Vous l'attendiez ?
Non ? Bon, le voilà quand même
Mesdames et messieurs, voilà le retournement central de mon récit, le point de divergence le plus important avec le film...
Merci à Niobi, à Zed et à yahiko pour leur critique
Sommaire<<Chapitre précédentChapitre suivant>>Chapitre 8 :
Du feu et du sang
Coruscant était déjà plongé dans la plus noire des nuits lorsque le petit chasseur d'Anakin atterrit sur la terrasse des appartements de sa bien-aimé. Il sortit du cockpit d'un pas vif son regard parcourant les alentours d'un œil impatient. Lorsqu'il aperçut Padmé sortir de ses appartements en courant, les yeux pleins de larmes de joie, son cœur fit un bond. Il ouvrit ses bras, accueillant volontiers le contact chaud de sa femme.
Après tout ce qui venait de se produire, elle était celle qui lui avait le plus manqué. Son réconfort lui offrait une sensation de bien-être après tout ces malheurs. Elle était tout ce qu'il lui restait. Elle était sa raison de vivre. À ce moment-là, il n'aurait jamais voulu être ailleurs. Il était là : aux côtés de sa femme et de son bébé. Il était chez lui.
- Anakin, murmura Padmé en redressant la tête vers lui.
Ses yeux embués de larmes croisèrent ceux d'Anakin, qui sentit un poing frappé son estomac.
- On m'a dit que le Temple Jedi a été attaqué, reprit-elle d'un ton qui exprimait la panique. On peut voir la fumée d'ici !
- Ça va,la rassura son mari en lui frictionnant lentement les épaules, je vais bien. Je suis venu voir si toi et le bébé étiez en sécurité.
- Mais qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-elle d’une voix alarmé.
Anakin se retira de son étreinte et son visage qui exprimait alors l'amour et la joie se durcit.
- Les jedis ont tenté de renverser la République.
- Quoi ? Non...Je ne peux... Je ne peux pas le croire, dit Padmé d'une voix désorienté.
-J'ai vu maitre Windu tenter d'assassiner le chancelier sous mes yeux !
Elle se rapprocha de lui.
- Anakin, qu'est-ce que tu comptes faire ?
Le jeune homme se retourna, s'avança vers le bord de la terrasse. Au loin, les files de véhicules et de lumières parcouraient l'obscurité, comme si tout était pareil. Comme si rien n'avait changé.
Alors que tout avait changé.
Le sith tourna la tête vers la droite, fixant sa femme du coin de l'œil.
- Je ne trahirais pas la République. je resterais fidèle au chancelier, fidèle au sénat...
Il lui prit les mains d'un geste affectueux.
- ... et fidèle à toi.
- Et Obi-Wan ?
Anakin se raidit. Ses mains relâchèrent la douce emprise qu'elles avaient sur celle de sa femme, et il serra les poings Son corps tout entier se mit à trembler, tandis qu'il se contrôlait pour ne pas de nouveau céder à la douleur.
- Obi-Wan est mort.
- Comment ? s'écria Padmé, ses yeux soudain remplis d'incompréhension.
- Il est...
Il sentit sa voix se briser à l'intérieur de lui. Un torrent de larmes incontrôlable envahi son visage, dégoulinant le long de ses joues.
- Ils l'ont envoyé à la mort ! explosa-t-il en se retournant d'un coup sec.
Il se mit à faire les cent pas, vociférant à haute voix.
- C'est de la faute du conseil ! Ils l'ont envoyé à la mort !
- Enfin Anakin ! Comment auraient-ils pu ?
- Je leur avais dit qu'il n'était pas de taille à affronter le général. Je leur avais dit ! Mais ils l'ont quand même envoyé !
Il sentit sa fureur exploser. Ses poings se serrèrent encore plus, ses ongles creusant sa chair jusqu'au sang.
