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[Recueil RP] Avant Mastaria

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Messagepar Darth Eluar » Mer 25 Oct 2017 - 13:55   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

C'est mort par ici, vous dormez ? :siffle:
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Messagepar Lynne » Sam 28 Oct 2017 - 16:59   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

Je prépare un autre OS, encore sur l'enfance de Miri, mais pour l'instant, malheureusement, ce n'est pas ma priorité !
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Messagepar Zèd-3 Èt » Sam 28 Oct 2017 - 19:00   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

Ça va venir, ça va venir (tu permets que je récupère mon nez, d'abord ? Mon excuse ultime :lol: )
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar LL-8 » Jeu 30 Nov 2017 - 11:51   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

Me revoilà !

Petit OS se situant en 16 av. RP et centré sur Anya (évidemment ^^). Bonne lecture !

***


Ke Hibira


- Encore.

Anya mit un genou à terre, et prit quelques secondes pour retrouver une respiration normale. Il lui semblait que l’air n’atteignait pas ses poumons. Elle posa une main sur sa gorge, comme si une simple pression des doigts suffirait à lui dégager la trachée. Elle n’eut pas le temps de mettre sa théorie à l’épreuve : elle fut projetée en arrière par un coup invisible.

La voix de Gotan s’éleva de nouveau, et Anya comprit qu’il se trouvait derrière elle.
- Ne baisse jamais ta garde ! On peut t’attaquer à n’importe quel moment !

La jeune fille se redressa lentement. Décidément, l’entraînement d’aujourd’hui se révélait bien plus compliqué à suivre que les fois précédentes. Luttant pour retrouver son souffle, elle évita un nouveau coup sur sa droite. Gotan lui avait-il balancé son poing ou son pied ? Elle n’en avait aucune idée. Elle se réceptionna maladroitement et finit sa course sur le dos. Elle devina sans peine que Gotan préparait déjà sa prochaine attaque. Cette idée, combinée à celle de s’étouffer si elle ne retrouvait pas une respiration normale d’ici peu, la paniqua complètement. Elle leva une main dans les airs, sans savoir si elle était dans la bonne direction:
- Gev, gev ! hurla-t-elle en mandalorien.

Elle attendit le prochain coup, qui ne vint jamais. Sa main resta suspendue dans les airs quelques secondes, puis elle sentit qu’on la tirait vers le haut. Enfin sur pied, la jeune fille se courba en deux, s’appuya sur ses genoux et cracha ses poumons au sol. L’air s’engouffra de nouveau dans sa trachée.
- On reprend, fit la voix de Gotan.

Anya poussa un soupir d’épuisement. Décidément, le Mandalorien portait bien son nom. C’était une vraie machine de guerre. La jeune fille se redressa et tenta de deviner où pouvait bien se trouver son mentor. Elle opta pour la droite et pivota d’un quart de tour.
- Non, répondit-elle en basic. Rends-moi la puce.

De légers bruits de pas lui indiquèrent que Gotan se déplaçait. Anya se mit sur ses gardes, comme il le lui avait apprit. Mais elle n’arrivait pas à se concentrer sur les sons qu’elle entendait. Cela faisait déjà trois heures qu’ils s’entraînaient. La fatigue prenait le dessus. Elle voulait s’arrêter. Elle voulait retrouver son oncle, sa chambre et ses vaisseaux miniatures.

Elle sentit la pression des phalanges de Gotan sur ses côtes avant la douleur. Le choc la fit reculer de quelques pas. Elle accusa le coup, redoutant de perdre son souffle une nouvelle fois. Elle jura intérieurement. Une attaque pareille, elle aurait dû la sentir venir. Elle aurait dû l’éviter.

Elle se remit en position mais rien ne vint. Seule la voix grave et lasse de Gotan atteignit ses oreilles.
- Ik’aad.

Anya baissa la tête. Elle venait d’avoir douze ans. Se faire traiter d’ik’aad alors qu’elle était une adiik depuis une dizaine d’années fit monter en elle une colère sourde. Elle n’était pas Mandalorienne, elle le savait. Elle n’avait pas les mêmes capacités que les autres, elle le savait.

Un bruit sec lui fit pivoter la tête. Gotan venait de lâcher sa puce au sol. Elle se précipita dessus et la prit entre ses doigts. Agenouillée par terre, elle souffla rapidement sur l'objet pour enlever la poussière. Puis elle écarta ses longs cheveux de sa nuque et chercha le récepteur à tâtons avant de le trouver et d’y insérer la puce.

Une avalanche de couleurs assaillit sa rétine. Elle dut garder ses paupières fermées pendant quelques secondes. Lorsqu’elle se décida à les rouvrir, Gotan était toujours là, debout devant elle dans son armure mandalorienne noire et rouge. Ses cheveux grisonnants coupés courts lui donnaient l’air plus vieux qu’il ne l’était réellement. Anya pouvait lire la déception dans son regard.
- Retourne chez ton ba’vodu. On a terminé pour aujourd’hui, dit-il dans un basic parfait.

