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Jedi Destinies Livre I Le Crépuscule des Jedi -Acte I fini-

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Messagepar JLX-1138 » Dim 02 Juil 2006 - 20:03   Sujet: Jedi Destinies Livre I Le Crépuscule des Jedi -Acte I fini-

Bonjour à tous.

J'ai le plaisir de vous présenter ma fanfic, qui constitue en quelque sorte une saga dans la saga. Après plusieurs essais de fanfic se situant post ROTJ, puis genre 1000 ans après, j'ai décidé de revenir à un concept me permettant d'écrire dans l'univers StarWars, en respectant l'histoire, tout en introduisant mes personnages et en m'amusant avec les persos des films et de l'UE. Comme je suis une feignasse, je pars du principe que vous connaissez les lieux, les persos, donc je vais pas m'amuser à les redécrire. Les chapitres sont assez courts, j'essaie d'aller à l'essentiel. Voilà pour la présentation. Un dernier détail: les titres de chapitre sont parfois des titres de chansons, de films de bouquins, traduits pour l'occasion si ça colle bien.



Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, les Chevaliers Jedi étaient les protecteurs de la paix et de la justice...


[center]
Jedi Destinies

Livre I
Le Crépuscule des Jedi
[/center]



[center]

Acte I L'Innocence Brisée
[/center]


[center]Prologue[/center]

Peu de temps avant la Bataille de Geonosis et le début de la Guerre des Clones


- Je dois y aller, chérie.

Jorian Starkiller aurait préféré annoncer une meilleure nouvelle à la femme qu’il aimait pour son réveil. Mais cette nuit, la Force lui avait parlé une fois de plus et elle était sans équivoque. Cela faisait des années que la Force lui avait montré à travers des rêves et des visions que le destin de la galaxie allait basculer. Pire, il avait senti que trois de ses amis allaient bientôt connaître un grave danger.
Padmé, Obi-Wan et Anakin. Il volerait à leur secours et aviserait ensuite ce qu’il pourrait faire pour la galaxie. Si des temps sombres se profilaient à l’horizon, il lui suffisait de poser les yeux sur le visage encore ensommeillé de celle qui partageait sa vie pour que tout s’illumine. Il enfila son long manteau bleu foncé de Jedi et s’assit sur le lit. D’un geste tendre il repoussa les mèches rebelles qui entravaient le visage de sa belle.

- On se reverra quand ? demanda-t-elle en s’étirant

- Tu sais très bien que je ne peux jamais répondre à ça, amour.

- Oui, je le sais, mais je ne vais pas me priver du plaisir de torturer un Jedi.

- C’est un art dans lequel tu es passée maîtresse.

- Avoue, c’est pour ça que tu m’aimes !

- Oui, pour ça et pour ton joli petit…

- Hé, c’est comme ça que tu parles à une dame ? Et tu te prétends Chevalier Jedi !

- Oh mais je ne prétends rien. Tu ne vas quand même pas contredire les plus grands maîtres Jedi qui m’ont octroyé ce titre.

Par tous les dieux de la galaxie, qu’est-ce qu’elle aimait ce regard bleu ! C’était ce regard bleu qui l’avait faite fondre il y a quelques années. A cette époque, c’était un regard vulnérable et blessé qui lui avait donné envie de faire la connaissance de cet apprenti Jedi hésitant et peu sûr de lui. Aujourd’hui il était un Chevalier Jedi accompli et son regard avait changé. Il n’était pas invulnérable pour autant, mais serein et confiant. Elle ne l’aimait pas rien que pour ses yeux. Il avait un si joli… sabrelaser. Mais l’heure n’était pas à ce genre de considérations.

- C’est grave à quel point cette fois ?

- Galactiquement grave. Cavadéclencheruneguerrement grave.

Jorian embrassa sa fiancée et se leva.

- Evite de faire n’importe quoi ce coup-ci. Tu adores faire le malin, mais mon cœur a failli exploser quand tu as sauté entre deux immeubles.

- Si je dois faire pire, je ferais en sorte que ça ne soit pas diffusé en direct sur l’Holonet comme ce fut le cas pour cette petite… folie.

- Très drôle, Starkiller. Va donc sauver la galaxie !

Jorian quitta la chambre. Avec le temps, les adieux larmoyants avaient cédé leur place à des au revoirs moins longs, mais tout aussi douloureux. Jorian avait apprivoisé la douleur et savait la mettre de côté quand il devait accomplir son devoir de Jedi. Il passa par la cuisine où s’affairait Zyx, son droïde de protocole, garde du corps, navigateur, cuistot et capable de bien d’autres choses encore.

- Mon ami, on part à la guerre !

- Bien, Maître. Un peu d’action, cela ne pourra pas nous faire de mal. Je vous suis.

Le Jedi et le droïde quittèrent l’appartement puis se séparèrent quand ils furent dehors. Arrivé sur le parvis de l’immeuble, Jorian admirait l’aube naissante sur Coruscant pendant que Zyx ramenait le speeder… Derniers instants de paix avant de plonger dans l’enfer d’une guerre sans précédent… Les Jedi ne gagneraient pas ce combat, la Force lui en avait montré l’issue il y a des années de cela. Que la victoire fut promise ou non, Jorian Starkiller se battrait jusqu’au bout au nom de ses idéaux. Tel était son destin de Chevalier Jedi. Il n’avait pas toujours été si résolu et confiant. Une dizaine d’années plus tôt, il n’était qu’un apprenti criblé de doutes et de peurs…



[center]
Chapitre I
Ce qui est et ce qui ne devra jamais être
[/center]

10 ans avant la Guerre des Clones

- Aller, concentre-toi, Jorian. Tu as toutes les capacités pour le faire.

Le grand Maître Jedi observait d’un air amusé son Padawan , en train de préparer avec attention la construction de son sabrelaser. Le jeune homme de 17 ans était un humain ni très grand, ni très fort. Le genre à passer inaperçu, à part peut-être pour sa longue tresse, surprenante au vu de ses cheveux courts noirs. Son Maître était bien plus grand et plus vieux de 20 ans. Il posa une main amicale sur l’épaule de son élève :

- Tu veux que je te laisse seul ?

- Oui, ça vaut mieux. Au pire je me transforme en boule de feu, au mieux j’échoue encore, ce qui fera définitivement de moi le Jedi Sans Sabre.

- Pars vaincu, c’est le meilleur moyen pour échouer. Crois en la Force et crois en toi.

Le Maître se dirigea vers la sortie du petit jardin abrité par le Temple Jedi. Il entendit son élève marmonner :

- Si je continue à être aussi efficace avec la Force, je ferais aussi bien de croire en la chaise.

- J’ai entendu, dit le Maître. Arrête de faire l’idiot et construis-moi ce sabre !

Le Maître fit quelques pas et croisa deux amis :

- Maître Dooku, Maître Sifo-Dyas, salua le Jedi.

- Maître Legorn, cela faisait trop longtemps que nous ne nous étions pas vu.

- Quelques petits soucis avec la Fédération du Commerce, mais une grande opportunité d’aguerrir mon Padawan à la diplomatie.

- Surtout, une grande opportunité pour l’aguerrir face à la tromperie et à la trahison, commenta Sifo-Dyas.

- Les Neimodiens ne sont pas un peuple honorable, mais les problèmes qu’ils nous ont posé ne sont guère importants.

- Ils finiront par devenir plus qu’importants un jour, affirma Dooku d’un ton grave.

- Aussi longtemps que le Sénat et le Conseil garderont un œil sur eux, il n’y aura rien à craindre, dit Sifo-Dyas.

- Ne soyez pas si sûr de cela, mon ami. La corruption s’étend dans la République et l’arrogance gagne nos rangs, rétorqua Dooku.

- Mais le Conseil Jedi ne les laissera pas s’enraciner!, dit Sifo-Dyas

- En êtes-vous sûr, Maître Sifo-Dyas ? demanda Dooku.

L’absence de réponse fut révélatrice de ce que pensait Sifo-Dyas. Face au tournant que prenait la conversation, Dooku choisit de changer de sujet :

- N’est-ce pas le jeune Jorian que j’aperçois à travers la verrière ?

- Oui, répondit Legorn. Il fabrique un sabrelaser.

- Une nouvelle tentative. C’est étonnant qu’il échoue. La Force est puissante en lui et c’est un merveilleux duelliste, commenta Dooku.

- Je ne doute pas de ses capacités.

- Lui seul a des doutes à ce propos. Je sens des doutes et de la peur en lui.

- Exactement, Maître Dooku. Il a peur de ne pas être à la hauteur des espoirs que le Conseil place en lui, il a peur de me décevoir après ces années d’entraînement… Il donne trop d’importance à la symbolique du sabrelaser. C’est le premier pas vers la Chevalerie. Il a aussi peur de faire du mal avec une telle arme.

- La Force peut faire du mal aussi, dit Dooku. Il n’a pourtant pas peur d’en faire usage.

- C’est vrai, mais il n’a pas choisi la Force, expliqua Legorn. Son sabre, c’est lui qui le maniera et qui lui dira où frapper. Ou pas.

- La plupart des Padawan…


--------------------------------------
Tatooine, non loin de Mos Espa.
“Anakin, à terre!” cria Qui-Gon Jinn.
Les sabres s’entrechoquèrent et une furieuse bataille terminée il y a un millier d’années recommença…
--------------------------------------

Les trios Maîtres focalisèrent leur attention sur Jorian, qui courait vers eux.

- C’est Qui-Gon et Obi-Wan, s’écria le Padawan. Ils sont en danger. Je le sens dans la Force.

Dooku et Sifo-Dyas échangèrent un regard intrigué.

- C’est étrange que nous ne ressentons rien… Bien, je pense qu’on peut leur dire, décida Dooku.
Sifo-Dyas acquiesça de la tête.

- Dire quoi ? Où sont-ils ?, s’inquiéta Jorian.

- Ils ont été envoyés sur Naboo, avoua Sifo-Dyas. Une mission diplomatique, pour régler un blocus.

- Il n’ont pas fait de rapport au Conseil pour le moment, continua Dooku. Le Fédération du Commerce n’est pas une organisation qui prend des risques. Encore moins si des Jedi sont impliqués.

Tous les Maîtres sentirent la tension qui émanait de Jorian.

- On doit faire quelque-chose, cria-t-il.

Dooku posa ses deux mains sur les épaules du Padawan.

- Détends-toi, fils. Nous n’avons aucune idée de l’endroit où ils se trouvent. Néanmoins, je vais consulter le Conseil, ils auront peut-être des nouvelles. Ne t’inquiète pas, Qui-Gon et Obi-Wan savent très bien se débrouiller face au danger. Après tout, j’ai formé le premier. C’est suffisant pour les sortir de n’importe quelle situation, dit Dooku avec un large sourire. Au revoir, mes amis.

Dooku et Sifo-Dyas quittèrent le Maître et l’apprenti.

- J’ai l’impression que tu ne m’as pas dit tout ce que tu as sur le cœur, affirma Legorn.

- C’était horrible, Maître. La Force coulait en moi, guidant mes gestes et soudain le lien s’est brisé, défait par les ténèbres. Puis j’ai vu Qui-Gon affronter une ombre. L’ombre s’étendit et l’engloutit. Obi-Wan la repoussa avec l’aide d’un enfant. Mais cet enfant sombra dans l’ombre et emporta toute la galaxie dans sa chute…

- Eh bien, quand la Force te parle, cela n’a rien de joyeux, dit Legorn.

- Mais la Force ne parlait pas, Maître.

Legorn le fixa avec de grands yeux étonnés.

- La Force pleurait, dit Jorian d’un ton sombre.
Modifié en dernier par JLX-1138 le Mer 13 Juin 2007 - 16:50, modifié 6 fois.
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Messagepar WedgeR7 » Dim 02 Juil 2006 - 21:11   Sujet: 

C'est pas trop mal, juste 1 petite chose :
Le dernier combat Jedi-Sith s'est passé en 1000 avBY, donc pas des milliers d'années avant TPM
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Messagepar JLX-1138 » Dim 02 Juil 2006 - 21:50   Sujet: 

Merci, j'ai édité.
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Messagepar Master Baboun » Lun 03 Juil 2006 - 10:46   Sujet: 

J'ai rapidement parcouru le texte mais je n'ai pa tout compris : c'est une Infinitie ? Le "Anakin ! A terre" ? :? Sinon, c'est pas mal.

EDIT : A je crois que j'ai compris. Le combat est celui de Jinn et de Maul, c'est ça ?
Cueilles dès maintenant les roses de la vie, car la mort est si pressée, que le frêle bouto qui s'ouvre aujourd'hui aura bientôt trépassé.
°OLe Cercle des Poêtes DisparusO°
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Messagepar JLX-1138 » Lun 03 Juil 2006 - 15:17   Sujet: 

Voilà, c'est ça. Les passages entre ---- sont tirés des films, j'aurais peut-être dû le préciser.
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Messagepar WedgeR7 » Lun 03 Juil 2006 - 17:03   Sujet: 

Même si à partir de cet extrait on sait quand ça se passe, je crois qu'il serai bien d'ajouté quand même un petit 32 avBY au début du texte, c'est bien de situer l'action dès le début, enfin c'est que mon avis...
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Messagepar Den » Jeu 27 Juil 2006 - 15:47   Sujet: 

Ca me semble assez bon tout ça!
J'aimerai un peu plus de détailles concernant les actions ou les lieux, mais j'aime assez ton texte.
J'attends la suite avec impassience.. :lol:
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Messagepar JLX-1138 » Ven 28 Juil 2006 - 15:24   Sujet: 

C'est vrai que je détaille pas grand chose. Mais je pense que ça viendra à l'avenir parce que plus j'avance, et plus j'ai envie de développer l'histoire, alors qu'au début ça devait être qu'une fic allant à l'essentiel.
En prime le chapitre II.

Chapitre II
Cette petite folie qu'on appelle l'amour


----Comme une image vaut parfois mieux que 1000 mots, cliquez sur ce lien http://users.pandora.be/TheDeathscythe/Aayla/Images/ja_art_jd_lrg_06.jpg pour voir à quoi ressemblent Aayla Secura et Quinlan Vos. En plus ils ont un look assez particulier donc vaut mieux que vous les voyez directement. Même si je doute que par ici des gens ne les connaissent pas, mais on sait jamais. :D


Legorn raconta à son élève la conversation qu'il venait d'avoir avec les Maîtres.

- Est-ce que Maître Dooku a raison, Maître? demanda Jorian, assis sur son lit.


Legorn avait les yeux rivés au loin, à travers la fenêtre de la chambre de son Padawan.

- Maître Dooku est un homme sage et expérimenté, qui ne parle pas à la légère. Il a sans doute de bonnes raisons de s'inquiéter, mais il prend peut-être ces problèmes trop à coeur. Ce ne sera pas la première fois que la République traversera une crise, si crise il y a, et ce ne sera pas la dernière.


- Cependant le Chancellier Valorum est accusé de corruption, dit Jorian.

- Il n'y a aucune vérité derrière ces tentatives pathétiques venant de ses adversaires.

- Mais Maître, ma vision! J'ai vu la République s'effondrer!


Jorian semblait toujours très inquiet. Legorn se tourna vers lui:

- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas facile de détruire une République. Nous sommes des Jedi et la Force est notre allié. Aussi longtemps que la République sera sous notre protection, il n'y aura rien à craindre.

Ce commentaire ne réassura pas vraiment le jeune homme.

- J'espère que Qui-Gon et Obi-Wan vont bien. Ma vision du futur n'était peut-être qu'une représentation de mes propres peurs, mais je suis sûr qu'une menace plane sur eux.

- Je ne l'ai pas senti. Dooku et Sifo-Dyas non plus. Ceci dit, tes sentiments sont peut-être vrais à ce sujet. La Force parle différemment à chacun de nous. Tu es un être très sensible, peut-être perçois-tu les choses plus fortement.

Le Maître et son élève se tournèrent vers la porte.

- Ah, voilà quelqu'un qui sera capable de t'en dire plus sur la Force, assura Legorn.

Toc toc toc.

- Entrez, dit Jorian, qui sauta de son lit.

Maître Yoda pénétra dans la chambre, assis sur sa chaise volante, comme la surnommait ses jeunes élèves.

- Bonjour, mes amis.

- Maitre Yoda, saluèrent ensemble Legorn et Jorian, avec une révérence.

- Heureux de vous voir de retour au Temple je suis. Bon il est de rentrer à la maison. Un succès, votre mission fut. Vous féliciter, je dois.

- Merci, Maître, dit Legorn. Avec votre permission, je vais me retirer.

- Permission accordée. Parler avec ton Padawan je dois. Perturbé je le sens.

- Je vous laisse alors. A bientôt.

Maître Legorn s'engouffra dans le couloir. Le Padawan se rassit sur son lit.

- Qu'une sombre vision tu as eu, Dooku m'a dit.

- Oui, Maître, confirma Jorian, appaisé par la présence sereine de Maître Yoda.

- De méditer j'étais en train, quand une perturbation dans la Force j'ai senti. Un écho menaçant, c'était.

- Si vous n'avez senti qu'un écho, alors ma vision doit être fausse. J'ai senti la chute du bien dans la galaxie.

- Ou chanceux je fus, parce que pas amusant cela ne devait être, d'avoir une telle vision.

- Je suis inquiet quand même. Même si je sais que le futur est toujours en mouvement, cela ne m'empêche pas d'avoir peur pour Qui-Gon et Obi-Wan, et même pour la galaxie.

- Normal cela est. Tes amis Qui-Gon et Obi-Wan sont. La galaxie sous ta protection est. Inquiet je préfère te voir, que sur de toi et arrogant. Te dévorer la peur ne doit pas. Inquiet je suis, parfois. Alors, mon esprit je vide, et la meilleure chose à faire je cherche.

- Mais je ne peux rien faire pour mes amis!

- Vrai cela est. Tes inquiétudes, d'aucune aide ne leur seront. Seulement te consumer de l'intérieur. Pas oublier tu ne dois, que la peur…

- ... est le chemin vers le Côté Obscur.

- Excellent. La deuxième fois, cela est, que mes enseignements tu cites.

- Merci, Maître. Du meilleur, j'ai appris.

Il n'y avait pas de moquerie dans la phrase de Jorian. Seulement une preuve de respect supplémentaire.

- Une nouvelle leçon, apprendre tu dois: accepter ce que tu ne peux pas changer, tu dois.

- Mais comment faire la différence avec ce que je peux changer?

- Penser tu dois. Dans la Force et dans les faits, la réponse sera. Si changer ce que le destin a décidé tu veux, seulement de la colère tu gagneras. Ton propre ennemi tu deviendras.

- Mais si devenir mon propre ennemi me permet de sauver Qui-Gon et Obi-Wan…

Yoda voleta jusqu'à Jorian et lui mit un coup de bâton sur la tête.

- Outch, cria Jorian.

- Alors te combattre je devrais. Si ton propre ennemi tu deviens, le mien aussi tu seras.

- Cela veut dire que je dois accepter leur sombre destin sans bouger le petit doigt ?

- Non. Si leur fin arrive, pleurer tu ne devras pas. Pour toujours honorer ce pour quoi ils se sont battus, ton devoir sera. Petit Jorian, si la Force, à leurs côtés, voulait que tu sois, avec eux tu serais. Ici, la Force t'a voulu. Ses raisons la Force a que la raison ignore. Que j'ignore. Jamais tort n'a la Force. Seulement fausse peut être notre interprétation.

- Alors le fait que je sois là est peut-être une interprétation erronée, insista Jorian.

- Arrête de m'embêter, veux-tu! dit Yoda, exaspéré.

- Je plaisantais, Maître. J'ai compris la leçon. Ma colère ne leur fera aucun bien. Et si Obi-Wan était à ma place, je ne souhaiterais pas qu'il aille à l'encontre des conseils de Maîtres Jedi.

- Bien dit cela est. Te changer les idées tu devrais.

- Ce sera difficile tant que je ne serais pas sûr qu'ils soient en sécurité.

Yoda se gratta le menton et regarda le jeune homme avec un air malicieux.

- Informé j'ai été que la mission de Maître Quinlan et Aayla fut un succès. Bientôt de retour au Temple, ils seront.

Jorian eut tout le mal du monde à ne pas montrer sa joie, même s'il ne voulait pas que Maître Yoda s'en rende compte. Les sentiments qu'il avait pour Aayla n'étaient pas recommandés par le Code Jedi. Les Jedi n'avaient pas le droit de s'attacher. Un Jedi devait montrer de l'amour et de la compassion, sans créer de liens émotionnels. Mais Jorian était amoureux transit d'Aayla depuis qu'il était tout petit. Mais il savait que Yoda était assez puissant et intelligent pour remarquer son brusque changement d'humeur. Alors il se laissa aller à sourire.

- De te voir sourire de nouveau, je suis content. Des nouvelles de toi, Aayla m'a demandé. En personne, j'ai suggéré, que tu devrais les lui donner.

Yoda vola jusqu'à la porte. Il se retourna avant de sortir:

- Dès que des nouvelles de nos amis, j'ai, je te contacterai.

- Merci, Maître, dit Jorian qui se leva.

Après le départ de Yoda, alla s’asseoir sur le bord de la fenêtre de se chambre et se mit à penser à Aayla, à une fois où il l’avait croisée avec Quinlan Vos, son Maître
alors qu’ils venaient de faire leur rapport à quelques membres du Conseil.

- Salut nabot, dit Quinlan, en serrant la main de Jorian. Comment ça va ?

‘Nabot’ était le surnom que Quinlan avait donné à Jorian il y a bien longtemps. Si au début le petit garçon ne l’appréciait pas, il avait compris avec le temps que c’était plus un signe affectif qu’une moquerie. Il serait toujours le nabot d’Aayla et Quinlan. Jorian était impressionné par l’allure de Quinlan, qui dégageait plus de force brut que de sérénité Jedi. Et il y avait Aayla, la muse de Jorian depuis qu’il l’avait rencontrée en cours avec Maître Yoda. Il l’aimait de cet amour pur et inconditionnel. Il savait cet amour condamné : ils n’étaient même pas de la même espèce, mais surtout le code Jedi interdisait les relations amoureuses. Alors il ne gardait en lui que la flamme et l’inspiration que cet amour lui insufflait, sans éprouver le désir de la posséder. Il n’avait jamais avoué cela à personne, pas même à Aayla. Mais la jeune femme et les proches de Jorian se doutaient bien de quelque chose. D’autant que le petit garçon qu’elle adorait était devenu un charmant jeune homme… Cependant elle était un Jedi, et lui aussi. Mais elle serait toujours là pour lui et il serait toujours là pour elle. C’était réconfortant de savoir que quelque part dans la galaxie, il y avait cet autre point d’ancrage. Du moins c’était ce que Jorian croyait….


- Bien, Maître. Et vous, votre mission s’est bien passée ?

- Sans problème. On était sur…

- Hé ! J’existe ! Dis pas bonjour surtout s’indigna Aayla.

- Euh bonjour Aayla. Ca va ?

- Bien, merci, même si ça a pas l’air de t’inquiéter.

- Mais si ça m’inquiète ! C’est juste que…

- Je plaisante, nabot, dit Aayla. Et je te pardonne.

Elle s’avança et embrassa Jorian sur la joue. Ce dernier ne put s’empêcher de rougir et se sentit plutôt mal à l’aise. Cela fit sourire Quinlan qui le gratifia d’une tape amicale dans le dos.

- Voilà un couple glamour : la Twi’lek bleue et l’humain rouge ! Bon les jeunes, à plus tard, et surtout ne faites pas de bêtises, plaisanta le Maître Jedi.

