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Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession [FIN]

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Messagepar L2-D2 » Lun 14 Mai 2018 - 6:47   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Et on continue le Chapitre 3 !

Et bien, les choses avancent considérablement ! :oui: Vos est dans la place, Yuka n'est pas loin. Les deux personnages se sont rapprochés et, à défaut de s'apprécier, se tolèrent désormais et font équipe. Mais tout ça risque fort d'éclater car si, pour l'instant, la mission se passe exceptionnellement bien (finalement, aucun problème à l'horizon), nul doute que ce sera une autre paire de manches au sein du Temple. Après tout, Vos n'est-il pas censé être un traître à la Grande Armée en ayant refusé de faire fusiller les mutins ? :sournois:

J'ai donc du mal à croire que tout va se passer comme sur des roulettes... :sournois: Tant mieux !

Vivement la suite car là, tu nous laisses en plein suspense ! :oui:
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Messagepar Clonedroïd92 » Lun 14 Mai 2018 - 11:30   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Alors, si tu te souviens bien, Vos, au vu de ses états de service "particuliers" a eu le droit de quitter l'Ordre et la République sans le titre de "traître". Mais tu as raison, le but était de l'éloigner de Coruscant. Et voilà qu'il revient ... nul doute que ça passera pas inaperçu :transpire:

Et oui ! Yuka n'est pas loin :sournois:
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Messagepar L2-D2 » Lun 14 Mai 2018 - 11:56   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Clonedroïd92 a écrit:Alors, si tu te souviens bien, Vos, au vu de ses états de service "particuliers" a eu le droit de quitter l'Ordre et la République sans le titre de "traître"

Ah ben voilà, je ne me souvenais plus de ce point là ! Il ne sera sans doute pas spécialement bien reçu mais au moins, il ne se fera pas recevoir à coups de sabre-laser sans sommation, c'est déjà ça ! :transpire:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 16 Mai 2018 - 15:22   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Suite de l'opération "Doo, les Dooku, les Dooku stoich stoich".






Chapitre 3 : Justice Séparatiste (Partie 6)









Vos commença à déambuler l'air de rien dans ces couloirs qui lui étaient si familiers. Cela faisait presque deux ans qu'il n'avait plus mis les pieds ici et malgré tous les horribles événements de ces dernières années, il ne put refréner une immense vague de nostalgie en parcourant ces couloirs. Il revit ses années d'enfance et d'adolescence, à cette époque où tout était si simple. En ces temps si lointain, il était persuadé qu'il deviendrait le plus noble et courageux des Jedi, sauvant les gens dans le besoin et protégeant les plus faibles. Il était tout aussi persuadé que la République assurerait la stabilité et la justice partout dans la galaxie et pour toujours, vu qu'il en avait toujours été ainsi. C'était une évidence. Tout était plus simple.
Puis ses pensées disparurent. Non, les choses n'étaient pas plus simples. Son regard était plus simple. Plus simpliste, plus naïf. Sinon il aurait vu l'orage, qu'il vit actuellement, se profiler. Cette phase de sa vie était terminée. Cette époque révolue et le Vos de celle-ci, disparu. Il devait l'accepter.

Au fur et à mesure qu'il avançait dans les couloirs, des anciens camarades Jedi vint lui serrer la main et discuter quelques minutes avec lui .Il tâcha d'écourter au plus vite ces retrouvailles, tant pour lui que pour la mission. Bothawui lui pesait encore, il voulait sortir de là au plus vite. Revoir le Temple et ses Jedi ravivait tous ses plus mauvais souvenirs, ses cauchemars.
D'autres se contentèrent de regards exorbités, ou de regards noirs et méfiants. Certains tournèrent la tête en chuchotant ou pointèrent du doigt Vos. Il devait faire vite. Ce ne serait pas étonnant que le Conseil soit déjà au courant de sa venue et ils ne le laisseraient pas vagabonder à sa guise dans le Temple. S'il tombait sur Obi-Wan, Maître Windu ou Yoda, ça en serait fini de sa mission.

Vos savait où se trouvait la cellule de Dooku, pour s'être battu pendant près de quatre ans pour ne pas y aller pour le tuer. Il n'avait jamais vu le Comte en personne depuis son arrestation.

Arrivé au niveau cinq, il passa rapidement devant quelques gardes en usant de ses stratégies de diversion discrètes et se retrouva rapidement devant la cellule du Comte. Il savait très bien que cette cellule était étroitement surveillée par des holo-caméras. Ils sauraient que Vos était responsable du meurtre, mais il s'en fichait. Il fallait juste qu'il puisse disparaître ensuite.

Il y a près de quatre ans, au moment de l'arrestation du Comte, le Conseil avait insisté pour que Vos reste loin de la cellule et ne connaisse pas le code permettant de la déverrouiller, n'ayant sans doute pas envie de tenter le diable vu le passé de Vos et la déchirure qui ne s'était jamais vraiment refermée en lui. Et ils avaient raison. Car malgré la volonté de laisser Vos à l'écart de Dooku, ce dernier n'avait pas pu s'empêcher de faire ses investigations de son côté et de s'emparer du code d'ouverture de la cellule. Le fait de braver les ordres du Conseil n'aurait pas suffi en soit à démontrer que Vos n'eut pas réussi à mettre son passé et ses idées noires derrière lui. Tout le monde pouvait agir sur un coup de tête ou une impulsion. Non, ce qui démontrait que le Conseil avait bien fait de laisser Vos en dehors de cela, c'est qu'une fois le code obtenu, Vos n'en ai jamais parlé à personne, gardant précieusement le code pour lui, comme une trace insidieuse que Vos n'écartait pas la possibilité de rebasculer dans les ténèbres. Juste une seconde, le temps de terminer ce qu'il avait commencé. Il avait essayé maintes fois de se dire que tout ceci était derrière lui. Il avait vraiment essayé de s'en convaincre. Mais le fait qu'il soit ici, maintenant, avec deux agents Séparatistes en couverture et un autre prêt à l'extraire, lui montrait bien que le Conseil avait raison.
Il tapa le code qui déverrouilla le premier verrou de la porte, puis utilisa la Force pour l'ouvrir totalement. Seul un être sensible à la Force pouvait déverrouiller les portes des cellules du Temple. Une autre sécurité pratique.

Les portes s'ouvrirent. Vos découvrit une pièce modeste avec un tapis au sol. Sur la droite, on pouvait voir deux autres pièces. Une menant à une petite salle avec un lit et une fenêtre bloquée par un champ de contention.
Il a droit à une fenêtre, pensa immédiatement Vos avec dégoût. C'était un luxe que les geôles séparatistes, et même loyalistes, n'offraient pas. Un confort propre aux cellules du Temple.
L'autre donnait sur une douche avec toilettes. Au milieu de la salle de méditation, sur le tapis, se trouvait Dooku, à genoux, les yeux fermés.

- Je vous avais senti dès que vous aviez pénétré en ces lieux, Vos. Mais j'ai senti aussi autre chose que je n'avais pas senti depuis longtemps en vous. De la colère. Votre éloignement du Temple vous aurait-il moins profité que ce que vous aviez prévu ?
- Oh, j'ai toujours eu de la colère, Dooku. La colère et la souffrance sont les seules choses qui caractérisent ma vie à présent. Et ça, grâce à vous.
- Je croyais que votre devoir envers la République les avait gommés, répondit le Comte en ouvrant les yeux pour les fixer sur Vos.
- La République était la dernière chose à laquelle je me rattachais. Je pensais que sa victoire restaurerait la paix, l'ordre et la justice dans la galaxie.
- Et que, par ce biais, vous lui rendriez justice, à elle.

Cette attaque transperça la poitrine de Vos de part en part et son regard s'enflamma d'une haine vorace.

- Comment osez-vous ne serait-ce que l'évoquer, Dooku ?
- Le Conseil m'autorise à méditer avec les autres Jedi. D'échanger. Cela fait partie de mon processus de guérison et … de rédemption. C'est au cours de ces méditations que j'ai su que vous nous aviez quitté. Que vous aviez tourné le dos à la République. On m'a parlé d'un monde, Bothawui. C'est là-bas que tout aurait basculé pour vous. Mais on ne m'a jamais dit ce qui vous avait poussé à fuir, Vos.

« Fuir », pensa Vos. Le terme était là encore savamment choisit pour être une attaque directe. Vos se contenta de le regarder dans les yeux.

- Finalement, vous avez vu que votre précieuse République était loin d'avoir le bon rôle dans ce conflit, n'est ce pas ? Vous vous êtes rendu compte que le monde idéalisé et partial que l'Ordre vous avait appris à voir n'était pas le vrai monde, celui que tout le monde voit, vit et ressent. Le Temple est un cocon agréable. Mais il est loin de refléter la vie telle qu'elle est, dehors. J'ai connu ça, moi aussi. Et votre rôle de général de la Grande Armée ne vous montrait que ce qu'il y avait de plus brutal chez les Séparatistes, sans vous mettre face à ce que, eux, voyaient chaque jour sur le champ de bataille. Le réveil a été dur, n'est ce pas ?
- Vous êtes sacrément mal placé pour me parler de légitimité, de cause, de bon ou de mauvais rôle. Et encore moins d'illusion. Peu importe qui a le bon rôle dans ce conflit, peu importe les Séparatistes, peu importe les Loyalistes. Peu importe la galaxie.Vous comptiez anéantir les deux camps et soumettre la galaxie à votre volonté, à votre caprice, avec votre maître, Palpatine. Vous n'êtes rien de plus qu'un énième pitoyable tyran sans la moindre envergure, qui s'est fait misérablement trahir et jeté en cellule. Vous n'êtes rien.
- Ce n'est pas ce que pense la galaxie. Je suis l'homme qui a réveillé la colère du peuple, enfouie depuis près d'un millénaire. Je suis l'homme de la Confédération. Du combat.
- Ah oui ? Et qui pensez-vous être responsable de ma venue ici ?

Le Comte plissa les yeux.

- Vous pensiez que je venais de mon propre chef, c'est ça ?

Vos ne put s'empêcher de rigoler bruyamment à l'idée.

- Ah, Dooku, mon vieux, vous êtes vraiment à l'ouest. Vous vous ramollissez en cellule.
- Abrégez, commanda le Comte.
- Ce sont vos vieux amis Séparatistes qui sont responsables de tout ceci. Ce sont eux qui sont venu me chercher. Eux qui m'ont demandé de vous tuer. La Confédération n'a pas d'autre vœux que de vous voir mort, en ce moment. Donc si vous espériez pouvoir un jour sortir d'ici et trouver asile chez vos anciens serviteurs, pas de bol. Vous souffrez d'une crise de popularité au sein de la CSI. Visiblement, ce sont des gens susceptibles.
- Alors vous vous êtes perdu au point de passer de grand défenseur de la République sur le front, à assassin des Séparatistes ? C'est pitoyable.
- Je ne suis pas leur assassin. J'ai mes raisons d'être là. Et eux, ont leurs propres raisons. Mais on se rejoint sur un point, Dooku. Justice n'a pas été rendue. Ni pour elle, ni pour eux, ni pour toute la galaxie. Les Jedi ont eu plus de compassion pour votre pourriture que pour les innocents conscrits qu'ils envoient à la mort. Mais je vais rectifier cette erreur. Maintenant, cessez de gagner du temps, et mourrez.
- Trop tard, dit-il dans un sourire.

Des bruits de pas se stoppèrent derrières Vos et ce dernier entendit des sabres laser s'allumer.

- Vous pensiez sans doute pouvoir me tuer sans blesser personne d'autre, Vos. Mais ce ne sera pas possible. Pour aller au bout de votre vengeance, vous allez devoir tuer vos camarades Jedi, des innocents. Êtes-vous prêt à aller si loin pour votre vengeance, Vos ?

Vos se retourna vers les deux Jedi. L'un se nommait Rumbe, c'était un Roona. L'autre était un jeune Humain blond que Vos n'avait jamais vu lorsqu'il était au Temple.

- Vos, arrêtez ! Nous ne voulons pas nous battre ! plaida Rumbe.
- Moi non plus, Rumbe. Mais il semble que vous soyez prêt à m'affronter, moi, votre ancien camarade, pour protéger ce criminel.
- Le Conseil a statué sur son sort, Vos. Nous devons respecter leur décision.
- Je sais. Mais je ne suis plus un Jedi désormais.

Sans rajouter un mot, Vos sauta en assénant un coup de sabre aux deux Jedi qui parèrent l'attaque. Rumbe était un chevalier lambda et le jeune type devait avoir été tout juste intronisé. Vos aurait largement l'avantage. Il essayera d’utiliser cet avantage pour les neutraliser sans les blesser.

Rumbe lança un attaque au niveau du torse tandis que l'humain cisailla les jambes. Au moins ils savaient se battre à deux. Vos sauta pour esquiver l'attaque du jeune garçon et para l'assaut du Roona. Dans le même temps il infligea un lourd coup de pied au torse du blondinet en utilisant la Force pour en décupler la puissance, ce qui le projeta. Là, il fit quelques coups transversaux rapides sur Rumbe qui les para habilement et répliqua d'un coup d'estoc.

- Hey ! Pour quelqu'un qui ne veut pas se battre, ce coup là était pour tuer !
- Vos, je ne veux pas me battre, mais si je dois le faire, je n'hésiterais pas.

Vos fit un salto tout en frappant au niveau de la tête de Rumbe. Sans surprise il dégagea son sabre d'un coup de revers. Mais Vos se retrouva derrière lui et pivota rapidement en enchaînant les coups pour toujours être dans son dos. Rumbe tournait en boucle et l'espace confiné de la cellule fit qu'il arriva de moins en moins à suivre. Il projeta donc Vos dans le couloir, comme ce dernier l'espérait. Là, Rumbe et le jeune gars, firent une erreur et sautèrent de concert pour attaquer Vos, plaqué contre le mur du couloir face à l'entrée de la cellule. Vos concentra toute sa puissance, et projeta violemment les deux Jedi contre le mur face à lui. Le jeune garçon perdit connaissance sous le choc et Vos sauta vers Rumbe, sonné et déstabilisé. D'un puissant coup descendant il fit sauter le garde de Rumbe et son sabre roula au sol. Sans perdre de temps, Vos cisailla les jambes en deux endroits. Pas assez pour laisser des séquelles après guérison, mais suffisamment pour clouer Rumbe au sol. Ce dernier poussa un hurlement de douleur.

- Désolé, Rumbe. Vous vous en remettrez.

Dooku n'avait pas attendu de voir la fin du combat. Il s'était emparé du sabre bleu du jeune chevalier inconscient et avait fait un trou dans le plafond, puis sauté à l'étage supérieur pour passer par une fenêtre d'un couloir désert à cette heure de la nuit pour grimper sur le toit du Temple, entre les tours. Vos le suivit sans peine.

- Merci de porter le combat dans un endroit où mais anciens camarades ne pourront pas intervenir toutes les cinq minutes, Dooku.

Le Comte lui jeta un regard inquiet. Ce n'était pas son intention.

- Oh … le Comte voulait se faire la malle ? continua Vos. Et votre repentance devant le Sénat ? C'était du flan ?
- Vous n'êtes pas obligé de m'affronter, Vos. Vous avez dépassé tout ça.
- La vache, les Jedi vous ont vite retourné le cerveau. Vous parlez de nouveau comme eux.
- Je ne peux pas dire que j'ai retrouvé la lumière, Vos. Ce serait mentir.
- Ouais, je confirme.
- Mais je ne suis plus celui que vous connaissiez. Je ne suis plus un Sith. J'ai renoncé au Code Sith, au Côté Obscur. Je l'ai compris lorsque j'ai saisi que je n'étais qu'un pion moi aussi, dans ce scénario.
- Il transpire pourtant en vous, le Côté Obscur.
- L'obscurité une vieille amie qu'on ne chasse pas si facilement une fois qu'on lui a tendu les bras, Vos. Vous le savez mieux que quiconque. Mais ce n'est pas pour autant que l'on est un Sith. Ce n'est pas pour autant que l'on est mauvais.
- Mentez à la galaxie autant que vous voulez, Comte. Mais là, vous vous enfuyiez. Vous n'avez pas perdu espoir de dominer la galaxie. Vous êtes toujours un danger. Et je vais y mettre un terme.

Sans autre sommation, Vos plongea sur le Comte qui d'un mouvement habile esquiva et mit un coup puissant dans son dos. D'une parade précise, Vos encaissa le choc, se retourna et les sabres s'entrechoquèrent dans une pluie de coups, de gestes et de manœuvres rapides et sauvages. Chaque coup n'avait qu'un but : percer la défense de l'adversaire pour tuer. Contrairement au combat précédent contre les Jedi, Vos laissa sa fureur monter en lui. Il attaqua toujours le premier, faisant pleuvoir les coups au niveau des jambes, du torse et de la tête. Il faisait appel à sa rage, à son dégoût pour le Comte. Mais aussi à son souvenir d'elle. D'Assajj. Il revit son sourire. Il revit cette scène où elle lui appliqua les pansements aux bacta sur le dos, de son touché délicat et protecteur. Il revit ses baisers. Il revit les combines qu'ils effectuèrent ensemble, avec ses techniques de drague « en douceur » ou « direct ». Il revit son combat contre le Comte sur Raxus. Il revit la terreur d'Assajj lorsqu'il essaya de la tuer dans le donjon de Serenno. Sa méfiance qui en suivit. Il revit leur dernière bataille sur Christophsis. Les éclairs qui la brûlèrent. Les éclairs qui sortaient des mains de Dooku. Il revit Dathomir et ce tombeau aux eaux cristallines. Il revit son cercueil avec le corps de sa bien aimée, inerte, dedans. Il revit les eaux noires l'engloutir, elle, et leur destin qu'ils s'étaient promis. Et à chaque souvenir, la douleur comme le réconfort qu'apportait Assajj renforça le lien de Vos avec la Force, et les coups se firent plus violents, plus rapides, plus précis. Le Côté Obscur s'abreuvait autant de la souffrance de Vos que de son amour. Ce dernier était un sentiment extrêmement puissant et une source illimitée de pouvoir, surtout combiné à la douleur et la colère. Et Dooku ne put rien face à cela. Il reculait sans cesse, haletait, souffrait. Il était toujours habile et puissant, mais les années d'incarcération sans entraînement martial l'avait ramolli. Et s'il y a bien un moment dans sa vie où il aurait dû être au summum de sa forme, c'était maintenant. Car Vos allait le tuer. Il le savait. Il ne pourrait pas l'arrêter. A la fin, il perdrait.

Dooku se dégagea en tentant une rotation de ses appuis et en distribuant deux coups transversaux souples pour garder l'équilibre. Il se repositionnait soit pour fuir, soit pour contre attaquer, mais le lien de Vos avec le Côté Obscur était tellement symbiotique, qu'il voyait tous les mouvements du Comte au ralenti. Il lui fit face et, alors qu'il baissa sa garde pour contre-attaquer, Vos le projeta contre une tour du Temple. Il le saisit immédiatement à la trachée par la Force et l'écrasa doucement pour voir Dooku mourir à petit feu, mais le Sith prouva qu'il eut encore de la ressource et usa de la Force pour faire céder le lien imaginaire entre lui et Vos, reprenant son souffle. Vos fonça alors, sabre en avant tel un bouclier aux attaques éventuelles, puis une fois à portée, mit un coup de revers au niveau des entrailles. Le Sith para une fois de plus, mais fut un temps sans protection. Vos le projeta de nouveau contre le montant central, cette fois, du Temple et le choc immobilisa le Comte qui hurla de douleur. Vos vint vers lui et donna un coup descendant de toutes ses forces, elle même au delà de toutes leurs limites, et découpa le sabre que le Comte brandissait pour se défendre, lui ôtant la main. Vos remarqua que ce fut une main mécanique, stigmate de son combat contre Skywalker.

- On utilise plus les fameux éclairs, Comte ? dit-il dans un rictus en pointant son sabre vers Dooku.
- Ne faites pas ça. Ça ne vous avancera à rien.
- Peut-être pas. Mais il y a des milliards de personnes qui attendent une justice qu'ils n'ont jamais eut. Les Jedi, en vous enfermant ici, ont privé tout ces gens, dont moi, de la justice.
- C'est de la vengeance, pas de la justice, Vos, dit-il sur un ton pitoyable et suppliant. Vous valez mieux que ça.
- Oh arrêtez, Comte. Vengeance, justice... tout ceci n'est que de la sémantique pour se donner bonne conscience. Mais la réalité, c'est que vengeance et justice sont liées. Intimement.
- Je sais, j'ai emprunté ce chemin. Je sais tout ça. Mais j'avais tort, Vos. Ça ne résout rien. Ça ne vous ramènera pas Ventress, ça ne ramènera pas tous les gens que j'ai pu tuer. Ça ne détruira que vous.
- Je suis déjà détruit, Dooku. Grâce à vos soins. Et comme vous venez de le dire, je le fais pour les gens que vous avez tué.
- Parce que vous pensez que Ventress est morte par ma faute ?
- Les éclairs qui l'ont brûlé à mort venaient de vos mains, je crois ?
- Vos, vous ne comprenez donc rien, comme tout le monde. Pourquoi ai-je chassé Ventress, Vos ? Pourquoi ai-je décidé de la tuer ?
- Parce que vous êtes un monstre qui n'a de loyauté pour personne. Elle vous servait, ordure.
- Justement ! J'étais un Sith. J'étais un monstre, mais un monstre logique. Pourquoi aurais-je décidé d'un coup de tuer ma meilleure assassin ? Mon apprentie ?

Il appuya le dernier terme.

- Vous ne l'avez jamais considérée comme votre apprentie ! Vous l'avez toujours considérée comme votre arme !
- Faux ! Chez les Sith les deux sont liés, mais je la considérais vraiment comme mon apprentie ! Si je me suis retourné contre elle c'est parce que je n'ai pas eu d'autre choix ! On me l'avait ordonné !

Vos resta bouche bée par cette nouvelle.

- C'est Sidious. C'est Palpatine qui m'a demandé de la tuer. Il m'a obligé à le faire.
- Pourquoi ?
- Elle devenait trop puissante, haleta Dooku. Je la formais trop bien à l'art des Sith. Sidious a finit par comprendre.
- Comprendre quoi ?
- Qu'elle n'était pas que mon assassin. Que j'avais pour projet d'en faire une Dame Sith, et de la retourner contre lui ! Pour gouverner notre Empire, à mes côtés. Il a voulu que je prouve ma loyauté. Si je ne la tuais pas, il m'aurait tué moi. Je n'avais pas le choix.
- Oh oui, c'est sûr, le choix était cornélien. Perso, je sais pour qui j'aurais voté.
- Que j’obéisse ou pas, Sidious l'aurait fait tuer, Vos. Il ne laissait rien au hasard. Tout ce qui a découlé ensuite, votre rencontre tous les deux, puis la mort de Ventress, n'étais dû qu'au fait que Palpatine m'avait ordonné de la tuer. Personne ne comprend ! Me tuer ne changera rien ! Je ne suis pas le menace ! Je ne l'ai jamais vraiment été ! C'est lui !
- Palpatine ne vaut plus rien ! Ce n'est qu'un Sith en fuite, sans ressources. Son plan a échoué, il n'a plus d'armée, plus d'apprenti, plus de serviteurs.  Plus rien !
- Et donc cet imbécile de Rainar pense que c'est moi la menace pour sa Confédération ? Ce maniaque du pouvoir se trompe ! Vous vous trompez tous ! Si vous pensez que Sidious est le genre d'homme à abandonner sa soif inextinguible de pouvoir pour se mettre à élever des nerfs sur une planète paumée, vous êtes plus idiots que je ne le pensais ! Il renoncera pas au pouvoir ! C'est un homme patient. Il a attendu des décennies en alimentant les braises de la discorde qui sommeillaient depuis plus de mille ans ! Il a fait en sorte que les deux camps soient totalement irréconciliables et aient des armées surpuissantes pour pouvoir s'entretuer de manière massive. Il voulait créer le conflit le plus meurtrier jamais vu, faire le pire carnage possible. Il aurait réussi trois choses ! Anéantis les dissidents qui couvaient depuis plus de mille ans dans l'ombre, montré à la galaxie à quel point la République était sclérosée, corrompue et faible ! Et poser toutes les bases pour que son Empire soit accepté et acclamé de tous ! S'il avait réussi, il avait prévu des choses encore plus horribles ! Des massacres à plus grande échelle encore ! De détruire des planètes entières ! Rien n'aurait pu l'arrêter. Il n'y aurait eu plus aucune limite à son pouvoir !
- Et vous avez rejoint consciemment un projet aussi fou.
- Ne soyez pas naïf, Vos. La République n'est plus qu'une vieille carcasse inutile indigne de ses citoyens. Vous même vous l'avez vu. J'aspirais à quelque chose de plus grand. Un régime fort qui pourrait mettre un terme définitif à la corruption, à la faiblesse et aux injustices. Mais sans Palpatine. C’est pour cela que je formais Ventress. Ça et le pouvoir, bien sur, rajouta t-il devant le visage déformé de Vos.
Cet homme est fou à lier. Il est dangereux, Vos. Encore aujourd'hui. Si vous pensez qu'il va abandonner son rêve déjoué, vieux de plus de quatre décennies,vous vous trompez. Il est sans doute déjà à la manœuvre, dans l'ombre, prêt à vous frapper. A tous vous enterrer. Et si Rainar pense qu'il pourra unir la galaxie derrière la Confédération tant que ce monstre sera en vie, alors c'est qu'il n'est pas assez avisé pour occuper ce poste. Personne n'est à l'abri. Mais les Jedi sont incapables de concevoir cela. Même aujourd'hui. Ils sont trop occupés à sauver leur République alors qu'il n'y a plus rien à sauver. Pourtant je leur ai dit. Je leur ai parlé de la station spatiale.
- La station spatiale ?
- Une station orbitale top secrète dont les plans ont été conçus par Poggle le Bref, et les Géonosiens. Les Géonosiens sont derrière le projet, mais Palpatine a fait bouger la structure à un endroit inconnu juste après mon incarcération et avant sa fuite. Palpatine l'a fait déplacer à un endroit que ni la CSI, ni la République ne connaît. Vous pensez que c'est un hasard ? Palpatine a toujours un coup d'avance. Il comptait utiliser cet engin pour établir son règne absolu. Et cette station, je parie que la CSI comme la République ne peuvent plus la situer avec exactitude.
- Peut-être parce qu'elle n'a jamais existé, et que vous ne cessez jamais de mentir et de manipuler, Comte, dans l'espoir vain que je vous épargne ? Ou alors cherchez-vous encore à gagner du temps ? Une station destructrice de planète, s'il vous plaît...
Ça ne vous paraît pas un peu trop gros ?
- Maintenant que vous connaissez la vérité sur Palpatine, ça ne devrait pas. Mais personne ne m'écoute.
- Si Palpatine est une menace future pour la galaxie et la Confédération, on y mettra un terme. Rainar n'a pas l'air d'être le genre de type à reculer devant un obstacle sur sa route. Mais si Palpatine mérite de mourir pour ce qu'il a fait, c'est toujours le cas pour vous aussi.

Sans un autre mot, il enfonça son sabre dans le cœur de Dooku.

- Ça c'est de la part des Séparatistes, de la galaxie. Mais surtout, c'est de sa part à elle.

Le comte tendit une main vacillante vers Vos. Le regard du Comte était empli de larmes, tant par la douleur que par la peur. C'est cela qui frappa Vos. La peur dans le regard du Comte. Dark Tyrannus était le Seigneur Noir des Sith le plus puissant de la galaxie. Il a passé la fin de sa vie à orchestrer le conflit le plus ravageur de la galaxie et jouer avec le destin de milliards d'individus. Oui, le Comte Dooku a joué avec la galaxie entière. Il y avait de quoi par finir à se considérer comme une sorte de dieu. Dooku avait tellement prit l'habitude d'être celui qui tire les ficelles, qui tue, et qui fait tuer, qu'il avait fini par oublier sa propre mortalité. Fini par oublier qu'il n'était pas un dieu, et que lui aussi pouvait succomber à son propre jeu. Il avait levé la plus puissante armée jamais vue, il était devenu le plus puissant individu de la galaxie. L'idée de finir là, sur le toit du Temple Jedi, avec un sabre laser planté dans le cœur, était une hypothèse qu'il avait définitivement exclue. Même après sa capture, il avait déjoué la mort, obtenant une détention tranquille. Il avait fini par réellement croire que la mort le fuirait pour toujours. Alors, tandis que la sabre de Vos lui brûla le cœur, et qu'il sentit son corps et son esprit mourir de manière irrémédiable, le Comte Dooku était littéralement mort de peur. Effrayé. Il avait beau être l'homme le plus puissant de la galaxie, cette fois, c'était un combat qu'il ne pouvait gagner. Un combat dont la seule victime désignée d'office, c'était lui. C'est donc ainsi, la terreur dans les yeux, que la tête du Comte Dooku tomba mollement s’écraser contre la tour centrale du Temple, et que le dernier soupir d'un des Seigneur Noir des Sith le plus notable de l'histoire expira pour toujours.

- Vos ! hurla des voix derrière lui.

En se retournant, Vos vit Obi-Wan Kenobi, membre du Conseil Jedi et ancien ami. Il était accompagné de Mace Windu, figure d'autorité du Conseil Jedi, et le visage public du Conseil auprès de la République. Quatre autres Jedi les accompagnaient.

- Ne bouge pas, Vos ! lui ordonna Kenobi. Il avait déjà allumé son sabre, de même que ses camarades et couraient tous vers lui.

Vos ne pouvait pas les affronter tous en même temps. Il devait fuir.
Plusieurs lasers rouges fendirent l'atmosphère et toucha un Jedi trop occupé à courir vers lui, concentré sur sa cible. Il était touché à la jambe et s'effondra d'une traite. D'autres tirs s'abattirent sur Windu et Kenobi qui les renvoyèrent vers le speeder civil qui faisait une boucle pour se mettre au-dessus de Vos.

- Bouge toi ! Faut pas rester là ! lui commanda Yuka, une arme dans la main, l'autre sur le guidon de manœuvre.
- Ne tire plus sur eux ! J'étais clair ! Pas de mort !
- Je visais les jambes !

Vos lança un dernier regard vers le corps avachit du Comte Dooku, la tête tombante et une expression maladive sur le visage, puis sauta sur le speeder qui prit de l'altitude. Windu tenta un saut mais loupa le speeder en mouvement et atterrit de nombreux mètres plus bas, se réceptionnant grâce à la Force.
Vos s'enfonça dans le siège passager.

- Sort nous de là.
- C'est parti !

Ils s'éloignèrent du Temple quand un tir vert passa non loin de leur embarcation. Vos entendit un bourdonnement leur faisant face, reconnaissable entre mille, qu'il avait entendu de très nombreuses fois.

- Oh, oh, fit Yuka.
- Une TIO/BA ! Esquive !!
- Putain, c'est pas un peu exagéré ? Sérieusement ? Une canonnière pour deux fugitifs ?
- Coruscant est en état de siège maximal. Deux individus qui rentrent dans le Temple pour tuer un type et blessent des Jedi, ils ne vont pas faire de détails

Yuka plongea pour esquiver six autres rafales surpuissantes. Le speeder était petit et agile, il pouvait se jouer de la canonnière. Mais cet engin était un véhicule de guerre conçu pour détruire des tanks lourdement blindés et avait la précision nécessaire pour détruire des chasseurs en plein vol. Le tout, piloté par un équipage militaire sur-entraîné. Ils n'auraient pas l'avantage, même dans la fuite. Leur speeder n'avait aucune protection. Au moindre impact, ils seraient désintégrés.

- Et si on veut se rendre ?
- Bah tente toujours de lever les mains, mais je pense qu'ils s'en tamponnent. Tu veux te rendre ? rajouta t-il en lui jetant un regard choqué.
- Non mais on aurait pu ! Ils demandent même pas !
- Les gentils, ils étaient au Temple. Eux, c'est une autre histoire.

En finissant sa phrase, il dû s'agripper en catastrophe au tableau de bord quand Yuka fit une figure de haute voltige pour esquiver un autre coup qui aurait dû être direct. Yuka s'en sortait bien, elle esquivait habilement les frappes en faisant des manœuvres folles et imprévisibles. Les appareils de verrouillage de la TIO/BA n'arrivaient pas à les harponner.

- Descends ! commanda Vos. Descends entre les immeubles, ce ne sont pas des couloirs de circulation, ils ne pourront pas nous suivre !
- Bien reçu, bien reçu ! fit-elle en mimant un droïde B1.

Alors qu'ils descendaient et s’apprêtaient à rentrer dans un étroit corridor, en passant à proximité d'une structure décorative en béton, le speeder fut violemment propulsé sur la droite lorsque deux missiles s'écrasèrent juste à côté d'eux, sur la décoration.

- Des missiles ?! Mais t'as tué Windu ou quoi ?
- Bah non ! Tu l'as bien vu en bas !
- Ils sont au courant qu'on est sur Coruscant ?! Et pas sur le front ?

Ça y est. Le speeder slalomait entre les habitations habitées, dans des rues piétonnes, apeurant les passants. La TIO/BA ne pouvait plus les suivre.

- Voilà, on est tranquille, dit Yuka.
- Je ne crois pas. Ils ont encore un véhicule en stock qui …

Et comme pour confirmer son intuition, Vos entendit un hurlement distinctif qui approchait d'eux sans savoir d'où il provenait.

- Qui ? Quoi ? Quel véhicule ? Vos, c’est quoi ce bruit ? demanda, Yuka anxieuse.
- Tu savais que les ingénieurs militaires de la République était une bande de grands malades paranos, qui déclinaient tous leurs créations en des trucs pires, pour toutes les situations possibles ?
- Ouais, j'ai cru voir ça.

Au détour d'un croisement, une véhicule plus petit que la TIO/BA se rangea derrière eux, avec un hublot vertical en tête, des panneaux collecteurs d'énergie solaire, sur le dessus et les flancs, et des troupes de la Garde dans le compartiment de transport de troupes à l'arrière.

- Bah ils ont inventé une TIO/BA miniature. Même puissance de feu, mais elle, elle te les brise sur tous les terrains. Dit bonjour à la canonnière de patrouille.
- Non mais tu te fout de …

Elle ne put finir sa phrase lorsque le véhicule lâcha deux missiles qui passèrent au ras de leur speeder pour s'écraser sur la bâtiment en face d'eux. Les morceaux du mur pulvérisé s'écroulaient, alors qu'ils prenaient le virage à angle droit, et faillirent les écraser. La canonnière les talonna.

- Non, mais pourquoi ont ils crée ça ? piailla Yuka.
- Pour les opérations de police.
- Pour... QUOI ?!
- Les délinquants sont dangereux sur Coruscant...
- On est en zone habitée, pourquoi ils tirent à coup de missiles ?
- Ils dédommageront les gens, je suppose.
- Je croyais la République en faillite ?
- Ah oui, c'est vrai.

Comme si le pilote l'avait entendu, les canons lasers et les missiles se turent, mais des troopers se magnétisèrent à la canonnière et sortirent leur buste dehors pour faire feu sur le speeder. Les Gardes de Coruscant, entraînés à ce genre de chose, réussirent à toucher à plusieurs reprises le speeder qui annonçait des dégâts critiques et prit feu à divers endroits.

- Ce truc n'a pas de blindage ! On va exploser ! hurla Yuka.
- Tente quelque chose...

Il baissa la tête lorsque qu'un tir s'écrasa sur la visière avant côté passager et cracha une gerbe de flamme.

- ... où on va y rester !

Mais il n'y avait rien à tenter. La TIO/BA était sans doute en train de suivre la poursuite à plus haute altitude. S'ils remontaient, ils étaient morts. Et la rue n'allait qu'en ligne droite avec de légères courbes. Rien qui ne leur permettaient de s'enfuir. Les troopers allaient les abattre sous peu et le speeder ne tiendrait de toute façon plus très longtemps.

- Bougez pas, dit une voix dans le comlink.

Un tir venant de loin devant eux frôla Vos et percuta un soldat qui visait leur speeder, dans la canonnière. Il tomba raide mort. Un tir tua un second, puis un troisième frappa la verrière du cockpit, puis un autre frappa au même endroit. Le cinquième toucha un panneau solaire droit, comme les trois suivants. Le pilote, instinctivement fit une légère embardée sur la gauche pour se retirer de la ligne de mire du tireur embusqué invisible, mais vu l'étroitesse de la rue, il percuta l'immeuble gauche, ce qui retourna le véhicule de biais. Le véhicule finit par s'encastrer dans le mur de l'immeuble droit, cockpit en avant, et tomba dans un fracas au sol, suivit d'une explosion.

- Jolis tirs, Doonrett ! Tu nous sauve la mise, là ! le félicita Yuka
- A ton service !

Vos ne put s'empêcher de se tourner pour voir s'il y avait des survivants. Ce n'était visiblement pas le cas.
Yuka tourna la tête vers lui.

- Je sais que tu voulais que personne ne meurt, Vos. Mais on ne pouvait pas faire autrement. Ils tiraient pour tuer. C'était eux ou nous.
- Je sais … dit-il sans que cela n'atténue sa culpabilité.

Sa soif de vengeance venait encore d'ôter la vie à des innocents.

- On peut plonger dans les niveaux inférieurs au prochain croisement, Vos. Il faut qu'on trouve le Rodien et son bar au niveau 1889. C'est notre seule chance de nous sortir de là.








Comme d'hab, la suite des aventures de nos agents mercredi prochain !! Merci :jap:
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Messagepar L2-D2 » Jeu 17 Mai 2018 - 7:29   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Lu !

Ah, ça ne traîne pas ! :shock:

Superbes discussion puis duel entre Dooku et Vos. C'est délicat de décrire Dooku dans la situation où il est (plus Sith, mais certainement pas redevenu Jedi), on ne le connait pas ainsi et pourtant tu as réussi à retranscrire sa façon de parler, on a vraiment l'impression d'avoir Christopher Lee en face de nous. Pour un peu, on serait dans The Clone Wars ! :oui:

Et lorsqu'on croit que le Chapitre est fini, on découvre en fait que ce n'est pas le cas, et cette sixième partie se termine sur une course-poursuite vraiment stressante !

Mission remplie pour Vos en tout cas, et je me demande s'il va sagement rentrer à Nar Shaadda ou si les propos du Comte ne vont pas le motiver à traîner un peu plus dans les parages à la recherche d'un autre Seigneur Noir des Sith... :sournois:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Jeu 17 Mai 2018 - 9:29   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Merci pour ton retour L2 !

Et oui, ca ne traine pas. Dooku n'est pas une fin en soit. Chaque piece de ma fic tendent vers un denouement global. Mais tu pense bien. Chaque infos glissées ne sont pas la pour rien :sournois:

Oui, j'avais l'impression de bien le tenir Dooku. Le fait d'avoir TCW et les films rendent le perso plus facile a caracteriser que pour Vos. Il fallait juste le rendre plus ambigu, fatigué, desillusionné. Entre deux chaises.
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Messagepar Ve'ssshhh » Sam 19 Mai 2018 - 17:30   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

j'ai enfin rattrapé mon retard!
La guerre avance, avec son lot de massacres et d'injustices. On découvre les Jedi sous un nouveau jour, à la limite de la tyrannie, et finalement encore plus englués dans le piège du conflit que lorsqu'ils étaient manipulés par Palpy.
Un seigneur sith qui, ce dernier chapitre le rappelle, oeuvre encore en secret pour asseoir sa domination.
J'ai beaucoup aimé cette confrontation entre un Quinlan Vos toujours aussi tourmenté et un Dooku sur la voie de la repentance.
Je me prends à espérer que le kiffar gardera à l'avenir une place importante dans le récit, mais je crains un coup fourré de la part des indépendantistes. Je doute un peu de l'idéalisme de Raynar...
Ma foi, la suite nous le dira...
Suspense, suspense...
Il y a deux réponses à cette question, comme à toute les questions : celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu en premier ?
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Messagepar Clonedroïd92 » Sam 19 Mai 2018 - 18:28   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Merci beaucoup de ton message :jap:

Ve'ssshhh a écrit:j'ai enfin rattrapé mon retard!
La guerre avance, avec son lot de massacres et d'injustices. On découvre les Jedi sous un nouveau jour, à la limite de la tyrannie, et finalement encore plus englués dans le piège du conflit que lorsqu'ils étaient manipulés par Palpy.


"A de sombres extrémités, un tel raisonnement nous conduirait"... faut toujours écouter Yoda :D
Les Jedi ne sont pas devenu des tyrans, mais le poids de sauver une République agonisante ne repose plus que sur eux désormais. Et la gouvernance est un exercice périlleux.

Ve'ssshhh a écrit:Un seigneur sith qui, ce dernier chapitre le rappelle, oeuvre encore en secret pour asseoir sa domination.
J'ai beaucoup aimé cette confrontation entre un Quinlan Vos toujours aussi tourmenté et un Dooku sur la voie de la repentance.
Je me prends à espérer que le kiffar gardera à l'avenir une place importante dans le récit, mais je crains un coup fourré de la part des indépendantistes. Je doute un peu de l'idéalisme de Raynar...
Ma foi, la suite nous le dira...
Suspense, suspense...


Ce Seigneur Sith plane comme une menace même depuis sa fuite. Les comptes n'ont pas été réglés, donc tu as sans doute raison :transpire:
Sans spoiler, Vos gardera une place importante dans le récit. Vos, Yuka et ses agents sont la deuxième vague de personnages introduits. Ils auront une place qui égalera la première vague dans les enjeux (Thodes, Rainar, Mayla ...)
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 23 Mai 2018 - 20:44   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Bonsoir. Au vue de mon rythme implacable au taf (30 heures de travail effectives en 2 jours, et j'ecris depuis le taf) je ne pourrais poster ce soir n'ayant tout simplement pas pu mettre en page. Je tacherais de poster des demain, des que j'ai le temps. Mes excuses et la bonne soiree ! :jap:
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Messagepar Chewiewoo » Jeu 24 Mai 2018 - 17:17   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

J'ai lu le prologue et le premier chapitre.

Commençons en chipotant.
Ton bon niveau général d'écriture est gâché par des négligences basiques qu'une relecture attentive corrigerait (les autres lecteurs n'ont pas osé le dire :P ) :
- la conjugaison des verbes : "Une série d'approbations parcouru le comité ", "Mais si j'étais habité de mauvaises intentions j'aurais gardé cette information pour moi et l'aurait", "personne ici ne l'ignorent", "Je ne les laisserais pas t'emmener !"
-certaines phrases ne sont pas organisées selon l'ordre le plus fluide : "Il vit plusieurs Sénateurs sortir"->"Il vit sortir plusieurs sénateurs."..
-des tournures ambigües : "moi, ou un autre, aura le poste"->je ne crois pas que ce soit incorrect mais je sais que c'est laid
-je finis avec une remarque plus subjective : je n'aime pas cette manie actuelle des phrases sans verbe... Elles semblent incomplète et ça n'apporte rien : "Nouveau murmure d'approbation parmi les Sénateurs. "->Les Sénateurs murmu(rè)rent encore leur approbation""

De bien petites choses qui ne nuisent pas la compréhension d'une phrase, comme tu dis, mais que le lecteur remarque... :sournois:



J'ai souvent eu l'impression que tu développais trop, sans doute parce que tu reprends le format scénique du roman. Tu n'utilises pas les libertés qu'offrent la fanfiction, l'écriture numérique, d'aller à l'essentiel. Tu retardes le traitement des éléments, nombreux et intriguants, que tu brasses, pour pondre une scène ayant la "bonne longueur". Pourquoi rester dans ce moule ? Sois direct.
Je crois que le background des personnages et les scènes d'actions gagneraient à être resserrés. :neutre:


Essaye d'intégrer, d'entremêler la narration, la description et le dialogue. C'est difficile mais le compartimentage fait amateur. :wink:
- Je vous en prie. Grievous est plus un problème qu'une solution. Certes il possède un nombre de victoires inestimable, mais pouvons-nous vraiment confier notre effort militaire à un monstre qui a commis les pires atrocités contre des civils derrière le dos du Parlement et des peuples Confédérés ?
Non seulement nous devons avoir un nouveau Chef de l’État mais nous devons mettre Grievous hors d'état de nuire définitivement. On ne peut laisser une brute comme lui entacher le projet séparatiste plus longtemps. Surtout qu'il est fort probable, qu'en tant que proche de Dooku, il ait joué un rôle dans ce complot.

Je trouve que tu forces le vraisemblable pour rendre tes conspirateurs sympathiques. Regarde la situation que tu décris, l’absence de chef, les risques d’une rébellion des corporations. Vont-ils jouer les vieges effarouchées devant un général aux mains un peu sales ? Ils ont accepté Dooku comme chef pendant cinq ans... Si tu veux évacuer Grievous de l’histoire, il serait plus crédible de le faire soit par des rivalités personnelles, soit par un conflit entre les "clans" politiques et militaires séparatistes, àmha.



Si j'ai été critique c'est parce que ton histoire le mérite ! Tu jongles très bien avec les éléments politiques, tu sais créer des personnages vivants, ton éciture nerveuse est immersive, tout le récit a de l'ampleur : tous ça, excellent, mériterait de n'être pas desservi par des problèmes corrigeables. :jap:
À l'horizon de la Galaxie : Errance lunaire.
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Messagepar Clonedroïd92 » Jeu 24 Mai 2018 - 20:10   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Un nouveau lecteur. Déjà bienvenu. :) Ensuite :

Chewiewoo a écrit:J'ai lu le prologue et le premier chapitre.

Commençons en chipotant.
Ton bon niveau général d'écriture est gâché par des négligences basiques qu'une relecture attentive corrigerait (les autres lecteurs n'ont pas osé le dire :P ) :
- la conjugaison des verbes : "Une série d'approbations parcouru le comité ", "Mais si j'étais habité de mauvaises intentions j'aurais gardé cette information pour moi et l'aurait", "personne ici ne l'ignorent", "Je ne les laisserais pas t'emmener !"
-certaines phrases ne sont pas organisées selon l'ordre le plus fluide : "Il vit plusieurs Sénateurs sortir"->"Il vit sortir plusieurs sénateurs."..


Je tâche de relire au maximum et utilise un correcteur pour la conjugaison en plus de mes yeux. Malheureusement, je poste de longs textes, et mon niveau personnel ne permet pas toujours de tout voir. J'entends que ça peu agacer, mais ce n’est pas vraiment par choix ^^. Par exemple, Pour ton premier exemple, je ne vois pas toutes le fautes par exemples, même alors que tu le souligne.

-des tournures ambigües : "moi, ou un autre, aura le poste"->je ne crois pas que ce soit incorrect mais je sais que c'est laid
-je finis avec une remarque plus subjective : je n'aime pas cette manie actuelle des phrases sans verbe... Elles semblent incomplète et ça n'apporte rien : "Nouveau murmure d'approbation parmi les Sénateurs. "->Les Sénateurs murmu(rè)rent encore leur approbation""


Il est vrai que je verbalise beaucoup à l'écrit. J'imagine des dialogues tel un film et parfois, ça peut se ressentir. Et paraître laid à l'écriture. Je comprends que tu puisse ne pas aimer ce style. J'essaye de pas en faire une loi générale dans le texte, mais malheureusement, cette verbalisation a tendance à revenir de temps à autre. Mais j'entends. Si ce genre de tournure dérange vraiment les lecteurs, je tacherais de les gommer, même si ça fait perdre un peu de spontanéité dans mon écriture.
Pour ta seconde remarque sur les phrases sans verbe, c'est un style clairement voulu par contre. La encore, je comprends que ça puisse te bloquer, vu qu'on ne peut pas plaire à tout le monde. Je ne savais pas que c'était une manie de manière générale dans les courants littéraires d'ailleurs. Je suppose que c'est par influence de mes lectures.

Essaye d'intégrer, d'entremêler la narration, la description et le dialogue. C'est difficile mais le compartimentage fait amateur. :wink:
- Je vous en prie. Grievous est plus un problème qu'une solution. Certes il possède un nombre de victoires inestimable, mais pouvons-nous vraiment confier notre effort militaire à un monstre qui a commis les pires atrocités contre des civils derrière le dos du Parlement et des peuples Confédérés ?
Non seulement nous devons avoir un nouveau Chef de l’État mais nous devons mettre Grievous hors d'état de nuire définitivement. On ne peut laisser une brute comme lui entacher le projet séparatiste plus longtemps. Surtout qu'il est fort probable, qu'en tant que proche de Dooku, il ait joué un rôle dans ce complot.

Je trouve que tu forces le vraisemblable pour rendre tes conspirateurs sympathiques. Regarde la situation que tu décris, l’absence de chef, les risques d’une rébellion des corporations. Vont-ils jouer les vieges effarouchées devant un général aux mains un peu sales ? Ils ont accepté Dooku comme chef pendant cinq ans... Si tu veux évacuer Grievous de l’histoire, il serait plus crédible de le faire soit par des rivalités personnelles, soit par un conflit entre les "clans" politiques et militaires séparatistes, àmha.


Si j'ai été critique c'est parce que ton histoire le mérite ! Tu jongles très bien avec les éléments politiques, tu sais créer des personnages vivants, ton éciture nerveuse est immersive, tout le récit a de l'ampleur : tous ça, excellent, mériterait de n'être pas desservi par des problèmes corrigeables. :jap:


Sauf que Dooku cachait ses actes et manipulait les Seps (les peuples, pas les corpo) depuis tout ce temps (trois ans d'ailleurs, pas cinq). Il y a vraiment une chute d'un piédestal pour les Seps. Ils ont tous été régulièrement mis à l'écart des horreurs de la guerre, comme on le voit dans TCW à plusieurs reprises, au vu de leurs illusions.
Là on en revient au goût. Je m'explique. Je sais que notre génération est habité par la soif de complots, de tensions, de retournements et de trahisons et au rejet des "bonnes intentions". On veut pas du facile. Pourquoi ne pas développer des guerres de clans ou d'égo ? (bien qu'il y a deux clans distincts qui se fond au sein de la CSI et des batailles d'égo au fur et à mesure de l'histoire, si tu continu). Tout simplement parce que mon histoire ne se concentre pas que sur la CSI. Elle s’étend sur des années et des années. CSI, République, tiers parties, Jedi ou Sith...
Si tu en es qu'au chapitre 1, et si tu continu, tu verra que d'autres personnages seront introduits, que d'autres histoires prendront formes, et le toutes auront un rôle pour dessiner une forme de fresque chronologique jusqu'au dénouement et chaque histoire aura un rôle, plus ou moins important. J'aurais pu sur-développer les guerres intestines au sein de la CSI. Car elles existent, elles sont même la cause du dernier chapitre et d'une mission particulière. Mais il faut avancer. Mon histoire est déjà (très) longue pour une fan fiction. Il convient de ne pas la développer à outrance sur des choses qui ne seront que secondaires. Rainar à des alliés solides, c'est indispensable. Grievous n'a jamais été un allié de coeur des Seps (je parle encore et toujours des Sénateurs et des peuples, pas des corpo), mais un sbire de Dooku. Dooku n'est plus, les Seps remettent en cause son héritage et les crimes de ce dernier sont exposés au grand jour. Libérés des Sith, il y a une "Dedookuisation". Il faut faire des choix sur ce qui a de l'importance dans une histoire. Et dans quelle proportion les développer. Leur réaction peut paraître naïve, mais au vu de TCW, elle me paraît réaliste. Ils étaient charmés, et naïfs.

En espérant avoir pu expliquer mes choix de scénar et en espérant malgré tout que tu trouvera la reste de ta lecture agréable :jap:









Pour le reste de mes lecteurs. Je finit, encore, à 2 du mat' aujourd"hui. Je vais devoir encore décaler à demain. C'est très exceptionnel et le rythme reprendra normalement ensuite. Encore désolé. Les impoderables de mon taf sont vraiment imponderables.
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Messagepar Clonedroïd92 » Sam 26 Mai 2018 - 0:42   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Bonsoir à tous. Après une semaine très chargée, je poste avec beaucoup de retard la partie de cette semaine. Cela permettra d'avoir la suite mercredi, assez rapidement et ainsi clore ce chapitre, voyons le bon côté des choses :transpire:












Chapitre 3 : Justice Séparatiste (Partie 7)










Yuka prit les routes les plus étroites et oubliées visibles sur l'holo-carte fournit par l'Agent Slay. Ils purent ainsi s'enfoncer jusqu'au niveau 1889 sans rencontrer le moindre troopers. Là, ils abandonnèrent le speeder fumant sur un petit parking public oublié près d'une voie de turbo-tramway. Des blocs techniques vétustes leur faisaient face, avec son lot de passages étroits. Yuka et Vos s'y frayèrent un chemin. Au détour d'une ruelle, Vos vit plusieurs tours d'habitation, ou plutôt des parties de tours d'habitations qui plongeaient dans les niveaux inférieurs. Les plus pauvres logeaient beaucoup plus bas tandis que les parties supérieures de ces tours donnaient à la surface, où les plus aisés vivaient. Typique de la stratification sociale de Coruscant.
Mais ce qui attira l’œil de Vos, ce fut les énormes affiches lumineuses, qui, au lieu d'afficher les slogans et la propagande loyaliste, affichaient leurs visages. La capture d'image avait été faite sur le speeder lors de leur échappée du Temple. L'image était légendée par : « Citoyens, si vous voyez ces ennemis de la République, signalez les aux autorités et n'intervenez pas directement. Ils sont armés et dangereux. Une récompense de 500 crédits sera remise pour toute information exploitable. Ensemble, assurons la sécurité de Coruscant et de nos enfants ».

- Comment ont-ils pu avoir ces photos de nous ? Et je suis vraiment moche sur la leur. C'est pas mon meilleur profil, commenta Yuka.
- Sans doute à cause de cette grimace de concentration lorsque tu essayais de ne pas nous faire exploser en plein vol...
La République a commencé à cribler Coruscant d'holo-caméras après le début de la Guerre des Clones, mais suite à la chute de Palpatine, le recul des forces Loyalistes, la conscription obligatoire et les émeutes, elle a fait passer le programme de surveillance à un tout autre niveau. Il y a des holo-caméras absolument partout.
- Alors ils savent qu'on est ici, non ? s'interrogea Yuka

Comme pour répondre à sa question, Vos aperçu une canonnière de patrouille atterrir au pied d'une tour. De son ventre, jaillit une quinzaine de Gardes de Coruscant armés. Un autre véhicule atterrit non loin et trois autres s'enfoncèrent plus dans les quartiers commerciaux du niveau. Les troopers arrêtèrent les passants pour leur montrer des images de Vos et Yuka.

- Oui, ils savent. Notre course poursuite a dû être suivie par holo-cam, mais le parking n'est pas couvert par le programme de surveillance, dit-il en pointant du pouce derrière lui, en direction du parking où ils avaient abandonné leur speeder ravagé.
- Sinon, ils nous auraient interpellé sur le parking, termina Yuka.

Vos hocha la tête.

- Mais pour 500 crédits, par les temps qui courent, on va se faire balancer. Et encore plus si les autorités promettent une exception de conscription. Mais on a encore un coup à jouer.
- Ah oui ? s'étonna la Twi'lek.

Vos partit faire le tour de la ruelle et trouva deux individus. L'un était dissimulé par une cape ample et paraissait louche. L'autre était un humain technicien sale, aux yeux injectés de sang, portant un casque de maintenance lourd. Sans doute un shooté à l'épice. Vos, sans prévenir, mit un violent coup de pied dans la mâchoire du drogué, avant de frapper à de nombreuses reprises le dealer encapuchonné pour lui faire perdre connaissance.
Yuka se fixa sur place, dévisageant Vos.

- Et après on dit que c'est moi la cinglée instable...
- Y a rien de cinglé là-dedans. Nous sommes connues que par nos tenues et nos visages. Met la cape et la capuche et moi j'met le casque. On prend leur fringues aussi. Vu qu'il s'agit d'un dealer et d'un drogué, je doute qu'ils aillent se plaindre aux autorités, surtout si on laisse une poignée de crédit dans leur poche.
- Ne te justifie pas. J'ai trouvé cet excès de violence gratuite terriblement excitante. Par contre on est obligé de porter ces « purges » ? dit-elle en tenant de deux doigts la cape. Je ne crois pas que ces raclures aient l'hygiène comme préoccupation principale.
- Et moi je croyais qu'une redoutable agent de l'OSC, ayant fricoté avec la pire vermine de Nar Shaddaa serait au-dessus des odeurs.
- J'étais prête à beaucoup de choses pour ma mission, et j'avoue ne pas avoir toujours été sapée et parfumée comme une diva, mais jamais à ce niveau. Je côtoie ces gens, le minimum syndical, mais je ne suis pas comme eux.

Sur ce, elle ôta son gilet tactique militaire, découvrant son corps ferme, mais subtil et délicat. Loin du cliché d'une soldat et d'une guerrière, Yuka faisait passer sans doute la dissimulation et la séduction avant la dureté physique et la condition martiale.

- Ça, c'est sûr, lâcha Vos.

Yuka se redressa et lui fit un grand sourire.

- Merci !

Vos leva les yeux au ciel et enfila la tenue crasseuse et malodorante du technicien de maintenance. Il mit le casque en essayant d'y rentrer ses longues dreadlocks dedans.
Une fois déguisés, les deux fugitifs se frayèrent leur chemin dans les ruelles, puis dans la foule lorsqu'ils devaient quitter ces dernières, en tâchant d'éviter les points de contrôle mis un peu partout sur les axes principaux et secondaires. En escaladant plusieurs murs, en passant dans des magasins et lieux privés, le tout agrémenté de détours dans des rues « coupe-gorges », Vos et Yuka finirent par trouver le bar qui se nommait le « l'Entrée du Nouveau Monde » à la devanture en plaqué-or outrancière.

- Ça doit être là, fit Vos.
- N'en sois pas si sûr. Le vrai miracle serait de trouver un quartier où il n'y a qu'un seul bar avec « nouveau monde » dans le titre.

Vos ricana et ils rentrèrent dans l'établissement. Enfin, c'est ainsi qu'on pouvait l'appeler pour être poli. Il y faisait particulièrement sombre, les principales sources de lumières venant des néons violets, verts et rouges du bar et des juke-box dans les divers coins de la pièce. Des tables de pazaak et de sabacc fleurissaient au centre. On trouvait des ivrognes avachis un peu partout, par terre et sur des tables crasseuses et collantes. Certains étaient aux prises sur des jeux d'arcades basse-définition au fond du bar et d'autre jouaient aux électro-fléchettes sur cible … et sur concurrents. Naviguant entre les immondices humaines et aliens, Vos et Yuka trouvèrent le Rodien avec une imposante cicatrice noire lui traversant le visage. Il possédait une veste en cuir aux nombreuses poches, dont l'épaisseur laissait deviner qu'il cachait une ou plusieurs armes. Il devait sans doute faire les rôles de tenancier, videur et flic local dans son bar.

- Bien le bonjour, fit Vos. Black Scar, je présume ?
- Bois ou dégage, répondit le Rodien.
- On aimerait beaucoup, fit Vos. Mais on ne va pas avoir le temps. On doit se barrer. Et on nous a dit que tu pouvais nous aider.
- 'Z'avez cru que j'étais bar-taxi ?

Yuka approcha et se mit juste à côté de lui, son visage proche du sien et prit sa voix la plus douce et ambiguë.

- Non, mon chou. On vient ici parce qu'on a pas d'autres choix. On vient de la part de Slay. Il nous a dit que tu pourrais vraiment nous filer un coup de main. Dois-je comprendre qu'il s'est trompé ? On trouvera de l'aide ailleurs dans ce cas...

Black Scar s'arrêta de frotter un verre et fit face à Yuka.

- Slay a dit ça ?
- T'as quand même pas cru qu'on venait te voir pour ton caractère affable ou ton sens des relations organiques ? lui asséna Vos. Et encore moins pour les consommations …

Le Rodien lui jeta un regard noir, puis baissa les yeux vers le bar un instant.

- Ok.

Il jeta une datacarte à Vos.

- C'est pour démarrer une moto-jet dans le niveau inférieur du bar. Il donne sur un long tunnel qui lie le niveau aux docks, vous échapperez aux troopers. Après démerdez-vous. Je vous préviens, si vous me citez, je nierais tout en bloc et rien ne me permet de me relier à la moto-jet. Et je suis très rancunier, alors démerdez-vous comme vous voulez, mais je veux apparaître sur rien.
- T'en fais pas, lui dit Yuka en lui passant une main sur la joue. On est du genre discret.
- Vous direz à Slay que j'ai rempli mon rôle, par contre, fit Black Scar après s'être remit de l'assaut émotionnel de Yuka.
- Il saura, t'en fais pas, lui dit Vos sans le lui jeter un regard en rejoignant la porte désignée par le Rodien menant à la cave.

Au fond de la cave, Vos et Yuka attendirent le Rodien qui descendit et actionna une commande sur le panneau d'une armoire électrique. Celle-ci glissa sur la gauche et une entrée se découvrit. Vos et Yuka y pénétrèrent et virent une moto-jet garée devant un tunnel sombre, long et étroit.
Sans un mot, le Rodien referma l'armoire derrière eux.

