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CAPITALE FATALE T1 - Profondeurs Interdites [INTÉGRALE PDF]

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Messagepar Boldard » Mer 02 Déc 2020 - 2:52   Sujet: CAPITALE FATALE T1 - Profondeurs Interdites [INTÉGRALE PDF]


:ange: #savestarwars1313 :ange:


Attention : Cette histoire peut choquer et n’est pas destinée à un jeune public.


Image


Capitale Fatale – Partie I

-PROFONDEURS INTERDITES-


Univers : CANON

AN -13

Image


—> [INTÉGRALE PDF] <—



Avant-propos


Depuis mon premier visionnage de la prélogie Star Wars, la ville-planète Coruscant m’a ébloui par son immensité et sa complexité. Mais si quelque chose m’a davantage interpellé que ses gratte-ciels vertigineux et son trafic aérien incessant, ce sont ces avenues abyssales qui s’enfoncent à perte de vue sous la surface, recelant des quartiers sombres et malfamés où, en dépit du niveau de civilisation avancé de la planète, le crime et la pauvreté restent inévitablement présents comme ce peut être le cas dans de grandes villes telles que Los Angeles, New York ou Detroit. En effet, si les quartiers de la surface de Coruscant sont des lieux de confort et de luxe absolu, les entrailles de la capitale nous présentent un tableau bien différent. On a pu en avoir un bref aperçu dans l’Attaque des Clones ainsi que dans certains épisodes de The Clone Wars, mais on ne sait finalement que très peu de choses sur les niveaux les plus bas de la ville, ceux réputés invivables et oubliés de la surface. Des projets tels que Star Wars Underworld ou Star Wars 1313 m’avaient donné l’espoir d’en apprendre davantage sur cette partie dangereuse et inexplorée de la galaxie, mais si vous avez déjà entendu parler de ces projets, vous savez hélas comme moi qu’ils n’ont jamais vu la lumière du jour.
Ainsi, certaines questions laissées en suspens n’ont jamais quitté mon esprit : Que reste-t-il à découvrir sur ces lieux abandonnés, au plus profond de la planète-cité ? S’ils sont invivables et dangereux, à quel point le sont-ils ? Reste-t-il des gens assez téméraires ou désespérés pour les arpenter ? Si oui, de quoi est fait leur quotidien ? À quels dangers s’exposent-ils exactement ? Quelles reliques du passé, quels secrets interdits pourraient-ils y débusquer ? Jusqu’où des gens aussi désespérés seraient-ils prêts à aller pour obtenir ce qu’ils veulent ? Sont-ils réellement maîtres de leurs choix, ou est-ce que tout ça n’est qu’une vaste machination au service de puissances plus occultes ? Ce récit tentera de répondre à toutes ces questions, dans la mesure des idées que j’ai pu rassembler. Au-delà d’une simple fresque de ces milieux urbains et de leur décadence, je vous propose un voyage horrifique et philosophique aux frontières du réel qui vous emmènera dans les recoins les plus sombres de la capitale, dans des lieux dont vous ne soupçonniez probablement pas l’existence, mais qui n’attendaient peut-être que votre attention pour exister. Au lecteur distrait, j’adresse un ultime avertissement : Cette histoire n’a rien d’une histoire joyeuse. C’est une histoire de violence, de haine, de cruauté et d’espoir perdu. Alors si vous êtes de nature sensible ou facilement impressionnable, passez votre chemin. Si vous êtes toujours là et souhaitez malgré tout vous engager dans ce sombre récit, j’espère que vous apprécierez le voyage.

-Boldard



Sommaire :

Chapitre 1 – Mythes et réalité
Chapitre 2 - Sales répercussions
Chapitre 3 - L'ordre avant tout
Chapitre 4 – Vaincre ou mourir
Chapitre 5 – L'appel du profit
Chapitre 6 – Les abysses
Chapitre 7 – Quand les destins se croisent
Chapitre 8 – Purgatoire au coin de la rue
Chapitre 9 – Étranger
Chapitre 10 – La bonne intuition
Chapitre 11 – Là où le bas blesse
Chapitre 12 – La crypte
Chapitre 13 – Épilogue




Adaptation comics :

:shock: [Lire la BD] (en cours)

-Dessins : Alfred A.–


Fan-Fic terminée






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Messagepar L2-D2 » Mer 02 Déc 2020 - 10:41   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Salut !

Un teaser fort original, on n'a pas l'habitude de voir ça dans la licence ! :jap:

L'ambiance a l'air assez horrifique... A voir, j'espère qu'il n'y aura pas trop de gore tout de même ! :wink:

A vendredi pour le Chapitre 1 donc !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Corentin G » Mer 02 Déc 2020 - 10:56   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Ca me fait penser au visage du Terminator. Affiche super chouette, curieux de voir ça :)
Exquis ce nouveau parfum que vous nous offrez, chère amie !
Han Solo, grand vaurien tentant une maladroite séduction.
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Messagepar Boldard » Mer 02 Déc 2020 - 20:31   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

L2-D2 a écrit:L'ambiance a l'air assez horrifique... A voir, j'espère qu'il n'y aura pas trop de gore tout de même ! :wink:

Pas trop de gore en principe, j'ai surtout misé sur de l'horreur psychologique :chut:
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Messagepar Darth Erytram » Mer 02 Déc 2020 - 21:06   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Je ne fait que passé brièvement mais: qui c'est ti qui a fait la couv? :? :)
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Messagepar Boldard » Mer 02 Déc 2020 - 21:13   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Darth Erytram a écrit:Je ne fait que passé brièvement mais: qui c'est ti qui a fait la couv? :? :)

Moi-même.

À partir de ces deux images :
https://i.pinimg.com/originals/f5/8f/cb ... f74b17.jpg
https://i.etsystatic.com/6179622/r/il/4 ... 9_rbly.jpg
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Messagepar Darth Erytram » Mer 02 Déc 2020 - 21:19   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Death Star Bricks a écrit:
Darth Erytram a écrit:Je ne fait que passé brièvement mais: qui c'est ti qui a fait la couv? :? :)

Moi-même.

À partir de ces deux images :
https://i.pinimg.com/originals/f5/8f/cb ... f74b17.jpg
https://i.etsystatic.com/6179622/r/il/4 ... 9_rbly.jpg


Cool, c'est très sympa visuellement (juste les yeux qui me dérange un poil, mais pas facile de merger ça dans le décor...il aurait ptete fallu essayé de mettre deux tunnels interne eclairé de rouge au fond :neutre: ...m'enfin c'est deja tres sympa :) ), bien joué! :jap:
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Messagepar Boldard » Mer 02 Déc 2020 - 21:32   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Darth Erytram a écrit:Juste les yeux qui me dérange un poil, mais pas facile de merger ça dans le décor...il aurait ptete fallu essayé de mettre deux tunnels interne eclairé de rouge au fond :neutre:

Pas bête, ça. Je vais voir ce que je peux faire.
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Messagepar Den » Jeu 03 Déc 2020 - 1:39   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Intéressant, ce synopsis! J'avoue être très intrigué.

Personnellement, j'aime bien les ambiances un peu horrifiques! :D

UE Legende ou UE Officiel?
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar Boldard » Jeu 03 Déc 2020 - 2:19   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Den a écrit:UE Legende ou UE Officiel?

C'est marqué sous le titre, univers Canon. (ou Officiel si tu préfères)

J'imagine que l'histoire pourrait également se passer dans le Legends (j'y fais même quelques références), mais mes connaissances limitées dans ce domaine pourraient donner lieu à des incohérences.
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Messagepar L2-D2 » Jeu 03 Déc 2020 - 10:36   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Death Star Bricks a écrit:Pas trop de gore en principe, j'ai surtout misé sur de l'horreur psychologique :chut:

Ah ! Dans ce cas, ça va m'intéresser ! :)
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Messagepar Den » Jeu 03 Déc 2020 - 12:07   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Death Star Bricks a écrit:
Den a écrit:UE Legende ou UE Officiel?

C'est marqué sous le titre, univers Canon. (ou Officiel si tu préfères)

J'imagine que l'histoire pourrait également se passer dans le Legends (j'y fais même quelques références), mais mes connaissances limitées dans ce domaine pourraient donner lieu à des incohérences.


Oh mince! J'ai été un boulet sur ce coup! XD

Donc, Univers Canon. Intéressant :sournois:

Je te souhaite plein de lecteurs pour ton histoire. Moi, j'attendrais un peu avant de te lire, qu'il y ait plus de chapitres.

A bientôt! :hello:
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Messagepar Kenowan » Jeu 03 Déc 2020 - 13:20   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Je ne pourrai jamais dire à quiconque ce que j'ai vu dans les profondeurs de l'Ancienne Cité. Il n'existe pas de mots pour ça. Mais j'espère qu'un jour je pourrai leur montrer.
Dalien Brock, journal, an 10661 AATY


C'est toi ? :D Récemment fini L'Aube des Jedi, alors forcément ça m'y a fait penser. Curieux de voir ce que ça donnera, bon courage.
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Messagepar Boldard » Ven 04 Déc 2020 - 0:01   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

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[Sommaire]
Chapitre 1 – Mythes et réalité


Le Niveau 1313 de Coruscant était un lieu où il y avait autant d’opportunités de se faire de l’argent que de mourir. Cela dit, il y avait beaucoup de quartiers différents au sein de ce même niveau, eux-mêmes fréquentés par des personnes très différentes. Un de ces quartiers méconnus mais qui servait de repère à de nombreux hors-la-loi était le Blackspot, situé en plein cœur de l’ancien District Industriel. Gangsters, passeurs d’épices et prostituées se côtoyaient sur les avenues principales, tandis que les junkies, chasseurs de primes et autres âmes errantes se succédaient dans les allées tortueuses. Le trafic se faisait rare ici, car la plupart des habitants n’avaient pas de quoi s’offrir un speeder en état de marche. C’était un quartier relativement pauvre et peu peuplé, ce qui le rendait assez discret pour ne pas se faire remarquer par l’Empire. À ce niveau de la ville, la lueur du jour était totalement obstruée par les structures massives des niveaux supérieurs, si bien que la plupart des habitants du 1313 n’avaient pas vu la lumière du soleil depuis des années. L’éclairage était assuré tant bien que mal par les néons tremblotants vieux de plusieurs siècles, par les enseignes lumineuses des bars, des clubs, et des rares boutiques encore ouvertes, ainsi que, de temps à autres, par la chaude lueur d’un bidon enflammé sur le trottoir. L’air pollué était étouffant, poisseux, et les murs étaient incrustés de plusieurs générations de crasse et de moisissure. Tous ces facteurs rendaient la vie difficile et inconfortable, mais les gens s'en accommodaient. Des millions d'âmes naissaient et mourraient sans jamais voir la lumière du jour, et la pauvreté n'avait fait qu'augmenter depuis l'arrivée de l'Empire. Telle était la vie dans les bas-fonds de Coruscant.

Le Blackspot était un endroit relativement sûr où habiter pour le Niveau 1313, et ceci en grande partie grâce à la protection des gangs qui s’en partageaient le contrôle. Toutefois, les bagarres et fusillades restaient assez fréquentes pour ne pas avoir l’esprit tout à fait tranquille. Mieux valait être armé ou accompagné pour se déplacer dans ces rues, car on n’était jamais à l’abri d’une agression. À cette heure-ci, les vendeurs du marché noir avaient leurs étals sur les allées principales, tandis qu’une poignée de bars et de restaurants ouverts proposaient des vivres bon marché aussi bien pour les habitants locaux que pour les visiteurs occasionnels. Inutile de préciser qu’aucun de ces établissements ne respectait les normes d’hygiène et de sécurité en vigueur. Mais personne n'irait vérifier ce genre de détail. Pas au Niveau 1313.

L’un des plus vieux fast-foods encore en activité était le "Bury Toss". Ce restaurant ne payait pas de mine, mais la nourriture n’était pas si mauvaise comparée à ce qui pouvait se faire dans le quartier. Son propriétaire et gérant, Ribajo, était un Bothan d’âge mûr à la fourrure grisonnante, arborant une balafre sur le côté droit du museau, une crinière brune aux mèches tressées et trois boucles dorées sur l’oreille gauche. Il était assez vieux pour son espèce, mais encore assez fort pour se battre et survivre dans un milieu hostile tel que celui-ci. Les années avaient fait de lui quelqu’un d’aussi prudent que débrouillard. Le vieux blaster rafistolé RSKF-44 qu’il portait à la ceinture suggérait à qui voulait l’entendre qu’il était prêt à dégainer et à tirer si cela s’avérait nécessaire. Et ceux qui connaissaient Ribajo ne se risqueraient pas à un duel armé contre lui, car le Bothan en avait dans le ventre. La seconde pièce de son arsenal était un fusil blaster DLT-18 derrière le comptoir pour le cas où le pistolet ne suffirait ou ne fonctionnerait pas, et, en cas de force majeure, il n’avait qu’à pousser un bouton d’urgence avec son pied pour activer un lance-flammes caché sous le comptoir. Quand il s’agissait de défendre sa peau ou ses biens, Ribajo préférait ne rien laisser au hasard. Il n’avait eu que rarement à utiliser la violence depuis qu’il avait ouvert ce restaurant, mais il n’hésitait pas à en faire usage en dernier recours – le sang séché et les cendres incrustés dans les interstices du plancher pouvaient en témoigner. Et sachant qu’il avait un accord avec les principaux gangs du Blackspot, bénéficiant de leur protection en cas de besoin en échange d’une taxe locale à payer, la plupart des gens évitaient de lui chercher les ennuis. Son commerce marchait suffisamment bien pour subvenir à ses besoins immédiats, et l’ambiance locale n’était pas si désagréable une fois qu’on s’y faisait.

Car non, Ribajo n’avait pas toujours vécu dans les bas-fonds de Coruscant. Il vivait autrefois sur Bothawui, sa planète natale, où il avait épousé une magnifique Bothane du nom de Sahrina. Malheureusement, après quelques années de vie conjugale, il s’avéra que sa femme le trompait avec un Cathar, un dénommé Sam Jerrick. Les ayant surpris au moment de l’acte, Ribajo mit fin à leurs vies avant de quitter la planète et de plonger dans la piraterie. Après s’être reconverti un temps dans la contrebande, il décida de retourner à une vie plus calme tout en restant sous les radars de l’Empire. Les bas-fonds de Coruscant étaient un lieu idéal pour quelqu’un qui voulait rester discret tout en gardant un contact avec le monde clandestin. Et puis, l’idée de vivre sous plusieurs kilomètres de béton changeait du vide glacial des voyages interspatiaux. Ribajo tremblait encore en repensant à certaines choses qu’il avait vues par le hublot au cours d’un voyage en hyperespace. Ici au moins, il n’avait pas à craindre une panne des moteurs ou une décompression du cockpit.

