Bonsoir à tous
!
Allez, il est temps de retourner dans le ghetto de Naha et de faire sur le point sur ce qu'elle a chipé aux constipés
!
Coruscant, Zone de Sécurité Prioritaire numéro trois
Naha et Irren Dugol rongeaient leur frein dans la Taverne de l’Oubli, le Besalisk Hax leur servant un autre verre pour les aider à faire passer le temps. La mirialan tapotait le blaster qui pendait à sa ceinture, ses yeux scrutant les recoins de la taverne et épiant les moindres gestes du barman, qui nettoyait le comptoir d’un de ses quatre bras imposants.
Elle ne faisait aucune confiance à Hax, à cause de ses relations avec les gangs à la solde des cartels Hutt.
Une sonnerie bipa, quelqu’un se présentait à l’entrée. Hax demanda le code habituel, sans bouger de derrière son comptoir puis ouvrit la porte de son domaine aux quatre visiteurs encapuchonnés. Deux cathars, une nautolanne et une selkath.
Helem Siki, Wils Hiskayor et son père Thrag se rangèrent à hauteur des deux pseudo clientes, les saluant d’une inclinaison du menton. Wils se montra bien moins distant avec Naha, qu’il s’empressa de serrer dans ses bras avec affection.
- Tu l’as ? L’interrogea-t-il avec fièvre tandis qu’ils s’accoudèrent au bar face à face.
Pour toute réponse, elle fit glisser un datapad vers lui.
- Tu as réussi !
- Non sans mal, tempéra-t-elle. Il s’en est fallu de peu que je sois interceptée.
- Je suis heureux que Senya t’ait pu tirer d’affaire, je n’aurais jamais accepté de te perdre après tout ce que tu risques pour moi… je veux dire, pour nous tous.
Il posa sa main velue sur le dapatad et de l’autre main, montra un disque holographique qu’il brancha à la tablette. Après quelques manipulations, des schémas tridimensionnels apparurent devant les yeux des cinq protagonistes assemblés au comptoir.
La selkath semblait s’en désintéresser, se contentant de serrer la grande chope de bière mousseuse brune que le Besalisk avait posé devant elle.
Les tentacules de la nautolane s’agitèrent autour de sa tête, l’ancienne journaliste était concentrée sur les schémas qui pivotaient sur eux-mêmes.
- On dirait les plans des ghettos.
Au bout de quelques instants, Thrag Hiskayor abaissa ses oreilles équines en signe de nervosité maîtrisée.
- Les ghettos les plus importants de Coruscant.
Les griffes de Wils raclèrent sur le duracier à coté de Naha.
- Le quatre, le six… et le nôtre.
Irren Dugol jura à voix basse.
- Ca sent le poodoo pour nous.
- Les plans sont extrêmement précis, rien ne manque, pas même la moindre petite ruelle, fit remarquer la jeune twi lek. C’est à croire qu’ils nous ont espionnés depuis qu’ils nous ont tous parqué les uns sur les autres.
- Depuis des années, ajouta Thrag.
Hax, le tenancier des lieux à qui cette conversation ne pouvait pas échapper, s’occupait d’empiler les verres, apparemment indifférent.
Wils ne put se retenir de le titiller.
- Et toi, ça ne te fait vraiment rien ?
Avec une souplesse insoupçonnée, l’imposant Besalisk fit volte-face, sa grande gueule intimidante rivée vers le jeune cathar.
- Tu veux que j’y fasse quoi, gamin ? Ce que ces fichus humains chauves, lisses comme des rasoirs, préparent contre nous, cela nous pend au nez depuis que les comètes sont nées. Mais tout le monde est si préoccupé par sa survie, que personne n’a pris la peine d’étudier la question.
- Quelqu’un les a très bien informés sur l’état des lieux, insista Wils.
Le jeune cathar remarqua plusieurs spots lumineux qui éclairaient des croisements et des adresses précises du ghetto.
- Et sur nos planques.
