Bonsoir, c'est l'heure de la suite!
Dans cet extrait, la République se lance à son tour dans la bataille
!
Je vous laisse découvrir ça!
Xenvaer, siège de l'Archaiad, Salle de VeilleOrin Melok retrouva dans les sous sols du siège de l'Archaiad, le général Vito Velcaz. Le haut gradé alsakani à la bedaine imposante le salua d'une brève inclinaison du menton, alors qu'il se tenait au milieu de la Salle de Veille, à étudier les hologrammes tactiques flottant au-dessus d'une table imposante. Les deux gardes qui escortaient le Premier Régent restèrent postés à l'entrée tandis que celui-ci fit face à Velcaz.
Melok distingua deux amas de flottes de taille équivalente qui se faisaient face au-dessus de la capitale.
- Quelle est la situation ?
Velcaz hésita avant de répondre.
- Telle que vous pouvez le constater, votre excellence, la situation est incertaine. Les rebelles ont au moins autant de vaisseaux que les nôtres. Même s'ils n'en ont pas assez pour prendre la planète ou nous assiéger, ils représentent une force redoutable.
- Nous verrons s'ils représenteront toujours une menace après quelques jours. Beaucoup de ces rebelles ont des familles à entretenir et n'auront pas d'autre choix que d'ouvrir les yeux. Ils abandonneront alors Yakub à ses illusions idéalistes et nous permettront de montrer un front uni face à la République et à son nouveau Chancelier Suprême.
Velcaz n'afficha pas un optimisme aussi affirmé.
- Il peut se passer des choses, beaucoup de choses en plusieurs jours, votre excellence.
- Je peux vous assurer que nous ne perdrons pas le contrôle de la situation, général.
Velcaz fronça les sourcils, perplexe et suspicieux. Il ne releva finalement pas la remarque.
- J'ai donné l'ordre de mobiliser les forces de sécurité. La moitié sont déployées autour des sites stratégiques, le statioport principal, les stations relais et le siège de l'Archaiad ici même.
- Excellente précaution, général. Je veillerai à ce que votre loyauté soit appréciée à sa juste valeur.
L'officier alsakani ne sembla pas impressionné par cette promesse.
- À condition que les rebelles ne l'emportent pas.
- Ils ne l'emporteront pas.
- Je vous crois, j'espère seulement que toute notre flotte de Défense ne va pas y passer. Nous nous retrouverions exposés aux incursions de la République. Nous pourrions même subir un blocus total sans pouvoir riposter si le cessez-le-feu était rompu.
Melok avait bien entendu envisager cette fâcheuse hypothèse, où il se retrouverait acculé à une paix imposée par une République opportuniste.
Il évacua cette pensée peu réjouissante.
- J'aimerais un peu plus d'optimisme de votre part, général. À moins que vous n’ayez oublié à qui vous deviez votre grade ?
La mine du général se rembrunit.
- Non, je n'ai pas oublié.
À cet instant, le ministre de la Défense Skan Het s'introduisit à son tour dans la salle de Veille, suivi de tout l'Archaiad. Tout ce monde se pressa autour du Premier Régent et du général Velcaz, pour étudier le déroulement de la bataille spatiale.
Des inscriptions en Haut Alphabet Galactique permettaient d'identifier les vaisseaux positionnés dans un camp ou dans l'autre. Au bout d'un certain temps, dans un silence étouffant, l'une des flottes semblait vouloir reculer.
- Regardez, ce traître de Yakub s'enfuit avec les autres misérables ! Se réjouit Melok.
Si tous les conseillers de l'Archaiad affichèrent une expression soulagée, ce ne fut pas le cas de Velcaz qui demeurait méfiant.
- Cette manœuvre ne lui ressemble pas, fit-il remarquer.
Melok le fusilla du regard.
- Donnez l'ordre au
Missandei de les poursuivre, nous n'allons pas les laisser s'en tirer !
- Oui excellence, s'inclina l'autre.
Alors que le général s'écartait pour transmettre l'ordre, le Premier Régent croisait les bras devant lui avec une expression suffisante. La retraite de Yakub et de ses vaisseaux sonnait comme une victoire pour lui. Il en finirait avec cette rébellion sans l'aide de son secret allié républicain. Il ne serait pas un vassal minable de Contispex et lui parlerait d'égal à égal à propos de ce traité de paix qu'il avait l'intention de négocier en sa faveur.