Cette petite plaisanterie fit rougir de plus belle Jorian, qui aurait bien voulu faire preuve d’esprit et répondre, mais il en fut incapable. Une fois seul avec Aayla, il ne savait plus où se mettre, tout embarrassé qu’il était. Il n’osait même pas la regarder. Aayla semblait amusée au plus au point.

- Il le sait parce que je le sais. Parce que je le sens. Et parce que c’est…

Jorian retrouva un peu de contenance et la coupa :

- Ne dis rien de plus, Aayla. Ce genre de mots serait trop dangereux pour nous. Et puis nous n’avons même pas besoin de les prononcer

Il était un Jedi, et quand on est un Jedi, la moindre des choses c’est de savoir dominer ses sentiments. Mais certains sentiments peuvent être plus forts que la Force, alors il prit Aayla dans ses bras. Il voulait plus mais sa conscience l’empêchait d’aller plus loin. Alors il profita de cet instant d’intimité, un des rares qu’ils ne pourraient jamais s’offrir.
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Messagepar Den » Sam 05 Aoû 2006 - 9:02   Sujet: 

Ouiii, j'ai apprécié ton récit. DE plus, tu utilises des personnages que j'apprécie beaucoup - Aayla et Quilan. De plus, leur caractère semblent bien retrascrit. Seul el therme "nabot" m'a semblé bizarre au début, mais cette sensation est vite disparue.
Il y a toujours ce problème des description, mais bon; comme tu l'as dit: ça viendra à l'avenir.
Je suis heureux de constater que tu prends plaisir à développer ton histoire qui, je le sens, va devenir de plus en plus intéressante.
Bonne continuation.
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Messagepar JLX-1138 » Jeu 10 Aoû 2006 - 13:44   Sujet: 

Merci pour ton soutien!


III
Les amis resteront des amis


Le com-link de Jorian bippa et le sortit de ses pensées.

- Voilà l’ami Jorian, dit Qui-Gon après s’être retourné.

A la surprise de tous, Jorian lui sauta dans les bras.

- J’ai eu si peur pour vous, expliqua-t-il en lâchant Qui-Gon pour prendre Obi-Wan dans ses bras.

- Tu sais, à part un blocus, des poissons-loufs et un Seigneur Sith, il ne s’est pas passé grand chose, expliqua Obi-Wan avec malice quand Jorian l’eut lâché.

- J’ai eu une vision terrible, dit Jorian.

Avec un bruit puissant, le transport s’arrêta devant eux. Quand ils furent confortablement installés, Qui-Gon reprit :

- Maître Yoda nous en a touché deux mots. Nous avons senti nous aussi une perturbation dans la Force. Quelque chose se trame et ce guerrier sombre que j’ai affronté n’est pas un bon présage.

- Bon, vous n’auriez pas des histoires sympas à me raconter, demanda Jorian. Je crois que je vais craquer entre mes visions d’apocalypse et le retour des Sith…

Qui-Gon et Obi-Wan lui racontèrent leur périple : Naboo, l’infiltration dans le blocus, l’évasion, les droïdes, la Reine Amidala, Jar Jar Binks, Otoh Gunga, la famille Skywalker, Tatooine, Watto, la course de modules…
Ils arrivèrent au Sénat puis se dirigèrent vers les appartements du Sénateur Palpatine. Sur le chemin ils croisèrent la délégation Naboo. Qui-Gon présenta Jorian à tout le monde. Ce dernier avait déjà vu le Sénateur Palpatine. C’était un homme de noble prestance, déterminé et aussi intransigeant qu’intelligent. Cependant Jorian sentit une sorte de malaise en sa présence. Comme si derrière ce sourire et ses manières il y avait quelque chose tapi dans l’ombre, prêt à bondir. Mais cela venait sans doute de sa méfiance naturelle envers les politiciens et vu ce qu’il avait vécu aujourd’hui, ses sentiments étaient rapidement exacerbés. Son attention fut vite détournée par la Reine Amidala. Elle n’avait que 14 ans mais faisait preuve d’une détermination et d’un talent rare pour servir sa planète. Qui-Gon n’avait pas menti sur sa beauté. Il y avait aussi Jar Jar Binks, créature sympathique et gaffeuse. Autant que les gens qui le croisaient, le Gungan se demandait ce qu’il faisait là. Puis Jorian vint à serrer la main de l’enfant.

- Je m’appelle Anakin Skywalker, se présenta-t-il.

Jorian n’avait pas eu besoin de description de la part de Qui-Gon pour savoir à quoi il ressemblait : il avait déjà vu l’enfant dans ses visions.

- Jorian Starkiller, répondit le jeune Jedi en essayant de cacher son émoi.

- Tu es un Jedi toi aussi ?

- J’essaie d’en devenir un, oui.

- Pourtant t’as pas de sabrelaser !

Les joues de Jorian tournèrent au rouge vif.

- C’est que… balbutia-t-il.

Qui-Gon le tira de ce mauvais pas.

- Tu sais Anakin, le sabrelaser est la dernière chose qu’un Jedi doit utiliser. Si tu le dégaines c’est que quelque part tu as échoué. Tu auras bien el temps d’apprendre tout ça pendant ta formation. Allons-y le Conseil t’attend.

Les Jedi et l’enfant se retirèrent puis retournèrent au Temple Jedi. Jorian ne les accompagna pas jusqu’à la salle du Conseil, il voulait parler à son Maître, Legorn. Il retrouva ce dernier dans la bibliothèque en compagnie de Jocasta Nu, l’archiviste de l’Ordre. Elle connaissait bien Jorian car il venait souvent dans la bibliothèque dévorer de nombreux ouvrages. Il la salua puis elle les quitta pour aller s’occuper de jeunes élèves. Jorian s’assit en face de son Maître.

- Alors tu as vu Qui-Gon et Obi-Wan ?

- Oui. Ils vont bien, louée soit la Force.

- Mais je te sens troublé, malgré ton soulagement.

C’était le cas : entre Aayla et le petit Anakin, il avait de quoi l’être. Il préféra n’évoquer que l’enfant pour le moment :

- Je le suis, Maître. L’enfant que j’ai vu dans mes visions, celui qui sombrait, Qui-Gon l’a ramené pour que le Conseil fasse de lui un apprenti.

Legorn passa une main sur sa joue. Il comprenait mieux le souci de son élève.

- Quel est ton sentiment à ce propos ?

- Je me demande comment un enfant si innocent pourrait constituer une menace pour la République. D’après ce que Qui-Gon m’a dit, il n’aspire qu’à faire le bien autour de lui sans rien attendre en retour. Il s’agit peut-être de l’Elu… Il n’a donc rien d’un Sith en puissance.

- Ca ne veut rien dire tu sais. On ne naît pas mauvais. On le devient. On ne sait pas ce qu’il a vécu, ni ce qu’il vivra. Il suffit d’un mauvais choix pour des raisons qui paraissent bonnes et tout peut basculer. Toi qui disposes d’une empathie exceptionnelle, tu n’as rien ressenti de particulier en sa présence ?

Jorian se cala contre le dossier de la chaise.

- Il est vrai que sous cette gentillesse et cette innocence, il y a sans doute une fissure qu’il sera difficile de combler. Anakin a peur de perdre sa mère. Nous n’avons jamais connu nos parents, nous n’avons pas ce problème. Certes, j’ai peur de vous perdre, ainsi que mes amis, mais j’espère que je serais assez fort pour accepter le destin, car pour nous Jedi, la mort n’est pas une fin en soi.

- Tu as raison : servir la Force, c’est accepter de se plier à sa volonté.

- Mais Anakin a vécu une autre vie pendant 9 ans. Je ne sais pas comment je réagirais si j’étais arraché à ma mère à son âge, après avoir passé mon existence à l’aimer à être aimé en retour par elle.

- C’est sûr qu’il présente un cas de figure exceptionnel. Nous ne pouvons nous en remettre qu’à la sagesse du Conseil.

- Mais j’ai l’impression que Maître Qui-Gon n’en restera pas là si le Conseil n’abonde pas dans son sens.

- Quand Qui-Gon a une cause qui lui tient à cœur, même le Conseil ne peut le freiner. Ceci dit, j’ai presque autant foi en lui que dans le Conseil. Donc je ne m’inquiète pas, quoi qu’il advienne. Je suis désolé, mais j’ai promis à Maître Windu de donner un cours d’histoire au Clan de l’Ours. Nous nous reverrons pour le repas de toutes manières.

- D’accord, Maître. A tout à l’heure.

Legorn quitta la table, laissant Jorian perdu dans ses pensées. Au bout de quelques minutes, il décida d’aller rejoindre Qui-Gon et Obi-Wan, qui leur avaient dit qu’ils attendraient la décision du Conseil sur un balcon non loin de la salle du Conseil.

-----------------------------------------------------------------
- Tu as encore beaucoup à apprendre, mon jeune apprenti, dit Qui-Gon à Obi-Wan.
-----------------------------------------------------------------

Jorian aperçut les deux silhouettes se découper dans l’ombre du soleil couchant. La plus grande des deux venait de poser un bras amical sur l’épaule de l’autre.

- Revoilà Jorian, dit Obi-Wan qui venait de se retourner. J’ai une question à te poser : l’enfant de tes visions, c’est Anakin, n’est-ce pas ?

Jorian avait senti pendant les trajets dans le transport qu’il y avait un certain désaccord entre Qui-Gon et son Padawan à propos de l’enfant. Cette fois-ci, il blêmit, d’autant plus que Qui-Gon fusilla Obi-Wan du regard puis il s’emporta :

- Cet enfant est certainement celui qui va ramener l’équilibre à la Force et toi tu en fais déjà une menace fantôme ! Le Conseil n’a encore rien décidé et toi tu as déjà ton idée fixe. Seuls les Sith sont aussi absolus !

Obi-Wan soutenait le regard glacé de son Maître, mais Jorian sentait bien qu’il bouillonnait à l’intérieur. Ce n’était pas la première fois que Jorian assistait à un conflit entre Qui-Gon le Maître rebelle et Obi-Wan l’élève modèle. Quand Obi-Wan eut repris le contrôle de lui-même, il expliqua :

- Maître, je vous l’ait dit il y a quelques minutes : ce qui m’importe, c’est que vous n’ayez pas d’autres problèmes avec le Conseil. Cet enfant en vaut-il la chandelle ?

- Tu sais, Obi-Wan, une place au Conseil ou un rang de Maître ou de Chevalier, cela n’a que peu d’importance. On choisit cette voie pour devenir meilleur, et rendre meilleur la galaxie. Je ferai tout pour que cet enfant devienne un Jedi car je sens qu’un jour il accomplira de grandes choses pour la galaxie. Ce sera peut-être dans 3 jours, 3 mois, ou 30 ans, mais j’ai foi en la Force et en ce qu’elle me dicte. Tu n’es pas encore aussi réceptif que moi à la Force Vivante. Heureusement d’ailleurs, car si tu étais aussi réceptif à la Force Vivante que tu l’es à la Force Unificatrice, tu serais déjà un Jedi plus puissant que moi !

Cette remarque détendit quelque peu l’atmosphère pesante du moment, mais Jorian savait que leur différend ne s’était réglé en rien.

- J’espère que l’avenir vous donnera raison, Maître. Et que le Conseil reconnaîtra votre juste valeur, dit Obi-Wan, plus calme.

Une voix puissante se fit entendre à l’entrée du balcon :

- Un jour viendra où Maître Yoda lui-même reconnaîtra ses erreurs et la grandeur de Qui-Gon.

Maître Dooku s’avançait vers eux. Une fois arrivé à leur niveau, il reprit la parole :

- A l’heure où nous parlons le Sénat est en pleine ébullition à cause de la motion de censure à l’encontre du Chancelier Valorum. Les temps vont changer… Mais là n’est pas la question. Je suis ravi de vous voir sain et sauf.

- Merci Maître, répondit Qui-Gon. Ca n’a pas été une partie de plaisir.

- Il n’est pas étonnant que l’ombre des Sith ressurgisse alors que la République est en plein déclin. Tout est lié, c’est évident. Si j’étais un Sith, je choisirai ce moment de troubles pour frapper.

Obi-Wan et Jorian échangèrent des regards inquiets : erreurs de Yoda, ombre des Sith, République en déclin… Dooku capta leur inquiétude et rajouta :

- Désolé mes jeunes amis, mais entretenir votre naïveté et votre candeur ne vous rendra pas service.

- Ce n’est pas une raison pour noircir le tableau et les effrayer, Maître, intervint Qui-Gon. Les Jedi feront ce qu’il convient de faire avant qu’il ne soit trop tard.

- Si tu en es convaincu, grand bien te fasse, répliqua Dooku.

Le com-link de Qui-Gon vibra : le Conseil allait rendre son verdict.

- Excusez-nous, mais le Conseil nous appelle, dit Qui-Gon. Au revoir, Maître. A bientôt Jorian.

Comme pour diminuer la tension, Obi-Wan et Jorian se séparèrent après s’être administrés des coups amicaux sur l’épaule.
Puis Qui-Gon jeta un dernier regard vers son ancien Maître qui se tenait dans l’ombre. Sans savoir que ce serait le dernier qu’ils échangeraient, ils se firent un sourire.
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Messagepar Den » Ven 11 Aoû 2006 - 17:51   Sujet: 

Toujours aussi sympathique, cette fanfiction se lit sans problème! L'utilisation des personnages connus tels que Qui-gon, Dooku, Obi-wan et j'en passe, est du plus bel effet.
Mention spéciale au "tu en fais déjà une menace fantôme"; j'ai véritablement adoré ce clein d'oeil!
J'ai hate de lire la suite :lol:
Une histoire qui me semble de plus en plus interessante...
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Messagepar JLX-1138 » Lun 21 Aoû 2006 - 15:52   Sujet: 

Encore merci pour tes compliments :oops: Utiliser des persos existants, c'est un plaisir, mais c'est aussi un défi, parce qu'il faut les respecter et pas en faire trop. A chaque fois je me demande "est-ce qu'il dirait ou ferait vraiment ça?" Et puis y a le souci de cohérence avec les films et l'UE, ce qui fait que je suis constamment en train de vérifier des dates.


Hop chapitre IV! Je pense que ça sera le dernier chapitre posté tel quel sur le forum, parce qu'ils deviennent de plus en plus long, alors je les mettrai en pdf en fichiers joints sur mon 1er post.




IV
Promesses



Dans ses quartiers sur Coruscant, Dark Sidious perçut un trouble dans la Force. La victoire sur Naboo était compromise. Il avait eu vent du retour de la Reine, sans doute accompagné des Jedi, alors il avait décidé d’envoyer son apprenti pour les tuer. Aussi peu impérative que l’était la victoire, elle pourrait s’avérer utile. Un peu de chaos supplémentaire ne pouvait pas le desservir, même s’il avait atteint son but principal aujourd’hui. Il se décida à envoyer des renforts : des esclavagistes Trandoshans, sanglants et brutaux. Ces créatures reptiliennes feraient l’affaire, attirés par l’argent et l’asservissement des Gungans.
Une heure plus tard, le chef du groupe qu’ils étaient en chemin pour prendre possession du « paquet » nécessaire à la réussite de leur sur Naboo. Dark Maul détruirait les Jedi, les Trandoshans achèveraient les armées de Naboo et lui continuerait à gangréner le Sénat. Tout allait se passer comme prévu. La victoire finale et suprême, même si elle n’aurait pas lieu demain ou après-demain, sera éclatante.


Au bout du couloir menant à la salle du Conseil Jedi, Jorian attendait que ses amis reviennent. Même s’il avait revu Qui-Gon et Obi-Wan vivants, il était quand même inquiet. Le retour présumé des Sith, l’enfant apparu dans ses visions cauchemardesques, la tension entre Qui-Gon et Obi-Wan, les inquiétudes exprimées par Sifo-Dyas et Dooku… Pour se sortir de ces idées mornes, il se plongea dans un souvenir plus agréable : la dernière fois qu’il avait vu Aayla. C’était dans le hall d’entrée du Temple Jedi. Il était avec son Maître.

- Quelle surprise de vous voir ici, dit ce dernier.

Le clin d’œil échangé par les deux Maîtres prouva que cette rencontre n’était pas fortuite.

- On repart en mission, expliqua Quinlan.

Jorian voulut s’en empêcher, mais il s’exclama :

- Déjà ? Tu viens juste de revenir Aayla… Euh je veux dire vous…

Une fois de plus le jeune homme ne savait plus où se mettre en la présence d’Aayla et Quinlan, et en plus en présence de son propre Maître.

Quinlan lui ébouriffa les cheveux et dit :

- Ne t’en fais pas, on te préviendra dès qu’on rentrera. Aayla te donnera des nouvelles j’en suis sûr, et c’est pas comme si elle risquait de partir avec le premier beau gosse qu’elle croisera…

Autant les deux Maîtres semblaient s’amuser de ces allusions, les élèves étaient plus gênés qu’autre chose. Ils n’échangèrent pas un mot. Jorian réfléchissait déjà aux explications qu’il devrait fournir à son Maître. Ils n’échangèrent qu’un regard, mais ce fut suffisant pour raviver en Jorian la flamme qui lui faisait oublier tout le reste. La voix de Quinlan le ramena abruptement à la réalité :

- Profitez du temps qu’il vous reste au Temple, ce n’est jamais assez long. Que la Force soit avec vous.

- Que la Force soit avec vous.

Cette nouvelle évocation d’Aayla ne mit même pas du baume au cœur de Jorian. Au contraire, c’était comme si ce souvenir était terni par l’obscurité naissante et lui présentait une version différente des faits. D’un fait en particulier : le regard d’Aayla, qui maintenant lui semblait moins lumineux, moins perçant. Cela voudrait-il dire que ses sentiments pour lui avaient changé ? Cette simple pensée donna la nausée à Jorian. Heureusement une présence familière dans la Force attira son attention : son Maître était en bas de l’escalier.

- Alors, ils en sont où ? demanda Legorn dès qu’il l’eut rejoint.

- Le Conseil a délibéré et annonce le verdict à Qui-Gon et Obi-Wan. Maître, l’enfant c’est… celui de ma vision.

- Je m’en doutais, la coïncidence était trop troublante. Bref, nous en reparlerons plus tard.

Il désigna la porte qui venait de s’ouvrir : Qui-Gon, Obi-Wan et Anakin sortirent de la salle du Conseil. Vu leurs mines renfrognées, la décision n’avait pas dû être en la faveur du garçon. Legorn salua les Jedi et l’enfant. Qui-Gon s’empressa de résumer la situation :

- Pour le moment, le Conseil ne m’a pas accordé le droit de former Anakin, mais ils changeront d’avis.

Jorian s’attendait à une réaction vive de la part d’Obi-Wan, mais il n’en fit rien. Il semblait fixer un point au loin, avec un air maussade.

- Le Conseil nous a chargé d’escorter la Reine Amidala qui retourne sur Naboo. Le Sith – si Sith il y a- se manifestera sans doute.

La vision de l’ombre frappa de nouveau l’esprit de Jorian. Il agrippa le bras de Qui-Gon.

- Faites attention, Maître. J’ai un mauvais pressentiment.

- Tu devrais monter un club avec Obi-Wan, alors, dit Qui-Gon en souriant. Si j’avais dû gagner 10 dataries à chaque fois que j’ai entendu ça… Nous devons y aller, une invasion à régler. Que la Force soit avec vous.

Personne ne brisa le silence de ces adieux. Quelques instants plus tard, devant le tension palpable qui émanait de son élève, Legorn décida de lui changer les idées :

- Aller, on va manger un morceau chez Dex. On se retrouve à l’entrée du Temple dans 10 minutes.

Legorn était connu pour ses excursions nocturnes et il emmenait souvent Jorian avec lui, car il pensait que la nuit présentait une version alternative de la vie. Les lieux et les gens étaient différents et il voulait que son élève soit confronté à un maximum de situations. Bien des Maîtres avaient essayé de l’en dissuader, en vain.
Après avoir enfilé une tenue plus décontractée, le Maître et l’élève se rejoignirent à l’entrée du Temple, comme convenu. Jorian portait une tenue civile, avec un blouson en cuir renforcé et Legorn était affublé d’une tenue de contrebandier dans la plus pure tradition corrélienne. Ils quittèrent le Temple, non sans croiser quelques regards désapprobateurs. Ensuite un taxi les déposa au Dexter’s Diner. Jorian se sentait plus léger habillé ainsi, comme si le poids de ses responsabilités s’envolait. Et dans la restaurant, bondé à cette heure-ci, il avait l’impression d’être dans une autre galaxie, avec tous ces gens, d’horizons différents, pour la plupart n’ayant que peu en commun avec les Jedi. Le droïde serveur les plaça à une table du côté des fenêtres.

- Un Brandy de Correlia pour moi et un verre de lait bleu pour le gosse, commanda Legorn.

Le droïde compulsa la commande et roula à une autre table. Le Maître Jedi attendait avec impatience son Brandy. Il avait quelque chose à dire à Jorian, et ce ne serait pas facile. Mais c’était pour son bien, au-delà de ce qu’il pouvait imaginer pour l’instant.

- Bon, je ne vais pas y aller par 4 chemins, dit Legorn en s’accoudant à la table.

- Maître, vous n’y allez jamais par 4 chemins.

- Oui, tout à fait. Ne commence pas à faire le malin. Sur le sujet brûlant « Aayla Secura », tu ferais bien de mettre fin à cette amourette. Je pensais que tu serais assez clairvoyant pour le faire par toi-même, mais cela n’a pas l’air d’être le cas.

- Mais ce n’est pas qu’…

- Qu’une amourette ? Oui ça l’est. Désolé de te décevoir. Et il n’y a pas de place pour ce genre de divertissements dans ta vie.

Jorian se retrouva décontenancé. Son Maître n’était pas du genre à suivre les règles à la lettre. Le jeune homme pensait d’ailleurs que tant que sa relation avec Aayla n’interférait pas avec ses devoirs de Jedi, Legorn ne dirait rien. C’était une sorte d’accord tacite. Jorian s’était trompé. Mais il aimait Aayla. En pensant à elle, il trouva une nouvelle Force en lui

- Désolé, Maître, mais vous pouvez me dénoncer au Conseil. Hors de question que je vous obéisse sur ce coup.

Legorn avait bien sûr redouté cette situation. Aussi obéissant et respectueux que l’était Jorian, quand les choses lui tenaient trop à cœur, il était capable de tout. Comme quand Legorn avait risqué le renvoi, il y a 2 ans de cela, Jorian avait préparé ses bagages aussi, car il lui était inconcevable de perdre son Maître. Tout comme il lui était inconcevable de perdre Aayla. Cependant, Jorian ne savait que sa bien-aimée était sur le point de mettre un terme à leur histoire. Quinlan avait prévenu Legorn : « Fais en sorte de protéger le nabot. Aayla va le quitter. Sa décision est irrévocable. Si tu ne veux pas qu’il tombe de trop haut, fais-lui prendre les devants. ». C’était ce que Legorn avait tenté de faire à l’instant. Il avait échoué.

- Je ne te dénoncerai pas, Padawan. Je vais te laisser face à ton choix. Si tu te crois assez fort pour te placer au-dessus de millénaires de préceptes Jedi, libre à toi.

