Six mois plus tard... Oui, vous ne rêvez pas, c'est bien la suite qui arrive *enfin* !
La genèse de ce chapitre a été très compliquée, je m'en expliquerai plus bas... Mais pour faire court, je pensais vraiment le sortir très vite, et donc vous répondre dans la foulée. Ça n'a pas été le cas.
Bref, sans plus tarder, le voici : plongée dans la bataille de Coronet !
<<Chapitre précédant<< Sommaire >>Chapitre suivant>>Chapitre 62Un temps d’inspiration, huit temps d’expiration… Et ainsi de suite jusqu’à ce que son cœur soit revenu à un rythme lent. Grâce à cet exercice de contrôle de la respiration et à ses effets sur le stress, Celric parvenait à garder son calme, malgré les explosions retentissantes qu’il entendait, au-dehors du transport blindé. Malgré, également, l’inquiétude des hommes et des femmes qui, autour de lui, entendaient ces mêmes sons et n’avaient pas le même contrôle que lui sur eux-mêmes.
Il s’agissait pour beaucoup d’hommes, d’ailleurs. Mis à part Ylinia Jiroine, l’une de ses apprenties Protecteurs, et deux éclaireuses de la Résistance Corellienne, le reste du contingent à bord de ce transport à répulseurs était composé de stormtroopers de la Fédération Impériale. Un spectacle auquel était familiarisé Celric et qui le rassura quelque peu.
Même si cette bande bleue est un peu déroutante. C’était le résultat d’une adaptation de dernière minute, lorsque le général Iblis avait fait remarquer au consul Poldrei et aux autres participants du conseil de guerre qu’il risquait d’y avoir beaucoup de confusions, avec des hommes portant la même armure dans un camp comme dans l’autre.
On avait donc décidé d’appliquer à la va-vite une touche de couleur sur les armures des soldats de la Fédération Impériale. Plusieurs stocks avaient été réquisitionnés à la va-vite pour en extraire toute la peinture bleue disponible. Celric était aux côtés du Consul quand le général Hestiv l’avait interrogé sur ce choix.
—
C’étaient autrefois les couleurs de la 501ème Légion, leur apprit-il.
Une unité d’élite. Mais c’est aussi et surtout une teinte qui rappellera à tous nos ennemis qui est notre Stratège… Difficile, en effet, de ne pas penser au Grand Amiral Thrawn en voyant cette nuance si particulière.
De l’extérieur, les stormtroopers, avec leurs casques, affichaient une confiance et un flegme à toute épreuve. Toutefois, Celric pouvait ressentir leur appréhension, d’autant qu’il la partageait, dans une certaine mesure.
Cette fois, il y était. Ce n’était plus une mission d’infiltration, plus un exercice de méditation de combat, mais bien une bataille au corps-à-corps entre deux armées, et il allait plonger en plein cœur.
Les secousses qui ébranlèrent le transport s’intensifièrent. Un choc, plus intense que les autres, aurait jeté Celric au sol sans son harnais de protection.
— Que se passe-t-il ? cria-t-il à l’intention des conducteurs.
Leur voix lui parvint par le réseau de communications courte portée que plutôt que par la trappe ouverte à l’arrière, menant au poste de pilotage surplombant ; les bruits environnants devenaient trop intenses.
—
Un appareil ennemi, Colonel, répondit l’un.
—
Il s’est écrasé sur notre véhicule, précisa l’autre.
La tourelle bâbord est hors service. Les débris nous ralentissent. Celric fronça les sourcils.
— Nous sommes encore loin du point de déploiement ? demanda-t-il sur son comlink.
—
Quelques mètres. — Ouvrez la porte, alors. Préparez-vous, nous sortons, ordonna-t-il dans la foulée à ses hommes.
Celric se leva, suivi par sa jeune élève, vérifia d’un coup d’œil que son
kama n’était pas plié – il n’était décidément pas encore habitué à ce machin – et s’avança en direction de la rampe d’accès du transport. Il se plaça à la tête de la brigade de stormtroopers, Ylinia à ses côtés, et attendit l’immobilisation définitive du transport.
Dans un dernier choc, le véhicule s’immobilisa et ouvrit sa soute.
Le chaos sonore de la bataille devint aussitôt plus vif, plus prenant. Mais ce furent les odeurs qui frappèrent Celric de plein fouet. Elles étaient âcres, entêtantes. Odeurs de cendres, d’ozone, couvraient celles de ce quartier d’ordinaire animé de la périphérie de Coronet. C’étaient les fragrances d’un combat en cours, terribles mais plus supportables, hélas, que celles de pourriture et de décomposition qui suivaient parfois l’arrêt des hostilités, quand seuls les morts occupaient le terrain.
La vue, toutefois, était obstruée par la fumée et les débris de l’engin qui s’était abattu sur l’avant du transport. Celric leva la main gauche, se concentra pour envelopper de sa conscience tous ces obstacles et les souleva d’une pichenette de Force, les envoyant s’écraser à quelques mètres de là, où ils ne gêneraient personne.
Puis il utilisa à nouveau la Force pour faire passer son sabre de sa ceinture à sa main droite, et l’activa d’une pression sur le commutateur. La lame qui avait autrefois appartenue à Whie Malraux se dressa fièrement, son bourdonnement venant s’ajouter aux autres sons de la bataille. Ylinia l’imita.
— En avant ! ordonna-t-il à ses soldats.
Et il descendit la rampe en premier pour leur montrer l’exemple.
Le spectacle que l’escouade donnait à voir était impressionnant. Les stromtroopers de la Fédération, héritiers de la tradition militaire de l’Armée Clone et soumis à une formation renforcée depuis le retour de Thrawn, avançaient vaillamment, comme une force irrésistible. Mais ils passaient presque inaperçus à côté de Celric et d’Ylinia, revêtus de leurs armures renforcées à la cortose. Le colonel affichait une concentration intense, durcissant ses traits encore juvéniles. Il laissa initialement sa lame en position basse, puis, lorsque les premiers tirs – ennemis essayant de les abattre ou ricochets de salves « amies » - se dirigèrent vers eux, il les arrêta avec la grâce d’un gymnaste en pleine démonstration. À ses côtés, Ylinia tentait de l’imiter, mais les tirs étaient encore peu nombreux et il ne lui restait pas grand-chose à faire tant son supérieur était efficace.
Étrangement, à présent qu’il se trouvait plongé dans le combat, Celric se sentait gagné par la sérénité. Il avait une mission à remplir, des soldats à protéger, des ennemis à arrêter : tout était simple, intuitif. La Force coulait à travers lui comme jamais auparavant.
Sa prestation avait de quoi attirer l’attention, et pourtant le champ de bataille ne manquait pas de spectacles ! Les explosions, proches ou lointaines, ajoutaient au chaos que provoquaient déjà les véhicules dans leur progression. Il était difficile d’imaginer, en effet, le tumulte infernal que provoquait la colonne de quadripodes, ces immenses TB-TT dépassant le millier de tonnes chacun qui avançaient de leur pas lourd. Si le bruit des armes était puissant, celui de cette marche infernale, terriblement régulier, les ébranlait jusque dans leurs os.
Pourtant, les pattes des quadripodes ne laissaient pas de marques sur le permabéton de la grande avenue corellienne qu’ils remontaient. Le revêtement présentait ça et là de grandes traces de carbone, des brûlures de grande taille mais qu’un bon nettoyage n’aurait aucun mal à faire disparaître.
