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BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

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Messagepar GTZL1 » Mer 16 Fév 2022 - 21:37   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitres 6 et 7 rattrapés !

Je rejoins ce que disait L2 : Navo, en s'intégrant au groupe, est devenu bien plus sympathique, d'autant qu'il montre aussi quelques scrupules devant un tel massacre.

Et ensuite, on enchaîne avec des pirates sanguinaires... ou sanguinolents ? Franchement bravo, le ton tragicomique est parfaitement géré ici :oui:. Plusieurs échanges m'ont fait penser aux Gardiens de la Galaxie (notamment la réflexion sur le nom du vaisseau), et je suppose que ce n'est pas un hasard :transpire:. Brillante inspiration en tout cas.

J'attends la suite maintenant :).
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Messagepar Mandoad » Jeu 17 Fév 2022 - 17:04   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitre 3 terminé !

Du coup, je fais un retour avant d'attaquer la suite cette fin de semaine (j'espère).

Premier point: Tu as collé les paragraphes ! :love:
Honnêtement, pour moi, ça fait la différence sur la facilité de lecture. Cette partie avait beau être longue, j'ai eu l'impression que tout s'enchainait de façon beaucoup plus fluide que lors des précédents chapitres. C'est un truc bête, mais tu viens de grandement améliorer mon confort. :D

Ensuite, que dire sur ce duo si ce n'est qu'il a vraiment une interaction jouissive à lire. Tul'Soa est complètement en retard sur son époque et cela donne des situations bien marrantes, quant à Panaore, il a un côté escroc raté que je trouve parfait pour compléter son partenaire de fortune. Lors de l'interaction avec les stormtroopers, j'avais vraiment l'impression d'assister à une série de mauvais lancers de dés honnêtement, j'ai adoré !

La suite de mes commentaires au prochain épisode !
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Messagepar L2-D2 » Jeu 17 Fév 2022 - 20:30   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitre 7 lu !

Alors personnellement, Tranche-mains m'a presque fait penser à Negan de Walking Dead, notamment lorsqu'il présente "Lucille" au groupe de Rick... et en même temps, la comparaison avec les Gardiens de la Galaxie n'est pas idiote, tant les répliques de certains personnages (Panaore ?) pourraient sortir de la bouche de Star-Lord ! :lol:

Pour le reste, un chapitre très rythmé (la nouvelle mise en page rend super bien, tu as bien fait de suivre les conseils de Mandoad ! :oui: ), avec un festival de répliques, un méchant très méchant, des idiots vraiment très idiots, et des "héros" qui les font tourner en bourriques. Un ton tragicomique, a dit GTZL1 ? On y est, effectivement !

Angedabe a écrit:« De la viande fraîche ! Il y a de la viande fraîche au menu mes amis ! hurla un humain rachitique et borgne.

Je valide cette référence au film Les Deux Tours ! :love:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar GTZL1 » Jeu 17 Fév 2022 - 21:02   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

L2-D2 a écrit:
Angedabe a écrit:« De la viande fraîche ! Il y a de la viande fraîche au menu mes amis ! hurla un humain rachitique et borgne.

Je valide cette référence au film Les Deux Tours ! :love:

J'avais pas tilté... c'est décidément la période des références à LotR, en section fan-fics :transpire:.
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Messagepar Angedabe » Ven 18 Fév 2022 - 9:06   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

GTZL1 a écrit:Je rejoins ce que disait L2 : Navo, en s'intégrant au groupe, est devenu bien plus sympathique, d'autant qu'il montre aussi quelques scrupules devant un tel massacre.

Les personnages, toujours bien travailler les personnages ! :D :jap:
Tous changent et évoluent, c'est primordial pour garder un attrait les concernant. :oui:

GTZL1 a écrit:Et ensuite, on enchaîne avec des pirates sanguinaires... ou sanguinolents ? Franchement bravo, le ton tragicomique est parfaitement géré ici :oui:. Plusieurs échanges m'ont fait penser aux Gardiens de la Galaxie (notamment la réflexion sur le nom du vaisseau), et je suppose que ce n'est pas un hasard :transpire:. Brillante inspiration en tout cas.

Alors le côté Gardiens de la galaxie n'est pas du tout voulu, mais comme j'aime beaucoup ces films, possible que j'en ai été inspiré sans le savoir. :transpire:
J'aime beaucoup apporter cet aspect tragicomique comme tu dis, car j'ai envie de rendre hommage à nos soirées JDR pleines de fous rires et d'exclamations constantes. :love:



---------



Mandoad a écrit:Du coup, je fais un retour avant d'attaquer la suite cette fin de semaine (j'espère).

Tu n'as pas tant de retard, tu vas y arriver. :oui:

Mandoad a écrit:Premier point: Tu as collé les paragraphes ! :love:
Honnêtement, pour moi, ça fait la différence sur la facilité de lecture. Cette partie avait beau être longue, j'ai eu l'impression que tout s'enchainait de façon beaucoup plus fluide que lors des précédents chapitres. C'est un truc bête, mais tu viens de grandement améliorer mon confort. :D

C'est toujours mieux de prendre en compte les critiques et conseils, car si une personne le relève, alors d'autres peuvent aussi être gênés. Du coup j'ai modifié ça en écoutant la voix du Mandoad. :jap:
Et tant mieux si cela t'aide à davantage apprécier. :)

Mandoad a écrit:Ensuite, que dire sur ce duo si ce n'est qu'il a vraiment une interaction jouissive à lire. Tul'Soa est complètement en retard sur son époque et cela donne des situations bien marrantes, quant à Panaore, il a un côté escroc raté que je trouve parfait pour compléter son partenaire de fortune.

Comme je l'ai déjà évoqué, ce duo fonctionne bien car les deux joueurs sont très amis. :) C'est c** mais ça aide vachement à retranscrire leurs dialogues dans la fan-fic. :lol:

Mandoad a écrit:Lors de l'interaction avec les stormtroopers, j'avais vraiment l'impression d'assister à une série de mauvais lancers de dés honnêtement, j'ai adoré !

Les échecs aux lancés de dés sont parfois trèèèèès évidents. :transpire: Mais les réussites aussi du coup !



---------



L2-D2 a écrit:Alors personnellement, Tranche-mains m'a presque fait penser à Negan de Walking Dead, notamment lorsqu'il présente "Lucille" au groupe de Rick...

Pour l'anecdote, Jakob Petit-pieds, alias Jakob Tranche-mains est le hobbit que je joue lors de nos soirées JDR Warhammer. :D
Je voulais le caser dans cette histoire et je l'ai mis dans la peau d'un individu bien plus baraqué et hostile (pour compenser sa petite taille dans une autre vie peut-être :whistle: :transpire: ).

L2-D2 a écrit:et en même temps, la comparaison avec les Gardiens de la Galaxie n'est pas idiote, tant les répliques de certains personnages (Panaore ?) pourraient sortir de la bouche de Star-Lord ! :lol:

C'est amusant car je n'avais vraiment pas Les Gardiens de la galaxie en tête au moment d'écrire. :transpire:
Mais maintenant que vous soulignez ça, effectivement, ça pourrait correspondre. ^^

L2-D2 a écrit:Pour le reste, un chapitre très rythmé (la nouvelle mise en page rend super bien, tu as bien fait de suivre les conseils de Mandoad ! :oui: ), avec un festival de répliques, un méchant très méchant, des idiots vraiment très idiots, et des "héros" qui les font tourner en bourriques. Un ton tragicomique, a dit GTZL1 ? On y est, effectivement !

Je suis toujours les bons conseils. :jap:
Et l'aspect méchant très méchant et sbires idiots est totalement volontaire. J'aime apporter un aspect comique à certaines situations tendues, sans casser l'action comme le fais souvent James Gunn par exemple (je pense aux Gardiens de la galaxie justement, et aussi à The Suicide squad).
Avec mes amis, on rigole davantage qu'on ne se prend la tête, donc autant le retranscrire un peu. :oui:

L2-D2 a écrit:
Angedabe a écrit:« De la viande fraîche ! Il y a de la viande fraîche au menu mes amis ! hurla un humain rachitique et borgne.

Je valide cette référence au film Les Deux Tours ! :love:

Étant très cinéphile, j'aime apporter des clins d’œil (plus ou moins subtiles :paf: ) à mes récits. Il y en aura d'autres à dénicher. :diable:


Content que ça vous plaise toujours. :jap: :)
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Messagepar Mandoad » Dim 20 Fév 2022 - 12:32   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitre 4 lu et donc tu nous présente Navo le Rodien, un personnage proche d'un Boba Fett (pré TBOBF) traquant ses cibles avec froideur et efficacité.
Peut-être ce personnage est-il celui qui me marque le moins pour le moment, car proche des archétypes qu'on peut déjà trouver dans l'univers mais nul doute que cela risque de changer lorsqu'il rejoindra le groupe (car je me dis que cela va finir par arriver).
Je sens aussi que l'on risque de revoir le jeune orphelin de Nar Shaddaa à un moment, après ce qu'il a fait à sa famille. :sournois:

Allez, plus que 3 chapitres et je vais rattraper mon retard ! :lol:
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Messagepar Angedabe » Jeu 24 Fév 2022 - 19:44   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Mandoad a écrit:Chapitre 4 lu et donc tu nous présente Navo le Rodien, un personnage proche d'un Boba Fett (pré TBOBF) traquant ses cibles avec froideur et efficacité.

Dans ma tête, je l'imagine comme un John Wick SW. :transpire:

Mandoad a écrit:Peut-être ce personnage est-il celui qui me marque le moins pour le moment, car proche des archétypes qu'on peut déjà trouver dans l'univers mais nul doute que cela risque de changer lorsqu'il rejoindra le groupe (car je me dis que cela va finir par arriver).

Avec vos retours, je vois maintenant qu'il est très stéréotypé en effet. Mais rassure-toi, il évolue bien, même beaucoup. :jap:

Mandoad a écrit:Je sens aussi que l'on risque de revoir le jeune orphelin de Nar Shaddaa à un moment, après ce qu'il a fait à sa famille. :sournois:

:neutre:

Mandoad a écrit:Allez, plus que 3 chapitres et je vais rattraper mon retard ! :lol:

:oui:


---------



Chapitre 8
Le Sénateur, le droïde et le YT-1300

(1/2)

(JDR)



Sans cesse brusqués par ces pirates, encouragés par le second du capitaine, Balatel, les prisonniers finirent leur traversée par une dernière cloison, les séparant du compartiment pénitencier. Tous avaient réfléchi à un moyen de s’en sortir, mais aucun ne put clairement le définir. Tout était brouillon dans leurs têtes et la situation chaotique et bruyante n’arrangeait rien.
Se trouvant sur le flanc inférieur du Carnatores, la porte s’ouvrit et un long hall d’une centaine de mètres se dévoila. La paroi de droite était occupée par d’innombrables cellules en verre blindé, scellées dans le métal, tandis qu’à gauche s’étendait une immense baie vitrée donnant vue sur l’espace et les nombreux cadavres des voyageurs et débris du cargo GR75. Tous les dix mètres étaient ancrés des sas, permettant de rapidement éliminer toute menace. Visiblement, l’Empire ne comptait plus du tout prendre de pincette avec ses prisonniers…
Les alvéoles de détention étaient toutes occupées et bondées par des centaines de détenus de toutes origines. Certains frappaient contre la paroi et se faisaient rappeler à l’ordre par un droïde sentinelle à quatre bras, d’autres n’avaient plus la force de combattre et s’étaient résignés à leur funeste sort…
Parmi les nouveaux venus malmenés, seul l’un d’entre eux affichait une mine sereine, loin d’être paniqué par la conjoncture actuelle.
En effet, Tul’Soa, grâce à son intellect supérieur, ne comptait pas mourir ici et encore moins être vendu tel un animal. Il cogitait et cherchait le meilleur moyen de sortir de là. Croisant le regard bien plus perplexe de Panaore, il lui adressa un clin d’œil qui informa le duros qu’à peine entré dans ce hall pénitencier, il savait déjà – plus ou moins – comment orchestrer la suite.
Toujours focalisé sur son arme, Krogan vit le feeorin pâle l’attacher à un râtelier en le provoquant une énième fois d’un sourire malicieux. Le hassk se tenait le ventre tellement il riait sur un ton irritant. Les autres effets des prisonniers furent accumulés sur une caisse, à côté de trois twi’leks armés jouant aux cartes. Ils devaient composer la garde des lieux.
Ayant profité du confinement de ce trajet jusque là, Navo Takka avait frappé plusieurs pirates grâce à des techniques brutales et efficaces, apprises via divers maîtres d’armes au cours de sa jeunesse. Et même s’il avait reçu quelques coups en guise de correction, cela n’entrava pas sa satisfaction de fracasser ces pourritures.
Deux cellules furent déverrouillées, les escortes de dévaroniens et twi’leks ordonnèrent aux individus déjà enfermés de rester au fond de leurs cages de verre, sous peine de subir de violentes ripostes.
Balatel se plaça entre les deux et répartit les nouveaux arrivants. Tul’Soa, Navo, Krogan et deux humains traumatisés furent placés dans une cellule ne comportant qu’un gungan mal en point et un homme grisonnant visiblement loin d’être affolé de se trouver là. Quant à Panaore, il termina à part, dans la cellule voisine, avec le reste des otages. Lui et le rakata s’échangèrent des regards dans le but de se rassurer, montrant qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre.
« Pas de grabuge ! lança Balatel en exhibant son fusil lourd. Les gardes ont des ordres et n’hésiteront pas à vous envoyer dans l’au-delà si vous vous montrez trop bruyants !
- Compte sur moi ma belle, marmonna Krogan. »
Les pirates verrouillèrent les deux cellules puis retournèrent à d’autres occupations, ils devaient préparer le départ du Carnatores, de nouveau fonctionnel après les réparations réalisées par le rakata. Ce vaisseau allait bientôt repartir et si on en croyait sa réorientation et les rugissements des moteurs, ils allaient s’éloigner de la trajectoire du système Hosnian…
Rapidement, seuls les trois gardes et le droïde sentinelle restèrent dans cette section hautement sécurisée, le dernier cri de la technologie pénitentiaire impériale. Les hurlements et les insupportables voix de l’amas de hors-la-loi finirent par disparaître derrière la cloison étanche et offrirent du répit aux captifs.
Sans attendre, Navo se mit en quête de dénicher un moyen de sortir, il examina les coins et recoins, sans vraiment trouver la faille.
« C’est inutile, lui dit Tul’Soa, qui fixait l’extérieur.
- Je ne compte pas moisir ici, expliqua le rodien. »
Même Krogan grimpa sur un des deux bancs en verre et chercha au plafond une ouverture pouvant être forcée.
« C’est inutile car il n’y a aucun moyen de sortir de l’intérieur, ajouta le rakata d’un ton posé.
- Comment en êtes-vous sûr ? demanda Krogan.
- J’ai déjà diagnostiqué cette cage. J’en ai vu des similaires sur Lucazec. Il s’agit d’une expérimentation, des cages pouvant même contenir des Jedi.
- Et donc ?
- Elles ne peuvent être ouvertes que de l’extérieur. »
Trouvant ces connaissances douteuses, le rodien arrêta son inspection, tout comme le klatooinien, qui descendit et s’installa lourdement sur le banc.
« Donc on est baisés quoi, grogna-t-il. »
Les allées et venues du droïde étaient régulières, il passait devant toutes les cellules en gardant ses capteurs faciaux orientés sur les détenus. Dès que l’un d’entre eux faisant trop de bruit, il frappait sur la vitre et le rappelait à l’ordre. Tul’Soa, tout en l’observant, réfléchit à un moyen sûr de s’extraire de là sans danger.
Sa réflexion fut coupée par la toux grasse et douloureuse du gungan captif, mal en point. Ce dernier saignait au niveau d’un bras et de l’abdomen. L’homme à ses côtés lui parlait dans une langue inconnue, que nul ne put identifier.
« C’est quoi ce monstre ? demanda le klatooinien. Je veux dire, on est dans quel type de vaisseau ? J'en ai jamais vu des comme ça.
- Je dirais une corvette impériale destinée à la guerre, vu l’équipement et la puissance de feu que j’ai pu constater lorsque j’ai réparé les systèmes.
- Justement, c’est bien beau de filer un coup de main à ce Ja’akob Tranche-rien, râla Krogan, mais si c’est pour aller se faire vendre ensuite… Pas très malin…
- Vous auriez dû exposer une autre tactique dans ce cas, proposer une autre solution. Je penserai à vous la prochaine fois.
- Facile à dire. Et, il n’y aura pas de prochaine fois. On est enfermés dans ce truc de verre à deux balles maintenant ! Dans une corvette que personne n’a jamais encore vue.
- C’est une classe Raider, fit l’homme aux côtés du gungan. »
Sa prise de parole interpella tout le monde, personne ne s’attendait à devoir dialoguer avec lui, et au fond, personne ne le voulait.
« Monsieur semble en savoir des choses, sourit le klatooinien. »
Il voulut en écouter davantage, sait-on jamais, mais l’individu n’ajouta rien. Il se contenta de retourner vers celui qui devait être son ami.
« Sauf s’il ne veut pas parler… »
Sentant trop de mauvaises ondes émaner du klatooinien, Tul’Soa s’approcha des deux aînés de la cellule.
« Qu’est-il arrivé à votre ami ? demanda-t-il. »
N’ayant jamais vu un être pareil non plus, l’homme se montra d’abord réticent.
« Ne vous en faites, je ne mange personne.
- C’est lors de l’assaut de ces satanés pirates, expliqua alors cet humain. Ils nous ont causés des dommages considérables…
- Attendez, vous voulez dire que vous étiez là avant eux ? demanda Krogan.
- Comment voulez-vous que des pirates soient aux commandes d’un engin impérial ? lui fit Navo avec une touche de mépris.
- Cette corvette de guerre venait de sortir de chantier, déclara l’homme, nous en avons profité pour la voler alors qu’elle était en plein test. Les nouveautés de l’Empire valent le coup, nous n’avons pas hésité.
- J’ai du mal à tout rassembler, indiqua Tul’Soa, vous voulez dire que ce vaisseau sortait d’un chantier, que vous l’avez volé puis que des pirates vous ont attaqués ? C’est ça ?
- Dans les grandes lignes, oui. Il y a des détails, mais disons que mon organisation n’a pas hésité à passer à l’acte. »
Laissant planer le doute et voyant que tout cela n’avait pas l’air crédible, il finit par se présenter :
« Je suis le sénateur Odo, de Naboo, ancien et fervent partisan de la démocratie et de la République. J’ai toujours été un défenseur de la paix, j’ai œuvré pour des organismes divers, finançant des explorations et recherches scientifiques. Après la Purge Jedi, j’ai dû faire profil bas, mais dans mon coin, je préparais cette opération pour… »
Son hésitation ajouta une touche d’incertitude à son histoire.
« Enfin bref, maugréa-t-il. J’avais un objectif en volant ce vaisseau, ce que mes hommes et moi avons fait sans relâche et avec une efficacité déconcertante. Je les ai tous recrutés dans les mondes estropiés par l’Empereur et ses sbires. Il ne m’a pas fallu longtemps pour réunir un équipage assez important pour mener à bien cette mission et piloter un engin pareil. Je pense que c’est pour ça que les pirates ne parviennent pas à le faire convenablement fonctionner. Additionné à leur stupidité, ils n’ont aucune chance de survie. Je leur donne deux jours avant d’être détruits.
- En espérant que nous ne soyons plus là à ce moment, fit Krogan. »
Tul’Soa examina le gungan, puis déclara :
« J’ai les bases en médecine, mais là, je ne peux rien faire… Sachez-le sénateur, votre ami risque de ne pas s’en sortir… »
Un manque de tact qui n'échappa pas à l'intéressé, qui le savait pertinemment.
« Je m’en fous, je n’aime pas les gungans, pesta Krogan dans son coin.
- Un peu de respect de votre part nous permettrait de reprendre la lucidité nécessaire pour ne pas craquer ! s’exclama Odo.
- Toi le sénateur, ne me chauffe pas ! »
Revenant vers l’avant de la cellule où le droïde passa d’un pas hâtif, Tul’Soa remarqua alors un détail intéressant. La sentinelle venait de s’arrêter chez des voisins, un peu plus loin, alertant les gardes twi’leks qui laissèrent leur jeu de hasard. Tous vinrent à lui et extirpèrent le corps d’un zabrak jusqu’au sas le plus proche. Le droïde n’eut à faire que quelques pas supplémentaires pour réitérer la manœuvre. Là, ce fut deux humains qui en furent extraits. Une fois le sas fermé pour les éjecter à l‘extérieur, la loupiote rouge surplombant le sas devint verte, en opposition aux lueurs vertes des deux portes d’accès situées aux extrémités du hall qui virèrent au rouge.
Un système de sécurité, pensa le rakata, quand un sas est ouvert, les portes d'accès se verrouillent. Intéressant.
Les trois corps finirent par se mélanger aux autres déjà chancelant parmi les étoiles.
Là, le rakata vit enfin clairement le déroulé de son plan.
Au même moment, le vaisseau se mit en marche. Quelques instants plus tard, il passa en vitesse lumière, augmentant le stress chez les détenus, qui sentirent leur sort se compliquer.
« J’ai vu que ce vaisseau comportait une importante cargaison de vaisseaux et chasseurs en tout genre, déclara Navo en massant ses ecchymoses.
- Oui, ils étaient destinés aux combats de la Bordure extérieure, dans les mondes où l’Empire ne détient pas totalement le pouvoir, expliqua Odo.
- J’y ai vu un cargo YT-1300, ajouta le rodien, il pourrait nous être utile.
- Deux petites secondes mec, fit Krogan, qui vous dit que je veux partir avec vous ? Ne vous emballez pas comme ça ! On est loin d’être potes ok ?! »
Irrité par son comportement déplacé, Navo vint lui faire face. Son odeur familière le déstabilisa un instant, mais il n'hésita pas à dire à ce klatooinien trop grincheux :
« Il est clair que votre compagnie, tout le monde s’en passerait. Moi qui préfère la solitude, je suis face à l’extrême opposé. Néanmoins, rester ensemble jusqu’à être sortis de ce pétrin me parait une idée convenable.
- C’est surtout très con ! Je préfère me démerder seul.
- Bien. Personne ne vous retient. Si nous parvenons à sortir, je vous invite à partir le plus loin possible de moi. Cela m’évitera de me faire remarquer.
- Vous insinuez quoi là ? lança Krogan en se collant presque au rodien. »


De son point de vue, Panaore n’entendait rien mais sentit pleinement la tension émanant depuis l’autre côté. Il essayait de comprendre en se concentrant, mais les pleures et plaintes des individus derrière lui l’en empêchaient.
« Si vous pouviez juste la fermer ! J’essaye d’établir un plan d’évasion à distance ! »
Tous se turent en le fixant.
« Merci ! »
Il revint face à la vitre et croisa le regard pensif de Tul’Soa, qui examinait l’extérieur et le hall. Son compère hocha de la tête puis ouvrit l’intérieur de sa combinaison blanche. Une petite tablette en surgit. Interrogatif, le duros sentit qu’il devait s’agir là de leur ticket de sortie.


« Au moins grâce à moi on est en vie ! Sinon tout le monde serait mort sur ce vieux cargo pourri ! cria le klatooinien.
- Je ne me suis jamais senti en danger là-bas, lança paisiblement le rodien. Ce n'était qu'une grosse distraction.
- Ne me cherchez pas ok ?!
- C’est vous qui vous excitez. Pendant ce temps, vous n’avez même pas remarqué que ces pirates balançaient les cadavres dans l’espace.
- Quoi ?! fit Krogan en se retournant et constatant l’éjection d’une nouvelle série de corps. »
La tension palpable générée par l’énervement de Krogan et l’ambiance pesante rendait l’attente insupportable. Tous voulaient retrouver leur liberté, même si cela semblait compromis.
« On peut utiliser cet élément, proposa le rodien, cela pourrait justement nous ouvrir un accès.
- Tu vois un cadavre ici ?! maugréa Krogan. »
De suite, ils posèrent leurs regards sur les deux prisonniers humains tétanisés, qui les supplièrent de ne rien leur faire. Puis ils changèrent de cible et fixèrent le gungan.
« Alors on va en créer un. »
Krogan saisit le blessé et lui asséna de violents coups de poings au visage.
« Vous êtes tarés ?! hurla Odo en l’attrapant par l’épaule.
- Dégagez ! fit le boxeur en le repoussant. »
Il continua, aveuglé par une colère insurmontable dont la source provenait de sa vie tumultueuse et de cette situation. Soudain, il sentit son cœur se serrer et l’empêcher de continuer. Odo revint à la charge et le frappa frénétiquement, sans relâche. Le klatooinien le balaya puis voulut s’en prendre à lui, mais une main vint retenir son poing.
Sans qu’il ne comprenne le pourquoi du comment, Navo enchaîna une série de prises visant à le calmer.
« Mais lâche-moi bâtard !
- Je te lâcherai quand tu arriveras à te calmer et à nous aider afin de faire évoluer la situation. »
Krogan laissa échapper un râle ravageur puis cessa de résister, ce rodien savait trop bien y faire avec les immobilisations corporelles.
« On n’en a pas fini toi et moi.
- Oh mais je l’espère bien. »
Un violent coup les calma définitivement, car le droïde venait de cogner la vitre.
« Il veut quoi le tas de ferraille ?!
- Se faire de nouveaux amis, sourit Tul’Soa.
Tout à coup, le droïde se détendit et leur fit coucou.
N’y comprenant absolument rien, les deux bagarreurs virent Tul’Soa se retourner et dire :
« Bonne nouvelle. Personne ne va mourir ici. »
Dans ses mains se trouvait une petite tablette étrange affichant des paramètres et autres trucs lumineux.
« Pendant que vous vous caressiez mutuellement, j’en ai profité pour pirater ce droïde.
- Vous êtes mentaliste ? demanda Krogan.
- Loin de là, j’ai utilisé ceci : un appareil de slicer.
- Comment ? Comment est-ce que vous ?...
- C’est l’avantage de ne pas avoir été fouillé de manière approfondie. La négligence de certains fait parfois le bonheur des autres. »
Se sentant benêt mais aussi terriblement désappointé, le klatooinien évita de poser son regard sur Odo et son ami, car ce qu’il venait de faire était tout bonnement scandaleux.
En face, Panaore applaudit en souriant, impressionné. Son compère le salua de manière à le remercier.
« Nous devrons être rapides, ne pas perdre de temps, expliqua le rakata. Il faudra atteindre le YT-1300, sa puissance et ses capacités devraient nous permettre de partir rapidement hors de portée de ces pirates. Encore faut-il qu’il soit en mesure de voler.
- Une minute, lui dit Odo.
- Vous savez où se trouve ce cargo corellien ?
- Entre autre, mais pas question que vous vous l’appropriez. Parce que voyez-vous, c’est mon vaisseau justement. Il représente une vie de dur labeur.
- Dur labeur ? Sénateur ? C’est un oxymore, ironisa Krogan.
- Nous n’avons pas le choix, sénateur, lui rappela Tul’Soa. Vous êtes avec nous ou alors vous pouvez très bien attendre votre sort ici.
- Que nous nous entraidions, d’accord, mais hors de question que vous me voliez, je ne sais rien de vous.
- Une simple fuite et puis nous pourrons nous dire adieu, le rassura Tul’Soa en pressant un bouton. Il n'y aura aucun préjudice. »
Le droïde requit les twi’leks. Agacés de devoir se lever toutes les deux minutes, ils grommelèrent entre eux en insultant ouvertement cette sentinelle à quatre bras. Mais il valait mieux ça plutôt que de contracter une maladie grave avec des tas de cadavres en décomposition.
« Le droïde se chargera de neutraliser celui qui restera au dehors, quant à vous deux, laissez de côté vos querelles amoureuses et occupez-vous des deux autres. »
Les deux concernés s’échangèrent des regards peu ravis, mais s’échauffèrent tout de même les articulations.
« Et pour la suite ? Ils vont tous nous coller au cul, fit Krogan. Ja’akob, Balatel et toute la clique.
- Pas de soucis, j’ai un plan. »
En arrivant, les pirates aperçurent l’air presque inerte du gungan, ensanglanté et tuméfié, pensant qu’il était mort. L’un d’eux utilisa une carte magnétique pour ouvrir la cellule.
« On ne bouge plus ! Tout le monde dans le fond ! hurla-t-il lorsque le verre épais se rétracta dans le sol.
- Reculez !
- Pas de geste brusque ! »
Amusé, Tul’Soa pressa une seconde fois sur sa tablette. L’ordre ne tarda pas et le droïde frappa le twi’lek guetteur à l’arrière du crâne, tandis que les deux autres, pris par surprise, furent vite assommés par le chasseur de primes et le klatooinien.
Une fois dehors, Tul’Soa s’empara de la carte et libéra Panaore.
« Merci camarade ! s’exclama le duros. Quelle est la suite ? »
En lui remettant la carte, le rakata ordonna ensuite au droïde d’ouvrir toutes les cellules.
Panaore posa alors son regard sur Odo avant de s'adresser à lui :
« Panaore le duros. À qui ai-je l’honneur ?
- Sénateur Odo, de Naboo.
- Sénateur ? Woua. Prisonnier de luxe ! J’en aurais frémi à l’époque où j’œuvrais encore pour les Maraudeurs, car une prime pareille est juteuse. »
Quel étrange personnage, se dit Odo, dubitatif.
Krogan venait déjà de récupérer son fusil précision, il l’inspecta en espérant qu'il n'ait pas été endommagé, le tout sous le regard de Navo, interrogatif à la vision du fusil… Le rodien s’empara de ses deux pistolets blaster et de son ceinturon, tout en veillant à reprendre la vibrolame, car il adorait manier les lames, comme son couteau fétiche en os de bonzami.
Tul’Soa déverrouilla volontairement un sas extérieur, ce qui bloqua les deux accès principaux, par sécurité.
« Et voilà le travail. Histoire d’être tranquilles quelques minutes, se vanta le rakata.
- Super l’artiste, fit Krogan, et on sort comment maintenant ?
- D’autant plus que mon vaisseau se trouve par là-bas, indiqua Odo en visant la porte opposée à celle d’arrivée.
- On n’aura pas quelques minutes, ajouta Navo qui fixait un écran de surveillance sur lequel était visible une troupe se dirigeant par là. »
Trouvant tout cela très offensant, le rakata n’ajouta rien. Panaore récupéra son fusil blaster.
« Je me sens bien mieux, fit-il. »
Le rakata partit en direction de leur moyen de transport. Les autres le suivirent, pas convaincus que son plan tienne la route bien longtemps.
« Tu as toujours notre coaxium ? demanda le duros au rakata à voix basse.
- Ne t’en fais pas, je l’ai sur moi.
- Tu me rassures. »
Dans leur dos, les pirates ne comprirent pas pourquoi l’accès était verrouillé, pourquoi la cloison ne s’ouvrait pas.
« Aidez-moi à le porter ! fit Odo en essayant de traîner son ami gungan. »
N’ayant plus d’autre possibilité et étant le dernier à pouvoir l’aider, Krogan grogna avant de le soutenir d’un côté.
Une fois arrivés à la porte du fond, après avoir traversés cette mer de prisonniers libérés ne sachant pas du tout quoi faire, tous regardèrent le cerveau de ce plan.
« C’est ce que je disais, si on ouvre, ils attaqueront de l’autre côté, lança Krogan.
- Est-ce que dommage collatéral te dit quelque chose ? lui demanda l’ingénieur haut de deux mètres. »
Ce ne fut qu’à l’ouverture des portes que tout ceci prit son sens. En grand nombres, les prisonniers fondirent instinctivement sur les pirates qui virent s’abattre sur eux une vague de détenus. Très vite, des tirs fusèrent de partout et la situation dégénéra.
« En effet, il ne faudra pas perdre de temps, fit Krogan.
- Votre vaisseau est-il loin ? demanda Tul’Soa à Odo.
- Hangar 77, dans un niveau inférieur. Mais au vu du nombre de pirates, il va falloir faire vite, car ils ont de nombreux itinéraires possibles pour nous suivre. »
Des tirs les frôlèrent et manquèrent de les toucher. Un pirate feeorin hurla :
« Là-bas ! Les détenus s’échappent ! »
Raison de plus pour ne pas traîner, d’autant plus que les prisonniers avaient fini par quasiment tous être tués ou rapidement remis en cellules.
« Quel voyage de rêve, déclara Panaore en tirant pour les ralentir et en tendant un doigt aux pirates. »
Comprenant que leur traversée du vaisseau serait bien plus compliquée avec autant d’ennemis aux fesses, Tul’Soa eut une idée, immorale, mais qui leur permettrait de survivre plus longtemps.
Une fois tout le monde passé dans le corridor, il ferma la porte et activa à distance le système des sas. Son but était de faire éjecter les ennemis dans l’espace, mais malheureusement, des innocents finiraient par mourir également... De plus, son geste, qui forcerait la sécurité à s'activer, ferait sortir la corvette de l’hyperespace… Cela pourrait bien tous les mettre en danger.
Même si à son époque, sacrifier des êtres vivants pour certaines expérimentations était commun, ici, c’était différent, radicalement différent…
Dans l’attente d’un éclair de courage, il vit le doigt en ventouse de Navo appuyer sur le bouton tactile. Un puissant bruit d’aspiration fit grincer le vaisseau dont l'hyperespace fut coupée. Tout le monde fut propulsé dans le fond du corridor sous les hurlements brefs des individus expédiés dans l’espace.
En se redressant, Tul’Soa vit le rodien lui dire :
« Dommages collatéraux. »
Une puissante alarme leur rappela l’urgence de la situation.
« Ne traînons pas ! lança Odo. Venez ! »
Aidé à contrecœur par Krogan, ils portèrent le gungan, sur le point de mourir, mais abandonner son ami n’était pas une option envisageable pour ce sénateur. Ils ouvrirent la marche, sous la garde de Navo, en tête, qui scrutait la moindre menace. Cette partie ne devait pas grouiller de pirates, car ils s’enfonçaient vers l’arrière du vaisseau.
« L’arrêt brutal a dû endommager les systèmes, dit Tul’Soa. Ce sera notre chance de partir avant un nouveau saut en hyperespace.
- Tu aurais pu prévenir, lui dit Panaore, j’ai bien failli me rompre le cou.
- Dis ça au génie rodien. »
Filant au travers des entrailles de cette machine de guerre, les fugitifs prirent la direction du hangar 77.


À suivre....
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Messagepar Mandoad » Ven 25 Fév 2022 - 16:43   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Et Chapitre 5 lu !

Je ne sais pas quoi penser notre ami impérial et de son droïde Buck. :D
Je me dis qu'il va être l'antagoniste principal de cette histoire, mais... Il va tenir sans partir en dépression, ni monter un monologue shakespearien avant le pauvre ? :transpire:

Non, sérieusement, je me suis bien marré à lire cette discussion entre cet Impérial peu commun et son droïde qui semble être là seule raison empêchant son maître de partir en pleine crise de panique. Joli duo, avec un officier au profil un peu inhabituel et je suis curieux de voir son rôle réel dans la suite de cette aventure.

See you soon !
"Un grand guerrier? Personne par la guerre ne devient grand." -Yoda
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Messagepar Angedabe » Mer 02 Mar 2022 - 10:24   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Mandoad a écrit:Je ne sais pas quoi penser notre ami impérial et de son droïde Buck. :D
Je me dis qu'il va être l'antagoniste principal de cette histoire, mais... Il va tenir sans partir en dépression, ni monter un monologue shakespearien avant le pauvre ? :transpire:

J'ai opté pour un impérial pas banal, qui change du ton trop sérieux vu et revu dans SW. ^^
Il reste droit et ambitieux, mais avec une personnalité différente, plus aérienne et expressive.

Mandoad a écrit:Non, sérieusement, je me suis bien marré à lire cette discussion entre cet Impérial peu commun et son droïde qui semble être là seule raison empêchant son maître de partir en pleine crise de panique. Joli duo, avec un officier au profil un peu inhabituel et je suis curieux de voir son rôle réel dans la suite de cette aventure.

Tik a un rôle de lien, qui assemble les éléments liés aux héros et ceux qu'ils traquent. C'est une création utile pour donner un sens plus poussé à ce récit.
J'apprécie qu'il te plaise. :D

Mandoad a écrit:See you soon !

:jap:



---------


Et voici la suite du chapitre 8 ! :lol:


Chapitre 8
Le Sénateur, le droïde et le YT-1300

(2/2)

(JDR)


