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CAPITALE FATALE T3 - Némésis + Making-Of [INTÉGRALE PDF]

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25%
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Messagepar Den » Lun 13 Juin 2022 - 3:48   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis

Félicitations pour avoir terminé ton histoire DSB! :)
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Messagepar L2-D2 » Lun 13 Juin 2022 - 11:58   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis

Chapitre 13 lu !

Déjà, un grand bravo à toi pour être arrivé au bout de ce vaste projet ! Trois tomes ! Franchement, je suis toujours aussi admiratif quand je vois un auteur parvenir à mettre un point final à son histoire. Et avec Capitale Fatale, j'ai été servi, je ne m'attendais pas à autant apprécier un récit d'une telle ambiance, en fait ! :jap:

Ceci dit, quelques mots sur ce treizième et dernier Chapitre ? Ma foi, je retiendrai le retour sur une scène qui m'avait semblé à l'époque un peu déconnectée du reste de l'intrigue, et surtout l'élément final : avons-nous lu, finalement, les véritables événements s'étant déroulés, ou bien leur version en holo-fiction ? Voilà qui me rappellerait presque l'une des thématiques du roman Luke Skywalker et les Ombres de Mindor, tiens.

Je suis très curieux de lire le making-of !

Encore bravo pour ce projet, et à bientôt ! :hello:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Boldard » Lun 13 Juin 2022 - 21:20   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis

Den a écrit:Félicitations pour avoir terminé ton histoire DSB! :)

L2-D2 a écrit:Déjà, un grand bravo à toi pour être arrivé au bout de ce vaste projet ! Trois tomes ! Franchement, je suis toujours aussi admiratif quand je vois un auteur parvenir à mettre un point final à son histoire. Et avec Capitale Fatale, j'ai été servi, je ne m'attendais pas à autant apprécier un récit d'une telle ambiance, en fait ! :jap:

Merci, merci :jap:

Ça n'a pas été une mince affaire, mais j'en suis venu à bout, et j'en suis le premier surpris. Content que cela vous ai plu autant qu'à moi :wink:


L2-D2 a écrit:Ma foi, je retiendrai le retour sur une scène qui m'avait semblé à l'époque un peu déconnectée du reste de l'intrigue, et surtout l'élément final : avons-nous lu, finalement, les véritables événements s'étant déroulés, ou bien leur version en holo-fiction ?


Haha, bonne question :sournois:

On pourrait questionner le niveau de "réalité" de cette histoire, puisqu'elle a été adaptée en holosérie. D'un autre côté, cette holosérie est "inspirée de faits réels", donc pas totalement fictive... Se pourrait-il que de la même façon, cette fan-fiction soit elle-même inspirée de faits réels ? :whistle:

C'est un peu l'effet Inception : Si cette histoire qu'on croyait vraie est fictive, se pourrait-il que nous soyons nous-mêmes dans une histoire ? À l'instar des rêves, les histoires qu'on imagine ne sont-elles au final qu'un reflet de la réalité ? :think:

Pour répondre à ta question, oui, les événements de cette histoire sont sensés s'être réellement passés dans le Canon... Mais j'ai volontairement laissé une aura de mystère autour de tout ça pour laisser le lecteur se faire sa propre interprétation :oui:
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Messagepar Boldard » Lun 25 Juil 2022 - 20:11   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis

Bonjour, bonsoir à tous :jap:

Loin de moi l'idée de perdre votre temps ni de monopoliser votre attention. Je voulais simplement vous informer que la finalisation du making-of s'avère prendre plus de temps que prévu, making-of que je dois terminer d'écrire en plus de mes autres projets (notamment les versions BD de War Scars et de Capitale Fatale), qui me prennent déjà pas mal de mon temps libre.

Cela dit, je profite de la moindre occasion pour avancer sur ce fameux making-of, qui constitue en soi une analyse complète et approfondie de l'œuvre sous tous ses aspects, ce qui n'est pas rien. Je ne voudrais pas risquer d'oublier ou de négliger quoi que ce soit là-dedans, car je n'aurai qu'une seule chance d'exprimer les choses que je veux pour ceux qui ne le liront qu'une fois, au moment de sa sortie.

Aussi, au vu de sa longueur, le making-of sera réorganisé comme suit :

1 – En coulisses
2 – Résumé + Commentaires de l’auteur
3 – Encyclopédie visuelle
4 – Thématiques

Pour vous donner un ordre d'idée, je dirais que le making-of est terminé à 95%. Sa sortie ne saurait donc plus trop tarder. Je serai en vacances tout le mois d'Août, donc si ce n'est pas fait d'ici là, j'aurai certainement le temps d'achever le making-of durant cette période.

En tout cas, merci de votre patience, merci d'être là, et j'espère vous revoir très bientôt :jap:
Modifié en dernier par Boldard le Jeu 28 Juil 2022 - 12:54, modifié 1 fois.
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Messagepar L2-D2 » Mar 26 Juil 2022 - 18:53   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis

Aucun souci, prends ton temps pour nous faire un joli making-of qui te donnera entière satisfaction! Nous serons là ! :jap:
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Messagepar Boldard » Sam 06 Aoû 2022 - 6:51   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis

Image

[Sommaire]


1 – En coulisses



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L'auteur :

BOLDARD

"Un type étrange, un ermite"


Commençons par le commencement, à savoir l'origine de ce projet (et donc la personne derrière). Je ne fais pas cette présentation pour en tirer une quelconque gloire, pitié ou admiration. Mais je pense que si vous souhaitez vraiment comprendre mon œuvre, vous aimeriez peut-être comprendre qui je suis et ce qui m’a motivé à écrire cette histoire. Si toutefois les détails de ma vie personnelle ne vous intéressent pas, vous pouvez sauter cette partie et passer directement au cœur du sujet.
Je me passerai bien évidemment de tout jugement hâtif ou condescendant quant à mes choix de vie, qui sont certes discutables pour certains, mais qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui et que j'ai décidé d'assumer pour mieux me comprendre moi-même et en tirer de bonnes leçons. Si ce n'est pas forcément pour montrer le bon exemple, au moins cela vous montrera ce qu'il ne faut pas faire, si vous passez d’aventure par les mêmes situations.
Puisque vous avez lu jusqu’ici, je vous propose d’ouvrir la boîte de Pandore et de revenir sur mon parcours. Non, pas le genre de parcours qu'on met sur un CV. Le vrai parcours. Aujourd’hui, je vous livre mon histoire… L’histoire d’un fan pas comme un autre. (Âmes sensibles s'abstenir, mais ça, vous avez l'habitude)

Spoiler: Afficher
Biographie


Dire que j'ai un profil atypique serait sans doute un euphémisme. Mon parcours personnel va certainement vous paraître dingue, insensé ou difficile à croire. Et c’est certainement ce que j’aurais pensé, si on me l’avait raconté quand j’étais plus jeune. Vous allez peut-être penser que je grossis le trait, ou que j'exagère la réalité pour la rendre plus impressionnante. Mais tout ce que je vais vous dire ici est vrai, et je manque de mots pour décrire ce que ça a pu représenter pour moi. Car je n’ai aucun intérêt à vous mentir, et je préfère qu’on se souvienne de moi pour ce que j’ai été que pour ce que je ne suis pas.

Né en l'an de grâce 1999, ayant grandi entre les foudres-laser d'un père intellectuel au passé punk et d'une mère très puritaine (qui n'ont jamais su s'entendre, m'en ont fait voir de toutes les couleurs mais que je n'échangerais pour rien au monde), je me réfugiai très tôt dans l'imaginaire pour m'évader d’une vie qui n’a jamais vraiment été ce que j’aurais aimé qu’elle soit. Fan invétéré de STAR WARS et de science-fiction depuis l'enfance, j'ai toujours eu à cœur d'imaginer mes propres histoires. Que ce soit sous forme de BD improvisées, d'ébauches d'univers fictifs plus ou moins complexes ou aboutis, j’ai mis longtemps avant d’arriver à obtenir quoi que ce soit de réellement satisfaisant.
Longtemps découragé ou dans le déni, j'ai fini par comprendre que c'est en affrontant la dure réalité que j'aurais le plus de choses à raconter. Longtemps timide et asocial, j'ai peu à peu appris à affronter le regard des autres sans me laisser atteindre. Moqué et harcelé à l'école pour mon attitude cynique et antisociale, exprimant déjà à l'époque mon dégoût pour la vie et les codes qu'on voulait m'imposer, je me suis longtemps enfermé dans un mécanisme de défense qui m’amenait au rejet ou au mépris des autres (excepté quelques amis proches) et n'aspirais à rien de mieux que m'isoler de la société pour vivre comme je l'entendais, sans avoir de comptes à rendre à personne. Un peu comme l'Oracle, il m'est arrivé de souhaiter la destruction de toute chose et de toute personne, puisque les relations sociales et le monde dans lequel je vivais ne m'apportaient que des emmerdements. Mais avec le temps, j'ai appris à faire avec et à changer mon rapport aux autres pour chercher le respect et l'édification mutuelle en toutes circonstances, même quand tout le monde semble être contre moi. J'ai parfois renié qui j'étais, mes origines ou mon éducation, cette part de moi que je n'ai pas choisie, révolté contre celui qu'on voyait en moi ou contre celui qu'on voulait en faire. Mais j'ai fini par comprendre que pour avancer dans la vie, il faut savoir s'accepter et s'assumer tel qu’on est, et qu'on ne construit aucun avenir sans d’abord avoir compris son passé.
Philosophe par nature, j'ai un attrait particulier pour ce qui touche au mystique, au surnaturel, au morbide et au paranormal. Car, même avec tout ce que l'on sait sur soi-même et sur le monde, je pense qu'il y a toujours une part mystérieuse, énigmatique, d'inexplicable ou d'irrationnel dans la vie de chacun d'entre nous. Je me garde toutefois de certaines pratiques occultes et dangereuses qui pourraient causer ma perte ou celle des autres, et prends soin de ne pas m’aventurer là dont je ne suis pas sûr de pouvoir revenir.
Dès l’enfance, je me passionne pour la BD, le cinéma, les jeux vidéo, la musique électro et le metal. Mes genre littéraires et cinématographiques préférés sont la SF, la fantasy, le post-apo et l’horreur.
Fin 2015, j'ouvre une chaîne YouTube de Lego Star Wars, une autre de mes grandes passions (cela rejoint à la fois ma passion pour SW et mon côté créatif, puisque les possibilités infinies de la construction me permettent d’exprimer librement ma créativité et de la concrétiser sous forme matérielle). Malheureusement la chaîne ne décollera jamais vraiment, et j'arrêterai progressivement les vidéos par manque de temps et de motivation. C’est d’ailleurs de cette chaîne que vient le pseudo "Death Star Bricks" (qui peut signifier "Briques de l’Étoile de la Mort" ou "Briques Stellaires de la Mort"), pseudo que j'ai utilisé jusqu'en 2023 avant de changer pour Boldard (qui vient de "bol d'art" et de l'anglais "bold" qui signifie qui signifie vif, franc, assuré, intrépide, osé, hardi, audacieux.)
Début 2018, je fais mes premiers pas en tant qu'auteur sur SWU, en participant au cadavre exquis "Les Cailloux dans la Chaussure de l'Empereur".
Mais c’est cette même année, alors que les choses semblaient presque bien se passer, que tout a basculé. Les abus d’autorité et la violence psychologique que je subis m’obligent à quitter la maison de mon père, et je vis très mal cette rupture familiale, car j’avais toujours eu une grande affection et le plus grand respect pour lui malgré son attitude destructrice. Commence alors pour moi une période sombre, qui marquera sans doute la plus importante et la plus longue de mes périodes dépressives. Drainé de toute volonté, sans ambition professionnelle à ma portée, j'échoue mes études supérieures, ce qui n'arrange rien à mon état. Et comme la mauvaise humeur attire la poisse, ce fut pour moi le début d'une lente descente aux enfers, pavée de malchance, de mauvais choix et de plus ou moins bonnes intentions.
N’ayant plus grand-chose à perdre, sans espoir d'avenir, c'est à cette époque que je découvre le monde underground de la rave party (Fuyez, pauvres fous !), et me laisse tenter par des choses que l'on m'avait toujours interdites. C'est certes un monde de liberté, dira-t-on... Mais avec tout l'amour de la musique, de l’ambiance et des gens qu'on y trouve, c'est toutefois un monde bien plus sale et pernicieux qu'il ne voudrait bien l'admettre, et que je ne recommande à personne. En clair : Ils ne vous veulent pas du bien. Ils se donnent volontiers le rôle des gentils, des rebelles... Mais croyez-moi, j’en ai vu assez pour savoir que les gens de bonne foi trouvent rarement leur place là-bas, trop souvent réduits au silence par un climat contagieux de dénigrement, de haine, de confusion et de précarité mentale, quand ce n’est pas par la musique assourdissante aux influences plus que discutables. Oh, il n’y a pas que du mauvais là-bas, mais il y en a bien plus qu'ailleurs, et ce côté-là est beaucoup trop présent pour être ignoré. Du genre, si vous n'êtes pas comme eux, vous êtes contre eux. Difficile de dire si cette expérience a davantage élargi mes horizons ou tiré vers le bas, mais je sais maintenant à quoi m’en tenir. J’ai pu faire de bonnes rencontres comme de très mauvaises, ainsi que certaines découvertes sur moi-même et sur les gens en général. Quoi qu’on en dise, cela a forcément influencé la personne que je suis aujourd'hui. C’est un milieu qui m’a toujours attiré, mais que je suis bien content de laisser derrière moi après tout le tort qu’il m’a causé. Qu’ils disent ce qu’ils veulent à mon sujet, ce n’est plus mon problème : Je n’appartiens pas à ces gens-là.
C'est vers la fin de cette période chaotique, où j'ai été confronté à une facette... assez violente et horrifique de la vie, on va dire ? Du genre, qui rendrait fou n'importe qui de normalement constitué ? Bref, c'est donc après tout ce chaos existentiel, toujours dans le tumulte de la tourmente d'une vie qui refuse de me laisser tranquille, que je me lance tête la première dans l'écriture de "Profondeurs Interdites". Dans cette période éprouvante, ce fut pour moi un moyen d'évacuer la frustration de ma propre existence. C’est vrai, après tout... Créer une histoire particulièrement sombre et sordide m'aiderait peut-être à exorciser mes propres démons et avoir l'impression que ma vie l'était moins ? Mais je voulais aussi que cette histoire reflète les choses dont j'avais pris conscience : La vie n'a rien d'un long fleuve tranquille, elle regorge d’obstacles, de haine, d’ennemis et de faux-semblants, et recèle des vérités douloureuses que l'on n'est pas toujours prêt à affronter. Ainsi, ma ligne directrice était toute choisie : Puisque je n’avais pas réussi à réaliser mes plus beaux rêves, j'allais donc réaliser mes plus beaux cauchemars. Même si l'on ne peut tout retranscrire par les mots, les sons ou les images, j'ai voulu transmettre, à travers Capitale Fatale, une part importante de mon vécu et de mon imaginaire. Je voulais montrer dans cette histoire que, un peu comme à Coruscant, même quand on croit avoir touché le fond, on peut toujours tomber plus bas. Car à l’instar de Jinta, à une époque, je pensais être au fond du gouffre. Je sais ce que c'est de vivre dans le déni, l'anxiété, l'angoisse et la solitude, car je suis moi-même passé par là. Et pourtant, j’ai rencontré dans ma vie des gens dont la vie était bien plus triste et misérable que la mienne. Je ne peux éprouver que pitié et compassion pour ces âmes perdues qui ont croisé ma route. Le choix dans Capitale Fatale du cadre urbain, de cette ville omniprésente et étouffante, n'est pas non plus anodin, puisque j'ai grandi dans la banlieue parisienne. Beaucoup fuient la ville pour la campagne, mais la ville a toujours été un vaste terrain de jeu dans mon imaginaire d’enfant, regorgeant de surprises et de mystères à chaque coin de rue, où chaque ruelle un peu trop sombre pourrait potentiellement mener à un lieu ancien et oublié du grand public, où chaque égout, souterrain de parking ou ferroviaire pourrait cacher une porte vers des catacombes sans fond ou vers la base d'une organisation secrète. Le fait que, sous le charme de ses lumières et de ses rues se cache la décrépitude des ruelles et du béton craquelé, l’odeur fétide des poubelles et des sans-abris, sans parler des violeurs et des agresseurs qui s’y cachent, en dit long sur la société d’aujourd’hui, qui veut paraître exemplaire sans vraiment réussir à traiter les vrais problèmes.
Sortant tout juste de ma dépression, je décide enfin de me prendre en main. Ayant besoin d'un travail pour ne pas rester un fardeau pour mes parents, je prends le premier job minable venu puis m'engage à l’armée, pensant ainsi redonner un sens à ma vie en servant des intérêts moins égoïstes. D’abord convaincu que ce métier est fait pour moi, ayant l’esprit combatif et ayant grandi avec une éducation autoritaire, je m’intègre facilement dans ce milieu. Pourtant, quelque chose ne se passe pas comme prévu. Après quelques mois de formation, je prends peu à peu conscience que cette vie-là n'est pas faite pour moi. De plus, elle ne me permet pas de m'épanouir sur le plan personnel, même sur mon temps libre. En plein burn-out, sans toutefois le laisser paraître, poussé dans mes derniers retranchements, je donne ma démission et troque ce brillant avenir contre ma liberté de pensée et d’action. Autant j’avais eu de raisons louables de m’engager, autant j’en ai eu de partir sans me retourner, vers une vie à nouveau supportable… Mais je suis reparti la tête haute, malgré la honte et le regret que certains voulaient me faire porter de faillir à mes engagements. Certains diront que je me suis dégonflé, mais savent-ils le courage qu'il faut pour dire "Non" quand on a placé tant d'attentes en vous, et d'assumer toutes les conséquences qui en découlent ? Soit ces gens-là ne savent pas ce que c’est d’être là-bas, soit ils ne savent pas ce que c’est d’être un artiste coupé de sa passion, quelqu’un de timide forcé de s’humilier devant les autres, quelqu’un d’introverti qui ne peut jamais s’isoler, ou un non-sportif qui doit vivre l’enfer s’il veut espérer garder son travail un jour de plus. C’est certes un beau métier, mais pas que, et ça reste l’un des plus mauvais choix de ma vie malgré tout le bien que ça a pu m’apporter.
Plus que jamais écœuré par l'école et le monde du travail, que je vois alors comme une prison insupportable, je reste un an de plus sans activité, vivant des économies que j'ai mises de côté. Dans mon désespoir, voyant la fin approcher à mesure que mon compte en banque se vide, et sans réelle volonté d’échapper à une fin qui semble inéluctable, je trouve le temps et l'énergie de faire la seule chose qui me motive vraiment : Achever ce qui deviendra le premier tome de la trilogie Capitale Fatale : Profondeurs Interdites. J'ignorais totalement ce que la vie pourrait encore me réserver, car tout espoir d’avenir semblait perdu. Malgré tout, je tenais à terminer ce que j’avais commencé, l’œuvre la plus sincère et personnelle que j'aie jamais pu écrire. Une œuvre qui prouverait une fois pour toutes ce dont j’étais capable, avant que mon bref passage en ce monde ne s'achève d'une manière ou d'une autre, puisque la mort attend cruellement ceux qui ne sont pas assez forts pour vaincre les difficultés innombrables de la vie. Coincé entre la précarité et l'absence d'ambition, ne voyant aucun avenir favorable à l'horizon, je pensais que mon sort était scellé. Me voyant victime de la fatalité, j’accepte sans peur la mort qui m'attend, car je ne veux plus fuir ce que je mérite d’affronter.
J’aurais pu en rester là. Tout ça aurait pu très mal se terminer pour moi. Mais, poussé par le manque financier et la pression familiale, je décide enfin de chercher un nouvel emploi début 2021. Pas question de faire semblant ni de faire les choses à moitié, alors je me lance à corps perdu, déterminé. Mes efforts portent enfin leurs fruits, et je trouve finalement un travail qui me convient beaucoup mieux et que je garde encore jusqu'à l’heure où j’écris ceci. Épanoui dans ce nouveau métier, je trouve le temps et l'énergie d'écrire les tomes 2 et 3 de Capitale Fatale, mettant un point final à l'histoire que j'avais commencée.
Comme vous l’aurez sûrement compris, l’écriture de cette histoire n’avait rien d’anodin pour moi, et a été un détail assez important de ma vie. Avoir pu écrire pour la première fois ma propre histoire courte en la nouvelle Profondeurs Interdites, puis une histoire au long cours en la trilogie Capitale Fatale, constitue l'une de mes plus grandes réussites, tous domaines confondus. Si après tous mes échecs passés, ce projet dans lequel j'ai mis tout ce que j’avais n'avait pas abouti, cela aurait prouvé que je suis effectivement le bon à rien que je pensais être. Et ça, je ne me le serais pas pardonné.
Je suis désormais convaincu, avec cette expérience, qu'avec assez de persévérance d'un côté et de renoncement de l'autre, Passion, Bien-être et Réussite ne sont pas des choses incompatibles. Et que même quand tout espoir semble perdu, que la mort semble à nos portes, il suffit d’une étincelle d’amour et de bonne volonté pour reprendre le bon cap. C’est aussi le message que j’ai voulu, à terme, faire passer dans cette œuvre. Pourquoi parler d’amour ? Parce que je ne m’en serais probablement jamais sorti sans le soutien formidable de mes proches et de ma mère, que je ne remercierai jamais assez pour leur courage et leur bienveillance. C'était à moi de faire les efforts, mais tous les efforts du monde ne servent à rien si personne ne vous aime. Et papa, si jamais tu passes par là, sache que je t'aime mais que j'ai pris mes distances pour de bonnes raisons.

Voilà, vous savez à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur moi. Sachez que ça n'a pas été facile pour moi d'écrire tout ça, mais je pense qu'il était nécessaire de mettre les points sur les i pour être compris le mieux possible par un maximum de personnes, et qu'un témoignage authentique vaut mieux que tous les beaux discours. Non, je ne pense pas être un exemple à suivre. Chacun est ce qu’il est, chacun sa croix à porter, mais comme dirait Jinta il faut assumer, et on détient tous les clés en nous-même pour se réconcilier avec sa propre vie.




Les idées derrière l’œuvre


Le Projet

Au départ, le projet Capitale Fatale n’est pas parti de grand chose. J’avais une vague idée de ce que ça devait être, mais rien de vraiment construit, et il m’a fallu un certain temps pour tout mettre en place. J'ai toujours rêvé de voir une histoire bien dark dans l'univers de Star Wars, de préférence dans les bas-fonds de Coruscant. Mais une petite voix dans ma tête m’a dit « Mon pauvre tu risques d'attendre longtemps, alors autant le faire toi-même, à ta sauce ». Et en y réfléchissant, c’est clair qu’entre mon amour pour l'horreur dans la science-fiction (Alien, Terminator, Lovecraft) et la part sombre du monde réel, il y avait définitivement un truc à faire. J'avais des choses à raconter, des choses à exprimer. Quelque chose d'authentique, d'inédit, et qui, pourquoi pas, pourrait toucher le lecteur ou le faire réfléchir.

Au départ, ça ne s'appelait même pas "Capitale Fatale", mais simplement "Profondeurs Interdites". L'histoire devait faire un seul tome et s'arrêter là – d'ailleurs, je n'étais même pas sûr de pouvoir en écrire un tome complet. Mais il faut le dire, c'est avec le cœur que j'ai écrit cette histoire, alors je me devais d'essayer. Essayer, ou plutôt le faire coûte que coûte, ayant toujours cette phrase de Yoda en tête : « N’essaye pas, fais-le. Ou ne le fais pas ».

Je m'étais déjà essayé à des projets plus ambitieux (créer mon propre univers de fiction, par exemple) ou plus limités (histoires se passant dans le monde réel ou un futur proche), mais aucun n'avait abouti car je visais soit trop bas pour mes ambitions, soit trop haut pour mes capacités. J’avais l’ambition de créer des univers aussi originaux que démesurés, à la hauteur de Star Wars dans mes rêves les plus fous. Mais n'étant pas George Lucas et n'ayant pas une boîte de production à mon nom, il a bien fallu revoir mes ambitions à la baisse. Car, comme on dit, on fait avec les moyens du bord. À l'inverse, imaginer une histoire de SF dans le monde réel implique de respecter certaines informations géographiques, historiques, sociales et culturelles, et ne laisse pas beaucoup de liberté quand il s'agit de montrer du jamais vu, de l'inédit, du spectaculaire ou du fantastique. Étant soucieux du réalisme et de la cohérence, je n'ai jamais vraiment réussi à faire ce que je voulais dans un univers de ce genre.

Comme expliqué plus haut, je me suis pas mal inspiré de mes périodes dépressives et de mes peurs d'enfance pour l'écriture de Profondeurs Interdites. Je voulais explorer la part la plus sombre de Star Wars, comme l'avait fait par exemple Rogue One avec son côté très pessimiste et terre-à-terre, presque documentaire. À vrai dire, j'ai toujours été attiré par les univers de SF pessimistes et "gritty", comme par exemple, pour n’en citer qu’un, Warhammer 40,000. Pourquoi ne pas avoir écrit une histoire Warhammer 40K, dans ce cas ? Eh bien, tout simplement parce que je suis bien plus familier avec l'univers de Star Wars, que je trouve plus facile à comprendre et appréhender, et avec lequel j'ai grandi. De plus, je pense que Star Wars aussi peut largement accueillir des histoires bien sombres et sordides, et mérite d’en avoir davantage, car il y a un vrai filon inexploité de ce côté-là.



En bref

Capitale Fatale, c'est avant tout :

Une œuvre personnelle qui reflète sans compromis ma vision des bas-fonds de Coruscant, et qui s'affranchit un maximum du "mainstream" et du "politiquement correct", prenant le contre-pied des productions actuelles souvent trop édulcorées

Un hommage à l'œuvre et aux idées de George Lucas notamment en reprenant les idées derrière Star Wars Underworld et Star Wars 1313, mais j'ai aussi voulu rendre hommage à la saga originale d'un maximum de manières différentes, sans forcément tout calquer dessus

Une partie inexplorée de l'univers Star Wars à travers des lieux, des personnages et des factions jamais vus au par avant, et une mythologie "underground" à part entière

Un conte gothique et cyberpunk qui montre une facette de Star Wars beaucoup plus "sombre" et "edgy", qui joue avec les codes et les présupposés, pour emmener le lecteur sur un terrain où il n’est jamais allé ou très peu

Un hommage aux œuvres d'horreur et de science-fiction qui ont forgé mon imaginaire et dont j'ai essayé de reprendre l'essence et les idées

Une critique du monde moderne et de ce qu'il est devenu à travers des personnages, des situations ou problématiques dans lesquels beaucoup pourraient se reconnaître

Un rêve devenu réalité car j'ai toujours voulu écrire ma propre histoire de science-fiction, mais aussi car je me suis directement inspiré de certains rêves (que j'aime non seulement pour leur côté fantaisiste et mystérieux, mais aussi pour ce qu'ils peuvent dire et qui nous échappe sur notre inconscient)

Ces points-là, et bien d'autres, seront abordés plus en détail dans le présent making-of.



