par Den » Mar 18 Mar 2008 - 18:36 Sujet:
Et voilà et voilà, avec un peu de retard^^ voici la suite du Crépuscule de D'rasta. J'espère que ça vous plaira toujours autant!
bonne lecture:
Chapitre II
D’rasta.
Planète rocailleuse découverte par une patrouille impériale de l’Empereur Palpatine, il y a plusieurs dizaines d’années. Bien que plus aucune vie intelligente n’y persistait, les archéologues avaient découvert la preuve qu’une civilisation s’y était développée plusieurs millions d’années auparavant, grâce aux découvertes récentes de temples enfouis sous terre.
Sa surface était composée à 75% de basalte altéré rouge et comportait de nombreux volcans inactifs, ce qui expliquait la teinte rouillée du sol de ce monde. Tout autour, gravitaient deux satellites naturels : D’atus et D’yantra. La température moyenne lors des journées atteignait les 32° et pouvait descendre jusqu’à -8° lors que les soleils se couchaient. Etant la seule planète à des milliers de parsecs, rien ne semblait pouvoir troubler la quiétude qui régnait en ce lieu, si ce n’était le vrombissement terrible d’un vaisseau sortant de l’hyperespace.
– Nous sommes arrivés à destination ! J’enclenche les radars, déclara Vena tout en exécutant les manœuvres.
– Bien reçu, répondit Dawé. Je commence l’exploration !
Bien calé dans son siège suspendu, le Commandant Korath supervisait les opérations. A quelques mètres de lui, le Docteur Wit attendait fébrilement que les recherches donnent des résultats. Il se sentait gagner par l’excitation. Surtout depuis qu’il avait pu se rendre compte du professionnalisme dont faisaient preuve le pilote et la navigatrice. Il ne regrettait plus d’avoir fait appel à cette équipe peu conventionnelle tant ils semblaient ne faire qu’un et travaillaient de concert pour faire avancer la mission. Et puis, d’un côté, il était maintenant trop tard pour reculer.
Le Daru Mozu était un vaisseau très impressionnant pour son âge. Il était rapide, maniable et surtout possédait tout l’attirail nécessaire pour permettre un repérage rapide et facile de ses cibles. En temps normal, du moins. En effet, il y avait un imprévu, cette fois-ci : un énorme orage magnétique battait son plein à proximité, mettant à rude épreuve les capteurs du navire.
Vena était dépassée par les événements. Tous ses voyants passaient au rouge, les uns après les autres, indiquant de fortes perturbations des ondes. Ses radars étaient si flous qu’elle n’aurait pas pu repérer un bâtiment Impérial placé au-dessus d’eux.
– Impossible de lire les données dans ces conditions ! S’écria-t-elle en recalibrant ses vecteurs de recherche.
– A quoi est-ce du ? Demanda Alader Wit, soudainement anxieux.
– Un orage magnétique. Ca brouille les transmissions et ça bloque les comms ! C’est une vraie plaie !
En temps normal, la jeune femme aurait très vite fait de trouver un autre canal. Mais, cette fois-ci, la puissance de la tempête était telle qu’elle n’en avait jamais rencontrée. Si bien qu’elle se sentait dépassée par les événements.
– Calibrez les vecteurs sur 707. Ca devrait stabiliser les ondes, ordonna le Commandant Korath.
L’Humaine s’exécuta. En quelques secondes, tous ses voyants passèrent au vert, sur son radar, de nombreux petits points apparurent à nouveau. Le Duro avait eu raison.
Deraj avait servi comme pilote dans l’armée Républicaine lors de la Guerre des Clones. Il avait ensuite servit sur le Torktarak à la Bataille d’Endor. Il faisait partie des pilotes les plus expérimentés de la République. Son équipage savait pertinemment qu’il était passé par tout ce qui pourrait bien leur arriver et il venait de le leur prouver une fois de plus. Parfois, Dawé Amersu se demandait pourquoi il ne prenait pas la barre à sa place, alors qu’il lui était bien supérieur. Le commandant Korath était non seulement un grand pilote, il était également un meneur né qui n’hésitait pas à risquer sa propre vie pour préserver celle de son équipage. Pour cela, ses hommes lui vouaient un respect infini.
– Crépuscule de D’rasta repéré, déclara soudainement Vena. Angle optimal d’approche : 14 degrés. Il n’est pas très loin de la ionosphère supérieure de la planète.
– Maintenez le cap sur 3.34° ordonna le commandant.