Et il tourna les talons. La jeune Arkanienne serra les dents. Elle n’avait pas décidé de naître aveugle. Elle n’avait pas décidé de venir sur Mandalore. Gotan se trompait. Elle pouvait se battre. Et elle le lui prouverait.

Anya sentit une goutte s’écraser sur sa peau. Elle leva les yeux vers le ciel menaçant. Elle devait rentrer, ou bien la pluie grillerait les circuits de sa puce. S’appuyant sur le sol, elle se releva et recouvrit sa puce de ses cheveux blancs. Un jour, elle réussirait son entraînement. Et un jour, elle obtiendrait l’implant permanent que son oncle lui avait promis. Un jour, elle serait la meilleure combattante que le peuple Arkanien ait jamais connu. Elle s’en faisait la promesse.

Elle quitta le terrain d’entraînement et un rideau de pluie s’abattit sur elle.


***


PS: Ke Hibira : Apprends en madalorien.
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Messagepar Lynne » Jeu 30 Nov 2017 - 18:57   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

Ah, de la vie ici ! En plus avec un OS de mon assistante !
J'ai vraiment aimé ton texte, court (mais c'est le principe d'un OS, tu me diras), mais je l'ai trouvé touchant, surtout la fin. J'aime bien les récits dans l'enfance des persos, parce que souvent c'est là qu'une partie de leur psychologie se forge. Là, on en a un exemple, avec Anya qui ne se sent pas à la hauteur et qui veut devenir une grande guerrière, ce qui va être le cas comme on le voit dans le RP^^. On se sentait vraiment dans la peau du perso, avec toutes ses émotions du début à la fin, bravo !
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Messagepar L2-D2 » Dim 03 Déc 2017 - 20:49   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

LL-8 a écrit:
Ke Hibira

Lu et bien aimé !

Bon, je suis retourné lire ton précédent OS sur le personnage d'Anya, histoire de me resituer qui elle était et d'où elle venait... et j'ai beaucoup aimé ! A quand le prochain ?
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar LL-8 » Mar 05 Déc 2017 - 14:00   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

Merci pour vos retours :D

L2-D2 a écrit: A quand le prochain ?

De mon côté, ce ne sera pas pour tout de suite...
Mais qui sait si d'autres participants au RP n'ont pas quelques textes en réserve.... :sournois: :lol:
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Messagepar Super-Bern » Mar 05 Déc 2017 - 17:08   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

LL-8 a écrit:
L2-D2 a écrit: A quand le prochain ?

De mon côté, ce ne sera pas pour tout de suite...
Mais qui sait si d'autres participants au RP n'ont pas quelques textes en réserve.... :sournois: :lol:

J'ai eu une idée de texte, je vais peut-être commencer à l'écrire d'ici deux ou trois semaines. Pour ceux qui regardent la série Gotham, une partie du texte sera inspirée d'un élément de la saison 2. :sournois:
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Messagepar darkCedric » Dim 24 Déc 2017 - 13:05   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

Super-Bern a écrit:Pour ceux qui regardent la série Gotham, une partie du texte sera inspirée d'un élément de la saison 2. :sournois:


Les parents de Fi vont ressusciter ? :paf:

Je prépare un petit truc sur Narrac, mais ce sera pas pour tout de suite...
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Messagepar Super-Bern » Mer 27 Déc 2017 - 19:09   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

darkCedric a écrit:
Super-Bern a écrit:Pour ceux qui regardent la série Gotham, une partie du texte sera inspirée d'un élément de la saison 2. :sournois:


Les parents de Fi vont ressusciter ? :paf:

Non, ce n'est pas ça. :non: Mais il faudrait bien que je le commence, ce texte... :transpire:
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Messagepar Super-Bern » Mer 18 Déc 2019 - 23:01   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

Voici, deux ans plus tard... deux ans... :paf: le texte que j'avais promis. La référence à Gotham se trouve au début de la troisième partie, si vous avez envie de la chercher. :D Et si vous voulez bien tout comprendre de cette histoire, je vous invite fortement à lire notre RP qui est toujours d'actualité. #Pub #OnManqueDeRetours



Le Destin d'une famille



45 av. RP

Le soleil de l’aube éclairait d’une lumière chaude la salle à manger d’une petite maison urbaine. À la table était assis un couple d’une trentaine d’années qui dégustait le repas matinal, un bol de céréales vertes dans le lait de bantha. C’étaient deux Mastariens humains à la peau noire, il y avait l’homme, chauve, cerné par ses récentes courtes nuits, qui lisait l’holojournal et sa femme, une longue chevelure foncée pas encore coiffée, qui berçait leur nouveau-né.

- Pfff… Encore une publicité de propagande de l’Empire, cracha entre deux bouchées Daf, le père.

- Ils cherchent seulement du personnel pour aider au maintien de l’ordre dans la Galaxie, argumenta sa femme Néas en essayant tant bien que mal de lire l’arrière de l’hologramme. Ça dit que ça paye bien en plus.