Entre les 2 hommes, la tension semblait à son comble. Le droïde serveur leur apporta les boissons et ils les burent sans échanger un mot de plus. Legorn se sentait coupable de lui cacher ses vrais raisons, mais il ne pouvait faire autrement. Jorian ne le croirait pas ou au mieux il penserait qu’il s’agissait d’un stratagème pour lui faire renoncer à son amour. Jorian, quant à lui, ne se sentait pas bien parce qu’il redoutait depuis longtemps ce moment qui lui semblait inéluctable. Il s’y était préparé, mais cela n’avait servi à rien. Une fois de plus il s’était laissé dépasser par ses sentiments. Mais ses sentiments pour Aayla étaient tellement forts… Heureusement pour eux, ce fut Dex, le propriétaire des lieux, vint les voir à leur table pour commander en personne leur repas.

- Alors les amis, quoi de neuf ? Il paraît que c’est la fête sur Naboo ? Figurez-vous, d’après mes oreilles indiscrètes, un groupe de Trandoshans est en route pour participer aux festivités. Je me suis dit que ça pourrait vous intéresser.

Les 2 Jedi se regardèrent instantanément et se comprirent instantanément. Leur querelle venait d’être reléguée au second plan. On ne pouvait douter des oreilles de Dex, ce qui signifiait qu’un nouveau danger pesait sur Naboo.

- Tu peux savoir d’où ils sont partis ? demanda Legorn.

- De Coruscant, il n’y a pas très longtemps.

- Très bien, merci. Cette donnée et la Force suffiront, assura le Maître Jedi.

- Bon courage. Le timing va être serré mais je ne doute pas que vous arriviez à temps.

- Il le faut, pour Qui-Gon et Obi-Wan, dit Jorian.

- Et pour tout Naboo aussi, tempéra son Maître.

- Alors foncez. Je vous prépare un casse-croûte quand même ?

- Ce n’est pas de refus.

Quelques minutes plus tard, les 2 Jedi sortirent en trombe du restaurant et rentrèrent au Temple, repus des victuailles offertes par Dex qu’ils avaient dévoré dans leur taxi. L’intervention de Dex fut une bénédiction pour les 2 hommes : ils n’avaient plus à penser à leur discorde. Seule la mission comptait.

- Bon, il ne nous reste plus qu’à réquisitionner 2 chasseurs Jedi. Vu le temps dont on dispose, ça m’a l’air compliqué de le faire dans les règles.

- Il doit y avoir une séance d’entraînement, affirma Jorian, pensif. C’est un gros risque. Si on échange la session avec 2 Jedi qui s’entraînent, c’est jouable.

Le visage de Legorn s’illumina. Il tapa sur l’épaule de son élève :

- C’est bien trouvé. Soit on fait ça, soit tu trouves Maître Yoda ou Windu et tu te montres très convaincant.

- Donnez-moi 10 minutes.

Jorian partit en courant, Legorn n’eut même pas le temps de lui dire qu’il plaisantait au sujet de la solution ‘diplomatique’. Le jeune Jedi était déjà loin. Il savait que Maître Yoda donnait un cours à un groupe d’enfants. Le vieux sage venait de congédier ses étudiants quand Jorian le trouva.

- Maître, je dois vous parler !

- Bien pressé, tu as l’air.

Le jeune homme reprit sa respiration et choisit ses mots avec attention.

- Je sais de source sûre que des renforts ennemis viennent de décoller pour Naboo. Nous devons les intercepter.

- Si sûr de toi tu es ? Mmmm. Rien à perdre nous n’avons à vous envoyer vous entraîner. Si correcte ta piste est, agir avec prudence tu devras. Si elle ne l’est pas, de voler un peu cela te permettra. Organiser cela je vais.

- Merci Maître, merci ! Merci merci !

Et Jorian fila retrouver son Maître. Yoda n’avait pas hésité à accéder à la requête du Padawan. Le grand Maître Jedi avait choisi de faire confiance en l’instinct du jeune homme. D’un côté, il espérait que sa piste soit bonne, car cela donnerait à Jorian un peu de confiance en ses aptitudes. D’un autre côté, il pourrait se retrouver en danger. Mais la Force et son Maître seraient avec lui. Cette pensée soulagea Yoda, qui prit le chemin de la salle de méditation.

Dans une autre tour du Temple, Legorn et Jorian venaient de prendre place dans les chasseurs mis à leur disposition.

- Bien joué, Jorian. Tu es sûr de toi ?

- Oui, Maître.

- Alors après toi, je t’en prie.

Ils décollèrent après les vérifications usuelles et rejoignirent les anneaux hyperspatiaux en orbite autour de Coruscant.

- Maître, R4 vous envoie les coordonnées du point d’intersection.

- Reçu. Espérons que ton instinct ne te trompe pas.

- Ce serait dommage, pour une fois que je m’y fie.

- Au pire, on dira que c’est la faute de la Force.

Les vaisseaux entrèrent en hyperspace et en sortirent quelques minutes plus tard. Apparemment, l’ennemi avait dû faire une pause pendant le trajet.

- On se place en position d’interception. Il ne faut pas qu’ils passent en hyperespace, ordonna Legorn.

R4 trilla.

- Un message reçu ? Ca peut être intéressant. Je coupe la transmission le temps de l’écouter, Maître, il n’y en aura pas pour longtemps.

- Ne te laisse pas distraire, Jorian. Ce n’est pas le moment.

- Ne vous ne faites pas. J’ai largement le temps. –Il coupa la liaison avec Legorn- R4, montre-moi le message.

Un petit hologramme jaillit du récepteur.

- Aayla ? reconnut Jorian.

- Jorian, c’est un message enregistré. J’ai fait en sorte qu’il te soit transmis le plus rapidement possible. Ca va te paraître brutal, mais j’ai longuement réfléchi à ce que tu m’as dit, à tout ce qui s’est passé entre nous. C’est trop compliqué. On ne peut pas. Il m’a fallu faire un choix. Alors restons amis.

L’univers de Jorian sembla s’écrouler autour de lui et le vide intersidéral sembla l’aspirer dans une chute sans fin. D’abord l’incrédulité, puis la colère le submergèrent. « Non ! Pas ça ! ». Il fut assez lucide pour réactiver les communications avec l’extérieur.

- Jorian, on se rapproche.

Pas de réponse. Legorn avait senti un trouble en Jorian, mais avait mis cela sur le compte de l’approche du combat.

- Jorian, ça va ?

Dans son cockpit, le Padawan essayait de se reconcentrer sur sa mission de Jedi. Il répondit quand il reprit ses esprits. Cependant une colère matinée de désespoir continuait à bouillir au plus profond de lui. Il savait qu’il ne pourrait pas la contenir très longtemps.

- Euh oui Maître, on y va. Lancez la sommation.

- Qu’est-ce qui se passe, Jorian ?

- Plus tard, Maître, dit le jeune homme avec une froideur qui ne rassura pas son Maître.

Jorian Starkiller espérait de tout son être que les Trandoshans allaient tirer les premiers. Ainsi, il pourrait faire un carton et utiliser toute cette colère tapie en lui. R4 afficha la situation tactique sur l’écran de contrôle : un croiseur et 6 chasseurs d’escorte. Le croiseur, de taille imposante, devait transporter quelques chasseurs de plus, mais surtout des transports de troupe. Cela paraissait logique, ils étaient censés porter le coup de grâce. Jorian avait déjà reçu un coup de grâce aujourd’hui. A son tour d’en donner un.
Legorn ouvrit un canal de communication vers les autres vaisseaux :

- Croiseur et chasseurs non identifiés, ici le Maître Jedi Legorn Mercuryo et son Padawan. Veuillez nous laisser vous escorter jusqu’à votre destination.

- Et pourquoi on ferait ça, Jedi. Vous n’avez aucune autorité sur nous. Nous ne faisons rien de mal, répondit une voix reptilienne.

Jorian serrait le manche de plus en plus fort. L’ennemi était à portée et lui avait le doigt sur la gâchette, prêt à faire feu. Prêt à tuer. Il tentait de contenir sa rage, mais l’image d’Aayla ne quittait pas son esprit et le torturait de plus en plus. Il se sentait sur le point de craquer.

- Vous avez raison. Pourtant ce que vous comptez faire sur Naboo est fortement déconseillé. Des vies sont en jeu, j’ai toute autorité quand il s’agit de les préserver. Alors retournez gentiment avec nous sur Coruscant et personne ne sera blessé.

Un sifflement moqueur se fit entendre.

- Vous êtes 2. C’est vous qui allez être blessés.

- Ne nous obligez pas à…

Jorian venait de le dépasser et d’engager le combat. Il avait bel et bien craqué. Mais s’effondrer en larmes dans un cockpit de chasseur stellaire ne servirait à rien. Au lieu de céder à son désespoir, il céda à sa colère. La colère qu’il avait contre elle, de l’avoir blessé si durement, et la colère qu’il avait contre lui, de croire que ça durerait pour toujours et de se croire au-dessus des principes Jedi.
Le jeune Jedi évita sans encombre les tirs ennemis, avec des manœuvres que seule la Force permettait. Il la laissait couler en lui et guider ses gestes, mais là tout était décuplé par sa colère et sa souffrance. Pour la première fois de sa vie, ses sentiments n’étaient plus canalisés. Les chasseurs ennemis tombant comme des mouches, Legorn s’était attaqué au croiseur. Dans son appétit de destruction, Jorian n’avait pas remarqué que le vaisseau de son Maître avait subi d’importants dégâts sous le feu nourri des turbolasers. Mais il avait quand même pu endommager sérieusement les boucliers.

- Jorian, je dois décrocher.

La voix de son Maître sortit le jeune homme de sa transe guerrière.

- Bien reçu, Maître. Je vais me dépêcher de finir le vaisseau.

Jorian arma les torpilles à proton et verrouilla les générateurs de bouclier. Tous les projectiles firent mouche, car la Force lui indiquait quand tirer pour éviter qu’un tir ennemi ne les détruise. Avec la panique que cela créa à bord du croiseur, Jorian ne fit qu’une bouchée de pain des moteurs et des autres systèmes vitaux du vaisseau, qu’il neutralisa avec ses canons à ions. Il allait s’attaquer au pont pour en finir définitivement, il se ravisa. Le croiseur ne pouvait plus bouger. Au pire certains Tradoshans pourraient prendre la fuite mais ils ne seraient pas une menace pour Naboo. Condamner cet équipage ne rimait à rien. Les annihiler parce que son petit cœur venait d’être brisé était autant injuste qu’injustifiable. Ensuite il appela les secours et quelques renforts pour s’occuper des rescapés. Puis il s’occupa de son Maître.

- Ca tiendra jusqu’à Coruscant, Maître ?

- Ca devrait tenir, si on est pas attaqué. Mais tu es tellement en forme aujourd’hui, je ne risque rien !

Les Jedi mirent le cap sur Coruscant, sans ajouter un mot. Le trajet du retour se fit sans encombre. Dans le hangar, Legorn s’occupa de la demande de réparation pour son chasseur, tandis que celui de Jorian n’aurait droit qu’à une simple révision. Le Padawan ne put s’empêcher d’envier ces machines, qu’on pouvait réparer si facilement.
Modifié en dernier par JLX-1138 le Mar 22 Aoû 2006 - 17:34, modifié 1 fois.
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Messagepar Den » Mar 22 Aoû 2006 - 10:01   Sujet: 

Voici la suite tant attendue de Jedi Destinies :lol:
Toujours aussi passionant, ton récit est de mieux en mieux écrit!
Tu distiles à merveille tous les ingrédients qui font une grnade histoire!
J'apprécie vraiment certaine phrases tels que "la vie présentait une version alternative de la vie", je trouve ça très philosophique! :lol:
Vivement la suite :sournois:
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Messagepar JLX-1138 » Mar 22 Aoû 2006 - 17:37   Sujet: 

Ooops je me suis trompé, c'est la nuit qui présente une version alternative de la vie. J'espère que ça reste autant phislosophique.

Merci pour tes posts, ils sont très motivants. :lol:
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Messagepar Den » Ven 15 Sep 2006 - 14:37   Sujet: 

oui oui, c'est toujours aussi philosophique pour moi :lol: :lol: :lol:

Content que mes posts te motive!
Continue comme ça!
J'attends la suite avec impassience
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Messagepar JLX-1138 » Ven 15 Sep 2006 - 18:25   Sujet: 

Et tout de suite, la suite:

V
Trop d’amour te tuera




A peine furent-ils sortis du hangar pour rejoindre l’enceinte principale du Temple, Legorn attrapa son Padawan par le bras et le força à lui faire face. Il ne s’attendait pas à voir un visage si sombre.

- Qu’est-ce qui t’a pris, Jorian ? J’ai senti un véritable déferlement d’obscurité.

- C’est Aayla, avoua-t-il, la gorge très serrée. Elle a changé d’avis. Elle a décidé de tout arrêter. C’est trop compliqué pour elle. Je comprends pas, on avait parlé de tout ça, et là elle m’arrache le cœur.

Jorian serra les poings et essaya de contenir ses larmes.

- Je ne peux rien te dire pour te soulager, Jorian. A partir du moment où elle n’y croit plus, tu ne peux plus rien y faire.

- J’ai perdu le contrôle, Maître. La colère et la souffrance m’ont submergé. Je ne veux plus revivre ça. Jamais.

- Au moins ça t’évitera d’avoir des problèmes avec le Code Jedi. Il faut voir le bon côté des choses.

- Je sens que je vais le chercher longtemps, le bon côté. J’ai tellement mal, Maître. J’ai l’impression d’être mort à l’intérieur.

Legorn lâcha le bras de son élève et posa ses mains rassurantes sur ses épaules qui semblaient si frêles à cet instant.

- Je te comprends. C’est bien pour cela que j’ai essayé de t’éviter cette douleur en te forçant la main tout à l’heure.

- Vous saviez ?

- Oui. Mais j’ai compris que c’était inutile et que cela n’aurait créé qu’une autre forme de ressentiment.

- Cela m’aurait fait sans doute moins mal. Là j’ai l’impression que je n’irais jamais mieux, que je ne serais plus jamais heureux. Comme si j’avais perdu toute raison de vivre. Rien ne me semblait plus fort que nous deux. Je… Je suis détruit.

- Alors on te reconstruira. Tu n’es pas seul. Je suis là, tu as des amis. Cela te semble dérisoire, bien sûr, mais ce genre de souffrance ne pourra que te rendre plus fort. Peut-être pas tout de suite, mais cela viendra.

- Je me sens trahi, Maître. Comme si toutes ces belles paroles étaient du vent. Un mensonge. Un mensonge parfait, destiné à me détruire. Je la hais autant que je l’ai aimé.

- Tout cela n’a rien d’étonnant. Tu es humain. Tu verras que bien des leçons ne s’apprennent qu’à travers la douleur. Tu sortiras grandi de tout cela quand tu auras décidé de ne plus être l’esclave de la souffrance. Ce ne sera ni simple, ni rapide. Surtout n’hésite pas à aller vers tes proches, ne serait-ce que pour te changer les idées. Je serais toujours là pour te soutenir.

- Merci, Maître. Pour le moment, je vais aller dans ma chambre. Seul.

- Je vais aller me reposer aussi. Courage.

Le Maître étreignit brièvement son Padawan, qui sentit une vague de réconfort en lui et dans la Force. S’il parvient à garder contenance quand il croisa d’autres Jedi jusqu’à sa chambre, Jorian craqua complètement quand il fut allongé sur son lit. Il se haïssait d’y avoir cru, de s’être laissé aller, d’être un piètre Jedi incapable de maîtriser ses émotions. Il la haïssait elle aussi, pour avoir fait des promesses pour mieux les briser, au mépris total de ses propres sentiments. Tout ce qu’ils avaient pu vivre ou se dire serait à jamais entaché par ce goût de trahison, car elle n’y avait pas cru autant que lui. Il resta dans son lit à pleurer sans savoir combien de temps. Finalement il se leva pour aller se passer de l’eau sur son visage. Il devait être plus fort que cela. Sa souffrance avait failli l’engloutir dans les ténèbres. A même pas 20 ans, il avait failli au Code Jedi et avait risqué le renvoi. ‘Pourvu que ce soit la dernière fois’, se dit-il. Certes, la douleur ne s’effaçait pas en agitant une baguette de sorcier. Maître Legorn avait raison à propos de cette douleur, il devait en tirer une nouvelle force, mais pour le moment il était bien trop à vif. Il lui faudrait d’abord recoller les morceaux de son cœur et retirer le poignard planté dans son dos. Mais il était un Jedi et la Force était son alliée. Il s’assit en tailleur sur le sol et plongea dans une transe méditative pour se plonger dans les méandres de la Force. A travers son pouvoir, il tenta de sentir les présences de Qui-Gon et Obi-Wan. Les sensations étaient diffuses et imprécises, Jorian n’avait pas assez de puissance pour les affiner. Mais il sentait tout de même ses deux amis lutter contre l’ombre. Une ombre haineuse et dévorante. Une ombre qui terrassa Qui-Gon. Choqué, le jeune Jedi courut hors de sa chambre. Son com-link bippa, ce qui arrêta sa course, et il enclencha la communication :

- Jorian, c’est moi.

Il ne pouvait s’agir que de son Maître.

- Je suis avec Maître Yoda, il a senti…

- … la mort de Qui-Gon, compléta le Padawan. Je viens de la sentir aussi.

- Rejoins-moi dans le jardin aux fontaines.

- J’arrive Maître. J’arrive.

Jorian marchait d’un pas lourd. La mort de Qui-Gon l’avait frappé de plein fouet et il n’avait même pas eu le temps d’hésiter à ce sujet, car Yoda lui avait confirmé que Qui-Gon était bien mort. Il pensait avoir connu l’obscurité, par rapport à Aayla qui lui avait brisé le cœur. Ce n’était pas grand-chose par rapport à la mort de son ami. A travers la Force, il avait perçu une noirceur qu’il n’avait même pas osé soupçonner. Au bout de quelques minutes de marche, il arriva aux jardins aux fontaines. Des voix fortes s’élevaient : il reconnaissait au moins celle de Legorn :

- … permets pas de dire que Qui-Gon est mort à cause du Conseil ou de la République. Et ce malgré le respect que je vous dois, Maître Dooku.

- Et malgré le respect que j’ai pour vous, Maître Legorn, cette crise sur Naboo est la conséquence de l’irresponsabilité de notre chère République et des Jedi qui sont à sa botte. Tout ce petit monde n’a jugé que bon qu’envoyer seulement 2 Jedi contre un blocus armé.

- Si le Conseil et la République vous déplaisent tant, vous n’avez qu’à les quitter, contra Legorn avec virulence.

- Justement j’y…

Maître Yoda lui coupa la parole, au grand soulagement de Jorian, qui pensait que les 2 hommes allaient en venir aux mains.

- De façon bien étrange, la mémoire de Qui-Gon, vous honorez. Votre colère, je ne peux accepter, qu’elle soit dirigée contre la République, les Jedi ou ceux qui les critiquent. Trop durs ont été vos mots.

Jorian sentit une impulsion dans la Force. Yoda l’encourageait à intervenir. Il s’avança vers les 3 Maîtres :

- C’est un Sith qui a tué Qui-Gon. Pas la République ou les Jedi. Certes on ne vit pas dans la meilleure des galaxies. Mais c’est la nôtre, et Qui-Gon se battait pour elle.

- Ecouter le Padawan, vous devez. Justes sont ces mots. Partir pour Naboo, nous allons. Que ceux qui veulent venir, nous accompagnent.

Legorn et Jorian suivirent le vieux Maître tandis que Dooku resta en retrait, pensif. Cependant, tout ce petit monde, ainsi que tout le Conseil Jedi, se retrouva à bord d’un transport diplomatique. Jorian et Legorn se retrouvèrent au fond du vaisseau.

- Maître, vous allez parler de ce que j’ai fait au Conseil ?

- Non, Jorian. Cela fait partie de ta formation. Maintenant, tu sais ce que c’est, l’obscurité. Tu as vu jusqu’où la colère et la souffrance pouvaient te faire sombrer. Tu as été à la limite. Ne la franchis jamais ! Je vais voir si on peut obtenir un petit congé, cela fait beaucoup à supporter d’un coup.

- Non, Maître, pas de congé. Au contraire. Si je dois me reconstruire, ce sera en faisant ce pourquoi je suis né : être un Jedi.

Legorn ne put s’empêcher de sourire. C’était un sacré élève qu’il avait là.

- On fera comme tu le sens. Je serais là, quoi qu’il arrive. La mort de Qui-Gon est une perte terrible, pour l’Ordre et pour nous.

- C’est là que je me rends compte que ce que j’ai ressenti pour Aayla était pathétique. Qu’est-ce qu’une vulgaire peine de cœur par rapport à la mort d’un ami ?

Jorian avait la gorge serrée. Legorn posa une main sur son épaule.

- Il n’a pas de hiérarchie dans la douleur. Ne tente pas de rationaliser ce que tu ressens. Tu n’y gagneras rien, si ce n’est de la culpabilité. Ne laisse pas la douleur te dominer. La souffrance est comme n’importe quel ennemi. Et qu’est-ce qu’on fait contre un ennemi ?

Le Padawan respira un grand coup et répondit :

- Il faut l’affronter, fuir ou le raisonner.

- Si tu veux l’affronter, tu dois le faire ni trop tôt, ni trop tard. Tu as eu de la chance qu’on ait eu à faire à des Trandoshans belliqueux et qu’on avait pour mission de les arrêter à tout prix.

- J’ai failli détruire le croiseur, Maître. Je me fichais de l’équipage, de ce qui pouvait y avoir dedans. Je devais détruire et exercer ma colère sur quelqu’un.

- Mais tu ne l’as pas fait. Tu t’es arrêté à temps. Malgré toute ta souffrance, tu as refreiné tes plus sombres instincts. C’était ton épreuve, Jorian, tout comme mettre fin à votre relation était celle d’Aayla.

Jorian eut un sourire amer.

- Vous saviez que ça allait finir comme ça, Maître ?

- C’était très probable. C’est comme cela que se terminent au Temple bien des histoires comme celle que tu as vécu.

Le jeune Jedi avait envie de demander si tout cela n’avait pas été organisé par Quinlan et son propre Maître, mais il se ravisa. Aucune des réponses ne le réconforterait. Le reste du voyage se passa en silence. Même s’il ne l’admettrait pas, Legorn s’en voulait d’avoir laissé son apprenti tomber amoureux. Il aurait préféré lui éviter cette souffrance. Connaissant Jorian, il savait qu’il lui faudrait du temps pour panser cette blessure. C’était un jeune homme sensible et idéaliste, qui ne s’engageait pas à la légère. Avec l’âge et l’expérience, il parviendrait à maîtriser cette sensibilité exacerbée. Il le devait pour devenir un grand Jedi. Cela ne signifiait pas pour autant qu’il devait devenir froid et distant. Il n’avait qu’à gagner en sérénité et détachement, en s’appuyant sur les préceptes Jedi et son Maître. Un appui sur lequel Ob-Wan Kenobi ne pouvait plus compter désormais. Même s’il pouvait compter sur d’autres Maîtres et amis, cela ne compenserait jamais la perte si prématurée de son Maître. Un lien entre un Maître et un Padawan était quelque chose d’unique, car un lien dans la Force pouvait s’avérer plus fort qu’un lien de sang. Il s’agissait d’une relation qui se forgeait dans les épreuves, l’apprentissage, l’échange, les conflits…Obi-Wan allait lui aussi traverser une période difficile, même s’il était plus mûr et plus âgé que Jorian. Lui aussi aurait besoin de ses amis.



