Merci pour le retour Den et j'espère pouvoir te surprendre par la suite
!
En tout cas, voilà la suite!
Dans cet extrait, vous pourriez revoir une charmante inquisitrice et en découvrir un peu plus sur le personnage de Climber
!
Bordure Extérieure, Secteur de Quelii, DathomirOreste secoua et repoussa les fils électriques qui pendaient du plafonds. Une étincelle de court circuit lui piqua le dos de la main et il éructa un chapelet de jurons en vieux corellien. Ce qui suscita une réponse sarcastique dans son dos.
- Tu as l'air en forme.
Le Jedi corellien pivota dans son siège pour observer le contrebandier penché au-dessus de Climber en train de s'enquérir de l'état du troisième larron. Une entaille légère zébrait le front du clone qui avait du se cogner la tête lors du rude atterrissage.
Gelfran Delen indemne tout comme le jeune homme saisit un patch bacta pour le plaquer contre le front du clone qui lui fit remarquer:
- On dirait que vous avez l'habitude.
- J'ai été soldat quand j'étais plus jeune. Quand la République avait un sens pour moi, lui expliqua le vétéran.
Climber hocha la tête avant de se lever avec précaution. Il plia le genou droit car la navette s'était écrasée, renversée sur sa gauche avec un angle assez aigu.
- Moi aussi je l'ai cru. Vous n'êtes pas le seul à avoir perdu vos illusions.
- C'est touchant tout ça. Vous comptez rester dans cette épave jusqu'à ce qu'un rancor nous tombe dessus et nous réduise en purée?
Gelfran ne retint pas un rire nerveux.
- Détends-toi, fils. Je n'ai pas vu d'impériaux dans le coin.
Une ombre traversa l'expression du corellien.
- Ce ne sont pas les impériaux que je crains le plus.
- Il n'a pas tort, confirma le mutin de Murkhana.
Cette fois le contrebandier ne retint pas un geste irrité de la main.
- Dites vous deux, on s'en sort plutôt pas mal. Je voudrais un peu d'optimisme dans l'équipe, si ce n'est pas trop demander.
- Très bien faisons la fête alors, se moqua le corellien.
Climber se tâta le front pour vérifier que le pansement bacta tenait bien en place.
- J'ai une meilleure idée, leur affirma-t-il.
À son ton, il semblait les prendre pour des amateurs.
- On rassemble les armes et les vivres qu'on pourra emmener, on abandonne cette fichue navette qui nous rend aussi voyant qu'un steak de gizka saignant, on marche jusqu'à un endroit suffisamment haut et inaccessible pour nous repérer. Et on trouvera un moyen de quitter cette planète.
Ses deux compagnons échangèrent des regards perplexes avant d'éclater de rire.
- Je vais finir par croire que la tête pensante n'est peut-être pas vous, Gelfran.
- Ouais, l'homme éprouvette a peut-être eu un bon instructeur.
- Cessez de m'appeler comme ça.
Climber ne s'était pas départi de son ton calme et posé. Mais cette fois une pincée de froideur s'y était introduit, signe que le sobriquet dont Gelfran l'avait affublé commençait à user sa patience. Oreste se leva instinctivement prêt à s'interposer.
Heureusement le contrebandier comprit qu'il n'avait pas d'intérêt à froisser davantage un ancien soldat d'élite.
- Toutes mes excuses.
Climber s'en contenta et s'éloigna pour dénicher l'armurerie. De leur coté, les deux autres humains visitèrent l'infirmerie et la soute et récupérèrent deux sacs qu'ils emplirent de vivres protéinées et de bacta.
Cela fait, tous trois se retrouvèrent dehors. Climber posa les armes et l'artillerie au sol, réfléchissant longuement à ce qui mériterait d'être délaissé ou d'être emporté. Il mit de coté ce qu'il jugeait encombrant et distribua le reste à Gelfran, le répartissant à part égales entre eux deux. Oreste ne garda pour sa part qu'un blaster et son sabre laser.
Il n'avait besoin de rien d'autre, c'était évident. Néanmoins pour compenser, il se chargea de porter la nourriture et les médicaments.
Ils avaient échoué sur un terre plein rocailleux irrégulier qui longeait une impénétrable forêt de pins géants. La dimension de ces arbres surprirent les trois naufragés qui en comprirent la cause lorsqu'ils firent deux pas, se sentant flotter presque au-dessus du sol.
La gravité de la planète était plus légère que la moyenne. Mais le jeune corellien sut que ce n'était pas cela qui lui procurait cette sensation d'enivrement. Depuis leur arrivée ici, tous ses sens paraissaient démultipliés. La vie qui émanait des alentours fourmillait, étincelait de mille éclats flamboyants.
La Force imprégnait Dathomir même, jusqu'au moindre grain de sable. Il y avait de quoi faire tourner la tête au premier adepte de la Force qui y posait le pied pour la première fois. Le corellien s'obligea à se concentrer pour ne pas vaciller sur ses appuis.