- Crache le morceau, petit. Tu m’accuses de vous avoir vendus ?
- Tu travailles pour les Hutt et on sait qu’il leur arrive de manger dans la main des autorités, ça répond à ta question ?
Deux des quatre bras du Besalisk s’abattirent violemment sur le comptoir, poussant le jeune cathar à battre en retraite précipitamment, la main posée sur la garde de sa vibrolame, camouflée sous sa veste.
- Attends un peu, sale morveux !
- Du calme.
Thrag avait posé son blaster sur le bar, bien en évidence, le cran de sûreté ôté, pour montrer qu’il était prêt à s’en servir. L’arme de poing calma les velléités du costaud alien, qui agrippa de nouveau son chiffon tout en continuant de foudroyer le jeune résistant qui s’était voûté, prêt à la bagarre.
Rixe qu’il avait peu de chance de remporter à cause de la différence de gabarit.
- Wils, ta provocation était déplacée. Présente tes excuses.
- Papa, tu comprends ce que Naha nous a ramené ? Nous devons être sûrs de savoir à qui nous fier ! s’écria son rejeton.
- Nous allons en discuter, d’abord excuse-toi.
Le cathar se redressa et s’inclinant devant la volonté de son père, revint au comptoir.
- Hum, désolé, Hax.
Le Besalisk avait repris son travail, se contentant d’un grognement irrité. Wils voulut répéter mais un des bras du tenancier se tendit vers lui.
- J’ai des choses à faire et toi aussi, Wils.
- Ouais, t’as raison.
Helem Siki fixait les hologrammes tandis que Wils vérifia que Hax n’avait pas abîmé son matériel, de près ou de loin.
- Nous n’avons aucune raison d’incriminer Hax. Quelque soient les affaires dont il traite avec les valets des Hutt, il prend un risque en nous acceptant dans sa taverne.
- Ça fera un verre offert par la maison, Helem, brailla le Besalisk qui passa aux actes l’instant d’après.
- Merci, très cher, acquiesça-t-elle.
Les plans des ghettos disparurent pour laisser place à des inscriptions en aurebesh. La succession pêle-mêle faisait penser à une liste de courses.
- Qu’est-ce que c’est ? S’enquit la mirialan.
- On dirait des noms, souffla la nautolan.
Les poils se hérissèrent sur la figure de Thrag, gagné par l’excitation.
- Cette liste contiendrait les noms de tous ceux qui soutiennent Contispex. Ça pourrait être une opportunité pour nous, on pourrait exercer des pressions.
- Ou rendre les coups, proposa Irren.
- Ça ne me déplairait pas, ajouta Wils.
Un vent d’optimisme fiévreux soufflait sur ce petit comité qui entrevoyait l’espoir de voir leur s’améliorer enfin. Les oppressés allaient-ils apercevoir le bout de ce sombre tunnel dans lequel ils étaient piégés depuis trop longtemps ?
Une voix gutturale s’éleva derrière eux.
- Je peux sans doute vous aider pour cette liste.
Tous les cinq se fixèrent, incrédules avant de comprendre rapidement que cette voix provenait de la selkath assise à sa table. La sénatrice de Manaan, Lonleth B’lsak. La non humaine repoussa sa chaise pour se joindre à eux.
- Je suis heureuse que vous ayez réussi à obtenir ces précieuses informations. Le sénateur Kalad en sera lui aussi enchanté.
- Heureux que vous nous trouviez enfin fréquentables, la railla le jeune cathar. Mieux vaut tard que jamais.
- Wils…
- Désolé, papa.
La selkath découvrit ses rangées de dents de cétacé, parfaitement blanches, pour sourire au jeune insolent.
- J’étais en train de goûter ce délicieux verre d’Ardas. Un vrai régal, vous devriez essayer.
Wils ne sut quoi répondre et s’abstint de le faire. La selkath rejeta son capuchon en arrière, laissant ses bajoues pendre mollement. Ses yeux placés sur les cotés qui lui offraient un angle de vision très large, se mouvaient vers les noms que Wils laissait défiler puis repasser.
