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Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébellion

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Loucass824
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mat-vador
2
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Jagen Eripsa
3
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Nombre total de votes : 6

Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 19 Jan 2017 - 16:23   Sujet: Challenge Fan-Fics Hors-Série #2 : Naissance d'une Rébellion



Message d'origine


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Dans Rogue One : A Star Wars Story, nous découvrons la Rébellion sous un nouveau jour, moins unie, avec des membres plus nuancés. Pourtant, le combat reste le même : celui de la liberté contre l'oppression, de la démocratie contre la tyrannie, du Bien contre le Mal.

Nous découvrons dans le film de nombreux Rebelles inédits, tels que Cassian Andor, l'amiral Raddus, les généraux Merrick ou Draven... Quelle histoire se cache derrière leurs parcours ? Derrière ceux de leurs homologues de l'Univers Étendu Legends ? Des héros de la série animée
Rebels ? Comment se sont-ils joints à la lutte menée par Mon Mothma et Bail Organa contre le despote Palpatine ? Quels espoirs, quels drames les ont-ils conduits à prendre les armes et à se mettre en danger en défiant l'Empire ?

Sur SWU, nous nous sommes posé la question... Et c'est à vous d'y répondre ! Alors, Rogue One, tout est paré ?



Edit : Les challengers de la partie "Une société fondée sur l'Ordre et la sécurité" ! :)


Loucass824
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Une Seconde Chance


Une société fondée sur l’ordre et la sécurité


Sa jambe ne pouvait s’empêcher de tressauter, assis dans le siège inconfortable de la navette atterrissant sur le hangar privé du Centre des Orientations Impérial. La seule chose qu’il pouvait se permettre, avant de maintenir sa contenance une fois à l’intérieur de la base. La secousse indiquant la fin de l’atterrissage lui prit la gorge, poussant ses membres à s’étirer avant de se lever. Il se présenta devant l’ouverture de la navette, réajustant les plis de son uniforme blanc comme neige.
— Bienvenue capitaine, lui déclara l’intendant de la base alors que ses bottes touchaient enfin le sol.
Droit comme un i, présentable. Cette station semble plutôt bien tenue, songea Jocle Partagaz.

— Le rapport préliminaire a-t-il été confirmé ? demanda-t-il.
— La suspecte correspond en effet à vos protocoles d’alertes établis il y a trois ans monsieur, lui affirma-t-il. Je vous y conduit, ajouta-t-il d’un geste de la main.
— Parfait. En route.
Les affirmations se succédaient les unes après les autres, mais Jocle Partagaz ne croyait que ce qu’il voyait de ses propres yeux. Ses convictions balayaient les obstacles sur son chemin, mais très tôt, il avait appris des leçons douloureuses. Le comportement de son père à son égard lui montrait qu’il fallait se montrer plus certain que les autres pour demeurer crédible.
— Vous savez, nous étions tous surpris de recevoir la visite d’un officier tel que vous monsieur, reprit l’intendant alors qu’il l’escortait à travers cette base.
— Vous n’avez pas l’habitude du travail bien fait caporal ?
— Ce n’est pas ce que je voulais dire monsieur, se défendit-il. Mais que vous vous montriez toujours concerné après ces années… Votre père ét-
— Je me trouve bien au fait de qui est mon père caporal, l’interrompit-il.

Une intervention possédant le don de le calmer. Il fallait que Jocle se trouve affublé de ce genre de sous officier friand de commérage. Faisant montre de déférence au sujet de son paternel. Tentant d’en apprendre davantage au sujet du grand major Partagaz et de son leadership au sein du BSI. Chaque sous-officier ne pouvait s’empêcher de le ramener à son père. Faire preuve d’implication en l’occurrence, en délaissant ses enquêtes et autres assignements en cours, pour se pencher de nouveau sur cette affaire datant ses débuts… Et pourtant, ils ne reconnaissaient que le fils d’un père prétendument irréprochable dans son travail.

Jocle leur montrerait. Leur rappellerait à tous que ce qui s’était produit en ce fameux jour relevait d’une terrible injustice. Son père sera forcé d’admettre de s’être fourvoyé, en laissant ses opérateurs le railler à la vue de tous. Si la corpo en charge de ce complexe, PsychoTech Industries, avait anéanti ses données, laissant l’escouade dépêchée sur place disparue en opération, que pouvait-il bien y faire ? Ce n’était pas de son fait ! Et pourtant… Incapacité à remplir ses obligations. Peu importe ses états de services exemplaires depuis ce jour, cette évaluation demeurait gravé sur son dossier. Et le regard des autres, se croyant supérieurs…

Cette Dedra Meero, qui pouvait bien se permettre ce qu’elle voulait. Se donnant de grandes manières, hautaine, alors qu’elle n’avait jamais rien accompli pour mériter pareil statut. Son père lui passant ses irrévérences, ses manques de respect répétés pour l’institution, pour se mettre en avant. Cette pauvre conne mérite ce qu’il lui arrive… Une justice existait après tout. Jocle pourrait montrer la voie par son travail, plutôt que par le second moyen qu’il avait imaginé. Se rapprocher d’elle, la séduire, pour saboter son travail. Et l’humilier pour cela, devant son père. Pour que le grand major Partagaz saisisse qu’il s’était trompé, à la préférer à son propre fils. Mais Jocle n’avait pas besoin de s’abaisser à cela. La déchéance de Dedra ne suffisait pas. Son père devait apprendre la leçon. Il la méritait…

— Vous comptez me donner ce datapad caporal ? s’impatienta-t-il devant le silence ponctué par les bottes résonnant dans ces couloirs froids.
— Oui, bien sûr monsieur. Désolé, ajouta-t-il en lui tendant le rapport.
Ses yeux balayant chaque détail ne lui apprirent rien de plus. Quelques informations supplémentaires, comparé à ce qu’on lui avait envoyé lors de la capture de cette femme figurait, mais pas de quoi lui apporter ce qu’il lui faisait défaut. La rencontre avec la fameuse gangrène du BSI. Non seulement mettre la main sur cette dangereuse criminelle, mais obtenir des réponses concernant cette vieille affaire. La notification tombait à pic. Preuve qu’il faisait son travail consciencieusement, chacun de ses dossiers comportait un signal d’alerte personnalisé en cas de nouvelles informations.
Jocle avait arrangé sa venue dans le Centre des Orientations Impérial, soi-disant pour un séminaire dans le cadre du choix d’affectation des futures recrues. La couverture parfaite pour justifier son déplacement, ses pas arpentant la structure dissimulée sous cette installation publique. Les couloirs réduits à leur seule fonction utilitaire ne le dérangeaient pas. Jocle ne comptait pas parmi ces amateurs d’apparats, peu fréquents, mais déjà trop nombreux.

L’aile réservée aux cellules se présageait déjà. Le simple rappel du motif de sa présence lui avait rendu ce trajet plus court. Un double effet capital. Pour se rappeler pourquoi il agissait ainsi, avec une minutie étudiée. L’intendant ouvrit la porte pour se retrouver de l’autre côté de la cellule, séparés par du transparacier teinté. L’interrogatoire durait depuis plusieurs jours. Mais elle semblait plutôt alerte…
— Que pouvez-vous me dire personnellement à son sujet ?
— Très peu de choses en dehors des rapports monsieur. Elle se montre extrêmement tenace, résistant à tout ce que nous avons pu tenter. Les protocoles habituels manquant d’efficacité, nous sommes parfois revenus à des moyens plus… Conventionnels dirons-nous.
Sa courte observation lui avait déjà révélé cela. Jocle ne s’étonnait pas que pareil terroriste soit une femme, ayant déjà eu maille à partir avec une blonde des plus tenaces. Mais comme la précédente, le retour des choses se produirait.

— Très bien. Faites-moi entrer, je ne veux pas perdre un instant.
L’accès s’écarta devant ses pas, pénétrant enfin dans cette pièce. Difficile d’imaginer le traitement subit. Jocle s’était attendu à un air ambiant nauséabond, odeur peu plaisante se collant dans ses narines dans ce genre d’instant. S’y habituer ne servait à rien, il devait sortir prendre l’air bien souvent pour que cela ne se transforme pas en démangeaisons tenaces dans sa gorge. Les hématomes se révélaient peu nombreux, ses cheveux et son visage témoignant d’une extrême fatigue, mais guère plus. Peu affectée par le manque de sommeil, mais elle résiste. Qu’à-t-elle subit dans ce complexe à l’époque ? Les outils de rétentions bardaient son corps au complet. Rien de plus légitime, le rapport faisait mention de sa résistance, ayant tué deux autres gardes durant son incarcération ici. Une femme aux multiples talents, tranchant avec son identité civile.

— Capitaine Jocle Partagaz, annonça-t-il sans vraiment l’intéresser. Avez-vous la moindre idée derrière ma présence ici ?
Elle leva la tête avec une mollesse propre à son état, passant un court regard sur son visage. Pas vilaine pour une rebelle, même dans ces circonstances…
— Vous êtes ici pour envoyer un message à papounet ? cracha-t-elle.
Le bruit de la couture de ses gants manqua d’éclater sous la pression écrasante ses doigts. Je comprends le traitement qu’elle a reçu… Et à quel point elle se trouve au fait de choses… Elle va me parler, avec ce que j’ai pour moi. Et elle va payer. Mais avant cela… J’ai besoin de savoir.
— C’est étonnant le nombre de choses que vous savez à propos d’autrui, Mhoxa. Ou devrais-je dire madame Vin…
Elle plissa tout juste les yeux avec un naturel intriguant.
— Vous vous surprenez à l’écoute de votre nom ? Zaniah Vin, 38 ans anciennement employée chez Rivia Applications. Mariée, une fille…
— Vous pouvez déblatérer tant que vous voulez, votre petit jeu ne prendra pas, se défendit-elle.

— Je me trouve simplement ici pour obtenir des informations.
— Ca ne changera rien. Peu importe si je vous dévoile tout ce que je sais. Votre Empire à prouvé son impuissance. Il s’effrite déjà, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne s’effondre, peu importe que je sois là pour le voir ou non.
Elle doit en effet disposer de nombres d’éléments… L’Axe est quelqu’un de très précautionneux, mais j’en tirerais des informations. Mais cela n’importe pas. J’ai besoin d’autre chose… Je l’ai pris au dépourvu en dévoilant son nom. Et la maîtrise sur les traits de ce joli minois ne suffit pas à dissimuler les tics en dévoilant les détails supplémentaires. Se pourrait-il que… Jocle pianota sur son datapad, activant l’holo-écran contre le mur.
— Vous devriez vous reconnaitre malgré les années passées, déclara-t-il devant l’affichage du dossier de la prisonnière.

— Vous… Vous ne savez plus quoi inventer, bredouilla-t-elle après une étude plus longue qu’attendu.
— Vous avez été victime d’un grave accident de speeder, révéla-t-il avant de relire la mention sur le dossier. Votre propre négligence vous a couté votre mari et votre fille, ainsi que vos jambes, votre bras gauche, parmi d’autres choses.
— Vous mentez ! vociféra-t-elle avant de grimacer sous l’effet d’une profonde douleur inattendue.
— Il ne s’agit pas d’une falsification. Ces données sont ressorties suite à la prise de vos données biométriques. Renforcées par un prélèvement d’épiderme pour authentifier les analyses.
Elle secouait vainement la tête, entravée qu’elle se trouvait. Cette idiote pensait réellement que je me déplacerais pour une manœuvre de mensonge digne d’un amateur ? Ces Rebelles n’était qu- Non… Il y a autre chose. Elle est perdue. Pour la première fois, véritablement, après tout ce qu’elle a subit… Elle souffrait, cherchant à se prendre la tête à deux mains.

— J’ai besoin de connaitre l’étendue vos liens avec PsychoTech Industries, reprit-il. Le fruit de votre collaboration avec eux, et ce qu’il s’est produit dans ce complexe.
— Je n’ai rien à voir avec tout ça, répondit-elle d’une voix tremblante.
Son dossier mentionnait son habilité à éviter les pièges. Jocle voyait clair dans cette tentative de dévier le sujet digne d’un enfant maladroit. Attiser la pitié aussi grossièrement. J’ai la main sur elle.
— Soyez attentive je vous prie, lui demanda-t-il en lançant l’holovid du dossier.
L’enregistrement de la clinique était daté. Jocle voyait Vin se contempler elle-même, installée dans un lit classique, un représentant de PsychoTech Industries assis auprès d’elle.

Je suis au courant de tout madame Vin, déclarait le représentant corpo. Votre accident est une terrible tragédie, pouvant arriver à n’importe qui. Vous conduisiez, certes, mais ce n’est pas votre faute.
Vin ne répondait pas, son mutisme s’imposant sur son visage embué de larmes. Reflet troublant de son état ici, dans cette pièce, en face de lui.
La clinique prend en charge les prothèses adéquates, reprit-il. Vous ne devriez pas les refuser.
— Vous avez quelqu’un dans votre vie ? protesta-t-elle bouleversée par des émotions contradictoires. Vous avec un enfant ? Alors vous ne pouvez pas comprendre, annonça-t-elle devant l’absence de réponse du type. Tout ce que vous croyez m’offrir ne fera jamais partir cette souffrance…

Le corpo jouait ses cartes à la perfection. Il se rapprocha d’elle plus encore, posant sa main sur le seul membre encore valide de Vin.
Vous ne devez pas gâcher votre vie, vous êtes encore jeune. Vous pouvez encore vous montrer utile, je vous l’assure. Ma compagnie développe un moyen pouvant vous faire reprendre votre vie comme avant. Vous n’aurez plus aucun souvenir de cette tragédie, et du rôle que vous y avez joué. Vos malheurs seront effacés, je vous l’assure.

Il venait d’accaparer son attention avec brio. Ces corpos ne valaient guère mieux que les Rebelles. Même s’ils vivaient pour l’anarchie, au moins ces terroristes croyaient en quelque chose, un idéal, une vraie foi. Mais amadouer des pauvres gens innocents, pour leur promettre monts et merveilles, tout cela pour le profit ou des recherches contraires à l’éthique… Jocle devait obtenir le fin mot de cette histoire. Peu importe que PsychoTech Industries se trouve désormais fermé. Que ce genre de protocoles n’existe plus jamais.
Vin sanglotait, le regard perdu sur le corpo dégainant un datapad.
Il s’agit de protocoles néanmoins risqués, et j-
La main valide de Vin se précipita en direction du datapad dans un sursaut salutaire, l’interrompant pour apposer son consentement. Sans même avoir lu les termes. Sans même que le corpo aille au bout de son misérable discours. L’enregistrement se terminait sur le corpo lui annonçant qu’elle avait fait le bon choix.

