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Mauvaise graine

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Messagepar Code 44 » Ven 01 Mai 2015 - 1:19   Sujet: Mauvaise graine

OK. Wow, ça fait un temps phénoménal que j'étais pas revenu moi. Bon au pire, j'ai vu Hiivsha qui poursuivait les aventures d'Isil donc on sera entre anciens du gaz. ;)

Mauvaise graine sera une fic semi-longue, une centaine de pages, je pense. Je ne vous cache pas que depuis deux ans, suite à divers problèmes, et l'écriture d'une fic de 450 pages, j'ai énormément de mal à me remettre au travail de création : j'ai bien les idées, mais quasi plus d'énergie. Ecrire devient beaucoup plus physique qu'avant, et je manque rapidement de force. Je me sens comme un sportif pro après une blessure. Et je pense qu'il y a de ça. :neutre:

Mais pour parler de choses plus concrètes que ma petite personne, bien que ce ne soit pas nécéssaire, je conseille fortement de lire l'Eclosion du Mal pour mieux comprendre le passé de l'héroine. Des élements du Bordextpress seront aussi là, mais de manière bien moins cruciale.

J'ai sinon abandonné le fandom des poneys, ce qui veut dire que je vais à nouveau me consacrer au fandom star wars. Avec l'ep VII qui arrive, j'étais bien obligé de retourner à mes premières amours.

Bref, trève de blabla. On y go !

-- Edit (Ven 01 Mai 2015 - 1:20) :

Les enceintes du club, poussées à leur maximum, crachaient la musique si fort qu'elles en tremblaient. Les vibrations se ressentaient dans l'air, traversant les corps, et résonnant dans les poitrines.
C'était un mélange de scrak et d'heavy isotope. Un genre de bouillie musicale infernale, dans laquelle il ne fallait pas chercher un sens, à moins de vouloir perdre la raison.
Je regrettais la disparition du swing-bop. Chaque musicien jouait au moins de dix instruments en même temps, mais ça restait clair et compréhensible, même avec le volume au maximum.

Il n'y avait pas que la musique qui me déplaisait ce soir. C'était un tout, de la lumière fluo des néons qui perçait la fumée artificielle, aux mouvements désordonnés des clients qu'on voyait au delà.

Je n'aimais pas les clubs. A vingt-quatre ans, j'étais pourtant en plein dans le public ciblé, ces jeunes adultes qui s'abreuvaient de lumière et de son jusqu'au lever du jour.
Pas que je n'aimais pas faire la fête, mais dans mon idéal, ça prenait plus la forme de réunions plus intimes, en petit groupe d'amis, dans l'appartement de l'un, ou la maison de l'autre. Merde, je ne crachais même pas sur l'alcool ou un petit joint de temps en temps ! Mais encore une fois, c'était en petit cercle, dans des territoires connus. Pas dans ces grands hangars où les gens mettaient à l’épreuve leur déodorant en dansant comme s'ils étaient désarticulés.

Par dessus le rebord de mon verre, je pouvais voir mes collègues partager un rire. Joaqder venait encore sûrement de raconter une blague minable, et Doubra et Tat avaient du se sentir obligés de rigoler pour ne pas le vexer.
On aurait pu trouver ça un peu hypocrite de leur part, mais étant donné ma situation, j'allais pas leur reprocher de mentir : ç'aurait été le hutt qui dit au besalik qu'il est gros.

J'allais boire une gorgée quand Joaqder et Doubra firent signe qu'ils allaient danser, me laissant seule avec Tat.
Je n'en étais pas fâchée : la twi'lek était d'un naturel calme, plutôt facile à vivre. Par rapport à la boule d'énergie qu'était Doubra, ou la lourdeur de Joaqder, la placidité de Tat était la bienvenue. Et puis elle était jolie, ce qui ne gâchait rien : sa peau rose bonbon se mariait à merveille avec ses profonds yeux noirs, et son corps, tracé en un seul coup de crayon, était attirant au possible.
La voix de la raison avait beau me marteler de faire attention, que j'aimais trop les twi'leks pour mon bien, mon désir était d'un autre avis. La robe de Tat y était aussi pour quelque chose, même si la soie de saava bleue se perdait un peu dans les ombres du recoin du club où nous étions installées.

L'alien se tourna vers moi, me décochant un de ses habituels sourires.

_Tu passes une bonne soirée, Rheïane ? 

_Mouais, répondis-je honnêtement. Tu sais que je préfère le Pétale à cet endroit.

_Ouais je sais, dit Tat en passant machinalement sa main dans ses lekkus, comme à chaque fois qu'elle était un peu gênée dans ses réponses. Mais tu connais Doubra, elle trouve le bar trop chiant. Et comme on avait dit que c'était elle qui choisissait où on allait ce soir...

_C'est pas parce qu'on lui a refusé le droit d'y danser sur le comptoir qu'il est chiant, répondis-je au tac au tac.

L'alien rose gloussa, et changea de position pour recroiser les jambes, faisant remonter le tissu de sa robe d'un centimètre ou deux. Je relevai les yeux et essayais de me concentrer sur mon cocktail.

_Non, t'as raison, admit la twi'lek.
Elle porta une cigarette à ses lèvres, aspira, gardant un instant la fumée dans ses poumons, avant de lentement la recracher par le nez.

_Je serais bien allé à la Cité d’Émeraude, mais la police l'a fermé la semaine dernière.

_Contrôle d’hygiène qui tourne mal ? J'avais toujours dit que leur bière brune était suspecte...

Je fis glousser Tat, qui dut se forcer pour redevenir sérieuse.

_Plutôt le patron qui envoyait une partie de ses recettes aux Disciples de Ragnos.

Je haussai les sourcils.

_Sérieusement ?

_Sérieusement, me confirma l'alien en tirant sur sa cigarette. A ce qui paraît, c'est le roi qui a ordonné qu'on s'occupe rapidement de cette affaire, avant que Coruscant vienne trop voir ce qui se passe ici.

Ben merde. Je savais que l'actualité était mauvaise ces derniers temps à cause des Disciples, un culte cinglé qui multipliait les attentats et les assassinats, mais de là à imaginer que le tenancier d'un bar où on avait l'habitude d'aller leur filait des crédits...bon finalement, c'était assez logique, vu l'immensité de la galaxie, le groupe était forcément soutenu par des gens extérieurs. Mais ça me faisait bizarre de se dire que des gens sur Grimzalt avaient les mêmes objectifs que ces malades.

La remarque de Tat concernant le roi ne me surprit pas. La monarchie grimzaltienne était connue pour aimer son indépendance, et cela lui déplaisait beaucoup quand des officiels de Triple Zéro venaient fouiner dans le coin.
C'était d'ailleurs une des raisons qui m'avait fait choisir cette planète. Grimzalt collaborait peu avec l'extérieur. L'idéal pour une fille comme moi qui voulait se faire oublier.

Joaqder finit par revenir à notre table, une plaque de sueur sur le front. Il s'affala plus qu'il ne s'assit sur son siège.

_Du mal à tenir le rythme face à Doubra ? lui demandais-je en lui tendant mon verre.

_La défiez jamais à la danse, nous conseilla t-il d'une voix sifflante. Sérieux, je crois même qu'elle est capable de tuer un bith sur la piste.

Tat et moi partageâmes un rire. L'idée d'essayer de faire jeu égal avec cette pile humaine qu'était Doubra était de toute façon perdue d'avance.

Joaqder finit ce qui restait dans mon verre en une gorgée, et se proposa de me reprendre un cocktail. Je fis un geste négatif de la main, et me levai doucement.

_Non merci. J'en ai eu bien assez. Il est tard, et Doubra et moi on est de service demain matin.

_T'es sûre ? me proposa la twi'lek. Prends un dernier truc sans alcool au moins.

Son regard manqua de me faire craquer, mais je me forçai à prendre mon manteau, qui avait glissé de la banquette.

_Faut vraiment que je rentre. Passez une bonne fin de soirée, on se voit lundi au bureau.

Voyant qu'ils ne pourraient me convaincre, mes deux collègues me saluèrent avant de me laisser quitter le club.
L'air frais de la nuit me cueillit dès ma sortie par la porte principale. Je resserrais les pans de mon manteau, et hélai un taxi. Donnant mon adresse au droïde-chauffeur, je n'eus qu'à me laisser conduire.

