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Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébellion

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Messagepar Mandoad » Lun 20 Aoû 2018 - 22:34   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Merci du retour Pic, content que tu aies apprécié. :)

En ce qui concerne le retournement facile, c'était le but. J'ai toujours considéré la destruction d'Alderaan comme le moment où l'Empire faisait tomber le masque pour montrer qu'il ne reculerait devant rien pour imposer sa loi. Je trouve que c'est un événement à fortes répercussions ayant le pouvoir de faire basculer du côté de la peur ou de la révolte d'un claquement de doigt. Mon postulat de base part des paroles d'Atour Riten (le bibliothécaire de l'Etoile de la Mort dans l'UEL) pour qui un tel acte rendait, dès à présent, impossible le fait de rester neutre.
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Messagepar LL-8 » Lun 20 Aoû 2018 - 23:18   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Lu ton texte Mandoad! J'ai bien aimé. Les arguments avancés en faveur de l'Empire sont très plausibles je trouve, et bien écrits, on pourrait presque se mettre à la place de Neeva.
Bonne contribution!

J'ai pu voir la référence à Dawnwalker ;) verra-t-on Neeva dans Vauriens et Hors-la-loi ? :sournois:
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Messagepar Mandoad » Mar 21 Aoû 2018 - 20:42   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

LL-8 a écrit:J'ai pu voir la référence à Dawnwalker ;) verra-t-on Neeva dans Vauriens et Hors-la-loi ? :sournois:


Bien vu :)

Eh bien, maintenant qu'on sait qu'ils se connaissent au moment où se passe cette histoire, tout est possible. :wink:
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Messagepar L2-D2 » Sam 25 Aoû 2018 - 20:18   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Lu et beaucoup aimé!

Le rythme est rapide et efficace! Une bonne petite nouvelle! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Mandoad » Dim 26 Aoû 2018 - 22:07   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

L2-D2 a écrit:Lu et beaucoup aimé!

Le rythme est rapide et efficace! Une bonne petite nouvelle! :oui:


Merci L2, pour ton commentaire. C'était un exercice intéressant que d'essayer de créer une histoire courte, mais complète. :cute:
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Messagepar Titi77 » Jeu 03 Jan 2019 - 22:34   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Bonjour à tous,
Tout d'abord, une bonne et heureuse année 2019 à tous, avec plein de (bon) Star Wars !
Je m'y suis mis (très) tard mais voici enfin ma modeste entrée pour ce recueil. Je vous souhaite une bonne lecture.

* * *


Comment tout a commencé



Ce fut l’odeur que Tev remarqua en premier en descendant de la navette. Un mélange improbable de carburants de toutes origines, d’huile de moteur, de la fumée âcre des explosifs, de l’ozone des blasters… Elle recouvrait presque l’odeur de la forêt tropicale qui recouvrait une bonne partie de la région.
Le grondement des moteurs de la navette qui décollait derrière-lui pour regagner la relative sécurité de la flotte impériale en orbite laissa place aux roulements de tonnerre de l’artillerie lourde entrecoupés du staccato de plusieurs fusillades en contrebas de la colline où il se trouvait. De temps en temps, le hurlement strident d’une patrouille de chasseurs TIE déchirait le ciel.
Comme il hésitait sur la direction à prendre, l’escouade de soldats de choc fraîchement débarquée avec lui le bouscula et prit la direction d’un dépôt de véhicules ou un groupe d’officier conversait devant deux gigantesques véhicules à roues. En contrebas de la colline, Tev pouvait distinguer une paire de quadripodes patrouillant autour de la position.
S’arrachant à sa contemplation, il décida qu’il était temps de se mettre au travail. Il prit donc la direction d’un bâtiment préfabriqué à demi-enfoui dans le sol spongieux et d’où émergeaient nombre d’antennes. Arrivé à l’entrée, une pancarte indiquant « QG » conforta son choix. Il montra spontanément son passe à la sentinelle et pénétra à l’intérieur.
L’activité qui régnait dans la grande salle du poste de commandement lui rappelait ce qu’il avait observé lors de son reportage sur le marché aux bestiaux d’Ishii-Tib. Sauf qu’au lieu de ventes d’animaux à la criée, c’était une cacophonie d’ordres, contrordres et comptes-rendus. Au centre de la pièce, une holo-table projetait une vue de la région où se déplaçaient nombre de points bleus. La plus grande partie convergeaient vers un relief que Tev devina être les montagnes qu’il avait pu observer à l’horizon en descendant de la navette. D’autres entouraient des groupes de points rouges disséminés ça et là le long de la route suivie par la force principale.
Et au centre de ce flot incessant d’informations, l’homme que Tev était venu interviewer : le général Arendt, commandant de l’opération.
« Mon général, je … »
Tev n’eut pas le temps de terminer sa phrase.
« Dites au colonel Renzler d’envoyer son régiment sur le flanc droit, ordonna le général dans son comlink. Et demandez à l’amiral Skrell une autre escadrille de bombardiers TIE, il va nous falloir plus de soutien aérien pour emporter cette position ! Non, le 175ème ne peut pas reculer, pas d’un pouce de terrain ! Rappelez la directive impériale à son commandant ! »
Tev eut l’impression que l’activité redoublait de plus belle autour de lui. Sur la projection holographique, de minuscules AT-AT obliquèrent vers la droite, un groupe de bipodes leur ouvrant la marche. Des aides couraient dans tous les sens, on hurlait dans les comlinks pour couvrir le bruit ambiant…
Finalement, le général porta son regard sur Tev.
« C’est vous le reporter de la Tribune Impériale ?
– Oui, mon général. Tev Dorik du Centr…
– Écoutez, monsieur le journaliste : je répondrais à toutes vos questions dans la mesure où elles n’interfèrent pas avec les exigences du service ou des opérations en cours. Si je ne suis pas disponible, notre officier de presse, le lieutenant Jodiis – il désigna un jeune officier en train de taper un rapport dans un recoin de la salle – vous répondra en mon nom. Suis-je clair ?
– Oui, mon général », répondit Tev, subjugué par l’autorité dégagée par cet homme aux traits tirés. Les cernes sous ses yeux prouvaient qu’il n’avait pas beaucoup dormi depuis un certain temps.
« Excellent. Bien, les éléments du prochain assaut ne seront pas en place avant un bon quart d’heure, ce qui me laisse du temps pour vous. Que désirent savoir vos lecteurs, monsieur Dorik ? »

* * *


L’interview se déroula conformément aux attentes de Tev. Il put obtenir nombre de réponses aux questions qui avaient été préparées en concertation avec le comité éditorial : ces « rebelles » sont-ils aussi terribles qu’on le dit ? Bien sûr que non, ils sont cruels mais n’ont pas les compétences et la droiture de nos courageux soldats. Quand l’opération se terminera-t-elle ? Nous comptons apporter d’ici très peu de temps la Justice de l’Empereur à ses ennemis et restaurer l’Ordre et la Sécurité pour tous ses loyaux sujets. Et ainsi de suite.
Le lieutenant Jodiis lui avait préparé un dossier complet avec nombre de photos montrant la végétation autrefois luxuriante de la région défigurée par la guerre. Les troupes impériales s’efforçant de sauvegarder les rares villages des incursions rebelles. Certains éléments rebelles ayant réussi à s’infiltrer dans les centres urbains, il avait malheureusement fallu décréter la loi martiale sur la planète entière et des unités spéciales des Services de Renseignements Impériaux étaient chargées de maintenir l’ordre et de pourchasser les traîtres.
Le journaliste sentait qu’il tenait un grand reportage qui lui vaudrait l’approbation de ses supérieurs et pourquoi-pas, une promotion. Peut-être même un bureau à son nom !
Néanmoins, en parcourant ses notes assis sous un filet de camouflage à l’extérieur du QG, il sentait qu’il lui manquait quelque chose. Un élément fondamental. Les troupes impériales se battaient pour garantir la Paix et la Sécurité de l’Ordre Nouveau décrété par l’Empereur voilà presque dix-huit années. Les Rebelles se battaient pour anéantir cet Ordre et rétablir le régime corrompu de l’Ancienne République. Mais comment en était-on arrivé là ? Qu’est-ce qui avait poussé ces gens, autrefois sujets impériaux, à rejeter les bienfaits apportés par l’Empereur ? Ces questions ne trouvaient pas réponse auprès des officiers et soldats que Tev avait pu interroger. Il lui faudrait donc obtenir l’information comme tout bon journaliste : à sa source.
C’est la rotation d’une compagnie d’infanterie qui lui offrit l’occasion qu’il attendait. Au matin de son troisième jour sur place, une paire d’AT-AT pénétra dans la base, croisant un autre groupe de quatre emportant des troupes fraîches vers le front. Les quadripodes étaient striés d’impacts de blasters, on pouvait aussi voir que certaines parties de leur blindage avaient été rognées par de puissantes explosions. Les soldats de choc qui en sortirent marchaient d’un pas fatigué, leurs armures autrefois immaculées étaient maculées de boue et de traces écarlates. Certains soldats portaient même des protections ébréchées, laissant entrevoir des blessures à peine cicatrisées ou de la chair carbonisée.
Enfin, un dernier groupe de soldats descendit, encadrant un homme à la mine défaite. Une barbe d’une semaine, des vêtements en lambeaux, des yeux rougis et un filet de sang séché s’écoulant de sa tempe droite s’offraient aux regards du personnel de la base.
« Lieutenant, demanda Tev, je désire interroger ce prisonnier.
– Je vous demande pardon ? répondit l’officier, surpris.
– Oui, nos lecteurs aimeraient savoir comment tout ceci a commencé et je pense que cet homme peut apporter un début de réponse.
– Je… je dois en référer à mes supérieurs », fut tout ce que l’officier de presse trouva à dire.
Il ne fallut qu’une heure avant que le jeune lieutenant ne revienne avec l’accord du général. Il conduisit donc Tev à la prison. Le nouvel arrivant en était l’unique occupant. Pour les besoins de l’interview, la salle d’interrogatoire avait été mise à disposition du journaliste. On lui précisa aussi qu’il avait deux heures pour mener son interview, avant qu’il ne soit débriefé par les officiers compétents et traduit en justice. À l’extérieur de la prison, Tev aperçut des soldats installer un poteau contre un mur de permabéton criblé d’impacts de blasters.
Le prisonnier était au bord de l’évanouissement et ses lèvres desséchées trahissaient la déshydratation mais Tev n’en avait que faire : l’information claire et objective des sujets impériaux passait avant tout !
« Bonjour, commença-t-il, je m’appelle Tev Dorik. Je suis journaliste à la Tribune Impériale et je désire vous poser quelques questions. »
Les émotions qui défilèrent sur le visage du prisonnier étonnèrent le reporter. Surprise, incrédulité, méfiance et puis, l’homme partit d’un long éclat de rire. Une fois calmé, un sourire sarcastique se dessina sur ses lèvres et il annonça :
« Je dois dire que je ne m’attendais pas à ça. Très bien, monsieur le journaliste. Que désirez-vous savoir ?
– Et bien, nos lecteurs sont avides d’information et aimeraient savoir ce qui vous a poussé à vous révolter contre l’autorité impériale. Pourquoi vouloir rétablir un régime corrompu ? Pourquoi une rébellion ? »
Le prisonnier soupira et secoua la tête.
« Très bien, répondit-il, je vais vous dire comment tout a commencé. »

* * *


« Avant, j’étais employé dans les bureaux d’une entreprise d’une petite ville d’une planète sans grande importance. Et puis, un jour, l’Empire a nommé un nouveau gouverneur. Sa mission ? Augmenter la productivité – à n’importe quel prix – maintenir l’Ordre Impérial, etc.
Il ne fallut pas longtemps pour que certaines voix s’élèvent pour proposer au gouverneur d’être moins exigeant. Pour toute réponse il y eut une vague d’arrestations arbitraires ; puis une récompense pour les délations des ‘éléments séditieux’. Enfin, les journaux les plus critiques furent fermés ou ‘repris en main’ par une nouvelle direction, plus « politiquement correcte ».
Bien entendu, les gens ont protesté. Les manifestations prirent de l’ampleur au point que lors de la plus grande d’entre elles, les soldats impériaux reçurent l’ordre de tirer pour disperser la foule… »
Le prisonnier s’interrompit, perdu dans ses souvenirs. Il déglutit péniblement et reprit :
« Ce fut un carnage. Après ça, les arrestations reprirent de plus belle : à chaque rassemblement non autorisé, l’armée impériale raflait des gens au hasard et en exécutait une partie. C’est comme ça que… que ma famille… »
Il ne put retenir un sanglot déchirant.
« Mon père défendait encore l’Empereur. Il fut l’un des premiers à l’acclamer chez nous quand la fin de la guerre fut annoncée. Et ces sales petits orgueilleux sans cervelle que vous appelez fonctionnaires impériaux sont venus m’annoncer que mes parents s’étaient rendus coupables de sédition et de calomnie envers le Trône ! J’ai compris à ce moment, oh oui, j’ai compris… »
Son regard était maintenant plein de colère et il continua d’une voix ferme.
« Je savais que j’étais dorénavant sur la liste des ‘suspects’ alors j’ai prit le premier vaisseau qui partait loin de cette planète. Mais partout où j’allais, je retombais sur la même situation : un gouverneur incapable, borné, un système autoritaire, corrompu et fondamentalement mauvais. Nous autres ‘sujets’ impériaux sommes à peine mieux considérés que des esclaves, notre seule fonction est de produire pour la Glorieuse Armée Impériale. Mais une armée sans ennemi ne peut exister. Alors on le créé, volontairement ou non. Et puisque des gens protestent, c’est qu’une révolution est sur le point d’éclater et cela justifie les moyens démesurés et la cruauté mis en œuvre pour la juguler. »
Il marqua une pause.
« Voilà comment tout a commencé : cette même histoire qui s’est répétée sur des milliers de mondes. Des milliers de petits actes de résistance, de lutte pour plus de justice qui se sont transformés en autant d’insurrections. Et maintenant, ces mouvements se sont unis dans un même but.
Les habitants de la Galaxie méritent un gouvernement qui se préoccupe d’eux au lieu de les arrêter ou de les exécuter pour l’exemple. La République n’était pas parfaite mais elle laissait une chance à ses citoyens de corriger les erreurs du système. Elle-même tentait de rectifier ses propres manquements…
L’intransigeance, l’injustice, la corruption et la violence du système impérial ne peuvent qu’engendrer de la violence en réponse. Une violence qui est allée en s’accroissant jusqu’à l’inévitable conflit. L’Empire ne pourra prévaloir éternellement. »

* * *


Les pensées de Tev étaient confuses. Sa loyauté incontestable à l’Ordre Nouveau n’avait pu empêcher le doute de germer dans son esprit. Cet homme, qui savait qu’il allait mourir, avait l’air sincère quand il parlait de sa famille. Et si il disait la vérité ? Mais l’Empire était bon pour la Galaxie ! À moins que… Le jeune journaliste avait entendu certaines rumeurs et, en bon sujet impérial n’y avait pas prêté foi.
Des rumeurs à propos de gouverneurs liés à des affaires de corruption, voire ayant des liens avec le crime organisé – le Soleil Noir ! – ou d’autres au passé plus que trouble, qu’on aurait dit sortis d’un vieil holo sur l’univers carcéral. Se pourrait-il que le Moff contrôlant le secteur de ce Rebelle soit l’un de ces hommes ? Mais dans ce cas, les rumeurs seraient vraies ? Il y aurait alors matière à bien plus qu’un simple article de la Tribune Impériale.
Une grande enquête signée Tev Dorik. Son titre : « L’Ordre Nouveau abusé par quelques mécréants » ou « la Confiance de l’Empereur bafouée ». Et lui, l’auteur de ces articles, pourrait bénéficier d’une promotion, peut-être même être reconnu par le Conseil Impérial, le Vizir Pestage ou… Oui, il en était certain : son Devoir était d’exposer cette corruption au grand jour pour que l’Empire puisse prospérer !
Derrière lui, les détonations du peloton d’exécution retentirent. Le Rebelle avait rencontré la Justice Impériale.

* * *


Tard ce soir là, alors que Tev mettait ses notes au propre, le lieutenant Jodiis, accompagné de deux soldats de choc fit irruption dans sa chambre.
« Monsieur Dorik, commença l’officier, il serait malvenu de publier un article sur ce que vous a raconté le prisonnier aujourd’hui. Il était clairement dérangé et ces… affabulations feraient certainement beaucoup de mal à votre carrière.
– Mais… le général et mes supérieurs m’ont assuré que…
– Que tout ce que vous publierez sera soumis au contrôle des autorités militaires et devra être approuvé par le Comité Éditorial Impérial. Nous venons de recevoir un message du Haut-Commandement, les informations révélées par le prisonnier sont classifiées et ne peuvent faire l’objet d’une publication dans la presse. Veuillez me remettre toutes vos notes.
– Attendez, si ce sont des affabulations, comment se peut-il que…
– Oseriez-vous questionner les ordres que j’ai reçus ?
– Non, bien entendu, je… »
Sans autre alternative et la mort dans l’âme, Tev remit ses notes aux soldats.
« Je vous remercie, monsieur Dorik. Je vous conseille aussi d’oublier ce que cet homme vous a dit. Après tout, l’Ordre Nouveau doit être préservé. L’Empire doit prévaloir. »
"And gradually their bittersweet laughter floated from the wooden table [...], up, ever up into stars too numerous to count [...], vectoring out across space and time, as if destined to be heard in galaxies far, far away..."
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Messagepar Mandoad » Lun 07 Jan 2019 - 21:30   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Hello !

Très belle participation au recueil. Utiliser le point de vue d'un journaliste est très intéressant et je trouve cela original en comparaison avec les autres textes. Les paroles du Rebelle et de l'officier impérial faisant écho l'une à l'autre, c'est très bien trouvé.
On sent les premiers doutes du personnage principal au fur et à mesure de son interview et sa désillusion face à la censure impériale.

En bref, un beau petit récit qui se démarque sympathiquement des autres. :)
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Messagepar Dark GaGa » Lun 02 Mar 2020 - 17:08   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Je sais pas si c'est toujours d'actu, mais j'ai une nouvelle à proposer. Un autre point de vue, où il n'y a aucun héroïsme, ni d'adhésion à la cause. Mais que sans ces petits arrangements, il serait difficile pour une rebellion de s'armer.
Je propose donc une anti-héroïne, très grise, qui pourrait tout aussi bien être une belle raclure impériale tout comme l'un des meilleurs atouts de la rebellion

Univers canon


Tout a un prix.


Meghara Rioga-Togara soupira et ordonna au droïd-nounou d'emporter les enfants dans leur chambre. Pourquoi fallait-il que sa progéniture fît autant de bruit et de mouvement. Elle sentit la migraine venir. Une heure avec eux, elle estima avoir rempli ses obligations de mère. Elle avait hâte qu'ils grandissent et deviennent autre chose que de petits singes hurleurs. Elle les reverrait un peu avant le dîner, juste avant de partir pour le palais où Pitina Voor donnait une fête à but de propagande. Elle s'était rapidement liée d'affection avec le ministre de l'information, toutes les deux avaient le même âge et beaucoup d'ambition. Meghara savait que son amie avait fait exécuter son mari pour prendre sa place, ce qui était une bonne chose. Elle se rappelait du conseiller Voor comme un gros parasite paresseux et stupide. Pitina, elle, avait une vraie vision pour l'Empire : rendre réelles toutes les promesses de la Coalition pour le Progrès : l'ordre, la sécurité et la prospérité.
Concernant cette dernière, il y avait encore du travail. Son monde natal ployait encore sous les contre-coups de la guerre des clones.
Vae victis. Meghara était d'accord sur le principe. Même s'il n'avait pas quitté officiellement la République, son monde était resté trop proche des Séparatistes et particulièrement du Clan Bancaire avec qui il était affilié. Il était donc normal d'avoir à payer les réparations de guerre, mais l'Empire avait frappé un peu trop fort.
Saisir les fonds des banques qui avaient financé l'effort de guerre séparatiste ? C'était justifié.
Retirer le statut de paradis fiscal ? À la place de Palpatine, elle aurait fait pareil.
Nationaliser certaines banques, imposer des mesures fiscales et économiques drastiques les empêchant de se relever, là, c'était odieux autant que mesquin.
Pitina lui avait promit de faire lever certaines sanctions, mais ça tardait à venir. L'Empire était particulièrement efficace lorsqu'il s'agissait de prendre, mais beaucoup moins lorsqu'il devait rendre.

Elle alluma son terminal. Aucun message de son mari.
Rien d'étonnant, l'amiral Togara avait d'autres préoccupations que d'écrire à sa femme. Leur union était purement intéressée. L'homme avait besoin d'argent pour financer sa carrière, et elle, d'un prête-nom impérial bon teint. Le couple avait eu ses bons moments, conçu deux enfants sur qui reposaient toutes leurs ambitions avant de convenir de faire chacun leur vie de leur côté. Ils restaient cependant loyaux l'un à l'autre, plus amis, associés qu'amants.
Elle savait que son mari tapait dans son équipage pour ses plaisirs, elle faisait de même, en restant très discrète. Les apparences étaient primordiales dans l'Empire et le couple Togara était une très bonne entreprise d'investissement. Elle savait qu'elle pouvait compter sur son mari, comme lui pouvait compter sur elle. Régulièrement, des envieux mal renseignés tentaient d'exploiter leurs aventures extra-conjugales contre eux, ce qui était systématiquement un échec. D'ailleurs l'amiral lui avait envoyé en riant l'holo d'exécution de sa dernière maîtresse.

Meghara était montée à la capitale un peu avant la fin de la guerre des clones, et contrairement à son sénateur de père, elle avait senti le vent tourner et avait donc pris sa carte du COMPORN. Après la chute de la CSI, le clan Rioga avait besoin de se refaire une virginité, de faire oublier leur ancienne allégeance. Elle était donc entrée à la Cour avec une idée en tête : trouver une caution morale dans cet ordre nouveau. C'était facile, elle était d'une vieille famille du Noyau, riche, jolie à regarder et particulièrement manipulatrice. Elle avait même pensé à taper le plus haut possible. Après tout, le nouvel empereur était célibataire, sans descendance, âgé, la proie idéale pour une princesse qui n'avait pas froid aux yeux. Elle se rappelait très bien que le Chancelier, malgré son âge, était un homme charmant, posé, courtois, pas trop désagréable à regarder, et plutôt intelligent et ambitieux, les qualités qu'elle appréciait le plus chez un homme.
Mais non. Elle oublia très vite cette idée lorsqu'elle se rendit compte que l'attentat Jedi et ses conséquences n'étaient pas de la propagande. Elle ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi il ne se faisait pas retaper dans une clinique de rajeunissement. Peut-être souhaitait-il jouer jusqu'au bout son rôle de victime des Jedi.
En plus de son effroyable laideur, il s'en dégageait une aura malsaine, terrifiante. Ses yeux jaunes, luisant sous la capuche, semblaient la transpercer jusqu'au fond de son âme. Et si Pitina se vantait de ses propres talents de déduction psychologique et affirmait qu'elle était meilleure que lui, elle préférait éviter que l'homme le plus puissant de la galaxie puisse lire en elle. Parce qu'il y avait plein de choses que Meghara Rioga-Togara souhaitait cacher à l'Empire. Comme son envie revancharde de lui faire payer les sanctions sur son monde. L'amirale avait profité du nom de son mari pour monter l'une des plus grosses banques d'investissement du Noyau. Et ce qui rapportait le plus était ce que l'Empire ne voulait pas voir financer. Il y avait la vitrine officielle et toutes les opérations bancaires secrètes : investissements et prêts à la pègre, extorsions, blanchiment d'argent… Meghara profitait de ses contacts à la Cour pour se précipiter sur tous les placements les plus juteux et fournir des services bancaires à qui en avait le plus besoin.
L'information, c'est le pouvoir, professait Pitina.

l y avait pas que le visage qui avait été brûlé par les Jedi, le cerveau avait pris cher derrière, vu les choix politiques débiles faits par l'Empire. Aussi, elle devait être une des rares courtisanes à éviter le maître de la galaxie comme la peste. Même elle se doutait qu'il avait autre chose à faire que de se préoccuper des pensées de la femme d'un de ses amiraux, elle préférait ne pas prendre le risque qu'il lise dans son esprit qu'elle le considérait comme le roi des cons.
Con, mais dangereux. Elle avait très vite compris qu'il fallait pas l'attaquer de face. Ni par derrière. Ne pas l'attaquer du tout. Baisser la tête et ne pas l'approcher. La paranoïa était la qualité principale pour survivre à la Cour.

Elle se connecta rapidement sur la Bourse de Coruscant pour surveiller ses placements. Certes, elle avait des employés en permanence d'astreinte pour intervenir, mais il valait mieux compter sur personne à part soi-même. Tout allait bien. Le cours des métaux était encore à la hausse. Elle avait monté une combine avec le ministre pour s'emparer de mines de rhodium dans la Bordure Médiane.
– Passe me voir avant la fête. Je n'arrive pas à choisir ma robe.
Elle sourit. C'était un code entre elles pour signifier que la ministre avait une nouvelle opportunité lucrative et besoin d'un écran. La Coalition pour le Progrès manquait de fonds et Pitina se plaignait en privé que les priorités de l'Empereur fussent d'accorder tout et n'importe quoi à l'Initiative Tarkin au lieu de se consacrer à rendre ses promesses réelles. L'Empire se militarisait à outrance. Ce qui était complètement stupide dans une galaxie pacifiée. Mais ça arrangeait des gens comme elle, qui avaient besoin d'argent et d'influence. Plus l'Empire dépensait, plus Meghara s'enrichissait et en faisait profiter ses amis. C'était une toile qu'elle tissait à l'échelle galactique, faite de corruption et d'alliance, comme de coups bas.

D'ailleurs, il était temps de penser à sa tenue, quelque chose d'à la fois discret et tapageur. Ces fêtes, qui rassemblaient tout le gratin impérial, était l'occasion de se faire des clients. C'était tout un équilibre entre exhiber sa fortune suffisamment pour rassurer ses cibles et pas trop pour ne pas susciter la jalousie dans ce nid de vipères. Les assassinats étaient monnaie courante à la Cour, et le nec plus ultra était de faire éliminer la concurrence par un tiers, en le faisant accuser de trahison ou de déloyauté. Meghara était plutôt douée en montages financiers opaques, utilisant de nombreuses sociétés écrans dans le Secteur Corpo, faisant transiter ses fonds dans des zones franches de l'espace Hutt ou de la Bordure Extérieure hors contrôle de l'Empire, mais elle n'était pas protégée d'une descente du BSI.

Elle se leva. Il était temps de passer au Sénat. Elle avait rendez-vous avec son père qui allait certainement mendier ses services pour un de ses amis.
Malgré toute l'affection qu'elle avait pour son géniteur, elle considérait le sénateur Rioga comme un incompétent crasse, responsable de tous les problèmes de leur monde. Il était nul en politique, comme en affaires. Il ne s'était pas caché de ses préférences pacifistes durant la guerre, affichant sans vergogne ses liens avec les Séparatistes. Il n'avait même pas caché ses financements à l'effort de guerre de la CSI et avait trouvé rien de mieux que d'aller provoquer Palpatine quelques jours avant l'ordre 66. Depuis, il se tenait à peu près tranquille, avait remisé, sur ses conseils, ses opinions dissidentes, et votait avec les lèches-bottes de l'Empire. Après tout, c'était un mauvais moment à passer. Il fallait faire profil bas, arrêter de troublionner avec la bande à Mothma et patienter.
La prospérité de leur clan et de leur planète valait bien un peu de salive sur les pompes impériales.

L'Empereur était âgé, son règne n'était qu'une question d'années, voire de mois vu son état de santé. Il avait d'ailleurs rien prévu pour sa succession dans la Constitution. Peut-être se croyait-il immortel, ou peut-être avait-il décidé de tenir sa promesse, celle de rendre ses pouvoirs à ceux qui les lui avaient conférés, après sa mort. Rendre au Sénat le soin de choisir le nouveau souverain. Après tout, Palpatine avait toujours eu cette réputation de tenir parole… avant.
Et il se pourrait que son règne fût encore plus court.
Meghara avait entendu parler d'attentats. Les dents des courtisans rayaient les dalles du palais, c'était d'ailleurs le plus gros de son travail d'influence. Bien se placer auprès de ceux qui auraient le plus de chance de remporter la course au trône, sans se créer d'ennemis. Un jeu d'équilibriste particulièrement périlleux.
Si elle préférait se tenir très loin du maître de la galaxie, il y aurait pourtant un conseil qu'elle aurait aimé lui glisser à l'oreille : terminer la Purge.

Meghara avait applaudi l'ordre 66 des deux mains, elle aurait presque pu s'en faire greffer une seconde paire pour encore mieux acclamer la décision. Elle n'avait jamais pu saquer ces moines arrogants qui se mêlaient de politique et se pensaient au-dessus des lois à cause de leurs pouvoirs magiques. Des saloperies, responsables de la guerre, qui semaient le chaos partout où ils passaient. Qui avait créé et dirigé la CSI ? Un Jedi. Qui avait commandé une armée avant même la moindre rumeur de guerre ? Un Jedi. Qui avait pris le contrôle de cette même armée : des généraux Jedi. Au final, tout s'imbriquait pour parvenir à un coup d’État qui visait le Chancelier et certainement tout le Sénat. Elle comprenait pas pourquoi les amis de son père continuaient à les regretter avec toutes ces preuves que même un enfant pouvait comprendre.
Quant à cette idée de créer une armée de Jedi impériaux, c'était d'une stupidité crasse. Certes, il fallait combattre le mal par le mal, mais Vador et les inquisiteurs étaient incontrôlables. Brutaux, saccageurs, allant jusqu'à faire exploser des bâtiments civils juste pour courir après quelqu'un. Ils se croyaient, à l'instar de leurs prédécesseurs, tout permis. Elle gardait ce genre de pensées pour elle, mais elle savait que c'était largement partagé. Et que bientôt, une fois qu'il n'y aurait plus l'excuse de survivants à traquer, il faudrait rapidement éliminer les chasseurs avant qu'ils ne se retournent contre leur maître.

Bingo.
Elle reconnut facilement l'invité de son père. Bail Organa. Un traître de la pire espèce. Lui et feue Amidala avaient grenouillé pour promouvoir Palpatine à la fonction suprême, pour finalement le renier après que leur marionnette décidât d'en faire qu'à sa tête. Le sénateur d'Alderaan jouait double-jeu, comme son père. Profil bas d'un côté, allant jusqu'à laisser l'Empire exécuter ses alliés, et complots en douce de l'autre.
– Papa, je vais être directe. Je ne travaille pas avec des traîtres. Et je te conseille d'en faire autant, nous avons déjà payé le prix de ton opposition.
Bail Organa afficha son sang-froid en n’altérant pas son sourire face à l'attaque.
– Ma puce, je sais très bien ce que tu n'hésites pas à financer et que ce qui est hors-la-loi t'indiffère si ça rapporte. C'est important et seule ta banque en a les moyens. Tu es notre seul espoir.
– Papa, Mothma et Organa ont planté les 2000. Je veux pas prendre le risque que ton ami me dénonce pour sauver sa tête. C'est non, je ne financerai pas votre stupide rébellion. Comme je vous l'ai déjà dit, il suffit d'attendre. Palpatine ne durera pas éternellement.
– Meghara, coupa Organa, nous pouvons pas attendre. L'étau de l'Empire se resserre de plus en plus et nous avons toutes les raisons de croire qu'il prépare le pire.
– Un banquier ne croit pas. Je m'engage sur du concret, pas sur des croyances, sénateur Organa. Je vous tolère, parce que vous êtes un ami de mon père et que je vous connais depuis l'enfance, mais j'ai d'autres objectifs que de relancer une guerre.
– L'Empire prépare la guerre.
– Mes enfants appartiennent à l'Empire, tout ce que je construis est pour eux. Et vous comptez réduire en cendres tout ce que j'ai fait, tout ce que j'ai donné depuis des années ? J'ai travaillé dur, vous n'imaginez même pas à quel point j'ai dû me compromettre pour redorer notre nom. Et vous deux, vous comptez gâcher tous mes efforts ?
– Ton statut n'est qu'une illusion, Meghara. Tu peux tout perdre en quelques secondes. La vie de ton mari dépend d'un mouvement d'humeur de Vador ou des caprices d'un Moff. Et la tienne, il suffirait que ton amie Pitina trouve que tu n'es plus utile.
– Pitina sait que si je tombe, elle tombe avec moi.
– Meghara, écoute le Sénateur Organa. Les conditions qu'il te propose sont plus que raisonnables.
Elle consulta le datapad. Une demande de prêt à 6 % avec une part des actions. Organa était assez flou sur quel genre d'usine il comptait construire, mais elle n'avait aucun doute sur le fait que ce n'était pas du civil.
– Pourquoi moi ?
– Parce que personne n'est jamais arrivé à remonter tes flux, ma chérie. Et crois-moi, le BSI a déjà tenté.
Elle sentit un frisson glacial sur son échine.
– Comment ça, le BSI a déjà tenté ?
– Ils sont venus me poser des questions, ma puce, mais rassure-toi, ils ont rien de trouvé de convainquant.
– Tu m'as caché cette information ? Et tu veux que je prenne des risques ?
– Écoutez, Meghara, fit la voix posée d'Organa. Je comprends les doutes, surtout au vu de votre histoire. Ce que vous avez à savoir, c'est que l'Empire ne pardonne pas. Et que le temps est déjà trop court. Vous avez raison de vous méfier, mais je vais vous montrer que vous ne prenez pas de risques. Voici une demande de prêt à mon nom, un document que vous pouvez produire à l'Empire pour avoir ma tête. Vous pouvez vous en servir comme caution loyaliste si vous le désirez.
Elle saisit la datacarte. Tout semblait correct, pas de falsification.
– Je comprends pas. C'est un arrêt de mort que vous me remettez.
– Je fais un pari, fit Organa. Celui que vous n'aurez jamais l'envie de me dénoncer.
– C'est risqué, sénateur.
– Nous verrons. Je suis prêt à mettre ma tête à couper et vous voyez, ce sont pas des paroles en l'air.
– Très bien, je vous accorde votre prêt, mais à 7 % avec 15 % des parts. Il me faudra beaucoup d'intermédiaires pour semer les mouchards du BSI, tout a un prix.
– Je sais. Puis-je considérer que nous avons un accord ?
– Je n'engagerais ni la sécurité de mes enfants, ni la mienne et celle de mes proches pour une cause perdue d'avance, sénateur. Si je vous aide, c'est que j'ai des parts sur les chantiers navals de Kuat. Plus l'Empire devra s'armer, plus je serai riche.
– Alors aidez-vous à devenir plus riche.
Touché.
– Vous aurez les fonds dans quelques semaines. Ne cherchez pas à comprendre d'où ils viennent et qui les verse. Tout ce que vous avez à constater, c'est le virement.
– Merci. Je ferai certainement à nouveau appel à vous.

Pauvre naïf.
Elle était gagnante sur tous les points.
Elle n'avait aucun doute sur le fait que l'Empire allait les écraser comme des moucherons. Elle n'aimait pas l'idée de relancer une guerre civile, mais ce serait très bref. Paradoxalement, elle avait conscience de rendre un service à l'Empereur, en lui offrant sur un plateau le moyen de justifier ses délires militaristes. Mais elle prendrait pas le risque de lui réclamer des remerciements. Ce qui lui importait, c'était combien la course aux armements allait lui rapporter.
Elle savait déjà qui allait lui servir d'écran. Par le jeu des montages financiers, elle allait injecter l'argent sous un prétexte fumeux dans une filiale de l'un de ses concurrents, qui, ravi de l'aubaine, effectuerait le virement. Et serait donc la cible du BSI à sa place. Ça faisait partie des affaires qu'elle adorait monter… faire coup double ou coup triple si elle sacrifiait Organa à ses ambitions.

Elle était à ce moment-là incapable de deviner que son prêt allait un jour produire ce qui détruirait l'Etoile Noire et sonnerait le glas du régime. Et qu'elle ne dénoncerait jamais Organa.
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Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 01 Déc 2022 - 23:43   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Vous aviez peur de vous ennuyer ? On va éviter que ça arrive avec ce nouveau challenge ! :D


Image

Dans Rogue One : A Star Wars Story, nous découvrons la Rébellion sous un nouveau jour, moins unie, avec des membres plus nuancés. Pourtant, le combat reste le même : celui de la liberté contre l'oppression, de la démocratie contre la tyrannie, du Bien contre le Mal. Une histoire que la série Andor approfondit en montrant le parcours de certains des initiateurs du soulèvement, qui sont autant d'étincelles prêts à ranimer la flamme de la liberté dans la Galaxie.

Les nombreux Rebelles que nous rencontrons sont nombreux : Jyn Erso, Cassian et Maarva Andor, Mon Mothma, Luthen Rael, Vel Sartha, l'amiral Raddus, les généraux Merrick ou Draven ou encore l'électron libre Saw Gerrera... Quelles histoires se cachent derrière leurs parcours ? Derrière ceux de leurs homologues de l'Univers Étendu Legends ? Des héros de la série animée
Rebels ? Comment se sont-ils joints à la lutte contre le despote Palpatine ? Quels espoirs, quels drames les ont-ils conduits à prendre les armes et à se mettre en danger en défiant l'Empire ?

