Page 4 sur 4

MessagePosté: Dim 12 Aoû 2007 - 20:36
par Oiki Ran
Bonjour!!

En même temps je me demandais quand elle arriverait vu le titre de ton HU....bien vu ne tout cas...


Merci, je vois que tu ne l'avais pas oubliée...J'espère que l'attente ne fut pas trop longue et qu'elle valait le coup. :wink:

L'effet est très joli : tu nous a amené dans une direction alors que le but était d'en montrer un tout autre...bravo !


Merci...On voit l'auteur qui est en toi, car tu as parfaitement résumé mon effet et voici pour les amateurs un exemple de comment emmener dans une direction pour ensuite en changer complètement. Détourner l'attention du lecteur...Or, toute cette première partie était primordiale pour donner tout son impact à cette deuxième partie.

Et à présent, voici la dernière partie de cette HU qui j'espère vous aura plu!! Partie qui vous en apprendra plus sur le fonctionnement d'une guilde énigmatique et qui vous présentera Artémis sous un jour différent :sournois: .

Bonne lecture:


A bord du Voyageur Inconnu, quelque part dans la galaxie.

Artémis se tenait debout dans la pénombre au centre d’un cercle formé par les cinquante-six membres de la Guilde des Invisibles ; les cinquante-six Invisibles, dont son cousin Arès, qui allaient lui conférer ou pas la place de cinquante-septième Invisible. Devant eux, ils avaient tous un holo de sa mission provenant d’une lentille transparente qu’elle avait dû porter sur l’œil gauche tout au long de ces deux derniers mois et qui avait enregistré la moindre de ses actions ou de ses émotions. Ils étaient tous en train d’analyser, de disséquer cet enregistrement à la recherche de la plus petite faille qui l’empêcherait de les rejoindre autour du cercle. La jeune femme était confiante en ses chances, elle avait été rapide, efficace et le plus important n’avait laissé aucune trace derrière elle ; toutefois, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un léger stress, non pas qu’elle doutait de devenir une Invisible, mais parce qu’elle tenait à obtenir le meilleur pourcentage de réussite possible. Ce score déterminerait le nombre et la qualité des postes qu’on lui proposerait ; ce qui signifiait qu’un score maximum lui ouvrirait les portes des meilleures places disponibles, en particulier celle qu’elle avait repéré avant de se lancer dans sa mission. Et puis, perfectionniste comme elle était, elle ne se satisferait que de la perfection. Autour d’elle des murmures commencèrent à se faire entendre, malheureusement pour elle la pièce était construite de façon telle qu’ils étaient parfaitement incompréhensibles pour le candidat debout au centre ; toutefois cela lui indiquait qu’après plus de trois heures d’examen, le verdict était proche. Pour confirmer ses dires, les holos s’éteignirent et la lumière se fit plus intense dans la salle.
« Les votes sont ouverts. » Annonça le doyen des Invisibles, Zeus.
Ce nom prestigieux ne faisait pas partie de la liste qu’elle avait parcourue lorsqu’elle avait mis une option sur celui d’Artémis sept ans auparavant, Arès lui avait alors expliqué que ce titre revenait toujours au doyen de la guilde, qu’il soit un homme ou une femme. Peut-être un jour aurait elle le privilège de changer son nom contre celui de Zeus…Le vote était simple, il s’agissait de décider si oui ou non le candidat était digne de devenir Invisible et d’y ajouter le pourcentage de réussite. Aucune question ne devait être posée car le candidat n’était pas en position de défendre ses actes, il devait les assumer comme il les assumerait lorsqu’il serait un Invisible. Artémis attendit donc patiemment le verdict qui n’allait pas tarder tout en ignorant les picotements qui commençaient à gagner ses jambes. Rester debout et immobile pendant trois heures n’était pas une situation qu’elle appréciait particulièrement. Enfin, Zeus releva la tête de son écran et se mit à la regarder droit dans les yeux. Instinctivement, la profondeur et la pureté de son regard la firent trembler.
« Les votes sont clos. Candidate Artémis, vous êtes définitivement acceptée en tant qu’Artémis. Bienvenue parmi nous. » Déclara-t-il avec un sourire appréciateur. « Votre pourcentage de réussite est de 97%. »
La jeune femme ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement en apprenant ses résultats.
« Nous vous avons enlevé deux points car premièrement vous avez donné votre nom à la dernière victime, ce qui était totalement inutile, et deuxièmement car nous ne sommes pas trop fan de votre goût pour le sang de vos victimes. » Poursuivit calmement le doyen des Invisibles. « Nous comprenons que dans certaines cultures cette attitude signifie absorber les forces de son adversaire, et que comme tous le monde vous avez vos petites manies ; toutefois nous espérons que ça n’interféra pas dans vos missions futures. »
« Ne vous inquiétez pas, c’est une pratique que j’ai instauré pour m’aider à purger mon corps de toute sa violence. » Expliqua-t-elle en ayant du mal à réprimer sa joie d’être enfin devenue une Invisible. « Je peux vous assurer que ça ne mettra jamais en danger une de mes missions. »
« Parfait. Vu votre pourcentage, votre choix de carrière est vaste : vous pouvez travailler en freelance ou alors vous pouvez travailler pour n’importe quel demandeur d’Invisible. Nous vous écoutons. »
« J’ai fait mon choix, je veux travailler pour l’Organisation. » Indiqua Artémis avec de la fierté dans la voix.
Elle était arrivée là où elle voulait être depuis tant d’années. On lui avait offert une opportunité, elle l’avait saisie avec la ferme intention de ne pas la gâcher. C’était ce qu’elle avait fait et ce qu’elle continuerait à faire au sein de l’Organisation.
« Excellent choix, vous ne pouviez pas trouver mieux. » Approuva Zeus en lui souriant.
« Je sais. » Dit la jeune femme qui avait longuement réfléchi avant de décider où elle voudrait mettre en œuvre ses talents.
« Bien, maintenant que nous sommes entre nous, il est temps de continuer cette réunion ailleurs. » Annonça le doyen avant de se lever, imité par les cinquante-cinq autres Invisibles.

Ailleurs était dans une autre pièce du gigantesque croiseur, devant un buffet richement garni en train de déguster des mets exotiques qui auraient fait saliver feu Jafin Mackar rien qu’à y penser. Les réunions, où tous les Invisibles étaient présents, n’étaient pas si fréquentes, ainsi Artémis avait plus l’impression d’assister à des retrouvailles d’anciens camarades de classe qu’à une rencontre entre les cinquante-six meilleurs tueurs de la galaxie. Malgré le fait qu’on la congratulait fréquemment pour sa mission et la manière dont elle l’avait menée, Artémis se sentait perdue et un peu impressionnée au milieu de toutes ces personnes que finalement elle ne connaissait pas. Mais elle ne devait pas s’inquiéter, bientôt son charme et toutes ses autres qualités lui permettraient d’être aussi à l’aise dans cet environnement, dont elle avait rêvé pendant bien des années, qu’elle l’avait été enfant dans la demeure de Scylla sur Tatooine. D’ailleurs, cela semblait déjà fonctionner car de plus en plus de monde venait la féliciter ; lorsqu’elle en reconnut certain, elle sentit la fierté lui monter un peu à la tête. Elle se força donc à rester calme afin de ne pas faire regretter ses collègues de l’avoir nommée Invisible. Les félicitations se poursuivirent et bientôt elle se retrouva face à un wroonien aux tatouages jaunes dont la curieuse étincelle dans le regard la rendit immédiatement méfiante.
« Salut, moi c’est Héphaïstos et je tiens à t’applaudir pour ta performance. » Déclara-t-il en ricanant légèrement.
« Merci. J’ai fait ce qu’on m’a demandé de faire. » Répondit la jeune femme avec une expression neutre.
« C’est ce que nous avons pu tous constater. » Continua son interlocuteur avec un grand sourire. « Le tout est de savoir si c’était durant la mission ou dans le lit de ceux qui t’ont donné d’aussi bons points. »
« Pardon ? » S’enquit Artémis en haussant un sourcil.
« Oui, car entrer du premier coup au sein d’un groupe comme l’Organisation, ça ne s’était jamais fait avant toi. Vois-tu, moi qui suis loin d’être dans le bas du classement, j’ai dû faire mes preuves ailleurs avant de pouvoir y accéder. » Expliqua son interlocuteur en bombant le torse lorsqu’il mentionna ses exploits.
« Il y a une première fois à tout. »
« Clair, mais la tienne doit être il y a très longtemps ! » S’exclama le dénommé Héphaïstos d’un rire gras. « En tout cas, ça prouve encore une fois que le favoritisme est partout. Une belle femme et une majorité de mâle… »
« Tu penses ce que tu veux…Cependant, toi aussi tu m’as noté, or je n’ai pas couché avec toi. » Déclara la jeune femme sentant l’énervement la gagner peu à peu.
« Par tradition, on supprime la meilleure et la moins bonne note. Devine laquelle est la mienne ? »
Artémis lui décocha un sourire glacial avant de se rapprocher de lui.
« Tu sais, je me ferais un plaisir de te casser la gueule, seulement la fête est vraiment trop sympathique pour la gâcher ainsi. » Lui glissa-t-elle à voix basse.
« Dommage, ce sera alors pour un autre jour, comme pour tes talents…J’espère que dans un avenir proche, nous pourrons vraiment mesurer nos capacités dans une mission commune. » Répliqua l’Invisible avec un sourire ironique.
« Tu n’as qu’à en faire la demande à notre patron, travailler avec l’autre Invisible de la boîte. »
« L’autre Invisible…Te voilà bien présomptueuse jeune fille, saches que nous ne sommes pas les deux seuls à bosser pour l’Organisation. Il y a en a deux autres. » Le wroonien se retourna et parcourut la salle du regard avant de revenir à elle. « Dommage, je ne les vois pas, mais sache qu’ils se seraient fait un plaisir de te dire qui est le meilleur. »
Héphaïstos n’avait peut-être pas repéré les deux autres Invisibles travaillant pour l’Organisation, par contre Artémis avait parfaitement remarqué son cousin qui s’avançait vers elle. En une seconde, tout ce qu’elle avait traversé lui revint en mémoire, depuis la mort de son père jusqu’à aujourd’hui. Elle se remémora surtout de ses idées de vengeance de la mort de son père, son insistance pour devenir une Invisible comme son cousin afin de pouvoir exécuter cette vengeance et de pouvoir vivre tranquillement dans le milieu de bandit dans lequel elle avait été élevée. Elle se rappela du contrat lançant la procédure qu’il lui avait fait signer, de son entraînement à ses côtés, du jour de ses dix-huit ans où il l’avait conduit chez son futur maître et de la révélation qu’il lui avait fait alors : interdiction formelle de se venger. Elle se souvint de ces cinq terribles années auprès d’Ayin Txu qui avait transformé la jeune femme encore un peu insouciante qu’elle était alors en la redoutable Invisible qu’elle était maintenant. Mais la pensée qui prédominait était que, tout au fond de son cœur, Arès n’avait jamais voulu qu’elle devienne comme lui…
« Merci pour la charmante conversation, mais là je dois voir quelqu’un. » Dit-elle à son interlocuteur qui se retourna alors pour jeter un coup d’œil dans la direction qu’elle venait de regarder.
« Je vois, encore quelqu’un à récompenser…Je te laisse avec ton cousin. » Annonça-t-il tout en lui faisant un clin d’œil et commençant à s’éloigner. « Une dernière chose : tu as de très beaux yeux. »
Artémis l’observa s’éloigner avec un regard intrigué, elle avait l’impression que sa dernière remarque avait une autre signification que celle d’être uniquement flatteuse ou moqueuse. Elle oublia immédiatement ce léger malaise lorsque Arès s’arrêta face à elle, un flacon gris dans une main. Ils se dévisagèrent en silence pendant quelques secondes, ne sachant pas trop par où commencer après ces cinq années de séparation.
« Salut. » Fit simplement la jeune femme avec un petit sourire.
« Salut. » Lui répondit son cousin en la serrant dans ses bras. « Je suis content pour toi que tu aies réussi. »
« Merci. » Déclara la jeune femme en se préparant à aborder le sujet épineux. « Sinon, tu es content que je sois devenue une Invisible. »
Arès pour toute réponse se contenta de lui sourire, sa cousine comprit que ce sujet n’était pas à l’ordre du jour.
« Tu as fais un travail remarquable. Cependant, j’ai senti une petite réticence lorsque tu as tué Neya Tyn. » Observa-t-il en lui tendant le flacon. « Tiens, ceci peut être une alternative intéressante au meurtre d’innocents. »
« De quoi s’agit-il ? » Demanda Artémis en acceptant le présent.
« Une drogue puissante permettant d’effacer la mémoire. »
Artémis ne put dissimuler la surprise ; durant les années au cours desquelles il avait supervisé son entraînement, il avait sévèrement réprouvé son attitude de vouloir épargner les innocents et maintenant qu’elle était devenue une Invisible au cœur de glace, il lui fournissait un moyen d’épargner des vies…Elle ne le comprendrait jamais, tout comme il ne la comprendrait jamais non plus.
« Que vas-tu faire en attendant ta première mission ? » S’enquit-il en changeant à nouveau de sujet.
« Je vais annoncer la nouvelle à Maître Txu. » Répondit la jeune femme en anticipant mentalement sa visite chez son mentor. « Il a le droit de savoir. »
« Tes cinq années avec lui furent difficiles ? »
« A ton avis ? »
« Je… »
Elle l’interrompit en lui plaçant un doit sur la bouche.
« Ne dis rien. C’est mon choix, c’est ma vie. Quoiqu’il se soit passé entre lui et moi durant ces cinq dernières années, ça ne te concerne pas. Je t’ai demandé quelque chose, tu me l’as donné tout en me préparant le mieux possible à ce que j’allais recevoir. Ce ne fut pas facile tous les jours, mais je ne regrette absolument rien. Je suis une Invisible et c’est le principal. Ce qui est fait, est fait. Tu as été absolument parfait avec moi tout au long de ces années passée ensembles ; tu as été plus qu’un cousin, un grand frère souvent et un père quelque fois. Je veux que tu saches que je t’en serais éternellement reconnaissante. » Expliqua-t-elle avec un franc sourire, une expression qu’elle n’avait plus sortie depuis des années.
Arès lui caressa délicatement le visage tout en lui rendant son sourire.
« Tu veux que je t’accompagne chez Txu. »
« Non, ça ira. » Refusa Artémis avec une expression sombre. « Un pan de ma vie est en train de se conclure, tandis qu’un autre pan est en train de commencer ; c’est moi seule qui peut les relier l’un à l’autre. »

Ni-Chei, aux confins du Secteur 12.

Ni-Chei, une planète oubliée depuis bien des générations, une planète qui avait jadis été un centre spirituel prestigieux, une planète où un sombre édit bannissait toute technologie trop avancée, une planète qui avait été désertée peu à peu par sa population réduisant d’immenses palais en pierre à des ruines désertes et silencieuses. Plusieurs organisations, légales ou illégales, à la recherche de tranquillité ou de discrétion, avaient alors investit les lieux ; et parmis tous ces nouveaux habitants, Ayin Txu qui avait fondé sa célèbre académie dans l’enceinte du Palais de la Nuit. Artémis avait posé son appareil devant l’entrée de la résidence privée du célèbre Maître d’Armes, édifiée dans un coin de l’immense palais, et avait utilisé son code personnel pour pénétrer dans la propriété. La maison de son Maître indiquait clairement que son propriétaire et créateur n’était pas né sur Ni-Chei. Construite en bois et en papier selon une tradition millénaire, encerclant un plan d’eau qui servait de piscine pendant la saison chaude, et encerclée par un jardin où la position de chaque pierre et de chaque buisson taillés aux formes d’animaux légendaires avait sa signification, il était clair qu’elle était la parfaite antithèse de l’architecture massive originaire de la planète. Un petit coin de minutie sur un monde de grandeur.
La nuit était tombée depuis de nombreuses heures déjà, dans les dortoirs de l’académie tout le monde devait dormir, dans le lointain un grondement de tonnerre se fit entendre. Artémis se dirigea vers la seule pièce encore éclairée de la maison, elle s’arrêta devant le panneau servant de porte, prit une profonde inspiration, puis le fit coulisser et entra. Ayin Txu, assis dans son lit en train de lire un vieil ouvrage, l’accueillit avec un doux sourire. Les cheveux noirs grisonnants sur les tempes, les yeux noirs en amandes, le teint hâlé et à la couleur jaune exotique, il avait un charisme qui subjuguait chacun de ses élèves.
« J’ai réussi, je suis une Invisible. » Annonça sans préambule la jeune femme en conservant une expression neutre.
« Je sais. » Répondit-il de sa voix au ton mélodieux. « Ca se voit sur ton visage et dans ta démarche. » Il tapota ensuite la place vide qui se trouvait à côté de lui dans le lit. « Viens me rejoindre, cela fait si longtemps. »
Artémis regarda la place qui depuis cinq ans était sienne aux côtés de son mentor. Le jour, il l’avait entraînée à tuer ; la nuit, il l’avait entraînée à aimer. Elle ôta son long manteau, enleva ses botes, décrocha sa ceinture avec toutes ses armes, retira son haut et puis son bas, afin de se retrouver complètement nue devant son Maître.
« Reste là. » Lui ordonna-t-il alors qu’elle s’apprêtait à le rejoindre. « Laisse-moi t’admirer…Tourne toi…Lentement. »
Comme à son habitude, Artémis s’exécuta.
« Parfaite…Tu es la perfection même. » Murmura Txu après qu’elle ait effectué un tour sur elle-même. « Enfin… »
Tout au long de son entraînement, en outre de sculpter son esprit et ses capacités à tuer, il avait soigneusement sculpté son corps afin qu’il corresponde parfaitement au fantasme qu’il avait en tête ; ce qui semblait être le cas aujourd’hui. Sans mentir, elle pouvait dire qu’Artémis avait été crée par Ayin Txu. La contemplation étant achevée, elle alla se glisser sous les draps de soie, à la place qu’elle occupait presque chaque nuit depuis son arrivée à l’académie.
« Tu n’enlèves pas tes gants ? » Lui demanda alors son mentor.
Artémis fixa ses mains gantées de noir.
« Non. » Finit-elle par dire.
« Bien, je trouve cela très excitant. »
Ils se rapprochèrent alors l’un de l’autre, Ayin posa ses mains sur son corps et se mit à la caresser là où il savait parfaitement où cela lui procurait le plus de plaisir. Artémis se laissa faire en soupirant…

Une heure plus tard, la belle Invisible sortait de la salle de bain une serviette blanche nouée autour du corps. Elle rassembla ses affaires et se mit à s’essuyer consciencieusement. Txu l’admira en silence depuis sa position dans le lit défait, ce qui lui permit d’entendre les gouttes de pluies tomber sur le toit de la maison.
« Qui est ton employeur ? » Demanda-t-il finalement.
« L’Organisation. »
« Excellent choix. » Approuva son mentor avec une moue satisfaite.
« Je sais, c’est moi qui l’ai fait. » Déclara-t-elle avec de la fierté dans la voix. « Tu m’as donné toutes les armes pour effectuer le bon choix. »
« Je te reverrais ? » S’enquit Ayin Txu en gardant une expression neutre.
« Non. » Répondit Artémis en toute franchise.
« J’apprécie ta sincérité, cependant je m’attendais à un ‘Merci’ de ta part. » Lui reprocha son Maître en fronçant légèrement les sourcils.
« Que crois-tu que signifie cette dernière heure ? » Répliqua la jeune femme en terminant de s’habiller.
« Peut-être…Mais je veux te l’entendre dire. » Contra-t-il avec une expression de défi sur le visage.
Artémis le fixa intensément pendant de très longues secondes.
« Merci d’avoir fait de moi un monstre. » Annonça la jeune femme à voix haute tout en braquant un de ses blasters en direction de la tête d’Ayin Txu.
Elle ne lut aucune surprise dans son regard. Ensuite, elle tira.

Artémis referma délicatement la porte de la maison de feu Ayin Txu et s’éloigna lentement sous l’intense pluie nocturne. Au lieu de remonter à bord de son vaisseau, elle se mit à arpenter les longues allées désertes de l’académie, à nouveau rattrapée par son passé. Mais au lieu de revivre les moments agréables en compagnie de son cousin Arès, elle voyait défiler devant ses yeux le visage de chacune de ses victimes. Malgré son jeune age, vingt-trois ans, la liste lui semblait déjà interminable. Et pourtant, elle n’en était qu’au tout début…Le beau visage de son défunt père succéda à celui de sa dernière victime. A cet instant, elle fut contente qu’il soit mort car la personne qu’elle était devenue était aux antipodes de ce qu’il aurait voulu qu’elle devienne…S’il avait survécu, peut-être serait-elle devenue quelqu’un de bien…N’y tenant plus, elle s’abrita sous un portique et se mit à contempler un avenir qu’elle ne vivrait jamais. Le dos appuyé contre un mur, elle sentit ses jambes se dérober sous elle et s’écroula au sol. Penchée en avant, la main gauche sur le visage, elle se mit à pleurer. Ses larmes se mirent à couler comme la pluie tombait du ciel. A ce moment là, elle était sans avenir et sans espoir. Elle resta dans cette position pendant de longues minutes à pleurer un passé qu’elle ne pourrait plus regarder en face, un futur qu’elle ne verrait jamais et un présent qui la dégoûtait. Son ventre se serra et elle crut qu’elle allait vomir…
La sonnerie persistante de son comlink la ramena peu à peu à la réalité. Finalement, elle sortit l’appareil d’une de ses poches et le porta à ses lèvres tout en l’activant.
« Artémis… » Sanglota-t-elle avant de se reprendre. « Ici Artémis, j’écoute. »
« Ici l’Organisation. » Lui répondit une voix distinguée qui la fit se redresser. « Nous avons une mission pour vous. »

Oiki Ran, le Ktâh qui attend vos réactions à l'ensemble de cette histoire!! :wink:

MessagePosté: Dim 12 Aoû 2007 - 22:27
par Notsil
Whaouh quelle fin ^^

Beaucoup de détails sur Artémis, ça me plait ^^

Ils sont tous grecs les Invisibles ? ^^

Bon, j'espère qu'on la reverra régler ses comptes avec Héphaïstos !!

