Informations

IMPORTANT : pour que la participation de chacun aux discussions reste un plaisir : petit rappel sur les règles du forum

Les bonnes affaires d'un honnête pirate weequay

Les Fan-Fictions avortées ou à l’abandon depuis plus de six mois sont disponibles à la lecture dans ce sous-forum.

Retourner vers Les Archives (textes inachevés)

Règles du forum
CHARTE & FAQ des forums SWU • Rappel : les spoilers et rumeurs sur les prochains films et sur les séries sont interdits dans ce forum.

Messagepar Ve'ssshhh » Sam 07 Mar 2020 - 18:54   Sujet: Les bonnes affaires d'un honnête pirate weequay

Pour mes millions de nombreux quelques fidèles lecteurs, Soonjay le Weequay n'est pas un inconnu: il a participé à la bataille de Coryndon, fait le corsaire pour le compte de Thalia, pillé les caches d'armes de Malthus Verryn... Bref, il a traversé presque tous mes récits sans jamais avoir mieux qu'un second rôle.
Il était temps de réparer cette injustice, d'autant plus que j'avais déjà dans mes cartons une ébauche d'OS et une biographie assez complète.
En la relisant, justement, j'ai réalisé que ses aventures méritaient plus qu'une historiette de quatre pages. J'ai en projet deux, peut-être trois cours récits.
Voici la première partie du premier de ces OS.

Ah, un grand merci aux collègues rédacteurs du cadexqdeux et à leur personnage Bibine-Wan Kenobivre: mon weequay s'est largement inspiré de ce Jedi pochtron pour peaufiner ses dialogues. :wink:


Soonjay, entrepreneur indépendant



47 après la bataille de Yavin

Soonjay était un grand sentimental : avant de la céder, il avait tenu à parcourir une dernière fois les corridors de sa Princesse.
- On en a fait des trucs, toi et moi, murmura-t-il en caressant une cloison fraîchement repeinte.
Pour les grandes flottes – Alliance, Empire ou même le Dominion Senex-Juvex -, les frégates Nebulon-B étaient obsolètes et ce, depuis très longtemps. Mais pour un pirate ou pour des insurgés pas trop fauchés, elle restait une aubaine. Le Weequay, qui venait d’étrenner au combat sa nouvelle frégate – l’Impératrice, qu’il surnommait Impy -, avait trouvé de nouveaux maîtres pour sa vieille compagne
À condition de camoufler quelques petits défauts avec de la pâte à reboucher et beaucoup de peinture ! Très utile, la peinture, surtout pour masquer les dernières traces permettant de remonter à l'ancien propriétaire, quand le Normandy arborait les couleurs de l'Amber Star!

À tous égards, l’Impératrice était supérieure à la Princesse : armement, senseurs, boucliers, vitesse...
Surtout la vitesse : les Nebulon-B, conçues pour l’escorte de cargos étaient lentes alors que l’Impératrice pouvait rivaliser avec un croiseur.
Mais tout de même, au moment de conclure, il avait eu comme un pincement au cœur.
- Tu verras ma princesse, ils prendront bien soin de toi ! Ce sont... Peuh, des idéalistes !
Mais parmi eux, des combattants, des officiers aguerris formés à la dure école de le guerre des Vongs, qui sauraient tirer le meilleur parti des « options » non prévues au catalogue du constructeur.

Oui, l’Impératrice était bien supérieure à sa vieille frégate. Mais elle lui avait été quasiment offerte, alors que pour la Princesse….
Alors qu’il cheminait vers le local 173-220, des souvenirs d’un lointain passé ressurgirent.




Reconquête, partie 1


24 ap Yavin

La pièce sentait le renfermé, la nourriture avariée, l’alcool et le weequay mal lavé. La semi-obscurité camouflait pudiquement un désordre indescriptible d’où émergeaient çà et là quelques bouteilles vides. Le silence régnait, parfois entrecoupé de grognements indistincts et d’un sifflement irrégulier, provenant d’une alcôve tout au fond.
Près de l’entrée, l’intercom bourdonna, grésilla et se tut enfin : le propriétaire, ne recevant personne, l’avait saboté.
- Shuipala, marmonna la forme étendue.
Mais le visiteur insista, cognant sur la porte pourtant résistante
-ypeucogner, fit l’être tapi dans l’alcôve, c’blindé !
Justement, la porte était blindée et isolée ! En principe, on n’aurait rien dû entendre, mais l’information mit un certain temps à parcourir les neurones imbibés de la créature : seul un être doté d’une force colossale pouvait ainsi se faire entendre.
Les coups cessèrent enfin, mais un besoin pressa l’empêcha de se recoucher :
- Soif, moi !
Il restait de quoi remplir un dernier verre… Clac, fit le verre en tombant sur le béton : le weequay venait de prendre conscience qu ‘il n’était plus seul. Une petite silhouette se faufilait vers la commande d’ouverture. Un flot de lumière inonda la cagna, aveuglant le weequay qui tentait stupidement de récupérer quelques gouttes dans le verre brisé.
- komenkilérentré ? Zut, m’suis coupé l’main !
La lumière s’atténua, masquée par une silhouette colossale.
- ‘lut, Kendall ! D’solé j’reçois pas ! Et pis pu rien à boire !
Le dénommé Kendall, qui dépassait les deux mètres, le souleva par la chemise et la culotte avec une moue dégoûtée.
Avant d’avoir compris quoique ce soit, le weequay se retrouva immergé dans une eau glaciale. Un truc que sa race détestait ! En se civilisant, il avait appris à se servir d’un purificateur sonique, mais de l’eau...
Luttant pour remonter, il émergea enfin. Le géant, accroupi sur le bord du bassin, l’empêcha de ressortir. Il était accompagné d’un petit humain - celui qui avait ouvert la porte - tenant une chope à la main.
- Kendall ; s’pèce de salaud ! L’eau c’pas bon pour les weequays !
Son tortionnaire se contenta de montrer la chope :
-Bois ! Ce n’est pas de l’eau.
Aucune pitié à attendre de ce type ! Soonjay ingurgita en grimaçant l’horrible breuvage.
Il reconnut enfin le gamin :
- Du poison , fit-il avec espoir. T’as raison Kendall, autant en finir !
Le jeune Jango était l’apprenti de cette empoisonneuse de Naali. Il esquissa un mince sourire :
- Pas cette fois, désolé ! Buvez le reste, ça va vous dessaouler vite fait !
Pressé de sortir, le weequay obtempéra. En récompense, Kendall Horbin le tira hors du bassin.
- Y parait que vous autres humains aimez vous baigner dans ce… Cette chose ! Eh ben, vous savez quoi ? J’vous le laisse ! Eh, mais ca marche ton truc, petit ! J’ai l’esprit clair pour la première fois depuis… On est quel jour déjà ? Bah, pas grave ! T’en as d’autre ? Juste le temps de passer à la taverne pour refaire le plein et j’remets ça !
Le gamin grimaça :
- Oui, il va mieux, maître : il recommence sa logorrhée.
Celui-ci ricana :
- Montre-lui plus de respect, esclave ! C’est un Capitaine. Logorrhée, hein ? Qui t’a appris ça?
- Sans doute un droïde… Ou un programme d’apprentissage intégré… Euh, maître.