- Ça paye bien, peut-être, mais tout le monde dit que l’environnement de travail n’est pas conciliant et qu’ils veulent devenir plus puissants et étendus que la République. S’ils leur font rivalité, ça pourrait nous mener à une autre Grande Guerre.

- C’est seulement des rumeurs, tout ça. Et la République n’est pas parfaite non plus.

- Ce n’est pas ce que je dis, mais je ne veux pas que Fi passe sa vie dans un conflit intergalactique à cause de nos erreurs, dit-il en posant les yeux sur son fils.

- Moi non plus, c’est certain, renchérit la mère qui dirigea elle aussi son regard vers le bébé dans sa coquille.

Le Fi Kchabec de quelques semaines bavait en ingurgitant la nourriture liquide sécrétée par sa coquille de ver des sables. Il émit par réflexe des petits sons en croisant le regard de ses parents, très loin de se douter de ce qu’allait avoir l’air sa vie.


39 av. RP

Fi était étendu de tout son long sur le divan, la tête sur les cuisses de sa mère et les jambes sur celles de son père. Ils regardaient en famille les dernières nouvelles de l’Holonet de Mastaria avant d’aller se mettre au lit. Les yeux à moitié fermés, l’enfant écoutait d’une oreille le présentateur Twi’lek.

- Nous avons appris pendant la journée que l’Académie impériale de Mastaria fermait définitivement ses portes dû au manque d’élèves et aux pressions exercées par le Conseil du roi Ranol XX. Les jeunes seront transférés dans les prochains jours dans les différents établissements privés de Paraken et les travailleurs de l’Académie recevront une aide salariale pour se chercher un nouvel emploi. Les directeurs impériaux invitent tout de même la population intéressée à rejoindre l’Empire à leur donner leur candidature pour un départ de Mastaria dans vingt jours standards.

- Bon débarras, dit Daf en éteignant l’holoprojecteur pendant les salutations. Je t’avais dit qu’ils ne feraient pas long feu.

- Ils sont quand même restés pendant trois ans, tu avais parié sur un seul avec tes amis de jeux. Tu vas devoir un petit paquet de crédits et pas question de le prendre ailleurs que dans ton compte personnel, ironisa Néas avec un sourire en coin.

Ignorant la remarque, le Mastarien se leva et prit l’enfant pour l’amener dans sa chambre.

- De toute façon, s’ils s’étaient installés de manière permanente, l’économie aurait fini tôt ou tard par s’écrouler. On aurait perdu le monopole du commerce sur le Glastinum et les profits auraient été dispersés dans les mondes républicains et impériaux. Le Conseil a bien fait de s’interposer. Mastaria est neutre et c’est mieux qu’elle le reste selon moi.

- Et si je décidais de partir avec les cargos dans vingt jours? demanda la Mastarienne.

Cette question prit Das par surprise. Il finit de border Fi et sortit de la chambre avec sa femme.

- Tu ne penses pas réellement les rejoindre? s’inquiéta-t-il. Ce n’est pas possible, il y a même des rumeurs qui disent que l’Empire est lié aux Sith.

- N’importe quoi… Les Sith n’existent plus depuis longtemps, ce ne sont que des histoires pour faire peur aux étudiants désobéissants. Il faut voir le bon côté, on a une chance de quitter Mastaria, explorer la Galaxie, voir d’autres planètes. Tu sais que j’ai toujours rêvé d’aller sur Coruscant.

- Oui, mais Fi et moi? Mastaria est tout ce qu’il y a de plus calme, on a une belle vie, et c’est notre planète. Je t’aime, je veux qu’on reste ensemble.

Daf enlaça sa femme et ils échangèrent un doux baiser qui ne fit que renforcer l’amour et la complicité qu’ils échangeaient depuis tant d’années.

- Je veux aussi qu’on reste ensemble évidemment. Mais j’ai envie de plus que Mastaria et j’aimerais qu’on parte tous les trois. C’est une chance qu’on n’aura peut-être plus jamais. Écoute, on a encore vingt jours standards pour se décider. Viens donner nos noms à l’Académie avec moi demain et promets-moi que tu y penseras.

- D’accord, je te le promets, se résigna Daf.


30 av. RP

Alors que Fi venait tout juste de rentrer de l’école, il entendit le spectacle morbide présenté à l’Holonet. Il s’approcha de ses parents, les yeux rivés sur l’holoécran, pour écouter le message qui était destiné à tous les Mastariens.

- Bonsoir, Paraken! clamait en riant un Nikto à la peau grise tachée de sang. Nous sommes les Libérateurs de Mastaria et je suis Jay-Moh-Re, le porte-parole de notre petit groupe. Nous sommes venus délivrer un message de sagesse, mais aussi d’espoir!

Le Nikto s’interrompit pour dégainer un blaster qu’il pointa vers le sol, hors du champ de l’holoprojecteur, avant de tirer un coup.

- Certains mastarons n’ont aucune manière… continua-t-il en roulant des yeux.

- Qu’est-ce qui se passe? demanda Fi, angoissé.

- Rien mon grand, répondit sa mère sans conviction. Va dans ta chambre et commence tes devoirs.

