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Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 ) [ FIN ]

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Messagepar L2-D2 » Dim 06 Mar 2022 - 11:18   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

La première partie nous ramène sur Coruscant, où les Contispex font le point sur leurs dernières réussites, et tu en profites pour lancer ce qui sera sans doute l'une des dernières phases de l'intrigue, avec l'assaut imminent de la fameuse station Kwenn. Avec Leli et Ethan aux commandes, la bataille s'annonce sanglante et sans pitié... quoique, tous deux ne m'ont pas forcément l'air de fins stratèges. Il y a peut-être un coup à jouer pour les forces loyalistes ? :think:

Et le jeu de massacre continue dans la seconde moitié, avec contrairement à ce que je m'attendais une focalisation non pas sur les Hutt mais sur Alsakan. Le sort de Tina Ap Token est scellé, mais étant donnée les symptômes du poison, tout le monde va comprendre que sa mort est tout sauf naturelle. Dès lors... mais je crains fort que tout cela soit mis sous silence.

Les alliés de Kalad Senior tombent comme des mouches...

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 09 Mar 2022 - 22:17   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:La première partie nous ramène sur Coruscant, où les Contispex font le point sur leurs dernières réussites, et tu en profites pour lancer ce qui sera sans doute l'une des dernières phases de l'intrigue, avec l'assaut imminent de la fameuse station Kwenn.


On s'approche effectivement de la dernière ligne droite :sournois: !

et ce sera sanglant :lol: !!

L2-D2 a écrit: Il y a peut-être un coup à jouer pour les forces loyalistes ? :think:


Il y a peut-être moyen de faire très mal aux républicains... à suivre :sournois: !

L2-D2 a écrit:Et le jeu de massacre continue dans la seconde moitié,


C'est l'essence de l'intrigue depuis le premier tome : complots et trahisons, hihihi :diable: :diable: !!

L2-D2 a écrit: mais je crains fort que tout cela soit mis sous silence.


Si y a transition politique, y aura-t-il enquête :whistle: ? Hum, pas sûr.

L2-D2 a écrit:Les alliés de Kalad Senior tombent comme des mouches...


Faut pas oublier ce qui s'est passé à la deuxième tome, La Lune Pourpre :diable: !

Allez, à samedi :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 12 Mar 2022 - 22:21   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, c'est l'heure de la suite et il est temps de retrouver notre Jedi alsakani, Bekan Kalad :love: !!


Espace Hutt, Nar Shaddaa

Au bout de vingt heures de périple, Bekan perdit son moyen de transport au milieu de cette jungle hostile et impénétrable. Sa moto speeder tomba en panne, et il s’aperçut qu’il n’avait pas emporté les outils pour réparer.
Il abandonna l’épave, récupérant un sac de vivres et ne conservant que son comlink et son sabre laser. Il désactiva la batterie pour économiser l’énergie et s’enfonça dans le sous-bois épais, composé de fougères et de ronces montant le long des arbres, de manière chaotique. l’atmosphère était lourde et humide, un orage se préparait sans doute.
Il décida de ne pas perdre davantage de temps, projetant ses perceptions autour de lui, pour détecter la présence de Marek. Il ressentit peu de temps après, un écho familier, une signature ardente qui résonnait comme une balise de proximité.
Il tenta d’évaluer la distance qui l’en séparait mais ne put le faire à cause des étincelles de vie grouillantes qui l’encerclaient. Des formes animales et végétales qui se croisaient devant lui, comme un écran.
Le Chevalier Jedi saisit son comlink pour contacter la base et faire un rapport à l’officier klatooinien. Mais les fréquences étaient brouillées, à cause de l’orage qui gagnait sur lui. Bientôt des trombes d’eau s’abattirent sur lui et il s’abrita à l’ombre d’un saule à demi effondré, sous le poids de l’usure et du temps.
Le vent qui battait et courbait la végétation, ne lui rendit pas service et il se retrouva en moins d’une minute, trempé jusqu’aux os. Lorsque l’orage passa, il usa de la Force pour insuffler de la chaleur dans ses membres engourdis, ignorant la sensation de froid collant qui lui irritait la peau. Il se demandait comment gagner du temps.
Il se plongea plus profondément dans la Force, pour attirer l’attention de Kotil Marek, si c’était bien le Jedi dont il avait perçu la présence. L’écho ne varia pas d’un iota avant de s’accentuer subitement puis de s’atténuer graduellement.
Pendant un instant, Bekan avait cru ressentir de… la surprise ? Visiblement, Kotil ne s’attendait pas à trouver un autre Jedi dans l’Espace Hutt, encore moins sur le même monde que lui. Quelque part, l’alsakani s’en réjouissait.
Bien, mon vieil ami. On dirait que ma venue te surprend. Il est temps que nous ayons une conversation, la première vraie conversation depuis la Lune Pourpre. Riyan Lix veut savoir ce que tu prépares sur Nar Shaddaa et je suis curieux aussi.
Il ne renoncerait pas tant qu’il ne l’aurait pas trouvé. Il se remit en marche, sa détermination raffermie. Cette jungle ne le ralentirait pas, pas plus que les intempéries locales. Le Haut Conseil l’avait envoyé dans l’Espace Hutt et il accomplirait sa mission.
La Force portait ses jambes, un pas après l’autre.


Il marchait depuis deux bonnes heures d’un rythme égal et régulier lorsque des présences scintillèrent dans ses perceptions sensorielles. Des présences proches qui manœuvraient pour l’encercler et lui couper toute retraite.
Bekan posa son sac et brancha la batterie de son sabre laser. Il ne voyait pas ses ennemis mais il percevait leurs intentions, aussi clairement que s’ils étaient face à lui. Il agrippa fermement la poignée, maîtrisant sa respiration et vidant ses pensées en vue de la confrontation imminente.
Laisse tes sentiments glisser sur toi, comme le vent courbe les roseaux, lui avait enseigné Ri’ila Terka. Tu n’y laisseras aucune prise, susceptible d’agiter ton âme comme le feraient les rafales des tempêtes ardentes sur Ryloth. Si tes émotions comme la peur et la colère s’insinuent en toi, laisse-les venir puis s’éloigner de toi. La paix vient toujours après la tempête, n’accorde ta confiance qu’à la Force.
Et c’est ce qu’il fit, alors que l’attaque survint. Des tirs de blaster trouèrent l’épaisse muraille de végétation. Bekan, plongé dans la Force, les voyait distinctement, sans aucune exception. Il savait où il devait être touché.
Mais sa lame dorée comme le soleil se déplia dans un sifflement bas et il se mit à danser, décalant ses pieds, l’un devant l’autre. Son sabre laser tournait dans l’air, bloquant ou renvoyant chaque trait ionisé qui parvenait à sa portée.
Laisse aller puis s’éloigner.
Il était un être doué de conscience, ressentant la peur, l’anxiété, la colère. Des émotions si familières qu’il avait appris à laisser glisser sur sa carapace de duracier qui protégeait la pureté de son âme. Son sabre laser, en tant qu’extension de sa personnalité, était le bouclier qui protégeait son âme. Peu après, les tirs cessèrent.
Les assaillants avaient compris l’inutilité de leurs tirs croisés sur un si formidable adversaire. Ils changèrent de tactique. Ils chargèrent en poussant de sauvages cris de guerre, surgissant des fourrés en brandissant des armes de corps à corps comme de vieilles épées énergétiques datant des conquêtes de Xim le Despote, ou des lances en bois rudimentaires.
Il reconnut ces indigènes humanoides, aux traits pâles, aux visages osseux, taillés par la rudesse du climat et la famine, le nez étroit et aplati comme une excroissance de groin. Leurs vêtements étaient sommaires en peau animale ou végétale, ne leur garantissant aucune protection contre les armes modernes.
Les evocii. Cette race maudite, chassée et exilée de Nal Hutta, leur monde d’origine vers ce satellite insignifiant.
D’un coup de pied sauté, Bekan intercepta la mâchoire du plus proche, le rejetant en arrière, à demi assommé. Puis son sabre laser trancha net, la lance du suivant que celui-ci voulait enfoncer dans ses entrailles. Le troisième se vit dépouiller de son épée, brisée juste au-dessus de la garde avant que l’air ne se comprima autour de lui sous l’effet d’une Poussée de Force qui l’envoya renverser, quatre de ses camarades.
Ils se jetèrent les uns après les autres sur le Jedi isolé en territoire ennemi, mais l’alsakani campait sur ses positions, intouchable. Il les renvoyait au tapis, ne souhaitant ni les tuer ni les blesser.
Il profita d’une accalmie pour examiner la situation. L’épuisement commençait à irriter ses muscles et il était temps de mettre un terme à cet affrontement. La présence de Marek explosa tout à coup dans ses perceptions comme une déflagration.
Celui qu’il recherchait, avait préparé cette attaque contre lui. Il devait se tenir à portée de voix, non loin de là.
- Kotil, rappelle-les et montre-toi ! Cria-t-il en usant de la Force pour accentuer l’intensité.
Un ordre sec en dialecte inconnu traversa les sous-bois et les evocii se mirent à reculer, ramassant leurs blessés qui ne souffraient que de contusions légères, fort heureusement. Un éclat de rire précéda l’apparition d’un hommage généreusement barbu et à la chevelure hirsute, qui laissait poindre dans ses iris, cette lueur sauvage que Bekan ne connaissait que trop bien.
- Tu es le dernier Jedi que je m’attendais à voir ici, Bekan. On dirait que le Haut Conseil réalise enfin la gravité de la situation.
Kotil Marek émergea, s’avançant d’un pas assuré, presque arrogant. N’étant guère sûr de ses intention, l’alsakani pointa sa lame dorée vers lui.
- Tu veux continuer ce petit jeu, longtemps ?
Un sourire malicieux élargit les lèvre de l’autre Jedi.
- Heureux de voir que tu tiens toujours la forme. Je commence à prendre plaisir à tester tes limites, s’amusa-t-il.
- Moi non.
Kotil fit signe aux evocii encore désireux d’en découdre, de baisser leurs armes. Il se pencha ensuite sur plusieurs blessés pour s’assurer de leur état. Il échangeait quelques mots avec les indigènes, leur donnant de brefs conseils, sur la manière de traiter les blessures, les foulures ou les os cassés. Bekan s’interrogeait sur la sincérité de son attitude. Toujours est-il que les evocii le respectaient et le traitaient comme leur chef, un guide spirituel.
L’alsakani rangea son sabre éteint à la ceinture, surveillant les faits et gestes de son camarade dont la tenue jurait avec celle d’un Jedi ordinaire. Il était vêtu de la même manière que les indigènes rebelles.
- Je vois que tu n’as pas perdu de temps, commenta-t-il.
- Entendrais-je un reproche dans tes mots, Bekan ?
Ce dernier s’avança pour lui faire face et le dévisager sévèrement.
- Ta mission était d’aider les kadijics à unir leurs forces contre la République et à leur trouver des alliés. Or voilà que je te retrouve en train de semer le chaos, ici, en menant des attaques contre leur bases. Le commandant Riyan Lix avait raison de s’inquiéter. Tu es en train de ruiner notre réputation en te mêlant de conflits locaux qui ne nous concernent pas.
Les traits farouches de Marek se fermèrent.
- Je fais ce que tout Jedi doit faire. Servir ceux qui le méritent. Toi et ces imbéciles aveugles du Haut Conseil vous vantez tellement d’avoir une vision d’ensemble de la politique et de la guerre à venir, que vous passez tous à côté de l’essentiel. Vous ignorez la misère au quotidien de tous ceux qui souffrent et dépérissent en silence.
- Ce n’est pas notre mission de les aider, Kotil.
- C’est pourtant notre raison d’être, Bekan. Tu le sais au fonds de toi-même. Regarde ces evocii, il n’y a aucun espoir pour eux si nous ne leur en donnons pas. Les Hutt les ont spoliés de leur terre sur leur ancien monde, les ont réduits en esclavage et ils les parquent sur cette lune, loin de toute considération. Et tu voudrais aider ces mêmes Hutt contre le Pius Dea ?
- Que je sache, les Hutt n’ont pas lancé de Lune Pourpre contre eux.
- Et cela les rends forcément meilleurs que les Contispex ? Ouvre les yeux ! Tonna subitement Marek avec passion. Quand la République attaquera, les fanatiques du Pius Dea n’épargneront personne. Les evocii et tous ceux qui ont été asservis par les kadijics ne connaîtront pas un meilleur sort que les martyrs de la Lune Pourpre.
- Tu as peut-être raison, concéda Bekan.
- Alors aide-moi à les sauver !
L’alsakani sentit les regards des indigènes exilés peser sur lui. Il croisa plusieurs de leurs regards, brillants d’espoir. L’implorant ? Malheureusement pour eux, il demeurerait loyal au Haut Conseil et inflexible, donc.
- Je regrette, Kotil. Tu dois venir avec moi pour organiser les défenses de la Station Kwenn, les forces de Lix et de Skyrim auront besoin de nous. Le Haut Conseil nous l’a demandé et nous devons nous plier à la sagesse des maîtres.
Kotil soupira de lassitude.
- Toujours aussi borné, même devant l’évidence. Tu ne comprends décidément pas ce qui te saute aux yeux.
- Alors explique-moi.
- Pas ici, trancha l’ancien dissident. Nous devons rentrer et peut-être que ton esprit s’ouvrira enfin, c’est le meilleur que je souhaite pour nous tous.


Le campement du clan evocii que dirigeait Marek de facto, se situait à une heure de marche. Isolé au sommet d’un plateau, le village était relativement protégé de toute incursion des mercenaires qui oseraient s’aventurer d’une de leurs bases.
Bekan y découvrit des conditions de vie très sommaires, pour ne pas dire difficiles. Il fut frappé d’horreur par ces silhouettes d’enfants décharnés qui souffraient de malnutrition, leur peau terne dissimulant leur squelette qui saillait, prêt à sortir de leur propre enveloppe corporelle. Leurs yeux étaient rivés sur nouveau venu comme s’il était leur sauveur, au même titre que Marek.
Ils s’approchaient les mains jointes, le suppliant dans un dialecte qu’il ne comprenait pas. Kotil s’interposa pour leur prodiguer du réconfort.
Par pudeur, à l’abri dans des huttes rustiques, des mères evocii allaitaient des nourrissons qui ne cessaient de pleurer, lorsqu’elles tentaient d’apaiser leur faim. Les combattants allèrent rejoindre leurs compagnes, tandis que quelques uns furent appelés par Marek pour y organiser des tours de garde.
Ces gens-là semblaient se battre plus contre la mort que contre les Hutt eux-mêmes. Malgré son stoïcisme Jedi, il fut affligé par une telle misère qu’il ne put se retenir de détourner le regard, un tourment à sa conscience. Les kadijics étaient responsables de cette situation et le Haut Conseil acceptait de s’allier avec eux.
Pas étonnant que Marek éprouve du mépris à leur égard, bien plus encore depuis la Lune Pourpre et la neutralité compromettante de l’Ordre envers les Contispex et leur culte infâme. Ce sentiment irradiait de lui comme une bombe au baradium, prête à enfler.
- Lorsque les evocii ont été exilés ici, il y a plusieurs siècles, ils ont tenté de s’adapter en y implantant leur mode de vie. Mais les Hutt ont empoisonné les sols cultivables pour les garder sous leur dépendance et s’assurer de leur obéissance, expliqua Marek. Tout ce qui peut assurer leurs besoins naturels, passe par les kadijics. Ils leur fournissent tout ce dont ils ont besoin, en tirant régulièrement sur la bride pour obliger les evocii à les vénérer comme des dieux. Après plusieurs siècles de domination, certains ont commencé à contester leur autorité. Les Hutt ont réagi en lançant des représailles.
Marek étendit sa main autour de lui.
- Et voilà, le résultat.
- Pourquoi lancer des raids, si tu cherches à garantir leur survie ? Tu les exposes à d’autres représailles, en faisant cela.
Le dissident ricana avec dédain.
- Ces bases Hutt contiennent tout ce qui manque aux evocii. Mais peut-être aurais-tu préféré qu’ils meurent très lentement, en attendant un hypothétique secours humanitaire ? Quand je suis arrivé ici, les mercenaires m’ont raconté à quel point les indigènes séditieux étaient barbares et dangereux. Ils m’avaient demandé de régler le problème et j’avais naïvement accepté.
Un éclat sinistre brûlait au fonds de ses yeux.
- Oui, Bekan, j’étais prêt à tuer ces innocents au nom du Haut Conseil et de l’alliance que nous accordons à ces limaces avilies, contre une République tout aussi vile ! Mais leur misère a ébranlé mon cœur et je me suis rangé de leur côté.
- Tu as désobéi au Haut Conseil, en te dressant contre les kadijics.
- Parce que les conseillers, ces imbéciles heureux et niais, si plongés dans leur méditation qu’ils se sont coupés des réalités, ont oublié ce que signifie être un Jedi. Être un Jedi ne se résume pas à apprendre la maîtrise de la Force ou à réciter ce stupide Code. Il n’y a pas de mort, seulement la Force. Il n’y a pas d’émotion, seulement la paix. Comment peut-on rester en paix devant tant de souffrances et d’oppression, Bekan ? Comment peux-tu rester insensible, autant que les donneurs de leçons du Conseil ?
L’alsakani se sentit offensé par ce dernier éclat.
- Je ne suis pas aussi insensible que tu le crois, Kotil. Chacun de ces enfants que je vois, pourrait être mon padawan, Oriko.
- Détaches-toi alors, enfin, de l’ombre de Ri’ila Terka et rejoins-moi dans ce combat.
Il accompagna son exclamation, en tendant la main à Kalad, espérant que ce dernier accepte de la lui prendre.
Mais il n’esquissa pas le moindre geste. Kotil masqua à peine sa déception.
- Toujours fidèle au Conseil jusqu’au bout, n’est-ce pas ?
- Ton combat sur Nar Shaddaa n’est pas le plus important. Une bataille décisive va se produire, les Flottes de la République progressent vers l’Espace Hutt. Tu le sens ?
Kotil hocha la tête en guise d’approbation.
- Et tu as besoin de mon aide.
- Nous aurons besoin de compter les uns sur les autres.
L’autre Jedi farouche croisa les bras, son expression marquée par le scepticisme.
- Pourquoi fournirai-je mon aide dans la bataille à venir ?
- Les evocii qui t’obéissent, devraient participer.
- Mais pourquoi le devraient-ils, Bekan ? Pourquoi devraient-ils mettre de côté, la rancune qu’ils éprouvent contre les Hutt, après tout ce qu’ils ont subi ? Pourquoi devraient-ils se sacrifier pour des maîtres qui les ont asservi ?
Deux indigènes qui patrouillaient, les contournèrent avant que l’alsakani ne fit un pas en avant avec résolution.
- Parce que s’ils se battent à nos côtés, je te promets que je plaiderai en leur faveur devant le Haut Conseil en personne. Cette fois, je les convaincrai de se donner les moyens d’agir. Si nous devons envoyer un millier de Chevaliers pour persuader les kadijics de cesser de réduire en esclavage des centaines de systèmes, je les persuaderai d’en arriver là.
La passion de Bekan se dégageait de cette réponse. Et cela donna cette fois matière à réfléchir à l’autre Jedi qui posa les doigts sur son menton barbu.
- Les Conseillers m’ont déçu trop de fois. Pourquoi agiraient-ils ?
- Parce que aider les evocii aux dépens des Hutt revient à ne pas défier la République. Fais-leur confiance pour cela.
- Je ne leur ferai jamais confiance. Pas après la Lune Pourpre. C’est au-dessus de mes forces.
- Alors fais-moi confiance, Kotil. Au nom de tout ce qui fait de nous deux, des Jedi.
Bekan lui tendit la main et après une longue hésitation, les doigts se serrèrent autour des siens.
- Alors, il reste peut-être de l’espoir.
- Tu m’aideras ? Insista l’alsakani.
Kotil redevint distant.
- Je vais aller méditer quelques heures pour réfléchir et anticiper l’avenir. En attendant, tu peux te rendre utile auprès de ces gens.
Il se détourna pour s’abriter dans une hutte vide à deux mètres de là, rabattant le morceau de tissu pour plus d’intimité. Bekan remarqua que les indigènes contournaient largement son modeste domicile, emplis d’une crainte presque religieuse.
L’alsakani se demanda de quel statut son condisciple bénéficiait chez les autochtones. Chef de guerre ? Guide religieux ? Peut-être un peu des deux… les evocii semblaient l’avoir accepté très rapidement dans leurs rangs. Kotil avait toujours possédé beaucoup de charisme. Pas étonnant que des Jedi l’aient suivi dans la Conspiration des Cent.
Bekan obéit à ses conseils et s’empressa de proposer ses services auprès de ce peuple. Il parvint à surmonter leur défiance, puisqu’ils l’identifièrent comme étant identique à Marek. Quelques-uns maîtrisant le basic, se proposèrent avec enthousiasme comme interprètes pour l’aider dans ses échanges.
Bientôt, de plus en plus d’indigènes se groupèrent autour de lui, de moins en moins craintifs et l’un osa même, alors que le Jedi refaisait un bandage à la cheville d’un de ses patients improvisés :
- Vous allez combattre avec nous ?
La question en basic hésitant le figea, tandis qu’il cherchait les mots justes.
- Peut-être.
Sa réponse évasive suscita des cris de joie. Bekan regretta aussitôt d’avoir accordé une telle réponse, il ne tenait pas à provoquer de faux espoirs.
Il se concentra sur le bandage qu’il enroulait autour du pied de l’evocii. Tout à sa tâche modeste, il ne vit pas Kotil sortir brusquement de sa hutte et s’éloigner pour appeler discrètement ses guerriers autour de lui.
Il les emmena, à l’extrémité du village pour y tenir une entrevue animée. Bekan n’eut aucune idée de ce qu’ils se disaient. Mais lorsqu’ils revinrent vers l’alsakani, ce dernier devina qu’une décision cruciale avait été prise.
Kotil se plaça face à lui, attirant l’attention de tous. Il exerçait un magnétisme au point que Bekan remarquait qu’il y prenait plaisir.
- Ils acceptent de venir mais cela n’a pas été facile.
- Merci d’avoir réussi.
Une ombre passa sur les traits de Kotil.
- Tu ne devrais pas me remercier, Bekan.
Le ton de son camarade alarma l’alsakani. Alors que les indigènes préparaient leurs bagages et leurs armes, il se demanda quelles étaient vraiment ses intentions.
Vas-tu m’aider sincèrement, mon ami ? Ou prépares-tu quelque chose de pire ?


