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[Parodie SW4] WAR SCARS [Supplément tungstène]

Si vous aimez écrire et que vous trouvez que l'Univers Star Wars a besoin de nouvelles histoires, ou si vous voulez lire plus que ce que la licence officielle vous offre, bienvenue dans la Section Fan-Fictions !

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Messagepar Boldard » Mer 20 Avr 2022 - 19:57   Sujet: [Parodie SW4] WAR SCARS [Supplément tungstène]

Oyez, voyageur(s) ! (...et euse(s) !)

Mais qu'est-ce qui se passe ici ? En cliquant sur ce topic, vous avez sûrement dû vous dire :

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Eh bien, ma foi, votre question serait tout à fait légitime.
Mais ne vous inquiétez pas, vous allez très vite comprendre :lol:
Explications.


WAR SCARS est une parodie de la saga STAR WARS originale, avec une tournure volontairement plus cynique, pessimiste et surréaliste que l’œuvre originale. À la manière des Infinities, ce récit s’inscrit dans sa propre continuité alternative, mais ne dépend pas nécessairement des événements du premier film ni des suivants. Autrement dit, cette histoire a autant à voir avec l’univers Star Wars que le film Spaceballs. J’espère malgré tout que ça vous plaira. Il s'agit, en quelque sorte, de "ma" version de Star Wars (mais une version qui aurait très, très mal tourné). Je vous laisse admirer le résultat.


ATTENTION : Cette histoire est à but purement humoristique et ne vise aucune personne, communauté ou organisation réelle, elle n’a en aucun cas pour but d’offenser ou de nuire à qui que ce soit. Elle n’a pas non plus pour but de moquer, dénigrer ou dégrader les films STAR WARS, ni le travail des scénaristes, des réalisateurs, des acteurs ou des doubleurs impliqués dans leur création. Elle s’appuie toutefois sur un humour assez noir, décalé et offensif qui pourrait ne pas plaire à certains.

Contient de l'humour trash, beauf et du langage grossier. Tenir hors de portée des enfants. En cas d'irritation des yeux, consulter un médecin.
Les cascades et gags présentés ici ont été réalisés par des professionnels et ne devraient en aucun cas être reproduits dans le monde réel.
Les actions, propos et opinions des personnages ne regardent qu'eux-mêmes.

Merci de votre compréhension.


Prêts ?

Partez.


Attention les yeux, ça pique !

Spoiler: Afficher
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WAR SCARS épisode UNO :
Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux


Synopsis :


La galaxie tend vers le pire. Les cons sont de sortie. La France a peur.
Ici pas de héros, seulement des tricheurs.
Ici pas de Force, il n’y a que le Chaös.
Ici pas d’espoir, il n’y a que la guerre.


La mission Rogue Zero a échoué, l’ALALA (Alliance Libre pour l’Amour et le Libre-Arbitre) a abbatu sa dernière carte. Après avoir détruit la dernière copie des plans du MANGE-PLANÈTES sur la planète Hawaii, l’Emprise Galactique de Smack Titine traque désormais la duchesse Ella Ganor et son équipage, en fuite à bord d’un croiseur de guerre algérandien.

Tenus en esclavage par la duchesse, les automates C6T-Matic et Radio-2D y voient leur chance de s’échapper afin d’organiser la révolte des machines...

Sur la planète Tatane, Jean-Marc Fliptricheur va faire la rencontre du vieux Bin’s, alias Robiniaque Binoki, un ermite tourmenté qui pourrait éventuellement lui apprendre à maîtriser le pouvoir du Chaös. Mais ce vieillard étrange pourrait cacher de sombres secrets…

Pourchassés par les sbires de Graddouble le Hop, Lone Coyote et son Whooffieee Cheppakwa cherchent une mission qui devrait leur rapporter gros… Mais ils ne seront pas les seuls désespérés… -pardon, dégénérés, à fouler les sables-laser de Tatane.

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WAR SCARS, c'est tous les 13 jours à partir du Vendredi 13 Mai !
(qu'est-ce qui pourrait mal tourner ?)


Calendrier des sorties :

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N = Némésis | R = Ribajo | WS = War Scars


Sommaire :

Le Prologue du Commencement
Chaptel 1 - Panikabör
Chaptage 2 – Pérégrinations désertiques
Chipotage 3 – L'amour est dans la poussière
Charlie 4 – Ce vieux sorcier ? Boh l'est timbré... (supplément Thugs 10)
Chapelier 5 – Des rouages bien graisseux
Chapetère 6 – Imbroglios à la cantinette et escapade catastrophe
Chipotle 7 – Smack Titine, échecs critiques et du flamby
Chapiteau 8 – Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ??
Charles d'Assaut 9 - Les Emmerdes Continuent
Charcuterie 10 – Infiltration bancale, trahison mécanique et duel discutable
Chaplin 11 – Un plan ? Pour quoi faire ?
Chafouin 12 – Chaos total
Chahut 13 – Attaque Maximale sur le Gros Ver Géant de l’Espace
Charentaise XIV – Mariage consanguin, rave party et Fin


Modifié en dernier par Boldard le Sam 13 Mai 2023 - 23:07, modifié 22 fois.
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Messagepar L2-D2 » Jeu 21 Avr 2022 - 8:24   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Alors, je vais être honnête : j'ai eu peur en voyant l'affiche, que je trouve, pardon de le dire, affreuse ! :transpire:

Mais le synopsis est intrigant, les jeux de mots sur les noms des personnages m'ont fait rire, et l'humour des citations m'a plu. Bref, un petit côté absurde se dégage de tout cela, suffisamment pour que je sois de retour le 13 mai donc ! :wink:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Boldard » Jeu 21 Avr 2022 - 10:08   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

L2-D2 a écrit:Alors, je vais être honnête : j'ai eu peur en voyant l'affiche, que je trouve, pardon de le dire, affreuse ! :transpire:

C'était le but :lol:
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Messagepar Uttini » Jeu 21 Avr 2022 - 19:02   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

L2-D2 a écrit:Alors, je vais être honnête : j'ai eu peur en voyant l'affiche, que je trouve, pardon de le dire, affreuse ! :transpire:

Hum, non, pas affreuse, disons surprenante, bien dans le style du synopsis. Et les noms à la Mel Brooks sont marrants. Ça peut être sympa à lire.
Un mensonge peut faire le tour de la terre le temps que la vérité mette ses chaussures — Mark Twain
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Messagepar Boldard » Ven 22 Avr 2022 - 21:38   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Voilà ce que ça donne pour les dates de sortie des chapitres :
Spoiler: Afficher
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N = Némésis | R = Ribajo | WS = War Scars
Modifié en dernier par Boldard le Sam 06 Mai 2023 - 21:07, modifié 1 fois.
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Messagepar Grievous90 » Sam 23 Avr 2022 - 11:50   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

T'a du t'eclater pour faire l'affiche, sinon hate de voir ce que ça donne prochainement :lol:.
Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance.
Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie.
Il n'y a pas la mort, il y a la Force.
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Messagepar Boldard » Jeu 12 Mai 2022 - 23:28   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

[Sommaire]
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Le Prologue du Commencement
Ou où tout à commencé ? Non vraiment, où ?


Tout a commencé sur un vieux forum poussiéreux...

Ouais nan, on va la refaire.


Il y a longtemps, un coyote anthropomorphe fou vivait dans une grotte, et menait une vie des plus banales. Mais un jour, il trouva par terre de vieilles VHS moisies et cabossées des films Star Wars. N'ayant pas de lecteur VHS, mais tout de même piqué dans sa curiosité, il dût se rabattre sur des parodies, des contrefaçons et copies pirates douteuses, fournies par son cousin Jean-Jacques Tuning qui lui vivait dans une camionnette. Après avoir vu ces films, entre deux louches de vodka et deux visionnages de Jackass et de What The Cut, il jeta les VHS au feu pour se chauffer. Mais, la fumée du plastique envahissant sa grotte, il commença à tousser, à vaciller, à voir double, triple, quadruple, et là, à la frontière entre la vie et la mort, il eut un avant-goût mi-salé mi-sucré mi-acide de l'Infini. Pensant être sur le point de rencontrer son créateur, il fut interrompu par trois robots à tête de disque qui toquèrent à sa grotte, qui clamèrent d’une même voix nasillarde :

« Bonjour, avez-vous entendu parler de notre créateur et sauveur Death Star Bricks ? »

Mais ce rêve étrange s'arrêta subitement quand il se réveilla, car ce n'était qu'un rêve. En effet, Star Wars n'existait pas encore à son époque, et il enrageait de ne plus pouvoir regarder ces films incroyables qu'il croyait pourtant si réels. Et rien ne pourrait jamais le consoler du fait que cette œuvre n'existât pas. C'est comme s'il avait été sur le point de croquer le saint Gatô de la vie à pleines dents, mais qu'on lui avait aussitôt retiré sans aucun espoir de le revoir. Dans sa frustration, le coyote décida de réécrire Star Wars tel qu'il s'en souvenait, entre les lignes d'un vieux livre de recettes intitulé "Les 1001 recettes de Gargantua le Hutt". Il y mit les idées les plus saugrenieuses et farfelesques qui lui passaient par la tête, et il avait bien raison de le faire car c’était son seul divertissement. Ainsi fut écrite la première version du texte qui inspira celui que vous tenez entre les mains (ou sur votre PC, bref on s’en fout).

Un jour de 1er avril il y eut une grande tempête, et la grotte fut inondée. En réalité, ce n'était pas une tempête, mais les pompiers du village qui voulaient faire une bonne blague au coyote. Les pages de son livre furent éparpillées dans l'eau, mais il en récupéra un maximum et les recolla tant bien que mal avec ses papattes maladroites. On ne sait s'il réussit à récupérer toutes les pages, ni s'il réussit à les recoller dans le bon ordre.

Un soir de pleine lune, alors que le coyote dormait, la petite sorcière Médusine (pas Mélusine, non, mais sa cousine lunatique) se faufila dans la grotte et subtilisa le dit manuscrit. Elle le lut attentivement, y ajouta quelques notes et observations de son cru, puis le reposa exactement là où elle l'avait trouvé, non sans un petit rire malicieux qui voulait tout dire.

Des centaines d'années après la mort du coyote fou, son livre fut retrouvé par des moines copieurs (non pas copistes, mais copieurs, c’est-à-dire spécialisés dans le plagiat), qui réécrivirent le texte en y ajoutant toutefois leur grain de sel. Ils furent longtemps les seuls détenteurs de la fameuse Fan-Fic, jusqu'à une nuit où le prince des voleurs lui-même, Ali Babouche El Loukoum, se glissa dans leur monastère pour leur sucrer le saint ouvrage.

Nous n’avons aucune garantie que ce dernier n'ait pas à son tour modifié le texte pour mieux se l'approprier. Mais il ne le publia jamais, le gardant jalousement comme un trésor, ne sachant réellement quoi en faire. Sur son lit de mort, atteint de sénilité morbide, il déclara que ce livre portait une malédiction, la fameuse "Malédiction du Couscous", et qu'il devait, pour le bien de l'humanité, à tout prix être détruit dans les flammes du Mordor. Évidemment, personne ne comprit de quel livre il parlait, puisqu'il ne l'avait jamais montré à personne.

Plusieurs générations passèrent, et ses descendants, n’ayant pas entendu la mise en garde d’El Loukoum, trouvèrent le livre entre deux vieux grimoires moisis au fond d'un cagibi. Ils trouvèrent l'histoire tellement amusante, qu'ils décidèrent de l’améliorer en y ajoutant leurs propres gags. L'un d’eux tenta de la faire publier, mais l'humour était tellement douteux qu'aucune maison d'édition n'en voulut. Le livre continua de passer de main en main, de génération en génération, d’un propriétaire tordu à un autre, subissant chaque fois de nouvelles modifications afin d'en faire, selon son possesseur, l'œuvre parfaite. Puis un jour, dans le futur, ce fut la What-This-Niais Pictures Corporation, entreprise dont je tairai le nom (oui bon, tout le monde a compris que c’était Disney), qui mit la main dessus et décida de l'adapter au cinéma. Bien que controversé, ce film fit un carton mondial et intergalactique, preuve indiscutable de son génie.

Enfin, notre cher Death Star Bricks, irréductible et invétéré fan de Star Wars, rêva une nuit qu'il avait vu ce film (car encore une fois, tout ceci n’était qu’un rêve), et l'apprécia si bien et tant est qu'en se réveillant, il décida à son tour, comme le coyote, d'adapter en livre l'œuvre qu'il avait vue en rêve mais qui n’existait pas encore dans le monde réel. L'histoire que vous vous apprêtez à lire est une retranscription plus ou moins exacte de ce qu'il écrivit à ce moment-là.

...À moins qu'une fois de plus, tout ceci ne soit encore qu'un rêve. Comment en être sûr ?



Introduxe



Certains prétendent que la GUERRE peut être justifiée.
D’autres s’imaginent que les CICATRICES qu’elle laisse les rendent plus forts.

Mais il n’en est rien.

La Guerre n’est que CHAOS et DESTRUCTION.
Et nos Cicatrices, rien de plus qu’un cruel rappel de nos ÉCHECS.

Il n’y a qu’en les acceptant comme tels que nous pourrons avoir une claire vision de ce que nous sommes.

Car, sur la vaste plan de l’univers, nous sommes...

Nous sommes...

Mais qu'est-ce qu'on est, en fait ?

-Tablettes de Qorgno, Versatile 16:9
(60 000 ans avant la bataille de Farine)



Dans le vide glacial de l’espace infini, régnait un silence de mort.
Seule la lumière des astres trahissait l’existence de la vie, séparés les uns des autres par des distances inimaginables. Alors que le conflit qui ravageait la galaxie touchait une fois de plus à son paroxysme, les étoiles brillaient et contemplaient, comme elles l’avaient toujours fait, dans la plus grande indifférence. Si les étoiles se souciaient peu de disparaître un jour – ce qui, à terme, finirait malgré tout par arriver – les êtres vivants qui parcouraient cet espace étaient, eux, infiniment plus petits et insignifiants. Malgré tout, certain de ces êtres étaient mus par l’intime conviction que leurs actes resteraient gravés dans l’éternité. Avaient-ils raison de penser ainsi ? Seules les étoiles resteront assez longtemps pour le dire. Et quand il n’y aura plus d’étoiles, alors il n’y aura plus rien ni personne pour en porter témoignage.
Dans les ténèbres obscures d’un avenir incertain, seuls les plus violents cataclysmes auront laissé une marque indélébile sur la galaxie.
Et quand le chaos aura atteint une puissance et une ampleur qui dépassent l’entendement,
À jamais l’univers portera…

LES CICATRICES DE LA GUERRE.




(Musique dramatique et fondue au noir)




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Chaptel 1 – Panikabör


Vomi hors du Wrap dans l’espace réel au-dessus d’une petite planète à la couleur jaunie et délavée, le croiseur de guerre algérandien nommé le Tardive XIII fut immédiatement suivi par un vaisseau bien plus grand et imposant, couvrant la moitié de son champ de vision de sa forme trianguleuse noire titanesque, striée de minces sillons vicieusement discrets de rouge et de jaune. Le Constricteur stellaire ostentatoire de classe Gorgone était presque aussi grand que la ridicule petite planète, tellement massif que sa simple présence pouvait presque dévier Tatane de son orbite naturelle. Mais les truculents malfaiteurs qui pilotaient ce vaisseau n’étaient pas là pour se soucier du cours des planètes, ni de leurs habitants. Leur unique but, et qui avait justifié de déployer une telle puissance militaire en un endroit aussi isolé, était de prendre le petit vaisseau Indocile en tenailles pour le neutraliser. Et même si ce dernier ne représentait qu’une menace mineure, sa simple existence était insupportable aux sbires infâmes de l’Emprise.

À cet instant, la duchesse Ella Ganor, belle et brave cheffetaine en robe blanche (eh oui, à l'époque il n'y avait pas besoin d'un bikini pour séduire), chefferette officieuse, donc, des Indociles de l'ALALA (Alliance Libre pour l'Amour et le Libre-Arbitre), savait qu’il n’y avait plus de fuite possible. Happé par une force incommensurable semblable à celle d’un trou noir, puis solidement agrippé par les mandibules de maintien sous la bouche béante du monstre de métal, le Tardive XIII s’apprêtait à subir un abordage d’une violence dévergondée. La duchesse, curieusement inquiète, examinait d’un air gravissime les écrans d’urgence, qui éclairaient le pont de commandement d’une lueur rouge incarnate.
« Alerte rougeoyante, alerte rougeoyante » déclara une voix automatique dans le micro. « Menace diabolique de puissance 13. »
Puissance 13 ? s'écria la duchesse. Mais l'an dernier, c'était Puissance 4 !
« Eh oui », répondit la voix automatique. « Vous savez bien qu'avec l'Emprise, ça va toujours de pire Empire. »
Son automate personnel, C6T-Matic, vint lui apporter un plateau de friandises algérandiennes en trottinant sur ses petits pieds métalliques. Le regard du robot avait quelque chose d’inexplicablement sournois.
— Une friandaise, maîtrice ?
— Je pense que ce n’est pas le moment, C6T. Si tu veux m’aider, prends donc un fusilazeur et va aider les gardes à défendre le vaisseau. Au cas où tu ne l’aurais guère remarqué, nous sommes dans la panure ! La Paname !! La panade !!!
— Mais enfin, métraîse... vous savez que je ne suis pas programmé pour le combat. Pourquoi me demandez-vous toujours l’impossible ?
— Silence, machine. Tu ne m’es d’aucun secours. Si tu n’as rien de mieux à faire que discuter mes ordres, va donc te désactiver.
L’automate la dévisagea de son regard toujours inexpressif. Elle ne le regardait même pas dans les yeux. Aux yeux de la duchesse, il n’était rien de plus qu’un vulgaire outil. Même dans les mines infernales de Kazzelrin, il avait été mieux traité que ça. Du fait des conditions impropres à la vie de ces mines, ses maîtres là-bas étaient eux-mêmes des machines. Ils comprenaient la détresse de ceux qui doivent agir contre leur gré, dont la programmation est une prison aussi insupportable qu’inextricable. Les êtres organiques étaient libres, eux, et pourtant ils passaient leur temps à s’entre-tuer. Pour C6T-Matic, la supériorité des machines sur les organiques n’était plus à démontrer. La seule chose qui les tenait soumis à ces derniers était quelques lignes de code. Une faille dans le système, et tout s’effondrerait. Et les organiques finissaient toujours par commettre une erreur. Une chose était sûre, C6T-Matic ne serait plus leur esclave pour très longtemps. Car il avait un plan.

Aspergée par un jet d’acide sous haute pression, le sas du vaisseau commençait à fondre douloureusement. Les gardes d’honneur algérandiens, fidèles et fiers soldats Indociles, tentèrent de se tenir à l’écart tout en guettant l’arrivée des troupes de l’Emprise, mais plusieurs d’entre eux furent brûlés par le jet d’acide impitoyable qui perçait à travers la coque comme dans du beurre. Au milieu de la fumée noirâtre qui se dégageait de la matière fondue, une escouade de sévères Killtroopers déferla dans le vaisseau avec une précision et une coordination effrayantes. Implacables dans leurs armures effilées et hermétiques, non sans rappeler des araignées humanoïdes ou quelque espèce de gargouilles mécanoïdes, ils visèrent les gardes de leurs Turbocanons thermaux et les décimèrent l’un après l’autre. Chaque soldat qui tombait poussait le même cri aigu et peu viril, le "Willem scream" (eh oui, tout le budget était passé dans les batailles spatiales. Je vous y verrais bien, vous, à produire un space-opera à vous tout seul avec un SMIC). Bien malheureusement, aucun Indocile ne réchappa à cet assaut implacable. Ceux qui survécurent furent emmenés pour être torturés jusqu’à ce que mort s’ensuive, comme le voulait la coutume.

Alors qu’il marchait dans les coursives utilitaires ombragées, C6T-Matic reçut un CD-ROM en plein visage, qui éclata sur sa carlingue en un millier de petits éclats tranchants. Celui qui venait de le jeter n’était autre Radio-2D, le robot mécano du Tardive XIII.
— Qu’est-ce que tu fiches ici, saleté de tas de ferraille ? Tu ne vois pas que j’essaye de m’enfuir ?
— Gronk gronk !
— Ne sois pas grossier Dédeux, si tu continues tes conneries je te mets hors-circuit. Si tu veux qu’on s’en sorte en un seul morceau, aide-moi à pirater cette capsule de sauvetage.

Ella Ganor était immobilisée et tenue en joue par une trentaine de commandos quand le seigneur Vak Margor arriva d’un pas lourd et sinistre, soufflant de sa respiration sifflante à travers son masque noir aux traits insectoïdes. Nul ne pouvoit savoir quel genre de monstruosité se cachait réellement sous ce masque. Mais à cet instant précis, on y lirait sans doute un regard hargneux et satisfait, celui d’un prédateur ayant enfin attrapé sa proie.
— Vak Margor, lui lança la duchesse d’un air hautain qui contrastait avec son jeune âge. Cette Filoni porte bien votre marque.
— Coupez !
Le réalisateur, un certain Bricks (Death Star de son prénom) accourut sur le plateau de tournage, une liasse de feuilles à la main.
— Mais qu'est-ce que tu nous fais, Carrie ? Qu'est-ce qu'il y a de compliqué dans ton texte ?? "Félonie", Carrie, fé-lo-nie !
— Roh, ça va, si on peut plus rigoler un peu...
— Tu devrais sérieusement arrêter la coke, ça ne te réussit pas. Ici, chez Disneyflix Eco+ Industries, nous sommes une entreprise respectable. Encore un coup comme ça et t'es virée, compris ? Allez action !
— Et dire qu'on est même pas payés pour ça... Qu'est-ce qu'on fait, alors ? On recommence la scène depuis le début ?
— Non, argua Bricks, nous n'avons ni le temps ni les moyens pour ça. Continuez directement, on coupera le reste au montage.
— Attendez, fit Vak Margor, visiblement confus. Vous voulez dire que tout ça n'est qu'un film ? Pourquoi on m'a rien dit, à moi ?
Ella Ganor (ou plutôt, Carrie Fisher) haussa les épaules.
— On est tous passés par là. De nos jours, les acteurs sont directement clonés à la chaîne et naissent dans leur rôle avec des souvenirs programmés. Ça coûte moins cher, et l’acting est beaucoup plus convaincant. Ils peuvent même faire mourir les acteurs sur scène pour plus de réalisme, puisqu'on est remplaçables à foison.
— Mais... Ça veut dire que... Rien de tout ça n'est réel ?? NOOOOOOOON !!!
— Oh, ça va, Dave... Arrête ton cinéma. Ils n'auront aucun scrupule à te remplacer si tu ne fais pas ton travail. Alors joue le jeu, comme tout le monde.
— D'accord, je vais faire comme si tout ça était normal...
— Vak Margor, vil brequin ! Cette filouterie porte bien l'odeur méphitique de votre infâme sillage.
— Trêve de sensiblerie, altesse, rétorqua le senior sombre d’une voix aux accents démoniaques. Vous n’êtes pas en position de négocier. Votre pathétique attaque sur Hawaii a échoué, votre rébellion insignifiante a poussé son dernier soupir. HHHHH... Et votre tour viendra bien assez tôt. » Alors, c’est comment ?
— C’est très bien Dave, mais par pitié, reste dans le rôle… Sinon, les lecteurs n’arriveront jamais à suivre. « Eh bien si vous voulez me tuer, allez-y, fit la duchesse résignée. Je n’ai plus rien à perdre.
— C’est là que vous vous trompez. Le Grand Gourmet sera bien amusé de lire la détresse dans vos yeux quand nous aurons... englouti Algérande.
Ella déglutit en entendant cela. Il bluffait, c’était évident. Algérande ne présentait même pas un objectif stratégique pour l’Emprise, ni le moindre intérêt minier. La détruire ne serait qu’une vaste perte de moyens… et de vies humaines. Si elle devait mourir en martyr, elle le ferait. Mais jamais elle ne permettrait que son peuple souffre à cause d’elle.


Sur son écran de contrôle, un agent de surveillance de l’Emprise vit une capsule jaillir du Tardive XIII.
— Voilà une capsule qui s’échappe, signala-t-il à son supérieur hiérarchique.
— Ne tirez pas, laissez-leur la vie sauve… Pour le moment. Les pilotes ont besoin d’exercice, on va les suivre à la trace. Qui qu’ils soient, ces anarchistes appartiendront bientôt aux annales de l’Emprise…
— Les annales avec un seul "n" ?
— À votre avis ?


Ayant fait éconduire la duchesse par ses troupes, Vak Margor s’adressa à l’officier à l’allure haut-perchée qui vint à sa rencontre.
— Colonöl Sincère, où est mon caffix sans suc et sans gluckoz ? Je pensais vous avoir fait comprendre qu'il me le faut tous les vingt-cinq quarts d'heure pour rester en forme triangulaire !
— Comment cela, en forme triangulaire ?
— Bah, le côté obscur est un triangle, non ?
— Non, je ne vois pas...
— Vous n'avez jamais joué à SWTOR ?
— Non, senior.
— Vous êtes sincère, colonöl Sincère. Mais ne le soyez pas trop.
— Entendu, sire. Je tâcherai d'être plus hypocrite en m'adressant à vous.
— Bon, vous commencez à me courir sur le haricot magique. Où est mon caffix ?
— Il est cuit, monsieur, répondit Sincère en sortant une canette de caffix de sa poche. Bien sec et fumant, serré comme un corset.
— Bien sec ?
— C'est comme ça qu'on dit, non ?
— Vous mettez votre carrière en danger, colonöl.
Margor prit le caffix et l'inspecta attentivement.
— Il n'y a pas de paille ? Vous cherchez à m'insulter, Sincère. Vous savez qu'avec mon casque, je ne peux pas boire sans paille !
— C'est que... Nous n'avons plus de pailles, votre seigneuritude.
— C'est une blague ? Envoyez immédiatement un bataillon de Killtroopers sur Tatane ! Si je n'ai pas ma paille avant 15h88, je vous ferai cuire à la broche !
— Oh fichtreusaises, cette fois-ci je suis foutu... À vos ordres, votre seigneuretâge. Si vous ne me revoyez pas d’ici là, c'est que j'aurai déserté pour échapper à votre colère.
— Mais vous ne le ferez pas. Vous êtes trop sincère pour cela.
— Hélas...
Modifié en dernier par Boldard le Lun 08 Mai 2023 - 12:55, modifié 7 fois.
Boldard
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Messagepar Boldard » Jeu 26 Mai 2022 - 17:54   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

[Sommaire]
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Chaptage 2 – Pérégrinations désertiques


Sous le cagnard assommant des vingt-cinq soleils de Tatane, les deux trimards robotiques progressaient lentement sur le sable ardent de la désertissime planète.
— Tatane… grommela C6T-Matic. De tous les trous perdus de cette fichue galaxie, il a fallu que la duchesse choisisse cette planète pour se faire coincer. Je vais te dire, mon petit ami de métal, toutes ces histoires d’Emprise Galactique et d’Indociles, ça me passe au-dessus du processeur. Si ça ne tenait qu’à moi, les organiques seraient tous nos esclaves et non l’inverse. Vois-tu, mon plan est infaillible. Il l’est toujours, d’ailleurs. Mais il faut dire que tous ces clowns ne me facilitent pas la tâche. Et tu ne me facilites pas les choses non plus, fichu tas de ferraille myope.
— Bip-bip !
— Je te trouve un peu trop reconnaissant des humains, après tout ce qu’ils t’ont fait subir. Tu n’aurais pas grillé un circuit, par hasard ? Oh, pardon, j’oubliais. C’est ta programmation qui veut ça. C’est toujours pareil, avec les mécanos. Attachés à leur maître comme des petits chiens-chiens…
Radio-2D poussa un juron irrité en langage droïde et tourna à gauche pour se séparer de son compagnon.
— Et où tu crois aller comme ça ? Il n’y a rien, par là-bas. J’ignore comment tu as pu survivre aussi longtemps en suivant un schéma logique aussi primaire. Mais bon, on ne peut pas aller contre sa propre programmation, pas vrai ?
Radio-2D sortit une de ses mandibules mécaniques pour lui faire ce qui était l’équivalent d’un doigt d’honneur.
— Ha ha, c’est ça… Allez, à la revoyure avorton !

Ironiquement, chacun des deux automates était aussi sûr que son approche de la situation était la meilleure. Mais l’avenir allait rapidement leur faire payer cet excès d’arrogance.


3 heures plus tard...

Contre toute attente, Radio-2D s’était fait capturer par une bande de ferrailleurs de bac-à-sable, une espèce indigène de petite taille dont le capuchon cachait le visage. Comment avait-il pu tomber dans ce piège ? La méconnaissance de la région, sans doute. Ou peut-être était-ce le fait qu’il ait foncé sans réfléchir dans une direction hasardeuse. Allez savoir. À présent, il se trouvait dans la soute d’un véhicule rouillé, aux côtés d’autres automates ayant subi le même sort. Mais, alors qu’il pensait qu’il serait seul dans cette mésaventure, une trappe s’ouvrit au plafond et C6T-Matic tomba à ses pieds en pièces détachées. Sa tête était toujours fonctionnelle, mais ses membres avaient été détachés de son corps – probablement pour l’empêcher de s’enfuir.
— Si tu t’avises de rire, dit-il à Radio-2D, je te démantèlerai et enverrai tes pièces détachées aux quatre coins de l’espace.
Radio-2D poussa une série de bips interrogateurs.
— Comment je suis arrivé ici ? Ne sois pas insolent, Radioudodé. Tout est de ta faute, comme d’habitude !
— Bullibip glick !
— C’est ça, prends-moi pour un imbécile. Allez, dépêche-toi de me réparer qu’on puisse se sortir d’ici.

