1) si la prophétie était réelle,
2) qui était l'élu,
3) est-ce qu'elle a été accomplie,
et surtout 4) si "apporter l'équilibre" ça veut dire détruire le mal/les Sith (c'est raté haha, coucou
TFA ) ou bien trouver une forme d'harmonie entre le bien et le mal (question sur laquelle même George Lucas, il me semble, a déclaré tout et son contraire), ou bien encore autre chose,
... c'est qu'il y a un souci de clarté d'écriture
Je sais pas. Moi ça m'a toujours paru très clair et en rien flou.
Le territoire de la prophétie est du domaine du mystique, celle de Star Wars n'est pas confuse tout en gardant une certaine part d'interprétation mais non pas sur la nature de l'équilibre mais plutôt sur les circonstances de cette prophétie.
Anakin aurait-il pu l'accomplir sans passer du côté obscur ? La disparition de l'Ordre Jedi était-elle une nécessité à cet équilibre ? Quelle est la place du libre arbitre dans cette prophétie ? Voilà les véritables zones de flous libre à l'interprétation, pour moi, le reste me paraît très clair.
On nous parle d'équilibre. Le fait de réduire ça au nombre de Jedi ou de Sith en soi est bien trop terre à terre. Star Wars défend une idée d'harmonie, de paix opposé à un chaos, cela rejoint aussi l'opposition du côté clair et du côté obscur. L'équilibre dans tout cela me paraît évident : sur l'axe de l'histoire situationnel, c'est l'absence de guerre, de trouble, de souffrance et donc la résolution du conflit entre Sith et Jedi. Et les Jedi l'emportent.
Même s'il n'en reste plus qu'un, c'est manifestement le début d'un véritable équilibre, il n'y a plus de semeurs de troubles pour empêcher cet avènement de paix. C'est pas dit avec des mots explicitement "ça y est la force est rétablie" , mais c'est dit avec l'image. Et c'est ce qu'à complètement saccagé
TFA d'ailleurs avec cette absence de transition ou effectivement, on dirait qu'au final rien n'a été accompli avec l'arc d'Anakin et Luke. Mais ignorons
TFA et concentrons-nous sur l'écriture des six épisodes.
D'autre part, l'équilibre est amenée non seulement dans la Force qui était assombrie, voilée comme la prélogie le souligne très souvent et dénote donc d'un déséquilibre mais aussi, sous l'angle philosophique du film, l'équilibre est aussi intérieur. En ce sens, on nous parle en premier lieu d'Anakin et Luke. Les deux acceptent le Mal en eux et le maîtrise.
Le défi de notre vie, c'est justement maîtriser ce qui peut faire de nous des mauvaises personnes, des personnes nocives. Nous ne pouvons nier nos démons, ils sont là, le défi serait peut-être de les maîtriser, non pas les éradiquer, cela est impossible (ce que les Jedi semblent ne pas comprendre dans la prélogie ou à travers cette vision étroite du "une fois sur le chemin du côté obscur, à jamais il dominera ton destin".) Mais il est possible de maîtriser nos démons et de laisser amour et compassion dominer en nous, même si à un moment on s'égare, le message de Star Wars va dans ce sens : nous ne sommes pas mauvais au fond, mais sans équilibre, sans responsabilité, c'est un danger que nous courrons, ce qui amènera un déséquilibre intérieur. On dit d'une personne équilibrée qu'elle est stable. Pas qu'elle est à la fois psychopathe et empathique à niveau égal.
Bref, en écoutant et en regardant, le propos de la prophétie me semble tenir très bien et donne encore plus de valeur à Anakin. Je reviens sur certains petits points.
Sinon pour l'histoire de l'impact de la scène du throne par rapport au destin de l'empire, on pourra dire que palpy/vador auraient pu s'échapper en voyant leur plan tomber à l'eau, mais ca veut dire dans ce cas que le plan des rebelles étaient foireux depuis el départ.
Les plans des rebelles sont toujours foireux voire désespérés. La fuite des leader de l'Empire aurait permit au conflit de se prolonger et de laisser les chances de victoire incertaines. Je citerai Yoda "il faut les arrêter, c'est de cela que tout dépend". Tant que les Sith sont là, la paix est incertaine, même si les gentils gagnent des batailles. Les rebelles tentent leur chance, même mince de tuer l'Empereur dans la DS. Même sans garantie de réussite, ils ont plus de chance de le tuer là qu'en attaquant Coruscant et la bataille de la DS 1 était tout aussi suicidaire et désespérée.
