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Chroniques de Kasai

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Messagepar pacha » Lun 02 Jan 2006 - 11:45   Sujet: Chroniques de Kasai

Bonjour à tous!

Je me lance dans un projet de FF qui se déroule sous l'ancienne république, j'ai finit le premier chapitre et c'est un premier jet, dites moi ce que vous en pensez (en toute franchise, si je suis nul, je préfère le savoir et m'arréter, ou n'écrire que pour moi.)

Chapitre I : La livraison

La livraison se déroulait comme prévu, aucun agent républicain n’arriverait avant dix bonnes minutes si personne ne les avait trahis. Delar se sentait soulagé car depuis maintenant quelques dizaines de secondes, le vaisseau chargé du convoyage avait enfin terminé le déchargement et il pourrait fuir en cas de souci. Pour un contrebandier, la situation la plus désagréable est celle de voir arriver des douaniers lorsque vous êtes arrimés à un autre vaisseau car les possibilités de fuite sans perte sont alors quasi nulles.
Delar se trouvait dans le poste de pilotage de son cargo Gthroc, l’Errant Missionnaire, il regardait au loin l’étoile du système Ord Mantell qui luisait faiblement dans le néant de l’espace. Delar se tourna vers son unique membre d’équipage permanent, T1C0 :
- Que penses-tu de ce contrat ? je me sens très mal à l’aise auprès de ce vaisseau…
- Maître Kasai, ce contrat ressemble trait pour trait à n’importe quel autre et je ne vois pas de raison à avoir plus peur que d’habitude… Vous êtes et vous restez un contrebandier de seconde zone… Avec tout le respect que je vous dois…
- Répètes ça une seule fois et je t’arrache le synthétiseur vocal une bonne fois pour toute ! Au lieu de débiter n’importe quoi, scanne moi tout le secteur pour vérifier que nous sommes seuls.
- Mais nous ne sommes pas seuls puisque nous sommes ici pour une livraison !
- Saloperie de droïd, je sais bien que tu détectes un autre vaisseau mais cherche des républicains ou des pirates, pas nos contacts, patate !

Son droïd avait une fâcheuse tendance à tout prendre au premier degré et cela énervait Delar au plus haut point, comment avancer et survivre avec un équipier comme celui-ci ?
Delar regardait le cargo YT 2000 qui s’éloignait, il voyait sa silhouette caractéristique de modèle corellien : la base du vaisseau ressemblait à une gigantesque assiette avec un excroissance d’un côté et son poste de pilotage proéminent. Ce cargo avait la structure extérieure du modèle de base mais une fois passé le sas, vous pouviez vite vous rendre compte que cette ressemblance n’était qu’extérieure et formelle, ce afin de passer inaperçu. Delar n’était monté qu’une fois à bord de ce cargo mais il avait eu la bonne idée de tout retenir pour s’en inspirer pour sa propre carlingue, et grand bien lui en prit…
Son vaisseau à lui était construit sur une base récente mais le vaisseau d’origine était passé au feu dans la bordure extérieure et avait été mis au rebut par la République. Delar travaillait alors dans une usine de recyclage proche de Kessel et avait mis toutes ses économies dans l’achat de ce vaisseau. Le cargo pouvait accueillir jusqu’à dix personnes sur un voyage long courrier, et cela s’était avéré suffisamment attrayant pour pousser un seigneur du crime à engager Delar faute de pouvoir voler son vaisseau.

Un bruit soudain tira brutalement Delar de ses rêveries : une alarme de proximité venait de se déclencher dans le poste de pilotage.
- Bon sang, c’est quoi ça ?
- Maître Kasai, il semble que nous ayons de la visite : une corvette des douanes vient d’arriver à moins de deux minutes lumières, les satellites ont du repérer notre présence.
- Combien de temps avant que le Cobra puisse passer en hyperespace ?
- D’après leur dernier message, dans environ deux minutes trente sept secondes et …
- Et nous ? le coupa Delar.
- Deux minutes pour calculer le chemin du retour et dix secondes pour préparer le saut, lui répondit T1C0.
- Tu prépares le saut et nous partons après lui.
- Il me semblerait préférable de partir dés que possible, maître ! Proposa le droïd, inquiet pour ses circuits.
- Ça ne me sert à rien de rentrer tant que le Cobra n’est pas parti ! maintenant tais toi et calcules ce maudit saut, je me charge de garder cette corvette à distance.
En effet le paiement de la cargaison ne se faisait que lorsque le vaisseau plein passait en hyperespace. Ce nouveau règlement avait été imposé à la pègre par le patron de Delar et faisait maintenant autorité. Mais Delar n’appréciait pas franchement de servir de chaperon à ce vaisseau, surtout que c’était sans doute le dernier à en avoir besoin.

Pour le moment la corvette se tenait au loin mais comme tous les vaisseaux des douanes, ses moteurs modifiés la porteraient rapidement à leur niveau. Les contrebandiers devaient faire vite pour ne pas se trouver sous le feu de la corvette.
- Maître, l’ordinateur signale que la corvette nous demande de couper notre moteur et de nous rendre.
- Ils ne m’auront pas vivants, tu peux me croire ! répondit Delar dans un effort pour pousser les moteurs à leur maximum.
- Ils seront à portée de tir dans une minute ! hurla le droïd.
- On rentre quand dans le faisceau de leur rayon tracteur ?
- Quinze secondes plus tard.
Delar positionna l’Errant dans l’axe du Cobra et juste au dessus de ce dernier de telle sorte que la corvette ne pouvait acquérir de cible facilement, il lui faudrait de précieuses secondes supplémentaires.
- Maître, lorsque le Cobra va passer en hyperespace, la corvette aura la tache facilitée pour nous cueillir vu que nous filons en ligne droite !
- Prépare la soute 3 au largage au lieu de jacasser.
- Nous sommes à portée de tir ! lança le droïd au moment même où une salve ionique touchait le bouclier arrière.
- Ils sont chanceux, mais ils n’ont pas toutes les cartes et nous jouons en premier.
Sur ces mots, le Cobra passa en hyperespace, payant ainsi la cargaison. Delar poussa un cri en sentant la secousse engendrée par le rayon tracteur qui accroche sa cible.
- Maître, nous sommes perdus, leur faisceau est plus puissant que prévu !
- C’est vrai que je les trouve courtes tes quinze secondes ! maugréa le contrebandier
La corvette attirait dangereusement à elle l’Errant qui semblait se débattre comme un fauve en cage.
- Distance à l’arrimage ? hurla Delar.
- Cent mètres.
- Bien, à trente, ouvre la soute 2 et envoie le message préparé par mes soins.
- Cinquante mètres … Trente !

Le commandant de la corvette demanda à son second un compte rendu de cet échec. Comment un vaisseau de cette taille avait-il pu disparaître et surtout échapper au rayon tracteur qu’ils venaient d’installer ?
Un membre d’équipage s’approcha du commandant :
- Commandant, le responsable des hangars vient de trouver un émetteur, le voici.
L’émetteur en question était une réplique parfaite du vaisseau qui leur avait échappé mais faisait un mètre de long.
- Qu’est ce que c’est que ça encore ? s’enquit le commandant
- Une miniature exacte du vaisseau…
- Merci mais je le vois bien ! répondit-il sèchement. Quel est le message transmis ?
- Les codes de série du vaisseau cible et un écho senseur strictement égal à celui du vaisseau.
Cet écho était bien la solution au problème qui s’était présenté au commandant : le contrebandier avait dupliqué ses références pour faire paniquer les senseurs le temps de passer en hyperespace… Judicieux, pour ne pas dire génial.
- Commandant Foss, le capitaine se présente au rapport, dit un homme sec derrière lui.
- Dites lui de m’envoyer son rapport directement dans ma cabine, je dois repenser à tout ça.
Une fois dans sa cabine, le commandant eut un sourire narquois qui trahissait son envie de confrontation et de lutte. « Enfin un adversaire à ma taille » se dit il, « et celui-ci, je ne le laisserai pas m’échapper. »
Un son venant de sa console le fit se tourner pour recevoir son message ; il s’attendait à écouter l’humiliation que s’était infligé son second pour cet échec mais il vit que le message venait du cargo Gthroc qui venait de s’enfuir.
- Amis de la République, je suis désolé de vous avoir humilié de la sorte mais sachez que vous vous êtes bien battus, vous êtes braves… Mais minables devant le génie des contrebandiers !

Foss n’en revenait pas, bien que ce message fut humiliant pour lui, le plus étonnant était de voir son beau-frère dans des frasques de contrebandier. Delar Kasai, ce minable corellien qui avait enlevé sa sœur à sa famille et qui était le seul responsable de l’assassinat de cette dernière par un chasseur de primes. Foss le haïssait mais il devait bien avouer que cette crapule était loin de le décevoir avec sa fuite d’aujourd’hui.
Ainsi il était sorti de son taudis de Kessel et de son usine de recyclage. Avec un ancien vaisseau de la flotte qui plus est. Foss se tourna vers sa console de communication est lança une requête auprès des services de renseignement de la République :
- Ici les Service des renseignements, nous codons la transmission.
- Bien reçu, le code à appliquer est celui des douanes, répondit Foss
Après une série de grincement, la communication redevint claire :
- Veuillez préciser votre requête, commandant Foss.
- Trouvez moi tout ce qui a trait au vaisseau Errant Missionnaire et à une personne appelée Delar Kasai.
- Raison de cette demande ?
- Délit de fuite devant une corvette des douanes, possible implication dans du trafic d’épices. Cherchez donc aussi le vaisseau Cobra H’Kig, un YT 2000 corellien.
- Délai de réponse ?
- Le plus vite possible.
- Bien compris commandant Foss, nous vous re-contactons pour le transfert de données.
Foss coupa la liaison et lut le rapport de son second qui fut comme prévu une auto humiliation en règle. Foss ne supportait pas l’échec et détestait encore davantage la mollesse de ce capitaine sans ambition ni talent.
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Messagepar Dark Maul877 » Lun 02 Jan 2006 - 14:08   Sujet: 

Alors, je trouve que c'est une FF très prometteuse à en voir le chapitre I. :) L'idée de raconter la vie des Contrebandier est très interessante et passionnante.
De plus, le récit est bien équilibré entre la vitesse de l'action et des répliques prenantes.

Juste quelques point négatifs:
- J'aurai bien voulu avoir une introduction pour présenter la situation de l'histoire
- J'aurai voulu aussi un Dramatis Personae pour présenter les personnages qui sont assez nombreux on dirait

Bref, j'ai aimé ce premier chapitre et je t'encourage à continuer :wink:
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Messagepar pacha » Lun 02 Jan 2006 - 14:37   Sujet: 

Merci pour cet avis et re-merci pour cet avis POSITIF.

Alors une courte introduction :
L'histoire se déroule en l'an 50 avant Yavin, La République est en déclin et le marché noir florissant. C'est dans ce cadre que va se faire remarquer Delar Kasai, un contrebandier moyen, sans grande ambition et avec une vie à la base digne du commun de ses pairs.
Sa femme, Rosma Havil a été tuée quelques années auparavant par un chasseur de primes qui voulait atteindre Delar.
Foss, frère de Rosma n'a jamais pardonné à Delar d'avoir arraché Rosma à sa famille. Il a mis sur le compte de ce dernier la mort de Rosma.

Les Hutts détiennent une grande part du marché de la contrebande. Delar est l'employé de l'un d'eux.

Je ne vous en dis pas plus pour l'instant mais je répondrais éventuellement aux questions (si cela ne met pas en cause le scenario et l'avancement du projet.)
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Messagepar Dark Maul877 » Lun 02 Jan 2006 - 14:44   Sujet: 

Voilà une introduction qui présente mieux l'histoire et nous la situe mieux, j'espère que le prochain chapitre viendra bientôt :D
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Messagepar pacha » Lun 02 Jan 2006 - 16:35   Sujet: 

Le deuxième chapitre et presque finalisé et viendra bientôt, en revanche je ne pense pas garder ce rythme tous le temps...

A bientôt pour de nouvelles aventures.
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Messagepar Lowie » Mer 04 Jan 2006 - 11:01   Sujet: 

J'ai lu l'intro qui plante un décor rapide sur qui est le héros principal contrebandier tiens tiens sujet intéressant peu prisé jusqu'à ce jour 8) .

Sur les conseils de DM877 enthousiaste après lecture du chapitre 1, je m'y mettrais ce weekend sitôt fini quelques autres chapitres de camarades de FF. Bienvenue dans le monde des FF Pacha :wink: :) :wink: . Les Chroniques sont à la mode on dirait :) .

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Messagepar TAWAK » Mer 04 Jan 2006 - 18:18   Sujet: 

Sympa ce ptit premier chapitre :D ! J'attend vite de lire la suite pour emmettre un jugement plus poussé car là c'est un peu court même si ça démarre bien :) !

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Messagepar Darkwilliam » Mer 04 Jan 2006 - 20:10   Sujet: 

Tiens...Tawak, c'est rare de te voir poster sur le forum FF! :D Bienvenue!! :x :D

Ceci dit en passant, je jetterai également un coup d'oeil sur cette fic qui à l'air d'intéresser du monde... :) :wink:
Merlin: Elias, sauras-tu répondre à cette énigme: qu'est ce qui est petit et marron?
Elias: Un marron.
Merlin: Oh putain il est fort ce con!
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Messagepar pacha » Jeu 05 Jan 2006 - 9:05   Sujet: 

Et voici le chapitre suivant, le troisième devrait venir en fin de WE. Bonne lecture!


Chapitre II : Chasse à l’homme

Lubba le Hutt en resta abasourdi :
- Comment ça envolée ? beugla-t-il en Huttais
- Eh bien le Cobra H’Kig n’a donné aucune nouvelle et ne se trouvait pas au lieu de rendez-vous.
- Et le paiement ?
- C’est là le problème, votre frère Hibba vous accuse d’avoir organisé ce mode de paiement pour vous permettre de masquer ce détournement de…
- Chutta ! hurla le Hutt, cette limace n’est plus mon frère, et puis viens-en au fait.
- Hibba exige que vous lui livriez la cargaison sous douze heures ou il se verra obliger de mettre une prime sur votre tête.
- Appelez-moi Zikk Fyr, grogna-t-il.
Le messager eu un frisson à ce nom, il n’osait plus regarder le Hutt dans les yeux et semblait n’avoir qu’un souhait : fuir vite et loin de cette pièce. Il n’avait aucune envie de se retrouver dans la même pièce que Zikk Fyr, le chasseur de prime le plus connu parmi les Rodiens.
- Tr... Très bien mon maître.
- Faites patienter Kasai quand il reviendra, je préfère éviter qu’il se trouve face à Zikk.
- B… Bien.
Le messager détala à toutes jambes dans les coursives du Douleur Latente, le croiseur personnel de Lubba.

Delar sortit de l’hyperespace avec un grand sourire aux lèvres, cela faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas autant amusé avec un prédateur de ce niveau. Tout s’était bien passé et ses quatre micro sauts lui avaient permis de semer ses éventuels poursuivants. Lubba avait du être payé à l’heure qu’il était, et Delar allait pouvoir toucher une belle prime. Il pourrait sans doute encore bricoler quelque gadgets sur l’Errant, et les revendeurs du Douleur allait se faire une joie de le déplumer pour ça.
Delar se pencha vers ses écrans pour signaler son arrivée au Douleur. Comme d’habitude, de nombreux vaisseaux tournaient autour du croiseur. Toutes les classes de vaisseaux étaient présentent ici : des vieux YT 500 hors d’âge et qui ne tenaient plus que par un fil, aux tout nouveaux Aventuriers Verpines, must en matière de vaisseaux unipersonnel. Delar était fier de sa carlingue qui surclassait la plupart de ces vaisseaux de par son tonnage et son armement fortifié. Son allure laissait à désirer car il n’avait pas eu le temps de réparer tous les dommages faits à la coque du temps où le vaisseau appartenait à la flotte de la République. Il hésitait de plus en plus à le remettre à neuf car non seulement cela risquait de lui coûter très cher mais en plus un vaisseau passé au feu envoyait implicitement le message : « Je suis un vétéran, méfiez-vous ! ».
L’Errant se mit dans l’axe d’abordage du croiseur et le contrôleur lui indiqua naturellement le hangar 9, le seul à pouvoir accueillir un navire de cette taille. Delar laissa T1C0 préparer l’appontage et partit rassembler ses affaires. Il mit la plupart de ses armes dans des compartiments cachés pour éviter aux agents de Lubba de les dénicher et d’en « perdre » certaines malencontreusement au cours d’une fouille qui arriverait tôt ou tard. Le vaisseau apponta tranquillement. Tandis que la rampe s’abaissait en douceur, trois hommes de main de Lubba approchèrent de l’Errant.
- Vous connaissez le protocole, dit l’un d’entre eux, laissez vos armes à bord, prenez ce dont vous avez besoin pour votre séjour et fermez votre vaisseau, vous ne le rejoindrez que lorsque vous serez autorisé à partir.
- Je sais tout ça, épargnez nous les mises en garde… répondit Delar. Je dois faire mon rapport à Lubba.
- Le seigneur Lubba ne peut vous recevoir pour le moment, il vous contactera.
- Bien, où est-ce que je m’installe ?
- Prenez la cabine 29 sur le pont 5 et emmenez votre droïd, Kasai.
Delar quitta donc le hangar accompagné de T1C0.