Sur SWU, nous nous sommes posé la question... Maintenant, c'est à vous d'y répondre !
 
Et souvenez-vous : « Mort à l'Empire ! »


Les contraintes expliquées dans l'actu :

La première : le délai. Les auteurs ont jusqu'au 1er mars prochain pour poster leurs textes.

"Leurs textes", car cette fois encore chaque auteur aura le droit d'en poster autant qu'il le souhaite ! Il devra par contre les faire entrer dans l'une des trois catégories suivantes :

  • Les prémices du combat : C'est l'époque d'avant la Rébellion, le moment entre la proclamation de l'Empire et la naissance d'une Alliance Rebelle, en somme cette ambiance d'oppression croissante que l'on découvre dans les saisons une d'Andor et de Rebels, ou pour les amateurs de l'univers Legends dans cette période entre Les Nuits de Coruscant et les deux premiers tomes de la trilogie Han Solo d'A.C. Crispin.
  • Unis pour la liberté : Faisant fi de leurs différences, la plupart des groupes dissidents se sont unis pour lutter contre Palpatine et son régime. C'est l'heure des premiers combats décisifs, alors que les rumeurs concernant une super-arme impériale dévastatrice se font de plus en plus pressantes...
  • Une société fondée sur l'ordre et la sécurité : Si les deux thèmes précédants font la part belle aux Rebelles, c'est cette fois le point de vue de l'Empire qui s'exprime ! Le mépris de la "vermine rebelle", la confiance en l'Ordre Nouveau et en sa force, la cruauté, le sadisme mais aussi, parfois, la crainte du retour aux heures sombres de la Guerre des Clones... Les possibilités sont multiples !

Vous l'aurez compris, ces récits doivent prendre place entre La Revanche des Sith (19 BBY) et Un Nouvel Espoir (0 ABY).

Il n'y aura pas de limite du nombre de mots ou de caractères pour ce challenge ; la seule contrainte de rédaction est d'apposer, avant chaque nouvelle, la catégorie choisie et l'univers dans lequel elle se déroule (Officiel ou Legends), ainsi qu'un titre.

Le mot-clé est donc une fois encore "liberté" : approprié pour un challenge sur la Rébellion, n'est-ce pas ?

Une info supplémentaire : les auteurs qui ont déjà posté des textes ci-dessus peuvent les faire candidater à nouveau dans un des thèmes ; s'ils ne le font pas, les textes seront intégrés en bonus du recueil. :jap:

À vos claviers, et que l'Inspiration soit avec vous ! :jap:
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Messagepar JediLord » Ven 02 Déc 2022 - 10:54   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Oh oh! Je m’y mets!!!! :love:
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 02 Déc 2022 - 12:14   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Jagen Eripsa a écrit:Vous aviez peur de vous ennuyer ? On va éviter que ça arrive avec ce nouveau challenge ! :D


Mais c'est qu'il est écoresponsable, c'est du beau recyclage de Recueil ! :lol: :paf:
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Jagen Eripsa » Ven 02 Déc 2022 - 20:42   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Zèd-3 Èt a écrit:Mais c'est qu'il est écoresponsable, c'est du beau recyclage de Recueil ! :lol: :paf:

Il faut bien qu'on le clôture un jour ! :transpire:
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Messagepar mat-vador » Ven 02 Déc 2022 - 22:43   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Je commencerai à écrire dessus à partir de mi-janvier.
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar Loucass824 » Mar 13 Déc 2022 - 2:04   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Bien le bonjour !

Ce challenge me tente bien. Mais comme bien souvent, j'ai besoin d'un peu de contexte supplémentaire. En espérant simplement que mes questions ne posent pas les mêmes problèmes que sur un précédent challenge... Lol

Les intitulés plantent un décors plutôt strict j'ai l'impression. Dans le sens où il y est fait mention d'éléments et de persos très précis à propos d'autres œuvres.
J'ai un script déjà prêt en réalité, à propos de persos originaux, donc à savoir si c'était possible ?

Également, canon ou legend... A partir du moment où l'on met en scène un perso original et inédit, s'agit-il toujours du canon ? Si l'on prend quelques libertés par rapport à celui-ci ? Où l'on met en scène des évènements inédits, qui s'intègrent au canon certes ?

J'ai un récit précis en tête, et j'ai vu que l'on pouvait poster autant de textes que l'on souhaite. Est-ce que cela comprend que, pour un même récit qui se suit, on peut poster par exemple 3 textes dans la première partie, 2 dans la seconde partie, et un seul dans la dernière partie ? Ma question repose sur la base que j'ignore encore la taille de les textes, mais certains seront peut-être longs, ou vouloir les séparer en deux publications si du temps s'écoule entre deux textes mais qu'ils se déroulent dans la même partie du challenge. J'espère que c'est à aussi clair à l'écrit que ça l'est dans ma tête... Lol

Est-il préférable de poster tous les textes dans un seul message, ou de grouper d'une certaine manière ? En l'occurrence, c'est pour l'adapter selon ce qui arrange le plus pour ce recueil.

Voilà, je crois que c'est tout pour le moment. Étant donné que la date limite est mi-mars, ça me donne le temps, et je devrais m'y mettre courant janvier je pense. Après, si malgré tout ma proposition finale ne rentre pas complètement dans les contraintes et le ton général de ce recueil, je récupérerai mes textes pour les publier sur le forum sans souci.

Merci d'avance !
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

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Messagepar Zèd-3 Èt » Mar 13 Déc 2022 - 11:50   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Loucass824 a écrit:Les intitulés plantent un décors plutôt strict j'ai l'impression. Dans le sens où il y est fait mention d'éléments et de persos très précis à propos d'autres œuvres.
J'ai un script déjà prêt en réalité, à propos de persos originaux, donc à savoir si c'était possible ?

Absolument ! D'ailleurs le personnage de Hajoo Nexu de LL-8 a été créée lors de ce Recueil il y a... bien longtemps :transpire: Donc c'est tout à fait possible et même encouragé ! Comme l'a dit Jagen :
Jagen Eripsa a écrit:Le mot-clé est donc une fois encore "liberté" : approprié pour un challenge sur la Rébellion, n'est-ce pas ?


Loucass824 a écrit:Également, canon ou legend... A partir du moment où l'on met en scène un perso original et inédit, s'agit-il toujours du canon ? Si l'on prend quelques libertés par rapport à celui-ci ? Où l'on met en scène des évènements inédits, qui s'intègrent au canon certes ?

C'est comme tu veux ! On fait la distinction entre Canon et Legends parce que beaucoup d'auteurs connaissent bien l'univers étendu, mais si tu veux limiter la continuité dans laquelle tu t'inscris aux seuls films, c'est ton droit le plus absolu :D (tu as aussi le droit de te limiter à la saga du Prince Ken, mais je déconseille :paf: ) Si tu veux raconter une histoire qui peut se placer dans les deux univers, tu peux, si tu veux raconter une histoire basée sur un univers mais qui n'y est pas fidèle jusqu'au bout des ongles, tu peux, si, tu peux, si, tu peux, si, tu peux :x

Loucass824 a écrit:J'ai un récit précis en tête, et j'ai vu que l'on pouvait poster autant de textes que l'on souhaite. Est-ce que cela comprend que, pour un même récit qui se suit, on peut poster par exemple 3 textes dans la première partie, 2 dans la seconde partie, et un seul dans la dernière partie ? Ma question repose sur la base que j'ignore encore la taille de les textes, mais certains seront peut-être longs, ou vouloir les séparer en deux publications si du temps s'écoule entre deux textes mais qu'ils se déroulent dans la même partie du challenge. J'espère que c'est à aussi clair à l'écrit que ça l'est dans ma tête... Lol

Je suppose qu'on part sur le même principe que pour le challenge HS #1, donc "autant de textes que l'on souhaite" ça veut dire... "autant que l'on souhaite" :P

Loucass824 a écrit:Est-il préférable de poster tous les textes dans un seul message, ou de grouper d'une certaine manière ? En l'occurrence, c'est pour l'adapter selon ce qui arrange le plus pour ce recueil.

Comme-tu-veux :) On fait pas la police de la mise en page, hein :paf: (enfin sauf moi quand vous oubliez les accents sur les majuscules :paf: )
Cependant, la façon de faire qui m'a semblée plébiscitée consiste à poster chaque texte dans son propre message. C'est plus simple pour les lecteurs, qui n'ont pas à remonter jusqu'à un masterpost où ils devront chercher le texte que tu as ajouté. Si certains de tes textes forment une continuité, que ton texte B est la suite de ton texte A, rien ne t'empêche de rajouter au début et où à la fin de tes messages des liens vers le ou les textes précédents / suivants :wink:
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Messagepar Loucass824 » Mar 13 Déc 2022 - 22:27   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Merci beaucoup pour ces précisions ! Qui vont me permettre de faire n'importe quoi ! Lol plus sérieusement, lorsque j'ai eu mes inspirations, je me suis simplement posé ces questions, et ne pas poster des choses sans que ce soit pertinent. Pour le précédent challenge hors série, j'ai fini par poster mon récit à part, bien après le terme. Donc si jamais mon récit sortait un peu du truc, par quelque moyen que ce soit, ça ne me dérangeait pas.

Mais c'est vrai que le perso de LL-8 était né ici... J'avais une partie de ma réponse sous mon nez. Pas mal pour quelqu'un qui a justement lu son recueil... Lol
À présent, je possède donc l'autorisation, je n'ai pas compté le nombre de "si tu veux", donc il est certain que je vais m'y lancer ! Les idées vont avoir un peu de temps supplémentaire pour s'affiner dans mon esprit, avant de commencer cela tout début d'année prochaine.

Merci encore pour les précisions !
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Messagepar Zèd-3 Èt » Mar 13 Déc 2022 - 23:16   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Loucass824 a écrit:Merci encore pour les précisions !

Avec plaisir ^^
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Messagepar GTZL1 » Dim 18 Déc 2022 - 18:25   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Et bien j'ouvre le bal :).
Pour les catégories je suis à cheval entre deux :paf:. Je dirais que c'est surtout "Les prémices du combat" avec un peu d'"Unis pour la liberté".


Décision


Spoiler: Afficher
Le Souverain, en flammes au-dessus de Mustafar.
Debout, les poings appuyés sur le plateau de son bureau, la vision de cette éventualité hantait Bail Organa. Quelques heures plus tôt, une des plus importantes cellules rebelles de son réseau, celle menée par Hera Syndulla, avait entrepris de délivrer l’un des leurs, enfermé au cœur du Star Destroyer de Tarkin stationné au-dessus de ce bastion impérial. Mais cette mission, très difficile même pour eux, avait commencé à mal tourner. En entendant les communications de plus en plus désespérées de ses maîtres, l’astromécano du groupe avait contacté Fulcrum en espérant trouver une solution, car même s’ils s’en sortaient, leur retraite du secteur semblait déjà totalement compromise.
Le message du groupe de Syndulla avait d’abord terrifié Bail. Si eux échouaient, comment les autres cellules pouvaient espérer finir par gagner ? Mais surtout, le sénateur s’était rendu compte que l’envoi de renforts ou non impacterait bien plus que la survie des Spectres. Une fois cette décision prise, il n’y aurait plus de retour en arrière possible. Il savait quel serait, objectivement, le meilleur choix à prendre, cependant il ne parvenait pas à s’en convaincre totalement. Une partie de son esprit voulait aller de l’avant mais l’autre s’accrochait à sa position tenue jusqu’ici.

La porte coulissant tira Bail du silence de sa réflexion. Il reconnut le pas à la fois léger et déterminé de sa fidèle alliée.
— Tout le monde est prêt. On n’attend plus que votre ordre.
La seule réponse qu’obtint la Togruta fut un pesant soupir.
— Bail, on en a déjà parlé.
— Oui, je sais, répondit-il péniblement, mais…
— Mais ça ne peut plus durer de toute façon. Combien de fois on a causé d’Aldhani, ces derniers temps ?

Ce sujet avait effectivement animé beaucoup de ses dernières discussions avec celle que tout le monde appelait Fulcrum. Sur la planète reculée Aldhani, un petit groupe de rebelles avait exécuté un braquage d’une base impériale plus que téméraire. Ce n’était pas allé sans heurts, mais cela était sans commune mesure avec l’impact sur l’Empire. La nouvelle avait parcouru la galaxie entière et la réaction du régime trahissait son effroi de voir ce genre d’actions se répéter.
La cellule à l’origine de ce coup d’éclat ne faisait pas partie du réseau de Bail. Néanmoins, ce dernier avait su, par les contacts de Fulcrum, qu’ils étaient probablement rattachés à celui de Mon Mothma. Logiquement quand, quelques jours après, l’Aldéraanien avait abordé sa vieille amie de toujours dans une de leurs nombreuses réunions au Sénat, il s’attendait à la trouver radieuse. Au lieu de cela, c’était tout l’inverse. L’Empire avait accru la surveillance dans toute la galaxie et étendu les pouvoirs de l’armée et du BSI. La sénatrice de Chandrila était rattrapée par ses multiples versements à différentes cellules rebelles, qu’elle ne parvenait plus à cacher. Les solutions qu’elle évoqua lui firent froid dans le dos.
La situation de son amie avait fait prendre conscience à Bail du changement qui arrivait. La manière de procéder que lui, Mon et quelques autres avaient adopté jusque là ne fonctionnait plus. Cette culture du secret parmi leurs réseaux, qui avait permis leur établissement, devenait contre-productive. Désormais, les groupes de résistants étaient suffisamment nombreux, équipés et formés pour entreprendre des actions d’envergure contre l’Empire. Mais pour qu’elles portent réellement leurs fruits, il était venu le temps de se regrouper, de se coordonner. Le temps de l’alliance.

Bail était parvenu à cette conclusion… sans pouvoir se résoudre à un tel saut dans l’inconnu.
— Vous avez peur qu’ils échouent ?
Il ne répondit pas.
— Je vous ai déjà dit mon avis là-dessus. Pour moi tout est bon. Hommes, matériel, entraînement… nous avons fait du bon boulot.
— Je sais, oui, dit-il lentement. Tout joue de notre côté, et du leur ils s’y attendent pas. Non, ce n’est pas ça qui me fait peur.
— Quoi, alors ?
Sa réponse arriva à nouveau au bout d‘un long silence.
— C’est l’après. Nous attaquons l’Empire de front, nous gagnons… et après ? Ils reviendront plus nombreux, plus puissants, et nous aussi. Imaginez le prix de la victoire dans ces conditions… Combien de mondes seront perdus ? Combien de morts y aura-t-il ?
Elle prit un instant pour réfléchir à sa réponse.
— Vous vous souvenez de Raada ?
— Bien sûr, dit-il un peu surpris.
— De ses champs détruits car surexploités en une seule saison ? Même si j’avais pas été là, l’Empire l’aurait saignée de la même manière. Et Mapuzo, et Kashyyyk, et tant d’autres ? Ce que vous craignez, que nous craignons et cherchons tous à éviter, se réalise déjà. Nous battre, c’est au contraire diminuer le nombre de mondes ravagés et de vies perdues.
Un léger sourire se glissa un court instant sur les lèvres du sénateur. Ces paroles auraient pu sortir de la bouche de Yoda ou d’Obi-Wan. Elle avait décidément été bien formée durant ses jeunes années et n’avait pas perdu de vue le sens de ces enseignements. Dans un moment d’intense réflexion comme celui-ci, son avis lui serait toujours précieux.

Le Souverain, en flammes au-dessus de Mustafar… Quoi que décide l’avenir, sa décision aura été la meilleure.
Bail articula enfin les mots décisifs.
— Allez-y.
Elle acquiesça d’un simple geste de la tête et marcha en dehors de la pièce.
— Et, Ahsoka ?
Elle se retourna.
— Oui ?
— Que la Force soit avec vous.
"You're not fighting me. You're fighting yourself... and losing."


Fan-fics: Le Secret de Ryloth, Je vous l'avais dit, Zolta : premières armes
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Messagepar Loucass824 » Lun 19 Déc 2022 - 18:14   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Très sympa ce texte ! Je suis rassuré de voir que l'idée de placer un récit dans la première ou deuxième catégorie n'est pas si aisé pour d'autres non plus... Lol

Alors je suis très peu familier avec cette période et ces événements, ancrés dans Rebels si j'ai bien compris. Je pensais lire un passage où je serai complètement perdu, sans savoir s'il s'était produit dans cette série que je n'ai pas vu ou imaginé au complet. Mais l'ancrage par rapport aux événements d'Andor fonctionne très bien de mon côté, et a apporté du contexte pertinent !

Il y a peu de description, presque aucune je crois, mais ce n'est pas nécessairement un défaut pour moi. Le style est fluide, de ce côté je n'ai pas grand chose à relever à part que ça se lit sans accroc aucun, te permettant de livrer ton propos. Qui s'articule autour de Bail et de son trouble. Et j'ai d'autant plus apprécié ton ancrage sur Andor qui me permet de ressentir ce trouble avec Bail, bien que je ne connaisse pas les évènements qui vont se produire. Tu plantes bien le décors d'une autre cellule, ce n'est pas ce que je dis, mais ne connaissant pas ces autres persos, je peux difficilement me trouver impliqué.

Mais l'analogie des troubles de Mon Mothma fonctionne très bien, à plusieurs niveaux d'ailleurs ! Bail est traversé par les mêmes doutes, et bien qu'on le présente souvent comme un leader politique inspirant, en tout cas telle est mon image de lui, le fait qu'il soit traversé par des doutes paraît très naturel et légitime, tout comme Mon Mothma après Aldhani. La crainte de devoir aggraver la situation avant de l'améliorer. Que, en voulant agir pour le meilleur, on peut provoquer le pire. Le flou de la morale théorique face à la réalité d'une oppression. Et tu l'insuffle très bien je trouve.

Mais également, l'autre angle que tu te "contentes" de sous entendre sans vraiment le nommer. Cette manière de le sous-entendre sans s'étendre là dessus fonctionne très bien également je trouve. Alors Leia n'est pas comme la sale petite morveuse de Mon Mothma, certes. Mais en tant que parent, que Bail s'inquiète et soit touché à ce propos fait parfaitement sens, et justifierait presque à lui seul le trouble qui le traverse. Et tu termines sur la cohésion ou en tout cas le soutien que se témoigne les uns les autres dans ce combat, dans une disposition différente de celle de Luthen, preuve que chaque cellule a sa propre sensibilité et façon de rassembler ses membres encore une fois.

L'idée générale est bien pensée, raconte quelque chose d'intéressant et développé en peu de lignes, on saisit bien les enjeux de cette Rébellion, et tu es parvenu à impliquer un lecteur n'étant pas au fait de Rebels, donc un bon point en plus. Je ne sais pas si tu comptes proposer d'autres textes à l'avenir, mais merci en tout cas, pour cette petite lecture bien plaisante !
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Messagepar LL-8 » Lun 19 Déc 2022 - 20:10   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Zèd-3 Èt a écrit:D'ailleurs le personnage de Hajoo Nexu de LL-8 a été créée lors de ce Recueil il y a... bien longtemps :transpire:

D'ailleurs, ça veut dire que je dois refaire candidater mon texte?
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 19 Déc 2022 - 21:20   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Si tu veux qu'il en soit, oui ! :jap:
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Messagepar GTZL1 » Sam 14 Jan 2023 - 18:24   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Merci pour ton avis élogieux Loucass824... et désolé de ne répondre que maintenant. Mais ça permet de faire remonter le sujet :paf:.
Loucass824 a écrit:Très sympa ce texte ! Je suis rassuré de voir que l'idée de placer un récit dans la première ou deuxième catégorie n'est pas si aisé pour d'autres non plus... Lol

L'épisode de Rebels auquel mon texte se rattache montre justement... le passage entre ces 2 catégories :transpire:.

Loucass824 a écrit:Alors je suis très peu familier avec cette période et ces événements, ancrés dans Rebels si j'ai bien compris. Je pensais lire un passage où je serai complètement perdu, sans savoir s'il s'était produit dans cette série que je n'ai pas vu ou imaginé au complet. Mais l'ancrage par rapport aux événements d'Andor fonctionne très bien de mon côté, et a apporté du contexte pertinent !

Ce récit se rattache au dernier épisode de la saison 1 de Rebels. Au début de la série, l'équipage du Ghost est certes rattaché à un réseau, mais ne reçoit de ce dernier que des informations transmises par un intermédiaire masqué qu'ils appellent Fulcrum. Ils ignorent même jusqu'à l'existence d'autres cellules. L'équipage du Mantis dans Fallen Order et bien sûr l'équipe d'Aldhani appliquent plus ou moins le même fonctionnement. Chaque cellule choisit seule ses objectifs seule.
La saison 1 de Rebels s'applique à montrer le basculement entre ce paradigme et l'Alliance Rebelle de Rogue One, avec des cellules regroupées en groupes de combat qui s'attaquent frontalement à l'Empire selon un plan à long terme. La série montre bien sûr la raison qui pousse Organa à changer son fusil d'épaule... mais je trouve que montrer les répercussions d'Aldhani va parfaitement dans ce sens-là, en nous montrant une raison supplémentaire et très importante.
Les 2 séries sont très cohérentes pour le coup, et j'espère que la saison 2 d'Andor saisira cette balle au bond.

Loucass824 a écrit:Mais également, l'autre angle que tu te "contentes" de sous entendre sans vraiment le nommer. Cette manière de le sous-entendre sans s'étendre là dessus fonctionne très bien également je trouve.

Alors je suis très flatté car... je n'ai pas spécifiquement essayé d'inclure une référence à Leia :transpire:. J'avais pensé à la mentionner mais j'y ai finalement renoncé. J'imagine que j'ai bien caractérisé Bail Organa pour que ça ressorte quand même :).
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Messagepar Loucass824 » Jeu 26 Jan 2023 - 17:01   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Bonjour à tous ! Non, je n'avais pas oublié ce challenge, la preuve, à mon tour ! J'ai prévu et préparé mon coup, terminant mon projet pour que tous les extraits puissent être publiés à la suite et d'affilé (sans oublier de préciser la catégorie du texte bien sûr). Mon récit concerne pour l'ensemble des persos originaux, tout en se plaçant dans le canon, du moins dans mes intentions... Lol

Alors même si les formats courts ne sont pas ma tasse de thé, je continue de m'y essayer. Il faut bien sortir de sa zone de confort et tenter pour progresser. Avec des partis pris, un propos et des sensibilités assez singulières, en espérant que cela puisse plaire. Et que cela rentre dans les critères du challenge surtout ! Lol
Dans cet esprit, plutôt que de reprendre des extraits de paroles musiques réelles comme j'aime le faire, je me suis essayé à de l'original. Tout en me retenant sur le langage grossier, ces textes contiendront mes premiers pas dans la drill galactique (oui, j'invente un sous-genre, faut bien se démarquer) C'est donc parti !



Une Seconde Chance


Les prémices du combat 1/2



Spoiler: Afficher
Le déchirement de ses poumons accompagna ses paupières se séparant dans une douleur saisissante. Le liquide poisseux au sol lui collait aux mains, tout comme au reste de son corps. Son corps nu ! Où se trouvent ses vêtements, où… Mais… Argh ! Cette pression de sa boîte crânienne cherchant à broyer son cerveau taisait l’avalanche de questions se déversant dans un esprit immaculé de manière désolante. Cette sensation de s’extirper de quelque chose, dans une souffrance de traumatisme natal revisité, consciente sans posséder la moindre idée de ce qui se tramait. Ses poumons parvinrent enfin à se souvenir de la manière dont ils devaient fonctionner, au lieu de se décoller dans un rythme la menant à sa perte à terme. Ses mains tentèrent de repousser le sol pour se redresser, glissant lamentablement sur ce liquide couvrant à peine le revêtement glacial de… De quoi d’ailleurs ? Ses yeux parcoururent cette pièce à la teinte rougie par un éclairage inquiétant, quelques néons blancs peinant à faire percer leur lumière saccadée, état de surtension dans lequel ils se trouvaient. Des murs durcis, du préfabriqué générique. D’autres corps se trouvaient à terre. Au moins disposent-ils de leurs vêtements eux, car c’ét- Ils ne bougent plus…, songea la femme. Ces hommes et ces femmes, flanqués de blouses blanches rougies par un évènement inconnu. Un hôpital ? Une clinique ? Et sur le côté, des individus cuirassés. Casqués, vêtus de blanc au complet, sauf pour deux d’entre eux affublés d’une cuirasse quelque peu différente, aussi sombre que ce qu’il devait s’être déroulé ici. Des blasters à leur côté. Des soldats au milieu de docteurs ? Comment ai-je pu atterrir ici ? Qu’ai-je fais pour… Je… Moi ? Je ne me rappelle plus de…

Ses genoux parvinrent enfin à ancrer un appui pour se déployer. Son corps hurlait de douleur, manifestation aussi puissante qu’éphémère, disparue dans l’instant. Sa main passa sur son visage, aussi visqueux que le reste de son corps, et ses cheveux. Je ne dois pas rester ici, mais comment savoir ce qu- Sa réflexion s’interrompit devant un miroir à moitié brisé contre le mur de droite. Son regard se fixa sur ce dernier, ses jambes obéissant dans une ordonnance incontrôlée pour réduire la distance la séparant de… Mon reflet. Voilà donc à quoi je ressemble… Je… C’est vraiment moi ? Je ne me souviens plus de… Là ! Ce mouvement de sourcil se révélait familier. Une des lèvres du miroir s’étira dans un coin, pour compléter le tableau d’ensemble. Elle se força à répéter le mouvement du visage. De son visage. Une première certitude. Ne pouvant débarquer de nulle part. Ses cheveux possédaient un aspect différent, à cause de ce liquide. Mais cette teinte claire était bien sienne. Il lui en manquait une partie, rasés au complet sur le côté gauche. Son cou l’aida à vérifier. Rasés net en effet, mais… Cette… Des traces, lignes de teinte différentes de sa peau cinglait sa tempe. Ça n’avait rien à faire ici… Sa teinte de peau blafarde paraissait plus pâle qu’ordinaire, mais ne dénotait pas. Mais cette musculature… Les contours des fibres gainées se révélaient bien trop volumineuses. Elle ne se souvenait pas d’être aussi athlétique, et p-

L’aspect de sa poitrine gauche l’interpela, faisant le lien avec un écho de douleur ressenti plus tôt. Sa main droite se dirigea vers cette étrange aspérité cinglant sa peau. J’ai été… Touchée ? Mais par… Quelque chose se trouvait sous l'épiderme. Une teinte grisâtre n’ayant rien à faire ici, sous sa peau. Un frisson s’empara de tout son bras gauche, comme celui précédent d’une vilaine nausée encore trop prématurée pour se manifester. Mais ce malaise en revanche… Elle sursauta dans un bond au contact de ce métal se trouvant en lieu et place des os. Les tremblements s’accentuaient. C’est impossible, c’est quoi ce… Prise de spasmes étouffés dans l’instant, une curiosité impossible à réprimer la poussa à se rapprocher davantage. Son visage se posa au plus près du miroir, laissant ses paupières se plisser, affinant la lecture de… M-824. Cette simple combinaison se trouvait gravée sur sa première côte grisâtre et froide au toucher. Le reflet de sa stupeur lui apparu dans le miroir. Son poumon se trouvait bel et bien en dessous de cette structure métallique, s’activant comme si de rien n’était, un tas de vaisseaux sanguins poursuivant leur tâche habituelle à peine recouverts par des tissus musculaires endommagés. C’est un cauchemar… Ce que cela implique. Je suis… Mais… je ne me souviens de rien, mais je ne suis pas…

Le mot même peinait à se formaliser dans son esprit, redoutant ce qu’il impliquait. Mais c’était faux. Elle se souvenait. Pas d’elle-même. Mais de vivre, d’avoir été… Conçue. D’être… Normale ? Les réponses la fuyaient, alors que ses mains se posèrent contre le rebord de cet évier dépourvu de lavabo. Se fixer ne menait à rien. Sans bouger, elle laissa ses yeux voguer sur le reflet de la pièce. Des traces de lutte, de combat. Du verre brisé en morceau, issu d’un long tube, d’une cuve dos à elle. Celle contenant ce liquide poisseux ? Qui la contenait… Elle ? Une rage frustrante naquit, s’emparant de son corps tout entier. Mais qui je suis putain ?!

Une sensation d’aiguille perça sa main gauche, avant que le miroir ne révèle un affichage inattendu. Il ne s’agissait pas d’un miroir en fin de compte. Brisé certes, mais il affichait désormais diverses données. La femme baissa son regard vers sa main. Un câble analogique se trouvait enfoncé dans son poignet. C’est ce qui, balbutia-t-elle en pensée, son visage rejoignant les informations partielles naissant devant elle. Elle déglutit, redoutant ce qu’elle avait espéré un instant plus tôt. Fiche technique du Modèle d’hybridation cybernétique 824. Les surtensions d’affichage liées à l’état de l’interface brisé, ainsi que de cet endroit lui-même, ne la détournait pas de sa focalisation. Son environnement déjà incertain n’existait plus, ses yeux imprimant la moindre donnée dans sa psyché. Exosquelette interne renforcé, processus organiques améliorés par un prototype de logiciel de programmation interne. Capacités physique décuplées, guérison accélérée, acuité sensorielle renforcée.

Pour le peu qu’elle en distinguait. Modèle-824, c’est donc ce que je suis ? Jamais de telles choses n’avaient existé. Seuls des droïdes possédaient de pareilles fiches techniques. Si tout cela se trouvait en elle, un évènement se serait déjà produit. Ça se saurait… L’interface bascula l’ensemble des données dans une fenêtre en attente, proposant l’accès à une holovid de surveillance. Affichant la même pièce où elle se trouvait, en bon état, éclairé. Les individus au sol se tenaient debout, s’affairant dans la pièce. Des scientifiques ainsi que des soldats.

— C’est vraiment incompréhensible que le siège restructure l’installation, maugréa le premier.
— Alors même qu’on se trouvait si proche du but, mais on sait bien à cause d-
— Cessez de bavarder, nous ne sommes pas ici pour ça, intima le soldat en cuirasse noire.

Son équipement le distinguait des autres. Celui en charge. Aux commandes des soldats en cuirasse blanche. Les docteurs s’affairaient sur divers panneau de commande de la pièce. Mais pourquoi des soldats armés se trouvaient présents dan-
— Pourquoi ça traine ? Je vous ai demandé de liquider le projet, déclara le chef cuirassé.
— C’est ce que nous faisons, mais il semble y avoir un souci…

Le chef faisait montre de son impatience bouillonnant sous son casque. Il comptait s’occuper du cas de ces scientifiques. Mais un élément inconnu dans la pièce surchargeait tous les équipements. Les lumières s’emballaient, des voyants clignotaient. Le visage des docteurs témoignait de l’urgence inédite. Une cuve se brisa, le contenant s’écroulant au sol avant de se relever progressiv- C’est moi… Je…
— Attendez, s’interposa un des docteurs entre elle et le cuirassé noir pointant son arme. Il s’agit d’un évènement inédit !

Son corps nu se déploya, dans une économie de mouvement inquiétante, comme si elle ne se trouvait pas maître de ses mouvements.
— Ne faites pas de gestes brusques, intima le second docteur dans une crainte maladive.
— Pas le temps pour ça ! répliqua le chef à la cuirasse noire.


Projetant l’homme au sol, ce dernier levait déjà son blaster sur elle. Dans un éclair, la femme se vit réduire la distance, saisissant le cuirassé noir pour le projeter comme un vulgaire pantin. Le mur se fissura sous l’impact, son casque demeurant planté à travers celui-ci. Les autres cuirassés comptaient imiter leur chef décédé, alors que les docteurs multipliaient les gestes pour s’interposer de nouveau. Ses poumons secouèrent sa poitrine dans une cascade douloureuse. La réminiscence de ses actions passées la rattrapa. Il n’existait plus aucun doute. Les effets se répercutèrent de nouveau. La sensation dans ses mains lorsqu’elle massacra ces gens. Les brisants, son poing traversant le plastron de l’un d’eux pour ressortir dans son dos. Finissant d’anéantir le dernier scientifique ayant échappé aux tirs des soldats, y voyant une cible comme une autre. Un second cuirassé noir relevant d’un ennemi plus retors. L’impact du rayon d’énergie contre sa poitrine, la poussant à poser sa main contre sa partie mécanique visible. Mais le tir ne la plaqua pas même au sol, avant de s’emparer de sa cible pour séparer ses vertèbres. Avant de s’écrouler d’elle-même au sol, dans un épuisement infini.

J’ai tué tous ces gens ? Oui. Il le fallait. Je n’avais pas le choix. Il faut fuir à présent, le complexe va entrer dans la phase finale de confinement d’ici quinze minutes. Pour aller où, elle n’en avait aucune idée. Mais d’ailleurs, je… D’où cette information provenait-elle ? De la connexion à l’interface En route. Le câblage se sépara de son poignet gauche, avant de la pousser à se mettre en marche. Mais je ne vais pas me balader comme ça à l’extérieur… Dérober un uniforme. La cuirasse noire la moins délabrée. Les membres rigides de son porteur craquèrent sous l’action de ses mains. Une fois délesté de son occupant, la femme se vêtit de l’uniforme en quatrième vitesse. Le casque se trouvait trop endommagé pour faire l’affaire, alors elle le jeta dans un coin.

En avant vers la sortie donc. Ses membres se mirent en mouvement. L’écho de ses bottes au détour de sa progression fluide dans ces couloirs interchangeables ponctuait son absence de doute quant à sa direction. La sortie est par là. Je… Je le sais ? Cette connexion à l’interface a du… Ce que cela voulait dire, une nouvelle fois. Je serais donc une machine ? Et par conséqu- Une pression assourdissante se referma contre son esprit, comme broyé par une force inconnue. Comme à son réveil. D’abord sortir d’ici, et après on verra, se dit-elle, laissant ses pas la guider.


*****


Ses jambes continuaient de bondir d’un appui à l’autre, se plantant dans cette terre brune inconnue, pour augmenter toujours davantage la distance la séparant de l’extérieur du complexe. Lorsqu’elle se retourna, le résultat ne pouvait être admiré de là où elle se trouvait. Un protocole d’incinération interne. Que faire à présent ? L’horizon assombrit par un voile grisâtre ne laissait que peu de directions envisageables. Seule une cité au loin constituait un quelconque signe de civilisation. Commencer par là. Trouver des réponses, sans se faire remarquer. Comment ces directives lui apparaissaient ? Elle se sentait toujours aussi seule et perdue, mais son corps savait agir comme il le fallait… Je ne dispose pas vraiment d’autres choix pour le moment. Rencontrer du monde m’aidera peut-être à me rappeler de quelque chose ? espéra-t-elle en progressant à un rythme plus convenu dans ces terres inconnues.


*****


Encore des gens me dévisageant, songea-t-elle devant les regards insistant succédant sa progression à travers les rues. Il s’agissait bien d’une ville. Relativement peuplée, compte tenu de la circonférence supposée du périmètre, sans constituer un grand centre de cette planète inconnue. Les rues centrales, assez larges, laissaient la place aux speeders, les piétons demeurant sur les trottoirs, défilant dans les diverses boutiques ou étals. Le niveau de développement demeurait peu étendu. Loin des mégalopoles des mondes du Noyau, alors que cette ville ne constituait que la province des plus grands ensemble de cette planète inconnue. Son choix de tenue se révélait plutôt pertinent, même si elle avait évité le risque des contrôles à l’entrée. Ces autres soldats à la cuirasse blanche ponctuaient le grand portail. Approcher par un dédale délaissé à l’ouest l’avait exonérée d’un contrôle pouvant mal tourner.

Des regards de civils possiblement hostiles se multipliaient, mais leur simple observation suffisait à les décourager. Même si son état négligé et blessé en apparence ne poussait personne à lui tendre la main pour autant. L’entraide ne se trouve pas à l’ordre du jour ici. La cuirasse incarne autre chose qu’une simple autorité, une intimidation dérangeante. Suffisant pour le moment, mais sur le long terme… La femme peinait toujours à statuer sur ses propres déductions. Ses réactions instinctives lui paraissaient naturelles, en accord avec celle qu’elle devait être par le passé. Y compris cette perplexité face à ces processus étranges. Connaitre toutes ces données, et en établir des pertinences analytiques ne faisaient pas parti de son identité. Pourquoi, dans quelles mesures, cela… Mais ce n’est pas moi. Et pourtant… Processus organiques renforcés par un prototype de logiciel de programmation interne. Ce dont elle se montrait capable. Cette volonté de se fondre dans la masse, capable de commettre ces atrocités… Mais alors pourquoi s’en étonner ? Sa propre perplexité ne constituait-elle pas un comportement programmé lui aussi ? Comment se débrouiller avec tout cela…

Une mélodie à la fois dynamique et presque dansante couplée à des paroles et intentions violentes l’interpella, alors qu’elle passait auprès d’un groupe au détour d’une grande rue.