Comme tout habitant avisé des bas-fonds, Ribajo se tenait informé des dernières rumeurs en circulation. L’Empire ayant coupé l’accès à l’Holonet aux civils et contrôlant les principaux canaux de communication de la planète, la source d’informations la plus fiable restait le bouche-à-oreille. Il y avait bien des réseaux cryptés clandestins, mais il fallait se procurer un équipement spécifique pour y avoir accès, et vous couriez alors le risque que l’Empire remonte votre trace s’il venait à capter votre transmission. Le principal informateur de Ribajo s’appelait Mandragol, un Togruta à la peau brune et blanche amateur d’épices dont l’un des lekku était sectionné à mi-hauteur. Il lui donnait des tuyaux de temps à autres en échange d’un repas gratuit, ce qui n’était pas si cher payé considérant les rumeurs que Jo parvenait à lui soutirer. Il n’était pas toujours certain que ces histoires fussent toutes vraies ou s’il arrivait à Mandragol d’en inventer pour avoir droit à son menu gratuit, mais, le plus souvent, elles étaient assez intéressantes pour valoir la peine d’être entendues.

Les plus vieilles rumeurs avaient donné naissance à des légendes urbaines, certaines plus crédibles que d’autres. Bon nombre de ces mythes étaient entrés dans la croyance populaire locale, et il arrivait, même à Ribajo, de vouloir y croire malgré l’absence de preuve concrète. Il s’efforçait de rester le plus neutre et sceptique possible au sujet de ces racontards, mais il savait aussi que toute légende cachait une part de vérité. Il était ainsi facile de croire aux histoires les plus vraisemblables, mais aussi parfois à certaines légendes plus obscures.

Les plus bas niveaux de la ville étaient les plus méconnus, mais aussi les plus redoutés. Rares étaient ceux à s’y aventurer, car la concentration de pollution dans l’air rendait celui-ci irrespirable. Certains quartiers désaffectés n’avaient pas été visités depuis des décennies, et on ne pouvait jamais être réellement sûr de ce qu’on pourrait y trouver. Pas grand-chose d’intéressant, le plus souvent. Des ruines, des déchets, de la saleté. Il restait toutefois quelques explorateurs chevronnés qui descendaient dans ces niveaux à la recherche d’objets de valeur à revendre, équipés de masques respiratoires et solidement armés contre les créatures hostiles qui y rôdaient. Il n’y avait pas de désignation formelle pour nommer ces explorateurs, mais là où vivait Ribajo, on les appelait les arpenteurs. C’était un exercice dangereux, qui se soldait souvent par un voyage sans retour – ce qui n’encourageait personne de raisonnable à s’y aventurer. Ceci dit, les bas-fonds n’étaient pas réputés pour abriter des gens raisonnables.

Ce qui inquiétait d'autant plus les gens au sujet des arpenteurs, était que certains d’entre eux revenaient chamboulés, traumatisés, terrifiés. Pas juste choqués ou surmenés par leur périple, mais en proie à un profond trouble psychique. Leur comportement était alors incohérent, et quand on leur demandait ce qu’ils avaient vu, ils étaient bien souvent incapables de formuler une réponse correcte. C’était comme s’ils avaient oublié comment parler, ou qu’ils n’arrivaient pas à trouver les mots pour décrire ce qu’ils avaient vu. Certains oubliaient jusqu'à leur propre nom. D’après ce qu’un contact de Mandragol avait entendu, la plupart de ces illuminés mourraient inexplicablement peu après être revenus des niveaux abandonnés, mais cette information restait néanmoins à vérifier. Ces événements n’étaient ni nouveaux, ni particulièrement anciens, mais semblaient se répéter une fois de temps en temps. Une croyance populaire avait ainsi émergé selon laquelle les lieux étaient maudits. Mais Ribajo n’était pas superstitieux. Il y avait sans aucun doute une explication rationnelle qu'il restait encore à découvrir.

L’un des mythes des bas-fonds les plus folkloriques à être parvenu à ses oreilles était celui d’un droïde cheminot oublié en service dix mille ans auparavant, à la fermeture d’une ancienne station de métro. Le droïde serait encore en activité aujourd’hui, et aurait développé une conscience propre au fil des annéees. La légende voulait qu’il errât toujours dans cette immense station abandonnée, entonnant des chants discordants qui résonnaient depuis les profondeurs. Les gens l’appelaient la Sirène des bas-fonds, car on disait que quiconque avait le malheur d’entendre son chant sombrait dans une mélancolie éternelle. Certains mystiques pensaient que ce droïde était l’incarnation d’un esprit du passé, et qu’il était détenteur d’un secret si effroyable que tous ceux qui l’entendaient en perdaient la raison.

Mais de toutes les histoires que Ribajo avait entendues, c’était sans doute celle qu’il soupçonnait le plus d’avoir été inventée. Tout ça ne tenait pas debout : un simple droïde ne serait jamais resté dix mille ans en activité, même avec des réparations régulières. Soit il avait été aperçu il y a très longtemps de ça et l’histoire était restée, soit on l’avait vu plus récemment et exagéré son âge pour donner à la légende une dimension surnaturelle. Quant à cette histoire d’esprit incarné et de chant qui ferait perdre la tête, Ribajo n’était pas assez fou pour y croire. Selon lui, c’était le cas typique d’un mythe qui, après des générations de transmission de bouche-à-oreille, n’avait plus grand-chose à voir avec la réalité.

Une autre légende urbaine connue, et pas des moindres, laissait entendre l’existence d’un hangar secret où un riche entrepreneur aurait caché toute sa fortune avant de mourir. Bien qu’il n’y eut aucune preuve solide de cela, des générations de pillards et d’explorateurs s’étaient mis en tête de trouver cette fameuse cachette au fil des années, mais, jusqu’à présent, personne n’avait réussi à mettre la main dessus ni même à rassembler assez d’indices pour avoir une idée exacte de sa localisation. La théorie de Ribajo était que, si quelqu’un savait qu’un tel trésor était caché au cœur de la ville-planète, il se serait bien gardé de le crier sur tous les toits. Encore une histoire montée de toutes pièces donc, et qui avait dû causer moult efforts et morts inutiles.

Il y avait encore bien d’autres légendes sur les bas-fonds de Coruscant, plus que Ribajo ne pourrait en mémoriser. Mais au-delà de ces histoires probablement inventées pour la plupart, il y avait aussi des choses tout aussi inquiétantes mais dont l’existence était bien avérée. Il était bien connu, par exemple, que des rats gros comme des banthas et d’autres créatures féroces vivaient dans les niveaux abandonnés, et ne faisaient qu’une bouchée des explorateurs imprudents. Certaines espèces s’étaient adaptées à l’atmosphère toxique des profondeurs, si bien que leurs poumons n’étaient plus adaptés à l’atmosphère de la surface. D’autres espèces, elles, craignaient la lumière, et ne vivaient que dans les zones plongées dans la pénombre. Heureusement pour les habitants du Niveau 1313, les conditions de vie de ces créatures ne leur permettaient pas de remonter jusqu’aux parties habitées de la ville. Et, les rares fois où cela arrivait, les créatures étaient violemment repoussées à coup de blasters et de lance-flammes.

Pour ce qui était des dangers que l’on pouvait rencontrer dans ces noires abysses, la liste était encore longue ; il y avait évidemment les rôdeurs, des mutants humanoïdes s’étant adaptés à la vie dans cet environnement dangereux et qui attaquaient tout visiteur venu des niveaux supérieurs. D’aucuns affirmaient qu’ils étaient les descendants des premiers habitants de Coruscant, restés en marge de la civilisation depuis la colonisation initiale de la planète. Le visage de ces indigènes était couvert d’un masque à gaz rituel qu’ils ne retiraient jamais, et leur corps présentait d’horribles mutations et pathologies dues à des millénaires d’exposition aux gaz toxiques et aux déchets nucléaires.

Ces dangers-là, Ribajo les laissait aux plus audacieux – les dangers du Niveau 1313 étaient déjà bien suffisants à son goût. Mais là où d'autres étaient dépendants de la drogue, Ribajo avait toujours besoin d'un peu d'adrénaline pour ne pas totalement sombrer dans l'apathie. Car comme disaient les pirates, "Qui vit sans risque ne vit qu'à moitié".


-Références utiles-
Bas-fonds de Coruscant
Niveau 1313
Bothan
Épice

Image

(Les compléments musicaux sont optionnels. Libre à vous de les écouter avant, pendant ou après la lecture.)

Chapitre suivant >>
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Messagepar Dark vador40 » Ven 04 Déc 2020 - 9:16   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

J'ai passé un très bon moment en lisant ce chapitre 1. J'adore l'atmosphère que tu donne à ton récit, et l'histoire semble en plus de ça vraiment captivante. J'ai hâte de lire le chapitre 2.
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Messagepar L2-D2 » Sam 05 Déc 2020 - 12:08   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Chapitre 1 lu!

Et bien c'est un début original et très intéressant! :oui: J'avoue ne pas avoir écouté le complément musical, aussi bien je relirais le Chapitre avec cette fois la musique en fond pour bien m'imprégner de l'ambiance!

En tout cas, pour un début, tu nous présentes un bothan qui s'annonce prometteur! :sournois:

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar Boldard » Sam 05 Déc 2020 - 13:47   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

L2-D2 a écrit:J'avoue ne pas avoir écouté le complément musical, aussi bien je relirais le Chapitre avec cette fois la musique en fond pour bien m'imprégner de l'ambiance!

Je ne sais pas si c'est vraiment le genre de musique à écouter en lisant, mais je pense qu'elle résume assez bien le ton global que j'ai voulu donner au chapitre. Je dirais que le mieux serait de lire d'abord et d'écouter ensuite, je classerais plus ça dans "générique de fin" que dans "musique d'ambiance".
L2-D2 a écrit:En tout cas, pour un début, tu nous présentes un bothan qui s'annonce prometteur!

Ah mais rien n'est dit, tout peut arriver :sournois:
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Messagepar Boldard » Lun 07 Déc 2020 - 20:22   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Hello there ! :hello:

Merci à tous pour ces premiers retours très positifs. :jap:

Juste un mot pour vous dire que ce récit s'inscrira dans une série nommée "La Malédiction de Coruscant".
Je ne peux pas vous dire combien de volumes il y aura ni combien de temps je mettrai à les écrire, mais il faudra certainement patienter avant de voir arriver le tome 2. (La publication de celui-ci ne débutera que quand j'aurai fini de l'écrire)

L'histoire de Profondeurs Interdites se suffit à elle-même, mais j'ai fait une fin ouverte afin de laisser la possibilité d'une suite sans que celle-ci ne soit indispensable.
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Messagepar Den » Mer 09 Déc 2020 - 12:27   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Donc, c'est une série de bouquin que tu nous prépares là!

J'espère que tu arriveras à écrire tout ce que tu souhaites!

En tout cas, moi, je vais bientôt lire le premier chapitre! Et oui! Trop envie de lire cette histoire, après toutes ces critiques positives! :wink:
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Messagepar Boldard » Mer 09 Déc 2020 - 18:26   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Den a écrit:J'espère que tu arriveras à écrire tout ce que tu souhaites!

L'inspiration vient en temps voulu, une fois l'idée de départ en tête c'est qu'une question de temps avant de développer le reste.
Pour info j'ai mis environ 2 ans pour écrire ce premier volume, et je ne veux surtout pas bâcler le travail :wink:

Den a écrit:En tout cas, moi, je vais bientôt lire le premier chapitre! Et oui! Trop envie de lire cette histoire, après toutes ces critiques positives! :wink:

Et j'ai hâte de lire ton avis, n'hésite pas à pointer du doigt tout ce qui peut te sembler incohérent ou malvenu !
Ce n'est qu'une introduction donc il se passe pas grand chose pour le moment, mais ça va un peu plus bouger dans le prochain chapitre :sournois:
Il arrive demain soir si tout va bien, j'ai pas donné d'heure précise pour la sortie des chapitres mais si je peux je les publie Vendredi à 00:00
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Messagepar Boldard » Ven 11 Déc 2020 - 0:00   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Image
[Sommaire]
<< Chapitre précédent
Chapitre 2 – Sales répercussions


Jinta Baskos était ce qu’on pouvait appeler une arpenteuse des bas-fonds – bien qu’elle préférait le terme de chasseuse de trésors. La plupart du temps, son travail consistait à chercher des objets de valeur dans les parties abandonnées de Coruscant et à les revendre au plus offrant. Ayant parcouru les ruelles obscures du Niveau 1313 et de ceux en-dessous depuis son enfance, peu de gens connaissaient aussi bien les bas-fonds que Jinta Baskos – sauf peut-être le vieux Marvid, un arpenteur qui avait pris sa retraite après avoir survécu étonnamment longtemps pour quelqu’un du métier. Une chose était sûre, Jinta avait exploré les niveaux inférieurs plus loin et plus longtemps que n’importe qui de raisonnable ; elle en connaissait les lieux importants, les plus marquants, mais aussi bien d’autres moins connus mais néanmoins dignes d’intérêt. L’endroit où elle passait le plus clair de son temps quand elle ne travaillait pas était le Blackspot, où elle faisait le tour des acheteurs potentiels et, de temps en temps, passait prendre un verre bien mérité au bar des frères Torkan. Non pas que le quartier lui plaisait particulièrement, mais c’est souvent là qu’elle pouvait tirer le meilleur prix des objets qu’elle rapportait.
Le Niveau 1313, ou "le 13-13" pour les intimes, était un lieu qu’elle ne connaissait que trop bien. Livrée à elle-même depuis l’âge de 8 ans quand ses parents furent assassinés par un gang pour créances impayées, elle avait dû apprendre à survivre seule dans les rues du niveau le plus malfamé de la planète. Les premières années, elle avait essayé de venger la mort de ses parents. Mais le temps et les efforts qu’elle mit à fomenter cette vengeance se révélèrent inutiles le jour où elle apprit que le gang en question avait été éliminé par le Soleil Noir. Ça lui avait procuré un certain soulagement, de savoir qu’ils étaient morts, mais sa soif de vengeance restait inassouvie. Elle en voulait à ses parents, qui n’avaient pas fait le nécessaire pour survivre et la garder en sécurité. Elle en voulait au gouvernement planétaire, qui laissait ce genre de crime se produire impunément. Elle en voulait à tous ces vauriens des bas-fonds, aux habitants de la surface qui restaient indifférents à leur sort, à tous ces égoïstes qui piétinaient les plus faibles pour préserver leurs maigres privilèges. Mais surtout, elle s’en voulait à elle-même. Elle s’en voulait d’être faible, d’échouer sans cesse. Mis à part le fait d’avoir survécu, il fallait se rendre à l’évidence : sa vie n’était qu’un vaste échec.

