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Star Wars épisode X: Le Nouvel Ordre Jedi

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Messagepar supernad » Mar 01 Oct 2024 - 17:21   Sujet: Re: Star Wars épisode X: Le Nouvel Ordre Jedi

ATTENTION SPOILER , IL FAUT ETRE A JOUR POUR POUVOIR LIRE CE CHAPITRE. Valia et Zain trouvent enfin Keyanna, mais comment faire maintenant pour la sortir du temple.? Enjoy :hello: :hello:


Chapitre 37:L'ascension des Sith

Zain arriva à toute allure près de Valia, essoufflé . Il observa le tube en silence les yeux rivés sur le visage immobile de Keyanna.

- Bon bin c'est bien elle, c'est la grande soeur de Kachina. Quoi que je ne sais pas si elle l'est toujours, vu qu'elle n'a pas vieillit. Bref maintenant on fait quoi? Questionna le Solaris.

Valia qui ne semblait pas lui prêter d'attention, commença à parcourir chaque centimètre de la surface gelée du cercueil, comme si elle cherchait une poignée invisible. L'incertitude la rongeait, et dans le silence de la salle, les questions de Zain semblaient flotter dans l'air sans y trouver de réponse.

- Valia, tu m'écoutes ? Insista-il, son ton empreint de nervosité. On a peut-être réussi à la retrouver, mais… comment on la fait sortir de là ? Et les autres ? On va les laisser ici ?

La Zeltronne ne répondit pas immédiatement. Ses yeux restaient fixés sur le visage pâle de la nomade, comme si elle cherchait dans ces traits un indice au problème qui s'impose à elle. Son esprit tourbillonnait. La responsabilité qu’elle portait pesait lourde, et aucune décision ne semblait être la bonne.

- Valia ! Dit Zain , se mettant a son tour à genoux la forçant à le regarder droit dans les yeux. Je sais que c’est difficile, mais on doit prendre une décision maintenant. Même si on arrive à sortir Keyanna de là, on ne pourra pas le faire pour tous les autres. Et tu sais aussi bien que moi que si on les laisse ici, les Enfants de Korriban les utiliseront pour ressusciter les Sith.

Valia commençait à comprendre ce que Zain insinuait, mais elle refusait de l'admettre à elle-même. Ce dernier, à côté d'elle, jetait des regards inquiets, sentant probablement sa réticence.

Le padawan chercheur serra les dents, son visage se durcissant. Il prit une inspiration, puis, avec une voix plus grave, il ajouta.

- Si on coupe l’alimentation des tubes, on met fin à tout ça. On sauve la galaxie d’une nouvelle ère de terreur. Nous leurs donnerons une fin en paix, aussi tristes que ce soit, ils sont condamnés. C’est soit eux, soit nous.

Il regarda autour de lui, scrutant les dizaines de tubes illuminés par la faible lumière néonique des murs. Leurs occupants, en sommeil éternel, attendaient d’être réveillés ou sacrifiés, et cela dépendait désormais d’eux deux. Ses yeux revenaient sans cesse sur les câbles connectés aux murs, ceux qui maintenaient cette faible lumière, ceux qui pouvaient, en un instant, être coupés pour éviter une catastrophe.

Valia serra les poings, luttant pour garder son calme face aux paroles de Zain.

- Non, je refuse, ce ne sont pas les manières d'un Jedi. Notre devoir, c’est de sauver des vies, pas d’en ôter. Sa voix tremblait légèrement à cause du froid que dégageait le tube, mais ses yeux verts brûlés de conviction.

- Tu ne comprends pas ! Si on ne fait rien, on condamne la galaxie à une nouvelle guerre. Ces tubes... ils sont la clé de tous. Ils vont les utiliser. Nous devons agir maintenant. Répliqua Zain toujours cette panique dans sa voix

Valia détourna son regard de celui de son ami, secouant sa tête, refusant d'écouter.

Zain explosa, ses yeux brûlant de frustration.

- Arrête d'être aussi naïve ! Tu crois vraiment qu'on a le luxe de chercher un autre moyen, là, maintenant ? Etre un Jedi ce n'est pas sauver tout le monde , car c'est impossible. C'est prendre les décisions difficiles, pour le bien de tous, même si ça fait mal ! Sa voix montait avec chaque mot, trahissant sa propre honte.

La jeune Laurine sentait son cœur se déchirer, tiraillée entre son instinct et la brutalité de la réalité.

Mais soudain, un bruit de pas s'approcha dans le couloir. Valia et Zain s’arrêtèrent net, échangeant un regard inquiet. Il n’y avait plus de temps pour débattre.

Valia, le souffle court, se retourna vers le tube où reposait Keyanna. En un geste rapide, elle frappa le verre avec son poing le fisurant. Un petit écran holographique s’alluma soudainement, affichant les signes vitaux de la jeune femme. Ses yeux se posèrent sur un bouton indiquant « Arrêt de la cryogénisation ».

Valia s'empressa d'appuyer sur le bouton sans hésitation.

Le tube émit un léger bourdonnement, et lentement, la température commença à augmenter. De la vapeur s'échappa de la machine, enveloppant l’atmosphère d’un brouillard blanc. Valia ralluma son sabre, prête à défendre Keyanna, son cœur battant la chamade. Elle pouvait sentir l'approche des intrus.

Mais ce ne fut pas nécessaire. La silhouette qui apparut dans la fumée n'était pas un ennemi.

- Lieutenant Reln. soupira Valia en abaissant son sabre, soulagée.

Le lannik s'approcha avec ses hommes, un sourire discret sur le visage.

- Je suis heureux de vous avoir retrouver.Dit-il. Il parcourut la pièce du regard avant de poser ses yeux sur le tube en cours de dégel.

- Alors, vous l'avez trouvée... la fille que votre maître a promis de sauver.

La padawan hocha la tête. Le tube s'ouvrit enfin, laissant sortir une dernière vague de vapeur. À l’intérieur, Keyanna semblait encore figée dans le temps, mais sa respiration était redevenue visible. Reln fit signe à ses hommes de s’approcher et de l’extraire doucement du cercueil glacé.

Une fois Keyanna entre les mains des soldats, Reln se tourna à nouveau vers Valia, son regard empreint d'incertitude.

-Et les autres ? Demanda-t-il. Qu'est-ce qu'on fait d'eux ?

Valia hésita un instant, jetant un regard vers Zain. Sa décision était prise, mais le poids de ce choix pesait encore sur elle.

Reln s'approcha de Valia, l'inquiétude marquant chaque ligne de son visage.

- Laurine, il faut qu’on prenne une décision rapidement. Nous sommes en sous-nombre et ils ne tarderont pas à revenir. Nous devons repartir en haut tant que ce fichu temple tien encore debout.

Le lieutenant qui lui donner l'impression de vouloir suggérer la même idée que Zain, scannant la salle , il baissa la tête et continua.

- Je sais que ce n'est pas facile. Mais si la cérémonie dont parlait Katarn a lieu , des milliers, peut-être des millions de vies seront en danger. Regarde le nombre de tube ici, il y en a pour envahir une planète. Nous n'avons pas vraiment le choix.

Zain, les mains tremblantes, intervint.

- Valia... je comprends ce que tu ressens, mais le lieutenant a raison. Nous ne sommes pas assez forts pour les affronter tous. Si on ne fait rien, ils vont les utiliser pour ressusciter une armée de Sith et on ne pourra rien faire.

Valia se tourna vers eux, son visage adouci par l’angoisse mais déterminé.

- Un Jedi ne se contente pas de la solution la plus simple. Nous avons un devoir, celui de défendre la vie.

Reln soupira, essayant de trouver une autre solution.

-Et donc, tu veux faire quoi ? Rester ici à les protéger ? Tu sais très bien que les renforts Jedi mettront du temps à arriver.

- C'est exactement ce que je vais faire, emmenez Keyanna en sécurité. Moi, je resterai ici pour protéger les autres tubes. Les informa la padawan.

- Attends, quoi ? S'exclama, Zain surpis. Tu ne peux pas faire ça, Valia. Tu n’as aucune chance seule .Tu n'as pas compris que les manieurs sombres qui traînent ici sont bien plus fort qu'on a rencontré dehors. C'est normal, Darth Nihilus voulait ses meilleurs éléments près des tubes!

Valia le regarda avec une tendresse inattendue, sur ses lèvres un sourire aussi narquois que celui de son maître.

- Si tu t'inquiètes pour moi alors reste ici et aide moi. Propose-t-elle d'un air nonchalant.

Mais avant qu'ils ne puissent discuter davantage, un grondement sourd résonna dans la pièce. La structure du temple se mit à vibrer, et les tubes de cryogénisation commencèrent à se redresser lentement, prenant position verticale le long des murs.

- Qu'est-ce qui se passe ? cria Reln.

Des pans de mur coulissèrent soudainement, révélant plusieurs ascenseurs dissimulés. Lentement, des silhouettes en sortirent.

Lazloss Lyn, chef du syndicat Dravenko, entra dans la pièce, accompagné de ses hommes armés jusqu’aux dents. Sans perdre un instant, ils ouvrirent le feu sur Valia et ses compagnons. À leurs côtés, des prêtres noirs vêtus de robes lugubres se mirent en action, mais au lieu de participer au combat, ils commencèrent à placer des artefacts étranges sur chaque tube, marmonnant des incantations dans une langue ancienne et incompréhensible.

- Couvrez-moi ! cria Valia, levant son sabre violet pour repousser les tirs de blaster qui se dirigeaient vers eux.

Reln et ses hommes réagirent immédiatement, se mettant à riposter avec une précision militaire. Les échanges de tirs crépitèrent dans l’air, et Valia se concentra sur chaque déviation, bloquant les tirs qui auraient pu toucher ses alliés. Le lieutenant Reln ordonna ses troupes de se retirer. A fin de les couvrir et mettre fin aux machinations des prêtres , il sortit une grenade de sa ceinture, déterminé à la lancer sur un des mur lumineux qui nourrissaient les tubes d'énergie.

- Grenade ! hurla-t-il, en lançant l’explosif dans les airs.

Mais avant que la grenade n'arrive sur le mur, un des ascenseurs s’ouvrit à nouveau. Un jeune homme à la peau noire et vêtu d’une robe sombre apparut, ses yeux brillant d’un éclat jaune. Il tendit la main, et la grenade s'arrêta net en pleine trajectoire. Un instant de suspendu s'installa dans la pièce, puis, d’un simple mouvement de doigts, il compressa la grenade dans une bulle de force rendant son explosion insignifiante, à l'image d'un pétard mouillé.

- Non… murmura Valia, serrant les dents face à cette nouvelle menace. Ce nouveau adversaire dégageait une aura si obscure qu’elle en frissonna.

Le jeune homme, que Valia aurait juré le reconnaître, leva la main, et les portes gigantesques de la salle commencèrent à se fermer, piégeant Valia et ses compagnons à l’intérieur. Elle poussa un cri désespéré, appelant Reln.

- Prenez Keyanna et partez ! Vite !

À cet instant, elle sentit une pression autour de son cou, comme si son souffle lui était coupé. Le jeune homme, les yeux brillants d'une colère noire, commença à l'étrangler avec la Force. Valia lutta pour respirer, laissant tomber son épée, sa vision se brouillant alors que la porte se rapprochait d'un claquement final.

Dans un élan désespéré, Zain, qui s'était caché durant le combat derrière les tubes, surgit et se précipita vers le jeune homme.

-Lâche-la ! Cria-t-il, balançant son sabre dans tous les sens.

Le jeune homme se détourna un instant pour figer Zain sur place, ses pouvoirs obscurs faisant trembler l’air autour d’eux. Mais cette distraction suffisait. La concentration du jeune homme vacilla, et avec elle, l'étreinte qui l'enserrait sur Valia et les portes de la salle. Cela laissa suffisamment de temps à Reln et aux soldats pour s'échapper, tandis que la porte se fermait complètement.

D'un geste de rage le jeune homme projeta grâce à la force Zain par terre l'écrasant de sa puissance. Tandis que Valia reprenait ses esprits

Les mercenaires de Dravenko s’emparèrent d'elle et de Zain. La Zeltronne se débattait, mais leurs griffes étaient trop fortes. Zain, affaibli, fut frappé brutalement devant leur chef, et les cris résonnèrent dans la salle alors que les prêtres continuaient à placer des artefacts autour des tubes de cryogénisation.

Valia observa la scène avec une horreur croissante, réalisant que l'aura noire qu'elle avait perçue depuis le haut du temple se n'était autour que celui de ce jeune homme. Cependant, elle peinait à saisir la véritable nature de la situation.

Sedu enveloppé d'une obscurité effrayante, s’adressa aux deux padawans d'une voix glaciale.

- Qu'avons-nous là ..

- Je… je vous connais, balbutia Valia, luttant pour faire une phrase . Vous êtes l'ami de Maitre Katarn, mais quelque chose ne va pas chez vous. Comment se fait-il que vous n'avez pas vieilli? Demanda-t-elle incrédule.

Sedu sourit, un rictus inquiétant sur son visage.

- Je ne suis l'ami de personne, je suis Darth Nihilus, le plus grand Sith à avoir jamais existé.

Les mots résonnèrent dans l'esprit de Valia comme un coup de fouet. Son corps trembla face à cette révélation. Si ce jeune homme était vraiment Darth Nihilus, qu'était-il arrivé à Katarn ? Une panique sourde s'empara d'elle, et elle se sentit perdue dans un océan de doutes et de questions.Elle se pressa de demander à Sedu.

-Qu'est-il arrivé à Maître Katarn ? Où est-il?

Sedu esquissa un grimace sinistre, son regard semblait même désolé. Il s'approcha d'elle, Valia sentit comme si ses souvenirs étaient en train de les lui être arraché de sa tête. Elle ne put s'empêcher de pousser un cri de douleur comme si les mains de Darth Nihilus s'emparer de son esprit.

- Ah, je vois... Tu es sa padawan. Et bien Coleman gît sous les débris de sa propre attaque. Il a tenté d'utiliser l'équilibre, mais il a échoué. J'espère pour lui qu'il est mort sur le coup car sinon son esprit va de se faire consumer par les deux côtés de la Force. Le condamnant à une souffrance éternelle.

La colère de Valia monta en flèche à l’entente de ces révélations. Elle ne pouvait pas croire que son maître est perdu. Impossible, elle ne croirait pas au delire de ce Sith. Elle se débattit de toutes ses forces, mais ses mouvements étaient vains. Un coup brutal des mercenaires la fit tomber au sol, et elle étouffa un cri de douleur.

Lazloss Lyn, le chef des mercenaires, observa la scène avec un mépris marqué sur son visage . il se tourna vers Sedu avec ses doigts accusateur, il lança.

- J'ai perdu toutes mes forces dans cette bataille. Mes vaisseaux et la plupart de mes hommes. Ce n’était pas ce qui était convenu. Le syndicat Dravenko ne pourra pas se relever de cette défaite. Se lamenta-t-il.

-Je n'ai plus besoin de toi et de ton petit syndicat, incapable de tuer un tout petit padawan chercheur.Repondit Sedu, avec un air vengeur.

Il concentra le côté obscur. Des éclairs jaillirent de ses mains, vaporisant le Duros sur place dans un éclair de lumière et de chaleur. Il se tourna alors vers ses hommes, une aura menaçant émanant de lui.

-Maintenant, vous travaillez pour moi, des objections? Déclara-t-il, sa voix résonnant dans la salle, remplie de tension. Les mercenaires, bien qu’effrayés, se regroupèrent autour de lui, prêts à obéir.

Zethus, le vieux serviteur, apparut aux côtés de Sedu, ses yeux brillants de malice. Il murmura quelques mots à l'oreille a son maître, et à cet instant, de nouveaux assesseurs s'élevèrent, libérant une nouvelle vague de Manieurs sombres, prêts à se battre.

-Nous avons chassé les troupes de la République à l'entrée du temple. Annonça l'un des Manieurs sombres. Mais la flotte Jedi est arrivée et orbite autour de la planète, prête à descendre.

Sedu se tourna vers Valia et Zain, tous deux maintenus fermement par ses gardes. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres.

- Vos actions m'ont fait perdre un temps précieux. il faut commencer la cérémonie maintenant.

Valia, malgré la douleur et l’angoisse qui l’étreignaient, trouva la force de parler. Sa voix était empreinte de confusion .

- Comment avez-vous pu devenir ainsi ? Vous étiez un Jedi l'ami de maître Katarn et du Grand Maître. Vous croyiez en la Force et en la paix...

Sedu la fixa avec mépris, son regard froid et distant. Un sourire amer étira ses lèvres alors qu'il répondait, sa voix lourde de dédain.

-Un Jedi? L’ami de Katarn ? L’ami de votre Grand Maître ? Tu ne comprends rien , pauvre idiote.

Il s’approcha lentement, ses paroles tranchantes comme un sabre.

- Vous me faites pitié, toi et tous ces jeunes imbéciles qui croient aux mensonges des Jedi. Vous pensez que le Nouvel Ordre cherche la paix et la prospérité? C'est faux. Il n’est qu’une partie d’un système conçu pour vous maintenir dans vos illusions.

Il se pencha légèrement vers elle, son visage obscurci par les ombres du temple.

-On vous fait jouer le rôle des héros, mais en vérité, vous ne faites rien.Vous servez un ordre qui ne change rien.Et Pendant que vous faites semblant, ceux que vous avez juré de défendre continuent de souffrir.

Valia sentit un frisson d’effroi la traverser. Elle comprenait enfin à quel point cette ancien Jedi avait dévié du chemin. Mais malgré tout, elle se raccrochait à ce qu'elle savait être vrai.

- Maître Katarn ne vous laissera pas faire. Nous non plus.

Sedu l'ignora même s'il semblait contrariée par la mention de son ancien ami, il préféra tourner son attention vers Zethus qui avait du mal à comprendre les paroles de son maître et pourquoi il se dérangeait à répondre à Valia.

- Nous sommes chanceux, mon serviteur .Nous avons une Zeltronne et un Kiffex. Et pas n'importe qui. L'héritière Laurine et l'héritier Solaris. Alors qui choisir ? Demanda-t-il d'un ton autoritaire.

Zain, entendant son nom , l'interrompit.

Qu'est-ce que Vous nous voulez ? Qu'est vous allez nous faire.

Sedu leva un sourcil, comme s'il trouvait la situation amusante.

- Eh bien, d'après ce que je vois, un des tube a été ouvert. Et celle qui devait être à L' intérieur n'est plus là. Keyanna, je connais chaque tube par coeur. Il me manque donc un corps maintenant. Mais je ne sais pas lequel des deux choisir.

Ses mots résonnèrent dans l'air, porteurs d'une menace sinistre. Valia et Zain se sentirent submergée par l'angoisse, réalisant qu'un des deux allait peut-être se faire sacrifier.

- Je ne m'attendais pas à avoir du public pour la cérémonie, mais cela rend les choses encore plus intéressantes. Continua Sedu.Je vais vous révéler l'ascension d'un Sith, histoire que vous comprenez a quel point vous êtes au fond du gouffre.

Il désigna les tubes alignés autour d'eux, chacun ornés d'un artefact d'un ancien Sith accroché dessus.

-Grâce au côté obscur, imprégné dans les murs de ce temple, défiant l'espace et le temps de cette journée maudite d'il y a 450 ans qui vit la destruction des Jedi. Je vais invoquer l'essence de des Sith, toujours présente dans leurs reliques. Chaque artefact garde une partie de leur pouvoir, un echo qui ne demande qu'à être amplifié.

Le ton de Sedu devint plus intense alors qu'il continuait.

- Je ferais accroître cette partie puis je la piègerai dans les corps de ceux qui sont cryogénisés ici. Mes chers Padawans Jedi il y a là devant vous Deux cents cinquante anciens Sith qui attendent de renaître. Et une fois de retour à la vie, ils n'auront pas d'autre choix que de me prêter allégeance.

Valia sentit une vague de désespoir l'envahir. Le projet fou de Darth Nihilus allait se jouer devant elle et ne savait pas quel rôle, elle allait jouer.

-Alors, Zethus, tu t’es enfin décidé? la Laurine ou le Solaris ? Demanda Sedu, son regard perçant fixé sur son acolyte.

Zethus, sa voix grave et monotone, répondit

- Comme nous avons perdu un réceptacle femelle, la logique serait de le remplacer par une autre femelle. Cependant, les Solaris possèdent le pouvoir de la psychométrie, un atout qui pourrait nous être utile. De plus, le Sith que nous cherchons à ressusciter était un homme. Le faire revenir dans le corps d'un jeune homme serait donc plus approprié.

Sedu réfléchit un instant, son esprit s'animant avec des possibilités. « Intéressant, » murmura-t-il. Le pouvoir de la psychométrie pourrait effectivement nous donner un avantage, je suis d'accord va pout le Solaris. Surtout que l'ironie ne sera perdu pas sur lui.

Le Sith tendit la main avec un geste calculé, et Zethus, se tenant à ses côtés, sortit d’un mouvement fluide une bague ancienne de sa robe sombre. Le bijou brillait faiblement, irradiant une énergie sinistre que Valia et Zain reconnurent immédiatement, c'était la bague du comte Dooku.

Zain se figea, une expression de choc traversant son visage. Non…  Grogna-t-il, les yeux fixés sur la bague. Il avait tout fait pour empêcher que cette relique tombe entre de mauvaises mains, et pourtant, elle se trouvait là, entre les doigts de leurs ennemis.

Sedu esquissa un sourire cruel, savourant le désespoir dans leurs regards.

- La voici la bonne blague du jour. dit-il d’une voix lente, presque moqueuse. Toi,le Solaris, tu as tout fait pour m’empêcher de mettre la main sur cette bague. . Et maintenant… Il se tourna légèrement vers Zain, sa voix devenant plus menaçante.  Tu deviendras le réceptacle de son véritable détenteur.

Le cœur de Zain manqua un battement alors qu'il hurlait.

- Non… vous ne pouvez pas... Se débattant contre les mercenaires qui le tenaient et la terreur qui montait en lui.

Valia, elle aussi, était paralysée par ce plan machiavélique. Ses yeux passèrent de Zain à Sedu, et elle sentit la pression monter en elle.

-Non, ne faites pas ça . Choisissez moi, prennez moi à sa place! Cria-t-elle, ses yeux commençant à larmoyer.

Sedu tourna lentement son regard vers Valia, un sourire cruel se dessinant sur ses lèvres alors qu’il la fixait.

- Tu veux te sacrifier pour lui ? Dit-il d’un ton méprisant, sa voix teintée d’une froide ironie.  Comme c'est touchant... mais non, petite Jedi. Ton rôle ici n'est pas de sauver qui que ce soit.

Il s’approcha de Zain, tenant la bague du comte Dooku entre ses doigts pâles et décharnés, tout en continuant à s'adresser à la Zeltronne

- Toi, tu seras juste spectatrice. Je veux voir la lueur d'espoir qui brille encore dans tes yeux s'éteindre. Je veux voir ces faux idéaux que les Jedi t'ont implantés, et que j'ai vu dans ton esprit.Je veux les voir mourir à l'Interieur de toi. Et Quand tout ce que tu crois, tout ce pourquoi tu te bats, aura disparu, que tu n'auras plus rien à quoi te raccrocher, tu accueilleras mon geste fatal comme une miséricorde. Et enfin dans ton dernier soiffle tu me remercieras de t'avoir libérée des mensonges de cette galaxie.

Sedu se focalisa de nouveau sur Zain lui passant au doigt de la main droite la bague du conte Dokuu.
- Vois-tu,  Solaris.Poursuivit-il d’un ton glacé. Dans l'ascension des Sith, l'esprit de l'hôte n’a aucun avenir. Il est détruit, écrasé par la volonté implacable du côté obscur. Ton essence sera effacée, comme si tu n'avais jamais existé pour la Force. Il sourit cruellement, savourant chaque mot.

Zain, les yeux écarquillés, tenta de se dégager, mais ses mouvements étaient , paralysés.

Sedu approcha son visage tout près du sien, murmurant d’une voix presque douce, mais remplie de malveillance.

- Tu seras consumé, ton esprit brisé, et lorsque Darth Tyranus reviendra... tu ne seras qu’un souvenir oublié.

Valia hurla de rage et tenta de se libérer des gardes qui la tenaient, mais elle fut immédiatement remise à sa place par une poussée brutale.

-  Non ! cria-t-elle à pleins poumons, les larmes perlant dans ses yeux.  Je vous en supplie ne faîtes pas ça !

Les gardes lâchèrent Zain, mais il resta figé, comme s'il était retenu par une corde invisible. Son corps fut soudainement attiré vers l'avant, ses mouvements maladroits et forcés par Darth Nihilus faisaient rire les gardes. Il tomba tête la première dans le tube où se trouvait Keyanna au  se referma immédiatement. Les mercenaires emmenèrent Valia de force, se retirant vers le fond de la salle, tandis que les prêtres en robes sombres se dispersaient dans les quatre coins de la pièce, leurs gestes rituels soigneusement chorégraphiés.

Darth Nihilus, impassible et menaçant, se plaça au centre de la pièce. Les prêtres commencèrent à réciter des chants dans une langue ancienne et étrangère, leurs voix gutturales envahissaient l'espace. Les cris désespérés de Zain, emprisonné dans le tube, résonnaient au-dessus du chant, un écho de désespoir contre ces notes sinistres. Il frappait comme un forcené contre les parois du tube, mais ses efforts étaient vains.

Nihilus ferma les yeux et se joignit aux chants, sa voix en harmonie  avec les prêtres. Valia, immobilisée par les mercenaires, sentit autour d’elle, les murs du temple s’animer, comme si des âmes torturées tentaient de se libérer, leurs cris d’agonie invisibles se mêlant au rituel macabre.