L’alarme ne baissait pas en intensité, cela leur donnait tous l’impression d’être épiés ou suivis en permanence. Les couloirs du Carnatores se multipliaient sans cesse, mais leur chance de croiser du monde diminuait, car dans ce coin, il ne devait pas y avoir foule.
Après quelques bonnes minutes de course, ils tombèrent face à un croisement proposant deux direction : à droite ou à gauche.
« Et maintenant sénateur ? fit Panaore.
- Il me semble, si mes souvenirs sont bons, que les ascenseurs menant aux hangars sont à gauche et à droite se trouve une armurerie annexe.
- Annexe ?
- Oui, contenant des missiles principalement, mais il est possible que d’autres armes impériales y soient stockées. »
Panaore, Krogan et Navo s’échangèrent des regards presque complices.
Voilà qui est intéressant...
Le klatooinien laissa le gungan à la charge de Tul’Soa.
« Mais qu’est-ce que vous faites ? demanda ce dernier, surpris.
- On revient ! Il faut qu’on mette toutes les chances de notre côté ! Des armes en plus pourraient nous sauver la peau !
- Ou nous faire tuer ! rétorqua le rakata. »
Mais il était trop tard, tous les trois avaient déjà disparu dans le corridor.
Une décision incompréhensible pour le rakata, car ils risquaient de tous les mettre en danger. Les pirates finiraient tôt ou tard par les rattraper…
« J’espère sincèrement que votre vaisseau nous attend vraiment là-bas.
- Pourquoi mentirais-je ?
- Dans le but d’être aider et de pouvoir sortir d’ici sans se salir les mains.
- Cela ne me ressemble pas. Il m’est arrivé de trahir des gens mais pas dans ces circonstances, de plus, ma quête est bien trop importante, je ne puis risquer de perdre une aide aussi providentielle que la vôtre. »
Observant le comportement et les gestes calculés du sénateur, Tul’Soa sentit une certaine noirceur en lui. Sa faible affinité avec la Force ne trompait pas.
« Votre quête consiste en quoi ? demanda-t-il. »
Visiblement, cela dérangea Odo qui se montra moins serein, plus agité.
« Disons que si je parviens à mes fins, la galaxie me remerciera, car je compte éradiquer l’Empire. »
Carrément, pensa Tul'Soa avant de demander :
« De quelle manière ?
- C’est là toute l’intensité de la chose, je l’ignore, mais je sais que ce pouvoir dormant nous appelle… Et puis, mon ami compte sur moi. »
Des paroles d’autant plus mystérieuses car le timbre de voix du sénateur devint bien plus gras. Le rakata se demanda quel genre de politicien employait ces mots.
« Vous parlez tel un Jedi.
- J’ai été ami avec l’Ordre. Maître Yoda, Mace Windu… Ils me portaient conseil… Leur disparation a laissé un grand vide…
- Votre ambition semble vous porter vers le trône de la galaxie. Vous semblez déterminé.
- Je le suis. Et si je dois porter les conséquences de mes actes, qu’il en soit ainsi. »
Le son d'une série de tirs laser les firent sursauter.
Anticipant une fuite précipitée, Tul’Soa demanda au sénateur de placer le gungan sur son dos, car sa grande taille pourrait lui permettre de le supporter seul.
« Que se passe-t-il ? s’inquiéta Odo.
- Je crois qu’ils ont encore fait des merveilles… »
Là, Navo, suivi de Krogan et Panaore, revinrent en courant. Ils fuyaient comme si Dark Vador lui-même était à leurs trousses.
« Mais lâche ça espèce de taré ! cria le klatooinien au duros, une lourde caisse de grenades en mains.
- Je l’ai, je la garde ! »
Sa course était ralentie à cause de ce fardeau.
Derrière eux, des pas métalliques s’approchaient à vive allure.
« Qu'avez-vous fait ?! demanda Tul’Soa.
- Malencontreusement, on a quelque peu activé des droïdes assassins impériaux, bafouilla Panaore. »
Plus loin apparurent ces fameux squelettes de fer utilisés dans les conflits à hauts risques par l’Empire. Ils se rapprochaient vraiment vite.
Sans attendre, tous partirent vers les ascenseurs.
Une fois au croisement, Panaore lâcha finalement la caisse mais saisit quelques grenades qu’il fixa à son ceinturon.
« Attention, ça va faire boum ! »
Il garda un projectile en main, l’actionna et le lança vers l’arrière. La détonation généra un souffle destructeur qui, additionné aux autres explosifs, envoya leurs poursuivants à la casse.
Une fois le calme revenu, Tul'Soa souffla :
« Je vous déconseillerai tous à quiconque souhaitera vous embaucher. »
La fumée leur chatouillant les narines, ils sentirent des secousses, comme des basses... Ou en y faisant plus attention : des sons de pas précipités annonçant l’approche imminente des pirates !
« Continuons, le hangar n’est plus très loin ! fit Odo en prenant la tête. »
Panaore ferma la marche, aux aguets. Il rattrapa Tul’Soa, légèrement ralenti par le gungan agonisant.
« Il va saloper ta combinaison.
- Ce n’est pas important. Avec le matériel adéquat, je peux peut-être le sauver. J’espère qu’il y en aura sur le YT-1300.
- J’ai hâte de le piloter !
- Parce que tu crois que ce type va te laisser aux commandes ?
- Disons qu’au vu de la situation et de ma capacité de pilotage en pareilles circonstances, il n’aura pas le choix, conclue le duros avec le sourire. »
Plus loin, Krogan examinait son fusil, espérant qu’il n’ait pas été déréglé… Ce feeorin muet avec sa serpillière hassk avaient de la chance, car s’il les avait eus sous la main, il leur aurait fait passer un sale quart d’heure. Cette arme possédait une immense et inestimable valeur pour lui, un souvenir d’une histoire douloureuse, pleine d’horreur… En aucun cas, il ne voulait le perdre.
Progressant aux côtés du sénateur, il lui demanda :
« Je trouve ça curieux qu’un sénateur pro-République sorte de son trou quatre ans après l’avènement de l’Empire, comme ça, et parvienne à rassembler autant de partisans !
- Si vous saviez ce que certains sont prêts à faire de nos jours, vous seriez étonné !
- Je veux bien vous croire là-dessus ! Mais ça reste louche ! »
Essayant d’être le plus implicite possible, le klatooinien continua :
« Et puis, mettre le commandant de cette opération, de ce vaisseau, dans une vulgaire cellule, c’est triste non ?! Ils auraient pu vous placer ailleurs !
- Hum… Totalement oui !
- Car ce Ja’akob Tranche-mains aurait très bien pu vous garder avec lui, afin d’avoir le contrôle sur tout, car maintenant, il va certainement laisser filer un prisonnier de grande valeur ! Je parie même que l’Empire aurait payé cher pour votre tête !
- Voilà pourquoi je vous dois beaucoup ! »
Odo accéléra le pas, explicitant sa volonté de ne plus dialoguer.
Krogan se demanda bien quel pirate n'userait pas d'un tel atout... Odo ne devait pas être le commandant... Tous se méfiaient de lui, car son attitude différait avec celle d’un sénateur ordinaire, mais pour l’instant, c’était lui qui possédait un vaisseau sûr pouvant les mener loin de là.
Toutefois, un détail ayant son importance vint chiffonner Panaore.
« Mais s’ils repartent en vitesse lumière, nous ne pourrons pas quitter ce vaisseau.
- Ne t’en fais pas mon ami, lança le rakata. Vu l'arrêt brutal, ils vont devoir cravacher pour tout relancer. Et puis, j'ai implanté un petit virus au moment de le redémarrer tout à l'heure.
- Qui va nous permettre de ?
- J'ai brouillé les pistes pour qu'un unique saut en hyperespace soit faisable, histoire de ne pas tomber sur l'Empire sur le lieux de l'attaque du cargo, ça nous a évité d'autres ennuis. Ayant anticipé les possibilités qu’offrait mon appareil de slicer, j’ai fait en sorte que les systèmes se purgent eux-mêmes durant un long moment une fois une vitesse de croisière retrouvée. Ce qui se passe actuellement. Le dispositif de mise à jour et de purge est en train de faire un checkup complet. Nous avons approximativement une dizaine de minutes pour pouvoir nous échapper. »
Pour lui, tout était limpide, pour les autres, ce monologue explicatif ne laissa qu’un brouillon général dans leurs esprits.
« En gros on a largement le temps quoi, fit Krogan.
- C’est ça.
- Hé bin, tu m’étonnes que ta race ait disparu… »
Devant eux, le couloir bifurqua sur la droite puis continua sur une autre portion vitrée depuis laquelle était visible le hangar 77. Le cargo YT-1300, quasiment neuf, les attendait sagement. Des chasseurs TIE et quelques modèles républicains modifiés gisaient là, certains presque entièrement démontés.
Au moins, Odo avait dit la vérité sur le vaisseau.
Plus loin sur la gauche se trouvaient deux ascenseurs.
Enfin ! pensèrent-ils tous.
Presque trop heureux de voir enfin la lumière au bout du tunnel, les systèmes électriques se coupèrent subitement. De ce fait, les ascenseurs ne pouvaient plus être fonctionnels.
Mauvais présage…
« Ici le capitaine Ja’akob Tranche-mains ! Commandant du Carnatores ! s’annonça le twi’lek rouge et jaune dans l'intercom. Vous êtes coincés. Nous vous avons localisés et nos troupes sont déjà en route pour vous cueillir. Cessez toute résistance, c’est peine perdue.
- Parle pour toi enflure, ronchonna le klatooinien en saisissant son fusil de manière à attendre de la visite. »
Sans attendre, Tul’Soa tenta le tout pour le tout. Il déposa le gungan au sol, adossé au mur séparant les deux élévateurs, et utilisa sa tablette.
« Tu penses pouvoir nous sortir de là ? lui demanda Panaore.
- Je vais faire en sorte oui. »
Tapotant son appareil sans cesse et gardant un sérieux à toute épreuve, le rakata manqua de peu d’être la victime d’un hassk lourdement armé. Navo le poussa dans l’impasse perpendiculaire vers les ascenseurs, afin qu'il soit hors de portée des tirs provenant du bout du couloir.
Coincé dans un recoin étroit, Krogan sentait la chaleur des lasers le frôler avec insistance. Le voyant dans une bien piètre posture, Navo mitrailla les agresseurs, lui permettant de se mettre à couvert. Le klatooinien ne le remercia pas et usa de son fusil longue portée pour en tuer une bonne partie. Soutenus par Panaore, qui se joignit à la fête, ils parvinrent à repousser les assauts ennemis tandis que le cerveau du groupe suait à grande goutte car les protections informatiques impériales étaient diantrement coriaces.
Une grenade à fragmentation s’envola vers eux, si elle explosait là, tous mourraient. C’était sans compter sur l’habileté du rodien, qui, d’un geste presque sportif, renvoya le projectile d’un coup de pied vers le lanceur. L’explosion éradiqua temporairement toute menace.
Sans vouloir se l’avouer mutuellement, Krogan et Navo venaient tous les deux de s’impressionner.
« Ça vient ton truc là ? demanda le klatooinien.
- Un instant, déclara Tul’Soa. »
Entre les tirs, détonations et questions, il cherchait à être le plus efficace possible.
« Ce sera court, expliqua-t-il, nous allons devoir agir rapidement, en espérant qu’un des ascenseurs soit proche. »
Après maintes tentatives, il dénicha le code et craqua la sécurité. Le courant revint aussitôt et le son magnétique de leur plateforme de transport s’activa.
« Gagné, lâcha Panaore en reprenant l'échange avec d’autres pirates qui arrivaient en masse. »
La porte s’ouvrit enfin et les premiers y sautèrent.
Seul Odo fut retenu par son ami qu’il voulait péniblement glisser à l’intérieur. Durant ce laps de temps, une autre troupe arriva par le passage. Navo et Panaore n’eurent d’autre choix que de les repousser, le temps que tout le monde soit à l’intérieur, car sinon, ils se feraient tuer avant même que la porte ne se referme.
« Mais qu’est-ce que vous foutez ?! lança le duros. »
Le sénateur insistait, il refusait de laisser ce gungan.
« Mon ami, lui dit Odo, agenouillé, viens, que fais-tu ?
- Mon compte est bon… Je ne pourrai survivre, je le sens… »
Krogan trouva étrange que ce gungan ne parle pas comme ses semblables.
« Continue… Fais-nous honneur, à nous, aux croyants attendant ce jour depuis si longtemps…
- J’ai besoin de ton aide.
- Non. La Force t’accompagnera. Réussi… Nos indices ne trompent pas… Ils sont là-bas… Ils nous attendent.
- Mais dépêchez-vous bordel ! insista Panaore.
- Je vais les retarder et vous permettre de fuir. Nous ne pouvons plus attendre. Il est temps. »
Loin d’être d’accord avec cette idée car il se retrouverait seul, le sénateur Odo serra les poings et les dents avant de prendre la décision de le laisser ici.
Au moment de pénétrer dans l’ascenseur, le gungan marmonna :
«  Une prophétie… Deux frères… »
Marquant un temps d’arrêt, Odo afficha un visage serré encore jamais vu par les autres. Il inspira longuement puis pressa le bouton qui les ferait descendre au hangar.
En allant dans l'ascenseur, Panaore fut interpellé par le gungan qui lui fit signe de lui laisser les deux grenades qu'il venait de saisir. Au son de l’escarmouche faisant rage, il n’hésita pas et les lui plaça dans les mains.
« Cadeau mon vieux ! »
Au moment où les portes se fermèrent, Navo eut juste le temps d’abattre un dernier twi’lek en pleine tête avant de sauter dans l’ascenseur.
Lui et le duros soufflèrent, épuisés par cette intensité.
Ça faisait beaucoup, même pour des êtres comme eux...
Toujours interrogatif, Tul’Soa feignit de l’empathie et dit au sénateur :
« Je suis navré.
- C’était son choix…
- En parlant de frères, j’imagine qu’il s’agissait de vous deux. C'est un terme symbolique. »
Laissant planer le doute, Odo finit par répondre :
« Oui. Nous nous connaissons depuis longtemps et... »
Deux puissantes détonations provenant d’en-haut firent trembler l’élévateur, qui faillit céder. À ce moment, Odo fut frappé en plein cœur par une profonde peine… Le genre de douleur qui ne laissait pas indifférent. Ses yeux devinrent rouges de colère et son teint passa du blanc à l'écarlate. Une vive rage s’empara de lui.
« Son dernier geste aura été héroïque, ajouta le rakata.
- Ce ne devait pas être son dernier geste… Il devait m’accompagner jusqu’au bout. Seul, je ne puis réussir. Ces épreuves sont infaisables…
- Quoi que soit votre quête, je suis sûr qu’il vous accompagnera.
- Gardez ça pour vous. Il devait voir la finalité, ce retour… Mais il finira dans les limbes avant de… Bref ! »
Il était vraiment perturbé et colérique...
La porte s’ouvrit sur le hangar. Il n’y avait personne, c’était très silencieux, avec un important écho résonnant de parois en parois. En-haut, les pirates ayant survécu au sacrifice du gungan s’agitaient dans tous les sens, ils semblaient les insulter et les menacer de loin.
« C’est ça c’est ça les guignols ! lâcha le duros. Allez bien vous faire enc… !
- Panaore ! s’exclama Tul’Soa.
- J’arrive ! »
Sans réellement faire attention à eux, hormis Panaore, qui continua de leur répondre avec des gestes obscènes, tous filèrent droit vers cargo YT-1300.
La distance était courte et pourtant considérable... Après pareille survie, cela s'apparentait à un autre effort colossal. Encore plus quand une explosion les ralentit et fit tressaillir.
« Ça ne s'arrêtera pas ?! s'exclama le klatooinien. »
La baie vitrée du corridor supérieur venait de partir en mille morceaux.
« Feu ! hurlèrent les pirates dont l'agacement venait d'atteindre un zénith. »
Sous les rafales ennemies, ils se protégèrent derrière les ailes d’un chasseur TIE.
Quelle intensité !
Certains twi’leks assez habiles tentèrent de descendre à leur niveau via des câbles le long des parois, mais, couverts par le duros, Navo et Krogan firent en sorte qu’ils ne les atteignent jamais en vie. Ces deux-là savaient manier les armes, c'était indéniable.
Les ailes ne tarderaient pas à se rompre et les exposeraient à une force de frappe trop importante, d’autant plus qu’autour d’eux, les protections les plus proches demeuraient bien trop éloignées. Même un sprint les tuerait...
« J’ai failli oublier, fit Tul’Soa en reprenant son appareil de slicer. »
Sous les yeux d’un Odo dubitatif, le rakata rentra un code et coordonna ce qui semblait être un itinéraire bien précis au travers de la corvette impériale.
« On ne va pas tenir longtemps ! Ils s’accumulent les cons ! s’exclama Panaore, visé par un clan de feeorins.
- Si près du but ! grogna Krogan en tirant sur un tuyau de gaz qui carbonisa leurs assaillants dans une très jolie montée de flammes. »
Une grenade vola droit sur eux. Muni de ses deux pistolets blaster, le rodien canarda dans sa direction jusqu’à la faire exploser dans les airs. La détonation fut presque insupportable dans ce lieu à la résonance extrême. Exténués, ils furent recouverts d'une épaisse fumée.
Plus loin, aucun ne comprit ce phénomène qui les déconcentra tous, mais la rampe du cargo YT-1300 s’abaissa toute seule.
« Malin cet engin, fit Panaore, il anticipe notre venue !
- Oui… C’est tout à fait ça, répondit Odo. »
Revenant face à leurs ennemis qui cassèrent d’autres vitres et devinrent de plus en plus farouches, Navo vit un peloton entier se préparer à lancer une flopée de détonateurs thermiques
Si elle explosait en-bas, près des véhicules et des bidons de carburant, une telle charge pyrotechnique tuerait tout le monde, y comprit les lanceurs...
Plein de sang froid, cet impressionnant personnage attendit que le premier l’enclenche. Une fois identifié, il lui tira dessus avec une précision chirurgicale. La tête trouée, ce hassk lâcha l’explosif qui rasa les environs. Un morceau du corridor s’effondra même dans le hangar.
Une trouée ! C'était le moment !
« Allez allez allez ! cria le rodien qui mena l’avancée. »
Tous le suivirent sans hésiter, ce gars savait protéger son entourage et il valait mieux en profiter !
Mais d’autres lasers vinrent les menacer et les forcèrent encore à se planquer derrière un tas de caisses de munitions et un vaisseau de petite taille.
« Si on reste trop longtemps derrière ça on est morts ! s’exclama Panaore. »
Krogan posta son fusil entre deux caisses et enchaîna les exécutions. Toutefois, cela n’eut pas l’effet escompté, car les troupes, tels des insectes, continuaient d’affluer. Les corps des morts furent balancés par les vitres brisées afin de désengorger le couloir. De vrais animaux.
« Et même si on parvient à l’atteindre, expliqua-t-il, on n’est pas sortis de l’auberge ! »
En effet, dehors dans l'espace volaient de nombreux chasseurs dans l’attente de leur sortie. Chasseurs et Intercepteurs TIE, vieux Intercepteurs Delta républicains ou encore navettes Pantoriennes s’adonnaient à un ballet spatial des plus désorganisés.
Un Intercepteur Delta tenta une entrée dans le hangar, sauf que Krogan s’en prit directement à lui avec insistance. Son fusil chargé au maximum se montra instable et inutilisable en l'état.
« Tiens, utilise ça ! lui lança Navo qui trouva un bipied dans une caisse. »
Réceptionnant l'accessoire, le klatooinien s’installa et troua le réservoir de l’intrus avant qu’il ne se pose. Chancelant, l’Intercepteur se fracassa contre la paroi du fond et généra un incendie se répandant à grande vitesse en raison des réserves de carburant stockées là.
« Oh mer... ! fut coupé Panaore. »
Sous plusieurs explosions projetant des débris en tout genre, ils durent se concentrer sur deux fronts. Pas une si bonne idée de détruire ce chasseur finalement...
« On est vraiment – vraiment – mal, fit Krogan en revenant face aux pirates. »
De nouveau, des grenades et détonateurs s’apprêtèrent à pleuvoir sur eux, et vu le nombre cette fois, ils n’avaient aucune chance.
« Là c’est mort… »
Moins inquiété par cette imminente attaque, Tul’Soa répondit :
« Je n’en suis pas si sûr. »
Si personne ne comprit cette quiétude, les cris sur l’étage supérieur indiquèrent que les pirates étaient attaqués depuis leurs propres lignes. Avec fulgurance, des explosions successives et tirs précis les décimèrent. Tandis qu’une déflagration souffla toute la passerelle, le droïde sentinelle en surgit d’un saut lourd mais d’une classe intergalactique. Il atterrit juste aux pieds des résistants. En se redressant face aux cinq individus complètement bouche-bée, il salua le rakata d’un signe militaire avant d’ouvrir la marche vers leur moyen de transport en agitant ses quatre bras.
« J’adore la technologie, lança le rakata en lui emboîtant le pas. »
Les autres furent totalement incapables d’ajouter un mot tellement ce sauvetage sortait de l'ordinaire et surtout de nulle part.
La rampe baissée, ils s’y engouffrèrent précipitamment. Odo ne tergiversa pas et fonça au cockpit.
« Je le suis ! s’exclama Panaore.
- Je me charge de la tourelle supérieure, fit Krogan. »
Le tireur d’élite pénétra dans le tunnel d'accès étroit menant aux deux canons. Il grimpa au sommet, tandis que le rodien descendit à l’opposé.
Anticipant une riposte fulgurante de la part des propriétaires de la corvette impériale, Tul’Soa se brancha à la console centrale et fit en sorte de forcer l’activation des boucliers. Il dirigea le droïde sentinelle vers la salle des machines afin qu’il régule les senseurs dans le but de favoriser leur décollage et leur fuite.
Arrivés au cockpit, Panaore vit Odo allumer les moteurs sur les consoles murales. Il en profita pour sauter sous son nez dans le siège de pilote.
« Hey ! Qu’est-ce que vous faites ?! Vous vous prenez pour qui ?! s’offensa le sénateur.
- Pour celui qui va tous nous sauver les miches ! »
Le duros se familiarisa rapidement avec les commandes et activa le communicateur principal afin qu’ils puissent coordonner leurs actions.
« Ça se rassemble en masse là-haut ! fit Krogan, déjà en train de tirer sur les pirates inarrêtables. »
Ayant compris les fondamentaux, Panaore entama leur départ de cet enfer.
« J’ai augmenté la capacité des boucliers supérieurs, expliqua Tul’Soa via le communicateur, ainsi on encaissera mieux les attaques. »
Pile à cet instant, une puissante explosion secoua le cargo et les déstabilisa. Ils venaient d'être touchés.
« Oh la vache mais c’était quoi ça ?! fit le duros. »
Sans crier gare, Odo s’empara du fusil blaster de Panaore et s’interposa avec les commandes.
« Wow, lâcha le duros. »
Le menaçant à lui, l'humain s’écria :
« Vous allez m’aider !
- Non mais t’as des neurones qui ont cramé ou quoi ?! s’exclama Panaore.
- Je ne peux partir d’ici et vous sauver sans l’assurance que vous essayerez de m’aider ! »
En parallèle à ce retournement de situation, un détail interpella le rakata. Constatant que l’énergie contenue dans le YT-1300 n’était pas suffisante pour un saut en vitesse lumière, Tul’Soa fut face à un dilemme…
Pendant ce temps, Panaore était en bien mauvaise posture.
« T’as un boulon qui a pété, fit le duros en regardant le bout du canon pointé sur lui.
- Pas du tout ! Mais j’ai trop attendu dans l’ombre pour échouer ici !
- De quoi tu parles Einztejn ?!!
- Vous allez m’aider ! »
Ressentant les secousses ébranler le vaisseau, Tul’Soa décida alors d'user d'un carburant de qualité, mais cela risquait d'ultérieurement générer un énervement de la part de Panaore...
Tant pis ! Il fallait qu'ils s'en sortent !
Tul'Soa utilisa un peu de leur coaxium raffiné pour booster les modules d’échappement et les pistons principaux.
« Pardonne-moi camarade, fit-il, mais je n’ai pas le choix. »
Une fois ce carburant injecté, un long sifflement enclencha certains systèmes jusque là en veille. Sans attendre, le rakata fonça au cockpit.
« C’est bon ! On va pouvoir… »
Là, Odo menaçait Panaore d’un fusil blaster.
« Il a craqué le vieux, lui dit le duros.
- Silence !
- Mais que faites-vous Odo ? demanda un Tul'Soa incrédule.
- J’ai besoin d’aide ! Et vous allez me l’apporter ! »
Tul’Soa, tentant de rassembler tous les éléments en sa possession au sujet de ce sénateur de Naboo, dit calmement :
« Ce n’est sûrement pas le moment pour parler de ça et puis je crains que nos destins ne soient seulement qu’étroitement liés à cette mésaventure.
- J’ai besoin de vous ! insista Odo en visant le rakata qui leva les bras. Je ne peux pas abandonner là... Et seul, ce sera impossible !
- Dégage des commandes idiot ! hurla Panaore. »
Krogan vint les rejoindre, couvert de suie et déclarant :
« On n’a plus de tourelle supérieure. Ils l’ont explosée… »
Il prit aussi connaissance de la situation, avec une grande perplexité.
« C’est quoi le hic ici ?
- Ce pauvre taré veut qu’on l’aide pour je ne sais quoi ! haussa le duros.
- Hein ?!
- Cette épopée ne peut être réalisée seul, reprit Odo, il me faut votre assistance ! Sinon hors de question de partir d’ici ! Autant mourir avec mon ami !
- Et puis quoi encore ? fit le klatooinien en s’approchant. Si vous voulez crever, c’est à l’extérieur de ce vaisseau !
- Reculez ! hurla Odo, visiblement perturbé et déterminé à ne rien lâcher.
- Ne me vise pas raclure ou vas le regretter. »
Complètement altéré par la peur et l’angoisse de finir seul, le sénateur grisonnant se présenta alors comme un obstacle de taille. Voulant être le centre de l'attention, il leva un bras dont la manche violette et grise glissa.
« Ils continuent d’affluer ! fit Navo dans le communicateur. Ils descendent dans le hangar ! »
Face à des hassks adroits et des dévaroniens bodybuildés, le rodien usait de la tourelle pour les repousser, mais leur nombre augmentait sans cesse.
« Faites vite ! »
Alors que Panaore ne savait pas comment déjouer la folie d’Odo, il vit du coin de l’œil un engin familier… Un engin qu’il analysa comme bien plus dangereux que ce vieux fou armé d’un blaster…
Un souvenir inquiétant...
Au-delà de ce hangar allait et venait un Firespray dont la couleur verte et le sigle ne trompèrent pas… Le crâne de grand mythosaure blanc peint sur la carlingue et l’allure de ce chasseur le firent tressaillir…
Oh non... Les Maraudeurs, pensa-t-il. Mais comment ?...
Le duros ne comprit pas la manière dont un de ses anciens camarades de piraterie l’avait retrouvé, mais qu’importe, ce n’était pas la priorité, ils devaient partir !
« Calmez-vous Odo, dit Tul'Soa.
- Je suis calme ! »
De plus, afin d’apporter un cran d’urgence supplémentaire, Panaore vit dans un coin du hublot l’apparition de Ja’akob Tranche-mains sur la passerelle. Muni d’un lance-missile, il lui donna un tel coup d’adrénaline qu’il hurla :
« Lance-missile ! Le Tranche-truc est là ! »
Sauf que la tourelle haute était hors service et que Navo s’occupait des pirates à leur niveau, de plus, son canon ne pourrait techniquement pas atteindre le niveau supérieur.
Quasiment dépassé par leur nombre, le rodien eut un éclair de génie. Un stock de batteries d’énergie se trouvait là. Déviant de ses cibles, il tira dessus jusqu’à les faire exploser. La flamme jaillit si haut qu’elle brûla les pirates trop proches du bord, notamment leur chef, qui fut soutenu par Balatel. Le corps endolori par d’innombrables brûlures et fractures, le twi’lek au katana hurla de douleur et ordonna avec rage :
« Explosez-moi ce hangar et ce vaisseau ! »
De suite, les tirs visèrent les vaisseaux endommagés qui explosèrent sans trop de difficulté, générant des catastrophes en chaîne et une difficulté accrue.
« Assez de conneries pour aujourd’hui, dégagez ! insista Krogan en pestant contre Odo.
- Promettez-moi de m’aider ! Ou du moins, de m’écouter !
- Écouter oui, mais pas maintenant ! râla Panaore.
- Si ! Maintenant ! Sinon jamais vous ne le ferez ! Je dois avoir votre soutien pour sauver mon ami et trouver cette relique !
- Quoi ?! Y a des reliques maintenant ?! s’exclama le duros.
- Mon dernier ami encore vivant ! Il est parti depuis des semaines en quête de… Enfin bref ! Il ne donne plus signe de vie ! Je veux le retrouver ! »
Sous la menace des explosions qui se rapprochaient, Navo décida de monter à la tourelle haute afin de vérifier si aucun autre armement lourd n’était sur le point d’être utilisé. Là, il vit le feeorin pâle se munir de l’arme lourde du capitaine twi’lek.
« Lance-missile ! cria-t-il à son tour. »
Mais dans le cockpit, la situation n’avançait pas, car Odo pointait son arme tour à tour sur les trois individus préférant fuir de ce lieu plutôt que de discuter.
« Vous allez m’escorter jusqu’à mon but ! Jusqu’à mon ami !
- Quoi ?! Il y a un ami maintenant ?! s’énerva Panaore.
- Les gars ! Ils vont tirer ! fit Navo dans le communicateur.
- On va déjà partir puis on verra, fit calmement Tul’Soa.
- Non ! Il n’y a pas de on verra ! rétorqua agressivement Krogan. On doit partir sinon on va crever !
- Alors on restera là ! cria Odo. »
Une brusque montée de flammes à proximité due à l'explosion d'un chasseur détourna brièvement l’attention du sénateur, suffisamment pour que Krogan saisisse le fusil blaster de Tul’Soa à son ceinturon et tire dans l’épaule du perturbateur. Désarmé, sans rien comprendre, l’excité désespéré et désormais blessé reçut en plus un poing ravageur du klatooinien en pleine face, le faisant lourdement tomber sur le sol. Odo était inconscient.
« Maintenant Panaore ! lança Tul’Soa. »
Ne sachant pas si cela allait fonctionner, le pilote duros éleva le YT-1300 et l’aligna avec leur sortie et cette nuée de vaisseau au dehors. Suivant son instinct et priant que cela ne les tue pas, il enclencha la vitesse lumière.
De son côté, Navo fut horrifié en voyant le missile partir droit sur eux.
« Les gars ! fit-il en quittant la tourelle endommagée tout en se laissant glisser par réflexe en bas de l’échelle. »
Sous les hurlements des pirates, fêtant déjà leur victoire, le cargo YT-1300 disparut dans un tonnerre lumineux qui souffla et éteignit l’incendie et sa propagation, renversant aussi tous les pirates. Par chance, le vaisseau ne toucha aucun chasseur rôdant et les guettant à l’extérieur. Il fila à travers l’espace, laissant derrière lui une bande de sauvages aussi frustrés qu’emplis de haine.
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Messagepar Mandoad » Ven 04 Mar 2022 - 18:58   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Chapitre 6 lu !

Et ce fut un plaisir ! Rien à dire, Panaore est un délice à lire. Ses répliques, son comportement, c'est vraiment un personnage qui fonctionne bien et facile à apprécier.
Donc on se retrouve avec plusieurs personnages sur le même vaisseau, vaisseau qui se fait d'ailleurs particulièrement malmené jusqu'à la capture de son équipage. Je suppose que l'on va bientôt avoir tous nos protagonistes dans la même pièce et que tout cela va se lancer façon RP.

je note aussi la présence de Krogan (et un autre fan de Mass Effect, on doit bien être 4-5 dans la section :D ). Un personnage qui semble avoir son importance, mais dont je ne me rappelle pas. Il est aussi joué ou c'est un PNJ lui ?

Je reviendrai pour la 7e partie !
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Messagepar Angedabe » Sam 05 Mar 2022 - 10:33   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Mandoad a écrit:Et ce fut un plaisir ! Rien à dire, Panaore est un délice à lire. Ses répliques, son comportement, c'est vraiment un personnage qui fonctionne bien et facile à apprécier.

Je suis vraiment content. Tu n'as pas idée à quel point ton commentaire fait plaisir. :D :D :D :D

Mandoad a écrit:Donc on se retrouve avec plusieurs personnages sur le même vaisseau, vaisseau qui se fait d'ailleurs particulièrement malmené jusqu'à la capture de son équipage. Je suppose que l'on va bientôt avoir tous nos protagonistes dans la même pièce et que tout cela va se lancer façon RP.

C'est le début de l'aventure, qui va les emmener vers quelque chose d'oublié. :chut: :paf:

Mandoad a écrit:je note aussi la présence de Krogan (et un autre fan de Mass Effect, on doit bien être 4-5 dans la section :D ). Un personnage qui semble avoir son importance, mais dont je ne me rappelle pas. Il est aussi joué ou c'est un PNJ lui ?

J'ai appris bien après que son nom reprenait celui d'un personnage de Mass effect. :transpire: Je n'ai jamais joué à ces jeux. ^^
Et c'est un personnage joué en JDR, pas un PNJ. :wink: J'ai juste opté pour une introduction différente de son personnage. :jap:

Ravi de tes retours. :jap:
À la prochaine. :hello:
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Messagepar Den » Sam 05 Mar 2022 - 16:45   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Bien…

Comme je te l’ai dit dans mon mp, j’ai décidé de reprendre la lecture de ton histoire à zéro et d’y aller à mon rythme, sans pression.

Comme j’avais un peu de temps, en ce splendide weekend de mars, j’ai relu le chapitre 1 ainsi que la première partie du chapitre 2. Certes, je les avais déjà lus, mais j’avais besoin de me rafraîchir la mémoire. Tout naturellement, je viens ajouter quelques détails à mes précédentes critiques, détails qui ont, pour moi, une grande importance.

Tout d’abord, je tiens à te rassurer sur un point, ta fic n’a pas à rougir par rapport aux autres. Nous avons tous notre propre style et nos propres faiblesses. Tu as un réel talent de conteur, c’est indéniable. On sent le rôliste qui masterise et qui écrit beaucoup.

Mais c’est surtout dans l’ambiance que tu excelles. C’est fou ce que tu peux transmettre comme émotions visuelles. Que ce soit la tour du Grand Conseil Jedi où Siège un Palpatine à la limite de la folie, ou les magnifiques décors naturel du chapitre 2, on n’a aucune peine à ressentir l’atmosphère qui règnent en ces lieux. Pesante et lourde sur Coruscant. Plus légère et onirique sur les hauteurs de Berchest.

Ensuite, je féliciterai également le joueur de Karel pour t’avoir donné tous les outils pour caractériser son personnage. Cependant, tu as parfaitement retranscrit la personnalité étonnante et tortueuse du gaillard. Quant à Palpy, le capitaine Tik ou encore la mère de Karel, ils sont extrêmement bien travaillés. On est d’abord surpris par l’apparence folie qui semble habiter Palpatine, preuve que la menace dans ta fic est bien réelle. On ressent la pression sur la gorge d’un Tik qui ne sait trop par où commencer sa mission (surtout s’il veut garder la vie). On comprend tout à fait les paroles de Linel, paroles que nos propres parents auraient pu nous dire lors de notre adolescence (et Dieu sait qu’elle est loin pour moi^^).

Oui, tu as fait du beau travail sur cette fic. Et ce n’est qu’un début, tu vas t’améliorer à mesure que l’histoire va avancer et nous, lecteurs assidus, nous prendrons encore plus de plaisir à la lecture de cette aventure qui s’annonce d’ores et déjà génialissime.

Sur ce, je te dis à bientôt pour une nouvelle critique, cette fois, sur la seconde partie du chapitre 2. J’espère le plus tôt possible ! :D
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Messagepar Angedabe » Dim 06 Mar 2022 - 9:59   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS - A STAR WARS STORY (PART.1)

Den a écrit:Comme je te l’ai dit dans mon mp, j’ai décidé de reprendre la lecture de ton histoire à zéro et d’y aller à mon rythme, sans pression.

:love: :jap:

Den a écrit:Tout d’abord, je tiens à te rassurer sur un point, ta fic n’a pas à rougir par rapport aux autres. Nous avons tous notre propre style et nos propres faiblesses.

C'est très sympathique. :)
C'est vrai que de ce que j'ai lu, les styles sont variés dans cette section. C'est appréciable.

Den a écrit:Tu as un réel talent de conteur, c’est indéniable. On sent le rôliste qui masterise et qui écrit beaucoup.

:shock:
Wow. Le compliment qui réchauffe l'estime de soi. :jap:
Merci beaucoup. :)

Den a écrit:Mais c’est surtout dans l’ambiance que tu excelles. C’est fou ce que tu peux transmettre comme émotions visuelles. Que ce soit la tour du Grand Conseil Jedi où Siège un Palpatine à la limite de la folie, ou les magnifiques décors naturel du chapitre 2, on n’a aucune peine à ressentir l’atmosphère qui règnent en ces lieux.

Parfois, j'aime avoir un style plus contemplatif. Dans une autre fan-fiction, certains personnages voyagent sur une planète à bord d'une calèche. C'est juste un simple voyage que j'aurais pu ellipser, mais non, j'en ai fait un véritable road trip d'un chapitre. Avec dialogues, ambiances variées en fonction des régions et décors extérieurs, ou encore éléments surprises sur le trajet.
Des fois c'est plus effréné, mais par moment, j'aime prendre mon temps.
Un des futurs chapitres va te plaire alors. :chut: :oui:

Den a écrit:Ensuite, je féliciterai également le joueur de Karel pour t’avoir donné tous les outils pour caractériser son personnage.

C'est vrai qu'il m'a transmis un background solide.
Karel a un traitement qui peut surprendre dans ce premier Tome, mais c'est dans le deuxième Tome qu'il prend l'envergure qu'il mérite. :wink:

Den a écrit:Cependant, tu as parfaitement retranscrit la personnalité étonnante et tortueuse du gaillard.

L'aspect tortueux et changeant de Karel est bien travaillé dans le Tome 1. Il évolue, pas forcément de la manière qu'on imagine, mais il prend de plus en plus de grade en se remémorant son passé et sa mission.

Den a écrit:Quant à Palpy, le capitaine Tik ou encore la mère de Karel, ils sont extrêmement bien travaillés. On est d’abord surpris par l’apparence folie qui semble habiter Palpatine, preuve que la menace dans ta fic est bien réelle. On ressent la pression sur la gorge d’un Tik qui ne sait trop par où commencer sa mission (surtout s’il veut garder la vie). On comprend tout à fait les paroles de Linel, paroles que nos propres parents auraient pu nous dire lors de notre adolescence (et Dieu sait qu’elle est loin pour moi^^).

Les personnages secondaires sont primordiaux dans cette histoire.
Comme je l'avais déjà expliqué, il y a la partie JDR et la partie inédite. Cette dernière est indispensable pour la mise en place du lore que je développe. C'est du SW inédit et je tenais à que tout soit raccord, plausible et prenant.

Den a écrit:Oui, tu as fait du beau travail sur cette fic. Et ce n’est qu’un début, tu vas t’améliorer à mesure que l’histoire va avancer et nous, lecteurs assidus, nous prendrons encore plus de plaisir à la lecture de cette aventure qui s’annonce d’ores et déjà génialissime.

Encore une fois merci. :jap:
Voir ses écrits être valorisés est tellement bénéfique. Ça fait du bien. :D

À bientôt. :hello:
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Messagepar Den » Dim 06 Mar 2022 - 15:33   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS (Part.1) A Star wars story

:jap:

Angedabe a écrit:C'est vrai que de ce que j'ai lu, les styles sont variés dans cette section. C'est appréciable.


Oui, autant de style, ça fait plaisir à lire!^^

Et tous sont vraiment doués également!

Angedabe a écrit:Wow. Le compliment qui réchauffe l'estime de soi.
Merci beaucoup.


C'est mérité! :)
Mais ça me fait plaisir que ça te remonte le moral!^^

Angedabe a écrit:Un des futurs chapitres va te plaire alors.


Ah! Tu aiguises mon intérêt, là! :D

Angedabe a écrit:C'est vrai qu'il m'a transmis un background solide.
Karel a un traitement qui peut surprendre dans ce premier Tome, mais c'est dans le deuxième Tome qu'il prend l'envergure qu'il mérite.


Ah! J'ai hâte de lire ça alors!

Angedabe a écrit:L'aspect tortueux et changeant de Karel est bien travaillé dans le Tome 1. Il évolue, pas forcément de la manière qu'on imagine, mais il prend de plus en plus de grade en se remémorant son passé et sa mission.


Je sens que je vais beaucoup apprécier découvrir ce personnage au fil de ma lecture. Mais j'ai également hâte de découvrir les autres!^^

Angedabe a écrit:Les personnages secondaires sont primordiaux dans cette histoire.
Comme je l'avais déjà expliqué, il y a la partie JDR et la partie inédite. Cette dernière est indispensable pour la mise en place du lore que je développe. C'est du SW inédit et je tenais à que tout soit raccord, plausible et prenant.


Je suis content de lire ça! Il est vrai que les personnages secondaires sont parfois presque aussi important que les principaux. ça rend l'histoire plus passionnante à lire,je trouve.
Jusqu'ici, en tout cas, c'est raccord, plausible, et prenant! Tu as réussi ton pari, et pourtant, nous n'en sommes qu'au début!

Angedabe a écrit:Encore une fois merci.
Voir ses écrits être valorisés est tellement bénéfique. Ça fait du bien.


C'était le but recherché! Et en plus, ton récit le mérite, j'en suis persuadé! :jap:

A bientôt pour la suite!

Passe une bonne fin de weekend! :hello:

EDIT: Ah, au fait, j'ai commencé à lire la seconde partie du chapitre 2 ;) J'ai même terminé la scène du bar! Je poursuivrai demain! Tu devrais donc avoir droit à une nouvelle critique d'ici mardi!^^
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Messagepar Angedabe » Mar 08 Mar 2022 - 11:42   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS (Part.1) A Star wars story

Den a écrit:Je sens que je vais beaucoup apprécier découvrir ce personnage au fil de ma lecture. Mais j'ai également hâte de découvrir les autres!^^

Je me suis beaucoup attaché à tous ces personnages, du coup, ça me mène à les soigner sans cesse, du premier au dernier chapitre. :)
Il y aura des surprises les concernant, histoire de pimenter tout ça. :chut: :jap:

Den a écrit:Je suis content de lire ça! Il est vrai que les personnages secondaires sont parfois presque aussi important que les principaux. ça rend l'histoire plus passionnante à lire,je trouve.
Jusqu'ici, en tout cas, c'est raccord, plausible, et prenant! Tu as réussi ton pari, et pourtant, nous n'en sommes qu'au début!

Je dois encore peaufiner les personnages secondaires à partir du Tome 2, mais j'ai du temps et des idées. :idea:
Le tout donnera un récit complet et suffisamment prenant pour vous captiver jusqu'à la fin, enfin je l'espère. :paf: :transpire:
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Messagepar Den » Mar 08 Mar 2022 - 17:34   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Angedabe a écrit:Je me suis beaucoup attaché à tous ces personnages, du coup, ça me mène à les soigner sans cesse, du premier au dernier chapitre.
Il y aura des surprises les concernant, histoire de pimenter tout ça.


Oui, on ressent bien cet amour presque paternel pour ces personnages. Tu les apprécies et tu ne les juges pas, j'ai pu le remarquer dans le début de la seconde partie du chapitre 2^^ (il me reste une toute petite partie à lire pour pouvoir te faire un critique bien comme il faut :D )

Angedabe a écrit:Je dois encore peaufiner les personnages secondaires à partir du Tome 2, mais j'ai du temps et des idées.


Petite question: quelle est la longueur du premier tome?

Angedabe a écrit:Le tout donnera un récit complet et suffisamment prenant pour vous captiver jusqu'à la fin, enfin je l'espère.


Je ne m'inquiète pas pour cela! Je suis sûr que ton récit sera encore plus intéressant par la suite! Pour l'instant, nous en sommes à la présentation des personnages (enfin, moi, j'en suis là^^), quand l'aventure commencera réellement, je serai sûrement encore plus impatient de découvrir la suite! ;)

Allez, je te donne rendez-vous en fin de semaine pour mon avis sur la seconde partie du chapitre 2!
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Messagepar Angedabe » Mer 09 Mar 2022 - 10:22   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Hello there ! :hello:

Voici le 9ème chapitre de cette aventure, également divisé en deux parties, et qui j'espère vous plaira par sa soudaineté et son dynamisme. :chut: :D

Pour information, afin de ne pas prendre trop d'avance, je vais faire une pause histoire que vous rattrapiez le retard. :jap:
Je n'aimerais surtout pas que votre intérêt baisse en raison du rythme de publication.

Il s'agit là d'une petite attention pour mes quelques, mais supers ( :paf: ) lecteurs. :) :oui:



---------



Chapitre 9
Sous le soleil des torpilles

(1/2)