Les bâtiments, en revanche, portaient pour certains des stigmates des premiers affrontements. De nombreuses vitres étaient brisées, et des fragments de transparacier jonchaient fréquemment la chaussée. Certains immeubles étaient en partie effondrés, ou présentaient des trous béants dans leur maçonnerie. Celric s’efforçait de rester concentré sur sa mission, mais il ne pouvait s’empêcher de songer, le cœur serré, aux familles innocentes prises dans ce maëlstrom mortel.
Mais c’est pour eux que nous nous battons, se dit-il en tentant de renforcer sa détermination.
Pour leur permettre de vivre sans craindre les tyrans et les meurtriers comme Palpatine ou Sedriss. Il se demanda malgré tout si ces civils auraient accepté les risques encourus s’ils avaient le choix.
Le bataillon arriva à proximité d’un secteur où les affrontements étaient plus intenses. Plusieurs escouades de soldats de la Fédération, avec leurs marquages bleus, s’étaient mises à couvert derrière des murets et du mobilier urbain, arrosant de tir la façade d’une tour d’une dizaine d’étages. Tout en veillant à ne pas se faire repérer grâce à la couverture qu’offrait le socle d’une grande sculpture aux formes élancées, Celric inspecta la structure et y repéra plusieurs entrées d’où jaillissaient un feu nourri. Si les TB-TT semblaient ignorer cet affrontement, deux TS-TT avaient pris position en soutien aux troupes fédérales et républicaines ; toutefois, les bipodes semblaient limiter l’usage de leurs capacités offensives. Celric comprit pourquoi en apercevant, au sommet du bâtiment, un ensemble de câbles partant vers le centre de Coronet ; il s’agissait de l’un des terminus de l’aérotram de la capitale.
S’il s’effondre, le réseau sera hors service, devina-t-il.
Et nous en aurions bien besoin pour acheminer nos troupes et notre matériel… Il repéra le sous-officier en charge de l’attaque et attira son attention avec une pichenette de Force. L’homme tourna la tête dans sa direction, l’aperçut et se hâta pour le rejoindre.
— Quelle est la situation ? demanda Celric quand il fut assez proche pour l’entendre, malgré le vacarme ambiant.
— Mauvaise, Monsieur, avoua le stormtrooper – un sergent, selon son marquage. Nos ennemis bloquent l’accès. Ils ont apparemment fortifié cette position à l’avance et prennent garde à rester à couvert… Et ils ont quatre E-Webs à plein régime. J’ai déjà perdu cinq hommes – trois morts et deux blessés.
L’homme sembla hésiter, puis ajouta :
— Nos ordres sont de prendre cette station intacte, mais je ne vois pas comment y parvenir.
— Nous allons vous aider, décida Celric. Y-a-t-il un autre accès ?
— J’ai demandé au quartier général un plan du bâtiment, mais je n’ai pas encore eu réponse…
— Et le quai ? intervint Ylinia.
— Celric se tourna vers elle et vit qu’elle regardait avec intensité le sommet de l’édifice, là où les aérotrams arrivaient. Effectivement, à cet endroit, il y avait un accès…
— C’est haut, commenta-t-il. Et le reste de la structure ? Est-ce qu’il y aurait possibilité d’ouvrir un accès ?
— Je ne pense pas, répondit le sergent – Celric sentit qu’il grimaçait de dépit sous son masque. Il n’y a pas une seule fenêtre, hormis au dernier étage, près des quais. Je ne sais pas si tout ce volume est utilisé pour du stockage, ou s’il abrite des appareils essentiels pour le fonctionnement de cet engin…
— Autrement dit, aucun dommage ne doit être fait au bâtiment, résuma Celric.
Il évalua les différentes options pendant quelques secondes, puis rendit sa décision.
— D’accord, va pour les quais. Ylinia, Jilly, Sova, dit-il en s’adressant à son Apprentie et aux deux Corelliennes qui les accompagnaient, avec moi. Sergent, je vous laisse le commandement de mes forces ; déployez-vous de façon à attirer l’attention de l’ennemi pendant que nous contournons le problème. Je n’ai pas envie d’être canardé pendant que nous grimperons cette tour.
— À vos ordres, Colonel, répondit l’homme en saluant.
Le petit contingent de Celric le dépassa et suivit le sous-officier. Tandis que les soldats prenaient position, lui partit avec les trois femmes dans la direction opposée, de façon à parvenir à l’arrière du terminal sans être visible depuis l’entrée. Il ne mit pas longtemps pour trouver l’emplacement idéal.
— Ils ont peut-être des sentinelles au sommet, prévint-il avant de lancer leurs grappins. Il va falloir faire vite.
Il ajusta son arme, visa le sommet de l’édifice et tira. Le grappin jaillit, son mince fil derrière lui. Deux, trois puis quatre secondes s’écoulèrent avant que le projectile ne trouve sa prise ; le câble se tendit alors. Celric vérifia en tirant un coup sec que son maintien était bien assuré, puis il s’élança vers le pied du bâtiment et entama son ascension, suivit par les trois combattantes.
Il courut plus qu’il ne marcha sur la façade de l’édifice, entraîné qu’il était par son blaster ascensionnel. C’était comme un entraînement en salle à gravité contrôlée, à ceci près qu’il n’y aurait aucun système de sécurité pour le retenir s’il chutait… Fort heureusement, le parcours qui s’ouvrait devant lui était parfaitement lisse. L’immense mur était bien décoré pour paraître moins massif, mais, sur la trajectoire qu’empruntait Celric, c’était avec des peintures et des incrustations qui ne compliquaient pas la progression verticale.
Il avait parcouru les deux tiers du parcours quand une tête se présenta à travers l’une des fenêtres bordant les quais.
Celric jura en reconnaissant le casque d’un stormtrooper – sans le marquage bleu – et pressa encore le pas. Il était proche… S’il pouvait arriver avant que l’homme ne comprenne…
Peine perdue, malheureusement. Le soldat comprit ce qui se produisait et sortit son arme. Mais, au lieu de viser les assaillants, il cibla leurs grappins.
Par chance pour Celric, il ne s’agissait pas d’une manœuvre simple, et leur ennemi tira de façon assez maladroite. Mais, alors qu’ils accéléraient le pas, il parvint enfin à déloger l’un des grappins.
C’était celui d’une des Corelliennes, le dénommée Sova ; elle partit aussitôt en arrière, une expression d’horreur sur son visage.
Celric ne réfléchit pas et agit instinctivement en faisant appel à la Force pour attraper la jeune femme. Il savait qu’il ne pouvait pas la maintenir en position et se protéger, sans parler d’avancer ; alors, il se contenta de donner une grande impulsion, afin qu’elle reparte aussi vite qu’elle était tombée – dans l’autre sens.
Puis, profitant de la surprise du soldat en voyant passer la résistante devant lui, il parcourut les derniers mètres et dégaina une nouvelle fois son sabre.
Une poignée de secondes plus tard, tout était terminé : le soldat était au sol, prostré sur ses avant-bras cautérisés par le sabre du Protecteur, ses mains à quelques centimètres de lui. Son camarade venu l’assistait avait levé les siennes, de main, lorsque son arme avait été réduite à des fragments fumants par un coup bien ajusté. Celric prit fermement pied sur le quai et, d’une nouvelle pichenette de Force, attira Sova vers lui au moment où elle retombait à nouveau près de lui.
