Juste pour de l'argent... pas tout à fait.
En fait, comme dans tout, la totalisation peut être renvoyée à son néant (le tout n'est rien), mais souvent par un autre néant qui ne porte pas non plus (tout est dans tout et vice versa...).
Mieux vaut des échelles, des pourcentages par exemple !
Lucas lorsqu'il fait le premier SW ne le fait pas pour la seule beauté de l'art. C'est un américain, fils de commerçant. Son calcul rationnel sur les profits des jouets plus que des entrées montre à quel point l’œuvre originale baigne déjà dans ce qui suivra économiquement. Mais on peut avoir l'impression que déjà lors du troisième opus de la trilogie (le 6), les gentils Ewoks sont un bon plan commercial pour vendre de la peluche mais dommageable pour la force dramaturgique et épique qu'ouvrait le second volet et que reprenait le 3 avec le conflit chez Darth Vader et son dénouement par sa mort et sa rédemption.
Oui, d'accord, Lucas voulait son autonomie financière, et pour cela, bla bla bla, on sait ! Mais il voulait aussi de l'argent... Comme tout le monde me direz-vous ! Non, ce n'est pas une constante humaine, n'en déplaise à l'idéologie libérale, ultra-dominante je vous l'accorde, que l'appât irrépressible du gain. C'est même assez marginal dans l'histoire d'homo sapiens.
Lucas, comme bien d'autres réalisateurs aiment faire des films, oui, mais aussi, beaucoup, vraiment beaucoup, l'argent. Ce n'est pas pour rien qu'il a vendu son œuvre au plus offrant... Car il ne semblait pas vraiment dans le besoin. Et l'argument de la transmission est fallacieux au dernier degré si l'on songe à quelques autres possibilités (d'autres maisons de prod., la sortie du copyright voir le passage en copyleft, la simple poursuite de lucasfilms avec une nouvelle génération de réals choisit par lui, etc., ). On ne vend pas 'ses enfants à des esclavagistes' sans le savoir après avoir écrit les lignes de dialogues de Yoda, Palpatine, et Obi-Wan... Merci de ne pas prendre les fans pour des Banthas !
Le processus créatif est toujours tendu entre les impératifs culturels et la passion pour ce que l'on créé. Homère, et plus généralement aèdes, bardes, scaldes, griot, et autres baladins du temps jadis, des temps pré-éléctriques, travaillaient un peu plus pour la gloire que pour l'argent ! Les créateurs depuis l'électricité (et son cadre idéologique progrès/masse/profits) travaillent un peu plus pour l'argent que pour la gloire. Et pour en revenir à ce que je disais au début ce n'est pas du 0 argent / 100 gloire, ni du 0 gloire / 100 argent, bien évidemment, mais plutôt, à l'heure actuelle du 50 / 50... en début de carrière !?
Oui, parce que cela évolue aussi avec la durée de l'artiste, de sa création, son parcours de vie, qu'on ne va pas détailler ici.
En gros, si Lucas était peut-être déjà à 60 de profit pour 40 de gloire, il a glissé à mon sens, mais comme la très grande majorité, vers du 80 / 20, voire pire... Bien que cela se discuterait assez bien j'en conviens !
Car au-delà de la gloire, il y a le paramètre de la passion. Nombre de fans de SW ont joué à un jdr SW et ont créé des scénarii, parfois brillants, bien plus que ceux de la prélogie, et donc sans comparaison avec le 'machin' produit par Disney. Parfois cela a donné des romans et donc une valorisation monétaire, parfois non, le simple plaisir de créer, déjà pour soi, puis pour faire plaisir aussi, mais qui entre aussi déjà dans le domaine de la gloire (auprès d'un cercle plus ou moins réduit - plus large si le scénario a paru dans un magazine par exemple).
Au moins trois paramètres donc à tenir pour juger : le profit, la gloire, la passion.
Et c'est là que le bas blesse pour Disney.
La gloire ? oui, un peu de renommée à acquérir à être le réal d'un SW, certes.
La passion ? oui, pas mal de plaisir à être le réal de la poursuite d'une légende de son enfance, enfin pour certains.
Le profit ? Oui, beaucoup dans une époque ou la valeur de l'être est celle de son poids financier (à certaines échelles, on ne parle plus de revenu, de salaire, d'honoraire, etc. mais de poids financier - combien pèses-tu ? ne correspond pas souvent à des pounds dans certaines soirées ;) ).
Et surtout, l'écrasement des désirs individuels par la machine, la structure de l'entreprise, ses a priori, ses modes de production, ses standards, ses procédures, etc. le glissement de Disney vers l'écrasement de la gloire et de la passion par le profit ne date pas d'hier mais ne s'aggrave-t-il pas depuis ... 10 ? 20 ans ? Ou n'est-ce qu'une impression mal informée ? possible.
Mais donc ? Qu'en dire ? Jouer comme certains Jacques, les fatalistes !?
