Bon, ma chance ayant tournée en ma faveur je suis plus tôt chez moi. Donc : voici le début du chapitre 1 de ma fic ! Ce chapitre sera le plus court de l'histoire. Bonne lecture !!
STAR WARS
LA GUERRE DE SECESSION
Chapitre 1 : L'essor de la Confédération
« Citoyens de la République, Messieurs les Sénateurs, Mesdames les Sénatrices,
Nous nous présentons ici, ce soir, devant vous car l'heure est grave. Après les révélations du Comte Dooku, nous avons décidé de mettre en état d'arrestation le Chancelier Palpatine le temps qu'une enquête soit diligentée. Conformément aux ordres selon les contingences de la Grande Armée de la République, nous avons fait usage de l'Ordre 65 en conformité avec nos statuts de Généraux de la GAR. Nos vaillants soldats ont tenté de mettre aux arrêts Palpatine. Ce dernier nous a alors révélé sa véritable nature en usant de ses pouvoirs maléfiques pour se soustraire à la Garde de Coruscant. Le Commandant Thire et la totalité de ses hommes ont perdu la vie dans cette tentative d'arrêter le traître.
Il ne fait donc plus aucun doute que les révélations de Dooku sont réelles. Palpatine est le Seigneur Sith qui, avec l'aide de Dooku, a instrumentalisé et déclenché cette guerre atroce.
Nous ne pouvons donc pas ignorer plus longtemps les autres révélations de Dooku. Les corporations ainsi que nombre de Sénateurs ont été partie prenante à cette mascarade et se sont rendus coupables de crimes contre les êtres vivants. Nous n'avons que trop ignoré la corruption et la malhonnêteté qui gangrènent ce Sénat depuis si longtemps.
Dès lors, dans le but de préserver les institutions de la République, la continuité de son combat pour la liberté et la démocratie, et maintenir l'ordre au sein de son administration et de son armée, le Conseil des Jedi prend le commandement exclusif de la GAR ainsi que de la totalité des institutions. Le Sénat est donc temporairement placé sous tutelle, et ce afin de garantir la sécurité de la République et permettre les réformes nécessaires à sa survie.
Nous resterons ouverts à toutes doléances, à toutes réclamations et à l'avis du peuple. Cependant, les forces armées et de sécurité de la République répondront de leurs actes devant nous. Nous ne tolérerons ni la duplicité, ni l'agitation. Nous devons rester unis afin de prendre les bonnes décisions et trouver une issue à cette situation. Sénateurs, soyez en avertis, nous sommes avec vous, mais nous ne tolérerons plus le chaos. »
Discours du Maître Jedi Mace Windu prononcé devant le Sénat de la République, deux jours après la capture du Comte Dooku.
Saleucami dans la Bordure Extérieure
5 mois après l'arrestation de Dooku et la chute de Palpatine- Gardez votre formation !! ordonna Thodes.
- On se prend un barrage de tirs, tonna Zi'rel.
- Escadron Zeta 052, passez devant !
- Bien reçu, bien reçu, accusa réception de l'ordre le chasseur Vautour sur le HUD tactique de Thodes.
Les Vautours se jetèrent sur la masse de chasseurs loyalistes. Nombreux d'entre eux furent pulvérisés avant d'avoir pu ouvrir le feu, mais la seconde vague put détruire des V-Wings. La formation ennemie se scinda en deux pour éviter plus de pertes.
- C'est le moment ! Rompez la formation et engagez le combat ! ordonna Thodes
- Ouais, faisons en sorte que les micro-ondes ne se soient pas sacrifiés pour rien, rajouta sur le ton d'une semi-plaisanterie, Mayla la Twi'lek.
Thodes fit vrombir son Rogue P-38 et vira de bord. Il prit un intercepteur V-Wing dans son viseur. L'indicateur d'acquisition de cible holographique du tableau de bord indiqua que le clone ne pouvait plus rien espérer. Thodes décocha une salve qui emporta le loyaliste.
- Joli tir ! le félicita Antius
- Un de moins, annonça Kaylin
- Drankar ! Dégage, ils sont sur toi ! avertit Rial
Drankar vira d'un demi-tour sur lui-même. Le P-38 était un chasseur de conception utai particulièrement agile, rapide, robuste et doté de deux puissants canons laser.
Drankar plaça plusieurs tirs directs sur le V-Wing. Ce dernier s'enflamma pour exploser plus loin. Mais Drankar ne put échapper à l'ARC-170. Un éclair vert percuta le P-38 de Drankar.
- La vache, bordel, j'ai perdu 65% de mes boucliers !
- Entamez la procédure d'évasion, BT-1605, suggéra un droïde Vautour. Vous avez une vélocité potentielle de 38 % supérieure.
- C'est Drankar, sale tas de boulon ! J'arrive pas à le semer !
- Tiens bon ! l'encouragea Thodes. J'arrive !
Thodes verrouilla le Républicain. Son premier tir toucha l'imposant réacteur gauche du chasseur lourd. Il le toucha encore à l'aile gauche, puis au châssis.
L'ARC-170 ne moufta pas et continua de traquer Drankar.
- Mais pourquoi ils ont foutu des boucliers aussi balèzes sur ces trucs ? ragea Thodes.
- Pour qu'ils puissent me pourrir la vie ! rigola Drankar alors qu'il s'apprêtait à se faire descendre.
