Salut à tous
Voilà, je viens tout juste de m'inscrire parce que j'avais envie de partager une fanfiction que je travaille tout seul dans ma tête depuis 2 mois
C'est parti d'une chose toute simple : la chose qui me déplait le plus dans l'univers Star Wars est que l'on s'intéresse toujours aux grandes guerres, à la rivalité entre les Jedi et les Sith, mais sans jamais s'intéresser à la vie des milliards d'individus qui peuplent la galaxie. C'est pourquoi j'ai décidé de laisser un peu la Force de côté pour centrer exclusivement mon attention sur des personnes normales, qui ne sont ni des utilisateurs de la force, ni des soldats.
Mon histoire prend place dans l'UEL, en 3640 BBY, soit environ 7 ans après le Sac de Coruscant, sur cette même planète.
Je n'ai pour l'instant écrit que le prologue, qui me sert de premier jet ainsi que de courte base à mon histoire afin d'introduire mes deux personnages principaux, chacun ayant son propre registre de langue. Vu que je suis un peu occupé en ce moment, je pense que je vais prendre mon temps afin de construire une suite bien ficelée
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Vices et corruptions
Prologue
I.
— Encore une sale journée…
Séran se dirigeait de manière peu enjouée vers l’ascenseur principal du Quartier Général. Dans le District Fédéral de Coruscant, une grosse averse tombait sur les passerelles piétonnes.
Wolf Bendal, son chef , « le Matraqueur » comme il l’appelait, l’avait prévenu quelques jours plus tôt du fait qu’il allait avoir un « nouveau partenaire ».
— Un nouveau partenaire, grommelait-il dans sa barbe. Tu crois pas que j’ai déjà assez donné, Bendal ?
Arrivé devant la porte du bureau de son chef, il se demanda si cette journée ne pourrait pas être pire. Vivement sa pause, qu’il aille s’allumer une cigarette. Il enleva la capuche de son blouson en cuir de Bantha entra dans le bureau après avoir sonné à la porte.
— Eh bien alors Fernmont ? La pluie t’a ralenti ?
— On dirait bien oui.
— Aujourd’hui est un autre grand jour pour toi, tu le sais bien.
— Et comment. Répondit-il avec un ton ironique, que Bendal ressentit très bien.
— Écoute, je sais que t’es un peu énervé après ce qu’il s’est passé avec Darryn, mais s’il a préféré rester dans la bureautique plutôt que de continuer à gambader avec toi c’est son choix
— C’est pas ça qui me dérange, Bendal, c’est pas comme si je l’appréciais beaucoup ce p’tit gars.
— En tout cas on peut dire que tu lui en as fait voir. Tiens, voici le dossier de ta nouvelle partenaire, elle devrait arriver incessamment sous peu.
Seran jeta un coup d’œil au dossier, la pluie continuait à faire de petits bruits sur la grande et unique fenêtre du bureau.
« Aleysa Mersu… Bon sang, ne me dit pas que c’est encore un de ces fichus aliens ! » , pensa-t-il alors qui faisait aller son doigt sur l’écran pour parcourir le dossier.
« Sortie de l’école de police il y a tout juste 3 mois. Eh bien, j’te souhaite bon courage. »
Un petit voyant sur le bureau du chef s’alluma en jaune et émit un long bip assez gras. Bendal appuya sur le bouton de déverrouillage de la porte.
Et ce qui entra fut bel et bien ce que Seran redoutait : une Twi’lek assez jeune, début de la vingtaine aurait-il dit, entra dans la pièce.
— Lieutenant Fernmont, je vous présente Aleysa Mersu, qui vient tout juste d’être mutée à ce district. Mersu, vous travaillerez désormais avec le Lieutenant Seran Fernmont. Nous avons pensé que vous placer en binôme avec un lieutenant expérimenté ne pourrait qu’être bénéfique pour vous.
Pendant que Bendal parlait, Seran regarda l’alien. Il avait déjà vu des Twi’leks auparavant, bien sûr, mais jamais de cette couleur de peau. Aleysa avait une peau bleue… et beige en même temps, comme un être humain. Il ne pouvait dire si elle était bleue avec des taches beiges ou beige avec des taches bleues.
Elle était grande et fine, à peu près comme tous les autres Twi'leks, mais pas aussi grande que lui. Elle portait l'uniforme de base des Forces de Sécurité excepté pour le haut, où elle portait une chemise blanche et une veste réglementée ouverte par dessus, arborant son grade d'officier sur la poitrine.