Le général Velcaz revint à sa hauteur, conservant un air empli de concentration. Son exclamation arracha Melok à ses optimistes pensées.
- Excellence, regardez !
Agacé par ce qu'il considérait comme de la pusillanimité, Melok se força finalement à regarder la table tactique. Des hologrammes de navettes vomis des hangars de croiseurs insurgés illuminèrent la Salle de Veille.
- Oui et alors ? Ce sont peut-être des marins qui fuient la folie de Yakub.
Les yeux de Velcaz trahissaient une consternation certaine.
- J'ai plus l'impression qu'ils foncent sur nos vaisseaux plutôt qu'ils fuient les leurs, votre excellence.
Le Premier Régent qui s'apprêtait à lâcher une réplique cinglante, préféra y renoncer. Il continua d'observer les navettes. Ces dernières semblaient accélérer... jusqu'à heurter les croiseurs loyalistes les plus avancés.
Melok agrandit les yeux sous le coup de la stupéfaction et certains des membres de l'Archaiad émirent des hoquets étouffés.
- Mais que s'est-il passé ? S'écria l'un d'eux.
- Général ? Glissa Melok en direction du commandant qui restait sans voix.
Ce dernier se reprit et plaqua sa paume contre l'oreillette logée dans son tympan gauche.
- Plusieurs de nos vaisseaux viennent d'enclencher leur balise de détresse. Ce qui représente le tiers de notre flotte
- Ce qui signifie ?
- Que Yakub a maintenant l'avantage, excellence.
- Attendez une minute, général! Êtes-vous en train de me dire que les rebelles ont détruit le tiers de nos forces en quelques secondes?
Les hologrammes tactiques montraient à toute l'assistance que la flotte loyaliste semblait subitement désorganisée. Des vaisseaux – ceux percutés par les mystérieuses navettes – restaient inertes, privés de mouvements.
- Les vaisseaux ont été touchés par des bombes ioniques, dont le
Missandei de la vice amirale Dovahkin. S'ils n'ont pas été détruits, ils ne tarderont pas à l'être.
- Appelez des renforts ! Le pressa le chef d’État.
- Excellence, tous les vaisseaux de notre Flotte de Défense se trouvent au-dessus de nous ! À moins que vous n'ayez des vaisseaux dont je n'aurais pas entendu parler, Yakub a maintenant l'initiative !
Des vaisseaux dont Velcaz n'aurait pas entendu parler... Melok songea malgré lui à la Deuxième Flotte de la République que Contispex avait dissimulée aux frontières du système à l'insu des senseurs alsakanis.
Il ne souhaitait pas la solliciter.
- Pouvons-nous gagner cette bataille, général ?
Velcaz secoua la tête, réaliste.
- Difficilement, votre excellence. Pas sans subir de lourdes pertes, en tout cas.
Tout à coup plusieurs hologrammes de vaisseaux loyalistes disparurent les uns après les autres. Velcaz confirma d'une voix fataliste :
- Nous avons perdu le
Missandei et le tiers de notre flotte. Yakub bénéficie d'un net avantage numérique sur nous.
- Alors, qui commande ?
Velcaz hésita avant de répondre.
- D'après les transmissions qui me parviennent... le capitaine Carmina Delinki à bord du
Cristal Brûlant.
Melok fit la grimace. Certes Delinki s'était rallié à lui mais elle avait été le bras droit de Ap Token. Ce genre d'affiliation pèserait peut-être lourd dans sa loyauté pas si solide envers le nouveau Premier Régent.
Dovahkin disparue, qui l'empêcherait de rejoindre à nouveau Yakub si elle n'était pas sûre de remporter la victoire ?
- Le
Cristal Brûlant et le reste de notre flotte battent en retraite vers la planète, lui signala le général.
Melok respira mieux. Finalement, Delinki lui restera fidèle et il ne devra pas oublier de la récompenser lorsque la victoire serait acquise. Ce qui, à ce stade, était loin d'être le cas.
- Général, quelle sera la tactique de Yakub après avoir repoussé nos navires contre le bouclier planétaire ?
Velcaz réfléchit longuement alors que son regard ne quittait pas le mouvement des loyalistes qui reculaient vers le monde capital, pressés de près par les rebelles.
