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[CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

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Messagepar mat-vador » Dim 14 Fév 2021 - 17:20   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Jagen Eripsa a écrit:Bon ben, très franchement, j'espérais la sortir ce week-end, mais je sèche encore et toujours... :transpire:


:shock: :shock: tu seras privé de lessive :evil: :evil: !

Sinon autre question : tu avais précisé que tu avais une généaologie de la famille Ripsa, je crois. Tu comptes la publier ? C'est parce que je comptais utiliser un Ripsa dans ma saga Pius Dea :transpire: .
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 15 Fév 2021 - 9:15   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Elle est encore incomplète, mais je peux te transmettre quelques détails... par MP ;)
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Messagepar mat-vador » Lun 15 Fév 2021 - 17:37   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Jagen Eripsa a écrit:je peux te transmettre quelques détails... par MP ;)


:love: :love: :love: avec plaisir !!!

( offre des paquets de lessive à Jagen )
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Messagepar Jagen Eripsa » Dim 13 Fév 2022 - 18:52   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Est-ce que ça fait dix ans jour pour jour que je me suis lancé dans la publication de ma toute première fan-fiction - et donc la première version de ce tome ? Oui. Est-ce que ça fait un an et demi que je n'avais rien posté ? Oui. Est-ce que ça faisait un an moins un jour que je n'avais pas ouvert mon fichier texte ? Encore oui. :paf:

Mais bon, chose promise chose dûe : voici le chapitre 19 des Chroniques de la Marine Républicaine !

Petit résumé de la situation comme demandé :
Spoiler: Afficher
L'histoire se déroule entre 46 et 44 BBY. Jagen Eripsa, né en 70 BBY, est l'héritier d'une riche famille corellienne, le fils d'un sénateur proche du chancelier Kalpana. Mais il n'a pas choisi la voie de la politique et s'est plutôt engagé dans les Forces Armées de la République. S'il veut défendre la paix et la sécurité, ce n'est pas son unique objectif : il souhaite aussi retrouver le responsable de la mort d'un de ses proches, vraisemblablement un officier de la République, qui a tué un de ses proches alors qu'ils s'enfuyaient du Bloody Angel, un vaisseau pirate - une opération louche, car jamais consignée dans les registres officiels, ce qui le laisse penser qu'il s'agissait plutôt d'un règlement de compte entre gens douteux.

Après être sorti de la prestigieuse Académie d'Anaxes, il devient le capitaine d'une corvette, le Forte Tête. Il fait la connaissance de l'amiral Willspawn, le numéro deux de la flotte, un officier assez désabusé par la gestion sénatoriale des affaires militaires de la République. Alors qu'il n'a que quelques mois de service, il assiste à la disparition de la flotte Katana commandée par son mentor, l'amiral Corona, sans doute par la faute d'un virus ayant contaminé l'équipage (ce passage a été élaboré il y a plus de dix ans, donc toute ressemblance avec des événements réels est une coïncidence :paf: ). Par la force des choses, il devient commodore et numéro deux de Willspawn, nouveau Commandeur. On lui présente donc la mission que devait réellement remplir la flotte Katana : lutter contre un ambitieux groupe de pirates, la Brigade Stellaire de Korsterck, dirigée par des survivants de l'équipage du Bloody Angel.

Quelques temps plus tard, lors d'une mission d'escorte d'un sénateur - Finis Valorum, allié de son père - à bord d'une corvette consulaire, il tombe dans une embuscade orchestrée par des alliés de la Brigade Stellaire, les Death Watch. Il fait la connaissance à cette occasion du chef de leurs opposants, le Mand'alor Jango Fett, ainsi que d'une jeune Mandalorienne, Vanya Cadera? Après l'affrontement qui leur permet de repousser les Death Watch, elle se joint à son équipage.

Prenant le commandement d'un nouveau vaisseau, un destroyer nommé Knight's Blade, il enchaîne les batailles, sur Denon, Cademimu - où il rencontre un jeune commandant militaire ambitieux, Iaco Stark... Au cours d'une permission sur Bespin, il apprend le secret de sa famille : il est le descendant d'un des trois petits enfants du chevalier Jedi légendaire Revan. Quelques temps plus tard, il est dépêché comme négociateur sur Opah Settis, une planète où la guerre civile fait rage depuis des décennies. C'est un piège, comme dirait l'amiral Ackbar, et il se retrouve capturé après l'assassinat d'un maître Jedi et la fuite de sa padawan. Il découvre alors que la Brigade Stellaire manipule les deux camps pour couvrir un trafic d'esclaves et provoquer un incident qui décrédibilisera la République aux yeux de nombreux mondes. Libéré par l'intervention fortuite des Mandaloriens, Jagen parvient à organiser l'évacuation de la planète dans les temps, à capturer l'un des chefs de la Brigade Stellaire, et apprend dans la foulée que la padawan du Jedi assassiné est elle aussi une descendante de Revan.

L'avant-dernier chapitre ramenait Jagen sur Coruscant, à l'occasion du Jour de la République. Incapable d'inviter Vanya à danser, il doit se reporter sur une autre de ses lieutenantes, Syal Rodan. Avant la soirée, l'interrogatoire du chef de la Brigade Stellaire permet d'en apprendre plus sur l'organisation et notamment de découvrir l'existence d'un leader informel chapeautant les autres, Isak Corta. Plus tard, après le bal où il croise différentes personnalités en vue de la République, Carth aperçoit Vanya, en pleine sortie avec le chef des troupes au sol du Knight's Blade, Rivad Salussa.

Voilà pour le résumé. :cute:




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Chapitre 19

Knight’s Blade, en transit dans l’hyperespace, six cent soixante-douze jours AK.

