The Acolyte – saison 1, épisode 6 – Enseigner/CorrompreLes rôles ont été inversés : tandis que Mae, se faisant passer pour sa sœur Osha, se rapproche de Sol pour accomplir sa vengeance, Osha elle-même a été sauvée par Qimir, le Maître de Mae, qui va tenter à la convaincre de se joindre à lui, elle qui a été manipulée toute sa vie par les Jedi…
Mais qu’est-ce que c’était long ! Et pour tellement peu de choses !
Car au final, l’intrigue de cet épisode ne raconte quasiment rien de plus que ce que la conclusion du précédent laissait paraître, le tout sans surprise, en en jouant clairement la montre du côté de Sol et Mae histoire de justifier l’épisode suivant. C’est frustrant. C’est lassant.
En effet, l’une des deux intrigues principales, c’est bien le jeu de dupe de Mae qui se fait passer pour sa sœur et qui cherche une ouverture afin d’éliminer Sol, totalement aveugle sur l’identité réelle de sa compagne. Bon, déjà, c’est assez peu crédible (après tout, Mae n’a-t-elle pas un tatouage facial assez visible malgré ses cheveux?), et surtout on peine à croire en la dangerosité de la jeune femme lorsqu’elle se la fait mettre à l’envers par Basil qui, lui, a tout compris de sa réelle nature. On l’aura compris, cette scène à tendance humoristique est là pour nous montrer que Mae n’est pas si mauvaise, et on devine bien que le but, c’est de faire sourire le spectateur devant son écran. Oui mais voilà : Mae n’est pas une simple méchante. C’est une meurtrière (Indara) et, au mieux, une manipulatrice poussant un autre au suicide (Torbin). Ce n’est pas une gentille rigolote qu’on peut chambrer, ni même une dure à cuire qui va devenir une alliée récalcitrante, non : c’est une meurtrière. Sauf que là, on dirait presque que la série nous dit que c’était à l’insu de son plein gré, ou alors qu’elle a changé d’avis.
Parce qu’elle est enfin sortie de l’ombre de Qimir ?
Et bien sûr, le côté frustrant de la chose, c’est qu’à au moins deux reprises, Sol est sur le point de nous raconter ce qu’il s’est passé sur Brendok, mais en fait non, perdu. Interruption, puis fin de l’épisode. Dommage, rendez-vous la semaine prochaine pour des révélations passionnantes… ou pas ?
L’autre gros morceau de l’épisode, c’est donc Osha qui se réveille, guérie, sur une « planète inconnue TM ». Alors ça, déjà, ça ne sert à rien, car quel intérêt de ne pas nous donner le nom de ce monde ? Parce que bon, là, comme ça, on dirait très très fort Ahch-To de la postlogie quand même… mais soit.
L’essentiel de l’intrigue va ici chercher à nous montrer comment Qimir va chercher à corrompre Osha afin de la rallier à sa cause, lui qui semble avoir compris qu’il s’est acoquiné avec la mauvaise jumelle. Pourquoi pas ! Sauf que pour le coup, Qimir va d’un côté surprendre par ses actes, en se montrant volontiers sarcastique, amusant, charmeur, voire séducteur (et à un moment, je me suis demandé si on n’allait pas avoir un baiser!
), à la manière d’un Palpatine dans
La Revanche des Sith, donc ça, ça fonctionne… mais c’est desservi pas une écriture au ras des pâquerettes ! Car Qimir va nous sortir toutes les répliques déjà vues et revues dans n’importe quelle série de n'importe quelle licence où un méchant tente de rallier un gentil à sa cause : bla-bla-bla sur la liberté, le libre arbitre, et que avec moi tu pourras accomplir ton véritable potentiel, et que les autres t'ont brimé, et qu'ensemble on pourra faire ce qu'on veut, et patati et patata.
Là aussi, pour nous teaser, on nous pique avec un certain nombre de petites choses : la mention du pouvoir des deux (et donc, on aura compris le twist à venir : Qimir est peut-être le Maître dans cette relation, mais il est sûrement l’élève d’un autre Sith en vertu de la règle des Deux d’où son insistance à vouloir recruter une « acolyte » et pas une élève!
), son peut-être passé au sein de l’Ordre Jedi et la cicatrice dans son dos, certes impressionnante mais qui n’est là que pour nous sous-entendre que c’est Vernestra qui la lui aurait infligée, elle qui comme par hasard, se sert de son fouet-laser l’espace d’une demi-seconde dans cet épisode ! Dites-donc, qu'est-ce que c'est bien écrit tout ça !
Oui car, entre ces deux intrigues principales, Vernestra continue à être détestable, à laisser un padawan accuser tranquillement un Maître respecté de l’Ordre d’avoir sombré dans le Côté Obscur. Il faut dire aussi que Sol fait tout pour qu’on l’accuse… et définitivement, Kelnacca n’était pas si inaccessible que ça puisque là encore, on se rend chez lui comme on veut !
Je pensais que le niveau de l’épisode dernier était annonciateur d’un changement de rythme pour les derniers épisodes de la saison, il n’en est rien. Voilà donc une sixième livraison qui ne sert à rien, ne fait aucunement avancer les choses et qui, là encore, aurait pu être résumée en deux-trois scènes, en cinq minutes grand maximum. Quel dommage…
Note : 40 %