Re: [RP] Mission : Mastaria

Fi Kchabec
La troisième lune de Mastaria continuait de fournir à la planque un éclairage magenta, soutenant le sentiment d’apaisement qui régnait dans l’équipe. La nuit tirant à sa fin, Fi profitait du moment d’accalmie en admirant l’astre à travers la fenêtre d’une des chambres. Comme il l’avait prédit, Lysto III leur avait permis de conclure un chapitre dans leur mission pour libérer sa planète. Leur offensive nocturne allait porter un grand coup aux factions extrémistes des Défenseurs. Narrac était mort, ce qui permettrait au Conseil de se reformer sans être contrôlé par l’esprit malsain du Jawa. Ils avaient également retrouvé Miri, Lenya et Anya, même si cette dernière n’aurait plus l’occasion de se faire pardonner. Lenya avait rejoint Faahiëo dans la pièce principale et les sentiments de Fi envers leur ancienne chef étaient mitigés. Il ne lui en voulait pas d’avoir tiré sur la Mandalorienne parce qu’elle l’avait fait pour les défendre, ce qui n’empêchait pas qu’il aurait souhaité qu’elle lui laisse une chance de s’expliquer au lieu de l’abattre. Il se demandait si, après ce qu’elle a vécu, elle espérerait reprendre la tête de la mission. Le Mastarien était sceptique sur les capacités de la Kiffar à donner des directives aux vues de son état, mais lui-même n’était pas un leader de nature et n’arrivait pas à décider de la prochaine étape.
Quant à l’autre Mandalorienne, le Gand et elle étaient occupés à régler son problème d’amputation du mieux qu’ils le pouvaient avec les ressources disponibles. En pensant à cette blessure, Fi tourna la tête vers le petit lit de la pièce. Miri y était étendue, inconsciente, les mains et le visage recouverts de bandages et de pansements. Elle avait indéniablement besoin d’une cuve de bacta, mais ils ne pouvaient pas prendre le risque de se faire remarquer en amenant la jeune femme à l’hôpital, puis ils n’avaient pas les moyens d’en louer une. La bonne nouvelle était qu’elle était vivante et que son état semblait s’être stabilisé grâce aux connaissances médicales combinées de tout le monde. La Jedi était tout de même allée chercher plus de matériel et de nourriture au cas où ils en auraient besoin. Fi s’approcha du lit et s’assit sur la chaise qu’il avait apportée. Il prit délicatement la main de Miri sur laquelle le bandage camouflait les trois doigts qui lui avaient été enlevés, réfléchissant à ce qu’il allait lui dire à son réveil. Tout avait tellement changé depuis son enlèvement, en commençant par leur nouveau repaire, l’aide des chasseurs de primes qui furent leurs ennemis, puis la réapparition de Kanno et son alliance avec Valor et pourtant, ce que redoutait le plus l’homme, c’était de lui apprendre le sacrifice d’Ukel. Il savait que Miri et lui s’étaient rapprochés et qu’elle tenait à lui malgré les apparences. Il ne savait pas comment elle réagirait, mais il voulait être celui qui le lui dirait, il pensait être le mieux placé pour le faire. Il caressait amicalement la main de sa coéquipière quand Ney cogna timidement sur le cadre de la porte ouverte.
- Comment elle va? demanda le prince.
- Elle va s’en remettre, je ne sais juste pas dans combien de temps, répondit Fi sans lâcher la main de Miri.
- Et toi?
- Ça pourrait aller mieux. On est arrivés à les ramener, Lenya et elle, c’est l’important. Comment va Lenya?
- Ce n’est pas la grande forme non plus, mais elle tient debout. Elle est encore avec le Laïzien à lui expliquer ce qu’elle a subi. Elle est forte même en ayant été enlevée et torturée, je comprends pourquoi mon frère l’a choisie pour l’assister.
- Je pourrais dire pareil pour Miri. Ce n’est pas n’importe qui qui serait encore vivant après tout ce que Narrac lui a infligé.
- Je suis d’accord, elles m’impressionnent, toutes les deux. Cela dit, je suis là parce que les autres veulent savoir ce qu’on fait maintenant.
Fi soupira. Il se le demandait aussi.
- Est-ce que Lenya a proposé quelque chose?
- On lui a dit que l’attaque était ton idée et elle veut que tu décides de la suite des choses.
