Après un long retard, voici la suite et surtout fin de cette.......première partie.
Eh oui, cette histoire a une fin mais une idée a germé dans mon esprit pour une possible suite. Qui ne viendra pas tout de suite mais dont j'attaquerai la rédaction dès mes vacances, c'est-à-dire, ce soir.
Sinon, place à Wyll et Trall.
Wyll repoussa une première attaque mais peu habitué à ne se servir que d’un bras, il trébucha. Trall en profita pour asséner un coup de sabre en direction de son frère…qui réussit à parer in extremis. La lame rouge de l’aîné ricocha sur l’extrémité de la verte du Jedi, rebondissant au sol, y laissant une entaille profonde. Wyll roula sur lui-même pour se dégager. Le sabre de son frère se planta là où il se trouvait une seconde avant.
Les deux frères face à face se jaugèrent du regard.
- Impressionnant. J’aurais cru que la perte de ton bras te rendrait trop faible.
- Tu ne m’auras pas facilement Trall. Je sais ce que tu es. J’annoncerais la nouvelle au conseil par tous les moyens : les Siths sont de retour.
- Tu ne vivras pas assez longtemps.
- Il n’y a pas de mort, il n’y a que la Force.
- Stupide croyance des Jedi. La mort est présente en chaque être vivant sur cette galaxie. Tu devrais le savoir après ce qui est arrivé à Lalshyna.
- C’était toi, n’est-ce pas ? Il m’a fallu le temps de comprendre mais c’était toi.
- Oui c’était moi. Je l’ai tuée.
- ASSASSIN !!
Wyll plongea, son bras valide faisant tournoyer son arme à la recherche de Trall. Ce dernier esquiva sur le côté en contre-attaquant. Les deux lames s’entrecroisèrent, se neutralisant mutuellement. Sabre contre sabre, les deux frères s’invectivèrent.
- Je l’ai tuée, Wyll. Je suis arrivée quelques minutes avant toi et je l’ai tuée. Pour toi Wyll. Pour nous. Pour le Côté Obscur.
- Tu as échoué mon frère. Le Côté Obscur, je l’ai rejeté.
- Il te reste une chance, je sais que tu en as le potentiel.
- Je suis un Jedi et un Jedi je resterai. La Force seule guide mes actions. Je te tuerai si je n’ai pas le choix mais je ne te rejoindrai pas.
- Alors tu peux crever, petit frère.
Tenant son sabre d’une main, de l’autre Trall asséna un coup dans les côtes de Wyll, lui coupant le souflle. Les lames se séparèrent, le grésillement des laser cessa. Une lueur rouge passa sosu les yeux de Wyll qui bondit en arrière. L’arme du Sith lui brûla une mèche de cheveux.
Trall fonça sur son frère, multipliant les attaques. Wyll les parait toutes mais il faiblissait . Sa défense se relâchait. Un faux pas le guettait. Alors il puisa au plus profond de lui, dans son cœur, dans ses entrailles. Son lien avec la Force s’intensifia, l’éclairant d’une lumière vive. Son corps en brûlait mais son contrôle augmentait. Son bras se détendit. Sa lame entailla la jambe de son frère sur le côté de la cuisse. Trall hurla. Il voulut tenter une dernière manœuvre mais son frère le repoussa. Le Sith laissa exploser son emprise sur le Côté Obscur. Les murs tremblèrent, se lézardèrent. La pièce sembla suspendue dans le temps avant de s’écrouler sur elle-même. Les gravats formèrent un nuage de poussière qui ensevelit les deux garçons. Le silence s’installa. Un silence de mort.
Il fallut du temps pour réparer. Mais cela arriva.
Wyll fut conduit devant le conseil qui le jugea indigne de conserver son rang de Chevalier Jedi. De plus, il fut emprisonné dans une bulle de protection, le coupant du monde extérieur. La plupart des Maîtres Jedi pensèrent que Wyll n’en sortirait que mort, car qui avait souvenir de quelqu’un revenant du Côté Obscur. Wyll était atone, sans réaction. Quelque chose en lui était brisé. Il n’existait plus. Mais Maître Yoda avait un doute. Une perception. Un sentiment. Quelque chose d’inachevé. Un lent travail de récupération débuta.
