Après plus de deux mois d'absences, me revoilà !
Je publie ici la 1ere partie du Chapitre 13, qui sera en deux partie, pour la simple et bonne raison que ce chapitre est bien remplie
La deuxième partie devrais arriver bientôt, donc patience
Sommaire<<Chapitre précédentChapitre suivant>>Chapitre 13 (1ere partie)
Meurtre
Grievous marchait d'un pas rapide dans les coursives du vaisseau, ses pas métalliques résonnant sur les murs. Les droids s'écartaient respectueusement de son passage, bien que ces réactions semblaient pour certains plus dictées par la peur.
- Général, le salua un droid tactique d'un signe de la tête sans toutefois lui accorder un regard, les deux yeux rivés sur son datapad.
Le croiseur séparatiste
l'Indomptable faisait route à travers l'hyperespace depuis plus d'une heure déjà. L'indomptable... Un nom qui correspondait plutôt bien à la personnalité de sa commandante.
Née dans les Régions Inconnus, Misiatr avait rejoint la CSI peu de temps après sa création. Ses capacités de tacticienne l'avait fait rapidement monter en grade au sein de la Marine séparatiste, assez pour qu'elle attire l'attention du général. Grievous avait tout de suite été impressionné par son sens tactique et son courage et avait choisi de lui confier le commandement de l'Indomptable. Promue à ce poste, Misiatr avait trouvé le moyen pour attirer les regards sur elle. En effet, contrairement aux autres commandant qui avaient équipé leur vaisseau d'un équipage majoritairement droide, la Chiss avait choisit de faire l'inverse. Elle avait ainsi sélectionné personnellement tous les membres de son équipage parmi les engagés volontaires de la Confédération. Grievous pouvait comprendre son choix : les êtres organiques étaient bien plus intelligent que les droides et capable de s'adapter à de nombreux types de situations. Et Misiatr n'avait pas fait son choix au hasard et sélectionné les meilleurs éléments. Toutefois, les êtres organiques se montraient moins résistant, plus réfractaire aux ordres et à la discipline, et devaient se nourrir régulièrement afin de rester en vie. Tant de défauts qui gâchaient leur potentiel.
Des défauts que Grievous avait réussi à effacer. Lui avait son esprit intact, mais son corps était plus résistant que ceux de nombreux droids et il n'avait pas besoin de se nourrir. Il était le soldat
parfait.
Des éclats de rire le sortirent de ses pensées. Un groupe d'officiers humains, hommes et femmes, arrivèrent en face de lui, tous pliés en deux, le visage hilare. L'un d'eux, un officier blond, était celui qui riait le plus bruyamment. Le regard vague, il s'appuyait contre deux de ses camarades pour avancer, de la bave dégoulinant le long de ses lèvres. Le signe qu'il avait surement dû passer du temps au mess.
Encore un de ces défauts, rumina-t-il intérieurement. L'un des officiers leva la tête et remarqua enfin le cyborg vers qui ils se dirigeaient. Les autres suivirent son regard et se mirent aussitôt au garde à vous. L'officier blond n'eut pas le temps de s'accrocher à l'un de ses camarades et s'écroula au sol.
- Mon général ! firent les autres sans jeter un regard à leur camarade tombée au sol.
Grievous s'arrêta devant eux, son regard jaune fixé sur l'officier blond.
- Qui y a t-il ? Que signifie ce spectacle ?
Les autres officiers tremblèrent légèrement sous l'impulsion de cette voix mécanique. Seule une femme brune, portant une légère balafre à la joue gauche, osa s'avancer.
- Je suis désolé général, avoua-t-elle d'une voix neutre. C'est notre heure de pause. Nous allions rejoindre nos quartiers.
Grievous plissa les yeux, dévisageant ses yeux noisettes puis son badge d'officier. Lieutenant-commandante Thana Jesshill Sys, lut-il sur son badge. Il nota le nom dans un coin de sa tête. Le général baissa les yeux sur l'officier blond que deux de ses camarades avaient relevé et tenait maintenant sous les aisselles. Il fixa de son oeil à demi fermé le cyborg avant d'éclater d'un rire d'ivrogne en pointant un doigt tremblant vers le général.
- Hé...machin.... C'marant vos z'yeux jaune ! Ça vous sert de loupiotes ?
Grievous sentit la colère monter en lui. Sans avertissement, il le saisit par le col, le suspendant au dessus du sol. Les deux officiers qui le tenaient s'écartèrent brusquement, terrifiés. Sa victime se mit aussitôt à battre des bras. Son regard vague et son sourire d'imbécile avait disparu, laissant la place à une grande terreur.
- Commandant Engie Dox, dit Grievous en dévisageant la plaque qu'il portait. L'amirale Misiatr m'a beaucoup parlé de vous. Apparemment, vous arrivez régulièrement en retard à votre poste ces derniers temps. Je suppose que vous étiez occupé à boire, n'est-ce pas ?
- O...Oui...général, suffoqua-t-il, les mains autour de la gorge en essayant de desserrer l'emprise étouffante que tenait Grievous sur son cou.
