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Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Sam 20 Fév 2010 - 22:36
par Minos
Chapitre 10


Ce matin-là, dans une brasserie bruxelloise...euh...oui, mais non. Ce matin-là, dans la salle de briefing ultra-secrète de la base méga-cachée de l'Alliance, située sur une planète que, pour d'évidentes raisons de haute sécurité top-secret défense d'éléphant, nous n'expliciterons pas plus, le commandant Antilles avait rassemblé ses troupes : Tycho aux cheveux rouge flamboyant, Wes riant aux éclats aux blagues qu'il se racontait intérieurement, Hobbie les yeux rouge à force d'imiter Candy au pays de Candy comme dans tous les pays, et Dllr, le Sullustéen qui aurait dû s'appeler Dalelir à sa naissance, sauf que les touches des voyelles du clavier de l'officier de l'Etat-Civil ne marchaient pas ce jour-là. (ça y est, je crois que le record que la plus longue phrase est battu !).
Bref, l'Escadron Rogue (tadam !).
– Mes amis, fit Wedge, nous avons reçu une mission. Nous partons sur-le-champ sauver une authentique princesse des griffes vautouresques du méchant Empire maléfique.
A ces mots, tous dressèrent la tête, fortement intéressés. L'image de l'archétype de la princesse dansa devant leurs yeux, fruit de leur imagination. Incroyablement belle et digne, au maintien impeccablement racé, dans une robe fendue qui soulignerait d'autant la perfection de ses formes physiques.
Chacun décida en son for intérieur de revêtir ses plus beaux atours afin de séduire la belle, ce qui ne pourrait qu'avoir une incidence sur leur carrière. Ils se voyaient déjà en chevaliers sauvant la princesse après avoir terrassé le méchant dragon impérial, et recueillir un chaste baiser de la part de la noble et divine créature, chaste mais néanmoins riche de promesses d'avenir commun.
Wedge les ramena vite sur terre quand il reprit:
– Voici des holos de la princesses.
Sous leurs yeux ébahis apparut leur ex-Blanche-Neige au pays de Cendrillon. Sur le premier holo, son crâne rasé leur sauta aux yeux, ainsi que son majeur dressé en direction du preneur du holo. Sans parler de la grimace fort peu seyante qui accompagnait le geste, ni de la longue langue qu'elle tirait.
Sur le deuxième, animé cette fois-ci, elle buvait de la bière correllienne avec des malabars à la mine patibulaire, et elle hurla de rire quand, fin saoule, elle tomba de sa chaise sans lâcher sa pinte. Ne se préoccupant pas le moins du monde de sa position peu digne, vautrée dans une flaque de différentes boissons, elle termina son verre cul-sec.
Sur un troisième holo, on vit Wedge, nu, se diriger vers un lit où deux Zeltronnes, non moins nues, s'enlaçaient langoureusement. Wedge sauta sur l'holoprojecteur et l'éteignit d'un coup de poing rageur.
– Euh...c'est un dysfonctionnement...un montage d'images...un complot...je ne suis pas comme ça, je le jure, dit-il la main sur le cœur et les yeux levés vers le ciel, comme vers Dieu sauf qu'il n'existe pas dans Star Wars.
Une paire de menottes moumoutées tomba de sa poche. Il se jeta dessus pour la ramasser, mais un collier à pointes tomba de son autre poche.
– Que je suis bête, fit-il avec la tête de quelqu'un qui a mangé du piment pur pendant cinq minutes, je me suis trompé de combinaison, celle-là ne m'appartient pas ! Bref, revenons à nos moutons...euh, à la princesse. Des questions ?
– C'est quoi cette grognasse ? Demanda Hobbie. On est vraiment obligés d'y aller ?
– Ordre de l'Etat-Major, répliqua sèchement Wedge.
– Elle est riche, au moins ? demanda Wes, dubitatif à l'idée que le rôle de grande gueule saoularde lui échappe.
– Non, elle a tout perdu, concéda Wedge.
– Mais pourquoi nous ? Pleurnicha Hobbie.
– Il semblerait qu'elle soit une bonne pilote. Elle pourrait intégrer l'Escadron une fois que nous l'aurons récupérée.
– Hum, l'élite des pilotes n'est plus ce qu'elle était, fit Wes à Tycho, en aparté.
– C'est ce que je me dis tous les jours, surtout quand je te regarde, rétorqua Tycho.