Jinta avait maintenant 23 ans, et son objectif était simple : trouver et revendre un maximum d’artefacts enfouis dans les niveaux abandonnés, et amasser suffisamment de crédits pour quitter la capitale une bonne fois pour toutes. Elle se sentait chez elle ici, mais elle n’avait jamais rien connu d’autre. Et la galaxie était vaste. Elle voulait changer d'air, voir de nouveaux horizons. Même voir l’horizon tout court. Elle aurait pu pour cela sauter dans le premier transport comme passager clandestin, mais ici, sur la capitale, les risques étaient bien trop élevés : les nouvelles lois Impériales réduisaient les voyages interplanétaires au strict nécessaire et soumettait tous les voyageurs à des contrôles approfondis, si bien qu’il était quasiment impossible de frauder. Avoir des papiers en règle impliquait un processus long et fastidieux, organisé d’une façon qui le rendait inaccessible aux personnes sans emploi ou n’ayant pas de statut légal. La société Impériale s’était faite toujours plus élitiste et exclusive ; tout ce qui n’en faisait pas partie était soit détruit, soit exploité. Au sein de l’Empire, la place de Jinta serait vite trouvée : en prison ou dans un camp de travail. Elle avait bien trop de passif pour pouvoir montrer patte blanche. Elle avait bien songé à se cacher dans une soute, ni vue ni connue. Mais là encore, le risque était trop grand. Les bagages et les soutes étaient passés au crible par des senseurs détectant toute présence de forme de vie, et si on en croyait les rumeurs, les passagers clandestins surpris en vol étaient directement éjectés dans l’espace – ou pire, dans l’hyperespace. Il était aussi bon à savoir que certaines soutes n’étaient pas pressurisées. Peut-être pour faire des économies en réparations, peut-être par mesure de sécurité. Impossible d’en être sûr, en tout cas.
La seule solution fiable pour elle restait de payer un taxi clandestin qui pourrait la faire passer sous les radars Impériaux, mais ce n’était pas dans ses moyens. Quasiment le prix d’un appareil neuf, le plus souvent. Nombreux étaient les résidents des bas-fonds qui auraient aimé quitter la planète, mais peu pouvaient se le permettre. La plupart ne sortaient jamais de la misère et finissaient souvent tués, morts de faim, ou emportés par la maladie de par le manque d'hygiène et de soins médicaux. Quant à essayer de vivre dans les niveaux supérieurs, ce n’était même pas la peine d’y penser. Aucun habitant des bas-fonds n’avait les moyens de s’offrir un logement dans les quartiers riches de la surface, et les sans-abris surpris à occuper les lieux publics étaient sévèrement punis par la police Impériale. Si Jinta voulait espérer une vie convenable, quitter Coruscant serait un bon début. Ce qu’elle ferait ensuite ? Elle aurait tout le temps d’y penser une fois qu’elle serait loin de cette planète. Mais elle n’en était pas encore là.

Ce soir-là, elle était assise à une table au bar des frères Torkan, devant un verre de crabusta. Le crabusta était un alcool de contrebande qui ressemblait à un liquide noir visqueux, et son goût s’apparentait à celui d’une huître pas fraîche. Ce n’était pas une boisson destinée aux humains à la base, et certaines rumeurs voulaient que la recette contienne une légère dose d’épice pour la rendre plus addictive. Mais ce qui rendait cette boisson intéressante, c’était son prix extrêmement bas et son fort pouvoir enivrant – ce qui, au fond, était tout ce qui intéressait Jinta. La jeune femme avait un corps robuste et élancé, et était vêtue d’une combinaison protectrice agrémentée de quelques pièces d’armure rafistolées. Deux pistolets blasters étaient rangés dans des holsters attachés à ses jambes, tandis qu’une pique de force artisanale et un fusil de précision étaient rangés dans son dos. Des cartouchières remplies de charges énergétiques pendaient à divers endroits de sa tenue, et un masque à gaz couvrant le nez et la bouche pendait sur sa poitrine. Sa peau était d’une pâleur extrême de par l’absence totale d’exposition au soleil, toutefois son visage était parsemé de tâches rouges dues à la mauvaise hygiène et à l’air toxique des niveaux désaffectés. Son expression était quelque peu renfrognée – sans doute un mélange de fatigue, de frustration, et de dégoût pour l’alcool qu’elle buvait. En tout cas, grandir dans les bas-fonds ne lui avait pas appris à sourire. Ses cheveux noirs d’encre étaient coupés courts, et ses yeux gris-vert étaient posés sur le verre qu’elle tenait entre ses mains. Elle buvait seule, comme à son habitude. Elle était restée seule depuis la mort de ses parents, mais la solitude lui convenait très bien. Elle n’avait jamais eu besoin de personne pour s’en sortir, et de toute manière, elle ne pouvait faire confiance à personne. Alors qu’elle ingurgitait les dernières gouttes de sa boisson, elle jeta un œil au barman au plumage terne de l’espèce des Gozzo qui nettoyait le comptoir sans réelle conviction. C’était Tobar Torkan, l’un des deux frères Torkan à qui le bar devait son nom. Son frère, Carby Torkan, s’était fait descendre par un client mécontent il y a des années de cela. Tobar avait conservé le nom de l’établissement en sa mémoire.
Jinta se resservit un verre. Depuis combien de temps essayait-elle de quitter cette vie ? Elle n’aurait su le dire. À chaque fois qu’elle était parvenue à accumuler assez d’argent ou presque pour quitter la planète, il y avait toujours eu un imprévu pour venir ruiner ses plans et l’obliger à repartir à zéro. Un jour, elle s’était fait voler ses crédits par un Jawa qui l’avait ensuite semée dans la foule. Une autre fois, elle avait dû donner tout son argent à un gang pour dédommager une motojet qu’elle avait « empruntée » et qui avait fini encastrée dans un mur au cours d’une course-poursuite. Elle ne s’était jamais découragée, mais c’était toujours frustrant de voir des semaines, des mois de travail partir en fumée à cause d’une erreur idiote. À croire que cette planète était dotée d’une volonté propre et faisait tout pour retenir son départ, comme si des chaînes invisibles la retenaient… Mais non, inutile de se leurrer. Elle était la seule à blâmer pour ses échecs.
Une idée désagréable lui traversa alors l’esprit. Et si elle ne parvenait jamais à quitter cette planète ? Cela valait-il vraiment tout le mal qu’elle se donnait ? Que ferait-elle si ses efforts ne portaient pas leurs fruits ? Et si elle mourrait avant d’avoir vu la lueur du jour ? Elle grimaça et but une autre gorgée. C’était pour ne pas penser à ce genre de chose qu’elle buvait. Le problème, c’est qu’elle avait déjà trop bu.
À cet instant, un individu fit irruption dans le bar et pointa un blaster sur le barman. C’était un Ab’Ugartte.
— Aboule les crédits, le piaf ! La caisse, et vite !
Jinta se contenta de rester assise et d’observer la scène, affalée sur sa chaise. Sans doute était-elle trop soûle pour en avoir quelque chose à faire. De toute façon, elle n’avait pas de raison de s’alarmer tant qu’elle n’était pas directement menacée. Tobar soupira et commença à ouvrir la caisse pour en sortir les jetons de crédits. C’est alors que le braqueur remarqua la présence de Jinta et pointa son arme dans sa direction.
— Et toi, t’attends quoi ? Allez, file-moi tout ce que t’as ou j’repeins les murs avec ton sang !
Jinta fit la moue. Hors de question qu’elle donne son argent durement gagné au premier malfrat venu. Mais avait-elle vraiment le choix ? Avec le barman, ils étaient à deux contre un. Mais si elle ne faisait pas ce que l’Ab’Ugartte disait, il allait sans doute lui tirer dessus. Jinta grinça des dents, prit les crédits dans sa poche et les jeta sur la table. Le voleur s’avança pour les ramasser, mais à peine eut-il fait deux pas qu’un rayon de plasma lui transperça le crâne. C'est le barman qui venait de l'abattre. Celui-ci rangea son blaster et marmonna dans sa barbe.
— Dank farrik, c’est la troisième fois cette semaine…
Il s’approcha du corps pour le fouiller, récupéra son arme et quelques objets de valeur, puis lança un regard à l’adresse de Jinta.
— Hé, la dure à cuire, je t’offre une bouteille si tu me débarrasses le plancher de ce gaillard. C'est d'accord ?
Une bouteille gratuite, ça ne se refusait pas. Elle acquiesça, récupéra ses crédits puis se leva pour accomplir la sale besogne. Elle souleva le corps sans vie par les aisselles et le traîna hors du bar. Le sang poisseux de l’alien laissa une traînée noirâtre sur son passage jusqu’au compacteur à ordures. Jinta balança le corps du malfrat dans le conduit et entreprit de retourner au bar, mais c’est alors qu’elle tomba nez-à-nez avec trois autres Ab’Ugarttes à l’air bien remonté. C’était les Broyeurs de Chevilles, une bande de brigands sans envergure mais néanmoins assez dangereux. Et ils étaient plutôt du genre rancunier.
— Hep hep hep, où tu crois aller comme ça ? aboya l’un deux qui semblait être le chef. C’est notre pote Orbitus que tu viens de jeter dans le compacteur ? Ça, ça va avoir de sales répercussions...
Jinta leva les mains et prit un air indigné.
— Hé ho, c’est même pas moi qui l’ai tué votre pote ! J’ai fait que nettoyer après. Moi, tuer l'un des vôtres ? Jamais de la vie. Par contre, je peux vous mener au type qui a fait ça. À une condition : que vous me laissiez la vie sauve.
— D'accord, mais grouille-toi. Que ce soit toi ou un autre, quelqu’un doit payer. Et t’as pas intérêt à nous attirer dans un traquenard, sinon crois-moi qu’on te loupera pas une fois qu’on aura éliminé tous tes potes les uns après les autres !
Elle les guida jusqu’au bar, un blaster pointé dans le dos. Dès qu'ils arrivèrent les trois Ab’Ugarttes surgirent de l’entrée tels des chiens enragés, renversant tables et chaises sur leur passage. Tobar fut pris de court et leva en l’air ses mains aux doigts crochus, suppliant les brigands de l’épargner.
— Attendez, intervint la jeune femme, ce Gozzo me doit une bouteille d’alcool. Vous pouvez prendre tout ce qu’il a, mais laissez-moi au moins un flacon de crabusta.
Tobar lui jeta un regard noir.
— Quoi, qu’est-ce que tu veux ? fit-elle d’un air narquois. T’as cru qu’on était potes ? Eh bah non, perdu !
Mais le chef des Broyeurs de Chevilles la coupa dans son élan :
— Une minute, vermine. Qui nous dit que t’es pas en train de nous rouler dans la farine ? Barman, c’est bien toi qui as descendu notre pote ?
— Non, se défendit Torkan, c’est elle ! Regardez-moi, est-ce que j’ai une tête de tueur ? Vous croyez vraiment qu’un simple Gozzo comme moi pourrait descendre un balèze comme vous ?
— Oh, ça alors ! s’exclama Jinta. On tue quelqu’un et on assume pas après ? Comme c’est mignon...
— Espèce de… Je t’ai sauvé la vie, et c’est comme ça que tu me remercies ?
— Ah, vous voyez ? fit Jinta. Il vient d’avouer.
Le chef des brigands sembla perplexe.
— Je ne sais pas à quoi vous jouez, mais j'ai l'impression que vous mentez tous les deux. Préparez-vous à mourir.
— Essaye un peu, fit Jinta.
— Si tu insistes...
Le brigand leva son arme vers elle, mais c’est à ce moment qu’un tir l’atteignit en pleine poitrine. Ses deux acolytes, ne voyant pas d’où le tir provenait, se mirent à canarder au hasard. Tobar et Jinta eurent tout juste le temps de se jeter à terre, et après quelques secondes, les tirs cessèrent. Jinta se releva et vit les trois bandits à terre, morts. Elle vit alors un Bothan entrer dans le bar, un fusil blaster encore fumant dans les mains.
— Ribajo ? fit Tobar, soulagé. On peut dire que tu tombes à pic…
— Hé, je vous reconnais, dit Jinta, vous êtes le chef du fast-food là, le Bury... Toss ? Qu’est-ce que vous foutez ici ?
— Oh, à vrai dire je venais boire un coup, et puis j’ai vu que vous étiez en mauvaise posture. Je me suis dit qu’un coup de main ne serait pas de trop…
Jinta attrapa une bouteille d’alcool sur le comptoir et lui lança un regard féroce.
— Et qui vous a dit que j’avais besoin de votre aide ?
— Oh je sais pas, le blaster braqué sur vous peut-être ? Je voulais avant tout sauver la vie de mon ami, mais il faut dire que vous n’étiez pas non plus en position d’avantage...
— Que ce soit bien clair, dit-elle froidement, je ne vous dois rien. Je m’en serais très bien sortie toute seule. La prochaine fois, mêlez-vous de vos affaires.
Alors qu’elle sortait du bar, le Bothan soupira et rangea son fusil.
— Dure journée, hein ?
— M’en parle pas, fit Tobar. Et pis lui manque une case, à l’autre. Trop de temps passé dans les profondeurs... Rien de bon là-bas, c’est moi qui t’le dis.
— Bah, chacun ses problèmes j’imagine. Envoie la gnôle, je paye ma tournée. Et apporte les cartes de Sabbac. Le perdant nettoie le bar.