Et avant de voir la prélogie, je n'ai jamais ressenti la "trahison" de Vador comme étant l'acte permettant la chute de l'empire. C'était plus un conflit personnel qui trouvait la sa résolution. Pour moi la chute de l’empire était due à l’excès de confiance de l'empereur dans ses plans, et son incapacité à anticiper la victoire des rebelles et des ewoks sur Endor.
L'excès de confiance de l'Empereur participe aussi activement à cette défaite, c'est certain. Mais selon moi comme j'ai dit plus haut, le fait d'éradiquer les Sith permet la chute du Mal plus que de l'Empire.
ROTJ n'a pas besoin de s'étendre sur les batailles ultérieures. Celle qui était décisive, c'était celle d'Endor, mais non pas celle sur la planète ou la bataille spatiale, celle de la salle du trône, c'est là que tout se joue. C'est ce qu'à encore gâché
TFA à mon sens en nous ressortant un méchant surprise qui corrompt des jeunes apprentis. Là oui, t'as l'impression de t'être tapé six films pour rien et qu'au final,
ROTJ, n'était pas une fin. Mais si elle n'en était pas une, Lucas n'aurait pas arrêté sa trilogie là dans les années 80. Déjà dans l'OT, l'Empire sans l'Empereur est voué à tomber à mon sens, je l'ai toujours vu ainsi.
C'est quand méme méchamment tordu, parce que détruire les siths c'est bien beau mais si ça passe par les amener au pouvoir pendant plusieurs décennies, c’est un peu naze comme prophétie
Ou cela permet de poser des problématiques intéressantes justement : , un évènement mauvais, la fin de quelque chose est-il parfois une nécessité pour apporter du positif plus tard. Je n'ai pas la réponse et Lucas n'a justement pas cherché à la donner mais éventuellement à faire réfléchir. Non pas qu'il faille lancer des guerres, mais symboliquement, il faut parfois abandonner et laisser mourir, ou du moins accepter le négatif car parfois du négatif, arrive le positif, ça aurait pu être le nouvel ordre de Luke mais là encore, merci
TFA....
C'est vrai qu'à y réflechir, on doit plus à luke la résolution de la prophétie qu'à anakin :
Certes c'est lui qui met fin à la vie de palpatine, mais c'est quand même à cause de lui que palpy en est arrivé là. C'est plus luke qui fait le travail pour ramener vador vers la lumière (pour moi la scène ou ils discutent notamment autour du nouveau sabre de Luke avant de rencontrer l'empereur est vraiment le moment ou luke arrive à créer une connexion réelle avec son père). Certes la finalité du geste est menée par Vador, mais j'ai du mal à voir en quoi éradiquer un Sith d'un coté, et massacrer et réduire à néant tout l'ordre Jedi, dont des enfants, de l'autre amène un équilibre dans la Force.
Pourtant ça m'a toujours paru évident : Anakin permet la réalisation de la prophétie. Oui, heureusement que son fils était là, parce qu'il avait un rôle à jouer et que les héros de Star Wars ne peuvent réussir à accomplir leur destin seuls et que sans lui, Anakin n'aurait pas eu de crise de conscience.
Luke devait justement toucher son père mais Luke n'a plus aucun pouvoir d'action volontaire quand l'Empereur le torture, à ce moment, le seul à pouvoir agir, c'est Anakin. Et Anakin décide de lui-même d'agir à cet instant. Un acte découle toujours de notre responsabilité selon moi. Le fait qu'il commette des atrocités avant cela et que justement, il ne contribue pas tout de suite à rétablir l'équilibre, ne fait que justement accentuer le déséquilibre, permet d'approfondir et complexifier un peu la dualité du Bien et du Mal dans Star Wars. Tu l'as dit toi-même, le film nous montre que l'espoir n'est jamais perdu pour personne et que personne n'est purement mauvais. Faire de l'Elu un grand et Bon héros sans faille est moins intéressant que de choisir celui qui a chuté et qui décide, grâce à la compassion de ses proches (en l'occurrence de son fils) de reprendre sa vie en main et d'opérer le bon choix : ne pas laisser Luke, dernier espoir de l'Ordre Jedi mourir et l'Empereur, continuer à exister. De choisir la compassion plutôt que la haine.