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Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession [FIN]

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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 12 Déc 2018 - 12:30   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Hello tout le monde ! Publi hebdo ! Bonne lecture a tous !






Chapitre 6 : Au recommencement (partie 8 )









- Par la Force. Rainar ! Mais qu'estce que je t'ai fait, bordel ! Une fois, ok. Deux fois, passe encore. Mais trois fois, toi !! C'est de l'acharnement.

Elle rigola.

- Un jour tu finiras par être content de me voir. J'y crois. Tu es quelqu'un d'important, maintenant, d'après ce qu'on dit.
- J'aurais dû me douter que tu serais sur cette mission.
- Cela fait un moment que l'on prépare l'assaut. Cette planète a ses bons côtés, mais elle commençait à me sortir par les yeux.

Vos regarda au loin et aperçut un Phindien à la peau plus jaunâtre qu'il y a plus de trois ans.

- Doonrett, salua Vos.
- Gardien Suprême, répondit le Phindien. Il possédait son habituel fusil de précision longue portée modifié.
- Où est Hiddelson ? Il nous surveille de plus loin ?

Le sourire de Yuka s'atténua.

- Il est mort, dit-elle d'une voix détachée.
- Quoi ? Je suis désolé. Comment est-ce arrivé ?
- Une mission qui a mal tournée, expédia Yuka.
- Je vois. Pas d'information à me divulguer. Secret défense, tout ça...
- Quelque chose dans le genre.

Elle lui passa devant, sans le regarder pour se diriger vers la barge la plus proche.

- Il faut qu'on s'organise.
- Vous avez trouvé les membres du Conseil ? demanda Vos.
- Nous avons localisé plusieurs cibles. Nous sommes certains que Windu et probablement Kenobi se trouvent au niveau du bâtiment du Sénat, avec plus d'une centaine de Jedi. Tous des chevaliers confirmés.
- Je m'attendais à ce qu'ils soient au Temple, fit remarquer Vos.
- Le Sénat possède une structure renforcée et de quoi supporter un siège. Donc de nombreux Sénateurs ont décidé de se barricader à l'intérieur de l'édifice. Il a été complètement bouclé par l'armée. Windu dirige la défense avec ses Jedi survivants. Ils n'ont plus beaucoup d'effectifs depuis notre campagne dans le Noyau.

Vos releva l'ironie de la situation. Alors que tout s'effondrait, Windu et les Jedi préféraient protéger l'antichambre de la corruption, le cœur de la République, là où le conflit avait commencé, plutôt que de protéger leur Ordre millénaire. Cela illustrait parfaitement à quel point les Jedi s'étaient égarés.

- Ça me convient parfaitement. Ça permettra aux troupes de Kleeves de prendre le Temple avec une résistance minimale et d'épargner les étudiants. Nous devons concentrer le gros de nos troupes de la Cité Galactique sur le Sénat.
- Le général Farstar s'est posé au niveau du marché galactique. Loathsom à du mal à progresser au niveau de l'opéra mais ses troupes ont établies leurs positions. Kleeves doit faire jonction avec les troupes du général Boissec au Monument Plaza. Mais la plus grande armée débarquée dans la Cité, c'est la tienne. Ils mettront plus de temps que nous à rejoindre le Sénat.
- Ok, Kleeves est prévenu ?
- Je lui rendais compte au moment où tu as atterris.

La Twi'lek, le Kiffar et le Phindien arrivèrent dans la salle de contrôle de la barge de débarquement, au sommet de l'engin. Un super-droïde tactique était en train de regarder une holo-table avec la matérialisation de l'environnement de la zone industrielle et des forces en présence.

- Général Kalani, salua Vos.
- Gardien Suprême Vos.
- Quelle est la situation ?
- Nous avons réussi à débarquer nos troupes sur vingt-quatre kilomètres de circonférence. Environ trois millions d'unités déployées et cent mille droïdes blindés. Nous avons deux fronts ouverts. Un sur le secteur des usines à l'arrière, avec surtout le reliquat de troupes et d'ouvriers ayant survécu à nos bombardements.

Vos soupira.

- Il y avait des ouvriers, donc ?
- Oui, mais pas pour travailler, Gardien Suprême. La plupart étaient équipés de vestes balistiques et de blasters. La République les utilise pour renforcer leurs défenses. Des rapports indiquent que de nombreux citoyens ont pris les armes pour soutenir les forces Loyalistes.
Volontairement ou de force ?
- Probablement des deux, intervint Yuka. Lors de nos opérations de préparation, on avait constaté que la République prévoyait de vastes plans de mobilisation d'urgence, en mettant dans les usines et les administrations des vestes balistiques et des armes à disposition en cas d'attaque. Beaucoup de Coruscantis se sont dit prêts à prendre part au combat pour défendre la planète.
- Ils défendent leur foyer, conclut Vos. Et l'autre front ?
- Les portes de la Cité Galactique, en haut de cette crête urbanisée. Nous sommes à dix kilomètres du District du Sénat, mais la majorité de leurs défenses se concentrent sur la zone urbanisée séparant la Cité de la zone industrielle.
- Ils veulent nous enfermer dans ce goulot, entre leurs forces postées dans les usines et la crête surplombant la zone industrielle.
- Affirmatif. Et faire un maximum de dégâts dans nos rangs.
- Quelle est notre situation ?
- Nos premières forces de sécurisation ont subies de très lourdes pertes, le temps que le débarquement soit complet. C'était prévisible. Nos forces sont maintenant établies et nous sommes en train de compléter notre ligne de feu. Nous attendons vos ordres pour enfoncer leurs lignes.
- Quelles sont leurs forces ?
- Plusieurs milliers de RT-TT postés en hauteur avec un angle de tir libre. Très favorable pour eux. Les TR-TT restent sur la zone de la crête aux côtés des troupes Loyalistes, barricadées. Plusieurs centaines de milliers de troupes confirmées.
- Ils veulent qu'on vienne au contact, siffla Yuka.
- Ils ont un zone de frappe optimale. Si on ne bouge pas, nous mourrons sous le feu de cette armée, observa Vos. Nos troupes sont en rangs, nous avons le nombre et la puissance de feu. On doit enfoncer leurs lignes, maintenant. Nous avons les forces nécessaires pour ça, ils ne tiendront pas. Mais plus on patiente ici, plus les Loyalistes pourront mobiliser des forces pour sécuriser leurs lignes, et plus nos pertes seront lourdes.
- Affirmatif, je préconise aussi une attaque frontale et directe. La République n'a aucun soutien aérien disponible, nos chasseurs s'en occupent.
- Et bien, dans ce cas général, l'heure est venue de passer à l'attaque. Je vous laisse à la manœuvre, général Kalani. Je vais diriger les troupes sur le terrain
- A vos ordres, Gardien Suprême.


Vos sortit de la barge. Des bataillons entiers de droïdes de combat B1 et B2 attendaient, ainsi que des contingents de soldats confédérés. Umbariens, Nemoidiens, Humains de tous horizons, Zabraks, Sephis, Géonosiens, Biths, Rattatakis, Jelucaniens, Jabiimiens, Herglics, Koorivars et autres Gossams composaient les rangs. Tous les peuples s'étant retournés contre la République étaient présents. Le commandant Alder vint à sa rencontre.

- Gardien Suprême, nos troupes sont prêtes. Quels sont vos ordres ?
- A l'assaut. A toutes les troupes, en avant ! Prenez-moi cette crête !
- Bien reçu, bien reçu ! firent les droïdes.
- En avant ! hurla Alder. Batte-vous pour la Confédération !! Battez-vous pour vos mondes !

Vos alluma son sabre laser et remonta à pleine vitesse les colonnes de droïdes et de soldats qui couraient vers la crête. Les lignes de CAB ouvraient la marche, suivit par les bataillons d'infanterie. Les Droidekas se déployèrent et firent un intense barrage de tirs vers le sommet de la crête. Plus à l'arrière de la formation se trouvaient les droïdes araignées OG-9 qui, de part leur hauteur, disposaient d'un angle de tir de couverture favorable. Plus au fond se trouvait l'artillerie composée des supers-tanks et des droïdes-artillerie J-1, pilonnant les positions Loyalistes.
Les frappes bleutées de la Républiques se déversèrent telle une pluie létale sur les troupes Séparatistes, fauchant indistinctement droïdes et soldats. Vos dévia tous les tirs qu'il put mais à cette distance, il ne pouvait les renvoyer sur les silhouettes blanches qui se dessinaient à l'horizon. Vos s'aperçut que nombre de soldats de la République ne portaient pas l'armure blanche, mais le simple treillis noir et la veste balistique marron, ornés du symbole de la République et d'un casque avec radio intégré et lunettes polarisées, comme avaient les éclaireurs et les unités légères. Le manque de moyen était devenu criant.
A côté de lui, une dizaine de soldats s'effondrèrent sous la vague de tirs. Devant lui, des droïdes tombèrent dans un râle aigu lorsqu'ils furent foudroyés par les tirs de mitrailles. Des bataillons entiers tombaient. Les droïdes ripostaient comme ils pouvaient, mais les soldats de la République étaient trop bien barricadés. Ils marchaient vers la mort. De quelques moulinet de poignet, Vos para une rafale destinée à trois soldats confédérés, qui ripostaient.

- Merci... articula l'un d'entre eux.

Au même instant, Vos baissa la tête. Un puissant tir venait d’anéantir un CAB devant lui. Un autre tir venant de sa gauche faucha une formation de B2, pulvérisés sur place.

- De rien, lui répondit Vos, distrait. Kalani ? appela t-il. J'ai besoin qu'on me débarrasse de ces RT-TT immédiatement !
- Bien reçu. Je vous informe que le barrage de tirs de walker RT-TT a causé de lourdes pertes sur le groupe 4, 5,6 et 7 à l'est.
- Déroutez tout le soutien aérien vers ce secteur ! Et envoyez un contingent de troupes pour combler leurs pertes !
- Cela affaiblira votre formation, Gardien Suprême.
- Pas si on fait sauter ces RT-TT au plus vite.

Cinq nouvelles détonations suite aux tirs des canons lourds des RT-TT détruisirent trois nouveaux CAB. Une frappe massacra un nouveau contingent de droïdes mais aussi une escouade complète de soldats. Leurs corps déchiquetés volèrent au-dessus de leurs tête, mais Vos ne pu s’apitoyer sur leur sort. Les soldats Loyalistes continuèrent à viser pour tuer. La menace fut rappelée à son bon souvenir lorsqu'une rafale explosa la tête de la soldate à côté de lui qui s'effondra dans un bruit sourd.

- Tous derrière moi ! commanda Vos aux soldats organiques pour en protéger un maximum des tirs de blasters.

De toutes, façon, Vos eut l'impression que les tirs convergèrent vers lui de manière acharnée. Le sabre vert de Vos devait briller de loin sur les HUD des troopers et l'ancien Jedi était devenu une cible prioritaire à abattre.

- A t-on des Hailfire, Kalani ?
- Affirmatif. Ils sont déployés et prêts à l'emploi.

Parfait. Vos connaissait ces engins. Ils étaient fragiles et avaient un nombre limité de missiles, mais ces derniers avaient un énorme pouvoir pénétrant. Un seul missile d'un Hailfire pouvait percer le blindage d'un RT-TT et le détruire. Mais vu la vitesse à laquelle ces engins se déplaçaient, il allait falloir être à courte portée pour que les tirs réussissent, raison pour laquelle leur utilisation était limitée par les Séparatistes. Il fallait une couverture.

- Général, vous allez dire à l'ensemble des super-tanks et des J-1 de concentrer toute leur puissance de feu sur la ligne de crête,au niveau des RT-TT. Et je veux que les droïdes araignées visent les soldats Loyalistes barricadés.
- Monsieur, il y a très peu de chance que cela marche. Nos pièces d'artillerie ne sont pas encore à une distance optimale pour faire des tirs aussi précis et les OG-9 sont trop loin pour viser des soldats aussi bien protégés par l'environnement.
- Ce n'est pas grave, Kalani. Le but est de les distraire et de leur en foutre plein la tronche pour les obliger à baisser la tête, et qu'ils arrêtent de nous viser. On pourrait avancer plus rapidement, sécuriser des positions, et par la même éviter que les RT-TT ne visent les Hailfire.
- Compris. On couvre les Hailfire pour que, eux, descendent les RT-TT. Ça pourrait marcher.
- Et tout le terrain qu'on gagnera sera du terrain gagné aussi pour l'artillerie. Double peines pour les Loyalistes.
- J'aime votre plan. Je donne les nouveaux ordres de tir et j'envoie les Hailfire.

L 'application fut immédiate. Des pluies de torpilles protoniques des J-1 et d'ogives des super-tanks tombèrent sur les lignes Loyalistes. Les frappes anéantissaient, parfois, quelques groupes de soldats. En de rare occasions, des projectiles touchaient un RT-TT, l'éliminant sur le champ.
Les droïdes araignées utilisaient leur tourelle parabolique pour produire un rayon laser continu, trop faible pour détruire un blindé, mais qui força les troupes Loyalistes à quitter leurs positions pour éviter de se faire brûler vifs. Bien que les Loyalistes continuaient à tirer rageusement sur les troupes Séparatistes et que les pertes s'empilaient, l'intensité du feu diminua franchement.

- En approche ! Libérez les couloirs des Hailfire ! commanda une voix de commandant B1 dans l'oreillette de Vos.


Les droïdes blindés au design insectoïde remontèrent sur leurs grandes roues le champ de bataille. Mais le plan ne se passa pas comme prévu. Ignorant les tirs d'artillerie, les RT-TT, sur plusieurs kilomètres de front, s'alignèrent et firent un premier tir de barrage. Vos aperçut cinq Hailfire être pulvérisés devant lui. Des dizaines d'autres avaient été anéantis sur la ligne de front. Celui qui commandait les troupes de la République avait compris le plan.

- C'est vraiment de la merde, ces Hailfire ! engueula Alder.
- A toutes les unités, on avance ! ordonna Vos.
- Quoi ? Mais t'as pas vu ? Nos Hailfire se font pulvériser ! objecta Yuka avec son fusil lourd à répétition en main, en train de mitrailler une ligne de soldats.
- Justement ! On doit gagner du terrain ! Avancez ! Tous !
- Bien reçu, bien reçu !
- On y va !
- A vos ordres, Gardien Suprême !

Les différents commandants de terrain firent avancer leurs bataillons. Les rafales aveugles reprirent du plus belle, et les pertes droïdes et organiques reprirent une cadence effrayante. Les RT-TT continuèrent de faire feu sur les vagues de Hailfire qui tentèrent d'approcher, mais les tirs des droïdes-artilleries, qui se rapprochaient, se firent de plus en plus précis et violents. Ils devinrent de plus en plus dur pour eux de tenir leurs positions. Vos commençait à apercevoir sur des immeubles des cadavres de troopers, les bras pendants dans le vide. Doonrett s'était mis à couvert derrière des carcasses de CAB et éliminait sans un mot, avec un sang froid effarant, les tireurs d'élites Loyalistes les uns après les autres, effaçant cette menace supplémentaire pour ne pas qu'elle ne s'empile au reste. Les droïdes et les confédérés firent de même et se planquèrent derrière les carcasses des nombreux CAB pulvérisés sur place pour tirer depuis une couverture. Un RT-TT fit feu de ses canons avant et pulvérisa le cadavre d'un char, fauchant six soldats par la même occasion. Les RT-TT refirent un tir de barrage lourd, emportant quasiment une nouvelle vague de Hailfire et plusieurs escouades de droïdes. Mais dans ce chaos, deux Hailfire réussirent à survivre, slalomant entre les CAB tombés, pour se protéger. Malin. Le canon lourd d'un RT-TT devait se recharger avant de re-tirer, mais ses canons moyens à cadence rapide, eux, pouvaient encore faire feu. Vu le blindage minimal du Hailfire et sa cargaison de missiles, ces canons étaient tout aussi mortels que le canon lourd. Sans attendre, une fois à portée, les Hailfire prirent deux angles opposés, à droite et à gauche, et lâchèrent la quasi-totalité de leurs missiles, comprenant qu'ils auraient une seule chance de faire feu.
Les nombreux missiles de Hailfire pénétrant touchèrent des barricades de soldats qui furent pulvérisés, et firent s’effondrer des dizaines de bâtiments sur des TR-TT ou RT-TT. Le RT-TT faisant face à Vos fut pris en sandwich, entre deux missiles sur son flanc droit et gauche, et explosa. Le RT-TT sur la gauche de Vos fit feu de ses canons avant et détruisit le Hailfire dans une violente explosion projetant l'ancien Jedi et ses troupes au sol. Le second Hailfire, qui avait gardé quelques missiles, fit feu. Il fut touché par un tir du RT-TT et vit tout son flanc droit exploser, le rendant inopérant. Mais un missile continua sur sa trajectoire et percuta de plein fouet la cabine de pilotage du marcheur. L'explosion toucha ses cellules énergétiques et tout l'engin fut réduit en débris fumants. Au total, près d'une quinzaine de RT-TT sur le secteur de Vos avaient été anéantis, de nombreux TR-TT détruits et les lignes de soldats avaient été enfoncées.

- Bon ok, c'est peut être pas totalement merdique, ces Hailfire, du compte fait, s'excusa Alder.
- Allez, on fonce ! Go ! Go ! Go ! ordonna Vos.

Cette fois, tous les CAB, Droidekas, B1, B2 et soldats confédérés montèrent les rampes pour prendre les lignes sur la crête urbaine. Les super-tanks furent à portée de tirs optimale et le feu qui s’abattit sur la ligne de front pulvérisa des RT-TT par centaine. Les troupes Loyalistes furent brûlées, déchiquetées, projetées …
Ce fut un carnage. A la tête de ses troupes, Vos engagea le combat avec les troopers. Ces derniers firent feu sur le Jedi sans discontinuer, mais cette fois Vos leur renvoya leurs attaques, les tuant sur le coup. Il fit un bond et de plusieurs gestes fermes et meurtriers, il éventra et sabra de nombreux troopers qui tenaient leur position. Les droïdes, comme à leur habitude, avancèrent vers l'ennemi, ignorant leurs pertes, tuant tous ceux qui se dressaient sur leur chemin. Les soldats confédérés, eux, avancèrent en formation abattant tous les ennemis désignés, se couvrant mutuellement, mettant leurs camarades blessés à couvert et, parfois, allèrent au corps à corps, finissant le travail à la crosse ou aux vibrolames. Le chaos, la mort, la désolation …
On était typiquement dans l'ambiance sanguinaire qui caractérisait la campagne du Noyau. Plusieurs blocks plus loin, des frappes orbitales de destroyers Séparatistes ravagèrent des quartiers, derrière les positions Loyalistes. Kalani devait avoir ordonné une frappe d'anéantissement sur les Loyalistes qui se repliaient pour reformer leurs lignes de défense.
Les Loyalistes au contact étaient tous condamnés, alors ceux qui avaient encore de la jugeote ou de la lucidité tentèrent de se replier, fuyant de toutes leurs forces le carnage. Les droïdes et les confédérés, les traquèrent, se mirent en position sur les ruelles et avenues dégagées au milieu des bâtiments en ruines, et firent feu sur les fuyards pour en éliminer un maximum.

- Ils se replient ! Ils se replient ! s’enthousiasma un commandant organique sur les ondes.
- Bande de lâches ! insulta un droïde.
- C'est ça, fuyez ! Votre République se termine aujourd'hui !

Des cris de joies impressionnants, organiques comme mécaniques, se firent bruyamment entendre sur des dizaines de kilomètres.

- Général Kleeve, la zone industrielle est à nous et on a sécurisé des points d'accès. Mes troupes sont dans la Cité Galactique. Envoyez les secondes vagues de débarquement.
- Excellent travail, Gardien Suprême. On arrive sur Monument Plaza. Le général Boissec a été ralenti, mais on tiendra notre position. Progressez dès que vous le pourrez vers le District du Sénat, mais soyez prudent. Les Loyalistes ont énormément de troupes dans le secteur.
- Bien, général.
- Général Kleeve, terminé.
- Général Kalani ? appela Vos.
- Sur écoute, répondit le droïde.
- Je vais mener une opération de reconnaissance avec les agents de l'OSC disponibles et les Forces Spéciales. Je vous laisse gérer le débarquement de la deuxième vague. Mettez les troupes en état de marche, et attendez les ordres. Soyez prêts.
- A vos ordres.
- A tous les agents de l'OSC sur secteur et aux Forces Spéciales. Les troupes sont maintenant en station jusqu'à qu'une reconnaissance complète de l'axe menant au District du Sénat ait été faite. Cartographiez et évaluez les dispositifs de défense. Il nous faut un maximum de renseignements. Faite votre rapport dès que possible au général Kalani. Vos terminé.
Yuka, Doonrett, vous venez avec moi. On va tâcher de savoir ce qui nous attends.
- Désolé, Vos, intervint Yuka. Mais les agents Lodhel, Siarre et Kovacs se sont fait descendre. On va manquer d'agents pour couvrir tout le secteur. Je vais plutôt m'occuper des blocks de l'autre côté de l'avenue. On se tient au courant pour définir un point de jonction. Je te laisse Doonrett.
- Mais … tu vas te retrouver toute seule en cas de pépin ! Tu ne veux pas prendre une équipe des Forces Spéciales ?
- Ces brutes ? Non, ça ira, merci, mais je préfère encore travailler seule. Et puis, je ne suis jamais vraiment seule, tu sais, fit-elle dans un sourire en caressant ses deux blasters. Bon courage, Vos !

Avant que le chef de la Garde Confédérée ait pu dire quoique ce soit, la Twi'lek s'élança à travers la grande avenue pour rejoindre les blocks sur la gauche de Vos.

- Elle s'en tira très bien, t'en fais pas, grogna Doonrett.
- Cette femme n'en fait qu'à sa tête ! Comment as-tu survécu si longtemps ?
- Je suis le sniper. Je passe mon temps derrière cette folle.

Le Phindien et Vos progressaient de blocks en blocks sur plusieurs kilomètres. Ici et là, on voyait des Loyalistes morts ou agonisants, abandonnés par leurs troupes durant ce qui semblait être un repli en catastrophe. Vos voulait épargner les blessés, mais Doonrett tua, sans demander la permission, avec sa vibro-lame les soldats agonisants afin qu'ils ne préviennent pas leurs camarades de leur présence.

- Bah quoi ? fit-il après une exécution.
- Ils sont inoffensifs, plaida Vos.
- On peut tuer autrement qu'avec un blaster, répliqua Doonrett. En l’occurrence, un appel à ses potes peut sceller notre destin. Laisse-moi faire, j'ai l'habitude d'être invisible derrière les lignes ennemies.

Dans les débris fumants d'un immeubles effondré, Doonrett scruta à travers la lunette de son arme le niveau d'un carrefour giratoire, parcouru par de profondes fosses de toutes part donnant sur un vide noir.

- Ah, Loyalistes en vu. Et pas des blessés.
- Tu vois quoi ?
- Un barrage. Quatre troopers sur ce poste, sur notre trottoir. Et quatre autres sur le barrage du trottoir de l'autre côté du vide, à gauche.
- Ils sont contournables ?
- Non. Ce sont des barricades anti-feu. Ils ne mettent pas ce matériel et un poste de huit soldats de manière isolée. Ce n'est pas leur manière de faire. Il doit y avoir des troupes postées dans les immeubles sur les flancs de l'avenue et une série de barrages derrière le carrefour.
- C'est un avant poste de reconnaissance, déduisit Vos.
- Je dirais plutôt de repli. Une base arrière. Il doit y avoir un centre de commandement pas loin.
- On est plus très loin du District, lui fit remarquer Vos.

Doonrett acquiesça.

- S'il y a des troupes dissimulées sur les latéraux, dans les immeubles, il faut qu'on prenne de la hauteur pour cartographier tout ça.

Vos regarda en hauteur, pour trouver un moyen d’accéder aux toits des immeubles. Ceux des blocks limitrophes à la zone industrielle étaient peu haut à la surface.


- Je pourrais sauter sur ces rebords de fenêtres et ces caissons de ventilation, mais toi ?
- J'ai pas la Force, mais j'ai un grappin, fit Doonrett en montrant un pistolet se terminant sur un grappin magnétique.
- On a un plan, alors.

Vos sauta de rebords en irrégularités, le long de la façade de l'immeuble, usant de la Force pour renforcer ses prises et se propulser. Doonrett monta avec son grappin automatique en haut de l'immeuble. Immédiatement, ils se cachèrent derrière une évacuation de fumées toxiques.

- Attends ! fit Doonrett. Je regarde qu'il n'y ait pas quelques … ah ! Fumiers !
- C'est quoi ?
- Des tireurs d'élite. Postés sur les bâtiments d'en face, derrière le carrefour, en train d'observer l'avenue. Si quelqu'un s'approche, ils le flingueront.
- Ils ne nous ont pas vu ?
- Compte là-dessus. On est grillé.
- Pourquoi ils ne paniquent pas, alors ? s'interrogea Vos.
- Ils savent très bien qu'on fait du repérage. Ils ne sont pas cons. Mais visiblement, ils s'en fichent. Ça veut dire qu'une chose.
- Que ce qu'on va voir ou entendre ne sera plus vrai le temps qu'on rapporte l'information, déduisit Vos.
- Ils vont bouger. Mais je pense que ces types d'en face ont perdu notre trace lorsqu'on a quitté l'artère principale. Ils nous cherchent. Si on se fait gauler, ils vont nous tirer comme des pigeons.
- Sauf si tu les abats avant.
- Pas possible. Le coup de feu alertera toutes leurs troupes et ils nous feront la peau. Mais j'ai autre chose pour lui.

Doonrett retira la cellule énergétique de son arme, et changea le bout de son canon pour mettre un adaptateur réduisant le calibre de sortie. Il mit une autre cellule énergétique avec le symbole d'un éclair bleuté dessus.

- C'est quoi ?
- Electro-fléchette. Ça ne tue pas, c'est dommage, mais ça paralyse et te rend inconscient en une seconde. Normalement c'est du courte portée, mais les gars du centre de recherche de l'armement avancé sur Kamino nous ont pondu une version longue portée.

Doonrett grailla son arme de fléchettes.

- Ça s’entend pas de loin, mais ces tireurs peuvent se voir de visu. Il ne faut pas que je loupe mes cibles. J'ai une fenêtre très courte.

Doonrett se concentra et fit feu. Vos vit dans ses jumelles le tireur d'élite couvrant l'avenue convulser et tomber dans les pommes. L'attention de son camarade sur l'immeuble de droite fut attirée. Il devait essayer de l'appeler via leur système comm' interne. Doonrett d'un tir parfait l'immobilisa lui aussi.
Celui du bâtiment de gauche ne bougea pas. Doonrett ne tira pas.

- Dans le doute, tu devrais t'en charger aussi, non ? demanda Vos.
- Ça ne sert à rien, il est déjà HS.
- Yuka...

Vos et Doonrett purent progresser de toit en toit pour arriver juste au-dessus du barrage de soldat. Visiblement des troopers rentrèrent et sortirent des blocks latéraux d'où on pouvait entendre des voix. Doonrett avait raison. S'ils avaient progressé par le bas, ils se serraient fait prendre.
Deux soldats blessés rejoignirent le barrage.

- Hey ! Qui va là ?
- Abruti, tu ne vois pas nos armures ?
- Je …
- Appel un médecin. Rynthia est blessée. Dépêche !
- Qu'est ce qui se passe ? On a vu un tas de camarades revenir de manière disparate ! demanda un autre trooper.
- C'est la merde ! répondit le survivant indemne tandis que la soldate était évacuée. Les Seps ont forcé nos lignes ! On a perdu quasiment tous nos blindés, on s'est fait massacrer.
- Et les Seps ?
- Ils sont dans la Cité Galactique. Ils arrivent ! Et ils sont commandés par un sale traître de Jedi !
- Ça suffit, soldat ! Rejoignez votre escouade sur la base arrière ! commanda un humain à la peau blanche d'un trentaine d'année en tenue d'officier gris, tout juste sorti d'un bâtiment plus retiré.
- Je n'ai plus d'escouade à part Rynthia, lieutenant ! Ils sont tous morts !
- Obéissez !