- Bon bah quand faut y aller …, fit Vos.

Il enjamba la moto-jet et Yuka se mit derrière lui, le tenant par la taille d'une main et l'éclairant d'une lampe de l'autre main. Ils volèrent dans l'étroit tunnel pendant au moins trente minutes, avant de sortir le long d'un dock particulièrement excentré de l'activité portuaire, et loin des contrôles des troopers. Ils étaient à environ un kilomètre du secteur H-16 avec sa décharge et sa zone de stockage quasi-abandonnée. Là ils aperçurent l'écoutille de maintenance numéro 6, en apparence scellée depuis des lustres. Comme pour la cache de Vos sur Nar Shaddaa, celle-ci se trouvait en hauteur, mais on pouvait y accéder en escaladant des containers de stockage. Vos gara donc la moto-jet parmi les carcasses vieillissantes qui mourraient là pour ne pas attirer l'attention, puis ils prirent sur eux de grimper jusqu'à l'écoutille où le passe la déverrouilla comme si elle avait toujours été fonctionnelle et entretenue.
Une fois à l'intérieur, Vos était sûr de trouver une planque poussiéreuse, invivable et étroite. C'était tout le contraire. Slay et Kapreni avaient sérieusement bien rénové les locaux techniques. Mieux que ne l'avait fait Vos sur Nar Shaddaa. Certes c'était poussiéreux, mais assez agréable. Une table avec une station holonet pirate raccordée au réseau trônait au premier plan, face à un holo-écran de divertissement. Une confortable banquette en angle cernait la table. Derrière se trouvait un bar en bois datant de l'époque ou les locaux étaient utilisés, sans doute pour la pause, ou pour y mettre du matériel. Maintenant il dissimulait un réfrigérateur où se trouvait des boissons fraîches alcoolisées et non-alcoolisées. Les armoires contre le mur gauche de la pièce étaient remplies de denrées alimentaires non périssables. Il y en avait assez pour quatre mois, comme l'avait dit Slay. Au fond de la pièce, non-visible depuis l'entrée, se trouvait une armoire forte avec des brouilleurs, des grappins, des unités comm', des armes de poings, des armes d'épaules, des grenades, des explosifs plus lourds et tout un package d'équipements pour quatre personnes. De quoi se refaire une condition, et Vos et Yuka auraient largement besoin d'abandonner ces vêtements immondes et inutiles pour du matériel pratique. Sur le mur de droite du fond de la pièce, faisant l'angle avec le mur tenant le réfrigérateur, se trouvait une porte donnant sur quatre chambres individuelles minimalistes et une salle d'eau.
Près de la porte où ils étaient rentrés, se trouvait une alcôve où un homme pouvait se glisser et une petite grille d'aération donnant sur la décharge, faisant office de judas pratique et permettant de surveiller les allées et venues.

Yuka siffla d'admiration après avoir fait le tour du propriétaire et se laissa tomber sur la banquette, bras et jambes écartés, en signe de fatigue.

- Et ben ! Ils ont pas fait semblant ! J'ai eu des apparts' loin de ce standing.
- On est censé tenir plus de quatre mois, remarqua Vos.
- Mes apparts' c'était pour plus de quatre mois, répliqua Yuke en souriant.
- Y a du matos derrière. Faut recompléter notre équipement et virer ces fringues.
- Avec plaisir, répondit Yuka en ôtant sa cape et son haut. Puis faudra trouver ce quoi s'occuper..., dit-elle en en lançant un regard lubrique à Vos.

Vos la fixa avant de rouler les yeux vers le ciel en allumant la station holonet.

- Quoi ? fit Yuka. T'a autre chose à faire peut-être dans les quatre mois prochains ?
- Oui, survivre. Tu te tapes toujours tes coéquipiers ?
- Non, seulement quand ils sont beaux et lorsqu'on ne se fait pas tirer dessus. Ça arrive donc bien moins souvent que tu ne le penses. Les temps morts, ça n'arrive pas souvent dans ce boulot, faut savoir en profiter.
- Sans moi, lui répondit Vos sur un ton morose.
- Quoi ? Ton entraînement de Jedi te place au-dessus des besoins naturels ? Tu ne ressens par de désir ?
- Si, bien sûr.
- Bah alors ? Je ne comprends pas. Vu notre vie, faut saisir toutes les occasions. On peut y rester dans une minute si ça se trouve.
- Tu ne comprends pas parce que tu n'as jamais aimé personne. Tu ne considères le sexe que comme un divertissement. Mais tant que tu n'as jamais aimé sincèrement quelqu'un, tu ne peux comprendre ce que c'est.
- Tout à fait, je n'ai jamais commis cette connerie de tomber amoureuse, dit-elle d'un ton plus dur en se redressant sur la banquette. Tu sais pourquoi ? Ce n'est qu'une faiblesse. J'en ai connu des amoureux transis. Certains même étaient amoureux de moi. Et tu sais ce qu'ils sont tous en commun ? Dans ce monde de merde, ils ont tous perdu la partie. La plupart sont morts, et dans des circonstances horribles. D'autres sont fauchés, réduits en esclavage ou ont pété un câble. Voilà ce qu'il en coûte d'aimer autrui. Le monde ne marche à l'amour. C'est contre-nature de mettre sa santé, son intérêt et ses plaisirs après ceux de quelqu'un d'autre. Personne, aucun être vivant n'est conditionné pour cela. C'est la loi du plus fort, la vraie vie. Comme je t'ai dit, individuellement ne nous sommes rien, donc si tu donnes matière à te faire écraser, tu te feras invariablement écrasé.
- Et je ne doute pas que certains de ces amoureux malheureux soient morts de ta main...
- C'est même grâce à eux que j'ai réussi mes plus beaux coups. Pas un ne me résiste, coupa Yuka.
- … mais encore une fois, tu n'as jamais connu cette joie d'être épris d'un autre. Le bonheur immense que peut seulement t'apporter son sourire, sa présence, sa caresse. Nul besoin de fortune, nul besoin de complexité. Le bonheur tout simple. Ta vie est tellement fade sans. Tellement triste. Tu me fais de la peine, au fond, répondit Vos d'un ton calme.
- Ouais, c'est vrai, tu mènes la grande vie ! 'Suffit de te regarder. Tu n'es plus que l'ombre de toi-même. Tu as tellement morflé de la mort de ta Sith chérie que t'as passé le reste de ton existence à essayer de te suicider en première ligne pour une cause à laquelle tu ne croyais plus depuis longtemps, pour finalement finir seul, en fuite, caché sur la lune la plus misérable et immonde de la galaxie, à vivre parmi les lie des ordures. La vache, je t'envie.
- La ferme. Tu ne sais pas de quoi tu parles, répliqua sèchement Vos qui sentit la colère affluer.
- Ah ouais ? On était en liaison comm' sur le toit du Temple, Vos. J'ai coupé pour pas que Doonrett en profite aussi, mais j'ai tout entendu de ta conversation avec le Comte. Nous, les Séparatistes, on sait pourquoi on voulait le buter. On l'a fait pour préserver la Confédération, pour éradiquer une menace politique future qui menaçait toute la galaxie. Toi, tu n'as fait que te greffer sur notre cause légitime, pour une unique raison : la vengeance. C'est fait plus de quatre ans que Ventress est morte et t'as toujours pas réussi à faire ton deuil. T'es toujours torturé au point d'avoir fait un assassinat sur le territoire de tes anciens potes en risquant de te faire buter, pour le compte de tes anciens ennemis. T'as vie n'a plus le moindre sens, Vos ! Elle ne tourne qu'autour du souvenir de Ventress. Tous tes actes tournent autour de Ventress alors qu'elle n'est plus là. Au nom de Ventress, tu fuis, au nom de Ventress tu tues, et au nom de Ventress t'es même plus capable de baiser un coup. A ça ouais, Vos ! T'as vie me fait vachement envie, qu'est-ce que je rate ! Tu sais quoi je vais rester dans mon malheur. Au moins j'peux manger, dormir, rigoler, voyager et regarder un mec sans me sentir abattue et coupable.

Vos sentit la rage monter en lui et sans s'en rendre compte, un poing dur comme l'acier se forma au bout de son bras et s'élança vers le visage de Yuka. Celle-ci fit une parade, se laissa glisser sur l’extérieur de son bras, passa dans son dos et lui fit une prise à la nuque. Yuka n'était peut-être pas galbée comme une commando ou une machine de guerre, mais derrière ses charmes, ses techniques étaient celle d'une tueuse sur-entraînée.

- Tu vois ? Même ça, je te l'envie pas. Après la mort de celle que tu aimais, t'as appliqué tes foutus enseignements de Jedi à la con. T'as tout gardé à l'intérieur, hein ? T'as tout retenu ? T'as même pas pu vivre ta douleur. Même cette facette de la vie, tu n'y as pas eu le droit. Entre tes serments de Jedi et ton amour qui t'as démoli...

Elle le lâcha et s'éloigna de lui.

- … je maintiens qu'une vie sans attaches aux plaisirs éphémères est et restera toujours la seule vie qui compte. On est égoïstes, Vos. Les bonnes intentions, c’est bon pour paver l'enfer.
- Pourtant t'as accepté de tuer le Comte pour une cause plus grande que toi. Pour la galaxie, lui fit-il remarquer plus calmement mais sur la défensive.
- Faut bien bosser pour vivre, Vos. Ça ou autre chose, autant faire quelque chose qui m'amuse... et qui compte réellement. Puis on habite dans cette galaxie en question. Ma vie passe peut être avant tout chose, mais une galaxie en guerre totale et permanente, c'est une horreur et un danger pour chacun d'entre nous. La paix globale est bien plus fun pour vivre dangereusement.

Elle reprit son souffle un instant, puis se dirigea vers le réfrigérateur pour sortir une bière corellienne.

- Bon, pour le sexe visiblement c'est mort, hein ? dit-elle sur un ton de nouveau détendu. Je sais reconnaître un râteau quand j'en prends un, même si ça n'arrive pas souvent. Alors je vais boire et me détendre. Met les nouvelles, s'il te plaît. Peut-être qu'on parle de nous aux infos ?

Elle s'affaissa nonchalamment sur la banquette et posa les pieds sur la table fasse à elle, comme si elle ne venait pas d'asséner des attaques verbales extrêmement douloureuses à Vos. Machinalement il fit ce qu'elle demanda et alluma l'écran. Yuka traitait la douleur infligée à Vos de la même manière que les meurtres, tortures et violences qu'elle commettait. Avec une parfaite indifférence et un détachement joyeux mais froid. Il ne put que se sentir blessé et rabaissé par les propos de Yuka, essentiellement parce qu'elle avait dit vrai sur beaucoup de choses. Pas sur l'amour et les attachements. Vos ne regretterait jamais d'avoir rencontré Ventress. Yuka et les Jedi se plantaient totalement sur l'attachement, et sur la faiblesse qu'il était censé représenter. Mais elle avait raison sur ce que la mort de Ventress avait fait de lui. Sur ce qu'il l'avait laissé faire de lui. L'amour l'avait démoli, parce qu'il s'était laissé démolir. L'heure était peut-être venu de remonter la pente. De retrouver un sens à sa vie. Mais lequel ?

- Et ben. Ils ont mis nos visages partout dans Coruscant et ils fouillent les bas niveaux, appartement par appartement. Ces abrutis n'ont pas fini de compter leurs heures de boulot.
- C'est pas forcément bon pour nous, finit par dire Vos après un moment de silence, en se posant à côté de la Twi'lek bleue.

Yuka ricana.

- Si tu crois qu'ils vont nous trouver, tu te goures. Cette écoutille est scellée et ils sont persuadés qu'elle l'est encore. Ils pourraient faire passer un défilé militaire dans la décharge qu'ils ne nous trouveraient pas.
- Non, ils ne nous trouveront pas. Mais s'ils s'embourbent dans une chasse à l'homme logement après logement, cela pourrait prendre des mois. On doit se barrer d'ici.
- T'en fais pas. J'ai tenu quatre mois dans des taudis. Ça me fera de belles vacances.
- Je ne survivrais pas quatre mois avec toi, lâcha Vos.
- Touchée, dit-elle dans un rictus en le regardant de biais. On trouvera un moyen de se tirer avant. T'en fais pas, tu pourras bientôt déprimer en homme libre. Enfin presque...

Fort heureusement, ils n'eurent pas à attendre quatre mois. Durant près de sept jours, ils n'eurent pas d'autres activités que de dormir, manger, regarder les Holonews pour voir où en était les recherches et faire des parties de billard. Yuka avait abandonné l'idée de faire des propositions indécentes à Vos et passait son temps libre au ralenti tout comme lui. Le seul frisson qu'ils aient pu avoir fut lorsque une patrouille de la Garde, avec l'aide des Forces de Sécurité de Coruscant, fouillèrent la décharge au quatrième jour de recherche. Vos avait suivi la fouille depuis la grille d'aération et avait vu un trooper vérifier si l'écoutille était bien scellée, sans grande conviction qu'il puisse en être autrement.
Au septième jour, ils entendirent un speeder se poster devant leur cache et des coups lourds mais sourds s’abattirent contre l'écoutille. Son sabre laser en main, Vos avait jeté un œil par la grille d'aération et avait vu la silhouette massive d'Hidelson dans un speeder devant l'écoutille.

- Il est là, fit Vos.
- Quoi, déjà ? se plaignit Yuka, une queue de billard dans la main. Je te battais là !
- Je te laissais gagner, répondit Vos. Je croyais que ton truc c'était des shoots d'adrénaline en permanence, ça devrait te réjouir qu'on se tire, non ?
- Depuis près de huit ans, je passe mon temps à courir, tirer, tuer, mentir et re-courir pour sauver ma vie, en frôlant la mort douze fois par semaine. En fait c'est comme ça depuis toujours. Sais-tu à quel point ces moments d'accalmie sont rares dans ma vie ? J'aime pouvoir en profiter.
- Pourquoi tu ne fais pas autre chose ? demanda Vos alors qu'elle s'approchait de l'écoutille pour l'ouvrir.
- Comme quoi ? Réfugiée de guerre ? railla t-elle. Dans la vie, faut toujours être du côté des chasseurs, Vos. Jamais du bétail.

L'écoutille disparue, et l'homme à la peau noire et à la mâchoire cybernétique apparut.

- Bonjour. Faut qu'on bouge, déclara t-il simplement sans la moindre trace d'humanité.
- C'est sûr dehors ? demanda Vos.
- Non, mais y aura pas mieux, répondit Hidelson. Les Loyalistes vous cherchent dans les niveaux inférieurs. Pour eux, c'est la seule explication plausible pour que personne ne vous ait vu dans les niveaux médians et supérieurs durant les recherches. Y a jamais eu si peu de troopers dans le coin depuis quatre ans donc bon …
- Parfait, qu'on laisse ces idiots s'enterrer, répondit Yuka. Nous on se tire. Les docks sont cleans ?
- Y a les postes de contrôle habituels, mais il y a une différence entre « regarder » et « voir ». Ils pensent les docks sécurisés. Chez Slay, c'est le calme plat. Ses habilitations nous permettront de passer la flotte en état de siège en orbite. Doonrett nous attend.
- Foutons le camp de ce monde décadent alors, lâcha Yuka.

Dans l'heure qui suivit, leur speeder rejoignit le transport Gozanti modifié et ils décollèrent sans encombres. La flotte de la République les scanna encore au départ, mais les habilitations de Slay était un gage de moralité. Ils purent passer sans subir un contrôle physique du vaisseau et plonger dans l'hyperespace.

- Alors, comment ça se passe maintenant ? fini par demander Vos. Vous me larguez sur un monde en zone Séparatiste et vous me laissez peinard ?
- Tu ne veux même pas un merci ? lui répondit Doonrett de sa voix sifflante.
- De toi ? Non, pas vraiment.
- Ce que Doonrett veux dire, c'est qu'il y a un débriefing. Il sera fait par le Chef de l’État en personne. Alder Tionnick, le directeur de l'OSC, et Mrss'ko, sous directeur aux opérations clandestines de l'OSC seront présents. Faut briller devant le gratin, Vos ! intervint Yuka avec un sourire agacé.

Elle ne devait pas beaucoup apprécier ce genre d'étalage de hiérarchie, ni rendre des comptes.

- A part Rainar, je ne connais pas les autres, répondit Vos.
- Normal, ce sont des espions, comme nous. C'est si tu les connaissais que ce serait inquiétant.
- Mais je parie que le dernier est un Trandoshan vu son nom, supposa le Jedi.
- Bien joué, s'amusa Doonrett. Comment tu sais ça ?
- J'en ai affronté un paquet. La République soutenait les Wookiees, et les Séparatistes les Trandoshans. Je reconnais la consonance de leurs noms.
- Évite de vouloir le découper alors, il est déjà suffisamment bougon de nature, conclut Doonrett.
- Je peux me permettre une question, Doonrett ?

Le Phindien fit un geste positif de la tête.

- T'es le tortionnaire du groupe ou pas ? Je me le demande depuis que je t'ai vu pour la première fois.
- Comme absolument tous ceux qui le rencontre, cria Hidelson depuis le cockpit.
- Voyons Vos, la Confédération ne pratique pas la torture, dit-il dans un sourire mauvais.

Yuka à côté de lui, penchée sur son sac utilitaire, explosa littéralement de rire, les mains sur ses cuisses, à la déclaration de Doonrett.

- P... Pardon, dit-elle après s'être essuyé les yeux des larmes de rire. Doonrett, rappelle-moi de ne jamais te faire témoigner sous serment au Parlement si un jour on a une enquête au cul.


Après plus de trois heures d'hyperespace, le vaisseau apparut au milieu d'une immense flotte Séparatiste. Sans doute l'une des plus immense que Vos ait jamais vu. La planète verdâtre devant lui ne lui rappela pas la capitale de la Confédération des Systèmes Indépendants.

- Yuka ? On est où exactement ? Ce n'est pas Raxus.
- Bah ouais... On est sur Sluis Van, pourquoi ?

Vos se retourna vivement vers elle.

- Sluis Van ? C'est votre monde super secret, bouclé par la moitié de la flotte Séparatiste ? Le nouveau centre de commandement militaire des armées droïdes est ici, non ?
- Pas si secret que ça apparemment, s'amusa Yuka. Et on est très loin d'avoir la moitié de la flotte de rassemblée ici.

Vos siffla.

- On nous ment vraiment sur l'importance de votre flotte alors.
- Sans doute pour éviter que vous désertiez tous en masse. On était déjà à 1 contre 100 y a plus de quatre ans. Vous n'avez réussis à augmenter ce ratio qu'avec la conscription, mais ça reste du 10 contre 100. Nos effectifs ont été multipliés par cinquante ces quatre dernières années.
- Et c'est quoi sur Sluis Van ? Un genre de méga émetteur  pour armée de droïde ?
- C'est plus que ça. C'est l’ensemble de l’État Major militaire de la Confédération. L'ensemble de la logistique, de l'effort de guerre est centralisé ici. C'est d'ici que sont décidé tous les mouvements de flottes, les batailles à mener, les contre-mesures, les opérations d'occupation...
Mais aussi des affaires plus civiles. Renforts, ravitaillement, administration des territoires, affaires judiciaires militaires, centre de gestion des ressources...
C'est là aussi qu'il y a le quartier général de l'Office. Toutes les opérations de collectes de renseignements et les opérations clandestines sont gérées en temps réel depuis Sluis Van. Pour le contrôle de l'armée droïde, certains avancent qu'un émetteur permettrait de tout contrôler depuis Sluis Van depuis le vote du Parlement, mais on en a jamais eu la preuve. Je serais incapable de te dire comment notre armée est commandée, ni d'où, même sous la torture.
- Vous avez énormément modernisé et rationalisé vos troupes depuis l'arrivée de Rainar, constata Vos dans un nouveau sifflement. Ça ressemble plus à un … gouvernement.
- Dooku n'a que très modérément modernisé et institutionnalisé la CSI. On sait pourquoi maintenant. Ce n'était qu'un outil pour lui. Pour Rainar, ce n'est pas le cas. Jusqu’à présent nous étions un mouvement de contestation militaire. Maintenant, nous devons nous préparer à...

Vos se retourna vers elle, et vit qu'elle s'était tut avec un air un peu gêné.

- Vous vous préparez à prendre le pouvoir, finit Vos.
- A gouverner, rectifia Yuka. La Guerre de Sécession va renverser par le feu le système établi. Il ne restera que le chaos à la fin. Qu'un terrain vierge qu'il nous faudra occuper. Des milliards de yeux vont se tourner vers nous, vont retenir leur souffle en attendant de voir notre politique. Il ne s'agit pas de renverser la République pour le plaisir. Nous devons proposer un nouveau modèle. Un nouveau monde. Ça ne se construit pas un jour. Il faut le préparer bien en amont.

Vos continua à regarder les milliers de chasseurs droïdes passer non loin d'eux et les croiseurs disparaître pour laisser place à l'atmosphère de la planète. Il ne put s'empêcher d'avoir un pincement au cœur. La République savait qu'elle était dépassée, mais combien au sein de la République était au courant que la Confédération possédait une Marine aussi organisée ? Combien savaient à quel point leur nombre était immense ? Savait-il qu'en coulisse, la Confédération s'apprêtait déjà à diriger, comme si la République était déjà de l'histoire ancienne ?
Des morts en sursis, pensa Vos. Ce sont des morts en sursis et ils ne le savent même pas.






La suite et fin de ce chapitre la semaine prochaine, le mercredi. J'ai envie de dire sans faute, donc je vais le dire. On devrait pouvoir reprendre un rythme normal.
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Messagepar L2-D2 » Lun 28 Mai 2018 - 6:26   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Lu !

Mais c'est qu'il s'en passe des choses, dans cette septième partie ! Et Quinlan en voit trop, beaucoup trop à mon avis... Va-t-il finir par être exécuté ? Va-t-il définitivement se rallier à la Confédération ? Ou bien va-t-il retourner au Temple, histoire d'informer ses anciens amis de la nature des forces ennemies (bon, ça me parait peu probable... mais sait-on jamais !).

Très belle discussion entre Vos et Yuka au passage sur l'amour, les sentiments, et l'évolution de Vos depuis la mort de Ventress. Les dialogues m'ont scotché à mon écran ! :oui:

Bref, vivement la suite !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 30 Mai 2018 - 12:40   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Point positif, la suite arrive vite ! Dernière partie du Chapitre 3 !








Chapitre 3 : Justice Séparatiste (Partie 8 )










Bientôt cette immensité de vaisseaux, de droïdes et de soldats parviendront à Coruscant et ils ne pourront rien faire pour les arrêter. Vos réalisa que le nombre de morts, déjà gigantesque, allait encore exploser. Il se rendit compte que, malgré tout ce qu'il avait vu en tant que Jedi, malgré le front, il n'avait jamais pris réellement la mesure de la situation. Au fond, Yuka avait raison sur Coruscant. Ils étaient dans le déni.

L'espace et la flotte séparatiste disparue pour laisser place à l'atmosphère et aux paysages verdoyants et rocheux de Sluis Van. Leur vaisseau prit la direction d'un gigantesque terrain protégé par une imposant bouclier et des myriades de tourelles turbolasers. Au centre de celui-ci se trouvait un immense édifice de forme hexagonale rappelant l'emblème de l'Alliance Séparatiste, comme était appelée la Confédération au sein de la République.
Vos déduisit qu'il devait s'agir de ce nouveau centre de commandement. Leur transport, après avoir fourni plusieurs identifications de haute sécurité, fut escorté par des Porax-38 modifiés aux couleurs des Séparatistes jusqu'à une baie d'atterrissage. Tout au long du processus, Vos remarqua les turbolasers les suivre de leurs canons.
Vos, Yuka, Doonrette et Hidelson débarquèrent. Un officier à l'uniforme bleu, avec le grade de lieutenant, les attendait. Il était accompagné de huit soldats organiques à l'armure noire et au visage semi-dissimulé par un casque de combat high-tech à l'emblème séparatiste. Bien qu'ils ne soient pas en position hostile, les soldats étaient très clairement sur le qui-vive. Mais c'est autre chose qui frappa Vos.

- Pas de droïdes ? demanda-t-il.

Yuka fit non de la tête.

- Le CCC est sécurisé par des soldats organiques triés sur le volet pour leur loyauté absolue envers la CSI. Les corporations n'ont aucun engin ici. Les soldats, les pilotes, les officiers, les techniciens, les analystes et les employés... que des tas de viande.
- Je pensais pourtant que vous aviez justement un contrôle total sur l'armée droïde.
- Des organiques resteront toujours moins manipulables...

Vos était impressionné. Il avait déjà vu quantité de juntes militaires et de guérillas se battre pour les Séparatistes, mais il n'avait jamais vraiment eut affaire à des combattants organiques estampillés « CSI » hormis avec les officiers de commandement. Mais depuis quelques années, la CSI intégrait les guérilleros et soldats nationaux à son armée sur base du volontariat, permettant aux mondes indépendants de se coordonner pour des opérations d'envergure sous les ordres de la Confédération. Ils étaient devenus l'armée « régulière » Séparatiste. Mais même du temps où Vos était Général, il s'agissait d'une minorité. La majorité de l'armée confédérale restait droïde. Pourtant, au vu du nombre faramineux de personnels de chair et d'os (pour le plupart) qui s'affairaient devant lui, il ne put que constater que le nombre de volontaires au sein des forces Séparatistes avait explosé. Les infos de la République ne dramatisaient pas sur ce sujet. Encore un exemple d'une volonté de gouverner de la part de la CSI.
Tandis que Yuka et le lieutenant discutaient en avançant, Vos les suivit sur leurs talons, solidement escorté par les soldats Séparatistes. Il aperçut de vastes salles d'opération à vitrage ouvert où des centaines d'analystes et techniciens travaillaient sans lever la tête. Des vastes bannières bleu foncé avec le symbole Confédéré sur fond blanc pendaient dans ces salles et dans les couloirs. Vos parcourut un dédale de couloirs jusqu'à une série de portes sécurisées où Yuka pu rentrer avec ses identifiants. Ils pénétrèrent jusqu'à une dernière paire de portes lourdement blindées. Cette fois Yuka lança un signal du panneau de contrôle et attendit. Vos vit les holo-cams les scanner minutieusement. Quelqu'un dedans les observait. Les portes coulissèrent et les agents Séparatistes et Vos se retrouvèrent devant le Chef de l’État Rainar. Il était visiblement accompagné d'un Trandoshan que Vos assimila au fameux Mrss'ko, sous directeur aux opérations clandestines. Ce dernier siffla d'un air menaçant en le voyant rentrer. A sa droite il y avait un homme d'une cinquantaine d'années, les cheveux quasi-blanc, massif avec un air de « noble dur », typique des puissantes familles nobles de la Bordure ayant dû tuer pour avoir et conserver leur titre. Il devait s'agir de Alder Tionnick, le directeur de l'OSC.

- Ah ! Les héros du jour ! s'exclama Rainar. J'ai appris la nouvelle, et au nom de toute la Confédération et de la galaxie, un grand merci à vous tous pour avoir débarrassé la galaxie de l'un des pires criminels de guerre de ce siècle.
- Merci, monsieur, fit Yuka en s'inclinant légèrement. Mais ce débriefing s'impose. Nous avons d'autres nouvelles. Importantes et sinistres, j'en ai peur. 
- Qu'entendez-vous par là, Agent Yuka ? demanda Tionnick, les bras croisés, un sourcil levé.

S'ensuivit plus d'une heure de courbettes et d'échanges formelles au cours duquel Yuka leur exposa les derniers dires de Dooku sur la menace « Palpatine » et l'existence d'une station spatiale destructrice de mondes, ainsi que l'implication directe des Géonosiens dans le projet. Yuka avait une nouvelle fois gommé sa personnalité pour laisser place à une femme éloquente, distinguée et maîtrisant avec art tous les aspects des relations avec de hauts supérieurs hiérarchique, à base de langage modéré, réfléchit et de sous-entendus. Diplomatie et posture relationnelle sérieuse avaient remplacé la tueuse, la séductrice, la victime ainsi que tous les autres masques qu'elle portait auparavant...
Vos s'étonna encore une fois de l'aspect caméléon de cette femme.

- Cela ne peut pas être vrai, monsieur le Chef de l’État ! siffla Mrss'ko. Comment nos services auraient pu passer à côté de cela ! Poggle est membre du Conseil. On le surveille étroitement, comme demandé.
- Le projet a commencé avant même la Guerre de Sécession, monsieur le sous-directeur. Avant même la bataille de Géonosis, répondit Yuka. Nos services n'existaient pas à l'époque. Les affaires clandestines étaient directement gérées par Dooku, vous et moi nous le savons très bien, nous prenions nos ordres de lui et de ses seconds. Ils étaient dans le complot. Ils nous dissimulaient soigneusement ce genre de détails. Quand Dooku est tombé, Poggle à dû jouer la sécurité et oblitérer ce projet. S'en désolidariser totalement, pour sauver sa place et celle de son peuple.
- Mais dans ce cas, qui a déplacé le projet de Géonosis à la demande de Palpatine ? Sûrement les Géonosiens, ce qui prouve qu'ils obéissent encore aux conspirateurs, remarqua Tionnick.
- C'est le point que nous devons découvrir, conclut Yuka. Savoir quelle part a Poggle et les Géonosiens dans le projet actuellement. Et ce qu'ils peuvent faire pour nous aider à y mettre un terme.
- Ou nous l'approprier, rajouta Mrss'ko.
- C'en est hors de question, monsieur le sous-directeur, coupa Rainar d'un ton tranchant. Si une arme ignoble de destruction massive existe réellement, ce dont je doute fortement, dit-il en regardant Yuka, il est de notre devoir et de notre priorité absolue de la détruire et d'enterrer un tel projet définitivement.
- Monsieur le Chef de l’État, réfléchissez à ce que ce projet, une fois finit, nous permettrais de réaliser, intervint poliment Tionnick. - Nous pourrions protéger à jamais l'héritage de la Sécession...
- En menaçant des mondes de destruction ? En semant l'apocalypse ? En commettant des génocides ? Quand on fait une arme, il faut être prêt à l'utiliser. Reprenez-vous, Tionnick. Rien que pour cela, je devrais vous renvoyer sur le champ. On parle de crime de guerre digne de Dooku et Grievous. Je ne me bats pas pour anéantir la trace de Dooku sur la CSI pour faire pire dans la foulée. Si cette chose existe, nous la détruirons, le débat est clos. C'est clair ?

Le ton de Rainar n'était pas juste sec. Il était sans compromis et menaçant. Rainar avait laissé son air politicien derrière lui et avait montré son visage militaire, celui d'un homme implacable. Les deux directeurs de l'OSC se terrèrent dans leur coin. De toute évidence, Rainar pouvait suivre ses paroles d'actes plus durs encore. Même Vos fut décontenancé.

- Je réglerais avec vous, messieurs, l'interrogatoire de Poggle le Bref afin de découvrir le fin mot de cette histoire et faire le nécessaire, finit par dire Rainar.
- Le nécessaire sera sans doute de le remplacer, monsieur le Chef de l’État, se risqua Tionnick.
- C'est plus difficile que ça, coupa Rainar d'un signe de la main. Les Géonosiens fonctionnent par système de castes. Les archiducs au sommet du pouvoir comme Poggle sont rares. Je doute que nous puissions nous débarrasser de lui aussi facilement sans avoir un retour de bâton de la part du peuple Géonosien. Sans parler du fait de trouver un autre dignitaire digne de ce nom dans les castes Géonosiennes. Ce sont de bon combattants et ils possèdent l'une des plus imposantes fonderie de droïdes de la Confédération. Nous avons besoins d'eux, surtout que nous ignorons la proportion de Géonosiens impliqués. Ils ont démontré un sens de l'honneur et de la loyauté sans faille à notre cause et c'est un peuple qui a beaucoup souffert pour celle-ci des mains de la République. Court-circuiter Poggle pourrait comporter plus d'inconvénients que d'avantages sur le plan économique, stratégique et politique. Attendons de voir ce qu'il ressort de son interrogatoire avant d'avancer ce genre d'idées.

Tionnick leva les yeux au ciel discrètement, sans doute ennuyé que l'aspect politique s'insère dans ses affaires de maintien de la sécurité de la CSI. Vos connaissait cette frustration, pour avoir nombre de fois vu l'aspect politique s'insérer dans ses affaires militaires en tant que général de la GAR. Personnellement, toute cette affaire autour des Géonosiens et de Poggle l'ennuyait fermement. Ce qu'il retenait, c'était que Rainar avait l'air décidé de mettre un terme au projet fou de Palpatine, une fois son existence confirmée. Et c'est tout cela qu'il l'importait.

Par la suite, le directeur et de l'OSC et son sous-directeur quittèrent la salle de conférence à la demande de Rainar, Doonrett et Hidelson sur leurs talons, non sans que Rainar les remercient encore une fois, tous, pour leur héroïsme, leur promettant distinction et avancement.
Yuka et Vos allèrent quitter à leur tour la salle quand Rainar arrêta Vos pour lui demander de rester un instant.
Yuka se tourna vers lui.

- Bon bah, c'est ici que nous nous quittons, Vos.
- Oui, il est temps pour moi de profiter de ma retraite et d'avoir ce qu'on m'a promis.
- Sans doute, répondit-elle en baissant les yeux. Mais c'était pas si mal, nous deux, non ? Notre équipe ?
- Sur le plan opérationnel, en effet, dit-il d'un ton froid plein de sous-entendus.
- Je suis sûr que tu n'en gardes pas un si mauvais souvenir, dit-elle avec un nouveau sourire ambigu indescriptible. Je n'avais jamais eu le loisir de bosser avec un Jedi. C'est vraiment extra. Si tu t'attardes dans le secteur, ou si tu prends un poste permanent, fais-moi signe.
- Ni compte pas, lâcha t-il.

Son sourire se rembrunit. En partant, volontairement ou pas, ses doigts frôlèrent l'avant bras de Vos puis elle lui tourna le dos.

- Yuka ?

Elle se retourna.

- Je sais toujours pas ce qui fait que tu fais ce taff, et ce que tu es ou pas. Mais tu n'es pas cette assassin insensible que tu prétends être.

Elle le regarda fixement comme perplexe.

- Tu dois juste écouter un peu plus tes émotions. Et moins ton instinct. Tu peux t'attacher, j'en suis sûr. Ouvre-toi aux autres avant de finir toute seule.

Elle rigola.

- T'as dû vraiment mal interpréter notre moment dans la cache, Vos. Je n'ai rien à voir avec les petites filles que tu as pu côtoyer.
- Au contraire tu me rappelles quelqu'un...

Tout sourire disparut.

- Et bien libère toi des tiennes, d'attaches, et vit ta vie. Prends soin de toi, Vos. Ou pas, j'm'en fou.

D'un geste de main désinvolte, elle tourna les talons et disparue.

Vos se rapprocha de Rainar qui contempla droit devant lui la table de conférence. Il eut l'air de ne pas avoir entendu un traître mot de son échange avec Yuka. Ou il s'en fichait.
Sur l'holo-table, on pouvait apercevoir des frégates et croiseurs séparatistes, en bordure de systèmes stellaires que Vos ne reconnut pas. Il ne s'agissait pas du Noyau ou des Colonies.

- On va parler de mon accord ? commença Vos.
- C'est acquis, répondit Rainar en se redressant de l'holo-table sans le regarder. Vous avez une autorisation pour tous les mondes de la Confédération. Vous pouvez vous installer où vous voulez. Je suis un homme de parole.

Rainar se tourna ensuite vers lui et le regarda droit dans les yeux.

- Mais j'aimerais que vous vous installiez sur Raxus. Je vous ai déjà trouvé un logement digne de vous.
- Sur Raxus ? fit Vos. Près de vous donc ?
- Vous êtes perspicace, répondit le leader Séparatiste dans un sourire.
- Vous vous méfiez de moi ?
- Là, vous l'êtes moins.

Sans un mot il se tourna vers l'holo-table qu'il désigna d'un geste de la main.

- Voici Vjun. Et là, ce sont des images de Listehol, dans la Bordure Extérieure.
- Pourquoi y avoir placé des vaisseaux de guerre ? La Bordure Extérieure vous est acquise, non ?
- Acquise, oui, mais pas apaisée, Vos. Vous avez raison, la Bordure est libre de la République, mais connaissez-vous le point commun entre Vjun et Listehol, hormis que ce soit deux points excentrés de l'univers ?

Vos haussa les épaules.

- Ces deux mondes viennent de subir deux violents assauts. Des assauts menés par des individus que nous n'avons pas encore réussis à identifier. Officiellement, du moins.
- Mais... ce sont des mondes sans importance stratégique et loin de la ligne de front. Vjun n'est même pas habitée. Pourquoi ? Et par qui ? Des pirates ?
- Des pirates capables de détruire deux de nos avant-postes militarisés ? Voyons Vos, vous et moi nous savons cela impossible. Ces planètes sont des points de sécurisation des voies hyperspatiales dans ce secteur. Nous essayons tant bien que mal d'imposer la paix dans la Bordure, ce qui n'est pas chose facile après un tel délaissement historique de la République dans cette région. Il n'y a qu'une seule raison qui puisse démontrer un intérêt à mener ce genre d'attaques : des prétentions territoriales.
- Mais par qui ? La République est loin de tout ça et a d'autres priorités.
- Tout comme nous. Ces mondes ont peu d’intérêt, comme vous l'avez souligné. Leur seul intérêt sont nos avant-postes. Pour moi, nous avons affaire à des attaques de provocation, des tests. Des tests de notre force, de notre capacité de réaction loin de la zone de front. Pour déblayer et prendre la température.
- Les prémices d'une invasion ? questionna Vos qui commença à se prendre au mystère. Mais, encore une fois, par qui ?
- Nous l'ignorons encore, Vos. Nous n'avons aucune preuve, ni aucun témoignage. Tous les droïdes ont été détruits. Mais aux alentours de ces mondes, il y a Télos près de Listehol, et près de Vjun... Mandalore.

Vos se figea et ouvrit grand les yeux.

- Ces deux mondes sont membres des 1500 systèmes du Conseil des Systèmes Neutres.
- En effet. Cette association de systèmes, tant indépendants que membres de la République, ayant décidé de choisir la neutralité dans la Guerre de Sécession. Ils ont formé un bloc dans l'espoir que ni la CSI, ni la République ne les attaquent. Et ce alors même que certains systèmes, comme Télos, étaient toujours membre de la République qui s’effondrait. Des lâches, des opportunistes se cachant auprès de pacifistes. Cet alignement de systèmes a pourtant vécu des heures difficiles avec la guerre civile mandalorienne, la prise de pouvoir temporaire de Dark Maul et de son Collectif de l'Ombre, puis sa déroute suite à la riposte de nos forces.
- La République tenait Mandalore jusqu'à qu'elle soit obligée d'abandonner la planète lors de l'avancée de vos forces vers la Bordure Médiane, remarqua Vos.
- Précisément, laissant la voie libre à ce traître d'Almec pour consolider son pouvoir.
- Almec est une ordure, mais les Mandaloriens n'ont jamais eu de prétentions expansionnistes. Et les autres systèmes neutres sont dans le rejet de la guerre. Pourquoi attaquer maintenant ?
- Peut-être parce que la République a été boutée de la Bordure et que les forces Confédérées sont massivement envoyées vers le Noyau, laissant la Bordure Extérieure libre de conquête ? La soif de pouvoir et de ressources peut être un bon motivateur. Une superpuissance est en train de s'effondrer, Vos. Et cela laisse une place vacante dans ce grand jeu qu'est la galaxie. Ces « pacifistes » sont surtout des pleutres et des opportunistes, à l'image d'Almec. Peut-être ont-ils été trop tentés ?
- Avec quelle armée ? insista Vos.
- Chacun de ces mondes neutres disposent de ressources. D'hommes prêts à se battre. Et c'est sans parler des clans Mandaloriens. Les Mandaloriens auraient très bien pu créer des flottes de guerres en utilisant les infrastructures des mondes neutres, et structurer une armée. Comment l'aurions-nous su ? Les Loyalistes et les Séparatistes sont la tête dans le guidon, les uns contre les autres.
- Et qu'en est-il de la République ?
- Justement, avant ces attaques, nos services secrets nous ont rapportés que la République nous avait attribués plusieurs attaques sévères, ayant engendré de grosses pertes dans leurs rangs. Pourtant aucune de ces attaques était de notre fait. On ne peut pas être partout, dit-il dans un sourire.
- Peut-être n'étiez-vous pas au courant de celles-ci ?
- J'ai fait le CCC pour que ce genre de chose n'arrive pas. Je vous assure, Vos, ces attaques n'étaient pas de notre fait. Nos agents vont se renseigner à propos de Mandalore, de Télos et de ces attaques contre la République.
- Pourquoi me montrer cela à moi ? Ce sont des affaires militaires, qui vous concerne. C'est préoccupant, certes, mais sans lien avec moi.
- Vos, j'apprends que nos avant-postes se font détruire et qu'une force mystérieuse s'en prend à la République, et voilà que vous venez me rapporter que Palpatine ne compte pas en rester là, et trouvera absolument un moyen de prendre le pouvoir. Sans parler de cette « menace » de station apocalyptique.
- Vous pensez qu'il y a un lien ? Que Palpatine serait derrière ça ?
- Peu importe ce que je pense, il serait bien cavalier d'affirmer cela. Mais je n’exclue rien, nous devons enquêter et savoir ce qui se trame. Et peu importe que Palpatine soit derrière ces attaques ou non, je rejoins Dooku sur ce point. C'est un Sith, tant qu'il sera vivant, il sera une menace. Je ne le vois pas renoncer au pouvoir. Et c'est là ou je voulais en venir avec vous.
- Vous voulez que je le traque ?

Rainar ferma les yeux et souffla à cette remarque. Il avait l'air exténué.

- Je veux plus que ça, Vos. Palpatine, et ça, dit-il en désignant les hologrammes des attaques. Cela me fait comprendre que même une fois la guerre finie, il restera des menaces sur la Confédération . Sur la galaxie. Et que nous ne pourrons pas gérer ces menaces comme nous gérons cette guerre. Il y a un temps pour le conflit et un temps où il faut savoir agir en temps de paix. Il va nous falloir des gens pour protéger la paix, pour protéger la loi Confédérale, et mettre un terme aux menaces que les Systèmes Indépendants ne pourront gérer seuls. La Confédération doit pouvoir assurer leur protection. Il nous faut des gardiens de la paix. Or, je ne vous le cache pas, les Jedi, de part leur alignement sur la République, leur participation active au conflit et leur prise de pouvoir, sont absolument à proscrire pour ce rôle. C'est finit pour eux. Il nous faut un nouvel ordre. Un nouveau corps de personnes qui saura reprendre ce rôle de gardiens de la paix, tout en sachant prendre acte des erreurs passées des Jedi.
- Vous voulez créer un nouvel Ordre Jedi ? C'est cela que vous attendez de moi ?
- Comme je vous l'ait dit, Vos, je ne vous demanderais jamais de mener nos guerres pour nous, comme s'est abaissée à le faire la République. J'ai assez de soldats et de droïdes pour faire la guerre. Il est même facile de faire la guerre, mais il est beaucoup plus difficile de faire la paix. Pour cela, il faut des hommes d'exceptions. Les Jedi sont corrompus et dépassés. Mais l'idée d'un ordre d'utilisateurs de la Force demeure le meilleur choix. Personne n'a oublié ce qu'était les Jedi autrefois. Des protecteurs, des diplomates, des gardiens de la paix. Je veux retrouver cela. Nous en avons tous besoin. Et vous êtes le mieux placé pour cela. Vous avez combattu pour la République. Vous avez appris le Côté Lumineux de la Force. Vous avez combattu auprès de Ventress et Dooku. Vous avez réussi à maîtriser le Côté Obscur, ce que peu de monde ont fait …
- Pas exactement, à vrai dire. J'ai été dompté par celui-ci.
- Mais vous êtes là, aujourd'hui. Le vrai Quinlan Vos, pas un Dark machin-chose ou Amiral Enigma. Vous avez su prendre vos distances avec la République, pour sauver votre morale et vos valeurs. Ce sont toutes ces choses qui font de vous le candidat parfait pour créer un nouvel ordre. Une Garde Confédérée.
- Elle serait sous les ordres de la Confédération ? demanda avec méfiance Vos.
- Elle sera partie prenante de la CSI. La CSI et la République sont différentes, Vos. La République défendait une idéologie, une idée politique. Affiler les Jedi à un tel régime revenait à les politiser ce qui donne le non-sens et la corruption de l'Ordre que nous connaissons aujourd'hui. La CSI ne reconnaît aucun idéal. Notre seul but sera d'assurer le respect des souverainetés de chaque monde, d'assurer la sécurité des voies de commerces, et de garantir la paix en mettant fin aux conflits. C'est tout ce que nous ferons. Nous serons les arbitres. Les Systèmes Indépendants régiront eux même leurs économies, leurs lois, leurs systèmes politiques, comme c'est le cas actuellement. Vous et moi, Vos, nous ne nous occuperons que de maintenir la paix entre tous. Mais pour que cela puisse perdurer, il faut que la Confédération perdure. Donc oui, je veux que ce nouvel ordre répondent de ces actes envers le Chef de l’État et le Parlement Séparatiste, comme un garde-fou et une assurance, mais son rôle sera inscrit dans les Lois des Systèmes Indépendants. Vous ne jouerez plus jamais le rôle de militaire. Plus jamais on ne vous détournera de votre devoir. Qu'en dites-vous, Vos ?
- Et comment imaginez-vous les principes de cette Garde Confédérée ?
- Je ne suis pas sensible à la Force, Vos. J'ignore tout de ce monde. Mais je sais que vous avez réussis à concilier attachement et devoir, libre arbitre et loyauté, lumière et obscurité. Vous êtes le mieux placé pour bâtir cette Garde et les principes philosophiques comme spirituels qui la régiront. Vous aurez carte blanche.

Vos resta abasourdit. Lui ? Bâtir un nouvel ordre d'utilisateurs de la Force ? Lui qui avait été bannit par les Jedi ? Qui était tombé si bas ?
Il ne s'en sentait clairement pas capable. Tout cela le dépassait totalement. Sans parler qu'il s'agissait de s'engager définitivement dans la Confédération, ce dont il n'avait jamais été question.

- Je vous remercie de cette proposition, Rainar, mais vous vous trompez sur moi. Je ne suis pas aussi fort que vous ne l'imaginez.
- Vous avez morflé, mais je sais que vous pouvez devenir bien plus que ce que vous avez été. Vous êtes l'homme de la situation, Vos. Je ne vois personne d'autre pour créer cette Garde.
- Non, Rainar, vous allez m'écouter. Le Côté Obscur, les Jedi... tout cela à bien faillit m'anéantir. Ça m'a anéanti ! J'ai été brisé par cela ! Vous pouvez vendre votre projet comme vous le voulez, ça reste une proposition de me mettre à votre botte ! Vous êtes peut-être un chic type honnête Rainar qui veut sauver le monde, et encore j'en doute, mais que se passera t-il quand un autre cinglé comme Palpatine viendra au pouvoir dans votre Confédération ?
- Nous avons des contres-pouvoir prévus...
- La République en avait aussi. Elle en avait des tas même. Ça ne l'a pas empêchée d'être bouffée par la corruption puis finir sous le joug d'un Sith complètement cintré. Et maintenant, les gardiens de la paix se la jouent apprentis tyrans ! Le politique pourrit tout ce qu'il touche !
- Personne ne vous demande de faire de la politique. Ecoutez-moi..
- Non, c'en est assez, Rainar. Vous vous faites déjà armer par une partie des corporations qui sont responsables de l'état de la galaxie aujourd'hui. Vous croyez votre CSI meilleure que la République, mais vous répétez les mêmes erreurs ! Vous prenez déjà le chemin de la République !
- La forme initiale de la CSI permet justement de bannir le volet économique du volet politique. Et j'ai fait le nécessaire pour que les corporations soient sous contrôle !
- Vous avez fait que dalle, Rainar. Ce n'est qu'une illusion, comme tout le reste. Dès qu'un type plus faible, plus malléable prendra votre place, les corporations régneront à nouveau sur tout. Hors de question que vos « Gardiens » soient partie prenante à cela. Je refuse de me joindre à cela. J'ai autre chose à faire.
- Comme quoi ? Vous planquer dans un local technique ?
- Si vous respectez votre part du marché, je n'aurais plus à le faire.

Sur ces mots, Vos se tourna pour se diriger vers la porte.

- Réfléchissez à ma proposition, Vos. Ma porte sera toujours ouverte. Et je vous tiendrais au courant pour nos recherches de Palpatine.

Vos s'immobilisa un instant devant la porte.

- Oubliez-moi, Rainar.

Il ouvrit la porte.

- Bonne chance pour votre guerre.

La porte se referma derrière lui. Rainar se remit à contempler l'holo-table devant lui, les yeux songeurs sur les déclarations de Vos.

- A bientôt, Quinlan Vos.






Voilà ! Fin du Chapitre 3 ! La semaine pro, début du "Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire" . A Mercredi prochain :jap:
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Messagepar L2-D2 » Ven 01 Juin 2018 - 13:21   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Dernière partie du Chapitre 3 lue !

Mais c'est excellent tout ça ! Passé un debriefing qui ne nous apprend finalement pas grand chose, on arrive au gros morceau de cette huitième partie : la proposition de Rainar à Vos, une proposition que je n'avais pas vu venir ! :shock: Autant je m'attendais à ce qu'il lui propose de rallier officiellement la Confédération mais alors, créer un nouvel Ordre d'utilisateurs de la Force (dont j'aime beaucoup le nom, au passage, la Garde Confédérée :love: ). Et le meilleur passage reste pour moi la manière qu'à Vos de refuser. Quelques unes de ses tirades sont très bien tournées, et il a raison, ça doit faire du bien à Rainar d'attendre quelqu'un lui dire que ce n'est pas parce que lui agit bien que son successeur le fera lui aussi...

Et dans le même temps, il y a ces attaques sur la Bordure Extérieure... Les Mandaloriens entreraient-ils dans la danse ? Et si oui, en leur nom propre ou en tant que troupes de Palpatine ? Quatre années sont sans doute suffisantes pour lui permettre de créer de nouvelles alliances, et on sait que les Sith et les Mandaloriens ont déjà eu une certaine... affinité par le passé ! :sournois:

Vivement la suite, avec un titre très bien formulé et prometteur ! Allons-nous justement revoir Palpatine... ou bien Rainar va-t-il prendre un peu trop au sérieux les dernières paroles de Vos ? :sournois:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Ven 01 Juin 2018 - 13:55   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Dernière partie du Chapitre 3 lue !

Mais c'est excellent tout ça ! Passé un debriefing qui ne nous apprend finalement pas grand chose, on arrive au gros morceau de cette huitième partie : la proposition de Rainar à Vos, une proposition que je n'avais pas vu venir ! :shock: Autant je m'attendais à ce qu'il lui propose de rallier officiellement la Confédération mais alors, créer un nouvel Ordre d'utilisateurs de la Force (dont j'aime beaucoup le nom, au passage, la Garde Confédérée :love: ). Et le meilleur passage reste pour moi la manière qu'à Vos de refuser. Quelques unes de ses tirades sont très bien tournées, et il a raison, ça doit faire du bien à Rainar d'attendre quelqu'un lui dire que ce n'est pas parce que lui agit bien que son successeur le fera lui aussi...


Verra t-elle le jour cette bonne Garde Confédérée ? Ou pas ? :paf:
Et oui, c'est le souci avec les démocraties. Avec une dictature, on sait où on va. On sait que le gars sera (+ ou - ) un pourri durant une vie entière. Mais une démocratie, c’est fourbe :transpire: , ça change, et ça, Vos le sait très bien. J'avoue que le parallèle du pouvoir entre la CSI et la République m'amuse beaucoup. Ca rend ce conflit encore plus absurde.

L2-D2 a écrit:Et dans le même temps, il y a ces attaques sur la Bordure Extérieure... Les Mandaloriens entreraient-ils dans la danse ? Et si oui, en leur nom propre ou en tant que troupes de Palpatine ? Quatre années sont sans doute suffisantes pour lui permettre de créer de nouvelles alliances, et on sait que les Sith et les Mandaloriens ont déjà eu une certaine... affinité par le passé ! :sournois:

Vivement la suite, avec un titre très bien formulé et prometteur ! Allons-nous justement revoir Palpatine... ou bien Rainar va-t-il prendre un peu trop au sérieux les dernières paroles de Vos ? :sournois:


J'aimerais bien te répondre (ton envie me donne envie) ! La semaine pro, on commence ce nouvel arc ! :wink:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 06 Juin 2018 - 12:00   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Bonjour à tous ! Début du long (très long) chapitre 4 :transpire: . Il va s'en passer des choses !!!





STAR WARS

LA GUERRE DE SECESSION



Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 1)



« Bonjour, ici Ellis Derlov. Dans notre édition spéciale nous recevons Tilt Mongal, spécialiste politique de notre rédaction sur le conflit. A la Une de ce soir, mon cher Tilt, la décision du Conseil Jedi de lever la tutelle sur le Sénat Galactique, une décision qu'on l'on attendait tous depuis des années. Quels changements sont à attendre ?

Mongal: Et bien Ellis, à la fois beaucoup et assez peu. Du moins rien de révolutionnaire. Les pleins pouvoirs d'urgence sont maintenus dans le domaine militaire, ce qui veut dire que le Conseil place hors des délibérations du Sénat tout ce qui a attrait aux mouvements de troupes, aux dogmes militaires et sur la façon de mener la guerre, selon le principe de compétence exclusive de « l’exécutif, chef des armées ». Mais le but principal de cette manœuvre et bien évidemment d'exclure des pouvoirs du Sénat la conscription et le budget alloué à la GAR, au nom de la survie de la République.

Présentatrice : Ce qui était la plus grande attente pour le retour du Sénat...

Mongal : En effet, la conscription, ou du moins sont arrêt, est devenue la préoccupation numéro 1 du peuple de la République tant le niveau des pertes est inquiétant. Depuis le début de la conscription, il y a maintenant trois ans, nous en sommes à deux milliards de morts confirmés, Marine et Armée confondues. A cela il faut rajouter les pertes clones et celles des engagés volontaires. On ne peut se mentir, elles sont très élevées. Ce sont des millions de familles endeuillées à travers toute la République. On peut d'ailleurs constater, pour la première fois depuis le début de la Guerre des Clones, des mouvements d'exodes des peuples du Noyau vers les mondes Séparatistes dans l'espoir de voir un enfant échapper à l'appel sous les drapeaux et au front. Et ce malgré les rumeurs qui courent sur le sort des citoyens Loyalistes en territoires Séparatistes. Un internement supposé est toujours préférable à la conscription et à la très probable mort qui en découle, ce qui oblige les troupes de la République et les forces de sécurités du Noyau et des Colonies à démanteler de véritables réseaux de « passe » qui sont d'autant de failles de sécurité dans la République. Le Sénat était des plus impatients à légiférer sur cette question. Ce ne sera pas le cas.

Présentatrice : Du coup, quel intérêt à ce retour du Sénat ?

Mongal : L'intérêt réside dans le fait que la République retrouve une voix officielle qui tient de la volonté populaire, ce qui n'était plus le cas avec le Conseil Jedi qui ne tenait sa légitimité d'aucune élection, et ne rendait compte à personne. Avec les purges d'il y a cinq ans, le Sénat a été des plus écrémé et les nouveaux Sénateurs sont surtout de jeunes élus, basés sur le renouveau et une certitude d'honnêteté.

Présentatrice : Et cette voix compte t-elle s'émanciper du Conseil Jedi ?

Mongal : Oui, dans la limite de son pouvoir. On le voit déjà. Dès le premier débat de réintroduction, la Sénatrice Amidala, représentante en exil de sa planète Naboo sous contrôle Séparatiste, la Sénatrice Mothma de Chandrila, le Sénateur Organa d'Alderaan et nombre de Sénateurs ont appelés à ouvrir immédiatement un dialogue avec le Parlement Séparatiste sur Raxus, en vue de négociations de paix et l'établissement d'un traité mettant fin au conflit.

Présentatrice :Est-ce un réel tournant ? Cette demande peut-elle être crédible ?

Mongal : Un tournant, ça l'est. Assurément. Car pour la première fois dans son histoire, une tendance MAJORITAIRE au sein du Sénat est en faveur de la paix avec les Séparatistes. Ça n'était jamais arrivé. Et cela revient à reconnaître officiellement le gouvernement des Séparatistes, la Confédération des Systèmes Indépendants, comme puissance légitime et donc entériner la sécession de dizaines de milliers de systèmes stellaires. Il y a encore quelques jours, la rencontre ou la discussion avec des « autorités » Séparatistes ou même évoquer la « Confédération » en lieu et place de l'Alliance Séparatiste était reconnu comme illégal. C'est donc un réel tournant politique.
Pour ce qui est de la crédibilité, cette demande de la République l'est bel et bien. Le Conseil Jedi n'a donc plus la main mise sur la politique étrangère de la République, et le Sénat peut donc légitimement ouvrir des négociations avec les Séparatistes si la majorité le décide, ce qui peut débloquer une situation qui était totalement verrouillée depuis huit ans. Le Conseil Jedi ne pourra en aucune façon s'y opposer. Et je doute que ce soit dans son intention. Tout le monde aspire à la paix, on est tous d'accord pour mettre fin au massacre, quel qu'en soit le prix.

Présentatrice :Peut-on alors, enfin, espérer la fin de cette guerre dévastatrice ?

Mongal : Si ce projet gagne en crédibilité au sein des institutions Loyalistes, qui émettent une réelle volonté, il ne faut pas oublier que la paix se fait à deux. Et c'est là que le bât blesse. La demande sera votée dans cinq jours par le Sénat puis transmise officiellement au Parlement Séparatiste. Mais faut-il encore que le Parlement Séparatiste soit d'accord pour ouvrir les négociations …

Présentatrice : Vous pensez sérieusement qu'il pourrait ignorer ces demandes ?

Mongal : Le passif est lourd malheureusement. Il ne faut pas oublier que cette guerre a éclatée suite au refus de la République de toutes les propositions émises par les Séparatistes. Parce qu'elle a snobé et ignoré chacune de leur demande pour finalement lancer l'attaque sur Géonosis, un monde souverain non rattaché à la République pour éradiquer leur mouvement dans l’œuf. Il y a six ans, les Séparatistes ont aussi proposé des pourparlers de paix avec notre Sénat, pourparlers qui ont été balayés suite aux attentats de Coruscant, de sinistre mémoire, imputés aux Séparatistes, alors qu'ils étaient le fait de la cabale Sith, œuvrant dans les deux camps. Tout au long du conflit, les Séparatistes n'ont cessé de demander une chose, la reconnaissance de leur Confédération et l'acceptation d'un traité entérinant les sécessions des mondes indépendants, doléances systématiquement ignorées, la République ne jurant que par la réintégration des Séparatistes dans la République. Nous sommes tous d'accord pour affirmer que ceci était essentiellement dû aux manœuvres des Sith dans les deux camps, mais force de constater que l'attitude belliqueuse, et considérée comme méprisante de la République envers les Séparatistes, n'est pas à même de faciliter la tâche du Sénat.
Et maintenant que les Séparatistes ont un avantage militaire total, que la République traverse sa crise politique, économique et militaire la plus importante de son histoire, nous apparaissons « tout à coup » comme favorable à la reconnaissance de la CSI et en faveur de la paix, après avoir prêché la guerre. Cela peut être vu comme de la peur, de l'opportunisme, ou une nouvelle preuve de mépris. Il se peut qu'il y ait un certain revanchisme qui parcourt le Parlement Séparatiste, galvanisé par sa position de force.

Présentatrice :Le contexte politique Séparatiste actuel ne serait-donc pas propice à la paix ? Les conditions ne seraient pas réunies selon vous ?

Mongal : Selon moi, je ne doute pas que nombre de Séparatistes seront réceptifs à cette proposition, mais il ne faut pas s'attendre à de l'enthousiasme non plus. N'oublions pas les récentes attaques contre Myrkr, Corsin, Bogden et Ord Mantell que la République a officiellement imputées aux Séparatistes, et, chose surprenante, qui ont été niées par ceux-ci, affirmant qu'ils n 'avaient mené aucune opération, ni campagne militaire sur ces mondes. Ils affirment ne pas être responsables de ces attaques. C'est une tension explosive se rajoutant déjà au climat martial extrême existant entre les deux factions. En plus d'être vu comme une insulte, on ne peut que se rappeler du dernier discours du leader des Séparatistes, Kade Rainar d'Esseles, qui promettait une réponse dure et implacable contre les accusations de la République, insistant sur le fait de continuer tous les efforts militaires les plus importants, ne rien lâcher jusqu'à voir s'effondrer « le régime de la tyrannie et de la corruption ». Des mots durs et guerriers à mille lieux d'un climat volontaire en faveur de la paix. Depuis l'arrivée de Rainar au pouvoir, et la reprise des campagnes militaires Séparatistes il y a cinq ans, les attaques droïdes n'ont jamais été aussi implacables, violentes et incessantes. Bref, rien qui ne prêche en faveur de la paix. Au vu de tous ces éléments, il paraît peu probable que la pression ne redescende avant la proposition de paix du Sénat, du moins pas tant que la lumière sur ces attaques non revendiquées ne sera pas faite. Et quand bien même il y aura négociation, on ne peut ignorer le passif, l'historique et les postures actuelles des deux camps dans le conflit, qui ne promettent pas des discussions apaisées et qui déboucheraient irrémédiablement sur une proposition de paix agressive et largement en faveur des Séparatistes.