Amour, bénef’ moi j’confonds pas les deux
Bénef’ ils en font pas, ils font parler d’eux
La quichta plein d’crédits le charbon c’est l’délit
Les gars sûrs d’ma que-cli plus déter qu’un Wookiee
La voix dans ma te-tê me préfère au taquet
Les mecs que j’peux fumer j’en connais un paquet
La brolique c’est BlasTech, j’ai s/o mes Twi’leks, pour griller tous ces mecs (pow)
Pow, pow, pow, pow !


Il se révèle préférable d’éviter les ennuis, songea-t-elle en contournant cette mélodie et ces hommes bien trop enjoués à l’idée de commettre les atrocités contenues dans cet appel à la violence. Mais des bruits de bottes foulant la terre qu’elle venait de soulever lui révéla qu’ils se trouvaient animés d’autres intentions. D’autres passants déviaient leur course, se repliant dans des interstices de ruelles pour lesquelles elle optait.
— Ben alors, il bronche pas l’Empire ? grommela l’un d’eux.
— Il baisse les yeux le storm ? Allez, casse-toi, t’es pas chez toi ici !
Ceux-ci n’avaient rien de particulier contre ce qu’elle représentait. Mais plutôt réfractaire à n’importe quelle forme d’autorité. Pire encore, plus que des insoumis, des petites frappes ne recherchant que le conflit. Les pas s’accélérèrent, deux d’entre eux ayant changé de côté. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne la prenne en tenaille.

— Mais c’est qu’on est blessée, et surtout en détresse ma jolie, fit l’un d’eux dans un changement de ton inquiétant.
Elle interrompit sa course progressivement devant cette manifestation, avant de se retourner. Leur réaction indiquait bien davantage de choses présentes. Des mœurs se détériorant pour laisser ce genre de comportement passer. Ces soldats cuirassés présents ici pour contrôler le peuple, mais laissant ces racailles agir.
Ils sont six. Afflux sanguin concentré. Adrénaline, testostérone. Comprenant que je suis une femme.
— Crari si l’Empire était remplie d’meufs comme toi, j’serais respectueux…
Ce Devaronien, tout en subtilité pour révéler ce qu’elle avait déjà saisi. Un simple battement de cil lui révéla que la rue se trouvait dégagée. Les passants avaient compris le message bien avant elle.
— Eh oui, y’a personne ma jolie. Donc c’est à not’ tout de tenter la fouille au corps…

Réduisant la distance, plein de confiance, ce Nautolan tenta de passer sa main dans ses cheveux. Leur leader. Celui commandant cette bande de bêtes, ses suiveurs guettant ses intentions pour laisser leur instinct s’exprimer eux aussi. Une décharge électrique paralysa son corps, dans un courant désagréable. Son corps s’éteignit une nanoseconde, avant de se remettre en route. Plus nerveuse que jamais. Si c’est ce que tu veux… Son sourire libidineux l’habitait toujours, alors que son poignet tournait déjà dans la main de la femme. De M-824. Elle le tordit dans un craquement sourd, le membre manquant de se détacher de son propriétaire. Avant de laisser un coup de pied frontal l’éloigner pour de bon, lui et quelques côtes brisées.

La stupéfaction. La sidération. Le temps que ces idiots saisissent, son genou émascula le Devaronien, avant de le débarrasser de plusieurs dents d’un puissant crochet. Un ensemble de côtes se brisa sous l’activation de son tibia, faisant s’écrouler le suivant. Plus que trois. Enfin en mesure de réagir, les deux prochains la chargèrent en même temps. M-824 esquiva d’un large pas de côté pour les laisser passer. Lui offrant l’opportunité de neutraliser pleinement le prochain. Passant sous son crochet, elle déploya un uppercut au corps. Ses doigts soudés dans son poing sentirent les intestins de cette racaille Twi'lek se déchirer sous sa puissance. Sa main ensanglantée ressortit de l’autre côté en traversant les vertèbres en morceaux.

Son membre extirpé du cadavre encore chaud, elle bondit sur les deux restants. Coup de pied bas, tibia brisé. Le corps de cet humain s’écroula sous le poids de sa jambe désarticulée, son hurlement profond tombant dans les aigus. M-824 saisit le dernier, le soulevant du sol pour l’envoyer frapper son camarade à terre. Refermant ses mains sur son crâne, elle l’utilisa pour frapper le dernier encore conscient, jusqu’à ce que les craquements lui apportent l’effet recherché.
Terminé. Le tout n’avait duré que quelques secondes. Ses jambes lui intimèrent de quitter cet endroit au plus vite.
Passer ce coin de rue, pou- Elle se retrouva nez à nez avec un jeune homme. Un adolescent, les yeux plissés sur un teint blafard, mais différent du sien. Elle l’évita d’un pas de côté avant de reprendre sa route.
— Eh, vous avez pas le droit de vous attaquer aux gens comme ça !
Ses pas soulevèrent un amas de terre supplémentaire en stoppant sa course. M-824 pivota pour lui faire face. Il ne peut avoir observé la scène au complet, sans quoi il se trouverait terrifié. Un autre ayant besoin de leçon. Qui défiait son existence. Qui allait rejoindre les autres importuns.

— Vous pouvez pas m’arrêter, j’a-
Il se trouvait trop loin pour s’écraser contre le mur de cette boutique au fond, mais il mordit la poussière sur plusieurs mètres après l’avoir projeté. Les bottes de M-824 réduisirent la distance, pour terminer le travail. Un poids pendant le long de son bras la ralentissait. Un simple mouvement de tête lui révéla qu’une adolescente tentait de la stopper. Elle secoua son membre encombré pour s’en libérer. Les yeux plissés et un teint similaire au premier. Il va attendre, le temps qu- L’image la figea sur place. Cette gamine se trouvait à terre, la contemplant avec une peur abyssale. Une jambe mécanique détachée dans sa chute. Une prothèse ayant besoin de révision. Petite chose délicate et blessée. La chaleur se répandant dans son estomac la poussa à l’inaction, ne pouvant se résoudre à détourner le regard de cette petite. Ses bottes soudées contre la terre, ses bras ballant le long de son corps.

Cette paralysie avait tout pour se montrer dérangeante, mais elle lui conférait un bien être insoupçonné. L’autre garçon passa devant ses yeux, obstruant la vision de la pauvre fille.
— Je vous en prie, ne lui faites pas de mal ! l’implora le jeune dans une intention plus désarmante encore.
Ce qu’il tentait de faire pour elle. Son amie ? Quelqu’un qui compte pour lui. Pour qui il donnerait sa vie sans réfléchir. Une petite sœur. Que j’ai attaqué. Elle sentit son cœur saigner devant la blessure de ce qu’elle venait d’infliger.
— Je… Je suis désolée, articula-t-elle, le regard piégé par la prothèse détachée de la jeune fille.
Que dire d’autre ? Quel genre de personne pouvait s’en prendre à des innocents, des jeunes, une pauvrette handicapée, et s’attendre à ce qu’ils les regardent autrement ? Ils s’étaient à peine décalés, tentant de fuir alors que ce petit animal craintif ne pouvait se mouvoir. D’autres bruits de bottes se rapprochèrent sur la gauche. Des cuirassés blancs. Voilà pourquoi ils cherchaient à fuir…
— Stop, ne bougez plus, et qu… Capitaine ? s’interrogea le soldat.
— Vous avez été attaquée ? Par ces jeunes ? demanda le second.
Les blasters se trouvaient pointés vers eux. Ils lui faisaient confiance, après ce qu’elle venait de faire. Mais menaçaient des innocents par… Une stupidité rageante !

Un nouveau choc électrique douloureux poussa ses jambes à se détacher du sol. Elle dévia le blaster d’une main, pour envoyer le premier heurter son camarade. Se saisissant de l’arme, elle pressa la détente jusqu’à ce qu’ils cessent de bouger. Seule la fumée s’extirpant des trous qu’elle venait de causer l’assurait du résultat. Sa respiration s’emballait, peinant à avaler la salive accumulée dans sa bouche. Cette fois, c’était différent. C’était pou- Eux, songea-t-elle en se posant sur les deux jeunes. Ils n’en croyaient pas leurs yeux. Pourquoi, ils… La femme se rendait seulement compte de ce que ses actes impliquaient. De l’image qu’elle envoyait.
— Patrouille 2, au rapport, grésilla une voix provenant des cadavres. Patrouille 2, répondez !

La voix poussa le jeune à planter son regard dans le sien. Danger. Il va en arriver d’autres. Elle s’approcha d’eux pour se porter à leur hauteur. Se saisissant de la prothèse, elle les plaqua contre la poitrine du jeune qui sursauta, avant de soulever cette petite chose délicate du sol.
— Accroche-toi à moi, et ne me lâche surtout pas d’accord ? lui demanda-t-elle dans une ordonnance douce.
La pauvrette ne savait comment régir. M-824 non plus…
— Il faut filer, annonça-t-elle au jeune tenant le blaster aussi maladroitement que la prothèse.
Elle se mit en route la première, fonçant droit devant, s’assurant que les bruits de pas du jeune la suivaient bien. Mais aller où ? Cette fois, l’itinéraire ne se déroule pas de lui-même dans mon esprit évidemment…[i] Ses jambes ne savaient que faire des ordres qu’elle peinait à formaliser. Où aller, o-
— Je connais un lieu sûr, suivez-moi, lui intima le jeune en passant devant elle.
[i]Bien, c’est toujours ça. Mais dans quoi je m’embarque ? Cela aussi, c’est issu de ma programmation ? Pourquoi je me suis interposée comme ça ?
Et cette lointaine chaleur présente au creux de ses bras… Un sourire s’étira tout juste en posant de nouveau son regard sur la pauvrette qu’elle serrait contre sa poitrine. S’occuper d’elle tout d’abord.
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

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Messagepar Loucass824 » Jeu 26 Jan 2023 - 17:03   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Une Seconde Chance


Les prémices du combat 2/2




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Le sang se révélait bien tenace. Des traces demeuraient sous ses ongles, ou bien dans une partie de ses cheveux. L’état de ma coiffure d’ailleurs… Heureusement que la cuirasse était noire… Les souvenirs de ce qu’elle venait d’infliger resurgissaient. Six individus. Tués. A main nues. Plus ces deux soldats. Mais ses mains constituaient de vraies armes à présent. Ce qu’elle aurait pu infliger à ces deux jeunes si jamais elle… N’avait fait quoi au juste ? En dehors de ce combat, sa manie d’analyser son environnement et les personnes qui l’entouraient ne venait pas d’elle. Est-ce que son blocage en apercevant cette jeune adolescente se révélait du même acabit ? Une programmation l’empêchant de s’en prendre à des cibles trop jeunes ? Elle avait bien attaqué le garçon pourtant… Mais l’urgence de trouver des réponses à leur fournir précipitait le reste.

M-824 était parvenue à fuir les prémices de cet interrogatoire, ce jeune plus débrouillard que prévu l’amenant dans un appartement abandonné. Leur squat, qu’il indiquait sûr. Il ne possédait aucun intérêt à lui mentir après tout. Le prétexte du besoin de cette toilette rapide se révélait bien assez légitime pour qu’il y croie. Et sa programmation, son logiciel, ou peu importe, avait bien fait de trouver un moyen de fuir ces questionnements provoquant ces migraines de nouveau. Comment t’appelles-tu. Qu’est-ce que tu fais ici. Pourquoi nous avoir aidés. Pourquoi porter un uniforme de l’Empire. Tiens, l’Empire. Ces soldats appartenaient à un régime impérial. Mais un jeune de cet âge ne se contenterait pas d’esquive plus longtemps avant de la fuir. Et elle avait besoin de réponse. Ce miroir ne possédait pas de port comme le précédent. Cette contemplation-ci ne lui apporterait rien d- Là, dans le coin ! Elle se précipita en direction du port identique au précédent. Mais comment faire…

Sa main gauche réduisit la distance, approchant avec une lenteur craintive du câble pour qu- Aïe !La connexion se produisit de suite. Son poignet venait de libérer son propre port pour se joindre. Que reste-t-il de ma vraie main en dessous de- Connexion en cours. Des bribes d’informations défilaient sous ses yeux, et non en se projetant sur une interface cette fois-ci. Planète Primangat, bordure extérieure. Cité d’Hormagal. Le reste rejoignait les déductions qu’elle s’était fait en arpentant la ville. Planète vivant de l’industrie, le secteur du commerce davantage limité. Emprise de l’Empire galactique. Pourquoi pareille organisation politique avait besoin de maintenir sa présence ici… Pour le complexe ? En existait-il d’autres ? Accès refusé. La légion déployée sur Primangat a mis en place un blocus visant à suspendre le trafic holonet. Seul un dispositif intranet demeure actif, sans accès hors monde ou hors cité. Accès à l’unique réseau d’Hormagal. Informations sur les buts de l’Empire. Accès en cours. Empire, primauté de souveraineté sur les mondes indépendants. Collaboration interrompue avec Primangat car infructueuse. Loi martiale décrétée. Garnison d’un peloton complet sur Hormagal.

Des tas d’informations plus spécifiques continuait de défiler, mais le constat se révélait pour le moins clair. L’Empire était l’ennemi. Tenter de se dissimuler en leur sein lui retomberait dessus. Ils voulaient s’en prendre à elle dans le complexe, et ne pourrait s’y infiltrer sur la longueur sans une fausse identité impossible à acquérir. Il fallait donc faire profil bas ici, en compagnie de ces jeunes, espérant quitter cette planète. Le tout consistait à apaiser la curiosité de ces deux hôtes dont la curiosité resurgirait bien vite…


*****


— Je comprends qu’avoir du sang partout, ça doit pas être fun, lui répondit le jeune.
Il démontrait davantage de contenance qu’il n’en possédait réellement, cherchant à afficher plus d’assurance que nécessaire. Ce besoin de l’impressionner ne servait aucun intérêt. Mais en révélait à son sujet pour elle. Au moins acceptait-il ses remerciements.
— J’ai eu de sacré ennuis avant d’arriver en ville, sans savoir ou bien me rendre, et… On connait tous la suite, conclut-elle en affichant son air le plus conciliant.
Un geste simple lui répondit. Le jeune l’invita à s’affaler sur l’un des fauteuils du salon. Le regard de M-824 ne se perdit qu’un instant sur cet endroit. Un désordre soigneux. Ils habitaient ici depuis un moment, sorte de destination privilégiée. La salle de bain lui avait révélé des affaires appartenant à deux jeunes adolescents, mais également à des individus plus âgés. Mais ils se comportaient comme s’ils se trouvaient seuls. Un endroit abandonné à première vue, mais en s’attardant, elle voyait bien que chaque chose semblait pile à sa place malgré tout. L’odeur de renfermé ne perçait pas, une preuve de plus s’il en fallait.

Elle laissa des pas mesurés accepter l’invitation polie, adressant un nouveau sourire à la jeune fille, tandis que le jeune ne la quittait pas du regard. Sa sœur l’imitait, sans toutefois prononcer le moindre mot. Elle ne l’avait pas fait depuis qu-
— Ma sœur est muette, lâcha-t-il avec une désinvolture révoltante.
Il ne se montrait pas grossier. Mais la femme ne pouvait s’empêcher de vouloir lui faire abandonner ce ton bagarreur et impertinent. Il ne cherchait que des ennuis à agir ainsi, et se serait ensuite comporté comme s’il était la victime… Si prévisible… Seule une contenance inconnue l’en empêcha. Reprendre l’initiative.
— J’imagine bien vous avoir pris de court tout à l’heure, déclara-t-elle. Je m’excuse pour vous avoir violenté. Vraiment, ça s’est passé si vite. Sous le coup de l’action, je… Je n’étais plus moi-même je crois… Je suis désolée.
Les yeux du jeune se dirigèrent vers sa sœur, avant de rouler jusqu’au plafond devant l’injonction silencieuse qu’elle lui adressait.
— Comment tu t’appelles ? relança-t-il.
Il est plus poli de dévoiler soi-même son nom avant de demander celui d’un inconnu ! Mais trouver une parade, autre que de déclarer Modèle 824… Extrapolation.

— Mhoxa, répondit-elle sans s’en rendre compte.
La jeune fille comblait le silence de son frère en claquant des doigts pour l’interpeller. Ajoutant cette fois des signes à son regard inquisiteur.
— Moi c’est Kassal, et ma sœur c’est Liin.
Liin, un si joli prénom pour une mignonne jeune fille. Le simple fait de poser ses yeux sur elle relevait d’une invitation sur un nuage.
— Vous ne vivez que tous les deux ? s’interrogea-t-elle.
— On se débrouille seuls depuis la mort de nos parents. C’est comme ça ici, et si vous n’le savez pas, ça veut dire que vous venez d’ailleurs.
Au moins est-il passé à un vouvoiement. Pas que j’ai l’âge d’être leur grand-mère, mais… Quel est mon âge d’ailleurs…
— Je ne suis pas d’ici effectivement, parvint-elle à répondre, retenant son amusement devant la réprobation que Liin adressait à son grand frère.

Le silence suivant fut ponctué d’un échange de signes incompréhensibles. Ces deux là possédaient leur propre langage, manière informelle de communiquer. Ces signes courts, vifs et nerveux. Ou bien cela traduisait-il l’état d’esprit de celui les effectuant ? Le jeune Kassal sembla s’incliner devant sa petite sœur. Une nouvelle fois. Elle lui adressa une douceur précieuse à travers son sourire, avant qu’elle ne se presse sous sa couverture. Elle doit être épuisée la pauvre… Un long silence se poursuivit, le jeune Kassal s’efforçant de dissimuler ses regards furtifs d’une bien piètre manière, Mhoxa prétendant elle aussi contempler la jeune Liin finalement trouver le sommeil
— Vous faites quoi ici alors ? reprit-il en parlant plus bas.
— Je… Pour être honnête, je l’ignore. Je ne connais pas grand-chose de cet endroit… Je venais d’une ville plus au sud, attaquée par l’Empire. Je me souviens de m’être défendue contre les stormtroopers, avant de prendre un vilain coup sur le crâne. A mon réveil, l’attaque se trouvait terminée, et j’étais la seule encore en vie…

Un mensonge contenant assez de vérité pour paraitre crédible. Mhoxa n’avait pas le cœur à se perdre dans un dédale de fils tortueux pour dissimuler le plus d’information possible. Le jeune devait dégager suffisamment de sincérité pour y croire.
— Et toi ? Que vous est-il arrivé po-
Un bruit de fond presque imperceptible la réduisit au silence. Des petits gémissements, courts. Cela venait… De la jeune fille… Sans chercher plus loin, Mhoxa se sentit bondir du fauteuil pour se rapprocher d’elle, l’observant en pleine lutte, prisonnière de songes oppressants. Sa main dégagea le haut de la couverture avec une délicatesse étudiée.
— Chut, ce n’est rien, c’est fini, murmura-t-elle dans un souffle doux.
Sentant que le jeune derrière elle n’appréciait que très peu la situation, des mots se formèrent dans son esprit.

Loin dans la prairie
Portée par la brise
On se l’était dit
Liberté promise

Toujours séparés
On s’est retrouvés
Ensemble pour la vie
C’est donc accompli


Mhoxa compléta ses paroles en laissant ses doigts se perdre dans la chevelure de jais de la petite fille. Que cette caresse délicate lui confère la chaleur lui faisant défaut.

— C’est beau…
L’intervention de Kassal la poussa à se retourner vers lui. Il ne se trouvait plus sur ses gardes. Conquit lui aussi, alors que je n’ai pas l’âme d’une chanteuse. De cette berceuse que je…
— C’est ce que je chantais à ma fille lorsqu’elle ne trouvait pas le sommeil.
Je… D’où… Ma fille ? La migraine la saisissant se voyait chassée par une douceur faisant trembler sa lèvre un court instant. Son cerveau consentait aux efforts demandés, mais rien ne venait. La certitude ne s’évacuait cependant pas. Il ne s’agissait pas de programmation. L’effet ressentit. Ce que j’éprouve. C’est réel. Je ne sais pas encore ce que j- Le chemin de sa pensée prit fin devant l’attitude du jeune garçon. Sa propre perturbation le prenait au dépourvu. Ce qu’il voyait à travers tout cela, ce qui se dégageait du comportement désarmé de cette étrangère… Il jeta un simple coup d’œil vers sa sœur, désormais libérée de la meurtrissure la poursuivant jusqu’au sein du royaume sanctuarisé. Avant de le pousser à retrouver sa place, indécis. Mhoxa elle aussi retrouva son fauteuil.

— Je m’excuse pour ce que j’ai dit plus tôt, bredouilla Kassal dans une maladresse touchante. Et pour vous avoir mal parlé en arrivant ici, alors que vous nous avez tiré des ennuis.
Où se trouvait le jeune impertinent de tout à l’heure ? Il n’avait jamais existé. Du moins autrement que pour dissimuler ce jeune garçon abandonné et dépassé par la charge qu’il subissait. Cette occurrence maternelle venait de faire voler ses barrières en éclats plus aisément que n’importe quelle autre tentative.
— Tu ne peux t’en vouloir pour avoir ignoré certaines choses, lui dit-elle pour chasser ce trouble. Agir pour protéger ce qui nous est cher relève rarement d’une erreur, je t’assure.
Et d’où est-ce que cela provenait aussi ? Kassal peinait à soutenir son regard à présent, alors qu’elle le recherchait plus que jamais.
— Pourquoi l’uniforme alors ? parvint-il enfin à formuler.
Tout était bon pour se départir de ce que son comportement laissait présager…
— Il s’agissait de celui que portait ma dernière victime là-bas, révéla-t-elle. Je m’en suis emparé pour éviter les ennuis, le temps de trouver un endroit au calme. Pour le peu que cela m’a servi, conclut-elle pour amoindrir la portée violente de son geste.

Elle arracha un léger rire de ce jeune garçon. Une occurrence forte à propos pour en profiter. Non pas pour obtenir toujours plus d’information. Mais pour délester un adolescent esseulé, laissé pour compte avec ses meurtrissures qu’il se refusait à partager avec sa sœur. L’évidence même pour Mhoxa. L’emprise que Liin semblait exercer sur son frère constituait une manière de capituler, pour éviter d’évoquer certaines choses.
— Que vous est-il arrivé à tous les deux ?
La chaleur qu’elle venait de lui adresser fit fondre le mur de glace qu’il tentait d’ériger. Son hésitation ne pouvait s’éterniser devant le regard qu’elle lui témoignait.
— Je… On a toujours vécu à Hormagal avec nos parents. Mon père s’occupait du bazar de pièces détachées au coin de la rue. On n’a jamais causé de problème. Je travaillais avec lui, pour apprendre ce qu’il fallait. Pour reprendre la boutique, un jour. Une vie paisible, comme beaucoup de gens ici. Avant que l’Empire n’arrive.
La courte pause qu’il marqua poussa Mhoxa à se vêtir de son apaisement le plus sincère. Une piètre récompense pour qu’il se laisse aller…

— C’était vivable, au début… Mais pas pendant très longtemps. Un jour, les storms sont descendus au bazar, alors que ma mère venait de ramener Liin du lycée professionnel. Elle venait de remplir les formulaires pour l’école supérieure, en espérant la médecine plus tard. Mes parents ont toujours fait ce qu’il fallait pour lui garantir un avenir, fit-il avec un sourire se perdant dans ses paisibles perspectives. Liin le mérite, plus que n’importe qui. Enfin, c’était avant, lâcha-t-il en rebasculant dans une optique plus sombre. Vous l’avez remarqué, des groupes de racailles tentent de s’afficher. Des petits trafics entre différentes cités. Tous des salauds, mais rien de trop grave. Mais c’était comme si la venue de l’Empire les motivait encore plus à faire leurs affaires. Les storms ont dit que le bazar servait de couverture pour des opérations de gang, car ils avaient reçu un tuyau. Mon père disait qu’ils n’avaient pas le droit de retourner sa boutique sans preuve ni mandat, et qu’il n’avait rien à voir avec tout ça. C’était vrai. Mon père ne savait pas qu’il avait engagé le type lié au gang pour lui donner une chance. Cette ordure avait replongé dans ses trafics. Ma mère nous a poussés à partir quand le ton montait, m’ordonnant de veiller sur Liin et de rentrer à la maison. Mais je me suis arrêté en cours de route. Je ne pouvais pas partir, pas sans…

Il frotta sa main contre l’autre, avant de chercher à l’écraser de toutes ses forces. La vulnérabilité de Kassal faisait peine à voir. C’est au moment même où Mhoxa ne comptait plus résister à l’injonction de venir l’apaiser lui aussi qu’il reprit le fil.
— Pour envoyer un message, mes parents ont été pendus en même temps qu’ce sale type, lâcha-t-il, retenant les tremblements se précipitant dans sa voix. Pour l’exemple, qu’ils avaient dit. Pour rien surtout ! Pour qu-
Il s’interrompit de lui-même, les mouvements de sa sœur dans son sommeil relevant d’un signal suffisant pour le calmer.
— Depuis, on s’débrouille. On pique ce qu’on peut des impériaux pour survivre. Pour Liin. En attendant le jour pour agir contre eux…
Voilà bien des choses qu’elle n’avait pas soupçonnées. Qui avaient besoin de sortir, peu importe que ce jeune garçon contienne toujours une émotion qu’il conserverait, certainement à vie. Enfin, ce jeune homme presque. Mhoxa devait fournir un effort pour comprendre que ces deux jeunes étaient plus que des enfants. Kassal, aussi grand qu’elle, devait avoisiner les 17-18 ans, Liin n’ayant que deux ans de moins. Mais tout comme sa sœur plus tôt, Kassal n'était rien de plus qu’un enfant à ses yeux.

— Je pense que j’ai besoin de me coucher moi aussi, reprit-il. Mais vous pouvez rester ici. Aussi longtemps que vous voulez.
— Merci Kassal, lui répondit-elle dans l’instant, ne voulant pas laisser le silence ponctuer son geste bienveillant. Je pense qu’une nuit de sommeil nous fera du bien, à tous. Et peut-être que nous pourrons discuter un peu plus demain ? proposa-t-elle ensuite.
La chaleur avec laquelle elle compléta sa phrase étira tout juste les lèvres de ce jeune meurtri. Une image valant la peine. Mhoxa changea de position sur son fauteuil, sentant elle aussi que le besoin de repos se faisait sentir. La réalité la rattrapait en ce début de soirée étrange. Pas un rêve, ni un cauchemar. J’avais une autre vie avant tout cela. Il ne s’agit pas de programmation ou de choses implantées. Cette férocité et cette capacité d’analyse sont nouvelles, certes. Mais ces émotions en voyant ces deux jeunes… Les réponses viendront peu à peu. Je dois partir d’ici. Mais pas sans se charger d’un autre problème. Cet Empire, ce qu’il a commit, et continue de faire peser sur ces gens. Sans compter ce qu’il lui avait infligé, la plaçant dans cet état par des expériences douteuses. Ce régime a levé la main sur de pauvres innocents, qui n’ont plus personnes sur qui compter. Mais plus maintenant. Demeurer en sécurité, ne pas prendre de risques inconsidérés ? L’injonction de cette étrange programmation se révélait bien faible face au refus de la passivité.


*****


— Que tu dormes propre ? Ah non, que tu dormes mieux ! se corrigea Mhoxa.
Liin lui répondit d’un hochement de tête amusé. La jeune adolescente aimait la taquiner à chaque fois qu’elle se trompait, innocence plaisante. Et de toute manière, Mhoxa progressait de jour en jour. Elle s’était surprise à dégager les rudiments de cette manière de communiquer, mais il fallait croire que sa programmation lui donnait toujours un coup de pouce compte tenu de sa rapidité d’assimilation.
— Je suis contente pour toi, lui répondit-elle, tentant de joindre les gestes à la parole.
Un simple entrainement, car Liin n'était pas sourde pour autant. Mais en plus de constituer une activité à même de tuer le temps, il s’agissait de cette sensation. Me sentir… Heureuse ? Mhoxa s’interrogeait quant à sa présence ici. L’impression d’être elle-même lorsqu’elle se trouvait en compagnie de ces deux jeunes. Que cette programmation et son incertitude se révélait bien loin. Le besoin de réponse demeurait, mais il faisait bon de se réchauffer auprès de ces douces flammes délaissées.

— C’est parce que tu sais pour la chanson ? décrypta-t-elle de Liin. Quelle chans- Ah, je vois… Ce n’est rien, lui répondit-elle devant le remerciement bouleversant qu’elle lui adressait.
Mhoxa veillait sur Liin chaque nuit depuis quelle se trouvait ici. Kassal prétendait le contraire, mais la tête qu’il affichait à son réveil révélait des songes peu apaisants de son côté également. Mais lui se refusait à le dévoiler. Il persistait à conserver ces choses pour lui. Il n’a pas encore l’âge d’affronter le monde adulte, mais la vie lui a déjà infligé de quoi annihiler sa part de joie propre à son âge. Pour que sa jeune sœur puisse en jouir… Une des premières choses que Mhoxa avait dégagé.

Dans son innocence lumineuse, Liin lui avait partagé sans peine l’accident qu’elle avait eu étant petite, elle et son frère aimant chahuter dans l’atelier du bazar de leur père, alors qu’ils travaillaient jusqu’à très tard. Se courant après autour d’une perceuse à énergie accidentellement mis en marche, le rayon avait sectionné sa jambe ainsi que percé un trou dans sa gorge. Elle s’en était sortie de justesse, Liin acceptant même de lui dévoiler la cicatrice dans son cou. Le rayon ayant cautérisé la plaie dans l’instant, cela lui avait à la fois permis de rester en vie, mais de perdre ses cordes vocales à jamais. Pourquoi ils n’avaient jamais tenté de mettre la main sur un vocodeur, ou bien même une prothèse en meilleur état, Mhoxa l’ignorait. Le manque de moyen ici ?

Elle préférait reléguer cette question à plus tard. Ces deux jeunes cherchaient peut-être à préserver leur manière de communiquer malgré tout le reste… Car la jeune fille ne s’en faisait pas. Elle ne laissait pas cela la miner, arguant qu’elle aurait pu perdre davantage. La perte de ses parents la minait, mais Mhoxa la comprenait davantage. Un idéalisme chaleureux, pour tenter de croire au meilleur possible. Son frère avait insisté pour créer ce langage à base de signes. La culpabilité en plus du reste… Le jeune Kassal portait le poids de sa maladresse sur ses épaules, comme s’il se pensait coupable d’avoir nuit à sa sœur. Voilà pourquoi il se négligeait, pour qu’elle puisse se sentir le mieux possible. Le pauvre n’avait pourtant pas besoin de cela…

Une douceur heurta sa cuisse, la ramenant à la réalité. Liin tentait de communiquer avec elle, mais Mhoxa se trouvait bien loin d’ici…
— Excuse-moi, je pensais à autre chose, bredouilla-t-elle en étirant ses lèvres. Quoi, moi, gentille ? déchiffra-t-elle. Je crois que tu mélanges certaines choses Liin…
Elle l’empêcha de détourner son regard. La jeune fille insistait sur ce qu’elle voulait lui déclarer. Elle me croit sincèrement aimante. Mais c’est parce qu’elle ne m’a pas vu commettre ces atrocités…
— Sans compter ce dont je ne me souviens pas, je sais que j’ai fait du mal Liin. Tu ne dois p-
Ça ne compte pas. C’est pour protéger des innocents. Son souffle trembla devant ce que cette jeune fille encore inconnue il y a quelques jours lui affirmait, autant avec ses mains que ses doux yeux plissés. Le regard pétillant avec lequel elle la contemplait, comme une personne spéciale, alors que… Ce n’était tout bonnement pas le cas.

La porte de la salle de bain s’ouvrit pour laisser Kassal revenir dans le salon. Et puis, il faut bien que quelqu’un agisse pour veiller sur mon idiot de frère, précisa Liin dans une déclaration les faisant glousser sans retenue.
— J’ai quelque chose de bizarre ? s’interrogea le jeune adolescent.
— Non, ce n’est pas ça, balaya-t-elle. Je m’habitue de plus en plus à ta création de langage si raffinée…
— Ah… Eh bien… Content que tu apprécies, bredouilla-t-il sans bien savoir quoi répondre.
La main de Liin se posa de nouveau sur sa cuisse, pour la forcer à rejoindre son regard dans une manifestation l’attendrissant plus encore. Un simple signe accompagné d’un sourire, et elle se leva pour se diriger à son tour vers la salle de bain.
— Ce n’est pas souvent qu’on a de l’eau chaude en quantité, déclara Kassal après s’être laissé tomber dans le fauteuil en face d’elle, sa réparation terminée. Mais ma déviation tient bon cette fois.
Débrouillard, il l’était. Mhoxa l’avait vu à l’œuvre, tentant de faire fonctionner le moindre élément dans cet appartement à l’abandon, le rendant bien plus agréable que son état initial le laissait penser.

— Il va bientôt falloir s’occuper de faire les courses comme il faut, reprit-il. J’dis pas ça pour te pousser, se défendit-il devant son regard interrogateur. Mais une bouche en plus, nos réserves se vident plus vite.
Après l’habitude du tutoiement, il peinait de moins en moins à soutenir son regard, et lui adresser la parole sans que le rouge ne lui montre aux joues.
— Je ne le prends pas mal, c’est bien naturel. Mais quel est le plan au juste ?
— Eh bien j’avais pensé à attendre la nuit, pour all-
— Non je veux dire le plan pour sortir de cette situation, l’interrompit-elle en douceur. Agir contre l’Empire.
— Ça, c’est plus compliqué…
Kassal lui avait déjà expliqué ce qu’ils faisaient pour les perturber au possible. Liin l’assistant à sa mesure, car il ne parvenait pas à la tenir à l’écart, son frère s’essayait au sabotage de canalisation, du système électrique. Agir à leur échelle, mais cela demeurait trop peu. Kassal répétait que c’était le temps qu’il se montre assez fort et doué avec un blaster, pour les attaquer comme ils le méritaient. La simple annonce avait fait bondir son cœur hors de sa poitrine métallique, espérant qu’il ne soit pas sérieux.
— Pourquoi personne n’agit contre eux ?
Le drame subit par sa famille avait découragé le peu de volontaires, Mhoxa le savait. Mais ce refus complet…

— Les gens préfèrent vivre leur vie, lâcha Kassal dans une désillusion heurtante. Ils ont peur que ça leur arrive… Et que s’ils se contentent de respecter les règles avec eux, tout se passera bien. Alors que c’est faux ! J’agirais bien, mais si Liin se retrouve seule… Et puis il y a ces bandes, reprit-il après une pause. Ils font leur trafic sous le nez des storms qui ne les en empêchent même pas, tant qu’ils ne sont pas anti-empire. J’suis sûr que certains s’arrangent entre eux, ces ordures…
Les civils devaient à la fois gérer les stormtroopers et les racailles. Leur passivité ne provenait pas de nulle part.
— Il va falloir que cela change, annonça Mhoxa en attirant le regard peu motivé de Kassal. De ce que j’ai vu, la garnison postée en ville n’excède pas la centaine de stormtrooper. Les autres garnisons sont situées bien trop loin pour qu’elles puissent se soutenir avec efficacité. La ville compte des milliers d’habitants. En s’y prenant habilement, on peut agir contre eux. Pas besoin de mobiliser toute la population, quelques dizaines bien motivées suffiront à pousser d’autres à agir. L’Empire est plus faible et isolé qu’on ne le pense ici, je t’assure.

Elle trouva le regard du jeune adolescent. Mhoxa l’avait vu afficher une fierté, pour compenser sa vulnérabilité. Des regrets, concernant sa petite sœur. De l’émotion, lorsqu’il avait parlé du sort de ses parents. Mais jamais elle n’avait imaginé pouvoir lui apporter de quoi se sentir de nouveau animé comme il l’était. Comme s’il venait simplement de se réveiller après un long sommeil.
— Comment on fait alors ? lui demanda-t-il avec une impatience aussi appréciable qu’inquiétante.
— Trouver des gens prêts à faire ce qu’il faut. Cela prendra du temps. Mais il suffit de convaincre la bonne personne en premier, pour se mettre sur la bonne voie.
— Je crois que j’ai pile le type qu’il faut, annonça Kassal d’un air réjoui.
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Messagepar Loucass824 » Jeu 26 Jan 2023 - 17:05   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

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Unis pour la liberté 1/2






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— Alors ? trépigna Kassal tandis qu’elle le rejoignait au détour d’une rue.
— Ca se présente comme prévu, lui répondit-elle. Les patrouilles se trouvent aux endroits attendus, et le délai de réponse convient.
La joie s’étirant sur le visage du jeune homme caractérisait le mouvement en marche. Il ne ménageait plus ses efforts depuis un bon moment.
— L’uniforme t’attend à l’endroit convenu, lui annonça-t-il. Et j’ai imaginé un truc pour que je t’accompagne, pou-
— Non Kassal, l’interrompit Mhoxa sans ménagement.
— Mais j-
— J’ai dit non ! On en a déjà parlé, et c’est exclu. Tu vas emmener Liin au repaire, et attendre comme prévu que moi et les autres revenions.
Il roula les yeux vers le ciel, dans cette démarche… Il savait comment l’agacer au fil des semaines. Mais la main de Mhoxa l’attrapa avant qu’il ne se dérobe à elle. Le regard de Kassal mit un temps avant de se dégager de cette poigne inattendue. Il fallait le rattraper. Elle détestait employer ce ton, cette attitude… Mais sa sécurité importait plus que tout, il devait le comprendre !