- Delinki positionnera sans doute ses vaisseaux en orbite basse pour tenter d'attirer ceux de Yakub à portée des défenses planétaires. Mais je pense que celui-ci ne se laissera pas prendre à ce traquenard. Si il a utilisé des bombes ioniques à l'instant, il en a peut-être d'autres en réserve pour faire sauter le bouclier planétaire.
L'angoisse étreignit les entrailles du chef d’État.
- Puis il nous bombardera, déduisit-il.
- Nous devrions songer à faire évacuer ce bâtiment du personnel administratif non indispensable et sans doute la ville entière par précaution.
- Prenez les dispositions.
À l'insu de Velcaz qui envoyait ses premières directives, Melok accorda un hochement de tête en direction de Skan Het. Ce dernier s'éclipsa discrètement en saisissant son comlink.
Pour le Premier Régent, il était temps de faire pencher l'équilibre définitivement en sa faveur. En recourant à un allié encombrant.
Aux lisières du territoire alsakaniL'amiral Jehun de la Deuxième Flotte de la République cessa d'arpenter le pont principal de son vaisseau de commandement, le cuirassé
Gilagimar répondant au nom de
Rêve des Zhells, lorsqu'on l'informa d'un appel depuis la capitale galactique.
- Un appel prioritaire de Coruscant, monsieur.
Gahir Jehun remercia d'une inclinaison raide du menton, l'enseigne qui était venu l'informer.
- Disposez, lui fit-il sèchement.
Jehun se savait à la fois craint et détesté au sein de la flotte sous son commandement. En tant que membre du culte Pius Dea, il n'avait jamais fait mystère de ses sentiments à l'égard de ces non humains qui peuplaient l'espace de la République. En particulier lorsque l'escadron de pilotes Nimbus avait été affecté à bord de son propre cuirassé, sur les ordres de l'amirale Ekia Helder qui se remettait de ses blessures reçues lors de la bataille de la veille.
D'une corpulence maigre et d'une taille moyenne, son visage osseux reflétait l'attitude d'une personne peu bienveillante, envers ceux et celles qu'il n'estimait pas dignes de servir dans la Marine. Il fusilla du regard, le dos de l'enseigne qu'il avait éconduit avec mépris, un elomin. Un inférieur comme tous les autres non humains.
Comme il lui tardait de pouvoir les éjecter de ses vaisseaux, quand la loi le lui permettrait. Maintenant que le Sage Suprême Contispex avait convaincu les faibles et pitoyables sénateurs de le choisir comme Chancelier, cela n'était plus qu'une question de temps. La volonté de la Grande Déesse et de ses Enfants, les quatre Prophètes, serait accomplie.
Il s'inclina avec révérence devant l'hologramme de Julius Contispex, le nouveau maître de la République.
- Chancelier Suprême.
- Amiral Jehun, comme nous le craignions, des troubles sérieux viennent d'éclater sur Alsakan, affirma le leader de l'obscure secte.
Dans le dos de l'amiral, un jeune chevalier Jedi au teint basané suivait cette conversation de loin. Bekan Kalad percevait à quel point il était indésirable. Sa présence ici avait été imposée par ses pairs auprès de la Marine, n'hésitant pas à court circuiter le Sénat et le nouveau Chancelier Suprême. Une façon d'exprimer leur défiance envers ce dernier.
L'amiral Jehun et d'autres officiers lui avaient de suite témoigné une grande hostilité et il préférait garder ses distances, tout en gardant ses sens en alerte.
Les Maîtres du Haut Conseil dont son ancienne instructrice Ri'ila Terka tenaient à être informés de ce qui se passait ainsi.
Bekan Kalad serait donc leurs yeux dans son propre système natal.
- Au nom de la République et en vertu du cessez-le-feu qui a été conclu avec les autorités légitimes alsakanies, le Sénat vous autorise à intervenir et à employer les moyens nécessaires dans le cadre de vos prérogatives pour garantir la paix et la stabilité politique dans ce système.
- Merci, monsieur le Chancelier.
- Toutefois, un malentendu reste à résoudre. Vous avez fait parvenir au Quartier Général de la Marine une demande expresse d’écarter le Chevalier Jedi Bekan Kalad.
- C’est exact.
- J’ai le regret de vous annoncer qu’étant donné le contexte général, votre demande a été rejetée. Au nom du Sénat, je vous prie d’accepter la pleine coopération du Jedi Kalad. Le Haut Conseil Jedi m’a garanti sa loyauté malgré ses origines.