Des éclairs noirs commencèrent à émaner du corps du Sith, parcourant son corps en spasmes terrifiants. Lentement, il s’éleva dans les airs, jusqu’à toucher presque le plafond de la salle, son aura noire s'étendant comme un voile autour de lui. Le chant des prêtres s’intensifia, devenant presque assourdissant.

Le nuage sombre dégagé par Nihilus se condensé, vibrant d’une puissance effrayante. Puis, d'un geste brusque, une explosion d’éclairs s’échappa de ses mains, foudroyant tous les tubes de cryogénisation en un seul éclair aveuglant. Valia, témoin de ce déchaînement de pouvoir, sentit la peur l'envahir alors que les tubes réagissaient, leurs occupants semblant frémir sous la puissance destructrice des éclairs.

Pour Valia, chaque seconde semblait s'étirer, comme si le temps lui-même refusait d'avancer. Elle observait, impuissante, Nihilus foudroyer les tubes, son pouvoir se déversant avec une intensité écrasante. À chaque impact des éclairs sur les tubes, elle sentait la chaleur suffocante du côté obscur envahir la salle, s'insinuant dans chaque recoin de son esprit.

L'aura malveillante qui émanait du seigneur nous se renforçait à mesure que le rituel avançait, et avec elle, le poids du désespoir se faisait de plus en plus lourd sur les épaules de Valia. Ses pensées, jadis lumineuses, emplie de la certitude que la Force leur viendrait en aide, s'effondraient. Tout espoir en elle semblait s'effilocher, comme si l'obscurité tentait de consumer le moindre éclat de lumière qui subsistait ens on cœur.

Elle essayait de se raccrocher aux enseignements de Katarn, aux leçons qu'elle avait apprises auprès du Grand Maître, mais le côté obscur qui la submergeait étouffait chaque pensée. Le cri lointain de Zain résonnait encore faiblement, soulignant l'ampleur de leur impuissance face à cette force implacable.

L'espoir, ce flambeau qu'elle avait toujours gardé vivant, était en train de s'éteindre, noyé sous les vagues de ténèbres qui inondaient la salle.

Alors qu'elle observait les éclairs de Nihilus faiblir et lui redescendre et retrouver le sol. Une terreur sourde s'empara d'elle. Les artefacts qui jonchaient les tubes avaient disparu, absorbés dans une cérémonie qui semblait irréversible. Elle comprit que Nihilus avait réussi ce qu’aucun Sith n’avait fait auparavant , il avait canalisé la force brute du côté obscur, émanant de ce temple, et s'en était imprégné. Une puissance, pure, dévorante.

À genoux, Valia laissait ses larmes couler librement, le poids de ses décisions l'écrasait. Chaque choix qu’elle avait fait,suivre Katarn sur Coruscant, insister pour rester a ses côtés puis entrée dans ce temple. Tout cela avait mené à cet instant tragique. Elle avait perdu Zain, son ami d'enfance, celui qui cherchait toujours à la protéger. La perte, la honte, et surtout la culpabilité lui transperçait le cœur comme une cage glaciale. Elle sentait la colère monter, se nourrissant de son désespoir, de cette sensation d'impuissance qui la dévorait. Le côté obscur sifflait autour d'elle, cherchant à la happer, à la faire succomber.

Puis, dans un instant de grâce inattendu, la lumière se fit. Un éclat d'aura, aussi brillant qu'un soleil levant, émergea de nulle part, traversant l’obscurité avec une force divine. Valia releva la tête, incrédule. Le côté obscur qui l'entourait, qui imprégnait la salle et faisait vibrer chaque pierre du temple, se dissipa brutalement sous cette vague d'énergie lumineuse. C’était comme si une tempête s’était levée pour chasser les ténèbres, balayant les ombres avec une intensité presque irréelle.

Épuisée, la padawan sentit l’espoir renaître en elle. C'était un espoir si vif, si éclatant qu'il lui sembla douloureux, mais elle savait sans aucun doute d'où il venait. Une énergie lumineuse d’une pureté sans égale, rayonnant avec une puissance calme, comme une étoile qui déchire la nuit la plus sombre. Elle ne pouvait être émise que par une seule personne dans la galaxie.

Valia murmura, à peine consciente de ses propres mots : Elle est là… Le Grand Maître est là.
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Messagepar supernad » Dim 06 Oct 2024 - 18:16   Sujet: Re: Star Wars épisode X: Le Nouvel Ordre Jedi

ATTENTION SPOILER , IL FAUT ETRE A JOUR POUR POUVOIR LIRE CE CHAPITRE. Meywine arrive à Coruscant et montre enfin pourquoi elle est surnommée la Séraphine.. Enjoy :hello: :hello:


Chapitre 38: La Séraphine

Meywine resta debout un instant, fixant le vide devant elle après que la communication avec Katarn se soit coupée. Elle n’avait aucune certitude qu’il suivrait ses instructions. Il était trop obstiné, trop têtu pour son propre bien. Valia et Zain devaient être ramenés sur Scarif, loin du chaos de Coruscant, mais quelque chose lui disait que Katarn les mènerait droit vers le danger. Elle poussa un soupir, laissant la Force l'envelopper pour calmer ses pensées. Elle savait qu’elle devait avoir confiance, mais les ténèbres se rapprochaient.

Autour d'elle, les membres du Conseil s'affairaient, préparant le départ pour Coruscant. L’agitation dans la salle était palpable, chaque maître conscient de la menace qui pesait. C’est alors que le Haut Maître Thalen s’approcha, sa présence se faisant sentir avant même qu’il ne parle. La tête baissée, ses yeux sans vie derrière son bandeau reflétant la honte.

- Je suis désolé, Meywine,dit-il doucement. Désolé de t’avoir légué mes erreurs. Je croyais avoir fait le nécessaire pour détruire les enfants de Korriban.

Meywine tourna lentement la tête vers lui, ressentant la sincérité de ses paroles. Le poids du passé pesait lourd sur ses épaules, et elle comprenait sa peine. Mais ce n’était pas le moment pour les regrets.

-Ils trouvent toujours un moyen de revenir, répondit-elle, le regard dur. Mais cette fois, nous ne leur laisserons pas l’occasion d’achever ce qu'ils ont commencé.

Thalen hocha lentement la tête, l'air grave. Ils savaient tous les deux que cette menace était différente. Ce n'était pas simplement une résurgence de la noirceur, mais une utilisation des forces les plus anciennes et les plus dangereuses. Et cette fois, leur échec pourrait signifier bien plus qu'une simple bataille perdue.

Alors que l'alarme du Temple résonnait, appelant à la mobilisation, Meywine quitta la salle du Conseil avec une détermination froide. Tandis qu’elle traversait les couloirs, chaque pas la rapprochait des décisions cruciales à prendre.

Une fois arrivée dans ses quartiers, la Brightstar se défit de sa robe solennelle blanche, ornée de raies dorées, symbole de son rang. Elle la laissa avec soin sur le dossier d’un siège, sachant qu’il lui faudrait maintenant enfiler quelque chose de plus adapté pour ce qui allait suivre. Elle ouvrit son armoire et enfila alors un ensemble ajusté : un haut et un pantalon blanc, serrés contre son corps, accentuant l’agilité requise pour le combat. Ses bottes blanches montaient haut sur ses jambes, tandis qu’un gilet de protection doré, gravé du symbole des Jedi sur sa poitrine, complétait sa tenue.

Alors qu’elle ajustait sa ceinture, Meywine ne pouvait s’empêcher de repenser aux deux dernières décennies. Deux décennies depuis l’échec de la capture de Nit Braum, un échec qui avait tout changé. Nit, autrefois un Jedi respecté, avait succombé aux ténèbres, et depuis, l’Ordre n’avait jamais été le même. Cet échec la hantait encore, le poids des vies perdues, des erreurs commises, des trahisons.

- Vingt ans... et tout est à refaire, se dit-elle. Mais il n’y avait plus de place pour le regret. L’heure était venue de se concentrer sur ce qui comptait réellement ,la bataille à venir, et les jeunes Jedi qu’elle devait protéger.

Mais Braum n'était pas le seul à blâmer.Alors qu'elle plaçait ses deux sabres lasers reliés par une chaîne en beskar sur son dos, elle ressenti une profonde tristesse face à une de ses décision passée. Elle avait gardé le secret de l’existence des Nomades Pieux de la Force, pensant ainsi les préserver des dangers extérieurs. Malheureusement, ce choix avait conduit à leur perte. Nihilus et ses sbires avaient trouvé leur chemin jusqu’à eux, mettant fin à leur existence paisible. Cette réalité l’affectait profondément, un échec qu’elle ne pouvait pas réparer. Elle se sentait tiraillée par la culpabilité , mais pas le temps de se lamenter. Elle avait une galaxie à sauver.

En sortant, Meywine croisa dans le couloir Maître Dolna, l'Ugnaught femelle , membre du conseil était en charge de la communication.

- Grand Maître, commença Dolna, respectueusement. Nous avons réussi à rassembler plus de dix mille chevaliers. Ils sont prêts à partir pour Coruscant, tant ceux qui sont ici sur Scarif que ceux qui ont répondu à notre appel.

Meywine hocha la tête, soulagée par la mobilisation des forces Jedi.

- Et les Rangers de la république ? Demanda Meywine, s’inquiétant pour leur progression.

-lls ont déjà commencé à se battre contre les forces protégeant Coruscant, mais ils n'ont pas encore ouvert de chemin vers la planète. L'informa Dolna d'un ton inquiet.

Meywine plissa les yeux, accélérant le pas, rendant difficile pour l'Ugnaught de la suivre avec ses petits pieds. Elle se tourna brièvement vers elle et ajouta d’un ton ferme.

-Prévenez les chevaliers de ne pas ramener leurs padawans. Je ne veux aucun jeune sur les vaisseaux partant pour Coruscant. C’est trop dangereux.

Dolna hocha la tête, ses traits témoignant de son sérieux face à l'urgence. Compris, Grand Maître. Je leur transmettrai immédiatement.

Le grand maître poursuivit, sa voix ferme ne laissant aucune place au doute. Et prévenez également les autres membres du conseil que nous nous embarqueront tous sur le Chewi, le vaisseau de Maître Tarkarbacca. C’est le vaisseau le plus rapide de notre flotte.

Meywine accéléra de nouveau,laissant Dolna dans le vent . La Jedi, consciente qu'elle ne pourrait pas suivre le rythme effréné de la Grand Maître, abandonna l'idée de la rattraper et prit un des ascenseurs, cherchant à gagner du temps.

Dans le temple, l'atmosphère était électrique. Les couloirs résonnaient des bruits précipités des pas des chevaliers Jedi, chacun s'activant pour rejoindre les hangars où leurs vaisseaux les attendaient.

Des groupes de Jedi discutaient rapidement, échangeant des informations sur la situation, tandis que d'autres vérifiaient leur équipement avec une précision rigoureuse. Le son de leurs pas , créant une symphonie pour la bataille imminente. Les murs du temple, habituellement empreints de sagesse et de calme, semblaient vibrer sous la tension, résonnant avec l'urgence des événements à venir.

Arrivée au hangar de la flotte, Meywine fut accueillie par un vacarme assourdissant. Les chevaliers s'affairaient, leurs robes flottant comme des ombres agiles dans la lumière crue des néons. Le son des moteurs vrombissants se mêlait aux ordres criés, créant une cacophonie d'anticipation. Elle aperçut les membres du Conseil, alignés près du vaisseau du maitre Tarkarbacca. Dolna arrivant la dernière essoufflée mais soulagée, fit signe à Meywine d'un geste rapide, mais celle-ci ne rejoignit pas tout de suite ses collègues. Elle préféra suivre un groupe de jeunes chevaliers, leurs visages illuminés par l'incompréhension et l'anxiété. Promus il y a à peine une semaine lors de la cérémonie de la Lumière des Étoiles, ils attendaient que les droïdes de protocole leur assignent un vaisseau.

TC-400, le droïde de protocole du Grand Maître venait a eux, son châssis brillant sous les lumières blanches du hangar. Quand Meywine s'approcha, elle ne put s'empêcher de plaisanter

- Eh bien, Alors TC-400, ou était-tu ? J'ai dû m'habiller toute seule. À cause de toi, je ne ressemble à rien ! Elle passa une main dans ses cheveux longs ébouriffés, un sourire amusé sur les lèvres.

- Je suis désolé, Grand Maître, répondit le droïde, sa voix mécanique sous le choc comme s'il avait commis un acte de haute trahison. Je suis programmé pour rejoindre les hangars des que les alarmes de rassemblement retentissent. Ajouta-t-il confus.

Les jeunes Jedi échangèrent des rires, leur inquiétude temporairement apaisée par l'interaction légère. Le Grand maître se tourna vers eux, son regard empreint de douceurs. Elle posa une main chaleureuse sur l'épaule de l'une des jeunes Jedi, à la chevelure brune qui semblait particulièrement nerveuse.

-Ne vous inquiétez pas. Ayez confiance dans votre formation et dans la Force, lui assura-t-elle et son groupe . Ils vous guideront, et sachez que, moi et les membres du Conseil, nous ne serons pas loin. Nous ferons tout pour vous protéger.

De l'autre côté du hangar, alors que Meywine encourageait les jeunes chevaliers, Koffi se tenait un peu à l'écart du reste du conseil, agité et impatient. Ses yeux scrutaient la scène avec une méfiance croissante. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était l'attitude des autres Jedi. Bien que les plus jeunes montraient des signes d'anxiété, les chevaliers plus expérimentés semblaient étrangement détendus. Certains affichaient même des sourires, se congratulant pour avoir enfin un peu d'action après des années de calme relatif.

Koffi sentit son irritation grandir. Il ne pouvait s'empêcher de se demander comment ils pouvaient être si insouciants face à l'incertitude qui les attendait. La gravité de la situation lui pesait sur les épaules, tandis que d'autres se laissaient emporter par une joie inexplicable. Il se détourna, les bras croisés, cherchant désespérément à comprendre cette dichotomie.

C’est alors que Maître Lylara Tress, la Twi'lek à la beauté saisissante, rejoignit Koffi. Avec un sourire malicieux, elle lui dit.

- Devenir membre du Conseil ne vous dispense pas de participer aux missions, vous savez. Même si vous êtes un prêcheur de base, un membre du Conseil doit être un guerrier aguerri. Prenez Maître Glayssid, par exemple. Bien qu'il soit reconnu comme le meilleur diplomate de la galaxie, il est également un combattant redoutable. Je l’affronte une fois par mois, et il me donne toujours du fil à retordre.

Koffi, visiblement agacé par sa légèreté, lui répondit sèchement .

- Je suis également un très bon épéiste, Maître Tress. Mon inquiétude ne concerne pas la mission, mais je me demande pourquoi les autres chevaliers semblent si détendus.

Lylara, avec un sourire éclatant et des yeux pétillants de confusion, lui lança.

-Dites-moi, pourquoi seriez-vous inquiet alors que vous allez vous battre aux côtés de la Séraphine ? Sa voix était teintée d'une légèreté qui contrastait avec le visage rigide de son confrère.

Koffi, visiblement perplexe, plissa les sourcils.

- La Séraphine ? Je ne crois pas connaître ce nom, Répondit-il, un brin surpris.

- Ah, mais bien sûr ! s'exclama Lylara, une lueur de compréhension illuminant son visage. Vous avez passez votre vie à l'académie, vous n'avez jamais eu l'occasion d'entendre ce surnom. La Séraphine est le Grand Maître. Ce surnom lui a été attribué quand elle était chevalier, en raison de la technique unique qu’elle a développée, une technique si puissante que j'aurais de la peine à vous la décrire. Vous devrez la voir en action pour en saisir toute la puissance.

Koffi, cependant, restait peu convaincu, ses traits se durcissant. Ce n’est quand même pas suffisant, rétorqua-t-il, un ton de désapprobation dans sa voix. Nous devrions tous être plus sérieux face à cette situation. Ce n'est pas cette technique seule qui suffira à nous protéger.

Lylara haussait les épaules, son expression passant de la légèreté à la conviction.

- Vous ne comprenez pas. Ce n’est pas dans cette technique qu'ils ont confiance. Mais dans le Grand Maître.

Elle se remémora des jours passés, des souvenirs de plusieurs années. Vous voyez ces chevaliers? Nombreux se sont retournés contre elle, lorsqu’elle a été émancipée par Maître Thalen. Sortant sur elle des rumeurs les plus vilaine, comme quoi elle utilisait sa connexion avec la force pour le manipuler. Malgré celà, elle n’a jamais fléchi. Elle a persisté, se battant avec une sourire éclatant prouvant à tous qu’elle était la plus forte.

Lylara, d'une voix teintée de nostalgie, son regard perdu dans le vide continua.

- J'en sais quelque chose, j'étais celle derrière certaines de ces rumeurs. Avoua-t-elle, sa voix empreinte de regret. Etant aussi la padawan de Maître Thalen avant elle. J'ai ressenti de la jalousie envers le Grand Maître. Elle brillait d'un éclat qui me semblait inaccessible, et je voyais derrière son émancipation un obstacle à mon propre parcours de Jedi.

Elle marqua une pause, cherchant ses mots, puis continua avec une profondeur de cœur.

-Mais tout a changé lors d'une mission conjointe. Je me suis fait capturer par des pirates, et j'étais convaincue que ma fin était proche. Pourtant, contre toute attente, le Grand Maître n'a pas hésité à venir me sauver. Tout semblait être contre elle, mais elle est intervenue avec un courage et une détermination que je n'ai jamais vu chez un autre Jedi. Elle a risqué sa vie pour moi, alors qu'elle savait ce que j'avais fait.

Koffi l'écoutait attentivement la confession de Lylara.

- Cela m'a ouvert les yeux, ajouta-t-elle, son expression s'adoucissant. J'ai compris que le véritable pouvoir d'un Jedi ne réside pas uniquement dans la force, mais aussi dans la compassion et le dévouement envers les autres. Depuis ce jour, j'ai appris à admirer le Grand Maître, non seulement pour ses compétences, mais aussi pour son cœur. C'est pour celà que je n'ai pas peur tant qu'elle est la tout se passera bien.

Le secrétaire, ayant saisi la situation, ne pouvait réprimer un certain dégoût face à la confiance que les chevaliers avaient envers le Grand Maître. Sans qu’il s’en rende compte, Meywine les avait rejoints, alors les membres du Conseil embarquement avec les milliers de Jedi prenant place.

Le Chewi, le vaisseau de classe S de Maître Tarkarbacca, se tenait majestueusement dans le hangar, véritable joyau de la flotte Jedi. Conçu pièce par pièce par le talentueux Jedi chercheur Wookie, le vaisseau avait été nommé en hommage à l'illustre Chewbacca, compagnon de route de Han Solo puis de Rey. Ce héros légendaire avait su inspirer une nouvelle génération de Wookie, et son nom résonnait encore dans les cœurs des Jedi comme un symbole de bravoure et de dévotion. Koffi ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine admiration pour ce vaisseau, un témoin silencieux des exploits passés et des espoirs futurs.

Le Chewi était aussi le plus grand vaisseau de leur armada. Ses moteurs, puissants , prêts à propulser le vaisseau à des vitesses fulgurantes à travers l’espace. Armé de canons redoutables et d'un bouclier infranchissable, il pouvait faire face à des menaces variées, offrant à son équipage une protection sans pareille. Mais Ce qui le distinguait véritablement, c’était sa capacité à héberger des milliers de Jet Jedi, prêts à prendre les cieux et l'espace. Les hangars du vaisseau, spacieux et bien organisés, permettaient un déploiement rapide de ces chasseurs, transformant le Chewi en un bastion flottant de défense.

Sur le pont, Maître Gartock, le chevalier Trandoshan, ne pouvait s’empêcher de s’émerveiller devant le vaisseau. C’était sa première fois à bord, et il admirait les lignes élégantes et la technologie avancée qui l’entouraient. Il se tourna vers Tarkarbacca et dit, avec un sourire admiratif .

-Maître Tarkarbacca! Ce vaisseau est véritablement exceptionnel ! c'est ma première fois a bord et je suis si admiratif de votre travail.

Tarkarbacca, en s’occupant de sa console, grogna en retour, comme pour reconnaître le compliment.

Gartock remarqua rapidement qu’il n’y avait pas d’autres membres d’équipage présents pour manœuvrer le vaisseau. Intrigué, il ajouta .

- Mais où sont les autres pilotes ? N’avons-nous pas besoin d’un équipage pour faire voler un vaisseau de cette taille?

Le Wookie, occupé près de sa console, sortit un casque au design singulier, rempli de circuits scintillants. En l’enfilant sur sa tête, les moteurs du Chewi commencèrent à s'allumer, provoquant une légère vibration dans le pont.

Maître Dolna, observant la curiosité de Gartock, expliqua avec un sourire.

- Le Chewi n’a pas besoin d’équipage pour voler. Ce casque est fabriqué à partir de Cortosis,il bloque les sensations de son porteur ne lui laissant que la force. Une fois enfilé, Tarkarbacca utilise la Force pour se synchroniser avec l'ordinateur du vaisseau. Il parvient ainsi à le faire fonctionner par la seule puissance de son esprit, sans aucune commande physique.

Gartock, impressionné, leva un sourcil.

-Mon ami.Vous êtes une génie! Comment Avez vous eu cette idée?

Le Wookie enlevant le casque, grogna de manière presque modeste, ses yeux pétillants. d’enthousiasme.

Dolna, habitué à fait la traduction

- Il dit que, il y a de cela une quinzaine d’années, il a réalisé une opération sur un Purgill gravement blessé à la demande de Coleman Katarn. Il a été chargé de rendre le Purgill entièrement cybernétique , tout en gardant son cerveau intact. Cela a permis au Purgill de devenir un véritable vaisseau vivant, en intégrant la technologie tout en conservant son essence.

Tarkarbacca hocha la tête, visiblement fier de son œuvre.

- C’est de cette expérience qu’il a eu l’idée de construire un vaisseau où il pourrait projeter sa conscience, poursuivit Dolna.

À la mention du nom de Katarn, les membres du conseil se tournèrent vers Meywine, comme s'ils venaient d'être rattrapés par la réalité. L'atmosphère dans le vaisseau devint soudain plus pesante, chacun conscient de la gravité de la situation à venir.

Tarkarbacca, réagit immédiatement. Avec un grognement déterminé, il enfila le casque connecté à la console, son expression se concentrant alors qu'il se synchronisait avec le Chewi. Le vaisseau s'éleva doucement du hangar, prenant de l'altitude dans le ciel de Scarif. Les autres vaisseaux de la flotte le suivirent de près, formant une procession impressionnante dans l'immensité spatiale.

Une fois qu'ils eurent quitté l'atmosphère de Scarif, le wookie projeta le vaisseau en hyperespace. Les étoiles se mirent à s’étirer, créant un ballet de lumières scintillantes autour d’eux alors qu’ils empruntaient les voies hyperspatiales en direction de Coruscant.

Une fois que le Chewi fut bien lancé dans l'hyperespace, Meywine se tourna vers Dolna, une expression dure sur le visage.

- Établissez une liaison avec le général Viskra, demanda-t-elle, la tension palpable dans sa voix.

Dolna s'activait à la console, ses doigts dansant sur les commandes. Pourtant, après quelques instants, elle fronce les sourcils, visiblement préoccupée.

-Grand maître, je rencontre des interférences. La connexion est instable, répondit-elle, son ton trahissant son inquiétude.

Soudain, un appel d'urgence fit vibrer les systèmes du vaisseau. C'était le général Viskra. La transmission s'établit dans un crépitement statique, et Meywine, pleine d’anticipation, se pencha vers le récepteur.

-Général Viskra, tenez bon ! Quelles sont les nouvelles ? demanda-t-elle, l'inquiétude se mêlant à son autorité.

L'hologramme s'affichait avec Viskra sur son vaisseau des étincelles l'encerclant, bien que visiblement tendue, la Gran s'exprima rapidement, sa voix trahissant la gravité de la situation.

- Grand Maitre Meywine. Nous avons réussi à prendre le dessus des notre arrivée avec les forces de la République. Katarn a dirigé une opération au sol pour établir un couloir d'atterrissage pour vous. Mais notre triomphe a été de courte durée. Dox et son armée nous ont pris à revere et nous ont attaqué sans prévenir, détruisant plusieurs de nos vaisseaux. J'ai perdu tout contact avec les troupes sur le terrain.

Le cœur de Meywine se serra à l'écoute de ces mots. Elle savait que la situation était critique.

- Katarn est sur Coruscant!! insista-t-elle, sa voix plus forte, presque pressante.

- Oui. Répondit Viskra.Il a amené avec lui ses deux padawans. Il m'a assuré qu'il avait votre accord.

Une vague de colère submergea Meywine alors qu’elle écoutait le rapport du général Viskra. Katarn avait désobéi à ses ordres, mettant en péril les vies de Valia et Zain par son insouciance. Elle se ressaisit rapidement, s’efforçant de garder son calme et de ne pas montrer de faiblesse devant les membres du conseil qui l’entouraient.

- Fichu Katarn, il ne fait toujours qu'à sa tête, maugréa Maître Thalen, son visage trahissant son inquiétude.

Shailare, consciente du dilemme intérieur de Meywine, s'approcha et lui posa une main réconfortante sur l'épaule.

-Grand Maitre,dit-elle d'une voix douce et apaisante. Katarn est un excellent chevalier. Les padawans n'ont rien à craindre tant qu'il est là pour les protéger.

Cependant, Koffi, incapable de cacher son mécontentement, émit un bruit de désapprobation. Son expression affichait clairement son scepticisme, comme s'il voulait faire passer le message à tous ceux présents "je vous l'avais bien dit, c’est un élément perturbateur"

L'atmosphère dans le Chewi devint alors plus tendue. Chacun des membres du conseil réagissait différemment à la situation, et Meywine devait trouver un moyen de canaliser cette colère pour mieux guider ses Jedi.

Elle se tourna alors vers Lylara, son expression déterminée.