Il l’aida à se réceptionner mais vit, à son teint, que ce n’était guère suffisant. Il eut à peine le temps de s’écarter avant qu’elle ne vide le contenu de son estomac sur le sol lustré.
— Jamais plus, murmura-t-elle faiblement. Jamais.
— Mieux valait ça que la rencontre avec le sol, remarqua Celric.
— Je vous approuverai quand je serai certaine que mon cœur est encore en état de marche, répondit-elle avant de se pencher pour vomir à nouveau.
Elle n’était visiblement pas en état de combattre, constata Celric en grimaçant.
Mais elle est vivante, au moins. Pouvait-il en dire autant des soldats qui combattaient encore au sol ? Chaque minute accroissait le risque que l’un d’eux meure, voire davantage.
Il devait agir vite.
— Jilly, dit-il à la résistante indemne, restez ici avec Sova et gardez nos « amis » à l’œil. Ylinia, avec moi.
Il se précipita avec son apprentie en direction des ascenseurs, mais renonça à la dernière minute.
— Trop visible, dit-il en inspectant les alentours du regard.
Il y en avait plusieurs, mais chacun était surmonté d’un indicateur précisant à quel étage la cabine se trouvait. Les Palpatinistes auraient tôt fait de se rendre compte qu’un groupe se dirigeait vers eux…
Il trouva ce qu’il cherchait : une cage d’escaliers de service. Cela prendrait plus de temps et serait plus fatigant de gagner le rez-de-chaussée ainsi, bien sûr, mais c’était un prix bien faible à payer pour une entrée plus discrète.
Ils s’engagèrent dans l’accès et se mirent à descendre les marches métalliques quatre à quatre. L’endroit était poussiéreux et ne semblait pas avoir été utilisé depuis longtemps ; un nuage de particules s’élevait à chaque pas touchant le sol. Plusieurs fois, Celric se retint d’éternuer, plus par réflexe que pour rester silencieux ; ils faisaient beaucoup de bruit dans leur descente, mais ce vacarme était largement couvert par celui des combats.
Ils atteignirent finalement la base de la tour. Celric sentait la présence de leurs ennemis, juste de l’autre côté de la porte d’accès. Il jeta un coup d’œil à Ylinia.
— Prête ? demanda Celric en reprenant son arme.
— Je suis derrière vous, assura sa jeune disciple.
Il ouvrit la porte.
La première chose qu’ils virent, ce fut deux stormtroopers penchés sur un troisième, à l’armure salement amochée. Il devait s’agir d’un blessé tout juste mis à l’abri. Sans s’attarder, Celric décocha une poussée de Force qui projeta les deux hommes contre un mur, pour aussitôt les laisser retomber inconscients sur leur camarade déjà à terre.
L’intervention était passée inaperçue dans le chaos qui régnait, et le soldat sur lequel il se précipita ensuite ne le vit pas venir. Il lui trancha l’arme et l’envoya aussi en quête d’une commotion.
Mais il était entré dans le champ de vision des autres Palpatinistes, qui semblèrent prendre la mesure du danger. Ils se mirent à tirer dans sa direction, relâchant le feu nourri dont ils arrosaient jusqu’alors les forces d’assaut du Pacte ; seuls les opérateurs des E-Webs continuaient à défendre l’entrée. Celric était cependant préparé à cette réaction, et sa concentration lui permit de renvoyer les premiers tirs en direction des soldats. Il en neutralisa trois de cette façon, dont l’un frappé à la tête qui ne bougea plus une fois au sol.
Il restait désormais une dizaine de survivants paniqués pour défendre les mitrailleurs ; l’un d’eux eut la brillante idée de se saisir de l’une de ses grenades à concussion et de la jeter en direction de leur assaillant.
D’une pichenette, Celric la redirigea vers l’envoyeur, qui la réceptionna au moment où le détonateur s’enclenchait.
L’explosion fut suffisamment violente pour projeter tout le groupe à terre, E-Webs compris. Des soldats étaient blessés, pour certains grièvement ; d’autres étaient juste sonnés, mais suffisamment pour donner à Celric et Ylinia l’occasion de les désarmer.
— Vous m’en laisserez quelques-uns, la prochaine fois ? demanda l’apprentie, amusée.
— Je crois que nous en aurons assez d’ici à la fin de la journée, répondit Celric alors que des soldats de la Fédération et des résistants corelliens investissaient le bâtiment.
* *
*
Il n’aurait pas cru si bien dire.
Les Palpatinistes étaient tenaces, bien plus que ne l’aurait cru Celric. La plupart ne croyaient pas en leur cause, comprit-il au fur et à mesure des affrontements qui émaillèrent la journée ; ils avaient été enrôlés de force, s’étaient engagés pour nourrir leur famille ou avoir l’occasion de quitter leur monde natal. Les aléas de la guerre en avaient fait des soldats de l’Empereur Ressuscité, mais la plupart auraient très bien se battre pour la Fédération Impériale si les circonstances avaient été différentes – voire, certains, pour la Nouvelle République s’ils avaient eu le choix. Les fanatiques hurlant des slogans à la gloire de Palpatine étaient finalement assez peu nombreux ; seul un homme, qui se lança sur Celric en hurlant « Pour l’Empereur ! » avec un détonateur thermique activé pour seule arme, lui sembla appartenir à cette définition. Et comme il avait été désintégré par son « joujou », sans trop de dégâts pour le Protecteur grâce à une poussée de Force prestement exécutée par Ylinia, il ne causerait plus de dégâts à l’avenir.
Mais de nombreux soldats avaient peur ; peur de l’Exécuteur Sedriss, notamment. Plusieurs groupes de combattants neutralisés et mis aux arrêts avaient été conduits vers l’arrière par les forces du Pacte, puis livrés aux agents des Renseignements de la Fédération Impériale et de la Nouvelle République. Certaines informations avaient été livrées au fil de la journée sur les canaux de communication sécurisés des officiers supérieurs ; quand il n’était pas en plein combat, Celric y laissait traîner une oreille attentive. Il apprit ainsi que Sedriss avait ordonné à ses officiers d’abattre tous les soldats quittant leur ligne de défense sans ordre exprès de sa part, qu’il avait lui-même exécuté plusieurs commandants rescapés de l’assaut spatial pour la défaite subie, et que ses quelques chasseurs restants avaient à plusieurs reprises pris pour cible les transports de prisonniers. Il cherchait à terroriser autant ses rangs que ceux du Pacte pour déclencher un combat total, qui ne s’achèverait que lorsque l’un des camps aurait anéanti l’autre.
Mais Celric était persuadé que ce facteur n’était pas le seul en jeu. Dans « soldats ennemis », il y avait « soldats », et, aux yeux du jeune homme, la fraternité des armes jouait un rôle important dans la situation actuelle. Personne ne voulait laisser tomber ses compagnons dans ce combat, les Palpatinistes pas davantage que les autres. Alors, ils se battaient, parfois sans espoir pour leur vie, mais en pensant que cette ténacité poussée à l’extrême était en mesure de faire la différence pour leurs camarades retranchés ailleurs.