— Écoute-moi, déclara-t-elle avec sa douceur habituelle. C’est beaucoup trop risqué là-bas. Je ne peux prendre autant de risque sans vous savoir à l’abri, toi et Liin. Je sais que tu n’es pas incapable Kassal, n’imagine pas que je te prends de haut, car ce n’est pas le cas, prit-elle la peine de préciser. Tu dois faire ta part, et c’est prendre soin de Liin. Emmène-la chez Pantrakhas, et vous serez en sécurité. Hé, regarde-moi, lui demanda-t-elle alors qu’il ne se départait pas de sa déception. Je vais revenir. Je te promets qu’on va se revoir après tout ça. Tu me crois ? Dis-le-moi Kassal.
— Oui, je te crois Mhoxa…

Sa main se raffermit sur l’épaule du garçon. Cette explosion de chaleur en elle… Elle ne cessait de s’accroitre durant les dernières semaines. Sa place s’était toute trouvée en compagnie de ces deux jeunes. Kassal refusait de se laisser aller avec elle. Liin avait accepté les étreintes, les sollicitant sans peine. Mhoxa oubliait complètement où elle se trouvait lors de ces instants. Sa perte de mémoire toujours abyssale, sa constitution incroyable lui permettant de mener des actions concrètes, la situation des deux jeunes… Tout cela ne laissait que plus place à ce désir de les apaiser. Qu’ils se sentent en sécurité, qu’on s’occupe d’eux. Ils le méritent. Une fois de retour chez Pantrakhas, Kassal ne pourra plus me refuser cela.
— On se revoit bientôt Kassal, lui dit-elle alors qu’il s’éloignait.
— Fais attention à toi, lâcha-t-il avant de tourner dans une autre rue.

De quoi lui donner encore davantage de force. L’épicerie de Pantrakhas est sûre. Elle l’était, depuis que Mhoxa mettait en place des opérations menant vers cet instant. Pantrakhas, l’Abednedo lui avait été recommandé par Kassal, affirmant qu’il les avait aidés lors de la mort de leurs parents. Mhoxa savait qu’il ferait l’affaire. Un commerçant bienveillant d’âge mûr, taraudé de ce regret de n’avoir rien fait pendant tout ce temps. De vouloir prendre les mesures nécessaires, si quelqu’un lui offrait une chance. Le discours de Mhoxa ainsi que revoir les deux jeunes avait suffit. Certes, c’était peu, mais un début d’entraide renaissait. Jusqu’à permettre à Mhoxa de mettre la main sur la combinaison de stromtrooper dont elle s’équipait. De compter sur des hommes et des femmes prêts à mettre leur vie en jeu. Même les moins aptes au combat. Y comprit deux racailles en ayant assez de mener cette vie.

Il suffisait de trouver les bons mots, la bonne approche. Et faire acte de foi. Exactement ce dont Mhoxa se montrait capable. Ces capacités extraordinaires servaient enfin un vrai but. Prendre des risques importants, pour garantir la loyauté de ces gens. Qu’ils voient leur volonté d’agir récompensée. Que tout cela servait une vraie noblesse morale. Les gens pouvaient se montrer odieux bien souvent, elle l’avait constaté. Mais il suffisait tout autant de peu pour les animer de belles choses. De belles choses ? Ce sont les mots de Liin, et non les miens… Peu importe, il est temps, songea-t-elle alors qu’elle ajustait son casque.

Les alliés allaient bientôt provoquer les quelques diversions nécessaires. Et ses trois camarades devaient la retrouver pour pénétrer dans le quartier général de la ville, avant d’effectuer le nettoyage nécessaire. Que cette programmation serve son but…


*****


— Et voilà notre sauveuse ! s’exclama Pantrakhas alors qu’elle arpentait l’arrière boutique.
Les nombreuses tapes sur l’épaule n’en finissaient plus. Mhoxa ne distinguait plus les mots de félicitations qu’elle recevait des dizaines de personnes rassemblées ici. Une charge inattendue percuta son abdomen. Mhoxa abaissa son regard pour y trouver une jeune fille aux yeux plissés collée à elle, déployant une puissance sans égale avec ses bras, l’emprisonnant dans cette réjouissance. La femme laissa les siens l’imiter à son tour. Avant de tendre son bras gauche devant la seconde personne à s’approcher à pas mesurés. L’afflux d’émotion dissipant les horreurs qu’elle venait de commettre fit perler une humidité désarmante au coin de son visage fatigué. La poussant à insister jusqu’à ce qu’il s’incline. Kassal se laissa enfin convaincre, l’empoignant à son tour. La déflagration de bonheur perça ses tympans, dans une mélodie assourdissante rebondissant dans sa boite crânienne. Ces migraines se rappelaient une nouvelle fois à elle, mais peu importe. Ce qu’elle tenait dans ses bras comptait bien plus.

— Désolé pour, fit-elle devant le haut bleu foncé de Kassal désormais rougit par le liquide demeurant sur sa combinaison.
— Je m’en fiche, fit-il la voix tremblante. Toi, ça va ?
Les bruits des camarades célébrant la neutralisation de la garnison au complet ne constituaient plus qu’un fond inaudible. Ils n’avaient pas besoin de mots. Mhoxa se nourrissait des sourires que ces deux jeunes lui adressaient. Elle avait déployé l’ensemble de ses capacités pour tuer tant de gens… Les trois combattants l’accompagnant avaient tous perdu la vie. Mais elle… Des traces d’impact se voyaient sur son plastron, dont le blanc ne se trouvait que très peu visible, faible aperçu de ce qui venait de se produire. Mhoxa boitait, se tenant également l’épaule pour prétendre porter des stigmates du terrible combat. Mais il n’en était rien. Car les blessures se trouvaient ailleurs. Seul la chaleur prodiguée par ces deux jeunes se trouvait en mesure de chasser l’hiver oppressant de voir ses propres mains infliger pareille violence.
— Ca va aller, le rassura-t-elle. Rien de grave, et le plus dur est fait.

— Eh championne, rapproche-toi par ici, l’interpella l’Abednedo.
Voilà pourquoi elle luttait. Pour eux. Et pour voir que ces gens se montraient capables. Ils la célébraient en héroïne ultime. Pantrakhas y versait très largement lui aussi. Son bagout et sa bonhommie servait un but supérieur, peu importe qu’il se montre bien trop flatteur. Mais ce succès était le leur également.
— Cesse donc avec les compliments, ce succès est notre, tu le sais bien, déclara-t-elle, sentant ce qui se présageait chez lui.
— Et tu vas nous dire que t’as pô fait plus hein…
Pantrakhas était un homme bon. Les deux jeunes seraient en sécurité avec lui, si jamais quelque chose lui ar-
— Un nouvel allié veut t’voir, reprit-il. Il est installé à la table du fond, attendant sagement d’puis un moment. Un anti-empire lui aussi qu’y dit, précisa-t-il devant son regard interrogateur.
Son attention se dirigea sur le type en question. Difficile de se faire une idée d’ici…
— Je vais m’en occuper, lui répondit-elle avant de se tourner vers les deux jeunes. Vous m’attendez un moment ?
— Bien sûr, répondit Kassal pour formaliser l’accord que Liin dessinait sur son visage toujours aussi réjoui.

Mhoxa laissa ses pas tout juste usés la conduire loin de l’attention générale. Cette partie de l’épicerie demeurait telle quelle depuis sa fermeture initiale. Les stormtroopers avaient contraint Pantrakhas à fermer cet espace de loisir et de détente, arguant qu’il ne pouvait disposer de l’autorisation à la fois d’un commerce essentiel avec son épicerie, et d’un lieu de plaisir avec cette simili-cantina. Avec un peu de soin, cette endroit retrouvait son côté chaleureux semblable à son propriétaire, en plus d’une touche de clandestinité. Une impression de se sentir en confiance ici, décuplée lorsque l’endroit se trouvait rempli comme en cet instant. Pour l’heure, Mhoxa termina de se rapprocher de ce Klatooinien attablé dans le coin de la salle.
— Il parait que vous voulez me voir ? choisit-elle de débuter sans plus de cérémonie.
— Si vous êtes bien la dénommée Mhoxa, en effet, déclara-t-il en l’invitant à prendre place en face de lui, ce qu’elle fit. Je m’appelle Finwej, et j’ai une offre pour vous.
On entre directement dans le vif du sujet…
— Pourquoi devrais-je faire confiance à un inconnu ?
— Pour votre travail, répondit-il avec un naturel difficile à estimer. Vos exploits contre l’Empire sont impressionnants. Je travaille pour une organisation toujours à la recherche de nouveaux talents.

Un tableau se dessinait déjà. Mhoxa avait déjà compris quelle branche de métier les Klatooiniens appréciaient en particulier.
— Si vous pensez que travailler pour les Hutts m’intéresse…
Le sourire se formant sur son visage buriné l’intriguait encore davantage. Autre chose se trouvait chez ce type ne venant pas d’ici. Il ne se montrait pas offusqué pour autant.
— Les traditions de mon peuple, ainsi que leur propension à s’engager pour ces limaces, ne sont pas ma tasse de caf, révéla-t-il avec sincérité. Disons que mon employeur m’a présenté le mérite d’œuvrer pour une cause valant la peine d’être défendue. Qui vaut la peine de prendre les risques que vous venez de prendre. Pour accomplir le même genre de choses.
— Vous avez préféré espionner le combat mené ici plutôt que d’y prendre part, comprit-elle sans se départir de sa contenance. Cela vous regarde, mais vous comptez donc sur moi pour vous vous rejoindre, malgré cela ?

— Tous les combats ne valent pas la peine de s’y lancer à corps perdu, répondit-il avec un sourire d’un étrange sérieux. C’est en agissant à plus grande échelle que des différences significatives peuvent être accomplies. Votre exploit ici bas est impressionnant, je vous le concède. Mais plutôt insignifiant. Sans vouloir vous offenser, l’Empire finira par revenir ici. Plus nombreux, mieux armé et préparé. Et plus prompt à faire payer la population cette fois. Si vous croyez qu’il se trouve à son maximum d’oppression sur Hormagal ou le reste de Primangat…

Pour la première fois, son raisonnement dégageait une véritable pertinence. Seule sa volonté de se défaire de sa passivité avait guidé Mhoxa, en plus de vouloir agir pour offrir une meilleure vie à Kassal et Liin. Mais si l’Empire relevait de l’organisation tentaculaire qu’elle semblait être, l’hypothèse de ce Klatooinien faisait sens.
— J’ai cependant une très bonne raison de rester ici, maintint-elle.
— J’en suis conscient. Mais c’est justement en agissant pour mon boss que vous pourriez vraiment les protéger à terme.

Il se montrait sincère. Il croyait à ce chef dont il se retenait de chanter les louanges encore davantage. Il se dandinait sur sa chaise rien qu’à l’évocation de ce dernier… Mettre le nez hors de cette planète, ce qu’elle avait tant hâte de faire, se trouvait à sa portée. Mais ses mains la démangeaient, les frotter l’une contre l’autre en dessous de la table n’arrangeant rien. Cette brûlure dans son estomac débarquait de nulle part. Quitter Kassal et Liin…
— Alors ils viennent avec moi, précipita Mhoxa face à cette perspective se formant dans son esprit.
— Comment ça ? s’interrogea-t-il.
— Kassal et Liin, précisa-t-elle, plus assurée de son intention. Vous voulez que je travaille pour vous. Que je prenne ce genre de risque de nouveau. Je ne viendrais pas seule.
— Je pense que cela ne posera pas de problème, lui assura-t-il. J’ai discuté avec ce jeune homme, et il me sembl-
— Et je demande des garanties, précipita de nouveau Mhoxa devant ce qui se profilait chez ce Finwej. Leur offrir une place dans ce mouvement, par le biais de leur champ de compétence. Ils possèdent certains talents. Mais pas question qu’ils prennent part à des combats, sous aucun prétexte. C’est la condition exclusive, qu’ils soient postés dans des bases, des stations ou des endroits sûrs. A moins que votre mouvement ne se montre pas assez structuré pour cela ?

Elle avait bien fait de lui poser cette colle dont il peinait à se départir. A discuter avec Kassal… Mhoxa se trouvait bien au courant de que ce Klatooinien a pu lui faire miroiter. Attisant le feu dont le jeune garçon se trouvait animé.
— Aucune base ne peut être sûre à 100%, reprit-il. Le risque zéro n’existe malheureusement pas, je dois vous le dire. Mais à part ça, je ne pense pas que mon employeur y verra un inconvénient, précisa-t-il en lui tendant la main.
Se trouver face à cet accord à conclure la perturbait. Il s’agissait de se lier, tirer un trait sur ses propres choix, sa propre liberté. Mhoxa ne se leurrait pas. Ce qu’il lui proposait ne relevait pas d’un petit boulot et puis s’en va.

Son visage se tourna vers le comptoir, où Liin jouait à un jeu de rapidité avec les mains contre Pantrakhas, Kassal raillant le vieil Abednedo pour son manque de réactivité. Conscient qu’elle les observait, ils lui adressèrent les mêmes gestes allégeant son esprit comme un nuage immaculé. Sans plus d’hésitation, son bras se posa par-dessus la table, avant de se joindre à celui du Klatooinien.
— Vous avez fait le bon choix, lui assura-t-il. Je peux vous laisser le temps de vous organiser, avant de se retrouver en ce lieu sûr d’ici quelques heures. Je possède une navette en dehors de la ville.
Elle lui adressa un signe de tête avant de quitter la table. Et voilà, c’est fait. Ce qui attendait Mhoxa hors de ce monde la fit tirer le bout de sa tresse, sans parvenir à la rassurer. Mais tant qu’elle ne se trouverait pas seule, avec eux, cela ne pouvait que bien se passer.
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

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Loucass824
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Messagepar Loucass824 » Jeu 26 Jan 2023 - 17:07   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Une Seconde Chance


Unis pour la liberté 2/2




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— Encore un instant, que je termine les tests nécessaires, argua le docteur.
Mhoxa laissa échapper sa frustration dans un soupir étudié. Sincère, certes, mais tout de même joué. Ce protocole commotion cérébrale se révélait bien futile, car elle avait bien récupéré de l’explosion survenue durant sa dernière opération. Mais elle se trouvait tout autant consciente de la nécessité de donner le change. Se rendre à l’infirmerie pour dissiper les doutes derrière ses exploits. Le docteur ne pouvait de toute façon pas deviner sa nature. Son tout premier check-up réglementaire l’avait rendu anxieuse, avant de lui révéler que les scans ne relevaient rien de sa constitution améliorée.
Le docteur se saisit d’une sorte de stylo avec un bout lumineux.
— Sans bouger votre visage, suivez simplement mes mouvements, lui demanda-t-il.

Elle s’exécuta sans broncher, balayant cette pièce bien semblable au complexe dans lequel cette nouvelle vie avait démarré. Tout en nuance de blanc, d’autres lits, cuves à bacta, et autres équipements complétaient le tableau. Avant de s’arrêter sur la silhouette à droite du docteur, pour articuler une grimace peu gracieuse. De quoi arracher un nouveau sourire sur le visage radieux de Liin. Le docteur s’interrompit, se retournant vers sa stagiaire. La jeune fille se pinça les lèvres, mais elle n’avait pas à s’en faire. Ce docteur lui mangeait dans la main. Rien de plus naturel, Liin pouvait charmer par sa seule présence.
— Je pense que ça ira, conclut-il devant le peu d’effort dont Mhoxa faisait preuve. Mais je m’inquiète des conséquences à long terme de tous ces dommages successifs que vous subissez à la tête.
— C’est votre travail de vous inquiéter docteur, mais le mien est tout autre, lui répondit-elle avec nonchalance.
— Tachez au moins de vous ménager tant que vous êtes démobilisée, maintint-il.

Ce qui la préoccupait, c’était la mine de Liin. Sous cette douceur, la jeune fille se faisait du souci pour elle. Ca va aller, j’en ai connu de pires, lui confia-t-elle par ses mouvements de main. Oui, mais tu étais partie plus longtemps cette fois, et…, hésita la jeune fille.
— Ne te fais pas de soucis Liin, lui assura-t-elle en joignant le geste à la parole.
Le docteur termina se vérifier ses constantes, Mhoxa retirant les patchs dans l’instant, se libérant de ce temps perdu à subir ces tests.
— Vous pratiquez cet étrange langage vous aussi ? s’interrogea le docteur.
— Eh bien, oui. Je m’étonne que cela vous surprenne, vous devez en avoir déjà vu…
— Des langages codifiés, oui. Mais celui-ci est inédit. Que quelqu’un d’autre que ceux l’ayant mis au point s’y montre rompu…
— Question d’habitude. Avant de m’engager ici, il s’agissait de la seule manière dont je tuais le temps, entre deux missions contre l’Empire.

Mhoxa ne pu retenir l’étonnement sur son visage créé par le docteur riant sans détour. Il n’y avait pourtant rien de bien drôle, et… Liin attira son attention. J’en connais une qui plait au docteur Darael, lui indiqua-t-elle. Cesse donc tes bêtises, lui intima Mhoxa. Tu n’as pas vu à quel point il se montre au petit soin avec toi, contra Liin. Avait-elle tort ? Il ne s’agissait pas de la première fois qu’elle se trouvait entre ses mains. Et ces petits gestes, des attentions timides et détournées, son rythme cardiaque s’accélérant dès qu’elle ouvrait la bouche… Mais au moins Liin s’en amusait. Elle prenait très à cœur sa formation ici. Il faudrait des années avant qu’elle ne puisse occuper un poste à elle seule, mais en attendant, elle suivait une voie à elle. En sécurité. Mhoxa la traita d’idiote, un des premiers gestes qu’elle avait retenu pour commenter l’espièglerie de la jeune fille.

— Si vous n’avez plus besoin de moi, j’ai des choses à faire docteur.
— Oui, naturellement. Songez à ce que je vous ai dit, rappela-t-il avant qu’elle ne quitte le lit.
A tout à l’heure, déclara-t-elle à Liin avant de s’engager dans les couloirs. Son rapport était attendu. Ce docteur Darael pouvait bien la considérer comme une femme désirable si l’envie lui prenait, Mhoxa avait mieux à faire. Comme se remettre de ce qu’il s’était passé sur cette planète. La blancheur caractéristique des installations spatiales de l’organisation reflétait sa progression, des couloirs étroits sans pour autant contraindre à s’écarter devant les autres. L’écho de ses bottes se répercuta dans ses réflexions, la laissant réduire la distance la séparant du bureau de son employeur. Enfin, de la cellule en charge ici.

Son boss ne se montrait pas des plus présents, comme à son habitude. Mais il s’était déplacé pour recevoir les informations de vive voix cette fois. Il va m’entendre… Le mouvement prenait de l’ampleur, et avec lui les problèmes inhérents. Les habitudes rentraient. Mhoxa pouvait souvent rendre visite à Liin et Kassal, tandis que les opérations s’enchainaient. Sa programmation prenait le pas durant ces dernières, lui permettant de s’en sortir à chaque reprise. Toutes les missions ne se terminaient pas sur un succès, ne pouvant remporter tous les conflits à elle seule, améliorations ou non.

Mais le vrai souci concernait l’holonet, ne lui ayant rien apporté. Ses expériences personnelles non plus, sur la moitié d’année venant de s’écouler. Comme si un verrou invisible demeurait malgré tout, la rendant imperméable à son passé. Côtoyer les deux jeunes ne l’aidait pas à resituer son instinct maternel sortant d’elle ne savait où. Chaque effort trop important déployé se terminait par cette cascade de migraine jamais bien loin. Ce que c- Lui… Kassal s’affairait autour d’un transformateur dans l’atelier au bout du couloir. Mhoxa pouvait le deviner d’ici par l’écho de petits gestes. Comme lorsqu’il s’affairait à remettre le four de la cuisine en marche dans leur appartement d’Hormagal. On avait pu la savourer cette pizza en fin de compte…

Ses réflexions l’avaient accompagnée durant tout son trajet, car la salle des opérations se trouvait non loin. Mhoxa laissa sa main toquer à quelques reprises sur le panneau de commande déjà ouvert, pour lui signifier sa présence. Elle souhaitait éviter la fois où il avait causé un court circuit général, laissant ses appareils effectuer un mauvais contact en sursautant de son arrivée dans la pièce.
— Mhoxa ! s’exclama-t-il en abandonnant son travail pour la prendre dans ses bras. On m’avait dit que t’étais revenue !
Toujours prêt à laisser trainer ses oreilles au sujet de la moindre opération celui-ci…
— Et me voilà donc ! Comment vas-tu ?
Mais il se révélait bien plus paisible de se satisfaire d’autre chose. Kassal ne rechignait plus à ces manifestations d’affection désormais. Toujours en conflit avec sa vulnérabilité, mais pas avec elle. Le temps passé ensemble devait bien comporter un impact positif non ?
— Bah, tu sais, toujours la même chose. On évite de simplement jeter ce qui ne fonctionne pas. Je m’échine à tout donner pour remettre quelque chose en état convenable, pour qu’à peine terminé, on me ramène deux nouvelles pièces. La routine… Et toi, t’as vu de l’action je parie ?
— On peut dire ça oui, hésita-t-elle. Mais je ne suis pas censé parler de tout ça Kassal.

La douche glaciale éteignit les braises naissantes de son enthousiasme. Compartimenter les informations faisait parti de ses obligations. Tous appartenaient au même mouvement, mais son boss se montrait bien pointilleux sur le sujet. Et quand bien même, Mhoxa ne souhaitait absolument pas nourrir ce feu ardent qui se renouvelait sans cesse chez le jeune Kassal.
— Je viens de passer voir Liin à l’infirmerie, tenta-t-elle pour changer de sujet.
— Ouais, elle s’éclate là-bas. C’est cool…
Il ne s’agissait plus de sa déception s’exprimant ici. Une retenue… Pas de l’agacement, pas vraiment. Une satisfaction peinant à percer…
— C’est vrai, elle semble s’y plaire.
— Je sais, et elle en apprend plus chaque jour. On a de la chance après tout.

Ah, voilà… Son envie de la remercier ne perçait pas malgré tout. Le départ pesait toujours. Plus rien ne le rattachait à Hormagal. Mais la perspective de se voir refuser, ou plutôt interdire, le combat… Liin avait poussé son frère à oublier tout cela, aidant à apaiser la tension apparue entre Mhoxa et lui durant deux bonnes semaines à l’époque. Avant de retrouver un équilibre lent à construire. Mais il ne parvenait pas à formaliser ses remerciements pour la main tendue. Mhoxa ne pouvait lui en vouloir, se maudissant davantage d’en prendre conscience, plutôt que de demeurer dans un déni confortable. Elle avait d’abord songé à elle, en les emmenant avec eux. Améliorant leur situation, certes. Mais peu importe ce que je ressens, je ne suis pas leur mère. Et pourtant, j’ai décidé à leur place…

L’enthousiasme de Liin contrebalançait tout juste ce décalage blessant. Un domaine où son logiciel se trouvait impuissant lui aussi. Du temps suffira peut-être. Je n’ai que cela pour espérer qu-
— Je savais que je te trouverais ici…
Cette voix grave, habitant la pièce à peine rentré… Il ne pouvait pas me laisser un instant à moi… Luthen Rael… Sa démarche simulée d’homme raffiné et décontracté cachant un type aux méthodes passant tout en bas de la liste. Lorsque ses méthodes parvenaient à figurer sur une liste morale…
— Bonjour monsieur, déclara Kassal dans un respect la dérangeant.
— Bonjour jeune homme. Mhoxa, ma chère…
— Je comptais venir juste après ça Luthen, envoya-t-elle d’entrée.
— J’imagine bien. Mais il est normal de s’enquérir de ces jeunes ! s’exclama-t-il en direction de Kassal. Cette relève prometteuse !
— Merci monsieur !

Mhoxa s’écarta de l’établi, se contentant d’un signe de tête minimal. Luthen ne méritait pas davantage pour lui faire comprendre. Et il avait intérêt de saisir… Il la rejoignit à l’écart.
— Il n’y a guère besoin de secrets po-
— A quoi tu joue là ?! s’indigna-t-elle tout bas.
— Un jeu ? Je ne fais que complimenter ce qui doit l’être.
Et il comptait se vêtir d’une innocence illusoire… Luthen savait choisir ses batailles dans leurs échanges. Imposant le respect, il lui laissait passer ses familiarités et son caractère parfois impertinent. Mhoxa n’avait pas imaginé se découvrir ainsi, mais elle cessait de s’en préoccuper après plusieurs opérations pour son compte.
— Notre accord n’a pas changé Luthen. Tu veux te servir de moi comme d’un assassin ? Fais comme bon te semble. Mais ne t’avise pas de te mêler de ce gosse.
— Kassal n’est pas un gosse Mhoxa, nuança dangereusement Luthen.
— Je partirai en les emmenant avec moi si tu tentes quoi que ce soit allant à l’encontre de l’accord.

— Oh je paierais cher pour voir cela, fit-il, sincèrement amusé. Tu te fais trop d’idées. Jamais je ne me mettrais la gangrène du BSI à dos voyons…
Sa conciliation d’apparat la mettait plus en rogne encore. Comme s’il cherchait à terme à ce qu’elle lui en décoche une en pleine mâchoire, pour lui faire cracher ses dents de barbouze. Il ne l’aurait pas volé…
— Ton travail ici a trop d’importance pour que je le perde, je t’assure, reprit-il.
— Parlons-en de ce que je fais, tiens, en profita-t-elle. L’opération du mois dernier devait relever de l’exception. Mais c’était encore le cas ici !
— Ce sont les actions de l’Empire qui poussent en ce sens, et tu le sais.
— Se servir des civils pour parvenir à mes fins ne devait jamais entrer en ligne de compte Luthen !
— Tu n’es pas la mieux placée pour me donner des leçons après ton manège sur Hormagal ?

Le toupet de ce type… Il ne pouvait croire que c’était du même acabit !
— C’était différent ! Ces gens là voulaient se sortir du joug de l’Empire ! Ici, tu les forces, en les faisant payer un tribut dont ils ne veulent pas.
— C’est nécessaire pour qu’ils se soulèvent. Tu es parvenue à exalter tes petits camarades sur Hormagal. Excellent travail, mais il doit être répété à l’envie, jusqu’à ce que la galaxie toute entière le veuille !
C’était toujours le même refrain avec lui. Les dommages collatéraux se révélaient inévitables. Si ces civils se rangeaient avec l’Empire, ils y perdraient, alors autant que leur sacrifice importe. Seule sa programmation lui garantissait un sommeil paisible pour se débarrasser de cette idéologie radicale. Mais dénué de tous rêves. Plus d’oppression dans ce sanctuaire des songes, mais elle n’y ressentait plus de bonheur non plus.

— Ce n’est pas ainsi que tu lui ressembleras davantage, lui envoya-t-elle sans contenir son agacement plus longtemps. Mon Mothma, précisa-t-elle devant son incrédulité étudiée. Oh, ne te moque pas, j’ai bien compris ton petit jeu. Tout ce que tu prétends défendre, ta cause, l’âpreté de tes convictions, et le reste… Tu envies son charisme et sa capacité à inspirer. Sans quoi tu ne t’abaisserais pas aussi bas…
Son analyse le laissa désarmé. Oh il savait le dissimuler, c’était certain. Il ne se serait jamais emporté, pas ici, pas pour cela. Et pas face à elle. Mhoxa avait compris en rencontrant la sénatrice de Chandrilla. Une femme exceptionnelle. Qui incarnait le futur de ce mouvement, méritant d’en être le visage. Tout ce que Luthen ne serait jamais. Ce qu’il méprisait autant qu’il enviait. Mais que jamais il ne pourrait obtenir, peu importe ses efforts déployés et ses raisons.

— Comme je l’ai dit, tu te fais beaucoup d’idées Mhoxa, répliqua-t-il dans un ton dépourvu d’hostilité. Beaucoup d’imagination chez la gangrène du BSI… Et ne t’en fais pas, l’accord est garanti. Je respecte toujours mes engagements, tâche de ne jamais l’oublier. J’attendrais ton rapport détaillé pour demain matin, que je puisse le consulter ici et décider des futures directives avant de repartir, précisa-t-il dans une ordonnance calme en s’éloignant.
Sa conclusion posa les bases d’un départ sans débordement. Et puis cette cape pour se donner cet effet en arpentant ces couloirs…
— Il est trop occupé pour rester plus longtemps ? demanda Kassal en la rejoignant.
— On peut dire ça oui…
Le jeune homme se montrait réjoui. Il savait qui était Luthen Rael de réputation. Recevoir des compliments de sa part, ce que cela lui faisait… Tu ne dois pas le prendre en exemple Kassal. Mais je n’en suis pas un non plus. J’aimerais l’être…

— Et toi, tu demeuras ici pour autant, rappela-t-elle.
— Mhoxa, soupira le jeune homme.
— Tu le sais. Je ne peux agir sans savoir que toi et Liin vous trouvez en sécurité. Et tu l’as bien vu, on peut agir autrement que par les armes ! précisa-t-elle pour renforcer son propos. Tu te montres aussi utile que moi Kassal.
— Sérieux ? T’y crois vraiment ? fit-il d’un ton blasé, qui s’évapora devant le sourire à peine forcé qu’elle articulait. De toute façon, l’Alliance gagnera à la fin, c’est certain. Je voudrais juste que ça prenne moins de temps…
Est-ce que moi j’y crois ? Oui, j’y crois. Ce mouvement choisit pour mettre ces jeunes à l’abri ne comptait pas autant pour elle. Mais se débarrasser de cette oppression prévalait. L’Empire finirait par s’effondrer. Elle-même était parvenue à se défaire de l’oppression de cette programmation, du moins à ne pas la subir. Mais la liberté sans condition… Si des gens comme Luthen se retrouvaient au pouvoir ou en charge de choses… Bâtir sur des bases malsaines constituait la voie parfaite pour dévoyer un désir de liberté pas toujours bien pensé. Mais qui était-elle pour y songer ? Il ne s’agissait pas de son rôle. Le simple fait de s’y pencher était révélateur. Si Mhoxa avait imaginé pareille existence depuis son réveil au sein de ce complexe encore inconnu à ce jour…

Peut-être était-ce préférable de ne rien savoir de son passé ? Elle essaierait toujours d’en apprendre davantage, un besoin impossible à juguler. Mais partant sur de telles bases, cette hybridation lui avait permis de se dissimuler, sans se faire décortiquer dans un autre complexe. Mais surtout, agir pour une cause qui en valait la peine, et offrir des perspectives à deux jeunes en ayant terriblement besoin. Peu importe pour combien de temps, de quelle manière, ce qu’il fallait s’abaisser à commettre pour cela. Une silhouette radieuse se présenta à l’extérieur de l’atelier, étirant ses lèvres lumineuses.
— Allez, laisse ça de côté Kassal, lui ordonna Mhoxa avec la douceur qu’elle aimait tant véhiculer.

Sur le point de quitter l’atelier, elle stoppa sa course un court moment, gravant une nouvelle image dans son esprit troublé. Cet échange de gestes entre ces deux amours… Ils se retournèrent en même temps, ne comprenant pas pourquoi elle trainait. Ses jambes cherchèrent de suite à réduire la distance les séparant du bonheur affiché sur ces enfants.
— Ce coup là, c’est moi qui invite, insista Kassal.
— Alors on va le ruiner, ironisa Mhoxa en complétant ses dires par des gestes invitant Liin à renchérir.
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

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Messagepar Loucass824 » Jeu 26 Jan 2023 - 17:11   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Une Seconde Chance


Une société fondée sur l’ordre et la sécurité





Spoiler: Afficher
Sa jambe ne pouvait s’empêcher de tressauter, assis dans le siège inconfortable de la navette atterrissant sur le hangar privé du Centre des Orientations Impérial. La seule chose qu’il pouvait se permettre, avant de maintenir sa contenance une fois à l’intérieur de la base. La secousse indiquant la fin de l’atterrissage lui prit la gorge, poussant ses membres à s’étirer avant de se lever. Il se présenta devant l’ouverture de la navette, réajustant les plis de son uniforme blanc comme neige.
— Bienvenue capitaine, lui déclara l’intendant de la base alors que ses bottes touchaient enfin le sol.
Droit comme un i, présentable. Cette station semble plutôt bien tenue, songea Jocle Partagaz.

— Le rapport préliminaire a-t-il été confirmé ? demanda-t-il.
— La suspecte correspond en effet à vos protocoles d’alertes établis il y a trois ans monsieur, lui affirma-t-il. Je vous y conduit, ajouta-t-il d’un geste de la main.
— Parfait. En route.
Les affirmations se succédaient les unes après les autres, mais Jocle Partagaz ne croyait que ce qu’il voyait de ses propres yeux. Ses convictions balayaient les obstacles sur son chemin, mais très tôt, il avait appris des leçons douloureuses. Le comportement de son père à son égard lui montrait qu’il fallait se montrer plus certain que les autres pour demeurer crédible.
— Vous savez, nous étions tous surpris de recevoir la visite d’un officier tel que vous monsieur, reprit l’intendant alors qu’il l’escortait à travers cette base.
— Vous n’avez pas l’habitude du travail bien fait caporal ?
— Ce n’est pas ce que je voulais dire monsieur, se défendit-il. Mais que vous vous montriez toujours concerné après ces années… Votre père ét-
— Je me trouve bien au fait de qui est mon père caporal, l’interrompit-il.

Une intervention possédant le don de le calmer. Il fallait que Jocle se trouve affublé de ce genre de sous officier friand de commérage. Faisant montre de déférence au sujet de son paternel. Tentant d’en apprendre davantage au sujet du grand major Partagaz et de son leadership au sein du BSI. Chaque sous-officier ne pouvait s’empêcher de le ramener à son père. Faire preuve d’implication en l’occurrence, en délaissant ses enquêtes et autres assignements en cours, pour se pencher de nouveau sur cette affaire datant ses débuts… Et pourtant, ils ne reconnaissaient que le fils d’un père prétendument irréprochable dans son travail.

Jocle leur montrerait. Leur rappellerait à tous que ce qui s’était produit en ce fameux jour relevait d’une terrible injustice. Son père sera forcé d’admettre de s’être fourvoyé, en laissant ses opérateurs le railler à la vue de tous. Si la corpo en charge de ce complexe, PsychoTech Industries, avait anéanti ses données, laissant l’escouade dépêchée sur place disparue en opération, que pouvait-il bien y faire ? Ce n’était pas de son fait ! Et pourtant… Incapacité à remplir ses obligations. Peu importe ses états de services exemplaires depuis ce jour, cette évaluation demeurait gravé sur son dossier. Et le regard des autres, se croyant supérieurs…

Cette Dedra Meero, qui pouvait bien se permettre ce qu’elle voulait. Se donnant de grandes manières, hautaine, alors qu’elle n’avait jamais rien accompli pour mériter pareil statut. Son père lui passant ses irrévérences, ses manques de respect répétés pour l’institution, pour se mettre en avant. Cette pauvre conne mérite ce qu’il lui arrive… Une justice existait après tout. Jocle pourrait montrer la voie par son travail, plutôt que par le second moyen qu’il avait imaginé. Se rapprocher d’elle, la séduire, pour saboter son travail. Et l’humilier pour cela, devant son père. Pour que le grand major Partagaz saisisse qu’il s’était trompé, à la préférer à son propre fils. Mais Jocle n’avait pas besoin de s’abaisser à cela. La déchéance de Dedra ne suffisait pas. Son père devait apprendre la leçon. Il la méritait…

— Vous comptez me donner ce datapad caporal ? s’impatienta-t-il devant le silence ponctué par les bottes résonnant dans ces couloirs froids.
— Oui, bien sûr monsieur. Désolé, ajouta-t-il en lui tendant le rapport.
Ses yeux balayant chaque détail ne lui apprirent rien de plus. Quelques informations supplémentaires, comparé à ce qu’on lui avait envoyé lors de la capture de cette femme figurait, mais pas de quoi lui apporter ce qu’il lui faisait défaut. La rencontre avec la fameuse gangrène du BSI. Non seulement mettre la main sur cette dangereuse criminelle, mais obtenir des réponses concernant cette vieille affaire. La notification tombait à pic. Preuve qu’il faisait son travail consciencieusement, chacun de ses dossiers comportait un signal d’alerte personnalisé en cas de nouvelles informations.
Jocle avait arrangé sa venue dans le Centre des Orientations Impérial, soi-disant pour un séminaire dans le cadre du choix d’affectation des futures recrues. La couverture parfaite pour justifier son déplacement, ses pas arpentant la structure dissimulée sous cette installation publique. Les couloirs réduits à leur seule fonction utilitaire ne le dérangeaient pas. Jocle ne comptait pas parmi ces amateurs d’apparats, peu fréquents, mais déjà trop nombreux.