- Maître Tress. Vous serez responsable du dépouillement des jets Jedi et vous mènerez la bataille en orbite,annonça-t-elle avec assurance.

Lylara acquiesça, prête à relever le défi. Meywine savait qu’elle pouvait compter sur son expérience et sa compétence.

Elle se tourna ensuite vers Dolna.

- Maître Dolna, vous resterez à bord du Chewi avec Tarkarbacca pour assurer la liaison entre tous les membres. afin de coordonner nos efforts, ordonna-t-elle.

Dolna hocha la tête, consciente de l'importance de sa mission.

Meywine se retourna enfin vers les autres membres du conseil.

- Pour le reste d'entre vous, préparez-vous à me suivre sur Coruscant. Le moment est venu de défendre ce que nous avons de plus précieux.

Les membres du conseil se précipitèrent vers l'ascenseur qui les conduiraient vers les hangars. Serrés les uns contre les autres, l’atmosphère était à la fois tendue et électrisante. Lylara, avec un sourire malicieux, souffla à l'oreille de Koffi.

- C’est dommage, je ne pourrai pas voir l'expression sur votre visage quand vous verrez la Séraphine en action.

Koffi, resta impassible, ses émotions soigneusement verrouillées. Il était loin d'être convaincu par le spectacle qu’il s'apprêtait à vivre.

Le Chewi sortit de l'hyperespace avec une majesté inquiétante. Alors qu'il ouvrait ses portes pour le dépouillement des jets Jedi, une scène sinistre se dévoila devant eux. Des débris de vaisseaux de la République flottaient dans l'espace, éparpillés comme des souvenirs amers d'un combat perdu. Au loin, la bataille faisait rage entre la flotte insurgée de Serenno et celle de la Général Viskra, des explosions illuminant le vide de l'espace comme des étoiles en colères.

Meywine, Koffi, Thalen, Shailare et Gartock prirent place à bord d’un des transporteurs, sous le commandement de Maître Glayssid. Les mont calamrie sont reconnu dans la galaxie comme des excellent pilote, Glayssid manœuvrait avec une précision remarquable. Tandis que les Jets Jedi se lançaient dans la mêlée, le transporteur filait droit vers l’ancienne planète-ville.

Soudain, des chasseurs-fighters insurgés se jetèrent sur eux, mais à cet instant précis, les jet Jedi emmenaient par Lylara Tress surgissent pour leur prêter main-forte. leurs canons faisant feu, balayant le chemin devant le transporteur et offrant une couverture salvatrice.

Dans l’espace, la flotte Jedi s’éparpillait, déterminée à soutenir les forces de la République. Des Jets et des transporteurs émergèrent de leurs entrailles, prêts à se joindre au combat. Maintenant qu’il n’existait plus de couloir de sécurité direct, une arrivée massive était devenue la seule solution pour renverser la tendance.

À l'intérieur du transporteur, l’atmosphère était à la fois tendue et animée. Maître Gartock, avec un sourire espiègle, s’amusait de la situation. Il se tourna vers Shailare et lui confia, sa voix vibrant d'excitation.

- Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti l’excitation de la bataille. C’est comme retrouver une vieille amie !

De l’autre côté, Thalen demeurait pensif, encore sonné par les révélations de la journée. Bien qu’il ne prononçât pas un mot, une tempête d’émotions tourbillonnait en lui. Meywine, consciente de son état, s'approcha et prit sa main dans la sienne, un geste réconfortant. Elle savait plus que quiconque que Thalen l’aimait comme sa fille et aurait souhaitait lui transmettre le rôle de Grand Maître, en minimisant son fardeau le plus possible.

Mais ce qu'elle n’avait pas anticipé, c’était l’ombre qui passa sur le visage de Thalen alors qu'il murmura, avec un poids de regret dans la voix.

- J'ai tué un enfant pour rien. Ses mots résonnèrent comme une cloche sinistre dans le transporteur, évoquant Elio, le petit Mirialan, sacrifié dans l'espoir vain d’empêcher le retour de Nihilus.

Bien que des larmes menaçaient de monter, Meywine se refusa à céder à la tristesse. Il y avait un temps pour tout, et ce n'était pas le moment de se laisser envahir par le chagrin. Maintenant, c'était le temps du combat. Alors que le transporteur pénétrait dans l'atmosphère de Coruscant, il fut accueilli par des tirs nourris des appareils volants ennemis prenaient en chasse les transporteurs Jedi, soutenus par une artillerie lourde au sol. Plus bas, les forces de la République, repoussées loin du temple de l'ancien ordre, luttaient farouchement contre une armée supérieure en nombre.

Meywine n'avait pas besoin de communicateur pour transmettre ses ordres. Elle ouvrit un lien télépathique avec Lylara, Alors que le transporteur vibrait sous les tirs ennemis, elle ferma brièvement les yeux et ouvrit Sa voix résonna dans l’esprit de la Twi’lek avec calme mais fermeté.

- Maître Tress, vous devez absolument empêcher les forces de Dox de nous suivre sur la planète. Il ne faut pas qu’ils arrivent à nous encercler.

Lylara, concentrée dans son cockpit, répondit avec un ton assuré,

- D'accord , Grand Maître.Je vais m'assurer que leur ciel reste fermé. Vous voulez que je vous envoie une escorte pour aider a descendre ?

Meywine esquissa un sourire, trouvant que Lylara se souciait autant de la mission que de la vie de ceux qu'elle respectait.

- Pas la peine, je m'occupe des chasseurs à l'intérieur de la planète et vous de ceux en orbite.

- Compris. que la force soit avec vous .Pria la Twilek

Meywine rendit sa prière à sa camarade puis laissa le lien se rompre. Sans hésitation, elle se leva, s'approcha de la porte du transporteur, et l'ouvrit brusquement. Les yeux de Koffi s'écarquillèrent d'incrédulité, tandis que Meywine sautait dans le vide, se jetant tête baissée dans la bataille. Derrière elle, Gartock éclata de rire, s'exclamant avec admiration :

-La voilà, la Séraphine !

Koffi resta figé, son esprit incapable de saisir ce qu'il venait de voir. Dans la nuit sombre, éclairée uniquement par les explosions et les tirs ennemis, il avait vu le Grand Maître du Nouvel Ordre Jedi, Meywine Brightstar, se jeter dans le vide comme une folle. Mais alors qu’un chasseur approchait dangereusement, prêt à détruire le transporteur, quelque chose d'incroyable se produisit.

Soudain, il ressentit une chaleur écrasante, une lumière éblouissante qui semblait pénétrer jusqu’au plus profond de son âme. C’était comme si le soleil lui-même avait éclaté dans les ténèbres, rayonnant de toute sa puissance. Koffi n’avait jamais ressenti une telle concentration de la Force. C’était transcendant.

Puis il la vit. Là, flottant dans l’air, une silhouette baignée dans une lueur céleste entouré de plusieurs paires d'ailes. Meywine n'était plus simplement une Jedi. Devant ses yeux ébahis, elle était devenue une figure de pure lumière, rayonnante, éthérée, il compta ses ailes, huit formé par des plumes transparentes flottant doucement derrière elle comme un ange descendu des cieux.Une étoile brillante qui illuminait l’obscurité de la bataille.

Koffi cligna des yeux, tentant de comprendre. Il aurait juré qu'il ne s'agissait plus du Grand Maitre, mais d’un être divin, une émanation des cieux éternels. La puissance qui l’enveloppait était si intense qu'il ne pouvait croire que cette lumière incommensurable provenait de l'être qu'il avait côtoyé peu de temps avant.

- Koffi : Mais ... Mais ?

Son murmure, presque inaudible, se perdit dans le tumulte de la bataille, mais dans son esprit, l’image de la Séraphine, majestueuse et inatteignable, resterait gravée à jamais.

Shailare, entendit bégaiement de Koffi, s'approcha de lui posa une main rassurante sur son épaule et le guida doucement vers un siège, son corps. Koffi, toujours incapable de détacher ses yeux de la scène qui se déroulait sous ses yeux, resta bouche bée, ses lèvres à peine capables de former des mots. La lumière de la Séraphine, Meywine, continuait de briller rendant tout ce qu’il avait vu jusque-là dérisoire en comparaison.

Pendant ce temps, le chasseur ennemi ouvrit le feu. Mais, à l’instant où les lasers quittèrent le canon, ils se dévièrent tout seuls, s'écartant miraculeusement du transporteur, avant de s'éteindre dans le vide.

Le chasseur ennemi continua sa course, quand par surprise, ses composants commencèrent à vibrer. Une à une, les pièces du vaisseau se détachèrent comme arrachées par une main invisible. Des panneaux de coque se désolidarisèrent, des boulons volèrent, et les moteurs se désintégrèrent dans une explosion éblouissante. En quelques instants, l’appareil entier se disloqua dans le vide, tombant en morceaux avant même que le pilote n'ait eu le temps de réagir.

À la vue de leurs collègues réduits en pièces, un groupe de chasseurs ennemis décida de s'unir pour une attaque coordonnée, espérant submerger la Séraphine par le nombre et la puissance de feu. Ils se mirent en formation serrée, leurs canons prêts à cracher un déluge de tirs destructeurs. Mais ce qu'ils ne savaient pas, c'était qu'ils étaient déjà tombés dans un piège invisible.

Meywine, suspendue dans les airs dégaina ses doubles sabres laser. La lumière qui émanait d'eux n'avait jamais été aussi intense, comme si elle canalisait toute la puissance de la Force dans chaque cristal de kyber. La lueur qui les entourait était d'une pureté étincelante

Elle ferma brièvement les yeux, se connectant pleinement à la Force. En une fraction de seconde, elle relâcha cette énergie en direction des chasseurs qui se précipitaient sur elle. Une griffe de Force ,en forme de X terriblement destructrice, émergea de ses sabres et s’élança à une vitesse fulgurante vers l'escadrille.

Les chasseur furent immédiatement frappés par cette attaque dévastatrice. Les appareils en première ligne explosèrent à l'impact, désintégrés avant même de pouvoir riposter. Mais la véritable surprise vint lorsque cette lame ne s'arrêta pas là. Comme une bête prédatrice, la elle poursuivit son œuvre, traquant les autres chasseurs se trouvant dans le ciel.

Les pilotes paniquèrent, tentant des manœuvres désespérées, mais rien n'y fit. L'attaque les pourchassa les réduisant à néant les uns par un. En quelques instants, le ciel se retrouva dégagé, nettoyé de la présence ennemie. Les débris des chasseurs retombaient en pluie sur Coruscant.

Depuis le transporteur, Koffi et les autres observaient la scène, abasourdis par l'efficacité mortelle de la Séraphine. Même pour eux, des Jedi expérimentés, ce spectacle relevait du surnaturel.

-C’est... impossible. murmura Koffi,sa voix tremblante d'émerveillement.

Shailare, sereine, ajouta doucement

- Vous comprenez maintenant pourquoi elle est surnommée la Séraphine. Elle est la lumière... Elle est la Force incarnée.

Gartock, pour sa part, éclata de rire en regardant le ciel nettoyé de toute menace.

- Je crois qu’on pourra atterrir en douceurs, sans grand problème.

Koffi s'enfonça dans son siège, la bouche toujours ouverte, les yeux écarquillés par l’incrédulité. La Séraphine était bien plus que ce qu'il aurait jamais pu imaginer.

Après avoir balayé les chasseurs d'un coup de sabre, Meywine fixa son attention sur une menace bien plus imposante. À la surface, les marcheurs blindés, tels des colosses de métal, faisaient pleuvoir des tirs d'artillerie lourde sur les transporteurs Jedi qui descendaient en nombre depuis l’espace. L’AT-TE, avec ses six pattes robustes, et les bipèdes AT-ST déployaient une puissance de feu dévastatrice, menaçant de réduire en cendres toute tentative de débarquement.

Mais Meywine n’avait pas dit son dernier mot.

Rangeant ses sabres, elle leva les mains vers le ciel sombre, où des éclairs commençaient à zébrer l'horizon. Sa connexion avec la Force se renforça à chaque seconde, et une tension palpable s'accumula dans l'air autour d'elle. Meywine commença à rayonner comme un astre, une lumière aveuglante enveloppant son corps, si intense que même ses compagnons Jedi durent fermer les yeux. Mais ce n'était pas seulement une lumière qu'elle projetait. Une force de gravité irrésistible émanait d'elle, attirant les marcheurs ennemis comme des jouets impuissants. Ceux-ci flottaient dans les airs, tirés vers elle, avant de s'écraser les uns contre les autres, explosant dans un tourbillon de débris avant même de pouvoir l'approcher. Les pilotes et artilleurs insurgés tentèrent désespérément de manœuvrer, mais la force de gravité les engloutissait avec une force implacable. Chaque marcheur, qu’il soit bipède ou quadrupède, se retrouva pris dans cette tornade furieuse, happé par la rotation infernale.

Les AT-ST furent les premiers à être soulevés dans les airs, tournant dans la tempête comme des jouets, avant d'être projetés contre les AT-TE plus lourds. Puis, avec un craquement assourdissant, les machines se percutèrent les unes contre les autres, leurs carcasses s’écrasant violemment. la tempête se transforma en une véritable tornade de feu détruisant tout sur son passage alors que les mercenaires s'enfuiaient en hurlant cherchant tant bien que mal a se regrouper dans l'enceinte du temple.

Les transporteurs Jedi atterrirent en douceur, touchant le sol sans aucune résistance, tandis que Meywine, vêtue de sa majestueuse aura de lumière, descendait elle aussi, levitant lentement grâce à ses huit ailes angéliques.

Koffi, encore sous le choc, tituba en sortant, le visage blême comme s’il venait de se réveiller d’un rêve irréel. Ses yeux fixaient la Séraphine, incapable de comprendre ce qu'il venait de voir.

Meywine, ressentant la confusion qui émanait de lui, reprit progressivement sa forme humaine. Ses ailes disparurent, se fondant dans l’air comme de la brume dissipée par la lumière. Koffi, toujours secoué, bégaya en cherchant ses mots, sa voix tremblant sous le poids de l'émerveillement :

-Comment... comment avez-vous obtenu un tel pouvoir, ? Ce que j'ai vu... c'est comme si vous étiez une des ses anges des légendes anciennes!

Meywine ne prit même pas la peine de le regarder, son visage restant impassible, presque détaché de la situation. Sa voix, calme et indifférente, répondit sans émotion.

- Je n’ai rien obtenu, Koffi. Ce pouvoir n’est pas quelque chose que j’ai acquis. Je suis née avec. Ce que vous venez de voir n’est pas un miracle. C’est simplement ce que je suis. Une élue, bénie par la Force.

Le ton de Meywine, bien que dénué de prétention, laissait clairement entendre qu'elle ne considérait pas ses pouvoirs comme un fardeau ou une responsabilité, mais comme un fait inévitable de son existence. Koffi resta bouche bée, incapable de comprendre comment une telle puissance pouvait sembler si banale pour elle. Alors qu'il s'apprêtait à répondre, Maître Thalen intervint pour l'arrêter.

- Ce n’est pas le moment pour des questionnements. Regarde! Dit-il d'une voix grave

Il pointa du doigt l'imposante structure du Temple Jedi, désormais noyée dans une obscurité palpable. Une aura sinistre se dégageait de l'ancien édifice, saturant l'air d’une énergie malveillante. Thalen, pourtant aguerri aux ténèbres, frissonna en ressentant l’intensité du côté obscur qui semblait se concentrer à l'intérieur du temple.

- Là-dedans… l'obscurité est plus dense que jamais. Darth Nihilus et ses disciples sont là.

Meywine, malgré son apparente nonchalance, sentait également cette concentration perverse du côté obscur. C'était comme si les ténèbres elles-mêmes s’étaient rassemblées dans cet endroit, prêtes à se déchaîner. Elle n’avait pas besoin d’expliquer cela à ses compagnons Jedi , ils pouvaient tous le ressentir à leur manière.

Les chevaliers commencèrent à sortir des transporteurs, leurs visages marqués par la tension qui emplissait l'atmosphère. Se rassemblant derrière les membres du conseil.

Soudain, Meywine leva la main, désignant le temple d’un doigt accusateur, son regard perçant comme un commandement divin. Sa voix, forte et impérieuse.

- Chevaliers ! Préparez-vous ! Nous allons chargez le temple.

À cet ordre, les Jedi dégénèrent leurs sabres lasers, formant des rangs serrés, prêts à affronter l'horreur qui les attendait à l'intérieur. Leurs lames illuminaient la nuit, projetant des éclats bleus, verts et violets dans l'obscurité grandissante, tandis que l'écho des sabres qui s’allumaient résonnait comme un grondement de Tempête
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Messagepar supernad » Ven 11 Oct 2024 - 14:11   Sujet: Re: Star Wars épisode X: Le Nouvel Ordre Jedi

ATTENTION SPOILERS, ATTENTION SPOILERS. IL FAUT ETRE A JOUR POUR LIRE CE CHAPITRE. Les Jedi envahissent l’ancien temple, alors que Meywine se retrouve à faire un choix difficile. Enjoy :hello: :hello:


Chapitre 39 : Déclaration de guerre


Les Jedi foncèrent vers le temple, leurs sabres-lasers, illuminant la nuit avec des éclats de vive. En tête, Meywine suivie de près par les membres du Conseil et les autres Chevaliers avançait parmi les ruines de Coruscant, autrefois la ville-monde, aujourd'hui défigurée par les siècles et l'exploitation des compagnies minières. Le temple Jedi, l'un des rares vestiges encore debout, se dressait devant elle, marqué par le temps et le côté obscur. Ses tours noircies et fissurées témoignaient des batailles oubliées.

Les insurgés, retranchés dans le temple après la destruction de leur artillerie, déversaient une pluie de tirs sur les forces républicaines qui tentaient d'avancer. Mais à l'arrivée des Jedi, la donne changea radicalement.

Les tirs, auparavant redoutables, se trouvèrent détournés, déviés ou renvoyés dans toutes les directions par les lames des chevaliers. Meywine, quant à elle, avançait sans même dégainer ses sabres-lasers. À chaque tir dirigé vers elle, les projectiles revenaient vers leurs lanceurs sans qu’elle n’ait besoin de lever la main, comme si la Force elle-même obéissait à ses désirs. Son calme absolu dans ce chaos contrastait avec la frénésie des insurgés.

À quelques pas derrière, Koffi tentait de suivre le rythme, mais l’intensité de la bataille mettait à rude épreuve son manque d’expérience. Chaque fois qu’il manquait un mouvement ou qu’il était débordé par un tir, un membre du Conseil lui prêtait main-forte, déviant les projectiles pour lui. Glayssid, le Mont Calamari, lui adressa un sourire en coin tout en bloquant un tir. Koffi ne pouvait s’empêcher de se sentir un peu humilié. il se perdit dans les rangs Jedi pour ne plus être la cible des regards moqueur des membres du conseils.

Soudain, dans un geste désespéré, un groupe de manieurs sombres émergea du temple. Leurs sabres-lasers rouges jaillirent dans l'obscurité, ils se lancèrent dans une charge effrénée, espérant atteindre le grand maître du nouvel ordre Jedi avant qu’il ne soit trop tard. Leur idée était claire, éliminer Meywine pour semer la confusion et gagner du temps pour leur maître à l’intérieur.

Mais leur plan échoua avant même de pouvoir se concrétiser. Une vague de Jedi se rua vers eux, et en quelques instants, les manieurs sombres furent neutralisés. Leur assaut désespéré s’effondra aussi rapidement qu’il avait commencé, laissant les insurgés sans défense face à la puissance des Jedi.

Meywine continuait d’avancer mentant les escaliers du temple sans le moindre signe de fatigue ou d’hésitation. Sa maîtrise de la Force, si naturelle qu’elle pouvait paraître, impressionnait même les Jedi les plus aguerris. Cependant dès qu'elle franchit les portes du temple, une vague de ténèbres l’enveloppa, presque suffocante. L'air semblait saturé de malveillance. Elle ressentit immédiatement que quelqu'un, au cœur du temple, canalisait une immense quantité du côté obscur, manipulant la Force avec une intensité effrayante. La pression était telle qu’elle vacilla, un instant seulement, avant de se redresser. La Jedi ne pouvait pas se permettre de montrer le moindre signe de faiblesse. Mais derrière cette aura maléfique qui enveloppait le temple, une autre sensation, plus subtile, attira son attention. Une présence. Pas n'importe laquelle. Son esprit se figea. Elle comprenait parfaitement ce qui se passait ici. Quelqu’un, dans les hauteurs effondrées du temple, était en train de se déchirer entre le côté obscur et le côté lumineux. Une âme torturée, en proie à une lutte intérieure monumentale. Cette sensation d’agonie ne lui était pas étrangère. Elle l'avait senti il y a vingt ans sur la planète des nomades. L'équilibre dans la force , La technique interdite.

Son cœur se serra. Il n’y avait qu’une seule personne assez insensée, assez téméraire pour tenter une telle manœuvre. Coleman Katarn. Lui seul aurait pu essayer de maîtriser l’équilibre en flirtant aussi dangereusement avec les ténèbres.

Meywine le sentait, en train de se faire dévorer de l’intérieur par l’obscurité qu’il avait cru pouvoir contrôler. Elle ferma les yeux un instant, cherchant à dissiper les émotions qui menaçaient de la controller. Coleman avait toujours été un esprit brillant, mais aussi un rebelle, défiant les lois établies de l’Ordre. Il avait été un Ami, un amant pour elle autrefois, avant que leurs différences ne le conduisent sur des chemins séparés.

La fille de la prophétie se tenait à la croisée des chemins, tiraillée entre deux voies. D’un côté, l’appel désespéré de Katarn, son esprit menaçant d'exploser, et de l’autre, les entraves du temple où les échos d’une cérémonie noire résonnaient, témoins d’un mal sur le point d'émerger. Thalen, perspicace, s'approcha, ses traits marqués par une préoccupation profonde.

- Meywine, je ressens aussi Katarn. Son état est critique. Que comptes-tu faire ?

Elle soupira profondément, la détermination luttant contre l'angoisse dans son cœur.

-Mon devoir est d'arrêter Darth Nihilus. Je ne peux pas laisser ce mal s’étendre davantage.Sa voix était ferme, comme si elle essayait de se convaincre elle-même.

Thalen, d'une voix douce alors cherchant à la rassurer,ajouta.

- Je comprends, mais tu ne dois pas tout porter sur tes épaules. Si tu veux sauver ton ami alors fait le. Tu as le conseil avec toi et tes chevaliers, nous pouvons aller arrêter les enfants Korriban.

Meywine secoua légèrement la tête, l'incertitude s’immisçant dans son esprit.

- Mais si je laisse d'autres s'en charger, que se passera-t-il si quelque chose tourne mal ?

- Il ne s'agit pas de te retirer de la bataille, mais de travailler ensemble. Se faire confiance les uns les autres.Repliqua le vieux maître, d'un ton paternelle.

-Ne fais pas les mêmes erreurs que moi. Ne sacrifie pas les gens, pensant que tu peux tout contrôler, regarde ce qu'à couter ma lâcheté . Je ne veux pas que tu sois comme moi. N'es pas peur de sauver tout le monde. Continua-t-il avec une sévérité envers lui même.

Un frisson parcourut Meywine à ces mots. Elle savait à quel point Thalen souffrait de ses décisions passées. Mais elle était aussi heureuse de voir qu'elle n'était pas aussi seule qu'elle le pensait.

-D'accord, Maître. Je vous laisse prendre le commandement de nos chevalier. Allez en bas et arretez ce qui se trame par tous les moyens. Lui annonça le grand Maitre.

Thalen aquissa de la tête. Près à ne pas décevoir sans ancienne padawan.

Meywine se tourna vers ses chevaliers, l'air déterminé.

-Écoutez-moi, tous. Maître Thalen va prendre le commandement des opérations pendant que je dois régler une affaire urgente.

Un murmure inquiet parcourut le groupe, mais Koffi, visiblement mécontent, ne put contenir son indignation.

- Qu'elle affaire ? Votre devoir est de nous mener durant cette bataille contre le côté obscur . Nous avons besoin de votre puissance pour vaincre !

Thalen comme énervé par cette intrusion prit la parole.

- Koffi,une fois la bataille commencée, il n'y a plus de conseil, nous ne sommes pas sur Scarif dans la salle a discuter. Ici devant le grand maître tu n'es qu'un Jedi comme les autres. Sa voix était ferme, presque glaciale. Tu n'as pas à discuter ses ordres . Ta tâche est de les appliquer à la lettre, sans aucune objection.

Le silence s'installa un instant, pesant dans l'air, alors que Koffi, vexé, ouvrit la bouche pour protester.

-Mais...

-Pas de mais. Le coupa Thalen imposant son autorité.

Le secrétaire baissa la tête, sa frustration palpable, mais il comprit que s'opposer à Thalen ne ferait qu'aggraver la situation.

Les membres du Conseil échangèrent des regards amusés, un sourire complice se dessinant sur leurs visages alors qu'ils assistaient à l'échange entre Thalen et Koffi, ce dernier vexé se retira sans dire un mot.

Meywine elle n'avait que faire des contestations de Koffi. Sans attendre la permission de qui compte, elle fonça en haut du temple dans une ascension folle. À toute vitesse, elle dégageait les débris sur son chemin en utilisant la Force, chaque mouvement précis et déterminé. Les pierres et les éclats de métal volaient autour d'elle comme si elles obéissaient à sa volonté, repoussées à l'écart pour dégager son passage.

Elle se fraya un chemin jusqu'à l'un des étages supérieurs du temple. La présence des deux côtés de la force , s'entremêlant entre telle comme deux coulé de lave en fusion . Meywine savait qu'elle devait se dépêcher, car chaque seconde perdue pouvait signifier la fin de Katarn

Arrivée à l'étage supérieur, Meywine sentit la présence de Katarn sous les décombres. Son cœur s’emballa alors qu’elle utilisait la Force pour le dégager rapidement des gravats qui le retenaient prisonnier. Les pierres et les débris se déplacèrent révélant peu à peu la silhouette de son ami.