- Attendez, fit-elle au bout d’un moment.
Le nom en aurebesh se figea devant leurs visages et tous le lurent attentivement.
- Silfax Vemus, épela Naha.
- C’est le sénateur d’Anaxès, l’informa la selkath. Il a été un de nos soutiens.
- Il a été destitué et a dû expier sur la Place du Pardon ? Demanda Helem.
- Et enfermé dans le temple de ces fanatiques sur son monde natal. Nous n’avons pas réussi à renouer le contact.
- Alors il faut supposer qu’il les a ralliés, grogna Thrag.
- J’en ai bien peur.
D’une inclinaison du menton, elle autorisa de nouveau Wils à faire défiler les noms. Le jeune cathar ne se fit pas prier deux fois.
Il fut une nouvelle fois interrompu, par son père, cette fois. Le cathar siffla entre ses dents, de stupéfaction :
- Vous êtes sur la liste, Helem.
Les regards fixèrent la nautolane, confuse. Irren Dugol braqua tout à coup son blaster, sur elle, la prenant pour une moucharde mais la selkath s’interposa avant qu’elle n’ait pressé la détente.
- Évitons de sauter aux conclusions et continuons de consulter cette liste, ensemble.
La tension était devenue subitement insoutenable, tous ayant cessé de respirer. Wils s’écria, les pupilles agrandies :
- Papa, tu y es aussi !
Les oreilles équines de son géniteur se redressèrent vers le plafonds.
- Mais qu’est-ce que ça signifie ?
D’autres noms apparurent et ils retenaient leur souffle. Celui de la dignitaire selkath, celui de Wils et celui de Irren en faisaient partie.
Lonleth B’lsak affirma ce que personne ne souhaitait proférer :
- Ce n’est pas une liste de soutiens, mais de cibles.
Trois minutes plus tard, ils avaient fini d’examiner l’essentiel de la liste. Beaucoup de noms leur étaient inconnus, mais la quantité des autres les persuada à quel point leurs ennemis les connaissaient bien.
Wils arborait un air abattu, tandis que les autres qui éprouvaient les mêmes sentiments, tentaient de sauver les apparences. Hax avait oublié la querelle vive qui les avait opposés et avait glissé une chope dans sa direction, pour le consoler.
- Et toi, tu n’y es pas sur cette liste de poodoo, lui lança le jeune cathar mi hostile mi résigné.
Le Besalisk le fixait avec bien plus de calme.
- Je vais t’apprendre une leçon, Wils. Cette liste n’est qu’un prétexte pour se débarrasser de nous tous.
- Qu’est-ce que t’en sais ? Ils t’ont à la bonne.
- Certains agents des Forces de Sécurité, peut-être, avec tous les pourboires que je leur ai versés pour qu’ils regardent ailleurs, loin de mes petites affaires avec les grosses limaces. Mais le jour où ils recevront les ordres qui provoqueront notre perte, ils les exécuteront. D’abord pour se sauver eux-mêmes, prouver leur loyauté.
Ses deux bras supérieurs essorèrent son torchon.
- La loi du sarlacc. Chacun pour soi, Wils.
- Vous êtes pessimiste, vous ne croyez pas en nos chances ? l’interpella la selkath.
- Je suis réaliste, ma petite dame. Bien plus que vous, en tout cas. Ce n’est pas parce que vous vous infiltrez dans ce ghetto pour prendre contact avec la résistance, que vous êtes comme nous. Vous ne serez jamais aussi désespérée que ses habitants.
- Peut-être que vous avez raison sur ce point, car je suis décidée à agir. Comme beaucoup de mes amis.
Le Besalisk jeta son torchon strié sur l’une de ses fortes épaules.
- Vous n’avez aucune chance. Vous croyez savoir à qui vous avez affaire, mais vous vous leurrez. Vous feriez mieux de quitter Coruscant et de vous faire oublier, d’essayer de reconstruire quelque chose loin de tout ça.
