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Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

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Hassan Kalad ( sénateur d'Alsakan et père de Bekan )
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Kotil Marek ( Jedi dissident anti Pius Dea )
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Naha ( militante Twi'lek Lethan )
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Hax ( Barman Besalisk )
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Thrag Hiskayor et Helem Siki ( chefs du mouvement résistant Justice et Diversité )
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Irren Dugol ( Mirialan )
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8%
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Tali Organa ( sénatrice alderaanienne de l'Honorable Fraternité )
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Les Hutt
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Riyan Lix ( commandant de la Marine Républicaine )
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Messagepar mat-vador » Sam 10 Avr 2021 - 21:00   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Bonsoir à tous, comment ça va ?

Allez, c'est l'heure de prendre des nouvelles d'un certain commandant renégat qui se bat pour sa survie en orbite de Coruscant :sournois: ! Vont-ils pouvoir s'échapper ?

Bonne lecture !


Orbite de Coruscant, Opération Restauration

L’étau se resserrait inexorablement sur Riyan Lix et les conjurés qui avaient pris le risque de participer à ce complot. Inférieurs en nombre, acculés contre la planète capitale, ils se défendaient avec acharnement.
L’Outlander venait de mettre hors de combat deux frégates Sarbakan. Les épaves dérivaient, brûlées par les incendies déclenchés à bord, obstruant temporairement les salves ennemies qui se fracassèrent sur les coques tordues et broyées.
Ce répit ne durerait pas longtemps comme le montraient les écrans tactiques à Riyan Lix. Derrière les épaves des deux frégates loyalistes, trois cuirassés Gilagimar de la Deuxième Flotte fonçaient vers la ligne principale de la flotte rebelle piégée. Leur vecteur d’approche qui s’affichait en-dessous de leur silhouette tridimensionnelle sur l’écran secondaire, ne laissait aucun doute sur leur véritable cible.
Le lieutenant hésita avant de glisser doucement :
- Commandant, nous avons trois cuirassés…
- Je sais, soupira Riyan. Ils seront bientôt à portée de tir et nous ne pourrons pas les tenir à distance éternellement. Vous avez des nouvelles de la Flotte du Noyau ? Du commandant Skyrim ?
- Aucune, monsieur. J’ignore s’ils viendront à notre secours à temps. Nous devrions tenter une percée pour rompre l’encerclement.
Riyan commençait à envisager cette option mais il doutait de posséder suffisamment de vaisseaux pour ça.
- De quelles forces disposons-nous ?
- Il nous reste encore onze cuirassé en état de se battre mais ce chiffre va diminuer très vite, le pressa son subalterne. Il nous faut prendre une décision, tout de suite.
L’ancien pilote des Nimbus serra les mâchoires et prit une profonde inspiration.
- Que les vaisseaux les moins endommagés couvre ceux qui ont subi des avaries sévères mais qui peuvent encore manœuvrer. Les Typhons serviront de soutien contre toute incursion ennemie.
- Où devons-nous nous diriger, monsieur ?
- Laissez-moi réfléchir à ça quelques secondes encore.
Le lieutenant s’écarta pour transmettre les instructions tandis que son supérieur étudiait le dispositif tactique de la Deuxième Flotte. Les loyalistes étaient avantagés sur tous les points, bénéficiant non seulement de la supériorité matérielle et numérique mais aussi de leur position en dehors de l’orbite géostationnaire de Coruscant.
L’amiral Jehun pouvait anticiper et contrer les moindres mouvements des conjurés. Riyan ne voyait pas comment prendre l’avantage. À moins d’un miracle.
- Nous avons d’autres signaux entrants dans l’espace normal. Ce sont d’autres navires de la Marine Républicaine !
Riyan interpella vivement le soldat en charge des senseurs.
- De quelle Flotte ?
- La Flotte du Noyau, monsieur ! Nous avons identifié le transpondeur du Défenseur !
Des cris de joie résonnèrent sur le pont, et Riyan lui-même sentit un énorme fardeau quitter ses épaules.
- Passez-moi tout de suite le commandant Skyrim ! Intima-t-il au lieutenant.
- Oui, monsieur !
Le temps que l’accusé réception arrive du Défenseur, Riyan examina fiévreusement les vaisseaux de la Flotte du Noyau. Il les compta un à un et ne manqua pas d’être intrigué d’en dénombrer bien moins que ce qu’il prévoyait.
À peine un tiers.
Néanmoins, leur irruption sur les arrières de la Deuxième Flotte prit de court l’amiral Jehun qui réorganisa ses forces.
- Ils se retirent, monsieur.
- Ce n’est pas fini, lieutenant. Où en est la transmission ?
- Nous serons bientôt connectés… ah, ça y est !
Le buste d’un duro à l’uniforme à moitié déchiré et couvert de pansements de kolto, flotta devant sa figure.
- Commandant Skyrim, que s’est-il passé ?
- Le Pius Dea a infiltré plusieurs de nos équipages dont le mien. J’ai échappé de justesse à un attentat suicide mais beaucoup n’ont pas eu cette chance. Je suis ici car j’ai reçu votre message de détresse.
Le duro se déplaça avec maladresse à cause de ses blessures, Riyan comprit qu’il avait dû être transféré à l’infirmerie du Défenseur.
- Nous devons sauver ce que nous pouvons, commandant Lix. Ralliez vos vaisseaux aux miens et fuyons les lieux.
- Fuir ? S’exclama l’ancien pilote de chasse. Où ?
- Nous improviserons. Les Quatrième et Cinquième Flottes sont sur mes talons, j’ai tenté de brouiller les pistes mais cela ne fera pas illusion longtemps.
- Nous vous rejoignons, Skyrim. Fin de transmission.
Cet échange accabla Riyan un peu plus. Pour des raisons qui lui échappaient encore, le complot était en train de se transformer en complet fiasco.
- Quelles nouvelles de la Cité Galactique, lieutenant ?
- Toutes les communications sont coupées, nous ignorons ce qui se passe en bas, plaida son subalterne fataliste.
- L’Honorable Fraternité, les Jedi de Marek ? Et les résistants ?
- Je suis navré, monsieur. Nous ne pouvons pas les contacter.
Nous allons donc battre en retraite et les abandonner à leur sort, sans être certains qu’ils aient réussi à mettre hors d’état de nuire Contispex, songea Riyan.
La Deuxième Flotte dédaigna sa flottille pour se retourner contre les restes de la Flotte du Noyau restée fidèle à Skyrim.
- Lancez nos vaisseaux contre ceux de l’amiral Jehun.
- Oui, monsieur. Je dois cependant vous avertir que nous subirons probablement d’énormes pertes…
- Je sais, lieutenant.
Le Défenseur se plaça en première ligne comme pour tendre la main à leurs alliés. Mais l’amiral Jehun n’entendait pas laisser faire cette jonction sans riposter. Le Rêve des Zhells ouvrit le feu, ses turbolasers ciblant principalement le cuirassé du commandant duro qui répliqua par des salves tout aussi intenses.
De part et d’autre, la bataille prit une nouvelle tournure. Jehun était en position de force, face à Skyrim mais ce fut sans compter sur la détermination de Riyan et de ses équipages. L’Outlander fonça droit sur les vaisseaux loyalistes les plus proches dont certains avaient imprudemment abaissé les boucliers déflecteurs.
- À toutes les batteries, feu à volonté ! Cria Riyan sur le pont.
Son ordre sec fut exécuté sans hésitation et ses canons frappèrent durement les coques de duracier mises à nu. Pris de panique, les loyalistes s’écartèrent de leur chemin, ouvrant ainsi une brèche dans leur formation.
Les onze cuirassés s’y engouffrèrent, ne cessant d’alimenter des tirs de barrages continus qui saturaient et surchauffaient leurs systèmes d’énergie. À la tête de cette percée fougueuse, Riyan se doutait que l’instant de surprise passerait bientôt.
Sa prédiction ne tarda pas à se réaliser, les loyalistes reprirent leurs esprits et se réorganisèrent peu à peu. Ils concentrèrent des salves croisées sur toute la longueur de la formation rebelle qui poussait son avantage pour s’extirper du piège.
Sur les onze cuirassés, trois avaient été endommagés avant l’arrivée de Skyrim. Fermant la marche, ces derniers furent les premiers à succomber. Les Typhons loyalistes passèrent en rase-mottes au-dessus de leur coque pour larguer leurs torpilles.
Les missiles les transformèrent en épaves et aucun de leurs équipages ne survécut à la destruction, faute de pouvoir organiser à temps leur évacuation.
Riyan n’avait pas le luxe de pleurer leur disparition. Un cuirassé loyaliste leur barrait le chemin alors qu’ils étaient sur le point de réussir.
Le Rêve des Zhells.
- Combien de cuirassés nous reste-t-il ? Demanda-t-il au lieutenant.
- Sept, monsieur.
Le subalterne cligna des paupières lorsque l’Intrépide, un cuirassé qui flanquait l’Outlander, se fractura, atteint dans ses œuvres vives.
- Six, rectifia-t-il.
- Relevez les boucliers avant ! S’exclama tout à coup Riyan.
Ce fut fait, au moment où le Rêve des Zhells présenta son flanc bâbord. Ses batteries latérales flamboyèrent en chœur, ricochant sur les boucliers de l’Outlander qui contra cet orage avec dignité.
- Rapports des dégâts.
- Deux batteries touchées, boucliers abaissés à 60 %. Dépressurisation aux niveaux des hangars secondaires 2 et 4. Les dégâts restent minimes, commandant.
- Poussez les réacteurs à pleine puissance !
Riyan manqua de trébucher lorsque l’Outlander accéléra sans ménagement.
- Monsieur, nous fonçons droit sur le Rêve des Zhells !
- C’est le but, répondit l’ancien pilote avec sang froid.
Il ignora le regard consterné du lieutenant qui le prenait pour un fou. La silhouette du cuirassé de commandement de la Deuxième Flotte emplissait la baie panoramique.
- Nous allons forcer l’amiral Jehun à choisir entre tenter de nous détruire rapidement ou sauver sa peau.
- Et s’il a deviné vos intentions ? Nous aurons l’air aussi malins que des rats womp pris dans une souricière, commandant.
Ce dernier laissa un sourire confiant flotter sur ses lèvres.
- Il les a déjà devinées, lieutenant.
Son instinct se révéla juste lorsque le Rêve des Zhells s’écarta précipitamment de sa trajectoire pour ne pas être percuté.
Même les fanatiques voués au Pius Dea disposaient d’un instinct de conservation. Riyan ressentit un frisson de fierté lorsqu’ils dépassèrent le cuirassé de Jehun, qui devait certainement enrager de ne pas avoir réussi à les freiner.
Ils firent leur jonction avec le Défenseur et le reste de la Flotte du Noyau qui les accueillit entre leurs lignes.
La tension baissa de plusieurs crans sur le pont de l’Outlander, même si la bataille n’était pas encore finie. La Deuxième Flotte ne tenta pas de les poursuivre, ayant certainement reçu l’ordre de sécuriser l’orbite de Coruscant.
La liaison fut rétablie avec Skyrim.
- Cinq de mes cuirassés sont encore opérationnels, lui signala Riyan.
- Vous avez accompli l’impossible, commandant. Je regrette les pertes que vous avez subies.
- J’aimerais comprendre comment les Quatrième et Cinquième Flottes se retrouvent dans le Noyau alors que les Hutt étaient censés les occuper.
- Moi aussi, mais je crois que la réponse devra attendre. Les environs vont très vite devenir malsains, suggéra le duro.
- Où devons-nous nous retirer ?
- Je vous envoie les coordonnées. Tenez-vous prêts pour le saut, Skyrim terminé.
L’hologramme du duro s’effaça tandis que le lieutenant examina la liste de chiffres en aurebesh.
- Monsieur, il y a une erreur sur les coordonnées du point d’arrivée final.
- Laquelle ? Fit Lix, en se rangeant à sa hauteur.
- On dirait que le commandant Skyrim voudrait qu’on se rende dans l’Espace Hutt.
L’ancien pilote laissa errer son regard fatigué vers la Deuxième Flotte qui rapetissait au fur et et à mesure qu’ils s’extirpaient du champ de gravité.
- Si le pire s’est réalisé, lieutenant, chaque système appartenant à la République, y compris les bothans, les lanniks et les herglics nous sera inhospitalier.
- Et les alsakanis ?
- S’ils ne sont jamais venus, il n’est pas certain que nous puissions nous fier à eux. Le commandant Skyrim a pris la meilleure décision. Nous saurons bientôt si c’était une bonne décision. Verrouillez ces coordonnées, lieutenant.
- Oui, monsieur.
Peu de temps après, les étoiles s’allongèrent en des faisceaux infinis, permettant aux rescapés d’échapper au pire. Les Quatrième et Cinquième Flottes investirent les lieux, quelques secondes avant leur fuite, sanctionnant définitivement l’échec du complot contre Contispex.
Bientôt, l’ordre régnerait de nouveau.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! Ouf, ils se sont échappés mais les Contispex ont du coup les mains totalement libres sur Coruscant :diable: !

Au cas où vous vous poserez la question, oui on reverra Riyan Lix et ses potes dans le tome 3 toujours en cours d'écriture ( 125 pages :love: :love: ! ).

Allez, à la prochaine ! Me reste 25 pages à poster :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar L2-D2 » Lun 12 Avr 2021 - 10:35   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Extrait lu!

Bon! Il y a au moins des survivants dans le coin, c'est déjà ça! Pas sur que se replier chez les Hutt soit une si bonne idée mais effectivement, où aller sinon?

Vivement la suite! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 14 Avr 2021 - 10:41   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Merci pour le retour :wink: !

L2-D2 a écrit:Bon! Il y a au moins des survivants dans le coin, c'est déjà ça! Pas sur que se replier chez les Hutt soit une si bonne idée mais effectivement, où aller sinon?


Quand on n'a pas le choix :think: ... le tome 3 donnera des réponses sur ce point :sournois: !

Allez à la prochaine :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 17 Avr 2021 - 20:25   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous :wink: ?

Allez, c'est l'heure de la suite ! Quelque chose de terrible va frapper les ghettos :diable: !