Ce que Delar n’avait pas vu lorsqu’il préparait ses bagages au cours de l’approche était un petit vaisseau Naboo rutilant sortant de l’hyperespace et filant comme une comète vers le croiseur. Devant lui, tous les vaisseaux s’écartèrent prudemment et le croiseur ouvrit les portes du hangar personnel de Lubba. Ce vaisseau aux ailes chromées et aux réacteurs puissants appartenait à Zikk Fyr, chasseur de primes de renom. Delar aurait reconnu immédiatement ce vaisseau comme étant celui de son pire ennemi. Celui qui a assassiné Rosma, son épouse, alors que seul Kasai était concerné par la prime de 20 000 crédits mise sur sa tête. Zikk avait tué Rosma dans le seul but de signifier à Delar que ce dernier ne serait pas en paix avant d’être mort ou que le grand Zikk n’ait passé le blaster à gauche.
Zikk posa l’Orbite Zéro sans qu’aucun bruit ne trahisse le choc des patins sur le pont. Le chasseur de primes veillait à la discrétion en toute situation ; il savait bien que le laxisme est synonyme de mort dans sa profession, c’est pourquoi tous ses gestes étaient comptés et ses paroles monnayées.
Aucun homme de main ne vint déranger Zikk à son arrivée, il était ici comme chez lui et il savait que personne n’approcherait de son vaisseau. Il avait accès à toutes les zones du croiseur et connaissait les passages détournés pour éviter la cohue immonde de la pègre gravitant autour de Lubba. Zikk méprisait ce dernier comme tous les autres seigneurs ventripotents à son image. Un homme se jugeait à sa capacité d’attaque et à son tableau de chasse, et le Hutt était un novice du genre. Cependant Lubba représentait son gagne pain et lui apportait sa raison d’être : des contrats.

Lubba prit le temps de dévisager le rodien qu’il avait en face de lui, comme il le faisait lors de tous ses entretiens. Zikk mesurait environ 1 mètre 50, ne semblait pas très fort physiquement. Ses yeux ne cessaient jamais de bouger pour observer le moindre recoin de la pièce. Sa main était distraitement posée sur son double blaster et l’autre disparaissait dans l’une des multiples poches de sa veste. Le petit homme bleu ne paraissait pas bien impressionnant pour qui ne le connaissait pas.
Lubba finit par rompre le silence :
- Bienvenue Fyr.
- Contrat ? Qui ? Combien ? demanda le Rodien.
- Toujours pareil ce cher Fyr, tu ne parles pas trop… Un contrebandier m’a volé ma marchandise et m’a fait porté le chapeau. Retrouve le. Je t’offrirai la moitié de la valeur de la marchandise si tu la ramènes à Hibba sous dix heures, 20 000 crédits si tu reviens avec la tête et sans l’épice.
- Qui ?
- Tunen Nomb, pilote du Cobra H’Kig, détruis tout ce qui est inutile.
- OK. répondit le tueur à gages.

Tunen Nomb était assez surpris de n’avoir aucune nouvelle de Lubba mais il devait bien avouer que ce plan avait ridiculisé deux des pontes de la pègre. Et que cela pouvait lui coûter cher. Le rendez-vous pour revendre la marchandise avait lieu dans une minute et le sullustéen commençait à prendre conscience des risques encourus. Son équipe était cachée de l’autre côté d’Ord Mantell et viendrait le soutenir en cas de coup dur. Il faisait une totale confiance à ses hommes.
A l’heure prévue, un cargo sortit de l’hyperespace et prit la direction du Cobra. Après un court échange avec le capitaine du cargo, Tunen fut encore moins rassuré, car le capitaine paraissait nerveux alors que lui-même ne prenait aucun risque. Quelque chose clochait. Pourtant tous les codes furent envoyés exactement comme convenu, tout semblait aller normalement. Tunen comptait sur cette cargaison pour prendre sa retraite sur une planète paisible. Les deux vaisseaux s’arrimèrent et lorsque la pressurisation fut accomplie, l’équipe de déchargement entra dans le Cobra et commença à décharger.
Zikk dut avouer que l’équipe de déchargement faisait bien son travail : faire strictement comme si tout était normal. Le rodien se faufila dans un recoin de la soute et repéra d’un coup d’œil les holocaméras. La porte de la soute ne fut pas difficile à crocheter et le rodien se glissa dans l’ouverture. Une coursive s’ouvrait devant lui, n’offrant nulle cachette. Le tueur sortit son blaster et partit en quête du poste de pilotage, allant d’ombre en ombre. Nulle n’aurait pu deviner que le pire des chasseurs de primes courait vers son contrat. Zikk aperçu une console de pilotage et s’approcha doucement. Tunen était penché au dessus. En voulant se mettre sous le couvert d’un recoin, Fyr fit tomber une clef hydraulique. Tunen se retourna et courut vers la verrière du poste de pilotage. Fyr passa alors à quatre pattes sous la console pour se retrouver face à Tunen.
Les deux hommes se regardèrent droit dans les yeux et Tunen sut que sa fin était proche. Il sentit dans sa poche le communicateur qui lui permettrait de contacter son équipe. Il appuya dessus et dit à Fyr :
- Tu prends ma vie et je n’ai que ce que je mérite mais tu partiras avec moi.
- Est-ce le vaisseau de tes amis que tu appelles ? Regarde le bien ce vaisseau… Crois-tu qu’ils viendront t’aider ?
Tournant la tête vers la verrière, Tunen offrit à Zikk l’occasion de tirer. Les deux lasers issus du blaster fusionnèrent avant de lui perforer la poitrine. La dernière vision du sullustéen fut celle du vaisseau de son équipe en proie aux flammes et en train de chuter vers l’atmosphère de la planète.
Zikk sourit en retournant paisiblement vers le cargo. Une fois à bord, le chasseur de primes sortit son vaisseau du hangar et fit feu sur le Cobra. L’un des plus performants des YT 2000 explosa dans une gerbe de lumière que les écrans eurent du mal à atténuer.

- Kasai !
- Seigneur Lubba.
- Comment s’est passée cette livraison ?
- Une corvette des douanes a débarqué plus tôt que nous ne le pensions mais tout le monde est parti sain et sauf.
- Tu leur a joué un de tes tours non ? dit le Hutt.
La console de la plateforme soutenant le Hutt bippa, celui-ci écouta le message en huttais puis se tourna vers son invité. Le Corellien d’une trentaine d’année semblait en pleine forme physique. « Il a surmonté la mort de sa femme » se dit-il, « ça lui a servi de leçon mais il reste rancunier à l’égard de Zikk, il ne doit pas apprendre que je suis son plus gros fournisseur, il me tuerait. »
- Ta cargaison est en effet arrivée chez mon frère, ta prime est versée sur ton compte comme d’habitude. Va voir mes hommes au hangar 2, ils ont reçu des pièces intéressantes.
- Bien, répondit le corellien
- Avant que tu ne partes, passes me voir d’ici une semaine, j’aurais sans doute du travail.
Delar sortit et se dirigea immédiatement vers le dit hangar 2 où il risquait de trouver son bonheur et la mort de sa prime.
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Messagepar Dark Maul877 » Jeu 05 Jan 2006 - 11:29   Sujet: 

Très bon chapitre, qui nous plonge dans le système de la contrebande et de la pègre des Hutt. Je trouve cette FF très prometteuse, comme je l'ai dit, ce n'est pas souvent qu'on parle de contrebandier et ça change un peu.

Bref, j'aime toujours cette magnifique FF qui commence admirablement bien, la suite... :x
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Messagepar pacha » Ven 06 Jan 2006 - 10:34   Sujet: 

Le troisième chapitre est en cours de finalisation et de relecture, Je pense écrire pour commencer 5 parties de 6 chapitres environ comme ceux présentés.

Donc c'est un morceau à digérer et à écrire. N'hésitez pas à me donner des conseils de style (mon histoire ne sera en tout cas pas influencée par vos demandes... désolé.:oops: )

La suite à venir donc.

Bonne journée à tous et n'hésitez vraiment pas à me dire ce que vous en pensez pour que je progresse! Vu que c'est la première fois que je fais lire ce que j'écris, je pense qu'il y a de gros progrès à faire...
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Messagepar pacha » Ven 06 Jan 2006 - 13:41   Sujet: 

Voici le troisième chapitre:

Chapitre III : Destins troubles

L’odeur d’huile, la puanteur mélangée des dizaines d’espèces humanoïdes et de métal en fusion prit Delar à la gorge dés son entrée dans le hangar. En fait l’endroit ressemblait davantage à une caverne aux trésors pour le contrebandier qu’il était. Les missiles à concussion côtoyaient les générateurs de boucliers et les antennes de senseurs dans une confusion des plus totales. Tel était le hangar 2 du croiseur de Lubba, une fourmilière en pleine activité ou toute partie de vaisseau pouvait se transformer et se vendre. Delar n’avait pas d’idée précise de ce qu’il allait acquérir comme gadget pour l’Errant, mais rien que le fait d’être ici faisait oublier tous les soucis. Un marché de Tatooine n’aurait pas semblé plus hétéroclite que ce magma informe de vendeurs et de bricoleurs. Un rodien se jetta sur lui pour le convaincre d’acheter à prix d’or ses nouveaux dispositifs de sécurité. Delar le rejeta en arrière sans ménagement puis l’entendit vendre les codes d’accès du dit système de sécurité à un être à peau rouge que Delar ne put identifier. Ce truand était loin d’être un cas isolé dans cette foule. Rien ne comptait plus pour eux que les crédits.
En flânant, Delar tomba sur un de ses amis sullustéen qui trafiquait un vieux blaster. Delar, intrigué par l’arme, l’aborda :
- Vieux, ça fait une paie !
- Comme tu dis ! les temps sont prospère pour moi tu sais… Les réparations de blaster, ça marche bien depuis peu… Une guerre des contrebandiers pourrait arriver avec tout ce qui se passe entre ces chères limaces…
- Comment ça ?
- Même si tout va bien pour moi, je ne dois rien lâcher gratuitement tu sais… Les affaires sont les affaires !
- Continue je te dis… lui glissa Delar en même temps qu’un bon paquet de crédits.
- On dit que Hibba a soupçonné son frère d’avoir détourné une cargaison d’épices…
- Laisse-moi deviner… Près d’Ord Mantell ?
- Tu es au courant pour Tunen alors ? dis le sullustéen qui le regretta aussitôt.
- Tunen ?! raconte moi ça vieux frère. L’intima le corellien.
- On dit qu’il a été abattu avec toute son équipe, avoua visiblement à regret le petit être. Et je sais aussi que tu étais son ami.
- Qui a fait ça ?
- Personne ne le sait… Tu vois ce que ça veut dire, non ?
- Tu penses à Zikk ?
Delar sentit alors un regard peser sur eux. En se retournant, il aperçut un Gotal de la garde de Lubba sortir du hangar avec précipitation.
- Merci pour ces infos, l’ami. Si tu as du nouveau, contacte moi sur l’Errant.
Sur ces mots, Delar reprit ses pérégrinations dans le hangar. « Qu’est ce que ça signifie ? Lubba n’avait aucun intérêt à tuer Tunen… Il me cache quelque chose, et je dois savoir quoi. ». Delar jugea bon de continuer ses achats comme si de rien était, juste au cas où Lubba le surveillait.

Foss se tenait sur la passerelle de la corvette quand le message arriva.
- Un message des services des renseignements de la République pour vous Commandant, hurla un subalterne.
- Je ne suis pas sourd enseigne Antilles ! Je vais le prendre dans ma cabine.
Une fois dans ses appartements, l’officier prit le temps de se calmer avant de lire le message.
Requête demandée à propos des articles suivants :
Delar Kasai
L’Errant Missionnaire
Le Cobra H’Kig

Delar Kasai :
Sujet corellien refusé au concours d’accès dans la CorSec. Suite à ce refus, l’individu juge bon de menacer son officier de recrutement de rejoindre les contrebandiers. Menace mise à exécution dans les mois qui suivirent, il est recensé parmi les contacts des Hutts pour lesquels il continue à travailler.
A été marié à Rosma Havil, corellienne. Son épouse meurt violemment deux ans plus tard, soit il y a 2 ans. Une enquête est menée, seule l’arme est identifiée : un blaster double utilisé à bout portant. Depuis lors, le sujet s’est extrait à la justice et s’est reclus dans ses activités illégales. A travaillé quelques années dans une usine de recyclage proche de Kessel.

L’Errant Missionnaire :
Vaisseau de la flotte de la République nommé alors Explorateur, mis au rebut puis mené en démantèlement après être passé au feu. Delar en fait l’acquisition avant son recyclage et le rebaptise. Armement inconnu, équipage inconnu.

Cobra H’Kig :
YT 2000 acquis légalement par Tunen Nomb, modifications et armement inconnus. Récemment détruit au large d’Ord Mantell par un vaisseau inconnu dont voici la signature

Suivait une série de chiffres que Foss pourrait comparer à ses fiches personnelles de vaisseaux de contrebandiers.
Foss ne savait que penser. D’après ce qu’il en savait, Tunen avait travaillé avec Delar de nombreuses fois, quels pouvaient être les liens entre la livraison dont la douane avait été le spectateur et la destruction du Cobra ? Tunen a dû détourner l’objet de la cargaison et se faire attraper, voila tout, se dit-il. Foss voulait en savoir plus et surtout retrouver son beau-frère pour le mener devant la justice, et il était prêt à tout pour ça.
Il se tourna vers sa console de communication et composa le code d’appel des douanes sur Coruscant.
- Bonjour commandant Foss, que puis-je pour vous ?
- Passer moi le général je vous prie.
- Tout de suite.
Après une série de grésillement apparu le visage d’un homme d’une soixantaine d’année dans un uniforme visiblement trop étroit pour lui. Il dit :
- Foss, vous savez que j’appréhende toujours vos appels, et celui-ci, je m’y attendais.
- Ah ?!
- J’ai eu vent de votre requête auprès des renseignements. Je ne peux accepter.
- Général, il est de mon devoir d’appréhender Delar Kasai.
- Vous êtes trop impliqué Foss, c’est contre les règlements.
- Alors accordez moi un congé. Je n’ai pas pris de vacances depuis trop longtemps.
- Je vois où vous voulez en venir, faites votre enquête par vous-même, mais vous comprenez que je ne peux vous couvrir cette fois-ci.
- Oui mon général, je comprends. Merci.