Sous ce ciel bleu paradisiaque, la vie suivait paisiblement son cours.
Perdue au milieu du secteur Sanbra, dans la Bordure extérieure, la belle Aquilaris ne cessait d’être une destination prisée par énormément de touristes ou riches individus.
Si l’hémisphère nord s’étendait en un unique et gigantesque océan, les îles du sud, où étaient parsemés de magnifiques archipels éparpillés et surtout isolés dans cette étendue bleue infinie, offraient des lieux de vacances et de retraites uniques dans la galaxie. Seul pouvait rivaliser Scarif, mais l’occupation impériale qui la dominait la rendait inaccessible.
La faune qui y vivait était extrêmement variée, allant de divers poissons pacifiques et tortues géantes Ched aux dragons des lagons et titan Valdou. De toutes tailles, seuls les titans régnaient en maîtres, loin au large, dans les profondeurs et abysses de l’océan. Peu de gens en avaient été témoins car les accès au large, au-delà de l’horizon, étaient interdits. En conséquence, seuls les dragons des lagons, de longs serpents cousins du puissant dragon Krayt de Tatooine, demeuraient hostiles aux touristes trop curieux…
Sur l’archipel des îles naines marchaient Such, un jeune humain aux cheveux bouclés, et son grand-père, Chaoine Lek. Ils traversaient les landes humides et broussailleuses afin d’atteindre la cabane du quincaillier.
« Dépêche-toi grand’pa ! Sinon il va encore vendre les têtards aux concurrents !
- Évite de me brusquer petit margoulin ! s’exclama le vieillard, qui suivait son petit-fils tant bien que mal. »
Passant un ruisseau à l’eau translucide, ils n’allaient pas tarder à arriver à destination.
Pêcheurs et marchands de kirill, un crustacé juteux, depuis des générations, ils connaissaient par cœur ce coin de paradis. Leur exploitation donnait sur un bassin peu profond où pouvait se développer en masse leurs récoltes.
Après avoir traversés plusieurs rangées de palmiers, ils débouchèrent dans ce marais turquoise caché par la flore luxuriante.
Les râles du vieux Chaoine alertèrent le propriétaire des lieux, Chazz, de leur arrivée. Ne portant qu’un bas type maillot de bain et arborant une coiffure noire épaisse tombant jusque dans le bas de son dos, il s’écria :
« Ce n’est pas trop tôt ! J’ai failli expédier les restes dans l’océan ! »
Il sortit de son cabanon sur pilotis et descendit les quelques marches grinçantes donnant sur un ponton de bois assez fin.
« La prochaine fois partez la veille !
- Tu vas bien la fermer saleté de résidus de kirill fini à l’urine !
- Toujours aussi pétillant le vieux Chaoine.
- Qui tu traites de vieux ?! Pourriture communiste ! »
Réputé pour son franc parlé relativement vulgaire, Chaoine Lek comptait léguer son bien professionnel à son petit-fils, pour que la tradition se perpétue. Such et lui se rendaient une fois par semaine au All Store, seul magasin à plusieurs kilomètres à la ronde. Il s’agissait surtout d’un fournisseur pour pêcheurs du coin.
« Si tu continues à être aussi laid, fit le vieillard, plus personne ne viendra.
- Grand’pa, ça suffit, lança son petit-fils en l’aidant à grimper sur le ponton.
- Ne t’en fais pas vieux plouc, le titilla Chazz, je pense que tu ne seras plus là lorsque mon commerce fermera. S’il ferme un jour, ce dont je doute ! »
Il éclata de rire en retournant vers l’intérieur de son cabanon.
Un lointain son sourd et s’intensifiant à chaque seconde fit se retourner Chaoine.
Plissant les yeux pour voir au travers des palmiers et buissons à épines, vers la succession d’îlots de sable, il finit par afficher un sourire des plus sincères, chose rare.
« Hey Chazz !
- Qu’est-ce qu’il veut le grand’pa ? Une réduction que je lui refuserai ou une correction verbale ?
- Ni l’un ni l’autre vaurien ! Mais je crois que le jour que tu as évoqué est arrivé. »
Le marais à l’eau féerique se mit inexplicablement à remuer, puis, une explosion proche bien spécifique lui fit comprendre…
Le vendeur comprit que la satisfaction du vieux Chaoine allait être au summum dans quelques instants.
« J’espère que t’es assuré vermine ! ricana le vieillard, emmené à l’écart par son petit-fils. »
Outre son panorama exceptionnel à longueur d’année, Aquilaris était surtout célèbre pour une chose bien précise, dont beaucoup raffolaient !
Sifflant, fumant, les éclaboussant, faisant trembler le cabanon de toute part, pas moins de neuf ombres filèrent en manquant de peu de mettre Chazz au chômage technique. Bataillant pour le titre de champion de l’Aquilarace X, ces modules de course ronronnaient sec, tel des engins de guerre que rien ne pouvait arrêter !
Les courses. Voilà ce qui animait réellement Aquilaris. La Grande arène à la capitale accueillait chaque saison des challengers de tous les coins de l’univers connu. La piste de Sunken City voyait passer de vrais talents autant que de morts, car ce sport officiellement reconnu autrefois par l’ancienne République était aussi dangereux que le rodéo de mudhorn.
Néanmoins, cette partie touristique des îles naines ne comprenait aucune course officielle, car l’Aquilarace X n’était autre qu’un circuit visant à provoquer les impériaux, sensibles ici aux courses illégales. Nul n’avait le droit de l’organiser en dehors des circuits et arènes adéquats.
Trois tours pour une gloire éphémère mais réelle. Une renommée intergalactique attendait le vainqueur car il fallait attendre pas moins de trois ans avant de pouvoir y participer, et sur sélection ! Cet événement faisait mijoter les fans et les rendait impatients.
Trois ans d’attente pour trois tours de pur plaisir.
Tous devaient faire vite, car une fois les autorités alertées, il fallait concourir avec…
En tête, deux dugs faisaient course ensemble, empêchant quiconque de les dépasser. Leurs modules, l’un blanc, l’autre noir, étaient comme liés. À eux deux, ils détenaient toutes les victoires de l’Aquilarace X, trois au total pour les trois uniques éditions.
Derrière les talonnait un droïde WA-7 au crâne coiffé de pics gothiques et d'une peinture de carrosserie aussi flash que ridicule. Il calculait sans cesse ses chances de gagner, mais surtout de pouvoir dépasser les deux leaders sans aller se détruire les circuits.
Un choc à l’arrière lui indiqua que le jawa survolté cherchait à le faire chavirer en gesticulant et maugréant des insultes aiguës dans son module tri-moteur bien trop grand pour lui.
Au loin se profilaient les grottes aquatiques, fermée récemment pour entretien car certaines parois menaçaient de s’effondrer à n’importe quel instant. Ce passage particulièrement difficile et mortellement dangereux était le moment pour faire preuve de ses qualités et réflexes.
Laissant le quatuor de tête pénétrer dans ces gorges et grottes exiguës, la sullustéenne et l’ugnaught les suivant s’insultaient tous les deux car ils ne cessaient de se dépasser l’un l’autre. Dans leur énervement grandissant, un azumel passa au milieu en ricanant, à bord de son Mono-boost 4000.
Focalisés sur les manœuvres des autres, les grincheux manquèrent de peu de heurter les parois rocheuses ouvrant le passage des grottes semis-sous-marines. Dans leur dos, un duros bedonnant installé dans un module bimoteur jaune classique mais performant en terrain humide se faisait coller aux fesses par un ortolan et son engin sorti d'usine sur Malastare.
Leur entrée dans cet antre rocailleux fut mouvementée, car devant, le jawa avait lâché une grenade à retardement qui explosa juste devant le duros. Ce dernier, voyant l’avance de ses adversaires, n’hésita pas à emprunter la ligne des morts, un passage suicidaire mais permettant de rattraper considérablement son retard.
Filant entre une paroi supérieure aux nombreuses stalactites et une eau turquoise miroitante, son module flirtait avec les deux éléments, un infime écart et c’était la mort assurée.
Trop gourmand, l’ortolan derrière lui s’écrasa sur un large pan de roche, générant une vague qui manqua de peu de l'engloutir. Il parvint à sortir de justesse, passant sous le nez de la sullustéenne et de l’ugnaught, furieux, et se rejetant la faute l’un sur l’autre.
Une fois sortis de ce passage délicat, ils grimpèrent le long de la corniche du crâne, dont le nom provenait de cette falaise à la forme d’un crâne humain du fait de ses deux grosses orbites observant la vue bleutée de l’océan.
Les dugs en profitèrent pour provoquer un éboulement avec un marteau thermique, qui balaya le droïde WA-7 dans une explosion dévastatrice. Les poursuivants durent éviter les débris de roche tombant en continu. Au bout s’ouvrait un court lagon où se jetait un ponton occupé par de nombreux stands. Il s’agissait là du marché de Nestu Vi Land, la plus grande île de l’archipel, où se tenait chaque jour un important rassemblement de marchands et touristes s’étendant à perte de vue.
Voyant arriver en vrombissant les concurrents de cette course illégale, certains habitués sautèrent dans l’eau en abandonnant leurs biens. Soulevant du sable et une grande quantité d’eau, les modules frôlèrent ce lieu très réputé avant de surgir sur les hauteurs de l’île, dans le canyon Nestu, composé d’immenses chutes d’eau et cascades de toutes formes remplissant un long canyon au fleuve s’écoulant paisiblement vers l’océan.
Certains passèrent derrière les chutes, d’autres au milieu, profitant des gouttes et de l’humidité pour refroidir leurs moteurs déjà bouillants avant même d’avoir terminé le premier tour.
Terriblement excité, le jawa saisit une poignée de pièces détachées dans un sac en toile et les lança en l’air pour ses poursuivants. Il lâcha un utinni ! très aigu en affichant un sourire visible même à travers sa capuche. L’azumel effectua une vrille impressionnante et esquiva les projectiles. Une vis rentra dans le moteur du duros, qui dut se rétablir très vite au risque de sombrer dans le fleuve. Il coupa et purgea prestement un moteur puis put reprendre sa course.
Une fois arrivés sur le plateau des Carèbes, ils foncèrent en ligne droite vers le pic Iv’n, un ancien volcan endormi servant de lieu de randonnée aux voyageurs. Très abrupt, il grimpait haut avant de redescendre droit sur un long lagon. Il s’agissait là de la pire épreuve pour les moteurs.
Agacé par la voix de la sullustéenne, l’ugnaught lui tira dessus avec un pistolet blaster. S’écartant pour ne pas être touchée, la pilote dévia droit sur un rocher tranchant et fendit un de ses moteurs en deux. Sa montée fut ralentie. Elle pesta indéfiniment, voyant le tricheur filer droit derrière le duros.
Les dugs passèrent le sommet en obligeant des marcheurs à se mettre à couvert. Le jawa les suivit, puis l’azumel, très adroit. Et enfin, le duros, sous les tirs ennemis de l’ugnaught poursuivant, franchit la crête.
La descente fut fulgurante, car tous les coureurs accélérèrent de façon spectaculaire.
Une fois au-dessus du lagon, les yeux devinrent attentifs à n’importe quel mouvement suspect provenant de l’eau. Les tranchées de projection d’eau générées aveuglaient les derniers coureurs, ils devaient se décaler et changer d’itinéraire.
Les premiers remous visibles firent accélérer les dugs et le jawa.
« Utinni ! »
Surgissant majestueusement de l’eau, un dragon des lagons happa l’azumel qui ne put éviter ses imposantes mâchoires. Après ce drame, ce fut une ligne droite interminable pour le duros et l’ugnaught, constamment harcelés par ces lézards marins géants.
Prenant de l’altitude, le duros vit son avancée ralentie, mais il n’avait d’autre choix, car il souhaitait rester en vie. Son poursuivant en profita pour gagner du terrain.
Ayant une vue panoramique, ce pilote au teint vert olive assez clair aux yeux bleus aperçut les dugs et le jawa s’engager sur la plage suivante, bondées de touristes. Calculant sa descente au bon niveau, il anticipa la trajectoire de l’ugnaught. Se laissant chuter, il passa au-dessus des palmiers séparant le lagon et la plage et déboula pile devant l’être à tête de porc, qui perdit le contrôle et alla percuter la falaise que les coureurs devaient monter à la verticale pour atteindre la ligne de départ.
Une fois au sommet, le duros vit la dernière ligne droite, déjà parcourue par les trois individus en tête. Sous une houle d’applaudissements des spectateurs, le pilote les salua avec un sourire presque fier, malgré sa position.
Le chapelet de minuscules îles qu’ils devaient passer ne présentait aucun réel danger, contrairement à la plaine de palmiers qui s’en suivait. Un slalom précis devait y être effectué par les concurrents, sous peine d’être tués.
De nouveau, ils passèrent à côté du marchand, Chazz, paniqué par la situation, contrairement au grand-père qui salua les pilotes en s’esclaffant.
Les dugs pénétrèrent dans le canyon des grottes semis-sous-marines, où le jawa ne cessa de leur tirer dessus avec un fusil blaster fixé à la carlingue de son module. S’il pouvait éviter ce psychopathe, le duros le ferait, mais pour gagner cette course, il devait parvenir à le dépasser. Cette idée le fit frissonner, surtout quand il vit un détonateur thermique lui étant adressé s’envoler dans les airs et lui retomber dessus. En effectuant une vrille, il esquiva l’engin, qui explosa et provoqua un éboulement et une montée des eaux derrière lui dans cet étroit canyon.
Avant de le voir tourner à un angle, le jawa lui adressa un geste vulgaire de la main. Cela ne plut pas au pilote duros qui accéléra jusqu’à faire fumer ses moteurs.
À la sortie des grottes, il fila droit sur la corniche, en prenant soin d’éviter les rochers obstruant le passage. Il vit la tête étourdie du droïde WA-7 se relever juste devant lui mais ne put l’éviter. Il la trancha et la vit passer au-dessus de lui.
La panique était amplifiée au marché de Nestu Vi Land, secoué par le passage des trois modules rutilants. Lorsque le duros arriva à la hauteur des premiers stands, il fut la cible de plusieurs projectiles de types fruits et légumes. Il parvint à attraper un œuf de chenille des sables et l’engloutit d’un coup.
Au moment de pénétrer dans le canyon des cascades Nestu, il entendit un gros boum devant lui. Ses yeux s’écarquillèrent d’un coup et une haute ombre vint l’engloutir. Il ignorait comment ce jawa détraqué avait pu générer une vague d’au moins trente mètres, mais il l’avait fait ! Maintenant, il fallait l’éviter !
Prenant une nouvelle fois de l’altitude, le duros manqua de peu de finir englouti. Ses moteurs purent néanmoins être momentanément refroidis.
Cette fois-ci s’en était trop ! Il voulait la peau de ce débile de jawa ! Mais l’avance qu’avaient pris les premiers était considérable. Ils grimpaient déjà à mi-hauteur du pic Iv’n. Poussant les manettes à fond, le duros fit rugir ses machines jusqu’à provoquer de légères explosions au niveau des réacteurs. Sa montée fut plus rapide, mais endommagea son module. Il risquait de ne même pas pouvoir terminer la course, mais là, il se devait de changer les choses, car ces deux dugs arrogants lui tapaient sur le système ! Sans parler de ce jawa drogué à l'huile de vidange.
Ce fut lors de la descente qu’il parvint à reprendre pas mal de terrain, au point d’être à portée des tirs de blaster du petit être encapuchonné. Mais l’attaque ne dura pas, car le jawa devait se concentrer sur les dragons des lagons, déchaînés et en grand nombre.
Cependant, un tir blaster au laser blanc sorti de nulle part frôla son module. En jetant un coup d’œil derrière, il vit trois speeders noirs et orange de la police locale le prendre en chasse et tenter de paralyser ses systèmes avec des rayons magnétiques.
Cette fois, avec l’envie de gagner et de semer ces types, le duros ne réfléchit pas et traversa ces colonnes de serpents à dents aiguisées d’un coup. Les retombées d’eau firent fumer la carlingue brûlante et relancèrent certains paramètres secondaires, ce qui arrangea le duros, car à présent, il pouvait de nouveau avoir un visuel sur le parcours, via un petit écran. Mais cela n’allait sûrement pas durer, car une fois le lagon passé, il redeviendrait aveugle.
Voyant que le coureur ne comptait pas s’arrêter et qu’il prenait même de l’avance, les forces de l’ordre usèrent de la force létale pour le stopper. Une torpille flottante explosa sur un dragon des lagons, alertant le pilote des intentions radicales des policiers. Une autre torpille fila à côté du module et passa les palmiers avant la plage. Le duros s’inquiéta alors du sort des touristes, car ce tir pouvait faire des dégâts.
Au même moment, le jawa voulut viser le duros avec un lance-missile, mais ce fut une torpille qui apparut et fonça droit sur lui. Elle explosa devant son engin de course, le petit être lâcha un utinni désemparé. Son imposant module alla heurter la surface de l’eau, au bord de la plage, déjà désertée par les vacanciers.
Cela satisfit le duros, heureux de voir pareil concurrent hors-service
La sirène retentit et ajouta de l’intensité à l’Aquilarace X !
En grimpant le long de la falaise, un moteur perdit presque toute sa puissance et fit vaciller l’engin. Le duros réussit à se rabattre et une fois sur la dernière ligne droite, il put à nouveau purger ses moteurs.
Il avait réussi à semer les speeders qui ne pourraient pas remonter à ce niveau si facilement, à moins de faire quatre kilomètres de plus le long des plages. Cette falaise l’avait sauvé.
Les supporters encouragèrent le duros, dernier poursuivant des champions en titre. Obnubilé par les deux modules devant lui, à environ trois cent mètres, il serra les dents en s’essuyant la sueur ruisselant sur son front plein de crasse.
Le chapelet d’îles ne présenta pas de difficulté, mais les palmiers laissèrent apparaître furtivement quatre menaces bien présentes. D’autres speeders de police s’y trouvaient et pourchassaient les dugs. Comme si de rien n’était, le duros passa entre eux en les saluant.
Pardon messieurs.
Leurs sirènes couplées aux moteurs rendirent l’audition du pilote détestable.
Menacé par leurs tirs magnétiques paralysants, il abaissa l’arrière de son module et souleva de grosses quantités de sable fin. Grâce à cela, il parvint à prendre de la distance.
Là en-bas, il vit la sullustéenne et son module encastrés dans le cabanon de Chazz, abattu, sous les fous rires du vieux Chaoine Lek. Le duros le salua en ricanant.
Les speeders de police n’entrèrent pas dans les grottes semis-sous-marines, ils les contournèrent afin de leur couper la route au marché.
Cela, aucun des coureurs ne le vit venir…
Les dégâts occasionnés par le jawa avaient grandement endommagés ce lieu de plongée pour touristes et les chutes aléatoires de stalactites forçaient le duros à pousser ses moteurs dans leur retranchement.
Idem sur la corniche du crâne, instable et menaçant de s’écrouler à tout moment.
Au bout, un barrage attendait les compétiteurs. Tous les trois durent utiliser les parois arrondies des orbites afin de se propulser au-dessus et de filer vers le marché.
Toutefois, les speeders ayant fait le tour des grottes venaient aussi de les rejoindre et les encerclèrent. Contre toute attente, un des dugs utilisa une grenade magnétique qui paralysa toutes leurs commandes, excepté le duros, qui descendit si bas qu’il flirta avec l’eau turquoise.
Le marché s’était drastiquement vidé et les marchands hurlaient d’innombrables insultes à leur encontre.
Leur passage dans les chutes les incita à ralentir et frôler les cascades d’eau, afin de redonner du tonus aux systèmes et turbines, extrêmement chaudes à ce moment. Le duros gagna du terrain, mais fut contraint d’éviter un jet de pièces détachées. Il dévia sa trajectoire et passa sous une cascade. Là, il eut le champ libre pour passer devant les champions, qui n’eurent rien d'autre à faire que de l'insulter en le voyant filer le long des parois humides.
Derrière eux les suivaient toujours les speeders noirs et orange, reprenant leur bombardement de torpilles.
Sortant des chutes pile devant les dugs, le duros afficha un sourire victorieux.
Ils sortirent tous de là et entamèrent une dernière montée du pic Iv’n. L’enthousiasme du duros ne fut que de courte durée, car les machines des dugs étaient bien plus performantes sur pareille surface. Ils le dépassèrent de chaque côté, effaçant son sourire de son visage vert.
Ses moteurs lâchaient vraiment, ils commençaient à pétarader sans cesse. Sentant les forces de l’ordre gagner du terrain et revenir sur lui, il tenta le tout pour le tout et se dit que s’il parvenait à atteindre le sommet, il pourrait les semer dans la descente. Les manettes furent poussées à fond, affichant des traits serrés et incertains chez ce pilote.
Les torpilles manquèrent de peu de détruire le module, car le souffle d’une détonation propulsa l’appareil vers un rocher pointu. Utilisant un propulseur latéral, le duros l’évita de justesse avant de continuer sa montée vers le sommet que passèrent les dugs.
Considérablement pénalisés par leurs speeders bien trop lourds, les policiers eurent du mal à lui coller au train. Le module passa la crête et fonça droit vers le lagon où remuaient déjà les serpents marins, surexcités par leurs précédents passages. Le duros appréhenda cette ligne droite des plus mortelles.
Encore, deux torpilles le frôlèrent et allèrent exploser un amas de dragons des lagons et générer deux vagues obligeant les coureurs à dévier de leurs trajectoires. Perturbé, un dug n’anticipa pas l’attaque d’un serpent qui surgit de l’eau et le goba d’un coup. Le second dug en fut totalement désemparé, il faillit aussi se faire avoir et dut ralentir afin de ne pas passer au dessus de ce nid remuant. Profitant de cette défaillance, le duros fila tout sourire, passant au travers de ces remous et rattrapant le premier. Ce dernier, sentant arriver la menace derrière lui, augmenta la puissance de ses moteurs à fond pour ne pas être dépassé.
Talonnés par les speeders torpilleurs aux sirènes stridentes, les deux individus faisaient course en tête. Ils s’échangèrent des regards aux multiples significations, tout les deux souhaitant remporter ce prestigieux et illégal trophée.
Enfin, la plage désertée se profila au-delà des palmiers. Ils les franchirent, suivis par deux torpilles lancées à vive allure. Néanmoins, leurs surprises ne furent pas terminées, car, là en bas, le jawa les visait avec son lance-missile. Il se tenait debout sur une chaise haute de nageur-sauveteur. Le projectile fumant fut propulsé vers les coureurs. Devinant qu’il s’agissait d’un missile tête chercheuse, et sentant arriver les torpilles, le duros stoppa ses machines et se laissa chuter sur le sable. Le missile du petit être dévia et explosa au niveau des palmiers, ralentissant la course des forces de l’ordre. Quant à leurs torpilles, l’une frappa de plein fouet le dug qui s’écrasa dans la falaise et l’autre se dirigea vers le jawa, qui, lâchant un autre utinni des plus blasés, explosa en mille morceaux.
Désormais seul, le duros relança la machine et grimpa la falaise afin d’enfin pouvoir savourer sa victoire une fois la ligne d’arrivée franchie. Ses moteurs eurent tout de même un mal fou à le faire grimper jusqu’au sommet. Pétaradant continuellement, ils menaçaient d’exploser à tout moment, mais l’heure n’était pas aux doutes, il devait arriver à la fin !
Pensant s’être trompé d’itinéraire une fois l’arrivée en vue, il n’y vit plus personne. Ni le drapeau de l’Aquilarace X, ni les supporters et sponsors… En revanche, le comité d’accueil fut différent, moins accueillant et attirant…
Des policiers armés l’attendaient, prêts à faire payer à ce duros, dernier concurrent, toutes les charges pesant à l’encontre de cette course clandestine.
Ne se débinant pas, et regrettant vraiment ce dernier rebondissement, le duros changea de cap et fila le long de dunes de sable traversées par de fines rivières joignant les étendues d’eau de chaque côté de cette île déserte. Il se répétait que son engin devait tenir et le mener à la victoire finale !
Exécutant presque un demi-tour, il fonça droit sur les cascades et chutes d’eau, au-delà du marché. Au loin, il pouvait compter une dizaine de speeders blindés foncer sur lui. Cette situation ne l’enchanta pas, car il se devait de vite trouver une issue, au risque de finir dans les geôles sous-marines de Nestu.
Afin d’atteindre le haut des chutes et tenter une fuite encore jamais vue dans cette région, il grimpa une corniche longeant l’océan et offrant une vue splendide. Les moteurs vacillaient et perdaient en puissance, bientôt, il finirait carbonisé. Sa perte de propulsion était si importante que même les speeders orange et noirs gagnaient du terrain malgré ce dénivelé.
Finissant par arriver sur un mince filet d’eau, il tourna à la perpendiculaire et se laissa chuter avec une cascade relativement fine, qui fit fumer la carlingue bouillonnante du module. Certains paramètres réapparurent momentanément, avant de s’éteindre de nouveau une fois le module relancé à toute blinde.
Le duros cherchait l’emplacement du marché, cette étendue dans laquelle il pourrait facilement disparaître. Avec toutes les secousses et changements de trajectoires effectués, il avait perdu l’orientation et ne savait pas exactement où aller.
Plus loin, au bout de cette haute plateforme, une chute d’eau tombait d’une rivière aérienne tenant sur un ponceau de roche. Il passa au travers puis sentit son cœur le lâcher.
Il venait de retrouver le marché, en bas, à plus de quatre cents mètres dans le vide. Ne pouvant le retenir, son cri résonna vers l’horizon et fit lever des yeux de touristes et marchands vers le ciel. Un module chutait sur eux et les stands éparpillés là.
Au moins, les speeders ne le poursuivraient pas ici. Cependant, son problème se profila comme davantage inquiétant…
Cherchant vite une solution, il coupa tous les systèmes et enclencha les pompes de refroidissement afin de purger la chaleur des moteurs. Il s’agissait là de son unique chance de survivre à cette chute.
Suant à grandes gouttes, le duros bedonnant croisa ses longs doigts et pensa à toutes ces choses qu’il avait encore à faire dans sa vie. Mais là, du haut de ses 40 ans, il ne vit rien et comprit que son existence méritait un tel sort, après tout, il le méritait d'après lui…
Voyant les draps multicolores des stands en contrebas, il ralluma les moteurs et, espérant ne pas exploser, tira les commandes aussi fort qu’il le pouvait afin que les propulseurs le stabilisent et stoppent sa chute au dernier moment. De hautes flammes jaillirent devant ses yeux. Comme si sa chute n'était passée qu'au second plan, il se figea, livide et pétrifié.
« Arrêtez ! hurla-t-il en tentant de détourner les yeux. Laissez-les pitié ! »
Mais ce reflet dans sa pupille grimpa en intensité, jusqu'à le faire sentir sur sa peau, chauffante et commençant à le brûler.
« Laissez-les ! »
Ses hurlements dépassèrent les pétarades du pod et firent lever les regard de beaucoup de personnes en bas.
Heureusement, l'urgence le fit revenir à lui, et dans un effort colossal, il tira le manche au maximum. Ralentissant énormément, le module heurta le sol et y glissa avec fracas. Un moteur lâcha et fila droit sur une place. Il explosa une statue du gouverneur de la région. Tournant sur lui-même, le duros arrêta définitivement sa spirale infernale en lâchant les commandes. Le choc le catapulta et le fit tomber sur le dessus d’un vaste stand en toile épaisse. Il roula jusqu’au bord et tomba dans un bassin de crustacés.
Sous les yeux des personnes passant là, bouche-bée, il sortit en hurlant car un crabe des vases venait de lui rappeler la signification du mot douleur. Il s’extrait vivement de ce bain remuant, puis, les jambes flageolantes, sourit en saluant la foule.
S’appuyant sur un poteau, il lâcha :
« J’espère que vous avez profité, parce que je ne recommencerai pas. »
Les sirènes l’alertèrent, et laissant les restes de son module fumant là, au pied de ce marchand qui avait frôlé la mort lui aussi, le duros s’en alla à travers cet amas de races différentes.
Lorsque les policiers arrivèrent sur place, ils n’avaient plus aucune chance de le retrouver.


À suivre....
Modifié en dernier par Angedabe le Sam 12 Mar 2022 - 12:53, modifié 1 fois.
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Messagepar Den » Mer 09 Mar 2022 - 16:52   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Angedabe a écrit:Pour information, afin de ne pas prendre trop d'avance, je vais faire une pause histoire que vous rattrapiez le retard.
Je n'aimerais surtout pas que votre intérêt baisse en raison du rythme de publication.


Je ne vais pas parler pour mes camarades, mais pour ma part, je n'éprouve aucune baisse d'intérêt, même lorsqu'il y a une vingtaine de chapitres à rattraper! Au contraire, moi, ça me motive! :D
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Messagepar Mandoad » Ven 11 Mar 2022 - 16:54   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Chapitre 7 lu donc.

Tu nous présentes donc ici l'antagoniste de cette histoire et sa clique, mais aussi, vraisemblablement, ce qui sera l'objectif de l'équipe (l'YT-1300 habilement mis en avant).

J'ai apprécié ce passage, même si, en lisant les réponses du petit groupe capturé, je me demande comment ils peuvent survivre à cet échange :D

On retrouve aussi quelques répliques bien connues que cela soit de Star Wars ou d'autres saga bien connues (y a de la viande fraîche au menu, mes amis ! :wink: ).

Je me réjouis de découvrir la suite et espère que j'arriverais à finalement rattraper mon retard (même avec ta pause, je ne le garantis pas :transpire: )
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Messagepar L2-D2 » Ven 11 Mar 2022 - 18:12   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Oh punaise, je n'avais pas vu que tu avais posté le début du chapitre 9 ! Moi qui croyais n'avoir qu'un chapitre de retard, en voilà un deuxième ! :transpire:

Bon, je vais essayer de me montrer plus efficace, promis ! :cute:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Jeu 24 Mar 2022 - 11:58   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Mandoad a écrit:Tu nous présentes donc ici l'antagoniste de cette histoire et sa clique, mais aussi, vraisemblablement, ce qui sera l'objectif de l'équipe (l'YT-1300 habilement mis en avant).

:D

Mandoad a écrit:J'ai apprécié ce passage, même si, en lisant les réponses du petit groupe capturé, je me demande comment ils peuvent survivre à cet échange :D

Les joueurs avaient vraiment joué le côté direct et insolent. :transpire:
Ce dialogue a pour but de donner aux pirates un aspect un peu ridicule, histoire d'apporter de la légèreté à l'univers SW. :oui:

Mandoad a écrit:On retrouve aussi quelques répliques bien connues que cela soit de Star Wars ou d'autres saga bien connues (y a de la viande fraîche au menu, mes amis ! :wink: ).

J'apprécie vraiment faire des clins d’œil aux œuvres que j'aime. :oui:

Mandoad a écrit:Je me réjouis de découvrir la suite et espère que j'arriverais à finalement rattraper mon retard (même avec ta pause, je ne le garantis pas :transpire: )

You can do it ! :jap: :oui:

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L2-D2 a écrit:Oh punaise, je n'avais pas vu que tu avais posté le début du chapitre 9 ! Moi qui croyais n'avoir qu'un chapitre de retard, en voilà un deuxième ! :transpire:

Bon, je vais essayer de me montrer plus efficace, promis ! :cute:

Justement, je vais de suite publier ci-dessous la seconde partie du chapitre 9. Comme je vais faire une petite pause, autant le poster de suite. :jap: :oui:


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Chapitre 9
Sous le soleil des torpilles

(2/2)


La nuit venait d’enlacer l’hémisphère sud d’Aquilaris, d’innombrables étoiles dominaient le ciel, les plus luisantes se reflétaient dans l’océan, calme et plat. Le sable, plus frais qu’en pleine journée, voyait passer de nombreuses personnes, allant et venant d’hôtels à restaurants et de points de vue enchanteurs à balades romantiques interminables.
Située loin de toute habitation touristique, cette paillote nommée la Bella accueillait bon nombre d’âmes seules, sans attache. Parmi elles, un duros, l’air anéanti…
Sa détresse était en partie justifiée, car sa victoire de l’Aquilarace X venait de lui filer sous le nez… Cela le mena à boire bon nombre de rhums différents dans le simple et unique but d’oublier cette énième désillusion.
Maugréant à l’encontre des policiers, des dragons des lagons et de ce jawa psychopathe, il descendit un autre verre cul-sec.
Toutefois, là n'était pas sa seule peine...
Il extirpa une photographie papier – chose rare à cette époque – de sa chemise. Longtemps il la contempla, longtemps il en trembla... Cette vision, cette image et ces sentiments ajoutèrent une touche mélancolique et triste à son existence. Avoir perdu une course était une chose, mais avoir...
« Tiens tiens tiens, l'interrompit une voix des plus irritables dans son dos. Mais ne serait-ce pas ce cher Huar ? »
Ne réfléchissant pas vraiment, le duros pivota sur son tabouret et déclara fièrement :
« En personne. »
Mais lorsqu’il vit les trois jeunes humains face à lui, les bras croisés et les visages sévères, il retourna face au bar.
« Pas si vite voleur ! fit le plus jeune, arborant de longs cheveux blonds et un tatouage sur la joue droite. »
Le duros fut retourné de force. Il bascula d’avant en arrière, cherchant à se stabiliser.
« Tu n’as rien d’autre à dire ? Hein ?! »
Analysant son visage, le dénommé Huar fit joyeusement :
« Vektor ! Tu vas bien ?
- Arrête ton cinéma racaille ! Tu m’as volé un bien, je tiens à le récupérer ! »
Fronçant les sourcils et réfléchissant avec difficulté, le duros lança :
« Emprunté. Je te l’ai emprunté ! Nuance. »
Vektor l’attrapa au col de sa chemise claire et grogna :
« Tu crois que c’est un jeu ?
- Cela dépend du point de vue camarade.
- Ne joue pas à ça avec moi.
- Et en plus, j’ai gagné ! Tu ne me croiras sûrement pas, mais l’Aquilarace a changé de champion.
- Je n’ai pas entendu de nouvelles de cette course, hormis qu’elle a été avortée par les services de police de Nestu.
- Ah bon ? »
Huar fut plaqué contre le bar. Le tenancier s’en alla de l’autre côté servir d’autres personnes.
« C’est officieux, mais, je l’ai gagnée, c’est juré ! s’exclama Huar.
- Je m’en fous ! Je veux récupérer mon module ! »
Là, l’image du module en mille morceaux fumant entre un stand de poissonnier et un vendeur de légumes revint à l’esprit du duros.
« Bien sûr. Quand tu veux.
- Tout de suite !
- Maintenant ? Bah heu, ce n’est pas possible.
- Et pourquoi ?
- Disons qu’il faut d’abord que heu… je le répare. »
Immédiatement, ayant lu des informations concernant cette cascade effectuée par un concurrent, le jeune humain comprit qu’il s’agissait de son module. Il retourna Huar et demanda à ses amis de lui tenir les bras écartés. Son ventre quelque peu proéminent déboutonna tout seul sa chemise.
« Doucement les enfants, jamais je n’ai donné mon consentement !
- Oh, inutile d’en donner pour ça, lança Vektor en sortant un couteau de la poche de son short.
- Ta mère sait que tu te balades avec des objets comme ça ? C’est dangereux ! »
Il reçut un coup de poing en plein visage.
« Aïe… »
L’arme blanche collée sous son ventre, le duros retrouva peu à peu ses esprits.
« Il y a sûrement moyen de s’arranger, dit-il.
- Ah ouais ? Et comment ? C’est le troisième module que tu me voles et que tu détruis !
- Trois ?!! s’esclaffa Huar. Il n’y en avait pas quatre ? »
De nouveau, il encaissa un coup au ventre.
« Maintenant c’est trop, tu vas souffrir. »
Vektor entama une découpe chirurgicale lorsqu’une voix féminine l’en empêcha.
« Pas de gamineries sur ma plage ! »
Une femme d’environ 30 ans, cheveux châtains tombant dans le bas du dos, bikini provocateur, munie d’un ceinturon de sauveteur, arriva depuis l’océan.
« On évite les bains de sang, ça fait fuir les touristes.
- Il l’a bien cherché !
- Là-dessus je n’en doute pas. Maintenant, inutile de générer un vent de panique ok ?
- Non ! Il va me le payer ! »
Faisant vraiment le geste de lui trancher la gorge, le jeune fut stoppé par une prise fulgurante de la femme qui l’envoya dans le sable la tête la première. Elle lui confisqua le couteau et fit reculer les deux autres.
« Ici on me respecte bande de puceaux des îles ! »
Ne sachant pas où se placer, Huar observa la scène avec une attention des plus vagues.
Sortant sa tête de la petite dune, Vektor s’exclama :
« Il m’a encore volé ! Je vais perdre mon argent à cause de lui ! »
Peu surprise, la femme lâcha :
« C’est vrai ça Huar ? »
Le duros resta évasif en gesticulant laborieusement.
« Je perds ma clientèle à cause de lui ! C’est pour ça que je dois trouver un autre job ! insista Vektor.
- Dans ce cas, Huar fera tout pour réparer les dégâts occasionnés. »
Acquiesçant d’abord de la tête, le duros comprit cet engagement et finit par refuser. La femme le foudroya du regard avant de retourner vers les trois jeunes.
« Que pourrait-il faire dans un premier temps ? Sans non plus exagérer. »
Réfléchissant en dévisageant le duros qui refermait les boutons de sa chemise, Vektor finit par lancer :
« Il n’a qu’à nettoyer mon vaisseau ! J’ai un entretien demain sur Sullust, pour travailler comme cadre dans une mine de minéraux. Je veux qu’il brille pour que je fasse bonne impression ! »
Faisant semblant d’être fatigué, Huar pivota de nouveau vers le bar. La femme continua son pivot jusqu’à le remettre face à eux.
« C’est une bonne chose. Cela semble être à sa hauteur. Et puis ça lui permettra d’évacuer l’alcool ingurgité.
- Et estime-toi heureux que je ne te donne pas mon croiseur à nettoyer ! Voleur !
- Voilà, fit la médiatrice. Pas de bagarre ou de bain de sang. Huar ira nettoyer ton vaisseau dès que je l’aurais un peu résonné. »
Se penchant sur le côté, Huar comprit la tâche qui l’attendait en voyant ce Belbullab posé sur une aire plus loin. Il grimaça de façon burlesque avant d’être reprit par Vektor :
« Le reste viendra plus tard ! Charge-toi déjà de ça ! Et demain, occupe-toi de récupérer les restes de mon module à la fourrière ! Je refuse d’avoir des ennuis par ta faute !
- Ce sera fait, le calma la femme. »
Huar fit non de la tête en la regardant, car il n’en avait nullement envie.
« Je t’observe, voleur, fit Vektor en allant s’installer à l’autre bout de la paillasse. »
Il s'en alla, suivi par ses deux amis.
Sentant la tension redescendre, le duros souffla mais n’osa pas affronter le regard dépité de sa sauveuse.
« Pourquoi ce genre de conflits ne m’étonnent plus ? fit-elle en soupirant. »
Voyant le désintérêt du duros, elle s’installa à côté de lui.
« Un rhum turquoise s’il-te-plaît Malkedar, lança-t-elle au barman. »
Puis, examinant l’allure dépravée du duros quarantenaire, elle souffla :
« Qu’est-ce qui t’arrive Huar ? Je ne t'ai jamais vu aussi ivre. »
Mais son interlocuteur ne souhaitait pas répondre.
« Je t’ai rarement vu comme ça. Ça fait quoi, un an que tu as définitivement posé tes valises sur Aquilaris ? Et tu es là, accoudé à un bar tel un ivrogne alors que tu es loin d’avoir ce profil. Je sais parfaitement le fond de ta pensée, noircie par… hum… Mais, tu dois te ressaisir ! »
Observant le fond de son verre vide, le duros voulut en recommander un autre quand la femme l’interrompit :
« Ce ne sont pas les contrats qui manquent. Mon père cherche toujours des types comme toi, qui n’hésitent pas à s’isoler du reste de la galaxie dans le but d’explorer.
- Tu sais I'tara... Je n’en ai peut-être plus envie.
- Mon cul oui ! Je pense surtout que tu refuses de voir la vérité en face.
- Quelle vérité ?
- Celle où ton âge t’a rattrapé et te bloque. »
Elle fut servie et but également son verre cul-sec.
« Où est passé le Huar explorateur ? Celui qui enchaînait les contrats et découvertes à la pelle ? Là, je ne vois qu’un pauvre duros ivre qui nage dans les paris de courses.
- Je fais les courses.
- Oui mais tu paries aussi ! L’autre fois tu étais tellement à l’ouest que tu as parié contre toi-même !
- Ah bon ?
- Tu vois, tu ne t’en souviens même pas ! Je vais être franche avec toi, car tu es un ami, si tu ne te bouges pas, je vais te mettre dans une telle merde que tu n’auras pas le choix de quitter le système.
- Tu ferais ça ? s’étonna Huar.
- Si ça te permet, non, si ça te force à rebondir, oui. »
Inspirant profondément, le duros réajusta sa chemise et fit face à la femme.
« Je… je sais que je ne vais pas bien en ce moment…
- Tu me l’as déjà dit. Tu as vécu un traumatisme, c’est sûr, mais à un moment, tu dois redresser la barre.
- Ah ?...
- Non mais, Huar ! Ressaisis-toi ! »
Elle frappa sur le bar et afficha un visage colérique.
« Tu m’exaspères là !
- Je m’exaspère moi aussi.
- Ne te fous pas de moi !
- Je ne me fous pas de toi, je dis la vérité. »
Demandant la bouteille de rhum au barman, elle ajouta :
« Je suis devenue ton amie pour une raison simple, tu es drôle et tu es un des seuls à ne pas vouloir me sauter à cause de mon corps. »
Déviant légèrement le regard sur ces formes voluptueuses et alléchantes, Huar revint face à elle en disant :
« Non, bien sûr que non. Je ne suis pas un pervers…
- Exact. Donc maintenant, fais-moi le plaisir de quitter Aquilaris en quête d’un objectif simple, mais qui pourra te redonner espoir et une ambition réelle.
- Je ne sais pas si…
- Blablabla ! Si ! Tu sais que ça te fera du bien ! Et tu n’as intérêt à revenir ici qu’après avoir trouvé ta vocation et accompli quelque chose de grand !
- C’est cruel.
- Non, c’est pour ton bien. Je suis plus jeune que toi et regarde, je te fais la morale !
- Ce qui est étrange oui.
- Pas étrange, débile ! »
Ce haussement de ton figea le duros, qui prit lentement conscience de sa situation stagnante. Il avait perdu toute envie.
« Où est passé Huar ? demanda I'rata. Où est passé ce duros qui rêvait d’exploration ? Celui qui a découvert quatre planètes, ni plus ni moins, sans s’en vanter, mais gardant en lui cet exploit. Celui qui a su garder la tête haute dans les pires événements de sa vie. Celui qui m'a raconté tant de péripéties. »
Huar baissa la tête et soupira.
« Tu es plein de qualité. On s’en fout que le plus gros de ta vie est derrière toi maintenant ! Il faut que tu redeviennes celui que tu étais avant d’arriver là. Ici, tu ne fais que vivre une existence décadente.
- Tant que ça ?
- Oh que oui. Tu n’as pas idée. En plus, tu sais dégoter des contrats ou aller explorer des lieux surveillés. Tu es doué pour ça. Ta soif doit revenir, absolument. Dis-toi que ta vie en dépend.
- Carrément ? Que ma vie en dépend ?
- Oui, car je vais tellement te botter les fesses que tu ne pourras même plus profiter des plages. »
Tous les deux ricanèrent. Elle venait de redonner un semblant de joie de vivre au duros.
« Nettoie le Belbullab de Vektor, rend-lui quelques services histoire de calmer le jeu, car ton nom commence trop à circuler par ici. Puis, une fois cette tâche accomplie, retourne là-haut… »
Frissonnant en se remémorant son passé, Huar leva les yeux vers le ciel.
« Retourne parmi les étoiles. Je ne peux t’y obliger, mais je peux te motiver. Regagne le statut que tu avais durant des années. Voyage au-delà des frontières, traverse l’espace, rencontre des gens, retrouve l’ambition que tu as perdue. Tu n’as jamais erré, tu t’es juste oublié, le temps de quelques années difficiles. Tu aimes explorer, tu aimes les courses de modules, cela fait de toi quelqu’un d'unique.
- Si tu comptes me faire pleurer… Bah c’est réussi…
- Je ne cherche rien du tout. Ce que je fais, c’est aider un ami qui m’a déjà aidé lors de moments difficiles. »
Touché par ces paroles, le duros se souvint sa vie passée, celle où il avait découvert le passé de la planète Mustafar, les secrets des catacombes de Yavin ou encore les abysses verdoyants de Tatooine. Dans sa jeunesse, élevé dans les contes et légendes de la galaxie, le jeune duros s’imaginait voyager partout, ce qu’il avait fait, avant de sombrer au moment de comprendre que sa vie n’avait finalement pas de but précis… Seul, sans famille, il ne parvenait plus, à 40 ans, à relativiser et garder cette flamme en lui.
« Souviens-toi qui tu es, Huar. Souviens-toi d’où tu viens.
- Je viens de partout.
- Justement, fais de la galaxie ta demeure. »
Une idée qui le fit inspirer à fond.
« Il me semble que tu m’avais parlé de cet édifice, exposé au centre de la place des étoiles de Llafemi, la ville repère de la Guilde des découvertes sur Fondor, et qui recensait les plus éminents explorateurs et conquérants de l’inconnu. Tous y sont gravés pour toujours. »
Huar se souvint parfaitement du jour où il lui avait raconté qu’un jour il y figurerait.
« Je sais que tu as vécu un drame, Huar, reprit son amie, un drame épouvantable. Je n’imagine pas ce que tu dois ressentir. Mais laisse-les aller à la Force, tu ne peux plus rien pour elles. Cela t’a nettement dévié de ton objectif… Passe à autre chose. Fais en sorte que ton nom soit gravé sur cet édifice, que tu sois immortalisé dans l’histoire de la galaxie. Fais ça pour elles. »
L’observant un instant, les pensées moins chamboulées, Huar lui demanda :
« Et si j’échoue ?
- Tu réussiras. Je sens qu’une grande aventure te changera à jamais prochainement. Reviens ici pour me la conter. Je t’attendrai, mon ami. Mais ne me déçois pas ou tu auras mon pied au cul, je veux une histoire digne de ce nom. »
Envahi par milles émotions, le duros redressa la tête, l’air déterminé, ne souhaitant plus qu’une chose, retourner vers les mystères de l’univers ! Son amie l’avait en partie redonné cette motivation, même s’il restait fragile et instable.
Il se leva de son tabouret, prenant une profonde inspiration.
« Je peux le faire.
- Oh oui tu peux.
- Je sais que je peux ! »
Il s’approcha de la femme et l’embrassa sur le front.
« Tu es fantastique !
- Parce que tu l'as été avec moi. Tu es comme un second père pour moi vieux débris.
- N’exagère pas. Je reste solide et plein de vigueur !
- Ça reste à voir. »
Tel un super-héros prenant la pose, ce duros passa de détritus à fier en un rien de temps.
« Il me faut trouver ma famille parmi les étoiles !
- Alors dégage de là et fonce. »
Reculant en la remerciant silencieusement, Huar s’éloigna vers le Belbullab, qu’il comptait astiquer rapidement et partiellement afin de voguer sans perdre de temps vers d’autres cieux.
Plus il s’en approchait, plus il sentait monter en lui une vague d’envies incontrôlables.
Toujours équipé de son holonet crypté portable, il le consulta afin de prendre des nouvelles récentes de la galaxie.
Au sein des recoins les moins accessibles qu’il parvenait à dénicher, une rumeur qui grandissait lui ouvrit les yeux… L’Empire s’activait dans divers systèmes, des droïdes sondes traversaient les secteurs de long en large à la recherche d’indices. Le but des impériaux n’était clairement pas indiqué, mais le duros se dit une chose :
Là où l’Empire se trouve, il y a des choses à y faire !
Examinant les informations partagées, il compila les mondes explorés et fit usage de sa logique et de son expérience. Dans les noms cités, certains l’intriguèrent, car il ne les avait jamais explorés.
Gonflant le torse, il prit une décision radicale. C’était aujourd’hui que Huar l’explorateur retournait à la conquête des mystères de la galaxie !

Installé au bar et faisant part de ses guerres imaginaires passées, Vektor se vantait d’avoir réussi un coup pareil, de pouvoir devenir cadre pour une société minière majeure. Son jeune âge et sa fourberie l’avaient finalement mené aux sommets, comme son père avant lui, qui usait aussi de mensonges pour parvenir à ses fins. Il évoqua ses ambitions et sa volonté de faire mal au duros qui avait mis en péril son entreprise de location de modules avec un panache déplacé.
Entendant un rugissement familier, il leva la tête.
Là, montant vers le ciel en passant au-dessus de la paillote, son Belbullab le paralysa. Il s'élevait dans les cieux obscurs de la nuit, Huar aux commandes. Pilotant avec agilité, le duros lui mima :
« T’inquiètes pas, je te le ramène. »
Impuissant et figé sur place, il vit disparaître son vaisseau dans ce voile noir nocturne… Encore une fois, Huar le duros venait de le rouler.
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Messagepar Mandoad » Dim 27 Mar 2022 - 16:21   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Première partie du chapitre 8 enfin lue ! Je manque un peu de temps pour avancer dans la lecture des fics, mais je ne t'ai pas oublié !

Eh bien, ce fut bien sympa cette petite évasion bordélique. J'ai ressenti, dans le texte, les joueurs qui se creusaient la tête pour sortir (Panaore et Tul'Soa) et les autres qui se sont improvisés un petit combat de boxe. On sent vraiment les personnalités ressortir.
On voit aussi qu'il s'agit du début où les joueurs/personnages passent un peu en revue toutes les informations qu'ils ont à dispositions. :D

Un seul point me perturbe et je relis chaque fois, parce que je me dis que c'est moi qui est raté quelque chose: Karel ? Le petit Karel est demandé à l'accueil. C'était le premier personnage présenté et il est toujours aux abonnés absents. Un joueur qui a rejoint la partie en cours de route ? Ou qui a son propre scénario dans son coin ?

Je repasserai pour la suite !
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Messagepar Angedabe » Lun 28 Mar 2022 - 13:57   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Mandoad a écrit:Première partie du chapitre 8 enfin lue ! Je manque un peu de temps pour avancer dans la lecture des fics, mais je ne t'ai pas oublié !

Il y a eu un certain temps relativement calme sur ce topic mais je sais bien que vous avez tous des vies. :transpire: Moi aussi d'ailleurs.

Mandoad a écrit:Eh bien, ce fut bien sympa cette petite évasion bordélique. J'ai ressenti, dans le texte, les joueurs qui se creusaient la tête pour sortir (Panaore et Tul'Soa) et les autres qui se sont improvisés un petit combat de boxe. On sent vraiment les personnalités ressortir.

D'où les différents aspects de chaque personnage. Ça diversifie le récit et ça permet de bien les différencier.
Ces dialogues enflammés se renouvelleront. ^^

Mandoad a écrit:Un seul point me perturbe et je relis chaque fois, parce que je me dis que c'est moi qui est raté quelque chose: Karel ? Le petit Karel est demandé à l'accueil. C'était le premier personnage présenté et il est toujours aux abonnés absents. Un joueur qui a rejoint la partie en cours de route ? Ou qui a son propre scénario dans son coin ?