Les événements du Jour de la République déterminèrent mon existence dans les jours, les semaines et même les mois qui suivirent.
Les informations délivrées par Fierruj nous permettaient enfin de saisir la réelle dangerosité de notre ennemi. Il y avait, au-delà de la faction de pirates particulièrement bien organisée, l’existence d’une trahison dont l’ampleur demeurait inconnue. Qui que soit cet Isak Corta, il faisait preuve d’une maestria que je ne pouvais que constater : nous n’avions pas le moindre indice sur son identité et nous ne pûmes en récolter aucun au cours des opérations que nous menâmes ensuite.
Il y en eut pourtant beaucoup.
Quatorze mois durant, le Knight’s Blade croisa d’un bout à l’autre de la galaxie, pour déjouer toutes les opérations de la Brigade Stellaire dont nous pouvions avoir connaissance. Aucune n’atteignit l’importance de l’affaire Opah Settis. Le plus souvent, la Brigade ne jouait qu’un rôle d’auxiliaire sur des actes criminels communs, allant de la piraterie à la contrebande, en passant par le trafic d’esclaves. Mais cela nous tenait bien occupés. Le tourbillon hypnotisant de l’hyperespace était devenu un spectacle familier, à force de voyager d’un système à l’autre. Quant aux permissions, elles étaient rares et courtes, mais personne ou presque ne s’en plaignait. Nous avions tous envie d’en finir.
Si ma vie professionnelle était bien remplie, il n’en allait pas de même, loin s’en faut, pour ma vie personnelle. Comme je l’avais pressenti, ma soirée avec Syal n’avait pas connu de suite. Quant à Vanya, je ne lui avais pas parlé de ce que j’avais vu, pas plus qu’au capitaine Salussa avec lequel je m’étais efforcé, nonobstant la boule au ventre que je ressentais en le voyant, de garder des rapports aussi cordiaux que possible.
Mes rares moments de temps libre étaient donc voués à d’autres occupations. Grâce à l’arrière-grand-oncle Astorgyan, j’étais régulièrement abreuvé d’ouvrages sur l’histoire familiale, plus ou moins passionnants. Mon père me signalait via l’Holonet des articles d’analyses géopolitiques, tandis que ma mère préférait m’aider à me divertir avec ses bons conseils en matière d’holodramas. Rien de tel qu’une histoire à l’eau de rose pour oublier ses propres déboires sentimentaux…
J’en avais commencé un, ce soir-là, mais sans l’achever tant j’étais fatigué. Je venais d’achever douze heures de service en orbite de Bolarran IV, pour une opération de contrôle du trafic hyperspatial. J’avais regagné mes quartiers à peine quelques instants après notre départ du système, espérant prendre un peu de repos avant que nous n’arrivions à Sullust, qui devait constituer l’étape suivante de notre mission.
Mon sommeil fut agité cette nuit-là. J’étais pris dans un mélange de labyrinthes et de tunnels, sans plus savoir où se trouvait la sortie. C’était un rêve oppressant, un cauchemar même dont je souhaitais sortir au plus vite. Aussi est-ce avec soulagement que j’accueillis la sensation de flottement qui m’envahit.
Puis la douleur arriva, brève, fulgurante, intense – suffisante pour que je réalise que je n’étais plus en train de rêver.
J’étais allongé sur le mur de ma cabine, au-dessus de ma commode que je venais de heurter du bout du pied – d’où la douleur. Mes draps flottaient dans l’espace au-dessus de moi, toujours liés à mon lit qui, lui, était solidement arrimé au sol… Lequel m’apparaissait à présent comme une immense paroi.
Tournant la tête, je parvins à voir ma chambre sous le bon angle et compris ce qui n’allait pas.
La gravité artificielle du vaisseau avait été coupée.
Avant que je puisse reprendre tout à fait mes esprits, j’entendis un son grave que j’aurais pu reconnaître entre mille, et qui me tira un frisson.
— Non… gémis-je alors en tentant tant bien que mal de me relever.
L’alarme de combat du vaisseau était un mauvais présage, mais celle qui retentissait à cet instant avait une signification pire encore. Avec ses deux coups longs et son coup bref, le tout répété sans cesse, elle était aisément reconnaissable. N’importe quel cadet était capable de l’identifier.
C’était l’alarme d’évacuation du vaisseau.
Ma première réaction fut la rage. C’est MON vaisseau, Eshaan, songeais-je avec fureur. Si vous lui avez fait subir quoi que ce soit…
Puis je me rendis compte que ma place, en cet instant, était justement aux commandes.
Grommelant, j’enfilai tant bien que mal un uniforme ; apparaître en pyjama dans un moment aussi critique aurait fait un mauvais effet ! Puis je pris le soin de récupérer mes chaussures, qui avaient fait connaissance avec l’applique lumineuse du plafond. Enfin, je parvins à m’extraire de ma cabine en faisant glisser ma porte, dont la sécurité avait été désactivée.
L’alarme entêtante, qui devait coller de sacrés maux de tête à mes opérateurs Biths et Sullustéens, résonnait encore plus dans le couloir que dans ma chambre.
L’apesanteur qui régnait à présent rendait ma progression difficile. C’était une occasion formidable pour découvrir les moindres recoins du plafond des coursives du vaisseau, mais je n’avais vraiment pas la tête à cela. Je m’efforçais donc de faire de mon mieux pour avancer, et je n’étais pas le seul dans cette situation. Les autres officiers tentaient eux aussi de gagner leur poste en faisant de leur mieux.
Je venais d’atteindre le hall des ascenseurs quand un son s’ajouta à l’alarme : une sonnerie rapide de petits sons brefs et aigus. D’instinct, j’attrapais aussitôt un panneau de signalisation au sommet de l’ascenseur, priant pour qu’il tienne. J’avais reconnu, comme tout le monde, ce qui était le signal du redémarrage du générateur de gravité. Mais certains hésitaient encore sur la conduite à suivre.
— Accrochez-vous ! hurlai-je alors.
Un lieutenant ortolan, qui semblait particulièrement paniqué, obéit aussitôt en attrapant ce qui était le plus proche de lui – ma jambe.
Et ce qui devait arriver arriva : alors que l’apesanteur s’estompait, je me retrouvai difficilement accroché à un petit objet avec un non-humain d’une centaine de kilos se pendant à moi.
La chute fut brève.
Heureusement pour moi, l’ortolan amortit le choc que j’aurais pu ressentir, et je me relevai aussitôt avec entrain en me précipitant vers la passerelle.
— Par les Neuf Enfers, quel est donc ce foutu bordel ? demandai-je en criant tandis que j’arrivais à la hauteur de Vandrast, récemment promu capitaine auxiliaire.
Eshaan avait l’air plus pâle que lorsque je l’avais quitté, et je distinguais sur son visage toutes les caractéristiques de la panique. À côté de lui, Syal avait les traits tirés, et Vanya n’était vêtue que d’une combinaison d’exercice. Les autres officiers ne portaient pas non plus des uniformes aussi impeccables que d’habitude.