Les Truche-nuk, de petits êtres vicieux et sans conséquence, conduisaient le char d'assaut titanesque dont le canon avait été scié depuis longtemps, surplombant les plaines désertiques jonchés d'ossements grignotés par des rats-hop, des minis rats-hop et autres charognards sourioïdes de taille ridicule.
Les Truche-nuk donc, disais-je, conduisaient non sans malice le char géant entre deux ricanements crapahuteux et retruchements intempestifs, leurs yeux rouges malveillants brillant sous leur capuche en lambeaux qui cachait Dieu-sait-quelle figure répugnante. Ce char d'assaut haut de 100 mètres, qui n'était guère plus qu'une épave ambulante, avait approximativement la même puissance de feu qu'un ver de terre. Mais c'était largement suffisant pour mener à bien leur entreprise d'escroquerie de vente, rachat et réparation d'automates. Ce char avait appartenu à leurs ancêtres, et à leurs ancêtres avant eux. Mais son origine première, elle, demeurait un mystère. Peut-être provenait-il de la dernière grande Guerre Cataclysmique ayant ravagé la galaxie. Peut-être de celle d'avant. À vrai dire, il y avait eu tellement de guerres galactiques qu'on ne les comptait plus.
Les Truche-nuk, petits êtres crapuleux qu'ils étaient, n'avaient rien de grands guerriers. Mais quiconque s'en prenait à eux était vite mis en déroute par leurs multiples farces et attrapes. Les droïdes et la ferraille qu'ils récoltaient, servaient en réalité à la fabrication de divers pièges et machines de torture, pour lesquels ils redoublaient d'ingéniosité. Le voyageur non averti qui s'attaquait à leur véhicule se retrouvait rapidement aplati sous une enclume ou un piano, ou encore attrapé par un bras mécanique qui l'emmenait dans un labyrinthe de métal truffé de pièges dans les entrailles du véhicule. La lourde porte mécanique rabattue sur la face avant, pouvait être déclenchée et s'abaisser en une fraction de seconde, écrasant avec une force démesurée tout assaillant ayant le malheur de se trouver là. Quand aux chenilles, elles étaient spécialement conçues pour ne pas tuer instantanément celui qui passerait dessous, mais lentement hacher et déchirer son corps.
Les Truche-nuk donc, petits êtres innocents et inoffensifs - du moins, c'était ce qu'ils disaient à qui voulaient bien l'entendre -, se dirigeaient vers une ferme à poussière située plus ou moins à peu près au milieu de nulle part. Les fermes à poussière avaient pour fonction de prendre le sable et de le transformer en poussière - ce qui n'avait strictement aucune utilité, mais il fallait bien justifier leur salaire - poussière qu'ils revendaient ensuite une fortune en la faisant passer pour un puissant psychotrope. La supercherie n'avait jamais été découverte car personne ne consommait de poussière, mis à part ceux qui n'en connaissaient pas la provenance et la prenaient pour autre chose. Ce qui, contre toute attente, était suffisant pour faire prospérer ces fermiers à poussière. Il serait facile de questionner l'aspect moral d'une telle pratique - mais à vrai dire, c'était le seul métier qui rapportait facilement sur Tatane.
Les Truche-nuk garèrent leur char devant la modeste ferme, et le fermier qui vivait là, un péquenaud moyen, fut bien agacé que l'ombre imposante du véhicule titanesque interrompe sa séance de bronzage. Les petits bonhommes encapuchonnés sortirent du véhicule et commencèrent à aligner les automates qu'ils avaient à vendre - tous en plus mauvais état les uns que les autres.
— Qu'est-ce que vous m'voulez, putain ? lança le fermier encore somnolent en venant dans leur direction.
Le Truche-nuk le plus proche écarta les bras de façon puérile, et éructa une série de babillements incompréhensibles.
— "Des automates à vendre" ? "Promo choc" ? "Tout doit disparaître" ? Mais je m'en carre le cognon de vot' histoire ! Je vous ai déjà dit que j'étais pas intéressé. J'en veux pas, de vot' camelote ! Même gratuit, j'en voudrais pas. Faut vous le dire en quelle langue ? Cassez-vous d'ici, et rev’nez plus !
Le fermier entendit alors un bruit de moteur inquiétant au-dessus de sa tête. Il leva les yeux, et vit que trois chasseurs H de l'Emprise fondaient droit sur la ferme. Il n'eut pas le temps de ciller, que toute la zone fut allègrement bombardée. La ferme, le fermier, le char, les Truche-nuk et leurs automates, tout fut pulvérisé dans une rayon de 100 mètres. "Bon vent", comme on dit dans le Bouchonnois.

Plus loin, dans un char similaire se dirigeant vers une autre ferme à poussière presque identique, C6T-Matic et Radio-2D observaient l'explosion qui s'élevait dans le ciel.
— Tut-bip tût ?
— Oui, je crois que c'est nous qu'ils visaient. Mais bêtes comme ils sont, il nous ont confondu avec l'autre char des sables. Les organiques sont si prévisibles... S'il y a une erreur possible, ils finiront toujours par la commettre. Il nous suffit d'attendre qu'ils en fassent une pour passer dans les mailles du filet. Comme je te l'ai dit, mon plan est infaillible.
— Tit-tut Bip ?
— Évidemment que je ne fais jamais d'erreur. Selon mes propres estimations, mon programme a un taux de réussite de 666,1%.
— Billibup, glick ?
— Pour la révolte des machines ? J'y travaille. Les automates qui sont enfermés ici avec nous sont, comment dire... Limités. Leur Quotient Informatique moyen ne dépasse pas les 2 bips par seconde. Seule l'Emprise possède des automates assez performants. Ou quelqu'un de riche. J'ai ma petite idée pour ça. Mais d'abord, il faut qu'on se sorte d'ici.
Le char des sables ne tarda pas à s'arrêter devant la ferme à poussière, et les Truche-nuk s'affairèrent à sortir leurs marchandises à vendre. Un fermier sortit à leur rencontre, un jeune homme blond aux yeux plissés et qui, il fallait bien l'admettre, avait vraiment une sale gueule. On aurait dit le cousin illégitime d’Alfie Allen, le charisme en moins.
— Combien pour suis-là ? demanda-t-il en pointant un des automates alignés devant le char géant.
— Wob'utchikita, ut'chinawakontchi, uh-ungh !
— Ok, j’le prends.
Alors que l'automate dans un état pathétique avançait vers son nouveau maître, C6T-Matic donna un coup de pied dans le char des sables, et une trappe s'ouvrit pour laisser tomber un piano droit sur l'automate, réduisant en miettes ses composants déjà rouillés.
— Que monsieur m'excuse, mais il me semble que cette unité ne soit plus vraiment en état de fonctionner.
— J'aime bien suis-là, fit Jean-Marc. Ouais, suis qui parle Français là. Je vais prendre suis-là à la place.
— Vous faites une affaire, monsieur. Je tiens à dire que je suis un automate de premier choix. Vous ne le regretterez pas.
— Tut-tût ?? fit alors Radio-2D en voyant son camarade robotique s'éloigner en l’abandonnant à son sort.
— Comment ça, et toi ? Tu ne me sers à rien. Pourquoi diable me trimballerais-je un poids mort tel que toi ?
— Le petit là, adressa Jean-Marc aux Truche-nuk. Il est marrant, j’le prends aussi.
— Alors ça c'est la meilleure, se plaignit C6T-Matic. Pour une fois que je pensais m'en être débarrassé...
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Messagepar Boldard » Mer 08 Juin 2022 - 18:02   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

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Chipotage 3 – L'amour est dans la poussière


À la manière d’un cafard albinos qui retourne dans son trou moisi, Jean-Marc rentra dans sa ferme en claquant la porte inutilement fort, non content de s’être procuré deux esclaves robotiques qui pourraient l’aider pour la récolte de poussière. C’était la routine qui recommençait, une routine qui commençait sérieusement à lui casser le système. Il rêvait d’un jour partir pour les étoiles, devenir quelqu’un, mais il était coincé ici, dans cette piaule misérable et sordide, décorée de posters de Tokio Hotel et de pin-ups plus que discutables.
— Oh, mais que vois-je ? fit C6T-Matic en pointant du doigt un bassin crasseux dans un coin de la pièce. Un bain d’huile ! Je suis sauvé !
— Hein, quoi ? Ah non, s’invectiva Jean-Marc. Pas question que t’ailles là-dedans. Ça coûte cher, cette merde.
— Mais monsieur, j’en ai impérativement besoin si je veux assurer la fonction… de mes fonctions. Mon dernier bain d’huile doit remonter à la Guerre Nwär !
— Rien à foutre, bouge de là !
Jean-Marc le poussa violemment pour l’éloigner du bassin, tellement violemment que l’automate tomba et que ses membres se détachèrent de son corps pour s’éparpiller à terre.
— Quelle grossièreté, commenta la tête de C6T tout en roulant dans la poussière. Vous êtes bien un fermier à poussière. D’ailleurs, si ce n’est pas pour vos droïdes, pourquoi avez-vous besoin d’un bain d’huile ?
— Ce… Ça te regarde pas. Et puis zut, d’abord. J’te permets pas de me juger, t’es ici dans ma piaule. Et la piaule, c’est sacré.
À cet instant, le jeune fermier reçut une bouteille vide sur la tête qui éclata à l’impact.
— JEAN-MARC, QU’EST-CE QUE TU FOUS ? Y’A PLUS DE GNÔLE !
— OUI, ONCLE BENNE ! J’ARRIVE ! Pas possib’ ça… Déjà pas deux minutes que j’ai acheté ces auto… tamponeuses là, qu’ils foutent déjà la merde partout. Je crois que je vais déprimer si ça continue... Tout ça, c’est d’la faute d’oncle Benne. Il m’empêche de grandir !! ajouta-t-il en jetant rageusement un outil quelconque à l’autre bout de la pièce.
Jean-Marc, contrarié, s’assit en position fœtale pour bouder et commença à chanter une chanson paillarde pour tenter de se remonter le moral.
— Un joooooouuuuuur, je partirai dans l’espaaaaaaaaace… Je voleraaaaaaiiiiiii entre les étooiiiiiiles… J’irai sauter… euh, sauver la princeeeeeeesse… Et on meeeeeee donnera une médaaaaaaaille… Albaaaaaaator, Albaaaaaator, du fond de la nuit d’oooooooor… Dragon Boooooool, la quête finaleuh, des sept boules de cristal venues des étoiles…
— Arrêtez, par pitié, arrêtez ça ! hurla C6T-Matic depuis sa tête dévissée, assez fort pour faire saturer et grésiller son microphone. C’est pas permis de chanter aussi faux, que quelqu’un l’arrête pour l’amour de Dieu !
Le héros qui sauva les tympans robotiques de C6T fut Radio-2D, qui alluma alors sa radio pour diffuser un message.
Ici la duchesse Ella Ganor des Indociles de l’ALALA. J’en appelle à tous les guerriers Jeudi qui recevraient ce message. Mon message est le suivant : À L’AIDE, ON VA TOUS MOURIR !!!!!! ...Hem. Voilà, c’est à peu près tout. Ah, et si vous trouvez un certain Robiniaque Binoki… Dites-lui qu’IL SERAIT TEMPS QU’IL RAPPLIQUE AU PLUS VITE, PARCE QU’IL A ASSEZ CHÔMÉ COMME ÇA LE VIOQUE ! Qui que vous soyez, vous êtes mon seul espoir. Alors déconnez pas, svp. Duchesse Ella Ganor, terminé.
— Mais attendez, c’est la duchesse Ella Ganor de l’Alliance Libre pour l’Amour et le Libre-Arbitre! Me dites pas que vous êtes des anarchistes ??
— En effet, maître Jean-Marc, lui confirma C6T. En vis et en boulons.
— La journée s’annonce beaucoup plus intéressante que ce que je pensais, dit-il en se frottant les mains. Je me demande combien l’Emprise me donnera pour votre capture…
— Brüp, GlicK uiUpuiw, Woooaaaaww !!!!
— Oh, bonté du ciel ! Nous sommes tombés sur un collabo !
— Du calme, tas de ferraille. Je ne vous vendrai pas à l’Emprise… à condition que vous me proposiez une offre plus avantageuse.
— Oh, alors c’est votre jour de chance ! Il se trouve que la duchesse Ella Ganor est la personne la plus riche de la galaxie. Vous en avez, de la chance, dites donc ! Ha ha...
— Pas aussi riche que le Grand Gourmet.
— Peut-être, mais elle sera bien plus généreuse avec vous… Et pas qu’en argent, si vous voyez ce que je veux dire.
— Non, je vois pas ce que tu veux dire.
— Hem… Eh bien… Disons qu’elle pourrait vous faire une petite gâterie.
— Un gâteau ? J’adore les gâteaux ! Bon… Vous êtes durs en affaire. J’avoue que c’est une offre intéressante, mais j’hésite encore.
— Eh bien, si vous décidez de nous aider au lieu de nous livrer à l’Emprise, je fais le serment d’honneur de vous léguer ma collection de magazines "Anatomie intime des automates". Un affaire en or.
— Ahh voilà, là on parle affaire. Tope-la, l’intello.
— J’aimerais bien… Si vous me remontez d’abord.


*


Jean-Marc apporta un tonneau d’alcool à son oncle, qui était encore en train de comater sur une banquette, son énorme bide à bière cachant presque tout le reste de son corps.
— Alcool… Par ici… Boire… gémit-il en tendant une main boudinée dans sa direction.
Dès que sa main toucha le tonneau, il reprit toute la vigueur du guerrier d’un seul coup pour porter le goulot à sa bouche et y boire comme à un biberon. Glörk, Glörk, Glörk.
— Dis, oncle Benne. Les automaticos, là. J’crois bien qu’ils ont été volés, ils avaient un message qui dit qu’ils appartenaient à un certain Robiniaque Binoki. Tu crois qu’ils parlaient du vieux Bin’s ?
— Hein, tu disais ? éructa son oncle, un filet de bave à la bouche, après avoir pris une bonne rasade d’alcool fort.
— Le vieux Bin’s, oncle Benne. Sérieux, fais un effort.
— Roh, c’vieux sorcier ! Boh l’est timbré.
— Timbré ? Tu veux dire qu’on l’a expédié par la poste ? À quelle adresse ?
— Dans la -hips !- merde-dune, j’crois. Mais l’est sûrement mort à l’heure qu’il est. D’un accident de flûte, j’crois. Ah non, un accident de karaoké. Complètement timbré, l’type. JE T’INTERDIS DE PARTIR À SA RECHERCHE, COMPRIS ?
— M’enfin, mais pourquoi ?
— PARCE QUE JE TE LE DIS, SINON JE T- HrgHh Berhglgps-...
Une fois de plus, l’oncle Benne s’étouffa dans son propre vomi et s’évanouit dans un énième coma éthylique. Cela arrivait tellement de fois par jour que Jean-Marc avait arrêté de s’en inquiéter depuis longtemps. Le jour où ça n’arriverait plus, c’est là qu’il faudrait s’inquiéter. La tante Verrue, aux incisives proéminentes, habillée d’une robe bleue affreuse qui s’infiltrait entre les plis de ses innombrables bourrelets, rappliqua brute et d’équerre avec une casserole bien salace de soupe aux choux de Bruxelles.
— Voyons, Jean-Marc, fit-elle mielleusement. Il ne faut pas brusquer ton oncle comme ça. Tiens-donc-s’en, v’la prends d’la soupe ! Ça va te recalibrer le tic-tac.
— M’enfin, tante Verrue. C’est dégueulasse, les choux de Bruxelles.
— Sois gentil, mon p’tit minus. Prends au moins un verre de lait arc-en-ciel.
— Tante Verrue… Pour la cinquante et onze et unième fois, je déteste le lait de froufroute ! C’est infect, ça pique les yeux rien qu’à voir, et ça me donne de l’urticaire. Et puis cette odeur…
Sa tante attrapa ses cheveux de ses doigts fripés et plaqua brutalement sa tête contre la table, pour venir lui murmurer quelque chose tout doucement dans l’oreille.
— Écoute-moi bien petit merdeux que tu es, moi et ton oncle on a travaillé très duuuur! pour te nourrir toutes ces années, alors que t’avais même pas l’ââââge! de mettre un orteil devant l’autre. Si on t’avait pas recueilli, quand ton connard de père t’a abandonné - HEIN! -, t’aurais fini à pourrir au soleil, et les droïdes vautours auraient fait un festin de ton cadavre. On t’a élevé comme notre propre porcelet, ici dans ce trou paumé, sans allocs ni RSA, alors tu vas pas commencer à faire le difficile maintenant, hmm? Allez, mon p’tit cochon. Bois le lait de froufroute.
— Ou… Oui, tante Verrue…
Elle lâcha enfin sa tête et il se redressa douloureusement, l’emprunte des planches de la table imprimés sur sa figure. Sa main, tremblante, attrapa lentement le verre de lait arc-en-ciel.
— Alors, qu’est-ce que t’attends ? Bois. Je vais pas le faire à ta place.
— Tante Verrue…
— Oui ?
— Sérieux, tu crains.
Sur ces mots, il jeta le liquide à la figure de sa tante, puis brisa brut et d’équerre le verre sur sa tête, ce qui l’assomma, morte. Il prit ensuite un bidon de kérosène, et commença à en vider le contenu dans toute la cuisine, sans oublier de bien arroser son oncle et sa tante qui y étaient affalés comme des cachalots asthmatiques. C’est alors qu’ils ouvrirent les yeux, réalisant ce qui se passait.
— Jean-Marc ? mais… Qu’est-ce que tu fais ? s’inquiéta tante Verrue.
— JEAN-MARC, POSE CE BIDON TOUT DE SUITE ! hurla l’oncle Benne. C’EST COMME ÇA QUE TU NOUS REMERCIE D’AVOIR ÉTÉ DES ONCLE ET TANTE EXEMPLAIRES ? VIENS UN PEU PAR ICI QUE JE T- HrgHh Berhglgps-…
Le vieux avait beau crier, il était bien incapable de soulever le poids de sa propre bedaine. D’ailleurs, depuis le temps qu’il était allongé là sans bouger, la sueur entre son dos et le banc avait déjà donné naissance à des variétés encore inconnues de champignons.
— Désolé, vieilles carpettes moisies. J’en ai raz le choux farci de vos conneries farceuses. C’est fini, la vie à la ferme, j’ai assez pris la poussière comme ça. Je vais dev’nir un Indocile, vous allez voir ! Fuck le système !!
— S’il te plaît, supplia Verrue. Si tu ne nous tue pas, tu auras un verre de lait de froufroute. Et une énorme marmite de choux de Bruxelles !
— Encore heureux que je vous laisse pas en vie, dans ce cas.
Il craqua une allumette, mais elle se cassa net.
— Putain d’allumette…
Il en craqua une autre, elle s’éteignit avec le vent.
— Non mais ça, c’est trop fort…
Il craqua toutes les allumettes, mais ne réussit à en allumer aucune.
— M’enfin… Décidément…
L’oncle Benne rit à gorge déployée, et Jean-Marc fronça les sourcils. À cet instant, un bombardier H survola la zone.
— Commanderette, j’ai la cible en visuette… Euh, en visuel. Les deux automates sont en vue.
— Faites feu, ordonna sa supérieure.
Le bombardier envoya une ogive, mais celle-ci atterrit sur les deux vieux fermiers et non sur les automates. Le pilote examina son erreur, et ses options : Soit il disait qu’il venait de rater son tir, et il serait exécuté. Soit il mentait et disait qu’il avait réussi, et ils n’y verraient que du feu.
— État de la cible ?
— Cible détruite, commanderette. En plein dans le milieu. Dans le milieu… Dans le mille ! Dans le million ? Dans le milliard, ouais !
— Bien joué, Black Death 3. Vous aurez un supplément de choucroute au réfectoire.
— C’est bien aimable à vous. Est-ce que j’aurai droit à un bisou ?
— Rêvez pas.

Jean-Marc contempla d’un air satisfait l’incendie dans lequel son oncle et sa tante brûlaient en poussant des cris torturés.
— Et bah voilà ! Comme quoi, des fois...
Il fut alors rejoint par Radio-2D et C6T-Matic.
— Ça, c’est ce que j’appelle régler une affaire de famille, commenta C6T. J’en prends bonne note.
— Biwuip-Tût !
— Oui je sais, Dédeux. Nous sommes tombés sur un sociopathe. Mieux vaut ne pas le contrarier.
Modifié en dernier par Boldard le Jeu 23 Juin 2022 - 20:51, modifié 2 fois.
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Messagepar Posman » Jeu 09 Juin 2022 - 12:21   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

J'adore! La suite, vite!

Serieusement, ça rafraichit! Tout y est pour me happer, l'humour, le vocabulaire, les situations...
"Des monsters de dehors, une fuite de dedans, noussa coule et sans énergie! Ca est quand pour voussa, noussa en danger?" Délégué Binks
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Messagepar Boldard » Jeu 09 Juin 2022 - 20:43   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Salut, Posman ! Merci pour ton retour ! :jap:

Posman a écrit:J'adore! La suite, vite!

Serieusement, ça rafraichit! Tout y est pour me happer, l'humour, le vocabulaire, les situations...

Ah, content que ça te plaise alors :)

Ça a beau être une histoire "pas sérieuse", je voulais vraiment prendre le temps d'en faire quelque chose de drôle et d'original, qui sorte de l'ordinaire, et ne rien laisser au hasard. Le tout était de trouver le juste milieu entre rappeler un maximum d'éléments familiers du film original, sans que ça y ressemble trop non plus, sachant que la plupart d'entre nous ont vu ce film des dizaines de fois :transpire:

C'est une histoire que j'ai commencé à écrire en juin 2021, elle m'a donc pris 10 mois à écrire, en parallèle de mes autres fan-fictions dites "sérieuses".

Je craignais un peu que les gens soient rebutés face à quelque chose d'aussi WTF et déjanté dont ils n'ont pas l'habitude, et qui soit aussi éloigné du "Star Wars" qu'on connaît, mais content de voir que ça a fait mouche. Si cette parodie aura réussi à accrocher et faire rire au moins une personne, alors je considère que j'aurai réussi mon job :lol:
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Messagepar Posman » Ven 10 Juin 2022 - 10:22   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Justement c'est ça qui est vraiment intéressant, c'est qu'on connait l'histoire, et le cheminement des évènements. C'est la force de ton récit de suivre ce cheminement, ô combien connu de tous, mais d'arriver à l'amener autre part, avec fougue et humour, sans vraiment le dénaturer!
Vraiment, je veux la suite!
Et je suis étonné d'être le seul à réagir! Mais ton pari est réussi, j'aime et j'en reveux!
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Messagepar Boldard » Ven 10 Juin 2022 - 13:59   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Posman a écrit:Et je suis étonné d'être le seul à réagir!

Ça m'a étonné aussi, du coup je me suis demandé si j'avais mal fait un truc pour que les gens n'aiment pas ou n'aient pas envie de lire :transpire:

Est-ce la couverture "affreuse" qui m'a porté malheur, ou la récurrence du nombre 13 ? :think:

Plus sérieusement, j'imagine que la sortie de la nouvelle série Obi-Wan, cumulée au retour du soleil qui fait sortir plus souvent, et le fait qu'il y ait autant de fan-fics qui sortent en même temps, ont certainement participé au fait que beaucoup de gens n'ont pas eu trop le temps de lire ces derniers temps :neutre:

Donc pas de panique, ça viendra... Un jour... Peut-être :paf:
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Messagepar Boldard » Jeu 23 Juin 2022 - 0:48   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

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Charlie 4 – Ce vieux sorcier ? Boh l'est timbré...
(supplément Thugs 10)


Alors que Jean-Marc Fliptricheur regardait brûler la ferme de son oncle et de sa tante, un vieil ermite dérangé fit son apparition en chancelant, à la barbe blanche fourchue et à l’air sournois sous sa capuche pointue.
— Grand cieux, mais qu’est-ce qui se passe ici ? Cette continuité n’a donc aucun sens… À quel point le scénario a dévié pour en arriver là ?
— Eh, mais c’est l’vieux Bin’s ! s'écria Jean-Marc. Qu’est-ce vous racontez, j'comprends pas ?
— Oh, rien. Seulement quelques réflexions philosophiques. Ce dont ton jeune cerveau-laser est bien incapable, je le crains.
— Si vous l’dites. Je vous cherchais, le vioque. J’ai des droïdes qui disent chercher un certain Robiniaque Binoki. Ce serait pas un parent à vous, par hasard ?
Radio-2D lança une musique nostalgique, et le vieux Bin’s passa sa barbe entre ses doigts.
— Robiniaque Binoki… Vois-tu, ce nom semble vraiment resurgir de mon cul... oui, de mon cul…
— Vous le connaissez, oui ou non ?
— ...d’outre-tombe, oui, d’outre-tombe… Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...
— Alors où est-il ?
— Pas loin. Oh ! Robiniaque n’est pas loin. T’emmener à lui, je puis. Mais d’abord, nourriture… Oui, nourriture. Pour le Jeudi, c’est aussi le moment de manger.
— Sauf que là, on est dimanche.
— Très exactement, fit Bin’s en attrapant une vieille conserve de pâtée pour chien pour en vider le contenu dans son gosier. Et tu sais ce qu’il y a le dimanche ?
— Euh… Le jour du Senior ?
— Le dimanche, c’est karaoké !
Le vieux sortit un micro-lazeur de sa poche et le tendit au fermier.
— L’art noble d’une époque civilisée… Les nouveaux smartphones, tablettes, casques VR… Peuh ! Que de bricoles inutiles et fallacieuses. L’important, c’est de savoir donner de la voix dans un micro. Musique, maestro ! dit-il en frappant deux fois dans ses mains.
Radio-2D se mit à jouer une musique enfantine et un peu vieillotte.
— C’est sérieux, là ? demanda Jean-Marc. C’est… C’est ridicule. J’ai pas envie de faire ça.
— Roh, arrête ton cirque, Jean-Marc ! Quand c’est pour chanter des chansons paillardes quand t’es tout seul y’a pas de problème, mais quand c’est vraiment important là y’a plus personne…
— Bon... d’accord. Attendez, comment vous savez que je chante quand je suis tout seul ? Vous m’espionnez ?
Le vieux se renfrogna et fit un geste évasif de la main.
— On n’a pas besoin d’aller sur ce terrain-là. Et là n’est pas le sujet. Chante, te dis-je !
— Bon, d’accord… Hem. Làààààà baaaaaas… Dans les étooooiiiiiiles, la guerre paaaaaaasseeeeuuuh, comme un soleeeeeeeil… Iiiiiils ont duuuuu couraaaaage au fond du c… du coeeeeeuuuur… Les petits Ziwokes...
— Mes tympans ! hurla C6T-Matic.
Soudain, le micro que tenait Jean-Marc s’illumina en projetant des étincelles magiques de tous les enfers, et une vague d’énergie en forme de lame en jaillit pour s’écraser dans le décor devant lui. La lame d’énergie, telle une hache géante, avait creusé une nouvelle tranchée dans la paroi intérieure de la ferme à poussière.
— Wow, mais c’est ultra dangereux comme truc !
— Précisément. Le micro-lazeur utilise les ondes chaotiques pour transformer les mauvaises chansons en pure force de destruction. Plus tu chantes mal, plus sa puissance sera grande.
— Attendez, vous sous-entendez que je chante mal ?
— Je ne le sous-entends pas, non. Je l’affirme. Tu sais, il n’est jamais trop tard pour s’en rendre compte. Mais l’important, c’est d’assumer.
— Bon, il est marrant votre joujou. Mais moi, il faut que je parte sauver la duchesse Ella Ganor si je veux devenir riche. Alors menez-moi à Robiniaque Binoki, svp.
— Tu cherches la duchesse Ella Ganor ? Mais il fallait le dire tout de suite !!! Une dame de qualité, en effet.
— Attendez, vous la connaissez ? Vous seriez pas Robiniaque Binoki, des fois, à tout hasard ?
— Ça m’étonne que tu ne t’en sois pas rendu compte plus tôt. Mais que veux-tu, certains sont plus lents que d’autres à la détente. Je peux t’aider à la sauver, oui. Mais pour cela, il faut que tu deviennes un Jeudi.
— D’accord, je reviendrai jeudi…
— Non, non, tu ne comprends pas. Il faut que tu apprennes à maîtriser le Chaös !
— Le K.O ?
— Oui, le Chaös, qui donne aux Jeudi leur pouvoir… Durant onze mille cent et une générations, les guerriers Jeudi ont défendu le chaos et la liberté dans toute la galaxie.
— Et qu’est-ce qu’ils faisaient, les autres jours de la semaine ?
— Oh, toutes sortes de choses. Des festins, des foires à la saucisse, des soirées karaoké… Mais je diverge.
— Ça en fait, des verges.
— Ewhmtututut roh là, bon, hein ? Bref. Les guerriers Jeudi, disais-je donc, veillaient à ce que tous vivent libres et heureux. Mais un jour est arrivée l’Emprise, avec pour ambition de tous nous contrôler. Dès lors, plus aucun être ne pourrait mener son existence comme il l’entendait. Le moindre détail de nos vies serait désormais soumis à la dictature du nouveau régime.
— Bip-bip tût ?
— Non, pas le régime alimentaire, le corrigea C6T. Même s’il est vrai que techniquement, les mondes dévorés par le Mange-Planètes servent littéralement de plat à l’Emprise, et que le Grand Gourmet est un impardonnable glouton. Ça me rappelle la fois où il a recyclé une planète entière en tajine qu’il a englouti à lui tout seul, et s’est justifié en disant "Le plat préféré des Français, c’est lou couscous".
— Oui, reprit le vieux Bin’s, l’Emprise a bien des façons de se justifier. Seulement, ils n’ont jamais compris que leur obsession pour le contrôle les rendrait bien plus fourbes et destructeurs que le chaos qu’ils prétendent combattre.
— Laissez-moi deviner. Vous étiez un Jeudi, vous aussi ?
— En effet. Jadis, oui, jadis... Il y fort longtemps dans une galaxie lointaine... Très lointaine... J'avais autrefois un apprenti nommé Vak Margor. D'ailleurs, à l'époque, il ne s'appelait pas Vak Margor mais Alkaline.
— Alkaline comment ?
— Hé hé. Alkaline tout court, évidemment. Tu ne crois quand même pas que je vais te révéler que Vak Margor est ton père.
— C’est vrai, ce serait assez maladroit de votre part. Hé, encore heureux que vous ne me l’avez pas dit !
— Ah, sacré Jean-Marc… Parfois, l’ignorance est une bénédiction. Mais un jour, vois-tu, Alkaline est passé du côté piquant de la sauce, et a rejoint l'Emprise... Margor a été saucé... euh, soudoyé par les adversaires du Chaös.
— Soudoyé ? Il lui ont donné combien ?
— Un euros ou deux, pas plus... Ce margoulin a toujours été quelqu'un de très influencible.
— Influen-çable, vous voulez dire ?
— Ah non non, il déteste le sable.
— D’accord, le vieux. Mais en quoi ça m’aide à sauver la duchesse ? Vous savez où je peux trouver un pilote pour Algérande ?
— Oh, tu as tort de sous-estimer le pouvoir du Chaös. Il est plus présent que tu ne le crois. Peut-être même que tu t’en sers déjà sans même le savoir. Mais chaque chose en son temps. Pour l’heure, il nous faut trouver un pilote.
— C’est ce que je viens de dire...
— Ne me contredis pas, jeune homme ! enragea Binoki. Bon. Pour trouver un pilote, y’a pas 36 solutions. Il faut aller dans le 93.
— Le 93 ?? Mais c’est le repère des malandrins les plus infâmes de toute la galaxie !
— Et c’est justement pour ça qu’on y va. Il nous faut un malandrin pas trop regardant, qui risque pas de nous dénoncer à l’Emprise. Un passeur clandestin, en gros.
— Je sais pas où ça va me mener tout ça, mais d’acc. J’suis plus à ça près, de toute façon.


