Tout dépend de ce qu'on veut raconter en fait. Il y a des formats de 20/30 minutes qui fonctionnent très bien, dans la comédie notamment (je pense à une série comme Fleabag par exemple). Mais ce sont des séries qui dépeignent un quotidien simple à exposer, qui jouent sur des codes et des archétypes contemporains qui ont fait aussi le succès de formats encore plus courts comme Bref.
Sur une série historique ou épique, en revanche, c'est beaucoup plus difficile. Je viens de sortir de Masters of the Air par exemple, j'ai eu la sensation que tout était rushé à l'extrême sur les deux derniers épisodes, alors qu'on était sur des formats de 1h / 1h20. Et j'en suis ressorti assez frustré.
Là, avec The Acolyte, ça part sur une série qui a l'ambition d'explorer une nouvelle époque de l'univers Star Wars, avec des personnages inédits qui nous seront tous inconnus au départ, ce qui, a priori, va demander un minimum d'exposition et de développement. Ça ne sera pas Clone Wars qui, en première saison, racontait des historiettes à chaque épisode, dans un contexte déjà posé, autour de personnages connus. Le Mandalorien a aussi démarré sur un format relativement court mais dans un esprit baston / aventure qui cadrait des ambitions assez simples et modestes.
Sergorn a écrit:(Et histoire de finir sur un troll j'arguerais qu'Andor à largement démontré l'inutilité d'avoir des épisodes plus long particulièrement sur ses deux affreux premiers arcs
)
C'est une question de point de vue. Pour ma part, Andor est la seule série Star Wars qui a réussi à me faire vibrer pour ses personnages, à m'intéresser à leur sort, et le format qui prend le temps de les accompagner dans leur quotidien, qui prend le temps d'exposer leur histoire, l'environnement dans lequel ils évoluent, leurs relations, y est, je pense, pour beaucoup.
Tout dépend de ce qu'on attend en fait d'une série télévisée. Pour moi, une série n'est pas un film qu'on tire en longueur et qu'on saucissonne en plusieurs tranches. La force du format série, c'est à la fois cette dimension immersive et ce confort narratif qui autorise à prendre son temps, à s'offrir des détours, à ne pas seulement aller directement du point A au point B, à privilégier le voyage au raccourci.