Le trooper partit en râlant.

- Lieutenant, c'est vrai ? Ils ont enfoncé nos lignes ? Les Seps sont dans la Cité ?
- Calmez-vous, soldat ! J'ai de nouveaux ordres. Rendez-vous au point Aurek 00. On lève le camp dès que le turbo-tank aura récupéré le matériel. Tenez-vous prêts à partir.
- On se replie ? Merde, lieutenant, alors c'est vrai ? Les Seps arrivent ?
- On ne se replie pas, soldat. On se prépare à les pulvériser. Obéissez et arrêtez avec les questions. Exécution !
- A vos ordres ! Vous avez entendu ? relaya le chef de dispositif. Réunissez-vous avec vos affaires et préparez-vous à lever le camp. Dès qu'on a l'ordre, on se tire et rapidement !
- C'est bien ça, chuchota Vos. Ils bougent.
- Turbo-tank... Ils bougent les Juggernaut. Ça va être du lourd, ils bougent tout leur dispo'. Aurek 00...
On a intercepté des communications lors de nos repérages avant l'assaut. C'est comme ça qu'ils appellent leur poste de commandement principal, l'informa Doonrett.
- Le District du Sénat, déduisit Vos.
- Ouais, y a pas de doute. Ils préfèrent consolider leurs défenses sur le district fédéral plutôt que faire une guerre sur la durée. Ils sont désespérés, ils veulent faire de lourdes pertes au plus vite.
- Mais c'est étrange. Pourquoi se consolider ainsi ? C'est pas comme s'il y avait quelque chose qui pourrait inverser la tendance. Ils devraient étaler leurs défenses pour garder des possibilités de fuite et continuer le combat le plus longtemps possible.

Doonrett était aussi troublé que lui, cela se voyait.

- Il est en train de se tramer quelque chose, fit le Phindien.
- Nous devons prévenir Kalani. On doit retourner sur nos positions.
- Ouais. Finit la reco'. On se tire.

Alors qu'ils descendaient du toit et progressaient de bâtiment en bâtiment, ils furent obligés de se terrer lorsqu'une patrouille de troopers revenant du front passa devant leur immeuble, sans prendre la peine de regarder dedans. Il y avait des blessés, des troopers décasqués et abattus. Ils durent se terrer sous des gravats.

- Pendant qu'on est là, tu pourrais me dire ce qui est arrivé à Hiddelson ?

Le Phindien le regarda d'un œil inquiet, avant de détourner le regard.

- Yuka t'as répondu. Une mission a mal tourné, et il est mort. Ça arrive plus souvent qu'on ne le croit, surtout vu les missions suicidaires qu'on nous donne.
- J'ai bien entendu, mais vois-tu, je suis un Jedi, ou du moins j'en ai encore les habilités. Mes pouvoirs sont inopérants sur Yuka, elle est entraînée à tromper son monde, mais elle n'a même pas essayé de cacher qu'elle ne disait pas tout.
- C’est secret.
- Ça, c'est vrai. Mais vous me cachez quelque chose qui ne tient pas qu'au secret avec Hiddelson. Doonrett, je connais assez Yuka pour savoir qu'on ne la connaît jamais vraiment. Ne me mens pas. Comment Hiddelson est-il mort ?
- Je l'ai tué, fit une voix de femme glaciale derrière eux.

Vos se retourna et vit Yuka.

- Comment tu as fait pour revenir vers nous ? On a même pas donné notre position, s'étonna Doonrett.
- Je te connais, j'ai pensé comme tu penserais, en prenant en compte que tu étais avec cet emmerdeur de Vos.
- Et tu t'es dit qu'il fallait absolument revenir ici, avant que je ne pose trop de questions ? lui répondit sur la défensif Vos.
- Je vais te répondre afin que tu arrêtes de m'emmerder. J'ai abattu Hiddelson.
- Pourquoi ?
- Parce que c'était les ordres. On était en mission sur Hosnian Prime. On devait activer nos réseaux de sympathisants, sécuriser nos filières d'extraction/infiltration et déstabiliser leurs défenses avec des opérations de sabotages et d'assassinats.
- Du terrorisme quoi, coupa Vos.
- On était en pleine mission, et tout se passait plus ou moins bien lorsque le CCC m'a contacté, ce qu'ils ne font jamais, continua Yuka. Il se trouve qu'Hiddelson avait ouvert des comptes sur des mondes neutres, connu pour leur opacité fiscale. Il avait aussi pénétré le système informatique de l'OSC pour effacer ses données biométriques par un virus à action retardée. Ils avaient aussi activé tous ses agents de renseignement pour préparer une passe pour se tirer.
- Ok, Hiddelson voulait tirer sa révérence et alors ? Il avait suffisamment combattu pour la CSI. Il avait le droit de se consacrer à sa vie, non ? Tout le monde n'est pas aussi asocial que toi, Yuka. Certains ont encore des attentes en dehors des missions.
- Quand on bosse pour l'Office, ça ne se passe comme ça, intervint Doonrett. Quand tu es agent, tu pars quand l'Office te l'autorise et pas avant. Y a pas de démission à convenance personnelle chez nous.
- Mais de là à le tuer ? s'exclama Vos, sidéré.
- Il en savait beaucoup trop et il a essayé de baiser l'Office, trancha Yuka. Il était au courant de centaines d'opérations clandestines totalement illégales. De lourds secrets politiques et militaires, dont plusieurs directement en lien avec la préparation de la subjugation du Noyau et l'assaut sur Coruscant. Le risque de voir Hiddelson se tirer dans la nature avec autant d'infos était inconcevable. Le commandement a décidé qu'on devait tuer cette menace à la source. Après la mission d'Hosnian Prime, je lui ai mis une balle dans la tête. Il n'a pas souffert.
- C'était votre ami, bon sang !
- Notre équipier. Nuance, répondit Yuka.
- Rien n'indiquait qu'il allait parler ou vous trahir. Tant d'années de loyaux service sans faille récompensés par une balle en pleine tête, à la moindre incartade ? Vous pouviez pas le raisonner ?
- Nous avions des ordres. J'avais des ordres. Je ne suis pas là pour les discuter. Hiddelson était intelligent, il savait très bien à quoi il s'était engagé, et à quoi il s'exposait en voulant s'enfuir. C'est pour ça qu'il a tenté de faire ça dans notre dos. Ce lâche allait nous trahir et nous planter. Maintenant, en route, on doit rentrer à la base. Je suppose que vous avez compris la même chose que moi. Il se passe quelque chose.

Yuka partit devant, sans se retourner.

- Et elle l'a tué, comme ça, sans que ça ne lui fasse rien ?
- e ne sais pas si cela lui fait quelque chose ou pas, mais oui. Elle l'a tué sans hésitation, répondit maussadement Doonrett.
- Comment peux-tu encore suivre cette personne, Doonrett ? Tu pourrais très bien être le prochain ! Elle te tuerait sans hésiter, t'en est conscient ?
- Évidemment. Mais je ne suis pas Hiddelson. Je sais très bien que l'OSC ne nous laissera pas partir tant que la guerre ne sera pas finie. On le savait en s'engageant. Nos missions ne sont qu'une seule longue mission en fait. Et elle se terminera avec la fin de la République. Partir avant est une trahison, pas une démission. On connaît le tarif.
- Et l'amitié ? La camaraderie ? Votre loyauté est-elle toujours plus importante que ça ?
- Nous ne sommes pas dans l'armée, Vos. L'OSC c'est un monde à part. Nos vies ne valent rien et ne nous appartiennent pas. Nous sommes prêts à tuer nos équipiers si ce sont les ordres. C'est pour ça qu'on évite de trop s'attacher entre nous. Yuka à raison, chez nous il y a une différence entre un « ami » et un « équipier ».

Vos ne pu qu'être attristé par la vie que menaient les agents de l'OSC.

- Comment fais-tu pour vivre ainsi ? N'as tu jamais connu l'amitié ?

Le Phindien eut durant un instant un regard montrant de l'incompréhension. La notion lui parut étrangère. Puis il eut l'air de se remémorer des souvenirs anciens. Pendant une seconde, un sourire parcourut son visage.

- Peut-être. Mais dans une autre vie ayant disparue depuis longtemps.

Puis il se mit à remarcher avec plus d'entrain pour dépasser Vos.
Tout d'un coup, des bruits sourds et lourds firent s'arrêter la troupe. Yuka et Doonrett regardèrent vers le ciel. Vos fit de même.

- Putain de merde, souffla Yuka.
- C'est impossible, s'étonna Vos.

La victoire était loin d'être acquise.







Bon, cette semaine j'ai tenu le jour fixé ! A la semaine prochaine pour la suite :hello:
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Messagepar L2-D2 » Mer 12 Déc 2018 - 13:05   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Huitième partie du Chapitre 6 lue !

Aaaah, une partie sur Vos, j'aime ça ! :oui:

Et à chaque fois qu'on croit connaitre un peu mieux Yuka, on en apprend davantage sur elle et ce qu'elle fait, sans hésiter, et on en vient à se demander, comme Vos, où sont ses limites... voire même si elle en a ! :transpire:

Et si les Jedi se sont regroupés au Sénat, ce n'est sans doute pas un hasard. Je ne pense pas que conquérir la planète sera aussi facile que le pensent les Séparatistes... et les dernières lignes de cette partie semblent indiquer une contre-attaque républicaine d'envergure ! :sournois:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Dim 16 Déc 2018 - 12:32   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:. Je ne pense pas que conquérir la planète sera aussi facile que le pensent les Séparatistes... et les dernières lignes de cette partie semblent indiquer une contre-attaque républicaine d'envergure ! :sournois:

Vivement la suite ! :oui:


Personne ne s'attendait à ce que le plan se déroule sans accroc :transpire: si ?

Quant aux limites de la psychopathie de Yuka, j'ai pas encore trouvé le fond moi même.
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 19 Déc 2018 - 22:35   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Bonsoir a tous ! On commence a rentrer dans les choses sérieuses :diable: Bonne lecture !!



Chapitre 6 : Au recommencement (partie 9 )











- Monsieur le Chef de l’État ?
- Oui, capitaine ?
- Nous venons de recevoir des rapports. Le général Kleeve a rejoint Monument Plaza et a fait jonction avec les troupes du général Boissec. Ils lancent leur assaut sur le Temple Jedi. Le général Loathsom a pris le secteur de l'opéra mais rencontre des difficultés à atteindre le District du Sénat. Le général Farstar est bloqué avec ses troupes au niveau du marché galactique, mais il devrait finir par passer avec notre soutien aérien. Le Gardien Suprême Vos a réussi à sécuriser la zone industrielle et faire pénétrer ses troupes dans la Cité Galactique. On a un accès direct au District Fédéral. Les renforts sont en route pour le soutenir. Windu, Kenobi et Mundi seraient sur site d'après nos renseignements.
- Parfait. Et le reste de la planète ?
- Nous avons réussi à débarquer sur trois cent quarante sites sur les quatre cent vingt prévus. Toutes nos premières lignes progressent. De nombreux boucliers ont été détruits et les opérations de bombardement orbitales se sont intensifiées. Le quartier Judiciaire est déjà sous contrôle et l’État-Major ne tiendra plus très longtemps. Seule la Cité Galactique oppose encore une forte résistance.
- C'est là que nous avons envoyé le plus de troupes. Patientons encore un peu, et maintenez la pression sur les autres secteurs. Cela pourra nous servir en cas d'échec sur la Cité Galactique.

Cela se présentait bien. La République se battait avec force et ténacité, mais on ne pouvait que s'en douter. Le combat serait dur, les pertes lourdes, c'était prévu. Mais dans l'ensemble, le plan se déroulait relativement comme cela était prévu. Rainar avait déployé sa flotte autour de l'orbite pour intensifier les frappes. Toute la planète était parcourue de cratères enflammés et d'une atmosphère saturée de fumée. Coruscant était défigurée et méconnaissable. Seul point inquiétant, le petit millier et demi de vaisseaux ayant survécu attendaient hors de portée de tirs. Ils demeuraient cependant visibles sur les senseurs. Ils étaient là, à attendre, sans rien faire. Ils n’intervenaient pas, mais ne s’enfuyaient pas non plus. Mais qu'attendaient-ils ? Que Rainar les attaque ?
Ce serait idiot. Plus ces vaisseaux attendaient, plus la victoire de la CSI approchait. Rainar n'aurait certainement jamais perdu du temps et des ressources à les attaquer s'ils restaient hors de portée.
Tout d'un coup, les alarmes de proximité du Liberator résonnèrent avec force, emplissant toute la passerelle de leur lumière rouge.

- Au rapport ! exigea Rainar. Qu'est ce qui se passe ?
- Mais... mais c'est impossible ! s'exclama paniqué l'opérateur radar.
- Quoi ? Parlez, officier ! s'emporta Viliaire.
- Capitaine, sortie de nombreux vaisseaux d’hyperespace !
- Combien ?! demanda Rainar.

La réponse se matérialisa devant lui. Des innombrables destroyers stellaires Venator sortirent d'hyperespace. Il y en avait partout.

- Des milliers …, termina d'une voix vide l'officier radar.
- Resserrez notre formation ! Tout le monde à sa station de combat ! Mettez-moi cette flotte en ordre de bataille, maintenant !! s'empressa de commander Rainar.
- Mais, le soutien aérien ? demanda Viliaire.
- Prévenez Kleeve de ce qui se passe ! Qu'on arrête tout ! Stoppez l'avancée des troupes ! On doit se débarrasser de cette flotte avant de reprendre l'assaut !
- A vos ordres ! répondit l'officier comm'.
- Monsieur, ils attaquent nos vaisseaux inopérants suite au tir ionique ! Ils les massacrent ! rapporta l'officier radar.
- Monsieur, nous recevons de nombreux rapports d'avaries ! Nos vaisseaux n'arrivent pas à revenir vers nous. Ils se font couper la route ! Ils sont isolés !
- Nos pertes sont catastrophiques, nous perdons de nombreux vaisseaux, constata d'une voix absente Viliaire.
- Combien ?! Combien de vaisseaux sont sortis d'hyperespace ? demanda Rainar.
- Cinq mille unités, monsieur, répondit l'officier radar. A cela, il faut rajouter les mille cinq cents survivants.
- Mais c'est impossible ! D'où vient cette flotte énorme ! Comment n'a-t-on pas pu se rendre compte qu'une telle flotte croisait dans le secteur ? C'est tout bonnement impossible, on a fait des repérages sur plus d'une année !!
- Monsieur, d'après l'identification des couloirs hyperspatiaux utilisés, ces vaisseaux viendraient … de derrière le Noyau, déclara l'officier de navigation.
- Quoi ? fit Rainar.

Tous les officiers de pont se regardèrent, interloqués.

- C'est le Noyau Profond ? demanda l'un d'entre eux à son voisin.
- C'est impossible ! C'est une légende, on a jamais découvert la moindre route exploitable s'enfonçant dedans, et encore moins de mondes habitables ! lui répondit-il.
- Comment auraient-ils pu envoyer des vaisseaux en secret dans un endroit inconnu ? On surveille leur production et tous leurs mouvements depuis des années, chuchota Viliaire à Rainar.
- Je l'ignore, capitaine, mais nous devons nous rendre à l'évidence. La République a découvert des routes dans le Noyau Profond, en dehors de celle qu'on a utilisée pour attaquer Coruscant il y a neuf ans, et ils ont au moins colonisé un monde. Ils en ont profité pour amasser une flotte là-bas. On s'est fait avoir !
- Monsieur ! Des chasseurs en approche !!

Des dizaines de milliers de V-Wing, Y-Wing et d'ARC-170 fondirent sur les vaisseaux larguant leurs torpilles en masse. Les croiseurs Séparatistes furent parcouru d'innombrables explosions. Le Liberator fut aussi modérément secoué par des frappes de torpilles.

- Mobilisez toute la réserve de chasseurs ! Formation défensive ! Et rappelez tous les chasseurs envoyez en soutien ! Maintenant !
- Monsieur, nos chasseurs engagés sur la planète nous rapportent que des milliers de chasseurs ennemis viennent de lancer une offensive ! Ils sont bloqués sous l’atmosphère ! Ils ne peuvent plus se désengager !
- C'est un piège ! s'exclama Viliaire.



--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



- Sur la gauche ! indiqua Kaylin.
- Je sais, je suis dessus ! répondit Rial.
- Il en vient de partout ! grogna Drankar.
- Général, il y en a trois autres dans votre secteur, l'avertit Zi'rel.
- C'est bon, je m'en occupe.

Thodes mitrailla le 170 qui tentait d'échapper à son poursuivant. Une rafale pulvérisa ses trois ailes droites, et l'engin partit en vrille pour s'écraser dans un immeuble en contrebas. Un centre de soins remplis de civils et de troopers.

- Euh … désolé.

Mettant les gaz à fond, il rattrapa deux V-Wing traquant Antius. Il aligna ses canons sur les deux engins, dans un axe parfait. Sa rafale vaporisa le V-Wing le plus éloigné d'Antius. Sans s'arrêter de tirer, il arracha les ailes droites et éventra le flanc du V-Wing talonnant Antius, l'envoyant lui aussi valdinguer pour s'écraser dans un building.

- Mais d'où viennent tous ces vaisseaux ?! Ce n'est pas possible ! Comment tout cela a pu arriver ?
- Je ne sais pas, Leader, mais il s'est passé quelque chose d'imprévu. Quelque chose d'important, haleta Antius.

Thodes ne savait même pas comment il était possible de se rater à ce point. Tout allait bien, le plan marchait comme sur des roulettes, quand des vaisseaux loyalistes étaient sortis d'hyperespace. Beaucoup de vaisseaux loyalistes. Des milliers. Puis logiquement, des milliers de chasseurs venant de ces vaisseaux avaient fondu sur Coruscant pour rejoindre les chasseurs déjà présents et submerger les forces séparatistes. Ils étaient dépassés. Ils ne pouvaient plus assurer le soutien aérien, et les troupes Séparatistes avaient dû se stopper en urgence pour tenir leurs positions. Certaines étaient en plein milieu d'une zone hostile et d'autres dû se replier en catastrophe, alourdissant grandement les pertes, sans que Thodes et ses chasseurs n'aient pu faire quoique ce soit pour eux. Un calvaire. Tout était parti en vrille. Des années de préparation, d'espionnage, de repérage, de missions clandestines derrière les lignes ennemies menées par l'OSC, tant de morts, tout ça pour rien. La flotte Séparatiste était dilapidée, éclatée, pensant la situation sous contrôle. Même si la flotte Séparatiste demeurait plus nombreuse, une nouvelle bataille venait de commencer, et cette fois, l'avantage stratégique était clairement du côté de la République. Et Thodes le savait, peu importe le nombre et la puissance de feu d'une armée, si l'ennemi a l'avantage stratégique, il gagnera, sauf retournement de situation. Tout leur échappait, la situation devenait désastreuse. Ils perdaient. Comme ils avaient perdu neuf ans auparavant.
Une alarme de proximité résonna. Thodes eut juste le temps de mettre un coup sur les manches directionnels pour éviter la rafale verte qui l'avait pris pour cible, manquant de s'écraser contre un gratte-ciel.
Il n'eut même pas le temps de rétablir sa trajectoire que ses senseurs lui indiquèrent que le V-Wing avait fait demi-tour et le pourchassait avec une rapidité et une précision remarquable. Marchant aux réflexes et à l'instinct, Thodes fit les mouvements nécessaires pour sortir de la ligne de mire de son adversaire, les rafales vertes effleurant son chasseur.

- Y a des nouveaux participants dans la partie ! indiqua Thodes.
- On a vu ça ! Ils volent super bien ! s'exclama Antius.
- Ce n'est pas passé loin ! Je ne vais pas tenir longtemps ! angoissa Rial.
- Je n'arrive pas à le semer ! Il ne me lâche pas ! vociféra Mayla.

Une notification sur son tableau de bord le troubla durant une demi seconde sa concentration sur son pilotage, manquant de le faire pulvériser. Quelqu'un d'extérieur au réseau militaire confédéré tentait de rentrer en contact avec son escadron.

- Accepter, commanda Thodes à son HUD, se disant que la situation ne pouvait pas être pire.
- Commandant Thodes, fit une voix que Thodes reconnut sur le champ, nous voici de nouveau opposés. Pour la dernière fois, je le crains.
- Dreis. C'est général Thodes, maintenant.
- Oh, mes excuses. Toutes mes félicitations pour cette promotion.

Une rafale faillit pulvériser Thodes. Ce dernier l'esquiva au dernier moment.

- Tu pourrais me remercier autrement qu'en essayant de me tuer. On pourrait boire un verre, si tenté qu'il reste des bars en un seul morceau.
- Toujours en train de te moquer de la souffrance des gens que tu assassines, à ce que je vois.
- Oh, merde ! Fout moi la paix, Dreis ! C'est quoi ton problème à faire une fixette depuis Eriadu ? Je suis sûr que toi aussi tu serais général si tu savais passer à autre chose.
- Rien à voir. Vous êtes les meilleurs pilotes de la CSI. C'est notre devoir, à nous, les Ailes de Coruscant, de protéger cette planète de gens comme vous.
- Ton devoir ? Ta République n'existe plus ! Vous avez perdu tous vos mondes et il n'en restera rien après aujourd'hui. Soyez malins, toi et tes pilotes, pour une fois au moins dans vos vies. Lâchez l'affaire et tirez-vous.
- La République n'existera peut-être plus, mais regarde bien la situation. On avait tout prévu. Vous pouvez avoir la galaxie, vous pouvez avoir le Noyau, mais vous n'aurez jamais Coruscant. Ici, c'est la République Galactique et cela le restera pour toujours. Coruscant restera un monde libre. Vous allez tous y mourir.
- Tout prévu ?
- Avant l'échec relatif de l'Opération Unité, on avait mis au point le projet Forteresse. Le Conseil savait qu'il y a avait peu de chance de vous arrêter, alors on avait mis au point un plan de secours. Une sorte de tactique de la dernière chance, histoire de vous emporter dans un dernier combat. Vous aurez peut-être la victoire, mais ce sera une victoire à la Pyrrhus. Au fur et à mesure de la guerre, pour dix vaisseaux construit, sur des années, un vaisseau n'arrivait jamais à destination. Nous avons inventé des tas de projets soi-disant secrets. Des bases, des occupations supposés par nos forces, des opérations d'envergure...
Nous avons bombardé l'OSC de fausses informations, en sachant que vous observiez nos déplacement et notre logistique. Et vous avez supposé que ces vaisseaux étaient attribués à ces projets factices et éphémères. Vous avez couru après des chimères. Puis vous avez perdu leur trace. Un vaisseau par ci, par là, qui cela pouvait inquiéter ? Sauf que durant tout ce temps, ces vaisseaux étaient envoyés dans un monde caché au fond du Noyau Profond, sous notre contrôle. Patiemment, nous avons monté une flotte, toute équipée, prête pour le jour où vous viendrez violer les terres sacrées de Coruscant. Nous aurions aimé avoir le double de vaisseaux, mais la guerre n'a pas épargné notre capacité de production. Mais ce n'est pas grave. Vous avez déployé toutes vos forces, vous aviez préparé votre attaque pour neuf mille vaisseaux alors qu'il y en avait quatorze mille. Vous n'avez aucun renfort, aucune échappatoire. Vous êtes finis. Si on brûle, vous allez brûler avec nous.
- C'est de la folie, t'en as conscience ? Vous avez sacrifié votre peuple, vos soldats, votre monde juste pour continuer la guerre un peu plus longtemps ? Même si on meurt ici, les forces stationnées dans le Noyau viendront nous venger et Coruscant tombera.
- Mais nous aurons terminé en beauté. En emportant votre Chef de l'État, votre État-Major, une flotte entière et les Raiders ! Vos vaisseaux dans le Noyau devront lâcher les mondes qu'ils occupent pour terminer le boulot, et la nouvelle de notre victoire fera se révolter les peuples Loyalistes contre vous. Vous n'aurez ni chef, ni soutiens, et après ce que vous avez déjà subi lors de l'Opération Unité, cela sonnera la fin de la Confédération !
- Une politique de la terre brûlée ! C'est ça votre plan ? Il n'y aura plus rien ! Ni CSI, ni République, plus rien ! Vous allez causer encore plus de morts sans but !
- Ce sont vous les responsables ! Ça vous apprendra à croire qu'une bande d'insurgés puissent renverser une République millénaire ! On fait ça pour la démocratie ! Pour la liberté !
- Il commence à me gonfler, s'agaça Mayla. Vaik, bute-moi ces connards qu'on en finisse.
- Je suis d'accord avec la dame, Gaven. Ton monologue faisait très cliché. Qu'on en finisse maintenant, fit une voix masculine inconnue.
- Ok, Merrick. On va faire comme tu le sens. Mesdames et messieurs, éliminez moi les Raiders !

La danse mortelle reprit de plus belle.



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- Ici le Retal, nous sommes en perdition ! Intégrité structurelle touchée !
- On rentre en fusion !
- … vacuez ! Évacuez !!
- On vient de perdre le Conquest !
- L'Abnegator ne tiendra plus longtemps !
- … commandant, les dégâts sont importants. On ne va pas s'en sortir !
- Alors, on les emportera avec nous ! Toute la puissance dans les moteurs, on leur fonce dedans ! Monsieur le Chef de l’État, ce fut un honneur. Âme Azure, terminé.

Un grondement sourd secoua tout le vaisseau.

- Au rapport ! aboya Rainar.
- Frappe de torpille aux niveaux des stabilisateurs d'énergie de la bobine du canon de tir gauche ! rapporta l'officier affecté à la gestion énergétique et à la surveillance des dégâts du Liberator.
- Ils veulent nous refaire le coup d'Abregado ! Interceptez les ! Je veux tous nos chasseurs sur ces Y-Wing ! Nous devons préserver les canons à tout prix où nous sommes condamnés !

L'hologramme du Haut Amiral apparut.

- Monsieur le Chef de l’État, notre formation est fragilisée ! Mon vaisseau subit un vrai barrage de tirs turbolasers et des bombardements répétés ! Nos dégâts sont importants et j'ai perdu mon escorte. A ce rythme on ne tiendra plus très longtemps !
- Vous n'êtes pas le seul, Haut Amiral ! Coordonnez la flotte ! Tenez vos positions ! Je dois gérer la survie du Liberator !
- Nous devrions contacter nos forces sur Corulag !
- Et rameutez nos forces du Noyau ? Si on fait ça, le Noyau sera libre et ils se retourneront contre nous ! Non, Haut Amiral, je refuse de céder ! Je refuse de reporter la fin de la guerre à plus tard ! On en finit maintenant !
- Mais, monsieur ! Nous ne tiendrons pas ! Nous allons perdre cette bataille !
- Je vous ai donné un ordre, Haut Amiral ! Obéissez ! Tenez vos positions !

Nouvelle explosion.

- Notre canon ionique gauche est HS, monsieur, rapporta l'officier consterné.
- Capitaine Maland ! Interceptez-moi ces Y-Wing ! Maintenant ! Je ne veux plus le moindre dégât sur le canon droit, c'est un ordre !
- J'essaye, monsieur ! Mais leurs V-Wing et leurs 170 les couvrent. On est harcelés !
- Je m'en fou complètement ! Ignorez-les ! Peu importe que vous y restiez tous, si ce canon tombe, il y aura des millions de morts sur votre conscience, suis-je clair ?
- Oui, monsieur.
- Ils vont trop vite ! rapporta un pilote.
- Stoppez-les ! Foncez leur dessus s'il le faut ! ordonna Maland.
- Non, non, non, non, non !!!