-Références utiles-
Gozzo
Ab'Ugartte
Soleil Noir

Image

(Les compléments musicaux sont optionnels. Libre à vous de les écouter avant, pendant ou après la lecture.)

Chapitre suivant >>
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Messagepar L2-D2 » Sam 12 Déc 2020 - 19:59   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Chapitre 2 lu !

On continue dans la joie de vivre, les bons sentiments, l'entraide et la franche camaraderie... à non, j'ai dû me tromper de FFic ! :transpire:

Intrigante personne que cette Jinta Baskos qui se voit dès sa première apparition dotée d'un solide passé et d'une morale digne d'une habitante du niveau 1313 ! Et le Chapitre se termine avec la réapparition du Bothan de la précédente partie. Curieux de voir cependant où tout cela va nous mener, même si pour l'instant l'ambiance est là ! :sournois:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Ve'ssshhh » Sam 12 Déc 2020 - 20:24   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Je ne suis pas fan, je l'avoue, des compléments musicaux. :perplexe:

Par contre, ces deux premiers chapitres son vraiment alléchants, avec un décor solidement campé, deux personnages hauts en couleurs ( façon de parler, vu l'absence de lumière solaire) dont les traits comme le caractère nous sont maintenant familiers.
Je suppose que le prochain chapitre nous présentera le troisième protagoniste?
Je serai là pour le lire! :)
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar Boldard » Dim 13 Déc 2020 - 6:55   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Merci pour vos retours, ça fait plaisir à entendre ! :D

L2-D2 a écrit:On continue dans la joie de vivre, les bons sentiments, l'entraide et la franche camaraderie... à non, j'ai dû me tromper de FFic ! :transpire:

Ah ça non, c'est pas vraiment le genre d'histoire joyeuse :paf: (J'ai précisé que ça n'allait pas bien se terminer ?)

Ve'ssshhh a écrit:Je ne suis pas fan, je l'avoue, des compléments musicaux. :perplexe:

J'ai mis des musiques que je trouvais sympa et qui reflètent selon moi l’ambiance du récit, mais c'est clair qu'on ne peut pas plaire à tout le monde.
Libre à toi de les écouter ou non, ce n'est jamais qu'un bonus :wink: (cela dit si tu as des suggestions, n'hésite pas à proposer)
Modifié en dernier par Boldard le Mer 16 Déc 2020 - 1:17, modifié 2 fois.
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Messagepar Boldard » Mar 15 Déc 2020 - 16:11   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

/!\ ANNONCE IMPORTANTE /!\

Vu que les chapitres 3 et 4 sont chacun moitié moins long qu'un chapitre normal, et que je ne veux pas vous faire attendre deux fois plus longtemps pour la même quantité de texte, vous aurez exceptionnellement droit à deux chapitres cette semaine. (eh oui c'est Noël :paf:)

Le chapitre 3 sortira le vendredi 18, et le chapitre 4 sera en ligne le dimanche 20. :jap:
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Messagepar Den » Jeu 17 Déc 2020 - 15:22   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Voilà voilà… Pour fêter l’annonce des chapitres 3 et 4 cette semaine, j’ai décidé de me lancer dans ton chapitre 1. J’ai un peu de temps et l’envie de lire du Star Wars. Ça tombe bien, n’est-ce pas ? :)

Donc, commençons par le titre.

Eh ben, je dois dire qu’il en dit beaucoup et peu sur le contenu du premier chapitre. Mais il est bien trouvé. Je sais à sais à quel point ça peut être dur de trouver de titres pour chaque chapitre écrit. Alors, je te tire mon chapeau, il est bien trouvé, intrigant, berf… il colle parfaitement au début de l’histoire !

Passons maintenant à ton histoire et ton style

Dès les premières lignes, on se retrouve projeté dans les basfonds de Coruscant, le Niveau 1313. La description des lieux, et des habitants qui y vivent, est vivante. J’aime beaucoup ton style et la façon dont tu présente les choses.
L’ambiance est limite claustrophobique. Pour sûr, on sait dès la première ligne qu’on va assister à une histoire fort sombre, ce qui n’est pas pour me déplaire.
J’ajouterai également que j’ai comme l’impression que le Niveau 1313 sera également l’un des protagonistes principaux de cette histoire, peut-être même le plus important ! Donc, oui, c’est une très « belle » représentation des Basfonds avec ses dealers, ses prostituées, l’absence de lumières, ect.

Et maintenant, les personnages

Ribaio a une histoire assez tragique, quand on y pense. Il avait tout ce qu’un Bothan pouvait espérer, et pourtant, il se retrouve sur Coruscant, dans l’un des Niveaux les plus malfamés de la planète-cité. Mais c’est aussi un dur à cuir. Ça se ressent dans le regard des autres mais aussi sur son physique qui est loin de celui des Bothans habituels.
Avec la description de Bivaio, on découvre une petite galerie de personnages secondaires comme Mandragol, la Togruta ou Sam Jerrick, le Cathar avec lequel sa femme le trompait. C’est ce que j’aime dans ton histoire, pour le moment : la vie qui s’en dégage.
Ribaio n’est pas un mec lambda de Star Wars. Il a une vie propre, une histoire,… Et c’est pour cela que je l’apprécie déjà !^^

Sinon, j’ai remarqué une petite faute, il me semble. Je crois que « racontars » ne prend pas de « d » à la fin. Mais je ne suis pas un grand professionnel de l’orthographe, donc je peux me tromper. ;)

Sinon, j’avoue que j’ai beaucoup apprécié le mythe du droïde. Et comme tout mythe a un fond de vérité… même si Ribaio n’y croit pas, moi, j’ai envie d’y croire. Mais je me doute que tu ne vas pas donner la solution de ton histoire simplement comme ça dans un premier chapitre ! :D

Par contre, je me demande si tu ne t’es pas inspiré des C’thons de l’UEL pour l’une de tes légendes urbaines. Au passage, d’ailleurs, je ne savais pas que les banthas mangeaient de la chair humaine… brr… ça me fait froid dans le dos !

Finalement, voilà ce que j’ai pensé de ce premier chapitre : Il est excellent ! Mais je trouve que la fin est trop abrupte pour moi. Ça se termine alors qu’on a l’impression que ça n’a pas encore commencé. Cependant, c’est peut-être seulement une impression très personnelle et que d’autres ne l’auront pas ressenti ainsi !
J’ai cependant passé un très bon moment et il se pourrait qu’il ne se passe pas longtemps avant que je ne lise le chapitre 2. En tout cas, je suis intrigué par ce vieux Bothan et j’ai hâte de découvrir les autres personnages de ce récit.
Donc, je te félicite, tu as un nouveau lecteur ! :p
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Messagepar Boldard » Jeu 17 Déc 2020 - 17:45   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Eh bien Den, je dois dire que ta critique m'honore. :jap:

Den a écrit:Sinon, j’ai remarqué une petite faute, il me semble. Je crois que « racontars » ne prend pas de « d » à la fin. Mais je ne suis pas un grand professionnel de l’orthographe, donc je peux me tromper. ;)

J'ai aussi cru comprendre que "racontar" était la forme la plus correcte, mais si j'en crois Wikipédia, les deux formes existent. J'ai une petite préférence pour "racontard", prenez ça pour une liberté artistique :transpire:

Den a écrit:Par contre, je me demande si tu ne t’es pas inspiré des C’thons de l’UEL pour l’une de tes légendes urbaines.

En effet, je m'en suis quelque peu inspiré pour créer les "rôdeurs". Je n'exclue pas l'existence des C'thons mais il n'existe à ma connaissance rien de semblable dans le Canon, c'est pourquoi j'ai préféré créer ma propre espèce de mutants des bas-fonds. Je me suis dit qu'il pourrait très bien exister des dizaines d'espèces semblables, plus ou moins humaines, plus ou moins mutantes et plus ou moins anciennes selon l'endroit de la planète. :neutre:
Je dirais que les rôdeurs sont plutôt un peuple primitif qu'une espèce, un peu comme les Tuskens, mais ils ne sont pas vraiment ouverts au mélange culturel (ce qui n'est pas si étonnant vu qu'on les traites comme des "monstres" :paf:)

Den a écrit:Au passage, d’ailleurs, je ne savais pas que les banthas mangeaient de la chair humaine… brr… ça me fait froid dans le dos !

Spoiler: Afficher
"Il était bien connu, par exemple, que des rats gros comme des banthas et d’autres créatures féroces vivaient dans les niveaux abandonnés, et ne faisaient qu’une bouchée des explorateurs imprudents."

Je crois que tu as lu un peu vite :chut:
Peut-être devrais-je mettre "des rats de la taille d'un bantha" pour que ce soit plus clair ?

Den a écrit:Finalement, voilà ce que j’ai pensé de ce premier chapitre : Il est excellent ! Mais je trouve que la fin est trop abrupte pour moi. Ça se termine alors qu’on a l’impression que ça n’a pas encore commencé.

C'est vrai que ce premier chapitre fait plutôt office d'introduction et qu'il ne se passe rien de concret pour le moment. Il faut dire qu'il y avait tout un décor à présenter, un contexte, je voulais bien faire comprendre au lecteur dans quel environnement il se trouvait avant de lancer l'intrigue principale. J'ai pensé qu'il serait intéressant de présenter le Niveau 1313 du point de vue d'un personnage "random", un point de vue subjectif et incomplet donc, étant donné qu'il serait difficile de présenter un tableau complet et global des bas-fonds alors qu'on détient au final assez peu d'informations dessus.

Je ne voulais pas m'éterniser sur ce chapitre pour pouvoir rebondir sur autre chose dans le suivant, qui présente un nouveau antihéros, avec sa propre histoire et son propre point de vue, mais il y a cette fois-ci un peu plus d’action :wink:
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Messagepar Den » Jeu 17 Déc 2020 - 18:39   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Salutations !

Je te remercie pour cet accueil chaleureux !

En effet, pour « racontard », j’ai également vérifié et il semblerait que ça s’écrive également avec le d. :)

Je comprends mieux, merci pour ces clarifications sur les « rôdeurs. J’avoue que ça me fait plaisir de retrouver ce genre de « peuple » dans une fanfiction se passant dans l’UEO. Donc, ce sont des sortes de « Tuskens » ? Bien vu ! J’espère qu’ils feront une entrée fracassante dans ton histoire !^^

Sinon, je suis honteux ! En effet, j’ai lu trop vite pour les banthas. Et le pire, c’est que j’ai relu deux fois la phase ! XD
Non, surtout ne change pas un seul mot de cette phrase. C’est moi qui ai été un peu distrait à ce moment-là de la lecture ! J’en suis désolé ! Mais ça me rassure un peu, j’avoue !^^

Oui, en effet, ta présentation est plutôt bien vue car, en fait, comme je l’ai dit dans mon message, le vrai personnage de ce premier chapitre, c’est bien le Niveau 1313. Et de ce côté-là, tu as brillamment réussi ton pari ! Et maintenant que tu as éclairé ma lanterne et que je connais tes intensions sur ce chapitre, j’y adhère totalement. ;)

Et donc, dans le prochain chapitre, on va avoir droit à un peu d’action ! Super ! Mais, rassures-toi, j’aime également les moments plus contemplatifs comme ce premier chapitre !

Bon… Je te dis donc à très bientôt pour la critique du chapitre 2 :D
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Messagepar HuginEtMunin » Jeu 17 Déc 2020 - 20:27   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

En lisant le titre, j'ai cru que c'était une déclinaison SW de films de genre pour adultes... :oops:
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Messagepar Boldard » Jeu 17 Déc 2020 - 21:37   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

HuginEtMunin a écrit:En lisant le titre, j'ai cru que c'était une déclinaison SW de films de genre pour adultes... :oops:

Ben tiens, je l'attendais celle-là :paf:
Non pas que je m'en serais privé si c'était ce que je voulais faire, mais ce type de contenu n'a pas sa place sur SWU :transpire:
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Messagepar Boldard » Ven 18 Déc 2020 - 0:00   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

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Chapitre 3 – L'ordre avant tout

Niveau 2000, District Fédéral.
Poste 721 de la police des bas-fonds.


L’inspecteur Orvile parcourait les derniers rapports de patrouilles d'un œil circonspect. En à peine trois jours, trois escouades de police avaient successivement disparu après avoir été envoyées dans les niveaux désaffectés. C’était d’autant plus surprenant quand on savait que les agents de la police des bas-fonds étaient spécialement formés et équipés pour opérer dans des conditions difficiles, et étaient réputés pour leur brutale efficacité. Quand ils rencontraient des difficultés, c’était généralement dans les cas où il fallait rétablir l’ordre dans des zones à forte criminalité. Il arrivait qu’ils doivent affronter des gangs organisés de plusieurs dizaines d’individus, mais en général, envoyer des renforts suffisait assez vite à reprendre le contrôle de la situation.
Dans les faits, la police des bas-fonds descendait rarement plus bas que le Niveau 1000, à part pour traquer des criminels recherchés ou mener des patrouilles occasionnelles. Mais cela restait très rare. Même si le pouvoir de l’Empire Galactique s’étendait officiellement à toute la planète, il arrivait un point où, si on s’éloignait suffisamment de la surface, le territoire n’était plus du tout sous contrôle Impérial. C’était le cas des niveaux désaffectés de Coruscant. Ces quartiers en ruines étaient classées "no-go zone", ce qui voulait dire que personne n’avait le droit d’y aller en dehors des forces de l’ordre et que tout intrus pouvait y être abattu à vue. Mais ça, c’était la version officielle. La plupart du temps, l’Empire avait plus important à faire que de s’occuper de ces ruines inhabitables.
Mais cet état de fait avait changé trois jours plus tôt. En effet, un incident grave avait été signalé dans le district industriel, au Niveau 0. Le Niveau 0 était, comme son nom l'indique, le plus bas de la planète. Tellement bas que l'inspecteur Orvile ne se souvenait pas y avoir jamais mis les pieds, ni jamais entendu dire que quelqu'un s'y soit rendu. Si les bas-fonds de Coruscant étaient une poubelle, le Niveau 0 en était le fond du fond. Les détails quand à cet incident restaient très vagues, mais on soupçonnait un sabotage des infrastructures d’origine malveillante. En tout cas, cela semblait assez important pour que le commissaire Briggs y envoie une première escouade en reconnaissance. Mais pour une raison obscure, il avait perdu tout contact radio avec celle-ci. Après plusieurs heures sans nouvelles, Briggs prit la décision d’envoyer une deuxième escouade en renfort, avec des speeders blindés cette fois-ci. Mais leur signal se brouilla peu après qu’ils eussent passé le Niveau 300. Malgré les ordres de revenir en cas de perte de signal, ils n’était pas revenus. Le jour suivant, une troisième escouade fut envoyée. Mais il se passa encore la même chose. Briggs ne pouvait pas se permettre d’envoyer plus de renforts pour le moment, les effectifs restants étaient déjà affectés à des missions prioritaires. Ne sachant que faire face à cette situation, il rendit compte à sa hiérarchie, et celle-ci saisit l’Inspectorat afin d’ouvrir une enquête. Et l’inspecteur à qui l’on demanda d’enquêter, c’était Willem Orvile.