***


Assise dans le fond de l'aérotram, j'avais la tête tournée sur le coté, et je regarderais distraitement défiler le paysage urbain, m'efforçant de ne pas m'endormir. Il était sept heures trente du matin, on était samedi, et la plupart des gens dans le véhicule étaient dans un état approchant. Il n'y avait guère que Doubra à être pétillante de vitalité à une heure aussi matinale. La grimzaltienne semblait dans une forme éblouissante, autant que si elle n'avait pas fait la fête avec nous la veille au soir.
Généralement, l'énergie de ma collègue était une bonne chose, c'était un moteur très communicatif pour achever de lourds travaux de paperasserie. Mais avant la prise de poste, c'était plus de la nuisance qu'autre chose.

Sachant très bien qu’arrêter le flot de paroles de Doubra revenait à essayer de stopper une charge de buffle à mains nues, je la laissais faire, essayant de fixer quelque chose dans mes pensées pour ne pas me laisser dévorer par la fatigue.

Ca m'apprendrait à aller faire la fête la veille, tiens. Je savais bien qu'au Commissariat aux Comptes, on avait cette tradition d'aller boire le vendredi, mais bon. Bah, c'était pas la première fois que ça m'arriverait. Et la semaine prochaine, ce serait au tour de Joaqder et de Tat de devoir travailler le samedi.
Chacun son tour.

Mine de rien, même si j'étais fatiguée, j'aimais bien ma vie. Un poste de commissaire aux comptes publics de Grimzalt, ce n'était pas rien à vingt-quatre ans. Le salaire n'était pas mirobolant, mais je gagnais assez pour m'en sortir et me faire plaisir de temps en temps, comme hier.
Ce n'était pas le travail le plus excitant du monde, beaucoup de comptabilité et de travail de bureau, mais au moins, il était calme. Et surtout, pas du tout exposée. Je n'étais qu'une des innombrables gratte-filmplast de la galaxie, totalement fondue dans le système, parfaitement oubliée. C'était tout ce que je voulais.

Ça n'avait pas été facile. Changer de nom, changer d'apparence...j'avais même essayé de gommer les tics que j'avais quand j'étais gamine, afin de pousser mon alias jusqu'au bout. Et depuis quelques années, ça marchait.

Pour tout Grimzalt, je n'étais que Rheïane Sonov, honorable fonctionnaire des impôts.
Personne ne connaissait ma véritable identité. Et c'était tant mieux. Toutes les personnes qui m'avaient connue avant étaient morts, ou disparus. Au moins, mon alias ne sauterait pas.

La litanie de Doubra s'était muée en une sorte de bruit sourd, quelque chose qui me rappelait désagréablement le son du club d'hier soir.
Je tentai de rassembler mon énergie en voyant le tram décélérer. Station Rill. Encore un arrêt, et nous serions aux bureaux.

Les portes du véhicule s'ouvrirent, et des voyageurs descendirent sur le quai tandis que d'autres montèrent à bord.
Sans trop savoir pourquoi, un rodien accrocha mon attention. Il se tenait de façon bizarre, un peu voûté, comme s'il avait du mal à avancer. Son grand manteau sombre, qui traînait jusque par terre, était étrange lui aussi.

Je chassai mon impression d'une pensée. J'avais mieux à faire que de consacrer de l'énergie aux drôles d'énergumènes qu'on pouvait croiser à sept heures trente du matin dans l'aérotram.
J'essayais plutôt de revenir à ce que me disait Doubra, de manière à revenir de façon naturelle dans la conversation.

_Et c'est là que le jawa a voulu devenir un jedi, annonça t-elle avec un grand sourire, attendant visiblement que je commente son histoire.

Je clignai des yeux. Bon. Pas grave. Elle m'en avait fait des pires, et je m'en étais toujours sortie avec la même technique, ça marcherait bien encore maintenant.

_C'est cool, dis-je du ton le plus inspiré que je pus trouver à cette heure matinale.

_Trop, hein ? pépia t-elle, à la limite de la surexcitation. Une fois mon cousin m'a dit qu'il avait vu un jawa sans son manteau, mais je pense qu'il mentait.

J'ouvris la bouche pour répondre, quand le cours des choses me força à en revenir au rodien. Il s'était avancé jusqu'au milieu de la rame, la tête rentrée dans les épaules, et l'on pouvait voir son groin vibrer. Comme s'il psalmodiait quelque chose.

Puis soudainement, il plongea la main dans la poche, en sortit un appareil et le pressa avant que quiconque ne comprenne son geste. Le monde disparut dans un flash bleuté.

Je sentis d'abord l'air sur mon visage, un effet de souffle si puissant qu'il me poussa en arrière, m'enfonçant de force dans mon siège. Puis la chaleur, qui nous roula dessus comme une vague.
Le bruit pour terminer. Une détonation sourde, une vibration si basse que je la ressentis longtemps dans mes os.

Quand le bleu se dissipa, j'avais des étoiles de couleur dans les yeux, et je voyais mal. Mais je me sentais clairement glisser, tomber en chute libre.

Le flou s'en alla juste assez pour que je regarde par la fenêtre les immeubles défiler à la verticale et que je comprenne que le tram s'était détaché, et que nous allions droit vers le sol.

Nous nous fracassions sur le parabéton avant que j'eus le temps de pousser un seul cri.

Juste un choc, le noir, et puis le silence.
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Messagepar Uttini » Ven 01 Mai 2015 - 11:18   Sujet: Re: Mauvaise graine

J'aime bien cette manière d'écrire. Juste, les "underscores" me gênent toujours pour introduire les textes. pourquoi ne pas utiliser le tiret cadratin ("—") plutôt ? Sûr, c'est moins facile à taper au clavier (alt+0151) mais si tu travailles sous word, c'est simple : j'ai établi une correction automatique qui change systématiquement les -- en —. Et les autres logiciels doivent pouvoir faire ça aussi.
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Messagepar Huaka » Ven 01 Mai 2015 - 11:22   Sujet: Re: Mauvaise graine

Automatique sous Libre Office :oui:
I. Ar Gourdrouz kuzh / II. Arsailh ar c'hlonoù / III. Rebech ar re Sith
IV. Ur spi nevez / V. An Impalaeriezh a dag / VI. Distro ar Jedi
VII. Dihunet an Nerzh / VIII. Ar Jedi Diwezhañ / IX. Sav Skywalker
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Messagepar Code 44 » Ven 01 Mai 2015 - 12:08   Sujet: Re: Mauvaise graine

Uttini a écrit:J'aime bien cette manière d'écrire. Juste, les "underscores" me gênent toujours pour introduire les textes. pourquoi ne pas utiliser le tiret cadratin ("—") plutôt ? Sûr, c'est moins facile à taper au clavier (alt+0151) mais si tu travailles sous word, c'est simple : j'ai établi une correction automatique qui change systématiquement les -- en —. Et les autres logiciels doivent pouvoir faire ça aussi.



Oh, Utttini sur mon topic, ça me donnerait presque envie de retrouver le vieil avatar viral histoire de faire un hommage. Même si y a déjà le clin d'oeil dans le texte, les hommages, c'est toujours bien. :lol:

Plus sérieusement, le coup des underscores, c'est comme ça que j'introduis les dialogues. Je sais que c'est inhabituel, mais j'estime que tant que ça rend pas la lecture illisible, je peux me permettre cette particularité de style. Et puis c'est comme ça que j'ai commencé à écrire sur SWU y a des années, on renie pas ses origines :)
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 01 Mai 2015 - 12:29   Sujet: Re: Mauvaise graine

Code de retour en Fan-Fics ? En voilà une (bonne) surprise ! :D
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Messagepar Uttini » Ven 01 Mai 2015 - 14:31   Sujet: Re: Mauvaise graine

Code 44 a écrit:ça me donnerait presque envie de retrouver le vieil avatar viral histoire de faire un hommage.

:lol: Même si je ne poste que sporadiquement en fan-fics, je reste dans le coin, je recherche l'inspiration pour de prochaines BD.
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Messagepar Dark Sheep » Dim 03 Mai 2015 - 11:09   Sujet: Re: Mauvaise graine

Ravi de voir que tu n'as pas été victime de l'ordre 66 :wink:
Ça fait plaisir de te retrouver à l'écriture, encore une fois avec une histoire qui semble sortir des sentiers battus jedi :oui:

Ton premier chapitre est agréable à lire, et j'ai bien envie de découvrir quels liens tu vas établir avec les deux autres fictions.
J'avoue, à ma grande honte ( :whistle: ) , que je ne me souviens plus de tous les détails de ces deux histoires. Ton héroïne est-elle la fille de notre très cher et dévoué champion du l'Ordre Nouveau ?

Le client d'œil au jawa qui veut devenir jedi est sympathique :wink:

Bonne continuation :jap:
Mouton déjanté scénariste et chorégraphe...

