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[Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

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Messagepar Den » Mar 18 Juin 2013 - 12:22   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Tiens! Voilà un recueil qui à failli m'échapper!

Star Wars et l'épouvante... Quelle bonne idée!

Je sens que je vais me régaler à lire les différents textes qui parsèmeront ce recueil! Et qui sait, peut-être écrirai-je une nouvelle si je trouve le temps et l'inspiration.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 18 Juin 2013 - 13:00   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

C'est un chapitre jouissif, je n'hésite pas à le dire... tu es très à l'aise dans les dialogues construits. Cependant, ça fait quand même plus thriller que épouvante comme histoire ;)


J'ai conscience de rester dans une sorte d'entre-deux, je ne voulais surtout pas faire classique avec des monstres et des démembrements, mettre en valeur la psychologie, comme d'habitude, sans compter que le fractionnement de l'histoire dilue les éléments surnaturels... Merci, en tout cas !

A lire les arguments de Lorsa, je pense que tu dois faire un redoutable bretteur oratoire dans les discussions de famille non ?


Un peu, c'est vrai^^

En lisant ce huis-clos - j'adore les huis-clos - et particulièrement ce chapitre, j'ai pensé - sans trop savoir pourquoi, sorte d'analogie confuse sans doute - au livre "l'Archipel des Hérétiques" qui narre en détail l'histoire des naufragés du Batavia... si tu connais pas, tu devrais le lire... la différence avec ta fic, c'est que c'est aussi "à s'arracher les cheveux" mais que ça s'est réellement passé !


Il se trouve que je ne connais pas, ça doit être intéressant :) Mais ma source principale d'inspiration pour cette histoire est la nouvelle Brume de Stephen King ;)

Merci de ta lecture, je vais me pencher sur les corrections, d'ailleurs je m'aperçois que je n'ai pas encore retranscrit les précédentes :transpire:

Je sens que je vais me régaler à lire les différents textes qui parsèmeront ce recueil! Et qui sait, peut-être écrirai-je une nouvelle si je trouve le temps et l'inspiration.


Ce sera avec plaisir, content de te voir ! :)
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Messagepar Den » Mar 18 Juin 2013 - 13:03   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Mitth'raw Nuruodo a écrit:
Je sens que je vais me régaler à lire les différents textes qui parsèmeront ce recueil! Et qui sait, peut-être écrirai-je une nouvelle si je trouve le temps et l'inspiration.


Ce sera avec plaisir, content de te voir ! :)
Merci^^
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Messagepar Hiivsha » Mar 18 Juin 2013 - 13:05   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Tu arrives au début du recueil, il n'y a que deux textes à lire pour l'instant, mais tes commentaires seront les bienvenus. ;)
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Messagepar Den » Mar 18 Juin 2013 - 13:18   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

A oui, en effet, il n'y a que deux textes. :transpire:
BAh! Ca me fait moins de retard que je ne le pensais! :D
Je commencerai donc, normalement, à lire ce soir! :)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 18 Juin 2013 - 13:19   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Le mieux fera quarante-cinq pages Open Office au total, Den :D
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Messagepar Den » Mar 18 Juin 2013 - 13:20   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Ah oui, quand même... :shock:

Je vais avoir de quoi lire, en somme! :D

Edit: Tiens, au fait, on est limité à combien de pages pour notre histoire?
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 18 Juin 2013 - 16:08   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

On n'a jamais eu de limite précise^^ Le plus long texte du recueil #5 faisait trente-neuf pages Open Office, et le mien ici en fait donc quarante-cinq -mais essayez d'en faire moins, quand même, je sais que c'est un sujet qui passe mieux avec de longs textes, mais quand même, tout ce qui est au-dessus de trente pages, il ne faut pas qu'on en ait trop.
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Messagepar Hiivsha » Mar 18 Juin 2013 - 17:22   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Si le recueil est lu, c'est sans doute parce que les textes sont courts et variés.
Si on se met tous à faire des textes de 50 pages ça risque de décourager le lecteur occasionnel :wink:
Si on regarde bien la fic de Mitth, sa longueur pourrait être divisée en 2 sans nuire à son atmosphère... peut-être même qu'en n'en gardant que "le meilleur" elle serait plus "prenante". ;)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 18 Juin 2013 - 17:36   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Pas convaincu^^
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Messagepar Den » Mar 18 Juin 2013 - 18:55   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Ok^^
Merci pour l'info. :)
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Messagepar Den » Mer 19 Juin 2013 - 13:55   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Voilà! Le texte d'Hiivsha est lu! :)

Excellent récit d'épouvante dans un univers Star Warsien! Les événements s'enchaînent avec brio et les révélations arrivent au bon moment.

J'ai beaucoup aimé le début de l'histoire lorsqu'ils parlent de la peur de la mort.

Une chose est sûre, il y a une ambiance excellente dans ton récit. Je me suis même surpris en train de frissonner de plaisir lors de certaines scènes.

Vraiment, ce fut un réel moment de plaisir! :)
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 20 Juin 2013 - 22:15   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

À tout hasard, j'informe Nicravin que l'avant-dernier chapitre se trouve au bout de la page précédente :D Je t'attends, et j'envoie la fin :)

Hiivsha, les corrections sont faites, merci :wink:

qui affirmait avoir trouvé son passe dans sa cabine avant de s'y introduire elle-même par la Force, => j'ai peut-être la mémoire qui flanche et pas l'envie de relire, mais elle a pas trouvé le passe "après" s'être introduite dans la cabine ? (même si elle l'a senti avant, pour les autres elle a d'abord forcé la cabine puis affirmé qu'elle y avait trouvé le passe)


Mauvaise formule, en effet :wink:

c'était d'autant plus perturbant que de voir lui et ses compagnons si convaincus de ce que Dyn percevait comme de la folie impliquait que lui-même était peut-être tout aussi faillible => j'ai du mal à comprendre la phrase surtout à partir du verbe "impliquait"... Déjà la tournure "d'autant plus perturbant que de voir" me paraît suspecte. A mon humble avis, à force de lire et relire la phrase je pense qu'il ne faut pas le "de" entre "que" et "voir"... parce que sans ce "de" et avec 2 virgules bien placées, on parvient à comprendre la phrase, même si elle accroche un peu le lecteur :
"c'était d'autant plus perturbant que, voir lui et ses compagnons si convaincus de ce que Dyn percevait comme de la folie, impliquait que lui-même était peut-être tout aussi faillible."
Et si c'est ce sens-là que tu voulais donner à la phrase, je mettrai "si convaincus par ce que Dyn percevait comme de la folie".


OK ! :jap:
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Messagepar Nicravin » Jeu 20 Juin 2013 - 23:03   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Mitth'raw Nuruodo a écrit:À tout hasard, j'informe Nicravin que l'avant-dernier chapitre se trouve au bout de la page précédente :D Je t'attends, et j'envoie la fin :)

Pour le coup, ouais, j'avais manqué.
Je plussoie, Hiivsha, c'est réellement un passage fort jouissif. Je ne saurais dire ce que j'ai le plus apprécié entre le POV de Lorsa, qui nous dévoile bien l'étendue de sa mégalomanie et de sa folie, et les discours du même Lorsa, juste assez malsain que pour faire vrai. :sournois:
J'attends donc la fin pour remettre mon... Jugement. :diable:
Mitth'raw Nuruodo a écrit:-Jedi, témoignez de plus de respect à Monsieur Lorsa ! intervint le Diamala. Vous vous montrez complètement fermé à la discussion !
Dyn sursauta.
-Quoi ? Mais c'est complètement...
-Taisez-vous et écoutez, si vous voulez conserver un tant soit peu de crédit,

Je devais relever. :jap: :paf:
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Ven 21 Juin 2013 - 9:56   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Bien, bien ! À présent, il est l'heure du saut final dans la déraison ! Image

VII.


À leur grande surprise, Dyn et Ly entendirent à leur retour une longue salve d'applaudissements s'élever depuis le carré ; la porte étant fermée, les deux Jedi ne purent résister à l'envie d'approcher pour écouter. L'orateur reprit son discours ; c'était Lorsa, évidemment, mais sa voix était devenue méconnaissable, il hurlait et martelait son discours avec une agressivité contagieuse... Plus inquiétant encore, sa voix paraissait devenir étrangement rauque par moment d'une façon qui paraissait bien peu naturelle, comme si la haine déformait ses cordes vocales...
« Qui a causé cette guerre ? clamait-il. Les Jedi ! Les Jedi par leur incapacité à accepter qu'il existe un autre Ordre ayant une philosophie différente de la leur ! Et qui nous a conduit à la défaite et au Traité de Coruscant ? Les Jedi, encore et toujours, incapables de mener la guerre qu'ils ont eux-mêmes déclenchée ! Et qui abandonne la République après l'avoir conduite au bord du gouffre ? Les Jedi, bien sûr ! Les Jedi sont responsables de bien plus de morts dans cette Galaxie que Otan Tyers, jamais ceux qui sont ici ne doivent en repartir !
Il y eut une nouvelle salve d'applaudissements, étrangement bruyante sachant que les auditeurs étaient en tout et pour tout trois ! Cela aurait pu paraître ridicule à un observateur extérieur, mais pour les deux Jedi, voir leurs compagnons de voyage se livrer à cette mascarade grotesque sans s'en rendre compte ne pouvait être qu'effroyable... Mais déjà, Lorsa reprenait, paraissant encore plus hargneux que précédemment :
-Peut-être êtes-vous encore suffisamment intoxiqués par la propagande bien-pensante Jedi pour croire que malgré les désastres qu'ils ont provoqués, les Jedi ont fait tout cela pour nous... Si c'est le cas, vous vous trompez complètement ! Car enfin, qui détient le pouvoir, dans la République ? Il fut un temps où les Jedi avaient la franchise d'occuper eux-mêmes le poste de Chancelier ! Aujourd'hui, non, ils ont choisi la solution plus vicieuse de former un lobby puissant au Sénat et de manipuler les esprit de nos dirigeants au moyen de leurs pouvoirs surnaturels pour masquer leur domination ! De toute façon, les Jedi ne serviront jamais personne, ils ne servent que leurs principes mystiques ! Si un élu, un peuple ou même un des leurs agit contre ce qu'ils voudraient, ils le taxent de corruption, de despotisme ou de « passage du Côté Obscur » comme ils disent, et ils se croient tout permis pour le neutraliser ! Qui contrôle vraiment les Jedi ? Jamais nous ne serons libres tant que des gens auront le pouvoir de lire l'avenir et de manipuler nos esprits !
« Et c'est exactement la même chose qui se passe ici : les Jedi ont accusé Hessart de trahison sur la foi de leur seule parole, ils ont jusqu'au bout essayé de nous aveugler sur la malédiction qui s'est abattue sur ce vaisseau et ont refusé d'écouter nos appels à la raison ! Nous leur avons laissé leur chance !
Cette fois, la pluie d'applaudissements fut accompagnée de cris d'approbation. Dyn se retourna avec une lenteur mécanique vers Ly, son sang s'était changé en glace à l'intérieur de ses veines...
-C'est du délire, chuchota-t-il. Il raconte n'importe quoi. Il les a lobotomisés !
-Dyn, tu ne vois pas ce qu'il se passe ? lui dit-elle, ses yeux ne paraissant plus qu'un puits sans fond d'épouvante. Ils sont possédés. Possédés comme si Lorsa avait pris le contrôle de leurs esprits par la Force !
Ledit Lorsa avait recommencé à débiter ses sornettes sur le même ton apocalyptique que précédemment, mais Dyn ne l'écoutait pas ; cela n'avait pas d'intérêt, parce que Ly avait raison, on pouvait bien dire ce que l'on voulait des techniques de manipulation, mais ce qui se passait de l'autre côté de la porte n'avait à l'évidence rien de naturel. Les membres de l'équipage se comportaient avec leur nouveau leader comme s'il s'agissait d'un homme politique professionnel qu'ils suivaient avec enthousiasme depuis des années, alors que cela faisait à peine plus de deux jours que Lorsa prenait la parole ainsi...
-Tu as raison, reconnut Dyn. Mais est-ce que c'est Lorsa qui les possède, ou est-il lui-même possédé ?
-Je ne sais pas... C'est complètement... oh non...
Dyn comprenait que Ly se sente à ce point accablé ; ils avaient vu des pannes inexplicables, des fantômes, des créatures dont le comportement échappait à toute logique, voilà qu'ils découvraient une force capable de prendre ainsi contrôle des esprits... Que pouvaient-ils encore faire dans cet univers de dingues ? Qu'est-ce qui avait encore un sens ?
Soudain, le silence se fit de l'autre côté de la porte ; il n'y eut plus ni les vociférations de Lorsa, ni les acclamations de ses supporters. Dyn se demanda un instant ce qui se passait, mais la voix de Lorsa reprit de l'autre côté de la porte, étrangement traînante :
-À présent, je demande aux deux Jedi qui nous espionnent depuis un moment dans le couloir d'entrer, j'ai quelque chose à leur dire et à vous dire.
Dyn se retourna soudain vers Ly, stupéfait ; il était pourtant bien certain que leurs murmures étaient restés inaudibles entre les applaudissements et le discours... Celle-ci haussa les épaules, l'air résignée, et ouvrit la porte ; que risquaient-ils, après tout ?
-Nous sommes là, Lorsa, annonça-t-elle. Vous avez fini de dire des bêtises, qu'on puisse parler ?
Lorsa les attendait debout au fond du carré, le regard perçant ; ses auditeurs, assis en face de lui, se retournèrent vers les Jedi. Le gourou sourit.
-Il ne s'agit pas de discuter, vous avez amplement démontré que l'on ne pouvait pas discuter avec vous... Je voulais simplement vous annoncer à tous que j'ai une bonne nouvelle : il y a une autre épave à l'est de la nôtre, et elle contient suffisamment de pièces en bon état pour que nous puissions quitter cette planète. Mais elle ne sera pas là si vous venez avec nous.
Ly laissa échapper quelque chose à mi-chemin entre l'éclat de rire et la consternation.
-Ben voyons ! Et on peut savoir comment vous savez cela ? Vous êtes devenu Maître Jedi ?
-Tout le monde ici n'est pas encore devenu suffisamment bête pour vous croire, Lorsa, l'appuya Dyn.
-Étrangement, je m'attendais à cette réaction... Eh bien, nous verrons : moi et l'équipage, nous allons partir à l'est ; si nous ne trouvons rien, je suis un manipulateur, ou alors la malédiction pèse sur nous aussi... Sinon, en revanche, ce sera la preuve que je dis la vérité depuis le début !
-Et ? questionna Dyn en y mettant tout le mépris possible, pour se contraindre à ne pas prendre au sérieux Lorsa.
-Et si je dis la vérité, nous devrons nous assurer que vous ne quittiez jamais cette planète, tous les deux.
Bien qu'il connaisse l'absurdité des propos de Lorsa, Dyn frissonna. Il n'arrivait pas à se faire à l'idée que Lorsa puisse dire ainsi qu'il y avait une épave à l'est sans avoir une bonne raison, quand bien même il l'avait entendu proférer un tissu de mensonges précédemment. En arriveraient-ils à devoir décimer tout l'équipage pour survivre ?
-Ah, et vous comptez vous y prendre comment, pour neutraliser deux Jedi à vous quatre ? railla Ly, s'efforçant de ne pas paraître impressionnée.
Lorsa sourit une nouvelle fois.
-Vous verrez bien. Mais nous y arriverons forcément, car vous savez pertinemment que nous sommes du bon côté, le destin est avec nous. À présent, allons-y, l'épave nous attend ! conclut-il en un cri à l'attention de ses troupes.
Simultanément, les trois membres de l'équipage se levèrent, et ils se mirent en marche sans un mot pour sortir de la salle ; aucun d'eux n'échangea le moindre regard avec les Jedi lorsqu'ils passèrent entre eux après avoir franchi la porte. Ly n'attendit même pas qu'ils soient loin pour dire à voix haute :
-Cette fois, plus de doute, il est devenu fou... »
Dyn l'espérait sincèrement.

