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STAR WARS | Les Épouvantails

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Messagepar XeNoM » Mar 17 Mar 2020 - 5:59   Sujet: STAR WARS | Les Épouvantails

Bonjour/bonsoir à tous ! Après plusieurs années d’absence sur le site et le commencement d’une fan fiction jamais terminée (officiellement en pause aha, mais officieusement, dur de reprendre...), je reviens avec une petite histoire un peu moins ambitieuse :cute: . Celle-ci se déroule en -13, soit entre l’épisode 3 et 4. Elle suit les aventures d’une ex-Jedi essayant d’échapper à la sombre escouade Scarecrow. Je n’en dis pas plus pour ne pas trop gâcher la surprise, mais j’espère que ça en intéressera quelques-uns ! (: Petit point important, le synopsis contient quelques similitudes avec le jeu Fallen Order, mais la comparaison s’arrête là aha. En vous souhaitant une très bonne lecture !

CHAPITRE UN

— Mishal ! Dépêche-toi de rassembler toutes tes affaires ! On doit y aller, et en vitesse !
— Qu'est-ce qu'il se passe grande sœur ? Où sont papa et maman ?
— Tais-toi et fais ce que je te dis, je t'expliquerai tout plus tard ! Mais pour l'heure, il faut qu'on se tire !

L'air interloqué, le petit garçon blondinet jusqu'alors plongé dans la lecture d'un livre illustré, commença à s'exécuter, attrapant quelques vêtements qui traînaient à l'intérieur du seul meuble de son étroite chambre. L'autre, plus âgée d'une dizaine d'années environ scrutait avec inquiétude au travers d'une fenêtre poussiéreuse. Une demi-douzaine de vieux lampadaires clignotants lui renvoyaient une rue vide, seulement éclairée par la lumière chevrotante et blafarde de ceux-ci. La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà sur Ord Mantell City, enveloppant l'endroit de son obscur et lourd manteau. Ici, il ne faisait pas bon traîner après le coucher du soleil. Même après que l'Empire ait pris possession de la planète, plusieurs activités illégales avaient encore lieues, ce qui donnait souvent naissance à des rixes sanglantes entre les autochtones et les stormtroopers.

— Ça avance Mishal ?! le pressa la jeune fille.
— Oui oui Lyha, mais si tu me disais ce qui se passe... grommela l'autre en guise de réponse.
— Pas le temps. Fais-moi confiance.
— Pourquoi papa et maman ne sont pas rentrés avec toi ? Ils sont où ?

Une larme roula sur la joue de l'adolescente, qu'elle se dépêcha d'essuyer du revers de la manche pour ne pas alerter son frère.

— Ils nous rejoindront plus tard, ne t'inquiète pas, réussit-elle à articuler en sentant sa gorge se serrer.

L'enfant s'arrêta soudain de ranger, un jouet à la main, un sac de toile dans l'autre.

— Pourquoi est-ce que tu me mens Lyha ? Tu sais que je peux le savoir, dit-il de sa voix fluette.
— Bon sang Mishal ! s'énerva la concernée en lui arrachant le sac des mains pour y fourrer elle-même pêle-mêle ce qui lui tombait sous la main. Quand je te dis que je n'ai pas le temps de t'expliquer, tu m'écoutes et tu te tais !

Il y eut alors une puissante détonation, à l'entrée de l'habitation. Mishal poussa un glapissement de terreur tandis que Lyha se précipitait sur la porte de la chambre pour la verrouiller.

— Cache-toi ! lui intima-t-elle ensuite. Et surtout, pas un bruit !

Le petit garçon, tremblant, s'aplatit sur le sol et se glissa sous son lit, les yeux humides. Sa sœur avait collé son oreille contre le battant de bois. De l'autre côté, on pouvait entendre des pas, furtifs, mais décidés. Au moins trois personnes, déduisit l'adolescente. Et elles se rapprochaient d'eux. L'instant d'après, le loquet se releva, d'abord doucement, puis avec plus en plus de force. Quelqu'un essayait d'entrer. Tétanisée, Lyha eut quelques pas de recul, cherchant du regard un quelconque objet qui aurait pu lui servir d'arme. La porte vola alors en éclats. La bougie qui éclairait la chambre de Mishal vacilla, menaçant de s'éteindre. L'entrebâillement donnait directement sur la pénombre du couloir. Et dans cette obscurité, brillaient plusieurs visières, d'une lueur verdâtre. La fille se plaqua les mains sur la bouche pour ne pas hurler. Trois soldats firent alors leur entrée dans la pièce. Vêtus d'une armure couleur gris sombre et parcourue de motifs plus clairs, variant d'un individu à l'autre. Motifs d'ailleurs uniquement visibles sur les parties de leur corps qui n'étaient pas enveloppées par une sorte de bure noire. La moitié des casques qu'ils portaient disparaissait également sous une capuche qui leur donnait un air plus menaçant encore. Tous étaient équipés d'un fusil blaster E-11 qu'ils braquèrent immédiatement sur la jeune fille, en continuant d'avancer progressivement.