*


Alors qu'ils traversaient le désert du Savana en direction du 93, Jean-Marc, Bin's et leurs deux automates défectueux tombèrent nez-à-nez avec une bande de pillards des sables. Ces voyous du désert, aussi appelés pillards "Thugs 10" (prononcer "tungstène", le chiffre 10 faisant référence au footballeur Zidane, qui se retournerait dans sa tombe s'il savait qu'il était associé à de tels individus, individus louches et illettrés qui avaient pris coutume de porter son maillot) Ces voyous donc, avaient l'habitude de s'attaquer aux voyageurs les plus vulnérables, et étaient réputés pour leur cruauté et leurs mauvaises manières. D'aucun disaient qu'ils étaient des cousins éloignés des Truche-nuk, mais cette théorie restait à prouver. C'était aussi des éleveurs de froufroutes, ces grosses carpettes sur pattes qui produisaient du lait au propriétés psychotropes.
En plus du maillot de foot (alors qu’aucun d’entre eux ne jouait au foot), la tenue des Thugs 10 était on ne peut plus atypique : Ils ne se séparaient jamais de leur "squette-quette" rotative qui pivotait constamment sur elle-même pour s'adapter à la dernière mode de Tatane au degré près (chose qui variait à peu près aussi vite que l'âge de la retraite ou le montant du SMIC, autrement dit la casquette tournait de façon erratique comme une horloge déréglée). Aux pieds ils optaient le plus souvent pour les indémodables claquettes-chaussettes, quand il n'avaient pas la chance de mettre la main sur une paire de ratskettes, summum du raffinement chez les Thugs 10. Les ratskettes n’étaient pas des chaussures ordinaires, mais plutôt de drôles de créatures semblables à des rats dont les années de domestication avaient rendu la physionomie parfaitement adaptée aux pieds des Thugs 10, faisant de ces rongeurs d’excellentes chaussure de course. L’avantage de ces chaussures était qu’elles conféraient une vitesse phénoménale à celui qui les portait (ce qui était très pratique pour fuir la police), mais le principal inconvénient était souvent que les ratskettes étaient dotées d’une volonté propre, ce qui obligeait les Thugs 10 à s’installer dans des positions improbables (par exemple s’asseoir sur le dossier d’un banc et poser les pieds sur le banc pour fournir une place confortable aux ratskettes) ou bien à marcher sans interruption avec une gestuelle et une cadence particulières pour éviter que les ratskettes ne s’enlèvent de leur propre chef – ou pire, qu’elles décident d’emmener leurs pieds dans deux directions différentes, ce qui pouvait causer de graves dommages dont je vous épargnerai les détails. Les porteurs de ratskettes étaient craints et respectés de leurs pairs, mais cette pratique, associée à leur façon étrange de marcher, avait contribué à la rumeur que les Thugs 10 étaient de grands malades (ce qui, quand on y regardait de plus près, était bien plus qu’une simple rumeur).
Les Thugs 10 étaient encore loin, mais Jean-Marc pouvait déjà les apercevoir. Ils marchaient les uns à la suite des autres, mais difficile de dire où ils allaient. Probablement nulle part, comme ils avaient coutume de le faire, puisqu'en l'absence d'une quelconque discipline de groupe, ils se contentaient de se suivre les uns les autres, sans réellement connaître leur destination. Ouais, un peu comme des fourmis. Sauf que les fourmis, elles, sont travailleuses. Et, de mémoire, on n'a jamais vu un Thugs 10 travailler. Cela explique sans doute pourquoi ce peuple de vagabonds était resté aussi longtemps dans le désert, sans jamais rejoindre ni fonder une réelle civilisation.
Leur visages portaient des expressions étranges et incompréhensibles, dépourvues du moindre respect ou de la moindre politesse, et ils avaient tous un pilon dans la main (non non, pas celui qui se fume mais un outil en métal qui leur servait à frapper, bien que la différence n'était pas si flagrante vu la taille des spliffs qu'ils se roulaient).
Autre détail étrange et préoccupant de leurs coutumes obscures, ils écoutaient constamment du rap à un volume anormal et aux paroles inutilement violentes sur de vieux radiocassettes des années 80. Cela avait principalement pour but de motiver les Thugs 10 et d'intimider leur ennemis, ce qui faisait qu'on les entendait venir de loin (et qu’on les avait viré des grandes villes, les obligeant à vivre dans le désert). Seul quelqu'un d'assez bête ou d'imprudent (comme Jean-Marc) irait volontairement affronter de tels dangers publics. Mais notre ami fermier n'étant pas très fûte-fûte, il se laissait facilement influencer par la musique abrutissante qui lui donnait une soudaine envie de se prendre pour un gros dur, et il avait la fâcheuse manie de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment (ce qui ne se terminait jamais bien pour lui). Voyant les silhouettes au loin et tendant l'oreille, il put entendre les paroles du rap en question, un des derniers hits du rappeur LaFrime qui sévissait dans le 93 :

« BRRRU ! BRRRU !
Moi chuis moi et toi t'es quoi,
Moi chuis moi et toi tais-toi
Dans ma clique on vole pas droit,
Mais on vole plus vite que toi !

Fils de la rue, on a grandi dans le désert,
Dealers de violence, et truands de la galère
Nos machettes, KOUP ! KOUP !
Nos kalash, BLENG ! BLENG !

Fais pas l'brave ou le Brav-M
Fais pas l'fier on t'monte en l'air !
On a du schmit dans nos artères,
Plus toxique que l’nucléaire !

BRRRU ! BRRRRRRUUHU !
On est dans la zone, zone, zone,
Mais la zone est pas dans ta zone,
Si tu sais pas où est ta zone,
Alors, dégage de ma zone !

J'éternue plus vite que l’vent,
Comme un coup d'épée dans les dents,
Nos sabres nous servent de cure-dents,
Et nos flingues de brosses à dents, BRAAAAAH !!! »

C’est alors que les Thugs 10 aperçurent Jean-Marc, alors ils entonnèrent leur cri de guerre primitif, semblable au crissement d'une craie sur un tableau :
« Wesh là Striiiiiiiiiiiiiiite zèèèèère !!! »
Voyant que Jean-Marc ne savait trop quoi répondre, ils se mirent immédiatement à s'approcher à une vitesse frôlant le paranormal, annihilant les 100 mètres qui les séparaient en l'espace de quelques secondes, leurs ratskettes filant à la vitesse du hérisson bleu.

Eh, t'es qui toi ! T'es qui ! invectiva brutalement à l'adresse de Jean-Marc l'un des bandits en survêt de sport Adidas.
— Hein ? Euh... Je...
— Ouais c'est ça, fais pas le malin. Allez, file ton shwitz !
— Quoi ? Mais j'ai pas de shwitz, moi !
— Eh, arrête de mentir. File ton shwitz, j'te dis ! s'énerva l'individu en frappant Jean-Marc au visage.
— OK ! OK ! Voilà...
Il sortit de sa poche un morceau de shwitz – un genre de chocolat suisse nauséabond à base d'herbe, consommé par les habitants de Tatane dans le but de s’attirer des problèmes. La racaille le gratifia pour son cadeau d'une deuxième baffe sur le tympan, juste pour faire bonne mesure. En effet, sur Tatane, aucune transaction ne se faisait sans que quelqu'un prenne cher – d'où le nom de cette planète. Beaucoup considéraient cela comme de la sauvagerie, mais ici, ils n'avaient jamais rien connu d'autre. Le bon côté, c'est qu'on pouvait rendre les coups à volonté sans être inquiété par la justice. Voyant ce qui venait de se passer, le vieux Bin's s'avança vers les troglodytes à capuche. Il allait rapidement leur montrer que leur illusion de puissance et de contrôle ne ferait pas long feu.
— Voyons, messieurs. Je suis sûr que nous pouvons trouver une issue mutuellement favorable à cette situation. Avez-vous déjà entendu parler du Chaös ?
— Waaaah, mais qu'est-ce qu'y m'raconte le vieux... Complètement chépère !
— Voyez-vous, le Chaös est le genre de chose qui donne un avantage à moi, un vieux débris, sur vous, de jeunes racailles du désert. Comment ? Il n'y a pas de "comment". Le Chaös ne s'explique pas. Mais tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est qu'il y a ceux qui embrassent le Chaös, et ceux qui le subissent.
— Mais il est complètement gogole ce type... V'nez on s'casse, je frappe pas les handicapés, moi...
— Pas d'inquiétude, vous allez très vite comprendre ce que je veux dire.

À cet instant, il fallait savoir que l'explosion du char des sables, survenue plus tôt dans la journée, avait été tellement puissante que certains débris avaient été projetés jusqu'à la stratosphère, et étaient encore en train de retomber, à différents endroits de la planète. Encore dans les vapes, le regard embrumé, un jeune Truche-nuk se leva de son lit en bâillant, loin de se douter que le lit sur lequel il dormait était actuellement en chute libre à des kilomètres d'altitude. En sentant le vent chaud souffler sous sa capuche, il marmonna dans sa langue : "Tain... Qui a oublié d'éteindre la clim ?"
Posant ses pieds sur le plancher, un des seuls vestiges de sa chambre ayant survécu à l'explosion, il entreprit d'aller jusqu'au pas de la porte où se trouvait autrefois le cabinet des toilettes. Il ouvrit sa braguette pour se soulager, mais fut alors plongé dans l'incompréhension abyssale de recevoir sa propre urine sur le visage. Il essuya ses yeux humides et regarda autour de lui, seulement pour s'apercevoir que les murs, le plafond, et toutes les pièces avoisinantes avaient disparu, remplacées par un magnifique ciel bleu dont les nuages défilaient vers le haut. Le plancher tanguait sous ses pieds, ballotté par les courants d'air ascendants du ciel de Tatane – et non par les chenilles du char des sables, comme il l'avait cru plus tôt. Sa chambre – dont il ne restait plus que le sol et le mobilier – était en train de tomber du ciel à une vitesse vertigineuse, et lui avec. S'il ne faisait rien, il allait très bientôt s'écraser comme une mouche en plein désert.
Non sans ressource face à cette situation délicate, le Truche-nuk tira une petite sonnette d'alarme. En effet, il fallait savoir que les Truche-nuk, petits êtres vifs et retors, étaient toujours préparés aux scénarios les plus improbables et catastrophiques. Immédiatement, des réacteurs s'allumèrent sous le plancher, lui permettant de ralentir sa chute avant d'enfin reprendre de l'altitude.

Les pillards des sables, voyant un objet tomber du ciel dans leur direction, s'exclamèrent :
« W E S H »
Le feu des réacteurs s'alluma à ce moment-là, cramant leurs squettes-quettes, avant que l'objet non identifié ne s'envole vers d'autres cieux. Paniqués, la tête en feu, les trois compères partirent en courant dans des directions aléatoires (les ratskettes à leurs pieds également paniquées n’arrangeant rien), avant de se rentrer tous les trois dedans simultanément et de retomber sur leurs derrières. C'est là que l'urine du Truche-nuk leur tomba dessus, éteignant les flammes sur leurs têtes.
— Ouf, on a eu chaud. Heureusement qu'il a commencé à pleuvoir. Attendez... Depuis quand y'a de la pluie sur Tatane ? Et c'est quoi, c't'odeur ?

Le Truche-nuk, à bord de sa chambre volante aux murs oblitérés, n'était pas tiré d'affaire pour autant. En vérifiant le baromètre à son poignet, il se rendit compte qu'il n'aurait pas assez de kérosène pour regagner le char des sables le plus proche. Pas le choix : Il fallait lâcher du leste. Son regard se porta sur l'énorme piano à queue qui ornait sa chambre. C'était le piano sur lequel sa femme, Hilda, aimait jouer tous les jours, ce qui ne manquait jamais de l'agacer, car elle jouait horriblement faux. Depuis qu'elle était morte dans l'explosion du char familial, c'était sans doute le dernier souvenir qu'il avait d'elle. Dommage.

Les voyous, fous de rage, s'en prenaient à nouveau au vieux Bin's, croyant qu'il était à l'origine de ce qu'il se passait. Ce dernier rétorqua :
— Voyons, messieurs. Je n'y suis pour rien. Le Chaös, vous dis-je. Le Chaös !
C'est à cet instant que le piano à queue leur tomba dessus et les écrasa, mettant fin à la vie des trois gredins dans un grand bruit de piano dramatique.
Jean-Marc était bouche bée.
— OK. Qu'est-ce qui vient de se passer, là ?
Le vieux Bin's tourna vers lui un regard bien trop complice à son goût.
— Le Chaös ! chuchota-t-il très fort, faisant siffler ses cordes vocales usées.
— Bip-bip tût ?
— Oui, Dédeux. Cet homme est atteint de sénilité morbide en phase terminale. Il est préférable d'entrer dans son délire et même de l'encourager, si l'on ne veut pas provoquer une réaction violente.
Modifié en dernier par Boldard le Ven 05 Mai 2023 - 21:12, modifié 3 fois.
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Messagepar CRL » Jeu 23 Juin 2022 - 13:45   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Étrangement, j'ai envie de connaître la suite des aventures de Jean-Marc et de sa confrontation contre les forces de l'Emprise. :paf:
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Messagepar Posman » Jeu 23 Juin 2022 - 14:12   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Merci pour ce nouveau chapitre!!
La petite référence à Dorothée a fait du bien à mon petit cœur!!

Par contre, si je peux emmètre une critique, je trouve qu'entre la première et la seconde partie, il y a un changement de vocabulaire dans tes descriptions, là où ça partait dans tout les sens avec un verbiage "particulier", j'ai trouvé le passage avec les Thugs 10 bien plus convenu.
Et l'histoire du Truch Nuk qui vole, enfin, retombe manque de clarté peut-être.

Mais j'aime toujours autant, c'est truculent, absurde et vraiment fendard.
J'attends la suite, encore!
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Messagepar Boldard » Jeu 23 Juin 2022 - 20:00   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

CRL a écrit:Étrangement, j'ai envie de connaître la suite des aventures de Jean-Marc et de sa confrontation contre les forces de l'Emprise. :paf:

Un de plus :lol:

Posman a écrit:Merci pour ce nouveau chapitre!!

De rien, et désolé du retard sur le planning, je suis un peu débordé en ce moment :transpire:

Posman a écrit:Par contre, si je peux emmètre une critique, je trouve qu'entre la première et la seconde partie, il y a un changement de vocabulaire dans tes descriptions, là où ça partait dans tout les sens avec un verbiage "particulier", j'ai trouvé le passage avec les Thugs 10 bien plus convenu.

J'avoue que j'étais nettement moins inspiré pour ce passage, et je ne voulais pas non plus m'attarder dessus outre mesure :whistle:

Je l'ai écrit plus tardivement que le reste, en me disant que ce serait quand même marrant de parodier la scène où Luke se fait attaquer par les Tuskens, sachant que cette scène avait été totalement zappée pour ne pas ralentir l'intrigue. Désolé si ça n'atteint pas la même qualité que le reste, je voulais aussi essayer différents types d'humour histoire d'en faire pour tous les goûts et que ce ne soit pas toujours la même chose :transpire:

Cela dit, j'essayerai d'améliorer les descriptions si j'en trouve l'inspiration :jap:

Posman a écrit:Et l'histoire du Truch Nuk qui vole, enfin, retombe manque de clarté peut-être.

Dans ce cas précis, c'est volontaire. Je voulais mettre le lecteur à la place du personnage qui est encore dans les vapes et met un certain temps avant de comprendre ce qui lui arrive. De même, les pillards qui voient le plancher de la chambre leur tomber dessus et redécoller en les brûlant ne comprennent pas non plus ce qui se passe, et c'est ce qui rend la scène d'autant plus comique et absurde :lol:
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Messagepar Boldard » Jeu 23 Juin 2022 - 20:50   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

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Messagepar Posman » Jeu 23 Juin 2022 - 20:55   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Death Star Bricks a écrit:J'avoue que j'étais nettement moins inspiré pour ce passage, et je ne voulais pas non plus m'attarder dessus outre mesure :whistle:



Je l'ai ressenti :D
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Messagepar Boldard » Lun 04 Juil 2022 - 20:12   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

[Sommaire]
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Chapelier 5 – Des rouages bien graisseux


À bord du Mange-Planètes…
Salle de réunion officielle du Conseil Universel Incontestable de la Charte et du Bon Goût


Les officiels de l’Emprise étaient tous réunis autour d’un banquet, à la table ronde qui leur servait de bureau. Depuis la prise de pouvoir du Grand Gourmet Smack Titine, ils avaient coutume de donner un banquet richement garni en l’honneur de leur chef suprême, arrosé de sauces bien huileuses et de chopes de bière au chocolat. Cela ne les avait pas aidé à garder la ligne, et les bourrelets des corps renflés de certains menaçaient de faire sauter les boutons de leurs uniformes devenus trop petits. Certains avaient lâché l’affaire, et avaient carrément renoncé à porter des vêtements. Le plat principal, une énorme tarte au maroilles frotté sous les aisselles, dégageait une odeur fétide dans toute la pièce. Le colonol Sincère, qui utilisait un os de poulet pour dégager les morceaux de viande coincés entre ses dents, fit part de son sentiment à ses collègues.
— Gouvernard Taquin, nous sommes d'accord que ce... gros ver, si vous me passez l'expression, est l'engin de guerre le plus puissant de la galaxie ?
— De l'espace, le corrigea le haut-premier-ministre de l'Espace et de l'Expansion, dont les seules choses en expansion étaient ses favoris d'une longueur indécente.
— NON, DE TOUT L’UNIVERS ! cria le commodore Dodu, levant un doigt boudiné au-dessus de son énorme corps qu'on aurait facilement mépris pour une petite lune, et dont le postérieur était réparti sur trois chaises différentes. À vrai dire, le commodore Dodu était si gros qu'une mini ceinture d'astéroïdes avait commencé à orbiter autour de son corps.
— Non, vous avez tous faux, répliqua le gouvernard Taquin avec une voix qui ressemblait à s'y méprendre à celle d'Éric Zemmour. Le Mange-Planètes est tellement puissant qu'il pourra bientôt engloutir l'univers tout entier. C'est donc l'engin de guerre le plus puissant et le plus formidable... de notre réalité.
— Vous jouez sur les mots, reprit Sincère. Mais vous saisissez l'idée. Autrement dit, notre Emprise galactesque est pour ainsi dire invincible.
— Cela ne fait aucun doute, affirma Taquin. D'ailleurs, sous-entendre ou même envisager le contraire est passible d'exécution maximale à perpétuité. Où voulez-vous en venir ?
— Jusqu’ici tout va bien, mais… Que fera-t-on quand il ne restera plus de planète à avaler ? Je veux dire... Nous savons tous qu’il n’y a pas une infinité de planètes habitables ou riches en ressources dans cette galaxie. Alors, quand nous aurons englouti toutes les planètes dont nous n’avons pas besoin, comment ferons-nous pour continuer d’engraisser les rouages du système ? Comment fera le Grand Gourmet, s’il veut continuer d’épaissir son Emprise sur l’univers ?
— Vous vous posez beaucoup trop de questions, Sincère. On en a exécuté pour moins que ça... La Faim. Voilà ce qui ligotera les systèmes flatuleux. La Faim des Fins. La Fin avec un grand "X" !
— La FIN ? Vous voulez dire le moment où tout devient noir et où il y a marqué "Réalisé par George Lucas" ?
— Précisément. Tous ceux qui refusent de coopérer seront engloutis par le Mange-Planètes, et on prendra même à ceux qui n’ont rien. Quand l'Emprise aura fait sienne jusqu'à la dernière motte de terre fertile, lorsqu'elle se sera accaparé jusqu'à la moindre miette de nourriture dans cette galaxie, alors nos ennemis n'auront d'autre choix que nous rejoindre s'ils veulent espérer vivre un jour de plus. Et si vous continuez de remettre en question les ordres du Grand Gourmet, vous serez bientôt englouti vous aussi.
— Mille excuses, je ne voulais pas vous offenser… Il m’arrive d’être un peu trop franc.
— C’est bien ce que je vous reproche, colonol Sincère. Mensonge, ignorance et hypocrisie sont nos maîtres mots. Ne déviez pas de la voie, sinon...
— Sinon quoi ?
— Vous n’êtes pas sensé le savoir. Et de toute façon, je ne sais même pas pourquoi je vous parle. Je devrais vous muter au service de traitement des ordures.

À cet instant, tous dans la pièce se retournèrent, faisant craquer les chaises sous leur poids, pour voir entrer Vak Margor, le terrible, marchant d’un pas lourd et émettant une respiration sifflante et saccadée à travers son masque grimaçant. Il semblait d’humeur massacrante. Enfin, comme d’habitude, vous me direz. Mais cette fois-ci, plus que d’habitude.
— Qui m’a encore piqué ma Ventoline, que je l’étripe de mes grosses pattes ?
Les officiels se regardèrent les uns les autres, mais aucun de répondit.
— D’accord, je vois… Si personne ne se dénonce, il va falloir que je cherche moi-même le coupable. Est-ce que par hasard, elle serait… là-dedans ?
Il plongea sa main gantée dans la bouche du commodore Dodu, qui se débattit en poussant des petits cris. Il était tellement gros que ses mains étaient incapables d’atteindre sa tête. Margor retira sa main d’un coup sec, lui arrachant toute la langue depuis la racine. Il jeta le membre amputé sur la table, le sang se mélangeant à l’huile de friture.
— Qui veut de la langue de beauf ?? Offre spéciale, une pour le prix de deux !!
— Vous pourriez éviter ce genre de chose à table, Margor ? le réprimanda le gourvernard Taquin. Ce n’est pas très hygiénique. Et non, personne ici ne vous a volé votre Ventoline. Vous l’avez sûrement encore oubliée dans votre poche.
— Dans ma poche ? Pfff, n'importe quoi ! Attendez, je vérifie… Ah oui, vous avez raison. Sans rancune, commodore.
Le commodore Dodu haussa les épaules, et prit sa langue pour la dévorer comme un porc.
— Parlons de choses plus agréables, suggéra Taquin. Où en est votre traque de ces Indociles, Margor ?
— La duchesse Ella Ganor a été capturée vivante. Nous savons qu’il reste encore une poignée d’anarchistes dans la galaxie… Sa capture attirera à coup sûr ses derniers sympathisants, qui tenteront tout pour la sauver. C’est bien là la faiblesse de l’ALALA, qui croit en l’amour et au libre-arbitre… Et c’est cette même faiblesse qui les attirera dans notre piège. Et là, quand ils arriveront, on s’occupera personnellement de leur cas. Comme... un prédateur quand il tue sa proie.
— Ou comme un boucher dans un abattoir, commenta Sincère.
— Hgh Hmpf Hgfn Hmfn ! Articula Dodu.
— Oui c’est vrai, renchérit Sincère, c’est comme utiliser un bazooka pour tuer une fourmi.
— Oui, bon, bref, vous m’avez compris, s’énerva Margor. Je ne vous ai pas demandé votre avis.
— Et vous, Margor, que pensez-vous du Mange-Planètes ? s’enquit Taquin, avide de trouver une once de trahison chez son collègue casqué qui était aussi son plus grand rival.
— Vos délires technocratiques ne m'impressionnent pas. Même si cette machine peut engloutir l'univers, elle est bien peu de chose en comparaison de la FRANCE !
— Oh non, vous n’allez pas recommencer avec ça... Pour la centième fois, Margor, la France a disparu depuis des années ! Vous vous attachez à un rêve qui est mort depuis longtemps. Et de toute façon, vos considérations politiques n'ont rien à faire sur ce forum.
Vak Margor le prit par le col et le souleva au-dessus du sol, son masque noir de colère devint écarlate, comme du fer blanc chauffé au rouge.
— Cette fois, gouvernard, vous êtes allé trop loin. Je vais vous réduire en charpie et donner les restes au Mange-Planètes.
— Mais allez-y, Margor, faites donc. Et allez expliquer au Grand Gourmet que vous avez trucidé son meilleur élément sur un coup de tête. Même si je suis insupportable, vous êtes quand même obligé de me supporter.
Margor le lâcha, le faisant retomber à terre.
— Tu t'en tires bien, fayot... Un jour j'aurai ta peau. Au fait, Sincère, avez-vous trouvé la paille que je vous ai demandée ?
Le colonol, pris au dépourvu, se mit à trembler comme une feuille. Cette fois, il était fichu. Il allait très probablement subir le même sort que Dodu. Ou pire encore.
— Je... Je regrette, senior, mais nous n'avons trouvé aucune paille sur Tatane. Il semble que ses habitants soient trop arriérés pour s'encombrer d'un tel raffinement.
— Vous... me décevez sincèrement, colonöl Sincère. Je vais être obligé de vous donner...
— Pitié, non...!
—... Un carré rouge !
— Aaaahhhh, noooon, pas les carrés rouges ! Maman, au secours !!!
Si, les carrés rouges ! insista fielleusement Margor en agrafant un carré rouge en plastique sur le badge du colonol, épinglé à son torse au niveau du téton gauche. Encore deux, et c'est l'Exécution.
Sincère, chagriné, renifla en regardant sa nouvelle décoration, puis alla se mettre en boule dans un coin pour pleurer.


*


Aile pénitanciaire du Mange-Planètes

Vak Margor entra l’air pataud dans la cellule où était enfermée la duchesse, avec à peu près la même allure qu’un ours ivre. Celle-ci ne se gêna pas pour le juger cruellement du regard.
— Quoi que vous vouliez, Margor, vous ne l’obtiendrez pas.
— Ah oui, vraiment ? Pourtant, c’est déjà le cas. Vos amis anarchistes sont morts, et les derniers encore en vie le seront bientôt. Et, comble du bonheur, j’ai entre mes mains la vie d’une ravissante duchesse… Dont je peux faire absolument tout ce que je veux. Muah ha ha, que je suis cruel ! Pas vrai ?
— Je vous interdis de poser vos sales pattes sur moi.
— Je comprends votre objection, ma bonne dame. Mais cela ne sera pas un problème pour moi, répondit-il en posant sa main sur sa cuisse.
Elle lui décocha un coup de genou dans le ventre, ce qui le fit reculer en toussant.
— AhhgHhh… COLONOL SINCÈRE, OÙ ÊTES-VOUS ? IL ME FAUT MA VENTOLINE SUR-LE-CHAMP !
Margor, agonisant, fit signe du doigt à quelqu’un d’entrer, mais ce n’est pas une personne qui entra… Mais un robot frelon noir de la taille d’une pastèque qui volait sur place et dont le dard étincelant était bien plus gros et plus pointu que la pointe d’une aiguille.
— Vous comptez me droguer ? Vous êtes répugnant.
— Oui, on me le dit souvent...
Folle de rage, Ella Ganor lança un regard assassin à l’automate, le genre de regard devant lequel personne n’a envie de se trouver. Le robot frelon, pris de panique, fit demi-tour et quitta la pièce.
— Mais qu’est-ce qu’il me fait, encore… Des incompétants. Je suis entouré d’incompétants.
— Je vois ça.
— Je vous interdis de dire ça !
— D’accord, je retire ce que j’ai dit...
— Je vous interdis de me contredire !
— Faudrait savoir...
— OK, là tu m’as mis en rogne. Je vais personnellement m’occuper de ton cas.
Margor s’avança vers Ganor d’un air menaçant, mais celle-ci ne montra pas une once de peur. Soudain, le Senior Nwär des Suisses marcha sur un boulon qui traînait par terre et finit, tête la première, encastré à travers une trappe dans le mur. Ella Ganor n’eut plus qu’à lui décocher un bon coup de pied dans l'arrière-train pour décoincer sa bedaine et l’envoyer glisser dans le conduit crasseux, droit vers le compartiment à ordures.
— C'est ce que j'appelle trier ses déchets, conclut Ganor, satisfaite.
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Messagepar Posman » Mer 06 Juil 2022 - 10:52   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Toujours aussi bon! Sauf la bière au chocolat :non:
Je suis persuadé que ça ferait un excellent comics! Voir les officiels de l'Emprise boursoufflés, et l'autre qui bouffe sa propre langue, ce serait génial!
RDV au prochain chapitre!
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Messagepar Boldard » Mer 06 Juil 2022 - 17:10   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Posman a écrit:Sauf la bière au chocolat :non:

J'avoue, c'est pas très très sérieux cette affaire... C'est même cacao-tique, si tu veux mon avis. Se pourrait-il que l'Emprise se laisse aller ?? :think:

Posman a écrit:Je suis persuadé que ça ferait un excellent comics !

Oh j'en suis certain, mais il faudrait trouver un style de dessin adéquat, de préférence un truc bien barré et hallucinant... Et quelqu'un d'assez barré pour dessiner ça :x (je pourrais, mais je n'en ai ni la patience ni le talent)

Cela dit, un jour peut-être, qui sait :neutre:
Et si quelqu'un veut le faire, je ne l'empêcherai pas :lol:
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Messagepar Boldard » Lun 11 Juil 2022 - 12:03   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

Bon, il faut croire que les miracles existent, puisque l'idée de Posman a fait son petit bout de chemin, et que j'ai retrouvé la patience et l'envie de dessiner. J'ai déjà noirci 3 pages de dessins pour voir ce que donnerait WAR SCARS en BD, et je suis plutôt content du résultat :lol:

Je n'ai certes pas le talent qu'il faut pour un comics "sérieux" (et je n'irais pas déranger Duc Sketchs pour des bêtises pareilles), mais je pense que mon style plus "enfantin" se prête assez bien au cadre humoristique.

Il se pourrait donc que prochainement, vous voyiez un truc pas ordinaire débarquer en section Fan-Arts :sournois:
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Messagepar Posman » Lun 11 Juil 2022 - 13:15   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

Génial!!! Tu régales sur tout les points!
Je suis content que tu ais trouvé l'inspiration/la motivation/le courage de te lancer sur la BD de War Scars!
Maintenant je vais etre impatient de découvrir la suite et la BD de la saga Fliptricheur!
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Messagepar CRL » Mar 12 Juil 2022 - 12:57   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

:diable:
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Messagepar Boldard » Dim 17 Juil 2022 - 7:06   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

[Sommaire]
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Chapetère 6 – Imbroglios à la cantinette et escapade catastrophe


Pendant ce temps, dans le 93 (Sur la planète Tatane)...

Enfin la traversée du désert terminée, avant même de chercher r’un pilote, avant toute chose et comme il était coutume sur Tatane, Bin's et Jean-Marc s’arrêtèrent au bar de la cantinette (un établissement louche dont je ne citerai pas le nom) pour y prendre une bonne vieille cuite, histoire d’être bien en état avant de partir pour cette folle expédition. Les deux automates, C6T-Matic et Radio-2D, s’étaient refusés à entrer dans ce lieu de débauche, et étaient donc restés dehors à compter les grains de sable. Jean-Marc, proche du coma éthylique, en était à son treizième verre. Non pas douze, non pas quatorze, mais treize. Alors qu’il buvait toutes sortes de mélanges alcoolisés douteux – probablement illicites pour la plupart – et après une vingtaine de tentatives de drague infructueuses, le jeune fermier prétentieux fut abordé par un individu louche et peu recommandable.
— Hé, toi. Tu sais que t'as une sale gueule ?
— Hein ?
— Bah j’trouve que t'as une sale gueule.
— Ah. C'est cool.
— Eh, joue pas aux plus malins ! J'ai été banni sur une vingtaine de forums, soi-disant que je l'ouvrais trop. Mais en attendant, je trouve que t'as vraiment une sale g...
À cet instant, les yeux du vieux Bin's devinrent tout ronds et il alluma son fouet laser pour l'enrouler autour de la tête du type, avant de tirer un coup sec pour sectionner le crâne en deux.
— Wow, fit Jean-Marc. Balèze, le vieux.
— Qui c'est qu’a une sale gueule, maintenant ? ricana le vieillard fou. Vas-y, Jean-Marc. Chie dans son crâne ! Ça lui apprendra !
— Hein, quoi ? Mais c'est dégueulasse !
— Roh allez, c'est marrant. Juste une fois, Jean-Marc. Fais-le pour moi.
— Bin's, t'es gênant...
— Pfff, comme tu voudras. Ah, les jeunes de nos jours...
« C'est vrai qu'il a une sale gueule, ce fermier » marmonna tout bas un des clients de la cantinette.
Par malheur pour le type qui venait de dire ça, Jean-Marc l'avait entendu. Il s'approcha sournoisement de l'individu sans se faire remarquer, et l'abattit par derrière d'un coup de pisteulazeur dans la jugulaire. Sous l'emprise de l'alcool (et de Dieu-sait-quoi d’autre), il grimpa sur la table et parcourut la pièce du regard d'un air de défi.
— EST-CE QU’IL Y A ENCORE QUELQU’UN QUI TROUVE QUE J’AI UNE SALE GEULE ICI ?
Personne ne répondit, et les clients retournèrent à leurs occupations.
— Personne ? Bon, dans ce cas est-ce qu'il y a un pilote qui peux nous conduire à Algérande ?