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 13 Mar 2022 - 19:38   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

J'en avais presque la mission de Bekan ! Et il s'agit vraiment du personnage que j'ai le plus de plaisir à suivre (avec les Contispex, même si le terme "plaisir" ne s'applique pas pour eux... disons les plus "intéressants") ! Et le voir retrouver Kotil Marek, négocier avec lui, lui faire une promesse qu'il sera peut-être (sans doute ?) incapable de tenir laisse une drôle d'impression quand on a lu tes chroniques du Pius Dea et qu'on sait qu'à plus ou moins brève échéance, les deux hommes sont destinés à s'affronter !

Et comme Bekan, je me méfie de l'ami Kotil. M'est avis qu'il a prévu de jouer une autre carte que celle des Jedi dans l'affaire à venir... :think:

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 14 Mar 2022 - 21:11   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour :sournois: !

L2-D2 a écrit:J'en avais presque la mission de Bekan ! Et il s'agit vraiment du personnage que j'ai le plus de plaisir à suivre (avec les Contispex, même si le terme "plaisir" ne s'applique pas pour eux... disons les plus "intéressants") !


C'est un Jedi sur lequel j'apprécie d'écrire :wink: !

L2-D2 a écrit:Et le voir retrouver Kotil Marek, négocier avec lui, lui faire une promesse qu'il sera peut-être (sans doute ?) incapable de tenir laisse une drôle d'impression quand on a lu tes chroniques du Pius Dea et qu'on sait qu'à plus ou moins brève échéance, les deux hommes sont destinés à s'affronter !

Et comme Bekan, je me méfie de l'ami Kotil. M'est avis qu'il a prévu de jouer une autre carte que celle des Jedi dans l'affaire à venir... :think:


C'était écrit d'avance, Kotil Marek est après tout l'ancêtre de Galen Marek :diable: ! Même si sa cause est juste, son intransigeance causera sa perte :P !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 19 Mar 2022 - 22:14   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment ça va ?

Allez, c'est l'heure de la suite ! Direction Nal Hutta, après Nar Shaddaa :diable: !


Nal Hutta, siège des kadijics et du Conseil des Anciens

Le Mogul Suprême Azba Hestilic Hathil n’était pas certain que cette réunion du Conseil des Anciens se terminerait bien. Les hormones et les effluves que les chefs de clans Hutt secrétaient de leurs pores, trahissaient la tension qui les habitait et les désaccords qui les séparaient.
Les scanners de la Station Kwenn et ceux des vaisseaux de Lix et de Skyrim, confirmaient l’approche imminente des deux Flottes Républicaines qui convergeaient vers leur territoire. La tempête approchait.
Et il n’avait toujours pas des nouvelles de son neveu Gaarba. La seule information qui lui était parvenue jusque-là de Coruscant était que le Sénat avait voté la Guerre Sainte. Jusqu’à quel point, le Pius Dea serait dénué de pitié ?
Tous les kadijics n’étaient pas résolus à la guerre. Zeldo Desilijic Bosem et Osleik Nasirii Dikurs penchaient vers une paix négociée.
- Nous pouvons éviter encore la guerre ! Clamait Osleik.
Zeldo approuva d’un grognement profond.
- Je suis d’accord, la guerre serait mauvaise pour les affaires. Nous avons toujours évité les conflits de grandes envergures depuis des siècles et la création des kadijics. Il n’y a pas de raison pour que cela change.
Les hologrammes tactiques flottaient au milieu de la salle du Conseil, fascinant le Mogul Suprême qui se décida à reprendre la main. Le processus était déjà engagé, Riyan Lix rassemblait ses forces autour de la Station Kwenn tandis que Lyram Skyrim regroupait les volontaires au large de Nar Bo Sholla, des renforts envoyés par les kadijics pour renforcer leur Flotte.
Azba leva la main pour réclamer la parole.
- La paix négociée signifie notre humiliation totale. Souvenez-vous des conditions inacceptables des Contispex que m’a fait parvenir mon neveu.
- Vous devriez lui demander de contacter le Chancelier Suprême ! Suggéra Osleik.
- La République a coupé toute communication avec nous et je n’ai aucune nouvelle de l’ambassade, de mon neveu.
- Et qu’en est-il de ces rumeurs ?
Azba dévisagea Zeldo.
- Quelles rumeurs ?
- Hum, on raconte que notre ambassade sur Coruscant aurait été attaquée par une foule déchaînée et que…
Il hésitait à continuer.
- Si vous savez quelque chose, Zeldo, je vous conseille de me le révéler.
Les mots d’Azba résonnaient comme une menace.
- Ce n’est pas confirmé mais il y aurait eu beaucoup de victimes. Les gardes, le personnel, votre neveu… pour l’instant, ce ne sont que des rumeurs, Mogul Suprême.
Azba comprit qu’il n’obtiendrait rien en insistant. Il masqua son angoisse sur le sort de son neveu, encore incertain.
- Nous en reparlerons très bientôt, j’espère que vous m’en direz plus sur vos… rumeurs.
Son domestique evocii s’agita à côté de lui.
- Votre Énormité, nous avons réussi à établir la connexion avec les commandants Lix et Skyrim. Mais la transmission ne sera pas optimale.
Son maître lui accorda à peine un regard méprisant tandis que les hologrammes de l’humain et du duro se matérialisèrent à la place des hologrammes tactiques.
- Commandants, quelle est la situation ?
- Nous avons préparé les lignes de défense et je me suis permis de faire contribuer les forces du Seigneur Barosh du clan Besadii, expliqua Riyan Lix. Il n’a pas été facile à convaincre.
- Avez-vous assez de forces pour pacifier à nouveau Rorak IV ?
Le Mogul Suprême faisait allusion aux récents attentats commis par le Pius Dea, des agents infiltrés qui semaient le chaos dans l’Espace Hutt pour terrifier et désorganiser leurs ennemis.
- Non, répondit le duro. Je suis désolé mais vos mercenaires doivent se débrouiller. Nous n’avons plus le luxe de pacifier les incendies les uns après les autres.
- C’est inadmissible ! Vous laisseriez les émeutes ravager nos domaines et nos biens, sans sourciller ? S’indigna Osleik.
Les regards des renégats républicains se durcirent.
- Les ressources sont limitées et des priorités s’imposent. C’est cela, la guerre, Seigneur Osleik, répliqua Lix avec dédain.
- Ne prenez pas ce ton supérieur avec moi, vous n’êtes rien que…
- Silence ! Tonna Azba.
Le calme revint jusqu’à ce que l’esclave evocii intervint d’une voix tremblante.
- Euh, Votre Énormité ? Le chef de la sécurité vient de me prévenir que nous recevons un appel de Nar Shaddaa. Il s’agit du Jedi Bekan Kalad.
L’hologramme de l’alsakani rejoignit les autres.
- Vos Excellences, j’ai établi à la demande du Mogul Suprême, le contact avec les insurgés evocii et le Jedi Kotil Marek. Nous sommes parvenus à un accord et nous souhaitions vous en faire part avant de contacter le Conseil de notre Ordre.
- Quel accord ? Vous avez osé passer un accord avec ces terroristes inférieurs sans nous en référer ! Protesta Osleik. Les Jedi se croient tout permis !
Azba éleva un bras pour le tempérer.
- Compte tenu de la menace qui pèse sur nous tous, le Jedi Kalad a certainement pris la meilleure décision, appropriée.
- Peut-être devrions-nous changer de Mogul Suprême. Vous vous laissez manipuler par les Jedi et leurs mensonges !
- Comment le pourraient-ils, seigneur Osleik, puisque nous sommes immunisés contre leurs astuces mentales ? Mais si vous tenez tant à une transition immédiate, nous pouvons régler cela par un vote du Conseil ou bien par un duel d’honneur. Car je juge vos propos particulièrement blessants à mon égard.
Azba laissa un long silence pesant s’installer dans la salle du Conseil, histoire de bien faire comprendre à son riva ambitieux qu’il était allé trop loin.
- Il n’est pas nécessaire d’en arriver là, Mogul Suprême.
- Bien, reprenons où nous en étions. Quel accord avez-vous passé avec les indigènes, Jedi Kalad ?
L’alsakani tourna la tête vers son condisciple, Kotil Marek, qui demeurait en dehors du champ de l’holoprojecteur. Le capitaine klatooinien assistait à la conversation, réprimant sa nervosité. Lorsque Bekan, Marek et les evocii, un grave incident avait été évité de justesse.
Les mercenaires au service des kadijics avaient activé le champ de protection de leur base et ouvert le feu, sans provoquer de blessés ou de morts. Bekan avait réussi à calmer le jeu, malgré l’hostilité réciproque des deux parties.
- Les evocii partiront renforcer les forces installées à bord de la Station Kwenn, et contribueront ainsi à l’effort de guerre. En échange, les kadijics de Nal Hutta doivent s’engager à les traiter d’égal à égal, de mettre fin à la spoliation de leurs terres sur Nar Shaddaa et à demander pardon pour tous les crimes et les humiliations qu’ils ont subi de votre part. L’Ordre Jedi se portera garant de cet accord et s’assurera que d’autres espèces voient leur condition s’améliorer.
- Vous ne pouvez pas…
D’un geste sec de la main, Azba intima à Zeldo de se taire.
- Un tel accord mérite une réflexion plus approfondie de notre part. Mais nous sommes très ouverts à la perspective d’une amélioration, si cela peut nous assurer le soutien durable des Jedi contre la République.
Bekan, sur Nar Shaddaa, croisa le regard de Kotil et du klatooinien.
- Alors nous sommes d’accord, Excellence ?
- Tout à fait et en guise de bonne foi, j’autorise les evocii à réquisitionner autant de vaisseaux que possible, qui pourront les transporter jusqu’à Nar Shaddaa.
- Nous partons immédiatement pour la Station Kwenn, conclut l’alsakani.
La communication fut rompue avec Nar Shaddaa, provoquant des murmures parmi le Conseil des Anciens.
- Mogul Suprême, vous commettez une erreur !
- Si tel est le cas, je l’assumerai, Seigneur Osleik.
Azba perçut que les autres kadijics réfléchissaient à se liguer contre lui pour le renverser. Personne ne voulait de cette guerre et renoncer au pouvoir qu’ils avaient acquis sur les autres espèces dont ils avaient conquis les territoires.
Ces imbéciles ne comprendraient jamais ! Nous devons nous adapter !
- Faisons le point, commandant Lix, commandant Skyrim.
La carte stellaire scintillait de spots insistants, qui illustraient les positions et les progressions des flottes républicaines. En quelques manipulations, l’échelle fut réduite à la route stratégique de l’Ootmian Pabol qui traversait l’ouest de l’Espace Hutt.
- Dans trois jours, la Cinquième Flotte atteindra la Station et la Quatrième ne tardera pas à les rallier après avoir pris Essaga et Todayria. La Station sera défendue par les troupes d’infanterie du commandant Lix… trois régiments. Ils formeront la première ligne de défense et les mercenaires du Seigneur Barosh la seconde, si les républicains tentent d’aborder la Station en un assaut massif. Nous y adjoindrons les deux Jedi, et les evocii qu’ils auront ramené de Nar Shaddaa.
- La Station elle-même ne manque pas de défenses, fit remarquer le commandant humain. Comme le savez, elle alimente le bouclier qui permettra de couvrir nos vaisseaux et forcera la République à se rapprocher au plus près des nôtres. En outre, elle active les mines qui parsèment les routes les plus directes à Nal Hutta, ce qui empêchera toute attaque à revers.
- En résumé, quel est votre plan ? S’impatienta Zeldo.
- Infliger autant de pertes que nous le pourrons à la Cinquième Flotte et faire de même lorsque la Quatrième Flotte arrivera. À ce moment-là, les renforts de Skyrim stationnés à Nar Bo Sholla seront déjà présents pour nous soutenir. Tant que le bouclier de la Station tiendra, la victoire reste possible, du moins un match nul qui convaincra la République que leur offensive aura un coût très important. Cela permettra à terme de rouvrir les négociations, à l’avantage des kadijics.
Osleik intervint pour mettre en doute son analyse.
- Je ne partage pas votre opinion, commandant Lix. Votre résistance à la Station Kwenn pourrait encourager au contraire la République à envoyer des renforts. Dans ce cas, vos forces seraient écrasées et nous nous retrouverions sans défense face à une invasion qui ne saurait être contenue.
Azba sut que les autres chefs de clan suivaient l’avis de Osleik. Ce misérable vermisseau était de se les mettre dans sa poche et à très court terme, il le défierait pour prendre sa place de Mogul Suprême. Inacceptable !
- Nous devons contacter le Chancelier Suprême avant que la République n’arrive à la Station Kwenn ! Notre survie en dépend, Mogul Suprême ! Et je ne suis pas le seul à le penser, avec toute l’amitié que j’éprouve pour vous.
Azba s’apprêtait à répliquer quand l’evocii attira de nouveau son attention.
- Quoi encore ? Le tança son maître.
- Votre Énormité, une navette sous drapeau blanc provenant de la République a atterri au statioport de Bilbousa. Les pilotes ont insisté pour que le contenu d’un container ne soit destiné qu’à vous.
- Un container ? Cela peut attendre, ces pilotes patienteront jusqu’à ce que je leur accorde audience.
- Hum, ils sont déjà partis en laissant le container sur place. Les gardes l’ont récupéré et l’ont amené devant l’entrée. Quelles sont vos instructions, maître ?
Le Hutt dévisagea plus durement son esclave.
- Ont-ils vérifié son contenu ?
- Ils l’ont scanné sans l’ouvrir. Rien à signaler d’après eux. Pas de substance explosive ni chimique, dangereuse.
Azba réfléchit longuement. Si les Contispex voulaient lui nuire pour démoraliser ses semblables avant même les premiers combats, ils s’y prendraient de manière plus sournoise. Cette façon de procéder semblait maladroite.
Ou délibérément insultante.
Les autres représentants des kadijics guettaient sa réaction, tout comme les deux commandants renégats. Guettant ses incertitudes.
- Amenez-moi ça, tout de suite !
Les gardes entrèrent, poussant une barge anti grav devant eux. Ils la placèrent au milieu des barons du crime, puis se penchèrent sur le container posé dessus. Les murs du container se déplièrent et révélèrent une tête de Hutt, tranchée au niveau du cou.
Sa grande langue pendait en dehors de sa large gueule, et ses yeux reptiliens à la pupille fendue fixaient droit devant lui, privés de vie. Plongeant son regard vitreux dans celui de son oncle pétrifié, alors que les murmures d’effroi parcoururent l’assistance.
- Gaarba…
Azba sentit monter en lui, l’horreur mêlée à la colère puis un immense cri de douleur émotionnelle se réverbéra sur les murs, figeant son entourage.
- Gaarba ! Tu seras vengé !!
La haine étincela dans ses immenses pupilles fendues, s’adressant particulièrement à Osleik et à tous ceux qui défendaient une paix négociée avec la République. Cette fois, ils eurent la décence de n’émettre aucun commentaire désobligeant.
- Qui parmi vous, osera encore me parler de paix avec les assassins de mon neveu ? S’écria le Mogul Suprême.
Enfin il demanda un vote et le résultat ne souffrit d’aucune contestation. Quelques heures après, une déclaration officielle de guerre fut transmise à la République par le Conseil des Anciens. Plus rien ne s’opposait à la Première Croisade.
Les Hutt s’étaient résignés au combat. Pour leur honneur.


Voilà, j'espère que cela vous aura intéressé :) !

allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 21 Mar 2022 - 13:12   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

Et bien ! Voilà un extrait passionnant ! J'ai dû m'y reprendre à deux ou trois reprises pour identifier qui était qui, mais j'ai trouvé ça véritablement passionnant, la montée en tension, l'intervention de Bekan, l'imminence de l'attaque républicaine... et cette dernière scène, toute droite tirée de Seven ma parole ! :shock:

Mais quelle idée ont eu les Contispex d'envoyer cela ! A croire qu'ils ont envie de motiver les Hutt plus que jamais. Mais peut-être cela fait-il partie du plan... :think:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Jeu 24 Mar 2022 - 21:08   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit: j'ai trouvé ça véritablement passionnant, la montée en tension, l'intervention de Bekan, l'imminence de l'attaque républicaine... et cette dernière scène, toute droite tirée de Seven ma parole ! :shock:


:diable: , Seven, un film qui m'a marqué :sournois: !!

L2-D2 a écrit:Mais quelle idée ont eu les Contispex d'envoyer cela ! A croire qu'ils ont envie de motiver les Hutt plus que jamais. Mais peut-être cela fait-il partie du plan... :think:


Ils voulaient peut-être les briser :siffle: ! Quoiqu'il en soit, le rapport de forces militaire est tellement écrasant en leur faveur qu'ils peuvent se permettent ce luxe :sournois: !

Allez, à samedi :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 26 Mar 2022 - 22:11   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonjour à tous, comment allez-vous ?

Allez c'est l'heure de la suite ! Dans cet extrait, la République lance les hostilités contre ceux qui ont osé aidé ouvertement les Hutt ! Ca va faire mal :diable: !



Frontières de l’Espace Bothan
Deux jours avant la bataille de la Station Kwenn et le début de la Croisade

La Troisième Flotte de la République émergea de l’hyperespace et les vaisseaux de guerre qui la composaient, prirent le temps de recalibrer leurs instruments de navigation pour se préparer au combat.
Sur la passerelle de l’Apôtre des Quatre, Leli Contispex vêtue de son ample toge pourpre, surveillait le déploiement des forces républicaines, autour du cuirassé Gilagimar qui se tenait au cœur de la formation.
L’amiral Avethel Praji, issu d’une plus puissantes familles aristocrates de Coruscant, la rejoignit bientôt.
- L’amiral Hisku vient de nous confirmer que Frère Ethan est en route. Son arrivée est imminente, lui assura-t-il.
- Quand arriverons-nous en orbite de Bothawui ?
- Dans moins d’une heure.
Les senseurs républicains détectèrent ensuite l’approche d’une navette escortée par des chasseurs Typhons. Le véhicule accosta au hangar principal de l’Apôtre des Quatre et Ethan Contispex retrouva sa tendre moitié diabolique.
Tous deux se retirèrent ensuite dans les quartiers qui leur avaient été réservés à bord du cuirassé Gilagimar.
- Ton père m’a envoyé ici, lui déclara-t-elle.
- Je sais, il me l’appris avant que je ne quitte la Quatrième Flotte. Je commençais à trouver le temps long sans toi, ma chérie. Même si j’ai trouvé de quoi m’occuper.
Il raconta comment il s’était amusé avec un certain contrebandier lorsqu’ils avaient intercepté un convoi de réfugiés.
- Quel dommage que je n’ai pas été là, se plaignit Leli. Mais je t’ai trouvé de nouveaux jouets à l’ambassade Hutt sur Coruscant. Je te les ai gardés au frais au Temple de la Déesse, chou.
- C’est gentil d’avoir pensé à moi, fit-il en l’embrassant sur les lèvres. On s’en occupera quand on reviendra.
Ils verrouillèrent la porte, pour être certains que leur étreinte ardente ne soit pas dérangée. Peu après, la Troisième Flotte fit mouvement vers Bothawui.
Les bothans allaient bientôt réapprendre qu’on ne défiait pas impunément les Contispex.

Bothawui, capitale Drev’starn

- Des nouvelles de Hassan Kalad ?
La sénatrice Naite’fya sirotait un jus de nectar Liaias, à la terrasse d’une auberge restaurant dans l’une des rues les plus fréquentées du centre de la capitale de Drev’starn. Des landspeeders rares de notables coexistaient avec des attelages primitifs de paysans qui venaient de la campagne pour vendre leurs produits sur les marchés, les transportés avec des Nerfs importés des mondes du Noyau, comme Alderaan.
Son assistant Av’stin, assis face à elle, tenait un datapad dans les mains. Elle lissa sa robe fine magenta, attendant sa réponse.
- Son dernier message mentionnait qu’il était entré dans l’Espace Hutt. Il rejoindra Nar Bo Sholla dans quelques heures.
- Nous a-t-il laissé un message ?
Le bothan hésita avant d’avouer :
- Les lanniks ne les ont pas rejoints.
Elle cessa aussitôt d’avaler son jus de nectar et écarta raidement son gobelet de bois.
- Que s’est-il passé ?
- Aucune idée. Lannik a coupé toute communication, nous n’avons aucune nouvelle de l’amirale Delinki ou du sénateur Iyulk.
Naite’fya avait perdu sa bonhomie.
- Un coup des Contispex, lâcha-t-elle avec fatalisme.
- Nous devrions nous préparer à ce qu’ils agissent contre nous. Vous devez quitter Bothawui avec l’ambassadeur Barus pour vous réfugier chez les Hutt.
Elle leva la main pour couper son élan.
- Je devrai abandonner mon peuple et laisser tous ces innocents, subir la responsabilité de mes actes ? Vous ne pouvez pas me demander cela, Av’stin.
- Mais qui dirigera la résistance si vous mourrez ?
- Hassan et bien d’autres le feront bien à ma place, trancha-t-elle. Nous allons rentrer et réfléchir comment protéger Bothawui des représailles…
Des clameurs et des cris s’élevèrent tout à coup autour d’eux. Des bothans avaient levé la tête vers les cieux dégagés de Drev’starn et montraient de la main, des formes cylindriques lointaines qui venaient d’apparaître à l’horizon. Naite’fya et Av’stin les rejoignirent, observant ce ballet étrange de vaisseaux de guerre républicains qui stationnaient au-dessus d’eux.
Le destin avait choisi pour eux.