Cité Galactique, Zone de Sécurité Prioritaire numéro trois

Lorsque Naha et Wils revinrent dans leur ghetto par les souterrains, ils ne manquèrent pas d’être frappés par ce silence angoissant. Comme d’habitude, le couvre-feu était en vigueur et les résidents non humains le respectaient scrupuleusement mais… ce n’était pas pareil que les autres nuits.
Traversant les étroites rues qui séparaient les blocs d’habitation, plongés dans d’épaisses et distantes ténèbres, ils se dirigèrent vers la Taverne de l’Oubli.
Ils ne croisèrent personne jusqu’à ce qu’ils arrivèrent à destination.
- Wils ? Fit la jeune twi’lek Lethan.
- Je sais, je n’aime pas ça, non plus.
Il lui avait prêté son manteau pour qu’elle puisse couvrir son corps nu. Cela suffisait à peine pour la protéger de la fraîcheur et le cathar l’entendit haleter. S’arrêtant devant l’entrée de la taverne de Hax, il la pressa contre lui pour la réchauffer.
- Viens par ici, fit-il avec tendresse.
Ils demeurèrent ainsi dans l’obscurité la plus totale, ne prononçant pas une seule parole. Ils se sentaient à la fois seuls et vivants, comme s’ils pouvaient exprimer pleinement leurs sentiments réciproques alors que la Cité Galactique était sur le point de basculer dans une horreur plus grande encore.
Les sens aiguisés du jeune cathar lui permirent de repérer les relents d’une créature humanoïde que tous ne connaissaient que trop bien.
Skanor le Mouchard s’approchait d’eux, encapuchonné, brandissant un bâton lumineux.
- À voir vos mines, j’en déduis que tout ne s’est pas passé comme prévu.
- Tu veux quoi ? Feula Wils avec une hostilité manifeste.
Naha crut voir le sakiyan sourire.
- Eh bien, s’il vous reste assez de crédits, je peux toujours essayer de vous conduire en lieu sûr, toi et la jolie Naha. Peut-être que cette fois, vous m’écouterez.
- Tu nous prends pour des naïfs ? Tu t’empresserais de nous vendre si tu étais sûr de faire un gros bénéfice !
- Toi et les autres, vous vous êtes crus malins en défiant Contispex, le nargua Skanor. On ne peut pas dire que le résultat ait été brillant.
- Assez, je vais t’étriper !
Le cathar s’élança mais Naha s’accrocha à son bras, le retenant à grand-peine.
- Wils, on n’a pas le temps !
Son compagnon laissa finalement le sakiyan s’éloigner, ce dernier les maudissant au passage.
- Allez-y, retrouvez donc ce cher Hax. Quelque chose me dit que ce sera la dernière fois que vous le verrez.
La twi’lek trembla à cette sinistre prédiction, comprenant que ce n’étaient pas des paroles en l’air. Wils frappa vigoureusement à la porte et la voix tonnante d’un besalisk leur parvint aussitôt :
- Qui va là ?
- C’est nous, Hax !
- Le mot de passe ?
- Arrête de faire ton fils de murglak, c’est Wils et Naha ! Insista le militant.
Le battant s’écarta pour laisser se dessiner la carrure impressionnante de Hax qui tenait dans trois de ses quatre bras, un blaster lourd.
- Par les enfers de Slyxen ! Jura le tenancier. Allez, entrez vite.
Les deux fugitifs se réfugièrent à l’abri et trébuchèrent sur quatre cadavres d’aliens, deux weequays, une theelin et un falleen. Leur dégaine et leurs habits suggéraient qu’ils n’accomplissaient pas des missions de charité.
Les tables renversées, les chaises fracassées indiquaient en outre qu’une discussion venait de mal se terminer.
- Que s’est-il passé, Hax ? Le pressa le cathar.
- J’ai eu un désaccord avec mes associés, expliqua le besalisk qui arborait du sang frais sur ses vêtements. Les Hutt ont changé leurs plans et ont décidé dans leur petit coin que les ghettos n’avaient plus d’importance.
- Nous sommes au courant, les Hutt nous ont trahi.
La twi’lek s’approcha du tenancier.
- Où est ma famille, Hax ?
- Toujours en sécurité, grogna celui-ci. Mais plus pour longtemps, s’ils restent encore ici.
Le besalisk passa derrière le comptoir sur lequel il déposa ses blasters, se pencha pour saisir une lourde trappe qu’il souleva d’une main.
- Vous pouvez sortir, fit Hax.
Et Naha fut émue de revoir toute sa famille au complet. Sa mère, les petits chenapans insupportables et attachants Essol et Hisi et son frère Mical avec lequel elle était en froid. Elle les embrassa et les serra contre elle, pleurant de soulagement.
- On avait peur pour toi, fit Essol.
- Mais Hax disait que tu étais coriace, renchérit Hisi. Et il avait raison.
Le rude besalisk découvrit ses dents en un sourire intimidant qui se voulait rassurant pour la petite fille.
- Et tonton Hax ne se trompe jamais, gamine.
- C’est pas vrai ! Pas quand je t’ai demandé quand tu avais visité Ryloth et ce que tu avais acheté comme souvenir !
- Tu sais, quand on se fait vieux…
Naha faisait alors face à Mical, s’attendant à affronter son mépris une énième fois. Mais son frère la considérait cette fois d’un œil nouveau.
- Wils m’a raconté que tu travaillais pour nous. Je ne savais pas… je n’avais pas idée…
- Je ne pouvais le dire à personne, Mical. Personne ne devait savoir ou vous n’auriez pas été en sécurité.
- Alors toutes ces fois où tu allais chez les Contispex, ce n’était pas pour de l’argent.
- Pas seulement pour de l’argent, petit frère.
Il se jeta dans ses bras, les yeux embués de larmes.
- Je suis désolé, je t’ai si mal jugée.
Elle rendit son étreinte, heureuse de pouvoir lui pardonner ses erreurs de jugement et de retrouver une famille unie en une nuit si terrible.
Hax jugea bon de mettre fin à cette effusion.
- Vous ne pouvez pas rester ici.
Cela fit réagir la mère de Naha.
- Vous nous avez promis que nous ne risquions rien chez vous.
- Plus maintenant, ma petite dame, trancha le besalisk. Cela vous a peut-être échappé mais la donne a changé et pas en votre faveur. Les Hutt nous ont lâchés et leurs gangs doivent se terrer car ils savent que quelque chose de pas bon va nous tomber en pleine poire. Croyez-en mon expérience, j’ai du flair pour ce genre de malheur. Vous aurez intérêt à être loin d’ici quand ça arrivera.
- On ne peut pas partir maintenant, je dois prendre des nouvelles de mon père, de Helem et des autres, protesta Wils qui avait saisi son comlink.
Hax lui arracha sèchement l’appareil.
- Réveille-toi, foutu môme de cathar ! Tu ne comprends pas ce qui est en train de se passer ! Votre conspiration s’est plantée sur toute la ligne et ton père est certainement mort à l’heure qu’il est ! Sauve ta peau et cela vaut pour tout le monde ici !
Un silence pesant succéda à cette harangue de mauvais augure.
- Et toi, Hax ? Lui demanda Naha. Tu viens avec nous ?
- Ce serait bien qu’il vienne avec nous ! S’écria sa petite sœur Hisi.
Le besalisk respira bruyamment, croisant ses quatre bras sur sa bedaine. Il semblait triste, ce qui dénotait chez un être à la nature rude.
- Je n’ai pas vraiment connu de foyer avant d’atterrir dans ce ghetto, avoua-t-il. J’ai fait ma vie ici et je ne suis pas prêt à laisser tout ça derrière moi. Je n’ai pas été irréprochable, loin de là, et il est peut-être temps que je réponde de mes fautes devant le Créateur, peu importe ce foutu nom que les illuminés et les fanatiques lui donnent.
- Hax…
Le jeune cathar ne masquait pas son émotion.
- Je t’ai plutôt mal jugé, je me rends compte maintenant à quel point tu a été dévoué à notre cause, même si tes manières laissent à désirer.
- Mes manières ? Ricana le tenancier. Et si on parlait des tiennes, gamin ?
- Ce que je veux dire, c’est que j’ai peut-être perdu toute ma famille ce soir, à part ma grande-tante. Elle n’acceptera jamais de partir, je la connais trop bien. Toujours est-il que je suis sur le point de perdre aussi un ami et cela m’est difficile de te dire adieu.
La grande main de Hax le frappa lourdement entre les omoplates, lui coupant le souffle. Un dernier geste de tendresse.
- Wils, t’es un bon gars, tu sais. Immature mais courageux. Tu crois que t’as tout perdu, mais tu l’as elle, ajouta le besalisk en pointant Naha de son gros index. T’as intérêt à ne pas gâcher cette chance.
- Ce n’était pas mon intention, lui assura le cathar.
Lui, Naha et la famille de celle-ci le fixaient avec quelques remords de le laisser en arrière. Le tenancier passa derrière le comptoir et s’appuya dessus, les jaugeant les uns après les autres. Une dernière occasion de leur faire entendre sa grosse voix rauque.
- Cette République n’a plus rien à nous offrir, sinon toujours plus de désespoir et d’humiliation. Fuyez-la, éloignez-vous en autant que possible, les exhorta-t-il. Essayez de bâtir quelque chose de nouveau, de meilleur. Un jour, les tyrans seront renversés mais ce ne sera pas pour cette nuit, malheureusement.
- Merci pour tout, Hax, lui fit Naha.
Elle s’approcha et allongea le bras pour poser la main sur la sienne. Tous les autres l’imitèrent mais le besalisk préféra abréger les adieux.
- Bonne chance, leur souhaita-t-il.
D’un pas résigné, ils se dirigèrent vers la sortie. À peine s’étaient-ils regroupés dans la rue et avaient-ils revêtu des manteaux à capuchons que des clameurs étranges s’élevèrent depuis la périphérie du ghetto quelque part vers l’ouest, là où se situait l’entrée principale.
Indécis, ils échangèrent des regards perplexes alors que ces cris lointains s’amplifiaient. Naha sentit la présence du besalisk dans son dos, qui leur cria :
- Partez, vite !

Quartier diplomatique, ambassade d’Alsakan

Dans son bureau, Sikala faisait face à l’hologramme de Tina Ap Token, qui avait succédé à Melok en tant que Premier Régent.
L’employée de l’ambassade lui faisait son rapport sur les récents mouvements d’activité, sur le monde capital de la République.
- Les partisans de Contispex sont en train de quadriller les rues avoisinants certains ghettos. Comme on s’y attendait, ils ont repris le contrôle de tous les sites stratégiques. La manifestation qui devait gagner la Place du Pardon a été dispersée par les Forces de Sécurité.
- Et les Jedi ?
- Ils ne montrent aucun signe d’activité. Pour en revenir aux ghettos, je ne crois pas que cela va bien se terminer.
Tina Ap Token secoua la tête.
- J’ai bien peur que nous ne puissions y faire quoique ce soit pour l’empêcher. Vous avez bouclé l’ambassade ?
- Oui, Excellence, répondit Sikala. Tous les accès sont verrouillés et la surveillance renforcée.
- Bien, n’oubliez pas qu’en aucun cas, nous ne devons nous mêler des affaires de la République. J’espère que vous resterez consciente des enjeux.
- Vous pouvez compter sur ma loyauté, Excellence.
L’hologramme disparut, la conversation en resta là. Sikala se rassit à son bureau, perdue dans ses pensées. La destitution de Kalad et son arrestation par son ancienne alliée qui occupait le poste de Chef d’État, restait tout de même en travers de sa gorge.
Elle avait protesté avec virulence lorsque Tina Ap Token l’informa de la neutralité de son monde, approuvée par l’Archaiad. Avant de se ranger à ses arguments. Cependant, elle restait tout de même mal à l’aise d’avoir trahi leurs amis républicains impliqués dans le complot contre Contispex. Abandonnés à leur sort et trahis par les Hutt, ils n’auraient aucune chance, même si les Jedi s’en mêlaient.
Elle ressentit une présence dans la pièce avant qu’une voix cassante ne s’éleva face à elle.
- Comment se sent-on lorsqu’on trahit ses amis ?
Une silhouette humanoïde en tenue de combat, portant blaster et vibro épée à la ceinture, apparut dans son champ de vision. Un cape à capuchon recouvrait la silhouette d’une echani athlétique aux traits farouches.
- Maathra ?
- Vous êtes surprise de me voir.
- Le médecin avait dit…
- Que je ne serai pas rétablie avant plusieurs semaines. Mais les guerriers d’Eshan ont une meilleure constitution que les humains. Je me suis reposée assez longtemps et je n’abuserai pas plus de votre hospitalité.
- Vous ne pouvez pas sortir ce soir, plaida l’alsakanie. Les partisans de Contispex courent les rues.
D’un bond, l’echani se précipita sur elle pour lui mettre la lame de sa vibro épée sous la gorge.
- C’est étonnant que vous ne m’ayez pas livrée à eux, persifla la non humaine.
- Nous voulons assurer votre sécurité.
Sikala s’efforça de rester calme tandis que la pression de l’acier s’accrut contre sa peau.
- Quel dévouement. Dommage que les habitants du ghetto n’y aient pas autant droit.
- Que comptez-vous faire ?
- Sauver les gens que je peux. Si j’étais vous, j’éviterai d’activer cette alarme sous votre table, affirma sèchement la combattante.
L’alsakanie retira sa main, renonçant à cette idée.
- Je vais quitter cette ambassade et il n’y aura aucun mort si personne ne reste en travers de mon chemin.
Sikala alluma son comlink, comprenant qu’elle ne la ferait pas changer d’avis.
- Sécurité, une echanie va sortir. Laissez-la passer.
- Sage décision, fit Maathra en rangeant son arme.
Elle se dirigeait vers la porte lorsque l’alsakanie l’arrêta pour lui proposer :
- Attendez, je peux désigner des volontaires pour vous protéger.
Maathra répliqua avec dureté en se détournant :
- Je n’en ai pas besoin, je doute que vous réussissiez à vous protéger vous-même de Contispex. Je me débrouillerai par mes propres moyens. Adieu.
L’echani ne lui accorda pas un regard de plus, rabattant sèchement les pans de sa cape sur ses flancs.



Cité Galactique, Zone de Sécurité Prioritaire numéro trois

Devant l’entrée principale du ghetto, des centaines de Disciples de Hapos et de Gardiens de la Pureté s’étaient regroupés, mélangés les uns aux autres, unis par cette haine semblable envers les non humains parqués depuis des années et considérés à peine mieux que des détritus.
Ils ne cachaient pas les armes qu’ils tenaient à la main, blasters et vibrolames. Devant eux, un prêtre les haranguait pour exciter davantage leur fureur.
C’est à cet instant que Ethan et Leli Contispex, époux depuis peu, les rejoignirent. Ils gagnèrent les premiers rangs pour se montrer et revendiquer leur statut. Le prêtre ne les remarqua pas, du moins au début.
- Depuis des années, la Déesse nous guide à travers le Sage Suprême, son premier et plus fidèle serviteur. Par compassion, notre Mère a permis aux inférieurs et aux impurs de renoncer à leurs richesses vilement gagnées sur le petit peuple et de se racheter une conduite digne des élus, en partageant leur misère et leur désespoir. Pour leur ouvrir les yeux et leur faire accéder à la vérité. Pour leur permettre d’arpenter le chemin de la Pureté.
Il fut vivement acclamé.
- Mais l’amour de la Déesse pour toutes ses créations n’a pas permis de vaincre la corruption d’Amaleth qui s’est emparée de leurs âmes putrides ! S’anima-t-il. Car savez-vous comment ils ont choisi de récompenser notre miséricorde pour eux ? Par le mensonge, la dissimulation et la fausseté !
- Ce sont des impies ! Hurla Ethan.
Il fut reconnu et salué avec chaleur par ses partisans, avec unanimité tout comme sa compagne fidèle dont il tenait la main.
Leur éclat était un calcul millimétré. Si Ethan voulait succéder à son père, il devait les convaincre qu’il pouvait en être digne. Qu’il était un Enfant de la Déesse, parmi les plus méritants.
- Moi et Leli sommes allées au Temple de la Grande Déesse et nous avons été convaincus de l’amour que la Déesse nous portait. C’est parmi nos frères et nos sœurs que nous avons pris conscience de la Foi qui nous portait !
- Vous êtes des nôtres ! Répliquèrent les adeptes du culte.
Le regard de Ethan brillait d’une ambition qui venait de s’éveiller. Le destin semblait l’appeler pour l’emporter au firmament de la révélation.
- Cette nuit, vous savez comme moi ce qui vient de se passer ! Un complot contre mon père, la République et notre culte vient d’être déjoué, ourdi par les suppôts sataniques influencés par les tentations d’Amaleth ! Ces politiciens égoïstes de l’Honorable Fraternité se sont compromis avec des militaires revanchards et des inférieurs des ghettos pour renverser le régime et répandre de nouveau la corruption à laquelle mon père tente de mettre fin ! Ils ont tenté de menacer la vision d’une galaxie unie et libérée du mal ! Cette vision que nous partageons tous entre humains et fidèles Enfants de la Déesse !
- Qu’ils soient châtiés pour leur hérésie et leur apostasie, ces traîtres !
La foule des suprémacistes et des fanatiques gonflés à bloc s’agitait de plus belle, répandant leur revendication de haine vers les blocs du ghetto trois les plus proches. Nul doute que les résidents restaient calfeutrés pour ne pas être pris directement à partie.
Mais suffirait-il de courber le dos devant la tempête pour s’en protéger ?
- Louons la Déesse de ne pas leur avoir permis de triompher, intervint Leli. Notre cause est juste, c’est un fait !
- Et nous ne pouvons pas les laisser se reprendre pour qu’ils représentent de nouveau une menace ! Trancha Ethan. Nous devons en finir cette nuit, mes frères et mes sœurs ! Nous devons répandre le sang des impurs dans le sillon de nos chemins pour prouver la force de notre Foi et de nos convictions ! Nous devons arracher et brûler les racines du mal, jusqu’à ce que leurs cendres soient dispersées aux quatre vents ! Nous devons lancer la purification car c’est la volonté de la Déesse !
Il brandissait sa vibrolame, la pointe vers les cieux de la nuit. Tous l’imitèrent.
- Lançons la purification, la Déesse le veut !
- La Déesse le veut !
Le prêtre resté en retrait, se manifesta de nouveau.
- Que Hapos nous donne la force de prouver notre Foi ! Égorgez, incendiez, pillez ! La Déesse est grande !
- À mort ! À mort !
Puis sur un signe des jeunes Contispex, la vague de ces assassins déchaînés et parés aux dernières extrémités fut lâchée sur le ghetto sans défense.
Ethan et Leli s’écartèrent du flot pour ne pas être emportés et noyés par ce torrent tumultueux. À leur passage, le prêtre lançait à chacun d’eux :
- Tuez-les tous ! La Déesse reconnaîtra les siens !
Les jeunes gens levèrent la tête vers la lune pleine qui éclairait les débris de la bataille spatiale qui venait de prendre fin en orbite. À la place d’une blancheur immaculée qui la recouvrait habituellement, brillait une lugubre teinte écarlate, reflétée par les incendies agonisants des épaves et de d’autres qui se propageaient dans certains quartiers de la Cité Galactique.
Ils s’échangeaient des sourires alors que les cris devant eux indiquaient que les premières habitations étaient forcées.
Le Massacre de la Lune Pourpre ne faisait que commencer.