Lubba devait le faire, il n’avait plus le choix, Delar savait trop de choses et risquait de vouloir se venger. Il fit appeler Zikk. Tout cela risquait de lui coûter sa tête s’il n’y prenait pas garde. Ce Rodien était loin d’être son atout préféré mais c‘était le seul à être assez motivé pour mener cette tâche à bien. Le petit être entrait dans son bureau et Lubba se tourna sur sa chaise à répulseurs.
- Zikk, le contrat présent est une vieille dette que tu as pour moi.
- Kasai. Enfin.
- Oui et cette fois-ci, ne le rate pas, et débrouille toi pour que personne ne puisse remonter jusqu’à moi. Sinon tu es mort.
- Combien ?
- Prix coutant plus 100 000 crédits.
Le Rodien fut surpris. « Autant ? Pour un contrebandier de seconde zone ? Mieux valait garder cette information de côté et la vendre au bon moment ». Il cacha tant bien que mal sa surprise.
- Quand ?
- J’ai une petite idée là-dessus. Je t’en reparlerais en temps voulu.
L’esclave Twi’Lekk de Lubba annonça un visiteur. Zikk sortit discrètement de la pièce tandis que Delar entrait de l’autre côté.
- Je reviens comme prévu pour la mission.
- Un imprévu a bousculé mon programme et tu tombes très bien. Une usine d’épice a lancé un appel de détresse à diverses organisations concurrentes. Il y a eu une mutinerie et les contremaîtres se sont réfugiés dans un cargo pour se protéger.
- Pourquoi sont-ils en détresse alors ?
- Ces imbéciles ont choisi le seul vaisseau non ravitaillé et ils sont coincés dans l’espace profond aux coordonnées que voici. Ils acceptent d’échanger la cargaison contre leur vie.
- Je vois…
- Rends toi là-bas et prends le cargo en remorque, ramène le ici. Auparavant tu auras bien évidemment vérifié la cargaison. S’ils ont menti, laisse les mourir doucement. Dépêche toi maintenant.
Delar sortit précipitamment de la pièce et courut préparer son vaisseau. En chemin, son ami Sullustéen lui tomba dessus et lui tendit un bloc de données.
- 1000 crédits !
- Si c’est une arnaque, tu auras besoin de tous les blasters de la galaxie pour te protéger… Tiens.
Delar lui tendit une liasse de billets républiquains tout en courant. Durant tout le chemin jusqu’au hangar, il se demanda ce que pouvais contenir ce bloc de données.

Zikk refit son entrée chez Lubba.
- Tu as entendu ma discussion avec Delar ?
- Oui.
- Voici les coordonnées, débrouille toi maintenant, et ne rentre pas bredouille.
- OK.
Juste après le passage en hyperespace de l’Errant, l’Orbite jaillit du hangar personnel de Lubba et suivi le même vecteur que le vaisseau de Kasai.

Dans tous ses préparatifs de passage en hyperespace, Delar en avait oublié le bloc de données vendu par le contrebandier. En arrivant dans le cockpit, Delar se dit que cela pourrait remplir les longues heures de voyage hyperluminique. Il s’assit confortablement dans le siège du pilote, T1C0 derrière lui.
Il reconnut immédiatement les protagonistes sur l’image. Lubba. Et Zikk.
- Zikk, le contrat présent est une vieille dette que tu as pour moi.
- Kasai. Enfin.

Après la lecture de l’enregistrement, Delar s’effondra. « C’est bien ce que je pensais, Lubba a toujours travaillé main dans la main avec Zikk, et même il y a deux ans.
Rosma. Ce cauchemar le hantait toutes les nuits.
Cette nuit là, Delar avait prévu d’annoncer sa retraite à Rosma. La vie de contrebandier était finie pour lui. En arrivant sur Selonia où sa femme se cachait de sa famille, un mauvais pressentiment lui étreignait la poitrine. Il avait pris des risques en détournant une partie de la cargaison vendue à Hibba mais celui-ci n’y avait vu que du feu. Et Delar s’était ménagé un petit capital qui lui permettrait de vivre paisiblement. Simplement certes, mais vraiment paisiblement avec Rosma.
Durant son approche de Selonia, Delar remarqua un petit vaisseau sortir de l’atmosphère à la verticale de sa planque. Le vaisseau était un modèle Naboo avec sa carlingue chromée caractéristique. Il ne parvenait pas à se souvenir pourquoi ce vaisseau lui était étrangement familier.
En arrivant chez lui, son pressentiment se fut de plus en plus pressant. Sa peur se concrétisa en voyant la porte défoncée. Probablement un blaster se dit-il en courant à l’intérieur. Il régnait dans la maison une odeur atroce de chair brûlée. Delar ne parvenait plus à respirer et les larmes lui coulaient abondamment sur les joues, lui brouillant la vue.
L’odeur se fit de plus en plus tenace tandis qu’il approchait de la chambre. Tout avait été retourné dans la maison comme si on y avait cherché activement quelque chose. En entrant dans la pièce, il vit immédiatement le corps allongé près du lit. Il n’eut aucun mal à reconnaître les vêtements de sa femme et il plongea au dessus du lit pour l’atteindre plus vite.
Morte. La poitrine perforée et brûlée. Un tir à bout portant. Un assassinat en règle. Delar serra sa femme dans ses bras et découvrit sous son corps un message sur une feuille de filmplast : « La prochaine fois j’aurais la prime et je ne serais pas obligé de me rabattre sur une humaine minable. Quoi que sa mort m’a ravi. Elle t’aimait je crois. ZF. »
Plus aucun doute n’était possible et la blessure l’attestait : Zikk Fyr avait froidement descendu sa femme avec son blaster double. Pourquoi elle ?
Un bruit à l’extérieur l’intrigua. Des agents de la CorSec accompagné du célèbre Jedi Halcyon. Delar ne pouvait rester là. Le Jedi lui fit une drôle d’impression mais le corellien ne perdit pas de temps à chercher la raison de ce malaise.
Une fois revenu à son vaisseau, Delar avait fait le serment de venger Rosma.
Et Lubba lui en donnait l’occasion avec le contrat de Zikk Fyr. Mais son tour viendrait et cette limace puante devrait payer également.
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Messagepar Dark Maul877 » Sam 07 Jan 2006 - 11:40   Sujet: 

Un très bon chapitre qui recèle de multiples ckin d'oeil aux Corélliens. Le rythme est très efficace et les entres-coupures entre les contrebandiers et les forces de la République font passer de très bon moment au lecteur. :)
Dans ce chapitre, des révélations se font et on en apprends un peu plus sur le héros...

J'adore, comme toujours et continue comme ça... :wink:
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Messagepar pacha » Jeu 12 Jan 2006 - 9:43   Sujet: 

Bonjour à tous!

Voici la suite des aventures de notre cher (?) corellien. Encore deux chapitres et je vous poste la Partie I en entière au format Word (ou PDF si certains préfèrent, dites moi) J'ai modifié un petit peu la mise en page pour faire apparaitre les paragraphes, vous aurez le symbole suivant:

*
**

En tout cas, je vous remercie de votre assiduité. Si vous pouviez me donner des conseils relatifs à mon style, au rythme, ça m'aiderait à progresser!

Lowie, tu ne m'as pas dit ce que tu en penses!!!


Chapitre IV : Déroute navrante

Le commandant Foss avait pris sa décision : il ne retournerait pas sur la corvette des douanes tant que Delar n’aura pas été présenté à la justice. Restait maintenant à mener son enquête de son côté. Mais par quel bout commencer ? Quel était le seul point par lequel on était sûr que Delar était passé ?
Kessel.
Là où il avait acquis son vaisseau. Seul ce point là était absolument certain. Et le commandant allait débuter par cette piste. Il ne pouvait cependant pas se rendre sur la mine d’épice dans cette tenue. L’officier se dirigea vers la zone de stockage des saisies et s’empara d’une armure de contrebandier. L’armure était composée de différentes plaques de duracier doublées d’une épaisse couche de mousse automoulante. L’armure lui allait donc naturellement comme un gant. Il lui suffirait de se laisser pousser la barbe et de se teindre les cheveux et il serait méconnaissable. Le problème du vaisseau était réglé car un vieux YT 1300 saisi deux jours auparavant gisait au fond d’un hangar. Sa couverture était toute trouvée. Quelques traces d’épice en fond de cale et des armes dans le cockpit allaient finir de changer l’honnête officier en contrebandier de seconde zone… Comme son beau-frère en quelque sorte.

*
**

Delar préparait sa sortie de l’hyperespace avec angoisse. « Je ne sais même pas où j’arrive ni qui sera déjà sur place. Quelle galère quand même ! Et tout ça pour une limace puante qui veut ma peau… ».
- Encore cinq minutes avant retour dans l’espace normal maître Delar, lança T1C0.
- Vérifie tous les systèmes, je vais m’équiper pour la sortie, je ne tiens pas à aller sans équipement dans ce rafiot.
Delar cherchait ce qu’il pouvait emmener avec lui pour avoir la meilleure protection sans entraver sa capacité de riposte. Il enfila une combinaison souple sur laquelle il pouvait accrocher de nombreux explosifs et blasters en tous genres. Il lança un système de protection du vaisseau pour éviter toute intrusion. Cela ne tiendrait pas indéfiniment mais cela lui permettrait d’être revenu avant que quiconque ne lui vole son vaisseau. Ainsi le mineur imprudent qui aurait prévu de s’envoler avec le vaisseau du sauveur aurait une mauvaise surprise...
- Trente secondes avant retour dans l’espace normal !
- J’arrive, lui cria Delar, prépare la sortie le temps que j’enfile ces gants !
- Bien, maître.
Delar entra sereinement dans le cockpit et vit que son droïd avait bien anticipé la sortie de l’hyperespace. Delar reprit les commandes et tira le levier d’hyperdrive. Dans la seconde qui suivit, les deux compères se trouvèrent face à une nuée d’étoiles qui reprenait leur place en scintillant doucement. Le contexte spatial semblait familier à Delar. La proximité de la Gueule, ce petit planétoïde difforme…
Kessel. Aucun doute n’était permis, la zone qui avait été le point de départ de son aventure à bord de l’Errant Missionnaire. Il identifia immédiatement le cargo léger perdu en plein milieu de nulle part. Il tenta de leur lancer un message.
- Ici l’Errant Missionnaire pour une mission de sauvetage. Répondez.
Delar scrutait le vaisseau. Un cargo légèrement plus petit que l’Errant, une trentaine de mètres et sans doute environ cent tonnes métriques de cargaison. Tous ses signes énergétiques principaux étaient au plus faible. « S’ils jouent la comédie, ils le font bien… », Se dit-il. « Réessayons de les contacter » :
- Cargo en détresse, ici Errant Missionnaire pour mission de sauvetage, répondez
- Errant Missionnaire, ici fuyards de la mine de Kessel, nous sommes prêts à communiquer.
- Précisez la situation et donnez des preuves de la présence de la cargaison.
- Tous nos témoins de charge sont au minimum, nous avons tout juste l’énergie pour communiquer. Aucun blessé. Voici des images de la cargaison.
Suite à cela Delar vit derrière l’homme qui lui parlait des conteneurs entier qui furent ouverts les uns après les autres révélant des cylindres enroulés dans un film brillant.
De l’épice, aucun doute là-dessus.
- Bien, je vais débarquer pour contrôler moi-même la cargaison, préparez vous à lancer le sas.
- Vous êtes le plus gros vaisseau, c’est à vous d’envoyer le sas !
- Oui mais en cas de coup fourré, c’est votre vaisseau qui encaisse… Et ça, ça m’arrange ! répondit Delar.
L’Errant se mit juste à côté du cargo et calqua sa vitesse sur la sienne. Le sas du vaisseau se déroula et vint se fixer à l’Errant. Delar attendit la fin de la pressurisation avant d’ouvrir le sas. Après plusieurs enjambées, Delar se trouva en face de la coque de l’autre vaisseau. Il appela T1C0 :
- Contacte moi si tu vois quoique ce soit d’étrange. Je te charge de la défense du vaisseau.
Delar posa discrètement une mine sur la coque du vaisseau. « Toujours garder un moyen de menacer l’autre ! » puis il entra dans le cargo. Tout était sombre et sa visière compensait par un système infrarouge que Delar détestait. Il estimait que tout voir en rouge ou en vert trahissait tout et qu’on devenait incapable de distinguer un Sullustéen d’un Gotal. Ce qui pouvait s’avérer dangereux dans les négociations « musclées ».

*
**

Zikk sortit son vaisseau de l’hyperespace et observa en vitesse ce qu’il avait devant les yeux : l’Errant était déjà relié au cargo. Très bien, il en serait d’autant plus facile de les descendre tous les deux. L’Orbite se mit en ligne pour abattre les vaisseaux mais Fyr fut tiré de ses pensées quand deux alarmes se déclenchèrent en même temps. L’une annonçait l’acquisition de son vaisseau par les tubes de missiles de l’Errant, L’autre avertissait d’un risque de collision avec un autre transport stellaire.
« Un YT 1300 ? Sans doute un autre contrebandier. Commençons par lui. » Le Rodien lança son vaisseau dans une figure acrobatique assez risquée : le navire partit en looping à toute vitesse pour se positionner derrière le transport corellien afin de pouvoir l’abattre sans difficulté. Ce que ne vit pas Zikk fut le cargo des mines de Kessel qui se trouva ainsi exactement entre l’Orbite et le YT. Zikk s’accrocha au manche pour faire grimper l’esquif qui y raya sa carlingue sur l’une des antennes proéminente du cargo.


*
**

Foss venait à peine de sortir de l’hyperespace que ses alarmes retentirent : il risquait de percuter deux vaisseaux. « Deux ? Ici ? Mais on est perdu loin de Kessel ! Et moi qui voulais approcher discrètement de la zone… » Sur ce il lança l’identification des vaisseaux et en détecta trois. « Alors là je comprends plus rien ». La réponse suivit immédiatement : deux vaisseaux avaient accosté. L’identification de deux des vaisseaux lui fit pousser un cri : l’un était l’Errant, l’autre ce vaisseau qui avait détruit le Cobra. Et l’armement de ce dernier était activé. Et il le ciblait lui. Cette enquête commençait vraiment fort pour des vacances...
Foss chargea son ordinateur d’envoyer un message à l’Errant tout en faisant tout son possible pour rester hors de portée du second vaisseau potentiellement dangereux.

*
**

Delar entendit un bruit dans son casque.
- Oui T1 ?
- Un problème et un message maître.
- Commence par le problème.
- Il semblerait que Zikk Fyr soit là et en ait après un cargo qui vient d’arriver, mais je crains que ça ne soit notre tour ensuite.
- Je rentre. Prépare la fermeture des écoutilles et verrouille une fois que je suis passé.
- Bien, je vous transmets le message.
- Pas le temps, je le prendrais en pilotant.
Sur ce il rentra dans son vaisseau en ignorant les cris des mineurs qui voyaient leur sauveur partir. Il referma le sas de l’Errant à toute vitesse. Il courut vers le cockpit et dit à T1C0 :
- Prends la tourelle supérieure et tire à tout bout de champ le temps que je lance les moteurs.
Le droïd s’élança dans la coupée. Delar lança le message tandis que les moteurs chauffaient. Il reconnut tout de suite son beau-frère malgré son piètre déguisement :
- Delar, tu as des ennuis, Ce vaisseau Naboo est celui qui a détruit le Cobra H’Kig de ton ami Tunen Nomb. Méfie toi de lui. Surtout ne crois pas que ma rancune soit oubliée. Je suis là pour te faire comparaître devant la justice. Et je t’y mènerais, quoiqu’il m’en coûte.
« Toujours aussi charmant le beau-frère », se dit Delar.
A ce moment précis, le vaisseau subit un choc terrible à la poupe. Le corellien interrogea l’ordinateur et vit que les moteurs avaient été endommagés par un coup de turbolaser qui aurait pu être fatal. Cependant les moteurs acceptèrent de redémarrer et Delar s’éloigna du cargo avec prudence tout en levant les boucliers de l’Errant. L’Orbite était après lui et le YT n’était plus qu’une épave. Delar repéra une capsule de sauvetage et lança le faisceau tracteur tout en tentant d’échapper à son pire ennemi. T1C0 faisait de son mieux et parvenait à maintenir une distance raisonnable entre l’Orbite et l’Errant. La capsule semblait ballottée dans tous les sens à cause des changements de direction que prenait l’Errant. « Il doit déguster là dedans… Mais il vaut mieux pour lui que ce soit moi qui lui mette la main dessus. » La capsule se rapprochait inexorablement. Encore trois mètre et Delar serait contraint de voler en ligne droite pendant dix bonnes secondes pour charger son « invité » à bord.
- T1C0, je vais devoir voler tout droit, occupe ce Rodien autant que tu peux.
- Bien reçu maître Delar.
Pendant ce temps, Delar préparait un saut en hyperespace. Pour n’importe où. Mais il devait fuir cet endroit, et ce chasseur de primes de malheur.

