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[en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

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Messagepar jedirevan » Sam 10 Mai 2008 - 19:10   Sujet: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Bonjour, tout comme Revan1er et Duxx, je viens d'un certain forum pour vous présenter mon œuvre. Sachez tout d'abord que je la poste ici sans aucune prétention, je voudrais juste partager mes quelques lignes avec d'autres lecteurs passionnés pour connaître leurs impressions. Ainsi, je pourrai m'améliorer et l'histoire et le style s'enrichiront avec le temps.

J'ai toutefois conscience qu'il y a vraiment foule ici, je me rend donc bien compte (et je vous comprend), que relativement peu de monde lira ma fic (mais je ne me plaindrai pas du contraire évidemment). Mais je le rappel, mon but n'est pas de faire carton plein, mais de partager mon plaisir. Je tiens également à préciser que j'ai pris de l'avance, le passage qui vous lirez ci dessous était mon tout premier, les suivants sont à mon sens de meilleurs qualités. Normal me direz vous, si jamais je perdais en qualité de syntaxe et scénaristique, cela ne servirait à rien d'écrire ;).

Sur ce, voici une première partie de mon histoire qui se situe entre KoTOR I et KoTOR II, mais sans plus attendre et sans trop vous spoiler, voici le début.







Star Wars: Knights of the old Republic

Le Masque du Traître


Un an après la fin de la Guerre Civile des Jedi entre Malak et la République Galactique, la galaxie est au bord du chaos, les ombres sont partout et regarde d’un œil affamé l’ordre Jedi, très affaiblit après plusieurs guerres successives. Le Sénat, qui essaie tant bien que mal de retrouver l’unité qu’il avait avant les guerres Mandaloriennes est divisés entre la corruption et la perfidie de certains de ses mondes. Un peu partout, des mouvements séparatistes se forment, certains ouvertement, d’autres dans le secret… Une fois de plus, le destin de la galaxie va reposer sur les épaules d’un jeune maître de l’ordre, jadis son pire ennemie, qui va se voir investir d’une tâche qu’il s’est confié à lui-même, il y a de très nombreuses années…

Partie I, A toute chose, il y a un début…

Partout, les combats avaient cessés, le fracas des vibro-lames et les salves de blasters lourds des vaisseaux amiraux dans l’espace avaient laissé place à un calme glaciale. Il n’y avait aucune brise, l’air était froid, comme ci mille dagues venaient transpercés toutes les parties de la chaire. Plus de cris, la tempête d’acier était terminée, le maître baissa les yeux, regarda le sol, et vis des cadavres empilés comme s’il ne s’agissait que de carcasses de bêtes sauvages laissés là avec négligences. Leurs visages, mutilés, portaient une expression de terreur si bien qu’il fut impossible de reconnaître chaque soldat tombé en ces lieux. On ne se souviendrait d’eux que comme un sacrifice ultime pour sauver une République qui ne le méritait pas. Il avança finalement, escorté d’une petite troupe de jedi, souffrant plus encore que le leader. Ce dernier marchait, d’un pas sur, mais lourd. On aurait dis que tout le poids de ces vies perdues, qu’elles soient mandaloriennes, républicaine ou même jedi, pesaient sur son dos. Ceux qui pouvaient sentir la force, ne la sentait plus, ils n’entendaient toujours que ce déchirement, presque métallique, comme la mort de la force… Alors qu’il marchait au milieu des carcasses fumantes, il vue enfin de ses yeux ce qu’il était venue chercher sur cette planète, outre la défaite de ces barbares. Un grand édifice se tenait là, d’une architecture assez étrange, elle n’était pas hideuse, mais terrifiante. Sur le sol, il y avait une grande dalle rouge, couleurs rubis, qui éclairait de milles feux. La passerelle, traversant un canyon visiblement sans fond, menait à une grande porte close. Le maître s’approcha, l’étudia attentivement, et ne fut pas surpris de voir des inscriptions Sith ornés ce monument.
« Voici mon héritage, apprenti, voici le dernier lieu de pouvoirs, laissés à la lisière de notre empire tout puissant, à l’intention de ceux qui recherche la véritable puissance de la force. Entre, et montre-toi digne de cet héritage, l’héritage du savoir Sith. »
Les jedi qui suivaient le leader, firent un pas en arrière. L’une d’elle s’avança, et interpella le meneur.
_ Écoute, si je comprends bien ce qui est marqué, dans la vielle langue des sith qui plus est, nous ne devrions pas entrer là dedans. On serait plus utile à s’occuper des blessés.
_ Non, Arren… dit il en là regardant droit dans les yeux, il avait repris toute son assurance, comme s’il ne l’avait jamais perdu. On ne peut pas enrayer un blizzard meurtrier avec une simple torche… Je dois entrer, ceux qui veulent me suivre, et changer les choses, qu’ils viennent, quant aux autres, faites ce qui vous semblent juste.
Seuls une poignée de jedi reculèrent et rejoignirent Arren Kae. C’était une chevalière jedi de grande beauté, une echanie apparemment. Grande, cheveux longs et jusqu’aux reins et d’une blancheur incroyable. Elles avaient des formes généreuses et un visage presque angélique, si on faisait abstraction de toutes les douleurs que cette guerre lui infligeait. Cela se ressentait chez elle encore plus fort que sur le maître qui commandait cette troupe. Des yeux de braises, une véritable guerrière en somme, capable de faire chavirer n’importe quel homme normalement constitué de cette galaxie... D’un regard désolé, elle regarda une dernière fois cet homme valeureux, cet amant secret qui lui aura apporté le réconfort que Yusanis l’echani n’aura pas su lui donner, elle versa une larme, puis alla aider les blessés, persuadé que ce jedi qu’elle aimait, allait mourir, d’une façon, ou d’une autre…
D’un geste, il ouvrit la porte, celle-ci se leva péniblement, laissant échapper un flot d’énergie obscur très puissant ainsi que de la poussière. La compagnie du jedi était là, devant cet édifice imposant qui leur tendait les bras. D’une certaine manière, il les appelait. C’était une voix séduisante, elle leur apparaissait comme une douce chaleur dans une marre d’obscurité et de douleur.
Un jedi pris les devant, et vint au côté du maître.
_ Croyez vous que l’on devrait rentrer ? Cette voix, elle est… intrigante, elle nous appelle sans cesse, mais est-ce bien raisonnable ? La guerre est finit, après tout, et…
_ Auriez vous peur de ce qui se trouve à l’intérieur, Alek Squint ? dit le maître avec un léger ton ironique.
_ Pas du tout, je n’ai peur de rien, en tout cas, je me suis sorti de situation beaucoup plus… dérangeante… Mais là…
_ Vous êtes libre de rejoindre Maître Kae dans le sauvetage des dernières victimes du champ anti-gravifique, moi, je vais rentrer, et percer ce mystère.
_ Je ne vous ai encore jamais fait défaut, mon maître, je vous suivrai.
Le maître fit un signe de tête en guise en signe d’accord, puis fit un pas en avant, et entra.
Tout d’un coup, il se leva en sursaut, ce n’était qu’un cauchemar. Il regardait tout autour de lui, cherchant des points de repères connus. Il était dans une chambre du temple jedi. Il pouvait aisément la reconnaitre, elles se ressemblent toutes. Elles sont faites pour le repos, la méditation, et le tout sans aucunes fioritures. Il se leva de son lit, se dirigea vers sa salle de bain, et pris une douche, pour se détendre. C’est comme si tout ses muscles étaient crispés… Ce rêves lui paraissait si réel, cela le mettait mal à l’aise. Après dix bonnes minutes passées sous de l’eau chaude, il s’habilla d’une bure simple de jedi, et se dirigea vers le balcon. C’était un bel homme, d’environ 1m80, un corps d’athlète un visage visiblement pas rasé depuis quelques jours mais qui malgré toutes les épreuves qu’il avait traversé gardait un calme exemplaire. De là, la vue du levé de soleil de Coruscant était un spectacle magnifique. Il pouvait voir le Sénat et les nombreux grattes ciels qui recouvraient presque intégralement la planète. Il ferma les yeux, tentant d’explorer les souvenirs qu’il avait gardés de son rêve. Au même moment, à des dizaines de kilomètres de là, une grande explosion vint tirés tous les habitants de leurs sommeils. Revan ouvrit les yeux, et vit de la fumée s’échapper du Sénat.


Il regarda la scène de sa chambre, impassible, comme s’il n’était pas surpris. Dans le ciel, les vaisseaux pompiers aux abois hurlaient leurs sirènes stridentes tandis que la garde civile maintenait les curieux à distance du désastre. La fumée avait maintenant atteint la haute atmosphère et recouvrait une bonne partie du ciel. L’horizon était obscurcit, noir, comme dans ce rêve. Revan eut tout d’un coup une douleur à la poitrine, comme si une lame de sabre laser glacée lui transperça le cœur. Il ferma les yeux, tentant de reprendre son calme. Un jedi normalement constitué aurait fait appel aux codes pour tenter de se réconforter mais il n’était pas de cela. Le code n’est que fadaises et fariboles dénués de sens qu’un fou à un jour émis pour voir combien d’imbéciles le suivraient. La force est là, tout autour de nous, elle est en nous, il suffit de la plier à notre volonté, d’en faire un instrument, un cœur alimentant une machine. Cela, les maîtres jedi ne l’on jamais comprit, malgré les tentatives sanglantes des jedi noires quand il servait encore sous ses ordres. Malak, lui n’était qu’une brute, avec un potentielle gâché, mais peu importe. Cette douleur était de plus en plus terrible, et quand il tomba à genoux, il ouvra soudain les yeux, son visage déformé par la souffrance. Chose étrange, il n’était plus dans ses appartements de Coruscant, mais à nouveau dans cet édifice étrange, dont le nom lui échappait encore. Mais cette fois ci, ce n’était plus un rêve, c’est comme s’il y était vraiment. Il était sur une grande stèle rouge, au bord d’un gouffre visiblement sans fond. Il se souvint alors de son rêve, ce maître jedi, cette compagnie, ce monde cimetière… Et cette voix, cette voix qui ne cessait de l’appeler… Il se releva, regardant tout autour de lui. Il vit un homme s’approcher, une silhouette familière… C’était lui, le Revan des guerres Mandaloriennes, vêtues de tout son apparat, le masque rouge cuivré et noir, assorties à son armure à laquelle était fixée par le biais de deux anneaux striés une cape noire flottante lui donnant une aura démoniaque. Ce n’était pas la première fois qu’il rêvait de lui à la troisième personne, en étant présent, mais pas vraiment là, mais ce rêve ci était différent du précédent. C’était plus vrai, était-ce parce qu’il était conscient ? Peu importe, il assistait à la scène comme un enfant curieux. Cet avatar se tenait au milieu de la pièce, se mettant à genou, il se mit à psalmodier quelque chose à voix basse, cependant, Revan put l’entendre, c’était un vieux dialecte Sith, plus utilisé depuis la grande guerre de l’hyper espace de Naga Sadow. Cependant, cela restait tout de même vide de sens. Puis, l’avatar se releva, enleva son masque, ses yeux était teintés d’une lueur jaune orangés, chose qui le rendait encore plus sinistre. Puis alors, la terre se mis à trembler, des roches du canyon tombèrent dans le gouffre béant du cimetière planétaire, et les séismes étaient de plus en en plus fort jusqu’à ce qu’une lueur verte d’une intensité incroyable se mis à briller loin en bas. Revan n’avait beau ne pas être matériellement présent, il sentait tout de même une incroyable aura obscure, la voix séduisantes avaient laissés la place à des milliers de voix qui hurlaient toutes en même temps. Revan tomba à genoux, assourdies par cette multitude de voix et de souffrances, et il ressentit alors la même douleur, la même lame glacée lui transperçant le cœur. Puis, un grand silence, il rouvrit les yeux, mais il n’était plus dans son appartements, il reconnaissait l’infirmerie du temple, et une odeur de kolto.
_ Il va s’en sortir, Maître ?
_ Oui, il n’y a pas de blessures physiques à proprement parler, mais la douleur qu’il a ressentie à du être très forte pour qu’il soit dans un tel état… Heureusement que vous l’avez trouvé à temps, ou il aurait tout aussi bien pu mourir.
_ Je ne m’éloigne jamais beaucoup de lui…
Cette voix, Revan, même dans cette cuve de kolto, l’avait entendu. Une voix aussi douce et chaleureuse que la brise de Dantooïne au petit matin. Il ouvrit les yeux, et vis une des plus belles créatures qu’il avait jamais vue, elle avait des formes généreuses et un visage chaleureux. Des cheveux bruns laissés volontairement tombés sur les épaules. Et cette femme se déplaçait avec la grâce d’un félin, bien qu’elle semblait visiblement inquiète, elle se rapprocha de la cuve.
_ Arren ?
Bastila s’offusqua, elle fis un pas en arrière et se retourna en face de Yuya qui était visiblement surprise de revoir ce nom surgir d’outre tombe…
_ Je… Je crois qu’il a dit Arren…
_ Arren ? Arren Kae ? Il ne m’en a que brièvement parler, je crois que vous la connaissiez, tout comme Jolee, mais vous vous êtes toujours montré avare de paroles à son sujet.
_ C’est… c’est parce qu’elle est morte, Bastila. Il l’a tué, peu de temps après les Guerres mandaloriennes.
_ Mais pourquoi m’a-t-il appelé Arren ?
_ Je pense ne pas être la bonne personne pour en parler, en tout cas, ni ici, ni maintenant, c’est avec lui que vous devez avoir cette conversation.
Yuya dit ceci avec l’autorité dont elle a toujours réussi à faire preuve. Cette femme qui, pourtant haïssait tant cet homme responsable de la mort de la femme qu’elle considérait comme sa sœur… Yuya, comme toutes les echanis, était une grande femme, un visage autoritaire mais qui contrairement à d’autres membres de sa race comme Atris, savait faire preuves de gentillesse et de compassion.
_ Je dois vous laisser, les affaires du Conseils m’attendent, et cette attaque au Sénat ne me laisse que peu de répit.
Elle prie la main de Bastila, et tout en regardant la cuve avec pitié, dit d’une voix douce.
_ Occupez vous de lui, il est fort, certes, mais le petit garçon que j’ai connu est toujours en lui, et…
_ Ne vous inquiétez pas, je ne suis jamais très loin de lui…
Yuya sortie de la pièce, les laissant seul. Bastila s’approcha de la cuve, et posa une main sur la vitre. Revan s’était à nouveau endormie, mais elle sentait par le biais de son lien que quelque chose n’allait pas, c’était évident. Il est… différent, comme si une sorte d’écho était remonté en lui, créant un grand remous…

Pendant ce temps, dans la salle du conseil des jedi, les maîtres de l’ordre était assis en cercle comme à leur habitude, Yuya venait de les rejoindre. Il y avait Kavar, le jedi gardien, Lonna Vash, Vrook, Zez kaï ell, Atris l’historienne, Zhar Lhestin et Vandar Tokaré, le grand maître de l’ordre.
_ Pardonnez mon retard, Maîtres, mais un amis était dans le besoin et …
_ Vous êtes toute pardonné, mon enfant. Fit Vandar d’un ton chaleureux. Quel est son état ?
_ Il va s’en remettre. Je pense que ce n’est pas un problème physique mais plutôt…
_ Evidemment, ce n’est pas étonnant avec tous les morts sur sa conscience…
_ Calmez vos ardeurs Vrook, il a prouvé qu’il était à nouveau digne de confiance, il n’est plus celui qu’il était.
_ Les années passent, mais le problème reste, Vandar, je n’aime pas avoir un Seigneur Sith qui se balade dans notre temple. De nombreux Sénateurs réclament sa tête et je serais tenté de leur offrir !
_ Nous sommes des jedi, Vrook, ne l’oubliez pas. Jeter cet homme en pâture à une foule en colère ne résoudra pas nos problèmes, et encore moins les leurs. Nous avons besoin d’âmes fortes en ses temps troublés.
_ Je ne l’oublie pas, Kavar, mais vous devez admettre que cette personne est un danger. Ce sont peut êtres deux personnes différentes, mais elles endossent le même masque !
_ Nous verrons, mais dans l’immédiat, le problème reste le Sénat. Interrompit Vash.
_ En effet, le chancelier est blessé et l’armée est sur le point de déclarer la loi martiale. J’ignore qui sont nos ennemis, et s’ils sont organisés, mais la situation nous échappe, une fois de plus.
_ De plus en plus de mondes menacent de faire sécession, comme les Ondéroniens par exemples… intervient Yuya. Nous risquons une nouvelle guerre civile, j’en ai peur. Nous sommes trop peu de jedi pour garantir la paix dans tout l’espace Républicain.
Et au même moment, quelque part dans une ruelle sombre de Coruscant. Un homme louche se déplaçait d’un pas discret, vêtue d’une armure apparemment bon marché et d’une arme de point datant d’au moins 10 ans vint s’arrêter prêt d’un coin sombre…
_ C’est fait ?
_ Oui, j ' lui ai collé un laser dans la poitrine, s’il n’est pas liquidé, c’est qu’une question d’heures. J’dois bien avouer que votre plan était infaïble…
_ Personne ne vous a suivis ?
_ Je sais me faire discret quand la situation l’exige, vous avez mes crédits ? Avec tout ce que vous m’avez promis, je fuirai si loin qu’ils ne me retrouveront pas, ça j’vous le promets !
_ Pour sur…
Un laser sortie de l’ombre de la ruelle, et vint percuter le mercenaire de plein fouet, ce dernier mourut après quelques secondes d’agonies, juste assez pour voir son assassin partir d’un pas calme et lent dans la direction opposé. Il mourut là, seul, dans le froid, et dans l’oubli…



Partout sur Coruscant, la stupéfaction était présente. Une attaque sur le Sénat, cela paraissait invraisemblable. Même durant la guerre civile des Jedi, les Sith n’ont pas réussi à atteindre de cette manière l’un des piliers de la République. Il était donc difficile de concevoir une telle chose pour les habitants. Certains parlaient d’un groupe criminel organisé, d’autres de mondes voyous, des rumeurs circulaient même sur une fuite du réseau de refroidissement des générateurs d’énergies. La seule chose qui avait été rendu public, c’était que l’explosion s’était produite non loin du bureau du chancelier suprême et qu’il y avait des victimes. Le Chancelier était un vielle homme, une taille moyenne et d’une corpulence assez forte. Il avait été nommé un peu après la fin de la guerre civile, et ses actions, ou inactions l’ont conduit à une grande perte de popularité dans tous les mondes affiliés à la République. On l’appelait même « l’épouvantail de la République », un homme sans grande conviction qui se laissait facilement abuser par la couleur des crédits. Le Sénat était sous clé, le temps de l’enquête, personne, si ce n’est gardes sénatoriales ou jedi envoyés n’avaient le droits de pénétrer dans l’enceinte. Et, à l’intérieur du complexe, une femme, bien campé sur la quarantaine, portant l’uniforme d’un gradé de l’armée de la République parlait à l’homme qui était très vraisemblablement le responsable de la sécurité du sénat.
_ Je pense qu’il ne s’agit que d’un accident, amiral… Notre système de sécurité est infaillible, et nul n’aurait pu amener une bombe ou quelques dispositifs explosifs que ce soit dans ce bâtiment.
_ Aucune sécurité n’est infaillible, lieutenant…
_ En effet !
L’homme à l’origine de ses paroles étaient encapuchonné et il s’approcha de l’amiral d’un pas sur, accompagné d’un autre jedi, visiblement sa padawan.
_C’est le conseil qui vous envoi ?
_ Oui, effectivement, ils ont finalement accepté le faites qu’un vieillard comme moi puisse servir à quelque chose !

L’homme étrange retira sa capuche et laissa paraître un visage de couleur noir, agrémenté d’une barbe argenté et d’un crâne chauve qui lui donnait un certain charme et une certaine sagesse apparente. Il avait toujours ce sourire en coin, comme si chaque situation avait pour lui quelque chose d’ironique. Celle qui l’accompagnait suivi les mouvements de son maître, c’était une femme, une Katar visiblement, avec un corps incroyablement musclé mais qui donnait tout de même l’impression d’être étonnamment adroit et leste, ses déplacements étaient tels une ombre portée par le vent. Une longue tresse tombait sur sa nuque, signe de son rang dans l’ordre, et des archétypes de sa race.
_ Ce que Jolee veut vous dire, c’est que nous sommes là pour aider la République dans son enquête.
_ Allons Juhani, cette officier est assez intelligent pour avoir traduit le sens de mes paroles, n’est ce pas ? dit-il en se tournant vers l’amiral, apparemment surprise de l’attitude du vieil homme.
_ Heu… oui, venez… Lieutenant, j’aimerais le manifeste des victimes… Et… l’état de votre patient… dit-elle d’un ton plus bas
Jolee se tourna vers Juhani en lui faisant un clin d’œil puis les deux amis suivirent l’amiral jusqu’à un autre couloir du bâtiment. Il y avait là une architecture assez chargé, des fresques sur les murs traduisant l’âge et l’histoire de la République. Tout était imprégné d’une couleur bleu roi. Mais ce spectacle pour les yeux laissa vite place à la consternation, des dizaines de cadavres, méconnaissables et carbonisés, pour la plupart, gisait là, encore à même le sol. L’air frais de Coruscant au petit matin avait laissé place à une odeur de chaires et de carbones brulées. La fumée, ne s’étant pas encore totalement dissipée, donnait à la scène une image encore plus macabre. Les deux jedi, bien qu’habituer à un tel carnage, ne purent que fermer les yeux devant pareil spectacles. L’amiral, faisant quelques pas de plus avant de se retourner face aux deux jedi rompu le silence qui devenait pesant.
_ Il s’agissait de quelques membres de la commission Républicaine sur les exportations dans la bordure extérieure et de leurs gardes respectives.

Juhani fronça les sourcils, puis ajouta _ Vraiment ? C’est une cible assez étrange je trouve, le chancelier était-il avec eux ? Et s’il s’agit d’un accident, assez étrange pour qu’il survienne au petit matin dans la seule salle en activité dans le Sénat…
_ Oui, il devait négocier la taxe des transporteurs en partances pour Dantooïne, et heu… désolé, je ne m’y connais pas beaucoup en matière d’économie, mais d’après les rapports, ils parlaient aussi de rouvrir la vieille voie commerciale entre Ondéron, Ithor, Katarr et les mondes du noyau. Je ne vois pas qui a intérêt à assassiner ce genre de comité…
_ Vous faites toujours des conclusions rapides, vous autres les jeunes. Il faut voir les choses dans son ensemble.
_ Ce que mon ami veut dire, amiral, c’est que les apparences peuvent être trompeuses et que …
_ Hum… Intéressant …
Dodonna et Juhani se tournèrent toute deux vers Jolee, apparemment surprise de le voir se rapprocher d’un terminal de sécurité, apparemment la source de la surcharge responsable de la déflagration.
_ Selon les preuves en notre possession, c’est ce terminal qui est à l’origine de la l’accident… Mais la sécurité du complexe dément en prétextant que ce genre de terminale de maintenance ne reçoit pas suffisamment d’énergie pour créer une telle anomalie. En tout cas, cela ne pourrait être provoquée, seul un disfonctionnement majeur du réseau d’alimentation pourrait créer un tel accident, et dans ce cas, le courant est coupé dans tout le secteur automatiquement, hors la maintenance assure qu’il n’y a pas eu un tel court circuit... Il a tout simplement… explosé.

Jolee frotta sa barbe argenté et balaya la salle du regard à la recherche d’indices susceptibles de le faire avancer, il ne croyait pas à la thèse de l’accident, cela reposait sur trop d’incertitudes. Il n’était pas un jedi méfiant par nature, mais l’âge, et l’expérience qui va avec lui ont appris la patience et la sagesse de prendre la situation dans tout son ensemble pour finalement en tirer la conclusion la plus évidente. Cependant, ce talent de vision lucide l’avait tout de même plusieurs fois trahi… Il y eut le Sunry, sur Manaan l’année dernière, accusé de meurtre, et biensur sa femme qui rejoignit le camps d’Exar Kun pendant la guerre, cette femme qu’il avait tant aimé, qu’il a prit en secret comme padawan suite au refus du conseil devant l’âge trop avancé de la jeune femme pour son intégration à l’ordre, et au lien visiblement fort qu’elle entretenait avec le jedi consulaire. Mais voilà, Jolee n’a jamais réussi à se coller aux principes les plus fondamentaux de l’ordre, l’une des raisons qui ont fait que le Conseil le voyait d’un mauvais œil, ce qui ne le dérangeait pas plus que cela. Il entraîna cette femme, il l’aima, de tout son cœur, il lui donna tout... Il s’en rappel encore comme si c’était hier…
Il était accroupi, dans un champ sur Ithor. Le ciel était bleu azur, c’était la saison des récoltes, à cette époque de l’année, l’étoile du système Ithorien était en révolution elliptique, la température en était que plus agréable. Les oiseaux dansaient dans le ciel, les mâles faisant leurs parades aux femelles, chantant des mélodies qui venaient bercer le jeune homme en pleine méditation. Il avait une trentaine d’année à l’époque. C’était encore un padawan, mais un padawan très doué qui aurait du être chevalier s’il n’avait pas ouvertement fait part de ses divergences de point de vue avec le conseil des jedi. La douce brise venait lui caresser le visage, lui amenant de bonnes odeurs de blés moissonnés. Et il sentit une odeur familière s’approché, la femme de sa vie. Il l’avait rencontré comme milicienne sur une planète ou il s’était écrasé suite à une mission de contrebande pour approvisionner un peuple tyrannisé par son gouvernement. Il ouvrit les yeux, et la vit. Elle était belle, une peau cuivrée, des jambes longiligne et gracieuse, des cheveux noirs bouclés et des yeux de la même couleur.
_ Bonjour mon amour, à ce que je vois, tu es encore en train de dormir au soleil !
_ Que veux-tu, je ne suis qu’un padawan feignant et comblé qui s’offre quelques jours de vacances au soleil loin du tumulte de la guerre.
_ A ce propos, mon amour, je pars sur le front.
_ La république t’a recruté comme soldat ? Il ne save pas que tu as reçu une formation de jedi au moins ? Le Conseil pourrait mal le prendre, quoique cela ne me dérangerait pas outre mesure…
_ Pas exactement… elle hésita puis enchaîna. Je pars sur le front, avec l’armée d'Exar Kun. Cette cause me semble plus juste que celle de l’ordre jedi…
_ Tania, que racontes-tu ? Tu ne peux pas être sérieuse ! Je t’ai raconté, je t’ai montré toutes les horreurs des sith et tout le malheur qu’ils ont apporté à la galaxie !
_ Oui, mon amour, tu m’a tout appris, tu m’as montré la voix du consulaire jedi, la force m’est désormais familière, ainsi que le savoir. Crois-moi quand je te dis que lorsque je sonde le cœur du jedi, je ne vois que le mépris. Ils nous ont méprisés, Jolee ! Ils m’ont rejeté, je voulais les rejoindre, sauver des vies, apprendre la force, et eux… ils m’ont rejeté comme on rejette un mendiant demandant quelques crédits, et cela je ne l’ai jamais oublié, je ne l’oublierai jamais ! Kun, c’est l’avenir, nous sommes pareil Jolee, tu n’es pas non plus un jedi, rejoins moi, ensemble Jolee, ensemble…
_ Tania, non… je vois plus de gris que de blanc, c’est vrai, mais jamais je ne servirai le côté obscur parce que les jedi sont étroits d’esprits ! Je te connais, je t’aime, et je sais que tu va revenir.
_ Non, Jolee, pas cette fois, je ne peu pas ne pas écouter mon cœur…
_ Et moi je ne peux te laisser partir en sachant que tu feras du mal, même si ce n’est que par ignorance !
_ Tu me tuerais ?
_ Oui, et même si cela me répugne, même si cela me fend le cœur, je ne peux te laisser causer du mal à cause de mon égoïsme et de mes sentiments!
Il dégaina son sabre vert, et cette arme était différente des autres sabres, construite dans une méditation de consulaire. C’était une belle lame, d’une lueur plus forte que les traditionnels faisceaux lasers. Construite avec des reliques du temple d’Ossus, que son maître lui avait naguère offert. Le manche, lui, était d’une sobriété déconcertante, il n’y avait rien, hormis une simple crosse en acier, même pas de bouton, ce qui laissait présager que la lame en question devait être activé par la pensé de celui qui la porte. Cette sobriété, mélangé à une lame éclatante, rappelait à l’adversaire que même l’homme le plus inoffensif peut se changer en une terrible bête féroce. Il adopta la forme du Niman. Sa compagne le regarda d’un air désolé, et brandi elle aussi sa lame en position de Makashi, elle l’avait toujours surpassé en cette forme, et fut surprise que son conjoint adopte la forme Niman, réputé trop peu puissante.
_ Ne ménage pas tes coups, mon amour, je n’en ferai pas autant. Je me battrai !
_ Moi aussi, Tania, moi aussi.
Le duel débuta, les lame s’entrechoquèrent produisant des étincelles qui illuminait tout l’horizon, Tania semblait dominer le combat, le makashi étant beaucoup plus adapté au duel que la forme VI. Toutefois, Jolee tenait bon, il perdait du terrain sans cesse, ce qui donnait à Tania une grande assurance. Elle lui mit un coup de pied dans le torse, ce qui le plia de douleur, puis elle le frappa au visage avec la crosse de son sabre. Il était maintenant au sol.
_ Vas-y, tue moi, tu te dis Sith, alors fait ce que tu as à faire, n’hésite pas, sois sans pitié. Si tu ne peux me tuer, tu ne pourras jamais exécuter les basses besognes qu’on te demandera de faire ! Tue-moi !
Elle était là, en joug, hésitante, mais finalement, elle fronça les sourcils, et avec un air résolu et une larme qui lui coulait sur la joue, elle leva son sabre, se préparant à frapper. Au même moment, Jolee bougea a une vitesse impressionnante pour se retrouver derrière en a peine une fraction de seconde. Il prit son sabre, et lui transperça le cœur. Elle mourut sur le coup, dans ses bras, avec un ultime sourire, et lui, il était seul, abandonné de tous, hurlant de douleur.
_ Jolee ? Jolee ! Est-ce que ça va ?
Juhani était en train de le secouer, puis, quand il revenait à lui, visiblement déboussoler, il était toujours dans la salle dévasté du Sénat, devant une Juhani visiblement inquiète, et un amiral qui ne comprend pas ce qui se passe.
_ Oui… j’étais perdu dans mes pensés, désolé…
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Messagepar Wan » Sam 10 Mai 2008 - 19:17   Sujet: 

Ne t'inquiète pas, on est tous pareil pour nos FF, c'est toujours sans prétention et sans penser avoir un "carton" comme tu dis... l'important, je dirais, c'est au moins d'être suivis régulièrement... ce qui donne envie d'écrire la suite et la suite et la suite... ^^ et qui ça fait plaisir qu'on suive un travail personnel...

Encore un nouveau roman KoTOR... c'est la mode ? :D Je lirais un peu plus tard... c'est sacrément long... (y'en a qui vont adorer... !!) D'ici à ce que je com' je te souhaite... plein de coms ! :D
"Vous lisez une phrase formidable" (VMV)
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Messagepar jedirevan » Dim 11 Mai 2008 - 7:44   Sujet: 

Merci à toi, pour ce qui est du roman KoTOR, c'est tout simplement parce la période en particulier m'inspire et me donne une certaine liberté d'écriture. Ecrire pendant la période dite "impérial" me semblait trop ambitieuse. Là, c'est un temps de guerre, de complot, d'amour, de haine, de violence mais aussi de bien.

Je vous laisse apprécier ma première partie, la seconde arrivera bientôt, sauf si vous n'aimez pas, à ce moment là il faut le dire tout de suite :)
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Messagepar jedirevan » Mer 14 Mai 2008 - 19:05   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Et voilà la suite....

Elle retira sa main de son épaule, et le regarda droit dans les yeux. Jolee lui rendis son regard, et fis un sourire en signe de remerciement. Une complicité était née entre les deux amis depuis leurs confrontations avec les Sith dans le temple sur Rakata Prime. Un lien étroit, courant entre un maître et son apprenti, que le conseil n’avait d’ailleurs pas tardé à remarquer entre les deux jedi. C’est Vandar lui même, qui proposa à Jolee de prendre Juhani sous son aile pour la former comme il se doit. Elle avait certes l’âge et la dextérité d’un chevalier jedi, mais ses émotions était parfois trop fortes, et elles risquaient un jour ou l’autre de reprendre le dessus. Jolee accepta, il ne se considérait plus comme un jedi, mais sa tendresse pour la jeune Katarr avait fait qu’il ne pouvait la laisse sombrer. Un couple maître-apprenti assez étrange, on les aurait put croire mal assorties en tout point, l’un d’un âge avancé, l’autre jouissant d’une jeunesse éclatante. Le vielle homme est un consulaire, elle suivait la voix des gardiennes. Un cocktail détonnant, mais qui, s’il portait ses fruits, apporterait beaucoup aux deux amis. Juhani était d’un tempérament fougueux. Elevé dans la pauvreté et la brutalité des bas fonds de Taris, son enfance fus plus que tourmentée, orpheline à 7 ans, elle devint rapidement une esclave au service d’un ignoble twilek qui aimait ceux de sa race comme domestiques et objets de plaisir. Sa jeunesse fut donc tout sauf reposante, de même que son apprentissage dans l’ordre. Elle failli même succomber au côté obscur lorsqu’elle était sous la tutelle de la maître d’arme Quattra. Il aura fallu l’intervention d’un jeune novice de la force pour refouler la colère, ne serait-ce qu’un moment…
_ Ca va aller, je te le jure. Tu verras quand tu auras mon âge, jeune fille !
_ Très bien. Dit-elle peut convainque.
_ Et j’ai peut être une piste… Hum… voyons voir… Amiral ? Dites moi, ce terminal, il est en lecture seule ? Isolé du réseau ?
_ Oui, et non, le réseau d’alimentation énergétique est isolé du reste du système : communication, éclairage, pour plus de sécurité et par simple utilité, mais cette securité n’est pas physique… La puissance est simplement partagée par cryptage complexe.
_ Ce système est-il accessible à distance ?
_ Le seul point d’accès et la salle de maintenance, qui est sous haute sécurité, à côté des quartiers de la garde… Je ne vois pas comment l’intrusion s’y serait introduite, de plus, cela ne résout pas le problème n°1, ce terminal n’est pas censé recevoir suffisamment d’énergie, du moins pas assez pour créer une telle instabilité !
_ Pourrais-je voir le système de la maintenance ?
_ Bien sur, suivez moi.
Au même moment, le lieutenant de la garde sénatoriale revint, et fis signe à l’amiral, visiblement anxieuse.
_ Je dois parler à mon lieutenant, vous n’avez qu’a partir devant, vous ne pouvez pas vous perdre, c’est tout droit deux étages plus bas.