L’aile réservée aux cellules se présageait déjà. Le simple rappel du motif de sa présence lui avait rendu ce trajet plus court. Un double effet capital. Pour se rappeler pourquoi il agissait ainsi, avec une minutie étudiée. L’intendant ouvrit la porte pour se retrouver de l’autre côté de la cellule, séparés par du transparacier teinté. L’interrogatoire durait depuis plusieurs jours. Mais elle semblait plutôt alerte…
— Que pouvez-vous me dire personnellement à son sujet ?
— Très peu de choses en dehors des rapports monsieur. Elle se montre extrêmement tenace, résistant à tout ce que nous avons pu tenter. Les protocoles habituels manquant d’efficacité, nous sommes parfois revenus à des moyens plus… Conventionnels dirons-nous.
Sa courte observation lui avait déjà révélé cela. Jocle ne s’étonnait pas que pareil terroriste soit une femme, ayant déjà eu maille à partir avec une blonde des plus tenaces. Mais comme la précédente, le retour des choses se produirait.

— Très bien. Faites-moi entrer, je ne veux pas perdre un instant.
L’accès s’écarta devant ses pas, pénétrant enfin dans cette pièce. Difficile d’imaginer le traitement subit. Jocle s’était attendu à un air ambiant nauséabond, odeur peu plaisante se collant dans ses narines dans ce genre d’instant. S’y habituer ne servait à rien, il devait sortir prendre l’air bien souvent pour que cela ne se transforme pas en démangeaisons tenaces dans sa gorge. Les hématomes se révélaient peu nombreux, ses cheveux et son visage témoignant d’une extrême fatigue, mais guère plus. Peu affectée par le manque de sommeil, mais elle résiste. Qu’à-t-elle subit dans ce complexe à l’époque ? Les outils de rétentions bardaient son corps au complet. Rien de plus légitime, le rapport faisait mention de sa résistance, ayant tué deux autres gardes durant son incarcération ici. Une femme aux multiples talents, tranchant avec son identité civile.

— Capitaine Jocle Partagaz, annonça-t-il sans vraiment l’intéresser. Avez-vous la moindre idée derrière ma présence ici ?
Elle leva la tête avec une mollesse propre à son état, passant un court regard sur son visage. Pas vilaine pour une rebelle, même dans ces circonstances…
— Vous êtes ici pour envoyer un message à papounet ? cracha-t-elle.
Le bruit de la couture de ses gants manqua d’éclater sous la pression écrasante ses doigts. Je comprends le traitement qu’elle a reçu… Et à quel point elle se trouve au fait de choses… Elle va me parler, avec ce que j’ai pour moi. Et elle va payer. Mais avant cela… J’ai besoin de savoir.
— C’est étonnant le nombre de choses que vous savez à propos d’autrui, Mhoxa. Ou devrais-je dire madame Vin…
Elle plissa tout juste les yeux avec un naturel intriguant.
— Vous vous surprenez à l’écoute de votre nom ? Zaniah Vin, 38 ans anciennement employée chez Rivia Applications. Mariée, une fille…
— Vous pouvez déblatérer tant que vous voulez, votre petit jeu ne prendra pas, se défendit-elle.

— Je me trouve simplement ici pour obtenir des informations.
— Ca ne changera rien. Peu importe si je vous dévoile tout ce que je sais. Votre Empire à prouvé son impuissance. Il s’effrite déjà, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne s’effondre, peu importe que je sois là pour le voir ou non.
Elle doit en effet disposer de nombres d’éléments… L’Axe est quelqu’un de très précautionneux, mais j’en tirerais des informations. Mais cela n’importe pas. J’ai besoin d’autre chose… Je l’ai pris au dépourvu en dévoilant son nom. Et la maîtrise sur les traits de ce joli minois ne suffit pas à dissimuler les tics en dévoilant les détails supplémentaires. Se pourrait-il que… Jocle pianota sur son datapad, activant l’holo-écran contre le mur.
— Vous devriez vous reconnaitre malgré les années passées, déclara-t-il devant l’affichage du dossier de la prisonnière.

— Vous… Vous ne savez plus quoi inventer, bredouilla-t-elle après une étude plus longue qu’attendu.
— Vous avez été victime d’un grave accident de speeder, révéla-t-il avant de relire la mention sur le dossier. Votre propre négligence vous a couté votre mari et votre fille, ainsi que vos jambes, votre bras gauche, parmi d’autres choses.
— Vous mentez ! vociféra-t-elle avant de grimacer sous l’effet d’une profonde douleur inattendue.
— Il ne s’agit pas d’une falsification. Ces données sont ressorties suite à la prise de vos données biométriques. Renforcées par un prélèvement d’épiderme pour authentifier les analyses.
Elle secouait vainement la tête, entravée qu’elle se trouvait. Cette idiote pensait réellement que je me déplacerais pour une manœuvre de mensonge digne d’un amateur ? Ces Rebelles n’était qu- Non… Il y a autre chose. Elle est perdue. Pour la première fois, véritablement, après tout ce qu’elle a subit… Elle souffrait, cherchant à se prendre la tête à deux mains.

— J’ai besoin de connaitre l’étendue vos liens avec PsychoTech Industries, reprit-il. Le fruit de votre collaboration avec eux, et ce qu’il s’est produit dans ce complexe.
— Je n’ai rien à voir avec tout ça, répondit-elle d’une voix tremblante.
Son dossier mentionnait son habilité à éviter les pièges. Jocle voyait clair dans cette tentative de dévier le sujet digne d’un enfant maladroit. Attiser la pitié aussi grossièrement. J’ai la main sur elle.
— Soyez attentive je vous prie, lui demanda-t-il en lançant l’holovid du dossier.
L’enregistrement de la clinique était daté. Jocle voyait Vin se contempler elle-même, installée dans un lit classique, un représentant de PsychoTech Industries assis auprès d’elle.

Je suis au courant de tout madame Vin, déclarait le représentant corpo. Votre accident est une terrible tragédie, pouvant arriver à n’importe qui. Vous conduisiez, certes, mais ce n’est pas votre faute.
Vin ne répondait pas, son mutisme s’imposant sur son visage embué de larmes. Reflet troublant de son état ici, dans cette pièce, en face de lui.
La clinique prend en charge les prothèses adéquates, reprit-il. Vous ne devriez pas les refuser.
— Vous avez quelqu’un dans votre vie ? protesta-t-elle bouleversée par des émotions contradictoires. Vous avec un enfant ? Alors vous ne pouvez pas comprendre, annonça-t-elle devant l’absence de réponse du type. Tout ce que vous croyez m’offrir ne fera jamais partir cette souffrance…

Le corpo jouait ses cartes à la perfection. Il se rapprocha d’elle plus encore, posant sa main sur le seul membre encore valide de Vin.
Vous ne devez pas gâcher votre vie, vous êtes encore jeune. Vous pouvez encore vous montrer utile, je vous l’assure. Ma compagnie développe un moyen pouvant vous faire reprendre votre vie comme avant. Vous n’aurez plus aucun souvenir de cette tragédie, et du rôle que vous y avez joué. Vos malheurs seront effacés, je vous l’assure.

Il venait d’accaparer son attention avec brio. Ces corpos ne valaient guère mieux que les Rebelles. Même s’ils vivaient pour l’anarchie, au moins ces terroristes croyaient en quelque chose, un idéal, une vraie foi. Mais amadouer des pauvres gens innocents, pour leur promettre monts et merveilles, tout cela pour le profit ou des recherches contraires à l’éthique… Jocle devait obtenir le fin mot de cette histoire. Peu importe que PsychoTech Industries se trouve désormais fermé. Que ce genre de protocoles n’existe plus jamais.
Vin sanglotait, le regard perdu sur le corpo dégainant un datapad.
Il s’agit de protocoles néanmoins risqués, et j-
La main valide de Vin se précipita en direction du datapad dans un sursaut salutaire, l’interrompant pour apposer son consentement. Sans même avoir lu les termes. Sans même que le corpo aille au bout de son misérable discours. L’enregistrement se terminait sur le corpo lui annonçant qu’elle avait fait le bon choix.

Son premier visionnage durant son trajet jusqu’ici l’avait empêché de se reposer, de trouver un semblant de calme. Le revoir une nouvelle fois faisait passer ce même fourmillement dans son bras gauche. Du dégout mêlé à de l’injustice. Ces gens ne méritaient pas d’être utilisés de cette manière. Jocle se trouvait affecté sur un secteur différent désormais. Mais il ne pouvait laisser cela demeurer impuni. Son attention se reporta sur la prisonnière. La main droite du capitaine saisit la gauche pour stopper ce qui l’animait. Cette odieuse femme avait assassiné des centaines de membres du BSI. Saboté nombres d’opérations. Une rebelle détestable. Mais les crispations sur son visage humide lui démangeaient la gorge.

Une femme détruite. Recevant une promesse de reconstruction illusoire. Qui a, semble-t-il, miraculeusement fonctionné, en témoignait son amnésie partielle jusqu’ici. Pour tout reperdre en faisant face à ses actes. Elle aurait mérité qu’on l’exécute sans délais plutôt que de subir ce châtiment. Jocle n’avait jamais voulu cela. La vie ne nous réserve pas ce qu’il y a de meilleur pour nous. Dans sa cruauté, son père dispensait son lot de perles de sagesses… Jocle venait de lui laisser suffisamment de temps pour accuser le coup.
— Je comprends ce que cela implique pour vous madame Vin, reprit-il avec une contenance retrouvée. Votre coopération peut vous garantir une option de sortie. Non seulement en dévoilant les informations que vous détenez, mais si vous acceptez de témoigner de ce que vous avez subit aux mains de PychoTech Industries, nous pourrions éviter d’en arriver aux mesures les plus extrêmes.

Mesures les plus extrêmes… Non mais tu t’entends ? Comment présenter les choses d’une autre manière de toute façon… Les contours d’un marché se profilaient dans son esprit. Un témoignage à charge, pour édicter de nouvelles lois concernant les corpos. Des tests, pour déterminer à quel point elle avait été privée de ses souvenirs. S’il devait peser dans la situation pour qu’elle soit transférée dans des unités de soutien psychiatrique adaptées, il le ferait. Ce ne serait pas la première fois qu’il s’investirait dans une affaire, pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Pour une fois qu’une rebelle méritait une seconde chance…
— Je… Il y a bien une chose dont je me souviens à présent, lui annonça-t-elle, toujours en larmes en rejoignant son regard. Quelque chose qui conviendra…
Un sursaut inconnu éleva la poitrine de la prisonnière. Jocle laissa ses pas l’approcher d’elle.
— Quelque chose qui va me permettre de les rejoindre, précisa-t-elle.
Trois bips heurtèrent ses oreilles, avant qu’un sourire triste ne se dessine sur son visage. Jocle Partagaz sentit un souffle ardent lui jaillir au visage. Avant de dégringoler dans un tourbillon obscur.


*****


Branchez-vous sur l’holonet Luthen, c’est important, lui avait-elle dit. Il s’en contrefichait bien ! Mhoxa ne donnait plus signe de vie depuis plus d’une semaine. Comment imaginer qu’elle puisse périr alors qu’elle se contentait de s’infiltrer pour des informations cette fois ? Capturée ? Elle se montrait pourtant du genre à prendre des précautions, sans compter qu- Ses pensées s’interrompirent devant le bandeau d’information. Attentat rebelle. Le Centre pour les Orientations Impérial touché.
— Nous ne possédons toujours pas d’informations supplémentaires, déclarait la présentatrice Twi’lek. La suspecte dénommée Zaniah Vin s’était introduite avec pour but de viser les adolescents se rendant dans ce centre décidant de leur avenir prometteur au sein de l’Empire. Le bilan fait toujours état de dix personnes confirmées ayant perdu la vie, dont le capitaine Jocle Partagaz, fils du major Partagaz. Le capitaine était prévu pour une conférence portant sur les métiers de l’ordre. Orateur attendu, il s’est toujours montré impliqué pour la promotion de nos valeurs. L’ensemble de la rédaction ainsi que moi-même présentons nos plus sincères condoléances à sa famille et ses proches, qu’ils puissent continuer la lutte contre les horreurs commises par ces terroristes rebelles.


Le fil du discours de cette Twi’lek devint un bruit lointain, inaudible. Zaniah Vin… Ou Mhoxa, quel qu’était son nom. Sa photo ne laissait guère de place au doute. C’était elle. De son fait. Comment et pourquoi avait-elle commis cet attentat à la bombe, cela, Luthen l’ignorait. Mais ce Centre pour les Orientations Impérial ne constituait qu’une façade. Luthen avait appris à lire entre les lignes de la propagande de l’Empire depuis bien longtemps.
Mhoxa a du se faire prendre. Et plutôt que d’avouer ou se compromettre, elle a trouvé un autre moyen. Comment ? Peu importe. Luthen laissa ses pas excités le précipiter dans son arrière boutique, s’assurant de se trouver seul. Sa réjouissance s’étira sur ses lèvres, ses bras se levant vers les cieux, avant que ses jambes ne se balancent. Un pas de plus. Un pas de plus…

Et voilà pour le terme de mon récit ! Certes, dans la dernière partie, j'ai "triché" un peu en incluant un tout dernier bout d'un perso "non-Empire", mais ça me semblait nécessaire malgré tout. En espérant que cela plaise, et que d'avoir enchaîné 5 messages à la suite ne pose pas de souci... Mais je pensais préférable d'espacer chaque moment ainsi, plus digeste.
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 07 Fév 2023 - 19:47   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Petit rappel : le challenge est toujours ouvert, jusqu'au 1er mars ! :jap:

Pour plus de lisibilité, GTZL1, Loucass, j'ai placé vos textes sous des balises spoilers... Et j'invite tous les prochains auteurs à faire directement de même ;)

Pour ma part, j'ai quelques récits en cours d'écriture qui n'aboutiront sans doute qu'en fin de mois, mais je compte bien en être ! :cute:
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Messagepar mat-vador » Mar 07 Fév 2023 - 23:10   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

1er mars ??? :shock:

Faut que je m'y mette :shock: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

Fics: Pius Dea, Jedi corellien, Les Origines de Jedi corellien
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Messagepar LL-8 » Lun 13 Fév 2023 - 0:40   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Je reviens poster mon texte sur Hajoo :hello: Avec tout ce qui est sorti de cet OS, c'était obligé ^^ Je ne reposte pas exactement la même version : j'ai fait des changements, et pour coller à l'histoire d'Hajoo dans son ensemble, et pour accentuer certains trucs. J'espère que ça vous plaira!

Victoire
LL-8


Spoiler: Afficher
Les articulations de sa nuque craquèrent sous la puissance du coup. Hajoo sentit que sa vision s’obscurcissait l’espace d’un instant. Le goût de son propre sang se répandit dans sa bouche. Reprenant ses esprits, la jeune femme cracha à terre, expulsant une dent par la même occasion. Une molaire, à en juger par sa taille.
Hajoo inspira avant de redresser la tête. Elle pouvait sentir le trou laissé par sa dent. Le bas de son visage tout entier était douloureux. Malgré tout, la sensation lui arracha un petit sourire narquois.
— Si vous pouviez éviter de casser celles de devant, fit-elle en dévoilant sa dentition, ça m’arrangerait.
La réponse de son tortionnaire ne se fit pas attendre. Hajoo sentit ses mâchoires s’entrechoquer sous la violence du coup. Une douleur perçante se répandit jusque dans les recoins les plus sombres de son cerveau. Sa vision se troubla. Il lui fallut un certain temps avant de reprendre ses esprits. Son corps tout entier était douloureux, et sa tête semblait sur le point d’exploser. Par réflexe, elle serra les dents, et la douleur s’accentua dans les muscles de son visage, lui arrachant un juron.
Lentement, la jeune femme releva la tête. Elle avait le souffle court et devait lutter pour ne pas vomir ses tripes sur son tortionnaire. Elle finit par poser le regard sur l’homme en face d’elle. Campé sur ses deux jambes, enfermé dans un uniforme noir parfaitement taillé pour lui, il ne semblait pas ressentir d’émotions face à sa prisonnière. Son visage, carré, était encadré de bouclettes rousses qui dépassaient de son couvre-chef impérial. Ses yeux, d’un marron tout à fait classique, n’avaient aucune personnalité. Il n’était qu’un pion de plus dans le jeu d’échecs galactique auquel jouait l’Empereur.
Hajoo jeta un regard aux deux stormtroopers qui se tenaient bien droits dans le fond de sa cellule. Depuis le début de l’interrogatoire, aucun des deux n’avait bronché. Avaient-ils seulement entendu ses cris de douleur ? L’avaient-ils simplement ignorée ? Ou bien s’étaient-ils délectés de la voir accuser coup sur coup ? La jeune femme penchait pour la dernière possibilité.
— Pour la dernière fois, rebelle, où se trouve l’emplacement de la base rebelle ?
Hajoo eu un rire sarcastique mais le regretta immédiatement lorsqu’une toux incontrôlable s’ensuivit, déchirant les muscles de sa gorge.
— Tu veux jouer à ça ? Très bien, on va jouer, grinça l’officier. Tu vas me révéler où se trouve cette base.
Le jeune femme observa l’impérial se tourner vers la porte de sa cellule. Elle inspira lentement. S’il était toujours là à lui demander où se trouvait la base, cela signifiait que pas un de ses camarades n’avait craqué – cela signifiait que la princesse Organa n’avait pas craqué. La simple idée que la sénatrice tienne bon lui redonna courage.
La porte de sa cellule s’ouvrit, et un droïde qu’Hajoo connaissait bien entra. De forme circulaire, d’un noir luisant et agrémenté de dizaines d’outils en tout genre, l’IT-0 inspirait la peur partout où il allait. Serrant les poings, la jeune femme se prépara à ce qui allait suivre. Elle n’allait pas aimer ce jeu.


**


Lentement, Hajoo passa une main tremblante sur sa pommette droite. La coupure était profonde et longue de plusieurs centimètres. Même si elle arrivait à ne pas l’infecter, elle garderait une vilaine cicatrice à vie.
La jeune femme observa ses doigts poisseux. Dans la pénombre de la cellule, c’est à peine si elle pouvait distinguer la couleur du sang de sa peau brune. Elle pouffa. Elle ne devait plus ressembler à grand-chose après les quatre heures passées en salle d’interrogatoire aux côtés de Capitaine Coincé. Ses cheveux, qu’elle avait tressés et maintenus sur le côté droit de sa tête, étaient trempés de sueur et de sang et avaient perdu de leur éclat. Son uniforme gris était noirci par la poussière et le sang séché. Qu’aurait pensé Zef en la voyant ? Il aurait probablement dit que son regard clair avait toujours la même étincelle. Le jeune Corellien était un naïf de première.
Avec difficulté, Hajoo se redressa sur sa couchette. Sa jambe gauche, encore engourdie sous l’effet des drogues infligées par le droïde, la lançait douloureusement, et elle devait probablement avoir une voire plusieurs côtes cassées. Elle inspira le plus lentement possible afin de limiter la douleur, mais chaque bouffée d'air lui faisait l'effet d'une vibrolame plantée dans ses poumons Elle se demandait combien de ses compagnons étaient encore emprisonnés, et combien tenaient encore le coup. Que feraient les impériaux lorsqu’ils se rendraient compte que leurs menaces ne marchaient pas ? Chassant cette idée de ses pensées, Hajoo appuya sa tête sur le mur froid de sa cellule et laissa son imagination l’emporter loin de sa prison.


**


La jeune femme était née sur Haruun Kal cinq ans avant que l’Empire ne soit créé. Son père, fils d’une famille Korunnai depuis sept générations, avait accueilli sa mère, une sans espèce mi-Arkanienne, mi-humaine en fuite. De leur union étaient nés trois enfants. Hajoo était la dernière de cette joyeuse fratrie.
De son père, elle avait hérité d’une peau sombre et d’un sens de l’humour un peu déformé. Mais elle avait les yeux clairs de sa mère et cette même fougue qui l’avait caractérisée tous les jours de sa vie. Avec le souvenir de leurs rires au soleil d’Haruun Kal, c’était tout ce qui lui restait d’eux.
Son père avait travaillé contre l’Empire depuis qu’elle avait neuf ans. Il le faisait pour la liberté, non seulement de son peuple, mais de tous les peuples de la galaxie. Sa proximité avec le sénateur de la planète lui permettait de faire passer des informations confidentielles à l’Alliance sans se faire repérer. Jusqu’à la mission de trop. L’Empereur l’avait fait exécuter sur la place publique de la capitale. Puis il avait donné des ordres et un à un, sa mère et ses deux frères étaient tombés. Hajoo pouvait revoir leur corps s’affaisser sous les tirs lasers de soldats de l’Empire. Elle pouvait s’entendre crier. Elle pouvait sentir ses jambes courir vers le vaisseau le plus proche et fuir de la planète.
Elle n’avait jamais voulu rejoindre l’Alliance. Son père était un homme bon, mais il avait été assez stupide pour mettre la vie de sa femme et de ses enfants en périls. Les conséquences de ses choix avaient été désastreuses. Pourquoi aurait-elle dû poursuivre son œuvre ? Il n’avait brassé que du vent, et la mort avait suivi.
Elle avait été de planètes en planètes pendant des années, errant sans but précis. Elle avait appris à se battre, à ne compter que sur elle-même. Elle vivait de petits larcins, se soûlait dans les cantinas, se battait dans des arènes illégales, finissait par passer ses nuits dans la rue. Oh, il y avait bien eu des gens qui l’avaient aidée, à leur manière. Zoar le Dévaronien, Vina, même ce jeune contrebandier humain qu’elle avait accompagné pour affaires : chacun de leur visage pouvait lui apparaître très clairement. Mais leurs chemins avaient fini par diverger et elle s’était de nouveau retrouvée seule. Elle avait fini par perdre son vaisseau au jeu et accumuler les dettes. Qui aurait pu croire qu’autrefois, elle avait été fille de dignitaire ? À ce moment-là, personne.
Zef l’avait trouvée sur Sullust, abandonnée dans un coin sombre, complètement ravagée par les bâtons de la mort qu’elle avait échangés quelques heures plus tôt. À combien d’années remontait leur rencontre ? Deux ans ? Peut-être trois ? Le jeune Corellien l’avait ramenée sur son vaisseau et l’avait sauvée d’une overdose certaine. Hajoo sourit faiblement en repensant au visage candide du jeune homme, ses boucles blondes et ses yeux bleus qui lui donnaient l’apparence d’un adolescent. Elle l’avait tour à tour bénit et maudit pour l’avoir tirée de l’enfer où elle se trouvait. À y repenser, dans cette cellule sombre où elle se sentait bien seule, il était la meilleure chose qui lui était arrivée depuis longtemps.
Zef lui avait fait découvrir ce qu’était réellement l’Alliance, ses qualités et ses défauts. Il lui avait ouvert les yeux sur le véritable but que poursuivaient ces milliers d’êtres à travers la galaxie. Un but honorable. Un but qui valait qu’on se batte pour l’atteindre. Plus que cela, Zef lui avait accordé son amitié et son affection. Elle avait quelqu’un pour qui lutter. Elle avait de nouveau une famille. Elle poursuivait désormais un idéal plus grand que celui que son père avait pu imaginer.
Il ne lui avait pas fallu longtemps pour grimper les échelons de la hiérarchie rebelle. Les missions s’étaient enchaînées. Elle aimait le terrain. Pour l’Alliance, pour ce nouvel idéal qu’on lui avait donné, elle n’avait pas hésité à se salir les mains. Son dynamisme et ses initiatives lui avaient ouvert des portes. Alors, lorsque sur Yavin IV, son rang de capitaine l’avait fait embarquer sur le Tantive IV pour accompagner la princesse Leia aux alentours de Scarif, elle n’avait pas hésité une seconde. Cette mission était vitale. Ils avaient une chance de frapper fort. Elle connaissait les risques. Elle les avait acceptés.
Elle soupira, laissant ses bras retomber mollement sur la couchette où elle se tenait. Elle ne regrettait rien. Mais si elle avait su qu’ils se feraient arrêter par l’Empire, elle aurait peut-être dit au revoir à Zef avant de monter dans la corvette.


**


Les bruits de pas précipités devant sa cellule sortirent brutalemment Hajoo de son passé. Là où elle était enfermée, les cellules étaient fermées par des barreaux lasers qui brûlaient la peau de ceux qui osaient s’en approcher un peu trop, mais qui laissaient entrevoir ce qui se passait au-delà. Hajoo vit passer deux officiers, suivis de cinq soldats en armure blanche. Pas un ne soufflait mot, mais la jeune femme pouvait voir que les visages des officiers étaient tendus. Il se passait quelque chose.
La rebelle s’approcha – mais à distance raisonnable – des barreaux de sa prison. De ce qu’elle pouvait entendre des ordres que les officiers lançaient, il y avait une attaque en cours. De qui, et contre qui ? Hajoo tendit un peu plus l’oreille. Un homme qu’elle devina être le capitaine de la section s’époumonait :
— La station est attaquée ! Tous à vos postes ! Les stormtroopers sont demandés sur le pont 340 !
Hajoo digéra l’information. La station ? Quelle station ? Était-elle sur une station ? Son sang ne fit qu’un tour. Elle n’avait pas su où on l’avait emmenée. Se pouvait-il que… ?
Une paire de soldats passa devant elle au trot, mais assez lentement pour qu’elle puisse les entendre.
— Il s’inquiète pour rien, le capitaine.
— Je ne sais pas… Il sont coriaces, ces rebelles !
— Peut-être, mais contre l’Étoile de la Mort… Aucune chance !
Une secousse ébranla le sol de la prison alors qu’Hajoo réalisait où elle se tenait. Les idées se bousculèrent dans sa tête. Les rebelles avaient eu les plans. Et ils mettaient à profit les connaissances dont ils disposaient à présent. Une attaque ne pouvait signifier qu’une chose : il y avait bien une faille sur cette station de la mort. La princesse Organa avait-elle réussi à s’enfuir ? Elle espérait que ce soit le cas. Ils avaient besoin d’une victoire totale. Pour le moral des troupes. Pour la galaxie. Elle se passa une main sur le front, consciente des événements qui se déroulait dans l’espace à l’extérieurs de ces murs blindés. La station était attaquée. Bon sang, elle aurait vraiment dû dire au revoir à Zef.
Une larme pleine de souvenirs glissa le long de sa joue et se mélangea au sang séché de sa coupure. Où était le jeune Corellien en ce moment précis ? C’était un pilote, et un bon. Participait-il à l’attaque ? Était-il seulement conscient qu’il était en train d’écrire l’Histoire ? Un fin sourire étira ses lèvres. Après deux ans – peut-être trois ? – passés à ses côtés, elle aurait espéré avoir le temps de lui parler une dernière fois, de le remercier. Le remercier pour lui avoir donné un idéal aussi beau. Le remercier de lui avoir donné à nouveau une raison de se battre. Le remercier d’avoir été là. Elle essuya une nouvelle larme du revers de sa main. Elle aurait accepté d’aller sur Corellia avec lui. Elle espérait qu’il aurait cela à l’esprit lorsqu’il se souviendrait d’elle.
Le regard clair de la jeune femme s’illumina lorsqu’une violente explosion déchira ses tympans. Elle sourit une dernière fois et vit son univers partir en flammes.
Modifié en dernier par LL-8 le Mar 14 Fév 2023 - 20:41, modifié 1 fois.
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Messagepar Loucass824 » Mar 14 Fév 2023 - 20:04   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Et c'est re-lu du coup !

Toujours une lecture aussi plaisante. Et s'il existe encore des gens passant ici n'ayant pas jeté un œil sur le récit complet d'Hajoo, eh bien il faut y aller, ce n'est pas trop long, et ça vaut le coup d'œil !

Alors je n'ai plus tout parfaitement en mémoire, mais je ne me souvenais pas qu'il y avait tant de détails sur son passé sur cette nouvelle. Tu avais en effet bien planté toutes les bases nécessaires pour le développement des autres parties, tout en leur insufflant des choses intéressantes, c'est vraiment bien pensé. Bon, tu n'avais pas réellement l'envie d'en faire un recueil en plusieurs parties à l'époque, donc dire que c'est bien pensé... Mais voilà !

Je suis par contre quasi sûr de certains ajouts. (Hajoo/ajout, claqué au sol je le reconnais, mais je viens de me faire rire tout seul). La matérialisation de certains persos du passé qu'elle a côtoyé, par le biais duquel je me souvenais sans peine de son parcours. Et un bougre non nommé pour de bonnes raisons, ce petit coup de fan service bien senti... Lol

Et j'ai trouvé assez touchantes les allusions renforcées à Zef ! Je crois que c'est le point dont je suis le plus certain, que ce n'était pas autant accentué sur la première version. Et je trouve que cela rajoute un petit quelque chose tout sauf dispensable, qui en tout ça à fait mouche sur moi. Alors peut-être que le relire après avoir parcouru quasiment tous tes récits joue, c'est possible. Et je ne vais pas trop spoiler certains petits coins d'œils dans tes récits, et vais m'arrêter là du coup !
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
Loucass824
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Messagepar mat-vador » Mar 14 Fév 2023 - 22:31   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

My turn :D !!


Les Prémices du combat

L’éveil de la conscience

Spoiler: Afficher
Mondes du Noyau, planète Corellia, capitale Coronet

Quelques mois après l’avènement de l’Empire et quelques jours après la fin de la Rébellion du Jedi Noir de Dathomir


Xilam Tissan dégustait sa bière corellienne, à la terrasse d’une brasserie qui longeait l’une des artères principales de la fière capitale Coronet. Malgré ses soixante ans révolus, il possédait la corpulence d’un homme athlétique chauve à la barbe grisonnante fleurie, qui passa la main sur son crâne nu, comme pour chasser vainement les rayons du soleil qui le harcelaient. Une bénédiction dont profitait cette véritable force de la nature, mais Xilam n’avait pas la tête à ça.
Il écoutait distraitement les bulletins officiels de l’holonet impérial qui transmettaient les dernières nouvelles de la Bordure Extérieure. Une jeune femme séduisante en uniforme impérial, débordait d’enthousiasme en résumant la pacification du système de Quelii, qui avait été agité par la Rébellion du Jedi Noir de Dathomir. Une insurrection locale déclenchée par un survivant de l’Ordre 66 qui n’était autre que le Jedi corellien, Oreste Tissan. Son neveu.
Il fronça les sourcils lorsqu’il laissa son esprit divaguer loin d’ici, loin de cette foule insouciante qui n’aspirait qu’au bonheur et à la prospérité promise par l’Empire et son pantin local, le Diktat. Il n’y avait plus droit depuis le massacre perpétré contre sa famille, quelques mois auparavant, au château familial des Tissan occupé par son frère Dalmon, sa femme Rebecca, sa nièce Litia, ses neveux Glev… et Oreste. Ce dernier était parvenu à s’enfuir, pour mieux mourir ensuite sur une planète reculée et primitive.
Il se souvenait de la simplicité d’une famille qui se contentait de ce qu’elle avait, dans une galaxie troublée par l’expansion du mouvement séparatiste et la Guerre des Clones qui en avait découlé. Tout cela lui paraissait si lointain maintenant… revenant à la réalité, il se leva de table pour demander au droïde serveur une autre bière corellienne. À peine entré, un hologramme montrant Oreste dans sa tenue de Jedi corellien étendu à terre, aux pieds de soldats clones impériax, le frappa en plein cœur. Avec des termes en aurebesh qui ne laissaient aucune ambiguïté : l’Empire triomphera du terrorisme et de l’anarchie.
Malgré la propagande, voir un Tissan, son neveu être souillé et humilié de cette façon, le bouleversa de fonds en comble. Il revoyait encore le château des Tissan dévoré par les flammes, les corps étendus de son frère Dalmon et de sa famille… Ce qui réveilla la douleur du deuil mal cicatrisé et le poussa à jeter à son verre vide sur l’hologramme.
Les débris explosèrent dans de multiples directions ce qui poussa un jeune corellien à l’apostropher :
- Eh, regarde où tu balances tes ordures, l’ancien !
L’insolent croisa le regard furieux de Xilam qui commença à avancer pour lui donner une bonne leçon. Avant qu’une voix familière ne s’éleva :
- Pas la meilleure façon de se faire remarquer.
Cela freina Xilam dans son élan et le poussa à se détourner de sa cible pour pivoter vers son ami, un officier des forces locales de sécurité, la CorSec.
- Tu es en retard, Rostek.
Rostek Horn hocha la tête.
- Je devais m’occuper de Valin, plaida-t-il. Nous avons tous des devoirs, tu sais.
- Allons parler dehors. Je t’offre un verre ?
- D’accord mais un seul, je reprends mon service tout à l’heure.
La présence de son uniforme n’avait pas échappé à Xilam, qui le raccompagna à l’extérieur. Ils levèrent un instant les yeux vers le ballet des couloirs de circulation aériens de Coronet avant de s’installer l’un face à l’autre. Xilam reprit une nouvelle bière tandis que Rostek se contenta d’un brandy. Ils gardèrent longtemps le silence avant que l’officier de la CorSec ne rompit la glace, entrant dans le vif du sujet.
- Tu es toujours décidé ?
- Plus que jamais. Je dois éveiller les consciences, Rostek.
- Tu vas surtout te faire tuer, et beaucoup d’innocents avec toi. Il n’est pas trop tard pour renoncer, Xilam.
Les traits fermés, son ami but une gorgée.
- Tu ne dirais pas ça si tu avais perdu la moitié de ta famille. Il ne s’agit que d’une simple manifestation pour faire entendre notre colère. Tout ce qu’il y a plus de pacifique.
Rostek aurait voulu ricaner que l’Empire ne se montrerait pas aussi amical mais il rumina, se demandant comment il pouvait le convaincre.
- Je n’étais pas censé te parler mais t’arrêter.
Guère impressionné, Tissan répliqua amèrement :
- Alors fais-le parce que je ne baisserai pas la tête. Plus jamais.
- Tu es plus borné qu’un foutu tauntaun, tu sais ça ?
Cette fois Xilam laissa échapper un rire léger.
- Tu ne m’apprends rien.
Rostek aborda alors un sujet plus personnel, comprenant qu’il n’obtiendrait rien.
- Comment va ta petite-fille ?
- Esgila se porte bien, répondit Xilam qui semblait soulagé de la manœuvre de son ami. Elle te passe le bonjour.
- À seulement quatre mois ? C’est plutôt précoce, lança Rostek qui avait saisi la boutade.
Les deux hommes s’accordèrent un sourire complice. Esgila avait vu le jour peu avant la fin de la Guerre des Clones. Un rayon de lumière dans une époque de ténèbres. Ne connaîtrait-elle que la tyrannie, la peur, la délation, le désespoir ? Son grand-père se promettait qu’il ne laisserait pas cela arriver.
Une raison supplémentaire d’organiser cette marche en hommage à ces martyrs de sa famille.
- J’espère qu’elle sera plus futée que Eryan, lâcha le vieux corellien désabusé qui faisait allusion au fils qu’il avait renié et réciproquement.
- Il travaille pour le Diktat ? Si ça peut te consoler, la stupidité n’est pas une tare héréditaire, ajouta le policier local.
- Alors je prie pour cela saute plusieurs générations. Je ne tiens pas à ce qu’il participe à cette marche, je ne crois pas qu’il soit au courant de toute façon. Je ferais tout pour soustraire Esgila à son influence néfaste et à celle de l’Empire.
Rostek jeta un œil vers l’intérieur de la brasserie où les clients continuaient d’écouter la propagande impériale qui salissait la mémoire de Oreste Tissan en le représentant comme un dangereux fanatique et criminel. Le policier se doutait qu’il existait peut-être un fonds de vérité mais il garda ses remarques pour lui.
- Alors bonne chance, fais attention à toi. N’oublie pas qu’il existe quelque chose de bien pire que l’Empire.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Tire les leçons de ce qui est arrivé à Oreste.
Devant un Xilam déconcerté par ses propos, le policier se leva, déposa quelques crédits sur la table pour payer sa consommation puis rajusta son képi sur la tête avant de croiser une dernière fois son regard.
Le corellien l’observa disparaître dans la foule, se demandant ce qu’il tentait de lui faire comprendre à propos de son neveu Oreste. Était-il au courant de quoique ce soit ? Connaissait-il la vérité sur la mort du Jedi corellien sur Dathomir, du bien-fondé de l’insurrection désespérée que celui-ci avait lancée ? Il se promettait d’en avoir tôt ou tard le cœur net. Si Rostek savait la vérité, il lui devait des réponses au nom de leur amitié.
Il vida sa bière, évacuant les derniers doutes qui le tenaillaient. Puis il versa à son tour quelques crédits sur la table, avant de se perdre dans l’anonymat d’une foule dense. Peu lui importait les erreurs et les crimes de Oreste… si ce dernier avait basculé du Côté Obscur en luttant contre l’Empire, Xilam restait convaincu que le Jedi l’avait fait pour de bonnes raisons. Après tout, venger sa famille était une bonne motivation.
Son neveu était un Tissan comme lui. Comme Dalmon, Rebecca, Litia, Glev… Esgila. Aucun Tissan ne méritait d’être oublié et il allait bientôt le crier à l’Empire aujourd’hui.


