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Ribajo : Destin d'un Pirate

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Messagepar Boldard » Ven 11 Fév 2022 - 18:31   Sujet: Ribajo : Destin d'un Pirate

Image



RIBAJO

Destin d'un Pirate


Univers : CANON

AN -19


Coupable de crime passionnel, un Bothan à l'esprit indomptable doit tout quitter pour gagner sa liberté.

De fil en aiguille, la piraterie se présente à lui comme l’échappatoire idéal.

Mais son voyage le confrontera à de dures vérités, et lui apprendra que la vie de pirate n’a rien d’un jeu d’enfant...



Attention : Cette histoire peut choquer et n’est pas destinée à un jeune public.


Sommaire :

Prologue
1 - Au clair des deux lunes
2 - La paix ne dure jamais
3 - L'appel de la piraterie
4 - Nouveau départ
5 - À l'abordage !
6 - Doux délices, cœur amer
7 - Vices cachés
8 - Escarmouche sur Bentafar
9 - À la dérive
10 - Le chant des sirènes
11 - Désillusion
12 - Mutinerie
13 - Épilogue

–Couverture par Death Star Bricks–
(inclut un dessin par Duc Sketchs)



:sournois: Un samedi sur deux à partir du 26 février 2022


Calendrier des sorties :
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N = Némésis | R = Ribajo | WS = War Scars



Modifié en dernier par Boldard le Dim 06 Nov 2022 - 2:39, modifié 12 fois.
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Messagepar L2-D2 » Ven 11 Fév 2022 - 19:25   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Oooooh ! Ribajo ! Il était dans le premier tome de Profondeurs Interdites si ma mémoire ne me joue pas de tours !

Chouette projet que voilà ! Je suis curieux de voir ce que tu vas nous proposer avec ce personnage qui dispose d'un certain potentiel ! :think:

Un samedi sur deux du coup ? Doit-on comprendre que le troisième tome de Profondeurs Interdites va basculer un samedi sur deux également à partir du 26/02 ?

En tout cas, je serai au rendez-vous ! :cute:
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Messagepar Boldard » Ven 11 Fév 2022 - 19:49   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:Oooooh ! Ribajo ! Il était dans le premier tome de Profondeurs Interdites si ma mémoire ne me joue pas de tours !

Exact, il s'agit d'une origin story :oui: (donc pas besoin d'avoir lu Profondeurs Interdites pour comprendre l'histoire)

Ce sera peut-être l'occasion pour certains de découvrir le personnage de Ribajo, et, s'ils accrochent à mon style, poursuivre avec la trilogie Capitale Fatale.


L2-D2 a écrit:Un samedi sur deux du coup ? Doit-on comprendre que le troisième tome de Profondeurs Interdites va basculer un samedi sur deux également à partir du 26/02 ?

Le rythme de publication de Némésis ne change pas, il y aura toujours un chapitre toutes les 2 semaines comme c'était déjà le cas :oui: (l'interlude du 29 janvier était trop courte pour être un chapitre complet, c'est pourquoi je l'ai sortie à mi-chemin entre les chapitres 3 et 4)

La parution des deux Fan-Fics sera donc entrecroisée. Un samedi il y aura un chapitre de Némésis, le samedi suivant un chapitre de Ribajo, le samedi d'après un chapitre de Némésis, et ainsi de suite...
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Messagepar Den » Mar 15 Fév 2022 - 16:43   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Oh! Voilà une origin story qui va en intéresser plus d'un, j'en suis sûr! En tout cas, moi, je suis intéressé.

Ribajo est un personnage qui m'a beaucoup marqué, et ce dès sa première apparition. Et puis, j'aime bien les bothans.^^

Hâte de pouvoir lire cette nouvelle pépite! :)
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Messagepar Boldard » Mar 15 Fév 2022 - 22:24   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Oui, et j'ai hâte d'avoir vos avis :jap:

J'ai vraiment pris plaisir à développer plus en profondeur ce personnage (ainsi que d'autres totalement inédits), mais c'était également un défi pour moi car je n'avais jamais écrit ce genre d'histoire avant.

Si ma première Fan-Fic, Capitale Fatale, était à fond dans le thème de l'horreur, celle-ci est vraiment centrée sur la piraterie :oui: (Je ne prétends pas être un expert des pirates, mais c'est un aspect de la galaxie Star Wars - et de la culture populaire - qui m'a toujours fasciné. Dans ce récit, les pirates représentent de manière générale les gens qui vivent en marge de la société et refusent de s'y conformer, qui vivent selon leurs propres règles)

J'ai essayé d'en faire une histoire d'aventure appréciable par tout le monde (surtout les fans de Star Wars), et d'y mettre un peu de rêve, de fantaisie, d'humour et de légèreté, tout en gardant l'approche "adulte" et "dramatique" que j'affectionne, car ce n'est pas non plus une histoire à l'eau de rose :sournois:
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Messagepar Boldard » Sam 26 Fév 2022 - 0:48   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

[Sommaire]
Prologue


Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine....


C'était une époque de mystères et de légendes. Les pirates, à bord de leurs navires stellaires, sillonnaient la galaxie en quête de fortune. C'était une époque d'aventure et de liberté, où tout était possible.

Le plus courageux et le plus redouté des pirates était Malchizador le terrible. Son butin culminait en montagnes d'or, et le total de sa flotte s'étendait d'un bout à l'autre de l'espace connu. Son nom était craint même des plus grands rois, qui redoutaient qu'il leur vole même leur trône. Mais un jour, il déclara :
"Qu'ils gardent leurs lunes et leurs planètes. Je n'ai que faire de leur royaumes et de leurs politiques, ils ne sont que vanité à mes yeux. Moi, Malchizador, je règnerai sur l'espace !"

Cependant, arriva l'heure fatale où Malchizador tomba gravement malade et mourut. Sa place vacante fut disputée, mais nul de ses sbires n'était aussi respecté que lui pour reprendre son flambeau. Son empire pirate fut éparpillé aux quatre vents, divisé en flottes qui furent elles-mêmes divisées, et la division se poursuivit à mesure que les pirates oubliaient l'unité qui les avait autrefois rendus si forts.

Jamais plus on ne connut un tel âge d'or de la piraterie. Mais l'héritage de Malchizador subsiste, à travers les innombrables flottes et équipages pirates qui se partagent l'espace depuis la nuit des temps jusqu'à nos jours. Peut-être que, sans que vous le sachiez, vos ancêtres ont un jour été pirates. Peut-être que vous portez, vous aussi, l'héritage du grand Malchizador. Qui peut le dire ?
Mais gardez ceci à l'esprit : quand on devient pirate, on le reste toute sa vie.


La Bothane ferma le livre poussiéreux et le posa sur la table de nuit. Son fils, conformément installé dans son lit, n'en avait pas perdu une miette. Ses yeux écarquillés fixaient le vide, et il pouvait presque voir devant lui l’histoire se dérouler. Mais la fin lui laissa un arrière-goût d’inachevé.
— Quoi, c'est déjà fini ?
Sa mère haussa les épaules.
— C'est un recueil de vieux contes que ma mère me lisait quand j'étais petite. Il y a plein d'histoires dedans, pas seulement celle des pirates.
— Mais moi c'est les pirates que je préfère ! Dommage que l'histoire soit aussi courte...
— Tout doit se terminer un jour. Mais tu sais, l'histoire qu'on vit nous-même ne se termine jamais vraiment. Si c'est les pirates qui te plaisent tant, tu n'as qu'à écrire ta propre histoire, tiens !
— Ou... devenir un pirate moi-même !
Sa mère éclata d’un rire moqueur, ce qui ne lui plut pas vraiment. Était-ce parce qu'il était encore enfant que les adultes ne voulaient pas le prendre au sérieux ?
— Voyons, mon cœur. Les pirates, c'est bon pour les légendes. Je pense que c'est loin d'être aussi agréable que ce que tu crois. Les pirates tuent, pillent, volent... Ce n'est pas là le gentil garçon que j'ai élevé.
— Dans ce cas, je serai le plus gentil de tous les pirates. Et les gens me craindront d'un bout à l'autre de la galaxie !
Sa mère rit à nouveau.
— Si tu veux, trésor. Quand tu seras grand, tu pourras devenir qui tu veux. Maintenant, dors. Ou tu vas encore rater l'école demain.
— Pfff... J'aime pas l'école. Les gens sont méchants, là-bas. Et faut tout le temps apprendre des trucs qui servent à rien.
— Peut-être, mais tu iras quand même. Tu comprendras vite que la vie ne fait pas de cadeau, et c'est comme ça. Pour s'en sortir, il faut être plus malin que les autres.
— D'accord, maman...
— Allez, bonne nuit. Et demain, je te ferai un délicieux gâteau au meiloorun.
— Yesss !!
La mère Bothane prit son fils dans ses bras, lui donna un baiser sur le front, et quitta la chambre à coucher.
Cette nuit-là, les rêves du jeune Bothan furent peuplés de vaisseaux pirates, de pavillons noirs et de trésors étincelants. Il fit le vœu qu’un jour, son rêve de devenir pirate devienne réalité.



* * *


Ça, c’était moi il y a des années. Quand j’étais encore trop jeune pour prendre pleinement conscience du monde dans lequel on vit.

J’ai grandi, depuis. J’ai fait plus d’une chose dans ma vie. J’ai quitté la maison de mes parents pour mener ma propre existence. J’ai rencontré une femme, je l’ai épousée. Mais un jour, alors que je menais une vie plutôt ordinaire, tout a basculé pour moi.

Avec le recul, je pense que devenir pirate résulte rarement d'un choix libre et éclairé. En général, soit ce sont les événements qui nous y forcent, soit c'est le résultat d'une succession de mauvais choix. Difficile de dire, dans mon cas, ce qui a mené à cette décision. Probablement un peu de tout ça.

Mais c'est là la vie que j'ai décidé de mener. Une vie sans barrières, loin des règles et des standards de la société.
Une chose est certaine : Le soir où je me suis rendu coupable d'un double homicide dans ma propre demeure, j'ai dû tout quitter pour refaire ma vie à zéro.

Je me rappelle encore de ce soir-là.

La lune était basse dans le ciel de Bothawui, j'étais rentré du travail plus tôt que prévu. Après un accrochage avec mon chef de cuisine, je venais d'être renvoyé du restaurant où je travaillais. À présent, je devais l'annoncer à ma femme. Elle serait sûrement déçue de l’apprendre. Elle m'insulterait probablement de tous les noms. Peut-être même qu'elle envisagerait de me quitter. Mais il n'était pas question de me défiler. Car jamais je ne lui avais rien caché depuis notre union, et ça n'allait pas commencer ce soir-là.
Je me revois pousser la porte d'entrée de notre maison de campagne à flan de colline. Des bruits suspects provenant de la chambre m'indiquent qu'elle n'est pas seule. J'avance prudemment dans le couloir, tire le rideau de notre chambre à coucher, et mon sang se glace face à la découverte que je fais.
Je la revois, là, en extase dans les bras d'un autre. Sahrina, ma tendre épouse. L'amour de toute une vie. L'ampleur de la trahison est à la hauteur de l'attachement que je lui portais.
Son regard se décompose quand elle me voit. Sam Jerrick, le Cathar qui l'étreint entre ses griffes, n'est pas inconnu au bataillon. Car il s'agissait de mon meilleur ami.
L'enfoiré... Comment a-t-il pu ?

Le sang de la révolte brûle dans mes veines. Est-ce là tout ce que je mérite, après toutes ces années d'amour et de labeur ? Est-ce là sa façon de me remercier pour tous les sacrifices que j’ai concédés pour elle ? L’indignation se transforme en colère, la colère se transforme en haine. Je sens ma fourrure se hérisser, ma mâchoire se crisper, ma main se pose sur mon blaster. Le coupable sursaute et tombe du lit, entraînant la couverture dans sa chute. La traîtresse qui me sert de femme implore ma clémence. Mais il n'y a plus de clémence possible. Plus de pardon possible. La punition sera à la hauteur de la trahison.

Depuis ce jour, ma vie n'a plus jamais été la même.


Chapitre suivant >>
Modifié en dernier par Boldard le Sam 12 Mar 2022 - 1:29, modifié 3 fois.
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Messagepar L2-D2 » Dim 27 Fév 2022 - 19:30   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Prologue lu !

Et c'est un prologue très réussi que tu nous proposes là ! :oui:

Tant la première partie, avec la légende pirate (j'ai lu ce passage en fredonnant presque l'air de Pirates des Caraïbes, tiens ! :siffle: ) mystérieuse, très "pirate" quoi, que la seconde, avec ce pauvre Ribajo qui perd le même jour son boulot, sa vie, son honneur, et qui surprend sa femme dans les bras d'un autre. C'est un récit très différent de ta trilogie horrifique que tu nous proposes, et c'est un prologue réussi, donc !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Boldard » Lun 28 Fév 2022 - 0:16   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:Et c'est un prologue très réussi que tu nous proposes là ! :oui:

Ah, content que ça t'ait plu ! :jap:


L2-D2 a écrit:Tant la première partie, avec la légende pirate (j'ai lu ce passage en fredonnant presque l'air de Pirates des Caraïbes, tiens ! :siffle: ) mystérieuse, très "pirate" quoi

Oui, j'ai voulu jouer à fond la carte de la piraterie :lol: (à ma sauce, bien entendu)

Pour l'anecdote, la première partie de ce prologue a été l'une des dernières parties de l'histoire à être écrite. Je ne me cache pas m'être pas mal inspiré de la scène d'introduction du film La Planète au Trésor (et quel film, nom d'un mynock ! Si tu aimes la SF et les pirates, fonce le voir !)


L2-D2 a écrit: C'est un récit très différent de ta trilogie horrifique que tu nous proposes

En effet, j'ai voulu le plus possible m'émanciper du cadre que je m'étais fixé sur ma première fan-fic, car l'intrigue ne se limite plus à une seule planète et s'étale sur plusieurs années :wink:


L2-D2 a écrit:Vivement la suite ! :oui:

Rendez-vous le 12 Mars, alors :jap:
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Messagepar Den » Sam 05 Mar 2022 - 8:09   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Voilà ! C’est lu !

Eh ben… Je sens que tu tiens-là une histoire qui va nous bouleverser (même si on connait la plupart des événements qui se sont déroulé dans cette première partie de l’histoire).

Tout commence par une légende, une légende pirate. Une histoire pas si anodine puisqu’elle va forger l’esprit d’un jeune Bothan. Pas n’importe quel Bothan, non. Le héros de notre histoire, le charismatique Ribajo ! à ce titre, j’ai adoré la légende racontée lors des premières lignes de ce récit. Comme L2, j’avais la musique du film « Pirates des caraïbes » en tête lorsque je l’ai lue. La discussion qui s’en est suivie entre le jeune Ribajo et sa mère sonne juste. On sent tout l’amour qu’elle peut lui porter et ce, en quelques lignes. Tout comme on ressent la passion qu’à ce petit garçon pour l’aventure.

Puis, vient le récit à proprement parler. On est loin de « Capitale Fatale » et son histoire à la troisième personne. Ici, l’histoire est racontée par Ribajo, et c’est fichtrement bien joué de ta part. Cela nous permet de prendre toute l’ampleur de la trahison qui va le toucher. Ça nous permet de ressentir la confiance brisée par une femme et un ami tant aimés.

L’histoire est, quant à elle, bien écrite. Mais ça, ça ne m’étonne pas. Après avoir lu le début de « Capitale Fatale », je ne pouvais qu’être certain que ce serait une fois de plus un récit finement mené.

J’éprouve une joie incommensurable à voir l’univers de « Capitale Fatale » s’étendre sur ce forum. D’autant plus que tu as choisi pour ta première histoire annexe l’un des personnages qui m’a le plus impressionné dans les débuts de ta précédente histoire.

J’ai cependant une question de la plus haute importance : Qu’est-ce qu’un gâteau de meiloorun ? C’est une invention, ou ça existe réellement dans l’univers canon de SW ? :p

Pour terminer, je ne peux que te féliciter. Tu as su te renouveler après « Capitale Fatale » et nous offrir un récit différent, tout en restant dans le même univers. Tu es venu là où on ne t’attendait pas et tu réussi brillamment avec un prologue du plus bel effet.

Tu peux compter sur moi pour la suite. A très bientôt !
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Messagepar Boldard » Sam 05 Mar 2022 - 15:26   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Den a écrit:L’histoire est, quant à elle, bien écrite. Mais ça, ça ne m’étonne pas. Après avoir lu le début de « Capitale Fatale », je ne pouvais qu’être certain que ce serait une fois de plus un récit finement mené.

Tu ne peux pas imaginer à quel point ça fait plaisir de voir quelqu'un qui apprécie autant mon travail. C'est le genre de chose qui m'aide à continuer :jap: (espérons que la suite de l'histoire soit tout autant à la hauteur)

Den a écrit:Eh ben… Je sens que tu tiens-là une histoire qui va nous bouleverser

:sournois: :sournois: :sournois:

Den a écrit:Pas n’importe quel Bothan, non. Le héros de notre histoire, le charismatique Ribajo !

J’éprouve une joie incommensurable à voir l’univers de « Capitale Fatale » s’étendre sur ce forum. D’autant plus que tu as choisi pour ta première histoire annexe l’un des personnages qui m’a le plus impressionné dans les débuts de ta précédente histoire.

De tous les personnages de Capitale Fatale, Ribajo est certainement mon préféré et le plus sous-exploité.
Sous-exploité, oui, car ce n'était pas vraiment son histoire. Dans Capitale Fatale, Ribajo a plutôt un rôle de témoin, de consultant : C'est quelqu'un qui a fait son temps.
C'est sans doute le personnage dont je me sens le plus proche psychologiquement, et je pense qu'il méritait une histoire à son nom pour saisir plus en détail les choix qui l'ont mené à passer par là où il est passé :oui:

Quant à "étendre l'univers" de Capitale Fatale, je trouvais que c'était une bonne idée d'explorer les mêmes personnages sous un angle différent, sans forcément rendre indispensable la lecture de l'un pour comprendre l'autre. Mais j'espère que ceux qui liront Ribajo après Capitale Fatale seront content de retrouver ce personnage, et inversement :lol:

Den a écrit:On est loin de « Capitale Fatale » et son histoire à la troisième personne. Ici, l’histoire est racontée par Ribajo, et c’est fichtrement bien joué de ta part. Cela nous permet de prendre toute l’ampleur de la trahison qui va le toucher. Ça nous permet de ressentir la confiance brisée par une femme et un ami tant aimés.

Ne t'habitue pas trop, on va revenir à la 3ème personne pour le reste de l'histoire :lol:

Mais oui, pour un personnage comme Ribajo, qui ne laisse pas transparaître beaucoup d'émotions en temps normal, il me semblait judicieux de lui donner un traitement beaucoup plus "personnel" en entrant directement dans son esprit.

D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que je glisse un passage à la 1ère personne dans mon récit, le chapitre d'introduction de Grimask dans Les Âmes Perdues utilise également cette ficelle pour mieux saisir la psychologie et les motivations du personnage :oui:

Den a écrit:J’ai cependant une question de la plus haute importance : Qu’est-ce qu’un gâteau de meiloorun ? C’est une invention, ou ça existe réellement dans l’univers canon de SW ? :p

Le meiloorun, c'est un fruit qui apparaît (entre autres mais pas que) dans Star Wars Rebels et dans Le Livre de Boba Fett :lol:

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Den a écrit:Tu peux compter sur moi pour la suite. A très bientôt !

:hello:
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Messagepar Den » Sam 05 Mar 2022 - 15:58   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Death Star Bricks a écrit:Tu ne peux pas imaginer à quel point ça fait plaisir de voir quelqu'un qui apprécie autant mon travail. C'est le genre de chose qui m'aide à continuer (espérons que la suite de l'histoire soit tout autant à la hauteur)


Si ça te donne envie de continuer, je suis ravi!! Car tu es très talentueux! Vraiment.