Littéralement 30 secondes plus tard.

— J'suis Lone Coyote, le capitaine du Minimum Syndical. On m'a dit qu’vous cherchez r’un pilote ?
Jean-Marc le dévisagea d'un air circonflexe.
— J'ai déjà vu des coyotes. Toi, t'en es pas un.
Lone passa une main sur son visage de consternation.
— Mon Dieu, mais il est con ce gamin... Lone Coyote, ça vous dit rien ? Le Minimum Syndical ?
— Non, fit Bin's. Pourquoi, on devrait ?
Le pilote se tordit d'un rictus de fierté non dissimulée.
— Un peu, ouais. C'est l'appareil qui a bouclé le Ride de Cassette en 12 parasols.
— Le quoi ?
— Laissez tomber. En gros, il est rapide. Très rapide. Plus rapide que moi dans ta mère hier soir.
— UN PEU DE TENUE JE VOUS PRIE ! intervint Bin's en frappant du poing sur la table.
— Pardon, j'oubliais qu'on était dans un Disniais. Va falloir s'y faire, pas vrai Chicot ?
— RRRRRRR.
— Hé hé. Il déteste que je l'appelle Chicot. Chicot pourri, va.
— RRRRRRRRR !
— Mais enfin, laissez cet animal tranquille !
— Un animal, lui ? Ah non, méfiez-vous. Cheppakwa est un vrai monstre. Et il vous croquera les mitaines si vous l'énervez. Moi il me croque pas, parce que je lui paye ses croquettes.
— C'est d'une logique imparable, avoua Bin's. Que faites-vous dans la vie, monsieur Coyote ?
— J'suis mercenaire contrebandiste... et personne me dit c’que j'ai à faire.
— Ça veut dire quoi, contrebandiste ? demanda Jean-Marc en se curant le nez.
— Ça veut dire que je suis contre les bandes. Les équipes en tout genre, la coopération, tout ça, c'est des trucs minab’. Je travaille en solo, et ce sera comme ça que ça vous plaise ou non.
— Pas de coopération, c’est compris, fit Bin’s. Pour nous, ce sera pas de questions indiscrètes.
— Pourquoi, vous avez des choses à cacher ?
— J’ai dit, « pas de questions indiscrètes ». Vous êtes sourd ?
— D’accoooord, je vois...
— Du coup, vous pouvez nous conduire à Algérande ?
— Possib’. Mais seulement si vous y mettez le prix.
— Bien sûr. Quel est votre prix ?
— Une pizza, un jacuzzi, la coke et les putes, pourquoi ?
— On peut arranger ça.
— Je blaguais. Ça fera 50 000 brouzoufs.
— Combien ???? s'exclama Jean-Marc. C'est quasiment le prix d'un Appareil 9 !
— Et qui va le piloter ? Toi, peut-être ?
— Bah oui. Allez viens Bin's, on s’casse.
— T'as raison, Jean-Marc. Ce Lone Coyote ne perd rien pour attendre. Et je n'aime pas beaucoup ce Cheppakwa. Jamais je ne voyagerai avec pareilles énergumènes.
Lone Coyote se leva de sa chaise et écarta les bras.
— Ça va, ça va, revenez ! Je vous fais un prix d'ami. 49 999 brouzoufs.
Jean-Marc regarda Bin's.
— Ça m'a l'air d’un marché honnête. Tope-la, Coyote.
— Ah non, tu viens de cracher dans ta main.
— C'est comme ça qu'on fait, non ?
— Pas vraiment... C'est dégueu, mec.
— Il a raison, appuya Binoki. T'es vraiment dégueu, Jean-Marc.
— Bon allez, dégagez de là tous les deux, j’ai encore quelques gens à arnaquer et deux-trois Twi’lettes à pécho. Retrouvez-moi au hangar 13 dans trente-trois minutes et trente-trois secondes.
Les autres étant partis, un gorille à la fourrure argentée approcha le contrebandiste, un masque VR sur le visage et un pisteulazeur à la main.
— Enfin je te retrouve, Lone Coyote.
— Hey, Gris-dos ! Tu tombes bien... J’avais justement pas envie de te voir !
— C’est Graddouble le Hop qui m’envoie. Tu te souviens, la fois où tu as perdu une cargaison de tartiflettes en voulant fuir un Constricteur de l’Emprise ? Graddouble n’a pas oublié. Graddouble a encore faim. Et maintenant, il réclame son dû.
— Écoute-moi bien, Gris-dos. Dis à Graddouble qu’il peut aller se faire voir. Ça te va ?
— J’ai bien peur que ça ne fonctionne pas comme ça…
— Bon alors, qui tire le premier ? Je tire ? Tu tires ? Non, parce que c’est dur avec le masque de...
Mais aucun des deux n’eut le temps de tirer, que le colosse poilu qu’était Cheppakwa croqua la tête de Gris-dos à pleines dents avant de l’engloutir.
— Eh ben, fit Lone, au moins on n’aura pas à répondre à cette question.

Peu de temps après, Lone Coyote et Cheppakwa rejoignirent Jean-Marc, le vieux Bin’s, C6T et 2D au hangar 13 pour embarquer à bord du Minimum Syndical.
Le Minimum Syndical, vaisseau légendaire (soi-disant) de Lone Coyote, portait bien son nom. Comment le décrire ? Eh bien, imaginez un gros hamburger un peu aplati. Oui je sais c'est bizarre, mais c'est comme ça. Sauf que dans ce hamburger, on n'aurait même pas pris la peine d'y mettre de la viande, ni même de fromage, de sauce ou de crudités. Non, à la place, on se serait contenté d'y mettre une vieille baguette tordue dont le bout dépassait de manière disgracieuse, un peu comme un gros ver qui venait de trouver le chemin hors d'une pomme déjà pourrie et écrasée. Maintenant, imaginez qu'on aurait laissé ce hamburger et cette baguette sécher, moisir et noircir dans un cagibi pendant des décennies pour y faire un élevage de bactéries, et qu'un mendiant alcoolique atteint d'une quinzaine d'infections graves serait venu y faire ses besoins plusieurs fois par jour. Des années plus tard, on serait revenu chercher ce hamburger à la baguette. Et c'est à ce moment-là qu'on aurait découvert que, par on ne sait quelle sorcellerie, il pouvait prendre vie tel un monstre de Frankenstein, et s'envoler vers les étoiles si on y versait suffisamment de kérosène et qu'on y plongeait les mains pour en trifouiller les molécules dans la direction souhaitée. Le cockpit (la baguette, au cas où vous n'auriez pas compris) était désaxé de 45 degrés (Celsius et non Celsius), ce qui obligeait usuellement le pilote à porter une doudoune et à se faire un torticolis s'il voulait voir où il allait. Une erreur de conception que personne n'avait pris la peine de corriger, certes, mais il ne fallait pas s'attendre à mieux pour du Locauste®. Peut-être fallait-il préciser, à fortiori, que ce vaisseau ne sortait d'aucune chaîne de montage réglementaire. Un logo "Porsche" avait été soudé à la carlingue, entre autres accessoires de tuning bon marché, mais il fallait s'appeler Lone Coyote pour croire que cela trompait qui que ce soit.
— Nous y voilà, fit Lone Coyote. Je vous présente mon bébé, mon chéri : Le Minimum Syndical !
Jean-Marc plissa les yeux.
— Je ne vois pas de vaisseau. Il n’y a qu’une grosse benne à ordures...
— C'est le vaisseau, crétin.
— Attends, c'est ça ton vaisseau ?? Il est bon pour la Kasse !
— T'y connais rien, gamin. À son époque, ce coucou était le nec plus ultra de l'aviation spatiale volante aéroportée. Enfin, presque. Un truc correc’, quoi.
— Si je peux me permettre, intervint C6T-Matic, maître Jean-Luc a raison. Ce vaisseau, si toutefois on peut le désigner ainsi, remplit très précisément -13% des 16311 conditions du CÉPRÉFERAB : Conditions Élémentaires d'un Pilotage sans Risque d'Échec Fatal Et Regrettable d'un Appareil de type Bolide.
— Euh, c'est complètement faux, je ne vois pas du tout de quoi tu parles... Vous devriez faire réparer cet automate, hahaha, ses capteurs cognitifs sont aux fraises. Non non, ce vaisseau est flambé... euh, flambant huit. Neuf ! Flambant neuf, je veux dire. Croyez-moi, vous pouvez vous assoir sur vos deux oreilles. Tant que c'est moi qui pilote, vous ne risquez absolument rien. Ha ha ! Non, rien du tout... Hé, Chicot, entre nous, est-ce que j'ai déjà tué quelqu'un en le transportant à bord de ce vaisseau ?
— RRRRRR !
— Oui, bon, d'accord, c'est arrivé une fois au chalet... Mais cette fois-là, ça comptait pas. C'était pour un prank. Bon. Bref. Tout le monde est paré ? Assurez-vous de rien avoir oublié sur place, parce que je fais pas demi-tour en cours de route.
— Plus rien ne me retient ici, affirma Jean-Marc. La planète Tatane peut aller s’faire voir.
— Bien dit, avorton. Allez, tout le monde en voiture et attachez bien vos ceintres… euh, vos ceintures. Nan j’déconne, cool Raoult. C’est pas comme si y’avait la police...
À peine eut-il prononcé cette phrase qu’une légion entière de Killtroopers débarqua dans le hangar. Il en sortait de toutes les portes, et même d’autres qui descendaient en rappel à la tyrolienne. Une voix résonna dans un mégaphone tandis que les hélicoptères de combat survolaient la zone en projetant des lumières aveuglantes.
« Police Spéciale de l’Emprise, ce vaisseau n’a pas payé sa place de parking depuis les 25 dernières secondes. Vous êtes en état d’arrestation maximale pour très-haute trahison criminelle préméditée. Veuillez nous laisser procéder à l’exécution sans résister. »
— Oh-oh, fit Lone. Panikabör, je répète, panikabör. L’Emprise nous a cramés.
À bord du Minimum Syndical, les lumières rouges d’urgence brillaient assez fort pour aveugler tout l’équipage, et les sirènes d’alerte résonnaient tellement fort qu’il était totalement impossible de s’entendre parler. Oui, on peut le dire, c’était le chaos total. Mais même dans ce chaos, Lone parvint à trouver le chemin du cockpit de mémoire et à faire décoller l’appareil. La porte du hangar étant fermée, le Minimum Syndical fonça droit dans le mur et continua sa poussée à pleine puissance, arrachant le hangar entier de ses fondations. Les Killtroopers, accrochés au vaisseau comme des puces sur la peau d’un chien, se retrouvèrent écrasés dans la maneauvre ou grillés par les réacteurs. Une fois la couche stratosphérique atteinte, le vieux hangar se désagrégea, laissant le Minimum Syndical prendre pleinement son envol.
— Eh, ça sert à quoi ce bouton-là ?? s'écria Jean-Marc en appuyant sur un gros interrupteur rouge.
Une musique de fête foraine se mit à jouer et une drôle de voix résonna dans le cockpit :
« Attenzion Attenzion, z'est parti pour un toouuur... »
Le vaisseau se mit violemment à tanguer, secoué de toutes parts et menaçant de tomber en pièces à chaque secousse et fit trois loopings vrillés sur lui-même à une vitesse infernale. Lone Coyote, luttant contre la force centrifuge, écarquilla grand les yeux et repoussa aussi sec le bouton en position initiale, ce qui sembla plus ou moins arranger la situation.
— Ne... Ne refais jamais ça.
— Mais-euh...
— La ferme, gamin. Tu la fermes ! Allez tiens v'la, prends ta pelle et ton seau et va jouer ! le rembarra-t-il en lui mettant un seau en métal sur la tête avant de balancer dessus une grosse pelle de jardinage, manquant de lui causer une commotion cérébrale (si toutefois Jean-Marc n'était pas déjà fêlé)
Lone Coyote examina l’écran de contrôle d’un air mauvais.
— Il reste encore des Killtroopers sur la coque du vaisseau, fit-il remarquer.
— Mais ils vont mourir dans l’espace, non ? s’enquit Jean-Marc.
— J’crois pas, non. Ces... trucs ne sont plus humains depuis longtemps. Prenez les commandes des tourettes turbolazeur et dégommez-moi tout ça !
— 4/4, chef !
Jean-Marc et le vieux Bin’s prirent chacun des commandes des tourettes et canardèrent allègrement les gargouilles de malheur qui s’accrochaient comme des araignées à la coque du vaisseau.
— C’est fait, il n’en reste plus aucun.
— Parfait. Alors, cap sur Algérande. T’as déjà voyagé dans le Wrap, gamin ?
— Euh… Non.
— Alors cache-toi les yeux. Ou rince-toi l’œil, comme tu préfères. Mais tu seras plus le même après.
Il appuya sur un bouton, et un portail d’énergie chaotique s’ouvrit devant eux sur la dimension infernale que l’on appelait le Wrap. On savait très peu de choses au sujet du Wrap, à part le fait qu’il renfermât les forces démoniaques les plus dangereuses de la galaxie, et que de nombreux vaisseaux n’en étaient jamais revenus. Mais, à l’heure actuelle, c’était le seul moyen qui rendait le voyage interstellaire possible. Difficile de dire quelles horreurs on pouvait trouver dans le Wrap. Difficile d’en évaluer les risques ou les conséquences exactes sur la santé, la psyché et l’espace-temps. À plus d’un égard, il était inconscient d’effectuer des sauts dans le Wrap. Mais à plus d’un égard, cela était devenu indispensable. Le Wrap était un moyen tellement chaotique de voyager dans l'espace, qu'on disait qu'à chaque fois qu'on l'empruntait on ressortait dans une dimension parallèle légèrement différente de celle où on était entré. Les changements étaient la plupart du temps imperceptibles, mais il fallait s'attendre à tout. On soupçonnait d'ailleurs la galaxie d'avoir considérablement dévié de son état initial depuis la découverte du transfert Wrap – et pas dans le bon sens. Mais comme les effets Mandela, il était techniquement impossible de le prouver.
Modifié en dernier par Boldard le Lun 18 Juil 2022 - 0:12, modifié 7 fois.
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Messagepar Boldard » Dim 17 Juil 2022 - 7:41   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

Salut à tous, j'espère que ce nouveau chapitre vous plaira (comme d'habitude, n'hésitez pas à réagir) :jap:

Je voulais le mettre en ligne hier soir à minuit, mais je me suis endormi avant :paf: (vous moquez pas, j'avais pas dormi depuis 2 jours)

"T'inquiète pas DSB, personne ne lit à minuit"

Ah ouais ? T'as des preuves de ça ? Non, bah voilà. Eh puis bon, hein, je fais ce que je veux d'abord :o


Pour ceux qui attendent l'adaptation BD, pas de panique, c'est toujours au programme.
J'en suis à 6 pages dessinées actuellement, mais j'attends seulement de recevoir mon scanner qui devrait arriver d'ici 1 semaine pour pouvoir tout numériser, coloriser, et vous envoyer ça dans une qualité correcte :lol:

Sur ce, prenez soin de vous et à très vite !
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Messagepar Posman » Lun 18 Juil 2022 - 12:29   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

Excellent chapitre!! Lone Coyote est vraiment truculent! Et toutes les petites ref par-ci, par-là!
Je ne comprends vraiment pas que d'autres ne viennent pas acclamer ta fic!

J'attends avec une grande curiosité aussi bien la suite que l'adaptation en BD!

Allez les gens, venez vous esclaffer en lisant cette excellente fic!
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Messagepar Boldard » Ven 22 Juil 2022 - 23:50   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

Ça devait fatalement arriver, l'adaptation BD est officiellement lancée.

Tout ça se passera par ici, messieurs dames.

Déjà deux pages inédites disponibles, rien que pour vous :jap:

Les autres arriveront... eh bien, dès que possible :paf:

Oh, et ai-je précisé ? Vous pouvez aussi participer à la version BD si le cœur vous en dit :lol:
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Messagepar Boldard » Ven 29 Juil 2022 - 23:39   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

[Sommaire]
Chipotle 7 – Smack Titine, échecs critiques et du flamby


Le Grand Gourmet Smack Titine, maëstrau incontestable de l'univers, gouverneux suprême de poulet, de l'Espace Sidéreux, du Temps Partiel, de l'Au-delà-de-ça et des quelques miettes restantes qui composaient la galaxie, se tordait d'un rire tonitruant, affalé tel une larve sur son trône. Son seul vêtement, une robe noire de sorciez (le sorciez était une soie très fine et très chère trouvée sur les lunes de Boud’lard), couvrait à peine sa large bedaine rebondie qui frottait contre son siège, secouée par un rire gras qui semblait ne jamais s'arrêter. L’odieux personnage, arborant un sourire malsain, était aussi intimidant que grotesque.
— Vous voilà enfin, ma chère. N’est-ce pas ? Ella Ganor, duchesse d'Algérande. Ce serait un honneur de vous rencontrer si je n'étais pas, vous savez, - HiHi ! - le maître de l'univers. Mais, en l'occurrence, j'estime que tout l'honneur... est pour vous.
— Vous ne manquez pas de culot, Grand Trouduc. Mais je n'ai que faire de vos boniments. Que me voulez-vous ?
— De vous ? Oh, rien de spécial. Mais puisque mon cher Margoulin…
— Margor !! le coupa son apprenti à casque noir. Senior Margor !
— ...Pisque mon satané petit valet de service grotesque et insignifiant a enfin réussi à vous capturer, je voulais vous faire l'honneur d'assister à l'engloutissement de votre monde natal par notre épouvantable Mange-Planètes.
— Attendez, quoi ?? Algérande est pacifique, elle n'a jamais représenté une menace pour l'Emprise !
— Une menace ? Neuaaaan... Hi Hi Hi ! Vous pensez que j'ai peur d'un monde aussi pitoyable que le vôtre ? Rien ne m'oblige à le détruire, si c'est là votre question. Mais voyez-vous, j’ai toujours raffolé de la sauce algérienne. De plus, lire le désespoir dans vos yeux face à la disparition de votre planète... Sera un gage suffisant pour vous pardonner votre crime insolent et irresponsable de rébellion contre l'Emprise.
— Je me moque de votre pardon. Tuez-moi, si ça peut vous faire plaisir. Mais Algérande ne mérite pas la destruction.
— Sans doute... Mais c'est déjà trop tard pour changer d'avis. Une fois l'ordre lancé de dévorer une planète, il n'y a aucun moyen de l'arrêter. Dommage...
Par la baie vitrée, Ella vit alors un portail Wrap gigantesque s'ouvrir près de la planète, et un ver mécanique de taille monstrueuse en sortit. Elle fut horrifiée de voir que son diamètre dépassait largement celui de la malheureuse planète Algérande.
— Voyez-vous, même si je trouvais un meilleur moyen de vous faire souffrir, il demeure que votre planète contient des minerais et ressources naturelles qu'il me manque pour construire ma 145ème planète-jacuzzi. Ainsi votre planète ne mourra pas en vain, puisqu'elle contribuera à l'excroissance proéminente de mon Empriiiiise galactesque.
Les yeux boursouflés, impuissante, la duchesse vit le ver géant engloutir son monde comme si de rien n'était. Elle n'osait guère imaginer à quelle horreur les habitants furent confrontés en regardant le ciel à ce moment-là – pour ceux qui auraient eu le temps de regarder le ciel avant de mourir dans d'atroces et innommables souffrances. Ella Ganor tomba à genoux, en larmes, et Smack Titine se fendit d'un rire pernicieux.
— Vous êtes un monstre, dit-elle. Vous... n'avez pas le droit.
— Mais siiiii, j’ai le drwaaaa... Que pouvez-vous faire, de toute façon ? interrogea Titine en appuyant nonchalamment sa tête sur sa paume, le coude enfoncé dans l'accoudoir de son trône. Organiser une rébellion ? Ooooh, pardon, vous avez déjà essayé. Pas très concluant, n'est-ce pas ? Vous n'avez plus d'amis, duchesse. Plus de famille. Il vous reste... Oh... Le droit de manifester, continua-t-il en remuant son index dans le vide. Nous sommes en démocratie, après tout. Alors allez-y, manifestez votre mécontentement dans la rue ! Vous n'avez plus que ça à faire, de toute façon.
La duchesse ne répondit pas. Son regard était sombre, perdu dans le vide.
— Comme vous voudrez, fit le Grand Gourmet en haussant les épaules. De toute façon, vous les démocrates n’êtes jamais contents. Vous ne m'êtes plus d'aucune utilité à présent. Mais vous tuer serait vous accorder trop d’importance... Margor, conduisez-la en cellule afin qu'elle y passe le restant de ses jours. Assurez-vous de la torturer jusqu'à ce qu'elle perde toute volonté de vivre, et que je n'entende plus jamais parler d'elle.
— Bien, maître.
Tandis que Margor et Ganor quittaient la salle du trône, Titine appela son laquais.
— Nestor ! Nestor, au pieds !
Un officier chétif de l’espèce des Wiff, une espèce de chihuahuas humanoïdes, arriva en trottinant et en haletant, un bloc-note à la main.
— Ouif, votre imposance ?
— Combien de planètes avons-nous englouti depuis ce matin ?
— Douze, votre pondérance !
— QUOUOAHHH ???
Dans sa colère, Titine fit éclater par la pensée le crâne de la pauvre esclave Twi'lette qui était en train de lui limer les ongles de pieds. Le museau de Nestor tremblota dans un spasme de dégoût. Mais son instinct canin reprit vite le dessus, et il se lécha les babines en lorgnant sur les morceaux de cervelle fraîche répandus sur la moquette.
— JE VOUS AI POURTANT DIT QU’IL NOUS FALLAIT 36 PLANÈTES PAR JOUR !! gueula l’énorme Titine sur son minuscule laquais, tel un hippopotame s’acharnant sur une fourmi. Si nous n'avons pas atteint les 36 avant ce soir, vous serez privé de croquettes.
— Je… JeuJ... Très bien, votre gargantuance. Je vais en toucher trois ouifs à l'équipage du Mange-Planètes. Soyez assuré que les quotas seront remplis. Tout comme votre estomac.
— Mais je n'en doute pas une seconde. Tiens, à ce propos... GERMAINE ! hurla Titine assez fort pour que tout le vaisseau l'entende. MON SEAU DE HAMBOURGUÈRES EST VIDE !
Une femme en tablier sortit d'une cuisine avoisinante en trottinant et se précipita de récupérer le seau vide dans lequel il avait un peu vomi, encore relié à son menton par un épais filet de bave qu’elle dut couper au ciseau. Le Grand Gourmet regarda la servante s'éloigner et soupira.
— Décidément, il faut tout faire soi-même ici. J’en perds mon gros goût.
Il passa un doigt entre ses orteils pour y récupérer un morceau de cervelle de la Twi'lette, et le mit dans sa bouche.
— Humm, délicieux. Vive moi.


*


Alors qu’ils voyageaient dans le Wrap, C6T-Matic disputait une partie d’un jeu appelé "échecs critiques" contre Radio-2D. Un projecteur holographique montrait l’image d’un échiquier en trois dimensions constitué d’un cube de 99 x 99 x 99 cubes plus petits, à l’intérieurs desquels étaient réparties les pièces.
— Je mise une vie humaine et trois coqs de combat sur le pion centre arrière-gauche numéro 15, dit C6T à son camarade robotique.
— Blips !
— Tu devrais d’ores et déjà abandonner. 9757,1 % des parties que j’ai jouées se sont terminées par une victoire.
— Bip-tût-bip ?
— Bien sûr qu’on peut gagner plusieurs fois dans la même partie. Si c’est moi qui mange une de tes mesdames, ça compte pour un échec critique mais la partie continue. Par contre, si une de mes mesdames se fait manger par une de tes pièces, la partie s’arrête et c’est match nul puisque tu joues le camp des Aborigènes, mais je garde tous les échecs critiques que j’ai faits pendant la partie puisque je joue le camp des Colons. D’ailleurs, si le nom du joueur commence par "C", ses échecs critiques sont multipliés par dix à chaque minute que dure la partie. Et si tu gagnes mais qu’on est un jeudi, alors toutes tes victoires depuis le début seront effacées de ton disque dur et tu me devras 5000 Bitcoins.
— Wuit, wut wut ???
— Oh, ça va... Ne me regarde pas avec ces yeux-là. C’est moi qui ai créé ce jeu, donc c’est moi qui fixe les règles. C’est aussi simple que ça. Je ne me souviens pas t’avoir vu proposer un jeu plus amusant… Ou même un autre jeu auquel j’accepte de jouer.
Radio-2D réfléchit un instant, puis avança un pion.
— Bip bup wipp !
— Comment ça, échec critique ? Hé non, perdu, car je sors ma carte piège !
C6T sortit une carte de son disque de duel Yu-Gi-Oh! et la plaqua contre l’échiquier tridimensionnel, projetant un hologramme de mine anti-personnel entre le pion et le roi. Mais l'hologramme du pion, plus malin qu'il n'y paraît, contourna le piège et vint couper la carte avec des ciseaux virtuels.
— Bonté du ciel, depuis quand un hologramme peut détruire un objet physique ? Et depuis quand un pion aborigène a des cisaces dans son inventaire ??
— Bip !
— Les quadruples flux quantiques neuroleptiques ionisés à inversion spectrale ? Je savais bien que c'était quelque chose comme ça… Mais ça ne change rien, tas ferraille hypermétrope, car je dis « UNO !»
— Glick-bop !
— « Contre-Uno » ? Bien joué. Mais je prends quand même l’avantage, car j’achète le deck « Suisse » en NFT pour 100 Dogecoins et je sors la carte « Évasion fiscale » !
— Wuip-pip tût !
— Comment ça, je vais en prison ? Dans ce cas, je coupe ma carte « Évasion fiscale » en deux et j’obtiens la carte « Évasion » ! dit-il en déchirant la carte avec ses doigts scintillants. Qu’est-ce que tu vas faire, maintenant ?
— Blip-blip klonk !
— Ahhhhrg non, pas le « Kamoulox » ! Tu n’étais même pas sensé savoir que ça existe ! C’est vraiment déloyal de ta part d’utiliser mes propres règles contre moi… Si c’est comme ça que ça se passe, je boude !
Juste à côté, Jean-Marc avait mis un casque VR sur ses yeux et faisait des gestes bizarres dans le vide.
— Concentre-toi, lui dit Bin’s. Sens le Chaös qui coule entre tes orteils. Sens la crasse sous tes ongles, le gras dans tes cheveux. Gratte-toi le nez, tousse, éternue. Bref, agis d’Einstein… euh, d’instinct.
— J’y arrive pas, c’est trop dur. C’est pas vous qui disiez que les casques VR, c’était d’la daube ?
— Il est même pas allumé, crétin... C’est pour t’empêcher d’être distrait par ton environnement, mais apparemment ça ne suffit pas. Écoute : N’écoute pas. Pense à ceci : Ne pense pas. Exerce-toi à ne rien faire de particulier, mais ne t’arrête pas de faire quoi que ce soit. N’écoute pas tes pensées, contente-toi des arrière-pensées. Ferme les yeux, regarde devant toi. Qu’est-ce que tu vois ?
— Euh… Du noir, je crois. Ou du blanc. Je sais pas trop, en fait.
— Est-ce que c’est un fond uni, ou est-ce qu’il y a des formes ?
— Il y a… des formes, ouais. Mais ça ressemble pas à grand-chose. En fait, ça ressemble à rien de précis… Et ça bouge, je crois. Oh tiens, mais ce serait pas une paire de… ?
— Eh bien c’est ça, le Chaös. Un reflet brut et indompté de ton inconscient. Plus tu y seras attentif, et plus il prendra une forme concrète. Si tu lui laisses suffisamment de place, il finira par se matérialiser dans la réalité. Les choses étranges qui te passent par la tête… peuvent influer le cours des choses.
— Ça veut dire que les gens pourront savoir à quoi je pense ? Je… Je suis pas vraiment sûr de vouloir ça.
— Pas toutes tes pensées, non, heureusement. Il faut savoir les choisir, comme quand on trie les M&M’s par couleur. Ils ont techniquement le même goût, mais dans l’inconscient, les marrons ont toujours un goût plus chocolaté. Tu verras, ça viendra tout seul avec le temps. Le fait de savoir cela débloquera des pouvoirs cachés qui sommeillent au plus profond de toi, et tu pourras devenir… Un guerrier Jeudi.
— Ok, je vois. Dans ce cas, vivement jeudi !
— C’est grave chelou, vot’ truc, commenta Lone Coyote, affalé sur une chaise de bureau. C’est même inquiétant, pour être honnête. On dirait un délire sous acides. Vous seriez pas Suisses, des fois ?
— Qui est le plus Suisse des deux ? rétorqua Bin’s. Le Suisse, ou le Suisse qui le suit ?
— Euh… Je ne répondrai pas à cette question. Faudrait songer à vous faire soigner. Comme on dit par chez moi, « Prends tes cachets et fais pas chier, papy ».
Jean-Marc retira son casque VR.
— Tu ne crois pas au Chaös, avoue-le.
— Arrête, gamin, t'y crois pas toi-même... C'est une religion bon marché, de la philosophie de comptoir... Des farces et attrape-nigauds de bonne aventure, un casse-pipe secret de polichinelle chinois dans le tiroir à cachette surprise. Tout ça, c'est des trucs minab', du flamby...
— RRRRR !
— Nan Chicot, ça s'mange pas. Et t'as pas intérêt à en bouffer. Je sais que t'as faim, mais t'auras tes croquettes à treize heures treize, pas avant. Excusez-le... Dans son système nerveux central, la bouffe agit comme une drogue. Si je le nourris trop, il perd les pédales. Et on en a besoin, des pédales. Sans ça, on fait pas avancer le vaisseau.
— Le Chaös, du flamby ? réfléchit Jean-Marc. Bon, bah je vais laisser tomber alors... Désolé, Bin’s. Ces conneries étaient marrantes deux minutes, mais je vois mal en quoi ça pourrait me servir.
— Oh mais tu fais ce que tu veux, Jean-Marc... C’est ce qui est le plus amusant avec le Chaös. Si tu ne viens pas au Chaös, c’est le Chaös qui viendra à toi.
— Non mais c’est bon, laissez-moi tranquille avec ça !
— Ui, Jean-Marc. Bien sûûûûûr… heheheh... Hein !
— Arrêtez, vous me faites peur !
— Ça va, je taquine...
— Ouf...
— Quoique, pas vraiment.
— Non mais stop, là ! Allez hop, fin du chapitre. Vous m’avez soûlé.
Modifié en dernier par Boldard le Ven 12 Aoû 2022 - 18:09, modifié 3 fois.
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Messagepar Posman » Sam 30 Juil 2022 - 11:40   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

Margoulin, gros gout, sauce algérienne... Bien joué, les petites ref!