Sur Naboo, l’armée de la Fédération était démantelée petit à petit et ses leaders se retrouvaient en état d’arrestation quand les Jedi et la délégation du Sénat arrivèrent. Tout ce petit monde fut accueilli par les dirigeants de Naboo, Obi-Wan et Anakin, ainsi qu’une grande foule. Le Chancelier Palpatine, fraîchement élu, félicita les héros du conflit, notamment le petit Skywalker. Jorian trouva ce geste très sympathique. Il avait vaguement entendu parler de l’ancien Sénateur, qui lui apparaissait comme un homme charismatique et droit, qui semblait à même de remettre la République sur de bons rails. Sa surprise fut grande quand le Chancelier s’avança vers on Maître et lui. Il serra d’abord la main de Legorn puis s’inclina respectueusement vers Jorian, qui en fit de même.

- Maître, Padawan, je tiens à vous remercier pour votre aide déterminante. On m’a informé que vous avez incapacité un croiseur Trandoshan qui transportait une unité de contrôle droïde, à même de réactiver l’armée sur Naboo.

- Merci, Chancelier. Nous n’avons fait que notre devoir.

- Vous avez pris des risques, basés sur une intuition, d’après le rapport du Conseil. Téméraire, mais réussi.

- C’était plus qu’une intuition, Chancelier. C’était la Force qui a guidé Jorian et l’aide de… d’un ami.

- Alors remerciez cet ami et sachez, jeune Jedi, dit Palpatine en s’adressant à Jorian avec un grand sourire, que votre étonnante clairvoyance n’est pas à sous-estimer. Si jamais vous percevez quoi que ce soit à mon sujet, n’hésitez pas à m’en faire part !

- Je n’y manquerais pas, Chancelier.

Le chef de la République continua ses salutations. Legorn se pencha vers son élève.

- Tu penses quoi de notre nouveau Chancelier ?

Jorian haussa les épaules.

- Il a l’air d’être l’homme qu’il faut. En tous cas il dégage une grande force de caractère.

- Méfie-toi des apparences, Padawan, surtout avec les politiciens. Ils ont l’air tout à fait charmant quand ils paradent, qui plus est après une victoire. Seuls les faits nous diront quel leader il fera, pas ses bonnes manières.

Au bout de quelques minutes, la foule commença à se disperser et Maître Yoda vient leur parler :

- Bravo, mes amis. Décisive votre intervention fut.

Jorian était gêné face à Yoda par rapport à ses agissements contre les Trandoshans. Il avait été si proche du Côté Obscur et le plus grand Maître de l’Ordre le félicitait pour le résultat. Il évita de croiser son regard.

- C’est une belle victoire pour naboo, mais le prix à payer fut terrible, dit Legorn.

Yoda laissa échapper un soupir.

- Un ami nous avons perdu. Protégé Naboo, il a, en combattant le Sith. Bientôt auront lieu les funérailles.

- Nous y serons, affirma Legorn.

Le vieux Maître se dirigea vers Obi-Wan et Anakin, tandis que Jorian et Legorn partir saluer les autres Jedi.


Trois jours plus tard, à la tombée de la nuit, Jorian retrouva Obi-Wan dans un jardin, en bas de la petite salle du temple de Theed où seraient célébrés les funérailles de Qui-Gon. Les 2 amis ne s’étaient pas croisés depuis l’arrivée des Jedi sur Naboo. Le héros de la bataille de Naboo était appuyé contre un arbre, le regard perdu dans le vague, les bras croisés, éclairé seulement par les torches qui quadrillaient le jardin.

- C’est gentil d’être venu, dit-il quand Jorian l’eut rejoint. Merci d’avoir arrêté les renforts.
- Rien de plus normal. Désolé pour Qui-Gon. Désolé pour Aayla. C’est la journée officielle de la désolation.

- On peut dire ça comme ça, oui.

- Ainsi va la vie, ainsi va la Force. C’est difficile de trouver du réconfort dans ces mots célèbres, pour toi comme pour moi.

- Mais nous sommes des Jedi. ‘il n’y pas de mort, il y a la Force’.

Jorian s’appuya à la gauche d’Obi-Wan, sur le même arbre.

- Quand la personne que l’on aime comme un père meurt, aucun précepte ne t’a préparé à ça. Au moins j’ai pu expier ma colère en affrontant le Sith. Ca ne change rien à la douleur.

- Ca débarrasse la galaxie d’un Sith au moins.

- En effet. Le Conseil est en train de parler avec Anakin. Je vais monter attendre le verdict. A plus tard, Jorian. Encore merci d’être passé.

- A plus tard, ami.

Les deux amis se serrèrent chaleureusement la main, puis Obi-Wan rentra dans le Temple. Une poignée de minutes plus tard, des membres du Haut Conseil Jedi sortirent de ce même Temple. Jorian ne manqua pas de les saluer et il interpela Maître Windu. Le jeune homme avait rassemblé tout son courage pour le faire. Mace Windu était le Jedi le plus puissant de l’Ordre après Maître Yoda. Pour beaucoup de Jedi, pas seulement pour les plus jeunes, Maître Windu semblait moins accessible que Maître Yoda. Mais à eux deux, ils formaient un équilibre parfait à la tête de l’Ordre Jedi.

- Maître, je peux vous parler un instant ?

- Je t’écoute, jeune Starkiller, dit Mace, qui faisait face au jeune homme.

Jorian se sentait ratatiné devant la carrure imposante du Maître Jedi, mais il se lança :

- J’ai… Je… Je suis passé pas loin de… De basculer vers le Côté Obscur. Je n’ai pas su maîtriser ma colère et ma souffrance. Pendant ma mission contre les Trandoshans, j’ai failli…

Mace l’interrompit d’un geste de la main.

- Tu n’as pas failli à ta mission. Tu n’as qu’à considérer ta relation avec Aayla comme un test, que vous avez dû passer tous les 2. Ce que tu as vécu est très courant chez les Padawan. Tes réactions dépendent de ta nature profonde. Elles ont été à la mesure de ta sensibilité. Nous ressentons des choses, comme tout le monde. Notre capacité à les maîtriser fait la différence en tant que Jedi. La souffrance, la nôtre ou celle des autres, est notre pire ennemi. Ce n’est pas un adversaire que l’on abat avec un sabrelaser ou la Force. C’est un combat que seule la force de ta volonté te permettra de remporter. Maintenant que tu as connu les abîmes de la douleur, à toi de les surmonter et de te protéger contre elles. L’abandon, le ressentiment, la colère, tu en fais l’expérience et tu sais où ça peut te mener. Si tu les laisses t’emporter, cela te détruira en tant qu’homme et en tant que Jedi.

- Ca veut dire que je ne suis pas renvoyé ?

- Non, Starkiller. Des amourettes au Temple, j’en ai vu et tout finit plutôt bien. Je te trouve bien courageux de m’en parler. Que tout cela te serve de leçon. Que la Force soit avec toi, Padawan. Et pitié, construis-nous un sabrelaser !

Mace quitta le jardin, Jorian attendit Obi-Wan qui ne fut pas très long à revenir. Il lui demanda :

- Alors, qu’est-ce que Yoda t’a dit ?

- Le Conseil m’a autorisé à former Anakin.

Jorian faillit bondir de joie.

- Waow ! Tu es un Chevalier Jedi !

L’enthousiasme de Jorian fut tempéré par le visage grave d’obi-Wan et par le fait qu’il allait former l’enfant de ses visions infernales, l’enfant dont une partie du Conseil se méfiait…

- Oui, un Chevalier Jedi. Je pensais risquer le renvoi en formant Anakin quoi qu’il arrive et me voilà promu.

- On dirait que la Force est avec nous. J’ai tout avoué à Maître Windu et il ne m’a pas renvoyé, malgré ce qui s’est passé avec Aayla et mon flirt avec le Côté Obscur.

Obi-Wan ne cacha pas son étonnement.

- Le Côté Obscur ?

Jorian s’assit sur un muret et Obi-Wan le rejoignit.

- Disons que si j’ai été si efficace contre les Trando, c’est que j’ai eu un petit coup de pouce. Je venais de recevoir le message de cette fille de Hutt et les Trando m’ont permis de me défouler.

- Fille de Hutt ? C’est peu excessif, non ?

- Pour quelqu’un qui vient de me détruire à l’intérieur, non.

- Ce n’est pas très Jedi.

- Tu as raison. C’est pour cela que j’étais prêt à quitter l’Ordre pour elle. Elle en a décidé autrement alors je vais rester un peu dans le coin.

Les 2 amis se prirent par l’épaule et Obi-Wan conclut :

- Que veux-tu, ni l’Ordre ni la Force ne se débarrasseront pas de nous aussi facilement ! Si je devais retenir une chose de tout ça, c’est que ce qu’on tient comme acquis pour plus grand bonheur peut nous être retiré et nous procurer la plus grande souffrance. « Il n’y a pas d’émotions, il n’y a que la sérénité ». Ca prend tout son sens. La sérénité nous sauvera. Bon, ne soyons pas en retard pour les… les funérailles.

Ils se dirigèrent vers la salle où aurait lieu la crémation. Le lieu était déjà rempli : la Reine de Naboo, ses proches collaborateurs, le Chancelier Palpatine, le Conseil Jedi et quelques autres Jedi, le Chancelier Palpatine, le chef des Gungans, Jar Jar… Obi-Wan prit place à côté d’Anakin tandis que Jorian rejoignit son Maître. Ce fut un prêtre Naboo qui alluma le brasier du feu qui consuma Qui-Gon Jinn. Legorn se pencha vers son élève :

- Un Sith détruit, cela fait qu’il n’en reste plus qu’un à avoir. Le rapport de force passe de 1 pour 5000 à 1 pour 10000. Autrement dit, la moitié de l’effectif ennemi vient d’être éliminée. Je ne parie pas cher sur l’autre moitié de l’effectif. Et ce n’est pas un… (Legorn faillit dire nabot mais il préféra changer de terme) minus de 9 ans qui va nous manger tout cru. Encore moins maintenant qu’il est formé par Obi-Wan. Tu peux être sûr qu’au moindre faux pas, il le coupera en morceaux !

Jorian sourit. Legorn avait une manière particulière de célébrer la mémoire de leur ami, mais connaissant la nature de Qui-Gon, c’était lui rendre un bel hommage. Ce ton désinvolte et léger correspondait sans doute à ce que Jinn aurait souhaité pour ses funérailles.


A la fin de la cérémonie, Obi-Wan et Jorian se rejoignirent.

- Des plans pour ce soir ? demanda le Chevalier Jedi.

- Comme toujours. De la drogue, de l’alcool et des filles de petite vertu. Ca te tente ?

- Non, je vais rester avec Anakin. Je ne sais pas trop comment… Je ne sais pas quoi faire en fait.


- Il a besoin de toi, alors sois présent pour lui. Bon, je vais retourner à mon lieu de débauche.

- On se reverra pour le départ pour Coruscant.

- Bon courage, Chevalier !
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Messagepar Den » Lun 18 Sep 2006 - 18:00   Sujet: 

Voilà la suite tant attendue! :lol:
Je ne suis vraiment pas déçu par ton histoire!
Une fois de plus, tu as su démontrer parfaitement ta maîtrise des personnages de tonton Georges!
J'ai particulièrement apprécié le passage où Jorian explique ce qu'il ressent à Legorn. C'est tellement bien écris qu'on a mal à la place de Jorian. Bravo!
Encore un tout petit effort pour les descriptions des lieux ou le comportement des personnages, et ce sera parfait! :lol:
Je suis un fan de Jorian et lLegorn. Que va-t-il leur arriver????
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar JLX-1138 » Ven 22 Sep 2006 - 3:46   Sujet: 

Hello!

Je vais passer une dizaine de jours sur Paris, notamment pour le boulot donc je serais rarement sur le net, et encore moi à taper la suite de ma fan fic, donc voilà un petit cadeau pour mes fans. Bon il s'agit plutôt de mon fan, le grand, l'unique, Den!

Voilà donc la version la plus récente de Jedi Destinies, en pdf, avec des petites modifs dans les chapitres déjà publiés, 2 chapitres en plus, la véritable mise en page et les images pour illuster le récit. Cliquez sur free dans le tableau et attendre le décompte.

http://rapidshare.de/files/33989960/Jed ... ivre_I.pdf
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Messagepar Den » Dim 24 Sep 2006 - 15:38   Sujet: 

:lol: je suis un fan invétéré :ange: et oui!
MErci pour le petit cadeau :lol: Cependant, je trouve dommage que personne d'autre ne suive la fic :( :cry: pourtant, elle est passionnante et même innovante par certains aspects!
Dès que j'ai un moment je relis tout ça, je suis certain que tes petites modifications rendront ta fic encore plus captivante :lol:
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Messagepar The real Dark Vador » Dim 24 Sep 2006 - 17:45   Sujet: 

Fanfic assez sympa... J'ai juste un petit probleme concernant la position de Mace Windu sur les "amourettes", qu'il soit aussi "coulant" à ce sujet me paraît pas coller avec le personnage...
Votre manque de foi me consterne...
The real Dark Vador
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Messagepar JLX-1138 » Jeu 28 Sep 2006 - 11:54   Sujet: 

The real Dark Vador a écrit:Fanfic assez sympa... J'ai juste un petit probleme concernant la position de Mace Windu sur les "amourettes", qu'il soit aussi "coulant" à ce sujet me paraît pas coller avec le personnage...


Je suis d'accord avec toi en fait. :D C'est un problème constant quand on utilise des persos existants et bien connus.
Au départ je suis parti du constat que les "amourettes" c'est assez courant au Temple chez les apprentis -Obi-Wan et Quinlan dans l'UE (non pas tous les 2 ensemble bande de coquins)-.
Donc je voyais mal Mace flinguer les apprentis à tout va. Histoire de nuancer un peu, dans le prochain chapitre, je vais expliquer que Mace a des raisons d'être "coulant" avec Jorian. Ca m'intéresse de la jouer comme ça histoire de sortir un peu du Mace habituel, même s'il aura droit à ses "bad ass" moments.

Den:
Encore et toujours merci, je rougis face à tant de compliments
:oops:
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Messagepar JLX-1138 » Mar 10 Oct 2006 - 20:09   Sujet: 

Et un ouveau chapitre (déjà dispo dans le pdf pour ceux qui l'auraient lu avant que el lien ne soit plus valide), pour fêter mon retour au bercail.


VI
Frères de sang



La nuit était bien avancée sur Naboo. Dans l’une des chambres d’hôte du Palais Royal, Obi-Wan veillait sur le jeune Anakin, qui dormait. Paisiblement peut-être. Obi-Wan ne pouvait le dire. Il n’imaginait pas comment il pouvait être paisible, alors qu’il venait d’être arraché à sa mère, abandonnée à un statut d’esclave. Le Maître Jedi qui avait juré de veiller sur lui avait été assassiné pendant la guerre à laquelle lui aussi, à 9 ans, avait participé. Et ce petit garçon venait d’être intronisé Padawan contre les principes de l’Ordre et bombardé héros d’un conflit planétaire. Cela faisait beaucoup pour un petit garçon de même pas 10 ans. Au départ, Obi-Wan ne le considérait seulement comme une des lubies de son Maître. Puis Qui-Gon l’a présenté au Conseil, affirmant qu’il était l’Elu. Mais pour Obi-Wan, le pire était à venir : quand Qui-Gon avait défié le Conseil en voulant prendre Anakin comme Padawan, le jeune homme s’était senti trahi. Evidemment, face au Conseil, il avait soutenu son Maître, affirmant qu’il était prêt. Mais il ne l’était pas, il ne voulait pas l’être, pas si tôt. Obi-Wan avait jalousé Anakin, en plus de ne pas apprécier le fait que son Maître se mette le Conseil à dos une fois de plus. Cette rancune ne fut pas tenace car ils se réconcilièrent sur Naboo, juste avant le début des hostilités finales. Penser à Qui-Gon déchirait le cœur d’Obi-Wan. Il ravala ses larmes quand la peine le submergea. Désormais il devait se montrer fort, non seulement pour lui, mais aussi pour le garçon perdu dans ses rêves, allongé en face de lui. Son apprenti. Pour tenir la promesse faite à son à Qui-Gon, il se serait élevé contre le Conseil. Peu lui importait le Code, peu lui importait ses propres doutes à propos d’Anakin. Seul comptait le pacte scellé sur le lit de mort de celui qu’il aimait comme un père. Obi-Wan eut un petit sourire : il avait agi comme Qui-Gon Jinn. Même dans la mort, son Maître lui prodiguait une leçon et lui permettait de mieux comprendre son entêtement parfois si désespérant. Le Code et l’Ordre n’étaient pas tout. Certes, Obi-Wan ne serait jamais aussi rebelle que son Maître, ce n’était pas dans sa nature. Mais il n’oublierait jamais son mentor et la force de ses convictions. C’était à son tour de transmettre ses convictions et son savoir. Quand bien même essayait-il de se rassurer en se disant que le Conseil n’aurait pas autorisé si les Maîtres ne l’en estimaient pas capable, Obi-Wan doutait de lui. La responsabilité de former le Jedi possédant le plus grand potentiel de l’histoire de l’Ordre lui incombait. Pas à Maître Yoda, qui de toute évidence semblait le plus à même de mener à bien cette formation. C’était à lui, Obi-Wan Kenobi, de le faire. Alors les doutes n’avaient plus leur place. Il n’échouerait pas. Anakin Skywalker deviendrait le plus grand Jedi que la galaxie ait connu.


Pendant qu’un Chevalier Jedi chassait ses doutes, un Padawan se préparait à affronter les siens. Jorian Starkiller allait construire son sabrelaser. Une intuition lui avait montré le lieu propice à cela : l’endroit où Qui-Gon et Obi-Wan avaient affronté le Seigneur Sith. Un lieu chargé d’énergie, pour lui qui était très sensible à la Force, cela lui permettrait peut-être d’entrer dans un état de conscience supérieur. Pendant les célébrations, il avait fait la connaissance d’une servante de la Reine, Sayleena. Ce fut elle qui le mena jusqu’au hangar principale et qui lui donna les passes nécessaires. Autant la Force que son instinct lui disaient qu’il n’en resterait pas là avec cette jeune femme, même si leur rencontre fut brève. Jorian entra donc dans le hangar par la porte que le Sith avait emprunté.


Le Padawan sentait encore sa haine, comme un écho ténébreux dans la Force, de la même manière qu’il sentait la détermination des Jedi. Il continua son chemin : la rage bouillonnante du guerrier sombre ne faiblissait pas, tandis que d’autres émotions affectaient ses adversaires. Aucun des 2 Jedi n’avait peur pour lui-même. Qui-Gon craignait que l’inexpérience d’Obi-Wan lui coûte la vie. Obi-Wan redoutait que l’âge avancé de son Maître ne constitue un handicap trop lourd face à tant de fureur et de puissance. Le Padawan sautait de passerelle en passerelle, jusqu’à se retrouver dans le couloir de maintenance du puits de fusion. La tension dans la Force s’intensifiait. Et plus elle se faisait intense, plus Jorian s’y plongeait, aussi dur à supporter que cela devenait. Obi-Wan et Qui-Gon venaient d’être séparés et pour le Sith l’aubaine était idéale. Jorian sentait l’impatience dévorante d’Obi-Wan qui s’en voulait d’avoir pris du retard. La ‘présence’ de Qui-Gon était bien plus calme. Sans doute cherchait-il paix et repos dans la Force. Quand la voie fut libérée, Qui-Gon reprit le combat, mais Obi-Wan ne fut pas assez rapide pour le rejoindre.
Le sentiment d’impuissance du jeune Jedi était terrible. Au bord du puits à fusion, Jorian faillit s’évanouir. Les empruntes laissées par la Force étaient d’une violence rare : le coup fatal à Qui-Gon, la joie du Sith, la colère et la détresse d’Obi-Wan… Puis le duel final entre le Jedi et le Sith… Le garçon n’aurait pu dire à cet instant de qui venait la rage la plus puissant… La mort du Sith… La mort de Qui-Gon… Le désespoir du Padawan abandonné…
Jorian était submergé par ces sensations qui prenaient source dans la Force elle-même. C’était son don : contrairement à la plupart des Jedi qui s’ouvraient à la Force, lui devaient s’y fermer constamment, car ses perceptions étaient bien trop fortes et le hantaient. La discipline Jedi lui permettait de canaliser ses perceptions dans la Force mais en ces lieux la Force soufflait comme une tempête. Et il ne canalisait rien du tout. Il faillit faire machine arrière, car pour construire son sabrelaser il lui faudrait s’ouvrir complètement aux courants de la Force. Le combat avait créé une distorsion temporaire dans la Force, du fait des puissances invoquées et des sentiments qui s’y étaient mêlés. Mais l’instinct de Jorian l’avait mené jusqu’ici, alors il irait jusqu’au bout, quoi qu’il arrive. « Je ne suis pas à un échec près », se dit-il en s’asseyant en à 2 mètres du bord du gouffre. Il sortit de son petit sac les éléments déjà assemblés de son sabre. Il ratait toujours la dernière étape, quand il devait aligner toutes les parties de l’arme pour obtenir une harmonie parfaite. Petit à petit il se détacha des flots du combat pour entrer en méditation. Il devait tout oublier : Aayla, la mort de Qui-Gon, ses peines, sa souffrance, ses doutes sinon il n’y arriverait pas. Donc il tâcha de se détendre et de puiser de la sérénité dans la Force. Il se concentra sur ce qui faisait de lui un Jedi en devenir : l’enseignement de son Maître, ses jeunes années au Temple, le Code Jedi, la discipline… L’espace d’un instant, tout parut clair dans son esprit : son destin de Jedi ne souffrait plus d’aucun doute. Cependant, l’ombre choisit ce moment pour envahir sa conscience. Pas l’ombre qu’il avait vue engloutir la galaxie. Il s’agissait d’une ombre bien plus personnelle. C’était sa propre ombre et elle s’adressait à lui :

- Tu crois avoir appréhendé ton destin ? Ton destin, ou celui pour lequel ton si noble Ordre Jedi t’a formaté ?

La voix semblait surgir d’outre-tombe mais Jorian ne fléchissait pas.

- Mon destin. C’est la Force qui me l’a montré.

L’ombre rit aux éclats.

- Le futur est toujours en mouvement, piètre Padawan qui ne retient jamais ses leçons !

- Ce n’est pas une possibilité de futur que j’ai vu.

- Peu m’importe ce que tu as vu.

- Alors que veux-tu ?

- Ton bonheur et ton accomplissement total.

- Je suppose que tu as une recette miracle pour ça.

- Non, pas de recettes, juste des pistes. Toi qui es si sensible et pas qu’à la Force, tu es vraiment prêt à servir un Ordre qui t’empêchera d’aimer quelqu’un comme tu as aimé Aayla ? Ou comme tu aimes toujours Aayla, pardon.

L’ombre savait appuyer là où ça faisait mal.

- Cet amour t’a rendu plus fort, t’as donné une raison de vivre au-delà de tes idéaux Jedi. Peux-tu renoncer à ça ?

Jorian ne répondit rien. C’était plus que son ombre qui lui parlait, c’était ses propres doutes.

- Servir un Ordre qui t’empêche d’exprimer ta souffrance, aussi bien par rapport à Aayla que Qui-Gon ? Un Ordre qui réprime tes sentiments alors que ces derniers t’offrent une puissance que des années d’entraînement ne te permettront pas d’atteindre ?

- J’ai évité de peu un désastre quand je me suis abandonné à ces sentiments.

- Un désastre pour quoi ? Au pire tu aurais débarrassé la galaxie de quelques esclavagistes et mercenaires. Je ne vois pas où est le mal.

- Ce n’est pas à moi de décider qui doit vivre ou mourir. J’ai vu le pouvoir de mes sentiments. Leur pouvoir de dévastation. Je ne deviendrai jamais un Sith.