La Troisième Flotte s’étendit rapidement autour de Bothawui, les cuirassés Gilagimar assistés des frégates Sarbakan pour former les mailles d’un filet infranchissable qui bloquait les couloirs de navigation spatiaux, en orbite basse, à la limite de la stratosphère.
L’amiral Avethel Praji ne s’inquiétait pas des tentatives de riposte des bothans. Ces derniers n’avaient pas constitué de grande armée, préférant s’appuyer sur des forces de sécurité minimales et leur réseau de renseignement plutôt que sur des défenses classiques que l’on retrouvait dans les mondes les plus prestigieux du Noyau. Voilà pourquoi Bothawui put être investie sans coup férir. Dire que ces impurs n’avaient même pas pris la peine d’installer d’installer un bouclier planétaire, digne de ce nom.
Praji allait leur prouver à quel point ils avaient eu tort de ne pas le faire. Quelques sévères coups de semonce leur feraient comprendre la précarité de leur position.
- Nous avons localisé leur capitale, amiral.
- Vous avez envoyé les drones espions ? Demanda-t-il à l’enseigne qui l’avait informé.
- Oui, monsieur. Les forces de sécurité ont été déployées dans les rues et des batteries légères ont été installées sur les toits les plus hauts, autour du siège des Conseils des Clans. Mais rien qui puisse menacer nos vaisseaux capitaux ou nos vaisseaux de soutien.
- Ont-ils évacué les villages alentours ?
Son subalterne activa les hologrammes pour les étudier.
- Il semblerait que non, monsieur.
- Oh, quelle terrible erreur, ricana l’amiral sans chaleur.
À cet instant, les Contispex junior qui sortaient de leurs quartiers, se présentèrent de nouveau sur le pont principal. Les jeunes gens qui se tenaient par les hanches, admirèrent les couleurs naturelles d’un monde verdoyant sous leurs pieds.
- Eh bien, qu’attendons-nous ? S’impatienta Ethan. Rasons leur capitale et fichons le camp d’ici.
- Ce n’est pas ce que ton père veut, chou.
- Soeur Leli a raison. J’ai reçu des instructions précises du Quartier Général pour traiter la question des bothans, précisa le commandant de la Flotte. La répression doit rester proportionnée et mesurée, pour ne pas provoquer d’indignation excessive et de courant de sympathie pour les Hutt.
- N’êtes-vous pas censés m’obéir ? Pourquoi mon père m’aurait-il affecté à cette opération ?
- Pour que vous appreniez, Frère Ethan.
Le fils du Chef d’État comprit que cet amiral ne s’inclinerait pas facilement.
- Alors, comment procédons-nous ?
Praji esquissa seulement un sourire froid.
- Nous allons d’abord commencer par nous présenter avant de leur expliquer plus en détail, à quel point ils se sont trompés en se détournant de la voie de la Pureté.
Il se tourna vers un officier des transmissions.
- Ouvrez un canal général. Je veux que tout Bothawui puisse m’entendre, et à travers moi, la Volonté de la Déesse et du Sage Suprême.
Lorsqu’il lui fut confirmé qu’il était connecté, il inspira profondément.
- Peuple de Bothawui, je suis Frère Avethel Praji, Enfant de la Déesse et amiral de la Troisième Flotte de la République. Je suis envoyé ici parmi vous par le Sage Suprême, pour accomplir la Volonté de la Déesse. Nous sommes convaincus que vous avez trahi la République en devenant les complices de ces criminels Hutt, que nous nous apprêtons à châtier lors de la Guerre Sainte, une Croisade nécessaire destinée à purifier durablement la galaxie des impies et des mécréants. Vous aviez le choix de nous soutenir ou de rester à l’écart. Mais vous avez préféré interférer avec les intérêts de notre gouvernement et les préceptes de notre Foi. Nous ne pouvons pas le tolérer durablement. Il est temps de vous rappeler que tout défi a un prix. Ensuite, je parlerai de nouveau et je vous ferai part des conditions d’une paix nouvelle entre Bothawui et la République.
Il rompit le contact.
- Que les batteries de turbolasers ciblent tous les villages qui entourent Drev’starn. Je veux que chaque habitation, hutte, moulin soit rasé. Que les champs soient vitrifiés, les troupeaux soient décimés. Que cette punition salvatrice soit à la hauteur du courroux de la Déesse, notre Mère miséricordieuse.
L’équipage de la passerelle s’agita autour des deux Contispex et de l’amiral, les marins se précipitant pour transmettre les instructions à l’ensemble de la Flotte. Au bout de quelques minutes, quelqu’un lança :
- Cibles acquises et verrouillées !
Plusieurs marins, adeptes dévoués du culte tout comme l’amiral, joignirent leurs paumes devant la poitrine en guise de prière.
- La Déesse le veut, psalmodièrent-ils à maintes reprises.
Les Contispex junior fermèrent les yeux, se recueillant discrètement.
- Feu à volonté, ordonna ensuite Praji.
Ethan et Leli sentit le sol vibrer sous leur talon lorsque les batteries aboyèrent furieusement contre ces cibles de choix. Les traits ardents tombèrent du ciel, en une apocalypse bruyante et ardente, soulevant des geysers de terres et de rocs portés à ébullition, retombant en nuées sombres, balayant les troupeaux de bovins paisibles qui ne comprirent pas que cet enfer leur était destiné. Les fermes furent soufflées par le souffle des impacts, enterrant leurs habitants piégés à l’intérieur des ruines, condamnés à périr plus ou moins lentement, à moins de secours immédiats que la capitale proche pourrait leur fournir.
Les citadins devraient être terrifiés par cet orage qui s’abattait autour de leur cité, pour avoir l’idée de se risquer au-dehors.
- Monsieur, des escadrons de Typhons signalent des paysans bothans qui s’enfuient en direction de Drev’starn.
Praji prit le temps de réfléchir. La répression devait rester proportionnée et mesurée.
- Sélectionnez quatre groupes de fugitifs parmi les plus importants et éradiquez-les. Épargnez les autres.
- Bien monsieur. Pourquoi ne pas tous les détruire ?
- Laissons-leur un peu d’espoir. Ils doivent croire que nous sommes prêts à nous montrer magnanimes envers eux.
Il se dirigea vers les hologrammes tactiques qui lui montraient les villages et les hameaux autour de Drev’starn, détruits méthodiquement, les uns après les autres. Le déluge était si intense que les bois alentour furent ravagés par des incendies imprévus.
Bien, pensa-t-il. C’est une bonne chose.
Un des hologrammes montrait une trentaine de bothans qui s’éloignaient de leur village détruit et en flammes. Ils couraient à pieds en famille, utilisant des attelages et même pour les plus aisés d’entre eux, des landspeeders.
Des chasseurs Typhons passèrent en rase-mottes et larguèrent des torpilles incendiaires. Les bothans, hommes, femmes et enfants, disparurent de la surface à jamais.
- Nous aurons bientôt atteint nos objectifs.
- Quand ce sera fait, les batteries devront cesser le feu.
- Oui, amiral.
Les Contispex Junior se rapprochèrent à leur tour des hologrammes, excités par les destructions causées par le bombardement orbital.
- Très jolies, ces couleurs, chou.
Leli montrait du doigt, les flammes qui dansaient sur les toits des habitations à moitié effondrées.
- Oui, tout à fait splendide, commenta Ethan.
L’amiral se détourna après avoir écouté leur échange intime.
- Montrez-moi les images de Drev’starn, ordonna-t-il.
De nouveaux holos apparurent devant ses traits concentrés. Un large sourire étira ses lèvres lorsqu’il constata la panique qui gagnait les habitants. Et le mal fou qu’éprouvaient les forces de sécurité pour faire régner un semblant d’ordre.
Bien, très bien.
- Cessez-le-feu. Que les vaisseaux regagnent l’orbite géostationnaire. Rappelez les Typhons, ajouta-t-il.
L’ensemble de la Troisième Flotte reprit de l’altitude sans se désorganiser et sans desserrer le blocus inflexible.
- Et maintenant ? s’enquirent les Contispex.
- Nous leur envoyons un message puis nous attendons qu’ils se manifestent et qu’ils surmontent leur terreur.
Peu après, le pont principal réceptionna un appel entrant depuis la capitale planétaire. Les bothans commençaient à comprendre qui étaient leurs véritables maîtres.


Voilà, j'espère que cela vous a plu :cute: !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 28 Mar 2022 - 12:01   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

Pour une fois que les Contispex semblent presque modérés ! Je dis bien "presque" car ils continuent à ne pas hésiter à massacrer des villageois impuissants, des paysans... mais semblent vouloir épargner pour l'instant les grandes cités. L'installation d'un climat de terreur me semble malheureusement efficace. Mais le plus intéressant ne serait-il pas ce qu'il se passe en orbite, avec une poignée de répliques d'Ethan, qui pourrait commencer à s'agacer à l'idée d'obéir aux ordres de papa ? :think:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 30 Mar 2022 - 20:45   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:Pour une fois que les Contispex semblent presque modérés ! Je dis bien "presque" car ils continuent à ne pas hésiter à massacrer des villageois impuissants, des paysans... mais semblent vouloir épargner pour l'instant les grandes cités. L'installation d'un climat de terreur me semble malheureusement efficace.


La peur est un instrument efficace ! Pas besoin d'un Sith pour le comprendre :diable: !

L2-D2 a écrit:Mais le plus intéressant ne serait-il pas ce qu'il se passe en orbite, avec une poignée de répliques d'Ethan, qui pourrait commencer à s'agacer à l'idée d'obéir aux ordres de papa ? :think:


:whistle:

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 02 Avr 2022 - 21:25   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Allez, il est temps de vous publier la suite et nous continuons avec la répression républicaine contre les bothans et la sénatrice Naite'fya :diable: !



La situation vira rapidement au chaos lorsque la Troisième Flotte bombarda la surface de leur monde, ratissant hectare par hectare, réduisant à néant toute activité civilisée et présence de natifs, dans un rayon de vingt kilomètres autour de Drev’starn. Un cercle de feu entourait les citadins, s’élevant et faisant rougir l’horizon lointain.
La totalité de la population sortit immédiatement dans les rues, croyant qu’ils seraient les prochains à subir le châtiment de la République et du Pius Dea. Les hurlements de détresse noyaient les appels au calme et à la raison tandis que des rixes et des émeutes éclataient non loin du siège des Conseils des Clans.
Les forces de sécurité sécurisaient la pagode, permettant à Naite’fya et Av’stin de rallier les autres notables. Autour de l’estrade impassible et vide, les Conseillers échangeaient d’un ton saccadé et nerveux, les options face à cette crise.
La nièce de Pers’lya attira leur attention lorsqu’elle monta sur l’estrade pour réclamer la parole. Un de ses congénères se dressa pour lui braquer un poing hostile.
- Tout ça est de votre faute, sénatrice ! Vous avez amené le courroux des Contispex sur nos têtes ! Nous n’avons pas reçu les rapports mais tout porte à croire que nous avons subi beaucoup de pertes civiles !
Elle ne fut pas surprise de constater qu’il s’agissait de son rival Ga’sul. Elle ne put cependant déterminer si son indignation était sincère ou s’il jouait la comédie pour rallier les autres Conseillers.
Quoiqu’il en soit, elle n’avait pas d’arguments opposables à ce qu’il venait de proférer. La situation était si grave que toutes ses ripostes se seraient retournées contre elle.
- Je suis consciente que j’ai provoqué tout cela, commença-t-elle avec émotion et le cœur chargé de remords. C’est pourquoi nous devons mettre de côté nos différents et prendre les décisions qui sauvegardent l’intérêt de notre peuple.
- Nous n’avons pas d’autre choix que de nous rendre. Ces volontaires de Kothlis que vous avez levés à vos frais auraient pu nous être d’une aide si précieuse mais vous avez préféré les envoyer au secours des Hutt qui n’auraient pas levé le petit doigt pour nous ! Lui reprocha Ga’sul avec une ferveur renouvelée.
Nite’fya croisa le regard de Av’stin, elle était certaine de son soutien inconditionnel.
- Cet amiral de la République a-t-il tenté de nous contacter encore ? Demanda-t-elle.
- Pas depuis le bombardement, répondit le Conseiller Ha’lidor. Ils se sont simplement retirés plus loin, en orbite géostationnaire.
- Devons-nous les appeler ?
- Bien sûr ! S’empressa Ga’sul. Nous devons connaître leurs conditions !
À cet instant, un officier bothan essoufflé entra dans la Salle du Conseil et alla droit vers la sénatrice avec un disque holographique.
- Un message de la République, lui signifia-t-il seulement.
Elle l’autorisa à se retirer et activa l’appareil. La figure de l’amiral Praji emplit le centre de l’assemblée.
- Conseillers de Bothawui, je ne doute pas que vous avez profité du spectacle qui vous a été gratifié. À l’heure où je vous parle, tous les villages qui entouraient votre capitale ont été détruits par la Volonté de la Déesse. Sur mon ordre.
Un sourire froid affichait l’arrogance de celui qui se sentait si supérieur à ces bothans terrifiés qu’il considérait comme de la vermine.
- Vous connaissez maintenant le prix à payer pour celui qui ose défier les Enfants de la Déesse. Nous sommes les élus qui forceront les impies et les inférieurs comme vous, à arpenter le chemin de la Pureté, nettoyés de tout vice et de toute immoralité. Il est temps de vous faire part des conditions qui vous permettront d’échapper à la destruction totale. Aucune de ces conditions ne sera négociable.
Tous les bothans retinrent leur respiration, redoutant la sévérité des exigences que l’amiral Praji allait leur proposer.
- Tout d’abord, vous allez nous céder la souveraineté de plusieurs de vos planètes, comme Kothlis. Là où étaient stationnés des éléments dangereux dont l’objectif était de déstabiliser notre gouvernement lors de la Conspiration des Cent. Vous allez nous fournir la liste de tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce complot, en premier la sénatrice Naite’fya. Ils seront arrêtés et ramenés sur Coruscant pour être jugés pour haute trahison. Vos forces militaires et vos forces de sécurité seront placés sous le commandement direct du Sénat. Vos exportations de biens et de marchandises seront soumises à des taxes spéciales en réparation des préjudices que vous avez fait subir à la République. Et enfin, vous nous livrerez un millier d’otages, qui seront la garantie de votre soumission et de votre obéissance.
L’amiral s’accorda une courte pause, ayant confié l’essentiel.
- Je vous laisse ce disque avec la fréquence qui vous permettra de me répondre. Vous avez une heure pour me donner votre réponse, Conseillers. Tout silence sera considéré comme un refus et entraînera de fâcheuses conséquences. Rappelez-vous ce que vous avez déjà perdu. Amiral Avethel Praji, terminé.
La consternation régnait à cet instant dans les rangs des notables locaux. Naite’fya elle-même se sentait accablée par le poids de la fatalité. Av’stin qui l’observait, la vit tout à coup, se redresser. Dans ses yeux brillait une calme résolution.
- Av’stin.
- Oui, madame ?
- Quelque soit ma décision, puis-je compter sur vous ? Même si ce que j’aurai décidé, vous semble complètement absurde ?
Le bothan la fixa, indécis. Ignorant de quoi elle parlait.
- Je vous serai toujours fidèle. Je sais que vous ferez les bons choix pour nous tous. Je sais que le peuple, plus que votre clan ou la mémoire de votre oncle, a toujours compté pour vous.
Elle hocha en silence, les traits indéchiffrables.
- Conseillers ! Lança-t-elle d’une voix forte.
Tous les regards se tournaient vers elle, pleins d’espoir.
- Puisque la République exige notre tribut, nous allons le lui donner. Mais cela ne signifie pas que notre peuple doit payer pour tout ce que j’ai fait. J’ai encouragé la Conspiration des Cent, je suis responsable de son échec et de la Lune Pourpre. Beaucoup des nôtres sont morts aujourd’hui dans ce bombardement criminel et plus aucun des nôtres ne mourra.
- Mais quel est votre plan, Naite’fya ? Lui demanda Ha’lidor.
- Je me soumets au rite du Ta’karta.
Ce mot souleva des feulements effarés. Tous la regardaient comme si elle venait de perdre l’esprit, Av’stin compris.
- Sénatrice, non !
Les Conseillers s’avancèrent vivement vers elle, pour la dissuader, la faire renoncer à cette idée folle. Même son rival Ga’sul semblait choqué.
- Attendez ! Lui criait Ha’lidor. Il y a une meilleure solution, nous pouvons négocier…
- Non, mon ami. Ils ne négocieront pas à moins que je n’offre aux Contispex le prix de mon sang et de ma dignité. Je dois nous sauver tous.
Ils crièrent et la supplièrent encore et encore mais elle demeura inflexible. Ils comprirent bientôt que sa décision était irréversible.
Elle allait servir son peuple une dernière fois. Et elle ferait tout pour que son sacrifice reste ancré dans les mémoires pour les générations à venir.


Bien avant la proclamation officielle de la République, Bothawui comme tant d’autres mondes isolés et primitifs étaient plongés dans un état de guerre permanent, à cause des rivalités entre les premiers clans qui s’étaient constitués.
Les raids et les épidémies qui en résultaient, étaient devenus monnaie courante jusqu’à ce qu’un bothan y mette un terme en instituant le Ta’karta. Ce mot contracté, signifiait dans le dialecte local, suicide rituel. Ce bothan, dont le nom et le clan étaient tombés dans l’oubli, fut nommé le Bâtisseur pour avoir crée le Conseil des Clans, un organe politique qui permettait de régler les litiges entre bothans.
Quand les litiges étaient trop sérieux et les rancœurs trop enracinées, le Conseil des Clans proposait le rite du Ta’karta aux parties adverses. Les chefs de clans offraient leur vie pour qu’une paix nouvelle remplace un conflit latent. Les modalités du Ta’karta étaient fixés par les parties concernées, sous le contrôle des clans tiers et neutres.
Humiliations, mutilations, crucifixions… ces modalités permettaient aux victimes auto-désignées de prouver la force de leur caractère. Ceux qui se soumettaient au sacrifice rituel gagnaient le respect de tous qui assistaient à leur mise à mort, notamment les membres respectifs de leur clan. Leurs bourreaux étaient désignés par les guerriers les plus farouches des autres clans.
Bien après la disparition du Bâtisseur, le rite du Ta’karta permit d’installer la paix sur Bothawui au prix d’un sang versé bien moindre. La civilisation des bothans évolua en une société plus éclairée et les contacts avec la République aidèrent à les convaincre que la pratique du Ta’karta était bien trop cruelle et ne devait être réservée qu’aux pires criminels.
Le temps passa et le Ta’karta fut définitivement aboli plusieurs siècles avant l’ascension des Contispex et le début des Croisades du Pius Dea. Et voilà que Naite’fya s’apprêtait à ressortir cette tradition barbare de l’oubli.
Mais les circonstances exceptionnelles l’exigeaient. À sa demande, l’amiral Praji fut de nouveau contacté. Elle lui soumit à cette occasion, sa contre-proposition et batailla rudement pour faire annuler certaines conditions, comme la livraison d’otages.
Elle obtint satisfaction sur ce point mais pas sur les autres et elle avança alors son offre. Elle lui expliqua en quoi consistait le Ta’karta, ne lui dissimulant aucun détail. Avethel Praji ne manifestait aucune émotion mais ses yeux brillaient d’une lueur prédatrice, avide. Nul doute que le spectacle de la mise à mort de Naite’fya allait le passionner.
- Restez en ligne, sénatrice. Je dois réfléchir à votre offre.
Il sortit du champ de l’holoprojecteur mais elle et ses congénères entendaient des bruits de fonds d’une conversation animée.
La figure de l’amiral républicain réapparut. Avec un sourire plus large encore.
- Nous acceptons le Ta’karta. Mais ce sont les Disciples de Hapos à bord de nos vaisseaux, qui se chargeront de vous infliger la punition. Mes soldats d’infanterie de marine débarqueront sur Drev’starn pour assurer le service d’ordre. Aucun de vos soldats ne doit arpenter les rues.
- Je comprends, fit-elle.
- Ah, encore une dernière chose.
La bothane frissonna, craignant que cette dernière chose ne lui plairait pas.
- Il se trouve que Frère Ethan et Sœur Leli souhaiteraient ardemment participer au Ta’karta. Ils en seraient ravis.
Les visages des deux époux embarqués dans l’expédition apparurent aux côtés de l’amiral. Une pierre glacée roula dans son estomac lorsqu’elle les reconnut immédiatement.
Oh non, gémit-elle intérieurement.
Elle ignora comment elle parvint à conserver son sang froid face à leurs expressions cruelles, qui se réjouissaient d’avance de la fête.
- Ils sont les bienvenus, parvint-elle à répondre.
- Merveilleux, il ne nous reste plus qu’à finaliser les détails, déclara Ethan Contispex.
- Et nous sommes très imaginatifs, ricana Leli.
Les autres Conseillers bothans furent effarés d’entendre Naite’fya acquiescer sans broncher aux sévices qu’elle acceptait de subir. Elle obtint cependant que Av’stin l’accompagne jusqu’à la fin. Elle aurait besoin de son soutien pour ne pas défaillir.
- Laissez-moi deux heures pour me préparer, dit-elle.
- Très bien, conclut l’amiral. À toute à l’heure.


Voilà, j'espère que cela vous aura plu !

Allez, à samedi prochain :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Sam 02 Avr 2022 - 22:15   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu!

Je ne connaissais pas le ta'karta : c'est de toi ou ça a déjà été développé ailleurs? En tout cas l'esprit de ce sacrifice rituel est fidèle à ce que l'on sait de ce peuple dans l'UE Légende. Mais hélas pour notre bothane, les Contispex Jr vont assister au rituel et y participer, et ça, ça, ce n'est plus du tout la même chose...

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar mat-vador » Dim 03 Avr 2022 - 21:05   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour :wink: L2 !

L2-D2 a écrit:Je ne connaissais pas le ta'karta : c'est de toi ou ça a déjà été développé ailleurs?


C'est moi qui l'ai inventé :oui: :oui: !!

L2-D2 a écrit: En tout cas l'esprit de ce sacrifice rituel est fidèle à ce que l'on sait de ce peuple dans l'UE Légende.


En tout cas, c'est ce que j'ai tenté d'expliciter dans le deuxième passage du chapitre :sournois: !

L2-D2 a écrit: Mais hélas pour notre bothane, les Contispex Jr vont assister au rituel et y participer, et ça, ça, ce n'est plus du tout la même chose...


Disons le ta'karta va prendre un tour plus sadique, connaissant notre charmant couple complètement tordu :diable: !


Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 09 Avr 2022 - 21:20   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment ça va ?

Allez, il est temps de retrouver Naha, notre jeune twi'lek avec ses amis :wink: !