MessagePosté: Lun 13 Aoû 2007 - 9:39
par bioman
salut, je viens de rattraper mon retard et j'ai quelques questions

Les invisibles ne vont pas âtre vexé qu'elle ai tué son maître?
Si ça faisait partie de l'initiation, il devait être au courant alors?
Etait il un invisible lui aussi?

Comment vivait son maître, par qui il était payé?

Sinon, pour la révolution avec nohos, j'ai bien aimé, mais nohos controlait toute la planète avec 50 hommes et une dizaine de vaisseau?
On a l'impression de se retrouver avec l'agence tout risque, qui sauve un village contre les méchants guérilléros :D

Voilà, à part ça, j'ai adoré, surtout la fin avec la surprise, puis les révélations

MessagePosté: Lun 13 Aoû 2007 - 10:33
par Oiki Ran
Bonjour!!

Merci pour ces premiers avis!!

Beaucoup de détails sur Artémis, ça me plait ^^


Tant mieux :D ...C'est une des raison d'être de cette histoire, donner une autre vision d'Artémis et justifier son caractère dans les Anges.

Ils sont tous grecs les Invisibles ? ^^


Je vais garder des noms de divinités, mais vu qu'il y en a 57 je vais devoir un moment chercher dans d'autre mythologie...

Bon, j'espère qu'on la reverra régler ses comptes avec Héphaïstos !!


Oui on la reverra avec Héphaïstos, mais je ne sais pas si elle va régler ses comptes (qu'est-ce que tu veux exactement)...Vu que Hépha est la création de Den, nous allons faire une histoire où mes personnages rencontrent les miens et qui sera écrite à deux...Ca risque d'être intéressant :D

Les invisibles ne vont pas âtre vexé qu'elle ai tué son maître?[/quote

Je ne vois pas pourquoi :perplexe: ...Elle est libre de ses mouvements.

Si ça faisait partie de l'initiation, il devait être au courant alors?


Non, ça ne faisait pas partie de l'initiation car sinon il ne serait depuis longtemps plus de ce monde car il n'a pas formé qu'Artémis...Cependant, ça ne veut pas dire qu'il ne s'en doutait pas...J'ai laissé ces scènes ambigues afin que chacun ait sa propre opinion sur ce fait ou encore sur celui de savoir le moment quand elle décide de le tuer.

Etait il un invisible lui aussi?


Ben, vu qu'il n'était pas à bord du Voyageur Inconnu lorsque Artémis est faite Invisible, je te laisse tirer la conclusion toi même :P

Comment vivait son maître, par qui il était payé?


Heu...Tu veux savoir quel est son repas préféré, combien il dort d'heures par nuit, où il va passer ses vacances... :D

Sinon, pour la révolution avec nohos, j'ai bien aimé, mais nohos controlait toute la planète avec 50 hommes et une dizaine de vaisseau?


Ou alors, il ne contrôle qu'un territoire de la planète :sournois: ...Tu sais, tout ne dois pas être révélé et certaines choses doivent être laissées à l'interprétation des lecteurs.

On a l'impression de se retrouver avec l'agence tout risque, qui sauve un village contre les méchants guérilléros


Merci du compliment vu que je m'en suis entre autre inspiré de cela :D Avec d'autres influences aussi :wink:

Voilà, à part ça, j'ai adoré, surtout la fin avec la surprise, puis les révélations


Ouf...Ca me rassure, avec toutes tes remarques j'ai cru que tu n'avais pas apprécié :D

Oiki Ran, le Ktâh qui vous remercie tous les deux pour vos avis!!

MessagePosté: Lun 13 Aoû 2007 - 11:13
par bioman
Bon, j'ai plein de question sur son maître (décidément :D )

C'est un ami d'Arès ou c'est juste un passage obligé pour devenir invisible?
Est-ce qu'il y en a d'autres?

Ca me parait bizarre qu'il ne soit pas invisible, car il les forme. de plus, il n'est peut être pas allé à la réunion, car il ne pouvait pas laisser ses autres élèves. Après tout, il en manquait deux de plus (ceux de l'organisation à moins qu'il ne les ai pas vu, mais dans 56 personnes...). c'est pour ça que j'avais posé la question.

Ils s'organisent souvent des bouffes entre eux les invisibles? :D

En fait, c'est un peu une caste come les chasseurs de prime, un bonne ligne sur ton CV quoi :D

Au fait, den, tu as corrigé ma HC?

Bioman rouge, comme la sang d'Artémis :sournois:

MessagePosté: Lun 13 Aoû 2007 - 12:58
par Oiki Ran
Bon, j'ai plein de question sur son maître (décidément )


Je vais essayer de te répondre le mieux possible!! :wink:

C'est un ami d'Arès ou c'est juste un passage obligé pour devenir invisible?


Aiyin Txu est un Maître renommé...Arès sait qu'il ne sera jamais capable de bien entraîner Artémis, il la conduit donc chez le meilleur maître. Mais ce n'est pas un passage obligé, et tous les Invisibles n'ont pas été entraînés par TXu, loin de là...Il n'y a pas qu'un homme qui peux faire d'individus des tueurs, seulement les Invisibles ce sont des individus qui ont ce don (ou cette tare, à chacun de décider) d'être des tueurs exceptionnels...Ce n'est donc pas à la portée de tout le monde.

Ca me parait bizarre qu'il ne soit pas invisible, car il les forme. de plus, il n'est peut être pas allé à la réunion, car il ne pouvait pas laisser ses autres élèves. Après tout, il en manquait deux de plus (ceux de l'organisation à moins qu'il ne les ai pas vu, mais dans 56 personnes...). c'est pour ça que j'avais posé la question.


Il est un Maître d'Armes quelqu'un qui s'y connait en techniques pour tuer, seulement ce n'est pas un Invisible...Pour être un entraîneur, il faut savoir maîtriser ce qu'on enseigne cependant souvent ils n'ont pas excellés dans le domaine...Combien d'entraîneur de sportifs, sont plus connus pour avoir formés des champions que pour être des champions eux-mêmes...Etre les deux c'est exceptionnel...Ainsi, Arès qui est peut-être un très bon Invisible n'est pas un bon Maître et n'aurais jamais su entraîner Artémis comme il faut.
Ses autres élèves ne sont pas des Invisibles...Les Invisibles, c'est l'élite! Ainsi, par exemple, dans un club sportif souvent seulement un ou deux gars passent pros et tous les autres restent à un niveau honorables mais pas pro...Car ils n'ont pas le petit plus qui les rendra exceptionnel!
Quant aux 2 autres bossant pour l'Organisation, Héphaïstos ne les repère pas dans l'assemblée, ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas là...De plus, il ne regarde pas longtemps ou alors il les a repéré mais n'a pas eu envi de les présenter à Artémis. :D

Ils s'organisent souvent des bouffes entre eux les invisibles?


Nan, c'est très rare...Ils se rencontrent pour faire un bilan des activités de chacuns tout les x années, soit lorsqu'ils doivent nommer ou pas un nouvel Invisible, soit pour des raisons exceptionnelles qui sont encore plus rares.

En fait, c'est un peu une caste come les chasseurs de prime, un bonne ligne sur ton CV quoi


Même si je n'aime pas ça et que c'est très résumé, le niveau Invisible c'est l'élite pour les chasseurs de primes, c'est le nec plus ultra...Ainsi, on peut tous devenir des CP mais seulement quelques rares élus peuvent devenir des Invisibles. Souvent, ceux qui sont recalés deviennent des CP.

Oiki Ran, le Ktâh qui espère avoir bien répondu à tes interrogations!!

MessagePosté: Lun 13 Aoû 2007 - 17:19
par DarkHubb
:shock: Eh bien, dès que je m'absente deux semaines, l'univers des AdlF s'étend dans tout les sens
(Comment ça, les HC sont là depuis bien plus longtemps que deux petites semaines :? :wink: )

Comme l'Ewok a encore la truffe dans les valises, il ne peut pas s'y mettre immédiatement, mais dès que le chaos du retour de vacance aura disparu, il se lira toutes ces bonnes petites HC en finissant par la surprise du chef Ktâh :wink:

MessagePosté: Mar 14 Aoû 2007 - 10:20
par Oiki Ran
C'est une honte que tu n'aies pas ouvert ce sujet avant! :evil: Den, Ilu, Minos et moi on attend des explications.

Sinon, rattrape ton retard, tu vas découvrir certains personnages, tu vas en retrouver d'autres et même une vision assez décallée de ces personnages. Le seul truc, c'est que ça se passe avant les Anges car la période des Anges est verrouillée par un certain Ktâh :ange: .

En tout cas, si ça t'intéresse de poser ta pierre à l'édifice, sache que la porte est grande ouverte...Atcha...Ca fait même des courants d'airs :D

Oiki Ran, le Ktâh qui attend tes avis!!

MessagePosté: Mar 14 Aoû 2007 - 21:12
par Minos
Oups, j'avais pas commé la fin !

On a une Artémis déjà intéressante, qui coupe les liens entre son passé et son avenir, et qui fait ses premiers pas dans sa nouvelle carrière. Des personnages importants pour son futur apparaissent, c'est bien vu de les mettre déjà en situation pour expliciter l'histoire principale. Complément utile et intéressant, donc. :)

MessagePosté: Mer 15 Aoû 2007 - 0:52
par DarkHubb
Alors là, respect 8)
Cette HU est vraiment prenante.
Pour le moment, je n'ai eu le temps de lire que les deux premières parties (seul l'heure tardive et le fait que je commence à voir double sur mon écran me force à interrompre une lecture passionnante) mais je pense que le NOJ que je viens seulement de commencer va devoir attendre que je termine la lecture de cette ff qui s'annonce excellente :wink:

Pour moi, le point qui me plait le plus est cet humour omniprésent dans les dialogues qui n'alourdissent cependant pas l'action :D

Par contre, un point me gêne particulièrement:
c'est cette histoire d'Ewok à la mode correlienne :evil: :evil: :evil:

MessagePosté: Mer 15 Aoû 2007 - 9:42
par Oiki Ran
Oups, j'avais pas commé la fin !


On avait remarqué! :D

On a une Artémis déjà intéressante, qui coupe les liens entre son passé et son avenir, et qui fait ses premiers pas dans sa nouvelle carrière.


Comment ça déja intéressante? Tu ne t'attendais pas qu'elle soit intéressante? :P
Sinon, tu as bien résumé, elle fait une entrée fracassante dans le monde des Invisibles :lol:

Des personnages importants pour son futur apparaissent, c'est bien vu de les mettre déjà en situation pour expliciter l'histoire principale.


Je suppose que tu parles d'Arès et d'Héphaïstos...Vu que ce sont deux Invisibles, c'était normal qu'ils apparaissent lors de la nomination d'Artémis.

Complément utile et intéressant, donc.


Seulement? :shock: :shock: :D ...Oui, je vais utiliser ce format afin de développer des évènements que je ne peux pas développer dans les Anges. J'espère en écrire d'autres bientôt...

Cette HU est vraiment prenante.


Merci beaucoup :lol:

Pour moi, le point qui me plait le plus est cet humour omniprésent dans les dialogues qui n'alourdissent cependant pas l'action


Re-Merci...J'ai tenté de faire de l'humour pour une fois, je suis donc content que ça te plaise :wink:

c'est cette histoire d'Ewok à la mode correlienne


Ah bon? :shock: ...C'est vrai qu'il y a des Ewoks ici...Je tiens à vous assurer qu'au ewok n'a été blessé ni tué pendant l'écriture de cette histoire :lol:

Oiki Ran, le Ktâh qui attend tes commentaires suivant!!

MessagePosté: Mer 15 Aoû 2007 - 10:03
par ilu
Oiki Ran, le Ktâh qui attend tes commentaires suivant!!

Bon, je donne le mien alors :D


Snif, ma pauvre petite Artémis, qu'est ce qu'ils t'ont fait?? :cry:

MessagePosté: Mer 15 Aoû 2007 - 10:13
par Gonau Wocou
Bon, retard presque rattrapé, il me reste plus que le pavé de Oiki (et accessoirement les 6 Tomes des Anges de la Force :D)

Dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé les fictions, même celle de Minos, qui, disons-le, casse un peu avec l'ambiance sérieuse du truc :D Mais bon, j'ai quand même beaucoup aimé cette fic ainsi que les autres (sauf, je le répète) celle de Oiki (promis, un jour je m'y mettrais :ange: :lol: )

MessagePosté: Mer 15 Aoû 2007 - 11:07
par Oiki Ran
Snif, ma pauvre petite Artémis, qu'est ce qu'ils t'ont fait??


Kesako :perplexe: ...Tu pourrais être plus clair, Ilu? :D

Bon, retard presque rattrapé, il me reste plus que le pavé de Oiki (et accessoirement les 6 Tomes des Anges de la Force )


Rien que pour jouer les rabats-joies, je te signale qu'il y a 7 épisodes des Anges de la Force :D . Quant à mon pavé sur ce topic, ça t'introduira un personnage important qu'on retrouve dans les Anges, comme certains des personnages mentionnés dans les autres histoires de ce topic.

Oiki Ran, le Ktâh qui est content du succès de ce topic!! :lol:

MessagePosté: Dim 19 Aoû 2007 - 0:15
par DarkHubb
Bon, je viens de terminer de lire les parties 2 et 3:

Partie 2: Le Mackar, il mange du clown tout les matins :x mais son perso est en bonne voie pour devenir un des meilleurs des AdlF.

Partie 3: L'humour laisse la place à l'action, et c'est toujours aussi bon :wink:

MessagePosté: Ven 24 Aoû 2007 - 20:40
par Titi77
Bon, ben j'ai du retard moi :(

Allez, hop je reviens quand j'ai lu tout ça pour commenter. En tout cas, je constate que Minos donne toujours dans la parodie :D Félicitations car faire de l'humour, moi je trouve ça assez dur. Mais je manque peut-être de pratique ;)

MessagePosté: Lun 27 Aoû 2007 - 17:26
par DarkHubb
Bon, alors sur la demande du Ktâh, je post mon avis sur la dernière partie.
Je pensais l'avoir déjà fait, mais après verif', c'est vrai qu'il n'y a pas de post (j'me suis surement encore endormi devant l'écran :oops: Ce qui explique aussi l'apparition de Calamarien qui n'ont rien à faire là :D ).

J'ai adoré cette partie sur les débuts d'Artemis.
On en découvre un peu plus sur le personnage sans toutefois tout découvrir.
Le seul point qui pour moi me semble un peu bizarre, c'est cette espèce de fête pour Artemis qui dénote totalement de cette ambiance mystérieuse qui entoure le moment du vote.
De plus, je trouve un peu bizarre que tout les Invisibles se connaissent, car par mesure de sécurité, les Invisibles qui se font prendre ou qui trahissent ne doivent pas pouvoir faire tomber tout les autres.

Malgrès ces quelques petits points, cette partie permet d'introduire un personnage très intéressant en la personne d'Hephaïstos.


Maintenant, il ne me reste plus qu'à attaquer les HC qui reste 8)

MessagePosté: Lun 27 Aoû 2007 - 17:47
par Oiki Ran
Salut!!

Merci d'avoir répondu à ma requête! :wink:

Je pensais l'avoir déjà fait, mais après verif', c'est vrai qu'il n'y a pas de post (j'me suis surement encore endormi devant l'écran Ce qui explique aussi l'apparition de Calamarien qui n'ont rien à faire là ).


Hmm...Un ewok qui rêve de mon calamari...Un fantasme inavoué? :D

J'ai adoré cette partie sur les débuts d'Artemis.
On en découvre un peu plus sur le personnage sans toutefois tout découvrir.


Merci :D ...C'est une histoire qui permet de complèter les Anges et de développer des points que je n'aurais pu que citer dans les Anges. Je vais essayer d'écrire d'autre HU afin d'expliciter des points que je cite en une seule phrase ou à peine plus.

Le seul point qui pour moi me semble un peu bizarre, c'est cette espèce de fête pour Artemis qui dénote totalement de cette ambiance mystérieuse qui entoure le moment du vote.


C'est en quelque sorte l'accueil d'Artémis parmi les Invisibles...Ca me permet de lui faire connaître certaines personnes et puis de lui faire avoir sa conversation avec son cousin Arès.

De plus, je trouve un peu bizarre que tout les Invisibles se connaissent


Vu que seul les Invisibles peuvent conférer le titre d'Invisible à un nouveau, je vois mal comment ils peuvent le faire sans se connaître.

les Invisibles qui se font prendre ou qui trahissent ne doivent pas pouvoir faire tomber tout les autres.


:shock: :shock: :shock: :shock: :shock: Un Invisible se faire prendre!!!!!!!!!! Tu as vu ça où? tu as pris quoi? :shock: :shock: :shock: :shock: :shock:
D'ailleurs, les Invisibles sont formés pour ne pas parler...Exemple, Arès qui se fait enfermer dans l'Oxe pendant 4 ans et on ne sait même pas son nom. De plus, comment dénoncer des gens dont personne ne connait l'existence et dont on ne connait que l'alias des membres, étant donné qu'on le connaisse (Les Jedi qui poursuivent artémis ne savent même pas son nom!)...Enfin, les Invisibles ne travaillent pas pour la Guilde, mais soit pour eux, soit pour des employeurs ( Artémis et l'Organisation). Or, ils ont beau se connaître, ils ne savent pas quelle est leur mission. Je ne vois donc rien d'anormal! :D :wink:

Malgrès ces quelques petits points, cette partie permet d'introduire un personnage très intéressant en la personne d'Hephaïstos


Personnage créé par Den dans une autre Hc et que je me fais un plaisir d'employer sous le contrôle de son véritable créateur. :lol:

Maintenant, il ne me reste plus qu'à attaquer les HC qui reste


Vas-y comme cela, tu découvriras que (malheureusement?), je n'ai pas créé Héphaïstos ainsi que d'autres personnages qui seront mentionés dans l'épisode 8!

Oiki Ran, le Ktâh qui te remercie pour ta lecture!! :lol: :lol: :lol:

MessagePosté: Lun 27 Aoû 2007 - 20:17
par Titi77
Bon, je pensais avoir rattrapé mon retard mais je viens de me rendre compte que j'avais zappé la dernière partie de l'histoire d'Oiki (après la fin de Mackar & co sur Utapau donc). Pas grave, je donne mon avis sur le reste :
- (Ainsi l'a voulu la Force) : une belle histoire très émouvante et en plus sans action (à coup de sabre quoi). Du bon donc.
- (Duel à Bakura) : un bon morceau d'action par Ilu qui fait découvrir un peu la relation entre Sam et le gouverneur de la planète. Un petit complément bien sympathique
- (Hephaistos) : où l'on retrouve les persos d'Ainsi l'a voulu... et avec de l'action en plus. Et un bon tueur bien psychopathe (poil aux pattes :D)
- (La voie du Jedi) : chouette mon Corellien préféré ! Mais en fait le mieux ce sont les doutes (légitimes et déchirants) qui l'assaillent ainsi que la discussion avec le Bothan. D'ailleurs il me fait un peu peur celui-là...
- (Parodie) : Minos, tu es encore plus fou que je ne le croyais ! Je me suis marré du début à la fin. Surtout par la bonne description des relations entre persos. Et puis, c'est vrai que Sam passe la moitié des Anges évanouie ou à l'hôpital alors bon... :P
- (Invisibilité) : j'ai pas encore fini mais je pense que c'est du bon. Par contre l'intervention d'Artemis m'a sérieusement refroidi et ça me la fait regarder sous un jour nouveau. Pas rassurant tout ça...

MessagePosté: Mar 28 Aoû 2007 - 10:25
par bioman
Une question, si les invisibles sont vraiment inconnus, comment sont-ils recruté? :?

Je vois bien quelqu'un dire
mmmmhh, il me faudrait un assassin pour tuer Untel, qui vais bien pouvoir engager, voyons voir, il me faudrait le meilleur, oh, mais il pourrait être dans une confrérie secrète que personne ne connaitrait, bon, aller, je vais passer une annonce.

Jeune homme prometteur recherche blonde pulpeuse qui sait jouer du blaster, a une très bonne condition physique, un charme ravageur afin de démarrer une relation qui ne se finira que dans la mort. (message type si vous recherchez un invisible, à mettre au masculin si vous cherchez un homme :x )

MessagePosté: Mar 28 Aoû 2007 - 10:45
par Oiki Ran
Une question, si les invisibles sont vraiment inconnus, comment sont-ils recruté?


Tu as mangé du clown ce matin...Ils sont inconnus des organismes légaux, pas des gens dont la spécialité est le crime! Le but des Invisibles est d'être invisible aux yeux des autorités, des forces de sécurité et des Jedi. :D

Je vois bien quelqu'un dire
mmmmhh, il me faudrait un assassin pour tuer Untel, qui vais bien pouvoir engager, voyons voir, il me faudrait le meilleur, oh, mais il pourrait être dans une confrérie secrète que personne ne connaitrait, bon, aller, je vais passer une annonce.


Hérésie Power Ranger, je t'ai déjà dit 10 fois que les Invisibles ne sont pas des chasseurs de primes...Pour une telle mission bas de gamme, tu contactes un mandalorien ou un chasseur de prime standard...Les Invisibles, c'est l'élite, un concept dont il me semble tu as du mal à te familiariser avec :P

Jeune homme prometteur recherche blonde pulpeuse qui sait jouer du blaster, a une très bonne condition physique, un charme ravageur afin de démarrer une relation qui ne se finira que dans la mort. (message type si vous recherchez un invisible, à mettre au masculin si vous cherchez un homme )


Y a pas à dire, j'préfère l'humour de Minos...C'est plus recherché :P

Oiki Ran, le Ktâh qui malgré tout aime bien son power ranger au nez rouge et à la tunique rose avec des étoiles vertes, et à sa perruque arc-en-ciel et ses grandes chaussures!!