Édition Vox Galatica après la réhabilitation du Sénat Galactique


Aquaris, dans les Régions d'Expansion
Espace Séparatiste-ligne de front
8 ans après la Bataille de Géonosis,
5 ans après la chute de Palpatine



- Tout ce que je dis c'est que c'était pas clair...
- Il l'a emballé devant toi, Rial, il te faut quoi de plus ? soupira Kaylin.
- Bah quoi ? Ça ne veut rien dire ! C'était peut-être juste un concurrent. Ça ne prouvait pas que c'était son mec !
- Quand bien même, elle t'a dit « non », ça ne te suffit pas ? s'impatienta la Mirialan.
- Tout le monde me dit « non » ! Pour tout ! Si je m'arrête à ça, je ne fais plus rien ! Puis si ça se trouve, elle disait ça à cause de son copain « qui n'avait pas l'air d'être son copain » à côté d'elle !
- T'es grave, Rial.
- Je devrais p't'être la rappeler ? Après avoir trouvé son numéro bien sûr, se permit de rêver le Nikto.
- Pour que je vienne encore sauver ta misérable existence ? Épargne-moi ça.
- Je maîtrisais très bien la situation ! se défendit Rial sur le ton d'une arrogance injustifiée.
- Non, Rial, intervint Thodes. Tu étais sur le point de te prendre une branlée. Et on était tous prêts à voir ça. T'as pas ce qu'il faut face à un Cathar sous stéroïdes. Mais il a fallut que Kaylin te sauve la mise. Encore.
- Ça fait la « combien-ième » fois ? Septième ? demanda Zi'rel.
- Huitième, rectifia Kaylin.
- Hey ! Sur Kothlis, c'était du donnant-donnant. J't'ai sauvé la mise avec ce Bothan, intervint Rial.
- Que tu avais provoqué, précisa Drankar.
- Et qui m'a agressé alors que j'essayais de te sauver la vie après que tu l'aies qualifié d'espion « de compagnie », en lui jetant une balle que tu lui demandais d'aller chercher. T'as impliqué tout l'escadron. C'est partit en bagarre générale. Tu ne peux pas te prévaloir de tes propres conneries, ça ne compte pas. Huit fois. A la neuvième, t'es tout seul, prévint Kaylin.
- T'avais dit la même chose à la septième, rigola Rial. Tu ne me laissera jamais tomber ! On est partenaire, pour le meilleur et pour le pire !
- Z'avez trouvé le « meilleur », chez lui, les autres ? Car moi je creuse, mais je vais tomber sur le noyau terrestre de sa bêtise si je continue.
- Les gens, je ne voudrais pas écourter cet énième débriefing des faits d'arme de Rial, en fait si j'aimerais l'écourter, mais on arrive sur Aquaris.
- Bien remarqué Antius, répondit Thodes qui remercia mentalement son ami pour son intervention. Préparez-vous à sortir de l'hyperespace.
- Je tiendrais à finir par..., commença Rial.
- La ferme, coupa d'un ton claquant Mayla.

Les sept chasseurs Rogue sortirent du tunnel de lumière pour se fondre dans le noir absolu de l'espace. Immédiatement, les chasseurs étalèrent leur formation de manière à rester à portée de vue les uns des autres tout en couvrant un maximum de terrain et garder une marge de manœuvre.

- Champ d'astéroïdes en vue, commandant ! prévint Zi'rel.
- Ok, les Raiders. On suit le plan établit. On se maintient à distance d'intervention, on règle ses senseurs au maximum et on cherche. On couvre tout le champ jusqu'à l'orbite de la planète, ordonna Thodes.
- On recherche quoi exactement, commandant ? demanda Rial.
- Tout ce qui peut nous dire pourquoi on a perdu le contact avec notre flotte sur Aquaris. La flotte, si elle existe encore, ou ses débris. Ou leurs assaillants. Je garde le canal avec l'Abnegator en « stand-by ». Centralisation de toutes les infos par moi, c'est compris ? En avant !

Les chasseurs séparatistes manœuvraient aisément dans le champ d'astéroïdes. Ce dernier était à une distance importante de l'orbite de la planète, à tel point qu'on ne pouvait pas vraiment parler du « champ d'astéroïdes d'Aquaris », mais il offrait une protection efficace pour la planète, les points de sauts permettant de passer outre étant limités. Cela permettait de renforcer les défenses avec efficience et de bien étager une éventuelle flotte. Bien qu'il soit difficilement manœuvrable pour les engins à vive allure ou les plus gros vaisseaux, ce champ était largement au niveau d'un escadron d'intercepteurs en pilotage de patrouille.

- Secteur Aurek, RAS, rapporta Antius.
- Secteur Besh, RAS, enquilla Drankar.
- Secteur Cresh, rien à signaler pour le moment, suivit Kaylin.
- Tu crois qu'il leur est arrivé quoi ? finit par demander Mayla.
- On est sur la ligne de front. Ça peut être tout. L'hypothèse la plus probable, c'est que ce soit la République.
- Alors qu'on a mis Tanaab sous siège et que Bogden est tombée ? Tu attaquerais par le centre alors qu'on tu te fais déborder sur les flancs, toi ? Le tout à côté de Thustra, qui est un de nos bastions et peut assurer une contre-attaque immédiate ? C'est risqué non ? Tu engagerais des hommes et des vaisseaux là-dedans ? releva la Twi'lek.

Thodes avait fait le même constat. Ça n'avait aucun sens. Les Séparatistes avaient enfin activé tous leurs bastions au sein du Noyau, des Colonies et de la Bordure Intérieure pour désorganiser l'approvisionnement et couper les routes vers la ligne de front s'étendant entre la Bordure Intérieure et les Régions d'Expansion. La priorité de la République, après s'être faite déborder, serait de rétablir ses voies d'approvisionnements et de re-structurer sa ligne de défense. C'était une tâche suffisamment ardue et primordiale. Attaquer au centre de la formation Séparatiste pour couler une flotte n'avait que peu d'intérêt stratégique.

- Peut-être voulaient-ils désorganiser notre formation en coupant nos deux axes de débordement par nos positions centrales, histoire de nous faire enquêter, et perdre du temps. C'est pour ça qu'ils ont détruit la flotte mais n'ont pas essayé de prendre Aquaris. Perte sèche dans nos rangs plus gain de temps. C'est tout bénéf' pour eux. Ils ont besoin de temps en ce moment.
- On est d'accord, mais honnêtement, je doute qu'ils aient eu des renseignements cent pour cent fiable vu leurs problèmes logistiques actuels. Y avait un paquet de risques. Et s'ils étaient tombés sur une force supérieure ? Ils auraient perdu encore plus de ressources, ressources qui permettraient de rétablir leurs routes d'approvisionnement et consolider leur défense. Chaque vaisseau est capital pour eux, à ce stade du conflit. Le gain ne vaut pas le risque. Je n'y crois pas, persista Mayla.

Thodes voyait où elle voulait en venir.

- Tu penses que c'est cette « force mystérieuse » qui est responsable de tout ceci ? questionna Thodes en rentrant dans son jeu, tout en surveillant ses scopes.
- Mystérieuse ? Mon œil. A part les 1500 systèmes neutres, personne ne pourrait avoir les moyens de nous frapper à ce point. La République a subi une dizaine d'assauts violents et nos avant-postes à l'arrière comme sur le front se font dépouiller. Et maintenant une flotte entière disparaît. C'est comme si une tiers partie voulait nous affaiblir pour nous disperser et nous mettre aux abois. Elle cherche à blesser la République comme pour nous forcer à foncer tête baissée, et en même temps nous fragilise comme pour nous obliger à y aller à tâtons et faire des erreurs. Comme si elle savait que la République était foutue et voulait accélérer le processus pour nous forcer la main et nous pousser à nous griller.
- Où veux-tu en venir, Mayla ? s'impatienta Thodes.
- Ils préparent le terrain. Ils préparent « l'après » Guerre de Sécession.
- Tu crois que quelqu'un veut nous moucher la place en jouant les vautours ?
- Tu n'y as jamais pensé, toi ?

Si, Thodes s'était fait cette remarque depuis un moment. Cela faisait près d'un an que ces embuscades mystérieuses avaient commencé. Si elles frappaient durement la République, elles n'agissaient que par pique et sans jamais aucun témoin sur les territoires Confédérés. Comme si la faction derrière tout ça voulait frapper suffisamment fort la CSI pour la déstabiliser et lui nuire, sans pour autant devenir une priorité au même titre que la République. Comme pour dissuader le Parlement Séparatiste de rentrer en guerre contre eux. De toute façon, comment auraient-ils pu ? Ils n'avaient jamais eu le moindre témoin de ces assauts et l'OSC patinait pour trouver une preuve tangible de l'identité de l'auteur de ces attaques. C'était trop bien orchestré pour ne pas avoir été patiemment préparé.
Mais cette fois, ça montait en puissance. Ce n'était plus un avant-poste isolé, mais une flotte de guerre sur la ligne de front. Et c'est pour ça que l'enquête des Raiders était cruciale. Une telle attaque devait nécessairement avoir laissé plus d'indices, pour peu qu'on réagisse rapidement. Pour la première fois depuis un an, les Séparatistes tenaient une chance de confondre leur agresseur de l'ombre.

- Commandant ! Je tiens quelque chose au radar ! s'exclama tout d'un coup Antius.
- On dirait... des débris, rajouta Zi'rel.

Le Herglic avait raison. Il y avait devant eux de très nombreux morceaux de métal, souvent noircis. Ici et là on pouvait apercevoir des morceaux de coques appartenant aux différents types de vaisseaux de la flotte Séparatiste. Histoire de ne plus laisser de doute, Thodes aperçu un immense morceau de tôle avec l'emblème des forces volontaires Confédérées. Les débris étaient tellement nombreux qu'ils formaient un second champ d'obstacles en périphérie du champ d'astéroïdes.

- La vache. Ils se sont fait atomiser, émit Drankar dans un sifflement.
- Voilà qui résout le mystère de la perte de contact, dit sombrement Thodes.
- On savait qu'il y avait de fortes de chances que ça ait finit comme ça, même si on espérait tous que ce ne soit pas le cas, lui répondit Kaylin.
- Commandant ! Contact à 0,4 ! retentit la voix tendue de Mayla dans son casque.
- Combien de contacts ?
- Dix, onze... douze contacts ! Douze contacts à 0,4- Secteur Ouest. Ils sortent des débris ! répondit Mayla.
- La République ? demanda Antius.
- Négatif, intervint Rial. Intercepteurs de classe Fang ! Ce sont des Mandaloriens !
- N’émettons pas de conclusions hâtives. Nous allons vite voir si ce sont des Mandaloriens. Verrouillez les déflecteurs, préparez vos armes et passez en vitesse d'attaque ! commanda Thodes.
- Ils sont à douze contre sept, remarqua Zi'rel.
- Ouais, ce qui fait qu'ils sont sacrément dans la merde, Mandaloriens ou pas ! répliqua Thodes. Raiders, détruisez les ennemis de la Confédération !
- Hahahahaha, s’esclaffa dans un rire dément Drankar.
- Pas de survivants, tuez les tous ! lâcha Mayla avant de fondre à toute vitesse sous un immense débris de frégate Munificent.

Thodes contourna ce qui restait de la passerelle de la même frégate pour filer la formation ennemie, mais n’aperçut rien après avoir passé l'obstacle. Les pilotes ennemis avaient déjà rompu leur formation, utilisant le champ de débris comme caches à embuscades. L'alarme de proximité résonna et Thodes mit un violent coup à gauche sur les manches-guidon de son chasseur Rogue. Il aperçut dans le coin de son cockpit l'intercepteur mandalorien en forme de dague, avec les ailes amovibles qui se mirent à tourner afin de garder un axe de tir optimal sur Thodes. Les lasers jaunes fendirent l'espace et Thodes échappa à la première salve qu'en se planquant derrière la passerelle éventrée. Le Séparatiste espérait pouvoir faire le tour du débris assez rapidement pour prendre à revers son adversaire mais une fois ressorti, il ne vit rien dans son champ de vision. Un impact sourd à l'arrière de son vaisseau l'avertit qu'il était touché et que le Fang était déjà sur ses talons.

- Ils sont rapides ! J'arrive pas à le semer !
- Besoin d'un coup de main ? le nargua Mayla. J'ai descendu le mien.
- J'ai pas dit que j'étais en difficulté, non plus !

Sans rien dire d'autre, Thodes fit un looping bien sentit et plongea dans la fente d'un débris avant de remonter en piquer en longeant le « dessous » du débris. Le Fang ne prit pas la peine de plonger dans la même fente, et préféra contourner par le flanc droit, passant juste devant le chasseur de Thodes, qui plongea immédiatement sur lui.
L'ordinateur d'acquisition sonna vigoureusement et Thodes fit pleuvoir ses lasers. Les boucliers du Fang encaissèrent les premiers tirs, et le pilote paniqué fit un saut de voltige à droite avant de remonter à toute vitesse.

- Il t'échappe ! rigola Mayla.
- 'Pense pas, non.

Thodes attendit en se cachant le long de plusieurs débris pour faire croire qu'il était distancé et lorsque son adversaire retrouva une trajectoire linéaire, Thodes fit feu d'une rafale bien placée qui détruisit l'intercepteur.
Thodes reprit du recul sur la scène de combat et vit un Fang une aile en feu tournoyer pour s'écraser contre un reste de destroyer Providence.

- Celui-là ne nous embêtera plus, jubila Kaylin.

Un Fang décrivit un arc de cercle au-dessus Thodes avant que des éclairs rouges ne le rattrapent et ne l'explosent en pleine course.

- Ça tourne dans tous les sens, ces machins, ça donne carrément la gerbe, grogna Drankar, responsable de ce tir.

Au détour d'un turbolaser lourd dérivant, Thodes remarqua une explosion vite transformée en pluie de micro-débris, avec un P-38 derrière celle-ci. Mais le chasseur séparatiste vainqueur avait visiblement un chasseur mandalorien aux trousses, venu aider son défunt camarade.

- J'en ai un aux basques ! annonça Antius.
- Je suis là, répondit Rial, coursant le Fang vengeur.
- Je t'appuie, Rial, dit Thodes en mettant son chasseur en formation avec celui du Nikto.

Bien que poursuivit pas deux assaillants, le chasseur Fang continua de traquer et d'allumer le Rogue d'Antius, que deux coups de lasers vinrent impacter, faisant surcharger ses boucliers sur son flanc droit.

- Les gars ?! appela Antius.
- Verrouillé, annonça Thodes.
- Tirs groupés ! commanda Rial.

Les deux Rogue P-38 firent feu de leurs deux canons lasers lourds haute cadence et prirent en tirs croisés le pauvre intercepteur mandalorien qui fut pulvérisé sur place.

- Impec' ! Merci !
- Et Rial sauve encore la situation ! se pavana le Nikto.

Décrochant en rigolant, Thodes aperçu Zi'rel semer son poursuivant et le prendre à revers pour le détruire. Pendant ce temps-là, Mayla, très en forme, mitrailla une formation de deux intercepteurs, foudroyant le premier et, sans cesser de tirer, éventra l'aile gauche de second qui tentait une manœuvre de dégagement. L'intercepteur alla s'écraser contre un débris.

- Où sont les autres ? demanda Thodes.
- Je les vois sur mes senseurs, annonça Kaylin. Ces lâches prennent la fuite.
- J'avais dit pas de survivants !! gronda Mayla.
- On ne les rattrapera pas au milieu de ces débris et des astéroïdes, Mayla, la raisonna Zi'rel.
- Personne ne pourchasse personne. Ne rompez pas notre formation, je vais faire mon rapport à l'équipe de sauvetage, ordonna Thodes.
- On va l'avoir profond, c'est sûr, maugréa Mayla.
- Leader Raiders pour Abnegator. Reconnaissance sur zone effectuée. Flotte alliée retrouvée. Elle est détruite. Avons rencontré des hostiles sur secteurs, chasseurs de type mandaloriens. Ennemis en déroutes, secteur nettoyé.
- Bien reçu, Leader Raiders. Maintenez votre formation. Préparez-vous à la sortie de l'hyperespace, répondit la voix métallique du général Kaizer.
- Bien reçu, en attente.

Dans la seconde qui suivit, l'imposant destroyer Providence sortit de l'hyperespace dans l'un des couloirs navigables au milieu du champs d'astéroïdes. Ce dernier se rapprochait rapidement des débris.

- Commandant Thodes, nous commençons le scan du secteur afin de trouver de potentiels survivants et d’éventuels indices sur les assaillants.
- Bien reçu, général. Je vous recommanderais de déployer les Vautours et les Tri-Chasseurs. Nous avons été pris à parti par un escadron complet d'intercepteurs Fang, le secteur est sécurisé mais pas sûr.
- Je suis d'accord, j'avais déjà pré-alerter les unités droïdes.

Thodes commençait à se détendre dans son chasseur quand une alarme résonna sur son tableau de bord.

- Woh woh woh, je détecte une sortie imminente de l'hyperespace, général.
- Vaisseau Séparatiste ? La République ? Ou … autre ? demanda le super-droïde tacticien.

Dans l'un des couloirs de navigation, sur la flanc gauche de l'Abnegator, dans la direction de fuite des Fang survivants, apparut un massif cuirassé de guerre. L'avant du cuirassé était composé d'une structure de forme allongée se terminant par une proéminence verticale lui donnant l'aspect d'un long cou avec une « barbichette ». L'arrière du véhicule s'évasait pour laisser place à deux puissants réacteurs, rendant le vaisseau bien plus large. Au centre de cet évasement, vers l'arrière du vaisseau, se dressait un pont allant vers l'avant, avec une tourelle de commandement dessus.
L'ensemble avait des angles durs, raides, épurés, donnant une allure de rusticité et de robustesse. Tout du long de la structure, on pouvait voir pointer de nombreux turbolasers moyens et lourds par-dessus le blindage épais.

- Autre, répondit Thodes. Vaisseau non identifié et inconnu de la base de donnée, mais l'ordinateur reconnaît clairement la technologie et l'architecture mandalorienne ...












Suite, comme d'habitude, mercredi prochain :wink:
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Messagepar L2-D2 » Mer 06 Juin 2018 - 16:43   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Clonedroïd92 a écrit:Bonjour à tous ! Début du long (très long) chapitre 4 :transpire: . Il va s'en passer des choses !!!

Encore plus long que ton troisième Chapitre ? C'est possible, ça ? :shock:

Sinon, première partie du Chapitre 4 lue !

Rien que l'introduction en italique annonce la couleur : on sent qu'on est déjà à un tournant de ton récit ! Et cela se confirme dès la fin de cette première partie, avec l'attaque d'un escadron Fang puis l'arrivée d'un croiseur de guerre Mandalorien... alors, Palpatine est-il de retour et a-t-il passé une alliance avec les Mandaloriens, ou bien pourrait-il s'agir là de Dark Maul, pourquoi pas ? Qui sait comment le siège de Mandalore a pu se terminer dans cette chronologie ? :sournois:

Je note également la mention de Padmé Amidala (toujours vivante, ce qui veut qu'Anakin et elle ont eu leurs jumeaux ! :love: ). Tous deux auraient-ils enfin droit à leur fin heureuse ? Espérons en apprendre plus sur eux dans la suite... mais surtout sur ce mystérieux "Homme qui rêvait d'un Empire" ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar darkCedric » Mer 06 Juin 2018 - 17:20   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Mon flair me dit que ça sent la bonne fic ! J'adore les fresques historiques et politiques !

Je vais tâcher de me pencher là-dessus quand j'aurais du temps :cute:
« Tout cul tendu mérite son dû »

Amara débarque en section fanfic !
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 06 Juin 2018 - 17:32   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Encore plus long que ton troisième Chapitre ? C'est possible, ça ? :shock:


Je t'avais dit que j'avais mis plus d'un an à l'écrire :transpire: . C'est un roman le bordel !


L2-D2 a écrit:Rien que l'introduction en italique annonce la couleur : on sent qu'on est déjà à un tournant de ton récit !

Comme je l'avais dit, chaque acte, chaque chapitre visait à créer une ligne qui amène à l'acte suivant pour se rejoindre. Ton flair est bon. On se rapproche du point de rupture nécessaire à toute histoire :sournois:

L2-D2 a écrit: Et cela se confirme dès la fin de cette première partie, avec l'attaque d'un escadron Fang puis l'arrivée d'un croiseur de guerre Mandalorien... alors, Palpatine est-il de retour et a-t-il passé une alliance avec les Mandaloriens, ou bien pourrait-il s'agir là de Dark Maul, pourquoi pas ? Qui sait comment le siège de Mandalore a pu se terminer dans cette chronologie ? :sournois:


Je ne répondrais qu'en présence de mon avocat :paf:

L2-D2 a écrit:Je note également la mention de Padmé Amidala (toujours vivante, ce qui veut qu'Anakin et elle ont eu leurs jumeaux ! :love: ). Tous deux auraient-ils enfin droit à leur fin heureuse ?


:whistle: :whistle:

darkCedric a écrit:Mon flair me dit que ça sent la bonne fic ! J'adore les fresques historiques et politiques !

Je vais tâcher de me pencher là-dessus quand j'aurais du temps :cute:


Salut DarkCedric !! Bienvenu à toi ! :jap:
L'avantage maintenant, c'est que j'ai pu poster une bonne tartine de ma fic. Donc si t'as quelques heures à tuer un soir pluvieux, n'hésite pas , y a de quoi lire d'une traite ! Si t'aime tout ce qui est politique, j’espère que le développement ici te plaira, car y en a ! Et si comme L2 tu souhaites faire des retours, je t'en prie :wink:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 13 Juin 2018 - 15:47   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Mercredi c'est fan-fic ! Terminons la bataille d'Aquaris !







Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 2)








- Je le savais, vociféra Mayla. Qu'est-ce que j'avais dit ? Quand je dis qu'on doit tous les tuer, c'est vraiment tous ! Ils ont ramené leurs potes !
- Ça suffit, Mayla, coupa sèchement Thodes n'ayant pas envie de débattre avec la Twi'lek, là maintenant. Raiders mettez-vous en position d'attaque et préparez-vous à engager l'ennemi. Général, où sont nos renforts ?
- En cours de déploiement, commandant.

Les senseurs de Thodes brillaient d'unités en bleus, représentant les Vautours et Tri-Chasseurs droïdes. Et Thodes était des plus heureux de les voir, car d'innombrables intercepteurs Fang venaient de rejoindre le cuirassé et fonçaient sur les chasseurs Séparatistes.
Un véritable barrage de tirs s'écrasa sur nombre de chasseurs droïdes qui furent pulvérisés sur place. Les secondes vagues brisèrent leur formation pour esquiver l'attaque et prendre à revers les Fang. Plusieurs droïdes s'écrasèrent sur les débris et sur les astéroïdes dans leurs manœuvres mais leurs attaques fit le même effet sur les intercepteurs Fang, qui s'écrasaient en tentant d'esquiver les assauts.
Thodes engagea sans attendre la formation de Fang la plus proche, ces derniers ne l'ayant pas remarqué. De plusieurs tirs précis, Thodes détruisit trois d'entre eux. Les autres décrochèrent et se perdirent dans les débris. Thodes rejoignit Antius et Mayla pour voler en formation avec des Tri-Chasseurs.
Une formation de Fang vint leur faire face et firent tourner leurs ailes amovibles pour les mitrailler. Les Raiders réussirent à esquiver leurs attaques et prirent le temps de verrouiller leurs ennemis avant de faire feu. Leurs adversaires étaient impulsifs et trop pressés, la marque de pilotes jeunes ou inexpérimentés. Thodes ouvrit le feu et abattit celui de tête. Les deux autres furent fauchés par des tirs chirurgicaux d'Antius et Mayla. A peine ceux-ci furent abattus, que les alarmes de proximité sonnèrent pour annoncer une attaque au-dessus de leurs têtes, mais les Tri-Chasseurs ayant décrochés pour se mettre en couverture firent une charge oblique et détruisirent les deux Fang de tête. Le troisième Fang embusqué plongea et détruisit deux Tri-Chasseurs. Le dernier droïde de la formation tenta une évasion par des manœuvres très serrées. En temps normal, il serait impossible, même pour le meilleur des pilotes de suivre ces manœuvres et trouver un axe de tir, mais le Fang aligna ses ailes sur le vecteur de fuite du pauvre Tri-Chasseur qui se pensait à l'abri et le détruisit d'un tir direct.
Antius, Thodes et Mayla tentèrent de rejoindre le reste de la formation droïde quand une nouvelle attaque venant d'en hauteur, au niveau de leur flanc droit vint les faucher. Les Raiders rompirent leur formation pour éviter les salves de lasers, mais le Fang de gauche se fixa et fit tourner ses ailes pour asmater le chasseur de Mayla. Plusieurs tirs directs passèrent les déflecteurs du P-38 de la Twil'ek et explosèrent son blindage au niveau du réacteur gauche.

- Je suis touchée !

Thodes s'apprêtait à faire un assaut latéral pour disperser à son tour la formation ennemie, mais un Fang isolé vint l'engager, l'obligeant à un looping et à une dizaines
de manœuvres pour éviter la destruction.
Pendant ce temps, les Fang se fixèrent sur Mayla. Il ne pourrait pas la sauver. Il était pris avec ce foutu Fang. Elle était seule.

- Mayla !! Plonge ! Tire-toi ! tenta Thodes.
- Je peux pas … ils … je suis verrouillée !

Non, non, non !

Avant que les Fang purent ouvrir le feu, deux Vautours arrosèrent de manières désespérée leurs ennemis pour sauver leur supérieure organique. Le Fang qui était en couverture vit l'attaque arriver et décrocha juste à temps. L'ordure qui cibla Mayla n'eut pas cette chance et fut emporté par une rafale rougeâtre.
Les deux Vautours engagèrent immédiatement le Fang qui s'était enfuit et disparurent tous les trois derrière les astéroïdes.
Profitant de ce très court répit, Thodes plongea auprès de Mayla avec Antius pour la protéger.

- Faut que tu décroches t'es hors course !
- Je sais, dit-elle d'une voix tremblante.
- Hey Mayla, tu dois la vie à « un tas de ferraille » pour info.

C'est d'ailleurs souvent le cas, remarqua Thodes. Les droïdes les sauvaient souvent. Mais la pilule devait être plus dure à avaler pour la Twi'lek qui n'avait que du mépris pour ce qu'elle considérait comme des outils sacrifiables imbéciles.

Les trois P-38 s'apprêtaient à lancer l'assaut sur une nouvelle formation de Fang et à re-ouvrir le feu lorsqu'un astéroïde rentra dans leur champ de vision.

- Putain !! fit Antius.
- On monte !! piailla Thodes alors que l'énorme rocher spatial venait vers eux plus vite encore qu'un chasseur.
- Ça va pas passer ! s'exclama Mayla, dont le chasseur perdait de la puissance avec un réacteur endommagé.

Mais les trois P-38 passèrent. Thodes ferma les yeux quand il sentit la bas de son chasseur racler la roche lorsqu'il redressa le cap, au-dessus l’énorme astéroïde.
Les trois Vautours derrière eux, en couverture, n'eurent pas cette chance. Malgré leur tentative d’évasion, les trois chasseurs furent percutés par l'astéroïde.

- On ne peut pas combattre ici ! On manque de se faire percuter à chaque virage ! finit par dire Thodes. On doit retourner près des débris statiques, où on va tous y passer !
- Négatif, commandant, répondit le général Kaizer. Nous subissons un important barrage de tirs. L'Abnegator ne tiendra pas longtemps, vous devez nous couvrir pour dégager le chemin aux bombardiers Hyena.
- Quoi ? Mais comment … ? fit Antius.


Mais Kaizer ne mentait pas. L'Abnegator offrait tout son flanc gauche au cuirassé mandalorien qui pointait son « nez » vers lui, lui permettant d'avoir un axe de tir dégagé. A contrario, l'Abnegator ne pouvait faire feu de manière efficace, la plupart des angles de tirs de ses turbolasers n'offrant que astéroïdes et débris comme cible. A la perpendiculaire de l'Abnegator, le cuirassé mandalorien, au milieu des astéroïdes, n'offrait que peu de surface atteignable.
Et force est de constater que la cuirassé disposait d'une importante puissance de feu. Le destroyer Providence était l'un des plus puissants vaisseau de la Marine Confédérée, offrant un équilibre optimal entre un blindage lourd, de puissants boucliers, une incroyable puissance de feu et une maniabilité supérieure. Même les puissants destroyers Venator de la Marine Républicaine éprouvaient de grandes difficultés à couler de tels vaisseaux. Pourtant, le barrage de tirs de ce cuirassé faisait saturer l'ensemble des boucliers déflecteurs du vaisseau, qui offrait un spectacle de vagues bleues de surcharges énergétiques. Les déflecteurs souffraient gravement et n'allaient pas tarder à lâcher. Et le pire dans cette histoire est qu'il était quasi-impossible pour l'Abnegator de se mouvoir et d'avoir un axe de tir convenable au milieu de ces débris et astéroïdes. En tout cas pas dans un temps qui lui permette sa survie. Le cuirassé l'aurait anéanti avant. Les bombardiers Hyena étaient le dernier espoir des Séparatistes et il était mince.

- Larguez les bombardiers, général ! demanda Thodes.
- Je ne peux pas. Il y a des unités ennemies dans notre secteur. Les bombardiers se feraient intercepter. Vous devez chasser ces Fang de ce secteur d'abord ! répondit le général droïde.
- On a plus le temps pour ça ! Raiders, Aurek, Cresh et Thesh ! En formation d'interception ! Protégez les Hyena à tout prix ! Général, envoyez les bombardiers !
- C'est extrêmement risqué ... commença le droïde.
- Vos chances de survie le temps qu'on dégage la zone ? coupa Thodes.
- 13%. Max. Variable ajustable nettement à la baisse.
- On est d'accord, alors ?
- Soit.

Les Raiders et les trois autres formations de droïdes, deux de Vautours et une de Tri-chasseurs, s'éparpillèrent autour du vaisseau amiral séparatiste.
Thodes pris par en dessous deux Fang qui mitraillèrent la tour de communication. Antius en abattit un au niveau des hangars. Drankar et Rial dégagèrent une demi-douzaine du secteur de la passerelle avec l'aide des Tri-chasseurs. Kaylin et les Vautours firent face aux renforts Mandaloriens venus prendre de face le hangar. Des explosions éclatèrent dans les deux formations, mais Kaylin manœuvra habilement et élimina ses adversaires.
Dans la foulée, une cinquantaine de bombardiers Hyena s'envolèrent du hangar faisant face au cuirassé mandalorien.

- En formation de protection ! Maintenant ! ordonna Antius.

Les Vautours et les Tri-chasseurs se joignirent aux Raiders et les chasseurs foncèrent sur les intercepteurs Fang pour leur faire briser leur formation. Thodes resta à l'arrière et vit cinq Fang contourner largement par la droite le flux central de chasseurs pour s'en prendre aux bombardiers Hyena. Restant dissimulé près des astéroïdes, Thodes s'abattit en furie sur la formation des Fang en embuscade une fois à portée de tirs, et détruisit les deux Fang de tête. Les autres brisèrent leur formation et Thodes choisit de suivre celui qui prenait un axe en direction des Hyena. Il le descendit avant qu'il ne puisse ouvrir le feu mais les deux Fang restant se mirent à le harceler. Il engagea des manœuvres folles pour éviter la destruction et prit le temps de voir le résultat de l'attaque.

Malgré la détermination des Séparatistes à protéger les Hyena, la chasse droïde se trouvait en infériorité numérique après les importantes pertes de l'embuscade. Les Fang taillèrent dans la masse de chasseurs et de nombreux Vautours et Tri-chasseurs furent pulvérisés, débordés de toute parts, non sans emporter quelques ennemis avec eux.
Ce qui devait arriver, arriva donc. Plusieurs Hyena furent à découvert avant d'avoir pu atteindre le cuirassé mandalorien et furent pulvérisés. D'autres brisèrent leur formation dans l'espoir d'atteindre leur cible de manière indépendante. Le vaisseau ennemi fit feu de tous ses turbolasers sur les Hyena qui se firent littéralement faucher, mais qui continuèrent à foncer vers leur cible, avec l'absence de peur caractéristique des droïdes.

Plusieurs unités arrivèrent à portée et larguèrent des dizaines de torpilles à protons sur le cuirassé. Les projectiles passèrent sans sourciller les lourds boucliers déflecteurs de l'engin pour exploser à l'impact de sa coque. Des explosions parcoururent ici et là le cuirassé.

- Quoi ?! s'exclama Drankar.
- Que se passe t-il ? Au rapport ! aboya Thodes, n'ayant rien vu du résultat, trop occupé à tenter de semer les pilotes fous qui déversèrent une pluie de lasers sur lui.
- Les torpilles ont bien atteint leur cible, mais n'ont causé que des dégâts superficiels sur la coque ! ragea Zi'rel.
- C'est impossible ! fit Kaylin.
- Je confirme, intervint Kaizer. Nos scans indiquent que le cuirassé n'a subi que des dégâts au niveau de la couche supérieure du blindage. Ce qui est inattendu au vu de la qualité de nos torpilles de niveau militaire.
- On perce des Venators avec ces machins ! gueula Rial. Ils les font en quoi leur bordel, là ?
- Commandant, je tiens à vous signaler que nous subissons une nouvelle série de tirs et que nos boucliers tombent, rajouta Kaizer. Notre blindage subit de lourds dommages, nous ne tiendrons plus très longtemps.

Thodes fit un virage extrêmement serré autour d'un débris avant de plonger sur un astéroïde en mouvement et se décaler au dernier moment. Son poursuivant le plus vorace, volant trop près de lui, n'eut pas le temps d'esquiver le rocher, vu à la dernière seconde, et s'écrasa. Le dernier Fang fit une embardée le mettant dans la ligne de mire de Thodes qui se débarrassa de son assaillant.

- Général ? Et si on refaisait un passage en tir groupé ?
- Au vu des dégâts causés par les torpilles en tirs séparés, ça pourrait marcher mais il faudrait viser quelque chose d’atteignable et d'important. Ce serait sans doute le dernier passage des Hyena.
- Le réacteur principal gauche, ça ferait l'affaire ? proposa l'Esselien.
- Ça nous donnerait du mou. A tous les bombardiers, tirs groupé sur la cible désignée : réacteur principal gauche. Ne rompez votre formation sous aucun prétexte. Pour la Confédération ! ordonna le général droïde.
- A tous les chasseurs, occupez-vous des Fang ! compléta Thodes.
- On est plus des masses et nos engins sont fatigués, Vaik, fit remarquer Antius.

Thodes regarda le scan-diagnostic de son propre vaisseau. Ses boucliers étaient en dessous de la moyenne et l'intégrité structurelle de son chasseur avait été atteinte à cause des précédents duels. Les autres chasseurs des Raiders présentaient tous des boucliers bas ou des dommages.

- Je sais les gars. Mais on ne peut pas abandonner. On doit tout tenter.

Il repensa à Coruscant. Non, c'était différent. Là-bas ils étaient morts en essayant de survivre. De s'enfuir. Ils n'avaient pas le contrôle. Là ils avaient le contrôle. Ils allaient attaquer. Si plusieurs d'entre eux y restaient, s'ils y restaient tous, c’est parce qu'ils l'auraient choisis. En se battant.

- On doit essayer, conclut Thodes.
- Et comment, qu'on va y aller ! tonna Drankar. Mourrez en ayant du chien, bande de clébards ! plaisanta le Jabiimien pour ses compagnons.
- Mais ferme là … lâcha Rial.

Les Hyena se mirent en formation serrée et plongèrent vers le cuirassé. Les Vautours et Tri-chasseurs survivants encerclèrent leur formation, et les Raiders prirent les latéraux pour écarter les Fang.
Les turbolasers ennemis crachèrent de nouveau un déluge de lasers qui désintégrèrent les chasseurs droïdes pris dedans. A chaque fois qu'un droïde se faisait détruire, un autre combla le trou pour encaisser le prochain tir à la place des Hyena. Les astéroïdes encaissèrent plusieurs coups pour la chasse droïde mais les rochers spatiaux commençaient à manquer sous le feu nourri du cuirassé.
Thodes finit par rompre la formation pour prendre de face deux assaillants qu'il pulvérisa mais fut atteint par plusieurs tirs. Drankar fonça dans une formation de trois Fang. Antius détruisit deux autres Fang et réchappa à la mort que par l'intervention d'un Tri-chasseur qui explosa un intercepteur ennemi dissimulé derrière un débris. Le droïde fut détruit par un autre assaillant immédiatement après.
Thodes et Zi'rel plongèrent sur une formation de Fang qui fauchèrent plusieurs chasseurs de l'escorte de bombardiers. Thodes tira sans discontinuer et détruisit trois Fang obnubilés par les bombardiers. Il manqua de percuter le dernier, n'ayant pas freiné une seule fois dans son assaut, criant pour se motiver. Zi'rel avait tenté la même attaque suicide. Mais contrairement à Thodes, le choc avait eu lieu.

- Bon sang ! fit le Herclic alors que son chasseur amputé de la moitié de sa structure se désintégra.

Thodes vit la massive silhouette de Zi'rel s’éjecter juste à temps pour éviter le drame.

- J'ai pas sauté au meilleur endroit ! dit-il sur un ton effrayé, mais contenu, au milieu des chasseurs et des tirs incandescents.
- Tu m'étonnes ! Attends, je te rejoins ! railla Drankar tandis que son chasseur en feu se fit verrouiller non loin de là par un Fang.

Thodes fit un virage brusque et détruisit l'intercepteur juste avant qu'il assène le coup fatal à Drankar. Le Jabiimien barbu s’éjecta à proximité de Zi'rel juste avant l'explosion de son engin en perdition.

- On est pas bien, là ? fit-il sur un ton décontracté surréaliste, alors qu'un tir jaune de turbolaser détruisit un astéroïde non loin.
- T'as fait exprès d'attendre le dernier moment pour t’éjecter et être là non ?
- Quitte à dériver, autant pas se faire chier. Tu veux qu'on cause de quoi ?

Thodes se détourna de la scène folle pour se concentrer sur l'objectif. Il réussit à mettre un autre intercepteur en fuite mais décida de ne pas le poursuivre pour rester en formation les derniers kilomètres avant le réacteur gauche du cuirassé. Les chasseurs droïdes s'étaient presque tous fait détruire à ce stade et la première ligne de bombardier commençait à se faire faucher à son tour.

- Aller ! Aller ! grinça t-il entre ses dents.

Trois autres bombardiers de détruits.

- Ils ne vont pas y arriver ! lâcha Rial.

Les sept derniers chasseurs droïdes se mirent devant les tirs pour épargner les bombardiers et disparurent presque immédiatement. A cette distance, les artilleurs ne manquaient aucune cible en formation.
Un bip retentit sur le radar de Thodes.

- Portée de tir acquise ! Tir groupé sur la cible !! ordonna t-il.

Les Hyena firent feu de toutes leurs torpilles jusqu'à vider leurs soutes à munitions. Plus d'une cinquantaine d'engins foncèrent sur le réacteur gauche. Les Hyena furent tous pulvérisés quasiment instantanément. Seul quatre purent décrocher.
Les ogives explosèrent les uns sur les autres et le blindage ennemi résista à nombre d'impacts. Beaucoup trop même, pensa Thodes mais il finit par céder. Une violente explosion parcourut le réacteur de par en par et une surcharge énergétique indiqua qu'il allait exploser.

- On dégage !!

L'explosion meurtrit l'arrière du cuirassé, mais celui-ci était encore opérationnel.
Fous furieux, les Fang foncèrent de plus bel vers les derniers chasseurs des Raiders, en très nette infériorité numérique et littéralement débordés. Les turbolasers fusillèrent l'Abnegator que le blindage lâchait, se disloquant dans l'espace. Les principaux réacteurs étaient quasi-détruits, la tour de communication n'existait plus, et des trous béants éventraient la structure

- On est foutu , fit Antius. Peu importe le dernier assaut, on y arrivera pas.

Thodes ne contredit pas son ami. Il ne voulait pas mentir.
Les tirs fusèrent de partout et une dizaine de Fang poursuivaient rien que Thodes.

- Je suis touché ! hurla Rial
- Mes réacteurs vont me lâcher ! s'exclama Antius.

Au détour d'un looping, Thodes vit une explosion et un P-38 partir en vrille. Il entendit les hurlements de Kaylin à l'intérieur. Elle ne pouvait pas s'éjecter, son siège à propulsion était bloqué. Il vit la Mirialan utiliser son dernier réacteur pour foncer en diagonale jusqu'au hangar de l'Abnegator et vit les turbolasers restant de celui-ci abattre les trois Fang qui la pourchassait. A quoi bon ? Le destroyer allait sombrer de toute façon.
Il fut néanmoins rassuré quand il entendit sa voix annoncer qu’elle avait réussi à se poser en urgence dans le hangar. Étrange.
Des tirs de mitraille venant de la dizaine de poursuivants sur ses talons finirent par l'impacter. Il était fatigué de faire des manœuvres sur-humaines pour survivre, il ne tenait plus. Ses boucliers étaient descendus à zéro et ses alarmes indiquaient que plusieurs composants de son vaisseaux lâchaient. Il perdait de la puissance.

- Mes amis, ce fut un sacré honneur de combattre à vos côtés ! finit-il par déclarer.
- Pareil, mon ami, fit Antius. Pour Esseles !
- Eh, les dépressifs ! cria Rial. Un vaisseau massif s'apprête à sortir d'hyperespace !! Les renforts sont là !

Rial ne mentait pas. Un imposant destroyer sortit d'hyperespace. Un destroyer Venator de la République Galactique.

- Putain, c'est une blague là ! désespéra Rial qui venait de vivre un sacré ascenseur émotionnel.
- Ahaha, pas de changement au programme les gars ! rigola Drankar. On va crever !

Mais le vaisseau de la Marine Républicaine ignora totalement le destroyer Séparatiste en perdition et ouvrit le feu de tous ses turbolasers sur le cuirassé mandalorien. Plus d'une centaine de V-Wing et d'ARC-170 fondirent sur les intercepteurs Fang qui furent vaporisés par paquet de dix devant ce nouveau joueur inattendu et en supériorité numérique. Six des poursuivants de Thodes furent abattus et les autres mis en déroute. Un ARC-170 vint à son niveau. Thodes ne résista pas, il n'en avait plus la force. Il était foutu de toute façon. Mais le 170 ne tira pas. Il se mit au niveau de Thodes et lui fit signe de regagner la zone de confort près de son destroyer. Pas d'arrestation, ni d'exécution sommaire. Ça ne ressemblait pas à la République, surtout dans la période difficile où elle se trouvait. Elle avait une victoire facile à sa portée.
Le cuirassé, sous le feu intense du Venator en position de tir favorable et sous le feu de l'Abnegator agonisant était surpassé, endommagé par la charge des Hyena et diminué en capacité de propulsion. Ses boucliers saturèrent et son blindage finit par lâcher. En tentant de fuir, les dégâts firent fracturer le cuirassé en sept morceaux, qui furent tous criblés d'explosions. Quelques Fang purent regagner l'hyperespace, évitant le mort. En quelques instants qui parurent plus fugaces qu'ils ne devaient l'être pour Thodes, encore sous le choc et le ventre serré par la certitude la mort, la cours de la bataille avait totalement changé.
Thodes fit mouvoir sa carcasse volant dans le hangar de l'Abnegator. Ce dernier ressemblait à un champ de bataille. D'innombrables droïdes étaient disloqués au sol. Des pans entiers de murs en duracier étaient éventrés. Des carcasses de chasseurs jonchaient ici et là, dont celui de Kaylin, maintenant carbonisé.
A sa sortie, une équipe médicale droïde vint vers lui pour l'examiner, bien qu'il indiqua ne rien avoir. Il ne put leur résister. Ses jambes étaient en coton, sans la moindre force. Il se laissa tomber contre son chasseur et faillit tourner de l'oeil par la chute d'adrénaline. La fatigue nerveuse prit possession de lui. Il eut envie de vomir et ne se retint pas.
A même le sol, le droïde médical fit un rapide contrôle de ses fonctions vitales et lui injecta un stimulant pour le remettre sur pied.

- Mes … mes camarades … réussit-il à articuler.
- Ne vous en faite pas, le rassura le droïde médical. Des équipes de sauvetage ont été envoyées les chercher.
- Mais … le vaisseau de la République... qu'est-ce qui se passe ?
- Je l'ignore. Vous devriez peut-être en parler au général Kaizer. Tout va bien de votre côté, vous pouvez marcher.

Sans un mot, Thodes se releva et s'engouffra dans la coursive la plus proche pour trouver un turboascenseur menant à la passerelle. Le stimulant avait fait des miracles, il était comme neuf physiquement, bien que la fatigue le minait encore. Son corps avait retrouvé une chimie acceptable.

Il arriva jusqu'à la passerelle et vit le super-droïde tactique en train de donner des ordres aux membres de l'équipage encore debout. Une baie de transparacier avait disparue et un volet de sécurité s'était refermé dessus. Des consoles grillaient et des trous enflammés et fumants apparaissaient dans le sol. La passerelle était à l'image du reste du vaisseau dont les coursives et diverses salles présentaient des allures similaires.

- Général ?
- Commandant, dit-il en se retournant vers lui. Heureux de voir que vous alliez bien. Cela vous rassurera peut-être de savoir que vos équipiers sont tous soit en soin, soit récupérés. Aucune perte à déclarer.
- Génial, dit-il soulagé. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde, rajouta-il en tapant du pied un droïde pilote au sol. Pourquoi la République ne nous attaque pas ? Leurs chasseurs nous ont presque escorté jusqu'au hangar.
- Je l'ignore. J'allais justement aller prendre contact avec eux pour connaître leurs intentions dans la salle de conférence tactique.
- Avons-nous vraiment le choix ? demanda Thodes.
- Notre vaisseau a perdu ses boucliers, 75% de ses armes offensives, dénonce près de 457 failles dans notre blindage, a perdu ses stabilisateurs, la majorité de ses senseurs, deux de nos trois réacteurs principaux. Notre tour de communication est pulvérisée, empêchant les communications longue portée pour appeler des renforts, et les dommages sur l'hyperpropulseur et ses systèmes annexes le rend trop instable pour faire le moindre saut.
- En gros, c'est la merde, résuma Thodes.
- Complet, termina un droïde pilote B1 passant pas loin.
- En tant que leader de la chasse, désirez-vous assister à cette prise de contact ? lui demanda Kaizer.
- J'ai n'ai plus aucun chasseur sous mon commandement, mais oui. Voyons ce qu'ils nous réservent.

Kaizer et Thodes rejoignit la salle de conférence du capitaine de navire. Sweezie les avait rejoint lorsque Thodes l'avait invité à les suivre en le croisant dans les coursives.

- Sweezie, établit un contact prioritaire et crypté avec le vaisseau de la République, s'il te plaît.
- Bien reçu, bien reçu.

Il ne fallut que quelques secondes pour qu'une silhouette apparaisse. Visiblement, l'équipage du Venator attendait avec impatience une demande de contact.
Un mâle Nautolan apparut dans une toge de Chevalier Jedi.

- Ahh, on n'attendait plus que vous ! fit-il en ouvrant les bras en signe de bienvenu.
- Vous êtes le général Kit Fisto, membre du Conseil Jedi et commandant du 138ème régiment d'infanterie de la Grande Armée de la République, annonça le général Kaizer.
- Et vous, vous devez être le commandant droïde de ce vaisseau. Désolé je n'ai pas de nom à donner contrairement à vous. Mais mon équipage a su reconnaître le sinistrement connu Abnegator. Donc je présume que les chasseurs Rogue survivants que mes hommes ont escorté sont les célèbres Raiders, sous le commandement de Vaik Thodes, l'Esselien ? demanda t-il en tournant sa tête vers Thodes.
- En effet, répondit l’intéressé.
- Dans ce cas j'aurais sans doute dû demander à mes hommes d'abattre les chasseurs à la dérive, lâcha le Jedi.
- Ce ne serait clairement pas une attitude digne d'un Jedi, répondit Kaizer. Ni de votre réputation.
- Je ne crois pas que vos pilotes fassent preuve d'un quelconque honneur ou d'une quelconque dignité lorsqu'ils tuent nos pilotes, et ce par embuscade dès la sortie du hangar.

Il tourna de nouveau sa tête vers lui.

- Vous attendiez peut-être une réponse ? finit-il par dire sur un ton nonchalant. Je ne vais pas vous démentir, je suis d'accord. On est en guerre, et oui, je fais le nécessaire pour obtenir des résultats. L'honneur et autre connerie de Jedi, très peu pour moi. Vous n'en faites aucune démonstration de toute façon. A votre place j'aurais ordonné d'abattre tous les chasseurs survivants et finit l'épave. D'où ma question : pourquoi sommes-nous en train de parler ? Et ne me dite pas que c'est par compassion, personne n'est idiot à ce point dans ce vaisseau.

Fisto se redressa à la pique lancée de Thodes.

- Il se trouve que nous avons subi nombre d'assauts comme ceux-ci, il y a quelque temps. Visiblement par les même cuirassés et intercepteurs que ceux qui viennent de vous attaquer.
- Genre sur Ord Mantell, Mykr, Corsin et Bogden ? glissa de manière acide Thodes.
- Exact, et contrairement aux attaques que vous avez subi, ces derniers ne se sont pas contentés d'embuscade incognito sur des mondes à l'arrière des lignes de front. Ils nous ont frappé de face et de manière violente. Les vaisseaux nous étaient inconnus. On a d'abord pensé que c'était de nouveaux moyens attribués à la Marine Confédérée.
- Visiblement pas, tacla Kaizer. Je crois que les faits d'aujourd'hui plaide en notre faveur.
- Il se trouve que la République ne pouvait pas attaquer Aquaris, au vu de notre situation stratégique actuelle, mais nous ne savions pas non plus si cette planète était une simple zone de transit pour vos forces ou un point de ralliement en vu d'attaques futures. On a donc envoyé un vaisseau de reconnaissance. Mais lorsqu'il est sorti d'hyperespace, il n'a pu que constater la destruction de votre flotte. Nous n'avions pas vu les assaillants, et nous ne voulions pas enquêter de peur que des renforts Séparatistes n'arrivent ou que les assaillants traînent encore dans le coin et s'en prennent à notre vaisseau de reconnaissance. Nous avons donc décidé de mettre le secteur sur écoute afin de savoir si la force qui vous avait frappé sur Aquaris, et vraisemblablement sur vos positions arrières, était la même que celle qui nous avait frappé sur Ord Mantell et ailleurs.
- J'en conviens que cette information avait une certaine utilité pour vos services de Renseignements, voir une utilité politico-stratégique à venir. Mais pourquoi intervenir pour nous sauver de la destruction lorsque vous avez vu que nous étions en difficulté ? s’interrogea Kaizer.

Le Jedi resta muet.

- La proposition du Sénat … devina Thodes. Mais oui ! Le Sénat vient juste de voter à la majorité l'ouverture de pourparler de paix avec le Parlement Séparatiste, et tous les sénateurs flippent que le Parlement les envoie bouler. Si la République venait à sauver un équipage Séparatiste et faisait cause commune contre un ennemi commun, ce serait un très bon point pour l'ouverture du dialogue. J'ai bon ?
- En partie, oui. Il y a clairement un intérêt politique, mais croyez le ou non, ce n'est qu'accessoire pour le Conseil Jedi.
- La paix est devenue accessoire pour les Jedi... vous avouez enfin, ironisa Thodes.
- Je me suis mal exprimé, rectifia Fisto. Il y a une menace qui pèse sur la galaxie et si nous avons juste, cette menace nous concerne tous. Autant la CSI que la République. Si on arrange pas ce problème, tout espoir de paix entre nos deux peuples est vouée à échouer.
- Quelle est cette menace ? Les Mandaloriens ? questionna Kaizer.
- Je n'en dirais pas plus tant que je n'aurais pas un interlocuteur officiel, imposa le Nautolan.
- Comme ? demanda Thodes.
- Comme le Chef de l’État de la CSI, termina Fisto.
- Rien que ça ? répondit Thodes un sourcil levé.
- Oui, rien que ça. Je pense que la sécurité de la galaxie est un sujet suffisamment important pour le déranger. Je ne demande pas une rencontre physique. Un contact via canal officiel suffira. Le fait que mes hommes viennent de vous sauver la vie à tous devrait être un gage suffisant de ma bonne foi.
- D'accord, finit par trancher Kaizer. Mais nous ne pouvons établir de communication longue distance. Notre tour relais a été détruit au cours de la bataille.
- Nous vous assurerons protection le temps que vous stabilisiez votre hyperpropulseur. Ensuite nous vous laisserons regagner les territoires Séparatistes pour prendre contact avec monsieur Rainar.
- Bien, fit Kaizer. Nous verrons ce que nous pouvons faire.
- N'oubliez pas, général, qu'il s'agit pas là uniquement d'un rapprochement entre nos deux puissances que j'essaye d'engendrer. Quand je parle d'une menace pour la galaxie entière, je n'exagère rien. Nous devons agir.
- Nous transmettrons votre message, mais je ne suis pas Kade Rainar, répondit Thodes. Seul lui décidera s'il estime nécessaire ou non de vous rencontrer.

Fisto fit un signe de tête et la communication se coupa.

- Dans combien de temps notre hyperpropulseur sera-t-il stabilisé ? demanda Kaizer à Sweezie.
- Entre une heure et six heures, général, répondit le droïde OOM. Nos techniciens sont optimistes, la fourchette courte devrait être la bonne.
- Bien, faisons au plus vite, fit Thodes.
















Et coupez ! La suite la semaine prochaine :cute:
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Messagepar L2-D2 » Jeu 14 Juin 2018 - 14:17   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Lu !

Quelle superbe bataille spatiale ! J'ai adoré du début à la fin, la situation désespérée (j'ai vraiment cru que certains des Raiders allaient y passer !) même si on n'apprend finalement rien sur l'identité des assaillants.... en même temps, c'est sans doute trop tôt pour cela ! En tout cas, l'intervention finale de la République est totalement inattendue, l'effet est très réussi ! :oui:

Et la proposition finale de Kit Fisto risque fort de bouleverser le jeu ! Alors, alliance entre la République et la Confédération ou non ? Seul l'avenir le dira ! :sournois:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Jeu 14 Juin 2018 - 16:15   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Lu !

Quelle superbe bataille spatiale ! J'ai adoré du début à la fin


Content de voir que ça plait encore. J'en met un bon paquet, ma petite peur c'est que ça devienne lassant.

L2-D2 a écrit: la situation désespérée (j'ai vraiment cru que certains des Raiders allaient y passer !)


La route est encore longue :sournois:

L2-D2 a écrit:Et la proposition finale de Kit Fisto risque fort de bouleverser le jeu ! Alors, alliance entre la République et la Confédération ou non ? Seul l'avenir le dira ! :sournois:


La guerre dure depuis maintenant 8 ans. Les deux parlements sont prêts à parler. Il y a une phase certaine de détente. Mais bon, la facilité tout ça ... :whistle:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 20 Juin 2018 - 17:56   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Maître Fisto sauve des Seps. Des mystérieux assaillants s'attaquent aux deux camps. Une menace plane. Voilà qui chamboule l'équilibre de la Terreur actuel. La suite !









Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 2)








La clameur envahissait la chambre. Ce n'était pas inhabituel, bien au contraire, mais cette fois la salle était au bord de l'explosion, et pas uniquement à cause du nombre croissant de Sénateurs qui la remplissaient de jours en jours.
Le Parlement Séparatiste abordait un sujet qui divisait et engendrait la violence dans cette chambre comme jamais auparavant : la paix.

- Silence ! Je vous en prie ! s'exclama Kade Rainar. Je sais bien que cette demande à venir du Sénat de la République est des plus … clivante. Mais nous devons aller au-delà de ces clivages et prendre en compte d'autres informations.
- Comme quoi ? demanda Moungi, le sénateur d'Antar 4.
- Les attaques, Sénateur. Les attaques que nous subissons depuis des mois, ayant commencé sur nos avant-postes et bases arrières, dans la Bordure Extérieure.
- Il s'agit justement de la République, ni plus ni moins ! Ils nous endorment avec leur proposition de paix tout en nous frappant par derrière, vociféra la Sénatrice Atell de l'Alliance Intercorporations, éternelle opposante de Rainar. En jetant devant nous l'image d'une tiers partie voulant nous détruire vous ne faites que jouer leur jeu de la terreur et fragilisez notre Confédération ! Le pacifisme vous aurait-il rendu déloyal ?
- Si vous pensiez avec votre cerveau et moins avec votre rage, Sénatrice, vous sauriez que c'est impossible, répliqua Rainar. Les attaques contre nos avant-postes ont eu lieu de manière méthodique. L'ennemi a coupé nos communications, pour éviter des appels de renforts, et a procédé à l'élimination systématique de toutes les forces qu'il rencontrait allant des vaisseaux lourds aux chasseurs. Aucun survivant à chaque fois, et aucune carcasse de vaisseau ennemi retrouvée permettant une identification. Cela ne laisse que deux possibilités. Soit l'ennemi a réussi à détruire notre flotte dans un délai tellement court qu'il avait encore le temps de faire évacuer ou exploser toutes les carcasses de leurs propres vaisseaux abattus pour ne laisser aucune trace, ce qui est très fastidieux. Soit l'ennemi était tellement bien renseigné et préparé qu'il s'est arrangé pour toujours frapper en position de force et n'avoir jamais aucune perte de son côté. Quoiqu'il en soit, cela nécessite des opérations de reconnaissance et de renseignement, des itinéraires sûrs et sécurisés, des bases de repli, des bases de projection, du matériel suffisamment lourd et avancé pour brouiller des communications cryptées longue portée et pour détruire des croiseurs de guerre, et enfin toute une logistique de niveau militaire. Or cela fait près de cinq ans que la République n'a plus aucune base, et encore moins tout le reste, dans la Bordure Extérieure. Elle est tout simplement physiquement incapable d'avoir été à l'origine de ces attaques. Sa sphère d'influence se limite, à l'heure actuelle, du Noyau aux confins proches de la Bordure Intérieure. Même les projections les plus pessimistes laissent penser que des espions isolés ne peuvent nuire que jusqu’à la Bordure Médiane grand maximum. Ne vous en déplaise, Sénatrice Atell, la République est innocente de ces attaques.
- C'est votre analyse de vendu, monsieur le Chef de l’État, répliqua Atell. Et ça ne légitime pas pour autant les pourparlers de paix avec la République. Il s'agit du régime qui a réduit en esclavage nos frères et sœurs sur des milliers de systèmes et laissé la Bordure Extérieure aux mains de l'anarchie. Avez-vous oublié ?
- Mais taisez-vous, Atell, bon sang ! grommela Gale, Sénateur de Fondor et allié de Rainar. Nous connaissons votre point de vue sur le sujet, mais contrairement à vous, certains mondes n'ont pas le luxe d'être libre. Fondor est toujours sous l'occupation brutale de la République, et si nous pouvons obtenir notre libération pacifiquement, il est dans l'intérêt de notre peuple de parler avec elle !
- Vous ne pensez qu'a votre peuple, et non à l'intérêt général ! lui répondit Puun Rimbaud, Sénatrice de Bestine. C'est exactement ce qui a conduit la République à sa perte !
- Et en quoi continuer cette guerre destructrice serait à l'avantage de la Confédération ? demanda Gerr Koumbo, le Sénateur d'Ithor, un des derniers systèmes ayant rejoint la CSI.
- Parce que notre avantage militaire est indéniable, répondit Amita Fonti, Sénatrice de Gossam. Nous sommes à deux doigts d'obtenir les ressources, les voies navigables et le potentiel économique du Noyau qui permettrait l'expansion, l'ancrage et la prospérité de la Confédération pour des millénaires. Ces richesses permettraient le développement de la Bordure Extérieure, si longtemps dépouillée par le Noyau ! Ce n'est que justice ! J'ai voté autrefois, lors du début du conflit, en faveur de la proposition de la regrettée Sénatrice Bonteri. Pour la paix. J'y croyais moi aussi. Vous avez vu le résultat ? Nous avons été traités de terroristes ! D'assassins ! Ils ont eu leur chance ! C'est finit !
- A moins que notre nouvel ami d'Ithor n'ait d'autres idées en tête que la gloire de la Confédération ? Après tout, son peuple n'a cessé de collaborer avec la République, pourquoi cela changerait-il ? se mit à l'attaquer le Comte Garrey de Serenno.
- Je ne vous permets pas ! s'indigna Koumbo. Mon peuple a vu ses ressources être drainées par la République pendant des années et ses jeunes citoyens envoyés au front pour mourir pour elle, ce que votre monde n'a jamais eu à faire ! Dois-je vous rappeler le nombre de morts que la stratégie défensive de la République a engendré lors de la libération de ma planète ? J'ai autant le droit de parler à cette assemblée que vous ! Mais contrairement à vous, je ne prône pas la violence ! Malgré les souffrances endurées par mon peuple, je pense que c'est dans les intérêts de tous les peuples, Loyalistes comme Séparatistes, de trouver un terrain d'entente afin d'épargner nos générations futures de ce massacre ! Le sang a suffisamment coulé, je pense !
- Ça suffit, Comte Garrey ! Je ne tolérerais plus d'attaque de ce genre dans cette chambre ! s'exclama Rainar avant que le Comte de Serenno ne réponde. Ces discussions ne mènent à rien mais elles ont le mérite de montrer les dissensions qui couvrent notre Parlement. Je propose de mettre un terme à cette séance et de prendre le temps de la réflexion jusqu'à que la proposition d'ouverture de pourparlers du Sénat de la République n'arrivent.