Nouvelle secousse. Le pilote de Maland et son escorte avait bien donné leur vie. Mais …

- Le dernier canon ionique est inopérant, monsieur.
- On peut les réparer ? demanda immédiatement Rainar, au bord de la rupture nerveuse.
- Négatif. Ce sont les bobines d'accumulation d'énergie qui sont touchées, monsieur. Nous ne pouvons utiliser l'énergie canalisée nécessaire, sans quoi tout le vaisseau exploserait. C'est finit.
- Monsieur, l'appela la capitaine Viliaire. La flotte de la République resserre sa formation. Ils veulent renforcer leur puissance de feu.
- Non, capitaine. Ce qu'ils s'apprêtent à faire, c’est enfoncer nos lignes.

Tous les officiers le regardèrent, attendant un ordre.

- Et on ne pourra pas les arrêter …

Puis un flash transperça son esprit.

- Officier ? Vous avez bien dit qu'une accumulation d'énergie dans le dispositif de tir entraînerait une explosion ?
- Oui, si on actionne l'arme, le vaisseau sera désintégré, monsieur.
- Ils resserrent leur formation … murmura Rainar pour lui-même.
- Monsieur ? s'interrogea Viliaire.
- Officier, j'aimerais que vous faisiez un calcul pour moi, s'il vous plaît.

Le jeune enseigne affecté à la gestion énergétique s'assied devant sa console pour indiquer qu'il était prêt.

- Que ce passerait-il si on coupait tous les systèmes ? Systèmes de survie, boucliers déflecteurs, énergie d'alimentation, turbolasers... tous sauf les moteurs réduits au minimum, et qu'on déroutait la totalité de l'énergie dans l'arme ionique pour tirer ?
- Comme je vous l'ai dit, monsieur, cela entraînerait …
- Oui, une explosion, on est tous morts, j'ai compris. Ma question c'est : quelle serait la puissance de l'explosion ?

Tous les officiers de pont se regardèrent comme si Rainar avait pété un fusible.
L'officier de régulation énergétique se mit à pianoter sur son écran.

- Euh … une sévère explosion. Ce serait une explosion de tout le réacteur d'hypermatière vu que c'est lui qui alimente directement l'arme, et vu que sa capacité est …
- 4500 fois supérieur à un destroyer Providence, je sais, j'étais là lors de la conception de l'engin.
- Ce serait une explosion gigantesque. Mais tout ceci n’est que théorique, aucune explosion de ce genre n'a jamais été faite.
- Ce que je veux c'est la portée des dégâts absolus. Le rayon dans lequel tout serait détruit.
- Euh... d'après mes résultats, je dirais environ un quart de l'orbite de la planète, sans que cela ne puisse passer l’atmosphère. Mais ça reste théorique.
- Donc si le Liberator explosait à proximité de la formation resserrée de la République, l'ensemble de la flotte serait détruite ?
- Oui. La totalité de leur flotte serait pulvérisée. Mais pas que. Notre flotte serait anéantie elle aussi. Leur flotte, notre flotte, tout …

Un silence lourd pesa sur la passerelle.
La capitaine vint près de lui pour lui murmurer à l'oreille.

- Vous n'envisagez pas ce suicide, dites-moi ?
- Au contraire, capitaine, répondit Rainar à voix haute. C'est le seul espoir que nous ayons. Le seul moyen que nous ayons d'inverser la tendance. De mettre fin à la guerre.
- Nous pouvons appeler nos alliés dans le Noyau.
- Ils n'arriveront jamais à temps pour nous sauver, et même s'ils prennent Coruscant, nous perdrons le Noyau. La guerre continuera. Une guerre civile cette fois. Il n'y a rien de pire qu'une guerre civile.

Les souvenirs d'Esseles revint à lui.

- Je ne le permettrais pas.
- Monsieur, je pense …
- Ma décision est prise, capitaine.
- Quoi ?
- Dites-moi. Combien de personne au minimum est-il nécessaire pour mettre ce plan en œuvre ? Je parle du minimum physique, pas du minimum de postes occupés.
- Et bien … fit la capitaine qui se prit à réfléchir à ce plan de fou à lier, il faudrait quelqu'un au poste de pilotage. Le pilotage automatique ne marchera pas avec tous ces débris. Et il faudrait quelqu'un au poste de l'arme. Il faudrait aussi quelqu'un pour dérouter l’énergie, mais la manœuvre n'étant pas nécessairement concomitante avec le chargement de l'arme, une seule personne pourrait s'en charger.
- Donc deux personnes, en somme ?
- Oui...

Rainar se tourna vers la passerelle.

- Écoutez-moi. J'ai conscience de la folie que je demande et je refuse de mettre plus de vie en danger que nécessaire à cause de mon idée … de merde, il faut l'avouer.

La passerelle rigola. Nerveusement, sans doute.

- Je serais du voyage. Je reste. Mais j'aurais besoin d'un comparse pour finir le travail. Quelqu’un qui acceptera de mourir à mes côtés pour sauver tous les autres. Je sais ce que je suis en train de demander, mais visiblement, il m'est impossible de tenir les deux postes tout seul. Dans ce cas...
- C'est bon, je reste, fit la capitaine Viliaire.
- Non, vous êtes l'officier supérieur …
- Justement, le capitaine sombre avec le navire. Et si le Chef de l’État en personne se sacrifie, quelle capitaine je ferais si je me sauvais ?
- Non, capitaine. Moi je reste, fit le lieutenant-commandant Reddock.
- Vous n'êtes pas obligé de jouer les héros, lieutenant-commandant, fit Viliaire, nous avons le nombre de suicidaires qu'il nous faut.
- Sauf votre respect, vous êtes une officier supérieure talentueuse, mais il n'y a que moi et mon équipe qui avons été formés pour manœuvrer cette arme à la perfection. Il ne faudra pas louper notre coup dans l'accumulation d'énergie, où alors cette bombe sera ratée. Vous serez morts pour rien, et on sera tous condamnés. Je préfère assurer le coup. Je sais comment manœuvrer l'arme.
- Et nous resterons avec notre chef d'équipe, fit la jeune Mikkienne.

Le lieutenant Gal se leva et se mit avec eux.

- Nous aussi, on reste monsieur, fit l'officier aux communications.
- Non ! Non, arrêtez ça ! aboya Rainar. Ce n'est pas nécessaire ! On a largement ce qu'il nous faut ! Tirez-vous ! Sauvez vos vies ! Rejoignez vos familles, vos amis, vos mondes ! Vous avez voué vos vies à ce conflit ! On arrive enfin au bout, nous arrivons enfin à la paix ! Cette paix, plus que quiconque dans la galaxie, c'est la vôtre. Vous y avez le droit. Je refuse que vous restiez là.
- Tout comme vous ! répondit Reddock.
- Moi, plus personne ne m'attends, espèce de crétin ! Je n'ai plus personne ! La guerre m'a tout pris ! Alors tirez-vous !
- Moi non plus, plus personne ne m'attends, monsieur le Chef de l’État, fit Reddock en levant le menton pour tenir tête à Rainar. Moi aussi, la guerre m'a tout pris.
- Comme nous tous, fit la Mikkienne.
- Très bien, on va la jouer autrement. Je vous ordonne de quitter ce pont, c'est un ordre. Si vous désobéissez, vous vous rendez coupable de trahison.
- Sauf votre respect, une fois mort, ça nous sera plus ou moins égal, monsieur, répondit calmement le Bith. Alors je vais refuser de suivre cet ordre, monsieur.
- Vous nous avez fait confiance pour mener ce vaisseau à la victoire. Pour mettre fin à la guerre. On s'est entraîné des années pour ça, pour ce jour. C’est notre jour. Nous ne quitterons pas ce vaisseau. C'est décidé, conclut Reddock.

Nouvelle explosion.

- Monsieur, si vous voulez faire ce que vous envisagez, nous devons nous dépêcher. Les nôtres meurs.
- Ok, dernier appel pour la survie.

Quittant doucement le fauteuil, le pilote Nemoidien, l'officier à la régulation énergétique, et celui au radar, avec quelques enseignes quittèrent d'un pas hésitant la passerelle. Ils s'arrêtèrent devant Rainar.

- Monsieur …
- Allez-y. Sauvez-vous. Survivez. Rejoignez les vôtres. Ne vous en faites pas, personne ne vous juge ici. Vous avez raison. Vraiment. Et merci pour votre dévouement.
- Ce fut un honneur de servir sous vos ordres, monsieur, fit une jeune enseigne.

Puis ils quittèrent la passerelle en courant.
Rainar prit le contrôle des communications et lança un appel interne.

- A tout l'équipage, ici Kade Rainar, Chef de l’État de la Confédération. J'ordonne une évacuation totale et immédiate de l'appareil. Je répète, évacuation totale et immédiate de l'appareil. Rejoignez les autres vaisseaux de la flotte. Maintenant.

Il se tourna vers l'officier comm'.

- Envoyez un message à Iriuun. Dites-lui d'emmener la flotte le plus loin possible de ce secteur. Repli général. Puis coupez toutes communications avec le Liberator.
- Tout de suite.

Viliaire vint prendre le poste de pilotage laissé vacant par Secunck.

- Capitaine, cap sur la flotte de la République.
- A vos ordres.

Rainar se tourna de nouveau vers l'officier comm'.

- Maintenant que les communications sont coupées, pouvez-vous vous charger de dérouter l'ensemble de l'énergie dans le noyau énergétique ? Coupez tout le reste.
- Bien, monsieur.

Il alla à la console.

- Extinction des turbolasers. Déviation de l'énergie vers le noyau. Extinction des systèmes de survie et des systèmes auxiliaires.

La lumière sur la passerelle se coupa, rajoutant à l'aspect submersible du Liberator.

- Réduction de l'énergie attribuée aux moteurs au minimum, repris l'officier comm'.
- Nous sommes en position pour foncer sur leur flotte, prévint Viliaire.
- Commencez une approche en douceur. Je veux encore laisser le temps à l'équipage d'évacuer. On doit être prêts, ils vont tout faire pour nous intercepter.
- Et maintenant, ce sont les boucliers, termina l'officier comm'. Ça y est. Toute l'énergie est redirigée vers le noyau qui est en surtension énergétique.

Tous l'équipage kamikaze fut parcouru d'un frisson à l'idée d'être sans boucliers. Ils se sentaient nus. Difficile de se faire à l'idée qu'on va mourir.

- Bien. Viliaire, augmentez la vitesse. Reddock ? appela t-il en se tournant vers le chef d'équipe.
- Monsieur ?
- Commencez le processus d'accumulation d'énergie.

Reddock mit une main sur l'épaule de la Mikkienne qui tremblait. Il lui fit un signe de tête.
Elle actionna des boutons et le processus les transformant en bombe géante commença.

- Monsieur, la flotte commence à se retirer, l'avertit le lieutenant Gal ré-affecté aux radars.
- Parfait. Que la Force soit avec vous, fit-il à la flotte Séparatiste. Viliaire, foncez !
- Plein gaz !

Le vaisseau commença son slalom entre les débris. Les vaisseaux de la République commencèrent à tirer sur le Liberator, y voyant une belle occasion vu que ses boucliers étaient baissés.

- Arme chargée à 50%, monsieur.
- Allez au-delà du maximum ! Poussez la au-delà des limites !

Le Liberator était maintenant au contact de la flotte de la République, mais continua sa course pour aller en son centre. Cette fois, les Loyalistes intensifiaient leur puissance de feu et tous les chasseurs bombardaient massivement l'engin, ignorant la flotte Confédérée qui s'enfuyait.

Ils ont compris, déduisit calmement Rainar. Ils savent ce qu'on essaye de faire.

Les vibrations parcoururent toute la structure. Malgré l'absence de boucliers, le blindage du Liberator était le plus épais jamais fait. Il encaissa sans broncher des milliers de frappes lourdes, mais il commençait à céder.

- Notre blindage lâche ! On a des sections entières de pulvérisées ! Tout le vaisseau tombe en morceaux ! commenta l'officier comm'.
- Quelle importance ? répondit le Bith.
- Oui... désolé, l'habitude.

Des milliers de chasseurs droïdes vint écarter les chasseurs loyalistes avant qu'ils ne s'en prennent à la passerelle, nouvelle cible des Loyalistes, voyant qu'ils ne pourraient anéantir le Liberator aussi facilement.

- D'où viennent-ils ? demanda Viliaire sans se déconcentrer de son pilotage.
- C'est Iriuun. Il a compris notre plan et il savait que les Loyalistes viseraient la passerelle pour nous arrêter. Il a envoyé les chasseurs droïdes pour nous protéger, répondit Rainar.

Une alarme résonna. Rainar se tourna vers Reddock.

- L'arme est à 100%, mais on redirige encore plus d'énergie vers les accumulateurs endommagés. Si on appuie sur la gâchette, c’est finit.

Rainar profita des dernières secondes de vie qu'il lui restait. Étrangement, ce n'est pas la guerre, ou même l'avenir qui n'aurait pas qu'il lui vint à l'esprit. Il pensa à Esseles. Belle, unie, en paix, comme elle fut autrefois. Il revit Noné. Sa magnifique femme. Ses cheveux bruns et longs. Ses tâches de rousseurs. Il revit le moment où il l'avait rencontré. Son premier baiser, leurs nuits de jeunes insouciants à s'aimer. Il revoit son mariage. Puis il revit Dalien. Puis Celeste. Ses enfants. Son petit gaillard et sa petite princesse. Il les revit se chamailler, puis les disputer. Leurs sorties en famille, leurs moments de bonheur. Il refusait de revoir le moment il les vit, allongés, brûlés ou broyés, parmi les victimes des bombardements de la République. Il refusait cette vision, elle était loin, elle était morte. Oui il n'avait plus rien. Il s'était accroché à ce rôle, à celui de Chef de l’État, pour changer la galaxie, pour faire en sorte que leurs morts ne soient complètement vaine. Il s'y était jeté corps et âme. Et il osait espérer avoir suffisamment construit pour que son œuvre lui survive. La galaxie irait mieux. Il y avait de l'espoir pour elle. Pour Vaik. Il repensa à son ami. Sans lui, il en aurait fini avec la vie depuis longtemps, où aurait totalement finit broyé par sa haine.

Désolé Vaik.

Il allait devoir continuer leur œuvre sans lui. Pour lui, c'était finit. Le combat touchait enfin à sa fin, le cauchemar allait prendre fin. Donc non, il ne revoyait pas le cadavre de ceux qu'il aimait. Car cela n'existait plus dans sa réalité. Seul le bonheur existait désormais.

J'arrive, Noné.

- Monsieur ? l'appela Reddock.
- Ce fut un véritable honneur de mourir à vos côtés.
- Pareillement, monsieur, répondit Viliaire.
- Ouvrez le feu.

Reddock se tourna vers la Mikkienne, prit sa main tremblante dans la sienne et actionna la séquence de tir.

- De notre haine naîtra l'espoir, souffla t-il pour la dernière fois.

La lumière de l'arme emplit la passerelle et la flotte de la République autour de lui disparue. Tout disparu.







Oui, vous le sentez ? On commence a rentrer dans le dur de la fin de ma fic cette fois ! La suite de la bataille de Coruscant la semaine prochaine !
Modifié en dernier par Clonedroïd92 le Lun 24 Déc 2018 - 11:21, modifié 1 fois.
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Messagepar L2-D2 » Jeu 20 Déc 2018 - 8:36   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Neuvième partie lue !

:perplexe: :shock: :( :cry:

Ah là oui, on sent qu'on approche de la fin. Et quelle fin ! Que restera-t-il à la fin de la bataille, si ce n'est des ruines ?

Là, je peux particulièrement le dire : vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Sam 22 Déc 2018 - 23:55   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Neuvième partie lue !

:perplexe: :shock: :( :cry:

Ah là oui, on sent qu'on approche de la fin. Et quelle fin ! Que restera-t-il à la fin de la bataille, si ce n'est des ruines ?

Là, je peux particulièrement le dire : vivement la suite ! :oui:



Ca se passait pourtant pas mal pour la CSI. Après la paix loupée de Manaan, je pouvais pas rester sur un happy end loupé. Alors j'en ai fais un deuxième :transpire:

Adieu Kade Rainar.
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Messagepar Ve'ssshhh » Dim 23 Déc 2018 - 21:42   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

C'est sûr: tu n'aimes pas les happy ends!

La mort de Kade Rainar, aussi héroïque fut-elle, m'a fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre! :shock:
Que réserves-tu donc à tes autres héros?

Ceci dit, il est difficile d'imaginer une fin heureuse à un conflit si long, sanglant et impitoyable!
Sans doute les survivants devront se contenter... D'avoir survécu, justement. Et espérons-le pour eux, de ne pas faire trop de cauchemars...
Comment peut-on sortir indemne d'une si terrible guerre?
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar Clonedroïd92 » Lun 24 Déc 2018 - 12:17   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Ve'ssshhh a écrit:C'est sûr: tu n'aimes pas les happy ends!


Je vois vraiment pas ce qui te fait te dire ça ... :paf:

Ve'ssshhh a écrit:La mort de Kade Rainar, aussi héroïque fut-elle, m'a fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre! :shock:
Que réserves-tu donc à tes autres héros?


:whistle:

Merci pour ton retour ! Tu devrais être fixé sur tes interrogations, en partie, dès la semaine prochaine :wink:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 26 Déc 2018 - 12:28   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Après le sacrifice de ce renard de Rainar, la CSI a perdu son leader, mais la République a perdu sa flotte. Plus rien n'empêche les armées Séparatistes au sol de prendre Coruscant et d'en finir avec la République. Mais les défenseurs de la République sont chez eux. Laisseront-ils leur planète tomber entre les mains froides des droïdes ?








Chapitre 6 : Au recommencement (partie 10)










- Je ne vois plus rien !!! hurla Drankar.
- Comment on est censé piloter ?! se plaignit Kaylin.
- Bordel de chiotte, qu'est ce qui se passe ?!

La dernière question d'Antius était la bonne. Qu'est ce qui se passait ? Ils étaient en train d'essayer de semer les neuf V-Wing à la botte de Dreis, lorsque une explosion suivit d'un immense flash les avait tous aveuglés. Les êtres vivants, qu'ils soient sensitifs ou animaux, on tous le même réflexe lorsque leur vue est totalement obstruée et qu'une gêne les fait souffrir. Ils se figent. Que ce soit les combattants au sol ou les milliers de pilotes et droïdes qui s'entretuent dans les cieux, tous s'étaient glacés sur place. Car lorsqu'on avance à l'aveuglette, on avance sans voir les obstacles, les menaces, les dangers...
Sur les neufs assaillants des Ailes de Coruscant, Mayla en avait déjà abattu un.
La vue revint petit à petit. Les formes, les contours, la vie revint à eux. Ils purent donc observer une explosion droit devant, sectionnant un pont reliant deux grattes-ciels.

- Je crois que mon poursuivant s'est crashé durant le flash, fit Kaylin.

Voilà un pilote d'élite qui s'est trop détaché de son instinct animal. La civilisation et la sophistication pouvaient avoir leurs mauvais côtés. Dommage. Cela portait le nombre d'assaillants à sept, donc à égalité avec les Raiders. Seul regret, aucune des deux victimes n'était Dreis.

- Comme l'a demandé Antius, j'aimerais savoir quel était ce flash, demanda Thodes.
- Regardez ! fit Zi'rel. Vos scopes ! La flotte de la République !
- Elle a disparu ! s'exclama Rial. Bordel de merde, cette foutue flotte a disparue !

Sans plus tarder, Thodes rentra en contact avec Dreis. Il décrocha, mais ne parla pas.

- C'est finit, Dreis. Votre flotte s'est faite anéantir. Notre arme à de nouveau marché. Il n'y a plus aucun espoir pour vous. Rendez-vous, on est pas obligé de continuer ce combat.
- Tu viens de tuer deux autres de mes pilotes. Peu importe que ça soit foutu. On se rendra quand vous serez morts.
- Alors vous y resterez, vous aussi. C'est devenu personnel, Dreis. Tu ne peux plus le cacher.
- Vous êtes des séides, des criminels de guerre. Même si on perd, la justice doit être rendue.
- Alors, soit.

Il coupa la communication et repris ses figures de hautes voltiges. Dreis le traquait de très près. Thodes tenta de foncer contre des grattes-ciels, puis de remonter en piqué au dernier moment, mais Dreis le suivait. Il arrivait même à anticiper ses actions, et faillit le descendre à trois reprises. Il ne s'en sortait que par des demi-tours serrés, à fond de train, en frôlant des immeubles et autres obstacles. Les figures devenaient de plus en plus osées, et même lui allait y rester. Mais Dreis ne le lâchait pas. Il n'arriverait pas à le semer. Il fallait la jouer autrement.

- Écoutez, les Raiders. Ça rime à rien, ils ont l'avantage !
- Je confirme ! Il va finir par me descendre ! se plaignit Zi'rel.
- On peut s'en sortir. On va croiser nos routes, et descendre le poursuivant de celui qu'on croisera. Ils alignent leurs courses sur celles de leurs cibles. On va faire en sorte qu'ils ne voient pas d'où vient leur mort. Et on mettra un terme à ce combat qui n'a que trop duré.
- Ok, ça marche, répondit Mayla. Les danses croisées.
- Antius, appela Thodes. T'es le plus près de moi.
- Ça marche, j'arrive mon vieux.
- Descends-moi ce bâtard, s'il te plaît, lui souffla Thodes.

Virant brusquement sur gauche, Thodes s'engagea dans un dédale de buildings et accéléra pour croiser Antius au niveau d'un espace entre deux tours assez restreint. Ils seraient exposés, mais leur poursuivant aussi, et c'est eux qui avaient l'initiative du piège. Ils avaient l'avantage.

- Attention, j'arrive dans trois, deux, un …

La manœuvre fut parfaite. Freinant d'un coup, Thodes mit son chasseur à la perpendiculaire de celui d'Antius et pu mitrailler le V-Wing le pourchassant. L'intercepteur explosa d'un coup.

- Allez ! Un de moins. Et toi Antius, tu l'as …
- Je suis touché ! Je vais m'écraser !!
- Quoi ?

Le P-38 d'Antius était en flamme, son aile droite était arrachée et les flammes gagnaient le cockpit. Ne cherchant pas à comprendre, Antius s'éjecta avant que son chasseur ne percute un building et n'explosa.
Ça n'avait pas marché. Thodes avait abattu l'un des leurs, mais eux aussi avaient eu un des siens. Quel idiot ! Il n'affrontait pas un escadron classique ! C'étaient des pilotes d'élite, ils avaient vu le coup venir.

- C'est bon, Kaylin, j'ai eu le tiens, annonça Rial.
- Rial, derrière toi ! Attention !
- Quoi ? Mais d'où il sort ?!

C'était le poursuivant de Zi'rel, il avait lâché sa cible, et s'était associé avec le poursuivant de Rial pour le protéger de l'attaque de Kaylin. La Mirialan n'avait pas pu éliminer le Loyaliste accroché au Nikto, qui avait désormais deux engins aux trousses. Un sur la droite, un sur la gauche, dans un couloir de navigation très serré.

- Vire à gauche ! lui ordonna Kaylin.
- Je... je peux pas...
- J'arrive, je suis là !
- Kaylin, aide moi ! J'arrive... j'arrive pas à les semer ! s'étrangla Rial.
- Rial !

Les rafales vertes arrachèrent le réacteur droit et enflammèrent celui de gauche.

- KAYLIN !!!!!

Le P-38 se désintégra contre un immeuble, le Nikto encore à l'intérieur.

- RIAALLLL !!!!!!
- Non ! s'exclama Zi'rel.
- C'est pas possible... souffla Antius.
- Putain d'enfoirés !! hurla de toute sa rage Kaylin.

Les collant presque front contre arrière , Kaylin, fit demi-tour et détruisit l'un des assassins. L'autre rétro-freina à fond, et repassa derrière Kaylin, touchant son appareil. Virant de bord au dernier moment, Kaylin évita le pire mais son assaillant comptait bien finir le travail. Elle ne dû son salut qu'a l'intervention de Zi'rel, qui abandonna ses manœuvres d'esquive pour sauver la Mirialan. Mais il loupa quand même le V-Wing. Désormais visé par son assaillant, Zi'rel était vulnérable. Il s'attendait à recevoir le coup fatal.

- Danse avec moi, misérable crevard !

Drankar n'avait pas verrouillé sa cible, ses tirs n'atteignirent pas le V-Wing. Mais, bien décidé à sauver son camarade Herglic, il percuta de plein fouet le V-Wing.

- Pour Jabiim !!!!!

Son engin emmena le V-Wing dans un autre gratte-ciel, qui s'effondra sous le choc d'une nouvelle explosion gigantesque.

- Drankar !! appela Thodes.

Drankar, Rial... ça recommençait. Ils mourraient tous. Les uns après les autres, sous ses yeux impuissants.

- Non …

Impuissant.

- Non, non, non !! Pas encore ! cria t-il dans son micro.
- Vaik ! appela Mayla. Courage ! Ils ne sont plus que trois, on est quatre ! On peut encore les avoir !

Mais plus pour longtemps. Les trois autres chasseurs Loyalistes avaient disparus des radars, lorsqu'une rafale vint du ciel pour frapper le P-38 de Zi'rel. L'engin avait déjà ses boucliers d'affaiblis à cause de l'attaque précédente, et perdit son réacteur gauche. Zi'rel décrivit une boucle sur place tandis que son engin perdait de l’altitude. En soit, Zi'rel aurait pu se poser, mais Thodes connaissait l'instinct de prédateur qui animait les Ailes de Coruscant. Les Raiders avaient le même. Ils voudraient finir le travail.

- Zi'rel, éjecte-toi, ! Maintenant ! lui ordonna Thodes.

Bien lui en coûtât d'écouter le conseil de Thodes, son chasseur fut pulvérisé tout de suite après qu'il se soit éjecté.
C'était Dreis. Thodes pouvait reconnaître sa façon de voler. Il était accompagné d'un autre pilote.

- Je m'en occupe ! fit Mayla.

Elle réussit à verrouiller et pulvériser l'ailier de Dreis dans un temps record de quelques centièmes de secondes. Mais ce fut suffisant pour que Dreis s'enfuit.

La seconde d'après ce fut le P-38 de Kaylin qui atterrit en catastrophe, l'arrière en feu, rappant le sol et faisant des tonneaux.

- Quoi ? Dreis vient à peine de s'enfuir !
- C'est Merrick ! répondit Mayla. Il me traquait tout à l'heure. J'ai réussi à le semer mais il est encore dans le coin.

Il connaissait ces profils. Garven Dreis et Antoc Merrick. Les deux héros Virujansiens qui ont repoussé les Séparatistes sur leur monde natal avant de rejoindre les rangs de la République. Ils volaient ensemble depuis aussi longtemps que Mayla et Thodes, peut être même plus longtemps. Ils allaient devoir être prudent, mais cela semblait impossible.
Un son résonna.

- Alarme de proximité ! hurla Mayla.