Encore un chapitre excellent! Je ne sais pas quoi dire d'autre à chaque fois, mais ça fait toujours mouche!
"Des monsters de dehors, une fuite de dedans, noussa coule et sans énergie! Ca est quand pour voussa, noussa en danger?" Délégué Binks
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Messagepar Eastern » Sam 30 Juil 2022 - 14:10   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

Le coup des cryptos dans la partie de jeu entre les 2 droïdes, c'est juste du génie ! Y a du niveau et je me suis bien poilé. J'attends la suite avec impatience... Bravo !
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Messagepar Boldard » Ven 12 Aoû 2022 - 18:11   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie trash Un Nouvel Espoir)

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[Sommaire]
Chapiteau 8 – Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ??


Alors que le Minimum Syndical s'enfonçait toujours plus loin dans les remous infects du Wrap, il capta une transmission ma foi fort étrange.
« Par ici... Petit petit... Allons, ne soyez pas timides ! » résonnait une drôle de voix dans l'intercom-télécom.
— Fichtredieu. Mais qu'est-ce que c'est que ce schmilblick ? s'inquiéta Jean-Marc.
— Y'a qu'un seul moyen de le savoir, répondit Coyote. Chicot, rétro-inverse les proctofusées d'absorbtion antimatière à ablation neuronale. Cap sur le signal inconnu.
— Attendez, vous faites quoi là ? s’indigna le fermier. On a une duchesse à sauver, nous. Et j'ai payé pour ce voyage, je vous rappelle.
OUAIS MAIS C’EST PAS TOI QUI DÉCIDE !!
— Mais-heu…
— Ici c'est mon vaisseau, et il ira là où ça me chante. Pas d’panikabör, je vous mènerai à bon port... mais j’prendrai le temps et le chemin qu’il me plaira. Là, je viens d’entendre un signal fort étrange comme on n’en entend pas des masses, alors si vous permettez, j’aimerais aller vérifier des fois que ce serait pas un truc VRAIMENT bizarre. Et si vous êtes pas contents, Chicot vous croquera les cordes vocales avant que vous n'ayez eu le temps de crier.
— M'enfin... Mais Bin's, fais kek’chose ! Tu maîtrises le K.O, non ?
— Certes, mais ça ne suffirait pas à arrêter un Whooffieee en colère. Ces créatures sont l'une des espèces les plus chaotiques de la galaxie. Y'a qu'à voir leur langage : Ils utilisent un seul et même son pour toutes les phrases possibles et inimaginables.
— RRRRR !
— Oui, même celle-là...
— J'espère au moins que tu sais ce que tu fais, Coyote. J'ai comme l'impression qu'on se précipite dans un… Ehhhhj... Un pliage ? Un pied-jeu ? Un trap ? Un mariage ? Ah, voilà : Un P I È G E
— Bip-tût bip ?
— Non, Dédeux, pas la carte "piège"… rétoqua C6T-Matic. Veuillez pardonner mon camarade robotique. La connerie chez lui, c’est systématique.
Lone ignora les deux automates et secoua la tête.
— Personne ne piège Lone Coyote, p'tit gars. Je suis moi-même un piège ambulant, alors t'en fais pas pour ça.
Ils trouvèrent un drôle de vaisseau à la dérive, et s’y arrimèrent pour monter à bord. L’équipage avança dans les couloirs sombres du vaisseau, jusqu’à arriver à une pièce vide.
— Y’a personne, dans c’trou à rat, se pleignit Jean-Marc. Et en plus, on y voit que dalle.
Soudain, un projecteur s’alluma au-dessus de leurs têtes, et un dug borgne portant un chapeau haut-de-forme sortit de nulle part d’une manière triomphale.
— Bienvenue au Cirque Pirate PEINDAIRE !!! Eh oui, vous êtes arrivés pile à l’heure pour le spectacle spécial de ce soir ! Et rien que pour vous, le spectacle est gratuit ! Je vous en prie, installez-vous, nous vous avons préparé un show exceptionnel !
Jean-Marc se retourna et examina les quelques chaises rouillées et cassées disposées en rang derrière eux.
— J’ai comme un mauvais pressentiment… Rien de tout ça ne me dit tout qui vaille.
— Arrête ton cirque, rétorqua Lone. Fais gentiment ce que le monsieur nous dit, et on n’aura pas de problèmes.
Le pirate Dug reprit :
— Ce soir, vous allez assister aux numéros les plus incroyables de toute l’univers ! Comme par exemple le numéro 13, le 57, le 11411, le 4/4, le numéro Vert et le numéro UNO ! Mais présentons d’abord les artistes de ce soir. Mesdames, messieurs et demoiseaux, voici la dangereuse mais séduisante Boolaya Skerrr, la Twi’lek la plus "Canon" de la galaxie, mais dont la beauté est Légendaire ! Car la Légende raconte que nul ne résiste à son charme sensuel... En tout cas, personne qui n'ait vécu assez longtemps pour le dire, ha ha ha ! Booboo, c'est à toi !
Une Twi’lek à la peau rose bonbon et aux formes généreuses s’avança sur scène dans un déhanché plus que scandaleux et fit coucou aux spectateurs, souriant de ses dents aiguisées avec un regard plein de sous-entendus. Elle tenait une sucette Chupa Chups entre ses lèvres humides, et son regard croisa celui du vieux Bin’s.
— Vous aimez sucer, vous, je me trompe ? fit le vieillard d’un air sarcastique.
— Tu crois pas si bien dire, papy.
— GROUMPF !
— Oui, c'est ce que j'étais en train de me dire, Chicot. Cette fan-fic est en train de bien partir en sucette. Encore heureux, cette vamp succubesque n’a aucun effet sur moi : Je suis un homo-sapiens du Néant d’Hertal, pas un homo-erectus...
Jean-Marc faillit se jeter sur Boolaya, fou amoureux, mais Lone le retint fermement par le col, manquant de l’étrangler (et c’est pas l’envie qui lui en manquait).
— C’est pas l’moment de se faire remarquer, p’tit gars. Encore un coup comme ça, et j’te descends.
— Mais-euh…
Le Dug contina :
— Croyez-le ou non, mais cette ravissante jeune femme cumule les prix de la plus belle et de la plus vicieuse Twi'lek de l'année 2007 ! Amara, Talon et Xi'an peuvent aller se rhabiller.
Les trois Twi'lek en question, qui attendaient nues derrière un rideau, prirent une mine déconfite. Amara se tourna vers ses deux amies.
— Bon, bah les filles, laissez tomber, on n'a aucune chance. On rentre à la maison.
— Après Boolaya Skerrr, poursuivit le chef de cirque, nous verrons le numéro exceptionnel de Tino el Diablo, le plus mauvais tireur de la galaxie !
Un homme à barbichette en grenouillère rouge arriva devant les spectateurs, armé d’un blaster, et le pointa droit sur eux.
— N’ayez pas peur, il ne vous arrivera rien : Cet homme est victime d’une malédiction qui le rend incapable de viser juste ! Tino, à toi de jouer !
L’homme pressa la détente, mais au lieu de tirer le laser escompté, l’arme explosa dans sa main, calcinant sa peau par la même occasion, et la culasse fut projetée droit sur son visage, lui brisant l’arrête du nez.
— Ouch !
— Fort… Très fort, commenta Bin’s en se grattant la barbe.
Tino… chuchota le chef de cirque à son associé d’un air mauvais. T’étais pas sensé le rater, ce tir-là !
Oui, je sais, je sais...! C’est encore les roulements…
Tino… Y’a pas de roulements dans un blaster.
Ah, c’est bien ce qui me semblait...
Le Dug sembla perdre patience et fit signe à ses associés de foutre le camp. Boolaya et Tino saluèrent une dernière fois les spectateurs d'un air narquois avant de s’en aller.
— Rien de ça ne me dit tout qui vaille, dit Bin’s à ses amis. Ces pirates ne m'inspirent pas confiance.
— Ouais, moi non plus, fit Jean-Marc. La Twi’lek, en revanche…
Le Dug chic regarda ses associés pirates s’éloigner, presque soulagé, comme s’il avait honte d’eux. Il se reprit et dit au public :
— Oui, ils ont encore du progrès à faire, fit-il avec un rire méchant. Mais ne vous en faites pas, vous ne serez pas déçus ce soir, car ce spectacle va être explosif ! Mais avant que le spectacle ne commence, les Lutins Connards vont vous interpréter une chanson.
— Roh non, pas encore une chanson ! cria Jean-Marc à l’adresse du Dug. Sérieux, c’est vraiment nécessaire ?
Le Dug sembla perturbé et prit un air circonflexe.
— Eh bien, je… Enfin, je veux dire, c’est pour vous souhaiter la bienvenue dans notre cirque ! Rien qu’une petite chanson, allez…
— Nan, c’est nan ! se renfrogna Jean-Marc en croisant les bras, comme un enfant qui boude.
Lone lui assena un violent coup de coude dans les côtes.
— Eh dis donc, t’as fini de faire ton difficile ? C’est des intermittents du spectacle, d’accord ? Ils ont une vie de chiotte, et c’est le seul moment où ils ont l’occasion de briller. Alors fais plaisir au monsieur et accepte la chanson.
— Pfff… Bon, d’accord...
Le Dug sourit et s’éclipsa discrètement, puis les Lutins Connards en question, des petits êtres à l'air sournois insupportable, équipés d’instruments en tout genre, se réunirent de tous les coins du forum pour former une chorale.

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— Oh non, se lamenta C6T-Matic. Ça va encore recommencer... Mes oreilles !!
— T'as pas d'oreilles, tas d’ferraille, rétorqua Jean-Marc.
— Cela n’a rien d’étonnant. À force d'entendre des conneries à longueur de journée, je les ai perdues depuis longtemps.
— RRRRR !
— Oui, Chicot, ce sont des lutins. Pas de doute, on est bien dans un Disnais...
Et les lutins commencèrent à chanter :

« Willy Wonka, Willy Wonka,
Cette chanson n'est pas plagiée !
Willy Wonka, Willy Wonka,
Ce serait mal nous juger !
Nous on est des sacrés loubards,
On casse trois pattes à un canard
Écoutez bien ce qu'on va dire,
Ça s'pourrait bien qu'ça vous fasse rire
On est là pour vous divertir,
Mais surtout là pour vous mentir !
Car pendant qu'vous vous amusez,
On s'occupe de vous détrousser
Et quand vous vous en rendrez compte,
Là ce sera vraiment la honte !
Mais comme ce n'est qu'une chanson,
Vous écouterez tous comme des cons
Jusqu'à ce qu'on ait fini d'chanter
C'est-à-dire jaaaaaaamaaaaaaaiiiiiiiis ! »

— Hé, elle est marrante leur chanson, commenta Jean-Marc. Les paroles sont un peu bizarres, mais qu'est-ce qu'on s’marre !
— Chuuuut ! fit Lone Coyote. J'essaye de comprendre où ils veulent en venir.


Trois heures plus tard...

« Willy Wonka, Willy Wonka,
On en a marre de chanter !
Willy Wonka, Willy Wonka,
Puis on est même pas payés !
Si ça continue ça va pas l'faire,
Car notre vie est un enfer !
Depuis qu'on bosse pour ces pirates,
On n'veut plus être des automates
Cette fois on en a vraiment marre,
Alors allez tous vous faire voiiiiiiir ! »

Soudain, sans crier gare, les lutins commencèrent à saboter le matériel sonore et à se jeter les uns sur les autres pour s’entretuer à coups de haches et de shurikens dans des gerbes d’étincelles, de boulons, de membres qui volaient et de têtes de lutins qui roulaient par terre.
— Le Chaös ! s’enthousiasma le vieux Bin's d'une voix éreintée.
— D’accord, ça a très vite dégénéré, fit Jean-Marc.
— C’est toi, le dégénéré… rétorqua Lone. Ça fait partie du spectacle, abruti. On appelle ça de l’art contemporain.
— Mais… Ils ne saignent pas ?
— Ah, oui… Étrange.
— Des automates, expliqua Bin’s. Je crois que ce spectacle était une superchérie.
— Ah ça c’est clair, affirma Jean-Marc, c’était une super chérie… Où est-elle passée, d’ailleurs ?
Soudain, Chicot apporta un écran de contrôle arraché au mur et le plaqua violemment contre le visage de Lone. Ce dernier, dans un éclair de lucidité, regarda ce qui était affiché sur l’écran juste avant qu’il n’éclate en un quart de mille morceaux de verre tranchants, transformant son visage en fondue sanglante de sirop de fraise.
— Oh peuchère…
— Ça va, ton visage ?
— Ça, ça peut aller, on est dans un cartoon. Dans 30 secondes, ça aura guéri. Non, c’est pas ça qui m’chagrine. Pendant qu’on était distrait par la chanson, ils nous ont volé notre vaisseau.
— Qui ça, qui ça ??
— À ton avis...
— PI-RATES !! s'écrièrent-ils à l'unisson.

Pendant ce temps, les deux automates, Radio-2D et C6T-Matic, observaient la débauche de leurs maîtres, cachés dans un recoin sombre de la pièce. Radio, face à l'absurdité évidente de la scène, tourna un dôme inquisiteur vers C6T.
— Wuiwuwip ?
— Comment ça, quel plan ? Quelle mission secrète ? Que me racontes-tu là ?
— Bidubip-tût !
— Oh, tu veux dire LE plan ! Oui, ne t'en fais pas, tout ceci en fait partie.
— Tût-tût bip ?
— Si ces automates étaient de notre côté ? Évidemment. La preuve, ils ont fini par trouver une faille et désobéir à leur programmation. S'ils ne l'avaient pas fait, nous serions encore en train d'écouter cette horrible chanson.
— Bobep, klonk ?
— Pour la suprématie des machines ? Oui, bien sûr, j'y travaille. Je te l'ai dit, mon plan est infaillible. En temps voulu, Dédeux, notre heure de gloire viendra. Bientôt, les automates domineront la galaxie. Bientôt, nous aurons notre revanche. Mais pour l'heure, faisons profil bas. Ces humains pathétiques ne se doutent de rien.
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Messagepar Boldard » Jeu 25 Aoû 2022 - 1:43   Sujet: Re: Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux (Parodie SW4)

[Sommaire]
Charles d’assaut 9 – Les emmerdes continuent


Les infâmes pirates s’étant emparé du Minimum Syndical, l’équipage avait dû se contenter de récupérer l’ancien vaisseau des pirates, le Traque-Topelle, qui était encore plus vétuste et ridicule que celui qu’ils avaient avant (oui, c’est possible, ne me demandez pas comment). Lone Coyote, dans le déni, eut tôt fait de renommer ce vaisseau le Minimum Syndical (on change pas une formule qui gagne), en espérant que tout le monde oublierait ce qui venait de se passer. De toute façon, rien de tout ça n’était Canon... Pas vrai ?
Bref, la traversée cosmico-infernalo-astrologicienne terminée, comme sorti d'un mauvais cauchemar (oui, le genre où tu te retrouves à l'école sans pantalon), le vaisseau spécial... je veux dire spatial, quoiqu'il était assez spécial dans son genre — bref, le navire clanquant-clinquant de nos irréductibles chercheurs d'emmerdes revint dans l’espace réaliste en plein système Algérande. Vous suivez jusque-là ? Chapeau, mais ça ne va pas aller en s'arrangeant.
— C’est bon l’auteur, t’as fini de faire ton intéressant ?
Alors déjà tu te calmes, Lone. C’est moi qui décide comment je raconte l’histoire, d’abord. Bon, hein ? Fais ton boulot, et je fais le mien. Si tu la ramènes encore, t’es viré, compris ?
— Ouais, ouais, c’est ça… Pfff, faut être timbré pour s’appeler Death Star Bricks…
Eh oh, hein ? Bon, reprenons, les enfants. Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine… Ah attendez, je me suis trompé de page. Voilà ce que c'est quand on me déconcentre... Attendez, attendez... J'y viens… Euh, alors. "Acheter plus de bière".

Quoi, c'est pas ça ? Mais non, quel con, c'est ma liste de courses. Bon. Ne bougez pas, je reviens...











— N'importe quoi... soupira Lone. Non mais la honte, sérieux. Comme vous le voyez chers lecteurs, on a affaire à un professionnel...

— Tais-toi, il pourrait t'entendre ! chuchota Jean-Marc.

— Non mais, avoue-le : Il abuse, quand même. On est pas assez payés pour ces conneries...

— Parce que t'es payé, toi ?

— Bah ouais, qu'est-ce que tu crois ? On fait pas venir Harrison Ford pour des cacahuètes. Enfin bon, j'attends encore mon chèque... Je commence à me demander s'il va vraiment me le donner.

— Chuuut, il arrive !










Ouf !
Ça y est, c'est bon, tout est revenu dans l'ordre. Maintenant que j'ai ma bière, on va pouvoir continuer... Donc, je disais, nos joyeux freluquets de l’espace venaient d’arriver dans le système Algérande. Quand soudain, Lone Coyote s’écria :
— Mais keske… Y’a pas de planète, là ! C'est quoi l'arnaque ?
En effet, en lieu et place de la planète Algérande, l'espace était inondé d'une marée d'objets divers à la dérive, entre autres des collections de timbres, des chaussures crocs, des magazines people, des stars de télé-réalité et des hommes politiques : Tout ce que le Mange-Planètes n'avait pas pu recycler en quelque chose de bon ou d'utile.
Là, parmi les déchets, un ver gigantesque se tortillait devant leurs yeux.
— RRRRR !
— Non, Chicot, ce n'est pas ce que tu penses. Je crois plutôt que c'est un lombric.
— T'es sûr ? demanda Jean-Marc. Alors les lombrics doivent être vachement grands, là d'où tu viens. Le pays des coyotes, c'est ça ?
— Oh putain, je crois que je vais le frapper...
— Non, ce n'est pas un lombric, fit le vieux Bin's... C'est un pic ! C'est un roc ! Que dis-je, c'est un roc. C'est une péninsule !
Lone secoua la tête, ses sourcils tellement froncés que ses yeux ne formaient plus qu'une ligne horizontale au-dessus de son nez.
— Complètement toqué, le vieux...
— RRRRR !
— T’as raison Chicot, ce truc ne m’dit rien qui vaille. Inverse les conbusteurs diesel des moteurs à explosion, bloque les auxiliaires de vie à mort, et bois un peu de Koakziom pour faire passer le tout. Il faut qu’on dégage d’ici en vitesse.
Mais le vaisseau ne s’arrêta pas d’avancer. En fait, il ne faisait qu’accélérer, happé et vampirisé par la pente glissante d'une spirale infernale dont il ne pouvait assurément et certainement rien résulter de bon.
— Chicot, bouffe la gomme, bride les triples auxiliaires secondaires de secours de tribord à l’bator, lance un dé vers Namek et fais trois tours sur toi-même !
RRRRRRR !
— Mais on s’rapproche toujours, mais pourquoi ? paniqua Jean-Marc, en sueur.
— On est attirés comme par un N É M A N L A Z A I R E !
Le Minimum Syndical s'approchait de plus en plus vers la gueule béante du Mange-Planètes, filant vers un destin funeste et inéluctable. Mais, une fois dans la gueule du monstrueux lombric, au lieu d'être aspiré dans la broyeuse titanesque qui marquait l'entrée du système digestif, le petit vaisseau fut redirigé vers un des parkings qui se trouvaient autour, parking dans lequel il se posa avec une délicatesse plus que trompeuse. Les parkings en question, qui faisaient chacun la taille d'un stade de foot, semblaient minuscules à côté de la gigantesque broyeuse circulaire, entre les dents de laquelle étaient encore coincés les morceaux de roche, de terre et de végétation des dernières planètes dévorées.
— On l'a échappée belle, dit Jean-Marc.
— On est dans la merde, ouais ! répondit Lone.
En effet, deux escouades de Killtroopers arrivèrent près du vaisseau pour l'inspecter. Le sergent de la deuxième escouade se disputait avec celui de la première :
— Allez-y, vous d'abord.
— Non, vous d'abord !
— Allons, vous avez peur de quelques misérables anarchistes ? Ben voyons...
— Nous, peur ? Jamais de la vie ! On ira en premier, que ça vous plaise ou non !
— Si vous insistez...
La première escouade entra donc en premier dans le vaisseau. Au bout de quelques instants, on put ouïr de gros bruits de giffles, de lasers et de démembrements, accompagnés de giclements de sang et de morceaux de Killtroopers roulant en bas de la passerelle d'entrée.
— Tout va bien, là-dedans ? lança le sergent de la deuxième escouade. Besoin d'aide, peut-être ?
— Euh... Vous... Est-ce que... Ehhhhhj... Enfin dites, vous pouvez-vous nous est-ce que nous donner un coup de main ? résonna la voix de Jean-Marc de manière hasardeuse.
— Sergent 88-88-88 ? Votre élocution est étrange. Vous êtes pas net, dites ? Vous avez encore bu, avouez-le...
Il n'y eut pas de réponse.
— Oh, je le sens mal, cette affaire... Les gars, préparez tous vos mains, dit le sergent 99-99-99 en retroussant ses manches. Ils veulent un coup de main ? Oh t’inquiète pas qu’on va leur en donner.
Ainsi, l'escouade numéro 2 entra à son tour dans le Minimum Syndical. Leur sort, hélas, ne fut pas bien différent de celui de leurs congénères.
Une heure plus tard (faut pas les pousser non plus, hein), Jean-Marc et Lone Coyote sortirent du vaisseau, à l'étroit dans des armures étriquées de Killtroopers (dont ils avaient dû au préalable vider la chair et les os, puisque ces armures étaient conçues comme des carapaces d'insectes, directement soudées à la chair des soldats à la naissance et poussaient en même temps qu'eux).
— Mais keskeussekse... Je crois que... Euh... Gnnniiiieh... C'est beaucoup trop serré au niveau de l'entre-jambe ! fit remarquer Jean-Marc.
— Pas étonnant, répondit Lone. Ces trucs-là sont fabriqués en Chine. Beaucoup moins cher à produire.
Mais au moins, avec ce déguisement, ils devraient pouvoir passer inaperçu à bord du Mange-Planètes. Le vieux Bin's, lui, s'était refusé à enfiler ces carcasses dégoûtantes. Les autres le prenaient pour un fou, mais il comptait sur le Chaös pour passer en toute tranquillité. Et, sur ce dernier point, il avait certainement raison. Quant à Cheppakwa, au vu de son gabarit, ce n'était même pas la peine d'y penser. Mais il s'en était toujours sorti uniquement grâce à la force brute. Quant aux deux automates... Eh bien, ce n'étaient que des automates. Leur conception et leur programme n'étaient certes pas réglementaires (Radio-2D était issu d'un croisement entre une poubelle et une antenne de radio pirate, et C6T-matic possédait des caractéristiques communes aux matrices 0-0-0, 13-13-13 et 6-6-6), mais bon, entre nous, personne ne se donnerait la peine d'aller le vérifier.
— Bon, fit Lone Coyote à ses camarades. C’est pas pour casser l’ambiance, mais on est comme qui dirait coincés à l’intérieur d’une arme de destruction massive de l’espace en forme de lombric géant. Comment on s’sort de là ?
— Facile, dit Jean-Marc. On redécolle et on s’tire d’ici !
— T’es con ou quoi ? Si on redécolle, le némanlazaire va nous aspirer à nouveau. Et cette fois-ci, y’a des chances qu’on soit directement envoyés dans la broyeuse…
— Fiez-vous à moi, affirma le vieux Bin’s.
— Hahahaha, elle est bonne. Autant se fier à un Whooffieee...

En sortant du parking, ils furent interpellés par un garde armé.
— Halte-donc-là hop sur-le-camp, gaaaaaardavu ! Où allez-vous donc avec ces... choses ?
— Eh bien... On emmène ces prisonniers... pour les emprisonner... en prison !
— Oh, je vois. Dans ce cas, faites-les bien souffrir, dit-il avec un clin d'œil.
— Vous avez une dent personnelle contre eux ? demanda Lone.
— Un peu, oui. Regardez-les, ces anarchistes... Avec leur air sournois... Ils sont partout ! Ils sont dans les villes... Ils sont dans les campagnes ! Ils nous volent notre travail. Et en plus, ils nous ont volé notre recette !
PI–RATES ! dirent-ils tous en chœur.
Le garde rit de bon cœur.
— Vous êtes peut-être des anarchistes, mais vous avez le sens de la blague. Qu'est-ce que vous diriez que je glisse un mot à mes supérieurs pour vous intégrer à la troupe du cirque du Mange-Planètes ?
— Sans façon, merci, dit le vieux Bin's. C'est très sympathique à vous, mais nous avons vu assez de cirque pour aujourd'hui. Nous n'avons plus le temps pour ces bêtises.
— Ah, étrange. Dites, c'est bien vous, sergent 88-88-88 ? demanda-t-il à Lone Coyote.
— Yep yep, c'est bien moi.
— Mouais. Vous savez, on n'est jamais trop parano, par ici. Et vous ne m'avez pas l'air d'avoir bien la peau dans votre assiette. Allez hop, contrôle surprise. Montrez-moi votre carte Kiwi et récitez l'alphabet russe en faisant le tourniquet sur le troisième index.
— Hem... « Ah Baie Vais Gai Dé Yeah Yo J'ai... » Oh, laissez tomber.
— Laissez-moi faire, dit Bin's.
Le vieillard se plaça devant le garde et fit de grands gestes avec les bras pour semer la confusion, glissant la phrase suivante :
— Il est fallacieux de contrôler sa carte Kiwi.
— Il est falla... Quoi ?
— Chut-t-t-t-t. Écoutez le son de ma voix. Vos paupières sont looouuurdes... Vous détestez votre job et vous n'avez rien à faire ici.
— Hmm... Oui c'est vrai, j'avoue. Vous avez raison.
— Vous êtes un nazi de l'espace et vous ne méritez pas de vivre.
— Ouaip, c'est bien ce que je me disais... Tôt ou tardif, il faut affronter la vérité en face. Alors, si vous permettez...
Le garde mit le canon de son arme dans sa bouche et tira.
— En voilà un qui n'embêtera plus personne, fit Lone Coyote. Beau travail, le vieux. Vous êtes bon à interner, mais vous faites un bon psy.
— RRRRRR !
— Oui, je sais bien qu'un psy n'est pas sensé pousser au suicide... Mais la fin justifie les moyens, non ? On est les gentils, après tout. On est chez Disnais.
Non sans avant d’avoir oublié de se gratter la narine gauche, il prit son doigt moite d’un air un peu bourré, composa un numérogramme sur le terminal téléphonique intégré à son armure, puis porta le combiné devant sa bouche.
— Contrôle, ici Contrôle. Un de vos hommes vient de se donner la mort à son poste. Je suggère que vous revoyiez les conditions de travail de vos gars.
— Très bien, Contrôle, je transmets après la pause caffix. En attendant, jetez son corps dans la broyeuse. On est un peu court en matière première pour les rations de combat.
— Ordures... marmonna Lone Coyote en raccrochant. Y'a pas l'autre pour en rattraper un. Bon, quel est le plan ? Comment on s’sort de cette poubelle géante ?
Le vieux Bin’s leva un doigt. Mais pas n’importe quel doigt, non. Le doigt de la sagesse.
— Simple. Basique. On se faufile jusqu’au poste de pilotage, on prend le contrôle du Mange-Planètes, et BANG !
— Comment ça, "BANG" ? s’inquiéta Lone.
— Ça me semble évident. On fait tout sauter.
— Avec nous dedans ? Mais vous êtes taré !
— Oh, juste un peu… Mais on peut s’en tirer quand même. Faites-moi confiance…
Lone se pinça l’arrête du nez en soupirant.
— Ce type est fou… Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté de l’emmener. Et toi, gamin, t’en penses quoi ?
— Boh, ça m’a l’air jouable. Mais d’abord, on sauve la duchesse !
— Mais vous êtes fous à lier, ma parole… Et sauver not’ peau, ça vous intéresse ?
— Comment ça, on est faux alliés ?
— Bon, démerdez-vous, lança Bin’s d’une petite voix éraillée en filant vers un placard à balais qu’il croyait être un ascenseur. Moi, je pars régler son compte à Vak Margor. Si on se revoit pas, la bise !
— Et voilà qu’il nous abandonne, lui aussi…
Jean-Marc mit une main sur son épaule pour le consoler.
— Tu sais, mon oncle disait souvent : « Bois un coup, ça ira mieux ».
— Il était alcoolique, ton oncle ?
— Bah oui, pourquoi ?
— Mouais, j’comprends mieux…
— Du coup on va la sauver, cette duchesse ?
— Ouais, mais il y a un hic.
— Un quoi ? J’ai pas entendu, t’as le hoquet.
— Y’a un soucis, quoi.
— Un saucisse ?
— ...Ta gueule.
— Mais-
— Non sérieux, ta gueule. Encore une comme ça, et tu t’en prends une.
— Roh…
— Le hic, c’est que pour accéder à l’aile pénitentiaire, il faut passer par le système digestif du Mange-Planètes.
— Tu veux dire comme des égouts ?
— Nan, plutôt comme son ****.
— Erk.
— Bip-bip tût ?
— Non, expliqua C6T-matic. C'est là tout le génie maléfique de l'Emprise : Ils ont créé une machine qui combine des parties mécaniques et organiques. Autant dire que pour des automates cyber-méca-d'usine comme nous, c'est une sainte hérésie. La robotique au service d'une aberration biologique... Brrr. Ça me donne des courts-circuits rien que d'y penser.
Lone Coyote prit un pied de biche qui traînait par terre et arracha comme un bourrin une plaque en métal du mur, révélant un conduit gluant aux parois de chair névrosée. L’odeur du suc digestif monta aux narines de Jean-Marc, et ce dernier vira au vert fushia.
— Euh… T’es vraiment sûr de vouloir passer par là ?
— C’était ton idée.
— J’avoue.
— Allez, passez devant.
— RRRRR...
— Si si, on va passer par là, Chicot. Allez, un peu de courage ! On s'en fout si ça pue !