MessagePosté: Mar 28 Aoû 2007 - 10:58
par bioman
Juste une question, tuer la reine d'Hapè-s, c'était juste un assassinat, non?
Les invisibles peuvent être recrutés (entre autre) pour des assassinats (ou sinon, j'ai vraiment rien compris :D ).

En ce qui concerne le fait qu'ils ne soient connus que dans l'underground, j'ose espérer que le gouvernement et les jedi ont un peu infiltré cet underground, et que donc ils doivent quand même connaître quelques invisibles, non?

Oiki Ran, le Ktâh qui malgré tout aime bien son power ranger au nez rouge et à la tunique rose avec des étoiles vertes, et à sa perruque arc-en-ciel et ses grandes chaussures!!


Boulet :D , t'es aveugle ou quoi?

Nez vert, tunique rouge étoiles jaunes, perruque aux couleur du drapeau français, et des bottes :x (sans oublier mon pistolaser XP30 000 :D )

MessagePosté: Mar 28 Aoû 2007 - 11:12
par ilu
Titi77 a écrit:- (La voie du Jedi) : chouette mon Corellien préféré ! Mais en fait le mieux ce sont les doutes (légitimes et déchirants) qui l'assaillent ainsi que la discussion avec le Bothan. D'ailleurs il me fait un peu peur celui-là...


Merci Titi, toi au moins tu comprend :D
Je ne sais plus qui, mais cette personne m'avait dit qu'elle aimait bien ce Bothan totalement "aveugle" (me semble que c'était Den :sournois: )

Du coup, je pense (c'est encore à l'état de projet, faut que je vois ça avec le patron Ran quand j'aurais le temps) que je vais essayer de développer un peu plus ce personnage dans une autre fiction :)


Bioman, Oiki va encore te dire que tu es un hérétique :D
Si j'ai bien compris, les Invisibles ne sont pas connus en tant que tels. Eux seuls savent qu'ils portent le nom d'Invisible, c'est ça?
Du coup, comme ils n'apparaissent aux yeux des autres que comme de simples chasseurs de primes, il n'est peut-être pas utile (voire possible) pour les Jedi d'infiltrer toutes les organisations criminelles, c'est ça?

MessagePosté: Mar 28 Aoû 2007 - 11:43
par Oiki Ran
Juste une question, tuer la reine d'Hapè-s, c'était juste un assassinat, non?


Hérétique...C'était une mission de l'Organisation, nuance primordiale :sournois: :D !

Les invisibles peuvent être recrutés (entre autre) pour des assassinats (ou sinon, j'ai vraiment rien compris ).


Effectivement, tu n'as toujours rien compris (bizarre, ça me surprends de moins en moins :D )...La plupart travaille pour des organismes comme Artémis et ils accomplissent des missions diverses (Artémis tue mais est aussi chargée de faire évader Evyk, ou Arès qui est chargé d'assurer la sécurité de son patron). Certes, il y a quelques uns qui sont freelances, donc ils sont indépendants et ceux là peuvent se rapprocher à des mercenaires. Seulement, ils choississent bien leur mission et exécutent celles qui leur apportent plus et qui sont jugés impossibles. Comme je t'ai déjà dit (je compte plus), les Invisibles c'est le niveau au-dessus des Chasseurs de primes!

En ce qui concerne le fait qu'ils ne soient connus que dans l'underground, j'ose espérer que le gouvernement et les jedi ont un peu infiltré cet underground, et que donc ils doivent quand même connaître quelques invisibles, non?


Dis-moi, tu es frappé d'Alzheimer précoce? La fin de l'épisode 6 répond à ta remarque et le début de l'épisode 1, ainsi que la seconde HC de Den, répondent à la seconde :wink: .

Du coup, je pense (c'est encore à l'état de projet, faut que je vois ça avec le patron Ran quand j'aurais le temps) que je vais essayer de développer un peu plus ce personnage dans une autre fiction


Tant que l'histoire est intéressante, je suis toujours ouvert à l'une de tes idées! :lol: :wink:

Bioman, Oiki va encore te dire que tu es un hérétique
Si j'ai bien compris, les Invisibles ne sont pas connus en tant que tels. Eux seuls savent qu'ils portent le nom d'Invisible, c'est ça?
Du coup, comme ils n'apparaissent aux yeux des autres que comme de simples chasseurs de primes, il n'est peut-être pas utile (voire possible) pour les Jedi d'infiltrer toutes les organisations criminelles, c'est ça?


Parfaitement pigé Ilu, en voilà un qui réfléchit...Il y a des rumeurs qui existent mais rien de concret que les seuls personnes qui savent que les Invisibles existent, ce sont les chefs de certaines organisations criminelles (les plus puissantes) qui n'ont pas intérêts à se trouver face à des Jedi, surtout que s'ils donnent des indices sur les Invisibles à quiconque, ils sont morts.
De plus, pas tout le monde peut recruter des Invisibles...Seulement des gens puissants qui veulent faire des actions peu recommandables ou qu'ils poursuivent un but particulier.
Les Invisibles, ils portent bien leur noms, doivent être invisibles, c'est ainsi que personne ou presque ne les connait.

Certes, j'ai un peu de mal à expliquer ce qu'ils sont, toutefois c'est le but des Invisibles d'entretenir ce mystère! :D

Oiki Ran, le Ktâh n'a pas pu s'empêcher d'utiliser le mot hérétique!! :lol:

MessagePosté: Mer 29 Aoû 2007 - 14:55
par Dark Valian
Pour une telle mission bas de gamme, tu contactes un mandalorien ou un chasseur de prime standard...


Euuuh , attends voir Oiki . Je veux bien croire que les Invisibles , c'est l'élite , mais tu vas un peu trop loin en considérant les mandaloriens bas de gamme ! C'est quand même l'organisation mercenaire la plus puissante de la galaxie ! Sinon , je pense qu'il faudrait qu'Evyk , ( pour une raison X ou Y , Bah et Z alors ? soit contraint de se rendre au QG de l'Organisation , histoire de mieux la découvrir . Voilà , juste un petit post pour pas trop vous manquer ! Si vous me cherchez , suivez les cadavres de ptites blondinettes . . .

A plus !

MessagePosté: Mer 29 Aoû 2007 - 15:25
par Evangile
C'est vrai que considérer les Mandaloriens comme du bas de gamme !... :D Même si je crois qu'un Invisible pourrait le remporter dans un face à face, m'est avis que le combat serait ardu, lol. Je ne pense pas vraiment que leur puissance soit un facteur distinctif majeur, ils ont juste un code d'honneur différent. A supposé que les Invisibles en ait un, mis à part celui de ne pas travailler pour un autre boss, ni se venger de leur ancien tortionnaire suite à leur formation.

Ah, j'oubliais, les Invisibles ne laissent pas de traces. Alors que les Mandaloriens, on les suit facilement à la trace ! Les connaissant, ils auraient fait sauter le palais de la reine d'Hapès :lol:

MessagePosté: Mer 29 Aoû 2007 - 15:34
par Oiki Ran
Attendez...Vous acceptez bien que dans les anges, la galaxie soit divisée en 12 secteurs et que les Jedi sont indépendants, il vous faudra accepter que les mandaloriens sont beaucoup moins puissant que les Invisibles...C'est la condition de leur existence, sinon ils n'auraient pas été créé...
C'est un fait: les Invisibles sont meilleurs que tout autre chasseur de primes, les mandaloriens y compris. :D

Ah, j'oubliais, les Invisibles ne laissent pas de traces. Alors que les Mandaloriens, on les suit facilement à la trace ! Les connaissant, ils auraient fait sauter le palais de la reine d'Hapès


Certes, on aurait donc su qui était les responsables et les Jedi auraient été leur dire bonjour...Ici, il n'y a aucune trace, personne ne sait qui a tué Gemméa...Pour cela, il faut des capacités que d'autres n'ont pas :wink:

Oiki Ran, le Ktâh qui rappelle que les Invisibles sont plus puissants que les mandaloriens, c'est un fait pas une hypothèse!!

[Edit]: j'ai remarqué que j'ai été un peu trop brusque, et j'en suis désolé, ce que je veux dire c'est que un Invisible contre un mandalorien, c'est l'Invisible qui gagne...Mais c'est clair que s'ils se mettent à 100, le résultat sera le contraire :lol: :wink:

MessagePosté: Jeu 30 Aoû 2007 - 13:50
par Den
Et bien, que d'activités sur ce topic, ce qui n'est aps pour me déplaire :lol:

Malgrès ces quelques petits points, cette partie permet d'introduire un personnage très intéressant en la personne d'Hephaïstos.
Merci merci, :oops: , moi aussi j'l'adore mon Hepha lool

MessagePosté: Jeu 30 Aoû 2007 - 15:29
par DarkHubb
[Mode provoc']
Les invisibles plus efficace que les Mando :? je dirais: pourquoi pas.

Mais que peuvent bien faire ces petits invisibles face aux Genoharadans :sournois:
[/Mode provoc']



Déjà dehors :P

Re: Les Anges de la Force : Histoires Courtes (6)

MessagePosté: Dim 30 Mai 2010 - 15:32
par tamose
3 ans.
C'est à peu de chose près le moment ou la dernière HC sur les Anges de la Force a été posté. C'était la dernière partie posté par Oiki. Ca rigolait pas mal sur le fait que c'était de l'UE de l'UE.
3 ans.
C'est aussi le moment ou j'ai écris cette HC (de 33 pages quand même). Il en a fallut du temps pour la finir et pour trouver des moments ou en parler avec Oiki.
Et pourtant, j'y tenais pour plusieurs raison: - la première c'est le nom des personnes qui en avait écris une avant (Minos, Den, Oiki pour ne citer qu'eux) - La deuxième: je n'aime pas laisser un écrit sans fin (et oui Notsil, on trouva un moment pour finir la notre :D ) - la dernière: c'est l'époque ou cela ce passe. Je voulais faire une chose nouvelle là-dessus, sur cette période, sans être celle-là.

Mais je vous laisse découvrir celle qui sera la première des deux :siffle:

Voici donc, sans tourner autour du pot, immediatement, là, tout de suite, ça se rapproche, on y est presque.
Une chose encore :D : Pour le style, j'ai tenté de me rapprocher de celui d'Oiki. Je trouvais que c'était mieux, à vous de voir ce que vous en pensez.
Et donc, voici la 1ere partie de cette première:




Temple Jedi, Ossus :

Le jeune Barabel flânait dans le temple d’Ossus. Depuis l’affaire des Killiks, survenue peu de temps après la guerre contre les Yuuzhan Vong, la galaxie pansait ses plaies. Et bien sûr cela ne se faisait pas sans quelques conflits mineurs sur des territoires, ainsi que d’autres problèmes en tous genres. Les Jedi étaient réquisitionnés en nombre, et la plupart du temps pour peu de choses. L’ordre Jedi avait été rebâti, avec le conseil qui gérait à nouveau tout ça. Seule différence, Luke Skywalker était le grand chef de l’Ordre Jedi.
Le Barabel grogna en pensant au Maître Jedi. Tous les autres partaient à droite et à gauche, mais Tésar restait cloîtré au temple. D’accord il avait fait des erreurs durant la crise Killik, comme elle était appelée maintenant, mais de là à le mettre sur la touche… D’accord, il avait aussi été le plus atteint par le psychisme des insectes. Il ne se souvenait même plus du nom.
Après plusieurs mois passés sur Dagobah en compagnie de Tahiri, à penser à leurs erreurs, le conseil les avait enfin rappelés. Tahiri était alors partie pour Zonama Sekot et lui attendait une mission. Il était chevalier Jedi, et il regardait les Padawans partir en mission. En bref, il n’avait plus la confiance du Conseil. Tésar roula sur le dos et se laissa aller à la contemplation des jardins du temple. Les architectes avaient fait du bon travail. Il y avait un nombre incalculable de variétés de plantes conférant à ce lieu la sensation d’une cacophonie de couleur. Et dire qu’un autre temple se construisait déjà sur Coruscant. Cette pensée fit grogner Tésar. Il se redressa un peu et se laissa submerger par la pléthore de senteur qui se pressant sous son nez.
Un bruit derrière lui, le fit sursauter.
- Tésar, Luke et Mara veulent te voir au conseil.
Ben et sa manie de ne pas se laisser fondre dans la Force. Il faudrait vraiment qu’il lui demande pourquoi il agissait comme ça. Tésar décida de lui poser la question dès que possible, mais pas maintenant.
- Ils veulent me voir tout de suite ?
- Oui, ils sont dans la chambre du conseil avec Corran, Cilghal, Tionne et Kyp. Ca a l’air urgent. Je dois t’amener auprès d’eux.
Tésar sourit au garçon qui lui faisait face : il avait l’air de prendre sa mission très au sérieux. Il emboita le pas au jeune Padawan de Jacen. Tésar pensa qu’il serait peut-être temps pour lui aussi de prendre un Padawan. Enfin, quand le conseil se déciderait à lui faire confiance.
La distance était très longue entre les jardins et la chambre du conseil, aussi décida-t-il de parler à Ben, et pourquoi pas d’aborder des questions un peu plus sérieuses.
- Tu n’es pas avec Jacen ?
- Non, il est parti en mission sur Hapès. Apparemment il est parti pour protéger l’enfant de Tenel Ka.
Le Barabel prit une inspiration et se décida à poser la question qui lui brulait les lèvres décident finalement que c’était le bon moment.
- Dis-moi, Ben. Pourquoi te caches-tu de la Force en permanence, sauf quand tu es avec Jacen ?
Il y eut quelques instants avant la réponse
- C’est plus rigolo, non ?
A cet instant, le ton de Ben et sa voix n’étaient plus ceux d’un enfant de neuf ans. Il lui sourit de toutes ses dents avant d’annoncer.
- Bon, je dois y aller. Jaina a promis de me montrer comment fabriquer un sabre laser. Bonne chance au conseil.
- Merci.
Mais le garçon avait déjà filé avant d’entendre la réponse. Tésar frissonna et se remit en route. Ce petit commençait à ressembler à Jacen. Et ce n’était pas une bonne chose.
Il arriva devant les grandes portes du Conseil Jedi. Il n’eut pas à attendre très longtemps, celles-ci s’ouvrirent et il pénétra dans le lieu le plus important du temple. Les jardins avaient beau être calmes et paisibles, ils n’étaient rien comparés à ce lieu. Tésar ressentit la même sensation que les autres rares fois où il était venu. Le sentiment d’être plus proche de la Force que jamais, ainsi qu’une paix et une plénitude intérieure.
Ce lieu n’était pourtant pas aussi luxuriant que les jardins, il n’y avait pour meuble que douze chaises en demi-cercle. Les poutres et les murs en marbre blanc de Comenor étaient sculptés de manière à représenter la galaxie. De grandes baies vitrées, sans tain, clôturaient le tout. Et pourtant, l’ensemble était époustouflant.
- Tésar Sebatyne, venez au centre, je vous prie.
La voix de Maître Skywalker résonna dans la pièce. Tésar s’exécuta et s’inclina devant les six membres présents. Leurs visages étaient fermés. Après toutes ces années, ils ne semblaient pas vieillir.
- Vous m’avez fait demander, Maîtres ?
- Nous allons te confier une mission.
Tésar fit bien attention à ne pas montrer son soulagement. Enfin. Après tout ce temps, ils se décidaient enfin à lui donner une mission.
- Jeune Tésar. Il s’agit d’une mission de la plus haute importance. Vous ne devez en aucun cas échouer.
D’accord. Il s’agissait en fait d’un test. Tésar dut faire un effort supplémentaire pour ne pas montrer son agacement.
- Quelle est cette mission, Maîtres ?
Luke et Corran se jetèrent un regard rapide qui n’échappa pas au Barabel.
Corran prit la parole :
- Il y a eu une série de meurtres sur Sacorria. Deux humains, un Seloniens et trois Dralls ont été retrouvés morts. La gorge tranchée à l’aide d’une vibro-lame. Aucun lien ne semble les rassembler. Apparemment les victimes ont été tuées en plein jour. Aucun témoin. D’après notre contact sur place, il n’y a aucune trace, pas une empreinte, pas un cheveu. Rien qui pourrait faire avancer l’enquête.
Sacorria. Tésar connaissait bien cette planète. Très belle d’ailleurs. Il réfléchit quelques instants et choisit précautionneusement ses mots.
- Maîtres, il s’agit là d’une affaire concernant les forces de police. Pourquoi y envoyer un Jedi ?
Nouveau coup d’œil entre Luke et Corran, mais ce fut Kyp qui ouvrit la bouche.
- Nous ressentons qu’il y a quelque chose de plus profond, de plus dangereux. Mais qu’importent nos raisons. Tu as ta mission, tu t’en acquitteras. N’est ce pas, Tésar ?
Il ne s’agissait pas vraiment d’une question, mais Tésar répondit quand même.
- Oui, Maîtres. Dois-je y aller seul, ou puis-je amener quelqu’un avec moi ?
- En fait, nous voudrions que Tahiri Veila t’accompagne pour cette mission. A moins que tu ne penses à quelqu’un d’autre.
- La présence de Tahiri me sera très utile. Mais, avec votre approbation, je souhaiterais emmener Ben Skywalker.
Il sentit Mara et Luke se contracter légèrement. Mara intervint la première.
- Pour quelle raison penses-tu que Ben soit utile ?
- Sans vouloir vous manquer de respect, je pense que sortir de ce temple lui ferait le plus grand bien, Maîtres.
Il se rendit compte qu’il allait trop loin, mais ne baissa pas les yeux quand il vit l’expression indignée de Mara. Luke fronça les sourcils avant de déclarer.
- Je pense que c’est au conseil de décider ce genre de chose, Tésar, de plus…
Mais il ne put finir sa phrase. Cilghal l’interrompit d’un léger toussotement. Sa voix retentit, calme et profonde.
- Je pense, que ce serait une excellente idée que le jeune Skywalker accompagne Tésar dans sa tâche. Peut-être se laissera-t-il couler dans la Force une fois dans le feu de l’action.
Mara ne semblait pas convaincue, mais en voyant les regards des cinq autres Maîtres présents, elle abandonna la partie.
- Très bien, concéda-t-elle, mon fils t’accompagnera. Mais gare à toi s’il lui arrive quoi que ce soit.
Tésar s’inclina en souriant. Il avait remporté la partie. Du moins celle-là. Il savait que Mara tiendrait parole si son fils avait le moindre problème.
- Je ferais très attention à lui Maître. Merci, je vais préparer mes affaires. Dans combien de temps dois-je partir ?
- Un transport t’attend. Va chercher Ben, préparez vos affaires et partez. Tahiri est déjà à bord du vaisseau.
Tésar s’inclina à nouveau et commença à partir, quand la voix de Tionne retentit derrière lui.
- Encore une chose. Nous supposons que le meurtrier est un Yuuzhan Vong.
Les portes se refermèrent, laissant Tésar perplexe. Pourquoi lui avoir donné cette information au dernier moment ? Décidément, le conseil agissait bizarrement, parfois. En tout cas, cela expliquait la présence de Tahiri.

Chambre du Conseil :

- Etes-vous sûr qu’il s’acquittera bien de sa mission ?
- La Force nous a montré qu’il fallait l’envoyer, lui.
- Oui mais pas mon fils. Cilghal, tu peux m’expliquer ?
- La Force Mara, la Force.
- Il y a intérêt qu’il ne lui arrive rien.
- Tionne, on s’était mis d’accord pour ne pas lui parler de nos soupçons sur les Vongs.
- Désolé Maître Skywalker. Mais il devait savoir ce qui l’attend là-bas. Et puis j’ai bien peur que ce test ne soit un peu trop dur pour lui.
- Le conseil ne doute pas de son choix de l’avoir envoyé.
- Nous verrons Kyp, nous verrons fit Luke Skywalker énigmatique.