Plongeant vers le sol, Thodes évita de peu l'attaque venant du ciel. Dreis venait de reprendre l'ascendant sur lui. Ça ne finirait donc jamais...
Mais Dreis n'était pas un simple pilote clone, et Thodes s'était mis en mauvaise posture. Il plongeait, ce qui signifiait qu'il allait devoir remonter, ou s'écraser. Une situation des plus favorables pour son poursuivant s'il savait anticiper son prochain mouvement.
Thodes le vit, dans un coup œil furtif. Une cavité dans l'immeuble en face de lui. Un tunnel. Dreis ne l'avait pas encore dépassé. Avec un peu de chance, et une remontée millimétrée, il pourrait emprunter ce tunnel de circulation et éviter l'anticipation de Dreis, qui allait fixer sa ligne de mire plus en hauteur pour y attendre Thodes durant la remontée. Une chance. Il devait la saisir. Il tira de tout son poids sur les manches directionnels et remonta son chasseur à toute allure. Le V-Wing stabilisa sa descente pour remonter avant lui et avoir un angle de tir. Thodes était cuit. Mais là, il saisit sa chance. Mettant le rétro-freinage à fond peu avant le tunnel, il arriva encore trop vite, perpendiculaire à l'entrée de ce dernier. Dans un coup de manche vers le bas, il réussit à pénétrer dedans, non sans frotter le plafond de celui-ci. C'était une question de millisecondes. Il allait souffler et exulter sa joie quand il ressentit un coup sourd. Puis un autre et un autre. Les fumées emplirent son cockpit, les alarmes hurlèrent dans tous les sens, son tableau de bord clignota entre les arcs électriques qui lui brûlaient désormais les mains.
Il avait réussi. Dreis avait réussi à réaligner sa direction pour le suivre dans le tunnel, en quelques millisecondes. Comment était-ce possible ? Il était admiratif. Et dépassé. Il n'avait aucune échappatoire. Le tunnel qui devait le sauver allait devenir son tombeau. C'était finit, il allait mourir ici.

- Je suis là, Vaik ! le rassura la voix de Mayla.

Il pensait que c'était un mirage. Son esprit, devant sa propre fin, essayait de le réconforter en lui envoyant le son qu'il aimait le plus entendre au monde. La voix de Mayla. Ce fut encore plus dur à croire lorsqu'il vit, dans son dos, l'intercepteur V-Wing de Dreis exploser lorsqu'ils sortaient tous les deux du tunnel. En mille débris. Garven Dreis était tellement fixé sur Thodes, capturé par sa victoire imminente, que sous cet effet tunnel, il n'avait pas vu la mort arriver sur sa gauche.

- Merci ! s'exclama Thodes.

Il tourna la tête vers le P-38 de Mayla. Il put apercevoir la Twi'lek à l'intérieur, décasquée, mais quelque chose était étrange. Elle ressentait de la peur, Thodes pu clairement l'apercevoir. Pourtant, malgré cette peur, Thodes vit qu'elle souriait. D'un sourire béa, triste, et amoureux à la fois. Ses lèvres formèrent une phrase.

«  Merci pour tout ».

Il plongea ses yeux dans les siens, puis ses yeux disparurent. Mayla disparue. Les flammes de son P-38 explosant en plein vol emportèrent Mayla Thodes pour toujours.

- M... Mayla …

Les flammes se dispersèrent sur de multiples débris. Une forme vint remplacer le sourire de Mayla. Un intercepteur V-Wing traversant ce néant qui fut, il y a quelques secondes encore, l'amour de sa vie.
Elle était là, devant lui, il y quelques secondes, portant sur le bout des lèvres toutes leurs promesses. Et maintenant, elle avait disparue pour toujours.
La stupeur fit place à la douleur. Une douleur monstrueuse. La pire douleur qu'il n'ait jamais ressenti. Des millions de fois pire que celle ressentit lorsque les troopers avaient emmené son père. Son crâne était congestionné et semblait exploser, ses yeux le brûlaient, son ventre fondait, et ses veines se remplirent d'acide. Il fallait faire sortir cette douleur, et vite. Avant qu'elle ne le détruise littéralement sur place. Alors il la fit sortir.

- MAYYYYLLLLLAAA !!!!!!!!

Il ne comprit plus trop ce qui se passa ensuite. Il fut comme en pilote automatique, spectateur de sa propre existence, enfermé dans son propre corps. Seul les larmes abondantes semblaient réellement provenir de lui. Il prit en chasse l'assassin de sa femme. Merrick. Il allait mourir. Il le tuerait, rien ne pourrait l'en empêcher. Il avait scellé son destin. Son ennemi comprit que Thodes ferait tout pour le tuer, et tenta de le semer, mais Thodes le suivit avec une rage infinie. Il se mit à quelques mètres de l'intercepteur. Il ouvrit le feu, explosant ses moteurs. Merrick s'éjecta. Il y avait une règle. Une règle en or entre pilotes. On ne tire jamais sur un pilote qui s'éjecte. Le pilote étant hors course, la menace qu'il représente cesse avec lui. Mais Thodes n'était plus un pilote. Il n'était même plus un Humain. Il était un mari enragé, pétri de douleur qui venait de perdre la personne à qui il tenait le plus au monde. A cause de cet homme. De ce monstre. Il revit le visage de Mayla, au bord de la rivière, dans la maison de Rainar. Son sourire, leur avenir promit. Il vit ensuite la mine terrifiée et horrifiée sous le casque ouvert de Merrick, ne le voyant pas ralentir. La règle était de ne pas tirer sur un pilote éjecté. Il ne tira pas. Il fonça à pleine vitesse, et percuta le pilote. Son corps se démembra dans une explosion de fluides écarlates sur son chasseur. Il s'était délecté de ce regard apeuré et résigné, de cet homme qui comprit qu'il allait mourir.




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- Attention ! hurla un droïde B1.


Un chasseur P-38 de classe Rogue en flammes venait d'essayer d’atterrir en urgence, dérapant sur le bitume sur plus de deux cents mètres, enchaînant des tonneaux. Il renversa plusieurs groupes entiers de droïdes et de confédérés, mais il finit sa course en enfonçant des barricades loyalistes, fauchant plusieurs dizaines de soldats.


- Envoyez une équipe récupérer le pilote ! ordonna un commandant confédéré. Sortez-le de là !

La chasse Séparatiste avait été prise au dépourvu par les renforts Loyalistes et n'apportait plus aucun soutien aérien. Mais le combat occupait aussi la totalité des pilotes ennemis. C'était donc un duel à mort entre les Séparatistes et les Loyalistes au sol.
Après l'arrivée massive des vaisseaux inconnus, Vos avait ordonné à toutes ses forces d'avancer sans ménagement et rapidement pour arriver jusqu'au District du Sénat. Plus vite ils seraient au contact des troupes Loyalistes, plus vite ils seraient à l'abri des frappes orbitales des Venator. Mais à peine sont-ils arrivés dans le District du Sénat, engageant les forces ennemies, qu'un immense flash aveuglant fit disparaître tout Coruscant, manquant de leur brûler la rétine. Quand la lumière aveuglante cessa, Coruscant réapparue, mais pas la flotte de la République. Par on ne sait quel miracle, la situation avait été sauvée et les renforts Loyalistes avaient été balayés avant d'avoir pu débarquer des renforts terrestres. Vos ne se l'expliquait pas, et à vrai dire, vu l'opposition à laquelle il faisait face, il n'avait pas le temps pour ça.
Hormis les chasseurs s'écrasant du ciel, Vos devait affronter des centaines de milliers de troupes loyalistes déployées sur plus d'une dizaine de kilomètres de circonférence. Il savait que Kleeve enfonçait leurs lignes du côté du Temple Jedi, mais il n'avait pas d'autres nouvelles sur leur progression. Les généraux Farstar et Loathsom avaient fini par rejoindre le District du Sénat, eux aussi. Vos commandait la plus imposante des armées et avait ordonné l'assaut final. Un assaut complet.
La place du Sénat, initialement minimaliste, pure, avec ses longues avenues bétonnées, bordées de petits jardins modestes et de bancs, parcourues de long dédale de marches, était méconnaissable. On distinguait à peine le bâtiment du Sénat, désormais, caché derrière les centaines de lignes de fronts barricadées, les tranchées, et les lignes de RT-TT, de Juggernauts et de TR-TT. Les effectifs déployés par les deux armées étaient tels qu'il y avait des bouchons côté Séparatiste jusqu'à dans les artères récemment prises. Dès lors, il était impossible de placer des centres de commandement efficaces et il était totalement exclu de placer de l'artillerie. De même qu'il était impossible de faire de nouveau appel à des Hailfire, vu comment le champ de bataille était congestionné. Vos avait favorisé le déploiement de tanks ayant la capacité de se mouvoir en zone obstruée, fait pour du combat de longue haleine, mètre par mètre. Droïdes Araignée OG-9 et Tri-droïdes en soutien arrière pour viser les lignes secondaires. Droïdes crabes, droïdes araignées nains, tanks Persuader et autres classiques CAB pour briser les barricades et les premières lignes. La stratégie marchait, mais à coup de très lourdes pertes. Les OG-9 et Tri-droïdes avaient bien dégagé les secondes lignes en décimant les troopers s'y trouvant, isolant les premières lignes de front Loyalistes. Mais les RT-TT et Juggernauts, à défaut de pouvoir viser les premières lignes Séparatistes sans massacrer leurs propres troupes, visaient et détruisaient sans pitié les OG-9 et Tri-droïdes qui furent rapidement décimés. Le souci de Vos était là. Sans le soutien de l'artillerie, il n'avait aucun tank ou droïdes ayant assez de puissance de feu pour percer le blindage des walkers et turbo-tanks. Leur seule option était d'avancer, de percer leurs lignes le plus rapidement possible, avant de dégager des couloirs libres pour les CAB, ayant la plus grosse puissance de feu, et qu'ils puissent viser les points faibles des engins, en nombre et à courte portée. Cela nécessitait d'avancer, encore et encore, en ignorant les pertes. Heureusement, c'était la spécialité des Séparatistes. Ils alignèrent leurs B1, B2 et Droidekas en masse et les envoyaient s'écraser contre les lignes Loyalistes. Évidemment des bataillons entiers se faisaient massacrer, mais les troopers furent vite débordés par ce flot interrompu de droïdes sans peur, avançant sur eux inexorablement. Ce fut dans des cris de panique que les troopers tentaient de battre en retraite, sans le soutien des secondes lignes, décimées par les OG-9 et les Tri-droïdes. Presque tous moururent dans leur fuite. Vos fonça en première ligne, brandissant son sabre vert, dégageant le chemin pour ses troupes. Il trancha, encore et encore, les troopers s'opposant à lui. Il détestait cette atmosphère de haine, de sang, de rage et de mort. Il n'y avait plus rien de bon qui ne subsistait, hormis la rage. Une rage inutile. Sans leurs renforts miraculeux, tout était perdu. Les Loyalistes ne les stopperaient jamais. Telle la dernière garde, les troopers Loyalistes, notamment la redoutable et fanatique Garde de Coruscant, défendraient le Sénat Galactique jusqu'à là mort, dans leur ultime combat. Vos avait déjà tué trois Jedi qui s'étaient focalisés sur lui. Il n'avait pas eu le choix. Dans une bataille, le choix n'existait plus. On ne peut que tuer.
Yuka combattait à ses côtés, progressant derrière lui avec les hordes de droïdes. Elle tirait et tuait juste à chaque fois, usant de ses roquettes de poignée, de ses détonateurs améliorés, fléchettes et autre accessoires d'agent. Comme d'habitude, Doonrett était invisible, mais ses tirs meurtriers fauchant les soldats ignorants le rappelait à leur bon souvenir. Ils venaient de passer une nouvelle ligne de troopers, marchant sur leurs cadavres.

- En avant !! hurla Vos.
- Aller !! cria Yuka.
- Marchez ! relaya Alder, emmenant ses légions de soldats confédérés derrière lui.
- Pour la Confédération ! cria pour une millième fois une voix de femme.

Les soldats et droïdes coururent vers la prochaine ligne de barricade, Vos en tête, sabre levé. Les RT-TT firent un barrage de tirs lourds et les Juggernauts lâchèrent une pluie de missiles à l'aveuglette.
Les explosions résonnèrent par centaines, broyant aveuglément tout ce qu'elles touchaient. Des cris de douleur et d'horreur résonnèrent de partout.

- A terre ! cria quelqu'un.
- Je suis touché ! Merde !
- Ils m'ont eu !
- Aargh... s'étrangla un autre.
- Merde, Caly, reste avec moi !
- Un médecin !!
- Sortez-le de là, par la Force !
- Putain, j'vais crever, s'étouffa un autre soldat la poitrine brûlée.

Comme pour toutes les autres lignes prises, c'était une boucherie. Il fallait continuer, ne rien lâcher.

- Allez, on y est presque ! encouragea Vos

La masse de troopers chargea la masse de droïdes et confédérés. C'était la dernière ligne avant les escaliers du Sénat. C'était aussi la ligne des blindés Loyalistes.

- Amenez les CAB et tous les blindés disponibles ! ordonna Vos en éventrant, démembrant ou décapitant une escouade de troopers de la Garde qui tirait sans discontinuer sur lui.
- Bien reçu, bien reçu ! accusa réception le droïde chef d'équipe de blindés.

Yuka n'était plus à côté de lui. Il était seul avec son escouade de soldats. Une autre escouade de B1 progressait inlassablement, malgré des pertes régulières, commandée par un droïde commandant B1. Le droïde officier enchaînait les tirs justes et se mit derrière une carcasse de barricade avec ses droïdes pour faire un tir de barrage redoutable.

- C'est bien, tenez cette position ! leur ordonna Vos.
- Bien reçu, bien reçu. Ces sacs de viande ne nous délogeront pas, monsieur ! Allez les gars, on ne lâche pas !
- Bien reçu, bien reçu, commandant Sweezie, répondit un des droïdes.
- Sweezie ? s'étonna Vos en se retournant. C'est quoi, ça ?
- Vos !! cria une voix au loin qu'il reconnut sur le champ.

Au milieu de plusieurs droïdes détruis et de cadavres de confédérés, Windu lui fit face, sabre violet allumé en main. Il commença une course vers lui.

- Windu ! s'exclama Alder. Abattez-le !
- Non ! tenta de les avertir Vos.

Alder et ses hommes ouvrirent le feu, mais Windu renvoya les tirs avec une extrême précision. Alder se prit l'une de ses propres frappes en pleine tête et s'écroula, mort avant d'avoir touché le sol. Ses cinq autres soldats subirent le même sort. Deux autres arrêtèrent de tirer et reculèrent instinctivement derrière Vos. Windu s'arrête devant lui.

- Regagnez le poste des droïdes et tenez vos positions, soldats, leur commanda Vos.
- On ne vous laisse pas tout seul, Gardien Suprême.
- Vous ne pouvez rien face à lui. Moi, oui. Allez ! C'est un ordre !

Les deux soldats se regardèrent et finirent par courir rejoindre les droïdes B1.

- Alors c'est ainsi que vous vous faites appeler, Vos. Gardien Suprême.
- Un titre bien ronflant, j'en conviens Windu. Pour ma défense, ce n'est pas moi qui l'ai choisi.
- Peu importe. Il ne cache pas la vérité. Il ne cache pas ce que vous êtes devenu. Le commandant d'une armée de droïdes qui sème la mort et la destruction dans la cité millénaire. Vous voilà à la tête de l'armée du mal pour détruire ce que vous aviez juré de protéger. Vous êtes maintenant à la même place que fut celle de Ventress ou Grievous. Toutes mes félicitations.
- Cessez votre condescendance, Windu. Nous sommes ici à cause de vous. Vous en êtes le seul responsable. Lorsque vous vous êtes entêté à ne pas reconnaître la légitimité des Séparatistes. Lorsque vous avez forcé les mondes de la République à envoyer leurs enfants à la mort. Et lorsque vous avez craché sur la paix de Manaan, trahissant l'ensemble des peuples de la galaxie pour commettre un génocide. Tout ceci aurait pu s'arrêter sur Manaan. On aurait pu enterrer tout ça. Coexister. Si vous aviez encore une once de Jedi en vous, vous auriez tout fait pour privilégier la paix. A la place, vous avez opté pour la guerre et tué des innocents. Alors cessez de me blâmer. Nous sommes là car c'est très exactement ce que vous aviez voulu. Si j'occupe la place de Grievous, je peux vous assurer que vous avez troqué votre manteau de Jedi pour celui de Palpatine. Et la ressemblance est saisissante.
- Je n'ai pas à me justifier sur mes actes, Vos. Vous savez très bien pourquoi nous avons dû faire ce que nous avons fait. Et le simple fait que vous apportiez du crédit à une bande de terroristes, d'insurgés à la botte des Sith et à des corporations montre à quel point vous vous êtes égaré.
- Se comporter en despote, commettre des massacres au nom de la politique et croire encore que c'est la voie du Jedi, c'est cela pour moi, l'égarement. A quoi bon, Windu ? A quoi bon continuer à se battre ? Votre flotte est anéantie. Vos mondes vous ont lâché. Vos troupes sont fatiguées, apeurées, démunies...
Tout est finit. Vous ne pouvez plus gagner. Il n'y a plus aucun espoir. La guerre s'arrête aujourd'hui, et la page de l'histoire de la République se tourne avec elle. Vous pouvez encore, à la toute fin, vous comporter en Jedi, Windu. Rien qu'une dernière fois, pour prouver que vous ne vous êtes pas totalement égaré. Donnez l'ordre. Donnez l'ordre de tout arrêter. Que vos hommes baissent leurs armes et capitulent. Il n'est pas nécessaire que d'autres vies disparaissent aujourd'hui. On ne peut pas revenir sur le passé, mais on peut encore sauver des vies. Nous sommes des Jedi. Faisons ce pour quoi nous avons prêté serment.
- Pour moi, les choses sont loin d'être terminées, Vos. La galaxie est loin de vous suivre. Il y a encore des milliers de mondes dans le Noyau qui n'ont pas oublié la République. Qui croient encore en une démocratie galactique unie. Ils portent encore nos idéaux dans leurs cœurs. Nous ne pouvons plus rien gagner, ici. J'en ai parfaitement conscience. Et je mourrais sans doute aujourd'hui, Vos. Mais je refuse de capituler. Nous nous battrons. Nous nous battrons jusqu'à la mort, s'il le faut. Mais ce que nous léguerons à la galaxie sera à l'image de mes actes. Nous aurons tout fait pour défendre notre République, pour défendre notre civilisation et ses valeurs. Jusqu'au bout nous aurons porté les armes. Sans abandonner. Jusqu'au bout nous serons restés fidèles à nos croyance et aurons gardé espoir. Et nous transmettrons ce sacrifice, cette histoire, cet espoir aux prochaines générations. Aux Loyalistes. Et tant que nos citoyens vivront, les idéaux de la République Galactique et de l'Ordre Jedi vivront aussi. Voyez-vous, être un Jedi ce n'est pas privilégier la paix à tout prix, Vos. Être un Jedi c'est se battre jusqu'au bout pour la justice, la paix et la liberté. Et ce peu importe le sacrifice que cela demande, afin d'inspirer les autres et les guider à travers l'obscurité. En combattant de leur côté, vous avez cédé. Vous avez perdu espoir. Vous avez abandonné la République et l'Ordre Jedi. Vous êtes persuadé d'honorer votre serment, mais vous guidez l'armée qui mettra fin à l'Ordre Jedi et à la République. On ne peut pas faire plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, Vos.
- Je sais à quoi j'ai tourné le dos, contrairement à vous. Maintenant, cessons de parler. Je ne compte pas vous faire éprouver des remords. Vous avez toujours été entier, absolu et entêté. Autant en finir.

Marquant sa rupture avec les idéaux Jedi, et montrant sa communion avec les enseignements de Ventress , Vos bondit pour porter le premier coup. Le maître de l'Ordre Jedi para l'attaque de son sabre laser violet. Une série de coups plus rageurs les uns que les autres furent distribués par Vos. Mais Windu tint bon. Immédiatement, il riposta d'un coup d'estoc, puis de plusieurs frappes pour décapiter ou meurtrir Vos . Aucun des deux bretteurs ne retint ses coups, chacun voulait mettre un terme au combat rapidement. Tous deux frappaient pour tuer. Mais Vos fut impressionné. Non pas par les qualités de duelliste de Windu, reconnues de tous, mais par la violence et la colère que Windu mettait dans son style, particulièrement agressif. Vos avait déjà entendu parler sur le style de Windu. Ceux qui l'avaient vu en action parlaient d'un homme faisant appel à la totalité de la puissance du Côté Lumineux mais aussi puisant dans ses émotions pour tuer son adversaire. Une agressivité quasi-frénétique, à la limite du Côté Obscur. Beaucoup refusaient d'apprendre ce style, le Vapaad, de peur de céder un jour aux sirènes du pouvoir de l'Obscurité. Mais Vos avait passé ce stade. Il ne frôlait plus le Côté Obscur. Il savait l'utiliser sans y céder. Il était allé plus loin que Windu, grâce à Ventress. Et c'est pour ça qu'il gagnerait.
Parant une énième parade au niveau des hanches, il appliqua un lourd coup transversal pour obliger Windu à parer. Leurs sabres étaient l'un contre l'autre.

- Vous vous jouez de l'obscurité, Windu ? Vous êtes un petit joueur. J'ai dépassé ce stade depuis longtemps.
- Oui, j'ai déjà pu le sentir sur Mandalore. Cela ne fait que prouver un peu plus que vous êtes un agent du mal, Vos.
- Si ça peut vous donner bonne conscience...

Sans rien rajouter, Vos tendit ses doigts et fit sortir des éclairs de sa main. Windu para les puissants éclairs de Force, en mettant son sabre en barrage. Depuis la mort de Palpatine de sa main, Ventress avait finit de hanter Vos et sa haine s'était envolée. Il disposait d'un « réservoir » à émotions négatives nettement moins important, et bien qu'il réussit à raviver la douleur de sa perte le temps d'un combat, pour lui donner de la force, son obscurité était nettement moins présente qu'avant. Il se battait pour mettre fin à la guerre, pas par vengeance. Les éclairs n'auraient jamais pu tuer Windu, mais ils le déstabilisèrent assez pour que Vos le projette avec violence sans qu'il ne puisse se défendre. Windu choqua lourdement contre un mur du Sénat. Là, Vos l'empoigna avec la Force, et commença à l'étrangler. Il repensa à Raxus. Aux cadavres par milliers. Aux soldats confédérés en pleurs, ivres de rage. Aux exécutions de prisonniers de la République qui ont suivi. A la petite Falleen. Celle qu'il avait sauvé sur Raxus, et celle qui était morte lorsque ses troupes avaient bombardé Falleen. Celle qu'il avait tué. Au nom de cette foutue République. Il resserra son emprise. Sa colère revint. Il touchait la trachée. Il allait l'écraser. Windu le sentit. Il eut peur, il était terrifié, Vos pouvait le sentir. Il allait l'achever. Puis il fut projeté. Loin. Il s'écrasa avec fracas contre un tank Persuader détruit. Le feu consumant l'engin le brûla au niveau de l'épaule, lui arrachant un cri. Windu bondit sur lui. Il opposa son sabre, mais le coup lui fit baisser sa garde. Là Windu frappa. Encore, encore et encore, avec une rage toute nouvelle. Vos ressentit quelque chose. Windu était ivre de rage. Plus d'une décennie de guerre, dont presque une entière à être aux commandes, à faire tous les sacrifices pour sauver la République, avait pesé sur lui. Cela l'avait affaibli. Alors, lorsque Vos l'avait poussé au bord de la mort, quelque chose s'était brisé. Windu avait passé toute sa vie à frôler les Ténèbres tout en les dominant. Cette fois, la fracture qui l'avait atteint fut une brèche pour elles. Cette fois, les Ténèbres avaient gagné. Et ce fut un tout autre Windu que Vos affrontait. Il usait du Côté Obscur. D'un Côté Obscur sauvage, sans maîtrise, enragé. Cela faisait souvent ça lorsqu'un sensitif laissait les Ténèbres l'envahir pour la première fois. Il perdait pied et seule la survie comptait. Seule la mort de l'ennemi comptait. Windu avait perdu pied. Les coups devinrent trop rapides, d'une extrême violence. Vos tenta de parer comme il put, en puisant lui aussi dans le Côté Obscur, mais Windu ne faiblissait pas. Il était comme possédé. Il tenta de l'envoyer valser de nouveau, mais d'un geste vengeur, Windu renvoya sa vague de Force contre lui et Vos fut projeté de nouveau au loin, eu milieu d'une escouade de B2. Windu sauta et d'une onde choc détruisit tous les droïdes autour de lui. Vos eut à peine le temps de se remettre sur ses jambes, qu'une nouvelle attaque transversale eut lieu. Lourde et très puissante. Son sabre fut éjecté de sa main, et Vos tomba au sol. Windu, rongé par la colère, se tenait devant lui.

- Et maintenant, meurt traître.

Il leva son arme, mais ne put finir son attaque. Un trou brûlant s'était formé sur sa poitrine. Puis un autre, et un autre. Dans un râle, il s’effondra, mort.

- Vos ! appela une voix de femme.

Yuka vint se pencher sur lui.

- Tu n'as rien ? Il ne t'a rien fait, au moins ? Dis ?

Il la prit dans ses bras.

- Oh bordel, merci  ! J'ai cru qu'il allait me tuer. J'ai cru que j'allais vraiment tirer ma révérence, cette fois !

Elle arriva à lui faire lâcher prise après avoir accepté son étreinte.

- Donc, du coup, t'étais content de me voir ? demanda t-elle dans un sourire.
- Oui, Yuka, souffla t-il. Oui, je suis très content de voir.
- Ah ! s'exclama Yuka. Je le savais ! Je savais que je finirais par t'avoir ! Monsieur s'amusait à me résister ! dit-elle aux B1 à proximité, distraits de leur tâche par le Twi'lek et ne comprenant pas ce qui se passait. Tous les autres tombaient sous mon charme, mais lui, non ! Il aura fallu que je tue un Maîre Jedi pour qu'il avoue ! Nom d'une dague, j'ai bien cru que t'étais pas foutu comme les autres, Vos.

Elle se tourna vers le cadavre de Windu, et lui mit un coup dans les côtes.

- Merci, tête d’œuf !
- Euh tu veux dire que t'as fait tout ça …
- Pour avoir raison ! Oui ! T'as quand même pas cru que tu avais autant d'importance pour moi ?
- Donc tu ne m'as pas sauvé parce que tu tiens à moi ?
- Non ! T'as quand même pas cru que j'allais passer à côté de cette occasion ?

Elle pointa le corps de Windu.

- J'ai refroidi Mace Windu, mon vieux ! Le plus puissant des Maîtres Jedi ! L'ennemi numéro 1 de la CSI ! T'imagine même pas comment ça va claquer sur mon CV ! Je vais devenir une putain de star à l'Office. La vache, ils vont être verts !

Puis elle repartit en criant sa joie. Vos rigola dans son coin.

- Tu es nettement moins froide et monstrueuse que tu ne veux bien le montrer, Yuka.

Elle se retourna.

- Et je suis persuadé que tu n'as pas pensé une seconde à ton CV quand t'es venu me sauver.

Elle pencha la tête.

- Tu n'es pas un monstre, Yuka.
- Alors pourquoi je fais toutes ces vilaines choses ? répondit-elle en faisant une moue et en tripotant une lekku.
- J'en sais rien, mais toi tu le sais. Au fond de toi. Mais c'est plus compliqué qu'une histoire de bon ou mauvais. A vrai dire, je m'en fou maintenant. Parce que je sais qu'il y a du bon en toi.

Il passa à côté d'elle, la laissant tripoter sa lekku.

- Tu tiens à moi, la nargua t-il sans se retourner. Je le sais, maintenant.

Elle sourit, alors qu'il s'éloignait dans son dos pour aller vers le Sénat.

- Bon, allons prendre ce Sénat puant, remplis de Sénateurs puants, finit-elle par lancer, toute joviale. Et je me réserve le droit de flinguer ceux qui chialent.






Fallait bien finir ce passage par une note un brin joyeux, quand même :transpire:
Parce que pour le happy end, je crois que j'ai mis un coup de pioche définitif dessus. On va tranquillement sur un petit depressif end, mais bon, ca va être cool, promis. A la semaine prochaine !!
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Messagepar L2-D2 » Mer 26 Déc 2018 - 18:33   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Dixième partie lue !