Quelques heures plus tard, Xilam fut ravi du succès relatif de la manifestation qu’il avait organisée sur une place du centre ville, devant le siège du gouvernement de Corellia, le Diktat. Comme il s’y attendait, la CorSec avait déployé ses hommes en trois rangs pour contenir les sympathisants de Xilam qui se comptaient à un millier d’âmes. Le vieux corellien était venue avec sa femme Malieth, une corellienne digne qui tenait dans ses bras la petite Esgila. Le bébé emmailloté regardait sans comprendre tous ces visages souriants et béats qui chantaient des louanges à son encontre, s’imaginant qu’elle pouvait déjà les comprendre.
- Oh, qu’elle est mignonne !
- Quelle bouille adorable !
Ils lui parlaient d’un ton infantilisant, ce qui fit sourire son grand-père qui se souvint avoir fait de même avec son propre fils Eryan. Avant que ce dernier ne grandisse et ne renie l’héritage orgueilleux des Tissan, en s’alliant avec le Diktat pour servir les intérêts de l’Empire. Il doutait qu’il revienne un jour dans son véritable foyer.
Le bras de Malieth s’enroula autour de son coude pour attirer son attention.
- Où est Rostek ?
À cette question, le front de son mari se rida davantage encore lorsqu’il redressa la tête pour fouiller son ami de la CorSec parmi les autres policiers qui protégeaient le bâtiment officiel.
- Il ne doit pas être loin, il est en service.
Il croisa le regard de son épouse, remarquant qu’elle devenait plus soucieuse. Elle semblait redouter une catastrophe.
- Chérie ?
- Xilam, je crois que nous avons commis une erreur.
Un frisson désagréable parcourut la colonne vertébrale du vieux corellien. Tout à coup plus vif, il fendit les rangs pour déceler ce qui sortait de l’ordinaire. Une bonne ambiance régnait parmi ces sympathisants qui brandissaient des hologrammes géants, représentant le portrait des Tissan assassinés par l’Empire. Par acquit de conscience, Xilam avait insisté pour qu’on y ajoute celui de Oreste, le Jedi Noir de Dathomir.
Des pancartes étaient brandies, revendiquant en écriture aurebesh ou en vieux corellien, une enquête sur la destruction du château Tissan et la mort de leurs habitants. Justice pour les Tissan, nous voulons la vérité, Empire assassin, Diktat complice…
L’Empire ne laisserait pas passer une telle provocation, Xilam en était certain. Mais il comptait prendre des dispositions avec Rostek pour se prémunir des représailles, le plus promptement possible pour ne pas être pris au dépourvu.
- Tout va bien.
Mais Malieth n’était pas rassurée. Des moteurs ioniques rugirent au-dessus du rassemblement, quelques secondes avant que l’ombre de navettes impériales ne les recouvrirent brusquement. Les conversations s’effacèrent dans un silence pesant, les visages des dissidents corelliens pâlirent tout à coup, lorsque les clones impériaux investirent la place après l’atterrissage des vaisseaux d’assaut. Muni d’un porte-voix, l’un des officiers qui les menait en uniforme vert de gris, lança :
- Ce rassemblement constitue un trouble à l’ordre public et n’a pas été autorisé par le Diktat ! Sortez vos identicartes pour contrôle ! Si vous ne coopérez pas, nous utiliserons la force létale au nom de l’Empereur !
Les soldats en armure blanche intégrale de la tête aux pieds, brandirent leur lourd fusil blaster pour montrer aux citoyens de Corellia leur détermination alors qu’ils se déployaient pour encercler la foule et couper toute retraite. Les policiers de la CorSec s’écartèrent pour faire place nette, prouvant ainsi qu’ils étaient les subalternes de l’Ordre Nouveau.
Xilam et Malieth ne savaient que faire, la petite Esgila pleurant tout à coup, ressentant peut-être le drame à venir. Une main ferme saisit subitement le poignet du vieux corellien qui sursauta, écoutant la voix familière qui le pressa :
- Par ici, vite !
Xilam pivota pour plonger ses verts et gris dans ceux du corellien encapuchonné qui lui faisait face.
- Rostek ?
- Vite, avant qu’il ne soit trop tard ! Madame, passez-moi la petite !
Malieth obéit et le policier déguisé en civil camoufla le bébé sous son manteau, en demandant au couple de passer devant lui. Ils se dirigèrent, légèrement penchés vers l’avant, vers une des rues avant que l’étau ne se resserre.
D’abord sous le coup de l’effroi, les manifestants se reprirent, leur hostilité réveillée par la vision de ces armures qui leur inspiraient la répulsion d’un Empire oppresseur qui voulait imposer sa domination. Les plus jeunes levèrent les poings en signe de protestation, scandant avec énergie :
- Justice pour les Tissan ! Liberté pour Corellia ! À bas l’Empire !
Ils commençaient à avancer vers les soldats clones qui les repoussèrent avec la crosse de leur fusil, allant jusqu’à briser la mâchoire de l’un d’eux. La bouche en sang, la victime fut récupérée par ses camarades qui le mirent à l’abri dans leur dos. Puis les soldats impériaux chargèrent, tirant juste au-dessus de la foule pour briser toute velléité de résistance. S’infiltrant dans les rangs, ils arrachèrent les hologrammes de la famille Tissan pour les faire tomber à terre et les broyer sous leurs bottes, pour tenter d’en effacer le souvenir.
En moins d’une minute, les impériaux avaient pris le contrôle de la place, séparant les participants en plusieurs groupes qu’ils contrôlèrent et filtrèrent scrupuleusement. Ceux qui étaient fichés comme agitateurs potentiellement dangereux furent mis à l’écart, les autres eurent l’autorisation de rentrer chez eux.
Les malchanceux furent alignés contre le mur, les mains sur la tête. Les mains croisées dans le dos, l’officier impérial tourna autour d’eux, savourant leur terreur et leurs doutes, les faisant mariner dans l’incertitude jusqu’à ce qu’il donna l’ordre de les abattre. Les détonations claquèrent et les corps fumants s’écroulèrent les uns sur les autres.
Lorsque le dernier expira sous les tirs, Xilam, Malieth et Esgila étaient déjà loin.


Rostek Horn enleva son capuchon et considéra le bébé qui s’était endormi malgré la course effrénée qui lui avait permis de soustraire Xilam et Malieth aux griffes de l’Empire. Ils se trouvaient au milieu d’un dédale de rues du centre de Coronet qui leur permettait de rester caché temporairement.
- Comment as-tu su ? Demanda Xilam au policier.
Celui-ci esquissa un sourire.
- J’ai des sources bien placées. Il y a un mandat d’arrêt contre toi.
- Alors je dois me cacher et mettre ma famille à l’abri.
Rostek acquiesça d’une inclinaison du menton en direction de Malieth qui avait repris Esgila dans ses bras et la berçait doucement.
- Madame, vous pouvez rentrer avec la petite. Ils ne vous recherchent pas.
- Je ne rentrerai pas sans mon mari ! Protesta-t-elle avec énergie.
- Malieth, ne discute pas. Je te reverrai plus tard.
Xilam la serra dans ses bras, embrassa le front de sa petite fille. Rostek les accompagna toutes les deux jusqu’à un taxi qui les emmena en sécurité. Les deux corelliens se détendirent un peu, avant que Xilam ne revint aux préoccupations immédiates :
- Si je suis recherché, je dois me cacher.
- Tu devrais peut-être même quitter Corellia, lui suggéra le policier.
La proposition de Rostek mit le vieux corellien hors de lui, l’exil étant une option qu’il refusait d’envisager.
- Je ne fuirais pas comme un criminel, Rostek. Je le dois à ma famille.
Ce dernier grimaça sans protester.
- C’est ce que je craignais. Tu penses pouvoir faire le poids contre l’Empire, vieux cinglé de rancor aigri ?
- Tout seul, je reconnais que les chances sont inégales… en ma faveur.
Rostek ricana avec légèreté devant l’insolence de son ami.
- Je connais quelqu’un qui pourrait t’aider. Un grand ponte.
- Tu veux dire, un sénateur ? Je ne fais pas confiance à ce genre de vautour car ils ont permis à Palpatine de prendre le pouvoir ! Et regarde où nous en sommes aujourd’hui, Rostek !
Le policier demeura impassible avant de confier avec calme :
- Garm Bel Iblis peut t’aider à combattre l’Empire, si c’est ce que tu souhaites.
Xilam se figea car ce nom lui imposait un grand respect. Si un dignitaire avait trouvé grâce à ses yeux, c’était Garm Bel Iblis. Un des rares sénateurs à s’être ouvertement opposé à l’ascension du Chancelier Palpatine.
- Tu es prêt à le rencontrer ?
L’oncle de Oreste accepta en silence. Au nom de Corellia, les Tissan entreraient en guerre contre l’Empire.



Voilà, j'espère que cela vous a plu :wink: !
Modifié en dernier par mat-vador le Ven 03 Mar 2023 - 22:47, modifié 1 fois.
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Lun 20 Fév 2023 - 22:55   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Hop-là, on continue sur la Rébellion et avec la famille Tissan :diable: !


Unis pour la liberté

Se battre, encore

Spoiler: Afficher
Les Mondes du Noyau, Ralltiir, peu de temps avant la bataille de Yavin IV
Non loin de la ville de Ettam


- Qu’est-ce que tu attends Tissan, une invitation ? Allez, on bouge !
La jeune femme corellienne resserra sa prise sur la crosse du blaster, éructant un grognement en vieux corellien, son dialecte natal. Esgila Tissan ignorait depuis combien de temps la bataille d’Ettam durait, mais elle commençait à en ressentir les effets de l’épuisement mental et physique. Son uniforme et ses bottes étaient tachées de boue, son casque rajusté sur sa chevelure blonde coupée court pour plus de confort.
Le sergent chagrien à la peau bleue du nom de Vem se plaça devant elle et elle se mit de nouveau à courir pour calquer son rythme sur le sien. La transpiration coulait de son front pour inonder son visage creusé par la fatigue, trempant ses vêtements de combat et dégageant une haleine de ronto agonisant. Mais le plus important était de rester en vie et de retrouver le reste de sa compagnie pour se mettre à l’abri.
La cellule rebelle de Ralltiir avait décidé de faire une démonstration de force contre les autorités impériales en s’emparant de la ville d’Ettam. Ils avaient investi la ville sans mal, ralliant instantanément les habitants acquis à leur cause qui les avaient applaudis et portés même en triomphe jusqu’au palais du préfet local, qui avait fui les lieux. Mais les réjouissances avaient été de courte durée.
Deux jours plus tard, les forces impériales alertées avaient lancé une brutale contre attaque. En quelques heures de combats brefs et violents, les rebelles avaient été expulsés de la ville en encaissant de lourdes pertes. Ceux qui avaient survécus et n’avaient pas été capturés par les impitoyables stormtroopers, fuyaient maintenant sans aucune coordination, plongeant dans la jungle et se dérobant aux bombardiers TIE qui tentaient de repérer leur position.
Vem et Esgila se planquèrent subitement sous des fougères, lorsque deux de ces vaisseaux les survolèrent, laissant planer l’écho d’une menace proche pendant quelques instants. Ils s’étaient écartés des routes principales pour éviter de croiser des patrouilles impériales lancées à leur recherche. Ils se redressèrent prudemment puis attendirent en silence avant que le chagrien ne secoua ses appendices crâniens cornus en faisant un signe de tête.
Après quelques pas prudents, la jeune corellienne saisit son comlink qu’elle porta à ses lèvres.
- Ici la caporale Tissan, vous me recevez escouade Eopie ? À vous.
Les parasites lui prouvèrent que leurs communications étaient brouillées par les impériaux. Vem se tourna vers elle.
- Pas de réponse, sergent, lui avoua-t-elle à contrecœur.
- Alors on continue, caporale.
Le chagrien reprit la route à grandes enjambées, au détriment de la corellienne qui aurait préféré que sa pause soit prolongée. Mais elle savait que les impériaux ne lui en auraient pas laissé le loisir, c’était la conséquence de la guerre que l’Alliance Rebelle avait accepté de livrer contre un Empire oppresseur. À cet instant, les habitants de Ettam devaient subir une répression féroce et maudire les rebelles de les avoir abandonnés.
Esgila regrettait parfois d’avoir quitté Corellia, son monde natal aussi soumis à la loi impériale. Si elle était restée, elle se serait bien plus impliquée. Mais son grand-père Xilam l’avait convaincue que la cause de la liberté était universelle et qu’il fallait porter ce combat partout où elle le pouvait. Assister d’autres camarades qui n’étaient pas corelliens mais qui souffraient autant qu’elle. Ce qui l’avait éloigné malgré elle du soutien de Garm Bel Iblis, qui s’était brouillé avec les autres chefs de l’Alliance et avait choisi de faire cavalier seul.
Avant qu’elle ne rejoigne ces sympathisants de Raltiir, elle pensait que la liberté de Corellia importait plus que tout. Mais quand elle a vu que les corelliens n’étaient pas les seuls à caresser d’un meilleur destin, n’étaient pas les seuls à sacrifier ce qu’ils aimaient pour la cause de la liberté… elle comprit qu’ils étaient tous concernés. L’Empire n’épargnerait personne, pourquoi beaucoup de ses compatriotes avaient-ils tant de mal à le comprendre ?
Surtout avec ces rumeurs de plus en plus insistantes d’une arme « tueuse d’étoiles » que l’Empire aurait développé…
Vem leva le poing gauche puis l’abaissa pour lui faire signe de s’arrêter et de s’accroupir. Ils s’étaient rapprochés d’un sentier pour le longer, s’éloignant toujours un peu plus d’Ettam. Le feuillage des sous-bois les camouflait de la patrouille impériale, qui repartait vers la ville, rappelée sans doute par leur commandant.
Il s’agissait d’une trentaine de stormtroopers assistée de miliciens locaux à l’uniforme sinistre et au crâne rasé. Si les ralltiriiens affichaient une attitude détendue, ce n’étaient pas le cas des soldats conscrits qui demeuraient silencieux et concentrés. Entre leurs rangs, étaient déployés deux walkers blindés TR-TT, adaptés au terrain local, qui permettaient une progression rapide tout en couvrant l’infanterie.
Leurs deux pattes mécaniques s’abattaient sur le sol boueux séché, soulevant de la poussière dans leur sillage inflexible. Vem et Esgila les laissèrent passer sans rien tenter puis reprirent leur marche, lorsque leur propre sécurité fut assurée.
- Ils ne viennent pas d’Ettam, fit la jeune corellienne.
- Non, ça signifie que la situation est pire que ce que je pensais. Ils vont envoyer des renforts après avoir sécurisé la ville et nous devrons fuir encore plus loin.
La mine sombre du chagrien n’incitait pas à l’optimisme. Tous deux continuaient de longer le sentier lorsqu’un panache sinistre de fumée s’éleva vers les cieux, droit devant eux. Cela les obligea à redoubler de prudence et l’adrénaline afflua peu à peu en chacun d’eux.
Il devait y avoir encore des impériaux dans le coin.
Un village dévasté s’offrait à leur vue. Un spectacle funèbre de désolation s’étalait sous leurs yeux, suscitant l’horreur. Les modestes maisons des paysans ralltiiriens achevaient de se consumer, incendiées par des lances-flammes tandis que des corps fumants jonchaient les rues, exhibant des victimes de tous âges, aussi bien des hommes que des femmes au milieu de machines et de droides agricoles réduits en miettes. Immédiatement, Esgila et Vem s’affairèrent sur les cadavres, les retournant pour s’assurer qu’ils avaient besoin d’aide… ou qu’ils n’en avaient plus besoin.
Ils avancèrent ainsi peu à peu, vers le centre du village. Toussant à cause des cendres, Esgila remarqua qu’aucun de ces villageois n’était armé. Des familles, des gens de condition modeste qui ne se sentaient pas concernés ni par la cause de la Rébellion, ni par la paix de l’Empire. Mais la guerre les avaient rattrapés cruellement.
C’était un massacre gratuit. Un sentiment de culpabilité s’empara de la jeune femme, lui glaçant le sang. Même si le crime était clairement signé des impériaux, les rebelles avaient enclenché ce cycle infernal de violences en frappant les premiers. Ils n’avaient pas su anticiper la férocité de la riposte impériale et ses conséquences. D’autres innocents en avaient subi les dommages collatéraux.
- Tissan, tu es avec moi ?
Le chagrien s’était rendu compte de son accablement. Elle se ressaisit.
- Oui, sergent.
- C’est pas le moment de flancher. Même si c’est pas beau à voir.
Elle fut sur le point de confier son opinion mais elle y renonça. Même s’ils n’avaient pas provoqué les impériaux en attaquant Ettam, ces villageois auraient souffert d’une manière ou d’une autre sous la botte des oppresseurs.
Elle raffermit les doigts sur la crosse de son blaster, observant la petite fontaine d’eau qui ravitaillait le village et avait été défoncé par un véhicule blindé. Indice que les responsables voulaient rendre ces lieux invivables après leur passage. Le chagrien s’anima tout à coup, lui agrippant le poignet pour la tirer en arrière.
- À couvert, vite !
Ils se réfugièrent derrière un angle de mur d’une habitation à moitié effondrée alors que des éclats de voix et des bruits de speeder se rapprochaient d’eux. Esgila risqua un coup d’œil pour constater que deux stormtroppers assistés de trois miliciens avaient investi les lieux. Les ralltiiriens étaient montés sur des motospeeders tandis que les deux soldats étaient descendus pied à terre.
- Ils ont déjà nettoyé les lieux, fit celui à droite.
- Alors récupérons ce que nous pouvons, répondit celui de gauche. On a cinq minutes avant que la compagnie ne nous rejoigne.
Les deux impériaux opportunistes se précipitèrent sur les corps déjà froids pour les dépouiller. Les trois ralltiiriens se joignirent aux festivités et des cris de joie lorsqu’ils mirent la main sur des crédits et quelques bijoux modestes. Cette scène révolta la jeune corellienne qui sentit quelque chose se briser en elle. Elle comprit pourquoi elle participait à ce combat. Alors elle libéra subitement toute cette rage qui somnolait devant tant d’injustice, de combat, de pertes. De sacrifices.
- Salauds ! Hurla-t-elle.
- Tissan, non !
Elle s’élança, le blaster au poing. Les deux stormtroopers s’étaient redressés, portant la main à leur blaster E-11 accroché à leur ceinture. Elle foudroya le premier tandis que Vem s’occupa du second. Les trois ralltiiriens qui n’avaient rien de vétérans mais possédaient tout de vautours opportunistes, préfèrent s’enfuir.
Le premier fut abattu avant d’avoir pu démarrer, le deuxième tomba juste après avoir allumé les moteurs, le troisième… le dernier chuta après quelques mètres, sa motospeeder s’encastrant ensuite à l’intérieur d’une maison en flammes. Le calme revint peu après avant le chagrien furieux ne la saisit par l’épaule.
- Qu’est-ce qui t’a pris ? Tu voulais nous faire tuer ?
Esgila devint confuse.
- Je n’ai pas réfléchi, sergent. Désolée.
Vem la relâcha puis se retourna vers les cadavres des impériaux et de leurs collaborateurs locaux. Sans hésiter, il s’empara d’un blaster E-11 en parfait état de marche qu’il lança à sa partenaire avant d’en ramasser un autre pour lui.
Esgila l’ausculta machinalement, encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Elle avait déjà manié ce genre d’arme à l’entraînement sur Yavin IV. Un outil basique mais efficace qui ferait l’affaire dans leur situation.
Un trait ardent s’écrasa tout à coup aux pieds du chagrien qui bondit en arrière en éructant. Il se figea devant des stormtroopers qui avaient surgi à l’entrée du village, face à eux, à trois cents mètres..
Un sous-officier à l’épaulette orange plaquée sur son armure les montrait d’un index impérieux.
- Des terroristes, abattez-les !
Les tirs fusèrent, les obligeant précipitamment à s’accroupir derrière la fontaine. Le gros des troupes ennemies était arrivé plus tôt que prévu et ils n’étaient que deux rebelles à leur faire face. Vem se montra et riposta à l’aveugle pour les effrayer puis bondit vers la maison la plus proche, entraînant Esgila derrière lui.
- Allez ! L’encouragea-t-il.
De nouveau, la jeune corellienne sentit la peur l’étreindre à nouveau comme un étau glacial. Elle se demandait si elle n’aurait pas mieux fait de rester sur Corellia avec son petit ami Lovuin Bassian… pourquoi avait-elle écouté son grand-père Xilam lorsqu’il l’avait exhorté à se battre pour la liberté ? Pourquoi avait-elle écouté ce vieux fou ?
La vision de cette marée d’armures blanches qui investissait le village, était toujours aussi terrifiante. Sans compter la silhouette du walker TR-TT qui se profilait au-dessus de cette vague d’assaut. Les stormtroopers se hélaient entre eux tandis qu’ils se déployaient pour envahir le village de tous côtés et submerger les deux misérables rebelles qui s’y terraient.
- Qu’est-ce que tu attends pour tirer ?
La corellienne jura dans son dialecte et fit volte-face pour user de son blaster. L’arme impériale qu’elle avait récupérée cracha des traits ionisés mortels qui fauchèrent en pleine poitrine deux soldats impériaux.
Ils prirent position de part et d’autre de la rue principale derrière les murs à moitié effondrés d’habitations en ruines dont les cendres fumaient encore. À l’abri, ils s’exposèrent pour canarder leurs ennemis sous des tirs croisés. Leurs cadavres s’empilèrent rapidement, preuve qu’ils n’étaient pas très regardants sur leurs pertes et la tactique d’assaut frontale qu’ils avaient décidé. Mais ils n’étaient pas deux.
- Sergent, ils vont nous déborder !
- Tiens ta position, caporale !
Elle allongea le bras depuis l’angle du mur et blessa mortellement trois stormtroopers qui marchaient à découvert pour submerger leurs abris de tirs continus. Puis elle se déplaça vers l’autre côté du mur, pour interdire l’accès à d’autres soldats qui la contourneraient. Vem l’avait imité puis revint vers elle en lui criant :
- Gaffe au walker !
En effet, sur instruction des chefs de section, le blindé bipède avait atteint le cœur du village et s’était installé pour verrouiller les cibles. Le chagrien agrandit les yeux d’horreur puis quitta sa position vers la sortie du village.
- On décroche, Esgila !
- Compris !
Les canons jumelés du TR-TT les poursuivirent, les impacts défonçant le sentier pour le trouer de cratères et le déformer. De nouveau, ils devaient se réfugier dans la jungle mais cela n’inquiétait pas Esgila. Parce qu’elle savait pourquoi elle se battait.
Si la Force le voulait, Vem et elle rejoindraient d’autres rebelles dispersés aux environs de Ettam, originaires de systèmes différents de la galaxie, unis pour une cause juste. S’ils perdaient aujourd’hui, ils lanceraient des contre attaques. Elle s’était jurée de combattre jusqu’à la chute de l’Empire, comme ses camarades.
Que les impériaux les poursuivent et les humilient aujourd’hui. Ce combat ne cesserait jamais.



Voilà, j'espère que cela vous a plu :jap: !
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 20 Fév 2023 - 23:03   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

On a donc pour l'heure le texte de GTZL1, la série de Loucass, l'histoire de LL-8 et les deux récits de Mat... Et il va falloir que je m'occupe de mes textes également ! :transpire:

Pour rappel, le recueil sera clôturé dans dix jours ! :jap:
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Messagepar mat-vador » Lun 20 Fév 2023 - 23:08   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Jagen Eripsa a écrit:Pour rappel, le recueil sera clôturé dans dix jours ! :jap:


Ce sera juste, mais je pense pouvoir terminer dans les temps :wink: !
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Messagepar mat-vador » Mer 22 Fév 2023 - 22:53   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Et on finit ce challenge sur la ligne d'arrivée :D !

Toujours avec les Tissan et un point de vue un peu plus impérial :sournois: !


Pour l’ordre et la sécurité

Le choix

Spoiler: Afficher
Mondes du Noyau, Corellia, planète Coronet, quelques mois après la Bataille de Yavin IV
Garnison Impériale, salle d’interrogatoire

- Tu vas parler, ordure de terroriste ?
La paume gantée de l’officier du Bureau de Sécurité Impériale vola jusqu’à la figure de Esgila Tissan, enchaînée sur une table de torture, dressée à la verticale à hauteur du visage de son bourreau. L’impact de la gifle lui fit cracher du sang, qui éclaboussa l’uniforme blanc de l’officier, sous les yeux de Eryan Tissan, le père d’Esgila.
Celui-ci aurait voulu se détourner de ce spectacle, ne supportant guère ces méthodes abjectes mais néanmoins nécessaires pour assurer la pérennité de l’Empire en laquelle il croyait si fort. Contrairement à sa fille qui avait pris la décision peu avisée de rejoindre la Rébellion.
Il avait toujours cru en une autorité forte, capable de faire appliquer des lois dures mais justes. Il se souvenait très bien du chaos et de l’anarchie de la Guerre des Clones, des ravages du mouvement séparatiste qui avaient mis en évidence les faiblesses d’une République impuissante et corrompue. Voilà qui l’avait fait rallier à l’Empire, même s’il avait éprouvé quelques doutes à la suite de la Purge Jedi et de la destruction d’une partie de sa famille.
Son père Xilam n’avait jamais digéré la mort de son oncle Dalmon et de ses enfants. Il croyait dur comme duracier à la propagande terroriste qui rejetait la faute de ce massacre familial sur l’Empire.
- Où est Garm Bel Iblis ? Quels sont ses effectifs, sa force de frappe spatiale ? Où se trouve sa base ?
Devant le mutisme de la rebelle capturée, le major Dremor du BSI activa la table et l’électricité parcourut le corps de la corellienne, lui faisant pousser des hennissements étouffés. Puis le droïde sphérique s’approcha en flottant avec ses seringues pour lui injecter de la douleur supplémentaire. Son père la vit ruer violemment sur ses liens.
Oui, elle était une rebelle anarchiste mais elle partageait le même sang que lui.
- Major, laissez-moi lui parler. Seul.
Eryan Tissan soutint le regard contrarié de l’officier qui n’appréciait pas de se voir interrompre son passe-temps. Le corellien n’éprouvait que de l’antipathie pour ce genre d’individu qui ne représentait pas le meilleur côté de l’Empire. Même si son travail était nécessaire.
- Elle finira par avouer.
- Je vous crois, fit froidement Eryan. Mais nous pouvons gagner du temps si vous me laissez essayer.
Dremor demeura impassible tout en se demandant si ce n’était pas une bonne idée de faire une pause. Après tout, l’interrogatoire durait depuis une heure.
- Je vais rendre mon rapport. Dans dix minutes, le Seigneur Vador se chargera lui-même de cette affaire.
Les mots du major résonnaient comme une menace. Sans doute était-ce l’effet voulu, car un frisson désagréable parcourut l’échine de Eryan.
- Merci major.
L’officier désactiva le droïde puis sortit de la pièce. Eryan se précipita vers sa fille, tout à coup fébrile pour s’enquérir de son état. En effet, le sang coulait de ses plaies, en particulier de son visage. À cause des sévices subis, sa paupière gauche gonflée obstruait son œil tandis qu’un liquide poisseux écarlate filtrait de ses lèvres tuméfiées.
- Esgi ?
- Bas les pattes ! Rugit l’orgueilleuse corellienne qui se redressa comme une panthère des sables pour lui cracher à la figure.
Il s’épongea avec un morceau de tissu qu’il rangea dans la poche de son pantalon.
- Esgila, je n’ai jamais demandé à ce que tu subisses ça. Coopère et je demanderai à ce que tu reviennes avec moi, dans la famille. Ton petit frère Diken sera ravi de te revoir, tu sais. Donne la localisation de Garm Bel Iblis au major et ce sera fini. Tu ne dois rien à cet homme parce qu’il n’a pas levé le petit doigt pour te sortir de là.
Alors Esgila le considéra avec dignité.
- Si tu savais seulement ce que signifie la liberté…
- Je crois en l’autorité légitime, en l’ordre et à la paix, répliqua-t-il d’un ton à nouveau passionné. Toi et tes amis rebelles, vous menacez tout ce que nous tentons de rebâtir depuis la Guerre des Clones.
- Ouais, papa. L’ordre et la paix, c’est au nom de tout ça que vous avez détruit Alderaan, lança-t-elle avec amertume.
Eryan éleva la voix, agacé.
- Ce qui s’est passé sur Alderaan…
Il baissa la tête, sentant de nouveau le poids d’une culpabilité peser sur ses épaules.
- Ce qui s’est passé sur Alderaan, n’aurait pas du arriver. Mais les rebelles ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, vous avez forcé l’Empire à riposter à vos actes de sabotage et de terrorisme ! Vous avez déclenché cette guerre !
- Vous avez détruit des centaines de millions de vies ! Ils étaient innocents et nous ferons entendre leurs cris ! S’anima Esgila.
- Alderaan était un nid de rebelles, ils ont mérité leur sort.
- Ils étaient désarmés, ils n’ont pas eu la moindre chance de se défendre. Des familles entières, des enfants… comment arrives-tu à dormir en ayant cela sur la conscience ? Comment pourrais-tu le supporter si j’étais morte avec eux ?
Eryan détourna le regard. Était-il perturbé par les blessures qui lui avaient été infligées par son bourreau ou par la vérité qui perçait dans ses mots ?
- Et toi, Esgila, tu arrives à dormir la nuit ? Répondit-il doucement.
La jeune femme soupira. Eryan était soulagé d’avoir affaire à sa fille pendant un instant, et non pas à une rebelle fanatique qu’il détestait par-dessus tout.
- Pas vraiment. Nous tentons de limiter les pertes civiles autant que nous le pouvons mais c’est parfois impossible. Certains d’entre nous ont une telle haine de l’Empire qu’ils sont prêts à s’abaisser à votre niveau. Tout ce que j’espère, papa, c’est que cette guerre prendra fin le plus rapidement possible.
Eryan reprit espoir en entendant ces paroles salvatrices.
- Moi aussi, je le souhaite. Il te suffit de donner au major Dremor ce qu’il veut, d’accord ?
Il regretta son conseil lorsque les prunelles de sa fille exprimèrent de la distance. Le gouffre se creusa de nouveau entre deux convictions irréconciliables.
- Tu sais très bien que je ne peux pas faire ça, papa.
- Je ne comprends pas, Esgi. Tu es prête à souffrir pour ce Garm Bel Iblis, cet aventurier criminel qui ne doit même pas se soucier de toi ?
- Je suis prête à mourir pour la Rébellion, tout comme toi pour l’Empire.
- Souviens-toi que nous sommes une famille, Esgila. Je refuse de te voir mourir sans réagir, je ne suis pas aussi insensible que tu le crois !
La jeune corellienne déclara :
- Je me souviens du serment que j’ai fait à l’Ancien.
Elle faisait allusion aux derniers instants de son grand-père Xilam qui les avait tous deux exhorté à se rappeler qu’ils demeuraient des Tissan. Malgré leurs différents politiques et idéologiques qui les avait éloignés.
Eryan avait fait la paix avec son père, ils s’étaient pardonnés mutuellement avant que Xilam ne se prépare pour son dernier voyage.
- Nous sommes une famille, Esgila. Si tu aimais ton grand-père comme je l’ai aimé, respecte sa dernière volonté et reviens à la maison avec moi. Tu pourrais te marier avec Lovuin, avoir des enfants avec lui. Des enfants qui porteraient notre nom.
Elle regarda la main qu’elle lui tendait mais ses enfants ne grandiraient que dans une galaxie libérée de la tyrannie.
- Je partage le sang de Dalmon Tissan, Litia Tissan, Glev Tissan.
Elle récita la mémoire de ceux que l’Empire avait massacrés au château familial détruit et laissé à l’abandon depuis ce jour funeste.
- Et le sang de Oreste Tissan.
- Je t’interdis de prononcer ce nom devant moi !
Surprise par son éclat de colère, elle répliqua avec insolence :
- Pourquoi ? Tu as peur de son ombre ?
- Il est maudit. C’est à cause de cette stupide insurrection de Dathomir que je dois prouver ma loyauté à l’Empire chaque jour. Tu n’imagines pas à quel point c’est usant.
Il regrettait que Esgila soit née trop tard. Ainsi elle aurait vu de ses propres yeux les ravages du séparatisme et des rébellions pendant la Guerre des Clones. Elle ne pouvait pas le comprendre, se mettre à sa place.
- Tu dois te donner beaucoup de mal, fit-elle d’un ton grinçant.
À cet instant, un nouveau venu entra dans la cellule. Une respiration mécanique résonna dans le dos de Eryan qui se figea de crainte. Sans même se retourner, il se sentait oppressé par la nouvelle ombre qui grandissait derrière lui et menaçait de l’envelopper. Il croisa le regard de sa fille qui abandonna sa posture nonchalante pour se raidir.
Dark Vador allait s’occuper de la suite de l’interrogatoire.
- Je t’en prie, Esgila, la supplia-t-il une dernière fois.
- Je n’aimerais pas être à ta place, papa.
Elle fixa la sinistre et imposante silhouette en armure noire pressurisée intégrale qui s’était rangée à côté du corellien. La voix éraillée de baryton qui souffla à travers le vocodeur lui parvint :
- Esgila Tissan, vous allez me révéler où se trouve Garm Bel Iblis.
Eryan constata que sa fille surmonta sa peur pour le défier. Il était fier qu’elle possède en elle la force des Tissan. Il regrettait seulement qu’elle ait choisi le mauvais camp.


FIN



Voilà, j'espère que cela vous a plu :wink: !!


TISSAN FOR EVER :love: :love: :love: :diable: :diable: :diable: !
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Messagepar Vulctyl » Mar 28 Fév 2023 - 23:01   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Je rêvais d'écrire des fanfics depuis un certain temps, et j'ai enfin pondu quelque chose.
Voilà donc ma participation, dans les temps :transpire:

Enjoy !

Spoiler: Afficher
Base Delta Zéro
7976 CRC (1 BBY)
Système Mandalore

Le globe lumineux d’une lune semblait flotter à proximité de sa planète. Autour, l’obscurité insondable de l’espace était constellée d’étoiles et le petit disque d’un soleil brillait au loin. C’était un spectacle fréquent, et en même temps tellement beau, car c’était l’un des rares systèmes qui hébergeaient la vie. Parmi ceux-ci, peu d’entre eux étaient habités, et si peu d’entre eux étaient civilisés…
HL-318-44 regrettait que ce ne fût pas le cas de Mandalore. La planète avait pourtant coché les deux premières cases : vie et habitation. Et pourtant, sa population humaine avait succombé aux dérives de la barbarie. Avec les siècles, les colons qui s’y étaient installés étaient devenus violents, imprévisibles et dangereux. Paradoxalement, ils n’avaient pu aboutir qu’à un gouvernement mou et inutile, qui s’était détruit de lui-même par une guerre civile. Ensuite, une nouvelle chance avait été offerte à Mandalore lorsque l’Empire était venu redresser la situation, mais ses habitants avaient été trop têtus pour s’en rendre compte. L’Empire avait protégé le secteur entier pendant dix-huit ans, puis finalement, les guerriers mandaloriens avaient mordu la main qui les nourrissait si patiemment, et avaient lancé une campagne anarchiste, tuant les deux gouverneurs que l’Empereur lui-même avait nommés. Tant de mauvais choix… mais ce n’était pas surprenant. On n’apprend pas les bonnes manières à un nexu enragé.
HL-318-44 regrettait qu’une réponse violente s’impose. La vie était si rare, si belle, qu’elle était la ressource la plus précieuse de la galaxie. La réduire à néant n’était pas une décision facile à prendre, mais le pilote savait qu’il n’y avait pas eu le choix. Mandalore était tout simplement trop barbare pour faire partie de la société galactique. Il comprenait l’ordre qui lui avait été donné, à lui et à toute son escadre. Chaque soldat impérial le connaissait, savait ce qu’il impliquait. Certains citoyens n’y voyaient qu’une légende, d’autres n’en avaient jamais entendu parler. Mais HL-318-44 le connaissait très bien, et sentit ses muscles tressaillir lorsqu’il raffermit sa prise sur les commandes du bombardier. Il aurait voulu avoir le choix, et croire qu’il y avait encore une chance, que l’opération de pacification n’était pas nécessaire. Il aurait voulu ne pas en arriver là, il aurait voulu qu’il soit possible de protéger les simples citoyens impériaux sans tant de dommages collatéraux. Il aurait voulu ne pas recevoir l’ordre, cet ordre.
Il se remémora brièvement le briefing à bord de l’Avenger, le ton monocorde de l’officier, son désintérêt visible pour la situation lorsqu’il avait prononcé les trois mots qu’HL-318-44 aurait voulu ne jamais voir sortir des manuels d’instructions impériaux. Ce n’était pas dans les habitudes du pilote de se concentrer sur ce genre de détails. Peut-être que cette Base Delta Zéro l’avait plus choqué qu’elle ne l’aurait dû.
HL-318-44 jeta un dernier regard admiratif au ballet silencieux des astres mandaloriens et ferma son esprit. Il aurait aimé choisir. Même si, après tout, il avait déjà fait son choix, le jour où il été entré à l’Académie Impériale. Puis le jour il avait prêté serment envers son Empereur et lui avait juré fidélité.
Devant la vitre du cockpit, Mandalore grossissait au fur et à mesure que l’escadre de TIE s’approchait. HL-318-44 déglutit et serra les doigts sur ses commandes de vol.