Son premier visionnage durant son trajet jusqu’ici l’avait empêché de se reposer, de trouver un semblant de calme. Le revoir une nouvelle fois faisait passer ce même fourmillement dans son bras gauche. Du dégout mêlé à de l’injustice. Ces gens ne méritaient pas d’être utilisés de cette manière. Jocle se trouvait affecté sur un secteur différent désormais. Mais il ne pouvait laisser cela demeurer impuni. Son attention se reporta sur la prisonnière. La main droite du capitaine saisit la gauche pour stopper ce qui l’animait. Cette odieuse femme avait assassiné des centaines de membres du BSI. Saboté nombres d’opérations. Une rebelle détestable. Mais les crispations sur son visage humide lui démangeaient la gorge.

Une femme détruite. Recevant une promesse de reconstruction illusoire. Qui a, semble-t-il, miraculeusement fonctionné, en témoignait son amnésie partielle jusqu’ici. Pour tout reperdre en faisant face à ses actes. Elle aurait mérité qu’on l’exécute sans délais plutôt que de subir ce châtiment. Jocle n’avait jamais voulu cela. La vie ne nous réserve pas ce qu’il y a de meilleur pour nous. Dans sa cruauté, son père dispensait son lot de perles de sagesses… Jocle venait de lui laisser suffisamment de temps pour accuser le coup.
— Je comprends ce que cela implique pour vous madame Vin, reprit-il avec une contenance retrouvée. Votre coopération peut vous garantir une option de sortie. Non seulement en dévoilant les informations que vous détenez, mais si vous acceptez de témoigner de ce que vous avez subit aux mains de PychoTech Industries, nous pourrions éviter d’en arriver aux mesures les plus extrêmes.

Mesures les plus extrêmes… Non mais tu t’entends ? Comment présenter les choses d’une autre manière de toute façon… Les contours d’un marché se profilaient dans son esprit. Un témoignage à charge, pour édicter de nouvelles lois concernant les corpos. Des tests, pour déterminer à quel point elle avait été privée de ses souvenirs. S’il devait peser dans la situation pour qu’elle soit transférée dans des unités de soutien psychiatrique adaptées, il le ferait. Ce ne serait pas la première fois qu’il s’investirait dans une affaire, pour faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Pour une fois qu’une rebelle méritait une seconde chance…
— Je… Il y a bien une chose dont je me souviens à présent, lui annonça-t-elle, toujours en larmes en rejoignant son regard. Quelque chose qui conviendra…
Un sursaut inconnu éleva la poitrine de la prisonnière. Jocle laissa ses pas l’approcher d’elle.
— Quelque chose qui va me permettre de les rejoindre, précisa-t-elle.
Trois bips heurtèrent ses oreilles, avant qu’un sourire triste ne se dessine sur son visage. Jocle Partagaz sentit un souffle ardent lui jaillir au visage. Avant de dégringoler dans un tourbillon obscur.


*****


Branchez-vous sur l’holonet Luthen, c’est important, lui avait-elle dit. Il s’en contrefichait bien ! Mhoxa ne donnait plus signe de vie depuis plus d’une semaine. Comment imaginer qu’elle puisse périr alors qu’elle se contentait de s’infiltrer pour des informations cette fois ? Capturée ? Elle se montrait pourtant du genre à prendre des précautions, sans compter qu- Ses pensées s’interrompirent devant le bandeau d’information. Attentat rebelle. Le Centre pour les Orientations Impérial touché.
— Nous ne possédons toujours pas d’informations supplémentaires, déclarait la présentatrice Twi’lek. La suspecte dénommée Zaniah Vin s’était introduite avec pour but de viser les adolescents se rendant dans ce centre décidant de leur avenir prometteur au sein de l’Empire. Le bilan fait toujours état de dix personnes confirmées ayant perdu la vie, dont le capitaine Jocle Partagaz, fils du major Partagaz. Le capitaine était prévu pour une conférence portant sur les métiers de l’ordre. Orateur attendu, il s’est toujours montré impliqué pour la promotion de nos valeurs. L’ensemble de la rédaction ainsi que moi-même présentons nos plus sincères condoléances à sa famille et ses proches, qu’ils puissent continuer la lutte contre les horreurs commises par ces terroristes rebelles.


Le fil du discours de cette Twi’lek devint un bruit lointain, inaudible. Zaniah Vin… Ou Mhoxa, quel qu’était son nom. Sa photo ne laissait guère de place au doute. C’était elle. De son fait. Comment et pourquoi avait-elle commis cet attentat à la bombe, cela, Luthen l’ignorait. Mais ce Centre pour les Orientations Impérial ne constituait qu’une façade. Luthen avait appris à lire entre les lignes de la propagande de l’Empire depuis bien longtemps.
Mhoxa a du se faire prendre. Et plutôt que d’avouer ou se compromettre, elle a trouvé un autre moyen. Comment ? Peu importe. Luthen laissa ses pas excités le précipiter dans son arrière boutique, s’assurant de se trouver seul. Sa réjouissance s’étira sur ses lèvres, ses bras se levant vers les cieux, avant que ses jambes ne se balancent. Un pas de plus. Un pas de plus…



mat-vador
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Pour l’ordre et la sécurité

Le choix

Mondes du Noyau, Corellia, planète Coronet, quelques mois après la Bataille de Yavin IV
Garnison Impériale, salle d’interrogatoire

- Tu vas parler, ordure de terroriste ?
La paume gantée de l’officier du Bureau de Sécurité Impériale vola jusqu’à la figure de Esgila Tissan, enchaînée sur une table de torture, dressée à la verticale à hauteur du visage de son bourreau. L’impact de la gifle lui fit cracher du sang, qui éclaboussa l’uniforme blanc de l’officier, sous les yeux de Eryan Tissan, le père d’Esgila.
Celui-ci aurait voulu se détourner de ce spectacle, ne supportant guère ces méthodes abjectes mais néanmoins nécessaires pour assurer la pérennité de l’Empire en laquelle il croyait si fort. Contrairement à sa fille qui avait pris la décision peu avisée de rejoindre la Rébellion.
Il avait toujours cru en une autorité forte, capable de faire appliquer des lois dures mais justes. Il se souvenait très bien du chaos et de l’anarchie de la Guerre des Clones, des ravages du mouvement séparatiste qui avaient mis en évidence les faiblesses d’une République impuissante et corrompue. Voilà qui l’avait fait rallier à l’Empire, même s’il avait éprouvé quelques doutes à la suite de la Purge Jedi et de la destruction d’une partie de sa famille.
Son père Xilam n’avait jamais digéré la mort de son oncle Dalmon et de ses enfants. Il croyait dur comme duracier à la propagande terroriste qui rejetait la faute de ce massacre familial sur l’Empire.
- Où est Garm Bel Iblis ? Quels sont ses effectifs, sa force de frappe spatiale ? Où se trouve sa base ?
Devant le mutisme de la rebelle capturée, le major Dremor du BSI activa la table et l’électricité parcourut le corps de la corellienne, lui faisant pousser des hennissements étouffés. Puis le droïde sphérique s’approcha en flottant avec ses seringues pour lui injecter de la douleur supplémentaire. Son père la vit ruer violemment sur ses liens.
Oui, elle était une rebelle anarchiste mais elle partageait le même sang que lui.
- Major, laissez-moi lui parler. Seul.
Eryan Tissan soutint le regard contrarié de l’officier qui n’appréciait pas de se voir interrompre son passe-temps. Le corellien n’éprouvait que de l’antipathie pour ce genre d’individu qui ne représentait pas le meilleur côté de l’Empire. Même si son travail était nécessaire.
- Elle finira par avouer.
- Je vous crois, fit froidement Eryan. Mais nous pouvons gagner du temps si vous me laissez essayer.
Dremor demeura impassible tout en se demandant si ce n’était pas une bonne idée de faire une pause. Après tout, l’interrogatoire durait depuis une heure.
- Je vais rendre mon rapport. Dans dix minutes, le Seigneur Vador se chargera lui-même de cette affaire.
Les mots du major résonnaient comme une menace. Sans doute était-ce l’effet voulu, car un frisson désagréable parcourut l’échine de Eryan.
- Merci major.
L’officier désactiva le droïde puis sortit de la pièce. Eryan se précipita vers sa fille, tout à coup fébrile pour s’enquérir de son état. En effet, le sang coulait de ses plaies, en particulier de son visage. À cause des sévices subis, sa paupière gauche gonflée obstruait son œil tandis qu’un liquide poisseux écarlate filtrait de ses lèvres tuméfiées.
- Esgi ?
- Bas les pattes ! Rugit l’orgueilleuse corellienne qui se redressa comme une panthère des sables pour lui cracher à la figure.
Il s’épongea avec un morceau de tissu qu’il rangea dans la poche de son pantalon.
- Esgila, je n’ai jamais demandé à ce que tu subisses ça. Coopère et je demanderai à ce que tu reviennes avec moi, dans la famille. Ton petit frère Diken sera ravi de te revoir, tu sais. Donne la localisation de Garm Bel Iblis au major et ce sera fini. Tu ne dois rien à cet homme parce qu’il n’a pas levé le petit doigt pour te sortir de là.
Alors Esgila le considéra avec dignité.
- Si tu savais seulement ce que signifie la liberté…
- Je crois en l’autorité légitime, en l’ordre et à la paix, répliqua-t-il d’un ton à nouveau passionné. Toi et tes amis rebelles, vous menacez tout ce que nous tentons de rebâtir depuis la Guerre des Clones.
- Ouais, papa. L’ordre et la paix, c’est au nom de tout ça que vous avez détruit Alderaan, lança-t-elle avec amertume.
Eryan éleva la voix, agacé.
- Ce qui s’est passé sur Alderaan…
Il baissa la tête, sentant de nouveau le poids d’une culpabilité peser sur ses épaules.
- Ce qui s’est passé sur Alderaan, n’aurait pas du arriver. Mais les rebelles ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, vous avez forcé l’Empire à riposter à vos actes de sabotage et de terrorisme ! Vous avez déclenché cette guerre !
- Vous avez détruit des centaines de millions de vies ! Ils étaient innocents et nous ferons entendre leurs cris ! S’anima Esgila.
- Alderaan était un nid de rebelles, ils ont mérité leur sort.
- Ils étaient désarmés, ils n’ont pas eu la moindre chance de se défendre. Des familles entières, des enfants… comment arrives-tu à dormir en ayant cela sur la conscience ? Comment pourrais-tu le supporter si j’étais morte avec eux ?
Eryan détourna le regard. Était-il perturbé par les blessures qui lui avaient été infligées par son bourreau ou par la vérité qui perçait dans ses mots ?
- Et toi, Esgila, tu arrives à dormir la nuit ? Répondit-il doucement.
La jeune femme soupira. Eryan était soulagé d’avoir affaire à sa fille pendant un instant, et non pas à une rebelle fanatique qu’il détestait par-dessus tout.
- Pas vraiment. Nous tentons de limiter les pertes civiles autant que nous le pouvons mais c’est parfois impossible. Certains d’entre nous ont une telle haine de l’Empire qu’ils sont prêts à s’abaisser à votre niveau. Tout ce que j’espère, papa, c’est que cette guerre prendra fin le plus rapidement possible.
Eryan reprit espoir en entendant ces paroles salvatrices.
- Moi aussi, je le souhaite. Il te suffit de donner au major Dremor ce qu’il veut, d’accord ?
Il regretta son conseil lorsque les prunelles de sa fille exprimèrent de la distance. Le gouffre se creusa de nouveau entre deux convictions irréconciliables.
- Tu sais très bien que je ne peux pas faire ça, papa.
- Je ne comprends pas, Esgi. Tu es prête à souffrir pour ce Garm Bel Iblis, cet aventurier criminel qui ne doit même pas se soucier de toi ?
- Je suis prête à mourir pour la Rébellion, tout comme toi pour l’Empire.
- Souviens-toi que nous sommes une famille, Esgila. Je refuse de te voir mourir sans réagir, je ne suis pas aussi insensible que tu le crois !
La jeune corellienne déclara :
- Je me souviens du serment que j’ai fait à l’Ancien.
Elle faisait allusion aux derniers instants de son grand-père Xilam qui les avait tous deux exhorté à se rappeler qu’ils demeuraient des Tissan. Malgré leurs différents politiques et idéologiques qui les avait éloignés.
Eryan avait fait la paix avec son père, ils s’étaient pardonnés mutuellement avant que Xilam ne se prépare pour son dernier voyage.
- Nous sommes une famille, Esgila. Si tu aimais ton grand-père comme je l’ai aimé, respecte sa dernière volonté et reviens à la maison avec moi. Tu pourrais te marier avec Lovuin, avoir des enfants avec lui. Des enfants qui porteraient notre nom.
Elle regarda la main qu’elle lui tendait mais ses enfants ne grandiraient que dans une galaxie libérée de la tyrannie.
- Je partage le sang de Dalmon Tissan, Litia Tissan, Glev Tissan.
Elle récita la mémoire de ceux que l’Empire avait massacrés au château familial détruit et laissé à l’abandon depuis ce jour funeste.
- Et le sang de Oreste Tissan.
- Je t’interdis de prononcer ce nom devant moi !
Surprise par son éclat de colère, elle répliqua avec insolence :
- Pourquoi ? Tu as peur de son ombre ?
- Il est maudit. C’est à cause de cette stupide insurrection de Dathomir que je dois prouver ma loyauté à l’Empire chaque jour. Tu n’imagines pas à quel point c’est usant.
Il regrettait que Esgila soit née trop tard. Ainsi elle aurait vu de ses propres yeux les ravages du séparatisme et des rébellions pendant la Guerre des Clones. Elle ne pouvait pas le comprendre, se mettre à sa place.
- Tu dois te donner beaucoup de mal, fit-elle d’un ton grinçant.
À cet instant, un nouveau venu entra dans la cellule. Une respiration mécanique résonna dans le dos de Eryan qui se figea de crainte. Sans même se retourner, il se sentait oppressé par la nouvelle ombre qui grandissait derrière lui et menaçait de l’envelopper. Il croisa le regard de sa fille qui abandonna sa posture nonchalante pour se raidir.
Dark Vador allait s’occuper de la suite de l’interrogatoire.
- Je t’en prie, Esgila, la supplia-t-il une dernière fois.
- Je n’aimerais pas être à ta place, papa.
Elle fixa la sinistre et imposante silhouette en armure noire pressurisée intégrale qui s’était rangée à côté du corellien. La voix éraillée de baryton qui souffla à travers le vocodeur lui parvint :
- Esgila Tissan, vous allez me révéler où se trouve Garm Bel Iblis.
Eryan constata que sa fille surmonta sa peur pour le défier. Il était fier qu’elle possède en elle la force des Tissan. Il regrettait seulement qu’elle ait choisi le mauvais camp.