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Messagepar Code 44 » Dim 03 Mai 2015 - 16:46   Sujet: Re: Mauvaise graine

Dark Sheep a écrit:Ravi de voir que tu n'as pas été victime de l'ordre 66 :wink:
Ça fait plaisir de te retrouver à l'écriture, encore une fois avec une histoire qui semble sortir des sentiers battus jedi :oui:


Je suis content d'être de retour aussi.

Ton premier chapitre est agréable à lire, et j'ai bien envie de découvrir quels liens tu vas établir avec les deux autres fictions.
J'avoue, à ma grande honte ( :whistle: ) , que je ne me souviens plus de tous les détails de ces deux histoires. Ton héroïne est-elle la fille de notre très cher et dévoué champion du l'Ordre Nouveau ?


C'est bien elle. Avec dix ans de plus, vu qu'on est en +14, là.

Le client d'œil au jawa qui veut devenir jedi est sympathique :wink:


Je savais que les gens de gout apprécieraient :D

Bonne continuation :jap:


On y croit.
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Messagepar Code 44 » Lun 18 Mai 2015 - 1:39   Sujet: Re: Mauvaise graine

Lorsque j'ouvris les yeux, un blanc uniforme emplissait tout mon champ de vision. Quelque chose qui me rappelait les paysages enneigés d'Ando Prime, où j'étais allée skier avec mon père quand j'étais petite.
C'était rare qu'un homme occupé comme lui puisse prendre du temps pour sa famille, mais j'avais souvenir que quand il avait eu l'occasion de le faire, il ne le faisait pas à moitié. Nos vacances sur Ando avaient duré dix jours, nous avions fait de la luge, des batailles de neige, et papa m'avait même acheté un tauntaun en peluche.

Des poupées, j’en avais eu d’autres, mais le tauntaun m’avait toujours marqué. Parce que mon père avait réellement mis son travail sur le côté pendant dix jours entier, juste pour s’occuper de moi à plein temps.
Je n’avais jamais douté de son amour, mais dans les moments où je me retrouvais seule à la maison, je n’avais qu’à regarder le tauntaun pour me rappeler les sacrifices que mon géniteur avait été capable de faire pour moi.

Le jouet avait disparu quelque part dans le chaos de notre départ express de Coruscant. Quelque part, j'espérais qu’un soldat rebelle l’avait emporté pour sa propre fille. Les peluches étaient faites pour être aimées, après tout. Et si le tauntaun avait pu rendre une autre petite fille heureuse, et bien...je crois que je pouvais m’en accommoder.

Petit à petit, je me mis à distinguer des détails, des nuances dans ce paysage blanc. J'avais la tête qui reposait sur quelque chose de mou, et j'étais dans un lit.
La réalisation que je portais une blouse de malade me fit comprendre que j'étais à l'hôpital.

Plutôt une bonne nouvelle à première vue. Au moins, je n'étais pas morte.
Par contre dans quel état, je n'en savais rien. Je n'avais pas mal, mais cela ne voulait pas dire grand chose. Le personnel avait du me donner des médicaments contre la douleur. Je pouvais très bien avoir le corps en miettes et ne pas le sentir.

Une lourdeur autour de la jambe me fit soulever les draps, et découvrir que j'avais le pied engoncé dans un plâtre au bacta. Le liquide bleuté me donnait l'impression d'avoir coincé ma jambe dans de la gélatine.

Je tournai la tête sur le côté, découvrant ma chambre. Une pièce aux murs nus, aussi impersonnelle qu’elle puisse l'être dans un hôpital. Petite, ne contenant pas plus que le lit, une table basse, et une chaise posée contre le mur. Au dessus de ma couche, un moniteur que j'avais du mal à voir à cause de l'angle, affichait diverses informations. Sûrement mon nom, ma tension et ce genre de choses.

Je clignai des yeux et tentai de retracer le cours des événements. J'étais dans le tram, en route pour le travail. Je parlais avec Doubra. Et puis ce rodien avait appuyé sur un bouton avant que tout ne disparaisse dans un flash, et que le véhicule ne tombe. Est-ce que j'avais vraiment autant de bol que ça pour me retrouver au milieu d'un attentat le samedi matin ?

Je voulus regarder si l’heure été affichée quelque part, mais ce simple mouvement de la tête m’épuisa, et je laissais la fatigue prendre le dessus.
Quand je rouvris les yeux, un droïde médical 2-1B, au plastron vert, frappé des armes de l'hôpital s’affairait près de moi. Le robot tourna la tête vers moi, et me murmura que le médecin allait venir me voir.
Effectivement, quelques minutes plus tard, le médecin pénétra dans ma chambre. C’était un proche-humain, un balosar. J’avais toujours trouvé les deux antennes qui dépassaient de leur crane assez amusantes, mais je me retins de rire ou de sourire en la présence du docteur. C’était mon médecin, et s’il me soignait, il méritait du respect de ma part.

_Bien, lança le balosar en pianotant sur une petite tablette qu’il avait en main. Comment vous sentez vous, mademoiselle Sonov ?

_Aussi bien que quelqu’un qui se prend le parabéton à je sais pas combien de kilomètres heure doit se sentir, j’imagine, répondis-je d’une voix pâteuse, encore saisie de fatigue.

_Vous vous en sortez pas si mal, croyez moi, dit le docteur en faisant un signe au 2-1B pour qu’il me tende un verre d’eau que je m’empressai de boire. Vous avez le genou en miettes, et des jolis hématomes sur le reste de la jambe. La plupart des gens du tram ont eu des séquelles bien plus graves.

_Y a eu des morts ? demandais-je, rendant le verre vide au droïde.

_Malheureusement, admit le balosar avec un visage grave. Nous dénombrons douze victimes pour l’instant. Trois patients sont dans un état critique, et nous craignons qu’ils ne viennent s’ajouter au décompte. Les autres blessés sont dans des états plus ou moins grave, mais leur pronostic vital n’est pas engagé.

Je me mordis pensivement les lèvres, songeant à Doubra. Dans quelle catégorie énoncée par le balosar était-elle ? Morte ? Agonisante ? Ou bien encore indemne ?

_Est-ce que vous savez ce qui est arrivé à celle qui était à côté de moi dans le tram ? Doubra Peefou ?

Le droïde médical s’immobilisa un instant, le temps de parcourir sa base de données.

_Elle occupe la chambre 1138 de l’établissement, annonça le vocodeur du robot. Bras très endommagé, mais état global stable.

Je poussai un soupir de soulagement. Ouf. Doubra n’était pas ma meilleure copine, et elle était peut-être parfois un peu dure à vivre, mais j’étais contente de savoir qu’elle s’en était tirée. Peut-être pas dans le meilleur état possible, mais en vie, au moins.

_Je peux aller la voir ?

_Vous n’êtes pas encore en état de vous déplacer, me dit le balosar d’un ton un peu plus sec. Même avec le bacta, votre jambe est trop faible pour supporter votre poids. On vous donnera de quoi vous déplacer dans l'hôpital bientôt, mais vous devez encore garder le lit quelques jours.

Je fronçai les sourcils. C’était complètement idiot que d’être dans le même hôpital que Doubra, et ne pas pouvoir lui rendre visite. Mais cela aurait été encore plus idiot de risquer des complications en ignorant les ordres du médecin.
Je pourrais m'accommoder de quelques jours allongée.

_Les premiers résultats de l'enquête sur le crash mettent en cause les Disciples de Ragnos. Des jedi vont bientôt passer interroger les témoins. Si vous avez vu quelque chose, je pense que ce serait bien que vous leur en parliez.

_Des jedi vont venir ici ? demandais-je d’une voix blanche.

_Ce sont eux qui combattent principalement le culte, dit-il avec un ton d’évidence. Je suis aussi grimzaltien que vous, j’aurais préféré que nous nous débrouillions sans eux, mais nous n’allons quand même pas entraver leur action.

L’alien se remit à entrer des données dans sa tablette.

_Bien. Je pense que tout est en ordre, je vais vous laisser vous reposer. N’hésitez pas à appeler quelqu’un ou un droïde si vous avez besoin de quelque chose.

En guise de réponse, j’eus un hochement de tête poli. J’attendis que le balosar et le droïde médical sortent pour laisser échapper un gémissement d’anxiété.

Des jedi. Ça c’était mauvais.

D’accord, ils ne seraient pas là pour moi : j’étais quand même une des victimes dans cette affaire. Mais quand même. Les jedi lisaient dans les cerveaux, ils avaient des pouvoirs qui dépassaient l’entendement...ils pourraient me percer à jour en un clin d’oeil !

Honnêtement, je ne savais pas grand chose d’eux. Comme toute gamine, j’avais appris à l’école que c’était un ordre religieux et militaire, qui avait gagné en importance au fil du temps, jusqu’à ce qu’il tente un putsch contre la république déclinante. Le Chancelier Palpatine avait organisé la répression, et balayé la galaxie de cette menace.