Willem n’aimait pas spécialement son métier, mais ses supérieurs étaient généralement satisfaits de son travail. À vrai dire, c’était la seule chose qu’il savait bien faire dans la vie : chercher et enquêter. Mais quitte à mener une enquête, autant enquêter sur quelque chose d’intéressant. Au cours de sa carrière, il avait couvert des affaires en tout genre : meurtres en série, réseaux criminels, corruption… Et maintenant, on lui collait une affaire des bas-fonds ? Certes, ce qui était arrivé ces derniers jours était suffisamment grave et inhabituel pour justifier l’ouverture d’une enquête, mais une affaire aussi banale n’était pas digne de lui. Ses compétences seraient bien mieux employées à enquêter sur une affaire qui concernait la partie civilisée de la capitale ; les niveaux supérieurs. À cause de l’ampleur de la ville et de la densité de sa population, faire régner l’ordre dans les niveaux de la surface était déjà un défi logistique en soi. Mais dans les niveaux inférieurs ? C’était peine perdue. Ce trou à rats grouillait de racaille en tout genre, qui pour la plupart ne comprenaient que la manière forte. Ce n’était pas la première fois qu’Orvile devait enquêter dans les bas-fonds, et il se serait bien gardé d’y retourner. Malgré tout, il comptait bien mener cette enquête à son terme. Willem Orvile avait pour principe d’accomplir son devoir envers l’Empire Galactique en toutes circonstances, peu importaient son opinion ou ses états d’âme. Willem était les yeux et les oreilles de l’Empire, et la justice était aveugle. Là où on l’appelait, il répondait présent. Et là où l’ordre il fallait rétablir, l’ordre il rétablirait.


-Références utiles-
District Fédéral
Police des bas-fonds de Coruscant
Inspecteur
Inspectorat

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Messagepar L2-D2 » Ven 18 Déc 2020 - 11:48   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Chapitre 3 lu !

C'est vrai qu'il est un peu court, mais intrigant, ce troisième Chapitre avec ces mystérieux incidents et ses inquiétantes disparitions dans les profondeurs de Coruscant ! Et tu en profites pour ajouter un nouveau personnage plutôt bien décrit, le prototype du fonctionnaire Impérial loyal au nouveau régime et qui veut servir l'Empire. Et tant pis si pour le servir, il doit aller explorer les "profondeurs interdites" de Coruscant ! :sournois:

Vivement la suite dimanche du coup ! :oui:
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Messagepar Den » Ven 18 Déc 2020 - 16:24   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Et me voici de retour pour la critique du chapitre 2 de ton histoire. Je vais bientôt être à jour !!! lol

Que dire si ce n’est que j’aime vraiment ton style. Ta façon d’écrire m’inspire. Que ce soit dans l’univers que tu peints, cet univers glauque à souhait, claustrophobique. Ou dans tes personnages tout en nuances de gris. Vraiment, c’est un réel plaisir de te lire. Je me demande pourquoi j’ai mis autant de temps à commencer cette histoire qui m’attirait déjà beaucoup quand tu l’as présentée. Une histoire qui lorgne vers l’épouvante dans l’univers de Star Wars, ça ne peut que me plaire ! :)

Mais passons à ce nouveau personnage : Jinta Baskos !

Jinta est donc une arpenteuse (j’adore ce mot). Il est fort probable que ce soit l’un de mes personnages préférés. Elle semble forte, mais on sent qu’elle n’est pas que ça. Il y a d’autres couches qui la composent. Et ça, c’est vraiment chouette ! J’ai tout particulièrement apprécié le fait qu’elle passe son temps libre au Blackspot. C’est le bar de notre camarade Bothan du premier chapitre, il me semble… Tu tisses ta toile avec brio. Bravo !

Le Niveau 1313 continue d’être le personnage quasi-principal de l’histoire.

Tu nous décris la vie dans les basfonds, et ça tient plus de la survie que de la vie. Mais la survie, Jinta, ça elle connait. Elle a quand même survécu de nombreuses années à fouiller les endroits les plus malfamés de la planète-cité. Elle connait la misère, mais elle veut s’en sortir. Peut-être à cause de sa rancœur contre ses parents qui ont été assassinés à cause d’une dette non-payée. En tout cas, on la sent dors et déjà déterminée à quitter la planète.

Le crabusta, c’est une invention ? Ou peut-être que ça existe réellement dans l’univers Star Wars ?

En tout cas, la description que tu en fais ne fait pas envie. LoL Rien que les mots « Liquide » et « Visqueux » m’ont persuadé que je n’aimerai pas ! lol

En parlant de descriptions, celle que tu fais de notre héroïne me donne a penser que tu l’apprécies beaucoup, je me trompe ? Personnellement, j’aime bien sa dégaine. Une vraie survivante, si je puis me permettre ! Ce qui renforce l’idée que je vais beaucoup l’apprécier, cette jeunette !

La scène du braquage montre bien que le niveau 1313 est probablement le plus malfamé de tout Coruscant. L’Ab’Ugartte peut agir en toute impunité, personne ne bouge. Enfin… presque^^ Au fait, c’est quoi un Ab’Ugartte ? ça ressemble à quoi concrètement ?

En parlant de la scène du braquage, je vais revenir sur l’attitude de Jinta, quand elle trahit le barman. C’est bien trouvé ! Comme je l’ai dit (il me semble^^) tes personnages sont tout en nuance. Jinta veut survivre, et elle y arrive très bien, même si pour ça elle doit laisser mourir quelqu’un qu’elle ne connait pas. Ça renforce l’immersion dans cet univers glauque à souhait du Niveau 1313.


Par contre, si il y a un truc auquel je ne m’attendais pas, c’est l’entrée en scène de mon vieux pote Bothan, Ribaio. Les personnages se croisent, c’est normal. Mais ça fait plaisir !

En résumé, j’ai beaucoup apprécié ce chapitre. Peut-être même plus que le précédent. D’une part parce que j’ai l’impression que l’histoire commence réellement ; d’autre part car j’apprécie encore plus Jinta et son côté punaise ! Et pourtant, Bibaio m’avait fait forte impression lors du premier chapitre.
Mais ton histoire est si bien racontée que je ne vois pas les pages passer. On ne s’ennuie pas avec ton récit. J’ajouterai d’ailleurs que j’ai trouvé que tu terminais bien mieux cette partie que la précédente. C’est beaucoup moins abrupt pour moi. Bref, je passe un super moment en compagnie de tes héros !

Vivement que je puisse lire les deux chapitres suivants ! Peut-être pas ce weekend. Mais très bientôt !

À la prochaine, amigo !
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Messagepar Boldard » Ven 18 Déc 2020 - 17:43   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Encore merci pour vos retours, je ne sais pas quoi dire :paf:

Den a écrit:C’est le bar de notre camarade Bothan du premier chapitre, il me semble…

Pas exactement, l'établissement de Ribajo le Bothan est plutôt un restaurant à la Dex's Diner, le bar où va Jinta est celui de Tobar Torkan le Gozzo :wink:
Un Gozzo, ça ressemble à ça :
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Den a écrit:Le crabusta, c’est une invention ?

Oui.

Den a écrit:Au fait, c’est quoi un Ab’Ugartte ? ça ressemble à quoi concrètement ?

Une espèce assez obscure de l'UEL. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'informations dessus mais j'ai trouvé leur apparence assez bizarre et menaçante pour le groupe de bandits que j'avais imaginé. Voilà à quoi ils ressemblent :
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Messagepar Den » Sam 19 Déc 2020 - 1:44   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Salut camarade !

Pas de souci pour les retours. Ton histoire est très plaisante à lire.

Merci également pour ces précisions. Je devrais éteindre la musique de fond quand je lis quelque chose. Ça me distrait et je fais des erreurs. XD

Merci pour les informations sur les Ab’Ugarttes. J’avoue que j’avais totalement oublié cette race.^^

À bientôt pour la suite de ma lecture ! ;)
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Messagepar Boldard » Dim 20 Déc 2020 - 0:02   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

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Chapitre 4 – Vaincre ou mourir

Niveau 999 de Coruscant.
10 ans plus tôt.


Jinta avait faim. Elle avait froid aussi. Ses vêtements déchirés et moisis couvraient à peine son corps frêle et malade, mais elle n’en avait pas d’autres. Les rues désertes de la ville sous-terraine s’étendaient à perte de vue, les murs sempiternels se dressant dans une verticalité écrasante. C’était une rue abandonnée comme il y en avait tant, elles se ressemblaient toutes. Sur la chaussée, la poussière se mêlait à l’humidité et aux résidus de pollution pour former une couche de crasse suintante qui collait aux pieds. Les pieds des habitants des bas-fonds finissaient toujours noirs à cause de la saleté. Leurs habits aussi, et leur peau. Tout finissait pas noircir, inévitablement. L’eau pour se laver se faisait rare, et elle n’était pas toujours propre. Personne ne se souciait d’apporter les ressources nécessaires aux habitants des bas-fonds, seuls les seigneurs du crimes étaient assez riches pour le faire et entretenaient un besoin permanent chez la population pour mieux asseoir leur domination.
Elle ne savait plus si c’était le jour ou la nuit. Ça n’avait plus d’importance. Le temps devenait une notion abstraite dans ces rues sombres éclairées au néon tout au long de l’année. Les appareils aussi tombaient en panne, l’un après l’autre. Toute la technologie qui venait de la surface était condamnée à tomber en panne, quand elle ne l’était pas déjà. La moisissure rongeait les circuits, la rouille gagnait les mécanismes et les câbles s’effilochaient. Le temps rendait tout obsolète, sale et inutilisable. Plus on descendait dans les bas-fonds, et plus la rue ressemblait à une vaste décharge publique – ce n’était pas la place qui manquait pour ça. Des millénaires de construction avaient progressivement remplacé la ville d’en dessous par celle d’au-dessus, et celle d’au-dessus avait oublié celle d’en dessous. Les seules personnes qui y vivaient encore étaient des sans-le-sou, des fantômes errants, des laissés pour compte. Jinta en était le parfait exemple. Elle n’avait ni foyer, ni amis, ni famille. Elle était seule, et sans espoir d’avenir. Mais quelque chose la poussait à survivre, à continuer d’avancer. Car sa misère n’avait d’égal que la haine et la douleur qu’elle portait. Une douleur qui lui transperçait le cœur à chaque fois qu’elle repensait à son passé, à ses parents morts. À toutes les horreurs qu’elle avait pu voir ou commettre. Il n’y avait pas de justice dans les bas-fonds. Pas pour les gens comme elle.
Fatiguée et perdue dans ses pensées, Jinta ne s’était pas aperçue que des pas approchaient. Quelqu’un arrivait dans sa direction. Elle n’avait pas d’arme, on lui avait déjà pris tout ce qu’elle avait. Se cacher restait la meilleure option, mais où ? Trop tard pour trouver une cachette, les trois individus étaient là. C’étaient des malandrins, des bandits de grand chemin en quête d’une proie facile. Leurs paupières assombries et leur teint cireux dénotaient une consommation régulière d’épice, et leurs regards avides se posèrent sur elle.
— Tiens, une humaine... Ça faisait longtemps ! ricana l’un d’eux.
Ils sortirent des couteaux qu’ils commencèrent à agiter comme des jouets.
— T’es à nous, poulette. On va te découper en morceaux et faire un festin de ton joli petit corps. Mais d’abord, on va s’amuser un peu...
Le sang de Jinta se glaça. Ce n’était pas la première fois qu’elle avait affaire à ce genre d’individus, et ses parents l’avaient longtemps mis en garde contre eux. Si elle se faisait prendre, c’était fini pour elle. Elle savait bien qu’elle n’était pas assez rapide, mais un élan de désespoir la poussa à prendre la fuite. Elle courut de toutes ses forces, mais il ne fallut que quelques secondes pour qu’une main accroche son vêtement et le déchire, l’écorchant au passage. Elle poussa un cri, trébucha, et tomba dans la saleté. Son poursuivant lui bondit dessus pour l’empêcher de bouger. Son sort était scellé. Il commença à la renifler et à la tripoter, comme si ce n’était qu’un vulgaire bout de viande.
— J’aime quand elles ont peur... Ça m’excite.
— Non, arrêtez ! hurla-t-elle.
C’est à ce moment qu’elle aperçut une lueur d’espoir, un vagabond qui passait par là. Elle le supplia du regard. L’homme était armé, et semblait assez fort pour se défendre. Si seulement il pouvait l'aider... Mais dans ses yeux, elle ne vit pas de pitié. Seulement du dégoût. Et l'homme passa son chemin.
— Quoi, qu’est-ce qu’elle dit ? fit l’agresseur qui l’écrasait de son poids. Elle me parle ?
— Je crois qu’elle te désire, Nik, railla l’un de ses compagnons. Elle en pince pour toi !
— T’es sûr ? fit le troisième. C’est moi qu’elle a regardé le premier !
— Hé, on va pas se disputer sur qui elle a regardé en premier, OK ? On va faire comme d’hab, chacun sa part. Parce que si ça se joue à un regard, j’accroche ses yeux aux deux extrémités d’un ventilateur et elle nous regardera tous en même temps !
Ils s’esclaffèrent tous les trois d’un rire macabre. Jinta y vit une ouverture. Trop distrait pour la surveiller, le bandit ne vit pas venir le coup de boule qui lui explosa l’arrête du nez. L’homme glapit et se redressa rapidement, le nez en sang, et ses mains qui retenaient les poignets de la jeune fille se portèrent à son visage. Il lâcha par la même occasion le couteau qu’il tenait, que Jinta s’empressa d’attraper pour lui planter dans le ventre.
— Et ça, ça t’excite ? rugit-elle.
Seul l’un des deux bandits restants se jeta sur elle, tandis que l’autre semblait pris au dépourvu. Elle retira le couteau d’un geste vif du corps qu’elle repoussa, avant de le brandir droit vers l’assaillant. Pris dans son propre élan, l’individu s’empala sur sa lame et cracha du sang.
Du sang, Jinta en avait plein les mains. C’était là le prix de sa survie. Elle se releva et regarda le troisième agresseur, qui n’avait toujours pas bougé. Elle en avait tué deux. Elle pouvait tuer le troisième.
— Allez, viens me chercher ! cria-t-elle. J’ai rien à perdre. Et toi ?
— Je… fit-il, avant de prendre ses jambes à son cou.
Jinta essuya le couteau sur le corps d’un des bandits et le rangea. Elle venait de trouver de nouveaux vêtements. Et à manger.