— Où est-il ? questionna alors l'un d'eux, d'une voix lente et légèrement modifiée par le vocodeur de son casque, qui lui donnait une tonalité robotique.
— Pas ici, je vous le jure, bredouilla Lyha en sentant les larmes dégringoler en cascade sur son visage.

Après une poignée de secondes, un tir déchira le silence pesant qui s'était abattu dans la chambre, l'éclairant l'espace d'un instant d'un éclat pourpre. L'adolescente poussa un gémissement de douleur en s'écroulant sur le sol, serrant entre ses doigts sa cuisse meurtrie. À présent, elle pleurait franchement, hoquetant entre deux respirations sifflantes.

— Où est-il ? réitéra le tireur, marquant une légère pause entre chaque mot, d'un ton plus menaçant.

L'un des deux autres soldats contourna le corps de la jeune fille et s'approcha du lit. Il se baissa, lentement.

— Je l'ai trouvé.
— Non... non ! commença Lyha en se redressant péniblement. Ne lui faites pas de mal, il n'a même pas cinq ans, il ne maîtrise pas son pouvoir ! S'il... s'il vous plaît, laissez-nous partir, on...

Elle n'eut pas le temps de finir. Un autre tir, en pleine figure cette fois-ci. Elle bascula en arrière et sa tête heurta le sol, la peau calcinée, fumante et cerclée de noir à l'endroit où elle avait été touchée par le faisceau d'énergie.

Mishal se mit à hurler lorsque le soldat tendit le bras vers lui et referma sa main sur sa frêle cheville.


•••


À une incommensurable distance de là, une jeune femme se réveilla en sursaut. Se redressant brusquement dans son lit, elle mit plusieurs secondes à se dépêtrer des draps humides qui lui collaient à la peau. Elle se passa la main sur le visage et rabattit en arrière les mèches noires qui lui tombaient en cascade sur le visage. Puis, elle tendit le bras et alluma la lampe grésillante située sur le petit meuble métallique qui lui servait de chevet. Autour d'elle, des affaires éparpillées un peu partout. La pièce ressemblait plus à un taudis qu'à une véritable chambre. Aucune fenêtre. Seulement un petit interstice au plafond où une hélice tournait lentement en ronronnant et qui faisait office de ventilation. Devant la couchette, une porte donnait sur un étroit couloir au sein duquel il était possible d'accéder à une salle de bain sommaire. C'était tout. L'entrée, située au fond débouchait quant à elle sur une ruelle mal famée. À vrai dire, parler d'une ruelle de Nar Shaddaa comme étant mal famée était un bel euphémisme. Toute la planète baignait dans une atmosphère d'illégalité aux parfums d'épices interdites. Courses, paris, trafics d'organes, d'armes, vente d'esclaves... on trouvait de tout. La femme se leva péniblement avant de se diriger d'une démarche incertaine vers la salle d'eau. Elle tourna le robinet rouillé et attendit quelques secondes que du liquide commence à s'en écouler. Elle s'éclaboussa le visage et se malaxa les tempes avant de jeter un coup d'œil au miroir poussiéreux qui lui faisait face. De larges et profonds cernes cerclaient ses yeux de jais. Le manque de sommeil avait sans aucun doute également entraîné l'apparition d'un teint presque cireux qui lui donnait un air maladif. Appartenant à l'espèce des Mirialans, elle avait évidemment naturellement la peau légèrement verte, mais celle-ci manquait d'éclat et semblait plus terne que la normale. De retour dans sa chambre, la jeune femme se changea en vitesse, enfilant un débardeur blanc, et une veste d'un bleu profond. Éparpillées au bord de son lit, elle attrapa également les quelques pièces d’une armure brachiale et les enfila soigneusement sur son bras gauche. Dans un coin de la pièce, un droïde, une unité R5, s'alluma soudain en bipant et en remuant joyeusement. Il percuta la table de chevet et renversa une bouteille de verre à demi vide qui déversa son contenu sur le sol.

— Screw, sérieusement.... grommela l'autre, alors qu'une odeur d'alcool commençait à emplir l'air.

Elle se résigna à réprimander le robot. C'était peine perdue.  Il était un astromécano efficace, mais très maladroit. Ça ne datait pas d'hier, et nul doute qu'il était sans espoir d'imaginer ce trait disparaître un jour.

— Je dois sortir, continua-t-elle d'un ton plus posé. Toi tu restes ici. Comme d'habitude, si jamais il y a le moindre problème, tu me contactes. Entendu ? Allez, à plus tard.