La foule de Sénateurs approuva en majorité la proposition de Rainar et le Président du Parlement sonna la fin de la séance parlementaire.

En empruntant le couloir menant jusqu'aux bâtiments de l’exécutif, Rainar rencontra son assistante personnelle, Dria Elconse, une Falleen sans laquelle il ne pourrait assurer le quart de ses journées, et une proche alliée au jour le jour dans son combat. Elconse était l'une des rares personnes à qui il pouvait se confier et se dévoiler sans avoir peur qu'une répercussion politique majeure ne lui revienne en plein visage.
Il lui fit un signe de tête et le Falleen marcha à ses côtés dans le couloir.

- Intéressantes interventions, monsieur, commença t-elle. Mais je ne vous savais pas en faveur de la paix avec la République. Je vous pensais plus en accord avec Fonti et Atell sur cette question. Auriez-vous changé d'opinion à ce sujet sans m'en parler ?
- Alors pour commencer, Dria, je ne suis JAMAIS d'accord avec Atell. Par principe. A la limite je veux bien l'admettre pour Fonti qui dispose d'une certaine honnêteté et le minimum acceptable d'intégrité, mais Atell ne vit que pour représenter les intérêts carnassiers de sa corporation. Elle sert un groupe d'intérêts financiers, pas un peuple et encore moins la Confédération. Elle serait capable de voter la guerre éternelle et le génocide de la galaxie si ça lui rapporterait pouvoir et richesses.
- Je sais tout ça, répondit Elconse. Mais pourquoi ce revirement ?
- Il n'y a aucun revirement, Dria. Je souhaite juste que cette affaire aille au moins jusqu'aux pourparlers avec la République. Là, le Parlement verra le manque de sérieux des propositions de la République, et son éternelle arrogance. Pour survivre, la République se devra de faire des propositions proprement inacceptables et les Sénateurs verront que c'est dans leur intérêt de continuer la guerre.
- Alors que si vous militez pour le refus des pourparlers, l'histoire se souviendra de Rainar comme l'homme qui s'est opposé à la paix et en faveur de la guerre. C'est malin.
- Ce n'est pas que pour moi, Dria. L'héritage qu'on laissera permettra de construire un avenir avec plus ou moins de solidité. J'ai un rôle dans l'établissement de ce socle, et je dois tout faire pour qu'il soit le plus solide possible. En militant en faveur des pourparlers, je fais en sorte qu'on retienne que dans l'histoire de la Guerre de Sécession, la CSI a toujours été favorable à la discussion. Et je respecte la séparation des pouvoirs en laissant le Parlement refuser de lui même les propositions de la République. Ça couvre mes arrières pour les années à venir.
- Et si le Parlement accepte les termes de la République ou négocie pour un accord équitable malgré tout ?
- Il n'y aura aucun accord équitable, si la République veut suffisamment en tirer profit pour survivre.
- Oui mais si le Parlement accepte malgré tout ?

Rainar se tourna vers sa jeune assistante.

- Et bien dans ce cas, qui suis-je pour m'opposer à la volonté des Systèmes Indépendants ?

La Falleen esquissa un sourire.

- Mais avant de parler de la paix, j'ai besoin de parler de la guerre, finit par dire Rainar. Il me faut des informations.
- Justement, nous en avons.
- Des intéressantes ?
- Nous venons de recevoir le rapport de l'équipe de sauvetage envoyée dans le système Aquaris, sur le front. Et je crois que leur rapport est largement des plus intéressants.

Elle tendit sa tablette holographique à Rainar qui fit défiler les informations dessus. Ses yeux s'arrondirent jusqu'au maximum autorisé par son visage.

- Par la Force...
- Acceptez-vous d'établir le contact ?
- Évidemment ! Nous recherchons la vérité depuis trop longtemps pour écarter des pistes, d'où qu'elles viennent. Ces informations pourraient me permettre de convaincre le Parlement de la nécessité de rentrer en guerre contre cette tiers partie avant qu'il ne soit trop tard.
- Ou du moins d'en établir son existence, pour commencer, rajouta t-elle.
- Oui aussi. Je prends cette communication en canal crypté. Niveau d'encodage Aurek Aurek Un.
- Bien reçu, monsieur.
- Et Dria ? Pas un mot à qui que ce soit de ce rapport et des événements d'Aquaris pour le moment.
- C'est entendu, monsieur.

Lorsque Rainar arriva dans sa salle de conférence personnelle, un signal lumineux indiqua qu'Elconse avait déjà établi une connexion privée et sécurisée. Rainar n'eut qu'à presser un bouton.
Dans les secondes qui suivirent, trois visages se matérialisèrent. Celui du super-droïde tacticien, le général Kaizer, et celui bien connu de son ami, Thodes, qui revêtait une mine des plus fatiguées. Rainar se fit à chaque fois la remarque que chaque année de ce conflit marquait le triple sur le jeune homme. Il donnait tout son temps et son âme pour la cause, et Rainar craignait que ce soit cela qu'il l'achève plutôt qu'un chasseur de la République. Depuis combien de temps n'avait-il pas eu de vraies vacances ? Rainar l'avait toujours mis en tête de liste pour une permission, mais les événements faisaient que celles-ci n'arrivaient jamais. Et visiblement ce n'était pas prêt de changer.
Le dernier participant était un Nautolan en tenue de Jedi que Rainar reconnut immédiatement. Il faut dire que son nom avait été mentionné dans le rapport confidentiel donné par Elconse.

- Maître Fisto, voilà un plaisir réellement inattendu, commença Rainar pour entamer la conversation.
- Plaisir partagé, monsieur le Chef de l’État. Je vous remercie d'avoir donné de votre temps pour ce que j'ai à dire. Je suppose qu'on vous a mis au fait des circonstances de ma rencontre avec vos hommes ?
- Oui, en effet, et vous avez ma gratitude pour cet acte noble de votre part. Voilà quelque chose qui permettrait d'apaiser nos relations en vue de discussions futures.
- Que la Force vous entende, monsieur le Chef de l’État.
- Mais ce qui aiderait indubitablement le Parlement Séparatiste à revoir les relations qu'on doit entretenir avec votre République serait de matérialiser cette menace qui nous pend au nez à tous les deux. Il me faut plus d'informations.
- Votre Parlement accepterait-il de s'unir avec nous contre cette menace ? J'ai besoin d'en savoir plus avant de vous en parler.
- Vous prenez le problème à l'envers, Maître Fisto. A l'heure actuelle, le Parlement n'est préoccupé que par la guerre à mener contre la République et sous-estime, à mon grand dam, la menace que représente cet ennemi de l'ombre. Sans doute du fait que ces attaques sont restées mineures comparées aux vôtres.
- Ce n'est plus le cas avec Aquaris. Ils vous ont anéanti une flotte de guerre entière, causés des centaines de milliers de morts et faillit tuer vos meilleurs pilotes. Le tout, non plus sur vos bases arrières, mais sur la ligne de front. Ils s'en prennent visiblement à votre effort de guerre désormais.
- Je sais tout cela, Maître Fisto. Et j'étais convaincu de la dangerosité de ces personnes bien avant l'attaque d'Aquaris. Mais le fait est que le Parlement ne veut pas de conjonctures. Il veut des faits, des preuves, sans quoi son principal débat portera sur la République et refusera que la CSI engage plus de moyens contre notre ennemi commun. Encore moins à vos côtés. Il me faut des informations, où je resterais les mains liées.

Le Nautolan soupira et resta quelques secondes à réfléchir.

- Très bien.

Il resta encore quelques secondes sans rien dire, comme pour chercher par où commencer.

- Voilà, au moment où les premières attaques contre vous ont commencées, nous avons subi un assaut d'envergure sur Corsin. Notre flotte a été pulvérisée, mais une partie a pu sauter dans l'hyperespace, emmenant plusieurs enregistrements des combats. Il nous est alors paru évident que les intercepteurs et cuirassés utilisés étaient de conception mandalorienne, tout comme vous l'avez remarqué.
Nous avons alors réveillés plusieurs de nos contacts au sein de la branche nationaliste de la Death Watch avec qui nous avions combattu lors du siège de Mandalore contre Maul et les traditionalistes.
- Et vous avez eu des informations ?
- Aucune, c'est ainsi que nous avions compris que les nationalistes de la Death Watch avaient quelque chose à voir là-dedans. Ils disposent de la majorité des ressources et des grandes villes sur Mandalore, bien que la planète soit encore en proie à une violente guerre civile entre nationalistes et traditionalistes. Une telle flotte n'aurait jamais pu voir le jour sans qu'ils ne sachent rien. Cependant, au vu des ressources dilapidées pour le conflit inter-mandaloriens, il nous ait apparu peu vraisemblable que les Mandaloriens aient pu, à la fois mener leur guerre sur Mandalore et à la fois construire massivement une flotte de guerre dernier cri et trouver du personnel pour la faire fonctionner.
- Ils ont donc eu des soutiens de l'extérieur ?
- Et des soutiens massifs. Pour nous, il n'y avait qu'un seul moyen pour eux d'obtenir ce dont ils avaient besoin. Le Conseil des Systèmes Neutres. Mandalore a toujours eu une importante influence sur eux.
- Mais les 1500 systèmes neutres sont pacifistes, releva Rainar. Ils n'ont même pas d'armée ou d’institutions fédératrices. Et puis c'est Satine qui avait une importante influence politique au sein du Conseil, pas Bo-Katan.
- On s'est fait les mêmes réflexions. Donc pour confirmer nos soupçons, le Renseignement Naval a mobilisé ses espions sur Télos, l'une des planètes les plus riches des 1500 systèmes neutres. Tout a été confirmé. Des fonds secrets ont été massivement dégagés pour alimenter des installations, certaines connues, d'autres non, sous contrôles des différents systèmes neutres pour construire et armer une flotte. Les cuirassés de classe Keldabe, c'est leur nom, sont crées là-bas. Ces engins ont une plus grande puissance de feu que les Providence ou les Venator, un bouclier 35% plus puissant et un blindage à base de Bes'kar.
- Ce qui explique son incroyable résistance aux torpilles à protons, intervint Thodes.
- Et qui termine d'impliquer les Mandaloriens dans le processus, rajouta Rainar. La majorité des plus grands gisements de Bes'kar sont sous contrôle de Bo-Katan. On en trouve nulle part ailleurs. Ce que je ne comprends pas, c'est l’hostilité subite des 1500 systèmes envers nous. Je comprends, à la rigueur, pour les Mandaloriens. Nous avons trahi la Death Watch au début du conflit et éradiqué les traditionalistes de Maul. Quant à la République, elle a occupé Mandalore après avoir fait alliance avec les nationalistes. Mais les autres 1500 ? A la base, je le rappelle, qu'ils se sont alliés par rejet de la guerre et par volonté de ne pas y participer.
- Vous n'avez pas encore toutes les informations. Ils ont été manipulés, coupa Fisto.
- C'est à dire ? fit Rainar.
- Parallèlement à cela, nous avons fait des investigations détachées sur les révélations de Dooku quant à l'existence d'une potentielle super-arme destructrice de monde. Vous en avez fait de même je suppose ?
- Nous avons interrogé les Géonosiens sur le sujet, en effet, lui répondit Rainar ayant décidé de jouer carte sur table avec le Jedi. Mais il semble que la CSI n'ait, au final, qu'eu peu à voir dans le processus. Poggle le Bref m'a révélé avoir fourni matériel, droïdes et ouvriers pour la construction, mais uniquement pour le compte de la République lorsqu'il était prisonnier des Renseignements, avant d'ordonner à ses drones de saboter l'installation et quitter le chantier pour rejoindre la CSI. Le rapport de Poggle est resté dans l'intimité de Dooku et Sidious, que nous savons maintenant être Palpatine. Nous n'avons eu aucune connaissance de l'existence de l'arme avant que Dooku ne le révèle votre ami Vos et son complice, expliqua Rainar en dissimulant la participation active de la CSI à cet assassinat. De fils en aiguilles, nous avons récupéré cette information. La construction avait commencé dans le secret autour de Géonosis mais a été bougée, dans un secret plus grand encore, après l'arrestation de Dooku sur ordre de Sidious. Le déplacement a été fait de manière totalement automatisé. Les Géonosiens ignorent totalement où le projet se trouve, ni à quel stade il en est depuis, mais à l'époque, malgré les sabotages, la tranchée équatoriale et le squelette de la station, de la taille d'une lune, étaient posés. Elle était encore très primaire et théorique, et tout ceci n'a dû qu'engendrer une quantité de retard que Sidious ne pouvait combler au vu de son absence de moyen. On a donc relégué cette menace à « non-prioritaire ».
- Il faudrait alors penser à reclasser cette menace, reprit Fisto. Notre enquête de notre côté nous a mené au lieutenant-commandant Orson Krennic du Corps des Ingénieurs de la République. Enfin officiellement. Lui et bon nombre d'ingénieurs ont travaillé dans le plus secret, sous le seul et unique contrôle de l'ex-Chancelier et de ses proches, dans une section officieuse appelée le « Le Département des Armes Avancées », une section illégale et secrète des Renseignements et du COMPRE. Outre leur objectif d'adapter les systèmes dernier cri des vaisseaux de guerre à un niveau immensément plus grands, proche de la révolution technologique, leur but était de canaliser de grandes quantités d'énergie à travers les cristaux kyber. Officiellement pour des intentions civiles, avec de possibles évolutions militaires. Aucun scientifique engagé sur ce projet n'était au courant du travail de ses compères, ni du projet d'ensemble ou de son funeste objectif. Mais après un interrogatoire poussé de la part des Renseignements Navals, il appert que le seul but de ces recherches était de créer un condensateur de puissance suffisamment fort pour canaliser cette énergie dans une arme capable d'une immense puissance de feu, et pouvant s'incorporer dans un dispositif géant. Comme une station spatiale. Il ne nous a pas fallu longtemps pour faire le lien avec les révélations de Dooku.
- Une puissance de feu capable de détruire des planètes ? devina Rainar.
- C'était le référentiel donné par Palpatine.
- Ce salaud faisait concevoir son plan par notre camp, puis l'a fait construire par la République dans l'optique de son futur Empire. Quelle enflure...
- Une enflure brillante, nous devons bien l'avouer. Quoi qu'il en soit les révélations de Krennic nous ont permis de cibler nos surveillances sur les cristaux kybers.
- Quel rapport avec les 1500 systèmes et leurs attaques ?
- Il se trouve que, malgré la déroute de la Bordure Extérieure et la débandade totale que la République ait subi, nous avons réussi à commander des missions de renseignement sur votre territoire et sur les territoires neutres. Il se trouve que nos agents sont remontés jusqu'à la lune de Shola, un monde désolé en incandescence permanente, dans la Bordure Extérieure.
Il y a une ville de contrebandiers et de criminels avec d'immenses docks complètement à l'écart du reste de la galaxie. Dans ces docks, transite des containers de cristaux kybers hautement sécurisés. Là où tout se recoupe, c'est qu'ils sont entreposés là pour transit. Quelle surprise nos agents ont eu en tombant sur une autre équipe des Renseignements chargés de traquer les vaisseaux mandaloriens ayant attaqué Corsin. Ce sont les hommes des 1500 systèmes qui protègent et font transiter les cristaux. Ils sont convoyés à bord de transporteurs escortés par les cuirassés Keldabe, quand ils ne sont pas transportés par les cuirassés eux-mêmes.
- Attendez une minute... vous êtes en train de me dire que le projet de Palpatine aurait repris et que les 1500 systèmes seraient derrière tout ça ? Palpatine serait donc derrière ces attaques ?
- Nous ne pouvons affirmer à coup sûr ce lien. Est-ce que les 1500 systèmes ont besoins des cristaux pour autre chose ? Est-ce qu'ils ont trouvé le projet et l'ont récupéré pour leur compte, prenant la folie des grandeurs ? Ou Palpatine a t-il trouvé de nouveaux pions à manipuler pour se venger à la fois de la République et de la CSI, en précipitant la chute de la première et affaiblissant la dernière en prévision d'une guerre future ?

Rainar resta estomaqué par ses révélations essayant de recouvrer ses esprits et de faire le point sur tout cela.

- Nos agents sont remontés jusqu'à Shola, mais nous n'avons pas pu capter d'autres informations. Il faudrait capturer un vaisseau avec son ordinateur de bord ou accéder aux banques de données, ce qui demanderait des moyens considérables, comme l'intervention d'une flotte.
- C'est pour cela que vous avez besoin de nous, intervint Thodes. Shola se trouve dans la Bordure Extérieure, derrière l'espace Séparatiste. La République ne peut déployer aucun vaisseau ni moyens dans ce secteur, hormis des espions sous couverture.
- En effet, acquiesça Fisto. Nous avons les forces nécessaires pour intervenir, mais il faudrait une autorisation de passage de la Confédération sur ses voies navigables, ce qui n'arrivera jamais sans accord de paix, ou du moins sans votre accord et votre contrôle, monsieur le Chef de l’État. En somme, nous avons besoin de vous. Mais vu que vous venez de me dire que le Parlement ne voulait pas agir contre ces assaillants, je suppose que je dois attendre que vous retentiez votre chance avec le Parlement ?

Rainar prit encore le temps de la réflexion pendant quelques secondes.

- Shola a beau être dans la sphère d'influence de la Confédération, il n'y a aucune autorité souveraine sur la planète. Aucune nation. - - Je suis le chef des armées de la CSI, j'ai le pouvoir d'ordonner une opération militaire contre un monde non-Confédéré considéré comme inhabité.
- Mais cette opération n'aura pas lieu sans la participation de la République, le coupa Fisto. C'est à cette seule condition que je viens de vous révéler des infos classées secret défense. Sans quoi vous ne pourrez plus compter sur notre soutien.
- Je sais, soupira Rainar. Mais cela impliquerait que je vous fasse traverser les territoires Séparatiste alors que nous sommes encore officiellement en guerre. Cela pourrait être considéré comme de la trahison et valoir mon poste.
- Je vous rassure, l’État Major de la République ne sera pas non plus au courant de cette opération. Cela pourrait avoir des répercussions politiques majeures de ce côté-ci aussi. Ce qui est illégal pour vous, l'est aussi pour nous. On est dans le même bateau à tous les niveaux, pour le coup. Personne ne veut que cela s'ébruite.
- Bien. Ok, finit par se décider Rainar après encore un temps de réflexion. Quand arrivera le prochain arrivage de kyber ?
- Nos agents en poste nous confirme que le dernier transit viens de partir, hier. S'ils suivent les délais moyens habituels, ils devraient recevoir le prochain chargement au minimum dans deux semaines standards. D'ici là, la République comme la CSI doivent garder une force projetable dans ce délai et se coordonner l'une et l'autre, préconisa Fisto.
- Je suis bien d'accord. Il me faut un canal sécurisé ou je peux vous joindre et inversement réciproque.
- Cette communication donne directement à mon bureau. Je suis officieusement couvert par le Conseil Jedi. Officiellement personne n'autorise cette prise de contact. Les Renseignements sont évidemment de la partie.
- Bien, gardez ce canal alors. C'est mon canal personnel, je serais votre interlocuteur. Je mets immédiatement au courant l'OSC de l'opération pour coordonner tout ça. Ils obéiront avec loyauté.
- Alors nous avons un accord ?
- On dirait, Maître Fisto.

La connexion avec le Nautolan se coupa. Rainar attendit un instant avant de reprendre la parole.

- Général Kaizer, l'Abnegator pourra t-il être opérationnel d'ici deux semaines ?
- Avec une consigne de priorité de votre part, et en mobilisant toutes les ressources du chantier de Sullust, sans compter les horaires des ouvriers, nous pourrions réparer toutes les avaries en dix jours standards.
- Avant l'estimation des Renseignements de la République, donc.
- Affirmatif.
- Je vais pré-alerter le Savior au cas où le chargement arriverait plus tôt. On les mettra dans la confidence via l'OSC. Général, vous êtes cale vide en terme d'unité de chasse ?
- A part les Raiders, oui.
- Je vous envoie un équipage de l'OSC ainsi qu'un de leur officier naviguant en second. Commandant Thodes, je détacherais trois escadrons de pilotes de l'OSC, ils serviront à faire le relais, et des pilotes plus qualifiés que des droïdes vous aideront pour ce coup-là. Vous avez eu chaud, je préfère couvrir vos arrières, cette fois.
- Je garde le commandement de la chasse à bord ? demanda Thodes d'un ton laissant entendre qu'il n'appréciait pas trop la nouvelle.
- Qui d'autres que notre meilleur pilote pour commander cette troupe ? Évidemment, commandant. Ils seront là pour vous assister, pas vous commander. Ils seront briefés en ce sens.
- Bien, monsieur, se contenta d'acquiescer Thodes.
- Profitez de ce temps pour vous reposer. Vous l'avez mérité.

La transmission se coupa. Rainar venait de court-circuiter le Parlement en faisant un rapprochement non autorisé avec la République. Exactement ce qu'il avait dit qu'il ne ferait pas à Elconse. Court-circuiter le Parlement et se rapprocher de la République. Il risquait sa place pour cela. Pendant un moment il s'était demandé si tout ceci n'était pas un plan de la République pour justement frapper politiquement la CSI. Ce serait audacieux et bien joué, car Rainar venait de se compromettre. L'appât était d'envergure. Puis Rainar repensa à tout ce qu'il venait d'apprendre. De puissants cuirassés mandaloriens, une armée en formation, Palpatine de retour dans la course et cette horrible station spatiale destructrice de planètes...
Peut-être était-ce un piège habile. Mais s'il y avait le moindre risque que les déclarations de Fisto soient vraies, il ne pouvait l'ignorer et ne rien faire à cause des déboires du Parlement et de banales considérations politiques. S'il y laissait sa place, tant pis. Il n'était pas Chef de l’État pour l'indemnité mensuelle et le prestige. Il avait un devoir à remplir. Il ne pourrait plus se regarder dans une glace s'il apprenait qu'il était devenu ce qu'il refusait d'être. Un politicien.






Voilà pour cette semaine ! Bonne lecture :hello:
Clonedroïd92
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Messagepar L2-D2 » Jeu 21 Juin 2018 - 16:17   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Lu!

Pas grand chose à dire à part que j'ai une nouvelle fois beaucoup aimé! Kit Fisto prend de l'importance, tant mieux, ce n'est pas un Jedi qu'on a l'habitude de voir ce qui tend la suite dautant plus incertaine...même s'il parait probable que l'Étoile de la Mort viendra tôt ou tard pointer son nez! :sournois:

Et j'ai bien aimé la mention bien placée de Krennic! :oui:

Vivement la suite!!!
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 27 Juin 2018 - 22:10   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Bonsoir, bonsoir !
La suite, la voila ! :wink: (Et merci L2 pour ton retour !)












Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 3)

















Le dos de Mayla formait un creux légèrement dévoilé sous les draps. Thodes se laissa allé à ses pensées et laissa glisser ses doigts le long de la colonne vertébrale, sur le corps musclé, aux cicatrices visibles, de la Twi'lek.
A travers la baie vitrée de ses quartiers, Thodes vit le soleil de Sullust passer derrière la planète. Il devait donc être le matin, si on prenait le calendrier galactique standard. Un coup d’œil sur son holo-horloge confirma sa déduction. Ils n'avaient plus beaucoup de temps.
Bien que Mayla faisait encore mine de dormir, Thodes savait qu'elle était déjà réveillée. Il s'approcha d'elle, repoussa légèrement une lekku, et l'embrassa dans le cou.

- Il va falloir se lever.
- Et moi qui pensais que tu voulais repartir pour un rodéo, répondit-elle sur un ton parfaitement éveillé, confirmant les certitudes de Thodes.
- Je déclencherais une nouvelle guerre pour cela, mais j'en ai malheureusement pas le pouvoir.
- J'ai l'impression que ces douze derniers jours sont passés beaucoup trop vite, bien que l'on ait pas combattu pour nos vies une seule fois.
- J'ai pourtant eu l'impression que tu te battais comme une folle, dit-il en souriant et en l'embrassant de nouveau dans le cou.


Elle rigola puis regarda la planète.

- On est à peine descendu pour boire un coup avec l'escadron. Les Sullustéens ne sont pas très marrants, mais …
- Oui ?
- C'est idiot, mais on ne s'est jamais pris des vacances, sur un monde quelconque, juste tous les deux.

Thodes se redressa. Mayla n'était pas vraiment le genre fleur bleue, et Thodes n'avait jamais vraiment su si leur relation était une relation de type conventionnelle, ou une passion autant sentimentale que sexuelle entre deux partenaires d'escadron menacés de mort chaque jour passant. Le fait que Mayla parle de vacances, juste avec lui, était autrement plus important que juste une allusion. Elle se projetait avec lui. Et cela, Thodes n'avait jamais vraiment osé le faire. Il s'était toujours dit qu'une fois le conflit terminé, s'ils venaient à survivre, Mayla partirait pour d'autres horizons. Sans même le voir venir, Mayla venait d'avancer un pion dans leur partie. Un coup aussi brutal pour Thodes qu'inattendu. Typique de Mayla, rien dans la douceur. Pourtant, malgré la surprise, le cœur de Thodes battit la chamade, et une chaleur le consuma. Il était … heureux de cette perspective.

- Euh … et bien …
- Laisse tomber, finit par dire Mayla.

Elle commença à se lever.

- Non, attends, dit-il sur un ton ferme mais doux en lui attrapant le coude et en l'attirant à lui. J'en rêverais moi aussi.

Elle se tourna vers elle, et Thodes vit une expression d'espoir sur son visage. Cette même expression qu'elle avait lorsque Thodes lui avait proposé de les rejoindre, pour qu'elle ne soit plus toute seule, sur Atzerri. Une expression d'espérance mais aussi de fragilité, qui contrastait avec la femme violente et implacable qu'elle s'était forcé à devenir pour survivre. Dans ces moments, la Mayla ancienne pirate et tueuse laissait place à la jeune Twi'lek qui avait souffert de l'esclavagisme et de la haine des autres dans la Bordure, et qui n'aspirait qu'au bonheur. Et Thodes eut vraiment l'impression d'être ce potentiel bonheur.

- Tu n'as jamais vraiment eu de chez toi, finit-il par dire. Moi oui. J'aimerais …

Elle se tourna vers lui en penchant la tête.

- J'aimerais beaucoup que tu vois là où j'ai grandi. Que tu puisses te sentir chez toi, chez moi. J'aimerais partager tout cela avec toi, Mayla.

Ces yeux s'humidifièrent, mais elle lutta pour rester de marbre. Mais Thodes le vit. Elle était touchée, et appréciait l'idée.

- Ouais. Ça pourrait être pas mal.

Il se leva et se mit devant elle. Il lui attrapa le menton de deux doigts et l’entraîna à lui pour l'embrasser.

- Ouais, ce serait pas mal, lui répondit Thodes dans un sourire. Allez, en tenu. Ils ne vont plus tarder.
- Cette journée commençait pourtant si bien …

Thodes et Mayla allèrent directement jusqu'à l'immense hangar principal de l'Abnegator. Celui-ci, tout comme le reste du vaisseau, avait été remis à neuf en l'espace d'une douzaine de jours. Les ouvriers et droïdes avaient travaillé d'arrache-pied et avec efficacité.
Zi'rel les rejoint peu après. Puis vint Antius, suivit de Drankar, Kaylin et enfin Rial, bon dernier. Le général Kaizer était resté sur la passerelle de commandement et leur annonça l'approche des vaisseaux.

- Ils sont là ? demanda Rial.
- Tu vois une quarantaine de chasseurs ? lui répondit Thodes en ouvrant les bras face à lui.
- Euh … non.
- Bah voilà.
- J'y crois pas, on va encore avoir les types de l'OSC sur le dos. Mais qu'est-ce qu'on a fait bon sang ? grommela Mayla.
- Arrête, Mayla, lui répondit Zi'rel. Ils sont là pour nous aider, pas pour nous causer des soucis. Ils seront sous nos ordres. Ça va bien se passer.
- Sous nos ordres ? T'as déjà vu l'OSC obéir à autre chose qu'à eux même, Zi'rel ? répliqua la Twi'lek. Y a toujours des soucis avec ces types. On est des pilotes, ce sont des espions.
- Des pilotes-espions, corrigea Drankar.
- Toi, ferme là, répliqua sèchement Mayla.
- Des espions-pilotes, alors ? continua le Jabiimien.

Sans un mot, Mayla sortit son blaster et le pointa sur la tête de Drankar.

- Woh woh woh, m'dame. Ce sont des enfoirés, reçu, finit par dire Drankar, en rigolant les mains devant l'arme de Mayla.
- Mayla, ne tue pas Drankar, lui commanda Thodes sans se retourner. Cette dernière rangea son arme en grommelant des insultes en huttese.
- Tu ne trouves pas étrange que cela soit la deuxième fois qu'on doive bosser avec l'OSC, rajouta Antius, se greffant à la conversation en cours. Je ne veux pas dire que Mayla à raison …
- J'ai raison ! s'exclama la Twil'ek
- Mais ça ressemble de plus en plus à une tutelle de notre groupe non ?
- Tu te trompes, Antius. Si l'OSC bosse avec nous, c'est uniquement parce que nous sommes mobilisés pour remplir des missions extrêmement sensibles et de grande importance, qui sont pilotées par l'Office. Soyez déjà heureux qu'on garde le leadership dans une mission qui relève des services spéciaux. Ça démontre la grande confiance qu'on place dans notre équipe, pas l'inverse. Le problème, c'est le fait qu'on a trop pris l'habitude de combattre avec des chasseurs droïdes qui obéissent au moindre de nos ordres et en parfaite synchronisation, et plus avec des pilotes organiques, ayant leur propre conscience. Va falloir apprendre à rejouer en équipe, les gars. C'est tout.

Attention ! Attention ! Vaisseaux en approches ! Procédures d'arrimage pour incorporation !



Comme pour souligner les propos du droïde du pont d'envol, trente-six chasseurs Rogue P-38 passèrent deux par deux le sas du hangar pour se poser sur leurs stands individuels attribués.
Les chasseurs Vautours ayant remplacés ceux ayant été anéantis sur Aquaris regardèrent les nouveaux arrivants avec un mouvement de « tête » faisant penser à de la surprise.
Les pilotes sortirent de leurs cockpits. Certains se décasquèrent, d'autres non. Thodes put apercevoir des Humains, des Sluissis, des Duros, relativement rares dans la CSI, des Zabraks, des Zigérriens et même un Géonosien, alors que les drones ne quittaient jamais Géonosis de manière général.
Le plus gradé des pilotes de l'OSC, un Duros, se présenta devant les Raiders.

- Mesdames, messieurs, bonjour. Je suis le capitaine Derrence du 9 ème escadron rattaché à l'Office de la Sécurité de la Confédération. J'ai pour ordre de me mettre à disposition du commandant Thodes, du 147ème escadron, dit « les Raiders ».
- Bienvenu, capitaine, lui répondit Thodes en lui serrant la main. Je suis le commandant Thodes. Bienvenu à bord de l'Abnegator.
- Bien, commandant. C'est souvent à ce moment des présentations que les pilotes se regardent en chien de faïence, prêts à se bouffer mutuellement. Habituellement, quand nous assistons des militaires lors des missions de l'OSC, nous les reléguons au rôle de subalternes et les envoyons tous chier. J'ai ouï-dire que cela ne se passerait pas ainsi avec vous, et j'ai transmis mes ordres en ce sens à mes hommes. On a tous entendu parler des Raiders. Vous faites le taff, on le sait.
- Et bien merci de mettre les choses au clair. De toute façon je ne vous aurais pas laissé loisir de me chier dans les bottes, capitaine. Nous avons déjà bossé avec l'OSC, notamment avec des agents de terrain lors de l'opération sur Nar Shaddaa.
- Dooku, hein ? Ne vous en faites pas. Les gars de terrain sont tous des agents sociopathes et à moitié fêlés. Nous sommes des militaires avant tout. On a pas la même manière de fonctionner.
- Doublement ravis de l'entendre. Vous arrivez juste à temps. Nous avons reçu une alerte, il y a deux heures. Les cargos transportant les cristaux kyber viennent d'arriver dans ces docks secrets de Shola. Visiblement un cuirassé Keldabe est là pour assurer leur sécurité. Nous sommes prêts à décarrer, mais reste le souci de la République.
- Ne vous en faites pas, déclara Derrence. Nous avons dégagé un itinéraire secondaire allant de la ligne de front, passant par des lunes vierges aux mondes inhabitables, sous couvert du secret défense OSC, jusqu'à Hypori ou nous avons mis la flotte Loyaliste en attente. Quand l'OSC demande à qu'aucun vaisseau Séparatiste ne doit être dans tel coin, la plupart du temps, les militaires ne nous posent pas de questions. Ils seront sur Shola en même temps que nous.
- Hypori ? s'étonna Thodes. Depuis le bombardement de la République d'il y a quatre ans il n'y a plus de forme de vie sur ce monde. Nous n'avons plus de d'usines, plus de bases, plus de flotte … plus rien. Est-ce bien raisonnable de laisser la flotte Loyaliste sans surveillance au sein de nos territoires ?
- Officiellement, Hypori est un monde inhabitable, à l'abandon, avec interdiction d'y pénétrer. Officieusement, une partie de la planète est de nouveau respirable. Nous y avons installé une base d'opération et de surveillance classée secret défense. Les opérateurs de cette base surveillent la République. S'ils éternuent sans notre accord, on le saura.
- Alors dans ce cas, capitaine, il ne reste plus qu'à aller capturer un transporteur et buter des mandaloriens. Ou je ne sais pas trop quoi d'autres d'ailleurs.
- Oui, commandant. Vous avez déjà volé avec des Loyalistes ?
- Vous plaisantez ? D'habitude je les abats. Et je ne pensais pas que cela arriverait un jour.

A tout l'équipage, votre attention. Plongée dans l'hyperespace imminente. Tous les pilotes doivent regagner leurs chasseurs.

- Bon, on va savoir ce que vous valez, vous et vos hommes, Derrence.

Sans un autre mot, Thodes tourna les talons, enfila son casque et enclencha le dispositif d'étanchéité. Il grimpa dans le cockpit en transparacier à la vue panoramique. Ses pilotes lui firent un pouce en l'air ou un salut. Mayla se contenta de le regarder dans les yeux, sous son propre casque.
Il fut tellement absorbé par le regard de la Twi'lek qu'il ne s’aperçut même pas que l'Abnegator était dans l'hyperespace. Il se ressaisit et regarda le décompte avant la sortie de l'hyperespace.

- Leader Raiders pour reste de la formation, sortie de l'hyperespace dans deux minutes.
- Ici Leader Scythe, c'est bien reçu, répondit Derrence.
- Ok pour Leader Solar, répondit le deuxième escadron de l'OSC.
- Bien pris pour Leader Nébula, termina de le troisième.

Un claquement sourd et la vue de l'espace se matérialisant indiqua à Thodes que le destroyer venait de revenir à l'espace subliminique. Les voix résonnèrent dans le casque de Thodes.

- Vaisseau ennemi repéré ! Cuirassé de type Keldabe en position statique autour du système ! annonça un droïde de l'équipage sur la passerelle.
- Cela correspond avec les informations que nous a communiqué la République, remarqua le général Kaizer.
- Pas de vaisseau de la République ? demanda une voix organique, sans doute le second de l'OSC attribué au général Kaizer comme commandant en second.
- Négatif, commandant, répondit un droïde.
- Le Savior nous signale être en position, hors du système en cas de besoin. Devons nous l'intégrer au dispositif ? demanda le second de Kaizer.
- Négatif, il n'aurait pas l'angle d'insertion nécessaire pour leur bloquer la route de toute façon. Attendons encore un peu. Déployez la chasse ! commanda Kaizer. Qu'ils détruisent tous vaisseaux ennemis tentant de quitter le système.

Le hangar passe de la lumière rouge à la lumière verte et les trois escadrons de chasseurs P-38 décollèrent pour s'aligner devant l'immense baie.
Une fois aligné avec Leader Scythe, Thodes mit les gaz et se retrouva en une seconde dans l'espace. Celui-ci revêtait un teint rosé, sûrement dû à la planète Shola, et sa surface incandescente, perpétuellement sous les cendres et la lave. La planète ressemblait à une étoile à elle seule. Thodes se disait que dans le genre inhospitalier, on pouvait difficilement faire pire sans tomber dans l'inhabitable.
Les scanners de Thodes indiquèrent que les Vautours et les Tri-chasseurs venaient de rejoindre les quarante-huit chasseurs P-38.

- Déploiement en formation d'interception. Des traces du transport de cristaux kyber ?
- Négatif, Leader Raiders, répondit Derrence. D'après les infos communiquées par les agents de la République, il s'agit de transports civils déguisés pour transporter de lourds chargements. Modèle MY-715.
- Du Koensayr. Robuste et fiable, fit remarquer Zi'rel.
- Et modifié, vraisemblablement, rajouta Derrence.


En face, le cuirassé était en train de se mouvoir pour faire face au destroyer Providence. Des signaux indiquèrent que des intercepteurs Fang venaient de se joindre à la fête, mais restaient à proximité de leur cuirassé.

- Ils se la jouent prudent, déclara Mayla.
- Ils essayent surtout de gagner du temps pour pouvoir faire couler leur transport en douce, derrière le cuirassé, déduisit Thodes.
- Mais que fait la République ? Ils étaient sur Hypori, ils devraient déjà être là ! ragea Derrence.
- Espérons qu'ils n'aient pas profité de notre laissez-passer pour foncer sur Sluis Van ou Raxus foutre le bordel, car sinon on pointera tous au chômage, dans le plus beau des cas, fit remarquer Rial, sur un ton acide.

L'impatience ne s'empara pas que des pilotes. Les barges de débarquements C-9979 sortirent des flancs de l'Abnegator et commencèrent leur descente vers Shola.

- Général, nous n'aurons pas assez de chasseurs pour faire face à ces Fang et assurer l'escorte des barges, lui fit remarquer Thodes. Nous devons attendre la République ou déclencher le Savior.
- Je sais bien, commandant. Mais nos objectifs sont très clairs. Nous devons soit intercepter un transport, soit nous emparer des informations dans les terminaux portuaires réservés aux Mandaloriens sur Shola. Nous ne pouvons plus attendre. Vous allez devoir diviser votre groupe de chasse pour assurer la protection des barges, et faire face aux intercepteurs tout en étant en mesure d'intercepter le transport. Nous devons garder nos renforts secrets pour ne pas les alerter outre mesure.
- C'est du suicide, finit par dire sur un canal privé, Leader Nébula, de l'OSC. On doit déclencher les renforts.
- C'est du suicide, comme 80% de nos missions, répondit Thodes.
- Vous ne comptez pas y aller ? Demanda, anxieux, Leader Nébula.
- Oh que si ! Et on va remplir l'objectif ! Nébula, vous prenez deux escadrons de Vautours et un de Tri-chasseurs et vous assurez la protection des barges.
Scythe et Solar, en formation avec le reste des chasseurs droïdes. On fonce dans le tas. Abattez-les tous !
- Mais on est en infériorité numérique face à des Mandaloriens !! commença à s'énerver Derrence.
- Des intercepteurs Mandaloriens, précisa Drankar. Je doute que tous les abrutis dedans soient des Mandos.
- Ça reste de la folie ! intervint un pilote non identifié de l'OSC.
- Bienvenu chez les Raiders ! rigola Kaylin.

Les chasseurs Séparatistes fondirent sur le cuirassé Keldabe. A la vue de la manœuvre de leurs adversaires, les Fang se mirent en formation d'attaque et chargèrent les Séparatistes en infériorité numérique.

- Sortie d'hyperespace ! annonça Antius, alors qu'ils étaient à moins d'une minute du contact avec l'ennemi.
- Leurs renforts ou nos renforts ? demanda Derrence.

Un destroyer stellaire Venator sortit de l'hyperespace, à l'arrière de la formation mandalorienne.

- Les nôtres, enfin je crois, répondit Rial.
- Ici le Général Fisto de la Grande Armée de la République, désolé du retard, y avait des bouchons. Déploiement des chasseurs.

Les deux immenses portes dorsales du destroyer s'ouvrirent et des centaines de chasseurs, V-Wing, ARC-170 et Y-Wing sortirent du ventre du vaisseau pour fondre sur l'arrière de la formation mandalorienne.
Surpris par ce nouvel arrivant totalement inattendu en ces territoires Séparatistes, les Fang brisèrent leur formation en catastrophe, entraînant des percussions entre plusieurs chasseurs, pour diviser leur groupe en deux parts égales. Mais le chaos de la manœuvre, et les collisions firent que des groupes entier de chasseurs s'isolèrent, brisant la formation en cinq ou six amas de chasseurs. Le groupe leur faisant face se retrouvait alors en nette infériorité numérique.

- Feu ! commanda Thodes.

Les vaisseaux Séparatistes ouvrirent le feu comme un seul homme et la première vague de Fang fut pulvérisée. Les autres vagues rompirent la formation et les combats au corps à corps commencèrent.
Thodes prit en chasse et détruisit un Fang tentant de fuir par le dessus de leur formation, avant de plonger sur un autre intercepteur prenant en chasse trois P-38 de l'OSC. Thodes le détruisit avant qu'il ne puisse faire quelconques dégâts.
Ressaisit de l'effet de surprise, les autres groupes de chasseurs tentèrent de répartir les effectifs entre l'avant et l'arrière front, mais les chasseurs droïdes harcelaient et abattirent plusieurs pilotes malheureux.

Thodes, Mayla et Antius détruisirent quatre Fang et joignirent les forces de la République. Un ARC-170 était en train de détruire un chasseur Fang tandis que son artilleur de queue détruisit un autre arrivant par l'arrière.

- Putain, c'est quand même pratique ! ne put s'empêcher de souffler Thodes.
- C'est clair, ils n'ont pas besoin de se faire vomir pour s'en sortir, acquiesça Mayla.
- Général, nous venons d'attirer l'attention de leur chasseurs, rendit compte Thodes. La zone est claire autour de l'Abnegator et du Venator. Qu'en est-il pour le débarquement ?
L'équipe Nebula nous informe qu'ils ont eu affaire à plusieurs escadrons ennemis, mais ces derniers ont battu en retraite après l'arrivé de la République. Mais ils font face à des tourelles anti-aériennes mobiles.
- Nous devrions leur envoyer les bombardiers Hyena, proposa Derrence. Nous avons assez de puissance de feu pour anéantir ce cuirassé. Ils aideront à sécuriser les sites d'atterrissage.
- Bien vu, capitaine, acquiesça Kaizer. Commandant Thodes, dites à vos hommes d'évacuer le secteur. Nous allons effectuer un tir de barrage sur les deux flancs du cuirassé avec le vaisseau du général Fisto.
- Bien reçu. Message global à l'ensemble des chasseurs, quittez le secteur immédiatement. Je répète, évacuation immédiate du secteur.

Les chasseurs droïdes commençaient déjà à se dégager comme ils le pouvaient. Les pilotes Séparatistes se débarrassèrent des Fang qui poursuivaient les leurs, les empêchant de pouvoir se replier, quand Thodes vit un V-Wing, non loin de lui, harcelé par un Fang. Les Loyalistes étaient déjà en train d'évacuer leur secteur, aucun de ses camarade n'aurait le temps de revenir pour l'aider. Thodes était à bonne portée pour intervenir et avoir encore le temps de s'enfuir. Puis l'idée de l'abandonner lui vint. C'était un Loyaliste. Un ennemi de la Confédération. L'un des soldats de cette République qui les tyrannisait tant. Ils étaient alliés de circonstances pour cette bataille, mais rien ne l'obligeait à porter assistance à ce pilote, il ne fallait pas pousser.
Un autre Fang vint se rajouter au premier, et le V-Wing fut vraiment isolé et dans la panade.

- Ici Echo 4, aidez-moi ! Ils ne me lâchent pas !

Echo. Ce n'était pas un indicatif séparatiste. C'était un identifiant de la République. Le pilote, comprenant qu'aucun allié ne pouvait l'aider, et devinant que les Séparatistes se tâtaient sérieusement à le laisser mourir, venait supplier ces derniers sur le canal d'urgence général crée à l'occasion pour coordonner les deux vaisseaux de guerre. Il savait que les pilotes Séparatistes entendraient l'appel sur ce canal. Son intention ne souffrait d'aucune ambiguïté.

- Pitié ! S'il vous plaît !

Pitié. Ce n'était pas un clone. Les clones ne réclamaient jamais la pitié. Un engagé. Comme lui. Un jeune homme qui n'était, il n'y a pas si longtemps, un simple citoyen de la République. Tout comme lui.
Thodes mit de côté ses ressentiments. Ils étaient ennemis. En d'autres circonstances, il l'aurait lui-même abattu. Sans doute le fera-t-il plus tard. Mais aujourd'hui, ils étaient alliés. C'était son camarade. Son envie personnelle était de le laisser mourir, mais son devoir de soldat qu'on lui avait inculqué depuis des années ne pouvait tolérer de laisser un camarade derrière, fusse un camarade éphémère.

- Echo 4, ici Leader Raiders, tenez-bon. J'arrive sur votre position.
- Raiders... ! s'étonna un instant le pilote avec un fond d'anxiété. Bien .. bien reçu.


Thodes engagea les deux Fang qui pensaient pouvoir gérer leur nouveau poursuivant tout en abattant le V-Wing.

- Thodes ! appela Antius. Viens ! Vite ! Ils vont faire feu. Tu vas quand même pas crever pour une saloperie de Loyaliste !?
- On combat ensemble, Thodes, rajouta Mayla. Mais on est pas des potes non plus. Laisse le crever.

Mais Thodes ne fit pas demi-tour. Il mit les gaz à fond et verrouilla, lors d'un tonneau , sa première cible qu'il détruisit d'une rafale.
Echo 4 , voyant que son adversaire était distrait par la perte de son ailier, tenta un demi-tour en remontée, sur la droite. Le Fang pivota immédiatement, trop heureux d'avoir un vecteur de tir, ses ailes mouvantes permettant d'obtenir un angle de tir même en virage serré.

- Attention, Echo 4 ! Virez !!

Mais il n'eut pas le temps. Le Fang le toucha à trois reprises et l'aile gauche du V-Wing fut endommagée. Il ne pourrait plus échapper à son assaillant.
Thodes devait faire vite. Il fit un looping serré que seul un P-38 pouvait encaisser et réussit en une fraction de seconde à aligner son chasseur sur sa cible devant lui. Il fit feu de suite. Son tir impacta l'aile gauche du Fang qui se décala légèrement. Assez pour ne pas pouvoir verrouiller le V-Wing. Assez pour permettre à Thodes de se replacer et de le verrouiller. Le Fang allait tirer. Il fonça à bout portant de l'intercepteur mandalorien, et d'une salve détruisit l'aile gauche déjà touchée de l'intercepteur qui partit dans une vrille infernale. Thodes mit son chasseur derrière le V-Wing, en protection.

- Aller ! On bouge !

Déjà, les tirs rouges des puissants turbolasers fendirent l'espace pour aller frapper des intercepteurs Fang ou directement le cuirassé Keldabe. En réponse, celui-ci ouvrit le feu à son tour et des tirs verts percutèrent l'Abnegator. Voyant cela comme un signal, le Venator fit feu de ses turbolasers bleus et le cuirassé croula sous le poids des deux assauts simultanés.
Pour Thodes et le V-Wing endommagé, ce fut un carnaval de lasers à esquiver. Pour Thodes la tâche fut ardue, alors pour le V-Wing endommagé, elle fut titanesque.

- Aller, encore un effort ! On doit aller plus vite ! Toute la puissance sur les moteurs !
- Je ne peux pas, mes condensateurs vont me lâcher si je pousse trop, à cause des dégâts. Une aile à refroidissement en moins, et tout le système peut exploser ! s'étrangla le pilote loyaliste.

Thodes étouffa un juron et continua à coller le V-Wing. Les deux chasseurs réussirent à sortir du champ de tir, ce qui ne fut pas le cas d'une majorité de Fang, pulvérisés d'un coup par les tirs de l'Abnegator ou du Venator.

- M.. Merci, balbutia le Loyaliste. Merci Leader Raiders. Je n'oublierais pas.
- Retournez à votre vaisseau mère, Echo 4. Vous êtes hors-combat.
- Je vais de ce pas faire les réparations et je repars au combat ! Encore une fois, merci !

Thodes grimaça à l'idée d'être remercié par un pilote loyaliste.

- Et … ce fut un honneur de voler avec un Raiders, rajouta prudemment le Loyaliste avant de retourner vers ses camarades.
- Un honneur ? Il est sérieux ? Ce sera un honneur quand on le réduira en débris ? se moqua Drankar.
- Arrête Drankar, au moins il a pris la peine de nous remercier et de témoigner du respect. C'est pas toujours le cas de tout le monde, répondit Thodes. N'est-ce pas Rial ?
- Quoi ? fit l'intéressé.
- Ouais, tu m'as compris.
- Commandant, le coupa Kaizer. Notre équipe au sol ont pu neutraliser les tourelles et ont pénétré les docks mandaloriens, mais font face à une forte résistance. Ils n'ont pas encore pu atteindre la banque de données des docks, et il se peut qu'elle soit compromise d'ici là.
- Et la bonne nouvelle, général ?
- Il n'y en a pas. Cependant, le transport de cristaux kyber vient de décoller des docks et devrait sortir de l’atmosphère dans sept minutes. Si nous ne capturons pas ce transport, toute cette opération sera un échec.
- Pas de stress, donc ?
- Comme toujours, commandant.
- Ok. Raiders, avec moi pour interception. A l'ensemble des chasseurs présents, Loyalistes ou Séparatistes, couvrez nous pendant l'interception du transport.
- Ici le commandant Dreis, des Ailes de Coruscant.

Les Ailes de Coruscant. Nos vieux ennemis d'Eriadu !

- Nous n'avons aucun ordre à recevoir d'un Raiders. Cette opération est conjointe, et non sous votre commandement. Cette interception revient à la République Galactique !

Et un emmerdeur de surcroît. Ça m'aurait étonné.


- Vous êtes sur les territoires de la Confédération des Systèmes Indépendants, commandant Dreis. Si je dis qu'on intercepte et que vous couvrez, vous faites. Vous êtes invités ici.
- Dreis, obéissez, intervint le général Fisto.

Sans laisser le temps à Dreis de répondre, Thodes et ses pilotes foncèrent sur le secteur désigné. Le transport MY-715, comme prévu, leur fit face. Les Fang se jetèrent littéralement sur l'escadron de Thodes mais les 170 et les V-Wing de la République firent un barrage d'interception empêchant les intercepteurs ennemis de les atteindre. Un V-wing enchaîna des virages vertigineux, des loopings et des attaques acérées faisant mouche à chaque coup, suivit de son ailier qui le couvrit sans difficultés. Thodes reconnu là le talent des Ailes de Coruscant déjà vu par le passé.

- Raiders, attaques obliques aux niveaux des parties de jonction des réacteurs au corps central du transport. On coupera l'alimentation des moteurs sans endommager l'hyperpropulseur et risquer l'explosion du vaisseau.
- Bien reçu, Leader, répondit Kaylin.

Les trois imposants moteurs du MY-715 étaient reliés au transport de forme arrondie, avec une soute proéminente tombant bien plus bas. La jonction était faite par un circuit de distribution d'énergie simple, fiable, économique et adapté au transport de marchandises civil, mais vulnérable à des attaques, inadapté à l'usage militaire. Les Systèmes Neutres avaient privilégié le camouflage à l'efficacité militaire.

Les Raiders enchaînèrent les passages rapides aux frappes chirurgicales au niveau de la jonction énergétique. Alors que Thodes, Zi'rel et Rial firent feu, les boucliers civils du transport sautèrent et les rafales explosèrent la jonction, coupant les moteurs. L'un d'entre eux ne fut d'ailleurs plus physiquement rattaché au reste du transport, et dériva.

- Transport intercepté, général, vous pouvez venir le cueillir.
- Excellent travail, commandant, mais le transport se trouve hors de notre portée derrière le cuirassé. Nous ne pouvons procéder à l'interception.

Thodes analysa la situation. L'Abnegator et le destroyer de la République continuèrent de pilonner le cuirassé Keldabe. Ce dernier présentait un bouclier saturé, et de nombreux dégâts de coque. Il tenait bon, mais il n'en aurait plus pour longtemps. L'Abnegator, lui présentait des dégâts sur son flanc gauche et plusieurs turbolasers détruits. Le Keldabe s'était concentré sur le vaisseau Séparatiste. Le Venator de la République était intact... et à portée du transport, qui avait été neutralisé, côté loyaliste.

- Faite donc intervenir le Savior, suggéra Thodes.
- C’est prévu, mais uniquement pour renforcer notre puissance de feu. Les mandaloriens pourraient être tentés de détruire le transport pour emporter avec eux les données qu'il contient. Nous devons absolument sécuriser ces données. Je contacte le général Fisto.

Thodes vérifia bien ne pas être sur le canal général.

- Général, combattre avec la République un ennemi commun, c'est une chose. Mais une fois le transport entre leurs mains, ils pourront avoir les données qu'ils convoitent, données qui pourraient nous nuire. Rien n'indique qu'ils pousseront la coopération plus loin.
- Et si nous ne faisons rien, nous augmentons de 85% les chances de perdre les données, conclut le super droïde tacticien de sa logique implacable.
- Vous avez raison, concéda Thodes.
- Je contacte le Prospère pour qu'il capture le transport. Escortez le vaisseau jusqu'au hangar du destroyer.
- A … l'intérieur ? Sans renforts ?
- J'arrangerais tout en amont. Exécution.
- A vos ordres, général, concéda Thodes.








L'enquête continu la semaine prochaine ? Tiendra, cette alliance ? Tiendra pas ? Hmmmmm... :sournois:
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Messagepar L2-D2 » Jeu 28 Juin 2018 - 8:01   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Troisième partie du Chapitre 4 lue !

Mais c'est que c'est tendu, tout ça ! Les Raiders sont obligés de faire équipe avec l'OSC et avec la République... et on se demande bien qui trahira qui en premier ! L'OSC me semble beaucoup trop "sympathique" à mon goût pour des espions, qui sait s'ils ne préparent pas un vilain tour ? :sournois: Et dans le même temps, la République continue de s'immiscer dans cette histoire, et les tensions se réveillent entre les différents escadrons (j'ai bien aimé le dialogue impliquant le leader des Ailes de Coruscant, et Fisto qui le remet à sa place en un mot). Et Thodes qui se décide à sauver Echo-4, et la réaction de ce dernier sont bien vus !

Un transport de cristaux kyber ? Aie aie aie, Palpatine et l'Etoile Noire ne sont sans doute pas loin... :(

Et j'ai cru que Mayla allait y passer dans ce Chapitre au vu de la séquence émotion au début de cette partie entre elle et Thodes mais ouf, ça n'a pas été le cas... du moins pour l'instant ? :sournois:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Jeu 28 Juin 2018 - 12:02   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Troisième partie du Chapitre 4 lue !

Mais c'est que c'est tendu, tout ça ! Les Raiders sont obligés de faire équipe avec l'OSC et avec la République... et on se demande bien qui trahira qui en premier ! L'OSC me semble beaucoup trop "sympathique" à mon goût pour des espions, qui sait s'ils ne préparent pas un vilain tour ? :sournois:


Je m'explique pour cette impression d'espions sympathiques, car c'est vrai que je n'y ai pas passé deux heures dans le récit. En fait je me suis inspiré du système su COS français (Commandement des opérations Spéciales) en France qui dispose dans les différentes branches de armées (Terre, Marine, Air), de quelques unités intégrées aux forces spéciales pour faire du boulot de forces spéciales sous un commandement unifié, bien que toujours rattachées aux armées régulières sur le volet administratif . Ca permet au COS d'avoir des unités de frappes et de support directement dans les militaires du rangs. La DGSE, les espions français, les utilisent aussi parfois, après qu'ils aient fait eux même le sale boulot ou pendant leurs propres opérations, pour accomplir l'objectif. Mais ce ne sont pas des espions, ce sont des militaires qui font des trucs de militaire. Pour les barbouzes de la DGSE, ils ont leur organisation à part, mais le COS et la DGSE ont souvent des objectifs similaires (notamment en matière de contre-terrorisme). On a aussi l'exemple de la DGSI (renseignement intérieur français) où y a les agents de terrain et la groupe d'appui opérationnel chargé de faire le boulot de bras armée de l'organisation.
Ici, je me différencie de la DGSE et du COS dans ma fic, car les militaires, je les fait directement bosser pour l'OSC, les espions. Ils sont de l'OSC. Mais ce ne sont pas des espions. Ce sont des militaires détachés au sein de l'OSC pour couvrir le volet militaire des missions de l'OSC (ce qu'un agent de terrain non formé aux actions militaire en unité ne peut pas faire). C'est la face visible de l'OSC, si tu préfères. Ils font du boulot secret défense, dans la continuité du travail d'agent tel que Yuka, mais c’est du taff assimilable à celui qu'ils feraient dans des unités militaire (bataille, escortes, intervention militaire, interception...). Leur statut est différent. Voilà comment j'ai pensé Derrence et ses hommes. Et voilà pourquoi le courant passe mieux avec Thodes. Mais tu as raison de souligner que leur boss reste quand même l'OSC...


L2-D2 a écrit:Et dans le même temps, la République continue de s'immiscer dans cette histoire, et les tensions se réveillent entre les différents escadrons (j'ai bien aimé le dialogue impliquant le leader des Ailes de Coruscant


Une véritable histoire d'amour est née sur Eriadu :transpire:


L2-D2 a écrit:Un transport de cristaux kyber ? Aie aie aie, Palpatine et l'Etoile Noire ne sont sans doute pas loin... :(


:whistle:

L2-D2 a écrit:Et j'ai cru que Mayla allait y passer dans ce Chapitre au vu de la séquence émotion au début de cette partie entre elle et Thodes mais ouf, ça n'a pas été le cas... du moins pour l'instant ? :sournois:



Il faut aussi développer les personnages sur la durée. Comme ça, quand viendra le temps d'en tuer un ou deux, ou plusieurs (ou aucun), ça fera bien plus mal :diable: (ou pas). La route est encore longue.
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 04 Juil 2018 - 20:09   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Hey ! La suite, les amis ! :hello:







Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 4)










Thodes et ses chasseurs se mirent en formation autour du transport. Des Fang tentèrent d'abattre leur propre vaisseau pour éviter que la République ne s'emparent des données, mais les Raiders réussirent à les repousser, abattant ceux qui s'approchaient de trop près. De toute façon, vu le nombre de Fang ayant été abattus, les Mandaloriens ne pouvaient plus espérer grand chose. Le Keldabe commençait à subir de lourds dommages.
Pour renforcer le dispositif, et enfoncer un peu plus le clou, un autre destroyer Providence, le Savior, sortit d'hyperespace et vint rajouter un autre barrage de feu au cuirassé assaillit.
Lorsque Thodes et ses pilotes rentrèrent dans le hangar ventral du Prospère, le Keldabe était parcouru de violentes explosions de tous bords. Ils entendirent un grondement sourd et de puissantes vibrations une fois pénétrés dans le hangar, indiquant le vaisseau avait fini par céder.

Thodes paniqua un instant quand il réalisa qu'il n'eut plus la main sur son chasseur. Il avait immédiatement compris que les rayons tracteurs du Prospère avaient pris le relais. Il se demanda l'espace d 'un instant si ce n'était pas un guet-apens, les Loyalistes s'emparant des données et profitant de l'occasion pour anéantir les Raiders.
Mais l'inquiétude de Thodes s'atténue en partie en voyant que le transport mandalorien était resté dans le hangar ventral du Venator, avec une section d'abordage composée de troopers en armure blanche, armes à la main, prêts à enfoncer le sas étanche, et que lui et ses pilotes étaient débarqués autre part, dans un hangar annexe, sans aucun comité d’accueil armé. Ils n'étaient pas considérés comme des ennemis.

