par sparrow24 » Jeu 23 Sep 2010 - 18:57 Sujet: Re: Réalité Fictive - Tome 2 - Libération
CHAPITRE 40
Darlène entre dans la salle d’observation du vaisseau.
C’est une salle vaste et vide, le seul élément installé est un petit fauteuil au fond de la salle face à l’immense baie vitrée qui fait face à l’espace scintillant d’étoiles où la bataille fait rage.
Darlène s’avance vers ce fauteuil lentement. Lorsqu’elle arrive à quelques mètres de celui-ci, il se retourne brusquement révélant la face hideuse de Dark “Palpatine” Sidious
- Bienvenue jeune Darlène, j’attendais le moment de nos retrouvailles avec impatience.
- Ou est Jennifer !
- Ah tu es venu pour elle, oh comme c’est gentil ! eh bien la voici.
Il appuie sur un bouton situé sur le coté droit de son fauteuil noir, une trappe circulaire s’ouvre au milieu de la salle et la cage laser contenant Jennifer monte.
- Darlène ? C’est toi ?
- Oui Jennifer, je vais te libérer ne t’inquiète pas !
- J’espère bien, c‘est moche ici.
- La libérer ! tu a l’air si sure de toi ! crois-tu vraiment que je vais tranquillement te laisser partir avec elle ?
Darlène est soudainement poussée contre le mur à la droite de Sidious, elle ne peut plus bouger, la Force du Sith la paralyse. La cage contenant Jennifer s’ouvre, Jennifer est poussée par terre, Sidious se lève de son siège et s’avance vers elle, Jennifer se relève et recule, effrayée par le Sith qui s’avance vers elle, elle trébuche sur l’une des marches de l’escalier de l’entrée et tombe par terre.
Le Sith s’arrête devant elle et tend son bras décharné
- Darlène ! aide-moi ! Darlène !
- Je ne peux pas Jennifer ! je ne peux pas.
Jennifer sent sa gorge se resserrer comme si des doigts invisibles l’avaient saisie.
- Darlène, je t’en prie.
- Laissez-la, merde ! c’est moi que vous voulez !
- C’est tellement...amusant ! ahahaha !!
La pression se fait de plus en plus intense, Jennifer suffoque.
- Darlène...
- lâchez-la espèce de salaud !
- Si tu insiste.
Il resserre le poing totalement, un léger craquement résonne dans la salle et c’est le silence total.
Jennifer s’effondre à terre totalement inconsciente, totalement morte.
-NON!!!!!!!!!!!
- Dommage, elle était si jeune ! ahahahahah !!
Le Sith libère Darlène de son emprise, Darlène s’effondre par terre elle pleure tout ce qu’elle peut pleurer.Elle a perdue Jennifer, sa meilleure amie, elle a perdue sa famille aussi, elle a tout perdu, elle s’est même perdu elle-même maintenant.
J’entre, il y a trois personnes dans la salle, deux bougent, pas la troisième. Je reconnais vite tout ce petit monde, Dark Sidious, le responsable de la mort de milliards de gens se tient debout, il rit. En face de lui se tient Darlène, elle est par terre et pleure sur le corps de la troisième personne que je reconnais être Jennifer.
- Jennifer !....non !...NON!!...vous l’avez tuée....VOUS L AVEZ TUEE !!!
- Oh Rouvi Banan ! cela faisait longtemps ! nous vous attendions, il ne manquait que vous à ma petite...fête !
Darlène se relève, quand elle me voit, la colère l’envahit. Elle court vers moi et me frappe au ventre de façon hystérique.
- Tu aurais pu la sauver ! tu aurais pu ! si t’étais arrivé plus tôt ! maintenant elle est morte ! elle est morte !
Elle se remet à pleurer.
- Calme-toi ! CALME TOI !! la colère ne la fera pas revenir !
- Tu a tous ces pouvoirs, tu pouvais la sauver, et surtout...
Elle arrête de me frapper et s’éloigne de moi en me regardant avec un air horrifié
- mais attends...c’est de ta faute !
- Darlène arrête je t’en prie.
- Tout ce qui m’arrive c’est de ta faute ! si tu étais resté sur Terre rien ne serait arrivé.
- Arrête de penser comme ça.
- Dans la Galaxie tu t’es fait remarquer par tes exploits et ta réputation, ce qui a attiré l’attention de Sidious et lui a permis de connaître l’existence de la Terre, c’est de ta faute, tout ce qui est arrivé, tous ces morts, et ma famille, tu les a tué ! ils sont morts à cause de toi !
- ARRÊTE DARLENE JE T EN SUPPLIE !!!
- Je vais te tuer....oh oui...je vais te tuer pour tout ce que tu a fait.