Après, ça c’était le discours officiel. J’avais jamais vu de jedi ailleurs que sur les holos des musées, et d’une manière globale, on nous avait toujours fait plus ou moins comprendre que les jedi, c’était du passé.
On avait bien sûr vite changé d’avis quand les rebelles s’étaient imposés, avec dans leurs bagages, quelques uns de ces étranges personnages.

Quoiqu’il en soi, pour moi, ça ne me concernant pas vraiment. J’avais coupé les liens avec la galaxie et ses luttes de pouvoirs voici finalement dix ans. J’aurais préféré grandir normalement, plutôt que de passer mon adolescence dans les Vestiges de l’Empire, avec tout le respect que je devais à mon cousin Pakn.

Je m’étais bâtie une vie. Une vie tranquille, sans Empire, ni république. Sans guerre civile, ni conflit. Oui, en mentant sur qui j’étais, en changeant d’apparence et d’histoire. Mais ici, j’avais réussi à trouver la paix, aussi ordinaire soit-elle..
Maintenant, j’étais verte de peur à l’idée que les jedi ne viennent me l’arracher.

Je pouvais au moins mettre une chose au crédit des Disciples de Ragnos. C’était peut-être de façon indirecte, mais leur attentat avait au moins fait naître la terreur dans le coeur d’une personne.



***



Jaden Korr passa un doigt dans le col de sa tunique et tira pour dégager son cou. Adossé au transparacier du turboélévateur, son maître, Kyle Katarn, esquissa une ombre de sourire.

_Col trop serré, hein ?

_Je suis vraiment obligé de porter la bure ? Vous êtes bien dans une tenue normale, vous.

_Sauf que moi, je ne suis pas un padawan, répliqua Katarn avec malice, une lueur joueuse dans ses yeux bruns.

Jaden fronça les sourcils, ne sachant pas très bien comment prendre la plaisanterie de son maître. Ce dernier prit un ton plus sérieux.

_Les symboles sont importants. Il n’y a pas que le sabre qui identifie le jedi comme tel aux yeux de la galaxie. Traditionnellement, la bure représente le dépouillement du jedi, et son abandon des choses matérielles.

_Pourtant notre sabre…

_Tu n’es pas le premier à relever cette...quel était le mot qu’emploie Luke ? Contradiction ? Anomalie ? Toujours est-il que tu as raison, l’Ordre n’a pas toujours été très clair avec le voeu de détachement. Mais comme je te l’ai dit, la bure est un symbole important. Et maintenant que l’Ordre a été officiellement rétabli, que les jedi sont de retour au grand jour, certains maîtres, dont Luke et moi-même, pensent qu’il est bon de conserver encore quelques traditions. Faire passer le message que malgré la répression de Palpatine, l’Ordre est toujours là. Une démonstration de force, en quelque sorte.

_Rosh trouverait que c’est un assez mauvais jeu de mot… glissa Jaden d’un ton pince-sans-rire.

_Rosh a de la chance de n’avoir jamais entendu les blagues de Chewbacca pour comparer. Que ce soit en shyriiwook ou en basique, elles restent toutes aussi pitoyables, gloussa Katarn, se passant la main dans la barbe.

Jaden laissa lui aussi échapper un petit rire. L’idée que le wookie, récemment rencontré sur Tatooine, puisse avoir un humour déplorable, l’amusait particulièrement.

_J’ai l’impression que les Disciples se radicalisent, lança Jaden, voulant recentrer la conversation. Jusqu’à maintenant, ils attaquaient des bases militaires ou des soldats. Entre le train de marchandise sur Corellia, et maintenant cet attentat sur Grimzalt, ça fait deux fois qu’ils s’en prennent à des civils.

_Ce ne sont pas des soldats, ce sont des terroristes, dit sombrement Katarn. Ils veulent utiliser la peur pour soumettre la galaxie. Ils ne sont pas très différents de l’Empire sur ce point là. Ce n’est d’ailleurs pas très étonnant que le culte collabore avec quelques seigneurs de guerre.

Jaden opina du chef alors que le turboélévateur ralentissait, approchant de sa destination.

_Vous pensez qu’on peut les arrêter ?

Le visage de Katarn reprit sa bonne humeur habituelle.

_Entre Tatooine, Corellia et Bakura, ça fait plusieurs fois que tu arrives à les mettre en échec. Si la Force est avec nous, nous continuerons sur cette lancée, et nous les vaincrons.

_Leur attentat a quand même fait des victimes, ici.

Les portes de l’appareil s’ouvrirent sur un grand hall épuré, où passaient des personnes en blouse blanche et des droïdes médicaux.

_Le risque zéro n’existe malheureusement pas, dit le maître jedi en sortant le premier du turboélévateur, son padawan sur les talons. La galaxie est grande, et les Disciples peuvent frapper partout. C’est une guerre, Jaden. Et il est rare que dans une guerre, il n’y ait que des victoires.

Jaden, peu convaincu, ne répondit cependant pas. Maître Katarn avait plus d’expérience que lui sur le sujet, mais le jeune homme n’aimait pas l’idée de perdre. Surtout pas quand des civils étaient touchés. Le but de l’Ordre Jedi n’était-il justement pas d’être le bouclier des faibles ?
Quand les Disciples de Ragnos faisaient sauter une bombe au plasma dans un aérotram et l’envoyait s’écraser au sol, c’était un peu Yavin IV qu’on visait.
Jaden espérait cependant que l’interrogatoire des survivants leur permettrait de mieux comprendre le mode opératoire du culte, et de bâtir une réponse appropriée pour que ce genre d’événement ne se reproduise pas.
L'hôpital principal de Grimzalt était moins monochrome que ce à quoi il s’attendait. Peut être que l’architecte s’était dit que le blanc intégral était trop déprimant pour les patients…

Kyle et lui passèrent une bonne partie de la matinée à recueillir les témoignages des blessés. La plupart l’étaient assez légèrement pour être en état de répondre aux questions, et avaient à peu près tous une bonne opinion des jedi. La personne de maître Skywalker avait semble t-il, fait beaucoup pour la popularité de l’Ordre.
En fait, ils ne trouvèrent qu’une personne qui avait l’air réticente à les voir. Une jeune femme d’environ vingt-cinq ans, soit dix de plus que Jaden. Humaine, de grands yeux verts et une longue chevelure noire, qui tombait en aile de corbeau sur l’oreiller.

Jaden jeta un regard en coin à son maître, attendant visiblement que ce dernier prenne la parole.

_Mademoiselle Sonov, commença Kyle en effectuant un respectueux salut. Je suis maître Katarn, de l’Ordre Jedi, et voici mon padawan, Jaden Korr.

Jaden s’efforça de reproduire le geste de son mentor, n’arrivant au final qu’à plus le singer qu’autre chose.

_Nous sommes chargés d'enquêter sur les agissements criminels des Disciples de Ragnos. Si vous avez été témoin de quelque chose dans le tram, même d’anodin, nous aimerions que vous le partagiez avec nous.

_J’ai peur de ne pas avoir vu grand chose, dit l’humaine d’une petite voix.

_Toute information peut nous être utile, insista Kyle, aussi futile vous semble t-elle.

Le front de Sonov se plissa et sa main droite se mit à pianoter un rythme aussi invisible que machinal par dessus la couverture de son lit.

_J’ai vu un rodien. Il a attiré mon attention parce qu’il se tenait courbé, et que son manteau traînait sur le sol. Mais je ne m’en suis pas plus préoccupée que ça : j’étais en train de discuter avec une collègue de bureau.

_Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? questionna Jaden.

_Commissaire aux comptes publics. Je fais attention que les crédits attribués par la couronne à telle ou telle institution servent bien à ce dont ils sont censés servir. Je suis une gratte-filmplast en vérité, dit-elle en accompagnant sa réponse d’un haussement d’épaule.

_Y a beaucoup de fraude ?

_D’après mes collègues, moins qu’à l’époque de l’Empereur.

La jeune femme laissa flotter un blanc, le temps pour être de déglutir.
_Mais excusez-moi, je pensais que vous vouliez m’interroger à propos de l’attentat, pas de la fraude fiscale planétaire.

_Pardonnez à mon apprenti, lança Kyle en donnant une petite tape à l’arrière du crane de Jaden. Il est très doué avec un sabre en main, moins avec sa langue. Qu’est-ce qui s’est passé après que vous ayez vu le rodien ?

_Il a activé quelque chose, et ce quelque chose a sauté. Ce devait être une bombe, ou des explosifs, je suppose.

_Vous pourriez nous décrire l’explosion ?

Sonov souffla par le nez, visiblement à bout de patience.