[… de nouveau, j’ai entendu leurs cris dans la Force qui me réveillèrent en pleine nuit. Je ne pus réconforter Oriko qui fut durablement traumatisé par cette expérience. Je l’ai abandonné à ses tourments, j’ai abandonné la République.
Nous avons tous failli à notre devoir de Jedi. Plus le temps passe, moins je ne peux me retenir de donner raison à Marek.
Les erreurs d’Oriko et le sang qu’il a répandu sont le résultat de mon aveuglement et de ma naïveté. Je ne pourrai jamais me le pardonner
…]

Extrait de l’holocron de Bekan Kalad, Maître Jedi et membre du Haut Conseil


[… le Massacre de la Lune Pourpre n’était que le premier d’une longue série de crimes de masse perpétrés par la secte Pius Dea. La majorité des sources ont disparues ou été détruites dans les dernières années de leur règne totalitaire lorsque les plus lucides comprirent qu’ils commençaient à perdre le contrôle. Sans doute pour effacer toutes les traces de leurs exactions qu’ils auraient dû assumer devant un tribunal choisi par les rebelles.
Il reste si peu de sources historiques que les spécialistes ont même douté de son existence, allant prétendre pour certains qu’il s’agissait d’un mythe brandi par des non humains, comme l’Alliance de la Diversité sous la Nouvelle République. Un mythe qui leur servait de justification à des actions radicales contre tout humain ou non humain modéré qui ne s’était pas rallié à eux.
Aujourd’hui, les historiens ne mettent plus en doute l’existence de ce pogrom même si le déroulement exact des évènements demeure confus. Mais il est établi que ce massacre contre les quartiers non humains de Coruscant a bien été lancé, suite à un prétendu complot
…]

Extrait de Apogée et Chute des dynasties galactiques, publié par l’historien Anthois Fyol, plusieurs années après la chute de Dark Krayt.



Voilà, j'espère que cela vous a plu :whistle: ! Vous le sentez, l'amour, la fraternité et le bonheur dans cette Républiiqqueee :x :P ??? Sisisi, je vous assure :D !

Allez, à la prochaine :hello: !


Plus que vingt pages à poster ! VINGT !
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Messagepar L2-D2 » Dim 18 Avr 2021 - 18:25   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Extrait lu !

Plus que vingt pages ! On approche de la fin, et cela se sent, tant l'intrigue semble désormais se nouer autour du ghetto : les rares survivants y sont terrés, les fanatiques du Pius Dea y sont déchaînés et une guerrière echanie s'élance pour sauver qui peut encore l'être. Je sens qu'entre Naha et sa famille, tout le monde ne survivra pas ! :(

Et les Jedi qui continuent de ne pas agir, non mais c'est dingue, ça ! :grrr: Ce n'est pas la première fois que Bekan ressent les choses dramatiques qu'il se passe sur Coruscant ! Et là, je crains fort que son padawan sombre du côté obscur... et on le comprendrait presque, en fait. Il faut agir contre Contispex ! Mais en fait non...

Vivement la suite, du coup ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 21 Avr 2021 - 20:17   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Merci pour le retour :cute: !

L2-D2 a écrit:On approche de la fin, et cela se sent, tant l'intrigue semble désormais se nouer autour du ghetto : les rares survivants y sont terrés, les fanatiques du Pius Dea y sont déchaînés et une guerrière echanie s'élance pour sauver qui peut encore l'être. Je sens qu'entre Naha et sa famille, tout le monde ne survivra pas ! :(


effectivement, le dernier grand acte va se concentrer sur le(s) ghetto(s) :whistle: ! Et ca va pas être joli...


L2-D2 a écrit:Et les Jedi qui continuent de ne pas agir, non mais c'est dingue, ça ! :grrr: Ce n'est pas la première fois que Bekan ressent les choses dramatiques qu'il se passe sur Coruscant ! Et là, je crains fort que son padawan sombre du côté obscur... et on le comprendrait presque, en fait. Il faut agir contre Contispex ! Mais en fait non...


Mais non, on laisse faire... quel aveuglement ( ou lâcheté :whistle: ? ).

Allez, à la prochaine pour la suite :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 24 Avr 2021 - 20:53   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Bonsoir à tous, comment ça va :P ?

On continue sur la répression ! On a un massacre en cours et c'est peut-être pour ça que je vais mettre l'extrait en partie sous balise spoilers :whistle: !



Cité Galactique, Zone de Sécurité Prioritaire numéro trois
Massacre de la Lune Pourpre

Spoiler: Afficher
L’ortolan Puubo avait à peine fermé les volets de son magasin que son employé clandestin, un chev rachitique accourut vers lui depuis la réserve à l’arrière de la boutique. Il secoua sa trompe, agacé lorsque l’autre humanoïde se mit à glapir avec frénésie.
- Maître ! Maître !
- Eh bien, Folen, pourquoi es-tu si agité ? J’aimerais dormir et tu ferais mieux d’en faire autant.
Il s’apprêtait à passer devant lui pour gagner sa couche, aménagée à même le sol – une traduction des conditions spartiates dans lesquelles tous ou presque vivaient – mais Folen agrippa sa tunique.
- Mais maître, les…, les…,
L’ortolan le repoussa, à bout de patience.
- Quoi, encore ?
- Les… les suprémacistes.
Puubo secoua sa trompe, saisi par une terreur diffuse à l’idée d’avoir affaire à des Gardiens de la Pureté ou à des Disciples de Hapos.
- Les suprémacistes ?
- Vous ne les entendez pas, maître ?
L’ortolan lui intima de faire silence et peu après, un bourdonnement amplifié leur parvint. Puubo hésita avant de se diriger vers la porte.
- Maître, le couvre-feu !
- Je m’en moque, du couvre-feu !
L’ortolan ôta les verrous et écarta brutalement le battant pour se retrouver dans la rue, comme d’autres résidents en chemise de nuit qui étaient sortis de leurs blocs, inquiets par les clameurs qu’ils entendaient distinctement.
Le vent lui-même portait ces beuglements de banthas furieux qui ne demandaient qu’à arracher leurs chaînes pour se précipiter à la curée. Les yeux sans facettes de Puubo ne manifestaient aucune des émotions qu’il ressentait tout comme son employé chev craintif qui le suivait de près.
La peur les paralysait, sans exception.
Des parents serraient leurs enfants contre eux pour les tenter de les rassurer. Ils leur répétaient que ce n’était rien, que cela passerait.
Sauf que c’était la première fois qu’ils étaient réveillés en pleine nuit… et aucun agent des Forces de Sécurité n’était présent pour les réprimander et faire respecter le couvre-feu. Quelque chose d’anormal se déroulait.
Pendant plusieurs minutes, les cris s’estompaient puis reprenaient avec vigueur, comme les battements d’un tambour.
Un jeune ho’din passa tout à coup entre les rangs et plusieurs l’interpellèrent lorsqu’il apparut qu’il était essoufflé par une course ardue.
Puubo imita la foule qui demandait inlassablement :
- Que se passe-t-il ?
Le ho’din plié en deux par un point de côté, laissa échapper :
- J’ai vu devant l’entrée principale… des Disciples de Hapos et des Gardiens de la Pureté.
- Il y en a beaucoup ?
- Je n’ai pas compté mais… ils sont nombreux.
La confirmation jeta un froid aux alentours.
- Et les Forces de Sécurité ?
- Elles sont parties. Le champ de sécurité a été abaissé.
Des murmures spontanés allèrent d’un bout à l’autre, jusqu’à ce qu’un farghul lança :
- Il faut rentrer, vite !
Les parents agrippèrent leurs enfants et tous regagnèrent en toute hâte leur logement dans les blocs entassés.
- Maître ? Demanda Folen. Que faisons-nous ?
- On barricade la boutique.
- Mais il faut que je retrouve ma famille !
L’ortolan lui bourra l’épaule avant de le pousser vers le magasin.
- Si ces fanatiques entrent dans le ghetto, tu seras mort avant ! Allez dépêche-toi !
Puubo remit les verrous en place alors que le chev rassemblait tout ce qui pourrait servir à renforcer l’entrée. Ils accumulèrent en quelques instants des planches, des chaises, des tabourets. Bref, tout ce qui pouvait condamner la porte.
Puis ils attendirent, le cœur battant. Puubo entendit le chev claquer des dents, pris de spasmes d’effroi incontrôlés.
Puis des hurlements mêlés à du duracier brisé traversèrent jusqu’à eux. Des cris de panique se rapprochaient.
- Mort aux impurs ! La Déesse le veut ! Lança un Disciple de Hapos qui longeait le magasin.
Les supplications répondaient aux insultes et aux menaces.
- Ayez pitié ! Pas nos enfants ! Disait une femme.
Et les deux aliens sursautèrent lorsque des coups de poings frappèrent à leur porte.
- Au nom de la Déesse, ouvrez, impurs !
Le chev trembla de plus belle.
- Maître, ils sont là !
- Tiens-toi tranquille, Folen ! Le réprimanda l’ortolan.
Hélas, leurs éclats furent repérés par les fanatiques qui répétaient.
- Là ! Enfoncez la porte !
Quelque chose de plus lourd heurta le rempart éphémère pour l’ébranler hors de ses gonds. Puubo saisit un gourdin à moitié brisé tandis que le chev se replia dans un coin, incapable de surmonter sa terreur.
- Ne reste pas là, lui fit l’ortolan. Trouve une arme pour te défendre !
Mais Folen ne l’écouta, ses yeux fixant irrésistiblement la porte qui tremblait, se contractait de plus en plus fort. Jusqu’à ce qu’elle céda.
Les fanatiques s’engouffrèrent dans la brèche pour se heurter à Puubo qui frappa à la tête, les deux premiers. Sa résistance ne dura que quelques secondes lorsque des vibrolames le tailladèrent à l’abdomen puis au cou.
Il tomba, se vidant de son sang alors que les ennemis s’acharnaient sur lui. Folen les observait, toujours pétrifié.
Un Gardien de la Pureté le remarqua et marcha droit sur lui. Il braqua son blaster sur la tête puis se ravisa.
- Dehors, avec les autres !
Il l’agrippa par le col, le tirant de sa torpeur, et l’entraîna dans la rue où régnait un cauchemar indescriptible. Folen eut droit à cette vision chaotique de cadavres ensanglantés exécutés sommairement.
Le Gardien de la Pureté l’immobilisa contre le mur. Folen croisa pour la première fois son regard glacial, dépourvu de toute bonté et de pitié.
Une femme suprémaciste qui portait un uniforme sombre, tâché de sang, avisa son camarade.
- Que fait-on de lui ? On l’abat ?
L’autre réfléchit un instant.
- Non, on le pend, trancha-t-il.
La femme fit un signe à d’autres suprémacistes, qui lièrent les bras du chev dans le dos avant qu’un câble de duracier ne fut enroulé autour du cou.
Il fut hissé par d’autres bourreaux qui se tenaient au bord d’une fenêtre et tiraient le câble à eux. Folen battit des jambes, sa trachée comprimée l’asphyxiant peu à peu. Ce qui suscita des rires narquois.
- Regardez-le comme il gigote !
- Et si on l’arrosait ?
- Ouais, il a peut-être soif !
Le chev fut aspergé par un bidon de gaz tibanna, qui lui irrita la peau. Puis il fut transformé en torche vivante et avant que les flammes ne se propagèrent, il eut le temps de saisir une dernière scène.
Une zabrak à moitié nue se tenait à genoux, face à un Disciple de Hapos qui brandissait un datapad sous son nez et la haranguait.
- Repens-toi, pécheresse !
Elle tremblait, le regard perdu, en balbutiant.
- Je demande… la miséricorde de la Déesse.
Puis Folen se mit à hurler lorsque les flammes se mirent à grimper le long de ses jambes jusqu’aux hanches, provoquant de nouveaux ricanements de la part de ses tortionnaires. Ce fut le câble de duracier autour de sa gorge qui l’acheva, lorsqu’il comprima davantage son cou.
Secoué d’une dernière convulsion alors que son corps brûlait, il fut le dernier ornement de la scène macabre. D’autre morts pendaient en effet aux fenêtres, le long de la rue alors que les fanatiques balançaient des cocktails incendiaires à l’intérieur des habitations.
La zabrak fut la seule rescapée, au milieu des cadavres mutilés d’aliens, d’hommes, de femmes et d’enfants. Les assassins l’abandonnèrent sans un regard de plus pour passer à une autre rue puis à une autre encore.
Les Gardiens de la Pureté et les Disciples de Hapos rivalisèrent de cruauté, comme pour prouver la force de leur conviction. Ainsi, les actes les plus abominables furent commis. Les non humains arborant des appendices crâniens en furent privés à coups de vibrolames, parfois quand ils étaient encore vivants.
Des femmes enceintes furent éventrées et d’autres subirent leurs pires outrages avant d’être achevées. Il ne fut pas rare de surprendre des Gardiens de la Pureté, pantalon baissé, recouvrant une créature glapissant de terreur.
Des enfants furent arrachés à leur parents rendant leur dernier soupir avant d’être livrés aux gangs esclavagistes Hutt. Une clause secrète avait-elle été signée entre les Contispex et les kadijics, contre leur neutralité ?
D’autres moins chanceux furent piétinés à mort sous les bottes, ou exécutés d’un tir de blaster dans la tête. Il ne fut pas rare de voir ces petits corps innocents brisés et tordus, jonchant les rues étroites, des bougies minuscules soufflées par la tempête du chaos.
Chaque bloc, chaque échoppe fut vandalisé et saccagé, puis incendié. Des pendus trônaient aux fenêtres et à des nano réverbères, pour marquer les esprits durablement.
La mort et les flammes ravagèrent le ghetto trois et d’autres ghettos pendant toute une nuit. L’odeur de la cendre de chair et de duracier imprégna l’atmosphère.
Voilà ce que fut le Massacre de la Lune Pourpre.