Station Kwenn, sur la route Ootmian Pabol
Deux jours avant la bataille et le début de la Première Croisade

Mulkar et Naha attendaient dans la cuisine du cargo spatial, le retour de Maathra, Sadec et Ilmi partis faire une reconnaissance des quartiers du baron du crime. La jeune twi’lek et le vétéran devaronnien tuaient le temps en jouant au sabacc, assis face à face. Des noisettes d’ambrelune constituaient les jetons pour remplacer les crédits.
Il s’agissait d’une partie amicale que le devaronnien dominait haut la main. Son tas de noisettes était bien plus conséquent que celui de sa passagère. Cette dernière aux traits crispés, appuyait une main sur son front, contre sa tiare.
- Tu devrais mieux dissimuler ton jeu, lui fit-il.
Elle se redressa pour soutenir son regard malicieux.
- Tu ne peux pas lire mes cartes, répliqua-t-elle.
- Non, mais je peux te lire.
Elle regarda les cinq cartes qu’elle avait entre ses doigts. c’était une main honorable qui faisait un total de vingt et un points. Proche des vingt trois qui assuraient une main gagnante… pas si mauvais, donc.
Mais l’expression détendue du devaronnien ne l’incita pas à l’optimisme. Il devait certainement avoir une meilleure main qu’elle.
- Je me couche, lâcha-t-elle en jetant ses cartes.
Le devaronnien ne réagit pas avant d’abattre les siennes, pour les montrer à la jeune femme à la mine renfrognée. Celle-ci calcula le nombre de points qu’elle représentait… vingt points, un de moins qu’elle.
- Ferglutz ! Jura-t-elle.
- Comme tu dis.
- Ce n’est pas du tout fait pour moi.
- Cela demande de l’entraînement et la patience, comme beaucoup de choses. En tout cas, cela permet de se changer les idées, et de gagner de l’argent facilement.
Elle soupira.
- En quoi cela m’aidera à sauver ma sœur des griffes de ce Hutt ?
Cette fois, le contrebandier ne trouva aucune réponse pertinente.
- Bon, c’est vrai que ça m’étonnerait que cette limace accepte de jouer la liberté de ta sœur aux cartes, avoua-t-il finalement.
Il ramassa les cartes et les tria en vrai expert rompu à ce petit exercice.
- On refait une partie ? Lui proposa-t-il.
Cette fois, elle daigna lui sourire, s’enfonçant dans sa chaise.
- Vous n’abandonnez pas facilement, n’est-ce pas ?
- Dans l’escadron où j’ai servi, l’entêtement est considéré comme une vertu.
Il échangea un regard complice avec elle, continuant de rebattre les cartes avant de les poser au milieu de la table, entre elle et lui.
- À toi de servir, fit-il.
Elle se penchait pour prendre le paquet tassé quand Maathra et Sadec firent leur retour. Ils repoussèrent les manteaux à capuchon qui les recouvraient, laissant voir leur combinaison de combat.
- Ilmi n’est pas revenue ? Demanda l’echanie.
- Non, elle doit être encore occupée avec Riyan, répondit le devaronnien.
Elle et le guerrier zabrak les rejoignirent à table.
- Des nouvelles ? Fit Naha à sa camarade.
Maathra lui accorda un sourire confiant.
- Sadec et moi avons trouvé les bonnes personnes à qui parler dans les niveaux supérieurs, dans la Ville Haute.
- Et de sacrés bavards… doublés d‘ivrognes, ajouta le zabrak. C’était plutôt facile de leur tirer les vers du nez.
L’amazone le fixa sévèrement.
- Tu as failli vendre la mèche, asséna-t-elle. Heureusement que j’ai rattrapé la situation.
Sadec adopta un air penaud, remis à sa place. Sur un signe de l’echanie, Mulkar plongea la cuisine dans une semi-pénombre et la carte tridimensionnelle de la station Kwenn éblouit leurs yeux. Maathra pointa un index sur le sommet de la station.
- Voici la Ville Haute.
Sur les dix niveaux que comptait la Station Kwenn, ladite Ville Haute, composée de commerces, de casernes et de lieux de plaisirs pour voyageurs réguliers ou occasionnels, occupait le dernier étage dans son intégralité.
- Les Quartiers de Barosh sont au milieu de la Ville, c’est un endroit bien protégé. Ne peuvent y entrer que ceux qui veulent conclure des affaires avec le Hutt. Comme les esclavagistes.
- Surtout les esclavagistes.
Sadec avait renchéri, en évitant le regard de Naha.
- Vous êtes sûr que Hisi est là-dedans ? Interrogea la jeune twi’lek.
- Nous ne sommes sûrs de rien, lui dit Maathra. Mais nous avons réussi à approcher plusieurs employés qui avaient terminé leur service, en les invitant à prendre un verre avec nous.
- Ce qui a épuisé nos crédits, crut bon de faire savoir le zabrak.
L’echanie l’ignora royalement.
- Barosh a racheté par plusieurs intermédiaires bon nombres d’enfants, bien plus encore depuis la Lune Pourpre. Provenant pour beaucoup de la République et ayant transité pour la plupart, par Rorak IV. Ces quelques employés de Barosh nous ont confirmé que plusieurs de ces enfants étaient d’origine twi’lek. Hisi est probablement l’une d’eux.
- Mais comme nous n’en sommes pas certains…
Sadec avait laissé sa phrase en suspens, pour laisser à Naha le luxe de la déduction que cela induisait.
- Il faudra entrer à l’intérieur, souffla-t-elle.
- L’avantage est que Barosh garde ses jouets près de lui, au pied de son trône. Il nous suffira donc de l’approcher sous n’importe quel prétexte, précisa Maathra.
- N’importe quel prétexte ?
Sadec se pinça les lèvres.
- D’après ce que nous avons pu observer, les esclavagistes ont plutôt la côte chez ce baron du clan Besadii. Bien plus que les trafiquants d’armes ou d’épice, déclara-t-il.
- Sadec et moi, nous nous ferons passer pour des esclavagistes, reprit l’echanie. Et puisque nous avons besoin de t’emmener pour que tu puisses identifier ta petite sœur, il te faut… la tenue adéquate.
Sur ces mots, elle posa sur la table, une pile de vêtements fins en tissu léger. Naha l’analysa avec circonspection.
- Une tenue de danseuse ?
- C’est le seul moyen d’approcher le Hutt, fit Maathra avec nonchalance.
La twi’lek jeta ce qu’elle tenait, sur le sol, aux pieds de l’echanie. Les mauvais souvenirs des sévices des Contispex Junior ne cessaient de la poursuivre.
- Je refuse de mettre ça !
- Tu veux retrouver ta sœur, oui ou non ?
- Pourquoi ce n’est pas Sadec qui s’y colle ?
- Question de crédibilité.
Le zabrak fronça les sourcils.
- Vous insinuez que je ne suis pas un canon de beauté ? Lança-t-il à la redoutable echanie qui sourit en le toisant.
- J’insinue que tu ressemblerais à un nexu boiteux si tu devais jouer ce rôle.
Naha se leva en repoussant sa chaise, prise d’un sentiment de répulsion. La confusion se mêlait à la peur dans son âme.
- Je ne peux pas mettre ça… cela me rappelle à quel point j’étais rabaissée, humiliée et souillée. Je croyais en avoir fini avec tout ça. Tu ne peux pas me demander ça, Maathra !
- Je ne te le demanderais pas, en d’autres circonstances. Mais tu sais pourquoi ce doit être fait, martela sa camarade avec douceur. Dans le ghetto, tu étais prête à sacrifier jusqu’à ta dignité pour améliorer les conditions de ta famille. Je me trompe ?
Naha s’assit, la tête entre ses mains, ses lekkus secoués de vives convulsions. Puis elle craqua, ses sanglots résonnant dans la cuisine.
- Hum, je vais retourner dans le cockpit. Vérifier que tout est paré, si on doit quitter la Station précipitamment, suggéra Mulkar.
- Bonne idée, je vous accompagne, renchérit Sadec.
Les deux hommes quittèrent la cuisine, laissant les deux femmes seules.
- Naha, tu as enduré beaucoup de choses et je n’essaierai pas d’imaginer combien tu as souffert. Je te supplie de faire un dernier effort. Pour ta sœur. Seulement pour cette fois… après, je ne te demanderai plus rien d’aussi dégradant.
La jeune twi’lek redressa le buste, séchant ses larmes.
- Tu le jures ? Grogna-t-elle.
- Au nom de mes aïeux, promit son mentor.
Bien que ses yeux étaient encore embrumés, Naha avait recouvré son assurance.
- Bon ça veut dire que mon entraînement sur Eshan, ne sera pas aussi difficile.
- Ne crois pas t’en sortir si facilement, la reprit sévèrement Maathra.
Celle-ci ramassa le déguisement de danseuse et le tendit à sa protégée.
- Allez, enfile ça et rejoins-moi dans la soute, après. Ne me fais pas attendre, la prévint l’echanie qui parlait sérieusement.
Naha la regarda partir avant de soupirer longuement, fermant les yeux pour calmer son anxiété et les battements de son cœur. Elle espérait vraiment que ce sacrifice vaudrait le coup et ne l’exposerait pas à une autre cruelle déception comme sur Rorak IV.
Elle était arrivée trop tard pour sauver Essol. Pourvu que cela se termine mieux pour Hisi… elle serra les poings instinctivement puis pleinement déterminée, se saisit raidement du déguisement. Elle verrouilla la cuisine pour ne pas être dérangée.
Elle se déshabilla puis hésita avant de revêtir l’habit de danseuse qui tenait d’une pièce unique. Elle s’aperçut que le tissu lui collait la peau et mettait exagérément en valeur son corps. Cela la mettait mal à l’aise.
Vais-je me balader dans cette tenue, à travers toute la Station ?
Elle trembla rien qu’à cette idée puis entama des exercices de respiration que Maathra lui avait enseignées.
Elle le faisait pour Hisi, c’est tout.
Elle sortit enfin de la cuisine puis descendit dans la soute, rejoindre l’echanie. Cette dernière patientait, adossée à un container. Elle s’en écarta lorsque Naha lui fit face, les bras serrés contre son corps.
La soute n’était pas complètement isolée du froid de l’espace et elle frissonnait. Maathra s’approcha puis la contourna pour l’examiner.
- Tu vas attirer tous les regards.
- Super, grinça la twi’lek. Voilà qui me fait chaud au cœur.
- Tu es nerveuse.
Naha la fusilla du regard lorsqu’elle revint face à elle.
- Je risque d’être auscultée par une grosse limace, alors il y a de quoi.
- Être nerveuse sera une bonne chose. Comme ça, tu n’attireras pas l’attention.
- C’est réconfortant. Bon, pourquoi tu m’as fait venir jusqu’ici ? S’impatienta la jeune twi’lek.
En réponse, Maathra se plaça de profil, en position de combat, la garde levée.
- Attends, ne me dis pas…
- Tu dois apprendre à t’habituer à ta tenue. Si la situation dégénère et que tu dois te défendre, dit la farouche guerrière.
- Je croyais que tu allais m’apprendre à danser, pour plaire au Hutt.
Un sourire entendu plissa les lèvres de l’echanie.
- Ça, ce sera pour après.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

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Messagepar L2-D2 » Lun 11 Avr 2022 - 12:03   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

La situation progresse pour Naha mais bigre, une tenue de danseuse, la pauvre... avec ce qu'elle a vécu auprès des Contispex, pas étonnant que cela lui évoque de très mauvais souvenirs ! :( J'espère sincèrement pour elle qu'elle retrouvera sa sœur et qu'elle n'aura pas subi un destin similaire à celui de son frère...

En tout cas, toute la première partie de cet extrait fait office de bouffée d'oxygène parmi la noirceur de ton récit !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Jeu 14 Avr 2022 - 20:19   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:La situation progresse pour Naha mais bigre, une tenue de danseuse, la pauvre... avec ce qu'elle a vécu auprès des Contispex, pas étonnant que cela lui évoque de très mauvais souvenirs !


Oui, ce sera une sacrée épreuve psychologique pour elle :sournois: !

L2-D2 a écrit::( J'espère sincèrement pour elle qu'elle retrouvera sa sœur et qu'elle n'aura pas subi un destin similaire à celui de son frère...


On verra si je suis très cruel :diable: !

L2-D2 a écrit:En tout cas, toute la première partie de cet extrait fait office de bouffée d'oxygène parmi la noirceur de ton récit !


:wink:


Allez, à samedi :hello: !
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Messagepar Uttini » Ven 15 Avr 2022 - 10:23   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bon, j'ai pas tout lu, c'est super long et la lecture sur le forum n'est pas ce que je prefère (un pdf ou un e-book me conviennent mieux).
C'est assez spécial, tout de même, :lol: mais agréable à lire. C'est marrant, des passages de ton récit me font penser à des passages du mien, nettement plus... Disons soft :lol: mais tout de même. Je me suis même dit "marrant, tiens, si on pouvait établir une connection entre les deux récits, à travers 20000 ans d'histoire galactique, quelle idée !"
En tout cas, quelle imagination !
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Messagepar mat-vador » Ven 15 Avr 2022 - 16:34   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Hey !!

Uttini a écrit:Bon, j'ai pas tout lu, c'est super long et la lecture sur le forum n'est pas ce que je prefère (un pdf ou un e-book me conviennent mieux).


Si t'es d'accord, je peux t'envoyer le lien par MP pour les pdf :wink: !

Uttini a écrit:C'est assez spécial, tout de même, :lol: mais agréable à lire. C'est marrant, des passages de ton récit me font penser à des passages du mien, nettement plus... Disons soft :lol: mais tout de même.


Oui, je reconnais que certains passages ne sont pas tous publics :transpire: .

Uttini a écrit: Je me suis même dit "marrant, tiens, si on pouvait établir une connection entre les deux récits, à travers 20000 ans d'histoire galactique, quelle idée !"


Fais-toi plaisir :D :oui: !

Uttini a écrit:En tout cas, quelle imagination !


C'est une période ancienne de la République mais vierge ! Cela a été un régal pour moi :oui: !
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Messagepar mat-vador » Sam 16 Avr 2022 - 21:24   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, c'est l'heure de la suite :wink: !

Il est temps de retrouver du beau monde, Deux Jedi, des insurgés qui ont fui la République, bref pas mal de connaissances :wink: !



Riyan Lix peaufinait les derniers préparatifs en vue de la bataille qui ne manquerait pas d’éclater bientôt autour de la Station Kwenn que sa flotte regroupée autour de l’Outlander couvrait. Il restait en liaison avec son homologue duro, posté avec le Défenseur au large de Nar Bo Sholla. À ses côtés se tenaient les deux Jedi, Kotil Marek et Bekan Kalad.
- Le soutien des Jedi sera essentiel et pas seulement pour le moral de nos troupes, commentait Lyram Skyrim dont l’hologramme flouté trahissait les problèmes de transmission.
Riyan se détourna du duro pour considérer les deux utilisateurs de la Force qui préféraient rester discrets, même s’ils n’avaient pas pu garder le secret auprès des équipages de la flotte bien longtemps.
Sur le pont principal, les marins murmuraient, pleins d’espoir et de respect. Bekan ressentait aussi leur déception de ne pas voir plus de Jedi. Encore une conséquence de la frilosité du Haut Conseil qui ne voulait pas prendre ouvertement position.
- Mais j’ai plus de doutes concernant les evocii.
Kotil se dressa, impassible et froid.
- Commandant Skyrim, j’ai gagné leur confiance. Si je leur ordonne de défendre cette Station au prix de leur vie, ils le feront.
- Méritez-vous notre confiance, Jedi Marek ? Insista le duro.
L’alsakani intervint à propos.
- Je vous garantis la fiabilité de Marek, appuya-t-il.
Le duro demeura muet, se contentant d’adresser un signe de tête à Lix.
- Alors, cette question est réglée, fit le commandant humain. Il ne reste plus…
- Mes evocii se placeront près du générateur d’énergie de la station. Si les troupes d’infanterie de marine de la République parviennent à l’aborder, ce sera leur objectif principal, trancha Marek d’un ton qui ne souffrait d’aucune contestation.
- Dans ce cas, je t’assisterai, se dévoua l’alsakani.
- Non, Bekan. Tu seras plus utile, ailleurs. Le commandant Lix sera heureux de t’avoir à ses côtés quand la République commencera son offensive.
L’ancien padawan de Ri’ila Terka comprit qu’il ne parviendrait pas à le faire changer d’idée. Kotil Marek avait acquis depuis bien trop longtemps, le goût de l’indépendance et des initiatives bornées. Il ne resterait plus qu’à prier que cela ne se jouerait pas en leur défaveur.
Marek quitta la passerelle sans demander la permission de qui que ce soit. Ce qui soulagea Riyan qui trouvait sa présence pesante.
- Je ne suis pas fâché qu’il nous quitte si tôt, confia-t-il à l’alsakani.
- Il fera son devoir, défendit le Jedi.
Riyan trouvait les mots de Bekan Kalad trop impersonnels pour être convaincants.
- Dans l’histoire de la République, on raconte que des Jedi ont utilisé des méthodes parfois extrêmes pendant les Guerres Alsakan.
L’ancien padawan de Ri’ila Terka avait saisi l’allusion.
- Il est arrivé que des Jedi s’écartent du chemin de la Lumière et basculent dans les ténèbres. Comme lors du schisme de Xendor et des Légions de Lettow, admit-il.
- C’est le cas de Marek ? Fit Skyrim.
Bekan releva le menton vers l’hologramme du duro.
- Non. Il s’est écarté peut-être des préceptes de l’Ordre et des prérogatives du Haut Conseil, mais pas à ce point-là.
Les militaires le fixèrent, dubitatifs.
- Très bien, j’espère que vous avez vu juste pour notre bien à tous.
Tous décidèrent d’aborder d’autres points essentiels, comme les renforts en hommes et matériels, promis par les kadijics.
- Il semblerait que Zeldo ait tenu parole. Je n’aurais jamais cru qu’il tiendrait parole, quand on connaît les Hutt.
- Tout est relatif, Riyan, lui fit remarquer le duro. Certes, les vaisseaux et les pilotes sont bien arrivés à bon port, mais j’ai du mal à faire régner la discipline. Ils ne cessent de provoquer des incidents ou des bagarres et cela met les nerfs de mes équipages à rude épreuve. Quand viendra l’heure du feu, je doute qu’ils restent sagement fidèles au poste. Je gaspille plus d’énergie à tenter de me faire respecter qu’à leur donner des consignes ou des missions de reconnaissance du côté de la Nébuleuse d’Oktos.
- Peut-être qu’ils accepteraient d’écouter un Jedi, suggéra l’ancien chef d’escadron. Ils sont réputés pour leur pouvoir de persuasion.
- Nous préférons éviter de l’utiliser. Et je doute de pouvoir les persuader durablement d’obéir au commandant Skyrim ou à vous. Ils pourraient rapidement s’en apercevoir et je ne pourrais plus avoir la moindre emprise sur eux, expliqua Bekan.
Riyan ne masqua pas sa déception.
- Vous iriez jusqu’à prendre le contrôle de leur esprit, si je vous le demandais ?
L’alsakani inspira profondément. Il commençait à être agacé d’être plus considéré comme un magicien plutôt que comme un potentiel stratège capable de prédire les mouvements des flottes républicaines en approche de la Station.
- C’est le genre de méthode à laquelle s’abaisserait un adepte du Côté Obscur, commandant Lix. Je crois que vous me faites confiance de ne pas m’écarter du chemin à ce point-là, non ?
Ainsi taclé, le renégat se pinça la lèvre inférieure.
- Lors de la Bataille de la Flotte du Noyau, nous nous sommes battus ensemble contre Alsakan et j’ai tenté de prévenir le désastre en anticipant les tactiques de l’amiral Ap Token, le piège qu’il préparait contre nous.
- Oui, je m’en souviens. Vous avez sauvé beaucoup de vies, ce jour-là.
- Je m’en souviens aussi, glissa la voix éraillée du duro.
- C’est ce que je propose de faire aujourd’hui, avec vous, appuya Bekan.
Les traits fatigués de Lix s’illuminèrent d’une nouvelle assurance.
- J’accepte, Jedi Kalad.
Lyram Skyrim affichait une satisfaction certaine avant d’enchaîner :
- J’ai une autre bonne nouvelle. Le sénateur Kalad est arrivé, avec des volontaires de Bothawui.
Bekan maîtrisa ses émotions, même s’il ne put empêcher une grande chaleur réchauffer son âme.
- Et l’amirale Delinki ? Ne devait-elle pas le rejoindre ? S’enquit Riyan.
La face lunaire du duro camoufla son dépit.
- Je viens d’avoir du nouveau de Lannik. Delinki et le sénateur Iyulk ont été retrouvés morts. Un crime signé des Contispex.
Bekan savait qu’ils avaient été des alliés précieux de son père pendant la Conspiration des Cent. Une perte rude pour lui.
- Où est mon père ? Demanda Bekan. Comment va-t-il ?
- Il est sur le pont en train de discuter avec le Mogul Suprême. Il m’a chargé d’un message pour vous, Jedi Kalad.
- Lequel ?
- Seulement un mot. Devoir.
Traduction pour Bekan : nous ne pouvons pas parler pour l’instant.
- Je comprends. Souhaitez-lui bonne chance de ma part, commandant Skyrim. Que les Lunes de Cristal lui permettent de réussir.
- Je vais poster mes vaisseaux les plus fiables à Keldooine, à un micro-saut d’ici. Dès que la République montrera les crocs, nous arriverons, Riyan. Nous combattrons ensemble comme pendant la Crise Alsakan.
- Oui, Lyram. Contre un ennemi bien plus terrible que les alsakanis, cette fois.
Bekan acquiesça lentement, la mine concentrée. Si Skyrim affichait un grand optimisme – de façade ? – ce n’était pas le cas de son homologue, inquiet de son infériorité numérique dans la bataille qui s’annonçait.
L’hologramme du duro s’effaça peu après.
- Je positionnerai mes forces, près de la Station. Nous bénéficierons ainsi de la protection du bouclier et nous obligerons les loyalistes à s’approcher au plus près de nous, s’ils veulent nous atteindre, expliqua Lix.
- Combien de temps tiendrez-vous ? Demanda l’alsakani.
- Si tout se passe bien, nous les contiendrons assez longtemps pour leur infliger de lourdes pertes. Si Skyrim tarde à arriver ou si le bouclier tombe en panne, nous serons écrasés. D’un certain point de vue, je suis rassuré que Marek veille sur le générateur.
Étrangement, Bekan ne partageait pas cette appréciation. Il était tenaillé par un mauvais pressentiment. Les courants de la Force s’étaient assombris autour de Marek, troublés par des intentions inavouées. Protéger le générateur de la Station n’était pas désintéressé de sa part. Serait-ce un moyen de faire pression sur les Hutt et d’acquérir une influence auprès d’eux ?
C’était une possibilité qu’il pouvait difficilement écarter.
Quel meilleur moyen, après tout, de mettre le destin de la guerre entre ses mains, pour plaider la cause des evocii et des autres peuples asservis par les kadijics.
- Et les mercenaires des Hutt ?
- Je n’ai aucune confiance en eux. Si la bataille se passe mal – et il y a des chances que ce soit le cas – ils déserteront. Seuls les volontaires bothans menés par votre père constituent le lot de consolation.
- Commandant Lix, si vous perdez, que ferez-vous ?
Riyan ferma les yeux avant de les rouvrir. Bekan y lut du fatalisme, mêlé à de la détermination.
- Si nous perdons, les Hutt seront condamnés. Nous n’aurons nulle part où nous réfugier et je n’ai pas l’intention de me rendre. Tout le monde sait ce que le Pius Dea fait subir à ses prisonniers. Je m’échapperai et je me perdrai dans les systèmes inexplorés de la galaxie.
- Vous abandonneriez le combat, définitivement ?
- J’ai assez donné, d’autres reprendront le flambeau après moi.
- Vous devez être là pour continuer à les inspirer.
De lassitude, l’officier renégat éteignit les hologrammes tactiques.
- Là, c’est trop me demander, Jedi.
- Si vous renoncez aussi facilement, vous prouverez que votre combat n’en valait peut-être pas la peine.
- Rappelez-moi où étaient les Jedi pendant la Lune Pourpre.
Riyan regretta aussitôt ses paroles mais le mal était fait. Bekan serra les dents, légèrement frustré que les compromissions du Haut Conseil continuent de le poursuivre.
- Réfléchissez à ce que je vous ai dit, commandant. Je vais méditer dans mes quartiers.
L’officier le salua d’une inclinaison du menton. Il ralluma les hologrammes, qui lui indiquaient cette fois, la progression inexorable des républicains qui arriveraient sous peu.
Ses pensées se tournaient vers sa femme zeltronne et leurs enfants adoptifs, restés sur Corellia. Il voulait les retrouver.
Cette bataille serait la dernière qu’il mènerait. S’il y survivait, il reviendrait sur Corellia et les emmènerait loin de la République et du Pius Dea.
Ce serait toujours mieux que de mourir. Maintenant, il lui restait au moins ce projet.
Un marin le tira de ses pensées.
- Monsieur, une femme voudrait vous voir. Une civile.
- En quel honneur ?
- Elle prétend que vous la connaissez sous le nom de Nimbus 1.
Riyan demeura pétrifié avant de s’agiter.
- Qu’est-ce que vous attendez pour la faire entrer ?
- Oui, monsieur.
Ilma Kliss se trouva peu après, face à son ancien équipier de l’escadron Nimbus. Elle n’avait plus rien de la redoutable pilote de chasse, au service de la Marine pendant la Crise Alsakan. Il était surpris de sa tenue grossière mais confortable qui lui conférait une apparence de mercenaire vénale. Et ses tatouages tribaux iridoniens ne l’adoucissaient pas. Sans parler de la lance à double vibrolame accrochée dans son dos.
- Sergent major, fit la zabrak.
- Cela faisait longtemps, Nimbus 1.
- Comment va Zeya ?
- Aux dernières nouvelles, elle te passe le bonjour. Mais les liaisons avec Corellia sont de plus en plus difficiles. Les messages mettent beaucoup de trop temps à me parvenir. Sinon, tu sais comment ça se passe pour Mico et Drya ?
La zabrak inclina la tête.
- Ils sont en sécurité sur Ryloth et ils ne sont pas obligés de se cacher pour l’instant. La République n’a qu’un comptoir à Lessu, la capitale. Ils s’en sortiront toujours mieux que d’autres.
Riyan devina qu’elle avait martelé à dessein ses derniers mots.
- Que veux-tu dire ?
- Senya et Irren ont rendu les armes, sergent. C’est fini pour elles.
Il accusa le coup.
- Ont-elles souffert ?
- Non, elles sont parties avec honneur.
- Alors, allons boire un verre dans mes quartiers. En leur mémoire.
- Volontiers.
Riyan avait compris qu’elle ne se contenterait pas de donner des nouvelles des anciens membres de leur escadron. Il la guida jusqu’à son bureau et l’invita à s’asseoir face à lui. Il sortit du brandy corellien et lui servit un verre avant de se servir.
Ils les levèrent ensemble pour un toast.
- À ceux qui nous ont quitté, fit-il.
Puis ils burent une gorgée.
- Je me demande ce qu’est devenu Grevas depuis le temps, reprit Riyan.
- Ce fils de kath puant ? Cracha Ilmi avec mépris. J’espère qu’il est en train de pourrir dans une décharge pire que leurs temples de la Déesse.
Grevas Eyl qui portait le matricule de Nimbus 11, avait adhéré avant la Crise Alsakan, aux idées extrémistes du Pius Dea, jusqu’à devenir l’un des leurs. Ce qui avait causé des tensions irréversibles avec le reste de l’escadron, et la fin de son amitié avec Riyan.
- J’espère qu’il n’a pas trempé dans la Lune Pourpre ou dans ces cérémonies d’expiation. Cela nous ferait honte.
- Pourquoi il nous porterait honte ? Il n’a jamais été un Nimbus, déclara la zabrak.
- Il était comme un frère pour moi, autrefois. Je ne peux pas l’oublier.
Il posa son verre encore plein et la dévisagea plus attentivement.
- Dis-moi ce qui t’amène, Ilmi.
- J’ai besoin de ton aide.
Elle lui raconta alors sa rencontre avec Naha et Maathra, sur Iridonia. Elle lui précisa la quête qui les avait amenés jusque dans l’Espace Hutt. Il la devança en l’interrompant.
- Tu penses que ce Hutt détient la petite sœur de Naha, cette Hisi ?
- J’aimerai que nous en soyons surs pour ne pas courir de risques inutiles. Tu pourrais essayer de t’en assurer.
- Oui, en souvenir du bon vieux temps et de l’escadron Nimbus. Mais comme je ne suis pas le confident de Barosh, je ne te garantis rien.
Ilmi exprima la demande suivante qui lui traversait l’esprit.
- Riyan, je te demande beaucoup. Mais si notre opération d’exfiltration se passait mal, pourrais-tu nous couvrir ?
- Là, je suis désolé, Ilmi, répondit-il en soupirant. Cette Station deviendra bientôt un champ de bataille et je ne peux pas la dégarnir pour aider une esclave à s’échapper.
- J’avais l’espoir que…
- Si cette Station tombe aux mains de l’ennemi, il n’y aura plus d’espoir pour qui que ce soit. Mais bonne chance, quand même.
La zabrak lui rendit le verre qu’elle avait vidé avant de se lever.
- Ilmi, l’arrêta-t-il.
Elle soutint son regard hésitant.
- On aurait besoin d’une pilote comme toi, tu sais.
La non humaine d’Iridonia ria avec légèreté.
- Je ne voudrais pas faire honte à tes pilotes, Nimbus leader.
- Dans notre situation présente, cela ne les dérangerait pas le moins du monde.
- Je ne suis plus dans le coup depuis longtemps.
- Je demande à voir. Tu retrouverais tes réflexes après quelques séances de simulateur, appuya-t-il avec une expression complice.
- Tu devras faire sans moi. Quelqu’un a besoin d’être sauvé. Bonne chance dans la bataille à venir, ajouta-t-elle avec un signe de la main.
Elle quitta le bureau, sans cérémonies. Riyan n’était pas certain de la revoir un jour. Leurs chemins ne se recroiseraient sans doute plus.
Il fixa son verre et se lança le défi solitaire de vider la bouteille à lui seul.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 17 Avr 2022 - 11:17   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu!