- Tu nous demandes de nous enfuir et de laisser tout ces gens à leur sort ? S’indigna Wils. Contrairement à toi, je ne les renierai pas !
Le jeune cathar s’était penché au-dessus du comptoir, pour tendre un doigt accusateur. Avec vivacité – ce Besalisk était décidément une créature étonnante –, Hax lui agrippa le poignet et le tira d’un coup sec vers lui. Il colla sa gueule patibulaire intimidante reptilienne contre sa figure féline, pour lui souffler.
- Tu ne peux plus les aider, ils sont déjà morts, gamin. Vous, vous avez encore une chance. Prenez ce que vous pouvez et ce que vous aimez, et fuyez ce ghetto avant qu’il ne devienne votre tombe. Partez avant que l’orage n’éclate et que la tempête ne vous emporte !
Il le lâcha et apostropha la sénatrice :
- Ça vaut pour vous aussi, la politicarde ! Votre nom fait partie de la liste !
- Je ne suis pas prête de l’oublier, lui assura-t-elle.
Naha et Irren gardaient le silence, la mine fermée. Les mots de Hax les avaient sérieusement ébranlées dans leur certitude qu’ils pouvaient retourner la situation. Les tentacules de Helem continuaient de se balancer, signe de sa concentration.
- Tu as une solution de repli, Hax ? Demanda celle-ci.
Le Besalisk rumina avec force.
- Je pourrais me cacher et mettre quelques personnes en sécurité, quand ça chauffera. Je ne partirai pas de cet endroit, cette taverne est tout pour moi. Je ne me vois pas me reconvertir ailleurs.
Il croisa ses quatre bras épais devant sa bedaine.
- Écoutez, je vous aime bien. Vous m’avez permis de croire qu’on pouvait aider des gens, peu importe ce que nous sommes. Mais là, c’est terminé. Suivez mon conseil.
Thrag fut sur le point de faire part de son opinion, mais il se ravisa. Pensant peut-être que ce n’était que peu de chose face à la morosité générale.
Naha ne fut pas aussi timide.
- On ne peut vraiment plus les aider ? On ne pourrait pas essayer de prévenir tout les ghettos de ce qui va se passer ?
- Pour créer une hystérie générale ? Nous perdrions le peu de contrôle qu’il nous reste encore et personne ne serait sauvé, appuya Thrag.
- Alors, notre seule chance est d’unir toutes nos forces, proposa la selkath.
Wils lâcha un feulement amusé.
- Vous voulez qu’on vous aide à vous sauver, après nous avoir ignorés aussi longtemps ? Lâcha-t-il avec amertume.
- Cessons de remuer le passé et préoccupons de notre avenir proche. Essayons d’être constructifs. Je voulais si vous étiez toujours partants pour rencontrer le sénateur Kalad et ses amis.
- Nous souhaitons toujours le rencontrer mais nous ne l’aiderons pas aveuglément. Nous nous réservons le droit d’agir de notre propre initiative, indépendamment de vos… amis.
Lonleth B’lsak s’apprêtait à répondre qu’elle le comprenait quand des coups de poing tambourinaient à la porte d’entrée. Immédiatement, tout le monde se figea, gagné par l’angoisse. Le couvre-feu était en effet valable depuis plus d’une heure, et les agents des Forces de Sécurité devaient patrouiller au-dessus du ghetto, en airspeeder avec l’aide de drones de surveillance. Il leur arrivait de temps en temps de mener des actions coups de poing contre les planques ou les blocs des résistants réels ou supposées.
Sans doute était-ce le cas de la Taverne de l’Oubli.
Le Besalisk ne tarda pas à se reprendre.
- Asseyez-vous à une table, vite !
Ils obtempérèrent sans discuter, certains avec leurs verres, rangeant tous précipitamment leurs armes ou autre matériel compromettant. Avec un peu de chance, les agents ne seraient pas nombreux et demanderaient de loin ce qu’ils étaient, pour s’assurer que le couvre-feu était bien respecté.
