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L’ExecutorDepuis quelques temps, je me consacre au montage d’un Executor. Nul besoin de décrire le fameux destroyer de commandement de la flotte impériale. Connu de tout bon fan de la saga, il s’inscrit comme l’un des plus massifs du monde de la SF.
Tombé par hasard sur un modèle en vente, j’ai étudié les possibilités qui s’offraient à moi. Monter l’ensemble de zéro ou opter pour une maquette en résine. Mais par respect pour les proportions du vaisseau, partir sur une base existante restait la meilleure solution. Je souhaitais aussi l’équiper de fibres lumineuses pour obtenir un réalisme total. En fouillant sur le net, j’ai pu sans mal récolter assez d’informations pour m’imprégner du sujet. Ayant trouvé la volonté de mener le projet à bien, je décidais de faire la pirouette. En effet, ce modèle vaut plusieurs centaines d’€uros et il serait dommage de l’abandonner en cour de fabrication.
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Documentation associée
Coupage des cinématiques:
http://www.youtube.com/watch?v=PsHNigj-mN0La maquette originale exposée:
http://www.theforce.net/swtc/exhibit/executor.html________________________________
La petite histoire
Dans un premier temps l’Executor ne devait être qu’un simple destroyer impérial repeint de couleurs plus sombres de manière à l’affirmer au milieu de la flotte. Mais le travail de camouflage des fibres optiques avant peinture se révélait si complexe que les équipes décidèrent d’entreprendre la construction d’un vaisseau totalement inédit. Ils pillèrent les magasins de jouets en recherche de maquettes de trains, voitures, tanks et autres bateaux pour amasser le plus possible de pièces déjà « usinées » et faciles à monter… Le modèle final mesurera 2 mètres de long devenant ainsi le plus massif des starships imaginés par George Lucas.
Celui que je présente ici est bien plus modeste avec ses 92 cm. Il est constitué de résine moulée artisanalement et à tirage limité. J’ai d’ailleurs eu la chance d’acquérir l’un des derniers fabriqués. En effet l’exploitant a arrêté la production pour passer à un autre brevet. Enfin, c’est ce que m’a rapporté le vendeur durant nos échanges… Étant donné l’usure des moules utilisés pour la résine, cette dernière a eu tendance à perler, ou déborder. Par endroits, il y a des manques flagrants de matière et cela pose des problèmes pour de la peinture( apparition des défauts, supports faiblards) Il m’a donc fallu reprendre chaque pièce en améliorant leur design. Un ébarbage classique ne suffit pas avec la résine; chaque pièce doit être ré agencée par ponçage ou ajout d’epoxy.
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La fabrication
Les parties apparaissant en bleu sont des lamelles de plastiques découpées et collées pour la mise en volume du pont. Cela représente la principale activité de mon entreprise. Il y avait tellement de défauts de moulage que je ne pouvais me permettre de partir sur cette base. De plus, les détails ne sont pas assez nombreux pour me faire vibrer quand je pose les yeux dessus. Viendront les perçages suivis de la peinture. La mise en place du réseau de fibres optiques va me réclamer une grande dose de patience et de finesse car il y en a 1300 à installer. Pour terminer je déposerai un voile de verni mat accompagné d’un effet vieilli.
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Le modèle lors de son déballage. A ce moment précis, je réalise la véritable
ampleur de la tache. Une multitude de défauts me sautent à la vue !
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Premiers tests de collage sur sur la résine. Merci la glue
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Le pont de commandement d’origine est assez laid. Il lui manque la collerette atypique des destroyers de l’Empire. Les générateurs de champ n’étaient pas vraiment rond. Je les ai donc remaniés. Ajout des plateformes intermédiaires et de l’antenne de communication pour augmenter le niveau de détails.
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Voici le type de réparation obligatoire pour retrouver les formes d’origine. Certains chocs ont fait voler en éclat de grosses parties du fuselage. Une bandelette de plastique découpée aux dimensions fera l’affaire. Un ponçage d’égalisation et le tour est joué.
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La mise en place des ponts centraux n’est pas une mince affaire. Ce sont des bandes étroites de bâtiments qui se chevauchent. Il m’a fallu repérer chaque partie à retirer/remplacer afin de ne pas trop attaquer les pièces. Chaque balcon est découpé à main levée et adapté à son futur emplacement. L’alignement est important pour un rendu propre. C’est le moulage de base qui veut cela. La maquette d’origine fait beaucoup plus « fouillis » au niveau des structures (voir documentation)
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Vue d’ensemble regroupant le travail accompli jusque là. En continuant à cette allure, il y a des chances pour qu’il soit fini à Noël (rêvons). Sinon je pense être dans la bonne direction.
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La suite du travail comporte les différents perçages pour la mise en place des fibres. Certaines parties doivent être évidées, voire creusées de part en part. La poussière de résine est affreusement volatile; masque obligatoire. Une fois les parties nettoyées à grande eau, la peinture peut prendre place. Il s’agit de Humbrol mat N°1 et N°67, les tons les plus adaptés au rendu visuel apparaissant dans les cinématiques. Le coeur des réacteurs prendra une teinte rougeâtre, un mélange de satin N°174, N°132 et brillant N° 20.