Pourtant, ils se trompaient.
L’avance des forces du Pacte, si elle était régulièrement ralentie par ces proches de résistance farouche, se poursuivait inéluctablement. Au fil des heures, les quartiers tombaient, les uns après les autres. En début d’après-midi, les cieux se dégagèrent ; tous les chasseurs des Palpatinistes avaient été détruits ou capturés, et seuls quelques intercepteurs de reconnaissance du Pacte se risquaient encore au-dessus de Coronet, s’exposant aussi peu que possible aux batteries anti-aériennes qui, elles, restaient actives. Sur les grandes avenues, le pas lourd des quadripodes, résonnant à intervalles rapprochés et réguliers, semblait être l’horloge de la victoire ; chaque son témoignait que les gigantesques engins continuaient à avancer vers leur victoire.
Celric, lui, avançait à un autre rythme, d’un combat à l’autre. Son rôle avait été dès le début de venir en soutien aux forces du Pacte lorsqu’elles rencontraient un blocage, et il s’acquit de cette tâche avec dévouement. Grâce à la prise du terminus de l’aérotram, son groupe avait pu accéder à ce réseau de transports rapides prisé des Corelliens, qui permettait de passer rapidement d’un quartier à l’autre en évitant les rues encombrées par la circulation – ou, comme aujourd’hui, par les combats. Le groupe de Celric sécurisa ainsi quatre stations, facilitant l’avancée de l’infanterie qui put prendre à revers plusieurs groupes palpatinistes. Il apporta d’ailleurs son soutien à l’armée régulière pour la neutralisation du plus dangereux, commandé par un officier de l’ex-BSI qui avait rassemblé autour de lui quelques fanatiques de la garde d’honneur de Thrackan Sal-Solo.
Il perdit ensuite deux hommes lors de la prise d’assaut d’un centre social, où une escouade de commandos retenait en otage une centaine de civils corelliens. Lorsque le dernier ennemi fut neutralisé – d’un coup de sabre en travers du cou qui ne lui laissa aucune chance de survie –, Celric s’autorisa à reprendre son souffle. Il resta de longues minutes en silence, observant l’évacuation des civils, puis suivant du regard les dépouilles de ses deux soldats, prises en charge par les services d’assistance de la Fédération. Tandis que les corps étaient chargés, aux côtés d’une trentaine d’autres, dans un speeder-cargo converti en corbillard, il réalisa qu’il ne savait rien de ces deux soldats morts à son service. À peine retenait-il leur nom.
Mais il n’avait pas le temps de s’apitoyer sur leur sort ou le sien ; les combats faisaient toujours rage. À mesure que les appels à renforts survenaient, Celric et son groupe se rapprochaient du centre de Coronet, et les affrontements devenaient plus fréquents, plus concentrés.
Il venait de mettre hors-service une batterie anti-aérienne quand son holotransmetteur vibra. Détournant le regard du corps désarticulé d’un stormtrooper mort lors du combat, il prit l’appareil en main et l’activa ; la silhouette miniature du général Hestiv apparut alors sous ses yeux.
—
Au rapport, Colonel, ordonna le commandant des forces de la Fédération.
— La situation est sous contrôle sur la place Ripsan, répondit Celric. Les canons installés sur le toit du palais de Tralus sont passés sous notre contrôle.
—
Excellent, approuva Hestiv.
Malheureusement, ils ne nous seront d’aucune utilité face à notre nouveau problème. Des saboteurs, lâcha-t-il avec une moue de dédain. Il appartenait de toute évidence à la vieille école impériale, héritière des traditions de l’Ancienne République, qui considérait les actions de guérilla comme le summum de la lâcheté.
—
Trois des ponts enjambant l’Escari ont été détruits par les Palpatinistes. Nous en tenons deux autres, mais il nous en faut davantage si l’on veut acheminer au plus vite le matériel de siège vers le District Gouvernemental. Le plus large se situe à cinq blocs de votre position.
Cinq blocs ; autrement dit, moins d’un kilomètre, traduisit mentalement le Protecteur. Ce qui, dans les conditions présentes, pouvait être une promenade de santé de quelques minutes comme une progression difficile prenant plus d’une heure. Toutefois, considérant l’étendue de Coronet, c’était une distance vraiment proche.
— Je vais y emmener mes hommes, lança alors Celric en comprenant où Hestiv voulait en venir.
—
Vous aurez des renforts dès que possible, mais ils ne seront pas là tout de suite, précisa le général, le visage fermé.
Ce que Celric traduisit par un « Débrouillez-vous pour tenir, coûte que coûte. »
— Compris, Général.
Il rassembla rapidement son équipe, qui avait évolué au fil de la journée. S’il devait laisser dix hommes ici pour tenir les canons – c’était le minimum pour assurer une défense potable –, il lui en resterait douze pour cette mission, plus trois partisans Corelliens qui s’étaient placés sous les ordres de Jilly. Il réfléchit à la situation pendant quelques instants, puis décida de laisser les quatre résistants sur place, à la tête de la batterie ; c’était la meilleure garantie pour que les troupes fédérales ne soient pas considérées comme hostiles par un groupe d’insurgés. Celric en avait déjà croisé deux dans ce quartier où ils semblaient particulièrement actifs… et pas vraiment favorables à la Fédération ; pour eux, l’Empire était l’Empire, quel que soit le nom qu’il portait.
Il pouvait donc s’assurer le soutien de quatorze stormtroopers, en plus d’Ylinia.
Cela devrait suffire…. Et si ce n’est pas le cas, il faudra quand même faire comme si. Il les rassembla près de trois speeders de combat volés une heure plus tôt dans un dépôt du Service d’Ordre Public et leur exposa la situation. Ses paroles furent accueillies avec gravité, même si seul le visage sans casque de la jeune Protectrice l’affichait réellement.
— On doit s’attendre à quoi ? demanda-t-elle d’une voix où perçait l’inquiétude.
— Probablement des explosifs, répondit Celric. De quel type, je l’ignore, mais nous le découvrirons assez tôt, n’est-ce pas ?
Elle ne sembla pas goûter l’ironie de la situation.
Il leur fallut une minute à peine pour traverser les rues de Coronet jusqu’aux berges du fleuve, sans rencontrer la moindre opposition. La rumeur des combats était toujours audible, mais elle semblait comme étouffée par la distance ; les alentours paraissaient pacifiés.
Les véhicules débouchèrent sur un grand quai, où une ligne d’arbres majestueux au feuillage vert tacheté de doré séparait la rue du fleuve Escari. S’il était difficile de voir au-delà des frondaisons encore denses, on distinguait néanmoins, dans le lointain, les signes des affrontements toujours en cours ou achevés ; petites fumeroles virevoltantes ou grands panaches de fumée qui voilaient le soleil déclinant.
Surtout, on voyait le pont, ses grands haubans argentés tranchant avec son armature ocre. À mesure que les speeders fonçaient vers l’édifice, Celric prit conscience de sa taille ; huit voies standard, quatre de chaque côté de l’armature centrale, reliaient les deux rives de l’Escari. Cela aurait pu sembler trop massif pour être élégant si le fleuve n’avait été si large à cet endroit ; à vue d’œil, le Protecteur estima à deux kilomètres au moins la longueur des chaussées.