Pas le temps de faire le deuil de Rainar... que tu nous tues un autre personnage important ! Non mais ça va pas, non !!! :shock: :cry:

Et pas le temps de faire le deuil de ce nouveau décès... que tu nous livres un face-à-face d'anthologie entre le Gardien Suprême Vos et nul autre qu'un Mace Windu jusqu'au-boutiste ! :shock: Duel très bien retranscrit, rythmé, bourré de rebondissements, introduit par de superbes dialogues et qui se conclut par un ultime retournement de situation.

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Sam 29 Déc 2018 - 13:49   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Dixième partie lue !

Pas le temps de faire le deuil de Rainar... que tu nous tues un autre personnage important ! Non mais ça va pas, non !!! :shock: :cry:


Et le pauvre Rial, il compte pas ? :paf:
Il faut faire mal d'un coup, ça passe mieux, comme une épilation. J'aurais bien aimer prendre le temps de peser ces lourdes pertes, Rainar, Mayla ... mais c'est un peu la guerre dehors, donc on enchaîne. Mais tu te doute bien que le fait de perdre tous ses amis et sa femme vont avoir de légères conséquences sur notre pauvre Thodes. Trois fois rien, hein :transpire: Bref les deuils arrivent, tinket :transpire:

L2-D2 a écrit:Et pas le temps de faire le deuil de ce nouveau décès... que tu nous livres un face-à-face d'anthologie entre le Gardien Suprême Vos et nul autre qu'un Mace Windu jusqu'au-boutiste ! :shock: Duel très bien retranscrit, rythmé, bourré de rebondissements, introduit par de superbes dialogues et qui se conclut par un ultime retournement de situation.

Vivement la suite ! :oui:


Bon, par contre, j'ai pris plaisir à le tuer lui. J'en ai fait un gars insupportable :paf: et je suis d'autant plus content de le tuer que c'est ma petite favorite qui le fume :oui: :diable:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 02 Jan 2019 - 21:09   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Hello ! Et oui ! On arrive sur la fin de la fin. Toute bonne chose ont une fin. Bon, c'est pas encore fini-fini, mais bon ... bonne lecture !








Chapitre 6 : Au recommencement (partie 11)










Leurs lignes enfoncées, les CAB et tanks Persuader purent prendre place autour des RT-TT et des Juggernauts. Ils attaquèrent leurs jointures et leurs pneumatiques respectifs, puis les Rocket-droïdes abordèrent les blindés, tuant tous les membres d'équipage. Les blindés de la République fut très rapidement neutralisés. Les Gardes de Coruscant étaient la seule troupe présente dans le Sénat. Il n'y avait plus de conscrits, mais uniquement des clones vétérans et des soldats professionnels entraînés et loyaux jusqu'à la mort. Les Gardes du Sénat vint leur prêter main forte pour renforcer leurs lignes. Ils tentaient de garder les troupes Séparatistes hors du Sénat, coûte que coûte. Mais les colonnades empêchaient les Loyalistes de rester de visu les un des autres, ce qui était autant de failles exploitables. Vos réussit à franchir une barricade à lui tout seul, en éliminant les troopers. Yuka et une escouade soldat confédérés passèrent à un autre endroit et d'autres commandos BX réussirent à décimer des barrages de troopers sur un autre site. Bien que leurs lignes soient enfoncées, les Loyalistes ne le virent pas et ne battirent pas en retrait pour reformer une ligne de défense. Les prenant à revers, Vos, Yuka, les confédérés et les BX neutralisèrent de nombreux postes de défenses, descendants les troopers qui ne comprirent même pas d'où venaient les assauts. Tout s’effondra rapidement, et des hordes de droïdes et de confédérés pénétrèrent en hurlant dans le Sénat.

- Tuez-les tous !
- En avant !
- Brûlez-moi ce Sénat !
- C'est la fin de la République !!


Paniqués, les troopers tentèrent de se replier aux niveaux des grands escaliers pour reformer des lignes de défenses et empêcher les Séparatistes d’accéder aux bureaux des Sénateurs où un certain nombre d'entre eux avaient dû se retrancher.

- Ils arrivent ! hurla l'un d'entre eux.
- Les Séparatistes sont dans le Sénat ! Je répète, les Séparatistes sont dans le Sénat !
- Battez-vous ! Battez-vous pour la République !
- Soit ils tombent, soit nous tombons ! Mais ne fuyez pas !

Vos revit le B1 qui se faisait appeler Sweezie.

- Commandant ! appela-t-il au milieu du chaos et des cris.
- Monsieur ?
- Dites à ces escouades de prendre les bureaux ! Neutralisez leurs défenses et capturez les Sénateurs. Je les veux vivants. Pas d’exécution.
- Et si les Sénateurs résistent ?
- Et bien, tuez-les, si vous ne pouvez pas faire autrement. Y compris s'ils arrivent à s'enfuir. Mais l'ordre initial est de les prendre en vie.
- Bien reçu, bien reçu !

Une série d'explosions projeta des corps de troopers à travers le bâtiment et des pans entiers du plafond s'écroulèrent.

- C'est notre flotte ! couina le droïde.
- Ils bombardent le Sénat, maugréa Vos.
- Mais nous sommes à l'intérieur !
- Ils veulent mettre un terme au combat. Commandant, accélérez les choses.
- A vos ordres !
- Yuka ! appela Vos.
- Quoi, Vos ? Je suis occupée là ! répondit-elle alors qu'elle déboîtait les épaules de trois troopers, qu'elle acheva d'une balle dans la tête.
- Des Sénateurs se sont retranchés dans leurs bureaux, mais la majorité d'entre eux a dû se rendre dans la salle de confinement, au sous-sol. Il y a de nombreux tunnels de sécurité et je les connais tous. Ils débouchent dans la Cité, mais j'ai placé des troupes pour les y attendre …
- Abrège, Vos.
- Personne ne s'est présenté. Les Sénateurs sont donc encore dans la salle de confinement. On doit y aller.
- Ok, ça me va. Vous !

Des droïdes et confédérés se tournèrent vers elle.

- Prenez vos troupes, et suivez-nous. Immédiatement.
- A vos ordres, madame !

Partout autour d'eux, des colonnes s’effondraient, des murs explosaient. Les cadavres de troopers, de droïdes et de confédérés redécorèrent les sols. On voyait aussi plusieurs employés du Sénat, morts sous un mur ou abattus dans des tirs croisés. Tous les bureaux furent fouillés et les civils évacués, mis au sol sans ménagement, les mains sur la tête. Les droïdes les surveillaient, arme pointées sur eux. Beaucoup jappaient, piaillaient ou pleuraient.
Vos mena la centaine de droïdes dans un couloir menant au sous-sol. Quelques escouades de la Garde s'étaient enterrés dans ces couloirs, mais le peu d'abri qu'ils offraient fit qu'ils furent écrasés par la vague impitoyable menée par Vos. Ils arrivèrent à un angle donnant sur un couloir, se terminant devant une lourde porte fermée, défendue par cinq Jedi et une trentaine de troopers. A peine eut-il tourné à l'angle pour prendre ce dernier couloir qu'une pluie de tirs s'abattit sur lui. Vos alluma son sabre pour parer les attaques et se mit à couvert dans un renfoncement du couloir.

- Woh, woh, woh ! Messieurs-dames, on est pas obligé d'être aussi tendu.
- Tais-toi, traître ! Nous ne vous laisserons vous en prendre aux Sénateurs ! répondit l'un des Chevaliers Jedi.
- C'est nullement mon intention, mon ami. On veut juste les faire sortir de cette salle et les emmener en sécurité. Y a pas mal de grabuge là-haut. Et des tas de types énervés qui aimeraient bien tomber sur un Sénateur qui fuit, si tu vois ce que je veux dire. Qu'ils viennent avec moi, et ils seront sains et saufs.
- Hors de question qu'on les laisse entre les mains de l'ennemi.
- Et quelle option te reste t-il ? Hein ? Mourir dans ce couloir ? Ne sois pas idiot. Lâchez vos armes. Ne faites pas la même erreur que Windu.
- Maître Windu est …
- Mort, oui.
- Et même bien mort ! leur cria Yuka.
- Qui est-ce ?
- Quelqu'un qui ne me facilite pas la tâche, là, répondit Vos en lançant un regard noir à la Twi'lek qui faisait tourner ses blasters entre ses doigts, un sourire mauvais aux lèvres.
- Alors votre réponse ?

A ce moment-là, un détonateur thermique glissa à ses pieds.

- Et merde, souffla Vos.

D'un poussée de Force, il renvoya la grenade à l'envoyeur, tuant trois soldats, et projetant une dizaine d'entre eux.

- Pour moi, c'est un « non », fit Yuka avant de sortir de son angle et de faire feu sur tous les troopers à portée avec son fusil à répétition lourd.

Vos la protégea en renvoyant les tirs qui lui étaient destinés. Des soldats confédérés, avancèrent immédiatement en mitraillant toutes les cibles à portée, mais plusieurs d'entre eux tombèrent sous les frappes des défenseurs. Les droïdes se joignirent au combat, avançant comme à leur habitude vers leurs cibles, sans chercher à se protéger des tris bleus. Les B2 utilisèrent leurs roquettes de poignées, plus dur à renvoyer qu'un détonateur par les Jedi, et les dégâts sur un groupe de troopers empilés les uns sur les autres furent moche à voir. Un Jedi mourra dans l'attaque. Un autre tomba après avoir été sonné par une fléchette de Yuka avant que celle-ci ne le mitraille de son blaster lourd à répétition. Vos plongea au milieu de la cohue. De la trentaine de troopers, il n'en restait plus que cinq. Vos engagea le combat avec les Jedi, mais les trois Chevaliers avaient peu de marge de manœuvre dans le couloir. Vos était plus rapide, plus puissant et plus précis. Il tua le leader, blessa le second à la jambe et trancha la main du dernier, qui s’effondra. Les troopers, eux, furent tous neutralisés. Vos se tourna vers un lieutenant confédéré.

- Lieutenant, mettez leur les entraves de rétention anti-Force, et emmenez-les en haut, avec les autres prisonniers. Ne leur faite aucun mal.
- S'ils restent tranquilles, je le resterais aussi.
- Vous avez entendu le deal ? leur demanda Vos.
- Nous n'avons pas peur de la mort, répondit celui avec la main en moins, tordu de douleur.
- C'était pas ma question.
- Oui, on a compris, Vos. On se tiendra tranquille, répondit le second, un Rodien .
- Euh... Gardien Suprême ? fit le lieutenant.
- Quoi ?
- Comment on met les entraves à celui qui a …

Il montra sa propre main.

- Oh … euh, et bien mettez lui aux jambes. Il ne pourra pas courir au moins. Et soyez attentifs.
- Oui, monsieur.
- Vos, intervint Yuka, comment va t-on faire pour ouvrir cette porte. Elle est verrouillée de l'intérieur est c’est un duracier lourd et renforcé. Même un tir de CAB ne pourrait pas la faire céder.
- Un CAB, non. Mais j'ai un sabre laser.

Vos enfonça sa lame dans la grande porte. Il dut attendre une minute entière avant que les couches furent totalement transpercées. Là, il commença à décrire un arc de cercle. La geste était lent et fatiguant. La porte était vraiment très résistante. Lorsqu'il eut fini, il retira son sabre, mais le morceau découpé resta sur place de par son poids et sa largeur.

- Je vais rentrer. Vous, vous restez là et vous attendez mon signal. Compris ?
- Ok, chef ! se moqua Yuka.

Vos puisa dans la Force et fit avancer vers l'intérieur la pièce de métal lourd à plusieurs couches. Il pénétra par le trou fait mais garda la pièce devant lui. Bien lui en prit, des bruits de blasters et des impacts sourds contre le métal se firent immédiatement ressentir.

- Soldats, stop !! cria Vos à l'attention des troopers.

Les tirs s'arrêtèrent.

- Je vais actionner la commande d'ouverture de la porte, et des dizaines de droïdes de combat et de soldats vont vous faire face. Si vous ouvrez le feu, ils riposteront et tous les Sénateurs présents mourront !
- Baissez vos armes, abrutis ! gronda une voix de Sénateur devant lui.
- Allez, baissez vos armes, ça ne servira plus à rien désormais, encouragea une voix de femme.

Vos, d'un pas prudent alla jusqu'à la commande intérieure et ouvrit la grande porte. Là il lâcha son bouclier de fortune et alluma son sabre, au cas où. Les droïdes de combat et les soldats confédérés pénétrèrent dans la pièce.

- Jetez vos armes ! J'ai dit : jetez vos armes ! commanda un droïde de combat.

Les troopers se regardèrent un instant, puis regardèrent leur chef qui lui-même prenait la température auprès des Sénateurs. Il fit un geste de tête. Tous les Gardes de Coruscant lâchèrent leurs blasters au sol, et mirent les mains derrière la tête.
Il y avait plus d'une centaine de Sénateurs. Beaucoup plus même. Il reconnut la Sénatrice Mon Mothma de Chandrila, Bail Organa d'Alderaan, Padmé Amidala de Naboo, Orn Free Taa de Ryloth ou Ask Aak de Malastar. Que des Sénateurs sans mondes désormais. Des Sénateurs de rien.

- Mesdames et messieurs, au nom de la Confédération des Systèmes Indépendants, vous êtes tous en état d'arrestation. Je vous prierais de ne pas résister et de suivre les instructions des officiers qui géreront votre escorte.


Un Koorivar vint avec des renforts et se plaça derrière Vos.

- Commandant Nay, je vous laisse gérer la suite.
- Bien, Gardien Suprême.

Vos fit demi-tour et remonta le couloir, Yuka sur ses talons.

- Où vas-tu ? demanda t-elle dans son dos.
- Nous avons peut être-eu les Sénateurs, mais tout ceci ne s'arrêtera que lorsque la République aura capitulé.
- Les Sénateurs peuvent le faire.
- On a pas vraiment le temps d'organiser un vote. De plus, les troupes de la République sur la planète n'obéissent pas au Sénat, mais à l'exécutif. Même si les Sénateurs demandaient la fin des combats, les officiers de la République seraient loin de tous le suivre.
- Et comment compte-tu faire ? On a eu confirmation que Plo Koon est mort en orbite. Secura a fuit et Windu est mort.
- On a toujours pas trouvé Kenobi et Mundi. C'est eux la clé. Eux qui peuvent tout arrêter.

En remontant les escaliers, Vos constata que le rez-de chaussée et les premiers étages étaient sous contrôle des Séparatistes, à la vue des innombrables cadavres de troopers. Au milieu des marches du grand escalier, Vos aperçut le cadavre du Maître Jedi Ki-Adi Mundi, le corps montrant des traces d'impacts de blasters.

- Maître Mundi …, souffla t-il à la pensée du sage Céréen. Va pour la dernière option, donc.

De nombreux coups de feu demeuraient très audibles, plus haut, de même que la structure tremblait encore. Vos approcha de la chambre du Sénat, au niveau zéro. C'était une place symbolique, il eut comme un pressentiment. En arrivant devant l'entrée de service du niveau zéro, il vit des confédérés, assis ou allongés, blessés ou morts le long de toutes les colonnes.

- Reste couché, ne bouge pas, rassura un Nikto d'une voix calme à son camarade Weequay.
- On peut calmer sa douleur ? demanda une Zabrak à un droïde médical penché sur un Géonosien agonisant.
- Oui, mais rien de plus. On ne peut plus rien pour lui, répondit le médecin.

Vos interpella un soldat qui portait un Quarren sur ses épaules.

- Soldat, qu'est ce qui se passe ?
- La chambre du Sénat. Y a un Jedi là-dedans, ainsi qu'un paquet de Gardes. Ils sont planqués dans les nacelles, très bien retranchés, et quiconque rentre se fait tirer dessus. On a perdu beaucoup de nos gars.
- Bon, bah on a trouvé ton Jedi, fit Yuka en sortant ses deux blasters. On y va ? demanda t-elle en se dirigeant vers l'entrée.
- Woh, woh, woh ma belle. Tout doux, on va y aller en douceur. Obi-Wan est un ami. On peut le raisonner.
- Tous tes potes Jedi n'avaient pas l'air d'être super heureux de te revoir, jusqu'à présent.
- C'est Obi-Wan. Laisse-moi essayer.
- Comme tu veux, finit-elle par dire en haussant les épaules. Mais s'il insiste pour finir en beauté comme les autres, j'y passerais pas dix ans.

Vos approcha de la porte. On pouvait y voir plusieurs cadavres de confédérés et de droïdes mais aussi plusieurs Gardes dont les corps reposaient de manière anormale contre des nacelles, visiblement suite à une chute. La menace venait d'en haut.
Vos commença à rentrer une jambe dans la pièce.

- Contact ! Rez-de-chaussée ! annonça une voix.

Une décharge bleue s'écrasa à l'endroit exact où se trouvait Vos une seconde plus tôt. Il revint de l'autre côté de la porte, sans visu sur l'intérieur de la chambre.

- Hey ! Ça va là-haut ?! demanda Vos.
- Il dit quoi, lui ? demanda une voix plus haute dans la pièce.
- J'sais pas. Descends le dès qu'il se montre !
- Si cela vous dérange pas, j'aimerais éviter, je ne suis pas là pour me battre.


Silence.

- Obi-Wan, t'es là ?

Nouveau silence.

- Vos ? finit par demander la voix de Kenobi.
- C'est bien moi. Je voudrais te parler, s'il te plaît. Je peux rentrer ? Les mains en l'air et tout seul bien entendu. Juste une entrevue pacifique, sans coup de feu.
- Tes camarades le voient pas ainsi, il en vient de partout.
- Ah oui ? Attends deux secondes.

Il prit son comlink.

- Ici le Gardien Suprême Quinlan Vos, je vous ordonne de cesser toutes les opérations en cours sur la chambre du Sénat. Je répète, plus personne ne tire ou ne rentre dans la chambre du Sénat. C'est un ordre.
- Bien reçu, bien reçu, eut le temps de dire un droïde avant que Vos ne coupe la communication.
- Voilà, ça devrait se calmer, cria Vos pour Kenobi.

Les coups de feu s'atténuèrent aux oreilles de Vos. Seuls les combats les plus lointains atteignirent leurs oreilles. Les ordres criés par les Loyalistes dans la chambre s'arrêtèrent aussi.

- Merci beaucoup ! répondit Kenobi.
- Je peux rentrer du coup ? Faut qu'on parle, mon vieux.
- Vas-y. Rentre. Mais seul et les mains visibles.

Les mains en l'air, Vos rentra dans la chambre. D’innombrables nacelles étaient en feu ou écrasées un peu partout, agrémentées de cadavres de troopers à l'armure rouge. Quelques unes volaient avec des fusils pointés dans toutes les directions, remplis de Gardes de Coruscant. Sur le podium du Chancelier, au centre de la Chambre, se tenait Kenobi, les cheveux et la barbe plus blanche encore qu'il y a quelques années. A côté de lui campait Anakin Skywalker.

- Skywalker ? Je ne savais pas que t'étais de la fête. Tu as rempilé ?
- Non, Vos. Ni pour les Jedi, ni pour la République. Mais ma femme se trouve dans ce bâtiment. Il était hors de question que je la laisse seule.
- Et bien si ça peut te rassurer, elle va très bien. Mes hommes l'escortent hors du bâtiment en ce moment même, en toute sécurité.
- Ordure ! Tu l'a capturé ?! Tu veux faire pression ? s'emporta Skywalker.
- Pas du tout, Skywalker. Mais c'est une Sénatrice de la République. Elle est partie prenante dans ce conflit. Mais rassure-toi, j'ai ordonné qu'ils soient tous bien traités. Il ne lui arrivera rien. Et entre nous, elle est bien plus à l'abri avec nous, loin des combats, que dans cette chambre blindée au milieu d'une zone de guerre non ? Tu pourras la voir dès qu'on sortira d'ici.

Slywalker se détendit à cet argument.

- Elle est à l'abri, il ne lui arrivera plus rien, désormais. Te vexe pas, mais vu que tu n'es ni Jedi, ni général de la République, ce n'est pas pour te causer que je suis venu.

Il se tourna vers Kenobi.

- Obi-Wan. Donne l'ordre. C'est finit. On tient le Sénat. Les Sénateurs sont sous notre contrôle. Vos armées sont dispersées, isolées. Votre flotte est anéantie. Vous ne pouvez plus rien faire. On a gagné. Il n'est plus nécessaire de continuer ces tueries. Y en a marre. Il faut que ça s'arrête, maintenant.
- C'est vous les envahisseurs, Vos. Vous ne pouvez pas vraiment vous plaindre, je crois ?
- Je ne parle pas que de mes hommes, Obi-Wan. Je parle aussi d'eux, dit-il en désignant les troopers. Il n'est pas nécessaire qu'ils meurent. - Et puis, j'ai déjà eu cette conversation avec Windu. Il est en mort, Obi-Wan. Je sais que tu n'es pas comme lui. Je sais que tu n'étais pas d'accord avec l'Opération Unité. Que tu voulais la paix sur Manaan. Je l'ai bien vu. Tu es un Jedi.
- Non, tu te trompes. Je m'y suis opposé, mais le projet est quand même passé. J'étais au courant, j'étais contre, mais je n'ai rien fait. Je pensais que Rainar plierait. Quand Windu a donné l'ordre, j'étais dépassé. Et par la suite, les attaques Séparatistes en représailles ont commencé. Le Noyau s'effondrait. Je ne pouvais pas quitter mon poste, je ne pouvais pas arrêter tout ça. Il fallait que je protège la République. Que je protège notre peuple.
- Windu vous a balancé dans ce conflit. Peu importe que tu n'aies rien fait à l'époque, une fois que ce fut fait, tu as été pris en otage entre ton serment et ta conscience. Je sais ce que ça fait. J'ai connu ça. Mais maintenant, il n'y a plus de serment. Coruscant est tombée. Il n'y a plus que ta conscience, Obi-Wan. Donne l'ordre. Capitule. Sauve ton peuple, et bien d'autres !
- Tu ne peux pas me demander ça ! Si je donne cet ordre, je tuerais la République Galactique ! Une République millénaire que j'ai juré de protéger.
- La République n'existe plus depuis des années. Il n'en reste plus rien. Tu es le dernier membre du Conseil, vivant et présent. Tu n'as pas le choix. Il n'y a que toi qui puisse le faire. La vie de millions de personnes dépendent de toi. Tu ne peux pas te dérober. C'est ça ou le combat à mort.
- Je ne peux pas …
- Tu peux, Maître Kenobi, résonna une voix éteinte depuis des années.

Surplombant une nacelle au-dessus de Kenobi, une petite silhouette verte se dessina.

- Maître Yoda ! s'exclama Vos. Je vous croyais retiré.
- Retiré, j'étais, Maître Vos. Mais lorsque vos troupes droïdes ont envahi notre Temple, ma retraite, disparut, elle a.
- Je suis désolé, Maître. Je sais que vous avez pris vos distances avec tous ça. Je ne voulais pas qu'on en arrive là. Je leur ai dit de ne pas faire de mal aux Jedi.
- Aux jeunes, les droïdes ont particulièrement fait attention. De vous, ces ordres venez, je suppose ?
- Oui, Maître. Les novices n'y sont pour rien.
- Quel avenir pour eux, vous leur réservez ?
- Ils seront gardés un temps sur Raxus. On leur laissera le choix. Nous comptons rebâtir un ordre, une Garde Confédérée, chargée de conserver la paix après la guerre et s'assurer de l'équilibre de la galaxie. Ils pourront nous rejoindre ou bien vivre leur vie, sur les territoires confédérés, sous surveillance et en jurant de ne plus réutiliser la Force. Du moins, de manière significative. Ils pourront retrouver leurs parents, s'ils le désirent.
- Une prison qui ne porte pas son nom, cela est.
- Ils pourront vivre une belle vie, Maître Yoda. C'est tout ce qu'on peut promettre aux jeunes novices.
- Un choix tu as fait, Maître Vos. Le comprendre, je peux. L'accepter, en revanche, je ne peux pas. Maître Kenobi, devant un choix, toi aussi, tu te trouves. Nous aussi, des erreurs, nous avons fait. De graves erreurs. Perdu, nous nous sommes. Et tombé en disgrâce, notre Ordre est. Sur le fond, Maître Vos a raison. La République, morte depuis longtemps, est. Plus rien a sauver, il n'y a. Dès Manaan, cette guerre, prendre fin, elle aurait dû. De ton devoir de Jedi, capituler, il est.

Kenobi regarda Yoda droit dans les yeux.

- Parfois, ne pas combattre, plus de courage cela demande, que de continuer le combat. Lâcher prise, tu dois. Lâcher prise, nous devons. Capituler, il ne s'agit plus, mais de sauver des vies ou non, la question est.

Kenobi regarda Vos.

- Soldats, lâchez vos armes, finit-il par dire.
- Général Kenobi ? s'étonna l'un d'eux.
- Donnez l'ordre, commandant. Lâchez vos armes, et rendez-vous.

Les soldats se regardèrent tous, ne sachant pas quoi faire. Certains murmuraient qu'ils ne pouvaient pas faire ça. Puis un soldat tout à gauche alla au-dessus du vide, près de sa nacelle. Il tendit son fusil et le lâcha. Il descendit ensuite par les nacelles et mit ses mains sur la tête, campé devant Vos. Il fut bientôt suivit par tous les autres, qui lâchèrent leurs armes, et mirent leurs mains sur la tête. Kenobi vint en face de lui.

- Il me faut un transmetteur longue portée, demanda t-il.
- Je t'amène ça de suite, mon ami. Merci.

Vos se tourna vers la porte.

- Laissez passer et prenez-les en charge. Ce sont nos prisonniers. Ne leur faites rien.

Yuka relaya l'ordre. Les soldats sortirent, certains en boitant ou en portant leurs camarades, devant une haie de soldats confédérés et de droïdes qui regardèrent leurs ennemis sortirent, les mains en l'air ou sur la tête. Aucun Séparatiste ne leva son arme. La guerre était enfin finie.








La dernière partie de ce chapitre la semaine prochaine ! :wink:
Modifié en dernier par Clonedroïd92 le Jeu 03 Jan 2019 - 20:44, modifié 1 fois.
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Messagepar L2-D2 » Jeu 03 Jan 2019 - 19:04   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Onzième partie du Chapitre 6 lue !

Ah, là, on a vraiment l'impression d'approcher de la fin de ton récit, en effet ! Très belle gestion de Quinlan Vos et peut-être plus encore d'Obi-Wan Kenobi. J'ai également apprécié de voir qu'Anakin était aux côtés de son ancien mentor jusqu'au bout, jusqu'à la fin de l'Ordre Jedi et de la République Galactique... tout en étant là pour protéger sa femme coûte que coûte. :cry:

Et l'apparition de Yoda ! :love:

Vivement la suite... même si je sens qu'on approche de la fin !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Sam 05 Jan 2019 - 16:38   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:

Vivement la suite... même si je sens qu'on approche de la fin !


Le temps de régler les quelques questions en suspend, encore :cute:
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Messagepar Skypioz » Lun 07 Jan 2019 - 19:28   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Salut !

Cela fait un petit moment que je suis ta fan fic silencieusement dans mon coin (depuis le début en fait) mais, approchant de la fin, il est temps pour moi de sortir de l'ombre ! Tout d'abord, je trouve que ton style d'écriture est très agréable à lire, c'est fluide, c'est digne d'un roman plutôt que d'une fan fic ! J'adore l'histoire que tu traites, les changements induits par ton uchronie, les mentions des destins de nombreux personnages (RIP Plo Koon par exemple :cry: ), tout ça te donne un style unique qui donne envie de lire ton histoire jusqu'au bout !

Voilà, j'ai assez encensé ton travail pour l'instant, je me garde quelques réserves pour la fin :D . Concernant tes dernières parties, on sent vraiment que l'on approche de la fin. La république est définitivement finie en j'en ai presque de la peine pour elle (après tout, elle tente tout et n'importe quoi pour survivre mais en fait qu'empirer la situation). Ajouter Skywalker et Yoda a également du sens, même si Skywalker reste relativement absent pour l'instant (et c'est sûrement plus logique ainsi). Par ailleurs, j'espère que l'hécatombe est bientôt finie, sinon il ne te restera plus grand monde pour terminer ton récit !