Une fois Lorsa et ses adeptes partis, le vaisseau resta entièrement vide en-dehors des deux Jedi, un amas de métal tordu que la vie avait quitté... Dyn ne mit pas longtemps à se rendre compte qu'il ne le voyait plus de la même façon, ce vaisseau lui paraissait être devenu de plus en plus oppressant au fur et à mesure que ceux qui l'habitaient étaient partis, il ne se sentait plus en sécurité à bord de cette épave, comme s'il s'agissait d'une gigantesque bête métallique qui dévorait ses occupants un à un... Il ne voulait pas s'éloigner de Ly, il avait la sensation que s'ils se séparaient ne serait-ce qu'un instant, quelque chose d'horrible surviendrait.
Mais quelque chose d'horrible surviendrait de toute façon. Le seul suspense qui restait dans le funeste destin de ce vaisseau était de savoir comment lui et Ly mourraient... Le Jedi ne comprenait pas ce qui s'était abattu sur eux, s'il s'agissait d'une malédiction ou de tout autre chose, il y avait trop d'éléments à prendre en compte entre les créatures, les apparitions, les pannes inexpliquées et les déchirements successifs à bord du vaisseau, mais quoi qui ait causé tout cela, Dyn se l'imaginait comme quelque chose de trop immense pour que des mortels puissent le voir en entier, quelque chose qui les broyait froidement les uns après les autres... Il se l'imaginait un peu comme il voyait l'épave à présent, en fait, comme une bête d'acier biscornue et sans âme...
Lui et Ly ne savait pas quoi se dire, il lisait la gêne dans ses yeux en même temps que la terreur. Il fallait qu'ils parlent, pourtant, qu'ils fassent quelque chose, n'importe quoi plutôt que de rester figés par l'épouvante, c'était comme s'ils étaient déjà morts... peut-être même pire.
Dyn savait qu'en de telles circonstances, il y avait quelque chose qu'il pouvait enfin faire... Il lui fallut néanmoins plusieurs minutes pour se décider à bouger, comme si son corps ne lui répondait plus...
Il tendit la main et saisit celle de Ly.
La jeune femme sursauta, sortant de sa torpeur. Elle ne repoussa pas sa main, cependant elle ne paraissait pas savoir comment réagir... Finalement, elle écarta doucement la main de Dyn, qui sentit son cœur chavirer et l'incompréhension l'envahir, puis elle se leva ; elle vint se planter immédiatement devant lui, et s'installa délicatement sur ses genoux, les lèvres tremblantes...
Cela ne réchauffa pas Dyn.
Cela faisait des années qu'ils ne s'étaient plus rapprochés à ce point, et pourtant, il ne ressentait rien... Ils étaient tous les deux si tendus qu'ils ne parvenaient pas à se laisser aller l'un à l'autre, ils étaient tout entiers sous le joug de la peur, ne laissant aucune place à l'amour ou même au désir... Dyn regarda tristement celle qu'il aimait pourtant. Elle ne paraissait pas surprise de voir qu'ils restaient aussi froids que des droïdes, mais elle restait quand même sur ses genoux.
Elle tendit la tête vers lui, et Dyn eut peur qu'elle ne veuille l'embrasser... Peur, parce qu'il craignait la déception... Mais pourquoi pas, après tout ? Ils n'étaient plus rien, ils n'avaient plus rien à espérer. Tant pis si cela n'avait aucun sens, ils auraient essayé. Leurs lèvres se rencontrèrent, restant si dénuées de vie qu'ils avaient l'impression d'être deux cadavres caricaturant l'amour des vivants... Ce furent ensuite leurs langues qui se touchèrent, étrangement engourdies.
La tentative restait veine, Dyn se sentait toujours aussi glacé, et il savait que Ly aussi. On ne fuyait pas la réalité comme cela, et dans cette nouvelle réalité dans laquelle ils avaient basculé, il n'y avait plus de place pour leurs sentiments.
Ly retira ses lèvres. Ce baiser était probablement le moment le plus triste qu'ait jamais vécu Dyn, la preuve implacable que la peur lui avait ôté tout ce qui faisait de lui un être vivant.

Lorsque la nuit tomba, Lorsa et ses fidèles n'étaient toujours pas revenus. Peut-être ne reviendraient-ils pas, peut-être Lorsa ne cesserait-il jamais de marcher, ils se perdraient pour l'éternité dans le désert formé par les monstres. Dyn et Ly demeureraient seuls pour attendre la mort dans l'épave.
Complètement abattus, les deux Jedi se couchèrent chacun de leur côté. C'était affreux de partager ce même sentiment de solitude sans rien pouvoir y changer. Dyn se demandait tout ce qu'il y avait de plus sérieusement si Ly et lui ne feraient pas mieux de mourir dès demain ; si même l'amour, ou du moins l'affection, n'existait plus dans ce monde, pourquoi devraient-ils rester attachés à la vie ? La vie n'était que le contenant d'autres choses, on ne l'aimait pas pour elle-même mais pour ce dont elle était remplie.
Mais peut-être les créatures viendraient-elles les emporter dans la nuit, leur épargnant ce choix. Dyn avait toujours cette idée en tête lorsqu'il s'endormit, néanmoins le fait de ne pas savoir ce que leur feraient les créatures exactement n'était pas rassurant... et si elles les entraînaient dans un monde pire encore ? Peut-être les Jedi seraient-ils mieux inspirés de mourir de leurs propres mains... Cependant, Dyn pouvait-il être sûr que ce qui les attendait de l'autre côté de la mort ne serait plus terrifiant que tout ce qu'il pouvait rencontrer dans la vie ? Interrogation plusieurs centaines de fois millénaire sinon plus... Les Jedi professaient qu'après la mort, ils ne faisaient plus qu'un avec la Force ; néanmoins Dyn n'était plus sûr de rien, ni dans cette vie ni dans une autre.
Il lui sembla se réveiller plusieurs fois, des idées délirantes dues à la fatigue en tête, désespéré de voir que même le sommeil rechignait à lui offrir une échappatoire temporaire... Cependant, la dernière fois qu'il se réveilla, il était sûr d'être parfaitement lucide.
À ceci près que Maître Ekenhart était là.
L'aube devait approcher, mais la chambre restait entièrement plongée dans le noir... Cependant, Dyn était sûr d'entendre la respiration du Maître Jedi, pire, de l'avoir entendu bouger près de lui... Il alluma la minuscule lampe de chevet qui se trouvait au-dessus de sa couchette.
Non... Ça recommence...
Ekenhart était bien là, assis juste à côté de la couchette de Dyn sans le regarder, le visage apparemment inexpressif... Dyn n'avait qu'une seule envie, c'était de fermer les yeux et de ne plus jamais les rouvrir, il devenait fou... Pourtant, il n'osait pas rabattre ses paupières, il y avait quelque chose de fascinant à observer ainsi le Maître Jedi défunt... Il resta longtemps sans bouger, le regard rivé sur Ekenhart, puis il se résigna à parler, persuadé que c'était la seule façon de se débarrasser de l'apparition...
« Maître Ekenhart ? appela-t-il dans un murmure.
Le vieux Jedi se retourna.
-J'ai une question, Dyn, déclara-t-il.
-Oui ? répondit le jeune homme en tremblant.
-Pourquoi n'en as-tu pas profité avant ?
-Pardon ? Je ne comprends pas... Profité de quoi ?
-De qui, Dyn, de qui. Ly, pourquoi est-ce que tu n'as pas profité de Ly avant que cela ne devienne impossible ?
-Mais... parce que j'appartiens à l'Ordre Jedi, Maître ! Nous ne devons pas... nous attacher... c'est trop dangereux...
-Parce que tu trouves que tu n'as pas été attaché à Ly, peut-être ? On ne peut pas s'empêcher de s'attacher à quelqu'un ou quelque chose, seulement faire semblant. C'est ce qui donne un sens à la vie. Toi, tu as refusé de vivre ta vie jusqu'à ce qu'elle devienne impossible. Tu as tout gâché.
-Ce n'était pas à moi d'en décider, Maître... Trop de choses étaient en jeu...
Ekenhart ne regardait plus Dyn, à présent, bien qu'il continue à lui répondre.
-Ah bon ? Ça a changé quoi ? Qu'as-tu accompli que tu n'aurais fait si tu avais accepté de l'aimer ? Tu n'en sais rien. Ce que tu sais, en revanche, et ce que je sais, c'est que tu vas mourir et que tout cela sera resté vain. Et il ne se sera rien passé de bien réconfortant avant cela, ni même de glorieux. Tu as abandonné la vie, maintenant la vie t'abandonne. Ne sois pas surpris, puisque tu as l'air de trouver que ton existence ne valait pas la peine d'enfreindre les saints principes des Jedi... Tu ne devais pas y tenir beaucoup, et à ta capacité à aimer Ly non plus... Tu n'as que ce que tu as voulu.
-C'est complètement faux... J'ai voulu être un Jedi loyal, mais je n'ai jamais...
-C'est ce que tu as été, coupa Ekenhart.
-Pourquoi me dites-vous cela, Maître Ekenhart ? Vous, un Maître Jedi ?
L'apparition se retourna brusquement vers Dyn, l'air sincèrement surprise.
-Je ne suis pas Maître Ekenhart, Dyn, je pensais que tu l'avais compris. Je suis toi. »
Le cœur de Dyn s'arrêta un instant en se rappelant que le fantôme d'Hessart lui avait dit exactement la même chose... puis que Ly avait crié. Ly, avait-elle entendu l'échange ? Que se passait-il ?
Lorsque Dyn reporta ses yeux sur le fantôme de Maître Ekenhart, il n'était plus là, et la lumière s'était mystérieusement éteinte. Mais il y en avait une autre, qui s'engouffrait par la porte en venant du couloir...
Plusieurs silhouettes sombres la masquaient en partie.
Dyn cessa complètement de bouger, le cœur battant à tout rompre... Une diversion, l'apparition n'avait une fois de plus été qu'une diversion... Mais cette fois, ce n'était pas les créatures qui étaient montées à bord...
« N'ayez pas peur, elle dort comme un bébé... » murmura une voix traînante.
Les silhouettes se passaient un long objet mou... Ly ! Ils emmenaient Ly !
Ils ont trouvé quelque chose pour la droguer, réalisa-t-il. Et moi aussi !
C'était trop tard, il sentait que ses muscles ne répondaient plus à ses ordres, il allait sombrer à son tour... Si seulement il les avait entendu entrer, au lieu d'écouter l'hallucination...
Mais même s'il n'y avait plus d'espoir, il ne pouvait pas renoncer, Ly était menacée ! Et il existait des techniques Jedi pour lutter contre ces substances ! Malgré la fatigue et l'engourdissement de son corps, la peur fournit à Dyn le carburant nécessaire à se concentrer... Il s'efforça de ressentir au mieux ce qui se passait dans son corps et d'identifier l'agent étranger... de l'isoler, de bloquer son action...
C'était trop tard, Dyn sentait des mains se saisir de lui, on pensait manifestement qu'il dormait... Tant pis si le produit qu'on lui avait injecté n'était pas encore totalement neutralisé, il devait réagir.
« Non ! lâcha-t-il brusquement en se redressant.
Il peinait à se mouvoir, mais ce n'était pas grave, il avait la Force avec lui ; il l'invoqua pour repousser l'homme qui tentait de l'attraper puis se releva précipitamment.
-Il est réveillé ! lança une voix masculine.
Le constat était à peine fait que Dyn vit deux des silhouettes brandir ce qui ressemblait un peu trop à son goût à des blasters... Le Jedi calcula en une fraction de seconde qu'il n'aurait pas la place de renvoyer les tirs et encore moins de les esquiver dans l'étroite cabine, au milieu des couchettes, surtout alors que ses membres étaient encore ankylosés !
Il n'y avait qu'une seule solution, c'était de s'enfuir.
Le sabre-laser du Jedi dormait sagement près de son oreiller ; il l'attira instantanément à lui et fonça sans attendre vers ses ennemis, tête baissée... Ceux-ci ne s'y attendaient pas, mais Dyn vit néanmoins jaillir les lumières rouges de deux tirs blasters ! Il les vit passer en sifflant juste à côté de sa tête, alors qu'il courait vers ses ennemis, il écarta les deux qui se tenaient dans l'entrée, il en aperçut deux autres dans le couloir qui tenaient le corps endormi de Ly, ils n'eurent pas le temps de tenter quoi que ce soit pour l'arrêter, et Dyn savait qu'il ne pouvait pas non plus prendre le temps de sauver sa compagne, les autres allaient tirer... Alors il partit simplement en courant le long de la coursive.
-Rattrapez-le, ou il reviendra et brûlera ce vaisseau !
Il y eut d'autres tirs blasters qui vinrent carboniser la paroi à sa gauche, mais il était déjà trop loin pour que ses poursuivants puissent le viser si facilement... Il sentait ses muscles se réveiller peu à peu, comme si l'action leur permettait de lutter contre la substance, et il en profitait pour accélérer le rythme autant que possible... Il n'était pas en état d'affronter ses adversaires, il fallait fuir !
Alors, le jeune homme sortit purement et simplement du vaisseau et poursuivit sa folle course sur les dos des milliers de créatures immobiles au-dehors... Au loin, le soleil se levait, colorant le monde d'étranges couleurs orangées toujours enténébrées, à croire que cette lumière les éclairait depuis l'au-delà...