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Dim 21 Fév 2010 - 14:11
par Notsil
J'adore :p

Surtout quand le mythe de la princesse vole en éclats ;)

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Dim 21 Fév 2010 - 14:27
par Den
Hobbie au pays de candy! A mourir de rire! :x
C'est toujours aussi bon et amusant tout cela! :)

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Dim 21 Fév 2010 - 19:07
par Minos
Profitez-en bien, le prochain chapitre sera également le dernier que j'ai écrit. :D

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Sam 27 Fév 2010 - 20:43
par Minos
Chapitre 11


Sitôt dit (nosaure), sitôt fait (du logis), voilà notre club des Cinq favori parti en hyperespace, aux commandes de leurs X-Wings. Patata, patati, quelque temps plus tard, hop ! Ils en sortent, en orbite d’une planète située dans le Noyau, tenue par les Impériaux. Pour ne pas trahir de secrets liés à la sécurité de l’Alliance Rebelle, et pour pallier au manque d’imagination de l’auteur, nous appellerons cette planète Plic.

– C’est quoi le plan, chef ? demanda Tycho, à la couleur de cheveux indéfinissable, cachée par son casque.
– Oh, c’est très simple : on atterrit discrètement, on prend contact avec la princesse, qui se cache, on l’évacue et elle intègre l’Escadron.
– Discrètement ? se plaignit Hobbie. Discrètement du genre qu’on se cache ?
– Oui.
– Du genre qu’on fait profil bas, nous, les Rogues ?
– Exactement.
– Du genre que la planète, d’après mes senseurs, n’est défendue que par dix superdestroyers de classe Super, trente de classe Impérial, cinquante-sept de classe Victory, et dix-huit stations Golan, soit rien de bien mirobolant pour nous, et qu’on ne va pas aller à l’affrontement ?
– Nous faisons profil bas, les gars, nous avons des ordres ! rétorqua Wedge d’un ton cassant.
Hobbie, Wes, Tycho et Dllr se le tinrent pour dit, en prenant conscience de l’inflexibilité de leur chef. Ils furent d’ailleurs impressionnés de constater à quel point Wedge semblait détaché dans une telle situation, lui qui en d’autres circonstances aurait déjà foncé dans le tas, tel un Hutt dans un magasin de poteries ithoriennes.

En fait, ce qu’ils ignoraient, c’est que Wedge, évidemment, bouillait intérieurement. Les yeux brillants, le poil soyeux, la bave aux lèvres, il ne rêvait que d’une chose : tirer dans le tas, pour exploser toutes ces crevures d’Impériaux de raclures d’immondices de déchets intriables de ses deux. Et bah non ! Il avait reçu des p***ains d’ordre et devait y obéir ! Mais la galaxie ne perdrait rien pour attendre, oh non ! Un jour, il aurait sa revanche ! Un jour, il régnerait sur la galaxie ! Euh…ou sa famille, au moins, dans un avenir plus ou moins lointain , yeah ! Et ce jour-là, son papa, du fond de la tombe qu’il n’avait pas eu vu qu’il avait cramé sur sa station-service, serait fier de la réussite familiale. Oui, Jagged Antilles, Jag pour les intimes, aurait un descendant Empereur de la galaxie !
Wedge soupira de dépit devant la débilité profonde de ses rêves, et se reconcentra sur l’approche.