Celà faisait près d’un an qu’un compatriote avait confié à Horbin ce garçon étrange et violent, déjà trop vieux pour le conditionnement que les Frères de Belvan imposaient à leurs enfants-soldats. Trop vieux et trop dangereux, mais le géant avait relevé le défi. Après tout, il élevait déjà un louveteau déguisé en enfant humain !
Selon les règles des pirates, le commandeur suprême des Frères était le maître, l’enfant son esclave. Mais le weequay en doutait : les relations entre ces deux-là étaient tout sauf simples.
- ça fait combien de temps qu’il n’a pas essayé de te tuer, demanda-t-il au géant.
- Un bon moment, concéda le pirate, presque avec regret.
- T’en as eu marre de prendre des raclées, petit ?
Le garçon échangea un regard rapide avec son « maître », puis affirma avec impudence :
- Bah, c’est plus si amusant. Et puis, j’apprends plein de trucs avec lui. J’essaierai à nouveau quand je serai grand. Pour devenir le nouveau commandeur suprême.
Grand sourire de Horbin :
- Tu vois, il a tout compris !
- Mouais… Je me demande comment il a pu… Non, laisse tomber !
Évidemment, le gamin était assez mince pour se faufiler à travers l’étroit vasistas – laissé ouvert par négligence - de la cuisine !
- Tu as raison, Jango : il a dessaoulé. Allez viens, Capitaine, il faut qu’on cause !
- Capitaine, releva le Weequay. Capitaine de quoi ? J’ai perdu mon vaisseau et la moitié de mon équipage !
Les souvenirs qu’il s’était efforcé d’enfouir au plus profond de sa mémoire revinrent le hanter. Plus que l’humiliante défaite, c’est la perte de nombreux amis qui était douloureuse, insupportable. Pour l’oublier, il avait bu, croqué, fumé, sniffé toutes les substances qu’il avait pu rafler dans un astroport où elles abondaient.

Il avait pourtant dégotté des renseignements de première bourre ; Dorsa, Barak et lui avaient peaufiné leur plan, trouvé des acheteurs pour la cargaison, envisagé toutes les possibilités… Sauf une !
Comme prévu, sa canonnière et les patrouilleurs de ses associés s’étaient embusqués derrière la troisième lune de Toopor, attendant deux beaux cargos bourrés de marchandises et faiblement escortés.
Comme prévu, ils étaient sortis de l’hyperespace au lieu et au moment attendus, rejoignant lentement la planète sur une trajectoire qui les mettrait bientôt à portée de tir. Il leur suffisait d’être patients et discrets.
Comme prévu, l’escorte se limitait à deux engins légers corelliens de type VCX que la puissance de feu du trio neutraliserait sans peine.
Mais, en approchant les escorteurs avaient modifié leur formation, les cargo légèrement changé de trajectoire. Et ça, c’était pas prévu !
Pas prévu non plus, l’immense croiseur qui avait surgi de l’hyperespace en vomissant une douzaine de chasseurs. Quand ils l’avaient identifié, même Soonjay avait paniqué : le Hun, vaisseau amiral de l’Amber Star ! Son capitaine - par ailleurs directeur de la compagnie – menait une guerre sans merci aux pirates attaquant ses cargos.

- Mais ils n’étaient pas à lui, ces cargos, s’exclama-t-il soudain.
Horbin, qui semblait avoir saisi le cheminement de ses pensées, répliqua :
- En fait si : j’ai appris il y a peu qu’il venait juste de racheter les actifs d’On-Ah-Six. Vous ne pouviez pas le savoir !
- N’empêche ! Ils nous ont coincés tout près de la planète. Bratak et Dorsa ont réussi à plonger , puis à semer les chasseurs en se faufilant entre les montagnes, mais mon « Gadderfi » était trop grand pour faire de même. J’ai essayé d’échapper à ce monstre en frôlant l’atmosphère, mais...
Mais la canonnière avait encaissé plusieurs tirs de turbolaser, perdu ses boucliers, puis une tourelle, un réacteur…
- On allait passer au-dessus de Toopor City, alors j’ai ordonné l’évacuation.
Il avait pensé que le croiseur n’oserait pas tirer à ce moment, au risque de toucher l’agglomération tentaculaire.
- ça a marché, mais certains n’ont pu rejoindre une capsule.
- Ta manœuvre en a sauvé bien plus de la moitié. Ils attendent avec impatience que tu te reprennes. Ils veulent une revanche.
- Contre moi ? Qu’ils se gênent pas !
- Contre l’Amber Star. Des canonnières, la compagnie en a des dizaines.
- Pfft ! Autant leur fournir la corde pour se pendre. C’est le sort qu’il réserve aux pirates, le Herrion !
- Pas si sûr : j’ai des infos qui pourraient t’intéresser et quelques bijoux technologiques très utiles pour surprendre un capitaine trop sûr de lui.
L’espoir revint sur le visage du Weequay. L’espoir et un sourire rusé ! Seul un coup d’éclat pouvait restaurer une réputation en miette.
- Peuh, dans ce cas, autant viser plus haut.
- Le Hun ? Tu n’y penses…
- Ils ont aussi des frégates ! J’en connais justement une qui m’a causé quelques soucis.



Lorsqu’il repensait au plan qu’il avait concocté à l’époque, Soonjay secouait la tête dans le vain espoir de chasser ces élucubrations de sa mémoire. Il l’avait alors jugé audacieux, mais le mot qui lui venait maintenant était plutôt : suicidaire.
Suicidaire, inconscient, fou… Il avait le choix.
Mais à l’époque, il était beaucoup plus jeune et totalement désespéré.



à suivre
Modifié en dernier par Ve'ssshhh le Dim 12 Avr 2020 - 15:55, modifié 2 fois.
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 

Messagepar Ve'ssshhh » Sam 14 Mar 2020 - 16:09   Sujet: Re: Soonjay, pir... Euh, entrepreneur indépendant!

Il est temps que je poste la suite: Je n'avais prévu que sept ou huit pages en tout, mais ce récit s'allonge à chaque nouvelle relecture! Du coup, voici la deuxième partie ( il en faudra bien trois, finalement... Ou quatre... :transpire: )


Reconquête, partie 2



Bordure extérieure, route commerciale Perlemienne.
La frégate Normandy stationnait à proximité d’ Amber 17, attendant un convoi en cours de rassemblement. Quoi de plus logique ? Son matricule et l’emblème peints sur la face avant étaient ceux de la compagnie de transport propriétaire de la station.
En dehors du secteur Corpo, l’Amber Star était l’une des rares entreprises privées du quart Nord-Est à pouvoir offrir ce genre d’escorte à ses cargos.
Sur la passerelle, son commandant était concentré sur la holo d’un nautolan portant les insignes de commodore.
- … Et donc, commandant Shep Pard, tout porte à croire que ces pirates ont déplacé leur base dans la ceinture de Flann Ell.
- Je comprends, commodore… Cela pourrait rapidement devenir ennuyeux.

L’humain n’aborda pas le sujet des exploitations minières illégales qui fleurissaient dans ce système : la communication, même cryptée, pouvait être sur écoute. Tous deux savaient que la compagnie était la principale bénéficiaire du labeur des «opérateurs  indépendants » qui les exploitaient.
- Le convoi devrait passer assez près. Je pourrais légèrement modifier l’itinéraire prévu, suggéra le commandant Pard, au cas où nous capterions un appel de détresse...
- … Auquel je vous autorise à répondre : l’Amber Star et ses employés doivent faire preuve de civisme, n’est-ce pas ? Éradiquer la piraterie est l’affaire de tous !
Les deux êtres s’adressèrent un regard entendu avant de couper la communication.
L’ambitieux commandant Shep Pard, avant de rejoindre la section navigation, se permit un sourire carnassier : l’anéantissement d’une bande d’écumeurs boosterait à coup sûr sa carrière ! Il se voyait déjà aux commandes d’un des croiseurs de la compagnie : le Franc ou l’Alaman, par exemple. Le Hun ? Même pas en rêve : le Vieux laissait vraiment trop peu d’autonomie à son commandant.