Elle allume son sabre, j’allume le mien juste à temps pour parer le coup, elle combat avec une rapidité fulgurante, sa technique est la mienne, elle combat comme je lui ai appris mais avec toute la haine qui l’a envahie. Sidious regarde tranquillement assis avec un sourire de satisfaction. J’ai du mal à tenir, elle est trop rapide
- Darlène, arrête, tu n’es pas toi-même, arrête je t’en prie.
Elle n’écoute pas et continue à combattre, je ne peux plus tenir, sa lame me touche à l’épaule me faisant lâcher mon sabre, elle me touche à la jambe, je tombe par terre. Je ne peux plus me battre. Elle lève sa lame pour me donner le coup de grâce.
- Achève-le et viens à mes côtés pour avoir la puissance de faire revivre les tiens.
- Vous avez ce pouvoir ?
- Oui.
- Il ment Darlène, il ment ! ne fais pas la même erreur qu’Anakin !!
- Tue-le et tu auras la puissance d’exercer ce pouvoir.
Darlène réfléchit pendant quelques secondes, juste le temps nécessaire, avec la Force, je récupère mon sabre et je donne un coup à Darlène sur sa jambe droite. Elle hurle de douleur
- Je suis désolé ma chérie.
La blessure n’est pas profonde, je ne veux pas la tuer.
Je me relève, elle me regarde furieusement. Je suis soulevé du sol, elle utilise la Force !
Elle m’étrangle !
- Meurs assassin ! exterminateur ! égorgeur d’enfants !
- Arrête...reviens...argh...à la raison..je ne veux pas te faire de mal...je t’aime...
- Pas moi.
Elle resserre, je dois me défendre. J’utilise le pouvoir de poussée, nous sommes tous les deux éjectés aux extrémités de la salle, elle revient vers moi, je pars son attaque, nous sommes sabre contre sabre, les décharges électriques nous parcourent le corps mais cela ne nous distrait pas.
Je vois dans ses yeux toute sa haine, elle n’est plus elle même.
- Darlène, rappelle-toi la grotte sur Dagobah, rappelle toi ce que tu a vu, ce que tu a appris, tu peut te sauver de ta peur, tu dois être toi-même ! Rappelle toi, l’amour est plus fort que tout et je t’aime moi.
Elle me regarde, une larme coule de son oeil gauche pour se perdre sur sa joue.
Elle relâche sa défense et se retourne vers Sidious.
- Que fais-tu !? demande Sidious d‘un air ébahi.
- Je redeviens moi-même.
Elle court vers Sidious et saute pour le frapper, Sidious la repousse à l’autre bout de la salle avec sa foudre, elle retombe contre le mur et s’écroule sur le sol inconsciente.
- Maintenant c’est entre toi et moi Banan.
- Je ne suis pas Rouvi Banan, je suis Vivien Rougier, habitant de la Terre et ami de Darlène.
- Alors tu mourras en humain.
Il déchaîne sa foudre, je lève ma lame qui absorbe toute l’énergie.
- Intelligent, mais pas pour longtemps.
Il saute de son siège le sabre allumé. Je le combat avec une rapidité irréelle, il ne combat pas avec haine, il EST la haine. Le combat fait fureur, il saute partout autour de moi, j’arrive à le parer, nous nous battons devant la grande baie vitrée donnant vue sur l‘immense bataille se déroulant dans l‘espace.
- Vous êtes fini Sidious ! votre plan a échoué, nous avons repris la Terre et les habitants de la galaxie ont réchappé à votre extermination finale.
- Alors pourquoi rester ici ? allons les rejoindre !
Il brise la baie vitrée, le vide de l’espace nous aspire, je me rattache à la rambarde juste en dessous de la vitre brisée, au dessus du vide, en prenant soin de retenir ma respiration. Le système de secours se déclenche et un rideau d’acier se déplie pour remplacer la vitre, j’ai juste le temps de sauter pour me rétablir sur le sol de la salle avant que le rideau ne me coupe en deux en se refermant. Je suis par terre, occupé à reprendre mon souffle, soudain, Une immense décharge électrique me parcourt le corps. Sidious est devant moi, les bras tendus, en train de m’envoyer ses décharges de haine avec un visage de colère.
- Misérable humain, personne n’a le droit d’oser me défier.
Je me tords de douleur, la puissance de la foudre, la puissance de la haine me parcourt le corps, j‘ai du mal à résister à tant de puissance maléfique.
- Une fois que j’en aurais fini avec toi, je m’occuperais de ton amie Darlène, rassure-toi, sa mort sera lente et très douloureuse, elle mettra probablement deux jours avant de mourir.
- Si vous touchez...à un seul cheveu d’elle je...ahhhh!!