Hax referma la porte de la Taverne de l’Oubli derrière lui. Il ignora les quatre cadavres froids qui étaient son œuvre et s’installa derrière le comptoir. Il se pencha pour poser dessus ses blaster lourds puis attrapa une bouteille d’or de merenzane, une merveille qu’il réservait d’ordinaire pour les grandes occasions ou des moments particuliers.
Il se versa un verre et se plongea dans ses lointains souvenirs alors que les hurlements de terreur encore lointains se rapprochaient. Il se rappela le bon vieux temps où la République ne stigmatisait pas les non humains, où il pouvait prospecter dans les espaces inconnus encore inexplorés de la Bordure Extérieure.
Où il pouvait commercer légalement ou non avec des humains. Le vieux besalisk bourru soupira avant de se servir un autre verre. Ouais, ces temps étaient bel et bien révolus. Ce qui se passait tragiquement dehors, en était la preuve éclatante.
Maintenant, il entendait distinctement à travers la porte, la haine de ceux qui s’en prenaient à leurs victimes expiatoires.
Un long hurlement strident le fit frissonner avant de s’éteindre. Il vida encore un verre avant de reprendre contenance.
- Ouvrez cette porte, que vous receviez le pardon de la Déesse !
Le tenancier se doutait bien qu’on ne lui accorderait pas un tel cadeau. Il rangea son verre et sa bouteille, puis avisa les quatre blasters étalés sur le comptoir. Le moment était venu de faire face à son destin.
Les autres mettraient du temps à enfoncer sa porte en duracier trempé. Parfait, il pourrait bien vérifier une ou deux petites choses avant de commencer les présentations. Il sortit de sa chemise, un détonateur qu’il connecta aux explosifs, qu’il avait installés quelques heures auparavant dans toute la taverne.
Voilà qui ferait beaucoup de bruit et dévasterait les habitations voisines. Ce ne serait pas un grand mal cependant, vu que le Pius Dea s’en chargeait déjà.
Il rangea le détonateur dans sa chemise à portée de main et arma ses blasters chargés à bloc. Il prit le temps de penser à Naha, Wils… ils n’avaient que peu de chance d’en réchapper mais s’il existait une occasion, il priait pour qu’ils parviennent à la saisir. Il mit à l’abri la bouteille de merenzane, cette douceur ne devait pas être abîmé par ces barbares.
La porte céda enfin et les suprémacistes bondirent à l’intérieur de la Taverne de l’Oubli, toutes armes dehors. Le non humain massif aux quatre bras sourcilla à peine devant ces traits tordus par le fanatisme d’une idéologie extrême.
Une femme portant la tenue des Disciples de Hapos l’apostropha sèchement :
- Toi, l’impur !
Hax ricana gravement, à peine impressionné.
- La boutique est fermée. Vous pouvez repasser plus tard ou passer commande.
L’humaine s’avança de deux pas.
- Repens-toi de tes péchés devant la Déesse !
Le besalisk saisit ses quatre blasters qu’il laissa pendre du bout des bras.
- Quelle bonne idée, ironisa-t-il. Mais comme la liste est longue, on risque d’y passer le reste de la nuit. Vous voulez qu’on en passe par là ou qu’on saute les préliminaires ?
Les six humains – trois Disciples de Hapos, autant de Gardiens de la Pureté – présents échangèrent des regards de connivence. Hax était ravi de leur avoir fait gagner du temps. Les choses sérieuses débutaient.
Les adeptes de la secte brandirent des vibrolames alors que les suprémacistes du Colonel Hosan pointèrent leur blaster dans sa direction. Hax se montra plus prompt, ses quatre bras se redressant simultanément.
Il abattit à bout portant deux Disciples de Hapos qui s’étaient jetés sur lui et arracha la tête d’un Gardien de la Pureté resté imprudemment à découvert. La femme bondit enragée, en lui hurlant dessus :
- Tu vas arpenter le Chemin de la Pureté !
Elle tenta d’escalader le comptoir et le besalisk lui fracassa la boîte crânienne d’un coup de crosse, qui liquéfia sa cervelle.
- Après vous, madame.
Les deux derniers survivants réalisèrent leurs pertes et s’abritèrent derrière des tables renversées. L’un d’eux s’écria vers l’extérieur :
- On a besoin d’aide ici !
Le tir de Hax troua la table et la poitrine du suprémaciste. Le sixième larron ne tarda pas à connaître le même sort lorsqu’il tenta de riposter.
- Ici, les tapages ne sont pas autorisés, ponctua le Besalisk.
Peu de temps après, des renforts ennemis déboulèrent, beaucoup plus nombreux. Une bonne vingtaine, cette fois.
De mieux en mieux, se réjouit-il.
- Messieurs, mesdames, le bar est ouvert, proclama-t-il de son ton rocailleux. La maison vous offre la tournée générale.
Cette fois, la confrontation devint plus sérieuse. Les Gardiens de la Pureté firent feux tous azimuts, obligeant Hax à s’abriter derrière le comptoir. Il répliqua de ses quatre blasters et malgré la confusion générale, parvint à discerner des râles de douleur. Bien, il continuait de faire mouche même s’il ne pouvait pas apprécier le spectacle.
Les Disciples de Hapos tentèrent de le déloger de sa cachette avec leurs vibrolames mais ne gagnèrent qu’à se faire cueillir soit par les jouets de Hax, soit par les tirs fratricides des Gardiens de la Pureté qui ne prenaient pas la peine de s’appliquer correctement.
Les adeptes de la secte rapidement éliminés à cause de leur attitude suicidaire, les suprémacistes ne cessaient de nourrir un feu continu qui émietta le comptoir en moins d’une minute. La position du besalisk devint vite intenable.
Il se redressa, faisant aboyer ses blasters chauffés à vif. Son épaisse carcasse commença à encaisser douloureusement les salves adverses. Les traits ardents trouèrent sa peau écailleuse, laissant des impacts fumants sombres sur sa chemise crasse.
La facture de cette tournée générale devenait salée. Le besalisk poussa un rugissement de rage qui pétrifia ses ennemis sur place. Il défonça avec sa bedaine, le comptoir en lambeaux et les chargea sans cesser de tirer.
Il se retrouva au milieu d’eux et utilisa ses blasters lourds comme des massues qui les fauchèrent par grappes alors qu’un début d’incendie dévorait sa taverne. Lorsqu’il eut fini avec eux, des Disciples de Hapos surgirent et ne perdirent pas de temps à le maudire.
Sans hésiter, ils se jetèrent à l’assaut, les poignards levés. Hax en faucha trois d’un seul mouvement puis il sentit les lames pénétrer sa chair aux bras et au torse, au flanc et à l’abdomen. Il laissa sa nature sauvage et belliqueuse.
Lâchant ses blasters déchargés, il hissa d’une main une Disciple de Hapos qu’il envoya valdinguer sur les autres. Il broya d’une autre main le crâne d’un autre fanatique, faisant éclabousser des morceaux de cervelle un peu partout.
Il ne put cependant empêcher d’autres vibrolames de pénétrer son corps et le sang s’écouler de ses plaies de plus en plus nombreuses. Il fut de plus en plus affaibli puis s’écroula finalement sur ses genoux, à bout de souffle.
Les derniers bourreaux l’entourèrent alors que les flammes se propageaient partout, brisant les verres et les bouteilles d’alcool.
- Prépare-toi à arpenter le Chemin de la Pureté, vermine impie ! Nous allons sauver ton âme putride de l’enfer ! S’exclama une Disciple de Hapos.
La carcasse ensanglantée du besalisk fut secouée par ses profonds ricanements.
- Tiens en parlant de ça… la maison vous réserve sa spécialité. Une spécialité d’enfer.
Un large sourire étira sa grande figure de lézard alors qu’il levait dans son poing énorme, un détonateur.
La stupéfaction défigura les traits des adeptes à l’instant où il l’activa. Les explosions firent s’affaisser la Taverne de l’Oubli sur le besalisk et les humains, oblitérés par l’onde de choc qui se propagea, ébranlant les maisons voisines déjà en flammes, à cause des exactions en cours.
Hax avait définitivement rendu son tablier.


Voilà, j'espère que cela que cela vous a plu ! Il ne reste plus que QUINZE PAGES ! On s'approche de la FIN !!!! Encore trois ou quatre chapitres et ce sera ended !!!!


Allez, à la prochaine !

N'hésitez pas à participer au sondage et à me faire part de vos retours :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar L2-D2 » Jeu 29 Avr 2021 - 19:18   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Extrait lu !

Oh là là quelle horreur ! :cry:

Alors le dernier baroud d'horreur d'Hax est superbement rendu et je ne m'attendais pas à ce qu'il se révèle aussi débrouillard, mais le passage sous spoiler... j'ai rarement lu un texte aussi difficile. Ca me donne la douloureuse impression d'évoquer des périodes bien peu glorieuses de l'Histoire de notre humanité...

Plus que 15 pages ? J'ai presque hâte, tant les derniers extraits se sont révélés pesants dis-donc ! :(

Vivement (ou pas, hein, suivant ce que tu nous réserves) la suite ! :whistle:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Ven 30 Avr 2021 - 12:13   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Merci pour le retour L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:Alors le dernier baroud d'horreur d'Hax est superbement rendu et je ne m'attendais pas à ce qu'il se révèle aussi débrouillard,


Pour ce passage, j'essayais d'imaginer Dex, le pote d'Obi Wan, en train de faire un carnage dans sa propre cantina :sournois: ! Un Besalisk qui charge des humains, ça fait mal ! Bref, j'ai eu aucun mal à retranscrire la scène tel que je l'imaginais :P ...

L2-D2 a écrit:mais le passage sous spoiler... j'ai rarement lu un texte aussi difficile. Ca me donne la douloureuse impression d'évoquer des périodes bien peu glorieuses de l'Histoire de notre humanité...


En écrivant ce tome 2, vu que l'essentiel de l'intrigue se déroulait sur Coruscant, j'ai essayé d'imaginer ce que vivaient les berlinois sous le IIIém Reich ou les moscovites sous la période stalinienne, avec les polices et les milices vouées à la sauvegarde des régimes totalitaires.

De plus, je me suis inspiré des atrocités des Guerres de Religion avec la Nuit de Saint Barthélémy en 1572, une tuerie où la barbarie s'est déchaînée ( Max Gallo a détaillé cette nuit dans un de ses romans historiques avec une précision difficilement soutenable ). Puisque je suis en Occitanie, comment ne pas évoquer la Croisade des Albigeois ?

Bref, cela a été l'occasion de brasser l'Histoire, surtout les pires moments, de long en large...

L2-D2 a écrit:Plus que 15 pages ? J'ai presque hâte, tant les derniers extraits se sont révélés pesants dis-donc ! :(


Oui, moi aussi, j'ai hâte de terminer cette histoire... car je me sens vidé !


Je te rassure, le tome 3 sera moins pesant car il voyagera un peu plus dans notre galaxie et notamment du côté des Hutt :sournois: !

Allez, à bientôt pour la suite ! J'ai quand même réservé quelques morceaux de bravoure pour les aliens, menacés par cette vague de terreur !
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Messagepar mat-vador » Sam 01 Mai 2021 - 20:17   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Bonsoir à tous, comment ça va 8-) ?

Allez, on continue sur cette nuit funeste de la Lune Pourpre qui porte bien son nom :sournois: !



Irren Dugol pleurait, le souffle haché par les blessures cautérisées qui l’handicapaient aux hanches et au flanc. Elle passait d’une ruelle à l’autre, d’un trottoir à l’autre, longeant les murs ou plutôt s’y appuyant à cause de son état de faiblesse.
La mirialan regardait autour d’elle tout en progressant vers le ghetto trois. La Cité Galactique semblait déserte, oppressée par ce silence total. Elle n’entendait que le vent siffler entre les résidences, les landspeeders garés au bord de la chaussée.
Elle était seule, elle avait sauvé sa peau sans savoir ce que les autres étaient devenus. Elle se rappelait seulement avoir vu Helem Siki, tomber sous les tirs des Forces de Sécurité qui avaient dispersé leur manifestation pacifique dans le sang.
Helem était morte comme d’autres… elle n’oublierait jamais les cris de panique, de détresse qui s’étaient perdus dans les ténèbres.
Elle avait tenté de contacter Thrag, Wils, Naha et d’autres leaders comme Fah’sel ou Bengsem. En vain.
Au-delà du silence, elle perçut soudain de lointaines clameurs. De la haine se mêlait à la peur, à l’horizon. Elle se concentra puis comprit que ces cris provenaient du ghetto. Quelque chose d’horrible s’y passait.
- Non !
Elle plaqua sa main sur sa bouche pour se retenir de proférer d’autres gémissements, car les rues avaient été abandonnées aux suprémacistes et aux fanatiques du culte par les Forces de Sécurité qui s’étaient retirées.
Ce qui existait encore de bon dans la République laissait maintenant le champ libre aux assassins. Elle entendait leur respiration, leur excitation. Elle devinait leur envie de tuer des impurs, des non humains comme elle.
Elle les surprenait de temps en temps, marcher vite pour les traquer un à un. Elle les écoutait frapper aux portes des humains pour leur demander s’ils cachaient des inférieurs ou des ennemis du régime en place.
Elle devait rejoindre le ghetto tout en tremblant de plus en plus à l’idée de découvrir le pire. Au-dessus d’elle, le ciel se teintait d’un étrange spectre de couleurs sanglantes allant du jaune vif jusqu’au rouge le plus sombre.
Elle renifla une odeur nauséabonde de calciné. Le vent apportait cette haleine putride qui lui donna des hauts le cœur.
Elle parvint enfin devant l’entrée principale du ghetto trois. Le bouclier avait été abaissé et les agents des Forces de Sécurité avaient déserté les lieux, là où ils se tenaient d’habitude en faction. À la place, elle avisa les Gardiens de la Pureté qui échangeaient des plaisanteries et qui devaient certainement à ce qu’aucun habitant ne s’échappe.
Ce n’était pas leur présence qui choquait le plus l’ancienne pilote de l’escadron Nimbus mais la fournaise qui enveloppait les premiers blocs. Ce n’était pas un accident mais un incendie qui se propageait dans tout le ghetto.
Cette vision de cauchemar lui fit réaliser l’ampleur de son échec.
Elle recula contre le mur sur sa gauche et s’agenouilla, pleurant et gémissant.
- Non, non, geignait-elle.
Au nom du mouvement Justice et Diversité, elle s’était engagée à protéger les habitants de ce ghetto. Elle s’y était attachée, le considérait comme son foyer. Elle avait échoué dans sa tâche, il n’y avait plus rien à sauver à cet instant.
Tout était fini, elle avait perdu toute raison de se battre. D’une main tremblante, elle releva son blaster à moitié déchargé vers sa poitrine. Elle se moquait à présent de ce qu’il pouvait lui arriver. Un Gardien de la Pureté s’exclama :
- Et si on allait chercher un coup à boire ?
- Bonne idée, répondit un de ses camarades. Il faut qu’on fête cette purification !
Dans de meilleures circonstances, Irren se serait relevée pour s’enfuir ou combattre. Mais elle resta plantée là, alors qu’ils se rapprochaient lentement, goguenards et confiants, se flanquant des bourrades entre les omoplates.
- Je collectionnerai tout ce qui n’aura pas brûlé ! Se félicita un autre suprémaciste, ce qui fut salué par des vivats chambreurs.
Oui, qu’ils approchent. Comme ça, ils pourraient l’achever, peu importe la manière qu’ils emploieraient.
Ainsi, ils mettraient fin à sa souffrance et à ce vide glacial qu’elle ressentait. Ils mettraient fin à ce qu’elle était devenue, une âme brisée sans ressort. Ou bien peut-être qu’elle pourrait employer un moyen plus rapide en retournant son blaster contre elle-même.
Tiens, c’est une bonne idée. Elle pourrait conserver un semblant de dignité dans ses derniers instants.
La pointe d’une botte la frappa tout à coup à la cuisse, la faisant sursauter tandis qu’une voix cristalline – celle d’une femme – lui martela avec sévérité :
- Debout.
La mirialan épongea un peu ses larmes sur ses motifs faciaux géométriques avant de grogner, en gardant la tête baissée.
- Si vous êtes une gardienne de la Pureté ou une Disciple de Hapos, achevez-moi et fichez-moi la paix.
Deux bras fermes la hissèrent pour la plaquer durement contre le mur, la prenant au dépourvu tandis que l’inconnue encapuchonnée reprit sèchement :
- J’ai dit, debout, pilote ! Et on se tient droit !
Les Gardiens de la Pureté ne les avaient pas encore remarquées mais cela ne tarderait pas. L’inconnue dégagea légèrement son capuchon.
- Maathra ? Souffla la mirialan.
- Qui d’autre ?
- Je vous croyais morte… avec la sénatrice B’lsak.
- Il s’en est fallu de peu, mais Senya Torred m’a tiré d’affaire.
- Elle ne m’en a rien dit.
L’echani hocha la tête.
- Nous n’avons pas de temps à perdre, nous devons entrer dans le ghetto.
La mirialan baissa la tête, déprimée par les flammes qui continuaient de s’élever vers les étoiles.
- C’est trop tard, il ne reste plus rien à sauver.
Maathra reprit sa dureté habituelle.
- Qu’en savez-vous ?
- Il n’y a plus rien à faire, se plaignit Irren accablée.
Un des Gardiens de la Pureté les repéra toutes les deux et les montra de l’index à ses complices. L’echani serra les dents.
- Je n’ai pas le temps de vous materner, cracha-t-elle à l’ancienne pilote. Si vous ne vous reprenez pas, je vous abandonne à votre sort, au pire des sorts.
Puis elle s’écarta de la mirialan accablée pour faire face aux Gardiens de la Pureté, qui se déployaient en demi-cercle en arborant une expression sauvage.
- Que fait cette alien ici ? Matraqua le plus proche en désignant Irren de la main.
- Elle en a le droit, comme n’importe quel humain, répondit l’echani sans se démonter.
Un second suprémaciste, une femme svelte au crâne rasé de prés, recouvert d’un fin pelage sombre, renifla bruyamment.
- Et t’es qui pour oser nous parler comme ça ?
Maathra dégagea tout à coup son capuchon, ses cheveux immaculés retombant sur ses épaules robustes.
- Je suis celle qui va vous apporter ce que vous méritez. La mort.
Le silence tomba, seul le crépitement des flammes au loin perturba cette scène figée. Avec assurance, la guerrière refoula un pan de son manteau, pour leur révéler la garde de sa vibroépée sagement rangée dans le fourreau.
- Elle est bien gaulée, non ? On va peut-être s’amuser un peu avant, suggéra en riant une brute trapue sur sa droite.
Le suprémaciste se fendit en avant pour l’attraper par l’épaule. Mais l’echani se montra plus vive que lui.
Une lame brilla, interceptant le mouvement trop lent de son ennemi qui hurla de douleur à gorge déployée lorsque sa main tranchée net tomba sur le sol, tandis que le sang giclait du moignon. Ses camarades mirent du temps à réagir avant que la femme ne dégaina son blaster.
- Sale schutta d’inférieure !
Maathra accomplit deux pas obliques et la transperça d’estoc au flanc. La femme s’écroula, lâchant son arme de poing.
Il n’en restait plus que cinq. La peur se lisait maintenant dans leurs yeux car la mort se tenait là, devant eux. Mais il ne leur vint pas à l’idée de fuir, convaincus qu’un blaster les sauverait. Trois suprémacistes la mirent en joue.
Elle se jeta pour les devancer et les frappa d’un mouvement latéral à la poitrine, les projetant au sol. Les deux derniers survivants ouvrirent le feu, tout en reculant. Les traits ardents encadrèrent l’echani sans la toucher tandis qu’elle se lançait pour les rattraper. C’est à cet instant que Irren se réveilla et abattit enfin le suprémaciste à la droite de Maathra. L’ancienne pilote acheva ensuite l’amputé qui continuait de serrer son moignon.
L’echani se chargea d’étriper le dernier, en prolongeant son agonie. Elle lui asséna à mi-vois tandis que le suprémaciste s’affaissait à genoux en tentant de retirer l’épée plongée profondément dans ses boyaux.
- Toi, tu auras droit à une mort lente. Pour mes sœurs assassinées, pour Mekali…
Elle sortit son arme du cadavre chaud après la fin de l’agonie. Elle se tourna vers la mirialan qui s’était redressée, une nouvelle lueur de détermination brillant dans son regard. L’ancienne pilote avait retrouvé la volonté de combattre.
- Je suis prête à vous suivre. Où devons-nous aller ?
- La Taverne de l’Oubli.
- On risque de ne pas passer inaperçues.
L’echani acquiesça avant de lui tendre une cape sommaire.
- Couvrez-vous avec ça, nous devons faire vite. Ensuite nous nous occuperons de vos blessures, expliqua Maathra.
Irren obéit avant de recharger son blaster.
- Je passe devant, se proposa-t-elle.
Et les deux femmes entrèrent dans le ghetto, livrées aux flammes hurlantes. Elles croisèrent sur leur chemin des groupes de fanatiques triomphants, enivrés des flots de sang et de malheur qu’ils venaient de déverser.
Irren détourna le regard, lorsqu’elle contourna d’un pas vif des suprémacistes qui prenaient plaisir à profaner des cadavres, en satisfaisant leurs besoins dans des rires gras. D’autres continuaient de vider leurs blasters sur des morts qui refroidissaient.
Et bien d’autres actes de barbarie qu’elle préféra ignorer.
Elle se concentra sur leur l’objectif, la Taverne de l’Oubli. Derrière elle, la figure de Maathra demeura indéchiffrable.