- Eh gamin, ça va ? S'enquit Gelfran attentif.
- Vous n'avez pas idée.
Il s'esclaffa subitement, suscitant chez les deux non sensitifs une grande perplexité.
- Qu'est-ce qui lui prend ? Lança le clone dubitatif.
- Qu'est-ce que j'en sais, l'homme éprouvette ? Répliqua le contrebandier. Je ne suis pas Jedi.
- La Force est très présente sur Dathomir, expliqua Oreste qui avait repris sa contenance. Ce me fait un drôle d'effet.
- Espérons que cela ne te fasse pas perdre la boule.
- Cela n'arrivera pas, il suffit seulement que je m'habitues.
Alan Tissan, son ancêtre au passif encombrant, s'y était-il habitué ? Qu'es-ce qui sur Dathomir l'avait changé en autre chose qu'un Jedi?
Oreste chassa ces doutes permissifs de ses pensées, il avait besoin de se concentrer. Pour sa survie et celle des autres.
- Climber, vous avez repéré une colline d'où l'on pourrait étudier les environs?
- Affirmatif, lui répondit l'ancien ami de Roan Shryne. À cinq kilomètres standard au nord de notre position actuelle.
- Parfait, ne perdons pas de temps.
Le clone bascula devant sa poitrine le fusil blaster DC-15 qu'il avait chargé et armé. Avec les gestes huilés d'un soldat entraîné.
Puis tous trois franchirent la lisière de la forêt inconnue pour s'enfoncer à l'ombre des pins, espérant trouver le salut.
Dathomir, prison impériale- Madame ?
L'inquisitrice Soia Tenn se tourna vers le clone qui venait la déranger sans masquer à son encontre une froide colère. Elle se promenait le long de l'enceinte fortifiée de la prison dont elle avait la garde.
Pour apparemment inspecter les défenses, mais elle n'avait pas vraiment la tête à ça. Non, elle ruminait plutôt son échec de Corellia qui lui avaient valu un exil punitif suite à la colère de ses maîtres. Un bannissement qui entretenait sa rancœur et dont elle faisait payer le prix aux prisonniers.
Elle se distrayait comme elle le pouvait.
- Oui ? Fit-elle d'un ton cassant.
- Nos scans ont repéré une navette qui s'est écrasée à cinquante kilomètres standard d'ici.
- Une navette. Des contrebandiers ?
- Négatif, lui assura le stormtrooper. La navette est un transport militaire impérial.
- Ils ont émis un signal de détresse ?
- Négatif, ils ont probablement subi de graves avaries.
La non humaine braqua ses yeux d'un rubis rouge écarlate vers l'horizon lointain. Elle étendit ses perceptions sensorielles loin autour d'elle.
- Il y a des survivants, affirma-t-elle quelques instants après. Avertissez le lieutenant Gareth qu'une patrouille doit être constituée.
- Hum, le colonel Samon nous a répété qu'il valait mieux éviter. À cause de l'hostilité des autochtones.
Avec un rictus entendu, la chiss caressa la crosse de son sabre laser qui pendait à la ceinture.
- Ce ne sera pas un problème pour moi.
Ils marchaient tous les trois en silence. Climber ouvrait la marche, une main posée sur la crosse de son DC-15, l'autre tenant l'hologramme cartographiée qui visualisait leur progression. Gelfran se tenait dans sa roue, jetant des regards méfiants par intermittence comme s'il craignait de voir débouler entre les tronc des pins géants un mastodonte cauchemardesque.
La mâchoire serrée, sa main gauche qui se balançait pas très loin de l'affût du fusil de précision qu'il se tenait en travers de sa poitrine. Voilà qui témoignait de façon convaincante l'attitude d'un homme aux aguets.
Oreste se distinguait par un contraste frappant d'une sérénité inébranlable. Même si ce n'était qu'une futile apparence, destinée à rassurer le groupe restreint. Fermant la marche, le jeune corellien sentait à travers les flux de la Force, des échos résonner au loin. Mais il ne parvenait pas à les identifier clairement.
Tout ce qu'il savait, était qu'ils ne représentaient pas une menace immédiate. Même s'il préférait ne pas s'attarder.
Climber brisa finalement la glace, ralentissant le pas pour rester à leur hauteur.
- Pourquoi m'avoir aidé sur Agon 9 ?
Il guetta alternativement la réponse de Gelfran puis de celle d'Oreste. Ce fut le contrebandier qui vendit la mèche.
- C'est le gamin qui en a eu l'idée.
Le Jedi sentit le regard du clone peser sur lui.
- Je l'ai fait car je pensais que vous pourriez nous être utile contre l'Empire, avoua -t-il. Et aussi pour vous poser une question.
Dans la Force, il perçut l'intérêt du clone croître d'un cran.
- Pourquoi avez-vous refusé d'exécuter l'Ordre 66 ?
Climber plongea son regard franc dans la marée verte et grise des pupilles du corellien qui tenait à avoir sa réponse.
- Parce que Roan Shryne était mon ami.