Enfin, voilà quoi, c'est vraiment bien. Je m'en veux un peu d'intervenir si tard, à quelques textes de la fin mais bon, la vie est ainsi faîte (grosse généralité, désolé :paf: ). Bref, vivement la suite !
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Messagepar Clonedroïd92 » Mar 08 Jan 2019 - 22:58   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Skypioz a écrit:Salut !

Cela fait un petit moment que je suis ta fan fic silencieusement dans mon coin (depuis le début en fait) mais, approchant de la fin, il est temps pour moi de sortir de l'ombre ! Tout d'abord, je trouve que ton style d'écriture est très agréable à lire, c'est fluide, c'est digne d'un roman plutôt que d'une fan fic ! J'adore l'histoire que tu traites, les changements induits par ton uchronie, les mentions des destins de nombreux personnages (RIP Plo Koon par exemple :cry: ), tout ça te donne un style unique qui donne envie de lire ton histoire jusqu'au bout !

Voilà, j'ai assez encensé ton travail pour l'instant, je me garde quelques réserves pour la fin :D . Concernant tes dernières parties, on sent vraiment que l'on approche de la fin. La république est définitivement finie en j'en ai presque de la peine pour elle (après tout, elle tente tout et n'importe quoi pour survivre mais en fait qu'empirer la situation). Ajouter Skywalker et Yoda a également du sens, même si Skywalker reste relativement absent pour l'instant (et c'est sûrement plus logique ainsi). Par ailleurs, j'espère que l'hécatombe est bientôt finie, sinon il ne te restera plus grand monde pour terminer ton récit !

Enfin, voilà quoi, c'est vraiment bien. Je m'en veux un peu d'intervenir si tard, à quelques textes de la fin mais bon, la vie est ainsi faîte (grosse généralité, désolé :paf: ). Bref, vivement la suite !



Salut Skypioz ! Tout d'abord, merci de ton retour ! Il n'y a aucun problème, on a tous nos emplois du temps perso, et même si ça fait super plaisir d'avoir les retours de ceux qui suivent ma fic, j'écris surtout pour me faire plaisir et pour que les gens lisent. Donc même s'il y a des lecteurs silencieux, ça fait plaisir de voir que la fic était suivie :wink: c'est le principale !

Effectivement, c'est la fin. La fic est pas totalement finie, mais l'histoire se boucle :( c'est vrai que dans la format on peut se rapprocher d'un roman. Cette fic est le résultat d'un taff de plus d'un an, de soirées à écrire après le taff et de recherches dans le lore SW pour enrichir de pleins de détails quasi passés inaperçus, mais qui m'ont fait plaisir à mettre pour donner une forme de cohérence globale.

Je ne voulais pas que la République finisse par un accord de paix à la Manaan, ou une armistice tronquée. La République a été le régime légitime et fondateur de la galaxie C'est la souveraine depuis toujours, elle méritait mieux que ça, même si ça fait mal ... Le message que je voulais faire passer par cette fic, c'est que même sans Palpatine et son Empire, la République aurait disparue de par ses problèmes insurmontables, et qu'elle ne se serait pas laisser couler sans y mettre du panache ! Difficile de tout perdre en disant amen. Maintenant, reste à voir ce que donnera la CSI , seule au pouvoir. Fera t-elle mieux que la République ? Ou vais je encore finir sur une note épicée ? :sournois:

Je viens de finir de relire la suite et la fin du Chapitre. Il sera posté demain, comme d'habitude ! :jap:
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Messagepar Skypioz » Mar 08 Jan 2019 - 23:42   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Clonedroïd92 a écrit:Salut Skypioz ! Tout d'abord, merci de ton retour ! Il n'y a aucun problème, on a tous nos emplois du temps perso, et même si ça fait super plaisir d'avoir les retours de ceux qui suivent ma fic, j'écris surtout pour me faire plaisir et pour que les gens lisent. Donc même s'il y a des lecteurs silencieux, ça fait plaisir de voir que la fic était suivie :wink: c'est le principale !

Effectivement, c'est la fin. La fic est pas totalement finie, mais l'histoire se boucle :( c'est vrai que dans la format on peut se rapprocher d'un roman. Cette fic est le résultat d'un taff de plus d'un an, de soirées à écrire après le taff et de recherches dans le lore SW pour enrichir de pleins de détails quasi passés inaperçus, mais qui m'ont fait plaisir à mettre pour donner une forme de cohérence globale.

Je ne voulais pas que la République finisse par un accord de paix à la Manaan, ou une armistice tronquée. La République a été le régime légitime et fondateur de la galaxie C'est la souveraine depuis toujours, elle méritait mieux que ça, même si ça fait mal ... Le message que je voulais faire passer par cette fic, c'est que même sans Palpatine et son Empire, la République aurait disparue de par ses problèmes insurmontables, et qu'elle ne se serait pas laisser couler sans y mettre du panache ! Difficile de tout perdre en disant amen. Maintenant, reste à voir ce que donnera la CSI , seule au pouvoir. Fera t-elle mieux que la République ? Ou vais je encore finir sur une note épicée ? :sournois:

Je viens de finir de relire la suite et la fin du Chapitre. Il sera posté demain, comme d'habitude ! :jap:


Ne t'en fait pas, cela se voit que tu y as passé un certain temps (et concernant les détails, je ne peux prétendre les avoir tous remarqué mais au moins quelques :lol: ).

A vrai dire, je n'avais pas vu cela comme ça. La disparition de la République telle que tu l'entends me fait presque penser à une recherche historique sur la question (mais là, c'est mon côté historien qui parle :paf: ). Mais c'est un point de vue vraiment intéressant selon moi !

Bref, j'ai hâte de lire la suite désormais !
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 09 Jan 2019 - 18:34   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Fin du Chapitre 6. La République Galactique n'est plus. La Guerre de Sécession est terminée. On va peut être enfin pouvoir voir des licornes et des hommes heureux nom de Dieu !!








Chapitre 6 : Au recommencement (partie 12- Fin)











[i]« Message à l'ensemble des forces et partisans de la République Galactique : ici le Maître Jedi Obi-Wan Kenobi, dernier membre du Conseil Jedi en fonction. J'ai le regret de vous annoncer que les troupes de la Confédération ont pris le Sénat, à l'instant. Notre flotte est détruite, les Sénateurs se sont rendus. Par conséquent, je prononce la capitulation sans condition et déclare officiellement la dissolution de la République Galactique. Je ne vous remercierais jamais assez pour votre sacrifice, votre sens du devoir et votre abnégation. L'histoire retiendra votre loyauté, votre fierté et votre courage. Mais vous voilà délivrés de votre serment. La République n'est plus. Je vous demande donc de cesser les combats, de baisser vos armes, et de vous rendre auprès des troupes Confédérés. Aucun mal ne vous sera fait, j'y ai veillé. L'heure est venue de penser à vous. Sauvez vos vies. La guerre est terminée. »


Le spectacle qui s'étalait devant les yeux de Thodes l'aurait certainement fait pleurer de joie dans des circonstances normales. Partout, sur tous les étages, des écrans affichaient en boucle ce discours. Dans les hauts parleurs, partout, le message de reddition de la République était diffusé. A sa diffusion, les deux camps s'arrêtèrent de se battre. Les Loyalistes regardèrent alors, interloqués, les écrans, puis se tournèrent vers leurs officiers. De son point légèrement en hauteur et en retrait, Thodes voyait les scènes. Puis ils lâchèrent leurs armes, certains enlevaient leurs casques, et mettaient les mains derrière la tête, avançant vers les troupes Séparatistes. Des files indiennes longues sur des centaines de mètres de troopers défilaient, les mains sur la tête, dans la capitale au milieu des débris et des cadavres. La République Galactique n'existait plus. La CSI avait gagné la guerre. La galaxie était enfin libre. Il aurait dû pleurer de joie. Mais à la place, il retenait des larmes de douleur. Mayla n'était plus là pour voir ça, et d'un coup, l'idée d'une galaxie libre lui parut fade et sans intérêt. Il avait juste envie de mourir.
Derrière lui, Kaylin boitait dans son attelle mécanique. Les soldats confédérés l'avaient tiré de son chasseur endommagé, et les infirmiers de guerre lui avait prodigué les premiers soins. Elle avait trois côtes cassées, une jambe fracturée et une commotion cérébrale. Mais le tout était stabilisé. Elle irait finir sa guérison dans quelques heures dans une cuve de bacta. Tout comme Thodes, elle était particulièrement touchée par la mort de Rial, et semblait brisée moralement. Les autres Raiders n'avaient que des blessures superficielles. Zi'rel et Antius s'en étaient les mieux sortis. Antius vint juste à côté de Thodes. Il ne le toucha pas et ne lui parla pas. Il resta juste là, à côté, pour lui faire comprendre que sont ami était là, qu'il le soutenait. Thodes appréciait ce geste et ce refus de s'ingérer dans sa peine. Il savait ce dont il avait besoin. Ce qui restait des Raiders était là, à regarder en silence la scène.

- J'ai du mal à croire que cela soit vraiment finit, lâcha Zi'rel d'une voix lointaine.

C'est vrai que tout semblait irréel. Pour Thodes s'était dû à cette souffrance, cette bombe à l'intérieur de lui qui ne demandait qu'à exploser. Il pourrait détruire cette planète si on lui donnait une arme capable de le faire.
Puis il n'en crut pas ses yeux. Là, au milieu des colonnes de prisonniers, un petit groupes remplis de six soldats et quatre officiers, emmenés par des droïdes B1. Un flash le prit. Sans un mot, Thodes sauta du rebord et couru vers le groupe de prisonniers.

- Hey ! Vaik ! Où vas tu ? Attends !! l'appela Antius.

Il fut suivi de près par Antius, tandis que Zi'rel aidait Kaylin à les rejoindre.

- Arrêtez ! ordonna Thodes une fois à la hauteur du groupe.

Les droïdes se regardèrent et le caporal prit la parole.

- Monsieur, nous devons emmener ces prisonniers au camp B-24...
- Je suis le général Thodes, et je vous ordonne de vous arrêter.

Les droïdes se stoppèrent et mirent en joue les prisonniers pour les dissuader de tenter quoique ce soit. Thodes s'approcha des quatre officiers.

- Toi ! fit-il en pointant du doigt l'un des officiers, un Humain blanc entre la trentaine et la quarantaine, les cheveux bruns courts.

Et ce regard …

- Moi ? fit le prisonnier.
- Avance.

L'Humain obéit et avança de quelques pas. Sans dire un mot, Thodes lui fit une balayette, pour le mettre au sol et sortit son blaster pour le pointer sur la tête du Loyaliste.

- Mais … mais qu'est-ce que vous faites ? paniqua le type.
- Vaik ! Putain qu'est-ce que tu fous ? l'engueula Antius. T'es malade, ils sont prisonniers, Vos a ordonné qu'on ne les touche pas !

Thodes ne l'écoutait pas. Il n'entendait absolument plus personne.

- Tu me remets ?

Le type le regarda, le canon sur le front, terrorisé.

- Non ! Non, je ne vous connais pas ! Je vous ai jamais vu !
- Oh, vraiment ? Putain tu te souviens même pas de moi, hein ?
- Mais vous êtes qui ?
- Vaik Thodes !

L'Humain eut l'air de chercher à fond de train dans ses souvenirs pour tenter de se rappeler ce nom, mais rien ne lui revint.

- Tu te souviens vraiment pas ? Mais après tout, comment pourrais-tu ? On était tellement nombreux …
- Je crois qu'il doit y avoir une erreur, je vous assure … bégaya t-il.
- Tu crois ? dit t-il en faisant mine de chercher dans sa mémoire. Dis moi, où étais-tu en service, il y a environ dix ans ?

Il appuya le canon contre le front de l'officier.

- Et ne me ment pas.
- Je .. Je ne sais plus. J'ai fait tellement de mondes.
- Fais un effort, tu étais au début de ta carrière non ? Tu n'avais pas encore ce beau grade de commandant, tu dois te souvenir de quelques trucs, non ? Il ne doit pas y avoir masse de mondes dans ton esprit lors de cette époque ?
- Euh, Coruscant pour la formation initiale, Esseles, Clak'dor VII, Géonosis...
- Hum, arrêtes toi là. Que des beaux mondes Séparatistes avec pas mal de boulot, hein ? Moi c'est ton séjour sur Esseles qui m’intéresse.

Un éclair de peur parcourut les yeux de l'officier.

- Oh tu commences à comprendre dans quelle merde tu es, hein ? Tu sais très bien quel genre de mission tu avais là-bas, n'est-ce-pas ?
- Vaik ? l'appela Antius. Il était sur Esseles ?

Kaylin et Zi'rel commencèrent aussi a voir rouge. Tous les quatre étaient originaire de ce monde et savait très bien quel genre de mission les Loyalistes avaient mené à cette époque. Et tous les non-clone au début de la guerre étaient des engagés volontaires, et parmi les plus fanatiques.

- Il a fait quoi, ce type, Vaik ? demanda Zi'rel.
- Le nom de Vaik Thodes ne te dit toujours rien ? redemanda Thodes, ignorant tout ce qui sortait du monde de douleur qu'il avait crée entre lui et l'officier.

Le type fit non de la tête.

- Et le nom d'Erwin Thodes, membre du Parti National de la Liberté d'Esseles, 6 rue de la capitale, appartement 1482, ça ne te parle non plus ? Une arrestation dans un logement avec une femme, un homme et leur fils, ça te parle ?

Le visage s'éclaircit. Ça y est. Il cessait de fouiller parmi les fantômes de son passé. Il avait trouvé le fantôme qu'il avait en face de lui.

- Ça y est. Tu te souviens n'est-ce-pas ?
- Le jeune homme...
- Celui qui a été mis au sol et que tu as écrasé de ta botte et de ton regard méprisant...
Tu m'avais peut-être oublié, mais pas moi. Cela fait des années que je te revois chaque nuit dans mes rêves, en train d'emmener mon père. Chaque nuit que je vois tes traits avec un extrême précision. Ils ont un peu changé, mais crois-moi. Je sais très bien qui j'ai en face de moi. Tu m'avais traité d'ordure Séparatiste à l'époque et dit que la pomme n'était pas tombé bien loin de l'arbre. Et tu sais quoi ? Je te dois des excuses. Car grâce à toi, c'est ce que je suis devenu. Une ordure de Séparatiste. Tu avais raison. Mais tu te rappelles ce que je t'avais promis ce jour-là ?
- S'il vous plaît …
- Tu m'avais promis que tu reviendrais me chercher. Et moi, que je saurais t’accueillir comme tu le mérites. Je ne t'ai jamais revu, depuis.
- Pitié, je ne faisais qu'obéir aux ordres, j'étais jeune...
- Ta gueule. Maintenant tu vas répondre à mes questions avec une grande précision dans les détails. Si tu veux vivre. Sans quoi, je te tuerais, d'accord ?

Il ne dit rien. Mais plus personne d'autre ne parla. Les droïdes restaient là, à surveiller les prisonniers, imperturbables. Les Raiders aussi voulaient connaître la vérité, et surtout personne n'osa essayer de se mettre entre Thodes et sa quête de la vérité qui le tiraillait depuis plus de dix ans.

- Après la défaite des Séparatistes, et l'exil, vous êtes venu chercher tous les Esseliens Séparatistes ou assimilés Séparatistes. Vous êtes venu chercher mon père. Qu'en as-tu fais ? Que lui est-il arrivé ?
- S'il vous plaît, cela remonte à tellement longtemps...
- Que lui est-il arrivé ? cria Thodes sur l'officier. Réponds !!
- Ça ne vous avancera à rien de savoir ! Arrêtez ! Passez à autre chose ! répondit l'officier en criant à son tour.
- IL EST MORT ?! hurla Thodes. IL EST MORT, C'EST CA ? VOUS L'AVEZ TUE ?
- OUI !!

Puis l'homme se mit à pleurer, la tête face au sol.

- Oui. Oui, il est mort. On l'a tué... je vous demande pardon.
- Comment ?
- Quoi ?!
- Comment est-il mort ?
- Non, arrêtez...

Il tira un coup à côté de sa tête.

- C'est très simple, si tu opposes encore la moindre objection, je considère que tu ne me sers plus à rien et je t'abats comme un chien, c'est clair ?
- D'accord, d'accord, d'accord !! Arrêtez, je vais vous dire...
- J'écoute.
- Après son arrestation, on l'a emmené, avec une centaine d'autres pris ce jour-là. On devait les emmener à la prison Darias.
- La fameuse prison de la République sur Esseles. Là où elle enfermait ses opposants. On ne l'a jamais trouvé.
- C'est parce que … elle n'a jamais existé. C'était un mythe, inventé pour faire peur aux opposants et faire croire qu'on enfermait nos prisonniers. On a débarqué nos prisonniers dans le désert de Calamar, à environ quinze kilomètres de la ville, vers le sud.
- Les fosses communes des Cinq Sanguinaires, situa Thodes
- Vous aviez déjà fait ces fosses. Vous vous entretuiez bien avant mon arrivée.
- Parle pour dire ce que je veux entendre, fumier.
- Là, on les faisait débarquer, on les mettait face aux fosses et …

Il s'arrêta et se remit à pleurer.

- Et quoi ? Dit-le !
- On les a fait fusiller. Puis on a recouvert leurs corps de terre et d'agents corrosifs pour accélérer la décomposition et les rendre méconnaissables...
Et faire de la place pour les suivants.
- Putain d'ordure. Lâche.
- Non, ce n'est pas moi ! Je n'ai rien fait ! Je n'ai pas tiré sur votre père, c'étaient les clones qui l'ont fait ! Ces types n'avaient pas d'émotions !
- Oh et le salaud sadique que tu étais lorsque tu es venu chercher mon père en avait lui, des émotions ?! Arrêtes tes conneries ! Les clones sont des machines à tuer, mais ils ne font qu’obéir aux ordres ! Tu étais sur place ! Qui a donné l'ordre ?
- Non, pas ça...
- QUI A DONNE L'ORDRE ?! ET NE MENT PAS !!!
- C'était moi ! C'est moi qui ai donné l'ordre d'ouvrir le feu, mais je vous jure que ce n'était pas mon idée ! Je ne faisais qu'obéir aux ordres, je ne valais pas mieux qu'un clone ! Je suis une merde, un salaud mais c'est pas moi qui ai dit qu'on devait faire ça ! On a reçu des ordres de plus haut !
- Bien sûr, il y a toujours un type plus haut pour donner l'ordre, on connaît la chanson !
- C'est vrai ! Le général Daviac ! C'est lui qui gérait l'occupation ! C'est lui qui donnait les ordres !
- Et quels étaient ses ordres, dit moi ?
- Il avait dit que les Séparatistes Esseliens étaient un problème gênant et que ce problème devait disparaître.
- C'est tout ? Pas une mention express de faire des exécutions ?
- Mais enfin, ne soyez pas naïf ! Ce genre de type ne dira jamais texto ce genre de chose, et ne laissera pas d'écrit ! Mais ce qu'il voulait était clair ! On devait faire disparaître le problème sans faire de vague, peu importe les moyens, du moment que ça disparaissait ! Vous croyez quoi ? Je n'ai jamais été puni pour les exécutions. On ne m'a jamais dit d'arrêter, pourtant toute ma hiérarchie était au courant. Mes officiers supérieurs organisaient ce genre de chose partout sur la planète.
- Oui, donc votre général voulait un résultat, et vous, vous lui avez donné les moyens, d'initiative, pour y parvenir ?

L'officier préféra garder le silence devant ce constat.

- Cesse de pointer du doigt tes supérieurs absents, connard. C'est toi et toi seul qui était dans ce désert. C'est toi qui as donné l'ordre de tuer mon père.

Il peina à déglutir.

- Tu n'es qu'un criminel. Une raclure, pas un soldat. Du coup, le statut de prisonnier de guerre n'est vraiment pas pour toi.

Il pointa son arme, cette fois pour tirer.

- Pitié !
- Non !!

Une femme parmi les officiers intervint et se mit entre le type et Thodes, le prenant dans ces bras.

- Une femme ? Tu as réussi à trouver quelqu'un de suffisamment altruiste pour aimer une serpillière comme toi ?
- Pitié, ne lui faites pas de mal, implora la femme.
- Va-t'en, Syliat, la repoussa le type. Reste pas là, ok ? Va-t'en, t'en fais pas. T'en fais pas...
- Non, Thodes ! intervint Kaylin. Ok ce type est un monstre, et il paiera pour ça. On a tous entendu son témoignage. On portera l'affaire devant un tribunal militaire et je peux t'assurer qu'il paiera pour ce qu'il a fait à ton père et aux autres Esseliens. Mais si tu le tues, tu te seras peut-être vengé, mais tu auras privé Esseles de sa justice ! D'autres gens mérite d'avoir justice, eux-aussi ! On doit bien faire les choses !

Ce monstre avait encore celle qu'il aimait avec lui. Et lui, il avait perdu son père, et maintenant il avait perdu Mayla. Pourquoi ? Quel était le sens de tout ça ? Où était la justice, si tenté qu'il y en ait eu une un jour dans cette galaxie de merde ?

- Ton père aurait jamais voulu que tu t'abaisses à ce genre de chose, comme ce gars-là, rajouta Antius.
- Non, c'est vrai, Milo. Il aurait détesté voir ce que je suis devenu. Mais il n'est plus là pour me faire la morale. A cause de cet homme.

Il se tourna vers l'officier.

- Ils ont raison. Ce ne serait pas juste de t'abattre ici.

Il se détendit.

- Ce ne serait pas juste que je te tue, sans avoir ressenti une once de ma douleur. De ma peine. Celle d'avoir perdu ceux que j'aimais. Mourir n'est pas une sentence adéquate.

Sans dire un mot, il pointa son arme sur la jeune femme officier et lui explosa la tête d'un tir sec.

- NONNNN !!! hurla t-il à s'en déchirer la gorge.
- Oh, bon sang... fit Kaylin en se mettant la main devant la bouche.

Antius recula de quelques pas, ne reconnaissant plus Thodes.

- Monstre ! Tu n'es qu'un monstre ! Enfoiré !!
- Maintenant tu ressens ce que je ressens. Mais tu te trompes. Je ne suis pas un monstre. Je ne suis pas comme toi. Car contrairement à toi, je ne vais pas t'imposer cette horrible souffrance de vivre sans ceux que tu aimes.

Il pointa de nouveau son arme et exécuta le type.

- Stop ! cria Kaylin. Arrête !!
- Ordure ! cria un soldat prisonnier.
- Mais arrêtez le ! fit un officier Iktotchi loyaliste.

Thodes resta là, à fixer les deux cadavres, presque entrelacés. Morts ensemble. Thodes ne pu s'empêcher de se dire qu'ils avaient toujours plus de chance que lui, malgré tout.

- Devons-nous abattre les autres prisonniers, général ? demanda le droïde qui ne comprenait pas la situation, pensant qu'il s'agissait d'exécutions parfaitement rationnelles et qu'il y avait eu un changement d'ordre.
- Non, caporal. Ces prisonniers sont des prisonniers de guerre. Continuez votre mission initiale. Emmenez-les.
- Bien reçu, bien reçu.

Les prisonniers se remirent en marche, escortés par les droïdes. Thodes regarda encore un instant les corps des deux amants, de ce fantôme l'ayant hanté durant dix ans, avant de se retourner. Kaylin pleurait. Zi'rel le regardait d'un air absent et Antius parut choqué, incapable de savoir quoi faire ou dire. Thodes s'arrêta au niveau d'Antius.

- Mon père n'aurait pas approuvé. Mais Mayla, elle, si.

Il reprit sa marche et passa devant eux pour rejoindre un vaisseau et quitter cette planète infernale. Pour toujours.





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L'Abnegator dérivait dans l'espace, en orbite de la planète. Thodes s'était isolé dans la cantina du vaisseau, là où son escadron, sa famille, passait leur temps. Il se rappelait le temps très lointain ou ils étaient complets. Ils étaient douze pilotes. Les années passant, le nombre de survivants n'avait cessé de diminuer. Aujourd'hui, il eut l'impression qu'il n'en restait plus rien. Les Raiders étaient morts et Coruscant était responsable de ça. Lorsqu'il eut repris son chasseur et après qu'il eut appris que le Liberator avait été détruit, Thodes ne voyait pas d'autre endroit où aller. Il était revenu à la maison, dans leur cantina. La porte s'ouvrit. Cela faisait trois heures qu'il s'était isolé dans la pièce, coupant toute communication, pour pleurer loin de tout, au calme. Il avait besoin de se faire face, mais il n'avait jamais cru que cela allait durer très longtemps. De même qu'il sut pertinemment qui allait venir le voir. Antius vint à côté de lui et pris un siège.

- Ils... ils ont dit que c'était le Liberator qui était responsable de cette immense lumière ayant englouti la flotte ennemie, finit-il par dire après quelques secondes.

Thodes garda le silence.

- Rainar... a ordonné de charger l'arme à fond lorsqu'elle fut neutralisée par les Loyalistes, pour transformer le vaisseau en bombe. Il leur a foncé dessus et a tout fait exploser. Il est resté sur le pont jusqu'à la fin et ses hommes l'ont suivi. Bordel, faut être sacrément couillu pour faire un truc pareil. Je savais que c'était un type bien, mais là …
- C'était un héros, finit par dire Thodes.
- Oui. Il est resté l'homme qu'il était, même après être devenu l'homme le plus puissant de la Confédération. Un homme comme la République n'en a plus eu depuis des siècles. Je doute qu'on ait jamais un dirigeant de sa valeur un jour.
- La Confédération ne retrouva jamais un homme de la trempe de Kade Rainar, trancha Thodes. Jamais.
- Il y a … hésita Antius, il y a quelqu'un qu'on puisse prévenir pour … ?
- Non. Il n'avait plus personne. Sa famille a perdu la vie dans l'attaque d'Esseles par la République.
- Je l'ignorais.
- Il n'en parlait jamais. Il a failli ne pas supporter leur perte. Et maintenant je me rends compte qu'il n'avait jamais réussi à le supporter, d'ailleurs. Il avait une femme et deux enfants. Un garçon et une fille. Ils sont morts sous les bombes de la République. Après ça, il s'est jeté corps et âme dans le combat. Il voulait changer la CSI, la rendre pérenne, durable...
Il voulait qu'aucune autre famille ne connaisse sa souffrance. Il en a fait son sacerdoce. Il ne parlait jamais de sa famille, à personne. A part à moi, une fois. Et peut être son assistante, Elconse. Mais bien qu'il n'en parlait jamais, leur souvenir a motivé chacune de ses décisions. Il a fait tout ça pour eux.
- Rainar croyait en l'avenir. Je ne sais pas s'il avait réussi à dépasser ça ou pas, mais je crois que oui. Il s'est sacrifié pour l'avenir. Pas au nom du passé. Tu arriveras aussi à dépasser tout ça, Vaik. Je te le promet.
- Mayla disait la même chose. A propos de mon père et de mes cauchemars.

Il se prit la tête dans les mains.
La porte derrière eux s'ouvrit de nouveau et un Quarren rentra.

- C'est occupé, lança Antius sans se retourner.
- Excusez-moi, je cherche le général Vaik Thodes. On m'a dit que je pouvais le trouver ici.
- Ce n'est pas le moment, répliqua Antius.

Thodes prit sur lui de se retourner. Entre ses yeux bouffis, il reconnut le Quarren en tenue d'apparat bleue aux motifs aquatiques. C'était Drant, le Sénateur de Pammant.