Spatioport du temple Jedi :

Le Barabel Jedi roula de nouveau des yeux en entendant pour la douzième fois le garçon roux lui poser la même question : Où on va ? Exaspéré, il lui répondit pour la douzième fois.
- Tu verras une fois à bord. Tu as bien pris ce que je t’ai demandé ?
- Oui. On va où ?
Tésar grogna et crut qu’il allait envoyer l’exaspérant Padawan sur Saccoria sans l’aide du vaisseau. Une voix, derrière lui, lui fit oublier Ben. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas entendue.
- Salut l’écailleux. Tu fais du baby-sitting maintenant ?
La voix indignée de Ben se fit à nouveau entendre.
- He ! C’est moi qui le garde, et pas l’inverse.
Le Barabel roula de nouveau des yeux avant de se retourner pour revoir le visage de son amie, en essayant de sourire, ce qui pour un Barabel n’était pas facile. Tahiri n’avait pas beaucoup changé. La jeune humaine de Tatooine avait toujours des cheveux blonds, toujours aussi longs et légèrement bouclés. Ses yeux quant à eux avaient gardé leur couleur dorée. Les marques sur son front n’avaient pas disparu.
- Il vient avec nous en mission. Le conseil t’a dit de quoi il s’agissait ?
- Oui, ils m’ont contactée il y a trois jours. Par contre, j’ai eu droit à la version courte.
- Bon, on verra une fois sur place. Apparemment, le conseil pense que l’assassin est un Vong.
Tahiri réfléchit quelques instants.
- Sekot semble penser la même chose. Il y a un mois, elle a exilé une dizaine de Vongs.
Tésar arrêta de marcher pour se tourner vers Tahiri.
- Exilé ? Comment ça.
- On verra tout ça à bord. Jacen n’a rien dit pour Ben ?
- Il est injoignable. Et puis je ne pense pas qu’il y voit un inconvénient. Le conseil lui-même m’a donné son accord.
- OK, fit Tahiri haussant les épaules. Je suis venue à bord d’un vaisseau Sekotan. Venez, je vais vous montrer où il est. Ben, tu as quoi dans ton sac ?
Ben ouvrit la bouche, mais Tésar parla à sa place.
- On verra tout ça à bord, ne perdons pas de temps à ne rien faire.
Avec un clin d’œil à Ben, il remit son sac sur ses épaules. En arrivant devant le vaisseau, ils restèrent bouche bée.
Le vaisseau Sekotan était tout simplement ahurissant. De couleur vert-jaune, il semblait frémir en sentant le retour de Tahiri. La nacelle était sortie, donnant l’impression d’une langue sortant d’un gosier. Les moteurs étaient placés de chaque côté du vaisseau, comme deux oreilles. Les ailes étaient longues, droites et partaient vers l’arrière. Deux plaques en verre à l’avant faisait office « d’yeux. » Tout dans ce vaisseau montrait qu’il était vivant. Ben passa sa main sur la « coque » qui ondula à son toucher.
- Ben, on y va, lança Tésar depuis l’intérieur de vaisseau.
- J’arrive.
Ben monta à bord, la nacelle se rétracta en se roulant en boule et le vaisseau s’éleva doucement. Les trains d’atterrissage/pattes se rétractèrent. Les moteurs se mirent en marche et, dans un éclair jaune, le vaisseau gagna l’espace et entra en hyperespace.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Bar « le Halo », Saccoria :

- Vous vous en êtes tirés à merveille. Tellement bien d’ailleurs que les Jedis ont envoyé un des leurs.
- Cela ne changera rien. S’il devient trop gênant, je m’occuperais de lui.
- Ils sont trois. Le fils de Skywalker est parmi eux.
Un sourire passa fugitivement sur le visage habituellement froid.
- Voila un bon moyen de vous prouver ma valeur.
- Tuer un Jedi, surtout celui-là, n’est pas si simple. De plus, si un Jedi meurt, vous pouvez être sûr que d’autres rappliqueront.
- Ne vous en faites pas pour ça. J’en fais mon affaire. Je vous répète que je suis le meilleur dans ce domaine.
- Nous verrons. Ils arriveront dans deux jours. De quoi vous laisser le temps de préparer votre prochain… test.
- Qui est la cible ?
- Il s’agit d’un Sénateur.
- Bien que je me doute de la réponse, il s’agit de qui ?
- Cal Omas.

Vaisseau Sekotan, espace :

C’était la première fois que Ben montait dans un vaisseau vivant. L’intérieur était rouge-vert et des sortes de veines parcouraient le vaisseau. Tahiri expliqua qu’elles servaient de câbles. Les parois saillantes pulsaient, comme si un cœur battait. Ca et là, des parties métalliques apparaissaient.
Le vaisseau, bien que paraissant petit et plat vu de l’extérieur, avait assez d’espace pour que deux Wookees se tiennent debout l’un sur l’autre et pour avoir trois chambres, une salle d’eau, une cuisine, un petit salon et bien sûr le poste de pilotage.
Ben s’était installé dans la chambre de Tésar et déballait le matériel pour se construire un sabre-laser. Puis il sortit les outils pour fixer les composants entre eux, ayant hâte de fabriquer son sabre malgré les risques.
Le cristal Jenruax, permettant une meilleure dextérité, avait déjà été travaillé avec Jaina. Doucement, Ben posa les composants sur un petit torchon les uns à côté des autres. Une fois que tous furent devant lui, il commença la construction du sabre.
Tout d’abord, il prit la crosse. Dans un métal venant de la planète Tynna, il l’avait lui-même sculptée. La poignée était noire, avec un tissu empêchant l’arme de glisser de ses mains lorsqu’elles seraient moites, l’embout d’où sortirait la lame était plat d’un côté et surélevé de l’autre, tout le long de la crosse, Ben avait gravé des formes représentant un dragon Krayt et il avait taillé une sorte d’encoche pour accrocher l’arme à sa ceinture.
Tésar observa le jeune garçon assembler le sabre avec un léger sifflotement de contentement car Ben s’était ouvert à la Force. Sa concentration se peignait sur son visage, sa langue pointant d’entre ses lèvres. Ben se concentra un peu plus. La moindre fausse manipulation et le sabre pouvait exploser, avec tous les occupants du vaisseau. Mais si Tésar l’avait laissé faire, c’est qu’il lui faisait confiance. Et Ben n’aurait pas le temps de construire son sabre plus tard, en pleine mission.
D’abord, il ouvrit l’arrière du sabre, reposa l’arme vide délicatement au sol et jeta un coup d’œil à Tésar. Le Barabel avait les yeux fermés, mais Ben savait, grâce à la Force, qu’il l’observait.
Ben assembla les éléments. Son sabre ne serait pas très complexe, il serait composé du canal d’émission, de la chambre d’énergie, de l’activateur du champ cyclique ainsi que tous les autres composants nécessaires à la fabrication d’un sabre. Non, la seule différence résiderait au niveau de sécurité de la lame et à la particularité que lui procurerait un composant spécial.
Il glissa le cristal à sa place, au milieu de tous les composants, puis inséra le tout dans la crosse. Ensuite il mit la barre énergétique et pour finir, la cellule énergétique. Il ne lui restait plus qu’un élément à mettre et à refermer et il aurait enfin un sabre laser. Il tendit la main vers le petit objet restant, jusqu’à présent dissimulé sous son sac.
Tésar sauta de sa chaise et bloqua la main de Ben.
- C’est quoi ? fit le Barabel suspicieux.
- Un élément du sabre, répondit innocemment Ben.
- Et depuis quand un être vivant se met dans un sabre ?
- C’est un cadeau de Jacen. Il ne reconnaît et n’accepte que moi.
- D’accord, mais à quoi cela va te servir ?
- Personne d’autre que moi, ou à la limite un Jedi, ne pourra prendre cette arme.
- Sinon il se passe quoi ?
- He bien, la personne se prend une décharge électrique.
Tésar inclina la tête sur le côté, grognant. Décidément, il faudrait qu’il ait une conversation sérieuse avec Jacen. Donner un objet de ce genre à un enfant était tout sauf responsable.
- De quoi ? Mais c’est vraiment n’importe quoi. Jacen, tu vas voir.
- Comment ?
- Rien, oublie. Ne mets pas ce composant.
Ben voulut protester, mais le regard du Barabel l’en dissuada. Il poussa un soupir et inclina la tête.
- Très bien, fit l’enfant, boudeur.
Aussitôt, il se coupa de la Force.
Tésar grogna et se dirigea vers le cockpit pour parler avec Tahiri. En passant la porte il lança :
- Rejoins-moi dès que ton sabre est fini. Ce dont on va parler te concerne aussi. Et dépêche-toi.
- Oui, Tésar.
Une fois qu’il fut sûr que le Barabel n’allait pas revenir, il plaça le petit être vivant dans une encoche spéciale. Il la caressa au niveau du ventre. La chose, à peine plus grande qu’un ongle, émit un léger ronronnement de contentement.
Ben sourit, les yeux pétillants. Intérieurement, il remercia Jacen de lui avoir donné la créature. Il prit une grande inspiration et plaça les interrupteurs. Il y en aurait trois : le premier réglerait la puissance de la lame ; le deuxième serait pour l’intensité de l’éclat et le dernier serait l’interrupteur.
Celui-là serait un peu spécial. Il aurait deux positions : soit le sabre s’éteindrait en lâchant le bouton d’activation, soit la lame resterait active, même en lâchant le bouton. Effleurant doucement le sabre du bout des doigts, Ben exultait.
Enfin il avait un Sabre, qu’il avait lui-même construit.
Il passa son doigt sur l’activateur et une lame vert émeraude apparut. Ben testa tous les boutons consciencieusement et, content de son travail, éteignit sa lame et partit rejoindre ses deux compagnons.

Chambre de l’hôtel « Jivaz » ; Saccoria :

- Où en êtes-vous ?
- Les préparatifs sont finis. Il n’y a plus qu’à attendre le grand soir.
- Bien. Les Jedi seront là dans la soirée.
- Tant mieux. Comme ça on verra leur incompétence.
- Ne les sous-estimez pas.
- Je vous ai dit que j’en faisais mon affaire. Ils auront une petite surprise.
- Vous avez tout ce qu’il vous faut ?
- Oui, ainsi que des boucs-émissaires. Grâce à vous.
- Tant mieux. Avez-vous pensé à un nom ?
- Pas encore. Dites-moi, dans quel but me faites vous passer ces tests ?
- Vous êtes douée. Mais trop curieuse. Moins vous en saurez, mieux vous vous porterez.
- Je voudrais savoir certaines choses.
- Vous saurez tout ce qu’il y a à connaître le moment voulu. Et n’essayez pas de me doubler.
- Je n’y pensais même pas.
- N’échouez pas.
L’image disparut.

Vaisseau Sekotan ; espace Saccoria :

Tésar observait la boule marron vert qu’était Saccoria vue de l’espace. Il sifflait en continu entre ses dents, signe qu’il se concentrait dans la Force pour suivre son courant et entrevoir certaines possibilités.
- Tu as fini, oui ?
Tésar ouvrit les yeux et inclina la tête de côté, en haussant les épaules à l’adresse de Tahiri.
- Quoi ?
Tahiri roula des yeux et poussa un soupir déconfit. Ben prit la parole :
- Tésar, tu es très énervant quand tu fais ça.
Les yeux du Barabel se rétrécirent, ce qui correspondait à un froncement de sourcils.
- Ben, nommer Jacen comme ton Maître était vraiment une mauvaise idée. Je te rappelle que normalement on ne s’adresse pas de cette manière à un chevalier Jedi, lorsque l’on est un simple Padawan.
- Oui, mais un chevalier Jedi ne devrait pas prendre le Padawan d’un autre chevalier Jedi. Surtout celui d’un ami.
Tahiri étouffa un rire, Tésar grogna.
- Tu as appris quoi pendant ton apprentissage ?
Ben allait rajouter quelque chose, mais Tahiri, exaspérée coupa court à la dispute en tapant dans ses mains d’un coup sec.
- Bien. Maintenant que j’ai votre attention, on va mettre au point les choses importantes de notre mission.
Tésar la regarda, un peu gêné, puis finit par déclarer :
- Heu, à vrai dire, je sais seulement qu’il y a eu une série de meurtre et que l’on suspecte des Vongs.
Tahiri resta interdite un moment, puis jeta un regard à Ben qui haussa les épaules.
- Donc, reprit-elle, toi aussi tu as eu droit à la version très courte.
- On doit prendre contact avec la police locale. Le temple m’a dit qu’ils coopéreront. Tésar se tut quelques instants avant de rajouter : Tahiri, cette mission est sûrement un test pour moi. Je pense que le conseil veut voir comment je me débrouille sans leur intervention. Ils me donnent une nouvelle chance, quoi.
Tahiri tourna son siège vers Tésar.
- On était tous les deux du mauvais côté au niveau du conseil. Cette mission est un test pour nous tous.
- Non pas pour moi.
Tésar sera la mâchoire en entendant la remarque de Ben et en voyant un grand sourire illuminer son visage. Tahiri se contenta de se lever et de mettre une légère tape derrière la tête de Ben.
- Aïe ! Mais quoi encore ?
Tahiri secoua la tête. Elle jeta un regard à Tésar, un sourire sur les lèvres. Après tout, Ben n’était qu’un enfant.
- Tésar, pourquoi tu as tenu à le prendre avec toi, demanda Tahiri en plissant les yeux.
- Je ne sais plus et je le regrette, lui répondit Tésar en sifflant doucement.
Après un regard noir de Ben, il reprit :
- Tahiri, avant le décollage tu m’as parlé de Vong banni. Tu peux en dire plus maintenant ?
- Ah, oui. Certains Vongs n’ont pas su s’adapter à leur nouvelle vie. Ils attaquaient les autres habitants de Zonama et tout ce qui était non-vivant. Sekot les a coupés de la Force et leur a fait quitter la planète. De quelle manière, je l’ignore.
- D’accord. Bon, on y va à l’aveuglette en gros. Tu sais où ces Vongs sont allés ?
Tahiri secoua la tête.
- Ils sont partis avec quoi ? Armes, vaisseaux ou autres ?
Tahiri réfléchit quelques instants, les yeux perdus dans le vague.
- Ils ont pris un Transport Léger YV-929 et deux corail-skipper. Au niveau armement, je pense qu’ils ont pris leurs armes habituelles : bâton amphi, gelée blorash, des scarabées, enfin l’attirail que l’on connaît quoi.
- D’accord, tu ne vois rien qui pourrait nous permettre de les retrouver plus facilement ? Quelque chose pour que l’on soit sûrs qu’ils sont ici et que ce sont bien eux les tueurs, et non pas un autre Vong ou quelqu’un qui utilise leurs armes ?
Après avoir réfléchi quelques instants, Tahiri poussa un soupir.
- Non, Sekot les a fait partir, il ne leur a pas donné d’ordre ou d’endroit où aller.
-Ils n’ont pas de Villip ?
Tésar regarda Ben, une étrange lueur dans les yeux. Il se retourna vers Tahiri et comprit le cours de ses pensées d’un simple regard. Puis il haussa les épaules et eut un rictus amusé en reportant son attention sur Ben.
- Bien pensé, mais si tel est le cas, on fait quoi ? On les appelle et on leur demande de nous dire où ils sont ?
- Bah non. Mais je croyais que les Villips étaient connectés entre eux.
- C’est le cas, Ben. Mais un Villip ne leur servirait à rien. Ils ont été bannis, ensembles. Et ils le resteront. Donc aucun besoin de communiquer sur de longue distance ne se fera sentir.
- He ben Sekot n’est pas très intelligent. Comment il fait pour surveiller les Vongs qu’il bannit ?
Tahiri fronça les sourcils en entendant la déclaration de Ben. Tésar se leva de sa chaise avec la ferme intention de remettre Ben à la place qui était la sienne : celle d’un Padawan. Mais Tahiri le retint en posant une main sur son avant-bras.
- Ben, le but des bannissements est de montrer aux Vongs réticents leurs erreurs. Il s’agit de leur montrer que le monde qu’ils avaient connu n’est plus et qu’ils doivent trouver leur place dans la galaxie. De plus, …
Mais Tahiri ne put finir sa phrase car une voix provenant de l’intercom résonna :
- Spatioport à l’adresse du vaisseau – la femme hésita quelques instants en voyant les données de l’appareil s’afficher devant elle- Jedi. Vous êtes autorisés à vous poser au vecteur 3-34-8. Une navette vous y attend pour vous mener devant le sénateur Cal Omas.
Tahiri et Tésar se regardèrent un moment sans bouger, perplexes. Puis, la jeune humaine se dirigea vers le tableau de bord.
- Excusez-moi, mais vous devez faire erreur. Nous ne sommes pas ici pour rencontrer le sénateur. On est envoyé par le conseil Jedi pour enquêter sur les meurtres.
Les trois Jedi entendirent les sons d’une conversation étouffée puis une voix d’homme se fit entendre.
- Vous êtes bien les Jedi Tahiri Vei’la, Tésar Sebatyne et Ben Skywalker ?
- Heu, oui, mais…
- Nous avons reçu un appel du conseil Jedi nous prévenant de votre arrivée pour la protection durant sa visite du Sénateur Cal Omas. Il est possible que votre mission soit changée mais qu’ils aient omis de vous en parler.
Tésar siffla, signe qu’il n’en croyait rien, mais Tahiri répondit le plus naturellement possible.
- Très bien. Nous nous dirigeons vers les coordonnées indiquées. Veuillez aussi nous faire parvenir les dossiers complets – elle insista bien sur ce mot- des meurtres ayant eu lieu ces trois derniers jours.
L’homme sembla hésiter, mais il finit par répondre que les dossiers leur seraient remis dans la navette, puis il coupa la communication.
Après plusieurs instants de silence permettant à chacun d’essayer de clarifier la situation, Ben prit la parole :
- Bon, le conseil, et encore moins mes parents, n’auraient pu omettre de nous indiquer une telle chose.
- De plus –renchérit Tahiri- vue la mission qui nous a été confiée, je ne pense pas que le conseil la changerait comme ça.
- Ce qui ne nous laisse plus qu’une option. –continua Tésar- Le criminel ne veut pas que nous fouillons de trop près cette affaire.
- Oui, mais ça on s’en doute.
- Ben, ce que Tésar veut dire, c’est que le criminel est encore sur la planète et va sûrement tuer de nouveau.
- Ha, je vois. Et d’après vous, qui est la prochaine cible ?
Tahiri serra la mâchoire.
- Sans aucun doute possible, Cal Omas. Après tout, continua-t-elle, c’est une cible de choix.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Chambre du Sénateur Cal Omas, Saccoria :

Une fois posé, les Jedi récupérèrent les dossier et furent conduit à l’hôtel ou logeait Cal Omas, le « Saccolux ».
Avec ses grandes portes ornées d’or, son hall aux énormes piliers, ses plantes et ses fontaines, plusieurs cours intérieures avec des conditions adaptables, ses bars, restaurants et salle de jeux. Cet hôtel était très prisé
Tésar, Tahiri et Ben furent conduits dans un dédale de couloirs et d’ascenseurs aux dimensions disproportionnées, de l’avis de Tésar.
Le Barabel jeta un coup d’œil vers Ben. Il avait les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte d’admiration. Tésar secoua la tête, dépité, et croisa le sourire amusé de Tahiri.
Comme elle, il lança la Force, ressentant quelque chose d’étrange sur la planète. Où plutôt, un manque de quelque chose. Pas de doute, les Vongs étaient bien sur la planète. Et bien sûr, Ben n’y faisait pas attention. Il s’était encore coupé de la Force.
Il capta autre chose, comme un danger rôdant non loin. Tésar eut un picotement dans la nuque et se retourna brusquement, en même temps que Ben et Tahiri.
Il n’y avait rien. Juste une grande fenêtre à l’autre bout du couloir donnant sur une montagne au sommet enneigé. Tésar pencha la tête et crut voir quelque chose briller sur le versant. Un toussotement le ramena à sa présence dans l’hôtel.
Il se retourna, s’excusa auprès du garde envoyé par Omas et le groupe se remit en route.
Tahiri lui effleura les côtes et lui envoya des images par la Force. Ce qu’il avait vu quelques instants auparavant : quelque chose avait bien brillé sur la montagne. Puis un autre souvenir lui revint en mémoire.
Ben s’était lui aussi tourné vers la fenêtre comme si lui aussi avait ressenti la présence dans la Force. Pourtant, ce ne pouvait pas être le cas, car il se coupait en permanence de la Force. Il allait poser la question à Ben, mais le garde s’arrêta devant une porte en bois massif et frappa. Après quelques secondes, un autre garde vint leur ouvrir et, sans un mot, les guida dans la chambre, de la taille d’un jardin du Temple Jedi, jusqu’au conseiller.
Tésar lança la Force pour ressentir si quoi que ce soit d’anormal était présent, sans rien trouver, comme Tahiri. Il avait pourtant l’étrange impression que ce qu’ils avaient ressenti plus tôt était toujours là, guettant et espionnant. Il secoua la tête et tenta de se reconcentrer sur le cours des choses.
Ils arrivèrent dans un salon jaune et bleu, rempli d’armoires sur les côtés et de trois fauteuils auto-adaptables autours d’une table avec un écran au centre. Le Sénateur Omas se tenait dos à une fenêtre de la dimension du mur. Il s’éloigna de la fenêtre, qui rétrécit pour ne devenir plus qu’une lucarne. Les lumières de la pièce prirent le relais.
L’homme qui avait amené les trois Jedi prit la parole :
- Sénateur, voici les trois Jedi chargés de votre protection.
Cal Omas afficha une expression de surprise en voyant les trois jeunes Jedi, mais se reprit assez vite. On l’avait prévenu de l’aide des Jedi, pas qu’il s’agirait de gamin. Sans un mot il se déplaça vers le fauteuil, s’assit et prit enfin la parole.
- Bien, le conseil a daigné me donner sa protection. Je devrais en être flatté je pense.
- Sénateur, le conseil tient toujours à vous protéger, en tant que dirigeant de la république. Tahiri réfléchit quelques instants avant de continuer. Monsieur, quel membre du conseil vous a contacté pour vous prévenir de notre arrivée ?
Cal Omas regarda ses hommes. L’un d’eux, d’une trentaine d’années, se leva.
- Je n’ai pas vu de qui il s’agissait. Sa voix était entrecoupée, sûrement due à des interférences. Il s’est présenté comme étant le Maître Jedi Luke Skywalker. Il m’a informé que trois Jedi venaient pour protéger le Sénateur Omas.
- Avez-vous vu son visage ?
L’homme réfléchit quelques instants, leva la tête comme si la réponse était au plafond, et se décida enfin à regarder Tésar.
- Hm, non. Il était dans le noir. En tous cas, je suis sûr de ne pas avoir vu son visage.
- Alors vous ne pouvez pas certifier qu’il s’agissait bien de Maître Skywalker ?
L’homme fronça les sourcils, l’air de se demander où le Jedi voulait en venir, mais ce fut le Sénateur Omas qui prit la parole.
- Et en quoi cela pose un problème que mon garde ne puisse identifier avec qui il a parlé pour nous annoncer votre arrivée ? La communication venais tu Temple.
- Le problème, sénateur…
D’un coup de coude dans le flanc gauche, Tahiri fit taire Tésar. Elle toussota légèrement et continua la phrase du Barabel.
- Le problème, c’est que notre mission de protection devait rester secrète. Et ce, même pour vos hommes. Vous n’êtes pas sans savoir qu’un criminel se balade dans le coin. On a été envoyé par le conseil secrètement afin de mieux assurer votre sécurité. La personne qui vous a appelé est sans doute Maître Skywalker, mais il est aussi possible que ce ne soit pas le cas. Si cela ne vous dérange pas, nous allons vérifier les dispositifs mis en place et faire un tour pour voir les dangers éventuels. Après, je voudrais m’entretenir avec vos hommes et appeler le conseil.
Devant la tirade de la Jedi, Cal Omas resta silencieux. Il bégaya quelques mots avant de se reprendre :
- Heu oui, oui, bien sûr. Mon… mon garde va vous emmener à votre chambre pour que vous posiez vos affaires, il vous expliquera tout là-bas. Au revoir, Jedi.
Sur ce, il se leva et quitta la pièce, suivi par ses gardes et ses conseillers personnels.
Tésar regarda Tahiri qui haussa et les épaules et lui fit clairement comprendre que ce n’était pas le moment de s’expliquer. Il grogna et remarqua Ben.
Le jeune humain regardait par l’entrebâillement laissé par la fenêtre. Il s’en approcha et sentit quelque chose le frôler.
Tésar se concentra sur cette présence, mais elle lui échappa. S’instaura alors un sorte de course poursuite entre les deux esprits, rien n’y faisait, l’autre s’échappait toujours.
Il sentit Ben plus présent dans la Force que jamais il ne l’avait été à ses côtés. Mais encore une fois, l’esprit se déroba.
Tésar avait oublié tout ce qui l’entourait, seul comptait cette présence. Aussi faillit-il mordre la main qui se posa sur son épaule.
- Tu m’écoutes, oui ? Ca fait cinq minutes que je t’appelle. He, vous avez quoi, vous deux ? Demanda Tahiri.
Tésar secoua la tête, puis se tourna vers Tahiri, les yeux écarquillés de stupeur.
- Quoi ? Cinq minutes ? Ca ne fait même pas trente secondes que…
- Non, ça fait cinq minutes que vous regardez cette fenêtre. Enfin, depuis qu’on est dans la pièce pour Ben. Il y a quoi dehors pour que cela vous intéresse autant ?
Tésar, allait dire quelque chose, mais il ne se souvenait plus de quoi. Il regarda Ben qui affichait la même expression que lui. Comme si il sortait d’un sommeil de plusieurs jours.
« Ben s’est encore coupé de la Force. En tout cas, il est plus puissant que je ne le pensais. »
Cette pensée surprit Tésar, car il n’avait pas le moindre souvenir d’avoir senti Ben dans la Force depuis le moment où l’humain construisait son sabre dans le vaisseau. Il secoua la tête et suivit Tahiri, quittant la chambre.
Ben marchait à ses côtés. Tésar l’arrêta dans le couloir et s’accroupit devant lui.
- Ben, tu te souviens de ce qui s’est passé dans la chambre du Sénateur ?
- Non, absolument pas. Et toi ?
La réponse de Tésar fut distante, le Barabel étant perdu dans ses pensées :
- Non. Rattrapons Tahiri.
Il marcha dans le dédalle de couloirs jusqu’à enfin retrouver Tahiri, qui les attendait en tapant du pied par terre, l’air exaspéré.
- Si ces messieurs veulent bien se donner la peine d’entrer, la suite les attend. Et si vous voulez bien vous dépêcher un peu, une liaison avec le conseil va avoir lieu dans quelques secondes maintenant.