Death Star Bricks a écrit:De tous les personnages de Capitale Fatale, Ribajo est certainement mon préféré et le plus sous-exploité.
Sous-exploité, oui, car ce n'était pas vraiment son histoire. Dans Capitale Fatale, Ribajo a plutôt un rôle de témoin, de consultant : C'est quelqu'un qui a fait son temps.
C'est sans doute le personnage dont je me sens le plus proche psychologiquement, et je pense qu'il méritait une histoire à son nom pour saisir plus en détail les choix qui l'ont mené à passer par là où il est passé


Ah! J'avoue que dès sa première apparition, il m'a fait forte impression.
Et je suis ravi et impatient de découvrir son histoire, ce qui l'a mené dans les bas-fonds de Coruscant dans "Capitale Fatale".

Death Star Bricks a écrit:Quant à "étendre l'univers" de Capitale Fatale, je trouvais que c'était une bonne idée d'explorer les mêmes personnages sous un angle différent, sans forcément rendre indispensable la lecture de l'un pour comprendre l'autre. Mais j'espère que ceux qui liront Ribajo après Capitale Fatale seront content de retrouver ce personnage, et inversement


J'espère aussi! :sournois: "Capitale Fatale" a son atmosphère propre et innove, je trouve. En tout cas, je prends toujours beaucoup de plaisir à chaque chapitre. Je peste contre le temps qui file à toute vitesse et qui m'empêche de lire toutes les fanfics que j'apprécie aussi vite que je le voudrais.

Death Star Bricks a écrit:Ne t'habitue pas trop, on va revenir à la 3ème personne pour le reste de l'histoire


Arf! J'ai donc parlé trop vite! :lol:

Pas grave, je me ferais une raison... :o :lol:

Death Star Bricks a écrit:D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que je glisse un passage à la 1ère personne dans mon récit, le chapitre d'introduction de Grimask dans Les Âmes Perdues utilise également cette ficelle pour mieux saisir la psychologie et les motivations du personnage


Ah! Je serais patient jusqu'à ce que j'arrive à ce fameux chapitre alors!^^

Death Star Bricks a écrit:Le meiloorun, c'est un fruit qui apparaît (entre autres mais pas que) dans Star Wars Rebels et dans Le Livre de Boba Fett


Quel mauvais fan de Star Wars je fais! :transpire: En plus, j'ai terminé le visionnage du "Livre de Boba Fett" il y a peu... Par contre, j'ai pris du retard dans mon visionnage de "Rebels". Je plaide donc coupable, Votre Honneur! :D

Voilà, voilà...

Bonne continuation, et à bientôt sur "Capitale Fatale" comme sur ce topic! :hello:
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Messagepar Boldard » Sam 05 Mar 2022 - 18:58   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Den a écrit:Arf! J'ai donc parlé trop vite! :lol:

Pas grave, je me ferais une raison... :o :lol:

De manière générale, j'ai toujours été plus à l'aise avec la narration à la 3ème personne. Mais ça dépend des situations.

La 1ère personne est utile pour se mettre dans la peau du personnage, exposer ses impressions, ses opinions et sa perception (biaisées ou non, parfois volontairement) de la situation.

Mais je trouve que la 3ème personne permet une narration plus globale et impartiale, plus complète et donc plus fiable. Je m'imagine souvent que le narrateur assiste à la scène et connaît les intentions de chacun, mais ne prend pas parti pour un personnage plus qu'un autre :oui:
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Messagepar Den » Dim 06 Mar 2022 - 14:24   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Oui, je comprends tout à fait. Je suis moi-même plus à l'aise avec la troisième personne. Et franchement, ça ne me dérange pas que tu y reviennes dans ton récit. C'était juste pour te taquiner un peu! :D
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Messagepar Boldard » Sam 12 Mar 2022 - 1:14   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

[Sommaire]
<< Prologue
1 - Au clair des deux lunes


Les deux lunes bleutées de Khaffed, monde agricole aux plaines beiges et aux forêts d'arbres à feuilles brunes, lévitaient aux deux extrémités du ciel d'un crépuscule qui durait maintenant depuis des mois, complimentées par le chant vif et joyeux de petits oiseaux à gorge bleue. En effet, de par la rotation très lente de Khaffed, les jours et les nuit y duraient presque une année standard. Les deux lunes, rayonnant d'un bleu glacial, étaient constituées d'un liquide nommé karasium, gelé en permanence car n'absorbant que très peu les rayons du soleil. De par leur fort pouvoir réfléchissant, les lunes de karasium renvoyaient la quasi-intégralité de la lumière du soleil vers la planète en contrebas, fournissant un éclairage suffisant même lors de ces longues nuits saisonnières. Ainsi, le temps semblait figé dans le crépuscule perpétuel d'une nuit qui ne viendrait jamais, et d'un jour qui n'était déjà qu'un vieux souvenir.

Alors que rien ne semblait pouvoir troubler ce lieu paisible, le silence fut déchiré par le vrombissement strident d'un appareil tout droit surgi de l'espace. La navette endommagée, noircie par des impacts de laser, menaçait de tomber en pièces à tout moment. À vrai dire, c'était un miracle que son passager soit parvenu à sauter en hyperespace avant de se faire pulvériser. Se posant en catastrophe à la lisière de la forêt, le véhicule sembla soulagé de ne plus avoir à supporter son propre poids. La porte du vaisseau s'ouvrit, et un Bothan adulte en sortit, haletant, pour faire quelques pas dans l'herbe. Il s'arrêta, se pencha en avant, et dégueula le contenu de son estomac à ses pieds. Quand les vomissements cessèrent, Bajiro s'essuya la bouche et se redressa pour contempler les alentours, le regard trouble. Les idées étaient encore floues dans son esprit. Il se souvenait des derniers événements, mais il était encore incapable d’envisager un quelconque avenir.

Après avoir rassemblé ses affaires les plus importantes dans quelques sacs et embarqué dans sa navette personnelle pour quitter Bothawui, il s'était fait intercepter par deux vaisseaux de police qui patrouillaient en orbite. Son départ précipité et désordonné avait dû leur mettre la puce à l'oreille... Où peut-être étaient-ils déjà au courant ? Lui ayant ordonné plusieurs fois de s'arrêter et de leur transmettre ses codes d'identité, Bajiro s’était contenté de les ignorer et de programmer un saut hyperspatial vers le système le plus isolé qu'il connaissait. Les vaisseaux des forces de l'ordre ont alors ouvert le feu, manquant de le détruire totalement avant qu'il s'en sorte de justesse. Il aurait bien pu s'arrêter pour leur transmettre ses codes, mais le risque était bien trop grand. S'ils étaient déjà au courant pour le meurtre, cela pouvait très bien être une tactique pour l'arrêter. De toute façon, il n'était pas en état psychologique de communiquer avec eux. Ils auraient rapidement soupçonné quelque chose. Tôt ou tard, ils auraient découvert la vérité. La terrible vérité.

Alors qu'il s'apprêtait à atterrir sur Khaffed, Bajiro avait été pris d'une violente nausée en repensant au crime atroce qu'il avait commis à peine une heure plus tôt. Après avoir vomi, il se sentait un peu mieux physiquement. Mentalement, difficile de décrire son état actuel. Une chose était sûre, il n'avait plus grand chose à quoi se raccrocher. Plus de femme, plus de foyer, et sa tranquillité d'esprit l'avait probablement quitté pour de bon. Pour ne rien arranger, son vaisseau n'était plus en état de voler. Avant d'entreprendre quoi que ce soit il allait devoir réparer son engin, sachant que c'était son seul abri et moyen de transport. Et si possible, trouver un nouveau job pour subvenir à ses besoins. Après ce que lui avait coûté la construction de sa maison sur Bothawui, les maigres économies qu'il lui restait n'allaient pas faire long feu.

Soudain, une voix d'enfant l'interpella.
— Vous allez bien, monsieur ? Vous êtes malade ?
Bajiro se retourna pour voir un jeune humain qui portait sur son dos un fagot de bois. En effet, son état ne devait pas être beau à voir. Il sécha tant bien que mal les larmes qui avaient humidifié ses paupières.
— Hein, ça ? Non, ce n'est rien, c'est... le mal de l'espace.
— C'est vrai que vous êtes arrivés dans ce vaisseau. Vous êtes un voyageur spatial ? De quelle planète vous venez ?
Sachant qu'il était dorénavant recherché sur Bothawui, il n'était pas prudent de dévoiler sa planète d'origine à des inconnus. De toute façon, personne n'avait besoin de savoir d'où il venait. Ni qui il était vraiment.
— Je viens... d'une galaxie très lointaine.
— Ah ouais ? Si vous le dites. En tout cas, votre vaisseau est dans un sale état. Si vous voulez espérer le réparer, il faudra passer en ville. Mon grand-père tient une auberge, là-bas. S'il vous faut un endroit où dormir, il pourra vous accueillir. Mais nous causez pas de problèmes, d'accord ? On cherche pas d’ennuis.
Bajiro passa sa barbe entre ses doigts.
— Je ne suis pas ici pour causer des problèmes. Et oui, tu as raison, mon vaisseau a besoin de réparations. Tu peux me montrer où est cette ville ?
— Bien sûr ! J’y allais justement. Vous n’avez qu’à me suivre.
— Merci, gamin. T’as un nom ?
— Ouaip, moi c'est Tino. Et vous monsieur ?
— Appelle-moi... Ribajo.



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Messagepar L2-D2 » Lun 14 Mar 2022 - 9:37   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 1 lu !

Bajiro/Ribajo ! :lol:

Première surprise, dès le début de ce Chapitre, je m'attendais à ce que tout le récit se déroule à la première personne. Manifestement, non. peut-être as-tu volontairement gardé ce type de narration pour le prologue et, à terme, l'épilogue ?

Et j'aime beaucoup les clins d'oeil que tu glisses. Ici, Bajiro vient d'une galaxie lointaine, là, le Bothan se dirige vers une auberge, et quand on sait qu'à terme, nous le recroiserons en tenancier d'une cantina sur Coruscant, on dirait presque que tu joues avec nos attentes.

En tout cas, c'est un début efficace et qui ne traîne certes pas ! Reste à voir maintenant dans quelle direction l'intrigue va se diriger.

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Boldard » Lun 14 Mar 2022 - 22:08   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:Première surprise, dès le début de ce Chapitre, je m'attendais à ce que tout le récit se déroule à la première personne. Manifestement, non. peut-être as-tu volontairement gardé ce type de narration pour le prologue et, à terme, l'épilogue ?

Bien vu, le prologue et l'épilogue seront en effet les seules parties à la 1ère personne :jap:


L2-D2 a écrit:Et j'aime beaucoup les clins d'oeil que tu glisses. Ici, Bajiro vient d'une galaxie lointaine, là, le Bothan se dirige vers une auberge, et quand on sait qu'à terme, nous le recroiserons en tenancier d'une cantina sur Coruscant, on dirait presque que tu joues avec nos attentes.

Hé hé :wink:
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Messagepar Boldard » Sam 26 Mar 2022 - 1:07   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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2 - La paix ne dure jamais


Ça faisait longtemps que Ribajo n'avait pas mis les pieds sur Khaffed. Autrefois, lui et son père se rendaient de temps en temps sur cette planète pour y chercher des ingrédients à bas prix sur les marchés agricoles. Il ne pensait pas devoir y retourner un jour… Encore moins dans de telles conditions.
La ville où ils arrivèrent n’était pas bien grande, et avait l’air assez ancienne. Les bâtiments ronds en terre cuite, bombés et trapus, étaient couronnés de toits dont la forme évoquait des bérets. Ribajo, qui avait pris un sac contenant ses effets personnels, dit à Tino :
— Ça a l’air tranquille, par ici. Tout à l’heure, tu m’as dit de ne pas causer de problèmes. Ça arrive souvent, des gens qui vous causent des problèmes ?
— Pas souvent, non. Mais ça arrive. Y’a pas que des gentils, vous savez. La bande à Zegg, par exemple. Avant, ça allait encore. Mais depuis quelques années, ils mènent la vie dure à tout le monde. Ils vont de ville en ville pour provoquer les gens, prendre ce qu’ils ont envie, et repartent sans dire merci. Personne n’est prêt quand ils arrivent, et ils se débrouillent toujours pour obtenir ce qu’ils veulent.
— Et les gens ne résistent pas ?
— Avant, si. Mais depuis qu’ils ont brûlé les récoltes d’un village qui n’a pas voulu se plier, les gens ont peur des représailles.
Ribajo et Tino entrèrent dans l’auberge, un bâtiment chaudement éclairé par des lanternes au plafond. L’aubergiste, un homme gros et âgé, fut d’abord content de voir son petit-fils. Mais son expression changea soudain quand il remarqua Ribajo.
— C’est quoi, ça encore ? Encore un étranger venu de l’espace ? T’es quoi, au juste ? J’ai jamais vu ton espèce.
— Lui, c’est Ribajo. Il dit qu’il vient d’une galaxie très éloignée. Son vaisseau est tombé en panne, je lui ai dit qu’il pouvait venir ici.
Le vieil homme dévisagea le Bothan d’un air méfiant.
— D’une galaxie très éloignée, hein ? Ça a dû faire une sacré route. M’enfin, qu’est-ce que j’en sais moi. J’y connais pas grand-chose aux voyages interspatiaux. Moi, ce que je sais faire, c’est accueillir les gens, leur fournir un lit et de quoi manger. Et cultiver la terre, aussi. Mais ça, c’était avant. Je commence à me faire vieux, avec tout ça. Alors, c’est une chambre qu’il vous faut ? C’est 15 crédits.
— Je vais prendre ça, dit le Bothan en avançant la somme demandée. Dites, vous savez où je peux trouver des pièces détachées pour mon vaisseau ?
— Hmmm… Ici, à Pertooga, j’ai peur que vous ne trouviez pas ce que vous cherchez. Il faut aller à Ehjbepowulgur, plus au Nord. C’est là-bas qu’il y a tous les ateliers, et le spatioport. Mais si j’étais vous, j’attendrais demain heure standard. Les marchands ne sont pas ouverts à cette heure-ci.
Ribajo le remercia, et commanda un plat chaud avant de partir s’installer à une des tables. Tino, quant à lui, partit déposer le fagot de bois dans une autre pièce. Soudain, le rideau de la porte d’entrée se souleva pour laisser entrer trois individus à l’allure sournoise.
— Salut, Bagan ! Quoi de neuf ? J’ai entendu dire que ton avorton de petit-fils a encore dit du mal de nous ? Tu peux pas la lui fermer un peu ? On a une réputation à tenir, nous.
— Arrête ton cirque, Zegg. Personne peut vous blairer, toi et ta bande. Retourne dans les jupons de ta mère, qu’elle t’apprenne le respect.
— Fais pas le malin, le vieux. Ce serait dommage qu’un accident arrive…
Zegg remarqua alors la présence de Ribajo, qui mangeait tranquillement assis à sa table.
— Mais c’est qui, suis-là ? Un nouveau ? Belle crinière, touffe de poils. Tiens, ça a l’air bon ça.
Il prit la fourchette dans la main du Bothan où était enfourchée une morceau de viande bien juteuse, et l’enfourna dans sa bouche. Il mâcha quelques instants, puis parla la bouche pleine à Bagan.
— Tu t’améliores pas en cuisine, le vieux. Ça manque de sel, tout ça !
Le regard de Ribajo s’assombrit. C’était la goutte de trop.
— Triple andouille, vous n'y connaissez vraiment rien en cuisine. Trop de sel dénature la saveur du plat. Mais vous, il vous en faut toujours plus... Pas étonnant que vous ne sachiez pas apprécier ce plat à sa juste valeur.
— Hein, qu’est-ce qu’il a dit l’animal ?
— J’ai dit… Que je commence à en avoir raz le bol des enfoirés dans vot’ genre !
Ribajo souleva la table et la fit basculer en avant sur les trois compères, leur faisant perdre l’équilibre. Profitant de l’effet de surprise, il dégaina son blaster pour tirer trois coups consécutifs. Les trois tirs passèrent à travers la table, et touchèrent les trois vauriens en pleine poitrine. Ils s’effondrèrent simultanément, emportant la table avec eux dans leur chute.
— La table ! cria l’aubergiste. Vous avez cassé ma table !
Ribajo se retourna et avança vers le bar, le blaster encore en main. Son regard était brûlant de colère. Il sortit des crédits de sa poche et les plaqua sur le comptoir.
— Voilà pour vot’ table, chef. Ces minables vous embêteront plus.
Sur ses mots, il rangea son arme et monta les escaliers jusqu’à sa chambre pour y trouver un peu de repos.



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Messagepar L2-D2 » Lun 28 Mar 2022 - 11:40   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 2 lu !

Ah oui, tu aimes jouer avec nos attentes ! Je dois dire que dès la mention du fameux Zegg et sa bande, je me suis douté que cela allait faire des étincelles avec Ribajo, qu'il allait sans doute finir par devenir le "sauveur" du village... mais pas à ce que, dès quelques lignes plus bas, le-dit Zegg débarque et se fasse abattre aussi sec ! Et l'aubergiste, inébranlable, qui ne pense qu'à sa table ! :lol:

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Boldard » Sam 09 Avr 2022 - 1:04   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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3 - L'appel de la piraterie


Bothawui, des années plus tôt.

À cette époque, Bajiro approchait l’âge adulte. Son père vint le trouver dans une prairie, où il s'entraînait à tirer au blaster sur des bouteilles vides.
— Qu'est-ce que tu fabriques, Bajiro ? J'ai besoin de toi en cuisine. On a un restaurant à faire tourner, j’te rappelle !
— Je t'ai dit que je ne voulais plus être cuisinier, papa. Je veux être un pirate. Et un pirate qui ne sait pas viser est un pirate mort.
Bajiro tira, mais manqua sa cible.
— Un pirate, vraiment ? Et pourquoi ça ?
— Je ne veux plus jamais me laisser marcher dessus. Par qui que ce soit. Je ne veux plus être une victime. Je veux que mes ennemis me craignent. Et inutile de me sermonner. Ma décision est prise.
Bajiro tira une deuxième fois, et manqua sa cible.
— Et où ça va te mener tout ça, exactement ? Oh, un jour ça te passera. Un jour tu trouveras une jolie femme, fonderas une famille... Tu verras toi-même qu'on peut être heureux en menant une vie sans violence.
— Et s'ils reviennent ? Si les gens qui ont tué maman reviennent pour nous ? S'ils s'attaquent à toi, à moi ou à ma sœur ? Qu'est-ce qu'on fera ?
Il tira une nouvelle fois, et manqua encore la cible.
— Ça n'arrivera pas, mon fils. Je ne le permettrai pas.
Bajiro fit la moue et prit sa visée.
— Alors je ne le permettrai pas non plus.
Il tira, et manqua une fois de plus.
— Allez, pose ce jouet et viens m'aider. Il reste beaucoup d'assiettes à laver.
Son père s'éloigna, le laissant seul. Bajiro soupira, prit une longue inspiration et bloqua sa respiration pour ne plus bouger. Il prit sa visée, et effectua quatre tirs d'affilée. Les quatre bouteilles éclatèrent.
Un jour, ils verront de quoi je suis capable. Un jour, ils apprendront à me craindre.


*


Khaffed, maintenant.