Wils, Naha et la famille de celle-ci n’avaient pas prolongé plus que nécessaire leurs adieux avec Hax quand le besalisk les avait pressés de fuir. Ils laissèrent derrière eux la Taverne de l’Oubli, s’engouffrant à grandes foulées dans les rues désertes du ghetto.
Autour d’eux, les cris de détresse se multipliaient au-dessus de leurs têtes, quand les fanatiques du culte Pius Dea et les militants suprémacistes envahirent le ghetto trois telle une nuée ardente vengeresse, se répandant comme un torrent en furie.
Le jeune cathar voulait presser le rythme mais il ne le pouvait pas au risque de semer la mère de Naha et de ses enfants. Les cadets Essol et Hisi commençaient à s’essouffler de même que leur génitrice qui n’était pas habituée à de telles courses.
- Wils, s’il te plaît, lui fit sa jeune compagne.
Le jeune félinoide croisa son regard suppliant.
- Bon d’accord, on fait une pause. Mais pas longtemps.
- Merci, fit Mical.
L’odorat du cathar lui permit de repérer cette haleine funeste de duracier brûlé qui irrita ses narines, moins d’une minute après. Les clameurs enragées des fanatiques qui criaient au meurtre, lui parvinrent peu après, jetant l’alarme au sein de leur groupe.
- On doit y aller, maintenant.
À peine avaient-ils repris leur route, qu’un gran ouvrit la porte de sa maison sur leur droite pour leur demander :
- Wils, que se passe-t-il ? D’où viennent ces cris ?
Le cathar lui prêta à peine attention pour lui lancer :
- Reste caché, ne te montre pas !
L’alien aux trois yeux pédonculés ne se fit pas prier une deuxième fois, claquant la porte et faisant grincer les verrous. Naha se demandait si cela suffirait à le protéger. Aux fenêtres des blocs, des lumières apparaissaient puis disparaissaient, trahissant la confusion des résidents qui entendaient l’orage approcher.
À travers les ombres, les fugitifs continuèrent de marcher à grands pas, espérant pouvoir échapper à l’étau qui se resserrait. La mort refermait peu à peu son étreinte sur le ghetto trois, les incendies se déclarant à peu près partout.
Les cieux nocturnes rougeoyaient et la lune elle-même semblait saigner d’une hémorragie abondante.
C’était le Massacre de la Lune Pourpre.
Les hurlements stridents mélangés aux beuglements rauques de bourreaux affamés devenaient de plus en plus audibles, alors qu’ils tentaient désespérément d’accéder à une sortie, obligés de contourner à chaque instant le danger qui devenait de plus en plus proche.
Peu à peu, le désespoir se lisait sur les traits de la mère de Naha alors que sa fille tentait de la rassurer, elle et sa fratrie.
- On va s’en sortir.
Essol et Hisi ne semblaient pas convaincus, secouant leurs petits lekkus alors que Mical jetait des regards apeurés par-dessus son épaule.
- Les méchants humains approchent, Naha, fit la petite fille.
- On ne les laissera pas vous faire de mal, rétorqua fermement Wils Hiskayor qui avait dégainé son blaster.
Il doutait cependant de pouvoir tenir cette promesse alors que l’échappatoire à un funeste destin leur glissait de plus en plus entre les doigts.
Un sakiyan fit irruption alors qu’ils venaient de se réfugier dans une ruelle étroite, à court d’options. Wils le braqua avec son blaster.
- Qu’est-ce que tu veux encore ?
- Combien êtes-vous prêts à payer pour vous sauver tous ? Leur demanda Skanor le Mouchard avec un sourire fourbe.
- Nous n’avons rien à te donner, traître ! Feula le félinoide.
- C’était votre dernière chance, tant pis. Dommage que des enfants soient obligés de mourir, ajouta-t-il en direction de Essol et de Hisi qui tremblaient. Enfin, chacun pour soi. Un nouvel ordre s’installera après cette nuit et j’ai l’intention d’en faire partie.
- Sauf si j’interfère avant.
Wils crispa la détente mais le sakiyan qui avait deviné ses intentions, évita les rafales. Il courut jusqu’à l‘autre bout de la ruelle et cria à pleins poumons :
- Ils sont là ! Ils sont là !
Il devait certainement avertir les fanatiques qui étaient maintenant à portée de voix.
- Salopard ! Jura Wils.
- Allons-nous en ! Fit Naha.
Ils quittèrent leur précaire refuge alors que Skanor appelait les maîtres pour lesquels il travaillait à un bon prix. Une dizaine de Disciples de Hapos fonçait vers lui, la vibrolame bien en évidence. Leurs visages étaient tachés de sang alors que derrière eux, plusieurs groupes de suprémacistes envahissaient les blocs, jetant leurs occupants aliens dehors avant de les exécuter sommairement, ne distinguant les enfants ni des femmes ou des hommes.
- Ils sont partis par là ! Ils sont partis par là ! S’égosillait Skanor en pointant l’index vers la ruelle.
Puis l’humanoïde à la peau noire cuivrée comprit que quelque chose clochait. Les Disciples de Hapos qui s’avançaient vers lui, ne le quittaient pas des yeux sans prononcer un seul mot ou lui adresser le moindre geste de salut.
- Tous les impurs doivent être châtiés ! Proclama l’un d’eux.
Skanor recula précipitamment, comprenant que la situation ne tournait pas à son avantage.
- Eh, attendez une minute ! Je suis de votre côté ! Je suis au service du Chancelier, de votre Sage Suprême !
Un tir de blaster décoché par un Gardien de la Pureté dans son dos, le frappa entre les omoplates, le faisant vaciller. Alors qu’il se sentait nauséeux, une terreur diffuse s’empara du sakiyan dans ses derniers instants lorsqu’il surprit les adeptes s’élancer sur lui pour en finir.
Il avait pensé que même au cœur de la barbarie, il ne serait jamais inquiété. Il avait pensé que servir les Contispex en personne le protégerait. C’est à l’instant où les vibrolames le transpercèrent de toutes parts qu’il comprit qu’il s’était bercé d’illusions.
Pendant cette nuit où la Lune Pourpre trônait dans le ciel de la capitale, tous les aliens… oui, tous devaient mourir pour la Déesse miséricordieuse.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! La fin de l'extrait est assez ironique et montre qu'il existe quand même un peu de justice :diable: !

Il ne reste plus que dix pages !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 03 Mai 2021 - 12:29   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Extrait lu !

Ha ! Un semblant d'espoir et de justice, finalement ! Bien mince, c'est vrai, mais au moins il a le mérite d'exister ! Skanor le mouchard a eu ce qu'il méritait, Wils, Naha et leurs proches ne sont pas (encore ?) morts et une redoutable echani rôde dans le ghetto, prête à massacrer tous les fanatiques...

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 05 Mai 2021 - 20:27   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Merci pour le retour :wink: ! Toujours aussi fidèle, L2 !
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Messagepar mat-vador » Sam 08 Mai 2021 - 21:31   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ? :)

Quel sera le destin des habitants du ghetto balayé par le massacre de la Lune Pourpre ( qui est d'ailleurs le titre de mon tome 2 :P :P ) ? Que va-t-il arriver à Naha et aux siens ?

découvrez-le maintenant !!!!



- Vite ! Plus vite ! Encourageait Wils.
Ils traversaient une grande rue mais freinèrent net lorsque des dizaines de croyants brndissant des torches apparurent devant eux, un bloc compact de figures impassibles et aux regards ardents, convaincus d’une foi inébranlable.
Un prêtre en toge jaune les menait.
- Accomplissons l’œuvre de la Déesse, mes frères et mes sœurs ! Hurla-t-il.
Ce à quoi les Disciples de Hapos répondirent :
- La Déesse le veut !
Et le rituel se répéta. Portes enfoncées, familles entières en chemises de nuit, jetées sans ménagement dehors et habitations incendiées. Les Gardiens de la Pureté prirent la relève, multipliant avec une mécanique huilée et implacable, pendaisons, mutilations innommables et exécutions sommaires.
Wils, Naha et les autres assistèrent pétrifiés, à ce spectacle insoutenable. Tout à leur sinistre besogne, ces humains fanatisés ne les avaient pas encore remarqués alors qu’ils prenaient d’assaut le ghetto, bloc par bloc.
- En arrière, fit le cathar.
Trop tard.
D’autres adeptes venaient de surgir derrière eux, aiguillés par la dernière trahison de Skanor le Mouchard.
- Là-bas, attrapez ces impurs !
Le jeune cathar se jeta au-devant de ce danger, blaster et vibrolame tandis que Mical se rangea aux côtés de sa sœur Naha.
- Il faut qu’on reste ensemble ! Fit la jeune twi’lek à sa génitrice qu’elle tenait par la main.
Celle-ci secoua ses lekkus d’un air désolé. Elle venait de prendre une grave décision.
- Nous ne pourrons pas être sauvés ensemble.
- Maman, non !
Elle tenta de la retenir mais elle s’arracha à son étreinte, marchant vers les fanatiques. Par cet acte, elle espérait sauver le reste de sa famille.
Essol et Hisi assistèrent à son départ sans réaliser ce que cela impliquait. Naha fut retenue à son tour par Mical.
- Ce ne servira à rien si tu y passes aussi !
Elle le gifla, par frustration.
- C’est notre mère !
- Elle ne l’est plus, c’est chacun pour soi, maintenant ! Prends Essol et Hisi avec toi et partez, je vais aider Wils !
La jeune twi’lek pleura, complètement perdue. Elle ne prit pas garde à sa mère qui mourut sans un cri, lardée de coups de vibrolames. Elle prit à peine conscience de ses deux cadets qui la tiraient par ses vêtements.
- Il faut partir, Naha ! Glapissait Hisi.
Elle reprit contenance mais pas assez vite pour échapper à l’encerclement. Wils abattit successivement plusieurs adeptes, secondé par Mical qui maniait une vibrolame. Le cathar lança un coup d’œil vers la jeune twi’lek et les deux enfants.
- Fuyez ! Fuyez ! Les exhorta-t-il.
Mais il n’y avait plus nulle part où fuir. Bientôt les adeptes se jetèrent sur la jeune femme et les bambins, qui furent agrippés par plusieurs mains et séparés les uns des autres. Naha entendit les cris de Essol et Hisi qu’elle perdit de vue alors qu’ils étaient emmenés de force, loin d’elle.
Elle tendit un bras, les appelant.
Un Disciple de Hapos enroula ses bras autour de son torse pour briser sa résistance et la twi’lek tenta encore une fois.
- Wils !
Le cathar l’entendit.
- Naha !
Le militant aux prises avec ses ennemis se dégagea à coups de griffes et de crocs pour lui porter assistance. À peine avait-il fait volte-face qu’il fut cependant atteint de plusieurs coups de vibrolames.
Il lança des coups de coude et poussa des rugissements terrifiants, jetant trois ennemis à terre.
- Naha ! Cria-t-il une dernière fois.
Il succomba finalement et Mical ne tarda pas à le suivre dans le néant, la gorge tranchée. Leurs assassins piétinèrent allègrement leurs cadavres encore chauds. Naha ferma les yeux, se préparant à une fin semblable lorsqu’un Disciple de Hapos la reconnut :
- Attendez ! Arrêta-t-il ses coreligionnaires.
Malgré elle, elle rouvrit les paupières lorsque son menton fut agrippé pour tirer sa tête vers l’avant. Elle plongea ses yeux dans le regard inexpressif de l’adepte du culte.
- C’est la twi’lek qui appartient à Frère Ethan ! Amenons-la lui pour qu’il décide de son sort !
Ils l’amenèrent hors de la rue pour la ramener vers le cœur du ghetto, au milieu de l’apocalypse. Naha cessa de résister, songeant qu’il ne servait à rien de lutter. En une nuit, elle venait de tout perdre.
Ses espoirs, ses amis, sa famille.
Tout cela était maintenant noyé à l’ombre de la Lune Pourpre, qui brillait grâce aux reflets des flammes qui ravageaient le ghetto. Elle fut brusquement jetée à terre, par les Disciples de Hapos qui s’écartèrent ensuite d’elle.
Elle redressa la tête, lorsqu’elle entendit des pas s’approcher. Elle frissonna devant les sourires cruels des jeunes Contispex, qui se tenaient par la main alors qu’autour d’eux, les fanatiques accomplissaient la volonté de la Déesse.
Ethan ricana.
- Ah, Naha, tu nous avais manqué.
Sa compagne ajouta :
- C’est une bonne chose que la Déesse t’ait épargnée. Cela aurait été dommage que tu rates les festivités, ma jolie. Ce spectacle est fabuleux, tu ne trouves pas ?
Leli l’empoigna par un de ses lekkus pour la forcer à se lever.
- Regarde ! Regarde ce que vous avez-vous même provoqué !
Elle l’obligea à observer les pendus, aux yeux fixes qui jaillissaient hors de leurs orbites. Des Gardiens de la Pureté s’amusaient à leur lancer des morceaux de duracier. D’autres avaient soulevé des cadavres debout pour leur donner des postures ridicules voire obscènes. Ainsi l’un d’eux trouva intelligent de tendre le bras d’un des aliens morts droit devant.
- Salut à toi, Contispex !
Ce qui fit se tordre de rire, ses camarades autour de lui.
Leli Contispex tourna la tête de Naha dans d’autres directions avec une joie sauvage.
- Ouvre les yeux et regarde !
Malgré sa répulsion, elle ne put détacher les yeux de ces corps mutilés, privés de leurs attributs crâniens ou d’attributs plus intimes. Comme cette chagrienne aux lekkus amputés et aux seins coupés, à deux mètres d’elle.
- Je crois qu’elle a compris, ma chérie.
Ethan s’était détourné de la twi’lek pour jouir de cette scène qu’il trouvait fascinante, une représentation macabre qu’il trouvait charmante.
- Maintenant, tu nous appartiens de nouveau, ponctua Leli en la relâchant.
Elle appela quatre Gardiens de la Pureté auprès d’elle.
- Quand ils t’auront honoré, je te mettrais un collier et nous rentrerons à la maison.
- Oui, ce sera parfait, reprit Ethan en gloussant. Rendez-la nous intacte quand vous aurez fini, messieurs.
Les quatre suprémacistes affichèrent une expression satisfaite avant de la traîner sur les genoux jusqu’à la première ruelle déserte. Leur proie semblait privée de tout ressort, acceptant l’inéluctable. Une vie de servitude avilissante.
Les jeunes Contispex la regardèrent s’éloigner, sans se lâcher la main.
- Et si on se baladait ? Proposa Leli.
- Oui, jusqu’à ce que nous trouvions un endroit approprié, répondit-il avec un fin sourire.
Ils quittèrent la rue, indifférents aux destructions et aux meurtres qui venaient d’y être causés. Cette lune de miel avait un goût savoureux pour eux.