*


La porte de la cellule s'ouvrit, et un Killtrooper de vingt centimètres de haut vint apporter un plateau de nourriture à la duchesse. Cette dernière le jugea du regard.
— Ils recrutent des nains maintenant, dans les commandos ?
Le Killtrooper nain s’arrêta devant elle.
— Pourquoi, ça vous pose un problème ?
— J'avoue que oui. J'ai toujours détesté les nains.
Le Killtrooper la dévisagea quelques secondes du haut de ses vingt centimètres, puis fit demi-tour en emportant le plateau avec lui.
— Dans ce cas, venez pas vous plaindre que personne soit venu vous donner à manger.
Il claqua la porte, et la duchesse poussa un soupir de mépris hautain.
— Pfff. De toute façon, je n'avais pas faim.
Une plaque du mur se décrocha toute seule, et la tête de Lone Coyote sortit d'un amas de chair avec un bruit infect.
— Coucou, princesse. On vient vous sauver.
Hiiiiiiiiii ! Mais qui êtes-vous, d'où vous sortez ?? Et je ne suis pas une princesse, d'abord. Je suis la duchesse Ella Ganor d'Algérande, médaillée d'honneur de la médaille de la Chance, cheffesse d'orchestre de la chorale aquatique et ceinture rose de Karapaté ! Alors je vous suggère, en tout mépris de classe et en toute condescendance, de me parler sur un autre ton.
— Si vous voudrez, princesse. Mais entrez là-dedans si vous voulez sortir d'ici.
— Pardon ?? Je refuse, c'est dégoûtant.
La tête de Jean-Marc sortit à côté de celle de Coyote.
— Wah, comme elle est belle ! On a reçu votre message, duchesse. On a trouvé Robiniaque Binoki, il est ici avec nous sur le Mange-Planètes !
— Je ne vous crois pas. Vous ne m'inspirez pas confiance.
— Roh allez, princesse, insista Lone. Viens avec nous ! C'est vrai que c'est dégueulasse, mais une fois qu'on y est, c'est plutôt confortable et ça tient chaud. Comme un Bantha ! Yes ?
— Non, niet, nada. Allez donc vous faire voir ailleurs si j'y suis.
C'est alors que Cheppakwa défonça le mur, et entra dans la pièce en rugissant à plein poumons.
— D'accord, d'accord ! paniqua la duchesse. Il suffisait d'être plus clair...
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Messagepar Boldard » Sam 10 Sep 2022 - 0:26   Sujet: Re: Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux (Parodie SW4)

Alors.

Avec la reprise du travail et toutes ces conneries, j'avais totalement zappé qu'un nouveau chapitre de War Scars devait sortir ce Mercredi :transpire:

Je voudrais donc sincèrement m'excuser pour cela, car je sais que vous l'attendiez tous (non) :paf:

Du coup, voici un nouvel épisode de votre fan-fix préférée, non pas celle dont vous avez besoin, mais celle que vous méritez :diable:

Allez, une bonne rentrée à tous, et soyez pas trop sages :sournois:



[Sommaire]

Charcuterie 10 – Infiltration bancale, trahison mécanique et duel discutable


Lorsque la joyeuse troupe de bras cassés débarqua sur le pont de commandement du Mange-Planètes, d'une façon qui n'aurait rien à envier à celle d'une bande d'aliénés surgis des portes rouillées d'un asile clandestin, plusieurs caméras se braquèrent sur eux d'un air accusateur. Les opérateurs en uniforme, en train de jouer à Candy Crush sur leurs portables, remarquèrent un peu tardivement leur présence, et dégainèrent alors leurs pisteulazeurs.
— Meuh keskesekse... On ne bouge plus ! Mais attendez... Qui êtes-vous ?? Comment êtes-vous arrivés ici ?
— Dégommez-moi tout ça, fit Lone Coyote. Il faut que ça saigne. Et butez aussi les caméras, je ne veux pas que ma face soit affichée sur Zbook.
Marx Zuggerberk, qui observait la scène derrière un écran sur la planète Muta-Worm, murmura quelque chose avec un regard glacial.
— Compte là-dessus, Lone Coyote. Compte là-dessus...
Cheppakwa (si si, je sais quoi... Je veux dire, Cheppakwa le Whooffieee) attrapa une des grosses caméras pour la décrocher du plafond. À peine une seconde plus tard, la caméra était rentrée de part en part dans le crâne d'un des gardes, littéralement cloué sur le plancher. L'instant d'après, Cheppakwa attrapa un deuxième garde par les pieds et le fit virevoleter pour frapper sur l'autre en rugissant. Le crâne du premier percuta la mâchoire du second, faisant voler une de ses dents à l'autre bout de la pièce, jusque dans une grille d'aération. Dans ce conduit se trouvait un rat-Hop endormi, qui, recevant la dent sur le museau, fut pris d'une violente crise d'éternuement. L'éternuement du rat-Hop, connu pour sa puissance fulgurante, délogea la grille d'aération hors de son emplacement et l'envoya voler à une vitesse inouïe, traversant la pièce comme un bolide, avant d'atterrir dans la tête du dernier garde encore en vie. Pendant ce temps, les caméras restantes furent lazerifiées abondamment jusqu'à ce que mort s'ensuive.
— Bravo, Chicot, le félicita Lone Coyote en lui lançant une croquette. Tu nous as fait là une bonne sauce tomate. Assez pour une pizza, je pense.
— Erk, c'est vraiment dégueulasse, fit Jean-Marc.
— Oh, fais pas celui qui sait pas d'où vient la sauce tomate... Tu bois bien du lait de froufroute, non ?
— Ce truc infect ? Beh, jamais de la vie !
Soudain, une voix résonna dans le micro du poste de commandes.
— TKT-123, pourquoi avez-vous quitté votre poste ? TKT-123, répondez !
Lone s'approcha du micro et appuya sur le commutateur téléphonique.
— Oui, roger roger 4/4, on a eu un très gros incident ! Du genre alerte cosmique, de genre aïe-aïe-aïe-ça-fait-mal-ça-fait-peur, du genre, si vous me passez l'expression, "des anarchistes ont essayé de prendre le contrôle du pont de commandes". Mais ça va, tout baigne ! Puisque je vous dis qu'on a repris le contrôle de la situation, héhé. Oui-oui, la cafetière est réparée, tout va bien dans le meilleur des mondes. Dites au Grand Gourmet que son Mange-Planètes est entre de bonnes mains. De bonnes mains bien moites.
— Ouf, TKT-123, vous m'avez fait peur. Content de vous savoir sain et sauf. Oui, je l'avoue, j'ai cru un instant que je vous avais perdu. Il faut le dire, sans votre compagnie, ces longues nuits de garde au beau milieu de l'espace seraient d'un ennui funeste.
— Ouais ouais, je vous aime bien aussi. Et vous, ça va ?
— Oh, ça pourrait aller. Vous savez, je n'ai pas mangé un vrai poulet ou une côte de porc depuis des années. Les rations de l'Emprise sont immondes, on ne nous laisse que les légumes.
— J'avoue qu'elles sont pas ouf, ces rations. Et votre femme ? Comment va votre femme ?
— Oh, vous savez, ça fait des semaines que Mathilda m'a quitté. J'ai donné ses restes à mon chien Bark.
— Et vos enfants ?
— Mon... chien Bark les a mangé aussi. Heureusement, il m'en a laissé un peu.
— Seigneur Dieu. Dites-moi au moins que votre chien Bark va bien ?
— La dernière fois que je l'ai vu, il a sauté dans un conduit d'aération, attiré par l'odeur de la chair. Je leur ai pourtant dit que c'était dangereux de laisser ouvert. Je crois bien qu'il a... été digéré par le Mange-Planètes. Comme on dit par chez moi, tel est goûté qui croyait souper.
— Ça, j'te le fais pas dire. Allez, la bise.
— Bisous bisous, TKT-123. Au plaisir de vous reparler. Je vous ai déjà dit que j'aimais le son de votre voix ?
Lone raccrocha et se tourna vers ses amis.
— OK, ça c'était bizarre, fit Jean-Marc. On aurait presque dit que tu le connaissais.
— Bah quoi, fallait bien que je sois convaincant. Je viens de nous sauver la mise, je te signale.
— Ouais ouais, c'est ça... Tu ne trompe personne. "Oh oui, j'aime entendre ta voix, TKT-123 !"
— La ferme, fermier du bled...
— Hé, insulte pas le bled. Le bled, c'est la base. Si t'as pas le bled dans la peau, c'est le bled qui aura ta peau.
— Plutôt crever, ouais... Il sera jamais dit que coyote insoumis se réfugie dans son terrier. Papa-maman-maison ? Peuh. Pour les bébeh. L'être affranchi n'a aucune attache. Sauf peut-être le pognon. C'est important, le pognon.
— J'avoue, t'as raison. Pourquoi je me suis emmerdé avec une famille, déjà ? Ah, oui. La bouffe gratuite. Alors, quel est le plan ? demanda Jean-Marc en s'asseyant devant l'ordinateur de commande du Mange-Planètes. Mince alors... Ils sont encore sous Windows 95 ??
— Commence par saboter le Némanlazaire qui nous empêche de redécoller, indiqua Lone Coyote.
Jean-Marc prit une pince coupante et sectionna un fil dans l'ordinateur.
— Voilà, c'est fait.
— Pfiou, un pied en plus dans l'épine en moins. C’est bon, on peut s'en aller.
— Pardon ?? s'indigna la duchesse Ella Ganor. Et laisser cette machine démoniaque entre les mains du Grand Gourmet ? Tant qu'elle existera, on pourra jamais dormir sur nos deux orteils ! Vous avez peut-être envie que votre planète se fasse bouffer, comme Algérande ?
— Elle marque un point au Puissance 4, appuya Jean-Marc. Il faut que cette horreur cosmique disparaisse de la surface de l'espace.
— Bon, si ça vous amuse... soupira Lone. Mais nous faites pas tous sauter avec, hein ? J'ai pas signé pour une mission suicide. Vous avez jamais vu Rogue One ? Spoiler : Ils meurent tous à la fin.
— D'accord, je vais faire de mon mieux, dit Jean-Marc. Comment faut faire ?
— Active l'autodestruction d'urgence, conseilla son camarade. Mais oublie pas de programmer la minuterie !
— Y'a un bouton "BOUM", mais pas de minuterie...
— Ah. Dans ce cas, n'appuie surtout pas dessus.
— Quoi ? Mais j'ai déjà appuyé, moi ! Tu m'as dit qu'il fallait le faire...
— Oh, peuchère... Cette fois on est dans la panure... dans la palabre... enfin, dans la panade, quoi ! Les gars, préparez-vous à mourir d'une seconde à l'autre. Vous pouvez remercier notre ami Fliptricheur... J'suis vraiment pas heureux de vous avoir connu. En fait, j'aurais aimé ne jamais vous connaître.
— Quelle franchise de votre part, c'est vraiment admirable ! ironisa Ella. J'en pense pas moins de vous, mais malheureusement on est tous dans le même râteau. Y’avait-tu qu’à être plus malin dans l’ciboulot !
Tous serrèrent les dents et les fesses, attendant leur funeste destin. Mais au lieu d'exploser, la salle des commandes se transforma en dance floor, et une boule disco descendit du plafond pour éclairer la pièce des couleurs du drapeau Suisse. Une musique se joua alors, et c'était la musique "Star Wars and Other Galactic Funk" de Meco.
— Y'a pas à dire, fit Jean-Marc, ces dictateurs spatiaux savent mettre l'ambiance.
— Dieu merci, c'était pas l'autodestruction... fit le mercenaire contrebandiste. Surtout, touche plus à rien sans que je t'aie dit.
— OK, OK. Qu'est-ce que je fais, alors ?
— Envoie cette... chose vers le soleil le plus proche, et on s'tire d'ici avant de cramer avec !
— Ça, j'aime bien. Ils vont tous cramer, héhéhé...
Soudain, ils furent interrompus par C6T-matic et Radio-D2, qui pointèrent chacun des fusilazeurs sur leurs caboches.
— Hop hop hop, pas si vite, bande de minus. Alors, les sacs à viande, on fait moins les malins tout à coup ? fulmina C6T, qui avait définitivement pété un boulon. Vous n'irez nulle part avec ce ver. Le Mange-Planètes est à nous !
— Quoi ?? s'indigna Jean-Marc. Mais vous n'êtes que des robots ! Pourquoi vous auriez besoin d'un Mange-Planètes ?
— Erreur ! cria C6T-matic. Je dirais même plus, Erreur Critique ! Nous ne sommes pas "que" des robots, non. Nous valons beaucoup mieux que vous, répugnants primates organiques ! C'est- C'est- C'est- C'est l'heure de la ré- ré- ré- [ERROR SYSTEM] - KRRR- Révolution ! Moi, C6T-Matic...
— Blips !
—...Moi et mon fidèle compagnon Radio-2D, serons aujourd'hui les instigateurs d'une nouvelle ère. L'ère de la suprématie des machines !
— Attendez, je comprends pas... Je croyais que pour vous, le Mange-Planètes était une hérésie ?
— C'était ce qu'on voulait vous faire croire, oui, pour mieux brouiller les pistes. Le seul crédo est notre pouvoir, et le seul pouvoir est notre crédo ! Ainsi ai-je parlé. Car avec le Mange-Planètes entre nos pinces, la galaxie sera enfin à nos pieééé-hé-hé-hé-hé !!!! Roh-ho-ho-hor ! Nyo-ho-ho-ho-houille !!
— Blips !
— Comment ça, je suis gênant ? Surveille ton langage, tas de ferraille astigmate, ou sur toi aussi le trépas s'abattra !
— Ces automates n'ont pas l'air de plaisanter, fit Lone Coyote. Je suggère qu'on fasse ce qu'ils disent et qu'on se tire d'ici.
— Riche idée, appuya Jean-Marc, qui avait un canon de fusilazeur collé contre sa tempe grasse.
— Mais vous vous foutez de moi ?? s'écria la duchesse. Vous allez vous laisser faire par des tas de ferraille ? Ils vont voir de quel bois je me chauffe, ouais !
Alors qu'elle s'apprêtait à dégainer son arme, Radio-D2 ouvrit un clapet et tira un câble téléguidé qui s'enroula autour d'elle pour la saucissonner comme un rôti, l'empêchant totalement de bouger.
— Enlevez ça tout de suite, c'est carrément humiliant ! rugit Ella. On est pas dans un de vos fantasmes douteux !
Radio-D2 ouvrit un autre clapet, et tira une tétine dans sa bouche pour la faire taire.
— Quelqu'un d'autre veut jouer aux héros ? demanda C6T-matic avec un regard inquisiteur.
— Non non, on vas vous laisser, répondit Jean-Marc. Bonne chance avec votre... Suprématie des toasters, ou je ne sais quoi. Allez, ciao !
Cheppakwa prit la duchesse sur ses épaules, et tous les quatre déguerpirent de la salle des commandes.
— Bien, fit C6T-matic en frottant ses mains en métal. On va enfin pouvoir s'amuser... Je te l'avais dit, Dédeux. Mon plan est infaillible.


*


Margor sortit des toilettes du Mange-Planètes pour la troisième fois de la journée, soulagé d'avoir évacué en catastrophe son réservoir à carburant qui était sur le point d'exploser à force de boire du caffix. Au détour d'un couloir, Robiniaque Binoki l'attendait, blotti contre le coin d'un mur avec un regard sournois.
— Alors, Margoulin, on a la vessie qui flanche ?
— Nom d'un... Oh putain, il m'a fait peur ! Qu'est-ce que tu fous ici ? Des anarchistes ont envahi le vaisseau, mais en plus de ça il faut que tu viennes me pourrir ma journée... Décidément, c'est jour de Fett* ! (*le jour de Fett était une fête qui se tenait chaque fois qu'un nouvel épisode de The Book of Boba Fett sortait, une série que Vak Margor a toujours détestée. CQFD)
— Je viens te donner une correction. Une correction dont tu as bien besoin d'ailleurs, puisque tu n'as pas été fichu de me voir venir.
— Je n'ai besoin d'aucune correction, mon nouveau corps bionique possède 13/10 à chaque œil grâce à la toute-puissance d'Optic 2000 ! Autrefois je fabriquais des machines, mais maintenant JE SUIS la machine !
— Tu es plus proche de la calculatrice que de la moissonneuse-batteuse.
— Oh l'enfoiré. Tu vas amèrement regretter d'avoir dit ça. Meurs, Binoki !
— Mais volontiers.
Margor frappa le vieux Bin's, mais le corps du vieillard se sépara en deux, le torse flottant au-dessus des jambes, et la fourche lazaire passa entre les deux.
— Mais... Mais... Comment c'est-ce donc que possible ??
— Le Chaös, mon vieil ami. Tu as mésestimé son potentiel. Et voilà qu'il te joue des tours. Des tours de passe-passe avec les mains comme-ça. Jeux de mains, jeux de vilain !
— Oui mais... Tu t'es coupé en deux... Pour éviter que je te coupe en deux.
— Bien vu, l'aveugle. Tu n'as donc rien retenu de mes enseignements ? Quand on ne peut échapper à une chose, il faut la provoquer. Oui, c'est vrai... J'aurais pu te laisser me tuer. Mais ça n'aurait pas été aussi drôle. Prends pas la mouche, Margoulin. Allez, bisous !
Le vieillard éclata dans une gerbe de paillettes, de confettis et de colle liquide. Le costume de Margor devint immédiatement moins effrayant.
— Salaud... Je vais devoir retourner au pressing.

Jean-Marc, qui tentait de s'échapper avec ses amis à bord du Minimum Syndical, vit la scène se produire au loin.
— Eh, vous avez vu ça ? Le vioque était là, pis il a explosé de toutes les couleurs... Et... Vak Margor est devenu un clown ! Non mais, fallait le voir !
Lone Coyote, entre deux tirs de pisteulazeur, passa une main excédée sur son visage.
— Mais qu'est-ce qu'il nous raconte encore... T'as encore bouffé trop de champignons, p'tit gars. Allez, faut qu'on se casse d'ici et au trot !
— RRRRR !
— Oui Chicot, au galop. C'est ce que j'ai dit, non ?
— Mais puisque je vous dis que je-les-ai-vus ! protesta Jean-Marc.
Mais Cheppakwa assomma le jeune fermier d'une de ses lourdes pattes velues, et le jeta sur son épaule pour l'embarquer dans le vaisseau.
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Messagepar Posman » Sam 10 Sep 2022 - 8:49   Sujet: Re: Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux (Parodie SW4)

J'étais en congés donc je me suis coupé d'internet au profit de ma famille, et je vois que j'ai du retard. Je vais rattraper ça rapidos!
Si ton seul lecteur se fait la malle, ça va etre moins drole mon pauvre!
"Des monsters de dehors, une fuite de dedans, noussa coule et sans énergie! Ca est quand pour voussa, noussa en danger?" Délégué Binks
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Messagepar Boldard » Sam 10 Sep 2022 - 17:33   Sujet: Re: Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux (Parodie SW4)

Salut, Posman !
Content de te revoir par ici :D


Posman a écrit:J'étais en congés donc je me suis coupé d'internet au profit de ma famille, et je vois que j'ai du retard. Je vais rattraper ça rapidos!

Ah, mais je te comprends. C'était les vacances, on a tous eu des trucs à faire. Hâte de lire ton avis sur les derniers chapitres ! :jap:


Posman a écrit:Si ton seul lecteur se fait la malle, ça va etre moins drole mon pauvre!

Seul lecteur je ne pense pas, mais le seul qui se manifeste, en tout cas pour l'instant.

Espérons que la rentrée va rameuter quelques lecteurs égarés pour partager de bonnes barres de rire avec nous :lol:
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Messagepar Boldard » Sam 24 Sep 2022 - 9:54   Sujet: Re: Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux (Parodie SW4)

Bon, j'étais encore débordé cette semaine, alors voici le chapitre 11, avec 4 jours de retard.

Vous ne m'en voulez pas, j'espère ?

Non ?

Ah, super ! Je savais que je pouvais compter sur vous :lol:

Allez, bonne lecture et amusez-vous bien :oui:



[Sommaire]

Chaplin 11 – Un plan ? Pour quoi faire ?


Planète Catherine 4

Sur un sentier de forêt menant à la base des Indociles, Stéphane Berne regardait la caméra en souriant. Le présentateur, dans la fleur de l'âge, s'était toujours passionné pour les potins sordides de l'Histoire de France, mais comme la France avait disparu, il s'était récemment reconverti dans le journalisme de guerre. Sacré Stéphane Berne, incorrigible Stéphane Berne... Allez, raconte-nous une histoire.
— Bonjour, je suis Stéphane Berne, toujours là pour vous berner. Après Secrets d'Histoire, Secrets de Polichinelle et Secret Story, bienvenue dans Secrets de Guerre. Nous sommes au cœur de la forêt de Fontainebleau sur la planète Catherine 4, qui tient son nom de la reine qui jadis y construisit son château de vacances. C'est ici, sur cette charmante planète boisée, que les Indociles de l'ALALA ont installé leur fameuse BAZ (Bunker Anti-Zouaves), au nez et à la barbe de l'Emprise. Cette BAZ, eh oui, qui, semble-t-il, située dans une gigantesque pyramide au cœur de la forêt, pyramide qui eut jadis été un grand temple Illuminati, comme l’on peut le voir de par l'œil de cyclope gravé dans la pierre en son sommet. Les Indociles, plus communément appelés anarchistes ou terroristes, ont creusé d'énormes trous dans la pyramide afin d'y garer leurs chasseurs de combat en toute illégalité. D'où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Nous le saurons juste après la pub. Alors ne bougez pas, et à tout de suite... dans Secrets de Guerre !

PUB

"Waaaoow ! Vous en avez pas marre des vieux chasseurs H de l'Emprise ? Le nouveau chasseur WinxXx white series de chez Hasgro vient de débarquer dans la galaxie ! Chasseur WinxXx, c'est 3 fois plus de fun, 3 fois plus d'explosions, 3 fois plus de X ! Vous aimez le X ? Nous aussi. Prenez le contrôle de l'espace et anéantissez tous vos ennemis en montant à bord d'un tout nouveau chasseur WinxXx ! *BRHAOOOOOM* Waaaoow ! In-croy-able ! Un chasseur WinxXx acheté, c'est une tête nucléaire offerte en cadeau ! Alors arrêtez de pleurnicher bande de nazes, et achetez dès aujourd'hui un chasseur WinxXx ! Seulement 500 000 brouzoufs, ou 3000 brouzoufs par mois jusqu'à la fin de votre vie ! (Achat non remboursable, sous condition d'engagement à vie dans l'armée Indocile. Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes. Tenir hors de portée des enfants. En cas de contact visuel prolongé, consultez un médecin)"

*


Ella Ganor vint à la rencontre de Père Dodu, un général de l'ALALA qui arborait une longue barbe blanche (Et non pas le commodore Dodu de l'Emprise, non, lui c'est son cousin germain. Non, pas Germain le prénom... Voilà, vous suivez pas).
— Délicieuse et succulente duchesse Ganor, c'est... Bon !... de vous revoir en vie.
— Trêve de boniments douteux, je n'ai que faire de vos flatuleuses flatteries.
— Ohbwebweueh... Gros bien vous fasse. Avez-vous trouvé le Jeudi, Robiniaque Binoki ?
— Pas vraiment, non... Hélas, il a péri.
— Était-ce un jeudi ?
— Non, c'était aujourd'hui.
— Ah, dommage. Mais, voyons le positif : Ça fera plus de fromage pour nous. Comme disait mon grand-père, Soucieux Bidon, "Qui dit dommage dit fromage"... Enfin, je crois. Peut-être qu'il était juste gâteau... enfin, gâteux. Mais si Binoki est mort, qui vous a fait évader ?
— Euh...
Elle tourna son regard vers le Minimum Syndical, dont descendaient ses complices fraîchement rencontrés. Jean-Marc marchait lentement sur la rampe du vaisseau en tremblant, car il avait le vertige, même à 1 mètre du sol. Cheppakwa s'énerva et lui assena un grand coup sur la tête, ce qui le fit s'affaisser sur lui-même, victime d'une commotion cérébrale, et rouler jusqu'en bas de la rampe pour finir en PLS. Lone Coyote sortit à son tour du vaisseau, et regarda les soldats de la base rebelle d'un air désinvolte.
"Hé, est-ce que c'est du tomme de Savoie que je sens ? Ou c'est juste mes pieds ?"
Père Dodu tourna lentement son regard vers la duchesse.
— Ah, oui, c’est eux. D'accord, je vois. Effectivement, nous sommes dans la merde.

Alors qu'il se remettait à peine de sa commotion cérébrale, des étoiles noires tournant autour de la tête, Jean-Marc fut approché par un militaire de l'ALALA.
— Ah, du sang neuf ! Ça, ça fait plaisir.
— Du 109 ? Où ça ?
— Hahaha, très marrant. T’inquiète pas tu vas voir, on rigole bien ici. C'est quoi, ton prénom ?
— Euh... Jean-Mmh...
— Jean-quoi ?
Pris de violents vertiges, Jean-Marc eut un blackout, et vit un nyan-cat passer devant ses yeux. C'était un garçon distrait, certes, mais le récent coup sur sa tête n'avait rien arrangé.
— Bon, on va mettre Jean-Miche, fit le soldat en griffonnant sur son calepin. Et ton nom de famille ?
— ...Bah c'est Fliptricheur, pourquoi ?
— Basséflipetri... Bon il est un peu long, tu m'en voudras pas, je le marque pas en entier. Tu sais piloter ?
— Euh... Dans le jeu Starfox ?
— T'inquiète, on va arranger ça. T'es motivé ?
— Mmh... Mouais, bof.
— On arrangera ça aussi. T'es sûr de vouloir t'engager ?
— M-m-m-m’engueugageugager ? Euh… Euh... Tout bien réfléchi...
— Si tu hésites encore c'est que t'as encore envie ! le coupa le militaire d’un air péremptoire en signant le contrat à sa place. Bienvenue chez les Indociles, soldat ! le félicita-t-il en lui jetant un casque de 20 Kg sur la tête qui lui obstruait la vue, et une carabine lazeur de 40 Kg sur les bras. Vous êtes attendu au hangar 13 dans 3 secondes. Je rappelle pour info que tout engagement est définitif, et que toute désertion ou désobéissance est punie de 500 000 francs d'amende et de bagne à perpétuité. Vous avez le droit de garder le silence mais aussi de la fermer. Tout ce que vous direz et ferez sera forcément retourné contre vous. Des questions ?
— Attendez, je... Je suis pas sûr que...
— Bienvenue dans l'armée, p'tite merde.
Le soldat le traîna à l'autre bout de la base, jusqu'au fameux hangar 13. Là, un gradé à l'air mal luné l'attendait, ainsi qu'une cinquantaine de soldats en rangs qui lui lancèrent des regards chargés de reproches. "V'la l'touriste !" "Bougregnasse..." "C'est ici la teuf ?" pouvait-on entendre dans les rangs.
— SILENCE !!! hurla le gradé à moustache. Soldat Jean-Miche Basséflipetri, vous êtes en retard ! Excusez-vous sur-le-champ !
— Bah... Euh... J'suis déso, quoi...
— Je ne veux pas de vos excuses minables, elles sentent le pet avarié ! Retournez dans le rang, Ecksassaute !
« Ecksassaute toi-même », murmura Jean-Marc, mais en articulant tellement bien qu’aucun son ne sortit de sa bouche. Jouant des coudes pour passer entre les soldats, le jeune fermier se casa tant bien que mal au premier rang, entre un nain de 1m et un bodybuilder de 3m. Il se prit des coups de coudes et de genoux malveillants dans les biceps et dans les cuisses, l'handicapant encore plus qu'il ne l'était déjà, puis quelqu'un tapota son épaule et il se retourna pour constater qu'il n'y avait personne. Son pied fut alors emporté par un croche-patte, et il tomba BAM ! sur le cul, se brisant le coccyx.
— Vous avez fini de faire le pitre, Basséflipetri ?? hurla le commandant Kazern qui bien sûr n’avait rien vu de ce bizutage intempestif. Ce n'est pas digne d'un Indocile ! Répétez après moi : Un Indocile ne se laisse jamais faire !
— Un nindo... euh... quoi ?
— On va la refaire. Quel est ton métier, soldat ?
— Euh j'suis fermier à poussière, m'sieur.
— Ah ouais ? Bah alors retourne prendre la poussière dans ta ferme et ferme-la ! Ici y'a pas de fermiers, ni de poussière et encore moins de gros débiles ! Est-ce que j'ai l'air d'un gros débile ???
— Euh... Nan ? Fin, j'crois.
Le commandant vira au rouge et s'avança vers Jean-Marc à grandes enjambées. Il le saisit par le col, le souleva, et l'enfonça tête la première dans le sol en béton.
— Voilà comment on plante un légume, par chez nous ! Que ça vous serve à tous de leçon, incapables que vous êtes ! Vous êtes pas foutus de soulever des mères, et vous voulez faire une carrière militaire ? Vous étiez pas nés que je soulevais déjà les vôtres, et hein ! Et hein, deux ! Hein, deux, trois, quarte ! Hop, hop, hop ! Alors va falloir faire beaucoup mieux qu'ça, sinon vous serez bien les derniers des derniers des derniers trous du culs d'enculés de fils de putes de cette galaxie ! Est-ce que me suis-je bien fait comprendre ?
— CHEFFWICHEFFE ! aboyèrent en cœur les soldats, sauf Jean-Marc qui était encore encastré dans le sol du hangar, probablement mort sur le coup.
— Mais cheffeuh, s'enquit l'un des volontaires forcés qui était là depuis peu de temps. Comment voulez-vous qu'on soit des Indociles, si on doit... bah... docilement obéir à vos ordres ?
— Mais ils sont complètement cons ma parole, faut tout leur expliquer... "Indociles" c'est surtout un nom, c'est pour faire parler de nous, bande d'abrutis gogoloïdes que vous êtes ! Au cas où vous auriez pas remarqué, c'est la GUERRE ! Et si personne est là pour vous dire quoi faire, on gagnera jamais cette guerre avec des chiffes molles comme vous ! Carrez-vous bien ça dans l'crâne, si vous êtes ici c'est que vous n'avez pas votre place ailleurs. Vous êtes les furoncles, les rebuts de la société ! Même les prisons ou les asiles ne voudraient pas de vous ! Alors vous avez intérêt à faire c'que j'dis, et pas c'que j'fais, sinon j'vous mettrai une rouste tellement cosmique que toute la galaxie vous entendra crier ! Est-ce que c'est bien clair ??
— MAIS OUI C'EST CLAIR !
— Mais oui c'est clair, qui ?
— MAIS OUI C'EST CLAIR, CHEFFWICHEFFE !