- Tu fera quoi ? Ah ! tu n’es pas de taille à te mesurer à moi, à la puissance du côté obscur
La douleur est abominable, je n’en peux plus, je crie
- Sais-tu pourquoi j’ai choisi d’exterminer ta race ? parce que vous autres humains vous êtes faibles, fragiles, prétentieux, vous avez peur, peur de la mort, vous vivez chaque jour avec cette peur dans vos esprits, et vous essayez désespérément de vous accrocher à la vie en espérant que la mort vous saisira le plus tard possible mais vous êtes condamnés à mourir, c’est inévitable, ta race a été crée dans ce seul but et c’est pourquoi je vous exterminerai tous.
- Peut-être, mais vous oubliez une chose.
- Laquelle ?
- Et si jamais !
Je rassemble toutes mes forces pour lancer un pouvoir de poussée sur Sidious.
Le Sith est éjecté à l’autre bout de la salle. Je rampe pour essayer de reprendre mon sabre-laser qui n’est qu’a quelques mètres devant moi. J’arrive à toucher la poignée, je suis soudainement soulevé du sol
- Maintenant je ne joue plus, il est temps pour toi de mourir !
Je sens une main invisible se refermer sur ma gorge, je ne peux plus respirer
- Vous...ne pourrez pas...argh...gagner....Tôt ou tard...ahh...vous paierez tout le mal que vous avez fait.
- Cela n’arrivera jamais car personne ne peut me tuer.
- Votre grande confiance en vous est votre point faible.
- Ton amour pour Darlène est le tien
- Malgré toute votre puissance, vous avez peur, je le sens en vous, vous avez peur de perdre vos pouvoirs et donc, votre emprise sur la galaxie. En tuant votre maître, vous pensiez avoir un contrôle total et illimité du côté obscur de la Force mais vous vous êtes trompé, alors vous avez utilisé Anakin, mais il s’est retourné contre vous, toutes vos espérances se sont effondrées et tout cela parce que...vous avez douté...douté de vous-même.
- Tais-toi !
Il me jette par terre, et me foudroie du plus fort qu’il peut, sa haine à atteint le paroxysme, je me convulse dans tous les sens, j’abandonne la lutte.
Je sombre dans un état entre la vie et la mort, tout devient flou.
Le Sith baisse les bras et s’avance vers moi, je suis totalement paralysé, la seule chose que je peux faire c’est attendre la mort.
Le Sith s’arrête et allume son sabre-laser.
- Tu va rejoindre les tiens, et ça, je n’en doute pas, tout va se passer comme je l’avais prévu.
Je ferme les yeux. J’entends le bruit de la lame qui fend l’air..avant de retomber...dans le vide.
J’entends la voix du Sith qui pousse un cri de douleur accompagnée du bruit d’un sabre-laser qui s’éteint tandis qu’un deuxième sabre bourdonne.
Je rouvre les yeux, Le Sith est accroupi, une lame bleue sort de son ventre.
Darlène se tient au dessus du Sith.
- Et ça tu l’avais prévu ? sale bâtard !
- Darlène !
Elle retire la lame, Sidious la regarde dans les yeux et lui sourit comme un gentil vieillard.
- Pars rejoindre le monde des ténèbres immonde créature !
- Tu n’a donc aucune pitié de moi ?!
- Si.
A ce mot, le Sith exprime un air de soulagement.
- Si j’en aie une...la même que tu a eue pour ma famille...et pour tous les autres que tu a tués comme si ils n’étaient que de vulgaires jouets entre tes mains.
Darlène lève sa lame.
Le Sith est horrifié.
- Pitié non ! NON !!
La lame de Darlène fend l’air et s’abat sur la tête du seigneur du mal qui se détache alors de son corps pour rouler jusqu’au fauteuil noir, le corps, lui, retombe en silence par terre pour ne plus jamais bouger.
- Justice est faite
Une boule de lumière verte sort du corps du Sith.
- Attention Darlène ! c’est son âme ! il n’est pas mort !!
L’âme du Sith entre dans le corps de Darlène.
- NON ! PAS ELLE !!
Darlène se débat et lâche un cri de douleur mais aussi de détermination. Et soudain l’âme du Sith sort du corps de Darlène et explose dans une pluie d’éclairs.
- Maintenant c’est vraiment fini.
Je m’approche de celle que j’aime plus que tout et je l’embrasse du plus fort que je le peux.
- Oh Darlène j’ai eu si peur pour toi...j’ai eu si peur de te perdre.
- Tu ne me perdras plus jamais, je te le promets.
La voix de Luke sort de mon communicateur.
- Vivien...Vivien...est-ce que tu me reçois...Vivien...içi Luke...réponds je t’en prie...
- Je te reçois Luke
- Dieu merci tu es encore vivant, où êtes-vous ?
- Dans la salle d’observation, on a eu Sidious.
- Bravo, c’est une excellente nouvelle.
- C’est grâce à Darlène, c’est elle qui l’a eu.