Dawé obéit et approcha le Daru Mozu de la planète rouge qui se trouvait juste devant lui. Il effectua un mince virage afin de se retrouver dans l’angle d’approche le plus précis possible. Une grosse masse nuageuse s’étendait à perte de vue devant la verrière de transparacier du cockpit. Il avait, bien entendu, piloté dans de nombreuses situations, lors de simulation ou en vol réel. Mais rien ne l’avait préparé à une telle tempête. Il se demanda même s’il n’était pas en train de rêver.
– J’ai accroché la balise du Crépuscule ! Dit alors Vena. On est tout près.
– Ok… J’entre dans la masse magnétique. Je vous préviens, il risque d’y avoir… (de fortes secousses ébranlèrent tout le bâtiment) de fortes turbulences, finit-il par dire, certes un peu tard.
Le Daru Mozu était secoué, mais les dons de pilotes de Dawé étaient suffisants pour que la frégate garde sa trajectoire initiale. Au loin, le Twi’lek ne pouvait rien distinguer de plus qu’un énorme bloc nuageux sombre d’où sortaient et se mêlaient d’étranges vagues électriques vertes et bleues : le centre de l’orage magnétique. Plus il avançait, moins la visibilité était bonne. Il avait beau se concentrer, il ne pouvait rien distinguer qui puisse ressembler au navire recherché. Pourtant, selon les dires de Wit, le Crépuscule de D’rasta était immense. Notre bon docteur doit se faire un complexe, se dit-il alors en ricanant.
– Manoeuvrez avec douceur, Monsieur Amersu, dit calmement le Commandant Korath.
– A vos ordres !
– Etat général de l’appareil ? Questionna le Duro en se tournant vers la navigatrice.
– Tout va bien, Commandant. Il tiendra le coup ! Il en a vues de pires !
Plus la frégate s’approchait de sa cible, plus elle était secouée. Et il n’y avait toujours rien en visuel.
Bien accroché à son fauteuil, Alader Wit tremblait de tout son être. En faisant ce voyage, il n’aurait jamais imaginé qu’il puisse y avoir des situations pires qu’un saut en hyperespace. Et, bien que Vena semble être très optimiste, cela ne suffisait pas à le rassurer.
– A quelle distance nous trouvons-nous du Crépuscule de D’rasta ? Demanda Deraj Korath alors que son vaisseau était de plus en plus agité.
– A moins de 10 000 mètres ! Répondit la navigatrice.
– Dans ce cas, contactez le vaisseau et voyez si quelqu’un se manifeste !
La jeune femme ouvrit un canal de communication :
– Ici le vaisseau de sauvetage Républicain Daru Mozu ! Crépuscule de D’rasta ! Crépuscule de D’rasta ! Nous recevez-vous ?
Il n’y eut aucune réponse. Rien de plus qu’un long silence dans l’intercom.
Dawé continuait de rapprocher son vaisseau de sa cible, sans pour autant la voir. Des éclairs verts et bleus illuminaient la verrière du cockpit. Les turbulences se faisaient de plus en plus fortes. Il commençait à douter que le bâtiment puisse tenir longtemps à ce régime, s’il ne s’écrasait pas avant dans l’immense navire scientifique qu’il recherchait.
– Plus que 5000 mètres, Commandant !
Deraj tourna son siège en direction d’Alader Wit.
– Docteur, venez ! Le spectacle va enfin commencer !
Bien qu’avec une difficulté non feinte, le scientifique se précipita aux côtés du pilote Twi’lek. L’excitation de revoir son vaisseau primait sur la peur qui le prenait au ventre.
– Où se trouve-t-il ? Je ne le vois pas !
– Droit devant ! A moins de 5000 mètres ! Répondit Vena entre deux appels.
– Je ne vois rien, s’écria Wit.
C’est bien ça le problème, songea le pilote. Par la Force, j’espère que Dulcinée est bien accrochée…
Vena essayait de contacter désespérément quelqu’un. En vain. Soit la tempête brouillait les comms, soit il n’y avait plus personne à contacter. Elle ne pouvait le dire, pour l’instant. Mais elle se devait de continuer à appeler, tout en surveillant les données d’approche.
– Nous sommes à 3000 mètres !
– Accrochez-vous, s’écria Dawé.
Les secousses ébranlaient le vaisseau avec une rage digne des pires situations. A ce train-là, la coque allait céder.
Wit tentait vainement de s’accrocher à quelque chose. Ses appréhensions quant à la situation dans laquelle lui et l’équipage du Daru Mozu se trouvaient lui revirent à l’esprit. Il aurait mieux fait de rester bien assis à sa place, plutôt que de céder à sa curiosité. Afin de ne pas fondre en larmes, il décida de se concentrer sur son vaisseau. Mais encore fallait-il pouvoir le voir. Et comment était-il possible de ne pas le voir alors qu’ils se trouvaient très, très près ? Une nouvelle inquiétude vint lui bousculer l’esprit.