- Vous avez l'air plutôt compétent. Il serait dommage que je sois obligé de vous tuer à cause de votre débit de boisson.
Il rapprocha un peu plus l'homme de lui, ses yeux jaunes presque collés aux siens.
- Si je vous revoit de nouveau soûl dans ses couloirs, je veillerai à ce que ce soit la dernière chose que vous ferez de votre vie. Suis-je clair ?
- Oui...Oui mon général.
- Parfait.
Il lâcha l'officier qui s'écrasa brutalement au sol. Le commandant Dox se saisit aussitôt la gorge et se mit à tousser bruyamment. L'officier Thana baissa les yeux et le dévisagea avec une moue plaintive. Grievous les fixa tour à tour, puis sans un mot, continua son chemin. Voilà le genre de comportement qu'il n'aimait pas chez les êtres organiques. Il aurait bien tué cet humain, mais malheureusement, ils ne pouvaient être remplacer aussi rapidement que les droids.
Les quatre droids commandos qui gardaient la porte du pont se mirent au garde-à-vous à son arrivée.
- Général ! le saluèrent-ils lorsqu'il entra.
La passerelle était la même que sur les autres cuirassés séparatistes, mis à part la table holographique qui se dressait au milieu. L'amirale Nremmi'siat'rurdurm, dite Misiatr, observait la carte galactique projetée dessus. Ses cheveux bleus coiffés en chignon étaient remontés sous un petit chapeau noir portant le symbole de la CSI. Ses yeux rouges sangs ressortaient par rapport à sa peau bleue glaciale, comme deux rayons lasers.
En face d'elle se tenait le capitaine Mar Tuuk. L'un des seuls - si ce n'est le seul - neimoidien pour lequel Grievous avait du respect. Il avait participé à de nombreuses batailles de la guerre, mais sa défaite lors de la Bataille de Ryloth de la main d'Anakin Skywalker avait rendu toute ascension hiérarchique impossible, malgré ses victoires ultérieures.
Skywalker, pensa-t-il.
Là où il est, il ne pourra plus nous causer de problème !Le troisième officier présent n'était pas un être organique. Le général Kolari lui tournait le dos. Grievous avait rencontré le super-droid tactique sur Utapau. Il avait mené l'évacuation du monde gouffre avant de prendre le commandement de la garnison de Félucia : il avait conquis la planète peu après que Grievous eu lancé la contre-attaque séparatiste. Satisfait par ses exploits, le cyborg l'avait appelé auprès de lui pour en faire son conseiller personnel. Il n'en avait jamais eu besoin jusque là. Son seul esprit lui suffisait pour mettre au point des tactiques. Mais maintenant, en chef de la CSI, il aurait surement besoin des conseils du droid pour prendre les décisions politiques qui convenaient.
Les trois officiers se tournèrent vers lui à l'unisson.
- Général, commencèrent-ils.
Grievous leva la main, mettant fin à cette cérémonie qui l'agaçait.
- Quelle est la situation ? demanda-t-il plutôt en s'avançant.
Kolari s'écarta de son passage et disparut dans l'ombre de la pièce.
- Excellente pour le moment, déclara Misiatr. Nos troupes ont réussi à rependre Murkhana aux troupes de l'Empire.
Grievous hocha la tête de contentement. La planète était autrefois le quartier général de l'Alliance Inter-Corporation, avant que la CSI ne s'en servent pour émettre des ondes radars en direction de la République.
- Le magistrat Argente aurait été content de cette avancée, commenta la Chiss avec un sourire qui sembla contaminer le capitaine. Je suis sûr que là où il est, il en est ravi.
Grievous laissa échapper un petit ricanement.
- Notre attaque surprise nous a permit de reprendre l'avantage, reprit le neimoidien en retrouvant son sérieux, mais cet avantage n'est que temporaire. L'Empire a déjà repris de l'avance dans de nombreux systèmes comme Mygeeto.
- C'est pourquoi il nous faut profiter de cet avantage temporaire.
Il pointa du doigt un système stellaire situé non loin de Murkhana.
- Capitaine, vous et le général Kleeve attaquerez Belderone.
Il pointa ensuite un autre système, à plusieurs parsecs de Sy Myrth.
- Vous, amirale, vous attaquerez Jabiim.
Il désigna ensuite d'autres systèmes ainsi que le nom des généraux séparatistes chargés de les envahir.
- Cette attaque dispersera les forces de l'Empire sur la totalité du front. Le chemin sera alors totalement ouvert pour que nous puissions attaquer Taris.
- Taris ? s'étonna Mar Tuuk.
- Taris est situé bien trop loin de l'espace séparatiste, intervint sa collègue chiss. Jamais nos forces ne pourront l'emporter. Les forces impériales aux alentours fonderont immédiatement sur nous, et nos forces se retrouveront piégés, loin de tout renfort potentiel de notre part.
- Non. Les attaques que nous avons évoqués sur Belderone, Jabiim, Mygeeto et de nombreux autre systèmes auront pour effet de distraire nos adversaires et de disperser leurs forces. Une attaque sur Taris nous permettra d'implanter une base solide dans ce secteur.