*
**

Les dix secondes qui suivirent furent les plus longues de la vie de l’Errant. L’Orbite ne cessait de l’atteindre avec ses turbolasers et l’attaquait par le bas, ce qui offrait peu de possibilités de défense à T1C0. Les boucliers de l’Errant faiblissaient à vue d’œil : 51% du nominal, 23%, 11%, 0%. La coque commençait à encaisser et certains impacts la perçaient. Zikk en était fou de joie : « la cible et un témoin détruits en même temps, quelle aubaine ! ». C’est alors que l’Orbite reçu une pleine bordée de missiles qui anéantit ses boucliers et le fit dévier violemment.
- D’où viennent-ils ceux-là ?
L’ordinateur lui signala que l’acquisition de cible était faite depuis un bout de temps.
- Comment ai-je pu me faire avoir comme un bleu ?
Lorsque Zikk eut repris le contrôle de son vaisseau, l’Errant avait disparu dans l’hyperespace. « Vu les dégâts qu’il avait, on ne risque pas de le revoir de sitôt. » se dit Zikk avant d’aborder à son tour sur le cargo rempli d’épice.

*
**

Delar ne comprenait rien à ce qui se passait : le vaisseau était passé en hyperespace, y était resté quelques secondes puis était retourné dans l’espace normal. Espace normal certes mais au milieu de nulle part. Un scanner à longue portée avait révélé un vaisseau à un bon million de kilomètres. Vu l’état des moteurs, une semaine risquait d’être nécessaire pour le rejoindre. Juste le temps qu’il faudrait pour bricoler le moulin, faire un diagnostic et essayer de guérir son cher beau-frère des multiples traumatismes dus aux « inégalités du parcours en capsule ». L’ambiance risquait d’être tendue à son réveil. Il était rudement amoché.
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Messagepar Lowie » Jeu 12 Jan 2006 - 14:03   Sujet: 

pacha a écrit:
Lowie, tu ne m'as pas dit ce que tu en penses!!!



Au sujet du symbole Pacha c'est pas plus simple *** que *
**

à moins qu'il y ait une subtilité que j'ai pas pigé pour la découpe de tes paragraphes.

Cher Pacha je m'y emploie demain ayant avant un dernier chapitre d'un autre auteur à avaler :) et puis j'étais au taf de recenseur en ce début de semaine ce qui explique que je ne peux tenir facilement mes délais.

Lowie.
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Messagepar Dark Maul877 » Jeu 12 Jan 2006 - 15:12   Sujet: 

Moi aussi je suis d'accord abec Lowie pour *** au lieu de *
**

Sinon, ce chapitre IV est vraiment génial, l'action arrive enfin et les déboires de notre contrebandiers sont à coupé le soufle. La situation est digne des plus grand moment de SW avec Han Solo, on retrouve exactement l'ambiance des batailles stéllaires entre contrebandiers et chasseurs de primes :)

Bref, je ne peux que t'encourager à continuer dans ce sens là, car ça m'a encore plus plu qu'avant.
Et sinon, je préfère que tu mettes un fichier Word pour la Partie I :wink:
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Messagepar Lowie » Jeu 12 Jan 2006 - 15:25   Sujet: 

Moi également je préfère plutôt en format word :wink: . Mais bon avis sur le chapitre 1 bientôt : peut-être que je risque d'être déçu au contraire de DM877 très attaché à cette FF pétaradante et originale.

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Messagepar Dark Maul877 » Jeu 12 Jan 2006 - 15:30   Sujet: 

Non, tu ne seras pas déçu mon chère wookie, l'esprit de cette FF m'a beaucoup plu et on plonge directement dans le feu de l'action et dans le scénario.

Je pense que si pacha intégré un Wookie, ça rajouterai une note de réalisme étant donné que beaucoup d'entre eux sont devenus contrebandiers :wink:
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Messagepar Lowie » Jeu 12 Jan 2006 - 15:48   Sujet: 

:oops: :oops: à force tous les auteurs que je visite vont croire que je veux du wookiee à toutes les sauces. Mais une petite référence au couple Han Solo/Chewbacca ne me déplairait point. A Pacha de juger cela dans la suite de sa nouvelle :wink: .

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Messagepar pacha » Jeu 12 Jan 2006 - 16:43   Sujet: 

Je vous explique simplement pour le
*
**
C'est juste qu'au format Word, ça fait plus joli car les étoiles sont centrés... et en faisant un copier-coller, ça les met en début de ligne.

Merci pour vos encouragements, pour vos suggestions, vous verrez bien si elles sont exaucées... Surprise!

En revanche vous me faites peu de commentaires sur le style. DM 877, tu dois avoir des idées pour améliorer non?

Je dois préparer la MAJ JdR donc le chapitre V pas pour tout de suite. Je fais au mieux!

Bonne fin de semaine!
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Messagepar Dark Maul877 » Jeu 12 Jan 2006 - 20:09   Sujet: 

Je vois pas comment améliorer ton style puisque je le trouve très bien. Il mêle action rapide avec description et dialogue dynamique ce qui fait que le récit n'est pas ennuyant.

Bref, je ne peux que te conseiller de continuer sur la même voie :wink:
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Messagepar pacha » Ven 13 Jan 2006 - 16:45   Sujet: 

Ayant eu quelques soucis avec la MAJ, j'ai eu le temps de taper la suite...

Bonne nouvelle non?

Chapitre V : Etrange découverte

Delar se battait depuis cinq jours avec ses moteurs. En rendant l’âme, ceux-ci avaient eu la bonne idée de faire fondre la majeure partie de leurs composants. T1C0 ne cessait de se lamenter sur son sort et tentait tant bien que mal d’aider Foss à revenir dans le monde réel. L’état du commandant ne s’améliorait que lentement. Il souffrait de graves commotions cérébrales et les systèmes de soin de l’Errant risquaient de ne plus suffire.
Le vaisseau que Delar avait détecté ne se trouvait plus qu’à un ou deux jours de vol. Le Corellien espérait y trouver des pièces pour remettre à neuf ses moteurs. La veille, l’Errant était arrivé à une distance suffisante pour détecter des signes de vie à bord et ce fut sans surprise que Delar apprit qu’il n’y avait aucun passager vivant. « Comment quelqu’un serait-il venu se perdre ici de son plein gré de toute façon ? » s’était demandé le jeune homme. Ce vaisseau l’intriguait, il recelait de quelque chose de mystérieux et de follement attirant à la fois.
Delar réussit enfin à synchroniser les bobines du moteur principal. Restait l’hyperdrive et les systèmes de défense à reprendre. D’un coup, il se rendit compte que l’étrange rafiot devenait abordable en une heure à peine avec cette puissance. « Enfin un peu d’animation ! » se réjouit alors le jeune contrebandier, « je vais peut-être pouvoir penser à autre chose qu’à descendre ce satané droïd ou à m’énerver sur ces moteurs… »

*
**

Zikk sortit de l’hyperespace en vue du croiseur de Lubba, il était accompagné du cargo chargé d’épice de Kessel. Les contrôles aériens du Douleur Latente donnèrent confirmation de la prise en charge du cargo et lui annoncèrent que le Hutt souhaitait le voir de toute urgence. L’Orbite prit alors la direction du hangar 9 et se posa en douceur sur le duracier du pont. Zikk ne savait pas s’il devait être satisfait ou non de cette mission. Il n’avait aucune preuve de la mort de Kasai mais il doutait que celui-ci reparaisse vivant devant lui. Surtout après ce saut suicidaire en hyperespace. C’est donc en toute confiance qu’il vit s’ouvrir la porte de la salle de réception de Lubba.
- Fyr ! qu’en est-il de la mission que je t’ai confié ?
- Kasai est mort.
- C’est bien la première phrase correcte que je t’entends prononcer… Et ça ne me dit rien qui vaille… ironisa la créature gluante.
- Moteurs morts et passé en hyperespace, disparu pour toujours.
- Tu veux dire que tu ne l’as pas tué toi-même ? Pourquoi devrais-je te payer alors ? Tu l’as encore sous-estimé. Il n’est pas mort. Il faut que tu en sois sûr si tu veux que je te paie. Envoies lui un message avec un ultimatum.
- Oui.
- Trouve quelque chose qu’il peut encore perdre. Si cela existe encore…

*
**

L’Errant arrivait près du vaisseau, Delar lança tous les préparatifs d’abordage d’épave. Il vit son vaisseau se mettre bord à bord avec l’autre et sortir son sas. Delar était soudain très mal à l’aise, il étudiait donc logiquement le moindre signe avant coureur d’une menace. T1C0 choisit exactement ce moment pour débarquer en hurlant, lui faisant la plus belle frousse de sa vie. Le droïd hésita avant de parler devant l’hostilité manifeste de son maître. Il se décida tout de même :
- Maître Delar, le commandant Foss vient de se réveiller !
- Il n’y a pas de commandant sur ce vaisseau, si ce n’est moi, bien sûr.
- Certes… Vous feriez mieux de venir tout de même, votre beau-frère veut vous parler.
Delar prit son temps pour se rendre dans la cabine transformée en salle de soin. Il voulait prouver ostensiblement que l’état de Foss était le cadet de ses soucis. En arrivant sur le seuil de la cabine, il fut tout de même surpris de trouver le convalescent assis paisiblement et les yeux grands ouverts.
- Foss, dit le contrebandier sur un ton plutôt froid.
- Delar, lui répondit l’autre sur le même ton.
- On ne peut pas dire que je t’ai aidé en te tirant de là…
- Me tirer de là ? Tu es plus Corellien que je ne le pensais. Ta course poursuite dont j’ai fait les frais n’est pas un sauvetage au sens commun je trouve !
- En tout cas je vais avoir besoin de toi maintenant que tu as fini ta sieste.
Le douanier ne savait quoi répondre à l’homme qui se tenait devant lui.
- L’hyperdrive est morte. Je viens d’aborder un vaisseau abandonné et on va aller chercher ce dont on a besoin là-bas.
- Qu’est-ce qui te fait penser qu’on y trouvera quoi que ce soit ?
- Rien, mais c’est notre seule chance de nous tirer de là.
- Je peux demander de l’aide si tu veux…
- Des douaniers qui donneraient un coup de main à un contrebandier… Non, je ne pense pas être masochiste à ce point là.
- Bien, alors par où on commence, capitaine ?
- On va aller visiter ce rafiot. Il n’y a pas âme qui vive à bord mais il peut y avoir des droïds. On ferait mieux de se préparer à tout.
Après un court passage dans les soutes de l’Errant, T1C0 vit apparaître deux hommes en combinaison étanche. Delar avait son blaster sur lui et avait accordé à Foss le droit de prendre une vibro-lame. « Je ne vais quand même pas laisser l’homme qui me déteste le plus dans l’univers dans mon dos et armé » pensa à juste titre le contrebandier.
Foss voulait d’abord voir l’épave de l’extérieur pour jauger le danger. Le vaisseau devait avoir été très racé à une époque et devait représenter le très haut de gamme pour un véhicule personnel. Il devait pouvoir accueillir trois ou quatre passagers. Un nom apparaissait sur la coque : Colère de Tralion. Le contrebandier en déduisit que soit le propriétaire était honnête, soit il était suicidaire. Afficher le nom de son vaisseau était loin d’être commun, et ce depuis des siècles. En tout cas, la coque semblait en parfait état mais l’engin était bel et bien mort.
Les deux hommes se présentèrent devant le sas et se résolurent après quelques essais infructueux à l’ouvrir au laser.
- Espérons que l’atmosphère est bonne là-dedans, souffla Foss dans son communicateur.
- Comme tu dis…
Le sas céda enfin et ils entrèrent. Tous les voyants affichaient un air respirable et chose inouïe, la gravité artificielle tournait encore. L’obscurité régnait à l’intérieur, et Delar proposa de trouver les systèmes principaux pour pallier ce problème. Ils pourraient ainsi évoluer normalement dans cet environnement. Tout en marchant, ils ôtèrent leur casque et accrochèrent leur arme, jugeant peu probable qu’un ennemi se montre maintenant. Foss n’appréciait vraiment pas la visite : un rafiot vieux de cent ans au moins sentant le renfermé et sombre n’avait rien de comparable avec une balade près des chutes d’Alderaan.
Les deux hommes optèrent pour une progression vers la proue, lieu traditionnel du cockpit et des ordinateurs qui vont de pair avec le poste de pilotage.
Après deux minutes de progression laborieuse dans le noir, Delar poussa un soupir de soulagement en apercevant la verrière. Il se pencha vers les tableaux de bord et trouva un bouton avec un symbole qui l’attirait. Il appuya fermement dessus et entendit avec ravissement les moteurs chauffer. L’obscurité fit place à une lueur rouge peut-être plus effrayante encore. Foss se tourna vers son beau-frère :
- Il n’y a pas de danger ici et tu n’as pas besoin de moi. Je me sens pas du tout à l’aise ici. Je vais rentrer sur l’Errant.
Jugeant qu’il y avait peu de risque que le douanier ne fuit avec un vaisseau dans cet état, Delar le laissa partir. « Voyons un peu ce que je peux tirer de cette épave… Avec un peu de chance, je trouverais peut-être même des vieilleries à revendre. »
Il repartit par la coursive menant au cockpit et trébucha sur un objet quelconque. En se penchant, il vit avec horreur que cet « objet » avait dû autrefois être le propriétaire…
Son squelette était nettement coupé en deux de l’épaule gauche à la hanche droite. Delar eut soudainement un haut le cœur et s’appuya sur la paroi. Celle-ci se déroba sous sa main, dévoilant une nouvelle coursive.
L’ambiance y était encore plus malsaine : la lueur y était complétée par des inscriptions étranges dans un alphabet inconnu, des grincements atroces hurlaient aux oreilles de Delar. Il avait l’impression que des milliers de mâchoires crissaient en même temps. Il courut au bout de la coursive pour aboutir sur une petite pièce. « Sans doute un bureau ou quelque chose de ce genre » se dit-il. La cabine devait mesurer deux mètre sur trois il n’y avait aucun mobilier mis à part une table encombrée d’objet dans un coin. Aux murs étaient reprises les inscriptions de la coursive.
Delar entreprit de fouiller dans les affaires sur la table. Plusieurs tomes s’y trouvaient, tous dans le même langage incompréhensible. Il dénicha des plans étranges qu’il fourra dans ses poches. Deux objets aux formes particulières retinrent son attention : un cylindre et une pyramide rougeoyante.
Le cylindre était très sobre, il semblait fait d’un acier très dur et mat. Au centre de l’objet se trouvait une légère proéminence qui devait être une poignée. Un des bouts était fermé par une plaque du même acier tandis que l’autre était coupé en biseau.
La pyramide était encore plus étrange : elle était composée d’une première pyramide en cristal de roche. Ses arêtes était surmontées d’une matière qui semblait être de la chair tant elle était douce au toucher. Le cœur en cristal luisait faiblement et attirait inexorablement le regard.
Delar enfouit ces deux artefacts dans ses poches et retourna sur l’Errant.

*
**

En rentrant sur le vaisseau, Foss avait une certitude : ce vaisseau appartenait à quelqu’un de maléfique et seuls quelques être étaient capables de lutter contre ce type de menace. Sa résolution fut prise en entendant les grincements au travers du comlink de son casque. Il allait contacter le Temple. C’était la seule chose à faire. Les Jedi risquaient d’arrêter Delar mais Foss était près à le défendre devant un tribunal. Il savait maintenant qu’il était innocent, en tout cas au moins de la mort de Rosma.
T1C0 attendait de l’autre côté du sas. Il fut heureux de voir une silhouette apparaître mais beaucoup moins en voyant Foss revenir seul. Celui-ci lui fit vite comprendre que Delar était sain et sauf mais que lui ne se sentait pas le courage de rester dans le Colère de Tralion. Il fut soulagé de voir que le droïd avait décidé de rester près du sas pour attendre son maître.
Foss courut jusqu’au poste de pilotage et demanda un accès express vers le Temple Jedi de Coruscant. Son correspondant droïd le mit en attente. Le commandant ne tenait plus en place : le message devait partir avant que Delar ne revienne, sinon il ne donnait pas cher de sa vie. La communication fut enfin établie avec un Jedi :
- Maître Jedi, ici le commandant Foss de la douane républicaine, j’ai besoin de votre aide.
- De quoi s’agit-il ? s’enquit le Jedi
- Je pense avoir abordé avec un vaisseau Sith
- Comment ? le Jedi semblait ahuri de la nouvelle. Je vous mets en relation avec maître Windu, cela dépasse totalement mes compétences !
- Bien.
Après une minute d’attente, un visage à la peau sombre apparu à l’écran. Foss le reconnut sans hésitation.
- Maître Windu !
- Je vous écoute. Donnez moi votre position et veuillez prouver votre identité.
- Voici mes codes d’identification.
Foss transmit alors une série de chiffres en direction de Coruscant.
- Je vous ai transmis aussi mes coordonnées. Je ne peux rester plus longtemps en communication, je suis en danger. Venez vite maître Windu…
- Nous ferons de notre mieux.
- Commandant Foss, terminé.
Foss mit fin brutalement à la transmission et partit en direction de sa cabine. Quand Delar reviendrait, il n’y verrait que du feu.
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Messagepar Dark Maul877 » Ven 13 Jan 2006 - 20:14   Sujet: 

Un très bon chapitre avec beaucoup de révélations très interessantes et qui vont plonger la suite du récit dans des évènements encore plus sombres et profonds à ce qu'il parait.