_Du bleu, du souffle, de la chaleur, et un bruit sourd, énuméra t-elle rapidement. C’est tout ce dont je me souviens. Pardon si je ne suis pas plus précise, mais j’ai du mal à bien me rappeler. C’est arrivé très vite. Et je suis encore fatiguée.

_Bien sûr, lança Kyle en joignant les mains en signe d’excuse. Nous sommes navrés de vous avoir dérangée plus longtemps. Votre témoignage nous sera très utile pour identifier les méthode opératoires des Disciples, et empêcher que cela se reproduise à l’avenir. Nous allons vous laisser vous reposer. Juste au cas où, s’il vous revenait quelque chose, contactez le Temple sur Yavin IV en précisant mon nom. Ils feront remonter l’information. Encore merci mademoiselle.

Kyle et son padawan saluèrent une dernière fois avant de quitter la chambre. Les deux jedi marchèrent quelques secondes dans les couloirs de l'hôpital, plongés dans leurs pensées.

_Et bien mon padawan ? demanda Kyle. Que peut-on tirer de ce témoignage ?

_L’explosion, le bruit sourd et le bleu, ça indique une bombe à ions. Comme le peu de dégâts physiques liés à l’explosion, d’ailleurs. Le dispositif a du faire griller le système d’adhérence de l’aérotram, la gravité a fait le reste.

Le maître hocha la tête. Il était lui aussi arrivé à cette conclusion. Les Disciples de Ragnos disposaient donc de matériel lourd : une bombe à ions, ce n’était pas le genre d’équipement qu’on pouvait trouver chez le premier armurier venu. Par contre, les Vestiges avaient encore à leur disposition d’importants stocks d’armes de guerre. Peut-être que leur lien s’avérait en fait encore plus ténu que ce qu’ils avaient imaginé.

En tout cas, ils pouvaient remercier les bons citoyens comme mademoiselle Sonov. Avec plus de gens qui coopéraient comme elle, Kyle pouvait avoir confiance dans la réussite de leur lutte contre le culte.



***


Ils savaient.

Ils m’avaient grillée.

Ils n’avaient rien dit devant moi, bien sûr, mais ils savaient c’était évident. Le padawan qui m’interrogeait sur mon travail, et moi comme une idiote qui leur fait bien comprendre que je n’étais pas en poste sous Palpatine.

Ils allaient faire les recoupements, s’ils ne l’avaient pas déjà fait. Et puis de qui je me moquais ? C’était des jedi ! Ils avaient du lire dans ma tête comme le premier hololivre venu, comprendre tout ce que j’essayais de leur cacher !

Bravo Ees. Bravo ma vieille, super l'identité secrète bousillée en cinq minutes.

Je me redressais sur mon lit, arrachais ma blouse de malade, et fonçai prendre des habits dans l’armoire.

Il fallait que je quitte Grimzalt. Et que je le fasse vite.

J’avais l’Ordre Jedi aux fesses.
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 22 Mai 2015 - 11:54   Sujet: Re: Mauvaise graine

J'aime bien. Le quiproquo est intéressant et peut aboutir à des situations aussi comiques que graves (tout dépend de ce qu'on en fait).

Il me semble qu'on dit "permabéton", et pas "parabéton".

J'ai hâte de lire la suite.
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Messagepar Dark Sheep » Ven 22 Mai 2015 - 12:14   Sujet: Re: Mauvaise graine

Le chapitre est bien :)
J'aime assez l'idée du quiproquo du côté de l'héroïne, c'est drôle quand on sait que les jedi auraient de toute façon laissé sa chance à la personne qu'elle est en réalité :transpire:
Le fait de faire intervenir Kouille Kitourne et son padawan en liant ton récit à celui de Jedi Academy est intéressant, par contre l'âge que tu donnes à Jaden m'a un peu étonné. Quoi qu'il en soit, ça n'est pas bien grave !
J'attends donc de voir où tu veux nous mener :wink:
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Messagepar Code 44 » Ven 22 Mai 2015 - 12:20   Sujet: Re: Mauvaise graine

Zèd-3 Èt a écrit:J'aime bien. Le quiproquo est intéressant et peut aboutir à des situations aussi comiques que graves (tout dépend de ce qu'on en fait).

Il me semble qu'on dit "permabéton", et pas "parabéton".

J'ai hâte de lire la suite.



Merci !

Et c'est bien permabéton, ce qui explique que je trouvais rien sur permabéton. Et moi qui pensais que c'était un souci VO/VF :o


Dark Sheep a écrit:Le chapitre est bien :)
J'aime assez l'idée du quiproquo du côté de l'héroïne, c'est drôle quand on sait que les jedi auraient de toute façon laissé sa chance à la personne qu'elle est en réalité :transpire:
Le fait de faire intervenir Kouille Kitourne et son padawan en liant ton récit à celui de Jedi Academy est intéressant, par contre l'âge que tu donnes à Jaden m'a un peu étonné. Quoi qu'il en soit, ça n'est pas bien grave !
J'attends donc de voir où tu veux nous mener :wink:


Kyle & Jaden se devaient d'intervenir, on est en plein Jedi Academy, après tout. Concernant Jaden, j'ai été le premier surpris, mais Wookieepedia fixe sa date de naissance en un après Yavin. En théorie, il a donc 13/14 ans. J'ai relevé à quinze pour crédibiliser le fait que l'Ordre l'envoie se taper des missions dangereuses quasi en solo.
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Messagepar Zèd-3 Èt » Mer 17 Juin 2015 - 21:09   Sujet: Re: Mauvaise graine

Alors, Code 44, à quand la suite ? Tue ne peux pas nous balancer ces deux textes géniaux à même pas vingt jours d'intervalle puis nous faire attendre un mois ?! LA SUITE ! LA SUITE ! :grrr: Allez ! Pitié ! :cry:
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Messagepar Red Monkey » Sam 01 Aoû 2015 - 23:37   Sujet: Re: Mauvaise graine

Bon, habitude maintenant, je reviens te voir.
Ayant beaucoup apprécié l'Eclosion du Mal, comme tu as peut être déjà vu, je me devais de venir te lire.
Et que dire, c'est toujours aussi sympa de te lire.
J'en veux plus !!

Et voici la question, première et dernière, unique et multiple, éternelle et jamais prononcée : Où est Code ? :D
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Messagepar Code 44 » Mer 05 Aoû 2015 - 1:00   Sujet: Re: Mauvaise graine

Bonjour, bonjour !

Un petit message rapide pour vous remercier pour vous encouragements, ça m'a un peu redonné de force pour écrire quelques pages. Je suis très loin de reprendre mon ancien rythme d'écriture, mais passer de 0 à 2-3 pages, c'est satisfaisant. Je vais tout faire pour publier le prochain chapitre avant ce weekend.

Merci de me suivre, ça fait vraiment du bien d'être rentré à la maison. :wink:
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Messagepar Dark Sheep » Ven 07 Aoû 2015 - 10:38   Sujet: Re: Mauvaise graine

Pendant un court instant, j'ai cru qu'il y avait un nouveau chapitre de "Mauvaise graine"… quel fou :transpire:

En tout cas ça fait plaisir de voir que tu t'y remets, doucement mais sûrement :jap:
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 07 Aoû 2015 - 18:01   Sujet: Re: Mauvaise graine

J'ai pensé la même chose... mais ça ne devrait plus trop tarder.
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Messagepar Code 44 » Sam 19 Sep 2015 - 1:38   Sujet: Re: Mauvaise graine

Spoiler: Afficher
J'ai un peu honte de poster aussi peu, mais sachez quand même que je vais essayer de me tenir à un rythme plus actif qu'un post par mois. Les choses se décantant un peu personnellement pour moi, ça devrait le faire. Je préfère quand même pas vous donner de faux espoirs en annonçant un rythme de fou, faut pas déconner quand même.
Bon assez parlé de moi, ce n'est en rien intéréssant, la suite :



Je passais ma carte d’accès devant le lecteur optique de la porte. Elle s’ouvrait à peine que je me précipitai à l’intérieur.
Ce n’était pas le plus grand studio de Grimzalt, loin de là d’ailleurs. Une vingtaine de mètres carrés, avec une kitchenette, et une petite salle d’eau. Ce n’était pas grand chose, mais c’était suffisant pour une femme seule. Et puis le loyer était quasiment pris en charge par le Haut Commissariat aux Comptes, ne me laissant qu’une petite part de crédits à débourser de ma poche..
Un bel avantage de la fonction publique, en vérité. Quelque chose qui allait m’échapper dans très peu de temps. Cela dit, je pensais beaucoup moins aux privilèges corporatistes dont je disposais encore, qu’à l’heure où partirait la prochaine navette.