L’adolescent obéit, mais il savait que quelque chose clochait. De leur côté, Daf et Néas étaient troublés par cette déclaration qui passait en boucle depuis plusieurs minutes. Ce Jay-Moh-Re affirmait que le roi ainsi que toute sa famille étaient morts, que les Libérateurs de Mastaria venaient sauver les Mastariens de leur propre esprit et que quiconque s’élèverait contre eux serait exécuté sur-le-champ. Il invitait d’ailleurs la population à rejoindre leurs rangs et à prendre les armes pour regagner le contrôle de la planète qui avait été trop longtemps aux mains des Ranol.

- Personne ne voudra tourner le dos à la lignée des Ranol, voulut se persuader Daf.

- Ce n’est pas tout le monde qui partage leur opinion. Ils ont toujours été bons, mais ils ont restreint la planète à beaucoup de niveaux pour garder le contrôle sur le système, autant national que galactique. Malheureusement, je crois que certains vont penser qu’il est temps de changer de régime…

Les Mastariens se regardèrent avec inquiétude.

- Je ne vais pas les rejoindre, si c’est ce que tu penses, ajouta Néas. Ce qu’ils ont fait est impardonnable. S’il y a une résistance à rejoindre, je veux en faire partie.

- Je suis entièrement d’accord avec toi. Mais il est impératif que Fi reste en dehors de tout ça.
Modifié en dernier par Super-Bern le Ven 01 Juil 2022 - 23:34, modifié 2 fois.
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Messagepar Super-Bern » Jeu 30 Juin 2022 - 22:11   Sujet: Re: [Recueil RP] Avant Mastaria

Super-Bern a écrit:Voici, deux ans plus tard... deux ans... :paf: le texte que j'avais promis.

Deux autres années et demie plus tard... j'ai écrit un autre texte! :D Bon, je sais que ce sujet traite d'avant Mastaria (et qu'il est mort, mais je ne perds pas espoir :whistle: ), mais j'ai eu une idée pour pendant le RP, donc voilà. Il prend place après le sauvetage de Miri, pendant le texte de Xiaomii qui traite de l'arrivée du Maître de Kira. Vous verrez qu'il est, comment dire... spécial. :transpire:



Blanc comme neige



Vingt minutes après le début de ma journée de travail, je terminais d’écrire mon rapport sur l’attentat à la bombe qui avait eu lieu la veille au ministère de la Défense. Je laissais la lumière matinale du soleil entrer par la fenêtre et réchauffer mes bras quand j’entendis s’approcher de mon bureau le bruit de pas caractéristique des souliers à talons hauts de ma secrétaire. Elle cogna trois petits coups à la porte, je fermai le dossier et l’invitai à entrer.

- Il y a une femme qui demande à te voir, affirma-t-elle en affichant un air professionnel.

- Fais-la entrer, répondis-je. Tandis que tu es là, est-ce qu’il y a eu des appels concernant les tueurs du métro?

- Toujours pas, malheureusement.

- Bon, tant pis. Merci.

Ma secrétaire s’éloigna pour faire signe à la nouvelle cliente. Tutoyer son employeur ou sa secrétaire pouvait faire croire à un manque de professionnalisme dans le milieu de l’agence de détective privé, mais Enya était devenue une amie depuis que je l’avais engagée quelques mois auparavant.

Cette trentenaire avancée à la peau basanée était autrefois chanteuse dans un bar jazz comme il y en a à chaque coin de rue de la ville, c’est toutefois dans le sien que j’étais allé prendre un verre à la fin d’une longue journée en me laissant porter par le doux son de sa voix. J’avais eu la chance de brièvement échanger avec elle après sa performance, mais c’était lorsque son patron était venu l’avertir sèchement de retourner à l’arrière-scène et qu’elle m’avait quitté avec un sourire angoissé que j’avais aperçu qu’elle ne semblait pas l’apprécier. Décidant de l’attendre à côté de l’entrée des artistes à la fermeture, j’avais eu une conversation plus sérieuse avec elle qui m’avait appris qu’elle ne trouvait pas de travail payant à cause de son teint de peau et que cet homme était celui qui la rémunérait le plus, malgré le comportement qu’il avait envers l’artiste. Étant moi-même de race noire et ayant dû faire ma place au cours des deux dernières décennies dans le monde de l’enquête privée, son histoire m’avait touché personnellement, ce qui m’avait poussé à l’engager et à lui promettre un meilleur environnement de travail. Même si les clients ne se bousculaient pas, ceux qui venaient quérir mon aide le faisant principalement parce que la plupart des gens ne s’attendent pas à être suspectés par quelqu’un comme moi, Enya avait l’air plus saine à son poste actuel et elle pouvait se produire de temps en temps sans se soucier du peu d’argent qu’elle y gagnait.