- Bon, alors j’ai pensé à ce qu’on doit régler… Premièrement, il y a l’esclave et Valor dont on n’a pas eu de nouvelles depuis le métro, on ne sait toujours pas ce qu’ils veulent à court terme. Ensuite, on a le Comte Varol. J’ai réfléchi à l’empoisonnement pendant le repas et je crois que Narrac disait la vérité pour son innocence sur ce coup. Il voulait contrôler les Défenseurs, il ne les aurait pas tués devant nous. Le Comte était au bon endroit au bon moment pour que ses gardes puissent nous évacuer sans avoir à ouvrir le feu.
- Je ne connais pas bien Varol, mais ça ne me surprendrait pas qu’il ait empoisonné le vin dans le but de s’emparer du trône. Il a été élevé dans le même environnement que Valor et moi, toutefois, il est membre de la famille royale par alliance. Son père est le frère de ma mère, il n’a donc pas le sang des Ranol, ce qui ne lui confère pas le droit de régner. Il partage peut-être la soif de pouvoir de mon frère.
- Sans vouloir vous manquer de respect, à vous et à vos ancêtres, ça me paraît assez injuste pour quelqu’un qui a grandi comme un Ranol.
- Je comprends, mais c’est la tradition depuis des générations et personne ne s’y était opposé avant…
- Avant le putsch… Maintenant que vous êtes l’héritier légitime, si on arrive à arrêter Valor, vous pourrez mettre en place de nouvelles traditions. Vous voyez ce que cette quistie de guerre a fait à Mastaria, je n’ai pas envie qu’elle continue si… quand vous serez le nouveau roi.
Le prince se contenta de baisser les yeux sans dire un mot. Fi lisait la culpabilité dans ses yeux, il espérait néanmoins que le futur souverain arriverait à faire changer les choses pour éviter que le conflit s’éternise.
- Revenons-en à la prochaine étape, reprit-il pour faire redescendre la tension. Avec la mort de Na’rrac’sev, le Conseil des Défenseurs devra se trouver un nouveau chef et si on intervient dans la décision, on aura une chance qu’ils fassent le bon choix. Finalement, il y a l’Empire qui alimente les Bourreaux et on n’est pas du tout en mesure de les affronter directement. Donc vu qu’on n’a pas de nouvelles de Kanno ni du Comte, je pense que notre meilleure option est d’aller voir ce qui reste du Conseil et d’essayer de les rallier à notre cause. On va devoir attendre le retour de la Jedi de toute façon, donc pour l’instant, on reste ici.
- Je vais passer le message aux autres.
Ney disparut et Fi se perdit dans ses pensées. Il tenait toujours la main blessée, puis sursauta quand, après quelques minutes, la poigne du membre se resserra sur la sienne. La femme bougea légèrement, pas totalement consciente, et essaya de prononcer quelques mots. Même si son discours était en grande partie incompréhensible, Fi en déduisit qu’elle voulait savoir ce qui se passait. Il tenta de la rassurer en lui disant doucement qu’elle était en sécurité, cependant, il ne sût pas quoi répondre quand il comprit qu’elle demandait à voir Ukel. Le moment de lui révéler la vérité se rapprochait chaque minute et il espérait naïvement que la nouvelle ne la fasse pas souffrir plus qu’elle souffrait déjà.
En fin de compte, Miri retomba dans son sommeil et après avoir vérifié que ses signes vitaux ne s’étaient pas détériorés, Fi retourna à la fenêtre. Ce spectacle de lumière l’éblouissait, d’autant plus qu’il se disait qu’il le voyait peut-être pour la dernière fois. La fenêtre donnait sur la maison voisine, à moitié rasée par la guerre et sur laquelle quelques plantes grimpaient sur les murs. Depuis combien de temps cette rue était abandonnée, il ne pouvait pas le dire, mais l’idée que Mastaria puisse revenir dans l’état qu’il l’avait connue jadis lui fournissait la motivation qu’il avait besoin pour continuer sa quête d’y ramener la paix. Sa réflexion fut une fois de plus interrompue, cette fois par la porte principale qui s’ouvrait.