- Excellent, et il ne s’est rien passé de grave, j’ai ressenti une perturbation intense.
- Non....il ne s’est rien passé.
- Ne me ment pas.
- On en parlera quant tout sera fini.
- D’accord, dépêchez-vous de sortir de là, le bouclier est abattu, ce vaisseau va exploser d’un moment à l’autre.
- O.k à tout à l’heure.
- A tout à l’heure...au fait, ça va aller ?
J’embrasse à nouveau Darlène
- Oh oui, ça va aller très bien maintenant. On se retrouve en bas.
J’éteins le communicateur
Le vaisseau tremble soudain de partout.
- Ce tas de ferraille est en train d’exploser de partout, il faut qu’on sorte d’ici.
Je saisis Darlène par le poignet.
-Viens Darlène, partons-vite d’ici, il n’y a pas de temps à perdre.
- Attends !
- Quoi ?
- Jennifer, on ne peut pas la laisser ici, il faut qu’on la ramène avec nous.
- Oui tu a raison. Je vais la porter.
- Non ! c’est à moi de le faire.
- Oui...je comprends, allez, ne perdons pas de temps, sinon ce vaisseau sera notre tombeau à tous les trois.
La porte de sortie est verrouillée, je sors mon sabre et découpe une entrée. Nous courrons dans la longue coursive en direction de la baie hangar du croiseur.
Le vaisseau tremble à nouveau.
- L’explosion vient de la salle d’observation, continue à courir, vite !!
La porte de la salle d’observation est éjectée dans la coursive étroite, des flammes immenses en sortent, elles se déplacent à une vitesse folle en dévorant tout sur leur passage. Nous courrons du plus vite que nous pouvons, les flammes nous rattrapent, un panneau indiquant la baie-hangar clignote en rouge, la porte n’est qu’a quelques mètres devant nous, je sens la chaleur des flammes, la porte s’ouvre verticalement, ma peau commence à être rongée, nous sautons, la porte se referme aussitôt, contenant les flammes dans la coursive.
- Ouf !
- Promets-moi que nous n’aurons jamais à refaire ça !
- Vois le bon côté des choses : t’aura perdue du poids !
- Bâtard
Nous rigolons de soulagement et de joie.
Le hangar est quasiment vide, tous les chasseurs x sont parti au combat, il ne reste qu’une rangée de dix navettes lambda.
- Allez on se casse !
Nous montons dans la navette la plus proche de l’écran de protection qui protège le hangar du vide de l’espace. J’enclenche l’allumage, la navette s’élève lentement, ses ailes se replient vers le haut, l’écran de protection s’abaisse et la navette sort du hangar
du vaisseau qui explose alors dans un enfer de flammes.
- ON A REUSSI OUHOU !!! t’a vu ça Darlène ! Darlène ?
Darlène ne m’écoute pas, elle ferme les yeux de Jennifer et l’embrasse sur le front.
- Sois heureuse Jennifer, ou que tu sois.
Puis elle baisse la tête, ferme les yeux, et pleure. J’enclenche le pilote automatique et me rapproche d’elle pour la prendre dans mes bras.
- Pourquoi...pourquoi la vie est-elle si injuste...pourquoi fallait-il qu’elle meurt...pourquoi !!
- La vie est pleine d’injustice, nous devons tous traverser des épreuves difficiles tôt ou tard, des épreuves où nous sommes impuissants c’est le destin qui nous les imposent, tout ce que nous pouvons faire quand cela arrive, c’est rester fort pour ne pas tomber dans le piège de l’obscurité.
- Elle ne méritait pas de mourir.
J’allume le communicateur.
- Délivrance ici navette Y-3 946, me recevez.
- Nous vous recevons vivien.
- Pouvons-nous rejoindre le vaisseau ?
- Négatif, nous essuyons un feu nourri, ce serait trop dangereux de vous engager dans ce champ de bataille, dirigez-vous vers l’hyperdestroyer Exterminator.
- Nous le rejoignons tout de suite, bonne chance à vous.
- Nous n’en avons plus pour longtemps.
- Je l’espère, dites à vos hommes que Palpatine est mort.
- VRAIMENT ???!!!!
- Oui, absolument !
- Je me ferais un plaisir de leur annoncer, WAAAOUU !!! VICTOIRE !!!
J’éteins le communicateur, le sourire aux lèvres devant toute cette joie, devant nous se tient l’hyperdestroyer se tient devant nous, noir et inquiétant, il est immense, un rayon tracteur nous entraîne silencieusement vers l’une des baies-hangar du vaisseau.
La navette se pose tranquillement, j’active l’ouverture de la rampe, elle se déclenche avec un cliquetis en relachant des panaches de fumée de décompression.
Un officier impérial nous attend devant la navette.