Sans demander son reste, elle se dirigea vers la sortie, puis déverrouilla une porte d'acier qui coulissa difficilement en chuintant. Après s'être extirpée de plusieurs coupe-gorges aussi obscurs qu'étroits, elle déboucha sur une place bruyante. Autour d'elle, une foule constituée d'espèces venues de la galaxie toute entière. De hauts bâtiments entouraient l'endroit, où clignotaient plusieurs panneaux publicitaires lumineux. L'air était lui saturé d'une odeur mêlant sueur, épice et détritus. Nar Shaddaa, la célèbre lune des contrebandiers. Observant avec prudence autour d'elle, la jeune femme se faufila dans la masse mouvante. L'Empire avait bien sûr investi la planète, mais ici, les stormtroopers ne faisaient pas la loi, et les derniers qui étaient venus chercher des noises à un Hutt n'étaient plus là pour en parler. Cependant, elle baissa la tête tout le long du trajet, par crainte d'un peu trop attirer l'attention. Une poignée de minutes plus tard, elle se trouva l'entrée d'une cantina à l'écriteau abîmé, un peu à l'écart du flux de passants. Un Nikto l'y attendait, adossé à l'un des murs crasseux.

— Miria ! s'exclama-t-il, l'air hypocrite. Quel plaisir de te revoir.
— Tu as ce que je t'avais demandé ? rétorqua son interlocutrice, coupant court aux mondanités.
— Ai-je déjà failli à ma tâche ? Mais ça va te coûter plus cher que la dernière fois. Les denrées se raréfient, tu comprends, et puis avec l'Empire, je dois...
— Combien ?

Le Nikto poussa un soupir agacé avant de jeter un coup d'œil autour de lui.

— 120% du prix habituel.
— C'est d'accord, répondit-elle en lui fourrant une poignée de crédits dans les mains.
— Toujours un plaisir de faire affaire avec toi Miria.

Il sortit ensuite une demi-douzaine de sachets argentés d'une de ses poches avant de les lui tendre.

— Tu connais la chanson, tu mélanges avec de l'eau et...
— Oui oui je sais. Rendez-vous la semaine prochaine, et j'en veux quatre de plus.
— Hum... ça ne va pas être facile. Comment comptes-tu payer ?
— Ça me regarde. Est-ce que tu les auras ?
— Je m'arrangerai. Mais sache qu'il va falloir réunir l'argent de plusieurs primes pour payer tout ça, plus que ce dont tu te contentes habituellement.
— Je t'ai dit que ça me regardait. À la semaine prochaine.

L'instant d'après, elle avait disparue, à nouveau fondue dans la foule. Néanmoins, cette fois-ci, elle se dirigea vers les bas-quartiers de la ville. Un endroit encore plus sale et mal famé que là où elle vivait. Peu à peu, les passants devinrent de moins en moins nombreux, à mesure qu'elle descendait les niveaux et s'enfonçait dans les profondeurs de la banlieue. Bientôt, Miria fut complètement seule. Elle marcha jusqu'à ce qui semblait avoir été un jour un carrefour. La place était désormais recouverte d'une épaisse couche de déchets et ressemblait plus à une décharge qu'autre chose. Elle s'y arrêta, surveillant suspicieusement les environs. Quelques minutes s'écoulèrent, et excepté le bruit provoqué par quelques créatures détritivores, tout était calme.

— Ce n'est que moi Kida, tu peux te montrer, lâcha alors Miria en souriant.

Un enfant, jusqu'alors caché à quelques mètres derrière elle, approcha en boitillant.

— Comment tu as fait Miria ? Tu m'entends toujours de super loin, même quand je fais attention !

Le petit était recouvert de suie et de poussière, et la plupart de ses vêtements étaient troués ou déchirés. Il avait néanmoins l'air content de voir la Mirialane et lui attrapa affectueusement la main.

— Si tu te concentrais un peu en prêtant attention à ce qui t'entourait, tu y arriverais aussi, crapule, répondit-elle en riant.

Elle lui tendit ensuite les sachets qu'elle avait au préalable été chercher.

— Tiens, tu donneras ça à la bande. Tu mélanges la poudre à de l'eau et ça donne une sorte de gâteau. C'est de la qualité militaire petit chanceux, ça devrait être moins mauvais que la dernière fois. Normalement, un paquet peut nourrir de trois à cinq adultes, alors vous devriez avoir assez pour tenir cette semaine.
— Merci beaucoup Miria. Tu es sûre que tu ne veux pas rester ? On voudrait bien te voir plus souvent nous...

L'enfant fit une pirouette avant de joindre ses mains comme dans une prière muette.

— Arrête de faire l'imbécile, petit idiot, s'amusa la jeune femme en lui ébouriffant les cheveux. Tu sais bien que je ne peux pas. Il faut que je me déplace pour gagner suffisamment de quoi acheter à manger.
— Oh....
— Tu es tout seul aujourd'hui ? D'habitude Fir'mynn t'accompagne au rendez-vous.

Kida eut soudain l'air plus sombre. Il baissa les yeux en remuant nerveusement le pied.

— Elle est malade. Elle a la peau rouge et qui gratte. Naalo aussi... Et lui, je crois qu'il a de la fièvre, en plus.
— Vous n'avez plus de médicaments ? fit Miria, la voix peinée.
— Non... et le méchant Duros du magasin ne veut rien nous donner.