- Mais sors de ces carcans ! Jedi, Sith… Libère ton esprit de ces frontières. Ce n’est que du vocabulaire. Tu pourrais être tellement plus. Les principes Jedi étouffent ta personnalité et t’empêchent de te réaliser. Tu as vu toute la force que tu tirais de ta relation avec Aayla. Tu as vu toute la puissance que ta rage et ton désespoir ont libérée. Veux-tu y renoncer ?

Son ombre posait les questions que Jorian n’osait pas se poser de peur de donner les mauvaises réponses. Mais face à ses doutes et à ce déchaînement de Force, il devait répondre. Plus que son ombre et ses doutes, il avait face à lui son pire ennemi, celui que Yoda avait évoqué quelques jours plus tôt. Comme Windu l’avait dit à propos de la souffrance, ce n’était pas un ennemi que l’on combattait avec un sabrelaser. Seule sa volonté était engagée et il ne cèderait pas. L’ombre ne gagnerait jamais, pas tant que la flamme de la Force brûlerait en lui.

- Mmmm tu réfléchis… Tu doutes… Bien. C’est…

- Non, coupa Jorian. Il n’y a pas de doutes. Je ne veux pas de ce pouvoir qui finira par corrompre, même si j’ai les meilleures intentions. Mon potentiel ne se réalisera qu’à travers la voie des Jedi, car elle mène à la paix intérieure et l’équilibre. Oui je suis faible, oui je suis loin de savoir gérer mes émotions mais au fond de moi je sais que je suis plus fort que ça. Il ne me reste qu’à le réaliser pleinement en mon âme est conscience. Et pour ça je n’ai pas besoin de toi. Je n’aurais jamais besoin de toi. Pour rien. Parce que je préfère devenir le plus mauvais des Jedi que le plus puissant des Sith.

Un torrent de lumière emporta l’ombre et Jorian sombra dans l’inconscience.



Le lendemain matin, Legorn s’inquiéta de l’absence de Jorian, qui n’était même pas dans sa chambre. Il arpenta les couloirs du Palais à sa recherche et croisa Yarael Poof. Comme tous ses congénères, ce natif de Quermia possédait un long cou, des organes olfactifs situés dans la paume des mains, une deuxième paire de bras (aisément dissimulable sous une tenue adéquate), un cœur puissant et un cerveau localisé dans sa poitrine et non dans sa petite boîte crânienne. C’était un membre du Conseil Jedi, spécialisé dans la méditation et les pouvoirs psychiques.

- Tu cherches ton élève, Legorn ? demanda-t-il.

- C’est vrai qu’on ne peut rien te cacher.

- Rien à voir avec mes pouvoirs, il suffit de voir ta tête. Je te connais, seul ton Padawan peut te mettre dans un état. Je peux me joindre à toi ?

- Bien sûr. Je n’ai aucune idée d’où il a pu aller.

- Il ne doit pas être bien loin.

- En effet, il a été un peu secoué ces derniers temps mais il n’est pas du genre à faire n’importe quoi.

Ils interrogèrent certains passants mais n’obtinrent rien de concluant jusqu’à ce qu’ils arrivent dans un des jardins du Palais. Ils y croisèrent la Reine et ses servantes. La Reine Amidala ne manqua pas de les saluer :
- Maitres Jedi, j’espère que votre séjour sur Naboo se passe bien. J’aurais préféré que d’autres circonstances vous amènent sur ma planète.

Malgré le maquillage et tous ses apparats, Legorn –et Yarael à n’en pas douter- sentit l’amertume contenue dans la voix de la souveraine. Les circonstances qu’elle évoquait –la guerre et tous ces mort- l’avaient marqué profondément.

- Tout se passe bien, répondit Legorn, sauf que j’ai perdu mon Padawan. Vous ne l’auriez pas vu par hasard ?

- On ne m’a signalé aucun Padawan en fuite, plaisanta la Reine.

Une des servantes s’avança :

- Excusez-moi, vous êtes le Maître de Jorian ? demanda la jeune femme.

- C’est exact. Nous sommes à sa recherche.

- Je l’ai vu cette nuit, je pensais qu’il m’avait invité à sortir, mais il voulait aller sur les lieux des combats. Alors je l’ai guidé et je lui ai prêté mon passe. Je ne l’ai pas revu depuis.

- Votre Altesse, pouvons-nous vous emprunter cette charmante demoiselle quelques instants pour qu’elle nous montre le chemin ?

- Bien sûr, Maîtres Jedi. J’espère que vous retrouverez vite votre apprenti et qu’il n’aura pas eu de problèmes. Passez une bonne journée.

- Merci, votre Altesse. Que la Force soit avec vous.

La Reine et le reste de ses servantes reprirent leur chemin tandis que le trio prit la direction du hangar principal. Les Jedi sentirent la présence de Jorian, mais elle était très faible. Ils le trouvèrent évanoui au bord du puits. Legorn s’agenouilla à ses côtés et vérifia ses signes vitaux, d’abord avec sa main puis avec la Force.

- Rien à signaler niveau physique, annonça Legorn. Le choc a dû être émotionnel ou profond dans la Force.

- Je vais chercher des secours, dit la servante avant de s’éclipser en courant.

Toujours agenouillé, Legorn porta son attention sur le cylindre qui se trouvait à un mètre de Jorian. Maître Poof l’attira dans sa main avec la Force et l’activa. Une lame jaune étincelante jaillit de l’objet. Il l’éteignit puis le tendit à Legorn qui n’avait pas bougé.

- Il s’est passé quelque chose, commenta Yarael. Quelque chose d’obscur.

- Je le sens bien. Jorian traverse une période difficile. Si on ajoute à cela le lieu qu’il a choisi pour construire son sabre, il a dû faire face à sa part d’ombre. J’espère qu’il a triomphé.

Maître Poof s’agenouilla en face de Legorn et examina le jeune garçon à son tour. Il déclara :

- Mace nous a parlé de ses révélations. Au sein du Conseil, certains membres s’inquiètent pour lui. Son potentiel est grand, son avenir semble être fait de lumière mais certains Maîtres ont émis des doutes. Heureusement la majorité est persuadée qu’il est de ceux qui ne plieront jamais face à l’obscurité. Je fais partie de ceux-là, c’est pour cela que je ne dirai rien au Conseil sur ce que nous venons de découvrir. Il est évident que les faits vont contre lui ces derniers temps. Sans compter sur le fait que vous avez tous les deux une réputation… sulfureuse. Peu importe si la lame est jaune, à toi de trouver une bonne excuse. Tu es très fort pour cela.

Legorn ne releva pas la pique à son encontre et dit :

- Construire un sabrelaser, c’est si important pour lui, et nécessaire pour qu’il franchisse un palier Il vient de faire un grand pas vers la Chevalerie.

- C’est d’autant plus vrai que des forces obscures étaient à l’œuvre ici. Mais elles émanaient du lieu, pas de lui. On peut déduire qu’il les a repoussées.

La servante revint avec une équipe médicale. Les Jedi leur laissaient faire leur travail : ils mirent procédèrent à un examen de Jorian puis le placèrent sur un brancard avant de quitter les lieux. Les 2 Maîtres Jedi suivirent le cortège, et enveloppèrent le Padawan avec la Force.
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Messagepar Den » Mar 10 Oct 2006 - 20:25   Sujet: 

Oh la suite :shock: ! Moi qui l'attendait avec impatience!
Promis, dès demain, je la lis :lol:
Ce soir, je dois réviser :cry: aaaah la psychologie, quelle histoire passionnante...pffff
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar Den » Sam 14 Oct 2006 - 10:13   Sujet: 

Vraiment de mieux en mieux écrit, cette fanfic est toujours aussi passionnante! :shock:
De plus ton histoire fait vraiment réfléchir. C'est un récit très humain, qui nous pousse à se poset des questions existentielles avec Jorian.
Un grand récit, un grand chapitre, un grand auteur!
J'invite le plus grand monde à lire cette histoire! :lol:
Vite, la suiiiite :x
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Messagepar tamose » Sam 14 Oct 2006 - 11:29   Sujet: 

J'aime bien mais une petite chose (en ce qui concerne les bouquins je vois tout :sournois:)
Le jeune homme de 17 ans était un humain


C'était pas la peine de mettre humain si tu met avant jeune homme.... :wink:
"Eh bien, je dirais que soit il a une ampoule dans le derrière, soit son colon à une idée lumineuse."
"J'élimine l'espère humaine un foetus à la fois", Dr House.
Ff en cours: Les enfants de la Force 2
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Messagepar JLX-1138 » Sam 14 Oct 2006 - 18:49   Sujet: 

Merci Den, moi aussi je t'aime.

Bien vu pour le jeune homme/humain, je corrigerai pour la prochaine édition dvd :D

Le prochain chapitre arrivera dans les prochains jours, il est prêt, mais je vous laisse méditer un peu sur le dernier.
Modifié en dernier par JLX-1138 le Sam 21 Oct 2006 - 21:10, modifié 1 fois.
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Messagepar tamose » Dim 15 Oct 2006 - 10:53   Sujet: 

A quand le DVD remasterisé :wink:
Tu as décidé de faire quoi, tu vas envoyer ton livre à fleuve noir?
"Eh bien, je dirais que soit il a une ampoule dans le derrière, soit son colon à une idée lumineuse."
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Messagepar JLX-1138 » Mar 17 Oct 2006 - 12:50   Sujet: 

Nop, ça se passe pas aussi facilement pour écrire du StarWars. Je compte rien faire de cette histoire, à part m'amuser avec, vu que c'est totalement improbable de les faire publier, à moins que je devienne un écrivain de SF/Fantasy célèbre et que Lucasbooks me contacte.

Et le dvd remastérisé, ça sera pour bientôt quand je republierai une version pdf, qui contient des illustrations et les petites corrections apportées au fur et à mesure.

En gros je distingue 3 versions:

- la version papier, qui constitue donc la base.

- la version publiée chapitre par chapitre, où pas mal de choses sont ajustées voire changées par rapport à la version papier, qui me permet de prendre du recul et d'avoir des retours

- la version doc, qui est tant que faire se peut la version définitive, où normalement je corrige juste quelques incohérences et fautes qui restent, mais des fois en avançant j'ai besoin de faire des changements plus profons.
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Messagepar JLX-1138 » Sam 21 Oct 2006 - 21:15   Sujet: 

Nouveau chapitre:

VII
Abandon

Legorn n’avait pas quitté la chambre de Jorian depuis 3 jours. Il était installé dans une des chambres d’hôte du Palais, car sa vie n’était pas en danger. Alors qu’il veillait sur lui, il se remémora leur rencontre, il y a 7 ans. Jorian venait de perdre un duel d’évaluation de manière déloyale mais n’avait rien dit. Legorn était allé voir le garçon et lui avait demandé :

- Il a triché. Tu l’as vu. Pourquoi n’as-tu rien dit ?

- Parce que j’aurais dû être assez fort pour le battre. Mes ennemis seront rarement des gens loyaux. C’était la volonté de la Force de m’apprendre cette leçon. Lui a plus perdu que moi en trichant.

Le Maître Jedi fut stupéfait par la réponse du petit bonhomme.

- Rassure-moi, tu n’es pas un droïde ? Tu t’énerves de temps en temps ?

- Très rarement. Pourquoi ?

- Parce que la plupart des gamins de ton âge auraient plus cherché à se faire justice eux-mêmes à coups de poings plutôt que de philosopher. Tu m’impressionnes.

- Merci, Maître, dit le garçon en hochant respectueusement la tête. Vous m’honorez.

- Mais c’est qu’il est tout poli en plus ! Comment tu t’appelles ?

- Starkiller. Jorian Starkiller.

Legorn posa sa main sur l’épaule de l’étudiant.

- Jorian Starkiller, je pense que toi et moi, nous pouvons faire un bout de chemin ensembles. Tu n’as rien de prévu ces 15 prochaines années ?

- Non, Maître.

- Bien. Je vais parler aux hautes instances et je te recontacterai.

« 7 ans déjà ! » pensa Legorn, qui se leva pour observer la ville de Theed par la fenêtre. Il ne l’avouerait jamais par respect pour son précédent Padawan, mais ce furent les 7 meilleures années de sa vie. Dès le début il avait perçu la grande force intérieure de l’apprenti –sans même parler de son potentiel dans la Force-, mais aussi une grande fragilité. Jorian serait de ceux qui étaient toujours sur la brèche. Pas entre le bien et le mal, mais entre ses devoirs et ses sentiments. Le garçon avait été bien plus blessé dans son for intérieur par la tricherie et la défaite qu’il le montrait. Malgré son jeune âge il parvenait à passer outre son amertume ou du moins à la contenir. Ce qui finit de convaincre Legorn, ce fut la connexion dans la Force presque immédiate qu’il ressentit avec Jorian. Bien souvent il avait refusé des apprentis, mais dans ce cas précis il s’était senti en phase avec le jeune garçon. Alors il vit son possible pour qu’il devienne son apprenti. Au-delà de tous doutes, Legorn était persuadé que Jorian Starkiller serait son plus grand héritier dans la Force.
Le Maître Jedi, lié au-delà de la simple conscience à son élève, sentit comme un petit coup de vent dans la Force. Jorian émergeait de son long sommeil. Il s’adossa contre son oreiller et raconta son épreuve à son Maître, qui s’assit sur la chaise à côté du lit.

- Tu as pris un risque inconsidéré, qui plus est sans m’en parler. Tu es particulièrement vulnérable en ce moment. Heureusement tu t’es montré assez fort.

- Assez fort pour tomber dans les pommes !

- C’est un moindre mal, Padawan. Tu as repoussé le Côté Obscur. Cela ne se fait pas sans dégâts, pour qui que ce soit. Trois jours au lit, ce n’est pas un prix très élevé à payer pour une épreuve qui t’a rendu plus fort et qui t’a permis de construire un sabrelaser.

Legorn lui tendit l’objet et Jorian l’alluma.

- Oye ! Une lame jaune ! J’ai dû rater une étape.

- Je ne pense pas. Ce sont les perturbations dans la Force qui ont dû altérer le cristal. Même s’il est jaune, je suis fier de toi. C’est une bonne chose de faite.

Jorian éteignit le sabre mais le garda en main.

- Je ne sais pas, Maître. Je l’ai construit sous l’influence du Côté Obscur. La lame est jaune !

- Tu n’as aucune certitude sur ce qui s’est vraiment passé. Accorde-toi le bénéfice du doute. Tu as dû être un tel point de convergence dans la Force. C’est étonnant que personne n’ait rien senti.

- Ca rend la chose encore plus inquiétante.

- Mais tu vas arrêter un peu, s’emballa Legorn, à la limite de l’exaspération. Tu as un sabrelaser et ce qui compte, c’est comment tu vas t’en servir. Ne te cache pas derrière ton espèce de mystère obscur pour fuir tes responsabilités. Il y a de fortes chances, que si tu échouais jusque là c’était à cause de ta peur des responsabilités qui t’incomberaient. Désormais, ce sabre est une réalité que tu dois affronter. Tu es un Jedi en devenir. Ce sabre est une partie de toi. Utilise-le pour le bien. Utilise-le pour la paix.

- Vous avez raison, Maître. J’ai trop peur. J’ai toujours craint des responsabilités. Il y a tellement en jeu quand nous intervenons. Les répercussions peuvent être terribles.
Jorian sembla se ratatiner dans ses oreillers. Legorn adopta un ton plus doux :

- Je sais. N’oublie pas que tu es encore jeune. Tu ne portes pas le poids de la galaxie sur tes épaules. Pour le moment, c’est moi qui prends les décisions. Toi tu es là pour m’embêter et obéir. Cependant, méfie-toi de tes doutes, parce que plus tu doutes, moins le Conseil sera enclin à te laisser voler de tes propres ailes. Ne pas prendre de décisions ne fera pas de toi un bon Jedi. N’aie pas peur d’agir, Padawan.

- Je n’ai pas eu peur d’agir avec Aayla. Et voilà où ça m’a mené !

- Je n’ai rien à répondre à cela. La douleur est encore trop vive pour que je puisse y faire quoi que ce soit. Te servir des banalités ne t’avancera à rien. Sache juste que je serai là si tu veux parler.

- Merci, Maître. Pour le moment c’est… Bref. J’ai un beau sabrelaser unique en son genre.

- Ce n’est sans doute pas le 1er sabrelaser jaune de l’histoire de l’Ordre, mais c’est le premier que je vois. Les Jedi ne sont pas reconnus pour leur excentricité. Un sabre jaune c’est plutôt exotique, alors prépare-toi aux questions.

- Que le nombre d’essais a fait surchauffer ton cristal. S’il te plait, pour une fois, mon Jorian, relaxe ! Tu es dans un lit d’une chambre d’un somptueux palais, tu viens de construire ton sabrelaser, alors je t’en prie, fais une pause. En plus la servante de la Reine est aux petits soins avec toi. Elle ne devrait pas tarder d’ailleurs. Je vais aller me dégourdir les jambes et en profiter pour appeler les vieux amis sur Coruscant.

- Très bien. Alors à plus tard.

Une fois Legorn parti, Jorian contempla son sabrelaser, qu’il n’avait toujours pas lâché. N’avoir aucun souvenir de sa construction le rendait perplexe. Il devait avoir agi, porté par la volonté de la Force, de manière quasi absolue.
Toujours assis sur son lit, il mima un combat, en accompagnant ses gestes du vioum vioum caractéristique, car il n’avait pas activé la lame. Il arrêta net quand il entendit frapper à la porte.

- Entrez, dit-il.

Une très jolie jeune femme pénétra dans la chambre. Elle arrangea ses longs cheveux blonds et s’approcha du lit.

- J’ai croisé votre Maître. Il m’a dit que vous étiez réveillé.

- Tu peux me tutoyer, tu sais. A tous les coups je suis plus jeune que toi.

- Mais vous… Tu es un Jedi. Cela mérite le respect, dit-elle en posant un regard intense sur le Padawan.

Jorian en rougit presque et ne put réprimer un frisson. Quand il l’avait croisée il ya 3 jours, il était trop préoccupé pour vraiment l’observer en détails. In ne pouvait nier qu’elle était tout à fait charmante. Cependant, il essaya de chasser cette idée.

- Du respect ? Parce que j’ai des connections avec la Force que tu n’as pas ? C’est de la génétique ou du hasard. Comme si toi on te tutoyait parce que tu es belle. (pour un recentrage, c’était raté, se dit Jorian) Décidément, on est de plus en plus incompris dans cette galaxie !

- C’est à cause de votre image. Pour la plupart des gens, les Jedi sont inaccessibles et supérieurs. Et charmeurs, dans ton cas.

Cette fois-ci Jorian rougit vraiment. Une nouvelle fois, face aux yeux émeraude de la servante, le jeune Jedi ne put s’empêcher de frissonner. La jolie demoiselle sourit et s’assit à côté du lit.

- Alors, sache, tout supérieur, inaccessible et charmeur que je sois, mon petit cœur amoureux vient d’être brisé et j’ai du mal à m’en remettre.

L’étonnement de la jeune femme n’échappa à Jorian :

- Je croyais pas que vous aviez droit à ce genre de trucs chez vous.

- Tu croyais bien. On n’a absolument pas le droit ! Mais bon, ça ne m’a pas empêché de tomber amoureux et d’en subir les conséquences de plein fouet.

- Tu as subi les foudres du Conseil ?

- Non, juste celles de la rupture. Ca a suffit pour faire de moi une loque humaine.

La jeune femme rit de bon cœur !

- Plait-il ?

- Rien, c’est juste que j’aurais jamais imaginé parler relations amoureuses avec un Jedi ! Aller t’en fais pas, tu en trouveras d’autres !

- Mais j’étais même pas censé en trouver une !

- Exact. Excuse-moi, ça m’embrouille un peu tout ça. J’ai pas l’impression de parler un Jedi.

- Je sais pas si je dois prendre ça comme un compliment. Au moins ça veut dire que tu ne me trouves pas supérieur et inaccessible.

- Non, loin de là.je te trouve charmant, désespéré et mystérieux. Libre ce soir ?

Jorian hésita un instant. Il prenait de nouveau chemin dangereux. Un rendez-vous avec une fille semblait être une mauvaise idée. Ceci dit, son Maître lui avait conseillé de se changer les idées. Alors c’est ce qu’il allait faire, à condition que Legorn ne revenait pas avec une mission urgente.

- Oui, je serais libre, sauf si mon Maître a besoin de moi.

- Je vais travailler. Au pire, je te laisse mon com-link, tu me diras si tu pars. Sinon on se verra à la cantina et c’est moi qui te biperai quand j’aurais fini de bosser.

- Ca marche. A ce soir alors.



Theed, la capitale de Naboo

Une fois que la jeune femme fut partie, Jorian décida de retrouver son Maître. Il enfila sa tenue de Jedi et faillit oublier son sabrelaser, qu’il accrocha finalement à sa ceinture. L’air frais et le soleil lui firent le plus grand bien. Il laissa la Force le guider jusqu’à son Maître, qu’il trouva en pleine discussion avec Jar Jar Binks.

- Non, Jar Jar, ton petit cousin n’a pas le potentiel pour devenir un Jedi. De toute façon, il est trop vieux.

- P’tit Ani aussi trop vieux ! Obi va le former à devenir bombad !

- Anakin a le potentiel, lui. Tu n’as qu’à former ton cousin à devenir un grand général.

- Okidok. Voussa bombad mais pas trop coulo Jedi !

Après un dernier haussement d’épaules, le Gungan partit en râlant dans la barbe.

- Comment tu te sens, Jorian ? demanda Legorn.

- Bien. Physiquement, ça roule, mais peut-être que je souffre de graves séquelles psychologiques qui feront de moi un psychopathe Sith.

- On verra à l’usage. Je dois remplacer Maitre Bulq quelques jours pour les séances d’entraînement au sabre. Tu peux rester ici ou rentrer avec moi, tu as quartier libre.

Le sourire de Jorian montra bien sa satisfaction.

- Mon petit doigt me dit que tu as changé d’avis sur ton « j’ai plus besoin d’être un Jedi que de repos pour me reconstruire ».

- Vous avez raison, Maître. J’ai… un rendez-vous.

- Avec une fille ?

- Non, avec un Hutt en string twi’lek.

- Très drôle. Tu n’es peut-être pas devenu un psychopathe Sith, mais un vrai tombeur. Tu sais ce que tu fais ?

- Ce que j’ai envie de faire. Et puis elle a veillé sur moi pendant 3 jours, je vais pas partir comme un voleur. Je peux bien lui offrir un verre, non ?

Legorn administra une tape amicale sur le bras de son élève.

- Oui, petit malin, tu as raison, va jolicoeuriser aux frais de l’Ordre Jedi. Ecoute, en ce moment, je me préoccupe surtout de ton bien-être. Je le regretterai amèrement quand on se sera fait renvoyer de l’Ordre. Fais attention, à toi, Jorian, tu es encore fragile.

- Je serai toujours fragile, Maître. Je l’ai toujours été.

- Ne crois pas cela. Laisse-toi du temps. Mais parlons d’autre chose. Si nous allions étrenner ton nouveau jouet ?

- Bonne idée. Ca fait longtemps que je ne vous ai pas humilié.

- Et cela fait autant de temps que je n’ai pas fermé ton clapet.