Je savais que cela finirait par arriver : le manque de Karel Blaner. ^^
Le joueur est arrivé plus tard en fait. Son chapitre perso est situé au tout début pour marquer le temps qui s'écoule.
Mais ne crains rien, ce zeltron mandalorien ne va pas tarder. :siffle:
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Messagepar L2-D2 » Ven 01 Avr 2022 - 13:48   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Première partie du Chapitre 8 lue !

J'allais me lancer dans un commentaire savamment préparé et puis, et puis, et puis... j'ai vu celui de Mandoad juste au-dessus, dans lequel je me suis parfaitement retrouvé. Du coup, pas mieux que lui en fait ! :transpire:

Vivement que je trouve le temps de lire la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Mandoad » Sam 02 Avr 2022 - 15:32   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Chapitre 8, partie 2, lue !

Le moins qu'on puisse dire, c'est que notre joyeuse équipe ne fait pas dans la demi-mesure ! J'ai beaucoup aimé cette évasion bordélique (ça fait deux fois que j'utilise ce mot en deux commentaires, je te plains de devoir gérer tout ça dans le JdR :D ) !

Panaore et Tul'Soa forment toujours un duo que j'apprécie particulièrement. Mention spéciale à :

Angedabe a écrit:« C’est ça c’est ça les guignols ! lâcha le duros. Allez bien vous faire enc… !
- Panaore ! s’exclama Tul’Soa.


J'avoue, j'ai ri.

Quand au sénateur, ses motivations restent toujours peu claires et l'obscurité qui a été ressentie par Tul'Soa ne rassure pas.

Je ne m'attendais, également, pas à ce qu'ils s'échappent aussi vite, mais suis curieux de découvrir la suite.

A+
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Messagepar Angedabe » Dim 03 Avr 2022 - 10:44   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

L2-D2 a écrit:J'allais me lancer dans un commentaire savamment préparé et puis, et puis, et puis... j'ai vu celui de Mandoad juste au-dessus, dans lequel je me suis parfaitement retrouvé. Du coup, pas mieux que lui en fait ! :transpire:

Parfois les copains font le job et ça fait aide. :transpire:

L2-D2 a écrit:Vivement que je trouve le temps de lire la suite ! :oui:

:jap:


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Mandoad a écrit:Le moins qu'on puisse dire, c'est que notre joyeuse équipe ne fait pas dans la demi-mesure ! J'ai beaucoup aimé cette évasion bordélique (ça fait deux fois que j'utilise ce mot en deux commentaires, je te plains de devoir gérer tout ça dans le JdR :D ) !

Surtout que les joueurs font parfois n'importe quoi (le coup des droïde assassins impériaux qu'ils ont déclenché par mégarde ^^). Au début c'était difficile car je n'avais pas anticipé pareilles déviances. Du coup sur la fin, j'avais les grandes lignes du scénario notées et puis j'improvisais pas mal. :oui:
Mais ce n'est pas cette partie où ils ont le plus foutu le bordel, celle-ci viendra plus tard. :transpire: :siffle:

Mandoad a écrit:Panaore et Tul'Soa forment toujours un duo que j'apprécie particulièrement. Mention spéciale à :

Angedabe a écrit:« C’est ça c’est ça les guignols ! lâcha le duros. Allez bien vous faire enc… !
- Panaore ! s’exclama Tul’Soa.


J'avoue, j'ai ri.

Ces deux-là font la paire. Ils ont de bonnes interactions. Ça aide à bien démarquer les personnalités et puis une belle amitié est toujours plaisante à suivre dans un récit aussi rocambolesque que le leur. :)

Mandoad a écrit:Quand au sénateur, ses motivations restent toujours peu claires et l'obscurité qui a été ressentie par Tul'Soa ne rassure pas.

:siffle:

Mandoad a écrit:Je ne m'attendais, également, pas à ce qu'ils s'échappent aussi vite, mais suis curieux de découvrir la suite.

J'avoue avoir hésité à diviser cette fuite en deux parties, mais ça aurait fait deux chapitres d'affilé avec un gros paquet d'échanges musclés et pyrotechniques, ce qui aurait rendu l'action trop lourde à suivre. Enfin c'est mon avis. Donc autant tout balancer d'un coup ! :transpire:



---------



J'attendrais que vous ayez rattrapés le chapitre 9 pour reprendre la publication hebdomadaire. :jap:
Je ferai à votre rythme. Je pourrai me le permettre vu que vous n'êtes pas nombreux à me suivre. :oui:

À bientôt ! :)
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Messagepar Mandoad » Jeu 07 Avr 2022 - 18:02   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Première partie du chapitre 9 lue (enfin, je l'avais déjà lue hier, mais sans prendre le temps de commenter parce que je voulais réfléchir un peu à ce chapitre).

Pour la première fois, je suis un peu perplexe. Non pas par le style, toujours bien écrit, mais plus par l'arrivée impromptue de ce passage qui vient couper net l'aventure de notre joyeuse équipe. Je ne doute pas qu'il aura une utilité par la suite, mais un passage aussi dense sans réel lien avec l'action passée m'a surpris. Je me suis même demandé, si le Duros était Panaore et que j'avais raté des détails sur son physique. Voilà donc pour la critique de cette partie en ayant le reste en tête.

Sinon, en le prenant à part, c'était très impressionnant de suivre cette course (même si un peu dense, ce qui fait que j'ai décroché une ou deux fois) riche en événements et en détail. Et là bien joué, parce que c'est extrêmement dur de retranscrire le dynamisme visuel à l'écrit, quand un paragraphe que l'on prend plusieurs secondes à lire décrit une action bien plus courte par exemple.

Petit blocage à :
Angedabe a écrit:- Qui tu traites de vieux ?! Pourriture communiste ! »

Qui m'a un peu sorti de l'ambiance au début, sinon.

En bref, un passage toujours bon dans son contenu, mais qui marque une grosse coupure par rapport avec ce qu'il y avait avant. Alors oui, la soudaineté et le dynamisme m'ont plu :D , mais je suis resté perplexe sur cette partie 1. :transpire:

Je viendrai lire la suite qui m'expliquera, peut-être, la raison de ce virage en pleine course (sans mauvais jeu de mots).
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Messagepar Angedabe » Sam 09 Avr 2022 - 10:06   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Mandoad a écrit:Pour la première fois, je suis un peu perplexe. Non pas par le style, toujours bien écrit, mais plus par l'arrivée impromptue de ce passage qui vient couper net l'aventure de notre joyeuse équipe. Je ne doute pas qu'il aura une utilité par la suite, mais un passage aussi dense sans réel lien avec l'action passée m'a surpris. Je me suis même demandé, si le Duros était Panaore et que j'avais raté des détails sur son physique. Voilà donc pour la critique de cette partie en ayant le reste en tête.

C'est un parti pris que j'ai vraiment eu du mal à définir.
Initialement, j'avais écris ce début d'aventure avec 5 chapitres centrés sur les héros (Karel, Panaore/Tul'Soa, Navo, Huar et Krogan), mais ça ne rendait pas bien du tout. C'était même trop lourd car au final, une fois ces chapitres lus, on avait du mal à se retrouver avec ces personnages.
Ce chapitre centré sur Huar - un second duros donc - a été difficile à caser. C'est vraiment le meilleur endroit où le mettre. Sinon ça rendait mal.
Je comprends ton ressenti et je m'y attendais à vrai dire. ^^

Mandoad a écrit:Sinon, en le prenant à part, c'était très impressionnant de suivre cette course (même si un peu dense, ce qui fait que j'ai décroché une ou deux fois) riche en événements et en détail. Et là bien joué, parce que c'est extrêmement dur de retranscrire le dynamisme visuel à l'écrit, quand un paragraphe que l'on prend plusieurs secondes à lire décrit une action bien plus courte par exemple.

J'écoutais le morceau The Tide turns de La Menace fantôme en écrivant, notamment le passage épique avec le thème d'Anakin qui détruit le vaisseau Noyau de la Fédération du commerce (de 0:14 à 1:28). :oui: C'est dingue comme la musique stimule parfois. Et là, ça été le cas ! J'ai énormément travaillé le rythme.
Merci pour ton retour positif vis-à-vis de ça. :jap:

Mandoad a écrit:Petit blocage à :
Angedabe a écrit:- Qui tu traites de vieux ?! Pourriture communiste ! »

Qui m'a un peu sorti de l'ambiance au début, sinon.

Mince. :transpire:
Comme dit, j'aime la pop culture, surtout le cinéma, et j'ai mis des clins d’œil un peu partout. Là en l’occurrence, il s'agit de La Cité de la peur. :paf:
Je vais modifier ça alors car après mûre réflexion, c'est vrai que ça fait tâche. :transpire:

Mandoad a écrit:En bref, un passage toujours bon dans son contenu, mais qui marque une grosse coupure par rapport avec ce qu'il y avait avant. Alors oui, la soudaineté et le dynamisme m'ont plu :D , mais je suis resté perplexe sur cette partie 1. :transpire:

Huar sera un personnage majeur et primordial, il fallait que je marque bien son apparition.
Rassure-toi, il n'y aura plus de chapitre "isolé" comme celui-ci. :jap:

Mandoad a écrit:Je viendrai lire la suite qui m'expliquera, peut-être, la raison de ce virage en pleine course (sans mauvais jeu de mots).

Tu découvriras un duros extrêmement sympathique. :oui:
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Messagepar Mandoad » Sam 09 Avr 2022 - 19:11   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Angedabe a écrit:Ce chapitre centré sur Huar - un second duros donc - a été difficile à caser. C'est vraiment le meilleur endroit où le mettre. Sinon ça rendait mal.

Ok, je comprends la logique. C'est vrai qu'on a une introduction moins personnelle, en un sens du personnage, et donc différente de celles du début. Un extrait donc pas facile à placer, je le conçois, qui fait donc plus office d'interlude en fait.

Angedabe a écrit:J'écoutais le morceau The Tide turns de La Menace fantôme en écrivant, notamment le passage épique avec le thème d'Anakin qui détruit le vaisseau Noyau de la Fédération du commerce (de 0:14 à 1:28). C'est dingue comme la musique stimule parfois. Et là, ça été le cas ! J'ai énormément travaillé le rythme.
Merci pour ton retour positif vis-à-vis de ça.

C'est comme ça que j'écris. Toujours avec de la musique en fond, certaines fois avec des morceaux spécifiques suivant les scènes. C'est une méthode qui oriente bien l'écriture et donne un rythme au mot, je trouve.

Angedabe a écrit:Mince.
Comme dit, j'aime la pop culture, surtout le cinéma, et j'ai mis des clins d’œil un peu partout. Là en l’occurrence, il s'agit de La Cité de la peur.
Je vais modifier ça alors car après mûre réflexion, c'est vrai que ça fait tâche.

Ah mais c'est mon avis personnel. Ne modifie que si TU penses vraiment que ça ne convient pas trop. Après tout, tu écris pour toi et nous ne faisons que prendre le train en marche. :wink:

EDIT:
Et c'est bon ! Tout retard a été rattrapé et donc la présentation de ce cher Huar est terminée.

Et on a donc un nouveau dépressif traumatisé dans l'équipe après notre Mando ! J'espère que t'as prévu un psychologue dans ton équipe, parce qu'il va avoir du boulot.

Un personnage intéressant donc, alcoolique et dépressif d'un côté, mais encore suffisamment vif pour être roublard. Nul doute qu'il va finir par tomber sur le reste de l'équipe et je suis curieux de voir où tu vas tous les emmener.

La suite !
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Messagepar Angedabe » Dim 17 Avr 2022 - 10:34   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Mandoad a écrit:
Angedabe a écrit:Ce chapitre centré sur Huar - un second duros donc - a été difficile à caser. C'est vraiment le meilleur endroit où le mettre. Sinon ça rendait mal.

Ok, je comprends la logique. C'est vrai qu'on a une introduction moins personnelle, en un sens du personnage, et donc différente de celles du début. Un extrait donc pas facile à placer, je le conçois, qui fait donc plus office d'interlude en fait.

Il fallait bien introduire ce cher Huar. ^^


Mandoad a écrit:
Angedabe a écrit:J'écoutais le morceau The Tide turns de La Menace fantôme en écrivant, notamment le passage épique avec le thème d'Anakin qui détruit le vaisseau Noyau de la Fédération du commerce (de 0:14 à 1:28). C'est dingue comme la musique stimule parfois. Et là, ça été le cas ! J'ai énormément travaillé le rythme.
Merci pour ton retour positif vis-à-vis de ça.

C'est comme ça que j'écris. Toujours avec de la musique en fond, certaines fois avec des morceaux spécifiques suivant les scènes. C'est une méthode qui oriente bien l'écriture et donne un rythme au mot, je trouve.

Exact. De longues playlists d'ambiance de lieu histoire de bien te mettre dans le ton. :lol:


Mandoad a écrit:
Angedabe a écrit:Mince.
Comme dit, j'aime la pop culture, surtout le cinéma, et j'ai mis des clins d’œil un peu partout. Là en l’occurrence, il s'agit de La Cité de la peur.
Je vais modifier ça alors car après mûre réflexion, c'est vrai que ça fait tâche.

Ah mais c'est mon avis personnel. Ne modifie que si TU penses vraiment que ça ne convient pas trop. Après tout, tu écris pour toi et nous ne faisons que prendre le train en marche. :wink:

Je l'ai modifié car ça fait clin d’œil trop déplacé. ^^
Sur le coup ça m'a fait rire parce La Cité de la peur quoi :transpire: , mais ça rend moyen au final.
Merci pour ton avis. :jap:


Mandoad a écrit:EDIT:
Et c'est bon ! Tout retard a été rattrapé et donc la présentation de ce cher Huar est terminée.

:lol:

Mandoad a écrit:Et on a donc un nouveau dépressif traumatisé dans l'équipe après notre Mando ! J'espère que t'as prévu un psychologue dans ton équipe, parce qu'il va avoir du boulot.

Huar a une toute autre psychologie et tu verras que les deux parviendront à être complémentaires, à pousser l'autre etc. Mais ce duros est bien moins touché par ses déboires. Karel c'est un niveau au-dessus.


Mandoad a écrit:Un personnage intéressant donc, alcoolique et dépressif d'un côté, mais encore suffisamment vif pour être roublard. Nul doute qu'il va finir par tomber sur le reste de l'équipe et je suis curieux de voir où tu vas tous les emmener.

Le côté alcoolique n'est pas à mettre en avant, c'était surtout pour le montrer en détresse.
Mais Huar saura plaire par sa personnalité et ses compétences.
C'est un atout indispensable ! :oui:


Encore merci pour tes retours. :)

À la prochaine ! :hello:
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Messagepar L2-D2 » Jeu 21 Avr 2022 - 14:33   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Chapitres 8 (2ème partie) et 9 (en entier) lus !

Serait-il possible... que je sois à jour ? :shock:

On commence donc avec la fin du Chapitre 8, et une rocambolesque évasion, qui semble lancer pour de bon l'intrigue : nos héros ont désormais un vaisseau, et pas n'importe quel modèle (un YT-1300, rien que ça ! :love: ) et l'ex-Sénateur de leur confier une noble quête qui va justifier qu'ils restent ensemble. Bon, c'est pour l'instant très cryptique et le sieur Odo a de drôles de priorités, mais on va mettre ça sur le compte de la mort de son compagnon gungan !

Et on enchaîne avec le Chapitre 9, avec une séquence toute droit sortie du jeu Episode I Racer ! :oui: Il est vrai que cette séquence est surprenante, et donne au départ une impression de "pendant ce temps-là, à Vera Cuz" (on reste dans la référence "pourriture communiste" ! :lol: qui, il est également vrai, est un peu gratuite vu que des communistes, dans la galaxie SW, on n'en a jamais trop vu) mais ce neuvième Chapitre se termine avec un nouveau Duro (c'est presque dommage de ne pas avoir pris une autre race, vu qu'on a déjà Panaore :neutre: ) opérationnel et sans doute amené à croiser tôt ou tard le chemin de notre petit groupe. :think:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Ven 22 Avr 2022 - 10:06   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

L2-D2 a écrit:Chapitres 8 (2ème partie) et 9 (en entier) lus !

Serait-il possible... que je sois à jour ? :shock:

Challenge relevé ! :transpire: :lol:

L2-D2 a écrit:On commence donc avec la fin du Chapitre 8, et une rocambolesque évasion, qui semble lancer pour de bon l'intrigue : nos héros ont désormais un vaisseau, et pas n'importe quel modèle (un YT-1300, rien que ça ! :love: ) et l'ex-Sénateur de leur confier une noble quête qui va justifier qu'ils restent ensemble. Bon, c'est pour l'instant très cryptique et le sieur Odo a de drôles de priorités, mais on va mettre ça sur le compte de la mort de son compagnon gungan !

Les Évadés version borderline ! :lol:
Les joueurs se souviennent de ce joyeux bordel, surtout qu'ils s'étaient compliqués la tâche en se perdant dans ces labyrinthiques couloirs... :transpire: Et puis ils aiment bien canarder tout ce qui bouge, ami potentiel ou ennemi... :perplexe: :transpire:

J'ai volontairement été si discret vis-à-vis du sujet principal de cette aventure car c'est tout un mystère et il faut faire ressentir ça aux lecteurs. Ils doivent se demander, comme les protagonistes : mais bon sang c'est quoi ce bordel? :oui:
Que ce soit si cryptique comme tu dis, c'est normal, tout deviendra plus clair au fur et à mesure. :jap:

L2-D2 a écrit:Et on enchaîne avec le Chapitre 9, avec une séquence toute droit sortie du jeu Episode I Racer ! :oui: Il est vrai que cette séquence est surprenante, et donne au départ une impression de "pendant ce temps-là, à Vera Cuz" (on reste dans la référence "pourriture communiste" ! :lol: qui, il est également vrai, est un peu gratuite vu que des communistes, dans la galaxie SW, on n'en a jamais trop vu) mais ce neuvième Chapitre se termine avec un nouveau Duro (c'est presque dommage de ne pas avoir pris une autre race, vu qu'on a déjà Panaore :neutre: ) opérationnel et sans doute amené à croiser tôt ou tard le chemin de notre petit groupe. :think:

Pourtant je n'ai jamais joué au jeu. :paf: D'ailleurs, anecdote sympa : je voulais que cette séquence se passe sur un monde paradisiaque. En fouillant votre encyclopédie ( :jap: ), j'ai trouvé Aquilaris. Puis, pendant ma lecture, je voulais voir s'ils existaient des villes connues sur cette planète, et là je lis comme quoi c'est un lieu où se déroulent des courses de pods. :transpire: Heureux hasard ! :love:

Comme expliqué à Mandoad, ça a été compliqué de caler ce chapitre dans le roman. C'était le meilleur endroit, ainsi, il y a une coupure avec les péripéties des autres malchanceux. Une ellipse était nécessaire.

Ta référence à La Cité de la peur : :love:

Pour le personnage, oui, j'avoue que sur le coup, j'avais été déçu par le choix d'amener un second duros, surtout que le joueur l'a choisi bien après. J'ai eu deux duros pilotes dans l'équipe. :perplexe:
Mais Huar et Panaore sont totalement différents, dans leurs motivations et qualités, du coup ça ne gêne pas plus que ça.

L2-D2 a écrit:Vivement la suite ! :oui:

Justement ! Maintenant que vous êtes à jour tous les deux (Den a dit qu'il rattraperait plus tard et GTZL1 semble avoir mis en pause ses lectures), je vais de suite publier le chapitre 10 ! :jap:
J'attendrai que vous l'ayez lu pour poster le suivant etc etc. :)

Merci pour tes retours L2 ! :D



---------



Chapitre 10
Le Darkstorm

(1/2)

(JDR)


Tandis que le cargo YT-1300 filait à la vitesse lumière à travers la galaxie, son équipage pour le moins étrange et original se remettait tranquillement des derniers événements ayant bousculés leurs vies. Et il y avait de quoi péter un plomb, car tous se sentaient épiés, suivis, loin d’être en sécurité suite à cet échange musclé avec des pirates.
Après avoir été touché par un tir de blaster à l’épaule puis frappé par Krogan le klatooinien, le sénateur Odo de Naboo avait bénéficié de soins. Dans un petit coin de repos à bord, aménagé par Tul'Soa le rakata, l'humain somnolait avec des grimaces et expressions sévères. L'ingénieur soigna ses blessures avec le matériel en sa possession et celui trouvé à bord. Il ne rencontra pas trop de difficulté et parvint à rétablir le cinquantenaire, qui demeurait inconscient.
Certainement l’être le plus vieux de la galaxie encore vivant, Tul’Soa remplit un de ses flacons du sang prélevé sur Odo, cela afin de l’étudier durant son temps libre. Il avait une idée bien précise vis-à-vis de ces nombreux échantillons soigneusement gardés dans son médipack, mais se gardait d’en parler aux autres. D’ailleurs, suite à leur départ précipité, il ne dialogua pas beaucoup avec eux, méfiant et incertain, mais aussi pour s’assurer que le sénateur soit hors de danger, car sa subite évocation d'une relique antique l’intéressait…

Isolé, Navo s'était sommairement lavé dans un petit compartiment sanitaire puis avait rejoint une pièce faisant office de chambre d’équipage.
Ayant déjà subi des traumatismes bien plus graves, il en profita pour soigner des éraflures et légères plaies sur le visage et les bras. Pleinement autonome, il se rafistola sans trop ressentir de douleur, car elles étaient toutes devenues banales pour lui. Toutes sauf celles causées par ce fugitif, dans le noir, sur Coruscant… Cette douleur resta malheureusement intacte…
Sa frustration refaisait surface, car il avait définitivement perdu la trace de cette proie croisée sur cette planète urbaine. Certains doutes subsistaient vis-à-vis d’un individu en particulier, un individu se trouvant à bord d’ailleurs... Mais cela semblait trop beau pour être vrai.
Au fond, Navo ferait mieux de se réjouir d’être en vie, mais pour lui et son caractère, un tel échec restait conséquent… C’était un affront.

Astiquant son fusil précision dans le séjour, Krogan était appuyé sur cette petite table ronde entourée de quatre tabourets fixes et d'une banquette relativement confortable.
Il grommelait intérieurement.
Un compartiment central sur la table, qui devait généralement être rempli de nourriture, était vide. Cela avait déjà agacé Panaore lorsqu’il avait brièvement fait la visite des lieux en quête de denrées alimentaires. Sinon, il n'y avait rien hormis une fine couche de poussière.
Le klatooinien frottait son bien avec ferveur, afin que sa luisance égale sa symbolique. Cette arme fétiche était le symbole d'une vie de torture et de tourments. Volé au hutt qui l’avait longtemps maltraité en tant qu’esclave, il voyait ce fusil comme un trophée mais également comme son gagne-pain. Une arme qui représentait une grande partie de sa vie, celle dans laquelle il œuvrait activement dans sa quête de vengeance.
Ce silence lui permit de faire le point, notamment sur cette situation, celle d’être avec de parfaits inconnus dans un vaisseau inconnu dans un endroit inconnu.
Tout ceci ne lui plaisait pas, cela ne pouvait être bénéfique à quiconque.
Cependant, comme les autres, il attendait.

Travaillant sur ordre de Tul’Soa, le droïde gardien de cellule œuvrait du côté de la console d’ingénierie dans le but de déceler d’éventuels anomalies ou éléments endommagés lors de leur fuite de la corvette impériale. De ses quatre bras gigotant d’une commande à l’autre, il ne cessa son activité que lorsque la totalité du cargo fut expertisée.
Ce YT-1300 faisait partie des vaisseaux très prisés de la galaxie. Les plus courants possédaient un cockpit excentré sur la droite, d'autres, arboraient cet élément entre les mandibules avant, dont celui-ci. Ces cargos servaient principalement de transport de marchandises, mais pouvaient aussi être utilisés comme vaisseaux de croisière pour ceux qui ne recherchaient pas forcément le luxe mais davantage la discrétion.
Les couloirs étaient silencieux, vides.
Ce vaisseau sifflait sur lui-même, comme en pleine analyse de ses hôtes.
Surgissant d’outre-tombe dans cette ambiance morne, la voix de Panaore le duros s’annonça :
« Chers amis, je vous invite à rejoindre le séjour. »
Recherchant dorénavant gloire et richesse, ce pilote avait terminé de compiler de nombreuses informations et venait de calculer leur trajectoire. Il comptait maintenant l’annoncer aux autres passagers.
Depuis sa fuite du vaisseau mère des Maraudeurs et son réveil tourmenté sur Coruscant, Panaore n’avait pas vraiment eu le temps de se reposer, tout comme son acolyte Tul’Soa. Il affichait une mine exténuée et de sombres cernes sur sa peau verte.
Ex-pirate cherchant à tracer sa propre voie, il se disait sans cesse qu’il venait peut-être de gagner un bien précieux, mais fallait-il encore que le sénateur Odo accepte de le lui remettre sans résistance…
Tu es de toute beauté, fit-il en se levant du siège de pilote.
Il sortit du cockpit, longea la couchette du capitaine puis arriva dans la partie centrale du vaisseau. Immédiatement sur sa droite se trouvait le séjour, dans un renfoncement de la carlingue. Krogan l'y attendait déjà, les yeux farouches, l’air tendu et un chiffon frottant minutieusement son fusil.
« Bon réflexe, lui dit le duros, il faut entretenir son matériel. Il n'y a rien de pire que des armes défectueuses. »
Mais le klatooinien ne semblait pas d’humeur à discuter. Assis au milieu de la banquette, cet imposant tireur d’élite dévisageait le pilote comme s’il s’agissait d’un sans-abri malade.
Sorti de la chambre d’équipage, Navo se présenta en se montrant plus aimable envers le duros.
« Très bon décollage.
- Merci ! Même si j’avoue qu’un départ direct en vitesse lumière en plein hangar me semblait infaisable… Mais je l’ai fait ! »
Le rodien évita le regard de Krogan et alla s’adosser sur une console dans un coin de la pièce.
Avant que Panaore ne puisse ajouter quoi que ce soit, Tul’Soa déboula à son tour et s’installa sur un des quatre tabourets. Le duros vint à ses côtés, face à Krogan, les sourcils froncés.
« Faut te détendre mon vieux, lâcha-t-il. T'es tellement nerveux. »
Il était vrai que cet élément laissait planer une certaine aigreur.
Face à cette absence de gratitude, Panaore déclara en se raclant la gorge :
« Bien. Suite à ce départ en catastrophe, j’ai finalement pu prendre connaissance de plusieurs détails. Déjà, nous avons été interceptés par Ja’akob Tranche-rien et ses sbires entre Sarapin et Columus. Notre position actuelle est assez floue, mais nous devrions être proches d’Alderande.
- Pourquoi Alderande ? demanda Krogan. Qu’est-ce qu’il y a à faire sur Alderande ?
- Il n’y a rien à faire sur Alderande, lui répondit Navo en hochant de la tête, les bras croisés.
- Alors pourquoi y aller ? »
Panaore agita ses bras pour le calmer et ajouta :
« Si vous me laissiez terminer, vous comprendriez. »
Soupirant, Krogan posa délicatement son fusil sur la table.
« Bien. Donc, sans avoir touché ou modifié quoi que ce soit, le Darkstorm fait route sur…
- Le Darkstorm ? l’interrompit le klatooinien. C’est son nom à ce tas de ferraille ?
- De base non, je l’ai renommé comme ça, avoua le duros. C’est clinquant non ?
- Plutôt immature, trop déroutant, au point d’attirer l’attention.
- Bref ! s’exclama un Panaore vexé. Nous nous dirigeons vers le système Korriban. Notre moyen de transport est en train de rejoindre la route commerciale Perlemienne en coupant par Alderande et Carida. »
Ces explications ne changeaient rien au fait qu’ils étaient tous à bord d’un vaisseau sans rien avoir en commun entre eux. C'était une réalité : ces quatre individus, sans compter le sénateur Odo, ne se connaissaient pas.
« Et alors ? Qu’est-ce que ça change ? maugréa Krogan. Vous croyez que je vais partir avec vous ? Je m’en fous de vous. Si j’avais pu, j’aurais traversé seul ce vaisseau de pirates.
- Il fallait demander, dit Tul’Soa, je vous y aurais aidé en vous positionnant face à cette horde de malfrats. »
Lentement, le klatooinien pivota sa tête vers l'ingénieur.
« T'as un problème le… truc ? »
Incrédule, il écarta les bras en regardant tour à tour Navo et Panaore.
« Qu’est-ce que vous êtes exactement au juste ? Une mutation ? Une expérience ratée ?
- Une espèce infiniment plus avancée que vous tous, déclara sèchement l'ingénieur.
- Jamais vu.
- Je suis un rakata.
- Jamais entendu parler.
- L’intelligence et la culture ne sont pas faites pour tous. Voilà pourquoi certaines espèces ont régressé. »
Un tacle bien placé.

Étrange ce mystère autour des rakatas, personne ne savait rien d’eux, hormis Panaore qui avait déjà échangé quelques dialogues à leur sujet avec son binôme.
« J’ai une mission à accomplir ! lança Krogan. Je ne dois pas m'écarter de ma voie !
- Comme nous tous j’imagine, rétorqua le rakata.
- Je dois tuer tous les hutts existants ! Et là je perds mon temps !
- C’est assez simple et primitif comme objectif.
- Garde ton sarcasme pour toi étranger. »
En fouillant un peu les tiroirs et placards encastrés dans les parois, Panaore trouva de quoi détendre les esprits et les rassembler quelques instants.
« Chers camarades voyageurs, fit-il théâtralement, je vous propose de discuter entre nous autour de quelques verres de vin du désert. »
Il se retourna avec une vieille bouteille poussiéreuse, l’air enjoué.
« Qu’en dites-vous ? C'est toujours mieux que de générer inutilement de la rancœur. »
De prime abord, il s’agissait d’une bonne idée, car boire un coup permettrait à tous de se relaxer.
« Sauf si vous souhaitez continuer, mais dans ce cas, faites ça ailleurs. Je suis heureux d'être en vie et j'aimerais un peu en profiter sans être dérangé. »
Cette petite leçon les titilla tous. En qualité de capitaine officieux, ce duros trouva les bons mots.
Cette proposition engendra toutefois une réaction inattendue de la part de Navo, qui afficha une mine grave... D’un pas lent et également très surjoué, il alla rejoindre le pilote. À quoi ce dernier devait-il s'attendre ?...
S’approchant de lui, il dit :
« Si vous comptez nous rendre ivre pour nous balancer dans l’espace… »
Ne comprenant pas ce ton sévère, le duros croisa ce regard noir sans expression.
« Il va vous falloir plus d’une bouteille, changea de ton le chasseur de primes. »
Il en saisit une seconde ainsi que quatre gobelets rangés dans le même placard puis déposa le tout à table. Rassuré, bien que troublé, Panaore le suivit et s’installa sur la banquette, à côté du klatooinien, peu ravi de cette découverte.
Navo souffla dans les gobelets afin d’en sortir les quelques saletés, puis il les distribua. Panaore ouvrit la bouteille qui dégagea un arôme très âcre mais aussi parfumé.
« Rien de tel que de faire connaissance autour d’un verre, dit-il en servant son camarade Tul’Soa.
- Surtout vu les circonstances, ajouta le rodien en tendant son verre. Comme vous l'avez dit, autant rester calme et profiter du fait d'être en vie. »
Voyant déjà la modeste bouteille à l’autocollant rouge feu se vider, Panaore voulut servir Krogan.
« Non. Je n'en veux pas !
- Pourquoi refuser un verre de l’amitié ? N’y voyez aucun engagement mais simplement un moment cordial. »
Cette phrase fit grogner le klatooinien qui dit sèchement :
« De un, qu’est-ce qui vous fait croire que j’ai envie de vous connaître ? De deux, je ne bois pas ce qui est vendu par les hutts. De trois, pourquoi ne pas nous arrêter maintenant et décider où nous pouvons nous poser afin que chacun reparte dans son coin ?
- Pour répondre à ta première question, dit Panaore, tu permets que je te tutoie ? »
Il n’eut aucune réponse et donc prit ça pour un oui.
« Donc, je pense que pour l’instant nous n’avons pas mieux à faire, car nous devons poursuivre notre route. En cas d’arrêt à notre position, nous pourrions être abordés par les impériaux, car je te rappelle que Carida est sous contrôle impérial, et il s’agit de leur planète où sont majoritairement formés les stormtroopers.
- Et puis il vaut mieux attendre le réveil du sénateur que tu as assommé, ajouta Tul’Soa, afin qu’il nous révèle un peu plus ses intentions. Il a parlé de reliques, et les reliques, ce n’est pas anodin. Jadis, une relique évoquait un objet rare ayant une utilité, cela m'intrigue.
- Et enfin, renchérie le duros en buvant une gorgée de vin du désert, généralement les instants de convivialité permettent de se rafraîchir l’esprit et de se recentrer sur l’essentiel, afin d’éviter de s’isoler ou de perdre pied en poursuivant des chimères. On est loin d’une qualité digne d’un casino de royauté, mais ce breuvage reste honnête. »
Il se tourna vers Navo.
« Tu veux ajouter autre chose peut-être ? »
Le rodien lui fit signe que non.
Tous les trois regardèrent le klatooinien.
Si Panaore et Tul’Soa avaient déjà tissé un infime lien entre eux, le rodien ne voyait aucun inconvénient à en apprendre plus sur ces individus, au contraire, il voulait s’assurer de ne pas finir décapité dans un sas… Malgré son aspect loup solitaire, il préféra jouer le rôle d’un autre pour se fondre dans le groupe et éviter tout conflit inutile.
« Visiblement, roula des yeux Panaore, ce n'est pas gagné... »
Ils virent tous alors Krogan saisir son fusil, le maintenir fermement avec un regard incertain, le tout en faisant monter la pression...
« Tu vrilles déjà ? Il t'en faut peu. »
Mais Krogan posa son arme debout à côté de lui en disant :
« Après tout, même si je n'ai aucune confiance en vous, l’alcool reste de l’alcool.
- Sages paroles, fit le duros.
- Et puis vous m’avez l’air suffisamment intéressants pour que je prenne quelques minutes à écouter ce que vous avez à dire. Ce serait dommage de terminer son voyage ici, piégé par des inconnus.
- Sans oublier qu'on a quand même survécu ensemble à une cavalcade infernale. Y a de quoi quand même lever un verre. »
Heureux de voir ce changement d'attitude, le duros vida la bouteille dans le verre du klatooinien.
« Déjà vide ?
- Il en reste quelques unes dans le placard, avoua Panaore en ouvrant la seconde apportée par Navo. »
Le Darkstorm renfermait une bande bien singulière, instable, mais inédite. Leur mésaventure face à ces pirates avait finalement créé quelques liens et intérêts des uns envers les autres, car maintenant, ils voulaient savoir d’où chacun venait et ce qu’ils faisaient dans la vie. Cela avait davantage pour but de les rassurer et de s’assurer qu’aucun ne comptait les doubler.

Quatre cadavres gisaient là, vidés de leur liquide, desséchés.
Les bouteilles de vin du désert avaient eu un franc succès.
Alors qu’ils attendaient que le sénateur Odo se réveille, les quatre occupants du Darkstorm continuaient leur interminable discussion, parfois précise, parfois floue. Exposant les grandes lignes, en y apportant ou offusquant volontairement certains détails sensibles, ils montrèrent à la fois réticence et airs décomplexés.
Tout d’abord et étonnement, ce fut Krogan qui se présenta, narrant son enfance en qualité d’esclave aux mains des hutts. Malgré son côté très brut, il se montra amical et bon compagnon, aidé par l’alcool, faisant même preuve d’une autodérision cocasse. Il prit cependant soin de ne pas vraiment ébruiter les récents événements ayant fait s’effondrer sa vie… Si parler de son passé dans sa généralité ne le dérangeait nullement, certains points se devaient de rester cachés. Dès qu’il sous-entendait certains passages, il devenait de nouveau agressif et désagréable.
Un compagnon instable en somme.
Paradoxalement, ce fut lui qui but le plus de vin du désert. Il donna d’ailleurs une leçon aux autres vis-à-vis de ce breuvage, car tous pensaient que les hutts le produisaient, alors qu’en réalité, il s’agissait de certaines tribus tuskens. Les hutts ne faisaient que leur acheter pour des broutilles, pour ensuite le revendre à un prix démesuré.
Bien moins expressif, Navo Takka resta pas mal silencieux, davantage concis sur sa vie. Personne ne put déterminer exactement sa profession ni le fond de son esprit. Les antennes frontales remuantes et les doigts terminant en ventouses gesticulant, il n’évoqua que sa soif innée de chasse qui coulait dans ses veines et le passionnait depuis toujours. Ses récits de traques dans sa jeunesse où il accompagnait son père rendirent les autres attentifs à ses moindres mots. Ce rodien avait tué une faune bien plus dangereuse que les pires créatures peuplant la galaxie...
De plus, cet échange lui fut bénéfique, car outre le fait que Panaore soit recherché par les Maraudeurs, le rodien se douta maintenant que ce Krogan devait avoir une prime au-dessus de sa tête. Faire face aux hutts n’était pas sans conséquences... Ce rodien chasseur de primes cibla ces deux types et décida de ne pas ébruiter ses ambitions, de rester discret… pour le moment.
En face de lui, le klatooinien garda le silence, sentant pertinemment que ce rodien était un genre de mercenaire et donc pouvait être un potentiel ennemi pour lui... Il prit alors la décision de quitter ce cargo le plus vite possible, mais d’ici à ce que le sénateur ouvre les yeux, il devait faire profil bas.
Assez enthousiaste à l’idée d’être entouré par pareils individus, Panaore conta également son histoire, en y apportant des éléments exagérés et n’hésitant pas à mentionner son passé au sein de la piraterie. Il expliqua le mode de fonctionnement des Maraudeurs et les missions dont il était chargé à l'époque : traques et pillages, ou simple pilote lors de casses et braquages ou négociateur à ses heures perdues. Si certains passages étaient héroïques, d’autres relevaient plus du fantasme que de réels faits d’armes.
En simultané avec Tul’Soa, ils racontèrent leur aventure commune jusqu’à l’attaque des pirates sur le GR75. Ce récit fascina Navo qui les coupa régulièrement pour leur poser de brèves questions au sujet de Ringold, de Sbiro ou encore des contrôles impériaux, mais surtout de l’explosion terroriste sur la place dominant le spatioport. Il fut étonné de cette précision car ces gars en avaient aussi été témoin.
Un hasard.
Le klatooinien et le rodien voyaient en Tul’Soa et Panaore un duo assez exotique, peu conventionnel.
« Et toi étrange personnage ? fit Krogan au cerveau. Tu as dit être un rakata, mais qu’est-ce qu’un rakata ? »
Tul’Soa vida son verre avec une expression des plus satisfaites. Il déclara :
« Mon peuple a dominé la galaxie, enfin, il était en train de gagner en puissance au moment où j’ai été… congelé.
- Congelé ?
- Disons que mes idées n’étaient plus en concordance avec celles des hauts placées rakatas. J’ai tenté de leur exposer des faits mais ils n’ont rien voulu écouter ni même comprendre. Je pense que c'est cet entêtement qui a conduit les miens à l’extinction.
- Donc tu as été emprisonné en gros ?
- C’est ça. J’ai dormi durant des millénaires, caché. Ce n’est que le hasard qui m’a permis de me relever et survivre. D’autres autour de moi n’ont pas eu cette chance. »
Comprenant que ce grand personnage aux yeux orange devait être seul à présent, Krogan enchaîna, sous les yeux d’un Navo toujours attentif :
« Ton espèce n’a pas survécu alors, enfin, les rakatas n’existent plus.
- D’après ce que j’ai lu dans les rares lignes trouvables concernant les rakatas, au Palais impérial de Coruscant, mon espèce a fini par totalement mourir… Comment, je l’ignore, mais les faits sont là. Je dois être le seul éveillé actuellement. Je sens un lourd héritage sur mes épaules.
- J’imagine que tu dois vouloir rechercher ceux qui dorment comme toi ?
- Exactement. Mon objectif est de faire renaître ma race, afin que nous puissions établir une colonie dans notre monde natal si possible. »
Soudainement embarqué dans ce récit et des souvenirs personnels, Krogan se pencha en avant et s’exclama :
« Rakata Prime ! Mais oui ! Rakata Prime. »
Quelle vive réaction.
« Il s’agit de mon monde oui, s’étonna Tul’Soa, nous l’appelions Lehon.
- Mon père me contait des légendes, il avait un bouquin très épais contenant des centaines de mythes. Et sur ce monde, il y avait des légendes obscures, où un ancien Sith avait découvert cette planète et avait… hum… je ne sais plus… »
Obnubilé et ne s’y attendant pas du tout, Tul’Soa attendit impatiemment la suite.
« C’était un célèbre ennemi de l’Ancienne République. Il avait redémarré un puissant appareil… hum… La Forge galactique un truc comme ça je crois.
- Et quoi d’autre ? Tu sais autre chose ?! l’interrogea le rakata, fasciné.
- Rien de bien précis, ce ne sont que de vagues souvenirs, quand j’étais tout petit. Mon père adorait me raconter des légendes et mythes antiques. Son père, mon grand-père donc, était collectionneur de vieux ouvrages. »
Krogan donna une impression plus sereine, plus intime. C'était en totale opposition avec son caractère de cochon.
Un long silence s’installa. Seuls les sons du moteur étaient audibles.
Ces mots sur les siens réchauffèrent un instant le cœur de Tul’Soa, même s’il ignorait tout de cette forge galactique...
« Mais bon, relança Krogan en taquinant le rakata, il ne s’agit que de légendes. »
Après un autre et gênant silence où le rakata se montra songeur, Panaore saisit son verre et le leva :
« Messieurs, fit-il. Navo Takka le rodien, Krogan le klatooinien et Tul’Soa le rakata, en dehors des circonstances et morts que nous avons côtoyés aujourd’hui, je suis ravi de vous connaître ! Bien que je ne tienne pas à rester trop longtemps avec vous pour des raisons évidentes ! »
Bien que coincés, tous affichèrent des sourires sincères, heureux de ne pas être en présence de psychopathes. Krogan fut celui qui resta le plus réservé, tandis que Navo resta le plus silencieux. Le rakata fut agréablement surpris par ces représentants d'espèces bien curieuses, tandis que le duros se montra bien plus enclin à s'ouvrir afin qu'ils se supportent de manière plus conviviale.
Leur échange de cultures et de vies antérieures fut interrompu par une alarme silencieuse, occultant les lumières principales et allumant de plus petites loupiotes rouges clignotantes.
Stupéfaction.
« Généralement, ce n'est pas bon ça, fit le klatooinien. »
Sans attendre, Panaore sauta sur ses jambes et se précipita vers le cockpit, suivi de près par les autres.
Il bondit dans son siège de pilote et examina l’origine du problème.
Rien ne l'aida à l’identifier.
« Mmmmh... Bizarre. »
Il lança un calcul des anomalies ainsi qu’une détection extérieure avec le radar.
À priori, il n’y avait rien.
Sans crier gare, le Darkstorm sortit de l’hyperespace et se figea au milieu de nulle part.
Tout ceci se présentait comme louche...
« Je vais voir le sénateur ! lança Krogan en partant précipitamment vers la pièce faisant office d’infirmerie de fortune. »
Les moteurs se coupèrent mais l’alarme resta active, faisant naître en chacun un sentiment d’angoisse, plus ou moins forte en fonction des personnalités.
« Des signaux sur le radar ? demanda calmement Navo.
- Non, aucun mouvement, lui répondit Panaore qui tentait en vain de relancer les machines.
- Qu’est-ce que ça peut être ?
- Je l’ignore, mais la présence de l’alarme n’annonce rien de bon. »

À suivre....
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Messagepar L2-D2 » Ven 22 Avr 2022 - 13:04   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Première partie du Chapitre 10 lu !

Qu'ils sont mignons, nos héros, à échanger autour d'une bonne - enfin, peut-être pas - bouteille de vin du désert ! D'ailleurs, c'est curieux, cette histoire de vin produit par les Tusken et acheté à bas prix par les Hutt me dit quelque chose... c'est de toi, ou tu as repris un élément déjà existant ? :think:

Et Darkstorm, donc. C'est un joli nom, qui claque !