Il fallut du temps pour réparer. Mais cela arriva.
Chaque fois qu’il le pouvait, Yoda se rendait devant la cellule de Force de Wyll. Patiemment, il reconstruisit un contact avec le jeune Jedi. Il partit à la recherche de son esprit, perdu dans les méandres de la Force. Il en récupéra chaque fragment, chaque partie. Il toucha Wyll, replié sur lui-même. Il l’aida à réémerger. Mais seul Wyll pouvait terminer ce travail de reconstruction. Au début, son esprit tout comme son corps restait inerte, figé. Puis une lueur réapparut. Un signal. La Force semblait lui parler, d’une voix androgyne. Un message doux, d’une tendresse infinie, d’un amour fraternel. Calmement, Wyll recolla les morceaux de sa conscience, brisée en mille éclats. Il remonta le gouffre au fond duquel il s’était terré. Il repoussa les faveurs du Côté Obscur, encore fraîches en lui. Il embrassa de tout son être la Force. Il redevint un Jedi. Sous les yeux bienveillants de Yoda, Wyll fit éclater sa prison de Force.
Les Chevaliers de faction accoururent au son harmonique de la sphère de Force se crevant comme une bulle de savon. Ils trouvèrent Wyll agenouillé devant Yoda qui posait une main salvatrice sur la tête du jeune homme. Quand ce dernier se releva, croisant le regard des Jedi dans la pièce, ceux-ci ressentirent une paix intérieure, un bien-être apaisant, une caresse de la Force sur leur esprit agité. Ils comprirent. Wyll était redevenu un Jedi. Plus puissant que beaucoup d’entre eux car en osmose parfaite avec le pouvoir de la lumière.La présence réconfortante de maître Yoda. La voix douce de Lalshyna. L’appel de la Force. La chaleur de la lumière.
Wyll était paralysé, incapable de bouger. Mais il voyait tout ce qui l’entourait à travers la Force. Jamais sa perception du monde n’avait été aussi précise, aussi accrue. Les yeux fermés, il vit son frère se relever péniblement. Il distingua Trall qui s’ébrouait, la poussière l’enveloppant d’une chape de poussière aussi ténébreuse que son âme. Il le vit se tenir la tête là où une profonde cicatrice lui barrait le cuir chevelu. Il sentit l’odeur du sang dans l’air, leurs deux sangs mêlés pour n’en faire qu’un. Il perçut le mouvement de son frère portant la main à sa ceinture, empoignant son sabre laser. Il entendit la lame écarlate percer l’air du champ de bataille.
Il sourit. Car il savait. Il s’ouvrit à la Force comme jamais auparavant , s’y plongeant tout entier, y noyant ses souvenirs, y déversant sa force vitale.
Trall vit le corps de son frère nimbé d’une aura lumineuse. Il courut vers le corps de son frère, sabre levé pour porter le coup de grâce. Mais la lumière s’intensifia, et il dut reculer, aveuglé. Il protégea ses yeux de la lueur destructrice qui rayonnait de celui qui fut son cadet. Il sentit une aura de Force l’envahir, puisant dans son cœur ses souvenirs les plus anciens, d’un temps où lui et Wyll étaient indissociables l’un de l’autre. Il hurla lorsque la présence lui transperça l’esprit, ravivant les douloureux souvenirs de cet amour que son frère lui avait dérobé.
Il vit Lalshyna, la belle et merveilleuse Lalshyna, qu’il avait désiré et qui l’avait rejeté, pour Wyll, pour son propre frère. Mais pire que tout, il sentit l’esprit de son frère qui lui parlait dans son propre crâne, y implantant un ultime message de vie et d’espoir. Il entendit dans sa tête Wyll lui déclamer trois mots qu’il n’aurait jamais cru entendre.
« Je te pardonne. »
NNNOOOOOONNNNN !!!!
Il hurla sa détresse, cherchant l’appui de ce Côté Obscur qu’il avait cherché à maîtriser, à dompter. Il voulut implorer son maître Sith de lui porter assistance. Il ne reçut en réponse que ce message, enregistré de façon indélébile dans ses pensées et qui l’assaillaient chaque seconde.
« Je te pardonne. »
Il vit Wyll lui sourire puis Lalshyna. Il les vit main dans la main s’éloigner de lui à jamais.