La Mirialane ferma les yeux un instant, réfléchissant à toute vitesse. Elle prit une profonde inspiration, et retira doucement sa veste. Puis, elle détacha de son épaule gauche une pièce d'armure blanche, ainsi qu'une autre qui lui couvrait le biceps. Les deux morceaux étaient également peints en certains endroits d'une couche d'un léger mauve, écaillé par le temps et les épreuves. Mais au centre de l'épaulière trônait un symbole noir, dans un relativement bon état.

— Tu donneras ça au Duros, expliqua Miria. Ça a de la valeur. Il te donnera des médicaments et des antibiotiques. S'il te demande où tu l'as trouvé, tu lui diras que c'était à la décharge. D'accord ?

Le garçon, curieux, attrapa les pièces en acquiesçant. Il les observa avec intérêt pendant que la Mirialane renfilait sa veste.

— Sauve-toi maintenant, lui intima-t-elle. Rendez-vous dans quatre jours, ici, à la même heure. Je viendrai prendre de vos nouvelles. Courage.

Kida lui enlaça la taille de son bras libre avant de filer parmi les décombres. Miria le regarda s'éloigner, les yeux humides.

— Que la Force soit avec toi, murmura-t-elle.
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Messagepar L2-D2 » Mar 17 Mar 2020 - 19:26   Sujet: Re: STAR WARS | Les Épouvantails

Bon courage à toi! Je n'ai pas encore lu ce premier Chapitre, mais ça ne saurait tarder! :)
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar XeNoM » Mer 18 Mar 2020 - 21:57   Sujet: Re: STAR WARS | Les Épouvantails

Merci beaucoup ! N’hésite pas à me transmettre tes retours ;)
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Messagepar XeNoM » Sam 28 Mar 2020 - 2:46   Sujet: Re: STAR WARS | Les Épouvantails

CHAPITRE 2

Dans le vide intersidéral, une navette spatiale avançait doucement. D'un ton gris sombre, tournant presque sur le noir, elle était difficilement repérable, et aurait sans doute été quasi-invisible si l'imposant réacteur qui la propulsait n'émettait pas une lueur rougeâtre. À l'arrière, un peu plus clairs que le reste de la carlingue, deux yeux menaçants et un sourire retourné formé d'un arc de cercle et de plusieurs triangles étaient peints sur la dérive. Le vaisseau serpentait entre plusieurs astéroïdes à allure réduite. Une fois le champ plus dégagé, le pilote poussa les commandes pour prendre de la vitesse. Il était vêtu d'une armure du même teint obscur que la coque de l'appareil, comportant plusieurs motifs plus pâles et portait également un casque habituellement réservé aux tank troopers. Une armure en tous points semblable, excepté le couvre-chef, à celle que portaient les soldats clones, quelques années auparavant. Derrière lui, deux volets métalliques coulissèrent et un autre homme s'avança sur le pont, d'une démarche lente. Affublé pareillement d'une cuirasse clone, son casque était quant à lui celui autrefois principalement utilisé par les BARC troopers de la république, mais dont la visière brillait faiblement d'un éclat verdâtre, comme celle de son camarade d'ailleurs. De plus, il était enveloppé dans une bure noire dont il avait rabattu la capuche sur le sommet de son heaume.

— Quand passerons-nous en hyperespace ? demanda-t-il en croisant les bras sur sa poitrine, la voix rendue légèrement grésillante par son casque.
— J'effectue les derniers calculs commandant. Dès que le vecteur sera bon, nous pourrons passer en vitesse lumière.
— Bien. Ouvre tout de même l'œil, Sokleer. Nous sommes toujours en territoire hostile. Des pirates rôdent dans les environs.
— Reçu.

Un léger bip résonna alors à l'intérieur du casque du commandant, qui plaça son doigt au niveau de son oreille pour enclencher la communication.

— Aeskor, nous recevons une transmission prioritaire, je te la transmets sur le pont.

L'instant d'après, l'holocommunicateur de la passerelle s'alluma, laissant apparaître la silhouette bleutée, grande et menaçante du Seigneur Vador. L'autre s'inclina légèrement.

— Commandant Aeskor, commença le Sith avant de prendre l'une de ses respirations gutturales. Quelle est votre situation ?
— Nous revenons d'Alsakan, monsieur. Nous n'avons rien trouvé de probant. Seulement deux jeunes adultes qui se sont révélés ouverts à la Force. Trop vieux pour l'Empire. Ils ont été abattus.
— Bien. Et quelle est votre prochaine cible ?
— Mygeeto. Certaines rumeurs semblent indiquer qu'un ancien Padawan s'y cacherait.
— Est-il nécessaire de vous envoyer l'appui d'une équipe de Purge Troopers ?
— Sauf votre respect monsieur, comme d'habitude, nous nous débrouillerons sans doute mieux seul.
— Bien. Mais aucun échec ne saura être toléré, commandant, le prévint Vador en serrant le poing.
— Affirmatif.
— Informez-moi de vos avancées.