Par contre, je ne suis pas sur d'avoir tout suivi : Alderande est-elle une destination pré-rentrée dans l'ordinateur de navigation ? Sinon, pourquoi ce choix ?

Et on termine avec un cliffhanger ! Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Lun 25 Avr 2022 - 10:56   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

L2-D2 a écrit:Première partie du Chapitre 10 lu !

Qu'ils sont mignons, nos héros, à échanger autour d'une bonne - enfin, peut-être pas - bouteille de vin du désert !

Pareilles péripéties, ça donne soif. :transpire:

L2-D2 a écrit:D'ailleurs, c'est curieux, cette histoire de vin produit par les Tusken et acheté à bas prix par les Hutt me dit quelque chose... c'est de toi, ou tu as repris un élément déjà existant ? :think:

C'est de moi. Pourquoi ça existe déjà? :think: :transpire:
J'ai développé le lore tusken avant Le Livre de Boba Fett. :x

L2-D2 a écrit:Et Darkstorm, donc. C'est un joli nom, qui claque !

Les joueurs se sont mis d'accord là-dessus. Ils y tenaient. :oui:

L2-D2 a écrit:Par contre, je ne suis pas sur d'avoir tout suivi : Alderande est-elle une destination pré-rentrée dans l'ordinateur de navigation ? Sinon, pourquoi ce choix ?

En gros ils naviguent un peu au pif pour s'éloigner des pirates. Donc Alderande est juste là car ils passent par là. ^^
Ce n'est en rien une destination. Cette planète ne sera pas dans l'aventure.

L2-D2 a écrit:Et on termine avec un cliffhanger ! Vivement la suite ! :oui:

:jap:
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Messagepar Mandoad » Mar 03 Mai 2022 - 16:45   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

C'est lu ! Oui, je sais, je suis toujours aussi lent en fait...

Donc voilà notre équipe à discuter à bord du Darkstorm, un nom bien sympa pour un YT-1300 à l'aspect un peu inhabituel. C'est marrant comme les noms en anglais claquent toujours plus que leur version française. J'avoue me faire régulièrement violence pour nommer les vaisseaux de mes fic' en français. :D

Les interactions entre les protagonistes sonnent toujours aussi vrai et on voit que cela vient du vécu. Petite question, tu notes leurs répliques et autres interactions au fur et à mesure de la campagne ou tu improvises en ayant les grandes lignes en mémoire ?

Au début, je me suis demandé qu'est-ce qu'ils allaient bien pouvoir faire sur Alderaan, puis le cliffhanger est arrivé et je sens que tout ne va pas se passer comme prévu.

la suite !
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Messagepar Angedabe » Mer 04 Mai 2022 - 7:53   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Mandoad a écrit:C'est lu ! Oui, je sais, je suis toujours aussi lent en fait...

Vous avancez, c'est déjà ça. :D

Mandoad a écrit:Donc voilà notre équipe à discuter à bord du Darkstorm, un nom bien sympa pour un YT-1300 à l'aspect un peu inhabituel. C'est marrant comme les noms en anglais claquent toujours plus que leur version française. J'avoue me faire régulièrement violence pour nommer les vaisseaux de mes fic' en français. :D

Ils ont choisi le nom (les joueurs). ^^ Ils y tenaient. :transpire:
J'aime aussi avoir une cohérence en terme de langue, mais pour le coup, je me dis que ça importe peu. ^^

Mandoad a écrit:Les interactions entre les protagonistes sonnent toujours aussi vrai et on voit que cela vient du vécu. Petite question, tu notes leurs répliques et autres interactions au fur et à mesure de la campagne ou tu improvises en ayant les grandes lignes en mémoire ?

Alors, parfois, je note certaines répliques qu'ils balancent lors des parties de jeu de rôle sur table, mais sinon, c'est issu de mon imagination tout en gardant une cohérence avec leurs comportements. :wink:
Panaore, par exemple, est bien retranscrit, tout comme Tul'Soa. Les gars les jouent comme ça.

Mandoad a écrit:Au début, je me suis demandé qu'est-ce qu'ils allaient bien pouvoir faire sur Alderaan, puis le cliffhanger est arrivé et je sens que tout ne va pas se passer comme prévu.

Je vais modifier ces quelques lignes mentionnant Alderande. ^^ EN fait ils ne font qu'y passer, Panaore l'indique pour leur dire où ils sont après leur fuite. :transpire:

Merci encore pour ton retour. :jap:

Sans plus attendre, la suite ! :D
Et may the 4th be with you ! :jap:

---------



Chapitre 10
Le Darkstorm

(2/2)

(JDR)


Tout ceci laissa apparaître une once d'inquiétude en eux.
Le klatooinien revint dans le cockpit et dit :
« Le sénateur Odo est toujours allongé, je n’ai rien vu d’autre. »
Le pilote trifouilla commandes et paramètres, en vain.
« Ce doit être mécanique, dit-il. Tul’Soa, tu peux y jeter un œil ?
- Je m’en charge, affirma le rakata qui s’en alla rejoindre la console d’ingénierie centrale. »
Panaore détestait de ne pas savoir ce qui n’allait pas dans ce genre de situation, il frappa le tableau de bord par énervement avant de relancer un scan des systèmes de pilotage.
« Tiens-moi au courant Tul’Soa. »

Son ami rakata arriva à la console, située juste devant la rampe, proche de l’infirmerie. Il y lança un diagnostic afin de dénicher l’origine de cette soudaine coupure.
Visiblement, le souci provenait du système de navigation.
« Le système automatique de navigation a été coupé, annonça-t-il, c’est l’un d’entre vous ?
- Négatif, lança Panaore. Tu l’as bien vu, on était tous assis dans le séjour et Odo dort toujours. »
Dans ce silence où la seule lueur permettant de progresser dans le Darkstorm clignotait incessamment, le rakata entendit un bruit métallique non loin, en provenance des accès aux tourelles...
Sur ses gardes, il s'en approcha en contournant lentement la partie centrale du cargo comprenant la console d’ingénierie, une cabine sanitaire, ainsi que la cabine des circuits et différents systèmes du vaisseau. Tous ces éléments formaient un point central, avec le couloir principal les contournant en cercle. Mais ce bruit… Ce bruit provenait des tourelles, il en était quasiment sûr… Il se demanda si un pirate avait réussi à monter à bord avant leur décollage…
Arrivé à hauteur de l'accès, dans le plus grand des silences, il y passa sa tête.
Rien en-haut, rien en-bas.
Étrange...
« J’ai entendu du bruit ici, dit-il.
- Comment ça ? répondit Panaore, stressé.
- Il doit y avoir quelqu’un d’autre à bord, affirma Tul’Soa. »
Très vite, il fut rejoint par Krogan et Navo, sur leurs gardes.
« Le bruit provenait d’ici, leur fit le rakata en leur montrant l’accès.
- Le sénateur aurait-il menti ou nous aurait-il caché ce détail ? marmonna le klatooinien. »
Ils parlaient à voix basses et marchaient doucement. Le klatooinien leur fit signe qu’il allait inspecter le séjour et la chambre de l’équipage. Tul’Soa s’arrêta au niveau de la console d’ingénierie. Navo continua vers l’infirmerie, prudent et usant de ses antennes pour repérer le moindre mouvement suspect.
« Les senseurs ne détectent que cinq formes de vie à bord, confirma Tul’Soa devant l'écran.
- Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ?! s’énerva Panaore. »
Traquant les moindres éléments anormaux, le rakata parvint à identifier partiellement l’origine de ce déclenchement d’alarme.
« Il y a du mouvement non-organique. »
Voyant venir à des kilomètres celui qui devait avoir généré ce souci, Navo déclara :
« Un droïde.
- Non, le reprit Tul’Soa. Plusieurs droïdes. »
Peu rassurés, ils restèrent silencieux afin d’écouter, d'être attentifs... Cela pour pouvoir éventuellement s’orienter aux sons produits par ces intrus.
Enfermés dans cette boîte de métal spatiale, une certaine anxiété s’installa dans l’esprit de chacun, car cette ambiance rougeâtre obscure et ce silence de tombeau n’avaient rien d’apaisants.
Finissant par localiser les intrus, Tul’Soa annonça :
« Je les ai trouvés ! Il y en quatre ! L’un se trouve dans le cockpit, un autre dans le séjour et deux auprès du sénateur.
- Comment ça dans le cockpit ? demanda le duros. J’y suis dans le cockpit et je suis seul !
- Visiblement non… »

Isolé du reste du groupe face au vide intersidéral, enveloppé d’une alarme silencieuse rouge stressante, Panaore sentit monter en lui une bonne dose d’adrénaline. Il se figea avant de lentement pivoter le siège sur lui-même. Scrutant le moindre recoin du cockpit, il ne vit pourtant rien, ni n'entendit le moindre bruit suspect.
De nouveau face aux commandes , il annonça :
« Je confirme. Je suis seul !
- Ce que je détecte se situe vraiment à l’avant du cargo, limite sous le tableau de bord ! »
Loin d’être rassuré avec un mouvement lent de recule où il abaissa ses yeux, Panaore craint de voir quelque chose surgir d’en-dessous des consoles de pilotage…
Il saisit son pistolet blaster, puis, pendant un moment, resta immobile et régula sa respiration.

Également seul, dans le séjour, Krogan resta attentif à tout autour de lui : les ombres, le clignotement des lumières, les cliquetis discrets des machines... Prêt à bondir si nécessaire, il s’empara de son fusil posé là.
La conversation entre Panaore et Tul’Soa résonna :
« Je confirme. Je suis seul !
- Ce que je détecte se situe vraiment à l’avant du cargo, limite sous le tableau de bord ! »
À ce moment, un bref grincement provenant d’un placard en hauteur stoppa son exploration des lieux. Il se raidit et écouta attentivement.
Un second bruit similaire lui indiqua la position approximative du droïde et l’incita à avancer. Voyant alors une ombre bouger, il afficha un sourire de victoire, anticipant son attaque pour le rendre hors-service.
Il se concentrait afin de se focaliser sur sa cible, mais des pensées négatives envers ce fumier de sénateur vinrent le perturber.
On aura une discussion avec ce type...
« J’ai un souci ici, fit soudain la voix énigmatique de Navo dans le communicateur. Le sénateur n’est plus là. »

À l’opposé du klatooinien, Navo Takka eut l’information du rakata que deux des formes non-organiques se trouvaient dans l’infirmerie. Avant de perdre l’ingénieur de vue, concentré sur la console, il dégaina un de ses pistolets blaster. Puis, progressant prudemment, il longea la paroi du cargo jusqu’à arriver à hauteur de l’encadrement de la porte. Là il entendit alors la voix du duros :
« Je confirme. Je suis seul !
- Ce que je détecte se situe vraiment à l’avant du cargo, limite sous le tableau de bord ! lui répondit Tul’Soa. »
Régulant sa respiration, le rodien s’apprêtait à entrer, prêt à toute éventualité. Usant de son calme, il saisit sa seconde arme. Il ne se trouvait pas à bord de ce cargo pour y mourir.
D’un bon, il sauta dans l’infirmerie, armes pointées vers l'avant.
L'ambiance était froide, presque horrifique...
Il scruta vivement les lieux sans rien apercevoir. Il n’y avait rien, absolument rien, pas même le sénateur qui s’était fait la malle.
Après avoir vérifié dans les coins et recoins que rien ne s’y trouvait, il annonça :
« J’ai un souci ici. Le sénateur n’est plus là. »
Cette nouvelle inquiéta l’équipage, car aucun n’avait de réelles informations concernant ce politicien de Naboo. Personne ne savait s’il était capable de tous les tuer, ou pire…
Le tout était de rester calme et de ne pas céder à la panique.

Simultanément, Panaore se baissa subitement pour examiner le dessous du tableau de bord, Krogan tendit un bras pour ouvrir le placard et Navo examina l’infirmerie grâce à ses antennes.
Là, partout, de petites formes rampantes se mirent à bouger.
Le pilote vit une première silhouette lui sauter dessus puis rebondir et s'engouffrer vers le centre du vaisseau. Une seconde se jeta sur Krogan qui l’évita de justesse avant de la voir partir dans un compartiment situé à côté de la salle des machines. Du côté de l’infirmerie, Navo leva lentement les yeux après avoir entendu d'autres cliquetis et vit deux de ces choses semblables à de grosses araignées lui tomber dessus du plafond avant de filer dans l’encadrement de la porte.
Tul’Soa remarqua alors l’araignée du cockpit partir sur la droite de sa position et deux autres de ces créatures partir sur la gauche. Leurs petites pattes faisaient un bruit similaire à celui qu’il avait entendu quelques secondes auparavant vers l’accès aux tourelles.

Surpris par ces bestioles mécaniques, Navo avait malencontreusement tiré un coup dans la paroi du fond de la pièce. Avant de rejoindre les autres, il s’empressa d’y évaluer les dégâts car il ne souhaitait en aucun cas être le fautif de leur mort à tous.
Constatant qu’il n’y avait rien d’autre qu’un léger impact noir n’ayant engendré qu’une marque sur la carcasse métallique de ce solide cargo, il fut rassuré. Mais son regard s’arrêta sur un tas d’affaires devant certainement appartenir au rakata...
À côté de son matériel de slicer étaient posés son arme, quelques bricoles inconnues et de nombreux échantillons de sang... De minuscules écrans incrustés sur ces derniers y dévoilaient leurs origines.
Gungan, duros, humain, Odo, rakata, besalisk, twi’lek, pau’an et vurk.
Cela lui parut étrange…
Son flair lui susurra de se méfier…
Il découvrit également un petit appareil semblable à un enregistreur de vol portatif. Y voyant un moyen de se rassurer des intentions de ce type bizarre à l'espèce bizarre, une idée vint lui trotter en tête. Néanmoins, cela pourrait générer des conflits...
Sachant que fouiner pouvait lui créer des ennuis, il souhaitait en avoir le cœur net et s’y risqua quand même.

De l’autre côté, Krogan approcha du compartiment de stockage qu’ils n’avaient pas encore exploré. Il vit alors les deux araignées de l’infirmerie passer et y pénétrer à vive allure. Il eut à peine le temps de les voir qu’elles passèrent la porte ouverte sans même qu'il puisse leur tirer dessus.
Rejoint par Tu’Soa, au pas lent prudent, le klatooinien se montra extrêmement méfiant. Chacun se plaça de part et d’autre de la porte. Ils se firent des signes afin de coordonner leur manœuvre à venir. Mais avant d’agir, Krogan jeta un œil à l’intérieur.
Il s’agissait bien d’un second lieu de stockage de marchandises, muni de seulement quelques caisses depuis son angle de vue.
Tul’Soa en fit de même et tomba immédiatement sur le sénateur Odo, assis devant un écran allumé. Il leur tournait le dos et semblait ne rien faire. N’y voyant aucun signe de danger ni d’hostilité, le rakata pénétra dans la pièce, sous les yeux d’un Krogan prit de court.
Le klatooinien en fit finalement de même en pointant son fusil vers l’individu avachi. Tul’Soa lui fit signe de ne pas le menacer et de baisser son arme, mais il n’en avait rien à faire et préféra jouer la carte de la sûreté.
Pas question de me faire berner.
Odo ne bougeait pas d'un poil.
« Qu’est-ce que vous faites là ?! demanda le klatooinien en haussant immédiatement la voix. »
Ils virent alors la tête du sénateur se tourner légèrement, ne les ayant pas entendus venir. À ses pieds apparurent les quatre petites araignées mécaniques. Elles s’assemblèrent sous leurs regards stupéfiés pour former un droïde de petite taille s’apparentant à un mille-pattes multifonction. Alors que Tul’Soa tenta une approche, le droïde se tourna vers lui en pointant de nombreuses aiguilles sur lui. Krogan le visa par réflexe mais fut immédiatement visé par des lames exhibées au bout de ses petites pattes. Il lui tira dessus, ce qui généra le ricochet du laser qui alla mourir contre la paroi, près du droïde à quatre bras de Tul’Soa qui dormait là, déconnecté.
Le rakata fit signe à Krogan de ne plus faire cela. Ce petit mille-pattes possédait un système de défense avancée, semblable au bouclier qu’il avait au poignet.
« Sénateur, dit-il, que faites-vous ici ? »
Un soupire...
Odo ne souhaitait visiblement pas répondre, il gardait les yeux rivés sur son écran. Les curieux y virent alors des images d’une fête dans un environnement rappelant Naboo. Le sénateur Odo s’y trouvait, en compagnie de son ami gungan et d’autres personnes aux origines différentes : le gungan, un céréen, un whiphid, des humains et des zabraks.
Affichant une mine fatiguée et perdue, le sénateur déclara d’une voix fébrile :
« Je n’ai plus rien… Depuis l’avènement de l’Empire… J’ai perdu ma famille, mes amis… Il ne me reste plus qu’un espoir de retrouver un morceau de mon passé… »
Rejoints par Panaore qui ne prononça aucun mot au vu de la situation, Krogan et Tul’Soa comprirent qu’il parlait de son fameux ami disparu.
« Si vous faites partis de l’Empire et que vous êtes ici pour me livrer… Faites donc… Je n’en ai plus rien à faire.
- Vous vous faites des idées… Et vous vous perdez intérieurement. Vous pourchassez une chimère, dit Tul’Soa.
- Non, l’espoir… Un antique espoir... Mon unique espoir...
- Votre ami, comme vous nous avez décrit sa situation, ne doit plus être en vie, sinon pourquoi couper ses communications ?
- Vous ne savez rien de moi ou de lui… Nous avons un lien très spécial… »
Panaore vit alors le droïde se ranger sur lui-même en formant un cube. Le sénateur soupira et éteignit l’écran.
« Vous m’avez affaibli… Blessé… Vous vous êtes appropriés mon vaisseau… Vous dites ne pas vous connaître mais vous êtes encore ensemble… Ne me dites pas l’inverse, vous travaillez pour l’Empire… Sinon vous ne vous serez pas tant entraidés face aux pirates…
- Ça n’a aucun putain de sens, fit Krogan. La prochaine fois on restera au chaud dans nos cellules... On a été forcés de s'unir !
- Vous mentez.
- Disons qu’au vu des circonstances, c'est vrai, nous n’avions pas le choix, reprit le rakata.
- Nous attendions votre réveil afin de vous parler, ajouta Panaore d’un ton amical. La preuve de notre bonne foi. »
Odo se demanda bien pourquoi... Pourquoi ils attendaient son réveil ? Il montra une immense réticence envers eux.
« Et nous pouvons vous assurer que nous ne sommes pas à la solde des impériaux, insista Tul’Soa. »

Seul dans son coin, Navo réfléchit longuement avant de prendre cette décision, mais au fond, il voulait absolument tout savoir des trois autres voyageurs et ne voulait prendre aucun risque. Avec un peu de chance, le rakata était aussi recherché et cela pourrait lui faire trois cibles potentielles.
Alléchant.
Ce petit enregistreur en main, il l’activa et comprit rapidement alors qu’il s’agissait d’un journal.
Après un bref grésillement, il entendit la voix du rakata, d’abord dans une langue inconnue, traduite par-dessus en basic, puis l’individu aux yeux latéraux s’exprima dans la langue connue de – presque – tous.
Le chasseur de primes se montra attentif.

« An 35.454 de l’Empire infini – Date inconnue.
Trois jours déjà que je suis sorti de stase. J’ai pu obtenir quelques informations de l’ordinateur de ce vaisseau. Les systèmes sont rudimentaires mais au moins la communication est possible.
Je me trouvais sur la planète Salin. Ce monde faisait partie de l’espace kwa. Comment une prison rakata a-t-elle pu se retrouver sur cette planète ? Malheureusement j’ai bien peur que les miens n’aient accompli leur sinistre projet de guerre contre nos bienfaiteurs…
J’ai pu calculer l’année en cours en me fiant aux positions des étoiles dans la galaxie par rapport à leur emplacement à mon époque. J’ai tant de questions. Qu’est-il arrivé à mon peuple ? Pourquoi ma peine ne s’est-elle pas achevée il y a quinze millénaires comme elle l’aurait dû ? Je peine encore à me faire comprendre de l’ordinateur de bord et les langages qu’il me propose sont si primitifs. Il me faut apprendre le plus commun de ces langages pour faciliter ma recherche d’informations.

« An 35.454 de l’Empire infini – Date toujours inconnue.
Voilà bientôt trois mois que je suis sorti de stase. J’ai placé la navette dans le vide de l’espace entre les systèmes Salin et Er’kit. La soute contenait une quantité importante de vivres. Cette espèce de pâte nutritive en sachet est tout juste bonne à m’alimenter. Mais quelle tristesse pour le palais. Ah que ne donnerais-je pas pour un bon quartier de viande…
L’ordinateur de bord m’a donné accès à un vaste réseau d’informations reliant des milliers de monde à travers la galaxie. Il existe peut-être des millions de langages utilisés sur ce réseau mais j’ai remarqué un alphabet et un langage prédominant. J’ai passé ces trois derniers mois à apprendre ce langage.
Je vais maintenant, je l’espère, pouvoir comprendre tout ce qui s’est passé pendant que j’étais prisonnier de la stase. Je redoute ce que je risque de découvrir…

« Jour 34 du 5ème mois de l’année 6 après le Grande Resynchronisation.
J’ai décidé d’utiliser la datation standard de la société galactique actuelle. Nous sommes donc en l’an 6 BGRS - après la Grande ReSynchronisation. Comme la galaxie a changé. Nous n’étions que quelques races à être considérées comme technologiquement avancées en notre temps : killiks, grees, Célestes, kwas et rakatas. Quelques centaines de mondes étaient recensés comme peuplés ou dignes d’intérêt. Aujourd’hui ce sont des milliers de races qui forment une société galactique complexe.
Je peine encore à discerner les relations politiques qui les unissent. D’autant qu’à ce que j’ai compris, une guerre a récemment opposé deux factions rassemblant chacune des milliers de mondes et qu’un nouvel empire a surgi à la fin de cette guerre.
Je n’ai trouvé que peu d’informations concernant les rakatas pour le moment. Le peu que j’ai pu obtenir se réfère à des légendes anciennes. De toute évidence mon peuple n’a plus eu de contact avec le reste de la galaxie depuis très longtemps.
Il va me falloir trouver une source plus approfondie d’informations.

« Jour 2 du 6ème mois de l’année 6 après le Grande Resynchronisation.
Il m’aura fallu trois jours de longues recherches sur l’holonet mais j’ai fini par trouver ce que je cherchais.
Il me faut me rendre sur Ossus. Une grande bibliothèque Jedi s’y trouverait. Elle aurait été détruite depuis longtemps mais elle aurait accueilli en son temps le plus grand rassemblement de connaissances de la galaxie. Je vais y tenter ma chance.
Avant de m’y rendre, je ferai escale dans le système de Lucazec. J’ai besoin de ravitaillement. Les vivres de la navette commencent à s’épuiser.

« Jour 14 du 4ème mois de l’année 8 après le Grande Resynchronisation.
Je ne pensais pas que mon premier contact avec d’autres races serait si compliqué…
Voilà près de deux ans que je n’avais pas tenu mon journal.
Le système Lucazec n’abritait qu’une unique planète habitable. J’y ai détecté la présence d’un astroport et d’une grande installation en partie souterraine. Je me suis donc posé sur cet astroport. Je ne savais pas exactement quel accueil me serait fait. Je n’attendais pas un accueil chaleureux mais je pensais pouvoir au moins trouver des gens ouverts au commerce.
J’avais trouvé des informations sur le système bancaire et les crédits galactiques. Ce mode de fonctionnement universellement accepté dans toute la galaxie m’était apparu comme une idée extraordinaire pour favoriser le commerce interplanétaire. Et par chance, j’avais trouvé quelques milliers de crédits dans la navette.
Lucazec abritait en réalité une installation minière impériale. Mais j’ignorais tout des cartes d’identité, des transpondeurs des vaisseaux et de tous les outils d’identification utilisés dans la société galactique. Étant donné mon incapacité à justifier de mon identité, j’ai donc été arrêté et enfermé sans autre forme de procès.
Au bout de deux jours, on m’a emmené menotté dans le bureau du directeur de l’installation minière. Ce dernier s’est présenté à moi comme Alen Corsh, gouverneur militaire de Lucazec. Il m’a ensuite longuement questionné. Sa curiosité fut d’abord tournée vers ma race. Il ignorait tout des rakatas et n’en avait jamais vu, même en holo. Je pense qu’il n’a jamais cru à la partie de mon histoire concernant ma sortie de stase et la découverte de la navette et de ses anciens propriétaires décédés. Je pense qu’il me vit plus comme un voleur de vaisseau ou quelque chose dans ce genre.
Quand j’eus fini de lui expliquer que j’étais un rakata et comment je m’étais retrouvé sur Lucazec, il se mit à m’interroger sur mes compétences. Il semblait chercher à savoir à quoi il pourrait m’employer. L’entretien fut long. J’eus à de nombreuses reprises des difficultés à faire le lien entre mes connaissances théoriques et les appellations et technologies de cette époque. Mais il finit par me voir comme un scientifique/ingénieur/médecin/mécanicien.
Il se fait tard, je vais aller me reposer. Je reprendrai le cours de mon récit demain matin.

« Jour 15 du 4ème mois de l’année 8 après le Grande Resynchronisation.
Où en étais-je ? Ah oui.
Le gouverneur Corsh voyait donc en moi un scientifique pluridisciplinaire. Il se décida donc à me sortir de ma cellule et à m’employer à travailler à la mine. Mais fort de mes connaissances, les travaux pénibles me furent épargnés. Au lieu de cela, je passais mes journées à réparer les différentes machines qui ne cessaient de tomber en panne.
La technologie rudimentaire utilisée sur Lucazec était une insulte à tout ce que j’avais connu. Aussi non content de les réparer, je me mis à les améliorer de façon sommaire. Je faisais ce que je pouvais avec les matériaux mis à ma disposition.
Quand le gouverneur entendit parler de mes améliorations, il me convoqua une nouvelle fois dans son bureau. Il m’expliqua qu’on attendait de lui un rendement toujours plus important.
Ces derniers temps, il en était arrivé à l’idée de considérer la mise au travail d’esclaves. Il s’y était refusé jusqu’à maintenant mais s’il ne parvenait pas à améliorer la productivité, il serait contraint de s’y résoudre. Il me fit alors une proposition des plus intéressantes. Si je parvenais à accroître de façon significative le rendement de ses installations minières, il m’offrirait des documents d’identité en règle ainsi qu’un moyen de transport jusqu’à la planète de mon choix. J’acceptai son offre. Et à partir de ce jour, le gouverneur Corsh et moi commençâmes à travailler régulièrement ensemble. Il mit à ma disposition des appartements confortables ainsi qu’un laboratoire bien équipé pour me permettre de travailler.
Au fil des mois qui se sont écoulés, je dois avouer qu’Alen et moi en sommes venus à nous respecter et même à nous apprécier. Sa volonté de ne pas réduire d’autres êtres en esclavage tout en restant fidèle à ses engagements faisait résonner en moi l’écho des valeurs qui m’avaient poussé à trahir les miens pour sauver les kwas.
Mais le pilote nous informe que nous arrivons à destination. Je reprendrai mon récit plus tard.

« Jour 17 du 4ème mois de l’année 8 après le Grande Resynchronisation.
Me voilà installé dans une chambre d’hôtel sur Coruscant. Je vais pouvoir finir de relater ce qu’il m’est arrivé sur Lucazec avant de poursuivre mes recherches.
Après des mois de travail, l’installation minière de Lucazec ressemblait à une usine automatisée. Les chaînes d’extraction, la raffinerie, le conditionnement des minerais… Tout était automatisé et des droïdes assuraient l’entretien.
Le rendement avait été triplé, ce qui permit à Alen de mettre de côté une grande partie du minerai extrait en prévision d’un jour où l’Empire reverrait ses quotas à la hausse. Et pendant que j’améliorais ses installations, Alen mit à ma disposition ses accès aux archives impériales. C’est ainsi que j’en appris plus sur ce qu’il advint de l’Empire infini et sur le déclin de ma race.
Je sais aujourd’hui que je suis peut-être le dernier en vie ou tout du moins éveillé. Mais sans doute le destin a-t-il voulu nous donner une seconde chance. Il faut que ce soit la destinée qui ait permis que ce soit le concepteur de la reproduction mécanique qui soit sorti de stase.
Désormais, je dois retrouver un maximum d’échantillons génétiques et de technologies rakatas. Je dois réussir et ressusciter ma race. Ainsi, nous aurons une chance de montrer au reste de la galaxie que nous valons mieux que ce que l’histoire a retenu de nous.Ce fut un triste jour que celui où je fis mes adieux à Alen. J’étais arrivé prisonnier, je repartais libre mais je laissais derrière moi un ami. C’est sur ses conseils que je me suis rendu sur Coruscant. Il m’affirma que les archives Jedi étaient les plus complètes de la galaxie, bien plus que sur Ossus. Il ignorait ce qu’il avait pu en advenir depuis que les Jedi s’étaient révoltés et son niveau d’accès de gouverneur ne lui permettait pas d’en savoir plus. Mais il était persuadé que j’y trouverai les informations que je cherchais, peu importe la manière d’y accéder...
Me voici donc sur Coruscant.
Demain je me mettrai en quête du Palais impérial, anciennement Temple Jedi et de ses archives. Mais j’ai peur que cela s’avère bien compliqué. J’ai comme un mauvais pressentiment… »


Écoutant le sénateur Odo leur parler de son passé et de sa quête, Krogan, Panaore et Tul’Soa tentaient de le convaincre que combattre cet Empire était voué à l’échec, qu’il valait mieux s’isoler et se faire oublier, surtout dans son cas.
« Nous pouvons vaincre l’Empire, insista Odo.
- Qui vous dit que nous voulons sa chute ? lança Krogan. Moi il ne me gêne pas car je ne le gêne pas.
- Tôt ou tard, vous finirez par subir ce pouvoir. »
Odo, le bras en écharpe, grimaça en se levant à cause de sa blessure à l’épaule.
« J’ai un moyen pour réussir, un artefact. Mon ami l’a trouvé et avait pris les devants, mais maintenant, l’absence de nouvelles me hante… »
Montrant toujours une profonde méfiance vis-à-vis d’eux, le sénateur reculait à chaque fois qu’un de ses hôtes approchait. Tous usèrent de nombreux arguments en leur possession pour lui faire comprendre qu’aucun ici n’était avec ou contre l’Empire et ses affaires. Mais Odo ne parvenait plus à faire confiance à quiconque, encore moins depuis l’exécution de sa famille par les Inquisiteurs de l’Empereur qu’il évoqua brièvement d’une manière bien trop désintéressées…
Ce sénateur jouait avec les sentiments.
« Croyez-nous, ajouta le rakata, nous n'avons rien à voir avec les impér... »
Sentant soudainement une gêne, ou plutôt un objet froid se coller à sa nuque, Tul’Soa se figea sur place.
La voix du rodien se fit entendre :
« On nous cache des choses Monsieur le rakata ? »
Derrière lui se tenait Navo, son arme prête à définitivement faire disparaître cette ancienne race.
« Mais qu’est-ce qui te prend ?! s’exclama un Panaore stupéfait.
- Il est de mèche avec les impériaux. »
"Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or et au côté obscur, le monde et la galaxie seraient plus remplis de joie." J.R.R. Tolkien & Angedabe.
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Messagepar Mandoad » Sam 14 Mai 2022 - 17:43   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Lu !

Jet de dé pour convaincre le sénateur qu'on n'est pas impériaux, essai 1: Echec.
Jet de dé pour convaincre le sénateur qu'on n'est pas impériaux, essai 2: Echec.
Jet de dé pour convaincre le sénateur qu'on n'est pas impériaux, essai 3: Echec.
Jet de dé pour convaincre le sénateur qu'on n'est pas impériaux, essai 4: Echec et pénalité. Tout le monde devient convaincu que Tul'Soa travaille pour l'Empire. :lol:

Extrait très sympa dans lequel on découvre pas mal de secrets mine de rien, dont ceux présents sur le vaisseau même. À peine sortis des premiers ennuis que ceux-ci semblent très vite de retour. Curieux de voir comment notre petit groupe va s'entendre quand aux actions de l'un des leurs, qui n'est peut-être pas si honnête qu'on pourrait le croire (enfin moins honnête que sa malhonnêteté initiale :D )

À la prochaine !
"Un grand guerrier? Personne par la guerre ne devient grand." -Yoda
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Messagepar Angedabe » Dim 22 Mai 2022 - 10:16   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Mandoad a écrit:Jet de dé pour convaincre le sénateur qu'on n'est pas impériaux, essai 1: Echec.
Jet de dé pour convaincre le sénateur qu'on n'est pas impériaux, essai 2: Echec.
Jet de dé pour convaincre le sénateur qu'on n'est pas impériaux, essai 3: Echec.
Jet de dé pour convaincre le sénateur qu'on n'est pas impériaux, essai 4: Echec et pénalité. Tout le monde devient convaincu que Tul'Soa travaille pour l'Empire. :lol:

C'est à peu près ça. :transpire:
On ne va pas leur faciliter la tâche !

Mandoad a écrit:Extrait très sympa dans lequel on découvre pas mal de secrets mine de rien, dont ceux présents sur le vaisseau même.

Des secrets, il y en aura. Ce chapitre ouvre sur les relations entre chacun des héros. Leurs interactions et dialogues sont primordiaux dans mon récit. J'adore travailler mes personnages. :)

Mandoad a écrit:À peine sortis des premiers ennuis que ceux-ci semblent très vite de retour. Curieux de voir comment notre petit groupe va s'entendre quand aux actions de l'un des leurs, qui n'est peut-être pas si honnête qu'on pourrait le croire (enfin moins honnête que sa malhonnêteté initiale :D )

:siffle:
Ils ne sont pas au bout de leur peine. Sinon mon histoire aurait été courte. :cute:

Mandoad a écrit:À la prochaine !

:hello:
"Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or et au côté obscur, le monde et la galaxie seraient plus remplis de joie." J.R.R. Tolkien & Angedabe.
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Messagepar Angedabe » Ven 03 Juin 2022 - 11:05   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

:hello: Hey !

Je publie la suite. :)

Bonne lecture. :wink:

---------




Chapitre 11
Les Nerfs à vif

(1/2)

(JDR)



Seul dans ce coin de la galaxie, le cargo YT-1300 renommé Darkstorm fut le théâtre d’une situation des plus… tendues.
Laissant tout le monde bouche-bée, tous figés sur place au milieu de cette salle dont la lueur la tapissait d’un aspect glauque, Navo Takka affichait des traits serrés et un air sévère. Dans le dos d’un Tul’Soa immobile, il semblait ne vouloir qu’une chose : sa mort.
Sa découverte l’inquiéta grandement car selon lui, il faisait parti de l'ordre obscur dominant la galaxie, ce qui en fit un ennemi de taille, une menace bien réelle.
« Je peux vous expliquer, lui dit calmement le rakata.
- Bien que je sois extrêmement septique vis-à-vis de ces explications, je suis curieux de savoir, lança le rodien en appuyant son canon plus fort dans la nuque de cet ingénieur. »
D’un geste vif, Panaore dégaina son arme et visa le chasseur de primes.
« On se calme space cow-boy, fit-t-il. »
Cette révélation ne plut pas au sénateur Odo, momentanément paniqué à l’idée d’être livré aux impériaux.
« Tu nous as menti à tous, dit Navo en pressant davantage.
- À quel sujet ?
- Ne joue pas au plus malin avec moi ! J’en ai descendu pour moins que ça !
- Je vous ai dit la vérité, expliqua Tul’Soa, j’ai juste volontairement offusqué certains éléments non-utiles.
- Des éléments non-utiles ? ricana Navo. Faire partie de l’Empire c'est non-utile ?! »
Panaore savait que son compère rakata avait eu des échanges avec des impériaux, mais il ignorait en effet à quel degré…
Le doute s’empara de lui.

« Vous êtes ici pour me piéger ? fit Odo, stressé.
- Mettez-là en veilleuse où je vous tue sur le champ, lui dit Navo. On est là par hasard, pas volontairement. Personne n’en a rien à faire de vous. Vous n'êtes qu'un insecte.
- Comme par hasard, un impérial se trouve face à un sénateur fuyant cette tyrannie ! cria Odo.
- J’ai dit, fermez-là ! haussa Navo en le visant avec son deuxième pistolet.
- Mensonges… Mensonges ! »
L’atmosphère devint électrique, à la limite de l’insupportable. Plus personne n’osait bouger, de peur d’être la cible d’un tir, perdu ou non.
« Je pense qu’il doit y avoir une explication, dit Panaore en gardant son calme.
- L’explication je l’ai là, fit le rodien en leur montrant le petit enregistreur contenant le journal du rakata. Il le dit lui-même, qu’il a fricoté avec l’Empire.
- Fricoté, le mot me semble un peu mal adapté, dit Tul’Soa.
- Et Alen Corsch ?! Ça ne vous dit rien ?!
- Il s’agit de mon ami oui. »
Cette confirmation faillit bien tuer le rakata, car Navo, en colère, était sur le point de presser la détente.
« Je n'ai rien contre l'Empire, expliqua-t-il, je m'en cogne. Mais savoir que je suis potentiellement englué avec un impérial ne me plaît pas. »
Plus perplexe, le duros connaissait bien ce nom, Alen Corsch, car Tul’Soa l’avait évoqué chez Ringold, sauf qu'il n’en savait pas plus... Cela ne l’avait pas plus inquiété que ça sur le moment.
« Ce gouverneur militaire m’a permis de vivre dans votre galaxie, d’avoir un travail honnête, de me nourrir et de dormir sous un toit.
- Le confort impérial, ironisa Krogan.
- Vous êtes une de ces saletés ! s’exclama Odo en pointant du doigt le rakata.
- Je ne suis rien du tout ! rétorqua l’intéressé. Je me suis réveillé dans un monde inconnu ! Loin de mon peuple et de ma planète ! Il me fallait une base pour démarrer une nouvelle vie !
- Pourtant vous nous avez menti, ajouta le rodien, inébranlable.
- Je n’ai pas menti. Je ne défends pas l’Empire, mais je n’ai aucune raison de le détester. Je n’en ai que faire de votre conflit primitif, de cette résistance constante face à ce nuage noir. Ma vie est vouée à quelque chose de moins superflu, plus juste et plus grand.
- Vous avez travaillé pour l’Empire, dit Navo, vos paroles ne valent rien.
- Mes paroles valent beaucoup, au contraire, surtout dans ma situation. »
Le sénateur Odo réactiva son droïde araignée qui se sépara en quatre et encercla le rakata. Ensuite, il pressa plusieurs boutons de sa main valide et rétablit la lumière tout en coupant l’alarme silencieuse, laissant place à une lueur plus agréable et moins épileptique que le rouge clignotant.
Déstabilisant tout le monde et conformément aux réglages mémorisés du pilote, le Darkstorm reprit sa course en vitesse lumière.
« Vous êtes d’origine inconnue, personne ne sait rien sur vous, alors c’est le cas idéal pour inventer tout et n’importe quoi, surtout pour se faire des amis haut placés ou pour embobiner les gens, dit Navo d’un ton théâtral.
- C’est un rakata venu de Rakata Prime, anciennement Lehon, répliqua Panaore.
- Encore une fois, c’est ce qu’il vous a dit ! lui envoya le rodien en haussant le ton. Mais vous aussi au fond de vous, vous ignorez tout de lui. Avouez-le ! »
Ces paroles eurent un effet étrange sur le duros, pensif et coincé entre deux idéologies... Il voulait se prouver que son acolyte de voyage était étranger à l’Empire, mais cet Alen Corsch évoqué à l’instant par le rodien fit monter en lui un fâcheux soupçon.
« Comment savoir s’il dit la vérité ? demanda Krogan.
- Retirez votre arme de ma nuque et je vous raconterai tout.
- D’autres mensonges ? renchérie Navo. Je crois que votre statut d’ami des impériaux ne vous le permette pas. Je préfère garder cet avantage, car généralement lorsque je peux avoir le dessus, je fais en sorte de le garder afin d’en avoir le contrôle total.
- Je n’ai aucun statut impérial, je n’ai qu’un ami, le gouverneur Alen Corsch, qui m’a aidé et qui, lui, m’a compris. Je ne fomente rien avec cet Empire. »
Mais personne ne le croyait plus vraiment, même Panaore commençait à douter car ses craintes envers l’Empire et des tortures dont il pouvait être sujet grandissaient. De plus, il s’était déjà attaqué à des infrastructures impériales par le passé avec les Maraudeurs... Il devait être fiché...
« Donnez-moi du temps, une carte et votre confiance pour que je vous expose mon histoire, tenta le rakata, toujours calme. »
Si l’ambiance avait baissé en intensité, les esprits ne parvenaient pas à retrouver leur sérénité. Tous se sentaient piégés avec un ennemi. Personne ne se connaissait vraiment, il ne s’agissait qu’une bande d’étrangers ne sachant pas quoi faire à cet instant précis.
« Disons qu’il pourrait essayer de nous convaincre, proposa le klatooinien en baissant son fusil. On pourra toujours lui péter les côtes et les dents plus tard s’il ne nous convainc pas. »
Tous le regardèrent, car son affolante impassibilité laissait planer le bénéfice du doute.
« Faisons en sorte qu’il ne touche rien et ne fasse rien avant la fin de son histoire, proposa Panaore en rangeant son arme. J'ai fait repartir le vaisseau pour ne pas être surpris par d’éventuels visiteurs. Je pense que nous ne risquons rien à écouter ce qu’il a à nous dire. Je suis même confiant. »
Des mots méticuleusement choisis qui eurent raisons des autres voyageurs. Tous retrouvèrent une maîtrise de soit moins tendue.
Tul’Soa remercia son ami.

Peu emballé, mais contraint de le faire pour ne pas apparaître comme un bourreau sans cœur, Navo rétracta ses armes tout en fixant cet inconnu. Il recula d’un pas et dit :
« Ne perdez pas de temps alors… »
Odo rappela ses droïdes mais leur confia la tâche de ne pas quitter le rakata d’une semelle.
Mais avant même qu’il ne puisse entamer son récit autobiographique, une bruyante alarme retentit.
Surpris par ce son strident, ils baissèrent la tête en grimaçant, le temps de prendre conscience qu’un danger devait être imminent.
Panaore se précipita vers le cockpit, suivi par le sénateur Odo et Krogan. Méfiant, Navo adressa un regard sombre au rakata, le mettant en garde. Il n’avait nullement confiance et espérait que ce danger n’ait aucun lien avec lui.
« Ça fait partie de ton plan ?
- Si je voulais votre mort, vous le seriez déjà tous depuis longtemps, grogna Tul'Soa. »
En effet, cette arrivée aurait très bien pu être calculée et programmée par ce type lorsqu’il avait trifouillé les systèmes. Cela augmenta les doutes du rodien.
Afin de s’enquérir des nouvelles, ce dernier recula sans le quitter des yeux, avant de filer lui aussi vers le cockpit.