Naha ne parvenait plus à songer à quoique ce soit. Pour elle, le temps s’était figé lorsqu’elle s’était retrouvée seule. Sans attache et sans foyer, elle n’était plus rien, elle ne ressentait plus rien. Elle n’éprouvait plus que de l’indifférence à tout ce qui l’entourait.
À tout ce qu’elle voyait, tout ce qu’elle entendait. Le grondement des flammes qui faisait s’écrouler les blocs les uns après les autres, les clameurs lointaines et inaudibles de bourreaux satisfait de leur œuvre de crime collectif.
Tout cela lui importait si peu, maintenant.
Les humains freinèrent après quelques minutes de marche et la plaquèrent frontalement contre le mur d’une échoppe embrasée. C’est alors que Naha s’anima de nouveau, comprenant quelles étaient leurs intentions.
Elle se débattit, faisant grogner les autres.
- Tiens-toi tranquille, catin alien !
Deux lui maintinrent les bras dans le dos tandis qu’un troisième l’obligea les jambes. La twi’lek entendit le quatrième détacher sa ceinture pour baisser son pantalon.
- On va bien s’amuser, fit ce dernier.
Un râle peu banal succéda une seconde après ces mots. Les trois Gardiens poussèrent des hoquets surpris lorsqu’ils remarquèrent la lame d’une vibroépée ensanglantée, qui avait poussé de la poitrine de leur camarade.
Une arme maniée par une guerrière echani à l’allure farouche. Elle la retira du corps d’une brusque saccade avant de se précipiter sur les autres qui avaient lâché Naha pour lui faire face. Maathra ne leur laissa pas le temps de se mettre en garde, les achevant de quelques cous mortels bien placés.
Cela fait, la guerrière se tourna vers la mirialan boiteuse qui tenait un blaster et la suivait de près.
- Je surveille les environs, annonça Irren.
Maathra hocha la tête pour signifier son assentiment puis s’accroupit à hauteur de la twi’lek assise par terre, prostrée.
- Tu es blessée ? Lui demanda l’echani.
Naha se demanda si son apparition était bien réelle, après tout ce qu’elle venait de vivre en une nuit. Elle répondit d’une voix chevrotante.
- Je vais… je vais bien. Merci…
Maathra rangea son arme dans le fourreau avant de marteler.
- Nous devons partir d’ici.
- Nous devrions la laisser se reprendre, plaida Irren. Elle est encore sous le choc.
- Nous sommes en guerre et nous n’avons pas le temps pour la compassion. Nous pleurerons les morts après.
La mirialan lui jeta un regard noir avant de prêter sa cape à la twi'lek qu’elle soutint par les épaules, lui recouvrant soigneusement les lekkus. L’echani observa cette scène et elle s’adoucit, abandonnant sa posture rude.
Elle tendit la main à la rescapée.
- Viens avec nous si tu veux vivre.
Naha croisa son regard acéré et sentit un soulagement commencer à panser ses blessures internes. Voilà quelqu’un en qui elle pourrait garder confiance.
Les trois non humaines quittèrent les lieux, laissant pourrir les cadavres des quatre suprémacistes.


Voilà, j'espère que cela vous aura intéressé :whistle: ! Il ne reste plus qu'un chapitre et un épilogue !!! :oui: :oui:

Ce tome 2 arrive presque à son terme :wink: !

Allez, à la prochaine :hello: !!!
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Messagepar L2-D2 » Dim 09 Mai 2021 - 16:36   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Extrait lu !

Bon, ben, ça continue encore et encore... Naha a échappé au pire, mais pas l'ensemble de ses proches ! :(

Et jolie référence à Terminator ! :love:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 12 Mai 2021 - 20:35   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Merci pour le retour, L2 :hello: !

L2-D2 a écrit:Bon, ben, ça continue encore et encore... Naha a échappé au pire, mais pas l'ensemble de ses proches ! :(


Et oui, tout le monde ne survivra pas :whistle: !

L2-D2 a écrit:Et jolie référence à Terminator ! :love:


:wink: :wink: :wink: et je trouve que ça donne de la classe à Maathra :sournois: !


Allez, à la prochaine pour la suite :hello: !


PS : J'en suis à 150 pages pour le tome 3 !
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Messagepar mat-vador » Sam 15 Mai 2021 - 21:43   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est parti pour l'avant-dernier chapitre qui marque enfin, la fin de cette Lune Pourpre :x ! Avec Ethan et Leli qui refont des leurs... puis on terminera par une escale en dehors de Coruscant :sournois: , qui introduira l'intrigue du tome 3 toujours en cours d'écriture ( 154 pages ).

Bonne lecture !



Ethan et Leli arpentaient en silence, le ghetto ravagé qui tombait en ruines. Autour d’eux, tout n’était que désolation et silence, brièvement interrompu par les clameurs de leurs partisans victorieux.
- C’est merveilleux, commenta Leli. On croirait voir la Déesse elle-même.
- C’est une mise en garde que nous adressons à la République et à la galaxie toute entière. Quiconque se dressera contre notre culte, notre famille, subira le même sort, grinça Ethan avec une expression sinistre.
Ils se firent face puis s’embrassèrent.
- Je suis heureux que mes parents t’aient accepté dans notre famille, avoua-t-il. Je n’osais pas l’espérer, ils sont si durs à satisfaire. Si pieux.
- Je suis contente de faire partie de ta famille. Et de pouvoir régner avec toi, à tes côtés, sur cette République.
- Quand la Déesse jugera le moment venu.
Ils reprirent leur marche et furent abordés par des Disciples de Hapos qui se proposèrent de les escorter.
- Non, refusa Ethan avec fermeté. Nous avons besoin d’êtres seuls pour prier la Déesse et nous recueillir.
- Comme vous le souhaitez, frère Ethan.
- Fouillez scrupuleusement les ruines et assurez-vous qu’aucun impur n’en réchappe, insista Leli. Nous devons nous montrer intraitables.
Les Disciples de Hapos se dispersèrent à nouveau, vibrolame au poing, concentrés et guettant les moindres signes, les moindres échos de survie. Certains d’être seuls, le jeune couple avisa une maison qui semblait relativement épargnée, à vingt mètres sur leur droite.
- Par ici, encouragea la rouquine.
Ethan comprit son idée. Après tout, puisque son père en tant que Sage Suprême les avait mariés, il ne leur restait qu’à consommer leur union.
Ils entrèrent dans la maison, et atterrirent dans la salle à manger. Une famille de chagriens avait été massacrée alors qu’ils dînaient tardivement. L’odeur des mets, des entrées et des plats demeurait fortement épicée.
Les corps des parents et deux de leurs enfants étaient couchés sur la table, la tête dans leur assiette ou à côté.
- Tu crois que c’est bon ce qu’ils cuisinent ? Demanda innocemment le jeune homme grassouillet.
Aucun des deux ne semblait dérangé par le lieu du crime.
- Voyons ça, fit Leli en râpant son index au fonds d’une gamelle, pour rattraper un fonds de soupe.
Elle lécha son doigt avant de commenter avec dédain.
- Ça manque de sel.
Ethan sourit, se plaçant face à elle.
- Alors, rajoutons un peu de piment, proposa-t-il avec un sous-entendu peu équivoque.
Ils s’enlacèrent avec passion et fougue, il la souleva et l’allongea sur la table renversant la plupart des couverts et les corps des parents. Il releva sa toge et déboucla sa ceinture, pour introduire son membre en elle.
La salle à manger fut bientôt couverte de leurs halètements, au milieu de l’indifférence glaciale des martyrs de la Lune Pourpre. Leli agrippa tout à coup l’épaule de son mari, après quelques minutes d’intense corvée, le souffle court.
- Attends !
- Quoi, pourquoi tu t’arrêtes ?
- Tu n’as pas entendu ?
Ethan Contispex tendit l’oreille plus attentivement. Au bout de quelques instants, des sanglots étouffés lui parvinrent depuis une pièce voisine.
Il s’écarta d’elle, la laissant se redresser pour remettre un peu d’ordre dans sa tenue. Il dégaina sa vibrolame, elle l’imita aussitôt.
L’un derrière l’autre, ils contournèrent la table et le désordre qu’ils avaient accru pour se rapprocher des pleurs. Ils entrèrent dans la chambre pour découvrir sur la gauche, blottie dans un coin, une adolescente chagrienne, la tête enfouie entre ses genoux, pour verser ses larmes suite à la perte de sa famille.
D’un geste, Leli indiqua à Ethan de ranger sa vibrolame, avec un sourire sournois. Puis elle s’accroupit auprès de la chagrienne toujours prostrée pour emprunter sa voix la plus agréable et la plus mielleuse.
- Oh, ma pauvre chérie ! Pourquoi es-tu si triste ?
La chagrienne sursauta et releva la tête.
- Qui… qui êtes-vous ?
- Des amis qui te veulent du bien. Tu es toute seule ?
Elle hocha la tête de haut en bas, plusieurs fois.
- Ils sont venus et les ont tués. J’ai réussi à me cacher avant qu’ils me trouvent.
- Tu as très bien fait, la félicita Leli. Sinon, nous ne t’aurions pas trouvé.
- Vous… vous étiez à ma recherche ?
- Bien sûr, ma chérie, fit Leli qui lui caressait les lekkus cornus qui tombaient sur ses épaules fines.
Ethan ne pouvait s’empêcher d’être admiratif du talent de comédie dont disposait sa compagne.
- Nous pouvons même t’aider à retrouver le reste de ta famille.
- C’est… c’est vrai ? Couina la chagrienne.
- Oui, à condition que tu restes sage et gentille. Tu le promets ?
- Oui… oui, madame.
- Bien, c’est très bien.
Elle se tourna vers son homme resté impassible.
- Alors, elle te convient ?
Ethan lâcha un sourire carnassier effrayant.
- Oh oui, elle est parfaite. On va bien s’amuser.
- Bon, attachons-la et faisons-la participer.
- Oh oui, hihihi.
La chagrienne écarquilla les yeux de terreur, comprenant enfin qu’elle n’avait pas affaire à des anges gardiens. Elle voulut s’élancer hors de la chambre mais Leli la déséquilibra en attrapant et en tirant un de ses appendices crâniens.
Ethan la plaqua sur le ventre et l’immobilisa grâce à sa masse. Il la fit taire, en collant la main sur ses lèvres tandis que Leli déchira une partie de ses vêtements pour improviser des liens et les nouer solidement autour de ses poignets dans le dos.
Elle la bâillonna puis claironna :
- Voilà, elle est prête, chou !
- Parfait !
Le coruscanti arracha ses vêtements et se mit au travail. Personne de bon n’entendit les gémissements ténus de la victime outragée, qui pleurait de plus belle. Lorsque les deux engeances de démon en eurent fini avec elle, ils laissèrent son corps dans la chambre puis finirent de consommer leur mariage dans la salle à manger.
Ils livrèrent cette maison aux flammes, une heure plus tard.