Les deux compères prirent la direction de la maintenance. Juhani n’était pas dans son élément, toutes ses intrigues lui était inconnues et la padawan avait horreur de se sentir à l’écart des autres, elle ne l’avait que trop été durant son entrainement chez les jedi de l’académie. Elle profita de ce bref instant de répit pour interroger Jolee sur son malaise. Mais elle n’eut même pas besoin de poser la question, le vieil homme l’avait immédiatement senti.
_ Je suppose que tu veux savoir la raison de mon « absence » de tout à l’heure.
_ Oui ! Pendant un instant, on vous aurait cru dans un état second !
_ Cette scène macabre, elle m’a rappelé un événement de mon passé. Rien de bien important, laisse les vieux avec leurs souvenirs sans importances, et préoccupe toi plutôt de ton avenir.
Sur l’instant, Juhani paru blessé de par la réaction de son maître sur ce ton dur. Mais elle sentie que c’était un sujet qu’il n’aimait pas aborder, après tout, nous avons tous nos petits secrets, et elle respectait cela.
_ Pardonne moi, ma petite, je suis touché que cela te préoccupe, mais je préfère laisser ce genre de souvenir là ou il est, enfouie au plus profond de ma mémoire. Les actes dont on est peu fière restent toujours gravés, et il n’est rien en ce monde qui puisse laver le sang sur tes mains, qu’il soit noir, ou lumineux. Qui sommes nous, nous autres jedi, pour prétendre décider de ce qui est bon ou mauvais et surtout de qui doit mourir et vivre ? Allons, résolvons cette affaire, je suis vieux et je suis las…
Juhani acquiesça tristement, les deux jedi déambulèrent ainsi dans les couloirs, dans un silence pesant, jusqu’à arriver à leur destination. C’était une grande pièce, ou d’énormes ordinateurs, reliés à des câbles de la largeur d’un être humain, ronronnaient sans interruption, cela en était presque assourdissant. Un humain vint les accueillir, il portait un uniforme de la garde civile. Il avait une mine patibulaire, fatiguée et apparemment il donnait l’impression d’avoir été réveillé, ce qui le mettait plutôt de mauvais poil, il s’approcha des deux amis en grognant.
_ Grumbl… Qu’est ce que vous me voulez ! J’étais entrain de rêver de cette créature de rêve du … Oh… vous êtes les jedi qui cherchent des poux là ou il y en a pas… Je suis Talgor, responsable de la maintenance du sénat…
_ Vous dormiez ? Avec ce bruit qui n’en finit pas ?
_ On voit que vous n’avez jamais rencontré ma femme …
_ Si elle a le même sens de l’hospitalité que vous, c’est normal…
_ Allons, Juhani, montre toi plus diplomate avec notre cher ami! Alors, dites moi tout !
_ L’amiral ne vous a-t-elle pas déjà briefé ! C’est tout bonnement impossible que la faute provienne du terminal, cela serait comme faire exploser un rancor avec une allumette ! Le réseau de la maintenance est conçu avec la plus grande sécurité, c’est que nos chères politiques ont des gouts de luxes, jedi…
_ Je vois… Mais, tous les terminaux sont bien reliés à une unité centrale, n’est-ce pas ?
_ Oui… Vous y êtes… Mais je vois pas ou vous voulez en venir.
_ Puis-je y accéder ?
_ Bien sur ? Puis-je disposer de votre sabre laser ?
Juhani dégaina sa lame, et la colla sous la gorge de l’officier de maintenance, d’un sourire sournois, elle le fixa droit dans les yeux. L’homme vira à une couleur très pâle, presque cadavérique. Il balbutia alors quelques mots inaudibles, peut être un juron, ou une prière, qui sait. Jolee fut également surpris de l’attitude de sa padawan, mais n’eut pas le temps de s’interposer.
_ Vous n’avez pas précisé s’il devait être allumé et sous votre gorge d’ivrogne, sac à vin, j’ignore comment la république peut embaucher de tels outres à vinasses, mais nous sommes ici sous ordre du conseil pour régler une affaire de première importance, alors aidez nous, ou écarter vous, mais mon maître et moi n’avons que faire de vos petites remarques inutiles !
_ Très… très bien, l’interface avec l’unité centrale est juste derrière. Mais… Vous n’en tirerez rien.
Juhani rengaina son arme, et pris une bouffée d’air pour se calmée, sous l’œil agacée de Jolee. Toutefois, il se résigna sur le fait de la réprimander tout de suite, et décida de s’occuper en tout premier lieu de l’attentat. Il se dirigea vers la console, et commença à pianoter quelque chose. Quelques minutes passèrent, puis il s’arrêta net, il se redressa tout en continuant de regarder le terminal.
_ Avez-vous trouvé quelque chose, Jolee ?
_ Mais puisque je vous dis qu’il n’y a rien à trouver…
_ En fait, si, il y a quelque chose.
L’officier et Juhani se rapprochèrent du jedi, curieux de voir ce qu’il avait trouvé.
_ Apparemment, quelqu’un à trouver le moyen de dériver de l’énergie en grande quantité pour le redistribuer dans le réseau de la maintenance… au point précis de l’explosion. Dit-il
_ Quoi !? cria Talgorn
_ Voilà qui écarte donc la thèse de l’accident… conclu Juhani
_ Effectivement, mais je n’arrive pas en détecter la source.
_ Mais… mais, c’est impossible… On ne peut rediriger une telle puissance vers un seul terminal, les sécurités sont là pour isoler les différents systèmes et elles …
_ … ont été inefficace, l’auteur de cette manipulation a été très malin apparemment… Il a dévié beaucoup de puissance, certes, mais il l’a fait de manière homogène dans chaque système d’alimentation du sénat : lumière, ect… Ce qui veut dire que votre système de sécurité s’est révélé caduque en pareil occasion.
_ Mais, qui pourrait faire une tel chose ? Le seul point d’accès, c’est ce terminal, et je suis le seul à en avoir l’accès ! Et je n’ai rien fait !
Juhani prit la parole _ Cela, voyez vous, nous allons en juger le temps venu !
Talgorn vira à nouveau pâle et tomba dans les pommes. Juhani le regarda avec dégout, puis se tourna vers Juhani.
_ Je vois mal comment pareil imbécile aurait put imaginer ce genre de plan, et même en tant qu’exécutant, il ne vaudrait pas un clou.
_ Soit le pirate s’y ai pris sur ce terminal, soit il a réussi à prendre le contrôle à partir d’une autre dérivation, ce qui ne m’étonnerais guère. Ce plan est si bien monté que cela serait trop stupide de laisser des traces aussi évidentes…
Au même moment, l’amiral Dodonna entra dans la salle avec quelques gardes en guise d’escorte. Elle s’approcha avec le pas lent et gracieux dont elle a toujours fait preuve et enjamba le corps de l’officier, toujours dans les pommes, et vint proche des deux jedi.
_ Que lui ait-il arrivé ?
_ Et bien, soit ce sont les vapeurs rances de bières s’échappant de son haleine fétide qui ont provoqué son évanouissement, soit il est trop peureux pour avouer son incompétence…
_ Juhani… Amiral, nous sommes certains à présent que ce n’est pas un accident… Quelqu’un à habilement détourné de l’énergie, provoquant une surcharge du terminal…
_ Je vois… J’ai ici le manifeste des victimes de l’acc… de l’attentat. Et… le chancelier est décédé il y a vingt minutes de ses blessures.

Pendant ce temps, quelque par dans un bar de Coruscant...
_ Hey ma mignonne, j’ai pas saisie ton nom…
Ce genre de bar est généralement le repère des brigands et des honnêtes travailleurs cherchant du réconfort après une dur journée de labeur, que ce soit à fracasser des crânes ou à remplir de la paperasserie, tous n’ont qu’un seul objectif, oublier le tumulte de la rue et des crises politiques… Des bars comme celui-ci, il y en a des milliers éparpillés sur toute la surface de la planète, certains sont chics, d’autres ont su manier la sobriété et l’efficace. Celui-ci était l’un de ces bars, des tables imbibées de bières faisant généralement office d’oreillers pour les clients les plus assidus à la bière tarisienne, et des fauteuils pouvant être recyclés en tant que massues et bien sur, il y a les autochtones locales…
_ Cela doit être parce que je ne te l’ai pas donné… J’aimerais boire mon verre tranquillement et profiter de la musique, du balai !
_ Oooh… Mais ce que tu es une vilaine petite fille toi…
L’homme lui mis alors sa main au fesse. La jeune femme, une twilek, se leva d’un bond. Elle lui fit face et le gifla si fort que du sang commençait à s’écouler de sa bouche. C’était une ravissante twilek d’environ 18 ans, peau bleu, vêtement assez sexy avec un haut conçu pour laisser entrevoir ses formes. Elle était là, planté devant cet homme, les poings levés, furieuses de cette « maladresse ».
_ Tu va regretter de m’avoir gifler, gamine !
Il essaya de la frapper, mais sans succès, elle esquiva admirablement son coup. Il essaya alors de la refrapper à nouveau, mais une autre personne venait d’arriver.
_ Frapper une jeune femme, qu’elle manque de tact, et si on dansait tous les deux ?
Elle lui plia le bras si fort que l’on entendit un craquement. L’homme hurla de douleur mais se reprit vite, il prit sa chope pour essayer de la lui fracasser sur le crâne, mais sans succès, cette femme était aussi souple qu’un félin.
_ Oh ? Tu es blessé ? Alors je t’en pris, laisse moi conduire…
Elle lui mit un coup de genou dans les parties intimes, puis, se tordant de douleur, elle en profita pour le refrapper aux visages. Il se releva, tant bien que mal, le visage ensanglanté, tentant d’apercevoir malgré tout le sang qui coulait le visage de cette folle. Son corps était magnifiquement sculpté, de longues jambes, un bassin et une poitrine de rêve, oui, cette femme était d’une pure beauté, mais aussi d’une sauvagerie sans faille dès qu’on la provoquait.
_ Rrrr… Très bien ma mignonne, tu veux jouer à ça…
Il sortit un couteau de sa ceinture, et se mis en garde. Un rire sinistre vint alors de cette farouche combattante, qui lui tendais les bras, toujours en train de le provoquer devant les hués de la foules hystériques de voir un gros bras se faire malmener par une femme. Il se précipita d’un bond vers elle avec toute la force qui lui restait, erreur… Elle esquiva son coup en pliant les jambes, et se retrouva derrière lui d’un saut agile. Désorienté, il se retourna, elle lui fit une entaille au bras portant la dague, qu’il lâcha immédiatement, hurlant de douleur, mais ce n’était pas finis, d’un coup rapide, elle frappa son visage de sa lame, pas assez pour le tuer, mais pour laisser sa marque, telle une prédatrice.
_ J’ai été enchanté de faire ta connaissance, si tu veux savoir mon nom, il est sur ta figure, maintenant par, avant que je ne laisse d’autres entailles plus handicapantes encore sur ton corps.
Il ne fallait pas le lui dire deux fois, il se releva, et couru vers la sortie en hurlant qu’il finirait par se venger de cette trainé. Partout dans le bar, on entendait des cries de joies et des gens acclamer la gagnante tout en amassant l’argent fait dans les paries. Cette femme, à la beauté et l’agilité époustouflante se dirigea vers la twilek avec un grand sourire.
_ J’aurais put me défendre et lui faire la peau à cette espèce de raclure tu sais !
_ Oui je le sais très bien, Mission, mais il y a longtemps que je n’avais eut pareil danse !
_ Qui suis-je pour voler la proie de la redoutable Lisa ?
Les deux amies retournèrent au bar en riant de plus belle et reprirent toute deux un verre bien mérité…


Revan était en train de méditer dans l’une des salles du temple prévues à cet effet. Accroupi, et dans un état de stase profonde, il tentait de trouver une réponse logique à ce qui lui était arrivé. Ce qui n’était tout d’abord rien de plus qu’un rêve s’est révélé être en fin de compte beaucoup plus que cela. Il n’oublierait jamais cette intense douleur qu’il avait alors ressentie… Cette lame froide, si froide, on aurait dit qu’elle lui transperçait le cœur. Il avait beau sonder la force du mieux qu’il le pouvait, chercher et chercher encore au plus profond de son être, il n’y avait rien. Peut était-ce finit ? Surement pas, la force est imprévisible et traverse le temps comme une lame de sabre laser, si ces visions avaient un but, elles se manifesteraient une nouvelle fois, ça, il en était persuadé. Tout d’un coup, une voix émergeant de la salle le tira de sa méditation, apparemment, c’était une toute petite fille. Revan ouvra les yeux et la dévisagea pendant une dizaine de secondes. C’était une jeune humaine, cheveux tressés, petite natte, signe qu’elle était probablement une jeune novice. Vêtue d’un apparat sobre et d’un joli minois, cette gamine avait une petite bouille attendrissante. Revan lui sourit, elle le lui rendis, puis il dit d’une voix douce et calme.
_ Que fais-tu ici ? Tu t’es perdu ?
_ Je ne trouve pas mon ami… Je vous ai vue a travers la porte, vous aviez l’air gentil, vous ne voulez pas être mon ami ?
_ Les personnes comme moi n’ont pas d’ami…
_ Pourquoi ? Ma maman elle me disait que je me ferais des amis, que comme ça, je serai moins triste, elle me manque ma maman…

_ La mienne aussi me manque…
La jeune fille lui sourie, et tout en se blottissant dans ses bras, elle continuait de parler. Revan l’accueillit, hésitant, se demandant s’il devait la laissé faire, mais finalement, il se décrispa, rendant à la novice son affectuosité. Celle-ci rompit le silence.
_ Tu te souviens de ta maman, toi ?
_ Oui… et non, elle est morte quand j’étais encore un tout petit enfant, mais je la vois parfois dans mes rêves.
_ Comment elle était ?
_ Très belle, un tempérament de feu, une volonté inébranlable.
Il s’interrompit, regardant sa réaction, visiblement, elle ne comprenait pas. Il sourit, et continua.
_ Elle a… donné sa vie pour moi, elle s’est sacrifiée, pour me sauver…
_ Tu l’as laissé mourir ?
Il se tut, visiblement surpris de la remarque de la jeune novice.
_ Elle est morte… par ta faute… C’est comme si son sang était sur tes mains, tu n’étais pas assez fort…
Il se dégagea de l’étreinte, et sauta de son fauteuil, horrifié, ce n’était plus la petite gamine attendrissante, elle était recouverte de sang et de plaies. Revan recula, tandis qu’elle s’approchait, les mains levées comme si elle lui demandait quelque chose, et elle répétait sans cesse…
_ Tu m’as laissé mourir, pourquoi ne m’as-tu pas sauvé ? Tout est ta faute, ta faute… ta faute…
_ Noooon !
Et le silence revenu, la petite fille, qui en fait était encore dans ses bras, se dégagea en sanglotant, courant vers la sortie pour finalement se retrouver dans les bras de Bastila qui venait d’entrer, alarmée par le cri de Revan. Elle le fixa d’abord, surprise, puis elle se mit à genou, prenant la fille dans ses bras tout en lui caressant les cheveux. Elle lui sécha ses larmes et la réconforta.
_ Voilà, c’est finit… Ca va maintenant ?
Elle balbutia quelques mots, entre deux sanglots…
_ … Il… il est méchant…
Et elle se remit à pleurer de plus belle, se blottissant de toutes ses forces sur l’épaule de la jedi, qui regardait Revan avec inquiétude. Ce dernier, visiblement troublé, se retourna et regarda ses mains, elles étaient… pleines de sang.
_ C’est… c’est impossible…
Et le sang disparu, comme par magie, était-ce illusion ? Probablement, l’enfant n’avait rien, et lui non plus…
Il sortit de la pièce, laissant la jeune fille terrorisée se calmer. Il marcha, marcha encore dans les couloirs du temple. Il le faisait vite, ce qui attirait l’attention sur lui, chose qu’un ancien seigneur sith aurait préférer éviter en pareil lieu… Il arriva finalement sur une des terrasses du temple, ou il prit une grande bouffée d’air frais. Il resta là, seul, quelques minutes, regardant l’horizon en étant presque dans un état végétatif lorsque Bastila vint le rejoindre. Elle vint discrètement derrière lui, se retenant de passer ses bras autour de son torse. Elle voulait lui demander, lui poser des questions, elle voulait l’aider, partager son fardeau. Elle eut tout d’abord l’idée, suite au silence pesant, de sonder son esprit par le biais de leur lien, mais sans succès, l’accès lui était verrouillé par sa trop forte volonté. Ce fut finalement lui qui parla le premier.
_ Comment va-t-elle, je ne voulais pas l’effrayer… Ce n’est qu’une enfant.
_ Elle va bien, plus de peur que de mal, son maître est passé la chercher, visiblement contrarié… Et si tu avais vue sa tête quand elle a sue que toi, tu en étais à l’origine.
_ J’imagine bien…
_ Mais que t’es t’il arrivé.
_ Rien, de la fatigue, ces derniers mois ont été éprouvants.
Ces mots avaient vraisemblablement laissés Bastila incrédule.
_ Ne te ferme pas, laisse-moi t’aider, comme tu m’as aidé sur … sur la forge stellaire… Lorsque tu t’es ouvert à moi, quand tu m’as donné de ta force…
Il se retourna, son visage était redevenu calme et terriblement impassible. Il la fixa un long moment dans les yeux. Il voulait lui parler, la remercier, l’embrasser… Mais il ne pouvait pas, il était trop tôt, lui-même ne comprenait pas la signification de tout ceci, alors comment voulait-il le lui expliquer. Il la dévora littéralement du regard, il partageait tant avec cette femme, il trouvait cela… divertissant et le fait d’être avec elle, même pendant un cour moment, cela allégeait son cœur de la peine, de la souffrance et des milliers de cris raisonnants toujours au plus profond de son âme. Elle était si belle, ses cheveux, autrefois ordonnées de deux queues (coiffure récurrente chez les padawan), étaient maintenant laissés au vent. Des cheveux longs et brun, fins et arrivant au niveau des épaules, et leurs parfums… Une senteur de fleur d’été des plaines verdoyantes d’Alderaan. Un corps parfait, un buste taillé que tout homme envierait, de longues jambes… Il était toujours surpris de voir à quel point il se perdait dans ses pensés les plus inavouables quand il la regardait. Le lien qu’il partageait avec elle était beaucoup plus fort, et ne cessait de grandir. Ils étaient devenus très intimes, elle était toujours là pour lui. La seul autre femme, dans cette galaxie qui le connaissait autant, c’était son ancien mentor : Kreïa.
Bastila voyant bien que Revan là dévorait du regard, rougi pendant un moment, puis elle le regarda droit dans les yeux.
_ Les padawan d’aujourd’hui regardent t’elles donc toujours leurs maîtres de la sorte ?
_ Et les maîtres jedi profitent-ils toujours ainsi des jeunes jedi sans défenses ?
Revan émit un rictus, cette femme lui plaisait décidément beaucoup.
_ Trêve de paroles, montre-moi ce que tu as appris, en garde !
Revan fis un salto en arrière et se retrouva à quelques mètres de Bastila, celle-ci dégaina son sabre à double lame et se mis en garde en position d’Ataru, une forme éprouvante, demandant une grande endurance et de grandes qualités de bretteur mais qui, si elle est correctement maîtrisée, est capable d’infliger de lourds dégâts. Revan resta de marbre et lui fis signe d’attaquer. La jeune femme ne comprenait pas, son sabre était toujours éteint bien que dans sa main droite, c'était un sabre avec une tête de dragon Krayt, son favoris, il ne le lâchait jamais. Ne comptait-il pas se défendre ? Elle hésita quelques secondes, puis fis un saut de force jusqu’à son adversaire, celui-ci esquiva au dernier moment pour se retrouver derrière elle, et d’une main, il la projeta contre le mur extérieur du temple. Elle se releva, difficilement, mais courageuse, et il fallait l’être lors de ses entraînements, elle ré activa son sabre en s’apercevant que celui de Revan était toujours éteint. Tout en gardant la forme Ataru, elle s’approcha plus doucement, puis, à quelques mètres, elle accéléra et leva sa lame, mais encore une fois sans succès, Revan fis un bond et passa au dessus d’elle avant de l’a soulevé d’une main, tout en maintenant la strangulation. Celle-ci étouffait, et au bout de quelques secondes, il l’a relâcha et elle vint s’écraser durement sur le sol. Elle mit plus de peine à se relever, et cette fois, n’activant plus qu’un sabre, elle adopta la forme shien, une technique que Vrook lui avait enseignée, une technique qu’elle employa d’ailleurs lors de son tout premier combat contre Revan, quand il était Seigneur Noir.
_ Bien… tu as compris qu’en l’occurrence, la force brute ne servirait à rien, allons… attaque !
Elle s’exécuta, elle essaya de lui porter une attaque tranchante au niveau du thorax mais à l’aide de la force, il bloqua la lame et avec une agilité incroyable il activa enfin son sabre et frappa bastila au niveau de la cuisse et du bras. Celle-ci s’écroula finalement, vaincu.
_ Co… Comment as-tu fait cela…
_ C’est une technique que tes maîtres ne t’apprendront pas ici… Le Tàkata est une forme réservé à ceux qui comme moi, savent maîtrisés de manière très particulière la force qui coule en eux. Le sabre est maintenu éteint, la force te sert de bouclier, de leurre, l’ennemi te croit sans défense, attaque brutalement et lorsqu’il est à ta portée, à cet instant, et seulement à cet instant précis tu brandis ta lame pour le frapper sur l’un de ses points moteurs. Il est alors à terre, ou mort, c’est selon…
_ Peut on contrer cette technique ?
_ C’est plus une passe qu’une forme de combat à proprement parler, elle fatigue l’ennemi et te permet de le prendre par surprise. Mais comme je l’ai dit, elle n’est pas adaptée à ceux chez qui la force n’est pas très puissante. Elle t’enseigne surtout à ne jamais sous estimer ton ennemi, et à rester vigilants quant à la portée de son sabre.
Il se baissa à côté d’elle, regardant ses blessures.
_ Ce n’est que superficielle, je n’ai pas frappé fort.
_ Pourtant cela fait mal…
Il lui sourit, et elle lui rendit son sourire. Elle voulait l’embrasser, là, maintenant, elle voulait tant oublier les jedi, et avoir un peu de répit avec cet homme qu’elle aimait… Il l’aida à se relever, et appuyée sur son épaule, ils allèrent ensemble à l’infirmerie.
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Messagepar Darth Piejs » Mer 14 Mai 2008 - 20:29   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Je viens de lire les deux chapitre j'aime beaucoup! Continue c'est clair que c'est une periode sur laquelle on aimerait avoir plus de details! J'aime beaucoup la facon dont tu decris le Revan lumineux mais ancien seigneur sith et l'evolution de Jolee Juhani Bastilla... Comme quoi après avoir sauvé la galaxie ilse retrouve regardé de travers au temple! Incorrigible les Jedi de cette epoque surtout ce méchant Vrook lol

Juste à un moment je n'ai pas compris ce qu'il faisait dans une cuve de Kolto de plus qui est cette Lisa!? Ca fait deux fois que je la vois dans une fic alors qu'elle n'est pas dans le jeu!?

En tout cas j'aime beaucoup vivement la suite :wink:
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Messagepar jedirevan » Jeu 15 Mai 2008 - 17:15   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

En ce qui concerne Lisa, patience, les réponses viendront en leur temps :wink: Et pour ce qui est de la cuve de kolto, Revan n'a pas été à proprement dit blessé, mais à plutôt été victime d'une sorte de traumatisme. La suite viendra demain, j'espère qu'elle vous plaira.
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Messagepar Darth Piejs » Sam 17 Mai 2008 - 14:49   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Bah alors ou est la suite laaaaaaaaaaaaaaaaa!!!!!!!!!!!!!! Mauvais point ne respecte pas ses engagements! :lol:
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Messagepar jedirevan » Sam 17 Mai 2008 - 18:32   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

_ Le Chancelier est mort ? s’écria Juhani
_ Oui, il était grièvement blessé, et ses chances étaient minces. Nos gardes l’ont trouvé, totalement carbonisé sur le lieu du drame. Il fut immédiatement placé en cellule médicale intensive, mais c’était peine perdue… Je pense que même un Jedi guérisseur n’aurait rien put faire. Nous espérions seulement qu’il laisse des instructions, mais il n’en eut ni la force, ni le temps.
_ Qui est au courant ? demanda Jolee inquiet
_ Vous, moi, mon lieutenant et une partie de la Garde Sénatoriale. Ces hommes sont l’élites de la République, et ils lui sont fidèles, l’information ne s’échappera pas tant que nous ne l’aurons pas décidé. Mais j’ai peur que la foule qui s’est massée au dehors ne finisse par comprendre ce qui se passe.
_ Est-ce qu’il y a un suppléant au Chancelier pour ce genre de problème ?
_ Le cabinet du Chancelier est censé élire un représentant temporaire qui doit sursoir aux tâches administratives le temps qu’un nouveau chancelier soit élu par le Sénat. Ils délibèrent en ce moment même. D’ailleurs, j’ai fait mander tous les effectifs de la Garde Sénatoriale restants pour protéger le palais et l’armée de réserves de la flotte Républicaine va être déployée dans peu de temps pour dissiper la foule. Je vais devoir vous demander de reprendre votre navette pour repartir au temple, vous ne pouvez plus rester ici.
_ Et pour l’accident ? Et cet officier de maintenance ? demande Jolee
_ La salle de la maintenance, comme tout le système informatique va être mis sous scellé, l’enquête reprendra son cours après l’élection d’un nouveau chancelier, quant à l’officier…
L’amiral fis un signe à ses gardes qui s’approchèrent pour ramasser Talgorn, toujours évanouît.
_..., il va être déplacé en détention provisoire le temps de l’enquête.
_ Très bien, alors nous allons retourner au temple faire notre rapport.
_ La République vous remercie de votre soutien, ainsi que de celui du Conseil dans cette affaire, deux de mes gardes vont vous escorter jusqu’à votre navette. Il ne devrait pas y avoir d’embûches, mais on ne sait jamais par les temps qui courent.

Les deux jedi saluèrent l’Amiral qui en fit de même avant de retourner au poste de commandement. Sur le chemin, les deux amis, suivies des gardes, délibèrent sur les derniers événements. Jolee semblait préoccupé, par la République, mais aussi par son apprenti, qui avait fait preuve d’impatience et de mépris à l’égard de l’officier de maintenance, qui était certes rustre et douteux mais qui ne lui donnait toutefois pas le droit de recourir à ce genre d’intimidation.
_ Juhani, j’aimerais te parler de ce qui s’est passé tout à l’heure…
_ Je suis désolé, Jolee, j’ai perdu mon sang froid. Mais j’ai du mal à accepter tout cela. Nous nous sommes battues, des millions, des milliards de victimes, dans chaque camp, et malgré la prétendue fin du conflit, la liste continue de s’allonger…
_ Je te comprends, mais tu dois tout de même faire preuve de patience, et d’humilité. Tu va dire que je radote, mais utiliser ton pouvoir, ta force pour faire accélérer les choses ou les amener là ou tu en as envie n’apporte jamais rien de bon, au contraire. Tu y prends non seulement goût, mais tu t’y enfonce, si bien que tu seras obligé d’y recourir de plus en plus. Cette haine, cette colère est un poison qui fait bouillir ton sang. Ne te laisse pas faire, il faut que tu battes, contre tes instincts, contre toi-même. Que l’on soit maître, chevalier ou apprenti, la loi s’applique à tous, sans distinction, la seule chose qui les distingues, c’est leurs capacités à résister, à se battre. Cette discussion que nous avons tout deux, elle a été tenue des milliers de fois, par des milliers de maître à leurs apprentis, et l’histoire nous a montré que ce ne fut pas toujours suffisant… Exar Kun, Revan, les centaines de jedi qui les suivirent… dont ma femme…
_ Je le sais, Jolee, cela fait des années que je me bas contre cette rage, mais j’essaierai d’y faire obstacle quand je sentirai qu’elle gagne du terrain. Mais je ferai toujours ce qui me semble juste.
_Quelque soit le prix ?
_ Je… je ne sais pas…
Jolee ferma les yeux et tout en continuant de parler.
_ Un jour, tu seras face à ce choix… Et de ton choix dépendra beaucoup…
Un silence s’installa, mais ils avaient tellement parlé qu’ils étaient déjà arrivés à leurs navettes. Ils montèrent ensemble, laissant derrière eux un immense chaos mélangé à de la peur, de la colère et du désespoir. La navette s’éloigna, la foule en dessous d’elle était de plus en plus massive, et surtout violente. Les silhouettes rougeâtres des forces armées de la République servaient de barrière physique entre les badauds et les portes du Sénat, barricadés par la Garde bleue. La République n’imaginait alors toujours pas l’ampleur du désastre qui l’avait frappé… L’ordre fragile instauré depuis la chute de la Forge Stellaire et de la cohésion de l’empire Sith était anéantie, laissant à la place un grand chaos…

Quelques temps plus tard, au temple jedi, Revan était allongé dans son lit, se reposant après son entraînement avec Bastila et ses derniers maux, qu’ils ne pouvaient plus ignorer. C’est une faiblesse, une plaie dans sa volonté qui, s’il l’a laisse s’agrandir, finira par causer sa perte. Il doit en trouver l’origine, et la signification et ce, le plus rapidement possible. Il essaya de se redresser, mais son bras fut saisi par une main, elle était douce, sensuelle. Il s’agissait de Bastila. Revan la regarda droit dans les yeux, elle ne voulait pas le lâcher de son étreinte, et lui ne le voulait pas non plus. Il se rallongea tout en commençant à l’embrasser. Tout d’abord la bouche, puis le cou, il arriva ensuite à son buste splendide qu’il s’empressa de dévêtir. Bastila était heureuse, elle s’agrippait tant bien que mal à Revan qui en demandait toujours plus. Et tandis qu’il effectuait des mouvements de bassins de plus en plus forts, elle commença à faiblir, dégoulinante de sueur… Mais une sonnerie vint les déranger, c’était un appel du Conseil. Revan n’en était toutefois pas membre, l’ordre ne le permettrait pas, seul Vandar, Zhar et Yuya lui faisait vraiment confiance. S’il était appelé, alors c’était que la situation était urgente. Il embrassa une dernière fois Bastila qui était épuisée. Il enfila sa bure, remis ses bottes et se dirigea vers la sortie tout en lançant un dernier coup d’œil rapide sur elle. Et tout en lui murmurant _ A bientôt… Il prit la direction de la chambre du conseil Jedi.

_ La situations nous échappe, maîtres… L’armée résiste tant bien que mal mais la foule est de plus en plus violente et je crains des effusions de sang sous peut.
La silhouette bleue de l’Amiral transparaissait à travers l’émetteur holographique du temple. Tout le conseil était réuni, il y avait aussi Jolee et Juhani, qui venait à l’instant de terminer leurs rapport. C’est alors que la porte d’entrée s’ouvra, un homme venait d’entrer, c’était Revan, d’un pas lent, tête haute, faisant toujours preuve de son charisme incroyable. Il salua tout d’abord Jolee et Juhani avec un sourire, puis se tournant vers le reste de l’assemblé, l’amiral y compris, il s’inclina très légèrement en signe de respect.
_ Veuillez m’excuser, j’étais retenu ailleurs. Mais… C’est toujours un plaisir que d’être inviter à une cession du Conseil…
_ Cela vous amuse, nous sommes toujours heureux de satisfaire
votre sens de l’humour… rouspéta Vrook.
_ Du calme, Vrook… Asseyez-vous Maître Revan, nous étions en pleine discussion avec l’Amiral Dodonna.
Vandar avait l’air gêné de la grande animosité qui s’était installé entre une grande partie du conseil et Revan. Sa prétendue rédemption ne les avait pas convaincu, et bien que tous reconnaissent son rôle dans la dernière bataille de la Guerre Civile, ils n’en spéculent pas moins sur ses véritables intentions à long terme. Revan est un puissant manipulateur et cela ne surprendrait pas Vrook que tout soit prévue pour lui depuis voilà déjà très longtemps.
_ Merci, Maîtres…
Revan vint prendre place aux côtés d’Atris, inutile de préciser que l’ambiance entre ses deux maîtres était glacée. Atris était mal à l’aise, elle ne tenait pas en place malgré son statut de maître. Elle pouvait aisément là dissimulée au conseil avec des sentiments anodins mais à lui, elle ne le pouvait pas. Il était amusé, si bien qu’il tourna la tête vers elle, et alors qu’elle fit de même, il lui fit un clin d’œil. Ses poings se serrèrent, et elle invita les autres membres à poursuivre la conversation.
_ Que peut le conseil des jedi pour vous aider, amiral ? Nous ne pouvons intervenir auprès de la foule, la haine que les gens du communs ont envers nous est trop forte depuis la Guerre civile… Le peuple ne fait plus confiance au jedi. Expliqua Vandar
Les autres membres hochèrent de la tête en signe d’accord. L’amiral était visiblement contrarié.
_ Je ne peux détacher plus de troupes à la protection du Sénat, toute notre flotte est dispersée sur notre territoire pour y conserver un semblant de sécurité auprès des mondes affiliés!
Au même moment, une seconde silhouette apparut alors. C’était un homme, la trentaine apparemment. Fort de ses 1m90, une carrure de soldat, yeux bruns, coupe de cheveux militaire et vêtu d’un uniforme d’officier de l’armée de la République, cet homme salua les membres du conseil.
_ Bienvenue, Colonel Onasi... Ou en sont les defenses ? demanda Dodonna
_ Maîtres… Amiral… Les défenses extérieures ont cédés… Les troupes se sont recluses aux portes et contiennent les manifestants tant bien que mal. Nous n’allons plus pouvoir tenir très longtemps… Il faut faire quelque chose !
_ Nous devons les aider.
Ce fut une voix forte qui laissa ses mots s’échapper. Revan regarda une nouvelle fois l’ensemble des participants pour s’assurer de leur attention et continua sur sa lancé.
_ Nous ne pouvons pas reculer devant des manifestants ! S’ils réussissent à pénétrer à l’intérieur du Sénat, notre position, celle de la République, seras grandement compromise. Vos ennemis se multiplierons, les ombres se feront plus nombreuses et se jetterons sur la République, comme sur l’ordre, tels des bêtes sauvages sur un animal blessé. Il faut résister !
_ Je suis d’accord avec Revan. Fit Yuya
_ Nous n’en avons pas le droit !
_ Atris… Si vous sortiez quelque fois de la salle du conseil et de vos archives, vous découvririez que le monde n’est ni blanc ni noir…
_ Comment osez vous m’insulter, Seigneur Sith !
_ Contrôlez vous Atris ! s'écria Kavar
_ Que proposez vous, Maître Revan ? demanda Dodonna, qui visiblement en attendait plus de son ancien ennemi que du Conseil.