Le capitaine grimaça.
— Nous avons un problème, lâcha-t-il.
— Sans blague, je ne m’en serais jamais douté ! lui rétorquai-je d’un ton aigre. Vous devriez vous lancer dans la politique, mon vieux, vu que vous avez le don très rare d’énoncer des évidences ! Alors, qu’est-ce que vous avez à dire pour votre défense ?
— Je vous assure que…
— Et vous, qu’est-ce que vous faites à attendre là comme ça ? le coupai-je en apostrophant deux gardes qui attendaient en retrait. Lieutenant Cadera, pourquoi n’organisent-ils pas la circulation dans les zones d’évacuation du vaisseau ? Vous entendez quand même l’alarme, non ?
— On attendait un ordre du commandant pour le faire, répliqua-t-elle d’un ton tranchant.
— Et si je ne le donne pas à temps, vous laisserez les réacteurs vous vaporiser ? Ce n’est quand même pas…
— Attendez ! nous interpella Vandrast. Il n’y a aucune raison de croire que nous allons exploser.
— Très bien, répondis-je, alors dites-moi pourquoi il y a cette foutue alarme, pourquoi nous avons eu cette panne de gravité et pourquoi nous ne sommes plus en route vers Sullust.
— Nous tentons de couper cette alarme, m’informa le capitaine. Elle n’est qu’un des symptômes de l’attaque virale à laquelle nous sommes confrontés.
— Une attaque virale ? Au sens informatique du terme, j’imagine ?
— Il y a quelque chose dans l’ordinateur central qui est en train de détraquer un à un les sous-systèmes. Je suis en contact avec le docteur Ternesi depuis une demi-heure, ses équipes tentent de comprendre ce qui se passe.
Je lui jetai un regard furieux.
— Vous voulez dire que ça fait une demi-heure que nous sommes à l’arrêt dans l’espace et que vous n’avez pas jugé bon de me prévenir ?
Je le vis devenir livide, juste sous mes yeux.
— J’ai pensé…
— Permettez-moi d’en douter ! grommelai-je sans le laisser finir. Bon, procédons dans l’ordre. Syal, a-t-on la possibilité de contacter Coruscant ?
Elle hocha tristement la tête.
— Je pense que les communications ont été désactivées avant les réacteurs.
— Mais nous avons des navettes, à bord, rappelai-je aussitôt. Des vaisseaux auxiliaires qui n’ont pas pu être touchés par ce virus. Les communications longue portée ne sont pas brouillées, que je sache !
Son regard s’éclaira.
— Je peux m’y rendre tout de suite avec mon équipe, déclara-t-elle. En boostant un peu le signal, on devrait pouvoir se connecter au relai le plus proche.
— Faites-le. Vanya…
— J’organise l’évacuation du vaisseau ? demanda-t-elle avec un regard sans équivoque.
Je fis une grimace.
— D’accord, j’ai peut-être jugé un peu vite. Préparez toutes les équipes de sécurité du vaisseau. Je veux que tout le monde soit armé dans vingt minutes. Gurian, je veux que vos artilleurs se joignent à la fête.
— Vous pensez que nous allons être abordés ? devina le lieutenant chagrien.
— C’est l’explication la plus logique à ce sabotage, répondis-je fermement. Lieutenant Ohtar, j’ai besoin que vos équipes de maintenance stoppent cette alarme d’évacuation et dressent l’inventaire des dégâts.
— Je vais m’en occuper, m’assura l’homme.
— Bien.
Je me tournai vers Eshaan.
— On a du travail, lui annonçai-je avec un air grave qui prédisait des ennuis.
La discussion sur la stratégie à adopter nous pris une bonne dizaine de minutes, entrecoupées par les rapports qui nous parvenaient des différentes équipes à l’œuvre à bord du Knight’s Blade.
Hélas, certaines nouvelles étaient plus mauvaises qu’attendues. Les dégâts causés par l’attaque informatique sur l’ordinateur central du vaisseau semblaient plus graves encore que je ne l’imaginais de prime abord. Seule une coupure totale du générateur principal du vaisseau parvint à interrompre l’alarme. Le redémarrage, secteur par secteur, des systèmes de survie nous prit quelques minutes ; puis nous redémarrâmes d’autres sections, pour contacter l’étendue des dégâts. La navigation, en particulier, était sinistrée.
— Nous n’avons plus une seule carte ? lançai-je en lisant le rapport du lieutenant Yuri.
Le Duro hocha tristement la tête.
— Le programme a modifié des coordonnées au hasard, retiré ou ajouté des singularités… Le calcul des trajets aurait été trop hasardeux. J’ai préféré détruire toutes les données avant qu’une erreur soit commise.
— Donc, nous sommes immobilisés.
— Le virus a aussi tenté de s’attaquer aux moteurs, précisa Ohtar. Mais les sous-systèmes de sécurité ont tenu le coup. Les hyperpropulseurs seront utilisables… Dès que nous aurons un itinéraire, bien sûr.
— J’ai peur qu’on ne puisse pas l’avoir à temps, annonça Syal. Nos communications sont encore hors service. Les systèmes de brouillage du Blade ont mis hors-service toutes les antennes-relais. Il faudra des heures pour purger le système des parasites.
— Et le système d’urgence ? interrogea Eshaan. Il fonctionne sur des fréquences ouvertes, sans cryptage. Nous pourrions émettre un signal de détresse…
— Ce serait possible, en effet, confirma la jeune femme.
— Mais ça ferait de nous des cibles, objecta Vanya. Dans notre situation, cela nous rendrait aussi visible qu’un Hutt en tenue de ballerine… Et aussi inoffensif que lui.
— Nous n’avons plus une seule batterie opérationnelle, confirma Gurian Quémelda.
Les regardant tour à tour, je réfléchissais à toute vitesse à leurs propos. Je cherchais dans ma mémoire une solution à ce problème qui semblait insoluble, simulant dans ma tête des tactiques issues des manuels de stratégie que j’avais compilés sur Anaxes. Mais rien ne semblait convenir à notre situation ; j’allais être contraint d’improviser.
— Très bien, dis-je finalement en interrompant la conversation. L’ennemi pense que sa ruse nous a laissés sans défense, avec un vaisseau sur le point d’exploser ? Laissons-le y croire jusqu’au bout. Nous allons rééteindre le générateur principal et les systèmes auxiliaires… Mais avant, je veux que les portes des hangars blindés soient scellées.
Le capitaine Vandrast se mit au garde-à-vous et commença à transmettre les ordres.
— Je veux que chacun ait une arme et une combinaison de survie, avec tous les exosystèmes associés, poursuivis-je à destination des autres officiers. C’est possible, j’espère ?
— J’en doute, répondit le lieutenant Ohtar. De mémoire, nous avons un millier de combinaisons, guère plus.
— Nous pourrions rassembler le personnel non-équipé autour de la travée centrale et de la passerelle secondaire, suggéra Jonk Yuri. S’il y a un endroit que nous pourrions défendre, c’est celui-là.
J’acquiesçai aussitôt.
— Faites le nécessaire. Vanya, retrouvez-moi dans une demi-heure à l’armurerie avec l’ensemble des officiers et des troupes de sécurité, dis-je en me levant de mon fauteuil de commandement. On va préparer ce qu’il faut pour accueillir nos « invités » comme ils le méritent…