Système Flann

Le cargo YT 1930 était poursuivi par six chasseurs TIE de première génération 1*. Pour l’instant, l’équipage les tenait à distance à l’aide de ses deux postes quad-laser et de manœuvres qui mettaient à rude épreuve les compensateurs. Mais ses vastes soutes externes, disposées sur les flancs de part et d’autre des réacteurs, le rendaient moins maniable que son cousin 1300. Qui plus est, les chasseurs tentaient de le rabattre vers deux navettes sommairement blindées, placées en embuscade.
Soudain, cinq des TIE lancèrent une attaque en tenaille ; une simple diversion pour attirer les défenses : le sixième fondit sur l’arrière du cargo et, s’approchant au maximum, plaça une salve précise – il ne fallait pas endommager la cargaison - dans les réacteurs.
L’équipage était perdu : ils avaient appelé à l’aide, mais qui pouvait répondre dans ce système paumé ? Les mineurs allaient plutôt se planquer au fond de leurs trous en attendant que le calme revienne.

Qui ? Une frégate de l’Amber Star et son escadron d’Oiseaux de Proie !
Ce petit chasseur, adopté – non sans réticences – par les Vestiges de l’Empire était bien supérieur aux vieux TIE. Pourtant, leurs pilotes, abandonnant leur proie, firent face : ils devaient couvrir la fuite des navettes. Pour les pirates, ils n’étaient que des pions sacrifiables.
- Saloperies d’esclavagistes, pesta le commandant Pard.
Il savait fort bien qui pilotait ces engins obsolètes.
- J’aurais préféré les épargner, marmonna-t-il. S’ils s’approchent à portée de tir, utilisez de préférence canons ioniques et rayons tracteurs, ordonna-t-il, mais ne prenez aucun risque !
Ses chasseurs n’ en étaient pas équipés et leurs pilotes devaient se défendre contre des adversaires bien menés et très agressifs : deux TIE explosèrent coup sur coup, mais le leader du vic 2* réussit, par une manœuvre audacieuse, à échapper à ses poursuivants, puis à toucher l’un d’eux.
- Il est doué, celui-là ! Varg trois hors de combat. Le pilote est sauf, informa le contrôle chasse.
- Les navettes ont réussi à atteindre l’anneau rocheux, annonça l’officier senseurs. Nous avons pu en marquer une, ainsi qu’un des chasseurs.
- Parfait : avec un peu de chance, les mouchards nous mèneront à leur base. Laissez filer les survivants. Le cargo ?
- à la dérive, moteurs en panne. Humm… Risque de collision avec un astéroïde.
- Allons le secourir. Dirigez le vers le hangar principal. Ah, que donne le scan, lieutenant ?
- Nous sommes encore loin, commandant, mais… Je dirais : quatre compartiments vides, deux autres… Eau, matière organique. Du ravitaillement pour les mineurs ? Pourquoi prendre un 1930, un 1300 suffirait ?
- Pas vraiment : ils vont repartir les soutes pleines de semi-raffiné. Le minerai n’est pas très lourd, mais les containers sont assez encombrants.
L’officier senseur se contenta d’un hochement de tête : s’il ignorait ce qu’on pouvait exploiter ici, son supérieur avait des amis haut placés dans la direction. Il était toujours bien informé.

Les TiE avaient perdu deux des leurs, mais leur leader était satisfait :
- Black 1 à tous ! Rassemblement près des navettes, on file !
Sous la lourde combinaison qui le protégeait du vide, Jango sourit : tout s’était passé comme prévu.
Horbin serait content : la frégate et son commandant avaient gobé l’appât. Quant à lui, il avait immobilisé le cargo sans endommager la précieuse cargaison et, luxe suprême, s’était payé l’un des Oiseaux de Proie de l’Amber Star !
Maintenant, tout dépendait de Soonjay. Il aimait bien le weequay et espérait le voir réussir.

à suivre!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 

Messagepar Ve'ssshhh » Sam 21 Mar 2020 - 17:34   Sujet: Re: Soonjay, pir... Euh, entrepreneur indépendant!

Bon, c'est maintenant officiel: ce one -shot n'en est plus un!
Il y aura bien une partie 4, finalement.


Reconquête, partie 3



47 ABY
Seejay et Hondo Moon l’attendaient devant la porte blindée, verrouillée par un code complexe. De vieux compagnons de route – les plus anciens de tous -, mais surtout des Weequays, qui plus est de son clan.
Sous ses dehors de pirate cynique se prétendant volontiers citoyen de la galaxie, Soonjay était resté attaché à la religion de son enfance et pratiquait toujours les rituels, du moins ceux qui étaient permis aux expatriés. Il était temps de transférer les Reliques Sacrées sur le nouveau vaisseau ; alors seulement, il deviendrait leur nouveau foyer. Les mots étaient inutiles entre membres du clan. Ils entrèrent dans la pièce obscure et étroite ; la porte se referma sur eux.



24 ABY
L’attente dans l’obscurité, la promiscuité des corps dans ce compartiment étroit et isolé de tout, sans savoir ce qui se passait au-dehors, lui laissaient tout le temps de méditer sur la folie de son projet.
Seul contact avec l’extérieur, cette petite lumière rouge au-dessus de l’écoutille. Quand elle se mettrait à clignoter…
Il pouvait cacher sa nervosité à ses compagnons humains mais, trahi par ses phéromones, pas à Hondo et Seejay.
Il devait reconnaître qu’à la faible lueur de la loupiote, les jeunes visages – bien trop jeunes à son goût – ne montraient pas le moindre singe d’anxiété. Tendus, concentrés, mais sans peur. Prêts à mourir pour lui, ce qui le révulsait.
- De vrais guerriers, nés pour le combat, avait affirmé Kendall, qui recrutait sur un monde sauvage aux mœurs guerrières.
Mouais, il pourrait les recruter plus vieux, transmit-il à ses «  frères » weequays. Une bouffée de phéromones marqua leur approbation.
Il aurait préféré cent fois se contenter de ses quelques camarades assez fous pour l’accompagner et des droïdes. Au moins disposait-il de quelques droïdeka MkII et surtout de vieux B1 facilement sacrifiables
Mais avait-il le choix ? Un équipage important, un immense vaisseau : il fallait beaucoup de monde pour l’investir.
J’aurais dû tenter ma chance en fauchant une canonnière, se reprocha-t-il.

La lumière clignota, puis vira à l’orange. Dans le compartiment, aucun mouvement extérieur n’était perceptible, pourtant ce signal indiquait…
Le plan aurait-il fonctionné ? Il en était le premier surpris !
- préparez-vous à activer les droïdes !

Le signal passa au vert et, presque immédiatement, une explosion sèche fit voler un pan du compartiment, libérant un flot de lumière.
- Paralyseurs et aiguilles bronash uniquement, hurla-t-il en bondissant sur le pont du hangar de la frégate !
Les commandos ne laissèrent aucune chance au personnel présent : une poignée de techniciens, une équipe de médics et deux officiers furent rapidement neutralisés.
Soonjay fit un tour d’horizon :
Surgis de deux autres compartiments, huit droïdeka roulaient déjà vers les cibles qui leur avaient été assignées, suivis avec moins de vivacité par ces fichus B1.
Les commandos d’Horbin se ruaient déjà vers le poste de contrôle, d’autres sécurisaient le hangar.
- Parfait ! 147-1138, vous et votre escouade, avec moi !
- Bien reçu, bien reçu !
- fichus droïdes, marmonna-t-il.
Au moins, ceux qui l’accompagnaient étaient des BX, bien plus futés que le modèle standard !
Inutile de donner des ordres aux autres pirates, chacun savait ce qu’il avait à faire !