Lorsqu'elle eut enfin dégagé l'espace autour de lui, elle aperçut Katarn, blessé de toutes parts. Son visage était tuméfié, marqué par la douleur et la souffrance, et ses yeux, d’un jaune intense, brillaient d'une lueur démoniaque. Il semblait être devenu une ombre de lui-même, bavant et incapable de toute conscience. L'expression figée de son visage trahissait une profonde détresse.

Meywine s'agenouilla à ses côtés, le regardant avec tristesse.

-Coleman, écoute-moi, je suis là pour t'aider, murmura-t-elle.

Katarn, se redressa subitement et tendit la main vers elle, essayant de l'étrangler par le cou. Elle l'esquiva en se remettant debout, Malgré ses blessures apparentes, il se rua sur elle avec la frénésie d'une bête enragée, les yeux jaunes brillant d'une intensité maléfique.

Meywine, surprise par son attaque, fit un pas en arrière, mais son cœur se serra à la vue de l'homme qu'elle avait connu, maintenant défiguré par la douleur.

-Coleman, non ! Cria-t-elle, tendant une main pour l’arrêter. Ce n’est pas toi ! Laisse-moi t’aider !

Elle tenta de canaliser la Force pour l’apaiser, mais il était consumé par une rage incontrôlable, et Meywine réalisa qu'il était trop loin, englué dans ses démons intérieurs.

Katarn, perdu dans sa folie, ne prêtait attention à rien d'autre que sa proie. Il continuait de foncer sur Meywine, un air brutale dans ses mouvements. Elle esquivait habilement ses attaques. Chaque fois qu'il se rapprochait, elle sentait la douleur et la souffrance qu'il endurait, mais elle savait qu'elle ne pouvait pas le laisser continuer ainsi.

Après quelques minutes de cette danse chaotique, Meywine prit une profonde inspiration. Elle comprit qu'elle devait agir rapidement et immobiliser Katarn si elle voulait l'aider. En un instant, elle se concentra sur la Force, puis, avec une détermination renouvelée, elle utilisa une vague d'énergie pour l'envelopper, cherchant à le ralentir et à l'immobiliser sans lui faire de mal.

Katarn s'effondra au sol, comme si une gigantesque pierre invisible l'écrasait. Malgré sa position, il continuait à grommeler et à baver, luttant contre l’emprise de la folie qui le consumait. Meywine s'approcha, le cœur serré en voyant la douleur inscrite sur son visage.

Elle remarqua des larmes couler de ses yeux jaunes, preuve qu'il luttait intérieurement contre les ténèbres qui l'avaient englouti. « Katarn, je sais que tu es encore là », lui dit-t-elle doucement, s'agenouillant à ses côtés. « Laisse-moi t'aider. Tu n'es pas seul dans ce combat.»

Meywine posa son front contre celui de Katarn, canalisant son énergie pour l’immobiliser. Soudain, elle fut projetée dans son esprit. Elle se retrouva au milieu d'une grotte inondée, où des torrents d'eau noire se déversaient, troublés par des vagues gigantesques, avec son ami au milieu pris par le torrent.

Elle plongea dans cette eau sombre, nageant avec détermination vers lui. Vite, elle parvint à l'atteindre et s'accrocha à lui, mais ce qu'elle ne s'attendait pas à découvrir, c'était que Coleman lui-même était devenu une ombre, une incarnation du côté obscur, et cherchait à l’entraîner avec lui dans les profondeurs.

« Non, Coleman ! » s’écria-t-elle, serrant son étreinte autour de lui. Il tenta de la noyer, son corps devenu étrangement lourd et menaçant. Meywine, consciente du danger, concentra toute sa force et sa volonté pour résister à cette pression dévorante.

Mais cette entité noir était trop puissante. Meywine commença à couler elle-même, les bras de Coleman, bien qu'immobilisés physiquement, semblant s'enrouler autour d'elle avec une force irrésistible. L’eau noire l’enveloppait, l’aspirant vers les profondeurs insondables. Elle luttait de toutes ses forces, mais chaque mouvement semblait l'enfoncer davantage dans cette obscurité écrasante.

Soudain elle fut submergée par une série de visions, chacune plus troublante que la précédente. Elle se revit d’abord petite, marchant main dans la main avec sa mère dans le village, tandis que les villageois les saluaient, une peur palpable sur leurs visages. Puis, elle se retrouva plus âgée, au sein de la Résidence des Brightstar, assise en prière. Des hommes lui apportaient des offrandes, implorant sa bénédiction certains pour la guérison de leurs maladies d'autres pour le succès de leurs entreprises.

Un autre souvenir surgit, celui de sa mère mourante, entourée des domestiques chuchotant que sa naissance une personne aussi puissante dans la force avait peut-être causé la déchéance de sa santé. Meywine ressentit à nouveau cette culpabilité, cette douleur, alors qu’elle voyait son visage blême, fatigué.

,la scène changea de nouveau, et elle se remémora le départ de Sedu. Elle se revoyait en pleine trahison, ayant mis son serment de chevalier avant tout, incapable de protéger Elio. Une autre image s’imposa : celle de Coleman, son mari en secret. Les années de bonheur partagées, suivies des disputes qui déchiraient leur couple à cause des pressions extérieures.

Ces souvenirs, entremêlés de regrets et de douleur, formaient un écho tragique dans l’esprit de Meywine, la faisant couler à pique. Essayant de se sauver elle canalisa la force en elle , elle savait que malgré les moments difficiles il y avait eu aussi les moments de bonheur. Elle s'accrocha à jusqu'à ce qu'elle se réveilla à moitié, une moitié retrouvant son corps une autre toujours piégé dans l'esprit de Katarn.

Meywine se rappela la première fois qu'elle avait du tirer Katarn de l'équilibre de la Force. Elle avait promis, dans un moment de colère, que si elle le retrouverait à nouveau dans cette état, elle mettrait fin à ses jours pour sauver son âme de la destruction, afin qu'il puisse devenir un avec la Force. Alors qu'elle se trouvait à moitié paralysée par la douleur, elle sortit un de ses sabres, le cœur déchiré, les yeux en larmes. Elle était prête à lui donner le coup fatal.

Mais au dernier instant, une main invisible les extirpa, elle et Coleman, de l'eau noire. L'esprit de Katarn s’apaisa en un instant, comme si rien ne s'était jamais passé. Les turbulences qui l'avaient tourmenté disparurent, laissant place à une tranquillité inattendue. Meywine, encore sous le choc de cette transformation, essuyait ses larmes, se replongeant entièrement dans l'esprit de Katarn. Là, alors qu'il gisait inconscient dans sa grotte ,une jeune femme se tenait près de lui. Meywine avait la sensation de la connaître. Ses cheveux bruns, ses yeux noisette, sa taille dans son ensemble blanc. Elle lui ressemblait comme une lointaine sœur ou une cousine, partageant avec elle certains traits de famille.

Puis, frappée par la révélation, elle l'a reconnut. Elle avait vu ce visage des milliers de fois dans les holocrones d'entraînement. C'était bien elle, la grande Rey, la fondatrice du Nouvel Ordre Jedi. Celle qui avait mis fin au règne de Darth Sédius et maîtrisé l'équilibre dans la Force. Meywine ressentit une vague de d'émerveillement, réalisant que cett légende influençait encore les destinées même au-delà de sa propre existence. Mais elle ne comprenait pas? Comment Rey pouvait-elle être là. Elle avait disparu il y a des siècles. Peut-être était-elle devenue une avec la Force ? venue à leur secours dans un moment désespéré. Après tout, c'était Rey qui avait prophétisé la naissance de Meywine, elle veillait peut-être en elle en secret? Ou est-elle venue pour Katarn ? Avait-il encore un rôle à jouer?

Meywine avait un million de questions à lui poser, mais elle se sentait paralysée, incapable d'émettre le moindre son. Rey, avec un sourire bienveillant, sans émettre le moindre son, disparut aussi soudainement qu'elle était apparue. Comme une illusion,un fantôme insaisissable.

De retour au temple, Meywine reprenant le control de son corps , au chevet d'un Katarn évanoui, son visage ayant retrouvé sa normalité. Ses blessures était superficielle rien qu'une cuve de Bacta ne saurait guérir en quelques heures. Soulagée, l'épuisement la rattrapa. Le poids de tout ce qu'elle venait de vivre, entre ses visions, le combat contre l'esprit de Katarn, et l'apparition de Rey, l'écrasait. Elle s'autorisa enfin à souffler, submergée par l'émotion et la fatigue, alors qu'elle savait que la bataille contre le côté obscur était loin d'être terminée.

Thalen, de son côté ,menait les Jedi à travers les catacombes, la pénombre étouffante se resserrant autour d'eux. Chaque pas résonnait contre les parois humides, tandis qu'une tension lourde annonçait un danger imminent. Soudain, des éclairs de tirs de blasters et des cris étouffés se firent entendre plus loin, dans les couloirs.

Ils atteignirent une ouverture d'où jaillissait un chaos total. Un tout petit groupe de soldats de la République, retranchés derrière des débris, se faisait submerger par une horde d'insurgés et de manieurs noirs. Les tirs de blasters fusaient dans toutes les directions, les soldats luttant avec un ultime effort pour survivre à l'assaut.

Thalen leva la main, et d'un geste rapide, les Jedi se lancèrent dans la mêlée. Les sabres-lasers s'allumèrent, éclairant la pièce de leur éclat vibrant. Le premier coup fut foudroyant, surprenant les insurgés. Le haut maître Shailare, d'un mouvement rapide, para un tir de blaster avant de repousser un manieur noir d'une puissante vague de Force. Les Jedi se frayaient un chemin à travers les ennemis, leurs mouvements précis et discipliné, déviant chaque attaque avec une maîtrise impeccable.

Le haut maître avançait avec calme, sa lame traçant des arcs lumineux dans l'obscurité, écartant les adversaires les uns après les autres. À mesure que les Jedi repoussaient l'ennemi, la bataille basculait en leur faveur. Les mercenaires, pris de panique, battirent en retraite, et les derniers manieurs noirs tombèrent sous la puissance des Jedi.

Le lieutenant Reln, haletant, émergea, son armure en lambeaux. Il s'avança vers Thalen, la fatigue marquant chaque trait de son visage.

- Ce n'était pas trop tôt... Enfin, les renforts sont là. Dit-il, à moitié soulagé.

Maitre Glayssid, s'approcha et demanda d'une voix calme mais ferme.

-Cher ami Lannick Que s'est-il passé ici ? Expliquez-nous.

Reln reprit difficilement son souffle avant de répondre.

- Je suis le lieutenant Reln. Nous sommes descendus avec les padawans, Valia Laurine et Zain Solaris, pour sauver cette fille. Il désigna une jeune femme inconsciente, Keyanna, portée par l'un de ses hommes. Mais nous avons été piégés. Un jeune homme, un humain noir de peau. Il a essayé de nous de nous enfermé avec ses hommes.

Thalen fronça les sourcils, sa voix devenue plus grave.

- Piégée? Et où sont les padawans maintenant ?

Reln hocha la tête, l'angoisse dans sa voix.

- Ils se sont interposés pour nous permettre de fuir et ramener la fille à l’abri. Valia et Zain ont affronté l'humain pour nous donner le temps de partir. La porte du tombeau s'est renfermé ... avec eux à l'intérieur.

Koffi écoutant la conversation entre le lieutenant et le haut maître, le visage marqué par l'inquiétude, s’écria :

- Vite ! Valia et Zain ne sont pas n'importe quels padawans. Ils sont les héritiers de deux des familles fondatrice ! Ça serait une catastrophe s'il leur arrivait quelque chose, surtout à Valia !

Thalen, préoccupé, hocha la tête.

- Je sais, Koffi. Mais d'abord, nous devons sécuriser cette zone. Shailare !

Sa sœur s'approcha, attentive.

- Oui, mon frère ?

- Prends quelques chevaliers et escorte Reln et ses hommes à la surface. Ils ont besoin de soins.

Reln, avec une détermination palpable, interrompit.

-Emmenez mes hommes. Moi, je reste pour vous montrer le chemin. Valia et Zain sont descendu avec moi et je compte bien les faire remonter à la surface en un seul morceau.

Thalen soupira, comprenant que Reln n'accepterait aucun refus.

- D'accord, Lieutenant. Nous vous suivons!

Shailare acquiesça, prête à agir.

- Très bien,. On se retrouve en haut, Thalen.

Les Jedi, guidés par Reln, descendirent encore plus profondément dans le temple. Cette fois-ci, Koffi était en tête, une détermination féroce dans le regard, comme si sa propre vie en dépendait. N’hésitant pas un instant, il se jeta sur une bande d’insurgés. Malgré sa maladresse, il réussit à les repousser, à la grande surprise de Maître Gartock. Ce dernier, impressionné, inclina la tête en signe de respect pour le courage de Koffi.

Lorsqu’ils atteignirent le tombeau, une immense porte scellée se tenait devant eux. Les Jedi pouvaient sentir une étrange vibration émaner de la terre, comme si une force puissante cherchait à s’échapper de l’intérieur. Thalen, prenant la mesure de la situation, ordonna aux Jedi :

-Concentrez-vous. Ensemble, utilisons la Force pour ouvrir cette porte !

Les membres du Conseil et les chevaliers se regroupèrent, levant les mains vers la porte blindée. L’énergie de la Force commença à pulser autour d’eux, une aura lumineuse et intense, alors qu’ils unissaient leurs esprits. La pièce trembla légèrement, et le son d’un mécanisme ancien résonna alors que la porte commençait lentement à s’ouvrir.

Mais une rafale de tirs en jaillit, abattant plusieurs chevaliers et semant la panique dans les rangs des Jedi. Thalen, d’un geste autoritaire, ordonna à ses hommes.

- Ne bougez pas ! Continuez à ouvrir la porte !

Il savait que leur seule chance de succès résidait dans la concentration collective. Pendant ce temps, Maître Gartock, réactif, alluma son sabre laser et se faufila dans la petite ouverture, agile et. Expert en Sorasu technique de défense , il parvint à repousser les tirs ennemis, son sabre vibrant d’une lumière bleu, alors qu’il cherchait à établir un passage pour ses camarades.

Les Jedi, galvanisés par la présence de leur maître à l'intérieur, redoublèrent d’efforts pour concentrer leur énergie et faire céder la porte, déterminés à briser l’obscurité qui s’étendait devant eux.

L’ouverture de la porte grandissait, la force pulsait dans les veines des Jedi. Plusieurs d'entre eux brisèrent les rangs et se précipitèrent à l'intérieur, se joignant à Maître Gartock, qui se tenait seul comme bouclier contre les tirs incessants.

Reln, se faufila à son tour à travers l’ouverture. Ce qu’il découvrit le surprit : le sol semblait avoir disparu dans une grande partie de la pièce. Au lieu d'un cratère, le trou révélait l'intérieur d'un vaisseau très grand sûrement de type amiral. Quelqu'un avait créé un tunnel immense sous le temple, permettant à un vaisseau de faire irruption à travers les fondations sacrées.

Les tubes de cryogénisation étaient disposés à l'intérieur du vaisseau, gardés par des mercenaires déterminés à défendre cet accès.

Dans ce vacarme , Reln cherchait désespérément Valia et Zain. Son regard se posa sur la Zeltronne, au fond de la pièce, séparée par le gouffre central, maintenue sous l'emprise du jeune homme rencontré plus tôt. Alors qu'il se précipitait pour tirer sur lui, il fut devancé par Thalen, qui, dans un saut impressionnant de plusieurs mètres, se retrouva à côté de la padawan.

Son sabre vert à la main, Thalen surprit le jeune homme, le faisant lâcher prise sur Valia. Bien qu'aveugle, le vieux Miraluka possédait des sens aiguisés, renforcés par sa profonde connexion à la Force. Il pouvait percevoir cette aura familière qui, malgré son affaiblissement sous la pression de Darth Nihilus, ne pouvait tromper son esprit. La surprise s'afficha sur son visage alors qu'il prononçait son nom.

- Sedu !!

D'un geste rapide de la Force, Thalen projeta Valia de l'autre côté de la pièce sans un mot d'avertissement. La jeune padawan fut propulsée dans les airs et atterrit dans les bras de Reln, qui, ayant observé la scène, avait sauté pour la rattraper.

Thalen ,lui, se retourna alors pour faire face à Sedu, le fixant avec ses yeux morts derrière son bandeau.

- Que signifie tout cela, Sedu ? Pourquoi portes-tu en toi une aura aussi sombre ? demanda-t-il, la voix remplie de gravité.

Sedu ne répondit pas à la question. Au lieu de cela, un sourire glacial se dessina sur son visage.

-De tous les Jedi, c'est toi que je rêvais de retrouver, Thalen. Je n'ai jamais oublié notre dernière discussion, il y a vingt ans.

D'un geste fluide, Sedu matérialisa une lame de foudre, crépitante d'énergie noire. Il attaqua sans attendre. Thalen, bien qu’habile avec son sabre, n'avait plus la vivacité de ses jeunes années. Ses mouvements étaient trop long surtout pour un adversaire comme Sedu. Après plusieurs échanges intenses, dominé par le sith, Sedu parvint à placer un coup décisif, blessant Thalen à l'épaule. Le Haut Maître gémit sous l'impact avant que son genou ne soit frappé à son tour, l'obligeant à s'effondrer au sol perdant son sabre.

Le haut maître, à genoux, respirait difficilement, son visage marqué par une douleur bien plus profonde que celle de ses blessures physiques. Son regard, bien que privé de la vue, semblait pourtant fixer Sedu, comme pour chercher une trace d'humanité dans celui qu’il avait un jour connu.

-Vingt ans, murmura-t-il d'une voix brisée. Vingt ans à me demander si j'ai pris la bonne décision ce jour-là... Sacrifier un enfant. pour le bien de la Aujourd'hui j'ai la reponse, je me suis trompé, ... Et de cette erreur naît un monstre.

Le visage de Thalen se crispa sous le poids de son regret, ses paroles pleines d’une amère confession.

Sedu esquissa un sourire cruel, sa lame de foudre crépitant dans ses mains.

-Trop tard pour les regrets, répondit-il, sa voix acide, sans l'ombre d'une hésitation.

D’un geste vif, presque désinvolte, il fit un mouvement de la main. La lame de foudre traversa l'air en une fraction de seconde. La tête de Thalen roula sans bruit, coupée avec une précision terrifiante. Son bandeau tomba avec légèreté, glissant sur son corps effondré.

Sedu resta immobile, contemplant froidement le corps décapité de l’homme qui avait autrefois décidé de son destin, son sourire cruel s’étirant davantage.

Dans les profondeurs des tombeaux. L'air devint suffocant, comme si la Force elle-même s'était retirée de l'endroit. La présence rassurante de Maître Thalen s'était évanouie, laissant un vide immense. Un cri perça alors le silence :

-Non…!!!

C'était une voix, pleine de désespoir et de douleur. Meywine se tenait là, figée à l'entrée de la pièce. Son regard fixé sur le corps sans vie de Thalen, son maître, gisant au sol. L'image la frappa avec une violence inouïe, la coupant du monde qui l'entourait. Son mentor,était mort. Le poids de cette perte lui écrasa la poitrine, et ses yeux s'embuèrent, mais elle retint ses larmes, incapable de pleurer.

Puis, son regard se leva vers son assassin. Celui qui se tenait là, immobile, au-dessus du corps du Jedi. Sedu… son ancien ami, son frère de cœur. Débout là, sombre et impassible, le visage inchangé par les années. Il vendait d'arracher la vie de celui qu’elle considérait comme un deuxième père. Un frisson glacé la parcourut. Comment en était-il arrivé là ?

-Pourquoi… ? souffla-t-elle, la voix à peine audible, presque un sifflement étouffé par le chagrin.

Sedu, dès qu'il aperçut Meywine, plongea dans le gouffre sans un mot, ordonnant à ses hommes de démarrer le vaisseau immédiatement. Les portes massives du vaisseau amiral se refermèrent avec fracas, et les moteurs rugirent. Une vague de chaleur intense envahit la pièce, rendant l'atmosphère presque irrespirable. Les murs du temple commencèrent à vibrer dangereusement.

Maitre Gartock, conscient du danger imminent, ordonna la retraite :

-Tous dehors ! Nous devons sortir d'ici avant que le temple ne s'effondre !

Le sol tremblait violemment sous leurs pieds, menaçant de céder à tout moment. Valia, encore affaiblie, voulut se relever. Ses yeux se posèrent sur Meywine, immobile, comme figée par la vue de Sedu disparaître sous terre.

La padawan fit un pas vers elle, Mais Reln, voyant la situation, l'attrapa fermement par le bras, la poussant vers la sortie.

-Il faut partir maintenant !

- Non ! protesta Valia. On ne peut pas la laisser ici !

Mais en un instant, Meywine disparut. Valia se figea, ses yeux écarquillés. Puis, une révélation la frappa de plein fouet. Le grand maître n’avait jamais été là physiquement. Elle s'était projetée dans la pièce. Ce n'était qu'une illusion de son esprit, un écho de sa présence.

Le temple continuait de trembler sous les secousses, et les Jedi n'avaient plus de temps à perdre. Ils se hâtèrent de remonter à la surface, fuyant l’effondrement imminent. Les murs se fissuraient, le sol se dérobait sous leurs pieds, mais ils n’avaient plus qu’un seul objectif , survivre.

Valia et les Jedi réussirent à évacuer juste à temps, s'éloignant du temple alors qu'il s'effondrait dans un nuage de poussière et de débris. Essoufflés, ils se mirent à courir le plus loin possible, les explosions du sol derrière eux résonnant dans la ville dévastée.

Dehors, la situation était sous contrôle. Le reste des Jedi et les soldats avaient sécurisé la zone, et des droïdes médicaux s'affairaient autour des blessés. Valia repéra rapidement Katarn, allongé au sol, traité par les droïdes, son visage marqué par les combats. Le cœur battant, elle se précipita vers lui, anxieuse de savoir s'il allait bien.

-Maitre Katarn... Hurla-t-elle,, inquiete se posant sur son maître.

Meywine, quant à elle, se tenait aux côtés de Maître Shailare, effondrée de douleur. Elle avait ressenti la perte de son frère jumeau. La disparition de celui avec qui elle avait partagé un lien unique dans la Force la laissait brisée, le visage humide dans un silence douloureux.

-Grand Maître, que se passe-t-il ? demanda Valia, les larmes aux yeux, cherchant une réponse, un réconfort. Est-ce que maître Katarn va s'en sortir ?

Mais Meywine ne répondit pas, le regard fixant l'horizon, quand, une petite explosion retentit non loin du temple. Le sol trembla légèrement. Tous les regards se tournèrent vers la source du bruit. Un vaisseau amiral surgit des entrailles de la terre, déchirant l'atmosphère dans un vrombissement assourdissant. Il s'éleva rapidement, se dirigeant vers l'espace, échappant à toute tentative de le stopper.

À côté de Valia, la rage de Meywine était palpable, son énergie écrasant l'air autour d'elle. Sans un mot, elle se projeta de nouveau, laissant son corps physique derrière elle. Cette fois, son esprit se retrouvant à bord du Chewi, le vaisseau de maître Tarkarbacca. Maitre Dolna, sursauta en la voyant apparaître sur le pont, venu de nulle part.

-Comment... Grand Maître, comment êtes-vous arrivée ici ? balbutia-t-elle.

Meywine ne prêta aucune attention à la question. Son visage était dur. Elle se tourna vers le Wookiee Tarkarbacca, toujours la tête attaché à son casque , et ordonna d'une voix ferme.

— Préparez les canons. Nous devons détruire un vaisseau amiral insurgé sortant de l'atmosphère.

Tarkarbacca grogna en réponse, se mettant aussitôt au travail. Le Wookiee chargea les armes du Chewi. Les canons s'alignèrent sur leur cible, prêts à frapper.

Quelques secondes plus tard, le vaisseau de Sedu apparut, émergeant de l'atmosphère. Le Chewi tira un coup puissant, un faisceau de lumière fendant l'espace vers sa cible. Plusieurs vaisseaux insurgés se placèrent rapidement entre le Chewi et celui de Sedu, formant un bouclier de protection improvisé. lui évitant le plus grand du coup. Le vaisseau de Sedu riposta Ses canons balayèrent à la fois alliés et ennemis, détruisant sans discernement tout ce qui se trouvait sur sa trajectoire. Le Chewi fut gravement endommagé par l'onde de choc, ses systèmes de défense peinant à absorber l'impact.

Sur la console de communication, l'image du général Viskra apparut de nouveau. fronçait les sourcils, visiblement agacé.

- Dox a beau être un lâche, dit-elle d'une voix grave, mais il sait comment manier une flotte. Depuis tout à l'heure, il nous a tourné autour. En vérité il essayait de créer un couloir pour qu’un vaisseau puisse s'échapper de la planète.

Meywine serra les poings, son regard rivé sur le vaisseau amiral de Sedu, qui se préparait à percer à travers les défenses restantes. Elle comprenait que la situation était critique. Le chaos semé par Sedu et son allier risquait de leur échapper si Dox réussissait à ouvrir cette brèche dans la flotte.

Maître Tarkarbacca rugit, redirigeant toute la puissance vers les boucliers alors que le vaisseau de Sedu se frayait un chemin à travers les force république et Jedi, escorté par des vaisseaux de l'armée Serenno et des derniers vestiges des syndicats criminels. Les tirs fusaient autour d’eux, mais le vaisseau ennemi, imperturbable, plongea finalement dans l'hyperespace, suivi par ses acolytes disparaissant dans le vide étoilé.