* *

*

Lorsque Filnis Kuat et Walex Blissex m’avaient présenté les ébauches de la classe Arrow, je leur avais proposé quelques corrections dont je pensais qu’elles pourraient m’être un jour utile. Ce jour était arrivé.
Le pont secondaire avait été pensé comme le cœur du vaisseau, plus encore que la passerelle de commandement principale qui faisait davantage office de cerveau. Les systèmes y étaient tous connectés, ce qui en faisait un double véritablement fonctionnel de la salle d’origine ; mais, plus important encore, l’endroit était relié à un certain nombre d’installations stratégiques. Le docteur Ternesi, en tant que chef scientifique du vaisseau, avait son laboratoire à proximité immédiate. L’armurerie permettant d’équiper mes troupes en vue d’un abordage – mené ou subi – se trouvait également là.
C’était là que se rassemblaient à présent les officiers du Knight’s Blade… Des hommes et des femmes prêts à obéir à mes ordres.
Mais ils étaient bien plus que cela.
Eshaan Vandrast avait le regard fixé sur l’écran de son datapad personnel, lui-même connecté à un drone caméra que nous avions envoyé un peu plus tôt sur la coque, afin de pouvoir observer l’extérieur du vaisseau sans recourir à des systèmes de senseurs qui auraient trahi l’activité régnant à bord. Il était un peu tendu, et je savais que le comportement rude que j’avais pu avoir quelques minutes plus tôt n’y était pas pour rien. Je le regrettais sincèrement. Depuis que nous avions entamé cette campagne contre la Brigade Stellaire, dix-huit mois plutôt, il avait fait plus d’une fois la preuve de son utilité. Et c’était aussi un bon compagnon lors des moments de détente, un joueur aguerri de bolo-ball et un adversaire redoutable de dejarik.
Ma relation avec Syal, en revanche… était plus compliquée. Notre rendez-vous du Jour de la République n’avait pas eu de suite. Je ne me sentais pas à l’aise avec elle. Elle était attirante, oui… Sans doute un peu trop. Sur le plan physique, elle me plaisait, et si j’avais recherché une relation exclusivement charnelle, j’aurais sans doute sauté le pas. Mais j’aspirais à plus, et, sans savoir ce que c’était… J’étais certain de ne pas le trouver avec elle.
Non, mon cœur était clair : il penchait pour Vanya, même si celle-ci semblait toujours l’ignorer.
Je la voyais, à cet instant, assise aux côtés du capitaine Salussa. Ce n’était pas faute d’avoir tout tenté pour les séparer : décalage des permissions, réorganisation des postes et du roulement horaire… Rien n’y faisait. Je les apercevais encore souvent en train de rire ou de discuter, avec une complicité affichée qui me serrait le cœur. Même à cet instant, ils chuchotaient ensemble… Si je m’étais écouté, j’aurais explosé le crâne de Salussa à coup de torpilles à protons. Mais ce n’était sans doute pas la meilleure méthode pour gagner les faveurs de Vanya.
Nous étions les seuls, avec Ohtar, à avoir enfilé nos combinaisons de survie. Jonk Yuri était en train de briefer l’équipe auxiliaire, et Gurian Quémelda devait rester en retrait, avec le reste de l’équipage rassemblé dans la travée centrale, faute de casque adapté à ses cornes proéminentes. Au moins, il échappait à cet attentat à la mode que nous commettions tous en enfilant « la chose affreuse », comme nous avions coutume de l’appeler : une combinaison de pilote informe, d’un gris mat, avec un panneau de commande et quelques connecteurs, surmontée d’un casque qui n’était rien de plus qu’une boule de verre teinté.
Comme l’avait fait remarquer Ternesi, nous présentions à présent une ressemblance frappante avec des balises de signalisation défaillantes.
Mais si cela pouvait nous permettre de survivre quelques minutes en cas de décompression, accidentelle ou volontaire…
J’étais en train de vérifier mon blaster quand Eshaan m’interpella.
— Commodore, ils sont là. Et… Vous devriez venir voir.
Son ton évoquait moins l’angoisse du combat que l’excitation, ce qui ne lui ressemblait guère. Je l’approchais pour voir, sur sa tablette portative, les images retransmises par les droïdes-sondes que nous avions déployé sur la coque du vaisseau.
Il y avait là un ou deux escadrons de chasseurs légers, qui semblaient être des Z-95. Leurs marquages orange rappelaient ceux des appareils hutts ; il s’agissait peut-être de vaisseaux volés au Cartel. En revanche, à l’arrière-plan, la frégate qui approchait portait les couleurs de la République…
Stang ! jurai-je en reconnaissant la silhouette à sa proue proéminente. C’est le Champion de Rendili !
Vandrast secoua la tête de dépit.
— Bientôt deux ans que nous cherchons cet engin, et c’est lui qui vient à nous…
La frégate avait été capturée par la Brigade Stellaire peu de temps avant notre affrontement sur Cademimu, et signalée à plusieurs reprises sur des raids qui étaient parmi les mieux préparés de la Brigade Stellaire. Fierruj, lors de sa capture, nous avait informés qu’elle était devenue le vaisseau de commandement personnel d’un des chefs de la Brigade, un Togorien nommé Wol Kiggron.
Grâce aux systèmes d’automatisation avancés de Rendili, ces frégates n’avaient pas besoin d’un équipage très fourni ; mais elles pouvaient embarquer sur de courts voyages plusieurs centaines de combattants, en vue d’un abordage…
— Que se passe-t-il ? demanda Yuri en arrivant à son tour sur la passerelle secondaire avec le reste de son équipe.
Je le briefai rapidement sur la situation, et vis avec surprise qu’il semblait très bien prendre la nouvelle.
— C’est peut-être ce qui pouvait nous arriver de mieux ! s’exclama-t-il quand j’eus terminé. Ce vaisseau a un ordinateur de navigation compatible avec le Blade ; pour peu que nous les connections ensemble de la bonne manière, nous pourrions ramener notre destroyer sur Coruscant sans s’attarder ici, à la merci de leurs renforts.
— Encore faut-il que nous puissions prendre la frégate, rappela Vanya, qui s’était approchée avec les autres officiers. Si les rapports sont exacts, Kiggron est un pirate aguerri. Ses équipiers ont l’habitude des abordages. Nos hommes sont des navigateurs, des artilleurs, des techniciens… Nous avons assez peu de soldats, au final.
— On peut gagner si nous sommes plus malins qu’eux, affirma Salussa. C’est notre vaisseau. Ils ne connaissent pas toutes les astuces… Si nous les laissons approcher de la travée centrale, nous pourrons les prendre à revers, leur tendre des embuscades !
L’idée était bonne, mais j’étais dubitatif sur sa mise en œuvre.
— Comment ?
Vanya, qui avait repris la tablette des mains d’Eshaan, intervint alors :
— Si tu as une idée, Rivad, dis-la vite, parce qu’ils sont sur le point de s’arrimer.
— Passons par les entrailles du vaisseau, préconisa Salussa. Les tunnels de maintenance, l’aération centrale… Au moment opportun, nous rallumerons le générateur pour activer les défenses automatiques. Et nous attaquerons au même moment.
— Ça pourrait marcher, admis-je avec réticence.
— Si la résistance est trop grande, ils se replieront et nous attaqueront avec leurs vaisseaux, rappela le capitaine Vandrast. Il faut que nous soyons en mesure de couper leur retraite, avec une équipe qui s’emparerait de leur vaisseau pendant qu’ils sont sur le nôtre.
Je jetai un coup d’œil à Vanya.
— Nous sommes les deux seuls ici à avoir servi à bord d’une frégate Hammerhead…
Elle acquiesça aussitôt.
— Je suis avec vous. Je peux réunir une bonne équipe en vitesse. Mais nous n’avons aucun sas à déployer… Et le leur sera bien défendu. Il faudra passer ailleurs.
C’était un vrai problème, mais j’avais déjà une solution en tête. Une solution très risquée et complètement folle, mais qui pouvait peut-être fonctionner, avec beaucoup de chance.
Le sourire qui se forma sur mon visage tenait davantage de la nervosité que de la joie.
— Je crois que j’ai ce qu’il nous faut.