FIN



Jagen Eripsa
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Aveuglement volontaire

 
[spoiler]Dès que les portes s’ouvrirent devant lui, le bruit des conversations s’imposa aux oreilles du pilote. Il n’était pas à bord depuis longtemps, certes, mais il n’avait jamais connu le mess des pilotes de  l’Accuser, destroyer de classe Impériale Mk.II, si bondé et si bruyant.
Casque sous le bras – le vaisseau était en vitesse subluminique, une alerte pouvait survenir à n’importe quel moment –, il s’approcha du comptoir. Le barman portait un uniforme simple sans galons, aussi noir que les combinaisons de vol des pilotes rassemblés là.
— Une Lomin blonde, commanda le jeune homme.
Il ne lui fallut que quelques secondes pour recevoir sa pinte de bière – sans alcool, évidemment ; il était en service. Il siffla la mousse et regarda aux alentours pour repérer un groupe avec lequel discuter. Il lui sembla reconnaître la haute taille et les cheveux crépus de Daven, son ailier ; il le rejoignit en quelques pas.
— Quoi de neuf ? demanda-t-il en s’installent autour de la table haute.
Il y avait deux autres pilotes de TIE, qui selon leurs insignes appartenaient à un escadron de bombardiers, ainsi qu’un autre homme qui portait une combinaison plus classique et n’était donc sans doute pas affectés aux escadres d’élite.
— Tu tombes bien, le salua Daven. On était en train de parler des dernières infos. Tu vas voir, ça manque pas de piquant.
— C’est quoi ? Des infos sur la maîtresse du capitaine ?
Cela fit rire les deux pilotes de bombardiers ; l’autre gars semblait moins amusé.
— J’ai du mal à imaginer à quoi elle pourrait ressembler, ricana son ailier. Mais je doute qu’elle existe.
Le jeune pilote ne pouvait le contredire. Le capitaine Piett était un homme plutôt rigide, un officier aussi strict et ambitieux qu’efficace – pas vraiment le genre de type porté sur la bagatelle.
— Non, reprit Daven. C’est au sujet des Rebelles.
Son interlocuteur fronça les sourcils. Les rumeurs au sujet de la Rébellion se faisaient de plus en plus pressantes ces derniers mois. Dans les rangs impériaux, le sujet était discuté avec inquiétude. Certains vétérans se souvenaient avant tout des combats qu’ils avaient subis une vingtaine d’années plus tôt, à l’époque de la Guerre des Clones. Il avait fallu de longs combats, même après la fin officielle du conflit et la proclamation de l’Empire, pour mettre un terme aux soulèvements séparatistes. Cela faisait une décennie à peine que la galaxie avait réellement retrouvé un semblant de paix, et beaucoup souhaitaient que cela perdure.
— Que s’est-il passé ?
— Ils ont attaqué des installations de haute sécurité dans le système Horuz, expliqua l’un des pilotes de bombardiers. On m’a parlé d’une attaque menée par cinq cents chasseurs et un transporteur séparatiste retapé. Du gros calibre en somme.
— Les Rebelles se renforcent, constata son homologue.
— Ce ne sont plus de simples rebelles, contra le troisième homme. J’effectuais une livraison à la base Ubiqtorate de Tangrene, il y a quelques semaines ; un gars là-bas m’a confié que les différentes factions rebelles se sont unies. C’est une alliance, à présent. Et il paraît qu’ils ont de gros moyens.
— J’ai entendu ces rumeurs, moi aussi, confirma Daven. On m’a dit que c’étaient des groupes de dissidents corelliens qui s’étaient ralliés à une sénatrice renégate de Chandrila.
— Ouais, c’est ce qu’il paraît, lâcha le pilote de transporteur. Et qu’ils auraient aussi des foutus Aldéraniens avec eux, cracha-t-il avec une grimace.
Daven eut un sourire désolé pour son ailier, qui prit l’insulte avec flegme.
Il y était habitué.
Planète pacifiste, Aldérande n’était pas très bien vue au sein des forces armées impériales. Lui-même partageait en partie les convictions de son peuple ; c’était d’ailleurs, paradoxalement, l’une des raisons qui l’avaient poussé à s’engager au sein de la Flotte. Il était persuadé qu’avec le temps, et la présence en son sein d’éléments sains tels que lui, l’Empire saurait devenir le régime de paix et de prospérité qu’il promettait d’être.
Le jeune pilote avait néanmoins conscience que son point de vue n’était pas partagé par tous ses concitoyens. Sur Aldérande, les causes rebelles étaient bien vues par certains, et cela commençait déjà à se savoir au sein de l’Empire. Il craignait de se retrouver une fois de plus pointé du doigt, comme il l’avait parfois été au cours de sa formation à l’académie de Prefsbelt IV.
— Peu importe que la Rébellion devienne plus forte, assura le premier pilote de bombardier. Que pèse-t-elle face à nous ? Sérieusement, je doute qu’ils aient un seul vaisseau aussi puissant que l’Accuser… Et ce n’est qu’un destroyer au sein d’une flotte qui en compte des milliers. Sans compter les vaisseaux de commandement encore plus puissants et d’autres prototypes dont j’ai entendu parler.
Il but une gorgée de sa boisson avant de reprendre :
— D’ailleurs, la preuve, c’est qu’on n’a quasiment pas perdu de pilotes lors de cette attaque alors que les Rebelles ont été exterminés.
— Sérieusement ? s’étonna l’Aldéranien. Je croyais qu’ils avaient des chasseurs lourds…
Il avait eu vent de l’acquisition par certains groupes de dissidents de vaisseaux datant de la Guerre des Clones, mais aussi d’appareils plus récents sortis des usines d’Incom. Tous étaient équipés de ces boucliers dont étaient privés les pilotes des chasseurs TIE. Cela avait d’ailleurs provoqué des débats au sein de certains escadrons, entre les partisans de la vitesse pure et de la maniabilité, et ceux d’une sécurité accrue qui faisaient valoir les risques encourus face à des engins de cette qualité.
— Tous morts, confirma le pilote de bombardiers. Tous ! Le pote qui m’a filé l’info m’a dit qu’il était devenu double As. En une bataille ! Un vrai massacre !
— Faut croire que les Rebelles sont tellement désespérés qu’ils mettent n’importe qui aux commandes de leurs chasseurs, lâcha son homologue. Si leur taux de perte est encore pire que celui de nos rookiees…
— Et le vaisseau sép ? demanda le pilote de transporteur. Qu’est-il devenu ?
— Je n’ai pas l’info. J’imagine qu’un ou deux destroyers lui ont réglé son compte…
L’Aldéranien allait poser une autre question quand son comlink sonna. Il vérifia le nom qui s’affichait et sourit en voyant que c’était un appel personnel.
— Désolé, les gars, dit-il après avoir avalé le reste de sa bière Lomin, j’ai une affaire à régler. Je vais au centre de comms.
— Fais gaffe à ce qu’un Rebelle ne te tende pas une embuscade en chemin ! plaisanta Daven.
Le jeune pilote rit avec les autres un bref instant, puis quitta le mess à grands pas, gagné par l’impatience.
Il lui fallut quelques minutes pour réquisitionner l’une des cabines privées, puis quelques manipulations avant de pouvoir afficher la liaison. L’hologramme qui apparut était bien plus large que d’ordinaire, car il affichait une bonne dizaine de personnes. Il les reconnus tous : ses parents, son frère, ses deux sœurs, ses grands-parents… Et surtout sa fiancée, Nyiestra, la femme qu’il allait épouser dans quelques mois, une fois sa première année de service actif achevée. Il avait hâte d’y être.
— Joyeux anniversaire ! lui lancèrent-ils tous avec entrain.
Tycho Celchu ne put s’empêcher de rire avec eux. Il avait vingt-et-un ans aujourd’hui, et en cet instant, tous les soucis autour de la lutte de l’Empire et de la Rébellion lui semblaient complètement lointains, parfaitement négligeables.
Comme il se trompait…
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Messagepar yahiko » Jeu 19 Jan 2017 - 16:54   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Je suppose que mon actuelle fiction en cours doit pourvoir rentrer dans le thème, non ?
Par contre, ne m'attendez pas pour boucler votre recueil... :whistle:
La bonne nouvelle, surtout pour moi, c'est qu'un nouveau chapitre devrait voir le jour très prochainement.
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Messagepar Jagen Eripsa » Jeu 19 Jan 2017 - 17:01   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

C'est dans le thème, oui, mais elle est trop longue pour y être intégrée... :D

Par contre, rien ne t'interdit d'écrire une nouvelle mettant en scène un de tes personnages, voire même un personnage secondaire ! ;)

Et, je le répète : c'est un recueil ouvert aux univers "Legends" ET "Officiel" !
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Messagepar Mitth'raw Nuruodo » Jeu 19 Jan 2017 - 17:04   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

(Le premier qui cite The Force Unleashed gagne un ticket pour Kessel :o )
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Messagepar yahiko » Jeu 19 Jan 2017 - 18:06   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Jagen Eripsa a écrit:C'est dans le thème, oui, mais elle est trop longue pour y être intégrée... :D

Par contre, rien ne t'interdit d'écrire une nouvelle mettant en scène un de tes personnages, voire même un personnage secondaire ! ;)

Oui, je vois mal ma fic rentrer dans le format du recueil :D
Sur un spinoff de ma part, je préfère décliner, quitte à me dédire dans le bon sens par la suite.
Si j'arrive déjà à terminer l'histoire en cours, je serai comblé.

Sinon c'est un très bon thème, j'espère qu'il y aura beaucoup de participants. C'est ma période favorite ;)
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Messagepar Asmodhai » Jeu 19 Jan 2017 - 18:40   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Bonjour à toutes et à tous,

Je suis nouveau sur le site (je viens de m'inscrire) même si je suis les actus star wars dessus depuis plusieurs année maintenant.
Mais cette idée de recueil, fan fiction m'attire beaucoup et je voudrais y participer. Étant rôliste à mes heures perdus et ayant déjà écrit des fictions dans l'univers de The Elder Scroll, je pense pouvoir y arriver :)

PS : Où se trouve la section Présentation des nouveaux car je ne l'ai pas trouvé ^^
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Messagepar L2-D2 » Jeu 19 Jan 2017 - 18:50   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Salut, et bienvenue sur SWU ! :hello:

Un nouvel auteur ? Nous sommes toujours heureux d'en accueillir !

Pour la présentation, c'est par là : http://www.starwars-universe.com/forum/topic2890-15800.html :)
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Darkliser » Jeu 19 Jan 2017 - 18:52   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Salut !

Voici le lien si tu veux te présenter :wink: topic2890.html

Je trouve l'idée de ce recueil très intéressante. Il faudrait que je vois à me bouger les fesses pour voir Rogue One :idea:
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Messagepar Zèd-3 Èt » Jeu 19 Jan 2017 - 19:03   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Là, tout de suite, ça ne m'inspire pas plus que ça... Je vais déjà terminer ma nouvelle pour le Recueil HS 1, je verrai pour celui-ci plus tard.
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Minos » Jeu 19 Jan 2017 - 20:07   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

J'ai rien terminé, j'ai rien commencé, mais comme d'hab, je pondrai quelque chose. :paf:
Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n'être pas fou.
Blaise Pascal.
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Messagepar Titi77 » Jeu 19 Jan 2017 - 20:43   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

C'est bien Minos, il faut être ambitieux dans ses objectifs ;)
J'en suis aussi !
"And gradually their bittersweet laughter floated from the wooden table [...], up, ever up into stars too numerous to count [...], vectoring out across space and time, as if destined to be heard in galaxies far, far away..."
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Messagepar darkCedric » Jeu 19 Jan 2017 - 20:45   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Ouais... pourquoi pas... Allez, je suis des votres :cute:
« Tout cul tendu mérite son dû »

Amara débarque en section fanfic !
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Messagepar Pic » Lun 23 Jan 2017 - 22:39   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Je vais essayer d'écrire quelque chose aussi, mais je ne connais pas les modalités. On a jusqu'à quand ? Et où faut-il déposer les texte ?
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Messagepar Zèd-3 Èt » Lun 23 Jan 2017 - 22:45   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

On poste les textes directement sur ce sujet.
Pour la deadline, voyons voir... Jagen avait dit six mois par recueil, donc on va dire un an, soit douze mois... que je multiplie par quatre... je mets au carré... je retiens deux... plus sept...
Disons que tu as le temps.
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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 23 Jan 2017 - 23:31   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Zèd-3 Èt a écrit:Disons que tu as le temps.


Je confirme. :D

Poste ton texte ici, Pic, s'il plaît au Jury il sera publié ! ;)
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Messagepar Pic » Mar 24 Jan 2017 - 21:26   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Ça roule, merci. Je n'aurai pas besoin d'autant de temps que ça, j'ai déjà une idée :)
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Messagepar Pic » Sam 28 Jan 2017 - 11:57   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Eh bien, je vois que je suis le premier à dégainer ! Mais il est vrai que j'ai pondu une nouvelle très courte : à peine 3 pages. Elle se déroule une paire d'années avant Rogue One, et je pense qu'elle est dans l'esprit à la fois du film et du personnage que j'ai choisi. Bonne lecture !



La migraine



— Lieutenant Andor, veuillez entrer s’il-vous-plaît !

Quand Cassian Andor, vit la tête de son supérieur, et son regard fuyant, il sut tout de suite que ce serait une mission de merde. Qu’allait-on lui demander cette fois ? Allait-il devoir « effacer » un agent double, « supprimer » une menace ou « faire taire » un témoin ? Autant de mots qui signifiaient « tuer » dans la bouche des bureaucrates du service Opérations, mais qui étaient hypocritement employés pour éviter d’affronter la réalité de ce qui était décidé dans ces bureaux, et exécuté par les agents de terrain comme lui.

Enfin, il ne leur en voulait pas. Il savait que la guerre ne se gagnerait pas sans ces opérations clandestines. Le temps des Chevaliers Jedi et des tribunaux était révolu. L’ennemi qu’il combattait agissait de manière plus ignoble que ce qu’il ne pourrait jamais faire lui-même. Au moins, il ne prenait aucun plaisir à tuer. Au contraire, ce genre de besogne lui répugnait toujours. C’est ce qui le rassurait : il avait gardé sa part d’humanité. C’était juste le contexte qui exigeait ces mesures radicales…

Cassian Andor sortit de sa songerie et s’assit sur le siège que lui désignait son supérieur. Et il écouta son exposé.