Ayant passé la nuit standard à l’auberge, Ribajo reprit sa route en direction d’Ehjbepowulgur, à quelques heures à pieds au Nord de Pertooga. En arrivant en ville, la différence était flagrante. L’architecture était plus moderne, plus évoluée. Il vit notamment de nombreux hangars à vaisseaux, des usines, des aires d’atterrissage, plusieurs bâtiments administratifs, ainsi que des maisons de taille plus imposante et en nombre plus conséquent. Avant la Guerre des Clones, Ehjbepowulgur était une commune plutôt sûre et paisible où habiter. Mais depuis que la République avait augmenté ses taxes pour financer l'effort de guerre, la hausse du taux de pauvreté combinée à une justice inefficace avait ouvert la voie au crime et au vice dans ses rues aux lueurs crépusculaires. De plus en plus d'habitants, endettés ou sans emploi, en étaient réduits au vol ou à la prostitution. Entre ça et les nouveaux bâtiments industriels qui avaient poussé depuis ces dernières années, les déchets non ramassés et les rats Womp qui s’accumulaient dans les ruelles, Ehjbepowulgur n'avait plus grand chose à voir avec la charmante bourgade que Ribajo avait visitée étant enfant. C'était comme si, depuis qu'il avait perdu son innocence, la galaxie avait perdu une partie de son charme.
Arrivé à un atelier aérospatial, il s’adressa à un droïde protocolaire RA-7.
— Des pièces de vaisseau ? fit le droïde. Oui, on en a. Mais ça dépend de ce que vous cherchez. C’est pour quel modèle ?
— Navette de transport L-TOR-23. Tiens, voilà la liste des pièces qu’il me faut.
— Ah, oui, je vois. Un modèle puissant, mais qui ne date pas d’hier. Il faut que je vérifie l’inventaire des stocks, et s’il faut éventuellement commander certaines pièces manquantes. Donnez-moi trois heures standard, et je vous fais un devis. Le devis est offert par la maison, mais j’espère que nos services vous porteront entière satisfaction. Ce sera tout ?
— Oui, ce sera tout. Tas de ferraille inutile…
Le disque dur du droïde émit un crissement.
— J’ai entendu ce que vous venez de dire, monsieur. Dois-je faire un rapport d’incident à mon supérieur ?
— Fais donc, tête de mouche. Je suis plus à ça près...
Ribajo sortit du garage et se rendit à un bar du coin, où il envisagea de passer le reste de la journée.
— Barman, un whiskey. Laissez la bouteille.
Le barman, un proche-humain de sexe non identifié, lui servit le verre et le dévisagea d’un air amusé.
— Vous n’êtes pas d’ici, vous, je suppose ?
— Non, pourquoi ?
— Oh, comme ça.
Une Twi’lek à la peau rose bonbon s’approcha de Ribajo pour le voir le plus près, un grand sourire aux lèvres révélant des dents aiguisées.
— Quelle étrange espèce… Je peux toucher votre fourrure ?
Ribajo haussa les épaules.
— Si vous voulez.
— Boolaya, tu pourrais être moins… tactile avec les nouveaux clients ? Tu vas les faire fuir, à force.
— Arrête, Molva… Ils tombent tous raide dingues de moi. T’as qu’à demander au Gungan que j’ai emmené dans la chambre d’hôtel hier soir.
— Erk. Il faut dire que tu sautes sur tout ce qui bouge… Et que tu n’as pas beaucoup de concurrence dans ce patelin paumé.
— Tu es jalouse, c’est tout. Il est à moi, et à personne d’autre.
Elle glissa sa main sous sa veste pour caresser sa poitrine velue, mais Ribajo attrapa son poignet pour la retirer.
— Je regrette, ma chère, mais je n’appartiens à personne. Et je ne compte pas commencer aujourd’hui.
Sans plus de cérémonie, il vida le verre dans son gosier et s’essuya la bouche du revers de la main. Un ricanement rauque parvint de l’autre extrémité du bar. C’était Segodeg Salsifel, un Dug couvert de cicatrices et qui portait un cache-œil sur l’œil gauche.
— Méfie-toi, Boolaya, celui-là n’est pas comme les autres. Je l’ai vu dès qu’il est entré dans le bar… Son regard. Il a le regard d’un tueur.
— Oh oui, j’aime les tueurs. C’est quand c’est dangereux que c’est le plus excitant.
— Non, ce n’est pas qu’un tueur, c’est plus que ça. C’est un pirate !
Les oreilles de Ribajo tressaillirent en entendant ce mot-là.
— Oui, hé hé hé, c’est bien ce que je pensais.
Ribajo se retourna vers lui et le jaugea du regard.
— Et qu’est-ce que vous y connaissez, aux pirates ?
— Karablast tik froc, j’ai été pirate toute ma vie ! Je sais reconnaître un pirate dans l’âme quand j’en vois un !
Ribajo vit alors l’opportunité qui s’offrait à lui. Pour la première fois de sa vie, il avait l’occasion de devenir ce qu’il avait toujours rêvé d’être. Il se resservit un verre de whiskey et eut un sourire en coin.
— C’est vrai, je suis un pirate. On ne peut rien vous cacher, à vous. Et si je vous disais… Que je cherche un nouvel équipage ?
— Un nouvel équipage ? demanda Boolaya. Parce que vous avez perdu l’ancien ?
— On peut dire ça comme ça.
Segodeg sourit de toutes ses dents, exhibant des prothèses en or.
— Oh, ça fait des années que je suis pas monté sur un navire pirate. Mais... si vous avez une place de libre… Ce serait un plaisir et un honneur, capitaine…?
— Capitaine Ribajo. Et oui, tu es le bienvenu si tu souhaites rejoindre mon équipage. Ne me le fais pas regretter, ajouta-t-il avec un sourire en coin.
Boolaya, cambrée langoureusement sur le tabouret de bar, s’agrippait à lui telle une sangsue.
— Oh mon capitaine, j’ai toujours rêvé de voir les étoiles. Cette planète, c’est le fond des chiottes de la galaxie. Prenez-moi avec vous, pitié…
Ribajo prit un air malicieux. Comment refuser une proposition aussi intéressante ?
— Hmmm… Bon, c’est d’accord. Mais je vous préviens, le premier qui désobéit au capitaine passe par-dessus bord !
Ribajo vit les yeux de la Twi’lek s’illuminer comme ceux d’un enfant, et elle le serra dans ses bras. Segodeg leva son verre et brailla à plein poumons :
— Au capitaine Ribajo ! Et à son nouvel équipage !
Tout le bar poussa des « Ouais ! » et autres cris désordonnés, entraîné dans un élan collectif de joie et de franche camaraderie.
Ribajo sourit, triomphant. L'espace d'un instant, l'idée lui effleura l'esprit qu'il était en train de commettre une erreur. Mais non, c'était le contraire. Son erreur, c'était d'être resté aussi longtemps avec une femme adultère. Son erreur, c'était d'avoir attendu aussi longtemps avant de réaliser son véritable rêve d'aventure. Fini le temps où il hésitait, où il n'était pas sûr de ce qu'il voulait. Ce qu'il venait de faire, c'était de prendre son destin en mains.



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Messagepar L2-D2 » Lun 11 Avr 2022 - 9:42   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 10 lu !

Un Chapitre court, mais réussi, qui voit notre ami Ribajo franchir un grand pas dans son rêve de devenir pirate ! J'ai particulièrement apprécié le flash-back, et je trouve qu'il y a moyen de faire quelque chose avec ça dans l'ensemble du récit (et on apprend au passage la mort de sa mère... curieux de le voir vouloir devenir un pirate si ce sont des pirates qui ont tué sa mère (relecture aidant, je me rends compte que tu n'affirmes pas que ce sont des pirates et que donc... on n'en sait rien ! :transpire: )).

Et donc, l'équipage commence à se rassembler. Je sens venir une fine équipe ! :think:

Par contre, je suis presque étonné que Ribajo ne repense pas plus souvent à sa femme et aux meurtres qu'il a commis. Oui, bien sûr, à la fin du Chapitre, il y pense, mais sans aucun remord, rien du tout. C'en est presque difficilement crédible. A moins que tu n'aies, à un moment ou à un autre, prévu que le traumatisme ne ressorte et ne lui explose en plein visage ?

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Messagepar Boldard » Lun 11 Avr 2022 - 20:19   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:curieux de le voir vouloir devenir un pirate si ce sont des pirates qui ont tué sa mère (relecture aidant, je me rends compte que tu n'affirmes pas que ce sont des pirates et que donc... on n'en sait rien ! :transpire: )).

Quelqu'un qui a soif de vengeance, sans aucun recul, se soucie peu de devenir pire que ses ennemis :neutre:

Il est prêt à devenir comme eux si ça peut lui donner l'avantage ou leur faire payer, puisque cette expérience l'a convaincu qu'il était vulnérable en restant quelqu'un d'honnête. La loi des pirates c'est la loi du plus fort, c'est pourquoi il veut devenir pirate pour ne plus être vulnérable.

On peut dire que le fait de grandir et de se marier l'a "calmé" à ce niveau-là, mais la trahison de sa femme a fait resurgir cette part sombre en lui, cette frustration face à l'injustice qu'il n'a jamais vraiment digérée. En gros, il se dit : "J'ai essayé d'être gentil, ils me l'ont quand même mise à l'envers, alors c'est plus la peine. Maintenant, ils vont voir de quel bois je me chauffe".


L2-D2 a écrit:Par contre, je suis presque étonné que Ribajo ne repense pas plus souvent à sa femme et aux meurtres qu'il a commis. Oui, bien sûr, à la fin du Chapitre, il y pense, mais sans aucun remord, rien du tout. C'en est presque difficilement crédible. A moins que tu n'aies, à un moment ou à un autre, prévu que le traumatisme ne ressorte et ne lui explose en plein visage ?

En fait, il s'est enfermé dans le déni pour ne pas succomber à la culpabilité. Actuellement, il est tellement dégoûté de ce qui s'est passé qu'il fait tout pour ne pas y penser. Mais oui, ça va finir par lui revenir à la figure :transpire:
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Messagepar Boldard » Ven 22 Avr 2022 - 12:42   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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4 - Nouveau départ


Depuis que Ribajo avait décidé de s’autoproclamer capitaine pirate, tout semblait tourner en sa faveur. Il eut suffisamment de crédits pour payer les pièces de rechange, et elle furent disponibles le soir même. Segodeg et Boolaya, ayant chacun rassemblés leurs affaires les plus indispensables, rejoignirent le Bothan à l’extérieur de la ville.
— Quel est le plan, capitaine ? demanda le Dug.
— Pour commencer, ramener les pièces détachées au vaisseau qui se trouve à 20 klicks dans cette direction. Réparer le vaisseau pour qu’il soit à nouveau opérationnel. Et enfin, quitter cette planète... pour la destination de notre choix.
— Attendez, fit Boolaya. Vous ne nous avez pas dit que votre navire était en panne. Ni qu’il se trouvait à 20 klicks à pieds. C’est quoi, l’arnaque ?
— C’est vrai, j’ai oublié de le préciser. Mais vous voulez toujours être pirates, non ? On est tous dans le même bateau. Mais ce n’est qu’une question de temps, d’efforts et de bonne volonté pour qu’on puisse décoller au plus vite. Ça veut dire qu’il va falloir se serrer les coudes si on veut que les choses se fassent vite et bien. Sans équipage pour m’épauler, j’aurais mis beaucoup plus de temps pour faire ça. Mais ce sera aussi votre vaisseau, quand il sera prêt. Donc si vous m’aidez à le réparer, vous serez les premiers à en profiter.
— Ça, c’est bien parlé. Tu vois qu’il est pas stupide, ce capitaine. Il a de la suite dans les idées.
— Ouais, ouais, j’ai compris. La capitaine a toujours raison. De toute façon, je ferais tout pour mon capitaine chéri, fit-elle en adressant un clin d’œil à Ribajo.
Il ignorait encore si cet excès d’affection était du bluff pour se faire bien voir, ou si elle était vraiment sincère. Mais le plus important était qu’elle respecte ses décisions et lui reste loyale. Il verrait bien, avec le temps, ce qu’il en était vraiment.
Alors qu’ils s’apprêtaient à quitter Ehjbepowulgur, ils furent accostés par une délégation fort indésirable.
— On dirait qu’il y a un nouveau sheriff en ville, dites donc ! C’est donc vrai, ce qu’on raconte ? C’est toi qui as tué nos potes à l’auberge du vieux Bagan?
Ribajo s’arrêta net et les dévisagea.
— Oui, c’est moi. Pourquoi ?
— Mais c’est qu’on veut faire le malin, en plus. Je crois que t’as pas bien compris qui faisait la loi ici. Ici, c’est notre territoire, et personne n’est au-dessus de nous. Les gens font ce qu’on leur dit, parce que sinon… On s’énerve et ça peut faire très, très mal. Alors à genoux, animal. Lèche mes bottes, si tu espères rester en vie.
Ses amis émirent des rires moqueurs à l’égard du Bothan. Sans dire un mot, Ribajo pencha légèrement la tête sur le côté, le fixant d’un regard interrogateur. Comme s’il le mettait au défi de répéter ce qu’il venait de dire.
— Oui, tu as bien entendu. À genoux, et lèche mes pieds. Et peut-être, si je suis de bonne humeur… Peut-être que je t’épargnerai.
Segodeg et Boolaya regardèrent Ribajo tour à tour. Boolaya avait l’air anxieuse, elle semblait trembler de peur… Ou était-ce l’excitation du danger ? Segodeg, lui, observait en silence, à l’affût, attendant de voir la suite des événements.
Ribajo s’éclaircit la gorge.
— En fait, je crois... que vous n’avez pas très bien compris à qui vous aviez affaire. Voyez-vous, je ne suis ni un sheriff, ni un justicier. Mon nom est Ribajo. Et je suis un pirate. Ce qui implique que tant qu’il restera un soupçon de vie dans cette carcasse qu’est la mienne, jamais je ne me soumettrai à qui que ce soit. Encore moins à des sacs à poodoo comme vous.
L’insulte fit l’effet d’une bombe. Les yeux exorbités, les trois bandits se ruèrent sur le groupe, prêts à les étriper. L’un d’eux sortit un blaster, mais celui-ci lui fut arraché des mains par un coup de pied agile de Boolaya.
— Joue pas avec ça, trésor. Tu vas blesser quelqu’un.
Elle dégaina alors un couteau de sa ceinture et le planta dans la gorge du malfrat, qui étouffa dans son propre sang dans un gargouillis horrible.
— Avec les compliments du capitaine, souffla-t-elle avant de ressortir sa lame aussi vite qu’elle était rentrée.
Au même moment, Segodeg s’était jeté sur le second brigand pour le faire tomber et l’étrangler avec ses mains postérieures. Ribajo dégaina son blaster pour achever le troisième, mais le coup de ne partit pas. Blast, se dit-il. Ce n’était pas le moment que son arme le lâche. Ne se décourageant pas pour si peu, il se servit de la poignée pour assommer le vaurien qui lui fonçait dessus, sans doute sous l’emprise de l’alcool ou d’un stupéfiant vu son temps de réaction. Celui-ci s’effondra à quatre pattes sous le coup porté, et Ribajo le saisit immédiatement par le col pour le traîner par terre jusqu’au puits le plus proche. Là, il fit basculer le malheureux dans le trou, et ce malgré ses supplications. Il entendit l’écho du cri qui s’éloignait, puis le bruit d’un corps qui venait de toucher le fond. Peu de chance qu’il s’en sorte vivant.
— On dirait que tout le monde ne vous apprécie pas ici, mon capitaine, remarqua Segodeg en relâchant le cou sans vie de son ennemi.
— Quoi que l’on fasse, j’ai l’impression que s’attirer des ennemis sera toujours inévitable. De toute façon, nous allons bientôt quitter cette planète. Reprenons notre route.


*



Après avoir marché de longues heures, le groupe arriva enfin à la navette de Ribajo, dans le même état qu’il l’avait laissée.
— C’est ça que vous appelez un vaisseau pirate ? s’amusa Segodeg. Franchement ça casse pas trois pattes à un porg. Puis y’a presque aucun armement.
— J’ai eu… quelques difficultés. Ce n’est qu’un vaisseau provisoire.
— J’espère bien, se gaussa le Dug. J’ai hâte qu’on en trouve un plus grand, plus rapide et plus terrifiant. J’ai ma petite idée pour la décoration extérieure. Tout pirate qui se respecte doit avoir un symbole, un blason reconnaissable entre tous. Au fait, il a un nom, ce coucou ?
— Officiellement, c’est une navette L-TOR-23. Mais entre nous, je l’appelle… Le Fugitif Espiègle.
Les réparations durèrent toute la nuit. Travaillant de concert et d’arrache-pied, à la lumière de la lanterne, les trois compères se succédèrent pour traiter les problèmes l’un après l’autre. Conduits à coaxium, structure interne, plaques de blindage, isolation pressurisée… Tout devait être passé en revue pour s’assurer qu’ils ne laissent aucune panne. Car, une fois dans l’espace, si un système vital lâchait, il serait déjà trop tard pour s’en occuper. Tandis que l’heure approchait 7 heures standard, Ribajo faisait cuire de la viande à la broche au-dessus d’un feu de camp. C’est alors qu’il vit arriver à l’horizon, traînant des pieds, le jeune Tino.
— Qu’est-ce qui t’arrive, petit ?
— C’est... C’est les potes à Zegg. Ils ont pas apprécié ce que tu as fait à leur chef, hier soir. On dirait qu’ils ont trouvé un nouveau chef pour le remplacer. Ils sont venus, et ils ont tué grand-père. Je sais que t’es un pirate, tout le monde parle de toi en ville. Ils ont bien vu que t’étais pas quelqu’un qui se laisse faire. S’il te plaît, Ribajo, reviens nous aider. Tant que ces brigands seront dans les parages, on ne pourra pas dormir sur nos deux oreilles.
Segodeg s’approcha de Ribajo pour lui murmurer quelque chose à l’oreille.
— Eh, pssst. T’es pas responsable, tu sais. Si tu passes ta vie à t’occuper des problèmes des gens, t’en auras jamais fini. Plus vite on aura quitté cette planète, et plus vite on pourra penser à des choses plus intéressantes.
Ribajo hocha la tête. Là-dessus, il rejoignait totalement son ami pirate.
— Désolé, petit, mais j’ai des choses plus urgentes à régler. Je quitte ce monde sur-le-champ, et si les gens de cette ville ne sont pas capables de se défendre par eux-mêmes, ils feraient bien d’en faire autant. Ou alors, engagez un sheriff. Mais tuer ces malfrats ne ramènera pas ton grand-père.
— Je le sais bien, fit Tino, l’air morose. J’aimerais juste que tout ça se termine. Si vous ne voulez pas nous aider, je peux venir avec vous ? J’ai plus personne, ici. Toute ma famille est morte. Je peux devenir un pirate dans votre équipage ?
Ribajo soupira.
— Je ne te promets ni une nouvelle famille, ni la sécurité, mais si on fait ça, je veillerai sur toi autant que je peux. Sache que la vie est dure, plus tôt on le comprend et mieux on s’en sort. Tu vas devoir vite grandir et te prendre en charge si tu veux survivre dans ce milieu, car on ne sera pas toujours là pour te guider ou te protéger. On ne pourra pas non plus être responsables s’il t’arrive quoi que ce soit. Mais en tant qu’équipe, on veillera les uns sur les autres pour que personne ne manque de rien. Tu devras toi aussi jouer le jeu.
— À quoi tu joues, cap’taine ? lui intima Segodeg. On va quand même pas prendre un gamin avec nous ?
— Hé. Cet enfant vient avec nous si je le décide, pigé ? T’as eu ta chance, il a aussi droit à la sienne. Si t’es pas content, va voir ailleurs si j’y suis.
— Tsssk. Va mal finir, tout ça, murmura le Dug en tournant les talons.
— Alors, gamin ? Toujours partant ?
— Je sais très bien que c’est risqué, vous savez. Mais vous n’aurez pas à vous occuper de moi, je sais me débrouiller seul maintenant. Et puis, c’est toujours mieux que rester tout seul ici...
— Si ta décision est prise, alors la mienne aussi. Bienvenue à bord. Tu peux rester avec nous aussi longtemps que tu respectes les règles. Et ici, c’est moi qui fixe les règles. Il n’y en a pas beaucoup, mais elles sont importantes. Tu les apprendras assez vite.
— Blah, blah, blah… On peut partir, capitaine ? S’impatienta Boolaya.
— Est-ce que toutes les réparations sont terminées ?
— Tous les systèmes sont opérationnels, mon capitaine !
Ribajo sourit et hocha la tête.
— Alors on décolle.