- Maître Jedï, le commandant Raven vous attend, veuillez me suivre jusqu’à la passerelle de commandement.
- Nous vous suivons, viens Darlène.
- Et Jennifer ?
- Laisse là ici, nous reviendrons la chercher tout à l’heure.
- D’accord.
Je lui prends la main et nous suivons l’officier. Nous traversons de longues coursives comme dans l’Apocalyptor.
- Comment vous faites pour ne pas vous perdre ?
- Oh c’est une question d’habitude.
- Ah.
Nous arrivons devant une porte qui s’ouvre verticalement en glissant lentement, révélant la passerelle de commandement semblable à celle de tous les vaisseaux de l’Empire, une simple passerelle s’étend sur quelques mètres, dessous se trouvent les ordinateurs de commandement avec tous les officiers, en face de la passerelle se trouve une vaste baie vitrée donnant sur l’espace et la bataille acharnée.
Un homme se tient devant cette baie vitrée, les mains dans le dos, il porte un uniforme bleu foncé d’officier.
- Commandant, vos invités sont arrivés.
- Merci sergent.
L’homme se retourne, il est de taille moyenne, les cheveux bruns coiffés correctement vers l’avant, il a l’air d’avoir la quarantaine, mais il doit être bien plus vieux, ses yeux d’un vert profond se posent sur nous, il sourit de satisfaction.
- Chers amis bienvenue sur l’Exterminator, je suis Maldoc Raven, le commandant de ce vaisseau, vous recevoir à bord est un honneur et sachez que...
- Monsieur...un message du Délivrance, ils disent que l’Apocalyptor se rend.
- Excellent, rappelez les chasseurs immédiatement, nous allons pouvoir rentrer fêter cette victoire comme il convient.
- Alors ça y’est ? c’est fini ?
- Oui Darlène...c’est fini.
A bord de l’Apocalyptor, les officiers rappellent leurs chasseurs et se préparent à couper les moteurs du vaisseau pour être abordé par les unités de l’Alliance. Soudain, ils tombent tous sur le sol perclus d’une extrême douleur à la tête, la douleur est si aiguë qu’ils cessent de lutter, et ils meurent tous un à un, laissant le vaisseau immense dans un silence total.
Devant la vaste baie vitrée du vaisseau, le Délivrance approche lentement pour s’arrimer au croiseur, l’Exterminator attend, immobile, devant l’immense vaisseau amiral de l’ex-empire déchu à nouveau.
Derrière la vaste baie vitrée du vaisseau gisent par terre une cinquantaine de cadavres, une silhouette noire avance tranquillement au milieu de ces cadavres et s’arrête devant la vitre pour contempler ce qu’il se passe dans l’espace.
- Fini tu crois, oh, comme tu te trompes mon pauvre ami !
- Que faisons nous maintenant ? me demande Darlène.
- Rentrons chez nous.
Je tombe soudain par terre, une douleur immense m’envahit la tête, comme si elle explosait soudainement en mille morceaux. Ma vision se brouille, je n’entends plus qu’un sifflement aigu, une voix me dit brusquement.
NON ! CE N’EST PAS FINI ! CROYAIS-TU QUE TU POURRAIS BATTRE AUSSI FACILEMENT LE PLUS GRAND SEIGNEUR NOIR DES SITH ? JE NE PEUX PAS MOURIR, TOI PAR CONTRE, TU LE PEUX, TU VA PAYER POUR AVOIR OSÉ DÉFIER L’IMMENSITÉ DE MON POUVOIR !!! AHAHAHA POUVOIR ILLIMITÉ !!! POUVOIR ILLIMITÉ !!!!!
- Vivien qu’est ce qu’il y’ a !!??
- C’est Sidious aaahhhh !!! on ne l’a pas détruit...aaaaahhhhh !!!!
- Qu’est-ce qu’il a ? demande Raven.
- Sidious essaye de le tuer par télépathie.
- Que pouvons-nous faire ?
- Il faut que je sois avec lui dans le calme.
- Très bien, emmenons-le à l’infirmerie.
Je suis soulevé et emmené, quelques instants plus tard, je suis déposé en douceur sur une table d’opération. Un droïde médical me scanne.
- Je détecte une intense activité électrique dans la région cérébrale.
- Combien de temps peut-il encore résister ? demande Darlène inquiète.
- Pas plus de cinq minutes, son cœur est en surtension.
- Mon Dieu.
Le haut-parleur de l’infirmerie se met à hurler.
- Commandant venez-vite sur la passerelle !!
- J’arrive tout de suite ! je suis désolé de devoir vous laisser.
- Ca ira, je suis avec lui.
Le Commandant sort, Darlène me prend la main. J’entends le bruit rapide et rythmé des courbes de l’électrocardiogramme.
- Tiens bon je t’en supplie.