L’apparence de la femme qui entra à ce moment contrastait violemment avec celle de ma secrétaire. Trente ans tout au plus, elle avait les cheveux d’un blond platine comme ceux de Marylin Monroe qui descendaient en longues vagues jusqu’au milieu du dos, le visage pâle, probablement accentué par un maquillage abondant, et des iris bleu pâle qui disparaissaient presque au milieu de tout ce blanc. Je voyais qu’elle était anxieuse à sa manière renfermée de se tenir dans le cadre de porte, je l’invitai donc à s’asseoir, ce qu’elle fit sans attendre, et lui demandai ce que je pouvais faire pour elle.

- C’est ma meilleure amie, commença-t-elle avec un tremblement dans la voix. Elle a disparu. Je l’ai appelée plusieurs fois depuis deux jours et elle ne répond pas. J’ai appelé à son travail et ils disent qu’ils ne l’ont pas vue depuis deux jours également. Et aucune de nos amies communes ne sait où elle se trouve.

- Êtes-vous allée mentionner sa disparition à la police? demandai-je comme l’obligeait le protocole.

- Non, je ne peux pas. Vous allez croire que je suis folle, mais je suis certaine que c’est ce Sévigny qui l’a enlevée! Et tout le monde sait qu’il a la moitié des forces de police dans sa poche, ce serait trop dangereux. C’est pour ça que je suis venue vous demander votre aide. Vous avez sûrement déjà un dossier sur lui ou quelque chose?

Ah, ce Nathaniel Sévigny, le parrain de la mafia de la ville. J’avais effectivement un dossier à son nom, mais rien de concret qui permettait de l’accuser pour de bon pour ses crimes. La rumeur courait depuis quelque temps qu’en plus de son trafic d’armes, il avait commencé à enlever des femmes qui désiraient s’émanciper. On comptait parmi les disparues des médecins, des chercheuses, de jeunes écrivaines et des femmes de plusieurs autres domaines dits pour hommes. La raison qui le pousserait à commettre ces gestes, personne ne la connaissait. Peut-être qu’il voulait éliminer discrètement la concurrence, peut-être qu’il désirait l’utiliser pour ses affaires, ou alors il s’agissait simplement de misogynie et il n’acceptait pas les femmes qui lui étaient supérieures. Avec cette idée en tête, ma prochaine question me vint naturellement.

- Quel travail fait-elle?

- Elle est femme d’affaires. La dernière fois que je lui ai parlée, elle était en négociations pour ouvrir sa chaîne d’orphelinats pour filles.
Elle s’appelle Myriam Côté, voilà sa carte.

Comme je le craignais, elle avait le profil parfait pour atterrir entre les griffes de Sévigny. D’un autre côté, n’importe qui pouvait en vouloir à une femme moderne comme elle. Je déposai la carte d’affaires dans une pochette vide et y inscrivis le nom de ma cliente, Annabelle Poisson. Dans les minutes suivantes, je pus faire le profil complet de mademoiselle Côté et je listai les endroits où je pourrais commencer ma recherche. Mademoiselle Poisson se releva en me remerciant grassement après m’avoir dit tout ce qu’elle savait et je lui donnai congé.

Maintenant seul dans mon bureau, je grillai une cigarette et m’écrasa dans mon fauteuil. Je repensai à l’autre disparition semblable sur laquelle il m’avait été demandé d’enquêter au début du mois pour la même raison. Cette fois-là, c’était une mère qui s’inquiétait pour sa fille, une jeune peintre qui, selon sa mère, sortait du lot. La police l’avait finalement retrouvée deux jours plus tard aux bras d’un petit hors-la-loi avec qui elle avait quitté la ville pour changer de vie. J’espérais que le cas de Myriam Côté serait aussi simple. M’extirpant de mes pensées entre deux bouffées de cigarette, je fermai ce dossier et je me remis à remplir mon rapport pour l’attentat à la bombe. Une procédure pénible, mais obligatoire quand on croise par hasard le chemin des enquêteurs officiels de la ville pendant la traque d’un suspect.

***


La première piste me mena à l’école primaire du quartier, là où mademoiselle Côté avait enseigné pendant quelques années avant de devenir femme d’affaires. On me conduisit au bureau de Fabien Ouellet, un de ses collègues qui la connaissait bien et, de surcroît, qui était ami depuis plusieurs années avec ma secrétaire. C’était lui qui avait ouvert la porte de l’entrepreneuriat à mademoiselle Côté, qui lui avait permis de trouver les contacts nécessaires à son affaire, il me semblait donc être un témoin de choix à interroger. En jeune homme droit, bien habillé et souriant, il m’accueillit à son bureau, sur lequel on ne pouvait pas manquer les nombreuses photos de voyages autour du monde, et entama la conversation en me remerciant d’avoir trouvé à Enya un travail qui la rendait sereine. J’acceptai le compliment avec joie, mais je fis néanmoins dériver le sujet vers la raison de ma visite.