* *

*

Dans l’espace, personne ne vous entend crier.
Aussi est-ce sans états d’âme que je pus exposer ma connaissance du vocabulaire hutt au tuyau dans lequel mon pied venait de se prendre par mégarde.
Je saisis la main que me tendait Vanya et me relevait rapidement, grâce au peu de pesanteur. Je vis, à travers son casque, qu’elle était partagée entre l’attachement et l’hilarité. Je levai les yeux au ciel, avec un soupir ostensible.
Ces mimiques étaient notre seul moyen de communication, tandis que nous évoluions hors atmosphère, sur le flanc du Knight’s Blade. Nous avions quitté les secteurs pressurisés par les tunnels de maintenance en évitant le gros des troupes de Kiggron. En l’absence d’air, la communication se faisait d’ordinaire par comlink, mais nous avions décidé d’y renoncer pour ne pas attirer l’attention sur nous.
Pendant ce temps, Rivad Salussa et Syal Rodan se chargeaient de la défense du vaisseau, tandis que Eshaan Vandrast, Jonk Yuri et Gurian Quémelda et Jan Ohtar tenaient la passerelle.
Nous nous dirigions vers la poupe, sur le flanc bâbord qui était celui abordé par le Champion de Rendili. La progression était plus lente, à cause de l’encombrement des combinaisons et des difficultés de la basse pesanteur, mais nous avancions malgré tout à un bon rythme.
En à peine dix minutes, nous étions arrivés en face de l’objectif. Je le désignai du doigt à mes hommes : c’était un sas de service de deux mètres par deux, sur le bloc moteur du vaisseau. Il semblait à portée de main.
L’ennui, c’est qu’il y avait trente mètres de vide entre les deux vaisseaux. Et nous n’étions pas équipés de jetpacks. Il y avait bien quelques exemplaires à l’armurerie, mais il était hors de question de les utiliser ; les Z-95 de la Brigade étaient encore à l’œuvre dehors, et je ne voulais pas leur offrir des cibles de choix.
La seule solution, c’était le filin magnétique, à l’ancienne.
Comme prévu, je fus le premier à tirer. J’étais l’un des deux officiers ici à disposer d’une clé d’accès prioritaire ; Eshaan avait confié la sienne à Vanya, au cas où je raterais mon coup. La tige de données était capable d’ouvrir n’importe quelle porte de la République… Et je doutais que le remplacement des serrures ait été la priorité de la Brigade Stellaire.
Le grappin s’aimanta à la coque. J’inspirai un grand coup.
— Qui m’aime me suive ! criai-je en me lançant.
Je savais que personne ne pouvait m’entendre… Mais ça faisait du bien de dire un truc pareil !
Accroché à mon filin, je franchis le vide à toute allure, espérant qu’aucun chasseur ne serait en mesure de m’apercevoir. La traversée ne dura que quelques secondes, mais elle fut éprouvante pour les nerfs. Il n’y avait après tout qu’un câble d’un millimètre d’épaisseur pour m’empêcher de me perdre dans l’immensité de l’espace.
Le choc de ma rencontre avec la coque écarlate m’arracha un petit cri, mais je me remis aussitôt sur pied, avec mes semelles magnétiques attachées à la coque, pour insérer ma clé d’accès dans le port correspondant. Il y eut un instant de silence qui me fit craindre d’avoir échoué ; puis le sas s’ouvrit devant moi.
Je n’y entrai pas tout de suite, pour permettre aux autres de viser directement l’intérieur avec leurs grappins. Ce qu’ils firent avec célérité.
Ils se lancèrent rapidement ; à tout instant, un chasseur risquait d’apercevoir le sas ouvert. Je vis leurs silhouettes grandir très vite. Leur trajectoire était rectiligne, mis à part…
Je retins un juron. Deux hommes venaient de se heurter, et leurs câbles s’étaient emmêlés. S’ils ne parvenaient pas à rétablir la situation…
Impuissant, je les vis partir en vrille, et pas en direction de la coque du Champion.
— Non ! criai-je sans que personne ne puisse m’entendre.
Leur danse de mort les entraînait vers la poupe. Le filin n’était pas très long… Mais il l’était assez pour atteindre les réacteurs.
Les deux hommes disparurent de mon champ de vision. Quelques secondes plus tard, la tension au bout de leurs câbles disparut.
Un frisson me parcourut l’échine. Tout s’était passé si rapidement…
Une pression sur le bras me rappela à mes devoirs. Nous refermâmes le sas pour pénétrer dans la partie pressurisée du vaisseau. Le sifflement du nuage de produits décontaminants me parut plus doux que jamais.
Je me tournai vers Vanya et vis sur son visage quelque chose à quoi je ne m’attendais pas.
Des sanglots.
— Je suis désolé, dis-je, peinaud. C’était mon idée…
— Ne soyez pas idiot, répliqua-t-elle d’un ton acide, sans parvenir à masquer les larmes sur ses joues. Statchson et Vinder étaient des soldats, ils savaient ce que nous devions faire. Ils seront morts pour rien si nous échouons, et c’est ce qui risque d’arriver si nous traînons ici.
J’acquiesçai doucement, soupçonnant qu’elle était plus ébranlée qu’elle ne voulait l’admettre.
L’abordage avait été difficile, mais la suite se révéla paradoxalement plus simple que ce à quoi nous nous attendions.
Par confiance en eux ou pour faire face à une résistance inattendue, les pirates n’avaient pas laissé grand-monde à bord du Champion. Une connexion à l’ordinateur central – grâce aux codes de contrôle de Rendili StarDrive, que j’avais gardés en mémoire – nous permit de vérifier la répartition de leurs forces à l’aide des caméras de bord. Il apparut bien vite que l’itinéraire jusqu’au pont, en passant par le flanc bâbord, était dégagé.
La progression fut donc rapide, bien que stressante. Le vaisseau me rappelait le Forte Tête à tel point que c’en était dérangeant. Mais les traces de ses nouveaux occupants étaient bien visibles : le sol n’avait plus le brillant réglementaire des appareils de la flotte, et une odeur légèrement fétide sortait des conduits d’aération qui n’avaient sans doute pas été récurés depuis deux ans. Par endroits, des caisses de matériel éventrées avaient été repoussées contre les parois pour ne pas encombrer le passage.
Le spectacle était douloureux, mais le Champion demeurait, malgré tout, en assez bon état. Cela venait confirmer ce que Vanya avait dit sur le talent de capitaine de Wol Kiggron : il savait mener ses hommes et maintenir la discipline entre eux.