— Cassian, nous avons un problème…

*


La cité de Corsin, capitale de la planète éponyme, était coincée entre son astroport civil, fréquenté tous les jours pas des millions de voyageurs, et l’astroport militaire, réservé à la flotte impériale. Sa position à la jonction de la route d’Hydian et du Couloir Commercial de Vaathkree en faisait une plaque tournante du commerce, mais aussi un emplacement stratégique pour la Marine, qui y avait établi une importante base logistique.

On pouvait trouver tout ce qu’on voulait dans les magasins locaux, et les centres commerciaux de 50 étages côtoyaient les petites échoppes mal éclairées. La ville grouillait de monde à toute heure, et la police était assurée par une importante garnison impériale.
En débarquant de la navette qui l’avait conduit sur Corsin, Andor se mêla à un groupe d’hommes d’affaires pour passer les contrôles douaniers. Sa propre mallette n’attira pas l’attention des gardes, qui ne le fouillèrent même pas. Soulagé, il prit un glisseur pour se rendre au centre de la cité, et suivit d’un œil distrait les informations diffusées dans la rame via l’HoloNet. En réalité, il observait les voyageurs à ses côtés, cherchant à imprimer leur visage dans sa mémoire, au cas où l’un d’eux serait un agent du BSI en filature. Il erra ensuite pendant plus d’une heure dans les rues commerçantes du centre pour vérifier qu’il n’était pas suivi. Il en profita pour acheter un plan interactif de la ville. Puis, une fois certain qu’il n’était pas surveillé, il prit un autre glisseur qui l’emmena dans un quartier moins fréquenté, dans les faubourgs de Corsin.

Une fois arrivé, il déjeuna dans la première cantina qu’il trouva. Avant de partir, il s’enferma dans les toilettes, se changea, et assembla le pistolet qui était en pièces détachées dans le double-fond de sa mallette. L’arme, dissimulée sous son manteau, était indécelable à moins de procéder à une fouille corporelle. Maintenant prêt à accomplir sa mission, il se rendit à pied dans une rue adjacente, à l’extrémité de laquelle on pouvait distinguer la haute grille électrifiée barrant l’accès à la zone interdite qui séparait la cité de l’astroport militaire.

Repérant une gargote qui donnait sur la rue, il s’installa à une table attenante à une fenêtre, sortit son datapad, et fit mine de travailler. Il y resta tout le reste de la journée, et la première partie de la soirée.

* *


Quand enfin il reconnut l’homme qui sortait d’un bâtiment un peu plus haut dans la rue, il laissa une poignée de crédits sur la table, fourra son datapad dans sa mallette, et sortit. Il laissa l’homme disparaître au coin de la rue, puis pressa le pas pour le rattraper. Une fois à son niveau, il l’aborda :
— Gal Svenson ?

Puis, un ton plus bas, pour que les passants ne l’entendent pas :
Capitaine Gal Svenson ?

L’autre se raidit, sur la défensive.

Andor le poussa doucement du bras, pour qu’ils reprennent ensemble leur marche, et il embraya :
— Notre maison mère m’envoie auprès de vous. Le patron a peur que vous fassiez une immense bêtise…
— Alors, vous êtes venu pour me relever de mes fonctions ?
— Non, j’ose espérer que je saurai vous convaincre que votre démarche serait contre-productive. Nous devons tous coopérer, si nous voulons avoir l’espoir de réussir un jour. Prendre une initiative contraire aux ordres serait… préjudiciable à notre cause.
— J’ai toujours respecté la hiérarchie, cher confrère…
— Appelez-moi Andor, Cassian Andor.
— Eh bien, Monsieur Andor, j’ai toujours servi loyalement les intérêts de la maison mère. Mais en ce cas précis, ma conscience me dicte une position qui n’est pas comprise, et pas acceptée, par notre hiérarchie. Mais je sais pourquoi j’ai rejoint notre compagnie, et quel idéal je sers. Je trahirais cet idéal si j’agissais autrement. Les dirigeants de la maison mère sont bien tranquillement installés dans leur bureau ou leur corvette. Ils ne sont pas sur le terrain et ne vivent pas au milieu des populations. J’ai fait un choix, et je l’assumerai. Si la maison mère veut se séparer de moi, je l’accepterai.
— J’ai peur que vous ne compreniez pas bien la situation, Monsieur Svenson. Il est hors de question que vous preniez une quelconque initiative. Cela mettrait en danger la… filiale que vous dirigez sur cette planète, et anéantirait des mois d’efforts. Les informations que vous pouvez collecter ici peuvent s’avérer cruciales pour gagner un… marché… bien plus important, et bien plus stratégique. Le profit que vous visez à court terme réduira à néant toute entreprise ultérieure de plus grande envergure.

Svenson s’arrêta, et poussa Andor de manière ferme vers l’entrée d’une impasse obscure. Il commençait à perdre son calme, et c’est sans plus aucune retenue qu’il se mit à débiter :
— Savez-vous de quoi on parle, au moins, Monsieur Andor ? Savez-vous quelle est la mission qui m’a été confiée sur Corsin ? Je ne suis pas sûr que vos supérieurs vous aient tout dit. Nous avons réussi à placer un micro-espion dans la salle de contrôle de l’astroport impérial. Depuis l’immeuble que je viens de quitter, nous pouvons écouter ce que trament les Impériaux, et connaître certains de leurs plans de vols…
— Je sais tout ça. Et je sais même qu’un agent est mort pour placer ce micro dans le droïde de sécurité que vous avez introduit dans les lieux. Voulez-vous gâcher son travail et son sacrifice en éventant ce secret ?
— Non, vous ne savez rien, Monsieur Andor. Vous ne savez pas à quel point cet agent était bon et respecté. Il aurait donné sa vie sans hésiter pour en sauver cent autres. Et c’est de ça dont il est question aujourd’hui. Nous avons appris, grâce au mouchard, que les Impériaux allaient étendre leur base, et raser deux villages qui se trouvent sur le terrain convoité. Ils vont déporter tous ces gens, Andor, les dé-por-ter. Sur Kessel ou ailleurs. Pas un n’en réchappera. En nous pouvons empêcher ce massacre, en les prévenant, pour qu’ils fuient avant la date fatidique. Nous pouvons sauver deux cents ou trois cents vies en agissant ainsi. Il s’agit de familles, Andor. Des femmes et des enfants.
— Je sais cela, et le commandement sait cela également. Mais en attendant un peu, nous pourrons apprendre des informations capitales, pour mener une attaque surprise contre un convoi, ou un objectif militaire stratégique. Ce micro a été placé pour ça ; il doit nous permettre de frapper un grand coup, et de gagner une importante bataille contre l’Empire.
— Andor, j’ai déjà fourni ce genre d’informations à l’Alliance. Plusieurs fois. Il y a dix jours, je leur ai servi un convoi d’armement sur un plateau. Ils n’ont rien fait. Le Haut-Commandement n’arrive jamais à se mettre d’accord. Ils ne prennent aucune décision. Ils n’agissent pas. Alors moi, je compte agir. A ma manière, et pour le bien des peuples que nous nous sommes promis de délivrer un jour. Même si c’est la dernière action que je dois accomplir en tant que membre de la rébellion.

Svenson n’eut pas le temps de finir sa phrase. Andor avait discrètement sorti son pistolet, et venait de tirer à bout portant une aiguille dans les reins de son interlocuteur, qui s’écroula à ses pieds sans un bruit.

Andor se pencha sur le corps sans vie, fouilla ses poches pour y prendre ses papiers d’identité ainsi que tout ce qui pouvait avoir de la valeur, et murmura :
— Je suis sincèrement désolé, capitaine Svenson. Un bon soldat ne doit pas prendre ce genre d’initiative. Nous avons une guerre à gagner.

* * *


Trois heures plus tard, Cassian Andor montait à bord d’une navette. Pour le retour, il n’avait pris aucun risque. Son arme, ainsi que l’argent dérobé sur le corps de Svenson, avaient été jetés dans un conduit d’égout. Il avait également détruit les papiers d’identité du mort.

Andor avait mal au crâne. Cela lui arrivait souvent, lorsque le stress de la mission retombait. Mais sa conscience lui chuchotait que cela lui arrivait surtout lorsqu’il n’était pas fier de ce qu’il avait fait.

Ce soir-là, il avait une migraine terrible.
Modifié en dernier par Pic le Sam 01 Avr 2017 - 11:02, modifié 2 fois.
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Messagepar yahiko » Sam 28 Jan 2017 - 12:08   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

C'est chouette ce que tu nous a écrit là Pic :)
C'est bien écrit. L'introspection de Cassian au début sonne juste. Le dialogue est convaincant.
Une bonne entrée en la matière pour ce recueil il me semble ;)
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Messagepar Zèd-3 Èt » Sam 28 Jan 2017 - 13:11   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Oui, c'est bien sympa. Tu développes bien Cassian et tu me pousserais presqu'à l'apprécier (il m'avait paru un peu con-con dans le film (non mais sans rire, pourquoi il tue son contact au début ? Pourquoi ?)).
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Pic » Dim 29 Jan 2017 - 14:00   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Tant mieux si ça vous a plu :)
Contrairement à toi, Zèd-3 Èt, j'aime bien le personnage de Cassian Andor (sinon je ne l'aurais pas choisi !). Et je comprends son mode de fonctionnement : il préfère tuer son contact, plutôt que de prendre le risque qu'il soit capturé par les Impériaux et qu'il parle... Il est prêt à sacrifier n'importe qui, y compris lui-même, dans son combat contre l'Empire. Je n'aimerais pas être un de ses collègues !
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Messagepar Zèd-3 Èt » Dim 29 Jan 2017 - 14:09   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Mais... En temps qu'espion, il aurait pas (logiquement) dû avoir des faux papiers qui lui auraient évité de devoir tuer les storms puis son contact ? Qui lui auraient permis de s'en sortir à l'aise Blaise sans le moindre tir et sans faire passer la station en état d'alerte ? Des faux papiers, c'est le minimum quand on est agent secret et criminel en fuite en même temps !
Obsédé de la gachette, va...
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar L2-D2 » Dim 29 Jan 2017 - 22:12   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Nouvelle lue !

Alors oui, c'est court, mais c'est efficace. On sent l'influence Rogue One, et on retrouve le Cassian Andor du début du film, celui qui va jusqu'à abattre son contact pour préserver la mission, et la cause de la Rébellion. Le double discours sur la "maison-mère", le "marché" est bien mené, la colère de Svenson aussi face aux errements de l'Alliance est malheureusement trop crédible. Bref, tout cela est bien réussi ! :oui:

yahiko a écrit:Une bonne entrée en la matière pour ce recueil il me semble ;)

Bien résumé !
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Jagen Eripsa » Lun 30 Jan 2017 - 15:40   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Lu également !

J'ai apprécié ce texte, bien écrit et qui correspond à l'esprit de Rogue One... Belle contribution que tu nous sers là. :jap:
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Messagepar Pic » Lun 30 Jan 2017 - 22:45   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Merci ! J'attends les suivantes avec impatience : c'est une période que j'aime beaucoup. :)
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Messagepar Darth Eluar » Lun 21 Aoû 2017 - 16:42   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

J'avais oublié ce recueil... :transpire:
Est-ce que je peux intégrer Vitiate ? :paf: Non ? Bon... :paf:
J'ai une petite idée, je vais essayer de pondre ça avant la rentrée. :jap:
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Messagepar Darth Eluar » Lun 01 Jan 2018 - 12:58   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Up !
Bonne année, bonne santé, tous mes voeux bisounours :lol:
Je vous avais promis une petite surprise pour le Nouvel An, la voici :cute:
Alors, ce texte est important pour moi car je suis pas mal sorti de ma zone de confort : première personne, présent, rien à voir avec mon style d'écriture habituel. C'est donc un test pour savoir si je peux considérer ce style comme envisageable pour de futurs projets ou si je l'enterre à tout jamais. J'attends donc vos retours avec impatience. :cute:
Malheureusement, je n'ai pas pu développer ce texte autant que je l'aurais voulu car je manque comme qui dirait d'une ressource assez utile pour développer une intrigue, commençant par "t" et se terminant par "s" :transpire:
Bref, trêve de bavardages, voici donc mon petit interlude en attendant le retour de la Tourmente dans dix jours. :cute:
Bonne lecture :hello:


Le véritable ennemi



Avec un grognement, je termine de mettre en place le dernier explosif. Ça y est, tout est prêt. Ça fait des années que je traque l’auto-proclamé Escadron de l’Espoir. Enfin, je vais avoir ma vengeance. Enfin, Rej’ pourra reposer en paix.

Avant que tout ne bascule, je me moquais pas mal de l’Empire comme des petits mouvements de révolte qui naissaient dans la galaxie. Les impériaux sont au pouvoir, de toute façon, et je ne vois pas vraiment comment les rebelles pourraient mettre à mal leur hégémonie.
Je m’étais engagé dans l’armée de la République pendant la Guerre des Clones, plus pour faire plaisir à mes parents que par vraie conviction. Ma spécialité, c’étaient les explosifs, des tout petits détonateurs à lancer en pleine bataille jusqu’aux charges de baradium placées et camouflées des semaines à l’avance.

Je me suis battu pendant deux ans aux côtés des clones que j’ai appris à apprécier. Par contre, je n’ai jamais rencontré de Jedi. Je suppose que ma petite unité n’avait pas assez d’importance pour cela. Enfin…

Le jour où la guerre s’est terminée, j’étais en permission. Je me rappelle des effusions de joie dans les rues, effusions tempérées par la consternation qui régnait : les Jedi avaient tenté de prendre le contrôle du Sénat !

Je me souviens de cette femme accoudée au bar qui ne cessait de répéter « non, c’est impossible, c’est un mensonge ! ». Je me suis installé à côté d’elle et nous avons discuté. La conversation prenant une tournure agréable, nous avons terminé la journée puis la nuit ensemble.

C’est comme ça que ça a commencé. Deux ans plus tard, j’étais à genoux devant elle, lui passant la bague au doigt. Rejsoyn était une femme formidable. Elle était douce, aimante, belle et intelligente. La Force m’avait fait le plus beau des présents.

Ensuite, ce fut dix ans de vie commune, avec les hauts et les bas classiques, tandis que l’Empire étendait son emprise sur la galaxie. Ma femme s’en plaignait souvent. Elle était devenue directrice d’une importante entreprise, tandis que je me limitais aux travaux manuels de bas étage. Après tout, vue ma carrure, j’excellais dans ce domaine.