- Tout cela, c'est de la faute de Grievous ! Cette ordure ! Ce salaud ! Il l'a tué sans pitié ! Je lui rendrais la pareille. Je ferais couler son sang et dévorais son cadavre !
Il s'arrêta au milieu de la terrasse, haletant, le front perlé de sueur. Il sentit les mains chaudes de sa chaude de sa femme se poser sur ses épaules.
- Anakin...
Il se tourna vers elle. Leurs deux visages étaient presque collés l'un à l'autre.
- Je ne les laisserai pas te faire du mal, je te le promets, fit-il d'une voix presque suppliante. Tu es tout ce qu'il me reste, ma seul raison de vivre. Je ne les laisserai pas t'enlever à moi, je ne les laisserai pas nous voler notre amour.
Il caressa les cheveux de Padmé d'un geste tendre, admirant un instant son doux regard noisette. Elle semblait tellement inquiète, tellement vulnérable.
- Le chancelier m'a confié une mission, lui avoua-t-il. Les chefs séparatistes se cachent sur Mustafar. Je vais mettre un terme à cette guerre. Et ensuite, nous partirons loin, toi, moi et le bébé. Et nous vivrons paisiblement, loin de tout.
Il était sincère. Il ne désirait que vivre avec elle, pour toujours. Sa femme lui rendit son regard amoureux et pour la première fois depuis qu'il l'avait revu, sourit.
- D'accord, mon amour. Reviens-moi vite.
Sur-ce, elle l'embrassa. Anakin sentit la chaleur se répandre dans son corps, et des chocs électriques parcoururent ses muscles. Il se dégagea lentement, profitant de chaque seconde qu'il leur restait encore.
Puis, avec un dernier signe de la main, il remonta à bord de son chasseur. Il jeta un dernier coup d'œil à sa femme tandis que le vaisseau s'envolait dans les cieux de Coruscant.
Elle semblait déjà si lointaine...
***
Grievous se tenait debout devant la table holographique, qui projetait l'image bleuté d'un vaisseau droid. Il attendait patiemment la venue du nouvel apprenti du seigneur Sidious. Le fameux Dark Vador...
Il n'en revenait toujours pas que Sidious ait réussi à remplacer Dooku aussi facilement. Mais après tout, c'était le seigneur Sidious. Il avait toujours un coup d'avance. Il cessa de regarder le vaisseau projeté devant lui et jeta un coup d'œil à la salle. Dispersés aux quatre coins de la pièce, les leaders séparatistes vaquaient à leurs occupations comme si de rien n'était. Mais Grievous remarquait dans leurs mouvements qu'ils étaient tout impatients.
Un technicien neimoidien s'avança vers lui et déclara d'une voix tremblotante :
- Général... le vaisseau du seigneur Vador est arrivé...
Dans toute la pièce, les têtes se tournèrent vers eux. Le général dévisagea le technicien.
- Dîtes au croiseur en orbite de le laisser passer, ordonna-t-il d'un geste nonchalant de la main.
Le neimoidien s'inclina et s'enfuit vers son poste d'un pas précipité. Grievous pianota un instant sur les touches de la table, projetant une image de l'orbite de Mustafar. Il vit le vaisseau de Vador - symbolisé par un point rouge - descendre vers la planète de la même couleur.
Après plusieurs minutes, un deuxième technicien déclara :
- Monsieur, le vaisseau du seigneur Vador s'est posé.
Ce fut le signal pour les leaders qui s'avancèrent vers la porte principale. Tous tenaient à faire bonne figure devant l'apprenti de Sidious. Grievous éteignit l'hologramme et brossa sa cape. Un tintement métallique surgit du couloir et une véritable meute de petits droids souris déferla sur la salle. Ils longèrent les tables dans un roulement précipité, puis se séparèrent dans toutes les directions.
Grievous les regarda disparaître, se demandant ce qui avait bien pu les effrayer de la sorte. Il eut la réponse lorsqu'une silhouette encapuchonnée entièrement vêtu de noir pénétra dans la salle. Tous les visages se tournèrent vers elle.