Nous arrivâmes très vite aux portes du pont.
— Blasters en position, ordonnai-je à voix basse.
D’un signe de la tête, j’indiquai à Vanya d’activer l’accès, qui s’ouvrit devant nous.
La poignée de navigateurs que Kiggron n’avait pas emmené avec lui semblait être en pleine discussion. L’un d’eux écarquilla les yeux en nous voyant entrer, mais il n’eut pas le temps de réagir ; il fut le premier touché par les rayons paralysants.
En quelques secondes, c’était terminé.
Retirant mon casque pressurisé, je me penchai sur le tableau de commandes.
— On dirait que c’est bon, commentai-je en parcourant rapidement l’interface. Les fichiers de vol sont encore dans le terminal. Ko’shan, récupérez-moi ça.
— Tout de suite, commodore, répondit le Twi’lek en question.
Je me tournai alors vers la verrière, au-delà de laquelle le Knight’s Blade déployait sa silhouette massive aux lignes acérées. Je n’avais pas l’habitude d’observer le destroyer – mon destroyer – sous cet angle. J’en étais venu à éprouver un attachement à ce vaisseau et envers son équipage bien supérieur à ce que j’aurais pu imaginer.
Mon regard se porta sur alors sur la passerelle d’abordage pressurisée qui avait été déployée entre le Blade et le Champion… Passerelle sur laquelle on voyait de l’activité.
— Merde, ils reviennent !
Nous sortîmes nos armes pour être prêts à accueillir les pirates en pleine retraite. Le souffle court, j’attendis que les panneaux de la porte s’écartent.
Je pressai la détente dès que je les vis bouger, assisté par les autres quelques fractions de seconde plus tard. Les premiers pirates s’effondrèrent, et un rugissement retentit.
Je sentis un frisson courir le long de ma colonne vertébrale.
Wol Kiggron jaillit sur le pont. Il était énorme, même pour un Togorien, et sa combinaison de combat déchirée par endroits me fit comprendre qu’il devait être assez mal. Il attrapa l’un de ses hommes touchés par nos tirs pour s’en servir un instant comme bouclier, avant de le projeter dans notre direction.
Le tas de chair me renversa et me plaqua au sol. L’impact me fit lâcher mon blaster, lequel glissa à un mètre de mon bras tendu. Kiggron poussa un nouveau rugissement ; je m’attendais à le voir nous achever, mais je compris qu’il s’agissait d’un cri de douleur. Il venait d’être touché par la seule membre de mon équipe encore debout.
Vanya Cadera.
Qu’elle était belle, songeai-je en la voyant, concentrée sur ses cibles, touchant les pirates les uns après les autres. Bien qu’ils soient plutôt compétents pour un ramassis de vermines, les pirates de la Brigade Stellaire n’étaient pas de taille face à une Mandalorienne aussi expérimentée qu’elle.
Kiggron dut le comprendre également, car il se jeta sur elle sous mes yeux horrifiés.
Elle tenta de tirer pour le repousser, mais il était trop proche, trop lourd, trop puissant pour qu’elle puisse résister. Il la désarma d’un coup de patte et la souleva d’un bras pour la regarder dans les yeux, sans doute avant de l’achever…
Je tentai désespérément d’atteindre mon arme. Il fallait que je la sauve, il fallait que je la sauve…
Mais j’étais coincé sous le pirate mort, et mon bras n’était pas assez long… Même en bougeant, même en me remuant, il manquait une vingtaine de centimètres…
Une vingtaine de centimètres…
Si seulement…
L’arme glissa alors jusqu’à ma main tendue. Sans prendre le temps de réfléchir, je la saisis, visai et tirai.
En plein dans la tête de Kiggron.
Le pirate resta figé dans sa position, prêt à infliger le coup fatal à Vanya.
J’appuyai une deuxième, puis une troisième fois sur la gâchette.
Il s’effondra finalement.
Vanya retomba avec lui, mais elle se releva aussitôt, et examina d’un œil alerte les alentours. Ils étaient dégagés ; elle avait abattu les derniers séides de Kiggron avant d’être désarmée. Elle s’approcha de moi et m’aida à écarter le pirate mort qui m’écrasait toujours.
— Jolis tirs, me félicita-t-elle avec un sourire. Merci.
— C’est vous qui avez abattu tous les autres, rappelai-je. Belle démonstration.
Elle ne répondit pas, préférant aider Ko’shan à se relever. Quant à moi, je baissai les yeux sur l’arme que j’avais toujours en main.
J’étais persuadé qu’elle était hors de ma portée. Alors comment diable avait-elle pu atterrir dans ma main ? Une petite variation de la gravité artificielle ? Un quelconque magnétisme ?
Je l’ignorais, et cela m’inquiétait.
Un nouveau bruit de pas me tira de mes réflexions. Je repris position, imité par mes hommes, mais baissai mon blaster en constatant qu’il s’agissait de renforts, menés par Rivad Salussa et Eshaan Vandrast.
— Vous les avez eus ! s’exclama ce dernier.
— Bien joué, approuva Salussa. Ils ne s’attendaient pas à autant de résistance, visiblement, et quand nous avons vu qu’ils se repliaient vers leur vaisseau, nous avons craint le pire…
— Nous y avons échappé de justesse, répondis-je, conscient de la chance que nous avions eue.
Nous inspectâmes les corps des pirates au sol, afin de vérifier si leur identité était dans nos registres. Malheureusement, nos banques de données endommagées ne nous fournirent pas les indications nécessaires.
J’étais en train de contempler le Knight’s Blade depuis la baie d’observation quand la voix de Ko’shan retentit dans mon dos.
— Commodore… Vous devriez venir voir ça.
L’excitation était soigneusement contrôlée, mais néanmoins bien présente. Intrigué, je me dirigeai vers l’opérateur twi’lek qui était penché sur l’ordinateur de bord du Champion de Rendili.
— On dirait que nos pirates ont quitté le bord un peu précipitamment, tout à l’heure, expliqua-t-il. L’ordinateur de bord n’a pas été effacé.
— Donc nous allons pouvoir nous en servir pour regagner Sullust ?
— Mieux encore… Regardez ces coordonnées. Visitées à de multiples reprises…
— Que se passe-t-il ? demanda Vanya en s’approchant.
Je mis quelques instants avant de répondre. Je venais tout juste de comprendre ce que Ko’shan sous-entendait sans oser le dire à voix haute, et les implications me laissaient pantois.
Enfin… Après tout ce temps, tous ces efforts !
— On dirait bien que nous avons mis la main sur les coordonnées de Korsterck.