Voila. Vu la longueure, j'ai coupé l'histoire en trois partie.
J'éspère que vous avez aimé :wink:

Re: Les Anges de la Force : Histoires Courtes (7)

MessagePosté: Mar 01 Juin 2010 - 17:02
par tamose
Devant l'engouement suscité, je ne peux que mettre la 2ème partie :D


Chambre du conseil ; Ossus :

Luke, Mara, Kyp et Corran se trouvaient dans la chambre du conseil pour écouter le rapport de Tésar. Aucun des quatre membres du conseil n’avait dit le moindre mot durant la tirade du Barabel.
Luke Skywalker prit la parole :
- Et vous êtes sûr que le garde n’a pas vu la personne qui l’a appelé ?
- Non, Maître, répondit Tésar. Il ne l’a même pas entendu distinctement. Son visage était dissimulé et des parasites modifiaient sa voix.
Luke se frotta le menton quelques instants, regarda vers Mara et Corran, avant de reporter son attention sur les projections holographique.
- D’accord, apparemment quelqu’un savait que vous alliez venir. Et cette même personne veut que vous vous occupiez de la sécurité du Sénateur Omas. Donc, maintenant il ne reste plus qu’à savoir pourquoi.
- Maître, il est possible que quelqu'un, peut-être les Vongs, veut s’en prendre au Sénateur et que la personne qui l’a prévenu de notre arrivée voulait assurer sa sécurité ?
Mara afficha un air dubitatif, Corran sourit et Kyp prit un air moqueur en répondant :
- Tésar, ta théorie est… intéressante, mais un peu hâtive et sans fondement.
Luke le regarda, affichant un visage neutre :
- Et quel est votre avis, Maître Durron ?
Kyp Durron regarda Luke, la mâchoire crispée et le regard froid avant de répondre au grand Maître de l’ordre Jedi.
- Mon avis, c’est que quelqu’un veut occuper Tésar, Tahiri et Ben pendant qu’il fait ce qu’il a à faire. Si les Jedi sont occupés à assurer la sécurité du Sénateur Omas, ils ne vont pas courir après un criminel.
Luke hocha la tête à plusieurs reprises, perdu dans ses pensées. En voyant que son mari ne dirait rien, Mara prit enfin la parole.
- Quoiqu’il en soit, vous devez essayer de faire de vos deux missions une totale réussite. – Avant que Tésar ne la coupe, elle leva la main et continua- Vous devez aussi découvrir qui a informé le Sénateur Omas de votre arrivée et si oui ou non, il est en danger.
- Maître, nous ne sommes que trois. Et l’un de nous doit rester en sécurité. Je ne vois pas comment nous pouvons assurer toutes ces missions en même temps.
L’allusion à peine voilée au fait que Ben avait pu venir à la condition qu’il reste hors de danger, amena un rictus sur la bouche de Mara. Mais avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, Luke se leva et commença à tourner en rond.
- Tésar, Tahiri, pensez-vous que les Vongs soient impliqués dans ces meurtres ?
La question prit les deux Jedi par surprise. Ils se regardèrent sans pouvoir fournir la moindre réponse.
Enfin, Tahiri osa prendre la parole :
- Maître, rien ne nous permet d’avoir une telle réponse maintenant. Nous avons à peine jeté un œil sur les dossiers avant d’être conduit devant le Sénateur Omas.
- Je ne vous demande pas ce que vous en déduisez après avoir lu des dossiers, mais ce que la Force vous insuffle.
Un sifflement sortit de la bouche de Tésar. Tahiri le regarda et le vit les yeux fermés.
Elle fit de même et suivit les courants de la Force, mais rien, pas la moindre indication.
Ben et Tésar ouvrirent les yeux au même instant et eurent la même phrase :
- Elle s’enfuit.
Tahiri les regarda, sans comprendre. Les trois autres Maîtres Jedi étaient dans la même incompréhension.
Seul Luke hocha la tête et sourit, content des deux jeunes Jedi.
- Depuis le début, dès que je me concentre dans la Force et que j’essaye de suivre son fluide, il y a une présence qui me touche et qui s’enfuit dès que je m’approche d’elle. Je pensais que c’était un tour de la Force, mais le fait que vous le sentiez aussi montre qu’il y a des choses bizarres qui se passent sur la planète. Vous en déduisez quoi ?
Tésar se frotta le menton avec une griffe et eut un sourire carnassier :
- J’en déduis que les Vongs ne sont pas nécessairement mêlés à cette histoire. Et que le Sénateur Omas est une cible potentielle. Donc qu’il va falloir que Ben prenne des risques.
Il avait dit sa dernière phrase sans hésiter, mais sans pour autant regarder en direction de Mara.
Les yeux de Ben se mirent à briller d’enthousiasme en entendant Tésar évoquer le fait qu’il aurait une mission, mais il réprima un sourire en voyant le regard noir de sa mère :
- Il en est hors de question, éructa Mara en se levant. La condition première pour que tu emmènes MON fils était qu’il ne fasse rien de dangereux. Ce que tu proposes là EST dangereux. Je savais que j’aurais du refuser quand le nom de Ben est apparu dans la discussion. Là, ça suffit.
- Maître Jade, lorsqu’un Jedi est envoyé en mission, il y a forcement un moment où il sera en danger. Vous le savez parfaitement. Et surtout vous ne serez pas toujours là pour l’aider. Il est un Jedi, tôt ou tard il devra faire ce que vous faites en permanence.
Mara ouvrit grand les yeux et Tésar eut la sensation de fondre sur place. Les yeux verts le fixèrent encore un moment avant que Luke n’y mette un terme.
- Mara, Tésar a raison. Toutefois, rajouta-t-il en levant un doigt pour faire taire la réplique de Mara, Ben fera les tâches les plus simples. Et tu feras tout pour ne pas qu’il se retrouve seul. Compris ?
- Oui, Maître, répondit Tésar en inclinant la tête.
Mara secoua la tête et Tésar sut que la discussion entre les deux époux serait très longue. Mais il s’en moquait, il savait que Ben serait utile, tout comme il savait que le petit humain aurait des problèmes. Mais il ne les affronterait pas seul.
- Maîtres, pour en revenir à la mission, nous devons donc veiller sur le sénateur. Il donne une conférence ce soir, doit-on se montrer ou bien ne pas se faire voir ?
- Tahiri, cela n’a pas d’importance, fit Corran, ouvrant la bouche pour la première fois. Si Omas est au courant de votre venue, je pense que les personnes derrière tout ça le sont aussi. Mais ne vous montrez pas tous.
- Bien, Maître Horn. Ce sera tout ?
- Oui. Faites ce que vous avez à faire. Et faites attention. Je sens que beaucoup de choses sont en jeu. Que la Force soit avec vous, finit le Maître Jedi Luke Skywalker.
La communication se coupa sur la voix de Mara en colère. Heureusement, les trois Jedi n’entendirent pas un mot de ce qu’elle disait.
- Bon, je vais voir les dispositions prises pour la sécurité, finit par déclarer Tésar après un moment de silence. Epluchez les dossiers sur les meurtres pendant ce temps. Et si vous ressentez encore cette présence, ne la lâchez pas.
Après avoir eu l’acquiescement de Ben et de Tahiri, Tésar sortit de la grande chambre or et rouge.

Luke était assis dans l’une des chaises blanches de la pièce et laissait vagabonder son esprit.
Par trois fois, il avait ressenti quelque chose sur Saccoria, par trois fois, il n’avait pas su dire ce que c’était.
Il leva les yeux vers Mara qui continuait à dire que tous les membres du conseil étaient devenus fous et qu’on ne devait pas laisser un gosse partir pour une telle mission.
Luke Skywalker se leva.
- Mara. MARA. (Après être sûr d’avoir son attention, il continua.) Ben est là-bas, on ne peut plus rien y faire. De plus, il est capable de se débrouiller et Tahiri et Tésar veillent sur lui.
- Génial, pourquoi je m’en ferais ? Deux chevaliers, veillent sur lui. Tu as raison, je m’en fais pour rien.
Luke poussa un soupir devant le ton ironique de Mara. Il s’approcha d’elle et mit les mains sur ses épaules.
- Toutefois, tu as raison. Cette mission est trop difficile pour eux. C’est pour ça que je vais allez les aider.
- Mais j’espère bien qu’on va y aller.
- Non, Mara, toi tu restes. J’y vais seul.
Le visage de Mara devint de marbre et sa voix se fit glaciale.
- Ecoute-moi bien, garçon de ferme, il est hors de question que je laisse mon fils seul là-bas. Tu ne pourras pas m’empêcher d’y aller.
Luke baissa la tête et prit une grande inspiration. Il releva les yeux et regarda Mara sans sourciller.
- Non. Il faut que l’un de nous deux reste et…
- Et j’irai, Maître Skywalker.
Mara et Luke regardèrent Kyp et crièrent « Non » en même temps.
- Mara, Luke, vous avez tous deux des choses qui vous retiennent ici. Moi je n’ai rien. Je prendrais soin de Ben et je pense être assez qualifié pour cette mission. Vos sentiments vous empêchent de voir clairement les enjeux, et si vous arrivez sur Saccoria, vous vous ferez immédiatement repérer, moi non.
Mara le regarda avant d’exploser de rire.
- Si tu crois que cela va m’empêcher d’aller là-bas, tu rêves.
- Luke, vous pourriez m’aider ?
- Je n’aurais surement pas réussi à la convaincre de me laisser partir sans elle, alors de te laisser partir toi sans elle, je te laisse te débrouiller.
- Corran ?
- Je n’ai pas mon mot à dire, fit ce dernier tout sourire. C’est ton idée, tu assumes.
- Me laisser seul avec Mara. Vous êtes vraiment cruels avec moi.
Mara s’approcha de Kyp et mit la main sur son épaule.
- Si il arrive quoi que se soit à Ben, tu auras des raisons d’avoir peur de moi. Tu as un jour pour arriver à Saccoria.
Tous le monde la regarda, perplexe.
Mara poussa un soupir avant de déclarer :
- Tésar n’a pas tort quant il dit que je ne serais pas toujours la pour Ben.
Luke prit sa femme dans ses bras et l’embrassa dans les cheveux, pendant que Corran et Kyp partait vers le hangar du Temple.
Dix minutes plus tard, le chasseur de Kyp Durron s’envolait dans les aires en direction de Saccoria.

Hôtel «Saccolux », Saccoria :

Tésar marchait dans les couloirs de l’immense hôtel depuis vingt minutes sans rien trouver d’alarmant. En fait, il essayait désespérément de se retrouver dans ce labyrinthe. Il ne pouvait pas se fier à l’odeur car avec les événements de la soirée, l’hôtel était en ébullition et ça bougeait dans tous les sens. Il ne souhaitait pas non plus faire usage de la Force pour ce genre de chose. Le résultat était la : il ne savait pas où il était ni où aller. Personne ne lui demandait quoi que ce soit et personne ne s’approchait de lui.
Après tous ce que les Jedi avaient fait, ils étaient encore craints. Enfin, de l’avis de Tésar, c’était surtout ce qu’il était, un Barabel, qui devait effrayer les autres. Tésar soupira et reprit son chemin.
Il prit à droite, puis à gauche et se retrouva pour la troisième fois devant la grande porte de l’ascenseur.
Il poussa un feulement. Tout se ressemblait dans ces couloirs bleu et Or.
Un toussotement derrière lui, lui fit poser la main sur la crosse de son sabre en se retournant.
- Je me suis dit que vous auriez besoin d’aide Maître Jedi.
Tésar reconnu l’une des gardes de Cal Omas et se réprima intérieurement de ne pas s’être concentré sur la Force.
- Volontiers, je cherche depuis assez longtemps. Pouvez-vous me montrer la salle de conférence pour ce soir ?
- Très bien, suivez-moi, Maître Jedi.
Tésar hésita à reprendre la jeune femme brune.
- Je ne suis pas un Maître. Pas encore. Appelez-moi Tésar.
- Comme vous voulez. Je me nomme Miriel, fit la femme brune en tendant la main vers Tésar.
Tésar hocha la tête et serra la main tendue. Ils marchèrent en silence jusqu’à une grande porte rouge. Tésar baissa, la tête affligé.
La porte s’ouvrit sur deux gardes qui les laissèrent passer après avoir vu la jeune Miriel.
Arrivée au centre de la pièce à la demande du Jedi, Miriel s’écarta et Tésar s’assit par terre, attirant les regards des gens s’activant dans la grande salle circulaire. Il étendit ses sens, petit à petit et écarquilla les yeux.
Il se tourna vers Miriel qui l’observait, dubitative.
- Vous servez vos plats vivants ?
Miriel le regarda, le prenant vraiment pour un idiot.
- Comment ?
- Les plats que vous allez servir ce soir, ils sont vivants.
- Oui, mais ils vont être abattus. Pour que la viande soit meilleure et fraiche, rajouta t’elle en voyant le regard perplexe du Jedi. Ou du moins, en l’interprétant comme tel.
Tésar hocha la tête et se concentra à nouveau.
D’abord dans un petit périmètre. Rien.
Puis il l’élargit un peu. Toujours rien.
Il toucha les murs de la pièce ronde, lança les ondes de la Force vers le plafond, vers le sol. Toucha les grands lustres en pierre de Dathomir, s’attarda sur les tapisseries représentant certains héros passés et présents. Mais il n’y avait rien d’anormal.
Et c’était justement ce qui l’inquiétait.
Il y avait toujours quelque chose qui clochait d’habitude, mais pas ici. Il se concentra sur des parties plus petites, laissant ses perceptions glisser le long des murs, centimètre par centimètre.
Finalement vaincu, il se releva en grognant. Il s’approcha du mur en face de lui et le toucha, puis fit le tour de la pièce en laissant glisser ses doigts.
Aucune bosse, aucun creux qui montrerait que le mur ait été percé. Tout était parfait. Tésar s’écarta du mur pour retourner vers Miriel et celle-ci l’interrogea du regard. Il secoua la tête et se rassit au centre de la pièce, mais cette fois-ci, il s’attaqua aux différentes espèces présentes dans la salle qui effectuaient un va-et-vient continu pouvant paraître comme un grand désordre, mais qui était en fait très organisé.
Tésar toucha les esprits les uns après les autres. Tous avaient leur place et leur tache à faire.
Sauf une. Une des personnes présente n’avait rien à faire là.
Tésar se releva, la main sur son sabre. Il vit du coin de l’œil que Miriel avait la main sur la crosse de son Blaster et qu’elle guettait la moindre menace, ce que Tésar approuva. Il apprécia aussi le fait que la femme soit aux aguets sans connaître la menace, rien qu’en lui faisant confiance.
Tout d’un coup, la présence lui échappa et il vit une femme rousse s’enfuir par la grande porte au fond de la salle. Il partit en trombe, suivi par la jeune Miriel, et sauta par-dessus la table de huit mètres de long.
Tésar se rétablit et sortit de la salle du banquet en passant par la même porte que la femme, Miriel deux mètres derrière lui.

La femme marchait, un plateau de Crevettes de Saccoria au-dessus de sa tête. Elle observait le Barabel assit au milieu de la pièce et sentait son esprit chercher quelque chose.
Qu’il ne trouva pas. Ou plutôt, qu’il ne pouvait pas trouver.
La femme suivait un semblant de mouvement par rapport aux autres serveurs et serveuses. Mais elle savait que cela ne durerait pas. Elle serait partie depuis longtemps si le Jedi et le garde n’étaient pas arrivés. Elle avait donc du revoir ses plans et se faire passer pour une serveuse plus longtemps que prévu. Au risque que quelqu’un ne découvre son manège.
Elle s’approcha de la plus petite table, celle située vers la porte rouge, et s’éloigna le plus discrètement possible. Cela ne suffit pas.
La femme rousse sentit l’esprit du Barabel s’insinuer en elle et sut qu’il l’avait repérée. Bien que cela fut trop tard, elle se concentra et laissa son esprit vagabonder comme les autres fois. Mais cela ne suffirait pas à échapper à la sonde mentale.
Elle se mit à courir et descendit les escaliers d’un somptueux saut périlleux. Elle dérapa un peu à l’atterrissage et traversa le grand hall de l’entrée à toute vitesse. Voyant que deux gardes devant la porte la regardaient, surpris, elle pensa dans un premier temps à passer par là sans leur laisser le temps de réagir.
Malheureusement pour elle, ils se reprirent en voyant la garde brune et le Barabel arriver par le même escalier en tapis bleu qu’elle.
La femme jura et se dirigea vers une des nombreuses fenêtres. Elle sauta par-dessus un fauteuil en peau de Druyza et évita un groupe d’Herglic.
Très vite, les personnes présentes dans la pièce démesurée s’écartèrent sur son passage, et la femme se rendit vite compte que les Muuns, Netis, Qwohogs et autres humanoïdes, la servait inconsciemment. Grâce à leur présence, les gardes n’osaient pas tirer de peur de toucher quelqu’un d’autre que la fuyarde.
Néanmoins, certains, plus courageux que d’autres, tentaient de l’arrêter.
Aussi dut-elle mettre deux Quarrens, un Squalris, un Nautolan et deux humains au tapis de plusieurs coups de pieds de maître. Après ça, plus personne ne se mit en travers de son chemin.
Mais le Barabel la rattrapait. Sûrement grâce à la Force.
Elle était encore à dix mètres de la fenêtre. Elle passa à côté d’une colonne verte et dut passer sur la droite d’un immense arbre Mllich. La fenêtre était proche.
Le Barabel sauta par-dessus la plante et lança une onde de Force qui la propulsa contre une autre colonne.
Au lieu d’essayer de résister vainement contre le courant de Force, elle se laissa porter. Ses pieds quittèrent le sol et son corps se dirigea vers la colonne, apparemment sans le contrôle de son propriétaire.
Mais ce n’était qu’une apparence. A l’approche de la colonne de pierre, la femme se contorsionna et prit appui sur la colonne, où elle poussa sur ses jambes et se propulsa par la fenêtre.

Tésar allait la suivre mais un avertissement dans la Force lui fit regarder les débris de plus près. Il aperçut une grenade.

La femme réussit à récupérer un petit détonateur thermique situé à l’intérieur de sa ceinture en Whuffa de Dathomir. En traversant la fenêtre, elle le lança derrière dans les débris elle pour le dissimuler aux yeux de ses poursuivants.
L’atterrissage sur le Perma-béton ne fut pas vraiment réussi. Mais sa douleur dans la cheville gauche attendrait.
La femme avisa un petit transport bleu et noir.

Le préfet Odinia venait pour la deuxième fois au grand hôtel de luxe de Saccoria. La venue du Sénateur Cal Omas avait vraiment mis la planète en émois, et surtout Odinia devait « régler » plusieurs détails avant la venue d’Omas. Le préfet bedonnant descendit de son speeder bleu et noir, le moins luxueux qu’il possédait, et jeta son dévolu sur une jeune Bothane passant trop près de lui pour essayer de calmer son stress grandissant.
Un grand bruit de vitrine brisée retentit derrière lui et il vit une jeune femme rousse, très désirable, avancer vers lui en courant. Elle lui fit un clin d’œil et sauta dans le speeder.
Avant qu’Odinia ne se remette de sa surprise, l’engin partait déjà.
Il leva le bras en direction du speeder s’envolant et, avant que le moindre son ne sorte de sa bouche, il fut soufflé par l’explosion d’une bombe. Enfin, ce qu’il pensa être une bombe.
Sa dernière pensée fut d’être heureux que toutes ses affaires soient bien en ordre et, pour ce qui devait l’être, caché.
Puis, ce fut le néant.