Ce fut, une nouvelle fois, passionnant. La bataille approche, et entre échanges tactiques, inquiétudes sur les actions de Kotil Marek et le lien entre la plupart des intrigues (Kalad Jr et Sr, et la recherche de la soeur de Naha), on sent qu'on approche du climax de ce tome!

Vivement la bataille finale! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 20 Avr 2022 - 21:36   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour, L2 :love: !

L2-D2 a écrit:Ce fut, une nouvelle fois, passionnant. La bataille approche, et entre échanges tactiques, inquiétudes sur les actions de Kotil Marek et le lien entre la plupart des intrigues (Kalad Jr et Sr, et la recherche de la soeur de Naha), on sent qu'on approche du climax de ce tome!

Vivement la bataille finale! :oui:


Au passage, cela me fait penser qu'il ne reste plus que 60 pages à poster ! On s'en approche :oui: !
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Messagepar Uttini » Mer 20 Avr 2022 - 22:04   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bon, faut que je lise le début si je veux piger quelque chose...
Mais c'est agréable à lire, un petit peu bavard à mon goût, mais parfois il faut en passer par là, je suppose.
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Messagepar mat-vador » Jeu 21 Avr 2022 - 20:16   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Uttini a écrit:Bon, faut que je lise le début si je veux piger quelque chose...
Mais c'est agréable à lire, un petit peu bavard à mon goût, mais parfois il faut en passer par là, je suppose.


:jap:

Personnellement, je suis plus à l'aise avec les dialogues qu'avec les descriptions :whistle: .
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Messagepar Uttini » Ven 22 Avr 2022 - 14:21   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Je suis en train d'écrire pour la deuxième époque des Néo-Jedi un chapitre tout en descriptions. Trés peu de dialogues. Non pas que je préfère, mais ça permet de faire passer beaucoup de choses dans le texte.
Tout ça m'a redonné le goût de l'écriture, tiens, v'la que je m'y remets après des années sans écrire autre chose que des BD.
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Messagepar mat-vador » Ven 22 Avr 2022 - 21:05   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Uttini a écrit:tiens, v'la que je m'y remets après des années sans écrire autre chose que des BD.


Je suis tellement naze en dessin que je n'ai jamais envisagé de faire de BD :whistle: ! Je serai incapable de faire mes propres couvertures pour illustrer mes propres fan fics :( .


Au passage, nous avons atteint 15000 lues ! GG à tous mes lecteurs, lectrices fidèles :oui: !
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Messagepar mat-vador » Sam 23 Avr 2022 - 21:22   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment ça va ?

Allez, c'est l'heure de la suite ! Retour sur Bothawui où il est temps ce qui va arriver à Naite'fya :sournois: ! Par contre, ce sera franchement traumatisant, alors je mets l'extrait sous balise spoiler pour épargner les plus sensibles...


Spoiler: Afficher
Bothawui, capitale Drev’starn

Naite’fya se demandait si son oncle avait été prêt à affronter la mort lors de sa chute pendant la Crise Alsakan. Si c’était le cas, elle aurait bien eu besoin de ses conseils. Peu après la fin de la transmission avec l’amiral Praji, elle s’était assise sur l’estrade de pierre.
Plusieurs Conseillers qui étaient des alliés fidèles de son clan, lui avaient proposé de fuir en offrant leur aide. Elle avait décliné.
Tous les autres dignitaires, y compris ses rivaux, restaient terrés dans le mutisme. Aucun ne souhaitait être à la place de Naite’fya. Un agent des Forces de Sécurité déboula dans la Salle du Conseil des Clans.
- Les troupes de la République ont débarqué !
Naite’fya s’anima subitement à cette nouvelle. Elle se redressa et exigea qu’on la laisse seule avec son fidèle Av’stin. Quand ce fut fait après quelques minutes, elle l’appela près d’elle.
- Sénatrice ?
- Av’stin, je ne peux y aller seule. J’ai besoin que vous m’accompagniez jusqu’à la fin.
- Ce sera… un honneur.
Sa voix s’était cassée sous le coup de l’émotion.
- Je vais rejoindre mon oncle, souffla-t-elle. Nous allons avoir beaucoup de choses à nous dire, nous aurons tout le temps devant nous.
- Sénatrice, vous n’êtes pas obligée… vous pouvez encore fuir ! On trouvera un moyen, on trouvera un vaisseau !
- Je dois honorer le Ta’karta, c’est une question d’honneur.
Les larmes embuaient les yeux du bothan alors que sa congénère posa une main douce sur son épaule.
- L’Histoire et nos descendants jugeront que nous avons fait tout ce que nous pouvions. Mais le destin s’est acharné contre nous, expliqua-t-elle. Ma chute ne doit pas être le terme mais le début d’une prise de conscience.
Av’stin la trouvait décontractée, la perspective d’une mort imminente l’avait déchargée d’un lourd fardeau qui pesait sur ses épaules.
- Je ne serai plus là pour le voir mais un jour, notre peuple se révoltera. La galaxie toute entière se soulèvera contre les tyrans et renversera leur joug.
- Alors, ce sera ma mission, promit-il.
- Votre mission est d’abord de survivre. Vous devrez ensuite raconter ce que j’ai subi, autant de fois qu’il le faudra, aux nôtres. Jusqu’à ce que vous n’ayez plus les forces de le faire.
- Je vous vengerai !
- Non.
Elle le prit dans ses bras pour l’étreindre fermement.
- J’ai voulu venger mon oncle et voilà où cela m’a conduit. Ne commettez pas la même erreur que moi.
- Vous ne pouvez pas me demander d’assister à tout ce que vous allez endurer et de ne rien faire ! C’est injuste ! Cela voudrait dire que je ne vous ai servi à rien !
- Vous m’avez aidé. Rien de tout cela n’est de votre faute. Combien de temps nous reste-t-il ?
Il consulta une horloge qui était suspendue au plafonds, incrustée dans le marbre.
- Une heure.
- Cela me laisse assez de temps, assura-t-elle.
Elle lui confia un disque dans lequel elle avait enregistré son testament où elle confiait qu’elle léguait ses biens à ses plus proches cousins. Elle n’avait pas d’enfants, n’ayant jamais pris la peine de procréer.
Puis elle raconta ses souvenirs de jeunesse à son plus vieux compagnon de toujours. Av’stin ne put se retenir de rire devant les anecdotes croustillantes narrées par Naite’fya qui en avait fait voir de toutes les couloirs à son cher oncle.
Le rire permettait de mieux appréhender sa fin. Les minutes s’écoulèrent, des grains de sable glissant au fonds d’un sablier, jusqu’à ce que des soldats de la République menés par un Disciple de Hapos n’investirent la pagode.
Le fanatique du culte Pius Dea apostropha les deux bothans.
- Où est la Sénatrice Naite’fya ?
Elle descendit de l’estrade avec dignité.
- Je suis ici.
Il la darda d’un regard dédaigneux.
- L’heure est venue d’expier devant la Déesse, impure.
- Je suis prête.
Lui et les soldats s’écartèrent pour la laisser passer. Av’stin surprit dans la posture des républicains, une forme de respect, à l’exception de l’adepte du culte sectaire aussi impavide qu’il était inhumain et méprisant.
En haut des marches, les deux bothans contemplèrent l’image de leur capitale occupée par l’ennemi. Les vaisseaux de guerre flottaient dans le ciel de Drev’starn tandis que les soldats d’infanterie de marine avaient établi un cordon de sécurité sur l’avenue principale. Des milliers de bothans avaient été rassemblés de force pour participer au spectacle, y compris les autres Conseillers.
Naite’fya distingua une centaine de mètres plus loin, un échafaud imposant qui se dressait au milieu de l’avenue, sa silhouette sinistre mesurant plus d’une trentaine de mètres de hauteur. Plus imposant que l’échafaud qui servait de décor aux Cérémonies d’Expiation sur Coruscant, sur la Place du Pardon, devant le Sénat.
Aux pieds des escaliers, patientaient une vingtaine de Disciples de Hapos qui entouraient deux jeune humains qu’elle aurait souhaité absolument évité. Ethan et Leli Contispex, qui affichaient une mine ravie.
- On avance, la bouscula le Disciple de Hapos dans son dos.
Elle manqua de trébucher dans les marches mais parvint à conserver son équilibre. Elle se trouva enfin face aux enfants terribles des Contispex.
- Sénatrice, ronronna Ethan. Mon père vous adresse ses salutations.
Consciente qu’elle n’en aurait plus jamais l’occasion, elle exprima tout le mépris dont elle était capable dans sa réponse.
- J’en suis honorée.
Leli adressa un ordre discret et impérieux de la main aux Disciples de Hapos. Deux d’entre s’approchèrent de part et d’autre de la bothane pour agripper sa robe et la lui arracher d’un coup sec.
Mise à nue, Naite’fya se sentit démunie, livrée au destin implacable. Mais elle s’efforça de ne rien en laisser paraître. Cela ne faisait que commencer.
- Av’stin, appela-t-elle.
Son compagnon approcha pour attraper les bijoux et bracelets dont elle se défaisait avec une lenteur exagérée, pour irriter les bourreaux.
- Que dois-je en faire ? Demanda le bothan.
- Ce que vous voudrez, Av’stin, répondit la dignitaire déchue. Gardez-les ou donnez-les à qui vous paraîtra le plus digne.
Il s’inclina avec émotion.
- Passons aux choses sérieuses, s’impatienta Ethan Contispex.
Les Disciples de Hapos la prirent par les bras, sous les yeux de son propre peuple. C’est maintenant que le Ta’karta allait commencer.
Première étape… l’humiliation.
Les suppôts du culte la relâchèrent ensuite pour la laisser s’avancer, toujours suivie par le fidèle Av’stin. Puis ils se mirent à lui cracher dessus tandis que Leli scandait :
- Honte à toi, impure ! Honte à toi !
Naite’fya était au-dessus de cela, son esprit avait commencé à voguer bien loin de cet endroit, quelque part en un lieu où rien ne l’atteindrait. Elle regardait droit devant elle, accomplissant un pas après l’autre.
Les membres du culte empoignèrent des fruits, disposés dans des paniers jonchant le bord de la chaussée. Ils les lui lancèrent et les fruits s’écrasèrent sur son pelage, des pieds à la tête. Son corps enregistrait les impacts spongieux, la pulpe qui s’étalait sur ses longs poils soyeux, le jus sucré qui était revêtu d’un arôme de cannelle et la mouillait.
Tout cela dans le but de montrer qu’elle n’était rien d’autre qu’une mortelle, destinée à s’agenouiller et à servir. Elle n’était rien, ne représentait rien. Tout ce qu’elle avait été, devait être rabaissé.
Il était temps de passer à la deuxième étape du Ta’karta.
La douleur.
Le rituel faisait prendre conscience aux victimes du Ta’karta qu’ils avaient été vivants et que ce don de la vie devait être sublimé. Pour les adeptes du Pius Dea, la vie était une offrande de la Déesse car son message d’amour s’adressait aux vivants.
- Honte à toi, impure ! Honte à toi !
Alors que la bothane ressemblait à un sorbet en train de fondre, les Disciples de Hapos brandirent leurs martinets électriques. Les lanières crépitaient avant qu’elles ne s’abattent sur Naite’fya qui progressait sur son chemin de croix.
Bien que réglées sur le niveau minimal, son dos et les autres parties cinglées – hormis la tête – l’élancèrent sérieusement. Et l’intensité électrique fut accrue par chacun de ses bourreaux après chaque série de coups.
Son esprit voguait ailleurs mais son corps accusait le coup. Son pelage partit en lambeaux, en nuées de poils noircis fumants tandis que sa peau rugueuse rougit d’un sang vif qui s’écoulait de ses plaies ouvertes.
Après une dizaine de mètres, sa souffrance fut telle que sa vision se brouilla et qu’elle s’écroula sur les genoux, la respiration coupée et irrégulière.
- Arrêtez ! Fit Leli.
Les Disciples de Hapos s’écartèrent et Ethan donna l’ordre qu’on lança un seau d’eau pour que la bothan demeure consciente.
Son répit fut de courte durée. Un des adeptes jeta une planche de bois devant elle et les autres s’emparèrent d’elle pour la retourner sur le dos et immobiliser ses membres. Mais Naite’fya ne songea pas à se débattre. Le rituel du Ta’karta devait être scrupuleusement suivi.
Elle fixa le ciel de Drev’starn qui lui paraissait si magnifique, si on faisait abstraction des silhouettes des vaisseaux de guerre en orbite. L’esprit de son oncle Pers’lya veillait sur elle, elle le sentait.
Courage, ma nièce. Ce sera bientôt fini.
C’était une certitude, tout devait prendre fin.
- Dis chérie, tu veux un doigt ? Demanda Ethan à son épouse.
Naite’fya entendit à peine le gloussement cruel de l’autre âme damnée.
- Oh oui, chou. Et même deux.
Il ria à son tour, d’un fourbe amusement.
- Soit, deux.
Il dégaina une vibrolame et s’accroupit pour l’appuyer sur l’une des phalanges ouvertes de la main droite de l’infortunée.
Celle-ci perdit la sensation de son index avant que ce ne fut le cas pour l’autre main, émettant en retour de faibles gémissements. Ethan montra avec fierté ses trophées à sa tendre dulcinée.
- Et voilà, j’espère que tu es contente.
- Oh, tu es un amour, chou ! Fit-elle en l’embrassant sur les lèvres, avant de prendre les index tranchés pour les glisser dans un pot en transparacier.
Puis un marteau et des clous furent amenés. La foule des bothans frémit toute entière devant la crucifixion qui s’annonçait. Des femmes et des enfants commençaient à pleurer et à sangloter, et des maris voulurent détourner le regard.
Les adeptes appuyèrent la nuque de Naite’fya et ses mains mutilées contre la planche. En quelques coups de marteau, ses mains furent clouées, et son cou attaché avec des chaînes à ce nouveau support.
Elle fut relevée sans ménagement et les Disciples de Hapos l’obligèrent à marcher vers l’échafaud. Elle vacillait sur ses appuis, voûtée. Les martinets électriques continuèrent de la martyriser, chaque fois qu’elle faisait mine de ralentir, malgré elle.
Elle escalada les marches avec difficulté, montant sur l’échafaud. Elle fut placée au milieu, exposée aux regards effarés de tout son peuple réuni, qui devait réapprendre les vertus de l’obéissance et de la soumission.
Une chaîne la raccorda par le haut à une poulie suspendue qui hissa la planche de quelques centimètres, l’étranglant et accentuant la douleur au niveau de ses mains clouées et ensanglantées. Une main tira sa chevelure en arrière pour que sa figure soit exhibée à la foule.
- Voici ce qui vous attend si vous défiez la Volonté de la Déesse ! Cria Ethan à la foule tétanisée par le châtiment de Naite’fya.
Mais elle était au-delà de ce supplice car elle savait que le moment fatidique approchait. Elle sentit à peine les doigts impitoyables de Leli agripper son pelage abîmé, en jonglant avec sa vibrolame.
- Tu veux quelle longueur, chou ?
- Sers-toi d’abord, ma chérie. Il en restera bien assez pour moi.
La lame de la jeune rouquine entailla profondément le corps martyrisé de la bothane, raclant sous l’épiderme au ras des nerfs, pour la scalper au niveau des hanches. Une explosion de souffrance qui la fit hennir.
Leli Contispex lui arracha ainsi une bande de peau, longue comme le bras, mettant la chair à vif. Elle lâcha un gloussement de plaisir, en l’enroulant pour la ranger.
- Chouette, je m’en ferais peut-être une écharpe.
Ethan introduisit son arme entre les omoplates et découpa une bande plus large encore.
- Et ça, je m’en servirais comme serpillière, clama-t-il au comble du bonheur.
- Qu’est-ce qu’on s’amuse bien, chou ! On joue encore un peu avec elle ?
- Oui, hihihi ! Elle n’en a plus pour longtemps, de toute façon.
Deux Disciples de Hapos installèrent un brasero incandescent aux pieds de l’échafaud. Ils y plongèrent deux tisonniers pour les chauffer à blanc. Cela fait, ils s’approchèrent de la bothane semi-consciente et appliquèrent les instruments là où elle avait été écorchée. Cette fois, Naite’fya rua sous le choc des brûlures causées, crachant des hurlements rauques. Elle se débattit si fort, qu’elle manqua d’arracher ses mains des clous.
Av’stin ne cessait de pleurer, alors qu’il était forcé de regarder le spectacle, impuissant. Il regrettait que Naite’fya lui ait demandé de l’accompagner jusqu’au terme. Comme il aurait souhaité qu’elle ne lui ait jamais prié.
Leli et Ethan applaudirent des deux mains, très enthousiastes. Puis le fils du Chef d’État interrogea sa compagne :
- Dis donc, tu crois que les femelles bothanes ont les mêmes orifices que les humaines ?
Leli s’esclaffa.
- Chou, tu sais qu’il n’y a qu’un seul moyen de le savoir.
- C’est l’occasion ou jamais de le découvrir.
Il se plaça derrière la bothane mutilée et dégrafa son pantalon. Naite’fya était au-dessus de tout ça, elle ne sentit même pas cette ultime souillure infâme.
Ce serait bientôt fini. Très bientôt.
À vrai dire, Ethan s’en lassa plus vite que prévu. Leli surprit sa déception.
- Tu n’y a pas pris plaisir, chou ?
- Peuh, ce n’est plus qu’un morceau de viande, maintenant. Ces inférieurs sont tous des animaux de basse-cour.
Il fit un geste dédaigneux de la main et le jeune couple infernal descendit l’échafaud pour quitter la capitale et rejoindre la Troisième Flotte. Les Disciples de Hapos entourèrent ensuite la condamnée, vibrolame à la main.
La dernière étape du Ta’karta.
La mort. Aussi certaine et implacable que la nuit qui succédait au jour.
L’un après l’autre, les sinistres adeptes du Pius Dea enfoncèrent leur arme dans le corps de la bothane qui devint plus sanglant, suscitant l’effroi des milliers de congénères qui fixaient sa mise à mort.
À son tour, Av’stin s’approcha, lui aussi armé d’une vibrolame. Il avait été désigné pour porter le coup de grâce. Une maigre concession accordée par l’amiral Praji à Naite’fya.
Sa main trembla devant celle qu’il avait servie avec un irréprochable dévouement. Ses larmes continuaient de couler pendant qu’il s’approchait face à face avec elle. Les paupières de Naite’fya demeuraient closes comme si elle dormait.
Il espérait qu’elle pouvait encore l’entendre.
- Naite’fya, je vous ai… toujours aimé.
Elle redressa l’échine une dernière fois. Malgré tout ce qu’elle avait subi, il devina son sourire.
- Je l’ai… toujours su.
Sa réponse lui donna le courage d’achever son calvaire. Retenant sa respiration, il transperça son cœur sans fioritures, lui faisant écarquiller les yeux. Il laissa son arme plantée dans le torse et s’effondra à genoux, à ses pieds.
Il ne cessa pas de se lamenter sur sa mort.
Les Disciples de Hapos puis les soldats républicains évacuèrent la capitale en bon ordre, sans rencontrer d’opposition autres que des murmures hostiles à leur passage. Il était temps pour la Troisième Flotte de punir les kadijics.
Nal Hutta subirait à son tour, les flammes de la Croisade.