Le disciple de l'Empereur se retourna avant de s'estomper. La communication était terminée.
Pourtant, une nouvelle sonnerie retentit dans le couvre-chef d'Aeskor.

— Qu'y a-t-il ?
— Tu ferais mieux de venir voir ça. J'ai trouvé quelque chose qui pourrait t'intéresser.

Le commandant emprunta donc un ascenseur et se dirigea vers la salle des communications. Une salle dont l'un des murs métalliques était recouvert de multiples écrans bleutés et autres ordinateurs. Un autre soldat était installé devant l'un d'eux, pianotant rapidement sur plusieurs claviers.

— Que se passe-t-il, Near ?

Le concerné se retourna rapidement avant de reprendre sa tâche.

— Regarde ce que je viens de trouver, expliqua-t-il en affichant sur l'un des moniteurs en trois dimensions une pièce d'armure rouillée.
— Qu'est-ce que c'est ? s'étonna Aeskor d'une voix légèrement agacée. Une épaulière clone ? Tu m'as fait venir pour ça ?
— Regarde mieux, rétorqua l'autre en faisant pivoter le schéma holographique. Le symbole au milieu de la pièce. Ça a appartenu à un Jedi, pendant la guerre.
— Hm, et ?
— Ça vient d'être mis aux enchères sur une section de l'Holonet. Origine, Nar Shaddaa. Ce que je me demande, c'est comment ce genre de relique a pu se retrouver là-bas. C'est sensé être relativement rare ces choses là. Ça vaudrait le coup d'aller voir si un ancien membre de l'Ordre ne s'y terre pas, non ?

Son supérieur ne répondit rien. Les bras de nouveau croisé, il semblait fixer l'artefact, plongé dans une profonde réflexion. Après presqu'une minute de silence, il demanda finalement, d'une voix neutre :

— Où sont les trois autres ? J'ai besoin de vous parler.
— Sokleer est aux commandes, sur le pont, comme tu le sais. Eo est à l'infirmerie avec Gheist, qui s'occupe de sa blessure au bras. Quant à Atinii, aucune idée.
— Contacte-les.

À ce moment, les portes automatiques de la pièce s'ouvrirent en coulissant, laissant apparaître un autre homme masqué. Il portait le casque habituel des anciens soldats clones, un de la deuxième phase, sur lequel était fixé un électrobinoculaire. Plusieurs sortes de petites entailles avaient été tracées d'une couleur plus claire que le gris sombre de son armure au niveau de l'emplacement de sa bouche, renforçant son allure effrayante. De plus, tout le côté droit de son corps était couvert jusqu'à la taille par un morceau de cape, fixée à l'épaule. Il avança silencieusement jusqu'à ses deux coéquipiers.

— Quand on parle du loup, remarqua Near.

L'ignorant, Atinii s'approcha du petit schéma numérique de l'épaulière qui tournoyait toujours, d'une rotation lente. Il la fixa un instant, avant de l'agrandir, zoomant sur le logo qui l'ornait.

— Ça te dit quelque chose ? lui demanda Near.

L'autre acquiesça d'un rapide mouvement de tête. Ses frères d'armes ne s'attendaient, bien sûr, pas à une réponse. Atinii était muet. Pas au sens pathologique du terme, mais sans que personne ne sache vraiment pourquoi, depuis sa naissance, il n'avait parlé que lorsque cela avait été strictement nécessaire. Autant dire que depuis l'avènement de l'Empire et l'autonomie plus grande dont jouissait le groupe, l'occasion ne s'était plus présentée depuis plusieurs années. Lorsqu'il avait besoin ou souhaitait communiquer, il le faisait au travers de différents gestes et autres signes militaires.
Devant l'interrogation silencieuse de ses deux coéquipiers, il posa sa main sur sa propre épaulière. Aeskor comprit immédiatement.

— La 116ème ? fit-il avec un peu de surprise.

L'autre hocha de la tête avant de continuer son observation minutieuse.

— La 116ème ? répéta Near, confus. Ça me dit quelque chose.
— La 116ème Compagnie Dust, expliqua Aeskor d'une voix terne. C'était là où avait été affecté Atinii, pendant la guerre.

Near se tourna vers le concerné.

— Ça me revient maintenant. Alors, ça voudrait dire que le propriétaire de cette armure.... Ce serait celui qui t'a mis dans cet état là.

Atinii releva vivement la tête dans sa direction, et même s'il était masqué, il n'était pas difficile de deviner qu'il le foudroyait du regard.

— Tu nous as demandés ? demanda alors un autre clone en entrant dans la pièce, coupant par la même occasion court au conflit potentiel.

C'était Eo, suivit du dernier membre de l'équipe, Gheist. Contrairement à ses camarades, le heaume de celui-ci ressemblait vaguement à celui d'un stormtrooper. En revanche, Eo, affublé, comme Aeskor, d'une bure qui tirait sur le noir, avait le visage dissimulé derrière un casque de première phase. Le parfait symbole, sans nul doute, de la fameuse Guerre des clones, ayant pris fin quelques années auparavant.