Thodes ouvrit son cockpit et mit le pied à terre, comme ses camarades. Là, tous les pilotes, techniciens et soldats affectés aux hangars dorsaux les fixèrent des yeux. Instinctivement, les pilotes dans leurs combinaisons grises et leurs casques blancs laissèrent leur main glisser jusqu'à leur holster ou se trouvait un blaster. Les soldats virent leurs mains se crisper autour de leur fusil blaster. La tension était palpable.
Mais leur attention fut vite détournée quand toutes les radios de leurs casques et les enceintes du hangar annoncèrent « top action ».
Les portes du sas étanche volèrent en éclat, et la section d'abordage pénétra dans le vaisseau mandalorien capturé.
On n'entendit aucune sommation. Les détonations de blasters emplirent immédiatement l'air et d'ici, on put apercevoir le reflet d'éclairs bleu et jaunes, de la fumée et sentir de l'odeur d'ozone.

- Feu à volonté ! entendions dans les hauts parleurs du hangar reliés aux communications de la section. La voix était stressée, voir apeurée.
- Là, à droite !
- Abattez-les !
- Avancez ! Avancez !
- Tenez vos positions !
- Hommes à terre !
- AH ! Je suis touché !

Des explosions retentirent à l'intérieur du transport endommagé. Des corps furent éjectés hors de l'appareil tandis que des soldats, boitillant ou rampant, tentèrent de s'en extraire, blessés. Les colonnes pas encore rentrés, tentèrent de passer en marchant à moitié sur les corps et les blessés, au vu de l'étroitesse du sas, ralentissant leur progression et les exposant aux tirs ennemis.

- On subit de lourdes pertes 
- .. capitaine...
- Gardez .. y arriver...
- Un médecin !! Il me faut un médecin !
- On a besoin de renforts et d'une équipe médicale ! Tout de suite ! commanda une voix plus forte qui se distingua de la cohue.

Toutes les têtes de la République étaient tournées vers les combats. Des soldats affectés aux hangars, d’initiative, sans le moindre ordre, quittèrent leurs postes pour aller courir vers les coursives pour rejoindre l'équipe d'abordage, oubliant totalement les sept Séparatistes dans leur hangar.
La peur, la tension, l'empathie se lisait sur le visage du personnel restant.
Thodes et les siens suivirent aussi les événements avec attention, mais sans ressentir le même niveau de tension, et encore moins de la peur ou du chagrin. Cela ne restait que des soldats de la République qui mourraient, après tout.

Néanmoins, Thodes était tellement aspiré par le combat qui était en train de se livrer, qu'il ne vit pas les chasseurs de la République se poser non loin de là, et le pilote en combinaison grise et au casque blanc se diriger vers eux.

- Vous ! tonna une voix grave et peu amicale. Vous vous trouvez dans un croiseur de guerre de la République Galactique ! Vous n'avez rien à faire là ! Je vais vous foutre tous aux arrêts !
- Du calme, cow-boy, répondit Thodes en reportant son regard sur les combats en cours. On va s'en aller, on doit juste prendre connaissance des données et s'assurer que la République va pas se barrer avec, dans son coin.
- Vous ? Cette voix ! Vous êtes le Séparatiste que j'ai eu sur le canal ! Les Raiders n'ont rien à faire ici !
- On se calme, Dreis, répliqua Thodes en faisant exprès de donner son nom afin de lui faire comprendre qu'il savait qui il était. Thodes n'était vraiment pas le genre à laisser se faire marcher dessus.
Nous sommes là suite à un accord entre le général Kaizer et le général Fisto, continua Thodes d'une voix calme mais ennuyée. On est un peu comme chez nous le temps de notre présence, mais rassurez-vous je n'ai guère l'intention de m'attarder.

Dreis lui lança un regard de braise à l'évocation de son nom. Le leader des Ailes de Coruscant se sentait visiblement menacé à l'idée que la Confédération ait pu faire des recherches sur lui.

- Vous vous croyez malin, à faire vos petites recherches ? Mais je sais aussi qui vous êtes, Thodes d'Esseles. On a de belles fiches complètes sur vous.
- Visiblement pas, sinon vous sauriez que me gonfler pour rien, comme vous le faites, ne vous mènera nulle part, Dreis.

Les deux hommes se faisaient face à présent se regardant dans les yeux. Thodes était légèrement plus grand que Dreis, mais celui-ci était plus costaud, et plus âgé que lui.
Le pique envoyée avait fait ricaner ses camarades, qui se rapprochaient de lui, Mayla étant à sa droite prête à bondir.

- Vous êtes sans doute autorisez à vous poser ici, mais ne comptez pas sur moi pour vous faire la visite, fascistes de Séparatistes.
- Ne vous en faites pas, nous ne comptons pas faire le tour du proprio. Nous comptons rester dans ce hangar et nous connaissons parfaitement les lieux, pour les avoir vu une paire de fois, lorsqu'on se jetait dessus pour abattre les chasseurs qui en décollaient.

Dreis retenu son bras avant que celui-ci ne parte dans le visage de Thodes. Ce dernier était sûr d'avoir vu Mayla sourire de toutes ses dents à sa provocation macabre balancée au visage de Dreis. Typiquement le genre de pique violente et carnassière qu'elle adorait. Thodes se dit même qu'il n'était pas coutumier de ce genre de répartie avant d'avoir connu Mayla. La Twi'lek devait l'avoir influencé plus qu'il ne le croyait. Elle resta aux aguets, n'attendant qu'un signal ou un coup perdu pour se jeter dans la bagarre.

- Putain, ça vous fait rire ? Ces gens, vous les avez tués ! Un peu de respect, c'est trop vous demander ? répondit Dreis, outré.
- Merde, les gens meurent à la guerre ? La vache, ça va pas du tout ça. Faut tout arrêter. Ça va trop loin.

Des insultes furent lancées derrières Dreis. Les pilotes Loyalistes commencèrent à ne plus supporter les remarques sans-gêne de Thodes sur leurs camarades mort.

- Lors de notre rencontre sur Eriadu, quatre de mais hommes ont perdu la vie. Des gens bien, d'honneur. De bon soldats. J'ai dû expliquer à leurs femmes, à leurs enfants, à leurs mères qu'ils ne reverraient plus jamais leurs êtres chers. Ils valaient mieux que vous.
- Vous allez me faire chialer, Dreis. Arrêtez votre baratin moralisateur. C'est la guerre, d'accord ? Aujourd'hui on s'entraide, mais demain, quand tout sera redevenu normal, je n'hésiterais pas une seconde à vous tuer. A tous vous tuer sur le champ de bataille, rajouta t-il aux autres pilotes derrières. Et vous en ferez autant. C'est comme ça. Vous croyez être le seul à avoir perdu des hommes ? Des gens biens ? Regardez mon équipe. Nous sommes sept. Ça ne vous a pas frappé de voir que nous n'étions pas un escadron complet, ni sur Eriadu, ni maintenant ? Moi aussi mes camarades sont morts des mains de la République, et chaque jours nous faisons le maximum pour honorer leur sacrifice. Cinq familles ne reverront plus leurs êtres chers, parmi des millions d'autres chez nous aussi. Alors vos grands sermons vous pouvez vous les carrer où je pense Dreis. On pleurera quand on aura mis un terme à cette guerre. D'une manière ou d'une autre.

Dreis allait répondre et Mayla se jeter sur lui quand une voix résonna sur leur droite.

- Ça suffit !

Kit Fisto les contempla de ses grands yeux horizontaux, globuleux, de couleur noir. Il était habillé d'une traditionnelle bure marron Jedi, et de composant d'armure au niveau des avant-bras et des tibias. Ses appendices verdâtres pendaient derrière lui, tel de long cheveux. Son sabre laser pendait à la gauche de sa ceinture utilitaire. C'était la première fois que Thodes rencontrait en chair et en os le Jedi du Conseil.

- Ça suffit, répéta t-il d'une voix plus calme. Le commandant Thodes a raison, commandant Dreis. Il est inutile de tenir des sermons moralisateurs lorsque nous somme en guerre. Ça n'avance à rien. Nous devons plutôt conserver nos forces à faire en sorte que ce conflit cesse.

Dreis parut vexé, mais se tut et se mit au garde à vous.

- Messieurs, vous étiez tellement occupés à vous écharper que vous n'avez même pas remarqué que nos troupes avaient mis la main sur les données. Elles viennent d'être extraites des consoles du cockpit. Fort heureusement, nos neutraliseurs ioniques ont empêché les soldats des systèmes neutres d'effacer toutes données.
- Soldats des systèmes neutres ? souligna Thodes. Donc ce n'était pas les Mandaloriens ?
- La totalité de l'équipage étaient des non-mandaloriens. Télosiens, Corelliens, Hapesiens, Toydariens et d'autres. Mais l'implication mandalorienne est prouvée, non seulement par les vaisseaux et les chasseurs mandaloriens, mais aussi parce que le chef de la sécurité à bord de ce transport était bel et bien un authentique Mando'ade.

Thodes poussa un grognement.

- Alors c'est bien ce que nous craignions. Les Mandaloriens ne sont pas seuls, ils reçoivent un soutien massif des systèmes neutres, conclu morosement Dreis en suivant Fisto dans les entrailles du vaisseau.
- Nous suspections depuis longtemps que ce soit le cas, commandant. Les Mandaloriens sont encore en pleine guerre civile entre les deux ailes de la Death Watch. Il y avait peu de chance qu'ils aient pu développer autant de moyens sans une aide plus importante.
- Et sans un homme capable de fédérer autant de peuples différents et de les pousser à la guerre, alors que les systèmes neutres étaient résolument pacifiques … remarqua Thodes.

Fisto se tourna vers lui, et son regard témoigna des mêmes préoccupations, voir d'une réelle inquiétude.

- En effet.

Le groupe pris plusieurs dédales de coursives et un ascenseur. Les portes qui s'ouvraient donnaient accès à une salle de conférence tactique, avec une holo-table de projection circulaire en son centre. Seules les lumières incrustées dans les murs de métal sombre et froid, typiques de l'architecture militaire de la République, éclairaient la salle.
Le Nautolan se retourna.

- Commandant Dreis, vous avez quartier libre. Faite l'appel, puis vous et vos hommes profitez de ce répit pour vous reposer, on aura besoin de vous plus tard.

Dreis regarda les sept Raiders déjà entrés dans la salle de conférence. Puis son regard revint sur le Jedi.

- Mais, général, ne serait-il … ?
- N'ayez crainte, commandant, tout est déjà organisé, le coupa Fisto. Ces pilotes ne me feront pas de mal, et si c'était le cas ils se condamneraient à une mort certaine, au cœur de ce destroyer, soit de mon sabre, soit de vos blasters.

Mine de rien, Kit Fisto venait de rappeler les règles et de souligner qui était le dominant, ici. La joute verbale de tout à l'heure, sagement interrompue en faveur de Thodes par Fisto, n'était qu'une couche de vernis. Fisto, en homme diplomate et avisé avait attendu que les esprits se détendent, pour asséner le rappel d'autorité au moment où on s'y attendait le moins. Thodes souligna la férocité du Jedi. Peu importe avec qui Thodes teindrait tête, pour Fisto, le patron dans ce vaisseau, c'était lui.

Dreis salua le général Fisto et tourna les talons, laissant les portes se refermer derrières le Jedi.

- Bon, messieurs. Conformément à l'accord passé avec le général Kaizer, je vais découvrir les données récoltées en même temps que vous sur cette console. Votre Chef de l’État assistera à la conférence en même temps que nous.


Fisto pianota sur la console et attendit quelques secondes que la communication se fasse. Celle-ci passerait inévitablement sur le réseau militaire séparatiste via les Shadowfeed.
Visiblement, Rainar devait être aux aguets, attendant ce coup de fil devant sa console personnelle, car il répondit quasiment immédiatement.

- Général Fisto ! J'attendais votre appel. Pilotes, rajouta-il à l'égard des Raiders, avec une once de soulagement dans le regard.
- Monsieur le Chef de l’État, répondit Fisto, je vous déclare que la mission est une réussite. Le transport a été intercepté avec succès ainsi que sa cargaison de cristaux kyber. La moitié de la prise reviendra à la CSI, comme convenu.
- Je n'ai que faire des cristaux, répondit Rainar d'un geste de la main. Je veux des informations sur le responsable de tout ceci.
- Toutes les données des docks, au sol, furent effacées avant que nos équipes n'aient eu le temps de mettre la main dessus, malheureusement, mais nous possédons les données du transport, qu'il n'a pas eu le temps d'effacer avant que nos armes ioniques ne le mette hors d'état de nuire, répondit Fisto.

Ce dernier n'attendit aucune réponse, activant l'holo-table. Les données récoltées s'affichèrent. Il s'agissait d’itinéraires enregistrés dans le transport, du poids du chargement du vaisseau, des lieux de récoltes, des différentes bases de transit où le transport pouvait se rendre. Il y avait aussi un rapport circonstancié sur les difficultés rencontrées lors des récoltes, et sur tous autres événements rencontrés par le vaisseau. Sans surprise, l'embuscade Républicano-Confédérée y était retranscrite. Les données indiquèrent même que le message d'alerte avait réussi à être envoyé.

- Ils sont au courant que nous avons attaqué leurs docks sur Shola, souligna Fisto.
- Ils ont pris leurs cristaux sur Ilum et Jedha pour ce qui est de ce transport. Ce ne sont pas deux mondes Jedi ? demanda Rainar.
- C'étaient deux mondes Jedi, précisa Fisto. Depuis que la République a été chassée de la Bordure Extérieure, nous n'avons plus accès à nos temples dans la Bordure. Nous avons dû tous les évacuer … enfin ceux qui n'ont pas été détruits, rajouta-t-il sur un ton se voulant le moins accusateur possible. Et vu que la CSI n'a pas de faction sensible à la Force dans ses rangs, ils ne revêt aucune importance pour vous. Ils ont dû tomber dans l'oubli.
- Visiblement, ils sont encore en tête de certaines personnes, intervint Drankar. Il y a d'autres mondes de cités, paumés dans la Bordure. C'est quoi ?
- D'autres mondes pouvant fournir des cristaux kyber, répondit Fisto.
- Les cristaux kyber sont des sources d'énergie pour les sabres lasers. Mais aucune avancée scientifique n'a réussi à canaliser cette énergie pour autre chose. De plus le caractère fossile de cette énergie, tenant aux cristaux, n'est pas franchement rentable, se permit d'intervenir à son tour Antius.
- Vous avez raison, capitaine, répondit Rainar. Ce qui veut dire que les travaux de Krennic sont bel et bien tombés entre leurs mains. Il n'en fallait pas plus pour entériner la connexion de tout ceci avec la République.

Rainar avait dit ceci sans aucune animosité, ni accusation. Les deux camps s'étaient fait berner dans cette affaire.

- Mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'effectivement vous nous aviez dit que Krennic bossait sur cette source d'énergie avec ses ingénieurs. Mais avait-il réussi à canaliser l’énergie, comme le voulait le référentiel donné par Palpatine ? demanda Rainar à Fisto.
- Non, le projet était loin d'être viable, répondit Fisto.
- Dans ce cas, pourquoi commencer aussi ardûment la collecte des cristaux ?

La question de Rainar posa un froid sur la table. Thodes regarda Antius, et il vit dans ses yeux la même peur que lui.

Fisto, lui, réagit plus étrangement. Il ne ressentit pas de la peur, mais un malaise, une gêne.

- Fisto, intima Thodes.
- Il se pourrait que l'un des ingénieurs clé dans la compréhension et l'utilisation de cette énergie, Galen Erso, ait mystérieusement disparu peu avant l'arrestation de Krennic, finit-il par dire.
- Vous voulez dire … que l'homme pouvant faire fonctionner cette engin de mort est dans la nature ? interrogea Rainar, les yeux exorbités.
- Oui.
- Ce Erso était de mèche avec Palpatine et il vous a échappé !? s'étrangla désormais Rainar.
- Si je peux me permettre, répondit Fisto, je doute fortement qu'Erso agisse de bon cœur. Krennic nous a affirmé qu'il s'agissait d'un ingénieur réputé mais pacifiste, qui travaillait sur cette énergie à des fins civiles. Krennic n'avait même pas pu encore le recruter tant il éprouvait une aversion pour la recherche militaire. Lors de notre perquisition à son domicile, lui et sa famille n'étaient plus là, mais leur appartement présentait des traces évidentes de lutte.
- Ils ont donc été enlevés ?
- Sans aucun doute.
- La participation volontaire ou non de Erso à cette folie ne change rien à la situation. Palpatine a ce qu'il faut pour créer son engin.
- Pas forcément, répliqua Fisto. Il est plus que probable qu'il ait profité du chaos de la guerre pour collecter les kyber en avance, sachant qu'une fois le conflit finit, ses actes seraient sans doute beaucoup plus surveillés, sans un front pour distraire les deux camps. La fin de la guerre se fait sentir, et le dégel des relations diplomatiques entre la CSI et la République ne fait qu’accélérer la tendance. Tout le monde en a ras le bol de ce massacre, il reste peu de temps à Palpatine pour son projet et sa vengeance. Il prend les devants si vous voulez mon avis.
De plus, Erso était le spécialiste de l'énergie kyber, mais cette station spatiale aussi grande qu'une lune nécessite une véritable révolution technologique à tous les niveaux. Propulsion, simulation de gravité, distribution d'énergie, systèmes défensifs et offensifs … il n'a plus les ingénieurs pour avancer sur ces autres aspects. Il ne faut pas dramatiser la situation plus qu'elle ne l'est déjà.
- Qu'il ait les moyens de faire ou non cette arme n'a pas d'importance, finit par s'insérer dans la conversation Thodes. Nous devons la détruire et stopper Palpatine, point. On verra où ils en sont une fois qu'on sera devant. Pour le moment, nous devrions étudier les itinéraires enregistrés dans ce transport pour voir ou devait être livré les cristaux. Et voir si on peut identifier le lieu où se trouve le chantier.
- Vous avez raison, commandant, conclut Fisto. Alors voyons ça. Ah ! Les cristaux devaient être livrés sur Krownest.
- Krownest ? Ce monde est dans la sphère d'influence mandalorienne ! s'exclama Mayla.
- Justement, répondit Rainar. Krownest est trop proche de Mandalore, c'est trop exposé pour y cacher un chantier aussi géant que la taille d'une lune. Krownest doit avoir un autre rôle.
- Je suis d'accord, acquiesça Fisto. Il doit s'agir du lieu de recherches de Erso sur les cristaux kyber. D'où leur stockage là-bas. Krownest est peu peuplée est suffisamment discrète pour y cacher une base secrète de recherche scientifique.
- Alors nous revenons au point de départ. Ce transport ne nous dira pas où trouver la structure, se plaignit Kaylin.
- Peut-être que si, répondit Thodes en étudiant les données. Je pars du principe que, peu importe les moyens des 1500 systèmes neutres, ils restent limités tout comme les territoires qu'ils peuvent utiliser. Il doit y avoir un roulement dans l'utilisation de ces transports. Pourquoi les cantonnés aux cristaux kyber, alors que leur déguisement civil leur permet de convoyer des matières tel que du duracier, de l’électronique, des rivets... bref ce genre de choses ?
Ce genre de chose qui, lui, n'ira pas dans un lieu de stockage, mais directement sur le chantier pour l'alimenter. Il nous faut juste …

Thodes passa le doigt rapidement sur l'historique des trajets enregistrés et regarda dans les favoris celui qui revint le plus souvent avec les critères qu'il recherchait.

- Là !! s'exclama t-il en pointant du doigt une ligne de coordonnées.
- Mais … il n'y a rien, constata Rainar. Même pas un monde ou une lune. Juste …
- L'espace, oui ! répondit Thodes. Quoi de mieux pour dissimuler un chantier sous vide qu'un emplacement navigable vide le long d'une voie hyperspatiale paumé, sans rien autour ? Personne ne s'arrête à des coordonnées sauvages au milieu d'une voie navigable, à part les pirates, les contrebandiers ou les chasseurs de primes pour y planquer des vaisseaux, des bases ou de stations. Si vous prenez la même tactique, mais sans que personne n'y ait installé quoique ce soit qui puisse attirer la pègre, vous êtes introuvable. Personne ne le ferait loin des planques de la pègre, car loin des routes commerciales ça n'a aucun intérêt, à part planquer quelque chose qui ne doit pas être trouvé.

Il pianota de ses doigts le long de la console de l'holo-table pour situer le lieu des coordonnées.
Un résultat sortit.

- Et voilà ! fanfaronna Thodes. Un point paumé situé à l'exact milieu entre Maridun et Moraband. Loin de toutes les voies hyperspatiales principales et même secondaires, et non loin de Mandalore et Telos. Et en territoire ni Séparatiste, ni Loyaliste. Je paris ma solde entière que nous avons trouvé notre chantier secret.
- Moraband, anciennement Korriban, le monde originel des Sith … murmura Fisto. Le Côté Obscur y est très fort à cet endroit.
- Si Palpatine est bien derrière tout ça, cela ne m'étonne pas que le monde originel de sa secte gravite dans son environnement, rajouta Rainar.
- Très bien. Quand pouvez-vous intervenir ? finit par demander Fisto.

Rainar détourna le regard vers ses chaussures, visiblement gêné.

- Monsieur le Chef de l’État ? s'impatienta Fisto.
- Il se trouve que je n'ai pas eu loisir de fixer une nouvelle séance. Le Parlement est en ébullition à cause de la posture à adopter quant aux pourparlers de paix avec la République. Convoquer une session d'urgence pour ce problème secondaire aux yeux du Parlement, alors que la question des pourparlers est en cours, est improbable, en plus d'être un suicide politique.
- Un suicide politique ? répéta sidéré Fisto. Une armée qui grandit dans vos frontières, une station destructrice de planète en cours de construction, voilà qui me semble suicidaire, et pas politiquement en l’occurrence. Vous êtes en train de me dire que, malgré nos découvertes, vous ne pouvez pas agir ?
- Général, commander une opération clandestine avec deux destroyers sans attirer les yeux du Parlement est une chose, mais nous parlons d'une attaque massive contre une station spatiale, contre une flotte de guerre et contre Mandalore. Tout ceci nécessite plusieurs flottes Séparatistes, et je ne pourrais mobiliser autant de forces derrière le dos du Parlement contre un adversaire avec qui nous ne sommes pas en guerre. Je dois avoir leur aval cette fois.
- Mais nous n'avons pas le temps ! s'exclama Fisto. Les neutralistes ont lancé un appel de détresse sur Shola. Ils savent déjà que la position de leur station est potentiellement compromise. Nous ne pouvons plus attendre, nous devons agir !
- Je comprends, général. Écoutez, les membres du Parlement ont assez réfléchi à la question des pourparlers. Je convoquerais la session extraordinaire demain pour régler cette question, et en même temps exhorter le Parlement à rentrer en guerre contre les 1500 systèmes. Vous pouvez attendre un jour de plus ?
- Oui, mais pas plus. Entendons nous-bien, monsieur le Chef de l’État, la menace que représente Palpatine et cette station de combat est la préoccupation numéro un du Conseil Jedi, au point de reléguer la guerre au second plan. Si cette monstruosité est activée, nos deux factions sont vouées à la mort de toute manière. Nous allons monter une importante flotte de combat, et nous attaquerons l'emplacement désigné de la station, en dehors de vos territoires, au maximum demain après votre session, avec ou sans vous.
- Cet emplacement est peut-être hors de notre espace, mais vous ne pouvez pas le rejoindre sans traverser l'espace Séparatiste.
- Nous recommencerons alors ce subterfuge.
- Une flotte entière ? Allons donc, vous n'y pensez pas ! Il ne s'agit pas d'un seul vaisseau de guerre cette fois, ce serait toute la Confédération que je menacerai en tolérant cela.
- Pas si votre Parlement nous rejoint dans ce combat.
- Et si ce n'est pas le cas ?
- Alors restez les bras croisés, monsieur le Chef de l’État, mais je ne laisserais pas des considérations politiques mettre en danger toute vie dans la galaxie. J'attaquerais cette position, avec ou sans votre flotte à nos côtés, et j'affronterais votre flotte en plus de celle de nos ennemis s'il le faut pour atteindre la station.

Rainar soupira bruyamment.

- Je vous comprends, et je vous soutien. Fut un temps où j'aurais arborer cet esprit « va t-en guerre » sans me soucier de quelconque sénateur pour faire ce qui est juste. Ma condition me pèse parfois. Je ne peux vous garantir que la Marine Confédérée sera de la partie mais je ferais tout mon pouvoir pour. Je convoquerais la session pour demain à la première heure. Je vais organiser le dégagement de la voie libre utilisable par votre flotte avec l'OSC. Je ferais retarder la remise sous surveillance de la voie pour vous laisser le temps d'atteindre le site en cas de refus de mon Parlement, mais une fois cela fait, je nierais toute participation et votre flotte se retrouvera en territoire ennemi.
- Je vous remercie pour votre coopération. Je sais qu'elle n'est pas légale et je sais que vous consentez beaucoup. Mais une fois cette menace écartée, votre camp et le mien pourront véritablement aborder la question de la paix sous de meilleurs auspices. Nous le faisons pour nos enfants à tous cette fois.
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Messagepar L2-D2 » Jeu 05 Juil 2018 - 6:29   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Lu !

Toujours aussi prenant ! On sent une véritable tension entre Thodes et Dreis, et je doute que ça finisse bien pour l'un ou pour l'autre dans les Chapitres à venir... Et on en apprend finalement beaucoup dans ce Chapitre. Nouvel objectif, renouvellement de l'alliance entre les Séparatistes et la République (je crains que tout cela ne se retourne contre Rainar à un moment ou à un autre, il fait un peu trop de cachotteries à son Parlement...), mention de Galen Erso ( :oui: )... Ta fic s'inscrit totalement dans l'Univers Officiel (comme la précédente, en fait !), entre les références à ce personnage et la planète Morraband, et c'est vraiment très bien fait.

Rien à redire. Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Dim 08 Juil 2018 - 13:06   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Lu !

Toujours aussi prenant ! On sent une véritable tension entre Thodes et Dreis, et je doute que ça finisse bien pour l'un ou pour l'autre dans les Chapitres à venir... Et on en apprend finalement beaucoup dans ce Chapitre. Nouvel objectif, renouvellement de l'alliance entre les Séparatistes et la République (je crains que tout cela ne se retourne contre Rainar à un moment ou à un autre, il fait un peu trop de cachotteries à son Parlement...), mention de Galen Erso ( :oui: )... Ta fic s'inscrit totalement dans l'Univers Officiel (comme la précédente, en fait !), entre les références à ce personnage et la planète Morraband, et c'est vraiment très bien fait.

Rien à redire. Vivement la suite ! :oui:



Merci beaucoup ! Oui en dehors de ma fic, j'essaye de rester au maximum dans la canon, même quand on part sur de l'Infinities.
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 11 Juil 2018 - 13:14   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Aujourd'hui se joue le destin de la galaxie, de la paix. Rainar doit affronter son Parlement et les convaincre qu'un ennemi plus dangereux que la République est bientôt prêt à frapper. Publication un poil plus courte que d'habitude pour une raison de bon aménagement cohérente des futures publications.






Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 5)
















Rainar retenait son souffle. Il pensait l'affaire entendue, au vu des derniers débats publics. Pourtant, les joutes verbales d'avant le vote avait remis en cause toute sa confiance. C'était le moment, celui qui allait tout définir.

- Conformément aux lois des Systèmes Indépendants définies par nos articles de Sécession, un vote à voix portée est nécessaire pour ce vote, résonna la voix de Rainar dans l'ensemble de la cathédrale. Que tous les humbles représentants qui désirent ouvrir des négociations de paix avec la République Galactique disent « Ai ».

D’innombrables voix levèrent le poing en scandant le mot d'acceptation. L'analyseur de votes sur la console du Président du Parlement afficha le résultat sur la console de Rainar. Il afficha un score de près 45%. Moins de la moitié du Parlement était donc favorable à la paix avec la République.
Rainar rageait au plus haut point en haut de son pupitre. Il n'y a pas si longtemps, il aurait tout donné pour que le Parlement rejette cette offre et vote en faveur de la guerre, afin d'en finir avec ce conflit, sans aucune République à l'horizon. Il était, et demeurait, persuadé que la paix ne serait durable et solide que dans la réconciliation, réconciliation qui ne pourrait avoir lieu que si un camp disparaissait. Mais c'était avant. Avant de découvrir qu'une armée dernier cri, commandée par les Mandaloriens, manipulée par Palpatine grandissait à l'intérieur de son territoire. Avant d'apprendre l'existence d'une station de combat potentiellement capable d'anéantir des planètes et pouvant décimer la totalité de la flotte Séparatiste. Si la Confédération refusait la paix avec la République, cette dernière ne bougerait pas le petit doigt contre les neutralistes, préférant prioriser la guerre contre les Loyalistes. Au final, la République ne pourra pas gérer seule l'arme et l'armée neutraliste, et les Séparatistes se retrouveront divisés sur deux fronts meurtriers. Cela sonnerait à coup sûr la fin de la Confédération des Systèmes Indépendants. Le seul espoir de Rainar résidait dans le fait que certains sénateurs se soient abstenus, les votes fonctionnant à la majorité relative, le « oui » pourrait encore l'emporter.

- Je demande maintenant aux opposants à l'ouverture de négociation de paix avec la République Galactique de s'exprimer.

Un « Né » retentissant s'exprima. Rainar vit sans surprise les corporations voter contre la paix, mais il fut bien plus surpris de voir plusieurs de ses alliés, comme Drant, Seviss ou Zayek rejoindre le camp du « non ».
Malheureusement, aucun sénateur ne s'abstint de voter. Le résultat de 55% fut sans appel. La CSI refusait la demande de pourparler de paix de la République.
Rainar prit appui de ses deux mains sur le pupitre, et lutta de toutes ses forces pour ne pas baisser la tête d'abattement, ou hurler des insultes aux sénateurs.

- A 55% contre 45%, le Parlement Séparatiste refuse l'offre de paix de la République. La guerre continuera dans l'exacte intensité et dans les objectifs fixés avant ce vote, annonça Hoknarhes, sénateur de Brentaal IV et Président du Parlement. Son ton était d'un calme et d'un neutre absolu, digne du rôle d'arbitre de mêlé qu'on lui avait confié, mais Rainar savait pertinemment que Hoknarhes et le peuple brentaalien étaient favorable à la paix, Brentaal IV, tout comme Esseles étant un bastion Séparatiste du Noyau enclavé et assiégé par la République.

Des jurons sonnèrent de tous bords, et des exclamations retentirent, entrecoupés de rugissements de joie des sénateurs favorables à la guerre.

- On dirait que vous avez eu ce que vous vouliez, murmura Elconse derrière son dos, mais vous ne semblez pas satisfait de la tournure des événements.
- Non, et vous savez très bien pourquoi, Dria. Certaines choses ont changé. Tout a changé en fait.
- Si vous croyez à ce mythe de station spatiale destructrice de monde, pourquoi ne pas leur en parler ?
- Pourquoi ? Sérieusement Dria ? Par où je commence ? Le sauvetage de la République sur Aquaris ? L'alliance secrète ? Ou préférez-vous le moment où j'ai fait stationner un vaisseau de guerre Loyaliste derrière nos lignes pour une attaque non autorisée conjointe ?
- Dis comme ça …
- Si le Parlement avait accepté l'offre de pourparler et la trêve, j'aurais pu amener ce sujet sans me dévoiler. Mais maintenant que la CSI vient de faire vœux d'anéantir la République envers et contre tous, il m'est totalement impossible d'aborder ce sujet.
- Sauf votre respect monsieur, si une future station spatiale menace de détruire votre monde, mon monde et d'autres mondes, vous avez l'obligation d'essayer. C'est ça où l'anéantissement. Que restera t-il ? C'est tout qui se joue là.

Rainar pensait aux paroles d'Elconse. Sa jeune assistante Falleen avait raison, comme toujours. Cette femme n'était pas qu'une assistante, c'était une boussole morale et un don de la Force. Il devait essayer.

- Et vous savez tout comme moi que les forces de la République n'arriveront pas à détruire cette station derrière nos lignes sans notre soutien. C'est l'échec assuré. La Marine Confédérée doit les aider.
- C'est bon, Dria, lui répondit-il avec douceur en mettant une main entre lui et elle. Je vais essayer, vous m'avez convaincu.

La jeune Falleen lui fit un sourire compatissant pour l'encourager.
Rainar fit un geste de la main à Hoknarhes, et l'humain trentenaire aux cheveux blonds et au visage doux s'adressa à l'assemblée.

- Chers confrères, Kade Rainar, Chef de l’État de la Confédération des Systèmes Indépendants, annonça le brentaalien dans l'amplificateur vocal.

Le silence remplaça immédiatement les caquètements des sénateurs, leurs têtes étant toutes tournées vers l'esselien aux cheveux mi-longs plaqués et coiffés, et au bouc soigneusement taillé. Seul son regard et ses cheveux grisonnants sur les tempes témoignaient de sa fatigue et de ses soucis.

- Membres du Parlement Séparatiste, vous venez aujourd'hui de repousser les avances de la République afin d'établir une trêve en vue de pourparlers de paix.

L'utilisation du verbe « repousser » était volontaire afin que le Parlement prenne acte de la véritable portée de leur vote.

- Je ne peux que comprendre votre choix et je le respecte. Nous n'avons jamais été aussi près d'une victoire et je suis persuadé que viendra bientôt le jour où cette guerre prendra fin, sur une galaxie libérée et protégée par notre glorieuse Confédération.

Des applaudissements retentirent de tous les bords, alliés ou adversaires de Rainar.

- Et par ce choix, je prends bien conscience que nous rentrons dans la dernière ligne droite. Les Régions d'Expansion sont sécurisées et la Bordure Médiane sera bientôt tombée. Commencera alors la dernière campagne allant de la Bordure Intérieure au Noyau, libérant les planètes définitivement du joug de cette République corrompue et impotente.

Nouvelle vague d'applaudissements, accompagnée de cris de joie venant des partisans du « non ».

- Cependant, tout cela ne servira à rien.

D'un coup le silence retomba sur la salle avec une vitesse proche du surnaturel. Certains sénateurs échangèrent des regards interrogateurs, et quelques autres murmurèrent avec leurs assistants.

- Sénateurs de la Confédération, pas plus tard qu'hier une opération militaire a été menée sur la lointaine planète de Shola dans la Bordure Extérieure contre la faction responsable des assauts que nous avions subit sur nos bases arrières.

Rainar resta simple et ne donna pas plus d'informations sur les acteurs de cette attaque, en tout cas il n'était pas question de mentionner la République afin d'éviter une inculpation pour haute trahison.

- Et par quelle autorité ? demanda la Sénatrice Atell.
- La mienne, répondit Rainar sans se débiner.
- La vôtre ? Nous ne sommes pas en guerre contre Shola ! répondit le Comte Garrey. C'est illégal.
- Shola est un monde inhabité, sans aucune souveraineté, répondit Rainar en balayant d'un geste de la main l'intervention du Comte.
- Alors pourquoi intervenir là-bas ? questionna la sénatrice Makari, de Néo-Bornalex.
- J'allais vous l'expliquer. L'OSC a réussi à tracer les mouvements de ces ennemis de l'ombre. Nos investigations nous ont mené à divers endroits. Mais surtout nous connaissons maintenant l'identité de notre agresseur. Il s'agit des 1500 systèmes du Conseil Neutre. Ces derniers sont pilotés par les Mandaloriens.

L'incompréhension totale gagna les sénateurs qui se mirent à parler entre eux en se posant mille questions.

- Il n'y a pas si longtemps, ces agresseurs étaient une sorte de croque-mitaine de l'ombre et maintenant vous avancez connaître leur identité, cracha Atell. Vous avez des preuves je suppose.
- Je me doutais que vous en demanderiez, lui répondit Rainar. Et vous avez raison. Saviez-vous que notre flotte d'Aquaris avait été anéantie ?
- En effet, mais les rapports post-bataille disponibles étaient des plus lapidaires, déplora le sénateur Gale.
- En effet, et ce suite à une entente avec l'OSC, répliqua Rainar. Voilà ce qui s'est passé sur Aquaris.

Rainar diffusa les holo-enregistrements de bataille extrait de l'Abnegator, en ayant pris soin d'occulter l'intervention de la République. L'énorme cuirassé mandalorien apparut sur l'holo.

- Comme vous pouvez le voir nous avons été victimes d'un assaut de la part d'un ennemi inconnu, qui se trouve ne pas être la République, nous en avons eu la confirmation, avec ce vaisseau de type mandalorien.
- Comment savez-vous que le vaisseau est mandalorien ? demanda Zayek.
- Nos experts de l'OSC ont étudié l'architecture et les débris. La structure repose sur une architecture totalement mandalorienne et il se trouve que le blindage est composé à plus de soixante pour cent de bes'kar pur, métal que l'on ne trouve et que l'on ne peut raffiner que sur les mondes mandaloriens.
- Comment s'est finit cette attaque ? demanda Koumbo d'Ithor.
- Des renforts des flottes Séparatistes locales sont intervenus juste à temps pour inverser la tendance, mentit Rainar.
- Comment être sûr que le bes'kar n'a pas été synthétisé ailleurs ?
- Comment avez-vous prouvé l'implication des 1500 systèmes neutres dans cette attaque ?
- Vous citez beaucoup l'OSC, mais l'OSC ne diffuse pas ses documents, ni ces sources, ce qui est bien pratique. Comment vous faire confiance ? Le secret occulte toute transparence ! Qui nous dit que tout n'est pas inventé de toute pièce ?

Les questions s'enchaînèrent les unes après les autres, mais toutes avaient en commun un facteur : elles ne représentaient aucun intérêt. Celles-ci avaient surtout pour but de mettre à mal la théorie de Rainar afin de reléguer au rang de secondaire la menace pour donner bonne conscience au Parlement qui refusait d'intervenir sur ce dossier, préférant se concentrer sur la chute du Noyau.
Rainar était en train de perdre espoir jusqu'à qu'une prise parole attire son attention.

- Cela ne nous explique toujours pas pourquoi vous êtes intervenu sur Shola, intervint Drant.

Trop content de revenir sur des sujets plus concrets et fructueux, tout en remerciant son ami mille fois pour cette question, Rainar répondit dans la foulée avec empressement.

- Nos services secrets ont réussi à tracer les opérations des systèmes neutres, et il ressort que ces derniers ont, dans le plus grand secret, commencé la récolte de cristaux énergétiques kyber sur les anciens mondes Jedi, avant de les faire passer en transit sur Shola. Nos agents ont suivi cette piste et se sont rendus compte que les systèmes neutres avaient dépêché des forces militaires dans un port de transit illégal sur la planète afin d'orienter les cargaisons vers d'autres destinations.
- Et pouvez-vous nous donner un rapport et des documents de travail permettant de retracer la source de ces informations ? continua Drant.

Et avouer que l'OSC à bon dos et qu'elle n'a rien à voir là-dedans ? Citer que la source en question sont les Renseignements de la République ?

- Malheureusement non, Sénateur. Cette affaire étant encore en cours, nos sources et rapports sont sous le secret-défense.
- Bah tiens ! reprit la cohue
- Il a bon dos votre « secret-défense » !!
- Des inventions de toute pièce je vous dis !
- Silence ! intima Hoknarhes. Si vous avez des questions posez-les mais tenez-vous en évitant ce genre de divagations inutiles.
- Vous citez les cristaux kyber, revint à la charge Drant qui semblait s’intéresser au dossier et avoir à cœur d'au moins le développer devant le Parlement. Étant représentant des Quarren et Mon Calamari, et étant un industriel des docks de Pammant, je sais de quoi il s'agit et du potentiel énergétique incroyable de ces cristaux. Mais cela reste du domaine de la théorie et de la très haute recherche scientifique. Pourquoi les neutralistes voudraient les exploiter ?

C'était le moment. Le moment de fracture. Rainar devait faire prendre conscience de la gravité de la situation, sans pour autant dévoiler la multitude de sources qu'il avait utilisé pour reconstituer le puzzle. Sans les complots de Dooku/Sidious, le témoignage de Poggle, et surtout les résultats des enquêtes des Renseignements de la République en appuie, il serait quasiment impossible à Rainar de faire croire au projet démentiel de Palpatine et d'apporter des réponses précise. Pourtant c'était l'ultime prestation. La seule qui vaille depuis qu'il était Chef de l’État. Il se devait d'essayer.

Reste clair, simple mais évasif sur les détails.

- Il se trouve que ces cristaux sont utilisés dans le cadre d'un projet secret autrefois sous l'égide de la République, visant à construire une station spatiale pouvant détruire une planète entière.

Drant vit ses yeux s'ouvrir de manière exorbitante. De nombreux murmures parcoururent toute l'assemblée, avec une frénésie totalement inédite.

- Voilà autre chose ! Détruire une planète ? C'est n'importe quoi, se moqua Garrey.
- Fermez-là, Garrey, cria littéralement Drant. La République et les Séparatistes n'ont cessé de jouer à la course à l'armement, visant à créer des armes de destruction massive toutes plus horribles les unes que les autres, et ces idées de stations spatiales destructrices de planètes étaient revenues plusieurs fois dans le monde industriel militaire.

Il se retourna vers Rainar.

- Vous dites que ce projet se serait développé sous la République. Comment est-il arrivé entre les mains des neutralistes ?

Rainar repris une grande bouchée d'oxygène. Cette horrible épreuve ne voulait pas s'arrêter.

- Ce n'était pas vraiment le projet de la République.

Drant penchait la tête sur le côté pour exprimer son intérêt.

- C'était surtout le projet de Sheev Palpatine, alias Dark Sidious. Les neutralistes ont continué son œuvre secrète diabolique quand il les a rejoints. Palpatine est derrière les 1500 systèmes neutres. Il est l'instigateur de ces attaques.

Cette fois les murmures disparurent. Les sénateurs brandirent tous des poings de rage, hurlant, insultant sans plus se cacher le Chef de l’État ou leurs propres collègues. Palpatine était devenu l'incarnation du mal absolu, et malgré sa disparition, les Séparatistes continuaient à le craindre plus que la mort elle-même. Telle une autruche, les sénateurs avaient gommé de leur esprit cet épouvantail bien trop horrible à affronter de face. L'idée du retour de Palpatine dans la course, couplé d'un projet de station destructrice de planète rendait cette menace bien plus crédible et possible. Mais cela mettait aussi les sénateurs devant un danger, un défi qu'aucun d'entre-eux ne pouvait relever. Palpatine était encore vainqueur sur eux dans leurs esprits. Le réflexe était d'aussitôt de réfuter cette théorie, de l'éloigner le plus loin possible d'eux, telle la peste. Car tant qu'elle n'existait pas, le danger d'un Palpatine de retour n'existait pas non plus. Rainar ne s'était jamais fait insulter et dégrader avec autant d'acharnement et d'unanimité qu'en ce jour. Ses opposant vociféraient en buvant du petit lait. Ses alliés étaient têtes baissées ou muets, quand ils ne manifestaient pas eux aussi leur indignation.

- Palpatine … continua comme si de rien n'était Drant. Si ce que vous dites est vrai, nous faisons fasse à la plus grande menace que la galaxie n'ait jamais vu.
- Nous sommes d'accord, reprit Rainar avec un espoir fou. C'est pour cela, chers membres du Parlement que nous devons immédiatement déclarer la guerre aux 1500 systèmes neutres pour mettre fin à cette folie et protéger nos mondes. Tous les mondes de la galaxie.
- Pourquoi immédiatement ?
- Car nous avons un emplacement pour la station spatiale. Nous savons où elle se trouve, quelque part entre Moraband et Maridun. Elle est encore vulnérable, en construction. Nous pouvons la frapper, nous possédons les coordonnées exactes. Si nous attendons plus longtemps, ils la déplaceront et il sera trop tard.

De nouvelles séries de questions assaillit Rainar, au milieu de demandes de démission, de quolibets et d'indignations.

- Avez-vous une quelconque preuve que vous puissiez exposer à cette assemblée sur l'existence d'une telle station et pour étayer vos affirmations sur l'implication de Palpatine ? demanda Drant presque en suppliant Rainar.
- Pas que je puisse présenter maintenant, mais vous devez absolument me croire ! Vous devez réagir ! Il s'agit de la survie de la CSI ! De la galaxie, par la Force !! C'est votre devoir à tous !
- A la question du Chef de l’État : désirez-vous que la Confédération des Systèmes Indépendants déclare officiellement la guerre au Conseil des Systèmes Neutres ? demanda Hoknarhes.
- Je suis désolé, monsieur le Chef de l’État, se permit de répondre Drant malgré le vote. Mais je suis sûr que des preuves tangibles de vos dires sauraient entraîner une réaction appropriée de cette assemblée. Je vous souhaite que vous nous les rameniez au plus vite afin de reparler de cette menace.

Rainar eut la conviction que ce n'était pas seulement de la politesse politicienne. Drant croyait réellement Rainar et avait saisi la peur qu'il ressentait.

- Mais sans cette preuve qui nous lierait tous dans notre choix, nous sommes avant tout liés dans notre combat contre la République, continua t-il.
- Les votes sont clos ! annonça Hoknarhes.
- Je suis désolé, rajouta son ami à voix plus basse.

Le « Né » remporta une victoire écrasante.







Voilà pour cette semaine. La CSI ne peut rien faire dans les règles, la République est prête à tout, et l'ombre de Palpatine n'a jamais été aussi proche de vos doigts de pieds. La suite la semaine pro !! :wink:
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Messagepar L2-D2 » Jeu 12 Juil 2018 - 11:15   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Cinquième partie du Chapitre 4 lue !

Alors oui, c'est plus court, mais c'est totalement prenant ! Rainar a joué franc-jeu avec son Parlement mais n'a pas eu le résultat escompté... et il n'a même pas parlé de son alliance temporaire avec la République ! La situation s'annonce mal partie pour l'alliance Républico-Confédérée... :( En même temps, si c'était si facile, il n'y aurait pas de récit !

Bon du coup, je me demande bien ce qu'il va se passer par la suite ! Rainar va-t-il monter sa propre opération avec des militaires qui "déserteraient" ? La République va-t-elle se faire balayer ? Vivement la suite en tout cas ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Dim 15 Juil 2018 - 19:15   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Cinquième partie du Chapitre 4 lue !

Alors oui, c'est plus court, mais c'est totalement prenant ! Rainar a joué franc-jeu avec son Parlement mais n'a pas eu le résultat escompté... et il n'a même pas parlé de son alliance temporaire avec la République ! La situation s'annonce mal partie pour l'alliance Républico-Confédérée... :( En même temps, si c'était si facile, il n'y aurait pas de récit !

Bon du coup, je me demande bien ce qu'il va se passer par la suite ! Rainar va-t-il monter sa propre opération avec des militaires qui "déserteraient" ? La République va-t-elle se faire balayer ? Vivement la suite en tout cas ! :oui:


Je dois t'avouer que j'ai imaginé tous les scénarios pour voir lequel donnerait le bon résultats, y compris les tiens. Et il a fallu faire un choix :oui:
J'te laisse découvrir ça mercredi. Pour info, j'essayerais de continuer de poster durant mes vacances, mais rien n'est garantit. Je posterais la suite mercredi prochain puis après j'essayerais de vous tenir au courant. Les jours deviendront donc plus aléatoire les trois prochaines semaines. Faut aussi bronzer dans la vie :transpire:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 18 Juil 2018 - 23:14   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Tardivement je vous poste la suite. La "loi d'emmerdement maximum" continue. Y aurait il un dénouement heureux à la clé ?







Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 6)









Thodes regarda par-dessus la baie d'observation sur le niveau supérieur de l'Abnegator. La surface de Maridun était emprunt d'une lueur bleue-verte qui lui faisait penser à Esseles vue de l'espace.
Ses pensées flânaient de tout à rien. Ce moment de contemplation était un moyen de se laisser aller à autre chose qu'au conflit. Son regard se posa sur son ventre. D'un doigt il toucha son bas ventre ramollit. Il fut une époque, lorsqu'il était plus jeune et membre de la Garde Impériale Esselienne, sa condition physique était optimale, mince et ferme. Il n'était pas gros, demeurait solide et en bonne forme physique, mais les années passant et le manque d’exercice physique avait dégradé son allure. Il n'était plus le jeune et enthousiaste soldat d'avant le conflit. Lors de son incorporation dans les forces armées confédérées, il n'y avait aucune structure institutionnelle. Pas d'académie, pas de règlement confédérale, les planètes Séparatistes fournissaient librement les volontaires pour se battre aux côtés des droïdes. Du coup, rien n'imposait à Thodes d'entretenir une forme ou une condition physique, et de toute façon, lui et ses hommes n'avaient pas franchement le temps de s 'entretenir vu le peu de repos qu'ils avaient.
Il se rendit compte qu'il regrettait cette époque, de plus en plus. Son enfance, cette routine, cette paix...
Il se souvint des petits-déjeuners chez ses parents le matin, le « bisou » à ses parents avant l'école, le chemin dans l'aérobus pour aller au lycée. Les blagues vaseuses avec ses amis. Cette jeune fille, Dyles, belle comme le jour. Ses journées de drague, d'heure de colle, d'anxiété suite à des contrôles plus ou moins réussis, les parties de jeux-holo avec ses copains de lycée, tous des amis d'enfance. Les après-midi à escarper les parcs, les jungles et les montagnes aux couleurs jurant les unes avec les autres. Le ciel rougeâtre permanent. Et surtout, il se rappelait de cette certitude de retrouver ceux qu'il aimait chez lui, tous les soirs, et ses amis le lendemain. Tout était calme. Les seuls ennuis à l'horizon étaient de savoir comment inviter Dyles à sortir, sauver sa moyenne en cours de binaire, et se préparer à intégrer la Garde.
Ses yeux s’embrumèrent.

Tu idéalises cette époque, se prit-il à penser. Tu sais très bien que ça n'était pas ainsi.

Il se rappelait aussi des longs débats avec ses amis. Voir des disputes. Des entreprises qui fermaient les unes après les autres à cause des corporations monopolistiques et invincibles, du chômage et de l'insécurité galopante, des attaques et des raids de pirates de plus en plus réguliers et violents, même dans le Noyau.
A l'époque, l'Empereur Esselien avait tenté de promulguer des lois pour entraver le libre commerce et mettre des freins à la concurrence insoutenable des corporations, notamment de la Fédération du Commerce et du Clan Bancaire. La République, poussée par ces monstres cupides, avait alors infligé des sanctions économiques lourdes ayant considérablement aggravé la situation, obligeant le monarque à mettre un terme à ses réformes afin de respecter les lois de la République en matière d'échange et d'économie, le marché du Noyau étant déstabilisé de ce fait.
L'Empereur avait alors, avec le soutien de l'armée, augmenté drastiquement les effectifs militaires pour assurer la sécurité des échanges des sociétés esseliennes
mais aussi assurer la sécurité des citoyens, victimes des pirates et des répercussions économiques alimentant le crime organisé et la violence.
Là encore, la République s'y opposa. La crise de Naboo, et la volonté des corporations de s'armer pour protéger leurs planètes et leurs échanges avait mis à mal l'autorité de la République, et cette crise s'était transformée en un véritable bras de fer entre eux. Accepter qu'Esseles s'arme alors que les lois de démilitarisation millénaires interdisaient toutes forces armées allant au-delà du simple maintien de l'ordre, serait une porte ouverte pour donner gain de cause aux corporations. Esseles était devenue une victime collatérale de cette guerre. La situation était devenue tellement explosive et la dégradation du cadre de vie d'Esseles tellement brutale, que l'Empereur avait décidé de violer l'autorité de la République et de militariser la planète, avec trois armées (terre, marine, policière) pour assurer la pérennité de la planète. La République alourdit alors les sanctions économiques, ne faisant qu'aggraver la situation qui avait justifié ces mesures à l'origine. La République avait avancé que les Judiciaires devaient tenir ce rôle, mais les Judiciaires étaient sous-armés, en manque crucial d'effectif et leur hiérarchie était gangrenée par la corruption et le népotisme à tel point que la force publique était exclusivement détournée au profit d'intérêts privés, laissant nombre de mondes comme Esseles à l'abandon. Et encore, Thodes savait que malgré l'enfer croissant que vivait Esseles, cette dernière était encore privilégiée à côté des mondes de la Bordure Médiane et des Régions d'Expansion littéralement livrés aux corporations avides. Et il ne parlait même pas de la Bordure Extérieure pillée par la République, et laissée aux mains de l'anarchie, du chaos et de la violence transformant tous voyages dans ces zones en danger mortel.
A l'époque, il ne cessait de répéter avec véhémence à ses amis que la République devait se réformer en profondeur, revoir ses bases, faire le ménage et rétablir de nouvelles règles plus justes et surtout, qui tiendraient réellement les acteurs concernés. Il soutenait les actes de révolte du monarque, et tenez bien à le montrer en s’engageant auprès de la Garde Impériale. Pour protéger sa planète des agitateurs, des pirates, et des corporations. Il se sentait aussi concerné par ces planètes plus lointaines qui subissaient des injustices bien pires et même des atrocités pour nombre d'entre elles.
Certains de ces amis affirmaient que le sort des autres mondes ne les concernait pas. Que l'Empereur n'était pas au-dessus des lois de la République, qu'il devait respecter la volonté du Sénat, sans quoi ce serait le libre chaos où chaque planète ferait ce qu'elle veut au détriment des autres mondes. Ce serait le retour des dictatures les plus violentes que l'histoire ait connu.
Thodes affirmait que ce genre de dictatures existaient toujours dans la Bordure, mais que tout le monde s'en fichait. Thodes avait émis un avertissement sur les conséquences possibles si la République ne se réformait pas.
« Que peut-il arriver si elle ne fait pas ce que tu crois qu'elle doit faire ?  avait demandé un ami.
- Elle le fera, elle n'a pas le choix.
- Et sinon quoi ?
- Alors les planètes décideront seules de leur destin.
- Tu rejoins ces mondes qui prônent le séparatisme ? avait demandé une autre amie.
- Absolument pas. La République maintient la paix depuis des millénaires. Mais elle doit prendre conscience que sa survie dépend de sa capacité à se réformer.
- Le Sénat n'autorisera jamais à ce que les intérêts planétaires reprennent le pas sur l'intérêt de la République.
- Des Sénateurs et des corporations tu veux dire ?
- Arrête ça, s'il te plaît.
- J'ai bien peur que la République, à vouloir préserver la galaxie d'un retour en arrière, risque de bien plus que l'éclosion de quelques dictatures.
- Comme quoi ?
- La rupture... »

Au fur et à mesure, chaque habitant d'Esseles avait fini par avoir un avis sur la question. Cette question finit par habiter tout l'espace public, dans les nombreuses émissions du soir. Dans les lycées, les entreprises, dans les bars … chacun commençait à se ranger de l'avis du monarque, tandis que d'autres refusaient cette voie et appelait à la discipline pour honorer les engagements millénaires entretenus avec la République. Personne ne parlait de faire sécession, et encore moins de prendre les armes. Tout ceci était impensable à l'époque. Mais malgré le fait que ces échanges ne finissaient généralement qu'en dispute, en haussement de ton, en réconciliation autour d'une autre bière ou en petite chicane, la division avait tranquillement fait son chemin et le peuple esselien ne parlait plus d'une seule voix. Des mots comme « nation, indépendance, autonomie, souveraineté », qui avaient disparus du débat politique, refirent surface. Personne n'avait vu venir que ces dissensions de bar seraient le terreau qui fixerait la future guerre civile qui allait ravager Esseles, et que les adversaires de joutes verbales d'un soir en viendrait, quelques années plus tard, à prendre les armes pour s'entretuer sans plus aucune limite à la barbarie. Alors que la vie continuait son cours dans les difficultés qu'elle connaissait, personne n'avait remarqué que quelque chose était en train de se jouer, que quelque chose s'était libéré et qu'un vent de fureur et de folie meurtrière allait déferler sur la planète. Ces problèmes, aux demeurant graves, étaient en fait un cancer qui allait se développer jusqu'à la phase terminale, avant même que le corps se soit rendu compte qu'il était devenu malade, ou refusait de le voir.

Oui, cette époque était plus agréable que les horreurs que nous vivons maintenant, mais elle ne me manque pas. Les lendemains qui suivront ce conflit seront bien plus beaux et justes que la situation actuelle.

Refoulant les larmes qui le menaçait en repensant à son adolescence et sa famille, il se maudit d'avoir cédé à la tentation de la nostalgie et du sentimentalisme. Ces derniers ne donnaient jamais une vision réaliste du souvenir et n'amenaient rien de bon. Cette époque était révolue et la ressasser n'avait aucun intérêt.

- Tout va bien ? demanda une voix derrière lui.

C'était Antius. Se reprenant et reniflant, il retrouva sa stature de commandant immédiatement.

- Oui, Milo. Je regardais juste les étoiles.
- On les voit suffisamment, tu ne trouves pas ?
- Mais prends t-on vraiment le temps de les regarder ? On ne fait plus que combattre et tuer en leur sein.

La tête allongée aux boucles brunes d'Antius se tourna vers lui pour le dévisager.

- Cela marcherait sans doute avec tous les autres, mais je sais très bien à quel moment on fait cette tête en se posant ce genre de question. Tu pensais à Esseles. Au passé.

Ce fut au tour de Thodes de regarder, interloqué, son ami.

- Ça m'arrives, tu sais, continua Antius. Assez souvent, en fait. Et je sais que ça arrive aussi à Kaylin et Zi'rel, j'en suis sûr. On avait tous une vie avant la guerre. On avait des amis, de la famille, une merveilleuse planète et un avenir radieux qui nous attendait. Et d'un coup, tout s'est effondré.

Thodes repensa aux premières conversations qu'il eut avec Antius des années auparavant, lorsqu'ils étaient dans le même groupe d'assaut au sein de la milice nationaliste. Antius n'avait que sa mère, son père étant mort lorsqu'il était enfant, de maladie. Rien ne le prédestinait à une carrière militaire, il était musicien. Contrairement à beaucoup, il n'avait pas pris position sur les événements galactiques et s'était tenu à l'écart de toute forme de politique, croyant que ce que l'on évitait ne nous toucherait jamais.
Lorsque la République donna l'assaut sur la totalité de la planète en réponse au débarquement de la CSI venu protéger le gouvernement Séparatiste élu, Antius était en représentation pour un opéra. Les bombes détruisirent le quartier de la salle où il se représentait et Antius réussit avec d'autres à quitter la ville à temps, échappant aux attaques des clones et des droïdes, tuant et décimant tout sur leur passage. Dans les jungles-forêts qui bordaient la capitale, ils avaient survécu, non sans devoir tuer d'autres réfugiés qui avaient décidé de les massacrer et de les dépouiller. Lors du dernier jour des Cinq Sanguinaires, la Marine Républicaine plaça sa flotte de Destroyers Stellaires en orbite et ordonna un bombardement sur Calamar, la capitale. La mère d'Antius ainsi que la totalité de son quartier, de son école et de son environnement avaient été pulvérisés lors du bombardement.
Antius avait essayé de retrouver sa mère dans les décombres, en vain. Il dû fuir lorsque, voyant qu'il perdait la raison par le chagrin, un clone décida de le mettre en état d'arrestation considérant que sa confusion et son chagrin étaient les signes d'un potentiel futur sentiment anti-républicain. En fuyant dans la jungle, il assista à des scènes de massacre et d'épuration menés par l'armée d'occupation de la République. Il finit par tomber sur des citoyens esseliens qui le sauva. Il venait de faire la rencontre de la milice nationaliste séparatiste, et, ivre de rage et bien décider à lutter contre la République, avait fini par rejoindre leurs rangs. Thodes rejoignit son groupe d'assaut un peu plus d'un mois plus tard, en compagnie de Kaylin et Zi'rel. Tous plus paumés et brisés les uns que les autres. Antius n'avait plus touché le moindre instrument depuis.

- On a tellement perdu, finit par dire Thodes. Des fois, en repensant à tous ça, je me dis que je donnerais tout pour revenir en arrière ou mettre fin à cette guerre, là maintenant. Comment je peux penser ça ? Comment je peux oublier tous ces morts et faire passer mon besoin de paix avant eux ? Avant ta mère ? Avant mon père ?
Parce qu'on en peut plus.

La façon dont Antius répondit sortait du cœur. Thodes ne l'avait jamais entendu dire ça avant.