Elle demeura immobile, aucun mot ne franchissant ses lèvres.
Grievous brisa finalement le silence et fit un pas en avant.
- Seigneur Vador. Voilà un moment que nous vous attendions.
***
Padmé était déjà assis depuis un moment sur sa plateforme du sénat galactique, entouré de Jar-Jar Binks, du capitaine Typho et d'une de ses assistantes, quand Bail Organa arriva. Le sénateur d'Alderaan s'assit à côté d'elle.
- Que c'est-il passé ? demanda-t-il.
Au même moment, Palpatine leva les bras du haut de la plateforme central et déclara d'une voix ferme et forte.
- Et la Rébellion des jedi a pu être mater !
Elle tourna la tête vers son ami et le regarda de ses yeux inquiets.
- Le chancelier parle d'un complot qu'auraient fomentés les jedi pour renverser le Sénat.
Elle fixa de nouveau Palpatine, qui continuait d'une voix décuplée :
- Et pour le reste des jedi, nous avons donné l'ordre de les traquer et de les exterminer.
Sur-ces mots, le sénat applaudit.
Et Padmé sentit les larmes lui monter aux yeux.
***
La silhouette sortit une main de sous sa cape et pointa ses cinq doigts vers les portes. Celles-ci s'abaissèrent à l'unisson. Leurs seuls moyens de sortie venaient de se refermer. Grievous regarda l'apprenti sith avec anxiété. Quelque chose n'allait pas... vraiment pas !
Pour toute réponse, la silhouette repoussa sa capuche. Grievous se raidit en contemplant le visage du nouveau sith. Un frisson se répandit le long de sa colonne vertébrale.
- Skywalker ! s'exclama-t-il.
C'était donc lui, le nouvel apprenti de Sidious ! Mais pourquoi envoyer Skywalker pour leur remettre leur récompense ? Pourquoi envoyer quelqu'un qui le haissait autant ? Après tout, il avait tout de même tué son maitre.
L'évidence lui sauta soudain au yeux. Skywalker était là pour les éliminer. Et Sidious les avait trahis !
« Cette tentative de meurtre a eu des effets. Elle a laissé de profonde cicatrice. Dans mon corps et dans mon âme »
Il recula vivement, pointant un doigt paniqué sur leur visiteur
- Gardes ! Attaquez-le ! C'est un jedi !
Les deux neimoidiens armés de vibrolance qui avait été postés de chaque côté de la porte refermèrent leurs prises sur leurs armes. Skywalker se tourna vers eux. Il y eut un bref éclat de lumière et un vrombissement. Les deux gardes s'écroulèrent au sol sans un cri, une profonde entaille leur traversant le corps. Skywalker se tenait au-dessus d'eux, son sabre bleu illuminant les deux cadavres.
La panique s'empara aussitôt de la salle. Les leaders séparatistes et leurs assistants se ruèrent aussitôt vers le fond de la pièce, se bousculant les uns les autres. Passel Argente trébucha dans sa panique et tomba au sol. Poggle le Bref n'eut pas le temps de l'esquiver : il percuta son camarade et s'écroula sur lui. Les deux disparurent sous une masse de capes et de chaussures.
Les droids de combat dispersés dans la salle s'élancèrent vers le sith, leurs armes crachant des décharges mortels, sans faire attention à la foule qui se trouvait entre eux et leur cible, et qui se déplaçait en contre-sens par rapport à eux. Les leaders séparatistes, soudain pris entre dans la ligne de mire de leurs propres droides se mirent à hurler de panique. Nute Gunray se rua sous une table, évitant une série de tirs. Son second, Rune Haako, n'eut pas la même chance.
Skywalker fit tournoyer sa lame, renvoyant chaque tir vers le droid qui l'avait tirer. L'un des tirs dévier traversa le torse d'un droide, ressurgit dans son dos et transperça le crâne de Tikkes dans un sifflement.