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Messagepar Boldard » Ven 22 Avr 2022 - 12:46   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

[NOTE DE DERNIÈRE MINUTE]

Je ne serai probablement pas disponible demain pour le faire, donc je vous livre le chapitre 4 aujourd'hui.

Bonne lecture à tous :jap:
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Messagepar L2-D2 » Ven 22 Avr 2022 - 13:26   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 4 lu !

La fine équipe s'agrandit ! Je me doutais que le garçon rencontré plus tôt dans la récit allait servir à nouveau, mais je ne pensais pas que ce serait si vite, ni qu'il intègrerait l'équipage de Ribajo... qui avait "oublié" d'informer ses nouveaux membres d'équipage que son vaisseau était en panne. Comme c'est pratique pour lui (mais moins pour eux) ! :paf:

Il se dégage presque un petit côté Albator de ce personnage... bon, sauf qu'Albator a un plus grand cœur que lui, qui abandonne donc à leur triste sort des villageois dont la situation a empiré suite à son passage sur la planète. Pas très gentil-gentil ça !

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Boldard » Ven 22 Avr 2022 - 14:15   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:qui avait "oublié" d'informer ses nouveaux membres d'équipage que son vaisseau était en panne. Comme c'est pratique pour lui (mais moins pour eux) !

Il est malin, il est malin ! :lol:


L2-D2 a écrit:Il se dégage presque un petit côté Albator de ce personnage... bon, sauf qu'Albator a un plus grand cœur que lui, qui abandonne donc à leur triste sort des villageois dont la situation a empiré suite à son passage sur la planète. Pas très gentil-gentil ça !

Non, ça ne l'est pas :paf:

Ces choix contestables ne sont pas anodins, puisqu'on ne devient pas pirate par bonté d'âme. Là est la différence avec un personnage comme Albator : ce dernier est un corsaire, c'est-à-dire un héros, un justicier. Ribajo, bien qu'il ait bon fond, n'a pas l'ambition d'améliorer la vie des autres. Les autres l'ont fait souffrir, alors il ne cherche plus que son propre intérêt, advienne que pourra. En fuyant sa vie d'avant, il a aussi fui ses responsabilités.

On verra bien où tout ça va le mener, car le personnage n'a pas fini d'évoluer :sournois:
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Messagepar Boldard » Sam 07 Mai 2022 - 10:47   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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5 - À l'abordage !


Ribajo était assis sur le siège du pilote, réfléchissant encore à la destination qu’il allait prendre. Même s’il prétendait avoir été pirate par le passé, dans les faits, il n’en était rien. Et il n’avait pas la moindre idée de par où commencer. Malgré tout, il affichait l’allure et l’assurance de celui qui savait précisément ce qu’il faisait. Car s’il montrait le moindre doute, il risquerait de perdre sa crédibilité, et donc la confiance de son équipage. C’est là qu’il fut rejoint par le Dug borgne qui marchait sur ses deux longs bras, les deux membres plus petits partant du bas de son torse lui servant de mains.
— Où on va, cap’taine ?
— Eh bien, j’ai plusieurs destinations en tête, mais si tu as une proposition…
— Bah… Pour commencer, je pense qu’on devrait chercher un nouveau vaisseau. Sans vouloir t’offenser, cap’taine, ce vieux coucou tient à peine debout. J’connais une voie commerciale qui passe par des systèmes peu fréquentés, le long de la bordure extérieure. Y’a toujours des corvettes qui passent par là-bas, et pas des petits engins, ça non. J’te parle des navires de longue distance, ceux qui encaissent. Pensés pour durer dès la conception. Avec un navire comme celui-là, l’espace sera à nous.
— Tu parles des modèles Corelliens ?
— Oui, entre autres, mais pas que. Y’a plein de modèles moins connus qui sont tout aussi puissants, et bien plus faciles à trouver. Le plus dur sera de les aborder, parce que c’est pas des vulgaires cargos qu’on voit partout, ça non. Ils sont équipés de systèmes de défense intégrés. Mais si on les prend par surprise, on a notre chance. Avec les années, j’ai développé ma petite technique personnelle pour les capturer. Ça marche pas à chaque fois, mais si on y met du nôtre, on l’aura, not’ rafiot !
Ribajo se frotta la barbe.
— Je pense que c’est une excellente idée. Et puis, je pourrai voir de quoi tu es capable. À toi de jouer, fit-il en lui indiquant les commandes du vaisseau. Être un bon capitaine, c’est aussi savoir s’entourer de gens autonomes et débrouillards, tu ne crois pas ?
Segodeg se fendit d’un sourire satisfait.
— Alors là, pas de problème, cap’taine. Ça, j’sais faire.
Il trifouilla les commandes pour programmer un saut en hyperespace. Les étoiles s’étirèrent, et l’espace fit place à un torrent de lumière bleue à l’intérieur duquel ils s’enfonçaient à une vitesse folle. Ceci fait, ils rejoignirent les autres dans le compartiment voyageur.
— Bon, fit Ribajo. Maintenant qu'on est officiellement partis pour notre première expédition, je pense que des présentations s'imposent. Tout le monde ici ne se connaît pas encore, il me semble. Toi le Dug, commence.
— Segodeg Salsifel, pour vous servir. Comme l'capitaine, j'en suis pas à ma première piraterie. Alors faites pas trop les malins, j'vous ai à l'œil. Si quelqu'un trahit l'capitaine ou l'équipage, il aura affaire à moi.
— Moi je m'appelle Boolaya Skerrr, avec trois "R", se targua la Twi'lek rose aux formes généreuses. Mais vous pouvez m'appeler Booboo.
— Tiens c'est nouveau, railla Seg, depuis quand t'as un nom de famille ? Trois "R", ça fait un peu Wookiee...
— C'est parce que je suis douce comme un Wookiee... mais aussi féroce qu'un Wookiee si tu t'avises de m'énerver, ajouta-t-elle en exhibant ses crocs. Et toi, petit ? C'est quoi ton nom ?
— Moi... C'est Tino.
— Roh allez, un peu de joie de vivre ! plaisanta Boolaya en lui pinçant les joues. C'est le début d'une nouvelle vie !
— Il vient de perdre sa famille, expliqua Jo.
— Oh, je comprends. Moi aussi, ça m'est arrivé. Enfin, c'est moi qui suis partie. Mais t'en fais pas, Tino, on veillera sur toi. On va pas te manger, voyons !
— C'est gentil, fit le garçon. J'ai toujours rêvé de partir explorer les étoiles, et c'est la première fois que je vois des pirates d’aussi près. J'espère que je vous décevrai pas.
— Roh, arrête gamin, sois pas ridicule ! fit Segodeg. Contente-toi de faire de ton mieux et d’être toi-même, et tout ira comme sur des roulettes. Souviens-toi : Un pirate ne doit jamais rien à personne.
Ribajo hocha la tête, satisfait.
— Nous apprendrons tous à nous connaître, de toute façon. Voilà ce que vous devez retenir : Avant d'être pirate, j'étais cuisinier. Eh bien un équipage, c'est un peu comme une équipe de cuisine. Chacun a son rôle à jouer, il n'y a pas de poids mort. Et quoi qu’il arrive, tout le monde écoute le chef. Si tout le monde remplit son rôle, si tout le monde y met du sien, on obtient des plats succulents et tout le monde y trouve son compte. Ici c'est moi le chef, et ce sera comme ça pour vous jusqu'à ce que je meure ou que nos routes se séparent. Si vous êtes pas contents, je ne vous retiens pas de partir. Je suis pas à cheval sur les règles, mais le respect est une chose sur laquelle je serai intraitable. Respectez l'équipage, respectez le capitaine, et vous recevrez du respect en retour. C'est tout ce que je vous demande.
— C'est reçu cinq sur cinq, cap'taine ! éructa Segodeg en mimant un salut militaire, avant d'éclater d'un rire tonitruant.
Ribajo ajouta, à moitié pour plaisanter :
— Encore une chose, et je dis ça pour vous : J'ai la gâchette facile. Alors me faites pas chier, compris ?
Nous y voilà, se dit-il. On va bientôt voir quel genre de pirate je suis.


*


C'est à l'abord du système Karserac qu'une corvette classe YQ-D27 de la société de transport Paggelin Corps. s'était stationnée après être sorti d'un premier voyage hyperspatial.
Pour Ronand, le pilote de cette corvette, c'était l'heure de la pause café. Une pause bien méritée avant de repartir en vitesse lumière, pour un voyage qui allait durer plusieurs jours, dans la nuit glacée de l'espace sidéral, afin de desservir tous les clients qu'il devait livrer.
Soudain, un voyant rouge se mit à clignoter, et les écrans de contrôle indiquaient un appareil en approche. Et cet appareil se dirigeait droit dans sa direction.
Ronand, un peu anxieux, activa la transmission comm.
— Ici corvette de transport YQ-D27 de la société Paggelin Corps. Déclinez votre identité et le motif de votre présence.
— Ici navette pirate le Fugif Espiègle, fit une voix rocailleuse dans le microphone, sans doute cryptée électroniquement pour masquer son identité. On sait que vos boucliers déflecteurs ne sont pas activés. Ne tentez aucune manœuvre ou vous serez abattu. Ne résistez pas à l'abordage, et personne ne sera blessé. Et n'envoyez aucun signal d'alerte si vous tenez à la vie.
Ronand pâlit. En quinze ans de carrière, c'était la première fois qu'il avait affaire à des pirates. C'était le genre de chose qu'on ne voyait que dans les holofilms, ou dans les vieilles légendes. Mais Ronand ne se laissait pas défaire pour autant. Faisant fi des mises en gardes de l'ennemi, il activa le transpondeur du signal d'alerte pour informer son employeur qu'il avait un gros problème. Il actionna également la commande activant les droïdes de sécurité que la société Paggelin Corps avait prévu à bord de la corvette, afin de palier à ce genre de situation. Son visage se renfrogna quand il constata que les droïdes ne répondaient pas. Les vieilles machines ne devaient pas avoir été révisées depuis des décennies. Se levant de son siège, il prit alors son blaster et se prépara à résister seul à l'abordage. Il était peut-être un pilote de transport de pacotille, mais personne ne s'en prenait à son travail impunément. Il avait travaillé dur toute sa vie, sans rien demander à personne. C'était pas aujourd'hui qu'il allait commencer à se laisser marcher dessus.


*


L’assaut fut bref, mais efficace. Après avoir découpé le sas à l’aide d’un cutter à plasma, les pirates jetèrent une grenade fumigène pour masquer leur arrivée. Ronand tira au hasard, mais aucun de ses tirs n’atteignit sa cible. C’est là qu’une série de cercles lumineux bleus arrivèra dans sa direction. Il se jeta à terre pour les esquiver, mais une partie des rayons paralysants traversa son bras, le rendant temporairement infirme. Quand il se redressa pour riposter, il était trop tard. Les pirates étaient là, et l’immobilisèrent après lui avoir arraché son arme des mains. Aucun blessé n’était à déplorer du côté des pirates : ils avaient bien joué leur coup. Cependant, une voix inconnue résonna à travers l’intercomm du vaisseau et leur parvint depuis le cockpit.
— Ici tour de contrôle de Paggelin Corps, j'écoute. Quel est le motif de votre alerte ?
— Ah poodoo, lâcha Segodeg. Cet enfoiré a envoyé un signal d'alerte. Qu'est-ce qu'on leur dit, capitaine ?
— La vérité, répondit Ribajo en activant le bouton de l'intercomm pour parler dedans. Ici les pirates qui ont capturé la corvette. Nous avons pris le pilote en otage. Si vous voulez le revoir vivant, il faudra nous payer une rançon de 50,000 crédits.
Il y eut un silence, puis l'opérateur répondit.
— Négatif, demande refusée. Nous avons prévenu les autorités de l’Empire, ils sont en route pour vous intercepter. Ne quittez pas.
— Blast, lâcha Ribajo en coupant la transmission. Bon, fit-il au pilote. Visiblement, tes employeurs ne tiennent pas beaucoup à toi. Montre-nous où se trouve le traceur de localisation, qu’on puisse se tirer d’ici. C’est ta seule chance de rester en vie, ne la gaspille pas.
Ronand s’exécuta. Quand ils eurent trouvé et détruit le traceur, ils bondirent immédiatement en hyperespace. Segodeg tenait toujours Ronand en joue, prêt à l’abattre au moindre mouvement brusque.
— Alors, cap'taine ? On s'le fait ?
— Non, ne faites rien. Laissez-moi faire.
Segodeg lâcha leur prisonnier, qui s'effondra à quatre pattes. Ribajo s'approcha de lui.
— Écoute, mon brave, lui adressa le Bothan. Cette histoire n'a pas besoin de se terminer dans un bain de sang.
— Vous n'êtes que des vauriens... Ce vaisseau est à moi ! Vous n'avez aucun droit ici !
Ronand se jeta sur lui, tentant de lui décocher un coup de poing, mais la paralysie avait considérablement réduit sa force et sa rapidité. Ribajo dévia le coup sans difficulté, et lui fit une clef de bras pour l'immobiliser avant de pointer son blaster sur sa tempe.
— Un grand homme disait autrefois : "La liberté appartient à ceux qui se battent pour l'obtenir". L'Empire règne peut-être sur les mondes habités, mais depuis la nuit des temps l'espace appartient aux pirates. Ce qui signifie qu'aucune loi ne s'y applique, sinon la nôtre. Alors si on décide de prendre ce vaisseau, personne ne nous en empêchera.
— Pas sûr que l'Empire voie les choses de cette façon...
— L'Empire se fiche pas mal des gens comme toi, argua Segodeg. Il est pas bien différent des grosses corporations : ta vie n'est qu'une marchandise de plus à leurs yeux, un numéro de plus dans leurs registres.
— Mon ami a raison, appuya le capitaine. Personne ne peut nous dire ce qu'on a à faire, pas même toi. Le plus sage dans ta position serait d'accepter ta défaite et d'admettre que des "vauriens" ont eu le dessus sur toi. As-tu une dernière parole ?
— Pfff. Vous voulez me tuer ? Alors allez-y. Qu'on en finisse.
Ribajo le relâcha.
— T'as du cran, je le reconnais. Voilà mon cadeau : la vie sauve. Je ne suis pas quelqu'un de cruel. Alors je te laisse le choix, pilote. Soit on te dépose sur la planète la plus proche et tu repars à zéro... Soit tu restes avec nous pour vivre une vie d'aventure et de fortune. La seule chose que j'exigerai si tu restes sera ta loyauté absolue. Alors ?
Ronand regarda ses pieds, puis leva les yeux vers lui.
— Et merde... Bon. Vous m'avez l'air d'un type honnête. Quitte à perdre mon job... autant venir avec vous. J'en ai marre de faire partie de ceux qui subissent.
— Eh bien, voilà ce qui s'appelle prendre son destin en main, déclara Ribajo en rangeant son blaster. Sois le bienvenu dans l'équipage. Les autres veilleront à ce que tu t'intègres comme il faut. Et ne tente rien de stupide, hein ? On t'a à l'œil.
— Vous avez le don pour vous faire des amis, capitaine, commenta Boolaya.
Il haussa les épaules.
— C'est ce que ça donne quand on essaye de causer avant de frapper.
— Il nous faut un nom pour ce nouveau navire, remarqua Segodeg. Qu’est-ce que vous proposez, capitaine ?
— Ce navire s’appellera… Le Brûle-Pourpoint.

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Messagepar L2-D2 » Lun 09 Mai 2022 - 12:33   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 5 lu !

Et un nouveau venu dans l'équipe, un !

J'aime bien Ribajo qui, pour cacher son inexpérience, la joue en mode "oui, vas-y mon sous-fifre, montre-toi ce que tu sais faire". Mais pourquoi pas après tout, un vrai leader sait exploiter tous les talents de ses subordonnés ! :oui:

Et j'avoue que le nom du nouveau vaisseau me plait bien : le Brule-Pourpoint, c'est joli, ça résonne bien, et ça fonctionne bien également avec toues les récentes décisions du nouveau capitaine, en fait.

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Den » Mar 10 Mai 2022 - 5:41   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Salutations camarade !

J’ai pris du retard dans la lecture des différentes fanfics que je suis. Et j’en vois déjà deux ou trois nouvelles qui attirent mon regard. ^^

Cependant, je suis ravi de te retrouver pour un nouveau chapitre des aventures de Ribajo (ou devrais-je dire Bajiro ? :D).

Alors, qu’ai-je pensé de ce premier chapitre, me diras-tu. Eh bien, il nous apprend certaines choses très intéressantes. Déjà, l’origine du nouveau nom du Bothan. Le fait que Ribajo soit une anagramme de Bajiro c’est très bien pensé. Après tout, il a dû réfléchir vite à la question du gamin, et c’est forcément ce qui lui est venu en premier à l’esprit. Nous découvrons aussi comment notre chère boule de poils est parvenue jusqu’à cette planète appelée Khaffed. Je suppose qu’elle est assez proche de l’espace Bothan vu qu’il y arrive à peu de choses près une heure après son départ de Bothwui ? En tout cas, je ne sais pas si tu l’as inventée ou pas, mais cette planète me semble très intrigante, et j’ai hâte de l’explorer davantage avec notre vieux compère qu’est Ribajo.

Aussi, les petits clins d’œil que tu dissimules dans ce chapitre sont très appréciable. Le « Je viens d’une galaxie lointaine » en particulier, m’a beaucoup plu !

Sinon, le petit gars que notre ami Bothan rencontre semble ne pas avoir froid aux yeux. Et surtout, il ne perd pas le nord ! ^^ Mais il semble très sympathique et c’est avec plaisir et curiosité que je découvrirai son rôle dans le prochain chapitre.

Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui ! :)

Je suis ravi de retrouver notre futur pirate pour cette aventure qui débute à peine (du moins, pour moi^^). Je te recontacte bientôt pour le chapitre suivant ! En attendant, que la Force soit avec toi, l’ami ! (J’ai toujours rêvé de dire ça ! lol).
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Messagepar Boldard » Mer 11 Mai 2022 - 7:55   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Merci pour vos retours, ça fait toujours plaisir :jap:

J'ai dû déjà vous le dire, mais je me suis essayé à un nouveau style avec cette histoire, en prenant un peu plus de risques qu'avant. Content qu'elle suscite de l'intérêt chez vous, même si je peux comprendre (moi le premier) qu'on ne puisse pas suivre toutes les fan-fics qui sortent :lol:

En effet, Khaffed est une planète de mon invention. Que ce soit pour les personnages, les planètes ou les vaisseaux, j'ai essayé d'innover le plus possible pour donner l'impression que la galaxie est vaste et qu'on sera toujours loin d'avoir tout exploré. D'autant plus que pour une histoire sur des pirates, qui restent une partie assez méconnue de Star Wars et se démarquent par leur style et leur mode de vie non conventionnels, l'exotisme et le dépaysement me semblaient des choses importantes à mettre en avant :oui:

À part ça, je n'ai rien à ajouter, vos commentaires sont très pertinents comme d'habitude :lol:

Sur ce, hâte de vous retrouver très bientôt sur cette fan-fic ou une autre, et que la Force soit avec vous ! :jap:
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Messagepar Boldard » Sam 21 Mai 2022 - 5:57   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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6 - Doux délices, cœur amer


Depuis que les pirates s'étaient approprié le Brûle-Pourpoint, la corvette de transport avait bien changé. Plusieurs modules avaient été ajoutés pour maximiser sa puissance, d'autres désossés car inutiles ou trop encombrants. Ils prenaient ce qu'ils trouvaient un peu partout, quitte parfois à mélanger des pièces qui n'étaient pas toujours faites pour aller ensemble, ce qui donnait au vaisseau un aspect de bric et de broc lui conférant un style et un charme assez uniques en leur genre. Alternant avec des sections mises à nu montrant les pièces mécaniques huileuses du châssis, la coque extérieure avait été repeinte entièrement en noir, puis décorée de symboles agressifs aux couleurs criardes sensés inspirer la terreur ou l'amusement, dans un style que l'on aurait facilement pu qualifier de "starpunk". Chaque membre de l'équipage y était allé de sa petite touche pour transformer ce coucou en véritable œuvre d'art cosmique – c'était sans doute leur moyen favori de tuer le temps quand ils n'avaient rien à faire, isolés sur une planète sauvage en attendant leur prochain coup. Sur le flanc tribord, Ribajo avait peint l'inscription "Pirate un jour, pirate toujours". Sur la poupe, Tino avait fièrement écrit "Le Brûle-Pourpoint ne recule devant rien". Sur le flanc bâbord, Boolaya s'était contenté d'un classique mais efficace "Tremblez, insectes !". Quand à Segodeg, il avait tenu à accrocher en figure de proue l'énorme crâne d'un dragon d'espèce non identifiée qu'ils avaient trouvé en survolant un désert. Entre ça et les voiles solaires qu'ils avaient arraché à leur dernière victime pour les déployer à tous les endroits possibles telles les ailerons pointus d'un lézard, le résultat final évoquait davantage une créature chimérique surgie d'un cauchemar qu'un vaisseau spatial – mais c'était en partie là l'effet recherché.