Le paysage morne des déserts mandaloriens s’étendait sous l’escadre vrombissante de bombardiers impériaux. À travers la verrière de son cockpit, HL-318-44 ne voyait que les lumières écarlates des autres bombardiers et la vive lueur de la lune Concordia. C’était par les instruments de visée de son vaisseau qu’il pouvait voir de nombreuses signatures thermiques, indiquant que la vie prospérait en contrebas. Le pilote songea soudainement au nombre d’âmes qui vivaient dans ces villages puis écarta aussitôt cette pensée.
Ces gens étaient des sauvages.
Mieux : ces gens étaient déjà morts.
Au loin, le dôme sombre de la capitale Sundari se dessinait dans la nuit noire, entouré des lumières ténues des villages. L’hémisphère grossissait lentement et les signes de vies se faisaient de plus en plus fréquents tandis que l’escadrille progressait dans sa direction. Les TIE/sa étaient presque arrivés au point de départ du bombardement lorsque la voix du commandant résonna dans le casque de HL-318-44 pour donner l’ultime ordre.
Aussitôt, le pilote sentit son bras s’étendre vers la commande de largage des explosifs et ses doigts s’appuyer dessus. D’un tic nerveux, HL-318-44 fit revenir son regard vers les relevés thermiques et les vit s’emballer, indiquant les explosions monstrueuses qui ravageaient le sol habité.
L’escadre filait dans le ciel nocturne sans rien changer à sa vitesse, et HL-318-44 pouvait voir les bombardiers le précédant lâcher leurs funestes cargaisons. Il pouvait voir les villages exploser en d’impressionnantes tempêtes de feu, la terre frémir sous les déflagrations. Le pilote abaissa une seconde fois sa main sur ses commandes alors qu’il survolait une nouvelle zone cible. Ses doigts tremblèrent dessus, se crispèrent. HL-318-44 cligna brusquement des yeux et sentit sa main lui obéir enfin.
Le pilote releva les yeux devant lui et ne put, cette fois-ci, retenir une déglutition violente. L’horizon si terne qui s’offrait à lui quelques instant auparavant n’était déjà plus qu’un souvenir : de gigantesques langues de feu s’élevaient partout devant lui, projetant autour d’elles des anneaux de terre et de débris. Le paysage mandalorien semblait orné de dizaines d’immenses et éblouissantes colonnes de lumière.
L’escadre filait au-dessus de ce carnage sans cesser de larguer ses explosifs, comme un enfant qui s’amuserait à jeter des pierres sur une dune pour voir le sable s’envoler lors des chocs. HL-318-44 sentit sa respiration se faire plus saccadée, plus hargneuse. Il détourna ses yeux du sol enflammé, cherchant désespérément un objet auquel fixer son regard. Il contempla brièvement ses mains gantées, jeta un coup d’œil à son tableau de bord, à ses relevés thermiques, à ses senseurs…
La respiration du pilote se fit soudainement beaucoup plus rapide lorsqu’il prêta attention à l’affichage de ses senseurs. Trois vaisseaux arrivaient à toute vitesse vers l’escadrille impériale. Deux chasseurs et un appareil de la taille d’un transport de troupes, solidement armés d’après les relevés du bombardier. Aucun des TIE ne semblait réagir, aussi HL-318-44 en déduisit qu’il était le premier à avoir remarqué les intrus.
Il eut à peine le temps de comprendre qu’il devait le signaler que trois paires de tirs traversèrent la nuit pour abattre autant de bombardiers TIE. Aussitôt, ces vaisseaux virèrent dans des manœuvres incontrôlées et descendirent à toute vitesse vers la surface de Mandalore. L’un d’entre eux explosa en vol et les bombes qu’il transportait en firent autant. Mû par ses réflexes, HL-318-44 fit virer son appareil pour éviter l’intense déflagration qui fit trembler le ciel ; autour de lui, les trois intrus se cachaient dans l’angle mort des bombardiers impériaux. Deux éclairs dorés lui passèrent dessous et il réalisa que sa manœuvre lui avait permis d’éviter une nouvelle salve. Il se demanda un instant où étaient les deux autres vaisseaux — ceux qui n’essayaient pas de l’abattre — et vit, sur tribord, un quatrième bombardier être fauché par les décharges dorées des assaillants.
Il ressentit dans son harnais un choc de fort mauvais augure en même temps qu’il entendait un bruit violent à la poupe de son vaisseau. Aussitôt, une alarme se mit à résonner dans son cockpit, accompagnée d’une lueur clignotante sur le tableau de bord, indiquant que l’intégrité de la coque avait été compromise. HL-318-44 tira sur ses commandes pour effectuer une manœuvre d’évasion et eut la désagréable sensation que le bombardier, déjà peu réputé pour son agilité, résistait à son pilotage. Trois secondes après l’impact, un deuxième choc se fit ressentir dans le petit vaisseau lorsqu’un des deux moteurs explosa. Aussitôt, le TIE fit une embardée sur tribord et piqua vers le sol, poussant un gémissement mécanique continu. HL-318-44 braqua ses commandes directionnelles à fond vers l’espace ; rien ne changea, à l’exception d’une légère augmentation du bruit que produisaient les systèmes malmenés du vaisseau.
Sans qu’il n’y ait eu le moindre avertissement, la situation entière venait de déraper. La mission était compromise, plusieurs appareils avaient été abattus, et celui de HL-318-44 était sur le point de s’écraser. Brusquement, le pilote se souvint des bombes qu’il transportait et, d’un geste rapide, enclencha la procédure d’urgence de désarmement.
La distance avec le sol se réduisait vite, bien trop vite à son goût. HL-318-44 regarda par la verrière de son cockpit et vit, au-dessus de lui, que la formation de bombardement avait été entièrement rompue. Les bombardiers s’agitaient comme des oiseaux trop gros pour être agiles et tiraient au jugé, manquant de se toucher entre eux, tandis que les intrus volaient adroitement parmi leurs cibles, les abattant l’une après l’autre. Le pilote entendit dans son casque la voix tendue d’un officier de l’Avenger, qui braillait des ordres auquel il ne fit pas attention. Juste en dessous de lui, les ruines enflammées des habitations détruites s’approchaient toujours plus rapidement, et il pouvait voir distinctement le feu dévorer ce qui restait du village.
Le vaisseau en perdition filait à présent à toute vitesse au-dessus du carnage, à quelques mètres du sol. HL-318-44 ne savait pas s’il paniquait ou s’il était enragé ; toujours était-il qu’il se sentait bouillir. Toutes les deux secondes environ, il tentait de redresser son TIE, puis lâchait brusquement les commandes, craignant que sa chute n’empire encore.
À présent, sa trajectoire, presque parallèle au sol, ressemblait plus à un survol qu’à une chute. Le pilote se demanda un moment si, finalement, il allait finir par survivre, mais sa pensée fut écourtée par une nouvelle information : il continuait à perdre de la hauteur et un mur de briques à moitié écroulé se trouvait sur son chemin.
En un instant, le mur fut détruit, le vaisseau fut secoué de part en part et vrilla, les alarmes et le clignotement du tableau de bord se mirent à s’affoler, des impacts de roche fêlèrent la verrière du cockpit, et le choc projeta HL-318-44 dans son harnais si fort qu’il en eut le souffle coupé. La course folle du TIE sembla se poursuivre quelques instants, puis à nouveau, un grand choc ébranla l’habitacle et le pilote se sentit sombrer dans l’obscurité.

La trappe d’accès de ce qui avait été un vaisseau résista un instant puis s’ouvrit dans un grincement désagréable. HL-318-44 grogna sous l’effort et se hissa péniblement jusqu’à l’ouverture. L’atterrissage avait été suffisamment violent pour lui faire perdre conscience et il n’était pas tout à fait sûr de ne pas être blessé.
HL-318-44 hésita pendant un court moment avant de franchir la trappe ouverte et de sauter sur le sol de terre. Ses genoux faillirent lui faire défaut et il tituba sur deux ou trois pas, puis il retrouva son équilibre.
Il faisait nuit, mais chaud. Trop chaud pour sa combinaison de pilote. Cependant, il ne se soucia guère de ce détail. Autour de lui, des ruines de pierre, de permabéton et de métal formaient un décor désolant, qu’aucun son, chaleureux ou angoissant, ne venait agrémenter. Le pilote leva la tête, cherchant du regard la lune, et il la vit qui peinait à diffuser sa lumière à travers les épais nuages noirs qui obscurcissaient les étoiles. De grands morceaux sombres d’acier défoncé se dressaient comme des pics dans l’horizon floue et rougeâtre. Du feu, probablement. HL-318-44 s’était manifestement écrasé parmi les habitations que son escadre avait prises pour cible, ce qui expliquait la chaleur. Mais pas le silence étouffant.
Le pilote jura en se rendant soudain compte de sa bêtise et ôta précipitamment son casque. Aussitôt, il fut assailli par le crépitement permanent du brasier qui se consumait dans l’obscurité et par l’odeur âcre du feu. HL-318-44 n’arrivait pas à évaluer la distance qui le séparait de l’incendie ; son vaisseau s’était écrasé au milieu d’un champ de débris parsemé de petits feux, et il était entouré de flammes bien plus hautes dont la distance était masquée par le trouble de la fumée qui s’élevait dans les ténèbres. Aucun vaisseau n’était visible dans le ciel, ce qui signifiait que le temps que HL-318-44 reprenne conscience après son crash, l’escadre avait quitté Mandalore. Cela faisait de lui la dernière présence Impériale sur la planète.
En d’autres termes, il était coincé. S’il n’y avait plus de vaisseaux impériaux dans le ciel, il craignait que cela ne signifie que l’opération avait pris fin. Or si la Base Delta Zéro avait pris fin, il était officiellement mort, et personne ne viendrait le chercher.
HL-318-44 se retourna et jeta un regard à l’épave de son vaisseau. Elle était si défoncée que le TIE était difficilement reconnaissable. La coupure des systèmes de communication était la première chose que le pilote avait constatée en se réveillant, aussi était-il impossible d’émettre un message de détresse.
De toutes manières, personne n’aurait pu entendre son message. L’Empire avait visiblement laissé Mandalore derrière lui et HL-318-44 connaissait la procédure de « retour à la normale » pour un monde où une Base Delta Zéro avait été appliquée : personne ne s’en approche. Pas de témoins.
Le pilote repéra un tas de petits gravats, s’assit dessus et leva les yeux vers les nuages qui l’empêchaient d’apercevoir les étoiles. Il n’avait plus rien à faire. Sa tâche était accomplie. Pour les dossiers Impériaux, il était « tombé au combat », ce qui n’était pas si éloigné de la réalité.
Une nouvelle fois, il balaya du regard le brasier qui brûlait dans le lointain. Quelques flammes parsemaient les débris autour de lui ; plus loin, la fumée formait un voile impénétrable, où dansait lentement le feu.
HL-318-44 faillit sursauter lorsqu’il repéra une forme humanoïde qui s’éloignait dans la fumée. Il fronça les sourcils et pencha instinctivement sa tête vers l’endroit où il lui semblait avoir aperçu la chose. Quelques secondes plus tard, il ne voyait plus qu’une vague tache noire qui ondulait parmi les nuées.
Le pilote n’y réfléchit pas à deux fois. Il vérifia que son blaster était bien attaché à sa hanche et se mit à avancer à travers les décombres, en direction de ce qu’il lui semblait avoir vu. Le terrain, pour le moins accidenté, était traître et il manqua plusieurs fois de trébucher. Il songea à courir, puis, avisant les flammes qui constellaient les débris, y renonça.
Pendant un long moment, il eut la cruelle impression de ne jamais avancer. Le sol sous ses pieds n’était plus le même, les ruines qui l’entouraient évoluaient, mais la brume sombre qui l’encerclait ne changeait pas. La mystérieuse silhouette se refusait à apparaître à nouveau, et HL-318-44 tentait de toutes ses forces de ne pas penser à autre chose.
La silhouette.
Il ignorait si celle-ci était réelle. Il supposait que si elle l’était, elle n’appartenait pas à un hypothétique autre pilote Impérial rescapé, mais il ne s’en souciait guère. Il avait besoin de rencontrer une forme de vie, que ce soit pour recevoir de l’aide ou pour être abattu par un Mandalorien survivant. Il ne voulait pas rester seul à côté de son épave, sans vivres et sans vivre.
La silhouette, songea-t-il une nouvelle fois.
Il marchait depuis de longues minutes et à présent, il lui semblait que le feu était moins dense. Le paysage était en revanche de plus en plus inégal : des pics de métal et de grands morceaux de permabéton jonchaient le champ de gravats et sa marche ressemblait par moments à de l’escalade.
Il contourna une énorme plaque de béton et se retourna vers l’endroit d’où il venait. Il ne reconnaissait rien. Il voyait toujours la fumée au loin, le feu qui se consumait par endroits, mais il craignait d’être perdu. Il se retourna à nouveau, cherchant du regard la direction où la silhouette avait disparu, mais il se rendit compte qu’il ne savait plus où, qu’il ne savait plus si celle-ci s’en était allée.
Il n’y avait plus rien que lui et les ruines. HL-318-44 jeta un regard mauvais aux morceaux de béton et de fer éparpillés sur le sol, et se rendit soudainement compte qu’il n’y avait pas que du béton et du fer.
Il y avait une armure mandalorienne à moins de vingt mètres de lui, avec un corps immobile à l’intérieur.
Le pilote s’approcha doucement. Plissant les yeux à cause de l’obscurité, il vit que le corps semblait parfaitement humanoïde, même si, à la différence de la plupart des humains, il était doté d’une cavité qui perforait sa nuque. Un tir de blaster, probablement.
HL-318-44 releva soudain la tête. Un Mandalorien mort par arme à feu n’augurait rien de bon. L’Empire n’était pas censé avoir débarqué des troupes.
Le pilote frissonna en réalisant qu’il n’en savait rien. À l’heure qu’il était, ses camarades de vol — ses camarades de vol survivants — étaient déjà tous rentrés à bord de l’Avenger et il n’étaient probablement pas au courant non plus de ce que l’état-major Impérial avait pu décider. Avaient-ils envoyé, à la recherche de rescapés à éliminer, des soldats ratisser les ruines ?
Avait-il, lui, suivi l’un de ces soldats ?
Si c’était le cas, HL-318-44 était en veine de ne pas l’avoir retrouvé. Les soldats de l’armée de terre Impériale étaient réputés pour tirer avant de réfléchir.
Baissant les yeux à nouveau, il songea que celui qui avait abattu le Mandalorien avait, lui, admirablement bien visé. Le corps était affalé sur le ventre, un bras écarté vers son blaster qui gisait par terre. Et son autre bras…
HL-318-44 étouffa un hoquet de surprise en réalisant qu’il y avait un second corps juste à côté. Il était bien plus petit, trop petit pour être celui d’un adulte, et seulement vêtu d’habits déchirés. Du revers de sa botte, le pilote retourna le petit corps.
À n’en pas douter, le visage couvert de terre était celui d’un enfant. De dix ans, peut-être, ou onze.
Le pilote s’accroupit puis bascula sur ses genoux, juste à côté du cadavre de l’enfant.
Un nexu enragé, lui rappela son subconscient. Un sauvage.
Mais cette fois-ci, le sauvage n’était plus le jeune Mandalorien. HL-318-44 se leva et entreprit de ramasser des gravats pour en recouvrir les deux corps.

Un bourdonnement bas et électronique. Dal Pro’ol connaissait ce bourdonnement. Il ne se retourna pas, fixant les deux ersatz de tombe qu’il avait devant lui.
Derrière lui, un droïde sonde Vipère voletait lentement vers lui. Ce modèle était armé, le pilote le savait parfaitement. Puisqu’il était encore en vie, il supposa que le droïde avait vu le sceau impérial sur sa combinaison de vol et l’avait identifié en tant qu’officier de la Marine. Dal se surprit à haïr soudainement ce titre. Il n’en voulait plus. Il ne voulait plus de son matricule ni de son serment maudit.
Le droïde arriva à son niveau, si bien que son œil-caméra, à un mètre de lui, pouvait désormais voir son visage.
Le pilote se retourna à moitié, pour que les officiers qui visionneraient l’enregistrement de la sonde voient eux aussi son visage sombre.
— Ici Dal Pro’ol, dit-il lentement. Ex-pilote de la 315e escadre. L’Empire a commis un crime sur Mandalore. Un jour, la galaxie le saura.
Puis il tira son blaster, comme s’il avait l’intention de détruire la sonde. Il savait que ce genre de droïde était programmé pour s’autodétruire en cas de menace et il savait aussi qu’il n’aurait pas le temps de tirer.
Brutalement, la sonde explosa dans un nuage de feu. Un jour, la galaxie le saura, songea Dal.
Puis le monde sembla disparaître autour de lui.
Modifié en dernier par Vulctyl le Mer 01 Mar 2023 - 16:59, modifié 1 fois.
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Messagepar Jagen Eripsa » Mer 01 Mar 2023 - 12:14   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Bienvenue sur SWU Vulctyl ! N'hésite pas à te présenter sur ce topic : topic2890.html

Et effectivement, il ne reste que jusqu'à 23h59 pour poster vos textes !

(Pour ma part, j'en ai un de près, un autre qui devrait l'être... Mais grosses incertitudes pour le troisième. :transpire: )
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Messagepar Mandoad » Mer 01 Mar 2023 - 14:44   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

J'ai moins de temps que je l'aimerais à disposition pour passer par ici mais, vu que j'avais ce texte du recueil, je vais faire comme LL-8 (qui a jouté une appréciable, surtout dans ce texte précis, petite mention à un certain contrebandier. :D ) et le proposer ici. Je l'ai donc repris à 95% avec quelques mini-corrections de mon style passé et quelques ajouts pour raccrocher quelques wagons plus précisément que lors de la publication initiale.

Une question de point de vue


Spoiler: Afficher
L’image représentant le visage bleuté d’un humain barbu tournait sur lui-même depuis maintenant une vingtaine de secondes devant les yeux lavande de la Mirialan. Elle n’affichait que le buste de l’homme, ainsi qu’une somme spécifique de huit-mille crédits impériaux. Cette proposition financière était intéressante pour tout chasseur de primes qui se respectait et Neeva Kix en faisait partie. Le contrat avait été mis sur le marché un peu plus d’une semaine auparavant et avait su susciter son intérêt. La jeune femme n’aimait pas particulièrement l’Empire, mais il fallait avouer qu’il payait bien et à coup sûr. Assise sur le bord de son lit, dans les quartiers privés de son vaisseau personnel, elle consultait une nouvelle fois les crimes de l’homme dont elle contemplait le visage. Sa cible était recherchée pour actes terroristes et meurtres à l’encontre des forces impériales du système Eriadu. L’utilisation de ces termes précis équivalait généralement à dire que l’homme était un membre de l’auto-proclamée Alliance pour la Restauration de la République. Cela faisait maintenant plusieurs années que ce conflit durait. Les Rebelles auraient, de l’avis de Neeva, dû être écrasés en quelques mois, mais leur tactique de guérilla avait porté ses fruits et ils tenaient bon. En un sens, leur ténacité l’impressionnait, mais cela n’importait que peu. Tôt ou tard, l’Empereur et ses sbires en auraient assez de jouer au jeu du chat et de la souris et finiraient par rétablir l’ordre en écrasant les fauteurs de trouble. Lorsque ce jour arriverait, les contrats foisonnants grâce à la guerre civile finiraient par devenir plus rares et l’argent se ferait un peu plus dur à obtenir pour les gens de sa profession. Elle réajusta une mèche noire teintée de bleu qui lui tombait sur le front.
Qu’est-ce qui peut pousser ces gens dans cet affrontement suicidaire ?
Elle éteignit l’appareil et le visage du barbu disparut en emportant avec lui la seule source de lumière qui éclairait la pièce. La Mirialan se leva et étira ses membres. Cela ne faisait pas longtemps qu’elle était assise, mais la traque ayant précédé la capture du Rebelle l’avait laissée un peu endolorie. Il fallait dire que sa cible savait se défendre. Lorsque Neeva avait enfin réussi à mettre la main sur des informations récentes et vérifiées quant au monde qu’elle devrait chercher, il avait fallu localiser le lieu précis où trouver la cible. Cela n’avait pas été une mince affaire. Une fois sur Eriadu, personne ne semblait avoir entendu parler de Gavan Ellis. L’humain était un fantôme. Après deux jours passés sur la planète en quête d’informations, elle avait commencé à douter de la qualité de ses renseignements. C’est alors qu’elle avait entendu une rumeur concernant un vol de carburant dans les entrepôts de la garnison impériale. Cette information, pourtant encore non vérifiée, avait suffit à la convaincre de rester. Les soldats de l’Empire avaient bel et bien subi une attaque, bien qu’ils aient essayé de la cacher de leur mieux, mais n’avaient pas été en mesure d’appréhender les voleurs. Pour Neeva Kix, cela confirmait la présence d’Ellis et de ses amis. Il ne lui manquait plus qu’à suivre la piste, ce qu’elle avait fait avec son efficacité habituelle. En une journée, à laquelle s’ajoutait l’utilisation de quelques faveurs durement acquise, elle avait fini par découvrir que le Rebelle avait pris l’habitude de passer une nuit par semaine chez une native de la planète. La Mirialan n’avait donc eu qu’à attendre son arrivée chez son amante pour lui tomber dessus. Tout discret qu’il était, l’humain n’avait pas été à l’abri d’une amourette et cela lui avait coûté sa liberté. Malheureusement pour Neeva, Ellis n’était pas l’adversaire le plus facile qu’elle ait pu rencontrer.
Ce sale fils de murglak ne s’est pas laissé faire.
La jeune non-humaine se passa la langue sur sa lèvre supérieure qui était encore enflée. Elle avait, d’ailleurs, encore l’impression de goûter cette saveur ferreuse caractéristique du sang que son combat contre le Rebelle avait causé.
Peu importe, j’ai fini par avoir le dessus et j’ai pu le ramener sur le vaisseau en vie. Dans le cas contraire, la prime aurait été divisée par deux. Il faut croire que l’Empire aime inculquer les bonnes manières à ses détracteurs.
Elle appuya sur la commande d’ouverture de la porte de sa chambre et la douleur dans son doigt cassé se fit intense. Dans sa réflexion, elle avait oublié qu’elle s’était blessée ici aussi.
Idiote.
La porte coulissa sur sa gauche dans un sifflement et elle sortit. Elle longea le couloir pour arriver à la zone centrale de son vaisseau. Dans un coin, une lumière clignotait de manière irrégulière, alors que dans un autre elle ne fonctionnait plus.
Au moins, ça masque l’aspect pitoyable de la structure.
Le vaisseau de Neeva n’était de loin pas dans le même état qu’à sa sortie de l’usine. La peinture des couloirs s’était estompée ou avait disparu sous les brûlures, la plupart des portes des pièces de stockage grinçaient et l’essentiel des lumières censées éclairer l’intérieur de son appareil avaient constamment l’air d’être sur le point de rendre l’âme. Cependant, la chasseuse de prime n’y prêtait pas importance. Le Zéphyr Étoilé II était sa propriété et sa maison. Pour rien au monde elle ne l’aurait échangé contre un autre modèle flambant neuf. Elle finit par atteindre la pièce de stockage principale et en ouvrit l’accès. Au milieu de différentes pièces détachées en désordre, se trouvait une petite cellule. Gavan Ellis était assis à l’intérieur et Neeva s’approcha de lui. Seul, un champ de force orangé les séparait. Le Rebelle était plus imposant que la Mirialan. Ses vêtements de coupe militaire et son physique baraqué s’approchaient de l’apparence qu’aurait pu avoir l’un des hommes de main d’un seigneur du crime local. Toutefois, ses courts cheveux noirs et sa barbe impeccablement taillée lui donnait une certaine noblesse. Elle fixa ses yeux verts un instant, puis tourna autour de la cellule sans dire un mot.
— On revient admirer sa prise ? ricana l’humain.
Elle ne répondit pas et s’assit sur une caisse qui se trouvait à un mètre de la cage. L’autre pivota pour lui faire face.
— Avez-vous seulement la moindre des idées de qui sont les gens pour qui vous travaillez ?
Neeva sourit légèrement. Elle serait, aujourd’hui, riche si on lui avait donné un crédit à chaque fois que l’un de ses captifs lui avait posé cette question.
— Je ne me soucie pas du qui ou du pourquoi tant que l’on me paie bien et que le travail n’entache pas mon honneur, rétorqua-t-elle.
— Travailler pour les dictateurs de l’Empire est donc noble à votre avis ?
— Tout est une question de point de vue. Vous les voyez comme des oppresseurs, eux vous voient comme des terroristes. Dans les deux cas, un camp pense être du bon côté de la balance alors que l’autre n’apporte que le chaos, déclara-t-elle simplement en levant les épaules.
Ellis fit un pas avant, mais ne bougea pas plus. Le champ de force de sa cellule était électrifié et il n’avait pas envie de se prendre une nouvelle décharge.
— Si vous aviez vu les horreurs que commet l’Empire au nom de l’ordre galactique, vous ne tiendriez pas ces paroles.
D’une main, la chasseuse de primes l’interrompit.
— Je les ai vues. Ils mettent en place des blocus sur des planètes qui leur résistent, exécutent les traîtres et leurs opposants, prennent le contrôle de gouvernements planétaires ou s’emparent de leurs ressources. C’est la guerre. Vous pensez valoir mieux qu’eux ?
— Nous aidons les populations affectées par la tyrannie impériale ! Nous leur apportons des vivres, des médicaments. Nous leur donnons de quoi résister et…
— De quoi tuer, le stoppa la Mirialan.
L’humain de répondit pas. Elle avait touché un point important et elle le savait.
— Vous vous opposez aux Impériaux. Vous les volez, les sabotez et les tuez, puis vous retournez gentiment vous cacher dans vos bases secrètes. Qui subit les représailles d’après vous ?
— Mieux vaut agir que rester les bras croisés à attendre qu’ils nous privent de nos libertés et ne massacrent des innocents, répondit Ellis en serrant les poings.
— Parce que vous ne tuez que les gens coupables ? Que faites-vous de cette fabrique sur Sullust ? Vous pensez réellement que tous les gens qui y travaillaient était des soldats impériaux ? Je sais que vous n’êtes pas aussi naïf. Vos amis ont autant de sang sur les mains que les Impériaux, conclut-t-elle.
Le visage de l’homme se ferma. Il réalisait qu’elle avait raison, en un sens, et ne voyait pas quoi répondre. L’espace d’un instant, Neeva se félicita d’avoir fait ses devoirs avant de l’attraper.
— Ne vous en faites pas. Je ne vous reproche rien. Comme je vous le disais, c’est une guerre dans laquelle chaque camp pense œuvrer pour le bien commun. Dans une guerre, il y a des victimes collatérales. C’est inévitable, déclara-t-elle en se levant.
Elle tourna le dos au captif et repartit en direction du cockpit.
— Un jour l’Empire montrera son vrai visage à la galaxie.
La voix du Rebelle l’avait momentanément stoppée dans sa marche, mais elle ne se retourna pas.
— Ce jour-là, vous vous remémorerez notre discussion. Ce jour-là, vous réaliserez que nos actes qu’ils aient été bons ou mauvais étaient nécessaires à la préservation de la liberté. Ce jour-là, vous vous demanderez pourquoi vous n’avez pas agi avant qu’il ne soit trop tard.
Il n’y avait pas de rancœur dans son ton, pas de colère. Il était parfaitement calme et elle pouvait sentir une intense conviction dans ses paroles. Il croyait fortement en ses dires et en la cause de l’Alliance Rebelle. Neeva respectait cela, sans toutefois le comprendre.
— Ce serait génial qu’une telle révélation me vienne, mais j’en doute. Pour moi, la liberté c’est de ne pas avoir à choisir de camp, répondit-elle en reprenant son chemin vers le cockpit.
Lorsqu’elle y arriva, elle s’assit sur le siège du pilote. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette discussion et sa conclusion l’avait un peu plus secouée qu’elle ne le pensait. Elle réarrangea ses cheveux noir bleutés et concentra ses pensées sur le moment présent. Elle arrivait en approche du Centre Impérial. Elle sortit de l’hyperespace et il ne fallut pas longtemps avant qu’on ne la contacte.
— Cargo Zéphyr Étoilé II, veuillez transmettre votre identité et raison de votre venue.
Elle appuya sur une commande comme elle l’avait un nombre incommensurable de fois afin de transmettre son dossier.
— Transmission de fichiers en cours. Je suis là pour affaires.
Il allait falloir quelques instants avant que l’ensemble des données ne soient transmises au contrôleur impérial. Elle ouvrit donc les messages holonet qu’elle avait en attente. Il y avait des nouvelles de sa sœur, un message de Dawnwalker, ainsi que quelques contrats qu’elle trierait un peu plus tard. Cependant, l’un des holos attira son attention. Il venait de Sisswip, un Chadra-Fan qui était son plus fidèle informateur et contenait la mention « Urgent ». Le non-humain et ses motivations étaient devenus de moins en moins clairs au fil des années. Toutefois, venant de sa part, ce genre de précision indiquait souvent des nouvelles extrêmement importantes. Elle l’ouvrit et la silhouette de l’être au visage de rongeur apparut. Il avait l’air complètement paniqué, ce qui fut suffisant pour la surprendre.
—Neeva, j’espère que tu verras ce message au plus vite ! C’est inimaginable. J’ai vérifié et revérifié l’information tellement cela me paraissait inconcevable. Je ne pensais pas que c’était possible, mais il fallait que je te tienne au courant.
Le petit être déglutit comme s’il lui fallait un énorme effort pour annoncer les faits qui allaient venir. Sisswip avait beau ne pas être le plus courageux, la Mirialan ne l’avait jamais vu dans cet état.
Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que tu paniques comme ça ?
— C’est Alderaan. Elle n’existe plus.
Quoi ?!
— L’Empire. C’est l’Empire qui l’a pulvérisée. Je n’y croyais pas la première fois qu’on m’a transmis l’information, mais c’est vrai. Ils ont développé une nouvelle arme, une tueuse de planète. Je sais que ça a l’air dingue, mais tu dois me croire. Je… je n’arrive toujours pas à réaliser, mais je me suis dit qu’il fallait que je te transmette cette information maintenant. Cela va tout changer Neeva. Je ne pensais pas que l’Empire serait capable d’un tel geste, mais il l’a fait. Contacte-moi.
L’hologramme du Chadra-Fan regarda autour de lui comme s’il cherchait le bouton lui permettant de couper la communication et la lueur bleutée disparut.
Alderaan… C’est impossible…
Alderaan était une planète pacifique et démilitarisée. Pourquoi les Impériaux l’auraient-ils désintégrée ? Cela n’avait aucun de sens. Il ne s’agissait pas d’une cible militaire et l’information avait tout l’air d’un canular trop gros pour être vrai, mais Sisswip ne lui avait jamais transmis de faux renseignement et sa panique n’était pas feinte. Il fallait se rendre à l’évidence. Il lui avait dit la vérité. L’Empire Galactique venait de réduire en poussière un monde entier et sa population afin de faire passer un simple message. Cela en était fini du masque de protecteur de l’ordre galactique. Dès à présent, il avait dévoilé la façon dont il désirait régner : par la terreur.
Qu’est-ce qui peut pousser ces gens dans cet affrontement suicidaire ?
La voix du contrôleur impérial la tira de sa rêverie.
Zéphyr Étoilé II, vous avez l’autorisation d’accéder au spatioport. Veuillez vous mettre en attente jusqu’à ce qu’une voie se libère.
— Bien reçu, répondit-elle d’une voix tremblante.
Sa voix n’avait jamais été tremblante. Elle avait toujours été confiante, mais quelque chose avait changé en elle aujourd’hui. Quelque chose lui disait que rien ne pourrait plus être pareil dès maintenant. Jusqu’à cet instant, elle n’avait jamais compris le choix de Liana de s’impliquer.
Qu’est-ce qui peut pousser ces gens dans cet affrontement suicidaire ?
La question se répétait en boucle dans sa tête et elle se leva afin de se diriger vers la pièce de stockage principale. La Mirialan s’arrêta un instant et inspira afin de se calmer et de stopper le flux d’interrogations qui s’entrechoquaient dans son esprit. Lorsqu’elle fut persuadée d’avoir repris le contrôle, elle pénétra dans la pièce. À son entrée, Gavan Ellis, qui s’était assis, se remit sur ses pieds.
— J’en conclus que nous sommes arrivés à la fin du voyage, déclara-t-il d’un ton ironique.
Neeva s’avança jusqu’à sa cellule et tapa sur une série de boutons lumineux du panneau de contrôle et la lumière orange du champ de force disparut. Le Rebelle la fixa d’un air interloqué.
— Vous disiez qu’un jour je finirai par regretter de ne pas avoir agi, dit-elle simplement.
L’humain la dévisagea avec une lueur intriguée dans ses yeux verts, mais il ne prononça aucune parole. Neeva prit une profonde inspiration et porta son attention sur l’homme. Elle avait fait son choix et il n’y aurait plus de retour en arrière possible désormais.
Voilà ce qui les avait poussés.
— Dites-moi de quelle manière je peux aider l’Alliance.
Modifié en dernier par Mandoad le Mer 08 Mar 2023 - 10:20, modifié 1 fois.
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Messagepar Loucass824 » Mer 01 Mar 2023 - 17:55   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Bienvenu à toi Vulctyl !

C'est appréciable de savoir que ce genre de challenge attire et pousse des nouveaux à se lancer dans l'écriture et la fanfiction. La passion...
Et comme le thème des Mandaloriens te plaît, tu peux poursuivre le plaisir en participant à l'autre challenge en cours, qui peut rejoindre l'esprit de ton récit, si le cœur t'en dit.

Sinon, j'ai lu ton récit, et pour une première tentative dans l'écriture (de ce que je crois comprendre) c'est vraiment pas mal du tout ! La base de départ constitue un socle solide je trouve. Tu passes par tout un tas de petites erreurs à corriger par lesquelles je pense on est tous passé d'une manière ou de l'autre. Mais je ne vais pas tant m'attarder sur ceux-ci, sans oublier de noter qu'en terme de fautes de français, je ne crois pas en avoir vraiment relevé ! Bon, je suis loin d'être crédible sur le sujet, mais c'est à souligner tout de même. Le vocabulaire est assez riche et varié dans l'ensemble. Parmis les petits soucis à gommer sur la forme, je dirais que les schémas de phrases sont souvent les mêmes, et peuvent donner un côté redondant. Autour,... Au loin,... Ensuite,... Paradoxalement,... Ect d'affilé. Dans l'esprit et au global, je ne voulais pas te reprendre point part point. Mais varier les formes et la longueur, je trouve que c'est assez sous côté comme amélioration. Moi qui aimais beaucoup les longues phrases, je suis passé par ce travail avec le temps. Il n'en demeure pas moins que de la variation, il y en a tout de même attention, ce n'est pas ce que je dis.

Passons maintenant à ce qui me plaît particulièrement, la narration... Et j'ai beaucoup aimé ton texte ! Alors mes connaissances sur l'univers sont limitées. Et ton texte n'est pas forcément des plus accessibles au néophyte que je suis sur ces périodes, même si ce n'est pas une critique factuelle, simplement ma sensibilité. Au début surtout, après, on s'y plonge peu à peu. Tu plantes du contexte nécessaire au début, mais pas trop non plus, un bon équilibre, les rappels chronologiques sont pertinents pour le propos, ne sont pas accessoires, et ça j'aime. Ton protagoniste est bien caractérisé, tout en nuance, peu à son aise dans le monde en définitive. Trop humaniste pour l'Empire et son désir d'ordre excessif, et trop structuré et libéral pour accepter le paradigme de la loi du plus fort brutale des Mandaloriens. Tu nous présentes de suite un personnage humain, avec un ton intimiste. Loyal à l'Empire, mais pas aveugle pour autant. J'aime beaucoup ce genre de ton, que je trouve plus juste que nous présenter soit un salaud total, soit un opprimé qui n'a pas eu le choix de servir le vilain Empire caca boudin. La nuance, c'est la vie dans la narration.

Il s'agit donc d'un pilote qui va se lancer dans une bataille... Dont j'ai du mal à percevoir les ramifications. Alors peut-être est-ce du à mon manque de connaissance, car il me semble que tu utilises des termes précis et évocateurs, comme ce Base Delta Zéro qui provient du canon. Ou pas ? Je l'ignore vraiment... Lol mais du coup, j'ai un peu eu du mal à me plonger dans la bataille spatiale et ses enjeux. Ce n'est pas nécessairement ma tasse de thé de base, et les phases d'actions étaient parfois trop descriptives plutôt qu'immersives au niveau des manœuvres par exemple, donc moins absorbé par cette partie. Même si tu as pris le soin de nous faire ressentir ce que vivait le protagoniste à plusieurs reprises, et ça c'est un bon point : peu importe que je n'ai pas spécialement visualisé l'action dans l'espace ou ce qu'il se passait, les sensations/émotions me parvenaient, donc c'est plus important en définitive.