Sautant dans son siège, Panaore activa les senseurs et radars. Le sénateur s’installa à côté de lui, il vérifia certains paramètres de détection de son vaisseau.
« Darkstorm ? Qu’est-ce que c’est Darkstorm ?! demanda-t-il sur un ton déconcerté.
- Hum… Disons que votre cargo manquait de panache, alors je l’ai renommé.
- Quoi ?! Sans mon autorisation ?! Non je ne suis pas d’accord et…
- Nous avons mieux à faire que de nous tirer dans les pattes, fit Krogan en arrivant. »
Après quelques secondes de recherche, le duros s’exclama :
« Bingo ! Il y a un obstacle sur notre route ! On ne va pas tarder à l’atteindre.
- En espérant ne pas le heurter, ajouta Odo en camouflant leur approche. »
Un écran afficha l’origine de ce contretemps, il s’agissait d’une structure de type mécanique assez restreinte.
« Un autre vaisseau ? fit Odo.
- Aucune idée, répondit le duros. »
Tout ceci commençait à faire beaucoup de malchance.
« Je fonce à la tourelle ! s'exclama Krogan et repartant dans l’autre sens. »
Il traversa le couloir pour atteindre l’entrée de la tourelle basse. Au passage, il croisa Navo et l'en informa.
« Nous avons de la compagnie ! On approche d’un vaisseau !
- En pleine voie spatiale ? »
Krogan sauta dans le tunnel, se laissa glisser le long de l’échelle et s’installa aux commandes, prêt à tirer en cas de nécessité. Il échauffa ses doigts et ses larges épaules.
Inquiet et immobile à l’entrée du séjour, Tul'Soa comprit à ce moment ce qui rongeait la galaxie : sa méfiance et sa crainte de l’inconnu. Il fut refroidi par cet épisode.
Panaore s’apprêtait à stopper l’hyperespace tandis qu’Odo tentait d’en apprendre plus sur cette menace en approche très rapide.
« Je vais nous arrêter, l’informa le duros, la main sur la manette. Que tout le monde se tienne prêt ! »
Le rodien les rejoignit, les yeux rivés vers l’extérieur. Son silence pesait lourd car il était capable de rester d'un sang-froid à toute épreuve face aux pires dangers. Quel individu incassable.
Un son lourd se fit entendre et une vague translucide enveloppa le Darkstorm. Tous surpris, ils pensèrent être pris dans un piège, un rayon tracteur par exemple !
« Oh non, marmonna Panaore. »
La voix de Tul’Soa se fit entendre dans les communicateurs et les rassura :
« J’ai boosté le bouclier. »
Un geste bien utile mais ne changeant en rien l’opinion de Navo vis-à-vis de lui. Il ne comptait pas en rester là et allait creuser dans le passé de ce type.
L’alarme s’intensifia car leur approche se précisait.
« Je coupe l’hyperespace ! »
Le duros ramena la manette vers lui, rétablissant la vitesse de croisière. S’attendant tous à voir des ennemis face à eux, ils fixèrent un horizon obscur et voilé d'étoiles.
Tout redevint calme.
Plus d’alarme, juste des respirations moins haletantes.
Face à eux ne se trouvaient que le vide spatial, les étoiles et une lointaine planète non-identifiée pour l’instant.
Étrange...
« Je ne vois rien, dit Odo.
- Parce qu’il n’y a rien, lui répondit Panaore, attentif. »
Le Darkstorm avançait paisiblement.
Aucun danger n’était visible.
« Il s’agit de Taanab, précisa le sénateur en pointant du doigt la lointaine planète verte parsemée de jaune.
- Pour le coup, la géographie m’importe moins que cette alarme qui nous a tous mis en alerte, marmonna le pilote en analysant la fiabilité de cette alarme. »
Il n'y avait vraiment rien face à eux...
Le communicateur grésilla et Tul’Soa déclara :
« Vous dites que vous ne voyez rien, pourtant, il y a bien du mouvement. 50 degrés tribord ! »
Les occupants du cockpit levèrent les yeux vers la droite et virent enfin cette fameuse menace.
Une capsule de sauvetage.
Bien moins impressionnant que ce que chacun avait imaginé.
Elle errait seule au milieu de la galaxie.
Au premier coup d’œil, personne ne put en définir la provenance ni l’origine. Elle passa lentement devant eux, sous leurs yeux rassurés.
Visuellement, il s’agissait d’une capsule assez vétuste, endommagée, les hublots semblaient tellement usés qu’ils étaient rayés et ne permettaient pas de voir à l’intérieur.
« Qu’est-ce que c’est encore que cela ? marmonna Panaore.
- Une vieille capsule défectueuse ? proposa Krogan dans le communicateur.
- Non, il y a bien de la vie à l’intérieur, fit Tul’Soa, je compte un seul individu en bien mauvais état, dont les fonctions vitales sont basses.
- Peu importe son état, il va falloir rester prudent, déclara le klatooinien. Je reste braqué dessus et je l’explose au moindre mouvement suspect. »
Le pilote dévia la trajectoire du Darkstorm afin de s’amarrer à cette capsule.
« Que faites-vous ?! demanda soudainement le sénateur.
- On va jeter un œil, fit Panaore, on ne sait jamais.
- Vous êtes inconscients ?!
- Si j’étais en train d’errer dans la galaxie, j’aimerais bien qu’on me sauve les miches. Cela ne coûte rien d’aller voir. C’est une capsule de sauvetage, pas un chasseur TIE, et au pire, on sera cinq à lui taper sur la tronche s'il s'agit d'un individu hostile. »
Face à ces événements, le rodien fit le compte de la journée. Tout ceci faisait trop de bruit et sa discrétion risquait d'en prendre un coup.
Il eut un mouvement de recul, une hésitation. Maintenant, il n’attendait qu’une chose : pouvoir quitter ce vaisseau. L’idée de justement se faire déposer sur Taanab afin de pouvoir reprendre le cours de sa vie lui traversa l'esprit.
Ces gars là portaient la poisse.
Toutefois, il n’était quand même pas sans cœur, et si quelqu’un de bien avait besoin d’aide, il n’allait pas s’interposer. En revanche, à la moindre menace, il n’hésiterait pas à prendre les devants et se débarrasser de cet individu mal-en-point.
« Je vais voir de qui il s’agit, fit-il en prenant la direction du sas.
- J’y vais aussi, lança le rakata. »
Cela n'enjoua pas le rodien qui roula des yeux.
Les deux individus se retrouvèrent entre la chambre de l’équipage et le stock où se trouvait le sénateur quelques instants plus tôt. Face à eux se tenait le sas permettant d’amarrer d’autres vaisseaux ou objets spatiaux.
Ils n’échangèrent aucun mot et restèrent muets.
Le rakata prit les devant et se plaça en premier dans l’étroit et court conduit. La protection du hublot du sas s’ouvrit, laissant une vue direct sur l’objet à la dérive. Dehors, à une vingtaine de mètre, la capsule grandissait, révélant un élément important : ce n’était pas un engin impérial. Tul’Soa avait eu l’occasion d’effectuer des modifications sur certains modules de sauvetage sur Lucazec, et celle-ci n’y ressemblait pas.
« Vous êtes prêts ? demanda Panaore. Restez sur vos gardes.
- En place et concentré, répondit Tul’Soa. »
Voyant le rodien s’armer d’un blaster, le rakata lui dit en se retournant face au hublot :
« Évitez de me tirer dans le dos, ce serait regrettable.
- En effet, très regrettable, mâchouilla le chasseur de primes. »
Un son mécanique suivi d’une dépressurisation indiqua que l’arrimage avait été réussi.
Laissant échapper un dense nuage de vapeur, le sas s’ouvrit en sifflant, laissant pour le moment, un grand doute dans l’esprit du rakata et du rodien.
Pas de bruit. Pas de voix. Pas de mouvement.
« Alors ? demanda Navo.
- Je ne vois rien pour l’instant. Il y a une odeur désagréable…
- Je sens que c’est un piège.
- Moi je sens surtout que la personne installée à l’intérieur est blessée. »
Le Darkstorm s’immobilisa.
Navo s’avança en pointant l’intérieur de la capsule de son arme. Petit à petit, la vapeur s’évanouit et laissa apparaître une forme floue assise sur un des sièges du module.
« Tout va bien ? tenta Tul’Soa. Nous avons croisé votre module de sauvetage. »
Il n’eut aucun retour. Aucun son n’était audible outre les vapeurs s'extrayant du module.
« Nous ne vous voulons aucun mal, insista le rakata. Nous sommes prêts à vous aider. »
Toujours rien.
« Sortez ! lança Navo sur un ton autoritaire. »
Une fois la vapeur totalement dissipée, ils virent enfin ce visiteur venu d’ailleurs.
La respiration à peine audible et l’allure avachie, ils étaient en présence d’un individu en armure, affalé sur un siège.
« Un mandalorien, souffla Navo de surprise. »

À suivre....
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Messagepar L2-D2 » Ven 03 Juin 2022 - 13:18   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Chapitres 10 (2/2) et 11 (1/2) lus !

J'ai une grosse satisfaction d'être à jour, je dois bien l'admettre ! :cute: Et ce d'autant plus que ton récit s'avère toujours aussi prenant même si j'ai eu du peu de mal à me rappeler qui était qui... mais c'est ma faute, je n'ai qu'à être un lecteur plus assidu ! :transpire:

Bref ! Entre une fine équipe qui se méfie d'un Tul'Soa qui a bien du mal à les convaincre, des interruptions régulières de trajectoires, un Sénateur à la limite de l'hystérie et un Mandalorien (enfin !) qui semble entrer dans la danse, il s'en est passé des choses !

Vivement la suite ! :oui:

Ah, j'oubliais : ici,

Angedabe a écrit:« Jour 17 du 4ème mois de l’année 8 après le Grande Resynchronisation.

Tu indiques deux jours après la précédente entrée du journal du rakata, mais vu que plusieurs mois se sont écoulés, la date n'est pas la bonne, non ?
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Jeu 16 Juin 2022 - 15:51   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

[justify]
L2-D2 a écrit:Chapitres 10 (2/2) et 11 (1/2) lus !

:love:

L2-D2 a écrit:J'ai une grosse satisfaction d'être à jour, je dois bien l'admettre ! :cute: Et ce d'autant plus que ton récit s'avère toujours aussi prenant même si j'ai eu du peu de mal à me rappeler qui était qui... mais c'est ma faute, je n'ai qu'à être un lecteur plus assidu ! :transpire:

Chacun son rythme.
Après, mon récit possède une narration posée qui prend son temps, ça peut aussi couper l'envie de continuer de lire. Je peux comprendre. ^^

L2-D2 a écrit:Bref ! Entre une fine équipe qui se méfie d'un Tul'Soa qui a bien du mal à les convaincre, des interruptions régulières de trajectoires, un Sénateur à la limite de l'hystérie et un Mandalorien (enfin !) qui semble entrer dans la danse, il s'en est passé des choses !

Le tout est d'apporter un peu de suspense et de ne pas faire des personnages des êtres caricaturaux (enfin j'espère qu'ils ne le sont pas :transpire: ). Tous auront un grand rôle.

L2-D2 a écrit:Vivement la suite ! :oui:

:jap: :D

L2-D2 a écrit:Ah, j'oubliais : ici,

Angedabe a écrit:« Jour 17 du 4ème mois de l’année 8 après le Grande Resynchronisation.

Tu indiques deux jours après la précédente entrée du journal du rakata, mais vu que plusieurs mois se sont écoulés, la date n'est pas la bonne, non ?

Tul'Soa narre ce qui s'est passé sur Luczaec en fait. DOnc il mentionne que des mois passent, mais cela se déroule durant les deux ans où il n'a pas tenu son journal. :wink:
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Messagepar Angedabe » Mar 05 Juil 2022 - 12:44   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Hello there ! :hello:

Voici la suite de mon récit. :D

---------



Chapitre 11
Les Nerfs à vif

(2/2)

(JDR)


« Un mandalorien, souffla Navo de surprise.
- Quoi ?! s’étonna le pilote dans le communicateur. J'ai bien entendu ? Un mandalorien ?
- Mal en point, avec une armure usée et cabossée, mais encore en vie, ajouta Tul’Soa. »
Stupéfaction à bord.
« Attendez, on vient voir ! fit Panaore. »
Natif de Mandalore et affilié à un peuple aux traditions conflictuelles, ce type dormait là, au milieu d’une crasse répugnante et d’une odeur infecte. Pour partir avec pareil engin, il devait être désespéré.
« Un mandalorien vous dites ? redemanda Panaore en arrivant.
- C’est incroyable, fit le sénateur Odo en passant devant Navo. Mais que fait-il ici ?
- Honnêtement je n’en ai rien à faire, maugréa Krogan depuis sa tourelle. Dépêchez-vous de le faire monter à bord avant qu’une autre surprise plus grosse ne nous tombe dessus. »
Le rodien recula et rangea son arme. Là encore, il n'eut qu’une seule envie : quitter cet endroit et ces énergumènes accumulant les événements de la sorte.
« Pourquoi tant d’empressement ? demanda Panaore. Sortons-le de là et voyons ce qu’il aura à nous dire à son réveil. On ne peut pas le laisser là.
- On a attendu que ce type se réveille, lança Navo en visant Odo, maintenant on devrait attendre son réveil à lui ?! »
S'extirpant du tunnel menant aux tourelles, le klatooinien vint à son tour, pressé de voir un mandalorien, un vrai.
« Ce sont de grands guerriers, dit-il en passant sa tête par-dessus l’épaule du sénateur. Respectables, loyaux et intrépides.
- Grand guerrier ou non, celui-là a besoin de soin, dit Tul’Soa qui venait de retirer le gantelet de son armure pour prendre son pouls. »
Grâce à sa grande taille, il put soulever et tirer le nouveau venu jusqu’au sas, où il fut ensuite aidé par Krogan. Ensemble, ils réussirent à l’extraire malgré le poids de l’armure. Celle-ci était effectivement dans un état lamentable, surtout pour un mandalorien, qui habituellement en prenait continuellement soin.
Tout deux le transportèrent jusqu’à l’infirmerie.
« Il va falloir lui retirer sa tenue, dit Tul’Soa.
- Espérons qu’elle ne soit pas aussi difficile à enlever qu’à regarder, ajouta Krogan. »
Suivis par le reste de l’équipage, ils le maintinrent debout, afin que les autres puissent lui retirer les différentes couches le recouvrant.
« Faites vite, il pèse son poids, souffla le klatooinien. »
En quelques gestes, ils finirent par tout lui retirer.
« Tiens tiens, fit le duros, un zeltron. Je n’en avais plus vu depuis des lustres. »
La peau oscillant entre le rose et le rouge et doté d’une grande beauté, Tul’Soa et Krogan purent enfin allonger délicatement ce top-modèle galactique, afin de ne pas l’abîmer davantage. Il présentait de nombreuses contusions, quelques hématomes et une large plaie au bras droit. Son armure avait visiblement encaissé de puissants chocs.
« Ils se font rares par les temps qui courent, ajouta Panaore. J’ai côtoyé un zeltron un jour, lors d’une semaine de présentation de nouveaux speeders à Mos Espa. Il était aussi sympathique que gonflant, car tout le monde n’avait d’yeux que pour lui.
- Celui-là ne revient sûrement pas d’une présentation, affirma Tul’Soa, il a passé un sale quart d’heure avant de grimper à bord de cette capsule. Je vais voir ce que je peux faire pour le soigner. »
Le rakata ouvrit un placard afin de réaliser les premiers soins, pour éviter que la plaie ne s’infecte encore plus et pour stopper la progression d’un large hématome aux côtes. Il n'avait pas l'obligation de le faire, mais sa mentalité le poussa à montrer le meilleur de lui-même.
« Je garde son armure, dit Krogan. Pour l’instant, ne sachant rien de lui, il vaut mieux la mettre à l’écart.
- Je vois ce que ça changerait, elle n’a même plus son jetpack, ni gadgets, constata Panaore. Elle ne lui servira plus à grand-chose, c'est peut-être pour ça qu'il a pris une rouste. Les mandaloriens sont de valeureux guerriers, mais enlevez-leur l’équipement et les gadgets qui constituent leurs armures, ils deviennent bien moins impressionnants. »
Navo confirma ses dires en hochant de la tête, lui qui en avait déjà combattu un autrefois.
Le sénateur Odo resta auprès du zeltron, il trouvait sa présence agréable et montrait un certain intérêt aux délicates actions du rakata.
Panaore, Navo et Krogan sortirent de la pièce.
« Je vais détacher la capsule et lancer la vitesse lumière afin de partir le plus vite possible, dit le pilote.
- Non non non un instant, le stoppa le rodien. »
Le duros interrompit son élan pour rejoindre le cockpit et se retourna :
« Rapprochez-vous de Taanab, je vais y descendre avec la capsule, j’en ai assez des surprises aujourd’hui. Boire un verre avec vous le temps d’être à l’abri fut plaisant, mais c’est tout. J’ai d’autres choses à faire de ma vie que de traîner avec pareils individus. »
Laissant tomber au sol l’armure du mandalorien, ce qui provoqua un bruit sourd, le klatooinien se plaça face à lui.
« Comment ça pareils individus ? fit-il d’un ton rancunier.
- Avec des gens qui ne se posent aucune question vis-à-vis de ce qui se passe, lui répondit Navo, ou qui traînent avec des amis impériaux.
- Moi non plus je n’étais pas pour rester ici, mais vu le bordel qu’a été notre escapade avec les pirates, je me suis finalement résigné. Je me suis dit que le mieux serait de m’éloigner un maximum du Noyau en vue d’un monde moins développé où je pourrais moi aussi reprendre le cours de ma vie et reprendre mes activités de chasse aux hutts. Alors ne viens pas la jouer cow-boy galactique devant moi.
- On se tutoie maintenant ? ricana de manière forcée le rodien. »
Panaore secoua la tête, fatigué de ces échanges enflammés.
« Lui et l’autre tête de gungan écrasée, fit vulgairement Navo en pointant successivement du doigt Panaore et Tul’Soa, se connaissent déjà, depuis peu, mais ils savent au moins si l’un est un psychopathe ou non.
- Pas à ce que je sache, déclara posément Panaore.
- Pas besoin d’ajouter des touches d’humour ! s’exclama le rodien. On s’est entraidés, on s’en est sortis, bien. Mais maintenant, il est temps de nous séparer, car je sens venir une autre catastrophe. »
Justement...
Une autre alarme retentit, cette fois-ci hurlante.
« Bon sang... »
Laissant de côté leur querelle, les trois voyageurs retournèrent à l’avant du Darkstorm.
« Alors ? Quel est encore le souci ? demanda Krogan. »
Tapotant les radars, Panaore grimaça.
« Un vaisseau en approche cette fois. Un gros vaisseau.
- Comment tu peux l’affirmer ? On a su qu’en la voyant qu’il s’agissait d’une capsule tout à l'heure.
- Parce qu’elle est minuscule, et que ce qui vient est environ… je ne sais pas… beaucoup plus de fois plus gros. »
Tous avalèrent leur salive et affichèrent de nouveau une grande crainte.
« Je vais finir par les virer tellement ils portent la poisse avec leur mauvaise humeur, murmura le duros en s’activant de gauche à droite. »
Il pensa alors à une chose, primordiale.
« Navo ! s’exclama-t-il en se retournant vers le rodien. Vérifie qu’il n’y ait aucun appareil de traçage dans l’armure ! Si un vaisseau approche à cet endroit précis, ce n’est pas le fruit du hasard ! »
Comprenant où il voulait en venir mais n’aimant pas recevoir d’ordres, Navo s’exécuta avec réticence et courut vers le couloir, afin de fouiller l’armure.
« Il va bientôt nous atteindre, plus que quelques secondes…
- Que se passe-t-il ? demanda Tul’Soa.
- Un vaisseau en approche, lui répondit Panaore.
- Un gros vaisseau, précisa Krogan. »
Le souffle court, concentré sur le moindre recoin, la moindre jointure de l’armure, le rodien n’y vit rien d’anormal, aucun dispositif, rien.
« Je ne vois rien, cette armure n’a rien de différent ! »
Panaore calcula déjà d’autres paramètres pour la vitesse lumière. Il fallait partir.
« Et si c’était la capsule ? proposa le klatooinien.
- Je pense que c’est improbable, et puis ces dispositifs sont habituellement collés sur l'extérieur. Vas-y pour sortir dans l'espace. »
Tout ceci ne sentait pas bon.
« Vaut mieux éviter tout risque. On va la lâcher maintenant. »
Une bonne initiative. La meilleure chose à faire.
Sauf qu'après deux secondes de réflexion commune, Panaore et Krogan écarquillèrent les yeux.
« Et si ?...
- Oh bordel, marmonna le duros avant de crier : Tul’Soa ! Le zeltron a peut-être un mouchard sur lui ! Vois si tu peux le trouver ! Vite ! »
Un grondement. Une ombre. Sorti juste au-dessus d’eux, un Destroyer stellaire impérial apparut.
Rien ne sortit de leurs bouches béantes.
Plongeant le Darkstorm dans l’ombre et masquant les étoiles, ce géant sembla s’avancer tel un prédateur affamé.
Panaore et Krogan dirent tout à tour :
« Oh…
- Bordel…
- De…
- Merde… »
Ils s’échangèrent des regards livides.
« Vite Tul’Soa !
- Les impériaux ! cria Krogan et partant s’installer une nouvelle fois dans la tourelle inférieure. »

Le sénateur Odo tendit un scanner trouvé là au rakata afin qu'il l'utilise pour dénicher un éventuel mouchard sur le corps rose du zeltron.
« On n’a plus le temps ! cria Navo, remettez le corps dans la capsule et balancez-là !
- Non ! Je peux le faire ! répliqua Tul’Soa, Si ce gars fuyait l’Empire, c’est qu’il avait une bonne raison ! »
Le rodien attendait de voir si le rakata allait faire jouer ses relations avec ce fameux Alen Corsch. Il vint dans l’encadrement de la porte de l’infirmerie, observant ses faits et gestes.
« Où est-ce que tu te caches ? Où est-ce que tu te caches ? répétait le rakata en passant le scanner tout autour du zeltron. »
Odo le fit pivoter afin de le placer de profil, mais rien ne déclencha le scanner.
« Nous sommes pris pour cible ! lança Panaore en voyant que le Darkstorm venait d’être verrouillé. Dépêchez-vous !
- Je fais ce que je peux ! lui dit Tul’Soa. »
Le rakata demanda à Navo :
« Pouvez-vous maintenir la capsule ouverte ?
- Pourquoi ? Vous voulez rejoindre vos camarades ?... »
En retour, il eut un regard noir, montrant tout ce qui faisait la détermination et réputation noire des rakatas.
« Je peux le faire oui, dit finalement le rodien.
- Dès que je trouve le problème, je le jetterai dans le module. Pour brouiller les pistes, vous pourrez alors le… Trouvé !!! s’exclama l'ingénieur. »
Profondément implanté dans la fesse droite du zeltron, ce dispositif de traçage fut détecté par ce brillant individu.
« Mais comment et pourquoi ont-ils…? se demanda le sénateur en fixant la fesse concernée. Non je ne veux pas savoir en fait ! Ils deviennent horribles ces impériaux… »
N’ayant pas le temps d’opérer proprement son patient, Tul’Soa utilisa un de ses pendentifs rakatas qu’il colla à la batterie du scanner pour générer une réaction magnétique brutale.
« Pourquoi ne pas détruire le mouchard et balancer de suite la capsule ? demanda le sénateur.
- Pour gagner du temps. En le jetant dans le module de sauvetage, cela nous laissera de précieuses secondes d’avance, car le Destroyer va se focaliser sur sa cible en priorité. Ce qu'ils veulent, c’est ce zeltron, pas nous.
- C’est aussi improbable que logique. »
Tul’Soa agita fortement son pendentif collé magnétiquement à la batterie en secouant l’ensemble, ce qui généra une puissance semblable à un aimant, un gros aimant.
« Tul’Soa ! cria Panaore, ils vont ouvrir le feu ! »
Une opération qui allait être douloureuse...
« Désolé l’ami, fit le rakata à son jeune patient zeltron en lui collant l’objet sur la fesse. »
L’aimant fit jaillir le mouchard de ce corps rose. Ce nouveau venu s’éveilla en hurlant de douleur. Affolé, il sombra immédiatement dans les limbes de sa conscience, secoué et complètement perdu, sous les yeux d'un sénateur déboussolé par ces événements.
Tul’Soa le laissa garder un œil sur le zeltron et fonça vers la capsule. Navo le talonna, craignant de le voir rejoindre les impériaux. Mais le rakata y jeta le mouchard en lui disant :
« Lâchez la capsule ! »
Surpris par ce retournement de situation, Navo pressa le bouton rouge. Le sas se referma et se verrouilla. Le module de sauvetage fut de suite expulsé.
« Maintenant Panaore ! cria le Tul’Soa. »
Le pilote poussa la manette à fond et propulsa le vaisseau en vitesse lumière pile au moment où les premiers tirs leur étant destinés jaillirent des gigantesques canons du Destroyer.
Le Darkstorm s’en sortit une nouvelle fois in-extremis, puis disparut…
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Messagepar L2-D2 » Mar 05 Juil 2022 - 17:13   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Deuxième partie du Chapitre 11 lue !

Et c'est extrêmement dynamique et efficace ! Notre Mandalorien (dont j'ai oublié le nom à ma grande honte ! :oops: ) rejoint le petit groupe sur le point de se séparer... et dans ce cas, rien ne vaut l'irruption d'un Destroyer Impérial pour remettre les adieux à plus tard ! L'arrivée du vaisseau de guerre est bien décrite, je ne m'y attendais pas (et pourtant, tu insistes : c'est un gros vaisseau qui approche...), je pensais à d'autres poursuivants (d'autres Mandos ?) mais pas à l'Empire !

Fort heureusement pour nos protagonistes, le Darkstorm a réussi à prendre la fuite... grâce à un procédé de localisation puis d'extraction curieusement efficace ! :lol:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Ven 08 Juil 2022 - 14:44   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

L2-D2 a écrit:Et c'est extrêmement dynamique et efficace ! Notre Mandalorien (dont j'ai oublié le nom à ma grande honte ! :oops: ) rejoint le petit groupe sur le point de se séparer... et dans ce cas, rien ne vaut l'irruption d'un Destroyer Impérial pour remettre les adieux à plus tard !

Un petit élément perturbateur, rien de tel pour repousser les retrouvailles à des vies normales à plus tard. :lol:

L2-D2 a écrit:L'arrivée du vaisseau de guerre est bien décrite, je ne m'y attendais pas (et pourtant, tu insistes : c'est un gros vaisseau qui approche...), je pensais à d'autres poursuivants (d'autres Mandos ?) mais pas à l'Empire !

Tant mieux si l'effet a fonctionné. :)
J'imagine bien le choc des protagonistes en voyant un Destroyer débouler de nulle part. :transpire:

L2-D2 a écrit:Fort heureusement pour nos protagonistes, le Darkstorm a réussi à prendre la fuite... grâce à un procédé de localisation puis d'extraction curieusement efficace ! :lol:

J'aime apporter des élément loufoques. Et puis, les joueurs m'ont bien aidé sur ce coup pour trouver où placer cet émetteur. :oui: :transpire:

L2-D2 a écrit:Vivement la suite ! :oui:

La voici justement ! :D

---------



Chapitre 12
Il était une fois...

(JDR)


« C’est sadique d’implanter un émetteur à cet endroit, fit Panaore.
- C’est plus sûr et puis au moins, tu ne le sens pas, expliqua Krogan.
- Oui mais niveau hygiène… Ça laisse à désirer, ajouta le sénateur en vidant son verre.
- Ou alors il y a eu une couille au moment de, ajouta le pilote. »
Tous affichaient des têtes dépravées et exténuées par cette infernale journée.
« Je crois que j’ai eu plus de chance le jour où j’ai explosé une base hutt sur Hoth, dit Krogan en buvant un coup.
- Vous portez tous la poisse, grimaça Navo en se massant le dos. »
Lorsque Panaore avait enclenché l’hyperespace, Tul’Soa était tombé sur le rodien, et malgré un massage robuste – et gênant – de la part du rakata, Navo avait toujours de vives douleurs dans le bas du dos.
« Du coup, vu tes douleurs que je connais bien, personne ne sait vraiment ton âge, lança Panaore au rodien. Tu me rappelles un vieux rodien que j'ai exécuté sur le Fortuna Major. Ça te fait combien ?
- Vu qu’il se plaint de douleurs dès que ça remue un peu, ricana Krogan, je dirais au moins 40 piges. »
Cela amusa l’individu concerné qui se garda de répondre.
« On le saura tôt ou tard, autant nous le dire.
- Il est peut-être encore plus vieux, fit le duros. »
Peu importe son âge, les cascades répétées et successives du rodien lui avait abîmé son dos et sa structure osseuse entière…
« Tu veux toujours aller sur Taanab ? lui demanda ironiquement Krogan.
- Pourquoi cette question maintenant ?
- Parce qu’il s’agit d’une planète agricole, si jamais tu l’ignorais.
- Et ?
- Sous contrôle impérial.
- Désolé mais je ne connais pas toute la galaxie. Certains détails ont pu m’échapper, surtout avec ce rakata impérial là. J'avais la tête ailleurs.
- Mouais… Tu restes un gars bizarre, pas autant que Tul’Soa, mais quand même. »
Klatooinien, duros, rodien, rakata et humain étaient installés autour de la table du séjour, une autre bouteille de vin du désert ouverte. Ils profitaient de ce calme après avoir failli être explosés par un Destroyer stellaire impérial.
« Il me plaît bien ce vaisseau, fit joyeusement le duros.
- Même pas dans vos rêves, lui lança spontanément Odo à la figure.
- Je peux vous l’acheter.
- Ah bon ? Dès maintenant ?
- Non pas vraiment, mais dès que j’aurais quelques crédits de plus en poche…
- Ce sera toujours non.
- Pourtant c’est moi qui le pilote, fit fièrement Panaore.
- Uniquement parce que mon pilote a été tué par ce Ja’akob Tranche-mains. »
Insultant intérieurement le sénateur de tous les noms, Panaore aimait le fait d’avoir une nouvelle fois sauvé tout le monde. Cela lui plaisait. Il voulait l’exprimer à voix haute mais cela aurait certainement été déplacé et hautain.
« Qu’est-ce que contient votre cargaison ? demanda Krogan.
- Rien. Initialement, je devais acheter toutes sortes d’armes, mais vu que mes plans ont été changés, j’ai plutôt choisi de stationner mon vaisseau dans une arme mouvante. C’était un bon plan, mais on ne peut jamais tenir sur la longueur ces derniers temps…
- Je ne sais pas qui est le plus taré ici, dit Navo. Le sénateur qui vole des vaisseaux de guerres impériaux, le duros qui passe en vitesse lumière à l’intérieur d’un hangar, le klatooinien qui provoque un chef pirate ultra-violent ou encore un rataka qui sort de nulle part et va flirter avec l’Empire, comme ça, comme si de rien n’était.
- Rakata, le reprit l’intéressé. »
Ne pensant qu’à dormir puis à se séparer, les occupants du Darkstorm n’avaient plus la force de remettre leurs discussions passées sur la table.
« Et en plus il est cannibale, relança Panaore. »
Tout le monde grimaça en se tournant vers Tul’Soa. Ce dernier envoya un regard assassin à son binôme.
« Non mais c’est vrai ! Tul’Soa pardonne-moi mais vaut mieux les prévenir, pas que tu ais une fringale lorsque tout le monde dormira et que tu décides de nous cuir sur un moteur brûlant dans la salle des machines.
- Sérieusement ? Cannibale ? lança le klatooinien, dégoûté.
- Ce n’était qu’une minorité d’entre nous, se défendit Tul’Soa, et puis ça remonte à longtemps.
- En terme de temps c’est long oui, rétorqua le duros, mais tu es revenu récemment, donc pour nous c’est long, pour toi, ça semble moins important.
- Comment ça ?
- Pas que tu ais subitement envie de viande fraîche !
- Ça ne risque rien, tenta de le rassurer Tul’Soa.
- Ah bon ? Et pourquoi ? »
Tul’Soa dévisagea chacun des individus autour de la table en se passant la langue sur ses fines lèvres, avant de lancer avec un sérieux déstabilisant :
« Vous êtes tous des durs à cuir… »
Aussi nulle qu’était cette blague et aussi gênant fut le silence qui la succéda, tous éclatèrent de rire, amusés par le ridicule de cette réplique.
« J’espère que tu es meilleur cuisinier que blagueur, dit le klatooinien en vidant son verre. Qu’on termine au moins cuit dans une émission culinaire. »
Un droïde araignée revint vers le sénateur depuis l’infirmerie, il apporta des nouvelles rassurantes concernant le zeltron fraîchement arrivé à bord.
« M2 m’informe que les signes vitaux de notre bel endormi sont normaux, déclara Odo, l’épaule douloureuse. »
S’étouffant à moitié, le klatooinien faillit recracher le contenu de son verre.
« Bel endormi ? fit-il d’un air surpris.
- Quoi ? Il s’agit d’un individu tout à fait charmant.
- Là n’est pas la question, car les zeltrons ont cette réputation, mais faites attention aux mots employés, sinon vous irez dormir sous scellé… »
Cela amusa Tul’Soa qui rigola ouvertement. Il croisa le regard avec Navo, toujours suspicieux malgré les derniers événements qui avaient prouvé que cet antique personnage ne traînait pas vraiment avec les impériaux.
Panaore avait entre temps réglé un des écrans de la console situé sur un des murs du séjour, il y dévia les informations concernant leur voyage. Ainsi, tous constatèrent le passage à proximité de Lantillies, première planète de la Bordure extérieure depuis leur départ à bord de ce cargo.
Sans réelle destination, tous ignoraient quelle serait la prochaine étape de leur voyage. Une chose était certaine depuis la rencontre avec ce Destroyer : ils voulaient tous s’enfoncer dans la Bordure extérieure pour pouvoir y souffler un moment avant de chacun partir de leur côté.
« Vous êtes tous de bonnes personnes, fit soudainement Odo. Vous m’avez sauvé et cela compte énormément pour moi. Je vais pouvoir continuer ma quête… Tout seul. »
Personne ne voulut répondre, sachant pertinemment où il voulait en venir.
« Mon ami pourra encore compter sur moi ! reprit-il en frappant du poing sur la table. Je ne l’abandonnerai pas !
- Que faisait-il si loin de vous ? Vous semblez proche, alors, pourquoi être séparés ? l’interrogea Panaore. Vous auriez pu l’accompagner.
- Excellente question. »
Le sénateur se redressa, ajusta l’écharpe maintenant son bras blessé, puis reprit :
« Avant, nous voulions créer une colonie, pour les plus démunis, les plus pauvres au sein du système, nous y étions presque. Nous devions nous établir sur Corellia, sur un vaste terrain caché dans les montagnes. Mais avec l’avènement de l’Empire, notre plan est tombé à l’eau… »
Affichant une fausse mine attristée, le klatooinien lui remplit son verre à raz-bord pour que cela finisse par l’assommer.
« Vous voyez, lui dit le sénateur, vous pouvez être plus aimable… Quand vous avez frappé mon autre ami, Dar Luig Faj, dernier chef Gungan de Naboo, j’ai vu tout s’écrouler…
- Ça va, c’était juste deux patates pour qu'on s'en sorte, dit Krogan. J’aurais très bien pu me faire pire, comme... comme un collier avec ses yeux. »
Cette réplique amusa Krogan mais laissa les autres dubitatifs.
« Je rigole bien sûr, dit-il. Et donc… Votre histoire sénateur ? Qu’on en sache plus sur vous.
- Oui. Donc, avec Dar Luig et Klint Armt, mon ami disparu, nous avions alors décidé qu’au lieu d’aider simplement quelques personnes, nous pouvions en aider davantage ! Car Klint avait senti que l’Empereur mentait sur tout. Il savait que la tentative d’assassinat n’en était pas une…
- Il savait ça ? De quelle source ?
- Il avait des amis bien placés, des amis de confiance. De ce fait, combattre l’ombre que personne n’ose combattre nous sembla une mission des plus respectables.
- Suicidaire aussi, l’interrompit Panaore.
- Peut-être, mais à quoi bon vivre caché et ne pouvoir quasiment rien faire, plutôt que de faire opposition et tenter de raviver l’étincelle qui pourrait bien enflammer les milliards de cœurs battant dans la galaxie. »
Navo l’observait, impassible.
« Alors notre mission devait être de voler l’Empire, tout en restant dissimulés. D’évoluer petit à petit, de planète en planète.
- Chose ardue, fit Panaore.
- Ardue mais pas impossible. Alors que Dar Luig venait de rassembler une petite armée de gungans survivants dans les marécages isolés de Naboo, Klint était parti en quête d’un artefact antique, convoité par l’Empereur lui-même depuis peu… Enfin, c’est ce qu’on nous a rapporté. Quelque chose de forcément exceptionnel donc.
- Et vous savez ça ? demanda Tul’Soa, préoccupé. Comment ?
- Nos… sources… Nous avons des sources bien sûr. Je ne sais pas comment user de la finalité de ma quête, mais je me dois d'essayer. »
Cette partie commença vraiment à attirer l’attention de Tul’Soa. Le rakata se demandait si tout ceci était vrai, car rien ne l’attestait, ni même son histoire de vol de vaisseau impérial… Personne n’en avait été témoin ici. À partir de ce point, il comptait observer les mouvements et paroles du sénateur, son instinct lui chuchotait de rester aux aguets.
« En dehors de la planète où il s’est rendu, j’ignore absolument tout, ajouta Odo. J’ai des coordonnées peu précises et un infime espoir qu’il soit encore vivant… »
Masquant bien ses émotions, par fierté certainement, ce cinquantenaire tentait en fait de rallier les autres à sa cause, de les amadouer. Mais personne ici ne semblait motivé, hormis Tul’Soa, indécis et dont l’attention resta calquée sur cette histoire d’artefact plus qu’autre chose.
« Et sur quelle planète se trouve-t-il ? demanda-t-il.
- Sur Toola, le monde des whiphids. Cela fait deux semaines que je n’ai plus aucune nouvelle.
- Toola ? marmonna Krogan. Scarif aurait été un meilleur choix, moins hostile, plus agréable.
- Vous y êtes déjà allés sur Toola ? demanda encore le rakata.
- Pas du tout, répondit Odo. Mais de ce que j’en ai entendu, cela ne me donne pas envie. Klint avait plus le profil pour effectuer cette mission… Pour ma part, je devais… chercher autre chose. Chacun un but précis, tâches partagées pour mieux évoluer. »
Panaore commanda au droïde à quatre bras d’ouvrir une sixième bouteille de vin du désert. L’automate la posa sur la table.
« Qui se sent capable d’encaisser une autre vague de ce délicieux breuvage ?! s’exclama le duros, agacé par les paroles de cet humain en toge. »
Tous levèrent la main, souhaitant encore se relaxer avant d’aller dormir. D’un commun accord, ils avaient convenu que Panaore dormirait sur son siège de pilote, que le sénateur Odo aurait le droit à la petite pièce individuelle du capitaine derrière le cockpit et que les trois autres logeraient dans la chambre de l'équipage.
Tul’Soa avait soigné la blessure malheureuse du zeltron mandalorien et suturé la plaie au bras. Ce dernier dormait profondément et reprenait des forces, car d’après les estimations du médecin de bord, il devait dériver depuis au moins trois jours.
La question était pourquoi l’Empire avait-il attendu si longtemps pour le tracer et le trouver ? Mais surtout, comment s’était-il retrouvé avec un implant et avait-il tout de même réussi à fuir avec cela ?... Le mystère resta entier le concernant, mais rien ne laissait penser qu’il se montrerait hostile à son réveil.
L’équipage étrange du Darkstorm but une nouvelle fois à leur incroyable chance.
« Je sais que vous n’en avez rien à faire, reprit le sénateur, mais si vous acceptez de m’aider, vous serez grassement payés.
- C’est-à-dire ? demanda Panaore, soudainement intrigué et posant son verre sur la table.
- Autant qu’il le faudra pour vous dédommager de vos efforts. Je vois le genre de types que vous êtes, vos caractères sont littéralement opposés. J’ai déjà traité avec d’autres avant vous.
- Attention, tenez votre langue, dit Panaore, car ici, comme vous dites, nous avons tous des profils différents, mais orienter nos voies vers ce qui pourrait nous faire avancer financièrement vers nos objectifs, ça se discute. Et niveau paiement, n’importe qui est ouvert quand la promesse est là, concrète et réelle.
- Je pèse mes mots, assura Odo, mais vu ma détresse, je ne peux qu’espérer vous faire changer d’avis… Je possède des milliers de crédits, qui ne me serviront sûrement plus maintenant… »
Malgré son offre pour le moins alléchante, personne ne le connaissait, et surtout, personne ne souhaitait prendre de risque, car ils avaient tous autre chose en tête et se frotter à l’Empire n’en faisait clairement pas partie.
« Que vous m’ayez aidé sur ce Carnatores de pirates véreux est déjà une chose incomparable, je ne vous remercierai jamais assez. »
Le sénateur, mélancolique et cachant mal sa peine interne, s’adossa au dos de la banquette, le bras endolori. Personne ne tenta de le réconforter. Exposer ses sentiments ou s’attacher à quelqu’un dans leur situation était proscrit.
Vu leur trajectoire actuelle, tous avaient examiné les possibilités d’arrêts et itinéraires futurs de fuite. Navo avait demandé à être déposé sur Columex pour l’instant délaissée par l’Empire après la fin de la guerre des clones. Dans un tout autre contexte, Krogan voulait être largué sur Raxus, ruinée lors de l’avènement de l’Empire et offrant de nombreux spatioports aux multiples destinations possibles. Le binôme Tul’Soa/Panaore avait visé Lianna où ils pourraient éventuellement marchander un vaisseau dans le but de rallier Hosnian Prime ou Lehon.
« Moi je n’ai pas besoin de paiement finalement, lâcha Panaore en se pavanant.
- Pour quelle raison ? lui demanda Krogan.
- Avec mon ami Tul’Soa, nous avons déjà de quoi nous payer un beau petit vaisseau une fois sur Lianna… »
Voyant immédiatement ce qu’il sous-entendait, Tul’Soa afficha une mine navrée.
« Quoi ? fit le duros.
- Je ne t’ai pas dit Panaore, mais…
- Mais quoi ?...
- Je me suis servi d'une partie du coaxium pour nous faire quitter le hangar…
- Quoi ?!! »
Le duros bascula en arrière, dépité. C'était une telle source de richesse...
« Du coaxium ? s’étonna Krogan. Comment vous avez pu vous en fournir ?
- C’est une histoire farfelue, lâcha Panaore en passant sa main sur son visage. Aussi farfelue que cette nouvelle m'a assommé.
- Notre ami commun, Ringold, nous l’a donné, ricana Tul’Soa en bousculant légèrement le duros. »
Depuis leur rencontre dans la cellule humide du gros dowutin, les deux individus avaient développé un lien amical agréable. Ils s’entendaient bien et tout deux voyaient un avenir plus grand. Panaore souhaitait devenir quelqu’un de puissant et Tul’Soa souhaitait revoir son peuple éveillé. Au fond, ils se suivaient afin d’utiliser l’autre, car la technologie rakata pourrait bien faire avancer d’un grand bon les ambitions du duros, tandis que dans l’autre sens, Tul’Soa aurait plus de facilités à échanger, se déplacer ou encore marchander avec un individu ayant déjà traversé la galaxie de long en large.
Mais à ce moment, Tul’Soa sentait beaucoup de doutes à sa propre encontre, personne ne semblait lui faire confiance, ne serait-ce qu’un peu. La nouveauté et le changement effrayaient les gens, c’était bien connu, et ce rakata s’était réveillé à une époque étrange et remplie de craintes.
Il inspira profondément, sentant que ses sentiments allaient être chamboulés – en bien ou en mal – dans peu de temps, mais sa décision fut prise, il devait se blanchir afin de pouvoir dormir tranquillement.
« Je suis né sur Lehon, dit-il. »
Les têtes autour de lui se levèrent.
« J’ai grandi parmi un peuple en pleine expansion, en plein développement. Nous étions l’espèce dominante. Nous contrôlions absolument tout. »
Navo Takka resta attentif à ses moindres mots. Cela devait avoir pour but de les rassurer et même Panaore s’apprêtait à entendre une histoire qu’il ne lui avait pas encore contée.
Dans un silence apaisant et reposant, le rakata évoqua un passé fascinant mais aussi déchirant. Il conta les événements clefs et majeurs, sans non plus trop en dévoiler. Chaque mot sembla venir d’ailleurs, d’un univers lointain, très lointain…


« J’étais un jeune rakata. Je suivais le général avec un mélange d'appréhension et d'excitation. J’arpentais le couloir du temple en pensant à l'importance de cette journée. Aujourd'hui, mon père, Tul'Res, allait me présenter aux représentants kwas. Si mes connaissances donnaient satisfaction, j’aurais la chance de pouvoir travailler auprès des plus grands esprits de Lehon.
Mon père se retourna vers moi. Son regard sévère m’inquiéta, mais je m’efforçai de ne rien en montrer. Nous débouchâmes ensemble dans la salle principale du temple. La Porte des Érudits s'élevait en son centre. Trois kwas se tenaient devant son entrée, portant chacun leur bure traditionnelle. Ils arboraient la bure blanche à liserés bleus des scientifiques du Vivant. Mon père Tul'Res et moi nous agenouillâmes devant eux, par respect.
« Bienfaiteurs, dit mon père, j'ai l'honneur de me présenter devant vous accompagné de mon fils, Tul'Soa. Il souhaite être éprouvé et montrer sa valeur afin de suivre votre enseignement. »
Les kwas s'adressèrent mentalement à moi. Un interrogatoire de près de deux heures s'en suivit. Tout ce que j’avais étudié au cours de ma vie fut évalué. On me posa des questions sur l'hybridation génétique, sur la manipulation des médichloriens, sur la reproduction mécanique ou encore sur la recomposition mitochondriale quantique.
Quand ils eurent enfin terminé, j’étais exténué, épuisé, mais fier de moi. Les trois kwas finirent par me témoigner leur satisfaction.
J’allais pouvoir entrer au service du Temple du Vivant.