Sa console des communications bipa, et une voix de fonctionnaire impérial se fit entendre :
– Hey, les gars, vous êtes qui ? Kesse vous venez faire ici ?
– Nous sommes de simples touristes, ne faites pas attention à nous, répondit Wedge.
– Mais…euh…vous êtes aux commandes de X-Wings, c’est un vaisseau de l’Alliance, ça ?
– Ah, ah, ah, rit Wedge [mon dieu que ce passage est moche !]. Vous croyez que des Rebelles seraient assez bêtes pour venir sur Plic aux commandes de X-Wings ?
– Euh…non, ce serait idiot, en effet.
– Nous sommes d’accord. En fait, nous ne sommes pas des Rebelles.
– Très bien, j’en prends bonne note. Mais…attendez ! Nos senseurs caméraistiques nous disent qu’il y a deux Etoiles Noires peintes sur votre carlingue ! Vous ne seriez pas Wedge Antilles, par hasard ?
– Voyons, mon garçon, réfléchissez deux secondes ! Vous voyez Wedge Antilles venir sur cette planète pourrie, avec l’Escadron Rogue, ouvertement ? Et surtout, sans ouvrir le feu, depuis le temps que nous aurions pu le faire ?
– Ah ouaip, c’est sûr, dit comme ça. Excusez-moi pour le dérangement, monsieur, et bienvenue sur Plic !

Ouf, la mission se passait bien, pour l’instant. Mais Wedge en aurait pleuré de rage ! Tant de cibles qui n’attendaient que lui ! Ça aurait pu être une tuerie de tous les diables, une boucherie, le rêve de tous les ferrailleurs de la galaxie et de tous les recruteurs de l’armée impériale. Et bah non ! Parce qu’il avait des ordres (pour la prononciation et une meilleure compréhension du ton employé, prononcez la phrase à l’oral en « crachant » le mot « ordre »), il n’avait pas le droit de s’amuser.
Alors qu’ils entamaient tranquillement leur descente en atmosphère, Tycho demanda :
– Au fait, chef. La mission consiste bien à récupérer la princesse, et à l’évacuer de la planète ?
– Oui, pourquoi ?
– Il faudra qu’elle vole un vaisseau, alors ?
– Comment ça ?
– Bah, elle aurait du mal à entrer dans la soute d’une X-Wing, non ?
A cet instant, l’expression « grand moment de solitude » prit tout son sens pour Wedge, qui n’avait effectivement pas pensé à ce détail.
– Ne vous inquiétez pas, j’ai tout prévu ! affirma-t-il, bravache, mais plus vache que brave sur ce coup-là. Merde, c’est pas possible d’être aussi con, ajouta-t-il in petto. Comment je vais la faire sortir de la planète, cette cruche ?

Ils se dirigèrent vers l’astroport principal de Plic. Pour éviter de subir des questions gênantes liées à leurs X-Wings, ils décidèrent de les camoufler avant l’atterrissage.
– Manœuvre de camouflage, ordonna Wedge, aussitôt obéi par ses hommes.
Dllr et Tycho vinrent encadrer Wedge, et rapprochèrent leurs appareils du sien. Ses deux équipiers mirent leur aileron supérieur entre…euh…c’est compliqué à décrire, en fin de compte. Bon, technique n°2. Le schéma !

-- (ça, c’est Dllr, position repos) >< (ça, c’est Wedge, volets en position d’attaque) -- (et là, Tycho, repos aussi).