Bien qu’angoissé par la disparition de son amie, monsieur Ouellet se montra très bavard et chaleureux. Il me raconta sa rencontre avec Myriam Côté il y a de cela douze ans, alors qu’il avait quinze ans et elle dix-sept, jusqu’à ce qu’il la convainque de déposer son projet d’orphelinat pour filles deux ans plus tôt. Comme pour ma cliente, la disparue lui avait dit qu’elle était en bon chemin pour obtenir l’accord de la ville, mais il ajouta le nom d’un vendeur, un certain Patrick Neville, qui aurait fait part à mademoiselle Côté d’un cadeau spécial pour convaincre les acheteurs. Il me donna le nom de la rue que je notai dans mon carnet, mais il ne pouvait rien m’apprendre de plus, je le remerciai donc et lui promis en le quittant de saluer Enya de sa part.

***


L’adresse du vendeur ne fut pas difficile à trouver. Par la Force des Choses était marqué en demi-lune sur la fenêtre. Il s’agissait d’une petite boutique dans une rue marchande qui pouvait facilement passer inaperçue. Le carillon retentit quand je poussai la porte et une multitude d’odeurs s’infiltra d’un coup dans mes narines, certaines plus fortes que d’autres, mais agréables pour la majorité. L’endroit était rempli de bougies parfumées, d’encens, de pierres colorées, de capteurs de rêves et de divers objets que j’associai à la pratique de l’astrologie. Une belle jeune femme sortit de la pièce derrière le comptoir et me salua. Elle ne devait pas avoir plus de vingt ans, elle portait une longue robe argentée qui renvoyait des reflets de lumière, ses cheveux étaient attachés de chaque côté de son visage pour former deux longues tresses blondes et violettes qui descendaient au-dessus de ses hanches et sa tête était ornée d’une chaîne métallique qui tombait probablement à l’arrière de sa chevelure. Au premier regard, elle avait tout l’air d’une gitane qui se serait installée en ville pour faire fleurir ses affaires, mais Dieu sait que dans mon métier, on ne doit pas se fier aux apparences.

- Vous cherchez quelque chose en particulier? me demanda-t-elle d’une voix douce, mais enfantine, le sourire jusqu’aux oreilles.

- En fait, je cherche Patrick Neville. Est-ce qu’il est là?

- Ah, non malheureusement, il est hors de la ville pour affaires pour une semaine encore. Je peux peut-être vous aider, c’est mon père, je l’aide dans ses ventes. Je m’appelle Kristen au fait.

- Philippe Kelly, me présentai-je en lui tendant ma carte. Votre père aurait vendu un objet à une femme récemment, une jeune brune de 29 ans, quelque chose qui arriverait à influencer les décisions des gens.

- Un détective privé, s’étonna la jeune femme en lisant ma carte. Si vous avez le nom de la cliente, je peux vous trouver l’objet.

- Myriam Côté, dis-je alors qu’elle sortit le registre des ventes de sous le comptoir.

Elle tourna quelques pages du document en répétant à voix basse le nom de la disparue, puis s’arrêta sur un nom.

- Ah, voilà! Myriam Côté, il y a quatre jours. Elle a acheté l’Orbe rouge.

- L’Orbe rouge?

Kristen retourna dans la pièce arrière et en rapporta une petite boîte qui tenait dans une main. Elle en sortit une petite pierre sphérique rouge transparente qu’elle serra délicatement dans son poing.

- Avec cet objet, si vous le tenez fermement et que vous donnez un ordre à quelqu’un d’influençable, et que vous y croyez sincèrement, vous pouvez implanter des suggestions dans l’esprit de la personne.

- Vous ne pensez pas que ça peut être dangereux entre de mauvaises mains? objectai-je en examinant la boîte.

- Bien sûr, je ne vous l’aurais pas montré si j’avais vu du mal en vous. Mais vous dégagez des ondes positives et si mon père a vendu une Orbe rouge à cette Myriam, c’est qu’elle devait lui inspirer confiance.

- D’accord… hésitai-je. Comment faire pour savoir si l’Orbe a vraiment cette capacité?

- Je vous ferais bien une démonstration, mais je ne veux pas vous prendre pour un simple d’esprit, dit-elle en souriant timidement. Ce n’est pas non plus sur moi que ça fera effet, sans vouloir me prendre pour une autre. Vous pouvez toujours l’acheter et vérifier par vous-même.

- Non merci, refusai-je poliment. Est-ce que cet objet est rare ou a une valeur quelconque?

- Rare? Ça dépend de ce que vous entendez par là. Comme j’ai dit, on ne le vend pas à n’importe qui. On en a peut-être une dizaine à la boutique et mon père passe ses commandes quand il en a besoin, mais je ne suis pas au courant de l’approvisionnement ailleurs…

- Ce n’est pas grave. Vous avez ma carte, s’il y a du nouveau ou si votre père a des informations en plus, appelez-moi.

- Compris! s’enjoua-t-elle. Juste une question qui me taraude, est-ce que je peux vous demander sur quoi vous enquêtez exactement?

- Désolé, je ne peux rien vous dire pendant que l’affaire est en cours, dis-je avec un sourire gêné à mon tour.

- Bon… Je vous souhaite de la résoudre en tout cas, bonne journée!