Meywine, témoin encore une fois de la fuite de Sedu, disparut du pont du Chewi pour retrouver son corps. La colère bouillonnait en elle, chaque battement de son cœur résonnant avec un sentiment d’impuissance. Elle avait laissé le meurtrier de son maître s'échapper, et cette pensée l'assaillait comme un poignard dans le ventre. Elle scruta le ciel de Coruscant, la poussière des débris des vaisseaux brûlants dans l'atmosphère. C'était comme ce jour-là, d'il y a vingt ans, ou elle connu une de ses pire defaite venait de se répéter.

Quelques heure après la fin de la bataille, alors que le soleil se levait sur Coruscant,l'armée de la République et la flotte Jedi atterrirent, s'affairant à transporter blessés et prisonniers. Maître Dolna s'approcha, accompagnée de son astro droïde R2T4, qui bipait frénétiquement en roulant à ses côtés. Les membres conseil Jedi, encore sous le choc de la mort de Maître Thalen, semblait perdu.

Dolna tourna vers Meywine, qui semblait parti loin dans ses pensées.

-Grand Maitre vous devez voir ça, lui dit-elle en la sortant de sa transe. Le petit droïde projeta une lumière.

L'image de Sedu, assis sur un trône imposant, s'afficha, son regard noir transperçant l'obscurité. Il leva la main, et sa voix résonna avec une froideur implacable :

"Peuples de la République Stellaire Unifiée, je me presente à vous. Je suis Darth Nihilus, Grand Seigneur des Sith. Cette galaxie que vous connaissez, bâtie sur les mensonges des politiciens et des Jedi, approche de ses derniers jours. Depuis des siècles, vous avez été trompés, réduits à des pions dans un jeu où la vérité vous est refusée. Mais ce temps touche à sa fin.

Je possede désormais, un pouvoir qui nous assurera bientôt à tous une sécurité totale. Les oppresseurs seront balayés par ma force. À tous ceux qui souffrent, qui ont été brisés par ces faux protecteurs, je vous offre une chance. Rejoignez-moi. Ensemble, nous forgerons une galaxie où les opprimés auront enfin le pouvoir de frapper en retour. Il est temps que ceux qui ont vécu dans la douleur deviennent les maîtres de leur destin."

Il marqua une pause, son visage impassible, puis conclut :

"Le choix est vôtre. Rejoignez les architectes de cette nouvelle galaxie, ou périssez dans les ruines de ce mensonge."

Le message terminé, La Ugnaught indiqua au Jedi qu'il etait en train de passer en boucle sur tous les réseaux de communication de la galaxie..Les membres du Conseil s'échangeaient des regards d'incompréhension chargés d'inquiétude, visiblement effrayés par les paroles du Seigneur des Sith. Meywine , elle resta silencieuse, son visage demeurait impassible, ne ne transpirant aucune émotion.Elle se sentait vide, à cet instant, elle n'avait qu'un seul désir, rentrer sur Scarif, s’allonger et fermer les yeux. Peut-être que, lorsqu'elle se réveillerait demain, tout ceci ne serait qu'un cauchemar. Un mauvais rêve dont elle pourrait enfin s’échapper.
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Messagepar supernad » Mer 16 Oct 2024 - 20:00   Sujet: Re: Star Wars épisode X: Le Nouvel Ordre Jedi

AVANT DERNIER CHAPITRE. ATTENTION SPOILER , IL FAUT ETRE A JOUR POUR POUVOIR LIRE CE CHAPITRE.

Après la bataille, Valia est de retour sur Scarif et doit faire face aux conséquences de ces derniers jours.Enjoy :hello: :hello:


Chapitre 40: Le jour d'après


Quelques jours s’étaient écoulés depuis la bataille de Coruscant, et Valia était de retour sur Scarif. La planète, baignée de soleil, resplendissait d’une lumière douce et paisible, un contraste saisissant avec l’obscurité des événements récents. Le chant des oiseaux, les vagues tranquilles qui venaient caresser les rivages de sable doré, tout sur Scarif respirait la sérénité, comme si la guerre et les pertes n’avaient jamais existé. Mais pour Valia, cette atmosphère radieuse ne faisait qu’accentuer le gouffre qui s’était creusé en elle.

Elle se tenait à la fenêtre de la chambre qui lui avait été prêtée dans la résidence des Laurine, le regard perdu dans l’immensité de l’horizon. Elle n’arrivait toujours pas à croire que Zain n’était plus là.Elle s’attendait à ce qu’il apparaisse soudainement, plein d’énergie, comme toujours, avec une leçon d’histoire à partager. Mais à chaque réveil, la réalité frappait durement. Zain était parti, emporté par la bataille, et Valia ne parvenait pas à s’en détacher.

Les souvenirs de ces derniers jours flottaient dans son esprit, flous et presque irréels. La bataille, les morts, la douleur. Elle avait l’impression que ces événements appartenaient à une autre vie, à un rêve terrible dont elle n’arrivait pas à se réveiller. Mais le vide laissé par son ami était bien réel, et chaque rayon de soleil semblait insensible à sa peine.

Valia ferma les yeux, et l’horreur de ces derniers jours remonta à la surface. Elle se revoyait à genoux, incapable de bouger, écrasée par la présence terrifiante du côté obscur qui émanait de Darth Nihilus. Sous les traits déformés de l’ancien ami de Katarn, dévorée par la haine et le pouvoir obscur prêt à la tuer après avoir exécuté sa cérémonie noir. Des larmes silencieuses commencèrent à couler sur ses joues rose, la padawan sanglotait intérieurement, se demandant ce que l'avenir leur réservait à tous.

Valia savait que ce n’était que le début. La réapparition de Darth Nihilus, une menace que la galaxie pensait disparue à jamais, avait fait trembler les fondements mêmes du nouvel Ordre Jedi. Perçus comme des bastions inébranlables de la paix et de la justice par tout la galaxie,les Jedi avaient vacillé sous le poids de cette force noire. L’ennemi avait frappé là où ils s’y attendaient le moins, et avait prouvé que rien ne serait plus comme avant.

Voulant fuir sa chambre, où elle savait qu'elle ne ferait que contempler le monde depuis sa fenêtre en priant la Force pour des réponses, la jeune Zeltronne prit la décision d’aller voir son maître. Sur le chemin du retour,Katarn avait été transféré à l'infirmerie du vaisseau, elle n’avait pas eu l'occasion de lui parler. Sur Scarif, elle avait été rapidement assignée à résidence pour rédiger un rapport détaillé sur tout ce qui s’était passé depuis son départ du monastère de Luke jusqu'à la bataille de Coruscant. Cette tâche l’avait maintenue occupée. Mais en écoutant les murmures dans les couloirs, elle avait appris que le chevalier Jedi se trouvait encore à l'hôpital de la ville. Il était temps pour elle de lui rendre visite, de comprendre ce qui l’attendait d'elle et peut-être de trouver un peu de réconfort ou des réponses dans leur échange.

Valia enfila un voile sur sa tête, cherchant à se faire la plus discrète possible. Elle savait qu'elle n’était pas en odeur de sainteté dans la résidence familiale. Ses récentes actions avaient attiré bien trop l'attention, et elle pressentait que ce n'était qu'une question de temps avant que sa mère, Eden Laurine, ne lui tombe dessus.

Se faufilant hors de la résidence, elle marcha d’un pas rapide jusqu’à la gare, espérant éviter toute rencontre inopportune. Une fois arrivée, elle prit le train hyper rapide qui desservait plusieurs arrêts de la ville, dont l'hôpital. Assise près d'une fenêtre, elle observait la capitale de Scarif "Newlight" se défiler sous ses yeux, avec son architecture moderne mais organique.

Une fois arrivée à l'hôpital, Valia sentit que l'atmosphère y était particulièrement lourde. Les droïdes et les infirmiers, affairés à leurs tâches, ne purent pas lui indiquer la chambre de Katarn. Elle erra pendant plusieurs minutes dans les couloirs aseptisés, l'inquiétude montant en elle, jusqu'à apercevoir, à un des étages supérieur, une suite gardée par deux chevaliers.

Les deux gardes, vêtus de robes ornées d'une broche représentant le symbole des Brightstar une étoile entouré d'un soleil, surveillaient l'entrée avec une attention particulière. Ce n'était pas bon signe, car les Brightstar n'étaient dépêchés que pour surveiller des prisonniers jugés très dangereux. Un frisson parcourut Valia alors qu'elle réalisait l'ampleur de la situation.

Elle prit une profonde inspiration et s'approcha d'eux, la détermination chevillée au corps.

- Excusez-moi, commença-t-elle d'une voix légèrement tremblante. Je cherche maître Katarn. Puis-je le voir ?

Les deux Jedi échangèrent un regard, puis l'un d'eux, un homme aux cheveux bruns parsemés de gris, répondit d'un ton ferme.

- Sur ordre du Grand Maître, personne n'est autorisé à voir le prisonnier.

- Prisonnier ?Mais.... mais. Bégaya la Zeltronne.

Le deuxième garde, une femme aux cheveux argentés, visiblement irritée, lui répondit sèchement.

-Aucune exception ne sera faites. Si tu ne pars pas immédiatement, jeune Laurine, je n’hésiterai pas à te signaler à la sécurité de l'hôpital.

Valia, frustrée, se sentit piégée.Faire face à ces chevaliers Brightstar serait une perte de temps. Elle chercha un plan à suivre, mais rien ne lui venait à l'esprit.

Alors qu'elle faisait demi-tour, la padawan entendit son nom. Quelqu'un était en train de l'appeler et lui faire signe de venir d’un geste. Valia la reconnu immédiatement, Meywine. Elle se tenait de l'autre bout du couloir. La tête baissée, Valia s'approcha lentement, une lueur d'espoir sur son visage rose.

- Que fais-tu ici, Valia ? demanda Meywine d'une voix rassurante.

Valia se redressa légèrement, la timidité visible sur son visage.

- Je viens prendre des nouvelles de Maître Katarn, répondit-elle poliment. Mais… les gardes m'ont empêché d'entrer.

La détresse dans sa voix était palpable, et Meywine pouvait sentir le désir ardent de Valia de soutenir son maître.

- S'il vous plaît, Grand Maître, supplia-elle. Demandez-leur de me laisser passer.

Meywine hésita un instant, puis proposa.

- Écoute, cela tombe bien que tu sois ici. Avant de te laisser voir Coleman, j’ai besoin que tu fasses quelque chose pour moi.

Valia acquiesça rapidement, l’enthousiasme illuminant son visage.

- Bien sûr! Je ferai tout ce que vous voudrez !

Meywine lui sourit, heureuse de voir cette détermination. Elle savait qu'en très peu de temps Valia avait lié une belle relation de maître et apprenti avec Katarn. Elle avait espéré qu'ils s'entendent bien, dommage que les évènements survenus avait mis en déroute son plan pour faire de la Laurine une chevalier.

- Keyanna , la fille que tu as sauvé, est elle aussi ici à l'hôpital. Nous avons préféré ne pas la réveiller jusqu'à ce que nous soyons sûr qu'elle va bien. Je viens au nouvelle. Explique-t-elle. J’aimerais que tu m’accompagnes.

Valia hésita un instant avant de demander.

- Pourquoi vous voulez que je vienne avec vous, Grand Maître ?

Meywine la regarda avec une douceur inhabituelle dans ses yeux fatigués.

- Si tout va bien alors nous la réveilleront tout de suite. Mais pour que celà le mieux possible. Je ne veux pas qu'elle se réveille dans une salle d'hôpital entourée uniquement d'adultes et de droïde. Elle a besoin de quelqu'un qui puisse lui apporter une présence plus... proche de la sienne. Elle a traversé des épreuves terribles, et je pense que ta présence, toi, qui en apparence du même âge, pourrait l’aider à s’apaiser. De plus je veux qu'elle sache que c'est toi qui l'a sauvé.

Valia cligna des yeux, touchée par cette idée.

- Je comprends. Mais il faudra lui dire la vérité, ce n'est pas que moi qui l'ai sauvé. C'est aussi Zain et maître Katarn, sans lui nous n'aurions jamais pu la retrouver !

Meywine posa une main légère sur son épaule.

- D'accord, suis moi c'est juste par là.

Le Grand Maître et la padawan entrèrent dans la chambre où Keyanna était branchée à plusieurs appareils et entourée de droïdes médicaux qui s'affairaient autour d'elle. Leur lumière clignotante ajoutait une ambiance stérile à la pièce. Maître Dolna, en dépit de sa petite taille, se déplaçait avec agilité pour vérifier les paramètres vitaux affichés sur les écrans. Elle leva les yeux, surprise de voir Meywine. Maître Dolna, en dépit de sa petite taille, s'affairait autour des machines pour vérifier son état. Elle leva les yeux, surprise de voir Meywine.

- Grand Maître, Hurla-t-elle en saluant.

- Comment va-t-elle ? demanda Meywine, une note d’inquiétude dans la voix.

- Les signes d'activité cérébrale sont très bons, répondit Dolna. Cela signifie que nous pouvons la réveiller à tout moment. Cependant, un scan a révélé une anomalie touchant ses cordes vocales. Je ne sais pas comment cela a pu arriver, peut-être que le tube de créogénisation était défectueux. Malheureusement, ses cordes vocales ont été endommagées par le froid, et elle ne pourra plus parler.

Valia se sentit envahie par un sentiment de culpabilité. Peut-être était-ce elle qui avait causé ce dysfonctionnement en sortant Keyanna du tube. Elle se tourna vers Maître Dolna.

- Est-il possible de la guérir en lui implantant des cordes cybernétiques ?

Dolna hocha la tête.

- Oui, mais ce sera à elle de décider, pas à nous.

Valia baissa les yeux, son cœur lourd. Elle appréhendait maintenant le réveil de la jeune fille.

- Réveillez-la. Je vais m’occuper de traduire ses pensées. Ordonna Meywine résolu.

Un des droïdes médicaux s’exécuta immédiatement, injectant une seringue remplie d’un liquide transparent dans le système de Keyanna. Lorsque le liquide de réanimation commença à faire effet, le visage de Keyanna se crispa, comme si elle luttait contre un cauchemar qui la retenait prisonnière. Ses paupières se soulevèrent lentement, mais ses yeux, d'abord vides, trahissaient une confusion palpable. Elle se redressa brusquement, le souffle court, et sa respiration devint rapide, presque désespérée.

La pièce semblait tourner autour d'elle alors qu'elle balayait son regard inquiet sur les murs de l'hôpital, les machines bourdonnant et les lumières vives l’assaillant. Des souvenirs flous lui revinrent en tête, des images de chaos et de souffrance qui se mêlaient à des visages familiers. Dans un sursaut, elle tenta de se lever, ses mouvements brusques provoquant l'inquiétude des droïdes médicaux qui s'agitaient autour d’elle. Ses yeux écarquillés cherchaient désespérément une échappatoire, et un léger tremblement parcourut ses membres.

- Calme-toi, murmura la voix de Meywine, s'approchant d’elle pour l’apaiser.

Keyanna regarda cette silhouette qui s'approchait d'elle, mais une ombre de méfiance assombrit son visage. Elle ne reconnaissait pas Meywine. Elle tenta de s’exprimer, de lui demander qui elle était et ou elle se trouvait, ouvrant la bouche pour parler,

mais aucun son ne sortit. Sa main se porta instinctivement à sa gorge, À cet instant, la voix de Meywine résonna dans la pièce, calme et rassurante.

- calme toi, Keyanna. Tu n'as rien a craindre

Confuse, Keyanna cligna des yeux, cherchant désespérément à rassembler ses pensées, mais une panique sourde persistait en elle. Elle ne savait pas qui était cette personne, ni pourquoi elle était là. L'inquiétude se mêlait à sa détresse, alors qu'elle luttait pour comprendre sa situation.

Meywine continua à lui parler , sa voix douce et apaisante.

-Tu n'as pas à avoir peur. Tu es sur Scarif, la planète Jedi. Nous sommes tous ici pour t'aider.

Les mots résonnaient comme une mélodie réconfortante dans l'esprit de Keyanna, mais elle luttait encore pour comprendre. L’angoisse dans ses yeux commença lentement à s’estomper, même si le flou de son esprit restait oppressant.

Meywine, observant son état, prit la parole avec douceur.

-Je vais te poser une série de questions, Keyanna. Tu n'as pas besoin d'ouvrir la bouche pour me répondre. Je peux lire tes pensées.

Mais avant qu'elle ne puisse continuer, Keyanna, dans un élan de confusion, commença à poser ses propres questions, l'angoisse perceptible dans sa voix silencieuse. "Qui êtes vous? Comment suis-je arrivée ici ? Où est ma famille ?"

Meywine, qui lisait en elle, au lieu de répondre directement, l'encouragea à plonger dans ses souvenirs.

- Quel est ton dernier souvenir ?

Keyanna fronce les sourcils, se concentrant intensément. Un moment passa, trop long, puis les souvenirs refirent surface, encore flous, mais persistants. Elle revit l'attaque sur son village, la frayeur, le chaos, et, avec une clarté troublante, la mort de son père. La douleur afflue, un écho de désespoir. Encore bouleversée, répéta mentalement sa question, insistant cette fois-ci.

-Comment suis-je arrivée ici ? Que s’est-il passé ?

Meywine, cherchant les mots justes, répondit doucement alors que Valia et Dolna attendait qu'elle partage avec eux les paroles de la nomade.

- Bon même si tu ne m'a pas reconnu, nous nous sommes déjà rencontré toi et même.A l'époque j'avais les cheveux court, teinté en violet. C'est moi Meywine. Raconta le Grand maître alors que les yeux de Keyanna s'ouvrir large , indiquant qu'elle venait de s'en souvenir.

-Ton village a été attaqué par un Seigneur Sith nommé Darth Nihilus. Il voulait se servir de ton corps pour ressusciter d'anciens Sith. Il t’a placée en cryogénisation pendant plusieurs années pour y parvenir.

Elle fit une pause, ses pensées remplies de compassion, puis ajouta.

- Mais Valia, ici présente,et ses compagnons t’ont sauvée de cet enfer.

Valia, s’approcha doucement de la jeune fille.Lui prit sa main avec précaution, comme pour lui transmettre une chaleur humaine, pour lui valider les paroles du Grand maître.

Keyanna tourna la tête vers elle, reconnaissance dans ses yeux fatigués. Même si elle ne pouvait pas parler, ce geste était suffisant pour exprimer sa gratitude. Meywine poursuivit doucement.

- Cependant... durant ton sommeil, tes cordes vocales ont été endommagées. Il ne te sera plus possible de t’exprimer pour l’instant.

Un silence pesa dans la pièce, alors que les mots se répercutaient dans l’esprit de Keyanna.

Valia sentant le besoin de réconforter la jeune nomade, décida de faire basculer la discussion.

- C'est grâce à ta sœur Ayna que je t'ai retrouvée. Lui confie-t-elle.

Le nom d'Ayna sembla faire écho dans l'esprit de Keyanna. Une vague de souvenirs la submergea, et elle ferma les yeux un instant, comme pour assembler les morceaux de son passé. Valia, voyant son trouble, serra un peu plus fort sa main, lui transmettant tout le soutien qu'elle pouvait offrir. Une étincelle s'alluma dans les yeux de Keyanna , son esprit s'agita, et Valia sentit ce flot d'émotions lui traverser l’esprit, Keyanna devait bombardé le Grand Maitre de questions pressantes sur Ayna, sa petite sœur bien-aimée.

Valia baissa les yeux, hésitante, mais elle savait qu'elle devait lui dire la vérité.

- Ta sœur… commença-t-elle calmement, Ayna a été manipulée par Darth Nihilus, elle s’est perdue dans le côté obscur. Mais… jusqu’à la fin, elle ne t’a jamais oubliée. Elle nous a demandé de te sauver.

Le regard de Keyanna vacilla, mêlant douleur et de chagrin. Elle voulait crier, hurler, mais une fois encore, aucun son ne sortit de sa bouche. Le silence étouffait ses émotions, et à défaut de pouvoir parler, elle serra la main de Valia avec une force désespérée. Ses larmes coulèrent silencieusement, inondant son visage, tandis que Valia restait à ses côtés, impuissante mais présente, partageant cette douleur muette.

Soudain, une chose étrange se produisit. Valia entendit la voix de Keyanna, non pas à travers ses lèvres scellées, mais directement dans son esprit. Même Maître Dolna s’approcha pour s’assurer que ce n’était pas un simple mouvement de sa bouche, réalisant que la voix résonnait dans leur tête.

Keyanna criait, furieuse, accusant Meywine avec une rage brute.

- Tout est ta faute ! À toi et à tes amis Jedi ! C’est votre prisonnier qui est revenu pour détruire mon village après toutes ces années !

Meywine, imperturbable, répondait consciente que Valia et Dolna pouvaient entendre les accusations de la jeune fille.

- Coleman m’avait dit que tu pratiquais la Force. Je ne suis donc pas surprise de voir que tu as instinctivement élargi le lien mental entre nous.

À la mention de Coleman, Keyanna hurla de plus belle, le dégoût éclatant dans chaque pensée qu’elle projetait.

- Cet homme sans parole ! Il a volé des pages du journal de Quillan Vox ! Il me croyait trop idiote pour le remarquer. Vous êtes venus dans mon village, et malgré l’hospitalité de mon peuple, vous n’avez apporté que le malheur.

Chaque mot était empreint de colère et de désespoir, ses souvenirs poignants refaisant surface avec une intensité qui secoua même Valia, touchée par la profondeur de cette douleur.

Meywine baissa la tête et, d'une voix empreinte de sincérité, demanda pardon à Keyanna.

-Je suis désolée, Keyanna. C'est ma faute. Je n'ai pas su protéger le secret des nomades. Elle prit une pause, son regard fixé sur la jeune fille.

- Je te demande de te reposer, de prendre quelques jours pour réfléchir. Maître Dolna prendra soin de toi. Et je serai, à ta disposition, pour t’aider dans chaque décision que tu prendras pour ton futur.

Meywine poursuivit, hésitant un instant avant de mentionner la proposition médicale.

- Si tu veux retrouver ta voix, nous pouvons t'implanter des cordes vocales cybernétiques.

Mais Keyanna secoua vivement la tête, refusant catégoriquement, sa voix résonnant de nouveau dans l'esprit de Meywine et Valia.

- Nous les Nomades croyons que quand quelque chose est perdu, c’est la volonté de la Force. Il ne faut pas aller contre cela.

Elle laissa échapper un soupir lourd de chagrin avant d’ajouter

-De toute façon j'ai tout perdu... je n’ai plus rien à dire à personne.

Ces mots frappèrent Valia et Meywine de plein fouet, rendant palpable la profondeur du désespoir de la jeune fille.

Meywine et Valia quittèrent la chambre en silence, laissant Keyanna se reposer et digérer le poids des révélations qui venaient de s'abattre sur elle. Toutes deux savaient que le chemin de la guérison serait long pour elle. Le monde qu'elle avait connu avait disparu, et il lui faudrait du temps pour s'adapter à cette nouvelle réalité.

Meywine, fidèle à sa parole, conduisit Valia vers la chambre de Katarn. Dès qu'elles arrivèrent, les deux gardes postés à l'entrée saluèrent respectueusement le Grand Maître.

Cette dernière se tourna vers eux et dit d'une voix ferme.

-Merrick, Seren, Laissez passer cette Padawan.

Valia! dit-elle doucement mais sévèrement, pour que les deux gardes entendent. tu as cinq minutes. Pas plus.

Les gardes acquiescèrent en silence, alors que Valia entrait dans la chambre, son cœur battant à tout rompre en voyant Katarn, vêtu d’un simple pyjama blanc, assis sur son lit. À première vue, il semblait en bonne santé, à part quelques cicatrices éparses sur son visage. Rien de grave.

-Maître Katarn! s'écria-t-elle en courant vers lui, le prenant dans ses bras.

Mais Katarn resta immobile, ne répondant pas à son étreinte. Valia recula légèrement, remarquant les menottes magnétiques qui maintenaient ses poignets prisonniers du lit.

-Maître...murmura-t-elle, déconcertée, ses yeux fixés sur les liens qui l’empêchaient de bouger. Katarn détourna le regard, le visage fatigué. Puis il leva les yeux vers elle, un léger sourire sarcastique sur les lèvres.

-Ne t'inquiète pas, Valia. Ils veulent juste s'assurer que je ne m’enfuis pas, dit-il en secouant doucement les menottes. Le Conseil a visiblement un peu peur de moi maintenant.

Valia baissa les yeux, toujours troublée par la situation, mais avant qu'elle ne puisse répondre, Katarn reprit, son ton s’adoucissant.

- Et toi, comment tu vas ? J’ai entendu dire que tu t’en es bien sortie… Tu as sauvé Keyanna.

Valia, la voix serrée par l'émotion, répondit en baissant les yeux.

- Je n’étais pas seule, Maître. Zain… le lieutenant Reln et ses hommes m’ont aidée.

À l'évocation de Zain, Katarn perdit tout son air habituel, une ombre traversant son visage.

-Je suis désolé, Valia, souffla-t-il. Tout ceci, est ma faute. Je n'aurais jamais dû vous entraîner là-dedans. À cause de moi, Zain… Zain est perdu.

Les larmes montèrent dans les yeux de Valia.

- Non, Maître, c'est ma faute… Zain m’a suivie, moi, pas vous. Je savais qu'il n'était pas prêt pour ce genre de combat, je le savais… et pourtant je l’ai laissé venir. J'ai été naïve, j'ai pensé que tout se passerait bien.

Elle essuya une larme d’un geste tremblant.

-Je n’ai pas su le protéger. Il comptait sur moi… et je l’ai laissé tomber.

Katarn, le regard empreint de colère, rétorqua.

-Non, Valia, ce n'est pas ta faute ! C'est moi qui suis à blâmer. C'est moi qui ai pris la décision de vous embarquer avec moi. De toute façon, le Conseil a déjà prévu de me punir pour ça. Ils n'hésiteront pas à me tenir responsable.

Valia, déterminée, leva les yeux vers son maître.