Inspirations

Dans la vie, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. Quand on crée quelque chose, on emprunte forcément des idées à droite à gauche, consciemment ou non. Je tenais à saluer certaines œuvres hors du commun qui ont plus que les autres marqué ma vie, et qui ont été des influences directes ou indirectes pour cette histoire. Dans un ordre non exhaustif :

- La saga Star Wars et l'univers étendu (Canon+Legends)
- Les films Alien
- Les films Mad Max
- Les films Terminator
- Les films Matrix
- Les jeux DOOM, Quake, Dusk
- Fallout
- Stalker
- L’univers Warhammer 40,000
- 1984 de George Orwell
- Le genre du cyberpunk
- L'œuvre de H.P Lovecraft
- The Thing (film, 1982)
- Event Horizon (film, 1997)
- Snowpiercer
- Dead Space
- ABC Warriors (comics, 2000 AD)
- Nemesis (comics, 2000 AD)
- Berserk
- Alita: Battle Angel (ou Gunnm)
- Kill la Kill
- Sucker Punch
- Le voyage de Chihiro
- La Planète au Trésor
- Anastasia (film, 1997)
- Stranger Things
- Black Mirror
- Le Magicien d'Oz
- Metropolis
- Sin City (film, 2005)
- Banlieue 13
- Les films Riddick
- Métal Hurlant (film, 1981)
- Conan le barbare
- L’Exorciste
- Le Dernier des Templiers
- La saga L'Épouvanteur
- La série Barbares
- La trilogie Arthur et les Minimoys
- La Planète des Singes (Tim Burton, 2001)
- La trilogie Spider-Man de Sam Raimi
- L'univers de Batman
- Code Lyoko
- Princesse Mononoké
- Le Château dans le Ciel
- La musique metal et l'univers du metal
- La musique trance, tekno, hardtek, core, acidcore, mental acidcore
- L’univers d’Harry Potter
- L’univers de Narnia
- L’univers du Seigneur des Anneaux
- La Bible



Les illustrations


Afin d'illustrer ce récit, j'ai pris à cœur de réaliser un montage photo pour accompagner chaque chapitre.
Ces montages ont tous été réalisés grâce au logiciel Paint.net, je me suis surtout servi d'images trouvées sur le net mais également de personnages créés sur SWTOR et heroforge.com, et plus rarement de dessins faits par moi-même.

Voici "quelques" exemples d'illustrations et leur évolution durant le processus de création :

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Vous vous êtes perdu dans le 1313 ? Suivez le guide...

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On a vu mieux en matière de propreté… Mais osez lui dire !

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Un bonhomme bien en chair.

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Il paraît qu’il y a plus de crânes là-bas que de grains de sable sur Tatooine. Mais ce n’est qu’une légende… Pas vrai ?

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Quelle ville. On raconte que si on tend l’oreille, on peut l’entendre hurler.

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Hé, ils sont pas beaux les méchants ? Bah non, ils sont pas beaux...

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Ces rues sont trop dangereuses pour de jeunes gens… Ou ces jeunes gens sont-ils trop dangereux pour ces rues ?

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La faune de cette planète pourrait vous surprendre. (Surtout quand vous avez le dos tourné)

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Ne soyez pas choqués, il est né comme ça... La légende raconte qu’il a assez de bras pour faire un câlin à toute la communauté SWU !

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Ah non, je vous interdis de critiquer mon perso SWTOR. La plus cruelle et la plus sexy de tous les Jedi noirs de la galaxie :diable:

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Un grand pouvoir implique de grandes épées… Et un peu de magie, cela va de soi.

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...Ou comment deux êtres qui n’avaient rien en commun sont devenus les meilleurs amis du monde.

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Un jour, on lui a demandé s’il avait son permis poids lourd. Il s’est énervé très fort, et depuis, plus moyen de le calmer.

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L’hôtel le moins bien noté sur Trivago ?

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Réunion annuelle des mangeurs de cerveaux. (Ne pas déranger)

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Ce sont bien les Sith qui ont fait le coup, c’est signé regardez : Ça brille en rouge !

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Vous connaissez déjà Conan le barbare, mais connaissez-vous Jinta la guerrière ? Rien ne lui résiste.

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L’Oracle, version 1 et 2 (la version avec la cape et la tête de Lego est tirée d'un rêve, le reste est improvisé)



L'adaptation BD


En 2021, j'ai contacté Alfred A, un dessinateur de comics, afin de collaborer sur une adaptation comics de Capitale Fatale. L'adaptation est toujours en cours à l'heure où j'écris ceci, et c'est un processus très long qui risque de s'étaler sur plusieurs années, s'il se fait jusqu'au bout. C'est à ce jour le projet dont je suis le plus fier, et je lui souhaite toute la réussite possible. Pour ceux qui l’attendront, j'espère que l'attente en vaudra la peine.

Après avoir fait ses débuts sur le forum fan-arts de SWU, la BD a débarqué sur Webtoon en Août 2022 afin d’atteindre un plus large public, notamment les lecteurs qui lisent essentiellement sur smartphone.

Aperçu des 4 premières pages de la BD :

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Voilà, c'est tout pour la première partie du making-of.

Je reste ouvert à toutes vos questions, et à dans un mois pour la partie 2 ! :jap:
Modifié en dernier par Boldard le Sam 24 Fév 2024 - 14:47, modifié 6 fois.
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Messagepar L2-D2 » Lun 08 Aoû 2022 - 12:18   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis - Making-Of exclusif !

C'est bien simple : je trouve ça passionnant à lire. J'ai toujours aimé les Making-ofs, les Arts-of, l'un de mes livres de chevet est "Écritures - Mémoires d'un métier" de Stephen King, j'ai toujours trouvé intéressant de suivre le cheminement intellectuel d'un créateur d'œuvre que j'ai pris plaisir à suivre toutes ces semaines/mois/années (?)! :cute:

Vivement la suite! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Boldard » Lun 08 Aoû 2022 - 18:33   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis - Making-Of exclusif !

Content que ça te plaise, L2 :jap:

Honnêtement, je ne savais pas à quel genre de réaction m'attendre vu mon parcours peu conventionnel (et c'est jamais facile de parler de sujets sensibles en public) mais je pense que c'était nécessaire, surtout de nos jours quand la parole est trop souvent monopolisée et contrôlée par des gens peu scrupuleux, au moins j'aurai pu mettre mon grain de sable dans l'équation. Je pense que l'honnêteté est plus que jamais vitale dans un monde dominé par l'hypocrisie, où on n'ose plus dire ce qu'on pense par peur d'être jugé.

Et oui, j'ai toujours trouvé ça intéressant de comprendre la vision du monde et le vécu des artistes dont j'ai beaucoup aimé le travail (J'ai par exemple été agréablement surpris d'apprendre qu'Adam Driver a lui-même un passé militaire, du coup je me dis que même si on n'appartient pas au même monde, on a vécu des choses similaires et ça me donne de la sympathie pour lui en tant que personne en plus de l'admiration que j'avais pour son travail d'acteur). Dans mon cas je pense que c'est intéressant parce que j'ai un parcours qui n'est pas celui de beaucoup de gens, ainsi j'espère que mes lecteurs pourront en tirer des choses qui enrichiront leur propre compréhension du monde :oui:

J'ai mis cette partie du making-of en premier car c'était la plus importante à mes yeux, celle que les gens devaient connaître en priorité, puisque c'est lié à tout le reste, comme vous allez bientôt le voir.
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Messagepar Boldard » Jeu 01 Sep 2022 - 16:57   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis - Making-Of exclusif !

Salut, j'espère que vous allez bien ! :hello:

Quel étourdi je fais, j'ai oublié de citer l'une de mes sources d'influences les plus significatives pour cette histoire (et pas des moindres) :transpire:
Il s'agit tout simplement du film Alita: Battle Angel, adapté du manga culte Gunnm (que je n'ai pas lu, honte à moi, mais les dessins sont incroyables)

J'étais pourtant sûr de l'avoir mis dans la liste (en tout cas l'idée à dû me traverser l'esprit), et à juste titre, car les similarités ne manquent pas : Héroïne badass et amnésique, corps artificiel, univers hostile et cyberpunk... C'est donc chose corrigée.
Voilà voilà, de toute façon il y a bien trop de sources d'influences qui m'échappent pour toutes les citer, mais j'ai essayé d'en mettre le plus possible (on va voir combien d'œuvres vous connaissez là-dedans)

Je voulais aussi vous avertir qu'un passage du Tome 1 a subi une récente modification. Il s'agit du second paragraphe du chapitre 10, à savoir la fameuse rencontre entre Willem Orvile et Ghastas Bo'phat, car comme me l'a fait remarquer mon camarade Den, la scène manquait cruellement de détails :transpire:
Pour relire le passage en question avec un comparatif avant/après, c'est par ici. :jap:

Sur ce, ne bougez pas, car on se retrouve Samedi pour la Partie 2 du Making-of : "Résumé + Commentaires de l'auteur" 8-)
Modifié en dernier par Boldard le Lun 03 Oct 2022 - 1:03, modifié 1 fois.
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Messagepar Boldard » Sam 03 Sep 2022 - 3:57   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis - Making-Of exclusif !

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[Sommaire]


2 – Résumé + Commentaires de l'auteur


Cette partie vous permettra de retracer l'histoire rapidement sans avoir à tout relire, mais aussi de mieux la comprendre et de découvrir les détails et références que vous avez manqués. Les citations entre guillemets sont directement tirées du forum, vous n’avez donc pas besoin de les relire si c’est déjà fait.





Partie 1 : Profondeurs Interdites

Le chapitre 1 est une synthèse de ce que l'on sait sur les bas-fonds de Coruscant dans l'univers Canon (à l'époque où je l'écris), à laquelle j'ai ajouté des éléments du Legends (notamment les informations concernant les niveaux abandonnés), et quelques idées de mon propre cru (notamment le côté "ghetto" inspiré du monde réel, l'idée des légendes urbaines, et des réseaux criminels de gangs qui se partagent le contrôle de certains quartiers, idée venant entre autres des quatre familles qui contrôlent New Reno dans le jeu Fallout 2)

C'est vrai que ce premier chapitre fait plutôt office d'introduction et qu'il ne se passe rien de concret pour le moment. Il faut dire qu'il y avait tout un décor à présenter, un contexte, je voulais bien faire comprendre au lecteur dans quel environnement il se trouvait avant de lancer l'intrigue principale. J'ai pensé qu'il serait intéressant de présenter le Niveau 1313 du point de vue d'un personnage "random", un point de vue subjectif et incomplet donc, étant donné qu'il serait difficile de présenter un tableau complet et global des bas-fonds alors qu'on détient au final assez peu d'informations dessus.


Au début du projet il ne devait pas y avoir de "personnage principal" à proprement parler, seulement des personnages. Je voulais montrer la vie de gens plus "marginaux", ceux que l'on ne voit pas d'habitude dans les œuvres de fiction mettant en scène des héros exemplaires. Cela explique pourquoi l'histoire commence par la présentation d'un personnage secondaire à l'intrigue, pour montrer qu'il est présent mais qu'il n'aura pas forcément un rôle très important à jouer. Les personnages font leur vie, tout simplement, comme si personne ne les regardait. Avec le temps et les intrigues développées, certains personnages se sont naturellement imposés comme "principaux", mais cela devait rester flou au départ, pour que le lecteur ne s'attende pas trop à ce qui allait se passer.

Mes personnages sont comme vous et moi : ils ne sont que de passage en ce monde, et chacun a sa propre histoire, son chemin à suivre. J'ai essayé de tous les faire participer au maximum dans l'intrigue, mais le fait est que tout le monde n'a pas des chances égales ni les mêmes ambitions.


Le chapitre sur Willem Orvile a été écrit plus tard, mais a été déplacé en 3ème position car il arrivait trop tardivement pour justifier qu'il arrive aussi vite dans les bas-fonds. L'introduire dès le départ permet de garder le suspense plus longtemps, suggérant au lecteur que ce personnage pourra arriver n'importe quand dans l'action principale. Je remercie mon ami Axel pour cette idée-là.

Je voulais justement sortir des sentiers battus pour proposer quelque chose de neuf et d'engageant, mais avec une vraie profondeur derrière. J'ai tenté d'en faire pour tous les goûts, avec un univers plus encré dans le réel.
J'ai voulu montrer que comme le monde réel, l'univers de Star Wars possède plusieurs facettes. Et quand on y regarde bien, l'univers Star Wars n'est qu'un reflet de notre monde croisé avec notre imaginaire, qui possèdent l'un comme l'autre leur part d'ombre.
Je ne suis pas forcément fan de fantasy pure et dure, mais j'ai toujours aimé les univers qui savent mélanger SF, fantasy et horreur.

J'aime à penser que beaucoup d'auteurs puisent dans des inspirations communes sans forcément s'en rendre compte (telles que les peurs d'enfance, les vieilles histoires et légendes, toutes ces choses qui ont une part dans l’inconscient collectif)

(En parlant de Jinta dans la Partie 1) Héroïne, ce n'est pas exactement le terme que j'emploierais. Mais oui, il fallait bien un fil rouge, un point d'accroche au récit même si au début on ne sait pas encore vraiment où on va. Mais rien n'est dit, tout est permis... Attention à la marche.


Le flashback de Jinta devait représenter le passé douloureux du personnage, montrer ce qu'elle a dû traverser pour survivre et devenir celle qu'elle est aujourd'hui. C'était aussi un moyen de montrer de quoi elle est capable, sa rage de vaincre qui l'a guidée toute sa vie. Je voulais donner un exemple concret du danger que représente un tel environnement pour une orpheline sans repère et sans espoir, et comment la violence est devenue la condition sine-qua-non de sa survie. C’était aussi une façon de faire prendre conscience au lecteur de ce par quoi certaines femmes ont du passer dans leur vie, mais qu’on oublie trop souvent car c’est un sujet tabou.

C'est clair qu'on est dans du classique, et que j'ai essayé de "romancer" un peu la scène pour la rendre moins crue et plus supportable à lire (Je me suis inspiré de la scène du meurtre des parents de Bruce Wayne dans le Batman de Tim Burton, qui montre une scène très choquante de façon spectaculaire sans trop rentrer dans les détails).
Une tentative de viol sur mineure ce n'est pas quelque chose de facile à raconter (ni à lire, j'imagine), mais je pense que c'était nécessaire au développement du personnage, car c'est difficile de se mettre dans la peau d'un personnage aussi torturé quand on ne sait pas par où elle est passée. Le but ici était surtout de montrer dans quelles condition Jinta a grandi, à quel point sa situation est désespérée, et ce à quoi elle a dû se résoudre pour assurer sa propre survie.


Quand Jinta rencontre le seigneur du crime Borg Manthred, je voulais que le personnage et le lieu en lui-même dégagent une atmosphère particulière. Car Manthred n’est pas n’importe quel employeur, ni n’importe quel seigneur du crime. Sa présence devait être aussi imposante et oppressante que celle de Jabba le Hutt, si ce n’est plus. Il n’a certes pas un palais aussi colossal que Jabba et ne règne pas sur une planète entière, mais dans son antre il est le seul chef, et il vaut mieux être de son côté pour ne pas avoir de problème.
La première apparition de Drivian sert à illustrer ce qui est arrivé aux hommes que Manthred a envoyé, mais aussi que Jinta n’est pas la seule sur le coup.

Le chapitre suivant montre Jinta descendre les nombreux étages qui la séparent du Niveau 0, le plus profond de la ville-planète. Cette descende devait être oppressante, inquiétante, un peu comme l’image d’une descente aux enfers. L’environnement change radicalement, c’est comme passer d’un monde à l’autre. Si le Niveau 1313 est dangereux à cause du crime omniprésent, au Niveau 0 le danger vient des radiations, des créatures mutantes, et du fait de ne pas pouvoir regagner facilement la civilisation. Si vous mourrez là-bas, personne ne vous entendra crier.

Au Niveau 1313 on est déjà dans les bas-fonds, mais la différence est qu'il est encore largement habitable et habité malgré le crime et la pauvreté qui y règnent. Il n'est pas spécifié dans le Canon à quel niveau commencent les bas-fonds ni où commencent les niveaux abandonnés (ce qui doit probablement varier selon l'époque et la région planétaire), mais il faut bien différencier bas-fonds et niveaux abandonnés car ce n'est pas tout à fait la même chose.

Je me suis effectivement pas mal inspiré de l'ambiance d'Alien pour ce chapitre. (c'est d'ailleurs, et de loin, ma saga d'horreur préférée)
Et oui, je me souviens avoir vraiment pris le temps pour ne négliger aucun détail pour montrer tous les aspects effrayants de ce décor, pour le rendre tangible. Le Niveau 0 n'ayant jamais eu d'apparition visuelle digne de ce nom (que ce soit Canon ou Legends), je me devais d'en dresser le tableau le plus complet possible pour que le lecteur sache précisément dans quel genre d'endroit il a mis les pieds.
Je ne me cache pas m'être librement inspiré de l'ancien UE, mais également d'univers bien cauchemardesques comme DOOM, Warhammer 40,000 ou Lovecraft qui poussent le décor et l'ambiance horrifiques assez loin.


L’origine des nargols, créatures inventées exprès pour cette histoire, est volontairement floue pour épaissir le mystère qui entoure les niveaux abandonnés. Ce sont des amphibiens mutants, chassant en meute, mais il n’est jamais précisé si ces créatures sont conscientes, semi-conscientes, ou sans âme. Pour les imaginer, je me suis inspiré du chupacabra et de certains poissons des abysses.

Le mot "nargol" vient de l'onomatopée "narg" (qui est aussi le nom d'un personnage jouable dans Fallout 2) et la syllabe "gol", qui me rappelle "Gollum" ou "Exegol". Le mot "nargole" devait sans doute traîner dans mon inconscient sachant que j'avais vu les films Harry Potter, mais cette ressemblance n'était pas volontaire.


Le danger des radiations est aussi mis en avant, chose que l’on voit rarement dans Star Wars, mais dont il est fait référence dans le Legends en parlant des niveaux inhabitables de Coruscant. Ici, les radiations servent à rajouter au sentiment de danger permanent de cet environnement peu hospitalier. Ça, et les créatures dangereuses qui y rôdent, expliquent pourquoi plus personne ne se rend dans ces niveaux (explication qui n'est pas présente dans le Canon, du moins pas encore ou pas à ma connaissance, mais on peut au moins théoriser que ce soit le cas, au moins dans certaines parties de la planète)

Le chapitre 7 marque la rencontre entre Jinta et Drivian, rencontre pas si anodine puisqu’on découvrira plus tard que Drivian est en train de manipuler Jinta pour l’attirer dans son piège. Ce chapitre sert aussi à montrer le tempérament cruel et impitoyable de Jinta, qui n’hésiterait pas à tuer quelqu’un même sans défense pour être sûre d’atteindre son but. Pour Jinta, écraser toute concurrence est une question de survie. Mais comprenant que le réacteur à fusion ne se trouve plus dans l’usine et a été dérobée par quelqu’un d’autre, elle décide de l’épargner et de faire temporairement équipe avec lui.
Je comptais dès le départ faire en sorte que Drivian et Jinta deviennent amis par la force des choses, et qu’à terme Drivian fasse comprendre à Jinta qu’il y a des choses plus importantes que l’appât du gain égoïste. C’était avant que je décide de faire de Drivian un manipulateur, prouvant que Jinta avait raison de se méfier de lui. Mais cette méfiance ne suffira pas à la sauver, bien au contraire, et elle comprendra à terme que son véritable ennemi, c’est elle-même.

Dans le même chapitre, l’inspecteur Orvile, ayant troqué son uniforme pour des vêtements civils, arrive au fast-food de Ribajo en quête d’informations. L’identité d’Orvile n’est volontairement pas dévoilée puisqu’on prend le point de vue de Ribajo, mais on le devine assez facilement à cause des chapitres précédents. D’abord méfiant, le Bothan décide finalement de lui donner le contact de Ghastas Bo’phat, un arpenteur qui pourra le guider dans les profondeurs.

Le chapitre 8 présente le quartier de Doomtown, lieu par lequel les personnage ne passeront pas dans l’histoire mais qui sert à renforcer la mythologie et le lore horrifique que j’ai voulu mettre en place dans les bas-fonds de Coruscant. Jinta s’y est déjà rendu, ce qui ne l’a pas laissé de marbre, car, étant sensible à la Force, elle peut sentir les lieux où le côté obscur est très puissant.

Pour cette ville fantôme je me suis un peu inspiré de la ville fictive de Raccoon City, de l'univers des jeux DOOM, du DLC "The Pitt" de Fallout 3, ainsi que des nombreuses représentations de l'Enfer dans la fiction et même de certains de mes propres cauchemars.
Entre Lotho Minor, Mustafar et Malachor ce ne sont pas les décors infernaux ou désolés qui manquent dans Star Wars, mais je voulais quelque chose de plus urbain, un genre de Detroit ou de Manhattan qui aurait sombré dans le néant.
Le Niveau 911 fait à la fois référence au numéro d'urgence américain, mais aussi et surtout aux événements dramatiques du 9/11 (l'écriture anglaise de 11/09).
L'univers Star Wars regorge de références à notre Histoire et de parallèles avec le monde réel, et je me suis dit que Coruscant aussi aurait pu avoir son 11 septembre, son Hiroshima ou sa peste noire. Et comme dans Star Wars tout est poussé à l'extrême et prend des proportions invraisemblables, ça a donné Doomtown.


Guidant Jinta jusqu’au métro abandonné, Drivian tente d’avertir Jinta qu’il s’agit d’un piège. Soit il s’agit là de psychologie inversée pour la pousser à y aller quand même, soit il tente malgré lui de l’avertir qu’il s’agit d’un piège. Il aurait certainement aidé Jinta à ne pas tomber dedans, mais le fait que Jinta s’obstine à ne pas lui faire confiance le pousse dans ses retranchements. En entrant dans le métro, Jinta sent que l’atmosphère a changé, une atmosphère qu’elle a déjà senti à Doomtown, car elle sent à ce moment-là, sans le savoir, qu’elle s’approche d’un lieu habité par le côté obscur (exactement comme la grotte de Dagobah, lieu où Luke Skywalker a des visions étranges qui le confrontent à sa part d’ombre).

Le chapitre 9 met en évidence le dégoût de Willem Orvile envers les espèces non-humaines, mais aussi le fait qu’il soit désorienté dans un milieu aussi marginal, lui qui vient de la haute société. Entouré d’espèces étrangères, il devient lui-même un étranger au Niveau 1313. Mandragol, un Togruta étonnamment courtois, voit certainement clair dans son jeu. Il décide néanmoins de le guider jusqu’à Ghastas Bo’phat, ce qui au final le mènera à sa perte.

En écrivant ce chapitre, je ne sentais pas Ghastas du genre à traîner dans un endroit populaire et venir parler à quelqu'un comme Orvile. Ils n'ont rien en commun, alors il serait plutôt du genre à éviter naturellement ce genre de personne, si vous voyez ce que je veux dire.
Il ne fallait pas que Bo'phat ait l'air trop facile à trouver, à la portée du premier venu. Il fallait que ce soit un habitué du coin qui vienne vers lui, car les arpenteurs ont la réputation d'être insaisissables, comme des fantômes qui hantent les niveaux désaffectés.


Dans le chapitre suivant, Orvile rencontre Bo’phat, un Dévaronien peu amical. Ce dernier n’hésite pas à le mettre en garde sur les dangers qu’il encourt en s’aventurant aussi bas, mais Willem décide malgré tout de continuer sur cette voie.
Trahi par un cylindre codé qu’il a fait tomber de sa poche, l’identité d’Orvile est découverte par Ribajo, qui prévient immédiatement ses contacts. Fatalement, Ghastas l’apprend et attire Orvile dans un piège pour en finir avec lui.


Certains pourraient appeler ça une facilité scénaristique... Mais je voulais en effet montrer qu'Orvile est quelqu'un de trop sûr de lui, et que son orgueil l'a rendu négligent.
Je voulais aussi montrer que personne n'est à l'abri d'une erreur humaine... Et peut-être bien que le Niveau 1313 porte malheur à certains, porte bonheur à d'autres.

L'un des propos de ce récit, c'est que les pires choses arrivent souvent aux plus vilaines personnes.


Pendant ce temps, Jinta et Drivian continuent leur route dans le métro abandonné de Coruscant. C’est un lieu délaissé, hors du temps, un vestige du passé. C’est un lieu que j’ai beaucoup vu en rêve, ce vaste métro obscur qui semble ne jamais se terminer. Dans mon esprit, ce métro a un sens particulier : Il est possible d’y descendre, mais pas d’en remonter. C’est, quelque part, le chemin et le cercle vicieux de la perdition et de l’oubli. Cette hantise des métros abandonnés me vient sûrement en partie du jeu Fallout 3 et de ses métros glauques à l’ambiance particulière, hors-service depuis des siècles, mais aussi de mon regard d’enfant sur les tunnels étrangement sombres et sordides du métro parisien.

Dans le chapitre 11, Jinta approche de plus en plus de l’horrible vérité, et le lecteur découvre peu à peu que tout ne tourne pas rond ici. Une fois de plus, Drivian tente d’avertir Jinta de quelque chose. Comme s’il savait que les choses n’allaient pas bien tourner pour eux deux. Mais Jinta, têtue, ne l’écoute pas. Peut-être voulait-il simplement se dédouaner du fait d’avoir attiré Jinta jusqu’ici, tout en sachant qu’elle ne reculerait devant aucun danger pour obtenir ce qu’elle voulait.
Drivian finit par lui tourner le dos, la laissant seule face au danger. Fuyant pour sa vie, elle prend le chemin le plus court pour se tirer de là, se jetant tête la première dans une chute vertigineuse qui aurait pu signer son arrêt de mort. La chute dans ce trou est une référence directe à Alice au Pays des Merveilles, lorsqu’elle tombe au fond du terrier du lapin, et tout le sens philosophique que cela implique. En tombant dans ce trou, Jinta va découvrir une facette inimaginable de la réalité, en passant de la raison à la folie : Du monde ordinaire, au monde de l’Oracle.