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La construction a commencé début mars 2011. Trois mois plus tard, la structure même du vaisseau est recomposée et les peintures appliquées. Naturellement, je me dirige vers l’élaboration du système électrique. Afin de débuter sur une partie assez simple, je décide d’attaquer par l’installation des réacteurs. Treize LEDs seront montées en parallèle puis couplées à un potentiomètre; indispensable pour varier l’intensité de leur rayonnement.
Oui, les lumières paraissent plus roses que sur le modèle d’origine.. Mais c’est une petite erreur volontaire de ma part. La luminosité rougeâtre que l’on peut observer dans le film me parait trop saine. Je souhaitais lui donner une teinte plus rosée pour augmenter l’aspect irradiant des propulseurs. Mille excuses auprès des puristes: ce sera le seul point du montage où j’oserai inclure ma touche personnelle. En espérant obtenir un résultat tout de même acceptable.
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Quelques vues d’une progression fastidieuse: celle de la pose de fibres optiques. Pour rappel,je souhaite en appliquer 1300 environ. Au rythme de 150 par semaine, cela nous fait un total de deux mois et demi de labeur. Mais quel résultat au final….
En temps normal, on réalise de petites bottes de fibres que l’on place dans les orifices. Ces dernières sont collées à leur support, tendues puis serties ensemble. Une coupe propre viendra déterminer l’emplacement et la qualité de lumière pénétrant le montage. Mais lorsque j’ai consulté le prix de la fibre au mètre linéaire, j’ai eu soudain une montée de spasmes convulsifs. Certes, la fibre est de qualité et d’égal diamètre sur tout son long. Malheureusement la perte de matière sur les coupes allaient me ruiner. La solution fut de prendre ce qu’on appelle « bâtons lumineux » Les fils n’ont pas tous le même diamètre ni la même longueur ce qui m’oblige à agrandir certains perçages et à jongler avec les éloignements… De plus, je dois « tresser » la fibre afin d’éviter le plus de chevauchements possible. N’oublions pas qu’une fibre pliée est morte car le pont de lumière est coupé.
Avec cette méthode, la pose et le fixage des premières fibres est déterminant pour la position du tout. Au fur et à mesure que l’on enfile les fibres, l’ensemble se raidit énormément, ce qui peut poser problème pour un repositionnement postérieur.
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Dernièrement, j’ai repris un aspect du montage afin de l’améliorer. Il s’agit du mode d’éclairage des réacteurs. Comme il paraissait trop linéaire j’ai fixé un deuxième potentiomètre sur le réseau d’alimentation.
-Le premier destiné à la poussée globale sur les propulseurs principaux.
-Le second pour varier la puissance bâbord/tribord directionnels.
La place étant restreinte au cœur du vaisseau, il est indispensable d’encombrer le moins possible d’espace avec le câblage. Ne pas oublier qu’il y a tout le dessus du modèle à illuminer.
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Le programme se déroule dans les temps malgré les difficultés rencontrées. La première a failli coûter cher à l’aboutissement de ce projet. En effet; ayant mal connecté le système de diodes dans la partie inférieure, j’ai fait brûler 7 des 13 réacteurs Après de longues minutes de doutes, j’ai pris mon courage à deux mains. Décollage, dessoudage, remontage, le tout résumé en une jolie nuit blanche Puis quelques semaines de travail plus tard, j’ai noté une désagréable nuance de teintes dans les fibres utilisées. Certaines ont tendance à tirer sur le jaune, ce qui casse un peu l’ensemble. La solution proviendra d’une reteinte légère des points de lumières à l’aide de peinture à vitrail. Encore du boulot en perspective..
Depuis a dernière mise à jour, j’ai aussi fait des choses bien.. Si si: j’ai par exemple installer au propre l’alimentation. La fiche est naturellement située sur le ventre, près des molettes de réglage. Le système d’alimentation est assez basique. J’ai seulement modifié le branchement pour cacher au maximum la prise dans le modèle. La deuxième photo montre un plan rapproché de l’orifice d’alimentation et des mollettes de réglage. Bien entendu, les petits défauts de moulage et de peinture seront rectifiés en temps voulu.
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Voici à nouveau une petite série d’images montrant une intervention sur un flanc du vaisseau. Toute la partie inférieure est terminée et illuminée. Ne manque plus qu’à refaire quelques arrangements de formes et de peinture comme nous le montre les vignettes suivantes. Le résultat est vraiment agréable à regarder. Au fur et à mesure de son élaboration, je brûle d’impatience en imaginant le résultat final sur ma commode…
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A l’origine, je tablais sur 1000 heures de patience. Il m’en faudra 200 de plus pour aller encore gratter quelques défauts persistants( ébarbures, irrégularités de surface, manque de matière ). Cette finition aura été repoussée par les galères cumulées et la découverte des procédés au fur et à mesure de leur emploi. J’espère néanmoins offrir un résultat à l’égal de votre imagination. J’ai verni la tranche de support plexiglas en y incorporant des câble gris très fins. Ils courent ensuite sous la planche avant de ressortir sur l’une des épaisseurs. Le résultat, assez bluffant, a déjà été soumis à la critique de certains ami qui se demandent comment je vais changer les piles, une fois l’ensemble refermé…
Voici résumées 650 heures de blocage intensif (du dos, hehe). Il reste une grosse partie des bâtiments supérieurs à éclairer. Les destroyers de soutien et la cloche de verre viendront parachever le tableau final.
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J'aurais pas mieux.
"If you wish to make an apple pie from scratch, you must first invent the universe."
— Carl Sagan, Cosmos