Il aurait fallu du temps pour inspecter en détail les soubassements, et le temps, justement, était ce qui manquait le plus à cet instant ; à tout moment, les saboteurs palpatinistes pouvaient parvenir à leurs fins. Celric décida donc de s’en remettre à la Force, qui l’avait accompagné depuis le début de la journée avec une constance sans tâche. Il étendit ses perceptions et ne remarqua rien d’inquiétant venant de cette rive de l’Escari. Le tablier du pont semblait lui aussi à peu près sûr ; de l’autre côté, par contre…
Il réagit promptement.
— Ils sont sur la rive opposée, annonça-t-il à Ylinia, assise à ses côtés. Pilote, moteurs à plein régime. Sergent Paldkrvam, ajouta-t-il dans son comlink à destination du troisième véhicule, sécurisez cet accès avec vos hommes.
La manœuvre le privait de six soldats qui auraient pu être utiles dans le feu de l’action, mais il préférait cela à une mauvaise surprise ; il aurait l’air fin s’il emportait son combat pour découvrir que d’autres Palpatinistes s’étaient finalement joints à la fête et avaient fait sauter cette rive-ci.
Les deux speeders restants s’engagèrent à contresens, sur la chaussée gauche du pont, et prirent de la vitesse. Il n’y avait aucun obstacle pour entraver leur progression, ce qui l’inquiéta davantage ; c’était exactement le genre de signaux indiquant que leurs ennemis voulaient les voir passer par ce pont…
Ils fonçaient droit dans un piège. Mais allait-on le refermer sur eux ?
Il jeta un coup d’œil dans son dos et aperçut la silhouette des marcheurs TB-TT remontant ce qui semblait être une immense avenue ; ils avançaient à quatre de front, se dirigeant à plein régime vers le pont.
Ils vont vouloir le faire sauter avec les quadripodes dessus, pour les précipiter dans le fleuve, comprit Celric. Dans ces conditions, les explosifs qu’il commençait à percevoir ne seraient pas déclenchés pour un si maigre gibier.
Seulement, s’ils jouaient une si grosse partie, les Palpatinistes devaient s’attendre à une contre-attaque… Et avoir pris les mesures nécessaires pour s’en prémunir.
Poussé par une soudaine appréhension, Celric se pencha vers le chauffeur :
— Plus vite.
L’homme obéit aussitôt, et bien leur en prit car de premiers tirs se mirent à fuser autour d’eux. Celric vit qu’une escouade de stormcommandos en armure sombre étaient sortis d’un bâtiment, près de leur destination, et avait ouvert le feu. Sans doute espéraient-ils que leurs armes de poing suffiraient à repousser des engins civils ; mais les speeders du Service d’Ordre Public étaient d’anciens appareils de la CorSec, et comme tels ils bénéficiaient d’une protection soigneusement étudiée, se révélant plus solides que leur aspect ne laissait supposer.
Ils allaient passer. Mais sortir des speeders ? Ce serait du suicide…
— Foncez sur eux ! ordonna Celric.
Il sentit l’hésitation du pilote, et y répondit avec une légère impulsion mentale, semblable à cette méditation de combat qu’il avait pratiquée la veille. Il savait ce qu’il faisait, et son subordonné devait le comprendre, devait lui obéir…
Il obéit et se dirigea à pleine vitesse sur le groupe d’ennemis.
Les stormcommandos étaient courageux, parfois même téméraires à la limite de la stupidité, mais tout leur conditionnement mental n’avait pu ôter en eux certains réflexes. Les combattants se jetèrent au sol pour sortir de la trajectoire du speeder de Celric.
Alors qu’il arrivait à leur hauteur, le pilote coupa son moteur et entama un dérapage magistral qui exposa son flanc gauche aux tirs ennemis ; mais ceux-ci étaient incapables de riposter, pendant encore au moins quelques secondes.
Pile le délai dont avait besoin Celric.
Il jaillit du speeder et activa aussitôt son sabre, se positionnant de manière à couvrir ses équipiers pendant qu’ils sortaient à leur tour du véhicule. Une manœuvre habile, car les stormcommandos venaient de comprendre ce qui se passait et d’ouvrir le feu, pour certains depuis le sol de ferrabéton où ils s’étaient vautrés. Mais ils avaient laissé passer leur unique chance de prendre l’avantage.
La lame émeraude de Celric fendait l’air, exploitant chaque tir contré comme autant d’occasions de repousser l’ennemi. Deux stormcommandos furent abattus sans avoir pu se relever ; un autre vit son casque se faire emporter par le ricochet du tir qu’il avait lui-même expédié à Celric. Le Protecteur fit une grimace en constatant que son ennemi était à moitié décapité. Mais ce n’était, hélas, pas le premier cadavre mutilé qu’il avait à voir ce jour-là.
Le dernier stormcommando n’était pas équipé du E-11 conventionnel mais d’un disrupteur de contrebande qui donna du fil à retordre à Celric. Les rayons de l’arme étaient d’une puissance peu commune, capables de carboniser instantanément les chairs, même lorsqu’elles étaient protégées par les armures de plastoïde des Impériaux. L’alliage de cortose dans l’uniforme de Celric lui conférait normalement un bon avantage défensif, mais il n’avait pas envie de le tester ainsi. Il se contentait donc de repousser l’assaut, et assez maladroitement, car les salves ne réagissaient pas comme des tirs conventionnels.
Il en était à se demander quand le chargeur du disrupteur, visiblement suralimenté, finirait par exploser, quand une silhouette jaillit à sa droite et fonça sur l’ennemi. Le stormcommando n’eut pas le temps de réagir ; un éclair bleu passa sur son torse, et il s’effondra au sol.
Debout près du corps fumant, Ylinia jeta un coup d’œil à Celric.
— Désolée, mais vous n’alliez pas assez vite, lança-t-elle effrontément.
Il ne put s’empêcher de sourire brièvement puis, d’un signe de tête, désigna le bord du quai, où des escaliers permettaient de gagner le niveau du fleuve.
Leur destination suivante.
Les marches, érodées par les millions de pieds et de pattes qui les avaient empruntées, étaient un peu glissantes, mais Celric n’eut aucun mal à garder son équilibre. Il sauta les deux dernières pour atterrir sur une promenade au ras de l’eau, prenant bien garde à maintenir sa lame entre lui et le pont pour se couvrir.
Une précaution judicieuse, même si personne ne l’attaqua ; car l’ennemi était bien là, et il était présent en nombre.
Les armures sombres de stormcommandos les rendaient difficiles à distinguer dans l’obscurité qui régnait sous le pont à cette heure, mais Celric compta néanmoins une vingtaine d’ennemis, l’arme tendue devant eux, prêts à ouvrir le feu. Ylinia le rejoignit, mais, d’un geste, il dissuada ses soldats de faire de même. Ils ne seraient qu’un obstacle dans la situation présente.
Un silence pesant, percé seulement par le bourdonnement des sabres-lasers, s’installa tandis que les deux camps se toisaient. Celric sentait l’appréhension de ses opposants lorsqu’ils posaient leurs regards sur les armes énergétiques, dont la lueur semblait redoubler dans la pénombre croissante.
Puis il perçut une impulsion et, une fraction de secondes plus tard, le déluge se déclencha.