L’objectif du weequay se trouvait trois niveaux plus haut.
Quand ils les rejoignirent, Bero et ses commandos avaient déjà ouvert les portes de l’élévateur. Melik releva la tête, quittant des yeux sa console portable, branchée sur une prise du réseau informatique :
- c’est bon, j’ai pris le contrôle des portes de sécurité et élévateurs : vous ne serez pas dérangés. Génial, ce gadget. Je me demande...
Soonjay n’avait pas le temps de s’interroger sur l’origine des bijoux technologiques de Horbin. Il lui poserait la question plus tard. Quant à obtenir une réponse…
En tous cas, le gadget de Melik coupait momentanément toute communication entre les différents secteurs du vaisseau. Quant au manteau-bouclier, il avait bel et bien réussi à tromper les senseurs de la frégate !
Le pirate jeta un coup d’oeil dans le vaste puits. Un peu plus haut, une cabine était immobilisée contre la paroi opposée, il y en avait une autre, du même côté, mais cinq niveaux plus bas.
- Bon, y a assez de place ! déployez les grappins, ordonna-t-il.
Il visa une zone dégagée, activa le sien, qui trouva une prise. Puis il se lança dans le vide.
Trois weequays et neuf droïdes BX suspendus à des câbles partirent à l’assaut d’une frégate remplie de combattants aguerris !
- à l’abordaaaage !


L’élévateur cessa de fonctionner et fut bientôt plongé dans l’obscurité. Le Commandant Pard, surpris, puis irrité, tapota le panneau de commandes sans aucun résultat.
- encore une panne, pesta-t-il. Il est vraiment temps de passer en cale sèche. Dès notre retour, je vais…
- Ce n’est pas une panne… Nos comlinks sont brouillés, l’informa calmement le lieutenant Dalk, son officier sécurité.
- Quoi ? Encore des pirates ?


Ils n’étaient pas loin, en effet :
- Portes ouvertes, annonça 147-1138.
- Ouais ça, j’vois bien ! Et la coursive ?
- aucune présence détectée ! 153-1313, 154-1313, en éclaireurs, ordonna le chef d’escouade.
Les deux machines bondirent et progressèrent rapidement. Ces droïdes d’infiltration connaissaient leur job !
- Ils ont trouvé le compartiment, annonça bientôt leur chef, alors que le groupe suivait. Les coursives latérales sont dégagées.
La porte d’accès au compartiment 173-220 était bien évidemment blindée.
Soonjay ressortit son comlink :
- Melik, t’es là ?
- Ouais, mais J’suis très occupé là, répondit l’interpellé d’une voix tendue. Y a un slicer doué en face et il lève tous mes blocages un par un !
- Mouais, vaudrait quand même mieux que tu me débloques l’accès au 173-212, sinon on sera vraiment dans la merde ! Accès… 17-A- 3220 !
- J’fais c’que’j’peux ! Oh, mauvaise nouvelle: y vous ont repérés ! T’inquiètes, les sas sont bien verrouillés ! Au fait, je crois que tu viens de croiser le patron de c’t’engin de malheur !
Soonjay ne put s’empêcher de jeter un œil aux coursives latérales. Rien ne bougeait.
- Bah, ça va les occuper un moment. Euh, tu disais, Melik ?
- Je détecte une importante augmentation de la température de la paroi du sas 17-L, annonça soudain 147-1138  ! Hypothèse : emploi d’un cutter plasma.
- Ouais, ça j’avais compris ! Ils réagissent vite : l’Amber Star ne recrute pas des manchots, ni des débiles ! S’il faut, veinard comme je suis, y a même un Jedi à bord avec son fichu sabrolaser… Sabre Laser… Ah, tu dirais comment, Hondo ?
- Chais pas ! Lightsaber ?
- Pourquoi j’ai posé la question, moi… Melik, Melik, t’en es où ? Méêêelik !
Mais tout ce que le weequay obtint de son comlink fut une musiquette débile et répétitive.
- Et merde ! Va falloir improviser !
Une voix suave annonça…


- ...Ne quittez pas, nous recherchons votre correspondant !
La musique obsédante reprit et le Commandant Shep Pard coupa son comlink, excédé !
- Quel est l’imbécile qui a eu l’idée stupide d’activer le standard automatique ?
- Peut-être quelqu’un qui a mieux à faire que de répondre aux appels en ce moment ? Suggéra Dalk.
- Qu’est qui pourrait être plus important que de répondre à son comman…
Un bruit sourd se réverbéra le long des parois. Une explosion !
- Plus important ? Se battre pour sauver sa vie, peut-être ? Je ne voudrais pas vous inquiéter, commandant, mais je pense que nous sommes attaqués… De l’intérieur !
- Le cargo ? Mais les scanners…
Un choc sourd et la trappe du plafond s’ouvrit.
- Tout va bien, Commandant ?
- Ah, enfin ! Pourquoi avez-vous été si long ?
Il y eut un éclair et le lieutenant Dalk s’affaissa contre la paroi.
Le visage souriant qui apparut à l’officier était celui d’un weequay. Dans sa main, un blaster…



à suivre!
Modifié en dernier par Ve'ssshhh le Jeu 02 Avr 2020 - 14:31, modifié 2 fois.
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 

Messagepar Ve'ssshhh » Dim 29 Mar 2020 - 23:23   Sujet: Re: Soonjay, pir... Euh, entrepreneur indépendant!

Reconquête, partie 4



47 apBY
Dans l’ancienne soute à missiles, transformée en temple secret, régnait une odeur prenante de putréfaction. Les expatriés, privés des rites de leur monde, honoraient leurs dieux par des sacrifices d’animaux. Une pratique qui n’était pas toujours bien acceptée par les autres membres de l’équipage aux origines variées de la frégate. Pas plus que par les nouveaux propriétaires de la Princesse, d’ailleurs.
Soonjay grimaça : ils allaient devoir nettoyer tout cela avant de partir ! Mais d’abord...
Autour de l’autel improvisé étaient disposés une multitude d’objets, colifichets et autres babioles censées faciliter la communication avec les dieux et attirer leurs bénédictions.
Nombreux étaient les escrocs qui, profitant des superstitions weequays, s’étaient spécialisés dans la vente de ces gri-gri prétendument magiques. Le pirate, qui s’était frotté à la culture galactique, n’était pas vraiment dupe mais une partie de sa conscience voulait encore y croire.
En tous cas, certains objets étaient de véritables porte-bonheurs, tel ce galet venu de Sriluur, sculpté par l’érosion , sur lequel on devinait – avec beaucoup de foi- le visage de Quay, le dieu de la Lune. Ou bien ce gadderfi qui leur avait véritablement sauvé la vie lors d’une mission sur Tatooine.
Toutes ces reliques prirent place dans une boite métallique et bientôt ne resta plus qu’un vulgaire comlink, posé à la place d’honneur au plus près de l’autel.
Soonjay s’en saisit révérencieusement, et les souvenirs affluèrent à nouveau.



24 ap BY
- Plus que quelques secondes, transmit Tuy Ring, le génial informaticien du bord.
Il se démenait depuis le début de la crise pour reprendre le contrôle du Normandy en éliminant les vers informatiques qui avaient contaminé tous les systèmes. Il y avait en face un slicer doué mais le réseau de la frégate était son bébé.
Près du sas verrouillé par les intrus, l’équipe de sécurité, armée et équipée pour le combat, attendait le signal. L’enseigne Kelley Chambers qui les menait était de quart au PC sécurité quand tous les écrans s’étaient éteints. En repassant les enregistrements des dernières secondes, elle avait repéré le commando qui remontait le conduit des élévateurs et l’alarme anti-intrusions – secrètement installée et indépendante du réseau - lui avait permis de deviner leur objectif : le compartiment le plus sécurisé de la frégate protégeait, entre autres, un important stock d’aurodium. Mais comment l’avaient-il appris ? Ils n’étaient que trois à bord à connaître l’existence du précieux métal, destiné à payer une importante transaction.