Dyn n'eut aucune idée du temps pendant lequel il courut ce matin-là, mais le soleil était déjà haut dans le ciel lorsqu'il s'arrêta, intégralement vidé de ses forces ; quoi qu'il en fut, il n'y avait manifestement plus personne à sa poursuite depuis longtemps, seulement l'infinité de la mer de créatures... À présent qu'il y pensait, le Jedi se rendait compte qu'il n'avait même pas souvenir d'avoir clairement vu ou entendu qui que ce soit derrière lui, mais il n'avait pas voulu s'arrêter, parce que s'arrêter, c'était se laisser le temps de penser, de penser que Ly était probablement morte à l'heure qu'il était...
Dyn s'effondra sur place, poignardé de l'intérieur par le chagrin et le désespoir... Elle avait été tout ce qui avait compté pour lui, et elle n'était plus. Il l'avait abandonnée à Lorsa !
Il n'aurait rien pu faire de toute façon, certes, il serait mort comme elle s'il avait essayé, mais son devoir était de mourir pour elle s'il l'aimait vraiment, c'était comme cela que les choses se passaient, du moins le croyait-il... En réalité, la question n'était même pas là, ce n'était pas une question de devoir, parce que Dyn voulait mourir. Un tir de blaster en plein cœur, cela ne valait-il pas mieux que de poursuivre cette longue agonie et surtout de savoir que Ly était morte ?
Que pouvait-il faire à présent ? Il était perdu au milieu du vide, sans vivres ni endroit où dormir...
Il songea amèrement que Lorsa et ses compagnons l'avaient été eux aussi, la veille, mais ils avaient de toute évidence retrouvé le chemin de l'épave, peut-être même avaient-ils vraiment trouvé un autre vaisseau qui leur permettrait de rentrer chez eux, puisque l'équipage était toujours loyal à Lorsa... C'était à n'y rien comprendre.
Le Jedi se remit à courir, comme s'il voulait se fuir lui-même... ou mourir d'épuisement... La chaleur le gagnait... Il courut longtemps, jusqu'à ce que se dresse à nouveau loin devant lui le profil de l'épave. Il ne comprenait pas comment il l'avait retrouvée... Il s'approcha, curieux... Il écarquilla les yeux lorsqu'il put mieux voir : il y avait effectivement un deuxième vaisseau de couleur brune à côté de l'épave ! Et sa coque ne paraissait pas trop endommagée... Était-ce les formes de Lorsa et ses compagnons s'affairant à transférer des pièces d'un vaisseau à l'autre qu'il apercevait ?
Que devait-il faire ? Essayer de voler le vaisseau, tenter de récupérer le corps de Ly en espérant que la surprise lui permette de venir à bout des quatre traîtres ?
Non... À son cœur qui tambourinait contre sa poitrine, à sa respiration suffocante, à la paralysie tremblante qui gagnait ses membres en regardant le vaisseau, il sut qu'il ne pouvait rien faire de tout cela... Il ne savait pas pourquoi, mais c'était ainsi, il ne pouvait pas se replonger dans ce cauchemar...
Il repartit en courant dans la direction inverse.
Sa course dura longtemps, il voulait mettre la plus grande distance possible entre lui et l'épave, quitte à demeurer seul au milieu des créatures jusqu'à sa mort... La compagnie des monstres lui était devenue plus agréable que celle de ses compagnons d'infortune... Il ne se remit à marcher qu'une fois à bout de souffle. C'est alors que se dressa à nouveau devant lui la vision du vaisseau maudit.
Il s'arrêta les yeux écarquillés... Comment était-ce possible, alors qu'il avait pris la direction opposée ? Comment avait-il pu dévier de sa trajectoire à ce point ? Peu importait... Il repartit à nouveau dans une autre direction, cette fois en marchant. Il arpenta ainsi la plaine vivante des heures durant... jusqu'à ce qu'une fois de plus, il trouva l'épave sur son chemin.
C'était impossible... mais il fallait croire que rien n'était impossible sur cette planète, il n'y avait aucune échappatoire, aucune certitude... Désespéré, le jeune homme tourna pour la troisième fois le dos au vaisseau avant de s'en aller. Mais il savait à présent que c'était sans espoir, il finirait bien par tomber à nouveau sur l'épave... Il ne savait pas ce qu'il allait faire, tout était perdu...
En réalité, ce qu'il rencontra cette fois-là fut bien pire.
Un homme marchait vers lui. Qui était-il ? Que faisait-il ici, au milieu du néant ? Dyn cessa de marcher et s'assit sur les créatures -il n'avait plus la force de poursuivre sa route, de toute façon. Les traits de l'inconnu se précisèrent à mesure qu'il s'avançait tranquillement vers Dyn : il portait un costume noir, c'était un humain plutôt petit, ses cheveux étaient gris... Dyn n'aurait pas dû être si surpris à ce stade, cependant il laissa échapper un cri de stupeur. C'était Otan Tyers ! Otan Tyers qui venait nonchalamment se camper devant lui ! Le Jedi se releva.
« Vous êtes mort, souffla-t-il.
Tyers sourit.
-En êtes-vous si sûr, Jedi ? M'avez-vous vu mourir ?
-Les créatures vous ont emporté ! Elles ont dévoré Maître Ekenhart et Durkan !
-Maître Ekenhart non plus, vous ne l'avez pas vu mourir. Quant à Durkan, vous n'avez pas senti sa mort dans la Force, les créatures l'ont simplement enseveli...
Dyn ne répondit rien, il n'avait plus le courage de chercher à comprendre. Tyers reprit la parole d'une voix douce :
-Dyn, je suis venu vous empêcher de faire une bêtise.
-C'est à dire ?
-Dyn, le problème avec vous, depuis le début, c'est que vous vous obstinez à croire que les gens méritent votre bravoure et vos sacrifices... C'est pour cela que vous n'avez pas enfreint les principes de l'Ordre Jedi, c'est pour cela que vous n'avez pas abattu Lorsa alors qu'il dressait l'équipage contre vous, et c'est pour cela que maintenant, vous n'osez pas approcher l'épave de peur de perdre la tête. Ly est morte parce que vous n'avez pas accepté de tuer ceux qui la mettaient en danger, Dyn. Lorsa, lui, a très bien compris ce qu'il devait faire, et voyez le résultat : lui et ses compagnons vont réussir à quitter cette planète si vous ne vous montrez pas plus fort qu'eux. Mais pour les en empêcher, il va falloir cesser de retenir vos coups.
-Non... Vous essayez de me faire basculer du Côté Obscur, mais vous n'y arriverez pas... J'ai déjà réfléchi à tout cela... Je resterai quelqu'un de bien quoi qu'il m'en coûte. Je ne suis pas un assassin, je ne suis pas Lorsa !
-Et pourquoi pas, Dyn ? insista le criminel de guerre. À quoi cela sert-il de vous conduire de façon noble avec des gens qui n'en valent pas la peine ? Vous avez vu comment ils se sont conduits avec vous et Ly ? Vous avez vu de quelle bêtise ils sont capables ? Vous voulez souffrir et mourir pour eux ? À quoi cela va-t-il servir, Dyn ? On ne peut pas se conduire de façon morale avec des Hommes immoraux...
-Ils ne sont pas si mauvais, plaida timidement le Jedi. C'est cette planète qui leur a fait perdre la tête...
-Pourquoi est-ce que eux l'ont perdue et vous non, Dyn ?
Le Jedi ne répondit pas ; comment pourrait-il défendre l'attitude de ses compagnons de voyage ? Il n'avait cessé de les mettre en garde, ils avaient eu mille occasions de s'en retourner... Lui n'avait jamais succombé à la tentation...
-Acceptez les règles du jeu, Jedi, l'incita Tyers d'un ton presque paternel. Les gens ne sont pas bons. Ils ne méritent pas votre bonté. Il faut sauver ce qui en vaut la peine, ça, c'est héroïque ; mais qui vous remerciera de ne pas avoir tué Lorsa, surtout si cela vous coûte la vie ?
-Mais si je fais ça, je deviens aussi mauvais que ceux que je combats, rappela Dyn.
-Oui, complètement. Et alors ? Qui pourra vous le reprocher, puisque les autres se révèlent tous corrompus et malfaisants dès qu'on les connait vraiment ? On ne peut pas être bon dans un monde mauvais, Dyn. On peut seulement se voiler la face.
-Peut-être, admit le jeune homme.
-Acceptez cette réalité, et le cauchemar cessera de lui-même. Vous pourrez vous venger, et venger Ly. Vous pourrez rentrer chez vous.
-Mais je le regretterai... même si personne n'apprend ce que j'ai fait...
-Parce que là, vous ne regrettez rien ? Cela ne vous fait rien que Ly soit morte parce que vous n'avez pas pu vous décider à tuer Lorsa avant ? Sortez-vous de la tête qu'il y a une bonne décision. Sortez-vous de la tête que vous pouvez être quelqu'un de bien. Le seul choix que vous avez, c'est de savoir si vous préférez regretter de faire du mal aux autres ou regretter de vous en faire à vous-même.
Le Jedi n'avait rien à répondre. Pourquoi pas, après tout ? Pourquoi ne se libérerait-il pas de la haine qu'il éprouvait ? Qu'est-ce qui valait la peine de s'infliger tant de souffrances ?
-Que voulez-vous que je fasse ? questionna Dyn, désespéré.
-Vous savez très bien ce que vous voulez faire... Attendez la nuit : Lorsa et ses compagnons auront probablement fini d'assembler leur nouveau vaisseau, et ils devront se reposer avant de partir. Massacrez-les. Tous sans exception, qu'ils payent pour ce qu'ils vous ont fait ! Votre récompense pour avoir épuré la Galaxie de ces pourritures sera de pouvoir quitter cette planète.
-D'accord, céda Dyn. Je vais le faire.
-Vous allez vous libérer de cette planète, Dyn. Mais plus important que tout, vous allez vous libérer de vous-même. »
Pourquoi pas, après tout ? Ce que proposait Tyers avait le mérite d'être simple : Dyn n'avait qu'un choix à faire, et les choses reviendraient à leur place. Ce cauchemar disparaîtrait de lui-même. C'était son seul espoir. Et même s'il était infondé, que pouvait-il faire d'autre ? Qui aurait quelque chose à y gagner s'il restait ici jusqu'à y mourir de soif ou se faire dévorer par les créatures qui ne tarderaient pas à se réveiller ? Peu importait qu'il se trompe, au final, rien n'avait plus d'importance sans Ly... Dyn savait enfin ce qu'il devait faire... Fort de cette certitude nouvelle, il ferma un instant les yeux ; lorsqu'il les rouvrit, Tyers n'était plus là.
Mais l'avait-il jamais été, ou n'y avait-il une fois de plus jamais eu que Dyn ?

Dyn attendit plusieurs heures que la nuit tombe, ce qui lui permit de se reposer en plus de surprendre ses adversaires ; il était sûr que les créatures ne bougeraient pas cette nuit, pas maintenant qu'il faisait enfin ce qu'il avait à faire, et en effet, il ne rencontra aucune résistance sur son chemin, bien qu'il entende les grondements menaçants de déplacements massifs quelque part au loin... Sans surprise, il retrouva facilement l'épave.
Le jeune homme ne réfléchissait plus, il avait son plan en tête, et il s'y tiendrait, c'était le seul moyen de ne pas devenir fou. Il commença par vérifier que le second vaisseau avait été mis en état de marche : c'était le cas, le Jedi ne parvint pas à l'identifier une fois qu'il se fut introduit à l'intérieur, mais Lorsa et ses compagnons paraissaient avoir fini le travail. Par conséquent, il devait passer à la phase suivante de son plan...
Il se glissa en-dessous du poste de commandement de l'épave, rampant contre les créatures pour ne pas être repéré... Il les sentait s'agiter, en-dessous de lui, il entendait leurs crissements, mais elles ne s'attaquaient pas à lui... Cela dégoûtait Dyn, cependant il n'eut heureusement pas à rester longtemps ainsi : il sentit vite dans la Force la présence d'une sentinelle à l'intérieur du poste de commandement, il crut reconnaître la femme blonde... Dyn tendit son esprit vers le sien et s'efforça de lui imprimer la suggestion que tout allait bien, qu'elle pouvait se détendre jusqu'à s'endormir... Elle n'opposa aucune résistance, son esprit était peu alerte comme s'y attendait Dyn.
Une fois qu'il sentit la conscience de la femme se diluer dans le sommeil, Dyn s'efforça de pénétrer par une large brèche dans la coque, celle-là même utilisée par les créatures pour passer... Il eut du mal à s'en extraire et sentit plusieurs pointes le griffer, mais il était trop tard pour que la douleur l'arrête...
Lorsqu'il se redressa, il était debout dans la faible lueur face à la femme blonde endormie ; il devrait la tuer dès à présent pour être sûr qu'elle ne se réveille pas, lui trancher la gorge d'un coup de sabre-laser... mais il ne l'osait pas. Il ne pouvait pas faire cela en la regardant en face, il fallait se rendre à l'évidence. Aussi se contenta-t-il de lui confisquer son blaster par mesure de précaution avant de se diriger vers les moteurs du vaisseau... Il les trouva sévèrement endommagés, comme prévu, et bien que n'étant pas un spécialiste, il lui sembla que plusieurs pièces avaient été enlevées.
Cependant, ce n'était pas les pièces qui l'intéressaient.
Il entreprit de remplir des réservoirs avec le carburant... Ce vaisseau brûlerait tout entier, et avec lui disparaîtrait tout ce qui restait de cette horrible histoire et du Jedi qu'avait été Dyn !
Il commençait à avoir peur de ce qu'il allait faire, il fallait vite qu'il termine avant que son cœur ne le trahisse... Les réservoirs en main, le jeune homme se dirigea vers les parties habitées du vaisseau et arrosa consciencieusement le couloir ; les portes ne pouvant être verrouillées, il put entrer dans chacune des chambres, le cœur battant à tout rompre de peur mais aussi d'excitation à l'idée de réveiller quelqu'un, et il y répandit également le liquide inflammable, même dans celles qui étaient inhabitées... Qu'il était drôle de voir les traîtres dormir ainsi sans se douter du cataclysme qui se préparait, Dyn n'aurait pu rêver meilleure revanche... Il termina par le poste de commandement , où il recouvrit impitoyablement la femme blonde, toujours endormie.
Il sortit du vaisseau et vida ce qui restait du carburant devant les sorties et l'énorme brèche du poste de commandement... C'était la fin. Prenant la précaution de s'éloigner du liquide, il tira plusieurs traits de blaster dedans ; alors, l'enfer se déchaîna.
La déflagration illumina la nuit, brûlant les ténèbres et aveuglant temporairement Dyn ; les flammes remontèrent à toute vitesse vers le vaisseau, Dyn vit l'explosion se produire dans le poste de commandement, et presque aussitôt, il entendit les cris de douleur de la femme blonde qui brûlait vive, ses hurlements déchiraient la nuit pour saluer le brillant travail de Dyn... Une seconde plus tard, c'était tout le vaisseau qui se réveillait en panique, Dyn entendait les cris de terreur de ceux qui se rendaient compte que la partie était finie pour eux... Il entendit les cris de terreur se muer en cris de douleur torturés, interminables... Suprême satisfaction, Dyn reconnaissait la voix de Lorsa qui hurlait au milieu de l'incendie, deux autres voix masculines l'accompagnaient, celles de l'autre humain et du Diamala, de toute évidence... Dyn avait l'impression de se nourrir de la souffrance de ses ennemis, il retrouvait enfin la vie qui l'avait quitté...
Mais soudain, une autre voix se fit entendre, un cri de terreur aigu qui ne pouvait appartenir qu'à une femme, une femme qui n'était pas la blonde !
Ly !
Ly était toujours vivante, quelque part à bord du vaisseau ! Ly allait brûler dans l'incendie allumé par Dyn !
Dyn sentit soudain son cœur l'emporter dans une accélération inhumaine, il sentit une explosion d'effroi au plus profond de lui-même en tout point comparable à celle qui ravageait le vaisseau ! Il brûlait de l'intérieur, alors qu'il entendait toujours les cris de Ly !
Il ne pouvait pas rester là ! Le Jedi savait ce qu'il devait faire : il utilisa la Force pour priver d'air les flammes devant lui, et lorsqu'elle furent étouffées, il rejoignit le vaisseau, faisant subir le même sort à toutes celles qui se dressaient sur son passage...
« Ly ! » appela-t-il, fou de désespoir.
Il traversa en trombe le poste de commandement ravagé par les flammes, s'efforçant de ne pas respirer la fumée étourdissante, mais lorsqu'il vit le couloir, il sut qu'il était trop tard : il ne la voyait que trop bien, la silhouette de la jeune femme qui s'agitait en hurlant de douleur au milieu des flammes, et c'était Ly à n'en point douter... Elle agonisait, ses cris étaient une supplication pour qu'on la sauve, mais c'était trop tard, elle était bien trop brûlée, à présent...
Dyn ne pouvait supporter cette vision plus longtemps, d'autant qu'il finirait par s'intoxiquer s'il restait là ; il quitta le vaisseau en flammes le plus vite possible et s'en éloigna...
« C'est la fin, je vous l'avais prédit ! »
Dyn se retourna comme si on l'avait frappé : une autre silhouette émergeait du vaisseau, marchant lentement, mais celle-ci était noyée sous les flammes des pieds à la tête au point que l'on ne distinguait plus son visage, elle n'aurait pas dû tenir debout !
« C'est la fin, je vous l'avais prédit ! martela implacablement la voix de Lorsa. C'est la fin, je vous l'avais prédit ! C'est la fin, je vous l'avais prédit ! »
C'était vrai, il l'avait prédit. Le jeune homme perdit tout contrôle de lui-même sous le coup de la panique : il saisit le blaster et tira sur l'homme en flammes, qui s'effondra, mais Dyn continua à tirer dessus, encore et encore, jusqu'à ce qu'il soit sûr que plus jamais Lorsa ne se relèverait.
Toutefois, cela ne sauverait pas le jeune homme, il avait commis l'irréparable...
Qu'est-ce que j'ai fait ? Oh mince, mais mais qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai tué Ly ! J'AI TUÉ LY !C'est moi qui l'ai tuée, pas Lorsa !
Arrête. C'est pas grave, on s'en tient au plan, tu arrêtes de réfléchir à cela. Tu montes dans l'autre vaisseau, tu t'en vas d'ici, et tout ce cauchemar disparaîtra !