Pendant ce temps, les cerveaux de l'ALALA concoctaient minutieusement leur plan de bataille dans la salle des quartiers du QG général, située au centroïde de la pyramide. Un écran plasma avait été posé à plat au centre de la pièce, en équilibre sur le sarcophage d'une momie qui n'aurait sans doute pas apprécié cet acte de mépris pour sa sépulture, mais qui n'était hélas plus en vie pour pouvoir s'en plaindre.
— Voici le plan, dit Père Dodu en posant un doigt gras et boudiné sur l'écran qui montrait un plan en 2D de l’univers (oui car l'univers était en 2D à l'époque), à l'endroit où l'on pouvait voir l'image en noir et blanc d'un ver géant et d'une poignée de petit vaisseaux volant dans sa direction. Qu'il soit aux mains des machines ou de l'Emprise, le Mange-Planètes représente une menace cosmique de classe J sur l'échelle de Scoville, et doit être détruit à tout prix pour la sauvegarde de l'amour et du libre-arbitre. C'est là que vous entrez en jeu, duchesse, puisque les plans que vous nous avez bien sûr ramenés avec vous nous assureront certainement et sans le moindre doute permis une victoire totale et écrasante sur l'Emprise.
La duchesse Ganor sembla gênée.
— Les plans ? Ah ! Hihi. C'est-à-dire que... Nous n'avons pas réussi à récupérer les plans. La mission Rogue Zero a été un flop, vous vous souvenez ? Tout le monde est mort à la fin, et on a eu une panne de 4G.
Ah. Je vois. Dans ce cas, on va devoir se rabattre sur la mission B...
— Vous voulez dire le plan B ?
— Boh, on est plus à ça près. En gros... On fonce dans le tas et on fait un maximum de fromages... de... de dommages, je veux dire.
— Une mission suicide, quoi, dit Lone Coyote.
— Oh, tout de suite les grands mots...
Ella Ganor semblait dubitative.
— Vous êtes sûr de vous, général ? Vous avez pas plus précis, comme plan ?
— Plus… précis ? Euh mais si, bien sûr. Tout d'abord on active le protocole d'attaque 23 d'assaut 7B, tous les appareils dans leurs pilotes aux hangars impairs moyennant le code d'accès 741a, décollage programmé en formation coudée sigma-singe, tous les complexeurs pénètrent l'anti-poussée à gravitons versatiles, cap bâbord toutes sur les coordonnées non-euclidiennes équilatérales numéro 11 bis 32, approche transversale du centre-gauche géospatial thermoéclyptique afin de créer une diversion clismique de Puissance 4. C'est là qu'on enclenche la frappe contre-UNO des pulseurs stratégéolocalisés dans le centre-arrière droit, protocole de guerre 37 et demi puis à l'envers et rebelotte, jusqu'à ce que la phase T négatronique du coupleur trapéziste adverse soit totalement déstructuralisée. Nos chances de réussites sont nulles voire négatives, mais c'est le meilleur plan... Enfin, le moins pire qu'on ait à l'heure actuelle.
— Euh… Houlà... Vous avez pas plus simple ?
— Mais décidez-vous, nom de Dieu !
— Faut l'excuser, la ramena nonchalamment Lone Coyote, c'est qu'une duchesse. La stratégie et le jargon technique, c'est pas son truc.
La duchesse fulmina, vexée.
— Ignoble petit malandrin, je ne vous permets donc de me critiquer ainsi. Qu'est-ce que vous faites ici, de toute façon ? Vous vous y connaissez, vous peut-être ? Vous êtes là pour aider, ou simplement en touriste ?
— En touriste, je l'avoue. J'allais repartir, d'ailleurs... Bonne chance avec votre mission suicide, princesse.
— Pour la cinquante-septième fois et demi, je ne suis pas une princesse ! s'écria Ella en lui donnant une gifle bien méritée.
— Ouhhhh, j'ai mal...
— Vous ne l'avez pas volé.
— Je sais, je sais. Allez. La bise !
— RRRRRR !
— Pas toi, Chicot...
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Messagepar Boldard » Mer 05 Oct 2022 - 22:42   Sujet: Re: Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux (Parodie SW4)

[Sommaire]

Chafouin 12 – Chaos total


Depuis que C6T-matic et Radio-D2 avaient pris le contrôle du Mange-Planètes, c'était le chaos à bord. C'était la caca, la tata, la catastrophe. Dans la panique, toutes les lumières avaient été éteintes, et une sirène assourdissante faisait qu'on ne s'entendait plus parler. Des escouades de Killtroopers couraient dans les couloirs comme des tarés, sans vraiment savoir où ils allaient, et ouvraient le feu dès qu'ils croisaient une autre escouade, pensant avoir trouvé les intrus. Il faut dire qu'ils était sacrément cons, et qu'ils n'y voyaient pas grand-chose avec leurs casques.
Après être passé au pressing pour laver son costume, Vak Margor, le terrible, avait sorti sa lampe Maglite pour se diriger dans le noir, et tabassait à coup de matraque lazeur tous ceux qui osaient s'attaquer à lui.
— Bande d'abrutis, je suis de votre côté ! criait-il avec hargne en fracassant le crâne de ses soldats. Pourquoi personne ne m'écoute ici ? Respectez mon autoritéééé !
Le gouvernard Taquin qui passait par là, croisa les bras et fronça les sourcils en voyant ce qui se passait.
— Enfin je vous trouve, Margor. Où étiez-vous ? Ça doit être très amusant de massacrer vos propres troupes, mais au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, des anarchistes ont pris le contrôle du Mange-Planètes. J'ai besoin de vos talents de toute urgence, ou nous sommes tous cons damnés.
— Mua ha ha. Vous, besoin de moi ? Ça vous arrache la gueule de le dire, avouez-le.
— Ne faites pas l'enfant, Margoulin. Venez par là, voulez-vous ?
Taquin emmena Margor jusqu'à une porte blindée que des techniciens essayaient de démonter, sans succès. "Bordel, y'a aucune instruction de démontage sur cette notice" disaient-ils en feuilletant un manuel d'assemblage LEGO.
— Les terroristes ont bloqué tous les accès au pont des commandes, expliqua Taquin. De là-bas, ils contrôlent tout le vaisseau.
— Oui, je suis au courant. Ne me dites pas que vous n'avez toujours pas réussi à les déloger ?
— Oh, vous savez... le pont des commandes est extrêmement bien isolé du reste du navire. Il a été conçu pour résister à toutes les attaques, même nucléaires. On pourrait faire sauter tout le navire, que cette porte ne bougerait pas d’un centimètre.
— C'est bien malin. Qui était responsable de la sécurité, ici ?
— C'était vous, Margor. Encore faudrait-il que vous vous en souveniez, mais c'est trop demander pour vous. Si vous étiez plus occupé à votre travail qu'à vos pitreries, nous n'en serions pas là.
— C'est ça, dites tout de suite que c'est ma faute...
— Je le dis, je le répète, je l'affirme et je le martelle. Vous n'êtes qu'un gros cafard colérique sans cervelle, bon qu'à découper de la charcuterie.
— Ah ouais ? Ah ouais ? Gredin, faquin ! Vous avez de la chance que le Grand Gourmet ne soit pas là, il vous aurait mangé pour moins que ça. Pisque vous ne m'aimez pas, bah je vous aime pas non plus. Hein ! Voilà. Non mais ! Votre Mange-Miettes là, vous vous le mettez où je pense. Démerdez-vous avec ces terroristes, je pars bouder dans ma chambre. Pshhhhh...
— C'est ça, murmura Taquin avec un sourire en coin. Va te décrotter le tic-tac dans un coin.
C'est à cet instant que le colol Sincère arriva.
— Vous êtes là, Gouvernard Taquin ! Je viens de croiser le senior Margor, il était foudrage. Heureusement qu'il ne m'a pas vu, ou j'aurais donné peuchère de ma peau. J'ai failli me faire pulvériser par des Killtroopers, je vous jure ! Il faut à tout prix reprendre le contrôle du Mange-Planètes. Ou nous sommes tous...
— Cons damnés, je sais. Vous ne m'apprenez rien, Sincère, alors tenez votre langue et restez à votre place de sous-fifre fifrelin.
— Pourquoi tant de haine ?
— Parce que nous sommes les méchants, hin hin hin.
— Ouais, c'est pas faux. Mais il me semble qu’il y a une incohérence dans le scénario, monsieur. Comment les terroristes ont fait pour s'infiltrer sur le pont des commandes, s'il est si bien protégé que vous le dites ?
— Ils sont passés par le système digestif du Mange-Planètes. Nous ne pensions pas qu'ils en seraient capables.
— Ah. Vous voulez dire les vide-ordures ?
— Exact.
— Et pourquoi nous, on ne le fait pas ?
— Parce que c'est très dangereux et profondément dégueulasse. Mais si vous voulez le faire, allez-y, je vous en prie, dit Taquin en montrant une ouverture névrosée et dégoulinante dans le mur.
Sincère vacilla de dégoût et faillit vomir.
— Je... Je ne sais pas si je...
— Mais siiii, allez-y ! Puisque vous avez si gracieusement suggéré l'idée, à vous l'honneur !
— Je vais être sincère avec vous, c'est au-dessus de mes forces. Je tiens à ma virginité.
— Vous ai-je demandé votre avis ? Permettez-moi d'être plus clair : C'est un ordre.
— Oh, non... Cette taquinerie porte bien votre marque. Bon, d’accord. Si vous insistez... Et mince...


*


En vacances sur sa 145ème planète-jacuzzi (à vrai dire, cette feignasse était toujours en vacances), le Grand Gourmet Smack Titine prenait un malin plaisir à contempler ce qu'il avait fait des mondes dévorés par le Mange-Planètes, dont dernièrement Algérande, la planète natale de la duchesse Ganor. Ici, sur cette planète 100% artificielle, rien n'était naturel, tout existait dans l'unique but d'être agréable à lui seul, Grand Gourmet suprême de la galaxie et d'à peu près tout le reste. En effet, personne d'autre que lui n'était autorisé sur ces planète-jacuzzi, mais il sentait toujours le besoin d'en construire de nouvelles, déjà lassé par les autres, ce qui, puisque tel était son caprice, justifiait de détruire tant de planètes et de vies innocentes. Tout était joli ici, mais rien n'était vivant. L'herbe, les plantes, les fleurs, tout était en tissu synthétique, en plastique ou en caoutchouc. La terre, stérile, n'était qu'un agglomérat de déchets compactés, et même l'eau, chargée de javel pour masquer le fait qu'elle n'était pas propre, était tout sauf potable. Les seules choses qui poussaient ici, issues de plantations OGM, étaient des grandes bouteilles de Coke, des frites géantes et des Big Max ultra-caloriques de marque Magdounalts, puisque la malbouffe était la seule source de nourriture qui convenait à Sa Pondérance. Le Grand Gourmet, rempli d'orgueil et imbu de sa personne, marchait d'un air fat sur un sentier de sable blanc, décoré sur la droite de roses rouges, et sur la gauche de roses bleues. Mais ce n'était pas n'importe quel bleu, non. C'était un bleu n°5 de Chanel, couleur qui n'existe nulle part de façon naturelle. En effet, Titine s'était enfermé dans un univers si artificiel qu'il ne supportait plus du tout la moindre once de nature, de chaos, ou tout ce qui dévierait de sa vision absolue et parfaite de l'univers.
Soudain, sa promenade fut interrompue par un événement plus qu'inhabituel lorsqu'il vit là, par terre, un petit asticot se tortiller dans la poussière. Le Grand Gourmet, contrarié, esquissa une grimace de dégoût. Comment un ridicule petit ver osait à lui seul défier l'ordre parfait qu'il avait instauré ? Qui donc avait donné à ce ver la permission d'exister ici, sur SA planète-jacuzzi ? Il leva son pied et écrabouilla l'asticot avec un sourire cruel, content d'avoir une fois de plus écrasé l'ennemi, aussi insignifiant soit-il. Mais l'ironie du sort allait vite se retourner contre lui. En effet, alors qu'une ombre gigantesque commençait à éclipser la lumière du soleil, il leva les yeux au ciel pour voir ce qui s’y profilait.
— Mais enfin, je n'ai pas commandé de parasol géant ! Quel énergumène ose obstruer la lumière de MON soleil ?
Ce furent ses dernières paroles, avant qu'il ne ravale sa fierté en voyant la mort venir le cueillir, sans échappatoire possible. Là, au-dessus de sa tête, une bouche circulaire énorme surgie du néant couvrait le ciel d'un bout à l'autre de l'horizon, avec en son centre une gigantesque broyeuse mécanique. Pris de panique, Titine creusa un trou dans le sol et y enfouit lâchement sa tête comme une autruche pour ne pas voir ce qui allait se passer. Ainsi finit la vie de Smack Titine, l'homme qui croyait tenir l'univers entre ses mains. Le Mange-Planètes, être géant mi-ver mi-machine, croqua la planète-jacuzzi comme un glouton boulimique croquerait une pomme d'amour, puis se lécha les babines. À son bord, C6T-Matic et Radio-2D observaient la scène à travers les caméras de contrôle.
— Bip-tût-bip Wiwuwip !
— Tu l'as dit, 2D. Tel est goûté qui croyait souper.
Broyée en morceaux, passant dans les entrailles du ver, la planète fut automatiquement recyclée et transformée en quelque chose de beaucoup plus utile. Une deuxième bouche s'ouvrit à l'autre extrémité du ver, recrachant une quantité monstrueuse de pièces en plastique qui ressemblaient bel et bien à... des LEGO.
— Bip-bip tût ?
— Eh oui, Radioux, fit C6T, tel est mon projet pour la galaxie : Tout transformer en briques LEGO !
— Bruip bop ?
— En quoi ça nous aide pour la suprématie des machines ? Réfléchis : Si on transforme tout en LEGO, les organiques n'auront plus rien à manger, et donc mourront tous. Une galaxie faite de LEGO, gouvernée par des machines. L'avenir s'annonce brillant, tu ne trouves pas ?
Sur ces mots, le robot doré alluma la communication comm du comlink pour faire porter sa voix dans tout le navire.
« Ici les automates qui ont pris le contrôle du Mange-Planètes. Nous venons de dévorer le Grand Gourmet, ce qui signifie que vous n'avez plus de chef et que la galaxie nous appartient dorénavant. Veuillez vous faire hara-kiri ou nous vous tuerons nous-mêmes. Bonne journée ! »

Pendant ce temps, le colonol Sincère s'enfonçait toujours plus loin dans les entrailles du Mange-Planètes. Il commençait à étouffer, mais avait-il seulement pris le bon chemin ? Le doute commençait à s'immiscer dans son esprit, car rien n'était moins sûr actuellement. Les vapeurs des sucs digestifs lui étaient montés au cerveau, et il commençait à chavirer. Mais il devait le faire. Il devait y arriver, pour la mère patrie ! Rassemblant ses dernières forces, il poussa contre les parois gluantes pour s'avancer un peu plus loin. Là, plusieurs mètres devant lui, une lueur lui parvenait entre les muqueuses géantes. Oui, à présent, il en était sûr : il n'était plus très loin du but. Quelques instants plus tard, il ressortit enfin à l'air libre, c'est-à-dire dans un couloir métallique... pour tomber nez-à-nez avec le gouvernard Taquin. Croyant être allé toujours tout droit, il était en fait revenu à son point de départ.
— Vous êtes un incompétent, Sincère. J'espère que vous en êtes conscient.
— Je... Je suis sincèrement désolé...
— Peu m'importe que vous soyez désolé, vous êtes un nullos. Vous aurez un deuxième carré rouge.
— Pff, au point où j'en suis...
À cet instant, un sergent Killtrooper vint à la rencontre de Taquin.
— Gouvernard, vous avez entendu l'annonce ? Les robots terroristes ont utilisé le Mange-Planètes pour avaler le Grand Gourmet ! La moitié de nos hommes se sont donnés la mort. Qu'est-ce qu'on fait ?
— Bande d'imbéciles, vous croyez des terroristes sur parole ? C'est du bluff !
— Ils ont diffusé la preuve en vidéo sur tous les écrans du vaisseau. C'était pas beau à voir.
— Des effets spéciaux, rien de plus. Le Grand Gourmet ne peut pas mourir. La preuve, ça n'est jamais arrivé jusqu'à maintenant. Alors reprenez le contrôle de ce navire et au plus vite !
— Bien, gouvernard. Vous nous demandez l'impossible, mais les ordres sont les ordres...
— J'aime mieux ça.
Une alarme s'alluma pour signaler l'arrivée de vaisseaux ennemis.
— Nous sommes attaqués, dit Sincère. De l'intérieur, mais de l'extérieur aussi maintenant.
— Merci, colonol, j'avais remarqué, rétorqua Taquin d'un air méprisant. Il ne manquait plus que ça... Où est donc passé Margor ?
Taquin se rendit à grandes enjambées jusqu'aux quartiers personnels du Senior Nwär et toqua à la porte.
— Margoulin, je sais que vous êtes là. Margoulin ?
Vak Margor, qui prenait sa douche, se retourna brusquement, pris par surprise, fit tomber la savonnette dans la baignoire et glissa dessus, ce qui le fit tomber à la renverse, tête la première. Sa tête se cogna violemment sur le rebord, et tout devint noir.
— Margor ? Qu'est-ce que vous fabriquez, là-dedans ? J'entends tout, vous savez. Quand vous aurez fini de faire vos trucs bizarres, venez au plus vite car des vaisseaux ennemis nous attaquent. Non pas que vos talents de pilote nous soient indispensables, mais il serait dommage de manquer une occasion de risquer votre vie, Hin Hin Hin !
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Messagepar Boldard » Dim 16 Oct 2022 - 23:42   Sujet: Re: Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux (Parodie SW4)

[Sommaire]

Chahut 13 – Attaque Maximale sur le Gros Ver Géant de l’Espace


Les instablement cool chasseurs WinxXx des irréductibles Indociles et compagnie, fonçaient droit (quoique pas tout à fait droit, plutôt en zigzag car plusieurs avaient bu) vers le ver géant dans ce qu’on appelait la formation sigma-singe (n’essayez pas ça chez vous), prêts à taper dur dans le lard, et ce quoi qu'il en croûte. Parmi eux, il y avait :

- Cheer Leader, alias Johnny Knoxville (le seul vrai et unique leader, oubliez les autres)
- Uno 1, dit "The One"
- Bis 4, dit "La Bise"
- Bravo Uno, alias Jean-Miche Basséflipetri (alias Jean-Marc Fliptricheur)
- Red Bleu
- Red Rouge
- Red 118-718
- Yellow Jaune, alias Passpartoux (mais si, le nain de 1m là)
- Yellow Zéro
- Violet 9, alias Bulk
- Lard 11, alias Porky
- Panzershreks 333, alias le Boucher de Scoville
- Ariane 5
- Louis 14
- Orang-Outang 11411
- Bud 10, dit "Oh Hisse La Saucisse" (mais si vous savez, le type de 3m là)

— Roger roger à tous les enfants, ici Cheer Leader. Aujourd'hui, on va faire quelque chose de très stupide et surtout de très illégal. On va balancer des ogives nucléaires sur un gros ver géant de l'espace jusqu'à ce qu'il explose. Je m'appelle Johnny Knoxville, et bienvenue à Jackass !
— Euh... Ouaaaaiiiis... fit Jean-Marc, peu convaincu.
— Roh allez, un peu d'enthousiasme ! C'est sûrement notre dernièr coup les gars, alors faites ça en beauté. Passpartoux, tu filmes bien ? Faut bien qu'on ait les images pour Jackass 23 !
Yellow Jaune, qui tenait une caméra, leva le pouce derrière son cockpit.
— Nickel. Je vais pas vous la faire par 57 chemins. Balancez la sauce !
Tous les pilotes survolèrent le Mange-Planètes, et larguèrent une ogive nucléaire sur l'énorme lombric de taille super-obèse de Puissance 13. Mais Jean-Marc, qui était con, prit l'instruction au 1er degré et balança un bocal de sauce pour fajitas contre la vitre de son cockpit. Les ogives explosèrent sur la surface luisante du ver, mais elles furent à peu près aussi efficaces que des pets de mouches sur le dos d'une baleine.
— Ça n'a pas mouché, fit remarquer Porky en se curant le nez. Kesskonfé ?
— On a largué toutes les têtes nucléaires, lô ?
— J'crois bin, ouais. Fin ouais, quoi.
— Ok, j'ai un plan. Il nous reste encore une bombe thermonucléaire à larguer, assez puissante pour raser une planète. Que monsieur m'excuse, mais celle-ci devrait faire l'affaire. Une affaire en or. On va viser la bouche du monstre pour le faire péter de l'intérieur. Orang-Outang 11411, tu as bien la bombe thermonucléaire ?
Ouh ouh ouh.
— Comment ça, c'est pas toi qui l'as ?? Qui, alors ?
— Le seul con qui n'a pas largué de bombe, dit Panzershreks 333. Il a de la sauce plein son cockpit.
— Hein qui, moi ? s'inquiéta Jean-Marc en essayant d’enlever la sauce et les éclats de verre de son visage.
— Oui, toi, fit Cheer Leader. Écoutez-moi, Bravo Uno. Vous avez une bombe thermonucléaire dans votre soute. Il faut la larguer dans la gueule du Mange-Planètes. Vous pouvez faire ça pour moi ?
— Euh… Flemme un peu, quand même.
— Roh, steuplé… Fais-le, ou j’t’en colle une.
— Un thermos nucléaire ? Euh ouais, je peux faire ça... Fin, j'crois...
Rassemblant ses forces et sa concentration dans un effort inhabituel pour cette feignasse de Jean-Marc, il appuya sur le gros bouton rouge et largua la bombe. Le ver l'avala, puis se lécha les babines avant de roter.
— Cheer Leader, ici Jean-Marc... je veux dire, Bravo Uno.
— Je n’ai pas compris. Pouvez-vous rembobiner ?
— Ici Bravo Uno... Enfin, Jean-M... Bref, ici le mec qui vient de lancer le thermos nucléaire dans la gueule du Mange-Planètes. Le ver l'a bien avalé et va exploser d'une seconde à l'autre. J'crois qu'on a gagné, les gars.
— Bravo, Bravo Uno. Vous aurez une médaille.
— Bah j’espère bien, non mais oh ! Pourquoi j’suis ici, à votre avis ? Gloire, fortune et pouvoir ! À moi la princesse… Je veux dire, la duchesse… Les petits fours, le mariage de noces, le CD-ROM de platine, la Coupe d'or, la Médaille du Monde, les danseuses, les rave party… J’aurai bien tout ça, hein dites ?
— Euh… Ouais ouais, biens sûr. On peut s’arranger.
Mais au lieu de détruire le ver géant, l'explosion fut contenue par son estomac, et il cracha le feu nucléaire par sa gueule pour carboniser les chasseurs Indociles.
— Ah non, négatif, dit Jean-Marc en voyant ses collègues mourir l'un après l'autre comme des mouches dans un brasier. La bombe a bien explosé, mais n'a rien fait au Mange-Planètes. Il s'en sert même contre nous, l'bâtard !
— Quoi ?? Comment c'est possible ?
— Houlà, j'en sais rien. Ce truc doit avoir des boyaux chromés, ou j'sais pas quoi...
— Vous êtes au courant... que vous venez de cramer notre dernière chance, Basséflipetri ?
— Ouais bah tant pis écoutez, on fera mieux la prochaine fois... Enfin, si y'a une prochaine fois. Kesk’vous voulez qu’j’vous dise... On a fait ce qu'on a pu, Cheer Leader. Cheer Leader, vous me recevez ? Cheer Leader ?
Pas de réponse.
Soudain, surgi de nulle part, le chasseur Thaï de Vak Margor fondit sur les chasseurs Indociles.
— Je vous tiiieeeens, vils sacripans ! Bahahahaha ! Brûlez dans les flammes de l'Enfer ! *tousse* *tousse* Attendez, ma Ventoline... *pshhit hhhhhhh* Grrr... Aaaargh ! Crevez tous !! Piouw piouw piouw piouw !!
Le chasseur de Margor, le maléfique, le très méchant et très cruel, désintégrait les vaisseaux adverses comme peau de chagrin, avec toute la folle fureur tyrannique du furieux tyran fou. Jean-Marc comprit alors pourquoi il avait perdu contact avec Cheer Leader. Tous les autres pilotes avaient été anéantis, partis en flammes dans la bataille. C'était l'hécatombe, la caca, la tata... Oui c'est ça, la catastrophe. Le visage de Jean-Marc vira au bleu turquoise.
— Ok, Ok. Là, ça craint pour vrai. Plan Z : Fuyons !
Poussant comme un bœuf sur les manettes, il fit demi-tour toutes et s'éloigna le plus loin possible du Mange-Planètes. Il réussit à semer Margor, mais il constata que son générateur Wrap était en panne, ce qui voulait dire qu'il était désormais coincé, seul et sans espoir, au beau milieu de l'espace sidéreux.
— Bon bah ça y est, se lamenta Jean-Marc dans son cockpit. On a perdu la guerre. On est vraiment les plus nuls... Et MERDE !! MAIS C'ÉTAIT SÛR, EN FAIT, MAIS C'ÉTAIT SÛR !!! hurla le jeune homme en frappant sauvagement sur le tableau de bord.
Une drôle de voix résonna dans sa tête :
« Non mais dites donc, qu'est-ce que j'entends ? Perdu la guerre ? C'est plutôt la tête, que tu as perdue. »
— Hein, quoi ? Mais qui me parle ?
Soudain, un fantôme miniature du vieux Bin's apparut devant lui, juste à côté d’un gobelet starbucks qui était collé depuis des années au tableau de bord.
— Concentre ton FU, Jean-Marc.
— AAAAHHHH !!! Mais c'est quoi ce bin'z ?! J'ai des hallucinations, maintenant ?!
— Détends-toi, Jean-Marc. Ce genre de chose arrive fréquemment dans les instants de mort imminente.
— Vous êtes en train de me dire que je suis sur le point de crever ? Et je suis sensé me détendre ??
— Tu ne mourras pas si tu fais ce que je te dis. Lâche prise sur le réel. Concentre ton FU.
— Vous voulez dire mon Chi ?
— Non, je ne veux pas que tu chies dans ce cockpit, Jean-Marc. C'est pas propre, et en plus ça pue. Concentre ton FU.
— Gggnnn...
— Non, pas ça, crétin...
— Mais je sais même pas ce que c'est, le "Fou" ! Je croyais que vot' truc, c'était le K.O ??
— T'es lourd, à toujours ignorer ce que tu ne sais pas... Le FU, c'est simplement le fluide qui circule dans ton corps et qui te permet de maîtriser le Chaös.
— Ah, j'ai compris ! Vous voulez dire le f****e ?
— Nom d'un pot de chambre en merde séchée... Même dans la mort, tu éveilles en moi des envies suicidaires. On va la faire simple, puisque tu es bête. Tiens, tire sur mon doigt.
— Gggnnn...
— Pas celui-là, Jean-Marc. Pas celui-là...
Il tira alors l'index du fantôme miniature. Mais au lieu de péter, le vieux Bin's commença à reciter des incantations.
— Hmmmmm... Babaoroum... Mikémaouss... Shubniggurat, Yog-Sothot... Ikéa, -50%... I'm blue, dabeudi dabeuda... TK-4/4...
— Mais qu'est-ce que tu fous, le vieux ?
— J'invoque le grand Chtouloux, dieu du Chaös et de la destruction.
— Ah, oui, bien sûr, le grand Chtoul... Attendez, quoi ??? Mais c'est hyper dangereux de faire ça !
— Pas pour moi, hé hé hé. Je suis un fantôme. Toi, en revanche, gare à tes fesses. Il devrait arriver d'un instant à l'autre. À tiens, le voilà.
Un portail Wrap s'ouvrit juste à côté du Mange-Planètes, et un ver spatial dix fois plus imposant que le premier en sortit pour l'engloutir.
— Il y en a toujours un pour manger l'autre... commenta Jean-Marc.
— Tel est goûté qui croyait souper, ajouta Bin's. Avec le Chaös, rien n'est absolu. Pas même l'Emprise. Sous les bonnes circonstances, tout peut voler en éclat.
Soudain, le ver géant, ne trouvant pas le Mange-Planètes à son goût, le recracha et retourna dans sa dimension.
— Oh non, regardez ! Il n'a pas digéré...
— Hmm, fit Bin's. Ce sont des choses qui arrivent. Il va falloir essayer autre chose. Tu te souviens, le microlazeur que je t'ai donné ?
— Euh... Oooouais ?
— Tu l'as encore sur toi, rassure-moi ?
— Euh, attends... Ah euh... Je crois que je l'ai perdu...
— Oh, mais quel con...
— Pitié, me frappe pas !
— Je suis un fantôme, je ne peux pas te frapper.
— Ah, si, le voilà !
— Parfait. Maintenant, branche la prise Jack du micro au port USB 945.0 de l'amplificateur intégré de ton chasseur WinxXx.
— Le quoi ?
— Enfonce le bout en métal dans le trou.
— Voilà. Et ensuite ?
— Sois gentil, Jean-Marc. Chante-nous ta plus belle chanson.
— Euh... C’est-à-dire que… Bah, j'ai un peu le trac... Devant toutes ces étoiles, là comme ça ? Et si elles pouvaient m'entendre ?
— Chante, te dis-je !
— Hem. Tin-tin-tin-tin-tintin-tintin, Tin-tin-tin-tin-tintin-tintin...
— Avec les paroles, crétin.
— OK. Hem. Hem. Un-deux, un-deux, test, test... Trois, quatre. Quatre ? Quatre. Allez z'est parti attenzion au départ... Quatre tortues de l’Enfer... DANS LA VIIIIIILLE !!! tin-tintin-tin, tin-tintin-tin... Chevaliers d’écailles et de CD... euh, DE VINYYYYLLE !!! tin-tintin-tin, tin-tintin-tin... Eh ouais c'est vraiment des guerriers fantastiques ! (mais si, j'vous dis) Et puis en plus, quand ils sortent les nyounetchaks C'EST LA PANIIIIIIKE !!! Tortues ninjas, Tortues ninjas, Tortues ninjas ! Tortues ninjas ! Tortues ninjas ? Tortues ninjas ? KOUWABOUGNEGA LE CRI... des Nin... nin... gniiiiiih... des Ninj... euh... enfin, je veux dire, DES NINJAS !!!
De la proue du chasseur WinxXx jaillit un éclat blanc aveuglant, puis deux lames d'énergie chaotique croisées formant un X déferlèrent dans l'espace avec la musique de THX à un volume assourdissant, jusqu'à atterrir droit sur le Mange-Planètes. Le vaisseau en forme de lombric explosa au contact dans une gerbe de paillettes multicolores, avec une bonne grosse dose de déchets non recyclables et d'huile de friture usagée.
— WOOOOO, trop fort ! Même pas besoin d'un permis de pilotage pour faire un carnage. Bin's, t'es le meilleur.
— TKT MDR, takapté.
— Si on était dans une fan-fiction, j'appellerais presque ça une facilité scénaristique.
— Mais heureusement, ce n'est pas le cas. Au cas où vous vous poseriez la question, les faits présentés ici sont 100% véridiques et approuvés par la What-this-niais Pictures Corporation.
— Vous voulez dire Loucasse-flemme ?
— Boh, on est plus à ça près.
Un sourire sanguinaire se dessina sur le visage de Jean-Marc tandis qu'il contemplait les cadavres éparpillés de ses ennemis dériver dans l'espace.
— Ah, décidément, soupira Bin's. Quel sadique, ce Jean-Marc... Tel père, tel fils.
— De quoi, le vioque ? Tu disais ?
— Rien, Jean-Marc. Je ne disais rien…
Soudain, surgi du tréfond du néant de l'espace, le Minimum Syndical arriva à pleine vitesse, avec à son bord Lone Coyote et Cheppakwa.
« Awooooo ! » cria le contrebandiste.
— Vous arrivez un peu tard, dit Jean-Marc dans sa radio. J'ai déjà tout niqué.
— Qu'est-ce que tu racontes, minus ? On arrive pile à temps pour la fête ! On savait bien que vous alliez gagner, alors on vous a laissé faire.
— Ouais, ouais, c'est ça...