Ben et Tahiri étaient sur des dossiers depuis bientôt trente minutes quand Ben, n’en tenant plus, se leva de la chaise en bois de Kashyyyk sur laquelle il était assis depuis que Tahiri avait voulu regarder les rapports sur les meurtres.
- J’en ai marre. Il fait quoi Tésar ?
- Je ne sais pas.
Tahiri se leva et se frotta les yeux à son tour. Elle jeta un regard dans le salon et gémit. Partout, des dossiers, des photos, des datacartes et autres gisaient au sol, sur les fauteuils, sur la table et tous n’étaient pas ouverts.
Ben se dirigea vers la petite salle de bain, se passa de l’eau sur son visage juvénile plein de tâches de rousseur et rapporta deux verres d’eau. Il en tendit un à Tahiri qui le prit en le remerciant d’un hochement de tête.
- Il est parti depuis bientôt une heure, fit Ben exaspéré.
- Je sais, Ben. Il ne devrait plus tarder.
Le garçon n’eut pas l’air convaincu.
- Mouais, je suis sûr qu’il est dans son coin et qu’il sirote un verre en espérant échapper au boulot.
Tahiri eut un sourire. C’était en effet bien le style de Tésar, mais pas de les abandonner seul.
Elle allait répondre à Ben quand elle le vit, les yeux fermés.
- Ben ? Ben, tout va bien ? Fit-elle inquiète.
- Elle est là. Ça va exploser.
Tahiri n’eut pas le temps de poser une question, un avertissement de la Force survint, juste avant une explosion.


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Bar de Saccoria :

- Vous vous en êtes bien tirée, mais de peu.
- La présence du Jedi m’a surprise.
- Vraiment ? Si vous voulez être des nôtres, vous ne devez jamais être prise au dépourvu. Vous n’avez pas été reconnue au moins ?
- Non. Je portais une perruque et mes traits étaient modifiés par un grimage Ooglith.
- Je vois que mes petits cadeaux sont utiles. Les… créatures le sont-elles aussi ?
- Ils détournent l’attention. C’est tout ce que je demande.
- Tout est prêt pour ce soir ?
- Si les Jedi ne trouvent pas les dispositifs, tout est en place.
- Bien. Je souhaite que tout ce passe bien. Dans votre intérêt.
- Ne vous en faites pas pour moi. Je n’échoue jamais. Et puis, je suis trop utile pour que vous vous débarrassiez de moi comme ça.
- Utile, oui, mais pas indispensable.
- Ne vous en faites pas, le sénateur va mourir ce soir.
- Avez-vous pensé à un nom ?
- Ça vous tiens tant à cœur ?
- Oui.
- J’ai plusieurs noms, mais ma mission passe avant.
La communication se coupa sur le rire profond et froid de son interlocuteur. La femme secoua la tête et coupa le module de communication.

Hapès ; Spatioport :

Jacen Solo s’approchait de son chasseur X-Wing T-65XJ5, Tenel Ka derrière lui. Il regarda sa montre et accéléra le pas.
- Jac. Jacen, tu m’écoutes oui ? Demanda la Reine Mère. Où vas-tu comme ça ?
Le Jedi ne se retourna pas, il ne répondit même pas à la jeune femme. Il regarda son vaisseau pour vérifier que le vaisseau était prêt à décoller. Son droïde bipa derrière lui et Jacen le leva et le mit en place grâce à la Force.
- Tu croyais vraiment que j’allais te laisser là ?
Un trille du droïde lui fit comprendre qu’une telle « pensée » ne l’avait jamais effleuré. Jacen s’esclaffa en lançant au droïde un regard moqueur.
Tenel Ka l’attrapa par un bras et le força à se retourner et à la regarder.
- Jacen Solo, ignorer une question d’une reine peut être grave.
- Ignorer la question d’une reine oui, mais pas autant que celle de la femme que l’on aime
Tenel Ka le regarda un moment, le temps de chercher quoi répondre à une phrase aussi vide de sens. Devant son regard amusé, elle lui tapa sur l’épaule et fit la moue.
Jacen lui caressa la joue et l’embrassa.
- Je ne serais pas long, je te le jure.
- Je te crois, mais où vas-tu ?
- Sur Saccoria.
- Saccoria ? Il y a quoi là-bas ?
- Mis à part deux Jedi, plusieurs Vongs et un sénateur, il y a Ben.
- Et ?
- Pour tout te dire, je n’en sais rien. Chaque fois que je me concentre vraiment, il y a une présence. Mais je n’arrive pas à savoir de quoi il s’agit.
Tenel Ka posa sa tête sur l’épaule de Jacen et lui murmura à l’oreille :
- Pour une fois que je t’avais tout à moi. Fais attention s’il te plaît. Reviens-moi en vie.
- J’ai réussi à éviter les assassins qui voulaient s’en prendre à moi et à notre enfant, j’ai évité les foudres des membres de ta famille, je pense que je pourrais m’en sortir. Et puis, Tahiri et Tésar seront là.
Une larme coula le long de la joue de Tenel Ka, très vite chassée par la main de la jeune femme.
Elle regarda le père de son enfant monter dans son chasseur noir et décoller après un signe de la main.
Jacen mit le cap sur Saccoria. Le chrono affichait un jour et demi de voyage. Il se mit en transe Jedi pour le reste du voyage. S’il ne se trompait pas, il n’aurait pas beaucoup de temps à lui une fois sur la planète.

Kashyyk ; Rwookrrorro :

[Lowbacca, libre à toi de partir où tu le souhaites, mais dis-moi où tu vas.]
[Mes amis ont besoin d’aide, maman. Je pars pour Saccoria.]
La Wookies hocha la tête et regarda son fils partir à bord de son vaisseau. Il ressemblait tellement à son oncle. Chewbacca était lui aussi un héros près à tout pour ses amis.
Elle poussa un grognement en voyant le petit point lumineux disparaître.
Lowbacca se mit en transe Jedi juste après avoir mis le cap sur Saccoria. Il toucha l’esprit de Jacen et tous deux se laissèrent porter par les courants de la Force.
Ils atteindraient Saccoria en même temps.

Hôpital de Saccoria :

Tahiri et Ben attendaient dans le couloir étroit blanc cassé de l’hôpital privé de Saccoria. Ben gardait les yeux fermé, absent dans la Force comme à son habitude.
Nul besoin d’être un Jedi pour voir la douleur de l’humain. Ben rouvrit les yeux.
Son regard était perdu dans le vide, des sillons apparaissaient sur ses joues, là où les larmes avaient coulé. Il restait assis, sans bouger ni parler, en balançant ses pieds d’avant en arrière, il se tordait les doigts dans tous les sens.
Tahiri n’allait guère mieux. Mais elle le cachait pour ne pas rajouter à la peine de Ben. Comme lui, elle avait ressenti l’explosion à la fois physiquement et dans la Force. Comme lui, elle avait senti la présence de Tésar décliner.

Les secours étaient arrivés très vite, sauvant les rares personnes présentes touchées par l’explosion. La trentaine de dignitaires, politiciens et journalistes présents pour assister au discours de Cal Omas n’avaient que quelques égratignures, ce que les secours ne comprirent pas.
La force de l’explosion aurait dû détruire une bonne partie de l’hôtel et tuer toutes les personnes dans un périmètre de trois cents mètres.
Mais Tahiri savait pourquoi.
Tésar avait créé une bulle autour de l’explosion, l’empêchant de se propager. Il n’avait pas réussi à tout contenir. Une langue de feu s’était déversée dans le hall, détruisant tout sur son passage. Mais aucune des personnes présentes n’avait été atteinte.
Grace à Tésar.
Ce même Tésar qui était introuvable.
Après avoir repris leurs esprits, Tahiri et Ben étaient descendus dans le grand hall. Ils avaient découvert un endroit en meilleur état que la puissance de l’explosion ne le laissait présager.
En s’aidant de la Force, Tahiri était allé éteindre les rares foyers encore présents, pendant que Ben allait auprès des blessés pour les soulager grâce à la Force, tout en cherchant Tésar.
Les secours étaient arrivés sur ces entrefaites, emmenant d’urgence à l’hôpital deux Séloniens et une Twi’lek touchés par le feu. Les autres avaient été admis pour vérifier que tout allait bien.

Tahiri avisa un médecin et lui demanda s’il y avait un Barabel blessé trouvé dans les décombres. L’homme blond secoua la tête et posa une main compatissante sur l’épaule de Tahiri, puis il retourna vers ses patients.
Ben ne leva même pas la tête au retour de Tahiri. Une larme coula sur sa joue et il sera le poing.
Tahiri prit la tête de Ben et la cala sur son épaule gauche, effectuant un balancement pour bercer Ben dans un geste d’apaisement.
La cacophonie alentour ne semblait pas les atteindre, laissant place à un silence assourdissant et implacable.
Les gens couraient autour d’eux, des patients entraient et sortaient, des gens appelaient à l’aide et eux ne bougeaient pas, comme deux statues témoins d’un drame ne les concernant pas.
Soudain, une paire de bottes noires apparut dans le champ de vision de Tahiri. Elle leva la tête, les yeux brillants, et fit la grimace en voyant l’un des gardes de Cal Omas. Il lui fit un grand sourire, les yeux pétillants.
- Bonjour ! Tout va bien ?
La mâchoire de Tahiri se décrocha devant la phrase, il fallait bien l’avouer, très stupide, du garde. Surtout au milieu de tant de souffrance, dans un hôpital.
Sa joue se souleva légèrement et son ton se fit froid :
- Tout va bien ? Voyons, on est dans un hôpital, qui est d’habitude un lieu où l’on va quand on va très mal. Une bombe a explosé, manquant de tuer une bonne partie des personnes présente dans l’hôtel et vous me demandez comment je vais ?
L’homme d’une vingtaine d’années rougit et commença à sauter d’un pied sur l’autre. Il eut un sourire gêné et bégaya quelques excuses avant de se reprendre :
- Je voulais juste savoir si vous teniez le coup, et vous remercier pour avoir fait votre, enfin votre truc quoi.
Tahiri écarquilla les yeux, sans comprendre où l’homme voulait en venir. Il toussota.
- Enfin, vous savez. Vous avez utilisé la Force pour empêcher qu’il n’y ait trop de dégâts, pas vrai ?
- Oh, je vois. Je n’ai rien fait. C’est… Tésar, le Barabel, qui… a empêché l’explosion.
En prononçant le nom de son ami, une vague de douleur fut sur le poing de la submerger, qu’elle parvint avec peine à contenir.
L’homme hocha la tête, se passa la langue entre les lèvres et les frotta l’une contre l’autre.
- Ok, il est où maintenant ce Tésar ?
Tahiri baissa les yeux et Ben tressaillit. L’homme fronça les.
- D’accord. Je suis désolé.
Tahiri répondit, trop vite à son gout :
- Non. Il est encore en vie, on ne sait pas où.
Elle se maudit intérieurement de lui dévoiler ça aussi facilement, bien qu’il ne représenta pas le moindre danger.
- D’accord. Si vous avez le moindre renseignement, vous pourriez me prévenir ?
En voyant le visage de Tahiri, il rajouta :
- Ma coéquipière, Miriel, est avec lui. Demandez Tanaka.
Il repartit, non sans jeter un dernier regard à Tahiri. Tahiri se leva et se dirigea vers un autre médecin qu’elle venait d’apercevoir. Après un échange rapide, elle revint vers Ben et l’emmena loin de l’hôpital.
Revenu à l’hôtel, les deux Jedi lancèrent la Force autour d’eux pour découvrir d’éventuels nouveaux blessés. Comme rien ne sembla se passer, ils remontèrent dans leur chambre en parcourant les couloirs sombres (les lumières s’étaient éteintes quand l’explosion avait eu lieu.) et vides, mis à part les personnes s’occupant de l’entretien.

Tésar ouvrit lentement les yeux pour découvrir l’obscurité autour de lui. Il tenta de se lever et retomba sur le sol après avoir pris appui sur ses bras. Une douleur aiguë, comme si un feu s’y était répandu, s’était faite sentir. Il se laissa retomber sur le sol pour laisser passer sa souffrance.
- Je serais vous, je ne bougerais pas.
Tésar inclina la tête en arrière et découvrit Miriel, accroupie contre le mur. Il poussa un grognement et tenta une nouvelle fois de se lever.
Pour se retrouver de nouveau à terre, une douleur dans le dos.
- Vous n’écoutez jamais ce qu’on vous dit ?
- Non.
- Oh. Vous devez souvent faire n’importe quoi, alors.
Tésar grommela son avis et décida enfin qu’il était aussi bien couché. Il bougea ses yeux dans tous les sens pour essayer d’apercevoir quoi que ce soit de familier et se résigna à accepter son ignorance.
Il pencha de nouveau la tête en arrière et demanda à Miriel :
- Quel est ce charmant endroit où nous nous trouvons ?
- J’espérais que vous me le diriez.
Tésar haussa les sourcils, ce qui fit rire Miriel. Voir le Barabel hausser les sourcils la tête en bas en aurait détendu plus d’un.
Tésar fit la moue et fit claquer sa langue.
- Pourquoi vous pensez que je connais l’endroit où nous sommes ?
- Je me suis réveillée ici. Je pensais que vous nous aviez amenés là.
Tésar réfléchit et se concentra sur les derniers événements : l’inspection ; la fille rousse qui s’enfuyait ; la bombe ; l’explosion ; et rien d’autre qu’un énorme trou noir.
- Vous êtes sûr que c’est moi ?
- A moins que nous soyons venus par la pensée. Les Jedi peuvent faire ça ?
- Pas en dormant en tout cas. Vous avez essayé d’ouvrir la porte ?
Tésar tendit l’oreille et entendu Miriel jurer. Il partit dans un fou rire, suivi par un gémissement du à la douleur ressenti dans les côtes.
- Bien fait pour vous.
- Tutoyez-moi.
- Comme tu veux.
Tésar se concentra et réussit à se trainer vers Miriel, et s’adossa au mur à ses côtés sans trop souffrir de ses lésions, coupures et autres blessures. Il respira profondément, en utilisant la technique de respiration que Luke avait apprise à tous ses Padawans. Il se concentra sur chaque parcelle de son corps meurtri et découvrit trois endroits gravement brulé et deux coupures trop profondes pour pouvoir les ressouder entièrement avec la Force.
Pour le reste de ses blessures, quelques coupures et os cassés, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter pour un Barabel.
- Bon, vu que je suis sûr que je ne t’ai pas amenée ici, et que ce n’est pas toi non plus, quelqu’un nous a mis ici.
Miriel le regarda en haussant les sourcils et eut un sourire ironique.
- Tu as deviné cela tout seul ? Bravo, tu es un très bon détective.
Tésar prit une profonde inspiration pour ne pas répliquer un truc vraiment vexant sur le fait que l’humaine n’avait pas ouvert la porte et siffla encore une fois à cause de ses côtes cassées.
- Ce que je voulais dire, c’est qu’on ne sait pas si la personne qui nous a mis ici nous veut du bien ou pas.
- On ne sait même pas où on est.
- Ouvre la porte.
Miriel recula la tête, dans un geste de surprise, et répliqua sur un ton sec :
- Oui, et je vais jeter un coup d’œil pendant que tu roupilles ici. Et si les gens dehors ne sont pas amicaux, c’est moi qui me fais roussir.
Tésar fit claquer sa langue, il commençait à trouver cette humaine très agaçante.
- Non, tu va ouvrir la porte et jeter un rapide coup d’œil dehors.
- Et s’il y a un garde ?
- He bien je m’en occuperais.
Miriel inclina la tête et poussa un soupir.
- D’accord. Mais juste un coup d’œil, ok ?
Tésar acquiesça.
Miriel s’approcha à pas de loup, elle tendit la main et rencontra la poignée métallique, dure et froide.
Elle déglutit péniblement et tourna, doucement, tout doucement.
La porte s’ouvrit en grand, entrainant Miriel dans sa course ainsi que son cri de peur.
Une main se posa sur son épaule.
Elle se débattit, empoigna la main humaine de son agresseur et tenta de l’envoyer rouler au loin, mais la personne était forte et réussit à se défaire de sa poigne.
Miriel se retrouva face contre terre, une main dans le dos.
- Je suis désolée. Lâchez-moi.
Sa voix ne tremblait pas et elle espérait gagner du temps en jouant la personne sûre d’elle.
Une voix douce, de femme, et sarcastique retentit :
- D’accord, mais dans ce cas, ne vous débattez plus quand on vous ouvre les portes. Relevez-vous. A moins que vous aimiez tant vous roulez sur la moquette.
Miriel entendit le rire d’un enfant derrière elle et le rire grave de Tésar.
Elle tourna la tête et poussa un juron.
Miriel se trouvait dans la chambre de Tésar, Tahiri et Ben, dans l’hôtel Saccolux. Elle poussa un profond soupir et alla s’adosser contre le mur d’une des trois chambres de la suite.
Miriel jeta un regard noir à Tésar.
- Tu le savais, hein ?
Tésar se tenait les côtes tellement son fou rire lui faisait mal. Une larme perla au coin de sa pupille droite.
Miriel jeta un regard vers Ben, pour voir qu’il se moquait allégrement d’elle.
Tout comme Tahiri, qui tentait, en vain, de le cacher.
Elle se tourna de nouveau vers Tésar qui lui envoya, grâce à la Force, une bouteille d’eau posée sur la table.
Tésar respira longuement à plusieurs reprises avant de repartir dans un fou rire. Ils réussirent tous les trois à se calmer et Tésar prit enfin la parole :
- Désolé, mais je n’étais pas sûr de mes perceptions. J’ai préféré rester sur mes gardes. Et puis tu étais plus en forme que moi.
Miriel poussa un long soupir et sourit. Elle relança la bouteille à Tésar qui la saisit sans peine avant de boire de longues gorgées qui achevèrent de la vider.
Tésar reprit son sérieux et caressa son menton écailleux.
- Miriel, tu ferais mieux de retourner auprès du Chancelier et d’avertir les autres gardes de faire très attention ce soir. Garde un œil sur eux autant que possible.
Miriel hocha la tête et sortir de l’appartement après avoir salué les trois Jedi.
- Quoi ?
Tahiri fixait Tésar, un sourire amusé au coin des lèvres.
- Tu ?
Tésar allongea le cou, dans un signe d’incompréhension.
- Tu la tutoies ?
Tésar tira la langue.
- Bon, du nouveau ? Demanda-t-il, prenant une expression déterminée.
- On est resté à l’hôpital pour s’occuper des blessés et essayer d’avoir de tes nouvelles. On n’a pas vraiment cherché autre chose.
- Vous auriez dû. Bon, passons. Vous avez lu les dossiers ?
Ben hocha la tête et fit une grimace.
- La seule chose dont on soit sûr, c’est que les meurtres ont été commis par la même personne. Après, aucun indice. Il faudrait que l’un de nous aille sur les lieux pour voir si il y a des indices dans la Force.
Tésar resta silencieux, les yeux fermés. Après cinq minutes d’un silence total, il rouvrit les yeux, déterminé.
- Bon. La femme que j’ai poursuivie est assez forte. Elle se moque des victimes possibles et surtout je n’ai pas réussi à la détecter. Ce n’est que par son comportement que je me suis méfié d’elle. Je pense qu’elle a quelque chose à voir avec ce qui se passe ici. Et nos problèmes avec la Force. Mais il y a un autre élément.
« Quand elle a jeté la grenade, je suis parvenu à protéger tout le monde et à créer un champ de Force pour ne pas que la grenade fasse trop de dégâts. Mais pas assez pour me protéger moi.
Tahiri fronça les sourcils.
- Alors comment as-tu fait pour t’en sortir ?
- Je n’en sais justement rien. Au moment de l’explosion, j’ai ressenti une présence à côté de moi. Une très forte présence hors de la Force. Quand je suis revenu à moi, j’étais dans cette pièce avec Miriel. J’ai beau me concentrer, je n’arrive pas à me souvenir de ce qui s’est passé. Ni de qui m’a sauvé la vie.
Ben était resté pensif durant le récit de Tésar. Il se leva, prit une bouteille d’eau et but à plusieurs reprises.
- Ah ! Ça fait du bien. Tésar, tu ne te souviens vraiment plus de qui t’a sauvé la vie ? Bon, il ne doit pas être méchant s’il t’a aidé non ?
Tahiri sourit.
- Ce n’est pas aussi simple. Mais pour le moment on ne peut pas savoir ce que cette personne nous veut.
Tésar acquiesça.
- On va se concentrer sur le Chancelier et cette femme. Restez sur vos gardes et ne bougez pas sans prévenir les autres, compris ?
Il attendit la réponse de Tahiri et Ben avant de continuer.
- Bien. Restez ici et surveillez bien le Chancelier. Vérifiez aussi qu’il n’y ait pas de bombe ou de micro caché quelque part dans l’hôtel. Si vous ressentez encore quelque chose de bizarre dans la Force, vous me prévenez. Compris ?
Ben acquiesça, et Tahiri demanda :
- Et toi, tu vas faire quoi ?
Tésar eut un sourire de prédateur.
- Chasser !