Complètement barré.Thodes avait toujours l'ARC-170 de verrouillé. Ce dernier n'avait pas ce qu'il fallait pour semer un P-38. Mais il possédait des boucliers très solides, trop solides, et de puissants canons laser. Partout. Y compris en poupe. Un détail que Thodes avait tendance à oublier, surtout lorsqu'il pensait son ennemi prit au piège. Thodes dû faire une embardée pour esquiver le tir de l'artilleur arrière de l'engin.
- Wooh woh woh …
Ce petit temps gagné permit au pilote adversaire d'aligner son tir sur le chasseur de Drankar.
- J'suis touché ! J'sui touché ! s'alarma Drankar, plus du tout amusé.
Thodes se décala sur la gauche du chasseur lourd, là où il l'avait précédemment touché et mitrailla le 170. L'aile se décrocha et le réacteur gauche explosa, emportant la moitié du tri-cockpit. Thodes regarda l'appareil en perdition exploser plus bas.
- Drankar ! Situation ? demanda Antius
- Tu vois une bonne grosse bouse d'un Hutt ? J'sui en plein dedans !
- Dégage de là, Drankar, t'es hors-combat. Retourne sur l'Abnegator !
- Déstressez. J'suis encore dans la course !
Le fuselage du P-38 était percé en deux endroits de l'aile droite du chasseur. Drankar était en feu et perdait de l'énergie à vue.
- Ça suffit, Drankar ! On a perdu assez d'hommes comme ça ! Tu rentres sur le vaisseau, c'est un ordre ! dit Thodes sur un ton ne souffrant d'aucune mollesse.
- Bien reçu, bien reçu … lâcha Drankar sur un ton agacé.
- Formation, on se réveille ! On doit partir de ce secteur ! Y-Wings en approche ! intervint Mayla.
Thodes vira de bords avant que l'inévitable se produisit. Une immense explosion secoua la frégate de classe Munificent devant eux sur toute sa longueur.
- Merde ! On vient de perdre l'Acéré !!! piailla Rial
- On était à découvert sur ce secteur depuis sept minutes ! réprimanda Mayla, la Twi'lek au caractère de combattant revêche légendaire.
On doit se charger de ces sacs à viande et les écarter de la flotte, surtout les Y-Wings !
- Non ! contredit Thodes.
- Quoi ? s'exclama t-elle.
Le ton de la Twi'lek ne souffrait lui non plus d'aucune mollesse. Mais vraiment d'aucune...
- Les Vautours peuvent se charger de ça. On subit notre propre assaut. On doit passer à l'attaque !
- Je suppose que t'as un plan ? demanda Mayla entre ses dents.
- A tous les escadrons ! Formation de protection de proximité sur les unités principales. Cibles prioritaires : les Y-Wing. Tactique des cisailles. En avant !
- Bien reçu, bien reçu, convertit le casque de vol de Thodes les réponses des Vautours.
- Les Vautours ne sont pas assez bons pour faire face aux clones ! Et si tous les escadrons sont en défense, comment veux-tu que l'on mène l'assaut ?
- Aie confiance Mayla, ils ont l'avantage du nombre. En se fixant sur les Y-Wings ils devraient les empêcher de bombarder nos vaisseaux capitaux.
Escadron Delta 471, Echo 231 et Zeta 850, regroupez-vous derrière notre formation. Formation d'approche en quinconce. Tenez-vous prêts à rompre la formation pour acquisition de cibles à mon ordre. D 471, vous passez devant.
- Bien reçu, bien reçu. On vous suit, Commandant.
- Même avec trois escadrons de Tri-chasseurs on y arrivera pas ! Tu veux faire quoi face à des Venator ? s’interrogea Antius.
- Général Kaizer, vous me recevez ?
- Cinq sur cinq, commandant. Je tiens à vous dire que votre stratégie défensive a 72,6% de chance de réussir mais notre niveau de pertes serait à plus de 61% nous rendant vulnérables et rendant improbable tout assaut sur les vaisseaux capitaux ennemis.
- Rangez votre super programme analytique et écoutez. Préparez les escadrons de Hyena. Qu'ils se tiennent prêts à foncer sur les cibles !
- La probabilité que des bombardiers Hyena puissent passer les rangs de chasseurs de défenses de la République et puissent causer des dégâts incapacitants aux destroyers Venator est inférieure à 13%. Je déconseille cette attaque.
- Les Hyena ne donneront l'assaut qu'à mon ordre ! Nous allons constituer la première vague d'assaut. On va créer un couloir d'assaut pour les bombardiers.
- Vos chances de survivre ne sont que de 41,3...
- … ensuite je ne demande pas aux Hyena de détruire les Venator. Juste de détruire leurs générateurs de boucliers sur les tourelles de commandement, continua Thodes en ignorant le droïde à bord de l'Abnégator.
- C'est pour ça que t'as re-déployé tous nos effectifs pour la défense de nos vaisseaux capitaux, hein ? s'amusa Mayla. Allé, je marche !
- Sans les boucliers déflecteurs, un barrage de tirs aurait 94% de chances de détruire la totalité de la flotte ennemie. Mais la première phase du plan reste aléatoire, tempéra le super droïde tactique.
- Laissez-moi le facteur aléatoire, Kaizer. Occupez-vous de coordonner les Hyena.
- Comme vous voudrez. J'écrirais sur vos cartes de décès pour vos familles que je vous aurais prévenus des statistiques défavorables.
- Ça ne vous protégera pas de la fureur de mon frère, rigola Kaylin, la Mirialan.
- Allez, les Raiders, en avant ! ordonna Thodes.
L’escadron de Tri-chasseurs D 471, passa devant. E 231 et Z 850 prit les flancs droit et gauche. Les Raiders prirent la position de commandement au centre de la formation.