Le Sénat, centre de la République, berceau de la démocratie, havre de paix. Il portait autrefois bien des noms dans beaucoup de langues différentes, mais toutes voulaient dire la même chose : l’unification, sous une seul bannière des mondes civilisés. Une puissance commerciale, un protectorat militaire, la seule puissance qui pouvait rivaliser avec les cartels Hutt, à l’époque, seuls grandes puissances de la galaxie. A l’image de la République, le Sénat fut construit avec une architecture harmonieuse et somptueuse, de grandes colonnades, des dalles sculptés à la main par les plus grands artisans … Jouxtant le secteur commercial de Coruscant, et faisant face au temple jedi, le Sénat est légitimement à la vue de tous, bâtisse imposante que les rayons dorés du soleil viennent réchauffés de l’aurore jusqu’au crépuscule. A l’intérieur, il y a des quartiers magnifiques pour les invités de marques, des salles de conférences, des salons de discussion, des couloirs sans fin s’enroulant autour de la salle principale : la chambre du Sénat. C’est une pièce gigantesque, à la manière d’une ruche et de ses alvéoles, une pour chaque délégation sénatoriale. Muni d’un générateur anti-gravifique, elles sont capables de léviter sur commande, allant alors au centre, pour que tous puissent écouter. Tout le monde a le droit à la parole. Et au centre, une grande colonne, avec à sa tête, une alvéole plus imposante, plus grande et ornée des symboles de la République. Lorsqu’un sénateur est élu Chancelier Suprême, tout affiliation avec son monde d’origine est officiellement supprimé, il ne vie plus que pour le sénat. Mais le Chancelier n’était pas seul dans sa tâche d’arbitre. Il n’y a pas de Vice-Chancellerie, pour éviter les conflits liés aux campagnes politiques, mais un « consortium » de trois membres élus par le Sénat. Si jamais un chancelier ne pouvait plus pour une raison ou une autre, assurer ses fonctions, c’était donc au bureau du chancelier d’assurer une transition pacifique si possible, vers une nouvelle investiture…
_ Je refuse !
_ Allons, Illuma, ne dites pas de bêtises, vous savez comme notre ami Neurik que j’ai raison.
_ Ne parle pas en mon nom, langue de serpent.
Oui, ces trois personnages sont les trois membres du bureau de chancelier, et en ce temps de crise, après le meurtre de ce dernier, c’est à eux d’assurer la sauvegarde de la République. Mais sans une voix unique, même si elle est fébrile, pour les maintenir uni, ils se déchirent entre eux pour le pouvoir, tel des chiens Kath sur une carcasse d’animal. Illuma Nadaj était une corrélienne, ex-sénatrice de son monde natale, elle s’était fait élire après sa brillante intervention en faveur du désarmement forcé des forces paramilitaires d’un clan politique extrémiste sur une planète perdue en bordure de l’espace médian. Agé de 42 ans, c’est une femme sévère, qui ne laisse jamais paraître un sourire, même forcé, elle est dévoué corps et âmes à son rang dans la République, elle était aussi une ami… proche, disait on du chancelier. Neurik Sandral, est un homme nouveau à la République, mais qui a rapidement su faire preuve d’autorité et d’habileté dans les négociations, son travail fut apprécié pendant ses quelques mois d’assistants administratifs, puis de délégué représentant du Conseil Jedi pour les affaires concertants la petite colonie Dantarii. Et le dernier, Arval Black, quarantaine d’année lui aussi, il était autrefois représentant de la chambre du commerce sénatoriale avant d’être destitué pour fraude. Inculpé de haute trahison et de divulgation de secrets classés confidentiels, il fut arrêté par les militaires. Il profita toutefois de son statut et se fis passé pour une victime et réussi à plaider un non lieu devant la cour suprême Galactique. Ami proche de l’ex-chancelier, et d’un talent certain pour la persuasion, il réussit à briguer un poste au bureau quelques mois après la chute de l’empire Sith.
_ Allons, Neurik, ne dis pas de sottises… Le Chancelier est mort, et il faut maintenir la paix déjà fragile avant, mais encore plus menacé aujourd’hui… Le fait est que la foule réclame du sang… Il faut un homme fort pour diriger nos citoyens en ces temps troublés…
_ Un homme comme toi, je suppose…
_ Ma cher Illuma, tu nous éblouis toujours de ta perspicacité. Mais tu as raison, en effet. Je pense avoir les compétences nécessaires.
_ Il ne te manque plus que l’intégrité, tu devrais pouvoir en acheter à un Hutt, tu en connais pas mal il me semble ! Vocifera Neurik
_ Voilà pourquoi tu ne pourras pas remplir ce rôle, Neurik. Il faut être calme, et l’intégrité ne fait pas tout. Non, je pense que je suis le meilleur candidat, du moins temporairement. J’ai besoin de vous deux pour appuyer mon vote au sénat. Nous seront le Triumvirat dirigeant de la République.
_ Je ne le permettrai pas…
_ Toujours aussi froide à ce que je vois… Nous n’avons pas vraiment le choix de toute façon, allons-y, le sénat s’est réunis, toute la République nous regarde.
Arval marcha devant, d’un pas fier, suivit d’Illuma et de Neurik, apparemment en grandes colères. Ils arrivèrent dans l’alcôve présidentielle, puis, d’un geste aux gardes bleus, ceux-ci actionnèrent un bouton qui fit monter les trois protagonistes en plein dans la chambre du Sénat. Tous les Sénateurs s’étaient réunis en session extraordinaire. Les caméras volantes parcouraient toutes la salle, retransmettant en direct aux antennes de diffusions de Coruscant, qui elles même retransmettent dans l’espace et qui, relais après relais, arrivent finalement avec une grande prouesse technologique à tous les mondes affiliés en à peine une heure.
_ Vous êtes stressé ?
_ Un peu, on ne fait pas cela tous les jours…
_ Ne vous inquiétez pas, je suis là si le besoin s’en fait, juste à côté de vous.
_ Il est étrange que vous ayez insisté pour m’accompagner. Je ne sais toujours pas ce que je dois ressentir à côté de vous : de la peur, ou du réconfort. Mais je pense que c’est un mélange de tout cela.
_ J’ai l’habitude, vous savez. Ma présence est… nécessaire, pour vous rassurer, et la présence d’un « Jedi » inspirera au Sénat la justesse de vos mots…
_ J’en doute, je n’ai jamais été doué pour les discours…
_ Il va bien falloir… Savez-vous ce que le bureau du Chancelier a décidé ?
_ Rien de bon je pense, je n’ai aucune confiance en cet Arval, pas beaucoup plus en Illuma, seul Neurik me semble avoir une once d’intégrité.
_ Neurik Sandral… Si vous l’aviez vue à l’époque, prêt à noyer tout une planète dans le sang juste pour retrouver son fils…
Revan regarda Dodonna, elle était pétrifiée. Elle tourna sa tête vers lui, comme pour chercher un peu de réconfort. Il lui fit un sourie, et le lui rendis, avant de se retourner devant la chambre du Sénat. Le Triumvirat avait enfin atteint le point le plus haut de la colonne, Revan mis sa capuche, il n’était pas encore judicieux de montrer son visage à tout ces sénateurs, d’autant plus que la moitié voulait sa tête… Arval débuta la session.
_ Mes très chers sénateurs, mes amis… En ce jour, j’ai la grande tristesse de vous annoncer que notre bien aimé chancelier… est mort.
Le Sénat commença à s’agiter, tous les sénateurs parlaient, criaient… Certains hurlaient et demandaient la guerre, même sans savoir d’où venait le meurtre. Les caméras virevoltaient de toute part, faisant des gros plans sur les visages graves des sénateurs du triumvirat, comme pour marque cette tragédie…
_ Il a été lâchement exécuté, ce matin, dans un attentat. Mais soyez sur que nous mettrons en place des moyens colossaux pour remonter à l’origine de ce crime odieux, et les coupables seront châtiés, sévèrement !
Tout le sénat applaudissais, Revan posa une main sur l’épaule de l’Amiral, puis…
_ Ce n’est pas bon, nous ne devons pas le laisser gagner la foule par de belles paroles, laissés le finir, puis entrer en action.
_ Que me conseillez-vous ?
_ Offrez leurs ce qu’ils veulent tous… La sécurité, l’ordre, la justice. Soyez ferme, n’hésitez pas à bien montrer que vous êtes un Soldat, une patriote. Il vous faut galvaniser la foule, vous êtes sur un champ de bataille, et cet imbécile là haut, c’est le général ennemi. Privé le de son armée, et vous gagnez…
Dodonna hocha la tête, convainque, tandis qu’Arval continuait de jouir de ses talents d’orateur…
_ Nous devons réagir ! Les délégués ici présent, et moi, vous demandons de voter pour que plein pouvoir me soit donner, à moi, Arval Black, comme chancelier temporaire le temps que cette crise se termine et que …
_ Maintenant, amiral… maintenant.
L’Amiral appuya sur le bouton du cadran juste en face d’elle. Son alcôve se détacha du reste de la ruche et vint léviter autour de la colonne centrale. Elle prit son allure de militaire, à nouveau gonflée d’assurance, et prit la parole. Revan était toujours encapuchonné.
_ Très cher Sénateurs, ne vous laissez pas abuser par de belles paroles ! Je refuse de voir cette République se retrouver entre les mains d’un politique corrompue qui, à mainte reprise fut accusé de haute trahison et de complot contre l’état.
_ Ah… Amiral Dodonna, grand Amiral de l’armée Républicaine, celle qui a vaincue la flotte sith lors de la bataille de Rakata Prime. Votre présence nous honore tous, mais éviter de proférer de tels accusations en ce lieu consacré à la vérité et à la démocratie.
_ Vos paroles sont du poison, je ne peux le laisser couler dans les veines de la République. Je ne me suis pas battue, des millions de soldats et de civils ne sont pas mort dans la Guerre civile de Malak pour voir un autre tyran s’élevé, issue de ses propres rangs. Je ne suis pas là pour débattre du sujet avec vous, Sénateur Black, je suis juste là en tant que membre de la république. Nous sommes victimes d’une attaque, et vous, vous ne pensez qu’à votre propre pouvoir.
_ Amiral, j’adore nos joutes verbales, mais voyez vous, nous n’avons pas le temps pour vos petits jeux…
_ Vous voyez, Sénateurs ? Il commence déjà a privé les citoyens de leurs droits. Il faut nous unir, sous une bannière, nous devons être la lumière qui illuminera les ténèbres qui se sont installés. Nous devons nous battre ! Nous devons nous battre, pour notre survie, l’ennemi n’aura aucune pitié contre nous ! Il vient de l’ombre, il nous frappera dans le dos, nous montant les uns contre les autres. Et nous, que faisons nous ? Nous perdons du temps à nous demander si oui ou non nous devons nous enfoncer dans la boue ! Continuons ainsi, et l’ennemi n’aura même plus besoin de frapper, nous nous détruirons mutuellement !
_ Ah oui ? Et qui êtes vous pour prétendre cela ? Vous êtes soldats, et vous êtes seuls.
_ Non… Elle n’est pas seul…
_ Et vous, qui êtes vous ? Encore une ombre ? Un jedi, un nouveau porteur de guerre ou de faux espoirs, tous nos malheurs, c’est à vous autre qu’on les doit ! La voix du Conseil des jedi a perdu beaucoup de sa valeur aux yeux du Sénat.
Toute la salle était subjuguée par le combat entre Dodonna, Revan et le Sénateur. Le silence était glaciale, on n’entendait seulement que ces trois voix, se battant pour des chemins différents, des destins différents…
_ Et nous n’avons que faire de l’avis d’un petit jedi, il prenne la situation tellement au sérieux qu’il ne prenne même pas la peine d’envoyer un représentant comme Maître Vandar ou maître Kavar… Pourquoi restez-vous anonyme, qui êtes vous ?
Revan émis un petit rictus, puis doucement, il passa ses mains sur son visage pour enlever sa capuche. Il l’a retira doucement, les caméras était fixé sur son visage. Une fois celui-ci à découvert, tout le Sénat rentra en activité, une nouvelle fois, les hurlements étaient revenus. Arval, apparemment surpris et intimidé par la présence de cet ancien Seigneur Sith à laquelle il ne s’attendait pas, resta pendant quelque secondes sans voix. C’est finalement Illuma et Neurik qui firent revenirent le silence dans la salle.

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Désolé du petit contre temps :)
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Messagepar Darth Piejs » Sam 17 Mai 2008 - 19:57   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

La suite, la suite!! Très bien ce chapitre! Mon préféré pour l'instant! J'aime bien la politique en même temps et j'adore Revan! Sinon petit minuscule bémol, comment se fait il que tout les sénateurs connaissent le visage de Revan alors qu'il etait toujours sous sa capuche avant les guerres mandaloriennes puis derriere son masque? J'imagine qu'il a été médiatisé après sa victoire sur Malak et qu'il a choisit de rester à visage découvert... Pas mal son apparition j'imaginais trop qu'l dise Vandar, Kavar? Si le nom de Revan vous est inconnu veuillez m'excuser... et la il enleve sa capuche :shock:

:lol: Mais ta version est très bien. Jveux la suite là lol Je trouve que tu te detaches très bien des jeux et nous amène vers une intrigue inconnue! On se demande vraiment ce q'il va se passer! Enfin à court terme! Jattends tellement les romans officiels sur cette periode qu'en attendant pour moi c'est ta fic qui est canon :lol: alors déconne pas t'as pas interet à me decevoir :D :wink:

Par contre attention aux fautes! IlS prenneNT la situation par ex dans les dernieres lignes enfin y a pas nons plus de fautes enormissimes qui me sortent de ma lecture
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Messagepar Revan66 » Dim 18 Mai 2008 - 12:45   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

ce passage est peut etre mon preféré dans ta fic jedirevan^^
j'imagine trop la scene que ca donnerait sur gd ecran: Revan qui se découvre dvt le Sénat...j'en ai des frissons ds le dos rien que d'y penser^^
Sinon ca fait toujours plaisir de relire ta fic,au moins le coup du suspens n'y est plus XD (ca t'apprendra^^)
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Messagepar Notsil » Dim 18 Mai 2008 - 22:24   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Encore du KoTOR et pourtant encore différent ^^ Si j'ai tout bien compris, ton histoire se passe après KoTOR 1 ?

La politique et les descriptions sont très sympas, par contre il reste beaucoup de fautes, et surtout une incohérence dans les temps : tu écris majoritairement au passé mais ya souvent du présent qui vient s'y intercaler (je parle pas des dialogues bien sûr :wink: ), et c'est ce qui me gène le plus ^^

Heureusement que l'histoire est chouette ^^
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Messagepar jedirevan » Lun 19 Mai 2008 - 19:45   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Alors pour répondre à ta question, oui, mon histoire se passe environ un après les événements de KoTOR I. Pour ce qui est des fautes, je suis sincèrement désolé, je fais de mon mieux mais j'essaierais tout de même d'en tenir compte un maximum :)
Sans plus attendre, voilà la suite...

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_ Co… Comment osez vous vous montrez ici, assassin !
Le ton d’Arval, qui était assuré et arrogant devint brusquement plus fébrile. Ses mots n’avaient plus la même résonnance dans la salle, et c’est que ce que Revan cherchait, le déstabiliser suffisamment pour permettre à Dodonna de prendre le dessus. Ce qu’il ignorait en revanche, c’était la réaction qu’aurait le Sénat…
_ Sénateur Arval, je vous rappel respectueusement que sans cet homme, nous aurions perdu la guerre il y a un an, les sith aurait prit le pouvoir et un air ténébreux, alimenté par la forge stellaire se serait abattu sur l’espace connu tout entier. Je pense qu’il mérite votre respect !
_ Amiral, vous me parlez de respect, de franchise, de loyauté, mais qu’elle idiote vous faites. Vous pensez qu’amener ce traître ici, ce… ce Seigneur Sith, fera balancer le Sénat contre le gouvernement ? Qui a lancé cette guerre ? C’est lui, et le fait d’y avoir mis un terme n’excuse pas les massacres qu’il a perpétrés !
Arval avait marqué un point, ce qui déstabilisa encore plus Dodonna, qui ne savait apparemment plus quoi dire. Revan devait gagner du temps… Il était le seul dans la chambre à avoir gardé son calme, il semblait prendre la situation avec ironie, comme si tout cela était déjà prévu.
_ Qui êtes vous, Mr Black, pour oser comprendre les actions que moi et… mes semblables avons entreprit ? J’ai toujours été fidèle à moi-même, ce que j’ai fait, je l’ai fait pour la galaxie, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas comprendre. Je voulais une galaxie forte, qu’importait l’étendard, les méthodes, je voulais une puissance politique capable de résister à toutes les épreuves. Vous ne percevez la galaxie qu’en surface… Si j’ai pris le rôle de Seigneur Sith, c’était par nécessité ! Et aujourd’hui encore, le dilemme se pose !
Il se tourna vers l’assemblé, visiblement confiant. Et lorsque sa bouche s’ouvrit, se fut des mots encore plus durs et forts qui en sortit. A aucun moment il ne laissait paraître un doute. Le Sénat était subjugué par le courage et l’audace de cet homme, un héros, un mal immense, tout cela regroupé dans un unique tourbillon, éparpillant tout sur son passage et tel le vent, rien ne pouvait l’arrêter.
_ Vous ne pouvez pas tolérer le fait que la politique vous oblige à souffrir ! Vous devez réagir, le temps n’est plus à l’inaction, mais à la force ! Le peuple attend de vous une décision, un choix, un nouveau destin, et certainement pas une nouvelle erreur qui nous conduirait une nouvelle fois vers les ténèbres ! La vie de milliards d’innocents sont entre vos mains, de cette journée dépend beaucoup ! Toutes ces vies, qui vous regarde, vous, qui attendent que la République reprenne la place qui est la sienne au sein de la galaxie ! Un phare éclatant dans une marre de ténèbres et pas un gouffre sans fin ou se perde espoir, courage et honneur ! Cet homme, le Sénateur Black, vous propose ni plus ni moins qu’un démantèlement de toutes vos valeurs ! Le temps est venu de vous battre, et plus de vous cacher !
Ces dernières paroles firent littéralement trembler toute l’assemblé, elles touchèrent leurs cœurs, le faisant vibrer comme jamais. D’une certaine manière, tous savaient qu’il avait raison, que voter pour Arval serait un véritable suicide politique, une décision que personne ne serait prêt à endosser. Les voix commencèrent à s’élever, tout d’abord incompréhensible, puis de plus en plus ténus. Un nom seulement sortait des échos : Dodonna. Ils scandaient son nom, presque tous avec une grande ferveur. Elle n’en revenait pas, elle regarda Revan pendant quelques secondes, puis, quand celui-ci se tourna vers elle.
_ Vous avez gagnez leurs cœurs, Amiral, et de ce fait : la République. Le destin de tous est entre vos mains désormais… Le Sénat vous soutiens à l’unanimité, même si j’ai peur qu’Arval ne laisse pas le pouvoir si facilement…
_ Il est hors de question que je laisse un soldat prendre les rennes de la République !
Arval avait prononcé ces paroles avec défit, comme une personne dont tous les plans échafaudés depuis des mois venaient tout juste de s’écrouler, ne laissant que ruines et désolations. Il n’était pas dans sa nature de perdre, et surtout pas dans une joute politique. Il est légalement le Chancelier temporaire, et il comptait bien le rester. Illuma s’approcha, craignant la fureur de cet homme devant sa propre perte, elle posa une main sur son épaule, et d’un ton machiavélique lui susurra à l’oreille.
_ Et voilà, Serpent, tu as perdu, te voilà humilié, jeté dans le piège de ton propre jeu…
Il avait envie d’appeler la Garde, après tout, elle devait obéir au cabinet du Chancelier avant tout, mais lui seraient’ ils fidèles ? S’il prenait ce risque, il pourrait se maintenir au pouvoir, certes, mais il pourrait tout aussi bien perdre tout, jusqu’à sa vie. Il se résigna, et accepta sa défaite, mais une chose était maintenant clair pour lui, il avait perdu cette bataille, mais la guerre était loin d’être finit… Et tandis que l’alcôve Chancelière redescendait jusqu’aux entrailles du Sénat, le nom de l’amiral continuait d’être scandé de plus belle.
_ Je vous remercie tous de la confiance que vous me témoignez, je tâcherai d’être digne des pouvoirs que vous me donnez. Et je vous promets de réinstauré l’ordre, et surtout la paix dans la République. Cela a toujours été mon unique but, et cela le seras toujours, que je sois au commande d’une flotte, ou derrière un bureau ! Et mon premier acte concret, et fort de ma nouvelle autorité, seras de mobiliser l’ensemble de nos forces pour que la République reprenne ses droits et dissipe les ombres qui nous assaillent ! Nos ennemis seront dévoilés au grand jour et châtiés comme il se doit !
C’était maintenant devenu un véritable chaos, entre les applaudissements, les cris et les hurlements. Au dehors, la foule avait cessé sa pression contre les troupes du Colonel Onasi et applaudissait maintenant, eux aussi. Toute la planète, la République tout entière était en joie, tous pensaient le temps des troubles révolus, en étant loin de se douter que le mal va de paire avec le bien, et que la véritable guerre couve toujours, tapis dans l’ombre, attendant le bon moment pour frapper…
Et trois jours plus tard après cette prise de pouvoir par l’armée, les choses étaient un peu prêt rentrer dans l’ordre. Les derniers foyers de manifestations s’étaient dissipés. On ne rapportait plus que quelques incidents épars dispersés sur toute la planète, mais rien de bien important. Le seul qui critiquait les derniers événements était l’ordre jedi, voyant d’un mauvais œil la prise de pouvoir d’un général Républicain, qui plus est avec l’aide de l’un de ses membres. La suspicion était de rigueur, le Temple en débordait. Le Conseil n’appréciant pas du tout le fait que Revan se serve de son influence pour faire avancer les choses à sa manière et que pire encore, suite à son élocution au Sénat, la plupart des jedi soient d’accord avec lui, une nouvelle fois... Certains trouvaient d’ailleurs cela très ironique et considérait que la force devait avoir le sens de l’humour pour toujours conduire ses adeptes à des situations pour le moins extravagantes.
_ Cet homme dit apporter l’ordre, mais il n’amène décidemment que le chaos là ou il passe !
_ Je suis d’accord avec Vrook, nous ne pouvons plus le laisser se servir de l’influence de l’ordre dans ses machinations contre la République.
_ Machinations ? Atris, vous ne pouvez pas être sérieuses, il a contribué à éviter une guerre civile ! Cessez de toujours jeter l’opprobre sur le moindre de ses mouvements !
_ C’est vous qui n’êtes pas sérieuse, Yuya, comment pouvez vous faire confiance à cet homme, cet assassin.
_ Il l’a mérité, il s’est battu comme un lion, sans lui vous ne seriez plus là.
_ Sans lui la moitié de l’ordre serait toujours en vie, contribuant à la paix.
_ Il suffit, je ne veux plus que l’on évoque son sujet à chaque session du conseil, Revan n’est pas notre unique problème. Lança Vandar

Tous le regardèrent, il avait l’air fatigué, les derniers mois avaient pesés sur sa personne, même de nature robuste, il fut très affecté de par les malheurs qui frappa l’ordre et la République pendant toutes ses guerres. La mort de chaque jedi fut pour lui une grande douleur, une grande tristesse, laissant des cicatrices profondes dans son âme, et dans son cœur. Il savait qu’il était d’une nature trop confiante, surtout en ce qui concernait Revan, mais qui pouvait l’en blâmer ? Est-ce lui qui avait la « bonne » attitude, ou serait-ce l’ordre tout entier qui vacille irrémédiablement ?
_ Un peu partout, on nous signal des problèmes. L’ordre se doit de faire ce qu’elle a toujours fait en des temps si troublés, contribuer à maintenir la paix. Les problèmes de la République quant à son gouvernement, qu’il soit élu démocratiquement ou issue d’un putsch, nous n’y pouvons rien pour le moment. Nous avons suffisamment de problèmes sans que le Sénat se retourne contre nous. Vous le savez, on n’accorde plus beaucoup de confiance au jedi, notre académie d’entrainement n’est plus, beaucoup d’apprentis sont morts et nous avons de moins en moins d’initiés pour toutes ses raisons.
_ Je suis d’accord avec Vandar, nous devons nous concentrer sur des problèmes plus urgents… notamment à propos de ….

_ Vous avez prouvé, pendant ces deux guerres successives, que vous étiez un véritable héros de la République. Faisant preuve d’un courage et d’une loyauté sans faille envers les forces armées, je suis fière de vous élever au grade d’Amiral.
Dodonna vint poser une décoration sur le torse de Carth, tandis que deux officiers lui accrochait les insignes sur ses épaules. Il salua Dodonna, elle en fit de même.
Il se retourna ensuite, ils étaient dans le bureau de la chancellerie. Il y avait aussi Lisa, Revan, Bastila, Mission, Jolee et Juhani. Tous ses amis étaient là pour voir leur ami décoré et félicité pour ses exploits.
_ Merci, Amiral, je ne sais pas quoi vous dire…
_ Ne me remerciez pas trop vite, Carth, en tant qu’Amiral, vous êtes désormais une cible, et quelqu’un sur qui nous comptons tous beaucoup pour les temps troublés avenir. Nous avons besoin d’hommes et de femmes forts, de héros, en ces temps difficiles… Vous êtes aux commandes de la 56éme légion basée sur Télos, puissiez vous rapporter la sécurité en ce secteur troublé…
Carth hocha la tête, puis en saluant une dernière fois Dodonna, il vint vers ses amis qui le félicitèrent à leur tour. Lisa lui fis un baisé enfiévré sur la joue, fière de cet homme qu’elle aimait tant. Elle était heureuse, Dodonna aux commandes et Carth en tant qu’Amiral, les choses allaient aller mieux pour tous, elle en était persuadé, la corruption et les poltrons s’en irait… Ils sortirent tous de la pièce, sauf Lisa, interpellée par Dodonna.
_ Lisa, restez un moment s’il vous plait…
_ Bien, Amiral.
Elle embrassa Carth, lui faisant comprendre qu’elle les rejoindrait plus tard pour fêter sa promotion. Dodonna avait l’air visiblement inquiète, elle devait avoir quelque chose d’important à lui faire part. Il était pourtant étrange qu’elle voulait lui parler rien qu’à elle… Il n’y a pas si longtemps que cela, elle était considérée comme une traîtresse…
_ Qui y’a-t-il, Amiral ?
_ Cessez donc les formalités d’usage et parlons sérieusement, Lisa…
_ Très bien…
_ Ca vous dirait de réintégrer l’armée ?
_ Le 127éme ?
_ Non, je pensais à quelque chose de plus subtil en faite. Une nouvelle section spéciale, qui consiste à …….



_ Bonjour, flash spécial aujourd’hui, une semaine après la prise du pouvoir de l’amiral Dodonna au commande de la République, le Sénat a voté la motion 78YL en vue d’une mobilisation totale des effectifs de la République jusqu’au moindre bataillon de réserve en vue de contribuer à la sécurité. Des patrouilles circulent dans tout l’espace Républicain et signalent de très nombreux accrochages dans les bordures moyennes. On signal d’ailleurs la mort du Colonel Sorfail, grand stratège de la République reconnu pendant les guerres Mandoralorienne. Sorfail est mort au combat, alors que la 24éme légion de la République affrontait les vestiges d’une flotte Sith basée prêt de l’amas de Hapès, la République en est sortit victorieuse.
Les flashes télévisés de la chaîne gouvernementale Républicaine émettaient presque sans interruption, émise dans tous les secteurs connus, elle était la chaîne de prédilection pour tout ceux qui avait une once de patriotisme et de volonté de se maintenir informé. Ayant prêté serment d’impartialité, la chaîne avait juré de respecter toutes les voix, et pas seulement celles de ses actionnaires…
_ Autre flash, le représentant du Conseil des Jedi n’a toujours pas fait de déclaration officielle quant au coup d’état de l’Amiral Dodonna, soutenu par une majorité écrasante du Sénat. Sans cesse montré du doigt, les « chevaliers protecteurs » de la République sont sans cesse remis en questions et beaucoup se demandent s’il est bon de les considérer comme encore faisant partie de la République.
_ Eteint moi ces bêtises, Mission…
_ C’est vrai que certaines infos sentent aussi bon qu’un Gamoréen, mais tu dois admettre qu’ils ne sont pas totalement dans le faut, Lisa… Que font les jedi pour la République ?
_ Rien, hormis ceux qui prennent ouvertement partie et qui sont réellement conscient de leurs actes, et que la galaxie ne tourne pas autour de leurs petits nombrils…
Mission opina, l’écran était éteint, elle finassa son verre et tout en se tournant vers Lisa…
_ Quand est-ce que tu pars ?
_ Dans trois jours, j’embarque avec la 56éme en partance pour Télos, et toi ? Que vas-tu faire ? Tu ne peux pas rester éternellement ici à rien faire Mission… Cela fait maintenant 6 mois et …
_ Non… arrête, ce sont de mauvais souvenirs…dit-elle la larme à l’œil.
Lisa s’approcha, puis en hésitant, elle prit la jeune twilek dans ses bras pour la réconforter tout en lui murmurant à l’oreille.
_ Il est partis, tu dois l’accepter, il n’aurait pas voulu que tu reste ici toute ta vie à ne rien faire…
Mission pleura de plus belle, des souvenirs douloureux remontaient à la surface, elle était de nature forte, élevé dans les bas fonds de Taris, sans famille, elle n’avait que Zaalbar. Habituée à sa seule présence, elle aurait été condamnée à garder son statut de voyou si elle n’avait pas voyagé avec Revan… Elle était heureuse à l’époque, elle se sentait accepté malgré son jeune âge, ses talents étaient la bienvenues et personne, hormis ce vieux croulant de Carth, n’avait critiqué sa présence. Avec le temps, Lisa était devenue comme une grande sœur pour elle, le genre de mentor dont elle avait besoin pour se forger une personnalité plus seyante. Elle admirait cette femme, sa beauté, sa force de caractère, le même côté obstiné que Revan. Après la fin de la bataille de Lehon, son rôle était terminé et elle pensait vivre la vie qu’elle n’avait jamais put avoir, entouré de ses amis, de Zaalbar… Et, six mois auparavant, tout avait basculé.
_ Je te le dis, Zaalbar, tu devrais vraiment prendre un bain et te mettre des rubans te rendrait très charmant !
_ grrrr, je doute que mon peuple trouve « charmant » le fait de porter des décorations de femelles étrangères sur mon pelage !
_ Bon bon, d’accord, allez, détend toi, je vais prendre un verre…
_ Sois prudente…
_ Oui papaaaa...
_ Tu es bien loin de ton monde, Wookie…
Un homme s’approcha de la table ou était installé Zaalbar, vêtue de noir, il portait un manteau et une capuche qui cachait son visage. Visiblement humain, fort de son mètre quatre vingt et d’une voix sinistre, il s’approchait du Wookie d’un pas lent et assuré.
_ Que me voulez vous ?
_ Je fais partie d’une confrérie fermé, des anciens de … la compagnie Czerka… Vois-tu, il y a 8 mois, nous étions encore en poste sur … Kashyyyk, oui, je crois que c’est comme cela que vous l’appelez, vous autres, les bêtes…
_ Grrr ! Vous êtes un esclavagiste !
_ Oh… Quel non grossier, je suis un… amateur d’art et de culture locale… j’ai chassé sur Dxun, dans les dunes de Tatooïne jusqu’aux steppes arides de Korriban et je me suis rendu sur Kashyyyk pour chasser les vôtres… Mais voilà, la Czerka n’appréciant pas les tueries occasionnant des pertes de profits, j’ai du faire profil bas… Et les bêtes se sont finalement retournés contre nous, j’ai du fuir, et depuis ce temps, je chasse désespérément ceux de ta race…
_ Je devrais vous tuer !
L’homme leva la main et fis osciller son doigt avant de le diriger en direction de Mission. La jeune fille ne s’en rendait pas encore compte, mais deux de ses hommes de mains étaient assis à côté d’elle. Zaalbar compris immédiatement qu’ils n’hésiteraient pas à la tuer si jamais il s’en prenait à leurs chefs.
_ Très bien…
_ Ah, tu es plus civilisé que le dernier Wookie que j’ai rencontré, lui se fichait éperdument des dommages collatéraux et il m’a attaqué d’une rage incroyable, me brisant les deux jambes et un bras. Il avait mal supporté la cage et les tortures…Comment s’appelait-il déjà ? Ah oui, un nom plein de H et de r… Bref, sortons, sinon la Twilek bleu azur y passe, après avoir divertit mes hommes bien entendus…
Zaalbar se leva, Mission ne le remarqua pas, elle était trop occupé à critiquer le barman sur la qualité de sa bière. L’homme mystérieux le fit sortir du bar, jusque dans une ruelle adjacente. Zaalbar savait ce qui allait se passer, mais il ferait face avec honneur, comme le grand Bacca l’aurait fait. Il dégaina son épée, et se mis en garde. L’homme en fit de même, sortant deux dagues acérés des manches de son manteau, il se mis aussi en garde. Zaalbar poussa un cri de guerre et se rua contre l’assassin, celui-ci esquiva l’attaque brutale avec finesse et porta un coup tranchant à la cuisse du Wookie. C’était une plaie très superficielle, il trouva tout d’abord que pour un chasseur soit disant expérimenté, son attaque n’était pas très efficace… Puis, ses yeux commencèrent le piquer fortement, des frissons dans tous les corps et des muscles qui commençaient à se contracturer, plus aucun doute : du poison.
_ Du sang de Kinrath, avoue tout de même que c’est efficace, et l’agonie est longue et douloureuse d’après ce que j’en ai vue.
Zaalbar poussa un hurlement, résistant tant bien que mal aux effets du poisons, il se rua contre son adversaire, tentant de lui infliger un coup tranchant qu’il para sans difficulté, puis il lui mis un coup de poing en pleine face qui le fis voltiger jusqu’au paroi du mur. L’homme poussa un gémissement, se relevant avec difficulté tandis que Zaalbar s’écroulait, à genoux, il regarda son bourreau s’approché, le visage ensanglanté, titubant une dague à la main. Il fermis les yeux, pensant une dernière fois à Revan, à son père Freyr, et surtout à Mission… Jeune et belle Mission, sa seule amie durant ces années qui furent si difficile au milieu d’un peuple le prenant pour un monstre, il ne pourrait plus la protéger…
_ Pardonne moi, Mission…
L’homme leva sa main, et d’un geste rapide et chirurgicale, trancha la tête du Wookie qui vint rouler jusqu’au bout à ses pieds.
_ Te voilà morte, sale bête…
Au même moment, Mission sortis, cherchant le wookie, puis, en tournant la tête, elle vue la scène macabre, son ami, décapité, gisant à même le sol dans la crasse des bas fonds de Coruscant. L’homme sinistre à ses côté, elle ne pouvait apercevoir son visage, mais une rage si intense s’empara d’elle qu’elle dégaina son blaster, tirant une salve qui vint percuter de plein fouet l’assassin au niveau du thorax. Il était toujours en vie, à terre, hurlant de douleur et de peur. Mission s’approcha, déterminer, l’arme à la main, elle allait le tuer, venger son ami… Ce n’est probablement pas ce qu’il aurait voulu, mais c’était sans importance désormais, il était mort… Mort, Zaalbar était mort… Des larmes dégoulinaient de son visage, un regard d’ange de la mort, similaire à celui de Lisa s’emparait d’elle. Et tandis qu’elle pointait son arme vers cet homme qu’elle haïssait tant, la main sur la gâchette, un des hommes de mains se faufila par l’arrière, lui mettant un violent coup de crosse sur la tête. Elle s’écroula au sol, inerte, mais pas morte. A son réveil, elle était dans une chambre d’hôpital, Lisa et Carth était à son chevet, le visage triste, le visage qu’on avait lors de la perte d’un être cher, d’un grand guerrier, d’un ami…

_ Le Colonel Sorfail est mort, lors d’une escarmouche proche de l’amas Hapesien, j’ai peur que la République ne réveil quelque mal antédiluviens sommeillant dans ses espaces sombres… déclara Kavar
_ C’est vrai, des organisations criminelles et politiques belliqueuses pourraient s’unifier contre nous et la République serait très vite dépassé… fit Yuya
Le Conseil était encore en session, les sujets de conversations en ces temps troublés ne manquant pas… Revan était encore présent, écoutant avec patience les remarques idiotes que ces jedi pouvaient aligner si facilement les unes à la suite des autres. Leurs motivations, cela il ne le critiquait pas, mais leur façon d’agir, leurs méthodes, il ne les acceptait pas, tout comme il y a 10 ans lorsqu’il les défia…
_ On devrait leur porter assistance… Et avant d’éveiller une nouvelle fois le sens critiques très prononcés de certains et certaines ici présents… Je voudrais ajouter que c’est notre rôle d’assurer la sécurité de la République. Ce genre de crises, nous pouvons les gérer et …
_ Et nous sommes d’accord avec vous, le Conseil ne peut plus ignorer les besoins croissants de la République, et restaurer notre image n’est pas un luxe que nous pouvons ignorer… Je ne tiens pas à ce qu’on nous considère comme des parias…
Revan fut surpris de la réponse de Vrook, il s’attendait à plus de réticence, de consternation et de leçons de morales. Peut être avaient-ils finalement compris qu’être jedi ne signifie pas rester enfermer dans un temple, même si la connaissance, c’est le pouvoir…
_ Et qu’allez vous faire, Maître Vrook ?
_ Mais nous allons agir, foncer tête baissé, c’est quelque chose que vous connaissez fort bien, Maître Revan… Les jedi vont rallier les forces de la République pour pacifier les territoires connues et ré assoir notre position de protecteur… Il y a d’ailleurs un problème urgent sur Kalarba qui nécessite les compétences d’un jedi…
_ Quel jedi ?
Vandar ferma les yeux, visiblement horrifié, ou consterné de ce qu’était devenu l’ordre jedi… Autrefois phare, il était devenu une mer de suspicion… Un jedi entra dans la pièce suite à l’appel du Conseil, ce jedi, c’était Basila. Revan lui aussi ferma les yeux, tentant de contenir sa rage. Il n’était pas stupide, et comprenait très bien les motivations de Vrook, ce vieux fou borné…
_ Oui, membres du Conseil ? Que puis-je pour vous servir ? dit-elle en s’adressant à l’ensemble de la pièce, tentant de toutes ses forces de dissimuler ce qu’elle ressentait à la vue de Revan. Ce fut Vrook qui parla le premier.
_ Nous avons une mission toute …
_ Non !
Tous se tournère vers Revan, Bastila elle, était encore plus surprise que les autres membres, seul Vrook laissa s’échapper un sourire sournois.
_ Qui y’a-t-il, « maître » ?
_ Vous savez très bien ce qu’il y a, ne me prenez pas pour un imbécile, je sais très bien ce que vous essayez de faire, et cela, je ne le permettrai pas !
_ Bastila est jedi, de ce fait, elle est à notre service, pas au votre, et ce, même ayant le statut de padawan sous votre tutelle !
_ Vous savez comme moi qu’elle n’est pas prête pour ce genre de chose.
Bastila, elle ne savait plus quoi penser. Elle était à la fois touché et furieuse que Revan prenne son partie, là considérait t’il donc comme une faible ? Quelqu’un qui ne peut se défendre tout seul ? Elle avait succombé une fois, elle n’allait pas recommencer aussi facilement.
_ Je suis prête à affronter les épreuves, je …
_ Non.
Revan parla d'une voix encore plus sombre, Vrook, lui était satisfait de la leçon. Revan avait le même sentiment que la plupart des maîtres de l’ordre lors du départ de leurs apprenties pour la Guerre Mandalorienne sous le commandement du Chevalier. Il savait très bien là ou il voulait en venir, mais il ne permettrait pas qu’un vieux jedi n’ayant pas bougé de son siège pendant de véritables exterminations fasse de sa bien aimé une leçon de moral qu’on instruit au plus jeune disciple…
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Messagepar Notsil » Lun 19 Mai 2008 - 21:07   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Ahah, ça promet cette évolution !