Alors que les pirates se reposaient, les narines de Ribajo furent interpelées par une odeur suspecte provenant de l'arrière du vaisseau. En allant voir, il surprit Segodeg en train de faire griller un lézard-singe kowakien à même la plaque de cuisson. L'animal crevé baignait dans une sauce qui ressemblait à du jus de poubelle dégoulinant sur le plancher, et dégageait une odeur fétide qui évoquait celle d'une chaussette qu'on aurait porté pendant des mois sans la laver.
— Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? s'indigna Ribajo.
— La bouffe, cap'taine. Une bonne vieille fricassée de chez mémère. Cette énergumène se cachait entre les caisses dans le compartiment de la cargaison, alors je l'ai assommé et hop ! À la casserole ! Faut bien nourrir l'équipage, nan ? Tu verras, avec un bon verre de spotchka ça passe tout seul !
Ribajo trempa un doigt dans la sauce et le mit dans sa bouche, avant de retrousser ses narines de dégoût.
— On peut pas bouffer ça, Seg. C'est dégueulasse.
— Itchutta, sleemo. Bah tu sais quoi, t'as qu'à cuisiner toi-même si tu crois faire mieux. Allez, démerde-toi, lâcha-t-il en le laissant seul.
— Il va voir de quel bois je me chauffe celui-là, se murmura le Bothan à lui-même.
Ribajo donna à Tino une liste d'ingrédients à aller chercher dans la réserve. Pendant ce temps, il jeta le lézard-singe dans la benne à ordures pour commencer à nettoyer le plan de travail. Quand les ingrédients furent prêts, il prépara sa spécialité, le Kajbareno, en quantité suffisante pour tout l'équipage. Non seulement les Bothans raffolaient de cette recette, mais sa particularité était qu'elle rencontrait toujours un franc succès auprès de toutes les espèces – du moins, toutes les espèces à qui il avait eu l'occasion de la servir.
Quand il eut terminé, il apporta sur la table quatre assiettes ainsi qu'une grande casserole remplie à raz-bord d'une mixture aux couleurs chaudes et à l'odeur savoureuse, aussi douce qu'épicée.
— À la soupe ! cria-t-il dans le microphone pour être entendu dans tout le vaisseau.
— Pas si fort, capitaine, fit Boolaya qui arrivait dans la pièce, encore ankylosée par le sommeil, ce qui lui donnait l'allure d'un zombie. J'ai déjà été réveillée par l'odeur de vot' truc, là. Vous pensiez quand même pas que je sentirais une si bonne odeur sans vouloir voir d'où elle venait ?
Ils s'installèrent tous à table, et l'appétit avec lequel ils mangèrent montra que Ribajo n'aurait pas pu mieux réussir son coup. Tino enfourna une cuillère dans sa bouche, et poussa un cri d'exclamation.
— Wow, j'ai jamais rien mangé d'aussi bon ! Je sais pas comment vous faites, mais c'est de la pure sorcellerie.
Même Segodeg, d'abord boudeur, se décida à en prendre une fourchette, et ses yeux s'écarquillèrent comme ceux d'un merlan frit.
— Nom d'un Jawa unijambiste, c'est meilleur que la tambouille me faisait la mama quand j'étais marmot. Là, je tire mon chapeau. T'as vraiment un truc pour ça, cap'taine.
— Je vous l'ai dit, répondit Jo, satisfait. Avant, j'étais cuisinier.


*


Ce soir-là, Ribajo ne trouvait pas le sommeil. Il sentit soudain quelqu'un s'approcher de lui. C'était Boolaya, qui vint s'asseoir sur sa couchette pour lui caresser le visage.
— On n'arrive pas à dormir, capitaine ? Quelque chose te tracasse ?
Ribajo écarta sa main et se redressa sur son lit.
— Ça va, je vais bien. Pourquoi tu viens me voir ?
— Tu sais, je vois clair dans ton jeu. Tu joues les durs, mais tout le monde a sa part de faiblesse. Je lis en toi comme dans un livre, trésor...
— Tu ne me connais pas, Twi'lek. Que veux-tu ?
— Oh, simplement t'apporter un peu de réconfort... fit elle en commençant à le caresser sensuellement.
Ribajo la repoussa avec plus de force qu'il n'aurait voulu.
— Mon cœur est déjà pris. Je suis un Bothan marié.
— Ah oui, vraiment ? Où est ta femme, alors ?
— Elle... Elle est morte.
Boolaya baissa les yeux.
— Je comprends ta douleur... Elle représentait le monde à tes yeux, et quand elle est partie c'est tout ton monde qui s'est effondré. J'ai vécu les mêmes choses. Mais vivre dans le passé ne rendra pas le présent plus radieux. Il n'est jamais trop tard pour tourner la page. Prends-moi, Jo. Prends-moi, et je te ferai oublier ton ancienne femme.
Ribajo la regarda, puis détourna le regard.
— Tu ne comprends pas. Je ne l’oublierai pour rien au monde. Je préfère que son souvenir reste à jamais gravé en moi... pour me rappeler de ne plus jamais me donner à une femme. Une fois mais pas deux, Skerrr... Ou qui que tu sois. Maintenant, laisse-moi, dit-il en portant la main au blaster attaché à sa jambe, montrant qu’il n’était plus disposé à discuter.
Boolaya se leva de la couchette, vexée, et s'apprêta à quitter la pièce avant de se retourner vers lui pour lui adresser une dernière phrase.
— De toute façon personne ne voudra jamais de toi, vieux Bothan aigri. Conseil d'ami : si tu refuses les opportunités qui te tendent les bras, tu passeras à côté de ta propre vie.
— ...À qui le dis-tu, murmura Ribajo une fois qu'elle fut partie.
Au fond, elle avait sûrement raison. Mais il y avait une part de lui-même à laquelle il ne pouvait renoncer. S’il trompait sa femme, même morte, alors il ne vaudrait pas mieux que ce pourquoi il l’avait tuée. Il passa les doigts sur la cicatrice à son museau, celle que sa femme lui avait faite lors de l’affrontement féroce où il avait déchaîné sa rage contre elle. Cette blessure-là avait cicatrisé depuis longtemps, mais la blessure de son cœur ne s’était toujours pas refermée. Ce qui était fait était fait. Mais même si elle n’était plus de ce monde, il sentait bien qu’elle n’avait pas réellement quitté son cœur. S’il trompait sa femme après qu’il l’ait tuée pour lui avoir fait pareille chose, alors il mériterait lui-même pareil châtiment.



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Messagepar L2-D2 » Lun 23 Mai 2022 - 12:28   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 6 lu !

Voilà ! Moi qui espérais que la mort de sa femme lui reviendrait à l'esprit, me voilà servi ! Et j'avoue que ça me satisfait. A ma première lecture, cela m'a un peu étonné (ne pas être avec une autre femme sous prétexte qu'il ne vaudrait pas mieux qu'elle qui l'a fait cocu... alors même qu'il l'a lui-même éliminée), cela contraste un peu avec l'image du pirate sanguinaire qui pourrait coucher avec qui il veut... et finalement, cela nuance considérablement le personnage.

Mais j'aime bien l'idée que chaque membre d'équipage customise l'aspect extérieur du vaisseau pour le rendre terrifiant : la description donne l'aspect d'un engin infernal ! :shock:

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Boldard » Sam 04 Juin 2022 - 19:12   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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7 - Vices cachés


Avertissement : Le chapitre qui suit peut heurter les lecteurs sensibles.

Spoiler: Afficher
Cela faisait maintenant des mois que Ribajo et ses amis avaient embarqué dans leur folle quête d'aventures et de fortune. Ce n'était pas tous les jours qu'ils parvenaient à attaquer un vaisseau, mais quand cela arrivait, le butin remporté leur permettait souvent de vivre pendant des semaines sans se soucier du lendemain. Le danger de se faire attraper par les forces de l'ordre – qu'il s'agisse de l'Empire ou de la police spatiale locale – était bien présent, ainsi que le danger de tomber sur plus fort qu'eux. Ils avaient déjà croisé la route, par exemple, d'un vaisseau pirate ayant pris la même cible qu'eux au même moment, ce qui avait résulté en un affrontement dont ils avaient dû fuir pour limiter les dégâts. Ils auraient sûrement pu vaincre les pirates adverses, mais les deux navires d'attaque s’en seraient sortis dans un état lamentable s’ils s’étaient acharnés l'un contre l'autre.
Ce jour-là, ils venaient d’aborder une frégate, aux abords du système Schysalis. Tino avait commencé à prendre part aux abordages, le frisson de l’aventure surpassant la peur d’être tué. Ribajo n’y était pas favorable au départ, au vu de son jeune âge, mais il n’avait pas pu le retenir bien longtemps. Un pistolet blaster en main, il parcourait le vaisseau abordé après avoir éliminé quelques membres d’équipage à lui tout seul. Il avait encore en lui la rage d’avoir perdu son grand-père, et la violence des combats lui permettait de déchaîner la colère et la frustration qu’il avait emmagasinées. Au détour d'une coursive, il tomba sur Boolaya qui était en train de poignarder à répétition un ennemi déjà mort, le visage tordu dans un sourire sanguinaire. Cela le choqua d'abord, mais il ne détourna pas le regard, comme pris d'une curieuse fascination morbide.
— Tu veux essayer, gamin ? fit la Twi'lek en lui tendant le couteau ensanglanté. Tu verras, ça fait un bien fou.
C'était la première fois que Tino voyait un cadavre d'aussi près. Il prit la lame, un peu hésitant, et commença à la planter dans le corps sans vie. Il s'imagina un instant que ce corps était celui des bandits qui avaient tué son grand-père. Intérieurement, il rêvait de se venger. Il pouvait sentir la haine couler en lui, dans ses mains et jusqu’à la pointe du couteau qu’il plantait dans le cadavre de toutes ses forces. Se défouler ainsi lui procura une satisfaction non négligeable, et chaque coup porté lui donnait encore plus envie de s'acharner.
— C'est ça, gamin, t'as compris le truc. Fais-leur payer, à ces fils de putes. Ils méritent que ça.
C'est alors que Ribajo arriva et les surprit.
— Hé oh, tu veux que je t'aide ? C'est qu'un gamin, je te rappelle.
— Et alors ? Faut bien lui apprendre comment ça marche... On est là pour leur mettre la misère, oui ou non ?
— Oui... Mais pas de cette manière, répliqua Ribajo en arrachant le couteau des mains du garçon. On n’est pas des monstres. Quand un ennemi est mort, on le laisse tranquille.
Le Bothan s'en alla en soupirant, et Boolaya tira la langue dans sa direction. Tino, honteux, baissa les yeux.
— Fais pas gaffe au capitaine, il est aussi aigri que prétentieux. Il est juste jaloux de pas savoir s'éclater comme nous. C'est pas ton père, tu sais. Ne laisse jamais personne décider à ta place, compris ? C'est ta vie, et t'en fais ce que tu veux. Reste libre, n'obéis qu'à toi-même. Sois ton propre pirate, ajouta-t-elle en tapotant de son index le bout de son nez.
Tino la regarda et hocha timidement la tête. Elle lui fit un clin d'œil avant de l'embrasser sur le front, prenant sa tête dans ses mains maculées de sang. Tino rougit, mal à l’aise, mais elle se contenta de lui adresser un sourire complice avant de se lever et de repartir vers leur navire.


*


Ribajo s’était installé à la table ronde du Brûle-Pourpoint, une choppe de bière à la main, afin de calmer ses esprits et tenter d’oublier les scènes de violence qu’il venait de vivre. Le sang battait dans ses tympans, et il se sentait fébrile. Il fallait qu’il pense à autre chose, ou il sentait qu’il allait devenir fou. Cela tombait bien, car c’est à ce moment-là que Segodeg vint le voir, un datapad en main.
— Capitaine, les relevés indiquent que ce vaisseau appartient à la société Dezshetta Esdated.
— Et alors ?
— La patronne de cette société, Dezshetta... c'est la fille du Duc Fergarr. Et en remontant la source des communications, tout semble indiquer qu'elle se trouve actuellement sur Bentafar.
— Ces données n'étaient pas cryptées ?
— Oh si, bien sûr que si... Mais avec mes talents de piratage, je finis toujours par trouver ce que je cherche, héhéhé !
— D'accord, on sait qu'elle est sur Bentafar. À quoi ça nous avance ?
— Eh bien, si on arrive à la capturer... Imagine un peu la somme qu'on pourrait exiger pour sa rançon !
Ribajo plissa les yeux et passa sa barbe entre ses doigts.
— J'avoue que l'idée est tentante. Une prise d’otage, ça nous changera des simples pillages de navires. Et si on s'y prend bien, personne n’aura besoin de mourir. Préviens l'équipage qu'on repart dans une heure. On vient de trouver notre prochaine destination.


*


Le g'negador fourchu, animal sauvage à sabots et à trois cornes, était occupé à renifler le sol forestier en quête de truffes bleues. La créature était loin de se douter que là, à quelques mètres seulement, un individu était tapis dans les fourrés, attendant le bon moment pour frapper. L'individu en question, un humanoïde aux cheveux longs et à la peau matte, était en parfaite symbiose avec son environnement. Ses pieds étaient encrés dans le sol, sentant la moindre secousse aux environs. Sa peau dénudée, couverte d'une fine pellicule de poussière et de sueur, s'était accoutumée à l'air humide du climat tropical. La brise soufflait dans ses cheveux comme elle le faisait entre les feuilles des arbres. Il n'était pas étranger dans la nature : Il en faisait partie. Un frelon Dzgirr'dac, une espèce particulièrement venimeuse et agressive, vint se poser sur sa joue. Une seule piqûre de cette bestiole était suffisante pour tuer un homme adulte. Le chasseur, ne trépidant pas pour autant, le regarda calmement.
— Je ne ferais pas ça si j'étais toi, murmura-t-il.
Comprenant immédiatement à qui il avait affaire, l'insecte s'envola vers un lieu plus propice. Le g'negador renifla l'air, et regarda autour de lui. L'animal semblait sur le point de soupçonner quelque chose. C'était le moment d'attaquer. D'un bond de guépard qui semblait défier la gravité, le prédateur jaillit hors des fourrés et fondit sur sa proie. Le g'negador, apeuré, se mit immédiatement à galoper pour échapper à son funeste destin. Mais le chasseur avait déjà atterri sur son dos massif, et s'agrippait comme il pouvait à ses cornes et à sa chaude fourrure. La bête se débattit dans tous les sens, entraînant son prédateur dans un rodéo infernal pour lui faire lâcher prise, mais il aurait sans doute été plus aisé de déraciner un arbre. Il était trop tard.
— Désolé, mon pote, murmura le chasseur à son oreille. Mais ton chemin s'arrête ici.
Dégainant son arme, un couteau en ivoire taillé à la main, il assena un coup rapide mais fatal au niveau de la tempe. Sa proie ne tarda pas à s’effondrer au sol, vaincue. Hissant la bête sur ses épaules, il se mit en route pour ramener sa dépouille jusqu'au campement le plus proche. Soudain, il sentit quelque chose approcher, loin au-dessus de sa tête. Levant les yeux, il aperçut un point minuscule se déplacer dans le ciel, tel un oiseau de mauvais augure. Il eut soudain le sentiment que ses amis couraient un grand danger.
— Tout ça ne me dit rien qui vaille... Il faut que j'aille les prévenir.




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Messagepar L2-D2 » Mar 07 Juin 2022 - 13:32   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 7 lu !

Elle est cinglée cette Boolaya ! :shock: Et elle essaye de dévergonder un enfant, de lui faire perdre le peu d'innocence qu'il lui reste !

Bon, Ribajo et les siens partent ensuite en quête d'une nouvelle cible, avec une prise d'otage en devenir et un fort intrigant dernier paragraphe...

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Boldard » Mer 08 Juin 2022 - 9:24   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:Elle est cinglée cette Boolaya ! :shock:


Totalement :paf:

L2-D2 a écrit:Et elle essaye de dévergonder un enfant, de lui faire perdre le peu d'innocence qu'il lui reste !