Sa lame se transforma en tourbillon de lumière verte pour repousser toutes les salves qui le menaçaient, et dévier aussi celles qu’Ylinia, moins expérimentée, était incapable de contrer. C’était un exercice incroyablement éprouvant, où chaque seconde lui demandait autant d’énergie qu’une minute de sprint ; fort heureusement, le stim qu’il avait ingéré avant la prise du palais de Tralus était encore efficace, et il parvenait à tenir.
Mais pour combien de temps ? Cette fois, il n’arrivait pas à retourner les armes de ses ennemis contre eux ; ils étaient tout simplement trop nombreux… Et il était obligé de faire très attention aux endroits où les salves se répercutaient, car il ignorait encore où les Palpatinistes avaient installé leurs éventuelles bombes.
Alors qu’il commençait à réfléchir à une solution de repli, il aperçut du mouvement sous le pont, derrière ses opposants ; un troisième sabre venait d’entrer en action. Il jeta sur la scène une lueur écarlate.
Celric sentit un frisson courir le long de son dos.
S’il s’agit de Sedriss… Mais le nouveau venu se jeta sur les stormcommandos. Et il n’était pas seul ; d’autres tirs venaient de se joindre à lui, des tirs paralysants. Des combattants qui, comprit Celric, avaient comme lui compris le risque d’explosion auquel ils s’exposaient en cas de tir perdu.
Les stormcommandos n’avaient visiblement pas prévu cela. Ils tombaient les uns après les autres, assommés ou mutilés, n’osant pas eux-mêmes prendre le risque de tout faire exploser. Quelques secondes, et c’était fini d’eux.
Le souffle court, Celric s’autorisa à baisser sa lame.
— Merci, lança-t-il aux nouveaux venus.
Celui qui tenait le sabre rouge, un homme d’âge mûr avec des cheveux bruns piqués de mèches grisonnantes, lui répondit avec un sourire amusé.
— Beau boulot, pour un gamin.
Le Protecteur fronça les sourcils, ne sachant pas si c’était vraiment un compliment. Mais avant qu’il n’ait pu répondre, une jeune femme qu’il avait aperçue quelques heures plus tôt s’avança vers le manieur de sabre laser.
— La bombe est toujours là, Pavan, fit-elle avec empressement. Sur le pilier central…
— Je m’en charge, intervint Celric qui venait d’apercevoir les explosifs en question, éclairés par d’autres combattants.
Il projeta la Force dans la direction de l’objet, évalua sa situation en un instant et, percevant qu’il pouvait agir ainsi sans risque, l’arracha pour l’envoyer dans le fleuve quelques centaines de mètres plus loin.
Il avait disparu depuis quelques secondes sous la surface quand une puissante gerbe d’eau s’éleva du fleuve ; puis elle retomba aussi vite qu’elle était apparue, ne laissant qu’une surface troublée de remous pour seule trace de son existence.
— Je me répète, beau boulot, lâcha le dénommé Pavan.
— Pas trop mal, pour un Impérial, approuva la résistante.
— C’était superbe ! lança une troisième voix, féminine elle aussi.
Il s’agissait d’une Mirialan, reconnaissable aux marquages traditionnels sombres sur son visage au teint couleur miel. Elle portait une tenue de combat, mais mal ajustée, et tenait une console tactile plutôt qu’un blaster. Un homme également désarmé, mince et avec des cheveux tirant sur le vert, s’avança pour les rejoindre.
— Ça fera des images magnifiques, approuva-t-il. Et quel dénouement… Digne d’un de ces vieux holos de Phow Ji ! On peinera à me croire quand j’expliquerai que rien de tout ça n’a été scénarisé ou même anticipé.
— Attendez, intervint Celric, dérouté. Vous…
Il regarda la Mirialan puis l’humain.
— Vous… filmez ?
— Wolam Tser, holodocumentariste indépendant, se présenta l’homme en lui tendant une main que Celric serra, trop surpris pour se méfier. Et voici ma cadreuse et réalisatrice, Dily Jaeman.
— Votre prestation là-haut tout à l’heure était remarquable. Ainsi que la vôtre, fit-elle en direction d’Ylinia. Et pourtant, nous avons vu Monsieur Pavan à l’œuvre depuis bientôt trois heures.
— Vous nous observiez ?
— Nous avions prévu de sécuriser ce pont et nous allions passer à l’action quand vous êtes arrivés, expliqua l’autre femme, qui semblait être la meneuse du groupe. Vous nous avez offert une distraction bienvenue.
— Mais… Vous êtes…
— Esgila Tissan, de la Résistance Corellienne. Nous nous sommes croisés hier, au domaine de Tayrili, avec ce bon vieux Garm… Mon groupe est composé de civils un peu entraînés qui ont envie de se débarrasser de Sedriss et de Sal-Solo. Nous avons guidé une unité jusqu’au parc Astrell, mais on n’avait pas trop envie d’y rester à attendre ; bizarrement, les choses sont assez calmes par là-bas. Nous sommes revenus vers l’Escari pour participer à la sécurisation des ponts… Et nous avons rencontré le Jedi Pavan sur l’un d’eux.
— Le régiment avec lequel je me trouvais a été bloqué en arrivant sur le fleuve, lâcha l’homme. J’essayais de sécuriser un autre point de passage.
— C’est là que nous nous sommes croisés, intervint Jaeman. Et comme il était plutôt habile et allait vers les zones d’affrontement, nous avons choisi de le suivre
— Mais qu’est-ce que des civils sans armes fichent sur une zone de guerre ? s’emporta Celric.
Il était fatigué, épuisé même par les heures qu’il venait de passer à tenter de protéger tant les forces du Pacte que la population de Coronet, et l’inconséquence de ce qu’il venait d’entendre avait de quoi l’agacer fortement.
La remarque attira des sourires en coin de la part de Pavan et de Tissan, mais les deux holoreporters ne montrèrent pas les moindres regrets pour leurs choix.
— Nous faisons notre métier, Colonel, appuya Wolam Tser. Je suis historien de formation, et je me suis intéressé à la lutte contre l’Empire dès ses débuts. J’ai passé ces quinze dernières années à suivre le conflit sur des terrains trop dangereux pour moi, mais je m’en suis sorti.
Une flamme brillait dans son regard, témoignant de la passion qui l’habitait.
— Quand j’ai entendu que Corellia était tombé entre les mains d’un nouveau Diktat, soutenu par une flotte impériale, j’ai su que je devais venir pour voir sur place ce qu’il en est et le retranscrire. Je ne m’attendais pas à cette bataille, mais c’est une opportunité ; vous le comprenez, j’espère ?
— Je comprends surtout que c’est dangereux, contra Celric. J’ai perdu des soldats aujourd’hui…
— Et qui le saura si personne ne transmet l’information ? contra Tser. Je combats à ma manière, Colonel : avec des images et des sons. Croyez-moi, ils peuvent être parfois plus dévastateurs que les armes.
Et il le planta là, s’éloignant vers l’escalier pour regagner la chaussée principale. Celric jeta un coup d’œil à la réalisatrice mirialan.
— Je l’ai vexé, là, non ?
* *
*
Lorsque le groupe arriva dans le parc Astrell, un centre de commandement sécurisé y avait déjà été installé. Des abris temporaires avaient été montés, certains pour accueillir des casernements, d’autres des hôpitaux de secours ; d’autres encore étaient destinés à accueillir des mess ou des salles de briefing.