Le Conseil Jedi veut faire un exemple ? Voyons ce que ça donnera...
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar jedirevan » Sam 24 Mai 2008 - 15:39   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Et voilà la suite ;)

***

_ Revan, nous comprenons que la nature du lien entre Bastila et vous vous indispose en pareil occasion, mais elle n’en reste pas moins une jedi, et nous avons besoin de tous nos effectifs. Je fais confiance en ses capacités… et en les vôtres en temps que maître.
Revan avait retrouvé son calme légendaire, il regarda Vandar avec curiosité, le dévisagea longuement, sans doute pour déceler toute perfidie, tout mensonge. Toutefois il ne trouva rien, et il était peu probable que le vieux maître puisse le lui cacher. Quant à l’attitude de Vrook, plus le temps passe, plus l’opinion qu’il s’était fait des jedi durant la guerre et son entraînement de padawan, puis ses aventures de chevaliers se vérifiaient… Il se tourna ensuite vers Bastila.
_ Le fait est qu’elle n’est pas prête, vous l’avez dit vous-même, il vous reste peu de jedi, et l’envoyer là bas serait une erreur stratégique quand à ses prédispositions à la méditation de guerre. Elle serait plus utile ici, en aiguisant ses talents, plutôt qu’à risquer sa vie dans une futile mission de pacification.
_ Notre décision est irrévocable, vous allez devoir apprendre à l’accepter… fit Atris
_ Vos décisions sont toujours irrévocables, même quand elles sont une erreur…
_ Alors soit, Bastila, vous allez partir pour le système de Kalarba. Sur cette planète, il y a une petite communauté de quelques milliers d’habitants : Kal’Arla, l’ordre y a un émissaire et ce dernier nous a contacté suite à des problèmes assez inquiétant, les autorités locales étant mal organisés, nous préférons nous en charger nous même.
_ Très bien, maître, je prépare mes affaires et je pars au plus vite.
Elle s’inclina devant l’assemblé, puis se retira. Le silence était pesant. Qu’est ce que cela voulait dire ? On confie une mission bénigne à l’une des jedi les plus importants stratégiquement de l’ordre ? Il ne faisait aucun doute que c’était plus du à son lien avec Revan que par nécessité absolue. Sans doute la plupart pensait que son influence serait plus néfaste qu’autre chose, que leur lien, de plus en plus fort pouvait représenter un danger, comme il fut déjà démontré par le passé, pour la jeune jedi… Revan en était exaspérer mais se garderait bien de le montrer avec des indices physiques évidents, ce félon de Vrook n’aura pas ce plaisir.
_ Si vous me le permettez, je vais me retirer, j’ai des choses à faire.
Revan se leva et quitta la pièce sans sortir aucun autre mot. Il traversa le temple, pensif, que faisait t’il encore ici ? Il était resté à l’ordre parce qu’il pensait pouvoir faire bouger les choses, faire comprendre aux maîtres et au jedi qu’ils ne pouvaient plus rester à l’écart, qu’il était temps d’agir… Il se dirigeait vers les quartiers de Bastila, il devait lui parler avant son départ... Arrivé devant sa porte, il frappa avant d’entendre une douce voix lui dire d’entrer. Bastila était là, préparant ses affaires, elle était visiblement sur le point de partir. Elle avait également l’air contrariée…
_ Tu ne me fais pas confiance ?
_ Le problème n’est pas là. Tu n’es pas prête et cette mission est une pure idiotie.
_ Tu m’a toi-même avoué que tu espérais que l’ordre change, mais comment veux tu que le conseil change sa manière d’agir s’ils ne commencent pas par de petits actes ? Il faut savoir planter les graines avant de récolter les fruits de la victoire. De plus, je suis une jedi, au même titre que les autres, je n’ai, et ne veux aucun privilèges parce que je maitrise la méditation de combat. J’ai… j’ai besoin de racheter mes fautes, et même si cela doit prendre toute ma vie, même si je dois le faire par de simples actes de charités, de pitié, alors je le ferai.
_ Ce serait t’affaiblir, tu es capable de beaucoup plus. La charité, la pitié, ce sont des causes nobles, mais elles ne permettent pas de remporter une guerre, les remerciements des vainques ne frapperont pas l’ennemi qui menace ta vie, pas plus que ceux que tu aimes.
_ J’ai l’impression d’entendre un Sith !
_ Sith, jedi, quel importance au bout du compte, tu ne comprends donc pas ? Cesse de voir la force avec le blanc, ou le noir. Sert t’en pour servir tes desseins, pas pour le compte d’incapables qui se permettent de donner des leçons pour se réconforter alors qu’ils auraient du agir pour sauver des vies, plutôt que d’attendre pour sauver les leurs. Sur ce point, Jolee et moi sommes d’accord, même si quelque fois nos opinions divergent, mais le plus important, c’est que toi, tu comprennes… Il y eut autrefois un Dark Revan, et il y aura toujours un Dark Revan, ce que nous étions, ce que nous sommes et ce que nous serons, il n’appartient qu’à nous d’en décider.
_ Je me demande parfois ou tu as été cherché toutes ces horreurs… Alors selon toi nous sommes maîtres de notre destin ?
_ Non, certains en sont prisonniers, mais quelque fois, plusieurs chemins s’offrent à toi, certains peuvent les caractériser comme le bien, ou le mal, mais tous arrivent finalement à la même destination… Partir pour cette mission, c’est t’éloigner de ton but, c’est t’affaiblir…
Mais ce n’était pas tout, il le savait, il sentait le doute planer dans son esprit. Ces rêves, ces visions, elles avaient peut être un sens, et probablement que Bastila y était mêlée. Cette jeune fille, la façon dont elle lui a parlé, avant de la regarder et de voir son corps mutilé, en l’appelant à l’aide, en l’accusant de l’avoir abandonné. Il ne pouvait pas prendre un tel risque car la force fait rarement les choses sans raisons…
_ Ecoute, je sais me débrouiller, je le savais avant notre rencontre en tout cas, alors laisse moi préparer mes affaires, je pars dans une heure et j’ai encore des choses à régler.
Elle dit ces mots avec dureté, son hésitation avait disparu. Elle savait ce qu’elle faisait. Elle était fâchée qu’il la prenne pour une enfant. Et d’un ton plus dur…
_ Sors d’ici !
Elle n’eut pas besoin de le répéter, Revan se retourna, et sorti de la pièce sans rien dire, même s’il n’en resterait pas là. Lui ne pouvait pas la suivre, mais rien ne l’empêchait de le demander à quelqu’un…
Et pendant ce temps, en orbite autour de la planète, croisait la flotte de combat de la 56éme légion de l’armée de la République. Elle regroupait au bas mot une trentaine de vaisseaux lourds variés, allant de la frégate médicale au croiseur de combat. L’un d’entre eux était le Séjour, récemment sortis des chantiers navales de Kuat Corportation, à son bord, une navette était en train de se poser. Le hangar était bondé, tous les effectifs du vaisseau : pilotes, soldats, mécaniciens, étaient réunis, en rang pour accueillir leur nouveau commandant. A ce qu’on leur avait dit, c’était un soldat réputé, l’un des héros de la République sans qui cette dernière aurait été écrasé par les forces de Malak, on raconte même qu’il aurait voyagé un moment avec Revan… Les portes du transporteur s’ouvrirent, laissant s’échapper des vapeurs dues à la dépressurisation. Une silhouette apparut alors, c’était un homme grand, vêtue de tout l’apparat militaire cérémonial, il sortit d’un pas lent, accompagné par une escouade d’élite de soldat. Il y avait également une jeune femme belle et séduisante accompagnant le cortège, son uniforme laissait penser à une Capitaine. Une fois le groupe plus avancé, son visage fut immédiatement reconnaissable, c’était Lisa Hesse, apparemment réintégré aux forces républicaines en tant que Capitaine. L’amiral Onasi, lui continua de marcher jusqu’à une estrade spécialement installé pour l’occasion, c’était une marche de fortune, reliés aux systèmes de communications du vaisseau qui devait probablement retransmettre en direct les paroles du nouvel officier de commandement au reste de la 56éme. Une fois face à toute la foule, il pensa alors avec ironie : « incroyable, moi qui voulait simplement me battre, me voilà catapulter à la tête de cinquante milles soldats… »
_ Mes amis, sachez tout d’abord que c’est pour moi un immense honneur que d’avoir été affecté aux commandes de la 56éme légion. Ce célèbre escadron, réputé pour ses nombreuses victoires pendant les campagnes mandaloriennes et durant la guerre contre l’armada Sith, restera à jamais dans les mémoires de la République, je vous le promets. J’espère avoir l’honneur, avec le temps, de gagner la confiance de vous tous, j’essaierai d’être à la hauteur, vous n’en méritez pas moins !
Des applaudissements vinrent raisonner dans tout le hangar, Carth les remercia, et tous purent reprendre leurs postes en vue du prochain départ pour le secteur Télosien et l’Hydian Way.
_ C’était très beau, amiral !
_ Merci, Capitaine !
Carth et Lisa laissèrent échapper un sourire complice, avant d’être abordé par un des officiers du Séjour. C’était un homme de taille moyenne, des cheveux noirs, une barbe rasé impeccablement et un uniforme arrangé de tel manière à laissé pensé qu’il avait du prendre beaucoup de temps pour l’enfiler. Il salua tout d’abord l’Amiral, puis Lisa.
_ Amiral, je suis le Colonel John Larrin, et ce seras, sachez le, pour moi un immense honneur de servir sous vos ordres.
_ C’est à vous que l’on doit tout ce spectacle ? dit il en ricanant
_ Oui, la 56éme est un escadron d’élite et il est normal de saluer son nouveau commandant avec respect.
Lisa s’approcha de Carth et vint lui susurrer à l’oreille, sous l’œil surpris du Colonel.
_ Je crois que je viens de trouver un petit soldat encore plus formaté que toi…
Carth hocha de la tête, et demanda au Colonel de lui faire un rapport le plus tôt possible sur tous les effectifs, moyens et autres paperasseries qu’il devrait lire.
_ Ce seras fait, amiral. Je voulais aussi signaler que les hommes de la section spéciale sont arrivés il y a une heure, ils attendent le Capitaine Hesse en salle d’entraînement.
_ En salle d’entrainement, hein… Puis-je rejoindre mes hommes, amiral ?
_ Faites donc, Capitaine, faites donc, mais faites moi des rapports… réguliers…
Lisa lui sourit puis partit rejoindre sa nouvelle affectation. Quant à Carth, accompagné du Colonel, il partit vers le pont pour achever les derniers préparatifs avant le départ. Il avait maintenant de grandes responsabilités, et revenir sur son monde en tant qu’amiral était pour lui une grande satisfaction personnelle.

Bastila était sur le point d’embarquer pour Kalarba. Elle emprunterait un vaisseau de transport commun, quitte à voyager, autant le faire incognito. Elle regrettait ses paroles envers Revan, de lui avoir parlé sur ce ton. Même s’il était parfois assez dur, elle était persuadée qu’il voulait seulement l’aider, et le repousser ainsi lui avait déchiré le cœur. Paquetage au dos, les docks de Coruscant était un lieu de trafic intense, accueillant sans cesse les flux et reflux de touristes curieux, d’hommes et de femmes d’affaires, de marchandises (légales ou non). Bref, ce lieu fort de l’économie regorgeait toujours d’activité. Toutefois, toute cette masse ne pouvait empêcher à un jedi de savoir quand on le suivait ou pas, en l’occurrence, là, Bastila était suivis. Elle quitta la foule pour tenter de savoir qui était cette personne, s’il la suivait bien, alors elle saurait qui il était…

Revan était comme à son habitude, perché sur le balcon de ses appartements, scrutant avec curiosité le monde qui l’entourait. Il les regardait du haut du temple, comme un enfant au dessus d’un nid d’insectes, tentant de comprendre comment ils réagissaient, sondant leurs pensés, leurs craintes, leurs désirs et leurs envies… Il n’y percevait que le chaos, la méfiance, la colère… Chacun ne se préoccupait que de ses petites affaires, remettant les choses les plus importantes au lendemain… Les fous, comment peuvent ils savoir si oui ou non il aura un lendemain, ils vivent dans l’ignorance, sans se soucier de leurs sauvegardes… Et ces jedi, envoyer sa protégée seule, pour une mission douteuse sur une planète sauvage… Eux aussi ne son qu’insectes, et comme toute vie, ils finiront par rejoindre la poussière, balayée inexorablement par le vent. Fatigué, il décida d’aller se doucher, relâchant ainsi toute la tension de son corps. Puis il alla s’allonger sur son lit, sabre posé sur la table de chevet, prêt à être brandit en cas de menace. Il repensa à tout en l’espace d’une seconde, et tandis que son esprit se laissait aller à des pensés chaotique, il ferma lentement les yeux, emporté par le sommeil et la fatigue, puis… Une grande secousse l’interpela, il ouvra les yeux, curieusement, il n’était plus dans son lit. Il voyait des soldats courir de toute part, alarmés, une voix forte s’échappait d’hauts parleurs, ordonnant à tous les hommes de rejoindre les postes de combat. Il reconnaissait les lieux, il était sur un vaisseau de la République, mais lequel, et surtout comment ? Rêvait-il encore ? Cela semblait être tellement vrai, les secousses, la matière… Lorsqu’il touchait le mur, il pouvait sentir le métal froid, l’air était chargé, lourd, une odeur de carbone émanant des salles des machines. Les soldats continuaient de courir dans tous les sens, il décida de marcher en direction de … Il ne savait pas, il sentait seulement qu’il devait y aller, qu’importe le lieu, une force l’obligeait à marcher. Il arriva devant une grande porte blindée, dessus était gravée en grosses lettres : « Passerelle, accès réglementé ». Il la toucha, puis la porte se leva d’un bruit strident, la passerelle était bondée de soldats, d’officiers. Tous se tournèrent vers lui et le regardèrent, avant de faire le salut militaire. Il s’avança, un homme lui adressa la parole. Il était grand, visiblement la quarantaine, une veste d’officier, très bien décoré, ses épaulières laissaient penser à un amiral. Lui aussi salua Revan.
_ Mon général, nous sommes arrivé en orbite autour de Lavoréan, comme selon vos ordres. Les renseignements avaient vue juste, une flotte de mandalorien est en orbite et des forces ennemies sont déployées sur tout un continent de la planète. Nous attendons vos ordres.
_ Amiral Karath ?
Revan était troublé, l’amiral était mort, Carth l’avait tué sur le pont du Léviathan il y a un an et demi, qu’est ce que tout cela voulait dire ? Et ce vaisseau, si Karath en est le commandant, alors il doit s’agir du « Courageux », un Destroyer de la République, mais ce vaisseau fut détruit lors de la bataille de Dxun…
_ Oui, mon général ?
Visiblement, cela devait être une sorte d’hallucination, la force, ou une puissance encore inconnue lui faisait revivre un des événements de son passé, mais était-ce une transe, ou réellement le passé ? Lorsqu’on rêve, on en est pas conscient, il nous est impossible d’interagir directement, ils font parties de nous, de nos esprits. Hors, dans ce cas précis, il pouvait tout à fait interagir avec son monde, parler, toucher... Changer le passé est chose impossible, cela défit toute les lois de la physique, pourquoi revivre ça, une seconde fois ? Et qu’avait-il dit ? Lavoréan, qu’elle était ce monde, cela lui disait quelque chose, un vague souvenir, probablement encore un de ceux enfouies suites aux manipulations du conseil lors de sa reprogrammation.
_ Je…
Il décida sur le moment de jouer le jeu, il n’a pas eut cette vision pour rien, il y a probablement quelque chose à en tirer, s’il devait revivre ce moment là et pas un autre, c’est que quelque chose lui avait échappé, quelque chose d’important.
_ Quelle est la situation ?
_ Une flotte de combat ennemi était occulté derrière une des quatre lunes de la colonie, mon Général, ils sont immédiatement passé en mode d’attaque une fois que nous nous sommes mis en orbite géosynchrone. Elle est composée de vaisseaux lourds et de vaisseaux d’escortes, nous avons envoyé quatre escadrilles pour les intercepter, mais ils approchent, j’ai ordonné à toute la flotte de se mettre en position de défense entre eux et la planète pour éviter toute retraite ennemi de la surface.
_ Qu’est ce qu’ils font sur la surface…
_ Je ne sais pas mon général, mais comme vous l’aviez prévu, ils y sont massé en nombre, peut-être une base d’opération secrète, un complexe de recherche ou même un terrain d’entraînement, toutefois ce qu’il semble curieux, c’est qu’ils sont massés que sur un continent…
_ C’est vrai, cela ne correspond pas à leur tactique habituel, normalement il colonise toute la planète de force, asservissants tout les gouvernements, pillant et tuant le plus de monde possible et repartant après avoir tout détruit…
_ Que devons nous faire, battons nous en retraite ?
_ Certainement pas, faites préparer ma navette ainsi que les troupes spéciales, nous allons prendre cette garnison et tâché de voir ce qu’ils font ici.
Il jouait totalement le jeu, de plus en plus curieux de voir ce qu’il allait découvrir pour la seconde fois et ce qu’il a du le marquer très fortement pour laisser un souvenir aussi vivace dans son esprit, si tant est que cela était bien un de ses souvenirs… Arrivé dans le hangar, les secousses s’étaient accentués, l’amiral Karath avait du engager la bataille contre les forces spatiales ennemis, c’est homme était réellement un bon stratège militaire. Alors qu’il s’apprêta à monter dans sa navette, une voix masculine l’interpella.
_ Vous comptez aller vous amuser tout seul, maître ?
Cette voix lui glaça le dos, une voix métallique qu’il ne connaissait que trop bien, ce rêve lui réservait décidemment beaucoup de surprise, il se retourna vers lui, c’était Malak, tel qu’il le connaissait avant sa trahison. Sa blessure au visage était déjà là, un appareillage complexe était relié à sa trachée pour lui permettre de s’exprimer via un vocabulateur. Mais il n’était pas seul, une femme l’accompagnait, grande, belle… Des yeux bruns d’une profondeur incroyable, un corps parfaitement sculpté ainsi que de long cheveux noirs descendant jusqu’à ses épaules. C’est elle qui parla la première.
_ Nous n’avons quand même fait quatre jours de voyages depuis la zone de conflit pour une petite colonie isolée pour rester cachés sur le vaisseau tandis que tu va t’amuser à la surface.
Une voix angélique, mais d’un fort tempérament, une guerrière apparemment, une jedi, étant donné le sabre laser attaché à sa ceinture. Son visage lui était familier…
_ Oui Aren, tu peux venir avec moi si tu veux, toi aussi, Malak, il y aura assez de Mandaloriens pour nous tous.
_ Fort bien, je commençais à me rouiller, et ton droïde HK me tape sur le système.
La navette quitta le hangar, comme une vingtaine d’autres de plusieurs vaisseaux de commandements Républicains, la plupart des barges de transports de la flotte rompirent également la formation ainsi que quelques escadrons envoyés par Karath pour couvrir la descente sur la base Mandalorienne, la tâche serait probablement ardue, ils étaient très bien retranchés, tout autour d’une capitale de la planète. C’était visiblement une petite colonie de la bordure extérieur. Le niveau technologique et l’absence de défense terrestre ou spatiale adéquat laissait penser à un monde d’un retard de plus ou moins dix ans sur le niveau standard de la République. La descente fut difficile, les canons balistiques mandaloriens visant les navettes et les canonnières républicaines avec une précision chirurgicale. Puis, finalement posés, en formation avec les autres vaisseaux, les troupes commencèrent à se déployer.
_ Mon général, nos forces se sont déployés dans les secteurs adjacents, les canonnières et les bombardiers inondes les postes de commandements mandaloriens. Il semblerait qu’ils possèdent un bunker non loin de la cité autochtone. Nos éclaireurs ont également repérés une sorte de bâtisse à quelque kilomètre de là, elle aussi est lourdement gardé mais elle ne semble pas d’origine mandalorienne. Quels sont vos ordres ?
_ Suivez Malak ! dit il en se retournant vers son apprenti.
_ Je te fais confiance, guide ces hommes jusqu’à la Capitale et perce une ligne dans les rangs Mandaloriens puis prend les à revers, le Bunker à la fin.
Et, tout en se retournant à nouveau vers l’officier de commandement.
_ Continuez de maintenir la pression sur les renforts mandaloriens en bombardant la zone du bunker pour leur couper toute retraite, entre vous et la flotte de la République, ils seront perdus.
Malak s’approcha de son maître et posa sa main sur son épaule. Ce geste surpris Revan, il avait oublié qu’à l’époque ils étaient amis, Malak n’était pas encore devenu la brute assoiffée de pouvoir de la Guerre civile, même s’il manquait déjà alors de jugeote.
_ Et vous, maître, qu’allez vous faire ?
_ Avec l’aide d’Arren je vais aller voir ce que cet étrange édifice cache de si précieux pour que les Mandaloriens déploient une telle force de protection.
Arren hocha de la tête, visiblement d’accord avec le plan de Revan, elle prit son sabre laser dans la main et vint prêt de lui.
_ Je te suis, allons-y.
_ Nous allons prendre un vaisseau pour nous mener en aval de la vallée, de là, nous n’aurons que quelques kilomètres à parcourir, la résistance ne devrait pas être trop acharné, nous n’allons prendre qu’une escouade avec nous.
Il remonta dans sa navette, accompagné d’Arren et d’une dizaine d’hommes armés jusqu’aux dents. Les troupes spéciales de la République était un groupe militaire spécialement créé par Revan pendant les guerres Mandaloriennes. Celles-ci lui étaient totalement dévoués, ils étaient sélectionnés parmi les meilleurs de chaque compagnie de toutes les légions de la république, exclusivement sous ses ordres, elles recevaient les tâches les plus durs et leurs présences sur un champ de bataille avait mainte fois fait pencher la balance en faveur des forces de Revan. Le vaisseau traversa la zone de combat, essuyant tant bien que mal les tirs d’artilleries ennemies avant de finalement se cracher non loin de la zone prévue. Tout le monde avait survécue, mais la navette était inutilisable, cela n’avait aucune importance, l’objectif était le temple. Revan commença à marcher avant de s’apercevoir qu’il avait reçu un petit éclat dans l’épaule, très superficielle. Mais il ressentait la douleur, la blessure était vraie… Ce rêve était encore plus fort qu’il ne l’imaginait, s’il était capable de saigner, il pourrait très certainement mourir, il lui fallait être prudent, et redoubler d’effort. Dans l’espace, les forces de l’amiral tenait tant bien que mal, les Mandaloriens tenaient bon, se servant de la lune comme boucliers des canons lourds du « Courageux ». Le combat s’était propagé jusqu’à la surface désolé de la seconde lune ou les vaisseaux rapides rasaient le sol, combattant la chasse ennemi au corps à corps.
_ Nous y sommes presque Revan, je vois d’ici la structure.
_ Oui Arren, dit aux soldats de se tenir prêt, la discrétion est notre meilleur avantage, ils ne s’attendent pas à ce que nous arrivions par là.
Ils n’étaient qu’à une centaine de mètre de la bâtisse, elle était grande, taillée dans la roche de la planète. D’impressionnantes enluminures avaient été gravés sur les parois, c’était visiblement un très vieux monument, il y avait peu de chance pour qu’il ait été bâtie par les colons. Il lui fallait entrer pour en percer les mystères, et quoique ce soit, cela avait du l’intéresser à l’époque. Arren s’approcha, et lui mis tout comme Malak l’avait fait une main sur l’épaule. Toutefois le sentiment qui le parcourra était radicalement opposé, ce n’était pas un malaise, mais une douce chaleur qui vint lui réchauffer la nuque. Ses mains étaient douces, légères. Il tourna son visage et la regarda droit dans les yeux, cette femme qu’il savait qu’il connaissait, mais que chaque regard porté sur elle lui infligeait une peine terrible, presque insoutenable. Ceci mêlé à des sentiments d’attirances très fort, Revan ne savait pas trop quoi en penser. Il esquissa simplement un léger sourire qu’elle lui rendit, accompagné d’une bise sur la joue.
_ Il est temps, mon amour…
_ Oui, il est temps…
Revan dégaina son sabre dont le pommeau était une tête de Dragon Krayt. La lame était violette et d’une intensité inhabituelle, visiblement forgée avec des cristaux rares et d’une grande puissance. Il se tourna vers ses hommes, ils étaient déjà parés, blaster au poing, dague à la ceinture, le visage sérieux, attendant les paroles de leurs chefs comme celle d’un messie, d’un ange vengeur, prêt à en découdre avec l’ennemi.
_ Vous faites partie des meilleurs troupes de la République, vous êtes les meilleurs de tous, les Mandaloriens vous craignent sur le champ de bataille, toutefois il nous résiste encore et toujours, rappelons leur ce qu’est la mort !
Les dix hommes levèrent les poings en scandant le nom de Revan avec force et passion. La petite troupe longea les montagnes jusqu’à la porte d’accès ou tout une escouade mandalorienne lourdement armé montait la garde. Ils lancèrent l’attaque, Revan fut le premier à charger, lame dégainé, il trancha tout d’abord deux mandaloriens en deux avant d’en décapiter un troisième. Arren était juste derrière lui, et de son sabre bleu, elle découpa quatre autres soldats ainsi que les jambes d’un cinquièmes avant de provoquer une petite avalanche de pierre sur toute une troupe retranchée derrière une tourelle. La compagnie suivait, canardant tout ce qui bougeait et qui n’était pas Revan, Arren ou un compagnon. Très vite tous les mandaloriens gisaient sur le sol, certains en plus mauvais états que d’autre. L’accès leurs étaient grand ouvert tandis que la bataille continuait de faire rage au loin. Malak avait réussi, grâce aux conseils stratégiques de son maître, à percer les lignes de défenses mandaloriennes, coupant ainsi leurs forces en deux, l’une obligée de se replier dans le bunker, sans cesse la cibles de canonnières républicaines et des escadrilles de chasseurs se battant au corps à corps contre les droïdes basiliques, redoutables et redoutées. Quant à l’autre moitié des forces ennemies, elles affrontaient le gros des forces alliés, constitués de jedi et de soldats venant de toute part de l’espace républicain… Revan était devant une grande porte noire, elle était visiblement scellée mais les marques sur le sables prouvaient qu’elle avait été récemment ouverte, il devait donc y avoir un moyen d’entrer en gardant l’édifice intact. Sur la porte, des runes étaient inscrites, il se souvint alors de son tout premier rêve, ou une porte semblable protégeait l’accès dans le temple de Malachor V.
_ Tu arrive à lire ça, Revan ?
Ce dernier passa la main sur les runes, il avait reconnu le dialecte, mais il était surpris de voir cette langue sur cet édifice…
_ C’est une langue qui n’a plus été parlé depuis des millénaires… Le seul autre endroit ou l’ont peut la voir « facilement », c’est au temple jedi, dans les archives scellés. Maître Atris en garde jalousement l’accès, et je n’ai jamais eu le droit de les consulter, bien que je sache ce qui s’y trouvait. La connaissance n’a pas de limite lorsqu’on sait ou la chercher…
_ Alors ?
_ C’est un vieux dialecte, du vieux Sith pour être exact. Une langue parlée sous le règne de … du roi Adas, oui pas de doute, la ponctuation et le sens prophétique des phrases ne trompent pas…
_ Qu’est ce que cela dit ?
_ Littéralement, c’est difficile à traduire, mais en gros, cela signifie :
« Voici l’un des monuments de mon empire infinie, seul un être digne pourra y pénétrer et y apprendre mes secrets. Un siècle durant, muraille de l’esprit et forteresse de l’ombre, garderont ces portes d’une main d’acier. Devant l’héritier de la lignée, le messie des ténèbres pourra passer, ainsi sera restaurer notre gloire passée. »
_ Tu y comprends quelque chose toi ?
_ C’est une vieille prophétie, les portes ne seront plus scellés à partir du moment où plusieurs éléments seront réunis… Comme une serrure à plusieurs clés si tu veux … Ou un coffre fort…
_ Mais les portes ont été ouvertes…
_ Oui… Cela veut dire que quelqu’un nous a précédés…
_ Serait-il possible que ce soit ce « messie des ténèbres » ? Celui issue d’une lignée au sang pure ?
_ Je n’en sais rien…
Revan toucha une nouvelle fois la porte, tous entendirent un vrombissement qui vint cacher les bruits de la bataille au loin, un son strident, qui força toute la compagnie à se boucher les oreilles. Les portes commencèrent à s’ouvrir, laissant une aura démoniaque s’échapper que Revan et Arren perçurent tout deux. Au-dedans, il faisait sombre, une ombre planait, le Général fis un pas en avant puis… Il se redressa soudain de son lit, il était à nouveau dans sa chambre, son sabre à la main, dégainé… Qu’est ce que cela voulait dire, ce rêve était… tellement vrai… Et pourquoi s’arrêter maintenant, alors que tout cela devenait intéressant ! Il devait en avoir le cœur net, il se leva d’un bond, enfila quelque chose puis se dirigea vers les archives du temple, bien décider à comprendre pourquoi tout cela lui arrivait à lui…
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Messagepar Darth Piejs » Sam 24 Mai 2008 - 17:35   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Vraiment très bien! J'adore!
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Messagepar jedirevan » Dim 25 Mai 2008 - 8:57   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Darth Piejs a écrit:Vraiment très bien! J'adore!


Merci ! Cela me touche beaucoup :) Je m'efforce de toujours gardé un certain suspens et une ombre sur qui sont les "méchants" et les "gentils".
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Messagepar Darth Piejs » Dim 25 Mai 2008 - 12:27   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Oui j'ai bien vu! Ton style est plutôt agréable à lire, tu ne fais pas trop de fautes énormes donc on peu rester concentré sur sa lecture, J'adoreeeeeeeeee Revan :lol:
La periode ou se situe ta fic est inconnue donc tu as une grande liberté que tu utilises bien, tu fais bien ressortir les traits de caractère de chacun des perso: Revan, Jolee, Carth, Vandar, Vrook...
Et l'intrigue est vraiment bien ficelée, assez de description mais pas trop...
Non vraiment j'attend à chaque fois avec impatience la suite :)
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Messagepar Notsil » Mar 27 Mai 2008 - 9:06   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Sympa le mélange entre rêve et réalité ^^
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Messagepar jedirevan » Dim 01 Juin 2008 - 12:46   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Sans plus attendre, voici là suite ;)

*****************************************************
Les salles d’entraînement du Temple Jedi, le lieu ou ils passaient le plus clair de leur temps, bien plus même que dans les salles de méditations, surtout en des temps si troublés. Beaucoup de jedi étaient tombés, des apprentis, mais surtout des maîtres, dont la chute entraina une perte de connaissances irremplaçable, ne restant plus d’eux qu’un souvenir douloureux, et quelques écrits succins laissés à l’intention des curieux. L’aube avait pris le pas sur la nuit, l’activité de la capitale commençait à s’accentuer, tandis que deux jedi s’entraînaient, c’était comme si le monde s’était arrêté autour d’eux. Il n’y avait plus que le sabre, et le bras de l’adversaire. Jolee et Juhani se battaient tels des lions, donnant tout ce qu’ils avaient.
_ Tu te débrouille bien ma petite !
_ Vous aussi, pour un vieillard !
Juhani était une grande bretteuse de l’ordre, une jedi gardienne talentueuse, maniant avec dextérité et puissance le makashi, forme des duellistes. Alliant l’esthétique, la force et l’efficacité, cette technique était redoutable face à un adversaire armé d’un sabre laser ou d’une vibrolame et sachant un tant soit peu s’en servir. Jolee quant à lui préférait employer le Soresu, une forme défensive, généralement utilisé par les consulaires jedi. Défensive mais pas moins efficace car contrairement aux makashiste, le Soresu offrait une grande capacité de résistance aux pouvoirs liés à la force et permettait ainsi de riposter de manière spectaculaire.
_ Ah, que tu es vantarde, c’est bien, je l’étais aussi à l’époque, mais ne te considère pas comme imbattable, vaincre un vieux jedi n’est en rien une gloire…
Il eut beau tenir tel discours, il se précipita vers Juhani, sabre levé, celle-ci fut surprise de la grande vitesse du maître, elle esquiva de justesse en pliant son genou droit avant d’essayer de lui mettre un coup de poing dans le mollet. Elle échoua pourtant, Jolee la propulsant pendant son effort contre l’une des parois.
_ Et tu n’arrive même pas à vaincre un vieux jedi gateux, alors ….
Elle se releva vite, esquissant un sourire à son maître, elle sortie alors un second sabre de sa ceinture. Elle se mit en position Jar Kaï, Jolee connaissait très bien les subtilités de cette forme, beaucoup de jedi noires l’avaient employé durant la guerre d’Exar Kun. Toutefois il fut surpris de la prise de sa padawan. Le Jar Kaï est conçu de telle manière à ce que l’un des deux sabres sert surtout à la défense du bretteur, et l’autre à l’attaque. Hors ici, Juhani se mettait dans une position telle que ses deux sabres ne pouvaient que frapper, et en aucun cas parer un coup de sabre.
_ Hum… Intéressant cette variante, je pense savoir de qui elle vient.
_ Revan me l’a apprise peu de temps avant la mort de Malak, il m’a expliqué que cette variante devait être utilisé avec prudence, uniquement quand tu es sur de vaincre l’adversaire, ce qui avait pour effet de le déstabiliser.
_ Alors voyons si je suis déstabilisé.
Juhani attaqua férocement, d’un bon de force elle se précipita sur son maître, sabres mises en avant, prêt à le découper. Ce dernier para les deux coups et fit une petite entaille sur les cuisses de sa padawan. Juhani se releva sans difficulté, juste un peu essoufflé et analysa la posture de son maître, un genre d’Ataru, mais assez étrange dans la position des jambes par rapport au buste. Celui-ci attaqua, tentant de lui mettre un coup au thorax, elle changea de tactique et repassa en Jar’Kaï normale, se défendant du mieux qu’elle put. Jolee était rapide, et ses coups étaient difficiles à prévoir. La défense de l’apprentie était solide mais les attaques à répétitions de Jolee et ses nombreuses entailles sur ses points moteurs vinrent stopper le combat.
_ Je ne pensais pas l’Ataru aussi puissant !
_ L’Ataru ? Non, pas vraiment, il s’agit en fait de la forme du Sokan, une combinaison d’attaque rapide, aléatoire et dévastatrice conçue pour mettre l’ennemi à terre.
_ C’est réussi… Comme quoi un vieillard à toujours de quoi se battre !
Il vint la relever et posa sa main sur certaines de blessures, se concentrant pour les soigner du mieux qu’il pouvait. Un maître vint les interrompre, il s’agissait de Yuya. Elle salua d’abord Jolee, puis Juhani. Elle avait perdu de sa superbe ces derniers mois, jadis jeune et belle jedi, ses cernes s’étaient creuser, sa voix se faisait plus fluette, comme si tout les soucis de la galaxie reposaient sur des épaules non préparés à un tel fardeau. Jolee, comme Revan s’en étaient déjà aperçu, mais personne ne fit la remarque, de peur de froisser la maître et de la faire chuter encore plus profondément. Jolee la considérait comme sa fille, et cela le peinait de la voir dans ce triste état.
_ Jolee, Juhani, j’espère que je ne vous dérange pas …
_ Pas du tout mon enfant, que pouvons nous pour toi ?
_ Le conseil a une mission pour vous, il vous demande d’enquêter sur l’incident du Sénat de la semaine dernière. Nous aimerions mettre la main sur le coupable.
_ Vous espérez ainsi libérer un peu de la pression sur l’ordre et la République ?
_ C’est exact Juhani, et ainsi rappelez que la démocratie à un prix, et que les jedi sont prêt à le payer…
_ Très bien alors, nous nous occuperons de cette tâche…
_ Merci Jolee, je savais que je pouvais compter sur toi…
_ Cela ne va pas fort on dirait ?
Elle hésita un instant, visiblement consciente de son état, mais était-elle prête à partager ses peurs ? Cet homme avait été son maître à l’époque, elle savait qu’elle pouvait lui faire une confiance absolue. Mais montrer sa faiblesse, pour un membre du conseil, cela lui paraissait inacceptable… Pourtant, elle était seule, triste, Atris, autrefois son amie avait perdu sa confiance de par sa trop grande méfiance et de son arrogance. Jolee lui tendait sa main, comment pouvait-elle refuser une telle générosité ?
_ Je suis simplement fatigué…
Oui, cette réponse lui convenait, elle n’avouait pas sa faiblesse à supporter tout ce poids sur ses épaules, elle était juste… fatiguée.
_ Il n’y aucune honte à admettre qu’on est dépassée ma petite… dit le vieil homme en lui mettant sa main sur son épaule.
_ Tout ces problèmes qui s’accumulent, un Conseil rongé par la méfiance, une République gouvernée par des militaires… J’ai vraiment l’impression que nous nous sommes battues pour rien…
_ C’est faut, si Malak, et avant lui Revan avait détruit l’ordre et instauré un régime tyrannique, alors toute cette galaxie aurait été plongé dans le sang et la douleur. Les temps sont durs, mais il n’appartient qu’à nous de nous ressaisir et de tout faire pour aider les gens, ou qu’ils soient, et quels qu’ils soient…
_ Merci mon ami… Vous devriez commencer par interroger le prisonnier, ce Talgorn, il moisit depuis une semaine dans les geôles de la République, il devra probablement être plus enclin à parler…

Bastila se faufila dans la ruelle, espérant que le chasseur chassant sa proie morde à son appât et devienne à son tout le gibier. Voila qu’elle commençait à penser comme Revan, qu’elle idiot quand elle y repensait. Toutefois, son plan fonctionna, la silhouette encapuchonnée la suivi et était maintenant sans le savoir à porter de sabre. Mais elle devait savoir qui se cachait derrière cet habit. Elle bondit vivement de sa cachette et saisie l’inconnu par le col avant de venir le plaquer contre le mur. Celui-ci émit un petit cri de douleur, étrange, il paraissait plutôt léger pour un assassin ou un tire-laine. Bastila desserra son étreinte et hotta la capuche de l’inconnu, et fut surpris de voir qu’il s’agissait d’une amie…
_ Mission ! Tu es folle ou quoi ! J’aurais put te tuer !
_ Rhooo c’est bon fait pas ta grande sœur, je ne pensais pas que tu me verrais avant qu’on soit monté à bord, je me serais alors montrer je te le jure !
_ Mais qu’est ce que tu fais ici ?
_ Je t’accompagne !
Bastila fit un soupire, elle se demandait vraiment pourquoi elle avait posé la question…
_ Certainement pas !
_ En même temps, nous sommes en démocratie, rien ne m’empêche de prendre le même vaisseau que toi et de te suivre partout, tu seras bien obligé de me supporter !
Bastila la regarda droit dans les yeux, cherchant une réponse à sa question, était-elle oui ou non envoyée par Revan pour la surveiller ? Cela paraissait aberrant, il ne pouvait tout de même pas avoir si peux confiance en elle pour envoyer une gamine de 18 ans protéger sa propre apprentie ! Toutefois elle était persuadée que seul un esprit tordu comme le sien pouvait inventer une telle sottise !
_ Je pars en mission sur requête du Conseil Jedi.
_ Je sais, Revan me l’a dit en me croisant lors du départ de Carth et Lisa.
Elle fronça les sourcils, la question la démangeait. Tout son être tremblait de colère. Mais elle se souvint que de tels sentiments menaient au côté obscur, une voix à laquelle elle n’avait que trop goutée. « Il n’y a pas d’émotion, il n’y a que la paix »… Ses membres se relâchèrent, toutefois, n’ayant pas de doctrine jedi contre la curiosité, elle ne put s’empêcher de poser la question à la jeune twilek.
_ Il t’a demandé de m’accompagner ?
_ Non… Il m’a juste dit que tu partais, alors si je voulais te dire au revoir, comme tu es « une grande sentimentale » m’a-t-il dit, il fallait que je me dépêche…
_ Il n’y a pas d’émotion, il n’y a que la paix… murmura t’elle
_ Quoi ?
_ Rien, je pars pour Kalarba, inutile de m’accompagner, il ne s’agit que d’une mission de routine.
_ Ma présence te gêne t’elle, princesse jedi ? Ce surnom donné par notre ami mandalorien me plait toujours autant ! dit elle en pouffant de rire.
Bastila leva les yeux au ciel, visiblement exaspérer… Toutefois, il est vrai que seule sur une planète inconnu, l’expédition risque d’être éprouvante, elle s’était habituée à la présence d’amis autour d’elle. Alors soit, elle n’avait qu’à l’accompagner, de toute façon elle n’avait pas la force de repousser les caprices de la jeune fille lorsqu’elle s’était mise quelque chose dans la tête.
_ Très bien, Mission, tu peux m’accompagner, mais nous ne sommes pas en vacances !
_ Chouette !