Misiatr fit une moue dubitative.
- Je ne sais pas... Cet assaut me semble trop risqué étant donné nos forces actuelles. L'Empire est bien plus puissant que nous. Installer des forces aussi loin de notre zone d'influence...
- Mais maintenant que les jedi sont morts, nos ennemis ont perdus un de leur plus précieux atouts. Et nous avons l'avantage !
Les deux officiers inclinèrent la tête.
- Comme vous voudrez, général, fit le neimoidien. Mais qui dirigera cet assaut sur Taris ?
- Moi !
- Vous n'y pense pas ! s'écria Misiatr. Vous êtes le chef de la Confédaration ! Vous ne pouvez pas vous mettre en danger comme ça !
- Je refuse de rester terrer comme un rat pendant que la victoire est proche ! Dooku ne s'est jamais privé de participer aux combats lorsqu'il commandait la CSI.
- Ça lui a bien réussi, maugréa la Chiss.
- Et qui commandera la CSI pendant votre absence ? demanda Mar.
- Il n'y a plus de CSI , intervint pour la première fois Kolari depuis le début de la séance. Officieusement, elle n'existe plus vraiment depuis que Dooku a dissous le sénat séparatiste voilà quatre mois, et l'invasion par la République de notre capitale y a porté un coup définitif. C'est nous, l'armée, qui contrôlons à présent l'Alliance Séparatiste. D'autant plus maintenant que les membres du Conseil sont morts...
- Je crois que cela conclu notre réunion, ajouta Grievous.
- Je vais tout de suite me préparez à rejoindre mon vaisseau pour faire cap sur Beldorone s'inclina Mar Tuuk.
La porte se referma derrière lui.
- Je n'aime pas votre plan général, mais j'obéirais à vos ordres, s'inclina la Chiss.
Grievous éteignit l'hologramme tandis que Misiatr s'éloignait de la table pour rejoindre son fauteuil de commandement.
- Amirale l'interpella Grievous en s'approchant.
- Oui général ?
- Pourriez-vous m'en dire plus sur Thana Jesshill Sys ?
La chiss haussa un sourcil, avant de déclarer d'une voix neutre.
- Elle est originaire de Raxus. C'est un officier très efficace et d'une grande valeur.
- Que faisait-elle avant de s'engager ?
- Elle était journaliste pour la Tribune de la CSI. D'ailleurs, elle y écrit toujours. Elle a fait plusieurs articles sur les batailles auxquelles elle a participé.
Une journaliste... Intéressant...
- Très bien. Fait apporter dans mes quartiers toutes les informations sur cette Thana.
Sans ajouter un mot, il tourna les talons en direction de la porte.
- Elle vous a tapé dans l'œil, fit la Chiss dans son dos.
- Tout comme vous aviez attirer mon attention il y a plusieurs années.
Elle posa ses mains sur ses hanches et poussa un mince soupir.
- Vous ne cesserez jamais de me le rappeler, n'est-ce pas ? ironisa-t-elle.
- Jamais.
Il la salua brièvement puis sortit de la pièce, son assistant sur les talons.
- Il n'y a pas à dire, vous savez vous y prendre avec les femmes, commenta Kolari.
Le général lui lança un regard qui en disait long. Les trois yeux du droid semblèrent clignoter.
- Je vois, murmura-t-il en tapotant sur son datapad. On dit pourtant que le rire adoucit...
- Transmettez mes ordres aux autres généraux, ordonna le général. Qu'ils se mettent en route immédiatement vers la planète que je leur ai désignée.
- Compris général.
***
- Tu sais où ils les emmènent ? demanda la jeune Tai à sa droite.
- Non, répondit Besna. Mais j'aimerais bien le savoir...
Amara était déjà la troisième jedi que les clones emmenaient, après Var et Maitre Rhodis. Tout avait commencé trois heures plus tôt. Ils dormaient alors tous, sauf Amuri qui montait la garde. Les clones étaient entrés dans la cellule, leur avaient demandés de reculer, puis étaient partis avec le vieux maitre Cathar. Le même circuit avait recommencé les deux heures suivantes. Et si les clones suivaient encore la même procédure, ils allaient bientôt prendre quelqu'un d'autre. Mais pour faire quoi ?
- J'ai un mauvais pressentiment, déclara sombrement Bant Eerin.
- Moi aussi, je le ressent, admit la falleen. Mais c'est encore...lointain.
Au même moment, une dizaine de clones vinrent se poster devant la porte, devant les deux gardes rouges qui la gardait.
- Ils vont annoncer le nom, chuchota Tai.
Celui qui semblait être le chef des clones embrassa tous les jedi du regard puis annonça d'une voix forte :
- Besna Winsum !
La falleen sentit son mauvais pressentiment s'accroitre. Elle se rendit compte que c'était peut-être la dernière fois qu'elle voyait ses compagnons.
Vont-ils me tuer ? Peut importait, elle n'avait pas peur de la mort. De sa mort en tout cas.
- Oh non, fit la jeune apprentie d'une voix triste en la dévisageant avec des yeux remplis de larmes.