- Je...aahhh...ne..peux pas...aaahhh...eh merde...c’était une prémonition...
- Reste avec moi, j’ai besoin de toi. Tu n’es pas prêt à partir.
- Ca ne fais rien....aaaahhh...tu m’a aimé.
- Et je t’aime toujours alors ne m’abandonne pas !
Je la regarde comme jamais je ne l’avais regardée auparavant pour emporter avec moi dans ma mémoire l’image de mon seul grand et unique amour.
- Darlène...
- Oui ?
- T’a de beaux yeux tu sais.
Ma phrase réussit à la faire rire quelques secondes avant que sa mélancolie ne revienne.
Je sens ses larmes couler sur mon front, elles me caressent la joue avec un léger chatouillement. C’est la dernière sensation que je ressens, ma vue se brouille à nouveau, devant moi tout s’efface lentement pour laisser place à un voile de ténèbres.
Les courbes de l’électrocardiogramme ralentissent avant de s’aplatir définitivement dans un bip électrique annonçant à la fois une fin et un commencement.
Darlène regarde l’appareil espérant revoir bouger en courbe la ligne verte et plate. Consciente que ce ne serait plus possible désormais, elle regarde celui qui l’aimait plus que toutes autres choses et pose sa tête contre la sienne en pleurant à chaudes et abondantes larmes.
- Commandant, l’Apocalyptor a redémarré ses moteurs et il se met en position de combat.
Raven détourne son regard vers la baie vitrée, l’Apocalyptor est juste en face, son hyperlaser pointé sur la passerelle de commandement.
- Il va utiliser son arme principale, il va détruire cette galaxie comme il a détruit l’autre
- Mais il faut faire quelque chose !
- Ah oui ? et que proposez-vous ? son laser est cent fois plus puissant que le notre.
- Utilisez votre laser !
- Mais ça ne servira à rien, il n’est pas assez puissant !
- Il faut essayer !
- D’accord on va le faire lieutenant, activez le superlaser à mon ordre.
- L’Apocalyptor active le sien, il est en train de chauffer.
Le destroyer de Palpatine émet une lueur verte à son bout, une dizaine de rayons se concentrent pour n’en former qu’un.
- Rayon chargé monsieur !
- Feu !
Les deux destroyers émettent un rayon vert, ils se rejoignent entre les deux vaisseaux.
- Puissance maximale.
- On ne pourra pas résister longtemps monsieur, il va nous écraser !
- Il faut tenir bon ! ah...pourvu que la Force ne nous abandonne pas.
Darlène ne s’occupe pas de la bataille, elle se tient près de Vivien, son visage est éclairé par la lueur verte des rayons lasers. La voix de Raven se fait entendre dans le haut-parleur :
- A tout l’équipage, l’Apocalyptor va utiliser son hyperlaser, fuyez du vaisseau pendant qu’il est encore temps !
Darlène regarde Vivien et se met à lui parler comme si il était encore en vie.
- Tu entends ? je vais bientôt te rejoindre ! tu te rappelle de ce que tu m’a dit un jour ? tu m’a dit que si tu devais mourir, ce serait en me sauvant la vie par amour, et c’est ce qui est arrivé, mais l’avenir n’est pas écrit, on peut le changer, j’aurais voulu te dire avant que tu parte à quel point je t‘aime, et maintenant que je suis sur le point de te rejoindre, je vais te le dire, je t’aime Vivien.
Elle pose ses lèvres sur les siennes et lui donne un doux baiser d’amour pur.
- Et maintenant...à dieu, dit-elle en fermant les yeux pour attendre la mort.
Elle entend un bruit, trop aigu et pour être une explosion, elle rouvre les yeux et voit les courbes de l’électrocardiogramme battre la chamade.
- Moi aussi je t’aime Darlène.
- Oh Vivien !
Elle m’embrasse de joie, j’essuie ses larmes.
- Je resterai toujours avec toi. Je te le promets.
- Je n’ai besoin que de toi et de ton amour pour vivre, ou revivre.
- Et un peu de la Force non ?
- Non, pas du tout, dans une réalité fictive tout est possible. Il suffit de croire.
Un tremblement ébranle le vaisseau.
- Que se passe-t-il ?
- Le rayon faiblit, cette fois ça y’est !
- Non, aie confiance et regarde.
Darlène m’écoute et regarde dehors.
Alors que l’hyperlaser de Palpatine a le dessus sur celui de Raven, il recule subitement pour ensuite...fusionner avec l’autre laser !
Les deux rayons se mélangent entre les deux vaisseaux créant une petite sphère d’énergie qui se met à grossir de plus en plus.
- Qu’est ce que c’est que ça ? demande le lieutenant de Raven étonné.
- J’en sais rien mais il faut que ça s’arrête de grossir sinon ce truc va nous bouffer, dit Raven, coupez le rayon immédiatement !