A cette époque, Rejsoyn murmurait parfois que les groupuscules rebelles qui naissaient timidement représentaient l’espoir de la galaxie. Je ne savais pas trop qu’en penser. Mais je l’aimais, c’était tout ce qui comptait. Alors j’approuvais. Si seulement j’avais su. Si seulement elle avait su ce qui allait se passer, elle n’aurait pas eu ce discours en faveur de la Rébellion.

Un jour, les rebelles ont lancé une attaque sur l’importante firme que dirigeait ma femme. Un assaut dévastateur. Tous ces morts… L’explosion fut telle qu’on ne retrouva que la moitié des corps des disparus. Je n’ai même pas pu offrir de sépulture à mon épouse.

Alors, j’ai repris mes armes et mes explosifs et je suis parti en chasse. Depuis des années, je les traque. Et aujourd’hui, j’ai enfin l’occasion rêvée. Ces imbéciles ont laissé leur camp sans surveillance pendant qu’ils partaient accomplir leur sale besogne.

Je ne me suis pas fait prier pour en profiter. Leur camp est situé dans un petit vallon à flanc de colline. L’endroit idéal pour camoufler des explosifs au milieu de la roche environnante. Personne ne peut les détecter. Aucun être doué de conscience n’a jamais pu percer à jour mon camouflage.

Le bruit d’un speeder me tire de mes pensées. Les voilà ! Je dois me mettre à l’abri ! Rassemblant mon matériel, je me précipite vers un bosquet non loin qui cachera ma présence. Une fois sous la protection des buissons, je m’allonge au ras du sol et attrape de ma main gauche mes macro-jumelles. Dans ma main droite, je tiens fermement le détonateur.

Je ne veux pas manquer un seul instant de la scène. Je veux voir la terreur se dessiner sur leur visage quand ils réaliseront le piège.
Le speeder se rapproche du camp et se stoppe prudemment pendant que deux aliens surarmés en sautent pour réaliser une inspection rapide de celui-ci. A moins d’avoir un détecteur de qualité impériale intégré dans leur tête, aucune chance qu’ils ne repèrent mes explosifs.

Gagné ! Ils font signe au reste des rebelles de les rejoindre. Une bonne dizaine de combattants, humains et aliens, s’extirpent du speeder ainsi que de celui qui le suivait.

C’est ça, approchez encore de quelques pas… Parfait… Dans quelques instants, vous allez tous rejoindre la Force…

Soudain, une derrière femme casquée sort de l’engin. Cette… Cette silhouette… Cette démarche… Non, c’est impossible, ne sois pas stupide, enfin ! Et pourtant… Je saurais reconnaître ces mouvements gracieux entre mille !

Mes yeux sont fixés sur cette silhouette, je ne peux m’en détacher. La voilà qui fait quelques pas pour rejoindre les autres rebelles puis qui s’arrête, les yeux fixés sur un pan de roche. Non ! Personne n’aurait dû être capable de le voir !

Je me suis permis d’y dessiner un symbole que Rej aimait tout particulièrement : un tigre vorn dressé sur ses pattes arrières, qui lui rappelait sa planète natale d’Alderaan. Mais je me suis débrouillé pour que le symbole se camoufle à la perfection dans la pierre. Personne n’aurait pu le voir, sinon…

La jeune femme jette un regard autour d’elle et retire son casque pour laisser apparaître des traits tirés, usés par la fatigue et peut-être la tristesse. Des traits que je saurais reconnaître entre mille.

Rej’…

C’est impossible ! Les impériaux m’avaient assuré qu’elle avait péri ! Je les ai crus ! Je les ai crus !

Les chiens ! Les vermines ! Ils m’ont menti ! Je les ai crus ! Ils m’ont menti et je les ai crus !

Mais pourquoi m’a-t-elle fait ça ? Pourquoi m’a-t-elle abandonné, sans un mot ? Soudain, je repense aux dernières paroles qu’elle a eues à mon égard ce matin-là.

N’oublie jamais qui est le véritable ennemi.

Mais alors ! Elle me prévenait ! Je me sens infiniment stupide. Elle m’a laissé tant d’indices que j’aurai dû comprendre. Et un autre souvenir ressurgit également : ce rebelle arrêté par les impériaux juste devant chez moi trois jours après l’incident, juste avant que je ne décide de partir en chasse. Je comprends maintenant qu’il était venu me prévenir.

Je me lève et quitte ma cachette. Je n’ai plus peur. Rej me voit et son visage s’illumine, bien que marqué par une grande tristesse et une apparente culpabilité. Elle fait un geste d’apaisement envers ses camarades qui attrapaient leurs armes et fait quelques pas à ma rencontre… jusqu’à ce que ne retentisse un bruit que tous les habitants de la galaxie connaissent.

Non ! Non ! Non !

Des chasseurs TIE et un petit transport de troupes impérial !

C’est en voulant attraper mon arme que je le remarque. Un petit mouchard coincé entre deux pièces. Je suis le roi des imbéciles !

Mais il me reste un joker…

Il n’y a que deux chasseurs et les rebelles sont aguerris. Deux d’entre eux ont déjà attrapé un lance-roquette et vise les petits vaisseaux. En revanche, les stormtroopers qui se déversent maintenant au sol à quelques dizaines de mètres sont bien trop nombreux.

J’ai attendu ma vengeance pendant des années, sans savoir que je me trompais d’ennemi. J’ai décidé que je me vengerais aujourd’hui et c’est ce qui arriverait. Je hurle :

« Va-t’en, Rej ! Je vais me charger d’eux !
- Attends ! proteste-t-elle. Laisse-moi t’expliquer !
- Tu n’as pas besoin de m’expliquer quoi que ce soit ! réponds-je. Je comprends à présent. Je comprends qui est le véritable ennemi.
- S’il te plait !
- Va-t’en ! C’est ma faute s’ils sont là. Je dois réparer ma stupidité.
- Je…
- Je sais. » conclus-je les yeux aussi embués de larmes qu’elle. Alors je me retourne et fais face à mon destin tandis que les rebelles fuient, débordés par le nombre.

C’est ainsi que nait une Rébellion : en fuyant.

J’aurais dû comprendre plus tôt…

J’abats deux stormtroopers de mon fusil blaster puis je recule doucement pour les attirer au cœur du vallon.

Un coup d’œil derrière moi m’indique que les rebelles sont à bonne distance. Rej me fixe du regard. Je lui adresse un signe de la tête dans lequel je mets tout mon amour pour elle, tandis qu’un laser frôle mon épaule.

Alors je me retourne vers les impériaux qui m’encerclent dans le vallon.

Je sais qui est le véritable ennemi.

Alors, je presse le détonateur.
Modifié en dernier par Darth Eluar le Mar 02 Jan 2018 - 20:28, modifié 1 fois.
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Messagepar mat-vador » Lun 01 Jan 2018 - 16:38   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

le texte est sympa. même si la première personne n'est pas mon genre préféré, je trouve que l'exercice est réussi :wink:
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar Pic » Lun 01 Jan 2018 - 21:58   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

J'ai bien aimé ton texte, et je trouve que le présent à la première personne passe bien. Je suis partisan de ce genre d'expérience, et là en plus ça apporte quelque chose : on est dans la tête du personnage, au coeur de ses motivations. Il fait un flash-back de sa vie, qui se transforme en introspection, et la première personne est tout à fait adaptée. :oui:
J'ai noté quand même quelques fautes d'orthographes inhabituelles de ta part : c’était les explosifs, des tous petits détonateurs -> c’étaient les explosifs, des tout petits détonateurs ou vise -> visent
Spoiler: Afficher
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai deviné assez vite qu'il allait retrouver sa femme. L'habitude des fourberies des Impériaux sans doute... Par contre je n'avais pas deviné l'arrivée des Impériaux et la fin. J'avais imaginé qu'il la tuait lui-même avec ses explosifs, avant de se rendre compte de son erreur !


En tous cas, je suis content que tu remettes ce recueil sous le feu des projecteurs. J'étais déçu que personne ne propose rien, car j'aime beaucoup la période où la Rébellion commence à s'organiser. Je travaille d'ailleurs sur une autre nouvelle inspirée de Rogue One. En espérant que 2018 nous apporte un joli florilège de textes sur ce sujet...
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Messagepar Darth Eluar » Mar 02 Jan 2018 - 20:24   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

mat-vador a écrit:le texte est sympa. même si la première personne n'est pas mon genre préféré, je trouve que l'exercice est réussi :wink:

Pic a écrit:J'ai bien aimé ton texte, et je trouve que le présent à la première personne passe bien. Je suis partisan de ce genre d'expérience, et là en plus ça apporte quelque chose : on est dans la tête du personnage, au coeur de ses motivations. Il fait un flash-back de sa vie, qui se transforme en introspection, et la première personne est tout à fait adaptée. :oui:

Merci à tous les deux, tant mieux si ça fonctionne :jap:

Pic a écrit:J'ai noté quand même quelques fautes d'orthographes inhabituelles de ta part : c’était les explosifs, des tous petits détonateurs -> c’étaient les explosifs, des tout petits détonateurs ou vise -> visent

Je plaide coupable d'une relecture moins attentive qu'à l'accoutumée :transpire:

Pic a écrit:
Spoiler: Afficher
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai deviné assez vite qu'il allait retrouver sa femme. L'habitude des fourberies des Impériaux sans doute... Par contre je n'avais pas deviné l'arrivée des Impériaux et la fin. J'avais imaginé qu'il la tuait lui-même avec ses explosifs, avant de se rendre compte de son erreur !

J'aurais pu faire ça aussi, tiens ^^ Mais j'avais une idée claire de ce que je voulais raconter ^^ En tous cas, tant mieux si tout n'est pas prévisible au dernier degré :cute:

Pic a écrit:En tous cas, je suis content que tu remettes ce recueil sous le feu des projecteurs. J'étais déçu que personne ne propose rien, car j'aime beaucoup la période où la Rébellion commence à s'organiser. Je travaille d'ailleurs sur une autre nouvelle inspirée de Rogue One. En espérant que 2018 nous apporte un joli florilège de textes sur ce sujet...

J'ai hâte de la lire :cute:
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Messagepar Zèd-3 Èt » Ven 05 Jan 2018 - 14:55   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Lu également !
Pour moi, l'exercice est réussi. La première personne apporte un vrai plus, c'est cool.
Très bon texte, j'ai beaucoup aimé :jap:
Quand un ouvrier a travaillé dix-huit heures, quand un peuple a travaillé dix-huit siècles et qu'ils ont, l'un et l'autre, reçu leur paiement, allez donc essayer d'arracher à cet ouvrier son salaire et à ce peuple sa République !
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Messagepar Darth Eluar » Ven 05 Jan 2018 - 17:08   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Zèd-3 Èt a écrit:Lu également !
Pour moi, l'exercice est réussi. La première personne apporte un vrai plus, c'est cool.
Très bon texte, j'ai beaucoup aimé :jap:

:jap:
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Messagepar darkCedric » Sam 06 Jan 2018 - 19:11   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Bon texte Lulu ! J'aime pas trop la première personne, mais là c'était bien gérer :cute:
« Tout cul tendu mérite son dû »

Amara débarque en section fanfic !
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Messagepar Darth Eluar » Sam 06 Jan 2018 - 21:15   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

darkCedric a écrit:Bon texte Lulu ! J'aime pas trop la première personne, mais là c'était bien gérer :cute:

Merci beaucoup :jap:
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Messagepar L2-D2 » Lun 08 Jan 2018 - 15:11   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Lu Le véritable ennemi !

Bien aimé ! Et si je peux comprendre tes doutes sur l'utilisation de la première personne, tu peux être rassuré : dans ces quelques lignes, elle est mieux maîtrisée que dans les 80 premières pages du roman L'héritier des Jedi, lui aussi à la première personne ! :oui:

Je suis comme Pic, en fait :
Pic a écrit:
Spoiler: Afficher
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai deviné assez vite qu'il allait retrouver sa femme. L'habitude des fourberies des Impériaux sans doute... Par contre je n'avais pas deviné l'arrivée des Impériaux et la fin. J'avais imaginé qu'il la tuait lui-même avec ses explosifs, avant de se rendre compte de son erreur !


Je m'attendais exactement à la même chose, du coup la conclusion est une agréable surprise ! :)

Franchement, n'hésites pas à sortir davantage de ta "zone de confort" comme tu dis, des récits comme celui-là valent le coup ! :oui:
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Messagepar Darth Eluar » Sam 13 Jan 2018 - 22:29   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Aurais-je quelque peu oublié de te répondre ? :transpire: Merci beaucoup pour tes compliments :jap:

L2-D2 a écrit:Bien aimé ! Et si je peux comprendre tes doutes sur l'utilisation de la première personne, tu peux être rassuré : dans ces quelques lignes, elle est mieux maîtrisée que dans les 80 premières pages du roman L'héritier des Jedi, lui aussi à la première personne ! :oui:

Bon, vu que vous semblez assez unanimes sur ce point, je note que pour le grand projet qui suivra la Tourmente (en 2078, donc :paf: ), la première personne est envisageable :)

L2-D2 a écrit:Je m'attendais exactement à la même chose, du coup la conclusion est une agréable surprise ! :)

Franchement, n'hésites pas à sortir davantage de ta "zone de confort" comme tu dis, des récits comme celui-là valent le coup ! :oui:

Quand le Tome 1 de la Tourmente sera fini (d'ici la fin de l'année, je l'espère), vous aurez droit à une petite nouvelle qui, au moins au niveau des thèmes qu'elle aborde, tranche elle aussi beaucoup avec ce que je fais habituellement :cute:
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Messagepar Pic » Sam 13 Jan 2018 - 23:00   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Darth Eluar a eu le mérite de relancer le topic, qui était un peu moribond. Il faut battre le fer pendant qu'il est chaud ! J'ai revu Rogue One récemment, et ça m'a donné envie d'écrire une autre nouvelle consacrée à Cassian Andor. Je sais, beaucoup d'entre vous ne l'apprécient pas, mais moi, j'aime bien sa manière d'assumer sa part d'ombre. Alors, je récidive, presque un an après écrit le premier récit. Celui-ci se déroule deux ans avant, soit environ quatre ans avant Rogue One...


Survivances



Avec l’aide de ses compagnons Jon et Fitch, Cassian Endor escalade le mur d’enceinte de la propriété du baron du crime Grula Cardiula. Le rempart est rudimentaire, et n’est même pas doublé par un champ de force ou un grillage électrique. Les trois hommes ont juste eu à désactiver un réseau de surveillance basique. La sécurité sera renforcée aux abords de la villa, songe Andor.