Les mots étaient secs, nets et précis. Comme des tirs de blaster.
- Eh bien, quelle révélation, gloussa Gelfran dans sa barbe.
- Vous n'êtes pas le seul clone à avoir noué des liens avec des Jedi, insista Oreste qui ignora la pique de son ami contrebandier. Pourquoi avez-vous réagi différemment ?
- J'ai fait ce qui me semblait être la meilleure chose à faire. C'est tout.
Le mutin de Murkhana se mura de nouveau dans le mutisme. La coquille s'était refermée et n'était pas prête à se rouvrir de sitôt.
Il ne semblait pas disposer à en révéler davantage.
Cela marqua de nouveau un silence passager que Gelfran rompit.
- Je ne suis jamais venu dans ce secteur de la galaxie mais je pense que notre ami a déjà exploré le coin, n'es-ce pas?
Climber comprit sans mal l'allusion tandis que Oreste étudiait la moindre trace d'émotion sur son visage balafré.
- Nous n'avons pas vraiment exploré ce secteur, au sens où vous l'entendez, finit-il par répondre.
- Mais quelle était votre mission ? Insista le Jedi corellien.
Le clone accrocha son regard un peu suspicieux.
- Intercepter et détruire un convoi séparatiste, concéda-t-il d'un ton un peu cassant.
- Comment cela a tourné ? Demanda alors le contrebandier.
- La mission a été un succès.
L'ancien apprenti de Nejaa Halcyon surprit l'absence de conviction, qui aurait traduit la satisfaction d'un soldat ayant accompli son devoir même dans le mauvais camp.
- Mais ? Fit-il avec impatience.
- Ce n'était pas seulement des transports militaires convoyant des troupes ou des armes mais aussi des transports de réfugiés.
Cette fois, l'atmosphère s'alourdit d'un cran.
- Vous les avez tués ?
- Les séparatistes transportaient à bord d'un de leurs vaisseaux, une arme défoliante, leur expliqua le soldat mutin. Les renseignements nous avaient informés que leur cible était Naboo. Nous sommes parvenus à leur couper la route dans le secteur de Quelii au moment où ils programmaient un nouveau saut dans l'hyperespace qui les aurait rapprochés de leur objectif.
Gelfran se pinça les lèvres, redoutant de connaître la vérité funeste sur l'issue de cette mission.
- Les séparatistes ont organisé leurs défenses, plaçant les transports les plus fragiles comme couvertures. Ce sont ces vaisseaux qui contenaient les réfugiés. Pour neutraliser le convoi, nous devions les donc les détruire sans savoir ce qu'ils transportaient.
- Ils les ont utilisés comme boucliers humains, souffla le contrebandier qui semblait réellement horrifié.
- Qui a commandé cette attaque ? S'enquit le corellien. Roan Shryne?
- Affirmatif. Cela a été l'une des décisions les plus difficiles qu'il ait prises.
- On peut s'en douter, grogna le contrebandier qui paraissait avoir perdu momentanément son sens de la répartie. Vous avez détruit finalement ce défoliant ?
- Nous avons abattu le croiseur qui le transportait au-dessus d'Honoghr. Au prix fort, ajouta l'évadé d'Agon 9.
Les deux auditeurs de cette histoire difficile jugèrent adéquat de ne pas demander plus de précisions. Cela revenait à empiéter l'intimité du clone et à le juger pour un acte que les circonstances lui avaient contraint d'accomplir.
Oreste doutait qu'il aurait agi différemment pour sauver une planète entière. Lui aussi avait du trancher entre des options aussi difficiles les unes que les autres. Sur Mygeeto, il se rappela avoir délibérément sacrifié des colonnes de réfugiés, pour protéger ses troupes contre des ripostes séparatistes.
Choix radical que Ki Adi Mundi lui avait reproché plus d'une fois et qui avait creusé un gouffre dans la confiance mutuelle qu'ils avaient tenté d'entretenir l'un envers l'autre.
- Je pense qu'il y avait moyen de négocier la vie des otages, déclara le contrebandier.
- Le général Roan Shryne devait prendre une décision rapide, plaida alors le mutin de Murkhana. Le sort de centaines d'autres milliers de gens dépendaient de nous.
- Tout comme celui des réfugiés. Vous auriez du contacter le commandant ennemi pour le convaincre de parvenir à un accord.
- Allons Gelfran. Il n'y avait pas d'autre moyen.
Le vétéran de la Guerre Hyperspatiale de Stark s'entêta et prit alors à partie son jeune camarade corellien.
- Toi, je suis certain que tu aurais fait mieux que Shryne.
Il fut désarçonné par la réponse cinglante d'Oreste. Les yeux verts et gris de ce dernier s'emplirent d'une tristesse lointaine déshumanisée.
- Non, j'aurais fait bien pire.
Voilà j'espère que cela vous a plu et intéressé! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez! Dans le récit de Climber, vous aurez deviné une référence Legends (
Honoghr )
Allez à la prochaine pour la suite
!