miss-phoenix a écrit:Idem. Et l'article donne mes raisons : Mark Hamill n'avait jamais aussi bien joué que dans
ROTJ (enfin, avant
TLJ où il est encore meilleur). Même chose pour Carrie qui est excellente. J'aime bien quand Lucas dit que Mark est bon acteur et qu'un jour, Hollywood s'en apercevra. Je ne suis pas sûre que ç'a été le cas en définitive même si Mark n'exprime aucun regret quant à sa carrière.
On est d'accord, Carrie et Mark jouent très bien dans
ROTJ mais pour une raison simple: ils sont bons acteurs (quoi qu'on en dise) ET on leur donne un rôle qu'ils peuvent défendre.
A contrario le rôle concédé à Ford est relativement médiocre; et sans une réécriture HF n'aurait pas pu lui donner plus d'ampleur même avec la meilleur volonté du monde ...
Je comprends qu'il ait demandé a Lucas de lui donner une fin digne de son statut dans la saga!
-- Edit (Mer 05 Juin 2019 - 16:00) :
Extrait de la Critique parue dans Le Monde du 20/10/1983
Par Colette Godard
IL était une fois sur écran large une nuit infinie piquetée d'étoiles, et que l'on croyait fendre à la vitesse inimaginable d'une chute libre dans le cosmos - ou d'une descente en " grand huit ". C'était la même suffocation, on s'accrochait à son fauteuil, on avait quitté la terre pour le ciel noir des galaxies inconnues.
C'était, en 1977, le premier épisode de la Guerre des étoiles, de George Lucas: musiques héroïques, lutte des bons contre les méchants, éblouissement de trucages mirifiques qui reléguaient au rang de Meccano les prouesses psychédéliques de Stanley Kubrick pour 2001, l'Odyssée de l'espace. Les ambitions n'étaient pas les mêmes. George Lucas n'est pas un visionnaire. Son obsession, c'est la féerie, c'est la B. D., le comic-movie, le cinéma tout-spectacle. Avec une précision diabolique, il colle des masques aux fantômes de l'enfance, les tire de l'ombre, leur fait suivre des chemins tracés.
Chaque aventure, qu'il invente fait référence à un conte, à un film, à une publicité, à une image-clé du folklore occidental.
En six ans, les héros, les vêtements, les couleurs, les airs et les rythmes de la Guerre des étoiles sont devenus des signes, des symboles, courent les rues, ont déverrouillé un immense besoin de candeur - auquel s'adonnent les esprits les plus tortueux, - ont déclenché un phénomène innombrable qui va du luxe le plus ambitieux (Blade Runner) aux délices ringardes du feuilleton à petit budget.
À présent, la nuit infinie où les astres filent en angle aigu sert de présentoir aux mystères d'un parfum, aux mérites d'un rasoir, elle s'étale journellement sur le petit écran, elle n'étonne plus. Mais tandis qu'elle se banalise, les trucages progressent en sophistication. Pour le Retour du Jedi (1) - tourné par Richard Marquand, -la liste des équipes techniques tient onze pages du dossier de presse. Et c'est toujours la lutte du bien et du mal.
Au premier épisode, on s'émerveillait du décor mussolinien -domaines des guerriers sans visage, noirs coléoptères aux ordres de l'infâme Darth Vader, lui-même âme damnée de l'empereur (ex-Jedi qui s'est emparé de la Force pour en faire un instrument de destruction), des méchants, donc, menaçant la plate-forme spatiale flottant livide et silencieuse, chef-d'œuvre d'esthétique informatique où vivent les bons, qui, au second épisode, L'empire contre-attaque (d'Irvin Kirshner), se trouvaient en mauvaise posture, et Luke, Luke Skywalker, le jeune homme au cœur pur, ne devait son salut qu'à la fuite. Le film date de 1980, les héros américains étaient fatigués ...
Il est vrai que trois épisodes pour la même histoire, c'es beaucoup. Quand les ficelles sont tirées à craquer, il faut bien se raccrocher à l'ironie
Je t'aime... Je sais!
Leia - Han