Donc, en fin de compte, ils font :
--><-- (vous suivez toujours ?). Et là, Wedge abaisse ses volets d’attaque, comme ça il emprisonne les ailes de ses équipiers, ce qui donne un truc comme ça :

-==-

Moralité : on ne voit plus que c’est des X-Wings, puisque les trois appareils sont « attachés » entre eux ! Trop malins, ces Rogues !
Donc, vu que vous avez compris l’idée, amis lecteurs, je ne vous refais pas le schéma pour Wes et Hobbie, surtout qu’il est moins joli, comme ils ne sont que deux.
Bon, ce fut un peu Galéir (hop, auto-promo, pub subliminale) pour trouver un emplacement assez large pour se poser, mais ils finirent par y arriver. Wes et Hobbie eurent un peu plus de mal : chacun ayant repéré un emplacement en même temps, l’un à gauche, l’autre à droite, ils braquèrent leur Transformer en même temps, ce qui donna une superbe vrille.
– À gauche, Hobbie ! À gauche ! La droite de ta droite ! cria Wes.
– On va mouriiiiiiiiir ! geignit Hobbie en mettant ses mains devant ses yeux, pour ne pas voir le résultat. Grâce à cette manœuvre, Wes put reprendre le contrôle et les poser avec moins de mal que de peur, comme le dit l’expression consacrée.

Dès qu’ils eurent atterris, les cinq pilotes gagnèrent la cantina de l’astroport, que nous appellerons d’ailleurs un bar pour faire preuve d’originalité. Ils y prirent une copieuse collation…enfin, le genre qui cale la dent creuse et soulage énormément le portefeuille, comme dans tous les astroports de l’univers.
Alors que Wedge réfléchissait furieusement (expression assez débile, d’ailleurs, quand on se penche attentivement dessus), les yeux de son regard scrutateur tombèrent (au sens figuré) sur la une du plus grand quotidien de la planète, le Canar Laquais de l’Empereur, et ses cheveux se dressèrent sur sa tête, faisant sauter un bel échantillon de pellicules, avant de retomber à plat : le visage de la princesse Plourr Ilo y était affiché, sous le titre Une dangereuse Rebelle capturée.
Il sauta de son tabouret de bar pour aller acheter un exemplaire, qu’il étala sur le zinc, avant de lire en diagonale (de haut en bas et de gauche à droite, même, n’hésiterait pas à écrire un féru de descriptions précises), le reste de son escadron lisant par-dessus son épaule, sauf Dllr Nep qui, desservi par sa modeste taille, dut se contenter de supplier :
– Qu’est-ce qu’il y a, les gars ? Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que j’ai raté ? Hey, les copains ? Houhou, chuis là !
Plourr Ilo…Rebelle…capturée dans un bar…après une rixe amicale…où elle a tué trois clients…patrouille impériale pour l’arrêter…puis régiment de Stormtroopers, car la patrouille détruite…quatre morts, sept blessés, trois disparus…enfin appréhendée…l’hôpital de la ville débordé…les internes sont en grève…dix-huit désertions de Stormtroopers…détenue au Centre Impérial de Détention.
– C’est bon, les gars, on sait où elle est, fit Wedge, rayonnant. La Phase Un de notre opération se passe à merveille !
– Et c’est quoi la Phase Un, chef ? demanda Tycho en passant négligemment la main dans ses longues boucles blondes.
– La prise de contact, voyons, Tycho, suis un peu ! Maintenant, nous savons où trouver la princesse.
– Et qu’est-ce qu’on fait, chef ? fit Wes.
– J’ai une idée, rétorqua Wedge, sourire épanoui aux lèvres. On retourne à nos vaisseaux.

Aussitôt dit (tonton, pourquoi tu tousses ?), aussitôt fait (dodo, t’auras du lolo). Arrivés là, Wedge ordonna :
– Hobbie, à poil !
– Heu, chef, répondit Hobbie, penaud, on avait dit qu’on ne parlerait pas de nos relations en-dehors du travail à nos camarades.
– Ha ! ha ! Il plaisante, les gars ! Sacré Hobbie !
Nul n’osa relever le fait que Wedge, en prononçant ces paroles, avait le ton rubicond d’une écrevisse peinte en rouge qui aurait attrapé un coup de soleils de Tatooine.
– Bon, bref, reprit-il, sérieux comme un pape conservateur allemand. Hobbie se met nu, se met à courir et à crier. Une patrouille d’Impériaux arrive, on les descend, on leur pique leurs fringues, on se rend au Centre Impérial de Détention, on libère la princesse et on s’en va. Des questions ?
– Pourquoi moi, chef ? fit Hobbie. Je vais attraper la crève, ou un coup de soleil, à moins que certains des Impériaux soient homosexuels et en rut…
– Ne t’inquiète pas, Hobbie, nous te couvrons, le rassura Wes.
– Mais non, Wes, tu n’a rien compris, je serais nu. Tu devrais mieux écouter Wedge, quand même.
– …
– Allez, trêve de bavardages, au boulot les Rogues ! conclut Wedge.