Besna posa une main rassurante sur son épaule avant de la serrer dans ses bras.
- Ne t'inquiète pas, la réconforta-t-elle, je vais revenir. Je te le promet, sur la Force. D'accord ?
- D'accord.
Un mensonge, bien entendu. Mais elle ne voulait pas effrayer la jeune fille, surtout si c'était la dernière fois qu'elle la voyait.
- Que la Force soit avec toi Besna, lui souhaita Bant Eerin, le visage grave.
- Qu'elle t'accompagne également Bant.
L'ancienne gardienne du temple se leva et s'avança fièrement tandis que six clones entraient dans la pièce.
- Les autres, reculez ! intima l'un deux.
Les jedi encore présent dans la cellule obtempérèrent. Deux clones se positionnèrent devant Besna, deux derrière elle, tandis que les deux derniers surveillaient ses compagnons. Elle sentit une paire de menottes lui emprisonner les mains. Elle détestait cette sensation.
- Avance, lui ordonna-t-on.
Elle ne tenta pas de résister. Elle franchit le seuil de la porte et tourna la tête. Tai lui adressa un au revoir de la main, une larme coulant sur sa joue. A côté d'elle, Bant Eerin essayait de la réconforter et adressa à son amie un signe de la tête. Besna voulut adresser un sourire rassurant à la petite, mais l'un un des clones lui frappa l'arrière du crâne de la crosse de son blaster.
- Te retourne pas !
Elle serra les dents sous la douleur et entendit la porte se refermer derrière elle.
Elle ignorait où on l'emmenait. Comme elle ignorait où ses trois autres camarades avaient été emmenés. Besna se demanda si elle allait rejoindre Maitre Rhodis et les autres convoqués. Ou si on l'emmenait ailleurs.
Peut-être dans une pièce de torture ou d'exécution ? Pensa-t-elle. Elle se ressaisit. Il ne fallait pas qu'elle ce focalise sur les pires scénarios. Ils avaient tendance à rendre la situation bien pire qu'elle ne l'était réellement. C'était la meilleur façon de céder à ses émotions et de perdre son calme. Elle devait rester concentrer sur le présent.
Jax, où êtes-vous ? se demanda-t-elle en pensant au commodore. Elle ne l'avait pas revu le depuis qu'il l'avait escorté dans la cellule collective, quatre jours auparavant.Les soldats devant elle s'arrêtèrent et elle faillit les percuter, plongé dans ses pensés. Ils se tenaient maintenant devant une porte métallique de couleur grise. Elle s'ouvrit, donnant sur une petite salle blanche au bout duquel se trouvait une autre porte. Un petit banc était encastré dans le mur.
- Avance, lui ordonna le clone d'une violente claque dans le dos.
Le choc la propulsa dans la salle. Elle faillit trébucher sur le sol mais se retint solidement sur ses jambes, le dos courbé.
- Reste ici, lui ordonna le chef de son escorte.
- Comment pourrais-je faire autrement ?
L'un des clones leva son blaster et une décharge électrique fondit sur elle. Elle n'eut pas le temps de l'éviter. Une douleur lui brûla la poitrine, la propulsant au sol. Elle bondit presque immédiatement sur ses pieds, prête à en découdre s'il le fallait. Mais la porte s'était refermé, la coupant du reste du monde. Il y eu un bip et sa paire de menottes se détacha pour tomber au sol. Elle frotta ses poignets en se dirigeant vers la porte. Elle pressa la commande d'ouverture : sans résultat. Les clones devaient l'avoir verrouiller de l'extérieur.
Elle palpa sa poitrine encore brûlante et endolorie. La décharge n'avait pas laissé de trace de traces. Elle caressa du doigt les récentes cicatrices qu'elle avait obtenu quatorze jour auparavant, lorsque les clones avaient envahi le temple, lors de cette sinistre journée. Elle pouvait encore sentir les lasers la traverser. Elle se demanda si elle oublierait jamais cette sensation. Probablement pas.
Elle jeta un coup d'œil à ce qui semblait être sa nouvelle cellule. Tout, que ce soit la seconde porte le banc ou même les murs, étaient blanc. Cela ressortait d'autant plus par rapport à la porte grise par laquelle elle venait d'entrer, typique de l'architecture de la prison.
Peut-être que cette partie est plus récente que les autres, pensa-t-elle.
Ou, au contraire, il s'agit là de la plus ancienne.Elle s'assit sur le banc. Les murs blancs rendaient encore plus visible la caméra de sécurité, posé en haut d'un coin. Peut-être Cerid l'observait-elle ?
Elle le chassa de ses pensées et se recentra sur sa situation. Elle ignorait pourquoi on l'avait fait venir ici et ce qu'elle devait attendre. Elle se demanda où étaient Maitre Rhodis, Amara et Var. Peut-être dans une salle similaire à celle où elle se trouvait. Elle s'affaissa contre le mur et attendit. Elle resta ainsi durant un long moment, avant qu'une voix métallique retentisse à ses oreilles.
- Besna Winsum ! Vous avez cinq minutes pour passer dans l'autre pièce. Si vous ne le faite pas de votre plein gré, vous y serez contrainte.