- Désolé, Vaik, mais c'est vrai. J'en peux plus de toutes ces tueries. Ma mère me manque chaque jour mais combien de personnes avons nous tué en représailles ? Combien de planètes avons-nous ravagé ? Chaque bataille devienne de plus en plus insoutenable, et nous sommes à deux doigts d'y rester à chaque fois. Les barrières tombent et chaque soldat devient prêt à tout faire pour mettre un terme à tout ça. Ma mère me manque chaque jour, cette période de ma vie me manque plus que tout, mais on doit arrêter tout ça, ou ça va vraiment très mal finir.
- Si tu veux quitter les rangs de la CSI, j'appuierais ton dossier tu sais, finit par dire Thodes.
- Et vous laisser ? Jamais. Ce n'est ni moi, ni toi qui décideras du sort de la galaxie et de cette guerre, et tant que ce conflit ne cessera pas, il est hors de question que je vous abandonne. Quitte à ce que cette folie continue, je ferais en sorte que la République s’effondre. Mais je le répète, si on peut mettre fin aux combats, on le doit. Je ne sais pas encore combien de temps je tiendrais, et plus ces horreurs continueront, plus ces souvenirs de joies passées nous hanterons. C'est malsain.
- Laissons le passé où il est, tu as raison.
- En parlant alors d'avenir. Tu en es où avec Mayla ?

Thodes fit un geste de tête brusque vers Antius, décontenancé par la question.

- Pou... pourquoi tu me demandes ça ?
- Arrête, Vaik, dit-il en rigolant. Pas avec moi. Depuis que tu l'as recrutée, vous avez toujours eu un lien privilégié et ces dernières années ça s'est amplifié. C'est criant. Je ne sais pas pour les autres, et ça m'étonnerait pas qu'ils soient tous au courant aussi, mais pour moi ça fait aucun doute sur ce qui se passe entre vous. Elle te menace et t'insulte de manière totalement différente de nous. On a l'impression qu'elle ne veut pas te tuer, toi.

Il rigola de nouveau.

- Il y a clairement une alchimie et une tension entre vous, et ça me vexe presque que tu ne m'en aies pas parlé, à moi, ton vieux Milo.
- C'est parce que tout ceci n'est pas professionnel, dit-il dans un soupir.
- Professionnel ? Mec, tout le monde s'en fout royalement de l'aspect professionnel. On participe au conflit le plus violent jamais vécu dans l'histoire de la galaxie. On peut crever à tout moment, alors éclatez-vous, vivez votre relation au grand jour.
- Mayla ne voudra jamais et c'est bien mieux comme ça, coupa t-il d'un ton sec.

Il resta là, devant la baie à regarder devant lui en se mordant la joue.

- Mais elle m'a clairement dit qu'elle voulait qu'on passe des vacances ensemble, qu'on se voit seuls en dehors du cadre militaire.
- Mais c'est génial, ça ! Ça veut dire que t'es autre chose qu'un organe pour elle !
- Très classe …
- Tu devrais la demander en mariage.
- T'es pas malade, toi ? Elle me buterait si je faisais un truc du genre !
- Avant cette conversation, j'aurais cru qu'elle te buterait si tu lui proposais de venir en vacances avec toi. Visiblement tu comptes assez pour elle pour qu'elle se mette à ressentir des émotions, alors tente ta chance.
- Tu l'as dit, on se bat dans un conflit qui est le plus meurtrier de l'histoire. Il est … difficile de se projeter dans le futur à ce point.
- Si l'un d'entre vous meurt, oui, ça sera sans conséquences , mais ça ne coûte rien d'essayer pendant que vous êtes en vie.
- Pas si c'est moi qui survis...

Antius comprit au son de la voix de Thodes que cela l'angoissait réellement. Ce n'était pas qu'un souci de projection. Thodes s'était rendu compte qu'il ne pourrait supporter l'idée de s'engager autant auprès de Mayla et la perdre ensuite. Comme si aller plus loin rendrait la chose plus douloureuse, ce qui était ridicule. Avec le recul, la Twi'lek devait garder ses distances émotionnelles pour ce genre de raison, en tout cas pour Thodes, d'où la lenteur de leur relation. Foutu guerre.

- En tout cas, c'est pas aujourd'hui que l'un d'entre vous mourra, répondit Antius après un bref silence, en claquant sa main dans son dos.
- Comment ça ?
- On a reçu les dernières instructions de Rainar. On ne bouge pas. Le Parlement vient de rejeter les pourparlers de paix avec la République, et l'intervention contre la station et Mandalore.



-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Rainar ne comptait pas se faire manquer de respect, mais il ne pouvait en vouloir à Fisto d'être furieux. Aussi il essaya de trouver un bon compromis entre un ménagement coupable et de la fermeté avec le Jedi Nautolien.

- Vous êtes en train de me dire que votre Parlement vient de refuser de sauver la galaxie et de détruire une armée dirigée par le pire Seigneur Sith de l'histoire au motif qu'il veut nous tuer, nous ?
Qu'il refuse la paix passe encore, et encore j'ai du mal à croire que les boucheries actuelles n'aient pas tempéré leur militarisme, mais pour ce qui est de la station de combat, ce n'est pas une option. Ils doivent agir.
- Il faut se mettre à leur place ! Je viens de leur dire que Palpatine était de retour, qu'il s'était allié aux Mandaloriens et qu'ils étaient en train de mettre au point une station spatiale tueuse de planètes. Ils demandent à minima des preuves de ce que j'avance.
- Donnez leur vos sources, elles sont documentées.
- Des informations issues de l'ennemi obtenues suite à une collaboration illégale et secrète ? En dehors du cas de ma place en jeu, vous êtes bien conscient que le Parlement ne voudra pas croire un traître mot de ce que je dirais.
- Faite leur comprendre que cela vient des opérations de l'OSC.
- Quand bien même, vous n'avez que des rapports de missions des Renseignements et des résultats d'interrogatoires. Toutes ces preuves sont indirectes et falsifiables. Je leur ai montré des images des holo de combat où l'on voit le vaisseau de guerre mandalorien détruire notre destroyer sur Aquaris. Malgré tout, ils sont défavorables à des actions militaires contre eux.
- Dahki'sladar, jura en nautolan Fisto. Que leur faut-il de plus ?
- Il leur faut de quoi faire passer le conflit contre la République au second plan. Il leur faut une preuve de l'existence physique de cette station.
- J'ai l'impression que même cela ne suffirait pas tant ils sont obstinés. A quoi bon faire sécession et déclencher une guerre galactique si c'est pour refaire un sénat aussi lourd et inactif que celui de la République ?
- Vous vous méprenez. Le Sénat de la République est devenu coutumier de l'immobilisme, de la corruption, de la flagornerie et de la malhonnêteté. Notre Parlement ne bloque pas nos actions, il considère juste qu'il faut agir sur d'autres axes paraissant prioritaires. Il agit et prend des décisions, très exactement ce que votre Sénat ne fait plus, et ce à tel point que vous agissez ici sans même les consulter ou les informer, préférant les museler et vous substituer à eux. Le notre a juste pris une mauvaise décision. Ce sont des choses qui arrive et que nous devons respecter lorsqu'on respecte la démocratie, ou du moins lorsqu'elle garde encore un sens pour soi.

La remarque de Rainar percuta de plein fouet Fisto qui baissa légèrement la tête, comme si le fait de souligner que les Jedi avaient agi en despotes bienveillants ces dernières années, et continuaient à agir derrière le dos de leurs sénateurs, prouvant le peu de confiance qu'ils avaient en eux, avait touché sa conscience.

- Vous pouvez palabrer sur la démocratie autant que vous voulez , Rainar, mais pendant que vous vous trouvez lier par la démocratie et que vous allez continuer à attaquer des peuples innocents en son nom, nous, nous allons au détriment de nos peuples agir pour le bien de la galaxie et prendre les bonnes décisions. La démocratie ne doit jamais empêcher de faire le bien.
- La démocratie est une fourberie qui peut être à la fois un garde-fou et le fou lui-même, j'en conviens, général Fisto. Je n'ai pas encore dit mon dernier mot. Je viens de me prendre la plus importante et la plus humiliante défaite politique de ma carrière. Je compte bien encore réunir le Parlement et obtenir leur aval. Dès que j'aurais les preuves nécessaires. Je compte faire les choses dans les règles. Je n'agirais pas sans l'aval du Parlement.
- Comment obtiendrez-vous ces preuves ? demanda Fisto.
- Vous allez me les fournir. Un holo montrant l'immensité de la station devrait suffire.
- Ces images seront montrées via des canaux d'enregistrement Loyalistes. Le Parlement le verra bien.
- Général, en plus de nos précédentes missions clandestines, je viens d'autoriser une flotte entière de la République de passer outre nos lignes de front pour frapper une cible au sein de notre espace. Je pense que les limites ont été plus que franchies.
- Justement, il serait suicidaire de présenter de telles preuves.
- Je crains que vous m'ayez mal compris. Cette prudence et ce respect des institutions n'est pas un masque pour tenter de garder mon poste et mon pouvoir. C'est sans doute une pratique qui fut courante au sein de la République et donc à laquelle vous vous êtes habitué, mais ce n'est pas mon cas. J'assumerais mes actes devant le Parlement une fois cette affaire réglée, je n'ai pas peur des conséquences. Je ne fais pas passer mon statut avant le reste de la galaxie. Les enjeux sont trop importants pour faire de la politique.

Fisto ne fut pas outré de l'allusion de Rainar. Il perçut sa sincérité, et ses traits s'adoucirent immédiatement en comprenant jusqu’où Rainar était prêt à aller. Il avait enfin compris qu'il avait fait erreur de douter de la détermination de l'esselien.

- Notre flotte sera en infériorité numérique. Leur flotte ajoutée à la station et aux modules de chantiers leur permettrons de couvrir tout le secteur avec leurs brouilleurs. Nous serons isolés en terme de communication.
- Enregistrez un holo, et faite le nécessaire pour dégager un vaisseau du secteur couvert pour nous le transmettre. Je ferais en sorte que vos transmissions soient relayées par les stations comm' Séparatistes.
- Nous risquons de perdre nombre d'hommes en tentant cela.
- Et si vous ne m'aidez pas à convaincre le Parlement d'agir, vous allez tous vous faire tuer et la station pourra être terminée.
- Pouvons-nous tenter d'obtenir ces holos sans lancer notre attaque et gagner du temps pour que le Parlement réagisse ?
- Vous me l'avez fait remarquer hier, général. Nous n'avons pas le luxe du temps. Leur arme est compromise, ils vont tenter de la bouger sous peu. Nous devons agir maintenant.
- Et si le Parlement refuse toujours de donner son aval ?

Rainar ferma les yeux. Il avait déjà anticipé une potentielle réponse purement politicienne du Parlement qui, bien que les preuves soient présentées, refuserait d'agir avec raison.

- Dans ce cas, je ne laisserais pas la démocratie nous conduire au suicide. J'ordonnerais aux forces Confédérées de vous soutenir, avant de me faire interpeller. Mais tout ceci après avoir présenté des preuves.

L'idée d'avoir des renforts à coup sûr, peu importe l'issue, s'il arrivait à lui transmettre une preuve par holo requinqua Kit Fisto.

- Vous aurez votre preuve, alors. Maintenez votre flotte en état d'alerte, monsieur le Chef de l’État.
- Quand lancerez-vous votre attaque ?
- Nous partons dans l'heure. Alors ne traînez pas trop pour agir.
- Donnez-moi cette preuve, et vous aurez vos renforts.

La communication se coupa. Dria Elconse sortit de l'ombre.

- Vous comptez réellement court-circuiter le Parlement en cas de refus ?

Rainar se demandait justement s'il oserait aller jusqu'au bout. S'il honorerait sa parole donnée à Fisto. Il s'agissait là d'une ligne rouge qu'il s'était juré de ne pas franchir, en tout cas pas dans cette proportion, bien qu'il ait fait nombre d'écarts.

- Je suis votre assistante parlementaire depuis vos débuts en tant que sénateur, puis votre assistante d'exécutif. Je sais que vous n'êtes pas au-dessus de compromis avec la loi et la morale pour l'intérêt général. Mais il s'agit d'une violation délibérée de toutes les valeurs séparatistes. Une ligne que vous vous étiez juré de ne jamais franchir, continua Elconse qui le connaissait par cœur au point que Rainar se demanda si elle ne lisait pas dans ses pensées.
- Que feriez-vous, Dria, à ma place ?
- Je refuse de croire que le Parlement rejette votre demande quand vous présenterez les preuves. La Confédération est au-dessus de la stupidité politique de la République. Ils feront le bon choix, dit-elle en détournant ses yeux sur son datapad.
- Ce n'était pas la question, Dria, fit remarquer Rainar en fronçant les sourcils, surpris de ce refus d'obstacle inhabituel de la part de son assistante.
- Je … je pense que la Confédération se doit d'être au-dessus des bassesses de la République.
- Cela vaut pour moi ou pour le Parlement ?
- Les deux. Mais je pense que la voix du Parlement ne peut être ignorée, dit-elle en regardant Rainar dans les yeux cette fois.

Un silence pesant s'installa pendant quelques secondes.

- Mais je suis sûr que le Parlement fera le bon choix, conclut-elle sur un mouvement de tête, en regardant de nouveau son datapad.

Elle sortit de la salle de conférence.

- Dria ?
- Oui, monsieur ?
- Êtes-vous toujours avec moi ?
- Bien sûr, monsieur, répondit-elle sans hésitation.
- Et le serez-vous lorsqu'une décision devra être prise ?
- Je le serais, monsieur, finit-elle par dire après une seconde de réflexion.
- Vous avez hésité. Vous n'hésitez jamais d'habitude.
- Je ne me retrouve jamais dans ce genre de situation, d'habitude. Pas à ce niveau en tout cas.
- Vous désapprouvez, je le vois bien. J'ai besoin de vous, Dria. Mais si vous ne vous sentez pas en mesure de faire face à ces événements, et si vous ne souhaitez pas y prendre part, je le comprendrais. Je peux vous écarter, et je ne vous en voudrais absolument pas.

Elle se redressa et haussa le menton de fierté.

- Je suis votre assistante depuis plus de sept ans. Je vous ai soutenu dans tous vos choix, même ceux que je désapprouvait personnellement sans jamais vous trahir ou vous décevoir. Peu importe ce que je pense. Vous êtes le Chef de l’État et je suis votre assistante. Tant que vous agirez pour le bien de la Confédération, je vous soutiendrais, peu importe vos choix, avec volonté et détermination, monsieur.

Rainar fit un sourire d'excuse envers la Falleen.

- Ce que vous pensez m'importe, Dria.
- Je sais monsieur, et c'est pour cela que vous devez ne pas le prendre en compte et que je vous soutiendrais jusqu'au bout. Peu d'homme de puissance apporte autant d'importance à l'avis d'une simple assistante ou d'un officier de la chasse.
- Je vous remercie pour tout, Dria.

Elle le salua de la tête avant de partir.

- Oh et Dria ? Pouvez-vous établir la connexion avec Maître Vos, je vous pris ? Je crois qu'il est temps pour nous de rétablir nos relations de travail avec notre ami.
- Tout de suite, monsieur.





Comme je le disais dans le message juste au dessus, je serais en vacances les trois prochaines semaines. Cependant, étant sage cette année, je serais en France deux sur trois d'entre elles. Du coup j'aurais surement accès à internet. Je tacherais donc de poster au moins les deux prochaine semaines. Mais les publications seront sans doute aléatoire. Plus rapprochées ? Plus éloignées ? 'Sais pas ! On verra ! Je vous tiendrais au courant ! :wink:
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Messagepar L2-D2 » Ven 20 Juil 2018 - 11:42   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Lu !

Je m'attendais à un Chapitre entièrement consacré à Thodes vu le début et ce n'est finalement pas le cas. Ce n'est pas bien grave, tant on en apprend davantage sur son sujet : son passé, son adolescence, les circonstances l'ayant conduit à rallier les Séparatistes... Un "intermède" bienvenu qui permet de faire une pause dans l'intrigue générale avant de replonger en plein dedans dans la deuxième partie de cette sixième partie ! :lol:

L'alliance entre Rainar et Fisto est tendue mais le Chef d'Etat Séparatiste n'entend pas laisser le Sénat l'empêcher d'agir comme il le doit. J'ai bien aimé les quelques répliques sur ce thème entre le Jedi et lui, en mode "ne nous faites pas la leçon, vous agissez comme nous". Effectivement, Rainar a beau dire ou a beau faire, s'il passe outre la volonté du Parlement Séparatiste, il se comportera comme la République qu'il exècre... :siffle:

La suite s'annonce d'ores et déjà passionnante, avec une dernière phrase qui fait plaisir et va rajouter encore un joueur dans la partie ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Lun 23 Juil 2018 - 23:36   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Lu !

Je m'attendais à un Chapitre entièrement consacré à Thodes vu le début et ce n'est finalement pas le cas. Ce n'est pas bien grave, tant on en apprend davantage sur son sujet : son passé, son adolescence, les circonstances l'ayant conduit à rallier les Séparatistes... Un "intermède" bienvenu qui permet de faire une pause dans l'intrigue générale avant de replonger en plein dedans dans la deuxième partie de cette sixième partie ! :lol:



C'est ce qu'il y a de plus intéressant lorsqu'on se place dans l'autre camp : comprendre pourquoi ? Surtout dans le contexte d'une guerre civile totale de rupture comme la Guerre des Clones.

L2-D2 a écrit:L'alliance entre Rainar et Fisto est tendue mais le Chef d'Etat Séparatiste n'entend pas laisser le Sénat l'empêcher d'agir comme il le doit. J'ai bien aimé les quelques répliques sur ce thème entre le Jedi et lui, en mode "ne nous faites pas la leçon, vous agissez comme nous". Effectivement, Rainar a beau dire ou a beau faire, s'il passe outre la volonté du Parlement Séparatiste, il se comportera comme la République qu'il exècre... :siffle:

La suite s'annonce d'ores et déjà passionnante, avec une dernière phrase qui fait plaisir et va rajouter encore un joueur dans la partie ! :oui:



C'est compliqué en effet, mais chacun peut y voir ce qu'il veut dans dans les parallèles faits. Ce qui est sur c'est que les Seps passent du côté extrêmement confortable et romantique de la révolution à celui du pouvoir en place. On se rend compte que la place occupé par le prédécesseur est pas facile à gérer !


La suite arrivera soit demain, soit après demain mais elle est prête ! :jap:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mar 24 Juil 2018 - 23:08   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Comme promis, voici la suite un poil plus tôt que d'habitude ! :wink:








Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 7)










Quinlan Vos déambulait dans les rues de Sluis Van. Il avait longtemps hésité avant de se poser là. Lorsqu'il avait fini sa mission sur Coruscant, la CSI avait tenue sa promesse. Vos était un citoyen libre de la Confédération, sans que son passé ne puisse interférer de quelque façon que ce soit. Du moins c'est ce qu'on essayait de lui faire croire.
Les premiers mois, il avait énormément de mal à appréhender cette nouvelle liberté. Cette idée de ne rien avoir à faire de la journée et de pouvoir vaquer à ses occupations sans regarder au-dessus de son épaule, était vide, angoissante. Il n'avait connu que les missions d'infiltration excitantes, dangereuses, au cœur de l'action pour le compte de l'Ordre Jedi, puis la guerre avec son lot de batailles et de morts pour la République. L'idée d'être libre et n'avoir rien à faire le perturbait.
Comble de sa folie, Vos avait même sérieusement envisagé de fuir la Confédération pour retourner sur Nar Shaddaa, au milieu des criminels et autres vermines fugitives. Puis il s'était repris et avait pu envisager tout ce qu'il pouvait faire et qu'il n'avait pas fait. Prendre des vacances, voyager et enfin, retourner sur Dathomir, abandonnée de tous, pour pouvoir se rendre sur la tombe de celle qui l'aimait, comme des retrouvailles attendues depuis trop longtemps. Contrairement à ce que disait les Jedi sur la vengeance, le fait d'avoir tué Dooku, l'assassin de Ventress, l'avait soulagé. Il savait que le fait de l'avoir vengé lui aurait plu, et cela suffisait à l'apaiser un peu. Mais Dooku n'était que la main, il le savait maintenant. Sa soif de vengeance se tournait maintenant vers le cerveau, Palpatine, malheureusement disparu et introuvable. Il ne resta pas sur la planète. Bien que Vos ait appris à dompter l­e Côté Obscur pour en faire usage, il n'aimait guère l'aura et la présence de celui-ci. Et Dathomir, bien que belle et sauvage, était imprégnée de cette énergie, à l'image de son amour perdu.
Son choix de point de chute ne pouvait se porter que sur la Bordure Extérieure, où ironiquement, se trouvait désormais les mondes les plus sûrs, abrités des combats, tandis que les mondes médians étaient encore très instables et que le Noyau allait être submergé par la guerre au vu des dernières nouvelles politiques.
Justement, la politique. Vos, bien qu'affirmant vouloir rester à l'écart de la guerre ne pouvait pas non plus faire comme si elle n'existait pas. Ses années passées sur Coruscant, au cœur du conflit pour le compte de la République et sur le front avait trop déteint sur lui. Il devait rester au fait de ce qui se passait. C'était devenu un besoin. Il avait donc pensé à un moment à s'installer sur Raxus et prendre un appartement, son statut de citoyen de la CSI le lui permettant, mais il avait renoncé à cause de la proximité évidente avec Rainar.
Rainar …
L'homme qui l'avait débauché pour tuer Dooku., puis lui avait proposé de recréer l'Ordre Jedi pour le compte de la CSI. Cela lui avait paru être une véritable insulte, sur le coup. Certes, l'Ordre n'avait plus rien à voir avec ce qu'il était et les choix que ce dernier avait fait ces dernières années avait définitivement scellé son avenir. L'Ordre avait été trop loin, et pour Vos, il était perdu. Cependant ce que voulait faire Rainar, un Ordre d'utilisateurs de la Force au service direct de la Confédération, ne valait pas mieux que les dérives actuelles de l'Ordre Jedi. Rainar voulait juste donner une transparence et une officialisation de l'hypocrisie qui avait miné l'Ordre depuis des années. Rainar voyait cela comme une garantie, car ce dernier était persuadé que la Confédération n'aurait pour but que de garantir la paix entre les peuples, les planètes étant politiquement indépendantes. Mais peu importe la bonne foi, et la naïveté, de Rainar, la CSI restait une super puissance avant tout politique. Mettre un Ordre de sensibles à la Force à son service et dévoués à sa cause était éminemment dangereux.
Tout comme l'est Rainar.
Rainar, encore et toujours Rainar.
Si Vos avait ce sentiment latent et inconscient de toujours vouloir fuir, c'était essentiellement à cause de cet homme. Rainar était déterminé, intègre, totalement convaincu par la justesse de sa cause et jusqu’au-boutiste. Et c'est exactement cela qui faisait de lui un des hommes les plus dangereux que Vos connaissait. Les hommes malhonnêtes, cupides, égoïstes, pragmatiques étaient prévisibles, manipulables et souffraient d'un manque de détermination qu'aurait eu un inspiré. Mais les gens comme Rainar, possédant un tel pouvoir, persuadés de faire ce qui était juste pour la galaxie, persuadés du bien-fondé de leur cause et de son extrême nécessité ; ces gens là ne reculaient devant aucun moyen, aucune limite pour arriver à leurs fins. Cet homme, derrière certes des arguments tout à fait valables, avait quand même fait éliminer son prédécesseur à son poste, en prison et par un Jedi, car ce dernier le gênait politiquement.
Rainar avait dit qu'il donnait le choix à Vos, mais Vos en était persuadé, son idée de « Garde Confédérée » était plus une déclaration d'intention qu'une demande. Rainar ne demandait pas, il imposait et si le refus se faisait sentir, il faisait le nécessaire. En tant que citoyen libre, Vos pouvait librement l'ignorer.
C'est ainsi que Vos avait choisi Sluis Van pour s'installer. Le fait que la planète soit devenu un centre majeur de la CSI, entraînant une explosion économique attirant des centaines d'espèces par millions sur la planète donnait à Vos ce qu'il voulait : être au centre des événements et un endroit où vivre à la fois libre et discrètement au milieu des masses.
Aussi, en sachant pourquoi Vos avait choisi Sluis Van, et évité Raxus, il se demanda pourquoi il répondait à l'appel de Rainar sur son comlink personnel, aujourd'hui.
Lorsqu'il avait quitté Rainar, il y a un an, son statut de citoyen libre en poche, il s'était juré de ne jamais re-travailler avec lui. Alors pourquoi décrochait-il à l'appel de ce numéro inconnu ?
Par ignorance ? Non. Peu de gens avait ce numéro et tous étaient enregistrés. Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait contacter le comlink de Vos contre son gré. Vos savait très bien qui était au bout du fil. La vérité c'est que Vos, en plus d'être curieux, savait très bien de quoi Rainar était capable. Ignorer ses appels n'aurait été qu'une raison de plus pour Rainar de mettre fin à sa parole. Là, au moins, Vos pourrait l'envoyer paître lui-même.

- Maître Vos, salua la petite silhouette diminuée de Rainar sur son holo-portable. Je suis ravi de vous revoir.
- Pas moi, Rainar. J'avais été clair, je ne veux plus rien avoir à faire avec vous.
- Vraiment ? dit-il sur un ton faussement surpris. Alors pourquoi décrocher à mon appel ?
- J'ignorais qui c'était, il fallait bien répondre, je ne peux pas le savoir sans cela.
- En effet, la plupart des gens ne peuvent pas savoir sans répondre, répondit-il dans un sourire amusé.
- Que me voulez-vous, Rainar ?
- Moi ? Rien. Je vous appelle pour vous offrir un cadeau.
- C'est là que vous me faites peur plus que tout, grogna Vos en rigolant. Que voulez-vous m'offrir ?
- L'ex-Chancelier Suprême Palpatine, aussi connu comme le Seigneur Sith Dark Sidious.

Vos ravala son sourire.

- Vous l'avez localisé ?
- Je vous avais promis de vous tenir au courant de nos recherches concernant Palpatine.
- Où est-il ? demanda avec impatience Vos.
- Pas ici, cette ligne n'est pas sécurisée.

Vos poussa un grognement. Rainar pouvait clairement lui tendre une pancarte écrit « piège » que ce ne serait pas plus clair.

- Je n'essaye pas de vous piéger, rajouta Rainar en comprenant la signification du grognement. Si je vous voulais du mal, Sluis Van aurait été mon meilleur terrain de jeu.

Vos fusilla du regard la représentation holographique.

- Quoi ? fit Rainar en levant les mains en signe d'innocence. Vous utilisez un comlink civil, vous vous doutez bien que mes appareils cryptés militaires peuvent le tracer sans peine. Promit, je ne vous suis pas à la trace. J'ignorais que vous étiez sur Sluis Van avant de vous recontacter.
- Je veux bien que nous nous rencontrions, mais face à face et à l'endroit que j'aurais décidé.
- Non, je ne peux pas me permettre de quitter Raxus. J'attends un appel capital qui pourrait décider du sort de la galaxie, répondit-il sur un ton ferme. Rejoignez une installation militaire. Identifiez-vous et les militaires vous laisseront utiliser une communication cryptée.
- Non, je n'irais pas dans une base Séparatiste.
- Alors, soit. Je gérerais le cas Palpatine sans vous, s'exclama Rinar sur un ton énervé et impatient que Vos ne lui connaissait pas.
- Vous avez l'air pressé et contrarié, Rainar.
- Vous vous complaisez dans le complotisme, mais je ne mens pas, Vos. La galaxie est réellement en danger et pas que par la guerre. Si vous refusez de m'écouter, votre petite personne est le cadet de mes soucis en ce moment. Je n’emploierais même pas un droïde protocolaire pour vous tuer tant vous n'en valez pas la peine. J'ai d'autres choses réellement importantes, et faisant sens, à gérer.
- Bon, très bien, je veux bien écouter ce que vous avez à dire, Rainar, finit-il par céder devant le comportement inquiet du Chef de l’État. J'irais à l'avant-poste d'Equez. Il est hors du CCC et tenu par des droïdes de combat.
- Bien, je les avertis immédiatement. Vous l'ignorez sans doute encore, mais nous sommes dans le même camp, Vos.
- Pour l'instant.
- Il me tarde que vous compreniez que nos volontés se rejoignent depuis longtemps et continueront de se rejoindre bien après cet instant, Maître Vos.



--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Lorsque Vos finit par contacter Rainar, ce dernier mit plus de trente minutes à restituer la totalité des informations obtenues et à le mettre aux courants de la collaboration secrète entre la République et la Confédération.

- Il aura fallu une arme de destruction massive et un Sith fou pour que vous retrouviez la raison, finit par conclure Vos.
- Rien n'est fait. La raison n'a pas encore regagné les esprits. Le Parlement a voté la continuité de la guerre et nous empêche d'intervenir.
- Vous devriez ordonner à la flotte Séparatiste d'attaquer en ignorant la décision du Parlement, répondit l'hologramme de Vos.
- Est-ce que tous les Jedi vont-ils me dire d'aller envoyer bouler la démocratie pour aller faire la guerre ? s'exclama Rainar en levant les yeux au ciel. Vous vous êtes donné le mot, ma parole ?
- Je connais bien Maître Fisto. Ça n'a jamais été un féru de politique. Il ne suit que sa morale, ça ne m'étonne pas qu'il ait outrepassé le Sénat pour aller frapper le mal en plein cœur, observa Vos avec un sourire aux lèvres en pensant à son camarade Jedi.
- Ignorer la politique quand on a sous son commandement les armées de la force publique et la totalité des moyens d'un régime, ce n'est pas du courage, c'est un détournement de moyens appartenant au peuple, souligna Rainar.
- Vous venez de me dire que si le Parlement vous jetais une nouvelle fois, vous comptiez leur faire un petit dans le dos, répliqua Vos en rigolant.
- C'est différent. Je respecte la décision du Parlement pour le moment, car sans preuve tangible de la menace, je leur demandais surtout de me suivre à l'aveugle. Si une fois les preuves présentées, ils continuent de faire passer des aspects politiques avant la sécurité de la galaxie, il faudra agir sans eux.
- Et pour satisfaire votre intégrité politique à géométrie variable, ce sont des hommes de la République qui vont devoir mourir pour vous fournir cette preuve.
- Seriez-vous encore concerné par le sort de ceux qui vous ont rejeté, Maître Vos ?
- Je suis concerné par toutes les vies, Rainar, c'est cela être un Jedi. Et je trouve bien hypocrite que la respectabilité de votre régime repose sur la capacité de votre ennemi à violer ses propres lois.
- La République a dépossédé le Sénat et ses lois de toute substance et de toute valeur bien avant ces événements, Maître Vos. Je n'y suis pour rien, ne nous imputez pas les manquements millénaires de la République. Si Fisto et le Conseil Jedi ont autorisé cette opération sans même avertir le Sénat, après avoir limité ses pouvoirs en règle général, c'est bien parce qu'ils n'ont plus aucune foi en lui. Ce n'est pas mon cas. Si je prends le risque d'attendre, c'est que je crois que le Parlement prendra la bonne décision.
- Espérons-le, pour le bien de la galaxie.
- Nous verrons, je devrais recevoir un appel de la flotte de la République sous peu. Les événements s'enchaîneront à toute vitesse ensuite. Ce que je me permets d'espérer, là maintenant, c'est de vous voir prendre le commandement des forces Séparatistes qui se dirigeront vers Mandalore pour assiéger la planète. Je vais avoir besoin d'un Jedi pour détruire Palpatine.
- Sidious est puissant. Je ne serais peut-être pas assez fort seul, surtout si les Mandaloriens sont ligués avec lui. L'Ordre doit être présent pour m'aider.
- Le souci, c'est que la République agit déjà derrière les lignes Séparatistes. J'ai déjà pris de gros risques et violé de nombreuses lois confédérales en leur permettant de lancer l'assaut sur la station. Aucune autre flotte Loyaliste ne pourra prendre d'assaut Mandalore. Cette responsabilité incombera aux Séparatistes de faire tomber la planète. Et Palpatine. Si j'avais une armée de Jedi sous la main, je ne vous aurais pas rappelé.
- Quelque chose me dit que vous l'auriez fait quand même. Vous vouliez avoir votre Jedi sur place.
- Vous n'êtes pas mon Jedi, et croyez-moi que cet appel n'a rien à voir avec le projet de la Garde Confédérée. Je pense sincèrement que vous êtes l'homme de la situation.
- Allez, soit. Qu'adviendra t-il de la flotte de la République après la bataille ?
- Si nous faisons fasse à cette menace ensemble, je me permets d'espérer que cela relancera l'engouement pour les pourparlers de paix avec la République, ou tout du moins que cela déclenchera une trêve qui permettra à la flotte de la République de se retirer sans un combat fratricide.
- Et ainsi cela sauvera vos fesses d'une accusation de haute trahison pour tout ce que vous avez fait jusqu'à présent derrière le dos du Parlement que vous respectez, soi-disant. Vous arrivez en bout de votre premier mandat je crois ? Vous êtes sans doute en lice pour en briguer un second ? Ce coup de maître, en plus de sauver votre poste pourrait même vous faire réélire ? Vous êtes vraiment redoutable comme politicien, Rainar.

Rainar poussa un soupir agacé. Vos pouvait vraiment être irritant parfois.

- Oui, Vos, je souhaite faire un second mandat. Et tout ce que j'ai fait « dans le dos » du Parlement n'étaient que des « entorses » légères et jamais à mon bénéfice mais toujours pour celui de la galaxie, donc oui, je touche du doigt l'espoir de ne pas avoir pour récompense une peine de prison. Mais je ne suis pas occupée à la course électorale. Je ne fais même pas campagne. Je passe chaque minute de ma fonction à sécuriser la CSI et faire en sorte de faire progresser les choses. La seule chose qui me tienne à cœur, là maintenant, c'est la station spatiale et Palpatine. Ma réélection n'est pas loin de l'anecdote.
- C'est propre. Vous répétez ça tous les matins devant la glace ? Non parce que c'est presque beau, présenté comme ça.
- Alors, serez-vous des nôtres pour Mandalore ? demanda Rainar dans un nouveau soupir, n'ayant ni la force ni le temps de se lancer dans un débat stérile, là maintenant.

Vos eut l'air de réfléchir un moment, mais Rainar su qu'il avait déjà pris sa décision.

- Vous avez une flotte de prête ?
- Deux flottes. Une prête à se projeter en renfort de celle de la République et une flotte de siège, encore plus grande, pour faire tomber Mandalore.
- Vous avez dû dégager un paquet de moyens pour ça, alors que le Parlement a voté la reconduite de la guerre. Comment avez-vous fait ?
- Je suis le Chef de l’État, je vous rappelle. Je suis le chef des armées de le CSI. Alors, Vos ? Il me faut une réponse.
- On dirait que vous me demandez de faire vos guerres finalement ?
- J'avais cru comprendre que vous partagiez avec nous la guerre que nous menions contre Palpatine, répondit Rainar dans un haussement d'épaule.
- Bien, Rainar, finit-il par dire après un court moment de réflexion. J'accepte de mener vos troupes sur Mandalore, mais soyons clair, ma mission s'arrêtera à l'élimination de Sidious. Ne comptez pas sur moi pour prendre la planète ou planifier une occupation.
- Je l'entendais uniquement dans ces termes.
- C'est la dernière fois, Rainar. Si nous réussissons, nous aurons vaincu les Sith, et je n'aurais plus aucune raison de collaborer avec vous.
- Les Sith morts, les menaces qui pèseront sur la galaxie n'auront pas pour autant disparues, Maître Vos. Comme je l'ai dit, un jour vous verrez que nous partageons des objectifs qui dépassent ces simples circonstances.
- J'en doute.
- Monsieur, intervint Elconse derrière la station shadowfeed. Nous recevons une transmission en provenance de la flotte de la République. Ce sont des données, pas une communication.

Rainar sentit son cœur battre de toutes ses forces. L'heure était venue.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Vos qui avait entendu la Falleen.
- Le moment que nous attendions, répondit dans la précipitation Rainar. Vos, restez où vous êtes, j'envoie quelqu'un vous chercher. Il vous emmènera directement sur Mandalore.
- Sur Mandalore ? Pourquoi ne pas m'emmener sur votre flotte d'abord ?
- Si tout se passe comme je le veux, le temps que vous fassiez le trajet, notre flotte aura déjà rejoint l'espace mandalorien. Tenez-vous prêt.
- Qui viendra me chercher ?

Sans prendre le temps de répondre au Jedi, Rainar coupa la communication.

- Montrez-moi ça, dit-il dans le dos d'Elconse.

La Falleen pianota sur sa console, et une image holographique apparue. Rainar reconnu immédiatement la passerelle d'un destroyer de la République avec ce design gris acier, lourd, épuré et ces baies d’observation en forme de trapèzes. Les fosses de contrôle n'étaient pas visibles, mais le commandant du vaisseau, arborant un grade de capitaine, était lui au premier plan du holo, de dos.
Mais ce qui retenait l'attention de Rainar était ce qu'on voyait à travers les baies, en dehors du vaisseau.
Une immense construction de forme sphérique, de la taille d'une petite lune, se tenait devant eux. Celle-ci n'était clairement pas finie. On pouvait apercevoir une tranchée équatoriale terminée, plusieurs quartiers des hémisphères nord et sud recouvert de leur lourd blindage, mais de nombreux trous laissaient encore voir le squelette de l'installation. En hauteur de la fausse lune, se trouvait un second cercle de forme parabolique. Ce cercle était vide, mais d'après les montants de soutien basiques faisant office de squelette, on devinait aisément que quelque chose devait remplir ce compartiment. Rainar n'eut aucun doute, cette parabole devait contenir une arme. Il ne dit pas cela uniquement parce qu'il avait eu accès à une reconstitution théorique des schémas de la lune via Poggle le Bref. Non, il disait cela car tout au sein de la station, dans sa structure, sa forme, ses angles semblait sublimer cette parabole, tel une sorte d'épicentre donnant toute valeur et corps à l'ensemble. L'ensemble de cette station était clairement accessoire à ce centre névralgique. Cette parabole sublimait, ou plutôt dominait tout son environnement. Vu sa taille, Rainar frémit de terreur en imaginant l'arme qui aurait dû remplir cet espace.
«  C'est le référentiel donné par Palpatine ». Voilà les propos de Fisto concernant la capacité de l'arme à détruire une planète donné comme objectif aux chercheurs de la République. Rainar pouvait aisément imaginer cette parabole, alors pleine, arriver devant une planète, une victime ne pouvant ni s'enfuir, ni combattre, et voir des millions de visages, d'hommes, de femmes et d'enfants innocents scruter le ciel, impuissants avant de tous disparaître dans un tourbillon de flammes dévoreuses. Rainar en eu la nausée. Comment pouvait-on désirer cela ? Comment des chercheurs de la République, République se disant régime démocratique et de paix, pouvaient avoir consciemment ou non, pu accepter de participer à de telles monstruosités.
Krennic avait donné une réponse à cela. La République développait cette arme pour contrer la course à l'armement des Séparatistes, préparant leur propre station de destruction massive de leur côté. Pourtant, si les plans étaient bien de fabrication géonosienne, et que le projet ait bien germé dans la tête folle de Dooku, Poggle confirma qu'aucun chantier ou même tentative de réalisation de cette station n'avait jamais eu lieu de la part des Séparatistes.
Et maintenant que la vérité sur Dooku et Palpatine était connue, il était évident qu'il n'avait jamais été question que la CSI soit armée d'une telle station. Cette arme n'avait jamais été que pour la République. Pour ce futur « Empire ». Et son rôle ne serait pas du tout, alors, de protéger la République pour établir un équilibre de la terreur. Ça n'avait jamais été son but.

On avait prévenu la galaxie que ces dérives tyranniques et meurtrières germaient au sein de la République, pensa Rainar. Nous n'avons cessé de combattre afin de faire reculer ces idées que l'ensemble de la République, Jedi, militaires ou politiciens, ont accepté et qui ne pouvaient mener qu'à ce genre de folie furieuse. Et on nous traitait de terroristes, de criminels, d'ennemis de la liberté …

- Et pendant ce temps-là, ils construisaient une arme pouvant détruire des planètes, termina sa pensée à haute voix Rainar.
- Que dites-vous ? s'enquit Elconse.
- Avons-nous le son ? demanda Rainar en ignorant la question d'Elconse.

Elconse mit le son et l'holo défila devant leurs yeux.

« … subissons un barrage de tirs, capitaine. Les boucliers ne tiendront pas ! 

Avec les yeux rivés sur la gigantesque station infernale, Rainar n'avait pas remarqué la massive flotte de cuirassés mandaloriens qui faisait face à la République et semblait prendre pour cible le destroyer cherchant à quitter la zone de brouillage pour transmettre.

- L'ennemi doit avoir compris ce qu'on essayait de faire ! déduisit le capitaine Loyaliste.
- C’est gigantesque ! dit une voix venant d'un clone de la fosse de contrôle.
- Par la Force..., en dit une autre.
- Vous croyez que cet engin est opérationnel ?
- Je ne détecte aucune oscillation d’énergie dans la structure.


Le capitaine se retourna sur la dernière voix. On pouvait voir son visage rabougri mais dur et martial, composé de rides profondes laissant apparaître son âge mûr.

- On ne sait même pas comment fonctionne cette chose, ne vous fiez pas à vos instruments. Et ne pensez pas à ce que ce machin pourrait faire.
- Pourquoi ? demanda son second apparaissant à l'écran.
- Parce que si cette chose venait à faire feu, nous serions tous morts.

La passerelle trembla et des alarmes rugirent.

- Boucliers transpercés, capitaine ! vint au rapport une voix paniquée. Avaries moyens sur le flanc droit. Pas de systèmes vitaux touchés.

D'autres explosions raisonnèrent et la passerelle trembla de nouveau.

- Nos déflecteurs sont en train de nous lâcher !
piailla une autre voix, de femme cette fois.
- Capitaine Silas ! intervint son second. On va se faire pulvériser, on doit regagner la formation !
- Hors de question, répliqua le vieux capitaine sur les tremblements d'une nouvelle explosion. Toute la survie de la flotte dépend de notre capacité à transmettre cet holo à la Confédération ! Eux seuls peuvent nous tirer de ce mauvais pas et nous aider à détruire cette arme maléfique !
- Mais capitaine Silas, ce sont des Séparatistes !
- Pas aujourd'hui !
aboya le capitaine.


Des étincelles commencèrent à tomber sur la passerelle tandis que les explosions éventraient visiblement le vaisseau.

- Ça va céder !!
hurla un membre d'équipage.
- Rapport d'avaries lourdes ! Générateur instable, stabilisateurs atteints, gravité artificielle atteinte, distribution d'énergie atteinte ! On va sauter ! continua un autre enseigne.
- Transmission réalisée, annonça plus calmement une voix de clone. Capitaine, l'holo de la station vient de partir pour Raxus.

L'image devint moins nette à mesure que la passerelle prenait feu. On entendit le son des membres d'équipage qui avaient pris la décision de s'enfuir pour évacuer tandis que le flot d'explosions continuait d'éventrer le destroyer.

- A celui qui recevra ce message, c'est à vous qui incombe maintenant d'inverser la situation. Que nous ne soyons pas morts en vain,
dit le capitaine en regardant la passerelle d'un regard vide, sans peur ni émotion dans la voix.»

La transmission s'arrêta là.

Elconse et Rainar resta figés quelques secondes devant la station comme pour assimiler ce qu'il venait de voir. Cela avait beau être des Loyalistes, Rainar sentit de l'admiration pointer pour ce capitaine Silas et son équipage. Pour la première fois, il se sentit concerné par le sort de Loyalistes.
D'un geste habile, il transporta l'holo sur un support de transport qu'il mit dans sa poche.

- Contactez Hoknarhes, immédiatement. Je veux une réunion plénière du Parlement sur le champs pour dénoncer la présence d'une armée d'invasion et d'une arme de destruction massive sur le territoire Séparatiste. Précisez que je veux une liste de tous les Sénateurs refusant de participer à cette session. Cette fois, le Parlement devra remplir son rôle.
- Bien, monsieur, acquiesça Elconse. Tout de suite.



--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------





Vos attendait comme un gamin à la sortie de l'école sur le pas de la porte d'entrée de l'avant-poste d'Equez. Il fulminait encore du fait que Rainar lui ait raccroché au nez sans lui prendre la peine de lui dire ce qu'il avait reçu. Certes, Rainar avait beaucoup à gérer, mais quand même ! C'est lui qui l'avait tiré de sa retraite imposé, lui qui était venu quémander son aide. Le minimum syndical aurait été de ne pas le bazarder comme un sous-fifre alors qu'il demandait à être tenu au courant. Rien que pour ce geste d'agacement de Rainar, Vos s'était tâté à abandonner la mission qu'il venait tout juste d'accepter.

Alors pourquoi ne l'as tu pas fait ?

La réponse était simple. Peu importe que ce soit Rainar qui soit venu vers lui, Quinlan Vos voulait la tête de Palpatine au bout d'une pique. Pour Ventress. Mais aussi pour débarrasser la galaxie d'une menace sans précédent. Il se battait pour quelque chose de réellement juste, ayant réellement une signification et ce n'était pas arrivé depuis le début de cette guerre, et après introspection, il s'agirait du combat le plus important de sa vie. Rien que cela dépassait complètement la simple personne de Rainar. Voilà pourquoi il était resté.
Alors il restait là, à attendre son chaperon qu'il l’emmènerait rejoindre la flotte et les forces qu'il était censé commander pour faire tomber Mandalore et Palpatine. Une flotte et des forces Séparatistes...
Rien que cette idée le faisait grimacer. Il ne s'y habituait pas, sans parler que ceci ressemblait à de vieux relents de sa vie passée, et pas de la phase la plus glorieuse. Il espérait juste que tout ceci n'allait pas d'avantage se compliquer, c'était déjà bien assez.
Vos s'attendait à voir débouler un officier Séparatiste dans leur traditionnel uniforme bleu, semi-tissu, semi-armure, pour l'accompagner. Voir avec un détachement de droïdes de combat en plus s'ils voulaient faire les choses en grandes pompes. Mais son instinct dicta tout autre chose lorsqu'il vit rentrer dans l'enceinte de l'avant-poste une Twi'lek élancée de couleur bleue-terne, habit de cuir digne d'une baroudeuse, deux pistolasers lourds dans leurs holsters sur les cuisses, et un ceinturon rempli de gadgets en tout genre. Il pouvait voir ses deux yeux violets et ses lèvres pâles. Il reconnu immédiatement ces signes très distinctifs et cette beauté fatale. Il n'eut plus de doute sur l'identité de la personne qui se dirigeait vers lui.

- Pitié, pas ça, souffla t-il.
- Moi aussi je suis heureuse de te revoir, Vos, répondit dans un sourire l'Agent Yuka, en guise de salutation.
- Cette mission me gonflait depuis le départ. Pourquoi Rainar me fait-ça ? se lamenta t-il en se levant de la marche où il était assis.
- Parce qu'il sait que je suis un agent de qualité, que nous avons déjà travaillé ensemble pour tuer un Sith, et que je saurais te gérer.
- T'es mon Cerbère, en gros ?
- Pas vraiment. Je dois t'emmener à Mandalore et t'assister du mieux que je peux dans ta mission. Je suis à tes ordres, on dirait.
- Et au passage Rainar s'assure que j'accomplisse la mission. On envoie pas une tueuse de l'OSC en renfort pour rien.
- Palpatine doit mourir, tu le sais bien.
- Ça, oui je le sais. Mais pourquoi toi ? L'OSC avait pas un quidam à faire exécuter ?
- Palpatine, ça compte comme un quidam ?

Vos leva les yeux au ciel.

- Je ne me rappelais pas que tu étais aussi râleur sur Coruscant, observa la Twi'lek.
- Je me pensais à la retraite.
- Visiblement ça t'a transformé en vieux grincheux jappant. C'est le beau Jedi ténébreux et mystérieux, mais un brin rigide, que je veux - retrouver s'il te plaît.
- Je suis toujours beau.
- Par ici, une navette nous attends, conclut-elle en souriant à la remarque de Vos.
- Rainar a eut l'accord du Parlement ?
- Laissons le soin au Chef de l’État de faire sa part du boulot, et rejoignons Mandalore pour être prêts à passer à l'action au besoin, tu veux bien ?

En ayant toujours l'air maussade, mais d'un pas vif et décidé, Vos emboîta le pas de la tueuse vers une navette Sheatipede.





La suite la semaine prochaine ! Là encore pas de date sure et certaine ! A + :wink:
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Messagepar L2-D2 » Dim 29 Juil 2018 - 15:30   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Septième partie lue !

En voilà encore une très bonne partie ! :oui: Le grand retour de Vos qui n'a pas fini de vouloir éliminer des Sith annonce, je l'espère, des discussions avec Kit Fisto, ancien Jedi contre actuel, voilà qui va mettre du piment dans tout ça ! Sans compter la présence de Yuka, et le petit jeu flirt/agacement a très vite repris entre elle et le Jedi déchu... à voir comment cela va se terminer pour eux ! :sournois:

Mais le gros morceau de cette partie, c'est la transmission Républicaine de l'arme de Palpatine. Alors, si avec ça, Rainar ne parvient pas à convaincre son Parlement... sauf si ce même Parlement s'intéresse plus au fait que leur Chef d'Etat a laissé l'ennemi pénétrer sur son territoire qu'au message à proprement parler.

Dans tous les cas, la prochaine partie s'annonce explosive ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Lun 30 Juil 2018 - 22:18   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Septième partie lue !

En voilà encore une très bonne partie ! :oui: Le grand retour de Vos qui n'a pas fini de vouloir éliminer des Sith annonce, je l'espère, des discussions avec Kit Fisto, ancien Jedi contre actuel, voilà qui va mettre du piment dans tout ça ! Sans compter la présence de Yuka, et le petit jeu flirt/agacement a très vite repris entre elle et le Jedi déchu... à voir comment cela va se terminer pour eux ! :sournois:


Merci beaucoup L2 ! :jap:
Comme promis, Vos et Yuka sont de retour, et leur rôle sera loin d'être figuratif !

Mais le gros morceau de cette partie, c'est la transmission Républicaine de l'arme de Palpatine. Alors, si avec ça, Rainar ne parvient pas à convaincre son Parlement... sauf si ce même Parlement s'intéresse plus au fait que leur Chef d'Etat a laissé l'ennemi pénétrer sur son territoire qu'au message à proprement parler.

Dans tous les cas, la prochaine partie s'annonce explosive ! :oui:


Ah ça, de l'explosif, y en aura dans les prochaines parties !
La partie 8 vient d'être finalisée. Je la posterais sans doute demain ! Verra t-on enfin l'alliance Confédéro-Républicaine combattre ou ca va encore capoter ? :whistle:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mar 31 Juil 2018 - 22:10   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Comme annoncé, je sors la publication déjà prête mardi soir au lieu du traditionnel mercredi soir ! Bonne lecture ! :jap:








Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 8 )








Cette fois, c'est la bonne !

Rainar pouvait se permettre de le penser. Toutes les mines des sénateurs étaient déconfites, atterrées, et certaines respiraient même la peur et l'horreur.
Même après sa précédente humiliation et toutes les nombreuses déconvenues, Rainar refusa de céder au triomphalisme ou même de se réjouir de la prise de conscience du Parlement. Le danger mortel de forme sphérique projeté dans l'ensemble de la chambre parlementaire était trop réel pour cela.
Rainar put même apercevoir, pour la première fois, les sénateurs des corporations sans filtre, sans pensées politiques, avec une idée cupide derrière la tête. Non, Atell en tête, avait une expression horrifiée figée sur le visage. Les corporations étaient toutes aussi menacées par cet engin de la mort que n'importe qui dans la galaxie, aussi mortelles, aussi vulnérables. Mais Rainar fut convaincu que cela dépassait même cela. Personne, même les êtres implacables et avides des corporations, ne pouvait entrevoir la possibilité de massacres de masses, de mondes détruits, de génocides en séries sans être meurtrie, touché, et révolté par la souffrance que cela impliquait. Même le plus immoral des êtres ne pouvait accepter cette souffrance contre nature sans se sentir éventré. Le fond minimal d'empathie était irrémédiablement atteint, et pour certains réveillé pour la première fois depuis longtemps.

- Qu'est ce qui nous prouve que ce n'est pas un montage, tenta tout de même de se battre Atell, plus dans l'idée de rejeter la réalité de cette menace que pour nuire à Rainar.
- Il suffit, Atell ! beugla le sénateur Gale de Fondor. Dans quel intérêt ? Hein ? Dans quel intérêt le Chef de l’État présenterait un holo contrefait pour faire intervenir la flotte ? Arrêtez ce complotisme, c'est gravissime ce que nous voyons !
- Je ne fais …
- Ça suffit !! la coupa plus violemment encore Drant. Vous vouliez des preuves, nous voulions tous des preuves des faits terribles que nous rapportait le Chef de l’État et l'OSC. Vous les avez devant vous !
- Qui nous dit que cette arme est capable de la puissance de destruction que le Chef de l’État nous décrit ? Et plus important encore, est-ce quelqu'un peut nous expliquer ce qu'une flotte de la République fait derrière nos lignes de front, sur notre territoire ? intervint le Comte Garrey. Il nous faut des explications !
- Des explications ? Vous voulez des explications ? se mit à hurler à son tour le sénateur Koumbo d'Ithor, qui était pourtant un être résolument pacifique et calme d'habitude. On vous met une arme potentiellement destructrice de planète, capable de détruire votre planète, et d'autres civilisations entières sous votre nez et vous voulez des explications ? Est-ce que la politique et votre ego aurait sur-gonflé votre crétinerie déjà vertigineuse, Garrey ?!
- Je ne vous permets pas …
- Il a raison, fermez-là, abruti, surenchérit en insultes le sénateur Juluter de Sluis Van. Nous débrieferons tout ça après ! Les Loyalistes se meurent, seul à lutter contre quelque chose qui grandit sur notre territoire ! Chez nous ! Nous devrions être à leur place ! Nous devons agir ! Votons pour décider de l'intervention !

Rainar jeta un œil à Atell. Elle n'avait même pas essayé de soutenir Garrey, et contrairement à lui, semblait bien plus préoccupée. Le Comte grognait indigné dans son coin, touché dans son ego.
Rainar fut satisfait et rassuré. Il n'aurait pas besoin de renier la démocratie. Leur système marchait. Il était capable d'action, de faire face, sans remettre en cause leurs principes.

- Procédons au vote, annonça Rainar. Que tous ceux qui sont favorables à une intervention militaire au côté de la flotte de la République et sur Mandalore, disent « Ai ».

Un « Ai » massif, implacable et incontestable se leva de toutes les mains, y compris d'Atell et Garrey.

Rainar se tourna vers Elconse et lui fit un signe de tête. L'assistante acquiesça et disparut au pas de course dans la coursive réservée à l'exécutif.
La CSI allait se joindre au combat.


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Thodes courut jusqu'à la cantina où les Raiders, mais aussi les hommes de Derrence désormais, se reposaient, combinaison enfilée et casque de vol intégral à proximité, en attente d'ordres.

- On bouge ! cria Thodes à l'adresse de ses camarades. On saute pour aller attaquer la Bouboule !

La « Bouboule ». A défaut d'avoir un nom pour cette arme, les gars avaient fini par lui en donner de nombreux. L'Arme, La Sphère Maudite, La Destructrice de Planètes, La Mangeuse de Mondes. Un con avait même fait dans la surenchère avec l’Étoile de la Mort. Il semble que c'était Rial. A défaut de trouver un nom qui mis tout le monde d'accord, les termes de « boule » puis par extension, et avec une pointe de ridiculisation, « bouboule » revint régulièrement. Au final, « Bouboule » avait été adopté par la majorité, même si Rial persistait avec son idée et l'appelait « La Bouboule de la Mort ». C'était leur façon à eux de la rabaisser, de dédramatiser à la fois l'arme et la situation. Comme si en se fichant d'elle, cela diminuait déjà sa puissance potentielle, à moins que ce ne soit juste pour cacher le danger sans précédent que représentait la « Bouboule » et le fait que chacun d'entre eux était terrorisé à l'idée que cette chose soit opérationnelle...
Et ne s'en prenne à leur monde d'origine.

- T'es sérieux ? demanda Drankar en se levant, un sourire assoiffé sur le visage.
- Le Parlement vient de valider l'attaque, on saute dans...

Il ne put finir sa phrase qu'un vrombissement sourd se fit ressentir. L'Abnegator venait de sauter dans l'hyperespace. Ils avaient peu de temps.

- A l'attention de l'équipage, prenez immédiatement contact avec vos officiers supérieurs pour recevoir vos instructions, annonça d'une voix impérative un droïde de la passerelle dans les hauts-parleurs. Tout l'équipage doit se rendre à leurs stations de combat. Nous sommes redirigés sur le chantier de l'arme secrète pour intervention.

Les pilotes, sans autre explication, sautèrent sur leurs casques. Thodes mit le sien sur sa tête et activa le système de pressurisation. L'HUD du casque s'activa et afficha l'ordre pour les pilotes de rejoindre leurs chasseurs devant les yeux de Thodes.
Les pilotes ne mirent pas longtemps à rejoindre les hangars, au pas de course. Là, Thodes sauta dans son Porax-38, activa ses instruments de vol, coupla son HUD avec et fit rabattre la verrière pour sceller son cockpit en transparacier.
Thodes ressentit une boule dans son estomac et des picotements dans les membres. Il connaissait ça. Lorsque qu'une bataille d'importance était en vue, et qu'il y avait cette phase d'attente, les pilotes tournaient tel des fauves en cages, oscillant entre la frustration et l'ennui. Le stress n'était pas intense au point d'engendrer la concentration, mais juste latent, de quoi énerver le pilote tout en le ramollissant. La délivrance n'arrivait qu'avec l'ordre, soit de confirmation, permettant au stress de passer au niveau supérieur et au pilote de se mettre enfin en condition, soit en annulant l'intervention, permettant au pilote de se relâcher. Il n'y avait rien de pire que cette phase d'attente corrosive et pesante. Le pilote réfléchissait trop durant cette phase. Mais l'attente était terminée. Les sensations que Thodes ressentit, c'était la montée en piquet de son stress, ce qui était à contrario libérateur. Les questions cessèrent. Ils allaient combattre.

- Quels sont nos ordres ? demanda Antius.
- J'en sais rien, répondit Thodes. On ne sait pas encore quel bordel c'est là-bas. On est plus en contact avec les Loyalistes. On va devoir se ré-articuler sur place, au vu de la situation.
- On est plus en contact ? Ils ne savent pas qu'on arrive ? s'interrogea Derrence.
- Il y a quatre minutes vous ne saviez pas vous-même que vous arriviez, lui répondit Thodes en rigolant. Ce sera une belle surprise !
- Pas faux.
- Faudrait-il qu'il y ait encore quelqu'un à surprendre à notre arrivée, fit remarquer maussadement Kaylin.
- Tu sais voir le bon côté des choses toi ! ne put s'empêcher de taquiner Rial. C'est ce que j'aime chez toi.
- Branchez-vous sur le canal de la passerelle, ordonna Thodes avant que Kaylin ne réponde d'une inévitable insulte. Qu'on soit avisé le plus rapidement possible de nos ordres.

Les cockpits étaient scellés, les pilotes avaient fait leur rapport et leur check-up, les moteurs ronronnaient, prêts à hurler pour fondre sur l'espace dès leur arrivée. L'Abnegator quitta sèchement l'hyperespace. Puis les voix raisonnèrent sur le canal de combat, apparemment partagé par la République et la CSI.

- Contacts émergents de l'hyperespace ! annonça la voix d'un jeune homme, tendu.
- Qui est-ce ?
- Des Séparatistes ! Ce sont des vaisseaux Séparatistes !

Thodes fut surpris du ton joyeux, plein d'espoir de cette annonce. Une enseigne de la République était content de voir débarquer des vaisseaux Séparatistes.
La voix de l'amiral Iriuun, commandant la flotte Confédérée retentit sur le canal.

- Ici l'amiral Iriuun de la Marine de la Confédération des Systèmes Indépendants. Par ordre du Parlement Séparatiste ne faisons jonction à vos forces pour combattre les neutralistes, annonça l'Umbaran.

Des exclamations de joies retentirent sur tous les canaux. Cela mit du baume au cœur de Thodes. Les P-38 avaient jailli du hangar au milieu de plusieurs centaines de vaisseaux capitaux de la Confédération. Slalomant entre les centaines de milliers de chasseurs droïdes, Thodes remarqua immédiatement que le nombre de P-38 composait une part importante de la chasse. Des milliers, sans doute des dizaines de milliers de pilotes organiques et non des droïdes. Thodes n'avait jamais combattu avec autant d'organiques à ses côtés depuis son engagement au sein de la CSI.

On est de plus en plus nombreux à avoir répondu à l'appel et avoir rejoint les rangs. 


- Quelle est la situation ? demanda Iriuun.
- Mauvaise. J'ai déjà une cinquantaine de vaisseaux capitaux détruits, et autant dans un état inquiétant, répondit un officier Loyaliste, visiblement en charge du désastre. Nous avons tenté de percer l'axe central de leur formation, en vain. Ils ont perdu plusieurs cuirassés cependant. Nous avons copieusement affaiblit leur flanc droit, mais sans quelqu'un pour les encercler par la gauche, tout ceci ne pouvait pas aller bien loin.
- Et bien continuez votre travail sur le flanc droit, enfoncez leurs lignes mettez-y toute votre force de frappe. Nous prenons le flanc gauche pour vous rejoindre et prendre le contrôle du secteur.
- Bien reçu. J'avoue qu'on a frappé à droite dans l'espoir de vous voir débarquer. Sinon, ça n'aurait mené à rien du tout.
- Les meilleurs capitaines sont ceux qui savent prendre des paris calculés et payants, n'ayant pas peur du risque, répondit sans émotion Iriuun.

Connaissant l'Umbaran, il s'agissait là d'un beau compliment pour le capitaine Loyaliste.

- Capitaine, j'ai besoin de savoir si vos pilotes ont réussis à trouver une faille pour détruire cette chose immense, continua Iriuun.
- Oui. Nous avons fait un scan rapide de la structure. La Sphère n'est pas encore finie. Leurs gars doivent sérieusement flipper, il n'était pas prévu qu'on leur tombe dessus aussi vite. Le réacteur en centre de la structure est fait d'hypermatière. Il est fortement blindé, mais une frappe coordonnée de torpilles à protons entraînerait une fragilisation du blindage. La moindre torpille touchant directement l'hypermatière la fera entrer en fusion. Toute la station disparaîtra dans une immense explosion, mais nous devons maintenir la flotte à distance. Les chasseurs pourront peut-être en réchapper, mais les vaisseaux capitaux dans le rayon que nous avons calculé seront pulvérisés.

Thodes sourit intérieurement. La Sphère. Les Loyalistes n'ayant pas trouvé de nom pour la station s'était aussi mis d'accord pour en trouver un passe-partout. Toujours cette recherche du consensuel, même dans les rangs de l'ennemi. Sans la touche d'humour débile propre aux Raiders, cependant.

- Heureux qu'ils n'aient pas eu le temps de finir la compartimentation de la station, la pose du blindage et des boucliers autours du réacteur, analysa Iriuun.
- Elle aurait été totalement invulnérable, lâcha le capitaine.
- Capitaine, changement de plan.
- Comment ça ?
- Vous m'avez bien dit qu'il était impossible pour des vaisseaux capitaux de réchapper à l'explosion s'ils rentraient dans le rayon de l'explosion ?
- Tout à fait.
- Je ne sais pas comment vous procédez, mais pour ma part, je refuse de faire des sacrifices dans les rangs de mes alliés si je peux l'éviter. Nous allons encercler la flotte tout en restant hors de portée de l'explosion potentielle, en faisant un barrage de tirs lointain. Les chasseurs plongeront au cœur de la station.
- Mais pour leur flotte ?
- Si leur réacteur explose, vu leur proximité, je pense que ce ne sera plus un problème.
- Exact, concéda le capitaine. Mais nous n'avions pas assez de chasseurs pour percer leurs défenses sans engager nos vaisseaux.
- Je ne vous reproche rien, vous avez fait ce que vous pouviez avec les moyens que vous aviez. Si notre Parlement avait réagi, vous n'en seriez pas là. Rappelez vos vaisseaux et préparez vos chasseurs.
Escadrons Alpha de 400 à 500, et Théta de 100 à 150, en formation serrée autour des vaisseaux équipés de torpilles protoniques. ARC-170, Y-Wing et Hyena. Protégez-les à tout prix jusqu'à accomplissement de l'objectif.
Escadrons Raiders, Scythe, Solar, Nebula, Dague, Skyworm vous restez protéger la flotte et engagerez la chasse adverse avec les escadrons sous votre commandement.
- Bien reçu, amiral, acquiesça Thodes.

De son côté, le capitaine des Loyalistes répartit lui aussi ses pilotes dans leurs missions.

- Raiders et escadrons assimilés ! En avant ! commanda Thodes.

La fureur de la bataille emplit le champ de vision des pilotes. En formation avec Antius, Thodes plongea entre deux Venator de la République et aperçut un trio de Fang poursuivre deux ARC 170. Thodes et Antius abattirent deux d'entre eux et d'une rafale croisée liquidèrent le fuyard. Les deux 170 firent un looping et firent feu de leurs canons lasers verts pour abattre deux autres Fang qui s'étaient positionnés derrière Thodes et Antius.

- Manœuvre d'évasion ! ordonna dans le doute Thodes au cas où un assaillant serait encore à leurs basques.
- Je suis derrière, leader !

Les deux P-38 remontèrent avant de se caler dans un tonneau sur les flancs d'un autre destroyers Venator en flammes. Le long du flanc dorsal du vaisseau, les deux Séparatistes virent une formation de six Fang remonter sa coque. Avec le soutien de Zi'rel venu en renfort, les trois P-38 se placèrent derrière la formation ennemie et ouvrirent le feu immédiatement après avoir verrouillé leurs cibles. Trois Fang disparurent sous un déluge de lasers et les trois autres brisèrent immédiatement leur formation. Les Raiders étaient plus doués que ça et savaient très bien quel prochain coup leurs cibles allaient jouer. Thodes anticipa et verrouilla la trajectoire remontante du vaisseau central qu'il pulvérisa après plusieurs coups au but. Le chasseur visé par Antius n'eut même pas le temps d'esquisser une réelle manœuvre de dégagement avant d'être fauché dans son mouvement. Seul celui de Zi'rel, plus malin, tenta de les semer à travers les tours de commandement du Venator.

- Zi'rel !
- Je sais ! Je sais !

Mettant les gaz à fond, Zi'rel fit « déraper » à l'aide de ses propulseurs son chasseur pour lui faire faire un mouvement rapide latéral tout en gardant une ligne de mire sur le Fang paniqué. Zi'rel mitrailla sans vraiment viser, et ses tirs arrachèrent l'aile droite du Fang qui partit en vrille pour s'écraser sur le flanc inférieur de la tour droite du Venator.
Remontant à travers les tours, Thodes vit un instant un V-Wing plongeant avant qu'il ne disparaisse dans une explosion. Son ailier tenta une manœuvre d’évitement dans un tonneau pour se défaire des deux Fang qu'il eut au train, mais il n'eut dû sa survie qu'a l'intervention de Tri-Chasseurs qui passèrent tel des boulets de canons, désintégrant de leurs puissants lasers les deux intercepteurs mandaloriens d'une traite.
En faisant un demi-tour, pour refaire face à la formation compacte ennemie, au loin, Thodes vit trois Vautours se faire détruire par deux Fang. Voyant qu'ils allaient s'en prendre à deux P-38, Thodes ouvrit le feu de loin, sans arriver à les verrouiller et loupa ses cibles. Fort heureusement, un ARC 170 couvrit les P-38 et détruisit de ses canons lourds les deux poursuivants.

- Ils dérouillent ! annonça Kaylin.
- Le secteur 41 est sécurisé, annonça une voix de clone.
- Regroupez-vous ! ordonna un autre Loyaliste.
- Descendez ceux-là, ne les laissez pas s'enfuir, commanda un Vautour en langage droïde traduit sur le HUD de Thodes.
- Ces choses … parlent ? s'étonna un pilote Loyaliste.
- « Parler » c'est un peu exagérer, mais ils communiquent, oui, répondit Thodes.
- Je croyais que ça ne faisait que baragouiner des sons inquiétants...
- Pour vous ce ne sont que des sons inquiétants, pour nous ce sont des infos traduites. Vous n'aviez juste pas accès aux coulisses.
- Leur chasse subie de lourdes pertes, annonça un pilote Séparatiste que Thode ne reconnut pas, sans doute issu des autres escadrons d'organiques.
- Ils battent en retraite près de leur flotte, constata une voix que Thodes reconnut comme celle de Dreis, le leader des Ailes de Coruscant.
- A toutes les unités, intervint Thodes, on doit immédiatement les charger et faire le plus de victimes possible ! On doit les charger sur leur terrain, pour qu'ils se battent pour leur survie en permanence !
- C'est une tactique digne des Raiders, ça ! répondit sur un ton écœuré un pilote Loyaliste.
- C'est un Raiders qui vous demande de faire ça, lâcha le capitaine Merrick, le second de Dreis, originaire aussi de Virujansi.
- C'est exact, je suis un Raiders, continua Thode sur un ton rapide, je sais à quel point cette tactique fait des dégâts ! Il faut faire un maximum de pertes ! Ce n'est pas pour le plaisir, mais en revenant près de leur flotte, les neutralistes s'apercevront qu'on a lâché un contingent de bombardiers pour détruire leur station ! Ils vont les intercepter, on doit les en empêcher !
- Mais on sera au sein de la formation ennemie, sans le moindre soutien de nos vaisseaux capitaux ! souleva un pilote Loyaliste à la voix fluette non-humaine.

Thodes esquiva au même moment un Venator qui venait de céder sous les explosions. Les flottes unies firent face aux cuirassés mandaloriens, mais malgré les renforts, les vaisseaux dans les rangs Loyalistes et Séparatistes continuaient d'exploser. La différence était que la flotte ennemie était sous le feu concentré de deux flottes désormais. Leurs premières lignes de cuirassés commençaient à se faire désintégrer et de nombreux vaisseaux explosèrent en morceaux. Un autre Venator dériva en flammes, parsemé d'explosions, tandis qu'un vaisseau de soutien Acclamator explosa à son tour dans un torrent de flammes, emportant un croiseur de guerre léger Arquitens avec lui. D'autres vaisseaux capitaux de la Républiques tentaient de fuir derrière la formation, car en flammes ou trop endommagés pour continuer. Certains finirent en épaves fumantes ou en morceaux. Côté Séparatiste, Thodes vit plusieurs frégates Munificent et destroyers Recusant céder tandis que les premières lignes de Providence commencèrent à accuser de sérieux dégâts. Les vaisseaux capitaux des deux formations se rendaient coup sur coup. Thodes doutaient qu'ils puissent les soutenir efficacement de toute façon.

- On a pas le choix, insista Thodes.
- Vous êtes malades ! répondit un Loyaliste.
- Si votre peur d'organique vous empêche d'accomplir la mission, nous nous en occuperons seul, répliqua un Tri-Chasseur sur les HUD.
- On va pas se laisser insulter par un tas de ferraille ! s'insurgea un autre pilote de la République.

Ça ne va pas. On recommence à s'opposer. Pire, à se chamailler. On a besoin d'agir d'une seule voix, où on y arrivera pas ! On perd du temps !

- Il suffit, pilotes ! intima une voix profondément grave n'ayant rien d'humain. Ici le général Plo Koon, de la République. Je dirige la chasse Loyaliste.
- Je n'ai pas de grade supérieur, général, répondit Thodes. Je suis à vos ordres.
- Vous n'en aurez pas besoin. Pilotes, s'adressa t-il à l'ensemble, le commandant … ?
- Thodes, général.
- Le commandant Thodes à raison. Nous savons tous les risques que nous encourrons mais nous devons protéger nos bombardiers ! Il en va de la mission ! En formation serrée, nous allons combattre l'ennemi sur son propre terrain. Tirez sur les fuyards pour amoindrir leurs rangs ! C'est un ordre !
- Général Koon ? Si vous êtes sur le champ de bataille, comment ce fait-il qu'un officier subalterne commande la flotte ? demanda Iriuun.
- Parce que ce n'est pas un officier subalterne, amiral. Ce que vous avez pris pour un capitaine était l'amiral Yularen. C'est lui qui dirige cette flotte. Je dirige la chasse depuis mon chasseur personnel.
- Le Yularen ? Mes excuses, amiral, vous auriez dû me le préciser plus tôt.
- N'ayez crainte, répondit la voix grave aux accents du Noyau de Yularen. Je ne suis pas de ceux qui apporte plus d'importance à leur titre que l'utilité qu'il confère.
- Soit, mais du coup nous partageons le commandement, c'est une donnée à prendre en compte. Je ne déciderais pas des mouvements de troupes sans vous, du coup.

Alors que les amiraux se faisaient des politesses, les pilotes Séparatistes et Loyalistes foncèrent sur la formation ennemie, tâchant d'esquiver la pluie de lasers lourds et moyens qui fondaient sur les vaisseaux Confédérés et Républicains. Plusieurs vaisseaux dont des P-38 furent happés par ces tirs. Un escadron entier de Tri-chasseurs et la moitié d'un autre composé de V-Wing disparut devant lui.

- Faite attention à ces batteries de lasers ! commanda Dreis.
- Général, nous sommes à portée des Fang fuyards ! annonça Derrence.
- Ouvrez le feu ! Maintenant !

Sans se faire prier, les formations opaques de chasseurs firent feu de leurs lasers rouges et verts vers les myriades de Fang leur tournant le dos. Certains avaient senti venir l'attaque en traître, mais les neutralistes n'eurent pas bien anticipé le moment où ils seraient à portée et furent donc surpris par la rapidité de l'attaque lancée par les Séparatistes et les Loyalistes.
Une centaine de chasseurs Fang disparurent dans divers explosions. Thodes continua de tirer, encore et encore. Dès qu'un ennemi disparaissait dans une explosion, il verrouilla le plus proche Fang et ouvrit le feu, répétant la manœuvre sur les fuyards autant de fois qu'il le pouvait. Les neutralistes virent que tout ceci tourna à la boucherie pour eux, ayant perdu en peu de temps plusieurs centaines d'intercepteurs et brisèrent leur formation à la volée, de manière chaotique. Nombre d'entre eux se rentrèrent dedans dans les manœuvres, alourdissant les pertes considérablement.

- La vache, ils ont morflé ! s'exclama un clone.
- Ça, c'est « l'effet Raiders », enthousiasma Drankar. Autant de victimes dans la peur de se faire toucher par des tirs que par les tirs eux-mêmes !
- Traître mais efficace ! répondit le clone.
- C'est quand même plus agréable d'être de ce côté+ci de l'attaque, n'est-ce pas ? s'amusa Mayla en leur rappelant que nombres de Loyalistes étaient morts de leurs mains dans les mêmes circonstances.

Les chasseurs fusèrent cette fois entre les lourds cuirassés, certains en flammes ou en explosions, d'autres, ceux des lignes arrières, encore intactes. D'ici, les chasseurs étaient beaucoup plus proches de la station, et Thodes resta quelques secondes bouche bée devant cette gigantesque structure, dépassant l'entendement.

- On est que de ridicules moucherons aux pieds d'un colosse... murmura t-il dans un frisson.
- Leader ! Dégagez ! hurla Rial dans son casque.

Thodes mit un violent coup pour propulser son chasseur en bas, à droite, pour slalomer près d'un cuirassé. Une explosion derrière son chasseur indiqua que son poursuivant avait été abattu par un 170.

- Vous devriez être plus concentré, le taquina la pilote du chasseur.
- J'étais en train d'admirer le paysage, avoua dans une moue Thodes.
- Vous devriez éviter. Ça chauffe pas mal par …

Elle ne put finir sa phrase qu'une formation furieuse de Fang se jeta sur elle et la mitrailla. Son ARC 170 explosa sur place.

Thodes fit un demi-tour ultra serré pour venger celle qui lui avait sauvé la vie et descendit sans pitié deux Fang coup sur coup. Les deux autres tentèrent une esquive par les cuirassés en dessous d'eux. Thodes les pourchassa, mais dû abandonner la poursuite quand son alarme de proximité résonna. Il était verrouillé. Il fit un looping et mit les gaz dans un virage en coude près un cuirassé. Il se retourna sur l'un de ses assaillants et put lui arracher une aile dans une rafale, l'envoyant s'écraser contre un cuirassé. Son alarme résonna encore. Il fit une nouvelle manœuvre d'évitement et l'intervention d'un Vautours mit en fuite son agresseur. Il remonta au-dessus de la mêlée et son alarme résonna une fois de plus.

- C'est pas vrai ! maugréa Thodes
- On est encerclé !
- Y'en a partout !
- Je suis touché ! Je suis touché !
- A l'aide !!!
- … vais m'écraser !
- Besoin de renforts au point 8.1.
- Unité A987. Situation critique. Demande assistance.
- Rah, je suis verrouillé !
- Tenez bon Solar 6, j'arrive !
- AHH !!!!

Partout des rapports d'avaries tombèrent. Les pilotes, organiques comme droïdes, appelaient à l'aide. Un soutien ou une assistance, parfois juste une parole fourbement rassurante pour les faire patienter jusqu'à là mort. Certains pleuraient, criaient, ou juraient juste avant de passer de vie à trépas. Ils étaient au sein de la formation ennemie. Ils ne jouaient plus à domicile, ils étaient en infériorité numérique. Les choses auraient été plus catastrophiques s'ils n'avaient pas usé de la tactique des Raiders pour clairsemer leurs rangs.
En infériorité, dépassés, en pleurs, puants la peur, criants leurs derniers instants, demandant des aides et renforts qu'ils n'arriveraient jamais...
Tout ceci lui rappelait Coruscant. C'était comme sur Coruscant. Mais cette fois, aucun d'entre eux n'avait le droit à l'erreur. Si tous se passait comme il le fallait, tous les pilotes éjectés étaient condamnés. C'était le sans faute obligatoire.
La seule chose qui réconforta un peu Thodes, c'est qu'au vu du nombre de Fang qui étaient sur eux, les escadrons de bombardiers avaient dû pénétrer dans la structure sans encombre et aucun de ceux-là ne viendrait leur porter préjudice...











Voilà pour cette semaine ! Bon, vu que je serais à l'étranger la semaine prochaine, je n'aurais sans doute pas accès à internet, et donc vous aurez sans doute droit à une "semaine blanche" en terme de publication. Mais on reprendra très vite dans deux semaines, promis ! :wink:
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Messagepar L2-D2 » Jeu 02 Aoû 2018 - 18:58   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Et ça continue!

Quelle tension! Quelle bataille! Là on est à fond dedans et ouf pour Rainar, il n'a pas eu à renier la démocratie ! :oui:

Vivement la suite!
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Sam 04 Aoû 2018 - 6:46   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Et ca ne fait que commencer. On approche du denouement ! De l'histoire ? :sournois:

Merci pour ton comm' L2. Comme annoncé, je pars a l'etranger donc semaine blanche. Ca permettra a ceux qui le desire de combler du retard. Bonne semaine a tous !
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Messagepar Clonedroïd92 » Mar 14 Aoû 2018 - 20:06   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Bon après une semaine blanche malheureusement inesquivable, je reviens pour reprendre le rythme habituelle des publications. Je posterais ce soir (après tout, je vous ai fait attendre une semaine, je peux au moins balancer le texte un soir plus tôt :P ) et je reprendrais le rythme de mercredi la semaine prochaine. Pour rappel, l'alliance Confédéro-Républicaine avait engagé la flotte mystérieuse des neutralistes sur le chantier de la Bouboule de la Mort, après l'accord du Parlement. Vos avait été dépêché pour conduire l'assaut contre les Mandaloriens sur Mandalore, trouver Palpatine et mettre un terme à ses agissements. Maintenant, la suite !

















Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 9 )











Comme l'avait dit Rainar, lors de leur sortie de l'hyperespace, une massive flotte de la CSI était prête à l'assaut, n'attendant que des ordres. Elle devait tout juste de sortir, car elle ajustait encore sa formation lorsque la navette de Vos rejoignit le hangar principal du Souverain, le destroyer Providence qui lui était affecté.
A peine avait t-il regagné la passerelle, dont l'équipage était composé de membres organiques originaires de toutes sortes d'espèces, soit Séparatistes historiques, soit des récentes espèces assimilées par les conquêtes et libérations, qu'un enseigne vint lui annoncer qu'il avait l'accord du Parlement pour procéder à l'invasion de la planète.
Vos avait lâché un « sans déconner ? » moqueur. La formation mandalorienne, composée de plusieurs centaines de cuirassés lourds, se mettait déjà en position de défense. Que le Parlement autorise ou non cet assaut, il aurait eu lieu. Vos se tut pour ne pas vendre la mèche auprès de l'équipage, mais tout ceci était voulu par Rainar. Le Chef de l’État comptait faire tomber Mandalore aujourd'hui, avec ou sans l'accord du Parlement. Et Vos était bien d'accord avec lui.
Une fois cette flotte en face, il déploya immédiatement les chasseurs autour de leur formation.

- Passons-nous à l'attaque, général ?

Général. Le terme agaçait Vos. Rainar avait toujours eu la décence de l'appeler Maître Vos ou Vos tout court. Jamais « Général ». Il savait à quel point Vos répugnait à faire la guerre désormais et rejetait tout ce qui avait attrait à la sphère militaire, dénaturant sa fonction de Jedi. Vos voulait revenir aux fondamentaux, à la morale plus qu'au devoir militaire. Rainar, en bon politicien, l'avait compris et avait toujours usé des termes qui réconfortaient Vos. Mais cette fois, il n'y avait plus de fard pour cacher tout cela. Il était le « Général » dirigeant la flotte Séparatiste contre les Mandaloriens. Il repensa à sa première rencontre avec Rainar.
« Je ne vous demanderais jamais de mener nos guerres à notre place », avait-il dit pour convaincre l'ancien Jedi. Vos avait accepté. Pour en finir avec Dooku. Pour venger Ventress. Et le voilà, un an plus tard, général de l'armée Séparatiste. Voilà où menait la vengeance. Vos ne put s'empêcher de se dire qu'il recommençait les mêmes erreurs.
« Non » fit-il de la tête pour lui-même.

C'est différent cette fois. Je ne mène pas une guerre contre les Mandaloriens, je ne combats pas pour la CSI. Je les utilise pour anéantir Palpatine. Pour anéantir Dark Sidious, le mal incarné responsable de milliards de morts à travers la galaxie. Responsable de ce chaos, de toute cette souffrance...
Responsable de la mort d'Assajj.


La vengeance emplissait encore son cœur, mais il ne put ignorer cette fois que la vengeance rejoignait la défense de la Lumière, du bien, du juste. Il n'avait pas à culpabiliser. Il pouvait être le « Général » de cette armée, pour cette bataille. C'était son devoir de Jedi que d'arrêter le Côté Obscur et de détruire le Seigneur Noir des Sith.

- Général ? Devons-nous passer à l'attaque ? redemanda le jeune enseigne Siniteen qui fut un instant inquiet de l'absence de Vos.
- Non.
- Non, général ? demanda son second attribué, un Trandoshan nommé Serk'less, réputé officier compétent dans la Marine Confédérée d'après Yuka.
- Non, capitaine. Ce sont des Mandaloriens et nous venons de violer l'espace de leur monde souverain. Ils viendront à nous, ils ne resteront pas en défense. Préparez les chasseurs pour un contact immédiat, maintenez le reste de la flotte en ligne, prête à bouger à mon ordre.
- A vos ordres, répondit la Zeltrone affectée aux communications.

Les alarmes de proximité s'activèrent.

- Chasseurs ennemis en approche ! annonça le Bestinien affecté aux radars.
- La flotte ennemie ouvre le feu, général ! s'exclama une Humaine dans la fosse inférieure à droite de Vos.
- Leurs cuirassés sont encore à une portée limitée, répondit Vos. Que nos chasseurs protègent la flotte !

Au même moment, les hordes de chasseurs droïdes affronta de face les intercepteurs Fang, telle deux masses s'entrechoquant et des myriades d'explosions se matérialisa devant lui. Certains Fang mitraillèrent aussi les vaisseaux capitaux, mais les puissants boucliers du Providence encaissaient les dommages sans peine. Les chasseurs décrivirent devant lui une danse endiablée et mortelle ou chacun s'acharnait sur l'autre jusqu'à la mort. Les chasseurs droïdes, Vautour comme Tri-Chasseurs, étaient limités en terme d'initiative et en capacité d'adaptation, mais pour ce qui était du combat en corps à corps pur, leur vitesse et leurs cerveaux améliorés à calcul rapide leur permettaient un pilotage d'une rapidité et d'une précision dépassant largement les pilotes organiques. De nombreux clones aguerris au pilotage s'étaient fait tuer par ces engins infernaux. Les Mandaloriens, aussi bons pilotes soient-ils, ne pouvaient indéfiniment rivaliser avec des machines, en tout cas pas tant qu'ils respecteraient leurs stratégies et codes d'engagement classiques. Seul l'improvisation et l'audace pouvait déconcerter ces droïdes et permettre une victoire, au final, facile. Vos se sentit bizarre à l'idée de commander maintenant ces engins. Il les avait affronté tant de fois auparavant.
Une voix de pilote sur les ondes et le passage d'un essaim de P-38 décimant une formation de Fang lui rappela aussi que la CSI avait bien changée. Il y avait maintenant de très nombreux organiques qui combattaient aux côtés des droïdes, à l'image de son équipage.

- Nous tenons leurs chasseurs à distance, général, annonça le Bestinien aux radars.
- Parfait. Pour toute la flotte ! Je veux qu'on passe immédiatement les cuirassés Lucrehulk en première ligne !
- Mais général, ce sont nos vaisseaux de contrôle ! fit remarquer Serk'less.
- Ce sont aussi les vaisseaux avec les plus puissants boucliers et le blindage le plus lourd de la Marine Confédérée. Ils encaisseront la plupart des frappes à cette distance. Je veux qu'on positionne toutes les unités Providence légèrement en retrait, aux côtés des Lucruhulk, entre chaque unité pour offrir une puissance de feu supplémentaire, en étant à couvert.

L'équipage se regardât, déconcerté. Ce n'était visiblement pas les standards d'engagement de la flotte Séparatiste. Mais l'articulation de leur flotte dans leurs schémas de combat avait été faite par rapport à l'ennemi visé, à savoir la République, dont les destroyers Acclamator et Venator étaient dépassés à bien des niveaux par les Providence. Toute l'articulation des unités de la Marine se faisait pour optimiser la bataille face à cet ennemi. Mais Vos avait lu les rapport de l'embuscade d'Aquaris dans la navette l'emmenant à bord. Ces cuirassés Keldabe disposaient d'un armement de pointe redoutable pouvant faire saturer à l'usure les boucliers des Providence et d'un blindage en bes'kar couplé à de puissants boucliers qui dépassaient largement le blindage d'un destroyer Venator. Une confrontation directe avec les Providence devant et avec les frégates Munificent et destroyers légers Recusant en soutien, comme le prévalait les schémas d'engagement de la flotte Séparatiste, pourrait entraîner une perte de quatre vaisseaux pour un. Leur flotte se ferait vite décimer. Ils avaient besoin des Lucrehulk pour tenir, du moins jusqu'à engager au corps à corps leur flotte et la fragiliser.
Vos vit les cuirassés Lucrehulk se frayer un chemin au milieu de la flotte afin de former une première ligne compacte. Les Séparatistes consacrait 5 à 10 % d'une flotte à des vaisseaux de contrôle afin d'assurer le commandement de celle-ci et de garder un important vivier de chasseurs.Vos avait environ deux cents vaisseaux capitaux sous son commandement. Rainar, n'ayant pas lésiné sur les moyens pour mettre à bas Palpatine, avait donc logiquement dégagé une vingtaine de Lucrehulk. S'il avait su quelle tactique Vos emploierait, il en aurait sans doute mis bien plus. Quoiqu'il en soit, la ligne régulièrement espacée d'une vingtaine de Lucrehulk était prête, chaque bâtiment étant escorté par environ quatre destroyers Providence.

- Que voulez-vous faire de nos Munificent et Recusant ? demanda Serk'less.
- Gardez ces vaisseaux pour couvrir les Providence, en faisant un troisième rideau. Les Munificent et les Recusant ont un armement puissant qui leur permettra d’assaillir les unités ennemies qui finiront par passer nos défenses. Ils les achèveront ou les harcèlerons avec les Providence. Ça devrait augmenter leur espérance de vie.
- Ce n'est pas l'utilisation faite habituellement de ces vaisseaux, constata le Trandoshan.
- Si, au contraire, vous utilisiez déjà ces vaisseaux en soutien de vos vaisseaux plus lourds. Mais vous avez passé une bonne partie de la guerre avec principalement des frégates et des destroyers légers. Les Lucrehulk n'ont jamais été majoritaire et le Providence a mis un certain temps avant de se banaliser dans vos forces. En son absence, vous vous êtes énormément appuyés sur ces unités comme des vaisseaux capitaux à part entière, que vous avez indifféremment envoyés au combat contre des Acclamator et des Venator bien plus blindés que vos vaisseaux. Résultat, vous perdiez toujours un nombre considérable d'appareils. Aujourd'hui vous avez des Providence à foison, mais vous avez gardé vos habitudes stratégiques d'envoyer en première ligne les Munificent et les Recusant avec les Providence. Alors que ce sont de très bons vaisseaux de soutien, lorsqu'ils sont légèrement en retrait.

Le Trandoshan plissa ses yeux reptiliens. Il avait très bien compris d'où Vos tirait ces conclusions. Quand il disait que la CSI avait perdu beaucoup de vaisseaux ainsi, ça sous entendait que Vos avait fait exploser un grand nombre de ces vaisseaux quand il se battait pour la République.

- Je suis d'accord, général. J'ai toujours mis les Providence devant et les Munificent et Recusant en soutien. Mais en deuxième vague. C'est la première fois que je vois les Lucrehulk passer devant.
- Y a une première fois à tout, capitaine.
- Général, appela le Bestinien. Notre flotte a fini de se reconfigurer.
- Parfait, enseigne. A toutes les unités, progression uniforme jusqu'à établir un contact proche. Une fois en position en contact avec leur flotte, les Lucrehulk restent sur place et les Providence enfoncent le centre de leur formation. La majorité de Providence. Les Munificent et les Recusant remplaceront les Providence dans leur rôle de soutien le temps de la manœuvre.
- Vous voulez scinder leur formation en deux ? demanda Ser'kless
- C'est exact, capitaine.
- Mais nous allons perdre de nombreux vaisseaux ! s'alarma l'Humaine de la fosse de droite. Cette tactique ne marche que lorsque nous avons une supériorité suffisante pour assurer deux fronts ou avec des renforts !
- Le but n'est pas de détruire leur flotte, intervint une voix derrière eux.

C'est Yuka, une épaule contre le montant de la lourde porte d'accès à la passerelle, tapie dans l'ombre. Elle venait de se manifester pour la première fois depuis leur arrivée sur le vaisseau.

- Voyez-vous le nombre de vaisseaux Keldabe en face de vous ? Ils sont à peine moins nombreux que nous, et tous sont de puissant cuirassés. Même avec des tactiques conventionnelles vous allez perdre une grosse partie de votre flotte, c'est inévitable.
- Ce n'est pas une raison pour leur foncer dedans et se suicider ! grogna l'Humaine, décidée à ne pas se laisser faire.
- Vous vous méprenez, enseigne. Le but du général Vos n'est pas d'anéantir leur flotte, ni même de garantir la survie de la nôtre.

Toutes les têtes s'étaient tournées vers Yuka, atterrées par la signification de ces paroles. La Twi'lek avait compris son plan.

- Le but du général Vos est de dégager un couloir pour faire débarquer sur la planète un maximum de nos forces terrestres avant que trop de vaisseaux de la flottes ne soient détruits avec lesdites forces dans leur hangar, sans avoir eu le temps de débarquer. Notre mission n'est pas de protéger nos fesses, mais de s'assurer que nos troupes se poseront bien pour établir une tête de pont, pré-requise à l'invasion de la planète.
- Et à l'élimination de notre cible, rajouta Vos.
- Même si nos forces se posent, sans le contrôle de l'orbite, elles n'iront pas loin, objecta Ser'kless. Nous devons dégager le ciel pour leur garantir un soutien.
- Le but n'est pas totalement de nous suicider, rajouta Vos avec un mimique semi-gêné, semi-amusé sur le visage. Une fois que nos troupes seront au sol, nous allons devoir tenir jusqu'à l'arrivée des renforts pour nous aider à prendre l'orbite.
- Quels renforts ?
- Nos camarades qui se battent pour détruire la station, bien sûr.
- En gros, notre mission suicide ne pourra être sauvée que dans l'hypothèse que d'autres aient survécu à leur propre mission suicide ? réalisa le reptile dans un soupir de surprise.

Vos le regarda en haussant les épaules.

- Personne n'a dit que ce serait facile. Lorsque je combattais pour la République, nous avons remporté nombre de batailles contre la CSI en tentant ce genre de trucs de dingue. Ça marchait souvent. Va falloir vous y mettre ! Et vous en remettre à la Force et à vos camarades !
- Vous n'affrontez pas des droïdes cette fois, gronda Serk'less. Mais des Mandaloriens !

Des secousses interrompit la conversation. Un destroyer Providence devant eux venait de voir une partie de son flanc gauche éventré.

- Comment est-ce possible ? demanda Vos. Notre flotte progresse avec le rideau de Lucrehulk.

Il se tourna vers le Bestinien, qu'il pointa du doigt.

- La première vague ?
- Elle tient, général. Aucune perte dans nos cuirassés. Pas de faille dans notre formation.
- Ce vaisseau ne vient pas de subir un impact direct tout seul !
- Nos pilotes rapportent qu'il s'agit de bombardiers ! répondit l'enseigne Zeltrone.
- Des bombardiers ? Les rapports de bataille ne parlent pas de bombardiers dans leurs rangs ! répliqua Vos, énervé d'être pris au dépourvu.
- C'est confirmé. Des chasseurs-bombardiers de classe Skypray.
- Merde ! beugla Serk'less.
- L'OSC a encore fait de la merde dans leur prise de renseignements ! lâcha une voix inconnue dans la fosse de gauche.
- Qui a dit ça ?! gronda Yuka en se dirigeant vers les consoles.

Vos la bloqua d'un geste du bras pour lui faire comprendre que ce n'était pas le moment de faire la chasse aux propos insultants.
C'était difficile à croire. Le Skypray venait tout juste d'être annoncé par Sienar comme le nouveau chasseur multi-rôle. Rapide, agile, équipé de puissants canons lasers et d'un grand magasin de torpilles à protons, il se devait de remplacer les bombardiers actuels. Sienar était une filiale de la Techno-Union. Avec le bannissement de la Techno-Union de la République lors de la purge d'il y a cinq ans, Sienar n'avait plus que comme client la CSI. Et contrairement à la Techno-Union qui faisait don de ses forces pour la cause Séparatiste, Sienar était toujours sur le marché. Ils avaient bien proposé de vendre leur nouveau chasseur-bombardier à la Marine Confédérée, mais le prix important de celui-ci et la politique militaire des Séparatistes visant à produire des appareils automatisés à bas coûts s'insérant parfaitement dans la machinerie séparatiste, elle-même encore largement automatisée et nécessitant peu de pilotes, allait à l'encontre de cet achat. Outre le coût du bombardier, il fallait l'équiper d'un pilote et d'un artilleur, et revoir la chaîne de rangement et de largage à bords des vaisseaux, puis adapter le matériel pour l'entretenir. Des coûts que la CSI ne pouvait et ne voulait assumer en tant de guerre. Nombre de Séparatistes sur Sluis Van parlaient de leur déception de ne pas voir le dernier-né de Sienar rentrer dans leurs rangs. Les Loyalistes, eux, avaient soufflé un bon coup. Vos avait suivi le drama industriel lors de sa retraite avortée sur Sluis Van et savait Sienar frustré de se voir éconduit ainsi. Ils avaient alors parlé de se tourner vers le secteur privé. Vos imaginait qu'il allait vendre leur stock aux mondes Indépendants pour qu'ils équipent leur propre marine, la charte de la CSI laissant pleine souveraineté à ses membres en la matière. Pas qu'ils en vendent aux Mandaloriens pour les aider à faire exploser la CSI. Lorsque les rapports arriveraient jusqu'aux oreilles de Rainar, Sienar allait devoir rendre des comptes. La filiale venait sans doute de signer son arrêt de mort, il ne faisait pas de doute que la CSI allait encourager la Techno-Union à s'emparer par la force de leur partenaire.

- Message aux chasseurs, priorité à l'interception des Skypray ! Ne les laissez pas faire de plus amples dégâts !
- Ici la frégate Lurika, appela une voix de droïde. Nous sommes touchés ! Stabilisateurs HS, dépressurisation ! Nous perdons de la puissance !

Vos regarda par la baie gauche du Souverain, et vit une Munificent éventrée d'explosions. La passerelle finit par se consumer.

- Je ne veux plus le moindre vaisseau mis hors combat ! beugla Vos . Détruisez ces Skypray par tous les moyens !!

Vos eu pour seule consolation les accusés-réception de son ordre des pilotes et droïdes.
Les Skypray tentèrent encore de bombarder la flotte, mais à peine approchaient-ils un vaisseau qu'une formation de chasseurs droïdes ouvrit le feu sur eux. La contrepartie se fit sentir. Les chasseurs étaient tellement occupés à traquer les Skypray que les Fang purent reprendre le dessus. Mais pour Vos, cela lui était égal. La flotte progressait. Les Lucrehulk commençaient à subir des dommages, leurs « bras » massifs commençant à se désagréger sous les tirs concentrés des cuirassés. Mais ils tenaient bon. Mieux encore, la formation de Lucrehulk et de Providence exerçaient un puissant barrage de tirs qui avait déjà anéantis plusieurs cuirassés et sérieusement endommagés des dizaines d'autres. Plusieurs des cuirassés détruits venaient de l'axe central de la formation ennemie.

Parfait, mine de rien, on prépare le terrain.

Vos fut soulagé de voir que les Séparatistes pouvaient faire preuve d'initiative et de subtilité sans qu'on leur ordonne de le faire. Cela ne fit que le motiver davantage.
Les explosions et les tirs échangés se firent plus violents. Cinq Lucrehulk commençaient à accuser de lourds dégâts y compris sur leurs sphères centrales. Près de six Providence étaient déjà détruits ou hors combat, à l'image du vaisseau de tête, juste devant eux, qui vit son flanc droit exploser, sa passerelle vaporisée et le reste du vaisseau rentrer dans une chaîne pyrotechnique.

- Nous sommes au contact de l'ennemi, général ! annonça le Nemoidien au poste de pilotage du destroyer.
- Parfait ! A l'ensemble de la flotte : vaisseaux Providence en formation de « lance ». On pénètre leurs lignes.
- Devons-nous attendre que les vaisseaux Providence en soutien passent devant ? demanda le Nemoidien.
- Non, répondit Serk'less. Engouffrez-vous dans leur formation. Nous devons leur mettre la tête sous l'eau afin qu'ils ne captent pas notre plan. En tout cas pas sans être en panique.

Vos acquiesça de la tête. Il fallait prendre l'ennemi par surprise, se montrer agressif. En faisant passer les Providence devant eux, peut-être préservaient-ils leur vaisseau amiral, mais au détriment du plan. Au moins, Serk'less savait aller au devant du danger et prendre des risques pour la mission.

Une chose qu'aurait pu faire Skywalker... Ils se seraient bien entendus.


Le Souverain commença à foncer dans la formation à pleine vitesse. Il put pénétrer les lignes ennemies sans subir de tirs. Comme Vos s'en doutait, les cuirassés Keldabe s'étaient complètement focalisés sur les Lucrehulk, oblitérant complètement le danger que représentaient les Providence, véritable menace de ce jeu de dupe.

- A tous les batteries ! Feu à volonté !

Les nombreuses batteries lourdes et obus thermiques du Souverain firent feu sur le premier cuirassé à portée, celui-ci ayant déjà ses boucliers en souffrances à cause du barrage de tirs. Les obus thermiques s'écrasèrent à même le blindage, ignorant les boucliers, pour causer de lourds dommages. Deux autres Providence firent de même et le cuirassé commença à subir de très sérieux dommages avant de céder.
Les turbolasers ennemies, une fois le contrecoup de la surprise passée, se firent sentir en pilonnant le Souverain.

- État des boucliers ?
- 70 % ! Ils descendent en flèche ! répondit l'enseigne Humaine, qui était donc affectée aux boucliers.
- Coupler vos tirs avec le vaisseau de gauche ! Achevons sa cible !
- Mais général, nous subissons les tirs des unités nous faisant face ! répondit l'aide de pont Siniteen.
- Obéissez !
- Bien reçu, bien reçu, lâcha dans un soupir l'enseigne. Batteries de lasers, feu sur le secteur 4,5,5,7,3.


Un autre Nemoidien, aux implants oculaires, affecté aux batteries de turbolasers relaya les ordres et fit feu.
Le Souverain continua à encaisser des tirs directs par des vaisseaux qu'il ne visait pas mais Vos, comptait sur un élément marchant à retard. Ça y est, un autre Providence se dégagea de son cuirassé et rejoignit les deux destroyers. Le Keldabe, à trois contre un, virent son blindage subirent de trop importants dégâts et tenta de se dégager. Les vaisseaux redoublèrent leurs efforts et ses réacteurs disparurent dans des milliers d'explosions, entraînant une détonation plus importante au centre de vaisseau. Le réseau de distribution énergétique était touché. Le Keldabe était hors combat.

- Il est HS, cessez-le-feu ! ordonna Vos.

Nouvelles secousses, cette fois accompagnées de flammes couvrant la baie d’observation de la passerelle. Il ne s'agissait pas de secousses d'impacts de tirs sur le bouclier. Non. Il s'agissait des compartiments du vaisseau qui explosaient et s'enflammaient du fait d'une perforation du blindage.

- Nos déflecteurs avant sont à 30% ! s'alarma l'Humaine. On subit les tirs de quatre cuirassés ! Failles structurelles aux ponts B-6, B-4, H-8 sur quarante trois niveaux ! Déclenchement de la compartimentation par portes anti-explosion ! On doit arrêter la dépressurisation, informa t-elle tout en pianotant sur sa console.
- Faite ! Rebasculez toute l'énergie dans les déflecteurs avant !
- Qu'avez-vous en tête ? demanda Serk'less. Nous sommes en plein milieu de la formation ennemie et nous ne progressons plus ! Leur flotte tient bon, et ne se scinde pas.
- Chaque chose en son temps, capitaine. Il me fallait ouvrir la voie pour rallier suffisamment de puissance de feu. Et maintenant j'en ai. A votre avis, pourquoi ai-je privilégié le soutien aux alliés latéraux plutôt que de faire un banal face à face ?

Vos se tourna vers la Zeltrone affectée aux communications.

- Pour les quatre Providence en formation : préparez les tubes de lancement pour un tir de torpilles à protons « mur de feu ».

Vos avait déjà vu ces « murs de feu » en action, lorsqu'il combattait de l'autre côté. Les fourbes Quarren avaient équipé les Providence de plus d'une centaine de lanceurs de torpilles à protons dissimulés dans la coque du vaisseau. Pensant affronter des armes conventionnelles, déjà très présentes et puissantes sur les Providence, les forces de la République s'étaient faites de nombreuses fois décimées, en voyant leurs flottes éventrées dès le début du combat par cette tactique. Depuis, les Venator et Acclamator évitaient à tout prix le combat rapproché avec ces destroyers, la point faible de cette arme étant sa portée d'efficience.
Les Séparatistes avaient démontré là une ingéniosité mortelle supérieure à la République. Cette fois, Vos allait pouvoir commander l'usage de ces armes, et il n'allait pas s'en priver. Il avait basé la réussite de son plan sur cela.

- Torpilles parées au lancement, annonça l'Ishi Tib préposé aux torpilles. Quelles cibles à verrouiller ?
- A tous les vaisseaux, cibles désignées : la formation de Keldabe droit devant. Tirs de zone !
- C'est bon pour le Carnage, résonna dans les hauts parleurs la voix du droïde tactique commandant le bâtiment.
- Ok pour le Retors !
- L'Aurore est prêt à faire feu à vos ordres, accusèrent réception deux voix organiques.
- Ouvrez le feu ! commanda Vos.
- C'est partit ! s'enjoua l'Ishi Tib.

Ce fut impressionnant. Plus de quatre cents torpilles à protons s'écrasèrent en un mur opaque et enflammé sur près d'une dizaine de cuirassés qui furent parcourus d'explosions à tous les niveaux, leurs boucliers devenus inutiles, leur survie reposant sur leur puissant blindage en bes'kar.

- Deuxième tir ! ordonna Vos sans laisser le temps aux tubes de refroidir. Envoyez !
- Deuxième tir en cours !

Nouveaux déluges d'explosions. Les Keldabe accusèrent de lourds dommages et certains commençaient déjà à se disloquer. D'autres tentèrent une échappée.

- Troisième tir ! pressa Vos. Maintenant !!
- Mais, général, les tubes …
- Maintenant !! réitéra Vos.

Vos entendit des débuts de remarques chez les autres capitaines de destroyers, mais un troisième mur de feu s'abattit sur la dizaine de cuirassés. Cette fois, tous explosèrent sans avoir réussis à s'échapper.
La destruction de la formation centrale avait donné de l'air aux autres Providence qui vint en renfort et prirent les flancs de la formation en forme de « lance » des Séparatistes. La flotte ennemie commençaient à se disloquer en deux groupes. Plusieurs cuirassés pivotèrent pour prendre par les flancs les Providence et ouvrirent le feu de toute leur rage, emportant un vaisseau Séparatiste dans leur colère. Les autres vaisseaux rapportaient aussi des dégâts. Les Mandaloriens avaient compris le but de la manœuvre et refusaient de céder un couloir de débarquement.

- Et maintenant ? demanda le Trandoshan, surexcité par l'audace et la réussite de Vos.
- Maintenant, équipage, nous allons entamer la troisième phase de mon plan. Larguez tous les bombardiers Hyena ! Qu'ils bombardent sans discontinuer tous les cuirassés voulant reformer leur formation en enfonçant la nôtre !
- Vous avez gardé les bombardiers dans les hangars pour pouvoir les déployer directement au sein de la formation ennemie ! devina admiratif le Trandoshan, un sourire mauvais aux lèvres.

Vos lui rendit son sourire.

- Finalement, général, vous savez inverser l'axe suicidaire d'une tactique on dirait …
- Je savais que vous sauriez apprécier, capitaine !
- Regardez le s'éclater comme un petit fou, s'amusa Yuka sur un ton se voulant celui d'une mère parlant de son rejeton dans un parc.

De tous les Providence, mais aussi des Lucrehulk survivants, des bombardiers Hyena sortirent et fondirent sur les cuirassés à portée de tirs en larguant leurs redoutables torpilles à protons, comme pour continuer la tactique du « mur de feu » mais avec plus de précisions. Les Vautours, Tri-Chasseurs et P-38 les escorta avec fureur, sautant sur tous les Fang venus à la rescousse de leurs Keldabe. Nombres de chasseurs défendirent les bombardiers au péril de leur vie, ou de leur chassie. Mais ces sacrifices ne furent pas vains. Les cuirassés tentant d'enfoncer l'élan des Providence furent broyés, découpés sous des centaines d'ogives explosant à impact, emmenant encore plus d'une dizaine de cuirassés dans la tombe. Les destroyers Séparatistes en profitèrent et s'enfoncèrent un peu plus au sein de la formation, agrandissant le fossé artificiellement créer entre les groupes de Keldabe. Les frégates Munificent et les destroyers Recusant, s'engagèrent d'initiative dans l'attaque pour combler les pertes de Providence, tout en restant en soutien. Vos fut impressionné. Ils pouvaient apprendre vite.

- Général ! s'exclama avec joie le Siniteen. Nous avons un couloir de débarquement temporairement sécurisé !

Des cris de joie et des poings victorieux emplirent la passerelle.

- Ordonnez à toutes nos barges de débarquement et toutes nos navettes de foncer à la surface ! Qu'ils trouvent un site d'atterrissage sûr en périphérie des défenses Mandalorienne au sol ! Débarquement de toutes les forces terrestres de tous les vaisseaux encore en course !
- Ça fait des milliers de barges, siffla le Siniteen.
- Ça prouve qu'on a bien bossé ! lui répondit Vos en ouvrant les bras dans un sourire. Serk'less, je vous laisse le commandement du vaisseau et de la flotte !
- Vous me laissez avec ce merdier sur les bras ? répondit avec un brin d'inquiétude dans la voix le Trandoshan.

C'était le risque lorsqu'on faisait forte impression. Que le second, pourtant capable, ne se sente pas au niveau du commandant et perde confiance quand il vint à commander à son tour. Ils avaient reposé leurs vies sur les décisions de Vos qui les avaient emmenés au milieu de l'enfer. Et voilà qu'il les laissait, devant gérer une situation titanesque dont la gestion fructueuse ne revenait qu'a la personne quittant le navire.

- Vous avez su lire mes décisions et mes mouvements, le rassura Vos. Vous vous en sortirez très bien sans moi ! Je sais que vous en êtes tous capable !
- Ou allez vous ? demanda t-il.
- Rejoindre le sol pour coordonner le débarquement et l'assaut sur la capitale. Eux-aussi ont besoin d'un suicidaire qualifié.

Il se tourna et prit la direction de la porte menant aux coursives.

- Que la Force soit avec vous, capitaine Serk'less.
- Pareillement, général Vos, siffla t-il.

Vos ressentit une pointe de culpabilité. Il l'avait salué en l'appelant général, et cette fois, Vos avait apprécié.





Voilà pour ce soir ! La suite des batailles la semaine prochaine ! (Mercredi cette fois ! :transpire: ) :wink:
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Messagepar L2-D2 » Mer 15 Aoû 2018 - 17:05   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Lu!

Le retour de Quinlan Vos à un rôle très actif, ça fait plaisir... d'autant plus qu'on n'a pas fini de le voir, la bataille se poursuivant au sol par la suite!

La bataille spatiale est superbement décrite, et la stratégie de Vos brillante. Et les remarques sur ce qu'il ressent lorsqu'on l'appelle "Général" sont légitimes et bienvenus.

Vivement la suite, cette Guerre est toujours aussi intéressante à lire! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Mar 21 Aoû 2018 - 23:02   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Merci L2 ! Comme je l'avais promis, Vos à un rôle d'importance dans cette fic !
Ca m'a fait bizarre de faire passer un général de la République côté Séparatiste. Faut essayer de voir les choses comme il le verrait, mais c'est assez marrant. Tous ces choses qu'il avait en horreur et qui sont maintenant sous ses ordres.

Bon sinon, j'avais promis que ça arriverait mercredi dans la journée, mais je suis en repos, j'ai finit la relecture, et j'ai envie de vous balancer la suite maintenant. Moment d'importance, j'annonce ! (et publication un peu plus longue que d'habitude, double cadeau kiss kool). Bonne lecture à tous !









Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 10 )












Thodes venait de survoler un énième cuirassé Keldabe en train de se désintégrer lorsqu'il la vit. Une autre vague de Fang en approche, déjà en position de combat. Les alarmes de proximité résonnèrent, le verrouillage des appareils fut confirmé.
Thodes eut l'intention d'ordonner des manœuvres d'évitement, mais il n'eut pas le temps de le faire. Les Fang firent tourner leurs ailes à toute vitesse et un mur de lasers jaunes s'abattit sur leur formation. Les trois P-38 devant lui disparurent dans des explosions. Thodes décala son vaisseau brusquement sur la droite pour sortir du verrouillage ennemi et ouvrit le feu abattant coup sur coup quatre Fang. Mais l'ennemi avait reçu des renforts tout droit sortis de l'hyperespace. Uniquement des intercepteurs. Thodes comprit à cela que l'assaut sur Mandalore devait avoir commencé, sans quoi les nombreux vaisseaux que l'OSC avait repéré en stationnement près de la planète seraient venu défendre la station. Mais ces renforts de pilotes permettaient d'asseoir un peu plus la supériorité numérique des neutralistes.

- On peut y arriver ! Tenez la formation ! encouragea Thodes.

Mais les étoiles avaient envie de contredire Thodes. Le P-38 qui avait remplacé un de ses camarades tombé disparut à son tour dans une frappe précise, ainsi que deux des trois Vautours ayant rejoint leur formation.
La pression était trop forte. Thodes, en abattant un nouveau Fang, vira à droite avec Antius, tandis que Derrence, un de ses derniers pilotes survivant et le dernier Vautour, décidèrent de basculer à gauche.
Trois d'un côté, deux de l'autre, ce qui devait se passer se passa. La majorité des Fang poursuivit le groupe de Derrence. Nouveau mitraillage en règle des Fang durant la manœuvre, et le dernier Vautour ainsi que l'ailier de Derrence disparurent à leur tour.

- Capitaine ! Vous êtes isolé ! Rejoignez la formation !
- Je ne peux pas ! Ils m'ont coupé la route, ces enfoirés !

Derrence luttait par de nombreuses manœuvres vertigineuses pour tenter de semer les quatre Fang qui le harcelaient. Il n'arriverait jamais à s'en sortir tout seul.

- Je suis touché ! Sortez-moi de là !
- On vire ! ordonna Thodes à Antius.

Les deux Raiders traversèrent les deux Fang qui les avaient pris en chasse, ces derniers brisant leur formation de surprise. Revenir dans la formation ennemie, à trois contre six, alors qu'on venait de s'en échapper relevait de la folie. Mais Antius ne fit aucune protestation. Pas même un soupir. C'était leur boulot, ils ne pouvaient pas laisser tomber un pilote allié.
Le P-38 de Derrence n'avait plus de boucliers. Il était nu comme un ver. Thodes ouvrit le feu sur le Fang le plus en retrait de la formation, qu'il abattit. Antius fit de même avec le suivant.
Ils tentèrent d'abattre les deux derniers, mais les pilotes neutralistes avaient senti le coup arriver, et esquivèrent leur verrouillage.

- Je suis verrouillé ! gémit Derrence, que Thodes sentit apeuré pour la première fois depuis qu'il le connaissait.

Et moi, je n'y arrive pas !


Les deux Fang réussirent habilement à esquiver toutes les attaques de Thodes. Leurs ailes commencèrent leur danse macabre.
Ils n'y arriveraient pas.

- Commandant ! appela Derrence.

Derrence se tut définitivement lorsque son chasseur disparut dans un éclat flamboyant.

- Désolé, Derrence …

Sans autre formalité funèbre, Thodes et Antius mirent toute la puissance sur leurs moteurs pour sortir de la formation ennemie. Les deux assassins de Derrence et les deux poursuivants originels de Thodes et Antius se remirent en formation et tentèrent un nouveau mitraillage.

- Ils se rapprochent ! Si on ne fait rien, on va rejoindre Derrence !
- Je sais, Milo ! Resserre la formation et prépare-toi !
- A quoi ?
- A saisir la première occasion !
- Putain, ça c'est du plan !

Thodes la vit, cette occasion. Une partie de la formation de Keldabe était plus atteinte que la reste. Le cuirassé le plus endommagé de leurs environs était non loin d'eux, en train de subir des tirs rageurs de couleur rouge.
Thodes plongea vers lui, slalomant entre la mitraille jaune tentant de le happer à la vie. Plusieurs de ces tirs se transformèrent en éclairs d'impact que Thodes aperçut dans le coin arrière droit de sa verrière.

- Je suis touché, annonça d'une voix tendue Antius.

Thodes ne demanda pas un rapport des dégâts. Ils y étaient presque.
Ça y est, il naviguait sur le dos du Keldabe en flammes.

- Remonte ! ordonna Thodes.

Sans discuter, Antius emboîta le pas à Thodes et fit une chandelle. Les Fang, plus bas tentèrent la même manœuvre, mais disparurent des écrans après que le Keldabe explosa violemment.

- On a eu chaud ! commenta Antius.

Ce n'était pas finit. Partout en face d'eux, des explosions emplissaient l'espace. La majorité de ces explosions étaient des chasseurs droïdes, des P-38 ou des chasseurs Loyalistes.

- On se fait massacrer ! constata une voix en fureur.
- J'ai perdu tout mon escadron ! Je suis seul !
- … perdu mon ailier ...
- On ne va pas y arriver !
- … dez-moi ! … sont cinq derrière moi !
- Groupe d'assaut, appela le Général Koon. Nous subissons de très lourdes pertes, on en êtes-vous ?!

Pas de réponse.

- Groupe d'assaut, répondez ! insista le Kel'dor. Nous ne pouvons plus tenir !
- Ici le groupe d'assaut ! On est bloqué ! Des chasseurs étaient dissimulés dans la structure ! On s'est fait prendre en embuscade ! Notre escorte s'est faite décimer et nous subissons de lourdes pertes ! On ne peut plus avancer !

Thodes s'attendait à ce que des chasseurs soient restés en retrait pour protéger la station, mais pas au point de venir à bout de l'escorte aussi vite et d'empêcher la mission.

- Général, appela Iriuun. Notre flotte subit de très lourds dommages, plus de la moitié a déjà été pulvérisée. Même à grande distance, nous ne tiendront pas encore longtemps face à ces cuirassés. On va s'entre-tuer ici.
- Nous sommes dans une situation encore plus désespérée, amiral.

Ce n'est pas bon. On est en train de se faire massacrer. On va perdre cette bataille !


Peu importe comment on envisageait le problème, la flotte unie ne pouvait pas tenir les trois fronts. La défaite était inévitable.

- Nous ne gagnerons pas le combat, général, mais nous pouvons encore réussir l'objectif.
- Comment ?
- Tous les chasseurs, sans la moindre exception, doivent converger vers la station. Protégez les derniers lanceurs de torpilles à tout prix.
- Mais... cela laisserait la flotte sans aucune protection, amiral. Et vu vos pertes …
- Nous sommes conscients de ce que cela implique, général Koon, répondit l'amiral Yularen. Mais si vous détruisez assez vite cette station, l’explosion engloutira leurs cuirassés. Alors, peut-être que quelques uns d'entre nous pourront survivre.
- Bien, amiraux, répondit Koon d'une voix sombre mais résolue. A tous les chasseurs, foncez sur la cible. Protégez les Y-Wing, ARC-170 et bombardier Hyena à tout prix !
- Général, intervint Thodes. Les Vautours sont aussi équipés de torpilles protoniques pour certains. Mais elles sont de plus faible puissance que celles des bombardiers.
- Nous ne pouvons protéger autant de cibles, commandant. Priorité aux chasseurs-bombardiers disposant de l'armement lourd.
- Bien reçu.

Sans prendre la peine d'accuser réception de l'ordre, les chasseurs Séparatistes et Loyalistes survivants tentèrent par tous les moyens et dans toutes les directions de s'échapper de la formation de Keldabe. Plusieurs chasseurs furent détruits en tentant de s'échapper. Thodes eut de la chance, l'explosion du Keldabe à proximité de son secteur avait dégagé la voix et les débris l'avait couvert. Avec Antius, en détruisant quelques Fang traînants dans le coin, ils purent sortir sans trop de difficultés de la formation ennemie.
Thodes mit alors toute l'énergie dans les moteurs et propulsa son chasseur à toute vitesse vers la station. L'ensemble de chasseurs hétéroclite autour de lui fit de même pour mettre le plus de distance possible entre eux et les assaillants. Tous les chasseurs survivants, aux couleurs rouges de la République pour certains ou marqués du bleu Confédéré pour d'autres, étaient dans des états variés allant du chasseur roussi à l'appareil endommagé.

- Ça marche, dit Rial sur les ondes d'une voix sans aucun triomphalisme. Les intercepteurs ennemis se dirigent vers notre flotte.
- Pourquoi l'ennemi préfère-t-il détruire notre flotte plutôt que de nous arrêter ? s'interrogea Dreis. Nos intentions sont pourtant claires.
- Parce qu'ils se disent que, peu importe notre nombre, nous ne ressortirons pas vivant de cette chose, répondit sombrement Thodes alors qu'il put commencer à distinguer les baies d’observation dans les modules de chantiers et dans l'imposante bande équatoriale.

Personne n'osa faire de remarque à la réponse lugubre de Thodes. L'ensemble de la formation progressa dans un silence surnaturel vers l'ensemble de poutres de maintien qui garnissait le ventre du monstre, sous les titanesques premiers quartiers de sphère finis.
Du coin de l'oeil, Thodes vit l'intercepteur Jedi Aethersprite rayé bleu et blanc du Général Koon s'éloigner vers le versant droit de la station.

- Commandant, je prends une partie des combattants et j'attaque à l'est. Prenez le reste et lancez votre assaut à l'ouest de la station.
- Est-il bien prudent de diviser nos forces déjà amoindries ? Nous n'aurons pas d'autre chance, s'inquiéta Thodes.
- Ce terrain est très peu propice à la manœuvre. Si la totalité des chasseurs s'engagent sur un seul axe de bombardement, ils enverront tous leurs chasseurs nous arrêter et vu la place …
- Ce sera un carnage. Bien compris, général, j'attaque par l'ouest.
- Dreis, avec moi, commanda Koon.

Thodes remercia Koon d'avoir éloigné le Virujansien de lui, sans doute volontairement d'ailleurs.
A peine eut-il commencé de naviguer entre les compartiments internes et les poutres, que Thodes vit le groupe de Hyena et d'ARC-170, sans escorte, aux prises avec une multitude de Fang.


- Abattez-les tous, ordonna Thodes.
- A vos ordres, commandant ! répondit un Loyaliste.