[…suite à mes recherches dans les archives de Bothawui, j’ai découvert que le Pius Dea avait mené militairement des représailles contre ce peuple lors de la Première Croisade. C’est ainsi qu’a été découvert la dernière utilisation du Ta’karta contre la nièce de Pers’lya. Une pratique barbare extrême et étonnante pour un peuple réputé pour ses manigances politiques.
Il est raconté dans les archives que la sénatrice Naite’fya se sacrifia ainsi pour éviter la destruction complète de Bothawui, en s’offrant comme victime expiatoire. Le récit des sévices qui lui ont été infligés, est édifiant ce qui prouve que son exécution a marqué durablement les esprits et a certainement encouragé les bothans à déclarer le premier Ar’krai de leur histoire, plusieurs siècles après.
La guerre totale de tout un peuple contre une secte fanatique
…]


Extrait de Apogée et Chute des dynasties galactiques par Anthois Fyol, plusieurs années après la Chute de Dark Krayt


Souviens-toi du Ta’karta

Proverbe local, tombé dans l’oubli, visant à dissuader un bothan de se porter aux dernières extrémités contre un rival


[… à l’entrée du Conseil des Clans, deux statues ont été érigées en hommage au Chancelier Pers’lya et à sa nièce Naite’fya. À chaque cycle, les bothans décrètent trois jours de deuil pour rendre hommage à leurs lointains héros…]

Note du BSI, sous l’ère de l’Empire Galactique concernant la société bothane



Voilà, j'espère que ce chapitre vous aura tout de même intéressé, malgré sa dureté !

Allez, à la prochaine :hello: !
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Messagepar Uttini » Dim 24 Avr 2022 - 7:15   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Lu.
J'ai lu des trucs bien plus durs que ça, mon ami :D et pas que dans de la fantasy.
C'est bien écrit, on perçoit bien tout ce qu'il faut perçevoir, encore que tu eus pû aller plus loin dans l'horreur. Mais tu as su raison garder.
Bravo, beaucoup d'émotion également. Géneralement je ne suis pas fan de ce genre de scénes, mais ca fait sens dans cette galaxie lointaine où somme toute, tout est possible.
Dés que j'ai du temps, je vais lire les premiers volumes d3 cette histoire. Entre mes Asimov encore à (re)lire et mes propres récits (je suis soudain drôlement inspiré de me remettre à écrire) je manque un peu de temps, mais ça va le faire
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Messagepar mat-vador » Dim 24 Avr 2022 - 13:10   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Uttini a écrit:J'ai lu des trucs bien plus durs que ça, mon ami :D et pas que dans de la fantasy.


On fait pire que moi ? J'arrive pas à y croire :shock: !

Uttini a écrit:Bravo, beaucoup d'émotion également. Géneralement je ne suis pas fan de ce genre de scénes, mais ca fait sens dans cette galaxie lointaine où somme toute, tout est possible.


Ca colle tout à fait avec la folie de cette secte :oui: !

Uttini a écrit:Dés que j'ai du temps, je vais lire les premiers volumes d3 cette histoire.


:oui:

Uttini a écrit: Entre mes Asimov encore à (re)lire et mes propres récits (je suis soudain drôlement inspiré de me remettre à écrire) je manque un peu de temps, mais ça va le faire


Bon courage :jap: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 24 Avr 2022 - 19:17   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu!

Ouh là là! :shock: C'est rude à la lecture quand même!

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 25 Avr 2022 - 18:12   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

L2-D2 a écrit:Ouh là là! :shock: C'est rude à la lecture quand même!


Et oui ! Heureusement, ce sera un peu plus détendu au prochain chapitre :roll: !
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Messagepar Dark GaGa » Jeu 28 Avr 2022 - 14:17   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Hum, je pose une pièce sur cette possibilité

Spoiler: Afficher
Vu qu'Ethan est quand même un gros boulet, serait-ce pas le mieux (ou le pire) qu'il crève durant la croisade et laisse Leli régente de leur rejeton, avec toute la folie que ça implique?
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Messagepar mat-vador » Jeu 28 Avr 2022 - 20:27   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

:sournois:

Spoiler: Afficher
Ce serait mieux qu'il crève mais ce n'est pas ce que j'ai forcément prévu :diable: :diable: ! Il faut que le pire arrive à la galaxie sinon ce serait pas marrant...
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Messagepar Uttini » Jeu 28 Avr 2022 - 20:48   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Hé hé, je suis de ton avis, mat. :lol:
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Messagepar mat-vador » Jeu 28 Avr 2022 - 21:03   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Uttini a écrit:Hé hé, je suis de ton avis, mat. :lol:


Longue vie à la constipation :diable: !


Sinon, petite info : convention oblige, je serai pas forcément disponible sauf en cas de connexion wifi correcte à l'hôtel :siffle: .
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Messagepar Dark GaGa » Ven 29 Avr 2022 - 9:59   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Spoiler: Afficher
Ethan étant faible et manipulable, le pire serait justement Leli avec les pleins pouvoirs
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Messagepar Uttini » Sam 30 Avr 2022 - 9:54   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

J'ai téléchargé les deux premiers tomes, je vais me plonger dans cette saga.
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Messagepar mat-vador » Sam 30 Avr 2022 - 10:13   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonne lecture :oui: !!!
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Messagepar mat-vador » Dim 01 Mai 2022 - 7:08   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonjour, léger retard mais j'ai une bonne excuse... la convention :P !

Allez, hop, je vous envoie la suite ! Bonne lecture !



Station Kwenn, vingt six heures avant le début de la bataille

Naha et ses compagnons patientaient à bord du vaisseau de Mulkar, en attendant de pouvoir passer à l’action. La jeune twi’lek Lethan conservait sa tenue de danseuse, s’exerçant à pouvoir y évoluer comme un poisson dans l’eau.
Sous les yeux de ses camarades réunis, elle se déhanchait. Dans son ghetto aujourd’hui détruit, elle avait suivi des cours de danse quand elle était enfant grâce à un ancien professeur bénévole, qui était finalement mort dans les règlements de compte entre gangs. Ilmi avait récupéré des enregistrements de d’autres danseuses twi’leks qui appartenaient à des barons du crime Hutt, et Naha s’en inspirait tout en s’entraînant.
Mulkar, Maathra, Ilmi et Sadec l’observaient scrupuleusement pour tenter de déceler la moindre faille dans ses mouvements. Nul doute que la jeune twi’lek était naturellement douée, elle faisait preuve de souplesse et de grâce.
Mais ce n’était pas suffisant pour la guerrière echanie qui leva une main.
- Non, ça ne va pas, intervint-elle.
Naha s’arrêta en soupirant tandis que sa professeure s’approchait avec son habituelle expression sévère.
- Qu’est-ce qui se passe ? Mes génuflexions n’étaient pas parfaites ? Ironisa l’apprentie danseuse en secouant ses lekkus.
- J’ai l’impression de voir danser un droïde.
Les traits de sa protégée se décolorèrent, giflée par cette remarque.
- Comme c’est insultant.
- C’est le but de tout apprentissage. C’est bien chorégraphié, tu apprends vite, reprit Maathra plus doucement. Mais tu n’y a pas apporté ta touche personnelle.
Naha quêta le soutien des autres du regard. En vain.
- Elle n’a pas tort, appuya même le devaronnien.
- Merci du soutien, grogna la jeune femme contrariée. Franchement, en quoi ça peut intéresser une grosse limace qu’une danseuse qu’il a achetée, ait de la personnalité ?
- Eh bien, fit Sadec, cela nous intéresse de ne pas nous faire tuer.
- Barosh doit posséder déjà toute une flopée de danseuses. En tendant l’oreille, j’ai appris que celles qui l’avaient lassé avaient été dévorées par son nexu de compagnie. Si tu n’éveilles pas son intérêt, c’est peut-être le sort qui t’attendra. Et qui attendra aussi Maathra et Sadec, expliqua la zabrak pour enfoncer le clou.
Naha soutint le regard de l’ancienne pilote de chasse. L’echanie et le zabrak devaient en effet jouer le rôle des esclavagistes, l’amenant pour la vendre au Hutt.
- Je dois montrer ma Ilkiede, n’est-ce pas Maathra ?
- Il le faut, insista l’echanie.
- Mais comment dois-je m’y prendre ?
L’amazone posa les mains sur ses épaules.
- Danse comme si tu te battais pour ta vie, pour ce que tu aimes. Ne te contentes pas de répéter les mouvements, prends l’initiative.
- C’est tellement plus facile à dire qu’à faire.
- Quand tu verras ta sœur, ce sera le moment de vérité pour toi. Tu donneras tout pour qu’elle sorte de cet enfer, j’en suis persuadée.
Mulkar se détacha du container sur lequel il était adossé.
- Bon, je vais aller bichonner le tas de ferraille, indiqua le devaronnien pour prendre congé.
- Moi, je vais m’entraîner avec ma zhaboka, lança Sadec.
- Et moi, me promener, fit Ilmi.
L’echanie et la twi’lek furent ainsi laissées seules. Naha serra les bras autour de son corps, rongée par l’anxiété.
- J’ai peur, Maathra.
- Cela t’évitera de commettre des erreurs, la réconforta son instructrice. Tu ne seras pas seule et tu sais te défendre. Nous saurons quoi faire, le moment venu.
Elle acquiesça timidement.
- Bon je vais aller prendre une vapodouche et me reposer.
Elle contourna Maathra pour quitter la soute mais l’echanie lui fit un croc en jambe et la jeune femme s’étala sur le ventre.
- Hé ! Protesta-t-elle.
- Ton entraînement n’est pas encore fini.
L’echanie pivota pour se mettre en posture de combat. Naha réagit aussitôt en se remettant sur ses appuis et en l’imitant.
- Ah, si tu le prends comme ça, lui décocha-t-elle avec un sourire féroce.

Nal Hutta

Dix huit heures avant le début de la Bataille de la Station Kwenn

Depuis que les Hutt avaient émigré de leur planète mère Varl pour s’installer sur Evocar, baptisée Nal Hutta, leur capitale Bilbousa installée au milieu des mangroves, avait connu une exponentielle croissance, au point que son activité industrielle avait défiguré le paysage originel.
La capitale planétaire s’était développée de façon si anarchique que les Hutt eux-mêmes s’installèrent en banlieue pour que leur prestige et leur opulence puissent continuer d’impressionner les étrangers.
Azba, le Mogul Suprême, ne faisait bien évidemment pas exception. Son palais personnel, niché sur une colline, tel le promontoire d’un vautour, dominait la ville en contrebas. Bâti à l’origine par son clan, les Hestilic, cette forteresse avait subi des travaux pour lui donner une élégance que renierait les citoyens les puissants de la République, dans les Mondes du Noyau. Par les dorures du plafonds, les éclats des sols marbrés et les tapisseries confectionnées par les plus grands artistes de l’histoire galactique.
Quand les relations entre les kadijics et la République étaient encore cordiales bien avant l’émergence du Pius Dea, Azba s’était même payé le luxe d’inviter des diplomates et des ambassadeurs des systèmes membres du Sénat. Mais les Contispex et leur culte de fanatiques violents avaient semé les germes de leur propagande nauséabonde et avaient isolé les Hutt du reste de la galaxie.
En ce jour, il s’était barricadé dans son palais depuis qu’il avait déclaré la guerre à la République. Il était demeuré sourd aux sollicitations des autres kadijics, qui ne l’avaient pas défié lorsqu’il avait décidé la guerre mais qui n’y étaient pas pour autant résolus. Cette attitude ne surprenait pas Azba. Voilà trop longtemps que son peuple avait oublié le sens de la vraie guerre. L’ère glorieuse de l’Empire Hutt était bel et bien révolue.
Il conservait dans ses appartements la tête de son neveu Gaarba qu’il avait embaumée sous une cage de transparacier. Il ne cessait de la fixer depuis des heures, mâchouillant distraitement avec sa bouche immense le bec de sa pipe Hooska, les vapeurs du narguilé s’évaporant autour de lui.
- Gaarba, tu étais mon seul héritier. Je n’aurais jamais dû t’envoyer sur Coruscant, lui répétait-il comme s’il pouvait l’entendre.
Il se sentait responsable de sa mort. Il l’avait fait nommer ambassadeur, pensant lui conférer du prestige et de l’honneur. Mais il réalisait maintenant qu’il l’avait expédié vers une mort certaine. Il l’avait envoyé fouler ce nid de fanatiques.
Son domestique evocii entra en trébuchant et il se retourna à peine, pour lui signifier son irritation.
- Je t’ai demandé de ne pas me déranger, larve.
L’humanoïde s’arrêta à bonne distance, pour ne pas être brutalisé par son maître.
- Seigneur, je n’arrive pas à contacter l’ambassadeur Barus.
Azba retira la pipe du narguilé de ses lèvres lorsqu’il se rappela l’existence du dignitaire klatooinien qu’il avait envoyé chez les bothans. Barus l’avait seulement informé de l’envoi des renforts bothans à la Station Kwenn.
Depuis ce dernier rapport… silence radio.
- Alors réessaie, le tança-t-il.
L’evocii s’inclina nerveusement avant d’oser répondre.
- Mais je l’ai déjà fait, seigneur ! Au moins, trente fois !
Azba gronda, les effets apaisants du narguilé n’agissaient plus autant.
- Tu n’as pas assez essayé. Sors d’ici avant que…
Les alarmes du palais hurlèrent tout à coup d’une mélopée aiguë et sinistre. Azba repoussa son narguilé et le renversa, répandant les effluves d’épice sur le marbre.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Je l’ignore maître…
- Eh bien, va t’informer, triple andouille de ghuiz ! L’injuria le Hutt au comble de la fureur. Appelle les forces de sécurité de Bilbousa !
- Oui, maître !
L’evocii se carapata d’une allure ridicule tandis que Azba se rapprocha de la cage de transparacier qui abritait la tête de son neveu.
- Nous serons peut-être réunis plus tôt que prévu, Gaarba.
Le domestique servile revint moins d’une minute après, les traits grimaçants de terreur.
- Les boucliers du palais ont été activés mais les gardes…
Il s’interrompit net, craignant encore une punition.
- Eh bien quoi, les gardes ?
- Ils ont quitté le palais, maître.
- Sur l’ordre de qui ? Appelle-moi le capitaine Hokil !
L’evocii se recroquevilla un peu plus.
- Hum, le capitaine est introuvable. Certainement reparti en ville.
Azba fit volte-face avec une surprenante agilité pour son espèce et fusilla son esclave avant de beugler.
- Des traîtres ! Tous des traîtres !
- Oui, maître. Vous avez raison, maître.
- Tu es le seul à m’être resté fidèle ! Un imbécile bégayant, voilà tout ce qu’il reste de ma cour !
- J’ai vérifié le système de surveillance du palais et les senseurs. Ils sont encore opérationnels, Votre Énormité.
Le Hutt s’écarta de la cage qui protégeait la tête de son neveu puis rampa vers la gauche pour se servir du pupitre des transmissions. Des hologrammes brillèrent, représentant des silhouettes de vaisseaux de guerre qui stationnaient en orbite de Nal Hutta et de sa lune Nar Shaddaa.
- La République, ici ? S’étrangla-t-il. Comment ont-ils pu traverser les mines spatiales ? D’où viennent-ils ?
L’evocii se rangea à ses côtés pour manipuler le pupitre. Un tracé lumineux indiqua le parcours supposé de la flotte républicaine depuis le sud de l’Espace Hutt.
- D’après leur dernier vecteur, maître, ils proviennent probablement de Nar Kaaga.
- Impossible, la passe de Kaaga a été minée ! Il aurait fallu…
Azba comprit ce qu’impliquait l’hypothèse qui traversait son esprit. Il avait été trahi… certainement par les kadijics qui avaient le bras assez long pour saboter les dispositifs de défense mis en place pour contrer toute incursion sur d’autres fronts.
Osleik, Zeldo… et les autres.
Tout le monde l’avait abandonné et poignardé dans le dos.
- Ils me le paieront tous !
À l’instant il prononçait ces imprécations, des grondements sourds résonnèrent de haut en bas tandis que le palais se mit à trembler sur ses fondations. Les cuirassés Gilagimar de la Troisième Flotte étaient entrés dans la stratosphère et ciblaient sa forteresse.
- Maître, nous sommes bombardés !
- Silence, idiot ! Les boucliers nous protégeront !
- Mais maître, ils ont été conçus pour contenir les attaques au sol, pas les pilonnages orbitaux !
Azba ferma ses grands yeux reptiliens, finalement rattrapé par le fatalisme.
- Alors, il n’y a plus rien à espérer. La République est à nos portes et la galaxie nous a laissé seuls, à leur merci.
Il se détourna du pupitre pour retourner vers la cage de transparacier. Il apposa ses bras courtauds pour l’étreindre dans un dernier geste d’affection pour son neveu, tandis que le plafonds se lézardait de plus en plus et que les dorures se détachèrent des murs pour s’écraser au sol.
- Je ne t’abandonnerai pas, Gaarba.
- Maître, fuyons !
- Alors fuis, misérable ! Je t’affranchis et te libère de mon service ! Fuis comme les autres pleutres, et sois maudit !
Il n’accorda plus un seul regard à l’evocii qui obéit enfin à son instinct de conservation alors que les coups de boutoirs se multipliaient. Il sortit des appartements pour s’éloigner du danger et profiter peut-être de sa nouvelle liberté.
Lui qui avait toujours connu l’esclavage et la servitude auprès de celui qui avait asservi ses parents, ses grands-parents, ses aïeux sur des dizaines de générations, il connaîtrait le parfum d’une vie où il devait prendre ses propres décisions. Mais c’était sans compter sur une République tombée sur la coupe de fanatiques extrémistes, bien décidée à s’imposer par la force et qu’importe le prix à payer.
Les turbolasers martelèrent le bouclier du palais jusqu’à ce qu’il céda.
La forteresse était entièrement exposée, nue sous les bombardements de la Troisième Flotte et peu après l’evocii mourut lorsqu’un mur s’effondra, étouffant à jamais ses piaillements de surprise et de désarroi.
Azba ne sut pas que son esclave tout juste affranchi venait de le précéder dans la mort. Les batteries républicains pointèrent ensuite leur affût sur la partie du palais où il se trouvait. Les ondes de choc provoquées par les impacts firent éclater le plafonds au-dessus de sa tête et le Hutt se retrouva enseveli sous une partie des décombres.
Le Mogul Suprême résigné à rester avec son neveu jusqu’à la fin, réalisa subitement une chose incroyable. Il tenait bien plus qu’il le croyait lui-même à la vie. Il s’agita pour se dégager des gravats mais l’ombre d’un cuirassé Gilagimar s’agrandit, obscurcissant sa vision. Malgré lui, il leva la tête une dernière fois.
Le jugement dernier venait d’être rendu.
Le ventre du vaisseau de guerre flamba tout à coup et cela devint la dernière vision qui lui fut accordée avant d’être frappé de plein fouet par la déflagration.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

A la prochaine :hello: !
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Messagepar Uttini » Dim 01 Mai 2022 - 14:32   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Lu cette partie. Débordant d'imagination, en tout cas, bien mené.
J'aurais bien écrit un truc situé dans l'Ancienne République, mais j'avoue que je ne connais pas assez le contexte, les forces en présence, les tenants et aboutissants.
En tout cas j'aime ton style.
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Messagepar mat-vador » Dim 01 Mai 2022 - 17:51   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Uttini a écrit:Lu cette partie. Débordant d'imagination, en tout cas, bien mené.