Cette attitude/mentalité ne sera pas sans conséquence sur les personnages et la suite de l'histoire. En fait, tout va se dégrader à partir de là, pour cette raison mais aussi d'autres raisons qui se combineront dans un cercle vicieux :transpire:

Je voulais cette fois montrer à quel point de mauvaises fréquentations peuvent influencer une personne, même bien intentionnée, et les conséquences que ça engendre à plus ou moins long terme. En fait, tous les personnages ont des problèmes psychologiques/sociaux à différents niveaux, et leur démarche pour être des pirates est tout sauf innocente. Ribajo a beau avoir le rôle d'un guide, il ne pourra pas les canaliser bien longtemps... Et lui-même ne sera pas toujours à l'abri de tomber dans ce genre de dérive morale.
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Messagepar Boldard » Ven 17 Juin 2022 - 23:19   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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8 - Escarmouche sur Bentafar


Bentafar était un monde venteux, son atmosphère brune s'engouffrant entre les feuilles des arbres à feuilles rouges qui tapissaient les montagnes d'une hauteur vertigineuse. C'était, à plus d'un titre, une planète qu'on pouvait qualifier de préhistorique. Des reptiles volants planaient dans les courants ascendants, volant en cercle dans le ciel doré strié de nuages noirs effilés. Des cascades d'eau vert olive se jetaient dans le vide pour abreuver des fleuves et lacs des kilomètres plus bas, qui s'étendaient à perte de vue. Au loin, dans la brume, des rancors laineux de plus de cent mètres de haut entamaient leur lente migration vers les régions les plus chaudes de la planète, commentés par le ricanement amusé des oiseaux-slûsch. C'est là, dans ces vallées luxuriantes, qu'on pouvait apercevoir les lumières d'un petit groupe de bâtiments blottis à l'embranchement du fleuve Asguerinna. Principalement des bâtiments utilitaires, industriels, entourés d’habitations plus modestes, d’une centrale thermique et de plusieurs plateformes d’atterrissage.
Les pirates n’étaient pas venus à bord du Brûle-Pourpoint, dont les couleurs criardes et les décorations agressives auraient alerté les habitants sur sa vraie nature. Ils avaient plutôt privilégié le Fugitif Espiègle, leur plus petite navette, pour arriver en toute discrétion. Mais leur arrivée ne passa pas inaperçue, et ils ne tardèrent pas à recevoir une communication dans l’intercom.
— Vaisseau en approche, ici tour de contrôle. Vous entrez sur une propriété appartenant à Dezshetta Esdated Inc. Déclinez votre identité et le motif de votre présence.
Ribajo prit la voix la plus innocente possible et parla dans le micro.
— Ici navette en détresse, demandons atterrissage d'urgence ! Nous avons plusieurs blessés graves et requérons une aide médicale de toute urgence.
Il y eut un silence, puis l'opérateur répondit.
— Nous n'acceptons pas les visites sans rendez-vous. Mais si votre situation est aussi grave que vous le dites... on peut faire une exception. Posez-vous sur l'aire d'atterrissage 2 et attendez que le personnel habilité vienne s'occuper de vous.
Ribajo coupa l'intercom et regarda ses amis.
— Ça a marché. Préparez-vous.
Ils couchèrent Segodeg sur un brancard, et mirent de la viande hachée et de la sauce sur sa jambe pour faire croire à une plaie. C'était une méthode plus que bancale, mais cela devrait suffire à tromper leurs ennemis, juste assez longtemps pour leur accorder l'effet de surprise. La rampe s'abaissa et ils sortirent avec le brancard, Seg braillant à plein poumons, mettant toute son énergie pour donner l'air de souffrir atrocement. Les médecins accoururent, des regards emprunts de pitié, et les invitèrent dans l'enceinte médicale. Une poignée de gardes armés étaient en train de les rejoindre, mais n’avaient pas fait assez vite pour arriver en premier. Une fois dans le bâtiment, les médecins commencèrent à vouloir ausculter Segodeg de plus près, mais ils se rendirent vite compte de la supercherie. C'est à cet instant que les pirates dégainèrent leurs blasters pour menacer le personnel soignant. Boolaya s’assura de verrouiller la porte pour que les gardes dehors ne puissent pas entrer.
— Menez-nous à votre chef, invectiva Ribajo, et on ne vous fera aucun mal.
Les médecins, pris au dépourvu, hochèrent la tête et les menèrent à une autre partie du bâtiment. Ils débouchèrent dans une pièce où plusieurs personnes étaient réunies, de toute évidence les gens en charge de l'installation. Parmi les personnes présentes se trouvait une Farghul, au visage félinoïde et à la fourrure couleur crème.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-elle d'une voix emprunte d'autorité. Que faites-vous ici ?
— Elle est là ! s'écria Segodeg en la montrant du doigt. C'est elle, attrapez-la !
Les pirates neutralisèrent tous leurs adversaires, à l'exception de la Farghul. Ronand la désarma alors d'un coup de crosse, puis l'attrapa par le bras pour l'immobiliser et la tenir en joue.
— Je fais quoi, capitaine ? Je la tue ?
— Non, imbécile, il nous la faut vivante ! cracha Seg d'un air rageur.
À cet instant, une lame d'énergie vert émeraude transperça Ronand à travers le mur derrière lui, l'atteignant en plein cœur. Tandis que Ronand s'effondrait à terre, le porteur de la lame la retira d'un coup sec et fit voler la cloison en éclats d'un geste de la paume, se révélant aux yeux des pirates. C'était un proche-humain à la peau matte, athlétique, vêtu d'une tunique en cuir laissant ses bras musclés apparents, et qui tenait fermement dans son poing un authentique sabre laser. Ses épais cheveux noirs tressés tombaient sur ses épaules, et son visage était barré d'une marque jaune soulignant un regard farouche. Il les dévisagea et dit :
— Je ne sais pas qui vous êtes, ni ce que vous voulez… Mais personne ne s’en prend à mes amis.
— C'est un Jedi, s'écria Seg. Fuyez !
— Un Jedi ? s'exclama Ribajo. Ils sont pas tous morts ?
— Faut bien croire que non, cap'taine.
Mais ils n'allèrent pas bien loin. Leurs muscles se figèrent, comme pris dans un étau invisible, et il leur devint totalement impossible de bouger.
— Pas si vite. Qui me dit que vous n'allez pas revenir avec des renforts ? Ou encore me dénoncer à l'Empire ?
— Pitié... Laissez-nous partir, supplia Jo, le souffle court. On ne savait pas... que... c'étaient vos amis. On ne dira à personne qu'on vous a vu, vous avez ma parole... Et... vous n'entendrez plus jamais parler de nous !
— C'est toi, leur chef ?
— Oui, c'est moi.
— Je vois... Vous avez attaqué la maison de mes amis, menacé de les tuer, et tu espères que je te croie sur parole ? Si j'étais un Sith, je vous aurais déjà découpés en rondelles...
— Quinlan, le supplia Dezshetta. S'il te plaît, ne les tue pas. Laisse-leur la vie sauve. Chaque vie est précieuse, tu te souviens ? C'est toi qui me l'as enseigné. Il y a eu... assez de sang versé aujourd'hui.
— Je... C'est vrai, tu as raison. Ce n'est pas la voie des Jedi...
Quinlan se tourna à nouveau vers Ribajo.
— Écoute-moi bien... "capitaine". Ne remettez plus jamais les pieds dans cette vallée. Si vous vous en prenez encore à ses habitants, je viendrai personnellement m'occuper de vous. Est-ce que c'est bien clair ?
— Très clair, haleta Ribajo, qui ne pouvait presque plus respirer.
Alors Quinlan les relâcha, et les pirates déguerpirent sans réclamer leur dû. Le Jedi se tourna vers Dezshetta et éteignit son sabre laser.
— Ça va, tu n'as rien ? Désolé de m'être montré violent... J'avais si peur qu'ils te fassent du mal.
— Toi, avoir peur ? Un homme aussi courageux que toi ?
— Et pourtant, c'est vrai. Depuis que mon vaisseau s'est écrasé ici, vous avez été comme une famille pour moi. Je m'en voudrais s'il vous arrivait malheur. Mais malheureusement, il va falloir que je parte.
— Tu vas déjà nous abandonner ? Après tout ce qu'on a vécu ? Tu disais que tu aimerais passer le restant de tes jours ici...
— Je sais, mais je n'ai pas le choix. Tu sais ce qui m'attend si l'Empire remonte ma trace. Je ne peux pas prendre le risque. L'héritage des Jedi menace de disparaître, je ne peux pas les laisser nous tuer jusqu'au dernier. La galaxie est trop précieuse pour être laissée aux mains des Sith.
— Alors... c'est fini entre nous ? dit-elle en prenant son bras à la peau matte dans ses mains soyeuses.
— Je regrette, mais c'est ainsi. Je ne devais pas m'attarder ici si longtemps. L'air de ces vallées est reposant, et je suis heureux d'avoir pu rencontrer quelqu'un comme toi. Mais je ne dois pas m'attacher. Je l'ai déjà fait une fois... à mes dépens.* (*Voir le roman Star Wars: Sombre Apprenti) Prends soin de toi et des autres. Occupe-toi bien du petit. Il me voit comme le père qu'il n'a pas eu, mais... fais-lui comprendre que je ne suis pas un exemple à suivre.



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Messagepar L2-D2 » Lun 20 Juin 2022 - 7:19   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 8 lu !

Oh punaise ! L'air de rien, comme ça, à l'improviste presque, tu nous sors un caméo de derrière les fagots ! :shock: Et dire qu'en plus, ce personnage apparaissait dès le Chapitre précédent en fait !

Pour le reste, le plan de Ribajo et des siens se conclut par une jolie débâcle, avec une première perte. Ronand n'aura pas fait long feu dans l'équipe ! :lol:

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Boldard » Lun 20 Juin 2022 - 17:56   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:Chapitre 8 lu !

Oh punaise ! L'air de rien, comme ça, à l'improviste presque, tu nous sors un caméo de derrière les fagots ! :shock: Et dire qu'en plus, ce personnage apparaissait dès le Chapitre précédent en fait !


Eh oui, Quinlan Vos fait partie de mes Jedi préférés. Et si je devais être un Jedi dans Star Wars, ce serait sûrement lui plus qu'un autre :oui:
Même si je n'ai pas connu sa version Legends, j'aime beaucoup son style, sa psychologie et son ambiguïté morale développées dans Sombre Apprenti, et j'ai toujours voulu voir ce qu'il était devenu après l'Ordre 66. Faute d'une histoire complète sur lui pour ne pas risquer de contredire le Canon (et n'étant pas assez familier avec le personnage pour ça), je me suis dit que cette "tranche de vie" serait un clin d'œil sympa pour les fans du personnage :wink: (Je précise que ce chapitre a été écrit avant la série Obi-Wan, donc je n'ai pas repompé cette idée dessus par fainéantise créative, même si le timing de sortie peut faire croire le contraire :transpire: )
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Messagepar Boldard » Sam 02 Juil 2022 - 0:22   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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9 - À la dérive


Avertissement : Le chapitre qui suit peut heurter les lecteurs sensibles.

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Une ambiance maussade avait accompagné le retour des pirates sur leur vaisseau principal, le Brûle-Pourpoint. Car même s’il leur arrivait rarement d’échouer, un échec restait un échec. Et aujourd’hui, ils étaient revenus les mains vides. Pire que ça : ils avaient perdu l’un des leurs. Il n’était bien sûr pas question d’y retourner, sachant qu’un Jedi rôdait dans les parages. Et il n’était pas non plus question d’avertir l’Empire qu’un Jedi s’y trouvait ; ils les auraient pris pour des menteurs, et auraient certainement flairé qu’ils étaient des pirates. De toute façon, il n’était pas dans leurs mœurs de négocier avec les Impériaux. Ils étaient tous assis autour de leur table habituelle, marquée par les empruntes de couteau et les traces de boisson renversée. Ils affichaient des mines sombres, et n’étaient pas disposés à faire la conversation. Mais Ribajo ne se laissait pas défaire, et s’efforçait de rester digne même dans ces circonstances. Car il était leur capitaine, et il devait supporter son équipage même dans les moments difficiles. Il se servit un grand verre de spotchka, ainsi qu’à tous ceux qui le voulaient. Il prit son verre et le fixa d’un regard grave.
— Aujourd'hui, nous déplorons la perte d'un camarade. Ronand n'était pas le plus fort ou le plus courageux d'entre nous, mais il n'en mérite pas moins d'honneur. Il n'a pas choisi la vie de pirate, mais la piraterie est venue à lui. Il s'est battu avec nous, a partagé nos joies et nos peines. Puisse son âme trouver son chemin parmi les étoiles. Aujourd'hui, j'aimerais lever mon verre... à Ronand.
Mais les autres restèrent silencieux.
— Bon débarras, murmura Segodeg.
Ribajo posa brutalement son verre et le fixa du regard.
— Qu'est-ce que t'as dit ?
— J'ai dit, bon débarras. Pourquoi, ça te pose un problème ?
— Ronand était l’un des nôtres. Et il s'est battu jusqu'au bout. Vous lui devez autant de respect qu'à moi.
— Il est plus dans l'équipage, vu qu'il est mort. Puis de toute façon, c'était une couille molle. Il était pas fait pour être pirate.
Ribajo attrapa une tige en métal et la planta dans la main du Dug, lui arrachant un hurlement peu enviable.
— Écoute-moi bien, sac à foutre. Tes remarques habituelles, je m’en cogne. Mais j'accepte pas qu'on salisse la mémoire de mes gars. Tu manques de respect à un membre de l'équipage, tu me manques de respect à moi. Encore une remarque comme celle-là, et je te balance moi-même par le sas. Je suis peut-être vieux, mais j'ai encore assez de force dans ces bras pour te mettre en pièces façon puzzle.
— OK, OK cap'taine ! gémit le dug. Suffisait d'être plus clair ! Enlève ça, vite, vite !
Le Bothan retira la tige aussi brusquement qu'il l'avait plantée, et la jeta par terre avant de quitter la pièce.


*


Le Brûle-Pourpoint dérivait en orbite d’une lune pourpre de la bordure extérieure. Son équipage, somnolent, fut rapidement réveillé quand le Dug âgé vit les détecteurs s’allumer de son œil borgne.
— Un transport de marchandises, capitaine. Tout droit sur notre route. On l'attaque ?
— Qu'est-ce qu'il transporte ?
— Pas la moindre idée. Le meilleur moyen de le savoir c'est d'y aller.
— J'espère qu'on y trouvera des armes, s'enthousiasma Boolaya. Oh oui, tout plein d'armes qui font boum !
Ribajo, l’air avachi, se gratta le menton pensivement. Depuis des semaines, son état semblait se dégrader de jour en jour, pour une raison qu’il peinait encore à identifier. Il se sentait fatigué, blasé. Il avait perdu l’appétit, et ses nuits, quand il arrivait à dormir, étaient peuplées d’horribles cauchemars. Mais il devait malgré tout rester présent pour son équipage. Il se devait de rester fort.
Il donna l'ordre d’attaquer, presque à contre-cœur. Le transporteur fut abordé, et l'équipage de quelques pilotes et manutentionnaires fut éliminé assez rapidement. Même Tino, qui était maintenant habitué à tuer, ne faisait qu'une bouchée de ses adversaires. Car la soif de sang des pirates était sans limite, et ils ne montraient aucune pitié. Il n'y avait pas d'autre moyen de s'assurer la victoire, il n'y avait pas d'autre issue. C'était vaincre ou mourir... Même si la victoire avait souvent une odeur de sang et de chair brûlée. Mais comme toujours, les pirates faisaient fi de ces désagréments, et noyaient leurs problèmes dans l’alcool et la débauche. Segodeg, deux blasters fumants dans ses mains postérieures, se délectait de cet excès de violence. Boolaya, fidèle à elle-même, se lêchait les babines et essuyant ses couteaux ensanglantés sur les vêtements de sa dernière victime. Mais Ribajo, lui, ne prenait plus plaisir à ce genre de massacre. Plus vite c'était terminé, et plus vite il pouvait passer à autre chose. À vrai dire, plus le temps passait, et plus il se demandait s'il avait fait le bon choix en devenant un pirate.
Ils déchantèrent rapidement de leurs espoirs de richesse en découvrant que le vaisseau ne contenait que des denrées alimentaires. Jusqu'au moment où Segodeg, ne lâchant pas l’affaire pour autant, ouvrit une caisse cachée tout au fond du rafiot pour s'extasier devant son contenu.
— Oh, je crois qu'on a touché le gros lot ! Ça, ça vaut une fortune à la revente. De la pure Sansanna de Kessel !
— De l'épice ? s'étonna Ribajo. Qu'est-ce qu'un transporteur de vivres fait avec une cargaison d'épice ?
— Les réseaux clandestins, cap'taine. Les traficants font appel à toute sorte d'intermédiaires pour faire passer leurs marchandises en toute discrétion. Ils s'attendaient sûrement pas à ce que des pirates s'attaquent à un simple transport alimentaire. Pas de chance pour eux, ha ha !
Ils emportèrent avec eux la précieuse cargaison, et Ribajo programma l’autodestruction du transport pour ne laisser aucune trace de leur passage. Il regarda le navire devenir silentieusement en boule de feu par la baie vitrée. Il avait déjà vu ça des dizaines de fois, mais la vision l’emplit toutefois d’une certaine mélancolie. Chaque vaisseau qui explosait, c’était des années de travail d’un équipage qui partait en fumée. Chaque membre d’équipage tué, c’était sans doute le membre d’une famille qui disparaissait. Il essayait malgré tout de voir les bons côtés, et de ne pas trop penser à ces choses-là.
— Alors, qui veut goûter un échantillon du butin d'aujourd'hui ? fit Sevodeg en sortant un sachet d'épice de sa poche. Une si bonne marchandise, ce serait dommage de pas en profiter.
— Oh oui oh oui, s'excita Boolaya. Une trace de cette merveille et on s'envole vers d'autres cieux !
— J'éviterais si j'étais vous, fit Ribajo. Si vous commencez à prendre ces trucs-là, vous serez plus en état.
— Plus en état pour quoi ? On est pas à l'académie impériale, hé hé hé ! On est des pirates, on fait ce qu'on veut !
— C'est si bien que ça ? s'enquit Tino, curieux. J'ai jamais pris ces trucs-là. Tu me le conseilles, Seg ?
— Oh, c'est un truc à essayer au moins une fois dans sa vie. Mais c'est toi qui vois, bonhomme. C'est ta vie, ton choix.
Tino hésita, et son regard croisa celui de Ribajo.
— Je te le déconseille, fit le Bothan.
Tino souffla du nez avec dédain.
— Et alors ? T'es pas mon père.
Seg déversa la poudre brune sur la table, et en fit des lignes droites de la longueur d'un doigt. Il en fit une pour chaque membre de l'équipage, et approcha son nez pour aspirer celle qu'il se réservait. Son visage ridé fut secoué d'un frisson, et il bascula sur son fauteuil en soupirant.
— Ouh pinaise, c'est du lourd ma couille. Tchigazzac flip-floups. À ton tour, Booboo.
La Twi'lek se pencha volontiers vers la drogue et en aspira une quantité généreuse. L'instant d'après, elle s'étendit sur sa couchette et prit une pose décontractée, tandis que son regard se perdait dans le vide. Un peu réticent, Tino se décida finalement à sauter le pas. Il se boucha une narine et aspira la poudre, s’assurant d’en laisser le moins possible. En se redressant il frémit et secoua la tête, comme sonné. Pour quelqu’un n’en ayant jamais pris, l’effet avait dû être fulgurant. Ribajo soupira de consternation, mais la curiosité dirigea son regard vers la dernière ligne d’épice qui restait.
Je me demande ce qui les attire tant dans ce truc. Et si je passais à côté de quelque chose d’extraordinaire ? Et si... je pouvais oublier tous mes problèmes ? Oh, et puis blast. Rien qu'une fois, ça va pas me tuer.
Et Ribajo en prit également.

À partir de ce moment, l'ambiance devint beaucoup plus intimiste et conviviale. Peut-être même un peu trop, d’ailleurs. Mais les soucis et les tracas de la vie quittaient peu à peu son esprit, et les souvenirs se perdaient au loin entre les rires, la musique et les discussions animées. C'était comme un rêve éveillé, où tous les fantasmes devenaient possibles. Il vit le décor rétrécir, puis grandir à nouveau. Il pouvait sentir le temps couler entre ses doigts. Il vit Segodeg et Ronand se disputer une partie de Dejarik où les pièces de l'échiquier étaient des versions miniatures des membres de l'équipage. Il vit Boolaya tirer Tino par le col et l'emmener dans une autre pièce avec un sourire complice. Il ne savait plus si c'était un rêve ou la réalité, et ça n'avait plus d'importance. Les couleurs chantaient, l’air était comme du coton, et le simple fait d’exister prenait une saveur romantique. Ribajo désira secrètement que ce moment dure éternellement. Car, pour la première fois depuis des années, il avait enfin le sentiment que tout allait bien.