Dyn partit en courant vers le second vaisseau ! En courant ! Il se fuyait lui-même, il ne pouvait pas laisser la réalité le rattraper... Il devait s'échapper de cette planète... Il réfléchirait après, tout irait bien... De toute façon, ce n'était pas vraiment de sa faute s'il avait tué... oh, il n'avait tué personne, peu importait, il fallait juste qu'il s'en aille...
J'ai tué Ly , j'ai tué Ly, j'ai tué Ly...
Le désespéré atteignit péniblement l'issue du vaisseau... Il fallait qu'il s'échappe... qu'il s'échappe, et sans remords... Tout irait bien... Tout irait bien, tout disparaîtrait...
Ly l'attendait devant l'issue.
« Bonjour mon chéri. » dit-elle joyeusement avec un sourire qu'elle n'avait jamais eu.
Non !
C'était trop tard. Il l'avait bel et bien tuée, rien d'étonnant à ce qu'elle revienne le hanter sur cette planète, comment avait-il pu oublier cela ? Alors que le jeune homme restait figé par une peur innommable et le dégoût de lui-même, Ly l'entoura de ses bras avec une chaleur qu'il ne lui avait plus connu depuis longtemps... Elle rapprocha brusquement sa tête, se jeta sur lui, l'embrassa. Lorsque les lèvres de la morte touchèrent les siennes, Dyn tomba à la renverse, ses jambes n'avaient plus la force de le porter, et Ly l'accompagna dans sa chute, son corps toujours pressé contre le sien, mais aucun rythme cardiaque ne s'y faisait sentir.
C'était la fin.
Dyn sentit les mille et une créatures sous son corps se réveiller soudain, avides de sang ; il avait froidement assassiné cinq personnes, aujourd'hui, et il allait en payer le prix. Il était tombé dans le piège, au même titre que Lorsa et ceux qui l'avaient suivi.
Il sentit les griffes des créatures l'assaillir de toutes parts, elles s'enfonçaient dans sa peau, l'ouvraient jusqu'au sang partout le long de son corps, elles commençaient à ramper sur lui pour l'ensevelir afin de le soustraire définitivement à l'air et au soleil... Elles le mordaient, arrachaient sa peau, déchaînaient toutes leurs forces pour le réduire à néant, il allait mourir et c'était loin de le soulager car la douleur serait immense avant cela...
Ly l'embrassait toujours, ses yeux étaient toujours plongés dans les siens.
Une armée de créatures griffues s'attaquèrent au torse de Dyn, puis elles plongèrent leurs griffes dans son cou, puis, elles recouvrirent sa tête. Ly disparut, toute lumière disparut. Il n'y eut plus que la douleur, une douleur dévastatrice qui venait de partout à la fois, la douleur et les ténèbres éternelles de ses yeux crevés.
La dernière pensée à laquelle s'accrocha Dyn lorsqu'il franchit les portes de la mort fut celle de l'ultime baiser de Ly.

Épilogue


Le Maître Jedi se retourna brusquement vers Lorsa, le regard affolé.
« Ça y est... balbutia Ekenhart. J'ai réussi... je suis entré en contact avec ces créatures, elles m'ont expliqué ! Il faut vite revenir au vaisseau !
-Qu'y-a-t-il ? l'interrogea Lorsa, ne comprenant pas ce qui pouvait agiter à ce point le Maître Jedi.
-Ces créatures, elles... elles ont la capacité d'influencer nos esprits par la Force ! Elles ont des pouvoirs fascinants, je ne me rends compte de rien !
-Et alors ? Est-ce qu'elles nous veulent du mal ?
-Oui et non... Lorsa, elles pénètrent jusqu'au plus profond de nos esprit pour y exacerber tout ce qu'elles y trouvent de négatif ! La peur, les regrets, la haine ! Je ne sais pas jusqu'où elles peuvent aller... C'est peut-être pour cela que Dyn...
-Mais pourquoi font-elles cela ? coupa Lorsa, épouvanté par l'idée de ces créatures en train de fouiller dans son esprit.
-Elles n'aiment pas les étrangers... Elles en ont peur... Alors elles les testent lorsqu'il s'en présente, elles essayent de voir jusqu'où ils peuvent résister à leurs impulsions... S'ils succombent, ou s'ils ont déjà fait trop de mal avant de venir ici, elles les tuent. Vous aviez raison, elles veulent Tyers ! Mais nous pouvons partir, si nous le voulons ! Elles ont été surprises que j'essaye simplement de communiquer avec elles plutôt que de les combattre, et elles savent que j'ai ordonné qu'on les laisse tranquilles hier soir, alors elles m'ont indiqué l'emplacement d'un autre vaisseau dont tous les occupants sont morts depuis longtemps, à l'est du nôtre... Il devrait être en suffisamment bon état pour que nous l'utilisions, du moins si nous empruntons des pièces à notre propre vaisseau...
-Mais c'est parfait ! s'exclama Lorsa. Pourquoi cette panique ? Allons-y !
-Oui, mais nous devons revenir à notre épave et rassembler tout le monde avant ! Et surtout, les mettre en garde, nous allons devenir fous si ça continue !
Lorsa sourit ; ainsi, c'était le moment. C'était maintenant qu'il devait choisir entre retrouver sa pitoyable existence d'avant et devenir quelqu'un qui soit au-dessus de ça.
-J'ai bien peur qu'il ne soit trop tard pour moi, mon pauvre ami... prévint-il sans se départir de son sourire.
Tout à ses créatures fascinantes, Maître Ekenhart n'avait rien remarqué du changement d'état d'esprit qui s'était produit chez Lorsa ; il eut à peine le temps de pâlir que Lorsa dégainait son blaster et lui tirait dessus. À bout portant. Un impact carbonisé dans sa poitrine, les traits glacés en une peur éternelle, Maître Ekenhart s'abattit sur le sol.
La dernière pensée du Maître Jedi lorsqu'il franchit les portes de la mort fut sa pitié pour Lorsa et pour tous ceux qui étaient restés dans le vaisseau sans savoir ce qui les attendait.
Modifié en dernier par Mitth'raw Nuruodo le Lun 24 Juin 2013 - 9:10, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Ven 21 Juin 2013 - 12:19   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Ah oui, oui... parfait...
J'ai eu peur un instant en attaquant l'épilogue que tu nous plaques un happy end regrettable. Mais non, c'est parfait ainsi. Horrible et parfait. Du beau travail. Image

Excellent !

_____________________________


qu'ils ont eux-mêmes déclenché => déclenchée

les désastres qu'ils ont provoqué, => provoqués

de manipuler les esprit => esprits

Soudain, le silence se fit de l'autre côté de la porte ; il n'y eut plus ni les vociférations de Lorsa, ni les acclamations de ses supporters. Dyn se demanda un instant ce qui se passait, mais la voix de Lorsa reprit de l'autre côté de la porte, étrangement traînante :
-À présent, je demande aux deux Jedi qui nous espionnent depuis un moment de l'autre côté de la porte d'entrer,

ce vaisseau lui paraissait être devenu de plus en plus oppressant à mesure que ceux qui l'habitaient étaient partis => "au fur et à mesure que"... ça fait bizarre sinon... car "à mesure que" signifie "en même temps que" et ici entre "être devenu de plus en plus" et "étaient partis" il y a comme une progressivité mieux rendue par "au fur et à mesure que".


l'homme qui tentait de l'attraper puis se releva puis se releva précipitamment.=> :paf:

du temps qu'il courut ce matin-là => du temps pendant lequel il courut

l'attitude de ces compagnons de voyage => ses

ce n'était pas les pièces qui l'intéressait. => l'intéressaient ? (mais au fond, je ne sais pas ce qui se rapporte à "qui"... Quelqu'un a une idée plus précise ?)

Il traversa en trombes => trombe (comme une trombe)

Il sentit les griffes des créature => créatures

l'assaillirent de toutes parts => assaillir
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Ven 21 Juin 2013 - 12:21   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Très bien, merci ! :) Tout cela aura fini par payer !
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 24 Juin 2013 - 10:48   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Les corrections sont faites :wink:

Voilà le document complet :

Jugement Dernier.doc
(408 Kio) Téléchargé 69 fois
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Messagepar AJ Crime » Lun 05 Aoû 2013 - 11:33   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Bonsoir à tous,

j'ai bouclé le premier des textes que je souhaitais ajouter à ce recueil... le deuxième est en bonne voie mais pas encore terminé. Place à cette historiette qui, je l'espère, vous rappellera de bons souvenirs d'un point de vue... hummmm... un peu différent :


Horreur à bord,



Armé d’une imperméable intransigeance par l’école d’officiers de la flotte impériale, le lieutenant Mushi Ehffraü commandait à lui seul quatre turbolasers de l’étoile de la mort et leurs servants. Le visage émacié et imberbe entouré de cheveux blonds taillés au plus court rehaussé de prunelles bleu pâle de carnassier, il arborait avec fierté ses galons brillant d’inexpérience gagnés à l’aune d’une persévérance théorique peu commune. Major de promotion, la chaîne hiérarchique avait attribué au lieutenant Ehffraü un poste à responsabilité sur la prestigieuse arme suprême de l’empereur. Il répartissait les secteurs des tourelles laser afin de couvrir les pans sombres d’espace envahis par les vaisseaux rebelles en fonction des ordres relayés par la passerelle. Il attribuait ensuite les cibles à la volée : chasseurs X-Wing, bombardier B-Wing et Y-Wing ou corvettes pour éliminer les menaces.

Trois chasseurs rebelles passèrent en trombe, poursuivis par deux Tie-Fighters.

- Turbolaser trois, vous dormez ? La prochaine fois que des rebelles en réchappent, je signerai une fiche de punition.
- Mais, lieutenant, ils sont trop nombreux, répondit le sous-officier haletant, et ceux-là passaient trop bas.
- Vous vous plaindrez lorsque nous aurons été frappés par des lasers, répliqua Mushi, cinglant. Taisez-vous ou mon rapport atterrira sur le bureau du seigneur Vador.

Sur la console tactique, l’Executor apparut entouré d’un nuage de chasseurs. Le nombre de cibles augmenta mais il définit des cônes morts pour économiser les boucliers du super destroyer interstellaire. Mushi s’investissait pleinement dans sa tâche, persuadé qu’une large part de la victoire lui échoirait. L’ensemble des forces rebelles s’étaient données rendez-vous ici, et l’empire les anéantirait une bonne fois pour toute. Il saisirait l’occasion pour se couvrir de gloire en écrasant la multitude de ces insectes indésirables.

Un spectacle inattendu et terrifiant s’offrit à lui : des explosions impossibles naquirent comme des bouquets de roses à la surface de la cuirasse du géant des cieux. Quelque chose clochait, et malgré sa tétanie, il lança ses senseurs. Le diagnostic tomba : privé de boucliers, la passerelle pulvérisée, le super destroyer interstellaire s’inclina vers la surface de l’étoile de la mort et s’en approcha comme inexorablement attiré par le puits de gravité d’une planète. Mushi se souvint d’avoir été accueilli sur l’Executor par l’Amiral Piett en personne, avec tant d’autres jeunes officiers impériaux, pour embarquer avec fierté à bord du magnifique vaisseau sphérique de la taille d’une petite lune en cours de finition. Les deux entités spatiales se rencontrèrent dans une étreinte destructrice.

Pris d’une pulsion proche du réflexe animal d’autodéfense, le lieutenant Ehffraü fit pivoter le siège pour s’en éjecter d’une poussée des deux pieds. Il s’affala dans la coursive alors que des sirènes hurlaient tout autour de lui. Il ne vit jamais l’énorme plaque de blindage qui emporta les tourelles une et deux, ouvrant une brèche de plusieurs mètres dans la structure de l’arme absolue de l’empereur. Un souffle violent contra la fuite de Mushi.

- Lieutenant ! entendit-il derrière lui.

Il jeta un œil par-dessus son épaule. De la gauche, une silhouette humaine couverte de flammes jaunes et rouges jaillit dans la coursive pendant que deux autres hommes en provenance de la droite remontaient vers lui. Le servant brûlé vif disparut dans le souffle d’une explosion vite aspirée vers l’extérieur. Mushi piqua un sprint, les alarmes montaient crescendo et les portes étanches se fermaient.

Ehffraü plongea par une ouverture. Des nuages de poussière et de fumée encombrés de papiers sifflèrent à ses oreilles pour s’échapper par l’ouverture qu’il venait de franchir. Il se cramponna au sol pour ne pas suivre le tumulte. Une tête, un bras et des épaules se faufilèrent dans la fente en réduction et la porte étanche interrompit sa séquence automatique. Mushi estima aussitôt que jamais le soldat ne passerait par là mais que la porte entrouverte mettait en péril sa survie. Il ne saisit pas la main tendue ; il la brisa d’un revers de botte avant de frapper avec le plat de la semelle le visage tendu vers lui de toutes ses forces. Les épaules se retirèrent. Le bras se coinça dans l’ouverture.

La porte claqua. Un moignon sanglant s’agita de mouvements réflexes. Mushi se redressa d’une impulsion et s’approcha du hublot. Deux visages humains, dont un tuméfié, déformés par le manque d’oxygène s’y collèrent. Il posa la main sur l’ouverture manuelle avant de se raviser. Alors que les deux servants hurlaient de l’autre côté sans qu’il les entende, les systèmes de sécurité étanchéifièrent la porte. Une nouvelle explosion ébranla le navire. L’enfer se déchaîna et, horrifié, il observa les traits de ses sous-officiers se consumer au milieu d’une tornade de flammes. Ils disparurent, rendant à l’obscurité de l’espace le poste de tir.

Les mains à plat sur le métal déjà froid, Mushi rendit le contenu de son estomac. Secoué d’un frisson, il se retourna. Une fumée dense encombrait le plafond de la coursive tactique et il s’accroupit pour respirer de l’air frais.

Il recouvrit la maîtrise de ses sens. Des cris, interjections, explosions, sifflements lui parvenaient de tous côtés. Tout le secteur risquait de s’embraser, l’Executor avait percé en profondeur la surface de l’étoile de la mort et des défauts d’imperméabilité répandraient l’incendie par les gaines techniques.

Des générateurs de turbolasers implosaient au loin, propageant par effet domino l’onde de choc titanesque qui avait secoué cette partie du vaisseau ; les entrailles de la station de combat s’ouvraient au vide de l’espace. Un courant d’air emportait une partie des émanations toxiques mais cela était plutôt mauvais signe, des déchirures dans la coque externe n’avaient pas encore été colmatées par la condamnation des secteurs en défaut. Il se trouvait dans l’un d’entre eux et devait évacuer au plus vite.

De la gauche, une dizaine de blessés chancelants jaillirent d’une salle de commandement tactique secondaire accompagnés d’épaisses bouffées de fumée. Les hommes abandonnèrent des extincteurs portatifs sur le palier, ils se soutenaient mutuellement, brûlés, contusionnés. Mushi ne compta pas les bras et jambes cassés, tordus selon des angles improbables. Le plus en état martyrisa le système de fermeture inopérant de la porte coincée dans la cloison déformée. En désespoir de cause, il cacha son visage de la manche de son uniforme déchiré pour s’éloigner de l’incendie qui dévorait les consoles électroniques à l’intérieur.

À quatre pattes comme un animal, Mushi remontait la coursive que l’incendie grignotait. Il passa en trombe devant la salle.
Un blessé s’accrocha à sa manche :

- Lieutenant, aidez-moi !

Mushi se dégagea d’un geste brusque alors que l’opérateur qui semblait avoir pris le commandement de ce groupe de naufragés remarquait sa présence.

- Lieutenant, nous avons combattu l’incendie jusqu’au dernier instant. Les systèmes d’extinction automatiques sont H.S. dans ce secteur…

Le blessé s’accrocha de nouveau à son uniforme, gênant sa progression. Il se moquait bien du compte-rendu de ce sous-officier de première classe. D’un geste agacé, Mushi dégaina son blaster et ouvrit le feu en plein visage de la sangsue dont les forces déclinantes entravaient sa fuite. Les traits cloqués disparurent dans un brouillard de tissus vaporisés par le laser. Il orienta le canon vers les autres qui, ébahis, s’écartèrent de lui.

- Sortez du secteur avant que les portes étanches ne se ferment, commanda-t-il.

Mushi recula en les braquant pour les tenir en respect puis se retourna pour courir, plié en deux. Il remonta le courant d’air sans prêter attention aux cris derrière lui. La coursive vibrait, surchauffée d’explosions lointaines. Sur sa route, il remarqua des portes étanches coincées, faussées, lacérées, certaines fermées sur des portions sombres remplies de vide. Il buta dans plusieurs cadavres, des incendies ronronnaient partout, dévorants les chairs et l’électronique.

Mushi s’éloignait en zigzag du lieu du crash et, à chaque croisement, il s’enfonçait vers le centre de l’étoile de la mort parfois par des escaliers branlants qui menaçaient de s’effondrer sous ses pas. Mushi s’étonnait de l’étendue de la zone sinistrée lorsque les lumières vacillèrent. Une forte explosion le jeta au sol. Paniqué, dans l’obscurité, il rampa, Ehffraü courut, chuta et glissa. Il entendit des voix humaines. Le blaster serré dans son poing, il se dirigea dans cette direction en percutant des cloisons métalliques.

Des faisceaux de torches balayaient une coursive sur la gauche où des signaux d’alarme tonitruants appelaient les survivants vers une section saine qui serait bientôt isolée de celle où ils se trouvaient. Mushi se demanda quel ingénieur démoniaque avait accouché d’un tel procédé ; son expérience lui rappelait que l’aventure se terminait au pied d’une porte close pour les derniers avec des flammes grondant dans le dos.