Mission facile = argent facile. Pas beaucoup d’argent certes, mais quand on débute en tant que chasseur de primes, on ne devient pas Jango Fett en 2 jours. Dun Stan en avait parfaitement conscience. Il avait connu une ascension fulgurante dans le monde de la musique. Sa chute fut tout aussi étincelante. En 2 ans sur Coruscant, il avait tout connu : les galères quand on débarque à la capitale, les débuts du groupe dans les bars miteux, la rencontre qui change tout, la gloire et tout ce qui va avec. Même la trahison, motivée par la jalousie et l’envie. Il avait tout perdu. Il avait alors pris la décision de se lancer dans le vol, la capture et l’exécution. Cela rapportait de l’argent, et vite. Une fois qu’il se serait constitué un bon pécule, il ferait en sorte que ceux qui l’eurent trahi connaissent la même mésaventure que lui. S’il était encore vivant, évidemment. Pour l’aider, il avait une espèce de 6ème sens. Un sens qui l’aidait aussi bien à trouver l’harmonie et le rythme entre les notes de musique, qu’à l’alerter sur les dangers. Il pouvait gagner quelques millièmes ou une demi-seconde avec ce don. Cela ne paraît pas énorme, mais cela fait la différence entre un tube et un flop, entre la vie et la mort. Par 2 fois il avait failli mourir au cours de ses chasses. Le danger et l’adrénaline étaient ses nouvelles drogues. Déjouer des systèmes de sécurité, tromper la vigilance de gardes, appuyer sur la détente… Il trouvait cela terriblement excitant. Malgré tout, il s’était imposé une certaine ligne de conduite : voler les riches et tuer des pourritures. Rendre sa propre justice n’optimisait pas les bénéfices, mais c’était le prix à payer pour rester un être humain. Alors il lui fallait mettre les bouchées doubles sur les boulots faciles qui rapportaient peu. C’était un boulot facile qui l’avait mené dans cette cantina de Naboo. D’après son enquête et sers observations, la cible venait tous les soirs et buvait au bar. Pas besoin d’armure ou d’armes sophistiquées : une tenue de civil et un petit pistolet silencieux feraient largement l’affaire. Dès que la cible en serait arrivée au verre de trop, il s’approcherait et l’abattrait. Le chasseur serait loin quand on se rendrait compte que le soulard n’était pas simplement victime d’un coma éthylique.

Des brûlures, des bleus, quelques contusions… L’entraînement au sabre fut quelque peu violent. Jorian était exténué, mais c’était une bonne fatigue. Après 3 jours de sommeil, quelques heures d’exercice donnaient pas mal de courbatures. Quand il eut congédié son Maître en fin d’après-midi, il retourna se reposer dans sa chambre pour se reposer. Dans sa tête il revisualisa les coups, parades et feintes de l’entraînement et perçut comment les améliorer. Au moins il ne pensait pas à ce dont il ne voulait plus penser, qui malgré sa formation de Jedi n’avait de cesse de le torturer à peine un souvenir ou son ‘nom’ lui effleuraient l’esprit. Sayleena passa le voir rapidement pour lui dire qu’elle aurait fini de travailler d’ici 3 heures. Cela lui laissait le temps de se requinquer, ce qu’il fit grâce à la Force et surtout grâce à un bon bain. La tension et l’excitation dues à la fabrication de son sabre retombaient peu à peu, ce qui laissait la douleur, pourtant enfuie, resurgir. C’était terrible pour le jeune homme, car cela le paralysait mentalement. Impossible de se plonger dans la Force pour y chercher la sérénité qui lui faisait tant défaut. Il se sentait brisé par cet amour déchu et se haïssait pour cela. Il se détestait à cause de ses faiblesses car elles faisaient de lui un homme faible et un Jedi faible. Comment sortir de cette spirale négative ? Arrêter de ruminer sa peine constituerait un bon début. La perception déterminait la réalité. Il tenta de puiser du réconfort dans sa réalité. Il était vivant, voué à un destin exceptionnel, entouré de gens qui le soutenaient. Et il avait un rendez-vous avec une charmante jeune femme. Certes, cela ne tuait pas la souffrance, mais cela l’atténuait. Il se vêtit de sa plus belle tenue de Jedi (la seule qu’il avait sur Naboo, et qui avait un peu souffert lors de la séance d’entraînement). Cette fois-ci, il n’oublia pas son sabrelaser et partit pour la cantina en taxi. Le landspeeder était conduit par un droïde de protocole modifié, peint en noir et rouge. Jorian ne connaissait que le strict minimum sur les droïdes et la mécanique. C’était loin d’être sa grande passion mais cela ne l’empêchait pas de s’émerveiller devant les miracles de la technologie. Et il allait s’avérer que ce droïde était une véritable merveille.

- Bonjour, je suis Z1X43. Où puis-je vous conduire ?

- A une cantina de Theed. Le Nontcha, annonça Jorian qui venait d’abaisser sa capuche.

- Vous n’aimez pas le rouge et le noir, ou vous êtes juste impoli ?

- Pardon. Je suis un peu préoccupé en ce moment.

- Quelle bonne excuse ! Mi aussi je suis préoccupé par le bain d’huile que l’on m’a promis à la fin de mon service. Bain d’huile retardé parce qu’un Jedi malpoli va batifoler je ne sais où !

- Excusez-moi. Bonjour X1X43. Auriez-vous l’amabilité de me conduire à destination ?

- C’est mieux, malgré votre ton insolent. Qu’on se souvienne de ce jour comme celui où un droïde a donné une leçon à un Jedi !

Jorian se retint de rire devant la fierté du droïde, qui lui réservait bien des surprises. Le Padawan demanda :

- Qu’est-ce qui vous fait croire que je vais batifoler ?

Z1X43 hocha la tête, comme s’il se moquait de la question.

- Si vous étiez simplement en mission, vous n’auriez pas arrangé vos cheveux de la sorte. Je ne pense pas que les Jedi adoptent généralement une coiffure ébouriffée maintenue par du gel capillaire, comme le veut la dernière mode. De plus, mes senseurs olfactifs font état d’une forte odeur de parfum.

- Mm, on ne peut rien vous cacher.

- J’ai été programmé comme cela vous savez. Mon destin appartient au grand concepteur, comme le vôtre est dans les mains de la Force. Vous naissez puissants dans la Force, votre destin ne vous appartient pas, le mien ne m’appartient que jusqu’on se décide à me reprogrammer ou même me … Je n’ose prononcer le mot.

Le jeune Starkiller était heureux que le droïde ne puisse pas lire dans ses pensées, car à cet instant, il se disait : « Si seulement il n’osait plus en prononcer un seul ». Ce qui n’aurait certainement pas plu à Z1X43.

- C’est une idée intéressante, commenta Jorian.

Il n’avait pas envie de philosopher avec un droïde, alors il n’alla pas plus loin. Face à ce silence, le droïde ne put s’empêcher de parler au bout de quelques minutes :

- Vous ne posez pas la question ? Ils posent tous la question !

Jorian se montra poli. Il avait assez reçu de leçon pour aujourd’hui :

- Quelle question ?

- Que fait un droïde comme moi au volant d’un bête taxi ?

- Alors, que fait un droïde comme vous au volant d’un bête taxi ?

- Je gagne de l’argent pour acheter ma liberté. Ah, nous voilà arrivés.

Jorian régla la course et congédia le droïde :

- Bon bain d’huile, Z1X43. Merci pour la conversation et le trajet.

- Passez une bonne soirée, jeune Jedi.

Avant d’entrer dans la queue pour la cantina, Jorian remit sa capuche pour se protéger de la pluie. Le videur, un grand humain, le dévisagea bizarrement quand il se présenta. D’un geste nonchalant qui écarta sa bure, le jeune Jedi laissa apparaître le sabrelaser à sa ceinture. Il put alors entrer sans problème. Jorian abaissa sa capuche et ouvrit la porte pour laisser sortir 2 Dévaronniennes. La cantina était bien remplie en cette soirée. Le comptoir du bar s’étendait sur la longueur du mur du fond. Sur ce même mur se trouvait un grand miroir. Pour s’asseoir, il y avait de grands tabourets au bar, d’autres pour des tables rondes et des canapés pour les tables basses. Il ressentit une présence diffuse dans la Force, sans pouvoir en déterminer la provenance. Quand il aperçut Sayleena à une de ces grandes tables rondes, il ne soucia plus de cette présence. Elle était resplendissante dans sa tenue de soirée bleu nuit. Jorian était presque gêné de ne porter qu’une tenue de Jedi.

- Ils t’ont laissé entrer habillé comme ça ? demanda-t-elle dès qu’il fut assis.

- La persuasion Jedi m’a sauvé.

Les 2 jeunes gens s’accoudèrent sur la table et Sayleena reprit la conversation :

- Tu peux me faire faire n’importe quoi et me plier à ta volonté ?

- Non, ça ne marche que sur les esprits faibles.

- De toute façon, tu n’as pas besoin de ça…

Jorian n’eut pas le loisir de répondre, heureusement pour lui car il ne savait pas quoi dire, et lutta pour cacher sa gêne.

- … Je suis contente qu’on ait enfin un rendez-vous, l’autre soir je pensais que ton truc sur la salle des générateurs, c’était une couverture pour les Jedi.

- Pas vraiment. Mais ce n’est pas le hasard qui m’a mené à toi. J’ai senti une sorte de connexion… euh, dans la Force, je veux dire.

- Ah, on me l’avait jamais faite celle-là. Ca manque un peu de glamour, mais c’est original.

- Tu préfèrerais que je te demande si tu veux voir mon ‘sabrelaser’ ?

- Fin et subtil.

- Comme moi. Je suis un Jedi comique et romantique, profite, tu n’en croiseras pas beaucoup. Je ne représente pas le Parfait Jedi Illustré. Je ne sais pas si je ferai long feu au sein de l’Ordre. Il ya déjà eu quelques différents entre le Conseil et mon Maître et moi. Mais parlons d’autre chose.

- Comme tu veux. Bon, tu me le montres ton sabrelaser ?

- Hum, là comme ça en public, c’est pas une bonne idée.

Sayleena s’approcha jusqu’à pouvoir susurrer à l’oreille de Jorian, de sa voix la plus sensuelle :

- Dommage, j’aurais bien voulu le prendre en main, le toucher, voir ce que ça fait d’enfin en tenir un qui appartient vraiment à un Jedi…

Le jeune femme recula pour observer la réaction de son ami. Elle pensait le voir rougir et se décontenancer. Ce fut le contraire. Il souriait et la regardait fixement, avec une lueur dans ses yeux qui disait ‘Tu veux jouer, chérie, on va jouer’ :

- On finira bien par trouver un endroit plus tranquille où il n’excitera pas la foule, c’est le genre d’effet qu’il produit.

- Parce que tu le sors souvent en public ?

- Quand la situation l’exige, je n’ai pas peur de l’utiliser.

- Mon petit doigt me dit que tu te débrouilles bien avec.

Cette fois-ci, ce fut Jorian qui se pencha vers Sayleena et qui lui murmura à l’oreille :

- Mes doigts te feront une démonstration tout à l’heure dans un endroit plus tranquille.

Pour améliorer son effet, il invoqua la Force pour provoquer un frisson chez la jeune femme. Ce fut à son tour de rougir. Jorian savoura sa réussite et se recula. Il fit un petit clin d’œil à Sayleena, qui se remettait de ses émotions. Le serveur apporta les boissons qu’elle avait commandées.

- J’espère que tu aimeras. C’est du « Même le diable peut pleurer ».

- C’est alcoolisé ? demanda le Jedi.

- Si ça fait pleurer le diable, c’est que c’est pas du lait bleu.

- C’est que j’ai pas l’habitude de boire de l’alcool.

- Tu n’as pas non plus l’habitude de séduire des filles, pourtant tu te débrouilles très bien. Alors adapte-toi et surmonte !

- On dirait mon Maître qui parle !

Jorian gouta au breuvage extrême, qui le brûla de la gorge à l’estomac. Il fit la grimace, ce que remarqua Sayleena.

- Ca fait toujours ça la première fois. Tu sais, ton Maître m’a parlé de toi. Il s’est dit que forcément j’allais te poser des questions sur qui tu sais. Et aussi que c’est assez clair que c’est pas ton sujet de conversation préféré, et que tu aurais besoin qu’une personne extérieure au Temple te parle un peu de tout ça.

Jorian finit sa boisson d’une traite.

- Hé bé, tu t’adaptes vite à la vie ‘humaine’. Il manque de la musique triste et quelques verres de plus et tu traverseras ce que bien des gens traversent quand ils sont malheureux.

Le Padawan contempla le verre vide qu’il avait en main et dit :

- C’est étrange ce comportement : alors qu’on touche le fond, au lieu de s’accrocher à ce qu’il y a de bon en nous et autour de nous, on cherche à s’enfoncer. Que ça soit par l’alcool, la drogue, des musiques déprimantes ou le Côté Obscur… Comme si on cherchait une souffrance plus forte que celle qu’on ressent. L’abandon parait comme la seule solution quand on a trop mal. On se complait dans cette idée de malheur insurmontable, en se disant que toute forme de bonheur nous est désormais interdite. Et on s’enfonce…Pourtant, on passe sa vie à se battre contre ça, qui plus est quand est un Jedi. Et il suffit d’un évènement…

Jorian s’était relevé sur son tabouret et avait croisé les bras. Son regard semblait perdu dans le vague, au-delà de Sayleena. Cette dernière se leva pour venir à côté de Jorian. Elle lui attrapa doucement le bras et le fit se lever. Ils étaient face à face. Intimement face à face.

- Ce n’est jamais facile de surmonter ce genre de choses, surtout quand on est sensible comme toi. Tout ce que je peux te dire, c’est qu’une fille qui choisit sa carrière de Jedi plutôt que toi n’est pas faite pour toi. Si elle t’aimait vraiment comme tu l’aimais, peu importe les difficultés à surmonter.

Elle enleva le verre de la main de Jorian et le posa sur la table, pour prendre les mains du jeune homme dans les siennes. Il avait ce regard qui l’avait faite craquer dès qu’ils s’étaient croisés. Un regard fragile, sublimé par ses beaux yeux bleus. Bien sûr elle fondait aussi pour le regard de séducteur qu’il arborait pendant son petit numéro de tout à l’heure, mais le regard fragile la touchait au plus profond d’elle.

- Tu sais, tu peux t’abandonner, te laisser aller. Pas à la colère, pas à la souffrance. Tu l’as dit toi-même, on devrait s’accrocher à ce qu’il y a de bon en nous. Alors abandonne-toi à moi. Accroche-toi à moi. Abandonne-toi à moi.

A cet instant précis, Jorian ressentit dans la Force la même sensation de plénitude que quand il avait chassé l’ombre. Et comme contre l’ombre, il n’hésita pas à s’affirmer. Pas de doute, pas de réflexion, seulement une décision, motivée par l’instinct et le désir. Il l’embrassa, d’un baiser qui le libéra de ses propres zones d’ombre. Leurs lèvres se séparèrent, Sayleena eut à peine le temps de rouvrir les yeux que Jorian avait bondi au milieu de l’allée et pointait son sabre sous la gorge d’un autre jeune homme… qui lui ressemblait comme 2 gouttes d’eau… et qui tenait un blaster à quelques centimètres du visage de Jorian.
Modifié en dernier par JLX-1138 le Mer 17 Jan 2007 - 12:09, modifié 1 fois.
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Messagepar Den » Dim 22 Oct 2006 - 9:15   Sujet: 

Que du bon pour ce nouveau chapitre!
J'ai particulièrement apprécié le passage où jar jar tente de faire entrer son cousin dans l'ordre Jedi
Dun Stan m'a l'air vraiment intéressant, j'ai hate d'en savoir plus sur lui, tout comme sur la relation entre Sayleena et Jorian.
Comme toujours, tu as réussi à éveiller la curiosité en moi. Bravo!
Vite la suiiiiiiite :lol:
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar JLX-1138 » Dim 05 Nov 2006 - 18:01   Sujet: 

Chers fans et cher Den, une petite mise à jour de mes avancées:

- le chapitre 8 est en cours d'élaboration

- l'acte I devrait bientôt arriver à sa fin, je pense pas dépasser les 12 chapitres pour le moment.

- j'ai le prologue de l'acte II en tête, en conséquent je sais où je veux arriver à la fin de l'acte I.
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Messagepar JLX-1138 » Mar 28 Nov 2006 - 15:07   Sujet: 

Nouvel épisode!


VIII
Douleur, espoir, souffrance



On pouvait être un Maître Jedi et douter. On pouvait être un des deux membres le plus éminent du Conseil Jedi et se poser des questions. On pouvait être un des guerriers les plus redoutables de la galaxie et se retrouver vulnérable face à un enfant. Mace Windu était tout cela et bien plus encore. Ces derniers temps, bien des évènements avaient nourri ses doutes. Le retour des Sith, l’éviction du Chancelier Valorum, la mort de Qui-Gon… Tout cela avait coïncidé avec l’apparition de Skywalker, qui s’avèrerait, si l’on considérait les anciennes prophéties, l’Elu qui ramènerait l’équilibre à la Force. Alors oui, Mace Windu se posait bien des questions sur l’avenir qui semblait s’assombrir. Mais en tant que Jedi, il était une réponse et Anakin Skywalker pourrait bien être LA réponse. Malgré l’obscurité sous-jacente, le Maître Jedi avait une foi inébranlable en l’avenir, et ses doutes ne pesaient pas bien lourd contre cela. La Force lui donnait assez de force pour les surmonter. Il aurait aimé qu’un de ses protégés possédât la même confiance que lui en la Force. « Un de ses protégés » Ces termes firent sourire Mace : le protégé en question n’avait pas la moindre idée de son statut privilégié. Il ne se doutait pas une seconde que Mace était son plus fervent défenseur au sein du Conseil. In ne savait pas que Maître Windu en personne supervisait ses progrès depuis toujours. Et pour cause, Mace fut celui qui découvrit le potentiel du jeune enfant et l’avait amené au Temple. Ce n’était jamais facile d’arracher un enfant à sa famille. Dans ce cas-là, les circonstances rendirent l’acte encore plus terrible. Louée soit la Force, l’enfant se montra être un élève studieux et doué, malgré certains aspects de sa personnalité qui le mettaient un peu à part. Voilà en quoi constituait le projet secret de Mace Windu : observer comment ce garçon allait s’épanouir au sein de l’Ordre. Mace avait un véritable don pour déceler les points de rupture dans les objets, les gens ou les situations. Il savait où frapper pour détruire en un coup, ou quoi dire pour briser une personne. Souvent, il avait vu son protégé au bord de la rupture. Cependant, il avait toujours perçu en lui la force de surmonter ces épreuves et d’en sortir plus fort, même si le petit ne s’en rendait pas vraiment compte. Mace se demandait s’il n’était pas aveuglé par ses sentiments. C’était une possibilité, même s’il n’y croyait pas. Il n’était pas le seul à croire en Jorian Starkiller. Maître Yoda, même s’il montrait plus de réserve à son sujet, avait toujours soutenu le jeune élève et son Maître. Une fois de plus, Mace Windu allait faire appel à la sagesse de Yoda sur un sujet bien précis. Pour ce faire, il avait choisi un moment propice à une discussion détendue avec le vénérable Maître : l’heure du repas. Mace le trouva à la cantine du Temple, entouré de jeunes apprentis autant fascinés par ses récits qu’incommodés par la nourriture qu’il dégustait.

- Huummm, terrible fut cette bataille sur Dagobah, que je viens de vous raconter, dit Yoda, entre deux bouchées de sa gelée immonde. A jamais marquée par le Côté Obscur cette grotte sera. Indélébile peut être la trace du mal, aussi bien dans la Force que dans la vie. N’est-ce pas, Maître Windu ?

Yoda n’avait pas eu besoin de se retourner pour savoir que son ami venait d’arriver.
- En effet, le mal peut s’enraciner profondément dans la Force, si une personne le laisse s’enraciner dans son âme et son esprit. La Force est la vie, et en tant que telle, elle ne donne que ce qu’elle reçoit. Jeunes gens, je vous prie de m’excuser, mais j’aimerais m’entretenir avec Maître Yoda en privé. Que la Force soit avec vous.

Les jeunes saluèrent leurs glorieux aînés puis changèrent de table. Mace en profita pour s’installer en face de Yoda.

- De la plus grande importance j’espère que ton problème relève, pour me déranger en plein festin, plaisanta le doyen du Conseil.

- J’aimerais te parler de Jorian Starkiller.

- Ah, rassuré je suis. Du petit Skywalker j’avais peur que nous débattions encore.

- Pas cette fois, mon ami. De toute façon je sens qu’on a pas fini de parler d’Anakin.

Yoda termina son bol de gelée et entama son assiette de ragoût.

- De grands troubles vit le petit Jorian. Toute l’attention Anakin attire en ce moment, mais pas à tout le monde le fait que son chemin s’assombrit a échappé. Comme de coutume, peu clairs sont tes sentiments à son sujet.

Yoda ne pensait pas si bien dire. Mace esquissa un sourire à cette réflexion: Yoda n’avait pas besoin de penser pour bien dire. Il se recentra sur le sujet et ne pouvait qu’acquiescer. Avec Jorian, Mace était… ‘doux’, aussi doux que pouvait l’être Mace Windu. Pire, il était tolérant. Plus tolérant qu’avec n’importe quel autre Jedi. Plus tolérant qu’il ne l’ait jamais été avec ses propres Padawan.

- Je ne peux pas te contredire. Avec Starkiller c’est… différent.

- Ironique, cela est, que lui ne soit pas au courant au sujet de cette relation privilégiée.

- C’est toi qui entretiens les relations privilégiées avec les jeunes. Moi j’entretiens leur peur de faire des écarts, dit Mace qui s’accouda sur la table pour poser son menton sur ses mains.

- Du vrai il y a dans ce que tu dis. Cependant, le sujet du moment nous ne sommes pas.

- Exact. Revenons à Starkiller. Je veux l’initier au Vaapad.

Yoda posa sa cuillère au bord de l’assiette. Des différentes formes de combat au sabrelaser, le Vaapad était la plus redoutable et la plus dangereuse. La maîtriser exigeait de flirter avec le Côté Obscur. Mace Windu avait mis au point cette technique et ceux qui la maîtrisaient se comptaient sur les doigts d’une main humaine.

- Coûté cher à Jorian, cela peut. Trop de fois en trop peu de temps, l’obscurité il a affronté. Et le replacer face à elle tu veux.

- Justement, c’est le bon moment. Cela pourrait permettre de canaliser sa négativité. Il est constamment au bord de la rupture et plutôt que de l’étouffer ou de le laisser exploser, il pourrait faire de cette énergie une arme qui le protègerait de lui-même.

La circonspection de Yoda était à la mesure de la détermination de Mace.

- Une voie dangereuse pour lui cela constitue. Parmi les plus sages tu es, alors à ton jugement je me fie. A condition que s’y fie aussi Legorn. Le consulter tu devras.

Mace renifla avec dédain.

- Je le ferais avec grand plaisir.

- De ton ironie, je n’ai pas besoin. Un paradoxe de plus envers Jorian tu cultives. Son Maître tu n’apprécies que très peu.

Faux. Mace ne l’appréciait pas du tout. S’il avait voté contre son renvoi de l’Ordre il y a 3 ans, c’était pour ne pas nuire à Jorian. Ce dernier avait menacé de quitter l’Ordre si son Maître ne restait pas chez les Jedi. Alors Mace avait mis de l’eau dans son vin, car tout chétif et peu sûr de lui qu’était Jorian, il avait vu dans son regard et son âme une détermination à toute épreuve. Après cette mésaventure, Legorn décida de se calmer. Mace l’avait pris entre quatre yeux et lui avait clairement signifié qu’il ne devait son salut qu’à Jorian. Depuis, les relations entre les deux hommes étaient on ne peut plus tendus. Encore une différence entre Yoda et lui : Yoda appréciait Legorn, d’autant plus qu’il s’était calmé. Mace lui pardonnerait difficilement ses incartades qui ont mis en danger la formation et même la vie de Jorian. Le moins que l’on puisse dire, c’était que Mace n’était en rien rationnel en ce qui concernait Jorian. Ce n’était sans doute pas digne d’un Maître Jedi de sa trempe, mais en tenant une promesse faite il y a quinze ans, Mace Windu n’oubliait pas qu’il était un être humain.