- Je vais leur parler, Maître . Je leur ai déjà tout raconté dans mon rapport. Et si besoin est, je les forcerai à comprendre que c'est moi qui vous ai obligé à nous emmener avec vous sur Coruscant, que Zain vous a suivi à cause de moi, parce qu'il ne voulait pas me laisser seule.

Katarn, touché par la détermination de Valia, secoua la tête avec fermeté.

- Non, tu ne feras rien de tout cela. Ce n'est pas la peine qu'on soit tous les deux punis pour ce qui est arrivée. De toute façon, je suis déjà cuit avec le Conseil.

Il marqua une pause, ses yeux se perdant dans le vide.

-J'ai eu une visite très salée du Grand Maître. Elle m'a bien crié dessus pour ce que j'ai fait. Elle sait que j'ai utilisé l'équilibre dans la Force et par extension le conseil sait. Et il n'y a qu'une seule punition pour cela le bannissement.

- Quand aura lieu votre procès ? demanda Valia, l'inquiétude teintant sa voix.

Katarn soupira, son regard se perdant dans le vide. - Demain. Le Conseil attend l'arrivée des chefs des trois familles principales.

- Vous avez pourtant le droit de vous défendre, Maître. Le Code vous permet de choisir un membre de l'Ordre comme avocat, affirma-t-elle avec conviction.

- Je préfère ne pas le faire, rétorqua-t-il, la lassitude marquant son ton. Je me plierai à la punition qui sera ordonnée, quelle qu'elle soit.

- Ce n'est pas dans votre tempérament de capituler, Maître, objecta Valia, déterminée à le soutenir.

Katarn ferma les yeux un instant, la douleur transparaissant sur son visage.

- J'ai déjà été un fardeau bien trop lourd pour Mey et pour mon maître, Haris. Je n'ai pas su arrêter Sedu, et par ma faute, Zain a péri. Je n'ai plus le droit d'être un Jedi.

Valia choquée par les paroles de son maître, s'approcha de lui, son regard intense.

- Maître , n’oubliez pas la promesse que vous m’avez faite. Vous avez juré de me former et de tout faire pour m’aider à devenir chevalier. Sans vous, je ne pourrai jamais y arriver.

Le cœur lourd, elle continua, sa voix empreinte d’émotion.

- Abandonner maintenant serait trahir tout ce que vous avez investi en moi. Je crois en vous, Maître. Et je sais que vous avez encore la force de vous battre pour prouver votre valeur. Vous méritez une seconde chance.

Katarn, avec un regard grave, répondit.

-Tu te trompes, Valia. Tu mérites un meilleur mentor que moi. Je ne peux pas continuer à te guider dans cette voie alors que je ne suis plus digne d’être un Jedi. Tu n’as pas à t’inquiéter. Le Grand maître fera le nécessaire pour assurer que tu deviennes chevalier. Après tout c'était son plan et elle a toujours un autre en réserve en cas ou les choses se passent mal.

-Écoute-moi, ajouta Katarn, son regard se faisant sérieux. Les temps qui viennent vont être très durs. La loyauté et la conviction des Jedi seront mises à l'épreuve. Je ressens un sombre nuage prêt à dévorer le nouvel ordre. C'est pour cela que je te demande de devenir plus forte.

Valia hocha la tête, absorbant chaque mot de son maître.

- Et surtout, poursuivit-il, soutiens Mey . Elle est la seule capable de nous sauver , et elle aura besoin de toute l'aide possible pour y parvenir. Je sais que tu en es capable. Tu as en toi une force que toi-même tu ne soupçonnes pas encore.

Katarn lui sourit faiblement, un éclat de fierté dans ses yeux.

- C'est tout ce que je peux te demander. Ne laisse plus personne te dire qui tu es ou ce que tu dois faire. Reste fidèle à toi même et dans la Force, Valia, car elle est toujours avec toi.

Katarn lui tourna le dos faisant face au mur, lui montrant clairement qu'il n'a plus rien à lui dire.

La padawan, quitta la pièce remplie de tristesse par le discours défaitiste du Jedi. Elle erra dans les rues de la ville, perdue dans ses pensées, chaque recoin lui faisait rappeler un souvenir partagé avec Zain. Quand la nuit tomba, la padawan rentra dans le quartier Laurine, elle s'approcha de la porte d'une chambre qui lui avait été prêtée. En l'ouvrant, elle fut étonnée de découvrir qu'une personne était entrain de l'attendre dans la piece. Portant une robe orange la couleur des Laurine. Pas de doute c'était bien sa mère, Eden Laurine, assise là, l'attendant.

Eden ressemblait à une version plus âgée de sa fille, avec les mêmes yeux verts et les mêmes cheveux blonds. Seules deux petites cornes sur le front manquaient à cette ressemblance. Cependant, la plus grande différence entre elles résidait dans l'expression d'Eden , son regard n'avait rien de bon ou de bienveillant, laissant transparaître une ombre de dureté et de désapprobation.

-Mère ! s'écria Valia, surprise.

Eden ne lui répondit pas immédiatement, se contentant de lui désigner un fauteuil d’un regard sévère, lui ordonnant de s'asseoir.

Valia s'exécuta sans tarder, appréhendant les reproches qu'elle allait recevoir.

- Valia, ta grand-mère et moi sommes très inquiètes pour toi, commença Eden, son ton chargé de gravité .

-Le rapport de Maître Koffi à ton sujet nous a laissés sans voix. Quitter le monastère de Luke, s'aventurer sur Serenno, puis te battre sur Coruscant aux côtés de ce vaut rien de Coleman Katarn... Que t'est-il arrivé pour enchaîner des décisions aussi stupides, une après l'autre ?

Valia n'avait jamais autant souhaité que la terre s'ouvre sous ses pieds. Elle ne pensait pas se retrouver confrontée à sa mère aussi rapidement. Elle croyait qu'elle n'arriverait que demain

Elle balbutia, visiblement troublée .

-Je suis désolée... Les choses ont dégénéré très vite.

Eden continua les reproches, son regard dur.

- Tu aurais pu finir comme Zain Solaris. La famille Laurine ne peut pas se permettre de perdre son héritière. Tu as des responsabilités, Valia, et tu ne comprends pas encore toute l'importance de ton rôle.

Voyant sa fille la tête entre les genoux, le regard désespéré, Eden s'adoucit légèrement. Elle soupira et dit.

- Bon, tout n'est pas de ta faute. Tu t'es fait entraîner là-dedans par ce maudit Katarn. Mais demain, il paiera pour cela. Il t'a mise en danger et t'a détournée de ton chemin.

Entendre sa mère insulter Katarn fit jaillir la colère en Valia. Elle ne pouvait pas laisser passer cela.

- Mère ! Je ne vous laisserai pas insulter mon maître ! s'exclama a-t-elle, sa voix vibrante.

Eden, surprise par ce changement de comportement, s'offusqua.

- De quel maître parles-tu ? Ton maître t'attend au monastère, et tu partiras le rejoindre dès demain. C'est moi-même qui t'emmènerai après l'audience de Katarn.

- Non, je ne partirai pas ! Je ne veux plus être précheuse, je veux être chevalier ! hurla Valia. Se souvenant des dernières paroles de Katarn, de ne plus laisser personne lui dire ce qu'elle doit faire.

- Ma fille. Eden répondit avec un sarcasme évident, tu es tombé sur la tête ? dois-je te faire passer des scanners ? Tu me parles de ce que tu veux, comme si cela avait de l'importance ? Nous sommes les Laurine, nous sommes les voix des Jedi. Nous sommes un pilier de cet ordre. Sans nous, tout ce que tu vois ici sur cette planète n'existerait pas. Tu crois que tes désirs sont plus importants que cela ? Plus importants que la paix et la prospérité de notre galaxie ?

Valia, frustrée, sentit le poids des mots de sa mère. Elle savait que sa famille avait une histoire, mais à cet instant, son propre désir de devenir chevalier semblait plus crucial que jamais.

- Votre héritage, votre prestige ne sont plus un pilier de l'ordre, mais un poison qui consume notre famille, lança la padawan, fouillant le regard de sa mère pour ne pas perdre son courage.

- Regardez comment vous me parlez. Comme si je n'étais pas une personne avec mes propres rêves et mes propres envies. Comme si j'étais un animal dressé pour assouvir une tâche. Ce n'est pas la vie que je veux ! Continua-t-elle.

La jeune Zeltronne prit une profonde inspiration, les yeux de sa mère essayent de crosier les siennes .

-Ce que je veux, c'est aider les gens avec le talent que je possède. Je ne serai jamais une bonne précheuse, mais je sais que je peux devenir une grande chevalier. S'il vous plaît, mère, vous devez m'écouter.

Eden, prise au dépourvu par la passion de sa fille, sentit un frisson d'hésitation. Comme si sur son visage se lisait une histoire jamais raconter. Mais cette expression ne durera pas , la Zeltronne repris vite sa dureté.

- La vie est bien plus complexe que ce que tu imagines, il y a des responsabilités qui pèsent sur nous. Je veux que tu sois en sécurité et que tu réalises ton potentiel, mais pas au détriment de notre famille.

Valia, déterminée à ne pas céder, plaida sa cause.

- Je ne renoncerai pas à mes rêves pour satisfaire les attentes des autres. Je veux prouver que je peux être un atout , pas un fardeau. Je peux faire une différence, et je ne laisserai personne me dire le contraire.

- Maître Koffi m’a prévenu que Katarn t’avait embrouillé l’esprit, commença Eden, soupçonnant que le chevalier Jedi est devenu le point faible de sa fille.

- Nos ancêtres ont prêté un serment que je refuse de violer. Je suis désolée, Valia, mais ta destinée est d’hériter de ma place, comme j’ai hérité de celle de ma mère et comme elle a hérité de celle de la sienne.

Elle marqua une pause, son regard s’adoucissant un instant, avant de reprendre.

- Tu dois comprendre que l’honneur se trouve dans le sacrifice. C’est une vérité que chaque membre de notre famille a dû accepter.

- Alors je ne veux plus faire partie de cette famille. Déclara Valia, réalisant à peine l’ampleur de ses propres mots. Mais c’était trop tard , l'affirmation était lancée, et elle ne pouvait pas revenir en arrière.

Eden, la colère montant en elle, menaça.

- Tu penses vraiment qu’en reniant ton nom, tu parviendras à accomplir ton rêve ? Pour l’ordre, une Laurine reste une Laurine. Si tu n’es pas une précheuse, tu ne seras rien. Je te ferai bannir.

Valia sentit son cœur s’emballer, haussa le ton sans se rendre compte.

- Vous ne pouvez pas faire cela,s’écria-t-elle. Je ne suis pas une marionnette ! Je suis une Jedi, j’ai le droit de choisir ma propre voie.

- Une Jedi!! siffla Eden, les sourcils froncés. Tu es une enfant ! Mon enfant, hurla -t-elle, laissant échapper de ses yeux vert une petite larme.

Un silence pesant s'installa dans la pièce, puis Eden, reprenant un peu de contenance, poursuivit d'une voix plus sérieuse.

-Demain, Jaime Solaris va demander des comptes au Conseil. Il est dévasté par la perte de son fils et tient le Grand Maître pour responsable. Bien sûr, nous ne pouvons pas projeter l’image d’une division alors que la galaxie tremble et attend de nous que nous la protégeons.

Elle marqua une pause, le regard perdu dans ses pensées avant de conclure.

- Koffi vient de me le confirmer à mon arrivée ici. Pour apaiser la colère des Solaris, le Conseil va leur livrer Katarn en pâture. Il sera condamné à perpétuité dans la prison de Mytus. C’est décidé. Même si le vieux Haris va sûrement s’opposer, il ne pourra rien. Sa fille , le Grand maître n’est pas idiote. Elle sait qu'elle a déjà quelques squelettes dans son placard avec cette histoire de nomade dont elle a caché l'existence à l'ordre. Et le fait qu'elle a abandonné la bataille pour aller sauver Katarn. Elle n'aura pas d'autre choix que faire ce que le conseil réclamera.

Valia, sonné par les révélations de sa mère, se redressa et lui rétorqua avec une ferme conviction.

- Vous vous trompez, mère. Le Grand Maître ne laissera jamais faire cela.Elle et Katarn ont un lien spécial !

Eden esquissa un léger sourire, presque moqueur.

-Si tu parles de leurs mariage raté, ce n’est pas un secret pour moi, ma chère. Mais crois-moi, cela ne changera rien à la situation. Et oui c'est une leçon que ta grand-mère m'a apprise et que je vais partager avec toi. Pour être la meilleure des voix de Jedi, tu dois tout savoir sur eux. Notamment la fille de la prophétie. Et Avec la mort de Thalen, même si elle vote contre cette décision, elle n’aurait pas les voix nécessaires pour l’arrêter. Koffi a déjà sécurisé le soutien des secrétaires et du Haut Maître Shailare. La décision est prise.

Eden, voyant le désespoir dans les yeux de sa fille, proposa d'une voix malicieuse

-Cependant, nous ne sommes pas encore demain. Les choses peuvent évoluer, jusque là.

Valia, perplexe, ne comprit pas immédiatement l'insinuation de sa mère. Elle demanda avec inquiétude.

-Comment ça ? Qu'est-ce que vous voulez dire ?

- Peut-être que je pourrais convaincre Koffi de réduire la sentence, suggéra Eden, réfléchissant à voix haute.

- Si j'y mets du mien, je suis certaine que je peux obtenir à Katarn quelque chose de moins sévère.

Valia se redressa, le cœur battant, réalisant que sa mère avait déjà un plan en tête.

- Je suppose que vous voulez quelques choses, en échange de votre intervention?

Eden, avec une froideur calculée, répondit.

- Je veux que tu retournes au monastère de Luke et que tu oublies toute cette histoire de chevalier. Voilà ce que je veux.

Cette proposition qui n'était en vérité qu'un chantage répugnait Valia, mais la situation la forçait à envisager la proposition. Sauver Katarn d'une condamnation injuste, surtout lorsqu'elle se sentait en partie responsable, lui semblait une priorité absolue. Chaque instant d'hésitation rendait la décision plus lourde à porter. Alors qu’elle cherchait encore ses mots, Eden, impassible, reprit la parole :

- Je te laisse la nuit pour réfléchir. Si tu acceptes, trouve-moi avant le procès, demain au Grand Temple. Mais plus tu hésitera, plus Katarn sera perdu. Seul toi peut le sauver de cette vie de misère qui l'attend. Tu sais sur Mytus il n'aura pas la force pour le protéger, ni un sabre laser. Et depuis une vingtaine d'années il en a arrêté du monde qui sont toujours enfermé dans cette prison. Je pense qu'ils seront très heureux de le voir arriver.

Le cœur de Valia se serra. Le dilemme était insoutenable. Elle baissa la tête, incapable de répondre. Sa mère quitta la pièce comme un fantôme, la laissant seule face à ses pensées.
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Messagepar supernad » Jeu 24 Oct 2024 - 11:06   Sujet: Re: Star Wars épisode X: Le Nouvel Ordre Jedi

ATTENTION SPOILER , DERNIER CHAPITRE IL FAUT ETRE A JOUR POUR POUVOIR LIRE CE CHAPITRE. Le conseil du nouvel ordre Jedi s'apprête à juger Katarn . Enjoy :hello: :hello:


Chapitre 41: Le procès de Katarn


Au milieu de la matinée, Valia atteignit le grand temple, le cœur lourd. Elle traversa les couloirs d’un pas rapide, sans saluer ni croiser le regard des autres Jedi présents. Chaque pas résonnait comme un coup de marteau, la rapprochant inexorablement de l'endroit où elle savait que sa mère et Maître Koffi l'attendaient. Elle devinait déjà que tout était soigneusement orchestré. La proposition de la veille n'était pas une simple impulsion de la part d'Eden , tout avait été minutieusement calculé. Koffi n'attendait que son approbation pour décider du sort de Katarn. Soit une condamnation à vie, soit une sentence plus clémente, grâce aux dons d'éloquence d’Eden Laurine.

Durant la nuit, la jeune Zeltronne avait fait son choix , elle ne pourrait jamais vivre avec l'idée qu'elle aurait pu éviter à Katarn de passer le reste de ses jours dans la prison de Mytus. Il aurait beau la détesté si cela lui chantait , elle ne laisserait pas croupir là-bas comme un malfrat.

Valia avait vu juste. À quelques pas de la salle du conseil, elle aperçut sa mère en pleine discussion avec Koffi. Leur posture, leur connivence évidente, lui donnèrent la nausée. Le temps pressait. Sans un mot, elle se dirigea vers eux, elle ne voulait pas rester plus longtemps que nécessaire. Tout ce qu'elle devait faire était confirmer ce qu’ils attendaient d’elle, qu’elle acceptait leur proposition, qu’elle repartirait au monastère de Luke, renonçant ainsi à son rêve.

Valia se figea, son regard chargé de résignation. Elle pouvait sentir le triomphe non dissimulé dans le regard de Koffi, et cela lui donnait une irrésistible envie de le défier en duel, de lui prouver qu’elle n'était pas aussi vaincue qu'il le croyait. Sa mère, attendait elle aussi, impatiente, sachant que les mots de soumission de sa fille viendraient bientôt. Mais alors qu'elle s’apprêtait à prononcer les mots qui scelleraient son destin, une présence inattendue se manifesta.

La main du Grand Maître se posa sur son épaule.

- Valia, mais tu as le don d'être toujours là quand j'ai besoin de te voir.

Le silence qui suivit fut presque palpable. Valia n'était pas la seule à être stupéfaite. Eden et Koffi échangèrent un regard, tout

- Grand Maître, Valia est ici pour m'attendre . Nous avions prévu de partir ensemble au monastère de Luke , après l'audience. S'empressa d'expliquer Eden.

Meywine, imperturbable, esquissa un sourire en coin.

- Ah, si tu souhaites attendre ta mère, Valia, je te propose de le faire dans mon bureau. Je voulais justement vous parler à toutes les deux.Lorsque nous aurons terminé ici, j’aurai une petite annonce à vous faire , et je suis sûre qu’elle vous plaira beaucoup.

La Zeltronne ne put retenir un sourire en entendant les paroles du Grand Maître. Un espoir qu’elle n’osait à peine formuler naissait en elle. Elle s’empressa de quitter la scène, sans rien confirmer à sa mere , se dirigeant vers les quartiers de Meywine. Elle ne pouvait l’expliquer, mais une intuition profonde la poussait à croire que le Grand Maître n’était pas aussi ignorante de la situation que le croyaient Koffi et Eden. Il y avait quelque chose dans son attitude, cette assurance tranquille et ce clin d’œil complice, qui lui faisait comprendre, qu’elle n'était pas seule.

Après cette dirigé vers le bureau et qu'elle s'apprêtait à entrer, la porte s'ouvrit brusquement. Le choc fut assez fort pour qu’elle sente leurs fronts se cogner. Elle recula, réalisant que ses petites cornes venaient sûrement de blesser cette personne.

Elle leva les yeux, Face à elle, un jeune homme de sa taille, aux cheveux marron aplatis et aux yeux bridés, la regardait, visiblement aussi surpris qu’elle.

— Aïe... je suis désolé, je ne vous ai pas vue, s'excuse a-t-il en massant son propre front, un sourire contrit sur les lèvres.

Valia se figea un instant, reconnaissant immédiatement son ancien camarade de classe, Geki Keshin.

- Geki ? s’exclama-t-elle, encore sous le choc.

Geki la regarda avec un sourire plus large, visiblement heureux de la voir.

-Valia ! Ça fait un moment ! Je suis content de te revoir, dit-il, son ton amical.

- Je suis désolée, je ne t’ai pas vu sortir, répondit-elle, en essayant de masquer son trouble.

- Ce n'est pas grave, dit Geki en continuant à se frotter la tête. D'ailleurs, tu tombes bien. Le Grand Maître m'a laissé un mot sur son bureau pour venir te chercher. Mais je vois que je n’ai plus besoin de le faire.

- Oui, Répondit Valia. Je l’ai croisée dans le couloir. C’est elle qui m’a dit de l’attendre ici.

- Très bien, dit Geki avec un sourire. Si tu veux, pour passer le temps, tu peux m'aider à ranger le bureau.

Valia se remémorant l’une des dernières discussions qu’elle avait eues avec Zain ici sur Scarif. Il lui avait dit en plaisantant que Geki finirait sûrement comme garde dans un vieux temple oublié. Il semblerait que la réalité soit pire que la blague de son ami, puisqu’à présent on lui donnait les tâches ménagères habituellement réservées aux droïdes.

Le bureau du Grand Maître, avec des holocrones et des textes éparpillés partout, contrastant avec la raffinerie et l'élégance de la chef des Jedi. Geki, voyant l'expression surprise de Valia, lui dit avec un sourire en coin.

— Ne t'inquiète pas, ce n'est pas la faute du Grand Maître. C’est la mienne. Depuis la cérémonie de la Lumière des étoiles, je vis pratiquement ici.

- Comment ça, tu vis ici ? demanda-t-elle, haussant un sourcil

- Eh bien, le Grand Maître a jugé que mon niveau n'était pas assez bon, et que je devais tout revoir depuis le début. Elle m’a donc ouvert son bureau et m'a donné accès à tous ses holocrones et textes pour m’améliorer. Depuis qu'elle m'a prise comme Padawan, c’est ici que je passe pratiquement tout mon temps, répondit Geki nonchalamment.

Valia ne pouvait croire les paroles de Geki. Il était devenu le Padawan du Grand Maître! Mais comment ? et surtout pourquoi ? Bien sûr, Valia avait toujours pensé qu'il était capable de plus que ce qu'il montrait, mais il n'était pas le genre d'élève qu'on aurait imaginé attirer l'attention du Grand Maître. Traditionnellement, celui ou celle qui devenait le Padawan du Grand Maître était considéré comme le meilleur élève de l'académie, destiné à devenir un pilier de l'Ordre Jedi.



La padawan fronça les sourcils, se remémorant les choix inattendus du Grand maître, qu'il y a longtemps , elle avait épousé Katarn et maintenant pris Geki sous son aile. Elle semblait déterminée à soutenir ceux que personne d'autre ne voyait, comme Katarn, à la réputation tumultueuse, et Geki, souvent considéré comme un mauvais élève. Ce rôle protecteur du Grand Maître, la rendait encore plus admirable au yeux de Valia

Geki, tout en s’activant à remettre les holocrons sur les étagères, lança d'une voix calme, sans même se retourner pour ne pas croiser le regard de Valia.

- Je suis désolé pour Zain... Ça doit être dur pour toi, de perdre ton meilleur ami. Je sais à quel point vous étiez proches.

La mention de Zain la frappa Valia en plein cœur, ravivant des blessures qu’elle avait tenté de mettre de côté. Elle baissa les yeux, cherchant ses mots, puis répondit doucement, la gorge serrée.

- Merci.

Elle se mit à ramasser en silence les holocrones par terre , ses gestes nerveux, comme si le simple fait de se concentrer sur les holocrons pouvait la distraire de la douleur qui pulsait en elle. Geki, compris son souhait de ne pas vouloir en parler n’ajouta rien de plus.

Alors que les deux padawans avaient presque fini de redonner un semblant de présence au bureau, un bip strident émana de la ceinture de Geki. Ie faisant sursauter sur place, il se redressa, perplexe.

- Mais qui m’appelle ? marmonna-t-il en sortant son communicateur.

Ses yeux se froncèrent en observant l’écran.

- C'est étrange… l'appel vient du Grand Maître. Pourtant, elle est censée présider le procès de Coleman Katarn. Pourquoi m'appellerait-elle maintenant ?

Valia, qui avait déjà fait le lien dans son esprit, sentit un frisson la parcourir. Elle comprit immédiatement que cet appel pouvait être capital.

- Décroche ! lui cria-t-elle, avec une urgence qu'elle ne parvenait pas à dissimuler.

Geki hésita une fraction de seconde, surpris par la réaction de Valia, avant de finalement de décrocher.

Valia tendit l’oreille, elle retint son souffle, accablée par l'impuissance , elle pouvait entendre clairement ce qui se passait dans la salle du conseil. Le procès était sur le point de débuter'

Katarn ce matin là, engloutit son petit déjeuner sans se faire prier. Après cinq ans d'exil sur Ahch-To à boire du lait de Thalia-syrène, la simple gelée de l’hôpital lui semblait un festin. Il s'était déjà habitué à ses menottes magnétiques qui le maintenaient prisonnier du lit. Bien qu'inconfortables, il savait qu'il n'aurait plus à les porter bien longtemps, son procès était pour aujourd'hui

Alors qu’il finissait de manger, il ne pouvait s'empêcher de penser que cela pourrait être la dernière fois qu'il verrait Scarif.

Son esprit vagabonda un instant vers Valia. Elle se blâmait sûrement pour tout, alors qu'elle n’avait rien à se reprocher. Katarn espérait simplement qu'elle ne ferait pas l’erreur de sacrifier ses propres ambitions par culpabilité. C'était la dernière chose qu'il voulait pour elle.

C'était désormais sa dernière mission , protéger sa padawan officieuse coûte que coûte, lui épargner le moindre blâme. Katarn avait pris sa décision. Lorsqu'il se tiendrait devant le Conseil, il ferait tout pour qu'elle ne soit jamais mise en cause. C'était son dernier acte d'orgueil, un dernier geste en tant que maître, pour racheter l'immense déception qu'il pensait lui avoir infligée.

Mais au fond de lui, le Jedi voulait aussi que tout se termine. Il en avait assez d’être toujours le perdant, celui qui échoue malgré tous ses efforts. Toute sa vie, il s’était convaincu qu’il était destiné à la grandeur. Il croyait fermement que s’il travaillait dur, restait fidèle à ses idéaux, et attendait son heure, viendrait un jour où il serait testé, où il triomphera enfin, prouvant à la galaxie qu'il avait toujours eu raison.