_ Qu’est ce que vous faites ici ?
_ J’aimerais accéder aux archives du temple.
_ Elles sont là…
Atris sortis ces mots avec dédain, comme si la présence de Revan l’indisposait à un moment ou elle aurait préférer rester tranquille, mais voilà, cette femme était toujours indisposée et Revan n’avais pas le temps de débattre avec elle une nouvelle fois sur des sujets qu’elle ne comprendrait pas.
_ Pas celles-ci, j’ai besoin d’accéder aux archives sécurisés…
Atris regarda le maître avec méfiance… Elle n’avait toujours pas accepté son retour, et bien qu’il avait reçu le statut de « maître », il lui était difficile d’accepter le fait qu’il pouvait accéder à ses précieuses sources de connaissance, enfin celle de l’ordre… Elle était là, muette, fixant intensément Revan, réfléchissant sans doute à la meilleure manière de le congédier. Revan n’avais pas le temps de subir pareil chose, il devait savoir ci ce n’était qu’un rêve fait de toute pièce par son subconscient, ou s’il s’agissait bien là d’une vision du passé.
_ Ecouter, je ne ferai aucun mal en consultant quelques archives…
_ La connaissance est source de pouvoir, le pouvoir dans les mains d’êtres tels que vous est un danger pour toute la galaxie. Mais soit, je vais vous ouvrir l’accès, mais je vous ai à l’œil.
Revan s’inclina légèrement et suivis la maître historienne de l’ordre jusqu’aux salles d’archives réservés aux maîtres jedi. Cette salle était beaucoup plus belle que celle réservé aux apprenties, initiés ou même chevaliers. L’architecture y était encore plus soignée, une grande vitrine laissait passer les rayons du soleil venant frapper la grande bibliothèque et réchauffer les visages des jedi. Atris avait beau être une idiote sous certains angles, elle n’en était pas moins une bonne archiviste, tout était classé, la moindre connaissance enregistrée, elle ne tolérait pas de désordre. Cet endroit était son domaine, sa vie.
_ Je vous laisse, pas de bêtises, et ne dérangez rien !
Revan lui fis un clin d’œil, le même que pendant la session du conseil. Atris se retourna en rouspétant de plus belle. Revan laissa échapper un sourire, que voulez vous, il ne pouvait pas résister à ce plaisir de la voir se mettre dans tout ses états au moindre de ses gestes. Il s’approcha de l’une des consoles de la salle et commença à pianoter quelque chose. S’il y avait trace de son rêve dans les archives, n’importe qu’elle indice, il le trouverait. Ce qu’il découvrit fut par ailleurs très intéressant…
_ J’ai croisé Atris dans les couloirs du temple, j’ai cru comprendre que tu recherchais quelque chose dans nos archives ?
Cette voix venait de derrière lui, un instant, il pensa entendre la femme de son rêve. C’était une voix beaucoup plus douce et volupté, moins sévère. Et lorsqu’il se retourna, il crut bel et bien avoir Arren devant lui, mais il reprit très vite ses esprits, devant le froncement de sourcils de Yuya.
_ Oui, désolé, j’étais plongé dans mon étude.
_ Je sais qu’en tant que maître, tu as libre accès aux archives, mais… enfin…
_ Oui ?
Revan sourit, il savait très bien ce que la jeune femme voulait.
_ Et bien, si jamais tu as besoin d’aide, ou quoique ce soit… Je peux… te donner un coup de main …
Revan lui fis un hochement de tête en guise d’accord, l’invitant ainsi à le rejoindre. Elle s’approcha, curieuse de savoir ce qu’il pouvait bien rechercher avec tant d’ardeur. Après tout, ce n’était pas le genre à batifoler dans les couloirs du temple sans but précis. Cela risquait très certainement d’être intéressant.
_ Tu recherches des informations sur une planète apparemment, qu’elle est-elle ?
_ Lavoréan
_ Lavoréan ? Ce monde fut théâtre d’une bataille pendant les guerres Mandaloriennes il me semble.
_ C’est exact.
_ Tu… tu t’en souviens ?
Yuya pendant un moment parut, non pas effrayée, mais inquiète. Elle dévisagea longuement Revan pour tenter de percevoir ses sentiments, mais c’était chose impossible. En effet, la barrière psychique du maître avait retrouvé sa puissance d’antan. Le fait qu’il se souvienne d’événements datant du début des guerres Mandaloriennes avait de par bien des côtés, quelque chose d’inquiétant… Même s’il a aujourd’hui retrouvé pratiquement l’intégralité du pouvoir et de la maîtrise de la force qui était autrefois sienne, le Conseil espérait avec ardeur que certains événements de son passé restent enfouies, pour son bien comme pour celui de la galaxie tout entière. Les éléments qui ont provoqué la chute de Revan sont toujours restés inconnus, certains prétendent qu’il fut corrompu par la découverte des cartes stellaires, et que celle de la forge rakata aurait porté le coup décisif. D’autres pensent tout simplement que la somme de connaissance qu’il avait accumulé lui avait fait perdre l’esprit, mais celle qui met le plus de monde d’accord est que, comme presque la moitié de l’ordre, il sombra devant les atrocités de la guerre. Elle se souvenait encore de cette journée, elle était restée gravée dans sa mémoire.
_ Est-ce que tout est prêt ?
C’était une journée comme les autres à l’académie jedi de Dantooïne. Le soleil pointait haut dans le ciel, les fermiers labouraient tranquillement leurs champs tandis que les jeunes jedi s’entraînaient avec leurs maîtres. Pourtant, le conseil était réuni en session extraordinaire, un invité spécial était en approche selon le dernier appel d’un de leur vaisseau. Vrook, Vandar, Zhar, Kavar, Vash et Yuya, les seuls maîtres ayant puent revenir du front le plus vite possible étaient positionnés en cercle dans l’infirmerie du temple, en secret, prêt à faire ce qu’il faut pour ramener la stabilité.
_ Oui, l’académie a été évacuée, on a fait croire à une fuite de plasma dans les niveaux inférieurs. Le temple est désert.
Et tandis que seule la douce brise régnait en maître sur les futaies, une navette jedi traversa le ciel tel un éclair, venant se poser en toute hâte à l’intérieur du temple. Et lorsque les portes de la navette crachèrent de la vapeur, et commencèrent à s’ouvrir, on put apercevoir une silhouette belle et svelte. Une jolie jeune femme, vêtue comme une jedi, sabre à la ceinture. Elle n’avait alors que 17 ans, mais son nom circulait dans les rangs des soldats comme une lumière au milieu des ténèbres. Celle qui faisait basculer le court d’une bataille de par sa simple concentration : Bastila Shan. Elle avança d’un pas lent, se dirigeant immédiatement vers l’infirmerie. Derrière elle, il y avait une cellule médicale intensive. Ces appareils n’étaient rien d’autres que des lits, reliés à des systèmes de surveillances cardiaques, respiratoires, à une mini source de kolto et munis d’un système d’anti-gravifique leur permettant de léviter pour déplacer les corps avec facilité. Sur cette civière, il avait un homme. Long de ses cent quatre vingt centimètres, vêtue d’une tunique noire et cuivrée. Une cape sinistre était attachée par deux cerceaux à ses épaules. Une capuche assortie, ainsi qu’un masque terrifiant en forme de T.
_ Vous avez fait un excellent travail mon enfant…
Bastila regarda cet homme avec des yeux différent, le Seigneur noir qu’elle avait affronté sur le pont de l’interdictor Sith s’en était allé, elle le sentait… D’une voie fluette, elle répondis en baissant les yeux.
_ Je n’ai fait que mon devoir, maître. Mais c’est Malak qui s’est retourné contre son maître, je ne l’ai pas vaincu. Il était… grièvement blessée, mais j’ai put le maintenir en vie, et …
_ Allez donc vous reposer, Bastila, vous paraissez exténuer, nous allons nous occuper de lui.
_ Très bien, je serai dans mes quartiers.
Elle s’inclina, et quitta l’assemblé, troublée de par ce qu’elle ressentait. Le corps inerte de Revan était au milieu du cercle, tous l’observant avec inquiétude, certains avec colère, d’autres avec pitié.
_ Tuons le, il n’en mérite pas moins !
_ Maître Yuya, les jedi n’exécutent pas leurs prisonniers, c’est contre tout ce en quoi nous croyons !
_ Il a assassiné des centaines de jedi, corrompu des milliers, anéanti des millions de vies ainsi que les espoirs de milliards d’innocents de voir une bonne fois pour toute la paix revenir dans la République ! Ce n’est qu’un monstre !
_ Il est coupable, c’est évident… Mais tous ici sont d’accord, nous avons besoin de lui. Les sith sont désormais sous le contrôle de Malak, leurs forces paraissent infinis, et nous détenons ici l’ancien Seigneur sombre, lui seul nous permettra de vaincre une fois pour toute la menace sith.
_ Alors que suggérez vous, Vandar ?
_ Nous allons… le reprogrammer, lui donner une nouvelle mémoire. Certains de ses souvenirs remontreront probablement à la surface, il ne les comprendra pas, mais nous nous pourrons les utiliser à notre avantage.
_ Sa mémoire sera effacée ?
_ Il est impossible d’éradiquer totalement une personnalité aussi forte, mais nous devrions pouvoir faire en sorte que Revan ne soit plus une menace pour nous. Ce sera, comme une nouvelle naissance.
Yuya hocha de la tête, même si elle n’était pas d’accord, même si elle voulait voir ce monstre mis à genou et exécuter de sa main, elle était obligée de se ranger à l’avis du conseil, et du bon sens…

_ Est-ce que ça va ?
Revan avait ses deux mains sur ses épaules, il la regardait fixement, Yuya reprit alors ses esprits, elle s’était manifestement enfoncée trop loin dans son esprit. Mais cette époque est source de nombre de souvenirs, douloureux, de pertes d’êtres chers, d’amis, de frères et de sœurs…
_ Oui, excuse moi.
Revan retira ses mains, puis la regarda encore du coin de l’œil avant de continuer son explication.
_ Lavoréan était manifestement une colonie de la bordure extérieure. Elle ne faisait pas partie de la République à cause de son éloignement, mais elle était la terre d’accueil de ce secteur pour tous les réfugiés.
Revan hésita, était-il prêt à parler de ses rêves ? Ou devait-il les garder pour lui. Il ne devait avant toute chose ne pas oublier que Yuya était un membre du conseil, il ne pouvait pas lui faire une confiance aveugle, même si de tous ces imbéciles, c’est elle qui éveillait chez lui une douce affection, datant probablement de son enfance quand elle et Jolee l’avait rencontré.
_ Mais ce n’est pas le plus… important. Sa position stellaire est en vérité très intrigante.
_ Qu’est ce que tu veux dire ?
_ Regarde, ce dossier est incomplet, il n’a pas été complété avec les derniers relever cartographique de la République. Si on compare la position des étoiles depuis Lavoréan à …
Il pianotait de plus bel sur le clavier tandis que Yuya était au dessus de son épaule, aussi excitée qu’une enfant le jour de son anniversaire.
_ Voilà, regarde.
_ Ces relevés stellaires sont identiques à 88%, donc, cela voudrait dire que ces deux planètes sont relativement proches…
_ En effet.
_ Et qu’elle est cette deuxième planète ?
_ Lehon.
_ Lehon, la planète mère des Rakata ? La ou la forge stellaire produisait les vaisseaux de la flotte sith ? Je ne comprends pas ou tu veux en venir.
_ Tu sais probablement que bien avant la signature de la première charte de la République, des forces militaires, ainsi que la pègre, régnaient sur la galaxie. Trois milles années avant cela, l’ancien empire Sith, sous l’égide du Roi Adas prospérait, avant d’entrer en guerre contre l’Empire Infini des Rakata, l’ayant trahis, mais ce n’est pas tout…
Yuya écoutait, captivé par les dires du maître.
_ J’ai découvert que Lavoréan ne s’est pas toujours appelé Lavoréan, et que ce ne fut pas toujours une colonie de refugié. Je ne connais pas son ancien nom mais je suis persuadé qu’une autre civilisation à jadis peuplé cette planète.
_ Et tu pense qu’il peut s’agir des Sith ?
Revan ne savait pas quoi répondre, à vrai dire, il lui mentait en parti. Mais il était de plus en plus persuadé qu’il y avait bien un temple étrange sur Lavoréan, un temple qu’il avait sans doute exploré, mais de cette partie, il ne lui restait plus aucun souvenir.
_ Je ne sais pas, mais je sens qu’il y a quelque chose que je dois voir. C’est comme une force qui me pousse, je suis pris dans un torrent de force et rien ne peut l’arrêter. Je vais partir sur Lavoréan, et je vais en avoir le cœur net.
_ Je vais t’accompagner.
_ Non.
_ Entre nous, tu n’a pas ton mot à dire, je suis maître du conseil, et si je décide de t’accompagner, je t’accompagne. De plus, quoiqu’il y ait sur cette planète, cela pourrait être dangereux et …
_ Ca va, j’ai compris… Alors nous partirons ce soir.


_ On a vraiment besoin de se planquer comme ça au fond du vaisseau ?
_ Nous voyageons incognito, Mission…
_ Bon… Mais on pourrait …
_ Non…
Mission laissa un soupir s’échapper, elle s’ennuyait ferme, et commençait à regretter sa décision de partir avec Bastila. Le cargo de voyageur était parti voilà une dizaine d’heures, ils devaient maintenant être à mi chemin de Kalarba. Ces navettes étaient assez vétustes, généralement utilisés par les voyageurs les plus modestes en partance pour les mondes les plus reculés, là ou personne n’aimerait aller, à moins de vouloir se faire oublier. Bastila profita de ce moment de répit loin des intrigues de Coruscant pour feuilleter tranquillement son calepin ou était retranscrit son ordre de mission. Mission, elle, tournait en rond.
_ Je vais faire un tour…
_ Pas de bêtises.
_ Rrrrr
Le vaisseau n’était pas bien grand, à peine six cents mètres de long pour cinquante de largeur.
_ Il n’y a même pas de bar…
Ses allés et venus la conduisirent jusque dans la soute, apparemment, la porte était entre ouverte. Elle aurait pourtant du être fermé. De plus, elle entendit des voix s’échapper de derrière le sas. Elle se baissa, et s’approcha très lentement tel un félin, cachée dans l’ombre.
_ Vous avez tous bien compris ce qu’on a à faire ! Le patron a été très clair, on butte la jedi, et on fait passer cela pour un simple vol !
_ Heu… chef ?
_ Oui Joe ?
_ On a le droit d’en profiter un peu avant de la liquider ? Je veux dire…
_ Non ! On suit les ordres, et on détrousse tout le monde ! Armés vos blasters, on va être obligé de faire vite, le patron aime pas les bavures. Il nous a promis une échappatoire dés qu’on arriverait au quai de Kalarba.
Mission s’échappa aussi silencieusement qu’elle s’était approchée, et, une fois hors de portée, elle détala à toute vitesse prévenir Bastila de ce qui se tramait à bord du vaisseau. Elle arriva essouffler à côté de la jeune jedi, qui commençait à s’inquiéter.
_ Bon sang, ou étais tu passer, j’étais …
_ Il y a une bande de sale type dans la soute qui veulent te tuer !
_ C’est quoi encore ce jeu, je t’ai dit que j’étais en mission sérieuse, on n’est pas là pour s’amuser !
_ Non je te jure !
_ Arrête !
_ Pourquoi est-ce que tu ne me crois donc jamais !
_ Bon ! Très bien, allons voir ça de plus prêt alors, mais je te préviens que je ne suis pas d’humeur à plaisanter !
Une fois arrivé à la soute, il n’y avait plus rien, pas âme qui vive. Le silence était revenu, et il ne subsistait qu’une vive odeur de carburant de mauvaise qualité brûlé.
_ Nous n’avons clairement pas le même sens de l’humour, jeune fille.
_ Mais… mais c’est impossible ! Ils étaient là, je te le jure !
_ Ca suffit, retourne au mess et restes y jusqu’à notre arrivée !
Mission repartit, tête basse, avait-elle rêvé ? Non, elle ne devenait tout de même pas folle, il y avait bien une bande de sale type qui disait vouloir s’en prendre à elle. C’était incompréhensible… Bastila suivi la jeune twilek vers leurs places respectives. Mais ce fut la colère et la précipitation qui les empêcha de voir ce petit détail sur le sol de la soute. Il y avait dans un coin, une petite tâche de sang, fraîche, dégoulinant d’une valise. Cette valise avait apparemment été fermée à la hâte, et la main d’un corps sans vie s’en échappait, un corps ensanglanté.
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Messagepar Darth Piejs » Lun 02 Juin 2008 - 12:50   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Et bien la seule chose que j'ai envie de dire après t'avoir lu, c'est comme d'habitude: LA SUITE LA SUITE :lol:
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Messagepar jedirevan » Jeu 05 Juin 2008 - 21:26   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Merci de ton soutien ;) la suite viendra prochainement sans faute
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Messagepar Darth Piejs » Jeu 05 Juin 2008 - 21:40   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Non!!!!!!!!!!
T'as pas le droit de faire ça quand j'ai vu ton post j'ai cru que c'était la suite! J'était chaud mentalement là! Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnn! :lol:
Allez la suite là!!!

D'ailleurs en vrai tu en es ou dans l'ecriture? Tu l'as déjà fini et tu le retravaille petit à petit et poste au fur et à mesure ou tu écris au fur et à mesure??
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Messagepar Notsil » Ven 06 Juin 2008 - 13:07   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Ca promet de belles choses, si Bastila oublie de faire attention à des détails qui risquent de lui coûter cher ^^
Et le voyage de Revan avec l'autre Jedi s'annonce aussi intéressant...
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar Darth Piejs » Ven 13 Juin 2008 - 15:07   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Bah alors tu es mort ou quoi ou est la suite!!!!!!!!!! :x
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Messagepar Revan1er » Ven 13 Juin 2008 - 15:57   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Ne perd pas patience Darth Piejs sinon tu basculeras du côté obscur des lecteurs... Mince tu es Darth déjà... Bon prend ton mal en patience. Je ne peux rien faire de mieux.

Pour jedirevan il passe son bac en ce moment. Je pense qu'il postera pendant ce week end.
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j'ai découvert la vraie vie...
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Messagepar Darth Piejs » Ven 13 Juin 2008 - 16:08   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

A yep ok effectivement il faut bien réviser :lol: Soit disant passant je suis en train de lire le nouveau chapitre de ta ff toujours aussi sympa :wink:
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Messagepar jedirevan » Ven 13 Juin 2008 - 19:25   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Voici la suite ! Désolé de la longue attente mais j'étais en plein des les revisions (je passe le bac la semaine prochaine). Mais bon, voici sans plus attendre la suite ;)


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« _ La mort n’est crainte que par les imbéciles, la mort est ce qui lie tous les êtres. Nous faisons face à la mort comme un nouveau né ouvre pour la toute première fois les yeux devant sa mère. Vénérer la mort, c’est embrasser les ombres de notre déesse toute puissante. »
Anula la rêveuse, Grande Matriarche des Ombres.

Lavoréan, une planète mystique, perdu dans les tréfonds obscurs de la bordure extérieur. Un monde isolé, dépourvu de toute influence politique extérieur. Les lois de la Républiques y sont exemptes, c’est un monde contrôlé par la haine et la suspicion. Enorme planète, dont quatre lunes dessinent les abords. La plus belle de toute et la lune d’Harom, « la lune d’argent », comme les habitants l’appel, essentiellement constitué de cristals pures, guidant les voyageurs comme une étoile, mais dont le rayonnement radioactif avait dissuadé les éventuels mineurs avides de richesses. Ce système stellaire, recensé comme étant le » secteur sanglant » par les historiens républicains, porte ce nom depuis la grande bataille au tout début des croisades Mandaloriennes lorsque la flotte du Revanchiste Revan avait affronté les forces bleues.
« Lavoréan est le monde image de la guerre, un cimetière technologique, sépulture de milliers d’âmes cherchant sans cesse le repos, tourmenté par les affres insensés de la guerre. »
Mikal, historien du Sénat
Une fois sorti de l’hyper espace, l’Ebon Hawk traversa les restes de la grande bataille, évitant lentement et silencieusement les débris, comme pour ne pas déranger les esprits en peines, sommeillant encore dans les carcasses démembrés des vaisseaux de combats, quelque soit leurs affiliations, rejoignant inlassablement leurs postes, pour une guerre qui n’en finirait jamais.
_ Je ne crois pas avoir déjà vue pareil désolation… lâcha Yuya avec peine, sa voix ayant du mal à transpercer les milliers de hurlements dans la force
_ Moi… si.
Revan parla sans laisser paraître aucun sentiment, les batailles qu’il avait mené, il n’en regrettait aucune, toutes étaient nécessaires et calculés. Chaque variable, chaque système recherché pour finalement arriver au même résultat. Que ce soit Lavoréan, Ondéron, Serroco, Dxun ou même Malachor, tous des mémoriels de cette ère de sang, il ne pouvait se payer le luxe d’éprouver des remords ou de la pitié.
Le silence resta de marbre jusqu’à l’approche immédiat de la planète. Un monde paisible vue d’en haut, majoritairement désertique à la manière de Tatooïne aux premiers abords, mais si on regarde avec attention, on peut repérer plusieurs grands lacs, formant de grandes oasis, propices à la colonisation.
_ Tu te souviens de ou est l’endroit que nous recherchons ?
_ Oui, mais on ne peut y aller directement.
_ Pourquoi ?
_ La planète est sujette à des rayonnements intenses du Soleil. C’est une géante rouge qui émet continuellement des dégagements de particules très dangereuses à certaines périodes de la journée. Les oasis colonisés par les autochtones sont protèges contre cette menace, nous avons besoin d’eux.
_ Mais la bataille à l’époque ?
_ Le manque d’information nous a coûté de nombreuses vies, mais la bataille au sol fut prompt et décisive… Aujourd’hui nous sommes… potentiellement préparés.
_ Potentiellement ?
_ Nous n’avons pas laissé bonne impression aux habitants lors de notre dernier passage. Les mandaloriens les tenaient en laisse, mais ils préféraient l’assujettissement plutôt que la liberté… par le sang. Ils se sont battus aux côtés des Mandaloriens, la plupart des foyers de population ont… disparu. Mais nous avons de la chance, le plus proche des ruines est resté plus ou moins intact.
_ Quel chance…
Revan ne répondit pas, il était occupé à manœuvrer le vaisseau, évitant tant bien que mal les débris spatiaux. Au loin, la géante rouge émettait de grande éjection de plasma d’une intensité si forte qu’elle pouvait changer radicalement l’écosystème d’une planète. Il y a quelques centaines d’années, ce monde avait probablement été similaire à Dantooïne, le changement de climat expliquant notamment la grande chute démographique. De millions de colons, il n’en restait plus qu’une poignée.
Le vaisseau pénétra dans l’atmosphère, l’entré créa une dépression sonique qui vint alerter les plus proches habitants. Ils n’étaient pas habitués à recevoir de la visite. Un climat de xénophobie s’étant installé, cela ne serait pas une partie de plaisir pour les deux amis de se frayer un chemin jusqu’aux ruines… Une fois posé sur une piste d’atterrissage de fortune, à l’abri du bouclier solaire. Revan et Yuya se dirigèrent vers la soute pour se préparer.
_ D’après les capteurs externes, la température est de … 38 °c…
_ Zut, je n’ai pas pris mon écran total… fis Yuya d’un sourire
_ Prends simplement ton sabre laser, et garde-le à portée de main.
_ Très bien, mais essaie de rester… pacifique, inutile de se créer plus d’ennuis.
Revan ne répondis pas, il appuya simplement sur le bouton qui ouvrait la trappe du vaisseau. Lorsque celle-ci descendit, elle vint illuminer les deux jedi d’un halo de lumière intense. Une fois l’aveuglement passé, le soleil laissa là place à une bande de soldats armés. Ils étaient vêtus plus comme une petite milice plutôt qu’une armée organisée. Leurs armes étaient d’origine mandaloriennes, probablement laissé sur place lors de leurs fuites. Leurs vêtements étaient blancs, un masque à oxygène leur protégeait le visage. Le sable venant dans le cas contraire, boucher les poumons en cas d’exposition prolongée aux vents du désert.
Revan se retourna vers Yuya _ Je ferai de mon mieux pour être… pacifique…
_ Jetés vos armes, meltir !
_ Meltir ? demanda Yuya incrédule
Les soldats perdaient leurs calmes de seconde en seconde, comme s’ils avaient un grand danger qui se rapprochaient pas à pas vers eux, et que leurs temps étaient comptés.
_ Jetés vos armes ou nous ferons usage de la force !
_ Très bien… Revan, je suis d’avis de faire ce qu’ils disent pour le moment.
Revan réfléchit un bref instant, tentant d’imaginer toutes les possibilités qui s’offraient à lui et toutes les résultantes que cela engageraient. Donner ses armes en terres hostiles était pure folie. Il pourrait tout à fait manipuler ces esprits faibles, et leurs demander de leur laisser leurs armes, mais Yuya ne serait guère d’accord…
_ Nos armes sont bien là ou elles sont, vous allez nous conduire à celui ou celle qui vous commande.
_ Revan !
_ Nous n’avons pas le temps, Yuya, le soleil est en pleine éruption et je veux profiter de la prochaine tranche de temps, je ne suis pas ici en voyage touristique et je ne laisse pas mon sabre à n’importe quelle milice.
Yuya ne répondis qu’un bref soupir, rangeant son sabre à sa ceinture. Les gardes quant à eux baissèrent leurs armes et invitèrent les deux étrangers à les suivre. Les longues rues, embourbés de sables fins et bouillant longeait une splendide oasis dont l’eau était probablement la denrée la plus importante de la planète. Les habitants étaient tous dérangés par la présence des deux inconnus. Les enfants ne quittaient pas leurs mères, elles même protégées par leurs maries qui cachaient tant bien que mal leurs uniques poignards sous leurs toiles. Ce qui était très certainement une rue commerciale était ornée d’étalages de bijoux de pacotilles, et d’instruments artisanaux. Un unique bazar à nourriture faisait office de ravitailleur, les seules terres cultivables étant directement aux abords de l’oasis, suffisant à peine à nourrir la population présente.
_ Ces gens m’ont l’air malheureux…
_ Tu te base sur la République comme modèle… Ces gens sont ce qu’ils sont, et ont ce qu’ils ont… Ils ont eu la chance de saisir leurs libertés, mais ils ont préférer la reniés et aujourd’hui les voilà, piégés dans leurs propres dunes de sables, agglutinés prêt de leurs toutes précieuses oasis. S’ils ne peuvent se sortir eux même de cette situation, alors c’est tout ce qu’ils pourront avoir.
_ Tu es bien cruel…
_ Non, je suis dans le vrai, c’est toi et les autres jedi qui vous bercer d’illusion… Vos nobles intentions ne suffisent pas, parfois il faut agir, suivre son instinct, suivre sa voie…
_ Silence !
Les gardes commençaient à s’agiter, le groupe d’approchait d’un édifice plus imposant. Une sorte de temple, ou de palais. De grandes sculptures, en adéquations avec le reste de l’architecture du village prouvaient l’âge d’or révolu d’un monde agonisant.
_ Vous allez pénétrer dans le sanctuaire sacré de notre déesse, vous ne parlerez que lorsque notre maîtresse vous l’autorisera, vous ne ferez que répondre à ses questions. Est-ce clair !
_ Oui, c’est très clair, allons y. trancha Revan
Une fois pénétrer dans l’enceinte, le contraste était encore plus grand. De grandes fresques et mosaïques narraient sans aucun doute les périples de ce peuple dans ce désert sinistre. La bâtisse devait faire environ une centaine de mètre de longueur, tout au bout, se trouvait une sorte d’hôtel avec une grande statue de femme derrière. Une femme au visage visiblement brulé et plein de cicatrices. De long cheveux et des yeux durs, visiblement l’objet du culte de ce temple. Arrivé à quelque mètre de la table, les miliciens leurs demandèrent d’attendre leur maîtresse. Une femme sortie d’une porte de l’arrière salle. Elle était grande, des cheveux courts et noirs cachant seulement ses oreilles. On ne pouvait voir du reste de son visage que ses yeux d’un noirs profond, le reste étant caché par une sorte de voile plus esthétique que la cour qui l’accompagnait, vêtue d’un apparat semblable, mais visiblement moins enrichie, ce qui signifiait que cette femme devait être « la maîtresse ».
_ Voici donc l’objet de toutes les perturbations qui touche notre communauté. Je vous souhaite la bienvenue, si tant est que ce mot est encore de la valeur en ces lieus. Elle s’inclina légèrement en signe de respect puis poursuivi. Je suis Levinia la lucide, grande matriarche de l’ombre, chef du culte de la déesse mutilée : notre toute puissante Agbeth. Vous êtes ici dans son temple, lieu de recueillement, de prières, de confessions… de pouvoir et de richesses.
_ C’est un honneur pour nous que de faire votre connaissance. Fis Yuya avec respect
_ Qu’est ce qui amène des meltir dans la communauté de l’oasis de l’œil ?
_ Des meltir ?
_ Des étrangers, veuillez excuser les us et coutumes de notre peuple.
_ Je comprends, nous sommes ici pour visiter d’anciennes ruines à quelques kilomètres au sud de votre oasis. Vous les connaissez ?
Le silence revint brutalement, coupant cour à la discussion entre Yuya et la matriarche. Evoquer ce sujet était apparemment une erreur… La matriarche fit sortir les miliciens, et bientôt, il ne restait plus qu’elle, les autres membres du culte de l’ombre ainsi que Revan et Maître Andorra.
_ Suivez moi jusqu’au récit de notre peuple, je vais vous raconter l’une de nos plus vielles légendes… Les villageois n’ont pas le droit de l’entendre, seules les femmes initiées aux préceptes d’Agbeth le peuvent.
Arrivé aux fresques ornant le mur d’entré, la matriarche poursuivis.
_ Regardez, tout ceci remonte à l’aube de notre civilisation. Autrefois, cette oasis fut la première colonie de Lavoréan…

_ Vous savez, jedi, ce n’est pas souvent que nos prisons accueille pareil couard. D’habitude on héberge les plus grands malades de la galaxie, mais celui là il a tremblé du début à la fin.
_ Merci Lieutenant, nous avons besoin de lui parler, cela ne prendra que quelques minutes, et vous pourrez retourner vaquer à vos occupations. Fis Jolee
_ Très Bien
Le cortège descendit avec un ascenseur jusqu’aux geôles hautement sécurisés, ou l’on enfermait les plus grands criminels et les menaces contre la République. Talgorn avait été placé ici pour le faire craquer et avouer, pareil méthode était plutôt inhabituelle mais l’époque l’était tout autant. Une fois sortit de la cabine, le groupe avait encore un escalier à prendre. Le secteur était sinistre, humide, froid. La tristesse, le désespoir, la haine, la folie, tout ceci était mélangés et créaient une atmosphère tout ce qui avait de plus désagréable même pour les non sensible à la force. Le lieutenant consulta sa banque de donnée.
_ Alors voyons voir, officier de maintenance Talgorn, chambre Z-Beta-3, venez, c’est juste l…. Ciel !
Talgorn était là, baignant dans une marre de sang. Son corps reposant là depuis apparemment quelques heures, la décomposition des chaires commençant à faire son effet. Il avait été frappé par un expert, il s’était littéralement vidé de son sang, probablement mort après des minutes d’agonies. Le meurtrier avait laissé dans sa poitrine l’arme qui avait apparemment servi à le tuer, un poignard d’une lame de dix centimètres… Mais la question demeurait posée, comment un détenu aurait pu être assassiné dans l’une des prisons les mieux gardés de la République ?

Quelque part, au fin fond de la galaxie… Un grand temple noir donnant l’impression de toucher le ciel, et flirtant pourtant avec les ténèbres tenaient la place maîtresse sur le monde cimetière de Malachor V. Jadis grand champs de bataille, aujourd’hui monde mort et craquelé de toute part. La ou la force noire est à son apogée, le côté obscur y règne en maître absolue, chassant la lumière tel un fétu de paille insignifiant. Quiconque pénètre dans cette région perdu doit soit chuter tout au fond du gouffre, soit mourir.
_ Avez-vous accomplis votre devoir, Seigneur de la douleur ?
_ Oui, mon maître, j’ai fait ce que vous m’aviez demandé. Le piège se refermera bientôt sur les jedi, et nous serons les maîtres, et eux les proies chétives.
_ Ne sous estimer pas les jedi, même s’il y a des choses bien plus terribles dans la galaxie, ils sont capables de causer plus de problèmes que vous ne le penser. Cependant vous avez raison, leur arrogance causera leurs pertes, mais de ce conflit, il n’y aura pas de vainqueur. C’est une guerre qui amènera tout le monde à terre, nous seront tous confrontés à notre propre destin, comme Revan le fut jadis.
_ Revan fut faible, mon maître. Il ne méritait pas votre enseignement.
_ Revan ? Faible ? Non, je ne le crois pas, il a simplement vue avant tout le monde ce qui devrait être évident. Lui seul a senti ce poison qui coule dans nos veines, et que le cœur qu’est le conseil des jedi, ne fait que le répandre dans l’organisme à toute vitesse.

_ Jadis, un peuple vivait sur Lavoréan, quand le sable était encore terre et où les vapeurs acides ne terrassaient pas les voyageurs. Ce peuple était discipliné, sage et puissant, guidé par un grand guerrier. Il mena ses troupes à la victoire, et paya le prix de sa vie. Il est mort, pour en sauver beaucoup d’autre. Nous honorons ce genre de croyance, celle ou la mort mène à de grands desseins. Aujourd’hui, le seul monument à la gloire des ancêtres est le vieux temple des damnés, celui que vous recherchez. Malheureusement, je ne peux vous en autoriser l’accès.
_ Pourquoi cela ?
_ Ecoutez la suite. Quand ce peuple disparu, dispersé par les luttes de pouvoirs, on raconte que deux êtres divins : Agbeth et Jezebeth, la déesse de l’ombre et celle du Soleil auraient prient sur elles de mener les derniers colons au pouvoir. Mais le pouvoir n’étant pas fait pour être séparer en deux, les deux héritières se déclarèrent la guerre, scindant notre peuple en deux et les menants à la bataille. Alors qu’aucun vainqueur ne semblait sortir de ce conflit, on raconte que la cruelle déesse du Soleil : Jezebeth, aurait lancé une malédiction sur tous les fidèles qui lui résistèrent.
« Des oasis les cendres jailliront, le sable remplira vos poumons tels un poison, là ou il y avait la vie, il aura désormais la mort. Des ombres surgiront le chaos, le feu consumera vos âmes et dispersera vos restes tels de la poussière. »
_ Agbeth tua finalement sa rivale, la paix revint pendant des millénaires, jusqu’à ce que finalement l’ancienne malédiction resurgisse. Le feu brûla nos forêts et les eaux se retirèrent, alors que l’ombre reculait, les fidèles du Soleil se firent de plus en plus nombreux. Ils prirent finalement le pouvoir, aidé des démons casqués.
Revan susurra à l’oreille de Yuya. _ Des mandaloriens… Toutes ces inepties commencent à me fatiguer…
_ Aujourd’hui, les démons casqués sont partis, chassés par les forces de votre République. Mais l’influence du Soleil reste forte parmi les miens, et notre culte s’en trouve grandement fragilisé. L’oasis de l’œil est l’une des dernières à vénérer l’ombre.
_ Pardonnez moi, Matriarche, mais avec tout le respect que l’on vous doit, en quoi est-ce que cette histoire nous concerne ? demanda Revan
_ Ce sont les armées démoniaques qui contrôlent désormais les terres ou vous voulez vous rendre. Ils gardent leurs terres farouchement et n’acceptent pas que les ombres s’y faufilent.
_ Alors peut être devrait-on rendre visite à ce culte du Soleil...
_ Ils tuent tous les étrangers à vue susceptibles de salir leurs sols sacrés.
_ Alors comment pouvons nous accéder à ces ruines ?