- Bien pensif, tu es, mon ami.

- Beaucoup de questions, peu de réponses. La Force est avec nous, mais quelque chose a changé. Si Anakin Skywalker est bel et bien l’Elu et qu’il doit ramener l’équilibre à la Force, cela ne peut que signifier que la Force va atteindre le point de déséquilibre. Et le retour des Sith semble arriver à point nommé pour mettre la galaxie en danger.

- Pour le Jedi, il est l’heure de manger aussi. Un bon repas du bien te fera.

Mace écouta ce conseil et partit commander son dîner. A défaut d’apaiser son esprit, cela soulagerait son corps.




Jorian Starkiller n’était pas le seul Jedi présent dans la Nontcha. Maître Poof avait demandé à Maître Sifo-Dyas de veiller sur Jorian. Sifo-Dyas n’avait pas refusé, bien content de rester encore un peu éloigné de Coruscant et ses intrigues. Voilà pourquoi il s’était retrouvé dans cette cantina et qu’il observait Jorian Starkiller en galante compagnie. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit entrer un jeune homme qui était la réplique exacte de Starkiller, quelques minutes plus tard. Il était alors en pleine réflexion sur l’état de la République, ou plutôt sa déchéance. Si la République avait disposé d’une armée, la Fédération du Commerce n’aurait pas pu imposer un blocus sur Naboo très longtemps. Mieux, elle ne serait sans doute pas montrée si audacieuse. Qui plus est, une intervention armée aurait eu un fort pouvoir de dissuasion. Evidemment, en tant que Jedi, Sifo-Dyas ne préconiserait jamais la guerre. Mais il fallait se rendre à l’évidence : les ennemis de la République ne montreraient pas autan de scrupules à prendre les armes. C’était Dooku qui avait récemment soumis au Conseil Jedi l’idée de créer une armée. Le Conseil avait bien sûr refusé, d’autant plus que ce n’était pas la première fois qu’une telle proposition était présentée an Conseil. Sifo-Dyas s’était tout de même rallié aux idéaux de Dooku. Il fallait agir, quitte à se passer de l’approbation de l’Ordre, qui ne pourrait que se rendre à l’évidence dès que l’armée serait déployée. Le Maître Jedi réfléchissait à comment créer une armée rapidement. La République pourrait s’approprier les armées droïdes de la Fédération, ou lui-même pourrait passer une commande, mais le conflit sur Naboo avait prouvé leur manque de fiabilité et leur relative incompétence. Ce fut en voyant Jorian face à son sosie qu’il eut une illumination. Des clones ! Des répliques parfaites d’un modèle taillé pour la guerre ! Des clones qui ne vivraient que pour servir la République, donc il n’y aurait pas besoin de recruter parmi les citoyens de la galaxie. Il ne lui restait qu’à trouver des ingénieurs capables de créer une telle armée et même de les modifier génétiquement pour les rendre dociles et obéissants. Dès que possible il consulterait les archives de l’Ordre Jedi. Cette idée l’obnubilait tellement qu’il ne surveillait même plus Jorian, sabrelaser en main, qui était sous la menace d’une arme.
Si Sifo-Dyas se désintéressait des jumeaux, ce n’était pas le cas de Sayleena. Elle ne savait pas ce qui était le plus exceptionnel : avoir embrassé un Jedi ou voir ce même Jedi, sabre à la main, faire face à celui qui devait être son frère jumeau et qui le tenait en joue. La jeune femme, dont Jorian occupait toutes les pensées et les rêves, notait quelques différences entre les deux visages. Déjà l’autre avait des cheveux bien plus longs et surtout des traits bien plus marqués. Comme s’il avait vieilli un peu plus vite que Jorian. Sayleena percevait en lui une dureté et une froideur qui semblaient bien éloignées que ce qu’était Jorian. Il paraissait plus âgé, vieilli non pas par les années, mais par le poids des épreuves. Dans son for intérieur, elle se rendait compte, en voyant son ami en danger, qu’elle tenait à lui bien plus qu’elle ne se l’était avoué. Au début cela n’avait pas plus de sens qu’un petit jeu sans conséquence. Un flirt avec un Jedi, voilà un défi amusant. Cependant, elle avait appris à le connaître. Même si en façade cela ne devait pas devenir autre chose qu’un flirt, elle espérait autre chose depuis qu’elle s’était préparée pour cette soirée. Il était évident que Jorian ne pouvait être qu’un garçon de passage, même si leurs vies respectives compliqueraient toute forme de relation entre eux. Toutefois ce baiser et cette volte-face sabre en main représentaient ce que serait leur vie s’ils s’engageaient l’un envers l’autre. Il y aurait des beaux moments, des grands instants de bonheur, mais ils seraient bien trop courts et trop rares. En effet, Jorian serait toujours rattrapé par son devoir de Jedi. Il y aurait ces périodes d’absences terribles, qui pourraient durer des semaines, des mois ou des années. Tout comme il y aurait la peur qu’il se fasse tuer en mission. Elle n’en revenait pas de se poser tellement de questions pour ce qui ne serait sans doute qu’un prologue sans histoire. L’intrusion de cinq personnes armées lui permit de se recentrer sur Jorian.


La Force l’avait alerté du danger. Il avait alors agi sans réfléchir, un acte de pur instinct protecteur. Et il se retrouvait face à son frère jumeau. Au-delà de la ressemblance frappante, il y avait cette impression dans la Force qui ne pouvait mentir. L’esprit trop occupé par Sayleena, il n’avait que vaguement senti une présence dans la Force quand le jumeau était entré. Maintenant qu’il avait ses sens et la Force en alerte, il ressentait la connexion avec lui. Il revit alors des flashs de son enfance, avant qu’ils ne soient séparés. Il lui faudrait méditer calmement pour en tirer quoi que ce soit. Si son alter ego fut le premier à parler, il ne lâcha pas son blaster pour autant :

- Je savais pas que les Jedi avaient fait vœu de silence aussi. T’es pas censé dire un truc un genre « Au nom de la Force, je vous arrête » ?

- Non, fut tout ce que put répondre Jorian.

- Au fait, frérot, tu me dois un resto. Ma prime vient de se volatiliser.

Jorian baissa son arme : il avait perçu une toute autre menace.

- Ok, on verra plus tard, je crois que t’as un souci plus urgent…

Ce n’était pas peu dire. Cinq Trandoshans braquaient leurs fusils sur le Jedi. Et ces reptiliens au sang froid avaient le sang chaud dès qu’il s’agissait de combat. Jorian sentit la peur. Pas la sienne. Celle qui émanait de la foule et de Sayleena en particulier. Il effleura son esprit avec la Force : « Ne t’en fais pas. Sois forte pour moi. Donne-moi du courage. ». La peur s’atténuait chez la jeune femme. Le simple fait qu’elle se battait pour lui dissipa la vague glaciale de crainte. Une voix parla dans la tête de Jorian. Celle de son frère. « Si t’as un tour de passe-passe pour me rendre invisible, je peux les prendre à revers. »
Jorian n’était pas assez puissant pour cacher son frère, mais il devait essayer. Non, il allait le faire. Décidément, la petite voix de Yoda ne se taisait jamais. Il lui fallait en premier attirer l’attention des Trandos :

- Hé, si je suis encore debout, c’est que vous me voulez vivant.

« Maintenant », dit-il à son frère à travers son pouvoir télépathique.

Dun plongea dans la foule, ce qui ne manqua pas d’attirer le regard des reptiliens, mais Jorian mit de l’autorité et surtout de la Force dans sa voix quand il clama :

- Ce n’est rien, ils paniquent. Vous savez ce que c’est, les créatures au sang chaud. Bref, si vous voulez de l’argent, on peut négocier.

Son frère était en place. Jorian eut également la bonne surprise d’apercevoir Zyx, les bras croisés sur son torse, avec un blaster dans chaque main. Le droïde hocha la tête, prêt pour l’action. Parfait. Une diversion et c’était bon.

- On ne veut pas d’argent, siffla un des Trandoshans. On veut ta tête et celle de ton Maître, alors tu vas gentiment nous servir d’appât.

Jorian déploya une bonne partie de son énergie pour localiser la source d’électricité du bâtiment. Il suivait la chaleur dégagée par l’électricité dans les méandres des fils. Un peu plus loin… Il y était.

« Cher frère, évite de les tuer. Ils pourraient me servir pour négocier une trêve. Tiens-toi prêt. »

« Aller, il suffit d’y croire », dit le Jedi pour lui-même.
« J’y crois assez pour 3, alors contente-toi d’être efficace », répondit son frère, qui avait capté cette pensée.

Jorian éteignit son sabre et fit un pas vers ses agresseurs.

- Messieurs, je me rends.

Dans la seconde d’après, la cantina fut plongée dans le noir absolu. Une lame jaune rayonna et des coups de blaster retentirent. Quand le générateur auxiliaire se mit en marche, trois Trandoshans gisaient, inconscients et deux autres se tordaient de douleur car un bras leur manquait. Dun Stan eut vite fait de décocher quelques rayons paralysants sur les estropiés.

- On ne sait jamais, justifia-t-il. Ces bestioles sont agressives, avec tous leurs membres ou non.

Jorian et Zyx récupérèrent les armes des Trandoshans, puis avec l’aide des videurs, ils disposèrent les corps sur le trottoir à l’extérieur de la cantina. La musique résonna et la vie nocturne reprit ses droits. Jorian et Zyx étaient en pleine discussion quand Dun les rejoignit devant l’entrée, une main sur son blaster à sa ceinture, prêt à tirer au moindre mouvement ou début de réveil.

- Tu ne devais pas prendre un bain d’huile ?
- C’est exact. Cependant, quand j’ai vu votre sosie entrer dans la cantina, cela a attiré ma curiosité. Quand j’ai vu les Trandoshans entrer, j’ai appelé les autorités. Ils avaient l’air louche et j’avais détecté leurs armes.

- Bien vu, Zyx. Merci pour ton aide. Et merci à toi aussi…

Il s’adressait à son frère.

- Starkiller. Dorian Starkiller. De rien Jorian. La famille c’est fait pour ça. Ho, la cavalerie va débouler, je vais pas traîner dans le coin. On se voit dans une autre vie, frérot.

Jorian ne répondit rien, et regarda son frère s’éclipser rapidement. En cet instant précis il comprit ce que c’était que d’être un Jedi. Son envie la plus forte était de le suivre, de lui poser 1000 questions, de rencontrer sa famille. Il y avait Sayleena aussi. Mais tout cela devait passer après ce qu’il devait faire ici et maintenant. Livrer les Trandoshans à aux autorités, les transférer sur Coruscant, prévenir son Maître de cette menace et faire le point avec le Conseil. Il fut tiré de ses pensées par la voix métallique de Zyx.

- J’avoue avoir été impressionné par votre capacité de réflexion et d’exécution. Improviser un plan aussi brillant et efficace, c’est presque digne d’un droïde.

- Ton processeur te rend plus qu’humain. Pour moi c’est la Force.

- C’est plus efficace que je ne le pensais.

- Alors imagine ce que ça donne avec un Maître Jedi expérimenté.

Une escouade de gardes de Theed arriva enfin.

- Vous êtes en charge de la situation, Maître Jedi ? demanda le capitaine.

- Oui. J’aurais besoin que vous organisiez le transport de ces prisonniers jusqu’à Coruscant. L’Ordre Jedi vous dédommagera.

- Alors on les embarque. Passez-nous voir demain matin à la caserne, toutes les modalités seront réglées.

- Merci, capitaine.

Jorian laissa faire les gardes et s’adressa de nouveau à Zyx :

- Je prendrais bien un bain d’huile moi aussi.

- J’ose espérer que ce n’est pas une proposition totalement indécente que vous me faites là. D’autant plus que vous avez à votre disposition une forte belle jeune femme selon les critères humains. Elle m’a l’air disposée à vous accompagner pour un bain d’huile. Et plus si affinités…

Quand bien même ce fût impossible, Jorian crut déceler de l’amusement sur le visage robotique de Zyx. Il n’avait passé que peu de temps avec lui, mais il l’appréciait.

- Je crois que les affinités, faut que j’arrête. Sinon, je ne me sens pas de faire le voyage retour tout seul. Je ne préfère pas prendre de risques avec les Trandoshans, ça te dit de m’accompagner ?

Zyx eut un hochement de tête que Jorian interpréta comme de l’incrédulité.

- Mais j’ai un travail ! Je ne peux pas me libérer aussi facilement. Si je pars comme ça, je ne pourrais sans doute pas revenir.

Le Jedi posa une main amicale sur le bras du droïde.

- Ne t’inquiète pas, on trouvera de quoi t’occuper. Un droïde de ta qualité qui fait taxi sur une planète où il ne se passe pas grand-chose, c’est du gâchis. Z1X43, je te réquisitionne au nom de l’Ordre Jedi.

- Bien, Maître. Merci, Maître.

- Sur ce, je vais faire ce que j’ai à faire.

- Vous n’êtes pas censé me dire de ne pas vous appeler Maître.

- Oui, je devrais, mais ça flatte mon ego.

- Je prends note, Maître narcissique. Passez une bonne fin de soirée. Je vous attends pour vous raccompagner.

- Merci Zyx. A plus tard.

Jorian retourna dans la cantina et fut criblé de regards ébahis, incrédules, méfiants… Comme si tous attendaient qu’il ressorte son sabre et fasse une nouvelle démonstration. Sayleena se précipita vers lui et l’enlaça.

- Tu m’as fait peur, tu sais !

- Je sais.

Les deux jeunes gens se rassirent à leur table, Sayleena ne lâchant pas la main de Jorian. Ce dernier percevait l’émotion forte qui gagnait la jeune femme à mesure qu’elle parlait. Sayleena était en train de lui faire une très belle déclaration d’amour. « Je ne pensais pas ressentir ça si vite… Malgré la distance et les obstacles… Notre amour prévaudra… J’y crois… Rien que de savoir que je t’aime… et que j’espère que tu m’aimes… »
Jorian écoutait, mais il n’avait au fond de lui-même pas envie d’entendre cela. Lui aussi éprouvait les mêmes sentiments. Mais il avait déjà entendu tous ces jolis mots. Il avait déjà fait toutes ces belles promesses. L’amour l’avait déjà transformé et transcendé. Tout comme l’amour, tel le pire retour de flamme, l’avait détruit. LA souffrance était toujours là, malgré le soutien de ses proches, malgré les prémices d’un nouvel amour susceptible de l’en libérer. La douleur était certes plus modérée, plus contrôlée, mais elle était toujours aussi lancinante, toujours là, tapie dans l’ombre de son cœur et de son âme, prête à resurgir au moindre instant de doute ou de faiblesse. Elle pouvait s’emparer de lui avec une fulgurance terrible. S’il avait une leçon à tirer de ces derniers jours, c’était qu’il ne pouvait se permettre de souffrir. Il ne pouvait donc se permettre d’aimer.
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Messagepar Den » Mar 28 Nov 2006 - 22:27   Sujet: 

Aaaaah la suite tant attendue! :lol:
Dès ce soir je la lis et dès demain je te dis ce que j'en pense! Mais je suis certain de ne pas être déçu :ange:
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar Den » Mer 29 Nov 2006 - 0:37   Sujet: 

J'ai pas pu résister à l'envie de poster ce soir :lol:
Je profite donc d'une crise d'insomnie pour te faire mes commentaires sur ce nouveau chapitre!

Que dire sur ce chapitre? Eh bien qu'il est toujours aussi bien écrit, ton style est en perpétuelle évolution!
Aussinon, l'histoire est vraiment encore plus prenante! Mace Windu qui veut apprendre le Vaapad à Jorian :shock: mais quelle excellente idée!!!!!
Pour le reste, rien de plus à dire que "c'est génial!!! je veux la suiiiiite"
Encore félicitation! Je suis skotché devant ton histoire qui est vraiment très intéressante!
Continue comme ça :lol:
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Messagepar Drogbar » Mer 29 Nov 2006 - 19:12   Sujet: 

En un mot : bravo. Je doit dire que bien que le premier chapitre ne m'ait pas emballé tu te rattrape merveilleusement par la suite. Tu a si bien mené ton récit et la qualité de ton histoire font que je suis devenu accro à ta fic. J'espére pouvoir lire la suite bientôt et je recommande cette fic à tous le monde.
La paix n'est que la période séparant deux guerres.
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Messagepar Den » Mer 29 Nov 2006 - 19:55   Sujet: 

Bienvenu dans le fanclub de Jedi Destinies,Drogbar :lol:
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Messagepar JLX-1138 » Mer 29 Nov 2006 - 19:59   Sujet: 

Den: encore et toujours merci. J'attends avec impatience ton commentaire à chaque fois que je poste un chapitre. J'espère que la suite sera à la hauteur des tes attentes.

Drogbar: merci pour le bravo, c'est sympa d'avoir continué à lire malgré un 1er chapitre qui t'a pas emballé. Je pense pas qu'on puisse me faire de meilleur compliment que "devenu accro".

Pour la suite, il y aura 2 chapitres pour conclure l'Acte I. J'ai commencé le 9, et j'ai rempli mon petit carnet avec des idées pour le 9, le 10 et les axes principaux de l'acte 2.
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Messagepar Drogbar » Jeu 30 Nov 2006 - 19:23   Sujet: 

Content que mon message t'ai fait plaisir :) . J'attend la suite avec impatience.
La paix n'est que la période séparant deux guerres.
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Messagepar Den » Sam 13 Jan 2007 - 10:32   Sujet: 

Que ce passe-t-il? tu n'as quand même pas abandonné ton histoire hein? :?
J'attends la suite avec impatience 8)
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Messagepar JLX-1138 » Sam 13 Jan 2007 - 13:11   Sujet: 

J'ai un peu de retard sur mes prévisions, c'est tout. J'aurais bien aimé terminé l'acte I avant 2007, mais je n'ai pas pu.

J'ai presque fini de taper le chapitre IX, que je posterai d'ici dimanche si chui pas une feignasse et le X est en cours de rédaction.
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Messagepar JLX-1138 » Lun 15 Jan 2007 - 0:22   Sujet: 

Bon, c'est presque encore dimanche donc je suis presque dans les temps.

IX
La ville du Paradis



Les heures avançaient et rien ne semblait entamer l’enthousiasme du groupe d’apprentis dont Legorn avait la charge. Depuis tôt ce matin, il les entraînait à l’art du combat au sabrelaser. Il fallait dire que ces enfants venaient de passer trois jours à consulter des archives dans la bibliothèque du Temple. Alors ils étaient en train de libérer des heures de frustration. Dans ce groupe d’une vingtaine d’étudiants, âgés de huit à douze ans, il n’y en avait qu’un seul qui avait déjà un Maître. Il s’agissait d’Anakin Skywalker. Vu qu’il avait rejoint tardivement le Temple, il participait à des sessions destinées aux plus jeunes apprentis. Legorn ne pouvait prétendre qu’il deviendrait l’Elu qui ramènerait la Force à l’équilibre, mais il pouvait affirmer deux faits. Le premier : Anakin était plus doué que tous les autres gamins dans cette pièce. Le deuxième : il avait plus d’affinités et de facilités avec la Force que Jorian à douze ans. C’était incroyable, étant donné le peu de temps qui s’était écoulé depuis le début de sa formation. Cependant, le Maître Jedi n’était pas tant impressionné que cela. Il accordait autant d’importance à tous les élèves présents, quand bien même fussent-ils destinés à rejoindre le Corps Agricole s’ils ne possédaient pas le potentiel pour devenir des Padawans. Equilibrer la Force n’était pas donné à tout le monde. Legorn adorait la ferveur et la fraîcheur de la jeunesse. Cela lui rappelait autant de bons moments vécus dans sa propre jeunesse que pendant celle de ses propres Padawans.

- Apprentis, encore cinq minutes de duel et on va se détendre un peu dans les jardins, annonça-t-il.

Puis il se remit à inspecter les duellistes, donnant un conseil par-ci, prodiguant un soin par-là. Car si les lames d’entraînement ne coupaient pas, elles pouvaient tout de même brûler quelques poils et un peu de chair. Le vent de folie qui soufflait sur ces enfants déchaînés n’arrangeait rien.

Obi-Wan Kenobi observait cette séance d’entraînement derrière la baie vitrée supérieure. Il n’était pas vraiment nostalgique de cette époque. En effet, il s’en était fallu de peu pour que Qui-Gon ne le choisisse pas comme Padawan. Il avait failli ne jamais devenir un Jedi. « Au moins je n’aurais pas à me préoccuper du gamin sensé sauvé la Force. Faire pousser des fruits, c’est bien moins épuisant. », pensa-t-il. Malgré son sarcasme, il avait un profond respect pour ceux qui étaient envoyés dans le Corps Agricole. Ils faisaient bien plus que gérer des récoltes, même si pour beaucoup c’était considéré comme la voie de garage des Jedi. Qui-Gon avait dit un jour : « Celui qui aide son prochain, ne serait-ce que d’un geste de la main, sert autant la Force que le plus grand des Jedi. » Pour Qui-Gon, le titre de Jedi n’était pas fondamental. C’était en partie pour cela qu’il ne craignait pas de s’attirer les foudres du Conseil en suivant ses idéaux. Il n’avait pas besoin d’un rang pour œuvrer pour la paix et la justice. Il n’avait qu’à agir. Comme toujours quand il pensait à son Maître, le cœur d’Obi-Wan se serrait. La vie sans lui était difficile. Malgré son chagrin et les responsabilités qui lui incombaient, il suivait avec tendresse les progrès de son Padawan. Sa contemplation fut interrompue par Mace Windu.
- Tu surveilles si Anakin ne se fait pas découper pendant le cours de Legorn, demanda le Maître Jedi.

- Non, je fais partie des quelques Jedi qui apprécient et qui font confiance à Legorn.

- J’espère que tu n’auras pas à le regretter un jour.

- Et vous, à part pour médire sur Legorn, vous êtes venu pour quelle raison ?

- Je vois que tu n’as pas hérité que de la sagesse de Qui-Gon. Son insolence a laissé des traces, dit Mace qui se plaça à côté d’Obi-Wan pour suivre la fin de l’entraînement. Je suis venu pour m’entretenir avec le controversé Legorn.

- Je sens que cela vous ravit, Maître.

- C’est toujours un plaisir effectivement. Ils ont l’air de bouger. Viens, tu vas t’occuper de ramener ses élèves.

Ils interceptèrent Legorn, qui sortit après sa petite troupe bruyante. L’ambiance fut aussitôt électrique dès que les regards des deux Maîtres se croisèrent.

- J’ai à te parler, Legorn.

- Je suppose que ça ne peut pas attendre la fin de la séance de relaxation que j’avais prévue.

- Tu supposes bien, pour une fois. Obi-Wan s’occupera de ton groupe.

- Bien, Maître. J’aimerais quand même dire un dernier mot aux gamins.

- Très bien, on vous attend en bas de l’escalier.

Legorn s’accroupit au milieu de ses élèves quand Mace et Obi-Wan se furent retirés.