- Mais monsieur...
- Faites ce que je vous dis !
- Bien commandant !
Le superlaser cesse d’émettre, seul l’Apocalyptor continue de tirer, la sphère continue à grossir, mais avec un rythme ralenti.
- Plus il tirera, plus cette chose grossira !
Le rayon de l’Apocalyptor se coupe à son tour
- Il n’a plus d’énergie, il doit recharger.
- La sphère a cessé de grossir, elle ne donne plus aucun signe d’activité.
Les minutes passent sans que la sphère ne se montre active.
Et brusquement elle devient noire et se met à déchaîner un torrent d’éclairs rouges sur l’ Apocalyptor, les éclairs transpercent la coque du vaisseau, le faisant exploser de partout, toutes les lumières du vaisseau s’éteignent.
Sidious ne comprend pas ce qu’il se passe, il a peur.
La sphère se met à s’allonger verticalement, devenant une ligne flottante dans l’espace.
Darlène semble reconnaître cette forme, tout comme moi.
- C’est bizarre, on dirait...
- Un passage interdimensionnel !
La ligne devient soudain dorée comme un rayon de soleil, c’est bien un passage mais derrière lequel brûle un enfer de flammes.
L’Apocalyptor s’avance vers le passage, il est aspiré par le passage comme par un trou noir. Palpatine regarde avec terreur le paysage de flammes qui s’étend devant lui et se rapproche de plus en plus vite, il n’a plus de voix pour crier ou dire quoi que ce soit, il arrive juste à murmurer :
- Pouvoir illimité...
avant de disparaître à jamais avec l’Apocalyptor dans le tunnel calciné.
Le passage se referme et se rétrécit avant de disparaître définitivement, nous faisant retrouver l’espace sombre et silencieux.
- Maintenant c’est vraiment terminé.
- Mais enfin...qu’est-ce que c’était ?
- Palpatine a été puni, il n’aurait dû ressusciter qu’une seule fois, en le faisant une seconde fois, il a abusé de son pouvoir.
- Je ne comprends pas très bien, dit Darlène.
- Avec un pouvoir illimité comme la résurrection il était l’égal de la Force, c’est comme le pouvoir de passage, quiconque possède le pouvoir illimité de franchir les dimensions et de ressusciter est comme l’égal de la Force, et de Force il ne peut y en avoir qu’une. Sidious a été détruit par lui-même, par sa folie des grandeurs, il s’est tué lui-même à cause de l’hyperlaser qu’il a crée et qu’il a utilisé sur la Galaxie, il a été tué par sa propre explosion et en aucun cas la Force ne s’est vengé, elle a juste fait justice a quelqu’un qui a abusé de son pouvoir et se prenait pour son égal.
- Mais alors la Force peut traverser les dimensions ! il n’y a pas de limites !
- Exactement, aucune limites pour elle, elle peut nous transporter ou accélérer le cours du temps, c’est ce qui nous est arrivé plusieurs fois, même avant l’invasion terrestre.
- C’est à croire que la Force est plus puissante que Dieu !
- C’est un don donné par quelque chose de bien plus puissant et sage encore.
Raven apparaît à l’entrée de l’infirmerie.
- Darlène est-ce que tout va bien ? oh ! dit-il en me voyant, vous êtes vivant ! nous avons eu si peur pour vous !
- Il y a eu plus de peur que de mal Commandant.
Le communicateur de Raven se met à sonner.
- Raven ici Ackbar me recevez-vous ?
- Je vous reçois Amiral.
- Pas de casse ?
- Non, tous les systèmes sont opérationnels.
- Que s’est-il passé ?
- On vous expliquera plus tard autour d’un verre de bordeaux !
- D’accord, on vous attend à Paris, à tout à l’heure.
La communication se coupe. Raven range son communicateur et nous dit en souriant :
- Eh bien je crois que nous pouvons rentrer à présent.
L’Exterminator rentre dans l’atmosphère terrestre, quelques instants plus tard, nous revoyons la terre parisienne, elle est totalement dévastée, il y a des débris de bâtiments partout. Sur son île, la cathédrale Notre-Dame est miraculeusement restée intacte.
- Eh ! posez-vous là ! sur l’île de la Cité.
- Près de la cathédrale ?
- Oui, posez-vous.
- Ce sera juste mais on peut y arriver, accrochez-vous, les atterrissages sont toujours un peu brusques.
L’hyperdestroyer se rapproche lentement de l’île et se pose lourdement, provoquant un tremblement qui secoue tout le vaisseau avant que les machines s’arrêtent et que tout le vaisseau devienne silencieux.
Les portes d’ouverture s’ouvrent et les passerelles se déploient sur la terre ferme, je sors, la lumière du soleil m’aveugle presque, quel bonheur de retrouver le bon air terrestre.