« Nous ne pouvons pas tolérer ces agissements, tempêta le sage. Les kwas nous ont offert leur technologie et la maîtrise de la Force. Ceux qui se retournent contre eux doivent être châtiés avec la plus extrême sévérité ! »
L'assemblée des sages rakatas était rassemblée en séance exceptionnelle. La veille, plusieurs rakatas s'en étaient violemment pris à des kwas et les avaient exécutés. En ce jour, toute la société rakata était partagée. Certains voulaient racheter les faits et punir les coupables pour prouver la bonne foi du peuple rakata auprès des kwas, mais d'autres estimaient que l'étincelle qui avait été allumée devait permettre à un incendie de s'embraser.
J’assistai au débat. Je sentais comme beaucoup que mon peuple était à un tournant de son histoire.
Un autre sage prit la parole :
« Notre technologie s'est développée sur les bases fournies par les kwas, c'est vrai. Mais j'insiste sur le fait que ce ne sont que des bases. C'est nous qui avons inventé les chambres de stase. C'est nous qui avons développé l'hyperpropulsion de Force. Nous avons créé la reproduction mécanique. C'est notre ingéniosité qui nous a élevé si vite. Parlons de la contribution des kwas ! Ceux que certains osent encore appeler nos bienfaiteurs gardent jalousement le secret des portes hyperspatiales. Ils connaissent notre potentiel. Ils savent qui seront les maîtres lorsque cette technologie sera la nôtre ! »
La foule salua cette dernière affirmation d'une acclamation. Je regardai autour de moi. Bien peu étaient ceux qui, comme moi, semblaient atterrés par ces paroles.

« Xer'Nas, ouvrier du complexe 3, vous comparaissez devant la Haute Cour de Justice en ce jour 4 de l'an 1 de l'Empire infini. Vous êtes accusé d'avoir bloqué l'entrée du temple des étoiles, permettant ainsi aux kwas de s'échapper, de détruire la porte hyperspatiale et empêchant ainsi le peuple rakata de s'emparer de cette technologie. Vous avez été jugé coupable de haute trahison. Vous serez exécuté par désintégration ! Au suivant ! »
Le rakata Xer'Nas fut emmené sans ménagement par deux guerriers en arme sans avoir eu la possibilité de s'exprimer.
Je fus amené à mon tour devant les cinq juges de la Haute Cour.
« Tul'Soa, biologiste de quatrième niveau, vous comparaissez devant la Haute Cour de Justice en ce jour 4 de l'an 1 de l'Empire infini. Vous êtes accusé d'avoir prévenu les kwas de l'intention des autorités rakata de s'emparer de la porte hyperspatiale et d'avoir apporté votre concours dans la destruction de cette technologie. Vous avez été jugé coupable de haute trahison. Eu égard à votre contribution au développement de la reproduction mécanique et eu égard au témoignage du général Tul'Res en votre faveur, vous serez condamné à la mise en stase pour une durée de dix révolutions galactiques ! Au suivant ! »
Dépité, je fus emmené par les deux guerriers qui m'escortaient. On me conduisit dans les souterrains de Lehon où se trouvaient déjà de nombreux rakatas mis en stase. On me fit monter dans mon module, la stase s'enclencha et je sombrai dans un très long sommeil…

« Je me suis éveillé brutalement. 20.000 ans s'étaient donc écoulés. Comment retrouverais-je mon monde ? Comment la culture rakata avait-elle évolué ? J’ouvris les yeux et découvris un spectacle auquel je ne m'attendais pas. Je me trouvais dans un vieux bâtiment en pierre à ciel ouvert. Ce qui était sans doute une très grande salle à l'origine reposait sous l'essentiel du plafond qui s'était écroulé. Je balayai la pièce du regard sans comprendre ce que je faisais dans ce bâtiment. De toute évidence je n'étais plus dans les souterrains de Lehon, ou ces derniers avaient fondamentalement changé au fil des millénaires.
Je me trouvais à côté d'une ouverture dans le mur, proche de la sortie. Sous les rochers à côté de mon module de stase se trouvaient les débris d'un autre module qui avait été broyé par la chute du plafond. La moitié inférieure du corps sous un lourd bloc, l'occupant de ce module gisait au sol. Je m’approchai de ce rakata sans le reconnaître mais je compris immédiatement qu'il n'y avait plus rien à faire pour lui.
Je regardai au loin pour envisager la taille de la pièce. Combien de centaines des miens avaient péri dans l'effondrement de cette pièce ? Une profonde tristesse m'envahit immédiatement.
De toute évidence, ma stase avait été interrompue prématurément. Le cataclysme qui avait provoqué l'effondrement partiel du bâtiment avait dû me sortir de ma stase. Ce n'était pas l’œuvre d'un rakata venu mettre fin à ma peine.
J’entrepris de sortir du bâtiment.
Une fois dehors, je débouchai sur un extérieur au sol vitrifié. La surface de cette planète avait en cet endroit été ravagée par de forts dégagements énergétiques. À moins de 500 mètres du bâtiment, un petit vaisseau était posé sur le sol. Sa composition m’était totalement étrangère. Je m’en approchai. La rampe d'accès était baissée. Aucun bruit ne provenait de l'intérieur. Je décidai donc de m'y aventurer prudemment.
Y faisant rapidement le tour, je constatai que cette petite navette était totalement déserte. La conception mécanique de l'engin m’échappait en grande partie. Je me concentrai pour faire appel à la Force, mais aucune des machines ne me répondit.
Je passai plusieurs heures à étudier cette technologie primitive avant d'en saisir le fonctionnement. Puis j’y séjournai un long moment, utilisant ses ressources pour m'alimenter, et cherchant à apprendre la langue de l'ordinateur de bord. Les propriétaires légitimes ne se manifestèrent à aucun moment.
Plus le temps passait et plus je soupçonnai qu'ils aient péri dans l'exploration du bâtiment où se trouvaient les modules de stase.
Enfin, je pus avoir accès aux réponses recherchée. L'ordinateur de bord me donna accès à l'holonet. Des recherches complexes me permirent d'avoir une idée du temps écoulé. J’avais passé 35.453 ans en stase. L'Empire infini initié par les rakatas s'était effondré voilà environ 25.200 ans. Les informations que j’avais pu récolter sur les rakatas étaient extrêmement peu nombreuses. La galaxie avait bien changé depuis tout ce temps et ceux de ma race semblaient être tombés dans l'oubli des limbes de l'histoire.
Le naviordinateur m’apprit que je me trouvais sur le monde de Salin. Ce dernier faisait parti du territoire des kwas. Mais les kwas avaient semble-t-il eux aussi disparu de la galaxie.
J’utilisai le matériel médical de la navette pour réaliser un prélèvement sanguin sur le corps du rakata décédé sous les décombres. Je fus un temps tenté d'extraire d'autres corps des gravats mais l'ampleur de la tâche me découragea rapidement.
Finalement, je décidai d’utiliser la navette pour quitter ce monde désormais désolé et stérile. Dorénavant, mon objectif était de me mettre en quête de ceux de ma race et de comprendre les événements qui avaient façonné la galaxie depuis ma mise en stase… »
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Messagepar L2-D2 » Ven 08 Juil 2022 - 23:10   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Chapitre 12 lu !

Un Chapitre qui porte bien son nom, et qui n'est pas en deux parties (une fois n'est pas coutume ?) !

Le gros morceau de ce Chapitre, c'est bien sûr Tul'Soa qui raconte son histoire, une histoire passionnante et d'autant plus appréciable pour qui connaît La Genèse des Jedi, avec de multiples références aux Kwas et aux Portes Stellaires ! :love: Et c'est d'autant plus intéressant à lire... qu'au vu du début du Chapitre je pensais qu'on allait en apprendre davantage sur la mission du sénateur et de son ami disparu ! Un peu louche, cette histoire tout de même, à force de faire des mystères mystérieux le sénateur risque de s'en mordre les doigts... :think:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Mar 12 Juil 2022 - 10:13   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

L2-D2 a écrit:Un Chapitre qui porte bien son nom, et qui n'est pas en deux parties (une fois n'est pas coutume ?) !

Certains chapitres sont en une partie, comme le suivant d'ailleurs. ^^
Comme dit, ça évite le gros pâté sur le forum car certains lecteurs peuvent ne pas apprécier. Ça peut décourager.

L2-D2 a écrit:Le gros morceau de ce Chapitre, c'est bien sûr Tul'Soa qui raconte son histoire, une histoire passionnante et d'autant plus appréciable pour qui connaît La Genèse des Jedi, avec de multiples références aux Kwas et aux Portes Stellaires ! :love: Et c'est d'autant plus intéressant à lire... qu'au vu du début du Chapitre je pensais qu'on allait en apprendre davantage sur la mission du sénateur et de son ami disparu ! Un peu louche, cette histoire tout de même, à force de faire des mystères mystérieux le sénateur risque de s'en mordre les doigts... :think:

Tul'Soa est certainement le personnage le plus intéressant, il a un background solide et sa personnalité est efficace. Son histoire est liée aux temps anciens, avec les kwas notamment, comme tu le dis.
Son aventure personnelle n'est pas terminée. Oh non. :sournois: :siffle:

Et concernant Odo, wait and see. :siffle:

L2-D2 a écrit:Vivement la suite ! :oui:

Voici la suite avec un chapitre que j'apprécie tout particulièrement. Tu comprendras. :oui:


---------



Chapitre 13
J'ai besoin de réponses


Le module immersif presque entièrement vitré gagnait en vitesse, fendant l’air chaud de Strokill Prime, dominée par un vent constant très violent. Dans ces conditions catastrophiques, paradoxalement, aucune goutte de pluie ne tombait du ciel, pourtant occupé par un matelas infini de nuages noirs. Seuls d’immenses éclairs illuminaient ce monde isolé, tenu secret par les impériaux.
Certains traits de lumière frappaient de hautes antennes surgissant de l’eau, un océan déchaîné aux vagues toujours de plus en plus impressionnantes, aux aspects difformes et menaçantes. Si certains qualifiaient les vastes étendues d’eau de Kamino comme étant infernales, c’était qu’ils n’avaient pas encore visité cette planète !
Quittant les nuages après s’être propulsé hors du Kalav, stationné dans les airs ombrés dansant au rythme du tonnerre, ce module passa une barrière de température bien plus fraîche, générant une faible buée, vite effacée par les systèmes enclenchés par le droïde gris pilotant l'engin. Ce dernier maniait les commandes de ce transport peu utilisé mais bougrement efficace dans ces conditions climatiques chaotiques à la perfection.
Derrière lui se trouvait un seul et unique homme, portant un vêtement gris impérial, l’air sévère et les yeux rivés vers l’avant et le point de chute qu’ils n’allaient pas tarder à rencontrer. Les éclairs illuminaient ses yeux sombres et marquaient ses traits de quarantenaire.
Le capitaine Tik s’était rendu en ce lieu pour une raison bien précise : définir les angles de recherche, et pourquoi pas, avoir une destination claire et nette. Il espérait beaucoup de cette escapade aquatique.
Le module fut enfin touché par de fines gouttes de pluies, qui occultèrent la distance qu’il restait à parcourir dans les airs. Les secousses infligées par les bourrasques firent tanguer l’appareil.
Rien ne se trouvait à l’horizon. Seules quelques antennes aux loupiotes rouges et vertes clignotantes étaient émergées par-ci par-là.
Le droïde alluma les projecteurs avant et annonça :
« Immersion dans 5, 4, 3, 2, 1. »
Dans un fracas assourdissant, au milieu d’un creux entre de deux vagues montant à plusieurs dizaines de mètres, ils plongèrent dans cet océan endiablé. L’obscurité ambiante et cet aspect froid et ténébreux changèrent l’expression de l’officier, il devint moins serein, ses yeux se baladèrent de droite à gauche, cherchant à se rassurer.
Au loin, dans ce voile bleu foncé, uniquement illuminé par moment par d’intenses éclairs, il ne vit rien, juste de l’eau, remplissant un vide abyssal. Sa respiration s’accéléra et une goutte de sueur perla sur son front dégarni.
« Descente vers poste carcéral B-14 enclenchée. »
Usant cette fois-ci d’un unique propulseur, le module fila droit vers les fonds marins.
Droit devant, il n’y avait aucune forme, aucune vie, juste du noir et de petites particules éclairées par les projecteurs.
« Activation système de défense, récita le droïde en pressant une série de boutons. Gaz mis sous pression. »
De prime abord, Tik se demanda bien à quoi pouvait servir ce gaz. Il avait entendu parler de ce lieu lors de réunions au sommet au Palais impérial de Coruscant, les pires ennemis de l’Empereur y étaient enfermés, mais jamais il n’aurait imaginé être autant atteint par la peur une fois sur place.
Stressant de plus en plus, il laissa échapper un léger hurlement lorsque qu’un Tueur des mers opee surgit sur la droite du module, toutes dents exhibées. Un puissant jet d’un gaz jaune le repoussa. Cependant, il resta à proximité et retenta sa chance, mais ce produit à base de souffre volcanique et mélanges chimiques se montra très efficace.
« Approche du module alpha en provenance du Destroyer stellaire Kalav, annonça le pilote en accélérant leur allure. En attente de confirmation. »
Au bout d’un certain moment, le capitaine s’habitua à l’obscurité les entourant, il fut davantage pétrifié en constatant la présence de dizaines de Tueurs des mers opee, aux tailles variables, mais à l’envie de manger égale. Plusieurs tentèrent de croquer le module, mais tous repartirent, frustrés de ne pouvoir l’atteindre. Ils tournoyaient en cercle, passant sur les côtés, au-dessus, en dessous, générant une panique chronique paralysant les membres de l’officier.
D’autres poissons carnassiers nageaient là, s’attaquant à de larges tortues à double carapace ventrale ou à des serpents longs et fins se tortillant dans tous les sens. Un spectacle exotique dont n’avait pas l’habitude cet impérial, plus habitué aux décors et à un environnement urbains.
« Module alpha, annonça une voix de femme, itinéraire transmis. Pont d’attache numéro 9. Modérez votre allure.
- De module alpha, c’est bien pris. »
Enfin, une lueur lointaine, floue à cause des remous, attira le regard du capitaine. Au-delà d’un récif de corail à la faune multiple et visiblement hostile, au vu des nombreux squelettes y gisant, le module déboucha sur un profond creux, jonché de grosses méduses bleues et violettes. L’une d’entre elle foudroya un opee lorsque celui-ci s’en approcha trop. Le corps mort et grillé du géant fut immédiatement transformé en buffet pour les petits poissons carnassiers des coraux. Cela libéra l’accès à cet immense bâtiment sous-marin.
Ce complexe pénitencier demeurait le moins accessible et le mieux protégé, par un bouclier impénétrable et une nature sauvage impitoyable. Il en existait d’autres au cœur de cet océan gigantesque, celui-ci était le dernier construit en date, spécialisé dans les menaces différentes et doté d’un système de confinement extrême.
« Module alpha en approche. »
Les Tueurs des mers contournèrent les méduses et continuèrent de harceler les nouveaux venus. Ils se montrèrent encore plus agressifs, rejoins par des sortes de requins à deux mâchoires encore plus grands. S’ils s’entretuèrent pendant un moment, ils se focalisèrent rapidement sur la même cible.
Le droïde augmenta la vitesse et les dirigea vers une écoutille, plus large que haute, surplombée par deux projecteurs rouges aveuglants et deux traînées de gaz jaune qui se diffusa comme une cascade à leur arrivée.
Seulement rassuré qu'à moitié, Tik vit une ombre, immense, passer au-dessus du complexe tout entier. Cet animal sous-marin devait être presque plus grand que cette prison impériale ! Son apparition eut pour effet de disperser la foule de carnivores, laissant le temps au module d’atteindre sa destination sans encombre.
« Module alpha amarré. Entamez processus de pompage et de vidange. »
Depuis l’extérieur, ce bâtiment s’apparentait comme un soulagement et l’espoir de survivre à ces monstres, mais une fois à l’intérieur, la sensation majeure fut celle pleine de questionnements au sujet de sa solidité et sa résistance…
« Module alpha arrivé. Bonne chasse aux informations monsieur, fit le droïde en voyant l’officier se détacher et se lever de son siège. »
Tik ne lui répondit pas et alla vers la rampe qui s’abaissa. Dehors, l’eau venait d’être évacuée et filtrée. L’atmosphère humide dérangea Tik qui ouvrit un bouton de son costume gris.
Au fond, une cloison étanche s’ouvrit horizontalement en deux. Un commodore escorté par deux seatroopers l’attendirent de l’autre côté.
«  Capitaine Tik ! fit l’officier de la Marine impériale. Quel plaisir d’avoir enfin une visite officielle !
- Elle n’a rien d’officielle commodore, lança Tik en sortant du sas.
- Bien. Commodore Lentross, à votre service. »
Ils se saluèrent tandis que les soldats se mirent au garde-à-vous.
« Pas de ça avec moi messieurs, je ne fais que passer par votre humble pénitencier sous-marin. »
Généralement, les seatroopers étaient équipés de palmes et de respirateurs très développés, mais pour l’intérieur, des bottes de soldats basiques suffisaient.
Le commodore invita Tik à emprunter un couloir surmonté par une verrière dévoilant de nombreuses machines tournant à plein régime, immergées, certaines étaient en pleine maintenance par des mécaniciens spécialisés.
« Vous dites que votre venue n’est pas officielle, capitaine, lança le commodore Lentross, pourtant, vous semblez à la tête d’un vaste système d’exploration, je me trompe ?
- Cela est totalement officieux, commodore. Vous m’excuserez ainsi de ne pas pouvoir vous en divulguer plus, ordre de l’Empereur lui-même.
- Je vois. Cela me gêne au plus haut point, je vous l’avoue, mais bon, je ne suis pas qualifié pour discuter les ordres de notre puissant souverain. »
Ils traversèrent une passerelle avec vue directe sur de nombreuses cellules en verre renforcé. Les prisonniers de toutes origines y frappaient frénétiquement et agressivement des poings.
« Ne vous inquiétez pas, ces cellules sont les plus solides que nous ayons fabriquées.
- Mais à quel point ? marmonna Tik.
- Nos transports pénitenciers lourds et nos corvettes de classe Raider toutes neuves en sont équipées, elles sont impossibles à forcer, personne ne peut en sortir volontairement, surtout de l’intérieur. »
Au bout, un escalier descendait sur quelques mètres, vers un poste de contrôle avec quatre seatroopers en faction.
« Quatre soldats pour un poste comme celui-là ?
- Disons que notre activité à bord est amoindrie depuis quelques temps. L’Empereur nous ordonne parfois de noyer certains prisonniers sensibles, donc nous nous retrouvons à devoir assigner des missions bien moins palpitantes qu’au début du lancement de ce complexe. Avant, nous devions assurer la sécurité extérieure, avec ces abominations qui y vivent, mais le gaz a fini par être produit et il s’avère efficace. Puis l’arrivée des deux Jedi il y a quelques mois nous avait aussi posé des problèmes, car ils tentaient toutes sortes de choses avec leur pouvoir. Ils demeurent désormais dans deux cellules aux deux extrémités de la station, et au moindre pouvoir utilisé, nos capteurs les détectent et les noient sur le champ.
- Impressionnant. Cependant, je vous avoue, commodore, ne pas être venu pour un cours d’histoire de l’Empire. Je dois rester concentré, car ma venue est primordiale. »
Ce ton ne plut pas à Lentross qui ralentit par mécontentement, mais revint tout de même auprès du capitaine.
« Votre franc parlé est outrageant, capitaine Tik.
- Et votre voix irritante, commodore. Vous avez beau être plus gradé que moi, je ne puis vous conseiller d’arrêter votre route ici et me laisser vos deux hommes afin que j’accède au plus vite à la cellule visée.
- Je ne vous permets pas de … !
- Ordre de l’Empereur, fit Tik d’un ton tout à fait calme en fixant son supérieur dans les yeux. »
Lentross afficha encore son mécontentement, mais finit par rebrousser chemin d’un pas hâtif et nerveux.
Sans attendre, Tik fit signe aux deux seatroopers de le mener droit à sa destination.
Ils marchèrent un bon moment, car la cellule visée se trouvait à part, isolée dans le complexe B-14. L’officier marchait avec la dérangeante sensation d’aller droit vers un piège, car ces créatures savaient y faire avec les jeux d’esprit. Les premières existantes, il y a des millénaires, avaient été utilisées pour leur pouvoir pour protéger certains lieux de cultes, car leurs sorts pouvaient demeurer éternels…
« On est encore loin ? demanda l’officier.
- Non, fit le premier, mais il faut marcher loin, car elles sont capables de choses dingues sur les autres prisonniers.
- Elles arrivent même à corrompre nos systèmes de sécurité, indiqua le second.
- Leur réputation est donc avérée.
- Leur réputation, je ne la connais pas, dit le soldat de tête, mais là, elles font plus peur aux camarades que les deux Jedi…
- Attendez-vous à être déçu, fit le second, elles ne parlent jamais, sauf s’il s’agit de jeter des sorts. »
Intéressant, bien qu’inquiétant, mais Tik venait avec une botte secrète, un atout non-négligeable qu’il avait anticipé lors de son départ en mission.
Ils passèrent trois sas successifs, puis les soldats s’arrêtèrent une fois au-delà du dernier.
« Vous avez un problème ? lança Tik.
- La cellule est là-bas, indiqua le premier.
- On préfère ne pas venir, fit le second.
- Elles nous font du mal inutilement.
- Mais on reste ici, vous n’avez qu’à nous faire signe et on viendra. »
Le capitaine les considéra en leur exposant son mépris.
Pauvre Empire…
Il continua ensuite son chemin jusqu’à arriver à une cloison métallique fermée. En lançant un regard à son escorte, ils lui firent signe d’activer la manette sur le mur.
D’abord hésitant, Tik fit face à ce mur puis abaissa la manette. Lentement, le rideau de fer s’ouvrit. Une lueur naturelle presque invisible envahit le couloir. Une épaisse vitre blindée le séparait de la cellule, plongée dans le noir. Une vitre similaire séparait l’intérieur de ce cachot à l’océan plein de mystère de Strokill Prime, où dansait une eau remuante au passage de nombreuses créatures des ténèbres. Les lointains éclairs tambourinant le ciel de la planète apportaient une faible luminosité par à-coup. Mais il ne vit rien, absolument rien.
Avalant sa salive par peur de voir surgir les personnes visées par sa venue, l’officier fut interpellé par un murmure lointain. Il pivota la tête vers les seatroopers pour leur dire de la fermer, mais aucun ne se trouvait là. Puis, de l’autre coté, il constata que le couloir était inondé, rempli d’eau pleine de petits poissons affamés. Un son de goutte lui fit de nouveau regarder vers le bout de couloir par lequel il était arrivé, lui aussi était maintenant inondé.
Il était isolé.
En faisant de nouveau face à l’épaisse vitre, un éclair illumina brièvement deux silhouettes qui le firent sursauter. Son sérieux et sa détermination furent surpassés par une peur grandissante.
Au second éclair, elles avaient disparu.
Ne devant pas perdre de temps, car la silhouette de l’Empereur, mécontent, le hantait davantage, il ouvrit sa bouche. Ce qui en sortit fut déformé par sa gorge tremblante :
« Je suis…
- Ici pour avoir des réponses, le compléta une voix féminine grave, cassée. »
Tik se figea sur place. Face à lui se tenait une première interlocutrice, cachée dans l’ombre. Il ne put déterminer qu’une tenue fine et frivole en lambeaux.
« Comment savez-vous que… ?
- Vous alliez dire cela ? le coupa une seconde voix, bien plus jeune. »
Là encore, l’une apparut, encapuchonnée.
« Mais nous savons beaucoup de choses, capitaine Tik, déclara la première de sa voix portante. »
Leur emprise avait déjà physiquement paralysé l’officier, à la fois pétrifié mais concentré.
« Mais ce n’est pas ici que vous obtiendrez des réponses, continua-t-elle.
- Pourtant, bafouilla Tik, vous n’avez aucunement le choix. Je n’ai pas bravé mille dangers pour repartir bredouille. »
Les deux individus ricanèrent à l’unisson, en secouant leurs fines têtes.
« Inutile de mentir, capitaine.
- Nous savons que votre venue est la première étape de votre voyage. Il n'y eut guère mille. dangers.
- Qu’en savez-vous ? lança Tik. »
Une silhouette s’évanouit dans l’obscurité, laissant l’officier avec la plus âgée.
« Dès votre arrivée, nous avons ressenti ce qui vous maintient en vie, ce qui vous donne un but dans la vie.
- Je suis curieux de…
- Vous vous sentiez inutile dans votre monde natal que vous avez ardemment défendu de ses vices depuis l’avènement de l’Empereur. »
Cette déclaration bloqua les facultés motrices de l’officier.
« Maintenant, vous espérez trouver ce qui effraie tant votre Empereur afin de voir votre carrière et votre monde agrandis et bien plus palpitants. Vous êtes futile et perdu dans l’immensité d’un monde qui vous dépasse.
- Vous pensez ?...
- Je le vois. J’en suis sûre. Nous pouvons sonder votre esprit et y voir vos secrets.
- Cela j’en doute fort. »
Un rire maléfique résonna autour de lui avant de disparaître, comme englouti par les deux murs d’eau occupant le couloir.
Un autre éclair illumina la cellule. L’Empereur s’y tenait debout, ses yeux jaunes brillants rivés sur lui. Cela exerça une pression sur son cœur qui se serra jusqu’à lui faire fléchir les genoux.
« Vous n’êtes animé que par la peur, déclara la plus jeune. Votre ambition est perdue d’avance, car ce que vous chercher, nous l’avons également ressenti… Il ne peut être atteint ni trouvé, sauf si la Force y fait exception et y voit l’espoir. Êtes-vous cet espoir ? Pourriez-vous atteindre cet objectif ? »
À genoux, oppressé par cette vision terrifiante de Palpatine, Tik finit par vomir. Il respirait difficilement.
« Ce que votre Empereur a senti est oublié depuis des millénaires. Nul ne doit toucher ce pouvoir. Nul ne peut le contrôler. Votre souverain court à sa perte. »
Faisant face et cherchant à réguler sa respiration, le capitaine se remit sur ses jambes en affichant un regard assassin. L’Empereur disparut en un nuage de fumée verte.
« Vous n’en saurez rien, fit la plus âgée en apparaissant aux côtés de la plus jeune. Seuls certains ont connaissance de ce mythe et en connaissent les risques et conséquences.
- Parlez, murmura Tik, la gorge nouée.
- Personne en cet univers n’est digne de réussir. Aucun être vivant ne pourrait les contrer…
- Qui ? De qui parlez-vous ? »
Les deux femmes reculèrent jusqu’à la vitre extérieure.
« Vous en savez déjà trop, capitaine. Oubliez tout ce que vous croyez savoir, car au-delà de notre univers et de nos connaissances demeurent des menaces que personnes ne saurait soupçonner.
- Abandonnez votre quête. Par n’importe quel moyen, vous devez rebrousser chemin. »
Tik respira de nouveau normalement. Il sentit une gêne au niveau de ses chevilles. De l’eau montait depuis le sol. Au vu de l’allure, il serait submergé dans quelques secondes.
« Vous allez me parler, sorcières. Dévoilez-moi ce pouvoir lointain. »
De nouveau, elles ricanèrent avant de disparaître. Dehors passaient de nombreux poissons et monstres, bien plus qu’à son arrivée. Ils semblaient tous gênés par quelque chose.
« Votre venue est inutile.
- Jamais nous ne parlerons.
- Ce pouvoir est trop immense.
- Même Palpatine ne saurait le contrer. »
Hochant de la tête, Tik changea son air quelque peu apeuré pour des traits serrés et assurés. Il déclara :
« Votre pouvoir dans la Force vous permet de voir des choses, de vous déplacer mentalement à certains endroits, dans certains lieux.
- Cela est-il connu de tout impérial qui se respecte ? lança la plus jeune.
- Quelle chance de tant nous connaître. Cela enrichira votre culture, fit la plus âgée. »
Tik avait anticipé cela. Il était malin.
« Ce que je vous propose, sorcières, c’est d’aller faire un tour mental sur votre très chère… Dathomir… »
Comme si ces mots constituèrent une menace, les deux sorcières réapparurent face à lui, elles s’échangèrent des regards avant que leurs yeux ne s’illuminent de vert.
Tik le savait, il avait gagné.
Lorsqu’elles revinrent à elles, leur attitude changea littéralement, elles cessèrent d’être aussi hautaines et énigmatiques. Ce qu’elles avaient vu leur fit prendre conscience de l’importance de la venue d’un officier impérial dans ce complexe de Strokill Prime.
Tandis que l’eau continuait de monter et avait atteint le torse de Tik, les deux prisonnières s’approchèrent lentement, à la limite de dévoiler leurs visages à la lumière du couloir.
« Maintenant, fit le visiteur, vous avez le choix, me noyer et voir votre monde être ravagé par ce Destroyer stellaire de guerre, ou stopper votre artifice et me parler de ce que je cherche. »
Il prit alors connaissance des airs coincés entre deux extrêmes des sorcières…
« Votre temps est compté. Moi, j’ai déjà fait de ma vie ce que j’en voulais, à l’exception d’une quête plus grande. La Mort peut me happer. Mais vous, votre race est vouée à disparaître, prenez cela en compte. »
En sondant son esprit, aucune n’avait vu ce Destroyer, il l’avait parfaitement offusqué et caché dans un coin de sa tête. Les rôles s’inversèrent dans ce dialogue et lorsqu’elles comprirent que ce capitaine était réellement prêt à mourir, elles agirent en conséquence, afin d’éviter la disparition définitive de leur monde, déjà grandement meurtri.
Toute l’eau occupant le couloir disparut. Tik sentit à nouveau la présence des deux seatroopers au bout du couloir. Enfin, il venait de prendre le dessus.
« Maintenant que vous êtes aptes à coopérer, sourit-il, je suis prêt à boire vos paroles. »
Sauf qu’en dehors de deux regards verts remplis de haine, il n’eut rien, du moins, pendant quelques secondes.
« Soyez raisonnables très chères. Ma venue n’a rien d’anodin, vous le savez, mon périple est voué à ouvrir quelque chose de grand, sinon, l’Empereur n’aurait pas nommé un type comme moi aux commandes d’une mission à si grande envergure.
- Votre Empereur multiplie les erreurs visiblement. Vous n'êtes pas à la hauteur.
- Jamais vous ne parviendrez au bout.
- Laissez-moi la chance d’essayer, fit-il avec malice. »
D’abord hésitantes, les prisonnières comprirent que cet officier n’était pas comme les autres, que sa quête l’avait déjà envoûté et que rien ne l’empêcherait d’aller au bout…
La plus âgée lui fit signe d’approcher d’un signe du doigt. Tik, voyant la silhouette l’appeler, fit deux pas en avant, jusqu’à presque coller son visage sur la vitre.
La foudre, plus puissante malgré les profondeurs, illumina la cellule entière, il put enfin mettre des visages sur ces deux sorcières. Blanches, aux peintures faciales rouges et aux tenues rudimentaires, elles offraient un spectacle peu commun pour une prison impériale.
Lorsque la lueur se dissipa, la plus âgée se propulsa juste devant Tik, de l’autre côté de la vitre. Toujours à moitié masqué par l’ombre, il vit tout de même de profondes cicatrices sur le bas de son visage ridé. Ses dents, abîmées se dévoilèrent au moment où elle prononça :
« Ignorez-vous donc tout des secrets du passé ? N’êtes-vous pas cultivé au point de savoir ce qui doit vivre, mourir et ce qui doit rester caché ?
- J’ai omis quelques leçons.
- Ce que vous voulez acquérir ne peut être contrôlé… La puissance qui en résulte est née jadis, bien avant notre ère. Elle a depuis dormi... Longtemps... Très longtemps... Puis a été inexplicablement éveillée le jour de la naissance de l’Empire… Puis s’est éteinte aussitôt, de manière tout aussi brusque… Le monde se porte mieux sans eux. Mais ce calme sera-t-il éternel ?
- Le calme est une forme de paix permettant d’étendre un empire sans résistance.
- Pourquoi votre souverain n’enquête-t-il pas de lui-même, comme il l’a déjà fait auparavant ? »
L’officier resta figé, sans réponse.
« Il l'a déjà senti, mais cela, il ne vous l'a pas partagé.
- Il n'est pas nécessaire qu'un empereur s'ouvre entièrement à ses hommes.
- Il ne souhaite pas enquêter car actuellement, il craint ce pouvoir plus que tout.
- L'Empereur ne craint rien, la corrigea Tik.
- Ce pouvoir avait déjà terrifié les antiques Je'daii, dans une époque presque oubliée par l’usure des mémoires.
- Nous sommes là pour répondre à ses demandes. L'Empereur déteste attendre.
- Comme en ont profité de hauts représentants de la Force autrefois… En usant de pions. Cela ne les a menés qu’à leur perte.
- Trêve de discussion et de morale dénuée d’intérêt. Dites-moi ce que je veux savoir… J’ai besoin de réponses ! »
Fixant intensément la prisonnière, la capitaine montra un visage terriblement agressif.
« Vous n’aurez rien de moi, fit la mystérieuse interlocutrice, du moins, pas directement.
- Une simple indication pouvant me permettre de m’orienter vous évitera d’être orphelines. »
Reculant lentement et rejoignant sa camarade, la prisonnière déclara :
« Deux objets sont nécessaires… L’un demeure dans la montagne la plus ancienne d’un monde de glace tiraillé à travers les âges entre différents idéaux et factions au pouvoir… Le second demeurait dans le plus profond abysse qu’ait connu cette planète aride aux crevasses renfermant des millénaires de cadavres… »
Poétique, mais implicite. Cela n'offrait aucune explication claire.
Toutefois, un mot intrigua l'officier.
« Pourquoi demeurait ? »
La plus jeune disparut dans un nuage de fumée verte, l’autre, tourna le dos à l’officier avant de dévoiler :
« Car il a déjà été trouvé, sans que personne ne le comprenne, sans que personne ne puisse l'exploiter…
- Où est-il ? insista Tik. »
De nouveau, leur sortilège de disparition fit effet, ce corps abîmé par les âges s’évapora petit à petit. Une fois totalement invisible, sa voix rauque résonna :
« Dur comme la pierre est son cœur et plus noire que les ténèbres est son apparence. Dans la fournaise de son berceau vous y attend ce que vous convoitez… »
Un souffle étouffé d’une magie qu’il ne comprenait pas rendit la cellule vide de tout occupant physique, le capitaine Tik y vit alors enfin des réponses.
Retournant vers les seatroopers, qui n’avaient pas comprit pourquoi, d’un coup, il s’était presque mit à genoux et avait gémi douleur, l’officier saisit un communicateur, il y régla la fréquence du Kalav. Puis il transmit ses ordres à son droïde, à l’affût depuis le Destroyer.
« Buck !
- Oui, ici Buck en effet ! fit la voix déformée et hachée de l’unité 3PO. Que puis-je pour vous capitaine ? »
Tik réfléchit frénétiquement aux mondes isolés, sans réel intérêt, recouverts de neige et de glace, beaucoup lui vinrent en tête. Il ne put les trier convenablement ni même tous les énumérer.
« Ordonne aux commandants des trois Destroyers de rediriger leurs troupes dans les mondes glacés, ordonna-t-il. Qu’ils ciblent les endroits montagnards et peu peuplés. L'objectif est de définir et isoler chacun des sommets les plus hauts de chaque planète. Que les sondes les identifient.
- Bien, je transmets.
- Il faut que cette action soit rapide et efficace. Nous avons une piste, Buck, nous avons une piste.
- Heureux que votre visite semble avoir été fructueuse mon capitaine.
- En partie. Je reste prudent pour le moment. »
Hoth, Kijimi, Mygeeto, Rinn, Toola, Carlac, Orto Plutonia… Les choix étaient multiples, voilà pourquoi les autres unités devaient absolument s’activer pour y sonder d’éventuelles traces de vestiges de la Force.
Concernant la seconde destination, qu’il devina immédiatement au vu de la réponse donnée sous forme d'énigme, il comptait, à contrecœur, s’y déplacer en personne.
La voix branlante, il ajouta :
« Transmets mes directives, exécute mes ordres, et fais préparer le Kalav pour un voyage dans le secteur Atravis.
- Vos ordres ont déjà été transmis capitaine. Quelle sera notre prochaine destination ? »
Passant vivement entre les deux seatroopers, Tik changea d’expression et se montra bien moins rassuré. Malheureusement, et contrairement aux directives de l’Empereur, il allait devoir enfreindre une règle d’or afin de pouvoir continuer sa mission…
"Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or et au côté obscur, le monde et la galaxie seraient plus remplis de joie." J.R.R. Tolkien & Angedabe.
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Messagepar L2-D2 » Mar 12 Juil 2022 - 15:33   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Chapitre 13 lu !

Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ce bon capitaine Tik ! :cute:

Et en plus, c'est un Chapitre passionnant que tu nous proposes là ! Déjà pour le lieu, le contexte, les choses balancées l'air de rien '"oh, depuis que nous noyons les prisonniers, ils se montrent beaucoup plus dociles", tu m'étonnes ! :paf: ) et surtout, cette discussion rythmée avec deux Sorcières de Dathomir qui savent manifestement quelques petites choses ! Leur manière de compléter leurs réponses mutuelles, d'achever les phrases de Tik, de parler par énigmes rendent la séquence fébrile et palpitante. Et la mention des Je'daii me fait me demander si la fameuse menace ne pourrait pas être un réveil des Rakatas... :think:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Angedabe » Jeu 14 Juil 2022 - 10:28   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

L2-D2 a écrit:Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ce bon capitaine Tik ! :cute:

Il faut bien garder à jour les événements qui concernent les antagonistes. :siffle:

L2-D2 a écrit:Et en plus, c'est un Chapitre passionnant que tu nous proposes là ! Déjà pour le lieu, le contexte, les choses balancées l'air de rien '"oh, depuis que nous noyons les prisonniers, ils se montrent beaucoup plus dociles", tu m'étonnes ! :paf: ) et surtout, cette discussion rythmée avec deux Sorcières de Dathomir qui savent manifestement quelques petites choses ! Leur manière de compléter leurs réponses mutuelles, d'achever les phrases de Tik, de parler par énigmes rendent la séquence fébrile et palpitante. Et la mention des Je'daii me fait me demander si la fameuse menace ne pourrait pas être un réveil des Rakatas... :think:

J'ai apprécié écrire ce chapitre, par son aspect neuf car cette planète n'est pas du genre mentionnée partout ni même connue. Et puis l'ambiance pesante de A à Z qui oppresse l'officier impérial a été un régal à mettre en place.
Le puzzle s'assemble et semble déjà faire effet. :sournois:


---------



Chapitre 14
Nuages de glace

(1/2)

(JDR)


Au sein de l’espace et de la galaxie progressait un vaisseau bien particulier. Ce cargo corellien YT-300 portait le nom de Darkstorm. Son équipage singulier et peu commun n’attendait qu’une chose : se scinder afin que tous regagnent leurs vies initiales, celles précédentes les récents événements les ayant chamboulées.
Suite au récit de Tul’Soa, conté de manière très spirituelle et synthétique par ce vieux rakata pourtant jeune, tous avaient décidé d’aller dormir car leurs forces les quittaient.
Afin d’éviter tout incident interne, ou externe, les droïdes araignées modèles M-0 avaient pour charge de patrouiller sans cesse dans les méandres du cargo, tandis que le droïde reprogrammé des pirates y calculait, recherchait, identifiait ou surveillait les systèmes et moteurs afin d’y déceler d’éventuelles anomalies.
Une de leurs instructions communes était de réveiller tout le monde au moindre souci ou lors de l’approche d’une des destinations à atteindre, à savoir : Columex, Lianna et Raxus.
Le Darkstorm filait sur la route commerciale Perlemienne, vers des avenirs indécis, tous parsemés de doutes.

Après avoir lutté pour s’endormir sous les féroces ronflements de Krogan, le rodien Navo Takka, chasseur de primes solitaire, souhaitait repartir en chasse d’une autre proie, ayant finalement fait le deuil de la dernière en date qui lui avait infligé de sacrés dégâts sur Coruscant…
Il rêvait de traque, de chasser des cibles toujours plus dangereuses, plus coriaces les unes que les autres. Il comptait se rendre sur Columex afin de prendre attache avec les autorités locales au sujet d'éventuelles créatures à débusquer dans ce monde, ou de primes concernant des individus dangereux recherchés. Cette escale se profilait comme une pause de courte durée nécessaire à la vie effrénée de ce rodien.
Ses pensées allaient à son monde natal et aux premiers animaux sauvages qu’il avait chassé avec son père. Des images verdoyantes et paisibles, ressassant un passé loin des actuelles complications politiques, commerciales et autres des mondes extérieurs…
Mais face à cette vie dynamique, il devait également être prudent, car tout au long de sa carrière, il s’était créé bon nombre d’ennemis.
D’ailleurs, durant son sommeil, il sentit une crainte... Une crainte encore jamais croisée dans un rêve... Une ombre récente planant au-dessus de lui, au-dessus des flammes… Au-dessus d'un brasier... Depuis son explosive intervention sur Nar Shaddaa, il percevait une menace croissante. Repensant à cet adolescent, laissé en vie parmi les morts, il se l’imagina seul, sans attache, y voyant soit une bombe prête à exploser, soit une âme en définitive perdition.
« Non s'il-vous-plaît, bava le klatooinien dans son sommeil. »
Le rodien n'en fut pas réveillé, mais presque.
Son voisin, ronflant bruyamment, rêvassait aussi, mais pas de manière aussi nostalgique. Il se voyait envahi d’horribles images dans son esprit… Ses pires souvenirs, lointains comme récents... Ils le faisaient gigoter sans cesse.
Krogan transpirait, revivant une énième et banale journée de servitude pour la famille hutt à qui il avait juré fidélité jusqu’à sa mort. Frappé, insulté, rabaissé, menacé, dans la peau d'un lui-même plus jeune, il n’entrevoyait rien devant lui, aucun rêve, aucune ambition ni motivation, juste le néant.
Puis lui vinrent les images de tout ces hutts morts, massacrés par lui et sa bande de klatooiniens, des êtres ayant dit non à l’esclavage. Ils avaient fait frissonner leurs plus grands ennemis durant des années et les avaient presque définitivement mis hors d’état de nuire, au nom de leur peuple asservi. Malheureusement, son entêtement leur avait valu des vies… Toutes amputées et perdues à jamais.
Raxus serait un endroit idéal pour se cacher un temps afin de ne pas être retrouvé par ces limaces baveuses et pour profiter de sa liberté. Il y rendrait aussi hommage à ses proches et y tenterait d’en faire le deuil… Un deuil des plus douloureux...
Dans sa rage intérieure, une chose était certaine : les hutts n’avaient pas fini d’entendre parler de lui ! Cela avait ravivé un démon au plus profond de son âme, un être si violent que ces gangsters finiraient par le craindre.
Un cliquetis rapide faillit le réveiller.
Le droïde araignée M-4 fit le tour de la pièce en passant devant les deux lits occupés et un lit vide, puis il fila vers la salle des machines afin d’y vérifier l’état des systèmes de refroidissement. Il croisa M-1 qui partait pour l’infirmerie où s’y trouvaient deux autres individus.
Ces machines voyaient leur quotidien bouleversé avec ces individus à bord.
Tul’Soa effectuait une prise de sang sur le zeltron, toujours endormi. La fiole pleine alla rejoindre sa collection, dans les pochettes réfrigérées du médipack.
Les grincements de ce cargo et le silence ambiant presque surnaturel le dérangèrent un moment. Pour retrouver le calme et être rassuré, il redirigea le droïde à quatre bras vers la rampe et lui ordonna d’y rester jusqu’à nouvel ordre. Le sommeil commençait à le faire piquer du nez et si jamais il finissait par dormir, il ne voulait pas avoir de visite incongrue.
M-3 passa par là, en direction du cockpit.
Dans l’encadrement de la porte de la chambre du capitaine, il capta la présence du sénateur Odo, assoupi, mais dont le corps remuait beaucoup. Il semblait presque parler dans son sommeil, cela lui donnait presque des allures de sorciers. L’épisode sur le vaisseau pirate avait dû l'agiter, car plus habitué aux fauteuils de luxe et au Sénat galactique qu’aux fusillades.
Lorsque la porte du cockpit se souleva, M-3 tomba sur le corps fatigué du pilote, avachi sur son siège, les jambes étendues sur le tableau de bord.
Outre un délicieux Duros Cola bien frais perlant sur son verre et quelques strip-teaseuses dévêtues, son esprit habituellement plein d’assurance sentait la présence constante de la menace des Maraudeurs… Panaore savait de source sûre et par expérience qu’ils ne cesseraient jamais de le traquer.
Ce pilote aux ambitions à la fois vastes mais regroupant les mêmes envies ne souhaitait que deux choses : un vaisseau de ce genre et une liberté totale afin de relancer sa vie, malgré la menace impériale. Avec sa lubie de mégalomanie, Panaore était un duros agréable, simple et capable de s’adapter pour pouvoir en tirer le meilleur profit.
Plus tôt, il avait susurré à l’oreille de Tul’Soa que Lianna pourrait être l’endroit idéal pour acquérir un vaisseau – dans l’optique où Odo refusait toujours de lui remettre celui-ci – et pour y obtenir des pass afin de franchir les contrôles impériaux sans la moindre difficulté dans les temps à venir. Il pensait qu’avec un individu ayant fréquenté un gouverneur impérial, sa quête ne pourrait qu’être facilitée.
Sans que cela ne le fasse émerger, les écrans du Darkstorm affichant les fonctionnalités annexes s’éteignirent durant quelques secondes, plongeant le cockpit dans le noir.
Une ombre y plana…
Puis, tout se réactiva comme si de rien n’était.
M-3 aussi fut victime de ce phénomène et se réenclencha sans réelle explication. Il scanna le système principal du vaisseau mais ne constata aucune anomalie. De ses six pattes métalliques, il rampa vers ses trois compagnons. S’engouffrant dans la salle des machines afin d’y réguler la distribution d’énergie, l’araignée disparut.
Lancé, le Darkstorm continua sa course, son équipage nageant dans les rêveries, assommé par les multiples péripéties de la journée.