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Messagepar L2-D2 » Lun 21 Déc 2020 - 18:56   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Chapitre 4 lu !

C'est le retour de Jinta ! Mais une dizaine d'années plus tôt. Ce qui nous permet de mieux comprendre le pourquoi du comment de son comportement dans le Chapitre 2, celui où elle avait fait son apparition... Elle a dû en vivre plus d'une, la pauvre ! En revanche, je ne suis pas sûr d'apprécier ce que j'ai compris dans la dernière ligne du Chapitre, ouch ! :shock:

En tout cas, voilà un personnage qui vient de prendre une sacrée épaisseur d'un coup d'un seul !

En revanche, là comme ça, je ne vois pas trop où tu veux nous mener... je pensais que nous allions partir vers cette histoire de disparitions et de l'incident survenu au niveau 0, mais le flash-back m'a fait douter. A moins que dans le prochain Chapitre, nous revenions avec Jinta au présent, et que le lien avec les deux mystères que je viens d'évoquer soit fait ?

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Boldard » Lun 21 Déc 2020 - 19:45   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

L2-D2 a écrit:En revanche, je ne suis pas sûr d'apprécier ce que j'ai compris dans la dernière ligne du Chapitre, ouch ! :shock:

C'est la loi de la jungle, que veux-tu :neutre: :whistle:

L2-D2 a écrit:En revanche, là comme ça, je ne vois pas trop où tu veux nous mener... je pensais que nous allions partir vers cette histoire de disparitions et de l'incident survenu au niveau 0, mais le flash-back m'a fait douter. A moins que dans le prochain Chapitre, nous revenions avec Jinta au présent, et que le lien avec les deux mystères que je viens d'évoquer soit fait ?

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Messagepar Boldard » Ven 25 Déc 2020 - 0:00   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

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Chapitre 5 – L'appel du profit

Niveau 1313 de Coruscant.
Maintenant.


Jinta Baskos arriva devant une porte blindée gardée par deux Gamorréeens cybernétiquement augmentés, équipés d’épaulières à pointes et de vibro-lances létales. Ils tournèrent leurs têtes vers elle en grognant d’un air méfiant, et leurs mains charnues se resserrèrent sur leurs armes.
— Je viens voir le patron, adressa la jeune femme. Pour un job.
L’un des gardes souffla du nez et montra à Jinta un appareil fixé au mur. Elle reconnut rapidement de quel genre d’appareil il s’agissait : c’était une caméra à reconnaissance faciale. Elle s’approcha du mur et se pencha en avant pour montrer son visage. Après quelques instants, un son d’ordinateur résonna et la porte coulissa. Les gardes s’écartèrent pour la laisser passer, mais elle s’arrêta devant l’un d’eux pour le dévisager.
— C’est ça la sécurité de Manthred, maintenant ? Pas de "bonjour", pas de "madame" ? Si vous ne travailliez pas pour mon employeur, je vous aurais déjà taillé en pièces...
Le Gamorréen fronça les sourcils et montra les dents.
— Ha ha, je rigole évidemment. Vous n’en valez pas la peine.
En pénétrant dans le vestibule elle sentit rapidement l’odeur familière de l’épice, et une musique électronique underground lui parvenait du bout du couloir. On aurait dit l’ambiance d’un palais de Hutt, en moins luxueux et plus technologique. Jinta passa un vieux rideau en lambeaux et arriva dans une pièce aux murs cuivrés et à l’éclairage tamisé. C’était l’antre de Borg Manthred, un seigneur du crime Dirconite parmi les plus influents du Blackspot. L’individu corpulent était juché sur un fauteuil à répulsion hémisphérique et était entouré d’une dizaine d’holo-écrans suspendus au plafond. La pièce était éclairée au centre mais les bords de la salle étaient plongés dans la pénombre, où, si l’on y prêtait attention, se tenaient une demi-douzaine de gardes du corps ainsi que trois tourelles automatiques. Sur leurs armures était peint un crâne noir aux yeux rouges dans un triangle orange, le symbole du gang de Manthred. Ce dernier fit pivoter son siège en direction de Jinta, un sourire taillé dans son visage bouffi. Le masque horizontal qui cachait ses yeux lui donnait un air mystérieux et calculateur, tandis que les dents acérées de sa bouche charnue rappelaient celles d’un fauve.
— Voilà donc la chasseuse de trésors dont on m’a parlé. Tu commences à te faire un nom dans le coin, mais tu n’es pas facile à trouver… J’en connais plus d’un qui aimerait mettre la main sur toi.
Jinta fixa l’humanoïde obèse d’un regard froid.
— Disons que je sais assurer mes arrières et tenir les nuisibles à distance. Moins de gens savent qui je suis, et mieux je me porte. Mais si vous êtes réglo, vous ne serez pas déçu.
Le Dirconite eut un sourire en coin.
— Si j’ai besoin de toi aujourd’hui ce n’est pas pour n’importe quel job, précisa l’individu. Comprends bien que je ne me risquerai pas à te confier certaines informations si je ne suis pas certain que tu feras le travail. Mais d’après ce qu’on m’a dit, tu es la personne qu’il me faut.
— Si vous avez les crédits, j’ai les compétences. Mais j’imagine que si vous m’avez faite venir ici c’est que vous êtes sûr de votre coup... Alors dites-moi, qu’est-ce qui me vaut cet honneur ?
À présent, un sourire complet se dessinait sur son visage. Ils en venaient au cœur du sujet.
— Je vais te le dire, ma chère. L’objet que je convoite est un cœur à fusion plasma haute intensité, de ceux utilisés autrefois dans les usines du district. Une pile comme celle-là peut alimenter un croiseur entier pendant des années, mais le secret de leur fabrication a été perdu il y a des millénaires. Leur valeur sur le marché noir est... inestimable.
— J’ai déjà entendu parler de ces engins, répondit Jinta en promenant son regard dans la pièce. Mais je pensais qu’ils étaient tous en panne ? Si c’est une carcasse inutilisable que vous m’envoyez chercher, j’ai peur que vous perdiez votre temps. Les antiquités, ça n’intéresse plus personne.
— Oh, mais ce n’est pas un tas de ferraille inutile que je te demande de m’apporter, répliqua le Dirconite avec un rictus. Je parle là d’un authentique cœur en état de marche. Une signature énergétique spécifique à ce type d’appareil a été détectée par un de mes éclaireurs au Niveau 0, à quelques dizaines de blocs au nord-ouest d’ici. Elle semble provenir d’une usine non répertoriée, datant d’avant l’Ancienne République. Si tu me ramènes cette relique en état, je te donnerai plus de crédits que tu n’en as jamais vus.
Un sourire sournois se dessina sur le visage de la jeune femme.
— Là, ça m’intéresse… Mais, j’ai une question : pourquoi ne pas envoyer quelqu’un d’autre ?
— Je l’ai déjà fait, figure-toi. Mais aucun des hommes que j’ai envoyés n’en est revenu vivant. Comme tu dois t’en douter la zone est hautement radioactive, et infestée de créatures mutantes.
Cette mission semblait plus dangereuse que les autres. Mais l’opportunité était trop belle pour la rater. Si elle était aussi bien payée que Manthred le laissait entendre, elle aurait largement assez de crédits pour quitter la planète et commencer une nouvelle vie.
— Rien d’insurmontable pour moi, dit-elle. Considérez que c’est fait.
Le sourire de Manthred s’élargit, révélant ses canines.
— Je l’espère bien. Ah, encore une chose. Si tu t’avises de vendre le cœur à quelqu’un d’autre, je le saurai. J’ai des informateurs dans tout le niveau, et je connais déjà ceux qui pourraient être intéressés par ce genre de pactole. Si tu me fais faux bond, j’aurai ta tête au bout d’une pique avant que tu n’aies le temps de quitter la planète.


*


Au même moment, bien plus bas…

Drivian Jexter examina son datapad. D’après les senseurs, l’usine n'était plus qu'à quelques klicks au nord de sa position. Le plus dur n’était pas de localiser le lieu, mais de l’atteindre. Sa combinaison anti-rad le protégeait des rayonnements, mais pas des dommages corporels. Son subordonné Ras Jemminson était étendu à ses pieds, mort. À vue de nez, sa combinaison avait été éventrée par des griffes plus longues que l’avant-bras de Drivian. Les organes internes étaient en lambeaux et la plaie avait commencé à pourrir, dégageant une odeur nauséabonde. Cela avait dû arriver quelques heures auparavant, au moment où Jexter avait perdu le signal. Il avait également perdu contact avec le reste de son groupe. Son comlink longue distance était tombé en panne, mais remonter jusqu’à la base pour en récupérer un autre lui ferait perdre trop de temps. Jemminson lui ne possédait qu’un comlink courte portée, inefficace pour contacter quelqu’un situé mille niveaux plus haut. Drivian allait devoir se débrouiller sans moyen de communication, car le temps lui était compté. Sa mission était trop importante pour tout gâcher maintenant.
Il prit l’arme et les munitions de son collègue décédé et continua sa progression. Après une succession d’allées tortueuses, il emprunta un ancien conduit d’évacuation des eaux qu’il espérait être un raccourci, sa lampe frontale éclairant son passage. Mais arrivé à un virage, il tomba nez-à-nez avec une créature cauchemardesque. Un rat des ruches. Le corps massif du rongeur obstruait presque entièrement le conduit, et ses yeux rouges écarquillés le fixaient tandis que ses lèvres se retroussaient, révélant de longues incisives. Drivian leva lentement son blaster, tentant de conserver son calme. Ce n’était pas la première créature de cette espèce qu’il affrontait, mais la sous-estimer serait une erreur fatale. Son cœur battait la chamade. S’il ratait son coup… il n’aurait pas de seconde chance.


-Références utiles-
Dirconite
Rat des ruches
Culture underground

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Messagepar GTZL1 » Ven 25 Déc 2020 - 10:41   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Un chapitre le 25, ça c'est un beau cadeau de Noël :oui: .
Bien que d'ordinaire je suis peu fan de tout ce qui tourne autour du niveau 1313, ton histoire me plaît beaucoup jusqu'à présent. Et je suis de plus en plus fan de Jinta... on imagine sans mal que son culot et sa confiance en elle seront mis à rude épreuve dans les profondeurs...

Référence à TLOU2 avec le coup de la créature de cauchemar souterraine ?
"You're not fighting me. You're fighting yourself... and losing."

Crédit avatar: lornaka
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Messagepar Boldard » Ven 25 Déc 2020 - 15:52   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

GTZL1 a écrit:Un chapitre le 25, ça c'est un beau cadeau de Noël :oui: .

Tu as vu, pile à temps pour le Jour de la Vie ! :D Les Wookiees et leurs boules de cristal ont du souci à se faire

GTZL1 a écrit:Bien que d'ordinaire je suis peu fan de tout ce qui tourne autour du niveau 1313, ton histoire me plaît beaucoup jusqu'à présent.

Bah franchement ça fait plaisir à entendre :)
Je voulais justement sortir des sentiers battus pour proposer quelque chose de neuf et d'engageant, avec une vraie profondeur derrière (d'ailleurs, le titre a un double sens :sournois: )
En tout cas, j'espère que la suite te plaira autant ^^ (si tu vois un quelconque défaut ou quelque chose que je pourrais améliorer je te serai gré de m'en faire part)

GTZL1 a écrit:Référence à TLOU2 avec le coup de la créature de cauchemar souterraine ?

Je crains de te décevoir, mais je n'ai jamais joué à ce jeu. Mais j'aime à penser que beaucoup d'auteurs puisent dans des inspirations communes sans forcément s'en rendre compte :wink: (telles que les peurs d'enfance, les vieilles histoires et légendes, toutes ces choses qui ont une part dans l’inconscient collectif)
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Messagepar L2-D2 » Dim 27 Déc 2020 - 19:21   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Chapitre 5 lu !

Ah là, okay, je commence à voir où tu veux en venir ! Jinta se voit confier une mission beaucoup plus risquée que ce qu'elle veut bien admettre, tandis que nous faisons la connaissance de Drivian Jexter... celui-ci risquant fort de croiser la route de la jeune femme tôt ou tard ! :sournois:

Du coup, on peut imaginer que l'agent Orville va, lui aussi, se retrouver impliqué dans cette affaire... et bam, le lien entre les différents Chapitres sera fait !

Vivement la suite donc ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Haft » Dim 27 Déc 2020 - 23:24   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Comme les autres, j'ai apprécié ta maitrise de l'écriture. Tu renouvelles tout le temps l’intérêt avec des détails qui s'insèrent bien dans l'univers de Star Wars. J'apprécie plus les trouvailles fantastiques des premiers chapitres (les espèces mystérieuses, la légende du droïde, les souterrains abandonnés) que l'arrière-plan social : je les trouve plus originales et plus dans l'esprit de Star Wars. J'aime le Bothan assassin et barman, mais qu'est-ce qui pourrait le qualifier pour participer à la quête de la pile à fusion plasma ?
La remarque du cuistre : tu emploies indifféremment l'imparfait de l'indicatif et l'imparfait du subjonctif. Par exemple, dans le chapitre III : Tellement bas que l'inspecteur Orvile ne se souvenait pas y avoir jamais mis les pieds, ni jamais entendu dire que quelqu'un s'y était rendu. Comme tu emploies parfois le subjonctif imparfait, j’imagine que tu ne l'évites pas par principe : à mon avis, plus de cohérence harmoniserait ton texte.
Pour le reste, autant que j'en puisse juger, le texte est correct et agréable (il donne beaucoup d'informations utiles sans exiger une concentration exagérée) : les deux ne vont pas toujours ensemble, donc bravo pour ton travail. Le prochain chapitre aura un lecteur de plus.