La découverte d'un Holocron Sith à ce que l'on peu voir est très surprenante et innatendue. On apprends avec plaisir que Mace Windu faira partit de l'histoire et donc, peut-être, aurons-nous le droit à Yoda qui sait ? Ou même aurons-nous des références à Sidious et à Maul ? :D

Bref, c'est une très bonne idée d'avoir intégré des Jedi dans ton histoire de contrebandier ce qui diversifie le scénario et le rend encore plus palpitant.

Encore... :ange:
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Messagepar Chadax » Ven 13 Jan 2006 - 21:35   Sujet: 

Excellentes chroniques qui nous plongent au début dans le quotidien des contrebandiers et de la pègre, ce qui est assez rare dans les fics apparement.
L'élargissement du dernier chapitre vers un mystère Sith entrainant une enquête des Jedi nous promet des évènements intéressants.
Les objets découverts ne seraient-ils pas un sabre et un holocron ?

Excellents style et rytme, bonnes descriptions, personnages bien posés, action bien décrite... :)

Bref, comme DM877, je conseille la lecture de cette excellente fic à tous et attends la suite avec impatience. :wink:
Vieux schnock

Un magicien n'est jamais en retard. Ni en avance d'ailleurs. Il arrive toujours précisément à l'heure prévue.
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Messagepar Lowie » Lun 16 Jan 2006 - 14:25   Sujet: 

J'ai lu le 1er chapitre comme me l'avait conseillé DM877 :wink: .

1er bon point : la qualité des principaux personnages dont le plus marquant le commandant de la corvette des douanes Foss qui a en horreur l'échec, ne se laisse pas abattre devant la grande malice des contrebandiers. Image Contrebandiers 1 - Douane républicaine : 0.

2e bon point : le climat de stress bien rendu qui entoure le transfert d'une cargaison d'un vaisseau modifié de contrebande à l'autre. Un timing doit être suivi à la lettre et des parades doivent être préparées au cas où les forbans se font pêcher par les douaniers :sournois: . J'ai bien aimé aussi l'idée du code des contrebandiers dont on a un bref aperçu ici :) .

3e bon point : le style nerveux et rapide sans fioritures qui s'adapte bien à l'esprit d'urgence qui anime notre héros contrebandier Delar. Les dialogues claquent bien et arrachent quelques sourires ( présence d'un droïde peureux :D T1C0 ).

Conclusion : un premier chapitre virevoltant qui promet une traque haletante de Delar par le commandant républicain Foss.

Affaire à suivre dans les futurs chapitres dont j'attends des nouvelles dans ma boîte :wink: :) :wink: .

Lowie.
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Messagepar pacha » Jeu 19 Jan 2006 - 14:07   Sujet: 

Voici le sixième et dernier chapitre de la première partie. Je mets en forme un Word de l'ensemble des chapitres, comme ça ceux qui préfèrent imprimer pourront le faire!

Chapitre VI : Mensonges et trahisons

Les travaux étaient presque finis sur l’Errant, et Delar se félicitait de pouvoir bientôt quitter le secteur. Il ne restait plus qu’à trouver un condensateur quelconque sur le Colère de Trallion et de le mettre en phase avec l’hyperdrive du cargo Ghtroc.
Le Corellien avait décidé de partir une dernière fois sur l’épave pour trouver la pièce et vérifier qu’aucun artefact ne risquait de lui échapper. Foss se tenait étrangement tranquille depuis leur première visite, comme s’il cachait quelque chose. De toute manière, Delar allait bientôt pouvoir le déposer sur une planète et repartir de son côté.
Le contrebandier avait enfilé une combinaison spatiale par simple précaution et se tenait sur le seuil de son vaisseau. Une grande tension régnait dans l’air et le jeune homme ne parvenait pas à garder les idées claires et sereines. Il se résolut à entrer dans l’épave et à bien recenser tout ce qu’il pouvait embarquer avec lui.
Après deux heures de fouille intensive du vaisseau, un bilan s’imposait : les objets intéressants se trouvaient dans le bureau où Delar avait déniché la pyramide, le cylindre et les plans. Dans le doute, le jeune homme pris également dans son sac les tomes étranges.
Soudain Delar entendit un bruit dans sa radio, T1C0 voulait lui parler et n’arrivait pas à se servir du comlink… « Les droids étaient quand même incapables de remplacer les êtres pensants… L’infériorité est flagrante », se dit-il.
- Oui T1.
- Maître, un message pour vous, je suis en chemin pour vous l’apporter car je ne peux vous le transmettre, l’ordinateur m’en refuse l’accès.
- Je me trouve dans le « bureau ».
- J’arrive, Foss est avec moi, il dit avoir reconnu le vaisseau émetteur et la source géographique.
- Bien, qu’il vienne aussi alors…
Qui pouvait bien avoir réussi à le joindre ici ? Voila une énigme qui devrait être intéressante. Il était quasiment impossible d’envoyer un message à un vaisseau dont on ne connaît pas la situation géographique. Le meilleur moyen de le trouver est d’attendre que celui-ci communique avec une planète quelconque. Foss avait-il envoyé un message ? Peut-être à sa famille, oui. Mais peut-être aussi à des instances judiciaires pour le faire arrêter…
Il en était là de ses réflexions quand les deux autres passagers de l’Errant entrèrent dans la pièce. T1C0 lui tendit un bloc de données tandis que Foss précisait :
- Le message vient de Corellia et de l’Orbite Zéro, je pense, méfie-toi de ce qu’il y a dedans…
- Je vais l’ouvrir, mais après tu vas m’expliquer comment il a pu me retrouver.

Delar alluma le bloc de données et déverrouilla la protection du message. Il ne fut pas surpris de voir apparaître Zikk Fyr mais bien plus de remarquer qu’il était l’arme au poing devant la maison de ses parents. Zikk cracha très vite dans son langage haché :
- Moi sur Corellia pour trois jours. Toi venir, sinon parents morts.
Suivaient des plans de plusieurs minutes sur ses parents pour bien prouver que le chasseur de primes en avait les moyens. Un question trottait dans la tête du Corellien : de quand datait ce message ? Aucune information ne permettait de l’authentifier. T1C0 se remit à biper :
- L’ordinateur de bord vient de m’envoyer un message du même expéditeur, maître ! Je vous le transmets sur votre bloc de données
Delar vit à nouveau apparaître le visage du Rodien. Le jeune homme distingua aisément derrière le chasseur de primes la décoration très chargée du salon de ses parents. Un frisson lui parcourut l’échine. « Et si l’autre message datait de trois jours ? » Zikk articula quelques mots que Delar mit un peu de temps à comprendre :
- Tes parents pas très courageux, hurler quand abattus. Aucune fierté. Toi digne fils de tes parents. Te retrouverai, et alors, toi mort.
La caméra tournait ensuite lentement sur elle-même, faisant apparaître deux corps sans forme, aux os brisé, à la chair calcinée. Les visages étaient figés en une grimace atroce de souffrance, de douleur et de désespoir. Le cœur de Delar sembla s’arrêter. Il n’avait rien pu faire, trois personnes étaient mortes de la main de Fyr et il n’avait su s’arrêter à temps pour leur protection.
Une colère froide s’insinuait doucement dans tout son corps, il ne se maîtrisait absolument plus. D’abord Rosma, puis ses parents, tout ça pour quoi ? Une vulgaire cargaison d’épices. Il retrouverait Zikk et le massacrerait sans aucune pitié, il n’avait qu’une envie : torturer le Rodien jusqu’à son dernier souffle, et le faire le plus lentement possible.
T1C0 et Foss regardaient l’homme qu’ils avaient devant eux et le virent changer radicalement. Il perdait sa bonhomie et semblait se figer dans une sourde douleur. Son regard d’ébène prit un teint d’une froideur intense, Delar ne semblait plus voir ce qui l’entourait. Seules sa douleur et sa résolution étaient apparentes sur son visage dur comme l’acier.
Le Corellien hurla de toutes ses forces et le vaisseau fut secoué brutalement comme s’il avait heurté un météorite. Foss courut vers la verrière du cockpit du Colère pour tenter de voir ce qui les avait heurté. Rien. Juste l’immensité obscure de la galaxie. Que s’était il passé alors ? Foss ne parvenait à comprendre, tout cela le dépassait largement.
Soudain T1C0 se mit à hurler lui aussi :
- Un vaisseau est en approche ! D’après les données, il s’agirait d’un vaisseau diplomatique !
- Qu’est-ce que ? bredouilla Delar avant de comprendre. Foss, c’est toi qui as envoyé un appel à l’aide, n’est ce pas ?
Sa voix semblait venir d’outre tombe, son ton était froid comme la glace et son regard manqua de tuer le commandant sur place. Celui-ci se risqua à répondre :
- J’ai fait ce qui me semblait juste, ce vaisseau abandonné me fait peur, je crois que…
Sa voix se perdit dans sa gorge, Foss ne parvenait plus à respirer, un étau lui broyait la nuque. Delar le regardait fixement, il désirait ardemment faire taire ce traître. Il fut surpris quand son désir fut exaucé : Foss se tenait la gorge en s’écroulant par terre. Depuis quelques secondes, l’univers avait pris un aspect étrange : il était capable de « voir » tout ce qui se passait dans le vaisseau, sur l’Errant et dans l’espace. Il avait senti arriver le vaisseau avant que T1C0 ne se mette à hurler. Tout cela était si palpable. Il avait acquis un pouvoir énorme qui le rendait capable de tenir à distance son ennemi.
Il desserra son étreinte sur la gorge de son beau-frère pour le laisser respirer et dit :
- Qui sont ceux que tu as fait venir ?
- Des… Jedi.
- Pourquoi des Jedi ?
- Ce vaisseau est un vaisseau Sith. Tu sais ce que ça veut dire ? le commandant reprenait son souffle petit à petit.
- Non.
- Leur existence tient de la légende pour beaucoup, mais les douaniers ont eu plusieurs fois à faire avec des artefacts Sith. C’est une religion dangereuse qui mène à la destruction. Seuls les Jedi sont aptes à annihiler cette menace.
- Dis aux Jedi de partir, Je sens leur méfiance vis-à-vis de moi, je ne tiens pas tomber entre leurs griffes.
- Même si je le voulais, ils ne partiraient pas. Ils sont à ta recherche aussi, tu as tout de même échappé à l’un d’eux après la mort de Rosma, et le Jedi Halcyon est plutôt rancunier.
- Fais les partir, c’est un ordre.
- Non.
Delar se remit à hurler en regardant Foss. Celui-ci fut projeté violemment contre le mur. T1C0 s’élança pour le protéger et fut projeté à son tour au fond de la coursive. Il cogna le mur dans un bruit mat d’acier froissé. Le droïd eut bien du mal à se relever.
Soudain Delar eut une sensation étrange : sa colère semblait s’apaiser et sa perception de l’univers décrut au même rythme. Il semblait être entré dans une bulle de calme centrée sur le vaisseau Jedi. Un être sur ce rafiot semblait capable de le détendre et de lui retirer ses forces à distance. Il fallait qu’il rencontre cet être.
Delar semblait croire que celui-ci pourrait changer sa vie à tout jamais. Il ne paraissait pas très puissant mais sa douceur et sa prestance avaient quelque chose d’enivrant.
Une fois sa colère disparue, Delar se précipita vers son beau frère en se maudissant du mal qu’il lui avait fait. Sa colère semblait s’être changée en douceur et en attention envers ses proches. Il regrettait toujours de n’avoir pas su protéger sa famille mais ses pensées étaient plus posées, plus tendues vers un volonté de protection.
Le Corellien se pencha vers Foss et le rassura. Il allait bien et les Jedi sauraient le remettre sur pied, si tant est que ce qu’on disait sur eux était vrai. Il se dirigea lentement vers l’Errant en portant délicatement le douanier dans ses bras. T1C0 le suivait prudemment en ne lui faisant aucune confiance : son maître lui avait fait du mal, et cela, il mettrait du temps à l’intégrer et encore plus pour l’oublier.

Le vaisseau diplomatique des Jedi aborda l’Errant en douceur. Le sas se déplia et s’accrocha sur la coque du cargo avec un cliquetis métallique. Delar les attendait de pied ferme de l’autre côté. Le sas s’ouvrit doucement, dévoilant la silhouette menaçante de deux Jedi en arme. Le premier avait une forte carrure, il portait une bure d’un brun sombre sur une tunique claire qui tranchait avec sa peau d’ébène. Son regard était dur, intransigeant, il dévisageait Delar en silence avec une méfiance non dissimulée.
Le second Jedi était celui qu’avait ressenti Delar, sa bure et sa tunique étaient d’un gris très sombre. Ses grands yeux bleus reflétaient la bonté et la sagesse d’un grand sage. Sa peau d’une pâleur étonnante semblait rayonner dans l’obscurité du sas. Il posa son regard sur Delar et remit immédiatement son sabre laser à la ceinture. Il se tourna vers l’autre Jedi et dit :
- Maître Windu, je pense que toute menace est écartée. N’est ce pas jeune homme ? demanda-t-il à Delar.
- Vous avez raison, mais je préfère prendre des précautions, transférez le dans la cabine 6, et veillez à ce qu’il ne risque pas de faire de dégâts… dit l’autre Jedi.
- Bien.
- Je vais fouiller les deux vaisseaux. Envoyez les droids s’occuper du commandant Foss.

Delar suivit le Jedi sans hésitation, il voulait le découvrir, savoir qui il était et pourquoi il ressentait une telle complicité avec cet homme. Il était âgé d’une cinquantaine d’années. Au vu de sa carrure, il entretenait sa force physique tout en ne se fondant pas dessus. Ses cheveux grisonnant ajoutaient à son apparence de sage.
Il s’arrêta soudainement pour faire face à une cabine. Il dit à Delar :
- Pour votre protection, vous allez être placé dans cette cabine, vos capacités d’usage de la Force y seront annulées, si vous vous comportez bien, il ne vous sera fait aucun mal. Je vous donne ce conseil cependant : montrez vous coopérant avec maître Windu, c’est un coriace.
- Mes « capacités d’usage de la Force » ? Mais je ne suis pas un Jedi !
- Je suis désolé de ne pouvoir vous parler pour le moment, mais je dois remplir la mission qu’on m’a donnée, je reviendrai plus tard.
Avec un regard empli de compassion, le Jedi referma la porte. Delar était bel et bien prisonnier, mais il ne regrettait pas d’avoir coopéré. « Qu’aurais-je pu faire contre deux Jedi de toute manière ? » pensa-t-il.