Kristen retrouva son large sourire et je lui rendis la salutation. En sortant, l’odeur de l’air extérieur et le bruit des voitures me ramenèrent à la réalité, mes sens se surprenant de l’atmosphère qui rompait avec le calme de la boutique.

***


J’ouvris les yeux en essayant de supporter l’aveuglement de la lumière qui m’inondait. Alors que je m’habituai à l’éclairage, je pus voir que j’étais sur la banquette arrière d’une voiture stationnée. Sur le siège du conducteur, un homme se tourna vers moi en me dévisageant. Je mis la main à ma ceinture par réflexe, à l’endroit où devait se trouver mon revolver, mais il n’y était pas. Le chauffeur me montra qu’il le tenait dans sa main, mais étonnamment, il n’avait pas l’air menaçant. De ce que je pouvais voir, il était habillé d’une chemise bleu marine sous un veston noir et portait un chapeau melon de la même teinte entouré d’un ruban gris. Il arborait une petite moustache dont les extrémités se perdaient dans sa légère barbe au menton. Pourtant, sa pilosité jurait avec les traits féminins de son visage. Les derniers souvenirs me revinrent d’un coup à cet instant. En marchant à la sortie de la boutique pour retourner à mon bureau, on m’avait surpris par-derrière en m’étouffant avec un chiffon imbibé de chloroforme, en déduisis-je, qui m’endormit presque aussitôt.

- On a bien dormi? dit l’homme d’une voix qu’il tentait de faire sonner masculine, mais qui était sans aucun doute féminine.

Sans répondre, je fixai la personne devant moi et son visage m’apparut soudainement familier.

- Zoé? m’exclamai-je, toujours légèrement confus.

Je regardai l’homme décoller sa barbe avec sa moustache et retirer son couvre-chef qui révéla des cheveux noirs qui lui tombèrent au milieu du coup. Zoé me sourit avec moquerie, à l’évidence parce que je ne l’avais pas reconnue tout de suite. Zoé Cadet était une détective privée avec qui j’avais déjà eu affaire plusieurs fois et je devais dire qu’elle était passée maître dans l’art du déguisement. Elle s’amusait souvent à me surprendre à des moments impromptus quand elle voulait me parler pour me prouver qu’elle était meilleure que moi dans le domaine.

- Tu es aussi sur le cas de Myriam Côté? enchaîna-t-elle en me rendant mon arme.

- Ne me dis pas que cette Annabelle Poisson est aussi venue te demander ton aide.

- Bingo, lança-t-elle avec dédain. Elle doit avoir des moyens, cette petite, pour nous engager tous les deux. Je venais d’arriver à la boutique pour une planque et je t’ai vu en sortir.

- Côté y est allé il y a trois jours pour acheter…

- Un objet pour influencer les esprits, je sais. J’ai une piste qui pourrait nous mener jusqu’à Sévigny, mais tu ne l’aimeras pas.

- Tu as des preuves de son implication? dis-je en levant les bras pour la confronter.

- Je vais en avoir.

Elle démarra son véhicule et s’engagea sur la route. Son comportement moqueur et impulsif m’exaspérait parfois, mais cette femme était compétente et savait tirer les vers du nez des suspects récalcitrants. Elle m’avait dit avoir monté un dossier garni sur Sévigny qui lui permettrait bientôt de le coincer et que les enlèvements ne faisaient que la rapprocher de son but. Même si j’avais voulu la contredire, j’étais à l’arrière d’une voiture en mouvement, je n’avais pas vraiment mon mot à dire…

***


Il s’avéra que c’était bien Sévigny qui détenait mademoiselle Côté et les autres femmes dans un entrepôt désaffecté. Le coup de poing que je reçus de son garde du corps me le confirma. Je chancelai vers la droite, mais me remis sur pieds et repris l’affrontement de plus belle. On s’échangea des coups en raison de l’absence de son arme que j’avais envoyée par terre. Je sentais le sang couler de mon nez, mais je m’acharnais à rester debout. Mon adversaire faisait une bonne tête de plus que moi, mais ma forme physique me permettait de tenir bon. Le duel dura encore une longue minute, après quoi un coup de feu retentit dans une pièce non loin de nous. L’homme se retourna vers le son, comme s’il savait que le tir ne venait pas de son équipe. Je profitai de sa seconde d’inattention pour le faire basculer d’un coup de pied et lui envoya un crochet qui le projeta au sol et le fit tomber inconscient.

J’accourus vers l’origine du coup de feu et trouvai Zoé, l’arme pointée vers un corps gisant sur le plancher. C’était celui de Nathaniel Sévigny, sa petite taille fine, ses habits négligés et ses lunettes de soleil ne trompaient pas, c’était ce qui faisait sa réputation. Le sang coulait abondamment sous le parrain, il était visiblement mort.

- Tu l’as tué?! m’écriai-je, choqué. J’espère que c’était pour te défendre.

- Il n’enlèvera plus de femmes, répondit-elle simplement. Tu t’es occupé de l’autre?