Dans le chapitre 12, vient la rencontre fatidique avec l’Oracle. Le lecteur est aussi perdu que Jinta, face à cet être étrange et impensable. Au départ, je ne savais pas ce que l’Oracle pouvait réellement signifier. C’est un personnage qui m’est apparu en rêve, il y a des années, et qui a toujours été une énigme pour moi. Ce n’est qu’au fur et à mesure de l’écriture de cette histoire, que j’ai réussi à lui donner un sens. Tout d’abord, c’est un être sans but, qu’on a oublié. Cela se rapproche du sentiment que j’ai eu en la voyant dans le rêve. Peut-être était-ce une part de moi-même ou du monde que je n’avais pas envie de voir, mais qui existait malgré tout, et qui avait subsisté, là, dans l’ombre, suppliant qu’on vienne pour elle. Peut-être était-ce le mal qui sommeille au fond de l’être humain, ou tout simplement sa part irrationnelle, qui n’a jamais vraiment pu se manifester. Celle qu’on réduit au silence car sa voix n’est que discorde et confusion.
Quoi qu’il en soit, j’ai décidé, pour pimenter les choses, que l’Oracle soit en réalité Jinta elle-même, ou plutôt, une ancienne part d’elle-même. L’idée m’a immédiatement plu, et j’avais le sentiment qu’elle ouvrirait énormément de possibilités. Jinta découvre que Drivian lui mentait, que tout ceci n’était qu’une machination pour l’attirer ici. Elle refuse d’abord son sort, mais l’Oracle aspire son âme pour la récupérer dans son corps robotique. Jinta comprend alors qui elle est, et quel était son but. Elle avait encore l’espoir de s’en sortir, mais ce n’est plus le cas maintenant. Elle est devenue l’instrument de la mort, voué à orchestrer l’extermination des êtres vivants, pour lesquels elle voue une haine sans borne.

Ce brusque changement de paradigme était prévu dès le départ comme une apothéose, une révélation incroyable qui devait subjuguer tout ce que le récit avait mis en place. C'est pourquoi j'ai imaginé la fin à la fois la plus fourbe et la plus improbable possible, dans le but de prendre le lecteur à revers afin de mieux le surprendre
(autrement dit, si c'était pas la fin que vous attendiez, c'est volontaire).

Je voulais aussi présenter la Force (et notamment le côté obscur) sous l'angle de l'inconnu, du paranormal, vu par un personnage qui n'y croit pas et qui s'y retrouve confronté sans savoir de quoi il s'agit (ce qui, on peut imaginer, pourrait provoquer un traumatisme assez fort ou une perte de prise sur la réalité selon les personnes, et c'est justement ce côté traumatique que je voulais représenter).
D'ailleurs je ne cite jamais le mot "Force" ou "côté obscur" dans mon récit, et c'est une volonté de ma part car on sait que la Force n'a pas qu'un seul nom et que les utilisations qui en sont faites à travers la galaxie sont aussi diverses que variées (il pourrait aussi y avoir des sectes pratiquant une forme du côté obscur sans jamais le nommer ainsi, vous me suivez).

D'ailleurs cette capacité à se nourrir de l'âme de quelqu'un n'est pas si éloignée du pouvoir de la reine de Ktath'atn dans le comic La Citadelle Hurlante, qui pouvait directement aspirer la force vitale d'une personne. À vous d'interpréter le mot "âme" comme bon vous semble selon votre conception de la Force, mais je trouvais que ce n'était pas un concept inapproprié à introduire dans la mesure où on est face à un être unique avec des pouvoirs inédits (notamment celui de pouvoir transférer sa conscience d'un corps biologique à un corps mécanique par télékinésie).


Dans l’épilogue, Jinta se réveille dans une simulation et croit que tout n’était qu’un rêve. Au départ, j'avais eu l'idée que toute l'histoire n'était qu'un très mauvais cauchemar, un peu comme dans Le Magicien d'Oz, pour mieux subvertir les attentes du lecteur et qu'il soit aussi largué que Jinta, pour qu'il comprenne ce qu'elle pouvait ressentir à ce moment-là. Cette sensation que tout ce en quoi on a cru est faux, et qu'on s'est trompé sur toute la ligne. Justifiant ça par un bad trip aux bâtons de la mort, je m'étais dit que ça ferait une belle conclusion avec en sous-texte un avertissement sur les dangers de la drogue.
Au final, j'ai trouvé que cette fin discréditerait toute la gravité du récit en le réduisant à un simple mauvais rêve, alors j'ai eu l'idée de la simulation pour écrire cette fin quand même, mais avec un sous-texte plus cynique et insidieux laissant présager que le vrai problème est bien plus grave qu'un bad trip aux bâtons de la mort.

Pour la simulation et les faux souvenirs, l'inspiration doit effectivement venir de Matrix.
Quant à l'idée des machines qui veulent détruire toute vie, je n'étais pas parti dans une idée d'asservir ou de "remplacer" les êtres vivants par des machines, mais plutôt dans un anéantissement pur et simple. Si l'Oracle possède une âme c'est qu'elle n'a pas toujours eu un corps robotique, mais le fait qu'elle ait quitté son enveloppe biologique est davantage un abandon de sa propre vie qu'une "nouvelle vie" en tant que machine. Bref, on ne parle pas vraiment là "des machines" qui veulent détruire toute vie, mais plutôt d'une sorcière déshumanisée à la tête d'un groupuscule constitué principalement d'êtres vivants. L'Oracle est unique en son genre.


La parution de la première partie sur le forum fut répartie de décembre 2020 à février 2021, au rythme d'un chapitre par semaine. Et même si j'ai quelques facilités d'imagination, ce fut malgré tout un travail de longue haleine que je fus bien content de terminer.

2 ans pour l'écriture (essentiellement de longues pannes d'inspiration ponctuées par de rares fulgurances créatives), multiples relectures et affinage du texte jusqu'à saturation, puis enfin 2 mois et demi de publication hebdomadaire avec de constantes modifications et ajouts de dernière minute (notamment les illustrations que j'ai mis un point d'honneur à réaliser pour donner une identité visuelle à mon récit, et transmettre en un coup d'œil ce que des paragraphes de description auraient peiné à retranscrire).





Partie 2 : Les Âmes Perdues

La première partie fut écrite de sorte à se suffire à elle-même, tout en laissant une possibilité de suite grâce à une fin ouverte. Je ne savais pas à l’époque si je serais capable d'écrire cette suite, mais j'ai fini par le faire.

En effet, la fin de la Partie 1 avait ouvert une flopée de possibilités, tout l'inverse du début du projet où je me sentais un peu à l’étroit dans ce décor peu familier qui peut sembler pauvre au premier abord, et où je ne savais pas toujours quoi mettre pour renouveler les environnements et les situations présentés. Ce fut un gros effort d'imagination pour moi pour parvenir à construire à partir de presque rien cet "univers dans l'univers" constitué principalement de lieux, de personnages et de factions que l'on n'a jamais vus au par avant, et ce en restant dans les limites de "ce qui a sa place dans Star Wars" et "ce qui colle avec l'univers officiel/officieux". (même si ces limites sont assez vagues et ne sont pas obligatoires pour une fan-fic j'en suis bien conscient, mais j'ai fait le parti pris de les respecter au maximum tout en apportant ma vision personnelle de ce que pourraient être – et sont probablement, du moins en partie – les bas-fonds de Coruscant)
Mais maintenant que la machine était lancée, je savais à peu près quoi faire et comment le faire, je prenais également un peu plus de libertés pour raconter ce que je voulais raconter, et le fait d'avoir toute l'intrigue de la Partie 1 derrière me donnait d'entrée de jeu tout un tas de suites logiques pour lesquelles je pouvais choisir d'opter ou non.
La Partie 2 est sortie plus tôt que prévu, puisqu'elle devait à l'origine être plus longue (dans les 20 chapitres minimum) et clore l'arc narratif à elle seule. Mais j'ai décidé de m'arrêter à 13, suivant la tradition de la Partie 1, afin de garder un format relativement court et digeste et de ne pas impatienter les lecteurs. Ayant pris l'habitude d'écrire, je n'ai mis qu'un an à rédiger cette seconde partie, contre deux pour la première.
Cette segmentation me permit également de prendre une petite pause dans l'écriture, le temps de relire et de méditer la Partie 2 pour mieux réfléchir et préparer ce que je voulais amener dans la 3ème et dernière partie.
Reprenant un thème commun avec la Partie 1, la couverture de la Partie 2 montre un crâne humain qui semble faire partie de la ville-planète. Certains lecteurs n’auront pas manqué de le remarquer.

Le crâne, c'est quelque part, notre vrai visage à tous. Ce goût pour la mise en valeur du crâne humain me vient sans doute en partie des catacombes de Paris, mais aussi et notamment de l'iconographie présente dans Warhammer 40K. Iconographie que l'on retrouve également sur l'armure et les tatouages des clones de la Bad Batch, ce qui montre aussi l'aspect universel et intemporel de ce symbole.


Le premier chapitre devait subjuguer le lecteur, remettre en question ses certitudes, tout en montrant les conséquences qui découlent de la fin de la Partie 1. En effet, on sait que l'Oracle vient de retrouver son âme, son vrai soi, et n'a pas l'intention de rester les bras croisés. Toutefois, il n'a jamais été question d'Impériaux travaillant pour l'Oracle, c'est pourquoi j'ai titillé l'imagination du lecteur en suggérant des possibilités inédites, comme pourquoi pas que l'Oracle puisse être associée à Palpatine, ce qui n'est cependant pas le cas comme l'explique la suite de l'histoire. Entretenir un mystère important autour de ces Impériaux, et en particulier de Grimask (dont le nom est encore gardé secret à ce moment-là) est un des points d'accroche dont je me suis servi pour lancer cette nouvelle intrigue.
Sur l’illustration, on peut voir Grimask utiliser la serpenteuse, une arme Sith exotique et très dangereuse qui a la capacité d’aspirer l’âme des gens.

Je voulais ici donner au côté obscur une forme visuelle forte, aussi concrète qu'hallucinante, mais également inédite par rapport à ce qu'on a l'habitude de voir dans SW.


Le deuxième chapitre montre à la fois une introspection dans l'esprit de Jinta, et dans celui de Grimask. L'une a oublié qui elle est, enfermée dans une simulation, et doit déverrouiller deux holocrons, Sith et Jedi, pour révéler la vérité qui lui est cachée. Les intentions de Drivian sont volontairement floue à ce moment-là. Cherche-t-il a l'aider, ou n'est-il là que pour la torturer avec de faux espoirs ? Quant à Grimask, cette partie permet d'expliquer les biais intellectuels et sociaux qui l'ont mené à être quelqu'un d'aussi cruel et impitoyable.

L'idée d'ouvrir un holocron Sith et un holocron Jedi en même temps pour accéder à un savoir supérieur vient de Star Wars: Rebels, où Maul et Ezra utilisent se procédé pour que la Force leur révèle à chacun ce qu'ils désirent le plus savoir. Je vois venir les puristes, qui pourraient ici crier à l'hérésie, et c'est compréhensible : Un holocron Jedi ne peut être ouvert que par un utilisateur du côté lumineux, et un holocron Sith par un utilisateur du côté obscur, et on ne peut pas être les deux à la fois. C'est une opinion que j'entends, et que je partage.
Cependant, gardez à l'esprit qu'il s'agit d'une simulation, il ne s'agit donc pas de "vrais" holocrons. Ici, ils servent à symboliser les deux parts opposées de Jinta, son côté bon et son côté obscur, qu'elle doit apprivoiser pour reprendre le contrôle de sa propre vie. Ouvrir l'holocron Sith ne signifie donc pas basculer du côté obscur, mais plutôt affronter ses peurs pour ouvrir les yeux sur les vérités les plus inavouables.

Dans le chapitre suivant, on voit arriver deux nouvelles têtes, inconnues au bataillon. Avec Iggvar et Kiro, le contrebandier téméraire et son amie la garde du corps, je voulais tenter une approche plus "pragmatique", et moins pessimiste des bas-fonds. Le danger reste pourtant bien présent, comme nos héros vont le découvrir, et la menace de l'Oracle bien plus grave que ce dont ils peuvent se douter à cet instant.

Je me suis quelque peu inspiré de Chirrut et Baze pour le côté intellectuel prétentieux/porte-flingue grognon protecteur. C'est un duo qui m'a beaucoup marqué dans Rogue One, et je me suis dit qu'il serait cool d'y faire un petit hommage plutôt que d'introduire un énième personnage solitaire.
Il y a sûrement aussi un peu de Han Solo et de Kazuda pour la personnalité d'Iggvar, quant à Kiro il y a sans doute un peu de Baze et de Chewbacca.

Coruscant est trop grande pour se cantonner au même quartier et aux mêmes habitants. Toujours se renouveler, ne jamais s'attarder, là est le secret.
Quand j'ai commencé à écrire cette histoire, je suis parti avec le principe qu'il n'y aurait pas nécessairement de personnages "principaux" à proprement parler. Autrement dit aucun personnage n'est indispensable à l'intrigue, mais chacun la fait évoluer à sa façon tout en suivant son propre chemin, sa propre destinée.
Certains personnages se sont naturellement imposés comme fils conducteurs du récit, mais comme vous avez pu le voir, ce rôle n'est pas gravé dans le marbre et tout peut basculer d'un moment à l'autre.
L'idée était surtout de visiter les bas-fonds de la capitale à travers des points de vue différents voire parfois totalement divergents, et avec tous ces fragments, ces points de vue subjectifs, que le lecteur puisse se faire sa propre idée de ce qu'il se passe en toile de fond (tout en sachant qu'il y aura toujours des choses qui échapperont à sa compréhension, car tout n'a pas vocation à être expliqué ou observé)


Dans le chapitre 4, on retrouve Grimask, qui cette fois retourne voir sa maîtresse, l’Oracle. Il donne également le tube d'âmes à un esclave recroquevillé dont le visage est caché par une capuche, à qui l'Oracle dit simplement "le Tourmenteuse", sans plus d'explication au lecteur pour susciter la curiosité et laisser l'imagination anticiper ce que ça pourrait être. L'esclave en question est en réalité Drivian, ce qui n'est pas précisé, pour garder l'effet de surprise sur ce qu'il est devenu, mais le lecteur attentif peut déjà se douter de quelque chose à ce moment-là.
Le tube transparent contenant des âmes est un élément récurrent dans les univers de fantasy, mais je pense que l'inspiration originale me vient du tube renfermant des esprits qu'utilise Raspoutine dans Anastasia, un film d'animation qui a marqué mon enfance.
Cette fois-ci, il ne fait aucun doute que l’Oracle n’a aucune envie de s’allier à l’Empire. Grimask doit alors faire un choix : Rejoindre l’Oracle et perdre sa place dans l’Empire, ou garder sa place dans l’Empire et perdre sa place auprès de l’Oracle. Ses hommes n’étant pas prêts à le suivre, il les tue de sang froid pour continuer de servir l’Oracle.
Pour la première fois, on voit Grimask enlever son masque, qui était quelque chose de sacré pour lui. C’est non seulement un signe de soumission face à l’Oracle, mais aussi le symbole qu’il abandonne son ancienne vie pour devenir une nouvelle personne.

Dans le chapitre 5, Iggvar retourne chez lui, dans l’Enclave de Karzgard, pour tenter de vendre l’appareil qu’il a trouvé. Il pense naïvement pouvoir abuser de sa position pour se faire de l'argent en revendant des produits douteux à son peuple dans le besoin, sous prétexte que son travail est difficile. Malheureusement, il s’y prend mal en négociations et le préfet, ne voulant pas être escroqué, lui prend l’appareil et refuse de payer tant qu’il n’aura pas vérifié qu’il fonctionne. Iggvar repart bredouille, avec son amie Kiro, dans l’optique d’aller fumer de l’épice pour oublier leurs problèmes.
Pendant ce temps, on retrouve Jinta, toujours dans la simulation. Elle a cette fois réussi à ouvrir l’holocron Sith, qui lui révèle un message secret. Son frère Sam, qui s’avère être Drivian Jexter, lui apprend qu’elle n’est pas vraiment elle-même mais seulement la bonne partie d’elle-même qui a survécu au transfert d’âme dans l’Oracle, et qu’elle est en réalité la fusion entre deux âmes dans un même corps, survenue il y a des millénaires de ça.
Drivian lui apprend qu’elle se trouve dans la Tourmenteuse, une prison virtuelle, mais lui explique aussi les raisons de cela et pourquoi il veut à présent l’aider. C’est la première fois depuis de drame qu’on apprend que Drivian s’est retourné contre l’Oracle, et cela va jouer un rôle très important dans la suite de l’histoire, car Jinta et Drivian auront besoin l’un de l’autre pour s’en sortir.
Jinta sera obligée de faire confiance à celui qui lui a menti et l'a trahi, car la confiance est la seule chose qui lui reste pour espérer sortir de cet Enfer. Elle n'aurait jamais fait confiance à qui que ce soit avant sa renaissance, mais être séparée de sa part maléfique a changé son regard sur le monde, ce qui lui permet d'être libre à nouveau. Cette nouvelle vie implique aussi qu'elle est à nouveau sensible et vulnérable, c'est pourquoi Drivian l'a gardée en sécurité dans la simulation jusqu'à ce qu'elle soit prête à affronter le monde extérieur sans se laisser corrompre ou détruire.
Le titre de ce chapitre, "Le prix de l'espoir", fait à la fois référence à l'espoir qu'Iggvar essaye de monnayer, mais aussi au prix que Jinta et Drivian payent en sacrifiant leur fierté et leur vie d'avant pour avoir de nouveau un espoir de sortir des ténèbres.

Il me semblait important de dire que tous les méchants ne sont pas dénués de bons sentiments, et donc pas irrécupérables (même Hitler aimait les Disney et peindre des paysages, ce qui n'enlève rien au monstre qu'il était mais montre qu'il y avait aussi un humain sous sa casquette de dictateur)
Les gros vilains c'est cool, mais une thématique centrale que j'aime aussi beaucoup dans SW, c'est celle de la rédemption (magnifiquement illustrée par Dark Vador dans Le Retour du Jedi).
La seule manière pour Jinta de se libérer du mal était d'être séparée de son soi maléfique, qui est à présent incarné par l'Oracle.
Mais il y avait sûrement encore une petite fille innocente en elle, que sa haine et ses traumas n'avaient fait que refouler toute sa vie mais n'étaient pas parvenus à détruire.
La nature est faite d'opposés. Pas de lumière sans obscurité, pas de vie sans mort, pas de 1 sans 0.
Si le Bien et le Mal existent alors je dirais qu'il y en a en chacun de nous, et personne n'est totalement pur ni totalement corrompu.


Dans le chapitre 6, Iggvar et Kiro arrivent à la cantina du Niveau 616 et constatent le massacre perpétré par Grimask. Ils sont rapidement rejoints par l'arpenteur Ghastas Bo'phat (et son fidèle droïde KC-K8), qui explique enquêter sur des meurtres de ce type et en a conclu une origine occulte. Désireuse de sauver des vies, Kiro décide de le suivre dans son plan de trouver et d'arrêter les coupables. Elle finit également par convaincre Iggvar de venir avec eux, d'abord réticent à l'idée d'une expédition qui pourrait s'avérer une mission suicide, mais qui tient trop à elle pour la laisser y aller seule. C'est la première fois qu'Iggvar et Kiro sont directement confrontés aux conséquences dramatiques du règne de l'Oracle, et cet événement va bouleverser la suite des événements pour eux.
Ghastas, que l'on avait brièvement vu dans la Partie 1 comme le bourreau de l'inspecteur Impérial, devient ici un protagoniste à part entière. J'ai fait revenir ce personnage car je trouvais qu'il avait un bon potentiel, et je voulais davantage nuancer sa personnalité pour en faire un peu plus qu'un malfaiteur de bas étage. C'est le début d'un arc de rédemption où il cherchera à racheter ses crimes par de bonnes actions, même s'il n'est toujours pas débarrassé de ses vieux démons et inspire toujours la méfiance. Mais on découvre que derrière son caractère haineux et contestataire se cache en réalité un grand cœur, ce qui fait tout l'intérêt du personnage.

Je me suis dit que des personnages solidaires qui tiennent les uns aux autres face à un ennemi qui n'est que pure haine et destruction, ça avait quelque chose de poétique.
Oui c'est très manichéen, mais je pense que ça a toujours été dans l'essence même de Star Wars.


Le chapitre 7 montre la transformation de Grimask en cyborg, pour devenir Abandon. L'abandon de son ancien nom et de son visage symbolisent le sacrifice de son identité, à laquelle il renonce pour toujours afin de servir sa maîtresse. En devenant un cyborg, équipé d’une nouvelle tête et d’un nouveau bras, il devient un peu plus à l’image de l’Oracle, un symbole de l’oubli, de l’abandon et de la mort.
Avec cette scène, je voulais montrer jusqu’où pouvait mener le fanatisme, de quoi sont capables certaines personnes si cela peut leur assurer plus de pouvoir, ou tout simplement s’ils croient que c’est la meilleure chose à faire. Le décor ici ne serait pas sans rappeler la partie industrielle de la cité des nuages où travaillent des Ugnaughts, ou encore l'aciérie de The Pitt dans le jeu Fallout 3. L'utilisation d'un "cutter laser" renvoie bien sûr à l'arme iconique de Dead Space, outil détournée de son usage industriel pour découper des membres humains.
L'apparition fantomatique de l'Oracle dans les flammes et la fumée, sous forme d'hologramme, est une référence à l'apparition du magicien dans Le Magicien d'Oz, un film qui a marqué mon enfance.

Niveau inspiration, je dirais qu'il y a un peu de la transformation de Dark Vador, de celle des cybermen dans Doctor Who, et sans doute aussi du clip "Gatteka" de Ghostemane.
Quant à sa forme finale, ça doit ressembler à quelque chose à mi-chemin entre les streetcleaners et les swordsmachines du jeu Ultrakill.


Dans le chapitre 8, nos protagonistes descendent au Niveau 23 (nombre considéré par certains comme ayant des propriétés surnaturelles), pour rencontrer Monok, un esclave Ugnaught qui s’est enfui de la Crpyte. (On apprendra plus tard que c’est Drivian qui l’a libéré et qui l’a envoyé chercher de l’aide). Monok leur apprend qui est l’Oracle, de quoi elle est capable, et qu’il est terrorisé par ce qu’elle pourrait lui faire quand elle le retrouvera. En effet, il a peu d’espoir de vaincre l’Oracle, mais il est venu surtout pour les avertir du danger qu’ils encourent.
Il apprend à Iggvar que Grimask, devenu Abandon, a reçu l’ordre de massacrer l’enclave de Karzgard. Apprenant cela, Iggvar souhaite partir immédiatement à leur secours, mais ses amis redoutent qu'il soit déjà trop tard. Au final, un véhicule de police les a repérés, les obligeant à quitter les lieux en catastrophe.
On peut dire que les choses s'accélèrent dans cette partie du récit, puisque les événements s'enchaînent très vite avec des bouleversements à presque chaque chapitre.

Le récit gagne en complexité à mesure que l'on avance, et il fallait malgré tout que j'arrive à conclure cette histoire en casant toutes les bonnes idées qui me passent par la tête.
Il est aussi vrai que ce tome 2 est davantage centré sur l'action et moins sur la contemplation comme l'était le premier. Dans le tome 1 il s'agissait de poser un décor, une ambiance, et faire durer le suspense jusqu'au dénouement, car j'avais beaucoup moins de choses à raconter. Ici, on n'a plus 1 ou 2 nœuds à démêler mais plutôt un sac de nœuds qui s'entrelacent vers des possibilités beaucoup plus vastes de par ce qu'ils impliquent.
Je pensais boucler l'histoire en 13 chapitres, mais je me suis rendu compte que même en condensant au maximum, il allait falloir un 3ème tome.

C'était là tout le défi pour moi, montrer une Jinta débarrassée de ses vices et ses travers, mais en gardant toutefois un brin de personnalité.
Il ne fallait pas qu'elle ait l'air trop "amnésique", car on risquerait alors de ne pas du tout la reconnaître. Elle est certes devenue innocente comme un nouveau-né, mais elle reste humaine et garde la confiance en soi, la ruse et la méfiance qui font d'elle qui elle est (elle est en revanche débarrassé de l'arrogance, de la fourberie et de la haine qui la caractérisaient avant, et dont l'Oracle a hérité)
Et plus important encore, elle se souvient maintenant de sa vie passée. Pas de façon parfaite ou infaillible, mais elle en a bien conscience, ce qui amène forcément des remises en question d'ordre moral.


Dans le chapitre 9, Jinta sort enfin de la simulation pour revenir dans le monde réel. Son corps contenu dans la carbonite fait référence à la congélation de Han Solo dans L'Empire Contre-attaque, mais cela symbolise également la renaissance de Jinta : Ce sont ses premiers pas dans ce monde avec sa nouvelle identité. On peut aussi trouver un parallèle avec Neo qui sort de la Matrice, car Jinta n'est plus abusée par ses illusions et est prête à affronter la dure réalité. Elle découvre alors le vrai visage de Drivian, qui ne cache plus sa véritable apparence. Il n'essaye plus d'avoir l'air "normal", il n'essaye plus de tromper Jinta, il assume pour la première fois qui il est vraiment, car il n'a plus foi dans le mensonge. Voyant qu'il est sincère, Jinta accepte de l'aider à vaincre l'Oracle et part chercher des renforts. Drivian lui apprend également qu'il était un Jedi, mais qu'il a basculé du côté obscur et fait d'horribles choses, ce qui signifie qu'il n'est plus digne d'être appelé "Jedi".

Je trouvais que c'était une idée assez cool de faire de Drivian un être à l'apparence plus rustre, plus modeste, pour contraster avec son intelligence et sa personnalité raffinée. Et sachant qu'il pouvait masquer sa vraie apparence dès le début, j'ai opté pour quelque chose de surprenant et un peu glauque, et qui casse l'image du "type normal" qu'on avait de lui. Ça montre aussi que par peur sociale, par insécurité, Drivian se servait du côté obscur pour prétendre être quelqu'un qu'il n'était pas. Mais maintenant qu'il a vu la lumière et a tourné le dos aux mensonges et subterfuges, il assume pleinement qui il est sans peur d'être jugé.
Quant au choix de l'espèce des Symeong, celle-ci m'avait assez intriguée quand j'ai vu SW9, notamment pour son côté bizarre et mystérieux. Sachant qu'il s'agit là aussi d'un serviteur d'une secte du côté obscur je trouvais que ça ferait une référence sympa à TROS, tout en montrant cette espèce sous un jour différent en faisant de lui un Jedi déchu.


Le chapitre 10 nous présente le directeur Kedevos Arminar, un Impérial tyrannique et corrompu, avide de pouvoir et addict à la drogue, qui s'amuse à torturer une Togruta par pure haine des non-humains. Ce chapitre met en évidence les pires côtés de l'Empire et de l'être humain, afin de montrer où peut mener un trop grand pouvoir quand il est mis entre de mauvaises mains. Des choses similaires se sont produites dans notre Histoire et se produisent encore aujourd'hui, en particulier dans les milieux haut-placés qui se croient intouchables, et c'est ce que j'ai voulu dénoncer ici, car on ferme trop souvent les yeux sur ces choses-là. Chacun en tirera les conclusions qu'il voudra.
L'apparition des bâtons de la mort n'est pas anodine, car elle rappelle directement la scène où un dealer des bas-fonds en propose à Obi-Wan dans L'Attaque des Clones. Cette scène m'avait intriguée quand j'étais plus jeune, car je me demandais ce que pouvaient bien être ces "bâtons de la mort", dont je trouvais le nom aussi con que ridicule. Quand j'ai appris qu'il s'agissait de la drogue la plus puissante de l'univers, je me suis alors demandé quels pourraient bien en être les effets. Mais on se rappellera tous de ce que dit Obi-Wan à ce sujet : « Tu ne vends pas de bâtons de la mort. Tu vas rentrer chez toi et réfléchir à ton avenir. »
Des mots lourds de sens, quand on sait à quel point les drogues dures peuvent détruire la vie de quelqu'un. À la manière du film Trainspotting, ce passage illustre à la fois les meilleurs et les pires côtés de la drogue.

La violence de cette scène peut sembler gratuite car elle met en scène un sadique et un sociopathe. Mais mon but était surtout de montrer quel genre de pourriture abrite l'Empire, et de quoi sont capables certains lorsqu'ils se croient intouchables.
Mais si vous avez bien suivi la Partie I, les pourris payent tôt ou tard leurs abus.


Dans le Chapitre 11, Iggvar assiste pour la deuxième fois aux conséquences d'une tuerie de masse perpétrée par Abandon (ou le Portemort), mais il s'agit cette fois de son propre peuple. Cet événement laissera une trace indélébile dans son cœur, car tout l'héritage de sa famille vient de disparaître, ainsi que les lieux et les personnes qui ont accompagné toute son enfance et qu'il n'imaginait pas voir disparaître un jour. Les seuls survivants sont Karüzel et sa bande, des gamins qui ont mal tourné et qui se moquent bien de respecter leur famille ou leur héritage. Ils représentent ce qu'Iggvar aurait pu devenir, s'il s'était complètement laissé allé (Ce qu'il n'a pas fait, c'est pourquoi les gens comme Karüzel le dégoûtent). L'idée de ce gang me vient directement de certaines personnes peu recommandables que j'ai pu rencontrer dans la rue, junkies et délinquants aux valeurs douteuses qui ne respectent rien et se croient tout permis.
Voyant le préfet mourir à ses pieds, Iggvar regrette d'avoir failli aux siens et se promet de venger leur mémoire pour se racheter.
Le surnom d’Abandon, "le Portemort", est inspiré du Porte-Guerre, le véhicule conduit par Furiosa dans Mad-Max, mais aussi de "Deathbringer", un surnom récurrent dans la fiction et qui signifie littéralement "le porteur de mort" (ou "celui qui apporte la mort").

Alors en route pour trouver la tribu des mutants, Jinta vit une crise existentielle, et sa conscience l'accuse : À quel point est-elle responsable de tous les morts et de la souffrance causés par l'Oracle ? Peut-elle vraiment s'en dédouaner ? Ces doutes s'accompagnent d'une vision morbide et terrifiante, causant un accident qui aurait pu lui être fatal.
La suite du chapitre s'étend sur la relation entre l'Oracle et Abandon. Celui-ci pense encore avoir le contrôle, il pense encore pouvoir tourner le dos à l'Oracle quand il le jugera nécessaire. Mais en réalité il est pris dans sa toile, car c'est elle qui mène la danse. On le voit bien dans la manière qu'elle a de le traiter, le traînant dans la poussière comme un vulgaire insecte. Abandon ne se décourage pas pour autant, convaincu qu'il gagnera en puissance et en estime s'il lui reste fidèle. Cette scène montre également une facette plus "colérique" et "vulnérable" de l'Oracle que l'on n'avait pas vue auparavant, laissant deviner pour la première fois qu'elle est faillible et que certaines choses échappent à son contrôle. En effet, son état se dégrade : Sa vie ne tient qu'à un fil, et elle doit retrouver un corps physique si elle veut retrouver toute sa puissance. Son corps mécanique, qui lui a permis de survivre jusqu’à présent, est devenu une prison.

Le Chapitre 13 nous présente le peuple des Karabbatchi, des mutants que Ghastas connaît bien. D'abord pris pour des monstres, des "rôdeurs", ces mutants s'avèrent des alliés précieux. (On peut y voir un parallèle avec les Ewoks dans SW6, mais aussi avec les Tuskens présentés dans The Book of Boba Fett, même si cette histoire a été écrite avant la série en question.)
Les Karabbatchi représentent une singularité, un équilibre rare : Ils n'appartiennent pas à la société telle qu'on l'entend, qu'ils ont totalement rejetée, ce qui fait d'eux des marginaux. Mais ils n'ont pas non plus renoncé à leur conscience pour régresser dans la sauvagerie, comme ont pu le faire certains de leurs semblables. Évoluant dans un environnement hostile et malsain, ils sont une oasis de bon-sens, d'amour et d'humanité au milieu d'un monde de ténèbres et de désespoir. Face à la froideur glaciale d'une ville fantôme où se côtoient individualisme et oppression, c'est le retour à un mode de vie et à des valeurs plus anciens, tels que l'amour, la camaraderie et le partage. À l'instar des Rebelles qui incarnent un "nouvel espoir" pour la galaxie, les Karabbatchi et leurs alliés incarnent un nouvel espoir pour les bas-fonds, car ils sont les seuls à se dresser contre la tyrannie que trop de gens préfèrent ignorer.
Baff'ud, le chef des mutants, révèle aux protagonistes la présence de Jinta, encore dans le coma. Cette révélation marque le point d'encrage où se rejoignent les deux intrigues principales : Celle de Jinta, et celle d'Iggvar et ses amis.

L'inspiration pour créer les "rôdeurs" vient des C'thons de l'UE Legends. Je n'exclue pas l'existence des C'thons en tant que tels, mais il n'existe à ma connaissance rien de semblable dans le Canon, c'est pourquoi j'ai préféré créer ma propre espèce de mutants des bas-fonds. Je me suis dit qu'il pourrait très bien exister des dizaines d'espèces semblables, plus ou moins humaines, plus ou moins mutantes et plus ou moins anciennes selon l'endroit de la planète.
Je dirais que les rôdeurs sont plutôt un peuple primitif qu'une espèce, un peu comme les Tuskens, mais ils ne sont pas vraiment ouverts au mélange culturel (ce qui n'est pas si étonnant vu qu'on les traites comme des monstres)


La fin de la Partie 2 n'est pas une "fin" à proprement parler, mais plutôt un cliffhanger, car je voulais segmenter le récit en plusieurs arcs narratifs histoire de souffler un peu. (Selon moi cette fan-fic se rapproche plus d'une série TV qu'un film de cinéma, et c'est un format qui me convient assez bien et m’a permis de faire ce que je n'aurais peut-être pas eu le courage de faire avec un roman long (à vrai dire, je n'ai jamais réussi à écrire un roman complet avant ça))

Comme pour la Partie 1, la publication de cette deuxième partie s’est faite au rythme d’un chapitre par semaine, répartie entre 19 Mai 2021 et le 28 Août 2021.





Partie 3 : Némésis

Cette 3ème et dernière Partie est la plus longue des trois, mais également la plus dense en événements. Le titre fait bien sûr référence à l'Oracle, l'ennemie jurée de Jinta. C'est aussi une référence à Nemesis, mon méchant préféré de la saga Resident Evil. (et de manière générale, je trouve le mot "némésis" extrêmement stylé, vous pourrez pas dire le contraire)
J'ai opté pour une parution plus lente pour cette partie (1 chapitre toutes les 2 semaines au lieu d’1 par semaine), afin de laisser le temps à tout le monde de lire à son rythme, mais aussi de faire durer un peu plus le suspense et d'avoir davantage de temps pour perfectionner chaque chapitre avant de le mettre en ligne. (il y a aussi le fait que les chapitres sont un peu plus longs en moyenne que ceux des deux premières parties, même si ça ne concerne pas tous les chapitres)

La publication de cette 3ème partie fut répartie entre le 11 Décembre 2021 et le 11 Juin 2022 (avec le premier chapitre le jour de Noël et le dernier la veille de mon anniversaire. Coïncidence ? :think:).

S'il y a un truc qui a changé dans la façon dont je travaille mes chapitres, c'est que maintenant j'écris pas forcément les scènes dans l'ordre chronologique mais plutôt dans l'ordre où elles me viennent, et je prends soin de n'écrire que quand j'ai des choses intéressantes à dire. (d'ailleurs, il m'arrive souvent de rajouter des phrases, des répliques ou des paragraphes à des chapitres déjà écrits pour les enrichir, mais je ne vais jamais rajouter du texte juste pour faire du remplissage)
Le découpage des chapitres s'est fait au fur et à mesure, certains étaient plus longs ou plus courts que prévu et j'ai dû aviser en conséquence.
Globalement, j'écris beaucoup plus vite et j'ai beaucoup plus d'inspiration qu'au début du projet, mais je pense que c'est la pratique qui a fait que je me suis autant amélioré (avec l'inspiration et la motivation que j'avais pour la Partie 1, je n'aurais jamais pu écrire quelque chose d'aussi élaboré et fluide du premier coup, puis le fait de développer une intrigue pendant 2 ans ça permet de vraiment prendre du recul pour voir ce qui fonctionnera le mieux et ainsi "diriger" son inspiration)
Il y a sûrement aussi le fait que je me laisse un peu plus aller à mon imagination sans trop me soucier de tout respecter à la lettre ou que le texte sonne bien comme il faut, j'essaye d'être plus "naturel" dans ma façon d'écrire (sans pour autant négliger le choix des mots et des tournures de phrases, que je retourne dans ma tête jusqu'à être satisfait du résultat, mais il y a un équilibre à trouver entre "trop se prendre la tête" et "pas assez se prendre la tête")


Le chapitre 1 reprend là où la Partie 2 s'était arrêtée. Nos héros découvrent Jinta dans le coma, que Baff'ud dit être la seule capable de vaincre l'Oracle. Et pour cause : L'arme qui permet d'annihiler l'âme d'une personne, la lame de Kor-Kazek, ne peut être utilisée à cet effet que par un être puissant dans la Force. Malgré tout, l'aide de nos héros sera indispensable à Jinta, car Baff'ud a eu la vision qu'il ne pouvait en être autrement. (Cela se confirmera par la suite, puisque ce sera Ghastas et les autres qui détruiront le Bermogroggin, permettant à leurs alliés d'entrer dans la Crypte et de mener bataille, ce qui mènera Jinta à confronter sa némésis.)

Mais leur répit sera de courte durée, puisqu'Abandon les a trouvés et réclame de récupérer Monok, l'esclave en fuite, les menaçant de mort s'ils ne s'exécutent pas. Cela montre à quel point l'Oracle et ses fidèles sont extrémistes, et jusqu'où ils sont prêts à aller pour éliminer ceux qui leur tournent le dos. Cette scène montre également toute la puissance phénoménale d'Abandon, qui tient tête à toute une tribu à lui seul, et semble invincible.
Malgré les mises en garde, Iggvar décide de prendre l'épée pour terrasser le cyborg et accomplir sa promesse de vengeance. Ce qui pourrait sembler un acte de folie fonctionne étonnamment, l'arme lui conférant des capacités surhumaines l'espace d'un instant, mais cela ne suffit pas à annihiler son ennemi, dont l'âme corrompue s'échappe de son corps.
Iggvar ne meurt pas, mais tombe dans le coma, vidé de ses forces.

J'ai fait exprès de donner à cette épée un aspect déroutant, peu engageant et peu ergonomique, pour montrer que ce n'est pas un objet anodin et qu'il faut un talent exceptionnel ou une connexion particulière avec la Force pour la manier correctement

(En parlant du spectre d'Abandon) Je voulais revisiter le concept de la Force sous un aspect plus sombre, plus palpable, mais en respectant au maximum le matériau de base (je me suis par exemple inspiré de l'arc Mortis de TCW ou du voyage mystique de Yoda, qui montrent des manifestations plus concrètes de la Force)
L'idée d'une arme liée à la Force est (presque) originale, sachant qu'on trouve des sabres laser liés au pouvoir de son utilisateur dans Star Wars Visions (même si je n'avais pas vu Star Wars Visions à l'époque), et, il me semble, dans la série Lego Freemakers.
Quant au spectre d'Abandon qui jaillit de son corps, on peut trouver une ressemblance avec le spectre de Dark Bane (même si globalement, j'ai pris pas mal de libertés pour faire ça "à ma sauce", partant du principe qu'il reste beaucoup de choses à découvrir sur la Force qui comporte plusieurs facette selon le "point de vue" qu'on prend)


Le chapitre 2 introduit les deux derniers protagonistes principaux, le chasseur de primes Pol Untolio Kalzegg'r et son fidèle ami Gurwick. Pol est chargé d'amener une victime à Oracious Klumb, un tortionnaire louche et répugnant qui semble collecter les victimes à de sombres dessins. Cela met la puce à l'oreille de Pol, qui va chercher à en savoir plus et commence à questionner les conséquences morales de son métier.

Pendant ce temps, Iggvar se réveille et fait face aux conséquences de son acte. Baff'ud lui explique que son geste était aussi brave qu'imprudent, et qu'il ne doit pas risquer de tout perdre sur un coup de tête. En effet, il a failli mourir et perdre une arme précieuse au profit de l'ennemi. Il a certes vaincu son adversaire, mais par manque de préparation il n'a pas réussi à l'éliminer pour de bon. Baff'ud lui explique également la différence entre le côté lumineux et le côté obscur, et que Iggvar a penché du côté obscur en cherchant la vengeance. Mais il ajoute que si son destin voulait que les choses se passent ainsi, alors personne n'aurait pu l'empêcher.

J'avais dès le départ pensé les "profondeurs interdites" comme étant une allégorie du côté obscur, et vu l'affinité de Baff'ud avec la Force ça me semblait une bonne occasion pour caser cette explication.
Il y a également un lien avec le titre de ce tome caché dans la Partie 2.
De façon générale, les titres de chaque partie sont sensés avoir une signification plus globale dans l'histoire (et plus d'une signification, à vrai dire).


Ayant suivi Oracious, Pol découvre le pot-aux-roses et se rend compte que les gens pour qui il a travaillé sont des esclavagistes et des cannibales. Dégoûté, il décide de faire une croix sur le métier de chasseur de primes, mais il est surpris par deux individus assez singuliers : Un gamin nommé Magott et un troll nommé Mott. Tous deux sont des Proscrits, mais ont préparé un plan pour renverser l'Oracle. Curieux d'en savoir plus sur cette secte et voulant aider les opprimés, Pol décide de leur prêter main forte. Cette scène est sensée symboliser à la fois la prise de conscience de Pol, sa rédemption, et le retour de l'espoir à travers des Proscrits qui n'ont plus peur de se rebeller, car ils n'ont plus peur de la mort.

Dans la Crypte, l'Oracle est rejointe par l'âme errante d'Abandon, qui lui explique qu'il est mort car leurs ennemis possèdent une arme dont il ignorait l'existence. Ce à quoi elle rétorque qu'il aurait dû se montrer plus prudent, et qu'elle était déjà au courant pour cette arme, mais avait délibérément choisi de ne pas l'en informer car ne jugeant pas cela nécessaire. Et quand il demande s'il retrouvera un corps physique, elle répond "en temps voulu"... Autant dire jamais, car en réalité l'Oracle s'est servi de lui comme d'une marionnette, et n'a aucun scrupule à se débarrasser de lui dès que son aide ne lui est plus utile. À l'aide du sang de ses victimes elle réveille le Gorgoth, une créature ancestrale ayant jadis régné sur Coruscant, et lui jette l'âme d'Abandon en pâture pour lui rendre sa force d'antan. Le colosse, renommé le Bermogroggin, est à présent le nouveau "jouet" de l'Oracle, qu'elle va envoyer pour annihiler ses ennemis.

J'ai imaginé le Gorgoth comme appartenant à une espèce préhistorique de "golems" géants non-organiques mus par la Force elle-même.
Ils existaient bien avant l'arrivée des humains sur Coruscant, et les êtres de cette époque les considéraient comme des divinités. Mais comme le dit l'Oracle (qui en sait décidément plus que tout le monde), les premiers colons humains de Coruscant l'ont traqué et chassé, l'obligeant à se terrer dans les profondeurs de la planète, ce qui lui vaut son appellation de "roi déchu".
On peut aussi apparenter sa nature à celle du Bendu : Il prend la forme de son environnement.
À une époque, il était en symbiose avec la nature... Mais aujourd'hui, il est plutôt en symbiose avec le duracier et le permabéton.


L'interlude montre une vision spirituelle de Jinta durant son coma. Elle est alors confrontée à l'Oracle, qui lui montre à quel point elles sont proches et liées l'une à l'autre, car elles représentent deux faces opposés de la même personne. C'est le paradoxe auquel Jinta est confrontée : Elle est à la fois une partie de l'Oracle, et son opposée. Mais c'est en réalité un piège, car l'Oracle cherche à la provoquer pour la corrompre. Cédant à la colère, Jinta échoue une fois de plus. Plongée dans la honte et le désespoir, elle tombe dans les limbes de son inconscient dans une chute infernale. Elle entend différentes voix, des échos dans la Force, qui viennent de deux côtés opposés : Un côté lui dit qu'elle est perdue, qu'elle devrait abandonner. Mais l'autre côté lui dit qu'elle peut apprendre de ses échecs pour mieux se relever. Au loin, elle voit la lumière : Elle voit l'espoir. C'est seulement en cherchant cette lumière de toutes ses forces, en sortant des ténèbres, qu'elle pourra sortir de son coma.
Cette scène est un rappel de sa chute dans la Partie 1, qui est une expérience de mort imminente et une allégorie de sa descente aux enfers.

Cet interlude a été écrit après les autres chapitres, c'est pourquoi il ne rentre pas dans un chapitre traditionnel. Je ne voulais pas épaissir les chapitres déjà existants, d'autant que ce paragraphe est assez déconnecté du reste de l'intrigue, mais il était trop court pour en faire un chapitre complet, d'où l'idée d'un interlude.

Cet enfant n'apprendra donc jamais rien...

C'est un écho à la réplique de Yoda dans SW5 :
"Je ne peux rien lui apprendre. Cet enfant n'a aucune patience."

Les ténèbres de son âme dépassent mes pires craintes.

Celle-ci fait écho à celle de Luke dans SW8 :
"J'ai vu son côté obscur. Je l'ai senti grandir en lui. Il m'était apparu par instant pendant sa formation. Mais j'en ai mesuré la profondeur. Et ça dépassait tout ce que j'avais imaginé."

Tout ceci est déjà arrivé... et arrivera encore.

Celle-ci est une réplique récurrente dans la série Battlestar Galactica, je la trouvais assez cool pour son côté "meta" (surtout quand on voit que la saga Star Wars est un éternel recommencement de l'affrontement entre le Bien et le Mal, qu'on en revient toujours à la même chose, ce qui a un côté poétique)

Trouve la lumière

Celle-ci vient des films Dinotopia, une des séries de film qui ont bercé mon enfance (le côté "téléfilm" lui donne un charme particulier de série B des années 2000 qui n'est pas sans rappeler une certaine prélogie, et je trouve qu'elle a pas mal de similitudes avec Star Wars dans son côté "aventure" et "voyage spirituel")

Abandonne, lâche prise !

Celle-là fait bien sûr référence à celle de Kylo Ren dans SW8 :
"Non, c'est toi qui résistes encore, tu t'accroches, lâche prise !"

De l'échec naît l'apprentissage.

Celle-ci vient d'un de mes meilleurs amis, quelqu'un qui m'a toujours soutenu (et parfois supporté) psychologiquement, et que je considère comme un exemple de sagesse, d'altruisme et d'humilité. S'il passe par ici, il se reconnaîtra.

C'est également une référence à la réplique de Yoda dans SW8 :
"Le meilleur des maîtres, c'est l'échec."

Pour les autres (à part celles tirées de la prélogie), soit ce sont des phrases sorties de mon chapeau, soit je les ai déjà entendues quelque part mais je ne saurais dire où.

Le chapitre 4 marque le retour de Jinta dans l'action principale, puisqu'elle sort enfin du coma et rencontre le reste de l'équipe. Mais un dilemme de taille s'impose à elle : Pour tuer l'Oracle, elle devra consentir à sacrificier sa propre vie. Entre ça et les remarques désobligeantes de Ghastas ivre qui ne se met pas à sa place, Jinta est troublée et part s'isoler pour pleurer. Jamais on ne l'a vue aussi vulnérable, et l'Oracle profite de cette ouverture pour s'insinuer dans son esprit. Se faisant passer pour l'inconscient de Jinta, elle lui apparaît sous la forme d'un reflet dans l'eau et la persuade qu'elle pourra vaincre l'Oracle sans mourir et atteindre une puissance inégalée, aboutissement de tous ses fantasmes. S'il est vrai qu'elle ne mourra pas, il s'agit pourtant d'un piège qui la mènera à sa perte si elle tombe dedans, car si elle poursuit le pouvoir et ses désirs égoïstes, elle basculera du côté obscur.

Poussée par cette nouvelle ambition, elle retrouve un certain orgueil et impose ses conditions : Elle veut bien que ses alliés viennent avec elle, mais seulement s'ils lui obéissent au doigt et à l'œil. On peut justifier ça par sa volonté de ne rien laisser au hasard pour être certaine de ne pas rater cette occasion, mais ça n'en est pas moins un reflet de son désir naissant de domination. Cette idée est immédiatement contestée par Ghastas, qui n'a aucune confiance ni respect envers elle, et qui ne se gêne pas pour la rabaisser. Cela ne plaît pas du tout à Jinta qui pense être dans son bon droit, et punit sévèrement le Dévaronien en lui jetant des éclairs de Force. Ce geste n'a rien d'anodin car il laisse entrevoir une part plus sombre de la nouvelle Jinta, ce qui implique qu'elle n'est jamais à l'abri de basculer du côté obscur. D'abord la peur, puis la colère... Vous connaissez la suite. C'est ce que va lui expliquer Ondramada en privé, qui n'apprécie pas du tout son geste et l'avertit qu'elle est sur une pente glissante. Jinta reste sceptique à ce sujet, mais le doyen lui fait comprendre qu'elle a le choix, et que ses futurs choix seront déterminants pour l'avenir.

Dans le chapitre 5, le commandement militaire des mutants est confié à Jinta. On peut expliquer ça par le fait qu'elle soit plus âgée qu'Ondramada, qu'elle ait une affinité bien plus grande avec la Force, ou simplement parce que Baff'ud savait que telle était la volonté de la Force. Ghastas n'est toujours pas d'accord avec cette décision, mais il devra faire avec car c'est sa seule chance de mettre fin au règne de l'Oracle.
Jinta est à présent Ma'ra'tatchi, commandante de l'armée des Karabbatchi. C'est un rôle très dur à porter pour elle, car elle porte le poids de tout un peuple sur ses épaules et craint d'échouer à nouveau. Ils la considèrent comme une sorte de messie, mais sa part d'ombre la hante toujours, menaçant de resurgir à tout moment. Ce sera pour elle un combat tant sur le plan physique que spirituel.
Les implications de ce nouveau rôle sont volontairement ambiguës, et l'Oracle s'immisce une fois de plus dans la tête de Jinta pour chuchoter à l'oreille de son inconscient : Maintenant qu'elle a le pouvoir sur la vie de tous ces gens, qu'est-ce qu'elle en fera ? Saura-t-elle assumer une telle position sans que le pouvoir ne lui monte à la tête ? Où se situe la limite entre loyauté et fanatisme ? Entre dirigeant et dictateur ? Entre guide spirituel et gourou manipulateur ?

Le passage avec la mère mutante malade et son fils sert à humaniser un peu plus les Karabbatchi, en illustrant la réalité sociale derrière l'aspect purement militaire de ce conflit. Les Karabbatchi sont un peuple de guerriers, mais ce sont aussi des fils, des maris et des pères pour leurs familles.

La décision des Karabbatchi de se battre n'est pas partagée par tous les mutants, car Pollutch, le chef d'une tribu voisine, vient réprimander Ondramada de les avoir embarqués dans une aussi folle entreprise. Mais ce dernier répond que la folie est de se soumettre et de craindre l'Oracle, et que cela les mènera à leur perte.

Les Karabbatchi se préparent enfin à partir, dans une scène introduisant la cavalerie sismique, un escadron de speeders surmontés de puissantes enceintes et de batteurs de tambour. Ces véhicules font directement référence au Doof Wagon de Mad Max Fury Road, véhicule post-apocalyptique équipé d'une façon similaire pour motiver les troupes au combat. Cet élément est également inspiré du mouvement des rave party où la musique tekno jouée sur d’énormes enceintes est considéré comme une culture à part entière, héritée d’une pratique tribale de la musique remontant à l’aube de l’humanité, où elle constitue autant une passion qu'un moyen d'unification et de transe spirituelle. De la même façon, la musique permet aux Karabbatchi d'accéder à un plan d’existence supérieur, comme un pont entre le monde visible et l'invisible, et réveille la ville fantôme et les esprits qu'elle renferme. L'impression qu'Iggvar ressent à ce moment-là est proche d'un rêve, comme si la musique brouillait la frontière entre rêve est réalité.

Dans le chapitre suivant, nos héros arrivent devant une porte imposante et très ancienne marquant l'entrée de la Crypte. Cette porte et sa taille titanesque sont directement inspirés de l'architecture cyclopéenne mentionnée dans l'œuvre de Lovecraft, où de vastes passages et portes souterraines mènent à des ruines de taille démesurée, vestiges de civilisations antérieures à l'humanité et qui défient la logique humaine.

Les Karabbatchi utilisent la musique comme une arme pour détruire la porte et ouvrir le passage. L'utilisation du son comme arme de destruction est apparue dans bien des œuvres culturelles, et on pourrait en citer plus d'un exemple, mais le plus connu est sans doute la prise de Jéricho, dont les murailles se sont effondrées après que des prêtres en aient fait le tour en sonnant des trompettes pendant 7 jours d'affilée, ce qui a été et continue d'être interprété comme une manifestation surnaturelle. Aujourd'hui, on sait que certaines fréquences d'ultrason produisent des vibrations qui agitent les molécules, ce qui a pour effet de fracturer ou de faire fondre la matière. Ce principe est notamment utilisé dans la technologie de soudure à ultrasons.
Sachant que la technologie dans Star Wars est bien plus avancée que la nôtre, j'ai pensé qu'une telle technologie serait intéressante à montrer sachant que cela n'a jamais été fait dans SW, mais en gardant aussi un aspect surnaturel par le lien avec la Force, ce qui peut aussi expliquer pourquoi la musique influence la réalité d'une façon qui échappe aux personnages.

La destruction de la porte ne sera pas sans conséquence, puisque le Bermogroggin, géant de métal qui semble indestructible, surgit des ténèbres pour attaquer les véhicules. Le seul moyen de l'éloigner des mutants sera de faire diversion en l'attirant grâce à la musique, jouée par un détachement de speeders commandé par Ghastas et ses amis. Le passage libéré, Jinta, Ondramada et les mutants peuvent enfin pénétrer dans la Crypte.
La porte a une symbolique forte ici, puisqu'elle symbolise un point de non-retour, un passage vers l'au-delà, vers l'inconnu et l'inconscient. On notera l'inscription suivante : "Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir"

Je ne sais pas, à vrai dire, où j'ai vu cette phrase pour la première fois. Mais c'est une phrase que je trouve vraiment impactante pour ce qu'elle implique (L'espoir est au cœur des motivations des héros de Star Wars, et la mort de l'espoir est au cœur des motivations de l'Oracle et de ses sbires, qui ne laissent personne échapper à son sort une fois entre leurs griffes)
En faisant quelques recherches, j'ai vu que c'était l'inscription au-dessus de la porte des Enfers dans la Divine Comédie, donc je me suis dit que c'était une inscription assez adéquate pour orner l'entrée de la Crypte.


Dans le chapitre 7, Mott et Magott expliquent leur plan de mutinerie à Pol, qui est le seul à pouvoir libérer les prisonniers car ne portant pas la marque des Proscrits. La marque des Proscrits est inspirée de la marque de la Bête dans l'Apocalypse.

Pendant ce temps, Ghastas, Kiro et Iggs sont toujours pourchassés par le Bermogroggin. Comme ils ne peuvent pas le semer, ils sont obligés de le détruire. Ghastas décide d'utiliser la bombe à protons stockée dans son speeder pour faire une attaque kamikaze, mais au dernier moment c'est KC-K8 qui prend sa place pour se sacrifier et lui sauver la vie.

Le monstre explose, les héros ont gagné, mais cette détonation causera un séisme qui provoquera un accident mortel pour Eleonante Kraziskova, une duchesse qui abusait de ses pouvoirs pour s'enrichir au dépens de son propre peuple. Cette scène a à la fois un aspect tragique et satirique, car elle montre que même les gens haut-placés ne sont pas à l'abri de payer pour leurs méfaits.

Dans le chapitre 8, Jinta et les mutants commencent leur lente descente dans les profondeurs de la Crypte, bien en-dessous du Niveau 0. Leurs véhicules cloués au sol par un puissant rayon tracteur leur enlève une bonne partie de leur puissance de feu, mais les empêche également de repartir, ce qui renforce le sentiment qu'ils se sont précipités dans un piège. Alors que Jinta se remémore certains souvenirs perdus, elle craint que certaines choses lui échappent encore sur son propre compte, et que l'Oracle ait un coup d'avance sur elle. Cela se révélera vrai par la suite, mais Baff'ud lui explique que ce n'est pas par ses connaissances qu'elle vaincra l'Oracle, mais par son cœur (autrement dit, ses sentiments les plus profonds) puisque l'Oracle sera prête à lui faire croire n'importe quoi pour l'anéantir.

On assiste ici à la première confrontation directe entre les mutants et la secte des Proscrits. Jinta fait face à des zombies, à moitié vivants. Ces derniers sont volontairement dépeints comme des démons, puisqu'ils ont perdu toute forme d'humanité en vendant leur âme à l'Oracle. Les pouvoirs de Jinta n'ont pas d'effet sur eux, alors elle est obligée de les affronter physiquement. Les choses se corsent quand les ennemis battus reviennent à la vie, réanimés par ce qui ressemble à la magie des Sœurs de la Nuits, ce qui coïncide avec les origines dathomiriennes de l'Oracle. (Notez aussi que les éclairs de Force lancés par Jinta sont verts, ce qui montre une origine commune à ses pouvoirs)
Le combat est violent, impitoyable, et pousse Jinta dans ses retranchements. Elle redevient alors une tueuse sans pitié, presque cruelle, car la pitié n'a pas sa place face à des ennemis aussi dangereux et pernicieux. Mais cette violence et cette cruauté exacerbées prouvent aussi à quel point ce lieu est corrompu par le côté obscur, ce qui affecte toutes les personnes présentes, et on se demande à juste titre si Jinta ne serait pas sur le point de basculer. Elle parvient malgré tout à garder la tête haute, et sort victorieuse de ce premier combat. Les mutants sont loin de s'en sortir aussi bien, mais le cours de la bataille bascule en leur faveur quand il reçoivent l'aide inespérée des Affiskoten, la tribu qui avait d'abord refusé d'en prendre le risque. Alors qu'ils pensaient être seuls dans ce combat, Jinta et les Karabbatchi en ont motivé d'autres à se battre en montrant l'exemple. Seuls, ils étaient vulnérables et auraient certainement perdu cette bataille, mais ensemble, leurs forces se multiplient.

Les motos d'attaque des Affiskoten sont à la fois inspirées des motos d'assaut de Warhammer 40K et des S-trike du jeu Galaxy Life. Quant aux micromissiles, c'est une arme tirée des jeux DOOM et DOOM Eternal. On peut les comparer aux oiseaux siffleurs vus dans The Mandalorian, à ceci près qu'ils ne sont ni en beskar ni à tête chercheuse.
La personnalité de Pollutch est un peu inspirée de celle de Gimli dans le Seigneur des Anneaux, pour son côté colérique et son franc-parler. D'ailleurs, la scène où les motos arrivent fait écho à la scène de l'arrivée des renforts sur le champ de bataille dans Le Retour du Roi.

L'Oracle n'est certes pas présente physiquement, mais on entend parler d'elle de plus en plus, ce qui n'a rien d'anodin.

Je voulais justement créer une sorte d'aura de mystère autour de l'Oracle, en montrant l'influence qu'elle a sur les événements et les personnages, mais qu'on ne sache jamais vraiment quelle est sa stratégie ou son emplacement exact.
Sans avoir besoin d'être là physiquement, elle hante les bas-fonds et l'inconscient collectif, et c'est bien là le problème.


La descente dans la Crypte se poursuit dans le chapitre suivant, dans une ambiance proche des mines de la Moria et une descente d'escaliers obscurs qui n'est pas sans rappeler SCP-087 (Faut-il sans doute préciser que les escaliers sans fond sont un élément qui a toujours hanté mes rêves, et qui m'a toujours intrigué pour cette raison. Encore aujourd'hui, je me demande à quoi ils peuvent bien mener, même si ça ne doit certainement rien être de bon). Les mutants arrivent enfin au Niveau -66, le cœur de la Crypte. Le nombre des mutants, 300, fait référence aux 300 spartiates ayant combattu les Perses durant la bataille des Thermopyles. Pensant d'abord que le lieu est désert, ils se rendent vite compte de la supercherie car ils sont en train de marcher sur les corps de milliers de Proscrits qui se sont fondus dans le sol pour se camoufler. L'enfer recommence, les mutants sont dépassés, et ils n'ont cette fois pas leurs motos qu'ils ont dû laisser derrière eux pour descendre les escaliers.

Voyant la fin arriver, Jinta entend finalement la voix de la raison et lâche prise, ce qui lui permet de se reconnecter avec son soi intérieur et d'établir une connexion profonde avec la Force. Elle revoit sa vie défiler devant ses yeux, et sent pour la première fois le véritable pouvoir de la Force, celle qui circule et émane de toutes les choses vivantes. Cette scène rappelle les moments où les Jedi se connectent avec la Force, mais elle va plus loin puisqu'elle peut aussi bien évoquer un rêve, un voyage astral, un trip psychédélique ou le concept de communion spirituelle, indiquant un lien probable entre toutes ces choses, pour ce qu'elles sont intimement liées au subconscient.
La lame noire qui devient blanche, alimentée par la Force elle-même, est un symbole de la lumière qui revient briller dans l'obscurité, une lumière qui est insupportable pour les sbires des ténèbres. Ayant trouvé le vrai pouvoir de la Force, Jinta peut enfin exploiter son plein potentiel. D'un seul geste, elle soulève ses ennemis et les projette à terre, redonnant à ses alliés l'espoir tant attendu. D'un seul coup, les mutants amoindris regagnent leur moral, et considèrent à présent véritablement Jinta comme leur sauveuse, ce qui ne plaît pas du tout aux Proscrits. La joie des mutants sera toutefois de courte durée, puisque des renforts arrivent en face et que les morts reviennent une nouvelle fois à la vie. Mais c'est à cet instant que Pol et ses complices libèrent les prisonniers de l'Oracle, profitant que les Proscrits soient partis se battre pour voler leur arsenal, ce qui donne un coup de pouce non négligeable aux mutants. Pol et ses complices sont un écho de la Résistance française durant la seconde Guerre Mondiale, dans la mesure où ils ont rendu la victoire possible en restant relativement cachés et anonymes, sans en recevoir la gloire à titre personnel, mais ont malgré tout risqué leur vie pour renverser la tyrannie.
Avec ces nouveaux renforts, les mutants se rendent compte qu'ils étaient loin d'être les seuls à vouloir arrêter l'Oracle, et que leur attaque a permis à d'autres de venir joindre leurs forces au conflit, ce qu'ils n'auraient pas pu faire autrement.
Le geôlier en chef torse nu et son fouet électrique sont inspirés du personnage d'Anton Vanko alias Whiplash dans Iron-Man 2 (qui est sans l'ombre d'un doute mon méchant préféré de tout le MCU, pour son côté impulsif, sans filtre et sans retenue, qui ne l'empêche pas d'avoir cette honnêteté puérile qui le rend aussi sympathique et attachant (Thanos peut aller se rhabiller)). Ce personnage est également inspiré de Malakili, le dresseur du rancor dans SW6, pour son physique et son style vestimentaire.

Profitant de cette diversion, Jinta part de son côté confronter l'Oracle, et demande à Baff'ud de retrouver Drivian avant qu'il ne soit trop tard. En effet, l'Oracle a eu vent de ses actions et l'a fait torturer par ses disciples. Libéré de ses chaînes, il avoue à Baff'ud qu'il était jadis un Jedi, mais qu'il a succombé au côté obscur en travaillant pour l'Oracle, et qu'il mériterait de mourir pour cela. Mais Baff'ud fait preuve de miséricorde, et lui enseigne qu'il a droit à une seconde chance puisqu'il a tourné le dos aux ténèbres.

Ils entreprennent alors de saboter la Tourmenteuse, machine infernale où des milliers d'âmes sont encore enfermées, mais sont arrêtés par Monok, qui a succombé à la peur et s'est rangé du côté de l'Oracle par crainte de représailles. Drivian est obligé de l'attaquer avant qu'il ne déchaîne sur eux la serpenteuse, faisant exploser l'arme Sith et les deux mains qui la tenaient. Monok tombe inconscient mais n'est pas mort, ils l'emmènent donc avec eux avant que la Tourmenteuse n'explose et ne détruise toute la salle.

Dans le chapitre 10, c'est la confrontation tant attendue entre Jinta et l'Oracle. Jinta trouve l'Oracle assise sur un trône tout en haut d'une montagne de crânes. (Ce trône macabre, et le sang qui l'entoure, sont une référence au trône de crânes de Khorne, le dieu du sang dans Warhammer.) L'Oracle se considère donc comme une déesse sanguinaire, invaincue et dominant sur toute chose.
Jinta est plus déterminée que jamais à l'arrêter, mais l'Oracle aura plus d'un tour dans son sac pour la détruire psychologiquement. Elle l'attaque sur son identité, sur ses motivations réelles, sur ses connaissances. Elle affirme qu'aucune vie n'est digne d'être sauvée, que tous finiront par la trahir, que pouvoir et manipulation sont les seules choses qui permettent de s'émanciper. Mais avec ce qu'elle a vécu, et sa nouvelle vision des choses, Jinta est à présent convaincue du contraire. Ce passage est révélateur de la vision des choses de l'Oracle, qui a décidé de ne plus faire confiance à personne pour ne plus être blessée. Mais Jinta apporte un point de vue différent, en décidant de voir ce qu'il y a de bon chez les autres plutôt que de les condamner.
Voyant qu'elle ne peut l'attaquer sur ses convictions, l'Oracle tente de la prendre par les sentiments en se montrant à visage découvert dans une vision de Force, mettant en avant leur lien de parenté, leur identité commune. Voyant que ça ne prend pas, et que Jinta s'entête à vouloir la détruire, l'Oracle lui montre le Treysitos, une arme psychique constituée d'obscursouche, le nom donné aux midichloriens corrompus. Elle lui rappelle alors les souffrances qu'elle a dû infliger à tant de personnes pour obtenir la dite obscursouche, mais que c'est le seul moyen d'acquérir un pouvoir absolu grâce au côté obscur. Jinta est mise en porte-à-faux, puisque même si elle ne désire plus ce pouvoir, elle a elle-même participé à ces atrocités pour l'obtenir. Non seulement l'Oracle rend Jinta coupable de la situation, mais elle présente le pouvoir tant convoité comme la seule porte de sortie à ses souffrances.
C'est une tentative de manipulation similaire à celle de Palpatine sur Anakin, où le côté obscur qui est la source du problème est présenté comme l'antidote à ce problème. L'Oracle lui dit de suivre ses désirs, mais Jinta refuse de céder à l'égoïsme, et s'il y a bel et bien une part d'égoïsme en elle, elle veut y mettre fin pour de bon. Quand l'Oracle explique que le pouvoir absolu peut se passer de la vie elle-même, Jinta refuse d'accepter une telle chose, puisque cela reviendrait à renoncer à toute humanité (et donc au sens même de son existence).
Face à son refus, l'Oracle la menace et la met alors face à un dilemme : Accepter une mort rapide, ou résister et ce sera pire. Le Treysitos, qui contient la peur, la colère et la haine (les principaux sentiments qui mènent au côté obscur), est prêt à transpercer Jinta de part en part, ce qui la condamnera à une souffrance inimaginable.
Mais Jinta comprend alors que ce n'est pas à elle d'avoir peur, et que cette arme peut être retournée contre l'Oracle. En effet, si le Treysitos est attiré par les sentiments négatifs (peur, haine et colère), ce sont des sentiments qui sont autant présents chez l'Oracle que chez Jinta, si ce n'est davantage. Sachant cela, Jinta cesse d'avoir peur, calme sa colère et laisse la haine derrière elle, ce qui conduit à la seule issue possible : L'Oracle tombe dans son propre piège.

Vaincue, l'Oracle tente sa dernière chance en proposant à Jinta de lui donner tout son pouvoir si elle ne la tue pas. Mais ça ne prend pas, car Jinta voir clair dans son jeu, et ne veut plus rien avoir à faire avec elle, pas plus qu'elle ne veut avoir affaire au côté obscur qui n'est que mensonge et destruction. Elle lui rappelle que c'est l'Oracle qui l'a rejetée pour ce qu'elle était, et non l'inverse.
Jinta découvre alors ce que l'Oracle manigançait : Tous ces sacrifices n'avaient qu'un seul but : se créer un corps biologique capable d'accueillir son âme corrompue, afin de retrouver toute sa puissance et d'être véritablement immortelle. Consternée par cela, Jinta s'apprête à tuer sa part maléfique et en finir pour toujours. Cette dernière, n'ayant plus rien à perdre, tente de la convaincre qu'elle regrettera son geste, qu'elle deviendra comme elle si elle fait ça. Mais Jinta n'est pas dupe, et sa sentence est irrévocable. Si elle doit mourir avec elle pour mettre fin à ses abominations, elle le fera. Dans une dernière tentative désespérée, l'Oracle tente de la prendre par la pitié, mais ce n'est qu'une ruse de plus, et Jinta la fait taire une bonne fois pour toutes.
L'Oracle meurt horriblement, chargée de haine et de sombres promesses, mais ça y est : C'est terminé. Dans un dernier geste, Jinta réussit là où d'autres ont échoué : Se séparer de sa part d'ombre sans la haïr, et sans se haïr elle-même pour cela, pour ne pas succomber à son tour à la haine. Ainsi, le côté obscur n'a plus aucune emprise sur elle.
Difficile de dire si toute trace du côté obscur a quitté Jinta pour toujours, mais elle a pris la bonne décision, la seule bonne décision : Se séparer de l'Oracle pour toujours, et abandonner tout désir illusoire pour faire ce qui était juste.

J'aurais certes pu aller plus loin dans les détails sordides, mais je me suis dit que c'était déjà assez comme ça (Puis je ne voulais pas détourner le lecteur du propos principal, qui n'est pas de choquer pour choquer).

Je craignais aussi que ce chapitre ne soit pas à la hauteur des attentes. En effet, c'est un moment on ne peut plus important pour l'histoire, puisque qu'il marque le paroxysme de l'affrontement entre Jinta et sa némésis, l'Oracle.
Il y aurait sans doute eu d'autres fins possibles, mais c'était celle que je voulais raconter. Un affrontement ardu, une épreuve psychologique difficile (depuis le début, en fait), mais en définitive une victoire juste et méritée sur le côté obscur.


Le chapitre 11 montre la victoire de la lumière sur le côté obscur. La mort de l'Oracle se répercute directement sur la bataille, l'ambiance change du tout au tout, les morts retournent à la poussière, c'est le calme après la tempête. Jinta arrive à la vue de tous, jetant par terre la tête décapitée de l'Oracle (dans une scène qui n'est pas sans rappeler la décapitation de Thulsa Doom dans le film Conan), et tous réalisent ce qui vient de se passer : L'Oracle est morte, et tous ses pouvoirs avec elle. Sans elle, les Proscrits n'ont plus de raison d'être, ils n'ont plus la volonté de se battre, puisqu'elle était la seule à qui ils étaient fidèles. La secte est vaincue.

Après ça, ce sont les retrouvailles entre tous nos héros. Des retrouvailles méritées, avant que leurs chemins se séparent. Tous ont fait leur part, mais cette victoire n'est pas sans amertume à cause des pertes qu'elle a coûtées. Ghastas, Iggvar et Kiro retrouvent Ondramada, fiers de leur victoire face au monstre, mais ils doivent déplorer la perte de KC-K8, un droïde auquel Ghastas était très attaché. Certains prisonniers libérés n'ont pas compris que la bataille étaient finie, et continuent à s'en prendre à des enfants qui servaient l'Oracle. Iggvar et Kiro n'arrivent pas à les convaincre de les laisser tranquille, alors Drivian intervient avec une ruse Jedi pour les faire partir. Cette scène est la première et la seule rencontre entre Drivian et ces deux personnage, et je voulais qu'ils se rencontrent au moins une fois, puisqu'on a suivi leurs aventures en parallèle depuis le début sans jamais qu'ils se croisent. Iggvar tente de consoler Ghastas qui se morfond, mais ce dernier refuse toute forme d'aide. Tout ce qu'il veut, c'est retourner à une vie plus calme, laisser ses problèmes derrière lui. Et ça se comprend, vu tout ce qu'il a dû faire et endurer dans sa vie.

Jinta retrouve à son tour le doyen mutant, qui la félicite pour sa victoire. Mais Jinta sent qu'elle ne mérite pas de gloire ni d'éloges pour celle-ci, car c'était la seule chose à faire pour elle. C'est une preuve d'humilité de sa part, humilité qu'elle a acquis notamment grâce à Drivian et aux Karabbatchi depuis sa séparation d'avec l'Oracle. Mais elle s'interroge : Ondramada lui avait dit qu'elle mourrait si elle tuait l'Oracle, pourtant elle est saine et sauve. Celui-ci explique qu'il ne lui a pas tout dit, mais qu'il lui a fait comprendre ce qu'elle avait le plus besoin de savoir : Si elle s'attachait à sa propre vie, si elle espérait gagner une quelconque gratification dans l'acte de tuer, cela aurait été la porte ouverte au côté obscur et l'Oracle l'aurait entraînée dans sa chute. Cette idée n'est pas sans rappeler le vieux Ben Kenobi qui omet volontairement de dire à Luke que Vador est son père, afin que ses affects et son attachement ne l'empêche pas de prendre la bonne décision. Plus encore, Jinta a compris une chose essentielle pour vaincre l'Oracle : En s'attachant à ce qui est bon, et en rejetant tout ce qu'il y avait de mauvais au plus profond d'elle-même, plus rien ne peut plus la retenir en arrière ou la tirer vers le bas.

Cela dit, le doute subsiste : A-t-elle vaincu le côté obscur de façon totale et définitive ? Peut-il y avoir encore des résidus en elle de sa vie passée ? C'est une sage question, qui appelle à la vigilance : En réalité, son combat ne sera jamais réellement terminé. Car aussi longtemps que le côté obscur existera quelque part, elle devra veiller à garder la lumière comme un trésor. Elle qui autrefois chassait les trésors pour survivre, elle a trouvé le plus précieux d'entre tous, et qui donne pour la première fois un réel sens à sa vie : L'amour de soi et des autres, un amour inconditionnel, un amour plus fort que la mort.

S'ensuit les retrouvailles tant attendues avec Drivian, qui a été séparé d'elle durant toute cette Partie 3. Après avoir surmonté toutes ces épreuves, il ne leur reste plus qu'une chose à faire : tirer des leçons de leur passé, comprendre qui ils sont devenus, et tourner le regard vers l'avenir. Drivian lui fait alors une confession : En réalité, c'est elle qui l'a inspiré à se détourner du côté obscur et de l'Oracle. Trop longtemps éloigné de la lumière et des enseignements Jedi, être confronté à la part la plus pure et innocente de Jinta lui a ouvert les yeux : S'il restait du bon en elle à sauver, alors il pouvait lui aussi se se séparer de sa part d'ombre. On retrouve une référence à une phrase forte venant de SW8 : "Nous sommes l'étincelle qui allumera la flamme qui deviendra un brasier" (la traduction peut varier selon les versions, mais vous comprenez l'idée) Cette étincelle, cette flamme et ce brasier, c'est l'espoir qui se lève face à la tyrannie pour repousser les ténèbres et l'oppression. On pourrait également ajouter la réplique phare de Rogue One : "L'espoir est à la base de toute rébellion".

Maintenant que le nécessaire a été fait, Drivian et Jinta décident de laisser leur passé douloureux derrière eux et de s'associer pour faire le bien autour d'eux. Le fin du chapitre s'attarde sur le devenir des personnages durant les années suivantes, un peu comme à la fin d'un docufiction, pour montrer que leur histoire ne s'arrête pas là et leur donner une dimension un peu plus réelle, comme s'ils avaient vraiment existé. De plus, je voulais clore une bonne fois pour toutes l'histoire de Jinta et Drivian, car je pense avoir raconté tout ce que j'avais à raconter à leur sujet, et je ne pense pas revenir dessus à l'avenir. Je voulais aussi donner un sentiment d'accomplissement au lecteur, en lui laissant comprendre qu'il sait maintenant tout ce qu'il y avait à savoir. Toutefois, l'idée d'une suite n'est pas exclue, car si on sait comment se passera l'avenir proche et les dernières années de Jinta, on ne peut qu'imaginer par où ils devront encore passer pour en arriver là.

Le titre du chapitre 12, "Retour à l'envoyeur", porte 3 sens différents. Il fait d'abord référence à la justice rendue par Iggvar et Kiro sur leurs ennemis, qui ne récoltent au final que ce qu'ils ont semé. C'est aussi une allégorie de Ghastas qui se prend à la figure le retour de bâton de son meurtre sur l'inspecteur Orvile, des années plus tard, quand il tombe par hasard sur son fils. Mais "Retour à l'envoyeur" fait aussi sens dans la mesure où retrouve Ribajo, le tout premier personnage introduit dans cette histoire, et qui a lancé tout le reste de l'intrigue. Bien qu'absent de l'action la plupart du temps, il était là depuis le début, c'est donc un juste retour des choses de le revoir ici, pour lui donner la fin qu'il mérite. Revoir Ribajo, c'est comme revoir un oncle ou un ami qu'on apprécie beaucoup. Quand il est là, on sait que les choses vont bien se passer.

Iggvar et Kiro retrouvent donc la bande à Karüzel, qu'ils ont démasqués comme ayant collaboré à faire entrer le Portemort à Karzgard, se rendant donc responsables du massacre de leur propre clan. Détruits par la drogue et un mode de vie malsain, ils ne font pas le poids face aux deux amis qui ont traversé l'Enfer et en sont revenus. Ils tentent d'appeler à la pitié, mais la sentence est irrévocable : Ils ont fait beaucoup trop de mal et ont saboté toutes leurs chances de revenir en arrière, si bien qu'ils ne sont même plus capables de reconnaître leurs fautes sincèrement. Certains pourront trouver cette justice un peu trop dure, mais certains vous diront qu'il faut bien faire justice soi-même d'une façon ou d'une autre quand personne ne la respecte (Je ne suis pas fan de ce genre de méthode, mais je peux comprendre ce qui pousse une personne à y recourir, quand toutes les options raisonnables ont été épuisées). Ribajo se révèle alors à eux, leur apprenant qu'il a survécu au massacre à la cantina. Toutefois, il n'accepte de leur expliquer comment il a fait que s'ils lui racontent pas d'abord leur propre histoire.

Des années plus tard, on retrouve un Ghastas âgé dans une cantina qui discute avec un pilote de la Nouvelle République ayant servi dans l'Alliance Rebelle durant la chute de l'Empire. Ghastas revient également sur son propre passé, et on apprend qu'il était milicien séparatiste durant la Guerre des Clones. Il en profite pour nuancer la vision qu'on a généralement de la République dans le rôle des "gentils", et des Séparatistes dans le rôle des "méchants". En effet, sachant que les deux camps avaient été manipulés par Palpatine pour provoquer cette guerre, chacun des deux camps pensait combattre pour des idéaux plus justes. En dehors des dirigeants séparatistes clairement corrompus et des droïdes de combats qui étaient programmés pour servir aveuglément leurs intérêts, il faut dire que les sympathisants séparatistes pensaient eux-mêmes défendre la liberté et combattre la tyrannie d'un gouvernement galactique qui avait la manie de vouloir étendre son pouvoir pout tout contrôler. Cela rejoint ce qui est clairement dit dans le texte d'ouverture de SW3 : "Il y a des héros dans les deux camps, le mal est partout". C'est en partie aussi cette diabolisation des Séparatistes qui a saboté toute possibilité de négociation, laissant la guerre s'éterniser et faire toujours plus de morts.

Avec l'arrivée de l'Empire, traumatisé par la guerre, Ghastas a laissé le métier des armes derrière lui pour mener sa propre vie, en marge de la société. Ayant grandi dans les bas-fonds de Coruscant, c'est là-bas qu'il est retourné. Il en profite également pour dire à quel point la vie était dangereuse là-bas, et que ceux qui n'y ont jamais vécu ne peuvent pas imaginer ce que c'est. Le pilote n'a jamais mis les pieds là-bas, mais lui apprend que son père était inspecteur Impérial à Coruscant. Les différends idéologiques qu'ils avaient l'ont poussé à partir sans se retourner pour faire sa propre route au sein de la Rébellion. Le jour où l'inspecteur a été porté disparu, son fils n'a jamais pu se réconcilier avec lui, et s'est donc enfermé dans l'idée que c'était bien fait pour lui.
Ghastas, qui n'a jamais connu son père, lui explique l'importance d'aimer son père malgré ses défauts, car il aurait aimé connaître le sien même si c'était la pire des crapules, et que la haine ne soulagerait jamais la douleur de sa perte. Plus encore, il lui dit qu'il ne devrait pas en vouloir à son père d'être mort, mais plutôt de retrouver et faire payer à celui qui l'a tué.
Ghastas donne ici un bon conseil, qui est de ne pas haïr son père, mais aussi un mauvais conseil, qui est de se venger. L'ironie du sort prend tout son sens quand le pilote lui révèle l'identité de son père : Willem Orvile, l'inspecteur même que Ghastas a tué. À cet instant, on ne peut qu'imaginer à quel point le Dévaronien prend conscience de son erreur. Lui qui a jugé hâtivement quelqu'un sans le connaître, il se retrouve à se juger lui-même, et a prononcé sa propre sentence. Son propre désir de vengeance s'est retourné contre lui.

Le 13ème et dernier chapitre montre la déchéance brutale du directeur Kedevos Arminar, que l'on n'avait pas revu depuis le tome précédent. Il fait face à son tour à ses propres abus : La drogue l'a ravagé, alors qu'il pensait avoir le contrôle. Il faillit à lui-même, ne fait plus la différence claire entre les hallucinations et la réalité, et se retrouve face à la honte de ne plus pouvoir se prendre en main. Sa déchéance devient évidente quand il voit que ses piqûre se sont infectées, et que des insectes dégoûtants ont commencé à coloniser son corps.
C'est là que Mandragol lui apparaît pour lui parler. On apprend que c'est le frère de Crogdi, la Togruta que le directeur a torturée et tuée. Il lui apprend ainsi qu'il l'a identifié et espionné en piratant ses droïdes, et qu'il a trafiqué ses bâtons de la mort pour y mettre des schysalides, des parasites qui se développent en dévorant son corps de l'intérieur. Non seulement il n'y a aucun remède, mais Arminar est condamné à une mort lente et douloureuse, qui dépasse les pires souffrances imaginables. À l'article de la mort, Arminar comprend qu'il est fini. Il se rend aussi compte que Mandragol n'est pas réellement présent, car ce n'est qu'un hologramme, mais celui-ci en profite pour semer le doute et se faire passer pour un esprit ou pour sa propre conscience. Profitant de ce moment de faiblesse, il le met face à ses responsabilités, et à sa culpabilité :
Pour la première fois depuis longtemps, Arminar prend conscience de tout le mal qu'il a fait, et que tous ces sacrifices n'ont servi à rien. Il se rend compte à quel point il a gâché sa vie, en devenant un individu détestable et en reniant tous ses principes. Sa vie a perdu toute substance, tout espoir de revenir à la normale, et il ne pourra pas supporter de vivre plus longtemps dans ces conditions. La mort se présente alors comme la seule issue acceptable, et il décide de se suicider, se donnant lui-même la peine de mort pour ses crimes.

Ayant ainsi vengé sa sœur et rétabli la justice à sa manière, Mandragol peut enfin se reposer et savourer sa victoire. On voit alors l'appartement miteux dans lequel il vit, probablement un squat, témoignant de sa précarité et de son absence d'emploi. Le fait que son holoécran, seul accès au divertissement et aux informations, soit volé, suggère qu'il n'aurait sûrement pas eu les moyens d'en acheter un par ses propres moyens, mais qu'il s'est malgré tout débrouillé pour avoir une vie à peu près confortable.
La chaîne pirate qu'il allume est celle de son frère aîné, une chaîne qui diffuse gratuitement du contenu illégal ou censuré, afin de combattre la répression et la censure de l'Empire. Cette chaîne pirate, et le fait qu'ils soient obligés de constamment fuir les autorités tout en poursuivant leurs activités, fait à la fois référence aux radios pirates ayant réellement existé (comme dans l'excellent film Good Morning England), mais aussi aux sound systems clandestins qui réalisent sans relâche l'effort incroyable de déplacer et d'installer illégalement leur matériel dans le seul but de diffuser de la musique lors de fêtes libres et non règlementées, le tout dans une démarche de reprendre une liberté dont on les a privé. Je n'ai pas vraiment d'opinion fixe à ce sujet, je ne me ferai donc ni le promoteur ni le détracteur de ce genre de pratique, chacun se fera son propre avis. Mais je voulais simplement montrer ce qui se passe quand des gens décident contre vents et marrée de faire valoir leurs idéaux, contre un système très punitif envers leur mode de vie ou de pensée. Je soutiens bien sûr la liberté d'expression, tant qu'elle n'entrave pas la liberté des autres, car chacun est maître de sa propre vie.
Dans cette émission pirate, on apprend que l'histoire de Jinta a fait son petit bout de chemin jusqu'aux oreilles d'un réalisateur, puisqu'elle a été adaptée en holosérie et est maintenant diffusée sur les ondes. Le nom de la série est "Capitale Fatale", exactement comme le titre de cette histoire, ce qui est une mise en abyme du récit qui finit par se raconter lui-même. Ainsi, la boucle est bouclée : La fiction rattrape la réalité, et la réalité rattrape la fiction.

Modifié en dernier par Boldard le Lun 07 Nov 2022 - 3:01, modifié 1 fois.
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Messagepar Boldard » Lun 03 Oct 2022 - 1:01   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis - Making-Of exclusif !

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[Sommaire]


3 – Encyclopédie visuelle



Les personnages

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Ribajo alias "Jo"
L'ancien

Alignement : Neutre Bon (voir Alignement Donjons et Dragons)

Biographie : Ancien pirate, ce Bothan a vécu plus d’une aventure. Toujours en cavale, mais sa vie de malfaiteur est derrière lui. Habitant les bas-fonds depuis quelques années, il gagne sa vie à travers des métiers plus modestes comme barman ou restaurateur. Ayant plus d’un tour dans son sac, ses contacts dans le milieu clandestin lui permettent de ne pas rester sans défense.
On le connaît pour son calme, sa prudence, sa ténacité et son habileté au combat.

Analyse : Ribajo est le premier personnage que j’ai imaginé pour Capitale Fatale. Il est, en quelque sorte, le point d’entrée du lecteur dans les bas-fonds de Coruscant. Il sert de narrateur, d’observateur, de conseiller. Il représente l’ancienne génération, ayant pris sa retraite de sa vie passée. Son passé douloureux l’a rendu méfiant et blasé, mais il n’en a pas perdu son courage et sa bienveillance. Il représente une part de ma propre personnalité, je l’ai créé en essayant d’imaginer quel genre de personnage je serais dans Star Wars. Pourquoi un Bothan ? Sûrement pour le côté "sage", "rusé" que cette espèce m’inspire, mais aussi pour son côté "sauvage", "authentique".

Origine du nom : "riba" (poisson en Russe), BoJack Horseman, le prénom "Jo"

Inspirations :
- Moi-même
- Jarek Yeager
- Clint Eastwood
- Keanu Reeves
- Wolverine
- Lucky Luke
- Albator
- Gustavo Fring (Breaking Bad)
- Strono Tuggs de la nouvelle Star Wars "A Recipe for Death"
- GussDX


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Jinta Baskos alias Ma'ra'tatchi
L'aventurière

Alignement :
Neutre Mauvais (Partie I)
Neutre Bon (Partie II & III)

Biographie : Ayant grandi toute sa vie dans les bas-fonds, elle est le produit de ce milieu impitoyable. Rattrapée par un passé oublié, elle découvre qu’elle est en réalité l’âme de l’Oracle, une puissante sorcière ayant trouvé refuge dans un droïde il y a des millénaires. Les choix qui la guideront détermineront quel genre de personne elle deviendra, mais influeront également sur la vie de millions de personnes.
On la connaît pour son sale caractère, son insolence, sa méfiance et son passé douloureux.

Analyse : Jinta n’a rien d’une héroïne, mais elle ne se laisse jamais marcher dessus. Au début de l’histoire, c’est une personne désabusée, déprimée. Je voulais montrer à travers elle à quel point une personne peut tomber bas, et je me suis en partie inspiré de mes propres épisodes dépressifs. Pourquoi une femme ? Parce que j'aime les femmes, tout simplement. J’ai toujours eu un faible pour les femmes fortes, badass et ténébreuses. Pas vous ?

Origine du nom : Jyn Erso, gin, tabasco, l'expression "coller aux basques" (suivre quelqu'un sans le quitter d’un pas)

Inspirations :
- Moi-même, dans mes périodes dépressives
- Jyn Erso
- Bazine Netal dans la nouvelle Star Wars "The Perfect Weapon"
- Re-L Mayer (Ergo Proxy)
- Foriosa (Mad Max)
- Cait (Fallout 4)
- Lara Croft (Tomb Raider)
- Motoko Kusanagi (Ghost in the Shell)


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Willem Orvile
L'inspecteur de police

Alignement : Loyal Mauvais

Biographie : Le parfait petit agent des forces de l’ordre. Quoique "parfait" serait loin de la vérité. Chargé d’enquêter sur de mystérieuses disparitions, sa trop grande confiance en lui et sa maladresse vont l’attirer dans un guêpier dont il ne réchappera pas.
On le connaît pour son obstination, son orgueil et sa haine des non-humains.

Analyse : Il fallait un antagoniste pour la première partie, une ombre qui suivrait les personnages principaux et dont il faudrait se méfier. Mais je ne voulais pas non plus en faire un méchant trop effrayant, en montrant qu’il souffre de ses propres défauts, car il n’était jamais sensé arriver à son but. Au final, on se rendra compte que ce n’est pas lui le vrai méchant de l’histoire, mais qu’il en sera une victime parmi tant d’autres. Willem est une allégorie de l’orgueil, de la suffisance et du mépris.

Origine du nom : Willem Dafoe, orbite, Orwell, "vile" (vil en Anglais)

Inspirations :
- Le Pingouin (Batman)
- Hitler


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Borg Manthred
Le seigneur du crime

Alignement : Neutre Mauvais

Biographie : L’un des gangsters les plus influents du Blackspot, il travaille en réalité pour Drivian Jexter et confie une mission factice à Jinta pour l’attirer dans la Crypte où l’Oracle l’attendait. Avant de devenir criminel, Borg était superviseur de centroïde, un poste à haute responsabilité, mais il a été démis de fonction pour troubles psychotiques. En réalité, il a succombé à l'appel de l'Oracle qui le voulait pour ses talents, et qui a réussi à l'influencer à travers Drivian Jexter.

Analyse : Je voulais donner à ce personnage l’image d’un baron du crime tout-puissant, quelqu’un qui en impose et qu’on n’a pas envie de provoquer. Son apparence, son attitude, la façon dont il parle, tout devait évoquer un prédateur tranquille, comme un roi qui se délecte de sa position de pouvoir et veille attentivement à ce que personne n’envisage de le trahir ou même d’échapper à son contrôle. Il n’a pas besoin de se montrer agressif pour que vous sachiez qu’il serait dangereux de le décevoir.

Origine du nom : Ord Mantell, Cyborg, Bor Gullet, "man", "thread"

Inspirations :
- Kleb Zellock de la série Star Wars : Droids
- Jabba le Hutt
- Vladimir Harkonnen (Dune)
- Gustavo Fring (Breaking Bad)
- Un élève imposant et cruel qui m’intimidait au collège


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Drivian Jexter
Le Jedi déchu

Alignement :
Loyal Mauvais (Partie I)
Neutre Bon (Partie II & III)

Biographie : Autrefois un Jedi au service de la paix, Drivian a succombé à l’emprise de l’Oracle et est passé du côté obscur pour l’aider dans ses sombres projets. Son apparence humaine n’est qu’une illusion pour cacher qu’il appartient à l’espèce des Symeong. Après sa rencontre avec Jinta, il décidera de tourner le dos à l’Oracle pour revenir vers la lumière.
On le connaît pour sa patience, son humilité, son charisme et son ingéniosité.

Analyse : Au premier abord, Drivian passe pour le type "normal", sympathique, un peu intello, un peu froussard. Bref, le type à qui il est facile de faire confiance. On se rendra compte que cette facette cache en réalité des intentions bien plus sombres, et qu'il s'agit d'un habile manipulateur. C'est un profil que j'ai souvent vu, ces personnes qui ont l'air inoffensives mais qui n'auront aucune pitié à vous tourner le dos quand vous pensiez pouvoir leur faire confiance. Le personnage finira par avoir ce qu'il mérite, et se tournera vers une rédemption car bien conscient de la gravité de ses actes.

Origine du nom : Adam Driver, Jedi, Dexter

Inspirations :
- Moi-même
- Orri Tenro de la nouvelle Star Wars "The Perfect Weapon"
- GussDX
- Un enfoiré qui m’a volé ma carte bancaire après s’être fait passer pour une personne de confiance cherchant à m’aider (il cachait tellement bien son jeu que personne ne l’a vu venir, le margoulin ! Quand je vous dis que j’invente pas grand-chose... On vit vraiment dans un monde de tarés.)


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Mandragol
L’informateur

Alignement : Chaotique Bon

Biographie : Amateur de drogues, ce Togruta a l’air sournois n’en est pas moins beau parleur. Bien au courant des légendes et rumeurs qui courent dans les bas-fonds, il saura vous donner les informations dont vous avez besoin… en échange d’une compensation. Mais prenez-vous-en à lui ou à un de ses proches, et il vous le fera amèrement regretter.

Analyse : Mandragol est pensé comme un personnage imprévisible, presque surnaturel, aussi rusé que sympathique. Le fait qu'il consomme de l'épice montre qu'il se moque des standards sociaux habituels, que rien ne le rattache à ce monde. Il est en communion avec son environnement, mais n'en est pas esclave : c'est un esprit libre. C'est quelqu'un de calme et d'intelligent, mais également de fourbe et sournois. Mais ne le jugez pas trop vite, car il n’a pas de mauvaises intentions (pas en ce qui vous concerne, en tout cas)
Rêveur et taquin, c'est un hédoniste avant tout : il profite volontiers des plaisirs de la vie. Il est courtois avec tout le monde, même ses ennemis, afin de brouiller les pistes sur ses intentions réelles. Il sera fidèle envers ceux qu'il apprécie, mais n'aura aucun scrupule à trahir les autres. Il est rusé comme un renard.

Origine du nom : Mandragore, Exegol


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Ghastas Bo'phat
Le baroudeur

Alignement : Chaotique Bon à Chaotique Mauvais selon l’humeur

Biographie : Arpenteur invétéré des bas-fonds, ce Dévonien a autrefois servi dans les forces séparatistes. Méfiant par nature, il n’aime guère les gens prétentieux qui croient pouvoir lui dire ce qu’il a à faire. Il se battra jusqu’au bout pour défendre ses valeurs, même s’il a tendance à aller trop loin dans les méthodes employées.
On le connaît pour sa bravoure, son entêtement et son sale caractère.

Analyse : Ghastas est un vieux loup aguerri, quelqu'un d'aigri qui n'aime pas beaucoup de monde. Renfermé dans ses vices et ses travers, tels que la méfiance et la haine, il se soucie malgré tout des autres et ne supporte pas l'injustice. C'est un anarchiste, un rebelle, un pirate. Il a le rôle du guide, du juge et du bourreau.
Ghastas Bo’phat, c’est aussi un peu l’archétype du beauf asocial, un trait de caractère que j’assume moi-même en partie partager mais que j’ai aussi beaucoup vu chez certaines personnes (notamment mon père). Les gens de cette trempe ont souvent l’air plus sympathiques que la moyenne parce qu’ils n’ont pas peur de s’exprimer et ne sont pas exigeants sur les bonnes manières, mais ce sont aussi des êtres bornés qu’il vaut mieux éviter de contrarier. Au vu de ma propre expérience, j’ai tendance à penser que les personnes bornées ou rejetant en bloc les idées adverses ont eux-mêmes subi de la violence ou du rejet dans leur jeunesse, ce qui les a endurci et poussé dans leurs retranchements.

Origine du nom : "Ghast" (spectre en Anglais), Mathias, Boba Fett, Bo-Katan, Josaphat, beauf, fat

Inspirations :
- Hellboy
- Han Solo (version Star Wars épisode VII)
- Moi-même, dans mon côté rebelle, vache et aigri
- Mon père, pour son sale caractère
- Un ancien camarade du lycée


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KC-K8
Le droïde

Alignement : Chaotique Bon

Biographie : Depuis que Ghastas l’a sauvé de la casse et l’a réparé, KC est devenu un ami inséparable de l’arpenteur cornu. Ce dernier le considère même comme un membre de sa propre famille. Face au Bermogroggin, KC-K8 préférera se sacrifier que de laisser Ghastas mourir pour lui.

Fan Fact : KC-K8, prononcé en Anglais, ressemble aux prénoms féminins "Cassie" et "Kate".

Origine du nom : Cassé, cacahuète

Inspirations :
- ED-E (Fallout : New Vegas)


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L'Oracle
La sorcière droïde

Alignement : Neutre Mauvais

Biographie : Fusion des âmes du sorcier Sith Egon Marakliks et de la sœur de la nuit Drassela Kaj dans un même corps robotique, l’Oracle est une singularité tant sur le plan physique que sur celui de la Force. Dévorée par le côté obscur, elle cherche désespérément à étendre son emprise sur les êtres conscients pour entraîner un maximum d’entre eux dans sa chute. Contrainte de se cacher tant qu’elle ne pourra pas détrôner Palpatine, son but ultime est d’annihiler toute vie dans la galaxie, vie qu’elle juge indigne, impure et trompeuse.

Analyse : L'Oracle est une énigme, un paradoxe. Elle est à la fois Jinta, et l'opposé de Jinta. À la fois morte, et vivante. À la fois légende, et réalité. Elle symbolise la part de nous-même qu'on a reniée, celle qu'on a laissée derrière ou qu’on reconnaît plus. Elle représente la tristesse, la mélancolie et la solitude. Elle a un coup d'avance sur le commun des mortels, car elle connaît les secrets interdits de ceux qui ont côtoyé la mort. C'est une allégorie du Mal, de la tentation et de l'oubli.
L’idée de ce personnage me vient d’un cauchemar d’enfance. Encore aujourd’hui, je ne suis pas totalement sûr de ce que ce personnage représente, si ce n'est la folie et le désespoir qui existe en chaque être vivant.
L’Oracle est présentée comme étant de genre féminin mais elle n’a pas de sexe à proprement parler, étant la fusion entre un homme et une femme. Le fait que le genre féminin l’ait emporté montre que tous ses traits de personnalité ne se sont pas mélangés de façon homogène, et que cette fusion reste imparfaite. Elle rejette sur Jinta ses propres craintes, ses propres incertitudes, préférant le déni à une vérité douloureuse.

Origine du nom : "Ghast" (spectre en Anglais), Mathias, Boba Fett, Bo-Katan, beauf, fat

Inspirations :
- Cauchemar
- La Khan Maykr (Doom)
- Torquemada et Nemesis des comics Nemesis (2000 AD)
- Karaba la sorcière (Kirikou)
- La sorcière blanche (Narnia)
- Terminator
- The Thing


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Grimask alias Abandon, alias le "Portemort"
Le paria

Alignement : Chaotique Mauvais

Biographie : Appartenant à une espèce naturellement sensible à la Force, il s’est rangé du côté de l’Empire Galactique lorsque celui-ci a envahi sa planète. Devenu soldat d’élite dans les Forces Spéciales Secrètes, il finit par trahir l’Empire pour servir l’Oracle, convoitant des pouvoirs bien plus grands que ce que l’Empire lui permettait. Mais ses trahisons vont le mener à être lui-même trahi par l’Oracle, qui malgré les rêves de pouvoir promis, ne le considérait que comme un outil.

Analyse : Grimask est pensé dès le début comme l'image du Mal absolu. Méchant, cruel et traître, il ne vit que pour son propre intérêt et pour voir les autres souffrir. Décevoir, mentir et tuer font partie de sa nature. Il est une image de jusqu'où la haine et l'avidité peuvent mener, d'à quel point ces vices peuvent déshumaniser.

Origine du nom (Grimask) : "Grim" (sinistre en Anglais), grimace, masque
Origine du nom (le Portemort) : Deathbringer ("celui qui apporte la mort" en Anglais)

Inspirations :
- Dark Vador
- Les death troopers
- Les Waffen-SS et les Nazi
- Les fanatiques militaires


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Iggvar Kurkins alias "Iggs"
Le contrebandier

Alignement : Chaotique Neutre

Biographie : Appartenant au peuple des Pyrakki, Iggvar a perdu son père et n’a pas connu sa mère. Spécialisé dans le transport et la revente de marchandises entre sa colonie et le reste de Coruscant, il n’a pas peur de braver les interdits et de gérer des marchandises illicites. Ne s’étant jamais aventuré dans les niveaux abandonnés, sa vie va basculer le jour où son peuple se verra massacrée par le Portemort.

Analyse : Iggvar, c'est le héros dans lequel beaucoup pourraient se reconnaître. Il est sympathique, égoïste et débrouillard. Un peu têtu, il a du mal à accepter les idées contraires, sans doute à cause de son éducation stricte et conservatiste. Rebelle, il a un problème avec l'autorité et les figures paternelles. Mais quoi qu'il arrive, il restera toujours loyal envers les siens.

On le connaît pour son entêtement, son incrédulité et son passé difficile.

Origine du nom : Yggdrasil, Iggs, Ingvar, Kirk, Culkin

Inspirations :
- Han Solo
- Le jeune Boba Fett, dans la vidéo démo de Star Wars 1313
- Kazuda Xiono
- Mon frère
- Un ancien camarade de l’armée


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Kiro Bozaka
La protectrice

Alignement : Neutre Bon

Biographie : Ancienne stormtrooper au service de l’Empire, Kiro sert officiellement de garde du corps à Iggvar Kurkins.
Officieusement, ça fait si longtemps qu’ils travaillent ensemble qu’ils sont devenus comme frère et sœur.
On la connaît pour son courage, sa ténacité, et son habileté au combat.

Analyse : J'ai imaginé Kiro comme la grande sœur ou la meilleure amie que j'aurais aimé avoir. Protectrice, patiente, courageuse, et qui n'a pas peur d’exprimer son avis. Ce trait de caractère se justifie par son passé de militaire, faisant écho à ma propre expérience dans l'armée et à la mentalité que j'y ai trouvé.

Origine du nom : Kira, Sekiro, bazooka, Osaka

Inspirations :
- Baze Malbus
- Chewbacca
- Une ancienne camarade d’école très protectrice


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Monok
Le fugitif

Alignement : Neutre

Biographie : Réduit en esclavage par l’Oracle, cet Ugnaught participera à concevoir l’arme terrifiante nommée la serpenteuse. S’étant enfui de la Crypte grâce à l’aide de Drivian pour chercher de l’aide, il finira pas succomber à la peur de l’Oracle et se retourner contre ses amis, ce qui lui coûtera très cher.
On le connaît pour sa bonne volonté, son sale caractère et sa lâcheté.

Analyse : J'ai imaginé Monok comme ce qu'aurait pu être Kuiil avant de s'affranchir de l'esclavage. En fait, ça devait être le même personnage à la base, mais une incohérence m'a obligé à en faire un personnage original : Kuiil n'a jamais vu la Force en action avant sa rencontre avec Grogu. Au final, j'en ai profité pour donner à Monok une personnalité et un destin bien différents.

Origine du nom : Mono, monocle

Inspirations :
- Kuiil


Kedevos Arminar alias "Ked"
Le directeur

Alignement : Chaotique Mauvais

Biographie : Dirigeant une branche entière du Département de la Sécurité de Coruscant, le directeur Arminar est davantage obnubilé par le pouvoir que par un quelconque respect de la loi. Se livrant à ses propres caprices, il évacue la frustration de sa propre vie sur les autres, quitte à prendre de très mauvaises décisions. Accro aux bâtons de la mort, il s’est engagé dans une lente descente aux enfers en succombant à ses pulsions les plus infâmes. L’horreur de sa mort sera à la hauteur de ses crimes.
On le connaît pour sa soif de pouvoir, son mépris des autre, et sa haine des non-humains.

Analyse : Arminar est l'image du type haut placé et avide de pouvoir, qui n'accorde aucune considération à autrui et abuse de ses pouvoirs pour assouvir ses propres désirs. Il représente la luxure, la débauche et la corruption.

Origine du nom : Avada Kedavra, Dryden Vos, amiral, armada

Inspirations :
- Dryden Vos
- Hitler
- Zorg (Le 5ème Élément)
- Joffrey Baratheon
- Ramsay Bolton
- Torquemada des comics Nemesis (2000 AD)


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Karüzel
La fille des rues

Alignement : Chaotique Mauvais

Biographie : Issue de Karzgard tout comme Iggvar, cette jeune fille a néanmoins emprunté un chemin bien différent dans la vie pour devenir une pilleuse en quête de plaisirs et d’argent facile avec sa bande de vauriens qui la suit partout, et qu’elle surnomme "la meute".
On la connaît pour son agressivité, ses moqueries et sa cruauté.

Analyse : Difficile de dire exactement comment l'idée de Karüzel m'est venue. Je la vois comme l'archétype de la fille cruelle, moqueuse et insupportable. Si Iggvar est un type normal, alors Karüzel est la rivale par excellence, celle qui représente tout ce qu'il déteste. De son propre point de vue, Karüzel se voit sûrement comme quelqu'un de stylé, de libre et de malin. Dans les faits, c'est essentiellement une junkie opportuniste et égocentrique.

Origine du nom : Karousel, Zam Wesell, ruse

Inspirations :
- Harley Quinn
- Nellie Oleson
- Une fille insupportable qui me harcelait au collège
- Une fille insupportable aux cheveux verts qui était mon ennemie dans un cauchemar d’enfance
- Certaines teufeuses en rave party (pas toutes, heureusement)


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Baff’ud Ondramada
Le sage

Alignement : Neutre Bon

Biographie : Doyen mutant et guide spirituel de la tribu souterraine des Karabbatchi, Ondramada veille sur les siens dans la colonie fortifiée de Quabaltatch, située au Niveau 0. Vivant isolé du monde extérieur, il a toutefois reçu une vision de la Force lui annonçant que des alliés se réuniraient là-bas afin de vaincre l’Oracle. Il connaît Ghastas depuis de nombreuses années, qui a vécu avec eux un certain temps.
On le connaît pour sa sagesse, sa patience, sa réceptivité et sa sympathie.

Analyse : Baff'ud Ondramada est pensé comme un personnage sage, âgé, mais également excentrique et marginal. Son apparence est repoussante mais également familière, et il faut le connaître pour comprendre qu'il est loin d'être la créature hideuse qu'on pourrait voir en jugeant son apparence physique. Il incarne l'ancêtre, le guide, le conseiller. Un vieux sage un peu fou sur les bords, qui n'a plus toute sa tête mais sait garder les pieds sur Terre. Il est en communion avec la Force, ce qui fait de lui un guide spirituel. Même s'il n'a pas les pouvoirs des Sith ou des Jedi, la Force peut lui révéler des choses que beaucoup ignorent car il sait rester humble et s'effacer pour le bien commun. Il a lui aussi ses faiblesses et ses défauts, mais il est profondément bien intentionné. C'est une présence réconfortante, comme un père qui veille sur ses enfants.

Origine du nom : Bas-fonds, Mahmoud, Onderon, drame, armada, Mafûba (technique servant à emprisonner un démon dans Dragon Ball)

Inspirations :
- Yoda
- Technoprêtres (Warhammer 40K)
- Le vieil homme qui donne l’épée à Link dans The Legend of Zelda
- Ben Kenobi
- Les Tusken
- Tumnus (Narnia)
- Déesses de l'hindouisme à bras multiples (Shiva, Kali…)


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Pol Untolio Kalzegg’r et son ami Gurwick
Le chasseur de primes

Alignement : Chaotique Bon

Biographie : Chasseur de primes de profession depuis des années, Pol commence à se poser des questions sur l’aspect éthique de son métier. Voulant en savoir plus sur les intérêts qu’il sert, son chemin le mènera jusqu’à la Crypte, l’endroit le plus sinistre et terrifiant de toute la planète.
On le connaît pour son pragmatisme, sa neutralité d’esprit et sa bonne volonté.

Analyse : Pol est pensé comme un être neutre, pragmatique, pour qui la fin justifie les moyens. Mais un éveil de conscience le poussera à vouloir devenir une meilleure personne en cessant les activités nuisibles aux autres.
Quant à Gurwick, c'est l'image d'un ami plus petit et plus naïf que soi qu'il faut protéger, mais aussi d'un compagnon aussi opiniâtre que bienveillant. C'est un peu l’image du petit ange qu'on a sur l'épaule, et qui nous pousse inlassablement à vouloir bien agir, même dans les pires situations.

Origine du nom (Pol Untolio Kalzegg’r) : Les prénoms Pol, Antonio, Leolio, le nom de famille Calvez, zèbre, tigre
Origine du nom (Gurwick) : Gorky, Warwick Davis

Inspirations (Pol) :
- Tam Posla
- Din Djarin

Inspirations (Gurwick) :
- Salacious Crumb
- Grogu


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Le Bermogroggin alias le Gorgoth
Le monstre

Alignement : Neutre puis Chaotique Mauvais

Biographie : Vieux d’un million d’années, le Gorgoth appartient à une espèce préhistorique de géants non-organiques mus par la Force elle-même. Ils existaient bien avant l'arrivée des humains sur Coruscant, et les êtres de cette époque les considéraient comme des divinités. Les premiers colons humains de Coruscant l'ont traqué et chassé, l'obligeant à se terrer dans les profondeurs de la planète, ce qui lui vaut son appellation de "roi déchu".
Quand l’Oracle le réveille de son sommeil millénaire en l’abreuvant de sang et en lui donnant l’âme de son défunt serviteur Abandon, elle fait de lui le Bermogroggin, une créature mue par la colère et la soif de destruction. Cette bête déchaînée n’est plus que l’ombre de la créature intelligente qu’elle était autrefois.

Analyse : On peut apparenter la nature du Gorgoth à celle du Bendu : Il prend la forme de son environnement.
À une époque, il était en symbiose avec la nature... Mais avec les années, il a assimilé le duracier et le permabéton des bâtiments de Coruscant.




Les lieux

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Le Blackspot

Plaque tournante du crime organisé au Niveau 1313, le Blackspot est un quartier malfamé situé dans le district industriel de Coruscant. C’est un quartier très pauvre et méconnu, on y trouve des malfrats en tout genre. Jinta Baskos avait l’habitude d’y passer pour se détendre et revendre les trouvailles de ses expéditions sur le marché noir.
Le Blackspot, c’est un peu l’île des pirates de Coruscant, un lieu isolé connu seulement des criminels, qui peuvent venir y faire leurs basses besognes en toute illégalité (bien que ce soit loin d’être le seul quartier de ce genre, surtout au Niveau 1313, et encore moins l’un des plus réputés).
Suite à la disparition de l’inspecteur Orvile, ce quartier a subi un raid de l’Empire qui a décidé d’en nettoyer les gangs en tirant à vue sur les habitants, incitant beaucoup d’habitués du coin à changer de quartier.

On y trouve notamment :
- Le Bury Toss, un fast-food tenu par Ribajo
- Le bar des frères Torkan
- L’antre de Borg Manthred
- La cantina Les Trois Mynocks

Inspirations :
- Les quartiers chauds de Paris et de sa banlieue
- Les ghettos de New York City
- New Reno (Fallout 2)
- Megaton (Fallout 3)
- Far Harbor (Fallout 4)


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Le Niveau 0

Inhabitable depuis des millénaires, le Niveau 0 est le plus bas et le plus ancien niveau de la ville de Galactic City (récemment renommée Imperial City).
Hostiles et inhospitalières, les rues de ce niveau regorgent d’épaves, de déchets radioactifs, et de créatures mutantes extrêmement dangereuses. L’air y est tellement pollué, qu’il est mortel pour la plupart des espèces de s’y aventurer sans un masque respiratoire.
Ce lieu a toujours été porteur de légendes urbaines, et peu osent s’y aventurer car beaucoup n’en reviennent pas vivants.

On y trouve notamment :
- L’usine abandonnée où Jinta rencontre Drivian
- L’ancien métro de Coruscant
- Quabaltatch, la colonie fortifiée des Karabbatchi

Inspirations :
- Les décors urbains dévastés de Fallout 3/ Fallout 4
- Les décors urbains dévastés de DOOM Eternal


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Doomtown

Victime d’une violente épidémie du temps de l’Ancienne République, ce quartier du Niveau 911 a vu sa population purgée en une nuit, quand le gouvernement a décidé d’y détoner une bombe disruptrice afin d’endiguer la contamination de Peste Écarlate.
Condamné depuis des siècles et surnommé Doomtown par les habitants, ce quartier oublié de la surface porte encore une bien sinistre réputation.

Inspirations :
- Tchernobyl
- Hiroshima
- L’Enfer, et ses représentations dans les jeux DOOM
- Le DLC "The Pitt" de Fallout 3
- Le DLC "Lonesome Road" de Fallout: New Vegas


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Le vieux métro de Coruscant

Délaissé depuis aussi longtemps que le Niveau 0 lui-même, le vaste réseau de tunnels et de stations ayant autrefois servi de moyen de transport aux habitants de Coruscant n’est aujourd’hui guère plus qu’un souterrain sombre, froid et humide dont l’ampleur démesurée est d’autant plus oppressante.
Certaines stations n’ont jamais été visitées depuis la fermeture du métro. Qui sait ce qu’on pourrait encore y trouver ?
On raconte qu’un ancien droïde cheminot erre encore dans ces tunnels, ayant développé une conscience propre, et attirant les âmes perdues à leur perte avec ses chants discordants. Mais les seuls pouvant en témoigner ont perdu la tête. Quelque chose se passe là-bas, quelque chose d’anormal...

Inspirations :
- Lieux vus en rêves
- Les décors souterrains de Fallout 3


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La Crypte

S’étendant des Niveaux -1 à -66 sur plusieurs kilomètres de large, ce vaste réseau de galeries souterraines était autrefois une grotte sous-marine. Asséchée et exploitée pour ses minéraux, elle fut laissée à l’abandon suite à des événements ayant entraîné de nombreuses morts inexpliquées. On utilisa cet endroit pendant des siècles pour y entreposer des corps, ce qui lui valut son nom.
Des années avant l’Empire, l’Oracle en a fait son repaire et y fonda une secte de fidèles qui se font appeler les Proscrits.

On y trouve notamment :
- La large cavité qui constitue la plus vaste partie de la Crypte et où Jinta rencontre l’Oracle pour la première fois, au Niveau -66
- La pièce avec un bassin au bout du couloir, où l’Oracle absorbe l’énergie vitale de corps fraîchement découpés
- La Forge, au Niveau -57, où sont entre autres fabriquées les armes des Proscrits et où travaille Monok
- La salle secrète où sommeille le Gorgoth, un géant de métal qui aurait jadis régné sur cette planète

Inspirations :
- Lieu mystérieux vu dans un rêve
- Les catacombes de Paris
- Le DLC "The Pitt" de Fallout 3 (pour la Forge)


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L'enclave de Karzgard

Refuge du peuple Pyrakki, l’Enclave de Karzgard constitue son propre État au sein de la cité Impériale, au Niveau 1189. En état de précarité budgétaire, l’enclave se verra détruite par l’Empire si elle ne paye pas ses dettes. Malheureusement, sa fin arrivera prématurément quand l’Oracle enverra Abandon massacrer ses habitants.

On y trouve notamment :
- La place centrale où Iggvar trouve Karüzel et sa bande
- Le bureau du préfet Viggnur

Origine du nom : Enclave Gree, Asgard, caserne, cars (voitures en Anglais)

Inspirations :
- Diamond City (Fallout 4)
- Les Vikings
- Les peuples slaves (Ukraine, Russie)


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Quabaltatch

Depuis des millénaires, le peuple mutant des Karabbatchi habite ce sanctuaire au cœur des ruines du Niveau 0. Isolés du monde d’en haut, les mutants se sont adaptés à la vie dans cet environnement extrême et vivent de la chasse pour se nourrir. Il existe également des plantes comestibles et des champignons qui poussent grâce à l’humidité, que les Karabbatchi cultivent et peuvent manger lorsque la viande vient à manquer.
Équipés d’armes artisanales mais néanmoins sophistiquées, les mutants effectuent des patrouilles régulières aux alentours de la colonie en quête de proies à chasser, ce qui leur permet d’entretenir leurs talents au combat. Quant à l’eau potable, les sources souterraines et les canalisations venant d’en haut en ramènent suffisamment pour qu’ils n’aient jamais à en manquer. Étant immunisés aux radiations et aux toxines depuis plusieurs générations, leur système digestif s’étant adapté, les Karabbatchi peuvent boire de cette eau sans devoir la traiter. La seule boisson qu’ils produisent et qui est potable aux non-mutants, c’est un alcool traditionnel nommé le chantac.

On y trouve notamment :
- La hutte d’Ondramada où se réunissent les invités pour discuter d’un plan
- Le mausolée renfermant la lame de Kor-Kazek
- La place centrale où se trouve une fontaine de pierre antique, mais toujours fonctionnelle

Origine du nom : Aqua, cabale, Bandersnatch, touch

Inspirations :
- Spartes
- Megaton (Fallout 3)
- La citadelle (Fallout 3)
Modifié en dernier par Boldard le Lun 07 Nov 2022 - 3:01, modifié 2 fois.
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Messagepar Boldard » Sam 08 Oct 2022 - 4:45   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis - Making-Of exclusif !

Salut à tous ! :hello:

Je dois encore vous faire un mea culpa, car c'est une autre œuvre qui est passée entre les mailles du filet de celles que je n'ai pas citées, et qui a pourtant bien influencé le ton, l'ambiance et les idées derrière Capitale Fatale. Il s'agit de nul autre que de l'incroyable 1984 de George Orwell, dont je conseille l'excellente adaptation filmique, mais plus encore le roman pour en saisir toute la profondeur et les enjeux.
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Le nom "Orwell" m'a également inspiré celui de l'inspecteur Orvile, car j'aime bien sa sonorité. (Vous remarquerez que plusieurs personnages ont des noms inspirés d'artistes atypiques qui m'ont marqué, tels que Willem Dafoe, Adam Driver, Macaulay Culkin, Rowan Atkinson...)

Allez, sur ce, je vous souhaite une bonne lecture, et je vous donne rendez-vous en Novembre pour la 4ème et dernière partie de ce making-of :jap:
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Messagepar Boldard » Sam 05 Nov 2022 - 1:23   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis - Making-Of exclusif !

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[Sommaire]


4 - Thématiques


En écrivant cette histoire, je voulais faire bien plus que produire du divertissement facile ou assouvir les fantasmes de mon imaginaire. Je voulais aussi en faire un récit qui se démarque par ses thèmes abordés, qui fasse écho aux valeurs que je défends, et qui incite le lecteur à la réflexion. Loin de moi l'idée de vous bassiner avec des théories fumeuses ou de faire mon père-la-morale, mais il me semblait important d’exposer ma vision personnelle des choses, ne serait-ce que pour voir si les gens y seraient sensibles ou non. Je précise que je ne détiens pas la vérité absolue, que je n'impose mon point de vue à personne, et que je suis toujours ouvert au débat avec ceux qui souhaiteraient aborder ces sujets-là avec moi.


Voici 7 thèmes particulièrement présents dans ce récit ayant guidé sa création, et sur lesquels j’aimerais revenir plus en détail, si vous le voulez bien :

● "L’Underworld" : Liberté, Précarité, Marginalité
● Le Karma ou l’ironie du sort
● L’Identité
● Choix, Libre-arbitre et Prédestination
● Le Sacrifice
● Le Combat entre le Bien et le Mal
● La Drogue, sa consommation et ses dangers




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"L’Underworld" : Liberté, Précarité, Marginalité

Tout d’abord, qu’est-ce que l’Underworld ? On pourrait y trouver plusieurs sens, mais tel que je le comprends, il s’agit avant tout du monde "underground", c’est-à-dire le monde alternatif, celui qui n’est pas approuvé par les médias mainstream ou par les mœurs habituelles. Il rassemble les classes sociales les plus marginales, les milieux alternatifs et contestataires, les parias et autres personnes ayant adopté un mode de vie jugé anormal ou dérangeant. On y trouve autant de profils différents qu’il y a d’individus différents, mais on retrouve souvent un point commun chez toutes ces personnes : Le rejet du système, de l’autorité ou de l’éducation tels qu’on les leur a enseignés. La volonté d’abandonner les normes afin de vivre selon leurs propres règles. Pour le meilleur... ou pour le pire.

En écrivant "Capitale Fatale", je voulais mettre le projecteur sur ces styles de vie méconnus ou méprisés, ceux qui sont rarement mis en avant dans Star Wars, qui en donne toutefois un aperçu mais ne s’aventure que rarement dans les côtés sombres et bizarres de la vie, ceux qu’on a un peu honte de montrer. Tout le contraire d'un Alien, d'un Métal Hurlant ou d'un Mad Max, qui n'hésitent pas à montrer les aspects les plus dérangeants de ce monde, de l'humain et de l'esprit humain. Pourtant, les occasions ne manquent pas. Et si une planète comme la nôtre a pu partir aussi loin dans le vice et dans l'horreur, alors ça devrait d’autant plus être le cas dans une galaxie aussi vaste que Star Wars, qui s’est toujours voulu assez crédible et réaliste dans son approche de la science-fiction, contrairement aux autres films de SF de l'époque qui faisaient trop "toc", trop "flashy". Star Wars a popularisé un style de science-fiction beaucoup plus "sale", plus "palpable", et je pense qu'elle devrait continuer sur cette voie, car si toute œuvre est le produit de son époque, alors Star Wars en dit long sur la nôtre. Et plus cet univers aura une saveur authentique et "sans filtre", plus le spectateur pourra se reconnaître et se projeter à l'intérieur, comme si cet univers sans limite était à sa portée. C’est ce qui, entre autres, fait tout le charme et l’attrait de Star Wars.

Exemples dans Star Wars :

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Dans ROGUE ONE, on sait que Jyn Erso a mené une vie de vagabond durant des années, une vie de hors-la-loi sous les radars, mais on ne voit jamais vraiment le quotidien de cette vie-là, avant sa capture par l’Empire et sa libération par les rebelles. On ne peut donc pas totalement saisir le background de ce personnage, ni tout ce qu’elle a dû traverser pour survivre et comment cela a forgé sa personnalité. On ne peut que l’imaginer.

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Dans SW9: L'Ascension de Skywalker, on apprend que Poe Dameron était passeur d’épices (donc un dealer) dans sa jeunesse, aux côtés de la criminelle Zorii Bliss. Ce détail apporte pas mal de nuance au personnage, mais hélas on ne voit jamais à quoi cette vie ressemblait, comment il en est arrivé là ni comment il en est sorti. Encore une fois c’est suggéré, mais c’est à nous de l’imaginer. Et si on n’a pas connu ce que c'est, alors on ne peut pas réellement s'en rendre compte.

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Le film SOLO ne manquera pas d’opportunités, puisqu’il met en scène les mésaventures d’un groupe de hors-la-loi dont Han, un jeune homme débrouillard qui essaye de tracer sa propre route dans la galaxie. On sait qu’il a vécu dans la misère des bas-fonds de Corellia avec sa copine Qi’ra, mais on ne s’attardera pas sur cette période de sa vie, puisque l’histoire démarre à l’instant ou il quitte cette vie pour toujours. Dans l’ensemble, le film reste assez léger et "innocent" dans son traitement de la vie criminelle, même s’il joue avec les limites du politiquement correct, il ne les franchit jamais vraiment pour ne pas choquer les plus jeunes.

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Plus tard, Qi’ra explique à Han qu’elle a dû faire des choses inavouables pour mériter sa place au sein de l’Aube Écarlate, qu’elle a passé un point de non-retour, en quelque sorte. Là encore, on ne peut que supposer quelle est la nature de ces choix, à quel point cela l’a affectée, et on peut donc ne pas comprendre pourquoi elle trahit Han à la fin du film. On se doute qu’elle a dû faire "du sale" et qu’elle a renoncé à être quelqu’un de bien, qu’elle est belle de l’extérieur mais pourrie de l’intérieur, mais on ne sait ni pourquoi, ni comment c’est arrivé. Il manque comme un détail dans l’équation.

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Dans la série KENOBI, Obi-Wan rencontre une dealeuse nommée Theta Grig. Vu son style et son métier, c’est typiquement le genre de profil qu’on peut trouver dans les milieux festifs clandestins, dans lesquels la drogue dure est utilisée à but récréatif. Malheureusement, on ne s’attardera pas sur elle ni sur la vie qu’elle mène (série familiale oblige), mais le spectateur lambda sera sûrement loin d’imaginer tout ce que cela implique de mener une telle vie, et comment elle en est arrivée là. Encore une belle occasion manquée.

PS : Tous ces écarts sont largement rattrapés par la série ANDOR, qui montre sans gêne la réalité de la vie d’un paria en cavale, doublé d’un voleur et d’un meurtrier, allant plus loin que toutes les productions précédente dans sa recherche du réalisme, comme l’avait fait ROGUE ONE au par avant. On dirait que Disney commence enfin à se "décoincer".

Mais vous allez me dire, pourquoi donc ces sujets-là me tiennent tant à cœur ? Est-ce bien raisonnable de s'attarder dessus ? Ces sujets méritent-ils qu’on y accorde de l’importance, ou sont-ils si méprisables qu’ils devraient rester tabous ? Je vous répondrai simplement qu'il s'agit de choses qui ont marqué ma vie ou celle de personnes que j’ai connues, que je ne peux pas ignorer, mais que trop de gens ignorent encore ou connaissent mal, ils se font donc des à-priori et s’en contentent, sans chercher à réellement comprendre l’ampleur ni l'étendue de ces problématiques à l’échelle humaine. Beaucoup de gens préfèrent ne pas en entendre parler, "loin des yeux loin du cœur" comme on dit, mais un jour ou l’autre, il faut faire face à la réalité. Car je pense que la réalité dépasse de loin la fiction, et qu’on devrait davantage se servir de la fiction pour sensibiliser les gens sur certains sujets trop souvent négligés ou traités par-dessus la jambe, alors qu’ils ont indéniablement influencé la société et changé la vie de nombreuses personnes de façon irréversible. Toutes ces choses qui sont habituellement en arrière-plan dans Star Wars, j’en ai fait le premier plan de mon histoire, afin de révéler, autant que possible, l’envers du décor de cet univers (et du monde réel, par la même occasion).

Voilà pourquoi beaucoup de personnages dans CAPITALE FATALE sont présentés comme des parias, des marginaux, des drogués ou des hors-la-loi. Ils représentent certaines personnes ou communautés que j'ai pu voir et fréquenter de près au cours de ma vie, tels que des sans-abris, punks, teufeurs, anarchistes, racailles ou délinquants en tout genre. Mon père était punk dans sa jeunesse et a lui-même vécu à la rue, 5 ans à voyager sans le sou dans plus de 27 pays, une vie de rébellion et d’aventure sans frontières, avant qu’il ne décide de remettre sa vie en ordre en devenant chrétien et qu’il ne rencontre ma mère, elle aussi chrétienne. Un passé difficile dont il n’a pas manqué de me parler, de me transmettre les codes et les valeurs… mais aussi la souffrance, la haine, le vice et le désespoir, qui ont continué de le hanter toute sa vie. Quant à moi, j’ai grandi en banlieue parisienne, j’ai toujours fait partie des élèves impopulaires et je subissais pas mal de harcèlement au collège. Mon lycée pro était rempli de racailles (ou "thugs" comme ils aimaient s’appeler) m’obligeant à m’endurcir encore plus pour ne pas me faire écraser, puis j’ai moi-même fréquenté le milieu festif et clandestin de la free party (ou rave party), donc je pense pouvoir parler en connaissance de cause, même si je suis loin d'approuver toutes leurs idées et que – Dieu merci – toutes ces choses-là sont derrière moi, que je n’y retournerai pas, et que je ne suis jamais allé jusqu’à foutre ma vie en l’air pour devenir réellement comme eux (quand je dis "eux" je ne les mets pas tous dans le même panier, entendons-nous bien, mais je parle en particulier des antisystèmes, des insoumis qui prônent la liberté à tout prix et refusent toute forme de règles, de norme, de morale ou d'autorité).

La représentation de ces groupes sociaux dans ce récit n'a aucun but idéologique (et encore moins politique), mais plutôt un but social et culturel, afin de montrer ce que certains refusent de voir, afin de donner une voix à ceux qui n'en ont pas en apportant des points de vue différents sur la société, et aussi d'aider à comprendre ce qui amène à certains modes de vie et comportements humains. Pas question non plus de fantasmer la réalité de leur quotidien, mais plutôt d'en montrer les principaux aspects (vivre dans la précarité, le rejet, le danger permanent, l'absence d'ambition ou de moyens de les accomplir, la solidarité/complicité entre personnes rejetées ou défavorisées) afin de susciter de l'affect et de les humaniser, mais également d’apporter un regard critique sur ces problématiques, leurs causes et leurs conséquences.
Attention : L'idée n'est en aucun cas de "dénigrer" certaines catégories de personnes ni de "valoriser" les comportements dangereux, mon but n’est pas non plus de "choquer juste pour choquer", mais plutôt d'interroger le lecteur sur la condition humaine, son rapport au monde, ses craintes refoulées, ses libertés et ses choix de vie, et ce peu importe qui il est ou d’où il vient.

Je ne prends ni le parti de ceux qui défendent le crime et la violence, ni celui de ceux qui les condamnent à tout prix. Je présente des faits inspirés du réel, parfois horribles, parfois choquants, à chacun de se faire sa propre opinion.
Mon but, dans l'idéal, est de sensibiliser les gens afin de réduire autant que possible la haine, la violence, la stigmatisation ou l'aliénation de certaines personnes, et d'encourager le dialogue, l'entraide, la compassion et la libre expression des idées, quel que soit le lieu ou la situation.
Vous remarquerez que tous les personnages n'ont pas le même rapport à ces thématiques, car je pense que la diversité des points de vue est importante pour se faire son propre avis.
Mon avis à ce sujet n'est ni absolu, ni définitif, car je pense que chaque personne ou situation est différente et demande une approche particulière et approfondie pour être traitée comme il se doit. Cela étant dit, vous pourriez toutefois vous reconnaître, reconnaître des gens ou des situations que vous connaissez dans certains des personnages ou situations présentés ici. Je ne saurais garantir, en toute honnêteté, que ces ressemblances soient totalement fortuites, puisqu’on vit tous dans la même réalité, mais comprenez bien que je ne vise ni n’accuse aucune personne ou communauté en particulier. Voyez plutôt ça comme un état des lieux de la société actuelle et de l’être humain en général, et une porte de sortie pour briser les tabous les plus douloureux et peut-être un jour sortir l’humanité de son propre aveuglement, grâce à l’amour et à la bienveillance des uns envers les autres. Il est certes facile de condamner, mais il l’est beaucoup moins de montrer l'exemple.