- Ces quelques jours avec vous ont été grandioses. J’espère que vous avez retenu deux ou trois trucs. Je vous souhaite une bonne continuation. Et que la Force soit avec vous.

- Que la Force soit avec vous ! reprirent en chœur les enfants.

Tous descendirent, et Obi-Wan partit avec les élèves. Legorn s’adossa contre un pilier et croisa les bras sur son torse. Mace se tenait face à lui, le dominant de presqu’une tête. Legorn n’avait aucun mal à soutenir son regard réprobateur, comme de coutume.

- Je ne vais pas m’excuser d’avoir arrêté ce croiseur Trando, Maître Windu. Et puis quand bien même trouverais-je un remède contre la guerre et la maladie, tu trouverais à redire.

- Tu as raison, j’émettrais toujours des réserves sur comment tu y serais parvenu. Cette fois tu as de la chance, je viens te parler du seul sujet sur lequel on se doit de passer outre notre antagonisme.

- Jorian.

Legorn sourit et se détendit un peu. Cela ne voulait pas dire qu’ils n’allaient pas se disputer, mais le sujet leur tenait assez à cœur pour qu’ils n’en viennent pas aux mains.

- Comment va-t-il ? demanda Mace qui avait une posture moins menaçante.

- Bien et mal. Il sait où il va, mais il est perdu. Il a des réponses qui ne lui ont apporté que d’autres questions. Il a passé deux étapes importantes sur Naboo : il a construit son sabrelaser et a affronté sa part d’ombre. Il souffre humainement.

- Il est en train de comprendre ce que cela lui coûtera de devenir un Jedi. Je suis persuadé qu’il sortira plus fort que jamais de cette épreuve.

Le sourire de Legorn s’élargit.

- C’est à Jorian qu’il faut dire cela, Maître Windu. Je sais que tu lui as parlé sur Naboo mais il serait temps qu’il sache ce qu’il représente pour toi.

- Je reste le seul à décider quand je dis ce que j’ai à dire. Ce n’est pas le moment. Je veux l’initier au Vaapad.

Les deux hommes ne souriaient plus.

- C’est trop tôt. Je ne veux pas qu’il se confronte encore une fois au Côté Obscur. Cela aurait pu lui coûter trop cher.

- Je ne pense pas aller jusqu’au bout avec lui. Ce qui m’intéresse, c’est de jauger son obscurité. C’est le moment idéal, alors qu’il est aussi fort que faible.

- J’avoue avoir fait appel à toi après la bataille contre les Trando. Je crains que sa sensibilité ne le pousse de nouveau à un déchaînement obscur.

- Alors œuvrons pour lui offrir un moyen d’utiliser cette obscurité pour se battre pour la lumière. Ce n’est pas très conventionnel, mais je préfère cela que de l’abandonner à sa nature destructrice.

- Tu pourras dire à Maître Yoda que tu as le feu vert pour t’occuper de Jorian. Je compte sur toi pour le secouer un peu.

- Il sera entre de bonnes mains. A plus tard, Maître Legorn.

- Maître Windu, que la Force soit avec toi.

Mace partit sur sa droite et après quelques pas, il déclara, sans se retourner :

- Si Jorian devient un Chevalier Jedi, je te pardonnerai tes écarts, tes erreurs et toutes les épines plantées dans les pieds des membres du Conseil.

- Vivement que je puisse t’offrir un verre de Brandy de Corelia.

Legorn partit du côté opposé et Mace disparut au bout du couloir. Le maître de Jorian se souvint d’une phrase que lui avait dite un jour une autre Jedi : « Tu n’es pas obligé d’apprécier quelqu’un pour l’aimer. » Décidément, la sagesse de son amie Vergere était rarement prise à défaut. Malgré leur antagonisme et leurs divergences de points de vue, même s’ils ne se l’avoueraient jamais, les deux hommes éprouvaient un grand respect l’un pour l’autre. Ne serait-ce que par le fait que tous deux n’hésiteraient pas à se battre jusqu’à la mort pour défendre leurs convictions.


Un peu plus loin dans la galaxie, un jeune homme se battait avec ses convictions. L’alcool aidant –Jorian avait remarqué deux autres verres vides sur la table-, Sayleena n’arrêtait pas de parler. Son plaidoyer pour leur amour était très touchant mais Jorian avait pris sa décision. Plus elle en rajoutait, plus Jorian souffrait. Un bonheur potentiel se transformait en la plus douloureuse des tortures. Heureusement, Sayleena fut interrompue par un groupe d’amis qui venait la saluer, et elle se lança dans une grande discussion avec eux. Cela laissa le temps à Jorian de faire le point sur ce qu’il devait dire pour lui annoncer qu’il ne voulait pas de cette relation. Une idée sombre lui traversa l’esprit : il pouvait continuer à la faire boire pour affaiblir son esprit et utiliser la Force pour altérer sa mémoire. Il se serait giflé pour avoir eu une pensée aussi ignoble. C’était pourtant si facile et tentant. Autant que c’était dangereux et immoral. Il ne devait pas fuir devant ses responsabilités, même si à cet instant précis il aurait préféré prendre ses jambes à son cou et ainsi ne pas avoir à se justifier. Quand Sayleena revint, il se sentit défaillir. C’était plus dur que de se présenter devant le Conseil. Il se leva de son tabouret et serra les poings, comme pour contenir la rage qu’il ressentait à accomplir ce qu’il était sur le point de faire.

- Rien de ce que je dirais ne nous apportera le moindre réconfort. C’est impossible. Je ne peux pas. Je dois partir, te laisser derrière moi et affronter la vérité.

Sayleena était trop abattue pour réagir. On aurait dit un droïde qu’on venait de désactiver. Jorian en profita pour tourner les talons et partir, la rage au ventre. Il bouscula quelques personnes, mais elles avaient trop peur de perdre un membre ou deux pour broncher. Sans dire un mot, il monta dans le speeder de Zyx, qui préféra se taire quand il vit le visage sombre et larmoyant de son nouveau maître.

- On rentre au Palais, dit le Jedi.

- A vos ordres, Maître.

Durant tout le trajet, Jorian rumina sa rage et sa peine en silence. Le droïde fut pris au dépourvu quand, arrivés à destination, le jeune homme parla enfin, dans un des jardins royaux.

- C’est horrible d’aller à l’encontre de ses propres sentiments. C’est encore pire de briser le cœur d’une fille prête à t’aimer. Tout ça c’est trop pour moi.

Selon les usages humains, Zyx aurait pu prendre Jorian dans ses bras. Il en avait presqu’envie en fait. Mais ses gestes rigides et sa coque froide ne lui seraient d’aucun réconfort. Il se contenta d’écouter le jeune homme, qui, sans éclater en sanglots, pleurait. Il pleurait de ces larmes silencieuses, que l’on n’a plus la force de retenir.

- Si Monsieur le permet, je souhaiterai dire quelque chose.

- Je t’en prie Zyx. Tu n’as pas à me demander l’autorisation pour dire quoi que ce soit.

- Merci, Maître. Je tiens à saluer la force de vos convictions et l’acuité de votre réflexion. Peu de gens se seraient souciés des conséquences. Au contraire, je dirai que beaucoup auraient foncé tête baissée. Je ne connais pas toutes les données, mais si j’en crois la logique, vous ne vous connaissez que depuis peu de temps, vos obligations professionnelles divergent…

A la grande surprise de Zyx, Jorian éclata de rire.

- Pardon, c’est divergent qui me fait rire. Une blague entre Obi-Wan et moi. Je te laisse méditer sur les jeux de mots possibles. Continue.

Le droïde stocka cette donnée dans sa mémoire et reprit :

- Donc, même si le baiser était précipité, vous n’avez pas cédé à la facilité ou à la frivolité. Vous avez fait preuve d’une grandeur d’âme remarquable.

Jorian eut un geste de désapprobation.

- Ne me fais pas plus beau que je ne le suis déjà. J’ai agi comme ça avant tout pour me protéger. Moi. Parce que la seule fois de ma vie où j’ai succombé à l’amour, ça m’a détruit. J’ai tout donné et au final j’ai trop souffert. à cause de cette fille de Hutt.

- Vous avez fricoté avec une fille de Hutt ? Mais c’est répugnant ! Une grosse limace !

- Non, c’était une des Twi’leks les plus chaudes de la galaxie. Mais tu as raison sur un point : désormais, elle me répugne.

Jorian sécha ses larmes avec la manche de sa tunique.

- On va faire un peu d’exercice, ça me calmera. Les gonzesses, ça va cinq minutes.



Le vaisseau transportant les prisonniers s’apprêter à pénétrer l’atmosphère de Coruscant. A son bord, pour la première fois de sa vie, Jorian Starkiller n’avait pas envie de rentrer au Temple Jedi. Ce qui constituait autrefois un refuge, un sanctuaire parmi les sanctuaires, était devenu un antre à souvenirs déchirants. A cela s’ajoutait le fait qu’il allait croiser des Jedi, des vrais, pas des pathétiques apprentis qui se jetaient dans le Côté Obscur à la moindre petite contrariété. Jorian Starkiller n’avait décidément pas une haute opinion de lui-même.
Le voyage se fit sans encombre : la garde royale de Naboo n’avait pas lésiné sur les moyens de sécurité. Le jeune Jedi s’était plongé dans une longue transe curative. Il y mit toute la force de sa volonté pour ne pas rêver ni n’avoir de vision. Le résultat fut positif et cette immersion dans la Force lui fit le plus grand bien, car son esprit et son corps se reposèrent. Malgré cela, les doutes et les souffrances de l’âme ne se volatilisaient pas au réveil. Ils l’attendaient aussi sûrement que le soleil attendait la lune pour se coucher.
Heureusement, Zyx, qui s’était remis en marche quelques heures avant le réveil de Jorian, était là pour lui changer les idées dans la salle de détente.

- Conformément à vos instructions, j’ai prévenu le Temple de notre arrivée. Ils auraient préféré être prévenus plus tôt de la teneur de la livraison.

Jorian s’étira et se servit une tasse de chocolat chaud.

- Oui, si je les avais prévenus plus tôt, je serais encore sur Naboo à remplir de la paperasse. J’ai fait ce que j’avais à faire.

- Ils m’ont tout de même confirmé que tout serait prêt pour l’accueil de nos amis à écailles. Ils ont finalement compris l’urgence de la situation.

- Bien joué, Zyx, dit Jorian qui s’affala sur une chaise. Quelle affectation tu veux que je te dégote ?

- J’aimerais rester à votre service, Maître.

- Hé tu utilises la Force ou bien ? C’est exactement ce que j’avais en tête. Je pense que ça ne posera pas de problèmes à mon Maître.

- Ce sera un honneur de rencontrer celui qui a fait de vous un puissant Jedi.

Le jeune homme termina sa tasse d’une traite.

- J’apprécie que tu flattes mon égo démesuré, mais n’en fais pas trop. Tu es un peu trop frigide pour moi.

- Si l’on prend en compte la fréquence de vos blagues douteuses, il faudra ajouter à ma programmation l’humour d’adolescents pubères.

- Et déprogrammer ton insolence aussi ! Ne me fais pas regretter ma décision, tas de boulons ! Je vais voir l’équipage et nos invités d’honneur.

- Très bien, Maître.

Jorian fit le tour du vaisseau et s’amusait de la déférence avec laquelle les officiers Naboo le traitaient. Pour la première fois, il n’évoluait pas dans l’ombre de son Maître. Toutes les décisions et les initiatives lui incombaient. Et il avait été tellement convainquant qu’il pourrait ordonner à peu près n’importe quoi à ces hommes. Ces derniers jours furent bien riches en enseignement sur la nature d’un Jedi. Les gens avaient foi en lui, comme s’il ne pouvait pas se tromper. Cependant, il était conscient de la chance qu’il avait eu de tomber sur des personnes qui respectaient ceux investis par la Force. Pour tout le monde –excepté les prisonniers- le voyage fut plaisant. Une conversation marqua le Jedi quand il discutait avec les pilotes :

- Tout se passe comme sur des roulettes. Pas d’avaries, pas de pirates, pas de passagers récalcitrants, pas de blocus, pas de guerre…

- Une guerre jusqu’au cœur de la République, on n’est pas prêt de voir ça.

- Oui, comme on pensait ne jamais voir une guerre sur Naboo. Je ne m’étonne plus de rien désormais.

- Hé Maître Jedi, vous en pensez quoi ? Il a raison ?

Jorian avait renoncé à préciser qu’il était tout sauf un Maître. Cette information semblait leur passer au-dessus de la tête. Le jeune homme se gratta le menton et pesa ses mots. Il ne se voyait pas leur dire qu’une vision lui avait montré la chute de tout ce qu’il y avait de bon dans la galaxie.

- Aussi confortables que soient nos certitudes, il faut s’en méfier. Ce qui s’est passé sur Naboo prouve bien que personne n’est à l’abri. Notre galaxie est aussi belle que dangereuse, mais vous et moi sommes là pour la protéger.

Jorian avait l’impression d’être un imposteur. Ce n’était qu’un petit apprenti et le voilà en train de débiter des grandes phrases à des gens gradés et plus âgés que lui. Malgré tout, sa réponse avait rassuré l’équipage, qui se reconcentra sur la navigation. Le jeune Jedi retourna ensuite auprès de Zyx, qui s’entraîna avec lui pour faire passer le temps. De par sa maîtrise des armes, il était évident que Zyx n’avait pas été conçu uniquement pour faire taxi. Jorian se demandait si le droïde gardait tout cela secret ou si une partie de sa mémoire avait été effacée. Cependant, Jorian n’aurait jamais posé la question à un être pensant. Il considérait Zyx comme tel, alors il ferait preuve des mêmes égards envers lui. L’apprenti était même décidé à lui faire installer toutes les protections possibles pour préserver sa mémoire et sa personnalité.
Leur entraînement fut interrompu par le Capitaine, qui demanda au Jedi de venir parlementer avec les autorités de Coruscant. Tout se passa sans encombres et ils purent continuer leur trajet jusqu’au Temple Jedi.

- Bienvenue chez moi, dit Jorian à Zyx, quand les tours du Temple apparurent dans leur champ de vision.
Modifié en dernier par JLX-1138 le Mer 17 Jan 2007 - 12:11, modifié 1 fois.
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Messagepar Den » Lun 15 Jan 2007 - 0:40   Sujet: 

Bon, vu que je vais pas bien ce soir, je lirai ça demain...
Mais je suis certain de ne pas être déçu...
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Messagepar Minos » Mer 17 Jan 2007 - 11:38   Sujet: 

ça y est, je viens de finir de lire l'histoire.

Y'a pas à dire, c'est sympathique comme tout, ça se laisse lire, même si je trouve qu'il y a parfois des faiblesses. La rencontre Jorian / Dorian, par exemple : Dorian arrive, ils combattent ensemble et ils s'en vont chacun de leur côté ensuite, sans trop se poser de questions l'un sur l'autre. ça sonne un beu bizarre, ce manque de curiosité.

Sinon, l'histoire en elle-même est intéressante (y compris la psychologie des personnages et les dialogues), l'exercice périlleux qui consiste à la mêler à TPM est assez probant, et comme souligné par d'autres, le style s'est bonifié depuis le début de l'histoire.

Encore une chose : j'ai lu au moins deux fois qu'il "ria". :evil: Nan :il "rit" (ou "éclata de rire" si tu trouves que ça sonne bizarre, vu que ça s'écrit pareil au présent et au passé) :wink:
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Messagepar JLX-1138 » Mer 17 Jan 2007 - 12:04   Sujet: 

Ah mon dieu j'ai laissé des "ria" je vais corriger ça de suite.

Merci pour ta critique.

En ce qui concerne la rencontre Dorian/Jorian, j'ai fait exprès de faire court. Je veux en garder un peu sous le coude, mais j'avais envie d'une rencontre éclair, justifiée par le fait que Dorian n'a pas envie de traîner avec la garde de Naboo et un Jedi vu ce qu'il s'apprêtait à faire et par le fait que Jorian a choisi de régler ses problèmes de Jedi avant de régler ceux de sa famille. Mais le temps des questions viendra dans le prochain chapitre. Du moins d'un certain point de vue.

En fait, pour parler un peu de la génèse et de la suite,
Spoiler: Afficher
Dorian n'était pas prévu au départ. Comme j'ai pas encore tranché si Jorian allait avoir un enfant, j'ai créé un géniteur de secours, vu que je veux créer une dynastie Starkiller. Ca sera soit l'un, soit l'autre, ou les deux. Mine de rien ça m'a ouvert pas mal de perspectives intéressantes. D'ailleurs je pense que l'Acte II racontera la montée en puissance de Dorian et de Jorian en parallèle.



Sinon, l'histoire en elle-même est intéressante (y compris la psychologie des personnages et les dialogues), l'exercice périlleux qui consiste à la mêler à TPM est assez probant, et comme souligné par d'autres, le style s'est bonifié depuis le début de l'histoire.


Merci :oops: Ca tombe bien, c'est ce qui m'amuse le plus et qui est le plus difficile aussi.
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Messagepar Minos » Mer 17 Jan 2007 - 12:20   Sujet: 

D'accord pour l'explication Dorian / Jorian, et je suis OK pour la réaction de Dorian, qui n'a pas envie de traîner. C'est la réaction de Jorian qui me dérange plus : je pense qu'il devrait être plus perturbé que cela par la découverte d'un jumeau, malgré tous les problèmes qu'il a déjà.

J'ai lu le spoiler : ouf, j'ai bien fait de ne pas m'inscrire dans 6 mois, j'aurai eu 432 chapitres à lire, vu que tu as l'air d'avoir pas mal d'idées :)
Je les attends de pied ferme et avec impatience :wink:
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Messagepar JLX-1138 » Mer 17 Jan 2007 - 16:07   Sujet: 

J'ai médité sur le sujet et je pense que tu as raison sur la réaction de Jorian. Je rajouterai un passage où il pense à sa famille pendant le retour sur Coruscant. En plus ça fait un truc en plus qui va le faire monter en pression et qui risque de le pousser à bout dans le prochain chapitre.
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Messagepar Max Dolesan » Lun 22 Jan 2007 - 19:37   Sujet: 

J'appércie beaucoup ton écrit ! C'est fluide, facile à lire, les personnages sont attachants, tu les utilises à bon escient, le contexte est original, la vision de Jorian, jar jar qui essaie de faire rentrer son frère dans l'ordre, et j'aime beaucoup comme tu utilise Yoda, et "la chaise volante" ça me fait marrer ^^
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Messagepar JLX-1138 » Mer 24 Jan 2007 - 17:39   Sujet: 

Merci, content que ça te plaise.

Le chapitre X est en cours de rédaction, je suis en train d'écrire un passage assez jouissif, j'espère que ce sera aussi bon à lire que ça l'est à l'écrire.
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Messagepar Den » Mer 31 Jan 2007 - 17:49   Sujet: 

Me revoilà, dès que j'ai un moment, je m'empresse de lire la suite de ta fanfic :wink:
Je sens déjà que je vais passer un bon moment
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Messagepar JLX-1138 » Mer 31 Jan 2007 - 19:37   Sujet: 

Hey, content de te revoir.

pour fêter ton retour comme ils se doit, j'ai ajouté un prologue et édité le début, voilà ce que ça donne, pour ceux qui suivent au fur et à mesure:

Spoiler: Afficher

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, les Chevaliers Jedi étaient les protecteurs de la paix et de la justice...


[center]
Jedi Destinies

Livre I
Le Crépuscule des Jedi
[/center]



[center]

Acte I L'Innocence Brisée
[/center]


[center]Prologue[/center]

Peu de temps avant la Bataille de Geonosis et le début de la Guerre des Clones


- Je dois y aller, chérie.

Jorian Starkiller aurait préféré annoncer une meilleure nouvelle à la femme qu’il aimait pour son réveil. Mais cette nuit, la Force lui avait parlé une fois de plus et elle était sans équivoque. Cela faisait des années que la Force lui avait montré à travers des rêves et des visions que le destin de la galaxie allait basculer. Pire, il avait senti que trois de ses amis allaient bientôt connaître un grave danger.
Padmé, Obi-Wan et Anakin. Il volerait à leur secours et aviserait ensuite ce qu’il pourrait faire pour la galaxie. Si des temps sombres se profilaient à l’horizon, il lui suffisait de poser les yeux sur le visage encore ensommeillé de celle qui partageait sa vie pour que tout s’illumine. Il enfila son long manteau bleu foncé de Jedi et s’assit sur le lit. D’un geste tendre il repoussa les mèches rebelles qui entravaient le visage de sa belle.

- On se reverra quand ? demanda-t-elle en s’étirant

- Tu sais très bien que je ne peux jamais répondre à ça, amour.

- Oui, je le sais, mais je ne vais pas me priver du plaisir de torturer un Jedi.

- C’est un art dans lequel tu es passée maîtresse.

- Avoue, c’est pour ça que tu m’aimes !

- Oui, pour ça et pour ton joli petit…

- Hé, c’est comme ça que tu parles à une dame ? Et tu te prétends Chevalier Jedi !

- Oh mais je ne prétends rien. Tu ne vas quand même pas contredire les plus grands maîtres Jedi qui m’ont octroyé ce titre.

Par tous les dieux de la galaxie, qu’est-ce qu’elle aimait ce regard bleu ! C’était ce regard bleu qui l’avait faite fondre il y a quelques années. A cette époque, c’était un regard vulnérable et blessé qui lui avait donné envie de faire la connaissance de cet apprenti Jedi hésitant et peu sûr de lui. Aujourd’hui il était un Chevalier Jedi accompli et son regard avait changé. Il n’était pas invulnérable pour autant, mais serein et confiant. Elle ne l’aimait pas rien que pour ses yeux. Il avait un si joli… sabrelaser. Mais l’heure n’était pas à ce genre de considérations.

- C’est grave à quel point cette fois ?

- Galactiquement grave. Cavadéclencheruneguerrement grave.

Jorian embrassa sa fiancée et se leva.

- Evite de faire n’importe quoi ce coup-ci. Tu adores faire le malin, mais mon cœur a failli exploser quand tu as sauté entre deux immeubles.

- Si je dois faire pire, je ferais en sorte que ça ne soit pas diffusé en direct sur l’Holonet comme ce fut le cas pour cette petite… folie.

- Très drôle, Starkiller. Va donc sauver la galaxie !

Jorian quitta la chambre. Avec le temps, les adieux larmoyants avaient cédé leur place à des au revoirs moins longs, mais tout aussi douloureux. Jorian avait apprivoisé la douleur et savait la mettre de côté quand il devait accomplir son devoir de Jedi. Il passa par la cuisine où s’affairait Zyx, son droïde de protocole, garde du corps, navigateur, cuistot et capable de bien d’autres choses encore.

- Mon ami, on part à la guerre !

- Bien, Maître. Un peu d’action, cela ne pourra pas nous faire de mal. Je vous suis.

Le Jedi et le droïde quittèrent l’appartement puis se séparèrent quand ils furent dehors. Arrivé sur le parvis de l’immeuble, Jorian admirait l’aube naissante sur Coruscant pendant que Zyx ramenait le speeder… Derniers instants de paix avant de plonger dans l’enfer d’une guerre sans précédent… Les Jedi ne gagneraient pas ce combat, la Force lui en avait montré l’issue il y a des années de cela. Que la victoire fut promise ou non, Jorian Starkiller se battrait jusqu’au bout au nom de ses idéaux. Tel était son destin de Chevalier Jedi. Il n’avait pas toujours été si résolu et confiant. Une dizaine d’années plus tôt, il n’était qu’un apprenti criblé de doutes et de peurs…
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