Mushi se joignit à un groupe de soldats de l’empire. Les assujettissant de la taille, il n’hésita pas à jouer des coudes, la température montait. L’incendie ne tarderait pas à lécher leurs bottes, attisé par le vent violent de la dépressurisions en aval. Plus loin, il aperçut la sortie ; la porte se fermait lentement. Deux blessés, épaule contre épaule, se soutenaient pour avancer vers la sécurité. Ils lui coupaient la route.

- Laissez-moi passer ! ordonna-t-il.

Les deux pauvres hères se décalèrent de leur mieux sur la droite. Mushi s’impatienta et, d’un coup de botte ferrée derrière le genou, étala celui de gauche. Son compagnon s’indigna et, avant qu’il ne se révolte, Ehffraü lui brûla les tripes d’une décharge de blaster. Il piétina l’homme au sol pour se jeter vers la sortie qui terminait sa procédure de fermeture automatique. L’épaule en avant, Mushi se jeta par l’ouverture d’où filtrait la lumière blafarde d’une coursive encore alimentée par le cœur palpitant de l’étoile de la mort. Le lieutenant impérial poussa fort contre les soldats médusés qui avaient assisté à son approche.

Mushi reprenait son souffle, douché par les cataractes descendants d’un système d’extinction automatique, alors que la porte étanche se refermait sur les cris d’horreur des humains coincés en arrière. Les heureux bénéficiaires de ce côté-ci avaient maintenu la porte ouverte manuellement aussi longtemps que possible. L’incendie ronflerait sur l’autre face jusqu’à ce que l’oxygène ait été consommé ou expulsé dans l’espace à la suite de la dépressurisation.

Des regards haineux l’entouraient, ils étaient bien trop nombreux, mais il remonta le canon de son arme pour que tous se sentent menacés et tenus en respect. À peine une dizaine de minutes s’étaient écoulées depuis la chute de l’Executor à la surface de l’étoile de la mort. L’effroi de la guerre et la menace directe sur sa vie prenaient le pas sur la quiétude d’un commandement récent. Il avala sa salive au travers d’une gorge irritée par les fumées et la peur. Amplifiant la portée de ses ordres de petits mouvements de canon, il dit :

- Je suis votre officier ! Que les valides emmènent les blessés vers des infirmeries, les autres, retournez au combat. Les rebelles poursuivent sûrement leur assaut.

La révolte grondait en sourdine. L’air déterminé de Mushi étouffa les prémices de l’agressivité. Une bouffée de fierté le rengorgea lorsqu’il spécula sur son brillant avenir d’officier et de meneur d’hommes. Le lieutenant Ehffraü bénéficierait d’une décoration ou au minimum d’une distinction après cette bataille.

Il changea de registre lorsque les lumières vacillèrent. Quelque chose ne tournait pas rond. Toute la structure de l’étoile de la mort vibra avant que le sol ne se soulève sous ses pieds et qu’il roule dans la coursive plongée dans l’obscurité. Des cris de panique résonnèrent d’incompréhension. Une chaleur intense le fit suffoquer avant que l’onde de choc ne fasse éclater le métal autour de lui. Une tempête de feu et de flammes envahit l’air qui s’embrasa de lui-même. Des hurlements de douleur l’assourdirent. Ses doigts collèrent à la crosse du blaster alors que les terminaisons nerveuses grésillaient. Sa peau fondait et, transformé en torche humaine à l’image des sous-officiers qu’il commandait, Mushi Ehffraü, promis à une longue carrière d’impérial, perdit connaissance avant que l’explosion ne le pulvérise dans l’espace. Le vide intersidéral glacé avala les flammes alors que l’oxygène terminait de se consumer. Il ne restait plus que des carcasses carbonisées mêlées de shrapnels métalliques informes.

L’horreur impériale s’éteignit.







Voilà, j'attends vos commentaires avec impatience. D'avance merci.
Modifié en dernier par AJ Crime le Sam 17 Aoû 2013 - 14:34, modifié 4 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 06 Aoû 2013 - 14:59   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Merci pour cette contribution, et content de te revoir :)

Hmmm, drôle de texte. Le style a le mérite d'intégrer suffisamment de descriptions, les phrases ne sont pas mal taillées, mais dans l'ensemble, j'ai eu l'impression que ça devenait un peu confus, on finit par se perdre un peu, peut-être justement par abus de précision, peut-être aurait-il fallu laisser une plus large part à l'émotion. L'histoire... je suis partagé, l'idée est loin de me déplaire, mais on parait s'approcher de l'épouvante sans jamais vraiment verser dedans :neutre:

La prochaine fois que des rebelles en réchappes,


Réchappent.

Mushi se souvint y avoir été accueilli par le Grand Moff Tarkin en personne, avec tant d’autres jeunes officiers impériaux, pour embarquer avec fierté à bord du magnifique vaisseau sphérique en cours de finition de la taille d’une petite lune.


Le "y" qui fait le lien avec le "une planète" de la phrase précédente laisse penser qu'il s'agit de la même.
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Messagepar AJ Crime » Mar 06 Aoû 2013 - 21:16   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Merci Mitth pour cette lecture attentive et aux remarques constructives, je les prendrai en compte pour ma prochaine relecture sur papier.

ça devenait un peu confus, on finit par se perdre un peu,
c'est bien là le soucis du personnage principale, il est totalement perdu lorsque la situation devient de plus en plus confuse dans un environnement qu'il pensait connaitre et que tout s'en va de travers... c'est le cas également pour ses pensées : organisées, rectilignes, obtuses et il verse ensuite, à cause de l'effroyable condition de combat où la défaite est palpable, dans le n'importe quoi jusqu'à la trahison des valeurs qu'il défendait.

M'enfin, j'ai trop fait passer le message, gage pour moi de traquer ces éléments de confusion.

Le "y" qui fait le lien avec le "une planète" de la phrase précédente laisse penser qu'il s'agit de la même.
Ben non, j'ai tout faux, en fait, le "Y" renvoie à l'Executor phrase corrigée immédiatement : Quelque chose clochait, et malgré sa tétanie, il lança ses senseurs. Le diagnostique tomba : privé de boucliers, la passerelle pulvérisée, le super destroyer interstellaire Executor s’inclina vers la surface de l’étoile de la mort et s’en approcha comme inexorablement attiré par le puits de gravité d’une planète. Mushi se souvint d’avoir été accueilli sur le gigantesque navire par le Grand Moff Tarkin en personne, avec tant d’autres jeunes officiers impériaux, pour embarquer avec fierté à bord du magnifique vaisseau sphérique en cours de finition de la taille d’une petite lune.

mais on parait s'approcher de l'épouvante sans jamais vraiment verser dedans
là a bien été mon soucis pendant toute la rédaction de cette nouvelle... je crois que la prochaine souffrira du même défaut, enfin, défaut, si s'en est un. Tant pis, je risque tout de même le hors sujet... j'attendrai que le jury se prononce. Mais au final, lorsque j'ai relu mon texte, j'ai aimé faire jouer à Mushi Ehffraü le rôle de funambuliste vivant dans sa tête une situation épouvantable jusqu'à l'horreur au cours de cette simple scène de destruction que tout les spectateurs de SW auront vécu comme un passage de liesse. Ce détournement de point de vue ne laissera donc pas indifférent mes lecteurs, et j'en suis fort aise.


PS : Nota bene : j'aurais aimé deux ou trois lectures de plus avant de passer à une relecture papier, mais ton avis est déjà une bonne piste de réflexion, merci Mitth
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 06 Aoû 2013 - 21:22   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Hmmm, oui, je vois ce que tu as voulu faire. D'autres avis viendront sûrement :wink:

Quelque chose clochait, et malgré sa tétanie, il lança ses senseurs. Le diagnostique tomba : privé de boucliers, la passerelle pulvérisée, le super destroyer interstellaire Executor s’inclina vers la surface de l’étoile de la mort et s’en approcha comme inexorablement attiré par le puits de gravité d’une planète. Mushi se souvint d’avoir été accueilli sur le gigantesque navire par le Grand Moff Tarkin en personne, avec tant d’autres jeunes officiers impériaux, pour embarquer avec fierté à bord du magnifique vaisseau sphérique en cours de finition de la taille d’une petite lune.


Mais du coup, "le gigantesque navire" fait bien référence à la première Étoile Noire :?
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Messagepar AJ Crime » Mar 06 Aoû 2013 - 21:47   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Mince.... Mer...credi... je crois qu'on va pas y arriver là. Tu es bien d'accord que le centre de l'attention est bien porté vers l'Executor qui est en train de tomber sur l'étoile de la mort ????? C'est bien de lui que j'aimerais bien que l'on parle. De plus, tu n'es pas sensé ignorer que le grand moff Tarkin est le commandant du destroyer, il est d'ailleurs sur la passerelle lorsque le chasseur rebelle s'y pulverise... Pfffff.... je sais plus à quel sein me vouer.

bon, j'en viens là :

Le diagnostique tomba : privé de boucliers, la passerelle pulvérisée, le super destroyer interstellaire s’inclina vers la surface de l’étoile de la mort et s’en approcha comme inexorablement attiré par le puits de gravité d’une planète. Mushi se souvint d’avoir été accueilli sur l’Executor par le Grand Moff Tarkin en personne,

Je peux toujours aller plus loin et tout reformuler si nécessaire mais, dans ce cas, il me faudra l'inspiration.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 06 Aoû 2013 - 21:51   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Le Grand Moff Tarkin était mort depuis longtemps quand s'est écrasé l'Executor, le vaisseau était sous le commandement de l'Amiral Piett.
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Messagepar AJ Crime » Mar 06 Aoû 2013 - 22:07   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

OK, willco...

Bonjour la boulette, heureusement que nous en avons parlé ici... je corrige, Mushi n'aurait pas pu croiser la route de Tarkin (après vérification) alors mon passage va devenir :
Mushi se souvint d’avoir été accueilli sur l’Executor par l’Amiral Piett en personne, avec tant d’autres jeunes officiers impériaux, pour embarquer avec fierté à bord du magnifique vaisseau sphérique de la taille d’une petite lune en cours de finition.

Ouf, tu as sauvé l'UE d'un viol... la communauté SW t'en sera très certainement reconnaissante Mitth.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mar 06 Aoû 2013 - 22:14   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

C'est surtout que du coup, la phrase en devenait incompréhensible :lol: Content d'avoir aidé. Allez les autres, on veut vos avis ! :)

(Y compris sur la fin de Jugement Dernier que tout le monde semble avoir oublié en-dehors de Hiivsha :siffle: )
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Messagepar AJ Crime » Mar 06 Aoû 2013 - 22:24   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

J'ai téléchargé ton .doc... si je trouve le temps pendant mes vacances, je le commenterai... En tout cas, un grand merci à toi.
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Messagepar Hiivsha » Sam 10 Aoû 2013 - 16:15   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Enfin je trouve un peu de temps pour me remettre à lire les FF...
Je précise que je n'ai pas lu les échanges entre Mitth et toi pour écrire ici. ;)

Alors c'est pas mal. Le style un peu irrégulier avec de jolies constructions qui côtoient des passages plus banals.
Par contre, au début, j'avais compris qu'il se trouvait à bord de l'Exécutor. Ce n'est que vers la fin que j'ai pigé qu'il était depuis le début dans l'Etoile Noire... pourquoi cette méprise, je ne saurais dire, mais j'avais même fait des commentaires en conséquence que j'ai supprimés après avoir compris cette méprise.

Par contre, je vois pas trop l'aspect épouvante dans ce récit. ;)

_______________________

Armé d’une imperméable intransigeance par l’école d’officier => c'est à la fois original et lourd à lire :neutre: Par contre une école ne forme pas qu'un seul officier à la fois, d'où le fait qu'un "s" serait le bienvenu à "officier" :wink:

bleu-pale => bleu pâle

ses galons brillants d’inexpérience => brillant (ici c'est un participe présent à cause du complément "d'inexpérience")

du super destroyer interstellaire. => "stellaire" tout court me semble-t-il ;) (plusieurs fois)

Le nombre de cibles augmenta mais il définit des cônes morts pour économiser les boucliers du super destroyer interstellaire. => je comprends pas l'histoire de ces "cônes morts" :neutre:

Le diagnostique tomba => diagnostic

d’auto défense => auto-défense ou autodéfense

le lieutenant Ehffraü pivota le siège => fit pivoter (verbe intransitif)

entre-ouverte => entrouverte

des déchirures dans la coque externe n’avaient pas encore été colmaté => colmatées

Le plus en état martyrisa => pas très jojo comme expression

les consoles électronique à l’intérieur => électroniques

À quatre pattes comme un animal, Mushi remontait la coursive. Ehffraü passa en trombe devant la salle, l’incendie grignotait déjà la coursive. => répétition "coursive". Ici on s'y perd un peu : quelle salle ? Pourquoi le prénom puis le nom si rapprochés ? "À quatre pattes comme un animal, Mushi remontait la coursive déjà gagnée par l'incendie et passa en trombe devant la salle." serait plus fluide et moins lourd.

Les systèmes d’extinction automatique => automatiques. ce sont les "systèmes d'extinction" qui sont automatiques. L'extinction ne survient que s'ils sont efficaces, et parfois pas du tout. :diable: Mais en fait les deux sont grammaticalement corrects... selon ce que veut souligner l'auteur en fait ! :oui:

Deux blessés épaules contre épaules => épaule contre épaule (sinon je sais pas comment ils font)

Les deux pauvres erres => hères (erre c'est la vitesse d'un navire)

d’un coup de botte ferré => ferrée

L’incendie ronflerait sur l’autre face jusqu’à ce que l’oxygène ait été consommé => comme c'est l'incendie qui va le faire avant les hommes, j'aurais mis "consumé"

L’horreur de la guerre et la menace directe sur sa vie prenait le pas => prenaient

Une tempête de feu et de flamme => flammes

Mushi Ehffraü, promit à une longue carrière => promis
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Messagepar AJ Crime » Sam 17 Aoû 2013 - 14:43   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Bon, malgré une connexion internet très capricieuse, j'ai réussi à rééditer mon texte à jour des corrections de Hiivsha, Mitth et ma relecture papier... j'espère que les choses seront plus claires. Malheureusement, plus on me lit, et plus j'ai l'impression d'être hors sujet pour ce recueil. C'est pas très grave, le prochain texte le sera très certainement aussi mais au moins il fera avancer mon "équipe formidable".

Merci Hiivsha pour tes remarques fort à propos et très justes... j'ai bien pris en compte et modifié ce que j'étais capable de modifier en espérant que cela éclaircisse les flous. Je n'ai pas encore modifié le interstellaire en stellaire, j'ai l'impression que les deux pourraient être utilisés mais que stellaire serait plus juste tout de même. Pour l'histoire des cônes morts, c'est un peu comme le système qui existait pour éviter de découper les hélices avec les mitrailleuses... on ne tire pas sur les amis lorsqu'ils sont piles dans l'axe, on crée par programmation des zones où l'on ne peut pas attaquer... certaines armes en sont aujourd'hui capables.
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Messagepar AJ Crime » Mer 21 Aoû 2013 - 9:37   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Cette nouvelle mets en scène les personnages de mes FF « Une équipe formidable » dont vous pouvez lire : « Coruscant la lumineuse » sélectionnée pour le recueil SWU « les batailles de coruscant » ainsi que « Vikky » dans le topic « une équipe formidable » rangé dans les archives des FF. Bien entendu, vous retrouverez cette même nouvelle dans le topic de l'équipe formidable, c'est évident.

D'avance merci pour vos lectures et commentaires de tous poils qui seront les bienvenues pour améliorer ce texte...

@Mitth : j'ai commencé à lire et commenter "jugement dernier"... c'est un gros morceau, je ne pourrai pas te le rendre avant quelques temps.



Escale meurtrière à Koros Major.



Fenn Vri’Trem surveillait l’entrée de la grotte avec sa paire de jumelles à vision nocturne pour déterminer l’instant propice de l’attaque. En tant que leader, ce rôle lui incombait. Le Vengeur 1, Selim Solucé, couvrait le flanc droit et deux guerriers Krath des sept mondes de Téta le gauche. L’équipe formidable avait déjà constaté leur professionnalisme élevé au rang d’art, cette réputation n’était en rien abusive. L’escadron Vengeur et les Korosiens se mixaient à la limite d’une forêt de résineux, cachés dans des buissons épineux, repoussant sans succès le froid humide du milieu de la nuit.