S'insurger comme les révoltés du Toblerone ? (oui parce que ceux du Bounty avaient un impact sur les évènements )
Pour ma part, je dirais en parler, simplement. Faire part, modestement de son dépit, ou des satisfactions trop minces. Etre honnête avec soi, sans vouloir se greffer à un camp (les pour ou les contre). Et élargir le spectre.
A mon sens, le soucis du cinéma en mode blockbuster depuis quelques décennies est de vouloir toucher trop de publics pour toujours plus de profits. Un goinfrerie encouragée par monsieur plus (encore une allusion sucrée... mais ça va bien avec les usa, le coca, etc.). La démographie galopante du globe T + l'élévation du pouvoir consumériste des pays en voie de dév. + l'expansion de l'univers salité de la culture anglo-saxone... Toujours plus de profits à la condition de toucher le plus de monde possible, les moyen-orientaux, les extrême-orientaux, les africains, les indiens, Les familles recomposées, les couples mixtes, les gays, les femmes, les féministes, les ultra-féministes, les enfants, les trentenaires, les quadra, les quinqua, les personnes âgées, les petits, les grands, les blondes et les bruns (attention pas le contraire surtout !!!), les personnes en 'surcharge pondérale', les personnes de 'petites tailles', les végans, les démocrates, les conservateurs, les croyants, les non-croyants, les chiens, les chats (bon les porgs si vous voulez)... la liste est trop longue, je laisse d'autres filles la finir (elle sont plus douées pour les courses... hyper sexisme à la limite de la radiation ).
Bon, blagues à 2 balles à part, le blockbusterisme (Aïe, ça pique !) se sert d'une créativité, souvent ancienne, pour pondérer le profit à 90 % dans la production culturelle qu'il réalise (ok, 84 % ou même 76 % si vous y tenez). Et ça peut donner lieu au sentiment de patchwork de la postnostaconfusiologie pour un certain nombre de gens (y compris pour deux géantes rousses et blonde tahitiennes évangélistes conservatrices en couple mixte recomposé libre avec une trans coréenne chauve vegan démocrate athée).
Dernière chose :
Le double effet kisspascool de reddit (pour synthétiser l'action des fans dans leur belle diversité). Comment produire des films sans en tenir compte ? Ou plutôt, ne doit-on pas produire des films sans en tenir le moindre compte ?
En fait, comme dans tout, la totalisation peut être renvoyée à son néant (le tout n'est rien), mais souvent par un autre néant qui ne porte pas non plus (tout est dans tout et vice versa...).
Mieux vaut des échelles, des pourcentages par exemple !
Lucas lorsqu'il fait le premier SW ne le fait pas pour la seule beauté de l'art. C'est un américain, fils de commerçant. Son calcul rationnel sur les profits des jouets plus que des entrées montre à quel point l’œuvre originale baigne déjà dans ce qui suivra économiquement. Mais on peut avoir l'impression que déjà lors du troisième opus de la trilogie (le 6), les gentils Ewoks sont un bon plan commercial pour vendre de la peluche mais dommageable pour la force dramaturgique et épique qu'ouvrait le second volet et que reprenait le 3 avec le conflit chez Darth Vader et son dénouement par sa mort et sa rédemption.
Oui, d'accord, Lucas voulait son autonomie financière, et pour cela, bla bla bla, on sait ! Mais il voulait aussi de l'argent... Comme tout le monde me direz-vous ! Non, ce n'est pas une constante humaine, n'en déplaise à l'idéologie libérale, ultra-dominante je vous l'accorde, que l'appât irrépressible du gain. C'est même assez marginal dans l'histoire d'homo sapiens.
Lucas, comme bien d'autres réalisateurs aiment faire des films, oui, mais aussi, beaucoup, vraiment beaucoup, l'argent. Ce n'est pas pour rien qu'il a vendu son œuvre au plus offrant... Car il ne semblait pas vraiment dans le besoin. Et l'argument de la transmission est fallacieux au dernier degré si l'on songe à quelques autres possibilités (d'autres maisons de prod., la sortie du copyright voir le passage en copyleft, la simple poursuite de lucasfilms avec une nouvelle génération de réals choisit par lui, etc., ). On ne vend pas 'ses enfants à des esclavagistes' sans le savoir après avoir écrit les lignes de dialogues de Yoda, Palpatine, et Obi-Wan... Merci de ne pas prendre les fans pour des Banthas !
Le processus créatif est toujours tendu entre les impératifs culturels et la passion pour ce que l'on créé. Homère, et plus généralement aèdes, bardes, scaldes, griot, et autres baladins du temps jadis, des temps pré-éléctriques, travaillaient un peu plus pour la gloire que pour l'argent ! Les créateurs depuis l'électricité (et son cadre idéologique progrès/masse/profits) travaillent un peu plus pour l'argent que pour la gloire. Et pour en revenir à ce que je disais au début ce n'est pas du 0 argent / 100 gloire, ni du 0 gloire / 100 argent, bien évidemment, mais plutôt, à l'heure actuelle du 50 / 50... en début de carrière !?