Ainfi fut fait (ouaip, y’a une coquille, mais c’est rigolo à prononcer). Hobbie se mit à courir, nu comme un Wookiee sans poil, en chantant à tue-tête, tellement mal que Tycho demanda à Wedge l’autorisation d’ouvrir le feu. Rogue Leader, qui partageait ce sentiment, dut prendre sur lui pour refuser sa requête. Pendant ce temps, Dllr, sous le charme, battait la cadence, et Wes filmait Hobbie, pour la postérité et pour le faire éventuellement chanter (au sens figuré, comme de bien entendu) un jour.

Et ce qui devait arriver arriva. Les Impériaux vinrent, engoncés dans leurs armures de Stormtroopers, armes au poing, marchant au ralenti. Un petit coup de vent fit passer devant eux un journal roulé en boule, tandis que la musique de Il était une fois dans l’Ouest retentissait. Et là…ce fut la curée ! Les Rogues ouvrirent le feu…et encore…et encore encore…jusqu’à ce que Wedge leur crie d’arrêter.
Ils coururent joyeusement jusqu’aux restes de leurs ennemis, et récupérèrent les pièces d’armure épargnées par leur déluge de tirs de blaster. Ils s’aperçurent qu’ils s’étaient un peu trop lâchés, et que très peu de morceaux d’armure étaient encore intacts. Wedge soupira.
– Bon, les gars, on recommence. Tirez un peu moins, cette fois. Hobbie, en position !
Et ce qui devait réarriver réarriva. Et réréarriva. Et réréréarriva. Et enfin, chacun eut une armure intégrale intacte, qu’il s’empressa d’enfiler. Ils filèrent au pas de course vers le Centre Impérial de Détention, situé sur l’avenue Corneille (‘tain, trop puissant le jeu de mots). À l’entrée, Wedge se planta devant le planton qui plastronnait devant un platane de plancton, et lui dit :
– Humhumhumhumhum…
– Quoi ? Je n’entends rien, c’est quoi ces marmonnements ?
Wedge tapota son casque, au niveau de son comlink intégré, et le garde secoua la tête, dépité. Encore une panne de matériel ! Il se tourna vers le reste des Rogues et leur demanda :
– Alors, c’était quoi cette histoire d’humain nu à l’astroport ?
– Humhumhum, fit Wes.
– Humhumhumhum, rajouta Hobbie.
– Humhumhumhumhum, surenchérit Tycho.
– Humhumhumhumhumhum, conclut Dllr pour ne pas être en reste, pince-sans-rire.
Le planton, dégoûté de ne pas connaître le fin mot fin de cette histoire, leur fit signe de passer.