Le studio était plongé dans le noir. Une légère odeur de renfermé flottait à l’intérieur, conséquence directe du manque d’aération. On ne pouvait pas disposer d’un logement de fonction, et espérer que tout fonctionne à la perfection, encore moins la climatisation.

J’appuyai sur l’interrupteur, et me précipitai dans le placard, pour en tirer un sac de voyage et les affaires essentielles pour ma fuite. Tout en farfouillant, j'égrainai rapidement une liste dans ma tête : des vêtements, des crédits, quelques holos pour passer le temps...de quoi d’autre avais-je besoin ? De nourriture, ça c’était évident, mais ensuite ? J’aurais besoin de faux papiers pour passer l’enregistrement à l’astroport. Une chance que j’ai gardé un jeu de filmsi vierg...

Une toux me fit tourner la tête. Je cillai en découvrant un bothan, tranquillement installé dans mon fauteuil, un blaster à la main.

Un cambrioleur ? Après l’attentat et les jedi, c’était la semaine des emmerdes ou quoi ?

_Si vous pensiez qu’une inspectrice des impôts gardait l’argent des contribuables chez elle, vous vous trompez, lui dis-je en lui faisant face.

Le bothan eut un demi-sourire, visiblement amusé par mon trait d’esprit.

_Je ne suis pas venu vous voler. Mais je n’aurais pas eu beaucoup de mal. La sécurité de votre immeuble est très mauvaise.

_Coupes budgétaires. Le syndicat essaye de négocier depuis des siècles le droit que chaque fonctionnaire dispose d’un jacuzzi et d’une masseuse zeltronne personnelle. D’après ce que je me suis laissé dire à la machine à stimcaf, les négociations seraient gelées.

_Parlons sérieusement, dit-il d’une voix plus grave. Je vous surveille depuis quelques temps.

Il fouilla dans ses poches et jeta quelques holoprojecteurs de poche au sol. Les appareils s’activèrent, déployant de petites images tridimensionnelles de moi, marchant dans la rue, ou sortant du Haut Commissariat.

Je sentis un frisson me parcourir l’échine : je venais de reconnaître sur un des holos, une tenue que j’avais depuis tachée, et jetée au début du mois. Depuis combien de temps étais-je sous surveillance ?

_Qui êtes-vous ? demandais-je d’une voix blanche.

_Çà n’a pas grande importance. Je suis un privé. Je travaille pour qui me paie. Mon client actuel m’a demandé de vous retrouver, de garder un oeil sur vous, et le moment venu, de vous conduire à lui.

_Il ne pouvait pas demander poliment de me rencontrer, au lieu de vous envoyer me coller un blaster sous le nez ?

_Mon client pense que vous êtes n’êtes pas le genre de femme à accepter quelque chose qui vous déplaît sans qu’on vous force un peu la main. Et du peu que je sais sur vous depuis que je vous observe, je crois que je suis d’accord avec lui.

Il souffla par les naseaux, comme si la conversation l’ennuyait, et qu’il avait hâte d’en voir le bout.

_J’ai deux solutions à vous proposer. La première, c’est que vous acceptiez gentiment de m’accompagner sans faire d’histoire. Je vous laisse finir de prendre vos affaires, nous embarquons, on voyage ensemble, je vous laisse à mon boss, et vous débrouiller avec lui.

Il agita le blaster dans sa main.

_L’autre solution revient au même, sauf que vous résistez au tout début, et que je vous colle un tir de paralyseur dans la poitrine pour vous rendre plus coopérative.

Il désigna le canon de l’arme de sa main libre.

_On survit sans problème à un coup de paralyseur. Par contre, les nerfs dégustent un peu. A vous de voir si vous préférez passer le voyage avec ou sans menottes.

Mon cerveau carburait à plein régime. la situation n’était pas très bonne : c’était rarement une chance d’être enlevée contre sa volonté, fut-ce par une personne qui nous laissait le choix ou non de nous faire tirer dessus. mais quitter la planète pour quitter la planète, cette solution n’était pas si mauvaise.
Au moins, je filais loin de Grimzalt, et loin des jedi qui avaient retrouvé ma trace. Je pourrais toujours fausser compagnie à mon ange gardien plus tard, pendant qu’il m'amènerait à son client.
Dans l’immédiat, le seul choix que j’avais, c’était découvrir ou non si son paralyseur faisait si mal que ça. Un dilemme que je n’avais pas très envie de trancher, en vérité.

_C’est d’accord, finis-je par soupirer. Je vous accompagne jusqu’à votre patron. Par contre, si vous vouliez bien lever les fesses de mon fauteuil...vous êtes assis sur mon manteau.

Avec une ondulation de sourire que je pris pour un sourire amusé, le bothan s'exécuta. Tandis que je me tournais pour continuer à composer mon sac de voyage, je me dis que décidément, j’avais connu des départs précipités plus calmes...

***


La station spatiale Phi avait subi le destin de milliers d’autres infrastructures laissées à l’abandon dans la galaxie. Les composants étaient devenus obsolètes, le duracier s’était oxydé sous l’effet de l’atmosphère artificielle, et l'absence de maintenance avait fini par la réduire à l’état de déchet volant, tout juste digne de flotter au dessus de Raxus Prime.

Là où d’autres n’y auraient vu qu’une perte de temps, des anciens membres du Soleil Noir y avaient vu une opportunité : ils s’étaient attelés à remettre la station sur pied, tout en dotant Nashorn, la planète que surplombait Phi, d’une faune sauvage aussi vaste que variée.

Des chasseurs, venus des quatre coins de la galaxie pour pouvoir traquer des animaux rares et protégés sur d’autres mondes, s’étaient fait un plaisir de dépenser leurs crédits pour s’adonner à leur sport favori.

Depuis Phi se rapprochait presque d’une station spatiale de villégiature ordinaire, où l’on viendrait prendre le temps de se détendre avant de prendre son fusil blaster, et d’embarquer pour une des navettes expresses de Nashorn.

Zardrr Vekker qui était bien loin d’aimer la chasse - tout en la considérant gravée dans l’inconscient collectif de milliards d’espèces sensibles - avait réservé une cabine, et passait le temps en compulsant quelques traités médicaux. Même s’il n’exerçait plus, à soixante-quatre ans, l’elomin aimait progresser dans le domaine auquel il avait consacré toute sa vie. Ou quasiment toute sa vie, son autre passion étant l’archéologie.
Quand il était enfant, il avait rêvé de rejoindre l’Ordre Jedi, non pour pouvoir maîtriser les secrets de la Force et manier un sabrolaser, mais pour intégrer le Corps d’Exploration Spatiale, et partir à la découverte de planètes inconnues. Il avait d’ailleurs planifié d’envoyer sa candidature aux Corps de Services Jedi s’il venait à échouer dans ses études de médecine.

Comme tout ce qu’il avait fait pendant sa vie, c’était un choix rationnel. Et bien lui en prit de préférer manier le scalpel que le sabre laser, puisque le Corps d’Exploration, comme les autres Corps et l’Ordre Jedi tout entier avaient été détruits par l’Empire Galactique.

Sa vie n’avait cependant pas été de tout repos non plus. Il n’oublierait jamais l’aventure vécue à bord du BordExtpress : l’Oiseau de Feu, Lun Antus, et Unaa feraient toujours partie de lui.
Il n’oublierait pas non plus les années de cavale qu’il avait connues lors des premières années de l’Empire, quand on traquait encore les derniers séparatistes, et que les juges qui enquêtaient sur l’explosion du yacht de luxe le tenaient encore pour un responsable dans toute cette malheureuse histoire.
Les choses s’étaient tout de même tassées avec le temps, le médecin prenant garde de ne pas faire de vagues, et de ne pas se faire repérer. Il avait gardé la tête basse, et était très peu sorti de la bordure extérieure. Le temps avait fini par faire son oeuvre, et la galaxie l’avait oublié.

Maintenant, avant de prendre sa retraite, il visait gros. Moins peut-être pour l’argent, même si la somme n’était pas anodine du tout, que pour le coup que cela porterait aux Vestiges de l’Empire si son opération réussissait.
Zardrr avait beau se voir comme apolitique, il gardait une dent contre le régime de Palpatine. Si son projet réussissait, non seulement il devenait riche, mais il humiliait les partisans de l’Empire comme jamais.
Gagner sur plusieurs tableaux, avec un risque que les choses tournent mal et qu’il se fasse tuer. A soixante-quatre ans, Zardrr estimait que c’était un risque calculé. Il n’avait pas de famille, et pas grand chose à perdre.

Alors tenter le coup était de ce qu’il y avait de plus logique.