- Bon, je crois que c'est le moment...commenta-t-elle en se levant.
Elle soupira, s'étira, puis passa la porte.
La pièce était de forme rectangulaire. Les murs étaient d'une couleur uniformément similaire à la précédente. Un officier l'attendait et Besna le reconnut avec joie.
Jax ! Il ne l'avait finalement pas abandonner ! Elle sentit une immense joie l'envahir et eut envie de lui sauter dans les bras. Elle refréna ses émotions débordantes et se contenta de le fixer. Le commodore était dans son rôle d'officier : il tenait un datapad dans sa main droite et semblait plonger dans la lecture de son contenu. Il leva la tête et son regard croisa celui de la falleen. Son visage n'exprimait aucune émotion, mais elle pouvait voir dans ses yeux qu'il était content de la revoir.
Des gardes rouges étaient présent un peu partout dans la salle, leur visage casqué fixés sur elle.
- Prisonnière 87-570, Besna Winsum, la salua froidement Cerid.
- Commodore.
- Bienvenue à vos tests d'aptitudes physiques. Pendant les heures qui vont suivre, vus facultés physiques vont être mesurer à l'aide des appareils que vous voyez ici.
Besna sentit le soulagement l'envahir. Il ne s'agissait que d'un test ! Un simple test, pas une exécution ou une session de torture ! Elle pensa avec joie aux autres jedi qui avaient été emmenés avant-elle. Ils étaient bien en vie !
- Vous ne voyez pas de problème a ce que nous commencions immédiatement ? l'interrogea le commodore.
- Absolument pas.
Comme il l'avait dit, le commodore lui fit subir de nombreux tests. Pour le premier, elle courut sur le tapis de courses, le corps couvert de capteurs. Ensuite, elle dû faire vingt minutes de flexions sur une machine spécialisé. Tout cela lui rappelait avec nostalgie ses séances d'entraînements au temple, avec Exar. A aucun moment, elle ne se plaignit. Pendant ce qu'elle calcula être la durée d'une matinée, elle fit ce qu'on lui demandait sans broncher. Elle serait tout de même les dents pour essayer d'ignorer les douleurs dû à l'absence de pauses entre les épreuves. Ses entraînements en temps que gardienne du Temple étaient très difficile, mais jamais elle n'avait fait autant d'effort dans un même laps de temps.
Lorsqu'elle en eut fini avec la dernière machine de la salle, une barre de tractions suspendu elle se laissa tomber sur le sol. Elle avait l'impression que ses bras allaient s'arracher tellement la douleur la tiraillait. Les épreuves ne semblaient pas terminé pour autant.
Cerid et les gardes la firent entrer dans une troisième salle. Elle était semblable à la première, mis à par un détail. La salle disposait d'une piscine carré, longue d'à peine trois mètres, mais que Besna devina assez profonde.
- Le principe est simple, prisonnière, affirma Cerid. Vous allez plonger dans cette piscine, vous rendre tout au fond, et y rester aussi longtemps que vous le pouvez. Dès que vous manquez d'air, vous remontez. C'est clair ?
- Oui. Cela ne devrait pas posé de problème.
Elle se déshabilla, puis plongea dans l'eau. La sensation lui fit le plus grand bien et ses muscles semblèrent se détendirent. Elle ouvrit les yeux. Le fond était situé à environ dix mètres de la surface.
Comment ont-ils pu construire une telle piscine dans une prison ? se demanda-t-elle. En quelques battements de pieds, elle en atteignit le fond. Ses mains touchèrent le sol. Elle se positionna à la verticale, la tête vers la surface, et s'assit en tailleur.
Elle se concentra, usant de la Force pour évacuer le plus d'eau possible de ses poumons. Elle ferma les yeux, essayant de méditer pour oublier le manque d'air qui l'envahissait petit à petit.
Paix, paix, paix...Quant le manque d'air se fit important, elle cessa sa transe et usa de la force pour se propulser vers la surface. Sa tête jaillit à la surface dans une grande éclaboussure. Elle leva la tête vers le plafond en respirant à pleins poumons.
- Douze minutes et quatorze secondes ! s'exclama Cerid, qui se tenait debout au bord du bassin. C'est incroyable !
Il s'accroupit, fixant la falleen avec des yeux inquiet.
- Vous allez bien Besna ? J'ai bien cru pendant un moment que vous étiez inconsciente au fond de l'eau.
- C'est ce qui a bien failli se passer, avoua-t-elle. Mais tout va bien.
Elle regarda autour d'elle.
- Où sont les gardes ?
- Partis.
- Ils n'ont pas peur de vous laisser seul, ici, avec moi ? demanda-t-elle d'un ton badin en nageant jusqu'à lui.
Elle se hissa hors du bassin , de l'eau dégoulinant le long de ses membres nus. Ses cheveux humides tombèrent devant ses yeux. Elle les repoussa en arrière et les sentit toucher ses épaules.
- Tenez, fit Cerid en lui tendant une serviette.
- Merci.
Elle se releva et entoura son corps du tissu chaud et réconfortant.