Bordure Extérieure, Espace Bothan, quelques heures après le Massacre de la Lune Pourpre
Bothawui, ville de Drev’starn


La sénatrice Naite’fya fixa le soleil levant qui éblouissait le somment des crêtes dentelées qui fissurait l’horizon au loin. La bothane et nièce du défunt Chancelier Suprême de la République, Pers’lya, adorait ce spectacle paisible de la lumière prenant sur l’ombre. La renaissance qui supplantait le néant.
Mais cette fois, cela ne suffisait pas à égayer son humeur.
Un autre bothan, membre de son clan, entra dans son bureau alors qu’elle observait la circulation sur l’avenue principale en contrebas. Naite’fya trouvait cela agréable de constater que ce n’était rien comparé à la frénésie stressante de la Cité Galactique. Vêtue simplement d’une robe ample, elle avisa son congénère qui patientait discrètement.
- Eh bien ? Lui fit-elle.
- Nous n’avons aucune nouvelle du sénateur Kalad ni des sénateurs de l’Honorable Fraternité.
- Et la Flotte du Noyau ? Les résistants des ghettos ? Les Jedi de Marek ? Il faut vite que l’on sache ce qui se passe ! Les miliciens sont prêts à partir pour la capitale, mais si nous tardons encore, nous finirons par attirer l’attention. Je devrais répondre de cela devant le Conseil des Clans. Essayez de contacter les Hutt.
- J’ai essayé, ils ne répondent pas, sénatrice. C’est le silence radio.
La bothane jura entre ses dents, ses traits félins tordus par l’incertitude.
- Appelez les Herglics ou les Lanniks, ils savent peut-être, tenta-t-elle.
- Je m’en occupe, je vous tiens au courant.
- Merci, Av’stin.
Il s’inclina puis la laissa seule. Elle se pencha par la fenêtre, déployant un éventail fin pour s’aérer le visage comme le faisaient les humaines nobles des Mondes du Noyau. Quelque part, un marchand cria pour attirer l’attention des clients.
Certains d’entre eux finirent par se grouper autour de lui et le marchandage commençait. Voilà une scène authentique, qui n’avait rien à voir avec les échanges aseptisés des mondes plus florissants, plus riches de la République.
Naite’fya se sentirait toujours chez elle, ici. Pas sur Coruscant.
Av’stin revint plus tôt qu’attendu.
- J’ai le sénateur Iyulk en ligne, madame.
- Passez-le moi immédiatement, intima-t-elle.
- Oui, sénatrice.
Bientôt, l’hologramme du sénateur Lannik se matérialisa devant elle et la bothane vit à quel point il semblait préoccupé.
- Quelles sont les nouvelles ?
- Je n’en ai aucune provenant de Coruscant ou de nos alliés. J’espérais que vous en sauriez plus.
- Je ne suis pas plus avancée que vous, mon ami.
Iyulk jeta un œil par-dessus son épaule, craignant d’être écouté.
- Je dispose de quelques amis redevables qui opèrent dans l’Espace Hutt et une information vient de me parvenir.
- Une nouvelle inquiétante ?
- Les Quatrième et Cinquième Flottes ont regagné la position qu’elles occupaient avant le lancement de l’Opération Restauration.
- Que voulez-vous dire ?
- Si tout s’était déroulé comme prévu, les amiraux Amukos et Hisku auraient été démis et leurs flottes rappelées. Ce n’est pas le cas.
- Alors, que devons-nous faire ?
- Faire profil bas. J’ai dispersé les miliciens que je devais envoyer sur Coruscant et je ne doute pas que les herglics en aient fait autant.
- Donc nous abandonnons et nous laissons Contispex gagner.
- Réfléchissez, Naite’fya. Avons-nous le choix ? Je sais que vous tenez à rendre justice à votre oncle Pers’lya mais êtes-vous prête à risquer la sécurité de votre peuple maintenant ?
La bothane soupira, ses oreilles équines couchées sous le poids de l’accablement.
- Vous avez raison, Iyulk, le moment n’est pas encore venu. Mais ce n’est que partie remise.
- Nous continuerons à guetter les opportunités. À plus tard, sénatrice.
La communication terminée, elle convoqua son bras droit.
- Les miliciens sont toujours au statioport ? Lui demanda-t-elle.
- Ils n’attendent plus que votre ordre, sénatrice, confirma Av’stin.
- Donnez-leur congé, le départ est annulé.
L’autre bothan accusa le coup, perplexe.
- Mais sénatrice… êtes-vous certaine…
- Oui, certaine, trancha-t-elle.
- Ils poseront des questions.
- Assurez-leur qu’ils seront dédommagés généreusement s’ils restent discrets.
- Je fais le nécessaire.
Elle le remercia d’un geste vague du bras et retourna s’asseoir à son pupitre. Elle contempla devant elle, le buste de son oncle Pers’lya, nostalgique.
Elle espérait vivre encore assez longtemps pour faire payer à Contispex la mort de son parent. Elle n’était pas prête à renoncer à sa chute.



Voilà, j'espère que cela vous a plu ! Les bothans et les lanniks renoncent à secourir leurs alliés de Coruscant mais ce n'est que partie remise :diable: ! On reverra Naite'fya dans le tome 3 :wink: !

Je posterai l'épilogue ce mercredi pour boucler définitivement ce tome 2, un gros morceau, n'est-ce pas ?

Allez, à mercredi pour la fin :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 17 Mai 2021 - 12:04   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Extrait lu !

Sacré morceau que ce Massacre de la Lune Pourpre, en effet, avec les Contispex Jr qui continuent de s'enfoncer dans l'horreur et les rares survivants capables de s'opposer au Chancelier et à son culte en sont quittes pour se cahcer, faire profil bas et attendre des jours meilleurs. Ce dernier extrait, et surtout la focalisation sur la nièce du défunt Chancelier, est cependant l'occasion de montrer que tout espoir n'est pas perdu, et que la lutte contre le tyran se poursuivra... mais les conjurés sauront désormais ce qui les attend.

Je suis curieux de voir comment tu comptes boucler ce tome (en parlant de Contispex ? du sénateur Kalad ? des Jedi ?)... et surtout le positionnement chronologique du suivant ! :sournois:

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 17 Mai 2021 - 19:03   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Merci pour le retour, L2 :D !

L2-D2 a écrit: Ce dernier extrait, et surtout la focalisation sur la nièce du défunt Chancelier, est cependant l'occasion de montrer que tout espoir n'est pas perdu, et que la lutte contre le tyran se poursuivra... mais les conjurés sauront désormais ce qui les attend.


Je me suis dit que j'allais pas finir ma saga dessus :transpire: quand même !

L2-D2 a écrit:Je suis curieux de voir comment tu comptes boucler ce tome (en parlant de Contispex ? du sénateur Kalad ? des Jedi ?)... et surtout le positionnement chronologique du suivant ! :sournois:


On verra les Contispex au complet, profiter de leur triomphe... et annoncer un personnage qui aura un peu plus d'importance dans le tome 3.

Quant au positionnement chronologique, je réserve encore le secret :sournois: !


Allez, à mercredi :hello: !
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Messagepar mat-vador » Mar 18 Mai 2021 - 21:31   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 )

Bonsoir à tous !

Il est enfin temps de boucler ce long tome 2 ! voici l'épilogue, histoire de faire le bilan... et d'amorcer le tome 3, toujours encours d'écriture :sournois: !

Allons-y !



Épilogue

Coruscant, Cité Galactique, une semaine après le Massacre de la Lune Pourpre

La planète s’était murée entière dans l’effroi depuis la répression lancée par les séides du Chancelier Suprême. Ses partisans déterminés continuaient de quadriller les rues et les avenues dans la majorité des quartiers à la recherche incessante d’ennemis réels ou supposés. La loi martiale fut proclamée par les sénateurs demeurés fidèles aux Contispex.
Désormais, aucun des citoyens coruscantis ne pouvait sortir librement de chez soi, sauf impérieuse nécessité. Les Forces de Sécurité renforçaient ce strict dispositif, fermant les yeux sur les abus ou excès de zèle des Gardiens de la Pureté du Colonel Hosan. Suite à cette crise politique inédite provoquée par la Conspiration des Cents, le Sénat accorda les pleins pouvoirs au Chef d’État – une première depuis la Crise Alsakan – avec la bénédiction du Tribunal de la Foi qui lui donna toute latitude pour museler ce qu’il restait des opposants.
Désormais, la censure fonctionnait à plein régime et touchait tous les domaines, à toutes les strates de l’administration. Les derniers journaux, associations ou partis politiques libres même marginaux furent interdits, leurs membres arrêtés ou exilés, leurs bureaux fermés. Désormais, la création de quelque structure que ce soit était soumise au bon vouloir des maîtres incontestés de la République.
Seuls les Jedi ne furent pas inquiétés, Contispex paraissait vouloir les ménager. Par crainte pour leurs pouvoirs de la Force ou tout simplement par calcul politique. Tant que le Pius Dea ne s’en prenait pas ouvertement à eux, l’Ordre ne réagissait pas.
Un arrangement qui convenait au Haut Conseil, pour l’instant. Les portes du Temple demeuraient closes et étroitement gardées. Les affaires des Jedi restaient ainsi imperméables à toute intrusion extérieure.
Et les Jedi, bien qu’ouverts à la Force et aux multiples perturbations qui la troublaient, demeuraient étrangers à ce qui se passait dans les rues de la capitale. Certes, ils ressentaient le désespoir, la terreur mais ils ne les voyaient pas.
Car s’ils les voyaient, ils auraient souhaité sans nul doute être aveugles ou rompre tout lien avec la Force.
Le soleil se dressait, toisant l’Allée de la Foi, la grande avenue qui menait jusqu’à la Place du Pardon et le Sénat. De part et d’autre part, des milliers de croix avaient été hissées, auxquelles étaient suspendues des cadavres plus ou moins entiers provenant des ghettos purifiés par les expéditions punitives du Pius Dea, la nuit de la Lune Pourpre. Voilà plusieurs jours que les corps pourrissaient, attirant les mouches ainsi que des rapaces au bec pointu et aux yeux vitreux qui croassaient en se nourrissant de la chair putride.
Leurs cris stridents se mêlaient aux clameurs des prêtres qui flottaient sur des barges antigrav.
- Voyez ce qui arrive à ceux qui ne croient pas en la miséricorde de notre Mère généreuse et aimante ! Ceux-là ont subi le châtiment divin en paiement de leurs péchés ! Louez la Grande Déesse et elle vous montrera la Voie de la Pureté ! La seule voie possible !
Ils vociféraient sur les processions d’humains qui arpentaient l’Allée de la Foi, tête baissée. De simples citoyens qui avaient été convoqués par les fanatiques depuis un autre quartier de la Cité Galactique, pour être… convaincus de l’amour que la Déesse leur portait.
- Soyez purifiés, frères et sœurs !
Du part et d’autre du défilé, se tenaient des Diciples de Hapos qui distribuaient à chacun d’eux, y compris aux enfants, des coups de martinet électrique.
- Repentez-vous ! Repentez-vous ! La Déesse vous baignera de sa lumière !
Un enfant qui venait de subir le coup sur l’épaule en gémissant demanda à sa mère :
- Maman, il faut prier ?
Celle-ci, terrifiée par la haine des adeptes, acquiesça.
- Oui, mon chéri, tu dois prier. Cela leur fera très plaisir.
En effet, les humains soupçonnés de ne pas se faire entendre assez, furent battus plus que la moyenne. Un jeune homme malingre trébucha, cinglé trois de suite avant d’obéir.
- La Déesse nous sauvera de la médiocrité ! Louée soit-elle !
Ce défilé réunissant une dizaine de milliers d’humains, une goutte d’eau comparée à l’intégralité de la population coruscantie, fut conduite jusqu’à la Place du Pardon. Des Disciples de Hapos et des Gardiens de la Pureté constituaient le service d’ordre, gardant farouchement l’échafaud qui trônait aux pieds de l’escalier menant à l’entrée du Sénat.
Sénat fermé à l’occasion de la cérémonie d’Expiation qui ne tarderait pas.
Bientôt une autre procession apparut, bien moins dense. Cette fois, il s’agissait de prisonniers vêtus d’habits misérables de pénitents du Temple de la Grande Déesse, enchaînés aux mains et aux pieds en file indienne.
D’apparence pitoyable qui suscitait la compassion des badauds rassemblés de force sur la place, ils étaient fouettés cruellement, les courbant bien plus qu’ils ne l’étaient. Des yeux avertis auraient reconnus des prisonniers politiques.
Des sénateurs ou plutôt d’anciens sénateurs.
Tali Organa et Enler Mansur appartenaient à ce lot malchanceux, leurs traits tirés par la souffrance et les privations alors qu’ils arrivaient lentement devant l’échafaud, qui n’attendait plus qu’eux. Le Grand Prêtre Imesais monta sur l’édifice et prononça le discours habituel qui vantait ses croyances et dénonçait tout ce qui y était étranger ou hostile.
- Maman, qui sont les gens là ? Demanda le petit garçon.
- Chut, lui fit sa génitrice paniquée qu’il ait osé inconsciemment perturbé le sermon du dignitaire religieux.
Son fils murmura de nouveau :
- Les gens, là ?
- Euh… ils n’ont pas assez prié la Déesse, chéri.
- Et donc on va les punir ?
- C’est l’idée.
Il ne posa pas d’autre question et elle en fut soulagée. Le Grand Prêtre termina son sermon en précisant que les prisonniers arpenteraient le Chemin de la Pureté.
Une condamnation à mort publique.
Les prisonniers montèrent un à un, les mains enchaînées suspendues au-dessus de la tête et trois Disciples de Hapos armés de leur martinet électrique se placèrent derrière chaque prisonnier, tous alignés devant la foule.
Des sympathisants de Contispex se manifestèrent.
- À mort les traîtres !
- Tuez ces fornicateurs d’impurs !
Des vivats et des huées furent lancés avant que des Disciples de Hapos n’intervinrent pour ramener le calme.
Enler Mansur parvint à se redresser, entendant Organa s’animer juste à sa droite.
- Ils sont là, lui fit-elle.
À la mention de ils, le commenorien agita la tête et son regard s’arrêta sur les quatre humains qui les fixaient intensément, une lueur sournoise dans les yeux. Les Contispex assistaient à cette Cérémonie d’Expiation, se tenant aux premières loges.
Ils étaient venus s’assurer que le travail serait bien fait.
Enler demeurait indifférent, se sentant même soulagé. Au moins, il rejoindrait enfin sa famille. Oui, ils seraient tous réunis. Alors un sourire flotta sur ses lèvres. Un dernier sourire.
Les lanières des martinets électriques réglés à leur puissance maximale, frappèrent leur dos avec une mécanique implacable, déchirant leurs haillons puis leurs peaux. Tous sentirent la douleur ardente dévorer la chair, enflammer leurs systèmes nerveux jusqu’à ce que leurs hurlement se bloquent au fonds de la gorge.
Ils succombèrent un à un, pendant mollement au bout de leurs chaînes. Tali Organa y passa avant le commenorien qui résista encore un peu. Une dernière fois, il accrocha le regard de ses ennemis jurés pour les défier.
Puis il reposa enfin en paix, oubliant à jamais leur expression goguenarde.
Le triomphe des Contispex était complet.


Narn ignora combien de temps il demeurait prostré, à fixer le fonds de son verre, assis dans la cuisine. Il ne se souvenait plus à quel moment il avait ouvert ce brandy corellien pour remplir son verre avant de le vider par à-coups.
Il se rappelait seulement des centaines de corps qui jonchaient l’Allée de la Foi, il y a une semaine standard quand le coup d’État avait été lancé. Bien avant ça, ses nuits aux côtés de sa femme, étaient rongées par l’angoisse, le pessimisme, l’incertitude de l’avenir. Maintenant il était miné par la culpabilité.
Il avait assisté à ce massacre, il ne l’avait pas empêché. Il en était complice, tout comme ses collègues.
Depuis le salon, il entendait les pleurs du bébé puis sa femme lui demander :
- Chéri, tu viens coucher, Nafie ?
Narn sourit au nom de la petite dernière. Dommage, il aurait aimé finir cette fichue bouteille avant.
- J’arrive, mon cœur.
Il se leva pesamment de table, lorsque son comlink bipa. Il grogna, se demandant qui pouvait l’appeler à une heure si tardive. Une intuition lui dicta cependant que ce devait être important.
- Hum, mon cœur, tu peux t’en charger ? J’ai un appel à prendre.
- D’accord, mais tu t’occuperas de la cuisine toute la journée.
- Marché conclu.
Les pleurs du bébé s’éloignèrent vers la chambre puis il décrocha le comlink de la ceinture.
- Narn, j’écoute.
- Bonsoir, Narn. Comment allez-vous ?
Le policier se braqua subitement, en entendant la voix de cette femme inconnue qui le contactait.
- Qui êtes-vous et comment avez-vous obtenu cette fréquence ?
- Je m’appelle Maathra et nous avons une amie commune, Senya Torred.
- Comment va Senya ? Est-elle en sécurité ?
La guerrière echani hésita.
- Elle est morte lors de la répression.
Narn soupira, accablé.
- C’était quelqu’un de bien.
- Je le sais, avoua Maathra. Elle m’a sauvé la vie et je voudrais continuer d’honorer son combat. C’est la raison de mon appel.
- Vous avez besoin de moi, martela Narn tendu.
- Senya m’a assuré que l’on pouvait vous faire confiance.
- C’est non, asséna-t-il subitement.
Maathra marqua une pause, surprise par sa brusquerie.
- Pardon ?
- Vous avez très bien entendu. Je dois m’occuper de ma famille, la protéger, affirma-t-il.
- Beaucoup de familles sont mortes pendant la Lune Pourpre. Si vous nous aidez, nous éviterons que d’autres familles dans les autres ghettos subissent le même sort.
Une autre voix de femme intervint à travers le comlink.
- Maathra, laissez-moi lui parler.
Un crépitement succéda peu après.
- Narn, c’est Irren Dugol. J’ai servi avec Senya dans l’escadron Nimbus.
- Oui, acquiesça-t-il. Senya m’a parlé de vous.
- Le combat qu’elle menait était important et nous sommes déterminés à le poursuivre. Ces fanatiques ne s’arrêteront pas là, vous le savez aussi bien que moi.
Narn se pencha sur la table, torturé par sa conscience. Ces gens humains et non humains qui manifestaient ensemble et qu’il avait vu mourir, il aurait pu les aider. Pouvait-il encore se racheter ?
Puis il entendit sa femme l’appeler depuis le salon.
- Chéri, on regarde un holofilm ?
- D’accord, je te rejoins tout de suite, lui promit-il.
Puis dans le comlink, à voix basse :
- Je dois y réfléchir. Je peux rappeler sur cette fréquence ?
- Bien sûr, Narn, lui accorda Irren. J’espère que nous nous reverrons très bientôt.
Il coupa le comlink, et regarda son verre. Il l’écarta finalement loin de lui, il avait assez bu pour ce soir.
Il devait prendre une décision après en avoir mesuré les conséquences.