Hax plaiderait que ce seraient des amis qu’il hébergeait pour la nuit. S’ils n’avaient pas autant de chance… eh bien, cela deviendrait très problématique.
Au moment où le Besalisk s’approchait de la porte pour ouvrir, des grognements animaux se firent entendre. Des jappements que Thrag et Helem identifièrent instantanément.
- Livabacca ! S’écria la nautolane.
Hax hésita encore un instant puis ses quatre bras ouvrirent à la volée, la porte de son antre, laissant passer un wookie qui portait quelque chose de totalement drapé dans une couverture. Quelque chose qui ressemblait à un corps.
Tous les autres repoussèrent leur chaise et le wookie posa son chargement avec une délicatesse inaccoutumée, renversant tout de même les verres sur le sol, brisés. Avec des gémissements rauques, il déroula le tissu.
Il laissa entrevoir le corps à moitié dénudé d’une jeune mirialian, couchée sur le flanc. Son dos était creusé de sillons sombres et sanglants.
Naha poussa un cri perçant, portant ses mains devant sa figure, horrifiée.
- Shyren ! Glapit-elle.
Elle s’écroula sur sa chaise et se mit à sangloter. Wils la fit se redresser pour la prendre dans ses bras dans une étreinte de compassion.
Le wookie gémit à son tour, Thrag posa la main sur l’épaule de l’ancienne journaliste nautolan, dont les tentacules crâniens s’étaient figés sous le coup de la détresse. Shyren n’habitait pas dans ce ghetto, mais ce fut comme si elle faisait partie de la famille à cet instant. Une camarade dans la souffrance et dans l’incertitude.
- C’est… c’est de ma faute… ma faute, geignait la twi lek.
Les traits félins de Wils étaient tordus par l’horreur et la haine que lui inspirait un tel acte.
- Non, ce n’est pas de ta faute. Nous ferons payer les responsables.
Le fils fixait avec intensité le père, qui ne baissa pas un seul instant. Il brûlait de remettre sur le tapis un sujet dont ils avaient maintes fois discuté.
- Je t’ai dit ce que je pensais des représailles, Wils.
- Nous n’en sommes plus à ce stade, papa ! Ils nous tuent impunément un à un ! Ce n’est plus un combat égal, c’est devenu une question de survie !
- Nous allons réfléchir et décider calmement, déclara posément Thrag. Et tu continueras de m’obéir, comme jusqu’à maintenant, c’est bien clair ?
Grondant de dépit, Wils concéda, la rage au cœur, sans lâcher Naha :
- Oui, papa.
Pendant ce temps, Helem Siki demandait au wookie :
- Où l’as-tu trouvée, Livbacca ?
Après quelques jappements, la nautolane traduisit au reste du groupe :
- Les Forces de Sécurité l’ont laissée devant l’entrée du ghetto, pour servir d’avertissement.
Irren Dugol examinait le corps et les lésions qui déformaient son dos, attentivement. Elle esquissa une grimace de dégoût.
- Ces salauds l’ont battue à mort, cracha-t-elle.
- Tu penses qu’elle a pu avouer des informations ? Demanda Hax.
- Ça, on ne le saura jamais.
L’orage n’avait pas encore éclaté mais il s’approchait inexorablement. Les résistants le sentaient jusque dans leurs tripes nouées.
- Par les étoiles, elle leur a peut-être dit pour moi…
La terreur brillait dans les iris de la jeune twi lek.
- Tu resteras dans le ghetto, à partir de maintenant, tenta de la rassurer Wils.
Elle agrippa frénétiquement le jeune cathar par sa veste.
- Mais ils pourraient s’en prendre à ma famille !
Hax s’approcha du groupe, et de Naha en particulier.
- Je peux les héberger, fit-il d’une voix bourrue. Je te promets que vous serez tous en sécurité, il ne vous arrivera rien.
- Merci, Hax.