- C'était éprouvant ! commenta-t-elle en se séchant. Il s'agissait bien du dernier test au moins ?
- Il en reste encore un. mais ne vous inquiétez pas, il n'aura lieu que dans quelques heures. Largement le temps de vous reposez, compatis Jax avec un sourire.
Elle hocha la tête d'un air soulagé. Sa fatigue lui pesait au corps. Ses bras la faisait toujours souffrir, tout comme ses jambes et ses épaules.
Une bonne méditation me fera le plus grand bien.- En tout cas, vos résultats sont impressionnants !
Besna coinça le bout de la serviette sous son bras et s'approcha du commodore pour lire les donnés qui s'affichait sur son datapad. Ses yeux parcoururent le tableau qui portait son nom, et les chiffres inscrits à l'intérieur. En même temps, elle consultait du coin de l'oeil la liste inscrite en petit dans un coin de l'écran. Peut-être contenait-il un plan de la prison ? Néanmoins, elle n'en distingua pas.
Tant pis, soupira-t-elle intérieurement.
- Je suis content de vous revoir, dit-elle au commodore.
- J'ai cru que vous ne me le diriez jamais...fit-il en levant les eux au ciel.
- Oh, taisez-vous !
Elle le serra dans ses bras, une joie profonde l'animant.
- Vous m'avez manqué lui confia-t-elle à l'oreille d'une voix ravie.
- Un sentiment partagé, répondit-il.
Elle s'écarta de lui et le fixa d'un air volontairement courroucé avant de lui porter un léger coup de poing à l'épaule.
- Je vous ai attendu pendant quatre jours ! Vous auriez pu venir me voir non ?
- J'avais des ordres, et je pense qu'il n'est pas dans notre intérêt
à nous deux que j'y désobéisse.
- Vous n'avez pas tort, avoua-t-elle en se mordillant le coin de la lèvre.
Elle ne devait pas oublier que malgré la familiarité qu'ils mettaient parfois dans leurs interactions, ils restaient dans deux camps opposés. Et qu'un fleuve de sang la séparait de ce camp là.
Elle releva vivement la tête.
- Mais ça n'excuse rien ! lâcha-t-elle d'un ton farceur.
- Je n'en attendais pas moins de vous, Besna. Vous avez un sacré croché du droit...
La falleen découvrit ses dents en souriant. Elle retira la serviette qui l'enveloppait et s'essuya les cheveux.
- Ce dernier test, en quoi consistera-t-il ? demanda-t-elle pour changer de sujet. Encore des épreuves physiques ?
- Surement. Malheureusement, ce n'est pas moi qui m'en occuperait cette fois.
- Qui alors ? s'étonna-t-elle.
Complètement sec, elle laissa tomber sa serviette et se dirigea vers la pile de vêtement
- Je n'en sais pas Besna. Surement un officier quelconque.
Elle sentit son estomac se nouer tandis qu'elle prenait son soutien-gorge.
- J'aurais préféré que ce soit vous qui le supervisiez, lâcha-t-elle.
- Ne vous inquiétez pas. Je suis sûr que l'officier qui s'en chargera sera compétent.
Compétent oui, c'est le plus important, songea-t-elle amèrement.
- Vous avez toutes les chances de réussir, continua-t-il. Vous êtes forte, intelligente, courageuse...
- Et je dispose d'arguments de choc, badina-t-elle en désignant son corps d'un geste ample de la main.
- Ce qui est un moyen de persuasion très efficace.
- En parlant de merveille, vous pourriez m'aider ? demanda-t-elle en lui montrant son dos et l'agrafe du soutien-gorge.
- Bien sûr, dit-il en s'approchant.
Elle sentit ses mains toucher la peau nue de son dos. Le contact la fit légèrement frissonner.
- Vous êtes sûr que vous allez bien Besna ? Vous me semblez très inquiète. Je ne vous ai jamais vu être aussi craintif par rapport à ce qui vous attendait.
- Ce n'est rien, répondit-elle en se massant les tempes. Je suis juste... fatiguée.
Elle ne lui fit pas part de son mauvais pressentiment qui était toujours présent. Elle ne voulait pas l'inquiéter.
Elle soupira et posa une main sur son front.
- Je rêve souvent de ce moment vous savez, lui avoua-t-elle
- Quel moment ?
- L'attaque du Temple. Chaque nuit, je revois cette scène fatidique se dérouler devant mes yeux...
- Si ça peut vous réconforter, il n'y a pas que des mauvais coté. Nous ne nous serions jamais rencontré sans cette attaque.
Besna sourit.
- Les jedi ne pensent pas comme ça, lui dit-elle.
Il y eut quelques instants de silence. Elle tourna légèrement la tête vers lui, se rendant compte que cela faisait un moment qu'il était sur son soutien-gorge.
- Tu y arrive ? demanda-t-elle moqueusement en tournant légèrement la tête vers lui.
- C'est que, voyez-vous, je n'ai pas l'habitude de mettre ce genre de sous-vêtements...
- Tu veux peut-être que je t'aide ? ironisa-t-elle.
- Ne te moque pas ! lui dit-il en lui pinçant doucement les écailles.