_ Prend garde, Mission, Kalarba est un monde dangereux pour les visiteurs imprudents. Il ne faut pas nous faire remarquer, sans quoi nous iront au devant de graves problèmes.
_ Je comprends.
Le spatio-port de Kal’Arla était réputé dans tout le secteur pour sa non ingérence dans tous les trafics illicites tels ceux d’épices ou d’artefacts de contrebandes. Les autorités locales, corrompus jusqu’à la moelle n’hésitaient pas à fermer les yeux en échange de quelques piécettes même si la vie d’innocents étaient en jeu. Le seul et unique but était le profit, et des vaisseaux arrivent et partent à longueur de temps, assurant une rentré sur et rentable d’argent de manière quotidienne. Les autorités républicaines, au courant de toute cette corruption n’eurent d’autre choix de fermer elles aussi les yeux, risquant dans l’autre cas, de tuer une base de ravitaillement sur pour les vaisseaux du secteur. Toutes les espèces de la galaxie étaient représentées en ce lieu malfamé. Kalarba était un monde de la bordure intérieur, mais peuplé uniquement de tribus éparses sur toute la surface de la planète. Chaque cité franche à ses propres lois, ses propres règles et ses propres problèmes. Certaines vivent en autarcie, d’autres s’organisent politiquement, décidant ou non de traité avec la république de manière pécuniaire.
_ Alors, ou allons nous ?
_ Je ne sais pas, j’avais pour ordre d’atteindre le port, puis d’attendre l’émissaire de la république chargé de m’accueillir. Il devrait déjà être là, c’est inquiétant…
_ Nous ne devrions pas rester en plein milieu de la zone d’atterrissage, on risquerait de se faire remarquer. Si l’émissaire est là, cela ne devrait pas être si difficile que cela de le trouver n’est-ce pas ?
_ Je ne sais pas de qui il s’agit…
_ Regarde là bas, une cantina, je pense que s’il nous cherche, il saura que nous ne nous serons pas trop éloigné, il cherchera en tout premier lieu là bas.
_ Bonne idée, Mission.
Cette dernière esquissa un sourire, se sentant utile. Les deux amies se dirigèrent ensemble vers la cantina, d’un pas lent et assuré, pour ne pas trop attirer l’attention. Le vent soufflait d’une légère brise. Dans le cargo qui avait amené la jeune jedi et son équipière de fortune, une voix féminine vint stopper toute activité. Un cri d’effroi qui vint faire trembler tout le monde. Ce cri venait de la soute. Une jeune hôtesse, accompagnée de employés de l’agence de transport qui étaient en train de décharger la marchandise présente à bord, avait semble t’il découvert trois cadavres humains, démembrés et rangés à la hâte dans plusieurs bagages. Les valises étaient dégoulinantes de sang et d’organes arrachés. Très vite, les forces armées investirent le port, fermant tout le trafic. Un malade mental se promenait apparemment dans la cité, et même pour un gouvernement au passé douteux, c’était inacceptable, surtout pour la perte de profit que cela occasionnerait.
_ Un jus de Jumas pour moi s’il vous plaît.
_ Je prendrai un verre d’eau, merci.
Mission regarda Bastila, qui restait de marbre face à la réaction de la fille. Celle-ci fronça les sourcils et grommela tout bas.
_ Je croyais qu’on ne devait pas se faire remarquer ! C’est quoi ça « un verre d’eau », évite le numéro de la chevalière pieuse et au cœur noble ou on se retrouvera avec une dague plantée entre les épaules.
_ J’évite l’alcool autant que possible, cela rend les gens stupides.
_ Justement, si tu veux te fondre à la masse, il faut être comme la masse.
_ De l’eau, ce seras très bien.
Mission se retourna, refrognée, son amie Lisa avait un plus grand sens de l’humour que Bastila, à cela il ne faisait aucun doute. Elles étaient au bar, buvant chacune leurs mixtures. Le verre d’eau de Bastila avait une couleur jaunâtre peu appétissante… Elle fit une grimace tout en y trempant délicatement ses lèvres. Lorsqu’elle releva les yeux, la seule vision qu’elle avait était une jeune danseuse, sur la scène. Ses mouvements étaient amples, et lent, pour le plus grand bonheur de tous ces mâles rongés par la libido. Tous huaient la jeune femme, à moitié déshabillé. Certains, sous l’emprise de l’alcool, si ce n’est d’autres substances, la touchait et l’empêchait d’exercer pleinement son art. Bastila regardait la scène avec dégout, qu’elle pauvre gamine… Une grande beauté, un talent certain, mais limité de par sa condition… Son regard perdu, elle croisa celui d’un homme à une table adjacente. Il était grand, dégarni, une cicatrice sur le visage, allant du front jusqu’en bas de l’œil gauche. Il avait quelque chose d’effrayant, et Bastila s’en détourna rapidement. Pourtant, elle savait qu’il approchait, pas à pas. Elle pouvait se défendre contre ce rustre, mais elle ne pouvait pas recourir à la force, ou sa couverture serait percée à jour. Finalement, il arriva à sa table, et s’assit, sans même attendre son autorisation. Il s’était assis très prêt, à seulement quelques centimètres de son visage.
_ Salut ma jolie, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer à quel point tu étais une beauté…
_ Vraiment, étonnant que vous ne soyez toujours pas saoul au point d’en tomber à la renverse, je peux sentir l’odeur d’alcool putride s’échapper de votre bouche pour venir mettre mal à l’aide mon odorat. Je vous conseil de retourner à votre occupation favorite.
_ Hum…
Il sourit, la dévorant du regard, tout en s’attardant sur sa poitrine. A cet instant, elle n’avait qu’une envie, l’envoyer valdinguer à l’autre bout de la pièce sans autres avertissements. Mais elle n’avait à l’esprit qu’une seule chose, sa mission, ainsi que les gardes tout aussi douteux que ce grossier personnage, montant la garde à quelques mètres, et étant lourdement armés. Elle décida de jouer le jeu. Elle se retourna finalement en face de l’inconnu, prenant son plus beau sourire, cela c’était Lisa qui le lui avait apprit. « Fait ce sourire, et tous les hommes seront à tes pieds … » lui disait-elle. Elle commença à parler, d’une voix douce, aguichante, lui donnant l’impression d’être conquise.
_ Tu es un… habitué d’ici, pas vrai…
_ Oh oui ma belle, je connais ce port comme ma poche.
_ C’est ton terrain… de chasse, n’est ce pas ?
_ En quelque sorte, lieu de travail, de divertissement, tu apprendras… dit-il en se rapprochant de plus en plus. … que sur ce monde, la limite entre ces deux aspects est souvent… flexible.
_ Que dirais tu de chasser plus gros gibier, es-tu joueur ?
_ Oui, ma mignonne, je suis tenté.
Elle se rapprocha à son tour, n’étant plus qu’à quelques mètres de sa bouche, le laissant souffrir. Et quand finalement il s’apprêtait à l’embrasser, elle se détourna, d’un sourire sournois.
_ Que dirais tu de saisir ta proie… dans un coin plus tranquille ?
Elle se leva, se dirigeant vers ce qui était apparemment l’arrière salle. Elle devait avouer que tout cela était nouveau pour elle, elle trouvait même cela très excitant. Elle marcha d’un pas très lent, sensuel, faisant de son mieux pour se rendre désirable aux yeux de son prétendant. Celui ci finit sa bière, le sourire aux lèvres, pensant avoir gagné sa soirée.
_ Avec celle là, je pense que je vais m’amuser…
Il se leva, s’empressant de la rejoindre. Elle était maintenant dans l’embrasure de la porte, le regardant d’un œil désirant, d’un sourire sournois, elle ferma la porte derrière elle. L’homme arriva, tout emballé. Il balaya l’arrière salle du regard, cherchant sa conquête avec hâte.
_ Je suis là… mon mignon.
Elle était derrière lui, dos collé au mur, bras croisé. Il s’approcha très prêt, ses lèvres à quelques millimètres des siennes. Elle posa toutefois son doigt sur celles-ci, et demanda d’une voix encore plus sensuelle.
_ Avant tout, jolie cœur, tu fais partie d’une bande ? Tu es important je suis sûr dans le coin, n’est ce pas ?
_ Peut être, en quoi est-ce important ?
_ Cela pourrait… motiver mes ardeurs…
_ Hum… Je fais partie de la bande à Romarik, le boss pour tout ce qui concerne le trafic dans le secteur.
Elle maintenu son doigt posé, se collant à son corps, puis, poursuivant son interrogatoire.
_ Romarik… Tu crois que je pourrai…le rencontrer ?
_ Pourquoi, je suis très important moi aussi…
_ Oui… elle était maintenant extrêmement proche. Mais vois-tu… Je cherche du travail, et j’aimerais savoir ou je pourrais le trouver… S’il est patron du secteur, alors …
_ Soit… convaincante alors…
Elle sourie, dans ses bras, celui commença à la déshabiller et à l’embrasser langoureusement mais elle l’arrêta d’un coup bien placé dans ses parties sensibles. Celui ce tordit de douleur, elle en profita pour le refrapper au visage et l’envoya au tapis. Il en aurait pour quelques temps à s’en remettre. Elle s’arrangea, remettant ses cheveux en place. Elle avait un peu honte de ce qu’elle avait fait, ces techniques étaient bonne pour Lisa, pas pour une jedi. Mais elle n’était pas mécontente du résultat, elle avait un début de piste, ce boss : Romarik, aurait sûrement des informations utiles au cas où l’informateur ne se présenterait pas. Elle aurait besoin de toute les pistes pour faire son devoir, les ordres du conseil restaient gravés dans sa mémoire, bien à l’abri, même Mission n’en avait aucune idée.

_ Combien de corps y’a-t-il en tout ?
_ On en compte… trois, du moins aux…membres ici présent chef.
Le chef Aquis Surrent était le responsable en second de la sécurité, un des derniers honnêtes hommes sur Kal’Arla. Il sait comme tout le monde dans la cité que la corruption y règne en maître, de ce fait, il avoue lui-même à sa grande honte que son faible pouvoir et sa marge de manœuvre limité l’empêche d’agir comme son devoir le lui imposerait. Dés qu’il avait apprit la nouvelle, il s’était précipité sur les lieux du crime, un crime pour le moins invraisemblable, inhumain…
_ Chef, un des dockers veut vous parler…
_ Qu’est ce qu’ils me veulent encore ceux là…
_ Dites donc, chef Surrent, nous on aimerait bien faire notre bouleau… On n’est pas payé à l’heure, mais pour chaque caisse !
_ J’ai une affaire de meurtre sur les bras, je regrette, mais vos opérations doivent cesser momentanément.
_ Hors de question, j’ai aussi des ordres, et je m’y tiens ! Le boss veut que je prenne ces caisses, je prends ces caisses, si vous n’êtes pas content, ce n’est pas sur mon épaule que vous viendrez vous plaindre !
_ Je sais très bien qui est votre patron, vermine des docks… Soit, faite votre travail, et souillez donc le lieu du crime !
_ Allez les gars, le chef s’est finalement montré raisonnable, on a quinze caisses à vider avant ce soir !
Surrent partit avec les trois corps écartelés vers le bureau de la sécurité, les mettre en sureté était devenu une priorité, il avait bien l’intention d’aller au bout de cette enquête. Il avait déjà perdu les lieux du crime comme source de preuves pour ses investigations, ces trois malheureux ne lui échapperaient pas. Tandis que les dockers vidaient la soute du vaisseau, amenant les caisses vers un entrepôt contrôlé par les hommes de main de Romarik, ils ne s’aperçurent pas d’un détail pour le moins important. Le chargement ne comprenait pas quinze caisses, mais seize…
Bastila était toujours dans l’arrière salle, elle sentait que Mission était en bonne santé, et tandis que le corps de l’autre imbécile trainait toujours par terre, elle entendit des pleures venir de l’une des cabines. Elle s’en approcha suffisamment pour les identifier comme des pleurs de femmes. Elle ouvra légèrement la porte, une jeune demoiselle, était effectivement en train de pleurer, devant un miroir. Ses chaudes larmes avaient défait son maquillage qui coulait maintenant sur son visage, laissant de grandes traces su sa peau claire et douce. De long cheveux rouge descendaient jusqu’à son bassin. Hormis sa tristesse, elle était visiblement d’une grande beauté. Bastila reconnu bien vite la jeune danseuse de tout à l’heure, harcelée par les délires du public, un peu trop éméché. Elle se rendit compte quelques secondes plus tard qu’elle n’était pas seule.
_ Qui… qui êtes vous ? Sanglota-t-elle
_ Une amie… que fais tu ici ?
_ Je pleure sur mon sort…
_ Une jeune femme aussi belle que toi ne devrait pas pleurer ainsi, que t’arrive t’il ?
_ Je… je suis venu ici, espérant faire carrière comme danseuse. Et j’ai échoué dans cette cantina miteuse… elle pleura de plus belle, Bastila s’approcha, la prenant dans ses bras pour la réconforter.
_ Ce n’est rien, allez …
_ Un jour, un homme m’a… piégé, il m’a forcé à faire des choses… Puis… quand il en eut finit, il m’a offerte à son patron : Romarik. Mais voilà, aujourd’hui, je ne peux plus le cacher…
_ Quoi donc ?
_ Je… je suis enceinte ! elle dit ses paroles avec encore plus de tristesse, ses larmes inondaient Bastila qui ne savait pas trop quoi faire dans ce genre de situation.
_ Chaque enfant, même… non désiré, est une bénédiction…
_ Oui mais je ne pourrai plus danser quand ma grossesse sera évidente pour tout le monde, Romarik prendra mon enfant, s’amusera avec moi et me tuera ...
_ Nous l’en empêcheront, d’accord ? elle releva de sa main droite le menton de la jeune fille, son visage était épuisé, crispé de par ses sanglots continus et de sa tristesse.

L’entrepôt des docks était l’endroit le mieux surveillé du secteur. Des gardes armées patrouillant continuellement et des portes blindés gardent soigneusement l’accès aux zones de stockages, ou seul les gars recensés pouvaient pénétrer. Les caisses du cargo ayant été déchargées avec succès, un inspecteur envoyé par le propriétaire des lieux contrôlait la bonne qualité des produits reçus. D’un acabit un peu plus élevés que les gros bras de bases, il ne manqua pas de remarquer qu’une caisse de trop était présente. Après avoir passé un savon aux employés sur leur incompétence et leur incapacité à se servir d’autre chose que leurs muscles, celui-ci, ne voulant même pas savoir de quoi il s’agissait, demanda expressément à ses hommes de balancer ce qu’il pensait alors être une simple valise de passager, des objets de pacotilles sans valeurs vue l’état vétuste de l’objet en question.
_ Jetez moi cela aux ordures, plus vite que cela, le boss ne veut pas de caisses poubelles chez lui !
_ Vous êtes sur ? Parce que c’est sacrément lourd et…
_ Dépêchez-vous !
Les hommes de main s’exécutèrent sans se faire prier plus avant, ne cherchant pas le conflit avec un membre de ce rang. Deux d’entre eux portèrent la caisse jusqu’aux abords de la cité franche, lieu généralement utilisé pour balancer les quelques ordures et cadavres non déclarés au nez et à la barbe des autorités loyales locales.
_ Qu’est ce que c’est lourd bon sang !
_ Te plains pas, Gork, au moins il ne put pas comme le Trandoshan qu’on a balancé la semaine dernière dans le fleuve…
_ Oué, m’enfin ce que j’en dis, c’est que … il posa la caisse à terre, le lieu se prêtant tout à fait à l’abandon du colis en question. … un truc aussi lourd, c’est forcément précieux… Vue que le boss n’en veut pas, on pourrait peut être faire main basse…
_ Bonne idée Gork, ouvrons là, donne moi le bout de bois là bas.
L’homme peut aviser s’exécuta, tandis que l’autre tentait d’ouvrir la boîte. La nuit était noir, le couvercle était enlevé, mais on ne pouvait toujours pas voir ce qu’il y avait à l’intérieur. L’un d’eux se pencha et sonda le fond avec sa main. L’autre était resté en arrière, scrutant les environs à la recherche d’éventuels curieux. Mais il se retourna bien vite suite aux cris épouvantés de son ami, désormais bien mal lotit, avec un bras en moins. Le sang coulait de toute part. Et il hurlait sans cesse…
_ … Un… un dé… dé… démon !

Bastila revint à la table avec sa nouvelle amie. Mission était toujours assise avec son verre à la main, lançant un regard meurtrier aux deux jeunes femmes.
_ Bon sang qu’est ce que tu foutais ! Je me suis inquiété quand j’ai vue l’autre sangsue te suivre ! Ca va aller ?
_ Oui ne t’inquiète plus, il pique un sommeil bien mérité dans une cabine du sous sol, fermé à double tour, nous devons y aller. Mais avant, je te présente une nouvelle amie.
Bastila posa sa main droite sur l’épaule de la jeune danseuse, pas encore totalement remise de sa crise de tout à l’heure. Ses yeux avaient pourtant regagné un peu de leur éclat, et elle tendit une main à mission, un léger sourire aux lèvres. Elle n’avait pas plus de 16 ans…
_ Ravie de faire ta connaissance, Mission, mon nom est Vessa.
Mission serra la main de la jeune fille, à peine moins âgé qu’elle tout en regardant Bastila d’un air surpris.
_ Vessa est une amie, on va tâcher de lui donner un petit coup de main à se sortir de son pétrin.
_ Entendu… Mais si l’autre abruti est toujours dans les limbes à rêver de la princesse qui l’a assommé, on ferait mieux de détaler, tant pis pour… notre ami.
_ On finira bien par le rencontrer, allons y.
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Messagepar Notsil » Ven 13 Juin 2008 - 19:42   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Un autre passage très sympa ^^

Et bonne chance pour le bac, on saura attendre ;)
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Messagepar jedirevan » Sam 14 Juin 2008 - 11:47   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Notsil a écrit:Un autre passage très sympa ^^

Et bonne chance pour le bac, on saura attendre ;)


Merci ^^ je vais en avoir besoin. :)
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Messagepar jedirevan » Mer 25 Juin 2008 - 21:30   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

« On nait, on vie, et on meurt. On ne peut revenir en arrière. Nous n’avons pas de deuxième chance pour bien faire ce que l’on a raté la première fois. Pas dans cette vie en tout cas… Parfois, nous devons faire des choses dont on ne se serait jamais cru capable…»


_ La seule solution serait de convaincre le culte du Soleil de vous laisser passer, ou de tracer un chemin par la force et le sang.
_ Vous seriez prêt à verser le sang de vos frères et sœurs juste pour une différence d’interprétation ? s’indigna Yuya
_ Notre sang nous a trahis voilà des décennies, des millénaires. Depuis longtemps ils ne portent plus le titre de frères ou de sœurs dans nos cœurs. Ils ont été pervertis, ont réduit notre peuple en esclavage.
_ Peut être, mais la violence n’est surement pas une solution, de plus nous ne vous aideront pas sur cette voie.
_ Alors il me sera difficile je le crains, de vous laisser partir d’ici. Mon peuple est à bout de souffle, les dernières poches de résistances de l’Ombre sont sur les points de capitulés. L’ennemi est très organisé et coupe toutes les voies d’approvisionnements entre nos cités. Les peuples conquis par la force des armes sont massacrés.
_ Nous sommes prisonniers ? demanda Revan
_ Vous serez consigné dans des quartiers qui vous seront attribués. Nous ne pouvons vous laisser partir avec ce que vous avez vu dans cette oasis. Je suis désolé, mais vous n’avez qu’une seule autre option, c’est de nous aider. Aidez nous, et vous aurez ce que vous rechercher.
Revan tenta de sonder l’esprit de la matriarche, cherchant ses peurs et ses désirs en vue de les exploiter pour mieux ce sortir de cette situation épineuse. Etrangement, il ne perçut que des échos s’échapper de la femme. Une multitude de voix, calmes et sombres et n’ayant aucun sens du moins cryptées de cette manière. La matriarche quant à elle, n’était pas dupe de la tentative du maître mais ne semblait toutefois pas lui en vouloir.
_ N’essayez pas de sonder mon esprit, meltir. C’est peine perdue, les servantes de l’ombre sont choisies parmi les jeunes filles de notre peuple avec soin et minutie. Seule celles qui entretiennent un lien étroit avec la déesse mutilée sont préparés à la servir jusqu’au jour béni de leurs morts.
Revan ne répondis, apparemment surpris de la grande résistance mentale que ces femmes possédaient, les miliciens eux, avaient été très facile à manipuler. Son esprit est apparemment inviolable, même pour quelqu’un de son expérience. Chose qui ne manqua pas de le surprendre.
_ Mes servantes vont vous conduire dans vos appartements, ce sont les quartiers réservés aux invités de marque. Soyez respectueux, notre peuple est fière, mais peu riche. Nos trésors furent pillés par les démons bleus lors de leurs raid et il ne nous restait plus grand-chose à la fin de l’insurrection. Reposez vous, nous reparlerons plus tard, quand vous aurez eu le temps de réfléchir à tout cela.
La matriarche s’inclina légèrement en signe de respect, Revan et Yuya en firent de même et suivirent le cortège vers des appartements situés dans l’aile gauche du bâtiment. Les couloirs étaient beaucoup moins bien ornés que la salle principale. Les décors étaient plus ternes, les fontaines qui devaient à l’époque éblouir les visiteurs de leurs jets somptueux étaient éteintes, l’eau manquant cruellement. Les seuls bibelots restants étaient des statuts d’Agbeth, toujours cette femme au visage plein de cicatrices et de brûlure. L’une des servantes stoppa net devant une porte.
_ Voici vos quartiers, meltir.
_ Une chambre ? demanda Yuya visiblement inquiète de devoir partager avec Revan la même pièce toute une nuit.
_ Ces bâtiments sont vétustes, de plus, comme notre maîtresse vous a expliqué, beaucoup de meubles et de biens furent volés par les démons. Nous n’avons que cette chambre de disponible. Si vous avez besoin de quoique soit, demandez le aux gardes présents aux portes, ils sont chargés de… votre sécurité. Nos servantes vont vous apporter des rafraichissements en vue de vous restaurer.
_ Très bien, c’est parfait. remercia Revan.
Les deux amis entrèrent dans la chambre. Elle était simple, encore une fois une petite statuette à l’effigie de la déesse était présente sur une vieille table admirablement sculptée dans du bois. Elle devait valoir une vraie fortune quand on pense à ce qui reste de foret sur cette planète désolée. Une fenêtre donnait sur la court intérieur du temple, il n’y avait entre autre qu’un seul lit double, ce que Yuya ne manqua pas de remarquer poussant de ce fait un faible soupire, que Revan n’eut aucun mal à entendre d’ailleurs.
_ Qu’est ce qu’il y a ? Je ne te plais pas ? dit-il d’un ton moqueur
Yuya ne répondis pas aux blagues idiotes de son ami. C’était une jedi, une vraie, comment osait-il la traiter comme il le ferait avec Bastila ou cette Lisa. Revan lui, s’approcha silencieusement de la fenêtre et observa ce qui se passait au dehors. La cour intérieure du temple était pavée de granite, un dernier arbre était planté au milieu, protégé par une zone d’ombrage créé par une gigantesque statut. L’arbre bordait une toute petite marre, alimentée en eau par une canalisation qui devait mener jusqu’à l’oasis de l’œil.
_ Cette planète ne manque pas de charme. Fit-il
_ Oui, mais les autochtones manquent de sens de l’hospitalité… On devrait pouvoir rallier le vaisseau assez facilement mais je ne veux pas faire de dégâts collatéraux alors on va devoir trouver une autre solution.
_ Reposons nous un peu, cette chaleur est étouffante.
Yuya regarda une nouvelle fois le lit, elle était épuisée et ce martelât, même inconfortable lui tendait les bras. Toutefois elle regarda une nouvelle fois Revan qui était toujours en train de lui sourire.
_ Allonges toi sur le lit, je vais méditer un peu.
_ Tu es sur ?
Il ne répondit pas, se mettant accroupi sur le sol et rentrant dans une phase de méditation. Yuya s’allongea calmement sur lit. La chaleur restait étouffante, elle prie sur elle d’enlever sa bure, ne laissant que les sous vêtements et son buste magnifique. Revan ne le remarquerait sans doute pas, et puis ils étaient entre adultes tout de même, il avait du en voir d’autres… Mais une question lui taraudait l’esprit, la réaction de la matriarche à l’égard de Revan tout à l’heure l’avait interpellé. N’avait il donc pas réussi à percer son esprit ? Lui, à qui même un maître jedi ne pourrait tout lui cacher ?
_ Comment expliques tu ce que la Matriarche t’a dit tout à l’heure ?
Revan attendit quelques secondes avant de répondre, cherchait-il une réponse adapté, une vérité absolue ou éludée ?
_ Ces femmes sont extrêmement douées pour résister aux pouvoirs psychiques. Et avant que tu ne me pose la question, j’ignore pourquoi. Peut être le découvriront nous un jour.
_ Oui, peut être… J’ai tout simplement trouvé cela étrange, surtout du fait que la force n’est présente qu’à un niveau trés commun chez eux…
Cette fois il ne répondit plus, sa méditation avait absorbé la plupart de sa concentration. Yuya jeta un dernier coup d’œil vers lui, se perdant dans ses pensés. Des milliers de choses lui venèrent alors à l’esprit, mais elle s’en détacha bien vite. Cet homme là mettait décidemment bien mal à l’aise, déjà quand il était petit, puis quand il était seigneur noir, et maintenant qu’il était là, à quelques mètres d’elle c’était encore pire. Elle ferma ses yeux délicatement, laissant toutes ses pensés se noyer sous la fatigue. Pendant ce temps…
_ Pourquoi tolérez vous leurs présences, maîtresse ?
_ Parce que c’est la volonté d’Agbeth mon enfant…
La jeune servante qui parlait à la matriarche était très jeune, peut être une vingtaine d’année. Ses cheveux, à l’instar de ses sœurs qui les maintenaient courts étaient longs et noirs. Des yeux couleurs cendres et des pommettes toujours colorés lui garantissaient une grande beauté. Anaella figurait parmi les prêtresses de l’ombre les plus dévoués et traditionnalistes. Ses parents furent tués voilà bien des années dans des circonstances plus qu’étranges, elle avait alors rejoint le culte de la déesse mutilée comme simple servante avant d’être reconnue comme détentrice du don. Le don, comme l’appelait couramment les habitants des cités de l’ombre, était un pouvoir sois disant mystique accordé à une poignée d’élu par Agbeth. Les femmes possédant ce cadeau sacré rejoignaient alors la caste des prêtresses, détentrices du savoir, des lois et du pouvoir. Régnant d’une main de fer, mais juste, sur les cités, vénérant la mort et le courage. Les hommes en revanche étaient sélectionnés pour servir la déesse comme Paladin de l’ombre, guerrier implacable et redouté des ennemis. Ils étaient le bras armé des prêtresses. Tous servent Agbeth, tous servent la mort. La Matriarche n’est pas sélectionnée par rapport à son âge mais par ses aptitudes de guerrière et de prophétesse. Seul les membres du culte les plus douées et étroitement liées par le don à la déesse mère pouvait prétendre à ce titre dans le cas ou la précédente détentrice du masque ne serait plus en mesure de maintenir son titre, soit par la mort, soit par la disgrâce.
_ Et que dit Agbeth ?
_ Elle sent que ces deux êtres tiendront une importance capitale dans l’avenir, surtout l’homme…
_ Ce pourrait-il que ce soit eux les élus ? Ceux qui ramèneront la liberté et l’ombre sur notre monde ?
_ Seule l’avenir nous le dira mon enfant… Seule l’avenir nous le dira. Je dois prier et invoquer notre déesse, peut être m’accordera t’elle d’autres réponses à nos si nombreuses questions. Va donc te reposer, tu me sembles exténuer, nous poursuivrons nos cours demain.
La matriarche se retourna et partie vers sa chambre, son lieu de prière favoris. Anaelle regarda sa maîtresse partir. Une colère noire l’envahissait, comment cette femme pouvait être aussi aveugle ? Ces deux meltir seraient les objets de leurs destructions, de leurs anéantissements, à tous sur Lavoréan… Si seulement elle pouvait faire quelque chose, empêcher cette folie…

_ Le poignard a tout d’abord été enfoncé dans le cœur, avant d’entailler tout le thorax jusqu’au bas de la poitrine. Il est mort assez rapidement, mais dans de grande souffrance.
Jolee était au dessus du cadavre assisté par un médecin légiste du grand hôpital militaire de Coruscant. La chambre froide était assez terne, une grande lampe puissante était placée au dessus du corps sur lequel les deux protagonistes procédaient à l’autopsie. Jolee était dans une blouse blanche, gants en caoutchouc, examinant de prêt n’importe quel indice susceptible de lui donner une piste sur l’assassin de Talgorn. Le médecin à ses côtés était un Arkanien visiblement, le docteur Haska était célèbre pour ses recherches sur les maladies de la bordure médiane lancées par les armes bactériologiques sith. C’était un homme de taille moyenne, front dégarni, un corps tout ce qu’il y a de plus commun, il tenait plus du chercheur en laboratoire que du médecin militaire.
_ Quelque chose sur l’analyse de l’arme ? demanda Jolee
_ Elle est en cours d’analyse dans nos laboratoires, les informations ne devraient pas tarder à arriver.
Juhani quant à elle était dans une pièce à côté, observant la scène via un dôme de verre. Elle n’avait aucune compétence en médecine ou en chimie, elle avait donc préférer se retirer pour laisser les deux professionnels gérer cela au mieux. Bien qu’elle tennait en horreur de ne rien faire, elle trouvait ces quelques instants de répits forts relaxant. Assistant toutefois à l’autopsie avec la plus grande des curiosités et un sérieux hors norme, elle écoutait, impatiente de trouver quelques indices que ce soit qui leurs permettraient de remonter à la source de toute cette agitation.
_ C’est intéressant tout de même, regarder, le coup était meurtrier… déclara Jolee. … mais les contours de la plaie indique un genre… d’empoissonnement. Regardez docteur.
_ Oui… oui… très intéressant en effet, l’entaille à semble t’il accélérer la nécrose des cellules, rien n’y résiste… Peut être un genre d’acide ou de composé chimique. Sans doute l’analyse de l’arme nous révélera t’elle le chainon manquant.
Jolee jeta un dernier coup d’œil au pauvre homme. Son visage était à nouveau serein. La peur avait disparu, il donnait seulement l’impression de dormir d’un sommeil profond. Il était peut être un couard, il était peut être impliqué dans ce complot de prêt ou de loin, mais Jolee ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la pitié. Il regarda la baie vitrée, l’amiral Dodonna venait de rejoindre Juhani.