- Bonjour, je suis...
- Je sais qui vous êtes, le coupa Thodes.
- Alors vous savez que je suis un vieil ami de Rainar. Et je sais que vous étiez aussi un ami proche. Je vous présente mes condoléances. Il nous manquera terriblement.
- Merci.
- Je ne viens pas vers vous uniquement pour pleurer la perte de notre ami. Voyez-vous, sa mort va laisser un vide dans la chaîne hiérarchique. Un vide important, puisqu'il était au sommet de l’État.
- Je suppose que les Articles de Sécession ont prévu une solution de rechange dans ce cas-là. Si ce n'est pas le cas, Rainar à dû faire le nécessaire, il n'aurait jamais laissez une telle coquille. Il ne se savait pas éternel. Surtout en temps de guerre.
- En effet, nos Articles prévoit quelque chose. Si le Chef de l’État venait à mourir, à être démis de ses fonctions ou ne pouvait plus assurer ses fonctions, ce serait au Vice Chef de l’État de prendre sa succession jusqu'à la fin du mandat s'il restait moins d'un an d’exercice ou jusqu'à l'organisation de nouvelles élections. Et les Articles prévoient que ce Vice Chef de l’État soit nommé par le Chef de l’État au moment de sa prise de fonction. A défaut d'acceptation du poste par le nommé, ou en cas d'incapacité, ce serait au Président du Parlement Séparatiste de prendre la relève jusqu'à l'élection d'un nouveau Chef de l’État.
- Et bien faites donc ça.
- C'est vous, général Thodes, qui avait été nommé par Kade Rainar pour prendre sa succession en cas de décès, annonça Drant comme si c'était une évidence.

Thodes le dévisagea.

- Quoi ?!
- Vous n’étiez pas au courant ? s'étonna le Quarren.
- Non ! Non, il ne me l'avait jamais dit.
- Oh, je vois. Il avait sans doute ses raisons. Quoiqu'il en soit, le poste vous revient, si vous le désirez. Cependant, je me dois de vous demander votre réponse maintenant. Avec la capitulation de la République, les mesures à prendre afin de …
- C'est non.
- Pardon ?
- Vous avez bien entendu. C'est non. Je ne veux pas du poste. Foutez-moi la paix avec votre Confédération, je ne veux rien avoir à faire dans cette histoire. Trouvez quelqu'un d'autre !
- Dois-je comprendre que vous laissez l'exercice de ce poste au Président du Parlement ?
- Non, attendez ! intervint Antius. Sénateur, le général n'est pas en état pour prendre une telle décision pour le moment.
- Arrête, Milo ! cria Thodes. Fout moi la paix.
- Écoutez, continua Antius en ignorant Thodes, nous venons de subir des moments très pénibles. Nous avons perdu des camarades, des êtres chers, des amis...
- Nous sommes en deuil. Il me paraît un peu précipité d'attendre une réponse du général pour le moment. Laissez-nous encore un peu de temps pour en parler et y réfléchir. La CSI ne va pas s'en voler.
- C'est non, Milo, insista Thodes. Un point c'est tout.
- Je vois, fit Drant. Bien, je vous laisse un peu de temps pour vous, pour en parler. Mais je me dois de vous presser. Je ne pourrais attendre bien longtemps. La CSI risque l'instabilité sans une tête pensante. J'ai bien peur de devoir laisser ce poste au Sénateur Liec'than si cela venait à traîner. Et ce n'était pas un allié politique de Rainar.
- Nous l'entendons bien, Sénateur. Nous ferons au plus vite.

Le Quarren s'inclina et quitta la cantina.

- Tu fais quoi, Milo ? Il est hors de question que je prenne ce poste ! Je ne suis pas un politicien ! Je ne suis pas Rainar !
- Rainar n'était pas un politicien non plus, et c'est bien pour ça qu'il était le meilleur qu'on ai jamais eu.
- Je... je ne peux pas, Milo. Pas après tout ça.
- Ok, je comprends. Tu morfles. Sans doute comme jamais, d'ailleurs. Mais réfléchit un peu ! Tu as entendu Drant ? Si jamais ce Liec'than prends le commandement, il risque de défaire tout ce que Rainar a fait ! Rainar s'est battu pour unifier la CSI, la rendre crédible, pour lutter contre l'influence des corporations et à œuvrer pour un monde libre, juste et stable ! Aujourd'hui ce monde est enfin possible et tu es prêt à laisser la Confédération entre les mains d'un politicien lambda, qui se fera écraser par les corporations ? As tu si peu de respect pour ce qu'étais Rainar ? Et pour son œuvre ?
- Je ne suis pas lui.
- Il est mort pour ça ! Pour cette Confédération qu'il nous a légué ! S'il t'a choisi, c'est parce qu'il voyait en toi un héritier ! Quelqu'un qui pourrait continuer son œuvre en cas de problème et respecter sa vision. Tu ne crois pas en toi, mais lui croyais en toi. Ça devrait te suffire.

Thodes baissa la tête.

- Je n'y arriverais pas.

Antius se leva et commença à s'énerver.

- Oh vraiment ? Et tu crois que Mayla aimerait de voir à quel point tu abandonnes vite ? A quel point tu es faible ?

Thodes se leva et alla coller son front à deux millimètres de celui d'Antius.

- Ne parle pas d'elle ! Ne l'implique pas là-dedans ! Mayla se fichait de tout ça !
- Ah ouais ? Redescends sur terre, mon vieux ! Oui, Mayla t'aimait. Elle t'aimait sans doute plus que tout au monde. Tu sais, tu disais qu'elle restait pour toi, au sein de l'escadron et pour nous, pour la famille qu'elle n'avait jamais eu. Mais tu serais un peu nombriliste de penser ça.
- Que veux-tu dire ?
- Oh, voyons mon vieux ! Tu l'as épousé ! Tu lui a promis une belle maison, une vie tranquille et je suis sûr que t'a même parlé mômes avec elle, te connaissant !
- Ferma là !
- Ce que je veux te dire, Vaik, c'est pourquoi vous ne vous êtes pas barrés tous les deux sur Esseles après votre « mariage » ?
- J'avais juré de me battre pour la CSI, de libérer la galaxie et rendre justice à mon peuple ! Je l'ai fait pour qu'on ait un avenir !
- Ah ouais ? Et la CSI ne pouvait pas se passer de deux soldats ? Arrêtes ! Même toi tu n'es pas arrogant à ce point !
- Qu'est que t'essayes de me dire, putain ?
- Je veux dire que t'as continué à te battre car tu savais très bien que Mayla te suivrait, Vaik!!

Ces mots eurent un choc sur Thodes. Il perdut toute force et il s'assied, les larmes au bord des yeux.

- Tu savais qu'elle te suivrait ! continua Antius. Et tu sais pourquoi ? Pas uniquement pour te protéger ! A ton avis, si Mayla n'avait pas cru en notre cause, en notre vision, en TA vision, aurait-elle continué de se battre jour après jour ? Au risque de mourir, ou pire, de te voir mourir toi ? La seule personne qui ait jamais vu en elle une autre personne ? Tu crois que c'est uniquement pour toi qu'elle est venu jusqu'à Coruscant et renoncé à tout ce bonheur promit ? Qu'elle a accepté de mourir ou de te voir mourir ? Évidemment qu'elle s'est battue pour toi, mais tu sais ce que j'ai vu en Mayla, moi ? De la foi. De la foi en ce bel avenir pour lequel tu te battais. Elle ne croyait peut-être pas en la CSI, mais elle croyait en toi. En ta vision. Sinon, elle se serait tirée depuis déjà bien longtemps ! Elle a fini par adopter cette cause supérieure qu'on partageait tous, et c'est bien au nom de cette cause qu'elle est morte, Vaik. Elle a donné sa vie pour cette cause ! Et toi, juste parce que tu es en morceaux, tu refuses de sauver ce pourquoi elle est morte ? Tu n'as pas le droit ! Tu souffres le martyr, mais tu es vivant. Elle, elle est morte. Pour toi, pour nous, pour la CSI. Tu n'as pas le droit de te plaindre et d'abandonner maintenant.

Essoufflé, ils se posa lourdement à côté de Thodes, à regarder les étoiles.

- Tu sais ce qu'elle m'a dit avant la bataille ?

Antius fit non de la tête.

- Elle m'a dit qu'elle avait peur.
- Mayla n'avait jamais peur, répondit immédiatement Antius.
- Pas pour elle. Elle avait peur que je meurs. Elle avait peur de vivre sans moi. Et tu sais ce que je lui ai répondu ?
Que je n'allais pas mourir.
- Tu voulais la rassurer.
- Non, tu ne comprends pas. Je lui ai dit que je n'allais pas mourir, mais à aucun moment je n'ai pensé que ce serait-elle qui …

Il étrangla un sanglot.

- L'idée qu'elle puisse mourir ne m'a même pas effleuré l'esprit. L'idée d'une vie sans elle était comme une impossibilité mathématique dans mon esprit. Nous aurions dû nous enfuir. J'aurais du l'emmener loin de tout ça, et ne pas remettre à plus tard nos foutus projets ! C'est moi qui l'ait tué, Milo...
- S'il y a un truc que Mayla a toujours été, c'est bien indépendante et libre. Elle n'aurait jamais rien fait que pour toi, Vaik. C'était son choix à elle. Tu n'y es pour rien. Et ressasser le passé n'avancera à rien. Mais si tu veux honorer la morts des milliards de gens au cours de cette guerre, si tu veux honorer ton père, Drankar, Rial, Rainar et Mayla, si tu veux honorer leur vie et leur combat, tu te dois de faire en sorte que leur mort ne soit pas vaine. Tu te dois de faire en sorte que cela compte. Pour eux, tu ne peux plus rien faire. Mais pour leur souvenir, leur sacrifice et pour l'avenir pour lequel ils sont mort, tu peux encore faire la différence. Puis le mandat de Rainar ne se finissait que dans un an. Une petite année. Tu verras ce qu'il en est après. Mais tu ne peux pas renoncer maintenant.

Il enserra son ami dans ses bras et restèrent un moment ainsi.

- Je n'aurais jamais pu tenir ce conflit sans toi, Milo.
- Ça aussi, ce n'est pas vrai. Tu as dit que la Confédération ne connaîtrait jamais un aussi bon dirigeant que Rainar. Je pense que ce n'est pas vrai.
- On devrait rappeler Drant, maintenant, finit-il par dire. [/i]



Voilà la fin du Chapitre 6 : Au Recommencement ! La semaine prochaine on début le dernier chapitre, qui sera l'Epilogue de la fic. Il n'y aura qu'une seule publication. A la semaine prochaine !! :wink:
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Messagepar L2-D2 » Jeu 10 Jan 2019 - 9:39   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Douzième partie du Chapitre 6 lue !

Ah, je suis passée par toutes les émotions en lisant cette dernière partie !

Cela démarre très fort avec le message de capitulation d'Obi-Wan Kenobi, à la fois bref mais terrible. J'imagine tellement le personnage s'exprimer ainsi en de telles circonstances ! :cry:

Puis on enchaîne par une scène qui m'a mis mal à l'aise. Que Thodes n'ait jamais été un enfant de cœur, c'est un fait établi. Qu'il n'ait toujours pas digéré ce qu'il s'est passé sur Esseles,ce n'était pas la première fois que tu nous en parles, donc pas de soucis là-dessus... Mais qu'il en vienne à abattre de sang-froid, devant ses coéquipiers et d'autres prisonniers deux officiers, dont l'un totalement "gratuitement", c'est trop pour moi. Mais ça aurait pu passer si derrière, il y avait eu des conséquences...

Mais en guise de conséquences, Thodes se voit proposer le poste de Chef d'Etat par intérim. Et là, ça m'a gêné, vraiment. Que Thodes devienne le nouveau boss de la CSI, pourquoi pas, le duo Thodes-Rainar était tellement complémentaire que cela fait sens. Mais concrètement, le nouveau Chef d'Etat a exécuté de sang-froid, devant témoins, deux prisonniers de guerre. Je ne sais pas, il y a quelque chose qui coince pour moi...

Sauf si c'est pour nous montrer dans la conclusion que Thodes va complètement louper son intérim et que la galaxie va replonger dans la guerre civile ! :transpire:

Un commentaire un peu long pour une fois de ma part, mais je tenais à te dire ce que cette partie m'avait inspiré... Après, bien évidemment, tu restes le seul maître à bord, et tu connais tes personnages mieux que moi ! :)
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Dim 13 Jan 2019 - 16:28   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:
Puis on enchaîne par une scène qui m'a mis mal à l'aise. Que Thodes n'ait jamais été un enfant de cœur, c'est un fait établi. Qu'il n'ait toujours pas digéré ce qu'il s'est passé sur Esseles,ce n'était pas la première fois que tu nous en parles, donc pas de soucis là-dessus... Mais qu'il en vienne à abattre de sang-froid, devant ses coéquipiers et d'autres prisonniers deux officiers, dont l'un totalement "gratuitement", c'est trop pour moi. Mais ça aurait pu passer si derrière, il y avait eu des conséquences...

Mais en guise de conséquences, Thodes se voit proposer le poste de Chef d'Etat par intérim. Et là, ça m'a gêné, vraiment. Que Thodes devienne le nouveau boss de la CSI, pourquoi pas, le duo Thodes-Rainar était tellement complémentaire que cela fait sens. Mais concrètement, le nouveau Chef d'Etat a exécuté de sang-froid, devant témoins, deux prisonniers de guerre. Je ne sais pas, il y a quelque chose qui coince pour moi...


Ah mais j'avoue volontier que lorsque j'ai ecrit cette partie, le but était pas de rendre cool ou sympathique Thodes. Ca va dans la lignée de la fic. La guerre est finie, la paix et rétablie. Globalement, on peut partir sur des confettis. Pour autant la victoire finale de la CSI ne gomme pas toutes les atrocités qui ont secoués la galaxie durant quand même 12 ans. Oui Thodes commet un acte irréparable, cruel. Mais pour Thodes, c'est pas la joie. Il a perdu sa femme, ses amis, son escadron et malheureusement pour le meutrier de son père, alors que c'est la paix et l'heure de la reconciliation, Thodes le trouve, dans l'état psychologique qu'il a. Brisé. Détruit. Ca n'excuse absolument pas Thodes. Antius et Kaylin sont degoutés de la violence de Thodes. Mais il n'est plus vraiment le Thodes du debut n'est ce pas ?

Et comble de l'injustice, alors que Thodes vint de commettre un crime, on le propulse a la tête de la CSI. Injuste. Révoltant. C'est vrai. Thodes lui même est conscient de son acte et de ne pas meriter ce poste. Mais au final, la guerre n'est elle pas une somme d'injustices comme celle ci ? Combien de soldats ou civils ont commis des actes abominables en temps de guerre pour finalement reprendre leur vie, ou même être adulés ? Oes crimes sont trés rarement punis en temps de guerre. Les vainqueurs qui plus est, ecrivent l'histoire. Une citation de l'UE legends illustre très bien ce que je veux dire, ca vient d'un Imperial :" la galaxie est immense, et peut cacher toutes les bavures". J'ai envie de dire, encore plus en temps de guerre où tout le monde s'entretue. La CSI se retrouve dans une instabilité importante apres la mort de Rainar. Pour les Seps, entre punir un héros de guerre qui a commis un crime au milieu des combats les plus brutaux de l'histoire, ou assurer l'heritage de Rainar et la stabilité politique de la CSI, le choix est vite fait. Oui, Thodes ne sera pas, a priori, puni pour son crime. Oui, c'est degueulasse et injuste. Mais aprés une telle guerre, doit on poursuivre tout ce qui est degueulasse et punir la moitié de la galaxie ? Ou passer a autre chose ? J'apporte pas de réponse, car a titre perso, l'acte de Thodes me revulse aussi. Mais je l'ai joué pragmatique. Puis si Thodes n'est jamais puni, lui sait trés bien ce qu'il a fait. Il devra vivre avec ca pour toujours. L'un des thèmes principaux de Star Wars n'est elle pas aussi la recherche de la redemption ? Peut être ai je voulu salir Thodes pour le faire rebondir autrement ? Un mantra revenait souvent dans la fic, non ? :transpire:
Mais oui, ma fic n'honore pas la morale. A vrai dire, elle ne l'a jamais vraiment fait. Ai je dejà dit que je n'était pas fan des happy end ? :transpire:

Donc a va dire que je suis à moitié desolé de t'avoir fait ressentir tout ça, mais c'etait un brin intentionnel aussi :sournois: par contre je suis authentiquement désolé si tu trouve ca mauvais. Là c'était pas le but. :jap:

Sauf si c'est pour nous montrer dans la conclusion que Thodes va complètement louper son intérim et que la galaxie va replonger dans la guerre civile ! :transpire:


T'aime encore moins les happy end que moi ? :shock:
La galaxie ne pourra pas être ivre de bonheur aprés 12 ans de tuerie, donc a voir comment je clôture :whistle:

Un commentaire un peu long pour une fois de ma part, mais je tenais à te dire ce que cette partie m'avait inspiré... Après, bien évidemment, tu restes le seul maître à bord, et tu connais tes personnages mieux que moi ! :)


Tu as toujours était celui qui s'exprimait sur cette fic, alors bien evidemment que je suis ravi que tu developpe là oû ca te dérange :jap: j'espère avoir au moins un peu expliqué ce choix.
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Messagepar L2-D2 » Dim 13 Jan 2019 - 17:01   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Merci pour cette longue réponse qui éclaircit pas mal de points ! :jap:

Clonedroïd92 a écrit:Donc a va dire que je suis à moitié desolé de t'avoir fait ressentir tout ça, mais c'etait un brin intentionnel aussi :sournois: par contre je suis authentiquement désolé si tu trouve ca mauvais. Là c'était pas le but. :jap:

Je n'ai pas trouvé ça mauvais du tout ! Ça ma choqué, oui, mais puisque c'était un peu ton but, aucun problème vu sous cet angle ! :wink:
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Messagepar Clonedroïd92 » Dim 13 Jan 2019 - 18:46   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Merci pour cette longue réponse qui éclaircit pas mal de points ! :jap:

Je n'ai pas trouvé ça mauvais du tout ! Ça ma choqué, oui, mais puisque c'était un peu ton but, aucun problème vu sous cet angle ! :wink:


Le but etait pas uniquement choquer, mais de parvenir a une aboutissement pour la psychologie de Thodes. Un peu a la Seven. De cloturer sa guerre a lui. Et j'ai choisit la bad end. Pour autant, je peux encore partir sur une lueur positive.

Je t'en prie, tu fais bien de demander des approfondissements. Et du coup, ravi de voir que tu ne trouve pas ca forcément mauvais, car j'avoue que c'est un risque que j'appréhendais. Le too dark. Tu aurais donc parfaitement eu le droit de m'envoyer un scud pour mes perso nevrosés :paf:
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Messagepar Skypioz » Mar 15 Jan 2019 - 4:31   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Personnellement, je comprend la réaction de Thodes. Il est au bout du rouleau, il vient de perdre ses amis et sa femme lors de la bataille, sa famille et d'autres amis lors de la guerre et ce gars est là, il a survécu à ces 12 ans de guerre, on comprend que notre pilote peut pas résister. Si on veut, c'est même cet officier le point de départ, celui qui a poussé Vaik à se battre pour la CSI. Pour moi (et dit moi si je me trompe), c'est une sorte de punching ball pour un Thodes au bord de l'explosion, la personne rêvée pour relâcher toute la haine et la souffrance qu'il a accumulé depuis tant d'années. C'est sûr, c'est contestable et inadmissible (surtout pour la femme selon moi, elle est vraiment innocente, elle) mais après une telle bataille, j'imagine que c'est monnaie courante ce genre de choses (j'ai pas d'exemples historiques mais il doit bien en exister quelques).

Sinon, encore un bon passage. Tu explores vraiment, comme je l'ai un peu dit précédemment, les conséquences de la bataille sur Thodes, et c'est normal vu le massacre :lol: Quand à sa nomination en tant que Chef d'Etat, je t'avoue que je m'y attendais un peu mais pourquoi pas après tout. J'espère juste qu'il fera un excellent chef de la Confédération après Rainar (et à côté de ça, la bataille de Coruscant, c'est du gâteau :D ).

Hâte de lire la fin maintenant !
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Messagepar Clonedroïd92 » Mar 15 Jan 2019 - 22:59   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Skypioz a écrit:Personnellement, je comprend la réaction de Thodes. Il est au bout du rouleau, il vient de perdre ses amis et sa femme lors de la bataille, sa famille et d'autres amis lors de la guerre et ce gars est là, il a survécu à ces 12 ans de guerre, on comprend que notre pilote peut pas résister. Si on veut, c'est même cet officier le point de départ, celui qui a poussé Vaik à se battre pour la CSI. Pour moi (et dit moi si je me trompe), c'est une sorte de punching ball pour un Thodes au bord de l'explosion, la personne rêvée pour relâcher toute la haine et la souffrance qu'il a accumulé depuis tant d'années. C'est sûr, c'est contestable et inadmissible (surtout pour la femme selon moi, elle est vraiment innocente, elle) mais après une telle bataille, j'imagine que c'est monnaie courante ce genre de choses (j'ai pas d'exemples historiques mais il doit bien en exister quelques).


Punching ball est un bon terme oui :D mais avec un blaster. Y a plein de choses qui amènent Thodes a cet état. Ce type, j'ai fait exprès de pas lui donner de nom, est en effet la base de tout. Le commencement de Thodes comme tu dis, c'est bien résumé. Et même si ca peu paraître grossier de faire finir la guerre de Thodes là dessus, la symbolique me plaisait. Cette guerre aura apporté la haine et la mort jusqu'a la derniere minute de manière aussi absurde que l'histoire de Thides et de ce type. Thodes aurait très bien pu le descendre sans la mort de son escadron. Mais l'aurait-il fait ? Je l'ignore. Il a toujours été le contre lumineux de Mayla. Je pense qu'il aurait tenu ce rôle devant elle. Mais ironiquement, sans elle, il se rapproche de ce qu'elle aurait fait. Il s'en sert même de justification. Il est carrément en stress post traumatique notre Thodes. C'est trop. Il a explosé en plein vol.
Oui, les témoignages de soldats parlent de l'effet de la banalisation de la mort et de l'horreur sur le psyché. A force de voir et de faire des choses horribles, nos propres limites morales s'effondrent. Et on se retrouve a faire des choses horribles, sans vraiment le réaliser. Et pour peu qu'on rajoute un bon gros stress post traumatique des familles, ce qui est très souvent le cas, on peut voir des choses assez hallucinantes ou monstrueuse. Thodes a plongé là dedans. J'ai deja lu des témoignage là dessus, et entendu. Surtout par rapport a l'Algerie. C'est souvent aprés des mois ou des années de reprise de vie normale, et de reprise de valeurs morales correctes qu'on réalise vraiment l'horreur d'un acte. Reste a voir comment Thodes rebondira.


Quand à sa nomination en tant que Chef d'Etat, je t'avoue que je m'y attendais un peu mais pourquoi pas après tout. J'espère juste qu'il fera un excellent chef de la Confédération après Rainar (et à côté de ça, la bataille de Coruscant, c'est du gâteau :D ).

Hâte de lire la fin maintenant !



Serieux ? Et merde ! :paf:
Je voulais vraiment lui donner une destinée qu'on aurait pas vu venir. Lui le petit pilote devoué puis brisé. Et mettre en contraste l'extraoirdinaire destin qu'on lui tend avec le fait qu'il ne se voyait plus aucun avenir aprés être tomber dans le noir.
Je n'avais pas prévu dès le début de lui donner ce destin. J'ai songé un moment a le tuer, mais c'était trop héroique et facile pour Thodes. Je voulais le voir morfler. Tuer Mayla etait le plus hard que je pouvais faire. Ca m'aurait surpris si quelqu'un d'autre aurait écrit ma fic. Donc bien joué d'avoir senti le truc :jap:



MAUVAISE NOUVELLE : suite a des soucis techniques et previsionnels, je ne serais pas en mesure de poster demain. Je décale donc l'epilogue a vendredi aprem ou samedi grand max. Toutes mes excuses d'avance ! :jap:
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Messagepar L2-D2 » Mer 16 Jan 2019 - 7:41   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Aucun problème ! :)
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Messagepar Skypioz » Mer 16 Jan 2019 - 18:34   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Clonedroïd92 a écrit:Punching ball est un bon terme oui :D mais avec un blaster. Y a plein de choses qui amènent Thodes a cet état. Ce type, j'ai fait exprès de pas lui donner de nom, est en effet la base de tout. Le commencement de Thodes comme tu dis, c'est bien résumé. Et même si ca peu paraître grossier de faire finir la guerre de Thodes là dessus, la symbolique me plaisait. Cette guerre aura apporté la haine et la mort jusqu'a la derniere minute de manière aussi absurde que l'histoire de Thides et de ce type. Thodes aurait très bien pu le descendre sans la mort de son escadron. Mais l'aurait-il fait ? Je l'ignore. Il a toujours été le contre lumineux de Mayla. Je pense qu'il aurait tenu ce rôle devant elle. Mais ironiquement, sans elle, il se rapproche de ce qu'elle aurait fait. Il s'en sert même de justification. Il est carrément en stress post traumatique notre Thodes. C'est trop. Il a explosé en plein vol.
Oui, les témoignages de soldats parlent de l'effet de la banalisation de la mort et de l'horreur sur le psyché. A force de voir et de faire des choses horribles, nos propres limites morales s'effondrent. Et on se retrouve a faire des choses horribles, sans vraiment le réaliser. Et pour peu qu'on rajoute un bon gros stress post traumatique des familles, ce qui est très souvent le cas, on peut voir des choses assez hallucinantes ou monstrueuse. Thodes a plongé là dedans. J'ai deja lu des témoignage là dessus, et entendu. Surtout par rapport a l'Algerie. C'est souvent aprés des mois ou des années de reprise de vie normale, et de reprise de valeurs morales correctes qu'on réalise vraiment l'horreur d'un acte. Reste a voir comment Thodes rebondira.


On va garder confiance en notre petit Thodes :D il va s'en sortir, j'en suis sûr (puis une happy end, ça pourrais pas faire de mal à ce point :paf: )

Serieux ? Et merde ! :paf:
Je voulais vraiment lui donner une destinée qu'on aurait pas vu venir. Lui le petit pilote devoué puis brisé. Et mettre en contraste l'extraoirdinaire destin qu'on lui tend avec le fait qu'il ne se voyait plus aucun avenir aprés être tomber dans le noir.
Je n'avais pas prévu dès le début de lui donner ce destin. J'ai songé un moment a le tuer, mais c'était trop héroique et facile pour Thodes. Je voulais le voir morfler. Tuer Mayla etait le plus hard que je pouvais faire. Ca m'aurait surpris si quelqu'un d'autre aurait écrit ma fic. Donc bien joué d'avoir senti le truc :jap:


En fait, je me suis dit ça après la mort de Rainar en mode "Qui va lui succéder" et Thodes me paraissait le candidat le plus pertinent (oui, il y avait tous les sénateurs mais sur le moment, j'avais oublié leurs existences :oops: ). C'est un ressort scénaristique que j'ai déjà dû voir dans quelques textes (mais c'est pas un mal, loin de là).

T'en fais pas pour la suite, on attendra un peu !
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Messagepar Clonedroïd92 » Ven 18 Jan 2019 - 17:27   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Bon, j'ai pas eu la loose sur cette fic jusqu'à present, mais quand elle arrive, elle blague pas. Il se trouve que pour raison pro, je suis sur un an relativement loin de chez moi. A mon dernier passage a la case maison, j'ai oublié le chargeur de mon ordi. D'ou le decalage de publication. J'ai reussi a trouver un autre chargeur d'apparence et de marque compatible, mais visiblement mon pc ne prends quand même pas la charge avec celui ci. Du coup, je suis avec un ordi vide de batterie jusqu'a vendredi prochain, date de retour a la casa.
Je decale donc la publication a cette date pour raison d'impossibilité technique :paf:
Toutes mes excuses, le sort semblerait ne pas vouloir que je termine cette fic. Si changement miraculeux, je vous tiens au courant.
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Messagepar L2-D2 » Ven 18 Jan 2019 - 18:39   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Pas de problèmes, nous tiendrons jusque là ! :wink:
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Messagepar Clonedroïd92 » Sam 26 Jan 2019 - 18:54   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Mesdames, messieurs, après une TRES longue pour des raisons indépendantes de ma volonté (oui je sais, ça fait très SNCF, mais c'est vrai :transpire: ), je vous poste enfin l'épilogue et fin définitive de ma fic ! Bonne lecture à tous et encore désolé pour l'attente.