Soonjay et Hondo hissèrent non sans mal l’officier paralysé par une aiguille bronash – il s’était montré peu coopératif- et le portèrent le long du corridor pour rejoindre les autres. Seejay et les droïdes surveillaient le sas, dont le métal porté au rouge semblait sur le point de céder.
- Hondo, donne-lui l’antidote, ordonna le capitaine pirate avant de saisir son comlink.
- Melik, tu roupilles, ou quoi ?
L’instrument crépitait, crachotait, ne laissant entendre que des bribes de paroles.
- tou...crrrt… là… Crrrrt...Chauffe…
L’obsédante musique reprit !
- Mouais ! Ici aussi, ça chauffe, tempêta le weequay ! Il est réveillé ?

Le commandant s’agita et sembla s’assoupir à nouveau. Hondo lui administra une bonne paire de claques et l’officier rouvrit les yeux.
- C’est bon Boss, tu peux lui parler.
- Commandant Pard ? Vous m’entendez ?
Pard battit des paupières, encore incapable de parler. La confusion régnait dans son esprit sous l’emprise de la drogue et Soonjay tenta d’en profiter :
- Désolé de perturber votre sieste, mais j’ai un petit service à vous demander. Oh, trois fois rien...
L’officier réussit à exprimer sa perplexité. Le weequay s’expliqua :
- j’aimerais bien entrer dans cette pièce là-bas mais, vous allez rire, je crains d’avoir égaré le code. Comme vous êtes le taulier de c’te boutique, pas besoin d’aide-mémoire, vous devez le connaître par cœur, non ? Ce serait vraiment sympa, je vais être en retard à mon rendez-vous. C’est super super-important pour moi, alleeez…

L’enseigne Chambers s’impatientait, elle aussi ;
- alors ?
- On y est presque, il va céder dans quelques secondes, hurla le quartier-maître Corraz.
- inutile de hurler dans votre comlink, répliqua Chambers.
Mais Corraz avait déjà coupé.
- on se prépare ! Si tout va bien, on va leur tomber dessus par surprise !

Le commandant, dont les forces revenaient peu à peu, se redressa et souffla quelques mots à l’oreille du weequay.
Seejay, dont les camarades sentaient l’inquiétude croissante, appela :
- qu’est-ce qu’il a dit ? qu’est-ce qu’il a dit ?
- T’as pas besoin de le savoir, marmonna Soonjay entre ses dents.
Ses phéromones le trahirent : il était horriblement vexé, non, carrément outré !
Seejay avait tout de même une bonne nouvelle :
- tu sais que ce truc possède un scanner rétinien ?
Il avait eu le temps d’étudier le dispositif de verrouillage pendant l’escapade de ses amis.
- ah, mais ça change tout, ça ! Ça vous dirait d’y jeter un œil, commandant ?
Sans tant languir, Hondo et lui soulevèrent l’humain et le traînèrent sans ménagement vers la porte, qui s’obstinait à leur interdire l’accès au graal tant convoité.
Hondo soulevait la tête de l’officier quand un gémissement de métal torturé attira tous les regards.
Un morceau de sas aux franges chauffées à blanc s’écrasa avec fracas sur le plancher métallique.

Dans leur dos, une femelle humaine hurla :
-Assaut !
Sans les réflexes électroniques de leurs droïdes qui les plaquèrent contre la porte récalcitrante et leur offrirent le rempart de leurs carcasses métalliques, les trois weequays auraient été fauchés par la salve venue du second sas que tous, ou presque, avaient oublié !
Récalcitrante, la porte ? C’est le moment qu’elle choisit pour coulisser et le trio s’effondra à l’intérieur du très convoité compartiment, suivis par les trois derniers droïdes opérationnels.
- J’dirais plus jamais de mal des droïdes, moi, jura Soonjay avant de répondre aux appels insistants de Melik.
- Oui, oui, Melik, on est dedans ! Il était temps ! Maintenant, on n’a plus qu’à rester en vie assez longtemps pour négocier une reddition…
- rendez vous, vous n’avez aucune issue, cria une voix féminine à l’extérieur.
- Tiens, justement… Bonjour, chère madame, à qui ai-je l’honneur ?
- Enseigne Kelley Chambers, officier de sécurité ! Si vous désactivez vos droïdes puis sortez un par un, les mains sur la tête, je vous garantis que vous serez épargnés.
- C’est ça ! Jusqu’à ce que votre patron décide de nous passer une corde au cou ? On les connaît, ses nœuds de cravate qui serrent un peu trop le kiki !
Il n’y eut aucune réponse : l’enseigne savait comment son patron, l’armateur Markus Herrion, traitait les pirates qui attaquaient ses vaisseaux**.
- Moi aussi, j’ai une offre pour vous, clama Soonjay : déposez vos armes et retirez-vous et je garantis que vous serez tous épargnés !
- là, je lui en ai bouché un coin, transmit-il à ses frères de race.
Pas tant que ça :
- Amusant, mais mon offre à moi ne tiendra pas longtemps ! C’est vous qui êtes coincés dans ce trou à mynocks, pas moi !
- Enseigne, dois-je vous rappeler ce qu’abrite ce trou ? Nous avons des détonateurs thermaux armés et n’hésiterons pas à nous en servir ! Il suffit de lever le pouce, et…
Kelley Chambers se mordit la lèvre : oui, elle savait ! Mais elle avait espéré que les intrus l’ignoraient. Elle s’était trompée : le vol n’était pas le motif de l’attaque.
- Mais si vous faites sauter vos charges…
- …. On va tous mouriiiir, bêlèrent trois voix de weequay.
- notez que pour nous, cela ne change rien à l’affaire, rappela Soonjay d’un ton factuel. Bref, si je dois mourir, autant être en bonne compagnie, n’est-ce pas ? Quelle idée, aussi, d’utiliser des charges au baradium dans vos ogives de missiles ! C’est sacrément instable le baradium ! Un bon choc et…
Ses complices ne ratèrent pas l’occasion !
- Booom !
- Bref, il serait temps de négocier, qu’en pensez-vous ? Il vaudrait mieux vous dépêcher, je sens venir la crampe !
C’est d’une voix moins assurée que l’enseigne objecta :
- Mais le commandant Pard est introuvable et…
- ah, je l’avais oublié, ce grossier personnage ! Figurez-vous qu’il s’est montré assez insultant et…
- Bref, il est avec nous, le coupa Seejay. Mais il est encore dans les vapes ! Qui commande en second ?
- C’est le premier lieutenant Corbin, mais tout est brouillé et…
- Plus maintenant, clama Melik dans le comlink. Et j’vous rappelle que le communicateur du commandant peut lancer des appels prioritaires !
Soonjay s’empara fébrilement dudit comlink qui, convenablement réglé, diffusa son message dans toute la frégate. Il avait bien préparé son laïus et prit sa voix la plus officielle pour annoncer :
- Attention, attention ! Je suis le capitaine Gol D. Rogue, et je suis en mesure de vaporiser ce vaisseau et tout son équipage. Par ailleurs, je détiens votre commandant qui va s’adresser à vous… Euh, dès qu’il aura récupéré de son indisposition !



47 apBY
Soonjay déposa le précieux comlink auprès des autres reliques. Une fois la situation clairement expliquée, l’équipage du Normandy avait déposé les armes. L’aurodium avait fait un joli bonus surprise, qui lui avait permis d’acheter les voix pour sa promotion au rang de commandeur. Horbin l’aurait soutenu, de toutes façons, mais il avait encaissé sa part sans sourciller.
L’équipage ? Il les avait laissés partir, bien entendu : les massacres inutiles, ce n’était pas son style. Les vendre comme esclaves ? Pas son genre non plus !
Soonjay était un honnête pirate neutre, pas un esclavagiste. La frégate et son trésor inattendu lui suffisaient amplement.
Et puis il ne souhaitait pas encourir l’implacable vengeance du très vindicatif Markus Herrion. Quand on maltraitait, blessait ou tuait l’un de ses employés, il appliquait une maxime simple : sang pour sang, œil pour œil, dent pour dent !
- Tiens, à propos de dent…
Le weequay sortit une petite boite de sa poche. Il l’ouvrit, découvrant une quenotte. Une dent de lait, mais déjà pointue et affûtée comme un rasoir. Le cadeau spontané d’un petit garoug qu’il avait délivré, avec d’autres congénères, des griffes d’un esclavagiste. Un geste enfantin qui, inexplicablement, l’avait profondément touché. Il avait interprété l'offrande et cette émotion comme un signe d''approbation envoyé par les dieux. Pendant quelques jours, une bande de louveteaux avait semé le désordre et leur joie de vivre retrouvée dans les coursives de l’Impératrice, avant qu’il ne puisse les confier à l’émissaire de son vieux pote Markrrr le Garoug.
Mais ceci était une autre histoire. Il referma la boite et la déposa, tel un trésor, avec les autres reliques.