Lorsque M-3 et M-2 revinrent de la salle des machines et ses interminables rouages et pistons sifflant se martelant entre eux, ils cliquetèrent droit vers la chambre du sénateur Odo, sans faire attention à un détail qui venait de changer à bord…
Debout au pied du lit médical, les yeux rivés sur un inconnu étrange dormant sur une chaise, Karel Blaner tentait en vain de se souvenir de la manière dont il avait atterri ici.
Ce vaisseau ne lui disait rien, ce personnage non plus, et pourquoi n’était-il pas vêtu de son armure ? Et surtout, pourquoi ne portait-il presque rien ?!
Tout se bouscula dans sa tête.
En voulant sortir de la pièce, il sentit une vive douleur dans sa fesse droite au moment de faire un pas. Laissant échapper un gémissement étouffé, il se massa le postérieur en grimaçant, ne sachant pas pourquoi il y ressentait pareille douleur. Interrogatif et surtout inquiet, il jeta un coup d’œil vers ce… type endormi, le tout en affichant un visage peu rassuré, cherchant l’origine de cette douleur à cet endroit…
Il bloqua un instant, pétrifié à l’idée d'avoir été vio...
Préférant ne pas imaginer cette option, il reprit ses esprits et examina brièvement l’endroit dans lequel il se trouvait. Une pièce blanche munie d’un lit de type médical, de placards ouverts laissant apparaître des boîtes et trousses de soin, et d’une lueur aveuglante qui lui fit plisser les yeux. Ce devait être une infirmerie de fortune car en y regardant de plus près, il s’agissait davantage d’une cuisine ou d’un atelier de base.
Sa peau chaude et irritée affichait un rouge démangeant. Il se sentait nauséeux. Sur son corps apparaissaient des traces de luttes, de coups. Un bandage à son bras laissait penser qu’une blessure plus grave que les autres devait y avoir été soignée. Au premier regard, Karel n’avait pas de quoi s’inquiéter, car celui qui l’avait amené ici l’avait soigné, mais la question qui le turlupinait était de savoir pourquoi il se trouvait dans cet endroit, dans cet état et dans cette tenue légère.
Il creusa dans sa mémoire... Il tenta d'y voir plus clair...
Un voyage, il voyait un voyage. Puis une vive attaque.... Une riposte avec le Mando'Ereld... Puis plus rien.
À l’extérieur de la pièce, une console d’ingénierie demeurait au centre et tout autour se dressaient des pièces et ouvertures plongées dans l’obscurité. Une faible lueur provenait d’une lampe allumée au-dessus d’une table, de l’autre côté de la console centrale. De nombreuses bouteilles y gisaient. Sans attendre, il s’y dirigea, afin de vérifier s’il y restait quelques gouttes.
La soif montait en lui, comme nécessaire et indispensable.
Sa déception fut grande lorsqu’il comprit que quelqu’un les avait vidées…
Il saliva et se lécha les lèvres.
Sur le sol glacé, il progressa lentement sans faire le moindre bruit, faible et les yeux devant s’habituer à l’ambiance quiète. Il vit alors un genre de coin de repos, ainsi que des compartiments fermées, sauf un où dormaient deux autres individus inconnus Il se posa encore des questions, surtout lorsqu’il croisa un droïde massif à quatre bras posté devant la rampe du vaisseau. Avait-il l’intention de sauter dès que celle-ci s’ouvrirait ? Il ne savait pas.
D’après le son des moteurs, ils devaient voyager en vitesse lumière, ce qui lui rajouta d'autres interrogations à son esprit…
Sa tête bourdonnait et ses yeux tremblaient.
« Vous avez fait face à une horde entière pour être amoché à ce point ? lui dit une voix dans son dos. »
Il fit volte-face.
Là, debout, l’examinant de bas en haut, il vit l’étranger dont il ignorait l’espèce.
« Qu’est-ce… Qu’est-ce que je fais… ici ? »
Ce type ne répondit pas et resta silencieux, observant le zeltron avec insistance.
« Tout ceci semble irréaliste, marmonna le jeune mandalorien.
- Quel est votre dernier souvenir ? »
Ne sachant même pas quoi répondre à cela, Karel tituba jusqu’à s’adosser à la paroi.
« De quoi devrais-je… me souvenir ?
- Telle est la question. »
Cherchant au fond de lui, creusant dans ses pensées vacillantes, Karel ne dévoila que deux indices :
« Je voyageais dans mon vaisseau... Ensuite... il y a eu des flashs et explosions... Je me souviens de couloirs lisses et sombres… Et la femme bleue... La fillette...
- Énigmatique, fit l’individu. Le choc a dû être important pour affecter votre mémoire de la sorte. »
En effet, le mandalorien à moitié nu trouva aussi ces bribes peu convaincantes.
« Je ne puis vous aiguiller, lui dit son surveillant, mais votre arrivée et votre escorte peuvent laisser penser que vos récents souvenirs pourraient bien expliquer beaucoup de choses.
- Comment ça ? Quelle escorte ? »
Cela fit sourire Tul’Soa qui s’amusait de l’air dépravé du zeltron.
« Pourquoi nous vous avons trouvé dans une capsule de sauvetage dérivante au milieu de nulle part et pourquoi un Destroyer impérial vous suivait-il ?
- Hein ? grimaça Karel en se tenant la tête.
- Vous aviez un implant dans votre postérieur, nous avons dû vous le retirer, sinon, les impériaux auraient continué de nous traquer. »
Rassuré de cette nouvelle et se massant la fesse, Karel lui demanda :
« Ah ok, donc il n’y a rien eut par rapport à mon… »
Comprenant l’allusion, le rakata lui dit :
« Je mange ceux de mon espèce, mais je ne fais pas ce genre de cochonneries, rassurez-vous. »
Ne sachant vraiment pas quoi répondre à cela, Karel resta dubitatif.
« C’est de l’humour, fit le rakata, une blague. Je n'ai jamais mangé personne.
- Bah… Ce n’est pas drôle… C’est même… dégueulasse. »
Tul’Soa avança vers son patient. Ce dernier recula d’un pas, hésitant, se plaquant à la cloison.
« Ne vous en faites pas, dit le rakata, si j’avais voulu vous faire du mal, je l’aurais fait durant votre sommeil et vous ne vous serez certainement jamais réveillé. »
Toujours pas serein, Karel se recroquevilla sur lui-même.
« Je vois, soupira Tul’Soa en comprenant sa réticence. Si cela peut vous rassurer, nous sommes tous des étrangers à bord, nous ne nous connaissons pas mais nous avons dû unir nos forces afin de sortir de pétrins relativement colossaux. »
Le regard balayant les possibilités de fuites, le jeune zeltron perdit le sens de l’orientation, il fut déséquilibré à plusieurs reprises.
« Qu’est-ce que je fais là ? demanda-t-il encore. Où est mon vaisseau ?
- Vous étiez faible et dans un sale état, nous vous avons aidé. Une sale plaie a bien failli s’infecter à votre bras. J’ai pu vous suturer à temps. »
La tête tournant de plus en plus, Karel bascula vers l’avant. Tul’Soa bondit et évita qu’il ne tombe par terre et ne se blesse davantage.
« Je vais de nouveau vous allonger, vous êtes trop faible. Reposez-vous encore un peu. »
Laissant traîner les pieds, Karel ne résista pas.
Il fut de nous allongé sur son lit.
« Détendez-vous, tout va bien. Je suis suffisamment qualifié pour ce genre d'intervention.
- Mais qu’est-ce que… vous… êtes ?
- Je me nomme Tul’Soa, je suis un rakata. J’ai dormi plus de 35.000 ans, alors je vous laisse imaginer que j’ai également eu du mal pendant un certain temps avant de pouvoir marcher et bouger normalement. Votre état est normal, il vous faut juste plus de temps pour vous éveiller convenablement. »
Sa vue se flouta et ses sens se bouchèrent.
« Tout va bien aller, lui dit le rakata, complètement flou et dont la voix était plus grave et déformée. On va vous remettre sur pied… »
Ajouté à cette vision peu rassurante et une situation d’impuissance certaine, un son indistinct vint lui donner un terrible mal de crâne. Cela bourdonnait fortement, ajouté à une lumière encore plus puissante qu’avant. Sa respiration était si lente qu’il avait du mal à savoir s’il allait expirer ou inspirer la fois suivante. Tout était chaotique dans sa tête, il devait avoir subit un énorme choc.
« Qu’est-ce… qu’il… y… a ? demanda son médecin personnel au ralenti. »
Karel voulut répondre un grand verre de bière avec trois pichets de nuages verticaux, mais son oreille au fromage ne voulait plus rien laisser sortir.
Plus rien de logique ne passait dans sa tête.
Le ratatikaki s’en alla soudainement sur un tapis de mousse scintillante en chantant :
« Restez… ici… »
Son visage étrange affichait une mine inquiète, il sortit de la pièce.
Voyant l’alphabet partir à toute vitesse derrière le mythosaure chevauché par un soleil bleu fredonnant Ma belle chagrienne, Karel perdit de nouveau connaissance, frappé par une confusion totale due au traumatisme vécu sur ce vaisseau triangulaire impérial géant quelques jours plus tôt…

Ça, c'est pas normal !
Après des heures de sommeil, le pilote prit connaissance d'une erreur. Une erreur pouvant ne pas avoir de conséquences si elle se réglait immédiatement.
Il venait de réveiller le reste de l’équipage en urgence.
Pas normal du tout !
Ses doigts pianotaient partout autour de lui, cherchant l’origine de cette anomalie les ayant menés là.
« Que se passe-t-il ? demanda Tul'Soa en pénétrant dans le cockpit, suivi de Navo et Krogan.
- J’ignore ce qui s’est passé, mais nous avons dépassé nos destinations messieurs, et de beaucoup ! »
En jetant un œil au radar principal, ils constatèrent que Toola était toute proche.
« Je ne m’en suis même pas rendu compte, marmonna le rakata. »
Ils avaient dormi bien trop longtemps. Mais alors pourquoi les droïdes ne les avaient-ils pas réveillés ou alertés comme cela était programmé ?!
Dans le coaltar, le sénateur Odo arriva à son tour en se frottant les yeux.
« Nous sommes arrivés dans le système de Columex ? demanda-t-il.
- Pas du tout, rétorqua Panaore qui semblait littéralement se battre avec les commandes. Nous l’avons dépassé, nous sommes bien plus loin !
- Comment ?! s’étonna le sénateur. »
Une violente secousse déséquilibra les cinq individus.
L'hyperespace fut désactivée.
Le rakata étudia les scanners et y trouva une altération.
« En effet, nous sommes allés trop loin. Toola est juste devant nous.
- Toola ?! s'exclama le klatooinien.
- Affirmatif. »
De suite, Krogan asséna un regard mauvais envers Odo, debout là, à ne rien faire.
« Toola ne devrait-elle pas se trouver juste devant nous ? lança Tul’Soa les yeux rivés sur le radar.
- Regardez plus bas ! »
Effectivement, lorsque tous se penchèrent en avant, ils virent la planète enneigée, reflétant un beau halo bleu. Mais outre le problème actuel, ce que personne ne comprenait, c’était l’attitude étrange du duros, qui faisait des efforts monstrueux ne servant visiblement à rien.
Tul’Soa s’installa sur le siège de copilote et demanda :
« Un souci avec le vaisseau ? Que t’arrive-t-il ?
- Le Darkstorm semble vouloir y aller sur Toola ! Je ne contrôle plus rien ! Les commandes sont comme grippées !
- Comment ça ? fit Tul’Soa en vérifiant le système de navigation manuelle.
- Je ne peux pas faire demi-tour ! C’est comme si… ! »
D’un coup sec, faisant tomber tout le monde au sol et contre les parois, le cargo chuta brutalement vers cette sphère blanche et grise, dominée par une lueur bleutée presque mystique, mais surtout hostile vu la vitesse à laquelle ils y filaient tous.
Une fois plus ou moins stabilisés, Odo envoya l’ordre à ses droïdes d’inspecter la salle des machines et les turbines. Tul’Soa en fit de même via le communicateur :
« Droïde ! haussa-t-il. Stabilise les réacteurs et augmente la puissance ! »
Son droïde pirate s’activa et fonça à la console d’ingénierie. Il y paramétra de nouveaux ordres destinés au système principal.
« Je ne peux rien faire ! lança Panaore. Le vaisseau est détraqué ! Les commandes ne veulent rien savoir ! »
Le sénateur Odo s’installa sur le siège derrière le duros et boucla sa ceinture. En parallèle, klatooinien et rodien valdinguaient de droite à gauche, secoués par cette constante violence.
Le Darkstorm subissait des à-coups dès que Panaore tentait de le redresser.
« Allez sécuriser le zeltron ! lança Tul’Soa.
- Je ne reçois pas d’ordre de quiconque ! rétorqua Krogan.
- Ce n’est pas un ordre mais du bon sens ! »
Après une entrée en atmosphère chaotique, le cargo pénétra dans d’épais nuages gris et blancs, masquant la vue et les potentiels dangers en aval. L’équipage ne voyait plus rien. La seule chose indicative leur parvenant immédiatement fut la nuit qui enveloppait cette partie de la planète, une nuit fraîche qui plus est d’après les senseurs.
« Je vais dans la tourelle, au cas où, les informa Navo en allant se laisser glisser dans le tunnel. »
Déséquilibré en raison des secousses, il y tomba et atterrit la tête à l’envers.
De son point de vue, il ne voyait rien non plus, c'était bien trop opaque et sombre.
Le klatooinien se précipita finalement vers l’infirmerie en se tenant incessamment aux parois vibrantes. Au moment d’arriver, il vit le corps du zeltron glisser tranquillement dans le couloir, en plein somme. D’un geste, il l’attrapa tant bien que mal en glissant sur le sol incliné.
« Notre passager se balade n’importe comment ! fit-il.
- Il n’est pas blessé ? demanda le rakata.
- Pas pour le moment !
- Alors fais en sorte que ça n'arrive pas ! »
Cherchant un endroit où le fixer sans danger, Krogan vit alors une rangée de quatre sièges muraux pliés dans la paroi entre la salle des machines et l’infirmerie. Tentant de garder l’équilibre, tout en tenant fermement le jeune mandalorien par le col, il parvint à baisser un siège et y hissa difficilement son fardeau rose.
« Quelle galère... ! »
En bouclant sa ceinture et heureux d’avoir réussi, il fut tout d’un coup projeté au fond du vaisseau suite à un violent choc.
Le Darkstorm venait de heurter quelque chose.
« Bon sang ! grimaça le pilote. »
Dehors, de hautes falaises et montagnes aiguisées les menaçaient. Panaore parvenait à dévier aléatoirement leur trajectoire, mais cela n’était pas suffisant, ils heurtaient sans cesse des rochers ou pics de glace.
Même Navo ne les voyait qu’au dernier moment et ne pouvait donc pas anticiper et détruire les obstacles avec les canons avant qu’ils ne les heurtent.
Quelle galère, pensa-t-il.
Alors qu’il se concentrait sur les ombres à travers ces nuages gris, il vit une pointe aiguisée approcher droit sur lui. Grâce à un geste réflexe adroit, il sauta d’un bond dans le tunnel et s’accrocha fermement à l’échelle. Un grand bruit strident et une puissante aspiration indiquèrent que la tourelle et la bulle depuis laquelle il venait de bondir venaient d’être arrachées. L’intensité du vent et les secousses risquèrent la chute du rodien, agrippé à la vie.
En dessous de lui, il n’y avait que du vide glacial.
Enfin, les nuages disparurent, offrant une vue à moitié dégagée sur des montagnes et de nombreuses falaises aux pics de glace se dressant tantôt vers le ciel, tantôt vers le sol. Une épaisse neige tombait dans de perpétuels tourbillons, crées par les infatigables rafales de vent.
Sous les yeux de Krogan, glissant dans tous les sens, les dernières bouteilles de vin du désert se brisèrent par terre. Il tenta encore et encore de se rattraper aux parois mais le vaisseau, tellement instable, tournait maintenant sur lui-même.
Une chance pour Navo qui tomba et traversa le long du tunnel, atterrissant dans la tourelle haute, à moitié explosée par les tirs des pirates dans le hangar du Carnatores. Momentanément sécurisé mais sonné, il s’installa dans le siège et y verrouilla le harnais.
« On se rapproche dangereusement du sol ! cria le sénateur.
- On a vu ! dirent simultanément le pilote duros et le copilote rakata. »
De leur point de vue, dans la nuit, ils devinèrent la présence d’une vaste plaine enneigée devant eux. Ils y fonçaient à pleine vitesse.
« C’est bon ! fit le rakata en tapotant un clavier. On va pouvoir régénérer le bouclier pour se préparer au choc ! »
Malheureusement, en voulant faire ralentir le vaisseau, deux réacteurs explosèrent, provoquant une accélération subite et infernale.
« Quelle galère ! Il ne manquait plus que ça ! s’exclama Panaore en réussissant à éviter un énième et dernier pic de glace.
- Il va falloir que tu gères l’atterrissage !
- Comment veux-tu gérer avec ça ?! »
Ne voyant pas grand-chose à cause des chutes de neige et de l’obscurité, Panaore fit appel à son instinct pour ne pas tuer tout le monde et tenter de sauver ce qui restait du Darkstorm. Mais la situation s’aggrava encore plus quand le cargo YT-1300 s'enflamma. Il ne pouvait désormais plus être stoppé ! Ses occupants allaient devoir s’accrocher et croiser les doigts…
« Va falloir vous cramponner les gars ! s'exclama le duros. »
Roulant dans tous les sens, Krogan parvint finalement à se hisser dans une petite cabine sanitaire, qui n’avait pas été nettoyée depuis un moment... Il s’y enferma, en espérant ne pas être tué au moment de l'impact.
Le sol se rapprochait de plus en plus, remettant en question Panaore avec maintes interrogations : la neige sera-telle assez épaisse pour amortir le choc ? Vais-je pouvoir redresser le vaisseau juste avant l’impact ? Mais c’est quoi cette journée de merde ?!
Le sénateur, cramponné à son siège, laissa échapper un hurlement continu qui énerva les deux pilotes.
« Silence ! »
Leur acheminement vers le sol devenant de plus en plus net et précis fit avaler leur salive au duros et au rakata. Ils n’allaient pas tarder à le toucher.
Une commande visant à dévier la puissance des réacteurs se coupa sous le nez d'un Tul'Soa médusé.
Non mais quelle galère...
Tout le monde plus ou moins sécurisé, les droïdes araignées concentrèrent le reste de la puissance dans le dernier réacteur afin que le pilote puisse tenter une dernière manœuvre.
Crispé et sentant d’imminentes crampes dans ses bras, Panaore parvint par miracle à rectifier leur angle de chute. À sa plus grande surprise, toujours secoué par la vitesse, le cargo redressa légèrement le nez.
« Quoi ?! lança-t-il.
- Quoi quoi ?!
- J’arrive à le manœuvrer normalement ! Je veux dire, c’est comme s’il avait décidé de ne plus me faire chier ! »
Mais cet enthousiasme ne fut que de courte durée, car le dernier réacteur explosa et fit définitivement plonger le Darkstorm vers le sol glacé de Toola.
Brûlant de mille feux tel un météore, le YT-1300 fendait l’air nocturne d’une traînée rouge pétaradante.
En usant de ses dernières forces, les mains collées aux commandes, Panaore évita le choc frontal en rehaussant le cargo. Tul’Soa activa le bouclier sans plus attendre et eut le réflexe de lancer un scan rapide de la région dans laquelle ils allaient tomber. Il brancha ensuite une tablette assez fine au système principal afin d’en récupérer les données primordiales pour leur futur proche. Entre ceci et son appareil de slicer, ce type était bougrement bien équipé.
Le vaisseau était en feu. La partie supérieure et l’arrière flambaient avec une folle intensité.
Panaore redressa encore le nez afin que la partie inférieure encaisse le choc.
« Accrochez-vous ! cria-t-il en grimaçant. »
Dans la tourelle, les sanitaires et le cockpit, tous attendirent la collision en serrant les dents, attachés à ce qui semblait assez solide.
Plus qu'une poignée de secondes...
La nuit habituellement si calme était perturbée par ce fracas, ces flammes, ce vaisseau en perdition.
L'impact fut violent. Plusieurs tonnes frappèrent ce sol de poudreuse. Soulevant un amas phénoménal de neige, le cargo heurta violemment et successivement le sol en ricochant à plusieurs reprises, détruisant la carlingue basse et fissurant les vitres du cockpit. De grosses quantités de neige s’y engouffrèrent et recouvrirent le tableau de bord et les trois occupants déboussolés.
Dans son élan, le Darkstorm heurta un rocher qui le fit alors faire un impressionnant tonneau. Puis il retomba lourdement à l'endroit dans un immense fracas sur une épaisse couche de neige fraîche et glacée.
Cette vague de neige éteignit instantanément l’incendie et déforma la carlingue bouillante du cargo. Il s’immobilisa dans le bon sens, dans de lourds grincements assourdissants.
Fumant, craquelant et s’enfonçant dans la neige à cause de sa chaleur, le Darkstorm venait d’effectuer son dernier vol…
"Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or et au côté obscur, le monde et la galaxie seraient plus remplis de joie." J.R.R. Tolkien & Angedabe.
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Messagepar Angedabe » Ven 02 Sep 2022 - 17:41   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Chapitre 14
Nuages de glace

(2/2)

(JDR)


Après quelques secondes d’un infernal bruit qui résonna dans toute la plaine alentour, celle-ci redevint inanimée, avec pour seule mélodie, le vent torrentueux occupant le silence nocturne. La neige provenant du ciel commençait déjà à recouvrir ces tonnes de ferrailles tellement la quantité en était importante. La fumée noire se dégageant et montant vers les nuages, emportée par les bourrasques de vent, était masquée par la nuit. Sauf malchance, personne n’aurait pu voir ni entendre cet atterrissage catastrophique.
Dans le cockpit, un gros matelas de neige recouvrait tout, absolument tout.
Toola retrouva sa quiétude naturelle.
Soudain, la neige se mit à bouger, remuer, quelque chose voulait s’en extraire. Il s’agissait d’un duros, d’un rakata et d’un humain. Ils sortirent tous leurs têtes et observèrent autour d’eux, silencieux et crachant la neige occupant leurs bouches. Plus rien n’était allumé, certains circuits grillaient encore et des étincelles venaient mourir sur la nappe blanche.
Constatant qu’ils étaient dans une situation compliquée et haussant les épaules, Panaore déclara :
« Bah… Ce n’est pas si mal. »
Tul’Soa sortit ses mains de la neige et dévoila la tablette, légèrement fissurée mais en état de marche. Le sénateur Odo fut le premier à sortir du cockpit, en nageant dans la neige jusqu’au couloir circulaire au centre du vaisseau. Derrière lui surgit Panaore, qui aida Tul’Soa à s’extraire de là.
La température était très basse, glaciale. Afin de maintenir tout le monde en vie quelques minutes, voire quelques heures de plus, Panaore verrouilla le cockpit afin que ce vent frais ne les atteigne pas.
« Quelle idée de merde ! lança Odo.
- De quoi ? s’étonna le pilote.
- Darkstorm ! Pourquoi Darkstorm ?! Pourquoi ne pas l’appeler le Survival ?! Ou le Good Landing ?! »
Le cargo était légèrement incliné vers l’avant, ce qui rendait le sol métallique encore plus glissant avec l’humidité. L’humain se laissa alors glisser et tomber sur une chaise du séjour.
Le rakata s’empressa d’aller à la console d’ingénierie, voir s’il pouvait encore en tirer quelque chose. Malheureusement, elle était éteinte. Le courant semblait s’être coupé.
S’affalant à son tour sur la banquette du séjour, Panaore souffla longuement et pesta contre lui-même de n’avoir pas réussi un simple atterrissage. Son expérience l'avait déjà mené à se poser dans pire endroit avec une météorologie bien plus calamiteuse.
Des klings successifs leur donnèrent l’information que quelqu’un descendait de la tourelle supérieure. Navo Takka réapparut, également recouvert de poudreuse et se tenant la tête suite à un choc avec la structure métallique branlante.
« Le hublot n’a pas tenu, souffla-t-il en verrouillant l’accès aux tourelles, plein de neige. »
Il fit quelques pas et secoua sa tête pour se remettre les idées en place.
Tul’Soa revint vers le séjour en tapotant sur sa tablette.
« C’est trop calme, fit Panaore.
- Je vois pas pourquoi cela vous gêne, ajouta Odo.
- Non, je veux dire, où est ce bougre de klatooinien ? »
Personne ne put lui répondre car personne ne le savait.
Trois coups sur la paroi vinrent les faire sursauter. Ils provenaient d’un endroit proche du rodien. Trois autres, plus puissants, le dirigèrent vers la porte cabossée des sanitaires. Lorsqu’il l’ouvrit, Krogan put s’en extraire, la tête en bas. Il roula lourdement sur le dos en gémissant et respirant par à-coups.
Ce fut amusant, mais personne n'osa en rire pour ne pas générer de conflit avec ce grincheux.
« Bravo le soi-disant pilote, grogna-t-il. »
Toutefois, en y repensant, personne ne pouvait blâmer Panaore, car il avait tout fait pour les sauver. Ce qui les avait fait chuter aussi violemment était une force invisible, un élément externe au vaisseau. D’abord, le rodien pensa à un rayon tracteur, mais que ferait un pareil mécanisme sur Toola ? Aucune explication plausible ne leur vint en tête, encore moins après pareil ébranlement.
Tous se rejoignirent dans le séjour, au sol couvert de neige fondant à vu d’œil et de délicieux vin du désert y ruisselant, gâché.
Tul’Soa demanda au rodien de se décaler afin de pouvoir s’asseoir.
Tous se posèrent dans un silence morbide.
Profitant de leur survie, personne ne dit le moindre mot pendant de longues minutes. Seul le sifflement du vent dans la carlingue du cargo pouvait être entendu. Une plaque tomba du plafonnier et laissa apparaître de nombreux câbles pendant et dansant au rythme des étincelles.
La fraîcheur commençait à se faire sentir.
Le sénateur rappela ses droïdes araignées. Trois étaient en parfait état, le dernier n’avait plus que trois pattes. D’un simple geste, il leur ordonna d’activer le système de secours.
Patientant encore quelques secondes dans le froid, une lueur assez faible apparut et un faible son de moteur se remit à tourner en saccadant.
« Au moins, on ne mourra pas de froid, fit Odo. Ces chauffages annexes vont nous réchauffer. »
Panaore laissa sa tête tomber sur la table, en laissant échapper un gémissement synonyme d’agacement profond. Jamais cela ne lui était arrivé.
« Est-ce que vous n’auriez pas des vêtements chauds dans votre tas de ferraille ? demanda le klatooinien.
- Je n’en sais rien, répondit le sénateur en basculant la tête en arrière.
- Comment ça ? C’est votre vaisseau et vous ignorez ça ?
- Ce n'est pas moi qui l'ait équipé. De toute façon, à quoi cela nous servirait ?
- À ne pas mourir de froid par exemple. Sauf si c’est votre kiffe.
- Le système de secours va nous réchauffer…
- Peut-être, dit Navo, mais il va bien falloir sortir un jour, on ne va pas mourir ici. Et puis je doute que ce système tienne longtemps vu l’état général. »
Face à un dilemme assez tendu, l’équipage du Darkstorm devait choisir la meilleure option pour s’en sortir. Ils allaient devoir agir ensemble, alors qu’aucun ne le souhaitait…
« Avant de penser à autre chose, déclara Tul’Soa en posant sa tablette au centre de la table, nous allons faire preuve de sang froid.
- Je pense que personne ne compte fêter ça, marmonna le klatooinien en roulant des yeux.
- Écoutez ça, ajouta l’ingénieur en rapprochant son écran des autres. »
Un plan avec très peu d’éléments et quelques points rouges s'afficha. Tout le monde se pencha vers l’avant, mais un individu arriva dans leur direction et les déconcentra.
Le zeltron déambula de nulle part en titubant maladroitement. Il se glissa jusqu’au séjour puis s’installa sur la banquette. Sans rien dire, il vit la présence d’une bouteille de délicieux vin du désert, mais vide… Il tapa dedans en affichant une expression des plus désappointées.
Quelle première impression...
Ce mandalorien blessé se massa la tête et une épaule. Comme si de rien n'était, il s'incrusta à côté d'eux sans rien dire ni même se présenter. Tout ceci lui embrouilla tellement ses pensées qu'il s'en fichait qui étaient ces types.
À l'opposé, tous l'observèrent, incrédules. S'il fallait bien entendu en apprendre un peu plus sur lui, la situation actuelle les obligeait à se focaliser sur un moyen de survie.
Tul'Soa voulut entamer ses explications, mais le zeltron le coupa avec sa bouche pâteuse :
« Vous n'avez pas un truc à boire ? Je crève de soif. »
Encore une fois, il les subjugua.
« Fais fondre de la neige et ferme-la, lança Krogan.
- Je pensais à de l'alcool... Mais pas grave... »
Évaltonné et perturbé, Karel Blaner se tenait là, observant ces types avec qui il semblait être pris au piège. Sa récente perte de mémoire l’empêchait d’être lucide, et puis, au vu de la situation, autant écouter ce qui allait être dit.
« Une bonne bouteille de...
- Silence, fit le klatooinien à ce mandalorien livide. »
Offusqué mais faible, il ne rétorqua pas. Sans savoir la manière avec laquelle il avait fini ici, Karel se dit qu’il allait tout simplement se mêler à ce groupe saugrenu, sans rien ajouter et sans rien boire malheureusement...
« Alors, reprit le rakata. Nous avons atterri ici.
- Tu parles d’un atterrissage, grogna un Panaore vraiment vexé.
- Peu importe. Nous sommes ici. J’ai réussi à compiler des informations au sujet de cette région. Il y a très peu d’activité, mais avec la tempête, difficile d’être précis. Je n’ai eu que quelques secondes pour effectuer ce scan.
- Nous sommes donc perdus au milieu de nulle part ? fit Odo.
- Chouette, ajouta Krogan en croisant ses bras par mécontentement.
- Pas vraiment, déclara Tul’Soa en posant un doigt sur un amas de tâches noires. Il y a ici ce qui ressemble à des bâtisses. Idem de l’autre côté.
- De l’autre côté de quoi ? demanda le rodien en examinant le plan.
- De ce lac là, détoura du doigt le rakata. Il doit faire deux kilomètres de long et la moitié en largeur. Le plus grand amas de bâtisses se trouvent là, et l’autre, moins important, de l’autre côté de notre position. »
Une rapide analyse explicita ce plan.
« Des villages ? demanda Navo.
- Aucune idée. Mais il y a de la vie dans les parages. J’en ignore l’origine, mais nous ne sommes définitivement pas seuls. »
Septiques et peu enthousiastes, les pensées des voyageurs commencèrent à se tourner vers le sénateur.
« Dites-moi sénateur, fit Krogan et se tournant vers lui un coude posé sur la table, vous n’y êtes pour rien ? »
Il y eut un moment de latence avant que l’individu visé ne rétorque :
« Ah non ! Je vous vois tous venir ! Je n’y suis pour rien !
- Le vaisseau ne s’est pas fourvoyé tout seul.
- Je n’y suis pour rien ! répéta-t-il. Sortez-vous cela de la tête. Je reste quelqu’un d’honnête, mon but n’est pas de duper les gens, mais de les aider !
- Pourtant, vous êtes le seul ici qui voulait se rendre sur Toola, ce qui est chose faite ! grogna le tireur d’élite.
- Vous vous faites des idées, dit Odo en le fixant intensément. »
Krogan sentait que quelque chose n’allait pas chez ce personnage à l’histoire abracadabrantesque et bien trop neutre vu la situation.
« Tul’Soa, fit-il gravement, as-tu accès aux senseurs ?
- Que veux–tu faire exactement ?
- Savoir les mouvements de chacun lorsque nous dormions. »
Cela était une bonne idée.
« Hum. Oui, je dois pouvoir faire ça. »
Après quelques manipulations, le rakata put en effet avoir un listing des mouvements effectués par l’équipage avant le crash. Il confirma qu’il n’y avait que lui et le zeltron qui avaient bougé. Le sénateur Odo était resté dans son lit tout le long. En revanche, ce qui le turlupina était cette subite coupure de courant ayant déréglé les systèmes internes du Darkstorm quelques instants avant l'incident…
« Cela n’enlève pas les doutes que j’ai contre vous cher Monsieur, dit Krogan. Cette histoire est trop… irréelle pour être possible. »
Le klatooinien se leva car il ne souhait plus être proche du sénateur. Il alla s’adosser à un buffet derrière eux.
« Revenons à notre plan, dit le rakata. Ce que nous devons décider, c’est où aller afin de prendre attache avec la population locale.
- J’imagine que ces points rouges sont des formes de vie ? fit Navo en les visant de ses doigts en ventouses.
- C’est cela.
- Ça ne veut rien dire, dit Panaore, car il pourrait s’agir d’êtres conscients et intelligents comme cela pourrait être des animaux sauvages… On nage dans le hasard là. »
Il avait raison, nul ne savait de quoi il s’agissait.
« N'oublie pas les habitations, ajouta le rodien. »
Un bon point pour le chasseur de primes.
« Navo dit vrai, renchérie le rakata, nous devons orienter nos chances vers des êtres intelligents.
- Mouais. »
Cela ne convainc pas le duros.
« Il nous faudrait faire vite avant d’être découvert, car j’ignore tout de ce monde, reprit Tul’Soa.
- Disons que les whiphids peuvent être aussi amicaux que brutaux, déclara le duros. Si nous ne sommes pas proches d’une ville ou d’un village assez conséquent, j’ai bien peur que la population locale ne nous fasse pas bon accueil. De là, sur ta tablette, ce village paraît bien restreint.
- Et encore, faudrait qu’on en trouve des whiphids, ajouta Krogan, pas que ces points rouges soient des wampas…
- Il n’y a pas de wampas sur Toola, affirma Panaore.
- Ouais bien sûr. Les rancors aussi sont de Dathomir, pourtant, on les voit partout ! »
Perdus et loin de leurs destinations, les voyageurs se sentaient trahis, c’était un sentiment étrange car aucun de voulait être ici. Malheureusement pour eux, ils n’avaient pas d’autre choix que de collaborer pour quitter ce monde météorologiquement hostile.
« Que faisons-nous ? demanda Tul’Soa à l’assemblée. »
Seul le vent lui répondit car les autres affichaient des visages désabusés.
« Je propose d’attendre que le jour se lève, dit Panaore, en espérant qu’il ne tarde pas.
- C’est une bonne idée, affirma Navo, je pourrai ouvrir la marche vers les bâtisses que tu as évoquées. »
Il lança un regard au rakata, qui hocha de la tête.
« Mes talents de pisteur pourront nous être utiles, ajouta-t-il. Je sens venir le danger, j’en ai l’habitude.
- Il nous faudra des vêtements chauds, dit Panaore.
- Je vais envoyer notre droïde nous dénicher ça, dit le rakata. »
Un plan commençait à se former, bien que personne ne soit enthousiaste.
« J’ouvrirai la marche avec Navo, ajouta Krogan en se redressant. Je possède une lunette thermique pour mon fusil sniper. Même si la météo n’est pas avantageuse, cela nous informera s’il y a du mouvement autour de nous. »
Le klatooinien prit la direction de la chambre d’équipage, en espérant y retrouver son arme entière et en bon état.
Tous commencèrent à se disperser.
« Hey ! fit une voix d’un ton assuré. »
Duros, rodien, klatooinien, rakata et humain se retournèrent face au jeune zeltron, assis là, à écouter et n’ayant pas pu en placer une.
« J’existe ! dit-il. J’ignore comment je suis arrivé là, au milieu d’une bande de guignols pareille, j’ignore pourquoi nous nous retrouvons dans un bourbier pareil, mais je sais que pour l’instant, vous ne vous êtes pas intéressés à moi ! J’existe, je suis bien présent. Je suis encore plus paumé que vous !
- Ah, quelque chose intéresse le zeltron en dehors de la boisson, fit le klatooinien sur un ton moqueur.
- J'aime d'autres choses ok ? »
Tous se regardèrent, puis le zeltron vint leur faire face, à moitié nu.
« Alors ? Parlez. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! »
Se rapprochant de lui avec hargne, Krogan alla presque se coller à son visage rose. Il lui expliqua d’un ton sévère :
« De un, tu baisses la voix. De deux, je ne sais pas si tu as remarqué, mais là, nous sommes un peu dans la merde, on essaye d’en sortir. De trois, personne ne se connaît à bord, nous sommes ici par hasard, par la force des choses. Et de quatre, si tu ne comptes pas nous balancer aux impériaux ou nous tuer, ferme-la et enfile ta panoplie. On va se tirer. On se reniflera le cul plus tard. »
Revenant de la chambre d’équipage, le rodien s’approcha et jeta son armure à ses pieds.
« Si cela te convient, l’ami, dit Navo, tu nous raconteras ça en chemin. Pour l’instant, enfile ton paquetage et prépare-toi à lever l’ancre. »
Ne comprenant pas leur attitude peu amicale, Karel se tourna vers Panaore et Tul’Soa, les deux lui firent des signes d’incompréhension.
« Ils sont comme ça. Faut pas leur en vouloir, déclara le duros en lui tapotant le dos. Mais tu es le bienvenu à bord. »
Toujours assoiffé, le zeltron posa l’ensemble de son armure sur la table et commença à enfiler les jambières.
« Vous formez un groupe exotique, dit-il.
- Disons que nous sommes ensemble suite à un incident à bord d’un bâtiment de guerre pirate, expliqua Panaore.
- Nous avons fait équipe pour nous en sortir, puis nous avions décidé de nous séparer sur différentes planètes se trouvant sur le trajet du sénateur Odo qui traficote un droïde là-bas, lui expliqua Tul’Soa en pointant le sénateur du doigt. Mais quelque chose à mal tourné et nous voilà bloqué sur Toola. Personne ne le voulait, mais c’est fait. »
S’arrêtant un moment pour bien tout enregistrer, le zeltron hocha de la tête et enfila un gantelet.
« Donc vous n’êtes qu’une bande d’étrangers sans aucun lien ?
- C’est cela ! Je suis Panaore, voici Tul’Soa, le grogneur c’est Krogan et l’être silencieux et mystérieux c’est Navo. »
S’apprêtant à enfiler le corps de l’armure, le zeltron se présenta :
« Je suis Karel Blaner, un mandalorien mi-zeltron, mi-humain. La dernière chose dont je me souvienne c’est… pas grand-chose…
- C'est ce que tu me disais tout à l'heure, mais ça va revenir. »
Ce Tul'Soa avait vraiment une apparence peu commune.
« Oui, répondit Karel. Une fuite dans des couloirs interminables, un hangar rempli de vaisseaux endommagés… Avec cette… femme bleue aux longs cheveux… Donc ne m’en voulez pas si parfois, je perds la boule ou je bafouille. C’est quand je n’ai pas bu un coup depuis longtemps…
- Nous avions du bon vin mais il n’en reste plus maintenant, se navra le duros. »
Ne se sentant pas en danger, mais encore faible et fatigué, Karel vit la création de ce groupe comme un enchaînement de péripéties houleuses. Si ce qu’ils disaient était vrai, il se trouvait en présence de personnes bien malchanceuses.
Dans sa tête, beaucoup de choses s’y bousculèrent… Il ne se souvenait plus de tout ce qu’il avait fait avant d’arriver là… Le rataka ou rakata, lui avait parlé d’une capsule de sauvetage, mais Karel n’en avait pas le moindre souvenir. Sa course dans ce qui semblait être l’intérieur d’un Destroyer stellaire en vol stationnaire au-dessus de Pengalan et l’attaque des stormtroopers étaient clairs dans son esprit, mais la suite restait floue, tout comme la raison : sans réponse ni la moindre image. Il préféra ne pas en dire plus pour le moment.
Son armure était plus abîmée qu’avant, le tissu du bras droit était déchiré comme si quelqu’un l’avait tranché avec un objet contondant.
Que lui était-il arrivé ?...
Se mettant alors en tête qu’il allait devoir s’en sortir avec ces étrangers, il enfila son casque beige et rouge. De nouveau affublé de sa tenue, il se sentit tout de suite mieux.
Voyant le klatooinien sortir d’une cabine, un fusil de précision brun à canon blanc entre les mains, il n’hésita pas à le dévisager jusqu’à le voir disparaître derrière l’îlot central. Il devait être le plus jeune parmi eux et ne pouvait donc être laissé sur la touche.
En attendant le levé du soleil, tout le monde s’activa afin de s’équiper. Le droïde à quatre bras revint du stock principal avec une pile de vêtements plus chauds, les autres nettoyaient leurs armes ou s’occupaient en discutant de broutilles.
Karel sentait que chacun voulait être certain que les autres ne soient pas des ennemis. Tous souhaitaient se rassurer avant de partir dans ce grand froid.
Vérifiant la présence du pistolet blaster légué par son père à son ceinturon, le zeltron eut un mauvais pressentiment…
Où est-ce que je suis tombé ? se demanda-t-il.
"Si un plus grand nombre d’entre nous préférait la nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d’or et au côté obscur, le monde et la galaxie seraient plus remplis de joie." J.R.R. Tolkien & Angedabe.
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Messagepar L2-D2 » Ven 02 Sep 2022 - 18:21   Sujet: Re: BAND OF STRANGERS Part.1 A Star wars story

Oh, cette suite de Chapitre 14 me fait prendre conscience... que je n'ai pas lu le début de ce même Chapitre 14! :transpire:

Je mets ça sur ma liste de lectures! :cute:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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