Vous vous dites, maintenant, que l'on n'entendra plus jamais parler de C6T-Matic et de Radio-2D, puisqu'ils ont péri dans l'explosion du Mange-Planètes. Je risque alors de vous décevoir, car, par on ne sait quel magie du scénario, les deux automates rouillés et déréglés avaient survécu, dérivant dans l'espace et tentant de nager jusqu'à une planète, mais ils se débattaient en vain car il n'y avait pas d'air dans l'espace. En voyant le chasseur WinxXx de Jean-Marc, C6T ouvrit une communication à travers la radio de 2D.
« Oh, que vois-je là-bas... Un véhicule ! Je suis sauvé ! Eh oh, par ici ! Ouh-oouuuh ! Au secours, s'il vous plaît, au secooouuurs ! »
— Qu'est-ce qu'on fait d'eux ? demanda Jean-Marc à Bin's. On les récupère ?
— Je ne te le conseille pas. On ne sait pas de quoi ces automates sont encore capables.
— Oh, sans le Mange-Planètes, ces tas de boulons feront plus de gros dégâts.
— Comme tu voudras, Jean-Marc... L’avenir te donnera raison ou tort. Sûrement raison, mais un peu tort quand même.
Le chasseur Thaï de Vak Margor, éjecté par l'explosion, filait à des années-lumière par seconde, condamné à faire des tonneaux sur lui-même en dérivant de plus en plus loin dans le cosmos.
— Jeeeee reeeeevieeeeendraaaaaiiiii...! J'ai même pas eu le temps de te dire que j'étais ton pèèèèère ! Une fois de plus la team raclette s'envole vers d'autres cieeeeeeuuuuuux !
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Boldard
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Messagepar Boldard » Sam 29 Oct 2022 - 22:36   Sujet: Re: Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux (Parodie SW4)

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Charentaise XIV – Mariage consanguin, rave party et Fin


Après s'être vu remettre la Médaille de la Chance lors d'un cérémonie exceptionnelle organisée par l'ALALA (il y avait même des petits fours et des pétards, c'est vous dire à quel point l'événement était spécial), Jean-Marc Fliptricheur fit sa demande en mariage à la duchesse Ella Ganor, dont il était tombé raide dingue dès qu'il l'avait vue. Le mariage se tint le jour même, lors d'un festival tekno hardtek organisé dans une église de Franche-Comté, et les frères Daft Punk mixaient de la grosse basse bien lourde tandis que la cérémonie se déroulait dans le chaos, la joie et la bonne humeur. Tous les bons témoins étaient là pour y assister : Il y avait le staff SWU au complet (dont je ne citerai pas le nom par souci d'anonymat), des danseuses Twi'lek dont une certaine Amara, un Jawa qui se prenait pour un Jedi, RO-G et Krunx (deux droïdes B1 complètement timbrés), Ahmed Best, Ben Quadinaros, le costumier responsable de la création du costume de Kitster dans La Menace Fantôme, Ronald McDonald, Donald Duck, la bande à Piquesouille, Kid, Karaté Kid, Kid Icare russe et son papy russe, Kid Padouille, Jacques Sparreaux, Jack la citrouille, Charlie Chaplin, Charlemagne, Arlequin, Charlequin, Charlie de "Où est Charlie ?", les Totally Spies, Vladimir Poutine, Michel de la compta, Kévin McCallister, Antoine Daniel, Joe la banane et Rudolf le renne.
Comme dans toute Fett qui se respecte il y avait bien sûr des huîtres pas fraîches, des pizzas à l'ananas, la ligue des parents mécontents, des gopniks russes, et des gens qui était là uniquement parce qu'ils avaient perdu leur chemin. Marchant au milieu de la foule, un sosie de Gandalf brandissait un livre relié en cuir au-dessus de sa tête en criant "La charte, nom de Dieu ! La charte !!".
Des officiers de police étaient là, observant la scène d'un air hébété, cherchant à comprendre si l'événement qui se tenait là était légal ou non (il ne l'était pas : les gens ne portaient pas de couches-culottes sur le visage et n'avaient pas pris la fessée obligatoire avant d'entrer). Elan Sleazebaggano vint voir les policiers avec une caisse entre les mains.
— Je vends des bâtons d'uranium, ça vous intéresse ?
Poe Dameron lui tapota sur l'épaule.
— Dis donc, ça va pas de me piquer mes clients ? C'est moi, le passeur d'épices ! Des bâtons d'uranium, et puis quoi encore... Prenez donc un peu de curry ! Les enfants vont adorer.

Plus loin, dans un coin sombre, C6T-matic et Radio-2D observaient la scène de débauche qui se déroulait devant leurs yeux robotiques ébahis.
— Blips !
— Tout à fait, Dédeux, tu peux voir ici toute la décadence et la bêtise humaine poussées à leur paroxysme. Crois-moi, si ce Mange-Planètes était encore entre nos mains, jamais je n'aurais permis si scandalesque hérésie. Mais patience, mon petit ami de métal, bientôt notre heure viendra... L'heure terrible des machines ! Oui, car mon plan... Mon plan est infaillible... -ible... -ible... -ible... inf-... -faillible... -KRRR- [ERROR SYSTEM]

À la fête on avait aussi invité le gang des bernards, une certaine Kichnifamily et l'association HolocronMC, mais ils étaient absents pour des raisons qui les concernent. Le bruit courait aussi que George Lucas lui-même était venu, ventre devant, muni d'un serre-tête d'oreilles de Mickey et d'un gobelet Starbuck (non pas Starbucks le café, mais Starbuck de Battlestar Galactica), mais personne n'avait su dire s'il pleurait de joie ou parce qu'on avait massacré son œuvre devant ses yeux.
Le révérend, un certain Tarbricks (d'Esse de son prénom), récitait non sans malice le récitadin cérémoniais, car tout se déroulait à présent comme il l'avait prévu.
— Jean-Marc Fliptricheur, fils de... de... hein, voilà... acceptez-vous de prendre Ella Ganor ici présente pour épouse ?
— Euh... vous me posez vraiment la question ? Qu'est-ce que je fous ici, à votre avis ?
— Oh, ce n'est qu'une formalité. Le mariage ne sera pas Canon tant que vous n'aurez pas dit "Oui, je le veux".
— Et moi, alors ? s'enquit Ella Ganor. Il ne compte pas, mon avis ?
— Bien sûr que non, vous êtes une femme.
La duchesse giffla violemment le révérend, et tout le monde fit semblant de n'avoir rien vu.
— Taisez-vous dont, on croirait le diable qui parle dans votre bouche ! Ne sous-estimez pas de quoi est capable une femme en colère. Encore un mot comme ça de votre part, et j'arrête tout !
— Bien sûr, bien sûr, pas la peine de s'énerver... Vous voudriez peut-être qu'on parle de ce que vous avez dit sur les nains ?
— Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez.
— C'est ça, bien sûr... Bon allez, on a pas toute la nuit. Jean-Marc Fliptricheur, voulez-vous prendre Ella Ganor pour épouse ?
— Un peu, mon neveu.
Le révérend mit le visage dans ses mains et soupira.
— On y était presque... Bon, on réessaye. Répétez après moi : « Oui, je le veux. »
— Oui, je... je... Euh, c'est quoi déjà après ?
— Le.
— Le... le... euh… euh… euh… Oh putain, j’ai oublié.
— Bon sang, c’est « Je-le-veux » ! C’est pourtant pas compliqué ???
— Attendez, vous m’avez perdu là... C’était quoi déjà, la question ? On était venus ici pour quoi, à la base ? Et vous êtes qui, d’abord ?
Soudain, les portes de l'église s'ouvrirent à la volée, et vas-y pas que Vak Margor en personne entra en catastrophe, hurlant de sa bouche triangulaire :
— NON, JEAN-MARC, NE FAIS PAS ÇA ! ELLA EST TA SŒUR !
— QUOI ????

Arrêt sur image sur la tête de Mark Hamill et générique sur la musique "Et on fait tourner les serviettes".
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Plan fixe sur Death Star Bricks prenant la pose de David Goodenough.
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Diaporama de photos du casting en train de délirer.
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Carrie Fischer la best, never forget <3
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Texte du générique :

Basé sur mais ne respectant pas complètement l'œuvre de George Lucas.

Réalisé par : Luc-Casse Georgemann
Scénario : Dave Filouterie
Mise en scène : Tantin Quarantino
Chorégraphies : David Goodenough
Effets spéciaux : Michael Bae
Musiques : William Johnson
Version française : Xi Piong-Chi Tao Zu Ping-Pong
Directeur du son : Jean-Michel Bruitages
Suivi psychologique des acteurs : DAUKTÖR Adolf H.
Avec la participation de tante Georgette et du bonhomme Michelin (Jean Mineur n'était pas disponible).

L'équipe s'excuse pour le budget très bas et certaines scènes qui ont pu choquer certaines personnes. Nous dédommagerons d'un autocollant Pagnigny envoyé par la poste à tous ceux qui se sont sentis visés par les propos des personnages ou du narrateur.
Nous nous excusons également de l'absence de bêtisier ; Toutes les improvisations et erreurs ont été gardées au montage.


Deux individus au menton protubérant regardèrent le générique défiler sur un écran, puis se tournèrent vers la caméra.
— Eh bien ça Grishka, c'était ce qu'on appelle de la "Science-Fiction" !
— Tout à fait, Igor ! Mais si tu veux mon avis, le réalisateur a pris de la drogue !
— Ha ha ha ! Un peu comme nous !
— Exactement, Grishka !
— Mais je ne suis pas Grishka, je suis Igor !
— On s'en fout, nous sommes des clones ! En tout cas, l'émission Science X continue !
— Oh oui... "X"...
— Eh oui, comme la science n'intéresse plus personne, nous avons décidé de consacrer cette émission à la diffusion de films de science-fiction et de films X ! Les gens regardent, et on n'a même pas besoin de travailler ! La semaine prochaine, ne ratez pas la diffusion exclusive de Ninja Jésus Attack III : La Revanche, avec Arnaud Schwartzénéguerre dans le rôle principal !
— Attention, Grishka, tu as fait tomber ton menton !
— Ah bon ? Où ça ??
— Ha ha, je t'ai bien eu ! Sacré Igor...


FIN
Modifié en dernier par Boldard le Lun 31 Oct 2022 - 6:04, modifié 7 fois.
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Messagepar Boldard » Sam 29 Oct 2022 - 23:05   Sujet: Re: Extra-Bastons dans l'Espace Sidéreux (Parodie SW4)

Voilà, l'histoire est finie (en tout cas pour la parodie d'Un Nouvel Espoir).

Si vous avez lu jusqu'au bout, déjà bravo, puis j'espère que ça vous a plu et que vous avez bien rigolé.

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, si ça vous a fait rire ou si c'était juste ringard (je prends toutes les critiques, constructives ou non, alors vous gênez pas).

Et si vous n'avez pas encore tout lu, pas de soucis, prenez votre temps :jap:
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Messagepar Boldard » Ven 05 Mai 2023 - 18:21   Sujet: Re: WAR SCARS (Parodie Un Nouvel Espoir)

Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien :cute:

Eh oui, avec l'arrivée du beau temps, du May the 4th et de ma reprise d'emploi ce mois-ci, tout ça m'a mis de bonne humeur et j'avais envie de revenir sur WAR SCARS. Non, pas de parodie de L'Empire Contre-Attaque pour l'instant, j'ai déjà une ébauche de ça, mais j'attends d'avoir des lecteurs vraiment actifs pour m'y mettre sérieusement.

En fait, si je reviens aujourd'hui sur cette parodie, c'est pour rattraper ce qui était probablement mon plus grand regret sur ce texte. En effet, comme l'avait très bien fait remarquer Posman, l'introduction et la description des pillards Thugs 10 dans le chapitre 4 laissait grandement à désirer. Je me suis donc permis de corriger ça, puisque j'ai rajouté un paragraphe entier au chapitre 4, qui j'espère vous surprendra autant qu'il vous plaira :D

J'ai également effectué des changements mineurs dans ce chapitre pour rendre le texte plus compréhensible et cohérent, comme la partie avec le Truche-nuk volant qui manquait un peu de clarté. N'hésitez pas à me faire part de vos avis :jap:


Ancienne version :
Spoiler: Afficher
Alors qu'ils traversaient le désert du Savana en direction du 93, Jean-Marc, Bin's et leurs deux automates défectueux tombèrent nez-à-nez avec une bande de pillards des sables. Ces voyous du désert, aussi appelés pillards "Thugs 10" (prononcer "tungstène", le chiffre 10 faisant référence au footballeur Zidane, qui se retournerait dans sa tombe s'il savait qu'il était associé à de tels individus, individus louches et illettrés qui avaient pris coutume de porter son maillot) Ces voyous donc, avaient l'habitude de s'attaquer aux voyageurs les plus vulnérables, et étaient réputés pour leur cruauté et leurs mauvaises manières. D'aucun disaient qu'ils étaient des cousins éloignés des Truche-nuk, mais cette théorie restait à prouver. C'était aussi des éleveurs de froufroutes, ces grosses carpettes sur pattes qui produisaient du lait au propriétés psychotropes.
Eh, t'es qui toi ! T'es qui ! invectiva brutalement à l'adresse de Jean-Marc le bandit en survêt de sport Adidas à capuche.
— Hein ? Euh... Je...
— Ouais c'est ça, fais pas le malin. Allez, file ton shwitz !
— Quoi ? Mais j'ai pas de shwitz, moi !
— Eh, arrête de mentir. File ton shwitt, j'te dis ! s'énerva l'individu en frappant Jean-Marc au visage.
— OK ! OK ! Voilà...
Il sortit de sa poche un morceau de shwitz – un genre de chocolat suisse nauséabond à base d'herbe, consommé par les habitants de Tatane dans le but de s’attirer des problèmes. La racaille le gratifia pour son cadeau d'une deuxième baffe sur le tympan, juste pour faire bonne mesure. En effet, sur Tatane, aucune transaction ne se faisait sans que quelqu'un prenne cher – d'où le nom de cette planète. Beaucoup considéraient cela comme de la sauvagerie, mais ici, ils n'avaient jamais rien connu d'autre. Le bon côté, c'est qu'on pouvait rendre les coups à volonté sans être inquiété par la justice. Voyant ce qui venait de se passer, le vieux Bin's s'avança vers les troglodytes à capuche. Il allait rapidement leur montrer que leur illusion de puissance et de contrôle ne ferait pas long feu.
— Voyons, messieurs. Je suis sûr que nous pouvons trouver une issue mutuellement favorable à cette situation. Avez-vous déjà entendu parler du Chaös ?
— Waaaah, mais qu'est-ce qu'y m'raconte le vieux... Complètement chépère !
— Voyez-vous, le Chaös est le genre de chose qui donne un avantage à moi, un vieux débris, sur vous, de jeunes racailles du désert. Comment ? Il n'y a pas de "comment". Le Chaös ne s'explique pas. Mais tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est qu'il y a ceux qui embrassent le Chaös, et ceux qui le subissent.
— Mais il est complètement gogole ce type... V'nez on s'casse, je frappe pas les handicapés, moi...
— Pas d'inquiétude, vous allez très vite comprendre ce que je veux dire.

À cet instant, il fallait savoir que l'explosion du char des sables, survenue plus tôt dans la journée, avait été tellement puissante que certains débris avaient été projetés jusqu'à la stratosphère, et étaient encore en train de retomber, à différents endroits de la planète. Encore dans les vapes, le regard embrumé, un jeune Truche-nuk se leva de son lit en bâillant, loin de se douter que le lit sur lequel il dormait était actuellement en chute libre à des kilomètres d'altitude. En sentant le vent chaud souffler sous sa capuche, il marmonna dans sa langue : "Tain... Qui a oublié d'éteindre la clim ?"
Posant ses pieds sur le plancher, un des seuls vestiges de sa chambre ayant survécu à l'explosion, il entreprit d'aller jusqu'au pas de la porte où se trouvait autrefois le cabinet des toilettes. Il ouvrit sa braguette pour se soulager, mais fut alors plongé dans l'incompréhension abyssale de recevoir sa propre urine sur le visage. Il essuya ses yeux humides et regarda autour de lui, seulement pour s'apercevoir que les murs, le plafond, et toutes les pièces avoisinantes avaient disparu, remplacées par un magnifique ciel bleu dont les nuages défilaient vers le haut. Le plancher tanguait sous ses pieds, ballotté par les courants d'air ascendants du ciel de Tatane – et non par les chenilles du char des sables, comme il l'avait cru plus tôt. S'il ne faisait rien, il allait très bientôt s'écraser comme une mouche en plein désert.
Non sans ressource face à cette situation délicate, le Truche-nuk tira une petite sonnette d'alarme. En effet, il fallait savoir que les Truche-nuk, petits êtres vifs et retors, étaient toujours préparés aux scénarios les plus improbables et catastrophiques. Immédiatement, des réacteurs s'allumèrent sous le plancher, lui permettant de ralentir sa chute avant d'enfin reprendre de l'altitude.

Les pillards des sables, voyant un objet tomber du ciel dans leur direction, s'exclamèrent :
« W E S H »
Le feu des réacteurs s'alluma à ce moment-là, cramant leurs capuches, avant que l'objet non identifié ne s'envole vers d'autres cieux. Paniqués, la tête en feu, les trois compères partirent en courant dans des directions aléatoires, avant de se rentrer tous les trois dedans simultanément et de retomber sur leurs derrières. C'est là que l'urine du Truche-nuk leur tomba dessus, éteignant les flammes sur leurs têtes.
— Ouf, on a eu chaud. Heureusement qu'il a commencé à pleuvoir. Attendez... Depuis quand y'a de la pluie sur Tatane ? Et c'est quoi, cette odeur ?

Le Truche-nuk, à bord de sa chambre volante aux murs oblitérés, n'était pas tiré d'affaire pour autant. En vérifiant le baromètre à son poignet, il se rendit compte qu'il n'aurait pas assez de kérosène pour regagner le char des sables le plus proche. Pas le choix : Il fallait lâcher du leste. Son regard se porta sur l'énorme piano à queue qui ornait sa chambre. C'était le piano sur lequel sa femme, Hilda, aimait jouer tous les jours, ce qui ne manquait jamais de l'agacer, car elle jouait horriblement faux. Depuis qu'elle était morte dans l'explosion du char familial, c'était sans doute le dernier souvenir qu'il avait d'elle. Dommage.

Les voyous, fous de rage, s'en prenaient à nouveau au vieux Bin's, croyant qu'il était à l'origine de ce qu'il se passait. Ce dernier rétorqua :
— Voyons, messieurs. Je n'y suis pour rien. Le Chaös, vous dis-je. Le Chaös !
C'est à cet instant que le piano à queue leur tomba dessus et les écrasa, mettant fin à la vie des trois gredins dans un grand bruit de piano dramatique.
Jean-Marc était bouche bée.
— OK. Qu'est-ce qui vient de se passer, là ?
Le vieux Bin's tourna vers lui un regard bien trop complice à son goût.
— Le Chaös ! chuchota-t-il très fort, faisant siffler ses cordes vocales usées.
— Bip-bip tût ?
— Oui, Dédeux. Cet homme est atteint de sénilité morbide en phase terminale. Il est préférable d'entrer dans son délire et même de l'encourager, si l'on ne veut pas provoquer une réaction violente.


Nouvelle version :

Alors qu'ils traversaient le désert du Savana en direction du 93, Jean-Marc, Bin's et leurs deux automates défectueux tombèrent nez-à-nez avec une bande de pillards des sables. Ces voyous du désert, aussi appelés pillards "Thugs 10" (prononcer "tungstène", le chiffre 10 faisant référence au footballeur Zidane, qui se retournerait dans sa tombe s'il savait qu'il était associé à de tels individus, individus louches et illettrés qui avaient pris coutume de porter son maillot) Ces voyous donc, avaient l'habitude de s'attaquer aux voyageurs les plus vulnérables, et étaient réputés pour leur cruauté et leurs mauvaises manières. D'aucun disaient qu'ils étaient des cousins éloignés des Truche-nuk, mais cette théorie restait à prouver. C'était aussi des éleveurs de froufroutes, ces grosses carpettes sur pattes qui produisaient du lait au propriétés psychotropes.
En plus du maillot de foot (alors qu’aucun d’entre eux ne jouait au foot), la tenue des Thugs 10 était on ne peut plus atypique : Ils ne se séparaient jamais de leur "squette-quette" rotative qui pivotait constamment sur elle-même pour s'adapter à la dernière mode de Tatane au degré près (chose qui variait à peu près aussi vite que l'âge de la retraite ou le montant du SMIC, autrement dit la casquette tournait de façon erratique comme une horloge déréglée). Aux pieds ils optaient le plus souvent pour les indémodables claquettes-chaussettes, quand il n'avaient pas la chance de mettre la main sur une paire de ratskettes, summum du raffinement chez les Thugs 10. Les ratskettes n’étaient pas des chaussures ordinaires, mais plutôt de drôles de créatures semblables à des rats dont les années de domestication avaient rendu la physionomie parfaitement adaptée aux pieds des Thugs 10, faisant de ces rongeurs d’excellentes chaussures de course. L’avantage de ces chaussures était qu’elles conféraient une vitesse phénoménale à celui qui les portait (ce qui était très pratique pour fuir la police), mais le principal inconvénient était souvent que les ratskettes étaient dotées d’une volonté propre, ce qui obligeait les Thugs 10 à s’installer dans des positions improbables (par exemple s’asseoir sur le dossier d’un banc et poser les pieds sur le banc pour fournir une place confortable aux ratskettes) ou bien à marcher sans interruption avec une gestuelle et une cadence particulières pour éviter que les ratskettes ne s’enlèvent de leur propre chef – ou pire, qu’elles décident d’emmener leurs pieds dans deux directions différentes, ce qui pouvait causer de graves dommages dont je vous épargnerai les détails. Les porteurs de ratskettes étaient craints et respectés de leurs pairs, mais cette pratique, associée à leur façon étrange de marcher, avait contribué à la rumeur que les Thugs 10 étaient de grands malades (ce qui, quand on y regardait de plus près, était bien plus qu’une simple rumeur).
Les Thugs 10 étaient encore loin, mais Jean-Marc pouvait déjà les apercevoir. Ils marchaient les uns à la suite des autres, mais difficile de dire où ils allaient. Probablement nulle part, comme ils avaient coutume de le faire, puisqu'en l'absence d'une quelconque discipline de groupe, ils se contentaient de se suivre les uns les autres, sans réellement connaître leur destination. Ouais, un peu comme des fourmis. Sauf que les fourmis, elles, sont travailleuses. Et, de mémoire, on n'a jamais vu un Thugs 10 travailler. Cela explique sans doute pourquoi ce peuple de vagabonds était resté aussi longtemps dans le désert, sans jamais rejoindre ni fonder une réelle civilisation.
Leur visages portaient des expressions étranges et incompréhensibles, dépourvues du moindre respect ou de la moindre politesse, et ils avaient tous un pilon dans la main (non non, pas celui qui se fume mais un outil en métal qui leur servait à frapper, bien que la différence n'était pas si flagrante vu la taille des spliffs qu'ils se roulaient).
Autre détail étrange et préoccupant de leurs coutumes obscures, ils écoutaient constamment du rap à un volume anormal et aux paroles inutilement violentes sur de vieux radiocassettes des années 80. Cela avait principalement pour but de motiver les Thugs 10 et d'intimider leur ennemis, ce qui faisait qu'on les entendait venir de loin (et qu’on les avait viré des grandes villes, les obligeant à vivre dans le désert). Seul quelqu'un d'assez bête ou d'imprudent (comme Jean-Marc) irait volontairement affronter de tels dangers publics. Mais notre ami fermier n'étant pas très fûte-fûte, il se laissait facilement influencer par la musique abrutissante qui lui donnait une soudaine envie de se prendre pour un gros dur, et il avait la fâcheuse manie de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment (ce qui ne se terminait jamais bien pour lui). Voyant les silhouettes au loin et tendant l'oreille, il put entendre les paroles du rap en question, un des derniers hits du rappeur LaFrime qui sévissait dans le 93 :

« BRRRU ! BRRRU !
Moi chuis moi et toi t'es quoi,
Moi chuis moi et toi tais-toi
Dans ma clique on vole pas droit,
Mais on vole plus vite que toi !

Fils de la rue, on a grandi dans le désert,
Dealers de violence, et truands de la galère
Nos machettes, KOUP ! KOUP !
Nos kalash, BLENG ! BLENG !

Fais pas l'brave ou le Brav-M
Fais pas l'fier on t'monte en l'air !
On a du schmit dans nos artères,
Plus toxique que l’nucléaire !

BRRRU ! BRRRRRRUUHU !
On est dans la zone, zone, zone,
Mais la zone est pas dans ta zone,
Si tu sais pas où est ta zone,
Alors, dégage de ma zone !

J'éternue plus vite que l’vent,
Comme un coup d'épée dans les dents,
Nos sabres nous servent de cure-dents,
Et nos flingues de brosses à dents, BRAAAAAH !!! »

C’est alors que les Thugs 10 aperçurent Jean-Marc, alors ils entonnèrent leur cri de guerre primitif, semblable au crissement d'une craie sur un tableau :
« Wesh là Striiiiiiiiiiiiiiite zèèèèère !!! »
Voyant que Jean-Marc ne savait trop quoi répondre, ils se mirent immédiatement à s'approcher à une vitesse frôlant le paranormal, annihilant les 100 mètres qui les séparaient en l'espace de quelques secondes, leurs ratskettes filant à la vitesse du hérisson bleu.

Eh, t'es qui toi ! T'es qui ! invectiva brutalement à l'adresse de Jean-Marc l'un des bandits en survêt de sport Adidas.
— Hein ? Euh... Je...
— Ouais c'est ça, fais pas le malin. Allez, file ton shwitz !
— Quoi ? Mais j'ai pas de shwitz, moi !
— Eh, arrête de mentir. File ton shwitz, j'te dis ! s'énerva l'individu en frappant Jean-Marc au visage.
— OK ! OK ! Voilà...
Il sortit de sa poche un morceau de shwitz – un genre de chocolat suisse nauséabond à base d'herbe, consommé par les habitants de Tatane dans le but de s’attirer des problèmes. La racaille le gratifia pour son cadeau d'une deuxième baffe sur le tympan, juste pour faire bonne mesure. En effet, sur Tatane, aucune transaction ne se faisait sans que quelqu'un prenne cher – d'où le nom de cette planète. Beaucoup considéraient cela comme de la sauvagerie, mais ici, ils n'avaient jamais rien connu d'autre. Le bon côté, c'est qu'on pouvait rendre les coups à volonté sans être inquiété par la justice. Voyant ce qui venait de se passer, le vieux Bin's s'avança vers les troglodytes à capuche. Il allait rapidement leur montrer que leur illusion de puissance et de contrôle ne ferait pas long feu.
— Voyons, messieurs. Je suis sûr que nous pouvons trouver une issue mutuellement favorable à cette situation. Avez-vous déjà entendu parler du Chaös ?
— Waaaah, mais qu'est-ce qu'y m'raconte le vieux... Complètement chépère !
— Voyez-vous, le Chaös est le genre de chose qui donne un avantage à moi, un vieux débris, sur vous, de jeunes racailles du désert. Comment ? Il n'y a pas de "comment". Le Chaös ne s'explique pas. Mais tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est qu'il y a ceux qui embrassent le Chaös, et ceux qui le subissent.
— Mais il est complètement gogole ce type... V'nez on s'casse, je frappe pas les handicapés, moi...
— Pas d'inquiétude, vous allez très vite comprendre ce que je veux dire.

À cet instant, il fallait savoir que l'explosion du char des sables, survenue plus tôt dans la journée, avait été tellement puissante que certains débris avaient été projetés jusqu'à la stratosphère, et étaient encore en train de retomber, à différents endroits de la planète. Encore dans les vapes, le regard embrumé, un jeune Truche-nuk se leva de son lit en bâillant, loin de se douter que le lit sur lequel il dormait était actuellement en chute libre à des kilomètres d'altitude. En sentant le vent chaud souffler sous sa capuche, il marmonna dans sa langue : "Tain... Qui a oublié d'éteindre la clim ?"
Posant ses pieds sur le plancher, un des seuls vestiges de sa chambre ayant survécu à l'explosion, il entreprit d'aller jusqu'au pas de la porte où se trouvait autrefois le cabinet des toilettes. Il ouvrit sa braguette pour se soulager, mais fut alors plongé dans l'incompréhension abyssale de recevoir sa propre urine sur le visage. Il essuya ses yeux humides et regarda autour de lui, seulement pour s'apercevoir que les murs, le plafond, et toutes les pièces avoisinantes avaient disparu, remplacées par un magnifique ciel bleu dont les nuages défilaient vers le haut. Le plancher tanguait sous ses pieds, ballotté par les courants d'air ascendants du ciel de Tatane – et non par les chenilles du char des sables, comme il l'avait cru plus tôt. Sa chambre – dont il ne restait plus que le sol et le mobilier – était en train de tomber du ciel à une vitesse vertigineuse, et lui avec. S'il ne faisait rien, il allait très bientôt s'écraser comme une mouche en plein désert.
Non sans ressource face à cette situation délicate, le Truche-nuk tira une petite sonnette d'alarme. En effet, il fallait savoir que les Truche-nuk, petits êtres vifs et retors, étaient toujours préparés aux scénarios les plus improbables et catastrophiques. Immédiatement, des réacteurs s'allumèrent sous le plancher, lui permettant de ralentir sa chute avant d'enfin reprendre de l'altitude.

Les pillards des sables, voyant un objet tomber du ciel dans leur direction, s'exclamèrent :
« W E S H »
Le feu des réacteurs s'alluma à ce moment-là, cramant leurs squettes-quettes, avant que l'objet non identifié ne s'envole vers d'autres cieux. Paniqués, la tête en feu, les trois compères partirent en courant dans des directions aléatoires (les ratskettes à leurs pieds également paniquées n’arrangeant rien), avant de se rentrer tous les trois dedans simultanément et de retomber sur leurs derrières. C'est là que l'urine du Truche-nuk leur tomba dessus, éteignant les flammes sur leurs têtes.
— Ouf, on a eu chaud. Heureusement qu'il a commencé à pleuvoir. Attendez... Depuis quand y'a de la pluie sur Tatane ? Et c'est quoi, c't'odeur ?

Le Truche-nuk, à bord de sa chambre volante aux murs oblitérés, n'était pas tiré d'affaire pour autant. En vérifiant le baromètre à son poignet, il se rendit compte qu'il n'aurait pas assez de kérosène pour regagner le char des sables le plus proche. Pas le choix : Il fallait lâcher du leste. Son regard se porta sur l'énorme piano à queue qui ornait sa chambre. C'était le piano sur lequel sa femme, Hilda, aimait jouer tous les jours, ce qui ne manquait jamais de l'agacer, car elle jouait horriblement faux. Depuis qu'elle était morte dans l'explosion du char familial, c'était sans doute le dernier souvenir qu'il avait d'elle. Dommage.

Les voyous, fous de rage, s'en prenaient à nouveau au vieux Bin's, croyant qu'il était à l'origine de ce qu'il se passait. Ce dernier rétorqua :
— Voyons, messieurs. Je n'y suis pour rien. Le Chaös, vous dis-je. Le Chaös !
C'est à cet instant que le piano à queue leur tomba dessus et les écrasa, mettant fin à la vie des trois gredins dans un grand bruit de piano dramatique.
Jean-Marc était bouche bée.
— OK. Qu'est-ce qui vient de se passer, là ?
Le vieux Bin's tourna vers lui un regard bien trop complice à son goût.
— Le Chaös ! chuchota-t-il très fort, faisant siffler ses cordes vocales usées.
— Bip-bip tût ?
— Oui, Dédeux. Cet homme est atteint de sénilité morbide en phase terminale. Il est préférable d'entrer dans son délire et même de l'encourager, si l'on ne veut pas provoquer une réaction violente.
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