Fi s’accota contre le cadre de porte, c’était Kira qui revenait, suivie par un Togruta adulte, plus grand, plus costaud et habillé d’une tunique blanche. En remarquant que l’homme portait à sa ceinture un sabre laser, Fi se dit qu’il devait s’agir du maître de Kira. Cette dernière le présenta effectivement comme tel, un Jedi du nom de Py-Quos. Elle fit ensuite le tour de chaque personne dans la pièce, le Mastarien fit un signe de tête approbateur comme salutation quand vint son tour. Kira guida son maître vers Fi qui les laissa entrer dans la chambre. Le Jedi examina la souffrante, puis se tourna vers l’homme.
- Elle a de la chance d’être avec vous tous, dit calmement Py-Quos. Vous l’avez bien aidée d’après ce que m’a raconté ma Padawan. Je peux soigner ses blessures légères et la réveiller, mais pour le reste, elle aura encore besoin de temps pour s’en remettre.
- Allez-y, accepta Fi. Kira m’a dit beaucoup de bien sur vous et elle nous a prouvé qu’on pouvait lui faire confiance, donc je vous fais confiance.
La jeune Jedi ne devait pas s’attendre à ce compliment, car il la vit afficher un sourire en coin et détourner le regard. Le Togruta s’approcha de Miri et posa sa main sur le front de la femme. Puis, lentement, il releva le bras et passa de la tête aux pieds à la manière d’un scanner. Kira et Fi observaient attentivement la manœuvre Jedi, la première semblant davantage comprendre ce qui était en train de se produire. Après quelques secondes d’attente, Miri reprit peu à peu conscience et inspecta les alentours. Fi alla aussitôt la voir, ce qui l’apaisa, et l’aida à s’asseoir.
- Fi… articula-t-elle du fond de sa gorge.
- Ça va, je suis là, prends ton temps.
- Où sont… les autres?
- Ils sont dans l’autre pièce, juste à côté.
- Je veux… voir Ukel.
Fi baissa les yeux, c’était maintenant ou jamais. Il devait lui apprendre ce qui s’était passé. En relevant le regard, il vit celui de sa coéquipière, son amie, qui le suppliait de lui répondre. Il aurait tellement voulu lui dire qu’il l’attendait avec les autres, qu’il les avait aidés à la sortir de sa cellule, mais il allait plutôt lui dire la seule phrase qu’elle ne voulait pas entendre.
- Miri… à propos d’Ukel…
La troisième lune de Mastaria continuait de fournir à la planque un éclairage magenta, soutenant le sentiment d’apaisement qui régnait dans l’équipe. La nuit tirant à sa fin, Fi profitait du moment d’accalmie en admirant l’astre à travers la fenêtre d’une des chambres. Comme il l’avait prédit, Lysto III leur avait permis de conclure un chapitre dans leur mission pour libérer sa planète. Leur offensive nocturne allait porter un grand coup aux factions extrémistes des Défenseurs. Narrac était mort, ce qui permettrait au Conseil de se reformer sans être contrôlé par l’esprit malsain du Jawa. Ils avaient également retrouvé Miri, Lenya et Anya, même si cette dernière n’aurait plus l’occasion de se faire pardonner. Lenya avait rejoint Faahiëo dans la pièce principale et les sentiments de Fi envers leur ancienne chef étaient mitigés. Il ne lui en voulait pas d’avoir tiré sur la Mandalorienne parce qu’elle l’avait fait pour les défendre, ce qui n’empêchait pas qu’il aurait souhaité qu’elle lui laisse une chance de s’expliquer au lieu de l’abattre. Il se demandait si, après ce qu’elle a vécu, elle espérerait reprendre la tête de la mission. Le Mastarien était sceptique sur les capacités de la Kiffar à donner des directives aux vues de son état, mais lui-même n’était pas un leader de nature et n’arrivait pas à décider de la prochaine étape.