- Oh non ! Arrête ! Je t'en pris ! plaida-t-elle en se tortillant. Ça chatouille !
Elle riait aux larmes tandis que son ami continuait impitoyablement de lui pincer ses écailles, intensifiant encore plus les picotements qui lui parcourait le dos. Lorsqu'il cessa enfin de la chatouiller, elle posa ses mains sur ses hanches, le dos arqué, et entreprit de reprendre son souffle tandis qu'il finissait d'agrafer son soutien-gorge.
- Et voilà ! s'écria-t-il victorieusement.
- Alors toit, je te jure, tu es vraiment intenable !
- Je sais...
Elle remit son short, puis le suivit tandis qu'ils revenaient dans la première salle où elle avait passé la majorité des testes
- Tu sais que je t'adore ? lui demanda-t-elle en souriant.
- Oui, je sais. Autrement, tu m'aurais déjà mis ton poing dans la figure.
- Comme tu me connais bien ! rit-elle.
Elle regarda devant elle.
- Où m'emmènes-tu ?
- Dans la petite salle d'attente où tu étais avant les testes. Tu pourras t'y reposer avant le prochain.
Elle se serra près de lui et soupira de contentement. Elle sentit la main du commodore se presser autour d'une écaille.
- Tu me la pince, et là tu vas vraiment te prendre mon poing dans la figure, le prévint-elle en prenant une expression sérieuse.
- Très bien, très bien ! fit Jax. Je n'ai pas envie de me faire encore frappé !
Elle sourit. Il s'écoula à peine une seconde avant que des picotements n'envahissent son dos. Elle sursauta sur le coup.
- Arrête ! ria-t-elle en lui frappant l'épaule.
Cette taquinerie entre eux la rendait heureuse.
- Désolé, fit Jax, c'est plus fort que moi ! Tu es tellement belle quand tu te tortilles !
Elle posa sa tête contre son épaule.
- J'ai besoin de dormir, soupira-t-elle.
- Je sais, je sais...
La porte de la petit pièce blanche s'ouvrit devant-elle. Sans un mot, elle suivit le commodore dans la pièce et se laissa tomber sur le banc.
- Jax ?
- Oui ?
- Une fois ce dernier test passer, qu'allons-nous devenir moi et les autres jedi ?
Jax la dévisagea un moment, puis sourit.
- C'est pas l'heure ! Tu le sauras le moment venu.
- Jax, je suis sérieuse, dit-elle en lui prenant la main. Pourquoi ne me le dit-tu pas ? Qu'est-ce qui va m'arriver ?
- Tu verras Besna, murmura-t-il. Il faut garder un peu de surprise dans la vie.
Il caressa ses longs cheveux noirs. Besna savait qu'il lui cachait quelque chose, mais pourquoi ? Elle choisit de ne pas insister. De toute manière, elle finirait par le savoir.
- Arrête de t'inquiéter, d'accord ? lui murmura Cerid.
- Serait-ce un ordre, commodore ? demanda-t-elle avec un sourire moqueur.
- Oui, c'en est un.
- Dans ce cas, je tacherais de m'y plier, lui glissa-t-elle.
- Tu m'en vois ravie. Allez, dort bien... lui chuchota Jax en l'embrassant sur le front. Et bonne chance !
Elle lui sourit.
- Merci. A plus tard.
- A plus tard !
Le commodore lui fit un dernier signe de la main, puis sortit. La porte se referma derrière lui. Besna resta un moment immobile, puis elle s'allongea sur la banquette et s'endormit.
***
Cerid se tenait droit dans ses bottes, les mains jointes dans le dos. Comme à son habitude, son visage n'exprimait aucune émotion. Ce qui n'était pas le cas de son rival, debout à côté de lui. Le commodore Willgian Dowlay suait à grosses gouttes, ses cheveux gras retombant en arrière. C'était un homme de forte corpulence, spécimen typique de la caste doré qui vivait sur Coruscant parmi le luxe et la raffinerie. Lui et Cerid s'étaient connus à l'Académie, lorsqu'ils étaient jeunes élèves, et ils avaient aussitôt commencé à se détester. Cerid avait été dégouté par l'arrogance dont faisait preuve Dowlay, arrogance qu'il avait ressenti plus tard en présence des jedi. Il n'avait ainsi pas hésité à le faire savoir à son camarade qui, habitué par ses origines à ce que tout le monde s'incline à ses pieds, l'avait très mal pris. Cela avait été le début d'une grande rivalité qui se poursuivait encore aujourd'hui.
Cerid arrivait toutefois à ne pas trop pensé à lui, pour se concentrer pleinement sur son supérieur qui se tenait devant eux. Le directeur Armand Isard avait les yeux fixés sur uns des dizaines d'écrans holographiques qui ornaient la salle de commande de la Haute Prison Républicaine de Coruscant.
L'hologramme en question projetait l'image de deux personnes : une jeune humaine d'une dizaine d'années à la peau matte, et une falleen. Les deux étaient accroupies dans un coin, l'une à côté de l'autre. Cerid ne connaissait pas l'humaine, mais il savait que Willgian en était l'aide. La falleen, au contraire, lui était familière. C'était Besna. Sa Besna. Il l'avait vu à peine quelques heures auparavant.