L2 D2 a écrit:En revanche, je ne suis pas sûr d'apprécier ce que j'ai compris dans la dernière ligne du Chapitre, ouch ! :shock:

+10.
Entre ça et la tentative de viol qui précède, ton univers Star Wars est horrible.
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Messagepar Boldard » Lun 28 Déc 2020 - 12:21   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Merci encore pour vos retours :jap:

Haft a écrit:Comme les autres, j'ai apprécié ta maitrise de l'écriture. Tu renouvelles tout le temps l’intérêt avec des détails qui s'insèrent bien dans l'univers de Star Wars. J'apprécie plus les trouvailles fantastiques des premiers chapitres (les espèces mystérieuses, la légende du droïde, les souterrains abandonnés) que l'arrière-plan social : je les trouve plus originales et plus dans l'esprit de Star Wars.

J'ai tenté d'en faire pour tous les goûts, avec un univers plus encré dans le réel. Mais rassure-toi, le côté fantastique fera son retour en temps voulu :sournois:

Haft a écrit:J'aime le Bothan assassin et barman, mais qu'est-ce qui pourrait le qualifier pour participer à la quête de la pile à fusion plasma ?

À cela, je répondrais que mes personnages sont comme nous : ils ne sont que passagers en ce monde, et chacun a sa propre histoire, son chemin à suivre. J'ai essayé de tous les faire participer au maximum dans l'intrigue, mais il faut dire que tout le monde n'a pas des chances égales ni les mêmes ambitions. (J'ajouterais même que parfois, la meilleure chose à faire est de ne rien faire)

Haft a écrit:La remarque du cuistre : tu emploies indifféremment l'imparfait de l'indicatif et l'imparfait du subjonctif. Par exemple, dans le chapitre III : Tellement bas que l'inspecteur Orvile ne se souvenait pas y avoir jamais mis les pieds, ni jamais entendu dire que quelqu'un s'y était rendu. Comme tu emploies parfois le subjonctif imparfait, j’imagine que tu ne l'évites pas par principe : à mon avis, plus de cohérence harmoniserait ton texte.

Et tu as totalement raison. :transpire:
Ma maîtrise du subjonctif imparfait est... imparfaite, mais je tâcherai de corriger ça.

Haft a écrit:
L2 D2 a écrit:En revanche, je ne suis pas sûr d'apprécier ce que j'ai compris dans la dernière ligne du Chapitre, ouch ! :shock:

+10.
Entre ça et la tentative de viol qui précède, ton univers Star Wars est horrible.

Sachant que c'est le but recherché, je vais prendre ça pour un compliment :lol:
J'ai voulu montrer que comme le monde réel, l'univers de Star Wars possède plusieurs facettes. Et quand on y regarde bien, l'univers Star Wars n'est qu'un reflet de notre monde croisé avec notre imaginaire, qui possèdent l'un comme l'autre leur part d'ombre.
(là encore l'avertissement en tête de topic n'est pas là pour rien, âmes sensibles s'abstenir)
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Messagepar Boldard » Ven 01 Jan 2021 - 10:12   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

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Chapitre 6 – Les abysses


La porte de l’ascenseur coulissa, et Jinta entra dans la cabine. Le néon usé clignotait faiblement. Elle composa le chiffre 0 sur le panneau de commande, et la porte se ferma dans un grincement. La plupart des ascenseurs récents ne descendaient pas jusqu’aux niveaux désaffectés, et ceux qui le faisaient encore ne montaient généralement pas jusqu’à la surface. Les ascenseurs en état de marche se faisaient rares lorsqu’on voulait se rendre au niveau le plus bas de Coruscant, et il fallait souvent emprunter un chemin tortueux rien que pour arriver jusqu’en bas. C’était d’autant plus vrai dans le District Industriel, qui n’était pas conçu pour les civils ; Il n’y avait pas d’ascenseur à tous les coins de rue. Celui qu’elle empruntait était un vieux monte-charge rouillé datant d’avant la construction des niveaux supérieurs. Jinta n’avait pas plus confiance en cet engin qu’au reste des bas-fonds. Pourvu qu’il fonctionne encore au retour.
Sa dernière visite au Niveau 0 remontait à une éternité. La plupart des arpenteurs n’allaient jamais aussi bas, et ce pour une raison très simple : la majeure partie du niveau était ensevelie sous les déchets et les gravats, ne le rendant que partiellement accessible et peu praticable. Par ailleurs, tous les districts de la ville ne disposaient pas d’un Niveau 0 ; seuls les anciens complexes miniers et les fonds marins asséchés avaient été construits aussi bas. Et quand bien même il était possible de s’y rendre, les risques étaient souvent bien trop grands pour ce qu’on pouvait espérer y dénicher. Le plus gros risque étant de se retrouver piégé par un éboulement ou de ne pas retrouver le chemin du retour. S’il était relativement simple d’y descendre, remonter pouvait s’avérer plus compliqué que prévu : Il n’était pas rare qu’un ascenseur qui ait marché une fois tombe soudainement en panne la fois suivante. Les chances d’en trouver un autre fonctionnel dépendait alors de l’endroit où elle se trouvait, cela pouvait prendre quelques heures comme plusieurs jours. Parfois, la meilleure solution était d’emprunter les escaliers ou les échelles de service encore accessibles. Pour monter une vingtaine de niveaux, c’était facile. Pour deux cents niveaux, c’était une autre histoire. Aussi, la probabilité de rencontrer un incident augmentait proportionnellement à la distance à parcourir pour regagner la civilisation. Mais jusqu’ici, Jinta s’en était toujours sortie. S’il y avait une chose qu’elle savait, c’est qu’il fallait toujours garder son sang-froid. En effet, dans les niveaux abandonnés, céder à la panique était le meilleur moyen d’abréger son existence.
Après une descente vertigineuse de plusieurs kilomètres, l’ascenseur freina dans un grincement strident avant d'enfin s’arrêter. Jinta ajusta son masque à gaz et dégaina ses blasters. Lorsque la porte coulissa, elle sortit prudemment dans la rue abandonnée. Il faisait sombre, car les sources d’éclairage étaient rares voire inexistantes à ce niveau. Une chance qu’elle eut passé le plus clair de son enfance dans un environnement peu éclairé : ses yeux étaient naturellement habitués à l’obscurité. Les sources de chaleur manquaient aussi, et la température avait considérablement chuté depuis le Niveau 1313. C’est là qu’entrait en jeu sa combinaison, qui, en plus de la protéger des radiations, lui fournissait une isolation thermique. La rue était déserte, délabrée. Les ordures compactées et non compactées s’entassaient à perte de vue. La couche de déchets par terre était si épaisse qu’il était difficile de voir où se trouvait le trottoir, et certains passages étaient totalement obstrués par les ordures. L’air était lourd, vicié, et une sorte de brouillard recouvrait la surface du sol. Des vapeurs âcres s’élevaient des bouches d’aération saturées, et les mares d’eau stagnante servaient de refuge à diverses formes de vies mutantes et non-mutantes, allant des sangsues à carburant aux immondes dianogas. Mieux valait ne pas marcher dans ces flaques, de peur qu’un parasite se faufile dans votre chaussure ou qu’un tentacule s’enroule autour votre jambe pour vous attirer dans Dieu-sait-quelle fosse intestinale. Jinta commença à progresser dans la rue en ruine, aux aguets. L’endroit était plutôt calme en apparence, mais Jinta ne s’y trompait pas : un prédateur affamé ou un droïde détraqué pouvait surgir d’une ruelle à n’importe quel moment. Certaines créatures restaient tapies dans l’ombre et attendaient qu’une proie passe pour lui sauter dessus. Heureusement, Jinta savait depuis longtemps se défendre contre ce genre de créatures et éviter celles contre lesquelles elle était sans défense. Elle avait beau être une combattante acharnée et expérimentée, certains monstres demeuraient trop dangereux pour courir le risque de les affronter. De toute manière, son but n’était pas d’éliminer toutes les menaces qui se dressaient sur son chemin – elles étaient bien trop nombreuses et importantes pour que cela soit d'une quelconque utilité. Alors tant qu’elle pouvait éviter une confrontation directe, autant l'éviter. Pour l’heure, le plus important pour elle était de récupérer cette relique technologique… et d’en sortir vivante, accessoirement.
Après avoir enjambé une série d’épais tuyaux, elle tourna à l’angle et poursuivit son chemin jusqu’à faire face à une structure imposante. C’était une usine, de toute évidence, mais elle était si ancienne et archaïque que Jinta aurait été incapable de dire à quelle époque elle remontait. D’après les informations communiquées par Manthred, c’était là que le cœur à fusion se trouvait. Tandis qu’elle s’approchait du bâtiment, le détecteur de radiations à son poignet se mit à clignoter.
Il était bon à savoir qu’il y avait déjà un niveau de radiations relativement élevé dès lors que vous descendiez dans cette partie polluée de la planète. Ainsi, le détecteur de Jinta ne s’activait que quand le niveau commençait à atteindre un seuil alarmant. Sa combinaison la protégeait des radiations à faible dose, mais certains endroits étaient si irradiés que même cette protection ne suffisait pas. Le Niveau 0 était une plaie de par ses déchets radioactifs, amassés là sous prétexte que la zone était inhabitable. S’ils continuaient ainsi, c’est toute la planète qui finirait par devenir inhabitable. Coruscant était bien à l’image de la République ou de l’Empire ; beau à l’extérieur, pourri à l’intérieur. Mais arriverait un jour où les structures rouillées d’en dessous ne supporteraient plus celles d’au-dessus. Elle espérait que ce jour arrive pour que les classes dirigeantes voient enfin les conséquences de leur négligence.
La chasseuse de trésors arriva devant la porte de l’usine. Elle était fermée, évidemment. Le pupitre de commande pour l’ouvrir était hors-service, les câbles électriques avaient visiblement été rongés par des rats ou des larves mange-circuits. Elle allait devoir trouver un autre accès. Elle entendit alors derrière elle des bruits de pas feutrés. À en juger à la cadence des pas, elle pouvait dire qu’ils provenaient d’une créature quadrupède. À l’autre bout de la rue, le tintement d’un objet métallique tombant au sol trahit la présence d’une deuxième créature.
Visiblement, les prédateurs locaux n’avaient pas mis longtemps à repérer sa présence. Si elle ne restait pas en mouvement, elle allait vite se retrouver encerclée. Accélérant le pas, elle tourna à droite et longea la façade de l’usine en quête d’une autre entrée. Le niveau de radiations continuait de grimper. Face à elle, un monticule d’ordures étaient amassées contre la façade de l’usine. Et juste au-dessus, une grille d’aération. Si elle escaladait le monticule, elle pouvait l’atteindre.
Mais dès qu’elle approcha du tas de détritus, le détecteur s’affola. Jinta eut un mouvement de recul, le cœur battant. Ces déchets étaient hautement radioactifs. Si elle les avait touchés ou simplement marché dessus, elle mourrait dans les semaines, les jours, peut-être les heures à venir. La mort par irradiation était une mort lente et douloureuse, et c’était l’une des principales raisons pour lesquelles les gens ne s’aventuraient pas ici. À côté de ça, la congélation carbonique et les disrupteurs ioniques passaient pour une partie de plaisir.
Elle revint sur ses pas. Quand elle fut retournée au niveau de la première porte, elle vit une créature à l’allure sinistre grimper sans un bruit au sommet d’une épave de véhicule. Son corps ressemblait à celui d’un chien noir à peau de serpent, et sa tête s’apparentait à celle d’un poisson des abysses. Sa queue se terminait par une nageoire horizontale qui balayait l’air de gauche à droite.
Un nargol. L’origine de ces amphibiens mutants n’était pas clairement établie, mais cela faisait des millénaires qu’on pouvait en croiser dans les égouts et les canalisations de Coruscant. Ils se déplaçaient en meute et chassaient des proies de toute espèce, généralement des rats mais également d’autres créatures plus imposantes. Inutile de dire que les humains ne faisaient pas exception. Ses yeux noirs sans paupières fixaient Jinta d’un regard dénué d’émotion. Elle préféra ne rien faire pour l’instant. Mieux valait ne pas donner à la créature une raison de l’attaquer. Si l’animal ne se sentait pas menacé et avait déjà mangé peu de temps avant, il y avait une chance qu’il passe son chemin. Mais cela restait une issue peu probable.
Le nargol inclina la tête vers le haut et poussa un cri strident qui ne ressemblait à rien de naturel. Jinta vit alors une douzaine de ces choses jaillir des ruelles alentour et courir dans sa direction, la gueule grande ouverte remplie de dents semblables à des aiguilles. Karabast. Les nargols étaient bien trop nombreux pour qu’elle puisse tous les abattre avant qu’ils ne l’atteignent, et une seule morsure de ces choses suffirait à la paralyser en quelques secondes. Elle avait déjà vu quelqu’un se faire dévorer par ces créatures. Ce n’était pas beau à voir. Une morsure et elle serait paralysée, condamnée à se voir dévorer vivante.
La jeune femme se mit immédiatement à courir dans la direction opposée. En longeant la façade de l’usine, elle vit une échelle de secours dont le barreau le plus bas se trouvait à environ deux mètres et demi du sol. Le bas de l’échelle avait été totalement rongé par la rouille, ou par une substance corrosive quelconque. En l’espace de quelques secondes, Jinta se hissa sur la benne qui se trouvait là et bondit vers l’échelle. Alors qu’elle pensait manquer le barreau de peu, une soudaine poussée d’adrénaline lui permit de sauter plus loin, et elle attrapa finalement le barreau. Tandis qu’elle se démenait pour se hisser sur l’échelle, les nargols arrivèrent en sifflant et en haletant et bondirent les uns après les autres pour tenter de l’atteindre. Mais elle était hors de portée. Jinta les contempla un moment en reprenant son souffle, le cœur battant, puis grimpa le reste de l’échelle. Elle arriva sur une plateforme grillagée devant une porte en métal. Elle était verrouillée, mais pas blindée contrairement à celle d’en bas. Un tir de blaster suffit à faire sauter le vieux verrou, et Jinta pénétra dans l’usine.