– A combien de mètres sommes-nous, Vena ?
– A moins de 1500 mètres ! Tu devrais le voir !
Des gouttes de sueur perlaient sur le front du pilote. La masse nuageuse était tellement opaque qu’il ne pouvait voir où il allait. Ou plutôt vers quoi.
– Je ne vois toujours rien ! On joue avec le feu ! S’écria-t-il.
De son côté, Vena tentait de mieux définir ses vecteurs d’approche. Mais elle savait que sans visibilité, ses radars ne servaient à rien. Et pourtant ses écrans lui disaient qu’il était droit devant eux.
– Dawé, fait attention ! On vole droit sur lui ! On passe à mille mètres ! Fais quelque chose !
L’alarme de proximité se mit en route. Le son bourdonnait dans les oreilles de Wit. Qu’allait-il arriver ? Allait-il mourir écrasé par son propre vaisseau ? Allait-il rejoindre sa bien aimée ? Toutes ces questions tourneboulaient dans sa tête tel un maelström d’image et de sons.
– 900 mètres, continua Vena.
Impuissante devant ses radars, elle ne savait que faire. Tout ce qu’elle était capable de faire en cet instant, c’était de donner les chiffres qui apparaissaient sur son écran.
Ils étaient descendus à 800 mètres. Dawé sentait son manche se raidir. Il pensait à Dulcinée, à sa famille sur Ryloth qui ne pouvait vivre sans les crédits qu’il leur envoyait chaque mois. Il devait faire quelque chose pour sauver l’équipage.
– On va percuter ce vaisseau ! Bon sang !
C’est alors que Dawé s’écria :
– Il est là !!
Le Daru Mozu était juste en face d’un énorme navire. Bien plus grand que lui. Il avançait à grande vitesse et allait bientôt percuter le cockpit qui prenait toute la place sur la verrière.
– Inversez les propulseurs à fond ! ordonna Deraj, perdant son calme pour la première fois.
Les quatre propulseurs du vaisseau se mirent à briller alors qu’il était en train de ralentir. Mais, il était trop tard pour ne pas espérer percuter le Crépuscule de D’rasta. Dawé tenta alors le tout pour le tout : il tira le manche vers l’arrière et accéléra brutalement.
A cet instant, le navire se mit à monter, frôlant la coque du Crépuscule de D’rasta pour enfin se retrouver au-dessus de lui, totalement à l’arrêt.
Un silence tendu régnait dans la cabine. Tous tentaient de réaliser qu’ils venaient de passer à côté d’une mort certaine. Vena se tenait la tête entre les mains, Wit s’était recroquevillé dans un coin du cockpit, Dawé s’était affalé sur son panneau de commande et Deraj étirait un peu le col de son uniforme. Ils étaient en vie, mais il s’en était fallu de peu. L’orage grondait toujours autour, mais il n’y avait plus aucune perturbation, comme si l’énorme Crépuscule de D’rasta s’était placé pile poil au milieu de l’orage magnétique.
Wit fut le premier à retrouver ses esprits. Lentement, il s’approcha de la verrière et regarda au dehors avec des yeux émerveillés. Bien que le vaisseau fût au-dessus du cockpit du Crépuscule de D’rasta, il pouvait voir au loin les trois anneaux gravitationnels qui tournaient encore en queue de navire.
– Le voilà enfin, dit-il d’une voix détendue.
Deraj le rejoignit près du siège de Dawé. Il était stupéfait par la structure extérieure du vaisseau qui se trouvait devant lui.
– Un navire vraiment impressionnant, Docteur, finit-il par dire dans un souffle.
– Merci beaucoup, répondit Wit avec un sourire béat.
– Bon, il est temps de l’inspecter un peu plus, dit le Duro, sortant Dawé de la torpeur dans laquelle il était resté plongé.
– Oui… Oui, commandant.
Le pilote fit pivoter le Daru Mozu afin de le placer sous l’aile droite du Crépuscule de D’rasta. Il n’avait pas pris une ride, même si l’on pouvait remarquer ça et là quelques marques d’usure, on pouvait dire qu’il avait très bien vieilli.
Dawé dirigea le vaisseau vers le sas d’entrée en suivant les conseils avisés du Docteur Wit. Ce sas se trouvait en plein milieu d’une longue colonne disposée horizontalement, qui permettait la communication entre le cockpit et le reste du vaisseau. Le Twi’lek était sidéré par ses infrastructures d’une autre époque. A cents lieux de sa frégate. Le Crépuscule de D’rasta était le top du top en matière de construction et dans bien d’autres matières également. Le gouvernement avait beaucoup misé sur ce navire.