Ce jour-là était venu, mais il n’avait pas triomphé. Il avait échoué. Spectaculairement. Et de cet échec, s'abattit sur la galaxie une des plus grandes menaces qu'elle ait jamais connues. Un innocent padawan avait aussi perdu la vie. Katarn ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable. Zain n'avait rien demandé, et pourtant, il avait payé le prix fort de ses erreurs.

Katarn était fatigué , il était temps pour lui de voir la vérité en face. Il n'était plus un Jedi, et peut-être ne l'avait-il jamais été. Sa place était loin d'ici, loin de Meywine, qui s’était toujours efforcée de couvrir ses traces, et loin de Valia, à qui il ne pouvait apporter que des problèmes au lieu de l’aider à tracer le chemin de sa destinée.

Après son petit déjeuner, les deux gardes Brightstar, Merrick et Seren, qui montaient la garde, entrèrent dans la chambre de Katarn, suivis par Haris Brightstar. Ce dernier, vieux et sage, avec sa chevelure et sa barbe blanches contrastant avec ses yeux fatigués, témoins des nombreuses nuits blanches qu’il venait de passer, jeta une robe Jedi blanche sur le lit de Katarn tout en désactivant les menottes magnétiques.

- Allez, habille-toi, c'est l'heure de ton procès, ordonna-t-il.

- Vous en faites une tête, maître, rétorqua Katarn en souriant. On dirait que c'est vous qui allez être jugé.

- Sérieusement, Coleman, pas de sarcasme aujourd'hui, je suis sur le point de m'effondrer, soupira le vieux Jedi. Parfois, je me demande ce que j'ai bien pu faire à la Force pour avoir hérité d'un garçon pareil.

- D'accord, d'accord, pas de sarcasme. Mais la robe, c'est obligé ? Pourquoi n'avoir pas récupéré mon manteau et mes vêtements ? Vous savez que je ne supporte pas les robes Jedi, dit Katarn en se levant et en examinant la robe qu'il tenait avec deux doigts, comme si elle était contaminée par un poison.

- Si tu t'inquiètes pour ce que tu vas porter aujourd'hui, je te rassure : bientôt, tu ne connaîtras que nos pyjamas blancs à raie rouge de la prison de Mytus, rétorqua Haris avec un sourire fatigué. Donc, habille-toi, ou je vais demander à Merrick et Seren de le faire.

Merrick et Seren échangèrent un regard inquiet, ne voulant pas se retrouver dans la position peu enviable d'habiller Katarn de force.

Coleman leva les mains en signe de reddition, il revêtit sa robe de Jedi, enfilant rapidement ses bottes noires avant de quitter la chambre.

Une fois à l'extérieur, ils se dirigèrent vers un petit transporteur. Une fois installé et alors qu'il decollait, Haris sortit un tube relié à un petit appareil rempli d'un liquide noir. Katarn se mit en garde, mais avant qu'il puisse protester, Haris plaça des menottes sur ses poignets et, sans prévenir, lui enfonça le tube dans le nez.

Le Jedi sentit sa gorge s'enflammer, comme si une flamme brûlait à l'intérieur. Ses sens s'affaiblissaient, l'entourant d'une brume pesante qui obscurcissait son esprit. Un vertige le prit, comme si sa perception du monde se dérobait à lui.

- De l'Essence de Null-Force ! s'exclama-t-il, la voix tremblante. Franchement, vous n'étiez pas obligé !

- Ordre du conseil, répliqua Haris, implacable. Ils ne veulent pas que tu puisses utiliser la Force. Koffi, d'ailleurs, est très surpris que tu n'aies rien tenté pour t'enfuir depuis ton arrivée sur Scarif. Il a même retardé ma venue, pensant que je t'aiderais.

Katarn grimaça en entendant le nom de Koffi. Il ne pouvait pas croire que, même dans cette situation, il avait été sous-estimé.

- Koffi, comme toujours, fait fausse route. Je ne vais pas m'enfuir, ni me battre contre ce qui va m'arriver. J'accepterai ma punition sans broncher. Tout ce que je veux, c'est que tout cela se termine, dit-il, résigné.

Haris le regarda, l'expression pensive.

- Autant j'ai toujours rêvé que tu te calmes un peu, autant là, je dois avouer que tu me surprends. Je ne pensais pas vivre assez longtemps pour te voir abandonner, répliqua le vieux maître, un léger sourire inquiet aux lèvres.

- Vous ne comprenez pas, maître. Zain Solaris a connu pire que la mort à cause de moi, murmura Katarn, la voix tremblante de regret.J'ai échoué en tant que maître, en tant que Jedi. Je ne mérite pas cette chance.

- Il est vrai que tu t’es perdu. Je t’ai mis en garde maintes et maintes fois contre l’équilibre, mais tu n’as fait qu’à ta tête, et au final, tu n’as mis en danger que toi-même. Mais pour le petit Solaris, ce n’est pas ta faute. Si ça n’avait pas été lui, ça aurait été la jeune nomade qui a été secourue. C’était ce que la Force avait choisi pour lui. Le conseil ne doit pas se focaliser sur ce détail. Nous avons des Sith à combattre, déclara Haris d’un ton ferme.

Katarn était surpris par l’attitude de son maître, comme s’il répétait un discours non pas pour le convaincre, mais pour apaiser les membres du conseil.

- Tu sais que les Solaris vont vouloir un sacrifice pour apaiser leur colère. Au lieu de prendre la responsabilité, le conseil veut se servir de toi comme bouc émissaire, et faire d'une pierre deux coup.Koffi est déjà à la manœuvre. Mais pour des raisons que j'ignore encore, il n’a pas planté le dernier clou sur ton cercueil. Bien qu'il ait déjà convaincu la majorité des membres de son plan, il reste évasif sur ta punition. Confia le vieux Brightstar.

Katarn ferma les yeux, laissant le poids des mots de Haris l'accabler davantage.

- Vous oubliez que Mey est la représentante du conseil. Je préfère que tout me soit reproché plutôt que de la voir affaiblie.

- Folie ! Tu sais très bien que le vrai responsable de cette situation est Thalen. Il a sous-estimé les enfants de Korriban. Mais les membres du conseil ne veulent pas le blâmer pour ne pas mettre en cause l'institution Jedi. Ils préfèrent sauver la face devant la République, tout en faisant de toi un exemple pour le reste des chevaliers.

Haris secoua la tête, la colère et la frustration bouillonnant en lui.

- C’est la réalité de la politique, Coleman. Les Jedi ne sont pas seulement des gardiens de la paix, ils sont également des acteurs sur l’échiquier galactique. Tu es devenu une excuse pour justifier d'avoir perdu la bataille de Coruscant. Un chevalier qui a désobéi aux ordres et fonçait tête baissée pour assouvir une veille vengeance. Cela passe mieux, que l'ancien grand maître qui n'a pas su arrêter une secte Sith dont il connaissait l'existence.

Katarn comprit la frustration de son maître. Lui aussi avait peu de patience pour les enjeux politiques.

- Maître, j’ai quelque chose à vous dire. Cela concerne Darth Nihilus, murmura Katarn.

Haris leva les yeux, son expression se faisant plus sérieuse.

- Je sais. Quand je l'ai appris, je n'ai plus trouvé le sommeil. Je n'arrive pas à comprendre comment ce démon a pu prendre possession du corps de Sedu.

Katarn regarda son maître, les traits vieillis de son visage marqués par des années de luttes et de sacrifices. Il ne lui restait que ses yeux noirs, comme témoins de cette nuit-là où il l'avait sauvé de son père, Jerone. Après cela, il avait toujours veillé sur lui, faisant de son mieux pour l'élever et le former. L' hésitation s’empara de lui. Il savait qu'il devait révéler la vérité à Haris, mais il redoutait les conséquences. Dire à son maître ce qu'était devenu Sedu, son autre fils adoptif, le détruirait. L'idée que deux de ses padawans aient trahi l'Ordre, devenant ainsi des criminels, entacherait à jamais sa réputation.

Alors que le transporteur atterrit dans le grand temple, Katarn prit la décision de laisser encore un peu de répit à son maître. L'heure des révélations n'était pas encore venue.

Une fois au temple, toujours sous la garde des chevaliers Brightstar et de Haris, Katarn fut conduit à la salle du conseil. L’atmosphère y était tendue, les visages des membres du conseil marqués par une gravité palpable alors que le siege du Haut maître Thalen vide brillait par son absence. Katarn fut placé au centre de la salle, comme un accusé en attente de son jugement, tandis qu'Haris rejoignait l’extrême droite, Debout a côté de Eden Laurine et Jaime Solaris.

Les gardes sortirent, laissant Katarn, menotté, avec le tube de l'Essence de Null-Force qui gargouillait à chaque respiration, s’infiltrant en lui et l’emplissant d’une sensation de vertige.

Le Grand Maître brisa le silence en annonçant.

— Chevalier Coleman Katarn, vous êtes ici accusé de pratiques interdites, de haute trahison et d'insubordination ayant conduit à la disparition d'un des membres du nouvel Ordre Jedi, le jeune padawan chercheur Zain Solaris. Avant de commencer votre procès, je vous signale que vous avez renoncé faire appel à un membre de l'Ordre comme avocat, et que par conséquent vous allez devoir vous défendre par vous même.

Katarn acquisa de la tête, son regard déterminé fixé sur le Grand Maître.

Alors qu'elle s'apprêtait à continuer à continue, Jaime Solaris l'interrompit. Le père de Zain ne ressemblait en rien à son fils. Seules les tatouages sur son visage pouvaient indiquer un lien de parenté. De grande taille et large des épaules, il arborait une chevelure fine et grisonnante, et une moustache bien dessinée qui masquait partiellement ses lèvres. Ses yeux rouges témoignaient des larmes versées pour son enfant. Le doyen des Phare d’Endor déclara d’une voix troublée .

— Je demande la parole, Grand Maître.

La salle se tut, l’attention des membres du conseil se tournant vers lui.

— Je suis ici non seulement en tant que père, mais aussi en tant que représentant de ma famille. Nous ne pouvons pas rester silencieux alors que mon fils Zain, mon heritier s'est retrouvé dans un champ de bataille, alors que le nouvel ordre m'avait assuré de sa sécurité quand il a été assigné au groupe de fouille du château des comptes de Serenno. Il est impératif que nous comprenions les circonstances qui ont conduit à cette tragédie. Coleman Katarn, en tant que Jedi, a ses propres responsabilités, mais je ne ne m’empêcher de me demander si la responsabilité de ce qui est arrivé à mon fils ne se limite qu'à lui ou bien va au delà du simple mépris envers les ordres.

Des murmures s'élevèrent parmi les membres du conseil, et les grognements de Maître Tarkarbacca se faisaient particulièrement distincts. Koffi, quant à lui, semblait ravi par cette pique. Il prit la parole, s'efforçant de masquer un sourire narquois.

— Maître Jaime, je peux vous assurer que nous partageons tous ici votre peine . Zain était un de mes élèves préférés lorsque j’étais directeur de l’académie. Il aurait fait honneur à son rang et serait devenu un brillant doyen des Phare d’Endor. Cependant, ne laissez pas la douleur vous aveugler. Il n’y a ici qu’un seul coupable, et en tant qu’observateur, vous verrez que le conseil rendra justice à votre fils.

Eden emboitant le pas à son complice , enroulé dans une robe de cérémonie orange , son ton empreint d'une fausse tristesse.

- Oh, comment je vous comprends, mon cher Jaime. Mon cœur pleure ce qui est arrivé à Zain. Vous savez que je l’aimais comme mon fils. Il était le meilleur ami de ma fille. Et en parlant de ma fille, elle aussi aurait été perdue sans le sacrifice de notre regretté Haut Maître Thalen. D'après les récits des chevaliers présents, il n'a pas hésité à sauter sur le seigneur Sith pour la protéger. Jamais je ne pourrais payer la dette que j'ai envers lui. Je ne trouve réconfort que dans l'idée qu'il soit désormais un avec la Force.

Elle continua, le ton de sa voix se durcissant

- Comme vous, je suis aussi victime des agissements de Coleman Katarn. Il a délibérément mis la sécurité de nos enfants en péril en désobéissant aux ordres de notre Grand Maître. S'il avait fait ce qu'on lui avait demandé, votre fils serait toujours avec nous. Et je ne parle même pas de la pratique interdite qu'il utilisa durant la bataille . Alors ne vous trompez pas de cible, Jaime. Ne laissez pas votre chagrin vous aveugler. Nous avons plus que jamais besoin de vous pour ce qui nous attend.

Katarn comprit rapidement que ce procès se transformerait en une mascarade. Une mise en scène orchestrée par Koffi et Eden Laurine, qui exploitaient la douleur d'un père pour se donner le beau rôle et gagner la faveur des membres du conseil.

Maître Shailare, portant un bandeau noir sur les yeux signe de son deuil et assise à gauche de Meywine, s'empara alors de la parole.

- Je vous remercie, chère Eden, pour vos mots à l’égard de mon frère. Thalen n’a fait que son devoir, il a toujours ressenti une grande joie et un profond honneur à protéger et à former nos jeunes pousses. Cependant, je vous prie, ainsi qu’à vous, Jaime, de ne plus prendre la parole que si vous êtes invités par le Grand Maître, qui préside cette audience, ou bien moi, en tant que Haut Maître qui la seconde. Vous n'êtes là qu'en qualité d'observateur. Mon frère avait pour horreur le non respect des règles et des procédures dans cette salle, et je compte bien les faire respecter, en son absence.

Sentant la fermeté de Maître Shailare, Maître Fildar Glayssid, le Mon Calamari, grand diplomate habitué aux situations tendues, s'interposa.

- Nous vivons un moment difficile. Les derniers jours ont été éprouvants pour tout le monde ici. Nous avons un père en deuil, une mère dont la fille a été mise en danger, et nous sommes tous orphelins de Maître Thalen, une lumière qui nous a guidés toute notre vie. Je vous demande donc d’être indulgents les uns envers les autres. Mais le procès doit avancer maintenant. Chevalier Katarn, vous avez entendu les chefs d’accusation. Que plaidez-vous ?

- Je plaide coupable de tous les chefs d'accusation. Je fais ce que j'ai fais car je voulais capturer l'ancien Jedi Renégat Nit Braum que je traquais depuis vingt ans. Déclara Katarn haut et fort.

Les murmures s'intensifièrent dans la salle, et Katarn sentit le poids du jugement peser sur lui. Koffi échangea un regard satisfait avec Eden, tous deux apparemment ravis d’entendre cette confession. Jaime Solaris, visiblement troublé par la rapidité avec laquelle Katarn acceptait la responsabilité, se redressa , tandis que des larmes de rage et de chagrin coulaient le long de ses joues.

Haris demanda la parole, et Meywine lui accorda d'un signe de la tête.

- Dans le rapport de la jeune Valia Laurine, elle affirme que c'est elle qui a insisté pour venir avec vous , chevalier Katarn, vous faisant même chanter. Et Zain Solaris l’a suivi elle et non vous. Je suis d'accord que pour dire que vous êtes coupable de pratique interdite , mais la responsabilité de ce qui est arrivé au jeune Solaris n'est pas établie. Si lui-même a choisi de suivre son amie, comment Katarn aurait-il pu l'en empêcher ?

Koffi, visiblement agacé, intervint rapidement.

- Allons, Maître Haris. Je sais très bien que cette affaire vous trouble, car elle touche deux de vos anciens padawans. Mais ne vous transformez pas en avocat. L’accusé a déjà refusé cette option. Katarn était le seul adulte du groupe. Il aurait dû prioriser la sécurité des padawans et revenir sur Scarif. Il a fait le mauvais choix, car en pratiquant l'équilibre, cela a déformé sa perception. Nous savons tous que ceux qui se lancent dans cette pratique finissent par perdre la tête. Cela lui a donné des idées de grandeur et lui a fait croire qu'il peut se mesurer à une armée de Sith sans aucun renfort. Il a même menti a un general de la république et a menait ses troupes aux combats sans aucune autorisation. Vous imaginez ce que pense de nous le senat républicain ?!

Pour la première fois, Katarn était ravi de la présence de Koffi. Il n'était pas d'accord avec la manière dont son maître tentait de détourner la faute vers Valia et Zain, il savait qu'il pouvait compter sur Koffi pour que toute la responsabilité reste sur lui.

Maître Shailare intervint à nouveau.

- Nous devons nous concentrer sur les faits, et non sur les émotions. La pratique de l'équilibre peut être risquée, mais Katarn a également des intentions qu'il est important d'explorer. Si nous voulons vraiment rendre justice à Zain Solaris, nous devons comprendre ce qui s'est réellement passé sur le terrain.

Koffi fixa Shailare avec une expression de surprise, ne s'attendant pas à cette résistance de la part de l’un des membres du Conseil. Maître Lylara Tress, la Twi'lek, en deuil de son maître prit alors la parole.

- Je suis d'accord avec Maître Koffi. Si l'accusé souhaite rendre ce procès plus rapide et indolore, c'est son droit. Le nouvel ordre n'a rien à se reprocher. alors nous devrions passer à la sentence maintenant.

Maître Gartock, le Trandoshan, observa Katarn avec un regard perçant avant de prendre la parole.

- Je tiens à vous remercier, Katarn, de ne pas vouloir faire perdre de temps au Conseil. Pour moi, cela prouve que vous ressentez de profonds remords.

Plusieurs membres du Conseil acquiserent, tandis que d'autres restaient dubitatifs.

- Je pense que nous sommes tous d'accord pour passer à la sentence, déclara Dolna, la petite Ugnaught, d'une voix hésitante.

Meywine, qui avait tout observé, se redressa, l'air grave.

- Eh bien, quel triste spectacle que ce procès, reprit-elle d'un ton résolu.

- Mais je dois dire que je m'y attendais. Entre ceux qui sont incapables de mettre leur deuil de côté et d'autres qui cherchent à expédier cette audience pour éviter que le nouvel ordre ne soit blâmé dans cette affaire, je dois avouer que c'est la première fois depuis que je suis devenu Grand Maître que je ressens une telle déception envers vous, mes chers confrères.

Le silence s'installa dans la salle, chaque membre du Conseil pesant les implications de ses paroles.

Elle poursuivit.

- Jaime, vous avez raison de vous interroger sur la responsabilité de ce qui est arrivé à Zain. Ce n'est pas uniquement la faute de Katarn. C'est aussi la mienne, car j'avais pris l'engagement de ne pas divulguer l'existence des nomades. C'est la faute de Maître Thalen, qui n'a pas réussi à éradiquer la menace des enfants de Korriban. De nos ancêtres qui n'ont pas su stopper le retour de Darth Nihilus.

Elle marqua une pause, laissant le poids de ses mots s'imposer dans la salle.

- Vous pensez que Maître Thalen, s'il était présent, se serait défilé ? Le connaissiez vous si mal que cela? En tant que grand maître je porte en moi toutes les victoires et tous les échecs de mes prédécesseurs.Ils m'appartiennent. Je ne compte pas cacher mes erreurs. Je ne vais pas prêcher la confiance tout en dissimulant la vérité. Alors oui, peut-être que Katarn a amené Zain sur Coruscant et qu'il n'a pas su le protéger. Mais cette histoire va bien au-delà de cela.

Son regard balayait l'assemblée, cherchant à éveiller une conscience collective chez ses confrères.

- Je ne peux pas changer le passé et ramener Zain, poursuivit-elle, la voix tremblante mais déterminée. Mais Jaime, je vous regarde dans les yeux et je vous dis que je suis sincèrement désolée de ce qui est arrivé à votre fils. Je traquerai sans relâche celui qui lui qui lui a fait ça, et je vous jure qu'il paiera, je vous donne ma parole de grand maître. Je lui ferai comprendre qu’en s’attaquant à un Jedi, il s'est attaqué à tous les Jedi. Et je le ramènerai ici, enchaîné, pour que vous voyiez de vos propres yeux que justice sera faite.

- Alors si vous êtes venu ici pour me blâmer, alors faites-le et finissant on. Vous serez dans votre droit, lança-t-elle avec une intensité contenue. Mais ce que je vous demande, c'est de ne pas vous servir de votre malheur pour en causer un autre. Ne semez pas la division dans nos rangs, car le mal est à notre porte et ce sont nos fils et filles à tous qui sont en danger.

Jaime Solaris inclina légèrement la tête, un geste discret mais lourd de sens, comme pour signifier qu'il comprenait les paroles de Meywine et regrettait d'être venu avec l'intention de semer la discorde. Son visage, marqué par la douleur, semblait s'adoucir. Il murmura alors.

- Je vous entends, Grand Maître. Je suis désolé ma peine m'a aveuglé, mais je n'avais jamais voulu diviser nos rangs. Mon devoir est vers l'ordre, je ne laisserai pas ceux qui ont souillé l'âme de mon fils triomphé.

Meywine se leva, le visage solennel, et prit la parole d'une voix calme mais ferme

- Quand à Coleman Katarn, nos lois sont claires. Pour chaque membre de l'Ordre qui pratique l'équilibre, la sanction est le bannissement. Il reste également l'insubordination, qui a coûté la vie à Zain. Koffi a raison sur ce point, Katarn n'aurait jamais dû emmener les padawans à Coruscant. Il n'a aucune excuse pour celà. Il est le seul responsable de ce choix.

- Tout le monde ici connaît le lien qui me lie à lui. Nous avons grandi ensemble, partagé beaucoup de chose ensemble . Je ne peux pas être objective dans cette affaire.

Elle inspira profondément avant de conclure.

- C'est pourquoi je me retire de ce vote. La décision de sa peine vous incombe à tous. Que la justice soit rendue en toute impartialité.

Puis, dans un silence respectueux, Meywine se leva et fit un pas en arrière, laissant la salle plongée dans le trouble.

Eden Laurine demanda de nouveau la parole, que Meywine lui accorda.

- Dans mon rôle d'observatrice, je ne peux recommander de sentence. Mais les paroles du Grand Maître m'ont profondément touchée, tout comme la réponse de Jaime. Justice doit être rendue pour Zain, mais il est essentiel de faire la différence entre justice et vengeance. La vengeance n’est jamais la voie des Jedi. Nous ne devons pas nous tromper d’ennemis. Katarn porte sa part de responsabilité, mais n’oublions pas que Darth Nihilus est le véritable coupable.

Le silence se fit un instant, et Koffi, qui avait suivi ce discours avec une attention, saisit l’occasion pour appuyer ses propos.La venu de Valia avant l'audience était le signe qu'elle avait accepté la proposition de sa mère. Il décida donc d'aller dans son sens.

- L'exemplarité de Maître Eden est admirable, dit-il d’un ton respectueux. Bien qu'elle ait elle-même souffert des actions de Katarn, qui a mis en danger sa fille, elle ne cherche pas à l'accabler mais à rendre justice.

Il se redressa, les yeux fixant un à un les membres du conseil avant de poursuivre.

- Nous devons reconnaître, cependant, que désobéir à un ordre direct et mettre en danger de jeunes padawans a toujours été sévèrement puni dans notre histoire. Ceux qui ont agi ainsi ont souvent été condamnés à l'emprisonnement à vie dans la prison de Mytus. La grande Rey elle-même était intraitable avec ceux qui menaçaient nos plus jeunes membres. Protéger les padawans était sa priorité, et elle aurait insisté sur la nécessité d'exemplarité dans ces cas.

Un murmure traversa la salle, un frisson d'inquiétude se propageant. Katarn sentait l'ombre d'une sentence lourde se profiler, comme un marteau prêt à s'abattre sur sa tête. Cependant, Koffi, gardant son ton mesuré, ajouta avec soin.

- Mais ne négligeons pas un détail crucial. Sans l’intervention de Katarn sur Serenno, nous n’aurions jamais appris le retour de Darth Nihilus et ses ambitions. Si aujourd’hui nous avons l’opportunité de nous préparer à cette menace plutôt que de subir une attaque surprise, c’est grâce à lui.

Haris, dans son coin semblait le plus troublé de tous. Katarn lui aussi était perdu au milieu des manigances subtiles de Koffi. Jamais il n’aurait imaginé que la matriarche des Laurine, et le nouvellement nommé secrétaire Koffi viendraient a son secours. Pourquoi celle qui venait publiquement de l'accuser d’avoir mis en danger sa fille, prennait soudain un ton plus clément ? Et Koffi, habituellement a la rancoeur dur, osait maintenant tempérer la sentence ?.

Koffi poursuivit avec assurance, comme s'il déroulait une stratégie bien pensée :

- Il y a aussi l'arrestation de Nit Braum. Ce renégat qui nous échappait depuis vingt ans. Il sera une source d'informations précieuse pour combattre les Enfants de Korriban, et cela, nous le devons à Katarn. D'ailleurs si nous analysons calmement la bataille de Coruscant, nous verrons que nous avons nous aussi donné un véritable coup au Sith, puisque nous avons décimé la plupart de leurs force. Certes Nihilus s'est enfuie avec les tubes de cryogénisation, mais il lui faudra du temps avant de pouvoir nous affronter sur un pied d'égalité.

Katarn, à l'évocation du nom de Braum , se tendit. Il prit soudain la parole :

- L’avez-vous interrogé ?

Koffi esquiva la question, mais Meywine intervint.

- Non, pas encore, avoua-t-elle. Avec tout ce qui s’est passé récemment, entre les réunions avec la Chancellerie et le reste... Je comptais le faire avant son transfert sur Mytus.

Katarn croisa son regard, l’air grave.

- Alors, vous ne savez pas, Dit-t-il, pesant ses mots.

- Ne savons pas quoi ? demanda Meywine, visiblement troublée.

Katarn inspira profondément avant de lâcher la vérité.

- La véritable identité de Darth Nihilus.

Un silence lourd s’abattit sur la salle, Koffi se redressa, prêt à réagir.

- Nous savons qu'il utilise le corps de votre ancien camarade, Sedu, et il s'est présenté sous le nom de Darth Nihilus dans son message de menace. Je suppose que c'est une malheureuse coïncidence qu'un ancien Jedi ait été piégé par cette secte, souvent ceux qui quittent l'ordre connaissent une fin tragique. Seul et sans défense .ajouta Koffi, cherchant à minimiser l'impact.