Fort heureusement, il n’aura pas besoin d’y pénétrer. Sa mission consiste juste à scanner puis identifier les invités de Grula Cardiula, avant qu’ils ne remontent dans leur landspeeder aux vitres teintées. Ils sont arrivés il y a une demi-heure à peine, et l’Alliance les soupçonne fortement d’être des hauts-fonctionnaires impériaux venus chercher leur pot-de-vin au domicile du chef de gang. Faire chanter ces ripoux pourrait rapporter de précieux renseignements à l’Alliance.

Pour l’heure, Cassian Andor cherche une cachette d’où il pourra observer l’entrée de la demeure. Il aperçoit bientôt le speeder, auquel sont nonchalamment adossés le chauffeur et un garde du corps. Tous deux sont en train de fumer une cigarette corellienne en discutant. L'agent rebelle n'entend pas leurs paroles, mais il voit, à travers ses macro-jumelles, leurs lèvres bouger. Je devrais apprendre à lire sur les lèvres, se dit-il. Cela pourrait parfois m'être utile.

Dissimulé derrière un arbre, il filme pendant quelques secondes les deux hommes, au cas où ces seconds couteaux soient identifiables. Son communicateur ne lui permet pas d'entrer en contact avec ses compagnons. Il y a sûrement un brouilleur, conclut-il. Cardiula a tout de même pris quelques mesures de sécurité discrètes...

Soudain inquiet, il observe les arbres autour de lui. Un détecteur ou une caméra lui aurait-il échappé ? Lors de leur repérage, ses hommes et lui n'avaient remarqué qu'un mur de force transparent qui ceinturait la maison... Négligeant pour un instant l'entrée du bâtiment, Cassian Andor scrute le parc autour de lui. Un senseur optique lui permet de capter différentes longueurs d'ondes : infra-rouges, perturbations magnétiques, rayonnements gamma, ultrasons, ...

Un craquement dans le sous-bois attire son attention. Il braque ses macro-jumelles dans la direction du bruit, et augmente artificiellement la luminosité. Malgré lui, il pousse un juron. Un quadrupède avec de longues épines sur le dos et des crocs comme des lames de couteaux est en train d'avancer lentement dans sa direction, les naseaux reniflant l'air ambiant. Un massiff ! La surveillance du parc est assurée par un massiff ! Cette créature à sang froid n'est pas décelable aux infrarouges...

Andor hésite entre s'enfuir ou grimper dans un arbre. En un instant, sa décision est prise. Il n'a pas envie de rester prisonnier dans le parc. Dégainant son blaster, il se met à courir le plus vite possible vers le mur d'enceinte. Il entend derrière lui le monstre bondir par-dessus les fourrés, et lutte pour ne pas se retourner tout de suite. Il court encore vingt mètres comme un dératé, et sent maintenant le massiff juste derrière lui. Après avoir dépassé un arbre, il se jette au sol en se retournant, et lâche deux décharges de blaster. Le premier coup manque le monstre, mais le second le touche à l'épaule.

Andor se relève et repart avant que l'animal ne bondisse sur lui. Le massiff est à peine blessé, et se lance immédiatement à sa poursuite. Il n'a plus que quelques foulées d'avance, et le mur est encore à quinze mètres. Andor lâche son blaster, et court avec l'énergie du désespoir. Il aperçoit Fitch au sommet du mur. Une dernière foulée et il prend son impulsion pour agripper le haut du rempart. Une douleur fulgurante déchire sa cuisse droite. Stoppé net dans son élan, il retombe avant d'avoir pu saisir la main de Fitch. Sa jambe est broyée dans la mâchoire du monstre. Il hurle de douleur...

— AAAHHHHH !

Cassian Andor se réveilla en sursaut. Il était couvert d'une sueur glacée, et sa cuisse le faisait atrocement souffrir. Il était couché dans le noir, la jambe coincée dans un étau. Il tenta de se retourner mais ne parvint qu'à déclencher une douleur plus forte encore. Il se redressa sur son séant... Il était dans un lit. Un lit d'hôpital. Tout lui revint. Il se trouvait dans le cargo Espérance, capturé par l'Alliance rebelle, puis reconverti en vaisseau-hôpital. Il était sorti de la cuve à bacta depuis deux jours, pour laisser la place à d'autres, encore plus mal en point que lui... Il était tiré d'affaire. Jon et Fitch avaient abattu le massiff et l'avaient extrait de la propriété.

Il survivra. Peut-être même en gardant sa jambe...

*


Les séances de rééducation rythmaient désormais le quotidien de Cassian Andor. Les os s'étaient ressoudés. Les chairs avaient cicatrisé, mais il avait l'impression qu'elles s'étaient recollées au mauvais endroit, tellement les mouvements étaient douloureux. A chaque pas, il avait l'impression que ses muscles allaient se déchirer de nouveau. Même avec le recours à la synthéchair, sa cuisse droite était deux fois plus mince que la gauche. Le dermélast qui recouvrait sa jambe masquait tant bien que mal les greffes et les cicatrices. Mais il avait insisté pour garder sa jambe comparable à une mosaïque, dût-il boiter douloureusement jusqu'à la fin de sa vie. Il détestait les prothèses cybernétiques. Il aurait eu l'impression de perdre encore un peu de son humanité. Déjà que cette qualité lui faisait défaut...

La porte de sa cabine s'ouvrit, pour laisser passer une infirmière en tenue verte. C'était Salmyia. Il était déçu mais n'en laissa rien paraître, et il lui sourit.
— Comment allez-vous aujourd'hui, sergent Andor ?
— De mieux en mieux je pense. Je viens de débrancher l'appareil de stimulation musculaire. J'ai fait une séance de presque une heure. J'ai cru mourir dix fois mais tout a tenu bon.
— Bien. Voulez-vous que je vous aide à aller jusqu'à la douche ?

Andor hésita. Il aurait préféré attendre la venue de Loisilis, mais il accepta cependant la proposition de l'infirmière. Appuyé sur son épaule, il sautilla plus qu'il ne marcha vers la cabine de douche à ultrasons. Le visage déformé par un rictus de souffrance, il s'affala enfin sur la chaise, tandis que Salmyia refermait la porte derrière lui. Il appuya sur le bouton, et tenta de faire le vide dans ses pensées le temps que la douleur s'estompe.

* *


Trois semaines plus tard, Cassian Andor pouvait marcher avec une canne. Son état physique et mental n'avait cessé de s'améliorer. Son corps se réparait, lentement, mais il continuait à faire des progrès chaque jour, ce qui laissait espérer des séquelles pas trop handicapantes. Il avait quitté sa cabine médicalisée pour rejoindre un dortoir occupé par d'autres soldats ou agents convalescents. Cette compagnie lui faisait du bien : il pouvait bavarder avec des individus qui partageaient le même idéal que lui, et qui menaient la même guerre. Il se sentait moins seul. Moins différent.

Et surtout, il avait démarré une idylle avec la belle Loisilis. Originaire de Naboo, la jeune infirmière avait rejoint la résistance locale, puis la Rébellion, lorsque son frère, engagé dans la marine impériale, lui avait relaté les exactions commises par les Stormtroopers sur les planètes qui ne coopéraient pas pleinement avec l'Empire. Ecœuré, lui même avait déserté à l'occasion d'une permission, et il avait rejoint depuis le corps naissant des SpecForces.

L'Alliance rebelle s'organisait, petit à petit. Ce vaisseau-hôpital en était un bel exemple. Sans cesse en mouvement, il recueillait les soldats blessés qu'une poignée de transporteurs, les seuls vaisseaux de la flotte à connaître son itinéraire à l'avance, amenaient tous les deux ou trois jours. L'Espérance ne se trouvait pas avec le reste de la flotte, par mesure de sécurité. Cassian Andor devinait pourquoi : il fallait éviter qu'un agent ennemi, se faisant passer pour un blessé, ne puisse amener une balise hyperspatiale à proximité du commandement rebelle. Seul, le vaisseau-hôpital ne constituait pas un objectif pour l'Empire — du moins le sergent Andor l'espérait-il.

Cependant, le moral au beau fixe de l'agent rebelle commençait à s'effriter. Il passait de plus en plus de temps à parcourir les coursives, claudiquant, la mine renfrognée, appuyé sur sa canne. Certes, le droïde-médecin qui suivait son dossier lui avait recommandé de marcher, mais il doublait volontairement la durée de ses séances. Il connaissait le complexe par cœur, à force de le sillonner en tous sens.

Bien que l'heure de la pause de Loisilis fût déjà arrivée, il continua de marcher...

Je dois lui parler, se dit-il.

* * *


Cassian Andor s’était enfin résolu à aller à la rencontre de Loisilis. Après avoir échangé un baiser, et lutté intérieurement contre l’envie de remettre à demain la discussion qu’il se devait d’avoir avec elle, il se recula.
— Je dois te parler, dit-il.

Le sourire de la jeune femme disparut aussitôt. Les yeux plongés dans les siens, elle attendit qu’il poursuive.
— J’ai demandé qu’on me donne une nouvelle affectation, avoua-t-il.
— Mais... Tu m’avais dit que tu voulais rester ici... Tu voulais rejoindre l’équipage de l'Espérance !
— Oui, je le voulais. Ce que je désirais plus que tout, c’est rester auprès de toi. Mais je me rends compte maintenant que ce n’est pas une vie pour moi. Non, attends ! Je me suis mal exprimé... Je t’aime, et les quelques semaines que nous avons passées ensemble resteront les plus belles pages de ma vie. Mais je sens déjà l’inaction qui me ronge de l’intérieur. Hier, j’ai failli me bagarrer avec un de mes compagnons de chambrée. Je dois partir, et continuer à me battre comme je l’ai toujours fait. Je ne sais faire que ça...
— Mais tu as déjà fait plus que ta part de sales besognes. Tu pourrais demander une affectation moins exposée. Une base où je pourrais te rejoindre...
— Oui, je pourrais... Je devrais peut-être me mettre en retrait, en espérant que cette foutue guerre soit finie avant que je n’aie des cheveux blancs, ou, plus probablement, que je me fasse trouer la peau par un tir de blaster. Mais cet idéal de vie, auquel aspire toute personne sensée, n’est pas pour moi. Je ne sais pas ce qu’est la paix, Loisilis. Je n’ai connu que la guerre, d’aussi loin que je me souvienne. Je me suis menti, et je t’ai menti, en te promettant autre chose. Toi, tu es faite pour la paix. Pour fonder un foyer et avoir des enfants. Tu sauves des gens, alors que moi je les détruis. Et je ne veux pas te détruire en liant ton existence à la mienne. Dans quelques jours, je partirai d’ici. J’aurai des regrets, c’est sûr, mais j’aurai au moins appris une chose. Désormais je sais pourquoi je me bats. Ce n’est plus seulement par vengeance ou par idéal. C’est pour que des gens comme toi puissent vivre un jour heureux, dans un monde en paix.
— Dis plutôt que tu veux trouver mieux ailleurs, maintenant que tu sais que tu vas te rétablir...
— Ce n’est pas vrai et tu le sais.

S’approchant d’elle, il la prit doucement dans ses bras.
— Pardonne-moi...

* * * *


Trois semaines plus tard...

Loisilis venait de terminer sa tournée des patients, et elle allait prendre sa pause, lorsqu’elle aperçut le droïde médical 2-1B-7 qui sortait d’une chambre. Elle se lança à sa suite dans le corridor et le rattrapa juste au moment où il atteignait le sas séparant la coursive des patients de celle menant aux réserves de médicaments.
— 2-1B-7, je voudrais savoir... sais-tu pratiquer toutes les opérations possibles sur les humains ?

Tout en tournant ses yeux inexpressifs vers elle, il répondit :
— J’ai été programmé pour accomplir 8127 opérations différentes sur des humains, dont 2342 selon plusieurs variantes !
— Et... sais-tu pratiquer... une interruption...
— Une interruption de quoi ?

Loisilis hésita quelques instants, le regard dans le vague, puis finit par répondre :
— De rien, 2-1B-7. De rien ! Oublie tout ça...

Sans autre explication, elle repartit d’où elle était venue.
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Messagepar Code 44 » Mer 07 Fév 2018 - 13:35   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Du coup ça va être coton pour la pension alimentaire à partir de l'épisode IV :o
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Messagepar Titi77 » Dim 04 Mar 2018 - 22:10   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Bonsoir à tous,
Je viens de me rendre compte que je n'avais pas encore participé à ce recueil. Sera-t-il ouvert encore quelque temps ? Si c'est le cas, je vais sans doute m'atteler à la tâche.
Que la plume soit avec vous :)
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Messagepar Darth Eluar » Dim 04 Mar 2018 - 23:04   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

On est dans la section fan-fic, c'est pas comme si on avait des délais :paf:

Bien sûr que le recueil est toujours ouvert, on le fermera quand on aura suffisamment de participations, et vous serez prévenus avant :wink:
Les vrais héros n'ont qu'un point commun : ils ne se battent que pour la dignité des faibles.
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Messagepar LL-8 » Mar 24 Juil 2018 - 20:01   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Bon, j'ai bien une idée de récit.... mais pour être sûre de ne pas faire de HS, je voulais savoir: les héros des récits doivent-ils être obligatoirement des personnages connus de l'univers Star Wars ? Ou bien peuvent-ils être des inconnus ? Ce sont souvent qu'on ne voit pas qui ont les histoires les plus intéressantes :sournois:
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Messagepar Darth Eluar » Mar 24 Juil 2018 - 20:44   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

LL-8 a écrit:Bon, j'ai bien une idée de récit.... mais pour être sûre de ne pas faire de HS, je voulais savoir: les héros des récits doivent-ils être obligatoirement des personnages connus de l'univers Star Wars ? Ou bien peuvent-ils être des inconnus ? Ce sont souvent qu'on ne voit pas qui ont les histoires les plus intéressantes :sournois:

Tu fais ce que tu veux :)

Regarde mon texte, il n'y a qu'un seul perso nommé, et qui sort totalement de nulle part :wink:
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Messagepar LL-8 » Mer 01 Aoû 2018 - 16:44   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Allez, voilà ma contribution à ce recueil. Première fois que je participe à un recueil SWU.
Et du coup, je me suis attachée au perso que j'ai créé.... Du coup, je n'exclue pas de futur projet l'incluant :D
Bonne lecture !