Le mélange de P-38, V-Wing, Vautours, Tri-Chasseurs et d'ARC-170 fondirent comme des enragés sur les nombreux Fang. Thodes en verrouilla un et l’exposa avant qu'il n'ouvre le feu sur un Hyena.
Il tourna vigoureusement son manche de direction et ouvrit le feu sur deux autres intercepteurs qui tentèrent un assaut via un autre axe. Il réussit à faire surcharger les boucliers du premier qu'il pulvérisa, puis sa mitraille vint se perdre sur le second vaisseau caché derrière le premier. Il réussit à se dégager tout juste mais son aile fut touché et le vaisseau s'écrasa contre une poutre de maintien. Ces maudites poutres. Plusieurs Fang s'écrasèrent contre celles-ci, soit suite à des avaries, soit lors de manœuvre.
Thodes, lui-même, manipula avec grande précaution, manquant à plusieurs reprises de percuter l'une d'entre elles au détour d'un virage. Le tout donnait une situation cocasse. Les pilotes tentèrent de se massacrer, mais la fureur de leurs intentions ne se reflétait pas dans leur pilotage précautionneux, aux vitesses limitées. Les plus paniqués ou les plus voraces, tentèrent de dynamiser leurs actions, mais finirent irrémédiablement par s'écraser contre une poutre ou un compartiment de vie de la station.

Une nouvelle vague de Fang piqua vers la formation de Hyena. Thodes se mit face à eux en accélérant après un virage serré autour d'une poutre et leur fonça dessus sans s'arrêter de tirer. Surpris, les neutralistes ne purent le verrouiller. Thodes détruisit trois vaisseaux en file indienne, en manquant à chaque fois de peu de leur rentrer dedans. Les deux derniers se dégagèrent brusquement de sa trajectoire, persuadés d'avoir affaire à un fou kamikaze. Ils finirent par s'écraser contre les entrailles de la station dans leurs manœuvres.

Alors qu'il refit face aux Hyena, il ne put que constater deux Fang descendre en piquet vertical et abattre trois bombardiers d'un coup. Mayla les supprima d'une attaque. Kaylin et Drankar éloignèrent six autres chasseurs sur le flanc gauche et les V-Wing écartèrent des Hyena et des 170 quatre Fang arrivés en renforts.

- Il en arrive de partout ! fit un Sullustéen dans un P-38.
- C'est ce qu'on vous disait, répondit une voix de clone. On ne peut plus avancer.
- On ne peut pas se battre ici ! On manque de se faire tuer à chaque mouvement ! ragea Drankar, frustré de ne pas pouvoir déchaîner sa soif de violence.
- Où sont passés les Y-Wing ? demanda Thodes.
- Les neutralistes les ont descendus en premier lorsque nous avons perdu notre escorte. C'étaient les plus dangereux pour eux, répondit le clone.
- On serre la formation autour de vous, foncez vers la cible, commanda Thodes. Combien de temps de vol jusqu'à arriver sur la cible ?
- Vu les obstacles, la vitesse moyenne … je dirais près de dix minutes.
- Dix minutes !
- Sans compter les embuscades ! Vous les avez repoussés, mais ils vont revenir avec des renforts !
- Ok, on s'occupera d'eux. Vous vous appelez comment ?
- Commandant Odd Ball, de l'Escouade Sept.

Le nom du pilote ne lui parla pas, mais l'escadron si. Si les Ailes de Coruscant était un nouvel escadron d'il y a cinq ans, au titre pompeux pour inspirer la peur, l'Escouade Sept avait déjà un lourd palmarès derrière elle à ce moment-là. Composée exclusivement de clones, elle était réputée pour avoir assisté la République dans ses plus importantes batailles, notamment Coruscant.

Ils étaient à Coruscant, tout comme nous, mais dans l'autre bord, ne pu s’empêcher de penser Thodes.

D'une certaine façon, Thodes se sentit presque frère d'arme avec le clone. Puis lui vint l'idée que, peut être, un des pilotes de l'Escouade Sept était responsable de la mort d'un de ses pilotes. De ses amis. Il repensa un bref instant à Sénopa, Tolk, Vidalrr, Murad et Verlenson. Il n'y pensa pas souvent, ce qui le culpabilisa. Un brin de colère l'envahit.

Non, tu divagues, il y avait des centaines de milliers de chasseurs ce jour-là. L'Escouade Sept est composée de tous les modèles de chasseurs de la République. Aucun moyen de savoir si c'était eux. Quelle probabilité que ce soit eux qui aient abattu Sénopa, Vidalrr et les autres ? Ridicule. De toute façon tu n'as pas le temps pour ça. Si ça se trouve, ce Odd Ball est un nouvel affecté. Peut-être que tous les pilotes de l'Escouade Sept ayant participé à la Bataille de Coruscant sont morts depuis longtemps. Il y a eu d'innombrables carnages depuis.

- Bien, commandant, répondit Thodes. Mes hommes feront tout leur possible pour vous permettre d'accomplir la mission. On fonce !

Les chasseurs Séparatistes et Loyalistes restants encadrèrent la quelque dizaine de Hyena et de 170.
Les cinq premières minutes de trajet n'opposèrent que les nombreux obstacles de la structure devant eux.

- Cible à cinq minutes, annonça Odd Ball.
- Contacts repérés ! s'exclama d'un coup une voix de femme venant d'un 170. A sept heures !
- Dispersion ! Trouvez un vecteur d'attaque pour les repousser ! réagit immédiatement Thodes.

La formation se brisa et les chasseurs se dispersèrent entre les poutres et la gigantesque tuyauterie.
La tactique de la dispersion marcha. Les intercepteurs Fang se concentrèrent à s'aligner sur les bombardiers, ignorant les chasseurs qui se repositionnaient. Thodes pu obtenir un vecteur sur un Fang avant qu'il n'arrive à portée de tir du premier Hyena.
Son ordinateur de visée holographique confirma le verrouillage et Thodes appuya sur la commande de son manche directionnel. Les éclairs rouges fusèrent vers le Fang qui disparut dans une explosion.
Autour de lui, derrière les tuyaux et poutres de maintien, Thodes aperçut des éclats lumineux indiquant que les Fang étaient en train de se faire repousser. La formation de bombardiers continua de progresser.

- On y est presque ! encouragea Thodes.
- Un de moins ! annonça Antius.
- Deux autres à trois heures ! indiqua Mayla
- Occupez-vous d'eux ! ordonna un officier Loyaliste.
- Derrières-vous, Corage ! indiqua un V-Wing.
- Merde ! Il est passé !
- Où ça ?! demanda Thodes.
- A zéro-neuf, un Fang est passé !
- M'en charge, répondit Odd Ball.

Odd Ball se décala de la formation et prit de face le Fang qu'il anéantit de ses puissants canons lourds.

- C'est réglé, lâcha le clone d'une voix sereine.
- Classe, siffla Drankar.
- Tu veux t'engager ? railla Mayla. Ils recrutent, il paraît.

Thodes regarda sur son radar. Les contacts ennemis étaient soient en train de disparaître, soient maintenus loin des bombardiers. La situation était sous contrôle. Drankar se mit de nouveau à siffler un air d'opéra. Chandrilien cette fois. Thodes avait toujours été stupéfait par l'improbable amour de Drankar pour les opéras. Tout chez lui ne respirait que la rusticité, la brutalité et l'amour du danger, à la limite de la folie. Et pourtant, après avoir abattu sans sourciller une vingtaine d'êtres vivants, et insulté gratuitement leurs cadavres, il pouvait vous parler de l'incroyable performance de Decafriv sur le dernier opéra aldéraanien à la mode, ou sur son choriste préféré au Choeur de Corellia.

- Cible à deux minutes, continua Odd Ball, professionnel jusqu'au bout.
- Contact ! hurla la pilote de 170.
- Où ça ? Impossible, s’inquiéta Odd Ball

Mais bientôt des lasers rouges emportèrent un bombardier Hyena. Puis deux, trois...

- Arrêtez-le ! beugla Odd Ball.
- C'était quoi ? demanda Rial.
- Pas un Fang ! répondit un Loyaliste.
- Je l'ai en visuel ! annonça triomphalement un pilote Loyaliste.

Mais sur le radar de Thodes, au lieu de voir le point rouge disparaître, ce fut un point bleu.

- Il a eu Corage ! Il me verr... Ahh !!!
- Bront ? appela un de ses camarades.
- Il est mort, répondit Mayla. Je ne sais pas qui est ce pilote, mais il gère à fond.

Thodes le vit. Il contourna les poteaux de maintien avec une vitesse impossible à tenir pour un être vivant dans un tel terrain. Il s'aligna et pulvérisa deux autres Hyena et détruisit un 170.
Il reconnut le modèle du chasseur. Un Belbullab-22.

- C'est Grievous ! s'exclama Thodes. Le pilote, c'est Grievous !
- Quoi ? fit Antius.
- C'est un Belbullab-22 ! répliqua Thodes.
- C'est pas le plus commun des chasseurs, mais y en un certain nombre en service dans la galaxie, Thodes, répondit Kaylin.
- Tu te fous moi ? Un Belbullab-22 qui combat pour les forces de Palpatine ? T'as vu comment il pilote ? Aucun pilote organique ne peut piloter avec un telle précision. A moins d'avoir subi un tas de modifications cybernétiques améliorant les réflexes, la vue et la concentration. Tu sais ? Comme Grievous quoi !
- Mais, écoute Thodes … continua Kaylin.

Le Belbullab-22 se débarrassa de deux V-Wing et se mit en position derrière la formation des bombardiers restants.

- Il est derrière moi ! Débarrassez-moi de lui ! appela la femme dans le 170.

Thodes et Antius se mirent en position, mais le temps d'aligner leurs chasseurs, Grievous ouvrit le feu.
Suivant leur programmation leur ordonnant de préserver la vie de leurs alliés organiques avant la leur, les Hyena ralentirent et se mirent entre les tirs de Grievous et les ARC-170. Les quatre derniers Hyena disparurent dans des explosions.
Thodes et Antius ouvrit le feu, mais le cyborg remonta dans une manœuvre en piqué dépassant l'entendement, en accélérant à fond, glissant entre deux poutres.

- La vache, j'le suis pas là ! lâcha Thodes.
- On est à portée, largage dans dix secondes ! annonça Odd Ball, avec un ton montrant qu'il avait perdu une partie de son calme.

Devant eux, une énorme sphère de métal se dressait. C'était le réacteur d'hypermatière, donnant la puissance à la station. Lui donnant vie.

Une sphère à l'intérieur d'une sphère. C'est le cœur du monstre.


Les trois 170 se mirent en position. Dans cette partie de la station, les poutres avaient disparu et l'espace était plus praticable. Vu l'avantage que Grievous avait dans le dédale de poutres, il préférait tout autant être ici.

- Qu'est-ce que vous attendez ? Ouvrez le feu, bon sang ! gronda Thodes.
- C'est partit !

Les trois ARC-170 restant lâchèrent chacun quatre torpilles à protons sur un point précis du blindage.
Les douze ogives percutèrent de plein fouet la structure.

- Cible touchée ! fit Odd Ball.
- Ça va exploser ! On doit se tirer de là ! surenchérit la pilote de 170.
- Général Koon, vous me recevez ? appela Thodes.
- J'ai entendu, commandant. Mon groupe n'a pas réussi à atteindre la sphère, les Fang ont fait un véritable mur devant nous et un nouveau joueur est arrivé dans la partie. J'ai perdu mes bombardiers.
- Laissez-moi deviner, un Belbullab-22 ?
- Vous l'avez rencontré ?
- Il nous pourrit la vie, oui.
- Les Fang sont sur vous, faites attention.

Koon disait vrai. Des multitudes de points étaient en train de fondre sur eux, venant de l'autre côté de la station. Plus ils se rapprochèrent, plus les points se détaillèrent pour devenir des chasseurs en forme de poignard aux ailes tournantes, tels des insectes avides de mort.

- On se casse ! Ils sont trop nombreux ! lâcha Kaylin.
- On ne peut pas ! répliqua Odd Ball.
- Quoi ? Pourquoi ? paniqua Rial.
- Nos torpilles ont endommagé le blindage, exposant directement le cœur d'hypermatière, mais il faut un second passage. Il faut une détonation directe dans le cœur. Il faut un tir précis.
- Putain, mais c'est pas vrai ! râla Zi'rel, pourtant reconnu pour être le plus calme de l'escadron.
- On va tous crever ! rigola Drankar. Et cette fois, c'est la bonne !

Le mur de Fang était à portée.

- Protégez les 170 ! eut le temps d'ordonner Thodes.

Les ARC 170 se placèrent en bas de la sphère, près de sa surface creuse, pour se cacher de la vague ennemie.
Le déluge de tirs s'abattit sur les survivants et la totalité des V-Wing, Vautours et Tri-Chasseurs tirèrent leur dernière et ultime révérence.
Les Raiders, combattirent avec plus de férocité et plongèrent vers l'ennemi en mitraillant les Fang. Thodes en descendit huit, Mayla une demi-douzaine, Antius autant. Rial se distingue en enchaînant près de dix assaillants !

- Il est au taquet, le Nikto ! fit Kaylin.
- Jalouse ? nargua t-il.
- A quoi bon ? On va tous y rester.
- Merde, il est là ! gueula Odd Ball.
- Je suis touchée ! piailla la pilote de 170 avant de s'écraser contre la sphère.

Le Belbullab-22 remonta l'espace libre, poursuivant les deux derniers 170 du groupe, dont les artilleurs arrières s'échinaient à maintenir loin d'eux. Mais les tirs répétés sur le 170 de queue finirent pas avoir raison de lui. Il explosa en plein vol.

- Je suis tout seul ! Où est mon escorte ?! gronda Odd Ball.

L'artilleur de queue de Odd Ball ne tiendrait pas indéfiniment. Thodes se débarrassa de deux autres Fang qui le poursuivait, puis, avec encore un assaillant aux fesses, il fonça vers Grievous et ouvrit le feu sans le verrouiller. Les tirs passèrent non loin de lui, compte tenu du tir à l'aveugle, et Grievous fit une embardée pour esquiver l'attaque. Thodes en profita et le poursuivi avec acharnement.

- Tu ne pourras plus m'échapper ici, sale ordure. Odd Ball, finissez-moi ce travail !
- De suite !

Sa cible devait réellement être Grievous, car le Fang ignora totalement Odd Ball pour se concentrer sur Thodes, déterminé à sauver le Belbullab-22. Qu'est ce qui pouvait être plus important que cette maudite station pour eux ?
Mais le sauveur finit en morceaux enflammés.

- C'est bon, il te collera plus !
- Merci, Zi'rel !
- Je suis touché ! fit Antius.
- Pareil pour moi ! rajouta Mayla.
- Mes boucliers ont sauté depuis plus de cinq minutes et je perds de la puissance, railla Drankar, comme s'il s'agissait d'une compétition.

Non, pas encore. Pas cette fois.

- Tirez-vous !
- Quoi ?! s'exclama Mayla
- Tirez-vous ! Barrez-vous tous !
- T'es malade ? Et Odd Ball ?

Thodes ne put prendre le temps de regarder le 170, trop occupé à tirer sans discontinuer sur le Belbullab-22 et à ne pas le perdre de vue suite à ses cascades survitaminées.

- Il s'en sortira, je le couvre. Barrez-vous !
- Et toi ? On ne peut pas …
- Vous êtes tous dans un état déplorable, vous ne me servez à rien. Ce truc va péter d'un moment à l'autre, alors tirez-vous, je vous rejoins, c'est un ordre, merde !

D'un coup, Grievous plongea en ligne droite, comme pour ne plus esquiver, mais pour attaquer.
Thodes comprit pourquoi. Le 170 était en position, il allait lâcher ses torpilles. Aucun Fang ne l'avait remarqué. Grievous tentait le sauvetage de la dernière chance.

- Vas-y, Roni ! fit Odd Ball à son artilleur avant. T'as le droit qu'à un essai !
- Même pas en rêve, fils de Hutt, lâcha Thodes pour Grievous.

D'un geste rapide, il cala son chasseur dans l'angle du Belbullab-22 et ouvrit le feu. La rafale toucha à plusieurs reprises le chasseur du cyborg de plein fouet, qui dû plonger sur la gauche pour éviter la destruction.

- Vous avez le champ libre, Odd Ball !!
- Torpilles larguées !

Cette fois, Thodes su que c'était bon. Les torpilles rentrèrent par l'ouverture et un imposant éclair de lumière en sortit.
Sans prendre le temps de réfléchir, Thodes, Odd Ball et Grievous, sans s'occuper les uns des autres, foncèrent à travers les poutres de maintien pour quitter la structure. D'innombrables explosions parcoururent l'installation, et la sphère d'hyperamatière passa par le jaune, rouge, puis blanc aveuglant.
Les Fang tentèrent aussi de s'échapper à pleine vitesse, ne se préoccupant plus une seconde des survivants. Thodes fut satisfait de voir que les Raiders n'étaient plus dans son champ de vision.

- Message pour la flotte ! Eloignez-vous de la station ! La réaction en chaîne a commencé. Que tous les chasseurs s'éloignent au plus vite, commanda Iriuun sur les ondes.

Thodes aperçut le chasseur de Grievous, non loin de lui, en train de tenter de s'éloigner de la station, entre les poutres, pour échapper à l'explosion. La folle vitesse et la panique fit que, en plus d'éviter les poutres et les débris tombant un peu partout, Thodes dû esquiver les Fang fuyants, et ceux qui se crashèrent régulièrement dans leur fuite, créant de nouveaux champs de débris incandescents. La fuite précipitée décima les Fang bien plus efficacement que les Raiders.
Mais pas Grievous. Il passa les obstacles avec rapidité et précision, les uns après les autres.

Il va s'en sortir, réalisa Thodes. Ce monstre va s'en sortir. Encore.

Il repensa à tous les carnages auquel Grievous avait participé. Qu'il avait ordonné. Les Ugnaught, les Kel Dor, Carida, Anaxes … autant de carnages gratuits qui ne répondaient à aucune logique militaire. Tous ces crimes de guerre qu'on imputait aujourd'hui à la Confédération. Dont Thodes et ses camarades payaient le prix.

- Non, gros enfoiré, tu n'iras nulle part !

Thodes coupa sa propre fuite en ligne droite, et au fur et à mesure se mit derrière le chasseur de Grievous, sans tirer de peur de détruire les poutres instables et provoquer des obstacles supplémentaires. Il comptait l'abattre une fois dehors. Le cyborg devait avoir compris son intention, car son pilotage se crispa.
L'espace noir se vit, là, devant lui. Ça y est. Les chasseurs survivants quittèrent l'installation.
Immédiatement, Grievous partit sur la droite, loin de la flotte neutraliste et de la flotte unie.

- T’espère te barrer discrètement dans ton coin, hein ?
- Vaik, tu t'éloigne de la zone de sûreté, t'es à portée de l'explosion, tire-toi ! fit Antius.
- Pas avant d'avoir abattu cet enfoiré !
- Tu ne sais même pas si c'est Grievous ! l'implora Antius.
- C'est lui, je n'ai aucun doute. Il a un hyperdrive, Antius. Il va se tirer ! Encore ! Et il continuera à tuer ! Rainar a échoué sur Utapau. On nous redonne encore une chance de corriger nos erreurs ! Je ne compte pas la laisser passer, nous le devons à la galaxie. Ce monstre doit crever, maintenant.

Cette fois ce fut la voix de Mayla qui résonna dans la casque intégral de Thodes.

- Vaik, arrête, dit-elle sur un ton bien plus doux qu'a l'accoutumé, le ton qu'elle avait lorsqu'ils étaient que tous les deux. Tu m'as promis quelque chose tu te souviens ? Tu ne pourras pas tenir ta promesse si tu meurs.

Il repensa à Mayla. A leurs moments, à ses promesses. Puis il revit Esseles. Les charniers. Mahranee, Gentes, Dorin, Carida, Jabiim, Brentaal, Eriadu, Antar 4, Kothlis, Umbaran, Thrustra, Géonosis, Coruscant …
Tous ces massacres. Toutes ces horreurs. Tous ceci devait prendre fin. Et cela commençait par punir les coupables. Dooku était mort, Palpatine allait suivre. Mais le tout serait complet que lorsque Grievous serait mort. Des milliards de vies, peu importe comment on prenait le problème, valaient plus que Thodes et Mayla.

- Qui a parlé de mourir ? Je vais revenir Mayla.
- Fait demi-tour, Vaik. Fait le maintenant, ou tu ne pourras plus t'enfuir.
- Je suis désolé, Mayla. Il doit mourir. A tout à l'heure.

Il coupa la communication.
Thodes vit le chasseur de Grievous. Il avait choisi un axe où le souffle le vaporiserait. Il espérait pouvoir passer dans l'hyperespace juste à temps et que le souffle pulvérise Thodes.
Thodes anticipa le positionnement du Belbullab-22 selon le couloir de saut le plus proche. Il ne verrouilla pas Grievous. Thodes aperçut ses réacteurs se suralimenter. L'hyperdrive était enclenché. Grievous avait fini de calculer une trajectoire de saut, c'était une question de mircro-secondes avant qu'il ne disparaisse et que Thodes meurt dans cette vaine tentative. Il n'avait pas le temps de le verrouiller, il devrait faire un tir à l'instinct. Il appuya sur la commande de mise à feu. La rafale de lasers gicla de ses canons et fonça vers le chasseur du cyborg. Le chasseur allait sauter, ses réacteurs devint blanc aveuglant. Les tirs le touchèrent. Le premier coup percuta ses boucliers déjà affaiblis.

Allez, allez ...juste encore un petit coup au but.


Une explosion. La suite de la rafale avait touché un réacteur, dénudé de déflecteurs, l'explosant. L'hyperdrive déclencha l'arrêt d'urgence à la vue de la distribution d’énergie perturbée pour éviter l'explosion du chasseur.
Le seul réacteur encore valide déséquilibra la poussée du chasseur qui partit en vrille, positionnant le chasseur de Grievous à la perpendiculaire de celui de Thodes.
Il était fait. Totalement vulnérable.
Thodes pris le temps de le verrouiller cette fois, pour ne pas rater son coup. Il ouvrit le feu et la rafale de mort de couleur rouge fonça vers le Belbullab-22. Thodes prit le temps de regarder en détail, à travers la verrière du chasseur cette fois. Il l'aperçut, là, le monstre de fer. Il pointait vers lui ces yeux jaunes reptiliens qui avaient vu mourir tant d'innocents par le passé. Ces yeux de tueur sans pitié. Mais cette fois, Thodes n'aperçut pas les yeux d'un tueur. Thodes fut surpris de voir que le regard du cyborg transpirait … la peur. La détresse. Comme quoi, même les monstres inhumains pouvaient ressentir la peur. Il espérait au fond de lui que Grievous implorait une quelconque pitié. Celle de la Force, de Thodes ou des étoiles. Il n'en aurait aucune.
Les éclairs rouges percutèrent le chasseur et les yeux jaunes disparurent dans les flammes. Définitivement.

Thodes eut envie de lâcher un soupir de soulagement. Le Général Grievous n'était plus. Mais une alarme résonnant dans son cockpit l'en empêcha. La montée d'énergie du réacteur d'hypermatière était au maximum. Il mit alors toute la puissance qu'il lui restait dans les propulseurs, et poussa son chasseur au-delà du raisonnable. La station explosa. Un éclair aveuglant, venant de dos, l'éblouit. Le noir de l'espace devint alors flammes et une onde de choc fit exploser tous les instruments de Thodes. Des éclairs et étincelles parcoururent son tableau de bord. Les holo se coupèrent. Son chasseur partit dans une vrille infernale. Il avait toujours eu envie de vomir quand ce genre de chose arrivait. Mais cette fois, la nausée ne vint pas. Les sons disparurent et les images aussi. Ne resta bientôt que le noir.




Voilà pour cette semaine. La suite de ces combats, la semaine pro :jap:
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Messagepar L2-D2 » Lun 27 Aoû 2018 - 18:30   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Dixième partie lue !

Waouh, sacrée bataille ! :shock: Mais là, pour le coup, la coalition a frappé un grand coup, entre la mort de Grievous et le début de la réaction en chaîne qui va sans doute mener à la destruction de la Station... mais ce serait sans doute sous-estimer Palpatine et la faction qui s'est ralliée à lui ! :sournois:

J'ai hâte de lire la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Clonedroïd92 » Lun 27 Aoû 2018 - 22:37   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

L2-D2 a écrit:Dixième partie lue !

Waouh, sacrée bataille ! :shock: Mais là, pour le coup, la coalition a frappé un grand coup, entre la mort de Grievous et le début de la réaction en chaîne qui va sans doute mener à la destruction de la Station... mais ce serait sans doute sous-estimer Palpatine et la faction qui s'est ralliée à lui ! :sournois:

J'ai hâte de lire la suite ! :oui:


Merci ! Oui, s'en est finit du projet Etoile de la Mort. Mais comme tu le fais remarquer, Sidious est toujours en vie. Mandalore toujours debout. Le moment n'est pas encore au champagne sabré. Mais la CSI a Vos et Yuka. Et peut être plus ... :siffle:
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Messagepar Clonedroïd92 » Mer 29 Aoû 2018 - 19:38   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

On se rapproche de la fin ! (de chapitre ? Tout court ? :sournois: )

Bonne lecture !













Chapitre 4 : L'Homme qui rêvait d'un Empire (Partie 11 )






C'est comme les embouteillages
, pensa Vos. Ce sont toujours les derniers kilomètres qui sont les plus harassants.

Il était étrange pour Vos que la seule image qui lui vienne à l'esprit pour illustrer ce qu'il vivait était ces scènes d'interminables embouteillages de speeder sur Coruscant, lors de son adolescence avant la guerre. A l'époque les Jedi ne disposaient pas de voies de circulation prioritaires, privatisées par l'armée pour circuler et devaient patienter comme tous les Coruscantis qui rentraient chez eux après une dure journée de labeur.
Vos se rappelait que, tout du long de l'embouteillage, sa patience de Jedi était largement au-dessus du périple. Il faisait un mètre après l'autre, en pensant à ses leçons, au sens de la vie, en plaisantant avec ses camarades Jedi. Leurs maîtres plaisantaient souvent en disant que les embouteillages de Coruscant étaient une épreuve digne des Jedi, stimulant leur sang-froid, leur patience et leur permettant de restituer les acquis des méditations. Mais tous les Jedi avaient des limites, et c'était souvent sur les deux derniers kilomètres, alors que le Temple était enfin visible, que les genoux s'agitèrent, les pieds tapaient le sol, les soupirs et grognements emplissaient l'habitacle, et parfois, au bout du rouleau, les disputes et mots d'oiseaux pouvaient partir pour un rien. Ces deux derniers kilomètres avaient systématiquement raison des padawan, même des plus patients, et Vos fut même certains qu'au fond, ils avaient aussi raison des maîtres.
La situation était similaire ici. Leur progression depuis le sud de Sundari avait été longue, compliquée, mais c'était les deux derniers kilomètres, aux portes du grand pont, qui étaient les plus compliqués.

- On avance plus ! beugla une Yuka à couvert derrière une carcasse de CAB, tirant sur les Mandaloriens arrivant par les cieux à l'aide de leurs jet-packs.

Vos usa de la Force pour faire un bond pour être hors de portée du droïde OG-9, dit droïde « araignée », qui tombait à son tour sous les déluges de tirs de l'artillerie Télosienne, des modèles de canons lourds haute précision modifiés de la République.
L'OG-9 rejoignit la division de CAB éventrés, les tanks Persuader explosés et les légions de droïdes décimés suite aux assauts enragés des Mandaloriens.

- Je sais, Yuka ! répliqua t-il en découpant trois guerriers Mandaloriens dans les airs par des bonds fulgurants. Les marcheurs Tri-Droïdes ne pourront jamais se mettre à portée de cette artillerie, ils se feront pulvériser avant.

Nouvelle attaque sur la gauche de quatre Mandaloriens. Vos renvoya les nombreuses décharges sur les assaillants à l'aide de son sabre laser vert. Les Mando'Ade furent touchés par leurs propres tirs, mais leurs solides armures encaissèrent les coups sans broncher, leur donnant un énorme avantage sur l'infanterie Séparatiste depuis le début. Cependant la contre-attaque de Vos les étourdirent et une série de décharges de lasers venant de plusieurs super-droïdes de combat encore debout et de soldats confédérés les mitraillèrent.
Ils finirent par tomber au sol, gravement blessés ou morts.

- Il nous faut des Hailfire, eux seuls peuvent avancer assez rapidement pour être à portée des artilleries !
- Sans vouloir vous offenser, général, répondit le capitaine Alder, un Vurk massif, vu le bordel sur ce pont, aucun Hailfire ne pourra passer ! Ça ne roule que sur des voies dégagées ces machins !!

Vos claqua sa langue en signe de désapprobation tandis qu' Alder et ses six hommes survivants firent un barrage de tirs avec les B2 sur les Mandaloriens descendants en piquet. Vos se mit devant ses hommes pour les protéger de son sabre. Le barrage de tirs des Séparatistes toucha à une vingtaine de reprises plusieurs guerriers qui s'effondrèrent. Cependant, quelques-uns réussirent à avoir des angles de tirs et éliminèrent trois B2, avant d'arriver au corps à corps. Immédiatement, les Mandaloriens utilisèrent leurs blasters de poignet et leurs lances-flammes. Des soldats confédérés à l'armure noire et bleu foncé s'effondrèrent sous les assauts, tandis que d'autres hurlèrent à la mort lorsque le feu dévora leur peau. Vos coupa la tête d'un, éventra deux autres, avant de charger et de cinq coups de sabres profonds, d'en mettre trois derniers au sol. Deux survivants Mandaloriens s'envolèrent pour se dégager et usèrent de leurs roquettes dorsales pour tuer le Jedi et les survivants.

- A couvert ! ordonna Vos, tandis qu'il fit un bouclier à l'aide de la Force. La secousse fut violente, mais fut suffisamment atténuée pour que les caches de fortune des soldats les sauvent.

Les deux Mandaloriens furent touchés par plusieurs tirs, et battirent en retraite. C'était des détonations de E-5 venant de l'arrière.

- Des renforts ! s'exclama Alder.

Les « renforts » étaient une dizaine de soldats confédérés aux armures endommagées ou légèrement blessés.

- Au rapport ! exigea Vos.
- On a plus de droïdes, ils les ont tous descendus, grogna Alder. Et j'ai plus que deux hommes vivants.
- Joignez les renforts et mettez-vous à couvert pour tenir les positions !
- Les tenir pour faire quoi ? demanda le capitaine.
- Pour attendre les renforts !

Le Vurk pointant du bras la dizaine de combattants organiques arrivés jusqu'à eux , s’évertuant à tenir les Mandaloriens à distance en tirant sur les nombreuses cibles volantes.

- Ils sont là, les renforts !
- Obéissez ! ordonna Vos.
- Foutu Jedi ! maugréa l'officier.


Immédiatement, Vos se reconcentra sur Yuka, isolée de l'autre côté du pont. Malgré tout, la tueuse de l'OSC n'eut pas l'air d'avoir besoin d'aide. Elle tira avec une précision effarante entre les plaques d'armure des Mandaloriens, et faisait mouche pratiquement à chaque fois. Tous finissaient soit au sol gravement blessés ou morts. Sans appareil d'aide à la visée particulier, Vos se dit qu'il fallait une dextérité extraordinaire et un sang froid sur-twi'lek pour être aussi efficace. Il se demanda si la Twi'lek n'usait pas de la Force sans le savoir mais ne sentit rien de particulier. Malgré son aisance, et le fait qu'elle coupa le bras d'un assaillant d'un coup de vibro-poignard, puis trancha la jugulaire d'un autre ennemi, le tout protégée par le cadavre criblé de laser d'un Mandalorien malchanceux utilisé comme bouclier, Vos vint à son aide. Il attaqua de dos trois Mandaloriens retranchés qu'il abattit de plusieurs coups de sabre laser furieux.

- On avait peur que les Mandaloriens fassent sauter le pont pour nous empêcher de passer. Finalement, ils n'en auront pas besoin ! fit-elle en ricanant.
- Ça n'me fait pas rire ! On est bloqué et je viens de demander à mes hommes de tenir leurs positions en attendant les renforts !
- Des renforts ? Mais y a pas de renforts !
- Je sais !

Il regarda derrière lui. Les groupes d'assauts de l'infanterie Séparatiste étaient disséminés un peu partout, à couvert, tentant de repousser les assauts frénétiques des Mandaloriens et de leurs jet-packs mobiles. Les B2 « fusées » avaient couvert les cieux un temps, mais ils avaient été clairement dépassés dans ce style de combat face à des Mandaloriens. Vos savait que les troupes Séparatistes ne feraient pas le poids face aux Mandaloriens, et avait donc décider d'attaquer en nombre et en force. Les Mandaloriens avaient beau jouer à domicile, la guerre civile les avaient considérablement affaiblis et retardé la re-militarisation de leur société. Il y avait encore beaucoup de Mandaloriens non combattants et Vos misait sur cela. Cependant il n'avait pas calculé que la résistance des Mandalorien serait si acharnée. Ils avaient tout d'abords effectué un combat de rue, quartier par quartier que même les bombardements de la chasse droïde et le soutient aérien des canonnières n'avait réussi à endiguer. Vos avait réussi à se frayer un chemin jusqu'au cœur de la capitale mandalorienne, et avait employé la moitié de ses forces pour le maintenir viable. Il fallait une connexion avec l'arrière-base. L'autre moitié, il l'avait engagé sur l'axe dégagé. De fait la totalité des forces Séparatistes étaient engagées sur le sud de Sundari jusqu'au Palais Mand'alor, anciennement Palais Royal. Le centre-ville et le palais étaient alors accessibles par une demi-douzaine de gigantesques ponts aériens en matériel semi-bes'kar et semi-énergétique. En soit très durs à détruire mais pas impossible. La stratégie d'isolement des forces Séparatistes et de leur ralentissement aurait voulu que les Mandaloriens détruisent le pont Kar'delec, le seul pont au sud viable pour une progression des Séparatistes rapide. Mais à la place, les Mandaloriens s'étaient contenté de harceler les forces Séparatistes, en les affaiblissant sans pour autant les empêcher de progresser. Une fois les unités blindées de tête bien engagées sur le pont, Vos et ses troupes avaient subi un barrage de tirs d'artillerie et de turbolasers défensives absolument non-prévu. Vos s'était engagé dans une offensive terrestre contre les meilleurs guerriers galactiques, sur leur terre, sans avoir pu effectuer la moindre reconnaissance préalable avant de donner l'assaut et sur la base de renseignements probablement périmés depuis longtemps. Il pensait pouvoir gérer le cas « Mandalorien » mais n'avait pas prévu la présence de Télosiens à la stratégie et à l'artillerie. Il savait que les Télosiens avaient fourni des ressources et des pilotes de Fang pour la marine neutraliste, mais il ignorait qu'ils étaient à ce point impliqués dans la cause, au point qu'ils aient pris en charge la défense de la planète avec les Mandaloriens. La technologie et les moyens Télosiens, leurs tactiques modernes de défense couplées à la rudesse et la violence des Mandaloriens constituaient une défense redoutable. Vos n'avait pas prévu non plus que les traditionalistes de la Death Watch, à l'armure rouge, ait rejoint et fait la paix avec leurs ennemis nationalistes, gonflant d'autant plus les effectifs de défense de la capitale. Les premières lignes de Vos s'étaient faites décimer, et les nombreux débris de chars et cadavres empêchaient le reste des divisions blindées de rejoindre les premières lignes. Une fois leurs ennemis piégés, les Mandaloriens avaient jeté toutes leurs forces dans la bataille, séparant les groupes d'infanterie, les isolant et les obligeant à se retrancher. Maintenant, le gros de leurs forces blindées à l'arrière faisait du « sur place », totalement vulnérable aux embuscades, tandis que Vos et ses hommes étaient coincés dans un champ de débris et de cadavres, cernés par les Mandaloriens et sous le feu de l'artillerie. Pire encore, la flotte Séparatiste avait subi de très lourdes pertes et perdu le contrôle de l'orbite, réduisant à quasi-rien le nombre de bombardiers disponibles pour le soutien aérien. Les canonnières étaient soit abattues soit trop dépassées pour les aider à s'extraire. Vos était dépassé, et s'en remettait à la Force pour les sortir de là, ce qui était souvent très mauvais signe. Vos ne s'en remettait jamais à la Force d'habitude pour ce genre de chose. La mission, ici, virait au désastre et Vos n'avait aucune nouvelle de la flotte chargée d'attaquer la station spatiale.

- Bon, on va se replier … finit par décider Vos.
- Tu veux leur tourner le dos ? s'exclama Yuka. Ils vont nous tirer comme des lapins !
- On a pas le choix ! Si on reste ici, on est morts !

Vos se retourna pour évaluer la situation et vit que des soldats commençaient déjà à se replier en courant de toutes leurs jambes à l'arrière en hurlant aux autres de faire de même. Vos ne pu penser qu'à de la lâcheté, il n'avait pas encore donné d'ordre, mais le capitaine Alder alla à contre sens, slalomant entre les débris et tirant sur les Mandaloriens tentant de le descendre pour venir à leur rencontre.

- Putain, vous faites quoi ? lâcha t-il, furieux, comme introduction.
- Vous, vous faites quoi ? Je vous avais donné l'ordre de tenir vos positions ! répliqua Vos.
- Par les étoiles de Sembla, vous n'avez pas entendu votre comlink ?

Vos vérifia immédiatement son oreillette avant de voir que celle-ci ne fonctionnait plus, sûrement détruite par un choc ou un tir passé trop près de son oreille.

- Je n'ai plus rien, fit-il. Ça dit quoi ?

Le Vurk lui prit le bras et le tira.

- Courez !!

Sans un autre mot, Vos et Yuka coururent de toutes leurs forces entre les débris, les tirs d'artilleries et les embuscades mandaloriennes. Vos, de son sabre, tenta de renvoyer les attaques qui pouvaient atteindre un membre du trio, mais ne put rien faire pour les troupes devant lui qui, massivement, entreprenaient la même retraite hâtive et désespérée. Beaucoup furent fauchés par des tirs de l'artillerie qui s'en donnait à cœur joie. Vos utilisa son lien avec la Force pour ressentir à l'avance les impacts, et poussa Yuka et Alder vers les zones sûres. Alors qu'il propulsa le Vurk d'une poussée de Force, le faisant percuter un débris mais lui évitant une mort brutale, les seuls remerciements qu'il eut furent un grognement affublé d'un « foutu Jedi ».
Alors que les blindés se faisaient détruire et que des centaines de blessés gisaient au sol, Vos hésita à s'arrêter porter secours, mais il préféra continuer ne sachant pas ce qu'il fuyait. Il comprit quelques minutes plus tard. Ce qu'il perçut comme de puissant bruits sourds au début se transformèrent en intenses tremblements de terre, puis finalement en rayon solaire.
Or, la ville de Sundari était protégée par un imposant dôme de métal couplé d'énergie en permanence. Le soleil ne pouvait rentrer sans filtre comme maintenant, à moins que le dôme fut percé. Et il l'était. De puissantes détonations, cette fois très distinctes, se firent ressentir et des énormes parties du dôme de la capitale tombèrent un peu partout dans la ville, rasant des quartiers entiers par la même occasion. Une seule chose put faire cela : un puissant et imposant bombardement orbital.
Vos, Yuka et Alder arrivèrent enfin à l'autre bout du pont, fermant la marche. Les Mandaloriens étaient nettement moins nombreux à les poursuivre depuis le début de la chute du dôme, mais certains fanatiques continuaient à chercher l'affrontement et à leur tirer dessus, obligeant Vos à défendre ses troupes. Mais les Séparatistes étaient revenus près de leur renforts blindés. Les marcheurs Tri-Droïdes, les CAB et les droïdes « araignées nains » se couplèrent aux droïdes de combats et soldats confédérés pour abattre à vue les plus téméraires.
Cette fois, des éclairs très distincts de couleur bleus et rouges frappèrent aléatoirement les tours de la capitale, les ponts, les places et quartiers d'habitations. Les énormes explosions à onde de choc laissaient penser que les turbolasers de la flotte frappaient à pleine puissance. Sundari se fit royalement écraser sous la puissance de feu de leurs adversaires, et les bâtiments disparaissaient dans des explosions, des éclairs ou dans le souffle des frappes.
Vos ne put s'empêcher de penser aux millions de civils en train de périr dans ces bombardements. Les Mandaloriens étaient un peuple fier et courageux. Lorsque la flotte Séparatiste était sortie de l'hyperespace, les autorités n'avaient ordonné aucune évacuation et s'était concentré sur la défense de la planète, persuadées que les envahisseurs n'arriveraient pas jusqu'à Sundari. Lorsque Vos avait débarqué, la nécessité de sa mission voulant confronter Palpatine le plus rapidement possible, si tenté qu'il soit ici, l'avait contraint à s'enfoncer rapidement dans la ville au vu de leurs renforts limités et leurs soutiens temporaires. Aucune évacuation n'avait pu avoir lieu, et les combats de rue très rapprochés avaient déjà nécessairement emporté nombre de civils innocents.
Les Mandaloriens avaient eu le temps de commencer une évacuation depuis, mais pour eux, la nécessité de défendre le Palais Man'dalor et la ville passait largement avant l'évacuation de civils. Ils étaient des guerriers dictés par l'honneur et la fierté avant tout autre chose. Et les combats limités aux quartiers sud de la ville n'avaient sans doute pas encouragé les fiers citoyens de Mandalore dans le reste de la capitale à évacuer. Maintenant, ils allaient mourir en masse pour cette faute d'ego.
Un tir de turbolaser rouge tomba non loin d'eux, et le souffle désintégra la base d'une tour d'habitations positionnée avant le début du pont. Celle-ci s'effondra sur plusieurs divisions blindées, emportant nombre de chars et tanks droïdes dans son agonie. Pire, de nombreuses troupes droïdes et organiques finirent enterrer ou écraser par la chute de l'édifice.

- Ces idiots vont finir le travail des Mandaloriens ! cracha Yuka.
- Et v'là qu'on se fait bombarder par notre propre flotte ! Plein le cul de toutes ces conneries ! maugréa de nouveau Alder.

Les frappes de bombardement cessèrent et cette fois, ce fut plusieurs centaines de petites silhouettes qui descendaient via les ouvertures artificiellement créées. Le but du bombardement lourd était de créer des espaces pour permettre aux chasseurs et bombardiers de passer pour un bombardement plus précis.
Des Fang postés dans la ville décollèrent et s'alignèrent. Ils ouvrirent le feu, détruisant les premiers chasseurs arrivants. Des V-Wing et des Vautours essentiellement. Mais la chasse neutraliste était très clairement en infériorité numérique face à cette invasion généralisée. Les Hyena et Y-Wing ouvrirent le feu de leurs puissants canons lasers fauchant la première vague de Fang. Les 170 et P-38 vint les renforcer. La deuxième vague de Fang fut anéantie à son tour. La troisième tenta de se disperser, mais les Tri-Chasseurs, Vi-Wings, P-38 et autre 170 les pourchassèrent immédiatement avent de les supprimer.
Un escadron de Hyena se mit en formation, et d'un passage éclair lâcha des dizaines de bombes à protons qui désintégrèrent la totalité de l'artillerie Télosienne. Les turbolasers latéraux au pont Kar'delec ouvrirent le feu et abattirent six Hyena, mais avant qu'ils aient pu faire d'autres dommages, des Y-Wing verrouillèrent les tourelles et d'un passage rapide les anéantis tous par des frappes de torpilles à protons. Les Hyena refirent un autre passage et bombardèrent les positions mandaloriennes du pont jusqu'au Palais, alors vulnérable.

- Tenez, fit Alder en repassant à Vos une oreillette.
- Merci. Au rapport.
- Ce n'est pas notre flotte originelle.
- J'avais remarqué, c'est bourré de Loyalistes.
- Ce sont les forces ayant attaqué la station spatiale.
- Ça veut dire que …
- Oui, général. Les projets de Palpatine sont définitivement de l'histoire ancienne.

Vos poussa un énorme soupir de soulagement. Enfin une bonne nouvelle après des années de conflit. Le Conseil des 1500 Systèmes Neutres était fini et Palpatine allait suivre sous peu. Son échec était total.

- Et mieux encore, on vient de nous confirmer la mort du Général Grievous lors de l'affrontement.
- Excellent, à nous de finir le boulot. La situation au sol ?
- Leurs défenses s’effondrent partout. Les forces de la République sont déjà en train de débarquer au nord et à l'est. Elles sont dirigées par les Généraux Kenobi et Windu en personne. Nos renforts arrivent sur notre secteur et d'autres troupes sont déployées à l'ouest. Nous tenons l'orbite. Ils sont totalement cernés, ils n'iront nulle part.
- Nous avons encore le chemin le plus dégagé ?
- On est en tête de la course, si c'est ce que vous demandez.
- Bien. On ne va pas se laisser voler la vedette par la République alors qu'on a fait tout le boulot ici, non ? répondit Vos dans un sourire.
- Hors de question, général. On va pas laisser ces foutus Jedi nous emmerder.
- Pour l'ensemble des forces survivantes, on fonce vers la cible ! Les Droidekas passent devant en première ligne pour offrir une protection. Toutes les unités mobiles, droïdes ou soldats, en appui ! Que les équipes du génie dégagent le pont pour permettre aux blindés de nous rattraper ! Que les droïdes médecins s'occupent des blessés les plus graves. Vous avez vos ordres, alors exécution !
- A vos ordres, général ! répondit un officier organique.
- A vos ordres ! acquiesça un autre.
- Bien reçu, bien reçu ! fit un commandant droïde.

Les Droidekas se mirent en dans leur forme sphérique de déplacement, et roulèrent entre les débris et les corps, et parfois dessus, tandis que le reste de l'infanterie mécanique et organique courait derrière eux. Les Mandaloriens étaient tellement dépassés, qu'aucun d'entre eux ne s'interposa sur leur route. Vos et Yuka arrivèrent bientôt à leurs anciennes positions récemment abandonnées. Vos ne put que constater l'amoncellement de cadavres, parfois intacts, parfois disloqués, arrachés ou broyés, mais au milieu de ceux-ci, pu sentir ici et là des survivants. Tous étaient très gravement blessés, confédérés comme Mandaloriens. Vos ne put s'empêcher de s'arrêter. Il devait agir, il devait les soulager, les guérir. Il ne pouvait ignorer ces corps en souffrance, il n'était pas un simple droïde. Il restait avant tout un Jedi.

- Qu'est que tu fais ? demanda Yuka. Les droïdes destroyers avancent !
- On peut pas les laisser là !
- Si on tarde, Palpatine va s'échapper.
- Il n'ira nul part. On ne peut pas passer sans rien faire, Yuka.

Elle regarda derrière elle.

- Tu as raison.

Sans dire un mot, elle sortit son blaster, et courut vers les soldats confédérés à terre, demandant de l'aide, qu'elle abattit froidement sans la moindre hésitation, d'une balle dans la tête, un par un, devant le regard choqué de Vos. Avant que Vos ait le temps de réagir, elle se dirigea vers les cinq blessés Mandaloriens restant. Ces derniers ayant vu la Twi'lek abattre de sang froid ses propres hommes supplièrent de les laisser, d'autres tentèrent un dernier geste vers une arme dans l'espoir de se défendre. Les supplications, cris et hurlements disparurent rapidement après que Yuka fut passée méthodiquement entre eux pour les achever. Pour ce qui était des Mandaloriens, elle avait pris le temps de tourner autour d'eux. Ses gestes étaient plus lents, plus théâtraux et un léger rictus se dessinait sur son visage. Lorsqu'elle eut fini, Vos était encore en train de regarder les corps des blessés confédérés passés de vie à trépas, ne revenant pas de ce qu'il venait de voir.

- Voilà, on va pouvoir avancer maintenant, dit-elle simplement une fois le massacre terminé.
- Tu … tu les as tués.
- Encore l'esprit de déduction supérieur des Jedi...commença t-elle à railler .
- Tu les as tués Yuka !!! Tous ! hurla cette fois Vos.

Elle le regarda, choquée, comme si elle ne comprenait pas ce qu'elle avait fait de mal.

- Pourquoi ? C'étaient nos hommes ! Nos soldats ! Pourquoi les avoir tués ? Mais bordel qu'est ce qui va pas chez toi ! Tu aimes tant que ça tuer que tu prends plaisir à assassiner tes propres camarades ?
- Plaisir ? Tu crois que je les ai achevés par plaisir ? Ils souffraient le martyr !
- On a inventé la médecine, tu sais ? Tu n'es pas obligée de descendre tous les blessés !
- Oh arrêtes tes conneries ! Les droïdes médicaux doivent gérer les centaines de blessés graves à l'arrière ! Ils n'auraient jamais été ici avant des heures ! Ces soldats seraient morts de leurs blessures dans d'atroces souffrances. Je leur ai épargné ça !
- J'aurais pu les maintenir en vie grâce à la Force jusqu'à l'arrivée des secours !
- Oui justement, répondit d'un ton ferme mais détaché Yuka. Tu l'aurais fait, et pendant ce temps là, le général en chef des forces Séparatistes n'aurait pas été au front pour chercher et tuer Plapatine. Notre mission est d'éliminer cette ordure, rien d'autre ne compte. Restez au chevet de ces hommes pour sauver quelques soldats tout en permettant à notre cible de s'échapper est un gâchis, un non sens, et proprement inacceptable ! Il y a des priorités, et eux , dit elle en désignant les soldats achevés, n'en font pas partie.
- Tu les as tués avant même de tuer les Mandaloriens, siffla Vos entre ses dents.
- Parce que je voulais que ce soit eux qui arrêtent de souffrir les premiers. Je voulais que ce soit rapide et propre.
- Et les Mandaloriens ? Tu as joué avec eux. Ce n'était pas des « meurtres de compassion ».

Elle sourit, gênée, d'un sourire à la fois carnassier et séducteur.

- Peut-être pas. Ça reste des ennemis. Si ça se trouve, nos hommes étaient condamnés à la mort à cause d'eux. Eux, je les ai tués parce qu'ils le méritaient.
- Ils étaient blessés. Inoffensifs.
- Un ennemi n'est inoffensif que lorsqu'il est mort, dit-elle d'une voix glaçante, toujours en souriant. Je ne suis pas une Jedi, je crois que tu l'as déjà remarqué. Je tue mes ennemis, jusqu'au dernier. C'est comme ça que ça marche.
- Tu devrais avoir plus de respect pour la vie. Surtout celle de tes camarades, dit-il en reprenant la marche vers les premières lignes ayant pris de l'avance. Et plus de respect pour toi-même.
- Je t'ai prévenu, Vos, il y plus d'un an. Nous ne valons rien. Individuellement, nous ne sommes rien. Ces soldats n'étaient rien. Seul le boulot compte. Je n'ai pas de regret de les avoir abattus, et ce peu importe les raisons respectives de leur exécution.


Vos avait du mal à croire ce qu'il entendait et voyait. Il avait senti que cette femme était sombre, dangereuse et froide comme la mort. Elle ne s'en était jamais caché. Elle l'avait prévenu qu'elle aimait la violence et tuait sans prévenir. Mais il ne l'avait côtoyée que lors de leur mission sur Coruscant. Sur place, il avait pu sentir d'autres choses derrière cette noirceur. Elle disait ne rien ressentir quant à l'altruisme, l'amour ou l'attachement, mais Vos avait fini par se convaincre que ce n'était qu'un masque. Il pensait que le fait qu'elle ait respecté sa volonté de ne prendre aucune vie inutile là-bas était dû à une forme d'humanité, mais il avait sans doute eu tort. Elle avait dû faire avec les termes du contrat imposé par Vos car il était indispensable à la mission, voilà tout. S'était-il lui-même dupé ? Avait-il été perturbé par ses avances et sa philosophie de vie dans cette planque sur Coruscant ? Était-il tombé dans le panneau de ses sourires adorables ?
C'est en fouillant dans les tréfonds de l'âme que Vos avait vu ce qu'il y avait de meilleur dans celle des assassins. Qu'il l'avait surligné et fait ressortir... pour Ventress en tout cas. Il avait alors connu l'amour de sa vie. Sa rencontre avec Yuka, et son tempérament impitoyable, violent, sociopathe et charmeuse ne lui avait-il pas rappelé la Dathomirienne ? Avait-il été influencé par sa tristesse et son passé ?
Sauf que Yuka n'était pas Ventress. Peu importe les raisons qui motivaient Yuka, cette dernière n'avait pas l'air d'avoir été opprimée, massacrée, et brisée par les forces du Côté Obscur comme Ventress. La vie tout entière ne pouvait avoir fait un doigt d'honneur plus important que celui qu'elle avait fait à l'ex-Sith. Et pourtant la Sith était revenue vers la Lumière, là où Yuka, achevait des blessés sans le moindre état d'âme, sans la moindre empathie, et trouvait cela correct. Vos n'avait pas été dupé par Yuka, elle avait toujours été franche avec lui. Il s'était aveuglé tout seul, en voyant l'image de Ventress en filigrane derrière la Twi'lek, tel un homme au bord du précipice qui se rattache à ce qu'il peut pour ne pas tomber. C'était finit, il ne se ferait plus avoir.

- Il y a beaucoup de Mandaloriens par ici ! s'exclama une voix dans son oreillette.

Vos et Yuka finirent par rejoindre les forces Séparatistes. Ces dernières avaient cerné le palais de Man'dalor dont l'entrée trônait en haut des longues marches, farouchement gardée par la dernière garde Mandalorienne. Les guerriers se dissimulaient derrière des barricades anti-émeute de bes'kar et d’énergie pure, ou usaient des longues et imposantes colonnes de soutien de l'arc survolant l'entrée pour se protéger. Les Droidekas avaient formé une longue ligne derrière laquelle les Séparatistes avaient progressé à couvert, mais même les puissants boucliers des Droidekas ne pouvaient supporter la puissance de tir en continu des Mandaloriens, et les droïdes sphériques tombaient les uns après les autres, fragilisant les positions durement gagnées des Séparatistes. Tous s'étaient retranchés derrière des carcasses de blindés, d'artillerie, derrière des murets ou dans des cratères, échangeant des tirs en rafales avec les défenses mandaloriennes. Mais entre les positions fortifiées des Mandaloriens, leur armure increvable et les forces Séparatistes à découvert, en situation d'inconfort totale, Vos devina que sans percée immédiate les pertes allaient être très lourdes. Elles l'étaient déjà, au vu des lignes entières de droïdes de combat qui s’effondraient devant lui et les centaines de soldats confédérés qui gisaient au sol, morts ou blessés par les tirs soutenus des Mandaloriens. Beaucoup d'entre eux se terraient derrières leur maigre couverture, tremblants et gémissants, ripostant occasionnellement en attendant qu'un tir plus précis qu'un autre ne transperce leur tête, brûlant leur cerveau. Ou qu'un tir de roquette s'écrase contre leur protection, les projetant dans les airs en plusieurs morceaux.

- On dirait qu'il va falloir un coup de génie de Jedi, fit Yuka en tirant de ses deux blasters sur les Mandaloriens tout en avançant se mettre à couvert dans un cratère. On aura pas assez de droïdes de combat pour tenir très longtemps.
- T'en fais pas, je ne te laisserais pas l'occasion de t'ennuyer, tu risquerais de vouloir tuer tes propres hommes, cracha de manière assassine Vos.

Yuka ne répliqua pas, et se contenta de lever les yeux au ciel comme s'il s'agissait d'une énième dispute de couple pour de la vaisselle pas faite.
Vos brandit son sabre de manière défensive, prêt à charger. Il ne pouvait attendre que le génie déblaye le pont pour permettre aux blindés de passer, leurs pertes étaient importantes ici.

- Unité Aurek 004, derrière moi !
- Bien reçu, bien reçu, acquiesça les droïdes commandos BX.
- Une fois qu'on aura attiré leur attention, je veux que toutes les unités progressent sous les colonnes ! ordonna Vos.
- A vos ordres, général ! répondit un officier confédéré.
- En avant !

Vos fit un saut aidé de la Force et tomba devant les quelques Droidekas survivants et fonça vers les ennemis en déviants les centaines de lasers tirés dans sa direction, les renvoyant à l'aveugle, trop occupé à parer les attaques. Derrière, il entendit les E-5 ouvrir le feu et l'odeur d'ozone. Les BX, à la vitesse de course surhumaine et à la précision qui l'était tout autant, ripostaient pour Vos en parfaite synchronisation, dans une progression en « V ».
Vos esquiva grâce à son instinct les roquettes lancées dans sa direction. Les BX avaient beau être rapides, plusieurs furent fauchés par les explosions. D'autres tombèrent sous les tirs des Mandaloriens qui n'étaient pas occupés à tirer sur le Jedi. De nombreux Mandaloriens furent touchés par des tirs en pleine tête ou au niveau supérieur de torse, les BX ne manquant que rarement leur cible à cette distance. Mais leurs armures encaissaient les coups, les Mandaloriens se ressaisirent après le coup encaissé et revint à l'attaque, certains étant démasqués suite à un tir en plein dans la visière. Vos était maintenant à une quinzaine de mètres d'eux. Une pluie de détonateurs et de roquettes firent un mur d'explosions devant lui, et malgré son instinct guidé par la Force, Vos fut projeté de plusieurs mètres, le bras droit brûlé et du sang coulant abondamment sur son visage. Les BX avaient tous été abattus à l'exception de deux forçats. Mais Vos eut le temps de se ressaisir. Les droïdes de combat et les confédérés avaient suivi les ordres de Vos avec courage et efficacité, et se trouvaient maintenant plus près de l'entrée, assénant un barrage de tirs et de détonations qui obligeaient les Mandaloriens à baisser la tête et se planquer. Côté Mandalorien, les pertes commençaient à s'enchaîner.

- Tout va bien ? s'enquit Yuka, en lui tendant la main alors qu'il se relevait.
- Pourquoi, tu veux m'abattre ?
- Roh, tu m'emmerdes, Vos ! fit elle avant de le laisser se relever et reprendre ses assauts vers les Mandaloriens.

Vos s'apprêtait à charger de nouveau lorsque des éclairs bleus et des explosions vinrent frapper le flanc droit des Mandaloriens.

- C'est la République ! fit un soldat. Ils viennent de faire la jonction !
- Enfin, répondit un droïde B1. Il était temps !

Vos aperçut des RT-TT et des TR-TT de la République remonter le flanc droit du Palais pour venir faire la jonction au niveau de l'entrée. Les lourds quadripodes loyalistes tiraient au canon lourd pour éventrer les murs du palais afin de créer des entrées supplémentaires par lesquelles des centaines de silhouettes en armure blanche pénétraient.
Les troopers de la République harcelaient maintenant par la droite les Mandaloriens, tandis que les Séparatistes, galvanisés, firent un ultime effort en intensifiant leur attaque frontale pour prendre en feu croisé leurs ennemis.
Requinqué à son tour, Vos bondit au sein des positions cernées des Mandaloriens et d'un coup féroce, décapita au niveau de la jointure entre le casque trois Mandaloriens. Les guerriers à sa gauche répliquèrent vers lui immédiatement mais Vos renvoya leurs tirs, finissant par les tuer sous les multiples retours. Il n'eut pas de réponse à sa droite, et ce essentiellement dû au fait que les Loyalistes enfonçaient désormais leurs positions à grands coups de canon lourds, manquant de tuer Vos au passage. Les troopers vint au corps à corps et mitraillèrent de leur DC-15 les Mandaloriens dépassés qui tombèrent en masse. Les derniers Mando'Ade, comprenant que leurs positions étaient devenues intenables, se replièrent à l'intérieur du palais.
Les troupes des deux camps unis chargèrent en criant à l'intérieur du palais dans un vacarme guerrier effrayant.
« Pour la République ! », « Pour la Confédération ! », pouvait-on entendre de toutes parts par les soldats des deux camps, comme se répondant mutuellement.
Au milieu de cette marée de droïdes de combat, d'armures blanche et d'armure noires, Vos pénétra par la grande porte dans la dernière demeure de Palpatine.








Comme d'hab, j'espère que ça vous plaît toujours et à la semaine prochaine pour la suite :hello:
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Messagepar L2-D2 » Ven 31 Aoû 2018 - 16:48   Sujet: Re: Star Wars Infinities : La Guerre de Sécession

Onzième ( :shock: ) partie du Chapitre 4 lue !

Et bien et bien, c'est une sacrée bataille terrestre que tu nous présentes là ! Très bien retranscrite, très bien décrite, passionnante, choquante même parfois (oui Yuka, je parle de toi !) et avec une jolie description de la psychologie de Vos, lorsqu'il comprend qu'il a pu autrefois reconnaître en l'agente Séparatiste Asajj Ventress, son amour perdu. La coalition entre République et Séparatiste continue de fonctionner, alors que le Général Jedi s'enfonce avec ses hommes dans le palais de Palpatine... et tu nous laisses là ! Sur un très bon cliffhanger ! Et il nous faut attendre mercredi prochain, en partant du principe que tu ne vas pas repasser à un autre personnage ! :sournois:

Donc... Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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