Bien sûr, il lui manquait encore des éléments pour mettre en branle son opération. Un élément, en vérité. Mais c’était la raison pour laquelle il avait engagé Saiga’ges. Le bothan était cher, mais il ne l’avait jamais déçu au cours des cycles précédents. L’elomin ne voyait pas pourquoi le privé commencerait à le faire maintenant.

***


Du plat de la main, le bothan me poussa légèrement en avant, pour me forcer à avancer. Il avait été tout à fait correct pendant le voyage de Grimzalt à cette station spatiale, mais depuis que nous avions accosté, il se montrait plus prudent. Il marchait un pas en retrait de moi, légèrement décalé. J’avais déjà vu cette position de marche chez les gardiens d’Oovo IV, quand j’avais vu un reportage de l’holonet sur l’astéroïde-prison.
L’alien conservait un angle de tir si j’essayais de m’échapper. Je n’allais pas le tenter d’ailleurs, n’appréciant que peu l’idée d’un coup de paralyseur dans le dos.

Je m’étais donc tenue tranquille pendant tout le temps où nous avions évolué dans la station. L’atmosphère m’y semblait bizarre. Je n’étais pas une spécialiste des stations spatiales, mais j’avais eu l’occasion de poser le pied sur plusieurs d’entre elles. Pour la plupart, des postes militaires, quand je vivais avec mon cousin dans les Vestiges de l’Empire.
Je savais que d’autres stations étaient des endroits de loisir, bénéficiant d’une absence d’autorité de contrôle, où la drogue et les trafics en tout genre se développaient comme une peste rakghoul.
Cette station Phi n’entrait dans aucun des cadres. Elle avait quelque chose de guindé, qui se voulait au dessus des autres, sans jamais tout à fait y parvenir. Comme si l’on essayait de recouvrir du plastacier d’aurodium. Quelque chose sonnait faux.

Nous évitâmes le gros de la foule, et nous dirigeâmes vers l’aile est de la station. C’était un long couloir uniformément gris, percé de petites portes à intervalles réguliers. Le bothan me fit stopper devant une, tira un comlink de sa poche, et marmonna quelques mots que je ne pus saisir. Un instant plus tard, la porte s’ouvrait, révélant une pièce à demi-plongée dans l’obscurité.
Comme je restais plantée sans bouger, l’alien me poussa une nouvelle fois, me faisant presque trébucher. Le temps que j’évite mon propre pied, la porte s’était refermée derrière moi.

J’observais les environs. L'absence de lumière m’empêchait de pleinement voir, mais je distinguais les formes de quelques meubles, d’une couchette, et d’une table de travail. Datapad en main, un humanoïde y avait posé les coudes, finissant de lire avec attention.

_Bonjour, me lança t-il sans lever les yeux vers moi. Accordez moi encore une seconde, s’il vous plaît, et je suis à vous.

Mes yeux s’habituèrent au noir, aiguisant mes précédents repérages. Des hololivres s’entassaient en pile au pied de la couchette, ce qui donnait à penser qu’on les avait lus les uns à la suite des autres. Ça me rappelait quand j’étais petite, les nuits où je lisais en cachette, dissimulée sous les couvertures, bien après l’heure du coucher.

L’humanoïde posa le datapad sur la table et se leva dans ma direction.

_Mademoiselle Rheïane Sonov. Ou bien dois-je vous appeler Lacsel Parsho ? Ou encore Kiaebo Lacer, comme vous vous faisiez appeler sur Yaga Minor, si mes informations sont exactes.

Je pâlis. Il était tranquillement en train de citer mes alias et les identités que j’avais eues ces dernières années, comme si ça n’avait été rien de plus que les noms de simples particuliers galactiques.

_A moins que vous ne préféreriez votre nom de naissance. Eesla Nexhrn.

A l’écoute de ce nom, je ne pus cacher mon émotion. C’était la première fois depuis dix ans qu’on m’appelait physiquement par mon vrai nom. J’eus soudainement l’impression que tous mes efforts faits pour disparaître de la carte galactique venaient d’être balayés par cette simple phrase.

_Je vois que mes informations sont bonnes, annonça t-il d’une voix posée. Le réseau de Saiga’ges est cher, mais il vaut son prix…

_Votre bothan ?

L’alien leva les deux mains pour protester gentiment.

_Saiga’ges ne m’appartient pas. Je n’ai fait que le payer pour un travail : remonter votre piste et vous amener à moi. Je suis son client, pas son maître.

La colère me fit faire un pas en avant, mais le sol sembla se dérober sous mes pieds, et je dus me raccrocher au bureau pour ne pas tomber.

_Vos médicaments doivent encore faire un peu effet, ajoutés au stress de ces dernières minutes, c’est logique que vous fassiez un malaise…

L’humanoïde poussa une chaise derrière moi pour que je m’y installe, et alla fouiller dans un des rangements de la cabine, revenant avec une barre enveloppée d’aluminium coloré.

_De l’extra-protéiné et du sucre. Ce n’est pas très bon, mais ça va vous remettre d'aplomb.

J’étais peut-être un peu bête de manger de la nourriture que m’offrait un parfait inconnu, mais une voix dans ma tête me disait que s’il avait voulu me tuer, son bothan de main aurait largement pu le faire avant, que ce soit sur Grimzalt, ou ici. Comme s’embêter à découvrir qui j’étais. Ça devait bien servir ses intérêts quelque part...mes réflexions s’effacèrent cependant vite devant l’accomplissement de ma tâche : déchirer l’emballage, en extirper la barre extra-protéinée et l’avaler en prenant à peine le temps de mâcher.

Mes dents s’activaient, alors que le tournis passait, et que me sentais un peu mieux. Je réalisais alors que mon interlocuteur avait posé sur mes genoux deux autres barres de nourriture.

_Ils sont fournis avec la cabine, n’hésitez pas à en manger autant que vous voulez.

L’humanoïde s’était rassis à sa place originelle, et avait cette fois activé la lampe qui s’y trouvait. Je pus mieux le découvrir. C’était un elomin à la peau rouge et aux yeux dorés. Il était âgé : des rides marbraient son visage. Je lui donnais facilement plus de soixante ans.

_Nous allons donc faire les choses dans les règles. Je suis le docteur Zardrr Vekker. Et si mon nom ne vous dit rien, j’en suis plutôt content, puisque cela veut dire que la galaxie m’a quelque peu oublié. On ne peut malheureusement pas en dire autant de votre patronyme.

Comme pour me prouver sa démonstration, il brancha son datapad à l’holonet, et se connecta à la Galaxopedia Universalis, une encyclopédie en ligne que tout un chacun pouvait éditer. Il tapa “Nexhrn” dans la barre de recherche.

Aussitôt apparurent des holophotos que je ne connaissais que trop bien.
Particulièrement celle de mon père, en costume cravate ocre, à côté de l’Empereur Palpatine et d’autres responsables impériaux. La voix automatique du datapad se mit à réciter.

_Né en 40 avant la bataille de Yavin sur Chandrila, et suicidé en +4 sur Vax III, Alsh Nashon Nexhrn, est un juriste, et un haut dignitaire de l’Empire Galactique. Membre du Comité pour la Préservation de l’Ordre Nouveau, il en gravit les échelons avant d’en devenir le chef occulte, puis officiel. A la base des premières lois spécistes de l’Empire Galactique, il a directement pris part à l’Holocauste Alien.

Vekker fit taire le datapad d’un doigt.

_C’est un héritage plutôt lourd à porter…

_Vous n’avez pas à me le rappeler, persiflais-je. Vous m’avez enlevée de force juste pour me dire que mon père était un enfoiré ?

_J’ai mieux à faire qu’énonçer des truismes, mademoiselle, lâcha dédaigneusement l’alien. Si je vous ai…

Il parut hésiter sur le terme à employer.

_...invitée à venir me voir, c’est à cause de ceci.

Il pressa à nouveau le datapad, faisant apparaître de nouvelles images. Je pouvais voir à présent des caisses empilées dans de grands hangars, ce qui semblait être un fatras de statues et de tableaux, et plusieurs lingots cristallins.

_Le COMPORN n’a pas fait que parquer les aliens dans les ghettos et les assassiner. Il les a aussi dépouillés de leurs biens, a volé leur fortune personnelle ou les comptes de leur entreprise.

_Je croyais que vous n’étiez pas là pour dire des évidences, répliquais-je, piquante.

Ce n’était un secret pour personne que le Comité s’était monstrueusement enrichi en confisquant des sommes phénoménales aux non-humains. Véritable trésor de guerre privé, cet argent avait donné les coudées franches au mouvement pour s’émanciper des subsides impériales, et conquérir son autonomie.
Plusieurs cadres avaient largement profité de cette manne financière pour leur propre train de vie, et les détournements avaient été nombreux.