La plupart des chasseurs de la République essayaient tant bien que mal de sauver leurs bombardiers de l'acharnement des Vautours, mais le commandant de la formation ennemie avait laissé une vague de défense de V-Wings à proximité des destroyers. Les Venator effectuaient un barrage de tirs et déjà trois frégates Munificent et un destroyer Recusant avaient succombé. Il fallait agir vite.
- Clones en approche ! Des V-Wings, annonça Zi'rel.
- Attendez, attendez … fit Thodes.
- Ils sont sur nous ! intervint Kaylin
Les deux formations s'entrechoquèrent. Les V-Wings firent feu les premiers et plusieurs Tri-chasseurs disparurent dans les flammes. La formation Séparatiste ouvrit le feu et ce fut au tour des V-Wings de voir plusieurs des siens exploser. Les Loyalistes commençaient déjà à rompre leur formation pour contourner la vague Séparatiste, et les encercler.
- Rompez la formation et engagez le combat ! Neutralisez toutes vos cibles ! Pas de pitié pour les sacs de viande !
- Bien reçu, bien reçu ! Détruisez les ennemis de la Confédération, acquiesça le leader Tri-chasseur des Echo.
Thodes verrouilla un V-Wing qui s'apprêtait à passer au-dessus de la formation et le pulvérisa. Il prit un virage serré sur la gauche et vit deux V-Wings prendre en chasse deux Tri-chasseurs.
- Ne peux pas semer l'ennemi. Demande assistance.
Bien que ce ne fut que deux droïdes, l'instinct d'escadron de Thodes prit le dessus et il ne put ignorer l'appel de détresse de ses équipiers.
- Tenez bon !
Il détruisit le premier V-Wings facilement, ce qui permit à un Tri-chasseur de décrocher et de le rejoindre pour éliminer le dernier Loyaliste. Le V-Wing toucha légèrement le Tri-chasseur, mais le blindage limita les dégâts.
- Tir groupé !
- Sac de viande verrouillé, confirma le droïde.
Thodes et le Tri-chasseur piégea le clone au milieu d'un tir croisé. Ce dernier tenta un vain looping mais fut pulvérisé en pleine manœuvre.
Thodes refit une embardée et vit Antius poursuivit par un ARC-170. Le Tri-chasseur qui tenta de le sauver fut abattu par l'artilleur arrière après lui avoir asséné quelques coups.
- J'sui tout seul !
- Non, tiens bon, je suis là !
Thodes prit de la hauteur et plongea sur le chasseur lourd. Le point faible de l'ARC-170, hormis sa vitesse médiocre et sa maniabilité exécrable, était sa taille. L'engin était massif, avec un gros volume. Et aucune tourelle n'était prévue pour couvrir le dessus et le dessous du chasseur et de ses trois pilotes.
Thodes n'eut aucun mal à mettre son P-38 en position de piqué et ouvrit le feu. Les boucliers tinrent les premiers coups avant de céder. L'explosion coupa le 170 en deux avant que l'équipage ne puisse se rendre compte d'où venait l'attaque.
- M.. Merci …
- T'en prie.
- Ça marche, les 170 viennent les assister. Le couloir sera bientôt dégagé, ils se fixent sur nous !
Mais Thodes n'eut pas le temps de lui répondre que son alarme de proximité sonna.
- J'ai un clone au train !
Il tenta une manœuvre en tonneau mais le clone était meilleur pilote que la plupart de ses semblables. Il sentit un coup sourd sur son aile gauche. Une autre alarme résonna, mais cette fois c'était une alarme de dégâts.
Boucliers étaient à 72 %.
Thodes commença à engager des manœuvres aléatoires démentielles. Les manœuvres d'un homme désespéré. De quelqu'un qui lutte comme un diable pour survivre et qui refuse l’étreinte de la mort. Mais parfois on ne peut rien faire.
L’alarme de verrouillage résonna de nouveau. Un autre coup sourd, puis un autre. C'était une rafale.
Boucliers à 10%
- Je suis touché ! J'peux pas le semer !!
- J'suis trop loin, commandant ! lui répondit Rial.
- J'arrive ! Tiens bon vieux, lui dit Antius sur un ton peu encourageant.
Antius était loin. Trop loin pour l'assister. Thodes tentait des manœuvres en zig zag serrés quand l'alarme de proximité s'activa encore. Thodes était verrouillé et aucun de ses équipiers n'était à distance d'intervention. Cette fois c'était là fin, il fallait l'accepter. C'était dommage, surtout après avoir survécu à Coruscant. Il espérait juste une chose, c'est que son père l'attendrait de l'autre côté. Il eut une pensée pour sa mère. La Guerre des Clones lui aura vraiment prit tout ce qu'elle avait.
Thodes entendit une détonation, mais ce ne fut pas celle de son chasseur. L'éclair de lumière n'était pas vert mais rouge. Thodes profita de ces précieuses secondes de répit et sortit de la mire du V-Wing et put voir ce dernier, une aile arrachée, les réacteurs en feu, tournoyer comme un fou avant d'exploser dans un hurlement d'agonie.
Le Séparatiste chercha des yeux son sauveur et n'identifia qu'un chasseur Tri-chasseur.
- Cible éliminée, annonça l'automate aux yeux rouges. Vos boucliers sont à 10%, je reste en couverture, monsieur.
- Merci 'tit gars ! J'ten dois une !
- Vous allez bien, commandant ? s'inquiéta Rial.
- Grâce à cette création divine, oui.
- La situation est à notre avantage, rajouta Mayla sur un ton soulagé. On a notre couloir dégagé jusqu'aux destroyers.