« Je te pardonne. »
Il les entendait prononcer cette maudite phrase qui lui crevait les tympans en cœur.
La lumière cessa aussi brusquement qu’elle était apparue. Trall ouvrit doucement les yeux, le cerveau encore en feu de l’attaque psychique de son cadet. Il se couvrit le visage et s’étonna de sentir la poussière coller à sa main. Cette dernière ruisselait de ses propres larmes.
Alors seulement il se souvint du corps allongé et sans défense de son frère. Mais ce dernier avait disparu. De Wyll ne restait qu’une tunique de Chevalier Jedi élimée et un sabre laser noir de poussière.
« Je te pardonne. »
Trall sursauta. Il se retourna vivement, croyant que son frère s’était glissé derrière lui. Il ne vit personne.
« Je te pardonne. »
La voix s’estompait, laissant la trace derrière elle de ce dernier message. Trall pleurait toujours.
« C’est impossible. C’est impossible, se répéta Trall. »
Il rejoignit tant bien que mal son vaisseau. Il était en vie. La rampe de l’appareil se déplia pour lui permettre de grimper à l’intérieur. Il se débarrassa de ses habits tâchés de sang et de débris. Son sabre laser roula à terre. Il ordonna à l’ordinateur de bord de calculer un itinéraire. Puis il se dirigea en direction de sa couchette, à l’arrière. Ses pensées tourbillonnaient dans son esprit agité. Il lui semblait que ses jambes le portaient difficilement. Il entra sous la douche et l’activa. L’eau le nettoya des traces du combat qu’il venait de mener. Mais la phrase persistait, l’empêchant de penser à autre chose. Il dut s’asseoir, épuisé et terrassé par la fatigue. Ses larmes se mêlèrent à l’eau pure et au sang de ses blessures. Trall tremblait sous le coup de sa victoire illusoire qui lui pesait plus qu’une défaite. Car Wyll avait implanté plus qu’une phrase dans son esprit. Il lui avait laissé un sentiment désagréable et impropre pour un Sith. Il lui avait détruit sa confiance froide dans le Côté Obscur pour n’y laisser qu’un ennemi insidieux : le doute. Le doute d’avoir choisi la bonne voie. Le doute de croire ce qu’il avait cru vrai. Le doute de savoir s’il était un Sith ou un Jedi.
J’étais un jeune Jedi du nom de Wyll. Tout comme mon frère, je m’étais destiné à protéger les faibles et à secourir les nécessiteux. Je m’étais fait un devoir de protéger la galaxie et de conserver la paix en ses mondes.
Mais mon orgueil a supplanté un temps mon devoir. Amoureux de Lalshyna, je me suis oublié après sa mort et me suis perdu dans le Côté Obscur. Je n’en suis sorti que plus conscient de la tâche qui m’incombait en tant que Chevalier Jedi et garant de la Force. Je suis devenu une extension vivante de la Force. Mais une parcelle de moi demeurait. Un lien me retenait. Mon frère avait basculé lui aussi.
Mon frère se mentait comme je l’avais fait. Mais son échec m’a permis de comprendre notre véritable place ici-bas. Je me suis lié à la Force, pour toujours. Ainsi qu’à Lalshyna et à Trall. Lalshyna est dans mon cœur pour toujours. Son esprit m’accompagne désormais dans le courant de la Force, ma raison de continuer même après ma mort ce que j’ai juré de défendre : l’amour.
L’amour pour mon frère. Je te pardonne Trall. Je t’aiderai d’ici. Je suis lié à toi tout comme je suis lié à Lalshyna. A travers la Force, je te soutiendrait. Tu reverras la Lumière. Ce sera douloureux mais tu y parviendras.
Tu seras un Jedi de nouveau. Parce que c’est notre raison d’être à tous deux. Parce que même mort, je t’aime mon frère.
Je serais toujours à côté de toi. Tranquillise-toi grand frère, je veillerai sur toi… »
FIN de la première partie
Voilà. Le générique de fin défile, j'attends vos impressions. Je file quant à moi terminer le boulot avant des vacances (bien?) méritées.
« La réalité, c'est ce qui refuse de disparaître quand on cesse d'y croire. » Philip Kindred Dick