Le parc avait la forme d’un immense croissant de lune séparant le District Gouvernemental des quartiers les plus prisés de la capitale corellienne. Il mesurait une centaine de mètres de large à ses extrémités, et près d’un kilomètre dans le secteur le plus large ; il était bordé de voies de circulation, et une dizaine d’entre elles le traversaient de part en part en surplomb. Plusieurs TB-TT avaient déjà pris place dans les jardins, tout comme les bipodes TS-TT qui les escortaient et divers transporteurs de troupes ; les droïdes d’entretien auraient fort à faire une fois la bataille terminée.
Comme Celric approchait du centre de commandement, installé à l’ombre du pont central, le camp s’anima soudainement. Il ne lui fallut pas longtemps pour en comprendre la raison ; un immense véhicule venait de sortir d’entre les rangées d’immeubles aux forces élancées, de l’autre côté d’une vaste place pavée. C’était un immense Juggernaut A6 bardé de canons et de défenses antiaériennes. Aussi haut et bien plus massif que les TB-TT à proximité, avec ses immenses roues d’une dizaine de mètres de hauteur, il avait tout du mastodonte impossible à arrêter. Cependant, il se stoppa de lui même sur la place, laissant à peine assez de place aux véhicules qui le suivaient pour avancer jusqu’au pont.
Une rampe latérale se déploya, au pied de laquelle une troupe de stormtroopers alla se positionner. Celric jeta un coup d’œil à Wolam Tser, à ses côtés ; il ne manquait pas une miette du spectacle. Dily Jaeman continuait de filmer, tandis que l’ancien Jedi, Jax Pavan, contemplait le spectacle avec un certain malaise.
— Ces engins datent de la Guerre des Clones, expliqua-t-il quand Celric l’interrogea. C’est… Ça rappelle certains souvenirs que je préférais garder enfouis.
— Je n’aimerais pas avoir à manœuvrer ce machin, lâcha Ylinia.
Deux silhouettes sortirent du flanc de l’engin et descendirent la rampe jusqu’à arriver au niveau des soldats en rang. Plissant les yeux, Celric reconnut les dirigeants du Pacte.
Carth Poldrei et Leia Organa Solo passèrent à quelques mètres d’eux mais ne les remarquèrent pas, absorbés qu’ils étaient par leur conversation. Ils portaient des tenues de combat ; elle une combinaison rebelle avec une cape protectrice et un casque semi-circulaire, lui un uniforme d’officier impérial sans insignes, avec un heaume ne laissant visible que sa face. Ils entrèrent dans le centre de commandement, laissant derrière eux leur escorte.
— Nous devrions y aller tout de suite, glissa Esgila Tissan.
— Oui, approuva Celric. Restez ici avec Ylinia, ordonna Celric.
— N’oubliez pas notre demande, intervint Wolam Tser tandis qu’ils commençaient à avancer vers l’abri.
— Bien sûr…
En tant qu’ancien Jedi, Pavan les accompagna. Celric fut le premier à passer sous les lamelles souples qui servaient de sas.
— …oublié à quel point ce machin était inconfortable, grommelait la voix du Consul lorsqu’il entra.
Il portait à bout de bras son casque militaire, et laissait désormais voir sa chevelure trempée de sueur qui retombait plus platement que d’ordinaire sur son crâne. C’était un aspect bien différent de celui du Poldrei auquel le jeune Protecteur était habitué, et l’espace d’un instant il lui sembla distinguer sous la carapace de l’homme politique le combattant acharné que son père avait connu lors du soulèvement de Polcaphran.
— Celric ! s’exclama Poldrei en l’apercevant.
Il posa son casque sur la table holographique qui se tenait entre lui et Leia Organa Solo.
— Excellences, salua le jeune homme en s’inclinant légèrement devant les dirigeants.
— Je ne vous attendrais pas de sitôt ! Je voulais justement vous voir avant la réunion de ce soir. Et je vois que vous n’êtes pas seul… Madame Tissan, je crois ?
— Vous avez bonne mémoire, le salua la Corellienne.
Son ton était moins hostile que la veille, ce que Celric prit pour un bon signe, même si elle ne faisait pas vraiment preuve du respect qu’y aurait être dû au Consul... Quant à Poldrei, il fit comme s’il n’avait rien remarqué.
— Et vous êtes… commença Leia Organa Solo en se tournant vers le troisième intervenant.
— Jax Pavan, se présenta-t-il. Nous nous sommes brièvement croisés sur la station Exis. Je suis un vieil ami d’Anakin Skywalker… Si on peut dire.
— Je vois, répondit la Conseillère, ses émotions soigneusement contrôlées. Nous avions prévu de faire un point sur la situation, mais peut-être pourrez-vous nous faire un rapport sur votre parcours au cours de la journée…
Alors, un par un, ils entamèrent le récit des dernières heures, s’achevant par leur rencontre sous le pont enjambant l’Escari. Ils allaient à l’essentiel, mais, parfois, l’un ou l’autre demandaient des précisions ; car bien qu’ils soient désormais des dirigeants politiques de première importance, tant Poldrei qu’Organa Solo avaient une expérience militaire qui leur permettait de bien comprendre leur situation. Ils gardaient toutefois pour eux leur analyse.
Les minutes défilèrent, et les derniers rayons du soleil avaient disparu quand ils se turent finalement.
— Je vous remercie, les salua Organa Solo. Vous nous avez donné matière à réfléchir…
— Exactement, approuva Poldrei. Vous devriez aller dîner au mess et prendre un peu de repos. Vous l’aurez bien mérité.
— Vous ne craignez pas une contre-attaque ? demanda Esgila Tissan, surprise.
— Nous avons saigné à blanc les forces de Sedriss, leur apprit le Consul. Il a perdu près du tiers de ses hommes en une seule journée, morts ou prisonniers. Ce n’est pas le genre de situation dont on se remet facilement…. Nous encerclons désormais le District Gouvernemental, avec nos quadripodes à portée de tir du bouclier. Même s’ils y sont nombreux, très nombreux même, ils peineront à en sortir. Il ne nous reste plus qu’à attendre la coupure d’alimentation du déflecteur, et ils devraient être mûrs pour une reddition – du moins, les plus raisonnables d’entre eux. Les autres…
Son regard se fit vague, et ce fut la Conseillère qui enchaîna en souriant :
— Vous pouvez dormir sereinement.
— Dans ce cas, si vous n’avez plus besoin de moi, je ne vais pas perdre de temps, répondit la résistante.
Elle s’inclina brièvement et sortit sans plus de cérémonie.
Pavan fit mine de se retirer également, mais Leia Organa Solo l’interpella et l’invita à la suivre ; Celric devina qu’elle souhaitait l’entretenir au sujet de son père.
Il salua Poldrei et se préparait à quitter le centre de commandement à son tour quand la voix du Consul retentit :
— Tout va bien, Celric ?
Le jeune Polcaphréen se tourna vers l’ancien, hésitant. Poldrei ne ressentait pas la Force ; il n’avait donc pas pu prendre conscience des questions qui agitaient son esprit, du bouillonnement qu’il cachait derrière un visage placide. Pourtant, le Consul le dardait d’un regard préoccupé, et Celric se sentit obligé d’être honnête.
— Les combats ont été rudes.
— Je sais.
Il soupira.