Espace Saccoria, Chasseur Jedi :

- Non, je ne suis pas venu vous poser des problèmes. Je suis Kyp Durron, du Conseil Jedi. Je viens pour protéger le Chancelier Cal Omas.
Une voix aigue et énervante lui répondit :
- Vous n’avez aucune accréditation pour venir ici. De plus, les Jedi sont déjà ici. Pour la dernière fois, partez avant que je n’envoie des chasseurs.
Kyp retint un juron et continua d’avancer en direction de Saccoria.
- Je sais bien que les Jedi sont ici. Je viens justement pour les aider dans leur mission. Alors maintenant, mettez-moi en communication avec l’un des trois Jedi présent ou alors avec le Chancelier.
- Désolé, mais se ne sera pas nécessaire. Spatioport, terminé.
Kyp fronça les sourcils.
Avant même que ses détecteurs ne lui annoncent la présence de deux escadrons venant dans sa direction, il avait déjà viré de bord.
Un tir écarlate frôla sa poupe.
- Mais pourquoi ils n’écoutent pas. Je n’ai aucune envie de me battre moi.
Il tira sur les moteurs d’un des chasseurs de Saccoria.
Plus que vingt-trois.

Les chasseurs de Jacen et de Lowbacca sortirent en même temps de l’hyperespace pour se retrouver au milieu d’un combat entre les défenseurs de Saccoria et un vaisseau.
Un vaisseau Jedi.
Ils ne prirent même pas la peine de réfléchir et tirèrent sur les vaisseaux Saccorian.
Jacen partit sur la droite, talonné de près par un affreux composé d’un cockpit de Tie et des ailes d’une aile-X.
Kyp tira un coup et le chasseur partit en vrille, les moteurs hors d’état de marcher.
Lowbacca fit une vrille, repartit vers le haut et exécuta un virage serré vers la droite.
Le chasseur ennemi ne parvint pas à suivre et se retrouva très vite dans la ligne de mire de Jacen qui lui explosa les moteurs bâbords.
Il restait encore onze chasseurs contre les trois Jedi.
Kyp fit une vrille et finit la tête vers la planète. Son chasseur décrivit une boucle soudaine vers la droite et son tir toucha de plein fouet son poursuivant qui explosa à l’entrée de l’atmosphère de la planète.
Kyp jura, même si il savait bien qu’il y aurait des morts.
Jacen tourna à droite, à gauche et plongea sous l’appareil de l’ennemi. Lowbacca tira et le chasseur partit en vrille.
Il restait encore sept chasseurs quand une nouvelle voix retentit :
- Spatioport à chasseur Jedi. Vous avez autorisation de vous poser aux coordonnées suivantes. Désolé pour la gêne occasionnée par l’attaque.
Kyp répondit alors que les trois chasseurs plongeaient vers la planète, suivis par les sept défenseurs.
- Très bien, merci.
Sa voix était froide et Jacen se douta vite de ce qui allait se passer une fois sur le plancher des vaches.


:jap:

Re: Les Anges de la Force : Histoires Courtes (6)

MessagePosté: Mer 02 Juin 2010 - 6:15
par Den
Personnellement, j'ai un peu regardé, et je dois dire que ça à l'air intéressant! :)
Cependant, je préfère attendre que tout l'épisode soit posté avant de donner mon avis :wink:

Re: Les Anges de la Force : Histoires Courtes (6)

MessagePosté: Mer 02 Juin 2010 - 10:04
par tamose
Y'a qu'a demander^^
J'ai voulu le faire en trois partit car il fait tout de même 33 pages sur Words et je trouvais que cela faisait beaucoup en une fois^^
Bon alors c'est parti pour la fin:



Spatioport Saccoria :

La voix avait toujours le même ton, froid et amusé. Pourtant, une pointe d’irritation y perçait cette fois :
- Les Jedi commencent à devenir gênants. Voila qu’ils sont six maintenant.
- Ne vous en faites pas, je vais réussir ma mission. Même avec six Jedi dans les parages. Et puis, j’ai mes animaux de compagnie pour les occuper.
Un rire à faire froid dans le dos sortit de la bouche de l’homme.
- Bien, bien. Mais il y a autre chose.
- Vous voulez parler de cette femme que j’ai sauvée ?
- Oui. Pourquoi ?
- Un atout, au cas où.
- Très bien.
La communication mourut avant qu’elle n’ait pu poser une quelconque question. Elle ne saurait probablement jamais comment l’organisation avait tromper la vigilance du conseil Jedi et appeler le sénateur Omas pour le prévenir de l’arriver des Jedi.

Kyp sortit comme une furie de son chasseur et se dirigea vers les trois hommes les attendant devant une porte menant à l’intérieur du spatioport, Jacen et Lowbacca sur les talons.
- Vous êtes inconscient ou quoi ? Je vous ai dit que j’étais du conseil Jedi. Il aurait pu y avoir plus de morts encore.
L’homme s’inclina devant les trois Jedi et partit en excuse.
- Suffit. Estimez-vous heureux que vos hommes ne soient pas tous morts. Pourquoi avez-vous attaqué ?
- Une femme est venue nous prévenir que vous étiez dangereux. Heureusement, mon chef a identifié vos codes comme appartenant à l’Ordre.
Jacen regarda l’homme. Sa peur l’empêchait de réfléchir et de parler normalement.
- La prochaine fois, renseignez-vous avant d’envoyer vos chasseurs. (Il se retourna vers les pilotes,) Je suis désolé pour vos hommes.
Le commandant, une femme aux cheveux gris, s’inclina et accepta les excuses, un regard haineux envers les trois hommes.
Lowbacca s’approcha de l’homme sur qui Kyp s’était défoulé et l’apaisa grâce à la Force.
- Qui est la femme qui est venu vous prévenir ? demanda-t-il dans un grognement, aussitôt traduit par son droïde volant.
L’homme se retourna et voulut désigner quelqu’un. Il arrêta son geste en plein vol.
- Je… je ne comprends pas. Elle était là il y a peu encore.
- Qui ?
L’homme réfléchit, frotta son crâne chauve et haussa les épaules.
- Je ne sais plus.
Lowbacca et Jacen se regardèrent, mais aucun des deux n’eut de réponse. Malgré tout, ils savaient maintenant qu’ils étaient attendus.
La voix de Kyp retentit derrière eux :
- Deux choses. Premièrement, il nous faut un transport très rapide pour aller à l’hôtel « Saccolux » où a lieu la réception. Deuxièmement, vous faites quoi ici vous deux ?

Scènes des meurtres, Saccoria :

Tésar était accroupi sur la pelouse du parc, devant une maison blanche aux volets noirs. Il avait les yeux fermés et cherchait le moindre indice dans la Force.
Il était là depuis deux heures. L’obscurité damnait peu à peu le pion à la lumière.
Ici, tous les meurtres avaient eu lieu.
Ici, les cadavres avaient été découverts.
Ici, les policiers, les journalistes et des curieux étaient venus.
Ici, il n’y avait aucun indice.
Tésar se releva, prit un caillou dans sa main et le jeta de toutes ses forces. Comment les traces avaient pu disparaître à ce point. Comment le meurtrier avait fait ?
Il sortit son comlik et appela Tahiri.
- Oui ? Lui répondit une voix rendue métallique par le comlik.
- C’est moi. Il n’y a rien. Pas un indice, pas même une émotion, même infime.
- C’est impossible. Seul les Vongs auraient pu faire une telle chose, sans laisser la moindre émotion dans la Force.
- Je sais. Je vais chercher de ce côté-là vu que c’est tout ce qu’il nous reste. De votre côté, ça donne quoi ?
- Pas grand-chose non plus. On a bien cherché, mais il n’y a pas de trace de bombe. Aucun dispositif ou autre chose de dangereux pour le Chancelier. On cherche toujours, mais ton aide serait la bienvenue. Ça commence à se remplir ici.
- Très bien. J’arrive tout de suite.
- Au fait, d’après Miriel, il n’y a pas de danger du côté des hommes dans l’entourage du Chancelier.
- D’accord. Tu l’as senti, pas vrai ?
- Oui, et Ben aussi. Ils veulent quoi à ton avis ?
- Aucune idée, mais si ils viennent ici, il va y avoir de l’action.

Une heure plus tard, Tahiri, Ben et Tésar écoutaient le chancelier faire son discours.
Leurs sens en alertes, les gardes postés un peu partout et le poste de police prêt à intervenir.
Pourtant, aucun d’eux n’arrivait à se détendre. Jacen, Low et Kyp n’allaient plus tarder, mais ils avaient la sensation que quelque chose n’allait pas.
Une phrase du Chancelier fit applaudir tout le monde et une autre les fit rire. Les choses sérieuses allaient enfin commencer. Déjà, le Chancelier commençait à entrer dans le vif du sujet.
Tésar regarda autour de lui. De riches sénateurs, accompagnés de leur femme ou mari, des avocats connus, des médecins reconnus, tout le gratin, habillés de vêtements tous plus chatoyants les uns que les autres, écoutaient le discours sans en perdre une miette.
Le balai des serveurs avait cessé et les convives avaient les yeux fixés sur l’estrade.
Les trois Jedi attiraient un peu trop l’attention au goût de Tésar, avec leur bure marron.
Toute la soirée, des personnes était venue lui poser des questions sur sa vie.
Il se re-concentra sur les pensées et, même si toutes n’étaient pas en faveur du Chancelier, aucune n’était dangereuse.
Soudain, une présence lui échappa. Il tenta de la suivre, mais elle fuyait, comme les autres fois.
Une autre présence attira son attention. Ou plutôt une absence de présence.
Des Vongs !
Mentalement il avertit Tahiri et Ben qui lui firent comprendre qu’ils les avaient sentis aussi. Tésar se concentra sur les vides dans la Force et compta sept Vongs répartis en trois groupes.
Deux serveurs se dirigeaient vers l’estrade, vite arrêtés par la sécurité.
Trois personnes habillées en rouge se dirigeaient tranquillement vers le côté de l’estrade, là où les gardes se trouvaient avant d’arrêter les serveurs.
Tahiri pressa le pas et se plaça devant eux, main sur la crosse de son sabre.
Les deux derniers reculèrent au fond de la salle et portèrent la main à leur poche.
Avant qu’ils n’aient pu faire le moindre geste, Ben se mit à côté d’eux, sabre à la main.
Le discours touchait à sa fin et les différentes personnes présentes ne faisaient pas attention aux trois scènes qui se jouaient juste à côté d’eux.
Tésar se retourna et vit la femme, un sniper Mer-Soon pointé vers le Chancelier, par la fenêtre.
D’une poussée de la Force, il envoya l’arme voler.
Puis, comme si ça avait été un signal, la panique s’installa.
La cause en était simple : les deux serveurs avaient sorti leur bâton-amphi et avaient terrassé les gardes qui leur barraient le chemin. Puis ils avaient commencé à avancer vers le Chancelier.
Les autres gardes avaient ouvert le feu et la foule avait commencé à fuir en tous sens, gênant les assaillants comme les défenseurs.
Ben trancha la main d’un des deux Vongs à côté de lui et esquiva le bâton-amphi du deuxième en se baissant. Il effectua une roulade pour se mettre hors de portée d’une autre attaque et se releva.
Tahiri avait tué un des trois Vongs et un deuxième était tombé, un trou fumant dans la poitrine.
Une chance, pensa Tésar, qu’il ne portait pas d’armure.
Le Chancelier était entouré par quatre gardes qui l’emmenaient vers une relative sécurité, gênés par l’agitation.
Ben bloqua une attaque visant sa jambe et mit un coup de pied dans le tibia de son adversaire.
Celui-ci fit un pas en arrière et se retrouva avec le sabre brûlant sur la gorge.
Aucun son ne sortit de sa bouche.
Tahiri para, bloqua et esquiva trois attaques hautes avant de plonger sur son adversaire et de mettre un coup de tête qui fracassa le nez du Vong.
Tésar repéra la femme brune qui courait vers la sortie de l’hôtel.
Voyant que les gardes maîtrisaient la situation, il se lança à sa poursuite, Tahiri et Ben sur les talons.

Saccoria, à 30 Km de l’hôtel « Saccolux » :

Kyp enrageait. Le moyen de locomotion le plus rapide ne permettait pas d’atteindre l’hôtel « Saccolux » en moins de six heures.
Depuis cinq heures et demi qu’il était dans le speeder, le maître Jedi donnait de plus en plus de signes d’impatience.
Jacen n’avait pas ouvert les yeux depuis le début du voyage, laissant le soin à Lowbacca d’expliquer leur présence sur Saccoria.
Soudain, une perturbation dans la Force les fit sursauter tous les trois. Kyp posa la main sur la crosse de son sabre et il remarqua que Lowbacca avait fait de même. Jacen, quant à lui, avait refermé les yeux après les avoir ouvert à peine quelques secondes.
Kyp secoua la tête et s’apprêta à remuer Jacen, mais Lowbacca intercepta son bras, avec une déconcertante facilité, et lui fit signe de se détendre.
Après deux minutes d’un silence seulement rompu par le bruit sourd du speeder, Jacen prit enfin la parole :
- C’est étrange ça.
Kyp le regarda, les sourcils levés.
- Qu’est-ce qui est étrange ?
- Quelqu’un a essayé de tuer le Chancelier. Mais Tésar, Tahiri et Ben ont réussi à l’en empêcher. D’ailleurs, il faudra que je parle à Tésar du fait d’emmener mon Padawan n’importe où, fit Jacen sur un ton léger. Enfin, ils se sont lancés à la poursuite de la personne.
- Et de qui il s’agit ?
Jacen serra les lèvres :
- Justement, c’est bien ça qui est bizarre. Je suis sûr qu’il y avait des Vongs, mais la personne qui est derrière tout ça…
Jacen haussa les épaules pour montrer qu’il n’était pas vraiment plus avancé sur le sujet.
Lowbacca poussa un grognement un peu déconfit avant de se tourner vers Kyp :
- < Je pense que vous le savez, mais chaque fois que l’on se concentre sur cette présence, elle nous échappe. (Kyp acquiesça.) La théorie la plus vraisemblable, c’est qu’il s’agit d’un Jedi noir, voire d’un Sith, (il leva la main pour couper court aux remarques de Kyp, s’attirant un regard noir de celui-ci.) Il y a environ un mois, j’ai travaillé sur des meurtres ayant eu lieu sur Coruscant. Les méthodes étaient les mêmes, et je n’ai jamais réussi à trouver le criminel. Les crimes ont cessé et j’ai été rappelé sur Ossus pour une affaire des plus urgentes.>
Le silence qui suivit fut plus lourd que tous les autres. Enfin, Kyp prit la parole :
- Ok. Jacen, tu arrives à ressentir Tésar et les deux autres ? (Hochement de tête.) Bien. Tu pourrais les suivre ? Lowbacca, tu vas rester à l’hôtel et t’occuper de la sécurité. Jacen, avec moi.
Sur ce, il ouvrit la porte du speeder et sauta. Jacen ne pu s’empêcher de sourire. Il se tourna vers Lowbacca.
- Méfie-toi, ok ?
- <Comme d’habitude, mon ami.>
Jacen lui fit un signe de main et sauta à son tour. Il atterrit en souplesse aux côtés de Kyp et il chassa une poussière imaginaire de sa tunique.
Kyp le regarda et secoua la tête.
- Bon, on y va ? Demanda Jacen, l’air de rien.
- Tu sens leur présence ?
Jacen ferma les yeux et tendit la main droite, montrant une direction sur leur gauche.
- Oui. Et je sens aussi de charmantes bestioles.
- Quel genre ?
Jacen prit une inspiration et saisit son sabre :
- Du genre carnivore.