FIN

.
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 

Messagepar Ve'ssshhh » Dim 12 Avr 2020 - 15:45   Sujet: Re: Soonjay, pir... Euh, entrepreneur indépendant!

Voici la suite des aventures de notre pirate weequay. L'action se situe peu de temps avant la cérémonie qui conclut le précédent OS.
Oui, j'ai un peu piétiné la chronologie en publiant "Reconquête", mais c'est la faute à tous ces flash-back! :transpire:



Les bonnes affaires d’un weequay d’affaires, partie 1




Quadrant neuf, secteur Senex-Juvex (contesté) 47 ap BY
Le vaisseau gris anthracite aux formes ramassées qui surgit de l'hyper-espace donnait, avec ses courbes organiques, presque musculeuses et ses puissants moteurs ioniques, l’impression d’un félin prêt à bondir.
Une machine de guerre, à n’en pas douter ! Avec un peu moins de 400 mètres de long, c’était une frégate selon la classification de l'école de guerre d'Anaxes. En réalité, sa vitesse et son armement puissant en faisait un croiseur léger.

Mais de quelle obédience, dans ce secteur revendiqué par le Dominion Senex-Juvex ?
L’Alliance Galactique, dont le gouvernement et le sénat refusaient d’entériner l’annexion du quadrant ? Le nouvel Empire , qui avait réussi à rallier quelques systèmes proches (1) ? L’un des groupes d’insurgés qui menaient la vie dure à la Marine du Dominion ? Un vaisseau de ladite Marine ?
Les marquages sur sa coque offraient quelques indices :
À la proue, côté bâbord, un emblème était peint sur la coque : un crâne de Weequay surmontant deux Gadderffii (ou bâtons Gaffi) entrecroisés dans un disque noir. En dessous, des lettres d'or en aurebesh formaient le mot : Impératrice. À tribord, en beaucoup plus petit était peinte une araignée noire coiffée d'un amusant chapeau de paille. L'inscription disait : La Veuve Noire, Reine des Pirates.
Non, aucun des protagonistes n’aurait osé revendiquer de tels symboles, que tous assimilaient, depuis certaine holo-série à succès (2), à la piraterie.

Pourtant, son capitaine et propriétaire, le Weequay nommé Soonjay, préférait être qualifié d’entrepreneur indépendant, un simple négociant aux méthodes – du moins le reconnaissait-il – peu orthodoxes.
Le négoce selon Soonjay, consistait essentiellement à convaincre le capitaine d'un cargo intercepté qu'il valait mieux payer une « contribution volontaire » plutôt que de voir son navire pillé et détruit. Certains appelaient ça de la piraterie, Soonjay considérait qu’il faisait preuve de créativité.
Cependant, depuis quelque temps, les affaires devenaient difficiles : la faute à une marine militaire en pleine croissance qui se croyait tout permis, y compris de patrouiller dans des secteurs qui ne lui appartenaient même pas .
Les amiraux du Dominion prétendaient être les seuls à avoir le droit de percevoir des taxes sur le commerce interstellaire ! Le problème, c’était que les « insurgés » faisaient de même pour financer leur « révolution !
Concurrence déloyale qui ne faisait pas les affaires d’honnêtes pirates neutres, il va sans dire !
Avec sa « Princesse », une frégate Nebulon B, Soonjay n’avait eu rien à craindre des rebelles, mais comment espérer tirer des crédits d’un capitaine de cargo déjà rançonné deux fois ?

Avec son nouveau vaisseau, il pensait pouvoir renverser la tendance et envisageait de taxer directement les insurgés et, pourquoi pas la marine du Dominion elle-même ?
- Tu es une belle affaire, mon Impératrice, dit-il doucement à sa frégate droïde. Un Amour de Frégate !
Il y eut comme un frémissement, faisant vibrer la passerelle. Impy n'était pas seulement redoutable, elle pouvait aussi se montrer affectueuse (3) !



Quelques semaines plus tôt, système Orthane.
La Princesse venait de quitter l’hyper-espace et tout le personnel de la passerelle attendait anxieusement le verdict de Voll, penché sur ses écrans.
- Alors, l’interrogea Soonjay, tout aussi prudent que son équipage, malgré sa confiance affichée.
- Alors, rien !
Voll, qui connaissait bien son capitaine, fit durer le suspense.
- … Rien de dangereux, en tout cas ! Mais la station dont tu as parlé est bien là, en orbite autour de la troisième planète. Sauf que…
- Sauf que… Quoi ?
Même sans être sensible aux phéromones qu’il émettait, Voll sentait la tension dans la voix de son chef. Le nautolan avait l’esprit taquin et son capitaine était son plus beau jouet !

- Sauf que, pour une construction censée être désaffectée depuis l’offensive de Thrawn elle est sacrément bien conservée !
- Mouais, c’est ce qu’on espérait, non ? Y a quelque chose aux alentours ?
- Pour ça, va falloir se rapprocher, boss !
- Eh bien, qu’attendez-vous ? Cap sur cette station !
Les timoniers s’échangèrent des sourires avant d’obtempérer.
- Ouais, y a quelque chose, annonça Voll un peu plus tard. J’ai un visuel.
- Qu’est-ce que t’attends pour la passer sur le grand écran ?
- Bin, tes ordres, ô vénéré chef !

Tous les docks de la station étaient libres sauf un, occupé par un vaisseau assez massif.
- Belle bête ! Plus de quatre cents mètres, estima le weequay.
- Un peu moins, en fait 398, 71 mètres, le contredit son officier senseurs. Une frégate, donc ! Mais très bien armée, par contre !
Vol reprit :
- aucune activité, moteurs et coque froids – zones de vie également- , je ne détecte qu’une télémétrie de bas niveau en direction de la station. Des données très basiques. Je dirais que cette frégate est en sommeil depuis un bon moment.
- Exactement comme Il l’avait prédit ! La Reine ne m’a jamais menti !
- Il ? La Reine ? S’étonna Melik. T’aurais pas abusé du Brandy, Boss ?
- Oui, enfin non, pas la Reine, mais c’est tout comme : son Consort ! Tu te souviens pas du petit Jango ?
- Venom ? C’est lui, ton informateur ? Mouais… C’était une belle petite fripouille, je te l’accorde, mais tu sais, depuis qu’il est devenu honorable…
- J’ai toujours su que ce petit avait de l’ambition et qu’il ne se contenterait pas de la piraterie: membre de la noblesse et patron de l’Amber Star, ça en jette ! Mais même si c’est un Herrion maintenant, rappelle-toi l’adage : pirate un jour, pirate toujours ! Il n’oublie pas ses amis, lui ! Accostons sur le dock le plus proche et ensuite nous irons tester le protocole d’activation qu’il m’a envoyé.
- Mais c’est quoi, c’t’engin ?
- Une des frégates droïdes du Rejeté, comme l’appelait mon pote Marek : Malthus Verryn !