Et ils entrèrent dans le CID, tel Roland dans la Tour Sombre, sauf que j’en sais rien, en fait, vu que je n’ai pas fini de lire la saga. Ils se rendirent directement à l’accueil, où les gardes avait l’air tout sauf accueillants.
– C’est pour quoi ? demanda le garde à l’air maussade, sur un ton monocorde et l’air aussi inexpressif qu’un acteur de fan-film moyen.
– Transfert de prisonnier, rétorqua Wedge, hautain. Nous avons ordre d’emmener la princesse.
– La princesse ? fit le garde en frissonnant, sueur au front, avant d’attraper une bouteille de whisky corellien et de la boire cul-sec en tremblant. Mais…vous n’êtes que cinq ! Ou sont vos chars anti-explosions ? Vos boucliers anti-émeutes ? Votre TB-TT ? Votre escorte aérienne ? Votre Etoile Noire ?
– Aucun problème, nous sommes des pros. On se charge de la greluche !
– Chuuuuuuuuut ! Moins fort, elle va vous entendre !
– Oui, bon, quelle cellule ?
– THX-1138.
– Hum, c’est original.
– Bah, c’est toujours mieux que QQ-69, rétorqua l’autre.
– Il est vrai. Bon, les gars, on y va, décréta Wedge en enfilant le couloir qui menait au bloc de détention de Plourr. Dllr, passe le premier.
– Pourquoi moi, chef ?
– Vu ce qu’on sait de son caractère, mieux vaut minimiser les risques. Tu es la recrue la plus récente de l’Escadron, et donc le sacrifiable de service. Et puis dis-toi que les petits inspirent de la sympathie. Ça pourrait t’aider à survivre.
– Merci, chef, je me sens rassuré, soupira Dllr, désespéré.

Arrivé devant la porte de la cellule, Dllr inspira profondément, actionna la commande d’ouverture, et entra, avec le sentiment inéluctable que sa mort sûre et certaine était inévitable. La princesse était allongée négligemment sur sa couchette, et elle lui dit :
– Ils recrutent des nains, maintenant, dans les commandos ?
– Hein ? Ah oui, l’uniforme ! Je suis Luke Sky…euh non, pardon, je suis Dllr Nep, membre de l’Escadron Rogue. On est là pour vous sortir de là.
– Ah ? Et moi qui reprenais des forces avant de tout défoncer dans cette baraque ! Bon, on se casse, nabot ?
– Euh…Dllr, votre altesse, je m’appelle Dllr, D-L-L-R.
– Ouaip, j’ai compris, comme Demi-Liliputien-Lamentable-Rachitique.
Quand elle sortit dans le couloir, elle avisa les autres pilotes, tous cachés derrière leur chef, qu’ils empêchaient de se cacher lui-même derrière eux.
– Hum…euh…princesse Plourr Ilo, je suis le commandant Wedge Antilles, de l’Alliance Rebelle, c’est un honneur incommensurable pour moi que de faire votre connaiss…
– Ouaip, c’est bon, le larbin, la ferme ! On se casse ou je te casse ?
– Euh…on se casse, dirais-je, comme qui dirait. Enfin, je dis ça, je ne dis rien, vous savez. Si vous avez une meilleure idée, n’hésitez point, gente damoiselle, à…
– ‘Tain, il va la boucler, le boulet, avant que je l’envoie en orbite ?
– Hum…euh…bon, les Rogues, on y retourne ! Haut les cœurs !
Et ils s’en retournèrent, tel Roland quittant peut-être la Tour Sombre, bien que l’analogie puisse sembler douteuse, pour une raison explicitée ci-avant dans le présent texte (et pour ramener un peu de phrase élaborée, aussi).