Après deux heures d’attente, Delar ne tenait plus en place, il voulait savoir où il en était. Qu’avait voulu dire le Jedi à propos de ses compétences par rapport à la Force ?
Le contrebandier avait toujours estimé que les Jedi n’étaient que des superstitieux qui avaient découvert un « truc » pour se faire passer pour des surhommes. Cependant la perception nouvelle qu’il avait eue durant son accès de colère lui posait des problèmes, il ne comprenait pas ce qu’il avait ressenti. Il entendit la porte se déverrouiller puis s’ouvrir. Il se tourna pour voir le Jedi lui faire face. Celui-ci entama la discussion :
- Bien, maintenant nous pouvons parler librement.
- Qui êtes vous ? Où allons nous et pourquoi suis-je enfermé ?
- Je suis le Chevalier Jedi Pawly Hirock, nous allons sur Coruscant. Vous êtes enfermé car vous représentez une menace potentielle. A vous maintenant de me dire qui vous êtes et ce que vous faisiez ici.
- Mon nom est Delar Kasai, contrebandier à la solde de Lubba le Hutt. Après une mission qui a tourné au carnage, je me suis enfui en hyperespace. Du moins jusqu’à ce que mon hyperdrive ne lâche. Je me suis alors approché de ce vaisseau pour tenter de réparer.
- Bien. Depuis quand avez-vous conscience de votre sensibilité à la Force ?
- De ma quoi ?
- De votre sensibilité à la Force, ou si vous préférez, de votre capacité à ressentir l’univers différemment pour faire simple.
- Je ne sais pas si c’est ce dont vous parlez mais j’ai eu un accès de colère et de désespoir suite à l’annonce du meurtre de ma famille et tout à coup, je « sentais » ce qui se passait dehors. Je vous ai senti aussi, et plus vous approchiez, plus ma colère et cette perception de l’univers s’amenuisaient.
- Vous n’aviez jamais eu cette sensation auparavant ?
- Jamais, répondit Delar.
- Etrange, très étrange. Connaissiez vous l’existence des Sith auparavant ?
- Non, j’ai entendu ce mot pour la première fois dans la bouche de Foss.
Mace Windu choisit ce moment pour faire son entrée. Il dit d’une voix forte :
- Alors que faisiez vous avec ce sabre laser et cet holocron, deux artefacts de faction Sith indéniable ?
Mace montrait la pyramide et le cylindre trouvés par Delar sur le Colère.
- Attendez, je ne sais même pas ce qu’est un holocron, et j’ai passé trois jours à essayer de comprendre l’intérêt de ces objets. Tout ce que je voulais, c’était en tirer un prix intéressant pour payer les réparations.
- Je me vois obligé de vous garder en détention. De plus, le Jedi Halcyon vous recherche depuis deux ans pour le meurtre de Rosma Havil. Le commandant Foss plaide en votre faveur mais cela ne clarifie pas tout. Il a parlé d’un certain Zikk Fyr. Qui est-il ?
- Un chasseur de primes qui travaille pour Lubba. Vous trouverez d’ailleurs un enregistrement d’une de leurs discussions dans la mémoire de l’Errant. Vous y trouverez aussi deux messages qu’il m’a envoyé. L’un menace la vie de mes parents et l’autre les montre morts.
- Nous avons visionné ces enregistrements. C’est pourquoi vous n’êtes pas en cellule à proprement parler. Nous vous emmenons sur Coruscant où vous serez jugé. Pour votre sécurité, vous serez assigné au Temple Jedi. Sachez également que votre vaisseau est pris comme pièce à conviction.
Le maître Jedi sortit de la pièce, laissant Delar et Pawly seuls. Le Chevalier s’adressa au Corellien :
- Je crois en votre innocence, et votre honnêteté avec le maître Windu l’a surpris… Et dans le bon sens. Profitez du voyage pour vous reposer, nous serons sur Coruscant dans deux jours.
- Juste une question… Si je suis sensible à la Force, je pourrais devenir un Jedi non ?
Pawly ferma la porte puis dit pour lui-même :
- Seul le temps le dira… Mais je ferai tout pour ça.
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Messagepar pacha » Jeu 19 Jan 2006 - 14:09   Sujet: 

Et maintenant, voici le fichier word!
Fichiers joints
Chroniques de Kasai - Partie I.doc
Compilation des 6 chapitres
(174.5 Kio) Téléchargé 78 fois
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Messagepar Dark Maul877 » Jeu 19 Jan 2006 - 15:06   Sujet: 

Le dernier chapitre de la 1ère partie est aussi bien que les autres, voir mieux. Tu as réussi à tourné d'une telle manière ton récit que, même s'il n'y a pas d'action, on ne s'ennuie absolument pas. On découvre beaucoup de révélations très suprenante comme Kasai qui est réceptif à la Force. Je trouve ça très bizare que ça arrive tout à coup, mais je pense que l'Holocron y est pour quelque chose :sournois:

Enfin, j'ai trouvé ce chapitre très captivant et ta Partie I est très réussi, j'attends avec impatience le début de la II.

PS: Lowie va adorer, j'en suis sur :)
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Messagepar pacha » Jeu 02 Fév 2006 - 11:46   Sujet: 

Pour ceux qui veulent, j'ai ouvert un petit site web qui présente la FF, qui à terme présentera des illustrations des vaisseaux, personnages et objets rencontrés.
Vous pouvez aussi y télécharger les Chroniques chapitre par chapitre (ou ensemble d'une partie)
Je l'ai fait pour m'amuser et aussi car je suis un cours de création de site web et c'est un cas pratique pour mieux assimiler.

voici l'url : Site dédié à la fan fiction "Les Chroniques de Delar Kasai"

Concernant la suite des aventures, je travaille à la 2ème partie dans son ensemble avant d'écrire le chapitre 1, je vous tiens au courant!

A bientôt.
Modifié en dernier par pacha le Jeu 16 Fév 2006 - 16:40, modifié 2 fois.
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Messagepar pacha » Lun 13 Fév 2006 - 14:39   Sujet: 

Après une attente de près d'un mois, voici le premier chapitre de la seconde partie! La suite arrivera plus vite, rassurez-vous...


Chapitre I : Le jugement

La porte d’une des chambres du Temple Jedi s’ouvrit dans un sifflement, à l’intérieur se trouvait un Corellien anxieux de son avenir, il fit face à son visiteur pour voir un officier des douanes républicaines en uniforme d’apparat. Les deux hommes se dévisagèrent en silence pendant de longues secondes avant que l’officier n’ose ouvrir la bouche avec un sourire :
- Delar, les nouvelles sont bonnes : Le tribunal t’a jugé innocent pour la mort de Rosma, pour ton implication avec une organisation Sith et d’un quelconque attentat contre ma personne.
- Très bien, mais pourquoi est-ce que ça a été aussi long bon sang ? Ca fait des heures que je me ronge les sangs !
- Eh bien… Tu es jugé coupable d’association de malfaiteurs et de trafic de stupéfiants et de délit de fuite lors d’une intervention des douanes.
- Ce qui signifie ?
- En soi rien de grave car cette condamnation n’est associée à aucune peine, si ce n’est que tu dois t’engager à aider la capture de Fyr… Vivant.
- Ce type est une ordure, il ne mérite pas de vivre. En plus, tous les seigneurs de la pègre se feront un plaisir de l’aider à s’évader, Il leur est trop utile.
- Je le sais.
Sur ces paroles, un Jedi entra dans la pièce. Il devait avoir une soixantaine d’année, son visage était marqué par les années. Il semblait briller d’une infinie bonté et d’un calme surprenant. Il prit la parole d’un ton étonnamment grave :
- Delar, depuis que tu as révélé des talents, même infimes pour la Force, tu ne peux plus chercher la vengeance, elle te tirerait vers le côté obscur. La capture et le jugement de cet homme peut être un grand pas pour cette république en perte de vitesse.
- Ils sont beaux mes talent pour la Force !!! Sans personne pour m’aider à les faire fructifier, ils ne sont qu’un poids, et non un atout !
- Mais tu ne peux les rejeter. Certes ton potentiel est minime, mais il se nourrit du côté obscur, c’est lui qui les a fait émerger. Rien que ce phénomène inquiète le Conseil.
- Pourquoi ne pas m’apprendre à faire avec alors ?
- C’est pour répondre à cette question que nous nous rendons sur l’heure au Conseil.
- Maintenant ?

Après quelques minutes de discussion pour préparer l’entretien, les deux hommes sortirent de la chambre et se dirigèrent vers la plus haute tour du Temple. Le maître Jedi continuait de le rassurer sur son sort. Ils finirent par arriver devant la grande porte du Conseil, Delar commençait à se sentir très nerveux, il ne cessait de remettre en place sa veste, Pawly lui dit dans un souffle :
- Sache que je ferais tout mon possible pour pouvoir te former, à mon sens te laisser partir sans formation est le meilleur moyen de t’indiquer le chemin du ressentiment, de la colère et de la frustration, chemin qui mène droit au côté obscur.
- Je comprends, mais croyez-vous que le Conseil soit du même avis ?
- Même un padawan est plus confiant que toi tu sais ?

Sur ce, la porte s’ouvrit, découvrant deux Jedi : un homme d’une trentaine d’année que Delar reconnut comme étant Qui-Gon Jinn, l’autre était un padawan. A leur visage sans surprises, on voyait aisément qu’ils partaient pour une mission sans joie particulière mais avec cette détermination propre aux Jedi. La salle du Conseil semblait encore plus impressionnante maintenant que Delar savait qu’il passait en séance après le maître Jinn. Maître Windu les appela de l’intérieur avec un sourire :
- Entrez donc maître Hirock, et faîtes entrer Delar, il a l’air fort impressionné…
- Bien maître Windu.
Les deux hommes pénétrèrent dans la grande pièce ronde, Delar se sentait oppressé et un peu claustrophobe malgré les grandes baies vitrées. Cette vue plongeante sur la capitale de la République lui donnant le vertige. Douze maîtres Jedi étaient assis sur leurs fauteuils gris tapissés de rouge disposés en cercle. Douze maîtres qui le regardaient, non pas avec curiosité mais avec une profondeur telle qu’il lui semblait qu’ils pouvaient voir ses os et ses pensées sans difficulté.
Maître Windu reprit la parole :
- Delar, d’après le verdict du procès, vous êtes coupable de faits que nous n’ignorons pas et que nous souhaitons garder en mémoire au cours de cet entretien : association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants et délit de fuite. Ce dernier chef d’accusation ne nous intéresse que très peu. Maintenant que ceci est dit, nous vous laissons la parole, maître Hirock.
- Un instant, intervint Delar, j’ai été acquitté des chefs d’accusation les plus graves !
- Vous ne parlerez que lorsque vous y serez invité, Kasai ! rétorqua Mace d’un ton impérieux.
- Bien maître Windu.
Les regards des maîtres pesaient lourdement sur Delar qui regrettait son intervention tout en trouvant injuste cette présentation des faits aux autres maîtres. Pawly prit la parole sur son ton posé habituel :
- Tous les maîtres du Conseil savent que je n’ai jamais pris de padawan, prétextant que ma maîtrise de la Force ne tirerait aucun d’eux vers le haut. Mes capacités sont réduites et je suis un Jedi oeuvrant pour la sérénité au sein de la galaxie, non pour une défense armée de la République.
- Un padawan Delar Kasai ne peut devenir, adulte il est, rongé par un désir de vengeance, par l’appât du gain il est, dit un petit être blotti dans son siège.
- Ce n’est d’ailleurs pas ce que je demande, mon caractère et mes connaissances sont justement appropriées pour aider Delar à ne pas céder au côté obscur. La formation aura pour but de lui apprendre à se défendre contre l’obscurité, pas d’en faire un guerrier.
Les maîtres continuèrent de dévisager Delar en le sondant mentalement. Tous lurent en lui des sentiments violents et un attachement très grand à de nombreuses choses matérielles. Tous sentaient la difficulté qu’aurait cet adulte à se conformer au Code.
Maître Yoda reprit la parole sur un ton sans équivoque :
- Delar Kasai ne sera pas padawan, la réponse du Conseil est stricte.
- Vous devez comprendre que ce choix risque de faire naître chez cet homme un ressentiment fort contre l’ordre et une frustration vis-à-vis de ces capacités qu’il ne saura pas développer sur la bonne voie.
- Nous comprenons ce fait et nous en acceptons les conséquences, répondit sèchement maître Windu, je soutiens pleinement la décision de maître Yoda. Delar Kasai aidera la justice à arraisonner Zikk Fyr, et vous l’y aiderez si vous le voulez, une mission sur le terrain vous rappellera la réalité de la République.

*
**

Le commandant Foss sortit de la chambre de Delar avec une certitude : il ne devait pas perdre de temps pour retrouver Zikk. L’Errant Missionnaire de Delar étant sur Coruscant, le chasseur de primes devrait venir sur la planète pour finir le travail. Connaissant le personnage, il ne se contenterait pas de savoir Delar au ban de la société, il le voudrait mort. Foss prit donc la décision de surveiller le vaisseau et d’attendre une erreur de la part de son ennemi. L’officier emprunta le chemin des docks.
En arrivant près de la caserne des douanes, il décida de s’équiper d’autre chose que de son uniforme de parade. En furetant dans l’armurerie, il tomba sur un casier à verrou électronique. Ses accès d’officier supérieur lui permirent de faire sauter la sécurité. Tout un arsenal des services spéciaux de la République galactique… Une aubaine pour lui. Il choisit une combinaison noire ajustée, un fusil blaster à lunette, un comlink de poche et une paire de macrojumelles. Equipé de tout cet attirail, il sortit discrètement du local et poursuivit son chemin vers le spatioport. Les ruelles étaient sombres à cette heure et il ne rencontra âme qui vive. Le vaisseau était situé sur le quai 153, qui était réservé aux saisies avec un sas de sécurité qui n s’ouvrait que sur commande express d’un haut fonctionnaire de justice.
Les abords du quai étaient déserts comme s’y attendait Foss. Toute la cargaison du vaisseau était répandue sur le quai pour permettre aux enquêteurs de fouiller en profondeur le rafiot. Le commandant se dissimula derrière une caisse pour étudier la scène et trouver la cachette idéale où il pourrait se tapir assez longtemps sans se faire démasquer.
Le quai avait une forme cylindrique d’une bonne cinquantaine de mètres de diamètre sur cent de hauteur. Les parois du quai étaient vitrées sur leur moitié supérieure, donnant sur des bureaux et des postes de surveillance. Un couloir débouchait à l’opposé de celui que Foss avait emprunté, il paraissait désert mais devait être sous surveillance dans la journée. Le sommet du cylindre était constitué d’un sas ouvrant sur le ciel de Coruscant. Aucune menace ne viendrait par ici. Foss repéra immédiatement les conduits d’aération tous les vingt mètres environ sur la paroi à près de trois mètres du sol. C’était à la fois une cachette idéale et une voie d’accès non surveillée. Il décida de se camper dans celle faisant face au sas du vaisseau.

*
**

Delar n’en revenait pas : le Conseil l’avait rejeté purement et simplement, prenant à la légère le risque qu’il représentait. Pawly en revanche hésitait sur l’attitude à avoir, il n’était pas aussi limpide pour lui que le Conseil ait refusé de façon claire, il fit part de son opinion au contrebandier :
- Qu’en penses tu ? Maître Windu t’a fait un beau cadeau…
- Vous trouvez ? Me jeter dehors sans un regard est un cadeau pour un Jedi ?
- Ta colère obscurcit ton jugement, je trouve pourtant clair le message que le Conseil nous a donné.
- Le message est clair en effet : je ne serai pas un padawan, ni un Jedi.
- Attention, le conseil ne veut pas que tu sois un PADAWAN, mais moi non plus, car cela reviendrait à nier ton expérience passée. En revanche, le conseil m’envoie en mission avec toi. Et cette mission ne concerne en rien les Jedi, la République n’a rien demandé à l’Ordre à ce sujet. Le conseil me laisse la voie libre pour t’apprendre les voies des Jedi.
- Si vous avez tort, vous risquez de vous faire exclure de l’Ordre pour désobéissance à une décision du Conseil !
- Tais-toi et viens donc choisir avec moi des vêtements plus dignes d’un Jedi, jeune APPRENTI.

Les deux hommes sortirent de la réserve avec la même tenue : une bure d’un gris très foncé portée ouverte sur une tunique d’un beige très clair. Ils portaient tous les deux des bottes de cuir d’un marron tirant sur le noir et une large ceinture du même matériau. Delar fut étonné de la légèreté des ces frasques, Pawly lui fit remarquer que la protection qu’elles offraient en était autant réduite. Pour un contrebandier comme Delar, cela revenait à se tenir nu devant un blaster double, comme celui de Zikk par exemple… Il risqua une question :
- En ce qui concerne l’armement, je peux garder mon blaster ou vous comptez m’offrir un sabre laser ?
- Le sabre n’est offert qu’aux padawans, les autres doivent le construire eux-mêmes, le temps viendra où tu auras le tien, je ne peux t’en offrir sans me mettre à dos le Conseil, et je comprends cette position.
- Pourquoi des enfants auraient-ils le droit de manier une telle arme et moi non ?
- Tu agis comme un enfant gâté, la violence qui se trouve dans ton cœur et que tu ne maîtrises pas encore te rendrait trop imprévisible avec un sabre laser. C’est une arme noble à double tranchant, et aujourd’hui, elle te détruirait.
- Bien, je comprends. Je pense que nous devrions nous rendre auprès des services de police pour commencer dés maintenant l’enquête non ?