Grievous, lui, ne bougea pas. Il regarda d'un œil inquiet les droids se faire détruire un par un. Lorsque le dernier se fut effondrer, les leaders encore vivant se relevèrent, leurs beaux costumes noircis par les décharges de blasters, et déguerpirent derrière Grievous. Celui-ci les suivit du coin de l'œil, dégouté par temps de lâcheté. En face de lui, Skywalker n'essaya même pas de les poursuivre. À la place, il pointa son sabre vers Grievous et hurla d'une voix remplie de haine :
- C'est vous ! C'est vous qui l'avez tué !
Le cyborg dégrafa sa cape.
- Je suppose que vous voulez parler de votre maitre, Obi-Wan Kenobi.
Il dégaina ses deux sabres accrochés à sa taille, l'un bleu et l'autre vert.
- Vous avez raison, di-il d'une voix mauvaise. Je l'ai tué.
« Mais soyez assurer que ma détermination n’a jamais été aussi grande ! »
Skywalker poussa un cri de rage et bondit à travers la salle. Le cyborg eu juste le temps bloquer l'attaque de ses deux sabres. Il se rendit vite compte qu'il avait fait une erreur en provoquant ainsi son ennemi. Il était sans doute l'adversaire le plus puissant qu'il est affronté. Ses coups étaient rapides et incisifs. Grievous arrivait à peine à voir sa lame bleuâtre avant qu'elle ne frappe.
- Vous avouez ! lui cracha Slywalker avec rage. Vous l'avez tué ! Je vais vous rendre la pareille !
Les frappes de son adversaire obligèrent Grievous à reculer Il sentit la peur lui serrer les tripes au moment où il bloqua de justesse un autre coup. Les trois lames s'immobilisèrent au-dessus des deux combattants, chacun essayant de faire reculer l'autre.
Grievous était le plus lourd des deux. Il mit toute sa force dans ses bras et, en appliquant soudainement une forte pression sur ses sabres, le repoussa brutalement. Il n'attendit pas que le jeune sith riposte et fondit sur lui.
Son adversaire fit un brusque écart sur le côté. Les deux lames de Grievous touchèrent le vide. Il se retourna. Skywalker leva son sabre devant lui. Grievous vit la lame lui sectionner trois doigts à sa main gauche. Son sabre glissa entre ses phalanges restantes.
Skywalker effectua un petit mouvement de la main et l'arme de Grievous vola à travers la pièce, allant pourfendre un écran dans une pluie d'étincelles. Un rictus cruel balaya son visage.
Le général saisit son épée restante à deux mains et para une nouvelle attaque déchaînée du sith. Il sauta sur la table holographique et se tourna vers son adversaire, sabre en avant, juste au moment où celui-ci bondissait pour le rejoindre. Grievous sentit une poussée de force l'entourer et il bascula en arrière.
Il se réceptionna en position accroupie et recula d'un pas vif, évitant le sabre pointé vers le bas du sith. La lame bleue s'enfonça profondément dans le sol métallique. Skywalker releva les yeux vers lui et fonça , tirant son sabre du sol.
Grievous esquiva l'attaque et visa les jambes du jeune seigneur. L'ex-jedi sauta dans les airs en effectuant un arc de cercle sur lui-même. Son sabre était pointé sur Grievous, à la hauteur de son torse. Le général leva son sabre devant lui, pour parer le coup. Il comprit aussitôt son erreur. La lame bleu sectionna son arme au niveau de la garde. Le rayon de plasma vert s'éteignit dans un chuintement. Grievous baissa les yeux sur sa moitié de sabre laser, inutilisable.
Skywalker se jeta sur lui, ses deux mains tenant fermement son sabre. Le général sentit la peur l'envahir. Dans un geste désespéré, il lui agrippa le poignet, arrêtant la lame bleue à quelques centimètres de son visage. La lumière du sabre illumina le visage haineux de Skywalker.