Épilogue



« Présentateur Reezer : Aujourd'hui est une date spéciale. Aujourd'hui nous fêtons le premier anniversaire de la seconde bataille de Coruscant et de La Capitulation, mettant fin à plus de douze ans d'une guerre qui restera comme la guerre la plus meurtrière que l'Histoire n'ait jamais connu. Mais aujourd'hui, nous célébrons aussi l'élection du nouveau Chef de l’État de la Confédération.

Présentatrice Mora : En effet, Reezer. Aujourd'hui, et avec plus de 71% des voix du Parlement Séparatiste, l'ancien Vice Chef de l’État, Vaik Thodes, exerçant sa fonction par intérim depuis un an suite au décès de notre regretté Kade Rainar au combat, vient d'être élu Chef de l’État de la CSI. Pour beaucoup de ses partisans, notamment le Sénateur Drant, c'est la consécration de l'héritage de Rainar et une preuve que ce dernier était le dirigeant le plus apprécié que la CSI n'ait jamais.

 Présentateur Reezer : Ainsi Thodes devient le quatrième Chef de l’État de la CSI après le Comte Dooku, le sinistre Général Grievous et Kade Rainar. Durant son année d'intérim, on n'a pu que constater la volonté du Vice Chef de l’État Thodes de continuer le travail commencé par Rainar. Notamment avec le programme de réconciliation voulu par ce dernier. La totalité des conscrits ont été reconnus comme victimes de la République et on fait l'objet d'une amnistie totale et générale. Les clones survivants ont été reconnus de la même manière, et, à l'exception de ceux faisant profession de foi pour la République, même après la Capitulation, ces vétérans ont été reconnus victimes d'esclavage et remis en liberté, sous contrôle judiciaire. Seuls les engagés volontaires ont eu à subir, et continu encore de subir, des procès militaires où les responsabilités cas par cas sont évaluées. Ces procès sont toujours en cours à l'heure actuelle.
Dans la continuité de Rainar, le Vice Chef de l’État Thodes avait aussi instauré le programme « d'occupation administrative » de certains mondes du Noyau, qui demeurent encore aujourd'hui sous la loi martiale confédérée, et ce afin de garantir le maintien de l'ordre et de la paix au niveau galactique. Mais cette occupation vise aussi d'assurer les réparations pécuniaires nécessaires suite à l'Opération Unité.
Nous pouvons aussi saluer la constitution d'une Garde Confédérée, sous le commandement du Gardien Suprême Quinlan Vos, qui aujourd'hui continu ses vastes programmes de recrutement, y compris au sein des anciens membres survivants du défunt Ordre Jedi. Pour les Jedi, les novices ont eu le droit de rentrer chez eux, de rester sur le territoire Séparatiste ou de rejoindre la Garde Confédérée. Le reste des Jedi, nous vous le rappelons, sont astreints à ne pas quitter Raxus, et de rester dans l'enceinte de la Garde. La Garde Confédérée, en un an, s'est déjà illustrée en mettant fin à des conflits commerciaux, territoriaux et en résolvant de nombreux problèmes sécuritaires à travers toute la Confédération.
Mais, jusqu'à présent, le Vice Chef de l’État Thodes jouissait très clairement d'un statut de grâce, notamment issu de son implication désintéressée et sa dévotion dans le conflit qui lui valu le titre de héros de guerre auprès de la population et des politiciens. L'homme est rapidement devenu une sorte d'icône de la valeur des héros Séparatistes, ayant voué leur vie au conflit et est donc devenu intouchable. L'aura de l'ancien Chef de l’État, Kade Rainar, mort en se sacrifiant pour mettre fin à la guerre, et ami de longue date de Thodes, avait rajouté à l’aspect sacré de la dernière année de ce mandat. Aujourd'hui, Thodes est élu. Et bien que son passé demeure une puissante aura, le héros de guerre va de plus en plus s'éclipser pour laisser place au politicien élu qui va devoir affronter les énormes défis de son temps et rendre des comptes à ses électeurs. Nous pouvons déjà citer parmi ses défis l'insécurité, certes décroissante, mais toujours importante de la Bordure Extérieure, remplies de partisans de la première heure de la CSI mais historiquement abandonnés au chaos sous la République ; la très grave crise économique résultant de la guerre et de l'Opération Unité, dont les famines, le chômage et la misère en sont encore des signes visibles ; mais aussi et surtout, les derniers Récalcitrants Loyalistes, issus des vestiges de la Grande Armée de la République et de sa Flotte, dispersés aux quatre coins de la galaxie, montant des milices anti-Séparatistes, continuant de mener des raids sauvages et des embuscades contre les intérêts et les mondes Confédérés. La présence de ces Récalcitrants est particulièrement vivace au sein des mondes sous occupation administrative, qui sont toujours proches d'être des zones de guerre, comme Corulag, Carida ou Coruscant. Le problème « Récalcitrant » se porte donc à la fois sur les monde sous occupation, sous les traits de mouvements de résistance, tout comme à l'extérieur de ceux-ci, via les reliquats des armées de la République. La crise actuelle d'Ondéron, énième défi du Chef de l’État Thodes désormais, en est la preuve la plus iconique. Il va falloir œuvrer finement pour éviter le déclenchement et la banalisation d'une guerre civile galactique faisant suite à la Guerre de Sécession. Autant de défis qui nous font tourner vers les yeux vers Vaik Thodes, avec autant d'espoir qu'il a de pression. Bonne chance, Vaik Thodes. »


Édition de Shadowfeeds News.



An 1 après La Capitulation
Raxus, capitale de la Confédération des Systèmes Indépendants





Les fêtes emplissaient les rues de Raxulon, toujours en reconstruction, mais presque achevée quatre ans après sa destruction. La planète restait bien plus morose et balafrée qu'avant, mais elle récupérait de ses blessures . Une guérison complète était impossible, elle porterait toujours, dans ses terres et son atmosphère, les stigmates de l'Opération Unité, mais au fond, c'était mieux ainsi. Le peuple de Raxus et de la galaxie aurait toujours sous les yeux un rappel de ce qu'est une guerre galactique totale, avec les conséquences que cela impliquait. On pourrait croire que les foules célébraient son élection, mais Thodes savait que ce n'était là que la célébration de l'anniversaire de La Capitulation. La célébration d'une année de paix. Une paix imparfaite, bien sûr. Coruscant était toujours secouée par de violents conflits depuis ses bas-fonds, l'armée Confédérée continuaient des intenses frappes et bombardement sur Carida pour faire plier les Récalcitrants et Corulag s'était définitivement enterrée dans la guerre civile. Kuat, Frésia, Anaxes et bien d'autres n'allaient pas beaucoup mieux, mais la CSI arrivait à contenir cette violence sur ces mondes et faisait des progrès chaque jour. Les Récalcitrants en dehors du Noyau demeuraient un problème sérieux, et de plus en plus inquiétant, mais leurs attaques, bien que violentes, n'étaient pas à la hauteur de la guerre d'il y a un an. Les peuples refusaient d'appeler ces choses là « la guerre ». Pour eux, ce n'était rien. Pour eux c'était la paix à côté de ce qu'ils venaient de subir, et même ces forçats de Récalcitrants ne pourraient démoraliser la galaxie. Ils n'étaient rien.
L'économie était en hausse, les mondes se reconstruisaient, pansaient leurs blessures. Les anciens mondes Loyalistes rejoignaient, les un après les autres le Parlement Séparatiste de plein gré, comme Naboo, Alderaan, Chandrila, Duros, Rodia ou encore Champala, retrouvant les innombrables anciens mondes Loyalistes ayant rejoint le CSI durant le conflit. La galaxie n'était pas encore totalement unie, mais elle le devenait un peu plus chaque jour. Tous les indicateurs étaient à la hausse et la CSI devenait de plus en plus puissante de jour en jour. Les corporations explosaient en terme de bénéfice au fur et à mesure que les mondes rejoignaient la CSI, agrandissant leur marché potentiel, dorénavant sans aucunes barrières fédérales, et ne troublaient plus l'arène politique comme auparavant. Rainar puis Thodes leur avait défini là où étaient leur place, sachant varier récompense pour leur soutien et contrôle de leur influence. Non, il y avait vraiment de quoi se réjouir de cette journée.

Et si tout se passait bien lors de son prochain rendez-vous, elle irait encore mieux. Les Récalcitrants avaient beau monter des milices et user des vestiges de la flotte et de l'armée de la République, ils demeuraient cruellement dans le besoin de ressources et de soutien de taille. C'est pour cela qu'avait éclaté la crise d'Ondéron. Après que les Loyalistes aient été vaincus il y a quatre ans et boutés en dehors de la planète, Rainar avait décidé de ne pas occuper le monde une nouvelle fois pour éviter de recommencer les erreurs de Dooku et ainsi gaspiller des ressources alors que la campagne du Noyau se profilait. Après le retrait de la République, le nouveau souverain ayant remplacé Dendup, Varsai, était tombé totalement sous l'influence du très nationaliste et déterminé Saw Guerrera. Afin d'éviter de rentrer en conflit avec lui et ses impitoyables escouades, Varsai avait adopté une position résolument neutraliste, refusant de rejoindre la CSI. Cependant c'était loin d'être le cas de Guerrera qui continuait à voir la CSI comme l'ennemi et une dictature impérialiste. Bien que ni l'un ni l'autre ne l'ait avoué, et bien qu'il manquait des preuves indiscutables pour l'attester, il était évident pour l'OSC que Guerrera aidait logistiquement les Récalcitrants en leur fournissant armes, nourriture, caches et informations. Toutes les attaques les plus récentes des Récalcitrants étaient à quelques parsecs d'Ondéron, et à chaque fois, les assaillants avaient pu échapper aux poursuites de la Marine Confédérée, alors que tous les systèmes périphériques à Ondéron étaient membres de la CSI et qualifiaient les Récalcitrants de terroristes. Ces derniers se cachaient forcément sur le monde neutre qu'ils utilisaient comme base d'opération pour agir dans le Noyau, en soutien des résistances anti-Séparatistes locales. Thodes et l'OSC avaient fini par demander des comptes à Varsai. Ce dernier soutenait qu'Ondéron était un monde neutre et libre, et que ces gens que les Confédérés appelaient Récalcitrants étaient sur Ondéron de manière totalement légale, et que, en l'absence de crime contre des Ondéroniens et de trouble à l'ordre public sur Ondéron, le roi n'avait aucune raison légale de les empêcher de « vivre » sur Ondéron. Il avança que son refus de prêter allégeance à la CSI ne plaçait pas les Récalcitrants au rang d'ennemis et par conséquent, c'était de sa souveraineté inviolable de leur autoriser le droit d'être de passage sur la planète. Varsai réfuta toutes les accusations de soutenir les Récalcitrants dans leur cause en les aidant financièrement ou matériellement, déclarant que la CSI n'était pas son ennemi.

L'OSC confirma. Varsai et son trône ne soutenait pas matériellement les Récalcitrants, de même qu'il n'avait aucun contact réel avec eux et aucun lien avec leur projet, mais Guerrera oui. Et Varsai refusait de désavouer Guerrera, qui avait pignon sur rue sur Ondéron. Un vrai État dans l’État. Si Varsai ne soutenait pas les Récalcitrants, il soutenait activement Guerrera qui, lui, aidait directement les Récalcitrants dans leur combat. Bien que les Confédérés n'aient pas de base légale pour agresser un monde souverain, les attaques répétées et meurtrières des Récalcitrants avaient rapidement terrifié les peuples confédérés et mis les Sénateurs en ébullition. Chaque séance du Parlement devenait un véritable combat, et le Parlement mettait une pression extraordinaire à Thodes pour qu'il agisse. Ne rien faire plus longtemps ferait passer Thodes pour un faible et un lâche, alors que toutes solutions de dialogue ou diplomatiques étaient des impasses. Thodes avait ordonné deux jours plus tôt le déplacement de la quatrième et de la cinquième flotte en bordure du système d'Ondéron, pour des manœuvres, prêtes à attaquer. Varsai avait condamné ces provocations et parlait d'appel à la guerre. Mais en réalité, le souverain était terrorisé. Son armée nationale ne faisait pas le poids contre la puissante Marine Confédérée et les Récalcitrants n'aideraient jamais directement Ondéron, vu qu'ils n'avaient aucun lien avec le gouvernement. Les ressources des derniers Loyalistes étaient bien trop rares pour qu'ils les gaspillent pour sauver un souverain lâche. Varsai payait le fait d'être la marionnette de Guerrera. Ses troupes étaient prêtes, et la flotte en ordre de bataille. Un ordre de Thodes, et Varsai allait goûter à la brutalité des militaires Confédérés, dont la réputation n'était plus à faire après la Guerre de Sécession. Mais en secret, Thodes menait un autre combat pour une résolution pacifique du conflit. Un homme très influent dans la cour Ondéronienne, le ministre de la Défense, ayant le soutien d'une grosse partie des politiciens d'Ondéron, de l'armée et du peuple, était lui aussi désabusé du souverain et souhaitait mettre un terme au diktat de Guerrera sur la couronne. Si Thodes avait retardé l'assaut, c'était juste pour avoir l'espoir de parler à cet homme et de se donner une chance d'arranger les choses autrement, et dans la durée. Tout allait dépendre de ce rendez-vous.

Il se retourna vers l'holo qui retransmettaient des nouvelles veilles d'un mois sur son bureau, et vit sa propre silhouette devant un pupitre.

«  Aujourd'hui, je ne célèbre pas la mise en service de deux nouveaux vaisseaux de guerre. Aujourd'hui je célèbre la mise en service de deux nouveaux cuirassés Subjugator afin de remplacer le Liberator. Un vaisseau qui n'aura jamais aussi bien porté son nom puisqu'il aura apporté à chacun d'entre nous la paix, la souveraineté et la liberté. C'est dans ce vaisseau que mon prédécesseur et ami, Kade Rainar s'est sacrifié pour nous tous. Il était de mon devoir de bâtir ces vaisseaux. Pour sa mémoire, pour honorer son combat. Et pour envoyer un message à nos ennemis : vous pouvez détruire autant de vaisseaux que vous voudrez, nous les remplaceront systématiquement. A chaque héros qui tombera en vous combattant, un autre prendra sa place pour continuer son combat. Vous n'aurez jamais raison de nos idées et de notre rêve. On peut tuer un homme, mais on ne peut pas tuer une idée. A l'image de Raxus, que vous n'avez pas réussi à tuer, et qui se relève des Ténèbres. Donc non, je ne célèbre pas l'arrivée d'un nouveau vaisseau de guerre, mais l'arrivée de deux nouveaux vaisseaux de paix. J'ai l'honneur d'introduire au sein de la Marine Confédérée les deux nouveaux cuirassés de classe Subjugator, le Mayla et le Rainar ! 
*applaudissements de la population »

Thodes soupira.
Si la symbolique d'appeler un énorme vaisseau de guerre le Rainar n'avait échappé à personne, beaucoup de gens s'était interrogé sur ce « Mayla ». Les habituelles fouines de la presse avaient évidemment fait le lien avec une de ses anciennes camarades d'escadron, morte sur Coruscant. Les plus tenaces d'entre eux avaient tenté de retrouver des gens qui avaient connu les Raiders pour avoir des informations sur cette Mayla mais leur quête de la vérité fut complète lorsqu'ils arrivèrent sur Esseles et qu'ils découvrirent, prêt de la maison personnelle de Thodes, issue de l'héritage légué de Rainar, une tombe sans corps où le nom de Mayla Thodes apparut. Ils découvrirent le mariage officialisé après coup entre les deux anciens amants et ne cherchèrent pas plus loin. A part quelques ennemis politiques de Thodes qui essayèrent, néanmoins avec retenue, de l'attaquer sur le choix très personnel du nom du vaisseau, tout le monde accepta cet hommage de Thodes. Le peuple en fut même attendri d'après les sondages d'opinion publique. Thodes s'en fichait éperdument. Il n'avait répondu ni aux critiques, ni jamais commenté ou fait mention du nom lors de ses apparitions, et ne répondait à aucune question sur le sujet, se contentant de dire que ce fut en hommage à une héroïne de la Confédération, morte au même titre que Rainar pour leur liberté. Thodes avait fait poser cette tombe au fond de son terrain tout de suite après la guerre et avait fait inscrire l'identité de Mayla sur le registre de Calamar. Mayla portait donc officiellement le nom de Thodes et possédait la nationalité d'Esseles. Thodes, à défaut de lui avoir donné l'avenir qu'ils rêvaient, avait essayé de lui donner un maximum de ce qu'elle désirait au vu de la situation : une patrie où elle était chez elle et une famille par un nom. C'était ridicule, se disait-il parfois. Elle était morte, c'était surtout pour lui qu'il faisait cela.
Thodes, après ça, avait très peu pensé Mayla. En fait, il n'y pensait jamais, de peur que son simple souvenir le fasse s'écrouler sous la douleur. A vrai dire, l'intronisation du Mayla était la première fois depuis un an qu'il se risquait à penser à la jeune Twi'lek. Comme Rainar avait fait avant lui, il s'était jeté dans son devoir corps et âmes pour oublier, et survivre.
Ses autres camarades avaient tous trouvé d'autres moyens pour y arriver.

Les Raiders ne s'étaient jamais reformés. Après le massacre de Coruscant, l'escadron a été dissout. Autant par volonté des pilotes restant que par volonté d'éclipser un escadron aux méthodes problématiques des livres d'histoire. Les quatre Esseliens survivants des Raiders avaient chacun prit leur propre voie. Antius avait demandé un poste dans la marine Impériale Esselienne en temps que chef d'escadrille. Il passait son temps à donner des ordres et formez des jeunes pilotes. Il ne sortait pratiquement plus du système Esselien et disposait de toutes se soirées, de ses week end et de ses vacances. Il profitait des joies de Calamar, et de son statut important au sein de l'armée. Il usait aussi de son statut de héros de guerre pour séduire le maximum de filles, mais la dernière en date semblait être une conquête sur la plus longue durée. En remontant la pente, Antius semblait enfin avoir le droit au bonheur. Thodes lui souhaitait. Ils se voyaient encore souvent, les nombreuses fois où Thodes rentrait se détendre sur Esseles. Antius passait aussi quelques fois sur Raxus pour lui rendre visite.

Kaylin, elle, avait réagi nettement plus mal à la mort des autres, surtout celle de Rial. Sa façon de se protéger était tout autre. Thodes lui avait donné le commandement d'un escadron du Corps des Chasseurs Volontaires de le CSI, comme elle le voulait depuis longtemps. Elle avait monté son propre escadron, choisit elle même ses pilotes, et pris une affectation dans la Bordure Extérieure pour traquer les pirates, les criminels et autres Récalcitrants loyalistes, sans pitié. Elle mettait sa rage au service des autres pour sécuriser la Bordure et tentait de se reconstruire comme elle le pouvait. Elle n'avait plus aucun contact avec les autres Raiders. Les rares nouvelles que Thodes avait d'elle étaient celles de ses informateurs. Elle lui manquait parfois et regretta que l'un de ses derniers contacts avec elle soit lors de la « crise » qu'il eut sur Coruscant. Elle avait été particulièrement touchée par la douleur qui avait meurtrie Thodes au fond de son âme, sans doute car la douleur de Thodes faisait écho à la sienne. Tout comme elle avait cherché à le fuir après avoir vu ce qu'il y avait de plus sombre en lui. Thodes aurait voulu s'expliquer, se faire pardonner, mais il ne le pouvait pas vraiment. Alors il avait respecté son souhait, et n'avait pas recontacté Kaylin, tout en veillant de loin sur la Mirialan.

Zi'rel, quant à lui, avait définitivement quitté l'armée. Le paisible Herglic n'avait jamais vraiment combattu par choix ou par envie, et dès que la guerre fut finie, et Esseles mise en sécurité, il avait rompu son contrat et retrouvé sa femme et sa fille qu'il n'avait pas vu grandir. Il avait un poste paisible de docker désormais, loin de tous les projecteurs, et passait voir Antius et Thodes dès qu'ils étaient tous les trois sur la planète.
Le fait de repenser à Mayla, mais aussi à Drankar, Rial et le reste de son escadron lui rappela ces temps qui furent, certes, horribles, mais lui paru toujours plus heureux que leur actuelle réalité. Il sentit ses yeux le piquer.

- Monsieur, le Ministre de la Défense d'Ondéron vient d'arriver dans le bâtiment.
- Ah parfait, Sweezie, fait le rentrer.

Après la Capitulation, Thodes voulut tenir au moins une promesse à quelqu'un. Il avait été voir le droïde de combat, qui avait de nouveau combattu et survécu à une bataille clé de la guerre, faisant de lui l'un des rares êtres pensants à avoir vu toute la guerre, et lui avait demandé ce qu'il désirait. Évidemment, le droïde eut beaucoup de mal à formuler un désir. Thodes lui demanda si cela lui irait de se retirer de l'armée, de ne plus jamais combattre et de l’assister en tant qu’assistant du Chef de l’État. Le droïde faillit péter un fusible en se disant qu'il serait à la droite du plus puissant homme de la galaxie. Mais les arguments de voyager régulièrement, et pacifiquement, à travers toute la galaxie finirent de convaincre le droïde qui accepta. Thodes lui avait donné alors un statut dérogatoire faisant de Sweezie un être libre, et non une propriété de la CSI. Il pouvait maintenant avoir du temps libre, faire ce qu'il voulait de sa vie et disposait des mêmes droits que n'importe quel citoyen. Pour se démarquer, les traditionnelles peintures jaunes propres au rang de commandant de l'armée droïde furent effacées et remplacées, sur demande du droïde, par des marquages blancs symbolisant le bureau du Chef de l’État, sur tout le corps. Sweezie ne savait pas apprécier sa nouvelle liberté, et son programme ne pourrait jamais vraiment le faire, mais cela donna des situations extrêmement cocasses pour Thodes, lui offrant de vraie bouffées d'air frais dans son existence. Thodes aurait pu choisir n'importe quel assistant politique sorti des grandes universités, surqualifiés et nettement plus talentueux que Sweezie, mais Thodes n'échangerait le droïde pour rien au monde. Plus que quiconque, il avait aussi le droit à ses rêves et contrairement aux jeunes prodiges, il l'avait mérité sur le champ de bataille. C'était quelque chose qu'ils partageaient tous les deux. Ils se comprenaient parfaitement sur ce sujet. Et le point de vue à la fois simpliste, cartésien et naïf du droïde sur la vie était devenu presque une thérapie pour lui.
La porte de son bureau s'ouvrit et la silhouette d'un jeune homme, plus jeune que Thodes, au regard épris d'une certaine noblesse et à l'allure distinguée pénétra dans la grande pièce. Ses cheveux châtains, coiffés en arrière, montrait son appartenance à une certaine caste. Il remonta l'allée bordée de jardins de chaque côté jusqu’au bureau de Thodes.

- De notre haine, naîtra l'espoir... murmura Thodes pour lui-même.
Monsieur le Ministre de la Défense Bonteri, ravi de vous rencontrer enfin.
- De même monsieur le Chef de l’État. Tout d'abord, mes félicitations pour votre élection. Je m'en réjouis. Il me tardait de parler avec vous. La situation est devenue explosive entre mon monde et la Confédération. Je pense que nous devons régler le problème Guerrera au plus vite.
- Et bien prenez un siège. Et parlons de la paix.






FIN
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Messagepar darkCedric » Sam 26 Jan 2019 - 21:14   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Déjà la fin de cette fanfic ambitieuse ! Bravo à toi !

Ton récit m'a vraiment l'air exceptionnel ! Je n'ai fait que le survolé pour le moment - par manque de temps, mais aussi pour attendre la fin et tout me faire d'un coup !! :love: :love:
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Amara débarque en section fanfic !
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Messagepar Ve'ssshhh » Sam 26 Jan 2019 - 22:19   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Je me doutais bien que Thodes allait rempiler: étant donné que tu l'as privé du traditionnel " et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", que lui restait-il d'autre?
Tant pis pour lui et tant mieux pour la C.S.I: Il sera aussi dévoué à sa tâche - qui promet d'être rude- que ne le fut Rainar.

Enfin, j'aime beaucoup le sort réservé à Sweezie: pour une fois qu'un droïde B1 voit ses mérites récompensés! :D
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar Clonedroïd92 » Dim 27 Jan 2019 - 20:33   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

darkCedric a écrit:Déjà la fin de cette fanfic ambitieuse ! Bravo à toi !

Ton récit m'a vraiment l'air exceptionnel ! Je n'ai fait que le survolé pour le moment - par manque de temps, mais aussi pour attendre la fin et tout me faire d'un coup !! :love: :love:


Déjà que je trouve fou qu'il y ait des gens qui aient suivi le récit au fur et à mesure, alors quand je pense que tu compte le faire d'un bloc maintenant :paf: en espérant que tu te sois pas trop fait spoiler du coup ! J'espère que ça te plaira !


Ve'ssshhh a écrit:Je me doutais bien que Thodes allait rempiler: étant donné que tu l'as privé du traditionnel " et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", que lui restait-il d'autre?
Tant pis pour lui et tant mieux pour la C.S.I: Il sera aussi dévoué à sa tâche - qui promet d'être rude- que ne le fut Rainar.

Enfin, j'aime beaucoup le sort réservé à Sweezie: pour une fois qu'un droïde B1 voit ses mérites récompensés! :D


C'est quoi ça, le "vivre heureux" :paf:
Oui, gérer une galaxie post apocalypse, c'est le bon gros job pourri !
Sweezie est le véritable héros de la Guerre de Sécession :lol: , fallait bien que notre Roger, Roger d'élite ait une belle fin, à défaut des autres !
En tout cas merci de ta fidélité au cours de cette fic ! Ca fait plaisir. En espérant qu'elle t'ai plu !
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Messagepar L2-D2 » Lun 28 Jan 2019 - 9:59   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Épilogue lu !

Après un an de batailles, de retournements de situation, de massacres en tout genre, La Guerre de Sécession touche à sa fin. Toutes les bonnes choses ont une fin, comme on dit !

Je ne peux que te féliciter pour être venu à bout de ce travail de titan, de ce récit qui part d'un point connu pour se lancer dans un Infinities de qualité. Cet épilogue nous donne un aperçu de la galaxie, un an après les derniers événements et la bataille de Coruscant et fait intelligemment le point sur l'ensemble des protagonistes survivants : Thodes bien sûr, Vos, les Raiders qui ont réchappé à la dernière bataille... Une bien belle description de Thodes au passage qui, à défaut d'être apaisé, semble avoir trouvé un but dans sa vie. A ce titre, les noms des deux nouveaux vaisseaux ne peuvent que toucher le personnage, mais aussi le lecteur qui les a suivis pendant toutes ces semaines. :oui:

Et on termine par la mention d'un personnage qui, quel que soit l'univers, a du mal à se plier à l'autorité ! :sournois:

Un grand bravo à toi ! :jap:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Lun 28 Jan 2019 - 18:26   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Merci L2 ! Tout d'abord pour ton ressenti, puis globalement pour le suivi de cette fic et de ta fidelité. Y a un sacré nombre de fic et pourtant t'as toujours pris le temps de lire et partager ton analyse. Donc merci :wink:
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