- Votre excellence, tenta Jehun.
- Cette décision est irrévocable. Bonne chance amiral Jehun et puisse la Déesse vous accorder ses faveurs.
- Que la Grande Déesse vous guide sur le chemin de la Vertu, accorda l’amiral à mi voix pour ne pas être entendu du Jedi.
Jehun pivota vers lui, sans retenir la rancœur qui l’animait.
- Vous avez de la chance que le Chancelier Suprême vous octroie un semblant de crédit sans quoi je vous aurais renvoyé sur Coruscant dans une capsule de sauvetage.
Le jeune adepte de la Force conserva son impassibilité.
- Ce que mes maîtres n’auraient nullement apprécié, répliqua celui-ci.
- Je moque bien de leur opinion.
- Et je suis heureux que l’avis du Chancelier Suprême ait d’autant plus d’importance pour vous.
À en juger par ses traits convulsés, le jeune humain jugea que l’amiral avait envie d’exploser.
- Soyez cependant tranquille, je vais vous débarrasser de ma présence et rejoindre l’escadron Nimbus.
- Je pense que le plus tôt est le mieux.
Sur ces amabilités, l’ancien padawan de Ri’ila Terka laissa Jehun. Ce dernier le dédaigna pour laisser errer ses yeux de prédateur froid vers le vide cosmique.
- Transmettez les coordonnées d’Alsakan au reste de la flotte. Il est temps de porter secours à nos alliés et d’accomplir la Volonté de la Déesse.
Profitant de l’absence de Kalad, il lança sur le pont principal :
- La Grande Déesse le veut !
Son cri fut repris en chœur mais pas par tous.
Puis sur un nouvel ordre, les étoiles lointaines s’allongèrent en de longs filaments infinis d’une pâleur abyssale. La Deuxième Flotte venait de plonger en hyperespace.
Il était temps pour la République d’engager une dernière bataille et de mettre fin à la Crise. Peu importait le prix. Pour le Chancelier Contispex et l’amiral Jehun, seule comptaient les desseins de la Déesse.
Au-dessus de la planète AlsakanD’un revers de main, Carmina Delinki épongea la sueur qui ruisselait de son front. Dans une ambiance tendue, les ordres et les rapports ne cessaient de fuser d’un bout à l’autre du pont principal du
Cristal Brûlant.
- L’
Anémone Hardie demande l’autorisation d’évacuer, ils ne peuvent plus poursuivre le combat ! Lança quelqu’un.
Delinki arrêta ses yeux sur l’hologramme d’un croiseur Atgeir en perdition couvrant les flancs de la flotte loyaliste qui accumulait les pertes une à une.
Pertes qui décimaient aussi la flotte rebelle de Yakub, qui conservait néanmoins une supériorité sensible. Si les combats se poursuivaient ainsi, Alsakan n’aurait plus de flotte, quelque soit le vainqueur.
Ceux qui y survivraient ne deviendraient plus que des vassaux insignifiants de Coruscant.
- Couvrez l’
Anémone Hardie, qu’ils démarrent l’évacuation ! Ordonna-t-elle.
Le croiseur endommagé et ralenti par de sérieuses avaries bénéficia de la protection de deux autres croiseurs qui refoulèrent les rebelles les plus proches d’un feu nourri.
- Madame, vous m’aviez demandé de surveiller ce qui se passait dans la capitale.
- Oui, major ?
- Hum, nos scans détectent d’importants mouvements de foule.
Évidemment. Elle imaginait sans peine la stupéfaction de toute la population qui voyait les cieux se déchaîner au-dessus de leur tête, les nuages rougir des éclats de turbolasers et des braises des vaisseaux incendiés à la dérive.
Elle imaginait sans peine leur effarement, leur terreur. Les difficultés que les autorités devaient éprouver pour maintenir l’ordre.
- Je n’ai pas le temps de m’occuper de cela, pour le moment. Si ce sont des émeutes, laissons le Premier Régent se débrouiller avec ça.
- Ce ne sont pas des émeutes, c’est un exode, capitaine.
Delinki croisa son regard, les traits blêmes.
- Montrez-moi les images, major !
- Tout de suite, madame !
Bientôt les représentations de vaisseaux furent remplacés par celles d’avenues immenses et de couloirs aériens bondés de véhicules personnels, de piétons courant pour échapper à un danger imminent.