Leurs regards se croisèrent. Le cyborg sentit sa propre colère se décupler et ses deux pupilles se réduisirent à deux fentes.
- Qui t'as envoyer ici ? rugit-il au visage de son assaillant.
Il sentit son adversaire transférer tout son poids dans ses bras, mais il ne lâcha pas prise pour autant.
- Qui ? Est-ce le seigneur Sidious ?
À sa grande surprise, le visage de Skywalker se chargea d'étonnement. Cela ne dura pas plus d'une seconde. La rage et la haine envahirent de nouveau son visage.
- C'est le chancelier ! hurla-t-il de rage. Il m'a donné cette mission ! Une fois que je t'aurais tué, la paix régnera de nouveau dans la galaxie !
Grievous écarquilla les yeux. Si c'était le chancelier qui l'avait envoyé, cela voulait dire que... Sidious était le chancelier ! La découverte lui fit l'effet d'une vibrolame dans le cœur. Il avait capturé Palpatine lors de la bataille de Coruscant... Et il n'avait rien vu !
« Pour garantir la sécurité dans la continuité et la stabilité, la République sera bientôt réorganisée et deviendra la première puissance galactique impériale...»
Il commença à transférer son poids dans ses bras. Skywalker grogna et mit un peu plus de force dans ses mains, essayant d'approcher la lame encore plus près du visage de son adversaire. Grievous resserra un peu plus son emprise sur ses poignets et fit passer tout son poids dans ses muscles mécaniques. Il entendit les os de Skywalker craquer.
Le sith poussa un cri et son sabre glissa de ses main. Grievous lui donna un solide coup de genou dans le ventre et son ennemi se plia en deux. D'un coup de poing placé sous le menton, il l'envoya valser contre la table holographique. La tête de Skywalker frappa le métal dans un « dong ! » retentissant. Un filet de sang coula le long de ses lèvres, s'étirant sur le sol en une rivière rougeâtre. Grievous lui sauta dessus, sa main droite lui agrippant le cou. Il posa son genou sur son torse, le maintenant à terre.
Le jeune sith commença à suffoquer. Grievous vit son visage blêmir petit à petit, offrant un grand contraste par rapport à ses deux yeux rouges. Sa respiration s'accéléra. Le cyborg sentit sa poitrine se soulever sous son genou. Leurs regards se croisèrent et le général se délecta de la détresse qu'il lisait dans les yeux de son ennemi. Enfin, il desserra sa prise. Skywalker tourna la tête sur le côté se mit à tousser bruyamment, respirant à grande bouffé.
Grievous ne lui laissa pas le temps d'en profiter plus longtemps. Il allégea la pression qu'exerçait son genou et serra ses doigts en un poing. En poussant un cri de rage, il le frappa à la poitrine. Les poumons de Skywalker se vidèrent d'un coup et sa poitrine s'affaissa brusquement. Le sith gémit et une fleur de sang s'échappa de sa bouche pour aller s'étaler sur le bord de la table holographique.
Grievous frappa de nouveau, encore et encore, arrachant encore plus de plaintes à son adversaire. Le jeune sith se mit à cracher une mare entière de sang, éclaboussant Grievous. Le général sentit le liquide épais couler le long de son visage métallique. Mais peut lui importait. La rage avait envahi son esprit, remplacée tous ses sens.
Il ne ressentait plus que ça. Il ne respirait plus que ça.
Il ne vivait plus que ça !
La tête de Skywalker bascula sur le côté et il ne bougea plus. Grievous se dressa au-dessus de lui, du sang dégoulinant le long de ses doigts.
«… Pour une société fondée sur l’ordre... »
En face de lui, le reste du conseil séparatistes sortit de l'ombre, la mine inquiète. Il les ignora. Ses pensées s'emmêlaient dans son esprit. Néanmoins, deux lui apparaissaient clairement.