Oui, parce que cela évolue aussi avec la durée de l'artiste, de sa création, son parcours de vie, qu'on ne va pas détailler ici.
En gros, si Lucas était peut-être déjà à 60 de profit pour 40 de gloire, il a glissé à mon sens, mais comme la très grande majorité, vers du 80 / 20, voire pire... Bien que cela se discuterait assez bien j'en conviens !
Car au-delà de la gloire, il y a le paramètre de la passion. Nombre de fans de SW ont joué à un jdr SW et ont créé des scénarii, parfois brillants, bien plus que ceux de la prélogie, et donc sans comparaison avec le 'machin' produit par Disney. Parfois cela a donné des romans et donc une valorisation monétaire, parfois non, le simple plaisir de créer, déjà pour soi, puis pour faire plaisir aussi, mais qui entre aussi déjà dans le domaine de la gloire (auprès d'un cercle plus ou moins réduit - plus large si le scénario a paru dans un magazine par exemple).
Au moins trois paramètres donc à tenir pour juger : le profit, la gloire, la passion.
Et c'est là que le bas blesse pour Disney.
La gloire ? oui, un peu de renommée à acquérir à être le réal d'un SW, certes.
La passion ? oui, pas mal de plaisir à être le réal de la poursuite d'une légende de son enfance, enfin pour certains.
Le profit ? Oui, beaucoup dans une époque ou la valeur de l'être est celle de son poids financier (à certaines échelles, on ne parle plus de revenu, de salaire, d'honoraire, etc. mais de poids financier - combien pèses-tu ? ne correspond pas souvent à des pounds dans certaines soirées ;) ).
Et surtout, l'écrasement des désirs individuels par la machine, la structure de l'entreprise, ses a priori, ses modes de production, ses standards, ses procédures, etc. le glissement de Disney vers l'écrasement de la gloire et de la passion par le profit ne date pas d'hier mais ne s'aggrave-t-il pas depuis ... 10 ? 20 ans ? Ou n'est-ce qu'une impression mal informée ? possible.
Mais donc ? Qu'en dire ? Jouer comme certains Jacques, les fatalistes !?
S'insurger comme les révoltés du Toblerone ? (oui parce que ceux du Bounty avaient un impact sur les évènements )
Pour ma part, je dirais en parler, simplement. Faire part, modestement de son dépit, ou des satisfactions trop minces. Etre honnête avec soi, sans vouloir se greffer à un camp (les pour ou les contre). Et élargir le spectre.
A mon sens, le soucis du cinéma en mode blockbuster depuis quelques décennies est de vouloir toucher trop de publics pour toujours plus de profits. Un goinfrerie encouragée par monsieur plus (encore une allusion sucrée... mais ça va bien avec les usa, le coca, etc.). La démographie galopante du globe T + l'élévation du pouvoir consumériste des pays en voie de dév. + l'expansion de l'univers salité de la culture anglo-saxone... Toujours plus de profits à la condition de toucher le plus de monde possible, les moyen-orientaux, les extrême-orientaux, les africains, les indiens, Les familles recomposées, les couples mixtes, les gays, les femmes, les féministes, les ultra-féministes, les enfants, les trentenaires, les quadra, les quinqua, les personnes âgées, les petits, les grands, les blondes et les bruns (attention pas le contraire surtout !!!), les personnes en 'surcharge pondérale', les personnes de 'petites tailles', les végans, les démocrates, les conservateurs, les croyants, les non-croyants, les chiens, les chats (bon les porgs si vous voulez)... la liste est trop longue, je laisse d'autres filles la finir (elle sont plus douées pour les courses... hyper sexisme à la limite de la radiation ).
Bon, blagues à 2 balles à part, le blockbusterisme (Aïe, ça pique !) se sert d'une créativité, souvent ancienne, pour pondérer le profit à 90 % dans la production culturelle qu'il réalise (ok, 84 % ou même 76 % si vous y tenez). Et ça peut donner lieu au sentiment de patchwork de la postnostaconfusiologie pour un certain nombre de gens (y compris pour deux géantes rousses et blonde tahitiennes évangélistes conservatrices en couple mixte recomposé libre avec une trans coréenne chauve vegan démocrate athée).
Dernière chose :
Le double effet kisspascool de reddit (pour synthétiser l'action des fans dans leur belle diversité). Comment produire des films sans en tenir compte ? Ou plutôt, ne doit-on pas produire des films sans en tenir le moindre compte ?
-- Edit (Mar 21 Jan 2020 - 19:17) :
Sergent Oddball a écrit:Par contre, je décline ta proposition concernant le poste de dessinateur, je dessine aussi bien qu'un jawa manchot sous LSD !
Alors là, je m'insurge !!! Peux-tu montrer des études sur l'impact du LSD sur les Jawas ? Particulièrement avec deux groupes témoins manchots et non-manchots !?