Il ne s'intéressa pas beaucoup à son visage, mais remarqua cependant qu'elle avait les yeux vert-foncé. « Ah ! Un compagnon tricolore », se dit-il.
— Merci Chef, répondit-elle à Wolf. Lieutenant, c’est un plaisir d’enfin vous rencontrer, et j’espère que nous formerons une bonne équipe.
« Parle pour toi », pensa-t-il. Mais il remarqua que, contrairement à Darryn, son ancien partenaire qui avait toujours eu un don pour l’énerver, Aleysa ne laissait pas transparaître une fausse motivation, un faux dynamisme ou une fausse bonne humeur comme le faisaient souvent les bleus, tous certains qu’ils allaient changer le monde et protéger la veuve et l’orphelin. Elle restait sérieuse, le visage neutre.
— Ouais… Ouais… Moi de même.
— Bien, s’exclama Bendal en frappant dans ses mains. Je suppose que vous êtes amis maintenant ? Faites une petite patrouille pour commencer, ça vous permettra de mieux vous connaître.
Une patrouille… Seran avait horreur des patrouilles. Il était lieutenant, il n’en avait que faire de s’enfermer dans un speeder et faire des ronds au-dessus des passerelles piétonnes pour voir si tout va bien, mais bon… Après le Sac de Coruscant, tous les agents de la Police ont dû devenir polyvalents, faute de personnel. Les plus expérimentés pouvaient autant aller enquêter sur des affaires criminelles qu'aller faire des patrouilles pédestres au beau milieu des marchés quelques heures plus tard. Au moins, on pouvait dire qu’il ne s’ennuyait pas. Ce travail était à peu près tout ce qu’il lui restait. Du haut de ses presque 30 longues années d’expérience, Seran était plutôt satisfait de sa carrière.
II.
Aleysa, de son côté, se demandait vraiment si elle s’entendrait bien avec son nouveau binôme. Elle avait remarqué les regards qu’il lui lançait, elle partait du principe qu’il n’appréciait pas beaucoup sa présence, et qu’il fallait absolument qu’elle trouve un terrain d’entente avec lui pour que leur collaboration se déroule au mieux.
Elle suivait Seran dans les longs couloirs du QG et entra avec lui dans l’ascenseur du garage. C’était la plus longue descente qu’elle n’avait jamais éprouvée. Non pas à cause de la hauteur de l’immeuble, mais à cause du silence, de cette ambiance pesante qui se ressentait dans cette cage. Après quelques longues secondes, ils arrivèrent enfin au garage.
— Tu prends le siège de gauche, c’est moi qui pilote. dit le Lieutenant après avoir craché par terre.
Elle s’installa donc dans le siège de gauche d’un speeder portant le numéro 87, elle sentit le véhicule bouger lorsque Seran toucha les commandes. Là où les Forces de Sécurité de Coruscant avaient toujours donné à leurs agents et droïdes des véhicules à deux places avec deux habitacles séparés, certains d’entre eux, comme celui-ci, n’étaient disposés que d’un seul, offrant une meilleure capacité de mouvement à l’intérieur. Ces modèles de speeders avaient également deux places à l’arrière afin de transporter les criminels appréhendés, séparés des sièges de devant par une vitre de sécurité.
Elle regarda Fernmont, son allure ne passait par inaperçue. En plus de l'uniforme des FSC, Seran ne se séparait jamais de sa veste en cuir de Bantha. Afin que celle-ci soit considérée comme règlementée par le QG, il avait cousu son insigne de lieutenant sur l'épaule droite. Elle constata également qu'il n'avait pas l'air d'être un homme soigneux : sa barbe et ses cheveux gris n'avaient pas l'air d'avoir été entretenus depuis longtemps, mais ils ne semblaient pas sales pour autant. Il avait opté pour des cheveux en bataille, plus faciles à coiffer le matin, ainsi qu'une barbe et une moustache qu'il n'avait certainement pas rasées depuis plusieurs semaines.
— On était pas censé prendre celui-là, mais je préfère largement ces modèles-ci que les anciens.
Aleysa acquiesça de la tête, elle remarqua que le Lieutenant dégageait une légère odeur d’alcool lorsqu’il parlait, mais elle n’en dirait rien à son nouveau chef. Cela ne servirait à rien, la FSC ne peut pas se permettre de renvoyer un agent en ces temps, surtout un lieutenant. Et cela ne ferait que sévèrement entacher leur relation partant déjà sur de mauvaises bases pour quelques obscures raisons.