Pour le prochain chapitre, rendez-vous à l'occasion des quinze ans de l'histoire ! :paf: (Je blague, enfin j'espère :transpire: )
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Messagepar darkCedric » Dim 13 Fév 2022 - 19:03   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Enfin


Allez, je lis ça :D
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Messagepar L2-D2 » Dim 13 Fév 2022 - 19:31   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Non di Diou !!!! :love:

Euh, par contre, un petit résumé des derniers événements en date serait-il possible ? :ange:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar darkCedric » Dim 13 Fév 2022 - 19:37   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

L2-D2 a écrit: Euh, par contre, un petit résumé des derniers événements en date serait-il possible ? :ange:


Allons L2, il faut relire les chapitres précédents ! Autrement, tu n'auras pas le plaisir de redécouvrir tous pleins de petits détails dans les textes. Par exemple, le mentor de Jagen, le fameux amiral Corona :paf:

Sinon, chapitre 19 lu ! Je crois que je préfère cette fanfiction à la Fédération Impériale. Un personnage principal super attachant, une ambiance plus légère avec une touche d'humour, un mélange qui détonne chez moi. Bref, donnez-nous plus d'amiral mon bon :D
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Messagepar Jagen Eripsa » Dim 13 Fév 2022 - 20:54   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Ravi de voir que vous êtes au rendez-vous ! :D

L2-D2 a écrit:Euh, par contre, un petit résumé des derniers événements en date serait-il possible ? :ange:

Hmm, c'est vrai que ça s'impose ! :transpire:
Spoiler: Afficher
L'histoire se déroule entre 46 et 44 BBY. Jagen Eripsa, né en 70 BBY, est l'héritier d'une riche famille corellienne, le fils d'un sénateur proche du chancelier Kalpana. Mais il n'a pas choisi la voie de la politique et s'est plutôt engagé dans les Forces Armées de la République. S'il veut défendre la paix et la sécurité, ce n'est pas son unique objectif : il souhaite aussi retrouver le responsable de la mort d'un de ses proches, vraisemblablement un officier de la République, qui a tué un de ses proches alors qu'ils s'enfuyaient du Bloody Angel, un vaisseau pirate - une opération louche, car jamais consignée dans les registres officiels, ce qui le laisse penser qu'il s'agissait plutôt d'un règlement de compte entre gens douteux.

Après être sorti de la prestigieuse Académie d'Anaxes, il devient le capitaine d'une corvette, le Forte Tête. Il fait la connaissance de l'amiral Willspawn, le numéro deux de la flotte, un officier assez désabusé par la gestion sénatoriale des affaires militaires de la République. Alors qu'il n'a que quelques mois de service, il assiste à la disparition de la flotte Katana commandée par son mentor, l'amiral Corona, sans doute par la faute d'un virus ayant contaminé l'équipage (ce passage a été élaboré il y a plus de dix ans, donc toute ressemblance avec des événements réels est une coïncidence :paf: ). Par la force des choses, il devient commodore et numéro deux de Willspawn, nouveau Commandeur. On lui présente donc la mission que devait réellement remplir la flotte Katana : lutter contre un ambitieux groupe de pirates, la Brigade Stellaire de Korsterck, dirigée par des survivants de l'équipage du Bloody Angel.

Quelques temps plus tard, lors d'une mission d'escorte d'un sénateur - Finis Valorum, allié de son père - à bord d'une corvette consulaire, il tombe dans une embuscade orchestrée par des alliés de la Brigade Stellaire, les Death Watch. Il fait la connaissance à cette occasion du chef de leurs opposants, le Mand'alor Jango Fett, ainsi que d'une jeune Mandalorienne, Vanya Cadera? Après l'affrontement qui leur permet de repousser les Death Watch, elle se joint à son équipage.