Les Massassi effectuaient des relèves régulières. Le dernier groupe s’installait déjà dans une mortelle routine nocturne. Ils s’étaient dégourdi les jambes autour de leurs postes de garde et retournaient doucement à la torpeur d’une nouvelle nuit écourtée.

Le Maître Blâm Tio, commandant de l’escadron, les avaient briefés dans le secret du temple Jedi de Cinnagar, un bâtiment simple aux pièces étriquées décorées sans fioritures, le strict nécessaire pour un petit détachement de conseillers. Principale source de carbonite de la république, les sept mondes de Téta vivaient dans le confort de la technologie malgré leur position excentrée de la bordure extérieure. Ces mondes représentaient une cible potentiellement alléchante pour les Sith dont les exactions discrètes sur le territoire de la république augmentaient sans provoquer de heurts notables. Les visions du chevalier Jedi Jodan-Urr se cristallisaient aux abords de ce camp Sith caché dans les montagnes. L’équipe formidable devait y récupérer l’un des conseillers Jedi porté disparu et certainement prisonnier en ce lieu pendant que l’impératrice, épaulées par de rares Jedi convaincus de la menace Sith, préparait une bataille majeure.

Fenn fit signe à Selim qui modula le trille d’un oiseau de nuit. Les poignards des guerriers Krath coulissèrent en dehors de leurs fourreaux et les sécurités des lance-fléchettes s’effacèrent. À la deuxième stridulation, le métal déchira l’air en sifflant. Le bruit mat de la chair transpercée répondit, en sourdine ; les gargouillis inefficaces à déclencher l’alerte complétèrent la sérénade funèbre. Vengeurs et Krath se glissèrent dans les ombres nocturnes, les uns armés de blaster, les autres de lames aiguisées. Ils contournèrent les mares de sang bleuté pour achever les survivants lardés de couteaux et de carreaux.

En file indienne, ils s’aventurèrent en silence dans les boyaux de pierre plus ou moins façonnés par l’homme, un véritable habitat troglodyte. L’architecture du dédale de galeries incrustée dans sa mémoire photographique, Blâm menait la danse avec son ailier dans ses bottes. D’un signe de la main, il désignait des salles de garde où s’engouffraient des groupes constitués d’une paire de Vengeur et de quatre guerriers des mondes de Téta.

Vikky Kirioch et l’infatigable Trek Leeron s’introduisirent dans une chambre de garde. Les Massassi ronflaient comme des sonneurs. Gracieux, le Twi’lek se faufila entre deux couches et Vikky se posta en face de lui. Les guerriers se répartirent la pièce. Les corps anguleux représentaient des cibles faciles et bien que les Massassi soient terrifiants, l’effet de surprise ne laissait aucune chance aux troupes d’invasion massées là.

Les sabres s’élevèrent, les poignards se tendirent. À la lumière des lasers croisés, les lames brillèrent du sang des victimes presque innocentes. Gorges tranchées, torses transpercés, membres fumants, les plus chanceux eurent juste le temps de se retourner ou d’ouvrir un œil, les Massassi ne se mesurèrent jamais aux Krath. Malgré un entraînement sans faille, Vikky devina que la gêne d’un tel massacre fissurait le flegme de son coéquipier ; pour sa part, elle avait commis de pires exactions dans sa jeunesse. Le silence revint alors que le bain de sang refroidissait, des bruits de lutte parvenaient de pièces éloignées.

En plein accord avec la Force, San remontait une piste de noirceur. La peur n’existait plus, seule la Force comptait. Le chevalier dirigeait le groupe le plus nombreux : les deux autres Jedi de l’équipe, les ailiers de chacun, et autant de guerriers Krath. La présence d’un ou plusieurs Sith troublait la Force comme le fanal d’obscurité d’une nuit sans étoile. Quelqu’un souffrait aussi ; un voile de peine étouffait ses perceptions. San leva une main et le rythme de la course s’apaisa. Ils touchaient au but : une grande salle de pierre au plus profond du dédale de corridors grossiers au centre de l’architecture troglodyte. Ils s’arrêtèrent à un coude.

Trois Massassi gardaient une porte métallique bardée de renforts. Les guerriers Krath jouèrent une nouvelle fois du couteau, mais, contraints de lancer en terrain découvert les ennemis furent alertés. Vifs comme l’éclair, ils dévièrent les projectiles. L’un se planta dans une cuisse, les autres retombèrent au sol après avoir généré quelques estafilades bleutés sur la peau rosâtre distendue par les muscles. Les gardes se jetèrent sur les agresseurs en grognant. Les blasters des ailiers chantèrent et les rayons laser se perdirent dans la roche. Sans peur des lasers et des lames tendues pour stopper leur course, les Massassi se jetèrent dans la mêlée. Les poings et les pieds s’abattirent sur les républicains comme une muraille de chair.

Les Jedi allumèrent les sabres crépitant et moulinèrent. Trop tard, deux guerriers Krath gisaient dans leur sang, les membres brisés ainsi que l’équipier Twi’lek de San projeté contre une saillie rocheuse, le crâne pulvérisé. À coup de sabre, les Jedi taillèrent en pièce les Massassi.

Sans perdre de temps, ou se livrer à la peine, le chevalier Pelo se précipita vers la porte. Verrouillée ; l’alerte avait été donnée pendant l’affrontement bref mais sanglant. Il enfonça la pointe de son sabre dans l’acier et commença à se forer un passage.

- Aidez-moi ! intima-t-il à ses compagnons équipés à l’identique.

La discrétion n’était plus de mise, San privilégiait la vitesse. Une alerte tonitruante résonna soudain de l’écho des profondeurs de Koros Major. San espéra que l’opération menée tambour battant avait neutralisé les chambres de garde avec efficacité, si non, toute retraite serait impossible et l’équipe formidable accomplirait ici sa dernière mission alors que le conflit n’avait pas officiellement débuté.

Le panneau d’acier aux bords rougeoyants s’écrasa dans une pièce à l’entrée dépouillée. Des lasers les accueillirent, détournés par les moulinets des sabres. Ils répliquèrent avec intensité et investirent la place. Une robe noire se retourna dans le fond et un visage cornu tatoué de vert et de gris en émergea. Une onde de Force les balaya, San érigea un bouclier et maintint la position, les autres se couchèrent comme une forêt balayée par la tornade.

Des instruments de torture installés sur le sol entouraient leur hôte : chevalet, brasero et métal chauffé à blanc, bâtons électriques, couteaux, pinces, seringues et sérums colorés, ainsi qu’un célèbre casque de souffrances.

Immobilisé par des liens invisibles, le chevalier pendait, nu et ensanglanté, à quelques centimètres du sol. Privé artificiellement du soutien de la Force, sa part d’obscurité intérieure se taillait le meilleur morceau. Défiguré par une grimace, la haine irradiait des traits contractés par la douleur. San perçut au plus profond de lui les ténèbres semées aux quatre coins de la pièce ; ils arrivaient trop tard.

Le seigneur Sith souriait d’anticipation en dégainant sa lame, une lueur rose l’environna. Ces glaives imprégnés de force conjuguaient le poids d’une épée avec la précision diabolique d’un sabre laser. Bien que sévèrement préparé à une telle confrontation, le chevalier Pelo redouta ce premier duel. Le Sith moulina avant de prendre sa garde.

- Enfin un adversaire à ma taille ! s’exclama le seigneur de Korriban. Reconnais en moi le seigneur Jeust Enougth, Jedi. Si tu meurs en bon combattant, j’abrégerai tes souffrances avant de me dégourdir les doigts avec tes suivants.

San baissa la main gauche et remonta la droite pour que la pointe de son sabre à hauteur du front s’oriente vers l’ennemi. Genoux fléchis, il initia un déplacement rotatif avec l’adversaire en son centre.

- À qui ai-je affaire ? questionna le Sith.
- Chevalier San Pelo, Jedi ! Je jure ici que jamais vous ne torturerez mes compagnons. Je sauverai également celui pour lequel nous sommes venus, vos sous-fifres ne couvriront plus vos méfaits, la mort les a rappelés en plein sommeil.

Ils se tournaient autour et la longue spirale les rapprochait à chaque pas de la première passe d’arme dont l’issue déciderait du vainqueur.

- Je n’ai nul besoin d’animaux indisciplinés pour sortir d’ici. Pour ce qui est de mon prisonnier, je suis au regret de vous annoncer qu’il n’y a rien de récupérable en lui. Il a livré ses secrets et je m’amusais à retarder sa mort dans la souffrance que méritent les traîtres de son espèce.

Réalisant trop tard qu’il commettait une erreur, San se propulsa en avant. L’épée imprégnée se darda et il la détourna d’un revers. Les coups s’enchaînèrent en un maelstrom bleu d’eau et rosâtre guidé par la Force. La mobilité du Jedi avantagé par la légèreté de son arme ne l’empêchait pas d’avoir les bras ankylosés. Il rompit d’une ruade vers l’arrière. La pointe acérée fendit ses vêtements à hauteur des pectoraux et électrisa tout son buste. Il poussa une onde de Force en chutant sur le dos, sa tête porta durement sur la pierre. Trente six chandelles troublèrent sa vision et il évita au dernier moment le chevalet projeté sur lui dans l’intension de l’écraser.

Jeust s’élança lorsqu’un sabre laser grésilla. Le coup de grâce s’arrêta, intercepté par le laser vert de Vengeur huit. Le Sith gronda et décapita d’un revers le Togruta, tranchant net les quatre lekku blancs qui tremblotèrent quelques minutes sur le sol. Une gerbe de sang inonda San. Poisseux de la mort de son camarade, il se redressa et frappa la cuisse de l’adversaire. Jeust s’envola mais le pied retomba au bout du tibia cautérisé. Le Sith utilisa la Force comme une béquille pour se maintenir debout. L’amputation ne semblait pas le choquer.

Variant les techniques de combat, San attaqua à deux mains basses en tailles latérales irrégulières. Le seigneur Enougth reculait en clopinant mais ne lâchait rien et contre-attaquait à la moindre ouverture. Le chevalier prévoyait les coups en avance et ne doutait pas de ses qualités ; enfant, il avait été abandonné pour ces talents. La lame brillante approchait de la peau tatouée jusqu’à ajouter des ombres noircies dans les encorbellements dessinés sous l’épiderme. Le Sith grimaçait à la recherche d’un moyen de se soustraire aux attaques douloureuses. Bientôt, la chair grésilla. Il se débattit avec désespoir, laissant s’exprimer toute sa fureur. Les forces s’équilibrèrent mais la Force penchait du côté du Jedi et les blessures se multiplièrent.

Les défenses de Jeust s’effondrèrent comme s’il se rendait à l’évidence et abandonnait toute idée de victoire. Lancé, San trancha un bras au milieu de l’humérus, découpa au niveau du genou avant de plonger son sabre dans le ventre de l’adversaire. Il le repoussa d’une pichenette de Force. Le corps glissa sur la pierre. Le souffle rauque, le Sith souffrait le martyre. San ne s’émut pas, la formation Jedi les prémunissait contre les dangers des émotions. Le chevalier s’approcha sur ses gardes.

- Vous mourrez lentement, fit San. Je n’abrégerai pas vos souffrances pour que vous puissiez comprendre ce qui a été infligé par vos soins.
- C’est de bonne guerre, siffla Jeust.

Les Vengeurs avaient décroché le torturé et lui administraient soins et drogues. Fenn Vi-Trem arriva sur ces entrefaites, essoufflé. Il comprit aussitôt la teneur de la situation et ordonna :

- Nous ramenons le Conseiller Jedi avec nous ! Il faut prévenir Cinnagar que nous sommes arrivés trop tard et que l’attaque Sith est imminente. Nous les avertirons par radio. On dégage ! San ?
- Oui !
- Qu’est ce que tu en fais de ce Sith ?
- Je le tiens en respect. Le seigneur Sith Jeust Enougth n’a plus d’estomac et ses viscères sont réduits à un paquet de viande brûlé. Il décédera de ses blessures d’ici une vingtaine de minutes.
- Ok, comme tu veux, mais tu sors maintenant.

Le Chevalier Pelo recula jusqu’à la porte et salua avec respect le Sith limité à une forme amputé et gémissante. Jeust eut un sourire ironique étouffé par une toux sanglante. Le sabre laser s’éteignit.

- San ? San ! appela une voix féminine dans le couloir.

Dans un ballet de cape, Pelo se retourna dans le corridor de pierre. Il courut à la suite de l’équipe et des guerriers Krath survivants.

- Tu n’as rien ?

Vikky loucha sur le torse déchiré du Jedi. San attrapa la main de la jeune femme au passage :

- Cours ! Les Sith vont donner l’assaut à Koros Major d’ici peu.

Aidé de la Force, San guida Kirioch dans le dédale de corridors. Quelques cadavres de Massassi témoignaient des affrontements, San reconnut peu de Vengeurs parmi les morts et se félicita que l’opération ait été un succès sur ce plan là. À l’extérieur, ils rejoignirent les motos-suspenseurs et s’envolèrent pour Cinnagar moteurs hurlants bloqués dans les tours.


*******



Ils approchaient enfin de Cinnagar. Les combats débutaient et les défenses de l’impératrice Téta illuminaient le firmament alors que les vaisseaux de guerre Sith pleuvaient littéralement du ciel. L’état du conseiller Jedi torturé inquiétait Fenn Vri’Trem qui doutait de réussir à le ramener jusqu’au vaisseau de commandement. L’essentiel consistait à récupérer les chasseurs et à rejoindre en orbite le détachement républicain ; la mission avait été remplie malgré ce demi-succès.

L’équipe formidable se rendit aux hangars d’Aarrba en ligne droite alors que les guerriers Krath rejoignaient les défenseurs de Téta. Un bombardement intensif pilonnait la zone portuaire pour préparer le débarquement massif des Massassi. Vri’Trem, le corps inanimé du conseiller Jedi dans les bras, s’avança vers la zone où leurs chasseurs étaient stationnés.
Vikky se renfrogna lorsqu’une limace ignoble se traîna en pleine lumière.

- Nous voilà dans l’obligation de vous quitter précipitamment, votre honneur ! salua le leader.

Le chevalier Pelo se positionna à la hauteur de Fenn pour poser une main sur le front du conseiller.

- Je vous en prie, articula le Hutt d’une voix grave. J’ai veillé sur vos vaisseaux d’une qualité remarquable.
- Un grand merci pour vos services.

Fenn jeta un coup d’œil interrogatif à San qui répondit négativement de la tête.

- Nous ferons notre possible, termina-t-il.
- Dépêchez-vous ! décréta Aarrba. Les Massassi envahissent la zone.