- Elle est passée où ?
Tésar regarda autour de lui. Ils se trouvaient dans une sorte de grotte avec une petite ouverture au sommet, trop haute pour sortir par là, même avec la Force. Les parois étaient lisses, ce qui montrait que la femme n’avait pas pu grimper, et la seule issue était celle par laquelle ils étaient entrés.
- Aucune idée. Je suppose qu’aucun de vous deux n’arrivent à sentir sa présence.
- Non. Par contre, je sens clairement Kyp et Jac qui arrivent, fit Ben les yeux brillants.
- Merci, Ben. Mais ça, on le savait déjà. Bon, on leur dit quoi ? Qu’elle a encore réussi à s’échapper ? Demanda Tésar exaspéré.
- Aucune idée, mais on ferait mieux de sortir vite de cet endroit.
- Je suis d’accord avec lui, Tésar.
Tésar hocha la tête mais ne bougea pas.
- Allez dehors et attendez-moi. Je veux seulement inspecter un peu cette grotte.
- Ok, mais dépêche-toi, lança Tahiri en se dirigeant vers la sortie.
A peine Tahiri avait fait un pas qu’un bruit sourd retentit. Les trois Jedi sortirent aussitôt leur sabre, sans pour autant l’allumer.
Tésar ferma les yeux et sentit une créature avec une grande faim. Non, pas une, trois.
Il recula pour se retrouver dos-à-dos avec Ben et Tahiri et leur chuchota à l’oreille:
- Changement de programme. On sort tout doucement de la caverne. Sans faire de bruit.
Avant d’avoir pu avancer, un déclic se fit entendre et l’entrée- qui servait aussi de sortie- fut obstruée par une grille.
Deux créatures apparurent sur leur gauche et une troisième en face d’eux.
- Génial, des Ackleys.
- Ben, je ne vois pas ce qu’il y a de génial là-dedans, fit Tahiri, pas vraiment rassurée.
- Tahiri, les Ackleys sont connus pour être aveugles.
Tésar secoua la tête et alluma sa lame. Ben et Tahiri firent de même.
- Ben, ils sont peut-être aveugles, mais ce sont de très dangereux prédateurs.
- Bon, on verra ça plus tard, ok ? Une idée de comment s’en débarrasser ? Demanda Tésar.
- On les coupe ?
- Ca va être dur, ils ont des protections, répondit Ben
- On les coupe aussi.
- Tahiri, tu veux bien arrêter de tout vouloir couper ? Lança Tésar, exaspéré.
- Si tu as une meilleure idée, vas-y.
Un long silence accueillit la réponse de Tahiri, seulement troublé par le frottement des pattes des créatures sur le sol. Enfin, ce fut Tahiri qui le combla :
- Tu n’as pas d’idée, pas vrai ?
- Pas vraiment.
Soudain, l’un des Ackleys fonça sur le trio, les obligeant à se séparer en roulant chacun d’un côté. Les trois Ackleys se mirent chacun face à un Jedi.
- Tahiri, on va garder ton idée. Ben, laisse la Force couler en toi.
- Je sais, Tésar.
- Alors pourquoi tu ne le fais pas plus souvent ? fit le Barabel.
Dans un ensemble parfait, les trois Ackleys foncèrent sur les Jedi. Tésar effectua une roulade sur la droite, se retrouvant épaule contre épaule avec Tahiri qui avait effectué le même mouvement, mais sur la gauche.
Ben, quant à lui, se contenta de passer entre les énormes jambes de l’Ackley et tendit son sabre vers le haut. Un fois la bête dépassée, il fit un demi-tour sur lui-même pour faire face à la bête quand elle se retournerait.
Malheureusement, il n’avait pas prévu que les deux autres allaient s’en mêler et une patte l’envoya valdinguer deux mètres plus loin.
Il se réceptionna grâce à une roulade et se releva, sabre en garde, une légère douleur au niveau des côtes.
- Leur protection est plutôt résistante, dit-il penaud.
- Cortosis ? Demanda Tahiri.
- J’en doute. Mon sabre est toujours allumé. Une idée ?
- Rester en vie ?
- Tahiri, je pense qu’il demandait une idée sur comment s’en débarrasser.
- Et aussi de qui les a mit la pour nous, fit Ben.
Tésar sauta sur le côté pour éviter d’être embroché par l’une des pattes de son adversaire et fit un coup d’estoc - sans aucun effet visible - au niveau du cou de l’Ackley qui venait de l’attaquer.
Tahiri, elle, avait sauté au-dessus de l’Ackley et retomba sur son dos. Son sabre décrivit un demi-cercle et une légère entaille apparut. Elle n’eut pas le temps de pousser plus sa petite victoire car l’animal s’agita et réussit à la faire tomber en se cabrant.
Tahiri laissa échapper un son étouffé et se retrouva tirée en arrière par Tésar, l’Ackley la ratant de peu.
- Merci.
Tésar ne répondit pas et lança son sabre au-dessus de l’Ackley.
Plusieurs pierres lui tombèrent dessus et l’animal fut projeté au sol, légèrement assommé.
Un autre Ackley chargea vers eux mais Ben l’intercepta à l’aide d’un rocher qu’il projeta sur la bête d’une impressionnante poussée de la Force. Sans pour autant arrêter l’animal, le coup le fit dévier de sa trajectoire.
Ben sourit, content de lui. Mais il ne vit pas arriver le troisième Ackley dans son dos. Seul une sorte d’alarme dans la Force l’avertit du danger, trop tard.
D’un coup, Ben fut projeté contre la paroi, où une sorte de protection amortit sa chute.
- Ben, hurla Tésar, concentre-toi un peu.
- Oui. Merci, marmonna-t-il.
Le premier Ackley se remit difficilement debout, rejoint par les deux autres.
Tésar récupéra son sabre et chercha un point faible dans l’armure des créatures. Content de lui, il rouvrit les yeux et montra grâce à plusieurs images dans la Force, le défaut des armures. Les deux Jedi firent signe qu’ils avaient compris et tous trois se mirent en garde.
Les trois Ackleys se déplacèrent, l’un au centre et les deux autres sur les côtés, dans un cafarnum de cris et feulements. Ils tournaient la tête de gauche à droite, se demandant sûrement pourquoi les petites créatures se débattaient autant.
Tésar titilla leurs esprits pour insinuer l’image d’un danger juste devant les créatures.
La réaction ne se fit pas attendre et dans un mouvement d’un synchronisme parfait, les trois Ackleys se dressèrent sur leurs quatre pattes arrière, prêtes à enfoncer leurs deux pattes de devant dans un ennemi invisible.
Mais ils n’en eurent pas le temps.
Les trois Jedi avaient réagi au quart de tour, courant chacun vers l’une des trois créatures.
Deux d’entre elle tombèrent, un trou béant à l’endroit exact où la jointure se faisait entre les différents morceaux de l’armure.
Par contre, la troisième avait réussi à éviter le coup et à envoyer voler Ben. Le jeune Jedi ralentit son vol et put prendre appui sur le mur vers lequel il fonçait. Une fois au sol, il jeta un regard vers l’Ackley devenu fou.
- On a un problème, murmura-t-il plus pour lui-même que pour Tésar et Tahiri.
L’Ackley rua et courut dans sa direction. Ben l’évita de justesse mais perdit son sabre, que l’Ackley envoya valdinguer au loin d’un coup de patte involontaire.
La créature devenue folle fonça contre les murs et des pierres commencèrent à tomber sur les Jedi. Tahiri dressa une barrière au-dessus de leur tête et Tésar se concentra sur une solution pour arrêter l’Ackley.
Aucune lui venant, sa décision fut de l’attaquer et espérer toucher le seul point vulnérable. Il se tourna vers Tahiri et Ben pour leur expliquer son plan, mais deux choses se produisirent en même temps : L’Ackley tomba, la tête pulvérisée, et une dizaine de Vongs apparurent, suivis par Jacen et Kyp.
Tésar mit un certain temps à comprendre ce qui se passait. Le combat s’enchaina tout de suite.
Tésar vit Tahiri se mettre devant Ben, comme pour le protéger et Tésar se rappela qu’il venait de perdre son sabre. Avant d’avoir pu demander quoi que ce soit à Kyp ou à Jacen, deux Vongs le prirent pour cible avec des scarabées tranchants. Tésar sauta par-dessus le premier projectile et trancha le deuxième.
Il aperçut du coin de l’œil Jacen aux prises avec trois Vongs, Kyp avec deux et Tahiri avec deux. Le dernier semblait chercher quelque chose mais Tésar s’en désintéressa très vite.
En effet, les Vongs revenaient à la charge avec, cette fois, des batons-amphi comme armes. Tésar para un coup, se baissa pour éviter le deuxième et enfonça sa lame dans l’aine du Vong qui venait de l’attaquer.
Il fit deux pas en arrière et son sabre tournoya au-dessus de sa tête. Il fit un pas rapide en avant, eut un mouvement de recul et son sabre mordit le bras droit de son adversaire. Tésar refit deux pas en arrière.
Devant lui, il vit Jacen éliminer un Vong et un bâton lui frôla le visage, laissant une marque sanguinolente sur son passage.
Kyp, lui, faisait tourner son sabre dans tout les sens. Ses parades et ses attaques étaient si rapides qu’on ne voyait plus ses mains bouger. Deux Vong étaient déjà tombé sous ses coups et le troisième reculait inexorablement vers le mur.
Tahiri s’était débarrassé de son adversaire et tranchait maintenant chaque scarabée passant dans son périmètre.
Tésar esquiva un coup, tapa du plat de la main celle de son adversaire et finit en le faisant tomber en bloquant ses jambes et poussant de tout son poids sur le corps du Vong. Avant qu’il n’ait pu porter plus loin son avantage, un bruit assourdissant se fit entendre sur sa droite, suivit d’une lumière blanche.
Une vision de la Force força Tésar à plonger en arrière et le corps désarticulé du Vong qui ne se battait pas alla percuter de plein fouet le mur, où il s’embrocha à une pierre qui dépassait. Tésar regarda l’endroit d’où le corps avait était projeté mais aucun des Jedi présent n’avait fait ça. Un éclat métallique intrigua Tésar et il comprit ce qui s’était passé.
Il se releva d’un bond et se dirigea vers Ben. Un sifflement le fit se baisser et les crocs d’un serpent effleurèrent sa tête.
Tésar se retourna en effectuant une vrille, le sabre levé pour parer à toutes attaques, mais Kyp avait déjà tué le dernier Vong.
Un silence pesant s’installa alors dans la caverne. Puis, soudain, tout le monde se mit à parler en même temps. Kyp, grâce à la Force, réussit à ramener le calme.
- Bon, avant toute chose, comment on sort d’ici ?
Tésar le regarda et se prit la tête dans les mains.
- Vous voulez dire que vous avez sauté dans la caverne sans s’avoir comment sortir ? Demanda Tahiri incrédule.
- Tahiri, on a vu des Vongs se dirigeant par ici. On n’a pas vraiment réfléchi sur le moment.
- Ok. Cool. Bon, on n’a plus qu’à attendre que quelqu’un passe dans le coin, fit Tésar sarcastique de sa voix grave.
- On va appeler Low, ce sera plus rapide.
Jacen prit son comlik et le jeta au sol, dépité.
- Heu, c’est râpé pour l’appel. Apparemment leurs scarabées ont bien fait leur boulot. Où est la porte ?
- Inutile, les sabres ne la traversent pas.
La voix venait d‘un peu plus loin et Kyp sortit de l’ombre en remettant son sabre à la ceinture. Il regarda autour de lui, en l’air, puis tour à tour les Jedi lui faisant face.
- Bon, quelqu’un pense pouvoir atteindre le plafond et sortir ?
Personne ne répondit.
- Ok, (il s’assit en tailleur et ferma les yeux.) Bon, vu qu’on ne sait pas si des Vongs nous attendent là-haut, on va attendre de l’aide pour le moment. Jacen, essaye de toucher l’esprit de Lowbacca et montre lui l’endroit où on est.
Jacen inclina la tête et se mit dans la même position que le Maître Jedi. Après dix minutes il rouvrit les yeux, en sueur.
- Je n’y arrive pas. On dirait que quelqu'un bloque mes pensées. C’est… frustrant.
Kyp le regarda en haussant les sourcils et se concentra sur la grotte. Après un moment il sentit une légère perturbation sans parvenir à savoir d’où cela venait vraiment. Non, en fait, elle semblait venir de partout en même temps.
Soudain, il y eut un claquement sec et Kyp entendit un cri et le bruit d’un corps retombant sur le sol. D’un bond il se leva, sabre à la main, et découvrit que les autres étaient déjà en position autour de Ben, étalé au sol, du sang coulant le long de son flanc droit. Kyp jeta un regard à Tésar.
- Un scarabée. Apparemment, il reste encore un Vong.
Un autre sifflement retentit aux oreilles de Kyp, l’obligeant à plonger sur le côté. Un mince liquide coula sur son oreille. Apparemment il n’avait pas réussi à esquiver assez vite.
Mais autre chose l’inquiétait : le fait qu’aucun des Jedi présent n’arrive à savoir d’où venait l’attaque. Pourtant Jacen, Tésar, Tahiri et même Ben étaient considérés comme les meilleurs Jedi de leur génération. Quant à lui, tout le monde s’accordait à dire que sa connexion avec la Force dépassait celle de Luke Skywalker.
Jacen semblait avoir suivi le même raisonnement que lui car ses yeux se rétrécirent et son corps se tendit.
Ben poussa un gémissement et Tahiri s’agenouilla à ses côtés, en restant sabre levé, prête à intervenir. Ben rouvrit les yeux et poussa un cri.
Kyp lui lança un regard interrogateur.
- Mon sabre. Il est tombé.
- Il ne doit pas être loin, répondit Tésar. Jacen, jette un regard autour de toi, il n’a pas du rouler bien loin.
Kyp remarqua que Ben voulait dire quelque chose mais se retint après avoir regardé Tésar. Il baissa les yeux et rougit.
Un rire froid résonna et les Jedi se retournèrent vers Jacen. Le Jedi sauta et atterrit aux côtés de Tésar, protégeant Ben toujours à terre. Une forme émergea du noir et des contours incertains se dessinèrent avant de s’arrêter. A ses pieds le sabre de Ben.
La forme sourit encore et se baissa pour ramasser le sabre. Son visage apparut alors et Ben et Tahiri écarquillèrent les yeux tandis que Tésar bredouillait.
- C’est… Non, ce ne peut pas… Pourquoi ? Co… Comment ?
La main s’arrêta à quelques centimètres de la poignée d’acier. La forme se releva et découvrit ses dents.
- Pourquoi ? Quelle étrange question Jedi.
Tésar resserra ses doigts sur son sabre. Il fit un pas en avant mais la main de Tahiri le retint.
Alors, Miriel se pencha en avant et ses doigts se refermèrent sur la crosse du sabre laser du Jedi Ben Skywalker.
A peine ses doigts avaient enlacé le sabre qu’un éclair aveuglant accompagné d’un bruit sec sembla sortir du sabre et se répandit dans le corps de Miriel.
La jeune femme fut propulsée en arrière et sa tête heurta violemment la paroi derrière elle. Un bruit d’os brisés retentit alors dans le silence et tout le monde sut que Miriel était morte. Du sang coulait au coin de sa bouche, le long de son nez et une marre de sang se forma rapidement autour d’elle.
Cela n’avait pas duré longtemps, mais, pour Tésar, tout se passa au ralenti.

Et encore maintenant, devant le conseil, il revoyait toujours le corps s’envoler et l’odeur de chair brulée remplissant doucement la grotte.
Ils étaient rentrés peu après ça, disant à la police locale que l’affaire était résolue et que le rapport leur serait envoyé le plus tôt possible. Ensuite, ils avaient expliqué au Chancelier que Miriel était la meurtrière. Ils apprirent de la bouche de celui-ci que Miriel était présente à peu près au moment où les meurtres avaient commencé, pour s’occuper des préparatifs en vu du discours.
Et maintenant, ils se trouvaient devant le conseil, à leur raconter ce qui s’était passé sur Saccoria. Tésar n’ouvrit que peu la bouche. En fait, il n’avait presque pas parlé depuis qu’ils étaient sortis de la grotte, par la même porte par laquelle ils étaient rentrés. Surement laissée ouverte par Miriel. Il n’avait rien dit à Ben à propos de la gemme qu’il lui avait interdit d’utiliser, ni répondu aux paroles de Tahiri aux ordres de Kyp ou encore à la présence silencieuse de Lowbacca dans la Force.
- Je vois. Vous avez donc rempli votre mission. Je suis désolé que la femme soit morte. J’aurais bien voulu savoir qui elle était. En attendant, le reste de l’enquête revient aux polices locales et Galactique.
La voix de Luke fit revenir Tésar à la réalité.
- Bien, vous pouvez sortir. Allez vous reposer un peu.
Les Jedi s’inclinèrent et sortirent, sauf Tésar. Luke le regarda, devinant son conflit intérieur. Il attendit un moment et, sentant l’impatience du reste du conseil, invita Tésar à parler.
Tésar le regarda et hésita. Il resta silencieux encore un moment. Il n’avait aucun moyen de démontrer l’innocence de Miriel. Juste la conviction qu’elle n’était pas coupable.
- Non, ce n’est rien, Maîtres, fini-t-il par déclarer.
Il s’inclina et partit. Il ne vit même pas Tahiri, Jacen et Lowbacca qui lui emboîtèrent le pas dès qu’il fut sorti de la chambre du Conseil.
Il ne pouvait pas dire au conseil, tout comme à ses amis, qu’il savait que Miriel n’y était pour rien. Elle avait était tenue coupable des meurtres et accusée d’avoir travaillé avec les Vongs. Des preuves avaient été retrouvées dans ses affaires. Mais Tésar savait. Il savait que le vrai coupable, ou plutôt la vraie coupable, était toujours en liberté. Il en était sûr, mais il n’avait aucune preuve.
Une main se posa sur son épaule et la voix de Maître Luke retentit dans son oreille, juste un murmure :
- Vous êtes de repos pendant un moment, si tu le souhaites, tu peux aller où tu veux. Même sur Saccoria.
Tésar s’arrêta mais Luke continua sa marche comme si de rien n’était.

Un vaisseau, quelque part dans l’espace :

L’image était légèrement brouillée, mais la voix, amusée, était parfaitement audible.
- Vous avez parfaitement rempli votre mission.
- Ma cible n’est pas morte, en quoi est-ce une réussite ?
- Vous avez mis la peur en lui. Et puis, vous avez réussi à duper six Jedi. Vous avez une certaine valeur. De plus, vous leur avait fourni une coupable.
- Ce n’était pas trop dur de mettre de fausses données dans ses affaires. Et encore moins difficile de la contrôler, grâce au produit que vous m’avez fourni. De plus, avec les Vongs morts qui étaient sous mes ordres grâce à vos soins, rien ne me relit à ce qui s’est passé là-bas. D’ailleurs je vous remercie de m’en avoir envoyé, ils ont leur utilité. En quoi la peur du Chancelier va vous servir ?
L’homme eut un sourire énigmatique mais ne répondit pas. Au lieu de quoi, la voix demanda :
- Au fait, pourquoi avoir sauvé la jeune servante… (Un court silence puis) : Miriel ?
- Il me fallait un coupable. J’ai demandé à un Vong de la mettre en sureté.
- Et pour le Jedi Barabel ?
- Aucune idée. Le Vong a du le prendre en même temps.
- Avez-vous la vidéo que nous voulions ?
- Oui, répondit la femme un sourire aux lèvres. (La façon dont cet homme passait d’une chose à l’autre l’amusait beaucoup). Comment la récupérerez-vous ?
- Je vous envoie l’un des miens avec les données de votre nouvelle mission. Il me la fera passer. Vous êtes dorénavant des nôtres, continua t’il. L’homme montra les formes visibles autour de lui. Vous n’existez plus, continua-t-il, vous êtes un fantôme. Où plutôt, vous êtes une Invisible. Il arrivera parfois que vous travailliez avec certains d’entre nous, comme pour votre prochaine mission.
L’homme fit un geste pour éteindre son poste, eut un sourire et se ravisa.
- Au fait, avez-vous pensé à un nom ?
La femme se pencha sur son fauteuil croisa ses doigts sous son menton et le fit tenir sur deux doigts levés. Elle eut un sourire carnassier avant de répondre :
- Oui. En effet. Dorénavant, vous pourrez m’appeler Artémis.


FIN.



Voila, j'éspère que cela vous a plus :hello:

Re: Les Anges de la Force : Histoires Courtes (6)

MessagePosté: Jeu 03 Juin 2010 - 10:34
par Den
Excellent! Je lirai donc cela dans la journée ou demain :)

EDIT: Voilà, c'est lu!^^
Et bien, on peut dire que l'histoire est originale!
Surtout que tu places ton histoire dans la continuité actuelle! C'est un plaisir de retrouver les personnages connus tels Tesar, Tahiri, Ben, etc! Une chose est sûre, je ne m'y attendais pas! :lol:
L'histoire se suit sans mal et est plutôt bien écrite! J'aime beaucoup la façon dont tu as utilisé les personnages.
Quant à la fin de ton histoire, j'avoue que je m'y attendais, ce qui n'a rien enlevé au plaisir que j'ai eu de découvrir que j'avais raison^^
Franchement, chapeau! J'ai tout lu d'une traite sans m 'ennuyer!
Et aussi merci d'avoir utilisé Tesar qui est un personnage que je trouve sous-employé dans la saga!

Re: Les Anges de la Force : Histoires Courtes (6)

MessagePosté: Lun 07 Juin 2010 - 18:43
par Oiki Ran
C'est bien Den d'avoir commenté cette histoire, Tamose va se sentir moins seul!

Tout comme toi, le concept de base m'avait bien plu et assez surpris car je n'y aurais pas pensé. D'ailleurs, je voudrais dire à ceux qui n'osent pas lire cette histoire qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les 1000 pages des Anges de la Force pour pouvoir comprendre l'histoire de Tamose. Bien au contraire, cette histoire aurait très bien pu ne pas appartenir à l'univers des Anges. Tout ce qu'il faut pour la suivre, c'est avoir lu l'UE jusqu'à un certain point.

Pareil que Den, j'ai aussi bien apprécié la façon dont Tahiri, et surtout Tesar ont été employés. Surtout que dans les dernières publications, l'un est complètement détruit par les auteurs et l'autre est oublié. J'ignore le quel des deux a le sort le plus enviable. L'ajout de Ben était intéressant, même si je le trouvais assez chiant... Mais bon, c'est le rôle classique des enfants :P

Bon, tout n'est pas parfait non plus. Je trouve que la "méchante" est un peu trop arrogante dans son comportement, que certains dialogues sont pas tout à fait clairs et je n'ai pas non plus adhéré à ton style. Certes, Tamose, tu dis que tu t'es inspiré du mien, et je dois dire que honnêtement, je préfère le mien :D . Bon, vu que cette histoire a été écrite il y a 3 ans, c'était peut-être mon style d'il y a trois ans et je suis donc satisfait de mes progrès!!

En tout cas, je te remercie pour avoir pris une partie (aussi petite soit-elle) de mon univers comme background à ton histoire. Malgré mes nombreux retards (désolé :transpire: ), j'ai pris un certain plaisir à découvrir ton histoire et je te félicite encore une fois pour l'idée.

Oiki Ran, le Ktâh qui attend la suite!! :wink:

Re: Les Anges de la Force : Histoires Courtes (6)

MessagePosté: Lun 07 Juin 2010 - 18:55
par tamose
Vu que tu disais le lire, j'attendais un message m'avertissant de ton post.... et toi, tu as jutse édité :D
Forcement, ça risquait pas de parvenir dans ma boite mail, ce qui explique le temps de réaction entre ton post et mas réponse:

Den a écrit:Et bien, on peut dire que l'histoire est originale!
Surtout que tu places ton histoire dans la continuité actuelle! C'est un plaisir de retrouver les personnages connus tels Tesar, Tahiri, Ben, etc! Une chose est sûre, je ne m'y attendais pas!


Merci.
Pour la petite histoire, lorsque j'ai écrit l'histoire, je venais de finir Dark Nest, la trilo merdique. Et la façon dont Tésar, Ben et Tahiri était traité m'avait bien dégouté. D'autant qu'il n'y avait aucune allusion aux Vongs ou au choix de Tahiri, donc j'ai voulu reprendre les personnages, surtout Tésar, le Barabel (espèce que j'aime bien, comme tu t'en doute^^)

Den a écrit:L'histoire se suit sans mal et est plutôt bien écrite! J'aime beaucoup la façon dont tu as utilisé les personnages.


Merki :)

Den a écrit:Quant à la fin de ton histoire, j'avoue que je m'y attendais, ce qui n'a rien enlevé au plaisir que j'ai eu de découvrir que j'avais raison^^


Arf, c'est vrai que c'est le gros point noir, mais je ne savais pas vraiment quoi faire d'autre et j'espérais que ce serait moins visible. Mais techniquement, ce n'est pas encore la fin, alors bon :D


Den a écrit:Et aussi merci d'avoir utilisé Tesar qui est un personnage que je trouve sous-employé dans la saga!


Je l'aime bien aussi ce petit lézard :D


Oiki Ran a écrit:L'ajout de Ben était intéressant, même si je le trouvais assez chiant... Mais bon, c'est le rôle classique des enfants


J'avoue que j'ai du mal avec ce perso, la façon de le traiter, alors je l'ai mis dans le rôle d'un enfant qui a vécu une guerre en la sentant et non en la vivant, et qui veux faire croire qu'il est juste un gosse comme les autres.


Oiki Ran a écrit:Certes, Tamose, tu dis que tu t'es inspiré du mien, et je dois dire que honnêtement, je préfère le mien . Bon, vu que cette histoire a été écrite il y a 3 ans, c'était peut-être mon style d'il y a trois ans et je suis donc satisfait de mes progrès!!


Arf, forcement, il n'est pas exactement comme le tien et donc le style change. C'était un essai, pas forcement réussi. Pour la suite, je tenterais probablement une autre approche (à la Gemmel probablement, je veux voir ce que son style donne sur de la SF, et surtout sur SW^^)

Oiki Ran a écrit:Malgré mes nombreux retards (désolé ), j'ai pris un certain plaisir à découvrir ton histoire et je te félicite encore une fois pour l'idée.


Le plaisir est pour moi, et les Invisibles auront plus d'importance dans la suite^^
Et pour les retards, pas de problème, t'inquiète :wink:

Re: Les Anges de la Force : Histoires Courtes (6)

MessagePosté: Lun 07 Juin 2010 - 20:01
par Oiki Ran
Vu que tu disais le lire, j'attendais un message m'avertissant de ton post.... et toi, tu as jutse édité :D


Moi aussi j'attendais un message, et je m'apprêtais à gronder Den lorsque j'ai vu son avis. J'en ai donc profité pour mettre le mien.

J'avoue que j'ai du mal avec ce perso, la façon de le traiter, alors je l'ai mis dans le rôle d'un enfant qui a vécu une guerre en la sentant et non en la vivant, et qui veux faire croire qu'il est juste un gosse comme les autres.


Il faut dire que dans les histoires, les enfants sont soit chiants et accumulent les bêtises, soit les véritables héros qui sauvent tout le monde à la fin en éliminant (par inadvertance?) le méchant. Vu que je n'ai pas encore réussi à trouver un rôle qui se distingue des deux que je viens de citer, je me me tiens le plus loin possible de ces "petites créatures" dans mes histoires. Mais je dois avouer que tu t'en es pas trop mal sorti avec Ben, par contre ça ne m'aurait absolument pas dérangé s'il n'avait pas été là :lol: .

les Invisibles auront plus d'importance dans la suite^^


Cool, c'est le genre de phrases que j'aime lire!

Oiki Ran, le Ktâh qui te souhaite bonne chance pour la suite!!

Re: Les Anges de la Force : Histoires Courtes (6)

MessagePosté: Mar 08 Juin 2010 - 10:43
par Den
Oiki a écrit:
Tamtam a écrit:Vu que tu disais le lire, j'attendais un message m'avertissant de ton post.... et toi, tu as jutse édité :D




Moi aussi j'attendais un message, et je m'apprêtais à gronder Den lorsque j'ai vu son avis. J'en ai donc profité pour mettre le mien.
Je dois t'avouer qu'hier, j'allais t'envoyer un mp pour prévenir que j'avais édité... et puis, ça m'est sorti de l 'esprit :x :oops:

Tamtam a écrit:les Invisibles auront plus d'importance dans la suite^^
Intéressant, j'ai hâte de voir ce que ça va donner :wink: