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Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 ) [ FIN ]

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Messagepar Uttini » Lun 16 Mai 2022 - 15:21   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Lu !
J'aime toujours autant, c'est bien fichu, ça se lit avec plaisir.
Maintenant, ça sent l'action à plein nez !
La suite !
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Messagepar mat-vador » Lun 16 Mai 2022 - 20:54   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour vos retours, tous les deux :wink: !

L2-D2 a écrit:Pour le reste, on voit donc le lancement de la mission de Naha pour retrouver sa sœur... et oui, la petite twi'lek est bien vivante ! Ouf ! Mais le sera-t-elle toujours çà l'issue de la bataille, ça, c'est une autre affaire... :think:


La bataille qui va commencer, va rendre le sauvetage plus complexe :sournois: !

Uttini a écrit:Maintenant, ça sent l'action à plein nez !


Oh oui :diable: !!
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Messagepar mat-vador » Sam 21 Mai 2022 - 21:00   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment ça va ?

La bataille que vous attendiez tous, va commencer :diable: !



Station Kwenn, début de la Première Croisade

Sur le pont de l’Outlander, Riyan Lix savait ce que les hululements annonçaient. Il avait tant redouté ce moment où il se battrait de nouveau contre une République en laquelle il avait cessé de croire.
Il se demanda si cela valait la peine de sacrifier sa vie et celle de ses équipages pour des Hutt véreux, qui ne lui avaient accordé très peu de considérations.
- Vaisseaux en approche ! Lui signala le lieutenant qui s’avança pour requérir ses ordres.
Lix laissa de côté ses doutes pour se concentrer sur l’approche de la Flotte républicaine qui émergeait de l’hyperespace pour se ranger en ordre de bataille.
- Estimation des forces de l’ennemi.
- Environ trente bâtiments lourds, des cuirassés de classe Gilagimar. Et autant de vaisseaux de soutien, des frégates de classe Sarbakan. Ils bénéficient d’une supériorité de deux contre un, commandant.
- Avez-vous identifié le transpondeur du vaisseau amiral ennemi ?
Les hologrammes tactiques furent allumés, montrant les silhouettes des cuirassés loyalistes du Pius Dea qui se déployaient pour envelopper la Station et ses défenseurs.
- Confirmation, il s’agit du Maraudeur de l’amiral Zhang Hisku de la Quatrième Flotte.
Hisku… un des mignons des Contispex à qui il était fanatiquement dévoué.
- Ils larguent des escadrons de chasseurs Typhons, monsieur. Le bouclier de la Station est activé ainsi que les mines dispersées sur l’Ootmian Pabol, en direction de Nar Bo Sholla. Les forces du commandant Skyrim et ceux des bothans sont présentes comme prévu à Keldooine.
- Envoyez-leur le signal convenu. Repliez nos forces à l’intérieur du bouclier de la Station. Si la Quatrième Flotte veut notre détruire, qu’ils viennent nous chercher s’ils l’osent, martela-t-il avec détermination.
Le lieutenant contacta ensuite la passerelle principale.
- Monsieur, le Jedi Kalad se tient prêt à décoller avec l’escadron Nimbus sur votre ordre.
- Donnez-lui l’autorisation. Que tous les Typhons soient largués, leur mission sera de défendre l’accès à la Station et nos frégates. Des nouvelles du Jedi Marek et des evocii ?
- Oui, commandant, ils sont à leur poste. Tout comme les mercenaires de Barosh. Nos soldats sont postés à tous les niveaux de la Station, aux intersections stratégiques.
Riyan Lix respira un grand coup.
- Alors que la Force soit avec nous. Quand les Typhons entreront à travers le bouclier, donnez des solutions de tirs à nos artilleurs.

Au large de Keldooine

Hassan Kalad se reposait dans ses quartiers quand il fut appelé par l’officier bothan Hen’ika, sur son comlink personnel.
- Oui ?
- Nous avons reçu le signal du commandant Lix, lui affirma le non humain.
- Très bien, je vous rejoins sur le pont, capitaine.
Moins d’une minute plus tard, le dignitaire alsakani se rangea aux côtés du bothan alors que ses congénères s’affairaient sur la passerelle pour se préparer au saut en hyperespace. À travers la baie, tous deux distinguaient les cuirassés et les frégates placés sous les ordres de l’officier duro, Lyram Skyrim qui payait sa participation à la Conspiration des Cent d’un exil forcé.
Pour plus de confort et de liberté de mouvement, Hassan avait adopté le même uniforme brun que les bothans. Ce qui lui rappelait des souvenirs de son service militaire dans les Forces de Défense d’Alsakan.
Là où son chemin avait croisé celui de Bilel Ap Token.
Les vaisseaux de Skyrim accéléraient pour échapper à la gravité de la planète Keldooine, tout comme les bothans ce qui n’empêcha pas Hen’ika de faire remarquer à l’alsakani :
- Sénateur, regardez.
Le bothan lui montra les hologrammes qui illustraient les positions des vaisseaux, les uns après les autres. Il leur apparut rapidement que la flotte rassemblée péniblement par Skyrim se scindait en deux.
Les bothans et les renégats républicains semaient rapidement les mercenaires des Hutt, restés en arrière.
- Prévenez Skyrim, capitaine Hen’ika.
- Oui, Sénateur.
Le bothan avertit ainsi le duro de l’attitude passive des mercenaires des kadijics. Ce à quoi le duro réagit peu après, via l’holocom.
- Je n’arrive pas à les contacter, se plaignit Skyrim. On vient de me confirmer que tous leurs canaux de transmission sont fermés.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? Fit Hen’ika.
- Vous le savez très bien, trancha le duro. Les Hutt ont décidé que cette guerre n’était pas la leur.
- Alors nous allons mourir pour une cause qui n’en a jamais valu la peine, soupira Kalad. Je pensais que ce serait l’occasion de montrer à la galaxie que l’union ferait la force. Je me suis trompé.
- Nous nous sommes tous trompés, sénateur Kalad. Maintenant, il nous importe d’aider nos amis qui se battent pour la Station Kwenn.
Hassan acquiesça en silence. Il pensait au commandant Lix et à son fils Jedi, Bekan qui devait certainement donner sa vie. Il ne pouvait pas l’abandonner, il était son père.
J’arrive, mon fils.
- Donnez les ordres, Hen’ika.
- Volontiers, sénateur.
Le bothan s’écarta de lui et aboya sèchement de calculer les coordonnées du point d’arrivée. La Station Kwenn et une terrible bataille inégale les attendaient.
Il était temps d’affronter leur destin.

Station Kwenn, début de la Première Croisade

Bekan Kalad propulsa son chasseur Typhon dans l’espace froid, dont l’horizon lointain s’emplit de flash intermittents. Les combats venaient de commencer, à l’instant où les chasseurs loyalistes au Pius Dea franchirent l’écran du bouclier pour confronter les renégats.
Le Jedi ouvrit un canal, louvoyant pour étudier les duels acharnés entre pilotes antagonistes.
- Escadron Nimbus, ici le Jedi Kalad. Donnez-moi votre position que je puisse vous rejoindre, terminé.
- Ici Nimbus 2. Je vous transmets les coordonnées. Dépêchez-vous de rejoindre la fête, Jedi.
- J’arrive.
Il consulta son écran puis agrippa les manettes de son chasseur pour virer de bord et se jeter dans la mélée. Il se plongea dans les flux de la Force et ressentit la bataille dans des explosions de hargne, d’espoir et de colère.
Il identifia enfin l’emblème des Nimbus, un nuage doré sur la carlingue. Les pilotes étaient pris dans des combats rapprochés, où ils étaient réduits à se défendre face à une supériorité numérique écrasante.
Bekan fonça au milieu du chaos et ouvrit le feu de ses canons lasers. Peu après, il avait fait le vide, semant des épaves dans son sillage et obtenant l’admiration de l’escadron Nimbus.
- Waouh ! On a de la veine de vous avoir dans notre camp, Jedi
- La ferme, 1, claqua sévèrement la voix de Nimbus leader, une femme au ton rugueux de mirialan. Ce n’est pas terminé.
- Mais leader, ils se replient !
Le Jedi alsakani vola de concert avec les pilotes renégats et étudia les trajectoires des chasseurs républicains. Devant leurs pertes soudaines, ils avaient préféré trouver refuge auprès de leurs vaisseaux-mère qui s’approchaient de la Station.
Les intentions de l’amiral Hisku étaient assez claires. Il allait mettre à profit sa supériorité numérique pour défier les rebelles au corps-à-corps.
- Leader à escadron. On doit retourner couvrir l’Outlander !
- Compris leader !
- Jedi, vous êtes avec nous ?
- Je vous suis, les Nimbus. Que la Force soit avec nous.
La mirialan ajouta d’un ton pessimiste.
- La Force ne sera pas de trop. Ça va sérieusement chauffer, cette fois.
Les Typhons loyalistes attendirent la couverture des cuirassés de la Quatrième Flotte avant de repartir à l’assaut. Les choses sérieuses commençaient.


- Commandant, l’escadron Nimbus se replie pour couvrir l’Outlander.
Riyan Lix hocha la tête, se penchant fébrilement vers les hologrammes tactiques. La tactique de l’amiral Hisku ne le surprit pas, au contraire. Dans sa situation, l’attaque frontale était la solution la plus rapide de mettre un terme à la bataille.
- Que nos vaisseaux ouvrent le feu dès qu’ils seront à portée de tir.
- Oui monsieur.
- Les défenses de la Station sont prêtes ?
- Prêtes sur votre ordre, commandant. Mais leur portée efficace n’est pas très élevée, lui signala son lieutenant.
- Je sais.
Le lieutenant qui se tenait de l’autre côté de la table tactique, grimaça.
- Monsieur nous subirons des avaries sévères si nous laissons la Quatrième Flotte s’approcher autant de notre position.
- Ça fait partie des risques, reconnut Riyan. Nous devons tenir et ne pas les laisser aborder la Station.
Les premiers tirs de barrage intenses déchirèrent l’espace entre les deux formations ennemies, saturant le no man’s land froid et glacé, de déflagrations ionisées et d’explosions éphémères qui marquaient la destruction des chasseurs de part et d’autre.
- L’amiral Hisku a divisé ses forces en deux, commandant.
- Oui, s’il le pouvait, il nous écraserait contre la Station elle-même, déclara Riyan avec un flegme incroyable.
Le lieutenant était effrayé par son sang froid.
- Monsieur, je suis d’accord avec votre plan de bataille. Mais nous devrions prévoir une retraite possible.
- Il ne peut y avoir de retraite, lieutenant. Il n’y aura pas de refuge, pas d’asile pour des parias comme nous. Si nous nous échappons, ils ne cesseront jamais de nous traquer, vous comprenez ? Insista-t-il.
Le lieutenant exprima une moue sinistre.
- Je comprends.
Loin de l’Outlander resté en arrière-garde, la première ligne de défense formée en arc de cercle par Riyan fut exposée aux salves de plus en plus intenses des républicains. Les rescapés de la Conspiration des Cent ripostaient avec un acharnement farouche et des vaisseaux dérivèrent, après avoir subi des avaries irrémédiables.
La plupart des pertes étaient républicaines mais pour combien de temps encore ?
- Monsieur, ils seront bientôt à portée des batteries de la Station.
- Bien. Dites à notre flotte de reculer encore.
- Mais monsieur, nous allons nous entasser et bloquer toute notre marge de manœuvre !
- Le risque est encore acceptable.
Les ordres du commandant furent exécutés et les navires les plus exposés à l’offensive de la Quatrième Flotte se replièrent vers la Station. Comme le craignait le lieutenant, leurs forces se contractèrent, dos à la Station, sans possibilité de manœuvrer pour prendre l’ennemi à revers.
- Monsieur ?
- Tenez-vous prêt. Sommes-nous toujours en ligne avec la Station ?
- Oui, commandant.
Riyan Lix inspira un grand coup alors que les boucliers de l’Outlander absorbaient les premiers tirs ennemis.
- Feu à volonté.
Les batteries de la Station assiégée flamboyèrent, prenant les vaisseaux républicains qui avaient progressé imprudemment à découvert. Les écrans déflecteurs furent surchargés d’ions, les mettant hors service et exposant leur coque aux contre attaques des Typhons rebelles.
Cinq Sarbakan et deux cuirassés Gilagimar s’embrasèrent du côté du loyaliste, à la grande satisfaction du lieutenant.
- Bien joué, commandant.
- Merci mais ce n’est pas terminé. Faites avancer nos vaisseaux pour qu’ils les harcèlent et les tiennent à l’écart de la Station.


Voilà, j'espère que cela vous a plu :wink: !

Allez, à la prochaine :hello: !

Il ne reste plus que quarante pages à poster :shock: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 22 Mai 2022 - 9:42   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu!

La bataille commence! Et elle s'annonce déjà passionnante avec cette multitude de points de vue différents permettant de suivre son déroulé ! Pour l'instant, les renégats résistent mais combien de temps tiendront-ils? Et Kalad Senior arrivera-t-il à temps?

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 23 Mai 2022 - 20:48   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour :D :D !

L2-D2 a écrit: Pour l'instant, les renégats résistent mais combien de temps tiendront-ils? Et Kalad Senior arrivera-t-il à temps?


Deux questions qui auront leur réponse... hum, plus tard :P !
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Messagepar Uttini » Jeu 26 Mai 2022 - 16:12   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Lu !

Sacré bataille que tu nous livres là ! J'ai toujours eu du mal à suivre les descriptions de batailles spatiales, c'est un peu pour ça que je n'en écris pas, c'est trop visuel. Mais ça vient de moi, hein, pas de ton texte. C'est haletant.
La suite !
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Messagepar mat-vador » Jeu 26 Mai 2022 - 21:23   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, Uttini :jap: !

Uttini a écrit:Sacré bataille que tu nous livres là ! J'ai toujours eu du mal à suivre les descriptions de batailles spatiales, c'est un peu pour ça que je n'en écris pas, c'est trop visuel. Mais ça vient de moi, hein, pas de ton texte. C'est haletant.


C'est pas évident d'écrire des batailles spatiales mais c'est aussi pour ça que j'aime SW ! Du coup, j'essaie de faire au plus simple pour la rendre épique, soigner les descriptions, sans perdre mes lecteurs :wink: :wink: !
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Messagepar mat-vador » Sam 28 Mai 2022 - 21:04   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez c'est l'heure de la suite et de prendre des nouvelles de Naha alors que la République a lancé son attaque contre la Station Kwenn :shock: !



Après que Maathra eut neutralisé la weequay, elle reprit ses armes et envoya à Sadec, les siennes. Elle cria au zabrak :
- Aide Naha !
En effet, la jeune twi’lek était aux prises avec le gangster Hutt qui cherchait à assouvir ses plaisirs de manière peu galante. Il la retenait par la chaîne qui fut brisée net d’un tir précis de blaster, décoché par le zabrak.
Elle bascula rudement hors de la barge, sur le dos tandis que Barosh beuglait de fureur, de voir sa proie lui échapper.
- Non, tu es à moi !
Naha se releva et battit en retraite pour rejoindre le zabrak qui avait agrippé Hisi par le coude. Celle-ci se mit à glapir d’une voix stridente, paniquée.
- Non, lâchez-moi !
- Hisi c’est moi, Naha !
Elle força sa petite sœur à la regarder dans les yeux et la gamine se calma après avoir entendu son nom. Ses petits lekkus cessèrent de s’agiter et elle souffla :
- Na… Naha ?
- Je suis si heureuse de te revoir ! Je vais te sortir de là !
Naha la serra dans ses bras et sa cadette versa des larmes de joie et de soulagement alors que Sadec et Maathra continuaient de lutter pour rester en vie.
- Eh ! Un coup de main ne serait pas de refus ! Lui lança l’echanie.
- Reste près de moi, intima Naha alors qu’elle s’accroupissait pour ramasser le blaster que Sadec lui avait fait glisser jusqu’à elle.
Suivie docilement par sa sœur cadette, la twi’lek Lethan rejoignit ses compagnons. Maathra et Sadec avaient éliminé les quatre gardes mais le Hutt avait appelé des renforts qui s’amassaient juste derrière la porte.
Barosh continuait de les maudire avec furie, jurant maints châtiments horribles qu’il leur ferait subir quand ils tomberaient de nouveau entre ses mains. Ils l’ignorèrent, préférant ne pas envisager cette éventualité. Il leur fallait s’échapper.
Sadec empoigna un détonateur thermique.
- Reculez ! Fit-il aux femmes.
Naha se coucha sur Hisi pour la protéger. Un souffla chaud caressa son dos et fouetta ses lekkus alors que l’explosion fit voler la grande porte et désintégra les ennemis qui les guettaient derrière. Ils s’élancèrent pour traverser les corridors, pour s’apercevoir rapidement que tous les mercenaires n’avaient pas été abattus.
Ils avaient enjambé des morceaux de cadavres quand des tirs de blasters percèrent la fumée pour les forcer à se plaquer au sol.
- Abattez-les ! Ils ne doivent pas s’échapper !
Naha et Sadec répliquèrent au jugé tandis que Maathra bondit en brandissant haut sa vibroépée. Ils entendirent des hurlements à chaque coup qu’elle portait.
- Maathra ! Reviens ! S’écria la twi’lek.
L’echanie avait fauché dans sa furie guerrière huit adversaires avant de reculer, touchée par un tir dans l’épaule. Elle plongea en arrière pour esquiver les autres salves, de mercenaires qui venaient de l’antichambre de Barosh.
Pour l’instant, la fumée ne leur conférait aucune visibilité mais pour combien de temps encore ?
- Vous ne m’échapperez pas ! Hurlait le Hutt depuis son antre.
Sa silhouette trapue se découpait dans le cadre de la porte réduite en miettes. Naha braqua instinctivement son arme vers lui et pressa la détente sans viser avec précision. Elle vit cependant qu’elle l’avait touché au milieu du torse, lui faisant pousser un beuglement horrible. Elle demeura pétrifiée un instant de trop et la queue de Barosh la percuta sous l’aisselle, la déséquilibrant.
- Tu m’appartiens, esclave !
Il l’attrapa par la chaîne brisée, l’étranglant en la tractant vers lui.
- Tu feras partie de mon harem !
- Naha ! Cria Hisi.
Sadec intervint alors à son appel à l’aide et fit danser sa zhaboka dans ses mains, pour la planter dans la queue du Hutt, cloué au sol. Il fut forcé de libérer la twi’lek qui recula en rampant pour récupérer son blaster.
- À moi, mon bébé !
Un grognement de mauvais augure précéda l’irruption du nexu qui s’était détaché de ses entraves pour se jeter sur le zabrak. Ce dernier fut renversé en arrière et mit ses bras en croix pour retenir le fauve déchaîné et l’empêcher de le mordre à la gorge avec sa large gueule.
- Vas-y mon bébé ! L’encourageait le Hutt.
Naha qui avait récupéré son blaster, s’accroupit pour viser le nexu. Ses mains tremblaient à la peur de toucher Sadec en même temps que l’animal.
- Naha, vite ! La pressait Hisi.
Sadec hennit lorsque le nexu laboura ses hanches avec ses griffes acérées. Elle crispa l’index sur la détente. Le fauve rugit lorsque le trait ardent le brûla à la patte avant gauche et le poussa à se retourner contre elle.
Elle le vit s’aplatir au sol face à elle, pour lui bondir à la gorge. Elle tira plusieurs fois et le prédateur mourut en plein élan, le corps troué d’impacts fumants. Naha et Hisi se préoccupèrent ensuite de la santé du zabrak qui se relevait avec difficulté.
- Sadec ? Fit la jeune femme en lui tendant la main.
- Hum, je survivrai, lui accorda-t-il en s’appuyant sur son épaule.
Maathra, quant à elle, faisait face à un important tas de cadavres. Elle reconnut la zabrak qui se dressait au milieu du carnage, le canon de son fusil blaster fumant.
- Je n’arrive pas trop tard ? Fit Ilmi Kliss en grinçant.
- Pile à l’heure, répondit l’echanie.
L’ancienne pilote des Nimbus remarqua alors sa blessure à l’épaule.
- Et ça ?
- Trois fois rien. Je peux me battre à deux mains, assura l’amazone.
Ilmi lui caressa la joue.
- Je prendrai soin de toi à l’infirmerie.
- J’y compte bien, ma cornue préférée, fit Maathra en l’embrassant sur les lèvres.
Naha, Sadec et Hisi assistèrent à l’étreinte, perplexes.
- Très romantique, mesdames, lança le zabrak iridonien avec sarcasme. Et si on dégageait d’ici avant que nous devenions la prochaine tapisserie du Hutt ?
- Bonne idée, appuya Naha.
- Je préviens Mulkar, fit Ilmi.
Barosh toujours immobilisé par la zhaboka de Sadec, continuait de jacasser, en poursuivant ses malédictions toujours plus exotiques.
- Mulkar, nous avons réussi. Prépare-toi à décoller.
- Super, se réjouit le devaronnien à travers le comlink de la zabrak. Par contre, dehors, c’est plutôt tendu.
- On s’en inquiétera le moment venu. Chauffe les moteurs.
Enfin regroupés, les cinq compagnons quittèrent les lieux. Hors de la forteresse de Barosh, ils découvrirent le chaos. Des soldats et des gens courraient en toute hâte, se bousculant et se hurlant dessus avec une hargne impulsive.
Les soldats tentaient de contenir la panique de la foule des commerçants et de simples civils, à laquelle se mêlaient quelques esclaves ayant échappé à la vigilance de leurs propriétaires. Mais ils perdaient le contrôle et en levant la tête, Naha et les autres comprirent pourquoi.
À travers le dôme de transparacier, la bataille faisait rage dans l’espace entre la République et les renégats ralliés aux Hutt. Des éclats éphémères indiquaient les impacts, là où les torpilles des chasseurs et les turbolasers faisaient mouche, illuminant les silhouettes des vaisseaux engagés dans des duels intenses d’artillerie.
Preuve de l’acharnement des combats en cours… deux frégates Sarbakan dérivèrent, brisés en deux, ravagés par les incendies et vomissant des centaines de corps, glacés par le froid spatial. Impossible de déterminer à quel camp ces épaves appartenaient. Mais beaucoup avaient pris conscience que la venue de la République et de ses armées n’entraînerait que des conséquences fâcheuses.
Certains avaient trouvé refuge sur la Station Kwenn loin de cette République vouée au despotisme totalitaire mais ils avaient été rattrapé. Et bien trop d’autres avaient entendu parler de la Lune Pourpre et des atrocités qui l’avaient accompagné.
Voilà pourquoi malgré les appels au calme des soldats, la terreur les avait gagné de nouveau.
- La Station Kwenn est déclarée zone militaire ! Hurlait un officier. Tous les accès et les hangars sont bouclés ! Restez chez vous jusqu’à nouvel ordre !
Quand Mulkar disait que c’était tendu dehors… il était bien en-deça de la vérité. Personne n’écoutait les recommandations de l’officier, complètement dépassé par les évènements. Des soldats se mirent à courir après les groupes de pillards qui avaient commencé à racketter et agresser des badauds isolés, incendier des magasins.
Naha et ses amis devaient se frayer un chemin au milieu de cette anarchie. La jeune twi’lek tenait fermement la main de sa petite sœur.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 29 Mai 2022 - 17:36   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

Ouf, Naha et Hisi ont eu droit à de chaleureuses retrouvailles, et ouf bis, Hisi n'est pas morte dans cet extrait (non parce que, te connaissant, le doute était permis :diable: ) ! L'évasion du palais de Barosh a de petits airs du Retour du Jedi loin d'être désagréables. Et notre groupe de héros quitte un problème pour se jeter dans un autre, avec une évocation très visuelle de la bataille en cours (les frégates Sarbakan qui dérivent au-dessus de la station, j'ai cru les voir devant moi !).

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Uttini » Dim 29 Mai 2022 - 18:23   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Lu !
De l'action, encore de l'action ! Mais ils vont de Charybde en Scylla. C'est haletant, rapide, sans fioritures, toujours agréable à lire.
La suite !
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Messagepar mat-vador » Lun 30 Mai 2022 - 20:55   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour vos retours, :wink: !

L2-D2 a écrit:Ouf, Naha et Hisi ont eu droit à de chaleureuses retrouvailles, et ouf bis, Hisi n'est pas morte dans cet extrait (non parce que, te connaissant, le doute était permis :diable: ) !


Je les ai fait assez souffrir comme ça dans le tome 2 :diable: !

L2-D2 a écrit:L'évasion du palais de Barosh a de petits airs du Retour du Jedi loin d'être désagréables.


Quel dommage que Leia n'ait pas de lekkus :cry: !

L2-D2 a écrit:Et notre groupe de héros quitte un problème pour se jeter dans un autre,


Uttini a écrit:Mais ils vont de Charybde en Scylla.


Je ne vais quand même pas les laisser s'échapper facilement, sans perte ni fracas :o !


Allez, à samedi prochain :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 04 Juin 2022 - 21:19   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir, comment ça va ?

Allez, c'est l'heure de la suite et de la bataille de la Station Kwenn :diable: !


Bekan Kalad et l’escadron Nimbus couvraient l’Outlander, profitant d’un répit bienvenu. Après que la Station Kwenn ait ouvert le feu sur les vaisseaux les plus proches de la Quatrième Flotte, celle-ci s’était repliée à bonne distance après avoir essuyé des pertes sèches.
Le Jedi alsakani et les autres pilotes regardaient leur position. Le rapport de forces bénéficiait toujours à l’amiral Hisku dont l’ardeur avait été cependant, sérieusement refroidie par le coup de semonce concocté par Riyan Lix.
- Ils ont cessé de mordre mais ils rugissent toujours.
Nimbus leader commentait sur le canal de l’escadron, aussitôt reprise par un de ses équipiers.
- Ils ne vont pas en rester là, ces foutus adorateurs de la Déesse, grogna Nimbus 4, un duro.
- Ferglutz, je n’arrive pas à croire qu’on était dans le même camp qu’eux, il y a encore quelques mois, grogna Nimbus 6.
- Je suis bien content que ça ait changé, en fin de compte.
- Ah ouais ? Le prit à partie Nimbus 10. Tu as peut-être oublié qu’on a été obligés de fuir la République comme des voleurs après la Lune Pourpre ? Tu ne te souviens plus qu’on a dû tout abandonner derrière nous, nos familles ? Personne ici n’a réussi à avoir des nouvelles de la sienne, à part quelques privilégiés ! Tiens en parlant des duros, pour des non humains, vous vous en sortez plutôt bien comme les herglics ! Vous les payez combien les Contispex par mois, pour qu’ils vous épargnent ?
Nimbus 4 s’apprêtait à réagir quand la mirialan intervint.
- Assez ! Qu’est-ce qui te prend, 10 ?
- Désolé, leader.
- Nous sommes tous dans la même galère, c’est compris ? Nous avons tous choisi et nous avons tous perdu ! Maintenant, nous avons tous cette bataille à gagner ! Car si nous perdons, tout sera fini !
Un à un, ses camarades répondirent qu’ils la suivraient. Bekan ne connaissait personnellement aucun d’entre eux mais il sentait la fougue de leur jeunesse même s’ils ne bénéficiaient que d’une modeste expérience dans des opérations de pacification, antérieures à l’Opération Restauration.
Ils lui rappelaient… non, il ne devait pas y songer.
Le répit n’en était pas vraiment un. Si la Quatrième Flotte avait renoncé temporairement au combat rapproché, leurs artilleurs canardaient copieusement les cuirassés et les frégates protégeant la Station.
Les rebelles le leur rendaient bien et l’Outlander se vit obligé de participer au ballet, ses batteries aboyant furieusement. De plus en plus d’épaves encombraient les champs de tirs, ajoutant beaucoup de confusion. Bekan sentit son cœur se serrer en remarquant les cohortes de cadavres frigorifiés plus denses.
- On ne tiendra pas à ce rythme-là, remarqua Nimbus deux.
- Nos renforts vont arriver, lui assura leader Nimbus.
- Hum, les leurs aussi.
Sur la passerelle principale de l’Outlander, Riyan Lix continuait de se pencher sur les hologrammes tactiques. Après la réplique qu’il avait infligée à la Quatrième Flotte, ses ennemis avaient stoppé leur avance et s’étaient retiré à bonne distance, se contentant de les pilonner de loin.
- Commandant, ils gardent l’avantage.
- Je sais. Mais tant que le générateur est actif et qu’ils n’auront pas reçu leurs renforts, ils ne risqueront pas davantage de pertes.
- Signaux en approche !
Riyan changea d’échelle pour apercevoir les nouveaux venus. Des vaisseaux républicains mais aussi des cargos aux silhouettes bigarrés qui surgissaient à l’est de la Station attaquée, sur les arrières de la Quatrième Flotte.
- Skyrim, murmura-t-il. Et les bothans.
- Monsieur, le Défenseur nous appelle ainsi que le Sénateur Kalad.
- Connectez-nous.
Les bustes du commandant Skyrim et du dignitaire alsakani flottèrent devant la figure de l’ancien pilote de l’escadron Nimbus.
- Vous arrivez dans les temps, messieurs, leur annonça Riyan.
- La République a-t-elle débarqué des troupes sur la Station ? Demanda le duro.
- Nous arrivons à les contenir mais l’inconnue reste l’arrivée de la Cinquième Flotte. Je suis étonné que vous n’ayez pas amené plus de vaisseaux que ça.
- Les mercenaires des Hutt nous ont abandonné, avoua le duro.
Riyan sentit l’angoisse le gagner et il se tourna vers l’alsakani.
- Sénateur Kalad, pensez-vous que Alsakan nous enverra des renforts ?
- Je n’ai aucune nouvelle de mon monde natal ni du Premier Régent, confia Hassan dont l’expression s’était assombrie.
- Peut-être que les bothans sauront, suggéra-t-il.
Un tir de turbolaser lointain se fracassa sur les boucliers de l’Outlander, faisant vaciller les hologrammes dont celui du duro.
- Toutes les communications sont coupées avec Bothawui. Nous devons supposer que la République les a convaincus de se soumettre ou de ne pas interférer.
- Et la sénatrice Naite’fya ? S’enquit Kalad.
- Je crains qu’elle ne puisse faire davantage que ce qu’elle a déjà fait.
Riyan consulta le rapport de forces et la position de la Quatrième Flotte. L’amiral Hisku s’était retiré en bon ordre, pour se préserver de l’encerclement, sans cesser d’échanger des bordées avec ses antagonistes.
- Alors, nous sommes seuls face à toute la République, lâcha-t-il avec fatalisme.
Seuls et en infériorité numérique quand la Cinquième Flotte arrivera, pensa-t-il.
- La Station est l’objectif principal, rappela le duro. Nous allons joindre nos forces aux vôtres.
- Avec plaisir. La Cinquième Flotte ne tardera pas à soutenir la Quatrième dans leur attaque. Je vais donner l’ordre d’évacuer la Station.
L’alsakani commenta :
- Garosh n’acceptera peut-être pas d’évacuer. Il voudra peut-être nous forcer à défendre sa Station jusqu’à la mort.
- S’il refuse d’évacuer, ce ne sera pas mon problème, trancha Lix avec dureté.
Peu après, les rebelles de Keldooine se joignirent aux forces de Riyan Lix, renforçant le périmètre de défense que n’avait pas réussi à entamer l’amiral Hisku. Dans le même instant, l’ordre d’évacuation fut envoyé à la Station.
Il reçut aussi le rapport qui mentionna le chaos dans la Ville Haute, directement gérée par le kadijic Besadii, provoqué par le début des combats avec la Quatrième Flotte. Leurs habitants réalisaient subitement qu’ils avaient beaucoup à perdre.
- Commandant, nous avons le capitaine Bkesail en ligne.
- Merci, lieutenant.
Le capitaine Bkesail supervisait les troupes qui gardaient la Station à tous les niveaux, y compris la Ville Haute. Riyan ne l’enviait pas, car il lui fallait gérer les mercenaires de Barosh et les evocii de Kotil Marek.
Il soupira, s’attendant à des mauvaises nouvelles.
- Quelle est la situation, capitaine ?
- Rien à signaler au niveau des hangars et du générateur mais des émeutes ont éclaté dans la Ville Haute lorsque vous avez donné l’ordre d’évacuation. Les hommes de Barosh ne font pas grand-chose pour nous aider, malheureusement.
- Pas grand-chose ?
- Ils se sont lancés à la poursuite de fugitifs qui ont réussi à libérer une esclave du Hutt.
Riyan pensa aussitôt à Ilmi Kliss.
- Montrez-moi les images de la Ville Haute.
Les hologrammes illustraient la panique des habitants de la Station que les soldats du capitaine Bkesail tentaient de canaliser avant de les laisser quitter la Ville Haute. Des bagarres éclatèrent entre plusieurs individus qui se disputaient le droit de partir les premiers par les turboascenseurs. Plusieurs brandirent des blasters d’un air menaçant.
Des soldats intervinrent aussitôt en braquant leurs fusils pour les paralyser et les emporter à l’écart de la foule. Ils neutralisèrent bientôt un gran qui brandissait un détonateur thermique, menaçant de se faire sauter si le passage ne lui était pas libéré.
Un sous officier négocia avec lui pour faire diversion avant que deux de ses camarades n’arrivèrent par-derrière pour lui attraper les bras et le plaquer au sol. La foule se densifiait à mesure que les habitants prenaient conscience de la gravité de la situation.
C’est alors que Riyan aperçut les fugitifs. Cinq non humains qui se soutenaient et se frayaient un passage à travers les réfugiés. Une echanie, deux zabrak et deux twi’lek dont une petite fille, tenue par la main, par sa consœur en tenue de danseuse.
Et l’un des zabrak n’était autre que Ilmi Kliss.
Il fit défiler les hologrammes qui lui montraient des dizaines de mercenaires, en train de les poursuivre, bousculant sans ménagement les badauds paralysés.
- Commandant, fit Bkesail, les fugitifs sont bientôt au contact de nos hommes. Devons-nous les arrêter ?
- Non, capitaine. Aidez-les à évacuer avec les autres, même s’ils sont armés.
- Et les mercenaires ?
- S’ils tentent de leur mettre la main dessus ou vous posent la moindre difficulté, vous devrez les considérer comme hostiles. Est-ce bien clair ?
- Parfaitement clair, monsieur.
- Aurez-vous assez de vaisseaux disponibles ?
Bkesail marqua un temps d’arrêt.
- Nous avons réquisitionné tout ce que nous avions pu. Nous ferons au mieux. Mais il sera risqué de les faire fuir en plein champ de bataille.
- Si la République s’empare de la Station, ils ne seront pas mieux lotis. Bonne chance, capitaine.
Il rompit la communication et éteignit les hologrammes de la Ville Haute. Ce qui se passait là-bas, ne dépendait plus de lui.
Bonne chance, Ilmi et à tous ceux qui sont avec toi.
- Commandant, d’autres vaisseaux émergent de l’hyperespace !
- Leur position ?
- Quadrant ouest. D’après leur vecteur d’approche, ils proviendraient du système de Toydaria. Nous sommes en train de les identifier.
- Ne prenez pas cette peine, c’est la Cinquième Flotte.
Riyan ne vit pas les traits du lieutenant se décolorer.
- Monsieur, cela veut dire…
- Oui, lieutenant. Voici venue l’heure de vérité. Le combat le plus difficile de notre existence va commencer. Nous allons devoir combattre de toutes nos forces une République que nous avions fait le serment de servir.
Beaucoup parmi l’équipage de la passerelle, semblaient plongés dans le même désarroi. Riyan le sentit rapidement. Il ouvrit un canal général afin que tous puissent l’entendre.
- Les Quatrième et Cinquième Flottes de la République se sont regroupées autour de la Station Kwenn. Nous le savions et nous nous y sommes préparés. Mais certains d’entre vous, en particulier les humains, doivent se demander s’ils ne sont pas dans le mauvais camp. Je comprends leur position. Jusque-là, les Hutt ne nous ont guère donné de raisons de les respecter, vu le peu qu’ils ont fait pour nous.
Les regards de tous ceux qui étaient présents sur le pont principal de l’Outlander, convergeaient vers lui. Trahissant leur fatigue et leur usure.
- Vous avez choisi de participer à la Conspiration des Cent et nous avons…
Il songea un instant à sa compagne zeltronne Zeya et aux deux enfants aliens qu’ils avaient adopté.
- Nous avons beaucoup perdu. Je sais que plusieurs d’entre vous ont tout perdu. Nous sommes devenus des traîtres à la République, réduits à servir des maîtres qui ne valent pas mieux que les tyrans qui ont pris le pouvoir sur Coruscant.
Puis Riyan se décida à affronter leurs regards.
- Alors je comprends que certains d’entre vous ne veuillent pas se battre, et même changer de camp en espérant être pardonnés par le Chancelier Suprême. Mais rappelez-vous qui sont nos ennemis, rappelez-vous de la Lune Pourpre. Et si cela ne vous suffit pas… j’ai reçu il y a peu, des rapports des attaques menées par la Cinquième Flotte contre Essaga et Toydaria. Des villes et des exploitations ont été réduites en cendres, des populations entières massacrées dans les bombardements orbitaux.
L’émotion le gagnait alors que son lieutenant tentait d’attirer son attention.
- Hum, commandant. Les deux flottes se déploient pour attaquer…
- C’est donc cela l’ennemi que vous ne voulez pas combattre et dont vous espérez peut-être le pardon ? Très bien, allez donc les rejoindre. Ils vous accueilleront à bras ouverts, je n’en doute pas, ajouta-t-il avec sarcasme.
Il surveilla l’approche des républicains qui se montraient de nouveau menaçants.
- Pour ma part, je ne regrette rien. Je suis resté fidèle à moi-même et je me battrai, car… c’est ce qui me paraît juste. La seule question est : vous battrez-vous ?
Un silence remplaça sa tirade. Riyan détectait dans l’atmosphère leur fatalisme mais aussi leur résolution.
Bien, ils le suivraient jusqu’au bout.
- Hum, commandant.
- J’ai entendu, lieutenant. Tous les vaisseaux sont opérationnels ?
- Oui, monsieur. Les bothans et le commandant Skyrim ont intégré notre dispositif. Les flottes républicaines seront à portée de tir dans deux minutes.
- Relevez les boucliers, préparez les armes et renvoyez nos chasseurs au front. Nous allons couvrir l’évacuation de la Station. Matraquez tous les vaisseaux ennemis qui franchiront le bouclier.
- Et après, commandant ?
Riyan Lix respira lentement.
- J’improviserai.


Voilà, j'espère que cela vous a plu :sournois: !

Allez, à la prochaine :hello: :hello: !
Modifié en dernier par mat-vador le Dim 05 Juin 2022 - 12:10, modifié 1 fois.
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Messagepar Uttini » Dim 05 Juin 2022 - 11:05   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Lu !
Quel désespoir dans ce chapitre ! Mais quel suspense aussi. Je sens qu'on va avoir droit à une bataille on ne peut plus furieuse !
Juste un truc : il doit manquer des mots par là, ou une inversion :
mat-vador a écrit:Nous arrivons à les contenir mais l’inconnue reste l’arrivée de la Cinquième République.

Lapsus politique ? :whistle:
Sinon, c'est plaisant à lire et haletant.
La suite !
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Messagepar mat-vador » Dim 05 Juin 2022 - 12:14   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour Uttini :D !

Lapsus très involontaire... à force d'écrire République dans mon histoire, c'était inévitable :roll: !

Uttini a écrit:Lu !
Quel désespoir dans ce chapitre ! Mais quel suspense aussi. Je sens qu'on va avoir droit à une bataille on ne peut plus furieuse


Les rebelles vont se battre avec l'énergie du désespoir ! Ce sera tout ou rien :sournois: ! Car ils n'ont plus rien à espèrer de la République...
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Messagepar L2-D2 » Mar 07 Juin 2022 - 13:34   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

Des renforts débarquent... avant que d'autres renforts n'arrivent à leur tour ! Les mutins Républicains sont dans la panade ! Et tu établis un beau lien entre l'intrigue impliquant Naha et celle en orbite autour de la station Kwenn, c'est joliment fait et ça donne une seule envie, celle de lire la suite !

Vivement ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 08 Juin 2022 - 21:05   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

L2-D2 a écrit:Les mutins Républicains sont dans la panade ! Et tu établis un beau lien entre l'intrigue impliquant Naha et celle en orbite autour de la station Kwenn, c'est joliment fait et ça donne une seule envie, celle de lire la suite !


Merci L2 :jap: !
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Messagepar mat-vador » Sam 11 Juin 2022 - 21:00   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, c'est l'heure de la suite :wink: !

Comme vous vous en doutez, on poursuit avec la bataille :sournois: !



- Vous avez entendu l’Outlander, les Nimbus ? On y retourne !
La mirialan masquait sa jubilation. Elle semblait ravie de revenir au feu.
- Compris leader, on suit juste derrière, fit Nimbus 2.
- Je crois qu’on va tous y passer, confia Nimbus 4 d’un ton lugubre.
- Toi, tu vas nous porter la poisse.
Bekan observa les chasseurs Typhons loyalistes foncer de nouveau vers eux. Bien plus nombreux qu’eux.
- Laissons-les venir jusqu’à nous, leader, fit le Jedi.
- C’était mon idée, répliqua la mirialan.
Les Nimbus firent éclater leur formation, lorsque les pilotes républicains les dépassèrent en trombe, entamant une nouvelle manche de la bataille. Bekan ouvrit le feu, suivant son instinct et deux chasseurs ennemis qui venaient de passer devant lui, finirent en morceaux enflammés. La Force se convulsa lorsque leurs pilotes moururent instantanément, dans le vide spatial, enfermés dans leur combinaison qu’ils n’avaient pas eu le temps de pressuriser.
Tout ne devint que confusion mais l’esprit du Jedi n’était que clarté. Comme lorsqu’il avait subi l’épreuve de la Bataille de la Flotte du Noyau. Il s’immergea encore plus dans les courants de la Force, la laissant guider ses mains sur les manettes.
Un à un, les navires républicains franchirent de nouveau le bouclier de la Station. Et comme Riyan l’avait ordonné, chacun de ceux qui y entrait fut sévèrement mitraillé par l’artillerie des rebelles. Plusieurs épaves dérivèrent, éventrées mais la République insista malgré ses pertes. Et son avantage numérique fit peu à peu pencher la balance en sa faveur.
Les pilotes de l’escadron Nimbus sentaient l’étau se resserrer sur eux, à mesure que les deux flottes républicaines envahissaient l’espace du bouclier.
- Ici, Nimbus 3 ! J’ai perdu mes boucliers ! … besoin de soutien… moteurs…
Les parasites suivirent la destruction de son appareil tandis que Bekan perçut la détresse de ses équipiers.
- Non !! Hurla quelqu’un sur le canal de l’escadron.
- Trois ! Renchérit leader.
La colère les aveuglait et ils s’acharnaient de plus belle contre des adversaires de plus en plus nombreux.
- Bekan Kalad à Outlander ! On se fait déborder, vous nous recevez ?
Des alarmes hurlèrent dans son cockpit lorsqu’un tir de canon frôla sa carlingue avant qu’une torpille ne fut lancée sur lui.
- Par les Lunes de Cristal ! Jura-t-il.
Il surveilla l’approche de la torpille puis inversa ses propulseurs brusquement en piquant du nez. Le projectile éclata entre deux chasseurs républicains, qui furent désintégrés par l’onde de choc.
- Ici Nimbus 6 ! J’ai besoin de soutien Ahhhaah !!
Le cri du pilote se perdit dans le silence cosmique et les débris de son Typhon rejoignirent les précédents bien trop nombreux déjà.
- Leader Nimbus à Outlander ! Ils sont trop nombreux, on se fait massacrer ! Quels sont les ordres ? S’écria la mirialan, tendue.
Elle abattit coup sur coup trois appareils ennemis mais cela demeurait insuffisant. Les pilotes rebelles se battaient avec vaillance mais ils étaient lentement écrasés par le nombre.
- Outlander à tous les pilotes ! Repliez-vous pour couvrir nos vaisseaux et la Station ! Tenez-vous prêts à garder un couloir ouvert pour les réfugiés.


- Outlander à Trias ! Entamez les manœuvres d’évasion ! Vous êtes trop exposés ! Lançait le commandant Lix sur le canal général.
Le Trias désignait le cuirassé Gilagimar rebelle qui formait le pivot de la principale ligne de défense instaurée hâtivement autour de la Station. Jusque-là, le navire avait tenu son rôle à la perfection, aidant à mettre plusieurs vaisseaux républicains hors de combat. Mais la donne avait changé et les rebelles reculaient sous les coups de boutoir.
Le Trias n’avait pas suivi le mouvement. Excès de confiance de son capitaine ? Toujours est-il qu’il était maintenant isolé et pris sous des barrages d’artillerie croisés.
- Trias, répondez !
- Nous vous rejoignons, Outlander.
- Alors, accélérez votre manœuvre !
Des éclats éphémères montraient que ses boucliers étaient surchargés par les décharges ionisées alors que des Typhons loyalistes harcelaient sa coque à coups de torpilles. Les écrans déflecteurs ne tarderaient pas à céder.
- Monsieur, nous devons les aider, fit le lieutenant.
- Réaffectez l’escadron Nimbus à la couverture du Trias.
Les Nimbus surgirent sur les pilotes républicains, les décimant en moins d’une minute et les forçant à s’écarter du cuirassé en difficulté. Les deux frégates qui flanquaient le Trias, étaient ravagées par les incendies.
Leurs moteurs clignotèrent avant de s’éteindre pour de bon puis les épaves désemparées se fracturèrent par le milieu. Les boucliers du Trias suivirent à leur tour avant que le cuirassé n’activa sa balise de détresse.
- Ici le Trias ! Nous avons perdu nos boucliers ! Nous évacuons !
Le Trias se désintégra bientôt, sans qu’aucun membre d’équipage n’ait pu être secouru à temps. Riyan frappa le pupitre de colère.
- Par les trous noirs !
- Monsieur…
Le lieutenant était épuisé par la tension qui le rongeait.
- Les bothans… le Sénateur Kalad…
- Ils ont besoin de soutien, c’est ça ?
- Euh oui, commandant.
- Nous allons mobiliser nos réserves.
Son subalterne le fixait intensément.
- Monsieur, elles sont déjà mobilisées.
Des cris s’élevèrent tout à coup autour de la passerelle. Riyan se précipita vers deux autres officiers de pont.
- Que se passe-t-il ?
- Le bouclier de la Station ne fonctionne plus ! Lui répondit une nautolane.
- Appelez-moi immédiatement le Jedi Marek ! Je veux savoir ce qui se passe avec les evocii et les mercenaires de Barosh !
Les républicains profitèrent de la défaillance de l’écran protecteur pour faire intervenir les vaisseaux les plus éloignés du front. Et bientôt les turbolasers longue portée passèrent à l’action, pilonnant des navires rebelles à bout de souffle.
- Nous n’avons aucune réponse du Jedi Marek ! Nos communications sont coupées !
Riyan observa la Station Kwenn. Il apercevait les reflets de vaisseaux civils qui avaient embarqué les réfugiés et décollaient pour fuir le système, loin du champ de bataille. Fuir la mort qui rôdait et le fanatisme d’un culte déterminé à les assujettir ou à les exterminer.
Certains arrivèrent à passer… d’autres n’eurent pas cette chance. Des Typhons loyalistes les rattrapèrent et les détruisirent en quelques passes, malgré l’intervention de quelques pilotes rebelles. Le Pius Dea n’aurait aucune pitié lorsque la Station Kwenn tomberait entre leurs mains.
Sans le support de la Station, l’issue compromise de la bataille devenait certaine.
- Passez-moi le Jedi Kalad ! Canal prioritaire !


Bekan partit en vrille, esquivant les rafales de canons de quatre Typhons qui l’avaient pris en chasse. Il plongea dans les ténèbres, mais ne trouvait que la foudre et les flammes qui jaillissaient autour de son appareil.
La tempête qui tordait les épaves des vaisseaux détruits par les salves de turbolasers, qui vomissait les corps flottant dans ce mausolée infini. République, Pius Dea, conspirateurs… plus rien de tout cela ne comptait pour les morts, réunis dans le néant. Comme pendant la Bataille de la Flotte du Noyau, la Force était troublée, tourmentée.
Le Jedi continuait d’appuyer l’escadron Nimbus comme il le pouvait. Mais c’était comme tenter de retenir une marée avec un simple bâton.
C’était sans espoir.
- On a perdu Nimbus 8, fit le leader de l’escadron.
Sur sa gauche, l’alsakani surprit un flash qui marquait l’emplacement du chasseur de Nimbus 8. Il perçut le désespoir de la mirialan qui commandait les Nimbus. Ces derniers se battaient avec acharnement tout comme le reste de la flotte rebelle, bien décidée à emporter dans sa destruction un maximum de républicains.
Républicains tout aussi décidés à les anéantir jusqu’au dernier.
- Frégate Rakata à Outlander ! Le bouclier de la Station a été désactivé, nous sommes maintenant exposés aux turbolasers longue portée !
Cet appel avait été envoyé sur le canal général et immédiatement le désarroi tomba sur les rebelles désemparés.
- Commandant Skyrim à toute la flotte ! Maintenez vos positions ! Que les vaisseaux les plus endommagés se replient derrière le Défenseur ! Nous devons aider les réfugiés à fuir la Station pendant qu’il en est encore temps !
- Outlander à Jedi Kalad ! Vous nous recevez ?
- Je suis très occupé, commandant, répondit l’alsakani.
- Je vous demande de retourner à la Station et de découvrir ce qui est arrivé au générateur. Ensuite, trouvez un moyen de le réparer.
- Je ne suis pas ingénieur mais je me débrouillerai.
- Que la Force soit avec vous, Bekan.
- Bonne chance, commandant. Leader Nimbus ?
La mirialan soupira quand il eut terminé d’expliquer.
- On a besoin de vous ici, insista-t-elle.
- Je suis désolé, leader. Mais j’ai une mission à accomplir.
- Comme nous tous, j’imagine. Bonne chance à vous, Jedi et heureuse de vous avoir connu.
À son ton, Bekan eut le pressentiment qu’elle ne survivrait pas à la bataille. Comme tout le reste de l’escadron.
- Bonne chance, leader.
Les mots sonnaient comme des adieux définitifs et l’alsakani braqua son chasseur droit vers la Station en péril. Il pensait en se désengageant que les pilotes républicains le dédaigneraient mais cette espérance fut vaine.
Ses alarmes torturaient ses tympans, trois chasseurs Typhon s’accrochant à lui, comme des tiques à la peau d’un bantha. Il n’espérait aucun soutien de qui que ce soit, il se débrouillerait seul. Il mit le cap sur le hangar le plus proche.
Il poussa les manettes à fonds, à la vitesse maximale tout en se lançant dans des acrobaties audacieuses pour échapper aux rafales des républicains. Alors qu’il était sur le point d’apponter, des tirs de canons laser frappèrent ses moteurs.
Une odeur de brûlé se répandit dans le cockpit alors qu’il usa de la Force pour atténuer la rudesse de l’atterrissage. Le chasseur se posa sans les trains d’atterrissage et la violence de l’impact le secoua sévèrement.
Il tendit la main et fit sauter la verrière. Lorsqu’il sortit de l’épave en flammes, il constata que le hangar secondaire dans lequel il avait échoué, contenait des dizaines de réfugiés apeurés. Et aucun transport pour les évacuer.
Ils le sollicitèrent en l’implorant.
- Vous êtes un Jedi ? Aidez-nous à fuir ! Lui criait une vieille femme.
Ils l’entourèrent et le Jedi dut les repousser.
- Il n’y a pas de vaisseaux ici, allez dans un autre hangar ! Leur dit-il.
Des rugissements de moteurs se firent entendre dans son dos et Bekan lut la terreur dans les yeux des réfugiés.
Il fit volte-face, le sabre laser activé et fixa les trois chasseurs républicains présents dans le hangar, qui l’avaient descendu. Ils flottaient en formation triangulaire, figés en vol stationnaire plusieurs mètres au-dessus du sol.
Dans un réflexe de survie, la moitié des réfugiés levèrent les mains pour signifier qu’ils étaient inoffensifs. Bekan lui-même baissa son sabre laser en signe d’apaisement, espérant que ces pilotes loyalistes ne s’en prendraient pas à des innocents.
Après tout, ils représentaient la République…
Mais leurs intentions étaient claires, hélas. Elles brillaient en des firmaments de noirceur et d’absence de compassion.
- Fuyez ! Hurla-t-il.
Et l’horreur se déchaîna. Les réfugiés ne réalisèrent pas ce qui leur arrivait, alors que les tirs de canons les déchiquetaient à bout portant, les trouant et les démembrant, faisant voler bras, jambes et appendices crâniens pour quelques uns.
Leur essence disparaissait dans la Force, emportée dans ce maelstrom de violence absolue. La République avait donc sombré à ce point-là.
Bekan parvient à bloquer certaines salves avec sa lame dorée, quoique avec difficulté. Il demeura le seul à rester vivant et debout, affrontant les trois chasseurs républicains qui s’écartèrent les uns des autres pour croiser davantage leurs tirs sur le Jedi et… en finir.
L’alsakani savait qu’il ne tiendrait pas longtemps. La puissance des canons qu’il contrait avec son sabre, rendait ses poignets douloureux. Il profita alors d’une accalmie inespérée pour bondir à l’aide de la Force sur le nez du chasseur républicain, à sa droite.
Il croisa le regard du pilote humain qui le fixait, les yeux agrandis par la stupeur, avant de transpercer la verrière et sa poitrine avec sa lame d’énergie. Le chasseur vacilla avant de s’écraser au sol.
Les deux autres républicains comprirent ses intentions mais trop tard. Ils inversèrent les moteurs pour prendre de l’altitude et faire volte-face. Mais Bekan fut sur eux et leur infligea le même sort qu’à leur camarade.
Il éteignit son sabre, contemplant les trois épaves fumantes et les cadavres qu’ils avaient semé derrière eux. Il était accablé par un tel gâchis. Il pensait que la Lune Pourpre avait été le comble de l’horreur.
Mais il n’en était plus si sûr.
Il devait maintenant retrouver Kotil Marek. Il espérait que lui, n’avait pas sombré.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! Il ne reste plus que trente pages à poster, oui trente :x !!!

Allez, à la prochaine :hello: :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 13 Juin 2022 - 12:12   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

J'ai eu un drôle de sentiment à la lecture du premier long paragraphe... un peu comme si le passage, en version filmé, se déroulait au "ralenti" pour montrer à quel point la situation des insurgés républicains est désespérée... et ça fonctionne ! :oui:

Pour le reste, ces [censurés] du Pius Dea sont vraiment des monstres, comme en témoigne leur dernier assaut dans le hangar de la station Kwenn ! Station, dont les boucliers ont cédé ? Mais que fait Kotil Marek dans cette affaire ? Je sens qu'un affrontement avec Bekan est inévitable...

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 13 Juin 2022 - 15:09   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour ton retour L2 !

Et oui, ça chauffe :diable: ! Niark niark
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Messagepar mat-vador » Sam 18 Juin 2022 - 21:06   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment ça va :wink: ?

Allez, c'est l'heure de la suite de la bataille du point de vue de Naha et de ses compagnons :sournois: !



L’amirale Amicia Amukos de la Cinquième Flotte, promenait son regard à travers la baie de transparacier. Elle savourait le dépeçage méthodique de la flotte rebelle qui ne tarderait pas à céder. Elle était curieuse de savoir qui l’emporterait entre l’instinct de conservation et le sens du devoir. Après tout, ces traîtres avaient renié leur serment envers la République, sous l’influence de partisans de la corruption morale qui avaient mis l’ancien régime à mal, avant l’ascension des Enfants de la Déesse et du Sage Suprême Contispex Ier.
Oseraient-ils donner leur vie pour de vulgaires bandits inférieurs et impurs, comme ces Hutt ? Apparemment, cela semblait être le cas.
- Nous avons l’amiral Hisku en ligne.
Elle hocha la tête en direction de l’officier de pont.
- Merci major.
L’hologramme de son homologue de la Quatrième Flotte exprimait la confiance.
- Nous en finirons bientôt avec les rebelles, Sœur Amicia.
- L’Outlander et le Défenseur sont toujours actifs, Frère Zhang.
- Plus pour longtemps. Le générateur de la Station Kwenn est tombé en panne pour une raison inconnue. Aviez-vous infiltré des agents, amirale ?
- Non, et vous ?
- Ceux que j’avais envoyés ont été découverts avant la bataille, et exécutés par ce maudit Hutt, rugit le suprémaciste voué au Pius Dea.
- Alors, cela signifie que la Déesse nous a envoyé ses faveurs. La victoire nous était destinée, cela était écrit.
Des flash lointains continuaient d’illuminer le champ de bataille.
- Des nouvelles de la Troisième Flotte ? S’enquit-elle.
- L’amiral Praji a maté les kadijics à Nal Hutta, en veillant à une transition politique pacifique. Le Mogul Suprême Azba ne nous défiera plus jamais.
- Quand doit-il nous rejoindre ?
- Dans quelques heures. Tout sera terminé d’ici là, appuya-t-il avec un sourire malsain. Je n’ai pas l’intention de laisser ce parvenu de Praji nous voler les lauriers de la victoire. Il devra se contenter de celle qu’il a remportée sur Nal Hutta.
- Nous sommes d’accord là-dessus. Je vais donner l’ordre de préparer les barges de débarquement, je m’attends à une forte résistance lorsque les troupes auront débarqué dans la Station. Le Sage Suprême a-t-il laissé des instructions spécifiques ?
- Une seule : pas de pitié.
Ils échangèrent un sourire cruel.
- Nous purifierons ce lieu d’hérésie.
- La Déesse le veut, souhaita Amukos.
Elle rompit le contact et lança à ses subalternes :
- Intensifiez l’attaque !

Ville Haute, Station Kwenn

- Gardez votre calme !
Devant les turboascenseurs de la Ville Haute qui menaient aux autres niveaux de la Station, les soldats de Lix avaient formé un cordon de sécurité, pour bloquer les réfugiés qui tentaient d’y accéder.
- Mettez-vous en rang ! Les familles sont prioritaires !
Le sous-officier, une sergent umbaran, hurlait dans un porte-voix. Les soldats devant elle, repoussèrent ceux qui se montraient trop empressés, laissant libre passage aux quelques familles habitant la Ville Haute.
Quelque part, à trente mètres de là, une jeune twi’lek Lethan en tenue de danseuse était compressée par la foule, tenant fermement sa petite sœur en pagne par la main et accompagnée par deux zabraks et une echanie.
Naha, suite à l’annonce que les familles étaient prioritaires, y voyait là une opportunité à saisir. Elle croisa le regard de Maathra qui acquiesça en silence. L’echanie attrapa tout à coup la petite Hisi par les aisselles et la souleva au-dessus de la foule tandis que les deux zabraks criaient en direction des soldats :
- Nous sommes prioritaires !
Ilmi lança un regard inquiet par-dessus son épaule, vers les mercenaires de Barosh qui se rapprochaient rapidement.
Le weequay qui les menait, les montrait de l’index.
- Là, je les vois !
Les mercenaires du Hutt tiraient en l’air ou dans la foule – pas de tir incapacitant, hélas – montrant qu’ils ne s’embarrassaient pas de scrupules. Le bruit des détonations alerta les soldats qui se mirent à épauler leurs armes.
- Arrière ! Réagissaient-ils.
Les badauds demeuraient pétrifiés, se demandant comment ils pourraient se mettre à l’abri d’une éventuelle riposte des défenseurs de la Station.
- Attendez ! Leur faisait Maathra.
L’echanie qui tenait la petite Hisi dans ses bras, parvint finalement à leur hauteur.
- Nous sommes prioritaires, assura-t-elle.
L’umbaran la fixa d’un air soupçonneux. Elle la jugeait plutôt martiale pour une simple mère de famille.
- Combien êtes-vous ?
- En tout, cinq dont la petite, répondit l’amazone en présentant le reste de ses compagnons.
Leur aspect laissa la soldate dubitative.
- Hum… et vous formez une famille ?
- Évidemment, que vous faut-il d’autre ? Nous sommes les tuteurs de ces deux jeunes twi’leks.
- Tuteurs ?
- Oui, ils le sont ! Insista Naha.
Les mercenaires de Barosh arrivèrent alors et se déployèrent autour des fugitifs qu’ils traquaient.
- Pas un geste ! Fit le weequay.
Ilmi et Sadec pointèrent leur blaster vers eux, alors que les mignons du Hutt les braquaient. Maathra leva son épée.
Les soldats rebelles restaient indécis alors que l’umbaran passait un appel dans son comlink. Après qu’elle ait réceptionné une confirmation, elle aboya un ordre sec et ses hommes épaulèrent les fusils vers les mercenaires.
- La Station et la Ville Haute sont sous l’autorité du seigneur Barosh ! Expliqua le weequay.
- En temps de guerre, non, contra l’umbaran.
- Nous sommes chargés d’appréhender ces criminels et de les amener devant notre maître. Si vous vous y opposez, vous le mettrez en rogne !
- Vous perturbez l’évacuation et je ne veux pas savoir quel est votre problème, lui répliqua la soldate avec hargne. Maintenant reculez et baissez vos armes ou nous emploierons la force contre vous.
Les mercenaires s’inclinèrent au grand soulagement de Naha et de ses amis. Puis la voix du capitaine Bkesail se fit entendre par les hauts parleurs de toute la Station, y compris la Ville Haute.
- Bkesail à toutes les unités ! Les troupes de la République ont abordé la Station dans les niveaux inférieurs ! Tous les soldats aux postes de combat, préparez-vous à défendre la Station ! Tous les civils non combattants doivent évacuer par leurs propres moyens !
Cette annonce plongea tout le monde dans la consternation. La terreur d’une République sur le point de s’emparer de la Station et de leurs existences fit pousser à beaucoup des cris perçants, déchirants. Certains s’évanouirent à même le sol, sous le choc.
Tous comprirent l’imminence du danger.
- Ils vont nous massacrer ! Lança quelqu’un au-dessus de leurs têtes.
- Il faut nous sauver !
Ils se pressèrent contre les soldats pour atteindre les turboascenseurs et les mercenaires à la loyauté douteuse jetèrent leurs armes pour se joindre à la cohue. L’umbaran tenta d’imposer son autorité.
- Nous évacuerons tout le monde, restez en rang !
Maathra sentit son manque de conviction. Les soldats rebelles étaient eux aussi gagnés par la peur, ils ne retiendraient pas cette foule déchaînée très longtemps.
Des tirs de fusils furent lâchés en guise de vaine sommation.
- Restez en rang !
- Vous voulez nous laisser mourir ici ! Protesta un gran. Pourquoi vous ne nous laissez pas passer ?
La tension s’accrut et cela inquiéta Naha qui glissa à sa cadette :
- Ne t’éloigne pas de moi en aucun cas, compris ?
- Oui, acquiesça Hisi.
Ilmi brandit son comlink tout en couvrant les deux twi’lek des mouvements de foule qui les faisaient tanguer dangereusement.
- Mulkar, tu es toujours là ? Réponds !


Le vétéran devaronnien de l’escadron Nimbus, Mulkar, s’adonnait au jeu de Dejarik en individuel. Il l’avait réglé en mode ordinateur dans son poste de pilotage, faute d’avoir un joueur disponible sous la main.
Il avait déplacé son cargo face à l’entrée du hangar, afin de pouvoir décoller en urgence. En effet, depuis quelques minutes, le front se rapprochait dangereusement de la Station. La flotte rebelle cédait du terrain face à la République, malgré l’acharnement de ses défenseurs. Finalement, le devaronnien se désintéressa de sa partie pour observer l’horizon stellaire.
Il discerna de plus en plus nettement les explosions et les destructions, à mesure que les républicains progressaient. Puis un cuirassé rebelle qui couvrait l’entrée du hangar, se désagrégea après avoir encaissé de lourdes frappes dans ses œuvres vives. Il se brancha sur le canal de transmission rebelle et entendit :
- Outlander à Station Kwenn ! Notre ligne de défense est brisée, les républicains ont ouvert une brèche ! Ils envoient de nombreuses barges d’embarquement vers les hangars des niveaux inférieurs ! Que les soldats se préparent à repousser toutes les incursions !
Mulkar jura entre ses dents. Il pivota son siège vers le tableau de bord et démarra les moteurs. Les lumières clignotèrent et il vérifia l’état du vaisseau et des armes. Ses alarmes lui crièrent que trois navettes d’assaut s’approchaient du hangar pour l’investir.
Il relevait les boucliers déflecteurs à leur puissance maximale lorsque les navettes atterrirent autour de lui, dans l’intention de l’encercler. Les soldats d’infanterie de marine qui dévalèrent au pas de course, les rampe d’accès déployées, ne prirent pas la peine de masquer leur intention d’arraisonner son cargo.
À travers la verrière du cockpit, le devaronnien vit les plus proches d’entre eux, braquer leurs fusils lourds vers la coque de son cargo.
- Vous là-dedans ! Éteignez vos moteurs et abaissez vos boucliers ! Votre vaisseau est confisqué au nom de la République ! Clama un soldat.
- Compte là-dessus, grogna Mulkar.
Bien décidé à ne pas laisser arrêter, il agrippa les manettes et souleva le cargo du sol. Les républicains ouvrirent le feu mais tous leurs tirs ricochèrent contre les écrans déflecteurs, déployés par le contrebandier.
Un fantassin s’avança en portant sur son épaule, un lance missile compact. Mulkar le vit sur ses écrans et cambra brutalement son vaisseau, esquivant le projectile qui explosa au plafonds, y laissant un cratère fumant.
Il poussa les manettes et le cargo surgit hors du hangar alors que les soldats alertaient leur flotte pour signaler sa fuite. Il fixa les épaves rebelles qui dérivaient, éclairées par les salves de turbolasers ionisées toujours aussi intenses.
La bataille et la Station étaient perdues mais il ne doutait pas que Riyan Lix et Lyram Skyrim se battraient jusqu’au bout. Un ultime défi à une République à laquelle ils avaient tourné le dos, pour suivre leurs convictions.
Il ignorait où se trouvaient leurs vaisseaux respectifs, l’Outlander et le Défenseur. Il voulait croire qu’ils étaient intacts et qu’ils continuaient d’animer la résistance, malgré la certitude de la défaite. Se battre jusqu’au bout de soi-même.
La devise de l’Escadron Nimbus où la République avait encore un sens. Ces rebelles n’étaient pas des traîtres car ils se battaient pour une République telle qu’elle aurait dû rester.
- Battez-vous pour qu’ils se souviennent de vous, pria-t-il.
En attendant, il ne pouvait pas s’éloigner de la Station, dont les hangars des niveaux inférieurs étaient investis sans résistance par les troupes. Il devait rester à proximité, pour se tenir prêt à exfiltrer Naha et les autres.
C’est alors qu’il reçut l’appel de Ilmi.
- Mulkar, tu es toujours là ? Réponds !
Il constata que plusieurs Typhons l’avaient repéré et pris en chasse. Les tirs de canons mirent à contribution ses boucliers, lorsqu’ils l’attaquèrent par le flanc bâbord. Il éteignit les alarmes puis lui répondit enfin.
- Je suis occupé. Les républicains ont atterri aux niveaux inférieurs de la Station.
- On est au courant, déclara la zabrak. C’est le chaos dans la Ville Haute ! Tu peux nous aider ?
Le devaronnien s’éclaircit la gorge.
- Hum, ça va être délicat. Sortez de la Ville Haute et atteignez un des hangars des niveaux supérieurs.
- Très bien, on va se débrouiller pour arriver jusque-là. Tu pourras ensuite nous récupérer ?
- Oui, si je ne me fais pas descendre avant. Bonne chance, Ilmi.
Un Typhon se glissait dans son sillage alors qu’il coupait la communication et lui décocha subitement une salve, droit dans les moteurs. Les boucliers arrière encaissèrent sans broncher mais lorsqu’il étudia l’état des trois moteurs, l’un d’eux trahissait quelques faiblesses. Il dériva l’énergie de certains écrans latéraux pour le rebooster.
Trois autres appareils d’interception républicains le dépassèrent puis après quelques centaines de mètres, virèrent tout à coup pour lui faire face et lui envoyer des torpilles. Mulkar activa les contre-mesures et les projectiles leurrés le croisèrent sans le toucher, explosant l’une après l’autre sans infliger de dégâts… hormis à deux Typhons loyalistes qui ne purent se dégager de l’onde de choc.
Le devaronnien activa le mode combat de son cargo et ses canons jumelés se déployèrent. Il détruisit en une seule passe acrobatique, les trois chasseurs un par un.
La flotte rebelle était décimée et coupée en deux, permettant à la République d’avancer ses cuirassés dans la brèche, pour que ceux-ci couvrent l’arrivée de d’autres barges de débarquement qui se dirigeaient vers les niveaux supérieurs… et la Ville Haute.
Jusqu’à ce que Ilmi le contacte, il devait survivre aux autres chasseurs Typhons qui fonçaient pour le détruire.
Survivre à ça… un jeu d’enfant.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 20 Juin 2022 - 12:16   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

La République a posé pied sur la station Kwenn ! :shock: Et comme on peut le voir avec les Amiraux Amukos et Hisku, il ne va pas faire bon être sur leur passage, tant la flotte loyaliste s'est fanatisée !

En tout état de cause, il ne reste qu'à espérer que Naha et tous ses alliés parviendront à évacuer la Station avant ce que je crains, son inévitable destruction...

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 20 Juin 2022 - 20:06   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:La République a posé pied sur la station Kwenn ! :shock: Et comme on peut le voir avec les Amiraux Amukos et Hisku, il ne va pas faire bon être sur leur passage, tant la flotte loyaliste s'est fanatisée !


Ca risque de devenir un carnage, toute cette histoire :whistle: :whistle: ! Pius Dea :diable: :diable: !

L2-D2 a écrit:En tout état de cause, il ne reste qu'à espérer que Naha et tous ses alliés parviendront à évacuer la Station avant ce que je crains, son inévitable destruction...


Croisons les doigts :chut: :chut: !
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Messagepar Uttini » Mar 21 Juin 2022 - 11:01   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Lu.
Superbe texte, description de la bataille trés vivante. On sent le côté désespéré des rebelles. J'aime.
La suite !
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Messagepar mat-vador » Mer 22 Juin 2022 - 21:03   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci Uttini :jap: :jap: :love: !
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Messagepar mat-vador » Sam 25 Juin 2022 - 21:04   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Il est temps de retrouver un certain Jedi alsakani que vous appréciez beaucoup :sournois: !


Station Kwenn, au niveau du générateur

Bekan Kalad ne fut pas rassuré par les corridors déserts, plongés dans un silence oppressant. À mesure qu’il s’approchait du générateur, les courants de la Force se troublaient de plus en plus. Les alarmes continuaient de mugir d’agonie, au rythme des lumières de secours qui clignotaient, comme affolées.
Il agrippa la poignée de son sabre laser et vérifia que sa batterie accrochée aux hanches, restait chargée au niveau optimal. Il fut tenté d’appeler Kotil Marek sur son comlink, mais il y renonça, convaincu que l’ancien dissident ne lui répondrait pas.
Alors qu’il parvenait dans le grand corridor qui menait au générateur de la Station, son pied buta tout à coup sur un corps inerte, en travers de son chemin. La perception d’un danger proche lui fit allumer son arme.
La lame dorée se déplia dans un sifflement familier, lui permettant de saisir l’ampleur du carnage qui s’étalait devant ses yeux. Des dizaines de cadavres jonchaient le corridor et les sens de l’alsakani sondaient les environs immédiats, aux aguets. Quand il ne ressentit pas de présence visible, il se pencha pour examiner l’individu à ses pieds.
Il s’agissait d’un klatooinien trapu, qui serrait encore entre ses doigts, la crosse d’un blaster fumant. La figure de canidé du rude humanoïde demeurait crispée, tordue par la panique. Son expression était celle de quelqu’un qui n’avait pas compris pourquoi la mort l’avait frappé. Ses yeux éteints, restaient agrandis, incrédules à jamais. Bekan se demandait pourquoi il avait été si surpris dans ses derniers instants.
Il examina ses blessures nombreuses à la poitrine. Tirs de blasters et lésions dues à des armes blanches. À en juger par les impacts sur les murs en duracier, la mêlée avait du être intense, en plus d’être sanglante.
Il se redressa, toujours sur ses gardes. La sensation de malaise qui le tenaillait, devenait de plus en plus prégnante. Guidé par son instinct, il parcourut le corridor pour étudier les autres cadavres, l’un après l’autre.
Il réalisa alors ce qui clochait dans le décor. Où étaient les evocii et Marek ?
Les victimes portaient des plaies semblables, jusqu’à ce togorien qui attirait son intérêt par l’absence apparente de blessures fatales. À l’aide du halo de son arme crépitante, il l’examina de haut en bas, de bas en haut.
Rien… avant qu’il ne remarqua que sa gorge était étrangement enfoncée. Avait-il reçu un coup ? Bekan songea qu’il fallait une incroyable force physique pour infliger ça à un togorien. Beaucoup d’hypothèses lui vinrent à l’esprit qu’il s’empressa d’écarter avant de ne garder que la plus improbable.
Finalement, il l’écarta aussi car il ne voulait tout simplement pas y croire. Il renonça à pousser plus loin l’autopsie et se dirigea vers la salle du générateur. L’immense et épais battant qui le protégeait, était éventré, soufflé par une puissante tempête.
Une explosion ? Non, aucune trace n’indiquait l’usage de détonite ou d’un autre composant similaire. Quelqu’un avait usé de la Force pour détruire la porte. Il entra à l’intérieur, le sabre brandi en travers de sa poitrine, en posture défensive.
La source du générateur devait briller comme un cône d’une blancheur immaculée. Mais seules régnaient les ténèbres, toute lumière avait disparu. Il s’avança vers le panneau de commandes, enfin ce qu’il en restait.
Détruit par une arme énergétique à haute intensité. Les débris avaient été éparpillés autour du générateur, par une arme que Bekan ne connaissait que trop bien. La même arme qui avait liquidé une partie des mercenaires de Barosh et les techniciens dans cette salle même.
- Qu’as-tu fait, Kotil ? Murmura l’alsakani.
Le chant d’un autre sabre laser que l’on activait, s’éleva en même temps que cette voix familière.
- Ce qui était juste, Bekan. Seulement ce qui était juste.
Bekan lui fit face, ainsi qu’aux dizaines d’evocii qui le suivaient et l’entouraient. Les indigènes investirent la salle du générateur, en le menaçant avec leurs blasters et autres armes blanches. Leurs traits distants exprimaient leur détermination à suivre jusqu’au bout, un Jedi qui s’était tant éloigné des préceptes de l’Ordre.
- Ce qui était juste ? En sabotant le générateur et en éliminant ces mercenaires, tu as compromis le dispositif de défense et sacrifié des milliers d’innocents à la fureur de la République.
- Je me suis immergé dans la Force et j’ai entrevu toutes les issues de la bataille. Toutes ne menaient qu’à la mort et à la défaite, alors j’ai décidé d’accélérer le processus.
- Pourquoi ? Interrogea l’alsakani. Comment as-tu pu te détourner de la Force à ce point-là, Kotil ?
Le dissident s’avança en levant son sabre à la lame verte émeraude.
- C’est le Conseil qui s’est détourné de la Force, Bekan. Et qui entraîne tout l’Ordre dans son aveuglement criminel. J’ai décidé de leur ouvrir les yeux sur ce qu’ils sont devenus. Notre devoir de Jedi est d’apporter la lumière et de lutter contre toutes les formes de mal.
- En précipitant la chute de la Station ?
- Parfois le moyen le plus efficace de combattre le mal, est de l’amplifier. La prise de conscience n’en est que plus rapide. Puisque les martyrs de la Lune Pourpre n’ont pas suffi, nous allons en créer d’autres. Et c’est moi qui honorerai leur mémoire, lorsque je rentrerai sur Coruscant pour faire mon rapport au Conseil. Quant à toi, Bekan…
Il esquissa un sourire froid en direction de son camarade, qui frissonna en comprenant à quel point Kotil avait rompu avec la philosophie de ses coreligionnaires.
- Le Conseil t’honorera à titre posthume.
- Je le percevais mais je refusai de le reconnaître jusqu’à présent, fit Bekan d’un ton résigné. Tu as basculé du Coté Obscur.
- Il est temps que ton padawan Oriko ait un nouveau maître. Est-il toujours réceptif à tes enseignements ?
- Tu ne le toucheras pas et tu ne lui enseigneras rien.
Les evocii se raidirent, prêts à passer à l’action.
- Tu répondras de tes actes devant le Conseil. Je dois t’arrêter.
- Non, Bekan. Tu essaieras de m’arrêter.
Puis le renégat ordonna aux indigènes :
- Tuez-le.
Kotil Marek recula pour mieux les laisser agir contre l’autre Jedi. Celui-ci bloqua les premiers tirs de blasters avec sa lame dorée avant que deux evocii qui brandissaient des lances, ne s’élancèrent pour le transpercer.
Il fouetta l’air de son épée d’un grand mouvement latéral et les deux evocii s’affaissèrent, coupés en deux. Leurs congénères n’en furent que plus déterminés à venger ces morts et ils assaillirent l’alsakani de tous les côtés, harangués par Marek. L’alsakani agitait sa lame de soleil, un phare déchirant les ténèbres dans lesquelles ses ennemis avaient perdu pied.
Au premier, il trancha le poignet. Au deuxième, il renvoya un tir de blaster dans le front. Il brisa le genou d’un troisième en détendant brusquement sa jambe. Il renvoya le quatrième dans le décor d’une brusque Poussée de Force.
Il ôta la vie au cinquième en creusant dans sa poitrine maigre, un profond sillon fumant. Il fit de même pour le sixième, en enfonçant sa cheville dans son sternum ce qui détruisit son système respiratoire. Le septième fut embroché au cœur, le huitième vit un de ses tirs lui être renvoyé dans l’abdomen, ce qui le plongea dans une lente et douloureuse agonie. Le neuvième fut frappé de haut en bas, de la clavicule jusqu’aux hanches.
Le dixième s’empala sur sa propre vibrolame lorsque Bekan le fit trébucher en laissant traîner son pied, profitant du fait que le non humain fut emporté par son élan.
Écœuré par ce carnage auquel il ne prit aucun plaisir, il renversa les evocii d’une puissante Vague de Force et cria :
- Marek, vas-tu encore te cacher derrière leurs cadavres ? Affronte-moi !
Kotil qui demeurait impassible, s’anima enfin.
- Reculez ! Tonna-t-il à ses sbires.
Ces derniers s’empressèrent d’obéir, leur ardeur refroidie par leurs lourdes pertes. Ils ramassèrent leurs blessés, tandis que leur chef s’approchait face à Bekan, sabre à la main.
- La République sera bientôt là. Quittez la Station avant qu’il ne soit trop tard, recommanda Marek aux evocii.
Les indigènes ne protestèrent pas, emmenant leurs blessés et laissant les morts. Bekan tenta encore une fois de le raisonner.
- Reviens avec moi sur Coruscant, Kotil. Il n’est pas nécessaire que nous en arrivions là.
L’autre ricana de dédain.
- Ah, Bekan. Tu n’as toujours pas compris comment cette galaxie marchait, n’est-ce pas ? Tu espères vraiment me ramener par les sentiments ?
- J’espérais seulement que tu te rendes, répondit froidement l’alsakani. De toute manière, je compte te ramener devant le Haut Conseil. Je n’ai pas précisé dans quel état.
- Tu es bien un instrument du Conseil. Tu es devenu aussi arrogant qu’eux.
- Pas plus que toi.


Voilà, désolé de ce cliffhanger ! La suite de ce duel sera pour samedi prochain :transpire: :transpire: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 27 Juin 2022 - 17:29   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

On l'attendait tous... et ça y est, ça commence, l'affrontement entre Kotil Marek et Bekan Kalad ! :love: Marek qui accélère les choses, mais dans le mauvais sens, lui qui est responsable de l'abaissement du bouclier de la station Kwenn...

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Lun 27 Juin 2022 - 21:03   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:On l'attendait tous... et ça y est, ça commence, l'affrontement entre Kotil Marek et Bekan Kalad ! :love:


Je raccorde avec mes chroniques :P !

L2-D2 a écrit:Marek qui accélère les choses, mais dans le mauvais sens, lui qui est responsable de l'abaissement du bouclier de la station Kwenn...


C'est le problème des gens qui le font en croyant le faire pour de bonnes raisons :whistle: :whistle: !

Allez, à samedi :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 02 Juil 2022 - 21:13   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Cet extrait... juste un mot à dire : DUDU :x :x !



Sur ces mots, Kotil bondit sur lui avec une férocité qui manqua de le prendre au dépourvu. Le natif d’Alsakan fit un pas chassé, évitant la lame verte qui découpa ce qui restait du pupitre de commande du générateur.
Bekan ne bénéficia d’aucun répit, parant à grand peine les coups que lui infligeait son camarade passé du mauvais côté de la Force. À travers les halos énergétiques et les étincelles que dégageaient leurs armes au moindre contact, il entrevoyait la démence qui brillait au fonds des yeux farouches du dissident.
Il ne voyait plus un homme idéaliste, passionné par le Côté Lumineux de la Force mais un ange déchu désormais voué à l’obscurité. Comme l’étaient les premiers égarés des Légions de Lettow, menés par Xendor contre une République balbutiante.
Kotil frappait son antagoniste avec une rage débridée, son sabre laser vert traçant des sillons désaccordés, se fondant dans les ombres et non les déchirant pour éclairer l’avenir d’un éclat bienveillant. Il assaillit Bekan sur tous les angles, pour le déborder et le submerger. L’alsakani se fondit dans le Soresu pour résister à cette avalanche, guettant l’opportunité de pouvoir reprendre la main.
Il battit en retraite vers la porte éventrée, pas à pas.
- Tu fuis le combat, Bekan ? Fut-il raillé.
L’alsakani enroula tout à coup son sabre autour du sien, l’écarta sèchement sur le flanc et lança son pied dans l’abdomen.
- Si c’est ce que tu crois, Kotil, c’est que tu n’as pas retenu les leçons de Maître Treski.
Le renégat se contenta de récupérer son souffle, le regard noir.
- Tout combat est tromperie, lui récita l’ancien padawan de Ri’ila Terka.
- Oh, tu crois vraiment être le mieux placé pour en parler ?
Bekan éleva les deux bras et dans un grincement strident, ce qui restait de la porte, se détacha des gonds tordus pour percuter son adversaire. Mais celui-ci réagit promptement en tendant ses mains à son tour et les débris flottèrent entre les deux hommes, piégés par deux forces contradictoires mais égales.
- J’ai suivi d’autres leçons, figure-toi.
Il renvoya les débris vers Bekan, qui se jeta sur le côté pour se mettre à couvert. Kotil se porta de nouveau au contact et appuya sa lame chlorophylle contre la sienne pour le déséquilibrer. Bekan dégagea son épée et s’appliqua à dévier celle de Marek vers le sol, ce qui laissa une profonde marque noire.
Ils se retrouvèrent dans le corridor, au milieu des cadavres des mercenaires de Barosh qui refroidissaient. Bekan, toujours pressé par le dissident, trébucha sur l’un d’eux et fut plaqué dos au mur.
Kotil appuya plus fermement son sabre contre le sien, comme s’il voulait l’enfoncer en lui.
- J’ai accédé au savoir de Xendor, celui que l’on appelle le Premier Hérétique.
Bekan reniflait malgré lui, son haleine rauque.
- Seuls les Maîtres du Conseil peuvent donner leur accord, lui rappela-t-il.
- Parce que tu crois que j’ai demandé leur permission ? Tu connais leur version de l’histoire comme nous tous ?
- Xendor convoitait le pouvoir que lui procurait toute la connaissance de la Force et il en payé le prix.
Kotil lui ricana au nez.
- Et tout le monde croit à cette fable. Tu veux savoir ce que j’ai lu avant que je ne te tue, Bekan ?
- Pourquoi crois-tu que ça m’intéresserait ?
- Disons que je le fais par respect pour toi.
Bekan concentra la Force en lui mais attendait le bon moment avant de libérer toute la puissance contenue.
- Tu resteras le seul à croire à tes propres mensonges, Kotil.
- Depuis les premiers temps de la République, poursuivit imperturbablement l’autre, nous croyons tous que Xendor n’était qu’un adepte du mal, voué à détruire l’Ordre. Mais il avait beaucoup voyagé et avait découvert qu’il existe diverses manières d’apprendre la Force. Une multitude de visions que les Jedi considéraient comme des hérésies. Il ne pouvait exister qu’une seule voie, une seule croyance. Xendor devait être éliminé.
- Il servait le Côté Obscur, défendit Bekan. La République n’avait pas le choix.
- Voilà le mensonge ! S’écria Marek. La vérité est que Xendor avait élargi sa compréhension, il a même rencontré les Célestes de Mortis.
- C’est ce qu’il avait prétendu devant les Maîtres sur Ossus à son retour. Mais ils n’ont jamais pu établir qu’il disait vrai.
- Mais ils n’ont jamais établi formellement qu’il mentait, insista le renégat. Alors il leur était plus commode de le faire passer pour hérétique, plutôt que d’envisager qu’ils faisaient fausse route. Autrefois, bien avant l’instauration de la République, les ancêtres de l’Ordre Jedi prônaient l’équilibre. Ils ne se bornaient pas à de la contemplation puérile, ils agissaient. C’était ce que Xendor souhaitait changer, revenir à des temps anciens honorables. C’est ce que je souhaite aussi.
À cet instant, Bekan libéra tous ses pouvoirs et rejeta violemment en arrière son adversaire qui parvint à amortir le rude choc.
- Toujours plus doué pour bavarder que pour te battre, Kotil. C’est ce que j’ai toujours détesté chez toi.
Marek se redressa et cette fois, une lueur jaune brillait dans ses iris. Il était prêt à s’abandonner pour de bon aux ténèbres.
- Et moi, je te hais, Bekan. Je hais ta faiblesse et ta stupidité. Quand j’en aurai fini avec toi, je raconterai ma version au Conseil et ils m’acclameront. Le temps venu, ils m’accorderont le titre de Maître et une place parmi eux. Enfin, je les guiderai contre le Pius Dea pour libérer la République et la galaxie. Je ferai des Jedi ce qu’ils doivent être. Maintenant il est temps pour toi de rejoindre les abysses !
D’un Saut de Force, il se réceptionna face à l’alsakani et se fendit en avant, en poussant un hurlement d’intimidation accentué par la Force. Il espérait ainsi le paralyser pour le transpercer facilement.
Mais Bekan se déroba astucieusement et il contra les frappes de taille successives du Jedi déchu. Cette fois, il décida de ne plus céder de terrain. Il le sentait dans la Force, les troupes de la République avaient abordé la Station et progressaient niveau par niveau. S’ils surprenaient les deux Jedi en plein combat… ils avaient probablement reçu des consignes de Coruscant, des instructions radicales à propos de Jedi débusqués dans l’Espace Hutt.
Les Contispex verraient une présence Jedi comme une intrusion dans leurs affaires, voire un défi ouvert à leur expansion.
Aucun des deux duellistes ne tenait à s’expliquer de vive voix avec les tyrans. Il leur fallait quitter cette Station sur le point de tomber mais seul un des deux le ferait. Un seul Jedi fuirait cette Station et déciderait du destin de l’Ordre.
Et Kotil était déterminé à être ce Jedi. Bekan ne l’avait jamais vu dans un état de rage si violent, si débridé. L’avait-il toujours été au fonds de lui ? Il comprit le danger auquel étaient exposés les Jedi s’il laissait le dissident s’en sortir.
Si Kotil revenait sur Coruscant, il pousserait les Jedi à prendre tôt ou tard les armes contre le Pius Dea et les Contispex. Il possédait suffisamment de charisme et de popularité pour rallier une grande partie de ses condisciples à lui.
Si cela arrivait… l’Ordre se déchirerait dans la guerre civile et les Contispex les balaieraient d’une pichenette lorsqu’ils seraient exsangues. C’en serait fini des Jedi et de l’espoir qu’ils représentaient encore. Bekan n’avait plus le choix. Il se demandait si la Vision de Ri’ila Terka qui avait vu son avenir, mentionnait ce détail.
Il devait tuer Kotil. Il devait tuer un frère.
Il se résigna au combat à mort. Il rendit coup pour coup à Marek dont le visage grimaçait de dépit, à mesure qu’il devina que le combat ne serait pas facile à remporter. Le dissident dégagea sa lame et repartit de plus belle à l’attaque.
Il frappa, tourna et virevolta, usant de la Force avec des sauts et des gestes acrobatiques fulgurants mais l’alsakani ne demeura pas en reste. Ils se livraient totalement, avec acharnement et âpreté alors qu’autour d’eux, des détonations se rapprochaient. Les républicains gagnaient du terrain, dominant les défenseurs par leur supériorité numérique.
Le temps commençait à manquer.
Kotil arracha des morceaux de mur à l’aide de sa télékinésie pour les projeter sur Bekan qui les fracassa avec son sabre puis réexpédia les débris. Avec une agilité déconcerta, le dissident agrippa un morceau saillant et en frappa le bras gauche de l’alsakani.
Poignardé, Bekan le repoussa en le cognant à la mâchoire avec la crosse de son sabre. Kotil cracha de mépris, en souriant. L’alsakani tenta de lever son bras gauche mais la douleur le paralysa au point qu’il dut le laisser retomber.
- Te voilà manchot, Bekan. La victoire est à moi. Mais ne crains rien, je répéterai au Conseil que tu es tombé avec honneur. Et j’utiliserai ton sacrifice pour soulever les Jedi contre le Pius Dea et les Contispex.
Il bondit sur sa proie, le sabre brandi au-dessus de sa tête. Mais avant qu’il n’ait pu l’abattre, Bekan se redressa en avançant d’un pas et en fouettant l’air de sa lame. Il coupa le fil qui reliait la crosse de l’arme à la batterie, faisant disparaître la lame verte.
Il profita ensuite de la confusion de Kotil pour pivoter sur son pied d’appui en un demi-tour parfait et montrer son dos à son ennemi désemparé. Il retourna la crosse dans son poing et enfonça la lame dorée dans son abdomen. Le dissident mortellement touché, ne poussa qu’un halètement étouffé en s’écroulant à genoux.
Bekan le toisa finalement avec distance alors que Kotil pressait ses mains contre sa plaie fumante, toussant et crachant du sang.
- Non, c’est… impossible. Ma vision était… claire, se lamenta-t-il.
- Tu crois que ta vision était claire. Laisse-moi t’aider, la République sera bientôt là.
Kotil alla s’adosser contre le mur, repoussant sa main tendue. Sa respiration devint de plus en plus sifflante.
- Il est trop… tard… pour moi. Je ne renierai pas ce que j’ai fait.
- Tes actes ne sont pas ceux d’un Jedi, lui décocha l’alsakani. Admets-le enfin.
- Tu as peut-être le droit de désapprouver mes méthodes mais mes raisons restent valables. À terme, l’Ordre Jedi devra prendre parti. Laisse-moi te raconter ce que la Force m’a montré.
Bekan éteignit et rangea son sabre. Puis il s’accroupit et usa de la Force pour lui conférer plus de vigueur et soulager sa blessure fatale.
- J’ai vu un Jedi prendre la tête de notre ordre… je l’ai vu brandir son sabre laser pour guider nos frères et nos sœurs au combat. Je l’ai vu défier la horde hideuse de ces fanatiques du Pius Dea et les faucher comme s’ils n’étaient rien. Je l’ai vu nous rendre espoir, Bekan.
- Je dois savoir. Ce Jedi, était-ce toi ?
Kotil croisa son regard et le natif de Alsakan lut au fonds de ses yeux du regret et de la tristesse.
- Je l’ai d’abord cru… non, c’était toi, Bekan.
Il lui agrippa le coude avec vigueur, son admiration et sa détresse agitant les perceptions de l’ancien élève de Ri’ila Terka.
- Tu dois nous guider, Bekan. Je le sais maintenant ! Promets-moi que tu agiras enfin contre le Pius Dea ! Sauve-nous tous… des ténèbres… qui nous entourent… qui m’ont pris…
L’alsakani lui prit la main alors que ses dernières forces l’abandonnaient.
- Je te promets que j’accomplirai mon devoir de Jedi comme je l’ai toujours fait. Va en paix et puisse la Force te permettre d’expier tes erreurs.
Alors Kotil eut la force de sourire… la mort figea son expression pour toujours alors que Bekan l’aidait à ne faire qu’un avec la Force. Il se releva après avoir ramassé le sabre de son défunt camarade.
Il fixa son cadavre, accablé par ce gâchis. Il avait espéré une autre issue et il priait que Kotil Marek ne soit pas mort en vain. Pourvu que ce destin soit le début d’une plus grande détermination du Conseil Jedi.
À l’autre bout du corridor, il entendit des voix de soldats républicains se rapprocher. Il activa de nouveau son sabre laser. Il était temps de mener un nouveau combat.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! Plus que VINGT PAGES à publier :love: :oui: !


Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 03 Juil 2022 - 17:44   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

Quel affrontement ! Il a tenu toutes ses promesses, et se termine par ce dont on se doutait... mais aussi avec l'idée que les Jedi vont enfin agir contre le Pius Dea ! Et c'est là qu'on rejoint les événements de tes Chroniques du Pius Dea, dans lesquelles tu établissais il me semble que les Jedi avaient fui Coruscant, rompant ouvertement tout lien avec la République des Contispex !

L'espace d'un instant, j'ai eu peur qu'effectivement, Bekan ait perdu sa main, mais ouf, ce n'est pas le cas !

Vivement la suite ! :oui:

(d'ailleurs, 20 pages, ça représente combien d'extraits, à peu près ?)
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Messagepar mat-vador » Lun 04 Juil 2022 - 20:57   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:Quel affrontement ! Il a tenu toutes ses promesses, et se termine par ce dont on se doutait... mais aussi avec l'idée que les Jedi vont enfin agir contre le Pius Dea ! Et c'est là qu'on rejoint les événements de tes Chroniques du Pius Dea, dans lesquelles tu établissais il me semble que les Jedi avaient fui Coruscant, rompant ouvertement tout lien avec la République des Contispex !


C'était important pour moi de suivre cette logique, cette évolution importante de l'histoire ! Les Jedi prennent peu à peu conscience de la véritable menace des Contispex après s'être voilé la face pendant si longtemps :roll: !

L2-D2 a écrit:L'espace d'un instant, j'ai eu peur qu'effectivement, Bekan ait perdu sa main, mais ouf, ce n'est pas le cas !


Jamais, je n'oserais toucher à mon Bekan :o !

L2-D2 a écrit:(d'ailleurs, 20 pages, ça représente combien d'extraits, à peu près ?)


Il reste 4 chapitres et un épilogue ( peut-être divisés en deux fois, je sais pas encore :whistle: )
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Messagepar mat-vador » Ven 08 Juil 2022 - 21:12   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous !

Un sondage vient d'être mis en place :sournois: ! N'hésitez pas à participer et à expliquer vos choix :jap: !

On se retrouve demain pour la suite :oui: !
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Messagepar L2-D2 » Ven 08 Juil 2022 - 21:29   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Yop !

A voté les Kalad junior et senior, ainsi que Riyan Lix et les Rebelles Républicains ! Ce sont à mon sens les personnages les plus intéressants et pour le sénateur Kalad et les rebelles, on ne sait pas ce qui les attend, et il y a une véritable incertitude sur leur sort !

Et pour Bekan, j'aime beaucoup son évolution depuis le début de ta saga, et j'ai envie d'en voir davantage sur lui ! :jap:
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Messagepar mat-vador » Ven 08 Juil 2022 - 22:26   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour ton vote, L2 :ange: !
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Messagepar mat-vador » Sam 09 Juil 2022 - 14:36   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Pour ma part, j'ai voté Naha et les Kalad.

Les Kalad ont quand même de la classe et la quête de Naha est intéressante après les terribles épreuves subies dans le tome 2.
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Messagepar Uttini » Sam 09 Juil 2022 - 16:27   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Ha, ça y est j'ai rattrapé mon retard. Beau combat, bien "traditionnel" et parfaitement décrit, j'avais l'impression de tout voir pendant que je lisais. C'est toujours aussi agréable à lire. Merci à toi !
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Messagepar mat-vador » Sam 09 Juil 2022 - 20:55   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Uttini a écrit:Ha, ça y est j'ai rattrapé mon retard. Beau combat, bien "traditionnel" et parfaitement décrit, j'avais l'impression de tout voir pendant que je lisais. C'est toujours aussi agréable à lire. Merci à toi !


Il est de retour :love: ! Merci pour ton com :jap: :jap: !

Et c'est l'heure de la suite ! Il est temps de découvrir ce qui arrive à Naha et ses compagnons :cute: !


- On ne peut pas rester là !
Maathra tentait de rallier le petit groupe à elle, tout en tenant la petite Hisi dans ses bras. La petite twi’lek s’accrochait à la guerrière echanie, terrifiée par cette foule mue par la peur panique causée par le débarquement des républicains.
Prête aux dernières extrémités pour s’échapper de l’étau qui se refermait sur eux tous. Les premiers rangs tentèrent de percer le fragile cordon de sécurité mis en place par les soldats de Riyan Lix.
- Attention ! Cria l’un d’eux.
En effet, quelqu’un dans la foule exhiba un blaster, poussé par le désespoir. Déterminé à fuir la Station assiégée coûte que coûte.
- Baissez-vous ! Fit Ilmi à Naha et Sadec.
Celui qui tenait l’arme, un trandoshan, ouvrit le feu sur les gardes, provoquant la riposte de certains soldats qui tirèrent sur la foule. Cette dernière réagit par l’hostilité et bientôt les soldats furent saisis puis leurs armes arrachées.
Le cordon de sécurité fut rompu en plusieurs endroits ce qui permit aux premiers réfugiés d’atteindre les turboascenseurs. Ils les ouvrirent et s’y engouffrèrent en masse, au-delà du seuil critique.
Il était évident pour Maathra qu’il fallait suivre le mouvement.
- Ici la Ville Haute ! On perd le contrôle de la situation ! Fit la sergente umbaran.
- Évacuez la Ville Haute ! Ordonna le capitaine Bkesail dans le comkink qu’elle tenait. Les troupes de la République ont atteint le quatrième niveau et nous avons besoin de renforts avant qu’ils n’arrivent au générateur du cinquième niveau !
L’umbaran sonna le rappel.
- Rassemblement ! On a besoin de nous au cinquième niveau !
Un soldat lui signala en montrant les réfugiés qui se compressaient les uns les autres :
- Sergent ! Ils bloquent les turboascenseurs !
- Alors, les escaliers !
Par rapport aux ascenseurs dont ils avaient gardé l’accès, les escaliers se situaient de l’autre côté de la Ville Haute. Ceux que les émeutiers n’avaient pas pris encore à partie, tentèrent de se frayer un chemin.
Bien sûr, cela n’échappa pas à quelques yeux avertis.
- Mais que font-ils ? Cria quelqu’un.
- Ils nous abandonnent ! Lui répondit-on.
L’umbaran fut subitement interceptée ainsi que plusieurs de ses camarades, par des réfugiés en colère. Elle fut poignardée au thorax et délestée de son arme, après avoir défendu chèrement sa peau en mettant hors de combat plusieurs de ses ennemis.
Maathra ignora quelles étaient les intentions des meurtriers mais cela n’avait pas d’importance. La Ville Haute était livrée à l’anarchie et à la terreur, il était inutile de s’y laisser engloutir.
- Partons ! Suggéra-t-elle.
Tous les cinq s’arrachèrent de l’étreinte étouffante de la foule désemparée, qui ne savait vers qui se tourner. Ils parcoururent cinquante mètres avant de trouver un turboascenseur laissé libre. Ilmi et Sadec couvrirent les deux twi’lek et l’echanie de leurs blasters, tandis que Naha aida sa protectrice à écarter les battants bloqués, à cause du mauvais entretien.
Sauf qu’une vingtaine de réfugiés avait eu la même idée qu’eux. Les deux zabraks les menacèrent de leurs armes de poing, tirant des coups de semonces en l’air. Le jeune iridonien repoussa d’une savate, une femme elomin qui s’était enhardie.
- Arrière ! Trouvez un autre ascenseur. ! Cria-t-il.
- Vous ne pouvez nous laisser ici ! Nous avons fui la Lune Pourpre, ce n’est pas pour mourir dans cette Station ! Lui répliqua celle qui était une rescapée d’un des ghettos de Coruscant.
Naha en eut le cœur chaviré, en l’entendant. Elle s’avança pour dire au jeune zabrak de la laisser passer mais Maathra la plaqua rudement au fonds de la cage.
La farouche amazone la rudoya.
- Surveille ta petite sœur.
La twi’lek Lethan serra contre elle, la petite Hisi, effrayée par la tournure dramatique des évènements.
- Dis Naha, les méchants qui ont brûlé notre ghetto, vont venir ici ? Fit la gamine de sa petite voix fluette.
Naha ne sut que répondre, elle n’avait rien oublié de la nuit funeste. Malgré toutes les horreurs qui l’avaient tourmentée, la purge des ghettos et la mort de son frère Essol des mains des esclavagistes, Hisi restait encore une petite fille.
L’echanie s’élança, épée dégainée pour prêter main-forte à Ilmi et Sadec, qui contenaient difficilement les réfugiés. Leurs traits trahissaient le désespoir et une rage folle de se voir refuser un accès pour leur survie.
- Bandes de traîtres ! Vous êtes pires que les républicains !
Leurs mots faisaient plus que les coups que leur rendaient Maathra, Ilmi et Sadec. Peu après, la zabrak recula en titubant, le nez fracturé par un coup de poing virulent. Les réfugiés s’engouffrèrent dans la brèche et les cinq fugitifs se retrouvèrent comprimés au fond de la cage du turboascenseur.
- Naha ! Cria Hisi, qui était menacée d’être piétinée.
La twi’lek souleva alors sa petite sœur dans ses bras, cette dernière agrippant sa nuque avec ses petites mains nerveuses.
Quelqu’un activa alors le turboascenseur et les battants se refermèrent impitoyablement sur le cou d’un adolescent balosar. Ses cris de détresse glacèrent le sang des occupants, alors que des mains s’affairaient pour l’aider à se dégager.
Mais il fut trop tard pour ce malheureux. Malgré les efforts désespérés de ses amis, sa tête se détacha du reste du corps, giclant du sang un peu partout et les battants claquèrent sans appel, scellant les occupants à l’intérieur et les coupant de la Ville Haute hors de contrôle.
Ilmi se débattit au milieu de la ruche grouillante pour attraper son comlink, alors que la cage se mit à descendre en prenant de la vitesse.
- Mulkar, tu es toujours vivant ?
- Tout juste, lui répondit le devaronnien. Ça devient sportif dans le coin, les rebelles sont en déroute et la République continue d’envoyer des navettes pour faire atterrir des renforts. J’ai piraté leurs canaux de transmission et ça s’annonce mal. Ils viennent d’atteindre le sixième niveau.
- Alors, viens nous récupérer au neuvième niveau.
- D’accord mais ne traînez pas.
La zabrak batailla pour parvenir au panneau de commande et parvint à allonger le bras pour valider l’accès au neuvième niveau. Les courroies qui soutenaient la cage du turboascenseur se mirent à grincer et il était à craindre qu’elles ne tiendraient pas un poids si important. Si elles lâchaient, la chute serait mortelle.
Les lumières du turboascenseur clignotèrent tout à coup, avant de s’éteindre. Plongeant tous ses occupants dans une panique totale. Arrivés au neuvième niveau, les battants refusèrent de s’ouvrir, ce qui poussa Ilmi à intervenir avec Sadec.
- Poussez-vous !
Les deux zabraks parvinrent jusqu’à la sortie, introduisirent leurs mains dans la fente et tirèrent à la force de leurs bras. Serrant les dents, les rudes natifs d’Iridonia écartèrent lentement les pans l’un de l’autre mais les réfugiés n’attendirent pas qu’ils aient fini pour s’extirper du piège. Bousculant sans ménagement les deux zabraks, ils s’échappèrent les uns après les autres, faisant tanguer dangereusement la cage en équilibre précaire.
- Attention !
Brusquement, la cage chuta d’un mètre, la faisant pencher et plaquant Naha, Hisi et Maathra contre le fonds. Immédiatement les deux zabraks formèrent une chaîne pour aider leurs camarades à se hisser en sécurité.
La petite fille Hisi fut exfiltrée en premier, suivie de la guerrière echanie. Cette dernière agrippa fermement le poignet de la twi’lek Lethan, à l’instant où les courroies cédèrent l’une après l‘autre en l’espace de quelques secondes.
- Je te tiens ! Lui fit l’echanie.
Naha ferma les yeux, suspendue dans le vide, lorsque la cage tomba, privée de ressort pour aller s’écraser. Les autres aidèrent Maathra et la jeune femme fut heureuse de retrouver un sol ferme sous ses pieds.
- Merci, fit-elle à Maathra.
- Tu es mon élève, répondit l’autre simplement.
- Au hangar, vite ! Fit Sadec. Mulkar doit déjà nous y attendre.
Ils coururent dans la direction indiquée, ignorant les alarmes, les néons de secours qui clignotaient et les instructions répétées qui tournaient en boucle.
- À tout le personnel non combattant ! Évacuez la Station par tous les moyens !
Ilmi reçut ensuite un appel du pilote devaronnien.
- Mulkar ?
- Les républicains ont atterri dans le hangar du niveau 9 avant moi ! Vous ne pouvez pas rester ici, ils sont en train de prendre le contrôle !
- Quoi ? Et les soldats de Lix et Skyrim, où sont-ils ?
- Sur les messages de la République que j’ai interceptés, ils opposent une forte résistance au niveau sept. Allez au niveau 8 !
Droit devant eux, le couloir formait un coude prononcé qui leur dissimulait ce qui pouvait surgir de l’autre côté. Comme ces réfugiés qui avaient emprunté le même turboascenseur et qui couraient vers eux.
Leurs regards trahissaient leur terreur. Maathra et ses compagnons durent bondir vers les murs pour ne pas être bousculés et ils ne tardèrent pas à comprendre ce qui les poursuivait.
Des soldats de la République. Les fantassins possédaient une armure intégrale et étanche, permettant de survivre au vide spatial et possédant des servomoteurs qui leur conféraient une grande agilité et leur permettaient de supporter leur poids de leur carapace blindée. Ainsi que le poids de leur fusil blaster.
À travers leur casque, ils criaient :
- Abattez-les !
Et leurs cibles se retrouvèrent prises dans un déluge de traits ionisés. Autour de la guerrière echanie et de ses amis, des morts tombèrent, troués par les salves impitoyables de soldats, voués maintenant à un impérialisme criminel.
Oui, voilà ce qu’était devenue la République et son armée. Ilmi ne put croire qu’elle en avait fait partie, il y a longtemps.
À leur tour, il leur fallait fuir à toutes jambes tout en répliquant avec leurs blasters. Vers le niveau huit, où Mulkar les attendait pour leur offrir le salut. Naha qui avait lâché son blaster déchargé, attrapa sa petite sœur pour l’abriter des salves mortelles.
Les autres réfugiés tombèrent les uns après les autres et il ne restait plus bientôt que les cinq rescapés, impitoyablement pourchassés. Les tirs les encadraient de plus en plus étroitement et bientôt Ilmi s’écroula, touchée à la cuisse.
- Ilmi ! S’écria l’echanie.
La farouche guerrière fit volte-face, imitée par Sadec, qui firent feu de tout bois sur leurs poursuivants.
- Fuyez ! Fit le zabrak aux deux twi’leks. Rejoignez Mulkar !
Impuissante, Naha et Hisi les virent faire front, sans espoir d’en réchapper. L’aînée au bord des larmes, tira sa cadette avec elle mais à peine avait-elle fait un pas en avant, qu’elle s’arrêta net devant un humain barbu au teint mat, habillé en Jedi, qui brandissait un sabre laser à lame jaune.
Bekan Kalad considérait la scène tragique qui se déroulait sous ses yeux.
- Je me charge de ça, indiqua-t-il aux deux twi’lek.
Elles le virent passer devant elles, stupéfaites par le Saut de Force qu’il accomplit avec une grâce féline qui le fit atterrir entre les trois non humains en difficulté et les soldats républicains. Leur étonnement devant cet adversaire inattendu les fit hésiter.
Jusqu’à ce que l’un d’eux lança :
- On a reçu des ordres ! Éliminez le Jedi !
L’alsakani étendit sa main libre et invoqua la Force pour renverser le premier rang au sol. Puis il se jeta impétueusement au milieu d’eux, agitant son sabre et traçant de profonds sillons fatals dans les armures spatiales et les chairs.
Il bloqua avec sa lame ardente dorée, les tirs croisés puis continua de faire le vide autour de lui. Les républicains se dégagèrent, battant en retraite momentanément mais Bekan savait que ce n’était que partie remise.
Ils reviendraient avec des renforts.
Maathra et Sadec aidèrent Ilmi à se relever, la soulevant par les aisselles. La zabrak serra les dents, évitant de s’appuyer sur sa jambe blessée.
- Ça va ? Lui fit l’echanie avec tendresse.
- Eh… tant que je suis pas morte, lui glissa Ilmi en l’embrassant sur les lèvres.
Maathra essuya le sang qui coulait de son nez avant de fixer l’humain.
- Heureuse de vous revoir, Jedi.
- De rien… Sentinelle, répondit l’intéressé qui lui rappela son nom de code sur Coruscant.
Il jeta un regard méfiant par-dessus son épaule.
- Nous devons quitter la Station, maintenant, fit le Jedi.
Le groupe élargi grâce aux circonstances se dirigea aussi vite qu’il le put vers le hangar du niveau huit. Mulkar les attendait au pied de la rampe d’accès déployée sous le ventre de son vaisseau. Bekan remarqua que la coque était noircie en plusieurs endroits, le vaisseau du devaronnien avait essuyé des tirs de la République.
Tous montèrent à bord, Ilmi Kliss fut emmenée à l’infirmerie par ses amis tandis que le Jedi emboîta le pas au devaronnien jusque dans le cockpit de pilotage. Le non humain s’installa à son poste, sans masquer sa nervosité.
- Les rebelles se sont retirés loin de la Station et c’est un miracle si j’ai pu arriver en un seul morceau.
- Quel est le statut de votre vaisseau ?
Mulkar examina les paramètres, la mine désabusée.
- Le bouclier avant et l’un des moteurs sont hors service. L’un des canons est encore fonctionnel mais j’ai des ratés dans le gouvernail. Bref, ce vieux rafiot contre deux flottes de la République… je ne voudrais pas être pessimiste mais les pronostics ne sont pas en notre faveur. Je ne pense que nous aurons un second miracle.
Bekan regarda l’espace par la verrière et les silhouettes des vaisseaux de guerre de la République qui se dessinaient au loin.
- Faites chauffer les moteurs, je vous remplace.
Le devaronnien le laissa s’installer aux commandes.
- Je vous respecte, Jedi, mais ce n’est pas certain que vous parveniez à faire la différence.
- Vous êtes connecté sur la fréquence des rebelles ? Je vais envoyer un message.
Mulkar le regarda sans comprendre.
- Quel genre de message ?
- Un appel à l’aide.
- Et ils se jetteront à notre secours ? Ça m’étonnerait, les gens qui se sont battus pour la Station sont tout sauf suicidaires. Cette bataille est terminée, Jedi. Personne ne lèvera le petit doigt.
Le vaisseau s’arracha du sol et bondit dans l’espace, au moment où les républicains investirent le hangar.
- Si, répondit Bekan. J’en connais au moins un qui le fera.


Voilà, j'espère que cela vous a plu :wink: !

Allez, à samedi prochain :hello: :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 11 Juil 2022 - 17:18   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

Retour sur Naha et ses compagnons, nous promets-tu ? Mais voilà qu'un autre protagoniste de ce troisième tome se joint à eux et leur sauve la mise ! :shock: Je ne m'attendais pas à ce qu'un tel événement se produise, et l'arrivée de Bekan rappelle tout ce que représente les Jedi aux yeux de ceux qui sont dans le besoin ! Mais dans le même temps, la situation devient dramatique sur la station, avec des forces Républicaines en surnombre et qui vont massacrer tous ceux présents à bord...

Par contre, je me demande à qui Bekan fait référence ? Après tout, cela fait un moment que nous n'avons pas vu papa Kalad... :think:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Lun 11 Juil 2022 - 21:01   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour L2 :) !

L2-D2 a écrit:Je ne m'attendais pas à ce qu'un tel événement se produise,


La surprise du chef :sournois: !

L2-D2 a écrit: l'arrivée de Bekan rappelle tout ce que représente les Jedi aux yeux de ceux qui sont dans le besoin ! :


L'espoir, c'est ce que les Jedi ont toujours représenté dans les heures sombres :oui: !

L2-D2 a écrit:Mais dans le même temps, la situation devient dramatique sur la station, avec des forces Républicaines en surnombre et qui vont massacrer tous ceux présents à bord...


Ce sera pas beau à voir, surtout si des Contispex junior s'en mêlent :diable: !

L2-D2 a écrit:Par contre, je me demande à qui Bekan fait référence ? Après tout, cela fait un moment que nous n'avons pas vu papa Kalad... :think:


Tiens oui, ça fait longtemps qu'on l'a pas vu celui-là :sournois: :sournois: !


Allez, à samedi :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 16 Juil 2022 - 20:41   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c'est l'heure de la suite ! Bekan et ses compagnons parviendront-ils à s'en sortir ? Réponse tout de suite :sournois: !



Hassan Kalad regardait sur les consoles tactiques ce qui restait de la flotte rebelle commandée par Riyan Lix et Lyram Skyrim. Plus d’un tiers des vaisseaux avait été perdu, le deuxième tiers avait subi des avaries sévères.
Le derniers tiers était démoralisé, accablé par la puissante offensive des républicains qui ne leur avait laissé aucune chance.
L’ancien dignitaire et initiateur de la Conspiration des Cent entendit le capitaine bothan Hen’ida, donner des instructions dans son dialecte aux membres d’équipage qui s’affairaient aux réparations. Les bothans avaient souffert au même titre que leurs camarades. Sous leur pelage félin, les humanoïdes masquaient la gravité de leurs traits.
Le capitaine Hen’ika se rangea à sa hauteur.
- Je vais contacter les commandants Lix et Skyrim pour organiser la retraite. Les républicains ne nous poursuivent pas, ils semblent se contenter de capturer la Station Kwenn.
- Ou ils attendent des renforts, suggéra le dignitaire.
- Raison de plus pour ne pas nous attarder.
Un autre bothan leur signala qu’ils recevaient un appel.
- Capitaine, contact sur une fréquence sécurisée.
Après quelques manipulations, une voix se répercuta sur le pont principal du vaisseau bothan.
- Ici le Chevalier Jedi Bekan Kalad. Je conduis un transport de réfugiés hors de la Station Kwenn mais nous avons subi des dommages importants. Nous requérons toute l’assistance disponible pour nous aider à fuir la zone. Je répète, ici Bekan Kalad…
Hassan respira un grand coup. Son fils était vivant ! Mais en danger.
- Relayez cet appel sur le canal de la flotte, ordonna-t-il. Que tous puissent l’entendre.
Le Jedi répéta encore une fois son appel à l’aide jusqu’à ce que les hologrammes de Riyan Lix et de Lyram Skyrim apparaissent de nouveau.
- Commandants, déclara Hen’ika. Il me paraît dangereux de risquer ce qu’il reste de notre flotte contre la République. La Station Kwenn est irrémédiablement perdue.
- Il s’agit de mon fils, capitaine Hen’ika. Que feriez-vous s’il s’agissait du vôtre ? Rétorqua vertement le dignitaire.
Le bothan se renfrogna.
- Mon devoir.
- Nous connaissons très bien le Jedi Kalad depuis la Crise Alsakan, plaida le duro. Il mérite d’être aidé. Le Défenseur est toujours prêt au combat.
- Tout comme l’Outlander, appuya Lix. Les bothans ont payé le prix du sang, nous ne les forcerons pas à se battre jusqu’au bout, s’ils ne le souhaitent pas. Je vais donner l’ordre aux vaisseaux trop endommagés de fuir.
Le dignitaire alsakani se pencha, la mine sombre mais déterminée.
- Je n’abandonnerai pas mon fils, martela-t-il fermement.
- Et nous ne vous abandonnerons pas, sénateur Kalad.
Hassan serra alors la main du capitaine bothan qui lui avait réaffirmé son soutien.
- Couvrez-nous, demanda-t-il aux deux commandants.
Le duro laissa flotter un imperceptible sourire.
- Skyrim à tous les vaisseaux. Relancez l’attaque.
Non, cette bataille n’était pas terminée.


Le devaronnien fixa l’horizon, anxieux après que le Jedi ait répété son appel avant d’éteindre le canal. Celui-ci leva les boucliers au maximum et poussa les moteurs au maximum acceptable compte tenu, en direction de la flotte rebelle qui s’était retirée loin de la Station désemparée.
Mulkar le surveillait du coin de l’œil, tout en se concentrant sur ls paramètres vitaux de son cargo. Bekan Kalad semblait tout à fait à l’aise.
- Eh, Jedi, vous pilotez souvent des cargos ?
- C’est la première fois que je pilote un rafiot pareil.
Ils avaient contourné la Station investie par les troupes républicaines, alors que des Typhons s’élançaient à leur suite.
- Dérivez toute l’énergie vers les boucliers arrière.
- C’est fait, fit le non humain après quelques manipulations.
Bekan s’investit pleinement dans les flux de la Force et malgré ses avaries, le cargo des fugitifs anticipa et esquiva les salves ennemies. Il ne laissa aucune prise aux tirs des canons et aux torpilles qui filèrent en explosant au loin, après l’avoir dépassé.
Mulkar connaissait la réputation des Jedi et les qualités de l’alsakani, qui s’était battu aux côtés des Nimbus, deux décennies auparavant. Mais cela faisait un drôle d’effet de le voir de ses propres yeux.
Puis ils s’embarquèrent dans des acrobaties de plus en plus audacieuses, à mesure que les Typhons resserraient l’étau.
- Si on survit à ça, je ne suis pas contre quelques cours de pilotages.
Bekan sourit à cette remarque. Peu après ils reçurent un appel énervé de Sadec, qui les interpella sèchement depuis l’infirmerie du vaisseau.
- Qu’est-ce que vous fabriquez ? On essaie de stabiliser Ilmi !
- T’occupe Petites Cornes, lui répondit le devaronnien. Notre nouvel ami essaie de sauver nos peaux à tous.
- Tu es sûr qu’il n’essaie pas de nous tuer, plutôt ?
- Je n’en sais rien mais si tu préfères la République, tu peux leur demander l’asile.
Une frappe de turbolaser frôla la coque du vaisseau, irritant les boucliers déflecteurs mis à rude épreuve et coupant la communication.
- Les rebelles reviennent ! Fit le devaronnien.
- Je les vois.
Le cargo bondit tout à coup vers les défenseurs de la Station capturée par la République, qui chargeaient leurs ennemis dans un dernier baroud d’honneur. Mulkar n’avait jamais cru qu’ils viendraient se sacrifier pour eux.
Il fallait qu’il le voie pour le croire. L’espoir n’avait peut-être pas tout à fait disparu. Bientôt les rebelles arrivèrent à portée de tir des pilotes républicains, et les forcèrent à se replier frénétiquement avec des salves répressives.
Les cuirassés et frégates républicaines accélèrent pour se porter au contact des rebelles et l’espace s’emplit de traits ionisés ardents qui déchiraient. Mulkar remarqua que les amiraux Amukos et Hisku gardaient cependant une partie de leur flotte respective, pour conserver le contrôle de la Station.
Seulement le minimum requis.
Les rebelles n’étaient plus assez nombreux pour inverser la tendance, mais à les voir se battre, ils semblaient persuadés du contraire. Mulkar savait qui commandait cette contre attaque. Riyan Lix et Lyram Skyrim.
Bonne chance à eux.
Le cargo croisa alors les transports bothans transformés pour le combat spatial par les soins de la sénatrice Naite’fya. Bekan sentit la présence de son père à bord de la frégate à leur tête, et cela le poussa à rouvrir un canal.
La Force le lui commandait. À moins qu’il ne s’agissait que de ses sentiments envers son géniteur ?
- Merci pour votre aide, fit-il.
Mulkar s’enfonça dans son siège, soulagé et détendu d’avoir échappé à la mort.
- De rien, mon fils, répondit son père.
- Je vais rejoindre l’Outlander et je vais participer à la bataille à tes côtés, papa.
- Tu n’es pas tout seul dans le cargo que tu pilotes, je présume ?
Bekan devina que son paternel ne souhaitait pas qu’il s’implique.
- Non, reconnut-il.
- Alors, ceux qui t’accompagnent sont sous ta responsabilité.
Le Jedi ne se fit aucune illusion, il ne parviendrait pas à le convaincre. Il était capable de se montrer aussi têtu qu’un vautour multak.
- J’aimerais t’aider, papa.
- Tu en as assez fait, fiston. Retourne sur Coruscant et raconte tout ce que tu as vu. Tu inspireras la rébellion des Jedi contre la République.
Et voilà que le destin lui était annoncé encore une fois. Par son propre père qui ne possédait aucun affinité avec la Force. C’était donc écrit.
- Père.
- Pars, Bekan. Tu es un Jedi et un Kalad, ne l’oublie jamais. Je ferai face à mon destin, honore-moi à la Stèle de la Mémoire.
- Je le ferai, promit-il avant que le contact ne soit rompu.
Bekan sentit son cœur serrer, car il savait que ce serait inéluctable. La dernière phase de la bataille était maintenant pleinement engagée, les navires de guerre échangeant des bordées à bout portant, pour un dernier round.
Il ne pourrait rien y changer, la Force en avait décidé ainsi.
Le devaronnien verrouilla des coordonnées et il poussa l’hyperpropulseur lorsqu’il lui signala que les calculs étaient achevés. Les étoiles s’étirèrent à l’infini et ils furent enfin en sécurité, loin de tout ce sang versé.


Vous vous appelez Hassan Kalad.
Vous venez de couper le contact avec votre fils Jedi, Bekan. Vous vous demandez si vous en aviez assez dit. Vous réalisez peu après que vous lui auriez confié votre fierté, en d’autres termes plus parlants, plus éloquents.
Pour soulager votre conscience, vous partez du principe que votre fils le sait, sans avoir besoin de lui avouer. C’est un Jedi, après tout. Avec des talents au-delà du naturel qui échapperaient toujours à votre compréhension jusqu’à votre fin.
Vous laissez votre acolyte, le capitaine bothan Hen’ika mener la dernière contre-attaque contre le fer de lance de l’infâme culte qui avait gangrené les valeurs de la République, au profit d’une idéologie fanatique teintée de suprémacisme. Vous savez que vous n’en réchapperez pas, à l’instant où les frappes de turbolasers et de missiles s’abattent sur les boucliers amaigris des cargos, reconvertis pour une guerre perdu d’avance.
Votre regard s’égare au-delà de la baie, vers cette folie destructrice qui avait embrasé les étoiles. De nouvelles épaves dérivaient, des corps rejoignaient le froid sidéral et les alarmes s’accentuaient sur le pont même où vous vous trouvez.
Après avoir forcé une frégate Sarbakan à reculer, deux cuirassés Gilagimar vous prenaient pour cible. Leur puissance de feu pénètre vos boucliers déflecteurs aussi facilement que du beurre. Vous vous accrochez à ce que vous pouvez alors que votre vaisseau tanguait sous les coups de boutoir de l’ennemi qui vous surclassait.
Vous vous appelez Hassan Kalad et votre heure approche.
Vous apercevez au-loin une frégate rebelle en flammes qui fonçait droit sur un autre cuirassé républicain, exposé en première ligne. Son capitaine, dont l’équipage était intégralement perdu, avait décidé dans ce dernier acte kamikaze d’emporter ses ennemis avec lui. L’explosion qui en résulta vous rappela les feux d’artifice de la première Danse du Vautour Multak, à laquelle vous aviez assisté, enfant.
Ces auréoles qui brillaient dans la nuit d’Archais vous avaient effrayé tout d’abord, par ces claquements de tonnerre. Vos parents vous avaient rassuré, vous expliquant qu’il s’agissait d’honorer le triomphe des Aigles à deux Têtes sur les perfides vautours.
Vous avez rencontré votre femme lorsque vous n’étiez qu’un jeune fonctionnaire municipal de Xenvaer et ces mêmes feux d’artifice avaient célébré votre première effusion amoureuse, avant que vous ne demandiez sa main. Des années après, vous aviez emmené votre fils Bekan et ses frères. Vous aviez remarqué que seul Bekan demeurait silencieux, introverti.
C’est à cet instant que vous aviez compris qu’il était différent. Ses pouvoirs l’avaient isolé du monde, y compris au sein de sa propre famille. Le laisser emmener par cette Jedi twi’lek était votre meilleure décision.
Une décision que vous n’avez jamais regretté.
Vous n’entendez pas le capitaine Hen’ika appeler les techniciens pour combler les brèches qui parsemaient la coque et provoquaient des dépressurisations dans les secteurs du vaisseau. Vous revoyez défiler tous les moments clés de votre vie.
Vous voulez vous souvenir encore et encore avant de sombrer dans le néant. Votre amitié avec Bilel Ap Token, dont vous avez recueilli la fille et la veuve après son assassinat à la fin de la Crise Alsakan. Votre joie d’avoir été nommé Magistrat de Xenvaer, vous permettant d’accéder à la sphère politique.
Vos moments de bonheur avec votre famille, votre progéniture.
Vous voulez saisir la pleine puissance de vos souvenirs, une dernière fois, alors que la passerelle principale est finalement pilonnée par des bombardements directs. Le bouclier cède, la verrière vole en éclats sous les impacts, laissant les incendies se répandre à l’intérieur. Les flammes consument instantanément vos vêtements, votre chair, vos cheveux.
Vous ne ressentez la douleur que brièvement avant qu’elle ne soit remplacée par la paix et le silence. Vous êtes aspiré comme les autres bothans dans le vide spatial, vous figeant à jamais comme une momie.
Vous flottez inerte, baignant au milieu des étoiles.
Alsakan vous honorera pour votre sacrifice.


Voilà, j'espère que cela vous a plu avec une petite larme à l'oeil :( !

Il ne reste plus que treize pages à poster ! Deux chapitres et un épilogue :oui: !

Du coup, à samedi :hello: :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 18 Juil 2022 - 14:37   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

Ah ! J'espérais bien retrouver Hassan Kalad ! :cute:

Bon, peut-être pas pour ce qu'il lui arrive dans cet extrait, finalement. Et je dois avouer être un peu étonné de la décision de l'équipage du vaisseau bothan, qui accepte donc de se sacrifier pour sauver le fils d'un de leur allié, tout Jedi fut-il. Mais on sait toute l'importance que Bekan aura plus tard au sein de l'Ordre et l'influence qui va devenir la sienne dans quelques années...

Après, je suis obligé d'admettre que le dernier combat du sénateur Kalad est très très bien écrit, et cette séquence à elle-seule (notamment les dernières lignes) balaient sans peine mes quelques doutes sur le pourquoi des décisions du capitaine Hen'ika !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Mer 20 Juil 2022 - 20:30   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: :wink: !

L2-D2 a écrit:Ah ! J'espérais bien retrouver Hassan Kalad ! :cute:

Bon, peut-être pas pour ce qu'il lui arrive dans cet extrait, finalement.


Normal pour un père de se sacrifier pour son fils :sournois: !

L2-D2 a écrit:Mais on sait toute l'importance que Bekan aura plus tard au sein de l'Ordre et l'influence qui va devenir la sienne dans quelques années...


Ce Bekan a de la classe, je trouve :oui: !

L2-D2 a écrit:Après, je suis obligé d'admettre que le dernier combat du sénateur Kalad est très très bien écrit, et cette séquence à elle-seule (notamment les dernières lignes) balaient sans peine mes quelques doutes sur le pourquoi des décisions du capitaine Hen'ika !


Un grand merci :jap: :jap: à toi !
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Messagepar mat-vador » Sam 23 Juil 2022 - 21:23   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est l'heure de la suite et de voir comment cette bataille va se terminer :sournois: !



Riyan Lix ne prenait plus la peine de vérifier le rapport des pertes, se concentrant seulement sur le combat. Il n’était pas question de victoire, il tenait uniquement à montrer à ces fanatiques voués au culte Pius Dea, à quel point il était prêt à donner sa vie.
Il leva la tête au-dessus des écrans tactiques lorsqu’on lui annonça :
- Nous avons perdu le sénateur Kalad, commandant.
À voir les bothans se précipiter sur l’ennemi, cette nouvelle ne le surprit guère. En fait, il enviait même le dignitaire d’avoir eu une fin plus rapide que lui.
- Les fugitifs sont passés en hyperespace, lui signala son lieutenant. Le Rakata signale des avaries importantes au niveau des hangars et des moteurs…
- Je ne veux pas le savoir, coupa-t-il sèchement.
- Monsieur, au rythme où nous continuons l’attaque, nous n’aurons plus de couverture pour nous protéger des Typhons !
Riyan croisa son regard furieux.
- L’escadron Nimbus nous couvrira, affirma-t-il.
- Monsieur, ils ne sont plus opérationnels.
- Comment ?
- Ils sont… tombés, monsieur. Tous.
Riyan sentit son cœur geler comme un morceau de glace. L’escadron Nimbus, l’escadron dans lequel il avait servi avec orgueil et fierté, n’était plus. Comme un pan de sa vie, qui s’évaporait dans l’indifférence.
Il se demandait si cette bataille signerait la fin de l’espoir, la fin de tout ce que la galaxie contenait encore de bon et d’honorable.
- Outlander, vous me recevez ? Fit l’hologramme du duro.
- Commandant Skyrim.
- Nous avons accompli l’impossible, Riyan. Nous nous sommes battus de toutes nos forces et même au-delà.
- Je sais et cela n’a servi à rien.
- Nous sacrifier tous l’est encore moins, insista le non humain. Nous devons nous retirer tant que nous le pouvons encore.
L’ancien pilote étudiait le champ de bataille, jonché de débris et de milliers de corps saisis par le froid cosmique. Tant de martyrs pour une cause qui ne pouvait plus être sauvée, l’Espace Hutt tout entier serait bientôt livré à la fureur de la Croisade du Pius Dea.
Les hordes de fanatiques sectaires s’y déverseraient depuis la République dont ils avaient fait leur royaume.
- Envoyez-moi les coordonnées, s’inclina-t-il.
- Nous allons nous regrouper sur Iridonia et de là, décider de la marche à suivre.
- Avec ce qui nous reste de forces, nous n’avons pas beaucoup de perspectives.
- Gardez confiance, Riyan. Nous nous reverrons tout à l’heure. Le Défenseur et l’Outlander vont couvrir les vaisseaux les plus endommagés.
Les deux cuirassé Gilagimar qui avaient conservé tant bien que mal leurs capacités combatives, prirent position pour protéger les leurs qui se désengageaient des combats l’un après l’autre. Riyan consentit à jeter un œil sur le rapport des pertes.
Ils avaient été saignés à blanc. Il ne restait plus qu’un quart de leur flotte.
Il fut pris au dépourvu lorsque les alarmes sonnèrent sur le pont principal.
- Que se passe-t-il, encore ?
- D’autres vaisseaux ont émergé de l’hyperespace, commandant !
- Sur les hologrammes, vite !
Un fol espoir l’agita un moment. S’agissait-il de renforts inattendus qu’il n’espérait plus ? Mais son enthousiasme débutant fut vite douché quand il reconnut sur les hologrammes, des navires de guerre républicains.
- D’où viennent-ils ?
- D’après leur vecteur d’approche, ils proviendraient de Nar Bo Sholla.
- Mais c’est impossible ! Comment ont-ils pu traverser l’Espace Hutt jusqu’à nous ? Les routes spatiales étaient minées…
Il s’interrompit lorsqu’il comprit la conclusion qui s’imposait. Les kadijics avaient offert la paix à la République et les avaient dupés. Cela expliquait pourquoi les mercenaires étaient restés à Keldooine avant la bataille.
- Quand seront-ils à portée de tir ?
- Bientôt, ce n’est qu’une question de minutes, commandant. Nous avons identifié le transpondeur de l’Apôtre des Quatre.
Riyan pâlit.
- L’amiral Praji. Ils ont mobilisé la Troisième Flotte.
- Monsieur ?
- Je nous veux tous dans l’hyperespace dans trente secondes, verrouillez les coordonnées que nous a envoyées le Défenseur.
En effet, la Troisième Flotte de l’amiral Avethel Praji venait de surgir dans le dos des restes de la flotte rebelle, dans l’évidente intention de leur couper la retraite. Ce que Riyan ne comptait pas laisser faire, car il connaissait la réputation de Praji.
Un homme dont la cruauté rivalisait avec celle des Contispex. On racontait dans la Marine qu’il aimait balancer dans le vide spatial sans combinaison, les hommes qui ne lui obéissaient pas assez vite. Il ignorait si cela était exact en tout point, mais il ne tenait pas à avoir affaire à cet individu.
- Outlander, donnez l’ordre à la flotte de se disperser, intervint le duro.
- Je ne peux pas donner un tel ordre, Skyrim. Nous courons tous au massacre si chacun se met à sauver sa peau !
- Nous sommes déjà sous le feu ennemi et beaucoup trop de nos navires ne sont plus en mesure de se battre ! Donnez l’ordre, maintenant !
Riyan frappa d’un poing rageur, le pupitre de commande avant d’allumer un canal.
- Commandant Riyan Lix de l’Outlander à tous les vaisseaux ! Fuyez la zone ! Je répète, fuyez la zone ! L’Outlander et le Défenseur vous couvriront, bonne chance !
Il jeta un dernier regard à travers la baie, en direction de la Troisième Flotte dont les Typhons s’abattirent par centaines sur la dizaine de bâtiments rebelles. Autour d’eux, l’espace était de plus en plus saturé par les traits ionisés.
Une frégate Sarbakan qui protégeait les arrières de l’Outlander et voulait le dépasser, prit subitement feu par l’arrière et se mit à dériver, privé de gouvernail.
- Rakata à Outlander ! Nous avons perdu nos moteurs et nos boucliers ! Bonne chance, et que les étoiles vous préservent !
Ce furent les derniers mots transmis par le Rakata alors qu’il se désagrégeait en plusieurs morceaux, se tordant sous d’ultimes convulsions.
- Non ! S’écria Riyan.
Les derniers vaisseaux connurent une fortune diverse. Certains parvinrent à sauter en hyperespace à temps dans des directions aléatoires mais les autres furent impitoyablement détruits sous ses yeux impuissants.
- Défenseur à Outlander ! Faites le saut, maintenant !
- Jamais ! Protesta Riyan. Nous nous battrons et nous mourons ensemble !
Le cuirassé de Lyram Skyrim se rapprocha pour protéger son homologue, des salves de l’Apôtre des Quatre, qui s’approchait pour porter l’estocade aux deux derniers vaisseaux qui osaient leur tenir tête.
Les traits de Riyan étaient crispés par la fureur de vaincre, alors qu’il savait qu’il avait perdu. Il n’entendit pas le soupir du duro, qui finit par lâcher :
- Alors, exécutez les ordres, lieutenant.
Le claquement d’un cran de sûreté força Riyan à se retourner vers son subalterne, qui le braquait de son blaster.
- Désolé, commandant. Mais ce sont les ordres.
Il croisa le regard du duro qui hochait la tête.
- Maintenant partez d’ici, lieutenant.
- Oui commandant. Hyperpropulsion !
Peu après, les frappes de turbolaser frappèrent en vain l’endroit où se trouvait auparavant l’Outlander.
Il ne restait plus que le Défenseur qui faisait face à… trois flottes entières de la République. Le duro donna l’ordre de maintenir les boucliers coûte que coûte. L’énergie des armes du cuirassé submergé fut déviée vers les générateurs des boucliers.
L’artillerie devint inopérante, prolongeant le sursis des derniers rebelles.
- Évacuez le Défenseur, ordonna Skyrim à son équipage. Transférez-moi toutes les commandes de tir des batteries automatiques du Défenseur. Je vous fournirai la couverture nécessaire.
- Commandant, ils ciblent les hangars !
En effet, les chasseurs stellaires Typhons s’attaquaient aux commandes des hangars et bientôt le cuirassé fut ébranlé par des explosions qui parsemaient sa coque.
- Par les os noirs de Xendor ! Jura-t-il.
- Décompression dans le hangar principal ! Nous avons perdu toutes nos navettes, commandant ! Le prévint-on.
Tous les regards convergèrent sur le pont vers le duro. Tous avaient compris qu’ils étaient condamnés ensemble.
- État des boucliers ?
- À quarante pour cent. Mais cela continue de descendre, monsieur.
- Les moteurs ?
- Toujours en fonctionnement, mais ils sont en train de les cibler.
Skyrim se redressa, fixant l’horizon, brouillé par les flash provoqués par les frappes qui martyrisaient ses écrans déflecteurs.
- Verrouillez les coordonnées sur le Maraudeur de l’amiral Hisku. Tenez-vous prêt à activer l’hyperpropulseur.
Le duro ferma les yeux, s’attendant à des protestations véhémentes de leur part qui réclameraient de vivre à tout prix et d’espérer la clémence de leurs ennemis sans pitié. Mais ce fut le silence qui régna.
- Prêt à sauter en hyperespace à vos ordres, monsieur. Droit sur le vaisseau amiral ennemi.
Tout à coup, des frégates Sarbakan et des cuirassés Gilagimar se précipitèrent pour couvrir le Maraudeur. L’amiral Hisku avait deviné les intentions de Skyrim.
- Les boucliers ont cédé, commandant !
- En avant !
Skyrim eut une dernière pensée pour Riyan Lix qu’il avait sauvé contre son gré. Il espérait que celui-ci ne lui en voudrait pas. Les étoiles s’allongèrent en de longs firmaments infinis… et ce fut aussitôt la fin du voyage.
Le Défenseur heurta tel un météore fou, la frégate Sarbakan la plus proche. L’onde de choc qui résulta de la collision, oblitéra une vingtaine de bâtiments lourds et une centaine de chasseurs Typhons.
Il avait manqué cependant son objectif principal. Le Maraudeur s’était retiré à temps hors de la zone critique.
À un prix plus élevé que prévu, la République avait remporté la bataille de la Station Kwenn. L’Espace Hutt était maintenant ouvert à une invasion en règle. Plus rien ne s’opposerait au déferlement de la Première Croisade.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! Il ne reste plus que dix pages, oui dix :oui: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Mar 26 Juil 2022 - 18:51   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu!

La manœuvre Holdo, il n'y a que ça a de vrai! :jap:

Très bon extrait qui nous montre à quel point les loyalistes en exil ont perdu et à quel point leur cause va être de plus en plus désespérée. L'arrivée d'une nouvelle flotteRepublucaine sonne le glas de leurs espérances et le Conseil Hutt risque fort de regretter sa trahison, les Contispex n'ont aucunement l'intention de les laisser tranquille...

Vivement la suite! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mar 26 Juil 2022 - 20:37   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:La manœuvre Holdo, il n'y a que ça a de vrai! :jap:


Mea culpa... moi qui suis pourtant un legendiste acharné :o , j'ai cédé à la petite sirène de l'UEO : honte à moi :grrr: !

L2-D2 a écrit:Très bon extrait qui nous montre à quel point les loyalistes en exil ont perdu et à quel point leur cause va être de plus en plus désespérée. L'arrivée d'une nouvelle flotteRepublucaine sonne le glas de leurs espérances


Non mais, ces rebelles... ils croyaient quoi, sérieusement :P ?

L2-D2 a écrit:le Conseil Hutt risque fort de regretter sa trahison, les Contispex n'ont aucunement l'intention de les laisser tranquille...


Tiens justement à propos des Contispex, on va revoir un jeune couple très charmant :diable: :diable: :diable: :diable: :diable: :diable: MOUAHAHAHA ( rire démoniaque )


Allez, à samedi :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 30 Juil 2022 - 21:27   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c'est l'heure de la suite ! Je vous avais promis qu'on retrouverait les Contispex Junior :diable: :diable: ! Niark, niark...



Ethan et Leli Contispex arpentaient, main dans la main, la Ville Haute de la Station Kwenn comme tous les autres niveaux. Les soldats d’infanterie de marine avaient obtenu le droit de saccage des lieux et certains ne se privèrent pas même si la plupart se contentaient de rester passifs et de sécuriser les points stratégiques.
Les Disciples de Hapos avaient investi la Station, à la suite des fantassins, accomplissant leur basse besogne auprès des prisonniers raflés et regroupés dans la grande avenue de la Ville Haute. Certains officiers ralliés avec zèle aux thèses extrémistes du culte Pius Dea, prirent l’initiative d’organiser des pelotons, d’aligner ceux qu’ils jugeaient les plus récalcitrants et s’empressèrent de les fusiller aux yeux de tous les témoins.
Les amants terribles souriaient quand ils entendirent les cris de détresse des familles que l’on séparait de force. Les maris que l’on écartait fermement de leurs épouses et de leurs enfants en bas âge. Ceux qui résistaient, étaient matés à coups de crosse ou bien exécutés sommairement d’un tir dans la tête.
Les corps étaient ramassés et dépouillés par des soldats peu scrupuleux, qui souhaitaient ramener quelques souvenirs de leur glorieuse campagne militaire à leurs familles. Leurs enfants seraient sans nul doute ravis, d’apprendre que leur cadeau d’anniversaire était le fruit du pillage de biens, de personnes innocentes. Ainsi, un soldat poussa un cri de joie lorsqu’il arracha l’anneau d’une oreille, le brandissant devant ses camarades.
Il leur annonça fièrement qu’il le donnerait à sa fiancée, pour la demander en mariage. Un romantisme décalé, par rapport aux atrocités qui l’entouraient.
Les Disciples de Hapos, composés de quelques centaines de membres chauves en toge sombre, déambulaient, prêchant le message de la Déesse. Ils lisaient et scandaient leurs textes religieux contenus dans les datapads, brandis par leurs mains.
- La Guerre Sainte purifiera nos âmes au nom de la Déesse ! Notre Mère transmettra son amour à tous ses véritables enfants, les fils et filles des Zhells ! Notre Croisade est une œuvre divine qui purgera la galaxie des impies et des mécréants ! Tu ne corrompras point les Justes ! Tel est son premier Commandement, Frères et Sœurs !
- Nous sommes les Justes et nous arpenterons à jamais le Chemin de la Pureté ! Bénie soit notre Guerre Sainte !
- Béni soit le Yahad ! Soumettons les inférieurs à notre Foi car il est de notre devoir de les sauver !
Quelques soldats les saluèrent en levant le poing, pour témoigner de leur soutien.
- La Déesse le veut !
Les adeptes du culte s’arrêtèrent devant les groupes de prisonniers aliens agenouillés, les mains sur la tête, les exhortant à se convertir, à reconnaître la supériorité raciale des humains, les véritables élus destinés à régenter la galaxie. Beaucoup refusèrent de se soumettre et ils furent relevés de force, tandis qu’un officier donna l’ordre à ses soldats de démonter des magasins et de constituer des poteaux dressés vers le plafonds de la Ville Haute.
Une centaine de poteaux furent ainsi plantés dans le sol de duracier et les prisonniers rétifs y furent attachés avant que ne soient jetés à leurs pieds, du combustible. Des bidons de gaz tibanna furent déversés sur eux et une torche compléta la besogne.
Le crépitement des flammes qui dévora leur chair, leur exosquelette ou leurs écailles, se mêla à leurs hurlements, leurs feulements, leurs cliquetis de mandibules selon l’espèce à laquelle ils appartenaient. Ils devaient être purifiés de leur nature d’inférieurs, d’hérétiques naturels pour être accueillis par la Déesse.
Les jeunes Contispex reniflaient l’odeur des cendres qui flottait dans l’air, savourant le moindre gémissement lointain qui leur parvenait. Leli serrait la main de Ethan, s’agitant un peu.
- Oh chou ! J’ai tellement envie de jouer !
- Et moi donc, ponctua-t-il avec un sourire enjôleur. Mais attends qu’on soit arrivés au palais de Barosh le Hutt, on nous a promis de belles trouvailles.
- Chouette, j’ai hâte d’y être !
Ils étaient ravis d’assister à des crucifixions, des corps de non humains aux membres brisés et tordus, cloués sur des croix aux multiples embranchements, qui gémissaient en appelant vainement à la clémence de leurs bourreaux.
Ces derniers poussèrent leur cruauté au point d’en immoler certains, en leur jetant des cocktails incendiaires au pieds des édifices grossiers. Leli retira sa main de celle de son aimé, pour s’approcher d’un nautolan crucifié, à moitié carbonisé.
Celui-ci n’était pas encore mort puisqu’il remuait, lorsqu’elle le saisit par ses appendices crâniens.
- Chou, tu veux manger un morceau ?
- Oh oui, hihihi ! J’ai une petite faim !
Elle sortit sa vibrolame et découpa finement un des appendices du nautolan agonisant, qu’elle croqua à pleines dents avant de trancher un autre tentacule, qu’elle offrit à son chou. Ce dernier avala plus qu’il ne dégusta.
- Alors, ça a quel goût ? Demanda-t-elle.
- Un peu cru, j’aurais préféré que ce soit cuit.
- Hum, moi aussi.
Ethan montra à son tour sa vibrolame et l’enfonça dans les entrailles du nautolan supplicié, qui expira peu après.
- Bon, allons au palais, proposa-t-il.
Ils se dirigèrent vers le palais et virent sur le fronton, la tête ensanglantée d’un Hutt aux yeux vitreux, qu’on y avait clouée. Barosh du clan Besadii ornait pour ainsi dire, son ancienne demeure, occupée par les vainqueurs.
Il serait de bon ton de ramener ce trophée sanglant à Coruscant et de l’exposer comme symbole de leur supériorité sur ces vils inférieurs. Ethan ne doutait pas que cela satisferait ses parents, de le voir revenir en triomphe de cette glorieuse Croisade.
Ils parvinrent enfin dans l’antre de Barosh, où étaient séquestrés les esclaves aliens du défunt seigneur du crime local. Les serviteurs humains ayant été évidemment libérés de l’horrible servage, les Contispex junior purent à loisir contempler leurs prochaines victimes de leurs plaisirs pervers. À leur demande, seules les femelles au nombre d’une vingtaine avaient été épargnées. Celles-ci étaient recroquevillées dans un coin, les observant en tremblant.
- Chou, regarde comme nos nouveaux jouets sont jolis ! S’exclama Leli Contispex.
La rouquine redoutable, sautillait sur ses pieds, en applaudissant des deux mains, visiblement aux anges tout comme son adorable chou qui esquissait un sourire mauvais.
- Oh oui, très jolis ! Hihihi !
Gardées par des soldats républicains, les esclaves sexuelles en tenue exotique se serrèrent les unes contre les autres, au comble de la terreur devant ces deux humains sournois dont le rictus sadique était une promesse des pires tourments qui les guettaient.
Ils remarquèrent une adolescente mirialan que ses compagnes tentaient de soustraire à leur regard, en la dissimulant comme elles le pouvaient.
- Celle-ci fera l’affaire ! Lança-t-il avec satisfaction.
Il se fendit pour l’attraper par les cheveux, leur victime future tentant de se débattre alors que les autres femmes se redressèrent.
- Attendez ! Prenez-nous à sa place !
Elles furent rejetées à terre sans ménagement par les fantassins tandis que Leli leur rétorqua d’un ton narquois.
- Ne soyez pas jalouses, mes jolies.
- Oui, votre tour viendra aussi ! Hihihi !
L’adolescente mirialan se débattit vainement, en criant et en pleurant.
- Chut, il ne t’arrivera rien si tu es obéissante, promit Leli en lui glissant la lame sous la gorge.
- On sera très gentils avec toi, insista Ethan qui jubilait.
Il lui arracha ses maigres vêtements et la propulsa ventre à terre, s’allongeant sur elle, après avoir baissé son pantalon.
Les autres malheureuses furent forcées de regarder ce qui allait suivre.
Tout ceci n’était que le début de l’horreur qui s’abattrait sur toutes. Et tous.

Iridonia
Deux jours après la bataille de la Station Kwenn

Riyan Lix rajusta le long manteau rapiécé qui lui couvrait le corps. Ilmi Kliss qui l’avait hébergé dans sa hutte, le regardait faire, impassible.
- On aurait besoin de toi, ici, lui fit-elle remarquer.
- Peut-être bien, reconnut-il.
Il la fixa avec un sourire nostalgique.
- Tu aurais été mon premier rencard.
- Aucune chance, répliqua-t-elle avec sarcasme. Tu n’es pas mon genre, Nimbus Leader.
La zabrak ramassa sa zhaboka puis raviva le feu au centre de la pièce. Riyan regarda les flammes crépiter, les yeux errant quelque part au-delà.
- Je dois tirer Zeya et les enfants de cet enfer. Même sur Corellia, ils constituent des cibles de choix et j’ai entendu dire que le Roi Korol envisageait d’extrader certains réfugiés de la République. Je n’ai pas le choix, Ilmi.
L’ancienne pilote hocha la tête, alors qu’il vérifiait l’état de son blaster.
- Tu es sûr de vouloir y aller seul ?
- C’est personnel, répondit-il. Je ne veux impliquer personne et je serai plus discret. Prends soin de l’Outlander et de mes équipages. Ils sont sous ton commandement dès à présent. Je les ai prévenus de mon départ.
Elle acquiesça en silence.
- Tu pourrais emmener le Jedi avec toi, lança un devaronnien qui entra dans la hutte, derrière lui.
Il serra la main de Mulkar.
- Personne veut dire personne, crut-il bon de préciser à son ancien équipier.
- Toujours aussi buté quand il ne le faut pas, déclara Mulkar. Étonnant que cela ne t’ait pas encore joué des tours.
Le devaronnien observa son ancien chef d’escadron puis croisa les bras, fataliste.
- Paré pour le voyage, commenta le non humain. C’est l’heure des adieux, on dirait.
- Ne reviens pas sans Zeya et les enfants, annonça la zabrak à Riyan. Nous les placerons sous la protection de mon clan.
Elle boitait lorsqu’elle posa la main sur son épaule.
- Ta jambe ? Fit Riyan qui jetait un œil au pansement de kolto qui enroulait son membre.
- Tu ferais de t’inquiéter pour toi plutôt que de ça, lui conseilla-t-elle.
Elle le serra dans ses bras avant de les laisser partir. Les deux hommes retrouvèrent peu après le Jedi alsakani qui était assis en tailleur, au milieu du village du clan d’Ilmi, sous le nez de quelques enfant curieux.
- C’est l’heure, Jedi.
- Je sais.
Bekan Kalad rouvrit les yeux, ayant achevé sa méditation et se redressa avec lenteur mais grâce. Il considéra Riyan longuement.
- Je vous offre mon aide encore une fois.
- Merci, mais je m’en passerai.
- Vous ne me faites pas confiance ?
- J’ai l’habitude de me débrouiller seul. Mais cela ne me dérange pas que nous fassions le voyage ensemble, ajouta-t-il avec un sourire complice.
- Ensemble, ça veut dire nous aussi ?
Maathra, Sadec, Naha et Hisi vinrent se regrouper avec eux. La jeune twi’lek Lethan tenait sa petite sœur par la main, le visage de celle-ci plus radieux depuis sa libération des griffes de Barosh le Hutt. Naha possédait l’expression de quelqu’un qui avait résolu de prendre une décision importante pour son avenir.
Bekan sentait l’appréhension de la fille twi’lek qui demanda :
- Naha, tu es vraiment obligée de partir ?
- Oui, petite sœur, répondit la jeune femme en s’accroupissant face à elle. Des gens auront besoin d’aide comme toi, comme moi. Et je veux être à la hauteur, je dois suivre cet entraînement sur Eshan.
Je ne serai plus une victime. Plus jamais, pensait-elle avec force.
- Tu reviendras me voir ?
- Je n’aurai pas le droit de partir mais tu pourras venir me voir autant que tu le souhaites. Quand j’aurai fini mon entraînement, plus rien ne nous séparera. C’est promis. En attendant, Sadec te protégera sur Iridonia.
- Je fais le Serment de Vie. Que la mort s’abatte sur moi si je faillis, promit solennellement le zabrak.
Elle se releva et lui bourra les côtes, amicalement.
- Ya intérêt, si tu ne veux pas que je m’occupe de toi.
- Montons à bord, insista Maathra avec sa rudesse habituelle. Nous n’avons pas toute la journée.
Le vaisseau de Mulkar était garé à quelques dizaines de mètres d’eux, sur une piste aménagée par le clan de Ilmi Kliss. Au-dessus du village souterrain, un accès avait été creusé dans le plafonds, assez large pour que le cargo puisse passer.
Le soleil pâle de Iridonia filtrait à travers la fine couche nuageuse et la poussière rocheuse soulevée par les brises matinales.
Sous les yeux de Ilmi et de Sadec, les voyageurs montèrent dans le vaisseau de Mulkar par la rampe d’accès déployée. Leurs destins allaient bientôt se séparer, peut-être irrémédiablement, sans se rencontrer avant longtemps, en tout cas.
C’était la grande incertitude dans une galaxie plongée dans les ténèbres.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Samedi prochain, on attaquera l'épilogue qui sera publié en deux fois :sournois: !

Allez, à plus ! :hello:
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Messagepar L2-D2 » Sam 30 Juil 2022 - 21:52   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu!

Mais quels monstres que ces Contispex Jr! On devrait avoir l'habitude pourtant, nous avons eu droit à ce genre de passages par le passé mais à chaque fois, ces extraits savent nous faire frémir! :shock:

C'est donc avec soulagement que l'on retrouve nos héros qui se fixent de nouveaux buts, nous laissant miroiter, peut être, un peu d'espoir dans cette galaxie obscurcie par le fanatisme. Une scène qui fait tres épilogue, meme s'il n'a pas encore techniquement démarré! J'espère d'ailleurs pour Riyan qu'il retrouvera sa famille! :cute:

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar mat-vador » Mar 02 Aoû 2022 - 20:22   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: :wink: !

L2-D2 a écrit:Mais quels monstres que ces Contispex Jr! On devrait avoir l'habitude pourtant, nous avons eu droit à ce genre de passages par le passé mais à chaque fois, ces extraits savent nous faire frémir! :shock:


:diable: :diable: :diable: , gare à la constipation !!

L2-D2 a écrit:C'est donc avec soulagement que l'on retrouve nos héros qui se fixent de nouveaux buts, nous laissant miroiter, peut être, un peu d'espoir dans cette galaxie obscurcie par le fanatisme. Une scène qui fait tres épilogue, meme s'il n'a pas encore techniquement démarré! J'espère d'ailleurs pour Riyan qu'il retrouvera sa famille! :cute:


Auront-ils droit à un peu d'espoir :whistle: ? En tout cas, on reverra Riyan :oui: :oui: et Bekan aussi :sournois: .


A samedi :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 06 Aoû 2022 - 21:39   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir, comment allez-vous ?

C'est parti pour la première partie de l'épilogue :sournois: !




Épilogue

Station touristique en orbite autour de Ixtlar, dans le Noyau
Une semaine après la bataille de la Station Kwenn

Riyan Lix descendit du transport à la suite de nombreux voyageurs humains, composées essentiellement de familles. Les enfants couraient jusqu’en bas de la rampe d’accès, tout à la joie de pouvoir profiter des plaisirs que leur offrait la Station d’Ixtlar. En effet, cette structure qui servait de point de départ pour la colonisation des systèmes avoisinants, fut ensuite reconvertie en centre de contrôle lors des Premières Guerres Alsakan. Le gouvernement d’Ixtlar la transforma en plate-forme balnéaire spatiale, réservée aux touristes les plus fortunés.
Riyan avait du racler les fonds de tiroir pour réserver un billet qui lui accorderait l’accès à cette structure pour au moins deux jours, grâce aux relations bien placées de Mulkar dans certains milieux.
Il avait pensé retrouver sa compagne zeltronne et leurs enfants adoptifs dans leur planque de Corellia, mais celle-ci avait été désertée avec un message de Zeya qui le priait de la retrouver sur la Station d’Ixtlar.
Mulkar l’avait prévenu que c’était peut-être un traquenard mais son ami doutait que le Pius Dea ait le bras long à ce point-là, même si l’influence du culte sectaire se répandait dans l’Hégémonie Corellienne.
Il vérifia que le brouilleur de scans était contenu dans la poche intérieure de son manteau, un matériel que lui avait fourni le devaronnien et qui lui permettrait de déjouer les systèmes de sécurité. Il l’activa lorsqu’il se retrouva au pied du transport avant de traverser le hangar au milieu de la foule des touristes. Il rabattit la capuche sur sa tête, pour conserver un peu plus l’anonymat. Les gardes locaux les attendaient à la sortie du hangar, scanners rétiniens à la main. Ils vérifièrent leur identité ainsi que leur billet.
Riyan passa ce premier barrage sans problème puis il s’arrêta devant un premier terminal, pour afficher la carte de la Station. Celle-ci répartissait ses activités sur une trentaine de niveaux. Le dernier message de Zeya disait qu’elle l’attendrait avec ses enfants au niveau 23, à la terrasse d’un snake.
Il se dirigea alors vers les turbo ascenseurs, tout en évitant des groupes d’enfants humains qui criaient et couraient, joyeux et insouciants. Il regretta que ses propres enfants ne puissent jouer comme eux, en toute liberté.
Ils pourraient le faire sur Iridonia, loin de la République et de cette secte qui l’avait corrompue.
Il ôta le cran de sûreté de son blaster, après tout il se trouvait en territoire ennemi même s’il n’avait pas encore aperçu de suppôts de la secte comme les Disciples de Hapos ou les suprémacistes des Gardiens de la Pureté.
Parvenu au vingt troisième niveau, il coula un regard prudent de gauche à droite avant de sortir du turbo ascenseur et de se laisser happer par la foule dense qui se compressait dans le corridor. Que disait le dernier message de Zeya ?
Vingt troisième niveau, le Sullustain Affamé.
Il accéda à un autre terminal, alors qu’un droïde dépendant de la Station s’approcha de lui.
- Puis-je vous aider, monsieur ?
- Non merci, le renvoya-t-il sèchement.
Un spot illumina la carte qu’il avait déployée et il prit la direction indiquée. Le restaurant se situait à quatre vingt mètres mètres. Il marcha d’un pas vif, sans courir pour ne pas susciter la moindre attention.
À mi-chemin, il eut le pressentiment d’être épié. Il ne put longuement résister à la tentation de se retourner, en serrant la crosse de son blaster sous le manteau…
Rien. Peut-être devenait-il paranoïaque. Il avait hâte d’en finir et de retrouver Zeya, leurs enfants. Le plus tôt serait le mieux.
Il ralentit le pas et s’écarta de l’axe de circulation pour ne pas perdre de vue son objectif. Il repéra l’enseigne lumineuse du restaurant, et les clients attablés à la terrasse. Il freina à leur hauteur, les dévisageant les uns après l’autre.
Il remarqua enfin, la silhouette féminine encapuchonnée, qui gardait la tête baissée, accompagnée de deux enfants non humains, une rodienne et un cathar qui dissimulaient eux aussi leurs traits sous un capuchon. Il s’approcha puis l’appela :
- Zeya ?
La zeltronne sursauta et leva la tête. Riyan s’attendait à une expression lumineuse, une étincelle de joie dans ses prunelles mais ce n’était pas le cas. Au contraire, son visage baigné de larmes abondantes exprimait toute sa détresse.
- Riyan…
- Tout ira bien, ma chérie. Je suis là maintenant.
Il tentait de rassurer leurs enfants adoptifs d’un sourire paternel mais ceux-ci fuyaient son regard, comme s’ils avaient honte.
- Les enfants, papa est là. Nous allons quitter la République tous les quatre et nous installer en sécurité.
- Riyan, nous ne pouvons pas partir.
Il fixa sa compagne sans comprendre.
- Qu’est-ce que tu veux dire ? Ton message était clair, pourtant.
- Ils nous ont retrouvés sur Corellia et ramenés sur Coruscant, commença-t-elle à expliquer. Ils m’ont forcée à écrire ces messages pour qu’il n’arrive rien aux enfants. Ils ont menacé de les torturer devant moi si je ne le faisais pas.
Riyan recula promptement en dégainant son blaster. La seconde d’après, une voix impérieuse cria à dix mètres de lui, dans son dos.
- Lâchez votre arme !
Zeya prit la tête dans ses mains, en pleurant de nouveau. Les enfants se serrèrent contre elle, effrayés tandis que l’ancien pilote de chasse fit volte-face pour affronter celui qui l’avait apostrophé.
Une Gardienne de la Pureté dans son uniforme sinistre, qui le braquait avec un fusil-blaster. L’ancien soldat fut plus rapide et la foudroya d’un tir en pleine poitrine. Mais d’autres suprémacistes surgirent de la foule pour l’encercler.
Zeya sortit de son hébétude et repoussa sa chaise en arrière.
- Va-t-en Riyan ! Ne reste pas là !
- Non, je ne vous laisserai pas !
- Papa ! Criaient les enfants.
Les suprémacistes les entraînèrent en arrière mais la zeltronne se débattit avec virulence et parvint même à briser la mâchoire de l’un d’eux. Elle fut maîtrisée, assommée d’un coup de crosse à la nuque sous les yeux de ses enfants.
Cette scène mit Riyan dans un état de fureur aveugle.
- Zeya !
Il se mit à canarder tous les Gardiens de la Pureté qui se mettaient en travers de son champ de vision. Il en abattit un à sa droite, d’un tir en plein front et toucha mortellement les deux suivants, à la gorge.
Les clients à la terrasse s’égaillèrent sous les rafales de tirs ardents, paniqués. Riyan perdit de vue ses deux enfants et sa femme, emmenés loin de lui. Se sentant impuissant à les secourir, il se maudit de s’être montré trop naïf.
Il regretta de ne pas avoir demandé de l’aide à Mulkar ou même au Jedi Kalad.
En attendant, il se retrouvait assiégé, retranché accroupi derrière des débris de tables renversées, rendant coup pour coup à ses ennemis. Jusqu’à ce qu’une grenade sonique n’explosa à côté de lui et ne lui brouilla les sens.
Désemparé, il commit l’erreur de se relever et fut fauché par des tirs paralysants.

Coruscant, Temple de la Déesse

Lorsqu’il se réveilla finalement, il se rendit compte qu’il était nu, attaché en croix sur une table oblique, sous la lumière blafarde des torches installées aux murs. L’endroit dans lequel il se trouvait, suintait l’humidité et la peur de précédentes victimes qui s’étaient retrouvées enfermées dans cette pièce auparavant. Il cligna des paupières vivement tout en s’interrogeant sur les circonstances de sa venue ici. Faire appel à sa mémoire immédiate lui demanda un effort considérable.
Il se souvint de la défaite lors de la Bataille de la Station Kwenn, de ses adieux à Ilmi Kliss sur Iridonia… de son voyage de retour clandestin dans les mondes du Noyau et notamment Corellia. Oui, il devait rejoindre Zeya, les enfants et exfiltrer tout ce petit monde hors du danger.
Où devait-il la retrouver ?
Ah oui, Ixtlar. La Station touristique orbitale.
Cette fois, il s’agita, ses pensées éblouies par les flash des tirs de blaster échangés avec les Gardiens de la Pureté qui avaient utilisé sa compagne et leurs enfants adoptifs pour l’attirer dans un piège. Pour le tuer ?
Non, parce qu’il était encore vivant.
Assez vivant, pour entendre du mouvement sur sa droite et le forcer à tourner la tête vers une silhouette qui lui tournait le dos. Un homme visiblement chauve, vêtu de la toge sombre des Disciples de Hapos qui murmurait des prières, les paumes jointes devant la poitrine, les paupières closes.
Il examina les lieux plus attentivement, sa cellule. À travers la pénombre qui émanait des recoins de la pièce, il distingua les chaînes rouillées qui pendaient du plafonds et les sinistres instruments de torture rangés en ordre sur une table en plastacier.
Des crocs de boucher, des scies, des marteaux, des clous… Riyan sentit un malaise l’envahir, les battements de cœur s’accélérer. Où étaient Zeya et les enfants ? Allaient-ils subir le même traitement que lui ?
Il grogna involontairement lorsqu’une goutte d’eau s’écrasa sur ses sourcils, attirant l’attention de l’adepte du culte qui acheva ses psalmodies et se tourna vers lui, un léger sourire flottant sur les lèvres.
- La Déesse nous amènera tous sur le chemin de la Pureté.
Il s’avança et Riyan étudia les traits de son visage aussi lisses que ceux d’au automate. Ses yeux évoquaient une familiarité troublante.
- Je me souviens d’un temps pas si lointain où la République avait sombré dans le péché et la débauche. Une époque où nous osions considérer les non humains, criminels et impurs, comme les égaux des Enfants de la Déesse.
Riyan exprimait une grande perplexité devant son regard de plus en plus intense. Où avait-il déjà croisé ce regard dédaigneux et hautain ?
- Je me souviens avoir été trahi par celui que je croyais être un ami. Avant de comprendre qu’il avait succombé aux viles tentations d’Amaleth, alors que nous avions volé côte à côte en tant qu’équipiers dans le même escadron.
Les années avaient passé et des rides avaient creusé ses joues mais Riyan lâcha un hoquet de stupeur.
- Grevas ? Grevas Eyl ?
- Et ce faux ami, ce traître… vient de me reconnaître.
La dernière fois que Riyan l’avait vu, son ancien camarade d’escadron avait été arrêté par la police militaire, accusé d’avoir déclenché la Bataille de la Flotte du Noyau, en détruisant un chasseur alsakani au plus fort de la Crise Alsakan. Provoquant au passage des milliers de morts, par cet acte de destruction.
Riyan avait fini par comprendre que tout cela faisait des plans des Contispex, pour prendre les commandes d’une République au bord de la faillite. Grevas était autrefois son ami mais leurs relations s’étaient dégradées après qu’il ait rejoint le culte fanatique et adhéré à son idéologie nauséabonde.
- Où est Zeya ? Où sont mes enfants ?
- Cette impure à laquelle tu t’es unie et ces maudites engeances démoniaques que vous avez eu le culot d’adopter ? Cracha l’autre avec mépris. Comment as-tu pu faire une chose pareille ? Comment es-tu tombé aussi bas, apostat ?
Riyan sentit la rage l’aveugler car il se rappelait pourquoi il avait détesté Grevas, dans leurs derniers moments communs au sein des Nimbus.
- Dis-moi où ils sont, espèce d’ordure !
- Ne crains rien, je vais te le dire.
Son sourire s’était élargi.
- Tes enfants inférieurs ont été envoyés dans un de nos temples où ils seront rééduqués selon les valeurs de notre Foi. Ils y apprendront l’amour de la Déesse, à servir ses Enfants, nous les humains, destinés à gouverner cette galaxie et à en faire notre paradis, notre Éden. Quant à cette zeltronne, vile créature d’Amaleth à laquelle tu as avoué ton âme…
- Dis-moi où elle est, gronda Riyan en tirant sur ses entraves.
- Elle arpente le chemin de la Pureté depuis peu.
Sa satisfaction dévoilait toute la cruauté qui transpirait dans ses derniers mots. Riyan sentit son sang se glacer.
- Quoi ? Qu’est-ce ça veut dire ?
- Eh bien pendant que nos fidèles frères des Gardiens de la Pureté la ramenaient sur Coruscant, pour être interrogée… elle s’est débattue et a résisté. Elle a été abattue.
- Elle… elle est…
Il n’osa prononcer sa pensée.
- La Déesse est miséricordieuse et l’a accueillie dans sa grande bonté.
- Espèce de salaud ! Je vais te tuer !
Les yeux de Riyan semblaient sortir de ses orbites tellement la haine le secouait. Grevas s’approcha d’un pupitre de commande.
- Tu m’appelleras Frère Grevas, pauvre être perdu. Tu t’es égaré, pécheur, mais les Enfants de la Déesse te montreront la voie.
- Je vais te tuer ! Cria Riyan qui voulut faire sauter ses liens
- La Table de Vérité te montrera la voie du pardon et de la rédemption, frère.
Il abaissa une manette et de l’électricité parcourut la table de torture avant de se transmettre au corps de Riyan qui se convulsa en beuglant de douleur.
- Tu m’as abandonné et je vais te le faire payer, Riyan. Nous allons apprendre à refaire connaissance, toi et moi. Tu adhéreras au message de la Déesse quand ton esprit sera brisé.
Il savoura la souffrance de son prisonnier, jouissant de ses traits grimaçant de désespoir. Oui, la Déesse est miséricordieuse et Riyan apprendrait à l’aimer comme tous les autres déchus. Frère Grevas en était intimement persuadé.


Voilà, j'espère que cela vous aura plu !

On se retrouve samedi prochain pour la seconde partie de l'épilogue et la fin de ce tome 3 :diable: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 07 Aoû 2022 - 17:54   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Première partie de l'épilogue lue !

Mais c'est pas possible ! Tu n'aimes pas les happy ends, camarade ? Parce qu'on ne peut pas dire que Riyan Lix y ait droit, comme ses proches d'ailleurs ! :shock:

Espérons que les dernières lignes de ce tome 3 nous apporteront un peu plus d'espoir, parce que là, cet épilogue achève un tome plus noir que noir...

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Lun 08 Aoû 2022 - 20:23   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour :wink: !

L2-D2 a écrit:Mais c'est pas possible ! Tu n'aimes pas les happy ends, camarade ?


Si, mais d'un certain point de vue :P :P ... en faveur des méchants :diable: :diable: !

L2-D2 a écrit: Parce qu'on ne peut pas dire que Riyan Lix y ait droit, comme ses proches d'ailleurs !


Cruel et fier de l'être :sournois: !

L2-D2 a écrit:Espérons que les dernières lignes de ce tome 3 nous apporteront un peu plus d'espoir, parce que là, cet épilogue achève un tome plus noir que noir...


Dois-je comprendre que le tome 2 a trouvé grâce à tes yeux :transpire: :transpire: ?


Allez, à samedi :hello: !
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