— Affirmatif, répondit le commandant. On change de destination. Direction Nar Shaddaa.
— Pourquoi cela ? le questionna Gheist, circonspect. On ne trouve là-bas que des coupe-jarrets et autres bandits de la pire espèce.
— On soupçonne un ancien Jedi de s'y terrer, expliqua Near. Un de la 116ème.

Eo jeta un coup d'œil à Atinii, aussi silencieux qu'à son habitude.

— Merolia Nethfrid ? lâcha-t-il d'une voix terne.
— Peut-être bien, oui, répondit Aeskor.
— Bien, Atinii aura l'occasion de se venger alors.

Le concerné quitta alors la salle, sans rien ajouter, évidemment.

— Il est agité, remarqua Eo, presque avec étonnement. 
— La dernière fois qu'il a croisé le chemin de cette Jedi, c'est lorsque l'Ordre 66 a été prononcé, se rappela Gheist. Et elle lui a tranché un bras, entre autres.
— Allez vous préparer, les interrompit Aeskor. Une fois sur place, nous irons interroger celui qui a mis en vente l'épaulière. La discrétion sera de mise, comme toujours, mais il faudra également redoubler de vigilance. Je ne veux pas attirer l'attention. Et allez prévenir Sokleer. On passe en hyperespace dès que possible.

Les autres acquiescèrent d'un geste de la tête avant de s'exécuter. Aeskor, quant à lui, continua d'observer un instant la pièce d'armure. Derrière son casque, il fronça les sourcils. Il n'aimait pas les Jedi. Il ne les avait jamais appréciés d'ailleurs. Lors de la guerre, il avait reconnu leur impact stratégique, mais ne s'était jamais lié d'amitié avec l'un d'eux comme cela avait pu être le cas pour certains clones. Et le fait que certains avaient préféré déserter et refusé d'exécuter l'Ordre 66 le rendait malade. Les bons soldats suivaient les ordres, après tout. Ils n'avaient pas été conçus pour tergiverser sur le bien fondé des décisions. Ils avaient une mission à accomplir, et c'était tout ce qui importait.


PS : J’ai dessiné « digitalement » les personnages de l’histoire ! Alors n’hésitez pas à aller y jeter un coup d’œil pour plus d’immersion, ou simplement donner un avis d’ailleurs aha ! : https://www.deviantart.com/xenom8810/ga ... crow-squad
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Messagepar XeNoM » Mar 31 Mar 2020 - 5:10   Sujet: Re: STAR WARS | Les Épouvantails

Chapitre 3


— On prendra les troupes ennemies à revers, comme ça, expliqua un clone en désignant du doigt la trajectoire prévue sur une carte holographique.
— Bien, capitaine, acquiesça la Jedi mirialane en observant attentivement.
— Si tout se passe comme prévu, ce sera réglé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
— J'aimerais être aussi optimiste, mais ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué, répondit-elle en riant.

L'holocommunicateur du soldat, qui souriait également, sonna alors à intervalles réguliers.

— Veuillez m'excuser, mademoiselle, je reviens de suite.

Le casque sous le bras, il quitta la tente de commandement pour prendre la transmission.

La Jedi, elle, croisa les bras sur sa poitrine, se grattant le menton du bout des doigts en examinant de nouveau la stratégie d'attaque. Elle voulait être certaine de ne rien laisser au hasard. Mais le capitaine avait raison. Tout se présentait plutôt bien. Ils auraient l'avantage de la surprise, mais seraient également plus nombreux, et mieux équipés. À ses côtés, deux autres soldats. Des ARC. Ce qui se faisait de mieux au sein de chaque régiment. Arme à la main, eux aussi scrutaient la cartographie de l'avant-poste qu'ils attaqueraient à l'aube.

— Crow ? lâcha la jeune femme, sans se retourner. Qu'est-ce que tu en penses, toi ?
— J'en pense que c'est une très bonne tactique, commandant, la rassura le concerné, en ôtant son heaume. Nous avons déjà dû faire face à des situations qui s'annonçaient bien plus périlleuses. Je n'ai pas envie de dire que ce sera du gâteau, mais nous n'en sommes pas loin.
— Hm, je l'espère. Et je suppose qu'Atinii n'a pas envie de nous partager son opinion, ironisa-t-elle.

L'autre laissa échapper un rire léger.

— Vous le connaissez, commandant, aussi silencieux qu'une tombe, comme à l'accoutumée.

Jetant un coup d'œil plein de malice par-dessus son épaule au fantassin muet, l'utilisatrice de la Force continua, avec un rictus :

— Les vieilles habitudes ont la vie dure, hein...
— Ne vous inquiétez pas, continua Crow. S'il n'était pas d'accord, il aurait trouvé un moyen de nous le signifier, ça j'en suis sûr.
— Oh, je n'en doute pas sergent, je n'ai pas oublié la dernière fois, lorsqu'il a préféré...