La pièce était sombre, six stèles noires étaient positionnées de façon à former un cercle autour d’une personne. Levinia y était, à genou. Vêtue d’un apparat beaucoup plus léger que sa traditionnelle tenue de cérémonie. Ses yeux étaient grand ouvert, elle inspirait et expirait comme si elle était en train de se préparer pour un effort éprouvant. Puis d’un coup, ses yeux se fermèrent. Ses lèvres quant à elles commencèrent à bouger tout doucement, la voix qui en sortait était tout d’abord inaudible puis de plus en plus ténue par la suite. Tout d’un coup, ses yeux se rouvrirent, chose étrange, ils étaient noires comme la nuit. Les paroles étaient maintenant répétées en boucle telle une incantation.
« Oh maîtresse de la mort, déesse de l’ombre, entend l’appel de tes enfants. Nous implorons ta miséricorde et demandons ta force en ces temps de malheurs. Les étrangers sont arrivés, tout comme vous l’aviez annoncé. L’un est homme, l’autre et femme, tout deux ressentent l’ombre comme tes serviteurs. Partage avec nous tes connaissances, que nous puissions chasser les démons et les infidèles… »
Les paroles étaient de plus en plus rapide, et plus le temps passaient, plus la Matriarche semblait être éprouvée par l’effort, des gouttes de sueurs dévalaient le long de son corps magnifique. Les paroles s’amplifiaient, on aurait dit qu’elle raisonnait sur chacune des stèles. Elle commença à effectuer une danse rituel, lente, ses bras et ses mains dessinant harmonieusement des formes le long de son corps. Puis, un grand silence, elle s’écroula sur elle-même, les paroles se turent. Plus rien, ni la brise au dehors, ni le sable venant se frotter au mur, plus rien. Juste une voix de femme, mais qui n’était pas celle de Levinia. Au même moment, Revan sortit immédiatement de sa transe, les yeux ouvert, perdu dans le vide, il avait ressentit une forte présence, Yuya elle, dormait encore, exténuer. Cette voix, elle ne se propageait pas au travers de la force, mais venait frapper son cœur tel un gong.
L’architecture de la cité franche de Kal’Arla n’est pas un modèle d’ingénierie. Son seul but étant de répondre à la question : « comment empiler le plus de mondes possibles dans un espace restreint ». C’était en somme la seule tendance un brin artistique de la région. Les bureaux administratifs ne faisaient pas exception. Une structure branlante, laissant de temps à autre s’échapper des bruits sourds. Une décoration dénuée de toute forme de goût, des carreaux brisés, des portes défoncées. Ces locaux étaient en sommes bien tristes… Dans son bureau du troisième étage, le chef de la police des docks Aquis Surrent étudiait attentivement un dossier rouge sur sa table. C’était un vieux bureau probablement importé d’un autre monde. La lampe à ses côtés n’arrivait jamais à fournir un courant constant et l’humidité ambiante donnait une odeur désagréable à quiconque aurait la maladresse de pénétrer en ces lieux. Aquis était assit, les yeux rivés sur ce dossier, il le tenait fermement comme s’il avait peur de le perdre. Cette affaire prenait de plus en plus d’importance, on signalait deux nouveaux meurtres jumeaux ce matin. Deux pauvres diables retrouvés morts aux alentours de la ville. Leurs cadavres avaient été envoyés à la morgue pour identification et analyse. Surrent n’y avait pas encore été, préférant réunir le plus d’informations possibles pour pouvoir tisser les liens nécessaires à l’élucidation de ce crime. Il avait fait poster trois gardes en uniformes devant la morgue, ce bâtiment étant situé dans le secteur contrôlé par la pègre locale. Quant au vaisseau cargo identifié comme étant « Le Guetteur », il serait apparemment la source de tous ces crimes. Il avait été placé sous scellé dans les docks, bien que souillé par les employés du port… L’Isupa Corp, la compagnie propriétaire de ce vaisseau avait déjà déposé une plainte auprès des autorités commerciales de la Républiques. Heureusement, comme toutes les procédures engagés par les organisations civiles sont généralement fastidieuses à mettre en place, il avait la chance de bénéficier d’un peu plus de temps pour résoudre cette affaire pas comme les autres. Le manifeste des passagers devant arriver dans la journée, il décida de faire une petite pause. Il avait en effet travaillé toute la nuit et ses paupières commençaient à se faire lourdes. Il prit une boisson chaude, la bu tranquillement tout en regardant par la fenêtre les allés et venus des badauds. Il posa sa tasse, enfila son manteau, les matins étant frais en cette période de l’année et prit la direction de la morgue. Les rues n’étaient pas encore très bondés, du moins pas autant qu’aux heures de pointes dés l’ouverture des docks commerciaux. La morgue était un bâtiment assez vétuste portant l’emblème da la police civile. Il pénétra à l’intérieur et inséra sa carte de sécurité dans l’ordinateur prévu à cet effet, après avoir salué le garde, il se dirigea vers la chambre froide. Il ouvrit la porte, celle-ci grinçant très fortement, avant d’apercevoir le docteur Adare Liliane. Liliane était à l’origine une anthropologue de la république envoyé il y a quelques années sur Kalarba pour étudier son peuple et ses coutumes. Mais ce qu’elle découvrit fut en faite ni plus ni moins que la pauvreté et la cruauté. Après trois ans de d’études pour le compte du département d’Etat de la recherche médicale et biologique de la République, elle démissionna et installa un cabinet dans la cité franche de Kal’Arla ou elle exerce à la fois le rôle de médecin civile et légiste pour le compte de la garde. Surrent et elles avaient fait connaissance dés le début sur une affaire de trafique d’épice et de meurtres complexes. Leurs points communs avaient immédiatement fait d’eux une équipe efficace. Liliane était une belle femme, la quarantaine, des cheveux courts et bruns, des yeux assorties et une grande taille.
_ Aquis, contente de te voir !
_ Moi aussi Liliane, alors, qui sont nos deux malheureux ?
Il s’approcha de la table d’opération en mettant des gants et un masque protecteur. Liliane lui fit un sourire avant de se pencher à nouveau sur l’un des deux cadavres.
_ Je te présente Ale et Gork Bortar. Ce sont deux humanoïdes, des frères en fait. Selon les registres civiles, ils sont arrivés à Kal’Arla il y a un peu plus d’un an à bord d’un vaisseau de réfugiés Tarisian. Il n’y a pas de trace quelconque d’empoisonnement, à part quelques substances illicites présentent dans le sang, mais rien de mortel, tout du moins pas pour leurs neurones. Celui-ci est mort d’une décharge de blaster dans le dos.
_ Il essayait probablement de fuir quelque chose… Selon les patrouilles, il a été retrouvé à cinquante mètres du premier cadavre.
_ Ce qui nous amène au cas le plus intéressant : Gork… Son bras lui a été arraché d’un coup sec et ferme.
_ Que veux-tu dire par là ? demanda Aquis en fronçant les sourcils.
_ Le membre a été sectionné non pas grâce à un objet incisif quelconque, mais littéralement arraché, ce qui a provoqué une importante hémorragie.
_ On a retrouvé beaucoup de sang sur les lieux du crime, ce qui signifie que ce bras a été démit sur place…
_ Oui, et je peux te dire qu’un bras ne s’arrache aussi facilement…
_ Le seul objet qui était présent à côté d’eux était une caisse portant le blason de l’Isupa Corp, ce qui m’amène à croire que ce double homicide est lié au massacre du Guetteur. As-tu trouvé quelques indices intéressants ?
_ Non… et c’est bien là le problème… Il n’y aucune empreintes… rien, ni même des cellules de peaux autres que celles de nos invités. Ils n’ont pas put s’entretuer, les indices contredisent cette théorie. Quelqu’un d’autre devait donc être sur place, et c’est un pro…
_ On a donc un tueur suspecté d’avoir tué cinq personnes, sans laisser de traces, sans aucune bavure, et pouvant arracher des membres… Et sur… les restes des victimes à bord du vaisseau ?
_ C’est la même chose, rien de rien, aucune trace de sang étranger, pas de microbes, de cellules ou d’agents infectieux… Cela pourrait tout aussi bien être un fantôme…
Surrent réfléchit pendant quelques secondes à la vue des cadavres, mais aucune piste, aucune théorie ne lui venait. C’était impossible…
_ Je vais te laisser continuer ton travail… il parut gêné quelques instants. Je… tu… tu viens toujours ce soir ?
_ Oui bien sur, je viendrai sur les coups de huit heures, j’ai quelques affaires à terminer avant.
_ Très bien, j’ai hâte d’y être.
Elle lui sourie et il le lui rendit. Il retira ses gants, lui fit une bise sur la joue et s’en alla. Tout ce qu’il lui restait à faire à présent était de rechercher un lien éventuel entre les trois victimes. Pour les deux cadavres de la morgue, ce serait déjà une tâche ardue, mais pour les trois victimes du Guetteur, ce sera pratiquement impossible…
Le soleil était maintenant à son zénith sur Kal’Arla. Bastila, Mission et Vessa déambulaient calmement dans les rues de la cité. Leurs pas les conduisirent finalement sur la place de marché. Ce lieu fourmillait d’activité. Les marchands étaient installés de toute part, vantant leurs exploits de négociateurs et la qualité de leurs marchandises. Elles s’enfoncèrent dans la masse, restant groupée et regardant d’un œil curieux les biens éparpillés sur les établis. Cela variait de la pièce de viande aux sculptures « authentiques ». La place faisait bien quelques centaines de mètres de longueurs. Mission et Vessa regardaient avec gourmandises les bijoux et autres artéfacts à prix démentiels, chacune rêvant d’en avoir un semblable. Elles étaient telles des enfants un jour d’anniversaire, l’eau à la bouche devant les cadeaux qui s’amoncèlent.
_ Aaaaah…. Mon enfant, je vous attendais…
Bastila se retourna, cherchant l’origine de cette voix mystérieuse. Elle vit une vieille femme, celle-ci lui faisait signe de s’approcher. Elle s’exécuta, suivit de prêt par Mission et Vessa.
_ Excusez moi, madame, mais vous devez me confondre avec quelqu’un, je ne vous connais pas et …
_ Votre nom est Bastila Shan, vous êtes chevalier jedi.
Bastila parut surprise par la vieille femme, la connaissait-elle ? Non, certainement pas, elle était très âgée, voutée et encapuchonnée et le fait de la regarder ne lui ravivait aucun souvenir quel qu’il soit
_ Vous paraissez surprise ? Mais ne le soyez pas… Beaucoup de monde sait qui vous êtes mon enfant, en revanche, peu de gens savent qui est votre ep…
_ Assez ! l’interrompit Bastila. Que me voulez vous ?
_ Vous montrer quelque chose, seule à seule…
Bastila parut pensive pendant quelques instants. Elle avait envie de dire à cette femme qu’elle se trompait probablement. Mais comment pouvait elle connaitre son nom, et son secret le mieux gardé ? Elle était persuadée qu’elle ne connaissait pas cette vieillarde mais la curiosité la poussa à tenter le coup.
_ Mission, Vessa, l’ambassade de la République est droit devant, allez y je vous y retrouverai.
_ Très bien ! disent-elles en chœur
_ Mission ?
_ Oui ?
_ Veille sur Vessa s’il te plait…
_ Très bien…. Soupira t’elle, et tout en se retournant vers Vessa d’un air fière. Vient petite sœur, aujourd’hui c’est moi la patronne …
Bastila entra dans une petite maison, suivit de la vieille femme ayant un sourire au lèvre. Mission et Vessa poursuivirent leurs chemins. Mission craqua finalement pour une bague « à un prix défiant toute concurrence ».
_ Tu l’a connait depuis longtemps Bastila ?
_ Plus ou moins, nous nous sommes rencontrés il y a un peu plus d’un an et demi sur Taris. Avant qu’elle ne soit détruite bien sur.
_ Je n’ai jamais rencontré de gens auparavant qui s’intéressait autant à mon sort…
_ Ah ça, avec son air hautain de princesse gâtée… elle s’esclaffa de rire
_ La vieille dame a dit que c’était une jedi, c’est vrai ?
_ Oui, elle l’est, tu n’as pas entendu parler d’elle ? « Bastila Shan », la « grande jedi » détentrice du pouvoir de la méditation de guerre, celle qui captura Dark Revan…
_ Je n’en ai entendu que des rumeurs… Tu sais quand on vie dans un tel trou perdu, on a du mal à se tenir au courant, et encore plus à sortir la tête du terrier…
_ Je sais ce que c’est, si un homme ne m’avait pas tiré des quartiers malfamées de Taris, j’y serai toujours, et morte qui plus est… Allons, nous voici arriver à l’ambassade, je la vois d’ici.
Les deux jeunes filles arrivèrent devant l’entrer. Elles se firent arrêter par deux gardes portants les armes de la République.
_ Halte, ce territoire est sous haute sécurité, vous ne pouvez entrer ici sans autorisation.
_ Nous sommes avec Bastila Shan, nous étions attendus… je crois ?
L’un des garde parla à l’autre, ne sachant pas trop quoi faire d’autre, il les laissa passer jusqu’au hall d’entré avec l’interdiction formelle d’aller plus loin avant d’avoir été accueilli par le commandant de cette base. Le bâtiment était grand et déteignait avec le reste des immeubles de la cité franche. Moins vétuste et mieux conçu, il y régnait une douce chaleur contrastant avec la fraicheur constante de l’extérieur.
_ Je dois aller aux toilettes…
_ Bastila m’a demandé de ne pas te lâcher…
_ Je te rappel que je suis enceinte, je dois absolument aller aux ….
_ Très bien vas y, mais ne tarde pas, elle ne devrait plus trop tarder.
Vessa courut vers les toilettes, apparemment pressé. Pendant ce temps, Bastila sortit de la petite maison, toute blanche. Seule elle et la vieille dame savait ce qui avait été dit à l’intérieur, mais quoi que cela ait pu être, cela avait du l’affecter profondément. Elle s’en alla, sans se retourner tandis que la dame criait de plus belle : « N’oubliez pas mes paroles, jeunes filles… ». Elle ne pourrait les oublier, elle ne les oubliera jamais. Elle savait que cela pouvait tout aussi bien être les divagations d’une vieille folle sénile, mais elle ne cessait de raisonner encore et encore dans son esprit… Elle se mit à courir, les yeux rouges, au bord des larmes, elle allait de plus en plus vite, esquivant du mieux qu’elle pouvait la foule. Elle vint finalement heurter quelqu’un.
_ Je… pardonner moi, je suis sincèrement désolé…
_ Ce n’est rien mademoiselle, bonne journée…
Bastila repartie vers l’ambassade tandis qu’Aquis réajustait sa veste après cette secousse. Cette femme avait l’air tellement tourmenté. Il avait l’impression de l’avoir déjà vue mais il était incapable de dire ou. Il déambula à son tour dans le marché pour finalement en sortir. Il rentra finalement au bureau et l’un des officier en poste vint le saluer.
_ Monsieur, nous avons repêché un ivrogne dans les ruelles jouxtant les docks.
_ Qu’est ce que vous voulez que je fasse d’un ivrogne, j’ai plus important à faire, mettez moi le en cellule qu’il décante un peu, vous le relâcherez demain au petit matin.
_ Il est saoul, mais j’ai pensé que ses dires vous intéresseraient. Il parle sans cesse d’un « démon vengeur » qu’il aurait aperçu aux abords de la cité.
_ Hum… et après quelques instants de réflexions. Amenez le moi dans mon bureau, je vais l’interroger.
_ Très bien monsieur.
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Messagepar Notsil » Sam 28 Juin 2008 - 14:31   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Ca avance toujours aussi bien ^^
Et on a encore beaucoup de réponses à attendre ^^
"Qui se soumet n'est pas toujours faible." Kushiel.
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Messagepar Darth Piejs » Mer 02 Juil 2008 - 15:35   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Alors mes impressions sur ce chapitre...
Pourquoi ne postes tu pas plus souvent!??? :D
Vraiment j'adore! Mais heuresement que je connais bien la periode parce qu'entre ta fic et celle de Revan1er en alternant entre les deux on peut parfois confondre les souvenirs qui nous restent des dernières lectures.

Pour continuer dans la comparaison c'est marrant, apparemment la Galaxie à lépoque de Revan il n’y avait que des bombes sexuelles jamais une grosse moche !! :lol:

Enfin tant mieux hein ! :D

Bref je te sens au bord du Côté Obscur de la Force rongé par le stress des resultats du Bac qui arrivent après demain !!!

En esperant que tu l’ai et que tu postes bientôt LA SUITE !!!!!!!! 8)
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Messagepar jedirevan » Dim 06 Juil 2008 - 10:11   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

« J’ai commis des atrocités au nom de la victoire. Mais quelle est cette victoire en fin de compte ? Es-ce celle de voir la République mis à feu et à sang et l’ordre jedi vaciller comme un fétu de paille ? Tout ce que j’ai fait était par amour, j’ai tué par amour, j’ai massacré par amour… Qu’importe la méthode, qu’importe les actes, j’ai sacrifié mon âme pour voir la galaxie survivre. »
Holocron de Dark Revan

Jolee retira tout son attirail médicale et salua le docteur Haska d’un rapide sourire. Il alla immédiatement rejoindre Juhani et Dodonna dans le dôme d’observation. Il gravit les marches, croisant les quelques médecins de gardes qui déambulaient dans les couloirs. A son arrivé, Juhani était en train de discuter avec l’amiral, le sujet avait apparemment l’air d’être préoccupant.
_ Bonjour Amiral, que pouvons-nous faire pour vous ? demanda t’il poliment
_ Jolee… Elle fit un signe de tête en guise de salutation et poursuivi. J’étais en train de d’expliquer à votre padawan que la situation était en train de se dégrader à toute vitesse au Sénat.
_ Comme si cela ne pouvait pas être pire…
_ Je crois que si en faite… Plusieurs systèmes se plaignent de l’insécurité grandissante des routes commerciales et des zones de transits civiles. Prêt de 75% de nos forces sont mobilisés un peu partout dans l’espace républicain mais de nombreux opportunistes apparaissent. Je dois faire un discours devant le sénat dans un peu plus de deux heures, je n’aurai pas le temps d’avertir le Conseil mais je savais que vous étiez ici, et comme c’est plus prêt du poste de commandement…
_ Entendu, nous comptions retourner au temple pour le déjeuner de toute façon, nous ferons la commission aux membres du Conseil.
_ J’aimerais aussi parler à maître Revan si possible.
_ J’ai peur que cela soit impossible, il est partit en mission il y a quarante huit heures.
L’amiral parut déçu, elle avait vraisemblablement quelque chose d’important à lui dire mais il lui faudrait attendre son retour, en espérant qu’il soit rapide. Un droïde médical arriva au même moment et vint interrompre la conversation. Ces droïdes étaient complexes, imposants, ils disposaient dans leurs accessoires tout outils et appareillages pouvant optimiser leurs performances. Bien que disposant d’une base de données complète sur des centaines d’espèces, leurs manques d’initiatives faisaient qu’un tel robot ne pouvait que très difficilement remplacer un vrai chirurgien lors d’une opération minutieuse.
_ Unité ZB75 à votre service excellence.
_ Cela doit être l’unité envoyé pour nous informer du rapport des laboratoires balistiques au sujet de l’arme du crime. Parles, quelles sont les résultats d’analyse ?
_ Quant à moi je vais vous laisser, je dois encore me préparer pour la session du sénat, à bientôt je pense. Elle les salua et partie toujours avec son allure fière, bien que visiblement fatiguée.
_ Alors ?
_ Les résultats d’analyse révèle que la lame est faite d’un alliage de cortosis pure et de métaux semi précieux. Nous n’avons retrouvé aucune empreinte sur le manche.
_ Et l’analyse chimique ?
_ Les résultats indiquent la présence d’un agent chimique.
_ Un agent chimique ? Quel agent chimique ?
_ Un acide complexe, ce composé est généralement utilisé pour le raffinage de Hfredium ou de Phobium.
_ Hum… fit Jolee en se frottant la barbe. Ces deux matériaux sont généralement utilisés dans la construction navale, et en aucun cas pour forger une telle arme…
_ La construction navale ? dit Juhani d’un ton surpris
_ Oui, le Hfredium est un composé métallique lourd généralement utilisé pour la coque des vaisseaux de combats. Je le sais parce que ce métal fut l’enjeu de beaucoup de bataille lors de la guerre d’Exar Kun, puis celle de Malak. Quant au phobium, il est utilisé comme source d’énergie puissance, certains jedi les utilisent dans leurs sabres lasers mais de manière très contrôlé. Oui… la piste commence à se dessiner.
_ On devrait se rendre au conseil des jedi pour faire notre rapport.
_ Très bien, merci ZB75 !
_ A votre service maître jedi…
Les deux amis s’en allèrent tandis qu’Haska recouvrait le cadavre de Talgorn par un drap blanc. Sa vie était finit, mais sa mort causerait surement bien des troubles au sein de la République. Qui aurait cru qu’un officier manquant de zèle de la République se retrouverait victime des intrigues politiques d’une époque sombre et dominé par la corruption ?
La navette qui les conduisit jusqu’au temple passait par-dessus le grand sénat de la République. Des dizaines de vaisseaux venaient s’y poser, emmenant avec eux sénateurs et invités pour la grande session extraordinaire organisée par la commandante de la République : l’amiral Dodonna. Le lieu du sinistre avait été reconstruit, il ne restait plus aucune cicatrice de l’attaque de la semaine dernière. On aurait presque put croire que la République n’eut pas été au bord du chaos et d’une nouvelle guerre civile. Dans le ciel, des centaines de vaisseaux continuaient d’aller et venir, des cargos, des vaisseaux militaires, etc. Le temps était couvert, comme si même la nature artificielle de la planète était triste de voir la démocratie tomber aussi bas. Des gouttes de pluie fines commençaient à tomber. Leurs vaisseau vint se poser dans le hangar du temple ou les attendait le maître Vash. Vêtue d’une bure de jedi traditionnelle, son visage était caché d’une capuche la protégeant de la pluie.
_ Nous vous attendions…
_ Maître Vash, nous avons de nouvelles informations à transmettre au Conseil.
_ Nous comptions nous réunir en conclave le temps de l’élocution de l’Amiral Dodonna au Sénat Galactique, suivez moi.
Le groupe se déplaça dans le temple, il était inhabituellement plein. Beaucoup de maîtres et leurs disciples déambulaient dans les grandes salles, sabres levés ou en pleine méditation. Il était rare mais toujours réconfortant de voir autant de jedi réunis. Toutefois Juhani, poussée par sa curiosité ne put s’empêcher de demander au maître du conseil des explications.
_ Pourquoi y’a-t-il autant de jedi au temple ?
_ Vous serez bientôt mis au courant.
Juhani ne parut pas, et à juste titre, satisfaite de la réponse qui n’en était pas une de Vash. Toutefois Jolee lui posa une main sur son épaule et lui fit un sourire complice. Elle savait très bien à quoi il pensait. « Ne t’occupes pas de ces jedi bornés… ». A l’entrée de la salle, il régnait une atmosphère sombre, chargée de tristesse et d’inquiétude. Tous étaient présents, sauf Revan et Yuya. Vash leur fit signe d’attendre sur le côté et alla rejoindre sa place. Au centre de la pièce, un hologramme bleu vint apparaître, c’était la chambre du sénat, en retransmission direct apparemment. L’amiral Dodonna s’apprêtait à faire son élocution devant l’assemblé.
Son alcôve surplombait toutes les autres. L’amiral était accompagné de quelques hauts dignitaires du gouvernement ainsi que de deux officiers de l’armée. Pratiquement tous les sénateurs de chaque planète affiliée étaient présents, de la petite colonie à la grande planète industrielle. Une femme se dressa depuis l’alvéole du Chancelier, il s’agissait d’Illuma Nadaj, ex sénatrice de Corréllia et ancienne dignitaire du précédent gouvernement. Dodonna l’avait engagé pour ses grandes qualités administratives et de gestions quant aux affaires les plus complexes de la République. Un courant de sympathie, bien qu’assez cordial s’était installée entre les deux femmes.
_ Silence ! L’Amiral Dodonna, commandante de la République va parler !
Les ordres de la quadragénaire étaient dur et autoritaires, d’une seule élocution, toute l’assemblé s’était tu et avait maintenant les yeux rivés sur l’Amiral qui venait de se lever. Habillée de son uniforme militaire cérémonial avec toutes les décorations adéquates.
_ Mes chers amis, mes compatriotes, aujourd’hui, une fois de plus nous sommes réunis en ces lieux, les regards de milliards de citoyens républicains étant rivés sur nous. Comme vous le savez sans doute, la politique militaire instaurée depuis ma prise de fonction a eu pour effet de déloger certains de nos ennemis. Aujourd’hui, prêt du trois quart de nos forces luttent sans merci partout dans nos espaces pour garantir votre sécurité. Il y a également eu de très grosses pertes, militaires, civiles et des milliards de crédits perdus dans des raids barbares dus à la fourberie. Des hommes comme le Colonel Sorfail, des compagnies entières telles la 42éme légion ont disparu… Nous ne les oublierons pas, et je vous demande aujourd’hui d’appuyer ma voix quant au fait de réagir durement, et efficacement. Soyons sans pitié contre nos ennemis, et montrons l’exemple en l’étant encore plus contre ceux qui se disent nos alliés et qui nous poignardent dans le dos !
_ Et que voulez faire, Amiral ? Transférez tous nos budgets dans l’armée ? Enrôlez tous les jeunes capables de tenir une arme et de les envoyer au combat contre ceux que vous prétendez être nos ennemis ? Est-ce là ce que vous voulez « chancelière » ?
Arval se tenait debout, dans une alcôve lévitant au dessus du gouffre. Elle tournait lentement autour de celle de Dodonna comme soumis à une force de gravité. Arval n’avait plus de poste officiel dans le gouvernement de l’amiral, mais avait en revanche gardé son statut de directeur des imports et export commercial de la République dans la bordure intérieur et médian. Elle fronça des sourcils et regarda ce serpent droit dans les yeux, tentant de le défier du regard, mais cet homme au caractère d’acier et à la langue acéré était dans son élément, ici bas au sénat. Elle trouva toutefois la situation ironique, il y a alors quelques temps, leurs places eut été inversé et c’est lui qui se tenait en haut de l’échelle. Pourtant elle savait très bien qu’elle voulait faire le bien, alors que lui ne pensait qu’à servir son propre compte.
_ Bien sur que non, Sénateur Arval, je veux seulement que le sénat me permette d’agir plus efficacement quant au retour de la sécurité dans l’espace sous notre juridiction. Nos forces sont encore trop peu nombreuses et beaucoup de problèmes leurs font obstacles.
_ Comme… la démocratie ?
_ Ne me parlez pas de démocratie et de justice a moi, sénateur, contrairement à vous je ne me suis pas vautré face contre terre devant la cour suprême galactique pour me retrouver gracié et propulser à un poste haut placé !
_ C’est de la diffamation, et c’est vous la seule traîtresse en ces lieux, vous osez accuser certains sénateurs de trahison ? Vous ne manquez pas d’audace. Nous sommes tous d’accord que notre ennemi est la faction sith, dernier vestige de « l’empire » de votre ami. D’ailleurs, je ne le vois pas, a-t-il peur de se représenter ici ? Ou est ce que vous vous êtes rendu compte qu’un chien de garde tel que lui ne vous serait d’aucune utilité ?
Après un instant de silence elle poursuivi, et il est vrai qu’elle aurait apprécié les talents d’orateurs de Revan à ce moment là…
_ Il suffit, Sénateur, nous nous écartons du sujet principal. Je me suis, il est vrai, quelque peu égarée mais je jure devant cette assemblée que je mènerais jusqu’au bout toute enquête pouvant nous conduire aux traîtres !
_ Vous n’avez certainement pas un tel pouvoir, votre investiture est déjà une offense pour toute la république ! Vous avez été mise à ce poste parce que la situation immédiate l’exigeait, aujourd’hui nous sommes tout à fait capables d’élire notre propre représentant !
_ Pas tant que j’aurai fait ce que j’ai à faire !
Dans la salle, certains applaudirent, d’autres la huèrent, il semblait alors que les avis divergeait entre les propos d’Arval et la détermination de Dodonna à épurer la République.
_ Je n’ai pas fait tout ce chemin pour voir cette République si chère à mon cœur disparaître dans le fracas d’un combat entre ses propres factions rivales. De ce fait, j’ai pris la décision avec le reste du bureau du chancelier d’instaurer la loi martial dés à présent, et jusqu’à ce que la situation se soit arrangé.
_ Vous n’en avez pas le droit ! Votre règne despotique doit s’achever ici !
_ J’en ai tout à fait le droit, sénateur, et je vais le faire, je sais que certains ne seront pas d’accord, d’autres seront du même avis. Mais l’important est que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour restaurer notre gloire d’antan ! L’ensemble de nos forces seront mobilisé dans le seul but de ramener la sécurité et l’ordre dans la galaxie !
La sécession entre les deux groupes au sénat, ceux qui étaient favorables à un régime peut être plus dur, mais juste et ceux qui voulaient revoir le passé renaître de ses cendres rentrèrent dans un excès de folie incontrôlable. De toute part on hurlait :
« Dodonna ! Vive Dodonna ! » ou encore « A mort la despote, pour la République ! »
Très vite les soldats furent obligés d’intervenir pour calmer le jeu sans quoi ils auraient mit à feu et à sang le Sénat. Le congrès se dissipa, il n’y eut que très peu de remous dans la capitale, la plupart pensant que de toute façon, la loi martiale avait été instauré dés l’accession du pouvoir par une militaire, quant aux autres, ils voulaient peut être attendre de voir comment les choses se passeraient…
_ C’est donc fait… fit Vash d’une voix sombre
_ Nous l’avions prédit il y a quelques temps déjà… ajouta Kavar
_ Quoiqu’il en soit nous devons prendre une décision.
_ Ne soyons pas si hâtif, vous sentez tous cette ombre peser sur nos cœurs ? C’est une infinie tristesse et une telle colère… Nous devons faire preuve de prudence, et de sagesse. Trancha Vrook
_ L’amiral Dodonna est maintenant la chef suprême de toute la République, il va nous falloir prendre une décision. Je ne doute pas de ses motivations, ni de son cœur, mais ses méthodes radicales risquent de tous nous conduire à la destruction, que ce soient aux jedi, ou aux non sensibles à la force. Lança Vandar d’un ton empli de tristesse
_ Nous terminerons cette conversation plus tard, Jolee, Juhani, approchez.
Les deux jedi s’exécutèrent tout en s’inclinant légèrement. Jolee prit la parole le premier. Il décrivit avec force de détails toutes les informations recueillit lors de leurs enquête. Quelques minutes plus tard, les membres du conseil se regardèrent entre eux, scrutant avec curiosité la réaction de chacun des autres membres.
_ Cette situation est en effet plus ou moins étrange… Un officier assassiné dans l’une des prisons les mieux gardés de la République, un attentat contre la chancellerie, un poignard insolite retrouvé sur les lieux du crime comme une carte de visite… Je me demande si tout ceci ne fait pas partit d’un complot encore bien plus grand…
_ Kavar a raison, mais la Force nous pousse à aller au devant de ce problème et de résoudre ce mystère. Fit Vandar. Vous accomplirez tout deux cette tâche, usez de toutes les ressources dont vous disposez et ramener les coupables devant la justice.
_ Entendu, nous allons nous retirer en ce cas.
Les deux jedi sortirent de la pièce, laissant derrière eux un conseil inquiet. Jolee l’avait ressenti, au moment ou l’Amiral avait déclaré l’instauration de la loi martiale, leurs cœurs s’étaient vus happés par une grande décharge. Comme s’il venait d’apprendre la mort d’une personne chère. Peut être avait-il prédit ce moment depuis déjà quelque temps, peut être avait-il peur des conséquences de la tournure que prenne les choses ? Sans nul doute que l’Amiral exigera une réponse du conseil quant à leur soutient. Normalement, à chaque fois qu’un nouvel élu est élevé au titre de Chancelier de la République, le conseil se doit d’aller à sa rencontre pour ré affirmer leurs soutiens et allégeances à la République. Depuis la monté au pouvoir de Dodonna, les jedi n’avaient eut comme réponse que le silence ce qui lui fit valoir les foudres du Sénat ainsi que d’une grande partie de la population.
_ Vous l’avez ressenti vous aussi n’est ce pas Jolee ?
_ Oui, Juhani, aujourd’hui quelque chose de grave c’est produit. Le côté obscur a gagné une grande victoire sans même porter le moindre coup… Il est maintenant présent, le conseil l’a ressenti, et toi aussi très certainement. Je ne sais pas ce qu’ils comptent faire, mais j’espère qu’ils prendront la bonne décision… et celle-ci n’est pas forcément la plus sage…
_ Je vous comprends… Le Sénat obligera bientôt à l’ordre à faire un choix, nous serons obliger de nous aligner, d’une manière… ou d’une autre.
_ Je le crains en effet… Bon, nous avons une mission à remplir, allons-y.
La nuit fut fraîche sur la capitale, la pluie avait enfin cessez, tout était d’un calme plat, comme si rien ne s’était produit. La douceur de la brise venait caresser les parois du temple jedi. Les grandes portes de l’ordre furent taillés dans la pierre le jour de la création du temple sur Coruscant. C’était une époque d’honneur, de sagesse et de paix, une époque ou le savoir était l’unique but de tout jedi. Le code y était inscrit, comme figé par le temps. Ce code, écrit par Odan Urr ; la ligne de conduite que tout jedi devait suivre avec rigueur avait perdu de sa superbe. Un maître se dressait sur l’une des terrasses du temple. Ses longs cheveux blancs flottaient dans l’air, portés par la légère brise matinale. C’était dans ces rares moments qu’Atris paraissait calme et coupée de tous les problèmes auxquels elle devait faire face. Les yeux fermés, elle écoutait avec attention le chant de la force venant lui murmurer de douces paroles à ses oreilles. « Oh… mon amour, je t’aimais tellement, pourquoi es tu partis te battre ? Je t’aimais tellement, pourquoi m’as-tu abandonne alors que j’avais tant besoin de toi ? Je t’aime… un jedi ne doit pas aimer, je te hais, un jedi ne doit pas haïr… Pourquoi… »
_ Atris ? Est-ce que ça va ?
Elle rouvrit les yeux délicatement, c’était Lonna Vash sur une voix étrangement douce. Elle avait posé une main sur l’épaule de la maître, avait-elle entendu ses pensés ?
_ Oui… Je m’étais égaré dans mon esprit, qui y’a-t-il ?
_ Le conseil se réunit à nouveau, ce que nous craignions est arrivé…
_ J’arrive.
Les deux maîtres traversaient le temple à nouveau, il y avait encore plus de jedi présent que la veille. Une grande majorité d’entre eux avait été rappelé sous ordre du conseil. A l’arrivé des deux femmes, le conclave était déjà présent, discutant de la situation. Atris et Vash prirent leurs places respectives.
_ Nous n’avons toujours aucune nouvelle des maîtres Regana et Andorra depuis leur départ vers la bordure extérieur.
_ Ils ont probablement été retardé.
_ Qu’importe, comme nous le pensions, le cabinet du Chancelier nous a contactés tôt ce matin et l’Amiral Dodonna à demandé à rencontrer le Conseil jedi le plus vite possible.
_ Le sénat souhaite donc une réponse de notre part… fit Atris d’un ton dur
_ C’est légitime, nous sommes les serviteurs de la République.
_ Si tant est que ce soit encore une véritable République, Vandar, vous ne pensez pas sérieusement à prêter serment devant un militaire ?
Au même instant, quelque part sur Coruscant…
_ C’est fait ?
_ Oui mon maître… la République vacille, l’attentat fut un succès totale, tout ce passe comme nous l’avions prévu.
_ Alors passons à la suite de notre plan.


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE

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A Darth Piejs < Jusqu'au résultat du bac, c'est à dire le 4 juillet, j'étais trés occupé et là encore j'ai encore une tonne de paperasse et de problèmes à régler avant la prochaine rentrée ^^ Mais j'essaierais de poster plus souvent. Pour ce qui est de la comparaison avec celle de Revan1er, il y a certes quelques personnages similaires, mais je m'éfforce tout de même de détacher le plus possible ma fic de la sienne. Et pour les femmes... désolé, c'est pas fait exprés... j'écris comme ça me vient et généralement ça me vient comme ça :wink:

A suivre le second chapitre : Le messie des ténèbres
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Messagepar Darth Piejs » Mar 08 Juil 2008 - 11:33   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Yep!

Non je ne comparais pas vraiment c'est juste que c'est sympa de voir des bombes à chaque coin de rue on se croirait dans un comics :lol:
Bref comme d'hab j'adore ce passage revient nous vite :wink:
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Messagepar Notsil » Mer 09 Juil 2008 - 16:26   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Encore un bon morceau pour la fin de cette 1ere partie ^^

Bon courage pour toutes tes démarches, c'est galère ^^ Nous saurons être patients ^^
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Messagepar jedirevan » Sam 12 Juil 2008 - 11:40   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Chapitre II : Le messie des ténèbres

Le sable, un grain de poussière insignifiant, mais qui, en si grand nombre peut donner une allure sinistre à un paysage. Il s’insinue partout, rustre, irritant, porté par le vent… Le soleil, rouge et bouillant venait rendre la température au sol presque inacceptable. Toutefois, les habitants du désert tenaient bon, abrités sous leurs dômes de protection énergétique, il avait appris l’art de survivre, l’art de supporter cette chaleur. Quelques jours étaient passés depuis leur arrivé, et Revan avait gagné un certain respect pour ce peuple, qu’il croyait autrefois faible et désemparé. Il errait dans les longues rues sablonneuses, ses pieds foulant le sol chaud. Il était vêtu d’un habit blanc tout comme les habitants locaux. Ils se faisaient passer pour l’un d’entre eux et apprenait à connaître ce peuple de manière anonyme. Les prêtresses l’avaient autorisé à sortir. Sans nul doute attendaient-elles quelque chose de lui, surtout la matriarche, elle semblait lui nourrir un grand intérêt. Il s’arrêta devant une petite échoppe et un objet brillant attira son attention. C’était un collier, ce bijou n’avait probablement que très peu de valeur esthétique mais quelque chose en lui attirait le regard de Revan. Une corde fine jouxtait les deux extrémités d’une sorte de pierre d’un éclat noir intense. Il le prit sans la paume de sa main et le regarda avec encore plus d’attention. Une femme l’interpella alors.
_ C’est dix jarls monsieur… C’est un objet unique, rare sont les bijoux brillant d’un tel éclat.
_ D’où vient-il ?
_ Mon petit fils l’a trouvé dans les dunes, il y a deux lunes, un peu plus au sud de la roche de Yarto.
Revan sortit de sa poche dix petites piécettes de cuivre et les lui donna. La femme le remercia et il s’en alla, l’objet dans sa poche. Il ne savait pas pourquoi mais son cœur lui disait que cette petite pierre aurait une importance par la suite. Il continua sa lente marche jusqu’au palais, il devait voir la matriarche, cette situation avait assez duré, il n’avait aucunement le temps de passer plus de temps sur ce monde stérile. A son arrivé, Yuya était au centre du temple, prêt du grand arbre et dans son ombre elle méditait, tentant par tous les moyens d’oublier cette chaleur. Revan vint s’asseoir à ses côtés et ferma lui aussi les yeux, au bout de quelques minutes, elle rompit le silence.
_ Ou étais tu ?
_ Je me promenais dans le village.
_ Tu as trouvé quelque chose d’intéressant ?
_ Non, et je vais dire à la Matriarche que j’accepte de l’aider à sauver son peuple.
Yuya rouvrit les yeux et tourna son visage délicatement vers celui de Revan.
_ Tu ne peux pas prendre une telle décision sans l’aval du conseil.
_ Heureusement que j’ai un de leurs membres avec moi… et puis, il me semblait, au dernière nouvelle, faire moi-même parti du Conseil des Jedi…
_ Tu ne peux déclarer une guerre au nom de l’ordre.
_ Je ne déclare pas une guerre, je contribue au sauvetage d’un peuple, je ne désobéi pas à l’ordre, je fais ce qu’ils sont censés faire. Allons Yuya, toi et moi savons que si jamais ils voulaient vraiment nous aider, ils auraient déjà envoyé des renforts, mais cela fait trois jours et toujours rien. Il est temps d’agir, et je ne compte pas rester dans ce temple et mourir de chaleur tandis que la galaxie à besoin de nous.
Elle ne répondit pas, dans un sens, elle savait qu’il avait raison. Ces dernières journées avaient été épuisantes et toujours aucuns vaisseaux ne se profilaient à l’horizon… Elle pouvait très bien refuser d’agir, mais elle savait parfaitement qu’elle ne pourrait retenir Revan encore longtemps, alors autant lui venir en aide…

Au dehors, le froid régnait, il pleuvait des trombes d’eau, les gouttes de pluies venaient s’abattre sur les carreaux, sonnant de ce fait comme une douce mélodie aux oreilles de ceux suffisamment calme pour les écouter. C’était le cas d’Aquis Surrent. Adossé sur son fauteuil, il avait les yeux rivés vers le ciel voilé. Un de ses hommes vint toquer à sa porte, il lui demanda calmement d’entrer.
_ Chef…
_ Ca y est ? Il a dessaoulé ?
_ L’odeur reste mais je pense qu’il a retrouvé sa lucidité… en partie.
_ Alors amenez le moi.
_ Oui chef.
Et quelques minutes plus tard, toujours dans ses bureaux…
_ Quel est votre nom, votre âge et votre profession s’il vous plait.
_ Je m’appel Van Uhlo, j’étais autrefois pilote pour une compagnie de transport qui a déposé le bilan il y a deux mois. J’ai 41 ans, je crois…
_ Mon lieutenant m’a dit que vous aviez assisté à un événement assez… insolite ?
_ Pour sur, monsieur, j’étais dans les bois, je me promenais tranquillement lorsque j’ai entendu de grand cri venant d’une clairière non loin de là ou j’étais.
_ Et ?
_ J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une bande de mômes en train de jouer, mais un second cri suivit d’un coup de blaster m’a fait froid dans le dos. Je me suis approché doucement, et abrité derrière un buisson, je l’ai vue.
_ Vous l’avez vue ?
_ Oui, « lui »…
_ Soyez plus précis je vous pris, monsieur Uhlo.
_ C’était un démon… L’homme qu’il a abattu était encore en vie, rampant, touché au dos apparemment, il tentait de fuir. Mais le démon s’est approché silencieusement, il semblait savourer l’instant puis il a du comprendre que le pauvre ne s’en sortirait pas, et il est partit.
_ Partit vers ou ?
_ Vers la cité.
_ Vous l’avez suivi ?
_ Vous êtes dingues, j’ai décampé dans le sens inverse oui ! Je suis allez dans la taverne du joyeux rancors et j’ai dégusté toute la nuit pour oublier…
_ Je vois… Monsieur Uhlo… étiez vous à jeun lors du crime ?
_ Il est difficile de rester à jeun avec un froid pareil, monsieur mais…
_ Répondez à ma question. Dit-il en fronçant des sourcils
_ J’avais peut être bu une ou deux bouteilles, peut être trois, allez, quatre au grand maximum mais j’étais encore conscient vous savez…
_ Attendez moi là deux minutes, je vous pris.
Il sortit de la pièce, laissant l’homme seul assis sur son siège. Aquis était resté prêt de la porte, il avait besoin de quelques minutes pour faire le point. Devait-il prendre les dires de cet homme au sérieux, les détails qu’il avait fourni révélait qu’il était effectivement bien au courant de quelque chose, mais est-ce que l’alcool aurait eu pour effet de les arrangés quelque peu… Un démon, cela paraissait invraisemblable, l’homme ou la femme à l’origine de tels carnages était certes bon pour être enfermé, mais de là à être un démon… Il décida d’aller jusqu’au bout de son interrogatoire… Un de ses collaborateurs l’accompagnait cette fois, il s’assit à côté du témoin, une feuille de papier et un crayon entre les doigts.
_ Monsieur Uhlo, voici un de mes collaborateurs, il va tâcher d’effectuer un portrait robot selon vos récits et ce, le plus fidèlement possible. Je veux que vous fermier les yeux deux minutes, et que vous reviviez cette scène, décrivez nous le plus précisément possible ce « démon ». A combien de mètre étiez-vous ? Avez-vous vue son visage ?
_ J’étais à une vingtaine de mètre, et je l’ai uniquement aperçu de profil, j’ai bien cru qu’il m’avait repérer mais heureusement, ce ne fut pas le cas.
_ Fermer les yeux
Uhlo s’exécuta, il fermi délicatement les yeux et prit une grande bouffé d’air frais. Après quelques minutes de blanc, il commença à parler, le collègue d’Aquis était lui en train de faire une esquisse probable de l’assassin.
_ Voilà, je pense avoir réalisé un dessin conforme au dire de votre témoin, chef. Il tendit sa tablette à Uhlo, celui-ci acquiesça comme pour valider son travail puis Aquis l’a pris dans ses mains et regarda, ébahi.
_ C’est ça ?
_ Je vous jure que c’est ce que j’ai vu dans la clairière !