Et le post crash relève de ma partie préférée. On plonge peu à peu dans un abandon total du pilote. On sent l'incertitude, l'inconnu qui le pousse à manquer de discernement par certains aspects. La manière dont il se refait le fil des évènements, estimant qu'un agenda différent se trouvait à l'œuvre puisque l'Empire a envoyé des fantassins alors qu'il l'ignorait. Sa compréhension de l'abandon par l'Empire le pousse dans un abandon d'une certaine raison devant cette apparente hallucination, avec cette silhouette qui demeura un élément inconnu. Ce qui est bien vu je trouve. Avant de tomber sur les corps, et ce que cela signifie. La certitude que les convictions de nécessité dont il s'était paré avant l'opération viennent d'être balayées. Que sa part d'humanité a surgi et prévaut sur une quelconque nécessité. Prévalant tellement qu'elle le plonge dans une culpabilité, une haine de soi même, se disant qu'il n'existe plus aucun sens dans la cause à laquelle il semble s'être dévoué pendant si longtemps. Qu'il refuse de participer à cela. Refuse d'y être affilié. Dans ce marasme de violence, les deux camps ne valent pas mieux. Ne sachant se situer, il préfère se débarrasser de cette haine. Par la voie de facilité ?

Ce qui me plaît, c'est que tu délivres un récit qui est libre à interprétation. Tu plantes un contexte et des bases, avec tout ce que cela implique. Ce que je retire de ton récit n'est peut-être pas totalement en corrélation avec tes intentions/ambitions artistiques. Mais mes interprétations/sensibilités peuvent tout autant fonctionner qu'un autre lecteur qui pourrait y trouver un autre message/morale/propos. Car le dégoût de soi que ton protagoniste expérimente me paraît presque trop ingénu, de se laisser mourir après un "simple" signe de brutalité commis par l'Empire. Si ton protagoniste y est présent depuis longtemps, il est conscient que l'Empire n'en est pas à son premier fait d'arme répréhensible non ? Ou alors son déni de la réalité était très profond ? Mais cela renforce le côté torturé sous jacent d'un pilote qui n'était pas assez solide psychologiquement pour encaisser ces horreurs. La preuve qu'encaisser cela demande une psyché particulière. Il n'était pas tant prêt pour cette mission avant même de la débuter, car il y croyait par simple sentiment de nécessité pas tant ancré que cela. Mais ce que j'apprécie, c'est que le fond de message "anti-Empire" est délivré plus subtilement que les gros vilain pas beau. Et j'aime beaucoup ces efforts.

Pour terminer, j'ai beaucoup aimé ma lecture ! Un beau texte ! Qui me pousse à me dire s'il s'agit réellement de ta première expérience dans l'écriture même ? Alors peut-être que tu te fiches des petits détails que j'ai relevé. Ce qui est ton droit, tu peux simplement écrire par pur plaisir/passion sans rechercher à progresser à tout prix ou trouver ce que je relève utile. Surtout que ton "niveau" ici est plus que correct ! Mais je ne peux m'empêcher de t'encourager à poursuivre ! L'autre challenge sur un format encore plus court d'abord, et réfléchir sur un format plus long à publier sur le forum ? C'est une bonne manière d'échanger avec d'autres artistes. Et surtout, quand on commence à se lancer dans l'écriture, difficile d'en sortir tant c'est enivrant et plaisant ! En espérant te revoir sur d'autres textes, merci de nous avoir proposé ton travail !
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 02 Mar 2023 - 0:29   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Et voilà mes deux histoires !

Les prémices du combat
 
Le sevrage par l’action

 
Spoiler: Afficher
Han chéri,
Tu ne mérites pas ce traitement. Je suis désolée. Je t’aime, mais je ne peux pas rester…
Chaque matin, je me réveille en me demandant quand je vais craquer et prendre la prochaine navette pour Ylesia. Je suis faible, et pourtant, je dois résister. L’Exultation est ma drogue. Cette addiction, je dois la combattre. Pour ça je vais avoir besoin de toute mon énergie. Je me suis reposée sur toi, mais ce n’est pas sain… Pour aucun d’entre nous. Tu vas avoir besoin de toute ta force, de toute ta concentration pour entrer à l’Académie.
N’abandonne pas ton rêve. Tu dois devenir officier, Han. Prends l’argent sans remords. Mon père est heureux de te l’offrir : comme moi, il sait que je te dois la vie. Accepte-le, je t’en prie. Nous voulons tous les deux que tu réussisses.
Tu m’as tant appris. Comment aimer, comment me montrer loyale et brave. Grâce à toi, je sais aussi comment changer d’identité, et c’est ce que je vais faire… Ne perds pas de temps à me chercher. Je lutterai pour guérir. Je vaincrai, même s’il me faut pour ça tout mon courage.
Toute ta vie, tu as été libre et fort, Han. Je t’envie. Moi aussi, je le serai un jour…
Peut-être nous reverrons-nous alors.
Ne me hais pas, je t’en prie.
Sache que je t’aimerai toujours.
Bria.
 
Une dernière fois, Bria Tharen relut la lettre qu’elle allait laisser à l’homme qu’elle aimait. Il fallait qu’elle fasse vite. Il était étendu là, sur le lit, profondément endormi pour l’heure… Mais il était capable de se réveiller à tout instant, elle le savait. Et si cela se produisait, elle ne pourrait jamais le quitter, ni lui permettre de vivre son rêve.
Elle replia le morceau de flimsiplast et le glissa dans la poche de la veste de son désormais ex-petit-ami. Puis elle attrapa son blouson et sortit en essayant de faire le moins de bruit possible.
Tentant de retenir ses larmes, elle quitta l’hôtel où ils avaient trouvé refuge et s’enfonça dans les rues de Coruscant.
La capitale impériale, ville tentaculaire immense, à l’échelle d’une planète, aurait pu l’impressionner. C’était le centre névralgique de la galaxie, mais aussi un endroit où il était facile, pour n’importe quel drogué en période de sevrage, comme elle, de replonger. Tout devait pouvoir se vendre dans les bas-fonds de l’œcuménopole. Tout, sauf l’Exultation… Mais il devait bien y avoir, même ici, un ou deux vaisseaux en partance pour Ylesia.
Et même s’il n’y en a pas, je pourrais prendre un transport pour Nar Shaddaa, et, de là…
Elle se secoua la tête. Il ne fallait pas y penser. Jamais. Elle devait être forte. Elle devait résister à l’envie.
Et elle devait se construire un avenir.
Elle ne connaissait personne sur ce monde, hormis l’homme qu’elle venait d’abandonner. Il y avait peut-être l’associé de son père, celui qui lui avait livré l’argent qu’elle avait laissé à Han ; mais elle n’allait pas le recontacter. Renn Tharen avait été clair avec sa fille : elle était recherchée par la CorSec, et sans doute par d’autres groupes de sécurité.
Il lui fallait disparaître.
Elle avançait au hasard, au fil des passerelles et des ascenseurs, s’enfonçant toujours un peu plus dans les profondeurs de la ville-monde. Passé les niveaux de surface, les patrouilles impériales se faisaient un peu moins régulières, mais les soldats se déplaçaient par groupes plus nombreux et mieux armés. Puis, lorsqu’on arrivait au niveau de la croute terrestre, loin du Palais Impérial, les traces de l’Ordre Nouveau disparaissaient presqu’entièrement au profit de gangs qui n’auraient pas dépareillé sur un monde de seconde zone de la Bordure Extérieure.
La planète avait beau avoir été renommée « Centre Impérial », le contrôle qu’exerçait Palpatine dessus n’était qu’une illusion. Loin des yeux, la corruption prospérait.
Il ne fallait pas s’étonner que les Hutts et leurs répugnants cousins t’landa Tils puissent si facilement mener à bien leurs immondes opérations. Ils trouvaient toujours des exécutants prêts à tout pour un peu de pouvoir et d’argent. Le régime impérial, fondé sur l’ambition et la seule vénération d’un homme plutôt que sur les principes qui avaient éclairé l’Ancienne République, était un terreau fertile pour les criminels. Même des hommes biens tels que Han finissaient pas contribuer, qu’ils le veuillent ou pas, à cette déchéance morale.
À plusieurs reprises dans l’heure qui suivit son départ de l’hôtel, Bria croisa le regard intrigué, voire alléché, de créatures qui la firent frissonner. Dans le lot, les humains étaient peut-être les pires ; ils ne la voyaient pas seulement comme une source potentielle de crédits, mais aussi en tant que possibilité « d’amusement ». Elle frissonna à cette perspective. Plutôt mourir.
Sauf qu’elle n’en avait pas envie. Elle voulait vivre. Se reconstruire.
Elle l’avait promis à Han.
Sans qu’elle s’en rende compte, ses déambulations l’avaient amenée en vue du Quartier Corellien. Elle ne s’en aperçut que lorsqu’elle sentit, en passant devant une cantine encore ouverte malgré l’heure tardive – ou déjà ouverte, peut-être ? L’aube n’allait pas tarder à éclairer ce secteur – l’odeur caractéristique, épicée et appétissante, d’un pain de viande de Tralus. Les souvenirs des repas de famille de son enfance s’imposèrent à elle. En dépit de ce qu’étaient devenus son frère et sa mère, c’étaient de bons moments qu’elle chérissait dans sa mémoire.
Poussée par une impulsion, elle s’approcha de la porte entrouverte et entra.
La salle de restauration était vide, ou presque. Il n’y avait que trois autres personnes : deux humains qui semblaient être un couple et un Drall avalant à la petite cuillère un bol de potage. Un droïde était installé derrière le comptoir ; les Corelliens gérant l’endroit devaient sans doute rester en cuisine.
— Bienvenue au Comptoir de Coronet, la salua le droïde. Que souhaitez-vous commander ?
— Quelque chose de chaud, répondit Bria.
Il faisait décidément froid, dans les canyons de métal de Coruscant. Presqu’aussi froid que dans les usines de traitement d’épice d’Ylesia. Mais là-bas, au moins, elle pouvait connaître le réconfort de l’Exultation…
Non ! se morigéna-t-elle intérieurement. Ce n’était qu’une illusion. Tu dois être forte, Bria. Tu l’as promis à Han.
Lorsque le droïde revint, il lui apporta un bol d’un potage qui était sans doute le même que celui servi au Drall un peu plus tôt. Elle lui laissa quelques crédits et commença à avaler le breuvage nutritif.
Elle avait fini son bol aux deux tiers quand la porte coulissa. D’instinct, elle se tourna vers le nouvel arrivant et se figea aussitôt. Ils étaient plusieurs.
Et c’étaient des soldats impériaux.
Quatre patrouilleurs en uniforme noir et casque brillant de la même couleur, appartenant aux forces régulières de l’armée impériale. Celui qui était à leur tête entra le premier et jeta un coup d’œil aux alentours ; il devait avoir repéré quelque chose d’intriguant, car il fit signe aux autres de le suivre.
Ils s’arrêtèrent près du Drall.
— Vous n’avez pas le droit d’être ici, indiqua le stormtrooper. Selon le Statut de la Cité Impériale, les êtres non-humains ne sont habilités à circuler seuls qu’au sein de la Zone de protection anti non-humains. Où est votre puce d’identité ?
Le Drall tremblotait, remarqua Bria qui connaissait bien cette espèce pour en avoir régulièrement croisés sur Corellia. C’étaient généralement des gens policés, bien plus civilisés que ne pouvait le laisser croire leur fourrure hirsute. Ils aimaient avant tout le savoir et la réflexion, pas les confrontations. Pour eux, être envoyés dans cette ZPANH – qui devait être l’Invisec, ghetto non-humain que Han avait évoqué lorsqu’ils approchaient de la planète – où florissaient sans doute le crime et la pauvreté s’apparentait presque à une condamnation à mort.
— Il est avec moi, lâcha Bria à voix haute pour attirer l’attention des patrouilleurs.
Dans son esprit, la part la plus courageuse, celle qui était née au contact de Han, avait brièvement pris le dessus. Mais lorsque le soldat s’approcha légèrement d’elle, elle sentit sa belle assurance fondre comme neige au soleil.
— Avec vous ? répéta le soldat d’une voix qui ne cachait rien de sa perplexité.
— Avec moi, confirma Bria, le cœur battant. C’est.., mon comptable, inventa-t-elle.
— Vous avez de quoi vous payer un comptable ? demanda l’homme d’une voix méprisante. Et d’ailleurs, pourquoi ne mangez-vous pas avec lui ?
— Je n’irais pas me promener dans ces rues avec mes bijoux d’apparat, rétorqua Bria avec le ton hautain qu’elle avait déjà entendu chez sa mère. Mais je suis Siolle Tinta, héritière des navires Tinta, assura-t-elle en improvisant.
Elle avait croisé cette demoiselle de la haute société pendant l’une des réceptions où son père avait été invité. Elles ne se ressemblaient pas vraiment, mais le soldat n’avait sans doute pas de quoi vérifier son assertion.
— J’avais envie de bons plats corelliens et mon comptable avait entendu parler de cette adresse, poursuivit-elle pour donner de l’épaisseur à son mensonge. Je suis partie seule avec lui pour ne pas attirer l’attention d’éventuels kidnappeurs. Mais je n’irais pas jusqu’à l’avoir sous les yeux pour manger, ajouta-t-elle avec une moue feinte d’indignation. C’est un non-humain, après tout.
Sa diatribe était un peu grossière, elle en était consciente, mais le soldat ne semblait pas être un penseur de premier ordre. Il fit mine de réfléchir quelques instants, puis battit en retraite.
— Faites attention à vous, Madame, la salua-t-il. Ces rues sont dangereuses, la nuit. La vermine est partout.
— Je la repère parfaitement, au premier coup d’œil, clama Bria.
Elle porte un uniforme impérial.
Le calme revint dans la petite salle. Après avoir attendu quelques secondes, sans doute pour s’assurer que les soldats étaient bel et bien partis, le Drall se leva de son siège et vint remercier Bria avec toute l’emphase dont son espèce était capable.
La jeune femme lui assura que ce n’était rien, que n’importe qui aurait agi pareil dans de telles circonstances – Han, en tout cas, l’aurait fait – et jeta même un coup d’œil pour lui dans la rue lorsqu’il décida qu’il valait mieux partir.
Elle le regarda s’éloigner de sa démarche trottinante, puis retourna vers le comptoir pour terminer sa soupe, qui devait être froide.
Mais le siège à côté du sien était occupé. Le couple, qui était resté si discret jusque-là, s’était séparé ; l’homme était assis au fond de la salle, dos au mur, les traits impossibles à distinguer dans la semi-pénombre.
La femme, elle était accoudée sur le comptoir, et regardait Bria avancer avec un sourire.
— C’est un joli geste que vous avez eu là, commenta-t-elle tandis que la jeune femme regagnait sa chaise surélevée.
— J’ai fait ce qui me semblait juste, répondit Bria.
— C’est devenu assez rare, hélas. Je ne crois pas que ce pauvre Drall serait arrivé vivant dans l’Invisec. Les soldats auraient eu plus vite fait de s’en débarrasser.
— C’est ainsi que fonctionne la galaxie, je suppose. La loi des plus forts.
C’est comme ça, en tout cas, que fonctionne Ylesia.
— Cela n’a pas toujours été ainsi, soupira la femme. Autrefois, les faibles avaient leurs champions qui défendaient, sabre au poing, un idéal de justice, de paix et de liberté.
— Autrefois, releva Bria. Plus aujourd’hui.
— Ce qui a changé pour le pire peut changer pour le meilleur, s’il y a suffisamment de gens de bonne volonté pour y contribuer.
Elle marqua une courte pause, puis lâcha :
— Vous pourriez être l’une de ces personnes.
Bria regarda attentivement la femme, remarqua ses yeux mauves, ses cheveux noirs de jais, et son expression dure. Elle se demanda si elle pouvait lui faire confiance ; après tout ce qu’elle avait connu, elle savait que les apparences pouvaient parfois être trompeuses.
Mais son instinct lui disait de saisir l’opportunité qu’on lui présentait.
— Ça pourrait m’intéresser, admit-elle.
Puis, aussitôt, elle demanda :
— Vous êtes corellienne, n’est-ce-pas ?
L’accent lui semblait familier. Son interlocutrice sourit.
— En effet. Appelez-moi Sena. Mon employeur – elle désigna l’homme derrière elle – voudrait vous parler. Il a une mission à vous proposer.
Bria hésita un bref instant puis se leva pour rejoindre ce mystérieux commanditaire. Elle cherchait à quitter le Centre Impérial, n’est-ce-pas ? Il allait peut-être pouvoir l’y aider.
Et, qui sait, ce qu’il avait à lui dire allait peut-être lui plaire.

 


 
Pour l’ordre et la sécurité
 
Aveuglement volontaire

 
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Dès que les portes s’ouvrirent devant lui, le bruit des conversations s’imposa aux oreilles du pilote. Il n’était pas à bord depuis longtemps, certes, mais il n’avait jamais connu le mess des pilotes de  l’Accuser, destroyer de classe Impériale Mk.II, si bondé et si bruyant.
Casque sous le bras – le vaisseau était en vitesse subluminique, une alerte pouvait survenir à n’importe quel moment –, il s’approcha du comptoir. Le barman portait un uniforme simple sans galons, aussi noir que les combinaisons de vol des pilotes rassemblés là.
— Une Lomin blonde, commanda le jeune homme.
Il ne lui fallut que quelques secondes pour recevoir sa pinte de bière – sans alcool, évidemment ; il était en service. Il siffla la mousse et regarda aux alentours pour repérer un groupe avec lequel discuter. Il lui sembla reconnaître la haute taille et les cheveux crépus de Daven, son ailier ; il le rejoignit en quelques pas.
— Quoi de neuf ? demanda-t-il en s’installent autour de la table haute.
Il y avait deux autres pilotes de TIE, qui selon leurs insignes appartenaient à un escadron de bombardiers, ainsi qu’un autre homme qui portait une combinaison plus classique et n’était donc sans doute pas affectés aux escadres d’élite.
— Tu tombes bien, le salua Daven. On était en train de parler des dernières infos. Tu vas voir, ça manque pas de piquant.
— C’est quoi ? Des infos sur la maîtresse du capitaine ?
Cela fit rire les deux pilotes de bombardiers ; l’autre gars semblait moins amusé.
— J’ai du mal à imaginer à quoi elle pourrait ressembler, ricana son ailier. Mais je doute qu’elle existe.
Le jeune pilote ne pouvait le contredire. Le capitaine Piett était un homme plutôt rigide, un officier aussi strict et ambitieux qu’efficace – pas vraiment le genre de type porté sur la bagatelle.
— Non, reprit Daven. C’est au sujet des Rebelles.
Son interlocuteur fronça les sourcils. Les rumeurs au sujet de la Rébellion se faisaient de plus en plus pressantes ces derniers mois. Dans les rangs impériaux, le sujet était discuté avec inquiétude. Certains vétérans se souvenaient avant tout des combats qu’ils avaient subis une vingtaine d’années plus tôt, à l’époque de la Guerre des Clones. Il avait fallu de longs combats, même après la fin officielle du conflit et la proclamation de l’Empire, pour mettre un terme aux soulèvements séparatistes. Cela faisait une décennie à peine que la galaxie avait réellement retrouvé un semblant de paix, et beaucoup souhaitaient que cela perdure.
— Que s’est-il passé ?
— Ils ont attaqué des installations de haute sécurité dans le système Horuz, expliqua l’un des pilotes de bombardiers. On m’a parlé d’une attaque menée par cinq cents chasseurs et un transporteur séparatiste retapé. Du gros calibre en somme.
— Les Rebelles se renforcent, constata son homologue.
— Ce ne sont plus de simples rebelles, contra le troisième homme. J’effectuais une livraison à la base Ubiqtorate de Tangrene, il y a quelques semaines ; un gars là-bas m’a confié que les différentes factions rebelles se sont unies. C’est une alliance, à présent. Et il paraît qu’ils ont de gros moyens.
— J’ai entendu ces rumeurs, moi aussi, confirma Daven. On m’a dit que c’étaient des groupes de dissidents corelliens qui s’étaient ralliés à une sénatrice renégate de Chandrila.
— Ouais, c’est ce qu’il paraît, lâcha le pilote de transporteur. Et qu’ils auraient aussi des foutus Aldéraniens avec eux, cracha-t-il avec une grimace.
Daven eut un sourire désolé pour son ailier, qui prit l’insulte avec flegme.
Il y était habitué.
Planète pacifiste, Aldérande n’était pas très bien vue au sein des forces armées impériales. Lui-même partageait en partie les convictions de son peuple ; c’était d’ailleurs, paradoxalement, l’une des raisons qui l’avaient poussé à s’engager au sein de la Flotte. Il était persuadé qu’avec le temps, et la présence en son sein d’éléments sains tels que lui, l’Empire saurait devenir le régime de paix et de prospérité qu’il promettait d’être.
Le jeune pilote avait néanmoins conscience que son point de vue n’était pas partagé par tous ses concitoyens. Sur Aldérande, les causes rebelles étaient bien vues par certains, et cela commençait déjà à se savoir au sein de l’Empire. Il craignait de se retrouver une fois de plus pointé du doigt, comme il l’avait parfois été au cours de sa formation à l’académie de Prefsbelt IV.
— Peu importe que la Rébellion devienne plus forte, assura le premier pilote de bombardier. Que pèse-t-elle face à nous ? Sérieusement, je doute qu’ils aient un seul vaisseau aussi puissant que l’Accuser… Et ce n’est qu’un destroyer au sein d’une flotte qui en compte des milliers. Sans compter les vaisseaux de commandement encore plus puissants et d’autres prototypes dont j’ai entendu parler.
Il but une gorgée de sa boisson avant de reprendre :
— D’ailleurs, la preuve, c’est qu’on n’a quasiment pas perdu de pilotes lors de cette attaque alors que les Rebelles ont été exterminés.
— Sérieusement ? s’étonna l’Aldéranien. Je croyais qu’ils avaient des chasseurs lourds…
Il avait eu vent de l’acquisition par certains groupes de dissidents de vaisseaux datant de la Guerre des Clones, mais aussi d’appareils plus récents sortis des usines d’Incom. Tous étaient équipés de ces boucliers dont étaient privés les pilotes des chasseurs TIE. Cela avait d’ailleurs provoqué des débats au sein de certains escadrons, entre les partisans de la vitesse pure et de la maniabilité, et ceux d’une sécurité accrue qui faisaient valoir les risques encourus face à des engins de cette qualité.
— Tous morts, confirma le pilote de bombardiers. Tous ! Le pote qui m’a filé l’info m’a dit qu’il était devenu double As. En une bataille ! Un vrai massacre !
— Faut croire que les Rebelles sont tellement désespérés qu’ils mettent n’importe qui aux commandes de leurs chasseurs, lâcha son homologue. Si leur taux de perte est encore pire que celui de nos rookiees…
— Et le vaisseau sép ? demanda le pilote de transporteur. Qu’est-il devenu ?
— Je n’ai pas l’info. J’imagine qu’un ou deux destroyers lui ont réglé son compte…
L’Aldéranien allait poser une autre question quand son comlink sonna. Il vérifia le nom qui s’affichait et sourit en voyant que c’était un appel personnel.
— Désolé, les gars, dit-il après avoir avalé le reste de sa bière Lomin, j’ai une affaire à régler. Je vais au centre de comms.
— Fais gaffe à ce qu’un Rebelle ne te tende pas une embuscade en chemin ! plaisanta Daven.
Le jeune pilote rit avec les autres un bref instant, puis quitta le mess à grands pas, gagné par l’impatience.
Il lui fallut quelques minutes pour réquisitionner l’une des cabines privées, puis quelques manipulations avant de pouvoir afficher la liaison. L’hologramme qui apparut était bien plus large que d’ordinaire, car il affichait une bonne dizaine de personnes. Il les reconnus tous : ses parents, son frère, ses deux sœurs, ses grands-parents… Et surtout sa fiancée, Nyiestra, la femme qu’il allait épouser dans quelques mois, une fois sa première année de service actif achevée. Il avait hâte d’y être.
— Joyeux anniversaire ! lui lancèrent-ils tous avec entrain.
Tycho Celchu ne put s’empêcher de rire avec eux. Il avait vingt-et-un ans aujourd’hui, et en cet instant, tous les soucis autour de la lutte de l’Empire et de la Rébellion lui semblaient complètement lointains, parfaitement négligeables.
Comme il se trompait…




J'avais prévu un troisième texte, mais je me suis rendu compte que le sujet que je voulais aborder l'avait déjà été dans une histoire qui m'était sortie de la tête... :transpire:

Ah, et concernant la première histoire, le début n'est pas de moi mais d'A.C. Crispin. J'ai remis cette lettre que je trouvais très émouvante au début de la nouvelle à des fins de contextualisation, mais le texte commence réellement un peu plus bas. :jap:
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Messagepar mareva_mae » Jeu 02 Mar 2023 - 17:51   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Hâte d'avoir le temps de lire toutes vos participations :love:

Malheureusement ça a été trop tendu pour moi niveau boulot et projet perso, j'espérais avoir le temps d'écrire et soumettre quelque chose mais... tant pis, ce sera pour la prochaine fois !

Image

Mais j'ai l'impression qu'il y a de quoi faire un très beau recueil :cute:
Double Suns and sipping blue milk

Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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Messagepar Vulctyl » Jeu 02 Mar 2023 - 22:34   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Merci beaucoup Loucass ! ça fait vraiment plaisir de voir un commentaire aussi construit. :oui:

Loucass824 a écrit:Parmis les petits soucis à gommer sur la forme, je dirais que les schémas de phrases sont souvent les mêmes, et peuvent donner un côté redondant. Autour,... Au loin,... Ensuite,... Paradoxalement,... Ect d'affilé.

Je vois ce que tu veux dire. Il faudrait donc que je varie le schéma de mes phrases pour éviter d'être trop répétitif. Je tâcherai d'y faire attention la prochaine fois (y'aura bien une prochaine fois... quand, c'est une autre affaire...).

Loucass824 a écrit:Il s'agit donc d'un pilote qui va se lancer dans une bataille... Dont j'ai du mal à percevoir les ramifications. Alors peut-être est-ce du à mon manque de connaissance, car il me semble que tu utilises des termes précis et évocateurs, comme ce Base Delta Zéro qui provient du canon. Ou pas ? Je l'ignore vraiment... Lol mais du coup, j'ai un peu eu du mal à me plonger dans la bataille spatiale et ses enjeux.

Ah oui, en effet, je me repose un peu trop sur le terme Base Delta Zéro, sans vraiment expliquer l'extermination massive qu'il impliquait... ça manquait peut-être de clarté.

Loucass824 a écrit:Prévalant tellement qu'elle le plonge dans une culpabilité, une haine de soi même, se disant qu'il n'existe plus aucun sens dans la cause à laquelle il semble s'être dévoué pendant si longtemps. Qu'il refuse de participer à cela. Refuse d'y être affilié. Dans ce marasme de violence, les deux camps ne valent pas mieux. Ne sachant se situer, il préfère se débarrasser de cette haine. Par la voie de facilité ?

Ce n'est pas tant qu'il se hait lui-même mais qu'il hait les actions commises par l'Empire. J'avais plus en tête un sacrifice qu'un suicide et je me demande si j'ai réussi à le faire passer. Après, comme tu l'as dit, ce que le lecteur (toi en l'occurrence) peut en retirer n'est pas forcément ce que j'y ai mis, ce qui n'est pas forcément un problème.

En tous cas, un immense merci pour ton message qui m'a fait bien plaisir. C'est très chouette d'avoir des retours sur les points à améliorer, je ne m'en fiche absolument pas !
Et ravi que ça t'ait plu. Je m'étais peut-être mal exprimé en disant que c'était mon tout premier texte ; je voulais dire que c'était le premier qui soit réellement abouti, pas ma première tentative.
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Messagepar Loucass824 » Jeu 02 Mar 2023 - 23:09   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

De rien ! Et pour info, c'est un niveau et taille de pavé de retour standard chez moi, rien de plus... Que tu pourrais t'attendre à recevoir le jour où tu te lances dans un projet fanfiction qui pourrais m'intéresser ! Lol et oui, je pousse déjà...

Alors après, il ne s'agit que de conseils, pas d'éléments clés à reprendre à tout prix sans y réfléchir non plus. A la limite, des pistes qui peuvent t'aiguiller à trouver ta propre manière d'écrire, de conserver ta singularité. De toute manière, tenter d'intégrer des conseils et astuces c'est bien, mais le seul moyen que ça s'assimile, c'est la pratique, encore et encore.

Pour ton propos, savoir ce que tu as tenté de faire rend les choses plus claires, même si mon ressenti demeure. Dans le sens où son acte possède quelque chose de l'ordre de l'abandon de sens selon moi. Le côté sacrifice, j'aurais davantage compris s'il avait échangé/abandonné sa vie pour obtenir quelque chose/conserver du sens. Alors qu'ici, il n'obtient que sa propre fin, abattu de n'avoir rien pu faire en perdant du sens. Tu vois ce que je veux dire ? De mon point de vue, le sacrifice est abandonner sa vie pour un vrai sens. Ici, j'avais davantage l'impression que, parce que son appartenance à l'Empire n'a plus de sens, eh bien sa vie non plus. Et du coup, il abandonne sa vie sans cette notion de cause supérieure telle que je l'entends.

Après, peut-être que pousser le droïde à le tuer consiste à ce que le message qu'il passe soit entendu ? Cela apporterait la notion de sens que je n'ai pas relevé. Mais si c'est l'Empire le destinataire de ce message via ce droïde, à quoi bon ? À moins que je n'ai pas compris quelque chose, mais ce droïde je l'ai vu comme celui de l'épisode 5 sur Hoth. Donc si ce n'est pas ça, je comprends la divergence de perception... Lol

Et je terminerais en te poussant à poursuivre dans l'écriture. J'ai d'ailleurs été choqué/impressionné en apprenant ton âge. Ce que je faisais et mon niveau de plume à ce moment de ma vie, bigre... Lol tu en fais ce que tu veux, mais il serait dommage de gâcher ce potentiel et ne pas poursuivre, tant que l'envie est présente. Et t'encourager à trainer dans le coin pour te lancer dans un second format. Ce que j'ai vu m'ayant plu, à partir du moment où le sujet de ton éventuel prochain projet ne me "repousse" pas, je pourrais suivre tes publications hebdomadaires, prendre le train en marche dès le début. Sans forcer quoique ce soit, même si cela y ressemble...
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Messagepar Loucass824 » Ven 03 Mar 2023 - 17:55   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Mandoad

Mais diable, il existait encore des textes de ta plume que je n'avais pas lu ? Ce forum serait peuplé de textes perdus du Mandoadverse ?! Lol

Alors ça va être difficile d'aborder certaines choses en terme de spoil du coup... Apprendre que tu as apporté des modifications me rassure presque, car si le texte était tel quel à l'époque de sa première publication, il m'aurait suffit de m'y plonger plutôt que de me lancer sur mes multiples paris perdus ! Lol

Mais Neeva avait donc eu le droit à un texte dédié ! C'était avant ou après son passage dans ton tome 2 ? Au moment d'imaginer tes interludes ? Eh oui, j'ai besoin de savoir, même si cela ne change pas grand chose...

Pour ceux qui n'auraient pas eu la chance de se plonger dans tes récits, cette nouvelle rassemble pas mal de choses sur ton univers, que ce soit de tes récits ou d'auteur. On retrouve tes descriptions qui font le travail de manière bien efficace, la nuance constante du ton de ta narration, où l'angle intimiste n'y est jamais manichéen, tout en nuance. Une Neeva qui rassemble bien les enjeux de cette période et une position de neutralité très fine et pertinente, surtout lorsque l'on voit où elle prend fin. La neutralité, pour éviter les conflits et la haine que se vouent les uns les autres. Ne pas prendre parti. Mais face à l'horreur, à quoi peut bien servir la neutralité ? Un thème intéressant, et un propos très bien mis en scène.

Tu l'ignores certainement, mais tu n'imagines pas à quel point ce propos est très finement développé dans un passage que j'aime beaucoup de la saga The Witcher. Le tome 3 il me semble. Donc pas si étonnant que je le trouve intéressant... Pour connaître tes partis pris et sensibilités, je ne peux être surpris de constater la présence de la destruction d'Alderaan comme un ancrage pour pousser au changement chez Neeva. Le fait que c'est un basculeur capital, un point de bon retour. Et l'utilises avec pertinence. Plus qu'une croisade idéologique face à un courant idéologique contraire, tu nous montres un combat contre l'horreur tel qu'il est à cet instant. La position de Neeva ainsi que son changement est des plus pertinent et juste. Un bien bon petit bonus inopiné.

Pour les suiveurs de ton univers, les références à foison font plaisir. Pour Liana et son choix, le message de Jaden, les détails qui signifient que même après le tome 2, ils sont restés plus ou moins en contact, c'est du rajouté pour et simple, mais très sympa pour les petits clin d'œil, sans peser dans l'expérience de ceux n'ayant pas suivi tes récits. Ce qui est à souligner, car même si ces détails spoilent, ils sont suffisamment subtils pour ne pas gâcher l'expérience de lecture. Je pense à mon propre parcours de tes récits, ayant aperçu Jaden dans Une Lueur dans l'Obscurité, mais sans que je le conserve de trop à l'esprit durant ma lecture ensuite. Je trouve que c'est important à souligner.

Mais concernant la mention Sisswip, était-ce déjà prévu à l'époque ? J'ai moins de certitudes sur ce point. En tout cas, c'était une belle exposition en avance concernant un perso bien sympathique de ton tome 2, et une nouvelle lecture plaisante ici !
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Messagepar Mandoad » Mer 08 Mar 2023 - 10:32   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Merci pour ton retour Loucass (je promets de t'en redonner sur ta fic' avant la fin de l'année, mais le temps me manque légèrement ces jours...semaines...mois...).
Pour répondre à tes questions, je crois que j'en étais au chapitre 6 ou 7 de mon premier tome quand j'ai écrit cette nouvelle, donc j'en étais qu'aux balbutiements de mon univers, d'où les micro modifications. :transpire:
Neeva est une personnage que j'ai créé pour ce recueil, à la base, mais je l'avais fait apparaître ultra furtivement dans le tome 1 par la suite. Tellement furtivement qu'il y a que moi qui peut savoir que c'est elle. :lol:

La mention de Sisswip était déjà présente et signait sa première apparition d'ailleurs (je crois que c'est grâce à ce texte qu'il a été envoyé dans Vauriens justement, vu que je n'ai commencé à planifier en avance ce que je voulais faire qu'après la première dizaine de chapitres), mais j'ai très légèrement modifié les pensées de Neeva à son égard avec l'ajout d'une phrase pour le rapprocher un peu plus de ce que lecteur de mes fics connait de lui.
Le non-humain et ses motivations étaient devenus de moins en moins clairs au fil des années.

La référence à Liana aussi a été ajoutée et le nom du vaisseau adapté pour accrocher au tome 2, mais sinon je n'ai pas fait trop de modifications (même si j'aurai voulu et pu :D )
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Messagepar Loucass824 » Mer 08 Mar 2023 - 20:58   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Bigre, il existait donc les prémices du futur de tes récits ailleurs à l'époque... J'ai toujours autant de mal à imaginer que tous ces clins d'œil aient pu être posés alors que tu n'avais que des idées générales pour la suite. Je suis incapable de laisser des petits indices ou pistes bien à l'avance sans être certain de là où cela va amener pour ma part... Intéressant de se confronter à une autre manière de travailler et concevoir. Et que tu prends bien moins de précaution que moi qui tente d'éviter de spoiler tes récits, quelle inconscience pour un écrivain ! Lol

Sur un autre sujet, je vais t'envoyer un MP car trop de choses à dire.
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Messagepar L2-D2 » Lun 27 Mar 2023 - 14:55   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Juste pour signaler que je n'oublie pas de lancer les votes de ce Challenge spécial ! Dès que Mandoad et LL-8 m'auront répondu, on pourra démarrer les hostilités ! :jap:
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Messagepar Loucass824 » Lun 27 Mar 2023 - 17:55   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

Ah mais j'ignorais que c'était prévu qu'il y ait des votes comme pour les autres challenges, je pensais qu'on postait comme on voulait et puis voilà ! Lol du coup, comment ça se passera pour quelqu'un (moi !) qui a proposé plusieurs textes au sein d'une catégorie ? Sachant qu'il s'agit d'un ensemble/tout commun en plus...
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Messagepar L2-D2 » Mar 28 Mar 2023 - 14:50   Sujet: Re: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébel

On va faire un seul vote pour tes deux textes de chacune des sous-catégories, que je vais rassembler dans les fichiers synthèses ! :wink:

Edit : Mandoad et LL-8, merci ! Maintenant j'attends le retour de Vulctyl, et on sera bon ! :)
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