Dès qu’ils la virent arriver d’un pas décidé, les Impériaux, les Stormtroopers et les gardes fuirent en courant, paniqués. L’un d’eux ne fut pas assez rapide, et Plourr l’attrapa par le col, avant de lui assener un coup de boule qui lui cassa le nez. Dès qu’il fut tombé à terre, elle le roua de coups de pieds dans les côtes, avant de l’agripper par les cheveux et de lui exploser la tête contre le sol métallique. Quand son crâne eut explosé dans une gerbe de cervelle et autre pulpe sanguinolente qui me fait penser que j’aurais peut-être dû prévenir auparavant mon lectorat que cette scène pourrait heurter les âmes sensibles ou les jeunes lecteurs boutonn…adolescents, elle s’empara du blaster du garde et lui tira dessus plusieurs fois, avant de parachever son œuvre en lui crachant un gros glaviot verdâtre dessus.
Tandis que les alarmes d’évacuation retentissaient tout autour d’eux, ils s’enfuirent dare-dare prestement vite avec célérité rapide, et regagnèrent l’astroport qu’ils n’avaient pourtant pas perdu. Là se posa le dernier problème, quand Plourr demanda :
– Bon, comment on se casse ?
– Et bien, je crains qu’il ne vous faille voler un vaisseau, vu qu’on est venu en X-Wings et que du coup, il n’y en a pas pour vous.
– X-Wings ? J’adore cet engin ! Je veux en piloter un !
– Mais je…
– Un problème ? fit-elle en dévoilant ses dents dans un rictus emprunté à un Shistavanien qui imiterait un Rancor.
– Non, non, aucun. Mais un de mes pilotes va se retrouver sans appareil, du coup, et je refuse d’abandonner quiconque derrière moi, expliqua bravement Wedge, histoire de montrer que c’était quand même lui le patron, non mais oh !
– Bah, c’est pas un souci, répondit Plourr. Je prends le X-Wing du nain, et on le fout dans la soute.
– Je m’insurge contre le surgissement d’un tel agissement, s’insurgea l’insurgé Dllr. Je ne rentrerais jamais dans un espace aussi confiné !
– On parie ? demanda Plourr, une drôle de lueur dans l’œil, de celle que prend la couleur d’un soleil avant de se transformer en supernova.
– Euh…à la réflexion, non, répondit précipitamment Dllr qui, comme par enchantement, réussit à rentrer dans la soute minuscule.
– Ça ira, Dllr ? demanda Hobbie, inquiet.
– Oui, tant que j’évite de respirer, fit piteusement le Sullustéen.
– Alors, tout va pour le mieux, conclut joyeusement Wedge. Allez, les gars, on rentre à la maison !

Et c’est sur ces magnifiques paroles qui ne dépareraient pas dans une série nanardesque que s’achève la présente aventure des Rogues, mais qui ne sera pas la dernière, loin de là…




Et contrairement à ce que prétend la dernière phrase, ce chapitre fut le dernier que j'écrivis dans ce petit délire sans prétention. :)

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Dim 28 Fév 2010 - 10:15
par Den
:cry: :cry: :cry: :cry:
C'est donc la fin! Un dernier chapitre plutôt sympa d'ailleurs!
Demi-Liliputien-Lamentable-Rachitique
:lol:
N'empêche, si jamais un jour, tu avais envie de poursuivre ta parodie, rien ne t'en empêchera avec cette fin! (Message subliminal!) :idea:
Non, plus sérieusement, je sais que tu as beaucoup de projets sur le feu qui ne demandent qu'à être exploité! :wink:
Allez! Bonne continuation pour tes futures production, l'ami! :lol:

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Dim 28 Fév 2010 - 10:22
par Minos
Je continuerai sans doute cette série... un jour, quand les 742 autres projets qui ont vu le jour depuis auront un peu avancés. :transpire:

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Dim 28 Fév 2010 - 11:37
par tamose
:lol: :lol: :lol:
Clair qu'il nous faut une suite maintenant :D

Vraiment bien sympas cette histoire (autant que la 1ere fois que je l'ai lu)

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Jeu 04 Mar 2010 - 16:39
par Notsil
Ca c'est une dame qui sait s'imposer :p Bien joué petite ! ^^

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Jeu 04 Mar 2010 - 20:38
par xximus
Vraiment chouette tout ça :)
Pareil j'espère qu'une suite verra le jour ; c'est bizarre parce que même si c'est ultra-parodique, on y retrouve quand même un peu cette ambiance des premiers x-wing (abusée ici donc mais bon :D ) ; bref vraiment sympa comme textes :wink:

Re: Parodie des Rogues

MessagePosté: Jeu 04 Mar 2010 - 20:43
par Minos
Merci tous ! :)