L'image datait de plusieurs jours et provenait de la cellule collective où était enfermés les quarante-six jedi capturés. Jax n'aimait pas l'idée de tous les garder au même endroit. Trop dangereux. Mais Isard avait insisté, et pour cause : l'ordre venait directement de l'Empereur. Cerid ignorait toujours ce que Palpatine comptait faire d'eux.
Le directeur détourna enfin le regard de l'hologramme pour le porter sur les deux hommes. Willgian se redressa aussitôt, essuyant son front d'un rapide geste de la main.
- Messieurs, j'ai réussi les résultats des tests subis par vos deux jedi, les informa-t-il. Maintenant que le dernier test est sur le point de commencer, je tenais à vous informer du déroulement des choses.
Enfin.
- Si je vous ai fait venir ici, continua Isard, c'est parce que le test se fera par deux. Et j'ai justement décidé de mettre vos deux prisonnières en binômes.
- Une excellente idée, si je puis me permettre, monsieur, minauda Dowlay.
Hypocrite...
- Est-ce un test physique monsieur ? demanda Cerid.
- Non, c'est un test mental. Et une seule de ces deux jedi est censée survivre à ce test.
Cerid entendit son rival pousser une petite exclamation de surprise.
Lui ne fit pas un son, mais une boule se forma au creux de son estomac. Depuis le début, il savait que le projet autour de ses jedi était important. Il avait compris que la réussite de la falleen garantirait aussi son ascension. Si elle se montrait adéquate pour ce que voulait en faire l'Empereur, Cerid, en temps que son aide, serait surement récompensé par une montée en grade immédiate. A contrario, si Besna échouait, sa vie était fichu. Et maintenant que l'heure de vérité était arrivée, il savait que sa brillante carrière ne tenait plus qu'à un fil.
Mais il devait aussi avoué qu'il s'était beaucoup attaché à la falleen, plus qu'il ne fallait. Et l'idée qu'elle puisse mourir le faisait souffrir.
Il ne laissa rien paraitre de ses pensées, gardant son éternel expression froide, et tourna la tête vers son rival. Willgian le regarda dans les yeux, le visage apeuré. Cette peur que ressent un homme quand il sait qu'il est perdu. Sa jeune jedi ne pouvait de toute évidence pas faire le poids face à sa Besna. Et il le savait.
- Celle que les tests ont désignés comme étant la plus forte survivra, déclara Isard. Dans notre cas, la falleen Besna Winsum.
Dowlay fit un pas en avant, puisant apparemment en lui le peu de courage qu'il avait.
- Monsieur...Si...si peux me permettre, Tai Uzuma n'est sans doute pas aussi forte que cette falleen, mais elle est jeune et influençable. Nous pourrions très bien la manipuler pour la rendre coopérative à notre égard.
La falleen s'appelle Besna...
- Nous n'avons pas autant de temps, l'Empereur perd patience ! Murkhana a été reprise par les Confédérés et l'ont vient de m'informer que Beldorone est attaqué ! Il veut voir les vingts-trois survivants d'ici deux semaines ! Et plus vite les jedi les plus forts auront été désignés et les faibles détruits, plus vite vous retournerez sur le front pour livrer bataille, messieurs.
Quatorze jours plus tôt, Cerid aurait été ravie de repartir sur le front pour exterminer ces ordures de séparatistes. Mais maintenant, il s'imaginait mal repartir au front en laissant Besna ici, sans savoir ce que l'Empereur comptait en faire.
Il était inquiet, profondément inquiet. Il n'était pas préoccupé par le destin des autres jedi où à cette jeune humaine qui allait mourir. Il s'en fichait. Il était inquiet pour Besna. Sa Besna. C' était certes une femme forte et courageuse, à l'esprit borné, mais elle était aussi une jedi... Il avait peur que la mort de sa jeune camarade ne la fasse souffrir affreusement.
Il se faisait du soucis pour elle. Car il l'aimait. Et une partie de lui-même se haïssait de l'aimer. D'être si sentimental. D'être si
faible.
Tomber amoureux d'une jedi, une ennemie de l'Empire...songea-t-il.
S'en serait presque risible.- Directeur, puis-je me permettre, mais que compte faire l'Empereur de ces jedi ? demanda-t-il.
- Je n'ai pas encore été mis au courant des intentions de l'Empereur pour les jedi emprisonnés, mais quand je le serais vous serez parmi les premiers avertit.
Une lumière rouge apparut sur le comlink de Isard. Il baissa les yeux et appuya dessus.
- Directeur, lui dit une voix, l'épreuve a commencé.
- Parfait.
Il coupa la communication et leva les yeux vers eux.
- J'imagine que vous voulez voir ce teste, n'est-ce pas ?
Avant qu'ils ne purent ouvrir la bouche, les précédentes images disparurent des écrans, remplacés par de nouvelles. Et ce que Cerid voyait ne le rassurait guère.
C'est pas vrai...