*


Ribajo se réveilla difficilement. Il était couché dans une flaque de gourdon, au beau milieu du vaisseau.
— Nom d’un voorpak, qu’est-ce qui s’est passé ? se demanda-t-il à voix haute en se relevant, le liquide poisseux collant sur sa fourrure. Le vaisseau semblait en ruines, tout était cassé ou abîmé, et les néons clignotaient de façon inquiétante, éclairant l’intérieur sombre par intermitence. Ribajo ne se souvenait plus de ce qui s’était passé, ni comment il avait pu en arriver là. Mais le plus inquiétant dans tout ça, c’est qu’aucun des membres de son équipage ne donnait signe de vie.
— Eh, les gars ? Où vous êtes encore passés ? C’est quoi, une mauvaise blague ?
Il entreprit de se diriger vers les dortoirs, mouvant avec peine ses jambes engourdies. Il n’eut pas à ouvrir la porte coulissante, bloquée dans une boucle perpétuelle d’ouverture-fermeture à quelques centimètres au-dessus de sa tête. En arrivant dans le couloir, il fit face à une vision d’horreur. Tino était étendu à terre, la peau blanche tirant sur le bleu, les yeux révulsés et de la mousse sortant de la bouche.
— Qu’est-ce que tu as fait, Bajiro ? fit une voix bizarre derrière son dos.
Il se retourna, étouffé par la terreur. Un monstre difforme à la peau rose, aux membres allongés et aux tentacules suintantes, traînait des pieds dans sa direction. Sa tête, qui avait fusionné avec son épaule, était celle de Boolaya.
— Qu’est-ce que tu as fait ? Pourquoi tu l’as laissé mourir ? Pourquoi tu ne l’as pas empêché ?
Ribajo, paralysé, sentit son cœur en chute libre. C’était sa faute, il le savait. Il n’aurait jamais dû prendre ce gamin avec lui. Il n’aurait jamais dû vouloir devenir un pirate. Le visage de Boolaya, tordu dans une grimace de dégoût, se transforma en celui de sa mère. Le monstre s’avança et le saisit par les épaules, fou de chagrin.
— Pourquoi tu m’as laissé mourir, Bajiro ? Pourquoi tu les as laissé faire ?
Une deuxième tête poussa à côté de la première. Celle de sa femme.
— Qu'est-ce que tu as fait, Jo ? Tu sais que je t'aimerai toujours... Pourquoi tu l'as laissé me prendre ? Pourquoi tu m'as laissé à sa merci ? Pourquoi, pourquoi… Pourquoi !!!!
Le monstre l’étreignait entre ses tentacules, tandis que ces figures de son passé revenaient le hanter. Ribajo serra les dents, hurla, se débattit et mit tout sa force pour faire exploser le monstre d'un seul et définitif coup de poing.



Image
Bonus : Complément musical
(à écouter pendant ou après la lecture)
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Messagepar L2-D2 » Sam 02 Juil 2022 - 17:57   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 9 lu !

Un Chapitre qui porte bien son nom, et qui nous montre le contre-coup de la dernière action de Ribajo et de ses ouailles... même si je m'étonne un peu qu'ils ne contactent pas les autorités Impériales pour dénoncer le Jedi de façon anonyme. Tu donnes une raison dans ton texte, mais cette raison me semble un peu "faible" d'un point de vue scénaristique.

Pour le reste, les affaires reprennent, mais la drogue, c'est mal, et tu nous le montres une nouvelle fois dans ce Chapitre où Ribajo passe d'abord par l'état d'euphorie, d'oubli, peut-être d'extase même... avant que la réalité ne le rattrape, et ce d'une horrible façon ! Alors évidemment, tout ceci est une hallucination, mais elle risque de laisser des traces dans la psyché du bothan...

Bon, par contre, Segodeg est une pourriture classe internationale. Vivement qu'il y passe, celui-là ! :diable:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Boldard » Dim 03 Juil 2022 - 21:53   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:Un Chapitre qui porte bien son nom, et qui nous montre le contre-coup de la dernière action de Ribajo et de ses ouailles... même si je m'étonne un peu qu'ils ne contactent pas les autorités Impériales pour dénoncer le Jedi de façon anonyme. Tu donnes une raison dans ton texte, mais cette raison me semble un peu "faible" d'un point de vue scénaristique.

Je verrais mal un criminel aller à la police pour en dénoncer un autre, c'est pas vraiment dans leurs façons de faire :think:

À mon avis c'est grillé à 10 km que ce sont des pirates, alors même s'ils coopèrent, l'Empire voudra en savoir plus sur eux et ne se gênera pas pour les arrêter puisqu'ils sont une menace directe pour l'ordre et à la sécurité :neutre:

L2-D2 a écrit:Pour le reste, les affaires reprennent, mais la drogue, c'est mal, et tu nous le montres une nouvelle fois dans ce Chapitre où Ribajo passe d'abord par l'état d'euphorie, d'oubli, peut-être d'extase même... avant que la réalité ne le rattrape, et ce d'une horrible façon ! Alors évidemment, tout ceci est une hallucination, mais elle risque de laisser des traces dans la psyché du bothan...

Je ne suis pas du genre à dire que c'est "bien" ou que c'est "mal", mais le contrecoup peut en effet être violent et laisser des traces indélébiles. Chacun est libre de ses propres choix, mais chacun doit en assumer les conséquences...


L2-D2 a écrit:Bon, par contre, Segodeg est une pourriture classe internationale. Vivement qu'il y passe, celui-là ! :diable:

C'est clair que ce perso n'est pas fait pour être apprécié :paf:
Mais tu me connais, il va pas s'en tirer comme ça :lol:
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Messagepar Boldard » Ven 15 Juil 2022 - 23:19   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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10 - Le chant des sirènes


— Capitaine !! cria la voix de Ronand en le secouant hors du sommeil, ce qui le fit sursauter.
Cette fois-ci, Ribajo se réveilla réellement. Il ouvrit les yeux, et vit qu’il était affalé sur son fauteuil de pilotage, dans le cockpit.
— Qu’est-ce qui s'est passé, Ronand ? Je… Je ne me rappelle de rien.
— Bah… Je crois qu’on a pris de l’épice, et… Vous avez fait un saut en hyperespace.
— Comment ça, un saut en hyperespace ? On est où ?
— C’est ce qu’on se demande, justement.
Ribajo poussa un juron, maudissant son propre égarement. « Dernière fois que je touche à de l’épice, moi » murmura-t-il en tapotant machinalement les commandes du tableau de bord.
— Aïe. Je crois qu’on n’est près d'aucun système connu.
— Attendez, quoi ?
— Apparemment, on est sortis de l’hyperespace avant d’arriver à destination.
— Me dites pas que…
— Si. L’hyperdrive est tombé en panne.
Ronand mit la tête dans ses mains.
— Je le savais que ça allait mal finir... On va tous crever ici !
— Non, il reste encore un espoir. J’ai déjà été dans une situation similaire. Il faut attendre qu’un vaisseau passe par la même route hyperspatiale que nous, et lui envoyer un signal de détresse en espérant qu’il s’arrête dans les parages. Ensuite, il restera plus qu’à piquer leur vaisseau pour remorquer le Brûle-Pourpoint jusqu’à un système où on pourra réparer l’hyperdrive.
— Hmm… Ça peut fonctionner, ouais. Enfin, en espérant que quelqu’un prenne la peine de s’arrêter. Et qu’on ne soit pas trop loin d’une route hyperspatiale fréquentée.
— Croisons les doigts, répondit Ribajo en activant le transpondeur.
Il vit alors comme des traces de goudron sur ses mains.
— Houlà, j’ai besoin d’une douche moi.
— Hein ? Mais vous en avez pris une il y a même pas une heure !
Ribajo cligna des yeux et regarda sa main de plus près. Le goudron avait disparu.
— Ah, oui. L’épice ne me réussit vraiment pas... Combien de temps ça fait qu’on est ici ?
— Je… J’en ai aucune idée. C’est bizarre, mais… J’ai l’impression qu’on a toujours été là.
Dans le champ de débris, une plaque de vaisseau arrachée portait une inscription écrite en lettres de sang : "N'écoutez pas le chant des sirènes". En voyant ça, les yeux de Ribajo s'agrandirent.
— Oh, merde. Je crois bien qu'on est tombé dans la sphère d'influence d'une sirène.
— Une sirène ? C'est quoi ça, une sirène ?
— Bon sang, t'es pilote interspatial et t'as jamais entendu parler des sirènes ? Bon... Tu vois ce que c'est qu'un Mairan ?
— Euh... Oui, je crois.
— Eh bien c'est comme un Mairan. En vingt-cinq fois pire. Ces saloperies vivent dans l'espace sauvage, et attirent à elles les pilotes égarés en influençant leurs pensées. Les consommateurs d'épice sont particulièrement réceptifs à leur chant.
— Leur chant ? Mais il n'y a pas de son dans l'espace.
— Elles n'en ont pas besoin. Les sirènes... chantent directement dans ta tête. Mais si tu n'es pas conscient de leur existence, impossible de différencier tes pensées... des leurs. Il est peut-être déjà trop tard à l'heure où on parle.
Ribajo se leva pour aller chercher le reste de l'équipage. Il comprenait maintenant que c'était le pouvoir mental du monstre qui l'avait poussé à sortir d'hyperespace dans un secteur aussi isolé. Il devait s'assurer que les autres n'aient pas déjà fait des bêtises en croyant être maîtres de leur choix. Au fond du vaisseau il trouva Tino dans la salle des machines, recroquevillé et en train de dévisser quelque chose. Tout autour de lui, des pièces éparses étaient disposées sur le sol.
— Tino, qu'est-ce que t’as fait ?
— Je... J'ai démonté l'hyperdrive, capitaine. On n'en a plus besoin, on est bien ici... Mais... Vous entendez ce chant, dites ? Vous l'entendez aussi, j'suis pas fou ?
— Ressaisis-toi, tu n'es pas toi-même ! invectiva le Bothan en le secouant par les épaules. N'écoute pas le chant, tu entends ? Ne-l'écoute-pas !
— Hein ?? Comment ça ?
— Un alien essaye actuellement de nous manipuler par la pensée, surtout ne te laisse pas faire !
— Je... Je crois que j'ai besoin de m'asseoir. Je suis désolé, capitaine, je croyais que... Je pensais savoir ce que je faisais.
— Oui, on s'est tous faits avoir. Mais c'est pas le moment de roupiller, faut qu'on se tire d'ici ! Remonte-moi cet hyperdrive à la vitesse de la lumière ou on est tous morts !
— Je... À vos ordres, capitaine !
Ribajo quitta la pièce pour chercher Segodeg et Boolaya. Il redoutait le pire. Il ouvrit une porte coulissante et tomba nez-à-nez avec le Dug borgne.
— Tout va bien, cap'taine ? J'ai entendu le chant d'une sirène, je connais bien la voix pernicieuse de ces saletés. M'en suis rendu compte juste à temps pour empêcher Booboo de dépressuriser le navire. On l'a échappée belle.
— Et où est Booboo ?
— Oh, pas loin. Elle se repose.
— Ça ne répond pas à ma question. Ou est-elle ?
— En quoi ça vous regarde, cap'taine ? Vous pouvez pas la lâcher deux minutes ?
Ribajo dégaina son blaster et tira un rayon paralysant, faisant chavirer le Dug qui s'effondra sur le plancher.
— Qu'est-ce que vous faites, capitaine ? s'inquiéta Ronand.
— Il était encore sous l'emprise de la sirène. Le fait qu'il ne veuille pas me dire où est Boolaya m'a mis la puce à l'oreille. Il faut absolument qu'on retrouve Boolaya, qui sait ce qu'il a pu lui faire...
Soudain, alors qu'ils passèrent devant une des baies vitrées, quelque chose dehors attira son attention.
— Oh, non...
— Quoi, capitaine ?
— Boolaya... a été éjectée dans l'espace.

*


— Il est peut-être encore temps de la sauver, dit Ribajo en enfilant le scaphandre et s'apprêtant à sortir dans le vide spatial.
— Vous êtes sûr, capitaine ? La sirène n'est peut-être pas loin... Et Boolaya est sûrement morte à l'heure qu'il est.
— Pas tant que j'aurai mon mot à dire.
Le Bothan n'était presque jamais sorti en gravité zéro, et ses gestes désorientés ressemblaient à ceux d'un nouveau-né qui cherchait encore ses repères. Il réussit malgré tout à activer ses propulseurs, et vola jusqu'au corps sans vie qui flottait dans l'espace. À mesure qu'il approchait, la forme devenait de plus en plus floue, puis il cligna des yeux, et l'instant d'après elle disparut complètement.
— Mais qu'est-ce que...
— Où est-ce que vous allez, capitaine ? cria la voix de Boolaya dans le comlink de son scaphandre. Il n'y a personne à l'extérieur du vaisseau... Il n'y a que vous !
— Pourtant, je l’ai vue... Demande à Ronand, il l’a vue aussi !
— Ronand est mort, capitaine. Il est mort sur Bentafar, vous vous souvenez ?
— Impossible… J’ai vu Ronand, il était là. Et toi aussi, je t’ai vue. Tu flottais dans l’espace. Alors est-ce que c'est vraiment toi qui me parles, ou la sirène ?
— Je vous assure que je suis la vraie, capitaine ! La sirène est en train de vous retourner le cerveau ! Je détecte une forme de vie en approche. Revenez tout de suite au vaisseau !
Ribajo secoua la tête dans son casque, pris de vertiges, et se retourna lentement pour faire face à l'horreur qui approchait.
Là, surgi des profondeurs abyssales du cosmos, une bouche circulaire démesurée bordée de dents aussi innombrables que tranchantes, précédant une masse vivante plus imposante encore, dont les tentacules à ventouse de plusieurs kilomètres formaient une étoile à cinq branches, glissait silencieusement vers lui, semblant se rapprocher de plus en plus vite, s'apprêtant à abréger son existence dans une fatalité implacable.
— Oh non, capitaine... C'est la sirène, je la vois !
— Oui, je la vois aussi... Cette fois, ce n'est pas une hallucination.

*


Au dernier moment, Ribajo était parvenu à regagner le vaisseau et ils avaient immédiatement sauté en hyperespace pour échapper au monstre géant. Encore frigorifié par l’espace, il était assis à la table commune, une couverture sur les épaules et une tasse fumante entre les mains. Seg lui donna un coup de poing dans l’épaule, lui faisant renverser un peu de sa boisson brûlante sur ses doigts.
— Alors comme, ça, t'as cru que Booboo était à la dérive dans l'espace et t'es parti pour la sauver ? Alors ça, c'est la meilleure !
— J'ai fait ce qui me semblait juste. C'est ce qu'un bon capitaine ferait si un membre de son équipage était en danger.
— Mouais, on voit bien où sa mène, l'héroïsme, se moqua Seg, conforté par le rire cruel de Boolaya. Tu sais très bien que les sirènes nous prennent par les sentiments pour nous attirer dans leur piège, elles nous font croire à nos rêves... à nos fantasmes inavoués.
— Bah alors, capitaine, on a des sentiments cachés pour moi ? fit la Twi'lek en feignant la surprise, arborant un sourire carnassier. J'aurais pas cru ça de votre part...
Ribajo jura intérieurement, se maudissant de s’être tourné en ridicule devant son équipage. S’il n'avait pas de fourrure il aurait sans doute rougi, mais il s’efforça de masquer sa honte et ne pas tenir compte de ces remarques malveillantes.
— Très drôle, Boolaya. Et qu'est-ce que t'aurais fait à ma place ?
— Eh bien, si je m'étais vue moi-même dans l'espace par le hublot... je me serais dit qu'il faut que je freine sérieusement sur les bâtons de la mort, hahaha !
— Har har har, elle est bien bonne, celle-là ! s'esclaffa Seg en lui donnant une tape sur l'épaule. Ça c'est ma Booboo.


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Messagepar L2-D2 » Lun 18 Juil 2022 - 14:44   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 10 lu !



Pardon aux familles... tout ça ! :lol:

Plus sérieusement, le concept des sirènes de l'espace est tellement évident qu'on se demande pourquoi c'est la première fois qu'on lit ce concept, justement, dans une FFic ! :jap: La référence mythologique est bien retranscrite, avec Ribajo en pauvre victime (pas si innocente que ça tout de même) dans un esprit qui évoque autant Ulysse qu'Albator, finalement !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Boldard » Lun 18 Juil 2022 - 19:10   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:Plus sérieusement, le concept des sirènes de l'espace est tellement évident qu'on se demande pourquoi c'est la première fois qu'on lit ce concept, justement, dans une FFic ! :jap:

Trop dark ou trop adulte pour Disney, peut-être :neutre:

L'idée de ne plus être maître de soi-même, de se faire contrôler mentalement par une entité malveillante, ce n'est pas rien, et je pense que ça fait peur à pas mal de gens. C'est aussi pour cette raison que j'ai mis ça, pour donner un aspect plus mythologique et effrayant à l'espace, car quand on passe toute sa vie dans l'espace, dans une galaxie comme Star Wars, on doit forcément en voir des choses pas ordinaires :lol:

En ce qui me concerne, ça semblait couler de source, et je pense que c'est une bonne allégorie d'où ça peut mener quand on écoute trop ses envies éphémères, sans réfléchir ou prendre de recul, on peut se précipiter dans la gueule du loup.
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Messagepar Boldard » Sam 30 Juil 2022 - 0:50   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

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11 - Désillusion


Ce soir-là, Ribajo ne trouva pas du tout le sommeil. Il se leva, soupira, et alla voir dans la salle de séjour du vaisseau. Il trouva Segodeg, affallé sur un fauteuil rembourré, qui s’amusait à planter un couteau au plafond et attendre qu’il retombe.
— On arrive pas à dormir, cap’taine ?
— Je ne suis pas le seul, apparemment.
Le Dug eut un rictus amer, et lança une fois de plus le couteau au-dessus de lui.
— Je suis désolé pour tout à l’heure, dit Ribajo. J’ai cru que tu mentais au sujet de Boolaya.
— Pfff. C’est rien, ça. C’est la sirène qui te faisait délirer. Il faut s’attendre à tout, avec ces saloperies. On aurait pas dû taper de l’épice aussi loin dans l’espace sauvage. Et surtout, on aurait dû désigner quelqu’un pour ne pas en prendre, et qui aurait veillé à ce que personne ne fasse de connerie.
— Ça, je te le fais pas dire.
Ribajo soupira bruyamment, et s’assit à la table.
— Pourquoi est-ce qu’on fait ça ? Demanda-t-il.
— Pourquoi on fait quoi ? s’enquit Seg en fronçant les sourcils.
— Pourquoi est-ce qu’on doit tuer, voler et violenter des gens innocents pour continuer à vivre comme on l’entend ? Pourquoi il faut toujours que les choses se terminent dans les larmes et le sang ?
— Bah. Y’a pas de "pourquoi", cap’taine. On est des pirates, c’est ce qu’on fait. La vie fait pas de cadeaux, alors on prend ce qui nous revient. Depuis quand on se pose la question ?
— Et qu'est-ce qui t'a poussé à devenir un pirate ?
— Houlà, ça remonte à loin, ça. Quand j'étais petiot, la mama est morte d'une overdose. Alors j'ai dû vivre seul dans les rues de Nar Shadda. C'est là que j'ai commencé à tuer et voler pour survivre. Puis un type m'a kidnappé et m'a emmené dans son vaisseau, je ne sais toujours pas pourquoi. Heureusement, le type avait des problèmes d'audition. Alors j'ai attendu le moment où il s'y attendait le moins, et je l'ai tué par derrière avec une barre en duracier. Ça, il l'a senti passer. Il l'a tellement bien senti qu'il s'est jamais relevé, har har har ! Du coup, j'ai eu son vaisseau pour moi tout seul et c'est là que j'ai commencé à planifier mes premières attaques. J'ai découvert qu'en s'y prenant bien, je pouvais me faire un paquet de blé en très peu de temps. Voilà comment je suis devenu pirate. Et toi, cap'taine ?
— Quand j'étais jeune, des gens sont venus chez moi et ont tué ma mère. J'ai décidé de devenir pirate pour la venger.
— Hmm, je vois. Et tu les as retrouvés, je parie ?
— Non, jamais.
— Ah, c'est con ça. Et c'était la seule raison ?
— Non, bien sûr que non. Je voulais vivre libre. Être qui je voulais.
Segodeg hocha la tête.
— Et t'as bien raison. Si on ne se libère pas, on n'est rien.
— Sauf que… Je n’ai plus vraiment envie d’être un pirate. Au début, tout avait l’air de bien aller. Mais soit quelque chose a changé, soit c’est moi qui ai changé. Je ne veux plus mener cette vie-là.
— Roh allez, faut pas lâcher l’affaire si facilement ! On traverse tous des passes difficiles. Mais t’en fais pas, demain sera un meilleur jour ! Prends donc une bière, tiens, ça te fera du bien !
Le Dug lui donna une tape dans le dos et posa une chope sur la table. Ribajo regarda son reflet dans le liquide cristallin. Il eut l’impression que s’il le buvait, le cauchemar allait recommencer. Il se leva, et regarda son ami.
— C’est gentil, Seg. Mais j’ai besoin de repos. Appelle-moi quand nous seront sortis de l’hyperespace.
Sur ces mots, le Bothan s’en retourna vers ses quartiers. Segodeg le regarda s’éloigner, le fixant d’un regard malveillant.
— Ça, c’est mauvais pour les affaires, se murmura-t-il à lui-même. Il va bientôt nous falloir un nouveau capitaine.