En se retournant vers moi, son regard dériva derrière ma tête et elle me cria de faire attention. Avant que je ne puisse réagir, elle me poussa sur le côté et j’entendis deux coups de feu assourdissants, l’un provenant de ma coéquipière, le deuxième de derrière moi. Je regardai d’où venait ce dernier. Le garde du corps se tenait là, l’arme à la main, le visage empreint de rage, du sang coulant d’un trou sur son costume beige. Il s’effondra et plus loin se trouvait un inspecteur de la police qui rangea son pistolet en nous voyant. Le deuxième impact de balle était atterri dans le dos du grand homme effondré.

- Vous devriez surveiller vos arrières mieux que ça, dit l’inspecteur en s’approchant.

Zoé leva un sourcil en ma direction, auquel je ne prêtai pas plus attention que nécessaire. Je reconnaissais la voix de l’officiel à l’imperméable brun, c’était celle de l’inspecteur Quinn-Gagné, le contact de Zoé dans la police.

- André, mon sauveur, s’exclama la femme sans cacher son sarcasme. Voici le responsable.

Elle désigna du bras le corps de Sévigny comme si elle présentait une œuvre d’art.

- Normalement, on rassemble des preuves avant d’aller attaquer le loup dans sa tanière, fit remarquer l’inspecteur en se penchant sur le cadavre.

Zoé alla ouvrir une lourde porte qui donna sur une pièce où se trouvaient plusieurs femmes apeurées et en pleurs, certaines presque nues.
Parmi elles, je crus reconnaître Myriam Côté d’après la description que ma cliente m’en avait faite.

- Voilà 18 preuves, affirma Zoé. Je suis sûre que vous pourrez en tirer quelque chose de pertinent si vous faites du bon travail.

L’inspecteur appela les trois policiers qui attendaient à l’entrée du bâtiment, il leur ordonna de fournir des couvertures aux femmes et de prendre leurs déclarations. Je scrutai les alentours et m’étonna du manque d’effectifs du parrain de la ville.

- Je suis surpris qu’on n’ait pas eu affaire à plus d’hommes de main, ça m’a l’air trop simple comme sauvetage. On devrait s’en inquiéter?

- Je ne crois pas, répondit Quinn-Gagné en réfléchissant. Ça expliquerait pourquoi on n’a jamais pu lier Sévigny aux échanges d’armes ou aux enlèvements s’il se cachait ailleurs. Cet entrepôt avait été fermé pour insalubrité par la police et est sous notre responsabilité depuis. Si les dates concordent, je n’ai pas de doute qu’on va découvrir que c’est Sévigny qui a payé des policiers pour avoir le bâtiment à lui seul. Ça permettra de faire un beau ménage dans le district.

Zoé sourit fièrement, je ne pus m’empêcher d’être satisfait de notre travail. À l’arrivée de l’équipe de la criminelle qui venait prendre notre déposition, on dut expliquer le déroulement de notre enquête. Ma coéquipière expliqua qu’elle avait enquêté sur plusieurs des cas de disparitions, les femmes étant plus enclines à se confier à d’autres femmes, puis qu’en comparant les horaires des disparues, elle avait trouvé quelques endroits en ville où auraient pu se passer plusieurs des enlèvements. L’un d’eux était un bar réservé à la gent féminine ouvert pour faire concurrence à ceux réservés aux hommes. On planifia alors d’y aller à la tombée de la nuit, Zoé se faisant passer pour une visionnaire qui allait dire à qui voulait l’entendre que les femmes étaient plus intelligentes que les hommes et qu’elle allait le prouver aux prochaines élections municipales. Quant à moi, je devais attendre à l’extérieur en espérant qu’il se passe quelque chose de dangereux.

Le plan fit effet, je la vis ressortir après une demi-heure accompagnée d’une cliente blonde. Deux hommes sortirent d’une voiture à côté de laquelle elles passaient et mirent un sac sur la tête de la détective avant de l’assommer et de la faire entrer dans le coffre du véhicule. La blonde retourna à l’intérieur et les deux hommes se mirent à rouler. Je démarrai ma voiture et les suivis jusqu’à l’entrepôt. Quand ils sortirent pour prendre leur prisonnière, je les surpris et les assommai. Je réveillai Zoé et, après avoir appelé l’inspecteur Quinn-Gagné d’une cabine au coin de la rue pour lui donner rendez-vous, on se mit à la recherche des autres femmes. On dut se séparer après quelques minutes à cause du grand nombre de pièces et c’est un peu plus tard que je tombai nez à nez avec le garde du corps de Sévigny.

Quoi qu’il en soit, il y aurait encore de la paperasse à remplir, néanmoins, l’enquête avait été résolue, les femmes libérées et Annabelle Poisson pourrait retrouver sa meilleure amie.

***


Fi se réveilla et s’étira pour faire partir la douleur, se replaçant sur sa chaise. Je me suis endormi? pensa-t-il. C’était quoi, ce rêve-là? Il tourna la tête vers le lit de la pièce sur lequel Miri se trouvait, toujours endormie, dans l’attente du retour de Kira pour soigner ses blessures infligées par Narrac.
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