Un an plus tôt, Venom - bien aidé il est vrai par sa famille, les Jedi, et même les impériaux- avait mis un frein aux rêves de conquêtes du puissant mais très discret maître du secteur corpo (4).
- Un vrai poison, ce Venom, rigola le Weequay
Mais un informateur fiable qui l'avait prévenu de l'occasion à saisir. Quelques mois plus tôt, le même informateur, - enfin, son épouse la Reine Thalia- l'avait mis sur la piste de dépôts clandestins bourrés d'armements. Des armes qu'il avait revendues à un très bon prix.
Cette coopération avec la Reine avait mis fin à une période noire où ils avaient dû se déguiser en honnêtes mercenaires PROTÉGEANT les convois au lieu de les piller !
Quelle honte ! Une tâche dans un CV jusque-là irréprochable !
Tout ça à cause de ce maudit Amiral Darpa qui l’avait chassé de sa confortable base de Florum !
- Mais maintenant, les affaires vont reprendre, affirma le weequay, tandis que la Princesse s’amarrait à couple avec sa future remplaçante.



Quadrant neuf.
Avec les instructions accompagnant le message, reprogrammer les cerveaux droïdes avait été un jeu d'enfant . Quant à l'IA du vaisseau, elle ne demandait qu’à «  aimer » son nouveau capitaine.
Après plusieurs semaines d’entraînement, Soonjay avait décidé qu’il était temps de repartir en chasse. D’autant qu’il avait une dette envers Venom. Une dette qu’il entendait rembourser au plus tôt !
Justement, la cible qu’ils traquaient depuis deux semaines allait leur permettre de s’en acquitter, mais aussi de tester l’Impératrice en conditions de combat réelles. Depuis leur sortie de l’hyper-espace, ils l’avaient discrètement prise en filature. Sans être un vaisseau furtif, Impy n’était pas facile à repérer à faible vitesse, surtout sous cet angle d’approche.

- c'est bien lui : le Darbies ! Transport Quasar Fire modifié, deux turbo-lasers, six postes anti-chasseurs quadritubes, deux lance-missiles à concussion. Du gros calibre ! Et si nos informateurs ont dit vrai, il emporte au moins quatre chasseurs Rihkxyrk (5) dans ses soutes ! Ç’aurait été un peu embêtant pour la Princesse, rappela Voll,
Soonjay tapa du poing dans sa main :
- …Mais pas pour notre Impératrice et nos nouvelles navettes d'assaut  ! Cette fois, on ne va pas se contenter d'une taxe, affirma-t-il, satisfait. Destination ?
- D’après sa trajectoire, la station minière Xxoquyl, comme nous le pensions.
- Parfait ! Timonier, vitesse maxi ! Faut le coincer avant !

Le trafic d’esclaves, ce n'était pas du tout son truc, mais il avait fait avec durant toutes ces années au sein des Frères de Belvan. Il avait même quelques amis qui avaient trempé occasionnellement dans le trafic, mais Jueger n’en faisait pas partie. Et il n’aurait pas dû s’en prendre aux Garougs, les frères de race de son pote Markrrr (6) !
Seejay intervint :
- Soonjay, il nous a repérés !
- logique, avec la traînée ionique qu’on laisse derrière nous !
- Oui, mais il essaie d’appeler à l’aide la marine du dominion !
- Et alors, on a des brouilleurs, non ?
- c'est pour ça que j'ai dit : il essaie ! Mais tu trouves pas ça bizarre, toi ?
- Bah, pourquoi ? Les esclavagistes ont toujours eu la cote, par ici ! Et depuis que Juvex-Senex a confisqué les secteurs voisins et a proclamé le Dominion, ils n'ont même plus besoin d'être discrets!
Pour eux, Jueger est juste un honnête marchand qui paie ses taxes. Alors, Melik, on est à portée ?
- Presque ! C'est un gros vaisseau, vaut mieux se rapprocher encore si on veut l'avoir du premier coup !

Le canon ionique de proue était très puissant, mais sa portée efficace laissait à désirer. Cependant, il était hors de question d’employer des moyens plus brutaux.
- On y est presque, jubila le pirate weequay, on va…
Voll l’interrompit :
- Soonjay, on a un problème !
Sa voix était calme et posé, mais chez lui ce n’était pas de bon augure.
- qu’est-ce qu’il y a ? Il largue ses chasseurs ?
- Non, plus ennuyeux.
Le weequay jeta un œil sur les écrans et grimaça :
- Aïe ! On a de la visite !


à suivre!
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 

Messagepar Ve'ssshhh » Lun 18 Mai 2020 - 21:29   Sujet: Re: Les bonnes affaires d'un honnête pirate weequay

Hou là! cela fait longtemps que j'aurai dû poster la fin ( provisoire?) de ce récit...


Les bonnes affaires d’un weequay d’affaires, partie 2


- Comment ça, de la visite ?
- Ouais, toute une flottille, confirma Voll. En formation militaire, dirais-je. Idéalement disposée pour une embuscade.
- Le dominion ? Déjà ? J’croyais qu’on avait les meilleurs brouilleurs à mille parsecs à la ronde, s’offusqua le Weequay.
Le nautolan scrutant ses senseurs, offrit son diagnostic :
- Si c’est eux, ils sont tombés bien bas : leur plus gros vaisseau est une humm… Frégate Interceptor IV. Un cargo militarisé, quoi !
- Oui, mais un corellien !
-… Oui ! Le reste… Petits patrouilleurs obsolètes et… Ah, trois navettes d’assaut, un vieux modèle impérial mais toujours efficace. J’parie qu’ils ont la même cible que nous.
- Les insurgés ! Et voila, encore de la concurrence déloyale!  Fichus rebelles! Ah, mais je ne vais pas me laisser doubler, cette fois ! On passe outre ! Melik, tire, on s'en fout de la distance ! Lancez les navettes d'assaut. Escadron Griffe en couverture. Faut qu’on aborde les premiers !
- Et ces emmerdeurs, on en fait quoi, demanda Seejay ? On pulvérise ? On ventile ?
- Mmph ! Pas question de partager, mille millions de sabords ! Tout le monde aux postes de combat, hissez le cacatois, armez les torpilles, activez les turbo-lasers ! Larguez les Stingrays et leur escorte ! S’ils font les malins, j’les disperse façon puzzle au quatre coins du quadrant !
- Y vont voir qui c’est Soonjay, ricana Voll !
- Tout juste ! On va les renvoyer au terminus des prétentieux, ces maudits rebelles ! Alors Melik, t’attends Quoi ?
- Le moment idéal, boss ! Laisse faire l’artiste !
L’artilleur était du genre soigneux : il attendit encore quelques longues secondes pour faire tonner le canon à ions. Une fois ses systèmes hors service, le Darbies commença à dériver.
- Parfait ! Forces d’assaut, à l’abordage !
- Et les emmerdeurs ? Ils se rapprochent. On tire les premiers ?
- Non, ça ferait mauvais genre. Dissuasion : envoie l’Escadron Manta leur raser les moustaches ! Et ouvre un canal de communication, j’vais essayer de gagner du temps !
- J’les ai, boss ! Quand tu veux !