« Une patrouille assez banale, somme toute. », pensait-elle alors qu’elle et le Lieutenant se divertissaient à regarder les citoyens, vaquant à leurs occupations dans les rues de la métropole. Elle se disait qu’elle devrait essayer de dialoguer avec Seran. Elle tenta une conversation banale, « on improvisera pour la suite. »
— Ça fait longtemps que vous êtes lieutenant ?
— Mpf… Environ 7 ans je crois.
Question banale, réponse banale. Elle essaya de le faire parler un peu plus.
— Et vous avez souvent eu de jeunes officiers à former au cours de votre carrière ?
— Ça fait presque 30 ans que je suis dans ce métier, et j’en ai vu passer des bleus comme toi. Z’êtes bien courageux de vouloir devenir agent de l’ordre sur cette planète en pleine crise.
— Il faut bien de nouvelles recrues pour que Coruscant remonte la pente.
— Je te contredis pas.
Au moins, elle aura eu une maigre conversation. Elle avait l’impression que le Lieutenant était un peu moins froid qu’il y a quelques minutes. Il fallait que ça continue dans cette direction.
— Tiens, dit Seran en grattant sa barbe grisée, je te donne une mission spéciale.
Il arrêta le véhicule et le posa par terre. Il l’avait garé sur la promenade.
— Mission ravitaillement, va nous chercher quelque chose à manger.
III.
Seran attendait dans le véhicule, la pluie tapait contre la vitre. Il aurait voulu ouvrir sa portière pour fumer une cigarette, mais il pleuvait à seau. Il décida de sortir du véhicule pour aller s’asseoir à la terrasse du fast-food dans lequel Aleysa venait d’entrer. Ladite terrasse était couverte et la seule table libre était sèche. Une bonne chose. Il s’installa, alluma sa cigarette tant convoitée depuis ce matin et attendit.
Quand il vit sa nouvelle partenaire sortir, il attira son attention avec un « pfouit ! » sifflé dans sa direction. Elle arriva avec deux sacs et tendit l’un d’entre eux à Seran.
— Je ne savais pas ce que vous auriez pu aimer, alors je vous ai commandé la même chose que moi.
— De toute façon quoi que tu puisses commander dans ces trucs-là, ça reste dégueulasse. Mais étrangement on en redemande toujours.
En mangeant, Seran remarqua qu’elle avait choisi un menu à base de Flanght, un de ses préférés. Au moins elle avait du goût en matière de fast-food. Il la lui fait remarquer et elle esquissa un sourire.
Elle relança alors la conversation en continuant à lui parler de nourriture.
Seran n’est pas dupe, il savait pertinemment que c’était une stratégie pour briser la glace, mais ce repas l’adoucissait. Il décida enfin de converser.
Après quelques maigres échanges sur leurs préférences culinaires, Aleysa changea de sujet :
— Lieutenant, puisque nous sommes supposés faire équipe pendant un certain temps, je me suis dit qu’il serait bienvenu pour chacun d’entre nous d’en apprendre un peu plus sur l’autre ?
— Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
— Je ne sais pas, n’importe quoi ? Vous êtes marié, vous avez des enfants ?
— J’ai divorcé il y a des années et mon ex-femme a pris mon unique fils avec elle.
Aleysa laissa s’échapper un léger « Ah… », visiblement gênée de la réponse froide et brutale du Lieutenant.
— Par contre je voudrais savoir quelque chose à ton sujet. Tout d’abord : t’es quoi ?
— Une Twi’lek. Mais je suppose que vous parlez de ma couleur de peau ? Mon père est humain, ça explique la pigmentation particulière.
« Il y a vraiment des gens qui font des enfants avec …? Quel genre de type c’était ? »
— Dans quel secteur travaille ton père ?
— Je ne l’ai jamais su. Ma mère m’a toujours dit que c’était quelqu’un avec un niveau hiérarchique assez important, mais rien de plus. À vrai dire, je ne l’ai que très rarement vu quand j’étais petite.
« Encore un de ces politiciens qui n‘a pas assumé le fait d’avoir fait des bêtises avec sa femme de ménage, peut-être ? »
Seran continua à la dévisager, sans même essayer de le faire discrètement.
— Lieutenant, dit finalement Aleysa. Je suis désolée de vous l’annoncer comme cela, mais tout porte à croire que vous avez quelque chose contre moi, ou peut-être plus généralement contre les aliens ?
— Pas spécialement, mais on va dire que toi au moins, tu respectes la loi et tu parles le Basic.
IV.
« Point positif, dirait-on. » pensa Aleysa en terminant son repas.
Elle remarqua que le Fernmont essaya de capter son attention sans bruit, celui-ci lui fit signe de regarder derrière elle. En se retournant, elle vit 2 individus, probablement un peu alcoolisés, placés de chaque côté d’un homme, visiblement ennuyé par leur présence.
