DarkNeo a écrit:Donc, l'émotion viendrait après ?
Franchement, s'il y a des acteurs au cinéma, c'est bien pour transmettre de l'émotion hein.
Si on fait des images d'une certaine manière, c'est pour faire réagir le spectateur émotionnellement (afin de lui faire passer un message) sinon à quoi servirait le cinéma ?
Si des pièces de théâtre shakespeariennes ont autant de succès, c'est bien que c'est l'émotion qui prime.
Donc si, l'émotion est bien la partie la plus importante du cinéma à mon avis.
Bien-sûr, il convient aussi d'avoir un bon scénario.
Mais les films qui cartonnent au box-office sont bien ceux qui privilégient l'émotion.
Après, c'est un tout à équilibrer.
Je suis ressorti de
TLJ émotionnellement content ce qui n'était pas le cas pour
TFA.
Et surtout qu'on ne vienne pas me dire que je manque d'esprit critique pour ça. (oui, je prends de l'avance
)
Je suis tout à fait capable de voir les défauts d'un film tout en l'aimant et vice versa.
Alors je vais faire un petit pavé pour expliquer correctement ma pensée :
L'émotion est une composante de l'œuvre qui sert le thème de l'œuvre ou celui d'un vecteur.
Les personnages (et donc les acteurs) sont un type de vecteurs (parmi d'autres), et ceux sont eux qui vont transmettre les émotions désirés par le réalisateur au spectateur. Selon la mise en scène, un acteur jouant la douleur, transmettra de la tristesse par exemple.
Si l'émotion est importante, encore faut il pouvoir la transmettre !
C'est la que ce joue l'importance du contexte et des référentiels.
Si on fait une œuvre unique (ne se plaçant pas dans une saga), se passant dans notre monde actuel, avec une histoire relativement simpliste (exemple : Père qui cherche sa fille de 5 ans perdu dans les rues de New York), alors le contexte n'a que peu d'importance dans l'œuvre. Les risques d'incohérence ou d'invraisemblance (qui ont le même impact) sont faible, le référentiel est suffisamment proche (tout le monde sait que les voitures jaune sont des taxi), etc . . .
Dans Star Wars le contexte est très lourd car il contient de nombreuses œuvres et il s'agit de science fiction doublé de fantasy.
1 - Quand on voit quelque chose qui semble rentrer en conflit avec des règles établies, exemple dans
TLJ, Poe détruire les tourelles qui étaient protéger par un bouclier dans
TPM, ou l'attaque kamikaze, certains spectateurs vont alors trouver cela incohérent/invraisemblable (que cela le soit réellement ou non n'a pas d'importance).
2 - Quand on n'explique pas une règle ou un changement (la j'ai pas d'exemple en tête).
3 - Quand on introduit un élément trop éloigné du référentiel du spectateur (un truc purement SF, ou un objet asiatique inconnue du monde occidental par exemple).
Ces trois causes mène vers le même problème : le spectateur rentre dans un état d'incompréhension ou de réflexion et
devient pendant quelques secondes ou minutes totalement imperméable aux émotions transmise par l'œuvre.
C'est pour ça que je dit que dans Star Wars, le travail sur le contexte au sein du scénario, de la réalisation et des dialogues doit primer, car le contexte est tellement lourd qu'il a la capacité d'empêcher la transmission des émotions , des messages et donc la compréhension du thème.
Pour ce que je disais a propos des émotions primaires, c'est que sur
TLJ et la saison 8 de GOT, on a surtout des émotions primaires et assez peu d'émotion complexe et de rupture, alors que c'était souvent le cas auparavant dans GoT par exemple. Et c'est aussi pour ça que je ne suis pas vraiment d'accord sur le fait d'appeler
TLJ un
SW "d'auteur", parce que c'est justement le travail réalisé sur les émotions complexes qui fait défini un film d'auteur, et c'est pour cela que les films d'auteur divisent souvent car ils utilisent beaucoup d'émotions complexes qui sont un type d'émotion ne fonctionnant pas de la même façon sur les spectateurs car dépendant de leur référentiel émotionnel.
Ce n'est pas le cas de
TLJ ou la S8 de GoT qui ont assez peu d'émotions complexe/rupture et qui (a mon avis !) paye surtout leur manque de travail sur le contexte amenant les problème cités plus haut.