Merci pour le retour :jap: !

Uttini a écrit:J'aurais bien écrit un truc situé dans l'Ancienne République, mais j'avoue que je ne connais pas assez le contexte, les forces en présence, les tenants et aboutissants.


Ca dépend de la période sur laquelle tu veux écrire.

Uttini a écrit:En tout cas j'aime ton style.


Merci infiniment, content que ça te plaise :wink: :love: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 02 Mai 2022 - 18:07   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

Punaise, avec le passage sur Naha, je m'attendais à un extrait de transition... mais pas du tout en fait ! :shock: Et si le fait d'avoir embaumé la tête de Gaarba me paraissait un peu glauque, je ne pensais pas que le sort du Mogul Suprême serait réglé de cette façon, avec une République aussi puissante ! Bon, je me demande encore l'intérêt des traitres Hutt (croient-ils sincèrement que la République les laissera tranquilles s'ils trahissent leur Mogul Suprême ? :perplexe: ), toujours est-il que le passage est réussi. Et le destin de l'esclave evocii m'a fait passer par plusieurs émotions à la lecture !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Jeu 05 Mai 2022 - 11:02   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Merci pour le retour L2 :wink: !

Et oui la fin funeste de Azba qui rejoint son neveu dans la mort :roll: . Quand aux kadijics, reste à savoir ce que la République leur réserve :roll: !

Allez à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 07 Mai 2022 - 21:22   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir à tous, comment allez-vous :wink: ?

Que vont devenir les kadijics cherchant à faire la paix avec la République ? Découvrez-le maintenant ainsi qu'un Jedi que vous appréciez :sournois: !


À bord de l’Apôtre des Quatre, l’amiral Avethel Preji suivait le déroulement des opérations. Sans rencontrer de résistance, la Troisième Flotte avait investi l’orbite de Nal Hutta, perturbant le trafic spatial interplanétaire, arraisonnant le moindre cargo et confisquant les cargaisons arbitrairement… quand le vaisseau n’était pas lui-même confisqué de façon zélée. Une façon de montrer que la poigne du Pius Dea s’exercerait loin des frontières de la République.
Moins d’une heure après, les cuirassés et les frégates se rapprochèrent de Bilbousa, la capitale planétaire pour marquer durablement les esprits.
L’amiral Praji ne put se retenir d’être amusé par cette situation. Normalement, il n’aurait jamais pu approcher Nal Hutta à cause des mines qui étaient disséminées sur la passe de Kaaga mais il avait bénéficié de la complicité de certains kadijics désireux de plaire à leurs pires ennemis. Le Sage Suprême avait su juger ces piètres limaces à leur juste valeur.
Ils délaissèrent la ville criminelle pour se concentrer sur leur véritable objectif. Le palais du Mogul Suprême, Azba Hestilic Hathil. Les hologrammes lui détaillaient la silhouette de la forteresse Hutt, isolée loin de la ville.
- Amiral, devrions-nous envoyer une offre de reddition au Mogul Suprême ? Suggéra un de ses officiers de pont.
- Non, ne perdons de pas temps. Le Sage Suprême a offert plusieurs fois la miséricorde de la Déesse à cet impie méprisant. Verrouillez la cible et faites feu à volonté.
- Oui, amiral. Le bouclier autour du palais a été activé, d’après nos scanners.
Avethel Praji lâcha un ricanement dédaigneux.
- Un piètre obstacle. Veuillez procéder, je vous prie. La Déesse le veut.
- La Déesse le veut, répéta le subalterne imité par l’équipage sur le pont principal.
Bientôt, l’artillerie de l’Apôtre des Quatre et celle des autres cuirassés passèrent à l’action et submergèrent le champ de protection du palais, laissé sans défense. Osleik lui avait certifié que la garnison avait déserté les lieux.
Azba devait se sentir bien seul.
- Montrez-moi les images, je ne veux rien rater.
Les tirs de turbolaser encadraient la forteresse du Hutt, pilonnant sans relâche le bouclier énergétique jusqu’à ce que celui-ci craqua. Praji exprima un sourire plus large.
- Détruisez ce nid de vermines, maintenant.
Bientôt le palais de Azba ne devint plus qu’un champ de ruines fumantes.
- Transmettez l’ordre de cessez-le-feu et que la Flotte regagne l’orbite géostationnaire. Envoyez des troupes au sol, récupérer ce qui reste de Azba.
Des navettes remplies de soldats d’infanterie de marine appontèrent, à proximité du palais en flammes pour l’investir. Les républicains bondirent à l’intérieur, utilisant des extincteurs pour réduire les incendies et progresser.
- Ils ont trouvé le Hutt, amiral. Enfin ce qu’il en reste.
- Qu’ils le récupèrent et se replient. Le Sage Suprême aura la preuve de sa mort, préparez un convoi pour le retour vers Coruscant. Deux escadrons de chasseurs assureront sa protection.
La Troisième Flotte rejoignit la froideur de l’espace, gardant le monde capital et sa lune sous un blocus étroit tandis qu’un cargo militaire fut reconverti en cercueil ambulant pour le transport des restes du Mogul Suprême.
Praji attendit le départ du convoi funéraire avant de passer à l’étape suivante. Il n’en avait pas encore fini avec Nal Hutta.
- Ouvrez un canal avec les kadijics, ordonna-t-il.
Bientôt les hologrammes de deux Hutt, Osleik et Zeldo, apparurent, trahissant leur apparence boursouflée de limace écailleuse.
- Nous en avons terminé avec le Mogul Suprême Azba Hestilic Hathil, leur annonça-t-il. Les kadijics sont-ils prêts à faire la paix avec la République ?
- Bien évidemment, répondit Osleik d’une voix tonitruante.
Zeldo maîtrisa ses émotions pour ne pas montrer qu’il ne partageait pas l’optimisme d’une paix un peu trop vite acceptée par son congénère.
- Nous devrions peut-être redéfinir les modalités nouvelles de nos relations avec la République, tenta-t-il.
Praji l’ignora royalement.
- Acceptez-vous nos conditions de paix, proposées généreusement par le Sage Suprême, mille fois béni par la Déesse ?
- Justement, amiral Praji, à ce propos…
Zeldo parlait une fois de plus dans le vide, rabaissé par le profond mépris tacite du commandant humain.
- Acceptez-vous ? Répéta celui-ci, imperturbable.
- Eh bien, nous acceptons, concéda finalement Osleik. Mais il faut attendre un vote du Conseil des Anciens pour valider votre paix quelque peu exigeante.
- Bien, trancha Praji. Je ne doute absolument pas que vous ferez entendre raison à vos pairs, le moment venu. Mais il reste cependant quelques formalités. Des gages de bonne foi à honorer, pour instaurer la confiance entre nous tous.
Osleik agrandit ses yeux reptiliens qui trahissaient son incertitude devant le sourire mielleux de son interlocuteur.
- Nous avons hâte de vous satisfaire, amiral Praji. Toutefois, nous aimerions…
- D’abord, vous allez rappeler les mercenaires que vous avez engagés dans le dispositif de défense préparé par les traîtres Riyan Lix et Lyram Skyrim. Ensuite vous évacuerez les systèmes au sud de l’Ootmian Pabol, qui seront annexés par nos forces armées et seront exploités par nos colons. Et enfin…
L’amiral laissa exprès cette phrase en suspens, savourant la confusion des Hutt.
- Vous nous donnerez accès aux trésors cachés de la Bootana Hutta, afin que la République puisse prélever un juste dédommagement pour les frais d’occupation qui ne manqueront pas de s’élever très prochainement.
- Attendez, ce n’est pas ce qui était prévu !
Cette fois, Osleik paraissait choqué par les dernières exigences. La Bootana Hutta était un secret bien gardé au cœur de l’Espace Hutt. Une région interdite d’accès à tous les non Hutt et dont on disait qu’elle renfermait les richesses les plus précieuses amassées depuis des millénaires. Une légende qui possédait un fonds de vérité.
Zeldo garda sa contenance, tout en demandant :
- Combien la République compte-t-elle prélever ?
- Nous vous transférons immédiatement le montant. Vous le trouverez très raisonnable.
Les deux Hutt prirent le temps d’examiner les chiffres en aurebesh.
- Hum amiral, il y a certainement une erreur dans le montant, déclara Zeldo.
- Oui, nous lisons… cent milliards de crédits ? Fit Osleik.
- Vous lisez bien, leur confirma Praji avec une jubilation impitoyable.
- Mais vous voulez nous ruiner !!
L’amiral haussa les épaules avec négligence.
- Ah, j’ai bien peur que ce détail ne nous concerne pas. Mais si vous tenez quand même à en connaître la raison, ce dédommagement comprend donc les frais d’occupation, les frais d’installation pour nos colons humains et de nos prêtres sur les mondes libérés de votre influence, ainsi que le préjudice moral que vous avez infligé aux esclaves humains.
- Mais ces esclaves humains nous appartiennent de plein droit depuis des générations ! S’exclama Osleik.
- Vous les libérerez et les indemniserez, insista Praji, avec un ton menaçant. Refusez et nous vous renverrons dans les limbes de l’histoire, comme si vous n’aviez jamais existé.
- Ce traité que vous nous proposez signera notre fin, si nous l’acceptons, commenta Zeldo.
- Nos Croyants vous apprendront à suivre la Voie de la Pureté, à vous repentir et à expier vos innombrables méfaits. Bien entendu, nous pouvons mettre fin à toute discussion immédiatement si vous persistez à vous entêter.
Les deux Hutt se concertèrent en silence avant de s’avouer vaincus.
- Nous acceptons, répondit Osleik.
- Alors une nouvelle ère va commencer, conclut Praji. Transmission terminée.
Il demanda la confirmation que la Flotte était prête au combat puis donna l’ordre de départ. Le cap fut mis sur la Station Kwenn via Nar Bo Sholla.
- Où sont Frère Ethan et Soeur Leli ? Demanda-t-il à un soldat qui gardait le pont.
- Ils sont dans leur quartiers, ils se reposent.
Il hocha la tête, jugeant préférable de ne pas les déranger dans leur intimité. Le temps qu’ils arrivent à la Station Kwenn, les deux enfants terribles des Contispex ne manqueraient pas d’assister à la bataille qui s’ensuivrait.
Maintenant que Nal Hutta et les kadijics avaient été matés en acceptant des conditions de paix profondément humiliantes et ruineuses, il était temps de porter le dernier coup de grâce. Les derniers rebelles regroupés autour de la Station Kwenn devaient être écrasés.
Rien ne devait se mettre en travers de la Croisade des Enfants de la Déesse.

Station Kwenn, huit heures avant la bataille

Comme Bekan s’y attendait, il retrouva les evocii qui montaient farouchement la garde autour du générateur d’énergie de la Station Kwenn, au niveau cinq. Au cœur de la grande structure.
Les indigènes qui gardaient le sas blindé, s’interposèrent aussitôt pour lui bloquer le passage, braquant leurs armes sur lui.
- Personne ne passe, fit l’un d’eux dans un basic approximatif.
Le Jedi alsakani s’efforça de rester calme devant ce comportement insolent.
- Je suis un ami de Kotil Marek et je dois lui parler, immédiatement.
Les evocii échangèrent des regards suspicieux avant que l’un d’eux ne saisit un comlink, pour appeler le Jedi franc-tireur.
Peu après, le sas blindé s’ouvrit à l’intention de Marek qui ordonna à ses guerriers.
- Retournez à vos postes.
Les non humains s’écartèrent pour se replacer de part et d’autre de l’entrée menant à la salle du générateur. Marek croisa les bras devant son camarade alsakani, d’un air hautain. Il avait abandonné sa défroque d’homme des bois de Nar Shaddaa pour reprendre sa tenue habituelle de Chevalier Jedi. Ses yeux ne cessaient de briller avec cette étincelle farouche et distante que Bekan ne connaissait que trop bien.
- Tu as interrompu ma méditation, qu’est-ce que tu veux ?
- J’ai réussi à persuader Barosh le Hutt de participer plus activement à la défense de la Station, en plaçant ses meilleurs hommes autour du générateur. Or je viens d’apprendre que tu les as renvoyés, pourquoi ?
- Parce que je n’ai pas besoin d’eux, trancha Marek avec dédain.
Bekan sentit à quel point le gouffre s’était creusé entre eux.
- Nous avions conclu un marché sur Nar Shaddaa, tu te souviens ? Je t’avais promis de plaider la cause des evocii auprès du Haut Conseil.
- Je me souviens que Barosh et ses mignons ne faisaient pas partie de l’accord. À moins qu’il n’y ait une raison particulière à ce que tu veuilles placer ses hommes, ici ?
Comme Bekan gardait le silence à cette interrogation, un éclat de compréhension brûla dan ses iris sombres.
- Ah, je vois. Tu ne me fais donc pas confiance du tout, cher camarade. Comme c’est décevant. La République sera bientôt là, ce n’est pas le moment de faire tant de manières.
Le natif d’Alsakan conserva son flegme, malgré l’insolence du dissident.
- J’accorde autant de confiance en toi qu’aux Hutt. C’est-à-dire, jusqu’à un certain point.
- C’est compris. Alors quel est le plan génial qui a germé dans ton esprit ?
Bekan jeta un regard par-dessus son épaule vers le grand corridor qui se perdait au-loin, dans son dos. Les lumières clignotaient par intermittence, signe que Barosh le Hutt avait autre chose en tête que le fonctionnement optimal de la station.
- Toi et les evocii défendrez l’entrée de ce couloir d’accès là-bas, et les mercenaires du Hutt prendront votre place, ici.
- Intéressant, c’est à se demander qui commande.
L’alsakani ne goûta guère sa saillie. Il se détourna de lui pour repartir sur l’Outlander de Riyan Lix tout en déclarant sèchement :
- Ce n’est certainement pas toi.
Il ne réagit pas à la dernière pique de l’ancien dissident.
- C’est évident, Bekan. Tout comme il est évident que toi et le Haut Conseil, restez obstinément aveugles. Mais le destin vous ouvrira les yeux.
Kotil Marek avait appuyé explicitement ses derniers mots sibyllins. Quelques étaient ses intentions, Bekan était persuadé qu’il défendrait sa position contre les vrais ennemis. Enfin, il l’espérait.


Voilà, j'espère que cela vous a plu :cute: !

Allez, à la prochaine :hello: !

PS : Il reste cinquante pages à poster :oui: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 09 Mai 2022 - 15:01   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

On sent bien qu'on approche de la fin ! 50 pages, d'ailleurs, cela représente combien d'extraits environ ? Et d'ailleurs, un extrait te prend combien de pages word environ ?

Pour ce qui nous intéresse ici tout de même, à savoir l'extrait en question, nous avons droit à un retour sur les derniers événements mais narrés d'un autre point de vue, et c'est quelque chose dont tu ne nous as finalement pas tant habitué que cela, c'est donc un élément bienvenu ! Qui s'enchaîne d'ailleurs parfaitement avec les conditions de "paix" imposées par la République. On se rapproche de notre réalité historique avec le traité de Versailles, traité qui portait en lui les germes de la seconde Guerre Mondiale : c'est un peu la même chose ici, qui peut croire que les Hutt vont courber l'échine indéfiniment ? :think:

Et e parlant de courber l'échine, la relation entre Bekan et Marek s'envenime. L'affrontement entre les deux hommes était inéluctable, il est désormais inéluctable ET tout proche !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 09 Mai 2022 - 16:55   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

L2-D2 a écrit:On sent bien qu'on approche de la fin ! 50 pages, d'ailleurs, cela représente combien d'extraits environ ? Et d'ailleurs, un extrait te prend combien de pages word environ:


À chaud, je dirais environ dix chapitres, épilogue compris :idea: .

L2-D2 a écrit:Pour ce qui nous intéresse ici tout de même, à savoir l'extrait en question, nous avons droit à un retour sur les derniers événements mais narrés d'un autre point de vue, et c'est quelque chose dont tu ne nous as finalement pas tant habitué que cela, c'est donc un élément bienvenu ! Qui s'enchaîne d'ailleurs parfaitement avec les conditions de "paix" imposées par la République. On se rapproche de notre réalité historique avec le traité de Versailles, traité qui portait en lui les germes de la seconde Guerre Mondiale : c'est un peu la même chose ici, qui peut croire que les Hutt vont courber l'échine indéfiniment ? :think: :


Les Hutt vont avoir de bonnes raisons de se rebiffer mais l'histoire galactique montre qu'ils vont se manger d'autres croisades après :sournois: !

Et entre Bekan et Marek, ça va être tendu :diable: !
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Messagepar Uttini » Lun 09 Mai 2022 - 18:37   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Rah, faut que je lise ça, je manque de temps, dès que j'ai un moment je planche sur la deuxième époque de la saga des Néo-Jedi, qui promet d'être très starwarsienne.
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Messagepar mat-vador » Lun 09 Mai 2022 - 20:23   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Uttini a écrit:, je manque de temps,


:cry: :cry:
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 14 Mai 2022 - 21:05   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Bonsoir, comment allez-vous ?

Allez c'est l'heure de la suite et de retrouver notre chère Naha sous couverture et en mission d'infiltration/sauvetage :sournois: !