— T’as déjà réglé des problèmes comme ça ? demanda Seran.
— C’est un peu une routine.
— Je te laisse gérer, je reste à côté.
C’est le moment. Le Lieutenant a l’air d’être de meilleure humeur. Si elle résout ce petit problème, il devrait commencer à tolérer sa présence.
Elle marcha en sa compagnie vers les deux individus. Ceux-ci détournèrent leur attention de leur victime pour regarder cette jeune Twi’lek et cet homme d’un certain âge s’approcher d’eux.
Aleysa savait que sa morphologie ne lui permettait pas d’être vraiment intimidante, mais elle savait aussi que son visage grave pouvait dissuader. Ses anciens camarades de formation lui disaient toujours qu’elle ressemblait parfois à « la professeure de situations pratiques ». Peut-être l’avait-elle prise comme exemple ?
Elle s’adressa tout d’abord à la victime, malgré la présence des deux hommes :
— Monsieur. Que se passe-t-il ici ?
— Mais t’es qui toi ? demanda un des hommes.
— Elle est venue avec son père, répliqua l’autre.
— C’est pas à vous que je parle.
— Je ne sais pas, répondit la victime. Cela fait 10 minutes qu’ils me demandent des crédits.
— Oh ça va, c’est juste pour manger un truc !
Aleysa et Seran se rendirent compte que quelque chose n’allait pas, certaines personnes au alentours agissaient de façon étrange. Le cinquantenaire décida de presser discrètement un bouton de son holocommunicateur.
— S’il n’a pas envie de vous donner de l’argent, pourquoi insistez-vous ?
— On lui demandait juste s’il n’avait pas un petit quelque-chose, répondit le plus maigre des deux.
— Demander ? s’exclama la victime, visiblement revigorée de confiance en soi après la venue des deux agents. Vous m’avez menacé de faire venir vos amis !
— C’est vrai, ça ? demanda Aleysa en regardant vivement le plus maigre dans les yeux afin de retenir son regard. Elle avait remarqué qu’il essayait de capter l’attention de certaines personnes derrière elle.
Du coin de l’œil, elle aperçut du mouvement à sa gauche, elle toucha la botte du Lieutenant avec la sienne et fit des petits mouvements vers la gauche avec son lek droit. Seran comprit le message et surveilla discrètement les personnes assises à la table d’à côté.
Alors que la discussion battait son plein et que le ton des deux individus commençait à monter, malgré l’imperturbabilité de la Twi’lek, un groupe de 4 personnes se leva et se dirigea vers le lieu de la discussion.
Seran les vit arriver et leur fit face, leur demandant fermement de ne pas se mêler de ces affaires. Les personnes continuèrent tout de même d’avancer en sa direction.
Le Lieutenant décida de les retenir avec ses mains, mais l’un d’entre eux l’attrapa par le bras et lui envoya un coup de genou dans le ventre qui le mit à terre.
Ayant entendu la scène, Aleysa pris son blaster par réflexe et empoigna le maigre afin qu’il ne profite pas de la situation pour s’enfuir, comme son compère.
Les individus s’arrêtèrent d’un coup, s’activèrent et s’appelèrent mutuellement en regardant en l’air. Trois speeders de la police, appelés par le Lieutenant quelques minutes plus tôt, étaient arrivés et avaient dispersé le groupe qui s’enfuyait. Aleysa confia sa prise au premier agent sorti de son véhicule et alla voir Fernmont qui toussotait par terre, les bras enlacés autour du ventre.
— Ohhh… Il m’a pas raté, ça c’est sûr.
Elle l’aida à se relever, celui-ci rétorqua à tous les autres agents sur place que oui, il allait très bien et que non, il n’avait pas besoin d’intervention médicale immédiate.
Elle le reconduisit dans leur speeder et l’installa dans le siège de gauche. Elle monta à son tour dans le véhicule.
— Tu comprends maintenant, pourquoi je comprends pas que des jeunes comme toi veulent encore faire ce fichu métier. La moitié des habitants de cette planète sont pourris jusqu’à la moelle.
— Disons que j’apprécie l’aspect social de la profession.
— Ah ouais moi aussi, mais pas quand je me prend des roustes pareilles dans les intestins.
Seran se détendit un peu, la douleur était un peu passée.
— Au fait… Aleysa, c’est ça ?
T’as l’air d’être un peu moins mauvaise que les autres. Bien joué.
Fin du prologue
Voilà voilà, j'attends vos avis