Elle se stoppa net. C'était comme si elle venait de recevoir un coup à l'estomac. Un coup d'une violence incommensurable. Dans un même temps, ses temps se mirent à vriller, si fort qu'elle eut l'impression que sa tête allait imploser. Pliée en deux, elle dut prendre appui sur la table de projection qui lui faisait face pour ne pas tomber.

— Un problème, Merolia ? s'enquit Crow en la soutenant par l'épaule.
— Une... Je... Je ressens... une immense perturbation dans la Force, hoqueta la Jedi.
— Comment ça ? Comme une sorte de mauvais présage ?

Derrière eux, le capitaine clone venait de faire son retour à l'intérieur de la tente. Il avait remis son casque et serrait sa DC-15s contre lui, tremblant. Atinii se tourna vers lui, circonspect. Après une poignée de secondes, il quitta à son tour le couvert du chapiteau pour comprendre ce qui se passait.

— Capitaine ! interpella Crow, en tentant tant bien que mal de maintenir la Mirialane debout. Appelez un infirmier !

Mais celui-ci n'eut aucune réaction. De la paume, il se tapait frénétiquement le crâne en murmurant d'incompréhensibles paroles.

— Capitaine ?! réitéra l'ARC. Vous m'entendez ?!

À ce moment-là, Atinii revint. D'abord stoïque, il leva soudainement son arme vers la Jedi. Un silence, épais, englua l'endroit. Le temps semblait s'être suspendu.

— Qu.... qu'est-ce que tu fais... ? bredouilla Crow.

Sans la moindre réponse, son camarade ouvrit le feu.
Le sergent eut tout juste le temps de lui bondir dessus pour dévier le tir. Les deux roulèrent alors au sol et engagèrent un violent combat. Atinii prit rapidement l'avantage, et frappa plusieurs fois son frère au visage, jusqu'à ce qu'il soit hors d'état de nuire. Il se redressa ensuite douloureusement et rattrapa son arme. Mais alors qu'il allait se remettre en position pour avoir la jeune commandante en joue, celle-ci dégaina d'un geste sec son sabre laser. La lame, d'une élégante couleur jaune, fit un arc de cercle et vint sectionner le bras droit du clone. D'un autre mouvement, ample, Merolia vint lui asséner un autre coup au niveau du thorax. Le soldat fut projeté au sol, soulevant par la même occasion un nuage de poussière, et ne bougea plus.
À quelques mètres de là, le capitaine était tombé à genoux et se tenait la tête à deux mains, secoué de spasmes.
Attirés par le grabuge, d'autres clones firent irruption dans la tente. En voyant l'un des leurs à terre et la Jedi, arme déployée, ils ne tardèrent pas à faire également feu. Un déluge de tirs, déchirants. Merolia eut l'impression qu'un maelström d'une rare puissance l'emportait.

Une fois de plus, elle se réveilla en sursaut. Transpirante, elle haletait frénétiquement, le cœur battant à tout rompre. Un cauchemar, toujours le même. Cette sempiternelle vision d'horreur qui lui revenait à chaque fois qu'elle fermait les yeux, depuis le jour où l'Ordre 66 avait été prononcé. Elle agrippa son drap et épongea son front avec avant de s'extirper de son lit. Toute tremblante, elle tituba avec difficulté jusqu'à sa salle d'eau. Dans sa poitrine, son myocarde tambourinait si fort qu'elle en avait mal aux côtes. Quelque chose n'allait pas. Habituellement, lorsqu'elle sortait du sommeil, la sensation de malaise s'en allait également. Mais là, une sorte de mauvais pressentiment subsistait dans son esprit. Elle revint à sa chambre, inquiète.

— Screw ?! articula-t-elle en tapotant sur la tête de son astromécano. Quel jour sommes-nous ?!

Le droïde s'alluma en bipant et en clignotant joyeusement.

— Ça veut dire que... Oui, c'est aujourd'hui que j'ai rendez-vous avec la bande... Je... je reviens !

La jeune femme s'habilla en vitesse et se précipita vers sa porte d'entrée, attrapant sa veste au vol. Dehors, le jour n'était pas encore levé, et les rues étaient plutôt calmes. Tout était bien sûr relatif lorsque l'on parlait de calme, sur Nar Shaddaa, mais la Mirialane n'eut pas besoin de jouer des coudes pour se frayer un chemin jusqu'aux niveaux inférieurs. Une vingtaine de minutes plus tard, elle arriva à la décharge où le groupe d'enfants dont elle s'occupait vivait.

— Kida ! appela-t-elle en plaçant ses mains autour de sa bouche, de sorte à amplifier le son de sa voix. Kida ! C’est moi ! Montre-toi ! C’est moi, Miria !

Elle remua quelques déchets, sans trouver quoique ce soit. Sentant l’angoisse lui serrer progressivement la gorge, elle réitéra ses appels. Ce fut finalement après une poignée des secondes que le petit garçon daigna se montrer. La jeune femme à la peau verte sut immédiatement que quelque chose clochait. Il semblait terrifié. Frissonnant, il courut jusqu’à elle en jetant derrière lui des regards emplis de peur. Il l’attrapa au niveau de la taille et la serra de toutes ses forces avant de fondre en larmes.