Exemples concrets dans l'histoire :
● Toute l'intrigue se déroule dans les bas-fonds de Coruscant, autrement dit les quartiers pauvres où le crime et le vice sont les plus présents.
● Les bas-fonds sont une zone de non-droit : La police n'y a pas de réel pouvoir, ce sont les gangsters qui y font la loi. Vous n'êtes jamais à l'abri d'une agression, d'un viol ou d'un meurtre par des bandits de rue.
● La famine dans les quartiers pauvres, causée par la négligence et la cruauté de l'Empire, pousse les plus désespérés au vol, au meurtre, à la prostitution et même au cannibalisme.
● Ribajo vit en cavale depuis le meurtre de sa femme, il s'est réfugié dans les bas-fonds pour se fondre dans la masse et passer inaperçu.
● Jinta baskos n'a pas de maison, et vit dans une souffrance permanente à cause des traumatismes de son enfance. Ayant grandi seule dans la rue, elle a subi une tentative de viol et de meurtre dont elle se souviendra toute sa vie.
● Son peuple au bord de la ruine, délaissé du gouvernement, Iggvar est contraint de vendre et livrer des marchandises illégales pour survivre.
● Dégoûtée de l'Empire, Kiro a déserté l'armée Impériale et est condamnée à fuir les autorités, ce qui fait d’elle une marginale et une hors-la-loi.
● Chef d'un peuple mourant, au bord de la faillite, le préfet Viggnur noie son désespoir dans l'épice.
● Karüzel et sa bande sont l’archétype d’une bande jeunes anarchistes vivant dans la rue car ils ne supportent aucune forme d’autorité. Le problème c’est qu’ils se sont trop laissés aller, alors ils ne respectent plus personne et s’autorisent tous les excès.
● Le directeur Kedevos Arminar est quelqu'un de riche et haut-placé, mais il s'est enfermé dans une précarité affective qu'il soulage par la drogue et l'abus de pouvoir.

Conclusion : Selon les circonstances, personne n'est à l'abri de plonger dans le crime, la drogue ou la violence. Les personnes les plus bienveillantes sont capables du pire si on les pousse à bout. Ne jugez pas hâtivement les gens qui vous paraissent misérables, bizarres ou dangereux, car un jour ça pourrait être vous. Oui, c’est un monde dégueulasse, désespérant, tout ce que vous voulez. Mais ces gens ont besoin d’aide. Si vous avez l’occasion de leur tendre la main, il est peut-être temps d’agir pour les sortir de la merde où ils sont. S’ils refusent votre aide, laissez tomber, mais ne les condamnez pas par avance. Vous valez mieux que ça. Et si vous êtes vous-même dans ce genre de situation, dites-vous qu’il y a bien une lumière au bout du tunnel, mais qu’elle n’attend que vous vous leviez pour aller la chercher, car ce n’est pas en restant où vous êtes que vous y verrez plus clair.


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Le Karma ou l’ironie du sort

Dans "Capitale Fatale", rien n’est gratuit, tout se paye un jour. Toute mauvaise action se trouvera punie d’une façon ou d’une autre. À l’inverse, toute bonne action se retrouvera récompensée d’une façon ou d’une autre. Cela a un lien étroit avec le concept de la Force, qui régule son propre équilibre en influant sur la destinée des personnages dans la saga Star Wars. Cela rejoint aussi le concept de justice, mais il ne s’agit pas d’une justice consciente, rationnelle, décidée arbitrairement par des individus. Il s’agirait plutôt là d’une justice universelle, naturelle et intemporelle, un juste équilibre des choses. Et cette justice invisible frappe souvent de façon inattendue, c’est pourquoi on peut parler d’ironie du sort.

Exemples de mauvais Karma :
● Willem Orvile, qui voue une haine profonde aux non-humains, n’aura pas d’autre choix que de demander de l’aide à des non-humains, et se verra tué par un non-humain.
● Jinta Baskos aime mentir, rabaisser les autres, elle se verra trompée et réduite à néant.
● Drivian Jexter a menti à Jinta pour la mener à l’Oracle, il se retrouvera réduit en esclavage.
● Ghastas Bo’phat a privé un fils de son père en tuant Willem Orvile, il perdra son droïde KC-K8 qu’il considérait comme faisant partie de sa propre famille.
● Kedevos Arminar a torturé et tué une Togruta à cause de son espèce et de ses liens de parenté, il se retrouvera confronté à sa honte, au désespoir et à la mort.
● Grimask (Abandon) a trahi son peuple puis l’Empire par soif de pouvoir, il se fera trahir à son tour par l’Oracle qui donnera son âme au Gorgoth.
● La lame de Kor-Kazek est une représentation du karma, d'une épée à double tranchant. Car si on s’en sert contre son adversaire, on s'en sert aussi contre soi-même.

Exemples de bon Karma :
● Drivian sauve la part lumineuse de Jinta et son ami Monok, quitte à se faire torturer pour leur permettre d’échapper à l’Oracle. En temps voulu, il recevra à son tour l’aide de nombreux alliés.
● Le maître de Drivian, Kodovad, a porté secours à un membre de la tribu des Karabbatchi. Des années plus tard, ce sont les Karabbatchi qui viennent au secours de Drivian.
● Iggvar, Kiro et Ghastas se réunissent pour combattre l’Oracle et ses Proscrits, alors qu’ils semblent être les seuls à savoir quoi faire. Dans leur élan de bravoure, ils trouveront de nombreux alliés prêts à les aider et finiront victorieux.

Morale à retenir : On récolte ce qu’on sème. Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse. Donnez, et vous recevrez. (Oui, c’est aussi bête que ça)


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L’Identité
Dans Capitale Fatale, l'identité n'est pas une valeur sûre : elle est sujette à changement et à interprétation. Les personnages se cherchent, évoluent, s'interrogent sur qui ils sont vraiment et sur leur place en ce monde. Je voulais montrer que, comme dans le monde réel, l'identité que l'on se construit évolue en permanence, mais que certaines choses ne changent pas. La façon dont les autres nous perçoivent peut elle aussi varier, en fonction du contexte et du point de vue.
La question de l’identité est une thématique très présente dans Star Wars, avec par exemple Anakin Skywalker, qui passe d'esclave à Jedi promis à de grandes choses, sensé rétablir l'équilibre dans la Force, mais qui finit par devenir l'un des seigneurs Sith les plus cruels de la galaxie. Également avec Luke, simple fermier sans histoire, qui devient Jedi et qui s'avère finalement être le fils de Dark Vador. Tous ces bouleversements mèneront à qui il est des années plus tard, devenant à son tour un maître Jedi et un mentor pour Rey et Ben Solo. Ben Solo, devenu Kylo Ren, considère que Ben Solo est mort, qu'il doit sacrifier son ancienne identité pour devenir qui il doit être. Rey est tiraillée entre son identité de Jedi, et celle de Palpatine. Elle finit par adopter l'identité de Skywalker, dans laquelle elle se reconnaît bien plus. De la même façon, la plupart des Sith adoptent un nouveau nom en passant du côté obscur, rejetant ainsi leur ancienne identité pour embrasser la nouvelle. C'est un symbole fort, qui implique un profond changement dans leur personnalité et leur philosophie de vie.

Exemples dans l'histoire :
● Dans la Partie 1, l'identité de Drivian est un mensonge construit de toute pièce pour attirer Jinta jusqu'à l'Oracle.
● L'identité de Jinta se retrouve chamboulée quand elle apprend que son âme est en réalité celle de l'Oracle, une sorcière droïde qui erre dans les profondeurs depuis des millénaires et qui s'est promise à l'anéantissement de toute vie. Elle refuse d'abord d'y croire, mais face à l'évidence, elle est forcée de voir la vérité en face. Son identité est brisée, elle a perdu ses repères, car tout ce qu'elle pensait savoir sur elle-même s'est effondré en un instant. Pour la "bonne" partie de Jinta, c'est à la fois la mort de son monde, de son ego et de sa confiance en soi. Mais pour la mauvaise, qui s'incarne alors en l'Oracle, c'est une révélation, un retour chez soi, un but retrouvé.
● Enfermée dans la Tourmenteuse, Jinta vit une simulation où de faux souvenirs lui font croire qu'elle est quelqu'un d'autre. Drivian, l'ayant pris en pitié, va la guider psychologiquement pour enfin lui révéler sa véritable identité.
● Kiro a renoncé à son identité de soldat Impérial pour s'émanciper d'une vie qui l'empêchait d'être pleinement soi-même. Elle n'est plus tout à fait la même depuis qu'elle a servi comme stormtrooper, car les traumatismes qu'elle y a vécu sont indélébiles.
● Jiggarn’fl’nuk abandonne une première fois son identité en tournant le dos à son peuple et en rejoignant l’Empire, devenant le terrifiant Grimask. Par la suite, il renonce à son identité Impériale pour prêter allégeance à l’Oracle, devenant Abandon, ce qui lui permet d’atteindre son plein potentiel dans le côté obscur de la Force. Mais quand il meurt des mains d’Iggvar, il devient un spectre, une ombre de lui-même, avant d’être anéanti quand l’Oracle donne son âme en pâture au Bermogroggin.
● Jinta Baskos, recueillie par le peuple Karabbatchi, devient à leurs yeux celle qu’ils appellent Ma’ra’tatchi, celle qui doit les mener à la victoire. Elle n’est pas encore sûre d’être à la hauteur de ce rôle, mais embrasse cette nouvelle identité car elle ira jusqu’au bout pour arrêter l’Oracle, sa némésis.
● Face à l’Oracle, Jinta doit faire un choix : Rester prisonnière de son passé et sombrer dans la culpabilité, ou s’en libérer pour devenir une meilleure personne. Elle comprend alors que l’Oracle est une partie d’elle-même, mais qu’elle doit s’en séparer pour aller de l’avant.


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Choix, Libre-arbitre et Prédestination
Le choix des héros, de la voie qu’ils empruntent, occupe aussi une place centrale dans Star Wars. Une question que l’on s’est probablement tous posés un jour : Décide-t-on de notre destinée, ou est-elle écrite à l’avance ?

● Dès le départ, Jinta a du mal à accepter son propre sort. Elle se complaît dans la défaite, dans l’absence d’ambition, se disant que certaines choses seront toujours hors de sa portée. Une part d’elle-même lui dit qu’elle est condamnée, une autre la pousse à se battre pour s’en sortir.
● L’Oracle pense que le mal, la mort et la souffrance sont des fatalités, et que le choix n’existe pas. Elle veut convaincre les autres que c’est la seule voie possible, qu’il n’y a pas d’alternative, afin qu’ils perdent toute volonté propre. Elle se nourrit seulement d’âmes perdues, car elle ne peut pas soumettre les âmes qui luttent encore.
● Les Proscrits, ayant juré fidélité à l’Oracle, ont renoncé à leur libre-arbitre, convaincus qu’il est inutile de retarder une mort certaine. Mais une fois l’Oracle tuée, ils redeviennent maîtres de leur propre vie et se rendent compte qu’ils ont le choix.
● Grimask a troqué sa liberté contre le pouvoir en servant l’Oracle. Il se rendra compte trop tard qu’il s’est condamné lui-même.
● Kedevos Arminar est certain d’avoir mérité sa place dans la hiérarchie Impériale, d’être maître de sa propre vie, mais désespère de ne pas pouvoir satisfaire ses désirs les plus fous. Son ambition démesurée l’a rendu insatiable et aveugle, et il choisit sciemment de ne pas se remettre en question… du moins, avant qu’il ne soit trop tard.
● Baff’ud Ondramada affirme que chez un être en symbiose avec la Force, la volonté individuelle et celle de la Force forment un même tout. Jinta n’est pas certaine de comprendre ce que cela implique, mais elle a compris qu’il n’était pas utile de se poser la question pour savoir ce qu’elle avait à faire.
● L’Oracle confronte Jinta à un choix impossible avec le Treysitos, cherchant à lui faire croire qu’elle n’a pas le choix afin qu’elle accepte son sort et se soumette. Mais Jinta refuse malgré tout de céder au chantage, préférant souffrir que perdre son âme.


Morale à retenir : Certaines choses sont prédestinées, mais chacun a sa part de choix à faire. Profitez de ce que la vie vous offre, assumez vos responsabilités, et veillez à ne pas vous condamner par des raisonnements fallacieux.


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Le Sacrifice
Dans la culture européenne, on associe habituellement le sacrifice à celui de Jésus dans la Bible, mort pour racheter les fautes de l'humanité. Dans la culture japonaise, les guerriers préfèrent mourir que de perdre leur honneur (pratique du seppuku, kamikazes, etc). On pense également aux sacrifices d'animaux pratiqués dans l’islam et le judaïsme, ou encore les sacrifices humains des Aztèques et des Incas.
Quel que soit le type de sacrifice, ce n'est jamais un acte anodin. C'est un acte fort et lourd de sens, qui marque les esprits, souvent motivé par des convictions ou sentiments très profonds.
C'est aussi un thème qu'on retrouve dans la fiction, avec par exemple les sacrifices aux dieux occultes dans le mythe de Cthulhu, sacrifices permettant d'accéder à des pouvoirs surnaturels. On peut également citer le sacrifice d'Aslan dans Narnia, celui de Ripley dans Alien 3, ou encore celui du Terminator dans le deuxième volet de la saga éponyme.
C'est également un thème présent dans Star Wars, avec notamment le sacrifice de Dark Vador pour sauver son fils, l'équipe Rogue One qui meurt en récupérant les plans de l'Étoile de la Mort, ou encore Anakin Skywalker qui sacrifie la vie de tous les autres Jedi dans l'espoir de sauver sa bien-aimée. De même, Kylo Ren sacrifie son propre père pour se détacher des liens qui le retiennent vers la lumière. Le thème du sacrifice est particulièrement présent dans Les Derniers Jedi, avec le sacrifice de Paige Tico, d'Hamilyn Holdo et celui de Luke Skywalker. Dans L'Ascension de Skywalker, Ben Solo utilise le peu de force vitale qu'il lui reste pour redonner vie à Rey, avant de lui-même rendre l'âme, car il préférait qu'elle vive que de s'attacher à sa propre vie.
C'est un thème auquel je suis assez sensible, et que je voulais mettre en avant dans cette histoire.

● Ribajo sacrifie sa vie d'avant pour tuer sa femme adultère, ce qui l'oblige à vivre en cavale.
● En noyant ses problèmes dans l'alcool, Jinta Baskos sacrifie son propre espoir pour ne plus vivre de déception.
● N'ayant aucun scrupule à mener les brigands jusqu'au barman, elle sacrifie son honneur pour privilégier sa propre survie.
● Grimask sacrifie son propre peuple et son honneur pour servir l'Empire, puis sacrifie sa position, ses troupes et son propre corps pour servir l'Oracle et accéder à de plus grands pouvoirs.
● Kedevos Arminar a sacrifié la perspective d'une vie plus épanouie pour poursuivre sa quête de pouvoir
● L'Oracle sacrifie la vie, la liberté et la santé de millions de personnes pour alimenter sa propre existence contre-nature
● Drivian se condamne à un sévère châtiment en trahissant l'Oracle, afin de libérer Jinta et Monok
● Les Proscrits ont sacrifié leur libre-arbitre pour succomber aux illusions de l'Oracle, pensant que c'était la seule voie possible
● L'Oracle a sacrifié sa part d'humanité, pour s'affranchir des limites morales de la conscience et assouvir ses moindres désirs. Jinta, elle, a sacrifié sa part d'ombre pour trouver le chemin de la lumière.
● D'abord réticents par peur de représailles, les Affiskoten décident de sacrifier leur sécurité pour se joindre aux Karabbatchi lors de l'attaque menée sur la Crypte. Les guerriers mutants sont prêts à mourir pour que leurs familles puissent vivre.
● Jinta décide de sacrifier sa vie et ses ambitions si cela est nécessaire pour vaincre l'Oracle. Elle préfère mourir que de voir les autres souffrir par sa faute.

Morale à retenir : La vie est n'est qu'une succession de choix, d’épreuves et de compromis. Parfois, il faut sacrifier des choses qui nous semblent précieuses dans un but plus grand ou plus noble. Mais prenez garde à ne pas sacrifier ce que vous n'êtes pas sûr de vouloir perdre à tout jamais.


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Le Combat entre le Bien et le Mal
George Lucas l’a dit lui-même, le combat entre le Bien et le Mal est au cœur de Star Wars. C’est un thème auquel j’ai toujours été sensible, et qui me semblait juste et pertinent d’aborder. C’est donc naturellement une des pierres angulaires de cette fan-fiction, même si j’ai tenté d’y apporter de la nuance en cassant les clichés habituels, avec par exemple un anti-héros dès le départ, un environnement extrêmement pessimiste, un certain nihilisme de la part de certains personnages, ou des valeurs moins orthodoxes afin que le lecteur puisse se faire sa propre opinion sur le sujet, et peut-être prendre position d’un côté ou de l’autre selon son appréciation. S’il n’est pas toujours clair de quel côté se situent certains personnages, ou même si leur cause est justifiée ou non, c’est aussi pour rappeler la réalité de la vie où l’on n’est pas toujours sûr à qui faire confiance, en quoi croire, ce que l’on est sensé faire ou même si on le fait de la bonne façon. Chacun agit selon sa propre conscience, mais le but de cette histoire est aussi de montrer qu’il y a, tout au long du récit, quelque chose de plus vaste et de plus profond qui se joue en arrière-plan, que les personnages en soient conscients ou non.

● Jinta Baskos, prise dans un cercle vicieux de désespoir et d’autocomplaisance, finit par tomber entre les griffes de son soi maléfique, et devient elle-même l’incarnation du Mal. Quand elle se rend compte de ce qu’elle est devenue, il est déjà trop tard. Une part d’elle-même est condamnée, perdue pour toujours. Cette part d’elle-même, c’est l’Oracle.
● L’Oracle, écrasant les autres dans sa quête d’immortalité, se retrouve bannie et emprisonnée dans un corps pathétique errant dans les ténèbres. Ses intentions malveillantes l’ont mené à s’enfoncer toujours plus loin dans le désespoir et la méchanceté envers les autres, à se mentir à elle-même, et à finalement se voir détruite par sa propre part lumineuse.
● Grimask, guidé par sa convoitise et sa cruauté, se retrouve déshumanisé et réduit à néant. Ayant voulu jouer avec le feu en passant un pacte avec l’Oracle, croyant que sa soumission serait récompensée ou qu’il pourrait s’y soustraire à tout moment, mais l’Oracle n’ayant aucune notion de justice ou de bonté, elle n’a eu aucun scrupule à le manipuler pour se servir de lui et s’en débarrasser une fois qu’elle n’en avait plus besoin.
● Iggvar Kurkins ne se soucie pas vraiment d’être un bonne personne, et ne voit pas de problème à commettre un écart de temps en temps. Mais quand son peuple se fait massacrer, il a le sentiment d’avoir manqué à ses devoirs. À partir de ce jour, il décidera d’arrêter l’Oracle par tous les moyens, dans le but de se racheter.
● Jinta, séparée de sa part maléfique, doit combattre ses propres démons incarnés par l’Oracle. Elle est plus d’une fois confrontée à la tentation du pouvoir que l’Oracle lui propose, mais elle décide de s’en écarter pour ne pas se trahir elle-même et faire ce qui est juste selon son cœur.
● Pol Untolio Calzegg’r, révolté par les desseins de ses employeurs, décide de tourner le dos à son ancienne vie pour réparer le mal et libérer les opprimés.


Morale à retenir : Choisissez bien qui vous décidez de devenir. Écoutez votre cœur, détournez-vous de tout ce qui salit votre conscience ou cause du tort à autrui. Cherchez à faire ce qui est juste selon vos valeurs, et non celles des autres.


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La drogue, sa consommation et ses dangers
Un sujet souvent tabou, mais dont il me semblait important de parler dans ce récit, est la consommation de drogue et les conséquences qu’elle engendre. L’univers de Star Wars comporte différentes variétés de drogues auxquelles il est souvent fait explicitement référence (épice, bâtons de la mort, etc...), et je me suis dit que ce serait une piste pertinente à creuser d’un point de vue plus approfondi que ce qu’on peut voir dans les productions officielles, qui au final ne montrent que la surface du problème (on sait par exemple que c’est illégal, mais on ne connaît pas vraiment les effets secondaires plus ou moins graves que ça peut amener, notamment sur le plan psychologique et social). Sachant que Capitale Fatale met en avant des milieux clandestins, marginaux... ne pas parler de drogue aurait été comme nier l’existence des paris sportifs lors d’un match de foot. Lorsqu’on a un minimum fréquenté ce genre de milieux, on sait que la drogue est un détail qui revient tôt ou tard sur la table. Elle s’invite parfois aux fêtes, parfois venant de personnes que vous ne soupçonniez pas, et peut vous jouer des tours à plus d’une occasion, même quand vous pensiez qu’elle ne ferait jamais partie de votre vie.
Des œuvres telles que Breaking Bad ou Trainspotting, pour ne citer que les plus connues, prouvent qu’il est possible de présenter la drogue de façon réaliste sans pour autant en faire la promotion. En ayant moi-même consommé par le passé, je voulais justement apporter une dimension plus réaliste, plus "palpable" à cet élément dans l’histoire, afin d’en donner un aperçu à ceux n’en ayant jamais pris (avec bien sûr quelques libertés artistiques), sans omettre de montrer les effets néfastes que ces choses-là peuvent avoir sur la santé et le mental. D’autant plus que certains bad trips peuvent fait partie des expériences les plus traumatisantes qu’un être humain puisse connaître, alors ne pas utiliser cet élément dans ce contexte horrifique aurait presque été une opportunité perdue. L’idée ici n’est en aucun cas d’encourager la consommation de drogue, mais de montrer que ça existe (dans Star Wars comme dans la vraie vie), que ceux qui en prennent ne sont pas forcément de mauvaises personnes, et que même si ça peut sembler très agréable ou attirant, cela peut vous causer de gros problèmes et vous mener très, très loin dans une mauvaise direction.
Sachez que la consommation de drogue n’est pas une fatalité, et que ça ne justifiera jamais vos actes ou vos décisions personnelles, car quoi qu’il arrive, on possède toujours le choix. Toujours rester conscient des risques, s’en informer, et prendre garde à ne pas se laisser entraîner dans une spirale d’auto-destruction. Si malgré tout vous décidez d’en consommer, n’incitez aucun de vos proches à le faire, limitez les doses, espacez les prises. Si vous pensez que votre santé est en danger, consultez un médecin (en France, vous êtes protégé par le secret médical). Si vous connaissez des consommateurs, ne les jugez pas mais restez à leur écoute, montrez-leur la voie à suivre. Beaucoup de drogués ont avant tout un problème affectif, de confiance en soi ou des traumas non traités. L’amour, la patience et la bienveillance sont indispensables pour aider à leur rétablissement.

Exemples dans l’histoire :
● Jinta consomme sciemment une boisson contenant potentiellement de l’épice, détail qui peut sembler anodin mais qui est un indicateur de ses mauvais choix de vie, choix qui la mèneront ultimement à sa perte en se rendant dans les "profondeurs interdites", à la rencontre de sa part obscure.
● Pensant avoir consommé des bâtons de la mort, Jinta en vient à croire que tout ce qu’elle a vécu n’était que le résultat d’un bad trip. (il s’avérera que non, mais le fait que cela aurait pu être le cas et qu’elle ne puisse pas savoir si c’est le cas ou non est assez grave en soi, car cela montre à quel point la drogue peut brouiller la perception de la réalité)
● Iggvar et Kiro, ayant l’idée de consommer de l’épice pour oublier leurs problèmes, voient leurs proches massacrés (cela rejoint le thème du karma, rien n’arrive totalement par hasard)
● Kedevos Arminar, consommant des bâtons de la mort, finit détruit mentalement et physiquement, devant faire face aux conséquences de sa conduite abusive.
● La planète Coruscant et ses nombreux "charmes", la secte des Proscrits et le côté obscur, sont entre autres une allégorie de la drogue, de son pouvoir addictif et pernicieux. L’Oracle, et le directeur Arminar, sont une image de ce à quoi la drogue peut mener dans les cas les plus extrêmes.

Morale à retenir : Faites attention à ce que vous faites, prenez soin de votre santé. Méfiez-vous des plaisirs faciles. Ne mettez pas votre vie en danger inutilement. Ne faites rien que vous n’êtes pas sûr de ne pas regretter plus tard. Adopter de mauvaises habitudes, faire des choix inconsidérés, peut avoir de graves conséquences sur votre situation financière, votre santé et votre entourage.
Modifié en dernier par Boldard le Mer 09 Nov 2022 - 18:58, modifié 10 fois.
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Messagepar Boldard » Sam 05 Nov 2022 - 16:34   Sujet: Re: CAPITALE FATALE T3 - Némésis + Making-Of [Achevé]

Ouf, c'est fini ! :transpire:

Je suis bien content d'avoir pu achever mon œuvre par un making-of aussi complexe et fourni, et qui je l'espère vous plaira aussi :jap:

Nom d'un chien. Je viens de me rendre compte que le making-of (c'est-à-dire l'ensemble des bonus) est plus long que la Partie III elle-même, qui était pourtant la plus longue des 3 parties :shock:
Du coup, désolé si ça fait beaucoup de texte à lire d'un coup. J'ai essayé de synthétiser le plus possible, mais l'intérêt de ce making-of était de revenir plus en détail en s'attardant un peu plus sur certains éléments de l'histoire, donc je me suis un peu lâché. Si pour X ou Y raison je disparais ou j'arrête d'écrire, au moins je n'aurais pas manqué l'occasion d'exprimer le fond de ma pensée. (Car à quoi bon vivre, après tout, si on ne peut pas faire ce qu'on aime et dire ce qu'on pense ?) :whistle:

En tout cas, j'espère que vous vous prendrez un café ou un chocolat bien chaud et que vous prendrez le temps de lire tout ça au coin du feu, je pense que vous ne serez pas déçus. Comme d'habitude, n'hésitez pas à réagir, votre avis m'intéresse :oui:

PS : Une intégrale en PDF arrive très bientôt. Je vous fais savoir dès que c'est dispo.
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