J'ai continué sur cette idée et je vous livre le début. J'ai décidé d'abandonner la séparation en chapitres pour de petites parties plus courtes et plus centrées sur un thème précis. Petite info, l'intro postée précedemment fait partie du début que je présente aujourd'hui.
Bonne lecture
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Star Wars Episode III : Infinitie
Mort
La lame pourpre fendit l’air. Un cri retentit :
« Nooonnn !!! »
Le rayon incandescent alla pourfendre le corps de l’homme à terre. L’odeur de brûlé envahit la pièce pour s’échapper par la vaste fenêtre dont la vitre était brisée. Les relents âcres montèrent dans les narines d’Anakin Skywalker.
« Pourquoi … avez-vous …fait ….ça ?! lâcha t-il, le cœur battant à tout rompre. »
Le Chancelier Palpatine, dirigeant de la République gisait à terre, la lame de Mace Windu, Maître Jedi respecté, plantée dans le cœur. L’arme se rétracta, laissant sa victime sans vie. Le sabre laser avait accompli sa tâche.
« Il le fallait, répondit Windu. Il était trop dangereux.
- Il ne fallait pas, répliqua Anakin, la justice aurait dû s’occuper de lui.
- Anakin … Je suis désolé … Si je ne l’avait pas fait, il nous aurait tous détruits … »
Il marqua un temps d’arrêt avant de reprendre, essoufflé :
« Je t’avais dit … que je t’accorderait ma confiance … Maintenant tu l’as.
- Peut-être ai-je votre confiance … mais vous avez perdu la mienne, déclara le jeune Jedi avant de courir vers la porte d’entrée, laissée béante par les quatre Jedis entrés ici quelques minutes plus tôt … »
Doute
Anakin sauta dans son speeder et démarra. Le souffle lui manquait. Palpatine était mort … Celui qui était un ami, un mentor … Celui qu’il considérait comme un père …Mort … Les Jedi, sa famille, l’avait tué … Il se sentait perdu. Tout se mit à tourbillonner dans sa tête : l’Ordre Jedi, le Sénat, Palpatine, Obi Wan, les Séparatistes, Padmé … Un mélange d’images, de couleurs. Un fouillis d’idées, de pensées. Il respira et s’employa à se calmer. Se laisser aller ne mènerait à rien. Il raffermit sa prise sur les commandes. Padmé … Padmé saurait l’aider, le comprendre. Il ne pouvait se fier à personne, si ce n’est à elle. Et à Obi Wan … Pouvait-il vraiment croire son maître ? Lui avait–il mentit lui aussi ? Tout se troublait à nouveau … Anakin chassa ces pensées de son esprit et se concentra sur le pilotage. Là au moins tout était simple. Pas de manipulations, pas de politique, pas de problèmes … Rien que le souffle de l’air dans ses cheveux, le vent de la vitesse qui lui enivrait l’esprit. Tout était tellement facile quand on conduisait …
Colportages
Dans la ville, les gens murmuraient. La rumeur courait comme la peste. Des gens avaient entraperçu des éclairs à la fenêtre du Chancelier, d’autres avaient entendus des cris … On parlait d’un combat, d’une trahison … Mais quelle trahison ? On racontait qu’un commando Séparatiste s’était infiltré sur Coruscant, avec pour but de tuer le dirigeant de la République, mais certains parlaient de choses plus troublantes. Ils dénonçaient le cœur de la République : le Sénat. Certains de ses membres auraient engagés des mercenaires pour se débarrasser de Palpatine, devenu trop gênant. Pire encore, on murmuraient dans les rues que les Jedi, symbole de la République, l’aurait tué. Assasiné. De sang froid. Pour quelles raisons, personne ne savait. On discutait d’une volonté de l’Ordre de prendre le pouvoir, de diriger la galaxie. Pour cela ils devaient détruire les gêneurs : ils contrôlaient l’armée, le Chancelier était le dernier obstacle avant le Sénat. Un chasseur de primes affirmait que tous les Jedi devaient rentrer au temple, comme pour préparer une attaque. Un groupe de marchands venus de Dantooïne lui avaient bien répliqués que c’était impossible, que ces guerriers défendaient la liberté, et ce depuis toujours. Pourquoi prendraient-ils le pouvoir ? Ils n’y auraient aucun intérêt. Le mercenaire avait admis qu’il pouvait avoir tort mais trop tard. Lentement mais sûrement, les bruits qui couraient rongeaient la confiance.
Nuit
Le speeder se posa doucement sur l’aire d’atterrissage. Une douce lueur émanait des lampes voilées qui illuminaient la terrasse. Anakin entra doucement, sans faire de bruit. Le silence régnait dans le salon. C-3PO, le droïde protocolaire était assis, désactivé, sur un siège, au fond de la pièce. Un voyant s’alluma sur le dôme de R2D2, l’astro-mécano toujours en éveil. Le Jedi posa une main rassurante sur sa coque. La lumière rougeâtre déclina, laissant retomber le calme de la pièce. A pas lents, Anakin entra dans la chambre. Padmé dormait. Elle était si belle, si fragile … Seul lui pouvait savoir que derrière la fière Sénatrice se cachait une femme au combien faible. Cette guerre l’avait minée autant que lui, mais d’une autre manière. Voir s’effondrer des pans entiers de la démocratie lui avait brisé le cœur. Les souffrances des habitants de la galaxie la blessaient au plus profond de son être. Il laissa sa main lui caresser la joue. Sa peau était si douce … Il l’avait aimée depuis le premier jour. Enfant, il l’avait admirée. Puis quand ils s’étaient retrouvés, trois ans auparavant, leur passion avait explosé. Ils n’avaient pu se résoudre à se séparer. Plus maintenant. Pas alors qu’ils savaient. Alors qu’ils savaient que c’était trop fort, trop puissant. Anakin savait qu’il n’aurait pas du défier les règles Jedi en se mariant mais son amour était trop fort. Comment un simple règlement auraient-il pu s’interposer entre lui et celle qu’il aimait ? Il s’arracha à la contemplation de sa bien-aimée, endormie, telle un ange dans des nuages de draps blancs. Un ange … C’était ainsi qu’il l’avait appelée, la première fois, il y a longtemps, sur Tatooïne … Cette horrible planète de sable … Le jeune homme détourna son esprit de ce système. Il ne fallait pas qu’il pense à sa mère … Sa mort lui aurait sans doute paru moins horrible s’il n’avait pas eu ces visions. Voir la mort de quelqu’un pour la vivre ensuite était insupportable. Il ne laisserait pas Padmé mourir. Maintenant que Palpatine était mort, il devrait se débrouiller tout seul. Sans doute aurait-il pu l’aider, mais c’était trop tard. Il était seul … Seul … Sa main s’approcha de son sabre laser. Il l’éleva devant lui. La colère bouillonna dans ses entrailles. Les Jedi l’avait trahi … Il sentit sa poigne se refermer sur l’objet. Pourtant, ses doigts n’avaient pas bougés. Les plaques de métal commencèrent à se séparer, il sentait le cristal se fissurer. Soudain, tout s’arrêta. Ses eux dérivèrent jusqu’au vide du ciel de Coruscant. De rage, il jeta l’arme le plus loin possible. Il fit la petite forme argentée s’élever puis retomber. Sa vie de Chevalier était finie …[/u]
Cueilles dès maintenant les roses de la vie, car la mort est si pressée, que le frêle bouto qui s'ouvre aujourd'hui aura bientôt trépassé.
°OLe Cercle des Poêtes DisparusO°