Katarn fixa le conseil avec intensité.

- Vous vous trompez. Ce n'est pas Darth Nihilus votre véritable ennemi... mais Sedu, annonça-t-il a forte voix.

Meywine, choquée, fronça les sourcils oublient de vouvoyer Katarn.

- De quoi tu parles ? Je l'ai vu, . Il n'a pas changé, il n'a pas vieilli. C'est l'un des pouvoirs de l'absorption de l'énergie vitale des autres, un des pouvoirs de Nihilus. Cela signifie bien qu'il est possédé par ce Sith.

Katarn secoua lentement la tête.

- Darth Nihilus est bien en lui, mais il ne le contrôle pas. C'est le contraire, répondit-il. Sedu me l'a révélé durant notre combat. Il a absorbé l'âme de Nihilus et, avec ses pouvoirs et ses connaissances, il a trouvé le moyen de détourner l'ascension des Sith pour ne pas perdre le contrôle de son propre corps.

Le silence tomba sur la salle. Meywine ne pouvait contenir son choc.

Lylara demanda, pressé.

- Tu en es sûr ? Comment a-t-il réussi cela ? Et surtout, que veut-il ?

- Oui, j'en suis sûr, il m'a tout montré. Depuis son départ de l'ordre il y a vingt ans, il s'est allié avec Braum pour s'infiltrer dans les phares d'Endor et copier le journal de Darth Sidious. Ils ont réussi leur coup sans se faire détecter, et c'est à ce moment-là qu'il a découvert l'existence d'une technique du côté obscur qui permet de diluer l'esprit d'un Sith en soi et d'obtenir ses pouvoirs ainsi que ses connaissances.

Katarn marqua une pause, observant les visages troublés autour de lui avant de continuer.

- Il a décidé d'appliquer cette technique sur Darth Nihilus, en faisant croire aux Enfants de Korriban qu'il voulait se sacrifier comme dernier hôte de leur maître. Depuis une quinzaine d'années, il leur fait croire qu'il est la réincarnation de Nihilus, mais en vérité, il a ses propres ambitions.

Meywine se rassit, tandis qu'Haris, de son côté, avait l'air d'être sur le point de s'évanouir face à la gravité de ce qu'il venait d'entendre.

Tout le monde se regardait avec inquiétude, jusqu'à ce que Maître Shailare brise le silence.

- Cela explique pourquoi il a tué mon frère. Il voulait venger le petit Mirialan.

- De quoi parlez-vous, Maître ? demanda Maître Dolna d'une voix hésitante.

- Nous vous avons parlé de la mission de capture de Braum il y a vingt ans. Sedu a quitté l'ordre après cela, car il s'était pris d'affection d'un enfant mirialan, celui dont les enfants de Korriban voulaient s'en servir comme nouveau hôte. Le petit est mort durant la mission. L'ordre est venu de mon frère Thalen, et Sedu n'a pas accepté. Il a quitté le Nouvel Ordre juste après. Je suppose qu'il a gardé cette rancœur envers les Jedi tout ce temps et qu'il cherche à nous détruire.

- Non, je ne le crois pas, l'arrêta Katarn. Cela va au-delà de la simple vengeance. Dans ses explications, il se donnait même le rôle de martyr, comme s'il était contraint de commettre tous ces actes pour parvenir à un plus grand bien. Il n'a jamais parlé de vouloir dominer ou de régnier sur la galaxie.

- Cela contraste avec son message de guerre qu'il a envoyé, fit remarquer Maître Fildar Glayssid.

- Si ce que dit Katarn est vrai, alors ce message fait partie de son plan pour duper les Enfants de Korriban, qui cherchent à rétablir un empire Sith, tandis que de son côté, Sedu a d'autres motivations. Déduit Maître Gartock.

- Il t'a dit qu'elle était son plan ? lança Haris, tremblant de partout.

- Non, il ne me l'a pas dit. Je suis désolée, Maître, je voulais vous dire au sujet de Sedu sur le transporteur, mais je n'ai pas pu . Depuis que je l'ai revu ,j e n'arrive pas à y croire. Comment a-t-il pu faire tout cela ? Lamentait Katarn

- Cela change tout ! s’écria Koffi. Nous avons un nouveau problème. Si la République Stellaire découvre qu'un ancien Jedi est à la tête de cette insurrection Sith, cela risque d'avoir de graves répercussions sur nous. Il y a plus de 400 ans, c'était un Jedi qui avait permis à Palpatine de former son empire . Si cela venait à se savoir, le Sénat pourrait blâmer le Nouvel Ordre pour la guerre à venir.

- Et vous voulez que nous mentions à la République ? s’offusqua Maître Lylara Tress.

Eden s’interposa dans la discussion.

- Il est déjà difficile de maintenir la confiance de la République en ces temps troublés. Ce qui est arrivé à Coruscant est encore trop frais ; nous ne pouvons pas ajouter des doutes et des soupçons sur l’Ordre. Pour la galaxie, Darth Nihilus a déclaré la guerre, un seigneur Sith des temps anciens ressuscité. Laissons-les continuer à croire cela pour leur propre bien. Ainsi, ils n'interféreront pas dans notre lutte contre les Enfants de Korriban, et nous pourrons mener le combat à notre guise.

Les voix des membres du Conseil commencèrent à s'élever dans une dispute, mais Meywine interjecta avec fermeté.

- Contrairement à ce qu’a dit maître Koffi, ce n’est pas seulement la trahison d’Anakin Skywalker qui a mené à l’avènement de l’Empire, mais aussi les cachotteries et les secrets de l’ancien Ordre, qui, au fil des siècles, ont perdu la confiance des peuples de cette galaxie. Je ne ferai pas les mêmes erreurs. Je préviendrai le Chancelier Torvan des informations que nous avons. Ce sera à lui de décider s'il doit les partager avec le Sénat. S'il choisit de ne pas le faire, alors cela relèvera de son autorité, et nous n'aurons rien à y voir. Nous devons cesser de penser que nous dirigeons la galaxie. Nous sommes avant tout des gardiens de la paix, non les régents de la république.

Koffi, visiblement irrité, prit la parole pour contester une dernière fois.

- Grand Maître, si je puis me permettre une critique. Vous semblez croire que tous les Jedi sont aussi forts que vous. Mais si demain nous perdons la confiance de la République, que l’on commence à nous voir comme des suspects, que le Sénat hésite à nous apporter son aide parce qu'il pensera que toute cette histoire n'est qu'une guerre interne entre Jedi, et non une menace pour la souveraineté de la République... cela mettra en péril la vie de nos membres. Êtes-vous prête à porter cette responsabilité ?

Meywine répondit sans hésitation, son regard ferme.

- Oui, je suis prête. Nous avons prêté serment, celui d’être meilleurs que nos ancêtres et de ne jamais dévier du droit chemin. Même si la situation devient difficile, je suis convaincue que chacun de nos membres fera son devoir. Tant que notre honneur est intact, le reste... ce sera à la Force de le décider.

Furieux, Koffi lança avec défi :

- J'appelle au vote. Qui est pour informer la République de ces nouvelles révélations ? Et qui est contre ?

Il leva la main, seul dans la salle sous le regard effaré des autres membres. Koffi compris son erreur s'engouffra dans son siège.

- Tromper son allié, c'est se tromper soi-même. Nous ne pouvons espérer l'aide de la République si nous-mêmes ne sommes pas dignes de confiance. De toute façon ce n'est pas le moment pour cette discussion, nous avons un procès à terminer. Dit Gartock avec calme.

- Je pense que cette question est réglée, confirma Maître Shailare. Passons maintenant à la peine de Katarn. Comme nous l’avons discuté, il est indéniable que bien qu’il ait agi avec mépris pour notre code, les informations qu'il a rapportées, ainsi que la capture de Braum, ne doivent pas être ignorées. Ces services rendus au Nouvel Ordre, montre son attachement à notre institution, et prouve qu'il n'a pas le caractère d'un traite, il mérite une sanction moins sévère que dicte nos traditions . Je propose donc le bannissement du nouvel ordre Jedi pour pratique interdite, ainsi qu'une peine de cinq ans d'emprisonnement, dans la prison de Mytus pour insurbondination ayant conduit à la disparition du jeûne Zain Solaris . Katarn sera également interdit de pratiquer la Force à vie. Et chaque fois qu'il enfreindra cette sentence, après sa libération, il sera de nouveau emprisonné sur Mytus pour cinquante années supplémentaires.

Les membres du conseil échangèrent des regards, satisfaits de la proposition de Maître Shailare. La sentence semblait juste et équilibrée à leurs yeux. Katarn, calme, se tourna alors vers les représentants des trois familles.

- Maître Solaris, dit-il d'une voix grave, je vous demande pardon pour ce qui est arrivé à Zain. C'était un brave garçon, bien plus courageux et talentueux qu'il ne le pensait.

Jaime Solaris, toujours marqué par la perte de son padawan, abaissa son regard sévère, acquiesçant lentement en signe de reconnaissance.

Katarn se tourna ensuite vers Eden Laurine.

- Je vous demande aussi pardon, Maître Laurine. J’ai mis votre fille en danger et lui ai donné un mauvais exemple de ce qu'est un véritable chevalier Jedi. Cela, je ne me le pardonnerai jamais.

Eden Laurine resta silencieuse, son regard détaché, comme si son esprit était absorbé par des pensées plus lointaines, presque indifférente aux paroles de Katarn.

Enfin, Katarn se tourna vers Haris.

- Maître Haris, je vous remercie. Grâce à vous, j’ai pu, ne serait-ce qu’un instant, accomplir mon rêve. Je sais que je vous ai causé beaucoup de soucis, et malgré cela, vous m’avez toujours soutenu. Je vous en suis infiniment reconnaissant.

Maître Shailare intervint à nouveau, brisant l’émotion du moment.

- J’appelle au vote, dit-elle.

Cette fois l'unanimité fut atteinte. Katarn, sans surprise, fut condamné.

D'un geste, les portes de la salle du conseil s'ouvrirent, laissant entrer les gardes Brightstar qui se précipitèrent vers Katarn. Haris descendit à leur rencontre, leur ordonnant d'escorter le prisonnier jusqu'à son vaisseau et d'attendre ses instructions avant de partir pour Mytus. Meywine, de son côté, se dirigea rapidement vers les représentants des trois familles, accompagnée de Maître Shailare. Elles échangèrent discrètement quelques mots à l'oreille de Jaime Solaris et d'Eden Laurine, des paroles que personne d'autre ne put entendre. Une fois cela fait, Meywine fit signe à son père de la suivre.

Le groupe prit la direction de son bureau, où Valia, nerveuse, avait suivi tout le déroulement du procès. La porte s'ouvrit sur elle et Geki, encore sous le choc des événements récents, tentant de comprendre les décisions qui venaient d'être prononcées.

- Alors, Grand Maître, pourquoi cette réunion de dernière minute ? insista Eden, impassible. Valia et moi avons un vaisseau à prendre. Elle doit retourner au monastère de Luke.

Meywine prit une profonde inspiration avant de répondre.

-Avant de vous répondre, chère Eden, j’aimerais signaler quelque chose à vous, Jaime. Coleman a mentionné que Sedu s’était introduit dans les phares d’Endor pour trouver le savoir qui lui a permis de dominer l’âme de Darth Nihilus.

Jaime hocha la tête.

-Oui, c’est exact. Je ne comprends toujours pas comment il a pu réussir cela. Je vais revoir la sécurité des phares pour empêcher d'autres intrusions.

Meywine secoua la tête doucement.

- Ce n’est pas l’intrusion qui m’intéresse. Ce qui est crucial, c’est que si Sedu a réussi à accomplir cet exploit, cela signifie peut-être qu’il y a un moyen d’annuler l’ascension des Sith. Je ne veux pas vous donner de faux espoirs, mais vous êtes le plus grand chercheur de la galaxie, Jaime. Vous avez accès à une immense quantité de connaissances. Peut-être pourriez-vous trouver une solution pour aider Zain et tous ceux qui ont subi le même sort dans ces tubes de cryogénisation.

Les yeux de Jaime s’illuminèrent d’un espoir renouvelé.

- Oui... vous avez raison. Si nous parvenons à comprendre comment Sedu a maîtrisé l’âme de Nihilus, alors nous pourrions peut-être libérer Zain de l’emprise de cette qui lui a été implantée. Je vais mettre mes meilleurs éléments sur le coup et vous prévenir de nos progrès.

Se hâtant, il ajouta .

-Je dois retourner aux phares immédiatement pour commencer ces recherches.

- Que la Force soit avec vous, répondit Meywine d’une voix solennelle, regardant Jaime partir précipitamment.

Elle se retourna alors vers Eden, qui s'était déjà assise sans même demander la permission, observant calmement la scène, tandis que Maître Shailare, et Haris Brightstar malgré leurs âge avancé, restaient debout, silencieux et attentif.

Meywine fit signe à Valia de s'avancer et l'invita à prendre place sur une chaise à côté de sa mère.

- J'ai une nouvelle qui devrait réjouir toute la famille Laurine. Annonça le Grand maître.

Le visage d’Eden se crispa, trahissant une certaine inquiétude.

-Dans ton rapport, tu as mentionné un duel avec une Sith, n'est-ce pas ?

- Oui, répondit Valia, ne sachant pas où cela allait l’amener.

- Sais-tu que tu es la première Jedi en plus de 400 ans à avoir affronté un Sith… et à l’avoir vaincu ? continua Meywine, avec un regard intense.

Valia hocha la tête, mal à l'aise.

-Oui, mais...

Meywine la coupa, poursuivant .

- Même Coleman me l’a confirmé. Il m’a dit que tu t’étais brillamment battue contre elle, ainsi que contre les soldats des Enfants de Korriban, les mercenaires, et les insurgés. Tu as prouvé que tu étais une véritable Jedi.

Valia, bien que fière, répondit avec modestie.

- Merci, Grand Maître.

Eden, toujours sur la défensive, intervint sèchement .

- Oui, ma fille est exceptionnelle, mais je ne vois toujours pas pourquoi nous sommes ici.

Meywine la regarda calmement avant de répondre .

- Comme je l’ai dit, Valia est la première Jedi du nouvel ordre à avoir vaincu un Sith. C’est un exploit qui marque notre histoire. Elle mérite une reconnaissance à la hauteur de cet acte. Et quelle meilleure récompense pour une enfant des trois familles que l’émancipation du serment ancestral ?

Alors, cela veut dire que je peux choisir de devenir chevalier ? s'exclama Valia.

- Oui, avec l'émancipation, tu auras le droit de faire ce que tu souhaites au sein de l'ordre. Maître Shailare ici présente a accepté de porter cette proposition au conseil, où nous passerons au vote. Je lui fais confiance, elle saura les convaincre.

- Cela sera ma dernière tâche en tant que Haut Maître, annonça Shailare. J'ai décidé de me retirer après. Le Nouvel Ordre a été toute ma vie, à moi et à mon cher frère Thalen. Nous avons traversé tant d'épreuves ensemble, et continuer sans lui me serait impossible. Une chose est sûre , il aimait l'initiative chez nos jeunes pousses. Il aurait porté ton cas, Valia, tout comme il avait porté celui du Grand Maître lui-même, s'il était encore avec nous.

- Ne serait-il pas plus adéquat de se focaliser sur l'élection des prochains Hauts Maîtres et des secrétaires plutôt que sur l'émancipation, qui est franchement exagérée ? siffla Eden.

- Les Hauts Maîtres choisissent leurs successeurs, rétorqua Shailare. J'ai choisi Maître Glayssid pour me remplacer. Comme nous le savons, c'est un excellent diplomate et un Jedi très sage il saura être de bon conseil pour le Grand Maître.

- Quant au successeur de Maître Thalen, même s'il ne l'a pas indiqué, j'en ai discuté avec nos membres et le consensus va vers Maître Gartock. Il est le plus ancien des secrétaires, un chevalier respecté par nos membres et par la République Stellaire. Il sera donc un choix parfait pour les combats à venir. Indiqua Meywine.

Eden se sentit prise au piège. Elle ne s'attendait pas à une telle manœuvre et perdit son calme, saisissant violemment la main de sa fille, oubliant qu'elles n'étaient pas seules.

- Valia, nous avons un accord. J'ai tenu ma promesse : Katarn n'a pas été condamné à vie, il ne passera que cinq ans sur Mytus. Tu dois respecter ta part.

Valia, gênée par le comportement de sa mère, se retrouvait soudain, à revoir le sourire sournois et sarcastique de son maître. Elle essaya de l'imiter le plus fidèlement possible.

- Mère !! je ne me souviens pas de vous avoir confirmé quoi que ce soit après notre discussion d'hier. Je suis venue ici aujourd'hui uniquement pour voir mon ami Geki ici present. Dit elle désignant le jeune padawan du doigt.

Geki, qui se tenait au fond du bureau, avait jusqu'alors espéré passer inaperçu, mais il se retrouva maintenant sous les feux des projecteurs.

- Des félicitations s'imposent pour toi, jeune Valia, et pour vous, Eden, ainsi que votre famille. Vous allez connaître la même joie que j'ai éprouvée lorsque ma propre fille a été émancipée, déclara Haris d'un ton moqueur.

Eden, visiblement agacée, répliqua par une grimace, tandis qu'il continuait sans lui prêter attention.

- Alors, que vas-tu décider, jeune Valia ? Demanda le patriarche Brightstar.

- Je vais devenir chevalier. Je souhaite résilier mon adhésion à la branche des Prêcheurs dans les plus brefs délais et commencer à m'entraîner.

- Avec tes exploits, je suis certain que le test de passage au rang de chevalier ne sera qu'une formalité pour toi. Cependant, il te faudra un maître. Ce n'est pas si simple, car la plupart des chevaliers expérimentés ont déjà des padawans de la dernière promotion.

Je vais la prendre comme padawan, l'informa Meywine.

- Comment ? Mais vous avez déjà ce petit garçon qui se cache derrière vos étagères ! s'exclama Eden, comme si cela pouvait constituer un argument valable.

- En tant que Grand Maître, notre code me permet d'en prendre plusieurs. D'ailleurs, je suis convaincue qu'elle sera très complémentaire avec Geki. Ensemble, ils s'entraideront pour progresser.

- Je vois que vous avez pensé à tout, Souffla Eden.

- Chère Eden, pourriez-vous m'expliquer cet accord pour alléger la peine de Katarn ? Cela semble fascinant. Rétorqua le Grand Maître avec un clin d'œil.

Pris au dépourvu, Eden lâcha la main de sa fille et se leva précipitamment.

- Ce n’est rien, Grand Maître. Valia m’a simplement demandé d’intervenir en sa faveur, car elle lui est redevable d’avoir pris soin d’elle sur Serenno. J'ai accepté à condition de la ramener moi même sur Ahch-To au lieu d'un vaisseau c'est tout.

- Tu n’auras pas à retourner sur Ahch-To, Valia, tu resteras ici sur Scarif en attendant les procédures de ton émancipation, déclara Meywine.

- Eden, je vous souhaite un bon retour sur la Nouvelle Alderaan. Je compte sur vous pour me tenir au courant des derniers développements au Sénat et à la Chancellerie, ajouta-t-elle en se levant, son regard perçant croisant celui de la Zeltronne l'invitant à sortir . Cette dernière se retourna une dernière fois, observant sa fille d'un regard noir.

Haris, ses yeux brillants de compassion. Il murmura à l'oreille de Valia.

- Si tu as un message à faire passer à Coleman, dis-le-moi, je le lui transmettrai.

Les larmes de joie et de tristesse commencèrent à couler sur le visage de Valia. Elle comprit qu’elle allait réaliser son rêve, mais une profonde mélancolie l’envahit à l’idée que son maître ne serait pas là pour le voir. Sa voix tremblante, elle sanglota en répondant .

- Dites-lui qu’il se trompe, qu’il est un grand Jedi, peu importe ce qu’il pense , ou ce que tout le monde pense. Et dites-lui que je ferai honneur à tout ce qu’il m’a appris.

Quelques heures plus tard, alors qu'elle se tenait toujours dans le bureau du Grand Maître vide, comme si elle n'avait plus d'autre endroit où aller. Valia observait l’immensité du ciel à travers la fenêtre. Les vaisseaux s’élevaient majestueusement, laissant derrière eux des traînées lumineuses. Son cœur se serra en voyant l’un d’eux, un vaisseau de transport sombre, prendre son envol. À bord, elle savait que se trouvait Katarn, en route pour purger sa peine.

Les souvenirs affluèrent dans son esprit : les leçons qu'il lui avait enseignées, les rires échangés, et les combats partagés. Chaque instant passait comme un film, vibrant d’émotions, à la fois heureux et déchirant. Valia se sentit soudainement perdue, comme si une partie de son âme s'envolait avec lui. Elle avait espéré qu’il serait là pour voir son rêve se réaliser, pour le partager ensemble.

Une profonde tristesse l'envahit, mais elle se redressa, déterminée à honorer son héritage et à prouver qu'elle était digne de tout ce qu'il lui avait appris.Elle savait que sa promesse à Katarn serait son guide. Alors qu’elle se concentrait sur l’horizon étoilé, elle murmura pour elle-même, un prière silencieuse : Que la force soit avec nous tous.



OooooooooooooO



Dans un repaire sombre de la galaxie, Sedu se mouvait avec une grâce calculée entre les tubes de cryogénisation qui s'ouvraient l'un après l'autre. Chaque passager émergeant semblait troublé, touchant leur visage comme pour s'assurer qu'ils étaient vraiment en vie. Sedu, suivi de quelques gardes imposants et de son serviteur Zethus, se penchait pour murmurer quelques mots à ses nouveaux soldats, et a chaque réponse qu'il recevait son sourire ne devenait que plus large.

Il atteignit un tube dont l'écran de contrôle était brisé. Il le reconnut immédiatement ,c'était celui où il avait enfermé le padawan chercheur, Zain Solaris. Lorsque le tube s'ouvrit, le Solaris émergea, le visage tatoué impassible, scrutant l'environnement avec une curiosité teintée de confusion.

Sedu se pencha alors vers lui, un éclat d’excitation dans ses yeux. D'une voix sévère, il lui demanda :

- Quel est ton nom ?

Le visage de Zain se déforma en un sourire sournois. D'une voix claire et empreinte d'une autorité nouvelle, il répondit.

- Je suis le Comte Dooku, mais appelez-moi Darth Tyranius.
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Messagepar supernad » Dim 27 Oct 2024 - 10:33   Sujet: Re: Star Wars épisode X: Le Nouvel Ordre Jedi

ATTENTION SPOILER , IL FAUT ETRE A JOUR POUR POUVOIR LIRE CE CHAPITRE. Épilogue de la série qui est en réalité un teaser de l'épisode 11 . Enjoy :hello: :hello:


Épilogue


Une lumière diffuse, à peine perceptible, éclairait l’intérieur . Des murs, couverts de panneaux métalliques usés et de marques de nombreuses batailles, témoignaient de ses exploits passés. Des fils dénudés pendaient, tandis que des ombres dansaient autour des coins sombres, animées par des lumières clignotantes. L'odeur de l'huile et du métal chaud embaumait l'air

Katarn errait dans les couloirs étroits d'un vaisseau qu'il ne connaissait pas , attiré par des cris lointains et des bips insistants. Après avoir vagabondé sans savoir où il allait, il atteignit une salle où se trouvaient de vieux sièges en cuir, leurs coussins usés souvenir des nombreuses aventures passées.

Dans cette salle, une table de holochess était activée, projetant des créatures holographiques en mouvement, se disputant le plateau avec violence.

C’est là qu'il aperçut R2-D2, le droïde astromech. "Que fait ce droïde ici?" . Se demanda Katarn, ce vieux modèle, si emblématique, n'était plus fabriqué depuis des siècles ?

Continuant son exploration, il arriva enfin au cockpit, ou il découvrit un immense Wookie, au pelage ébouriffé, concentré sur les commandes, ses doigts puissants dansant avec aisance. À ses côtés, un droïde protocole doré, gesticulait avec une exagération comique.

« Maître Rey, Maître Rey nous sommes arrivés ! » déclara le droïde, sa voix fluette résonnant dans le cockpit.

Katarn se figea. Maître Rey ? Pourquoi ce droïde lui adressait-il la parole en utilisant ce nom ? son regard de fixa un instant sur les coordonnées sur le tableau de bord , pourquoi étaient-ils flou et n'arriverait pas à les lire ?

Puis, comme un éclair de lucidité, il comprit , le Wookie c'est Chewbacca, le célèbre Rebelle complice de Han Solo. Et les droïdes!! ce sont les fameux C3PO et R2D2, tous étaient les alliés fidèles de la grande Rey.

Ce vaisseau s'écria Coleman dans son esprit, c'est le faucon Millenium ! Sa tête tourbillonna à cette pensée. Comment était-il arrivé ici, dans ce vaisseau légendaire perdu depuis des siècles? tout-ceci lui semblait à la fois réel et irréel.

Katarn recula, pris de panique, il tournait la tête dans tous les sens pour avoir des réponses. C'est la sur un des fenêtre qu'il croisa son reflet de le verre. Mais au lieu de ses yeux bleus, sa barbe fournie et ses cheveux en bataille. Il fut frappé par l’image d’une vieille femme, au visage centenaire, la chevelure blanche, émanant une sagesse qu’il ne pouvait saisir.

À cet instant, tout devin noir pour Katarn, en sursaut, il se réveilla le souffle court, la sueur perlant sur son front. Le froid de sa cellule dans la prison Mytus l’enveloppait. 

Frustré , le prisonnier se murmura à lui même dans son lit se tournant vers le mur, espérant retrouver un peu de repos avant le lever du jour.

« 1 an que je suis ici, 1 an que je fais le même rêve... »
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