Prenant le commandement d'un nouveau vaisseau, un destroyer nommé Knight's Blade, il enchaîne les batailles, sur Denon, Cademimu - où il rencontre un jeune commandant militaire ambitieux, Iaco Stark... Au cours d'une permission sur Bespin, il apprend le secret de sa famille : il est le descendant d'un des trois petits enfants du chevalier Jedi légendaire Revan. Quelques temps plus tard, il est dépêché comme négociateur sur Opah Settis, une planète où la guerre civile fait rage depuis des décennies. C'est un piège, comme dirait l'amiral Ackbar, et il se retrouve capturé après l'assassinat d'un maître Jedi et la fuite de sa padawan. Il découvre alors que la Brigade Stellaire manipule les deux camps pour couvrir un trafic d'esclaves et provoquer un incident qui décrédibilisera la République aux yeux de nombreux mondes. Libéré par l'intervention fortuite des Mandaloriens, Jagen parvient à organiser l'évacuation de la planète dans les temps, à capturer l'un des chefs de la Brigade Stellaire, et apprend dans la foulée que la padawan du Jedi assassiné est elle aussi une descendante de Revan.

L'avant-dernier chapitre ramenait Jagen sur Coruscant, à l'occasion du Jour de la République. Incapable d'inviter Vanya à danser, il doit se reporter sur une autre de ses lieutenantes, Syal Rodan. Avant la soirée, l'interrogatoire du chef de la Brigade Stellaire permet d'en apprendre plus sur l'organisation et notamment de découvrir l'existence d'un leader informel chapeautant les autres, Isak Corta. Plus tard, après le bal où il croise différentes personnalités en vue de la République, Carth aperçoit Vanya, en pleine sortie avec le chef des troupes au sol du Knight's Blade, Rivad Salussa.

Voilà pour le résumé. :cute:


Je vais aussi le remettre au-dessus du chapitre... :jap:

darkCedric a écrit:Sinon, chapitre 19 lu ! Je crois que je préfère cette fanfiction à la Fédération Impériale. Un personnage principal super attachant, une ambiance plus légère avec une touche d'humour, un mélange qui détonne chez moi. Bref, donnez-nous plus d'amiral mon bon :D

Ravi que ça te plaise autant ! La précédente version de l'histoire ressemblait bien trop à la Fédé, et c'est pour ça que je me suis lancé ce défi - difficile, je dois l'admettre - d'une écriture à la première personne, histoire de varier les styles. :cute:
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Messagepar mat-vador » Dim 13 Fév 2022 - 22:20   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Lu !

Grâce au résumé, j'ai pu me remettre tous les persos du nouvel extrait ! Ravi de revoir notre cher commandant Eripsa qui remporte une belle victoire tactique sur la brigade Stellaire ! On dirait bien qu'on se rapproche d'une grande bataille décisive :sournois: !

La suite :oui: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 14 Fév 2022 - 17:43   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Chapitre 19 lu !

Ah, cela faisait bien longtemps ! Trop longtemps, même !

Et c'est un réel plaisir que de retrouver le commodore Eripsa aux commandes de son vaisseau, ses résolutions, ses doutes, son attirance pour Vanya (le pauvre, ça fait un moment maintenant...) et... mais oui, ce qui ressemblerait bien à une utilisation instinctive de la Force, lui qui est un des descendants de Revan ! :shock:

Bon, par contre, Isak Corta... :think: Notre bon officier n'est pas encore Thrawn ! :lol:

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 15 Fév 2022 - 18:53   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Merci à vous deux ! :jap:

mat-vador a écrit:Grâce au résumé, j'ai pu me remettre tous les persos du nouvel extrait ! Ravi de revoir notre cher commandant Eripsa qui remporte une belle victoire tactique sur la brigade Stellaire ! On dirait bien qu'on se rapproche d'une grande bataille décisive :sournois: !

De plusieurs, même. :D

L2-D2 a écrit:Et c'est un réel plaisir que de retrouver le commodore Eripsa aux commandes de son vaisseau, ses résolutions, ses doutes, son attirance pour Vanya (le pauvre, ça fait un moment maintenant...) et... mais oui, ce qui ressemblerait bien à une utilisation instinctive de la Force, lui qui est un des descendants de Revan ! :shock:

C'est ce qu'il semblerait, en effet... :sournois:

L2-D2 a écrit:Bon, par contre, Isak Corta... :think: Notre bon officier n'est pas encore Thrawn ! :lol:

:whistle:
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Messagepar Alfred M. » Dim 30 Oct 2022 - 13:32   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Ca y est j'ai rattrapé mon retard ! J'adore vraiment cette période pré-TPM, je note que la toute première version se plaçait durant la Guerre des Clones et je suis sur que le récit a gagné à être placé dans cette temporalité. J'aime bien suivre un équipage, même si c'est assez étrange de l'avoir renouvelé en cours de route, tout en croisant certains personnages de l'UEL. Curieux de voir comment l'héritage mythologique du personnage principal va s'intégrer dans la suite de l'histoire.
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Messagepar L2-D2 » Dim 30 Oct 2022 - 14:57   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

Oh la fausse joie! J'ai cru qu'un nouveau Chapitre avait été posté! :paf:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 31 Oct 2022 - 16:04   Sujet: Re: [CdlMR] Tome 1 : L'Avènement de l'Amiral

L2-D2 a écrit:Oh la fausse joie! J'ai cru qu'un nouveau Chapitre avait été posté! :paf:

Moi aussi... :paf:

Alfred M. a écrit:Ca y est j'ai rattrapé mon retard ! J'adore vraiment cette période pré-TPM, je note que la toute première version se plaçait durant la Guerre des Clones et je suis sur que le récit a gagné à être placé dans cette temporalité. J'aime bien suivre un équipage, même si c'est assez étrange de l'avoir renouvelé en cours de route, tout en croisant certains personnages de l'UEL. Curieux de voir comment l'héritage mythologique du personnage principal va s'intégrer dans la suite de l'histoire.

Merci Alfred ! En fait, la première version de ma série se déroulait selon les mêmes bornes chronos (depuis les premières ébauches réalisées à l'époque où j'étais au lycée) ou presque ; là, le premier tome se déroule de 46 à 44 BBY, là où il allait de 46 à 32 BBY pour sa première version... La faute à un découpage. :transpire:


J'aimerais bien dire que la suite arrive bientôt, mais mes capacités d'écriture frôlent tellement le néant depuis cet été que je préfère ne m'avancer sur rien. :transpire:
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