Ils montèrent dans les chasseurs et s’envolèrent en trombe pour soutenir l’effort antiaérien de défenseurs de Téta. Après ce qu’ils en avaient vu, ils avaient toute confiance dans les capacités des guerriers Krath pour combattre les envahisseurs sur le terrain. Un combat d’envergure se déroulait ici, d’autres auraient lieu et l’équipe formidable constituait l’ossature de la défense du joyau du noyau : Coruscant.
Modifié en dernier par AJ Crime le Mer 21 Aoû 2013 - 13:41, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Mer 21 Aoû 2013 - 10:49   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Très bon texte, court, juste une séquence d'action en fait qu'on imagine presque extraite d'un ouvrage plus conséquent.
Par contre, aucun rapport avec le thème du recueil :paf:

J'ai bien aimé la description du combat : c'est relativement rare dans les fan-fictions pour qu'on le souligne. D'ordinaire, c'est mièvre, répétitif et manquant cruellement d'idée pour le décrire. Ici c'est vivant, riche en vocabulaire et comme ce n'est personnellement pas mon point fort, je ne le souligne que mieux ! :wink:

Mention spéciale pour ce paragraphe joliment tourné :
"Fenn fit signe à Selim qui modula le trille d’un oiseau de nuit. Les poignards des guerriers Krath coulissèrent en dehors de leurs fourreaux et les sécurités des lance-fléchettes s’effacèrent. À la deuxième stridulation, le métal déchira l’air en sifflant. Le bruit mat de la chair transpercée répondit, en sourdine ; les gargouillis inefficaces à déclencher l’alerte complétèrent la sérénade funèbre."
_______________________________

avec sa paire de jumelle à vision nocturne => soit tu dis : "sa jumelle à vision nocturne" (le singulier est accepté pour désigner la "double lorgnette" bien que le pluriel soit plus communément utilisé), soit tu mets "sa paire de jumelles" (parce que "paire" c'est "deux") ;)

L’escadron Vengeur et les korosiens => "Korosiens" (si c'est bien un peuple... car "Les noms de peuples employés substantivement prennent une majuscule")

Ils s’étaient dégourdis les jambes => "dégourdi" : c'est un verbe de base transitif, utilisé ici comme "occasionnellement pronominal". Il doit donc s'accorder comme avec l’auxiliaire "avoir" : "ils avaient dégourdi quoi ? leurs jambes", COD placé après le verbe donc pas d'accord. ;)

le stricte nécessaire => strict

l’un des conseiller => conseillers

L’architecture du dédale de galerie incrusté dans sa mémoire photographique => galeries (je pense que dans un dédale il y en a plusieurs, d'autant que plus loin tu écris "les dédales de corridors") et moi j'aurais mis un "e" à incrusté parce que ça semble faire référence à "architecture", car sinon on ne voit pas ce que viendrait faire ce mot.

d’une paire de Vengeur => pourquoi "Vengeur" serait-il invariable et ne pourrait prendre un "s" ???

bien que les Massassi soient terrifiant, => terrifiants

seul la Force comptait => seule

sa part d’obscurité intérieur => intérieure

vers la l’arrière :neutre:

une onde de force => Force

les quatre lekku blancs => c'est invariable "lekku" ???

contre attaquait => contre-attaquait

laissant s’exprimer tout sa fureur. => toute

Fenn Vi-Trem arriva sur ses entrefaites, => ces

ses viscères sont réduites => réduits

à un paquet de viandes brûlés => perso j'aurais laissé au singulier (de la viande brûlée)

les dédales de corridors => pourquoi "les dédales" et pas "le dédale" qui désigne un labyrinthe ?

se félicita que l’opérateur ait été un succès sur ce plan là => l'opération ?

illuminaient le ciel alors que les vaisseaux de guerre Sith pleuvaient littéralement du ciel. => répétition

d’autres auraient lieux => lieu
Hiivsha
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Messagepar AJ Crime » Mer 21 Aoû 2013 - 14:25   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Merci Hiivsha,

pour la détection des coquilles d'abord... elles ont été corrigées et le texte (court) mis à jour dans ce topic.

"dégourdi" : c'est un verbe de base transitif, utilisé ici comme "occasionnellement pronominal".
Voilà tout à fait le genre de règles de français pour laquelle j'ai besoin d'aide. Je serai tout à fait passé à côté sans toi... va falloir que je m’intéresse aux verbes transitifs.

c'est invariable "lekku" ???
d’une paire de Vengeur => pourquoi "Vengeur" serait-il invariable et ne pourrait prendre un "s" ???
alors pour ça... j'emploie une règle que l'on m'a apprise il y a quelques années sur ce même forum... tous les noms propres à l'univers de starwars sont invariablement invariables... je m'embête donc pas, SW = invariabilité... j'ai peut-être tort mais c'est hyper simple.

Très bon texte, court,
ben je m’aperçois que je suis de plus en plus concis et qu'à force de chercher à dire le maximum en un minimum de mots, j'ai beaucoup amélioré mon style mais j'ai beaucoup raccourcis mes textes. Après, pour l'exercice très particulier de la nouvelle, c'est plutôt une bonne chose, mais il me faut pratiquement deux fois plus de fond pour écrire la moindre chose.

J'ai bien aimé la description du combat : c'est relativement rare dans les fan-fictions pour qu'on le souligne. D'ordinaire, c'est mièvre, répétitif et manquant cruellement d'idée pour le décrire. Ici c'est vivant, riche en vocabulaire et comme ce n'est personnellement pas mon point fort, je ne le souligne que mieux ! :wink:
J'essaie d'écrire du mieux que je peux... avec autant de mots de sens qu'il en existe dans mon vocabulaire, et si j'en manque... ben j'en cherche... c'est long pour l'écriture, le résultat doit être le plus précis possible et surtout, réglé comme du papier à musique. Une scène de combat, une fois que je l'ai pensé, que j'ai envie de l'écrire, je la rejoue gestes après gestes de multiples fois jusqu'à ce que j'en tienne dans ma tête tous les détails que je retranscrits avec mes mots du mieux que je peux. Note bien que je suis un grand amateur d'heroic fantasy et que les combats il y en a à tous les coins de pages, j'en ai vu des mal écrits, très mal, et des magnifiquement décrits, comme je suis un perfectionniste, j'ai toujours essayé de me rapprocher des meilleurs. Je suis bien conscient que je ne leur arrive pas à la cheville, mais parfois, les meilleurs sont aussi très barbant à lire, alors j'essaie d'être équilibré dans mon écriture... c'est pas très simple.

Par contre, aucun rapport avec le thème du recueil :paf:
Ben ouais, je sais, mais ce recueil m'a inspiré ces deux histoires, alors je les propose, le jury jugera s'ils apparaitront dans le recueil s'il voit le jour ou pas. Je ne tenais pas non plus à verser dans les terminator, morts-vivants ou aliens de la cinémathèque SF standard. Je suis à côté, c'est pas grave, j'ai écrit deux histoires que j'aime bien et l'une d'entre elles fait avancer ma série novélisée de l'équipe formidable. :neutre: moi, ça me va.

merci le recueil NR 6 en tout cas :love: :wink: :)

Bon allé, je vous laisse, il faut que j'aille m'occuper de mon jardin, après 10 jours de vacances, il y a du boulot... surtout en plein été... et pis y a de la cuisine à faire après. Le fridge n'a plus rien de prêt sous la main. !
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Mer 21 Aoû 2013 - 14:45   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

@Mitth : j'ai commencé à lire et commenter "jugement dernier"... c'est un gros morceau, je ne pourrai pas te le rendre avant quelques temps.


Oui, je m'en doutais :wink:

Hum... décidément, tes textes sur ce recueil sont étranges :x Comme Hiivsha, j'ai trouvé les descriptions de l'action plutôt fluides et bien foutues, ça vaut la peine d'être souligné puisque je n'avais justement pas accroché à celles du texte précédent. Mais ce qui caractérise le mieux le texte, c'est cette impression bizarre d'être parachuté au milieu d'une aventure plus longue, ce qui fait que je ne sais pas trop quoi en penser... En tout cas, là, je ne vois plus du tout le rapport avec le recueil :neutre: Évidemment, on peut être moins cliché qu'en mettant des zombies partout, surtout dans un univers riche comme l'est celui de Star Wars, et les choses ne sont pas nécessairement surnaturelles lorsqu'on y a bien regarder, mais il n'y a aucun élément qui joue sur la peur ici...
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Messagepar AJ Crime » Mer 21 Aoû 2013 - 18:18   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

J'ai essentiellement joué sur les côtés sombres des personnages pour rendre l'ensemble plutôt Dark Anticipation dans l'univers de SW... maintenant, j'ai amplement conscience d'être à côté de la plaque dans le thème épouvante.

L'équipe formidable finira par être un tout cohérent et plutôt sombre... dans quelques dizaines d'années :x :oops:

J'ai tenté de prendre en compte tes remarques sur le texte précédent pendant ma lecture papier.
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 26 Aoû 2013 - 8:24   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Je vais bientôt attaquer la lecture des textes déjà ici (J'aime bien lire d'une traite sans être dérangé :cute: ), mais je vais déjà poster la première partie de ma nouvelle du recueil.

La Force Sombre


Partie 1 – Cas isolé

- Vous dormez, caporal ?
L’interpellé ouvrit les yeux doucement et les écarquilla.
- Pas le moins du monde, mon capitaine, bafouilla-t-il d’un ton peu convaincant.
- Faites attention, Edgerton. Ce n’est pas parce que nous sommes à cinq parsecs du premier système civilisé qu’on ne peut pas vous abandonner à la prochaine escale.
- Oui, monsieur. Je ne le ferai plus.
- Bien. Si vous vous ennuyez, prenez un walker et faites un tour, cela vous changera les idées.
- À vos ordres.
Le caporal Edgerton se leva alors que son supérieur s’éloignait. Il s’étendit, d’abord en douceur, puis en faisant craquer ses os ankylosés par un long sommeil inconfortable. Apercevant son arme posée sur un coin de la table, il s’en saisit et la rangea dans son holster, après avoir vérifié que le cran de sûreté était toujours enclenché.
Il ajusta son uniforme au toucher. Son col s’était défait pendant la sieste, et un immonde pli lui barrait le bas du ventre. Il le lissa comme il put et réarrangea sa veste.
Il n’eût que quelques pas à faire pour rejoindre le local dans lequel était rangé le walker. C’était l’un des avantages qu’il y avait à servir à bord d’un vaisseau ; au contraire de ce qui se faisait dans les bases terrestres, l’équipement était concentré, ce qui réduisait les trajets inutiles. Il inséra sa carte magnétique dans le lecteur et entra par l’ouverture qui s’était dégagée.
Il était là, rutilant, prêt au démarrage : un Transport Personnel Tout-Terrain, un des derniers modèles de véhicules de combat compact, capable de se mouvoir sans problème dans les coursives du cuirassé. Son unique canon laser n’était pas un problème : c’était largement suffisant pour venir à bout de n’importe quelle unité d’infanterie qui aurait l’imprudence de se placer dans l’axe du viseur.
Le caporal Edgerton grimpa dans l’engin avec aise, en dépit de sa fatigue latente. Il venait à peine de prendre place sur le siège qu’il sentit le vaisseau trembler.
Sur une de ses anciennes affectations, il aurait tout de suite cru à une attaque. Mais il resta stoïque cette fois-ci. Il savait qu’ils venaient d’émerger d’hyperespace, et que si la transition avec l’espace réel était d’ordinaire aussi douce que possible, ce n’était pas le cas ici. L’équipage n’était pas encore aguerri, et ce vaisseau était bien plus imposant que les corvettes sur lesquelles il officiait d’habitude.
Avec un pincement au cœur, il s’autorisa à penser à son épouse, restée sur Coruscant. Elle était enceinte de sept mois, à présent, et devait sans doute avoir arrêté son travail à l’Administration Fiscale du Noyau. Si tout se passait bien, il pourrait la rejoindre prochainement.
Revigoré par cette pensée, il démarra son walker. La bête fit un bruit métallique puis s’ébroua. En pleine maîtrise de son appareil, Edgerton le fit avancer. Un pas, puis l’autre. Le rythme de marche, monotone, était propre à endormir les enfants. Mais il ne pouvait pas se permettre un tel luxe ; il devait sans cesse manœuvrer pour ne pas écraser un cadet discret ou un vieux lieutenant à moitié aveugle.
Il ne mit que cinq minutes à rejoindre le hangar. La pièce, bien qu’étroite, accueillait un escadron de chasseurs Z-95 Headhunter qui étaient accrochés au plafond. Un transport de marchandises était accroché à l’une des baies d’arrimage, et matelots comme droïdes s’affairaient pour transférer le contenu à bord.
- Vous en avez pour longtemps ? demanda-t-il à l’un des intendants qui vérifiaient le contenu importé.
- Nous devrions en avoir fini pour la prochaine rotation, répondit l’homme. Pourquoi ? Vous êtes pressé ?
- Pas le moins du monde ! s’exclama le caporal. C’était par simple curiosité.
- Comment se fait-il que vous soyez encore là ? La plupart de vos copains au gros blaster sont descendus ?
- Il fallait bien que quelqu’un reste, dit laconiquement Edgerton. Et Vjun n’est pas exactement ce qu’on pourrait appeler un lieu de villégiature.
- Que voulez-vous, on fait ce qu’on peut… Pas mal de monde devient fou à force de rester coincé dans cette boîte de sardines.
- C’est une question d’habitude. Et les claustrophobes ne devraient pas s’engager dans la Marine.
- Pas besoin d’être claustrophobe pour en avoir marre de l’air conditionné.
- Moi, ça ne me dérange pas, conclut le caporal en se détournant.
Faisant pivoter son walker, il revint sur ses pas. Avant de franchir la porte qui le ramenait dans le reste du vaisseau, il jeta un dernier coup d’œil au sas.
S’il était resté une seconde de plus, il aurait vu l’un des membres de l’équipage du cargo s’approcher de l’intendant. Il aurait aperçu ce dernier penché sur une caisse de denrées alimentaires. Il aurait remarqué l’éternuement étouffé par le transporteur.
Mais il n’aurait sans doute pas compris quel cataclysme se préparait.

************

Le concept de « jour » et de « nuit » est difficile à appréhender sur un vaisseau spatial en vitesse luminique. Toutefois, en se basant sur son horloge interne, on pouvait arriver à délimiter les périodes. Edgerton put donc déterminer qu’il était aux environs de midi quand il fut violement tiré de son sommeil.
Jurant contre le pilote maladroit, il se redressa dans son lit. La secousse avait été forte, plus que les précédentes. Il attrapa son datapad pour vérifier s’il n’y avait pas eu un problème.
Non, visiblement. Ils venaient d’entrer dans une nébuleuse, ce qui expliquait sans doute la brutalité de la transition. Une série de parasites coupa l’écran en deux ; les communications et les appareils électroniques ne fonctionneraient que de façon intermittente jusqu’à ce qu’ils rejoignent l’hyperespace.
Attachant son uniforme en marchant, Edgerton se dirigea vers le poste de contrôle de la sécurité. Les nébuleuses, outre leur effet sur les réseaux, pouvaient endommager certains appareils électriques. Les droïdes ne seraient pas en mesure d’intervenir, et les systèmes de visée des walkers n’auraient pas la précision escomptée. On comptait donc sur lui et ses camarades.
Le capitaine était déjà dans la salle principale lorsqu’il y entra, et distribuait à tout-va des ordres que ses collègues visiblement aussi endormis que lui s’empressaient d’exécuter.
- Ah, Edgerton, vous voilà ! s’exclama l’homme en le voyant approcher. Vous patrouillerez avec Garfan et Jutyr dans les couloirs E-11 à E-22. Prenez un walker et un blaster lourd.
- Bien, capitaine. Aurions-nous de la visite ?
- Pas que je sache. Mais des pirates inconscients pourraient vouloir s’en prendre à nous. Nous n’arrivons même pas à repérer les autres cuirassés dans cette purée… L’amiral est inquiet. Les systèmes automatisés ont été mis hors service. Tout le monde est à son poste !
- Entendu. Je vais rejoindre ma zone.
- Faites vite.

************


Le choc de la sortie d’hyperespace avait aussi réveillé brutalement l’un des rares non-humains de l’équipage, le lieutenant Vor’nyvra, médecin twi’lek affecté à l’infirmerie N°3. Située à l’arrière du navire, celle-ci gérait essentiellement les blessures survenues suite aux interventions sur les moteurs, interventions qui bien heureusement étaient rares du fait des systèmes automatisés. Ce positionnement lui donnait cependant un inconvénient majeur : le bruit assourdissant des réacteurs, qui se répercutait dans toute la superstructure, était encore plus fort ici.
Mais, pour une fois, il n’y avait pas eu besoin de cela pour réveiller Vor’nyvra.
Du fait de leur valeur, les médecins de bord étaient généralement mieux considérés que les autres membres d’équipage, à l’exception bien sûr des officiers supérieurs, qui géraient l’ensemble des hommes embarqués. C’était moins vrai pour Vor’nyvra, qui était de temps à autre victime du spécisme latent de son chef de section, le major Thorn. Mais il s’en accommodait. Un poste de larbin à bord d’un cuirassé valait toujours mieux qu’un cabinet sur Ryloth, au milieu des cartels du crime et des lieux de débauche.
Conscient qu’il ne pourrait pas se rendormir, le twi’lek décida d’enfiler sa tunique et de prendre son quart plus tôt que prévu. Son collègue aurait encore de nombreuses occasions de rattraper sa dette d’ici à la prochaine permission.
- Je suis prêt à parier que tu n’es pas venu pour m’apporter un verre de brandy corellien, marmonna l’homme en le voyant entrer.
Il avait une large bosse sur le front ; il s’était sans doute écrasé contre la paroi lorsqu’ils avaient quitté la vitesse luminique.
- Tu es aussi d’avis que les générateurs d’inertie doivent être revus ?
- Pas la moindre hésitation à ce sujet, maugréa son collègue. J’aurais bien deux mots à dire à l’abruti qui les a configurés si je l’avais sous la main… Ce fichu vaisseau a été conçu pour des droïdes à semelles magnétiques, pas de doute là-dessus.
- Tu peux toujours te faire poser des prothèses plantaires.
- Plutôt crever. Au fait, le chef voulait te dire deux mots dès que tu te réveillerais, alors, comme t’as encore du temps avant la fin de mon quart…
- Tu ne veux pas que je te relève maintenant ?
- Je ne pourrai pas dormir avant trois bonnes heures, avec ce mal de crâne, répondit l’homme en ouvrant l’un des placards de la pièce à la recherche d’un bon remontant. Vas-y.
Retenant de justesse un mot grossier qui aurait pu lui échapper, Vor’nyvra frappa à la porte du bureau de son supérieur.