Elle était en train de descendre un 170. Thodes remarqua qu'elle disait vrai. Les chasseurs Loyalistes étaient dispersés.
- Général Kaizer, envoyez les Hyena.
- Ils sont déjà sur secteur. Escadron Omega 892, lancez votre assaut sur les cibles désignées.
Thodes n'eut pas l'accusé réception de l'ordre par les bombardiers, mais il n'avait pas besoin de cela. Il vit une trentaine de bombardiers Hyena s'engouffrer dans le couloir sécurisé pour fondre sur les Venator. Le Général Kaizer avait pré-positionné les bombardiers à la limite de la zone d'action pour rendre l'intervention rapide et précise. Efficace comme d'habitude.
Les turbolasers des destroyers firent un barrage de tirs sur les bombardiers mais les Hyena était suffisamment agiles et rapides pour passer outre, même si quelques bombardiers refusèrent de rompre la formation et furent détruits.
Les bombardiers se divisèrent en petit groupes et balancèrent leurs torpilles protoniques sur les générateurs de boucliers qui surplombaient les tourelles de commandement.
Immédiatement, les Loyalistes reformèrent une formation de chasseurs pour s'en prendre aux bombardiers, défendant désormais le terrain. Les Raiders allèrent à leur rencontre.
- En approche ! annonça Zi'rel.
- Bordel, ils sont trop nombreux ! cracha Kaylin
- En formation. En avant ! commanda Thodes
Les deux formations massives s'entrechoquèrent de nouveau. Thodes abattit un V-Wing, puis un autre. Il enchaîna une rafale bien placée sur un ARC-170, le détruisant sur le coup.
- J'sui touché ! cria Zi'rel
- Ah merde, mes réacteurs me lâchent ! maugréa Mayla.
- Mes boucliers vont céder ! paniqua Antius.
Les deux Vautours en formation avec Thodes furent pulvérisés par un Y-Wing qui attaqua de front. Thodes lui asséna une salve frontale, mais l'engin dévia sa trajectoire. Il lui asséna d'autres tirs directs mais le bombardier continua sa course. L'artilleur arrière rapprocha dangereusement ses tirs du cockpit vitrée du P-38 de Thodes.
Les BTL-B Y-Wing était des bombardiers avec une grande puissance de feu et des boucliers plus puissant encore que ceux des ARC-170.
Vous avez vraiment un problème avec les boucliers, les gars !
Le chasseur de Thodes n'eut aucun mal à re-verrouiller le bombardier, puis lui asséna une mitraille continue qui finirent par détruire l'engin.
- Nos bombardiers se font anéantir, marmonna Rial.
- Leur chasse s'est faite décimer, bien joué ! Général ? demanda Thodes au super droïde tactique.
- Nos pertes sont drastiques mais avant d'être mis en déroute, les bombardiers Hyena ont détruit les générateurs de boucliers de cinq des huit destroyers de la République.
- Je vous laisse à votre art, alors, général.
- A toutes les unités, alignement de votre vecteur d'attaque sur 12,7. Barrage de tirs. Cibles désignées : la formation de destroyers ennemie. Cibles prioritaires, les destroyers Venator dénués de boucliers déflecteurs. Utilisation de toutes les batteries. A mon commandement. Feu !
La bataille tourna réellement au carnage. Les Venator subirent de nombreuses explosions à tous les niveaux. Le destroyer de tête explosa littéralement. Celui du flanc droit vit son blindage central, au niveau du hangar, céder. Les explosions coupèrent littéralement le vaisseau en deux.
Le vaisseau du flanc gauche subissait le barrage de tirs du destroyer Recusant restant et d'une frégate Munificent. Les destroyers Recusant et Munificent étaient des vaisseaux d’attaque. Certes, leurs bouliers étaient solides, mais une fois tombés, leur blindage était minimaliste. Ces destroyers séparatistes étaient des cibles faciles pour les bombardiers et ne pesaient pas lourd face aux solides Venator de la République. Mais leur puissance de feu était extraordinaire. Le canon de tête du Recusant pouvait faire fondre un continent et les deux canons lourds de la frégate Munificent pouvaient percer la croûte terrestre d'une planète. Le Venator se fragmenta en trois morceaux enflammés.
- Ah ! Ils se font tailler en pièces ! rugit Mayla.
Les trois derniers destroyers Venator dotés de boucliers passèrent devant pour couvrir les deux autres destroyers restant dans un état pathétique.
- Général Kaizer ? appela Thodes.
- Préparation du mur de feu, l'avertit le droïde. Torpilles chargées.
L'
Abnegator était un destroyer de classe Providence de 1088 mètres de longs bardé de turbolasers lourds de très haute puissance. Mais le comble de son armement était les 102 lanceurs de torpilles à protons capables de percer n'importe quel bouclier déflecteur et de tailler en pièces un vaisseau majeur. La seule condition était qu'il fallait que le destroyer soit à courte portée pour faire un barrage de tirs précis, et Thodes et ses camarades avaient réussi à éliminer la plupart des chasseurs de la République, permettant à l'
Abnegator de se mettre à portée de tir. C'était la fameuse technique du "mur de feu".
- Feu !
Ce fut comme un spectacle. Une pluie de lumière dessinèrent un sillage dans l'espace pour venir s'écraser contre le Venator le plus proche. Les lumières enflammées ignorèrent les boucliers déflecteurs du mastodonte d'acier puis percèrent son blindage entraînant une explosion titanesque. Le ventre s'enflamma. Ses tourelles de commandement explosèrent. Sa peau de duracier blindée s’effrita et se déchira en tous points. Le destroyer piqua du nez avant de disparaître sous mille explosions.
La suite se passe plus vite que de raison. Les deux Venator valides firent feu commun sur le Recusant et réussir et l'endommager sévèrement sur son flanc droit puis s'éloignèrent de la formation séparatiste.
- Ils vont sauter ! Appliquez le mur de feu !! s'indigna Mayla.
- Ils sont hors de portée et les Munificent ne pourront pas les abattre avant leur saut, l'informa Kaizer.
Les prédictions du super droïde tactique se réalisèrent une fois de plus. Les Loyalistes venaient de sauter dans l'hyperespace, abandonnant deux de leurs vaisseaux.
- Bande de lâches, siffla Kaylin.
- Que fait-on des vaisseaux endommagés ? demanda Zi'rel.
- Général Kaizer, la décision vous revient, décida Thodes.
- Notre mission est d'assurer le contrôle de l'orbite pour permettre un déploiement massif de troupes pour venir en aide à la milice séparatiste de Saleucami. La présence des troupes de la République est importante sur place. Nous ne pouvons nous permettre de laisser un risque à gérer alors que nous devons établir un contrôle complet de l'orbite. De plus, ces destroyers possèdent encore de l'armement pouvant menacer nos troupes au sol. Je recommande l'élimination complète de la flotte loyaliste.
- Soit, général.
- A tous les vaisseaux, barrage de tir programmé. Cibles désignées : les deux destroyers de classe Venator restants.
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Thodes retira son casque ce qui ébouriffa ses cheveux châtains. Ils avaient les cheveux plutôt courts, mais le casque intégral de vol des pilotes de chair et de sang de la Confédération faisait toujours cet effet sur sa chevelure rebelle.
Tout autour de lui ce fut la cohue. Les droïdes de sécurité postés au hangar principal de l'
Abnegator s'étaient réunis autour des pilotes victorieux. Ils brandissaient des poings mécaniques en émettant des cris de joie et des slogans de victoire.
Les droïdes Vautours paradaient sur leurs « pattes », reconfigurés, autour de ce public improvisé. Seul les Tri-chasseurs allèrent sagement se ranger dans leur box de lancement pour se mettre en veille sans faire plus de vague de joie, retrouvant la lassitude de leur vie d’esclave mécanique.
Thodes joua le jeu. Il brandissait lui aussi le poing en chantant à la gloire de la Confédération des Systèmes Indépendants.
- Tiens l'ami, dit-il à un droïde de sécurité. Donne ta main.
Le droïde émis ce qui pouvait le plus ressembler à une mimique de surprise sur son « visage » inexpressif. Puis il tendit son appendice mécanique.
Thodes lui prit, le referma pour former un poing et lui tapa dedans à la manière d'un « check ».
- Fais tourner, mon pote !
Le droïde resta une seconde à regarder son poing puis se tourna vers un autre droïde.
- Tends ta main, et ferme tes doigts, dit-il à son camarade.
Les droïdes commencèrent à « checker » un peu partout ce qui ne manqua pas de faire rire les pilotes de l'escadron Raiders. On avait beau dire qu'ils étaient limités, à raison, Thodes les savaient capables d'apprendre, d'assimiler et de copier. Il avait déjà vu les droïdes adopter des comportements humains au cours du conflit. Bien qu'ils ne soient que des tas de boulons programmés à l'avance, censés ignorer la peur, la joie où la tristesse, il avait vu des droïdes de combat fuir, d'autre tenter de sauver un camarade en s'exposant volontairement. Et là, ils manifestaient une joie tout à fait humaine, ça ne pouvait pas être simulé. Bien qu'il ait conscience que ce ne soit que des machines et qu'il privilégierait toujours un membre vivant de son escadron sur eux, il ne pouvait les traiter comme des objets esclaves, comme le faisait tant d'autres. Il les avait trop côtoyé au combat. Il repensa tout à coup à ce Tri-chasseur qui lui avait sauvé la vie, puis posa ses yeux sur les engins qui étaient désormais en sommeil dans leurs stations de rechargement, en train de bourdonner. Il ne savait même pas s'il avait « survécu », si on peut le dire ainsi, à la bataille.
Thodes porta son regard sur Mayla, la Tw'lek à la peau verte et aux motifs tatoués blanc qui recouvraient la moitié de son visage. Elle avait encore ce regard revêche et elle repoussa un pauvre droïde, qui avait exulté son enthousiasme un peu trop près d'elle, d'une droite. Il ne put s'empêcher de sourire.
Il détourna le regard sur les petits Utai en train de s’affairer à prendre soin des P-38 de type Rogue. Kuroko, le seul Utai parlant le basic s'avança vers lui.
- Vous avez bousillé mes vaisseaux, commandant !
Thodes leva les yeux aux ciels. C'était reparti pour une joute verbale avec le chef mécanicien.
- Ce ne sont pas vos vaisseaux, Kuroko. Ils appartiennent à la CSI. Cessez de chialer et réparez-moi ces oiseaux. Va falloir vous faire à cette idée.
- Vous l'ouvrez beaucoup, mais vous seriez dans ce qui ressemble à ce qui sort du cul d'un Rancor si je venais à malencontreusement déboulonner le mauvais boulon et que vous explosiez en pleine bataille...
- Faites ça, et la Twi'lek vous fera connaître 78 nuances de douleurs avant de vous achever sous vos supplications. Et vous savez que je n'exagère rien.
Il jeta un regard sur Mayla et émit un grognement.
- Elle pourrait ne pas savoir.
- Je pense qu'elle vous tuera quand même, preuve ou pas, Kuroko.
Il émit un nouveau grognement.
- Vous savez, si servir la CSI vous est si insupportable, vous pouvez quitter le service. Nous n'avons plus besoin de vos talents.
- Et vous laisser torturer ces bijoux ? Hors de question ! Peu importe que vous me sortiez que ce sont des propriétés de la CSI, ce sont des créations Utai !
Le chef mécanicien partit en grognant dans sa langue natale. Thodes ignora toujours pourquoi Kuroko et les siens étaient encore à bord. Un peu comme Mayla d'ailleurs...
Les Utai avaient été embarqués de force pour construire le P-38 de modèle Rogue qui devinrent le chasseur standard pour les pilotes organiques Confédérés. Ils avaient été contrains de construire et d'optimiser les machines de fabrication et de mettre au point les protocoles d'entretiens pour automatiser la construction et l'entretien des P-38 sans leur concours. Une fois finit, et la CSI capable de produire et réparer ses propres P-38, ils avaient eu le droit de retourner sur leur monde natal, Utapau. La plupart l'avaient fait, à l'exception de Kuroko et de ses équipiers. Thodes n'avait jamais découvert pourquoi, mais malgré la mauvaise humeur permanente du chef mécanicien, il était des plus content d'avoir les Utai à bord pour veiller sur leurs chasseurs et non pas des droïdes. Les Utai étaient des mécanos et pilotes exceptionnels, et, fit des menaces de Kuroko, Thodes savait que les Utai ne pourraient pas supporter de ne pas bichonner leur fierté nationale. Au fond Thodes pensait qu'ils restaient car à travers les P-38, les Utai, naturellement soumis dans la société Utapauienne aux Pau'an, participaient à une grande page de l'Histoire. Ils avaient un statut, un très bon salaire, les chefs Séparatistes n'ayant jamais osé espérer que des Utai resteraient au service, et leurs talents de mécaniciens étaient reconnus.
Thodes quitta le hangar puis prit les coursives qui remontèrent jusqu'à la passerelle de commandement. Il pénétra dans cette salle aux lueurs verdâtres, entourée d'une baie vitrée en transparacier donnant sur l'espace. En face régnait fièrement Saleucami, dont l'orbite était maintenant sous contrôle Séparatiste.
- Je vous présente mes félicitations, commandant, commença le super droïde tactique. Vous avez fait preuve d'une grande capacité d'adaptation, déjouant les statistiques objectives de ma programmation.
- Ça vous étonnera toujours, général, hein ? Alors c'est quoi la suite, monsieur ?
- Nous sommes relevés.
- Quoi ?
- Le
Passager et deux frégates Munificent viennent renforcer la flotte. Le
Passager reprendra le contrôle des opérations. Il s'agit d'un vaisseau de commandement Lucrehulk.
- On a commencé quelque chose ici. On doit le finir. Ce n'est pas le protocole habituel.
- Je suis d'accord. Mais ces ordres viennent d'en haut. Votre permission annulée vous est ré-attribuée sur demande du Parlement Séparatiste, notamment à la demande du Sénateur Rainar. Il vous demande sur Raxus.
- Oh, merde, fait chier …
- Je pensais que la ré-attribution de votre permission vous satisferais. Vous autre, les Humains, vous avez besoin de repos, non ?
- Oui, général, mais j'espérais pouvoir faire ce que je voulais de mes permissions. Notamment pouvoir rentrer chez moi, sur Esseles plutôt que d'aller faire la grue au milieu des politiques de Raxus.
- Raxus est une planète des plus agréables d'après les standards de bonheur moyens des êtres organiques.
- Mais ce n'est pas chez moi...
- Je ne comprendrais jamais l'attrait que vous portez à la patrie et à vos mondes d'origine.
- C'est bien regrettable, car c'est le fondement même du mouvement Séparatiste, général.
Thodes laissa le droïde à ses débats binaires intérieurs puis partit ensuite se rafraîchir dans la seule cantina du vaisseau conçu pour l'équipage organique du destroyer.
Sur le chemin, il croisa un droïde B1 aux marquages jaunes. Bien qu'il fût semblable à tant d'autres, Thodes pouvait reconnaitre sa démarche, ses « expressions » parmi mille autres droïdes. Étrange quand on sait que les droïdes n'avaient pas « d'expressions ». Thodes avait appris a les humaniser et les droïdes adoptaient des attitudes et comportements qui pouvaient les distinguer. Leur donner des « expressions ».
- Sweezie ! Comment ça va mon vieux !
- Euh … bien , commandant. Merci. Je ne m'appelle pas Sweezie. Je suis B4-86...
- Ouais, Sweezie ça me va. Tu t'y feras.
- Toutes mes félicitations pour votre victoire sur les sacs de viande !
- Merci Sweezie. On les a écrasés. Tas de boulons 1 – sacs de viande 0 !
Sweezie parlaient des « sacs de viande » à Thodes sans la moindre gêne. Si au début le droïde évitait ce genre de remarque devant son collègue organique, les choses avaient changé lorsque, à force de proximité et de combats côte à côte, les Raiders avaient fini par adopter l'expression naturellement pour désigner les clones et les Loyalistes. Au fond c'était les droïdes contre les organiques sur le front, et lui et ses camarades étaient dans la « team Tas de Boulons ». C'était devenu naturel. Eux contre les sacs de viande. Les droïdes avaient fini par les considérer comme des leurs, et n'hésitez plus à utiliser cette expression devant eux, sans arrières pensées.
- Alors, tu es au courant ? Tu ne descends plus, continua Thodes.
- Oui je sais. Ce que je ne sais pas, c'est ce que je vais faire de ce temps libre.
- C'est des vacances, vieux frère ! Va te faire un re-calibrage de tes servomoteurs ! Vous adorez ça vous, non ?
Le droïde se frappa la tête, puis regarda pendant deux secondes le vide devant lui.
- Oh ouais ! Ça va me faire un bien de dingue !
- Prends soin toi, mon pote ! Tiens au fait, tend ta main et ferme tes doigts !
Sweezie était un droïde un peu particulier pour Thodes. Il l'avait rencontré lors de la libération d'Esseles et s'était battu à ses côtés. Lorsqu'il avait été affecté à l'
Abnegator, Sweezie l'avait reconnu, ce qui n'était pas le cas de Thodes. Depuis ils avaient passé deux ans à combattre et vivre à proximité et d'après les récits de Sweezie, ce dernier avait été construit et mis en service juste avant la bataille de Géonosis. Ce petit droïde de combat avait survécu à tous les conflits de la Guerre des Clones, un exploit en soit tant les droïdes étaient régulièrement sacrifiés au champ de bataille. Il était devenu par conséquent une véritable mine d'informations historiques, et Thodes trouvait ses conversations avec lui nettement plus intéressantes que celles qu'il pouvait partager avec les autres organiques, en dehors des Raiders. L'attention que lui portait Thodes avait surpris le droïde, d'ordinaire ignoré, et ce dernier avait tissé une complicité avec son commandant organique, autant qu'un droïde et un humain puissent le faire. L'intérêt et l'importance qui lui conférait Thodes avait permis à Sweezie de se développer en tant qu'individu, et des changements limités mais tangibles avait eu lieu dans son comportement. Certains avaient voulu réinitialiser le droïde de peur que cela perturbe sa fonction, mais Thodes s'était toujours battu pour conserver sa personnalité et ses souvenirs historiques. Pour Thodes, c'était son droïde.
Il trouva comme d'habitude les Raiders autour de la grande table centrale de la cantina, face à la large baie vitrée donnant sur l'espace. Les Raiders étaient les seuls êtres organiques de tout le vaisseau, et avaient sanctuarisé la cantina pour eux. Les droïdes y étaient interdits, sauf urgence vitale. Cette fois c'était Gener Rial, l'ancien esclave Nikto qui rêvait d'anéantir ses anciens maîtres Hutt et la République pour son indifférence complice, qui était au service des boissons. Celui qui avait le moins de clones au compteur à la fin de la bataille était de corvée. Drankar était épargné, les pilotes touchés ou abattus étant exemptés de compétition.
Natekel Drankar, était un humain massif de Jabiim avec une barbe hirsute comme la plupart de ses semblables. Il avait rejoint les Raiders après avoir combattu aux côtés des nationalistes Jabiimites pour libérer son monde de la République. Ils étaient, avec Antius et Thodes, les seuls humains de l'escadron.
Milo Antius était un jeune homme aux cheveux noirs jais, aux traits doux et au physique filiforme. Il pouvait paraître fragile, mais Thodes connaissait mieux que quiconque Antius. C'était son meilleur ami depuis Esseles. Il disposait d'une force de caractère et d'un courage extraordinaire, ce que même le brutal Drankar avait fini par respecter. Il était aussi un pilote exceptionnel. Mais surtout il était un compatriote de Thodes. Lui, Antius, Kaylin et Zi'rel étaient tous les quatre originaires d'Esseles, et avaient connu les horreurs tragiques ayant touché leur monde natal.
Harb Zi'rel était un imposant Herglic à la peau noire luisante. Comme la plupart de ses semblables, il faisait plus de deux mètres de haut et trois fois l'épaisseur d'un humain standard. Ses muscles et sa puissance étaient extraordinaires, mais le mammifère aquatique était plus à l'aise dans un vaisseau qu'au sol, ce qui avait posé problème pour adapter le cockpit, pourtant large, du Rogue P-38 à son physique. Sur Esseles, il y avait une importante population Herglic historique qui avait participé au développement technologique de la planète, devenue une pointure dans le domaine. Ils étaient devenus des Esseliens à part entière, et Zi'rel s'était sentit extrêmement concerné par la liberté de son monde natal.
Sané Kaylin était une jeune et belle Mirialan à la peau verte foncée et aux tatouages faciaux noirs en forme de losanges. Kaylin était issue d'une des rares familles Mirialan parti immigrer sur Esseles. Il s’agissait d'une des espèces immigrantes récentes, datant de moins de quarante ans, bien que certaines espèces se soient installées dans ce même laps de temps mais de manière plus intensive comme les Gungans ou les Géonosiens.
Kaylin était la seule femme de l'escadron avec Mayla, la Twi'lek, elle de couleur verte pâle. Elle possédait elle aussi des tatouages faciaux mais blancs et de formes indescriptibles descendant jusqu'à sous ses vêtements, traditionnels des tatouages de gangs faits dans la pègre galactique.
Auparavant elles étaient trois avec Senopa, la Cathar. Elles étaient surnommées « le trio du charme » par Rial, ce qui lui valu nombre de coups au visage. Mais les filles avaient fini par revendiquer ce surnom et en jouait. Le « trio du charme » avait cependant cessé d'exister lorsque Senopa perdit la vie au cours de la Bataille de Coruscant. Elle fit partit des cinq autres victimes de l'escadron qui avaient perdu la vie au-dessus de la capitale de la République Galactique.