_ Nous allons vous aider.
_ Ah… fort bien, tout comme notre déesse l’avait prédit.
Levinia était vêtu d’une sorte de bure noire à liseré orangé, similaire à celle d’un jedi à quelques détails prêt. Elle ne portait pas son habituelle voile de cérémonie, laissant son visage doux et chaleureux sourire aux deux invités.
_J’espère que votre déesse vous a aussi prévenu que nous sommes des jedi, et que nous ne commettrons pas un génocide pour en éviter un autre. Fit Yuya
_ Je sais qui vous servez, mademoiselle. Et je sais qui est votre compagnon. Je vous avais vue, bien avant votre arrivé, dans les rêves que ma déesse dans son extrême sagesse, a bien voulu me montrer.
_ Et qu’avez-vous vu ? demanda Revan
_ Vous serez le champion de l’ombre, un paladin, vous ramènerez l’ordre dans ce monde. Ce faisant, vous referez battre son cœur, ainsi que le vôtre. Agbeth ne demande pas une servitude aveugle, c’est une déesse pragmatique et minutieuse. Elle ne fait rien au hasard. Vous avez été designer comme son bras armé, en tant que tel, vous ne pouvez échapper à votre destin, ironiquement je suppose que c’est un fait que vous-même ne connaissez que trop bien. Toutefois, sachez que la plupart de mes sœurs sont contre l’idée de mettre nos vies et l’avenir de notre culte entre les mains d’un meltir. Vous devrez donc suivre le rite de Alab’dur, une série de trois épreuves auquel vous devrez vous soumettre. Et si jamais vous réussissez, alors là ou il y avait le doute, il y aura l’espoir, et des cendres jailliront la tempête et enfin la prophétie se réalisera.
_ Et moi ? demanda Yuya
_ Votre destinée m’est inconnue, je ne vois que ce que ma déesse veut bien me montrer. Je vois en vous une dame loyale et capable d’amour. Seul, il devra suivre le rite, mais vous pourrez être son cœur dans les temps les plus troublés.
Yuya croisa les bras, visiblement remontés à cause de toutes ces inepties.
_ En quoi consiste ce rite ?
_ Vous devrez vous rendre seule, dans les cavernes d’Alab’dur, là ou notre déesse s’est jadis battue contre sa cruelle sœur Jezebeth. En ces lieux, chaos, douleur et vérité ne feront plus qu’un. Le pouvoir de l’ombre y règne en force, mes sœurs et moi ne pouvons nous en approcher, notre sensibilité nous y interdit l’accès. Les rares qui ont essayé y ont perdu la vie, ou la raison, souvent les deux d’ailleurs. Elles revenaient, corrompues par le Soleil maléfique, les yeux rouges sang, folles de rages…
_ Très bien, je vais y aller.
_ Je vous y accompagnerai, votre amie doit venir, elle aussi. Les cavernes se situent à quelques lieux plus au nord, dans le désert des morts. Une compagnie de paladin nous accompagnera également, le voyage sera rude, et nous risquons de tomber sur quelques éléments hostiles à notre passage : créatures des sables ou infidèles…
Revan et Yuya s’inclinèrent, de même que la matriarche. Ils partirent dans leurs chambres pour se préparer au voyage. Yuya paraissait toujours remonté.
_ Qu’est ce qu’il y a, cette grotte sera une partie de plaisir.
_ Oui, sauf que si j’ai bien traduit tout ce dialecte cultiste, entre l’ombre et le soleil, cette caverne est habitée par le côté obscur, pour une raison qui nous échappe d’ailleurs. On ne sait même pas qui étaient Agbeth et Jezebeth, on ne sait même pas si elles ont bien existés !
_ Calme toi… dit il d’un ton moqueur. N’oubli pas que… tu es censé « être mon cœur », « une dame loyale, et capable d’amour ».
_ Ca suffit, allons y et finissons en une bonne fois pour toute !

_ Maîtresse, vous voulez les amener sur nos terres sacrés ?
_ Il suffit Anaella, nous en avons déjà parlé, la déesse leur a accordé sa confiance, nous accompliront sa volonté, tel est le serment que tu nous avons toutes fait.
_ Je… très bien… Quand partons-nous ?
_ Ce soir, nos invités sont en train de se préparer.
_ Alors en ce cas, permettez moi de préparer mes effets personnels que je puisse accompagner les deux élus…
_ D’accord, dépêches toi.
_ Merci, Matriarche…
Anaella couru vers ses quartiers, sa longues chevelure noires flottait dans l’air, toutefois elle était en colère, elle continuait de désapprouver les interprétations de sa maîtresse. Une fois dans sa chambre d’apprenti, elle enleva ses vêtements et ouvrit un tiroir pour en prendre des frais. Sous la pile de linge, il y avait un petit appareil. Elle prit dans ses mains et immédiatement un son s’en échappa.
_ Enfin… Pourquoi as-tu mise autant de temps pauvre idiot !
_ Je ne peux pas vous contacter n’importe quand ! Si vous ne voulez pas des mes informations, dites le moi et je ne vous contacterai plus.
_ Ce serait une mauvaise idée, ma petite…
_ Ils se dirigeront ce soir vers les cavernes d’Alab’dur, le meltir mâle y accomplira le rite de purification de l’ombre.
_ Ah… très bien, tu en seras récompensé…
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Messagepar Darth Piejs » Lun 21 Juil 2008 - 14:12   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Toujours aussi palpitant! Un peu cours ce passage toutefois.
Tu as vraiment une imagination galopante pour créer une planète, un peuple, ses rites et son vocabulaire! :wink:
A pluche pour la suite :sournois:
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Messagepar Notsil » Jeu 24 Juil 2008 - 10:51   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Héhé, je sens qu'ils vont avoir des surprises dans les grottes ^^
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Messagepar jedirevan » Jeu 31 Juil 2008 - 22:28   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Désolé pour les délais un peu long mais je vous promet la suite pour demain sans faute :ange:
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Messagepar jedirevan » Ven 01 Aoû 2008 - 20:01   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

_ Bon, c’est sur ce n’est pas du grand luxe mais au moins on va pouvoir dormir tranquillement. Fit Mission.
La jeune twilek fouillait dans tous les coins de la pièce pour tenter d’y trouver quelque chose d’intéressant. C’était une chambre simple, trois couchettes, une salle de bain… De quoi offrir aux trois amies un petit coin de repos pour se restaurer. Vessa était en train de prendre une douche tandis que Bastila regardait par la fenêtre, ce fut une journée éprouvante. Déjà cette vieille femme et ces paroles terribles hier, puis l’entrevue avec le Commandant Merek pour enfin apprendre que son contact avec disparu… il y a trois semaines. Sa conversation avec l’officier repassait sans cesse devant ses yeux.
_ Maître Shan, je suis content de vous voir, votre Ordre m’avait prévenu que l’un des ses membres viendrait sur Kal’Arla, je ne m’attendais pas à une légende telle que vous.
C’était un homme grand, des cheveux grisonnant et quelques rides sous les yeux. Son visage était doux, c’était visiblement un homme calme, réservé, sage, façonné par la guerre probablement.
_ Je vous en prie, commandant Merek, je ne mérite pas pareil accueil.
_ J’ai combattu sous vos ordres lors du raid contre le Seigneur Noir Revan. J’étais aussi aux commandes d’une frégate lors de l’assaut sur Lehon, je serai ravi de vous aider. Mais sachez que peu de gens seront aussi serviables que moi envers un jedi sur ce monde reculé… Les sith y avaient enlevés de jeunes gens pour les recruter de forces, et… enfin vous savez, la distinction entre jedi blanc et noir et souvent ambigu pour les civils.
_ Je comprends, j’ai été envoyé pour rencontrer un contact de l’ordre, le docteur Bahyl, un historien, vous savez ou je peux le trouver ?
_ Le docteur Bahyl ? C’est lui votre contact ?
_ Je suis ici sur sa demande au conseil.
_ Je vois, mais voyez vous, le docteur Bahyl est porté disparu depuis voilà trois semaines maintenant…
Bastila plissa ses yeux, visiblement surprises, s’il avait disparu, comment aurait il pu contacter l’ordre ?
_ Très bien, commandant, je vous remercie pour votre aide, je vais me retirer maintenant, mes amies et moi avons eu une dur journée, nous allons allez nous reposer, nous partirons à la recherche du docteur Bahyl dés demain.
_ Très bien, si vous avez besoin de quoique ce soit, les forces présentes dans cette base sont à votre disposition, toutefois, sachez que notre marge de manœuvre est plus que limité par le gouvernement local. Je connais un hôtel, non loin de la place du marché, dites que vous venez de ma part, le propriétaire vous donnera une chambre. Vous devriez également vous rendre au bureau de la sécurité de Kal’Arla, peut être ont-ils des nouvelles sur la disparition de Bahyl.

Mission posa une main sur son épaule, Bastila se retourna, elle était visiblement épuisée de sa journée, mais la jeune fille la connaissait depuis voilà plus d’un an et elle savait quand quelque chose la tracassait.
_ Qu’est ce qui t’arrive ? Quand tu nous a rejoins, tes yeux étaient rouges… on aurait dit que tu avais pleuré… Il s’est passé quelque chose ?
_ Non Mission, je te remercie, je suis juste un peu fatigué ces temps ci…
Mission regarda Bastila droit dans les yeux, puis…
_ Il y a un rapport avec cette vieille femme de la place du marché ?
_ Non, je t’assure, tout va bien, après une bonne nuit de sommeil, je serai de nouveau d’aplomb.
_ Très bien, je vais au premier étage boire un verre, tu viens ?
_ Non merci, je vais méditer un peu puis j’irai me coucher.
Mission sortit de la pièce, Vessa venait de s’allonger sur sa couchette tandis que Bastila était accroupie sur le sol, en face de la fenêtre. Elle devait faire le ménage dans son esprit, Revan, la république, elle ne pourrait en supporter davantage… Elle était devenu forte, mais pas à ce point là… Avait-il confiance en elle ? L’aimait-il vraiment ? Etait-il capable d’aimer ? Pouvait-il seulement accorder sa confiance à quelqu’un ? Elle lui prouverait qu’elle était tout aussi capable que lui d’accomplir sa mission, elle le ferait rapidement, et bien, elle était prête à tout, quelque soit la méthode, elle lui ferait honneur, elle se montrerait digne de son enseignement, de son amour…

Aquis posa délicatement les deux assiettes sur la petite table, il disposa soigneusement les couverts de chaque côté, ainsi que les verres. La table était ornée de deux bougies. Le repas était dans le fourre et la sauce mijotait dans le récipient. Tout était parfait, il avait réussi à dénicher une excellente bouteille de nectar ondéronnien. Il regarda l’heure, inquiet comme un enfant, il était huit heures moins dix, elle ne devrait pas tarder à arriver, allait-elle venir ? Oui bien sur, c’était leur troisième repas en tête à tête, ce soir, il lui avouerait ses sentiments, il se l’était juré. De quoi avait-il peur, elle ressentait visiblement la même chose pour lui. Huit heures sonnent, Aquis regarde parla fenêtre, qu’est ce qu’elle faisait ? Les minutes passèrent lentement avant que quelqu’un ne vienne finalement sonner à la porte. Il se précipita pour l’ouvrir. Elle était là, dans une robe séduisante à souhait, du maquillage qui mettait en valeur ces grands yeux noisettes, de longs cheveux bruns frisés spécialement pour l’occasion… Elle était stupéfiante se disait-il, malgré ses quarante ans, elle restait l’une des plus belle perle de la galaxie. Il l’invita à entrer, elle lui fit une tendre bise sur la joue.
_ Je suis contente de te voir hors travail… dit-elle
_ Moi aussi, c’est toujours un plaisir de te voir illuminer ma maison de ta beauté.
Elle ne lui répondit qu’un sourire, ils s’assirent tous les deux sur le divan, l’un à côté de l’autre, dégustant le doux nectar.
_ Dur journée ? lui demanda-t-il maladroitement
_ Oh que oui… après ta visite il a fallu que j’aille voir le directeur de mon service, j’ai du trouver une bonne centaine d’arguments pour éviter la baisse de budget qu’il avait prévu, mais rien à faire… A croire que seul le profit compte sur cette planète… Je… excuse moi, j’oublie parfois que tu es née ici.
_ Ce n’est rien, on a le même avis sur ce monde… J’essai juste de le rendre un peu mieux, mais ces pirates me rendent la vie dur…
_ Ah, au fait, à propos de tes deux cadavres de ce matin, j’ai retrouvé sur celui qui a son bras arraché des traces d’un alliage de carbonne et de cortosis… Assez étrange n’est-ce pas, tu as du nouveau ?
_ S’il te plait, pas de travail ce soir, je voudrais un repas, juste nous deux, on oubli le reste.
_ Très bien, je suis curieuse de savoir ce que tu m’as cuisiné.
_ Probablement rien d’aussi bon que ce qu’avait préparé ta sœur lors de sa visite. D’ailleurs, comment va-t-elle ?
_ Elle s’est installé sur Dantooïne, ils participent à la réorganisation du gouvernement et à la réparation des ruines qu’on laissé les sith derrière eux.
_ Ah cette Terena Adare, une vrai battante, tout comme toi !
_ Que veux-tu, on a été fait dans le même moule ! dit elle en rigolant. J’ai fait des études de médecine, elle a fait de la politique.
_ Pour sur, cela doit être prêt maintenant, on passe à table ?
Une heure plus tard, ils étaient tous les deux assis sur le même divan. Aquis voulait s’approcher d’elle, il voulait tant la prendre dans ses bras, la couvrir de baiser, dire à quel point il l’aime… Il fit finalement le saut, il lui caressa délicatement son bras, elle se retourna et plongea son regard dans le sien. Maladroitement il s’approcha encore plus et déposa ses lèvres sur les siennes. Elle lui rendit le baiser, prit de confiance, il se fit plus passionné. Il continuait de la caresser, il passa sa main sans ses cheveux tandis qu’elle retirait sa chemise. Il enleva sa robe, laissant apparaître son corps magnifique, il porta des baisers sur tout son corps. Très vite, elle commença à gémir, lui rendant la fougue dont il faisait preuve. La nuit fut longue pour les deux amants, tout deux prient de passions et d’amour… Le lendemain matin, ils étaient allongés, côte à côte, Liliane était nue et tout contre lui, il était heureux, la femme qu’il aimait depuis des années était enfin à ses côtés… Il se leva, alla préparer le petit déjeuner et vint lui apporter au lit. Il la réveilla d’un doux baiser dans le cou.

_ Tu as trouvé quelque chose ?
_ Et bien oui, c’est bien ça le problème, rien que sur Coruscant, il y a un peu prêt une centaine d’industrie qui utilisent ces composés chimiques. Vingt d’entre elle sous traitent pour la construction de vaisseaux spatiaux républicains et quarante pour des réacteurs énergétiques. Autant chercher une aiguille dans une meule de foin.
_ Il nous faut persévérer Juhani, nous devons confronter les coupables à la justice.
_ Je le sais, mais à moins d’un miracle, on ne retrouvera jamais l’origine de ce poignard…
Les deux amis étaient dans l’une des salles informatiques du temple, constitués d’ordinateurs puissants, capable de traiter en temps réel des téraoctets de données fournies par toutes les infrastructures politiques et économiques de la République. Tout Coruscant était un immense réseau de communication, l’ordre et le sénat servait de hub, croisement de toutes ces données.
_ Qu’est ce que c’est que ça …
_ Que se passe-t-il ?
_ L’image se brouille, c’est étrange…
_ Une intrusion ?
_ Je pense, on devrait couper tout le système.
_ Attend, regarde.
Sur l’écran un message apparut, une fenêtre vierge, avec juste un mot d’affiché : « Bonjour ». L’interface permettait apparemment de répondre, Jolee demanda à Juhani de le faire.
_ Dit bonjour aussi pour commencer…
« Clik », un nouveau message apparut soudain. « Jedi, j’aimerais vous parler d’une affaire commune, je crois savoir que vous rechercher des sources de Phobium et de Hfredium… »
_ « En effet, qui êtes vous »
_ « Qui je suis n’a pas d’importance, j’ai des informations à vous transmettre. Mais pas de cette manière, on pourrait nous traquer, retrouver moi à minuit devant le Night Club Tulius, ce soir, j’attendrai une heure et une seule. »
L’écran s’éteignit soudain, la fenêtre de conversation avait disparu, tout était redevenu normal…

_ Nous, jedi, jurons de protéger la République Galactique ainsi que la démocratie jusqu’à notre dernier souffle, nous seront les instruments de la paix.
Le conseil était entièrement présent dans le cabinet du chancelier. Dans le grand fauteuil était installé l’amiral Dodonna. Visiblement satisfaite d’avoir fait entendre raison à l’ordre.
_ Vos loyaux services envers la République ne seront pas oubliés. Je tiens à reformer le lien étroit qui existait entre l’ordre et la république avant cette période de crise. Je suis consciente que vous devez me prendre pour un despote, mais je prouverai avec le temps qu’il n’en est rien, je rendrai mes pouvoirs quand la situation se sera calmé.
_ Nous vous ferons tenir votre promesse. Fit Vrook d’un ton sournois.
Dodonna hocha de la tête, Revan l’avait prévenu que certains des membres du conseil serait assez chatouilleux avec elle, mais qu’elle devrait faire preuve de courage et leur tenir tête si besoin est.
_ En attendant, j’ai besoin de votre aide, les jedi doivent nous aider à rétablir la paix dans les territoires contestés, leurs présences suffirait à galvaniser nos troupes.
_ Nous protégerons la République.

« Il existe des individus bien plus terrible que moi dans la galaxie, et si jamais je devais faire du mal pour stopper un mal bien plus grand, alors tel serait ma voie. C’est quelque chose que le Conseil n’a jamais compris, ils n’ont jamais envisagé la possibilité que je n’aie jamais succombé… »
Holocron de Dark Revan
Le soleil se retirait paisiblement, la chaleur avait beau être toujours aussi intense, une certaine fraicheur venait tout de même flirter avec la caravane. Composée d’environ une vingtaine de personnes, il y avait en tête et en queue de fil des hommes vêtus d’une armure d’acier sombre et orné d’un liseré pourpre. Un casque protecteur avec une visière tout juste assez grande pour offrir à celui qui le porte, une vision restreinte mais une protection renforcé. Les paladins de l’ombre, guerrier mythique parmi les foyers de populations de la planète. Ces grands et puissants soldats, portant la sombre marque d’Agbeth avaient été entrainés à l’art du combat et à la discipline alors même que leurs sœurs ténébreuses entretenaient leurs beautés, leurs savoirs et leurs esprits. La troupe protégeait une sorte de véhicule tirée par une énorme bête des sables. A l’intérieur, il y avait la matriarche et deux prêtresses, dont Anaella ainsi que Yuya.
_ Je pourrais tout aussi bien marcher vous savez…
_ Je le sais, mais nos coutumes veulent que les soldats escortent de cette manière les sœurs noires jusqu’au lieu sacré. Vous êtes une invité de la prêtrise sombre, vous devez donc jouir du même traitement que nous autre.
_ Je vois…
Pendant ce temps, Revan marchait en tête de file, ils se dirigeaient vers les rochers. De grandes pierres noires dirigées telles des tours vers le ciel, acérées comme le tranchant d’une lame. La carte indiquait qu’il y avait un petit chemin qui traversait ces contrés désolé.
_ Pourquoi est ce que vous avez stoppé la marche, meltir ?
_ N’y a-t-il donc aucun autre chemin ?
Le paladin de l’ombre qui lui parlait était plus grand et plus fort que ces autres congénères, il portait également une armure différente. Ce devait probablement être un gradé, sa voix était dure et autoritaire.
_ C’est le seul accès direct pour les cavernes sacrés.
_ Ce chemin fait à peine quinze mètres de largeurs, s’y engouffrer pourrait être dangereux, ses rochers n’offriraient aucune échappatoire en cas d’embuscade et …
_ Silence et avancez, je ne voudrais pas prouver à la matriarche qu’elle a eu tord de vous accorder sa confiance, meltir, cette zone est sûr et notre voyage est protégé par Agbeth.
Revan ne répondit pas et reprit la marche, il restait cependant persuadé que c’était une mauvaise idée, il sentait un grand remous dans la force, elle voulait lui dire quelque chose… L’obscurité était maintenant totalement maître du ciel, le soleil s’était couché, accordant quelques instants de répits au désert. Les seules lumières qui luisaient dans la pénombre étaient celles des torches de la compagnie ainsi que le rayonnement de la lune, reflétant l’éclat de l’étoile. La perturbation était maintenant bien plus grande, quoique cela puisse être, c’était très proche, Revan était aux abois, il stoppa net et dégaina son sabre violet.
_ Bon sang qu’est ce qui vous prend, meltir, je savais que c’était une mauvaise idée que de vous rendre vos armes !
Tout d’un coup, une pluie de laser s’abattis sur eux de toute part. La plupart des paladins furent tués dés la première salve sauf leur général, poussé à terre à temps par Revan. Il se releva, sabre en main, esquivant au mieux les tirs, Yuya était elle aussi sortit du véhicule tandis que la matriarche, Anaella et la troisième sœur restait à bord.
_ A couvert ! criait-il
Les tirs cessèrent au bout de quelques minutes, on pouvait maintenant apercevoir des silhouettes rouges sang se rapprocher rapidement, lame à la main.
_ Qui sont-ils ? demanda Revan
_ Ce sont les fanatiques de la déesse rouge, il nous faut protéger la matriarche ! répondit le général
_ Alors chargez !
Revan courra vers les troupes adverses, les paladins le suivirent presque immédiatement, Yuya était à leurs côtés. Les deux forces se rencontrèrent dans un choc violent, deux fanatiques s’en prirent à Revan, il para leurs coup sans la moindre difficulté avant de décapiter le premier et de transpercer l’autre de sa lame. Les paladins se battaient comme des lions, fracassant les crânes de leurs poings et transperçant la chaire de leurs épées. Ils vinrent vite à bout du bataillon adverse, mais d’’autres arrivèrent par un chemin adjacent.
Pendant ce temps…
_ Je ne pensais pas les cultistes démoniaques aussi téméraires, et bien renseignés. Lança Levinia
_ Tu devais être trop occupé à dévorer ton protégé des yeux.
Levinia se retourna et regarda Anaella en fronçant les sourcils. Cette dernière se leva et sortit un poignard qu’elle planta en plein cœur de la seconde sœur. Le sang coulant de ses mains, elle essaya ensuite de faire la même chose à la Matriarche mais celle-ci la frappa au visage, l’envoyant s’écraser de l’autre côté du véhicule, Anaella se releva vite et dans un hurlement terrifiant fit un bon meurtrier, dague levée.
Le combat faisait rage, les cultistes, bien qu’en surnombre, ne faisait pas le poids face à la grande expérience des paladins et au renfort des deux jedi. Toutefois, au milieu du fracas des combats, ils entendirent un hurlement venir de la direction de là ou ils avaient laissé la matriarche.
_ Levinia !
_ Vas y, je m’occupe des derniers soldats et je te rejoins. Fit Yuya
_ Sois prudente !
Il désigna deux soldats pour l’accompagner et ils coururent à toute vitesse vers l’origine du cri. A leur arrivé, le corps ensanglanté d’une des sœurs gisait au sol, à ses côtés était allongée Anaella, une lame planté dans le ventre. Levinia était accroupi, essoufflée, choquée. Revan fit signe à ses deux escorteurs de balayer le périmètre à la recherche d’éventuels survivants. Il s’approcha doucement de la matriarche et se mit à sa hauteur. Il mit sa main sur sa joue et releva lentement son visage, puis, d’une voix douce.
_ C’est finit maintenant, dite moi ce qui s’est passé. Qui a tué vos sœurs ?
_ C’était… Anaella, elle… elle s’est jetée sur ma servante sans pré avis, puis elle a essayé de s’en prendre à moi, je me suis défendu… et… et elle est morte… Mais comment as t’elle put ? C’était ma sœur, nous avons toutes été élevés ensemble, telle une famille… Pourquoi…
_ Cette question trouvera réponse en temps voulu, pour l’heure nous devons…
La perturbation dans la force avait maintenant atteint son apogée. Un tourbillon incroyable, une puissance chaotique venait lui siffler aux oreilles. Il entendit dans son dos des pas lents dans le sable, chaque mouvement les rapprochaient plus et chaque mouvement le mettait mal à l’aise. Il se releva, faisant signe à Levinia d’aller se cacher. Il faisait face à cet homme, les deux paladins essayèrent de le stopper, mais d’un geste, ils tombèrent tout deux lourdement sur le sol.
_ Enfin nous nous rencontrons.
_ Qui êtes vous ?
_ Je suis ta peur, je suis ton ombre, je suis le chaos, je suis le pouvoir. Tu dois mourir pour que je puisse vivre, car comme l’ombre est opposé au soleil, comme le noir est séparé du blanc, je ne puis être tant que tu vie.
L’étrange personne ne lui laissa pas le temps de répondre, il dégaina un sabre laser d’une lueur ensanglanté et se rua contre Revan. Ce dernier eut à peine le temps de brandir son arme et d’esquiver, il du sauter sur le côté pour éviter le coup. Il tenta de riposter mais sa lame ne fouetta que le vide. L’étranger était rapide, vif et répondait à ces attaques par des mouvements défensifs efficaces suivies de contre attaque spectaculaires qui mettaient Revan en position difficile.
_ C’est tout ce que tu peux faire ? Je suis déçu… J’en attendais plus d’un ancien Seigneur noir des Sith !
Revan brandit sa seconde lame et se mit en position de Jer’Kai, il tenta de faire des attaques rapides, mais rien y faisait. L’homme ripostait apparemment sans aucune difficulté. Revan leva la main et tenta de le projeter contre les rochers avec l’aide de la force. Il bougea sensiblement mais résista assez bien à ses assauts.
_ Pitoyable… Regarde ce qu’est la force, la vraie force.
Revan se sentit soudain mal, sa vision devenait trouble et sa tête le faisait atrocement souffrir. Comment ? Comment pouvait-il atteindre de cette façon son esprit, jamais personne n’avait réussi à percevoir ses sentiments et ses craintes de cette manière. Il sentit la vie le quitter, ses battements de cœur se firent plus lent… Bientôt, sa vue serait entièrement voilée… Soudain, une douce chaleur l’envahit, serait-ce la mort ? La force lui offrirait-elle un dernier instant de paix, de soulagement avant l’oubli ? Non… une main, c’était une main douce qui lui caressait les cheveux.
_ Courage, mon amour…
_ Je… je … Arren ?
_ Relève toi, ne te laisse pas vaincre de la sorte, je ne me suis pas sacrifié pour qu’un jedi obscur t’accorde pareil mort.
_ Il … il est trop fort.
_ Non, tu l’es plus que lui, et c’est pour cela qu’il gagne, il se sert de ta puissance pour te vaincre. Tu dois résister, uni ta volonté à la mienne et détruisons cette chose.
C’était comme si elle était là, devant lui, le temps s’était arrêté, tout était sombre, il n’y avait plus qu’elle, illuminant ses ténèbres d’un éclat blanc rayonnant. Elle continuait de lui caresser les cheveux tandis qu’elle approchait de plus en plus ses lèvres des siennes. Elle l’embrassa langoureusement et tout d’un coup, tout revint à la normal, la douleur était revenu et le jedi noir se raillait de sa faiblesse. Mais Revan se releva, ses yeux étaient devenue rouge et son regard meurtrier. Il fit revenir à l’aide de la force son sabre entre ses mains et projeta son adversaire avec une puissance démesuré contre la falaise. Le sith se rua ensuite à nouveau vers lui, le duel était d’une rage incomparable. Revan avait adopté la forme du Djem So et tout en la couplant à ses pouvoirs mit très vite le jedi noir en difficulté. Il lui trancha finalement les deux mains d’un mouvement leste et rapide avant de le décapiter sans pré avis. Le corps sans vie gisant sur le sol, il respira profondément pour reprendre ses forces. Avaient-ils donc rêvés une fois de plus ? Cette présence était enivrante et étrangement familière. Il l’avait déjà ressenti il y a quelques jours.
_ Yuya !
Il courut de toutes ses forces, faisant appel à la force, était-elle en sécurité ? Peut être que l’ennemi qu’il avait abattu n’était pas seul, et Yuya bien que bonne bretteuse aurait du mal à en venir à bout, déjà que lui avait failli être tué. Arrivé sur le lieu du combat, il n’y trouva que chaos et désolation. Les quelques paladins restant avait été tué, et Yuya restait introuvable. Il se pencha sur l’un des corps, il avait été tué par un sabre laser, cela ne faisait aucun doute… Il cherchait encore et encore, mais aucune trace de Yuya, ni même de son corps. Il n’y avait qu’un bout de sa bure arraché sur le sol. Revan se pencha pour le ramasser. Il se redressa ensuite, tenant le bout de tissu dans sa main droite, il regarda ensuite l’horizon…
_ Je te retrouverai… je te le promets…
Il ferma le point et retourna voir la matriarche. Elle essayait sans succès de ranimer les deux paladins qui avaient tenté de s’interposer.
_ Inutile. Fit Revan. Ils sont morts.
_ Mais ils n’ont aucune blessure et …
_ Cette…chose leur a prit leur énergie vitale, ils sont parties.
_ Et votre amie ?
_ Disparue… probablement enlevé… Les paladins ont tous été exterminés.
Levinia murmura ce qui ressemblait apparemment à une prière pour accompagner les morts dans leurs routes pour rejoindre la toute puissante déesse ténébreuse.
_ Nous devons nous hâter de rejoindre ses grottes. Chaque minute de perdue augmente la souffrance de Yuya…

L’ambiance était à son paroxysme, ce genre de bar nocturne attirait toujours les masses les plus désireuses de passé du bon temps en dépensant un maximum d’argent, histoire de faire le bonheur du propriétaire et de faire marcher le commerce. Toutes les races de la galaxie y étaient représentées. Ce qu’en revanche, tous ignoraient, c’est que deux chevaliers jedi étaient assis à l’une des tables, encapuchonnés, attendant patiemment la venue de leur mystérieux informateur.
_ Vous pensez qu’il viendra, maître ?
_ La moindre des choses lorsqu’on invite, c’est d’être présent. Il viendra, sauf s’il rencontre des problèmes en chemin…
Les minutes passèrent, puis bientôt une demi-heure s’était écoulée avant que finalement, un homme étrange vint s’asseoir à leur table. Il était assez petit, chétif, peu de cheveux, la quarantaine d’année. Jolee ne manqua pas de faire remarquer :
_ Et bien, pour quelqu’un de pressé, vous n’êtes pas très ponctuel !
_ Je devais faire attention de ne pas me faire suivre.
_ C’était très sage de votre part.
_ Faisons vite. Vous recherchez une source de phobium et de Hfredium c’est cela ?
_ C’est un peu plus compliqué que cela mais, oui, c’est exact.
_ La compagnie pour laquelle je travail raffine ces composants dans un même complexe, ici même sur Coruscant.
_ Il y a des dizaines de compagnies sur Coruscant produisant ce genre de matériaux. Dit Juhani
_ Oui, mais toutes ne sous traitent pas pour la République. Notre compagnie a récemment reçu une grosse commande de vaisseaux de combats ainsi que de réacteurs à fusion contrôlée au Phobium. Ecoutez, je ne sais pas ce que vous recherchez exactement, mais je suis persuadé que ma compagnie trempe dans des affaires assez louche et je… enfin vous voyez, je suis une sorte de… patriote, et je ne veux pas me retrouver confronté à la justice alors… Je vous ai enregistré toutes les commandes et affaires que j’ai pu sur ce bloque de donnés.
Jolee prit le bloc et remarqua qu’il y avait énormément de données…
_ C’est tout ce que je peux faire pour vous aider.
_ Au nom de la République, je vous remercie.
L’homme se leva et partit, Jolee tendit l’appareil à Juhani.
_ Tient, regarde si tu peux en tirer quelque chose… mais nous devrons prendre ces informations avec des pincettes, cela pourrait tout aussi bien être une fausse piste.
_ Vous pensez que cet informateur est dans le coup ?
_ Rien ne me laisse présager ce genre de chose, il a très bien put être manipulé et mis sur notre chemin. Quoiqu’il en soit, nous avons tout de même un début. Ou se trouve ce complexe ?
_ Ce sont les industries Isupa Corp qui sous traitent ce que nous recherchons apparemment, le complexe de raffinage se trouve sur le pôle sud de Coruscant. Je vais tenter d’extraire toute donnée qui pourrait nous être utile.

Pendant ce temps, quelque part sur Coruscant…
_ Le contrat a-t-il été rempli ?
_ Oui, j’ai tué la brebis galeuse et laissé le poignard dans son cœur comme vous me l’aviez demandé. J’attends mon paiement pour ce contrat, et pour celui que j’avais exécuté avant.

_ Le docteur Bahyl dites-vous ?
_ Oui c’est cela, le commandant de la base républicaine m’a affirmé qu’il a disparu il y a quelques semaines.
_ C’est vrai, le docteur Bahyl enseignait l’histoire et l’instruction civique à l’université, un matin il ne s’est pas rendu à son cours et le lendemain, nous avons commencé les recherches, j’ai le regret de vous informer que nous sommes au point mort.
Bastila, Vessa et Mission était toute trois assises sur un fauteuil de fortune, en face d’elles, Aquis, un dossier ouvert, celui de l’affaire en question. Le dossier était effectivement bien maigre… Aquis dévisagea les trois femmes, il ne les connaissait pas, elles devaient être nouvelles dans la cité. Toutefois, le visage de Bastila lui rappelait quelqu’un.
_ C’est vous la femme triste et pressé que j’ai croisé un peu brusquement sur la place du marché ?
Vessa et Mission se tournèrent vers Bastila, ses pommettes viraient au rouge, c’était décidemment un épisode bien gênant, même après une bonne nuit de sommeil…
_ Oui… je… veuillez m’excuser, je n’étais pas trop bien et …
_ Ce n’est rien ne vous inquiétez donc pas pour ça. Pour ce qui est de Bahyl, j’ai peur de ne pas être d’un grand secours, je suis désolé…
_ Comment se fait il que nous ne fassiez rien ?
_ Mission ! réprimanda Bastila
_ Bah quoi ?
_ Non laissez, elle a raison… Vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement fait souvent pression contre les autorités compétentes dans des affaires qui concernent de prêt ou de loin la pègre du secteur.
_ A vrai dire, nous ne connaissons que très peu votre monde, nous sommes arrivés il y a peu.
_ Tient donc… à bord de ce … Il tendit une photo. Ce cargo ?
_ Oui c’est tout à fait cela.
_ Vous savez qu’il y a eu un meurtre à bord ?
_ On l’a entendu oui, je… je ne vois pas ce que vous attendez de nous ?
_ Avez-vous vue, entendu quoique ce soit ?
_ A vrai dire …
_ Mission, tait toi !
_ Mais…
_ Mademoiselle, laissez la parler, tout ce qu’elle nous dira pourra nous être utile dans la résolution de cette affaire.
Bastila se tut, réprimant sa frustration.
_ J’avais entendu trois types parler dans la soute, ils comptaient tuer mon amie ici présente et faire passer cela pour un simple larcin.
_ Quoi ? Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?
_ Peut être parce que c’est grotesque ?
_ Qu’on t’il dit d’autre ?
_ Qu’ils auraient une porte de sortie en arrivant à l’astroport…
_ Je vois… cela commence à se dessiner… Dites moi, avez-vous aperçu une silhouette de ce genre ?
Il tendit une feuille à Bastila, elle la prit sans grande conviction. Elle la regarda, fronça des sourcils et failli laisser transparaître toute sa colère.
_ Je n’ai jamais vue cette personne auparavant. Mentit-elle.
_ Fais voir ? fit Mission
Bastila lui montrât la feuille tout en lui jetant un regard plein de sens. Mission posa les yeux dessus et fut tout autant surprise, elle ne s’attendait vraiment pas à cela.
_ Je ne le connais pas non plus.
_ Dommage…
_ Nous allons vous laisser.
_ Très bien, si vous avez du nouveau sur Bahyl, ou sur ce… personnage, n’hésitez pas à me contacter.
_ Ce sera fait, au revoir Inspecteur.
Les trois femmes sortirent des bureaux, Bastila pouvait enfin virer au rouge sans que Surrent ne s’en aperçoive. Mission mis une main sur son épaule et lui répétait de ce calmer. Vessa ne comprenant pas ce qui était en train de se passer et ne put s’empêcher de poser la question.
_ Qu’est ce qui vous arrive ?
Bastila garda le silence, murmurant sans cesse des paroles incompréhensibles. Mission comprenait tout à fait la curiosité de Vessa, c’est vrai qu’elle fut un peu dans la même situation qu’elle à l’époque et lui répondit calmement.
_ On connaissait la silhouette sur le portrait robot de l’officier…
_ C’est vrai ? Et qui est-ce ?
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Messagepar Darth Piejs » Lun 04 Aoû 2008 - 10:54   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

AAAAa c'est méchant de nous laisser en plein suspens là :x :wink:
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Messagepar Notsil » Mer 20 Aoû 2008 - 9:30   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Oh vi je confirme !! ^^
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Messagepar Darth Piejs » Mar 23 Sep 2008 - 21:49   Sujet: Re: [en cours / roman] Fic : Le Masque du Traître

Surtout quand le suspense dure près de deux mois!!! :evil:
Du coup je ne me rappelle même plus de quel suspense il s'agit ni d'où on en est :lol:
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