Victoire
LL-8


Les articulations de sa nuque craquèrent sous la puissance du coup. Hajoo sentit que sa vision s’obscurcissait l’espace d’un instant. Le goût de son propre sang se répandit dans sa bouche. Reprenant ses esprits, la jeune femme cracha à terre, expulsant une dent par la même occasion. Une molaire, à en juger par sa taille.

Hajoo inspira avant de redresser la tête. Elle pouvait sentir le trou laissé par sa dent. Le bas de son visage tout entier était douloureux. Malgré tout, la sensation lui arracha un petit sourire narquois.
- Si vous pouviez éviter de casser celles de devant, fit-elle en dévoilant sa dentition, ça m’arrangerait.

La réponse de son tortionnaire ne se fit pas attendre. Hajoo sentit ses mâchoires s’entrechoquer sous la violence du coup. Une douleur perçante se répandit jusque dans les recoins les plus sombres de son cerveau. Sa vision se troubla. Il lui fallut un certain temps avant de reprendre ses esprits. Son corps tout entier était douloureux, et sa tête semblait sur le point d’exploser. Par réflexe, elle serra les dents, et la douleur s’accentua dans les muscles de son visage, lui arrachant un juron.

Lentement, la jeune femme releva la tête. Elle avait le souffle court et devait lutter pour ne pas vomir ses tripes sur son tortionnaire. Elle finit par poser le regard sur l’homme en face d’elle. Campé sur ses deux jambes, enfermé dans un uniforme noir parfaitement taillé pour lui, il ne semblait pas ressentir la moindre émotion face à sa prisonnière. Son visage, carré, était encadré de bouclettes rousses qui dépassaient de son couvre-chef impérial. Ses yeux, d’un marron tout à fait classique, n’avaient aucune personnalité. Il n’était qu’un pion de plus dans le jeu d’échecs galactique auquel jouait l’Empereur.

Hajoo jeta un regard aux deux stormtroopers qui se tenaient bien droits dans le fond de sa cellule. Depuis le début de l’interrogatoire, aucun des deux n’avait bronché. Avaient-ils seulement entendu ses cris de douleur ? L’avaient-ils simplement ignorée ? Ou bien s’étaient-ils délectés de la voir accuser coup sur coup ? La jeune femme penchait pour la dernière possibilité.
- Pour la dernière fois, rebelle, où se trouve l’emplacement de la base rebelle ?

Hajoo eu un rire sarcastique mais le regretta immédiatement lorsqu’une toux incontrôlable s’ensuivit, déchirant les muscles de sa gorge.
- Tu veux jouer à ça ? Très bien, on va jouer, grinça l’officier. Tu vas me révéler où se trouve cette base.

Le jeune femme observa l’impérial se tourner vers la porte de sa cellule. Elle inspira lentement. S’il était toujours là à lui demander où se trouvait la base, cela signifiait que pas un de ses camarades n’avait craqué – cela signifiait que la princesse Organa n’avait pas craqué. La simple idée que la sénatrice tienne bon lui redonna courage.

La porte de sa cellule s’ouvrit, et un droïde qu’Hajoo connaissait bien entra. De forme circulaire, d’un noir luisant et agrémenté de dizaines d’outils en tout genre, l’IT-0 inspirait la peur partout où il entrait. Serrant les poings, la jeune femme se prépara à ce qui allait suivre. Elle n’allait pas aimer ce jeu.

***


Lentement, Hajoo passa une main tremblante sur sa pommette droite. La coupure était profonde et longue de plusieurs centimètres. Même si elle arrivait à ne pas l’infecter, elle garderait une vilaine cicatrice à vie.

La jeune femme observa ses doigts poisseux. Dans la pénombre de la cellule, c’est à peine si elle pouvait distinguer la couleur du sang de sa peau brune. Elle pouffa. Elle ne devait plus ressembler à grand-chose après les quatre heures passées en salle d’interrogatoire aux côtés de Capitaine Coincé. Ses cheveux, qu’elle avait tressés et maintenus sur le côté droit de sa tête, étaient trempés de sueur et de sang et avaient perdu de leur éclat. Son uniforme gris était noirci par la poussière et le sang séché. Qu’aurait pensé Zef en la voyant ? Il aurait probablement dit que son regard clair avait toujours la même étincelle. Le jeune Corellien était un naïf de première.

Avec difficulté, Hajoo se redressa sur sa couchette. Sa jambe gauche, encore engourdie sous l’effet des drogues infligées par le droïde, la lançait douloureusement, et elle devait probablement avoir une côte cassée. Elle inspira le plus lentement possible afin de limiter la douleur, mais chaque bouffée d'air lui faisait l'effet d''une vibrolame plantée dans ses poumons. Elle se demandait combien de ses compagnons étaient encore emprisonnés, et combien tenaient encore le coup. Que feraient les impériaux lorsqu’ils se rendraient compte que leurs menaces ne marchaient pas ? Chassant cette idée de ses pensées, Hajoo appuya sa tête sur le mur froid de sa cellule et laissa son imagination l’emporter loin de sa prison.

***


La jeune femme était née sur Haruun Kal cinq ans avant que l’Empire ne soit créé. Son père, fils d’une famille Korunnai depuis sept générations, avait accueilli sa mère, une sans espèce mi-Arkanienne, mi-humaine en fuite. De leur union étaient nés trois enfants. Hajoo était la dernière de cette joyeuse fratrie.

De son père, elle avait hérité d’une peau sombre et d’un sens de l’humour un peu déformé. Mais elle avait les yeux clairs de sa mère et cette même fougue qui l’avait caractérisée tous les jours de sa vie. Avec le souvenir de leurs rires au soleil d’Haruun Kal, c’était tout ce qui lui restait d’eux.

Son père avait travaillé contre l’Empire depuis qu’elle avait neuf ans. Il le faisait pour la liberté, non seulement de son peuple, mais de tous les peuples de la galaxie. Sa proximité avec le sénateur de la planète lui permettait de faire passer des informations confidentielles à l’Alliance sans se faire repérer. Jusqu’à la mission de trop. L’Empereur l’avait fait exécuter sur la place publique de la capitale. Puis il avait donné des ordres et un à un, sa mère et ses deux frères étaient tombés. Hajoo pouvait revoir leur corps s’affaisser sous les tirs lasers de soldats de l’Empire. Elle pouvait s’entendre crier. Elle pouvait sentir ses jambes courir vers le vaisseau le plus proche et fuir de la planète.

Elle n’avait jamais voulu rejoindre l’Alliance. Son père était un homme bon, mais il avait été assez stupide pour mettre la vie de sa femme et de ses enfants en périls. Les conséquences de ses choix avaient été désastreuses. Pourquoi devrait-elle poursuivre son œuvre ? Il n’avait brassé que du vent, et la mort avait suivi.

Elle avait été de planètes en planètes, errant sans but précis. Elle vivait de petits larcins, se soûlait dans les cantinas, se battait dans des arènes illégales, finissait par passer ses nuits dans la rue. Elle avait perdu son vaisseau au jeu et accumulait les dettes. Qui aurait pu croire qu’autrefois, elle avait été fille de dignitaire ? A ce moment-là, personne.

Zef l’avait trouvée sur Sullust, abandonnée dans un coin sombre, complètement ravagée par les bâtons de la mort qu’elle avait échangés quelques heures plus tôt. A combien d’années remontait leur rencontre ? Deux ans ? Peut-être trois ? Le jeune Corellien l’avait ramené sur son vaisseau et l’avait sauvée d’une overdose certaine. Hajoo sourit en repensant au visage candide du jeune homme, ses boucles blondes et ses yeux bleus qui lui donnaient l’apparence d’un adolescent.

Zef lui avait fait découvrir ce qu’était réellement l’Alliance, ses qualités et ses défauts. Il lui avait ouvert les yeux sur le véritable but que poursuivaient ces milliers d’êtres à travers la galaxie. Un but honorable. Un but qui valait qu’on se batte pour lui. Plus que cela, Zef lui avait donné son affection. Elle avait quelqu’un pour qui lutter. Elle avait de nouveau une famille. Elle poursuivait désormais un idéal plus grand que celui que son père avait pu imaginer.

Il ne lui avait pas fallu longtemps pour grimper les échelons de la hiérarchie rebelle. Les missions s’étaient enchaînées. Elle aimait le terrain. Pour l’Alliance, pour ce nouvel idéal qu’on lui avait donné, elle n’avait pas hésité à se salir les mains. Son dynamisme et ses initiatives lui avaient ouvert des portes. Alors, lorsque sur Yavin IV, son rang de capitaine l’avait fait embarquer sur le Tantive IV pour accompagner la princesse Leia aux alentours de Scarif, elle n’avait pas hésité une seconde. Cette mission était vitale. Ils avaient une chance de frapper fort. Elle connaissait les risques. Mais si elle avait su qu’ils se feraient arrêter par l’Empire, elle aurait peut-être dit au revoir à Zef avant de monter dans la corvette.

***


Les bruits de pas précipités devant sa cellule sortirent Hajoo de son passé. Là où elle était enfermée, les cellules étaient fermées par des barreaux lasers qui vous brûlaient la peau si vous vous approchiez un peu trop.

Hajoo vit passer deux officiers, suivis de cinq soldats en armure blanche. Pas un ne soufflait mot, mais la jeune femme pouvait voir que les visages des officiers étaient tendus. Il se passait quelque chose.

La rebelle s’approcha – mais pas trop – des barreaux de sa prison. De ce qu’elle pouvait entendre des ordres que les officiers lançaient, il y avait une attaque en cours. De qui, et contre qui ? Hajoo tendit un peu plus l’oreille. Un homme qu’elle devina être le capitaine de la section s’époumonait :
- La station est attaquée ! Tous à vos postes ! Les stormtroopers sont demandés sur le pont 340 !

Hajoo digéra l’information. La station ? Quelle station ? Était-elle sur une station ? Son sang ne fit qu’un tour. Se pouvait-il que… ?

Une paire de soldats passa devant elle au trot, mais assez lentement pour qu’elle puisse les entendre.
- Il s’inquiète pour rien, le capitaine.
- Je ne sais pas… Il sont coriaces, ces rebelles !
- Peut-être, mais contre l’Étoile de la Mort… Aucune chance !

Une secousse ébranla le sol de la prison alors qu’Hajoo réalisait où elle se tenait. Les idées se bousculèrent dans sa tête. Les rebelles avaient eu les plans. La princesse Organa avait réussi à s’enfuir. Ils avaient réussi. La station était attaquée. Bon sang, elle aurait vraiment dû dire au revoir à Zef.

Une larme pleine de souvenirs glissa le long de sa joue et se mélangea au sang séché de sa coupure. Où était le jeune Corellien en ce moment précis ? C’était un pilote, et un bon. Participait-il à l’attaque ? Savait-il seulement qu’il était en train d’écrire l’Histoire ? Elle sourit. Après deux ans – peut-être trois ? – passés à ses côtés, elle aurait espéré avoir le temps de lui parler une dernière fois, de le remercier pour lui avoir donné un idéal aussi beau. Elle s’apprêtait à sacrifier ce qu’elle avait de plus cher pour la liberté, pas seulement de son peuple, mais de tous les peuples de la galaxie. Elle espérait qu’il aurait cela à l’esprit lorsqu’il se souviendrait d’elle.

Le regard clair de la jeune femme s’illumina lorsqu’une violente explosion déchira ses tympans. Elle sourit une dernière fois et vit son univers partir en flammes.
Modifié en dernier par LL-8 le Ven 10 Aoû 2018 - 11:06, modifié 1 fois.
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Messagepar L2-D2 » Ven 03 Aoû 2018 - 19:18   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Oh, un texte que j'avais loupé ! Je lirais ça dès que j'aurai un moment de libre ! :cute:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar L2-D2 » Sam 04 Aoû 2018 - 19:09   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Lu!

Très bon récit! On est totalement dans le thème, et comme Hajoo le lecteur ne sait pas où il est, et surtout à quel moment! Et lirsqupn le decouvre, il est trop tard pour notre héroïne suffisamment bien développée pour qu'on s'attache très vite à elle et qu'on se l'imagine sans peine! :oui:

Untrès bon texte comme je le disais! Etje ne dis pas non à l'idée de lire d'autres aventures de Hajoo! :oui:
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Messagepar LL-8 » Mar 07 Aoû 2018 - 21:12   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Merci L2 pour ton retour ! Et ravie d'avoir pu contribuer au recueil, j'essaierai de le faire pour d'autres à l'avenir.
D'ailleurs, pour ce qui est du perso principal de cette nouvelle, je développe son background ici si ça t'intéresse.
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Messagepar Pic » Mer 08 Aoû 2018 - 21:49   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

J'ai beaucoup aimé aussi ce nouveau texte. Ca faisant un petit moment que je n'étais pas venu sur SWU, et c'est avec plaisir que j'ai lu ta nouvelle. Elle est très bien écrite, et on découvre petit à petit la situation de la prisonnière, et la temporalité (même si on a déjà un gros indice au début avec la mention de la détention de la princesse). C'est très bien vu !

J'ai noté un petit oubli à un moment : "ressentir la émotion" -> "ressentir la moindre émotion" ?
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Messagepar LL-8 » Ven 10 Aoû 2018 - 11:04   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Merci Pic pour ton commentaire !
Et oui, effectivement, c'est un oubli de ma part :transpire: je vais corriger ça de suite :D
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Messagepar Mandoad » Dim 19 Aoû 2018 - 15:25   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Vu que j'ai l'intention d'apporter ma contribution à ce recueil dans quelques dizaines de minutes, autant que je donne mon avis sur ce qui a déjà été fait maintenant que j'ai tout lu.

On voit qu'il y a de tout. On va d'un personnage de film (que j'adore en passant) à la parfaite inconnue, en passant par l'Impérial qui réalise que sa vie n'a été qu'un mensonge et ce sont tous de très bon texte.

J'ai une petite préférence pour le texte d'Eluar, dont je trouve le style d'écriture osé et très bien géré avec une conclusion au top. :)
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Messagepar Mandoad » Dim 19 Aoû 2018 - 15:51   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

Et voilà donc mon humble participation à ce recueil. J'ai remarqué que le texte était un peu plus long que les autres postés ici et j'espère qu'il ne l'est pas trop et que vous l'apprécierez.