*
**

Zikk Fyr ne comprenait pas comment Delar pouvait lui filer entre les pattes de façon aussi systématique, C’était le seul contrat que le chasseur de primes n’avait pu remplir de façon satisfaisante. Surtout, c’était le seul contrat qui, au total, lui avait coûté de l’argent, et ça, il n’était pas prêt de le supporter. L’Errant se trouvait sur Coruscant mais sous scellés et il s’était avéré difficile de l’approcher. Il y était finalement parvenu et le contemplait dans la faible lueur du hangar. « Un beau navire tout de même, bientôt à moi » pensa-t-il.
Soudain il aperçut une lueur venant d’une bouche d’aération du hangar, du coin de l’œil, il remarqua que quelqu’un bougeait à l’intérieur. L’homme ne pouvait pas le reconnaître à cette distance et dans cette obscurité mais le moindre mouvement amènerait le Rodien en pleine lumière et en plein dans l’éventuelle ligne de mire de ce dérangeant spectateur. Il devait prendre une décision rapidement. Il prit un petit détonateur thermique accroché à sa ceinture, l’activa d’une pression et le lança en direction de l’observateur, « voila qui devrait le faire sortir de sa cachette ». Il se mit à courir derrière l’objet en tachant de rester à couvert. Il vit distinctement l’homme sortir avec précipitation de sa cachette et se dissimuler derrière une caisse. Le détonateur explosa dans une gerbe d’étincelle, son souffle planquant le Rodien à terre. Il se releva d’un bond et en quelques enjambées fut au dessus de son « spectateur ». Le tenant en joue, il lui dit :
- Où est Delar ?
- Fyr, tu n’es qu’une pourriture, si ce n’est pas moi qui le fait, Delar te tuera de ses mains.
- Où ?
- Au Temple Jedi, dit Foss dans un sourire.
Zikk entendit des pas venant du couloir dans son dos et décida d’en finir avec celui qu’il avait devant lui, il était inutile de laisser des ennemis en vie. Il se fit feu au moment même où Foss se décida à lui décocher un coup de pied dans l’entrejambe. L’officier s’écroula en hurlant, ne voyant pas le chasseur de primes fuir à toute jambe le hangar.
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Messagepar Dark Maul877 » Lun 13 Fév 2006 - 16:28   Sujet: 

Le retour de Kasai !

Après une longue acscence, nous avons le droit à un nouveau chapitre qui commence l'histoire sur les pouvoirs de Delar qui est emmené face au Conseil des Jedi.

Un très bon chapitre qui est rempli de protagonistes de TPM et ça fait très plaisir. Mêler un Contrebandier et un Jedi est une très bonne idée et je pense que ça va très largement dynamiser le récit.

Le style est toujours très bon, mêlant dialogues, narration et descriptions, très sympathique à lire.

Bref, j'ai patienté mais je ne le regrette pas car je trouve que ce chapitre était encore plus interressant que les autres et ton style s'améliore petit à petit :wink:
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Messagepar pacha » Lun 13 Fév 2006 - 16:39   Sujet: 

Merci pour tes encouragements, les vacances aidant, je pense tenir un bon rythme cette semaine.
L'attente était nécessaire pour bien construire ma partie, j'aurais pu aller plus vite mais je ne regrette pas (en espérant ne pas avoir perdu de lecteur en route...)
Le chapitre 2 devrait arriver sous 48h si tout va bien.
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Messagepar pacha » Jeu 16 Fév 2006 - 16:37   Sujet: 

Voici le deuxième chapitre de la deuxième partie. La suite peut-être demain?

Chapitre 2 : La fuite

Delar se mit à courir dés qu’il entendit la détonation, son blaster à la main, un sentiment d’urgence lui étreignant la poitrine. Il se doutait de l’identité de l’une des personnes impliquées : Zikk Fyr, son pire ennemi, celui qui avait détruit l’ensemble de sa famille. Il faillit sursauter quand le Jedi à côté de lui activa son sabre laser qui émit une lueur d’un bleu profond. Il donnait une texture nouvelle au visage de Pawly : il semblait serein mais très déterminé, prêt à tout affronter. Delar ressentit la même chose que lors de leur première rencontre, il se trouvait au milieu d’une sorte de bulle apaisante centrée sur son maître. Cette sensation lui donna confiance en ses capacités et il tenta de s’ouvrir à la Force. Tout en courant, Pawly lui lança :
- Bien, laisse la Force venir à toi, n’essaie pas de la contrôler.
- Oui maître, lui répondit-il.

Delar aperçut la fin du couloir et la lumière sortant du hangar et vit à travers la Force son beau-frère allongé sous le Rodien. Il poussa un cri en voyant le tir de blaster lui traverser la poitrine et fut étonné quand le son lui arriva avec une seconde de retard. Les deux hommes pénétrèrent dans le hangar et Pawly se précipita vers Foss qui ne bougeait plus depuis le coup de feu. Delar partit en direction du couloir opposé pour vérifier que le lieu était sûr. En arrivant au coin, il entendit des bruits de pas et aperçut trois gardes arriver au galop, l’arme au poing. A leur visage, Delar comprit vite qu’il devait montrer patte blanche, il remit donc prestement son blaster à la ceinture. Le plus gradé des gardes l’interpella :
- Mettez vos mains bien en évidence et…
Il vit soudain la tenue que portait Delar et se reprit :
- Pardonnez moi, Jedi, mais nous avons entendu des bruits de lutte dans ce hangar protégé.
- Je ne suis pas Jedi, répondit Delar. Avez-vous vu quelqu’un fuir par ici ? L’agresseur s’est enfui par ici.
- Personne n’est passé par là, je vous le garantie, répondit le sergent, visiblement vexé des suppositions du Corellien.
- Appelez des secours, il y a un blessé ici, hurla Pawly, je vais essayer de le maintenir en vie mais je ne suis pas un guérisseur !

Delar rejoignit son maître auprès du douanier et vit que ce dernier portait une vilaine blessure à la poitrine gauche. L’homme perdait beaucoup de sang et avait sombré dans l’inconscience. Delar vit son maître sous un angle qui lui était inconnu : le Jedi avait le front plissé sous l’effort de concentration que lui demandait la survie du commandant. Le jeune homme se sentait inutile, n’ayant aucune connaissance médicale ni aucun talent suffisant dans la Force pour se joindre à ces efforts. Foss et lui s’étaient beaucoup rapproché au cours du procès et Delar craignit de perdre encore un de ses proches. Il était maudit, tous ceux qui se rapprochaient de lui étaient en danger par sa faute. Tout ça à cause d’une sombre histoire de cargaison d’épice en partie détourné, et encore cela ne représentait que quelques milliers de crédits pour des seigneurs de la pègre en brassant des millions chaque jour. S’il avait pu deviner ce jour là les conséquences de ses actes…

Il revint durement à la réalité en entendant Foss murmurer :
- Zikk… Tue-le. Fais-le pour moi… Et pour Rosma.
Le commandant retomba dans l’inconscience au moment où les secours arrivaient. Ceux-ci prirent beaucoup de temps pour l’installer dans une coquille rigide. Une fois installé, ils lui injectèrent une dose de morphine Thyferrienne pour faire disparaître la douleur et réduire l’état de choc.
Delar vit son beau-frère partir sur une plate forme à répulseurs puis il se tourna vers son maître. Ce dernier posa sur son apprenti un regard teinté de crainte. Il rompit un silence lourd d’inquiétude :
- Nous devons poursuivre notre enquête.
- Pourquoi ? coassa le Corellien.
- C’est évident, c’est notre mission et ton devoir !
- Non, je veux dire… Pourquoi Zikk prend-il tant de plaisir à tuer tous mes proches ?
- Foss n’est pas mort. Ne cherche pas la vengeance, je t’en prie, nous allons travailler pour la justice, rien que pour la justice.

*
**

Zikk était dégoulinant de sueur, il ne savait pas comment il avait fait pour ne pas être vu par les gardes courant dans le couloir. Il était petit, certes, mais tout de même. Ces soldats devaient être des novices pour passer à moins d’un mètre de lui sans le remarquer. La peur de la mort avait du les aveugler, c’était sa chance… Il devait maintenant fuir ce système car tout le monde serait vite prévenu de sa présence sur la planète-capitale.
Quelque chose le dérangeait : il pensait à l’homme qu’il avait abattu et se dit qu’il l’avait déjà vu quelque part. En plongeant au fond de sa mémoire, il parvint à peine à réprimer un cri en repensant aux holovidéos du procès de Delar… Foss.
Ce ne pouvait être que lui. Il avait abattu un commandant des douanes… Il s’était mis dans de beaux draps. L’urgence de son départ devenait sa priorité ultime, car la population ne tolèrerait pas longtemps une atteinte à ces officiers très respectés.
Zikk devait faire face à un dilemme nouveau pour lui : rester près de sa cible et accepter les risques de capture ou partir loin des dangers et ternir sa réputation. Il avait déjà pâtit de son échec deux ans auparavant, mais aujourd’hui, avec la médiatisation de cette affaire et ses nouvelles erreurs, il risquait de perdre de nombreux contrats.
Le chasseur de primes rangea son blaster double dans son étui et partit en trombe vers les docks publics. Sa décision était prise : mieux valait être un mercenaire temporairement déshonoré mais vivant qu’un Rodien mort et sans honneur de toute façon.
Au coin d’une coursive, il se retrouva nez à nez avec T1C0, le fidèle droïd de Delar. Avant qu’il n’ait pu faire un geste, le droïd se mit à hurler avec une tonalité intenable pour les orifices auditifs du pauvre Rodien. La foule présente sur les docks se tourna vers le dérangeant amas de circuits imprimés et dévisagea le chasseur de primes. Revenant de ses émotions, celui-ci sortit son blaster et fit feu sur l’innocent bonhomme de métal. Sa tête fut arrachée avec tout ce qui lui servait d’épaules. Des cris nombreux se firent entendre tandis que la sécurité mettait tout le monde aux abris. Un garde déclencha une alarme et prit un air ahuri en voyant un tir de blaster lui passer entre les deux yeux.
Comble de malchance, l’arme du chasseur de primes s’enraya tandis qu’il visait un autre garde. Du coin de l’œil, il aperçut l’Orbite Zéro à moins de cent mètres. C’était sa seule issue contre la dizaine de soldats voulant venger leur collègue. Le Rodien se lança dans le sprint de sa vie, les traits de laser pleuvant tout autour de lui, perforant le plastacier du sol de la plate forme. Arrivant à proximité du vaisseau, le petit être se cacha sous la carlingue en abaissant la rampe du rafiot. N’attendant pas l’arrêt de la coupée, il se jeta à l’intérieur de son vaisseau, atterrissant sans aucune grâce sur le duracier. Il lança la procédure de fermeture du sas et aperçut les gardes approcher précautionneusement du navire. Fyr courut jusqu’au poste de pilotage, enclencha la procédure de défense automatique du vaisseau tout en faisant chauffer les moteurs. Il laissa apparaître un sourire sur son visage tandis qu’il prenait le contrôle des tourelles laser. « Comme à l’entraînement » pensa-t-il en faisant feu tranquillement sur les gardes, pulvérisant leur corps. Le reste de l’escouade se mit prudemment à couvert et avertit la tour de contrôle du départ de l’Orbite.
Une fois la préchauffe des moteurs terminée, le Rodien ne fut pas mécontent de mettre en route les moteurs à répulsion, s’éloignant ainsi des quais publics. A peine eut-il atteint une vingtaine de mètres du sol qu’il enclenchait les moteurs subluminiques, détruisant partiellement les docks derrière lui. « La partie est loin d’être gagnée » se dit-il en voyant apparaître les chasseurs stellaires lancés à sa poursuite.
Le vaisseau de conception Naboo filait dans le ciel, sa carlingue chromée suivie par de nombreux curieux en contrebas. Il était piloté de main de maître et fonçait vers l’atmosphère de Coruscant dans un vacarme assourdissant. Les chasseurs le suivaient de près, gagnant du terrain à chaque seconde. C’étaient de simples chasseurs monoplaces Alpha-3 Nimbus. Leur maniabilité surclassait largement le vaisseau de Fyr mais leur armement leur faisait défaut. Trois de ces chasseurs pistaient l’Orbite sans répit. Après une trentaine de secondes de poursuite, les V-Wings furent à portée de tir ; ils ne perdirent pas une seconde et alignèrent le vaisseau dans leurs ordinateurs de visée. Les canons laser firent feu avec une coordination impressionnante sans pour autant faire mouche. Zikk comprit rapidement que c’était le seul et unique tir de semonce auquel il aurait droit. Il fit pivoter l’engin sur l’aile droite et accéléra tout à coup. Les pilotes des V-Wings furent surpris de cette manœuvre mais ne se laissèrent pas démonter pour autant : il ne leur restait que peu de temps avant que le fuyard n’atteigne l’espace et ne puisse s’échapper à travers l’hyperespace. Deux des chasseurs se portèrent alors à la hauteur du vaisseau tandis que le dernier restait dans son sillage.
Dans le poste de pilotage, Fyr retrouva son sourire : il allait pouvoir leur montrer la supériorité que conférait un vaisseau trafiqué en toute illégalité. Tirant un levier, il déclencha l’ouverture de saillies sous les ailes, dévoilant des lance-torpilles mécaniques. Personne n’utilisait plus ces missiles à combustion car ils étaient inutilisables dans le vide de l’espace. Pourtant, sous le couvert de l’atmosphère, ils se révélaient bien plus destructeurs que les missiles actuels à propulsion ionique. D’une pression sur un bouton du manche, il lança la mise à feu et vit disparaître les deux tiers de son « escorte ». Le dernier chasseur fut désorienté en traversant le nuage de débris et le pilote vit avec stupeur ses ailes droites s’arracher de la carlingue. Son vaisseau partit en vrille et explosa sur la façade d’un immeuble d’habitation. Les curieux horrifiés virent le vaisseau Naboo filer vers l’espace puis disparaître dans un trait de lumière.

*
**

Delar et Pawly se tenaient dans le salon de l’Errant : un pièce octogonale de trois mètre de rayon qui servait aussi de centre de communication et de salle de réunion quand le vaisseau appartenait encore à la flotte de la République. Les murs étaient encombrés de systèmes informatiques hors d’âge, démantelés pour la plupart. Au centre se trouvait un autre central informatique gérant l’ensemble des communications externes du vaisseau. Son plateau supérieur arrivait à un bon mètre du sol et était surmonté par un projecteur holographique. Celui-ci affichait alors une vue d’une poursuite dans les cieux de Coruscant entre des V-Wings et l’Orbite Zéro, le vaisseau personnel de Zikk. Les deux hommes regardèrent la nef fuir en hyperespace puis se dévisagèrent en silence. Pawly annonça à son apprenti :
- Nous allons interrompre l’enquête pendant quelque temps, il faut que tu apprennes à contrôler ta colère. En ce moment, je sens en toi trop de doutes, de désirs et de craintes pour risquer cette aventure sans préparation.
- Mais nous risquons de perdre sa trace !
- Un garde a eu la bonne idée de fixer un mouchard sur le vaisseau. En n’intervenant pas à la première destination de Fyr, nous éviterons qu’il ne se doute de quelque chose. De plus nous allons en même temps lui tendre un piège.
- Un piège ? dit le jeune homme, plein de doutes sur la possibilité de tromper la vigilance d’un adversaire de cette envergure.
- Je te l’expliquerai. Nous devons retourner au Temple nous équiper mieux que ça, nous partons pour un long voyage, et nous ne prendrons pas ton vaisseau. Un ennemi à la fois est bien suffisant et l’Errant a le don d’attirer à lui la lie de la société.
Les deux hommes partirent donc vers le sanctuaire des Jedi. Le maître semblait plein d’assurance concernant son plan ; son apprenti, en revanche, se torturait de milliers de questions restant sans réponse.
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Messagepar Dark Maul877 » Ven 17 Fév 2006 - 10:45   Sujet: 

Un très bon chapitre qui est très homogène. De l'action, de la narration et des descriptions. La poursuite de Fyr est génial et très bien raconté. On ne s'ennuie pas une seconde et tu maîtrises bien cette partie car tu ne te perds pas dans les détails mais tu vas au fait direct.