Sidious est Palpatine. Sidious m'a trahi !
Pendant toutes ses années, celui qu'il considérait comme son maitre s'était servie de lui dans le seul but de l'éliminer. Il devait payer !
Il s'avança vers l'un des écrans encore intact et poussa le cadavre du neimoidien effondré sur la console.
D'un geste rapide, il contacta ses troupes sur Felucia. Une version miniature d'un super-droid tactique apparut devant lui. Grievous reconnut presque immédiatement le droid avec lequel il avait eu une discussion dans les couloirs d'Utapau.
- Général Kolari.
Le droid s'inclina en signe de respect.
- Général Grievous, le salua-t-il.
- Les troupes clones sont-elles toujours immobiles ?
Il hocha la tête
- Oui, monseigneur. Elles n'ont pas bougés depuis la mort des jedi.
Les clones ne s'attendent pas à ce que nous contre-attaquions, conclut-il avec plaisir.
- Contactez tous les autres fronts, ordonna-t-il. Dîtes-leurs de lancer la contre attaque !
- Bien mon seigneur.
Grievous coupa la communication. Il resta un moment immobile, le souffle court. Son combat contre Skywalker l'avait épuisé.
Il tourna la tête et fixa le corps du jeune sith. Il devait en avoir le cœur net. Il s'accroupit à côté de Skywalker et posa une main sur sa gorge rougie. Il respirait encore, mais faiblement...
Le général se releva et revint vers l'écran. Le jeune sith pouvait encore lui servir. S'il voulait se venger de Sidious et de la République, l'ex-jedi pourrait lui donner de précieuses informations.
Cette fois-ci, il contacta le vaisseau droid en orbite de la planète.
- Que puis-je faire pour vous général ? l'interrogea le commandant droid qui apparut sur l'écran.
- Nous avons subi une attaque : le seigneur Vador est gravement touché. Envoyez-nous une navette médicale immédiatement !
- Bien mon seigneur.
Grievous fit un geste pour éteindre la communication, mais s'immobilisa, le doigt a un centimètre du bouton. Il tourna la tête, observant les membres survivants du conseil séparatistes. Ses pupilles se rétractèrent tandis qu'il les fixait.
Maintenant que je n'obéis plus aux ordres de Sidious, je n'ai plus besoin de les garder en vie...
- Par contre, je crains qu'il n'y ait plus rien à faire pour les membres du conseil, dit-il au droid d'un ton qui se voulait triste, ce qui était une première pour lui.
- Désolé de l'apprendre, répondit le droid. Nous vous envoyons la navette tout de suite.
Grievous coupa la communication.
Derrière lui, la voix inquiète de Nute Gunray lui demanda :
- Général... Qu'entendiez-vous par « pour les membres du conseil il n'y a plus rien à faire » ?
Grievous se retourna et le dévisagea de ses yeux de reptile.
- Allons Vice-roi, fit-il d'un ton presque enjoué, en fermant et refermant son poing. Je suis sûr que vous savez ce que cela signifie ?
Le Vice-roi et les autres conseillers durent comprendre car ils s'enfuirent en direction de la salle de conférences. Grievous s'élança derrière eux en poussant un cri de rage.
« ...et la sécurité ! »
Lorsque les mots
Ordre et
Sécurité résonnèrent dans la rotonde, le Sénat tout entier sembla exploser en applaudissements. Dans tous les coins, des sénateurs aux larges sourires se levèrent de leurs sièges en applaudissant allègrement. Padmé sentit un énorme poids lui nouer l'estomac tandis qu'elle voyait sous ses yeux la République pour laquelle elle avait tant d'affections être réduite à néant.
Elle tourna lentement la tête vers Bail qui s'était raidi sur son siège, comme paralyser. Elle le regarda droit dans les yeux. Une unique larme coula le long de sa joue.
- Ainsi meurt la liberté : sous une pluie d'applaudissements...