Station Kwenn, une heure avant le début de la bataille

Lorsque Naha, Maathra et Sadec accédèrent à la Ville Haute, ce niveau supérieur de la Station Kwenn débordait d’une activité frénétique. Les commerçants itinérants traînaient le long de la grande artère principale, s’attardant devant les magasins aux enseignes criardes exprimées dans les divers dialectes en cours dans l’Espace Hutt ou se groupaient au milieu de l’avenue, pour parler affaires.
Les soldats d’infanterie de Lix qui patrouillaient, leur rappelaient brutalement que la guerre était proche. Naha frissonnait en songeant que le temps leur était compté, s’ils voulaient sauver Hisi avant que n’éclatent les combats.
La jeune twi’lek Lethan secoua ses lekkus lorsqu’elle leva la tête vers le dôme de transparacier, qui lui offrait une vue imprenable sur l’espace infini et les vaisseaux de guerre de conception républicaine, qui défendaient la Station. Puis elle se retourna légèrement pour observer Ilmi Kliss qui suivait le trio, à vingt pas derrière. L’ancienne pilote zabrak lui adressa un sourire franc, destiné à la rassurer.
Son rôle était de les couvrir et de leur permettre de s’exfiltrer rapidement de la forteresse de Barosh, si les choses tournaient mal. Mais la jeune twi’lek réalisa ce qui la mettait mal à l’aise.
À cause de sa tenue de danseuse exotique, tous les mâles qu’ils croisaient, ralentissaient pour la reluquer. Elle croisa leurs regards appréciateurs et avides, qui la dégouttaient. Elle se sentait mise à nue, fragile comme lorsqu’elle était prisonnière des Contispex junior, livrée sans défense à leur sadisme cruel.
Elle entendit même un chagrien s’exclamer :
- Wouah ! Ça, c’est de la première classe !
Naha serra les dents, endurant la bêtise des hôtes de la Ville Haute. Elle fut soulagée cependant, quand Sadec repoussa fermement un mutant à la peau lépreuse qui voulait la toucher. Maathra foudroya l’intrus du regard, pour le dissuader de recommencer, alors qu’elle tirait sur la chaîne qui reliait le collier de Naha à son poignet, pour la forcer à avancer.
La guerrière echanie soignait parfaitement son rôle d’esclavagiste impitoyable. Mais le mutant revint à la charge, se plaçant dans le dos de Naha, pour lui poser une main lourde sur ses hanches. Son hennissement choqué alerta l’echanie, qui revint aussitôt sur ses pas.
S’interposant devant la twi’lek, l’amazone dégaina de sa main libre, son épée du fourreau si vite que le mutant ne comprit rien jusqu’à ce qu’il fut renversé par terre, les dents brisées par la garde de l’arme.
Il gémit en rampant tandis qu’elle le dardait de ses yeux froids.
- Touche encore une fois à la marchandise et je te tranche la tête. C’est clair, vermine ?
Le mutant ne se fit pas prier deux fois et s’empressa de déguerpir sans demander son reste. D’un regard entendu, Maathra demanda à Sadec de se placer derrière leur jeune camarade. La présence du zabrak dans son dos tranquillisa un peu plus Naha, même s’il la bousculait entre les omoplates pour donner le change de temps en temps.
- Tu te rappelles le signal ? Lui demanda-t-il.
- Je tire sur la chaîne si je vois ma petite sœur, répondit-elle sans hésiter.
Comme par superstition, elle agrippa temporairement la chaîne qui partait de son collier et que serrait Maathra entre ses doigts rugueux.
- Tu tires comme si tu tentais de t’échapper, insista le zabrak.
- Eh, j’avais compris, marmonna-t-elle.
Ses gardiens prirent un air si menaçant, que tous ceux qui tentaient de souiller la marchandise, préféraient rester finalement à distance.
- On y est, signala discrètement l’echanie.
Au cœur de la Ville Haute et barrant la grande artère commerciale, se dressait la forteresse de Barosh. Le moins que l’on puisse dire, est que l’esthétique du domaine du seigneur Hutt jurait radicalement avec l’élégance et les couleurs vives qui caractérisaient l’architecture du reste de la cité artificielle, flottant dans l’espace.
Barosh montrait qu’il possédait un côté fonctionnel dans la gestion de la Station Kwenn, bâtissant son palais comme un bastion inexpugnable, destiné à le protéger de toute attaque ou de tout ennemi. Y compris parmi les autres kadijics.
Naha grimaça en constatant les nombreux gardes à l’entrée sous un préau, protégée par un champ énergétique visant à bloquer toute attaque massive, sans empêcher le transport de personnes ou de marchandises. Les mercenaires du Hutt surveillaient en effet, le passage qui passait sous le palais, encaissant auprès des passants, les frais d’un péage quelque peu abusif.
- Ce sera difficile de s’en échapper, si ça tourne aussi mal que je le crains, commenta-t-elle.
- Bah, il suffira que chacun joue son rôle, répliqua Sadec.
Il échangea au passage avec Ilmi qui les contourna pour s’installer à la terrasse d’une cantina, à vingt mètres de l’entrée du palais.
- Exact, appuya Maathra. Et mieux vaut commencer maintenant.
Elle tira rudement sur la chaîne, faisant trébucher Naha intentionnellement pour donner le change. Celle-ci se retint de l’insulter juste à temps. Elle arbora un air soumis, comme le ferait n’importe quelle esclave.
Le trio fut arrêté par les gardes, menés par un nikto peu avenant, après être entrés à travers le champ énergétique.
- Où allez-vous comme ça ?
- Nous aimerions offrir cette esclave twi’lek au seigneur Barosh, expliqua Maathra. Moyennant un prix raisonnable pour ouvrir un partenariat fructueux avec le prestigieux clan Besadii.
Le natif de Kintan la dévisageait avec distance.
- Le seigneur Barosh est occupé pour le moment, repassez plus tard, grogna-t-il.
- Alors nous attendrons dans l’antichambre, son bon plaisir, répondit l’echanie avec une nonchalance suffisante.
Le nikto perdit alors patience.
- Es-tu sourde, femme ? Je t’ai dit de repasser plus tard avec ta twi’lek !
Il voulut la repousser de la main sans ménagement mais l’amazone réagit plus promptement. Elle lui attrapa le poignet de la main libre et le tordit en une simple traction, froissant impitoyablement ses ligaments.
Elle le mit à terre en lui balayant les chevilles puis le sonna d’un coup de talon sur le front. Les autres acolytes voulurent aider leur chef mais Sadec les braqua de son blaster. Ils restèrent immobiles, ne sachant que faire.
Maathra surveillait le nikto qui se relevait prudemment.
- Comme je le proposais, nous attendrons dans l’antichambre, le bon plaisir du seigneur Barosh. À moins que quelqu’un ait quelque chose à dire ?
Le nikto épongea son front avant d’oser déclarer:
- Vous pouvez entrer mais vous devez d’abord donner vos armes.
- Nous gardons nos armes, trancha Maathra. Si vous n’êtes pas d’accord, nous pouvons reprendre là où nous en étions restés, ajouta-t-elle avec un sourire railleur.
Le nikto hésita avant de lui faire signe de le suivre. Sadec rangea son blaster après qu’il soit certain qu’ils ne tenteraient rien contre eux.
Tous trois traversèrent le préau puis obliquèrent à droite pour emprunter un escalier qui montait en colimaçon jusqu’aux étages supérieurs de la forteresse. Là, ils accédèrent rapidement à une salle d’attente gardée par d’autres mercenaires, et qui contenaient déjà plusieurs individus à l’apparence et aux motivations diverses.
Les commerçants qui souhaitaient acquérir des privilèges de toutes sortes contre une généreuse donation, se mêlaient, agglutinés, à de pauvres hères qui venaient supplier ou porter des doléances à cet inflexible tyran.
- Vous devrez attendre après tous ces gens, leur signala le nikto avant de se retirer.
- Alors nous attendrons, acquiesça-t-elle.
Ils se frayèrent, veillant à éviter les jambes voire les corps étalés de travers. Les plus fortunés et les plus influents avaient évidemment droit aux meilleures places, c’est-à-dire… assis et accompagnés de droïdes interprètes ou scribes.
Et ils étaient surtout prioritaires même s’ils n’arrivaient pas les premiers.
Les miséreux étaient à leurs pieds, oubliés et spoliés jusqu’à cette salle d’attente du Hutt si inaccessible pour eux. Deux commerçants duros se levèrent de leurs sièges, autorisés à entrer dans ses appartements.
Avant même que les mendiants aient pu songer à se battre pour s’en emparer, Maathra et Sadec prirent les devants et s’y installèrent.
Naha toujours tenue en laisse, resta debout, indécise jusqu’à ce que l’echanie ne lui indiqua le sol d’un index impérieux.
- Ta place est ici, esclave.
Son ton adoptait sans défaillir la rudesse des esclavagistes insensibles à la précarité de leurs proies. Naha savait qu’elle devait jouer son rôle puisque Maathra et Sadec n’oubliaient pas le leur. Elle s’assit à même le sol, les jambes repliées contre sa poitrine pour maîtriser sa nervosité.
Et ils attendirent tous les trois, le bon vouloir de Barosh. Comme tous ceux qui patientaient autour d’eux. Un luxe qui mit les nerfs de certains à rude épreuve, comme cette femme devaronnienne âgée qui se redressa sur ses appuis pour s’approcher des gardes.
- Combien de temps allons-nous encore rester ici? Se plaignit-elle. Ça fait douze heures que j’attends d’être introduite auprès du Seigneur Barosh pour qu’il me rende ma fille !
Une mercenaire weequay lui répliqua sèchement :
- Eh bien, tu attendras encore jusqu’à ce que le patron te reçoive. Tiens-toi tranquille pendant ce temps !
Mais la devaronnienne devint hargneuse.
- Assez ! D’autres sont arrivés après moi et ont été reçus avant moi ! J’en ai assez d’être traitée injustement !
Naha sentit que plusieurs visiteurs parmi les miséreux, commençaient à murmurer avec elle contre les gardes qui se raidirent instinctivement. Leur soutien la poussa à s’enhardir jusqu’à tenter d’écarter les gardes de son chemin.
- Je veux voir le Seigneur Barosh ! J’exige que ma fille me soit rendue !
- T’as les crédits pour la racheter ? S’esclaffa la weequay avec une malice cruelle.
- Mais nous sommes une famille pauvre !
La weequay pointa alors son blaster sur sa poitrine décharnée sous ses haillons.
- Alors je ne te laisserai pas faire perdre son temps au Seigneur Barosh.
Une détonation… la devaronnienne s’écroula, un trou fumant au milieu du torse sous les regards horrifiés des autres visiteurs que la weequay apostropha :
- Le Seigneur Barosh vous recevra quand il le voudra ! C’est bien clair, tas de cloportes ? Beugla-t-elle.
Elle se relaxa lorsque les têtes se baissèrent, soumises. Le calme était revenu et cette fois, personne ne songea à protester lorsqu’elle ordonna que le corps soit jeté aux ordures. Le temps s’écoula minute après minute.
Tout à coup, Maathra lança son pied dans les côtes de Naha pour attirer son attention.
- Debout, vite !
La jeune twi’lek bondit sur ses pieds, suivant la rugueuse echanie qui la tirait en laisse vers l’entrée juste après que les précédents visiteurs ne sortent, sitôt leur audience avec le Hutt, terminée. Les trois intrus devancèrent aisément l’epicanthix aisé qui s’apprêtait à s’approcher, son tour venu.
Ils lui grillèrent la politesse pour se présenter devant la weequay.
- Vous avez rendez-vous ? Demanda-t-elle sèchement.
- Non, mais je vous garantis que le Seigneur Barosh sera ravi de nous recevoir. Car nous lui apportons un cadeau inestimable et un contrat prometteur entre notre organisation et Son Excellence.
Maathra tira sur la chaîne pour forcer Naha à se ranger à sa hauteur. Sadec se tenait juste derrière elle, pour la protéger et… dissuader l’epicanthix floué, de protester d’un coup d’œil appuyé.
La twi’lek garda le regard rivé vers le sol, pour ne pas croiser celui de la weequay.
- Qui vous a autorisé à entrer ici avec vos armes ? Interrogea cette dernière, avisant l’épée de l’echanie et le blaster du zabrak.
- Oh, ils ont sans doute oublié de nous les demander, martela Maathra avec insolence. Mais nous sommes disposés, mon associé et moi, à faire preuve de bonne foi pour gagner la confiance du Seigneur Barosh.
Tous deux se délestèrent ainsi de leur plein gré de leurs armes dont la weequay s’empara avant de s’écarter pour les laisser passer.
- Suivez-moi mais je vous préviens que Barosh est d’une humeur massacrante, aujourd’hui.
Les trois lui emboîtèrent le pas alors que Sadec demanda :
- Quelle est la cause de sa contrariété ?
- Les préparatifs de la guerre, les caprices des commandants renégats de la République et des Jedi… bref, beaucoup de choses contraignantes.
- Nous saurons l’amadouer, promit Maathra.
- Je l’espère pour vous. Attention au nexu.
Ils traversèrent un large corridor rempli d’intrigants, de gardes et de prostituées. Aucun ne leur prêta vraiment attention, veillant seulement à ne pas bloquer leur chemin. Naha serra les dents, pour ne surprendre les autres femelles offrir des prestations approfondies aux intrigants et à quelques gardes dont la discipline s’était relâchée.
La weequay aboya d’ailleurs en huttese pour remonter les bretelles de ses subalternes qui s’écartèrent vivement des filles de joie. L’une d’elles, une nautolane, en profita pour attirer l’attention de Sadec mais celui-ci demeurait entièrement concentré. Il ignora royalement l’esclave qui adoptait des postures aguicheuses.
La weequay leur montra un grand portail en duracier et les mercenaires qui en assuraient la charge, écartèrent les deux battants sur sa demande.
Les sons d’une musique basse rythmée par des instruments à vents artisanaux, résonnaient alors qu’ils entraient les quartiers du Hutt. Le maître des lieux se tenait allongé paresseusement sur sa barge antigrav, au fonds de son antre. Trente mètres le séparaient de ses nouveaux visiteurs, alors que Barosh insultait copieusement ses deux hôtes qui se tenaient au pied du trône mouvant.
Deux duros qui n’en menaient pas large.
Ceux-ci tremblaient en balbutiant des excuses. Un bruit de chaînes et des jappements féroces trahirent la présence d’un nexu qui se montra depuis le coin sombre où il s’était discrètement tapi. Un prédateur quadrupède aux griffes redoutables, émacié et ramassé, à la tête plate et compressée, mais garnie de crocs non moins redoutables.
- Barosh a bientôt terminé, expliqua la weequay avec un sourire sinistre.
Les quatre gardes qui patrouillaient dans l’antre, se regroupèrent sur l’ordre de leur maître autour des duros terrifiés pour s’emparer de leurs personnes et… les amener vers le nexu qui se mit à bondir, retenu par sa chaîne.
Les duros se débattirent, comprenant que la mort les attendait. Ils supplièrent le Hutt de les épargner, lui promettant beaucoup. Mais pas suffisamment pour le faire fléchir. Ils furent jetés devant le nexu qui se précipita les mâchoires grandes ouvertes pour les déchiqueter.
Naha pressa ses paumes contre ses cônes auditifs saillants pour ne pas écouter leurs cris stridents et les bruits de mastication du toutou de Barosh.
- À votre tour, grinça la weequay qui leur intima d’avancer.
L’echanie tira sur la chaîne avec une force exagérée pour protéger sa couverture, traînant Naha qui promenait son regard sur les nombreux esclaves qui grouillaient autour de la barge du Hutt pour obéir à ses moindres désirs.
Boissons, nourritures, narguilés, danses sensuelles ou des plaisirs plus charnels… comme cette esclave chagrienne qu’il attrapa brusquement par le collier pour la plaquer contre son corps vermiforme. Naha déglutit, priant de ne pas subir cet outrage.
La chagrienne laissa les petites mains courtaudes du Hutt se balader partout, y compris dans les recoins secrets sans témoigner la moindre protestation. Nul doute que son asservissement prolongé avait fini par user sa volonté aussi lentement qu’un poison.
La weequay hésita avant d’attirer l’attention de son maître qui grognait de plaisir en s’amusant avec son jouet.
- Illustre Excellence, ces visiteurs sont venus de très loin pour vous honorer avec un cadeau afin de vous prouver leur respect.
Barosh écarta brutalement la chagrienne de sa barge, la faisant choir sans ménagement. Ses pupilles fendues s’agrandirent pour mieux étudier les nouveaux venus. Naha sentit qu’il s’attardait un peu plus longuement sur elle.
Sadec se pencha vers sa nuque.
- Il y a des enfants esclaves. Trouve vite ta petite sœur si elle est là. Avant que la République n’attaque la Station.
Naha tourna la tête dans la direction indiquée pour les étudier un à un tandis que Maathra affrontait la méfiance du Hutt. Celui-ci appela auprès de lui un droïde interprète pour faciliter la discussion.
- Qui êtes-vous ?
- Je suis Dame Maathra de Eshan, se présenta-t-elle en accomplissant une révérence. Le zabrak est mon associé. Nous représentons le Cartel des Ambres, Seigneur Barosh.
Le Hutt dévisagea la weequay, mais celle-ci se borna à exprimer sa confusion.
- Le Cartel des Ambres ? Rugit-il perplexe.
- C’est une toute nouvelle organisation, mentit l’echanie. Mais je puis vous assurer que son avenir est prometteur.
L’impavidité du Hutt paralyserait n’importe qui. Mais Maathra avait déjà son compte d’ennemis terrifiants.
- Dans quel domaine, votre cartel est-il spécialisé ?
- L’esclavage mais nous envisageons de diversifier nos activités. Mes camarades de notre organisation sont persuadés que le parrainage d’un kadijic comme le vôtre pourrait nous aider à nous développer.
Une profonde respiration secoua la carcasse du baron du crime.
- Et que nous proposez-vous, femelle d’Eshan ?
- Mon monde possède les guerriers les plus réputés de la galaxie, après les puissants Jedi. Mon peuple a élevé le combat martial au sommet de la perfection. Si vous acceptez de soutenir le Cartel des Ambres, ils seront à votre service.
Une nouvelle révérence et cette fois, le Hutt montra une expression plus aimable.
- Là, vous commencez à m’intéresser, Dame Maathra.
À cet instant, Naha retint de justesse un cri de soulagement. Depuis que les palabres avaient été entamées, elle scrutait fiévreusement le groupe d’enfants esclaves qui s’affairait près d’elle, à gauche de la barge.
Notamment une petite twi’lek couverte seulement d’un pagne misérable. Elle portait un petit plateau de victuailles, le collier à son cou indiquant sa triste condition. Son regard était voilé, privé d’étincelle de vie. Comme tous ceux qui avaient été asservis dans l’Espace Hutt.
Naha l’observait avec insistance, le cœur battant. Elle étudiait ses traits, sa démarche et peu après le doute n’était plus permis.
C’était bien Hisi… elle avait dû traverser tant d’épreuves depuis la Lune Pourpre. Il fallait qu’elle la sorte de là ! Maintenant qu’elle avait retrouvé, elle ne la perdrait plus jamais ! Mais d’abord, il fallait avertir ses deux compagnons.
Quel était le signal, déjà ?
Ah oui… tirer sur la chaîne comme si elle voulait s’enfuir. Maathra l’avait enroulé avec précaution autour de son poignet.
La jeune twi’lek agrippa les maillons de ses mains et s’arc-bouta en détendant brusquement ses jambes. Comme elle s’y attendait, la poigne de la guerrière echanie demeura inébranlable et elle pivota à demi pour gifler la pseudo esclave.
Naha ne l’avait pas vue venir. Elle s’effondra sur le dos tandis que Maathra l’admonesta :
- Reste tranquille, si tu ne veux pas que je te corrige !
Elle adressa cependant un geste discret à Sadec qui l’obligea à se relever. Le zabrak en profita pour glisser à Naha :
- Alors ?
- La petite avec le pagne, répondit-elle en calant ses mains devant ses lèvres pour ne pas être repérée.
Il avisa la petite twi’lek et envoya le signal convenu à Ilmi Kliss pour qu’elle se tienne prête à intervenir à l’extérieur de la forteresse.
- Compris, on s’en occupe, confirma-t-il à Naha. N’oublie pas de jouer ton rôle.
Le zabrak se décala discrètement un pas après l’autre, se tenant à la hauteur de la weequay qui conservait leurs armes.
Maathra tira Naha par un de ses lekkus et la jeta à genoux, juste devant la barge.
- Couchée, esclave ! Et ne t’avise pas de recommencer ou je t’écorche la peau, morceau par morceau.
L’echanie adressa un sourire gêné au Hutt.
- Pardonnez-moi cet incident, seigneur. Mais les esclaves sont comme les animaux de compagnie. Ils ont besoin d’être dressés et rappelés à l’ordre. Vous devez être bien placé pour le savoir.
Barosh ria.
- Peut-être ne les dressez-vous pas suffisamment, Dame Maathra.
- Dans ce cas, nous serons ravis de bénéficier de votre expertise en la matière. Si nous en revenions à ma proposition…
Le Hutt reprit une posture nette.
- Oui, votre projet d’association. Je ne peux pas en décider tout de suite, je dois d’abord en référer aux autres membres de mon clan. Mais je ne manquerai pas d’insister sur les avantages que vous nous procurerez.
- Vous m’en voyez ravie, Seigneur Barosh. Au nom du Cartel des Ambres.
- Je vous encourage à profiter de mon hospitalité, Dame Maathra ainsi que votre associé. Vous verrez que les Besadii peuvent se montrer généreux avec leurs partenaires d’affaires. Dans la mesure de nos moyens à cause des tensions avec la République.
- Nous acceptons votre hospitalité et nous vous accordons les plaisirs que vous donnera cette jeune et jolie twi’lek Lethan. Cette couleur de peau est très rare sur Ryloth, ce qui en fait des créatures très recherchées et… chères.
L’echanie donna un coup de botte à la twi’lek, qui se remit sur sur pied.
- C’est une danseuse tout à fait remarquable et cela vous permettra de juger de la qualité de nos produits.
- Dans ce cas, j’ai hâte d’en juger, Dame Maathra. Une danseuse, dites-vous ? Cela tombe bien, j’ai donné la dernière que je possédais à mon nexu. Il en a raffolé.
Naha déglutit à l’idée de finir aussi pire que la précédente victime. Maathra lâcha la chaîne qui la retenait par le cou avant de s’écarter pour rejoindre Sadec et la weequay. Laissant ainsi la jeune femme face au Hutt allongé sur sa barge.
D’un claquement de doigts impatient, celui-ci ordonna qu’on joua de la musique, histoire de donner un supplément d’ambiance.
Je dois danser comme si ma vie en dépendait, se disait Naha. Elle inspira profondément et étira ses bras vers le haut, comme les ailes d’un cygne.
Je dois danser pour sauver Hisi.
Avec souplesse, elle leva la jambe droite à hauteur de la poitrine puis s’élança enfin dans les premières séquences de bases. Elle accomplissait des sauts latéraux, virevoltait sur un seul pied d’appui, donnait l’impression de planer comme un élégant volatile. Ses lekkus flottaient autour de sa nuque, symbolisant l’éclosion d’une fleur au printemps naissant.
Les bavardages avaient cessé et tous n’avaient d’yeux que pour elle, y compris les esclaves du Hutt qui ralentissaient l’accomplissement de leurs tâches pour assister à sa prestation. Maathra et Sadec eux-mêmes n’en perdaient pas une miette.
Les pensées de la jeune twi’lek étaient tournées vers tout ce qu’elle aimait et avait perdu ou qu’elle avait cru perdre. Chaque mouvement exprimait l’espoir, la désillusion, la terreur qui avaient traversé sa vie.
Quelques applaudissements lui parvinrent et Barosh en personne écarquillait ses pupilles fendues, se demandant si cette divinité était réelle. Le Hutt acclama bientôt d’un gloussement appréciateur, imité par ses esclaves.
- Bravo ! Bravo ! S’exclama le Hutt.
Naha improvisait des mouvements imprévus, se laissant emporter dans sa danse. Jusqu’à ce que quelque chose ne la tira brusquement par le collier. Barosh s’était penché pour ramasser sa chaîne et la tracter vers lui.
- Haja ! Viens plus près, ma jolie !
Ses grands yeux brillaient d’une grande avidité ce qui encouragea Naha à résister, en ancrant ses talons dans le sol. En vain.
Elle se retrouva sur la barge, plaquée contre le torse du Hutt, qui lui caressa les lekkus.
- Tu es charmante, un produit de premier choix ! Dame Maathra n’a pas menti, hmmm, tu es à croquer !
Il semblait aux anges, contrairement à Naha qui rugissait tout en luttant pour se libérer de son étreinte moite et peu ragoutante.
- Ah, tu me résistes ? Bien, je vais prendre plaisir à te dompter, petite twi’lek.
Elle parvint à tourner la tête vers Maathra et Sadec dont elle quêtait le secours d’un regard implorant. Leurs traits étaient tordus de dépit, jusqu’à ce que Maathra ne se glissa derrière la weequay et ne lui brisa la nuque d’une simple torsion des bras.
Le Hutt tirait sa grande langue luisante pour lécher les joues de sa captive, lorsque des alarmes puissantes retentirent.
Naha et ses compagnons retinrent leur souffle car ils savaient ce que cela signifiait. La République était arrivée et sa Marine attaquerait bientôt la Station.


Voilà, j'espère que cela vous a plu !

Allez, à la prochaine :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

Fics: Pius Dea, Jedi corellien, Les Origines de Jedi corellien
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Messagepar L2-D2 » Lun 16 Mai 2022 - 8:40   Sujet: Re: Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 3 )

Extrait lu !

Rien qu'en voyant l'indication sur le lieu et la date, je me suis dit que cet extrait finirait avec le lancement de la bataille : gagné ! :cute:

Pour le reste, on voit donc le lancement de la mission de Naha pour retrouver sa sœur... et oui, la petite twi'lek est bien vivante ! Ouf ! Mais le sera-t-elle toujours çà l'issue de la bataille, ça, c'est une autre affaire... :think:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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