je sors tout juste de la séance... enfin, presque.
je vous épargne mes avis et commentaires sur l'oeuvre. Je ne maitrise pas suffisamment l'univers pour me permettre de me la ramener...
Mais j'ai été frappé lors de la prise de parole de l'amirale Holdo d'entendre deux formules qui m'ont rappelé un discours (normalement) bien connu : l'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle !!
si, si, je vous jure !
Je n'y ai pas forcément prêté attention sur l'instant et il faudrait que je revois la scène mais peut-être aurez-vous de meilleurs souvenirs que moi sur ce discours.
Je crois avoir entendu une phrase traitant de la disparition de l'espoir et une autre sur la flamme de la résistance... C'est certain qu'en matière de résistance, on fait difficilement mieux que de Gaulle !
Voici le texte de l'appel lancé en 1940 par le général de Gaulle. Peut-être y verrez-vous d'autres points communs avec le discours de l'amirale Holdo.
Le Gouvernement français a demandé à l’ennemi à quelles conditions honorables un cessez-le-feu était possible. Il a déclaré que, si ces conditions étaient contraires à l’honneur, la dignité et l’indépendance de la France, la lutte devait continuer13,17. »
« Les Chefs qui, depuis de nombreuses années sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
Ce gouvernement, allégeant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique terrestre et aérienne de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limite l'immense industrie des États-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a dans l'univers tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoiqu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres
Alors, rassurez-moi, je délire totalement ou il y a de l'inspi historique dans ce discours d'Holdo ?