Quant à l’autre Mandalorienne, le Gand et elle étaient occupés à régler son problème d’amputation du mieux qu’ils le pouvaient avec les ressources disponibles. En pensant à cette blessure, Fi tourna la tête vers le petit lit de la pièce. Miri y était étendue, inconsciente, les mains et le visage recouverts de bandages et de pansements. Elle avait indéniablement besoin d’une cuve de bacta, mais ils ne pouvaient pas prendre le risque de se faire remarquer en amenant la jeune femme à l’hôpital, puis ils n’avaient pas les moyens d’en louer une. La bonne nouvelle était qu’elle était vivante et que son état semblait s’être stabilisé grâce aux connaissances médicales combinées de tout le monde. La Jedi était tout de même allée chercher plus de matériel et de nourriture au cas où ils en auraient besoin. Fi s’approcha du lit et s’assit sur la chaise qu’il avait apportée. Il prit délicatement la main de Miri sur laquelle le bandage camouflait les trois doigts qui lui avaient été enlevés, réfléchissant à ce qu’il allait lui dire à son réveil. Tout avait tellement changé depuis son enlèvement, en commençant par leur nouveau repaire, l’aide des chasseurs de primes qui furent leurs ennemis, puis la réapparition de Kanno et son alliance avec Valor et pourtant, ce que redoutait le plus l’homme, c’était de lui apprendre le sacrifice d’Ukel. Il savait que Miri et lui s’étaient rapprochés et qu’elle tenait à lui malgré les apparences. Il ne savait pas comment elle réagirait, mais il voulait être celui qui le lui dirait, il pensait être le mieux placé pour le faire. Il caressait amicalement la main de sa coéquipière quand Ney cogna timidement sur le cadre de la porte ouverte.
- Comment elle va? demanda le prince.
- Elle va s’en remettre, je ne sais juste pas dans combien de temps, répondit Fi sans lâcher la main de Miri.
- Et toi?
- Ça pourrait aller mieux. On est arrivés à les ramener, Lenya et elle, c’est l’important. Comment va Lenya?
- Ce n’est pas la grande forme non plus, mais elle tient debout. Elle est encore avec le Laïzien à lui expliquer ce qu’elle a subi. Elle est forte même en ayant été enlevée et torturée, je comprends pourquoi mon frère l’a choisie pour l’assister.
- Je pourrais dire pareil pour Miri. Ce n’est pas n’importe qui qui serait encore vivant après tout ce que Narrac lui a infligé.
- Je suis d’accord, elles m’impressionnent, toutes les deux. Cela dit, je suis là parce que les autres veulent savoir ce qu’on fait maintenant.
Fi soupira. Il se le demandait aussi.
- Est-ce que Lenya a proposé quelque chose?
- On lui a dit que l’attaque était ton idée et elle veut que tu décides de la suite des choses.
- Bon, alors j’ai pensé à ce qu’on doit régler… Premièrement, il y a l’esclave et Valor dont on n’a pas eu de nouvelles depuis le métro, on ne sait toujours pas ce qu’ils veulent à court terme. Ensuite, on a le Comte Varol. J’ai réfléchi à l’empoisonnement pendant le repas et je crois que Narrac disait la vérité pour son innocence sur ce coup. Il voulait contrôler les Défenseurs, il ne les aurait pas tués devant nous. Le Comte était au bon endroit au bon moment pour que ses gardes puissent nous évacuer sans avoir à ouvrir le feu.
- Je ne connais pas bien Varol, mais ça ne me surprendrait pas qu’il ait empoisonné le vin dans le but de s’emparer du trône. Il a été élevé dans le même environnement que Valor et moi, toutefois, il est membre de la famille royale par alliance. Son père est le frère de ma mère, il n’a donc pas le sang des Ranol, ce qui ne lui confère pas le droit de régner. Il partage peut-être la soif de pouvoir de mon frère.
- Sans vouloir vous manquer de respect, à vous et à vos ancêtres, ça me paraît assez injuste pour quelqu’un qui a grandi comme un Ranol.
- Je comprends, mais c’est la tradition depuis des générations et personne ne s’y était opposé avant…
- Avant le putsch… Maintenant que vous êtes l’héritier légitime, si on arrive à arrêter Valor, vous pourrez mettre en place de nouvelles traditions. Vous voyez ce que cette quistie de guerre a fait à Mastaria, je n’ai pas envie qu’elle continue si… quand vous serez le nouveau roi.
Le prince se contenta de baisser les yeux sans dire un mot. Fi lisait la culpabilité dans ses yeux, il espérait néanmoins que le futur souverain arriverait à faire changer les choses pour éviter que le conflit s’éternise.
- Revenons-en à la prochaine étape, reprit-il pour faire redescendre la tension. Avec la mort de Na’rrac’sev, le Conseil des Défenseurs devra se trouver un nouveau chef et si on intervient dans la décision, on aura une chance qu’ils fassent le bon choix. Finalement, il y a l’Empire qui alimente les Bourreaux et on n’est pas du tout en mesure de les affronter directement. Donc vu qu’on n’a pas de nouvelles de Kanno ni du Comte, je pense que notre meilleure option est d’aller voir ce qui reste du Conseil et d’essayer de les rallier à notre cause. On va devoir attendre le retour de la Jedi de toute façon, donc pour l’instant, on reste ici.