Le lendemain.

Ribajo n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Il était encore perdu dans ses pensées, quand Segodeg frappa à la porte de sa chambre.
— Oui, quoi ?
— Y'a plus rien, cap'taine.
— Comment ça, plus rien ?
— Plus d'alcool, plus de bouffe, plus d'eau, bientôt plus de carburant...
— Quoi ? T'aurais pas pu me le dire avant ?
— C'était pas à moi de surveiller ça, c'était l'boulot de Tino. Encore en train de glander ou de faire des conneries, comme d'hab...
— Bon, ça va, j'ai compris... On va se poser sur le monde le plus proche pour se ravitailler en tout ce qui manque. Et au passage, on va revendre les trucs de valeur qui ne nous servent à rien. Fais un inventaire du butin, histoire qu'on sache exactement où on en est.
Le Bothan alla chercher Tino et Boolaya. Il ne fut même pas surpris de les surprendre en train de s'embrasser dans un placard.
— Ça va, je vous dérange pas trop ? Allez sortez de là, y'a du boulot.
— On passait du bon temps, rien de plus, se justifia Boolaya. Sois pas jaloux, capitaine.
— Tu peux faire la maline... Mais c'est pas toi qui dois gérer une équipe de branquignolles à toi toute seule.
— T'entends ça Booboo ? railla Tino. Je crois que le capitaine est fatigué de nous. Il se fait vieux, faut le comprendre... Faudrait peut-être songer à raccrocher, vieil homme.
— Hé ho, depuis quand tu me parles comme ça ? Le respect, t'as oublié ?
— Je parle comme je veux, d'abord. T'es pas mon...
— Père. Je sais. Je suis pire que ça : ton employeur. Alors joue pas trop avec moi. J'en ai dégommé pour moins que ça.
— Tu tuerais un membre de ton équipage ? C'est pas ton style, Jo. En plus c'est nous qui faisons tout le sale boulot, ici. Sans nous, tu ferais rien.
— Un équipage, ça se perd, ça se retrouve. Tu veux vraiment tenter le diable ? demanda Ribajo en levant un sourcil et en posant la main sur le blaster à sa ceinture. Justement tiens, ça faisait longtemps que j'avais pas tué un proche, dit-il à moitié pour plaisanter. C'est quand tu veux, bonhomme.
Il disait surtout ça pour l’intimider et le remettre à sa place, mais quelque chose dans le regard de Tino lui disait que ça pourrait déraper à tout moment. Il préférait donc montrer les dents maintenant et limiter les dégâts, que laisser couler et être pris à revers. Boolaya s'interposa et posa doucement la main sur la sienne en lui caressant le visage.
— Oui, le capitaine est très fatigué... Ce ne serait pas raisonnable. T'es quelqu'un de bien, tu te rappelles ? Tu sais que la violence ne résout pas tout... Alors on va tous bien se calmer et oublier ça, d'accord ?
— Riche idée… Ce serait dommage que l'un de vous doive supporter la perte de l'autre. Moi, j'ai déjà perdu celle que j'aimais. Vous n'avez pas envie de connaître ça. Alors au boulot et pas un mot de plus, pigé ?
Les deux hochèrent la tête et filèrent à leurs tâches respectives.
Bon sang, à quoi est-ce que j'en suis réduit ? songea Ribajo, le regard vide. En effet, il était frappé de constater à quel point sa relation avec son équipage s'était dégradée. Ça n'avait pas toujours été ainsi. Est-ce qu'ils lui en voulaient personnellement, ou est-ce qu'ils profitaient de son caractère tolérant pour défouler sur lui la frustration de leur propre vie ? Le changement le plus brutal était sans doute celui de Tino : Quand il l'avait rencontré, c'était un garçon sage et bienveillant. Mais avec les années, il s'était de plus en plus laissé aller. D'ailleurs, il soupçonnait Boolaya d'avoir mis le crochet sur lui dans le seul but de le pervertir. De toute évidence, il avait fait preuve de négligence à leur égard. Mais auraient-ils fait mieux à sa place ? Segodeg respectait son autorité, mais il semblait de plus en plus méfiant et profitait de la moindre occasion pour faire des choses dans son dos ou se soustraire aux ordres qu'il donnait. Autant dire qu'il était à peu près inutile de compter sur lui pour quoi que ce soit de précis, même s'il se débrouillait toujours pour se rattraper ailleurs. Segodeg se méfiait de Ribajo, mais Ribajo se méfiait plus encore de lui. Derrière ses airs sympathiques, le Dug ressemblait à une bombe à retardement : dangereux, prêt à se déchaîner et à prendre sa place à la première occasion. Quand il pensait à lui, une phrase lui venait souvent à l'esprit : "ne réveille pas la chose qui dort". Jusqu'ici, ils s'en tiraient à peu près bien. Mais ça ne pourrait pas durer éternellement.
Le Brûle-Pourpoint se posa sur Thersgedoï, loin de la ville pour ne pas attirer l'attention. Ils descendirent tous avant de se séparer, laissant Ribajo seul pour garder le vaisseau. En observant les nuages qui glissaient jusqu'à l'horizon, il repensa à sa planète natale, Bothawui. Cela faisait trois ans qu'il n'y avait plus remis les pieds. Trois ans de voyage, d'aventure, de déceptions et de joies, de violence et de camaraderie. La vie de pirate n'était pas la meilleure des vies, mais c'était une vie de liberté. Au moins, il n'avait de compte à rendre à personne. Mais combien de temps pourrait-il encore supporter cette vie-là ? Il évitait généralement de penser à l'avenir, mais cette question commençait de plus en plus à le hanter. La piraterie l'avait toujours attiré pour son côté excitant et transgressif, mais il regrettait parfois le confort d'une vie plus calme et posée. Un jour, oui un jour, il retrouverait sa tranquillité. Peut-être pas la tranquillité d'autrefois, quand il n'avait rien à se reprocher, mais une tranquillité tout de même. Ce jour était-il proche, ou encore lointain ? Impossible à dire, pour le moment. Cela dépendrait de lui... et des autres. Boolaya et Tino avaient raison sur un point : Il était vieux. Et très fatigué. Il remonta dans le vaisseau pour y faire un somme. Cette fois encore, le destin semblait écouter aux portes de son esprit. Car la suite des événements allait, une fois de plus, changer le cours de son existence.
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Messagepar L2-D2 » Sam 30 Juil 2022 - 18:28   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Chapitre 11 lu !

Voilà un Chapitre qui porte bien son nom ! Et les choses s'accélèrent pour Ribajo, qui commence à sentir que son équipage aurait de bonnes raisons pour se débarrasser de lui... et je me demande d'ailleurs si les quelques références à son passé qu'il leur lance ne risquent pas de lui revenir en pleine figure, tiens, avec ces informations qui tombent dans des oreilles pas forcément bienveillantes. :think:

Par contre, Tino a quel âge ? J'étais resté sur l'idée qu'il avait 8 ans lorsqu'on le rencontre, mais c'est sans doute une erreur de ma part, vu que 3 ans plus tard (donc au moment de ce Chapitre 11), il fricote avec Boolaya ? :paf:

D'ailleurs, tu as prévu combien de Chapitres ? 13, comme dans Capitale Fatale ?

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Boldard » Sam 30 Juil 2022 - 22:55   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

L2-D2 a écrit:Par contre, Tino a quel âge ? J'étais resté sur l'idée qu'il avait 8 ans lorsqu'on le rencontre, mais c'est sans doute une erreur de ma part, vu que 3 ans plus tard (donc au moment de ce Chapitre 11), il fricote avec Boolaya ? :paf:


Je n'ai volontairement pas précisé l'âge de Tino au moment de leur rencontre, pour accentuer l'impression qu'il a vite perdu son innocence et grandi plus vite que de raison à cause d'un mode de vie aussi extrême et débridé. Je dirais qu'il avait 12 ans à l'époque, donc 15 ans à ce moment-là. (Quant à sa relation avec Boolaya, non elle n'est pas normale, oui elle a des conséquences désastreuses, et c'est justement là le propos)


L2-D2 a écrit:D'ailleurs, tu as prévu combien de Chapitres ? 13, comme dans Capitale Fatale ?

Tout juste. Le chapitre 13 sera un épilogue, donc plus court que les autres :jap:
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Messagepar Den » Sam 06 Aoû 2022 - 14:41   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Ma dernière intervention date du 10 Mai… Vraiment désolé pour ce long moment sans nouvelle. Les aléas de la vie font que, parfois, on n’a pas assez de temps (ou peut-être qu’on ne le prend pas ?) pour lire toutes ces histoires que l’on aime.
En tout cas, me voilà de retour, et j’espère pouvoir avancer un peu dans mes différentes lectures ! :)

Et me revoilà pour un nouveau chapitre des aventures de mon Bothan préféré ! Deuxième chapitre de cette histoire qui s’annonce grandiose !
J’ai cru comprendre qu’il y aurait également 13 chapitres pour cette fic ? Super ! Ce format « court » me convient tout particulièrement pour ce genre de récit (même si j’avoue apprécier également les longues histoires, j’ai trop peu de temps en ce moment, pour les lire).

Mais parlons de ce chapitre !!

Déjà, c’est sans difficulté que je suis à nouveau rentré dans ton univers. Lire une de tes fics, c’est un peu comme rentrer chez soi après une longue absence. C’est chaleureux, et on retrouve vite ses repères !
Tu places donc le décor avec dextérité. Et nous annonce la problématique à venir dans ce chapitre : le gang de Zegg. Tu ne peux pas savoir le plaisir que j’ai éprouvé en voyant Ribajo dégommer les trois idiots ! Scène qui montre toute l’étendue de la « badassité » de notre Bothan favori ! Et l’aubergiste qui, lui, ne pense qu’à sa table ! XD
Pour peu, je me serai cru dans un bon vieux western, avec sa sempiternelle scène bagarre de saloon !
Et puis, tu nous épates une fois de plus avec un Ribajo, toujours plus classe, qui rembourse la table avec un style inimitable ! Très cool !

Sinon, Ehjbepowulgur, c’est le nom de ville le plus imprononçable de la galaxie ? C’est un clin d’oeil à Eyjafjallajökull, ce fameux volcan ?
Perso, ça m’a fait sourire car, c’est typiquement le genre de nom qu’on pourrait retrouver dans cette galaxie lointaine qu’on aime tant !

Voilà ! Je crois que j’ai tout dit !

Je te dis à bientôt pour un autre chapitre (peut-être ici, peut-être dans les bas-fonds de Coruscant ;) ).

C’est toujours un grand plaisir de te lire. Sur ce, j’ai remarqué également que tu avais fait une version webtoon de ton comics ? Tu viens de titiller ma curiosité, j’irai voir ça dès demain ! :)

Passe un bon weekend et à très bientôt !
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar Boldard » Sam 06 Aoû 2022 - 22:14   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Oh, salut Den ! Quel plaisir de te revoir dans les parages, tes commentaires font chaud au cœur comme d'habitude :jap:

Et je suis bien content que mes histoires te plaisent toujours autant. Je ne pourrais espérer meilleure récompense pour mon travail que des lecteurs aussi enthousiastes :wink:

Den a écrit:J’ai cru comprendre qu’il y aurait également 13 chapitres pour cette fic ? Super ! Ce format « court » me convient tout particulièrement pour ce genre de récit (même si j’avoue apprécier également les longues histoires, j’ai trop peu de temps en ce moment, pour les lire).

Oui, 13 chapitres m'a semblé un bon équilibre entre trop long et pas assez long, on change pas une formule qui gagne :lol:
Si je m'étais laissé allé j'aurais eu tendance à en écrire moins que ça, mais je voulais pas bâcler le travail et prendre le temps de développer l'histoire comme il se doit :jap:
Cela dit ce n'est pas une histoire aussi ambitieuse que Capitale Fatale, c'est plus une histoire "spin-off" qui sert à vraiment comprendre l'histoire et la psychologie de Ribajo, sans non plus s'y attarder outre mesure.
Je ne voulais pas non plus faire trop de chapitres histoire de ne pas perdre de vue l'essentiel et de ne pas écrire juste pour écrire, si tu vois ce que je veux dire :lol:
Et comme tu le fais remarquer, un format court comme celui-ci est plus adapté aux lecteurs occasionnels ou manquant de temps à y consacrer, ce qui représente sans doute la plupart des lecteurs, donc c'est pas plus mal :neutre:

Den a écrit:Déjà, c’est sans difficulté que je suis à nouveau rentré dans ton univers. Lire une de tes fics, c’est un peu comme rentrer chez soi après une longue absence. C’est chaleureux, et on retrouve vite ses repères !

Je ressens la même chose quand je regarde un Rian Johnson, un Tarantino, un Miyazaki, un Retour vers le Futur, l'un des 6 premiers Star Wars ou un épisode de The Mandalorian, donc je vois tout à fait de quoi tu parles :oui: (j'ai essayé de reproduire une ambiance et une dynamique assez proches des œuvres que j'ai le plus aimées, à la fois rafraîchissante, adulte et oldschool, si je puis dire)

Den a écrit:Tu ne peux pas savoir le plaisir que j’ai éprouvé en voyant Ribajo dégommer les trois idiots ! Scène qui montre toute l’étendue de la « badassité » de notre Bothan favori !

C'est qu'il est pas du genre à se laisser marcher dessus le boug, il faut pas lui chercher des emmerdes :sournois:

Den a écrit:Pour peu, je me serai cru dans un bon vieux western, avec sa sempiternelle scène bagarre de saloon !

Et c'était l'effet recherché :lol:
Dans mon esprit, Ribajo c'est un peu le Clint Eastwood de Star Wars (avec un peu de Lucky Luke, Albator, Wolverine, Keanu Reeves...)

Den a écrit:Et puis, tu nous épates une fois de plus avec un Ribajo, toujours plus classe, qui rembourse la table avec un style inimitable ! Très cool !

Un Bothan paye toujours ses dettes :wink:

Den a écrit:Sinon, Ehjbepowulgur, c’est le nom de ville le plus imprononçable de la galaxie ? C’est un clin d’oeil à Eyjafjallajökull, ce fameux volcan ?

Oui, c'était l'idée :lol:

Den a écrit:Perso, ça m’a fait sourire car, c’est typiquement le genre de nom qu’on pourrait retrouver dans cette galaxie lointaine qu’on aime tant !

Oui, surtout dans un patelin aussi paumé d'une planète aussi paumée :lol:

Den a écrit:Je te dis à bientôt pour un autre chapitre (peut-être ici, peut-être dans les bas-fonds de Coruscant ;) ).

Quand tu veux, l'ami ! :jap:

Den a écrit:J’ai remarqué également que tu avais fait une version webtoon de ton comics ? Tu viens de titiller ma curiosité, j’irai voir ça dès demain ! :)

Ah, ça c'est cool !
Tu n'avais pas suivi la version BD ? Tu m'en diras des nouvelles :wink:
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Messagepar Den » Dim 07 Aoû 2022 - 4:44   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Salut l’ami !!

Maintenant que j’ai lu un nouveau chapitre de « Capitale Fatale », je m’en viens répondre à ton message ! C’est-y pas beau, tout ça ?^^

Death Star Bricks a écrit:Et je suis bien content que mes histoires te plaisent toujours autant. Je ne pourrais espérer meilleure récompense pour mon travail que des lecteurs aussi enthousiastes


On a les lecteurs qu’on mérite, il parait ! XD

En tout cas, je vais sûrement profiter de mon dimanche pour peut-être lire un autre chapitre, histoire d’avancer un peu !

Death Star Bricks a écrit:Oui, 13 chapitres m'a semblé un bon équilibre entre trop long et pas assez long, on change pas une formule qui gagne
Si je m'étais laissé allé j'aurais eu tendance à en écrire moins que ça, mais je voulais pas bâcler le travail et prendre le temps de développer l'histoire comme il se doit
Cela dit ce n'est pas une histoire aussi ambitieuse que Capitale Fatale, c'est plus une histoire "spin-off" qui sert à vraiment comprendre l'histoire et la psychologie de Ribajo, sans non plus s'y attarder outre mesure.
Je ne voulais pas non plus faire trop de chapitres histoire de ne pas perdre de vue l'essentiel et de ne pas écrire juste pour écrire, si tu vois ce que je veux dire
Et comme tu le fais remarquer, un format court comme celui-ci est plus adapté aux lecteurs occasionnels ou manquant de temps à y consacrer, ce qui représente sans doute la plupart des lecteurs, donc c'est pas plus mal


En effet, c’est une très bonne longueur ! Ni trop long, ni trop court pour les lecteurs occasionnels ! Parfait pour moi ! :D

Maintenant, reste à voir si tu ne vas pas me laisser sur ma faim à la fin !
Ce coup de pression ! lol

Plus sérieusement, j’espère toujours que tu as d’autres idées que tu gardes secrètes pour plus tard et pour d’autres personnages !

Death Star Bricks a écrit: (j'ai essayé de reproduire une ambiance et une dynamique assez proches des œuvres que j'ai le plus aimées, à la fois rafraîchissante, adulte et oldschool, si je puis dire)


Selon moi, et ce en peu de chapitre, tu as déjà réussi ton pari!

Death Star Bricks a écrit:Dans mon esprit, Ribajo c'est un peu le Clint Eastwood de Star Wars (avec un peu de Lucky Luke, Albator, Wolverine, Keanu Reeves...)


En effet, j'ai également ressenti tous ces personnages en Ribajo. Surtout le côté Wolverine qui peut exploser à tout moment. Et pourtant, il a le côté taciturne d'un Eastwood et encore ce petit chouilla mélancolique d'Albator.

Enfin voilà quoi! J'adore ce personnage!^^

Death Star Bricks a écrit:Ah, ça c'est cool !
Tu n'avais pas suivi la version BD ? Tu m'en diras des nouvelles


Si si, j'avais suivi la version BD. Mais je suis curieux de voir comment tu t'es arrangé pour en faire un webtoon! :sournois:
Bien sûr, dès que ce sera lu, je te présenterai un petit avis, comme il se doit!^^

Allez! Peut-être à cet après-midi pour un nouveau chapitre!

Et sinon, bon dimanche!
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Messagepar Boldard » Dim 07 Aoû 2022 - 20:53   Sujet: Re: Ribajo : Destin d'un Pirate

Den a écrit:Plus sérieusement, j’espère toujours que tu as d’autres idées que tu gardes secrètes pour plus tard et pour d’autres personnages !

Je pense qu'avec la suite de Ribajo et la trilogie Capitale Fatale, tu seras servi :lol:

Oui, j'ai bien 1 ou 2 idées de fictions centrées sur un personnage particulier (dont 1 personnage inédit), mais je préfère ne rien dire tant que ça ne se concrétise pas, si toutefois ça se concrétise un jour :wink:

Sinon, dans un registre beaucoup plus burlesque, je ne saurais que trop te conseiller WAR SCARS, je pense que tu y trouveras quelques pépites :lol:

Den a écrit:Si si, j'avais suivi la version BD. Mais je suis curieux de voir comment tu t'es arrangé pour en faire un webtoon! :sournois:

Oh, un webtoon c'est pas sorcier, c'est simplement une BD adaptée au format téléphone (découpée case par case)
Rien à voir avec un cartoon ou une série d'animation (je dis ça au cas où, car le terme prête à confusion)
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