Soonjay respira un bon coup et prit une pose assurée avant de clamer :
- Ici le capitaine Gal D. Rogue, commandant l’Empress Teta’s Revenge. Veuillez changer de cap et vous éloigner de notre cible ! Le Darbies est à moi ! J’vous préviens qu’on a la puissance de feu d’un croiseur et…
- … Et nous, on a les flingues de concours ! Gal D. Rogue, hein ? Ha, ha ! Moi, je suis l’empereur Koloss et ma flotte de croiseurs Murena va surgir de l’hyperespace dans quelques secondes !
- Y a pas à dire, il connaît ses classiques, le rebelle(1), commenta Seejay.
En tous cas, la réplique avait momentanément cloué le bec à son capitaine, un exploit !
Son interlocuteur, redevenant sérieux, en profita :
- Ici le sous-commandant Ramcos, du Front de Libération du Quadrant Neuf ! Qui que vous soyez, je me dois de vous avertir : vous interférez avec une opération de police qui…
Soonjay sentit son sang bouillir :
- Eh, oh, n’inversez pas les rôles, hein ? C’est Mon opération ! Et si vous voulez faire les malins avec vos pauvres rafiots, j’vous signale que mon Impératrice pourrait les balayer en trente secondes chrono ! D’ailleurs, nous n’aurions même pas besoin de tirer une salve: mes bombardiers suffiront à vous rabattre le caquet!
À son signal, les Stingray, coupant la trajectoire des intrus, tirèrent une salve de torpilles qui passa tout près des patrouilleurs les plus avancés.
- ça, c’était un avertissement sans frais ! Le Darbies est à nous, compris ? Et je vous préviens : je ne supporte pas la concurrence !
- Moi, je ne supporte ni les esclavagistes, ni les pirates ! Et d'abord, qu’est-ce que vous voulez en faire, de ces pauvres esclaves, les revendre ?
Soonjay s'adressa en aparté à Seejay :
- Oh, non, c'est ma chance, ça ! Des idéalistes !!!
Son second lui adressa un regard abattu :
- Des amateurs, quelle poisse!
- Bah, ça peut nous être profitable, se rassura le capitaine pirate qui répondit au guérillero :
- Moi ce qui m’intéresse, c'est le fric ! Et on me paie, justement, pour libérer certains de ces esclaves et les ramener à leur peuple !

Une idée lui vint et il poursuivit d’un ton plus amène :
- Tiens, simple hypothèse : si je vous laissais les autres, qu'est-ce vous feriez d'eux ?
Il coupa l'émetteur juste le temps de lancer à son second :
- comme ça, ils n'encombreraient pas les coursives le temps qu'on trouve un coin où les déposer. Déjà que les petits loups sont turbulents…
Il rétablit la communication à temps. La voix du sous-commandant avait baissé d’un ton :
- … cela peut s'envisager… La majorité des prisonniers ont été enlevés sur nos mondes : on a des abris sûrs pour ceux qui ne voudront ou ne pourront pas rejoindre notre lutte.

De nouveaux venus avaient renforcé la flottille mais sur ses écrans, Soonjay ne voyait que d’autres vieux cargos et les même petits patrouilleurs déclassés.
- Elle est mal engagée, votre lutte, avec des rafiots comme les vôtres ! Enfin, j'dis ça… J’dis rien!
- On en a d'autres, et des gros, mais ils occupent la marine du Dominion en ce moment : c'est grâce à eux que nous pouvons discuter tranquillement au lieu de fuir !
- Si ça continue, vous allez finir par prétendre que j'vous dois quelque chose !
Il se mordit la lèvre : ce n’était pas une chose à dire en pleine négociation. Il enchaîna sans laisser à Ramcos le temps d’en profiter :
- Donc, voilà l’accord, à prendre ou à laisser : j'récupère mes ouailles, tout le fric et les armes, et je vous laisse ce rafiot et ses autres passagers ! Eh tiens, comme c’est la semaine des soldes, j’vous offre les
Rihkxyrk ! De sacrément bons chasseurs, les Rihkxyrk.
- Excellents, vous voulez dire ! Oui… Oui, c’est envisageable. Mais nous voulons Jueger, il doit répondre de ses crimes devant le Tribunal des Peuples
- Pas question : j'ai droit à un joli bonus si je le livre – vivant- à mon commanditaire.
Ramcos n’avait pas l’intention de lâcher sur ce point :
- Si c'est juste une question d'argent, on peut payer !
- Vous auriez cinquante mille ? Me faites pas rigoler ! Les mouvements de libération sont toujours dans la dèche !
- Ah bon ? Et pour soixante mille datari ! Des républicains !
- Quoi ?
Soonjay n’en revenait pas !
- Dix mille de plus? Fit le pirate, alléché…
Les datari feront l’affaire, pensa-t-il. Une offre à considérer… En faisant monter les enchères, peut-être que…Mais ?
Un message prioritaire clignotait sur sa console de commandement. Soonjay le déchiffra laborieusement et renonça, effaré, à la transaction.
Les rapports de l’équipe d’abordage arrivaient : toutes les défenses des esclavagistes pliaient l’une après l’autre sous l’assaut des nouveaux droïdes de combat.
- On a Jueger, clama enfin Reeloo dans le haut parleur. Qu’est-ce que j’en fais ?
- Bonne question, marmonna Soonjay, avant de reprendre contact avec le sous-commandant :
- Excusez-moi, je recevais un message prioritaire de mon commanditaire: il vous fait dire que vous feriez mieux d'acheter des armes et des vaisseaux avec la… Quoi, déjà ? D-O-N… Donation que vous avez reçue !
Il coupa le contact pour s'adresser à son second :
- mais… comment IL l'a su ??
- Comme tu dis toujours, patron : « Venom, c'est Venom, faut pas chercher à comprendre ! »

Soonjay reprit  :
- Ah, il m’a clairement fait comprendre qu’il n'aimerait pas avoir à renchérir à nouveau. Et ni vous ni moi n’aimerions le mettre en rogne, n’est-ce pas ? Donc, pour Jueger, c’est non, Il le veut! Vivant ! C'est quoi, cette donation ?
- C'est qui votre commanditaire ?
- Le même que votre donateur, j'parie… On joue aux devinettes ?
Le weequay fit mine de lire un datapad, respira un bon coup et débita à toute vitesse :
- Top chrono : Je suis un ancien pirate reconverti aux affaires commerciales, expert en crémation de sorciers doloriens, mon nom de cinq lettres commence par un V, je suis, je suis…
- … Vega ? Markus Vega ?
- Mouais… Vega, ça fait que quatre lettres, j'vous signale ! Et c'est Vega an-Herrion, pour votre gouverne ! Treize lettres ! Perdu ! Le mot magique était… Oui ? Attendez…
Oui, Oui, on me confirme dans l'oreillette que la réponse est validée !
Oui, Oui, Ouiiiiiii ! Bravo, bravissimo : vous avez gagné…
… Le droit de revenir la semaine prochaine !

Très satisfait de sa prestation, il faillit négliger une information capitale :
- Eh, attendez : il y a bien écrit que vous achetiez des vaisseaux de guerre ? Et vous avez de quoi payer ?
- On n'a peut-être pas les moyens de s'offrir un destroyer stellaire, mais…
- Je vous arrête ! Vous êtes à l’affût d'occasions à saisir ! J'ai EX-AC-TE-MENT ce qu'il vous faut !
Il se trouve que j'ai en stock une jolie frégate Nebulon B d'occasion, mais état impeccable, hein, comme neuve ! Toutes options, certaines même pas au catalogue constructeur, peinture refaite… Vous comprenez, ça fait un peu double emploi avec l'Impératrice, mais j'hésite à m'en séparer… Raisons sentimentales, vous voyez… Des options, disais-je, qui…

Soonjay avait tout un tas de maximes sentencieuses en stock, comme: « La salive coûte moins cher que les munitions » ou « ne manquez jamais l'occasion de faire une bonne affaire ! » ou bien : «  Parlez, parlez, il en restera toujours quelque chose ».
Ramcos, songeur, sembla tenté :
- Une Nebulon B, dites-vous ?
En aparté, Soonjay souffla à son second :
- Là, on a un gros pigeon bien dodu…
- Les affaires reprennent, Boss !
- Les BONNES affaires, oui !

Il n’avait pas l’intention de brader sa Princesse car, voyez-vous, nonobstant les belles paroles du weequay, la saison des soldes était passée depuis longtemps dans le Quadrant Neuf.
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
Ve'ssshhh
Jedi SWU
Avatar de l’utilisateur
 
Messages: 956
Enregistré le: 02 Fév 2016
Localisation: Quelque part sur la voie Hydienne
 


Retourner vers Les Archives (textes inachevés)


  •    Informations