_On a retrouvé la majeure partie des biens volés, poursuivit-il, imperturbable. La plupart à la libération de Coruscant, quand Isard s’est enfuie et les a laissés sur place.

_La chute, le corrigeais-je. Pas la libération.

_Disons la prise, arbitra t-il. Donc oui, l’essentiel a été retrouvé par la République. Pas tout cela dit. Bien sûr, iI y a des sommes qui ont été irrémédiablement perdues pendant la guerre. Mais il y a ces rumeurs...ces bruits qui courent du Noyau jusqu’aux colonies...une partie du trésor de guerre du Comité existerait toujours. Cachée quelque part dans la galaxie, là où elle a été envoyée en sécurité, pour que la République ne la retrouve pas.

_Le trésor perdu de l’Empire ? dis-je en haussant le sourcil. C’est même pas une rumeur, c’est une légende.

_Une légende à laquelle semble croire les réseaux de renseignement que j’ai sollicités, et les anciens membres du COMPORN qui ont accepté de me parler. Il y a bien sûr la possibilité que tous ces gens se trompent, ou me mentent, mais mathématiquement, les chances sont assez basses.

_Alors vous êtes quoi, un genre de chasseur de trésor, un aventurier ? Votre passion dans la vie c’est de fouiller les abysses de Mon Calamari pour trouver des bateaux échoués ?

_Je préfère me voir comme un explorateur. Archéologue à la limite. Il fallait bien trouver un hobby, et les courses de podracer m’ont toujours ennuyé.

Son ton s’était réchauffé, devenait plus aimable.

_Voilà quelques années que je cherche l’aurodium perdu du Comité, et tout indique que j’approche du but. Mes pistes se recoupent, mes hypothèses se valident. Mais je me heurte à un nouveau problème : le manque de coopération des témoins. Beaucoup gardent le silence sur ce qu’ils ont vu ou vécu au COMPORN, quand ils ne refusent tout simplement pas de m’écouter parce que je suis elomin. J’imagine qu’on efface pas des années de bourrage de crâne anti-alien comme ça. C’est là où vous intervenez.

_Moi ? fis-je, étonnée.

_Vous restez la fille de votre père, et aussi désagréable que cela puisse être pour vous, Alsh Nexhrn jouissait d’un grand respect, à tous les niveaux de l’organisation. Pour les membres les plus fanatiques, c’était un dieu descendu parmi les hommes, l’être providentiel qui guiderait l’humanité à un règne de lumière.

Je marquais ma désapprobation en soufflant ostensiblement par le nez.

_Vous êtes sa fille unique. Les plus fidèles serviteurs de votre père imaginaient que vous lui succéderiez sur le trône impérial une fois qu’il aurait chassé Palpatine et imposé la Haute Culture Humaine dans la galaxie.

J’accusai le coup. Moi ? Sérieusement ? Je savais que les ultras du COMPORN avaient toujours caressé le rêve que mon père renverse l’Empereur, mais entre un changement de monarque et l’établissement d’une dynastie !

_Les témoins accepteront de vous parler. Ne serait-ce que pour retrouver une miette de la grandeur qu’était la leur à l’époque du Comité. Et ils seront d’autant plus coopératifs s’ils pensent que vous allez utiliser le trésor de guerre pour ressusciter le COMPORN.
_Vous voulez leur faire croire que je veux recréer le Comité ?

_Et pourquoi pas ? s’exclama t-il. Palpatine lui-même est bien revenu, non ? Pourquoi la plus puissante organisation à l’intérieur de l’Empire ne tenterait-elle pas aussi son retour ? Avec à sa tête, la fille de son chef mythique ?

Je réfléchis quelques secondes. Ça paraissait complètement fou. On était même pas sûr que l’argent des aliens existe vraiment, ce n’était qu’une légende comme les fantômes, ou les jawas jedi.
Mais d’un autre côté...je devais bien reconnaître que Vekker présentait un point de pression intéressant.

_Qu’est-ce que j’y gagne si je vous aide à retrouver le trésor ?

_Premièrement, commença t-il en comptant sur ses doigts, un gain pécunier. La découverte d’un tel trésor et sa remise aux autorités de la République afin que les familles spoliées puissent récupérer leurs oeuvres d’art, leurs crédits, ou leurs actions, sera très certainement récompensé. Deuxièmement, vous n’aurez plus à vous dissimuler, à changer d’identité ou de nom. Imaginez, vous seriez la Nexhrn qui a réparé les fautes de son père, qui a rendu aux aliens ce que l’Empire leur avait volé ! Et troisièmement, vous pourriez enfin arrêter de courir. J’ai moi-même vécu plusieurs années dans la fuite et la clandestinité, et je sais à quel point c’est dur. Pas de vrais amis, toujours à devoir rester sur ses gardes, à faire attention à regarder par dessus son épaule. Vous n’en avez pas assez de fuir ? Vous ne voulez pas vous poser, souffler un coup, rencontrer de vrais gens, fonder une famille ?

Devenir...normale ?
C’était...plus que tentant présenté sous cette forme. Est-ce que pour la première fois depuis dix ans j’avais une chance d’être une humaine comme les autres, pas plus spéciale que n’importe qui ?

_Je ne vous oblige à rien, m’annonça Vekker. Saiga’ges peut vous reconduire sur Grimzalt ou sur le monde de votre choix, et vous n’entendrez plus jamais parler de moi.

L’enfoiré. Il était sacrément bon. Laisser l’illusion du choix pour me pousser dans sa direction.
Parce qu’en définitive, si j’avais bien le choix, il était assez simple. Sois je restais une fugitive toute ma vie, sois je saisissais une chance de laver mon nom et combattre les horreurs qui y étaient attachées.

_Entendu, dis-je après un blanc. Quand est-ce qu’on commence ?

Le sourire de l’elomin se fit plus franc.

_Tout de suite, lança t-il prestement en se redressant, puis en quittant son bureau. Nous avons assez perdu de temps comme ça.

J’emboîtai les pas du médecin avec un temps de retard, encore un peu hagarde. Aussi simple que ça ? Un bête “nous avons perdu assez de temps” et l’affaire était pliée ?

J’accordai aux moins une chose à mon nouvel associé. Avec lui, la paperasserie était beaucoup plus vite pliée qu’aux impôts grimzaltiens.
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Messagepar Zèd-3 Èt » Sam 19 Sep 2015 - 15:02   Sujet: Re: Mauvaise graine

- Code 44, le retour ! s'exclame celui dont la fanfiction est en pause depuis trois mois. On a failli attendre, continue-t-il sans se rendre compte qu'il se rend ridicule.


Bon chapitre, rien à redire. Un Jawa Jedi... Uttini t'a donné les droits de copyright ? :D
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Code 44 » Sam 19 Sep 2015 - 15:20   Sujet: Re: Mauvaise graine

Zèd-3 Èt a écrit:Bon chapitre, rien à redire. Un Jawa Jedi... Uttini t'a donné les droits de copyright ? :D


Du moment que je ressors pas l'avatar viral, c'est du fair use. :P
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Messagepar Dark Sheep » Lun 21 Sep 2015 - 12:12   Sujet: Re: Mauvaise graine

Super !

Mais quoi ? Qu'est-ce qui est super ?
D'avoir un nouveau chapitre de Code 44, ou le nouveau chapitre de Code 44 ? :chut:

Eh bien, un peu de tout ça quoi :transpire:

Bon, déjà c'est chouette, hibou, et tout ce qui va bien que tu reprennes la mauvaise graine en mains :wink:
Ensuite, je dois dire que ce chapitre m'a vraiment beaucoup plu. J'étais content de retrouver notre héros du Bordextpress, et la fille de notre nazi de la galaxie lointaine !
Quant à l'aventure dans laquelle ils se lancent, et son parallèle avec l'Histoire de notre monde, elle m'emballe bien !
Tu as l'art de nous offrir des histoires qui sortent des sentiers battus !

Pour ce chapitre en particulier :
je dirais qu'il me conforte dans l'idée que j'aime le personnage d'Eesla. Le dialogue avec le bothan, dans son studio, est vraiment sympa. À l'image des descriptions qu'elle fait de tout plein de choses :transpire:
Sur ce point, ton choix de narration subjective est vraiment le bon.
À ce sujet, on a un passage non-subjectif, lorsque Zardrr est seul et que tu nous le présentes. C'est sympa d'avoir cette alternance.

La planète de chasse me rappelle une chose du même type dans le roman Dark Plagueis, mais j'ai oublié les détails :x

Eh bien, j'attendrai donc la suite de cette histoire avec patience ! :jap:
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