- Contactez la Salle de Veille, au siège de l’Archaiad.
Au bout de quelques instants, le major secoua la tête.
- Pas de réponse, capitaine.
- Ils nous ont contacté peu avant, pourtant.
- Eh bien, on peut en déduire qu’ils préfèrent nous parler selon leur bon plaisir.
Carmina se demanda si tel était bien le nouveau statut que le Premier Régent leur imposerait malgré eux, malgré leur loyauté dont ils payaient le prix maintenant. Seule la protection de la population les empêchait de reconsidérer ce point.
- Continuez de les appeler jusqu’à ce qu’ils répondent ! Dites-leur d’accélérer le mouvement, nous ne sommes pas en mesure de repousser les forces de Yakub.
Les vaisseaux loyalistes gagnèrent l’abri des défenses planétaires, alors que leurs rangs étaient de plus en plus clairsemés.
Les rebelles stoppèrent leur progression et une bataille de positions s’enclencha entre les deux parties antagonistes, à l’avantage de Yakub qui disposait d’une supériorité certaine. Pour Delinki, la situation semblait sans issue.
Ses forces étaient bloqués contre le bouclier planétaire que le Premier Régent n’abaisserait pas, de crainte d’endurer un bombardement planétaire dévastateur à l’image de la Purification de Rucapar, traumatisme que tout un peuple n’avait pas oublié.
Ce jour serait-il le jour le plus sombre que le peuple alsakani connaîtrait ?
- Capitaine, regardez ça ! La prévint le major.
Elle déporta ses yeux vers trois croiseurs
Atgeir de la flotte de Yakub qui se détachaient de la formation compacte pour s’éloigner des combats féroces au-dessus de la capitale.
- Vous avez identifié leur transpondeur ?
- Oui, madame. Il s’agit du
Minotaure, du
Poignard d’Archais et du
Ksarel Kebir.
Elle avait deviné le but de la manœuvre, cela lui sautait aux yeux. Yakub allait s’attaquer au bouclier planétaire puis à la capitale en pleine évacuation. Le sort de centaine de milliers d’autres personnes était en jeu.
Sa flotte était sous le feu d’un ennemi bien supérieur en nombre et en artillerie. Pouvait-elle se permettre de l’amputer pour empêcher le renégat de parvenir à ses fins ? Elle n’avait pas le choix, elle était dévouée au peuple d’Alsakan.
Comme l’était le défunt amiral Ap Token.
- Quelles sont leurs coordonnées ? Demanda-t-elle.
Le major lui donna un datapad qu’elle consulta.
- Transmettez-les au timonier. Le
Souvenir de Rucapar nous couvrira, le
Alsahim mènera le reste de la flotte au combat contre le gros des forces rebelles.
- Bien, madame.
- En avant !
Le
Cristal Brûlant s’extirpa de la mêlée, laissant le
Alsahim occuper sa place pour diriger l’intense bataille de positions. Avec le
Souvenir de Rucapar, ils se lancèrent à la poursuite des trois vaisseaux insurgés.
Elle se concentra sur leur silhouette holographique, ignorant les épaves de plus en plus nombreuses qui encombraient l’orbite géostationnaire. Certaines d’entre elles attirées par l’attraction gravitationnelle de la planète s’écrasèrent sur le bouclier planétaire, mettant ce dernier à rude épreuve.
Elle se forçait à oublier que cela n’était qu’un massacre dont aucun alsakani ne profiterait. Hormis la République.
- Nous les rattrapons, ils ont stoppé les moteurs, lui signale le major.
Elle acquiesça d’un hochement de tête.
- Chargez le canon de proue ! Ordonna-t-elle.
Le
Cristal Brûlant et le
Souvenir de Rucapar fonçaient sur leurs trois homologues maintenant immobilisés. Des alarmes retentirent tout à coup sur la passerelle en ébullition.
- Signaux entrants détectés ! Des vaisseaux sont en train d’émerger de l’hyperespace ! Alerta son subalterne.
Delinki reconnut à travers la baie de transparacier, les silhouettes de navires de guerre sidéraux qu’elle aurait souhaité ne jamais voir au large de sa planète natale.
Une flotte de la République venait de surgir sur le champ de bataille.
Voilà, j'espère que cela vous a plu! N'hésitez pas à me faire part de vos remarques!
Allez à la prochaine
!