- Je vais passer le message aux autres.
Ney disparut et Fi se perdit dans ses pensées. Il tenait toujours la main blessée, puis sursauta quand, après quelques minutes, la poigne du membre se resserra sur la sienne. La femme bougea légèrement, pas totalement consciente, et essaya de prononcer quelques mots. Même si son discours était en grande partie incompréhensible, Fi en déduisit qu’elle voulait savoir ce qui se passait. Il tenta de la rassurer en lui disant doucement qu’elle était en sécurité, cependant, il ne sût pas quoi répondre quand il comprit qu’elle demandait à voir Ukel. Le moment de lui révéler la vérité se rapprochait chaque minute et il espérait naïvement que la nouvelle ne la fasse pas souffrir plus qu’elle souffrait déjà.
En fin de compte, Miri retomba dans son sommeil et après avoir vérifié que ses signes vitaux ne s’étaient pas détériorés, Fi retourna à la fenêtre. Ce spectacle de lumière l’éblouissait, d’autant plus qu’il se disait qu’il le voyait peut-être pour la dernière fois. La fenêtre donnait sur la maison voisine, à moitié rasée par la guerre et sur laquelle quelques plantes grimpaient sur les murs. Depuis combien de temps cette rue était abandonnée, il ne pouvait pas le dire, mais l’idée que Mastaria puisse revenir dans l’état qu’il l’avait connue jadis lui fournissait la motivation qu’il avait besoin pour continuer sa quête d’y ramener la paix. Sa réflexion fut une fois de plus interrompue, cette fois par la porte principale qui s’ouvrait.
Fi s’accota contre le cadre de porte, c’était Kira qui revenait, suivie par un Togruta adulte, plus grand, plus costaud et habillé d’une tunique blanche. En remarquant que l’homme portait à sa ceinture un sabre laser, Fi se dit qu’il devait s’agir du maître de Kira. Cette dernière le présenta effectivement comme tel, un Jedi du nom de Py-Quos. Elle fit ensuite le tour de chaque personne dans la pièce, le Mastarien fit un signe de tête approbateur comme salutation quand vint son tour. Kira guida son maître vers Fi qui les laissa entrer dans la chambre. Le Jedi examina la souffrante, puis se tourna vers l’homme.
- Elle a de la chance d’être avec vous tous, dit calmement Py-Quos. Vous l’avez bien aidée d’après ce que m’a raconté ma Padawan. Je peux soigner ses blessures légères et la réveiller, mais pour le reste, elle aura encore besoin de temps pour s’en remettre.
- Allez-y, accepta Fi. Kira m’a dit beaucoup de bien sur vous et elle nous a prouvé qu’on pouvait lui faire confiance, donc je vous fais confiance.
La jeune Jedi ne devait pas s’attendre à ce compliment, car il la vit afficher un sourire en coin et détourner le regard. Le Togruta s’approcha de Miri et posa sa main sur le front de la femme. Puis, lentement, il releva le bras et passa de la tête aux pieds à la manière d’un scanner. Kira et Fi observaient attentivement la manœuvre Jedi, la première semblant davantage comprendre ce qui était en train de se produire. Après quelques secondes d’attente, Miri reprit peu à peu conscience et inspecta les alentours. Fi alla aussitôt la voir, ce qui l’apaisa, et l’aida à s’asseoir.
- Fi… articula-t-elle du fond de sa gorge.
- Ça va, je suis là, prends ton temps.
- Où sont… les autres?
- Ils sont dans l’autre pièce, juste à côté.
- Je veux… voir Ukel.
Fi baissa les yeux, c’était maintenant ou jamais. Il devait lui apprendre ce qui s’était passé. En relevant le regard, il vit celui de sa coéquipière, son amie, qui le suppliait de lui répondre. Il aurait tellement voulu lui dire qu’il l’attendait avec les autres, qu’il les avait aidés à la sortir de sa cellule, mais il allait plutôt lui dire la seule phrase qu’elle ne voulait pas entendre.
- Miri… à propos d’Ukel…