— Kida... bredouilla Merolia, désarçonnée. Que s’est-il passé ?
— J’ai... J’ai donné l’armure au Duros... expliqua l’enfant, entre deux hoquets. Il m’avait demandé... de revenir plus tard pour avoir les médicaments en échange... J’y suis allé hier... mais... il était mort... Et quand je suis revenu avec les autres...

Sa voix se brisa et il renifla bruyamment, avant de reprendre.

— Des soldats sont arrivés... ils ont tiré sur tout le monde... Je crois... je crois que je suis l’un des seuls à avoir pu m’enfuir...

Merolia sentit son cœur se serrer. Elle passa doucement ses doigts dans les cheveux de son protégé en essayant de le réconforter.

— Qui étaient-ils ? lui demanda-t-elle.
— Je... je ne sais pas... Ils étaient... Ils avaient une sorte de casque. Qu... qu’est-ce qu’on va faire maintenant, Miria ?

Un bruit de détonation déchira alors l’endroit. Quelques oiseaux se nourrissant des ordures s’envolèrent en poussant de grands cris effrayés. Une odeur, écoeurante, de chair calcinée, commença à flotter dans l’air. L’ancienne Jedi sentit le corps de Kida se raidir entre ses bras, avant de s’affaisser. Surprise et figée dans une horreur muette, elle écarquilla les yeux en voyant la blessure fumante qui venait de se former sur le dos de l’enfant.
Sortirent alors de l’obscurité ambiante trois hommes, enveloppés et encapuchonnés dans des sortes de bures noires sans manches, assez légères. Les visières de leur casque brillaient faiblement d’un éclat verdâtre, mais contrastait particulièrement avec les ténèbres environnantes. La jeune femme reconnut immédiatement les heaumes et les pièces d’armures qui étaient visibles au niveau des bras et des jambes. Des armures clones.
L’un d’eux s’avança, d’un pas en plus. Un fusil de précision de modèle NT-242 entre les mains, il l’interpella, d’une voix légèrement grésillante.

— Miria ? C’est comme ça que tu te fais appeler, fugitive ? Nous, nous savons qui tu es réellement, Merolia Nethfrid.

La concernée tentait de retenir les larmes qui roulaient en cascade sur ses joues. Une colère, sourde et profonde, lui montait également dans la poitrine.

— Qui... qui êtes-vous ? lâcha-t-elle, les dents serrées.
— Je suis le commandant de l’escouade Scarecrow.

Ces mots résonnèrent un instant dans l’esprit de Merolia, sans qu’elle ne puisse mettre immédiatement un sens dessus. Les Scarecrow... elle en avait entendu parler, au détour d’une conversation dans un bar. Une légende impériale qui circulait entre les stormtroopers et qui s’était transmise au sein de la population. Des soldats d’élite, dépêchés par Vador en personne, pour traquer des utilisateurs de la Force, souvent très jeunes. Mais jusqu’à présent, et même si elle n’avait pas de mal à mesurer la cruauté dont l’Empire pouvait faire preuve, elle n’avait jamais cru à ces histoires, les considérant comme des racontars destinés à museler toute forme d’espoir en faveur d’une possible rébellion.

— Vous... Je vais vous faire payer vos actes, les menaça t-elle en déposant le corps de Kida au sol. Vous auriez dû me tuer lorsque vous en aviez encore l’occasion.
— Non. Notre objectif aujourd’hui était simplement de nous assurer qu’il n’y avait pas erreur sur la personne. Je laisserai le soin de t’abattre à l’un de mes frères. Il a une revanche à prendre.

Merolia bondit alors gracieusement jusqu’à lui et tira de l’intérieur de sa veste son sabre laser qu’elle activa immédiatement. D’un geste sec, elle chercha à trancher le clone en deux. Mais la lame lui passa au travers en grésillant. Un hologramme. Il y eut alors un autre tir, provenant de derrière la Jedi, d’une position surélevée, probablement du toit de l’un des bâtiments qui entouraient la décharge. Elle eut tout juste le temps de faire volte-face et de détourner le faisceau d’énergie qui, sous la puissance du coup mêlée à la surprise, envoya son arme valser. La lame jaune disparut et le sabre roula au milieu des détritus.

— Nous sommes sûrs que tu trouveras le moyen de venir à nous, Merolia Nethfrid, fit le commandant des Scarecrow d’une voix froide.

Les hologrammes s’estompèrent et laissèrent Merolia dans un silence quasi-complet. Totalement désemparée, l’ancienne membre de l’Ordre tomba à genoux et éclata en sanglots.

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PS : J’ai dessiné « digitalement » les personnages de l’histoire ! Alors n’hésitez pas à aller y jeter un coup d’œil pour plus d’immersion, ou simplement donner un avis d’ailleurs aha ! : https://www.deviantart.com/xenom8810/ga ... crow-squad
Un jour peut être, je saurai quoi mettre en signature...
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