Je sais pas quoi dire d'autre mais ton style est très bien et il est bien adapté pour les desctiptions des phases d'actions sans nous ennuyer, bravo :)

Seul défaut, tu parles de V-Wing, mais à cette époque, ils n'existent pas encore. :wink:

En attente du prochain :P
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Messagepar pacha » Ven 17 Fév 2006 - 11:00   Sujet: 

Bah en fait je me demandais si les V-Wings avaient été produits pendant la guerre des clones ou avant... Visiblement pas en -50 en tout cas...

Qu'existe-t-il alors à cette époque? Car si le premier à commenter s'en soucie, c'est que c'est une grosse boulette... Si vous voulez m'aider...

Merci de ton assiduité DM 877, tu as l'air d'être le seul survivant de l'attente d'un mois pour la deuxième partie...

Troisième chapitre en préparation.

Pour ceux qui veulent, j'ai mis en ligne des images sur le site "Les Chroniques de Delar Kasai" et d'autres sont en cours de MAJ, Ca permet d'illustrer les écrits.
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Messagepar Dark Maul877 » Ven 17 Fév 2006 - 14:29   Sujet: 

A cette époque, la République disposait de petit vaisseau de patrouille surement qui appartenait à divers peuples. Donc ce que tu peux faire, c'est que tu peux inventer un vaisseau de sécurité étant donné qu'on a aucune référence :wink:
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Messagepar Lowie » Lun 06 Mar 2006 - 11:02   Sujet: 

DM877 s'est entiché de cette FF ma foi super, fluide. M'étant lancé dans d'autres nouvelles je ne peux que certifier à son auteur que je la lirais oui da du moins la première partie lors de mon séjour parisien du 13 au 16/3 :wink: . Il est intéressant Pacha de voir que le filon contrebandier plaît à pas mal d'auteurs en ce moment - MasterVega par exemple :) -.

A+tard,

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Messagepar Matth Katarn » Jeu 09 Mar 2006 - 2:46   Sujet: 

Hop, j'ai lu le premier post, et j'émettrais donc quelques remarques: compte tenu du ton employé dans la narration, certaines phrases un peu longues semblent inappropriées. C'est une question de rythme, et le problème de rythme est ce qui me pose problème dans cette fic (enfin, problème, c'est un grand mot, lol). Dans la partie où le vaisseau va se faire araisonner, les dialogues prédominent sur une description de la situation, et ça diminue nettement la tension qui devrait composer l'atmosphère de la scène.

Après, dans le passage descriptif sur le vaisseau, les éléments ne sont pas amenés naturellement... c'est que de la lourdeur, il vaudrait mieux distiller les informations autrement, parce que là tout tombe d'un coup :/ Qui plus est, les idées s'enchaînent difficilement, dans le sens où tu alternes sans cesse la narration autour du personnage et du vaisseau (chaque phrase ou presque évoque se base sur l'un ou l'autre sujet, et c'est une maladresse à mes yeux).

Quelques expressions maladroites sont à relever ici et là, mais rien d'affolant... sinon les dialogues sont sympthiques, évoquant nettement le milieu de la contrebande. L'histoire me semble plaisante (du moins pour le moment, mais je dois dire que le contentieux qui semble planer entre les deux beaux-frères semble intéressant ^^ (à noter que là encore, il aurait été plus judicieux d'amener les éléments plus directement dans l'histoire... de jouer sur la tension et donc de ne pas révéler comme ça dans un récit passé la mort de la soeur de ce perso... parce que là, les éléments tombent comme ça, et le lecteur les prend comme ça... sans importance. A mon avis ce genre de révélation doit motiver la structure du récit pour captiver le lecteur ;)

En tous cas le début semble prometteur. Un scénario a priori original et un français correct... les piliers d'une bonne histoire. Le reste, ce sont des détails qu'on apprend à dompter avec le temps :wink:
- Êtes-vous un ange?
- Quoi?
- Un ange. Ils vivent sur les lunes de Iego, je crois. On dit qu'elles sont les plus belles créatures de tout l'univers.
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Messagepar pacha » Ven 04 Aoû 2006 - 15:13   Sujet: 

Un grand remontage que la suite de cette FF!!!

Ayant eu un peu de temps devant moi, j'ai repris la plume, mais ça a été dur de s'y remettre, je peux vous le dire!

Chapitre 3 : Le chat et la souris

Seul perdu au fin fond du système de Coruscant, un chasseur de primes passait un des pires moments de sa vie. Sa condition n’était déjà pas ce qui existe de plus louable mais depuis 24 heures, il était recherché par tous les services de la République. Se réfugier hors de ses limites territoriales aurait été aisé mais le Rodien avait un contrat à remplir et l’exil signifierait la mort de sa réputation dans le milieu. De plus son vaisseau était repérable entre mille avec sa carène chromé et rares étaient ceux qui pouvaient s’offrir un vaisseau naboo. Il ne lui restait qu’une chose à faire à court terme : se réfugier telle une bête traquée dans son repaire pour reprendre son rôle de prédateur. Un unique lieu pouvait correspondre à cette définition : la lune de Nar Shadaa, haut lieu de la contrebande et des trafics en tout genre. La question du vaisseau restait cependant en suspens mais il ne pouvait se résigner à se débarrasser de l’Orbite.
Lorsqu’il avait commencé ce contrat, deux ans auparavant, il ne pouvait se douter que sa cible serait si fuyante et encore moins qu’elle finirait par être escortée par un Jedi. Et un maître qui plus est ! Connaissant le pouvoir des Jedi, il se doutait bien que cette histoire ne s’arrêterait pas là et que l’un des deux camps devait disparaître dans la mort. Ou retourner à la Force comme ces fanatiques le disaient si bien.

Sa décision était prise, il partirait pour Nar Shadaa reprendre des forces pour mieux passer à l’offensive. Il calcula donc sa route en veillant à ne pas être trop rapide car l’hyperespace lui offrait tout de même une certaine sécurité.

*
**

Delar vivait depuis quelques minutes une situation à la fois comique et pathétique. L’homme était déjà empli de doutes sur ses capacités ; mais être confronté à des gamins de 4 ans qui tentaient de lui expliquer ce qu’était la Force, il ne tenait plus en place. Un enfant Sullustéen tenta une dernière fois l’expérience :
- Monsieur, c’est simple pourtant, la Force est une puissance créatrice qui régit toute forme de vie dans l’univers, chaque chose existe dans la Force. Vous, moi, ce sabre laser, votre blaster… Un Jedi peut atteindre et influencer cette puissance pour agir. Quand vous faites léviter une pierre, ce n’est pas votre esprit qui le fait, mais la Force qui répond à une de vos demandes…
- Ecoute petit, je ne sais pas faire léviter quoique ce soit, alors…
Un gloussement général suivit cette annonce, la moitié des enfants se tordaient de rire en voyant cet homme si vieux et sensible à la Force incapable de faire quoique ce soit avec. Un jeune Rodien risqua même :
- Vous voulez dire que vous ne pouvez même pas faire bouger cette bille, dit-il en sortant une minuscule sphère de sa poche.
Dépité, Delar tenta de se concentrer pour voir la bille dans la Force. Il réussit enfin à voir quelque chose et essaya d’exercer une pression dessus. Entendant les gloussements s’amplifier, il ouvrit les yeux et remarqua qu’il se tenait comme s’il voulait déplacer un immeuble avec ses mains.
- Vous progressez vite ! dit une voix derrière lui, transformant les gloussements en hilarité.
Delar se tourna pour voir qui prenait un malin plaisir à l’humilier ainsi et se trouva nez à nez avec Pawly Hirock, le Jedi qui lui tenait lieu de maître. C’était lui qui avait conseillé au Corellien de venir observer les enfants.
- Maître, qu’a dit le Conseil concernant votre plan ?
- Viens mon jeune apprenti, nous avons beaucoup de choses à nous dire… en privé, précisa-t-il assez fort pour que les enfants reprennent normalement leurs activités.
Arrivant dans la chambre de Pawly, Delar se tourna vers son maître pour le supplier :
- Maître, cela ne peut plus durer, soit je deviens un Jedi, soit je reste civil, mais vous ne pouvez me laisser sans une formation correcte et en laissant croire à tous que je suis un Jedi.
- Tu dois d’abord savoir que j’ai fait cela aussi pour ta sécurité. Un Jedi est par nature plus respecté qu’un ancien contrebandier suspecté de meurtre.
- Mais j’ai été acquitté !
- Parles en donc au Jedi Halcyon et aux CorSec, tu verras que tu es et que tu resteras toujours un hors la loi pour eux. Bref, le sujet est clos car j’ai une annonce à te faire : malgré son refus au départ, le Conseil valide de façon officielle ta formation.
- Pourquoi ce revirement alors qu’ils avaient tant de réticences ?
- Tu n’es en fait pas un cas à part. Dans la bordure extérieure, de nombreux jeunes ont la même sensibilité que toi mais n’ont pu être découvert en bas âge. Jusqu’alors, le Conseil avait pour règle de ne pas former ces jeunes. Tu seras un test en quelque sorte, cela signifie que là-haut, tous les yeux seront tournés vers toi.
- Un test ? et quelles en sont les conséquences pour moi ?
- Ta formation débutera comme pour un padawan, c'est-à-dire en binôme avec un maître, moi. Tu n’auras pas la formation initiale des enfants que tu as vus à l’instant. Aucune limite de temps n’est donnée avant ton accession au titre de Chevalier. En revanche, je suis le seul à pouvoir te donner le droit de porter un sabre laser afin que tu comprennes bien que ce n’est pas ce qui fait le Jedi.
- Je ne comprends pourtant pas ce qui a poussé le Conseil à changer d’avis si vite…
- Les voies de la Force sont impénétrables jeune apprenti !

*
**

Le commandant Foss ouvrit les yeux et le regretta aussitôt car il sentit un liquide visqueux pénétrer ses orbites de façon très insidieuse et désagréable. Reprenant conscience doucement, il se remémora la scène dans le hangar 153. Le détonateur thermique fonçant vers lui puis le Rodien penché vers son visage et enfin le trait de laser perforant sa chair. Avec ces souvenirs revint un désir de vengeance envers celui qui voulait tuer son beau-frère, ce Rodien sans foi ni loi qui menait la vie dure à la République depuis trop longtemps. Pourquoi la justice avait-elle demandé de le capturer vivant ? Le tuer serait plus simple et plus définitif car ses « amis » de son milieu auraient trop peur de le voir trahir des secrets et tenteraient de le faire évader.
Foss était contre l’idée de peine de mort dans l’absolu, mais là, c’était vraiment trop proche de lui pour rester de marbre et il se mit à comprendre ces familles qui militaient pour la mort de certains hors-la-loi. Il tenta tant bien que mal de réprimer ce sursaut de haine en voyant deux Jedi entrer dans la pièce.
Une traction irrépressible le fit sortir de la cuve et il ne put s’empêcher de se dire que cette situation se répétait un peu trop à son goût ces derniers jours… Son dernier séjour en cuve était vraiment trop récent pour qu’il apprécie ce retour quasi fœtal ! Delar s’empressa évidemment de le faire remarquer :
- On devrait te prendre un abonnement, tu ne crois pas ?
- Imbécile, tu crois que ça m’amuse de baigner dans ce truc ?
Foss remarqua tout de suite l’air sérieux du maître Jedi et comprit vite la situation :
- Il s’est enfui n’est-ce pas ?
- Effectivement, mais il est pisté par les services de renseignements, répondit Pawly
- Et maintenant ? s’enquit le douanier.
- Maître Hirock va me former en attendant que nous refermions le piège sur lui.
- Quel piège ? demanda Foss.
- Justement, maître, quel piège, vous deviez me le dire, non ? insista Delar.
- Pour un homme tel que lui, le seul piège possible est celui de la souris… Tristement élémentaire mais j’ai besoin de l’accord de Foss pour que cela fonctionne.
- Ca ne vous dérangerait pas de préciser avant que je signe ? demanda le commandant.
- Vous allez juste prendre le rôle de Delar en faisant une enquête avec toute la discrétion dont notre Corellien préféré est capable. Comme nous pouvons suivre les mouvements spatiaux de Fyr, vous serez averti de son arrivée dans un système avant qu’il puisse vous abattre. Lorsqu’il sera comme un rancor affamé derrière un jeune bantha, la souris se réfugiera discrètement au fond du filet… Vous imaginez la suite !
Delar ne semblait pas à son aise :
- Sauf que s’il change de vaisseau, il devient impossible de prévenir Foss !
- C’est donc le rôle de la deuxième souris qui marque le chat au fer rouge en le pistant. Ce sera l’occasion pour toi de découvrir ce que « discrètement » signifie.
- Sur le principe, je suis d’accord, mais quelque chose ne sent pas bon là-dedans, rétorqua Foss.
- C’est pourtant le seul moyen d’atteindre nos deux objectifs : sa capture et la formation de Delar. Réfléchissez bien tous les deux. Delar, nous nous retrouvons dans le hall du Temple dans une heure. Sois ponctuel car le chat peut s’échapper à tout moment.

*
**

Lubba ne put réprimer son étonnement en apprenant que Zikk Fyr venait de se poser sur ses quais privés de Nar Shadaa. Chez lui ! Et pour venir annoncer un échec en plus ! Ce chasseur de primes ne manquait pas de culot, il fallait bien l’avouer… Mais le Hutt prépara l’entretien qui ne manquerait pas d’avoir lieu et au cours duquel il allait faire comprendre clairement de quel bois ceux de son espèce se chauffaient. Cette histoire n’avait que trop durer et les pistes risquaient bien de remonter jusqu’à lui à un moment ou un autre.
Lubba fit mander plusieurs des chasseurs de primes présents sur la lune pour que Zikk soit humilié publiquement devant ses confrères et qu’il comprenne qu’il n’était plus seul dans la course. « Ne jamais mettre tout son glitterstim dans le même vaisseau » lui avait dit sa mère longtemps auparavant, il se tiendrait plus scrupuleusement à cet adage maintenant !

Lorsque Zikk parvint à avoir un rendez-vous avec Lubba, il fut très surpris de croiser autant de ses connaissances et comprit rapidement que son monopole fondait comme neige au soleil. Il pénétra dans le « bureau » du Hutt, une pièce qui devait être autrefois un hangar secret capable de dissimuler une corvette… Mais aujourd’hui, la pièce était couverte d’une épaisseur substantielle de vase puante qui fit plisser le nez au rodien. Son client trônait au fond de la pièce et le fixait d’un regard de braise. Lubba finit par rompre le silence :
- Encore une fois, vous venez m’annoncer un échec !
- Vrai ! articula le rodien
- Sachez que ce sera votre dernier, incompétent petit être vert !
Se préparant à une attaque frontale, Fyr mit la main à son blaster.
- Lâche par-dessus le marché ! Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous tuer ici car ça ne me rapporterait rien, alors que ce que je vais vous dire me contentera quoiqu’il arrive.
Le rodien relâcha son blaster sans pour autant arrêter de surveiller ses arrières.
- Vous n’avez plus le monopole du contrat Kasai car vous avez échoué lamentablement de trop nombreuses fois. Vous êtes un minable incapable et vous salissez la réputation de votre profession. Tous vos camarades ont bien ri en apprenant la situation !
- Delar mourra ! cria Zikk
- C’est vrai, mais reste à voir qui sera le plus rapide pour le tuer. Vous, ou les autres ?
Fyr n’avait jamais été humilié de la sorte. Après Delar, Lubba y passerait, et trouver quelqu’un pour le payer pour ça ne serait pas compliqué. « Satané code des chasseurs de primes », se dit-il, « je suis fini si je le tue maintenant ! ».


Le « chat » semblait très avide de trouver sa souris…
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