Darlène sort à son tour.
- Pourquoi as-tu choisi d’atterrir ici.
- Il nous reste une dernière chose à faire.
Nous entrons dans la cathédrale, Darlène avance lentement et pose le corps de Jennifer sur l’autel devant la croix du Christ, elle s’agenouille devant la croix et dit avec une voix déformée par le chagrin.
- Prenez-en soin...qu’elle repose en paix dans votre royaume...et...que son âme soit éternelle.
Elle se relève, je la prends dans mes bras et nous sortons.
Dehors, devant la cathédrale, une foule d’officiers et de soldats se sont rassemblé ils nous regardent, immobiles. Nous descendons les marches du parvis de la cathédrale, la foule d’hommes s’écarte pour créer un passage, nous passons silencieusement et voyons le regard triste de ces hommes, cela me touche et je ne peux m‘empêcher de verser moi aussi quelques larmes.
Les feux d’artifices éclatent recouvrant le ciel de milliers de particules multicolores. C’est la fête, tout le monde hurle de joie, tout le monde est heureux, tout le monde est libre. Les autres vaisseaux atterrissent dans un bruit sourd créant comme un tonnerre artificiel.
Nous allons nous réfugier loin de cette foule et de ce bruit en allant sur les bords de la Seine qui s’agite tranquillement. Je regarde Darlène, son visage est éclairé d’une teinte écarlate à cause des lumières des feux d’artifices, il devient ensuite bleu puis vert, puis j’oublie la couleur parce que je suis plongé dans son regard qui brille, lui d’une lueur de vie et d’amour. Je caresse son visage doux comme la brise qui m’effleure la peau en passant, elle prend ma main et l’embrasse avant de la poser sur sa poitrine. Et elle me dit d’une voix douce et mélodieuse :
- Sens mon cœur battre, battre pour toi.
Je l’embrasse longuement dans un éclat de lumière orange.
- Alors voilà comment tu fais la fête !
Je me retourne et me relève surpris.
- Luke ? que fais-tu ici ?
- On m’a dit que vous étiez içi...je suis venu vous dire au revoir.
- Tu pars déjà !? mais je croyais que le départ était à l’aube !
- Une tempête de vents solaires nous oblige à partir plus tôt.
- Et vous comptez revenir par ici ?
- Dès que ce sera possible mais ce ne sera pas avant des centaines de milliers d’années à cause de l’espace-temps.
- Ah...eh bien...dans ce cas...adieu...adieu mon ami.
Je lui tends la main, il me la prends et la serre amicalement. L’émotion est immense, les larmes affluent sur mon visage, je m’effondre dans ses bras et pleure de perdre un si grand ami, presque un frêre.
- Au revoir mon ami et merci pour tout.
- Non c’est moi qui te remercie, tu a tellement fait pour moi et pour Darlène.
- Je suis fier d’avoir aidé deux personnes qui savent ce qu’aimer veut dire. Remerciez vous et remerciez l’amour qui est en vous.
- Oh Luke !
- Adieu mes amis.
Il s’éloigne lentement pour rejoindre le Délivrance, avant de monter sur la passerelle du vaisseau, il se retourne et nous regarde une dernière fois, une larme coule de son oeil droit, il dit un ultime au revoir en inclinant la tête et disparaît dans les entrailles du vaisseau de commandement. Quelques instants plus tard, les moteurs s’allument et le vaisseau s’élève dans le ciel, la chaleur des propulseurs rend l’air brûlant et sec mais cela n’a aucune importance pour nous car toutes nos pensées sont tournées vers le vaisseau qui s’éloigne lentement vers le ciel et l’espace nous abandonnant à jamais, sa silhouette se reflète dans l’eau claire et scintillante de la Seine, il ne devient bientôt plus qu’un minuscule point bleu à l’horizon avant de disparaître totalement. Les autres vaisseaux suivent créant un long défilé de lumières bleues et rouges partant rejoindre un nouveau lieu de vie.
Je regarde le fleuve s’agiter doucement, Darlène pose sa tête contre ma poitrine.
- C’est un spectacle qu’on ne voit pas tous les jours hein ?
- Oui. Darlène, je voudrais te demander quelque chose…
- Vas-y.
- …Veux tu m’épouser ?
Elle fait un grand sourire et rit intensément avant de m’embrasser avec amour.
- Considère ça comme un oui.
Je la regarde, mes yeux se remplissent d’émotion, je ne sais pas quoi dire.
Elle me saisit le visage et m’embrasse encore.
Et tandis que les vaisseaux continuent d’aller vers l’espace en une file sans fin, le soleil se couche lentement à l’horizon donnant au ciel une couleur orangée. La nuit va arriver et bientôt, un nouveau jour va se lever.
FIN