- Tu peux venir chez moi, Naha, lança le jeune cathar.
La proposition du jeune activiste de Justice et Diversité réchauffa le cœur de la twi lek Lethan.
- Je ne veux pas m’imposer chez toi, Wils.
- J’ai parlé de toi à ma grande tante, cela lui ferait très plaisir de te rencontrer.
Elle fit part de son assentiment d’un balancement de lekkus. La sénatrice selkath s’éclaircit la voix :
- Il se fait tard et je n’aimerais pas que les Forces de Sécurité nous surprennent ensemble en flagrant délit de violation de couvre-feu. Il est temps de décider ensemble ce qu’il convient de faire.
Il était temps en effet de conclure cette réunion éprouvante.
- Je peux d’abord vous assurer que beaucoup de sénateurs sont prêts à franchir le pas, ainsi que d’autres personnalités différentes issues de d’autres cercles. Nous avons peut-être des intérêts divergents mais nous avons le même objectif commun.
- Confirmez-nous le lieu de la fête, demanda sèchement Thrag.
- La Danse du Vautour Multak se déroulera dans trois jours, à l’ambassade d’Alsakan. C’est un moment important pour tout un peuple et les déguisements seront de rigueur.
- Comment nous procurerons-nous ces déguisements ?
- Nous les ferons parvenir seulement aux invités, ainsi que d’autres détails. En ce qui me concerne, d’autres affaires m’appellent hors de la capitale. Je sais que ce datapad doit parvenir le soir même de la fête, auprès du sénateur Kalad. Pour ma part, je dois retrouver dans ce même temps la fameuse datapuce, contenant les données originales.
- Pourquoi prendre un tel risque ? Interrogea Helem Siki. Surtout en plein couvre-feu ?
- Le sénateur Kalad a l’intention de faire la promotion de cette fête pour attirer le gratin de la Cité Galactique et de d’autres mondes du Noyau. Ce qui exigera un dispositif de sécurité important, pour s’assurer qu’il n’y ait pas de fausse note. Et je pourrais rallier d’autres partisans à notre cause sur mon monde natal.
- Vous pensez que Contispex acceptera de garantir un tel dispositif ?
- Il n’aura pas le choix. Le moindre incident serait fâcheux pour son image et il fera tout pour que cette fête ne connaisse aucun accroc. Pour ma part, j’aurai les coudées plus franches pour récupérer ce que je cherche, avec une équipe de sécurité minimale et l’assistance de la jeune Naha.
Le jeune cathar s’avança face à elle.
- Je l’accompagne.
Son ton ne souffrait d’aucune contradiction.
- Elle sera en sécurité avec moi, lui affirma la selkath. Je suis sénatrice.
- Vous croyez que cela vous met à l’abri pour autant ? Et Naha ? J’ai laissé cette ordure de Contispex la maltraiter et profiter d’elle. À partir de maintenant, je ne laisserai plus personne lui faire du mal et se mettre en travers de mon chemin. C’est à prendre ou à laisser.
La selkath comprit qu’elle ne pourrait infléchir sa détermination. Thrag laissa flotter un sourire, il éprouvait une telle fierté pour son fils.
À la fois rude mais passionné tout comme il l’était à son âge. Il comprenait les sentiments qu’il possédait pour Naha et aussi cette volonté de revanche après la perte de son neveu et de sa nièce. Thrag était prêt à lui accorder sa bénédiction.
- Soit, fit la sénatrice B’lsak.
- J’espère que le sénateur Kalad honorera nos attentes, déclara la nautolane.
Helem et son compagnon cathar s’approchèrent pour serrer la main palmée de la native de Manaan. Le pacte entre l’Honorable Fraternité et le mouvement Justice et Diversité était ainsi conclu.
Il était temps d’unir ses forces contre le tyran.
Voilà, j'espère que cela vous a plu ! Allez dites-moi ce que vous pensez pour le moment de ce tome 2 par rapport au tome 1
!
Allez, à la prochaine
!