Une question de point de vue


L’image représentant le visage bleuté d’un humain barbu tournait sur lui-même depuis maintenant une vingtaine de secondes devant les yeux lavande de la Mirialan. Ne présentant que le buste de l’homme, l’hologramme affichait également la somme spécifique de huit-mille crédits impériaux. Il s’agissait d’une somme intéressante pour tout chasseur de primes qui se respectait et Neeva Kix en faisait partie. La prime avait été mise sur le marché un peu plus d’une semaine auparavant et elle avait su susciter son intérêt. La jeune femme n’aimait pas particulièrement l’Empire, mais il fallait avouer qu’il payait bien et à coup sûr. Assise sur le bord de son lit, dans les quartiers privés de son vaisseau personnel, elle consultait une nouvelle fois les crimes de l’homme dont elle contemplait le visage. Sa cible était recherchée pour actes terroristes et meurtres à l’encontre des forces impériales du système Eriadu. L’utilisation de ces termes précis équivalait généralement à dire que l’homme était un membre de l’auto-proclamée Alliance pour la Restauration de la République. Cela faisait maintenant plusieurs années que ce conflit durait. Les Rebelles auraient, de l’avis de Neeva, dû être écrasés en quelques mois, mais leur tactique de guérilla avait porté ses fruits et ils tenaient bon. En un sens, leur ténacité l’impressionnait, mais cela n’importait que peu. Tôt ou tard, l’Empereur et ses sbires en auraient assez de jouer au jeu du chat et de la souris et finirait par rétablir l’ordre en écrasant les fauteurs de trouble. Lorsque ce jour arriverait, les contrats foisonnants grâce à la guerre civile finiraient par devenir plus rares et l’argent se ferait un peu plus dur à obtenir pour les gens de sa profession. Elle réajusta une mèche noire teintée de bleu qui lui tombait sur le front.
Alors autant que j’en profite maintenant.
Elle éteignit l’appareil et le visage du barbu disparut en emportant avec lui la seule source de lumière qui éclairait la pièce. La Mirialan se leva et étira ses membres. Cela ne faisait pas longtemps qu’elle était assise, mais la traque ayant précédé la capture du Rebelle l’avait laissée un peu endolorie. Il fallait dire que sa cible savait se défendre. Lorsque Neeva avait enfin réussi à mettre la main sur des information récentes et vérifiées quant au monde qu’elle devrait chercher, il avait fallu localiser le lieu précis où trouver la cible. Cela n’avait pas été une mince affaire. Une fois sur la planète Eriadu, personne ne semblait avoir entendu parler de Gavan Ellis. L’humain était un fantôme. Après deux jours passés sur la planète en quête d’informations, elle avait commencé à douter de la qualité de ses renseignements. C’est alors qu’elle avait entendu une rumeur concernant un vol de carburant dans les entrepôts de la garnison impériale. Cette information, pourtant encore non vérifiée, avait suffit à la convaincre de rester. Les soldats de l’Empire avaient bel et bien subi une attaque, bien qu’ils aient essayé de le cacher de leur mieux, mais n’avaient pas été en mesure d’appréhender les voleurs. Pour Neeva Kix, cela confirmait la présence d’Ellis et de ses amis. Il ne lui manquait plus qu’à suivre la piste, ce qu’elle avait fait avec son efficacité habituelle. Il ne lui avait fallu qu’une journée et l’utilisation de quelques faveurs pour apprendre que le Rebelle avait pris l’habitude de passer une nuit par semaine chez une native de la planète. La Mirialan n’avait donc eu qu’à attendre son arrivée chez son amante pour lui tomber dessus. Tout discret qu’il était, l’humain n’avait pas été à l’abri d’une amourette et cela lui avait coûté sa liberté. Malheureusement, Ellis n’était pas du genre à se laisser prendre sans combattre et avais opposé une forte résistance.
La jeune non-humaine se passa la langue sur sa lèvre supérieure qui était encore enflée. Elle avait, d’ailleurs, encore l’impression de goûter ce goût ferreux caractéristique du sang que son combat contre le Rebelle avait causé.
Peu importe, j’ai fini par avoir le dessus et j’ai pu le ramener sur le vaisseau en vie. Dans le cas contraire, la prime aurait été divisée par deux. Il faut croire que l’Empire aime inculquer les bonnes manières à ses détracteurs.
Elle appuya sur la commande d’ouverture de la porte de sa chambre et la douleur dans son doigt cassé se fit intense. Dans sa réflexion, elle avait oublié qu’elle s’était blessée ici aussi.
Idiote.
La porte coulissa sur sa gauche dans un sifflement et elle sortit. Elle longea le couloir pour arriver à la zone centrale de son vaisseau. Dans un coin, une lumière clignotait de manière irrégulière, alors que dans un autre elle ne fonctionnait plus.
Au moins, ça masque l’aspect pitoyable de la structure.
Le vaisseau de Neeva n’était de loin pas dans le même état qu’à sa sortie de l’usine. La peinture des couloirs s’était estompée ou avait disparu sous les brûlures, la plupart des portes des pièces de stockage grinçaient et l’essentiel des lumières censées éclairer l’intérieur de son appareil avaient constamment l’air d’être sur le point de rendre l’âme. Cependant, la chasseuse de prime n’y prêtait pas importance. Le Voyageur II était sa propriété et sa maison. Pour rien au monde elle ne l’aurait échangé contre un autre modèle flambant neuf. Elle finit par atteindre la pièce de stockage principale et en ouvrit l’accès. Au milieu de différentes pièces détachées en désordre, se trouvait une petite cellule. Gavan Ellis était assis à l’intérieur et Neeva s’approcha de lui. Seul, un champ de force orangé les séparait. Le Rebelle était plus imposant que la Mirialan. Ses vêtements de coupe militaire et son physique baraqué s’approchait de l’apparence qu’aurait pu avoir l’un des hommes de main d’un seigneur du crime local. Toutefois, ses courts cheveux noirs et sa barbe impeccablement taillée lui donnait une certaine noblesse. Elle fixa ses yeux verts un instant, puis tourna autour de la cellule sans dire un mot.
— On revient admirer sa prise ? ricana l’humain.
Elle ne répondit pas et s’assit sur une caisse qui se trouvait à un mètre de la cage. L’autre pivota pour lui faire face.
— Avez-vous seulement la moindre des idées de qui sont les gens pour qui vous travaillez ?
Neeva sourit légèrement. Elle serait aujourd’hui riche si on lui avait donné un crédit à chaque fois que l’un de ses captifs lui avait posé cette question.
— Je ne me soucie pas du qui ou du pourquoi tant que l’on me paie bien et que le travail n’entache pas mon honneur, rétorqua-t-elle.
— Travailler pour les dictateurs de l’Empire est donc noble à votre avis ?
— Tout est une question de point de vue. Vous les voyez comme des oppresseurs, eux vous voient comme des terroristes. Dans les deux cas, un camp pense être du bon côté de la balance alors que l’autre n’apporte que le chaos, déclara-t-elle simplement en levant les épaules.
Ellis fit un pas avant, mais ne bougea pas plus. Le champ de force de sa cellule était électrifié et il n’avait pas envie de se prendre une nouvelle décharge.
— Si vous aviez vu les horreurs que commet l’Empire au nom de l’ordre galactique, vous ne tiendriez pas ces paroles.
D’une main, la chasseuse de primes l’interrompit.
— Je les ai vues. Ils mettent en place des blocus sur des planètes qui leur résistent, exécutent les traîtres et leurs opposants, prennent le contrôle de gouvernements planétaires ou s’emparent de leurs ressources. C’est la guerre. Vous pensez valoir mieux qu’eux ?
— Nous aidons les populations affectées par la tyrannie impériale ! Nous leur apportons des vivres, des médicaments. Nous leur donnons de quoi résister et…
— De quoi tuer, le stoppa la Mirialan.
L’humain de répondit pas. Elle avait touché un point important et elle le savait.
— Vous vous opposez aux Impériaux. Vous les volez, les sabotez et les tuez, puis vous retournez gentiment vous cacher dans vos bases secrètes. Qui subit les représailles d’après vous ?
— Mieux vaut agir que rester les bras croisés à attendre qu’ils nous privent de nos libertés et ne massacrent des innocents, répondit Ellis en serrant les poings.
— Parce que vous ne tuez que les gens coupables ? Que faites-vous de cette fabrique sur Sullust ? Vous pensez réellement que tous les gens qui y travaillaient était des soldats impériaux ? Je sais que vous n’êtes pas aussi naïf. Vos amis ont autant de sang sur les mains que les Impériaux, conclut-t-elle.
Le visage de l’homme se ferma. Il réalisait qu’elle avait raison, en un sens, et ne voyait pas quoi répondre.
— Ne vous en faites pas. Je ne vous reproche rien. Comme je vous le disais, c’est une guerre dans laquelle chaque camp pense œuvrer pour le bien commun. Dans une guerre, il y a des victimes collatérales. C’est inévitable, déclara-t-elle en se levant.
Elle tourna le dos au captif et repartit en direction du cockpit.
— Un jour l’Empire montrera son vrai visage à la galaxie.
La voix du Rebelle l’avait momentanément stoppée dans sa marche, mais elle ne se retourna pas.
— Ce jour-là, vous vous remémorerez notre discussion. Ce jour-là, vous réaliserez que nos actes qu’ils aient été bons ou mauvais étaient nécessaires à la préservation de la galaxie. Ce jour-là, vous vous demanderez pourquoi vous n’avez pas agi avant qu’il ne soit trop tard.
Il n’y avait pas de rancœur dans son ton, pas de colère. Il était parfaitement calme et elle pouvait sentir une intense conviction dans ses paroles. Il croyait fortement en ses dires et en la cause de l’Alliance Rebelle et elle respectait ça.
— Ce serait génial qu’une telle révélation me vienne, mais j’en doute. Pour moi, la liberté c’est de ne pas avoir à choisir de camp, répondit-elle en reprenant son chemin vers le cockpit.
Lorsqu’elle y arriva, elle s’assit sur le siège du pilote. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette discussion et sa conclusion l’avait un peu plus secouée qu’elle ne le pensait. Elle réarrangea ses cheveux noir bleutés et concentra ses pensées sur le moment présent. Elle arrivait en approche du Centre Impérial. Elle sortit de l’hyperespace et il ne fallut pas longtemps avant qu’on ne la contacte.
— Cargo Voyageur II, veuillez transmettre votre identité et raison de votre venue.
Elle appuya sur une commande comme elle l’avait un nombre incommensurable de fois afin de transmettre son dossier.
— Transmission de fichiers en cours. Je suis là pour affaires.
Il allait falloir quelques instants avant que l’ensemble des données ne soient transmises au contrôleur impérial. Elle ouvrit donc les messages holonet qu’elle avait en attente. Il y avait des nouvelles de sa sœur, un message de Dawnwalker, ainsi que quelques contrats qu’elle trierait un peu plus tard. Cependant, l’un des holos attira son attention. Il venait de Sisswip, un Chadra-Fan qui était son plus fidèle informateur et contenait la mention « Urgent ». Venant de sa part, cela indiquait souvent des nouvelles extrêmement importantes. Elle l’ouvrit et la silhouette de l’être au visage de rongeur apparut. Il avait l’air complètement paniqué.
—Neeva, j’espère que tu verras ce message au plus vite. C’est inimaginable. J’ai vérifié et revérifié l’information tellement cela me paraissait inconcevable. Je ne pensais pas que c’était possible, mais il fallait que je te tienne au courant.
Le petit être déglutit comme s’il lui fallait un énorme effort pour annoncer les faits qui allaient venir. Sisswip avait beau ne pas être le plus courageux, la Mirialan ne l’avait jamais vu dans cet état.
Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que tu paniques comme ça ?
— C’est Alderaan. Elle n’existe plus.
Quoi ?!
— L’Empire. C’est l’Empire qui l’a pulvérisée. Je n’y croyais pas la première fois qu’on m’a transmis l’information, mais c’est vrai. Ils ont développé une nouvelle arme, une tueuse de planète. Je sais que ça a l’air dingue, mais tu dois me croire. Je… je n’arrive toujours pas à réaliser, mais je me suis dit qu’il fallait que je te transmette cette information maintenant. Cela pourrait tout changer Neeva. Je ne pensais pas que l’Empire soit capable d’un tel geste, mais il l’a fait. Sois prudente.
L’hologramme du Chadra-Fan regarda autour de lui comme s’il cherchait le bouton lui permettant de couper la communication et la lueur bleutée disparut.
Alderaan… C’est impossible…
Alderaan était une planète pacifique et démilitarisée. Pourquoi les Impériaux l’auraient-ils désintégrée ? Cela n’avait pas de sens. Il ne s’agissait pas d’une cible militaire et l’information avait tout l’air d’un canular, mais Sisswip ne lui avait jamais transmis de fausse information et sa panique n’était pas feinte. Il fallait se rendre à l’évidence. Il lui avait dit la vérité. L’Empire Galactique venait de réduire en poussière un monde entier et sa population afin de faire passer un simple message. C’en était fini du masque de protecteur de l’ordre galactique. Dès à présent, il avait dévoilé la façon dont il voulait régner : par la terreur. La voix du contrôleur impérial la tira de sa rêverie.
Voyageur II, vous avez l’autorisation d’accéder au spatioport. Veuillez vous mettre en attente jusqu’à ce qu’une voie se libère.
— Bien reçu, répondit-elle d’une voix tremblante.
Sa voix n’avait jamais été tremblante. Elle avait toujours été confiante, mais quelque chose avait changé en elle aujourd’hui. Quelque chose lui disait que rien ne pourrait plus être pareil dès maintenant. Elle se leva et se rendit à la pièce de stockage principale. À son entrée, Gavan Ellis, qui s’était assis, se remit sur ses pieds.
— J’en conclus que nous sommes arrivés à la fin du voyage, déclara-t-il d’un ton ironique.
Neeva s’avança jusqu’à sa cellule et tapa sur une série de boutons lumineux du panneau de contrôle et la lumière orange du champ de force disparut. Le Rebelle la fixa d’un air interloqué.
— Vous disiez qu’un jour je finirai par regretter de ne pas avoir agi, dit-elle simplement.
L’humain la dévisagea avec une lueur intriguée dans ses yeux verts, mais il ne prononça aucune parole. Neeva prit une profonde inspiration et porta son attention sur l’homme. Elle avait fait son choix et il n’y aurait plus de retour en arrière possible désormais.
— Dites-moi de quelle manière je peux aider l’Alliance.
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Messagepar Pic » Lun 20 Aoû 2018 - 20:53   Sujet: Re: [Recueil SWU #8] Naissance d'une Rébellion

J'ai bien aimé ton texte. L'idée d'un huis-clos, avec un réflexion sur le conflit qui oppose l'Empire et l'Alliance, est bonne. Deux personnages suffisent amplement à mener ce débat. Neeva se fait peut-être retourner un peu facilement, mais il faut bien qu'une nouvelle ait une chute, ou au moins une fin.
Pic
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