[… deux jours après le Massacre de la Lune Pourpre, le Haut Conseil autorisa un groupe de Jedi dont moi à nous rendre au ghetto trois sinistré. En mission humanitaire, pour recueillir des survivants.
J’avais décidé d’emmener Oriko avec moi, la plus grave erreur que j’ai commise de mon existence. Nous fumes tous frappés par la désolation qui s’étalait sous nos yeux, les blocs calcinés en ruines, les corps pendus aux fenêtres et aux nano réverbères et d’autres cadavres qui jonchaient le sol, atrocement mutilés au point que je préfère vous épargner les détails.
Nous ne parvînmes qu’à recueillir trois rescapés, amaigris, assoiffés et terrorisés. En sortant du ghetto trois, des citoyens nous primes à part pour nous confier que des gangs travaillant pour les Hutt avaient ratissé le ghetto pour piller et capturer les survivants pour les emmener.
Nous fîmes notre rapport au Haut Conseil, suite à notre excursion et la seule réaction des Maîtres fut le fatalisme.
Ils répétaient pour certains que c’était la Volonté de la Force. La Volonté de la Force, vraiment ? Suite à cela, bien plus de Jedi perdirent foi en l’Ordre. Certains allèrent jusqu’à démissionner. Je ne peux les en blâmer.
Oriko fut si choqué par ce qu’il avait vu, qu’il en fut brisé. Nos rapports ne furent plus jamais les mêmes. Il devint avec moi, plus distant, plus réservé, plus froid. Lors des entraînements, je sentais son regard qui m’accusait.
Je percevais sa colère.
Notre lien fut à jamais brisé… je suis le premier responsable et je devrais vivre avec cette honte, jusqu’au terme de mon existence. Puisse la Force me libérer ensuite de ce fardeau et m’accorder une paix que je ne mérite pas
… ]

Extrait de l’holocron de Bekan Kalad, Maître Jedi et membre du Haut Conseil


FIN



Et VOILLAAA, ce tome 2 est FINI !!!!!

Avant toute chose, je tiens à m'excuser pour les quelques scènes glauques et/ou violentes, qui ont certainement heurté votre sensibilité. Mais c'était nécessaire pour vous montrer à quel point l’Ère Pius Dea était une période sombre et honteuse de l'Ancienne République, plus sombre peut-être que l'oppression des Sith :whistle: ...

N'hésitez pas à me faire de vos retours et à participer au sondage !!!! Comment avez-vous trouvé ce tome 2 par rapport au tome 1 ? Mieux ou pire ? Lâchez-vous !!!! Faites-vous plaisirrrr !!!!!

Personnages ? Contexte ? Intrigue (s) ? Dialogues ? Faites-vous plaisir !!!!!

Je tiens à remercier du fonds du coeur, tous ceux et celles qui ont m'ont lu, suivi jusqu'au bout et commenté ! Bravo et merci à vous tous :jap: :jap: !!!! Cette histoire, comme tout ce que j'écris, vous doit beaucoup :oui: :oui: :oui: !


Quelle est la suite du programme ? Eh bien, très bientôt, le début de publication du tome 3 dont le topic sera ouvert à partir de demain :diable: ! Et j'en dirais plus à ce moment-là :wink: !

N'oubliez pas d'acheter ma lessive Pius Dea, la meilleure lessive qui lave plus pur que pur :oui: :oui: :oui: :diable: :diable: :diable: ! Tremblezzz !!! Repentez-vous ou vous serez intoxiqués et constipés !!!


Pius Dea !!! Pius Dea !!!


Allez, à très bientôt pour le tome 3 :hello: :hello: :hello: :P :P :P !!!!
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Messagepar L2-D2 » Ven 21 Mai 2021 - 11:47   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

Epilogue lu !

Je vois qu'on conservera jusqu'au bout une ambiance festive et joyeuse ! :paf:

Tu l'as dit, ce deuxième tome a été intense, bien plus "dur" à lire que le premier. Est-ce que je le conseillerais ? oui mais pour un public averti. Ce n'est pas le Star Wars que j'ai l'habitude de voir, le récit bon enfant, à l'aspect aventurier, avec de l'humour, etc, mais c'est aussi cela SW, et ton récit montre à quel point on peut faire rentrer la licence dans un registre différent de celui auquel nous sommes habitués.

Et le thème du fanatisme religieux inscrit nettement plus ton récit dans un cadre proche de nous. Si voir des Sith faire face à des Jedi est bien une oeuvre de fiction, montrer une secte de fanatiques religieux à l'oeuvre fait immanquablement penser aux heures parmi les plus sombres de l'Histoire de l'humanité...

Pour ce qui en est de ton récit, je l'ai déjà dit : l'inaction des Jedi a pour moi du mal à passer. Je la comprends, j'imagine que tu es prisonnier de ce que l'on sait de la grande Histoire SW, mais ça fait mal au cœur de voir à ce point le Conseil se montrer indifférent. D'ailleurs, Oriko est un personnage de ta création ou un perso déjà référencé ?

Enfin, sur le découpage de ce deuxième tome, je dois bien avouer qu'avec le recul, je me demande s'il n'y a pas un problème de rythme. Pendant des semaines (des mois ?), on nous a montré la Conspiration des 100 se former, se construire, prendre de l'ampleur... jusqu'au moment où patatrac, tout s'effondre et le Pius Dea reprend la main - et là, on est parti dans l'horreur, à la American Nightmare. Je ne saurai dire exactement ce qui cloche, peut-être rien, peut-être n'est-ce qu'un ressenti personnel non justifié...

Ceci dit, je serai bien évidemment là pour le tome 3, dont je m'en vais découvrir le topic de ce pas ! :wink:
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Messagepar mat-vador » Ven 21 Mai 2021 - 21:39   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

Merci pour le retour :whistle: !

L2-D2 a écrit:Je vois qu'on conservera jusqu'au bout une ambiance festive et joyeuse ! :paf:


N'est-ce pas :sournois: ?

L2-D2 a écrit:Tu l'as dit, ce deuxième tome a été intense, bien plus "dur" à lire que le premier. Est-ce que je le conseillerais ? oui mais pour un public averti. Ce n'est pas le Star Wars que j'ai l'habitude de voir, le récit bon enfant, à l'aspect aventurier, avec de l'humour, etc, mais c'est aussi cela SW, et ton récit montre à quel point on peut faire rentrer la licence dans un registre différent de celui auquel nous sommes habitués.
:


On est d'accord que j'ai perdu mon label "tout public" :transpire: .

L2-D2 a écrit:Et le thème du fanatisme religieux inscrit nettement plus ton récit dans un cadre proche de nous. Si voir des Sith faire face à des Jedi est bien une oeuvre de fiction, montrer une secte de fanatiques religieux à l'oeuvre fait immanquablement penser aux heures parmi les plus sombres de l'Histoire de l'humanité...


Dire que je suis tombé par hasard sur la fiche encyclopédique SWU du Pius Dea... je me sentais encore un peu en manque de notoriété en 2018 quand j'ai commencé à écrire le tome 1, et j'ai décidé d'écrire un truc vraiment original tout en essayer de conserver ce qui faisait le charme de SW comme les Jedi.

L2-D2 a écrit:Pour ce qui en est de ton récit, je l'ai déjà dit : l'inaction des Jedi a pour moi du mal à passer. Je la comprends, j'imagine que tu es prisonnier de ce que l'on sait de la grande Histoire SW, mais ça fait mal au cœur de voir à ce point le Conseil se montrer indifférent. D'ailleurs, Oriko est un personnage de ta création ou un perso déjà référencé ?


Ce qui m'a frappé dans la prélogie, était de constater que les Jedi étaient un peu coupés des réalités... j'ai donc repris tant bien que mal cet aspect pour "expliquer" leur passivité face au Pius Dea.

Oriko est un personnage que j'ai complètement inventé et dont le destin montrera le prix de l'aveuglement des Jedi :sournois: . J'écrirai une chronique là-dessus après le tome 3.

L2-D2 a écrit:Enfin, sur le découpage de ce deuxième tome, je dois bien avouer qu'avec le recul, je me demande s'il n'y a pas un problème de rythme. Pendant des semaines (des mois ?), on nous a montré la Conspiration des 100 se former, se construire, prendre de l'ampleur... jusqu'au moment où patatrac, tout s'effondre et le Pius Dea reprend la main - et là, on est parti dans l'horreur, à la American Nightmare. Je ne saurai dire exactement ce qui cloche, peut-être rien, peut-être n'est-ce qu'un ressenti personnel non justifié...


Il s'écoule six jours entre la réunion à l'ambassade dAlsakan et le coup d'état... sachant évidemment que beaucoup de protagonistes ont muri leur réflexion avant cette réunion sans doute pendant plusieurs mois, dans le secret avant que Kalad ne décide de réunir tout ce petit monde.
Le rythme décalé vient du fait qu'il y a énormément de discussion, de préparation pendant les 4/5 de ce tome 2 avant qu'ils ne passent à l'action. Cela m'a permis d'approfondir les personnages, de valoriser leurs doutes, leurs appréhensions, leurs arrières pensées et même leurs calculs :diable: ... confère les Hutt.

Ce rythme décalé était voulu de ma part, en quelque sorte... cela m'a permis de m'immerger beaucoup plus dans le contexte et d'essayer de faire imaginer aux lecteurs quelle pouvait être la vie sous cette République.
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Messagepar Dark GaGa » Dim 06 Juin 2021 - 17:10   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

Voilà un roman crépusculaire et sans espoir, avec des méchants réellement abjects et une plongée dans la pire dictature possible. ça prend aux tripes, c'est injuste, c'est violent, c'est réaliste. ça fait mal, mais c'est ça qui est bon. Un vrai récit adulte avec des personnages épouvantables, la destruction méthodique de chaque rebellion. Le règne des Constipex semble ineluctable et incontesté. Trash et cruellement réaliste.

pour le sondage :Leli et Ethan, best pourritures ever.

Qu'est-ce que je peux pas les piffrer et en même temps, je me rue sur leurs chapitres... :x

Bref mon vote est pour Naha et les deux pourritures :P
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Messagepar mat-vador » Lun 07 Juin 2021 - 12:17   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

Gaga !!! :love: :love: :love:


Dark GaGa a écrit:Voilà un roman crépusculaire et sans espoir, avec des méchants réellement abjects et une plongée dans la pire dictature possible. ça prend aux tripes, c'est injuste, c'est violent, c'est réaliste. ça fait mal, mais c'est ça qui est bon. Un vrai récit adulte avec des personnages épouvantables, la destruction méthodique de chaque rebellion. Le règne des Constipex semble ineluctable et incontesté. Trash et cruellement réaliste.


Je n'ai fait que m'inspirer de la bonne vieille histoire de notre humanité :whistle: ... les guerres de Religion, les dictatures totalitaires ( Maus m'a marqué ! ) et les génocides. Star Wars est pour moi un univers qui peut être décrit de multiples façons, et j'ai choisi cette manière après lu et relu la fiche encyclopédique SWU sur le Pius Dea.

Dark GaGa a écrit:pour le sondage :Leli et Ethan, best pourritures ever.

Qu'est-ce que je peux pas les piffrer et en même temps, je me rue sur leurs chapitres... :x

Bref mon vote est pour Naha et les deux pourritures :P


Attends un peu de les voir succéder à papa et maman :sournois: ... quant à Naha, j'ai prévu une évolution pour ce tome 3 en cours d'écriture et dans lequel j'avance bien :oui: :diable: ( 168 PAGES !!!!! :oui: ).


Sinon, t'es pas trop déçue par les Jedi :paf: ?
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Messagepar L2-D2 » Mer 27 Juil 2022 - 20:42   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

Up?
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 27 Juil 2022 - 20:46   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

L2-D2 a écrit:Up?


:jap: Grand merci à toi, le topic est réapparu :whistle: ! Ouf !
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Messagepar Dark Stratis 23 » Mer 27 Juil 2022 - 22:03   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

C'est pas bien de cacher ses topics, namého ! :grrr: :lol:
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Messagepar mat-vador » Mer 27 Juil 2022 - 22:09   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

( cache les paquets de lessive dans son dos )

Mais euh, c'est pas ma faute :P
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Messagepar mat-vador » Jeu 20 Oct 2022 - 21:05   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

Bonsoir Loucass et encore merci pour ton retour :jap: :wink: !

Je vois que comme beaucoup tu as apprécié le personnage de Naha :oui: ! J'avoue que c'est l'une des plus belles réussites de ma saga !

Pour ce que tu n'as pas apprécié par contre et visiblement il y en a beaucoup... tu as un niveau d'exigence qui me paraît impossible à satisfaire. Tu me reproches notamment de ne pas assez nuancer les méchants. Le concept du fascisme et de ceux qui y adhèrent me semble impossible à nuancer et je vais me fonder sur mes ascendances italiennes du côté de mes grands parents, qui ont vécu, connu le fascisme sous Mussolini et ont même été marqués dans leur chair.
Ma mère ( qui bien que née en France, se sent un peu italienne ) m'a raconté des histoires sur ses oncles et ses tantes qui ont été déportés dans les camps allemands et n'en sont pas revenus. Je vais m'étendre sur l'histoire de mon grand père qui a vécu assez longtemps pour me raconter sa déportation. la peur, la mort, la faim... des camarades qu'il entendait agoniser et qu'il ne pouvait pas aider, le sadisme des gardiens qui s'amusaient à les humilier.
J'ai grandi avec ces histoires qui m'ont beaucoup influencé.

Dans la saga Pius Dea, je me suis inspiré des chronologies officielles de SWU et de la fiche encyclopédique SWU... gros travail de recherche que tu as salué. Ces sources sont plutôt lacunaires mais elles ont été suffisantes pour bâtir cette période de l'Ancienne République de mon point de vue... après tu apprécies ou tu n'apprécies pas.
J'en ai profité pour balayer l'histoire de notre humanité, car on n'en retient pas assez les leçons je trouve...

Les scènes de torture... je me suis inspiré des histoires familiales, sur le vécu de mes grands parents qui n'ont pas vécu une période particulièrement joyeuse, c'est le moins qu'on puisse dire. C'était fait pour ajouter du réalisme à l'histoire, car dans notre histoire de l'humanité, ce sont des choses qui sont arrivées. Si c'est trop pour toi ( on m'avait déjà fait la remarque ), j'estime que ce n'était pas gratuit pour autant. Ça reste au service de l'histoire.

Dans mon récit, je m'attarde sur le point de vue des gentils. Seront-ils indifférents ( ce que fait la grande majorité des gens, notamment pendant les Cérémonies d'Expiation, où beaucoup préfèrent détourner le regard ), vont-ils collaborer ( comme Skanor le Mouchard qui porte si bien son nom ou les Hutt et les Alsakani qui choisissent de se désister et abandonnent leurs alliés ) ou bien résister en payant le prix fort ? C'est d'abord et avant tout cela que je voulais raconter.
Comment réagir face au Pius Dea ?

Pour terminer, il y aurait un manque d'intérêt du fait qu'on sait comment ça va finir. Pour résumer, je vais reprendre les mots de Gaga : on sait que les méchants gagnet, l'intérêt est de savoir comment. Puisqu'on sait que dans la fiche encyclopédique SWU, le Pius Dea règne plus de mille ans... donc bon c'est sûr qu'au début de leur règne, ils seont plus ou moins peinards.

Je me suis peut-être mal pris mais je suis assez satisfait de ce que j'ai écrit et je ne crois pas que j'en changerai un mot. J'écris avec beaucoup de passion, c'est ce qui me définit.


Dans tous les cas, j'attends avec impatience ton retour sur le tome 3 ! Et je passerai faire un tour sur ton épisode 8 :cute: !
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