************


Une détonation perça le silence des lieux.
Garfan, Jutyr et le caporal Edgerton étaient dans le couloir E-17 lorsqu’ils l’entendirent. Immédiatement, les trois hommes, conditionnés pour réagir immédiatement à ce genre de situation, saisirent leurs fusils et les pointèrent en direction de la source, prêts à ouvrir le feu.
Deux autres coups retentirent.
Puis quatre techniciens, qui d’après leur tenue venaient de la maintenance de l’hyperpropulsion, firent leur apparition. Ils couraient comme si leur vie en dépendait en direction des soldats.
- Que se passe-t-il ? cria Edgerton à leur intention.
- Trekad ! hurla l’un d’entre eux. Trekad a pêté les plombs !
Le caporal s’assura d’avoir une emprise convenable sur son arme. Les crises de nerf étaient courantes à bord des long-courriers. C’était normal, après tout ; comment voulez-vous forcer plusieurs milliers d’hommes à partager des quartiers exigus sans créer d’incident ?
- Réglez vos blasters sur « paralysie », ordonna-t-il à ses hommes. Ça devrait le calmer.
Il tourna lui-même le sélecteur jusqu’à entendre le petit « clic » de sécurité.
Soudain, Trekad entra en trombe à son tour. Le technicien avait de l’écume sur les lèvres, et une lueur sauvage dans ses yeux. Il tenait un blaster de poche – le genre de modèle que l’on pouvait trouver dans les soutes de sécurité du cuirassé – et tirait dans tous les sens avec. Il ne remarqua même pas les soldats qui le mettaient en joue.
Les trois salves l’atteignirent de plein fouet.
Edgerton s’approcha avec prudence. Certaines espèces n’étaient pas sensibles aux rayons paralysants, et d’autres s’en remettaient très vite. En apparence, Trekad était on-ne-peut-plus humain ; mais il aurait très bien pu être un proche-humain immunisé aux effets de l’arme.
Ce n’était visiblement pas le cas.
Le caporal fit signe à ses hommes pour qu’ils saisissent le corps inanimé.
- Conduisons-le à l’infirmerie, ordonna-t-il.
Jutyr éternua.

************

- Il a de la fièvre, expliqua le caporal en croisant les bras. J’ai déjà entendu parler de cas où cela devenait hallucinatoire, vous pensez que c’est ce dont il s’agit ?
- Difficile à dire, répondit Vor’nyvra. De toute évidence, il ne sait plus ni ce qu’il dit ni ce qu’il fait, mais une fièvre hallucinatoire… Je pencherais plutôt pour du surmenage.
- L’ennui, c’est que nous avons besoin de tous les techniciens pour l’heure. Avec les dégâts provoqués par la nébuleuse sur l’hyperpropulseur…
- Accordez-lui quelques heures de sommeil, proposa l’infirmier twi’lek. Il devrait aller mieux ensuite.
- Ce n’est pas comme si j’avais le choix, répondit le caporal en montrant son blaster réglé sur la puissance paralysante.
Vor’nyvra fit une grimace. Il avait déjà été touché par l’une de ces armes dans une rixe de bar, alors qu’il était étudiant, et il savait ce qu’avait dû éprouver le technicien. Un autre soldat montra l’arme.
Puis il la pointa sur son supérieur.
- Attention ! hurla le twi’lek en se jetant sur l’homme.
La décharge – non-mortelle, heureusement – s’écrasa sur le plafond, répandant une désagréable odeur de plastique brûlé dans la pièce. Le caporal décocha un coup de pied bien senti dans la mâchoire de son soldat.
L’autre médecin surgit juste à temps trébucher sur les deux hommes à terre.
- Eh bien ! fit-il. Si nous commençons à nous entretuer, je doute que nous arrivions jusqu’à la fin du voyage…
- Je ne sais pas ce qui a pris à Jutyr, s’excusa le caporal.
Vor’nyvra se releva légèrement pour examiner le soldat. L’homme était inconscient, un filet de bave s’échappant par sa bouche ouverte. L’infirmier sentit un renflement sous sa main droite ; il déchira l’uniforme, malgré les protestations du sous-officier.
Une cloque noire, de la taille d’une paume de main, s’ouvrait sur le flanc du soldat.
Prit d’un mauvais pressentiment, Vor’nyvra fit la même chose sur le technicien. La chair y était nette. Il lâcha un soupir de soulagement. Défaillant suite à la chute d’adrénaline, il s’appuya sur la jambe de l’homme.
Et sentit un autre renflement.
La cloque noire n’était pas au même endroit, mais elle existait tout de même.
- C’est grave ? demanda enfin le caporal.
Vor’nyvra se tourna vers lui. Il avait étudié ce genre de maladie un jour à l’université, mais on lui avait juré qu’elle avait disparu il y a des siècles de cela…
Pourtant, il y était maintenant confronté.
- Très, répondit-il en tentant de garder son sang-froid. Je crains que le Katana ne soit en grand danger.
Le silence qui s'ensuivit ne fut percé que par l'éternuement de son collègue médecin.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Lun 26 Aoû 2013 - 10:00   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Ah, tu l'as fait ! :) Ça commence bien, ça me rappelle délicatement l'excellentissime Le Fléau de Stephen King, tous ces éternuements^^

Mais il reste stoïque cette fois-ci.


Resta ?
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Messagepar Hiivsha » Lun 26 Aoû 2013 - 10:23   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Y'a combien de parties ?
Tu vas poster le reste quand ?
Parce qu'éventuellement je lirai tout d'un trait... de peur d'oublier entre deux parties s'il y a trop de délai. :D
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 26 Aoû 2013 - 10:31   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Hiivsha a écrit:Y'a combien de parties ?

3 normalement, peut-être 4. Je sais pas encore. :transpire:

Hiivsha a écrit:Tu vas poster le reste quand ?

En fait, il faudrait que je finisse tout pour le 20 septembre. :transpire: ²

Mitth'raw Nuruodo a écrit:Resta ?

:oui: :transpire: ^3
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Messagepar AJ Crime » Lun 26 Aoû 2013 - 11:41   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

La vache, une nouvelle en trois parties ???? c'est déjà pas mal long. T'es certain de rester dans le format nouvelle ? il me semble que pour une nouvelle on établit en général un nombre de caractères EC à 45 000 maximum.

PS: on peut toujours demander à notre modérateur une petite rallonge de temps pour peaufiner nos textes... ça se faisait de manière quasi systématique.
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 26 Aoû 2013 - 12:22   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

AJ Crime a écrit:La vache, une nouvelle en trois parties ???? c'est déjà pas mal long. T'es certain de rester dans le format nouvelle ? il me semble que pour une nouvelle on établit en général un nombre de caractères EC à 45 000 maximum.


J'en suis à 14 000 environ, je devrais donc rentrer dans les critères. :oui:

AJ Crime a écrit:PS: on peut toujours demander à notre modérateur une petite rallonge de temps pour peaufiner nos textes... ça se faisait de manière quasi systématique.


J'aviserai en temps utile. :transpire:
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Messagepar Ajunta Gallia » Sam 31 Aoû 2013 - 0:03   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Bon je tien a précisé que c'est ma première alors, j'espère que vous serez gentil avec moi. :cute:

Les Ténèbres


Par Ajunta Gallia


Je suis entre vie et mort, coincé dans un lugubre et glauque tunnel souterrain. Au bout de quelques heures, je vois une lumière. Je me dis que cela doit être la sortie mais je suis alors attaqué, griffé, déchiqueté part les créatures de l'ombres qui me poursuivent, tels des monstres assoiffés de sang.

Mais malgré tout, je suis capable de réchapper de leurs griffes ténébreuses. Alors que je suis en train de sortir de cet endroit lugubre, les créatures reviennent a la charge. Je ne peux que souffrir, mais une dernière lueur d'espoir me permet de leur échapper vivant. Alors que je sors, j'entend des bruits d'agonie, de tirs et d'explosions. Et enfin sorti, je me rends compte de l'horreur se passant dehors.

Je vois des clones agonisant, perdant leurs membres, des femmes et des enfants pleurant et mourrant dans d'affreuses souffrances, et ces bruits immondes, comme tout droit sortits des ténébres, sortant de ces droïdes horrifiants, créés dans le seul but de tuer. Alors je me pose une question: "N'aurais-je pas mieux fais de rester auprès des immondes créatures de l'ombres, en souffrant sans a voir d'autres gens souffrir autour de moi, au lieu de sortir des ténébres et souffrir quand même, tout en voyant des milliers d'autres gens souffrir autour de moi ?"
Modifié en dernier par Ajunta Gallia le Sam 31 Aoû 2013 - 17:30, modifié 3 fois.
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Messagepar barau-leevr » Sam 31 Aoû 2013 - 0:49   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Bien que je sois aussi nouveau en fic, et étant ton parrain pour ta fic, c'est un bon début. Quelques trucs...
Ajunta Gallia a écrit:[...] telle des monstres assoiffés de sang.

tels

Ajunta Gallia a écrit:Mais malgré tout, je suis capable de réchappé

réchapper :)

Ajunta Gallia a écrit:[...] les créatures reviennes a la charge.

reviennent à la charge.

Ajunta Gallia a écrit: Je ne peu que souffrir[...]

peux


Ajunta Gallia a écrit:[...]de leur réchappé vivant.

Heu... De leur échapper ? Parce que "réchapper" étant un synonyme de "sortir", je pense que c'est une mauvaise utilisation du verbe.

Ajunta Gallia a écrit:[...]J'entend des bruits d'agonis, de tirs et d'explosion.

D'une traite : "J'entends des bruits d'agonie, de tirs et d'explosions"

Ajunta Gallia a écrit:[...]je me rend[...]

rends

Il y a ensuite un certain nombre d'adjectifs non-accordés...

Ajunta Gallia a écrit:[...] mourrants[...]

mourants, on ne meurt qu'une fois

Ajunta Gallia a écrit: comme touts droits sortits des ténébres

comme tout droit sortis des ténèbres

Ajunta Gallia a écrit: "N'aurais-je pas mieux fais de resté auprès des immondes créatures de l'ombres, en souffrants sans avoir a voir d'autres gens souffrir autour de moi, au lieu de sortir des ténébres et souffrir quand même, [...]

"N'aurais-je pas mais fais de rester auprès des immondes créatures de l'ombre, en souffrant sans avoir à voir d'autres gens souffrir autour de moi, au lieu de sortir des ténèbres et souffrir quand même[...]



Et pourtant, je suis pas irréprochable niveau fautes. Continue à écrire, tu t'amélioreras sans nul doute. :)
Etre méchant, ce n'est pas bien.
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Messagepar Red Monkey » Sam 31 Aoû 2013 - 9:19   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

D'habitude je m'intéresse pas aux recueils et ne prends pas ça comme l'envie de m'acharner sur toi, tkt. J'aime bien aider les nouveaux et les débutants (si, si)
Mais bon, je trouve ca étrange de te voir arriver comme ça de nulle part ^^ Barau ton parrain ? :paf:

Bon, premièrement, c'est assez court, mais ce n'est pas la première fois que ça se voit, encore que pour un recueil...
Ensuite, ben... je vois où tu veux en venir, mais je trouve que par rapport aux autres textes... où est l'épouvante ? :transpire:
Sinon, pas mal de fautes (une grande partie trouvée par le petit barau, il m'étonne celui-ci d'ailleurs, du coup je ne ferais pas mon propre relevé) mais ça s'améliore si tu restes en Fan Fic. (Juste, un relevé, TON TITRE ! Évites les erreurs dans les titres ^^)
Que dire de plus... c'est un peu... je sais pas... trop décrit, et en même temps pas assez. :neutre: Je sais pas comment dire ça. Il se passe rien en fait. :transpire: C'est vide quoi 8)
Modifié en dernier par Red Monkey le Sam 31 Aoû 2013 - 9:23, modifié 1 fois.
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Sam 31 Aoû 2013 - 9:20   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Bienvenue, alors ! :) Mais ton texte n'est pas du tout développé, on n'a que quelques phrases floues :neutre:
Modifié en dernier par Mitth'raw Nuruodo le Sam 31 Aoû 2013 - 12:14, modifié 1 fois.
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Messagepar Hiivsha » Sam 31 Aoû 2013 - 11:32   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

C'est ça... on a envie que le texte soit plus explicite parce que là on dirait juste le résumé de l'épisode précédent ! :paf:
Pour faire peur, il faut plonger le lecteur dans l'angoisse et donc prendre son temps. C'est très dur de parvenir à le faire en cinq ou six phrases fussent-elles super bien construites.

Du coup, j'ai une question : c'est juste le début de ta fic ? Est-elle longue ?

N'hésite pas à bien prendre le temps pour raconter ton histoire. Ici ont dirait presque une mise en situation rapidement brossée pour poser la question finale presque d'ordre philosophique. Il manque juste le : "vous avez 2 heures pour répondre à cette interrogation en 4 pages maximum" ! :x
__________________

correction oubliée :

déchiquté part les créatures de l'ombres => déchiqueté... par... ombre

Sinon, l'expression "sans avoir a voir " passe mal à la lecture... "sans être obligé de voir" ou un autre truc dans le genre passerait mieux. :neutre:
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Messagepar Ajunta Gallia » Sam 31 Aoû 2013 - 14:04   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Bon bein, désolé pour le manque de développement... :transpire:

Pour les fautes, barau le sais sûrement, quand je l'ai faîte, il était tard, très tard.
Et puis, sur tablette, c'est pas facile. :neutre:

Sinon, Hiivsha, je ne pense pas qu'on puisse appelé ça une suite, mais j'ai bien un projet par rapport a <<ça>>. :wink:
Je suis pas 100% sûr que je le fasse, mais si c'est fait, ça exploreras une partie de la chronologie jamais explorée jusqu'à présent. :cute:
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Messagepar Red Monkey » Sam 31 Aoû 2013 - 14:10   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Ajunta Gallia a écrit:
Pour les fautes, barau le sais sûrement, quand je l'ai faîte, il était tard, très tard.
Et puis, sur tablette, c'est pas facile. :neutre:

Sinon, Hiivsha, je ne pense pas qu'on puisse appelé ça une suite, mais j'ai bien un projet par rapport a <<ça>>. :wink:
Je suis pas 100% sûr que je le fasse, mais si c'est fait, ça exploreras une partie de la chronologie jamais explorée jusqu'à présent. :cute:


Premièrement, tu pourrais corriger les fautes qu'on t'a dit :cute:

Sinon, quand tu proposes un texte pour ici, évite de le faire sur le vif, hein. Sur tablette, à 1h du mat'... ca se prépare un texte de FF. Surtout pour un recueil.
Une suite serait bien en effet :) Sinon, question chronologie, pour l'épouvante, c'est pas le plus important ;)
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Messagepar Hiivsha » Sam 31 Aoû 2013 - 15:32   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

D'autant que : y'a pas une longueur "minimum" pour le recueil ? Genre 4 pages word ? Ou me trompe-je ! :D

Parce que franchement pour une nouvelle courte, l'idée est bonne... faudrait juste creuser l'aspect détail épouvante, laisser le suspense sur savoir s'il va ou non réussir sortir du tunnel et à la fin, il sort et cette fin tel que tu l'as écrite fait une bonne "chute" à l'histoire.
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Messagepar Ajunta Gallia » Sam 31 Aoû 2013 - 15:53   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

Oh zut c'est vrai, 4 pages minimum ! :transpire:
Barau tu m'avais pas dit ça ! :o :(

Par contre, rentrée oblige, je ne suis pas sûr que le <<projet>> seras terminé a temps ! :(
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Sam 31 Aoû 2013 - 16:15   Sujet: Re: [Recueil SWU #6] Star Wars et l'épouvante

C'était deux pages au recueil précédent :wink:
"Ma chérie, ma chérie, je vis en toi ; et je t'aime si fort que tu accepterais de mourir pour moi." (Carmilla, Sheridan le Fanu)
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