— Je me suis battu au cours des dernières décennies, mais c’était la plupart du temps depuis la passerelle d’un destroyer. Ce que j’ai vu de Coronet aujourd’hui m’a rappelé la libération d’Heduris, même si l’ampleur des affrontements était loin d’être au niveau de ce que nous avons vécu aujourd’hui… Mais cet environnement urbain, cette violence, l’impression d’affronter un ennemi insensible et voué au mal…
— Je ne sais pas combien j’en ai tué, lâcha Celric.
Il avait parlé à voix basse, presque dans un murmure.
— J’avais déjà vécu des combats, aux commandes d’un chasseur, ou contre les clones fous de C’baoth, comme sur Anaxes… Mais cela n’avait rien à voir avec aujourd’hui. J’ai tué, tué et encore tué, comme si ces hommes n’avaient aucune importance. Quand je pouvais me contenter de les désarmer, je le faisais… Mais je n’en ai pas toujours eu l’occasion.
Il regarda Poldrei dans les yeux.
— Le pire, c’est ce que je percevais en eux quand je les affrontais. Certains éprouvaient de la haine, mais la plupart… Ils avaient peur de la mort, peur de Sedriss, peur de
moi.
Il frissonna en se souvenant de ce soldat revêtu de l’armure blanche qu’il avait affronté sur le toit-terrasse du palais de Tralus, et qui avait tellement paniqué à la vue du sabre-laser approchant de lui qu’il avait trébuché et basculé dans le vide, sans que Celric, encore pris par l’affrontement avec d’autres adversaires, ne puisse le retenir.
Ce n’était qu’un gamin. Il l’avait clairement ressenti.
Il était plus jeune que moi. Il avait sans doute des parents, des frères et sœurs, une famille qui espérait son retour… Et il est mort si bêtement. Anonymement. Poldrei garda le silence pendant de longues secondes.
— Ce que nous faisons n’a rien de simple, déclara-t-il finalement. Nous infligeons beaucoup de mal à des personnes qui ne l’ont pas mérité. C’est l’essence même de la guerre ; loin des holos héroïques qui en font une lutte du mal contre le bien. Non, quand on se bat, il n’y a guère que le mal qui ressort, à de rares exceptions près.
Il se mit à faire quelques pas.
— Si la Rébellion n’avait pas éclaté, Aldérande serait probablement intacte, reprit-il. De nombreuses vies n’auraient jamais été perdues, ni même menacées… Mais elles seraient encore sous la coupe d’un Empereur méprisant la notion même de bien au profit de celle du pouvoir, un être capable d’infliger, sur la durée, davantage de souffrance que celle provoquée par cette guerre civile.
Il s’arrêta et s’appuya sur la table holographique, regardant à nouveau le jeune Protecteur.
— C’est la notion de « moindre mal », Celric. Un concept moralement douteux, je vous l’accorde, mais qui peut aider à comprendre ce qui est en jeu. Les soldats que nous avons affrontés aujourd’hui, pour beaucoup, n’étaient pas mauvais. Il y avait sans doute beaucoup de conscrits, raflés sur des mondes du Noyau Profond, ou même, avant le repli des Seigneurs de Guerre, dans d’autres secteurs de la Galaxie. Ils ne faisaient que leur devoir. Mais leur devoir s’accomplit au service d’un mal qui doit être combattu. Nous
devons nous battre, nous
devons prendre Corellia, sans quoi son industrie alimentera les forces de Palpatine. Et c’est quelque chose que nous ne pouvons pas nous permettre, car Palpatine n’a aucun sens de la moralité. Tout ce que vous ressentez en ce moment, il l’ignore, s’en moque, voire même en tire du plaisir. C’est pour cela qu’il faut l’affronter, qu’il faut l’abattre ; en protégeant du mieux que possible les civils, certes… Mais en acceptant l’idée de devoir tuer des gamins qui ne servent que de chair à blaster dans un conflit qui les dépasse. C’est dur, je le sais, mais vous devez l’accepter.
Celric acquiesça doucement.
— Je ne doute pas de la justesse de notre cause, assura-t-il. Mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter… Et d’avoir peur, moi aussi. Peur qu’un jour, tout cela me paraisse normal…
Poldrei le fixa avec intensité, avant de lâcher :
— Alors, nous ferons en sorte que cela n’arrive jamais.
Alors, ce chapitre... Il me semble qu'il s'agit du plus long depuis le début de la publication de la
Fédération Impériale ; 22 pages sur mon document (qui atteint d'ailleurs la page 500 à la fin dudit chapitre). C'est aussi l'un des premiers que j'ai eu en tête lorsque j'ai commencé à réfléchir à ce tome 2. Je voyais parfaitement Celric avancer dans son uniforme, affronter les troupes de Sedriss sur les hauts immeubles de Coronet...
Est-ce que ça m'a aidé ? Pas du tout !
Je me suis mis une grosse pression pour le réussir, jusqu'à le réécrire plusieurs fois. Je n'étais pas content du tout du résultat. J'ai donc effacé, réécrit des passages... À un moment, j'avais presque fini quand j'ai tenté une relecture et que je me suis mis à trouver le résultat plat. Du coup, un gros coup d'effaceur et c'était reparti. Ajoutez-y un planning chargé IRL mais aussi sur SWU, quelques longues périodes de syndrome de la feuille blanche (pas que sur
SW d'ailleurs) et vous arrivez à ces six mois de retard...
L2-D2 a écrit:Chapitre 61 lu!
Ah, ça y est, la bataille de Corellia a débuté ! Elle démarre modestement, les avant-postes, des escarmouches, l'ennemi n'a pas encore dévoilé ses troupes mais ça ne saurait sans doute tarder ! Siveline a pris les commandes de son escadron, même si j'ai trouvé très drôle le petit dialogue sur les erreurs de répartition des escadrons : effectivement, envoyer des A-Wings escorter des Y-Wings, c'est du gâchis de capacités !
Nous sommes d'accord !
L2-D2 a écrit:Et tiens, serait-ce bien l'ami Garind aux communications ?
Ce n'est pas le genre de rester loin de l'action !
sam sanglebuc a écrit:J'ai rattrapé mon retard !
J'avais commencé par hasard par le T2, puis, accroché, je suis reparti en arrière avec le T1, tout en poursuivant le T2 !
Connaître d'avance certaines révélations (comme l'identité de Siveline par exemple) m'a bien aidé à comprendre tout en rendant ma lecture plus passionnante. Pourtant...
Je n'ai jamais aimé le "St Luke" du Legend
Je n'aime pas l'absence de notion "d'Équilibre" de la Force, que j'avais pressentie après le VI à l'époque, et qui avait été esquissée dans la prélo mais abandonnée dans le IX.
Je n'ai aucune sympathie pour Thrawn, et je ne peux m'empêcher de voir gros comme une montagne que son "génie" n'est du qu'au fait que le scénariste connaît évidement son synopsis.
Et pourtant je me régale chapitre après chapitre !
Je rêve que le couple Poldrei se reforme, mon cœur bat pour Siveline et son bel amiral, je pleure avec Grodin...
Merci !
Merci pour ton retour ! Ravi que l'histoire t'ait plu autant jusqu'ici, j'espère que la suite te conviendra autant ! Mais à ce que je lis - et je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler
- ça devrait plutôt bien fonctionner.