-Références utiles-
Effets des radiations sur l'être humain

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Modifié en dernier par Boldard le Ven 09 Sep 2022 - 12:50, modifié 13 fois.
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Messagepar Boldard » Ven 01 Jan 2021 - 23:48   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

:hello: ANNONCE :hello:

Une section "références utiles" a été ajoutée à la fin des chapitres afin de renseigner le lecteur sur les sujets et les éléments peu connus auxquels je fais référence, qu'il s'agisse d'éléments propres à l'univers Star Wars ou directement du monde réel. N'hésitez pas à me dire si vous trouvez que c'est en trop ou si ça vous aide à mieux comprendre de quoi je parle.
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Messagepar L2-D2 » Dim 03 Jan 2021 - 19:52   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Chapitre 6 lu !

Alors là, bravo pour les descriptions : j'ai totalement visualisé la progression de Jinta, dans une zone qui ressemblerait au cœur de Tchernobyl après des siècles d'usure et de radioactivité. On sent l'atmosphère presque poisseuse, empoisonnée de la zone, et ce n'est pas forcément quelque chose d'aisé à restituer, donc bravo pour ça ! :jap:

Et j'aime beaucoup l'utilisation de "karabast", typiquement le genre de chose qui renforce ton récit dans l'univers Star Wars ! :wink:

Vivement la suite donc ! :oui:
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Messagepar Boldard » Ven 08 Jan 2021 - 0:00   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

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Chapitre 7 – Quand les destins se croisent


L’intérieur de l’usine était entièrement plongé dans l’obscurité. Jinta alluma la lampe accrochée à sa combinaison et examina les lieux. Une ancienne usine de droïdes, apparemment. Il n’en restait que des carcasses démantelées et inutilisables, des droïdes utilitaires pour la plupart. Mais ce n’était pas ce qui intéressait la chasseuse de trésors. Ce qui l’intéressait, c’était le cœur à fusion. Et s’il y en avait un dans cette usine, il devait en toute logique se trouver dans la salle d’alimentation.
Elle traversa un premier couloir, cherchant des indices qui lui permettraient de localiser cette salle. Après une courte exploration, elle déboucha sur une pièce qui devait être autrefois le poste de surveillance de l’usine. Avec un peu de chance, elle y trouverait un plan du complexe. Bingo. D’après le plan accroché au mur, la salle d’alimentation se trouvait au rez-de-chaussée, non loin de sa position. Elle repartit immédiatement vers son objectif. Les couloirs de l’usine étaient étrangement calmes, mais des bruits étouffés venaient troubler le silence de temps à autre. Elle n’était peut-être pas seule dans ce bâtiment, mieux valait rester sur ses gardes en cas d’attaque. S’il y avait une chose que Jinta avait apprise dans les profondeurs, c’était de ne jamais relâcher sa garde. Si l’ennemi la prenait au dépourvu, c’était fini.
Au bout de quelques minutes, elle trouva enfin la salle d’alimentation. Il y avait de la poussière en suspension dans l’air, et les appareils qui se trouvaient là avaient rendu l’âme depuis longtemps. Si le cœur à fusion n’avait pas été déplacé, c’est ici qu’elle le trouverait. Alors qu’elle avançait dans la pièce en tentant de ne pas se prendre les pieds dans les câbles au sol, Jinta sentit quelque chose arriver derrière elle. Elle fit volte-face, et saisit un bras qui était sur le point d’abattre un outil métallique sur sa tête. Elle tordit le poignet d’un geste brusque et l’individu poussa un cri de douleur, lâchant l’outil. Ce n’était pas un rôdeur ni un monstre, mais un humain ordinaire. Il portait lui aussi un masque à gaz et une combinaison anti-radiations, ce qui n’était pas étonnant pour cette partie des bas-fonds. Il avait des cheveux châtains, et des yeux marron où elle pouvait lire de la fatigue et de la frayeur. Sa présence ici ne pouvait signifier qu’une chose : il cherchait le cœur d’énergie. Sans relâcher sa prise, Jinta dégaina l’un de ses blasters et le pointa sur sa tête.
— Qui es-tu ? Comment es-tu au courant pour le cœur à fusion ? Parle, ou tu es un homme mort.
— Je… Je m’appelle Drivian Jexter, je travaille pour Borg Manthred. C’est lui qui m’a chargé de retrouver le cœur. Par pitié, ne me tue pas !
C’était donc l’un des hommes que Manthred avait envoyés avant elle. Mais le fait qu’ils travaillent pour la même personne ne signifiait pas qu’ils étaient alliés. Officiellement, lui et les autres étaient portés disparus. Jinta voulait la prime pour elle seule, partager ne faisait pas partie du plan. Ce type n’était rien d’autre qu’un obstacle sur sa route.
— Désolée, tu n’aurais pas dû te mettre sur mon chemin, déclara-t-elle froidement. Donne-moi une bonne raison de ne pas te tuer.
— Attends, attends ! Le cœur à fusion… il n’est pas ici. Il n’est pas dans l’usine ! Mais je peux t’aider à le retrouver.
— Le cœur n’est pas dans cette usine ? Comment tu peux en être sûr ?
— J’ai… un appareil qui détecte la signature énergétique du cœur à fusion quand il est activé dans ce genre d’installation. La dernière fois que j’ai capté son signal, il provenait de ce bâtiment. Mais depuis quelques heures, plus rien. Je suis venu vérifier par moi-même au cas où mon appareil serait détraqué, mais aucune trace du cœur ici.
Si ce qu’il disait était vrai, ça voulait dire que quelqu’un d’autre s’était emparé du cœur à fusion avant eux. Mais il était également possible qu’il mente. Jinta relâcha son poignet, mais garda le blaster pointé sur sa tête.
— Montre-moi cet appareil.
Drivian acquiesça et se pencha pour ouvrir son sac qui était posé contre le mur. Il en sortit un datapad modifié avec une sorte d’antenne au bout et l’alluma. L’écran afficha une modélisation en 3D de l’usine, il zooma jusqu’à ce que la salle d’alimentation soit visible en gros plan.
— Les senseurs détectent la configuration des lieux et créent un plan des environs, expliqua-t-il. Lorsqu’une signature énergétique suffisamment puissante est émise, elle est indiquée sur le plan en temps réel.
— Et à quoi ça ressemble, quand il y en a une ?
— Une signature énergétique ? Tire par terre, tu vas voir.
Jinta hésita un instant, puis prit son deuxième blaster et tira dans un mur. Au même instant, un point lumineux apparut sur l’écran à l’endroit où ils se trouvaient.
— Tu vois ? fit Drivian. Si le cœur d’énergie était ici, on verrait une grosse tâche lumineuse au niveau de cette salle. C’était encore le cas tout à l’heure. Mais comme tu peux le voir, le cœur n’est plus ici. Quelqu’un a été plus rapide que nous sur ce coup.
Jinta réfléchit.
— Qui d’autre Manthred a envoyé, à part toi ?
— On était quatre au départ, mais l’un de nous s’est fait tuer et j’ai perdu la trace des deux autres. Mais je suis sûr que ce n’est pas un de mes coéquipiers qui a récupéré le cœur.
— Comment tu peux en être sûr, si tu ne sais pas qui c’est ? demanda-t-elle, méfiante.
— Les senseurs, répondit-il. Quiconque est passé ici avant nous a dû laisser des traces, pas vrai ?
Il fit passer son datapad en mode infrarouge et le donna à Jinta. À travers la caméra, elle vit des traces de pas de couleur vive aux endroits où elle et Drivian avaient marché. Sans surprise, le sol de la pièce en était recouvert. Elle retourna à l’entrée de la salle, tout en gardant un œil sur Drivian. Dans le couloir, deux séries de pas menaient toutes deux à la salle d’alimentation.
— Je ne vois que mes traces et les tiennes, dit Jinta. Soit il n’y a eu personne avant nous, soit ses traces se sont déjà effacées.
— Non, répliqua Drivian. Elles sont toujours là, mais elles ne ressemblent pas aux nôtres. Regarde mieux.
Jinta resta dubitative, jusqu’à ce qu’elle remarque quelque chose d’étrange : des traces de forme diffuse, non pas de couleur vive mais d’un bleu à peine plus sombre que celui du sol. Apparemment, l’individu qui était passé avant eux possédait un corps plus froid que l’air ambiant. Peut-être une espèce à sang froid, ou un droïde ? Jinta se tourna vers Drivian.
— Tu avais déjà découvert ça quand je suis arrivée ? Qu’est-ce que tu faisais encore là, dans ce cas ?
— Pour tout te dire, je m’apprêtais à y aller quand je t’ai entendue arriver. Je pensais que tu étais un rôdeur, alors je me suis caché en embuscade. Mais maintenant on sait qu’on est du même côté, pas vrai ?
— Je ne suis du côté de personne, rétorqua Jinta. Si je t’ai laissé la vie sauve, c’est uniquement parce que tu pouvais m’être utile. Mais ne t’attends pas à ce qu’on partage les gains, le cœur d’énergie est à moi.
— D’accord, dit Drivian, mais laisse-moi t’accompagner. J’aimerais bien récupérer cet appareil quand tu auras fini de l’utiliser, j’en ai besoin pour mon travail… Et j’aurai plus de chances de m'en sortir vivant avec toi qu’en restant seul.
Jinta leva les yeux au ciel et soupira dans son masque.
— Tu passes devant, et je garde tes armes. Un pas de travers, et je t’abats.


*


Ribajo était en train d’essuyer une assiette quand il vit un client à l’allure singulière entrer dans le restaurant. Son visage ne lui était pas familier. C’était un humain au visage rond et au crâne dégarni, le nez fin, des petits yeux marron et un air confiant. Peut-être même un peu trop confiant. Sa tenue n’avait rien de choquant, mais sa peau semblait un peu trop propre, trop lisse, et son attitude trop maniérée pour cette partie de la ville. Depuis le temps qu’il vivait au Niveau 1313, Ribajo savait reconnaître un visiteur de la surface quand il en voyait un.
L’individu s’arrêta devant le comptoir et s’adressa au Bothan.
— Bonsoir, chef. Qu’est-ce qu’il y a au menu ?
Ribajo lui tendit une carte où étaient inscrits les différents plats qu’il servait. Ce n’était pas de la grande cuisine, mais c’était bon et pas cher. Après avoir parcouru la carte, le client annonça sa commande :
— Je vais prendre un sandwich de bantha sauce ardennienne et… un caf sans sucre.
Évidemment, ce n’était pas réellement du bantha. Cette viande était bien trop prisée pour en avoir à un prix abordable, surtout dans les bas-fonds de Coruscant. Ici l’appellation "viande de bantha" regroupait généralement des viandes de diverses provenances ; souvent de la viande synthétique cultivée en usine, ou des espèces génétiquement modifiées issues d’élevages clandestins. Quant à la sauce ardennienne, elle n’avait d’ardennien que le nom. La recette d’origine n’était pas consommable par les humains, mais sa réputation galactique avait poussé les vendeurs de sauce à en créer une version "universelle", consommable par la plupart des espèces mais qui faisait honte à la recette d’origine. Ribajo nota la commande et commença à la préparer.
— Dites, reprit le client, vous pourriez me renseigner ?
— Ça dépend, dites toujours.
— J’ai entendu dire qu’il s’est passé des trucs pas nets au Niveau 0… Vous avez une idée de ce qui se trame là-bas ?
— Des trucs pas nets ? Qu’est-ce que vous appelez des trucs pas nets ?
— Du genre, des disparitions.
Le chef cuisinier souffla du nez.
— Les disparitions, ça date pas d’hier… Les gens passent leur temps à disparaître, par ici. Cela dit, faut être sacrément timbré pour vouloir descendre jusqu’au Niveau 0. Vous êtes pas du coin vous, si ?
— Non, je suis de Corellia. Mon frère est venu ici, mais je n’ai plus de nouvelles depuis quelques temps. Les dernières personnes qui l’ont vu m’ont dit qu’il s’était rendu au Niveau 0, mais sans plus de détails. Vous savez ce qu’on peut trouver là-bas ?
— À part une mort rapide ? Pas grand-chose, je le crains. Le 1313, c’est de la rigolade à côté.
Ribajo enfourna le steak cryogénisé dans le nanocuiseur et se tourna vers le client.
— Vous savez, on dit que les gens qui vont là-bas n’ont jamais de très saines motivations… Mais qu’ils obtiennent généralement ce qu’ils méritent. Je ne sais pas si ça s’applique à tout le monde, mais je pense qu’il y a quand même une part de vérité là-dedans. Plus loin vous resterez du Niveau 0, et mieux vous vous porterez.
— Je comprends tout à fait vos inquiétudes… répondit le client. Et je les respecte. Mais il faut absolument que j'aille là-bas. Si je ne fais rien pour mon frère, je m’en voudrai pour le restant de mes jours.
Ribajo le dévisagea en plissant les yeux.
— Bon, si vous insistez, j’ai peut-être un ou deux tuyaux pour vous. Mais ne dites à personne que c'est moi qui vous ai dit ça, d’accord ?


-Références utiles-
Ardennia
Caf
Corellia

Image

(Les compléments musicaux sont optionnels. Libre à vous de les écouter avant, pendant ou après la lecture.)

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Modifié en dernier par Boldard le Ven 17 Déc 2021 - 18:06, modifié 9 fois.
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Messagepar L2-D2 » Ven 08 Jan 2021 - 13:40   Sujet: Re: Profondeurs Interdites

Chapitre 7 lu !

Voilà un Chapitre qui porte décidément bien son nom ! Tandis que Jinta croise enfin la route de Drivian Jexter - et qu'on découvre que le cœur recherché n'est finalement pas à l'endroit attendu, signe sans doute que l'intrigue va se délocaliser de cette usine - voilà qu'un mystérieux client vient s'attabler à la cantina de Ribajo au niveau 1313... la question est : connaissons-nous ce mystérieux client ? S'agit-il du policier du Chapitre 3, ou bien d'un nouveau venu dans la partie ?

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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