L'escadron n'avait jamais perdu le moindre de ses membres avant cela. Tout au long de la guerre, les Raiders avaient su montrer leur supériorité absolue sur les pilotes clones de la République, décimant leurs rangs et commandant avec brio la chasse droïde au cours de leurs combats. Ils avaient connu beaucoup de victoires pour si peu de défaites, avec à chaque fois aucune victime à déplorer. Leur talent, leur agressivité, avait fini par leur donner un nom : Les Raiders. Ceci était dû à leur style et leurs tactiques agressives. Thodes et les siens étaient souvent utilisés au sein des flottes d'interventions embusqués de la CSI. Ils sortaient de l'hyperespace, puis, à peine déployés, fonçaient au sein de la formation adverse, au mépris des barrages de tirs de turbolasers, pour prendre de face les pilotes loyalistes qui sortaient à peine de leur hangar. Ils arrivaient alors à asséner des pertes sèches avant même le début des combats, et à désorganiser et paniquer l'adversaire, cassant leur formation. La suite ressemblait le plus souvent à une boucherie. D'où leur nom. Les Raiders. Ils avaient gagné leur petite réputation au sein de la Marine Républicaine, mais ils n'avaient jamais eu à connaître le prix du sacrifice. Coruscant le leur avait appris. C'était de loin la plus massive , la plus meurtrière et désespérée des batailles qu'ils avaient eu à mener. Il fallait être complètement dingue et suicidaire pour s'en prendre à la capitale de la surperpuissance galactique. Mais Thodes est les siens l'ignoraient. Sûrs, confiants et aveuglés par l'ivresse de la victoire, ils pensaient qu'ils participaient à LA bataille historique de toute l'histoire de la galaxie. Qu'ils allaient mettre fin, ce jour-là, à cette guerre et faire chuter la toute puissante et glorieuse République. Mais la réalité a repris le dessus une fois le bourbier installé. Ce n'était absolument pas la fin du conflit, mais juste la pire défaite des Séparatistes depuis le début de la guerre. La flotte avait été décimée, et les Raiders n'arrivaient pas à s’extraire du conflit. Un par un , Thodes avait vu les siens mourir, impuissant. Depuis il s'était fait une promesse : ne plus jamais ignorer la valeur d'une journée en vie. Ils avaient connu le sacrifice et la prochaine fois qu'ils mettraient les pieds sur Coruscant, ce serait pour mettre un terme définitif à cette guerre, en vainqueur.
Depuis Coruscant, Thodes n'avait pas complété l'escadron avec d'autres volontaires. Il n'était pas prêt. Ils étaient comme une famille, et pour lui, remplacer un des leurs, c'était tourner la page. C'était oublier. Il refusait d'oublier.
- Bon les gars...
- Hum, hum, se racla la gorge Mayla
- Et mesdames, rajouta-t-il en s'inclinant.
- J'vais le frapper, grogna t-elle pour le reste de l'escadron.
- Soit, dit-il dans un sourire. Nous sommes relevés. Vous êtes tous en permission.
Une vague de protestations s'éleva de ses camarades qui eurent la même réaction que lui quelques minutes plus tôt.
- Calmez-vous, calmez-vous ! Réfléchissez-y. Depuis combien de temps n'a-t-on pas pris de vacances, hein ? Je pense qu'une semaine de repos pour revoir nos familles et nos amis nous fera le plus grand bien. Nous avons tous besoin de nous ressourcer après... Coruscant. De nous retrouver. Puis la guerre ne va pas se finir la semaine prochaine.
- Au train où vont les choses, on ne peut pas vraiment le prédire, ça, rigola Kaylin.
- Le Parlement pense qu'il serait temps qu'on se repose un peu, on va quand même pas gueuler la-dessus ?
- Qu'ils se mêlent de leurs affaires de politicard et qu'ils nous lâchent ! C'est pas eux qui vont gagner cette guerre ! cria Mayla avec un geste obscène.
- Ce n'est pas négociable. L
'Abnegator retourne sur Raxus demain. Préparez vos bagages pour débarquer. En attendant buvons à notre victoire !!
Thodes allait s'asseoir avec ses camarades quand Antius le prit par l'épaule et l'éloigna du groupe.
- Dit, vieux, c'est le Parlement qui demande notre repos, où c'est ce bon vieux Rainar ?
Thodes ne sut quoi répondre et se contenta d'un mouvement d'épaule gêné.
- T'en fais pas, ça me va, moi, perso, continua Antius. Tu sais pourquoi il fait ça ?
- Il veut me voir sur Raxus demain. C'est pas vraiment un repos, j'sui convoqué.
- Il fait ça sur tes perm' ? Le salaud. T'as quand même de bons contacts toi. Il ne m'a jamais fait les yeux doux comme avec toi.
- Tu parles d'un piston. C'est pas comme si j'allais finir Chef de l’État, hein ! J'avoue que j'aurais préféré pourvoir aller voir ma mère sur Esseles, mais parler à Rainar ne sera pas plus mal. On a besoin de savoir ce qui se passe dans la CSI. Surtout en ce moment...
Les combats nous maintiennent trop souvent éloignés de la vie réelle au risque de ne même plus savoir au nom de quoi on se bat précisément. On saura où on en est.
- Il va peut-être te nommer Chef de l’État ? se moqua-t-il.
- Ta gueule et va boire, veux-tu ?
Antius se mit au garde-à-vous et le salua.
- A vos ordres, commandant !
Voilà pour ce soir ! Fin du chapitre 1 (qui est un peu l'introduction) mercredi prochain ! La prochaine partie sera beaucoup plus courte, j'ai privilégié la cohérence du découpage à l'égalité de contenu