– Dawé, amarrez-nous à l’aide du bras télescopique sur cette structure là-bas.
Il pointait l’un des quatre piliers en acier qui entouraient celui du milieu.
Le Twi’lek s’exécuta et s’arrima au vaisseau, malgré les plaintes du Docteur Wit. Celui-ci estimant qu’il valait mieux ne pas abîmer son appareil et trouver une solution plus « civilisée » pour s’amarrer.
– Je vous préviens, ce n’est pas une structure porteuse, finit-il par déclarer, quelques secondes avant que le Daru Mozu soit accroché.
– Maintenant, elle l’est, siffla Dawé. Accostage réussi, Commandant.
– Excellent ! Vous pouvez vous détendre un peu !
– Ce n’est pas de refus, Commandant !
Deraj Korath se tourna vers Vena.
– Qu’affichent vos écrans, Vena ?
– Les réacteurs du Crépuscule sont encore chauds, on a à quelques endroits des traces de radiation mais ce ne sont probablement que des fuites sans aucune gravité. (elle vérifia un peu plus les données) Elles sont pressurisées, il n’y a aucun danger ! Je peux aussi vous dire que la coque est intacte, ils sont en apesanteur et le système thermique est hors d’usage. (elle inspira profondément) La température a chuté très fort…
– Ils ont une chance de survie, cependant, ajouta le docteur Wit en s’approchant de l’écran. Nous avions installé dans le vaisseau des caissons de stase au cas où, pour une raison ou une autre, ils se seraient retrouvés dans une telle situation.
– Très bien, poursuivit Deraj. Il faut les trouver.
– Je m’y emploie, Commandant, dit la navigatrice. Le bioscanner est en action.
L’image qui se trouvait devant elle était un hologramme du Crépuscule de D’rasta en trois dimensions. Les nuées bleutées représentaient les faibles radiations, alors que les nuées rougeâtres représentaient tout être vivants.
Cependant, quelque chose clochait :
– Il doit y avoir un problème avec le scanner !
– Que ce passe-t-il, Vena ? Demanda le commandant.
– En fait, je capte des traces de formes de vie sans pouvoir les localiser précisément. Il y en a partout dans le vaisseau. C’est illogique.
– C’est peut-être du aux interférences de l’orage magnétique, marmonna Wit.
– Impossible, nous sommes tout près du Crépuscule. Aussi puissante que soit la tempête, elle ne peut pas nous empêcher de faire nos recherches.
Deraj Korath semblait contrarié. Cette mission venait à peine de débuter qu’elle ne tournait déjà pas rond. Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne comprenait pas comment le bioscanner ne pouvait repérer précisément au moins une forme de vie. Il ne s’était jamais retrouvé confronté à ça.
– Très bien, finit-il par dire. Nous allons procéder à l’ancienne : Salles par salles, niveaux par niveaux. (il se tourna vers Dawé) Mettez l’équipage sur le pied de guerre, Dawé !
– A vos ordres ! Salua-t-il avant de quitter son siège.
– Je pense que nous sommes bons pour une petite balade…
Alader Wit se leva à son tour et entreprit de quitter le cockpit, mais il fut stoppé net par le Duro.
– Docteur, je vais avoir besoin de vous ici, sur le pont.
– Hum… Commandant, je n’ai pas fait tout le chemin jusqu’ici pour rester dans votre frégate. Il faut que je monte à bord de mon vaisseau, rétorqua-t-il, espérant que le Duro plaisantait.
– Vous irez à bord dès que nous aurons tout contrôlé.
– Non ! Je suis désolé, mais c’est maintenant qu’il faut que je monte à bord ! s’énerva le scientifique.
Il le voulait, il sentait qu’il devait aller voir ce qui s’y était passé le plus vite possible et il ne se laisserait pas faire par un militaire en mal de commandement. Mais Deraj ne l’entendait pas de cette oreille.
– Dès que nous aurons tout contrôlé, ce sera comme ça et pas autrement… Docteur.
Bien qu’il soit resté calme tout au long de la conversation, Le commandant Korath avait bien laissé entendre qu’il serait intraitable et qu’il ne changerait pas d’avis. Il plaçait la sécurité de ses hommes bien au-dessus de la sienne et, tant que Wit serait à bord de son vaisseau, il serait considéré comme un des siens.
– Vous nous guiderez dans notre mission à partir du poste de communication. Dulcinée vous tiendra compagnie. J’ai besoin de vous, ici. Pas encore là-bas…
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Den le Ven 21 Mar 2008 - 10:41, modifié 6 fois.
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo