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Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

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Messagepar mat-vador » Sam 30 Oct 2021 - 22:04   Sujet: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

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Bonjour à tous, très chers et très chères :D !

Ayant terminé l'écriture du tome 3, il est temps de commencer à parler des fameuses chroniques qui font suite à cette trilogie :oui: :oui: !


Voici un rappel des périodes du Pius Dea que j'ai traité jusque-là :


- L'ascension du Pius Dea à la tête de la République en 11987 BBY ( Ça c'est fait, voir ici : Pius Dea 1 )

- Le Premier massacre commis par les fanatiques du Pius Dea contre les non humains sur Coruscant en 11966 BBY ( Ça aussi, c'est fait, voir ici : Pius Dea 2 )

- La première croisade du Pius Dea lancée contre les Hutts en 11965 BBY ( Ça aussi, c'est fait, voir ici : Pius Dea 3)

Quant aux autres thèmes ci-dessous :
- La fin de Contispex Ier et l'accession de son fils Contispex II en 11947 BBY
- Le Schisme entre l'Ordre Jedi et la République en 11933 BBY
- La Grande Croisade du Nord contre les Zabraks et les Ithoriens
- Le génocide de Zarracine III en 11600 BBY
- La Sixième Guerre Alsakan réunissant une première coalition visant à renverser le Pius Dea
- L'apparition d'une foi religieuse appelée le Renoncement, visant à contrecarrer la doctrine idéologique du Pius Dea à l'intérieur même de la République.
- La bataille d'Uquine qui vit la chute finale du Pius Dea et l'emprisonnement de Contispex XIX en 10967 BBY durant la Septième Guerre Alsakan

Ces thèmes là, j'ai l'intention de les aborder dans de très courtes histoires, des sortes de chronique donc. Exception faite du dernier thème que j'écrirai dans un roman, qui serait une sorte de quatrième partie finale :wink: !

Voilà si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas :cute: !

D'ici là, je vous publierai un synopsis aux petits oignons pour introduire ce nouveau topic :diable: !


JE VOUS TIENS AU COURANT pour le début des publications ! Promis :cute: :cute: !

Et surtout convertissez-vous ! Pius Dea, Pius Dea !!!!! :diable: :diable: :diable: :P :P :P
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Messagepar Den » Dim 31 Oct 2021 - 19:56   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

En voilà un programme chargé! Et tout ça pour notre plus grand plaisir! :wink:

Les thèmes que tu vas aborder ont l'air très intéressants!

Et je te félicite pour avoir terminé une histoire de plus, l'ami!

A bientôt! :jap:
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Messagepar L2-D2 » Dim 31 Oct 2021 - 20:00   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Alors là, chapeau ! :shock: Et j'avoue que je prendrais bien volontiers plusieurs autres histoires impliquant le Pius Dea et les Contispex ! :jap:

Tu vas attendre d'avoir achevé la publication du tome 3 avant de te lancer dans la publication de ces Chroniques ?
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Lun 01 Nov 2021 - 22:40   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci à vous, Den et L2 !

Den a écrit:Et je te félicite pour avoir terminé une histoire de plus, l'ami!


:jap:

L2-D2 a écrit: Tu vas attendre d'avoir achevé la publication du tome 3 avant de te lancer dans la publication de ces Chroniques ?


Oh, j'attendrai pas jusque-là pour me lancer dans la publication. Mais ce sera pas pour tout de suite, il faudra un peu de patience :wink: ...
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Messagepar mat-vador » Mar 02 Nov 2021 - 22:12   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonsoir, je me permets de vous publier le synopsis :P !


Plusieurs milliers d’années avant la Proclamation de l’Ordre Nouveau et l’émergence de l’Empire de Palpatine…

Un millénaire de terreur a assombri l’avenir d’une République en pleine expansion, lorsque le culte Pius Dea mené par la redoutable famille Contispex, a accédé au pouvoir et s’est emparé de tous les leviers de contrôle politique comme le Sénat. Imposant leur fanatisme religieux teinté de xénophobie contre les non humains jugés impurs, ils ne reculeront devant rien pour purger la galaxie des éléments indésirables par les Croisades, appelées Guerres Saintes de la Déesse…

Voici l’histoire de ces temps sombres tombés dans l’oubli des mémoires, le récit de la période parmi l’une des plus honteuses de l’Ancienne République.




Voilà, j'espère que cela vous intriguera :) ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ou à me questionner :oui: !
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Messagepar L2-D2 » Jeu 04 Nov 2021 - 20:06   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Mais on ne l'arrête plus !!!

Chouette synopsis, qui ne spoile en rien le troisième tome du Pius Dea, dont ça va ! :D Je suis curieux de lire la suite, tout en me demandant si je n'attendrais pas la fin de la publication du-dit tome 3...
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Messagepar mat-vador » Jeu 04 Nov 2021 - 22:11   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Eh bien, puisque tu le dis, je ne publierais peut-être pas tout de suite mais j'ai tellement de mal à résister, à l'envie de faire partager ces histoires :P ...
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Messagepar L2-D2 » Dim 07 Nov 2021 - 20:52   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Ah mais attends, c'est toi qui décides de ton timing, camarade ! Si tu as envie de publier, tu publies ! :jap:
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Messagepar mat-vador » Dim 07 Nov 2021 - 22:12   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Dans ce cas, je commencerai mercredi soir, la veille du 11 novembre et du début du week end à quatre jours... c'est bien d'être fonctionnaire :diable: niarkniark !!
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Messagepar mat-vador » Mer 10 Nov 2021 - 22:58   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonjour à tous, je vous publie la première chronique !

Bonne lecture :sournois: !



Chronique 1 : Passage de flambeau

Coruscant, monde capital de la République Galactique et siège du pouvoir de la secte Pius Dea
Résidence des Contispex
11947 ans avant la bataille de Yavin IV


Le patriarche et Chancelier Suprême de la République, Contispex Ier, était à l’agonie. Autrefois d’une stature fière et droite, il n’était plus qu’une silhouette amaigrie et décharnée, allongée sur un lit d’hôpital, en tunique légère. Il était relié à des instruments médicaux qui surveillait ses paramètres vitaux.
Autour de lui, sa famille proche était réunie. Sa femme fidèle et dévouée, Linza, qui tenait la main de son fils Ethan, âgé d’une cinquantaine d’années. L’épouse gardait une pose digne, bien qu’emplie de tristesse tandis que Ethan, dont l’obésité s’était accentuée, crispait la mâchoire d’une satisfaction contenue devant la mort qui gagnait du terrain sur la volonté de son père, qui s’accrochait encore à la vie.
Bientôt, il régnerait sur la République avec les pleins pouvoirs ! Mais il avait espéré que ce poison inoculé à son père, aurait agi plus efficacement.
De l’autre côté du chevet, il fixa avec haine le reste de leur famille. Les petits enfants du patriarche dont la plus jeune n’avait que dix ans. Ces derniers temps, la préférence de son propre père leur donnait bien trop d’importance à ses yeux.
Il remédierait à cela en temps voulu.
Plongé dans un sommeil léthargique, le patriarche ouvrit finalement les paupières. Il observa les deux Disciples de Hapos qui maintenaient une garde vigilante puis sa famille. Sa voix éraillée par la mort qui rodait, se fit entendre dans un silence recueilli.
- Je veux parler à Ethan… seul.
Ses mots contenaient encore cette puissance et cette autorité qui le faisaient tant redouter de ses ennemis.
Linza Contispex s’approcha pour lui prendre sa main osseuse. Elle tenait à rester avec lui, à la toute fin.
- J’insiste, parvint-il à lui sourire.
Alors tous sortirent de la chambre, laissant le père et le fils seul. Ethan qui ne pouvait dissimuler plus longtemps son avidité, se pencha au-dessus de lui. Avec cette crainte superstitieuse de celui qui respectait cette puissance que représentait encore son père.
Celui-ci l’étudia avec une intensité aussi égale que s’il était bien portant.
- Eh bien, mon fils, es-tu prêt à accomplir ton devoir ?
Ethan respira profondément. Son père allait l’adouber ! Enfin !
- Vous m’avez préparé dans ce but.
Contispex Ier le dévisagea sévèrement.
- Tu ne seras ni Sage Suprême ni Chancelier de la République.
L’annonce eut l’effet d’un coup de marteau qui laissa Ethan abasourdi. D’un index tremblant, son père lui montra un rouleau de flimsi enroulé et scellé, sur la table basse, au pied du lit.
- Ce testament contient mes dernières volontés. Mes biens seront transmis à tes enfants, que je juge plus vertueux que toi. Et la République redeviendra ce qu’elle a été à l’origine. Une démocratie.
Ethan recula comme s’il avait été giflé.
- Vous ne parlez pas sérieusement ! Vous délirez !
- Silence !
Contispex Ier le força à détourner le regard.
- J’en ai discuté avec ta mère et elle partage mon opinion. Mes pouvoirs et ceux du Tribunal de la Foi seront transférés à la garde des Jedi qui les transmettront au Sénat lorsqu’il sera digne de gouverner.
- Pourquoi ne suis-je pas digne de vous ? J’ai pourtant fait tout ce que vous me demandiez !
- Peut-être mais ton esprit est perverti. Nous en sommes les premiers responsables, nous ne t’avons pas éduqué comme il le fallait et nous avons laissé cette Leli te transformer en monstre. En nous débarrassant d’elle, nous espérions que les choses s’amélioreraient.
Ethan attrapa son père par son tunique, sous le coup de la fureur.
- C’est vous ! C’est vous qui l’avez tuée !
- Il le fallait… mon fils. Mais tous tes péchés sont nos défaillances de parents. J’espère que tu nous pardonneras, Ethan.
- Vous pardonner ? Comment le pourrais-je ? Vous m’avez fait miroiter un rêve et vous voulez maintenant m’en priver !
- La Déesse m’a éclairé sur la voie que nous avons choisie, sur laquelle nous nous sommes égarés. Cette agonie, cette ruine de mon corps sont le châtiment de notre mère miséricordieuse. Nous avons lancé les Guerres Saintes de la Déesse à travers la galaxie et il est temps d’y mettre un terme. Les Disciples de Hapos et les Gardiens de la Pureté seront dissous après ma mort. Nous devons arrêter ces flots de sang que nous ne cessons de verser. Ce n’est pas la volonté de la Déesse, mon fils. Nous devons nous repentir, ce sera ta mission, Ethan.
- J’ai été fidèle à ma famille. Et c’est comme cela que vous me récompensez ? Je vous maudis, père ! Éructa le fils.
- Ethan… tu dois comprendre…
- Non ! Vous en avez assez dit ! Quel dommage que le poison n’agisse pas assez vite !
Il se saisit du coussin qui soutenait le cou de son père mourant et croisa son regard déconcerté.
- C’était donc toi… mon fils.
- Oui, moi ! Moi qui suis destiné à régner, à mon tour !
Il appliqua le coussin avec résolution sur la figure de son père, le plaquant de force sur son lit. Le mourant se mit à se débattre avec une énergie plus vigoureuse que prévu. Il agitait les bras avec frénésie, ses doigts agrippant et griffant les poignets de son meurtrier. Il secouait son lit pendant qu’il tentait de se dégager.
Mais la poigne de son fils demeura ferme alors qu’il le privait d’oxygène, petit à petit.
- J’étais prêt à massacrer la galaxie toute entière pour que vous m’aimiez et m’acceptiez tel que j’étais ! La Déesse a besoin d’un monstre comme moi !
La résistance de son père faiblit jusqu’à ce qu’il cessa de bouger. Une sonnerie aiguë résonna tandis qu’il remit le coussin, son arme du crime, sous sa nuque. Son cœur avait cessé de battre, alarmant les instruments médicaux.
Il contempla son père, qui fixait le plafonds avec une expression figée et altérée avant de s’emparer du testament et de le jeter dans un brasero pour l’y brûler.
- Vous serez maudit avant moi.
Il reprit sa respiration et lui ferma les paupières. Puis il sortit de la pièce et alla retrouver sa famille dans le salon pour leur annoncer solennellement :
- La Déesse a appelé notre père sur le chemin de la pureté.
Pas un mot ne fut prononcé mais tous rejoignirent la chambre pour rendre hommage à celui qui avait régné sur la République d’une poigne de fer pendant plus de quarante ans. Ethan demeura seul dans le salon, pour digérer le parricide qu’il venait de commettre.
Il redoutait d’affronter sa mère après son recueillement. Il avait senti peser son regard suspicieux quand il avait annoncé la nouvelle.
Quelques minutes s’écoulèrent et tous revinrent vers Ethan pour lui adresser ses condoléances. Linza resta seule en retrait, le dévisageant durement. Son fils devrait l’affronter avant de revendiquer le trône de son père.
Tous se retirèrent ensuite pour les laisser seuls tous les deux. Linza s’avança pour lui faire face, d’un air de défi.
- Tu as détruit son testament, lui reprocha-t-elle.
Ethan soutint son accusation, les dents serrées.
- Tout testament est inutile.
- Tu es un monstre, tu n’es pas notre fils.
- Et je suis le maître, maintenant ! Peu m’importe ce que vous pensez, mère ! Je sais ce que vous avez fait à ma Leli !
- Je regrette seulement que nous ayons réagi trop tard ! Elle a planté ses griffes en toi, bien trop profondément, cette shutta. Je ne te laisserai pas régner !
- Alors, je ne peux pas vous laisser vivre !
Il dégaina sa vibrolame pour la menacer mais elle ne recula pas. Elle ouvrit les bras pour s’offrir entière au trépas.
- Déesse, permets-moi de rejoindre Julius. Pardonne au pécheur qui ôtera mon existence. Que le cercle soit terminé.
Ethan se jeta sur elle et la poignarda droit au cœur. Elle continuait de le défier de ses yeux inquisiteurs alors qu’elle s’éteignait dans ses bras.
Il laissa son corps sanglant et eut l’idée de glisser l’arme dans ses doigts inertes pour faire croire à un suicide. Il avait éliminé les obstacles à sa succession et désormais, la voie vers le pouvoir était ouverte.
Contispex Ier le Bâtisseur, n’était plus. Longue vie à Contispex II, le Cruel.

Temple Jedi, Coruscant
Deux jours après la nomination de Contispex II

Lorsque Bekan Kalad avait mis un genou à terre devant l’intégralité du Haut Conseil Jedi, il n’était qu’un Chevalier parmi tous ceux que comptait l’Ordre dans ses rangs. Lorsqu’il se releva, droit et digne, il était nommé Maître Jedi et membre du Haut Conseil à la place de Ri’ila Terka qui prenait sa retraite et se retirerait bientôt à l’enclave d’Ossus.
Du haut de ses soixante ans révolus, l’expérimenté et vétéran alsakani affichait une barbe et une longue chevelure ébouriffée parsemée de gris poivre qui lui conférait une allure noble et sage. Ses rides trahissaient cependant les préoccupations qui le tenaillaient sur l’avenir de la République et de la galaxie. Il accompagnait la vieille twi’lek dans le hall d’entrée du Temple, entouré de padawans qui discutaient ou se taquinaient pour se détendre.
Ri’ila Terka s’appuyait sur une canne, tout en gardant une main sur son épaule. Son départ pour Ossus était prévu dans quelques heures.
- Quelque chose te préoccupe, Bekan.
- Oriko, mon ancien padawan, a quitté Coruscant hier. Et j’ignore pour quelle destination.
Ils cessèrent de marcher pour se faire face. Le jeune draethos avait été fait Chevalier la veille, malgré les craintes de l’alsakani qu’il échoue à ses Épreuves. Il se souvint encore de leur dernière conversation.
Des derniers mots que Oriko avait proférés à son encontre.
Vous ne m’auriez pas dû me faire Chevalier.
Cela avait résonné comme une malédiction, voire une menace. Puis il était parti sans un mot de plus.
- N’essaie pas de le retrouver, fit-elle.
- Maître Terka, il représente un danger potentiel et il peut être n’importe où dans la galaxie, à l’heure qu’il est. Je ne saurai pas par où commencer mes recherches. Et comme me voilà maître…
- Je sais. Mes responsabilités sont maintenant les tiennes, Bekan. Mais n’oublie pas une chose essentielle. Ceux-ci qui se sont égarés, reviennent toujours au foyer.
- Vous pensez qu’il rentrera un jour ?
- Oui, mais ce ne sera plus le padawan que tu auras formé. À ce moment-là, tu devras te tenir prêt à l’affronter.
L’alsakani se souvint de son duel fatal avec Kotil Marek lors de la Première Croisade. Un Jedi qui avait basculé du mauvais côté de la Force, en succombant à sa passion.
- Je ne pourrais pas le tuer, maître Terka. Il reste comme un fils pour moi.
- Tu n’auras peut-être pas le choix. Tu feras ce qu’il faut, Bekan. J’en suis persuadée.
Il soupira.
- Cela m’amène à un autre sujet, maître. Un secret honteux que j’ai longtemps gardé pour moi.
La twi’lek le considéra plus attentivement.
- Oui ? L’encouragea-t-elle.
- Voilà, je… si j’ai accepté de devenir votre padawan, de vous suivre depuis Alsakan… c’est parce que j’étais… amoureux de vous.
Lui, le vétéran aguerri et nouveau membre du Haut Conseil, un des Jedi les plus importants et les plus influents de l’Ordre à cet instant de l’histoire, se tenait penaud, face à cette twi’lek très âgée qui le considérait d’un air étonné.
Avant de glousser.
- Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle, fit Bekan, très gêné.
- Ah, Bekan.
L’expression de Terka était ravie au lieu d’être accablée.
- Au fonds de toi, tu es resté cet adorable garçon de Alsakan.
- Maître, je n’aurais pas dû ressentir de tels sentiments, même si je ne les ressens plus aujourd’hui.
Elle reprit son sérieux.
- Bekan, tu dois seulement te méfier de l’attachement. Cependant, tes sentiments à l’égard de Zeri sont tout à ton honneur. Ne les refoule pas mais veille à ce que Oriko ne les utilise pas contre toi ou contre elle.
- Je comprends, maître Terka.
Elle s’inclina devant lui.
- Tu seras toujours ma plus grande fierté, Bekan. Que la Force soit avec toi.
Il rendit son salut respectueux.
- C’est un grand honneur, Ri’ila Terka. Je ne vous remercierai jamais assez pour toutes vos leçons.
Il laissa deux padawans la guider vers la sortie. Il regrettait déjà de ne plus pouvoir bénéficier de ses conseils. Désormais, toutes les décisions qu’il prendrait auraient un impact important sur l’avenir de l’Ordre.
Il devait agir en Maître Jedi.


Amendements au décret sur la Moralisation de la République

Article 1 : Tous les Proscrits et inférieurs, indignes de la Véritable Foi et de la Déesse, seront désormais regroupés dans des camps de travail où ils serviront enfin la République dans la mesure de leurs moyens.

Article 2 : Ces camps de rééducation seront gérés par les Gardiens de la Pureté, qui auront toute latitude… ]


[… ce fut sous le règne de Contispex II le Cruel, que les Troisième et Quatrième Croisade furent déclenchées contre les Hutt. Le territoire de ces derniers, déjà fortement amputés par les deux premières Croisades sous le règne de Contispex Ier, passa entièrement sous le contrôle de la République. Les archives des kadijics qui restent sujettes à caution, parlent néanmoins d’une campagne de génocides et d’asservissement contre leur espèce, qui faillit mener à leur extinction…]

Extrait de Apogée et Chute des dynasties galactiques par Anthois Fyol


Fin de la première chronique


Voilà, j'espère que vous avez apprécié ce premier OS :sournois: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 15 Nov 2021 - 11:13   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Extrait lu !

Et il s'est passé exactement ce que je craignais : je pense que je me suis pris plusieurs spoils sur le tome 3 du Pius Dea dans la tête ! Je m'en doutais, je n'étais pas sûr de vouloir le lire, et puis je me suis dit allons-y... Ce n'est nullement de ta faute et bien évidemment je suis le seul responsable, n'empêche que ça m'a un peu agacé du coup ! :neutre:

Ceci dit, force est de constater que cet extrait est en lui-même très intéressant et efficace, et qu'il fera sans nul doute un bon épilogue à ton troisième tome (promis, après, j'arrête d'y faire référence ! :transpire: ). Ethan confirme qu'il est un salopard fini même si le coup du testament me semble un peu facile (franchement, le laisser là à la vue de tous, ça ne fait pas très sérieux, de même que le revirement tardif de Contispex Ier me semble bien peu naturel par rapport à ce qu'on voit du personnage mais pourquoi pas).

Et la promotion de Bekan qui fait plaisir !

Voilà ! Du coup, j'avoue que je ne sais pas si je lirai ou non la suite avant la fin de la parution du tome 3 ! Je te souhaite nénamoins bon courage dans ce nouveau projet ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 15 Nov 2021 - 22:42   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci pour ton retour qui fait très plaisir, L2 :oui: :oui: :wink: !

L2-D2 a écrit:Et il s'est passé exactement ce que je craignais : je pense que je me suis pris plusieurs spoils sur le tome 3 du Pius Dea dans la tête ! Je m'en doutais, je n'étais pas sûr de vouloir le lire, et puis je me suis dit allons-y... Ce n'est nullement de ta faute et bien évidemment je suis le seul responsable, n'empêche que ça m'a un peu agacé du coup ! :neutre:


Plusieurs spoils ? Alors, je rappelle que cette chronique ( - 11947 ans ) se passe 20 ans après la fin du tome 3 (- 11965 ans). Certes, nous avons une situation bien définie : Les Contispex toujours puissants et au pouvoir, Les Jedi toujours sur Coruscant, Bekan qui est enfin Maître au Haut Conseil ( est-ce une surprise du fait que plusieurs passages de son holocron ont été dévoilés depuis le tome 1, mentionnant qu'il était Maître quand il raconte sa vie, Oriko qui s'est fait la malle et qui a ( peut-être basculé du Coté Obscur ? Mais là aussi est-ce une surprise vu que ça été teasé dans le tome 2 ? ).

J'ai distillé le moins d'infos possibles dans cette chronique. Par exemple, je n'ai pas mentionné le destin de Naha et Maathra qui prennent une part ( très ) importante dans l'histoire, je n'ai pas mentionné celui du père de Bekan, de Naite'fya qui refera son apparition dans le tome 3 ( la nièce de Pers'lya, tu te rappelles ? ) et celui de plein d'autres personnages secondaires mais intéressants qui ont fait leur apparition dans les tomes précédents... et concernant Leli,elle est belle et bien vivante à la fin du tome 3 :whistle: .
Donc au final, les évènements qui sont mentionnés comme la mort de Lelise passent des années après le tome 3, ce qui fait qu'il n'y a pas de lien direct, en fait.

Donc au final, tu n'as pas à être agacé :whistle: , même si ce n'est pas contre moi :wink: .

L2-D2 a écrit:Ceci dit, force est de constater que cet extrait est en lui-même très intéressant et efficace, et qu'il fera sans nul doute un bon épilogue à ton troisième tome (promis, après, j'arrête d'y faire référence ! :transpire: ). Ethan confirme qu'il est un salopard fini même si le coup du testament me semble un peu facile (franchement, le laisser là à la vue de tous, ça ne fait pas très sérieux, de même que le revirement tardif de Contispex Ier me semble bien peu naturel par rapport à ce qu'on voit du personnage mais pourquoi pas).


Figure-toi que j'ai revu récemment le film Gladiator ( Russel Crowe, Joaquin Phoenix :love: :love: ) et notamment le passage où Mar Aurèle annonce à son fils Commode ( pas si commode que ça ) qu'il ne sera Empereur et que ses pouvoirs passeront à Maximus ( Russel Crowe ) qui les transférerait au Sénat. Enfin c'est ce qui était prévu jusqu'à ce Commode tue Marc Aurèle en l'étouffant :roll: .
Et puis je me suis dit, que Contispex Ier a réfléchi au terme de sa vie à ce qu'il avait fait et qu'il a eu un prise de conscience... ça montre qu'il a gardé au fonds de lui un côté humain. Le testament sur la table basse est resté là pour être lu par sa femme devant témoins lorsqu'il aurait expiré...

Revois Gladiator à partir de la trentième minute, tu y retrouveras quelques similitudes :sournois: !

L2-D2 a écrit:Et la promotion de Bekan qui fait plaisir !


N'est-ce pas :cute: ? Mais c'était écrit :P !

L2-D2 a écrit:Voilà ! Du coup, j'avoue que je ne sais pas si je lirai ou non la suite avant la fin de la parution du tome 3 !


Je te l'ai dit, il y a pas tant de spoils que ça ! Il se passe plein de choses dans le tome 3 qui ne seront jamais mentionnées dans les chroniques :transpire: !

L2-D2 a écrit: Je te souhaite nénamoins bon courage dans ce nouveau projet ! :oui:


Un grand merci :oui: :oui: :oui: !!! :jap: :jap: :jap: :jap: !!!
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar L2-D2 » Lun 22 Nov 2021 - 17:43   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Ah oui, Gladiator, bien vu! :wink:

Pour les spoils, je comprends ton point de vue. Le truc, c'est que Leli, par exemple, je me suis imaginé qu'elle allait mourir au cours du tome 3 par exemple.

Comme le twist autour de Kotil Marek aussi : j'imagine que ce revirement et le duel avec Bekan qui a eu lieu vont se dérouler au cours de ce tome 3?

Bon, et sinon, à quand la prochaine Chronique ? :ange:
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Messagepar mat-vador » Lun 22 Nov 2021 - 20:31   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci pour le retour :) !

L2-D2 a écrit:Comme le twist autour de Kotil Marek aussi : j'imagine que ce revirement et le duel avec Bekan qui a eu lieu vont se dérouler au cours de ce tome 3?


Tout à fait :oui: :oui: :oui: !!!!!!

L2-D2 a écrit:Bon, et sinon, à quand la prochaine Chronique ? :ange:


La prochaine chronique est prévu e demain soir, sans faute :sournois: ! Et tu reverras bekan :oui: !
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Messagepar mat-vador » Mar 23 Nov 2021 - 22:28   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonsoir à tous, voici la deuxième chronique :wink: !

Et comme promis, on revoit Bekan :sournois: !



Chronique 2 : Perdu pour l’obscurité

Enclave Jedi d’Ossus, au-delà des frontières de la République
11946 ans avant la bataille de Yavin IV
Un an après l’accession de Contispex II au pouvoir

Située à l’extrémité de la Route Commerciale Perlemienne, Ossus demeurait préservée des tumultes qui n’avaient cessé d’agiter la République depuis sa création lointaine. Bien plus encore depuis l’accession du Pius Dea au pouvoir sur Coruscant.
Ce monde paisible constituait un havre de paix et de sérénité, plus que ne l’était le Temple Jedi de Coruscant lui-même. De plus en plus de Chevaliers y emmenaient leurs padawans pour les préserver de la folie fanatique qui gangrenait la République. Et depuis plusieurs années, les utilisateurs de la Force y déménageaient même leurs archives. À un rythme lent, pour ne pas éveiller les suspicions du culte et de leurs séides.
Les archives accumulées depuis la création de l’Ordre Jedi, représentaient encore une charge de travail sur plusieurs années.
L’enclave était accessible depuis la bourgade de Knossa, une colonie modeste à cette lointaine époque de l’Ancienne République à la croissance lente mais régulière, surtout depuis l’ascension des Contispex au pouvoir. Discrètement, ceux qui avaient de la famille et suffisamment d’argent quittaient le Noyau devenu peu hospitalier, pour assurer un avenir à leurs enfants.
Évidemment, la majorité peu fortunée restait à quai, exposée aux soupçons et à la fureur d’un culte, peu ouvert à la tolérance.
Officiellement, Ossus appartenait à la République mais les Jedi avaient discrètement veillé à garder le contrôle des leviers de pouvoir locaux. Ainsi, leur enclave demeurait à l’abri des regards du Pius Dea et de leur influence.
Sur Coruscant, une minorité – exclusivement des humains – avait succombé à leurs sirènes idéologiques qui prônaient la sécurité, la paix et un pouvoir fort au détriment des libertés démocratiques. Cette épine dans le pied de l’Ordre Jedi devenait purulente et la rupture deviendrait inévitable avec le temps.
Bekan Kalad était conscient que les dissensions au sein de l’Ordre s’aggravaient. Il avait espéré que la mort de Kotil Marek porterait un coup d’arrêt au mouvement dissident contre la République mais son ancien padawan Oriko avait repris le flambeau. Voilà plus d’un an, que le draethos menait sa propre croisade contre les Croyants du Pius Dea, en piétinant au passage les préceptes de l’Ordre et en mettant en danger l’équilibre précaire entre les Jedi et les membres du culte.
Leur neutralité était menacée et le Haut Conseil était d’accord pour mettre un terme à son odyssée sanglante. Oriko devait être raisonné ou neutralisé. Car les Jedi n’étaient pas encore prêts à entrer ouvertement en guerre contre une République qu’ils avaient juré de défendre.
Voilà pourquoi l’alsakani se tenait au milieu des jardins de l’enclave d’Ossus, là où serait bâti bien plus tard la Grande Bibliothèque, dirigée par le Maître Jedi Odan Urr après la Grande Guerre de l’Hyperespace. Il était assis en tailleur au milieu d’une clairière, plongé en pleine méditation, tentant de déceler l’avenir dans les flux de la Force, d’intensifier sa prescience.
Un puits d’obscurité s’approchait d’Ossus et atterrirait bientôt à Knossa. Oriko revenait à la maison, transformé par la haine qui n’avait cessé de le ronger depuis la Lune Pourpre et la Première Croisade.
Bekan appréhendait cette rencontre mais la lumière de sa compagne Zeri Baltwo le réconforta aussitôt, lorsque la lorrdienne vint le rejoindre pour lui délivrer son rapport de situation. Âgée de soixante ans, tout comme Kalad, sa beauté restait néanmoins peu altérée par les rides qui sillonnaient sa figure.
Elle s’agenouilla à ses côtés.
- Bekan, il va bientôt atterrir au spatioport de Knossa.
- Merci Zeri.
- Bekan, laisse-moi t’aider. Tu n’es pas obligé de l’affronter seul.
Il ferma les paupières.
- S’il croit à un piège, il s’enfuira et nous ne pourrons plus le retrouver. Nous devons continuer comme prévu, Zeri. Que les forces de sécurité locales et les Jedi le laissent arriver jusqu’ici.
- Bekan, insista-t-elle.
- Veille sur maître Terka et les padawans. Si le pire survient, tu seras leur protectrice.
La lorrdienne hocha la tête, sans masquer sa désapprobation. Elle se releva et s’éloigna vers les bâtiments modestes qui constituait le sanctuaire de l’enclave.
Bekan rouvrit les yeux. Il était désormais seul, une lourde charge pesait sur ses épaules. Tout était si paisible en ce lieu et il avait invité Oriko, une tempête incontrôlable au milieu de cette harmonie. Des oiseaux jaunes piaillèrent, en tournant au-dessus de sa tête, comme si eux aussi, ressentaient le chaos qui approchait.
- Votre repos a été dérangé ? Je suis désolé.
Il tendit la main et l’un des volatiles se posa sur le revers, offert comme support pour ses pattes. Il lui rappelait les Mésanges de Feu qu’il élevait avec ses parents quand il était plus jeune. Puis l’oiseau piailla de nouveau et s’enfuit avec ses congénères.
Oriko venait d’entrer dans l’Enclave.
Sa silhouette massive de draethos trapu et puissamment bâti, absorbait la lumière vive et les reflets des couleurs multicolores, les aspirant tel un maelstrom cauchemardesque. Sur ses vêtements de Jedi déteints, pesait un lourd manteau sombre rapiécé, qui le drapait.
Il portait en évidence son sabre laser, accroché à la ceinture, avec lequel il avait ôté tant de vies au nom d’une cause pervertie par le Coté Obscur qui rugissait en lui.
Bekan se redressa sur ses appuis, quittant sa méditation, pour lui faire face. Se préparant à toute éventualité, il écarta les pans de sa bure, montrant la poignée de son sabre laser. Il se tiendrait prêt à l’affronter en dernier recours.
Ils se dévisagèrent sans un mot, pendant de longs instants.
- Maître Kalad, croassa le non humain.
- Oriko.
- Je suis revenu chez nous, maître. Comme vous me le demandiez.
- Te souviens-tu de ton foyer ? J’ai de sérieux doutes.
Le draethos grogna.
- Je suis présent devant vous. Pour vous montrer que j’ai grandi et pris de l’envergure, pour inspirer tous les Jedi à suivre mon exemple.
- Je suis au courant de tes derniers exploits, Oriko.
- Dois-je comprendre que vous me désavouez, maître ?
Le ton de son ancien padawan résonnait comme un défi arrogant.
- Ce vaisseau de colonisation que tu as abordé, ces gens désarmés, ces familles que tu as massacré… ces enfants. Comment as-tu pu t’éloigner à ce point de nos croyances, Oriko ?
- Ils n’étaient pas innocents, ils avaient adhéré au culte Pius Dea. Ce culte infâme qui a perpétré des massacres contre lesquels le Haut Conseil ne dit rien ! Haut Conseil dont vous faites maintenant partie à ma plus grande honte ! Moi qui ai été votre élève !
- Ce n’est pas le sujet, mon ancien padawan. J’ai vu les corps, les sévices que tu leur as infligé. C’est l’œuvre du Coté Obscur, ce n’est pas ce que je t’ai enseigné ! Tu dois cesser cette folie et revenir vers la lumière !
- Car vous voulez préserver la paix avec les Contispex, ce perpétuel mensonge qui nous déshonore. C’est pour cela que vous avez tué Marek pendant la Première Croisade, il se comportait comme un véritable Jedi.
- Non, il avait basculé dans les ténèbres ! Je te conjure de ne pas suivre le même chemin !
Le draethos ricana de mépris.
- Si vous saviez ce que j’ai appris dans mes voyages, toutes les connaissances que j’ai accumulées sur la maîtrise de la Force. Le pouvoir que j’ai acquis pour changer les choses… tout cela dépasse votre propre compréhension.
Il avait saisi la crosse de son sabre laser, vérifiant le fil qui reliait son arme à la batterie, accrochée à ses hanches.
- Où es-tu allé, Oriko ?
- Au-delà des frontières de la République, dans la Caldeira Stygienne.
Bekan blêmit quand il comprit ce que cela impliquait.
- Les Sith au Sang Pur, souffla-t-il. Non, tu n’as pas pu faire ça.
Le draethos ricana avec une joie cruelle.
- Tout comme les Jedi, vous craignez le Coté Obscur. Mais ce n’est pas la Force qui rend mauvais, maître Kalad, c’est ce qu’on décide d’en faire.
- Tu t’aveugles si tu crois que l’on peut se servir de la Force ainsi.
- Les Sith au Sang Pur et leurs chamans ont élargi mon champ d’horizon. J’ai même accédé à l’holocron du Roi Adas, j’ai découvert un moyen d’accroître mon potentiel et je souhaite partager ce savoir avec vous et tous les autres Jedi qui veulent honorer la mémoire de Kotil Marek. Ensuite, nous acquérerons enfin le pouvoir de renverser Contispex II Le Cruel et le Pius Dea. Nous sauverons la République ! C’est ce que vous voulez au fonds de vous !
- Oui, mais pas avec les méthodes que tu envisages.
- Alors voilà, ce que je vous propose, fit le non humain. Battons-nous en duel, le vaincu suivra le vainqueur et apprendra auprès de lui.
Bekan Kalad saisit à son tour son sabre.
- Je ne veux pas te combattre, Oriko. Mais je ne me soumettrais pas à un adepte voué au Coté Obscur. Aucun Jedi ne le fera.
- Très bien, asséna froidement le draethos. Nous allons trancher la question, définitivement.
Dans un sifflement de mauvais augure, une lame rouge sang se déplia, qu’il éleva au-dessus de la tête dans une posture menaçante. Bekan l’imita en pointant sa lame couleur soleil vers le sol pavé, dans une attente pacifique.
Comme le lui avait appris Maître Terka.
Le draethos tenta de le prendre au dépourvu en étendant la main gauche dans sa direction. L’alsakani banda les muscles et invoqua ses pouvoirs, s’attendant à une violente poussée de Force. Mais ce furent des arcs électrifiés d’énergie pure qui zébrèrent, jaillissant de ses phalanges, pour le foudroyer.
- Voilà ce que m’ont appris les chamans de Korriban !
Juste à temps, son ancien instructeur interposa son sabre devant sa poitrine, et les absorba, concentré. La puissance de ces Éclairs de Force manqua de lui arracher son arme, mais il tint bon. Cependant, il ne pourrait tenir indéfiniment.
Il devait répliquer.
Il invoqua sa puissance télékinétique pour arracher du sol, un gros pavé, à ses pieds. La plaque de pierre lévita à hauteur de ses hanches puis il la propulsa droit sur son ancien padawan déchu. Le draethos interrompit ses éclairs et fit la preuve de ses talents, qu’il avait développés loin de l’Ordre et de son Maître.
Agrippant son sabre rouge à deux mains fermes, il bondit dans les airs en pivotant d’un tour complet sur lui-même, tranchant le pavé en deux moitiés parfaites avant de parfaire son mouvement d’un salto arrière qui l’amena par-dessus son adversaire. Sa frappe vicieuse, teintée d’une fourberie qui ferait frémir n’importe quel Jedi, fut contrée avec dextérité avant qu’il ne se reçut avec souplesse de l’autre côté de la clairière.
Il se redressait lorsque Bekan Kalad le surprit en le chargeant. Le draethos fut bousculé et projeté en arrière, perdant l’équilibre. L’alsakani manqua une occasion en or d’en finir, lorsque son sabre laser transperça le sol au lieu du corps de son ancien élève. L’air se comprima autour de lui, lorsque Oriko usa de la Force pour le saisir et le rejeter loin de lui.
Se relevant avec une agilité de jeune premier, il contra l’attaque haute du draethos puis bondit sur le flanc pour contre attaquer. Ses frappes furent parées frénétiquement par le Jedi Noir qui demeura impassible face à cette avalanche qui déferlait sur lui. Bekan ne pouvait continuer ainsi sans s’épuiser dangereusement.
Profitant que Oriko baissa sa garde un instant pour écarter sa lame, il détendit son poing pour le frapper au visage. Il brisa deux dents proéminentes, ce qui fit entrer le non humain en fureur. Il bouscula à son tour son maître, en projetant ses doigts contre sa poitrine.
Bekan entendit un craquement de mauvaise augure, au bas de sa cage thoracique alors qu’il fut assailli par la déferlante offensive. Oriko avait utilisé pour la Force pour le blesser ! Un usage bien sombre des enseignements qu’il avait acquis sur Korriban… Il surmonta la douleur qui étreignait sa poitrine, se laissant guider par la Force et l’instinct de survie.
Leurs lames furent bloquées ensuite l’une contre l’autre, immobiles en faisant jaillir des étincelles.
- Impressionnant, maître Kalad. Vous avez entretenu votre pratique de la Force pendant toutes ces années. Mais cela reste insignifiant. Ralliez-vous à moi ou je vous écraserai.
- Essaye, railla l’alsakani.
Oriko appuya brutalement sa lame pour le rejeter puis repassa à l’assaut. Lame rouge de la passion aveugle et destructrice contre lame jaune du soleil de la vie et de l’espoir. Les coups et les parades s’enchaînèrent à une vitesse inhumaine et débridée. Les deux adversaires se livraient totalement au combat à mort.
Bekan brisa la mâchoire proéminente supérieure de l’alien, et ce dernier réagit en lançant violemment son front contre sa figure. La vision de Bekan fut brouillée par le sang qui gicla de ses narines.
Par miracle, il parvint à redresser son sabre et transperça le coude gauche de son ennemi. Le draethos lâcha un beuglement féroce et réagit en enfonçant son arme ardente dans la cuisse de son ancien maître.
Malgré lui, Bekan tituba puis perdit son sabre qui ricocha sur les pavés lorsque le draethos le désarma d’un coup de pied sauté.
- C’est terminé, maître.
Il jubila en menaçant l’alsakani agenouillé face à lui. Bekan ferma les yeux, préparé à son sort lorsqu’une présence familière résonna dans ses perceptions. Une présence proche.
Une femme Jedi sauta dans le dos de Oriko, activant son sabre laser au dernier moment, une lame bleue qui prit le Jedi Noir au dépourvu.
Zeri Baltwo.
Oriko fit volte-face pour l’affronter mais il ne fut pas assez rapide pour éviter le sabre laser bleu qui lui entailla la joue.
- Meurs, sorcière !
Des Éclairs de Force crépitèrent, traversant le corps de la lorrdienne qui fut renversée au sol, inconsciente.
- Zeri ! Cria Bekan.
Puis le Jedi Noir perdit inexplicablement ses appuis, et fut piteusement jeté sur le dos par une vénérable Jedi twi’lek qui surgit dans la clairière en s’appuyant sur une canne. Bekan fixa avec espoir et crainte, Ri’ila Terka qui dévisagea le draethos.
- Il suffit, Jedi Oriko. Tes exactions s’arrêtent sur le champ, rends ton sabre à ton ancien mentor et prépare-toi à passer en jugement devant le Haut Conseil. Ou nous t’arrêterons définitivement, appuya-t-elle fermement.
Elle puisait dans ses forces, pour accentuer l’intonation de sa voix, le rendre perceptible à ses arguments.
- Aucun de vous ne fait le poids face à moi ! Aucun !
D’une main furieuse, il projeta de nouveaux Éclairs drainés d’obscurité, malgré la blessure qui paralysait son coude. Ri’ila Terka fut obligée de lâcher sa canne pour élever les deux mains, et aspirer la sombre énergie des pouvoirs déchaînés du draethos maudit.
Bekan se força à se lever sur ses appuis et récupéra son sabre à l’aide de la Force. Il serra les dents lorsque sa cuisse blessée l’élança.
Il devait intervenir pour aider la twi’lek, qui ne tiendrait pas longtemps en raison de son grand âge. Ses mains s’abaissaient peu à peu, à bout de force. Bekan arracha un morceau de pavé pour le projeter sur Oriko et le détourner de son ancienne professeure. Le draethos dévia le projectile avec dédain et repousser l’alsakani d’une Poussée de Force qui le fit glisser un mètre en arrière.
Ri’ila Terka s’était rapprochée de deux pas, très proche du Jedi Noir.
Lorsque celui-ci reporta son attention vers elle, la vieille twi’lek avait invoqué un Bouclier de Force qui les enveloppait. Cette fois, les Éclairs de la Force la frappèrent violemment, sans qu’elle puisse s’en protéger.
Oriko comprit trop tard qu’elle lui avait tendu un piège, quand ses Éclairs ricochèrent contre le bouclier avant de le foudroyer. Le draethos tituba en hurlant de douleur tandis que Bekan assistait au sacrifice de son maître.
La Force sera toujours avec toi, Bekan.
- Ri’ila…, murmura-t-il. Il ne peut pas être sauvé.
Il retrouvera la lumière, comme tous les Jedi.
Bekan sentit l’essence de la twi’lek fusionner avec la Force, perdant toute substance corporelle et ne laissant que sa tunique comme vestige de son passage dans cette galaxie.
Mais Oriko ne pouvait pas être sauvé, l’obscurité avait une trop grande emprise sur lui. Le draethos se redressa malgré ses brûlures qui laissaient des cloques sur sa peau et la lame rouge reprit vie dans son poing ferme et valide.
- C’est terminé, je vais maintenant en finir.
- Les autres Jedi arrivent bientôt, Oriko. Tu le sens, n’est-ce pas ?
Les présences des autres membres de l’Ordre brillaient de plus en plus dans les courants de la Force, à mesure qu’ils s’approchaient de la clairière. Bekan fixa Zeri Baltwo, étendue inerte sur le sol. Ses blessures étaient sévères mais non mortelles. Elle survivrait.
Il tendit son esprit vers le sien.
Tu réussiras Bekan, entendit-il dans ses pensées.
- Trois Jedi m’ont affronté et aucun n’a réussi à s’imposer ! Clama le Jedi déchu. Ceci est la preuve de ma supériorité !
- Rends-toi, Oriko. Il n’y a plus rien que tu puisses faire, tu es blessé.
- Si. Vous emporter dans la mort avec moi.
- Oriko, non !
Bekan n’en revenait pas que son ancien élève ait perdu toute mesure. Comment lui, avait-il pu le perdre à ce point-là ?
Où Bekan avait-il échoué dans sa formation ?
Le draethos se dressa de toute sa hauteur, malgré son coude blessé, brandissant son sabre dans son poing droit. L’alsakani réagit en se plaçant de profil, cherchant à soulager sa cuisse mutilée. Il respira profondément, invoquant la paix intérieure.
Le calme qui lui permettrait de vaincre enfin. Quant à Oriko, il était gagné par l’impatience… et il se jeta le sabre levé au-dessus de sa tête, pour l’abattre sur son adversaire. Lorsqu’il fut à portée de lame, Bekan pivota sur sa jambe non blessée pour lancer sa lame soleil sur le corps du dreathos, lorsque ce dernier le dépassa, emporté par son élan.
Le non humain, mortellement frappé à l’abdomen, tituba avant de s’écrouler face contre terre.
- Oriko !
L’alsakani, à bout de forces, boita jusqu’à son ancien élève agonisant, qu’il retourna sur le dos. Il ne restait plus de trace de haine dans son regard, seulement de l’incompréhension.
- Maître… je me rends compte maintenant… j’étais pourtant sûr de pouvoir… changer les choses…
- Ne parle pas, nous allons te soigner.
- Il est trop tard… pour moi… mais je dois vous avertir.
Sa poigne était vigoureuse encore pour un mourant lorsqu’il agrippa la tunique de l’alsakani pour l’obliger à se pencher vers lui.
- Les Sith… prenez garde à eux… ils causeront notre chute et celle de la République… Pius Dea… pas la seule menace.
Il s’éteignit enfin dans les bras de son ancien instructeur, dans ses derniers instants de rédemption.
- Va en paix, Oriko.
Lorsque les autres Chevaliers Jedi investirent finalement les lieux, peu de temps après, ils retrouvèrent Bekan Kalad qui avait empoigné la tunique de Ri’ila Terka et versait des larmes dessus.
La neutralité des Jedi avait été préservée, mais à quel prix ?


[… m’était-il permis de croire à quoique ce soit, après la chute de Oriko et la mort de Maître Terka ? J’avais été forcé de tuer celui que j’avais considéré comme un fils, un enfant qui avait perdu foi en moi et en la lumière, au point de s’accrocher à ses ténèbres qui rodaient en lui. À travers ses crimes, j’étais le premier coupable.
Il a tenté de se racheter en m’avertissant à propos des Sith, mais j’ignore quoi penser…
… À en croire les rumeurs, on envisagerait de m’élever au rang de Grand Maître. J’espère qu’il s’agit d’un mensonge car je ne suis pas digne d’un tel honneur
…]

Extrait de l’holocron de Bekan Kalad, Grand Maître de l’Ordre Jedi


[… Bekan Kalad pouvait être considéré comme le plus prestigieux Jedi de son temps, à une période aussi sombre de l’Ancienne République. Dans ses dernières années, il prit les rênes de l’Ordre Jedi en tant que Grand Maître, parvenant à maintenir son intégrité après le Refus, la rupture enfin consommée avec une République qu’il ne pouvait plus cautionner, à cause des exactions commises par le régime de Contispex II le Cruel.
Son holocron, gardien de ses témoignages et de sa biographie, fut volé par Ajunta Pall à la fin des Cent Ans d’Obscurité puis récupéré à la fin de la Grande Guerre de l’Hyperespace dans les ruines des tombeaux Sith de Korriban, par l’exploratrice Jori Daragon. Elle le confia au Maître Odan Urr, créateur de la Grande Bibliothèque d’Ossus, qui le conserva pendant des siècles. L’holocron fut déclaré perdu après la destruction d’Ossus à la fin de la Grande Guerre des Sith, déclenchée par Exar Kun.
Il fut retrouvé par Luke Skywalker, lors de la campagne lancée par l’Empereur Palpatine ressuscité.
Il échappa à la Guerre des Yuuzhan Vong, au saccage du Massacre d’Ossus, et au pillage qui s’ensuivit à la fin de la Première Guerre Sith Impériale. Aujourd’hui, conservé intact dans le Temple Jedi de Coruscant, il constitue une inestimable source historique sur le point de vue des Jedi pendant l’ère Pius Dea
…]

Extrait de Apogée et chute des Dynasties galactiques par Anthois Fyol, des années après la Chute de Dark Krayt


Fin de la chronique 2


Voilà, j'espère que cela vous a plu :wink: !

On se revoit dans quinze jours pour la prochaine chronique :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Ven 10 Déc 2021 - 14:00   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Deuxième Chronique lue !

Trois générations de Jedi qui s'affrontent ! :shock:

Pauvre maître Terka ! :cry: Et Bekan qui aura décidément eu une vie pas facile-facile. Oriko se sera révélé être un adversaire de taille, et j'ignorais que les Sith au sang pur étaient déjà connus de l'Ordre Jedi à cette époque de la chronologie... et je regrette presque qu'il se soit à ce point abandonné à leurs pratiques : je trouvais ça plus intéressant d'un point de vue philosophique qu'il s'oppose à la passivité de l'Ordre Jedi, sans pour autant sombrer si ouvertement du Côté Obscur (sabre-laser rouge, éclairs de Force, etc). Cela "tue" toute réflexion possible tant l'ancien apprenti de l'alsakani est désormais maléfique. Alors qu'on aurait pu imaginer quelque chose comme Revan pendant les Guerres Mandaloriennes, par exemple (à moins que ce ne soit ce qui est prévu pour Kotil Marek ? :sournois: ).

Vivement la prochain Chronique ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Ven 10 Déc 2021 - 22:53   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci pour le retour, L2 8-) !

L2-D2 a écrit:Trois générations de Jedi qui s'affrontent ! :shock:


Le choc des générations :P !

L2-D2 a écrit: Pauvre maître Terka ! :cry: Et Bekan qui aura décidément eu une vie pas facile-facile.


Il fallait un peu de tragédie :roll: .

L2-D2 a écrit: Oriko se sera révélé être un adversaire de taille, et j'ignorais que les Sith au sang pur étaient déjà connus de l'Ordre Jedi à cette époque de la chronologie...


On voit les Sith au sang pur apparaître dans la Genèse des Jedi, tu te rappelles cette série BD avortée :( ? J'ai voulu faire faire un petit hommage au passage.

L2-D2 a écrit: et je regrette presque qu'il se soit à ce point abandonné à leurs pratiques : je trouvais ça plus intéressant d'un point de vue philosophique qu'il s'oppose à la passivité de l'Ordre Jedi, sans pour autant sombrer si ouvertement du Côté Obscur (sabre-laser rouge, éclairs de Force, etc). Cela "tue" toute réflexion possible tant l'ancien apprenti de l'alsakani est désormais maléfique. Alors qu'on aurait pu imaginer quelque chose comme Revan pendant les Guerres Mandaloriennes, par exemple


Il était teasé quand même que ce serait le destin de Oriko. Ce qui arrive dans cette chronique est la suite logique de sa rancoeur envers l'Ordre et son propre maître :sournois: .

L2-D2 a écrit:(à moins que ce ne soit ce qui est prévu pour Kotil Marek ? :sournois: ).


Eh bien justement, tu vas trouver la confrontation entre Kotil Marek et Bekan très intéressante dans le tome 3. Pas mal de joutes verbales et de qyerelles, teintées de méfiance :diable: ...


Troisième chronique prévue mercredi soir prochain :hello: !
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Messagepar mat-vador » Mer 15 Déc 2021 - 22:59   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonsoir à tous, comment ça va ?

J'espère que vous adorez cette période Pius Dea de l'Ancienne République version Legends :wink: ! Ca s'étale sur un millénaire, il y a encore tant à raconter :oui: :oui: !


Et voici donc le début de la troisième chronique qui ne sera pas un OS mais une très courte nouvelle :) !

C'est parti et cette fois, c'est de l'inédit ! Pas de personnages connus !



Chronique 3 : Là où meurt l’espérance

Colonies, Camp de travail de Porus Vida, sous le règne de Contispex II le Cruel
11938 ans avant la Bataille de Yavin IV
Plusieurs mois après le lancement de la Troisième Croisade contre les Hutt

Ils étaient venus une nuit pour les rafler tous.
Ils avaient pensé trouver un sanctuaire sûr, perdu dans l’Espace Hutt, loin de la République qui était sous le joug d’un Contispex plus maléfique encore que le précédent. Les kadijics affaiblis par les deux Premières Croisades, n’étaient plus en mesure de déranger ceux qui avaient fui les atrocités de la Lune Pourpre sur Coruscant et avaient établi un havre de paix, loin des guerres et des exactions.
Malena, une jeune togruta qui avait atteint la vingtaine d’années, n’avait pas connu cette purge sanglante, contrairement à ses parents qui avaient répugné à lui raconter.
La petite communauté de quelques centaines d’habitants menait une petite vie simple jusqu’à ce que les persécutions les rattrapent.
Jusqu’à ce que la République les trouve.
Ils furent réveillés par des bombardements de semonce, qui les firent fuir hors de leurs huttes, de leurs maisons, pour découvrir les flammes qui ravageaient leurs champs, leurs culture, leur bétail. Les cris de détresse et d’effroi avaient résonné pendant que les navettes d’assaut des soldats d’infanterie atterrissaient entre les incendies.
Les fantassins avaient débarqué et les avaient encerclés aisément, profitant de leur hébétude. Les villageois, tous non humains, furent regroupés les uns contre les autres. Personne n’avait songé à opposer une résistance, surtout lorsque les soldats les avaient promis de les transférer dans un centre pour les recenser.
Un simple recensement… aucun n’eut la présence d’esprit de se demander si une simple procédure administrative nécessitait une démonstration de force si spectaculaire. Leur foyer avait été détruit avec brutalité et la peur les empêchait de réfléchir, de penser.
Peut-être était-ce l’objectif des soldats.
Lorsqu’un cargo de fret réquisitionné par la Marine se posa à son tour au milieu du champs de ruines, les villageois furent poussés à l’intérieur de la soute, à coups de crosse. Malena frissonna, serrée contre ses parents.
Non, il s’agissait d’autre chose que d’un simple recensement. Plongés dans l’obscurité profonde, ils luttaient contre la terreur en se murmurant des paroles réconfortantes, se promettant de veiller les uns sur les autres.
C’est ainsi que malgré la faim, la soif, les vertiges, ils gardèrent leur calme tout au long voyage tandis qu’autour d’eux, la situation virait au chaos avec les prisonniers qui devinrent fous à lier, se fracassant la tête ou les poings contre les parois de la soute.
- Laissez-nous sortir ! On étouffe ! Criait quelqu’un, loin de la togruta.
Étouffés par le grondement des moteurs ioniques du cargo, des grognements indiquaient que des rixes éclataient entre ceux qui avaient été voisins, des amis proches. Des hurlements de détresse leur parvenaient de temps à autre.
- Aidez-moi ! Aidez-moi !
Des corps s’effondraient et personne ne prenait la peine de les relever ou de s’en inquiéter. L’instinct de conservation prévalait sur tout esprit de solidarité. Tout cela rendait l’ambiance bien plus glauque et oppressante.
Malena et ses parents avaient le sentiment de ne plus les reconnaître. Ils vivaient un cauchemar, éveillés. Tout cela paraissait si irréel.
Et où ce cargo les emmenait-il ?
La République les emmenait là où meurt l’espérance.


Le voyage dura deux jours. Les prisonniers les plus résistants étaient affamés et déshydratés. Malena elle-même sentait qu’elle n’avait plus les idées claires. Les soldats qui gardaient le cargo, descendaient par intermittence dans la soute pour récupérer les cadavres de ceux qui avaient succombé et les éjecter dans le vide spatial, sans le moindre regard pour ces gens qui ne représentaient rien pour eux. Ils ne répondirent pas aux supplications d’une mère, qui serrait ses enfants d’une dizaine d’années contre elle.
Une chagrienne.
- Pourquoi nous gardez-vous enfermés ? Nous n’avons rien fait de mal !
Aucun ne lui adressa la parole et les portes se refermèrent derrière les soldats, aux expressions fermées d’automates dociles.
Subitement, ils furent secoués lorsque le vaisseau s’approcha du monde stratégique de Porus Vida, et entra dans les couches atmosphériques. Les parents de Malena s’animèrent, malgré leur état de faiblesse.
- Nous sommes arrivés ? Fit le père avec espoir.
- Oui, je crois, répondit la jeune togruta.
- Quand ils auront fini de nous recenser, j’espère que le voyage de retour sera plus agréable, acquiesça sa génitrice.
Malena la regarda sans comprendre. Comment sa mère pouvait-elle encore croire à cette thèse absurde ? Beaucoup de ceux qui l’avaient entendu, y adhéraient cependant aussi. Leur expression effarée, s’illuminait d’espoir.
Ils pensaient que le plus dur serait bientôt passé.
Le sol trembla sous leurs pieds, les faisant vaciller, quand le cargo se posa à la surface de la planète républicaine. Puis les soldats descendirent dans la soute, leurs fusils blaster brandis en évidence pour prévenir toute résistance.
- Reculez ! Reculez !
Ils les forcèrent à s’écarter de l’écoutille, puis l’ouvrirent. La lumière du soleil surgit dans la soute, son éclat étincelant, aveuglant brutalement les captifs plongés dans l’obscurité, deux jours d’affilée. Les soldats les agrippèrent sans humanité, pour les obliger à descendre la rampe d’accès alors qu’ils étaient désorientés et hagards.
- Plus vite ! Plus vite !
Malena courait aussi vite qu’elle le pouvait avec ses parents, tout en se protégeant les yeux du revers de la main. Elle recouvrit rapidement sa vision et aperçut distinctement des structures ternes qui se détachaient au loin.
Elle s’attendait à des bâtiments administratifs officiels de la République – il s’agissait toujours d’un simple recensement, n’est-ce pas ? – mais ce qu’elle voyait en était éloigné. Des murs hauts, des champs énergétiques, des miradors qui surplombaient chaque croisement d’enceinte. Un paysage alentour, aux allures de lésions boursouflées, entrecoupés de cratères profonds qui camouflaient des usines souterraines.
Sans compter ces humains à l’allure et à l’uniforme bien plus sinistres que les fantassins républicains qui s’étaient occupés du transport. Des hommes et des femmes à la coupe militaire, à la mine hautaine et méprisante, sans aucune chaleur pour ces malheureux que l’on venait déverser devant eux, qui arboraient un uniforme gris avec un brassard sanglant, noyant l’emblème de la République, noué autour du bras.
À leur ceinture, pendaient des blasters, des vibrolames et des matraques électriques, qui leur conférait un aspect intimidant. Tout comme Malena, les captifs commençaient à réaliser qu’ils avaient quitté un enfer pour un autre bien pire.
- Ce sont eux qui vont nous recenser ? Demanda sa mère.
Ce fut le père qui répondit, l’enlaçant par les épaules pour la rassurer. En effet, elle semblait terrifiée. Malena ne l’était pas moins.
- Oui, je pense que ce sont eux qui s’occuperont de nous. Quand ils nous diront de nous présenter et d’aller dans une direction, il faudra le faire. C’est compris ?
La jeune togruta sentit son regard insistant.
- Eh, ça va ! Pas besoin de me le dire deux fois.
- Je te dis seulement de faire attention.
- Je ne suis plus une gamine, papa !
Les humains inquiétants attendirent que les soldats repartent vers le cargo et quittent la surface de Porus Vida pour s’animer. Plusieurs autres gardiens, vêtus cette fois d’armures épaisses et armés de fusils, sortirent de la forteresse et commencèrent à encercler les prisonniers, qui devinrent nerveux devant ce déploiement.
Un officier s’avança d’un air martial et froid.
- Alignez-vous ! Mettez-vous en rang !
Ils s’exécutèrent en silence, comme un troupeau docile. L’angoisse de Malena ne cessait de s’accentuer.


Le commandant de la garnison de Porus Vida, Velun Tarkin, termina de boutonner son uniforme jusqu’au col avec l’aide de son droïde serviteur qui lui présentait ses bouchons de manchette. Il entendit les clairons de la garnison, qui sonnaient le rassemblement des soldats républicains qui gardaient la planète.
Lors des précédentes Guerres Alsakan, Porus Vida avait connu de violents affrontements entre républicains et alsakanis. Le monde connut deux sièges importants de plusieurs années, pendant ces conflits d’un autre temps.
Sa position stratégique en faisait un enjeu important pour la République, même après l’ascension du Pius Dea et un apaisement relatif des tensions entre Alsakan et le gouvernement de Coruscant. Être nommé commandant de la garnison, en tant que bras droit du gouverneur planétaire, était un gage de confiance et de loyauté.
- Lisse-moi ça, ordonna-t-il au droïde en montrant son uniforme.
Il se contempla dans la glace, dans sa chambre et bomba le torse alors que l’automate s’approcha avec un chiffon.
Velun savourait le couronnement de sa carrière mais il ne comptait pas s’arrêter là. L’humain qui souffrait d’un physique ingrat composé d’une taille moyenne, d’une calvitie précoce et d’un embonpoint prononcé, ressentait des envies de revanche sur les sympathisants du régime, au même titre que lui.
Il voulait montrer à ces aristocrates coruscantis arrogants, comme les Amukos, les Hisku, les Praji ou les Valahi, que lui aussi pouvait se hisser à leur hauteur et même au-delà. S’il se montrait précieux aux yeux de Contispex II, ce dernier l’anoblirait en personne comme le lui autorisait le dernier décret adopté par le Sénat.
Son comlink sonna alors que le droïde finissait de brosser l’arrière de sa nuque, garnie de cheveux blonds.
- Oui ?
- Colonel Tarkin. Le gouverneur Chisei vient d’arriver, le prévint-on.
Il soupira d’agacement. Le gouverneur Endelor Chisei était en avance, un personnage qu’il méprisait. Un homme à la silhouette sèche et fine qui l’attendait dans la cour de la caserne, au milieu des soldats qu’il allait passer en revue.
Il rangea son comlink. Inutile de faire attendre son encombrant invité. Il vérifia que ses galons étaient fixés sur les épaulettes puis se décida à rejoindre la cour.
Le gouverneur se pavanait devant les soldats, donnant l’impression qu’il était aux commandes. Tarkin maîtrisa son irritation avant de le saluer raidement.
- Ah, Colonel Tarkin. Nous n’attendions plus que vous.
L’officier serra les dents.
- Gouverneur, nous sommes prêts pour la visite du camp de travail principal.
Le dignitaire se frotta les mains, son expression sournoise illuminée de satisfaction.
- Bien, bien. J’ai entendu dire qu’il y aurait bientôt un nouvel arrivage d’aliens, depuis l’Espace Hutt, hmm ? C’est toujours un moment enrichissant, de pouvoir deviner qui sont les gagnants des perdants.
- Si vous le dites. Votre femme et vos enfants sont avec vous ?
Le gouverneur hocha la tête avec un sourire. Les deux hommes sortirent de la caserne, escortés par les soldats. La navette personnelle de Chisei, les attendait, entourée de plusieurs transports d’assaut que les fantassins investirent rapidement.
Dans le véhicule du gouverneur, attendaient une femme brune et deux enfants de dix ans. Thandra Chisei accueillit chaleureusement Tarkin lorsque celui-ci s’assit à ses côtés.
- Bonjour Velun.
L’officier appréciait sa gentillesse. Elle faisait preuve de bien plus de considération envers lui et les enfants étaient à son image.
- Bonjour Thranta. Bonjour les enfants !
Les bambins qui étaient jumeaux, babillèrent de joie comme s’ils le considéraient comme une sorte d’oncle. Au même titre que Thranta, ils semblaient l’avoir pris en affection. Le gouverneur l’avait-il remarqué ?
Lorsque ce dernier s’installa sur le siège avant à côté du conducteur, il n’en laissa rien paraître. Pas d’animosité ou de jalousie particulière sur ce point. Cependant Velun ne comptait pas dessus pour assouvir ses ambitions.
Néanmoins, il ne serait pas inutile d’encourager Thranta à intercéder en sa faveur auprès des pontes de Coruscant, par l’intermédiaire des relations de son époux. Il ne se satisferait jamais d’une simple carrière militaire.
- Comment allez-vous, les enfants ? Vous travaillez bien à l’école ? C’est important pour votre avenir, écoutez bien ce que vos parents vous disent, surtout !
- Ils sont très attentifs, assura leur père.
- Si tout se passe bien, nous pourrons les inscrire au Collège religieux principal de Coruscant. Ils recevront ainsi la meilleure instruction possible, renchérit sa femme.
La navette du gouverneur décolla avec les transports de troupes qui l’encadraient étroitement.
- Nous ne faisons pas confiance à d’autres établissements dans les autres Mondes du Noyau. Certes, ils sont réputés mais il reste beaucoup trop de professeurs qui pensent que les aliens peuvent être nos égaux. Quelle idée ridicule ! Pesta Chisei.
- Le Chancelier Contispex II veillera à ce que ces professeurs déviants soient limogés des établissements scolaires, n’en doutons pas, appuya Thranta Chisei. Ils pourraient même les envoyer aux Cérémonies d’Expiation pour une leçon salvatrice.
- Maman, je voudrais en voir, des Cérémonies d’Expiation ! Fit l’un des jumeaux.
- Promis, mon chéri. Quand vous serez plus grands.
Un spectacle qui n’était pas fait pour les enfants, pensa Velun. Il avait déjà assisté à ce genre de festivités sous le règne de Contispex Ier le bâtisseur, à ces mutilations et autres réjouissances réservées à tous ceux considérés comme les ennemis du culte. Mais ce n’était rien par rapport à la cruauté dont faisait preuve son fils Contispex II le Cruel, qui se montrait inventif dans les horribles châtiments corporels infligés aux suppliciés.
Une violence débridée qui plongeait davantage Coruscant et la République, dans la terreur. Mais pour Tarkin, c’était un mal nécessaire pour faire de la galaxie, un endroit sûr pour les humains, débarrassés de l’avidité et de la cupidité des aliens inférieurs. C’est pour cela que des camps comme celui de Porus Vida avaient été créés.
Pour leur apprendre la valeur du travail et les extirper de la médiocrité dans laquelle ils se complaisaient.
C’était preuve faire de bonté à leur égard. C’était un acte de foi.
- Ah, les incinérateurs fonctionnent à ce que je vois.
Le commentaire du gouverneur suivit l’apparition de fumées sombres qui s’élevaient au loin, à l’horizon.
- Maman, ça sent mauvais ! Se plaignit un des jumeaux.
En effet, une odeur épouvantable de chair et de boyaux calcinés leur parvenait, porté par le vent. Une haleine de mort pestilentielle qui donnait à tous des hauts de cœur.
- Quel dommage qu’ils n’aient pas donné une sépulture décente à tous ces travailleurs qui sont morts dans les accidents, déclara Thranta.
Velun réprima un sourire sinistre. Alors que les structures du camp se dessinaient à mesure qu’ils approchaient, il savait ce qu’il en était vraiment. Là où meurt l’espérance.
- Oui, c’est dommage, répondit-il seulement.


Voilà, j'espère que ce début vous aura plu !

Allez, à mercredi prochain ! On va reprendre un peu plus de régularité car Noël approche :love: :love: :love: !!!!
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Messagepar GTZL1 » Jeu 16 Déc 2021 - 12:15   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Tu as bien potassé les heures sombres de notre histoire :transpire:
Bon, il me manque quelques éléments de contexte. Si j'ai bien compris, la République est dirigée par une sorte de secte suprémaciste. Mais alors pourquoi est-elle encore nommée "République" ? C'est pas très républicain ce qu'elle fait... :paf: Et les Hutts laissent faire les rafles sauvages chez eux ? (si j'ai bien compris, la République déteste tellement les aliens qu'ils vont les rafler pour le plaisir)
Mais sinon, c'est très bien écrit. C'est assez misérabiliste pour l'instant, mais je ne me fais pas de souci que la suite va apporter d'autres éléments :).
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Messagepar mat-vador » Jeu 16 Déc 2021 - 22:28   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Et merci pour le retour, GTLZ1 :wink: !

GTZL1 a écrit:Bon, il me manque quelques éléments de contexte. Si j'ai bien compris, la République est dirigée par une sorte de secte suprémaciste. Mais alors pourquoi est-elle encore nommée "République" ? C'est pas très républicain ce qu'elle fait...


Comme elle s'appelle République, tu pars du principe qu'elle doit respecter les libertés et la démocratie :siffle: ... L'histoire de l'humanité récente montre que République ne rime pas avec démocratie.

Exemple : RDA, République Démocratique Allemande. Une République certes, mais démocratique... hmm hmm :whistle: .

Pour en revenir au Pius Dea et Contispex, La République demeure pour leur conférer une légitimité politique, de façade certes mais qui leur permet d'assurer en apparence un semblant de continuité. Même si la démocratie, on peut faire une croix dessus. Dans le tome 1, Contispex Ier a été élu démocratiquement par le Sénat, dans le respect des institutions ( bon en réalité, c'est un peu plus compliqué => voir le tome 1).
En tout cas, pour rassurer les concitoyens et les Mondes du Noyau, il avait intérêt à ce que République "reste"...

En résumé, nous avons affaire à une République totalitaire... mais toujours officiellement une République avec un Sénat (qui n'a plus aucun poids :whistle: , surtout après le tome 2 ).

Voilà, j'espère que cet éclaircissement te satisfera :cute: .

GTZL1 a écrit: Et les Hutts laissent faire les rafles sauvages chez eux ? (si j'ai bien compris, la République déteste tellement les aliens qu'ils vont les rafler pour le plaisir)


Les Hutt laissent faire... pour la simple et bonne raison que leurs forces militaires ont été écrasées par la République/Pius Dea lors des Croisades précédentes ( à ce stade de la chronique, la Troisième Croisade a été lancée). Une bonne partie de leurs territoires a été annexée... ils voudraient bien s'y opposer mais ils ne le peuvent plus :paf: .

Rafler pour le plaisir ? Oui car ça correspond à l'idéologie de la secte et des suprémacistes sympathisants. Non, car ça peut représenter après tout une main-d’œuvre bon marché pour bâtir la civilisation humaine :P .


GTZL1 a écrit:Mais sinon, c'est très bien écrit. C'est assez misérabiliste pour l'instant, mais je ne me fais pas de souci que la suite va apporter d'autres éléments :).


Merci encore à toi et j'espère te revoir prochainement :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Ven 17 Déc 2021 - 10:17   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Extrait lu !

Effectivement, cet extrait a de forts relents de la seconde guerre mondiale... Rafle, déportation, camp de travail et d'extermination : tout ce que l'être humain a pu créer d'horrible se retrouve dans cet extrait, et vu qu'il y aura au moins une suite, ça risque d'être difficile à lire.

Pour l'instant, Malena me fait penser à Naha dans ses réflexions, son attitude, sa façon de voir les choses. Et bien sûr, là où il y a des actes ignobles, un Tarkin n'est jamais bien loin... Je ne sais pas s'il est crédible d'imaginer une même lignée perdurer avec le même nom de famille pendant près de 12 000 ans (c'est comme si c'est nous, le même nom de famille depuis le Mésolithique ! :shock: ), mais le clin d'oeil est appréciable.

Et je salue le titre, belle référence à l'Enfer de Dante ! :jap:

Alors, qu'est-ce qui nous attend ? Une révolte de prisonniers ? Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Ven 17 Déc 2021 - 23:14   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci pour le retour, L2 :) !

L2-D2 a écrit:Effectivement, cet extrait a de forts relents de la seconde guerre mondiale... Rafle, déportation, camp de travail et d'extermination : tout ce que l'être humain a pu créer d'horrible se retrouve dans cet extrait, et vu qu'il y aura au moins une suite, ça risque d'être difficile à lire.


Je confirme que je suis un passionné d'histoire et que ce sera pas facile à lire;

L2-D2 a écrit:Pour l'instant, Malena me fait penser à Naha dans ses réflexions, son attitude, sa façon de voir les choses.


:sournois:

L2-D2 a écrit:Et bien sûr, là où il y a des actes ignobles, un Tarkin n'est jamais bien loin... Je ne sais pas s'il est crédible d'imaginer une même lignée perdurer avec le même nom de famille pendant près de 12 000 ans (c'est comme si c'est nous, le même nom de famille depuis le Mésolithique ! :shock: ), mais le clin d'oeil est appréciable.


J'ai pas pu résister à la tentation :whistle: !

L2-D2 a écrit:Alors, qu'est-ce qui nous attend ? Une révolte de prisonniers ? Vivement la suite ! :oui:


Suspense jusqu'à mercredi prochain :diable: !
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Messagepar mat-vador » Mar 21 Déc 2021 - 23:22   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonsoir, c'est l'heure de la suite !

Êtes-vous prêts :sournois: ?


Les prisonniers entrèrent dans la cour principale, escortés par les Gardiens de la Pureté. Ils levaient les yeux vers les murs d’enceinte et les miradors, tandis que le champ d’énergie se réactiva à l’entrée de la forteresse.
Malena et ses parents eurent un choc lorsque d’autres prisonniers qui résidaient depuis longtemps au camp de travail, surgirent face à eux en installant des tables et des chaises devant le bâtiment principal.
Ils portaient des tenues de bagnard mais ce n’était pas le plus choquant. Peu importait l’espèce à laquelle ils appartenaient, tous affichaient une maigreur et un affaiblissement physique au-delà du supportable. Leurs traits étaient creusés, leur teint était maladif qu’importe la couleur, certains avaient perdu leurs écailles ou leur chevelure suite à des privations, qui provoquaient la malnutrition ou la famine.
Leur aspect suscita l’effroi.
- Par les étoiles ! Gémit la mère de la jeune togruta.
Des murmures parcouraient la foule alors que le père de Malena leur intimait.
- Ne les regardez pas, cela ne nous concerne pas ! Nous sommes ici pour nous faire recenser, ne l’oubliez pas.
Sa voix manquait de conviction devant ce spectacle glaçant tandis que la jeune femme lui répliqua sèchement :
- Nous faire recenser ? Tu en es sûr, papa ?
Il ne releva pas la remarque acerbe alors que les cadavres ambulants et squelettiques finissaient d’installer les tables, les chaises et de poser des datapads. Une Gardienne de la Pureté s’installa à chaque table, une douzaine au total.
- Mettez-vous en rang devant chaque table ! Leur ordonna un suprémaciste.
Malena resta avec ses parents dans la même file, pour se soutenir mutuellement. Il leur fut demandé les renseignements suivants :
- Nom, prénom, âge, lieu de résidence, espèce.
La jeune togruta ne put se retenir d’être fasciné par la remarquable organisation dont faisaient preuve les suprémacistes. Elle trouvait cette mécanique bien huilée, d’autant plus effrayante encore. Qu’est-ce qui les attendait, après ce recensement ? Elle l’ignorait comme tout le monde.
Ce fut ensuite son tour.
Elle déclina son nom, son lieu de résidence. Elle maîtrisa ses émotions lorsqu’elle se rappela les flammes qui ravageaient Porus Vida, son foyer à jamais annihilé avec tout le bonheur et tous les souvenirs qu’elle y avait laissé. La Gardienne de la Pureté qui y inscrivait les renseignements sur son datapad, ne manifesta pas plus d’émotivité.
- Suivant ! Fit la suprémaciste avec rudesse.
Malena entra dans le grand bâtiment principal et fut conduite dans ce qui ressemblait à un vestiaire. Des bancs étaient disposés contre des piliers, sur lesquels étaient assis ses parents. Elle le serra dans ses bras.
- Vous voyez ? Ils nous ont recensés, ce n’était pas si terrible ! Se réjouit son père.
Non loin de là, un enfant pleurait aux côtés de sa mère, lui réclamant à manger. Celle-ci tentait de le réconforter comme elle le pouvait.
À peine le recensement fut-il terminé, que des Gardiens de la Pureté entrèrent dans le vestiaire pour se poster aux quatre coins de la pièce, matraque à la main. Leur posture n’indiquait rien de bon, quelque chose se préparait.
- Les enfants et les personnes âgées dans la cour principale ! Cria subitement un officier des suprémacistes.
Cette annonce brusque provoqua des hoquets de stupeur et des Gardiens de la Pureté s’avancèrent pour faire respecter la consigne. Ils arrachèrent les enfants aux parents et emmenèrent de même les plus anciens dont certains s’appuyaient encore des cannes et avaient survécu au terrible voyage depuis l’Espace Hutt.
Néanmoins un père devaronnien protesta :
- Vous n’avez pas le droit ! Nous sommes là seulement pour nous faire recenser.
- Silence, sale chien de Yed !
Et le pauvre devaronnien reçut un coup de matraque en plein visage qui lui brisa une dent. Quant à l’insulte Yed… dans l’ancien Alphabet Galactique, ce terme était la contraction d’une expression qui signifiait Impur.
Le devaronnien se plaqua contre le mur, se tenant la figure, tandis que des suprémacistes raccompagnèrent dans la cour les non humains. L’incompréhension et la peur se lisaient dans les yeux de tous ceux qui restaient confinés dans le vestiaire.
Qu’allaient-ils devenir, là où meurt l’espérance ?


La navette du gouverneur Chisei atterrit face à l’entrée, suivis des transports de troupes. Les soldats débarquèrent pour établir un périmètre de sécurité autour du camp de travail. Le gouverneur, sa famille et le Colonel Tarkin entrèrent, accueillis par les Gardiens de la Pureté.
Dans les cieux de Porus Vida, d’autres cargos en piteux état transperçaient les nuages pour apponter à proximité du camp. Velun Tarkin se doutait quelle était leur cargaison. Il vit que dans la cour principale, étaient regroupés des enfants et des personnes âgées, tous provenant d’espèces aliens. Les Gardiens de la Pureté les comptaient, tenant des datapads à la main.
- Ne ratez rien de tout ceci, les enfants, ce sera très instructif, fit le gouverneur d’un ton mielleux.
Le dignitaire s’approcha des Gardiens de la Pureté en compagnie du Colonel.
- Tout est prêt ?
- Oui, répondit l’un des suprémacistes. Nous sommes prêts à emmener les Yed aux douches.
Tarkin s’éclaircit la gorge.
- Gouverneur, ce n’est pas un spectacle pour les enfants.
Il croisa au passage le regard de Thranta, qui était imprégné de doute, alors que ses jumeaux restaient sages en tenant ses mains
- Absurde, trancha raidement le gouverneur. Ils seront tôt ou tard confrontés à la cruauté de la vie et de l’existence. Autant que ce soit aujourd’hui.
Velun Tarkin considéra les enfants aliens et les anciens agglutinés les uns contre les autres. Il retint le sentiment de pitié qui l’envahissait. C’était la loi de la République sous la poigne de Contispex II le Cruel.
Tous ceux qui ne pouvaient pas contribuer à sa grandeur, devaient être éliminés.
Les non humains furent alors emmenés hors du camp principal alors qu’une Gardienne de la Pureté leur clamait avec un grand sourire :
- Vous allez prendre une bonne vapodouche ! Vous verrez !
Escortés par les soldats, la famille du gouverneur suivait derrière en compagnie du Colonel Tarkin, chargé de veiller sur eux. Le gouverneur était resté dans le camp, désirant exprimer quelques bonnes paroles aux confinés du vestiaire qui attendaient de savoir ce qu’il adviendrait d’eux. Thranta serrait les dents, espérant que le spectacle promis par son époux aux enfants, ne serait pas trop insoutenable.
Ils parvinrent peu après, devant une grande bâtisse, devant laquelle patientaient d’autres bagnards qui ressemblaient à des morts vivants, aux yeux privés d’étincelles de vie. Thranta paniqua devant leur apparence.
- Maman ? Fit l’un des jumeaux.
L’épouse remarqua que certains tenaient des outils étranges, qui évoquaient des crochets, les mêmes qu’on utiliserait dans un abattoir.
L’odeur de mort qu’ils avaient humé à l’approche du camp, devenait plus prégnante et oppressante. Des marches étaient creusées dans la terre argileuse, menant à des installations souterraines sommaires. Des conduites creuses qui débouchaient à l’air libre depuis le sous-sol, en marquaient l’emplacement.
Les lourds battants se refermèrent derrière les aliens descendus sous terre tandis qu’un Gardien de la Pureté tendit un datapad au Colonel Tarkin :
- Vous pourrez suivre la procédure jusqu’au terme, monsieur.
Velun jeta un œil à Thranta et aux jumeaux. Il avait suivi la procédure jusqu’au terme suffisamment de fois, pour savoir que ce spectacle ne pouvait être vu par n’importe qui. Surtout pas par des enfants.


Les non humains furent conduits jusqu’aux vestiaires où ils se déshabillèrent, sous les regards froids des Gardiens de la Pureté, qui se mirent à leur crier dessus :
- On se dépêche, les Yed !
Un bagnard traversa les rangs pour recueillir dans un casier les maigres objets de valeur tel que les bijoux, colliers, alliances. Il sortit et d’autres bagnards rentrèrent pour ramasser les vêtements et les entasser dans un grand panier de plastacier.
Puis les Gardiens de la Pureté conduisirent les enfants et les vieillards nus jusqu’à la salle des douches. Une vieille devaronnienne demanda lorsqu’ils arrivèrent devant une grande porte étanche :
- Attendez, vous ne nous donnez ni savons, ni serviette ?
Une suprémaciste lui décocha un sourire cruel.
- Vous n’en aurez pas besoin.
Puis ils écartèrent le grand battant étanche dans un claquement de duracier froissé, pour les pousser dans la grande salle de douche.
- Allez, vous allez prendre une bonne vapodouche ! Claironna un Gardien de la Pureté qui paraissait goguenard.
Un enfant chagrien remarqua que certains commencèrent à enfiler des masques à gaz sur leur visage humain.
Il fut le dernier à être poussé à l’intérieur avant que le grand battant ne se referma derrière eux dans un grincement hostile.


Voilà, j'espère que cela vous aura intéressé ! Pas très sympa, cette République, n'est-ce pas :siffle: ?

Autant vous prévenir, la suite et fin de cette chronique sera sous balise spoilers...
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Messagepar GTZL1 » Mer 22 Déc 2021 - 18:42   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bon, j'avoue que cet extrait m'a moins plu que le précédent. L'inspiration WW2 est évidente et bien menée, mais du coup on devine tout ce qui va se passer. Il n'y a ni suspense, ni bonnes ou mauvaises surprises. D'ailleurs l'histoire semble être écrasée (métaphore ? :sournois:) par ces événements : on se demande bien comment l'héroïne va pouvoir prétendre à ce titre ! Car, pour le moment, rien ne la différencie du reste de son clan.
Quand je vois que la suite sera en spoiler, j'ai peur que cela ne vire en "galerie des horreurs" bête et méchante...

Mais qu'est-ce qui me fait penser que ce ne sera pas le cas, alors ? Déjà, tout simplement, le talent dont tu as déjà fait preuve dans cette section me dit que tu ne vas pas te réduire à ça.
Ensuite, le bref sentiment de pitié du colonel. Pas anodin car c'est le seul élément allant à l'encontre de tout le reste. Donc... je me réjouis de voir ce que tu vas faire avec :). Tarkin a-t-il tendu un monstrueux piège au gouverneur en l'attirant au milieu des prisonniers dont il va prendre lui-même la tête de la révolte ? :sournois:
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Messagepar mat-vador » Mer 22 Déc 2021 - 23:00   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

GTZL1 a écrit:Bon, j'avoue que cet extrait m'a moins plu que le précédent. L'inspiration WW2 est évidente et bien menée, mais du coup on devine tout ce qui va se passer. Il n'y a ni suspense, ni bonnes ou mauvaises surprises. D'ailleurs l'histoire semble être écrasée (métaphore ? :sournois:) par ces événements : on se demande bien comment l'héroïne va pouvoir prétendre à ce titre ! Car, pour le moment, rien ne la différencie du reste de son clan.
Quand je vois que la suite sera en spoiler, j'ai peur que cela ne vire en "galerie des horreurs" bête et méchante...


Disons que c'est la suite logique de la trilogie Pius Dea que j'ai terminé d'écrire. Récapitulons : sur une période de vingt ans, les Contispex/Pius Dea prennent le pouvoir démocratiquement, représentant une alternative crédible pour une République en pleine crise. Le culte qu'ils représentent, infiltre ensuite le Sénat et toutes les institutions, y compris l'Armée et la Marine. Ils suppriment peu à peu les libertés démocratiques sans véritable opposition jusqu'à la Conspiration des Cent. Une coalition de démocrates dont le complot échoue et aboutit à une répression féroce et sanglante, la Lune Pourpre, et leur permet de s'arroger tous les pouvoirs.
Ils peuvent enfin purifier la galaxie des aliens jugés impurs et inférieurs, grâce aux campagnes militaires, les Croisades. Un moyen d'imposer leur idéologie par tous les moyens, y compris... l'extermination de masse.

Connaissant la folie fanatique de ce culte et de ses adeptes, ce qui se passe dans cette chronique est très moche mais cohérent. Donc quand tu dis "galerie des horreurs bête et méchante", c'est peut être méchant mais ce n'est pas bête. Ce n'est que mon point de vue... il faudrait lire au moins les deux premiers tomes pour comprendre.

GTZL1 a écrit:Mais qu'est-ce qui me fait penser que ce ne sera pas le cas, alors ? Déjà, tout simplement, le talent dont tu as déjà fait preuve dans cette section me dit que tu ne vas pas te réduire à ça.
Ensuite, le bref sentiment de pitié du colonel. Pas anodin car c'est le seul élément allant à l'encontre de tout le reste. Donc... je me réjouis de voir ce que tu vas faire avec :). Tarkin a-t-il tendu un monstrueux piège au gouverneur en l'attirant au milieu des prisonniers dont il va prendre lui-même la tête de la révolte ? :sournois:


Réponse la semaine prochaine :sournois: .
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Messagepar GTZL1 » Jeu 23 Déc 2021 - 10:19   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

mat-vador a écrit:Disons que c'est la suite logique de la trilogie Pius Dea que j'ai terminé d'écrire. Récapitulons : sur une période de vingt ans, les Contispex/Pius Dea prennent le pouvoir démocratiquement, représentant une alternative crédible pour une République en pleine crise. Le culte qu'ils représentent, infiltre ensuite le Sénat et toutes les institutions, y compris l'Armée et la Marine. Ils suppriment peu à peu les libertés démocratiques sans véritable opposition jusqu'à la Conspiration des Cent. Une coalition de démocrates dont le complot échoue et aboutit à une répression féroce et sanglante, la Lune Pourpre, et leur permet de s'arroger tous les pouvoirs.
Ils peuvent enfin purifier la galaxie des aliens jugés impurs et inférieurs, grâce aux campagnes militaires, les Croisades. Un moyen d'imposer leur idéologie par tous les moyens, y compris... l'extermination de masse.

Connaissant la folie fanatique de ce culte et de ses adeptes, ce qui se passe dans cette chronique est très moche mais cohérent. Donc quand tu dis "galerie des horreurs bête et méchante", c'est peut être méchant mais ce n'est pas bête. Ce n'est que mon point de vue... il faudrait lire au moins les deux premiers tomes pour comprendre.

Je me suis peut-être mal fait comprendre : je ne critique absolument pas (ou plus :paf:) la cohérence de ces actions dans ton univers. Au vu du nombre de tes autres fics, la cohérence m'a même l'air très bonne. Tu viens de très bien le démontrer et en plus de résumer le reste du contexte :jap:.
Je disais "bête et méchante" pour dire "rien de plus", d'un point de vue scénaristique, dans le sens "j'ai peur que la suite se contente de décrire les exactions du régime au détriment de l'histoire". Mais je me doute bien que tu ne tomberas pas dans cet écueil :).
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Messagepar L2-D2 » Ven 24 Déc 2021 - 12:24   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Extrait lu!

Bon, comme GTZL1, je pense voir où tout cela va nous mener. Je demande donc à voir la suite qui, je le sens, ne sera guère agréable à lire.

Et oui, un Tarkin qui a un semblant d'humanité, encore que, ce n'est pas parce que ce n'est pas un spectacle pour les ebfants qu'il en devient un sympathique bougre pour autant. A moins d'un twist style "le garçon au pyjama rayé" avec les enfants du gouverneur ?

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar mat-vador » Sam 25 Déc 2021 - 22:41   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci pour le retour, L2 et à mercredi :hello: !
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Messagepar mat-vador » Jeu 30 Déc 2021 - 23:35   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonsoir, c'est l'heure de la suite et fin de cette dernière chronique :wink: !

Accrochez-vous :P !


Velun Tarkin vit les Gardiens de la Pureté remontant les marches depuis le sous-sol, la figure couverte d’un terne masque à gaz. Thranta pâlit, en comprenant ce qui allait advenir. L’épouse serra ses enfants un peu plus contre elle.
- Velun ?
- Éloignez-vous, répondit-il d’un ton crispé. Il n’est pas utile que vous voyez ça.
Elle obéit et il reporta son attention sur le datapad qu’il tenait à la main. Les holocaméras installées à l’intérieur de la salle des douches lui montraient le troupeau d’aliens nus, pressés les uns contre les autres.
Il sentit l’attention des Gardiens de la Pureté masqués qui guettaient ses ordres.
- Colonel ?
- Allez-y, versez le Lathemax.
Une barge remplie de bidons attendait, non loin de là. Les gardiens du camp les empoignèrent, l’un après l’autre et se dirigèrent vers l’entrée des conduites, au-dessus des douches. Ils déversèrent le contenu des bidons, les uns après les autres en quelques secondes puis verrouillèrent les conduites.
- Ouvrez les vannes, ordonna ensuite Tarkin.
Deux Gardiens de la Pureté entrèrent dans la bâtisse et le Colonel rangea finalement le datapad à l’intérieur de sa veste. Il savait ce qui se passerait et il n’arrivait pas à s’y faire. Mais il savait que cela était nécessaire.
Il leva la tête vers le ciel nuageux de Porus Vida alors que le Lathemax était diffusé sous forme de vapeurs dans la salle des douches. Il ferma les paupières alors que des mugissements commençaient à remonter jusqu’aux oreilles. S’il ne donnait pas les ordres, un autre l’aurait fait sans scrupules.
Les cris de terreur désincarnés s’étalèrent sur une minute, avant de s’éteindre dans un silence pesant.


Cela ressemblait à des vapodouches publiques et collectives comme on pouvait en trouver dans les mondes civilisés du Noyau de la galaxie. Les enfants et les vieillards attendaient avec fièvre qu’elles s’activent.
Certes les gardes étaient rugueux mais il n’y avait rien à craindre ici, non ?
Tout commença alors par l’extinction des nanoprojecteurs qui les plongea dans l’obscurité la plus totale. Des gémissements plaintifs s’élevèrent avant que les plus anciens ne rassurent les enfants en leur affirmant qu’il s’agissait sans doute d’une panne.
Alors tous espéraient que la lumière reviendrait rapidement comme un soleil levant qui éclairerait leur horizon incertain. Mais des sifflements qui provenaient des pommeaux de douche, les survolaient à la place.
Bientôt certains, plus vite que d’autres, ressentirent des démangeaisons puis des irritations au niveau de la gorge, des narines et des voies respiratoires. Ils commencèrent à tousser les uns après les autres, à se bousculer pour tenter de trouver la sortie, où ils pourraient mieux respirer. Malgré les ténèbres épaisses, quelques uns parmi les vieillards parvinrent à la grande porte et commençaient à lancer au travers du duracier étanche :
- Ouvrez-nous ! Ouvrez-nous !
Mais personne ne les entendit.
Comprenant finalement que leur dernière heure était arrivée, ils se mirent à hurler de désespoir et tentèrent de forcer les murs de leur prison mortelle, à coups de pieds, de poings ou de griffes. Les enfants pleuraient en s’écroulant sur le sol, appelant leurs parents qui ignoraient leur sort. L’instinct de survie prit alors le dessus dans leurs derniers instants. Ils se piétinèrent les uns sur les autres, ce qui permit aux plus chanceux de mourir plus rapidement, écrasés sous le poids de leurs camarades qui chutaient sur eux, asphyxiés un à un.
Les cris s’estompèrent tandis qu’ils cessaient de remuer. Le Lathemax avait accompli son œuvre lugubre.
Les nanoprojecteurs furent rallumés et le gaz fut évacué par les mêmes conduits qui l’avaient diffusé. Puis la lourde porte de duracier fut ouverte pour laisser entrer, les bagnards munis des fameux crochets, qui leur permirent de séparer les corps encastrés les uns dans les autres, les entassant sur des chariots antigrav qu’ils remontaient à la surface pour les amener aux incinérateurs.
Thranta Chisei détourna le regard, forçant les jumeaux à faire de même. Velun Tarkin exprimait envers le spectacle, la même froideur que les Gardiens de la Pureté qui s’amusaient à manipuler les cadavres pour prendre des holos d’ongles ou de griffes cassées, d’yeux grand ouverts et injectés de sang.
De macabres trophées qui entretenaient leur absence totale de compassion envers toute vie.
Les enfants du gouverneur de Porus Vida n’avaient entendu que leur cris, mais cela était bien suffisant.
- Maman, je veux rentrer.
L’un des jumeaux versait des larmes de désarroi.
Velun Tarkin tendit le datapad à un des Gardiens de la Pureté pour qu’il lui fournisse une copie des images, avant de s’écarter des lieux du crime.
- Je vais vous raccompagner, leur proposa-t-il.


Malena rongeait son frein, se demandant ce qui les attendait. Tout cela commençait à l’angoisser terriblement, cette attente commençait à lui peser jusqu’à ce qu’un officier des Gardiens de la Pureté rompit le silence.
- Déshabillez-vous, tas de shutta !
Tous les aliens confinés dans le vestiaire s’échangèrent des regards indécis. Leur hésitation poussa un Gardien de la Pureté à marcher droit sur un gotal, qui agrandit les yeux avant de voir la matraque s’abattre sur sa tête.
Il eut seulement le temps de lever les bras pour se protéger mais le suprémaciste s’acharna et le projeta au sol, le battant avec une violence et une haine terrifiante, lui beuglant :
- T’es sourd, sale alien répugnant ? On t’a dit de te déshabiller !
Malena sursautait à chaque coup qu’il lui infligeait, priant pour que cela cesse rapidement. Mais le suprémaciste ne l’entendait pas ainsi et continuait jusqu’à ce que le gotal expira et cessa de remuer. La jeune togruta et ses parents le connaissaient. C’était l’un des voisins avec qui ils entretenaient d’excellentes relations.
Les deux cornes du gotal étaient brisées, alors que du sang coulait de ses plaies ouvertes. Choquées, les non humains s’exécutèrent et ôtèrent leurs habits sans protester. Des bagnards entrèrent, ramassant les vêtements et les objets de valeur pour les entasser au fonds des paniers de plastacier. Malena frissonna, sentant que quelques Gardiens de la Pureté la dévoraient du regard. Avant la rafle, on la vantait comme étant la plus belle fille du village.
Puis des habits ternes de détenus leur furent distribués, sans que les suprémacistes ne vérifièrent que c’était à la bonne taille. Il en fut de même pour les bottes. Malena et ses parents eurent de la chance, mais d’autres non.
Une femme wroonienne, à la peau bleue, alla se plaindre que ses bottes étaient trop petites. Elle fut frappée d’un revers de la main par une Gardienne de la Pureté qui lui rétorqua :
- Eh bien, t’as qu’à marcher sans !
Puis un bagnard à l’aide d’un marqueur laser, inscrit une série de chiffres en aurebesh sur l’avant-bras de chacun, que tous devaient retenir sous peine de sanctions. Les noms n’avaient plus lieu d’être, ils n’étaient plus que des numéros.
- Tous le monde dans la cour principale ! Plus vite !
Bientôt ils revinrent dehors, pour s’apercevoir qu’un dignitaire local humain d’un certain âge les toisait en les considérant avec froideur. Il se tenait sur une estrade antigrav, muni d’un micro pour se faire entendre.
- Je vous souhaite la bienvenue dans l’espace civilisé de la République. Je suis le gouverneur Endelor Chisei de Porus Vida. Vous vous demandez ce qui vous a valu d’être amené ici, dans ce camp de redressement et de rééducation.
Malena comme beaucoup, le fixait. Un camp de redressement et de rééducation ?
- Nous sommes les humains, ce qui fait de nous les Enfants de la Déesse. Nous avons été crées à son image pour apporter la vertu et la civilisation à toute la galaxie. À vous qui n’êtes pas humains, nous apportons la civilisation. Car vous vous complaisez dans la médiocrité et la luxure, c’est ce qui vous rend inférieurs et indignes.
Il promena la main sur la masse rassemblée devant lui.
- Pour vous hisser à notre niveau et bénéficier des faveurs de la Déesse, vous œuvrerez pour la grandeur de la République. Ici, vous apprendrez à travailler dur, vous apprendrez la vertu. Ce n’est que par ce moyen que vous serez sauvés. Le travail vous rendra libre !
Il tendit alors le bras en avant en scandant :
- Salut à toi, Contispex !
Les suprémacistes rendirent son salut et entonnèrent leur chant martial sinistre qui vantait la supériorité des humains sur les non humains. Le gouverneur repartit finalement du camp de travail avec sa famille et le Colonel Tarkin, escortés par les troupes républicaines.
- On va vous mettre au travail, tas de Yed !
Ils sortirent du camp pour rejoindre les collines, quelques kilomètres plus loin où des travaux étaient en cours. Les nouveaux prisonniers se mêlèrent aux autres détenus qui provenaient des baraquements, situés à l’est du camp.
Malena ressentit un malaise lorsque les deux colonnes fusionnèrent pour ne former qu’une seule file indienne, étroitement encadrée par les suprémacistes. Elle tenta de faire la conversation avec une rodienne émaciée, aux antennes amputées, qui marchait devant elle.
- Que va-t-il se passer ?
La rodienne grogna d’une voix désaccordée.
- Ils vont tous nous tuer.
La réponse directe figea la jeune togruta, qui observa cette fumée sombre qui continuait à monter des incinérateurs. Les cendres des victimes étaient crachées par la cheminée, dispersées aux quatre vents, loin de cet enfer.
Là où meurt l’espérance.


Velun Tarkin rentra à la caserne en fin de journée et s’enferma dans son bureau, ordonnant qu’on ne le dérange pas. Il activa les brouilleurs, une vieille habitude qui lui permettait de conserver certains secrets.
Risqué quand il s’agissait de comploter dans le dos du gouverneur Chisei. Il n’avait aucune sympathie pour les non humains que l’on assassinait loin des regards dans ces camps de la mort mais il était effrayé à l’idée de subir le même sort. Il était prêt à tout pour y échapper. Il avait gardé le datapad où la dernière procédure avait été enregistrée de bout en bout. Éprouvante, comme les précédentes.
Mais il était convaincu de pouvoir en tirer un bénéfice.
Voilà pourquoi il avait contacté un groupe clandestin opérant dans l’Espace Hutt, spécialisé dans l’extraction de réfugiés fuyant les Croisades. La femme echanie nommée Maathra qui dirigeait cette organisation, attendait un gage de bonne foi avant de poursuivre leur partenariat. Il allait le lui fournir sur un plateau.
Il ouvrit un tiroir et manipula un clavier dissimulé.
- Connexion sécurisée établie, annonça une voix automatisée.
L’hologramme d’une twi’lek Lethan en tenue de mercenaire apparut, le dévisageant avec méfiance.
- Bonjour Naha.
- Commandant Tarkin, je n’espérais plus votre appel.
Son ton exprimait tout le mépris qu’elle ressentait.
- Je vous avais promis un gage de bonne foi et je vais vous le fournir, assura-t-il avec un sourire froid. J’espère que vous en ferez bon usage.
- Ce que nous en ferons ne vous regarde pas, rétorqua la twi’lek. Contentez-vous de nous envoyer ce que vous avez.
Il brancha le datapad et transmit les images. Naha s’assura qu’elle les avait bien reçu et son visage se décomposa lorsqu’elle les visionna.
- Par les étoiles. Comment arrivez-vous à dormir, la nuit ? Trancha-t-elle avec une rage contenue.
- Question d’habitude, répondit-il avec arrogance. À une prochaine fois, Naha.
Il rompit le contact, leva les brouilleurs et s’enfonça dans son siège, l’air ravi.
Loin de Porus Vida, à plusieurs parsecs de là, à bord d’un vieux cargo de fret, une farouche twi’lek Lethan venait de rejoindre un pilote devaronnien. Celui-ci lui demanda alors qu’elle s’asseyait à côté de lui :
- On rentre sur Iridonia ?
Elle hocha la tête et il enchaîna, alors qu’il abaissa la manette de l’hyperpropulseur.
- Que ferons-nous de ces images ?
- Je dois demander à Maathra, répondit-elle. Je serai d’avis de les envoyer aux Jedi, cela les poussera enfin à agir sérieusement.

Fin de la chronique 3



Voilà, J'espère que cela vous aura intéressé :wink: !

Dans la prochaine chronique, les Jedi et Bekan Kalad se feront enfin remarquer positivement :oui: :oui: ! Il est temps :) !
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Messagepar GTZL1 » Ven 31 Déc 2021 - 16:13   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Avoue-le, tu as juste trouvé le moyen de caser des vapodouches dans ton récit, en fait :paf:

Plus sérieusement... cette dernière partie a joué avec mes nerfs. Jusqu'au bout je me suis demandé si Tarkin tenterait quelque chose ou non :D. Et pour revoir Malena, il faudra lire la suite des tomes principaux, j'imagine ? Je dois avouer que cette nouvelle m'a donné quelque envie d'y jeter un coup d'oeil...

Bien joué pour cette nouvelle en tout cas ! :)
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Messagepar mat-vador » Ven 31 Déc 2021 - 22:19   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

GTZL1 a écrit:Avoue-le, tu as juste trouvé le moyen de caser des vapodouches dans ton récit, en fait :paf:


Très spéciales, ces vapodouches :whistle: ...

GTZL1 a écrit:Et pour revoir Malena, il faudra lire la suite des tomes principaux, j'imagine ? Je dois avouer que cette nouvelle m'a donné quelque envie d'y jeter un coup d'oeil...


Oui, les tomes sont intéressants, très intéressants :sournois: ...
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Messagepar L2-D2 » Lun 03 Jan 2022 - 12:02   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Extrait lu !

Ah ! Donc Maathra et Naha vont survivre aux événements du tome 3 ! Je m'attendais presque à ce que Maathra meure, j'avais l'impression que ton travail autour de Naha était justement dans le but de la faire monter en puissance afin qu'elle prenne sa place à terme... peut-être pas. Ou peut-être pas encore, qui sait ?

Sinon... pas de miracle pour nos déportés. On continue dans le parallèle avec la seconde guerre mondiale, même s'il est vrai qu'il n'a guère de valeur ajoutée et qu'il s'agit surtout de descriptions, certes horribles. Je suis par contre plus intrigué par les actes de Tarkin ! En revanche, ses motivations m'échappent : il ne me semble pas agir pour le bien-fondé de la cause de la résistance, il n'a pas vraiment "l'espoir" que la résistance renverse le Pius Dea... J'imaginais plus Tarkin comme celui des films. Mais pourquoi pas !

La prochaine Chronique sera-t-elle en lien avec l'enregistrement transmis ?

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 03 Jan 2022 - 23:24   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci pour le retour, L2 :sournois: !

L2-D2 a écrit:Ah ! Donc Maathra et Naha vont survivre aux événements du tome 3 ! Je m'attendais presque à ce que Maathra meure, j'avais l'impression que ton travail autour de Naha était justement dans le but de la faire monter en puissance afin qu'elle prenne sa place à terme... peut-être pas. Ou peut-être pas encore, qui sait ?


Tu verras que leurs destins sont liés dans le tome 3 :sournois: !

L2-D2 a écrit:Sinon... pas de miracle pour nos déportés. On continue dans le parallèle avec la seconde guerre mondiale, même s'il est vrai qu'il n'a guère de valeur ajoutée et qu'il s'agit surtout de descriptions, certes horribles.


C'était pour bien insister sur le côté dark de la chronique :wink: !

L2-D2 a écrit:Je suis par contre plus intrigué par les actes de Tarkin ! En revanche, ses motivations m'échappent : il ne me semble pas agir pour le bien-fondé de la cause de la résistance, il n'a pas vraiment "l'espoir" que la résistance renverse le Pius Dea... J'imaginais plus Tarkin comme celui des films. Mais pourquoi pas !


On a affaire à un Tarkin très calculateur, qui veut s'échapper de Porus Vida et intégrer le gratin politique et aristocratique de Coruscant, et s'attirer les faveurs d'un certain Contispex II que tu connais très bien :diable: !! Et quoi mieux que de discréditer un gouverneur planétaire, que de prouver que ce dernier n'est pas capable de garder des secrets pas très avouables d'un régime totalitaire... et prendre ainsi sa place :sournois: ?

L2-D2 a écrit:La prochaine Chronique sera-t-elle en lien avec l'enregistrement transmis ?


Un lien très implicite... en tout cas, une réaction des Jedi sera fort attendue :D !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Mar 04 Jan 2022 - 23:16   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

C'est l'heure de la chronique suivante qui est un OS :sournois: ! Cette fois, les Jedi vont réagir contre le Pius Dea :diable: ... après cinq décennies de laxisme, où les Contispex ont librement réduit la République en une dictature terrifiante, commettant impunément meurtres, exactions et crimes de masse, l'heure est venue de dire NON :oui: :oui: !!


Chronique 4 : La Rupture

Coruscant, monde capital de la République Galactique et siège du pouvoir du Pius Dea
11933 ans avant la bataille de Yavin IV
Sénat Galactique

Lorsque la République fut créée plusieurs millénaires auparavant, les législateurs des mondes du Noyau avaient de bonne foi posé les bases d’un régime politique, respectant les principes de démocratie, de liberté et de fraternité entre les peuples.
S’étaient-ils douté un instant bref que leur travail serait un jour perverti par un culte fanatique, qui reniait ses principes, ses idéaux ? Avaient-ils songé que le Sénat même de la République serait souillé par les actes infâmes de la famille Contispex qui dirigeait ce culte et s’étaient rendus maîtres de la République ?
Probablement, non.
Les sénateurs avaient terminé leur journée et la nuit était tombée sur cette partie de la Cité Galactique. L’échafaud était dressé sur la Place du Pardon, devant l’entrée du Sénat, prêt à l’emploi pour les Cérémonies d’Expiation prévues le lendemain.
Mais cela ne signifiait pas que la grande place urbaine était vide. En effet, des dizaines de Disciples de Hapos quadrillaient les lieux, gardant tous les accès aux grandes avenus qui sillonnaient la Cité Galactique. Malgré le couvre-feu imposé à la population coruscantie, très majoritairement humaine depuis la Lune Pourpre, des airspeeders traversaient les couloirs aériens pour quitter les quartiers financiers.
Quant au Chancelier Suprême Contispex II, que la postérité avait surnommé le Cruel… sa journée n’était pas encore finie. Dans la grande chambre du Sénat, au milieu des gradins qui avaient vu défiler d’innombrables sénateurs et sénatrices pendant des siècles et des siècles, une scène funeste se préparait.
Aux pieds d’un monstre que les ravages du temps n’épargnèrent pas, cinq jeunes femmes non humaines se tenaient à genoux, vêtues de haillons, tremblantes de peur. Un vieil humain obèse, dépourvu de cheveux et au regard mauvais, s’appuyait sur une canne, les étudiant avec une avidité obscène.
Contispex II avait réclamé des jouets de la part des gouverneurs planétaires, qui géraient les camps de concentration et il les avait obtenus. Dans cette République tombée entre les mains de sa famille depuis des décennies, ses moindres caprices étaient satisfaits avec diligence. Et gare à ceux ou celles qui osaient le faire attendre.
Ils étaient assurés d’être déchus, accusés d’hérésie ou d’apostasie et de connaître les pires châtiments. Il était l’Élu, le Premier Enfant de la Déesse et il devait être obéi, vénéré en toutes circonstances par les partisans du culte et par les masses populaires.
Ces aliens, ces impurs que la Déesse avait daigné créés dans le sillage des humains, devaient le craindre aussi.
Ces femmes impures à genoux devant lui et qui fixaient le marbre, angoissées, étaient en son pouvoir.
Sa canne claquait sur le sol vénérable alors qu’il brandissait un martinet électrique.
- Alors mes jolies, que vais-je bien pouvoir vous faire, hmm ?
Aucune ne pouvait s’échapper car vingt Disciples de Hapos les gardaient étroitement.
- Devrais-je vous réserver pour les Cérémonies d’Expiation, vous exposer nues à la vue de la plèbe avant de flétrir vos corps avec ce martinet ? Car vous n’êtes après tout que de viles créatures d’Amaleth, la Prophétesse de la Débauche. Vous avez été créées, immondes femelles, pour nous tenter, nous les humains qui sommes les Véritables Enfants de la Déesse ! La Déesse vous a envoyées pour nous mettre à l’épreuve, éprouver notre Foi !
Il avisa une de ses victimes, une chagrienne, dont il agrippa un des appendices cornus.
- Quand je vous vois, je me sens tenté en permanence. J’entends cette voix démoniaque dans ma tête qui m’encourage à profiter de vous, de vos corps. Car vous êtes des esclaves au service des humains, est-ce un péché d’assouvir nos passions, d’user de vous ? La Déesse est miséricordieuse et nous accorde le pardon. Ah Leli, si seulement tu étais encore là…
Il avait lâché dans un murmure le nom de celle qui avait partagé sa vie et ses jeux, pendant nombre d’années avant d’être éliminée par Contispex Ier et sa femme. Ses parents avaient tué l’amour de sa vie !
Il fixa la chagrienne dans les yeux.
- Je ne suis pas un monstre, je suis capable d’aimer. Qu’en penses-tu, inférieure ?
- Oui… maître, balbutia la non humaine.
- La Déesse nous encourage à aimer, le savais-tu ? Laisse-moi te montrer.
La tenant toujours par son appendice, il la retourna brutalement sur le ventre, à quatre pattes. Elle fut si terrifiée qu’elle n’osa pas se débattre.
- Vous êtes la source de nos péchés ! Toi, approche !
Il interpellait une mirialan à qui il donna le martinet. Elle le prit en tremblant.
- Tu vas fouetter cette pécheresse pour extirper le démon tapi en elle, pendant que la lumière de la Déesse entrera en elle, c’est bien compris ?
- Ou… oui, maître.
Il arracha les vêtements de la chagrienne, la mettant complètement à nu.
- Vas-y ! Ordonna son bourreau.
La mirialan désemparée abattit une première fois les lanières sur le dos de la victime mais trop mollement au goût du tortionnaire qui rugit :
- Plus fort, je dois l’entendre crier !
L’électricité crépita autour des lanières du martinet cinglant le dos de la chagrienne, qui hurla. Contispex II s’accroupit derrière ses hanches, releva le bas de sa tunique et la pénétra sans qu’elle ne puisse résister.
Les Disciples de Hapos regardaient sans réagir, aussi expressifs que des statues. Ils étaient habitués aux loisirs de leur Sage Suprême, au désarroi de ses victimes qu’il envoyait ensuite aux Cérémonies d’Expiation, après les avoir broyées. Et Contispex II se moquait bien des murmures désapprobateurs des Partisans de la Vertu, les sénateurs adeptes du culte qui le soutenaient pourtant sans réserve.
Certains dignitaires considéraient que cela nuisait à leur image de pieux dévots mais aucun n’osait s’élever ouvertement contre lui, de peur de subir un sort semblable voire pire. Le monstre fou furieux jouissait d’une République avilie à ses pieds, que les actes de son père Contispex Ier lui avaient offert en pâture.
Il jouissait comme il l’entendait de cet héritage qui lui avait été légué.
Les trois non humaines entendaient les cris de leur compagne, fermant leurs yeux embués de larmes. Le bourreau haletait comme un bovin, alors que les Disciples de Hapos commençaient à s’agiter nerveusement.
Le comlink de l’un d’eux venait en effet de sonner.
- Que se passe-t-il ?
- Nous sommes attaqués sur la Place du Pardon, frère !
- Par qui, sœur ?
- Les Jedi !
Les adeptes échangeaient cette fois des regards effrayés. Car dans cette République sur laquelle ils régnaient en maîtres, les Jedi restaient le dernier ennemi qu’ils redoutaient. Bien que ces derniers ne se soient pas opposés ouvertement au pouvoir en place, les serviteurs de la Force s’étaient montrés plus discrets et fuyants au fur et à mesure, après le carnage de la Lune Pourpre et les exactions des Croisades précédentes.
Le Disciple de Hapos continuait d’entendre dans son comlink :
- Ils sont entrés dans le Sénat ! Protégez le Sage Suprême, Arrgh !!
Les parasites étouffèrent l’agonie de sa coreligionnaire lorsque la communication fut rompue. Certains de ses camarades avaient été assez proches. Et bientôt, à travers les grandes portes closes, des cris, des détonations de blaster leur parvinrent.
Contispex II ne s’amusait plus cette fois. Il se dégagea de la chagrienne qu’il bouscula rudement, reprit le martinet des mains de la mirialan qui sanglotait d’avoir frappée sa camarade, avant de s’enquérir de la situation.
- Mais que se passe-t-il ?
- Les Jedi sont entrés dans le Sénat, Sage Suprême !
- Quoi ? Mais comment osent-ils ? Le Grand Maître Kalad devra s’expliquer ! Je lui ferai même un procès !
Malgré ses rodomontades, il ressentait la même peur que celle de ses victimes. Celle d’un animal qui comprend qu’il vient d’être pris au piège.
Les détonations, les hurlements de la furieuse bataille entre les adeptes du culte et l’escadron Jedi se rapprochaient inéluctablement. Instinctivement, les Disciples de Hapos présents dans la grande chambre, se regroupaient de leur chef pour le prémunir.
- Protégez-moi à tout prix ! Ces Jedi ne doivent pas me toucher !
La sueur perlait à grosses gouttes de son crâne luisant, il suintait la terreur qu’il transmit malgré lui à ses sbires. Tout à coup, un dernier hurlement précéda un silence pesant. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’une lame jaune ardente ne transperça le verrou.
Les Disciples de Hapos empoignèrent leurs vibrolames et leurs blaster, se préparant à l’affrontement. Ils fixaient, fascinés, l’extrémité du sabre laser manié depuis l’autre côté de la porte, qui faisait fondre rapidement la serrure épaisse. Les non humaines avaient reculé de plusieurs mètres, se serrant les unes contre les autres, fébriles.
Puis les battants furent forcés à l’aide de la Force, laissant paraître sur le seuil, cinq Jedi qui brandissaient leur épée activée, en direction des fanatiques du Pius Dea. Ils étaient menés par un vieil alsakani septuagénaire, accompagné de près par une lorrdienne, du même âge que lui. Le Grand Maître de l’Ordre Jedi, Bekan Kalad, dévisageait sévèrement les séides de Contispex II ainsi que le Chancelier Suprême.
- Que signifie cette intrusion, Grand Maître Kalad ? Protesta celui-ci.
- Elle signifie que nous ne cautionnons plus vos actes, répondit Zeri Baltwo, Chancelier Suprême.
Bekan Kalad s’avança, avec une expression résolue qui s’affichait sur ses traits ridés.
- Dites-leur de baisser les armes, votre Excellence. Des victimes supplémentaires sont inutiles, plaida-t-il.
- Non, vous ne me destituerez pas ! Beugla Contispex. Tuez ces traîtres !
Et les Disciples de Hapos s’élancèrent, leurs armes levées, sur les Jedi au cri de :
- La Déesse le veut !
Ce ne fut qu’un massacre confus. Les Jedi agitèrent leur épée ardente, fouettant l’air, démembrant et tronçonnant leurs adversaires en quelques dizaines de secondes. Lorsque ce fut terminé, des monceaux de cadavres fumants s’étalèrent aux pieds du tyran qui crut alors sa dernière heure arrivée.
- Non… cela ne peut pas finir ainsi !
- Nous ne sommes pas là pour vous tuer, lui assura l’alsakani qui éteignit son arme.
Zeri Baltwo contourna son amant puis Contispex pour rejoindre les jeunes non humaines terrifiées. Elle dégagea sa bure pour envelopper la jeune chagrienne nue.
- Alors, pourquoi ? Demanda Contispex II.
- Nous sommes venus annoncer de vive voix la décision du Haut Conseil que je dirige. Nous rompons officiellement nos liens avec la République et nous quittons Coruscant cette nuit, définitivement.
Contispex II reprit contenance lorsqu’il comprit qu’il ne serait pas arrêté.
- Vous n’êtes que des mécréants, des criminels !
- Vous êtes responsables de toutes ces morts, rétorqua Kalad. Et ces femmes-là ne seront plus vos victimes.
Zeri échangea un regard avec lui et il lui accorda tacitement la permission d’évacuer les infortunées hors du Sénat.
- Je ne laisserait pas cette trahison impunie, Jedi ! Vous avez choisi le camp des impurs !
- En fait, j’ai bien peur que nous puissions bénéficier de cette impunité, Chancelier. Nous détenons le testament de votre père.
Sous le choc de la révélation, Contispex II agrandit les yeux.
- Vous bluffez.
Bekan sortit un disque holographique qui illustra le schéma tridimensionnel d’un rouleau de flimsi déroulé. Il zooma pour que son interlocuteur puisse déchiffrer les mots en aurebesh.
- Que comptez-vous en faire ?
- Rien, si vous ne nous empêchez pas de partir pour Ossus et que vous n’entreprenez aucune action directe contre nous, affirma Bekan. En échange, nous gardons le secret.
Contispex II éprouva du soulagement de s’en sortir finalement à bon compte. Bekan le sentit dans la Force et le mit en garde.
- Vous paierez pour vos crimes en temps voulu, déclara l’alsakani. Mais pas cette nuit.
Ayant terminé, le Grand Maître quitta le Sénat avec les autres Jedi, laissant Contispex II au milieu des cadavres de ses fidèles. Bekan Kalad retrouva l’air libre et sa compagne Zeri Baltwo, qui s’occupait des rescapées.
- Je trouve injuste qu’il en ressorte indemne, lui confia-t-elle.
- Je sais mais la Force m’a donné une Vision claire de l’avenir. Il paiera pour ses crimes mais pas de notre main. Ce n’est pas la voie des Jedi.
Les cinq Jedi se regroupèrent autour des non humaines, pour les protéger. La Place du Pardon jonchait de corps désarticulés aux moignons calcinés, appartenant aux Disciples de Hapos. Bekan Kalad était conscient qu’en quittant Coruscant, il laissait le champ libre à Contispex II de tyranniser davantage la population locale.
Mais il se libérait d’un fardeau, plus personne ne les associerait aux crimes de la République. C’était le Refus.
Contispex II attendit plusieurs minutes avant de quitter le Sénat, seul. Il contempla effaré, le carnage qui avait dévasté la Place du Pardon avant de contacter le chambellan Daresh sur son comlink.
- Sage Suprême ?
- Convoquez dès l’aube, les sénateurs en session extraordinaire. Je dois les informer de la trahison des Jedi.

[… le Refus marqua pour la première fois, l’opposition ouverte de l’Ordre Jedi, excepté quelques Jedi humains qui avaient adhéré aux thèses suprémacistes, contre le Pius Dea et le Chancelier Suprême Contispex en exercice. Cet exil volontaire sur Ossus, ordonné par le Grand Maître Kalad, frappa d’autant plus les esprits que Contispex II renommé pour sa folie et sa cruauté, ne tenta rien contre eux.
Crainte superstitieuse ? Raisons politiques ? Il est à souligner que même dans les bastions du Pius Dea, les Jedi demeuraient respectés et honorés. Par le Refus qui les emmena sur Ossus, ils encourageaient les populations souffrant du joug, à le rompre. Selon les contemporains de cette ère sombre, c’est par les Jedi que revint l’espoir même si ceux-ci n’étaient pas entrés en rébellion armée
… ]

[… Suite au Refus des Jedi, Contispex II le Cruel sombra davantage dans la paranoïa et la folie, son règne atteignant des summum de cruauté, faisant regretter son père Contispex Ier le Bâtisseur à ses propres adeptes, inquiets de ses dérives. Ce fut peu après le lancement de la Quatrième Croisade, qu’il commit l’erreur fatale de vouloir saisir arbitrairement les biens des grandes familles aristocratiques comme les Praji, qui le soutenaient pourtant sans condition. Ces derniers l’assassinèrent en public à coups de vibrolame, après s’être assurés du soutien des Disciples de Hapos et des Gardiens de la Pureté. Avec l’aide des sénateurs loyalistes et du Tribunal de la Foi, ils assurèrent la Régence jusqu’à la majorité du petit neveu de Contispex II, Contispex III le Pieux… ]

Extraits de Apogée et Chute des dynasties galactiques de l’historien Anthois Fyol, paru après la mort de Dark Krayt.


Fin de la chronique 4


J'espère que cette chronique vous aura fait plaisir, quand même :jap: !

La cinquième chronique va vous étonner :oui: :oui: :oui: ! Ce sera une grosse surprise et ça vous faire plaisir... indice : on reverra un certain Jedi corellien très apprécié des lecteurs :oui: :oui: :oui: !!!
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Messagepar L2-D2 » Mer 05 Jan 2022 - 11:03   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Chronique 4 lue !

Bon ! Il était temps que les Jedi agissent, enfin ! :oui:

Je m'attendais cependant à quelque chose ayant davantage d'ampleur, que cinq Jedi (dont le Grand Maître, tout de même) seulement interviennent... et j'avoue avoir toujours autant de mal avec cette décision de "on s'en va, on rompt officiellement mais on vous laisse faire ce que vous voulez sur Coruscant, on s'en lave les mains" : bien sûr, c'est aux peuples de prendre leurs destins en mains, toussa... Mais les Jedi tenaient Contispex. Ils le tenaient, et pouvaient même s'appuyer sur le testament du précédent Chancelier. C'est un peu facile, je trouve.

N'empêche que la mise en scène, elle, est efficace. On suit la progression des Jedi sans la voir, avec seulement les réactions du Chancelier et de ses sbires, et la terreur qui les gagne. Bien joué !

Et la prochaine Chronique promet du bon, donc ! :sournois:

Vivement la suite !
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Messagepar mat-vador » Sam 08 Jan 2022 - 20:52   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci pour ton retour, L2 :) !!!

L2-D2 a écrit:Chronique 4 lue !

Bon ! Il était temps que les Jedi agissent, enfin ! :oui:


Oui, pas trop tôt :P !

L2-D2 a écrit:Je m'attendais cependant à quelque chose ayant davantage d'ampleur, que cinq Jedi (dont le Grand Maître, tout de même) seulement interviennent... et j'avoue avoir toujours autant de mal avec cette décision de "on s'en va, on rompt officiellement mais on vous laisse faire ce que vous voulez sur Coruscant, on s'en lave les mains" : bien sûr, c'est aux peuples de prendre leurs destins en mains, toussa... Mais les Jedi tenaient Contispex. Ils le tenaient, et pouvaient même s'appuyer sur le testament du précédent Chancelier. C'est un peu facile, je trouve.


Disons qu'il me fallait respecter notre UE Legends en restant dans un format court :transpire: !

À bientôt pour la prochaine chronique :hello: !
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Messagepar mat-vador » Mer 12 Jan 2022 - 22:35   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonsoir à tous, comment allez-vous ?

Vous vous souvenez, je vous avais annoncé le retour d'un certain Jedi corellien :oui: :oui: ! Promesse tenue, redécouvrez-le :diable: !



Chronique 5 : La Grande Croisade du Nord

Temple Jedi de Coruscant, trente deux ans avant la Bataille de Yavin IV

Le padawan Jedi Oreste Tissan, traînait dans la salle des Archives, au milieu des milliers de banques de données emmagasinées, répertoriées au cours des millénaires qui avaient suivi la création de la République.
Le jeune adolescent corellien âgé de quinze ans, devait finaliser son exposé sur la Grande Croisade du Nord pendant la période Pius Dea, une ère sombre de l’histoire de la République sur laquelle la maître archiviste Jocasta Nu lui avait proposé de travailler. Il devrait ensuite le présenter tout à l’heure devant le groupe de travail de Maître Shaak Ti, qui encadrait une dizaine d’apprentis comme Oreste.
Il repéra une table libre et s’y installa, relisant son exposé enregistré sur un datapad. Il l’avait prévu pour une durée maximale de dix minutes. Il s’était préparé tout en appréhendant les questions qu’on lui poserait.
- Eh, Oreste !
Une padawan twi’lek de son âge, à la peau mauve, le salua en l’agitant de la main. Oreste lui sourit chaleureusement.
- Salut Rachi, fit-il.
Rachi Sitra s’assit face à lui, ses lekkus s’agitant sur ses épaules.
- Alors tu te sens prêt ?
- Oui, ça se devrait bien se passer. Merci au fait pour l’aide que tu m’as fourni, Rachi.
Elle était en effet passionnée par l’histoire et l’archéologie, sa contribution au travail de Oreste avait été déterminante. Les sources sur le Pius Dea étant plutôt rares pour une période de la République aussi longue, elle avait fouillé les données des Archives avec résolution, réussissant à dénicher d’autres sources d’information.
Notamment auprès d’historiens zabraks d’Iridonia et des ithoriens, dont les peuples avaient été frappés par la Grande Croisade du Nord.
- Bon, pourquoi tu es nerveux ?
Oreste serra la mâchoire.
- Pourquoi tout le monde a la fâcheuse habitude de lire dans mes pensées ?
- Parce que Oreste Tissan a le génie de diffuser ses émotions comme le feraient les fréquences de l’holonet, se moqua-t-elle.
Il s’enfonça dans sa chaise.
- C’est ce que maître Halcyon et maître Mundi ne cessent de me dire.
- Tu es à Coruscant mais ton esprit n’est jamais parti de Corellia, lui fit-elle remarquer.
- J’ai laissé ma famille là-bas, je ne peux pas l’oublier. La famille est importante pour les Jedi corelliens.
Rachi Sitra hocha la tête. Elle n’avait pas connu sa famille sur Ryloth, car elle fut réduite en esclavage enfant avant d’être sauvée par un Jedi et ramenée au Temple de Coruscant.
- C’est ce qui vous rend si particulier, je sais. Tu aurais aimé rester sur Corellia ?
- Avec ma mère, la seule personne qui ne souhaitait pas me voir partir.
- Je crois que nous nous éloignons du sujet, reprit la twi’lek en plongeant son regard dans le sien. Alors qu’est-ce qui t’inquiète ?
Oreste s’empara du datapad, sans savoir quoi en faire.
- Les questions impromptues.
- Tu as peur de l’imprévu ? Fit-elle avec étonnement. Les corelliens sont pourtant réputés pour ne rien redouter.
- Eh, lâches-moi avec ça.
Elle lui prit la main en lui envoyant des ondes de réconfort à travers la Force.
- Tu n’as pas à t’en faire, d’accord ? À tout à l’heure et essaie de ne pas bégayer, le taquina-t-elle.
- À plus tard, Rachi.


Dans la salle des Archives, une annexe avait été aménagée par Jocasta Nu. Maître Shaak Ti regardait ses étudiants s’asseoir en tailleur devant elle. Une dizaine de padawans dont Oreste Tissan et Rachi Sitra, attendaient qu’elle prenne la parole.
- Notre cours commencera par l’étude du système thyferrien puis la découverte du bacta, annonça la togruta.
Elle observait ses élèves avant que des hologrammes n’apparaissent autour d’elle pour appuyer son cours. Muni d’un datapad, chaque padawan prenait des notes, pianotant sur l’écran studieusement.
- Maintenant, nous pouvons passer aux exposés. Padawan Tissan ?
Oreste sentit tous les regards converger vers lui, et la main de Rachi se poser sur son épaule, pour lui donner de la confiance. Il se leva, son datapad et des disques holographiques à la main et rejoignit la Jedi togruta qui s’écarta sur le côté.
Il usa de la Force pour faire léviter les disques holographiques et les activer.
- Mon sujet est la Grande Croisade du Nord pendant l’ère Pius Dea.
Il rappela d’abord le contexte géopolitique d’une République qui avait sombré sous le joug d’un culte fanatique xénophobe, nommé le Pius Dea. Il expliqua comment la famille Contispex, membres de ce culte, avaient accédé au pouvoir et avaient consolidé leur position patiemment, s’arrogeant tous les pouvoirs à la suite de complots et de machinations.
Il précisa ce qui composait le dogme des extrémistes, à savoir un humanocentrisme forcené qui les encourageait à considérer les non humains comme des inférieurs, des impurs selon leur croyance. Une idéologie qui les poussait à lancer des Croisades, destinées à purger la galaxie de ces impurs. Les Hutt furent les premiers visés, avant que la République qui avait réduit leur influence à néant, ne se tourna vers d’autres ennemis.
Les zabraks et les ithoriens qui peuplaient le quadrant nord de la galaxie, furent ciblés. Les premiers étaient accusés de recueillir des réfugiés qui fuyaient les exactions de la République dans l’Espace Hutt tandis que les seconds se distinguaient par des avancées médicales majeures qui mettaient à mal, la supériorité affirmée des humains.
Pour ces raisons, la République devait faire un exemple. Comme les Croisades précédentes visant les Hutt, cette campagne militaire fut minutieusement planifiée afin de ne laisser aucune chance à leurs ennemis de s’organiser.
La République amassa des forces considérables sur les dépôts d’Ord Mantell, d’Ord Cantrell et d’Ord Meglumine, situés en périphérie des mondes civilisés. Elle attaqua simultanément depuis ces trois mondes, prenant de court les autochtones et investissant leurs systèmes respectifs. Oreste expliqua que nombre de charniers furent découverts bien des siècles après cette Croisade, après la chute de Contispex XIX sur qui pesa toute la responsabilité des crimes commis au nom du culte.
Il montra quelques hologrammes pour appuyer ses propos puis les éteignit.
- Voilà, j’espère que cet exposé vous a plu. Je reste à votre disposition si vous avez euh des questions.
Oreste appréhendait cet instant. Il espérait que les questions ne seraient pas incongrues. La main d’un chadra fan se leva.
- Qui commandait les forces de la République ?
Le padawan consulta son datapad.
- Le Suprême Amiral Doheff Tarkin, répondit-il.
- L’ancêtre de Wilhuff Tarkin, le gouverneur d’Eriadu ?
- Probablement.
Les padawans échangèrent quelques regards. La famille Tarkin bénéficiait d’une grande influence dans le milieu politique de la République et on racontait que Wilhuff Tarkin disposait de l’oreille bienveillante du nouveau Chancelier Suprême, Palpatine.
Shaak Ti s’adressa aux étudiants :
- Qui a d’autres questions ?
Une mirialan leva le bras à son tour.
- Oui, padawan ?
- Pourquoi n’as-tu pas choisi Corellia ou l’histoire de Corellia comme thème de ton exposé ? Tu es corellien, cela aurait été plus facile pour toi sans compter que cela aurait très intéressant, aussi.
Oreste sentit l’intensité de tous les regards, dont celui de Rachi Sitra qui exprimait de la malice. À se demander si ce n’était pas elle qui avait soufflé la question.
- Eh bien, cela aurait été plus facile, oui. Mais un Jedi ne doit pas se satisfaire de suivre un long fleuve tranquille et de céder à la facilité. Il est plus instructif de sortir des sentiers battus, que ce soit l’apprentissage de la Force ou… un exposé. Il est important de garder son esprit ouvert.
- Et c’est une leçon précieuse, appuya gravement Shaak Ti. Ne l’oubliez jamais, padawans. Ce cours est terminé. La semaine prochaine, nous étudierons l’histoire des routes hyperspatiales et un exposé sur l’histoire de Corellia nous sera présenté par la padawan Rachi Sitra. Merci pour ton exposé qui était excellent, padawan Tissan.
Le jeune corellien maigre et élancé s’inclina respectueusement tandis que les autres apprentis se remirent sur leurs appuis avant de quitter l’annexe. Ils félicitèrent au passage Oreste, dont Rachi Sitra qui lui lança :
- T’as assuré !
Elle lui bourra les côtes, tandis qu’il s’esclaffa.
- Ton exposé sera donc sur Corellia. C’est un clin d’œil ?
- Disons que je prends ton conseil de sortir des sentiers battus, très au sérieux. Mais je pourrais avoir besoin de ton aide, ajouta la twi’lek. Après la séance d’entraînement au sabre-laser, peut-être ?
Il acquiesça avec enthousiasme.
- D’accord, je te rejoins bientôt. Le temps de prendre un caf.
Ils se séparèrent, avec la promesse de se revoir très bientôt dans la Salle d’Armes. Oreste Tissan rabattit sa tresse de padawan derrière son épaule lorsqu’il s’approcha du distributeur. Un céréen d’un certain âge apparut quelques secondes après, alors qu’il entamait une première gorgée.
Ki Adi Mundi salua son élève, qui lui avait été confié par son homologue corellien, Nejaa Halcyon.
- Padawan Tissan, comment s’est passé ton exposé ?
- Très bien, maître. Je vous sers un caf ?
- Pas tout de suite, Oreste. Je dois me rendre à la session du Haut Conseil, à propos de ce qui s’est passé sur Naboo.
Il faisait allusion au Blocus de Naboo, instauré par les cupides neimodiens de la Fédération du Commerce pour protester contre la taxation des voies commerciales spatiales. Beaucoup d’évènements avaient perturbé le quotidien du Temple, notamment la venue d’un petit garçon humain originaire d’une planète reculée, qui montrait un lien très étroit avec la Force. Les derniers rapports mentionnaient que les naboo et les gungans s’étaient alliés pour briser l’emprise de la corporation tandis que deux Jedi avaient affronté un Sith et l’avaient vaincu.
- Je vous sens inquiet, maître.
- Maître Yoda soupçonne qu’il y a plus d’un Sith dans cette affaire. Nous allons devoir nous montrer vigilants. L’obscurité nous guette et j’espère que nous saurons y faire face.
- Si les Sith osent se montrer, nous les exterminerons, asséna Oreste avec une dureté qui fit frissonner le céréen.
Ki Adi Mundi soutint son regard ardent.
- Prends garde à l’obscurité tapie en toi, Oreste. Pour ton salut.
Puis le céréen s’éloigna pour rejoindre les membres du Haut Conseil sous les yeux d’un jeune corellien déconcerté par la semonce de son mentor.

Fin de la chronique 5


Voilà, j'espère que cette surprise vous a plu ! Quant au personnage de Rachi Sitra, c'est un véritable personnage du Legends :oui: ! Il y a une fiche encyclopédique SWU !

Voilà son image : Image

Ben oui, c'est une twi'lek :whistle: ! A-t-elle flirté avec Oreste quand ils étaient padawan :siffle: ? Hum, nan, jdirais rien
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Messagepar GTZL1 » Jeu 13 Jan 2022 - 9:38   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

C'est vrai qu'elle est belle... et qu'ils sont chous ces deux padawans :)
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Messagepar mat-vador » Jeu 13 Jan 2022 - 11:35   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

GTZL1 a écrit:C'est vrai qu'elle est belle... et qu'ils sont chous ces deux padawans :)


:sournois:
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Messagepar L2-D2 » Jeu 13 Jan 2022 - 12:58   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Cinquième Chronique lue !

Quel plaisir de te voir à nouveau t'occuper d'Oreste Tissan, même s'il s'agit d'une brève Chronique et pas d'un récit au long cours ! :oui:

Et bien sûr, tu ne pouvais te contenter d'un simple exposé (encore que j'aurai volontiers assisté à l'exposé entier), nous avons donc le droit à la présence de Shaak Ti et à celle de Ki-Adi Mundi, une mention de Jocasta Nu, la référence à la Bataille de Naboo et même un sombre présage sur l'avenir d'Oreste. C'est peut-être ce dernier point qui aurait pu être évité, ça joue un peu trop le clin d’œil avec le lecteur qui sait ce qu'il va se passer, mais ça fonctionne, évidemment.

Vivement la prochaine Chronique ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 17 Jan 2022 - 21:59   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci pour le retour :wink: !

L2-D2 a écrit:Quel plaisir de te voir à nouveau t'occuper d'Oreste Tissan, même s'il s'agit d'une brève Chronique et pas d'un récit au long cours ! :oui:


C'est un personnage auquel je me sens vraiment attaché :oui: !

L2-D2 a écrit:Et bien sûr, tu ne pouvais te contenter d'un simple exposé (encore que j'aurai volontiers assisté à l'exposé entier), nous avons donc le droit à la présence de Shaak Ti et à celle de Ki-Adi Mundi, une mention de Jocasta Nu, la référence à la Bataille de Naboo et même un sombre présage sur l'avenir d'Oreste. C'est peut-être ce dernier point qui aurait pu être évité, ça joue un peu trop le clin d’œil avec le lecteur qui sait ce qu'il va se passer, mais ça fonctionne, évidemment.


Je me suis fait plaisir, je l'avoue :diable: ! Et tu sais quoi, j'ai envie d'écrire des petites histoires sur ce cher Oreste :sournois: :sournois: !! SIsisi :oui: :oui: !
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Messagepar mat-vador » Mer 19 Jan 2022 - 22:35   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonjour, petite annonce :wink: !

Suite à la préparation d'un concours important pour ma carrière, j'ai suspendu l'écriture pendant un mois ce qui fait que ma nouvelle chronique n'est pas prête... je sais, c'est impardonnable :paf: !

Mais grâce aux coups de fouet de madame Talon, cette chronique sera bien menée à son terme et publiée ! Elle sera juste un peu plus longue qu'un OS :oui: !
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Messagepar L2-D2 » Jeu 20 Jan 2022 - 11:00   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bon courage pour ton concours, camarade ! :jap:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar Den » Jeu 20 Jan 2022 - 16:54   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bon courage pour ton concours, l'ami!
"Vergere m'a appris à embrasser la douleur et à m'y soumettre. J'en ai fait une partie de moi-même, une partie que je ne pourrai ni combattre, ni nier." Jacen Solo
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Messagepar mat-vador » Jeu 20 Jan 2022 - 19:14   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci à vous deux :D !

Je serai fixé assez rapidement pour les résultats :whistle: !

En attendant, je vais vous écrire une bataille spatiale aux petits oignons :P ! Qui sera l'antagoniste de la République/Pius Des ?

:sournois:
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Messagepar mat-vador » Mar 25 Jan 2022 - 23:34   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Argh, j'ai pas eu mon concours :cry: :cry: :cry: !!!

Du coup, pour me consoler, je vous publie le début de ma nouvelle chronique :sournois: !


Chronique 6 : La Chute de Corellia

Noyau, Hégémonie Corellienne, Corellia, capitale Coronet City, siège du pouvoir royal
11894 ans avant la Bataille de Yavin IV

Le soleil se couchait sur la capitale corellienne tandis que le Roi de Corellia Aethred e Korol réunissait les plus puissantes familles nobles corelliennes dans une assemblée dont l’issue promettait d’être décisive.
Le souverain de l’Hégémonie Corellienne se dressait devant ses vassaux, déployant une silhouette courte, âgée mais dynamique, emplie de sévérité, de droiture et de résolution. Il venait de jeter son épée de duracier, symbole de son pouvoir, sur la grande table, pour témoigner de sa détermination à affronter le chaos qui menaçait de les emporter.
Voilà plusieurs décennies, qu’ils se préparaient à entrer en guerre contre la République, devenue le pantin d’un culte sectaire extrémiste, nommé le Pius Dea. Ses suppôts suprémacistes menaient de violentes campagnes contre ceux et celles qui osaient résister à leurs prosélytisme ou parce qu’ils avaient le tort d’êtres non humains.
C’était le cas des Hutt, menacés d’extinction suite aux Croisades, appelées aussi Guerres Saintes de la Déesse. Aethred n’avait pas l’intention de laisser cela, arriver à ses sujets. Qu’ils soient humains, dralls ou séloniens.
Il se battrait, même si la secte faisait dangereusement sentir son influence de la République jusque sur Coronet. Beaucoup trop d’humains, à sa grande honte, s’étaient convertis à leurs thèses, participaient à des émeutes contre les aliens locaux du système. Il soupçonnait même certains nobles de les avoir rejoints en secret, mais qui ?
En qui pourrait-il avoir confiance alors que la République se montrait plus impérialiste, plus menaçante, plus vindicative chaque jour ? Il pouvait louer la fiabilité des Ripsan ou des Halkyon mais il était moins catégorique pour les Koldyr dont l’absence était remarquée… il les convoquera pour leur demander des comptes lorsque cette session sera achevée. En attendant, il devait convaincre les présents, de la décision qu’il avait prise.
Le bruit de l’épée de duracier qu’il avait jeté sur la table devant ces pairs, donnait le ton. Il voulait être certain de leur attention.
- Voilà plusieurs millénaires que nous avons signé la Contemplanys Hermi avec Coruscant et Alsakan, pour préserver nos territoires et empêcher toute ingérence extérieure. Pendant que la République et les alsakanis se déchiraient dans des conflits stériles et sanglants, nous avons prospéré à l’abri de cette clause qui nous interdisait de prendre parti. Mais quelque chose a changé lors de la Crise Alsakan.
Les nobles gardaient le silence mais leurs regards tendus montraient qu’ils ne doutaient pas du sujet qui était abordé.
- La République en faillite s’est livrée sans restriction à un prétendu homme providentiel, celui qui fut connu sous le nom de Contispex Ier le Bâtisseur. Cette République a renié sa démocratie, ses idéaux pour laisser ce culte infâme Pius Dea, s’infiltrer au Sénat, dans l’Armée, la Marine et toutes ses institutions !
Il frappa par surprise la table, faisant sursauter quelques nobles.
- Ces fanatiques lancent des Croisades, pour purifier la galaxie de ceux qu’ils considèrent comme indignes de leur Foi. Ils veulent faire de la galaxie, leur domaine sanctifié mais je ne les laisserai pas faire ! Je ne laisserai pas mon royaume devenir leur fief, un infect lieu d’obscurantisme et de tyrannie ! Nos frontières ne suffiront plus à les contenir !
La Duchesse Vany’ena e Qallian leva la main.
- Que proposez-vous, sire ?
- La guerre, répondit-il sans détour.
Un silence choqué succéda à l’annonce de ce mot fatidique alors qu’il reprit son épée pour la ranger dans le fourreau. Le patriarche des Velinis se dressa sur sa chaise.
- Votre majesté, nous ne pouvons prendre cette décision à la légère !
- Il y a trop longtemps que nous avons fait preuve de légèreté et de laxisme, baron Velinis.
Tous les nobles sentaient sa détermination.
- Les Ripsan soutiendront sa majesté, fit une jeune aristocrate brune à l’allure chétive.
Le Roi soutint avec soulagement le regard franc de Jen’hulia e Ripsan, dont l’apparence fragile camouflait un tempérament affirmé. Originaire de Tralus, l’un des deux mondes Jumeaux avec Talus, les Ripsan avaient soutenu les Korol depuis leur accession au trône et la chute du Dhekhat. Il n’était pas aussi sûr des autres familles.
Mais il ne leur laisserait pas l’occasion de se dérober.
- Je remercie votre famille, Jen’hulia. Le ban est officiellement convoqué, toutes les maisons baronniales et leurs vassaux doivent lever leurs troupes et mobiliser leurs vaisseaux à la frontière de la République.
Il termina la session du conseil ainsi :
- Commencez les préparatifs.

Plusieurs heures après, quelque part dans Coronet

Relon e Koldyr entra dans la ruelle qui menait au Secteur Bleu, un quartier mal famé de Coronet. Un aristocrate d’une famille aussi prestigieuse que la sienne aurait préféré éviter cette antichambre de l’enfer mais les intérêts politiques prévalaient sur sa sécurité personnelle.
Il avait demandé à ses gardes de rester dans le landspeeder frappé des armoiries de sa famille alors qu’il allait retrouver des émissaires du Chancelier Suprême Contispex IV, surnommé le Retors. Il les rencontra au bout de la ruelle, alors que l’odeur pestilentielle des ordures et des excréments fouetta violemment son odorat.
Un groupe de cinq adeptes humains corelliens, à l’expression peu avenante et au regard fixe, noyé par le fanatisme d’un culte qui avait broyé leur conscience, étouffé leur esprit critique, l’attendait sous l’arche rouillée alors que la plèbe du quartier de Coronet, le plus défavorisé de la capitale, vaquait à ses occupations.
Ils arboraient la toge pourpre des Croyants du Pius Dea, leur crâne rasé symbolisant la ferveur de leur foi. Une jeune femme s’avança pour l’accueillir, les paumes jointes devant la poitrine. Le jeune Relon abaissa son capuchon et lui rendit son salut.
- Que la Déesse nous guide sur la voie de la Pureté.
- Bienvenue, frère, lui souhaita la femme.
Elle lui fit signe de la suivre, tandis que les quatre coreligionnaires encadrèrent Relon étroitement pour veiller à sa sécurité. Le jeune noble savait qu’il n’avait rien à craindre car le Pius Dea s’était solidement implanté dans ce quartier difficile, profitant de la misère et de la crédulité pour y implanter durablement son idéologie néfaste. Comme le culte avait réussi à le faire au cœur même de la République.
Sur les modestes places qui parsemaient le Secteur Bleu, des estrades étaient dressés avec des prophètes autoproclamés qui prêchaient la religion du culte et la bonne parole de la Déesse. Ils vantaient les mérites des Quatre Prophètes, Acalas, Kasili, Amaleth et Hapos. Des effigies avaient été construites à leur image à tous les coins de rue, comme un défi aux autorités royales corelliennes qui en avaient perdu le contrôle.
Des dralls et des séloniens, les aliens locaux du système corellien, vivaient encore dans ce quartier jusqu’à ce qu’un pogrom organisé ne les chassa en une nuit traumatisante, les non humains ne pouvant compter sur le secours des forces de sécurité royales que le père de Aethred e Korol avait forcé de rester à l’écart de la tragédie.
Le groupa accéda à une de ces places où officiait déjà un prêcheur du culte fanatique qui prônait la conversion et le combat contre les infidèles.
Une foule de miséreux s’était rassemblée devant l’estrade, buvant ses paroles et l’acclamant lorsqu’il accusait le Roi de Corellia et les grandes familles aristocratiques, d’être à l’origine de tous leurs maux.
- Bientôt, la Déesse miséricordieuse vous bénira de son amour lorsque son jugement s’abattra sur les impies. Il est temps de mettre fin à l’injustice du Roi Korol, frères et sœurs !
- Louée soit la Déesse !
Des mannequins représentant le Roi de Corellia et certains nobles comme les Ripsan furent amenés sur la place et incendiés sous les vivats de la foule. Relon vit les flammes s’élever sous les applaudissements.
C’était ce qu’il désirait le plus. Que ses ennemis et ceux des Enfants de la Déesse finissent ainsi. On le lui avait promis.
- Par ici, lui fit la femme.
Ils se frayèrent un chemin à travers la foule, pour amener le jeune aristocrate corellien au bout d’une impasse. Là où avait été installé un projecteur holographique moderne mais imposant, qui permettrait de traverser les brouillages des corelliens, jusqu’à Coruscant.
Relon e Koldyr se plaça face à l’émetteur que les adeptes du culte activèrent. Et la liaison fut bientôt établie avec le Chancelier de la République et Sage Suprême du Pius Dea, Contispex IV surnommé le Retors.
Âgé d’une quarantaine d’années, celui-ci affichait le physique d’un intellectuel retiré et apparemment inoffensif. Mais derrière cette allure effacée, se camouflait un redoutable dévot, déterminé à imposer les croyances du culte qu’il dirigeait fermement, partout dans la galaxie. Y compris chez ces corelliens rétifs.
Et les Koldyr seraient le cheval de Troie qui lui permettraient de soumettre l’Hégémonie Corellienne.
- Que la Déesse vous sauvegarde sur la Voie de la Vertu, Sage Suprême, souhaita Relon en basic.
- Que la Déesse éclaire notre chemin, frère Relon. Que pouvez-vous me dire sur les intentions du Roi Korol ?
- Comme vous l’avez pressenti, le ban a été levé et la mobilisation générale décrétée. Dans quelques jours, les forces royales et celles des nobles comme les Ripsan se masseront à la frontière sur la Passe Corellienne.
- Bien, approuva Contispex IV avec un sourire prédateur. Cela nous laissera le champ libre pour agir sur Corellia et permettre aux Enfants de la Déesse de s’émanciper, de réclamer la justice et l’application de la moralité aux décadents.
- C’est mon ambition, affirma le jeune homme.
Mais pas celle de mon père, je suis bien plus loyal que lui, pensait-il. Il avait en effet écarté son paternel d’un coup de vibrolame bien placé, quelques mois auparavant. Trop fidèle au roi Korol et à l’ordre établi.
- C’est notre ambition à tous, reprit Contispex. Dès demain, des Gardiens de la Pureté et des Disciples de Hapos atterriront discrètement sous couverture sur Coronet pour se réfugier dans le Secteur Bleu. Ils agiront le moment venu pour investir le palais royal et destituer le roi.
- Quel moment vous paraît adéquat, Sage Suprême ?
- Quand la Troisième Flotte attaquera la Flotte corellienne à la frontière, nos adeptes déclencheront l’insurrection qui vous permettra de conquérir le pouvoir et d’en finir avec l’hérésie. Le Roi Korol lancera un appel de détresse pour rappeler ses vaisseaux jusqu’à Corellia où la Quatrième Flotte les bloquera contre le bouclier planétaire.
Contispex IV laissa flotter sur ses lèvres un rictus de connivence.
- Ensuite la Troisième Flotte détruira les vaisseaux corelliens et nous forcerons les nobles à se soumettre à votre autorité et à la Volonté de la Déesse.
- C’est ainsi que cela doit se passer, approuva Relon.
- Nous remporterons la victoire et je bénis officiellement votre famille, vos descendants à venir au nom de notre Mère miséricordieuse.
Le jeune aristocrate s’inclina devant l’hologramme du Sage Suprême, juste avant que Coruscant ne rompit la transmission. Puis les Croyants du culte le raccompagnèrent jusqu’à la limite des frontières du Secteur Bleu.
Relon e Koldyr quitta enfin la capitale planétaire, pour rallier le fief familial à une vingtaine de kilomètres de là. Il rassemblerait ses partisans tout en préparant entre temps une entrevue orageuse avec le Roi Korol. Celui-ci l’obligerait à prouver sa loyauté envers lui, sous peine d’encourir l’ostracisme.
Peu importe, le Roi ne soupçonnerait jamais sa duplicité jusqu’à ce qu’il soit trop tard.


Voilà, j'espère que cela vous aura intéressé ! Je confirme que cette chronique ne sera pas un OS :oui: !
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Messagepar L2-D2 » Jeu 27 Jan 2022 - 13:06   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Première partie de la Chronique 6 lue !

Et bien, ça s'annonce encore joyeux tout ça ! :paf: Corellia est menacée, mais Corellia tombera-t-elle ? Au vu du titre, il semblerait que oui... mais nous ne sommes pas à une surprise près avec toi.
Et quel beau surnom ce Contispex ! Le Retors, quelle belle famille ! On a eu le Bâtisseur, le Cruel, le troisième... j'ai oublié, lui, c'était le Pieu non ? Et là, le Retors donc. Sympa ! :transpire:

Vivement la suite ! :oui:

mat-vador a écrit:Argh, j'ai pas eu mon concours :cry: :cry: :cry: !!!

Ah, flûte ! :( C'était un concours pour quoi ? Tu as possibilité de le repasser bientôt ?
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Jeu 27 Jan 2022 - 22:55   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Merci pour ton retour, L2

L2-D2 a écrit:
mat-vador a écrit:Argh, j'ai pas eu mon concours :cry: :cry: :cry: !!!

Ah, flûte ! :( C'était un concours pour quoi ? Tu as possibilité de le repasser bientôt ?


C'est un concours interne dans mon administration, pour monter en grade. Heureusement on peut le repasser tous les ans.

L2-D2 a écrit:Première partie de la Chronique 6 lue !

Et bien, ça s'annonce encore joyeux tout ça ! :paf: Corellia est menacée, mais Corellia tombera-t-elle ? Au vu du titre, il semblerait que oui... mais nous ne sommes pas à une surprise près avec toi.
Et quel beau surnom ce Contispex ! Le Retors, quelle belle famille ! On a eu le Bâtisseur, le Cruel, le troisième... j'ai oublié, lui, c'était le Pieu non ? Et là, le Retors donc. Sympa ! :transpire:


Et j'en réserve quelques autres surnoms sympa pour les Contispex :sournois: . Une telle dynastie le mérite, non ? :siffle: :transpire:
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Messagepar mat-vador » Mar 01 Fév 2022 - 22:46   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Bonsoir, c'est l'heure de la suite de cette chronique :wink: !

Les corelliens se préparent à la guerre contre la République vouée au Pius Dea !!!



Frontières de l’Hégémonie Corellienne, sur la Passe Corellienne

La Flotte Royale corellienne avait achevé son rassemblement depuis quatre heures, cinq jours s’étant écoulés après la convocation du ban. Le Roi Korol avait confié le commandement à Jen’hulia e Ripsan, qui observait les vaisseaux de guerre depuis la passerelle de son navire baronnial, fleuron de sa Maison, la Vaillance de Tralus.
Elle se tenait en uniforme de la Marine, droite, les bras croisés, alors que l’amiral Vulk’haan e Halkyon se présenta face à la jeune aristocrate.
- Nous avons un appel de Tralus, madame.
Elle devina la nature de l’appel.
- Je vais le prendre dans mes quartiers, amiral. La Flotte Républicaine ?
- Ils déploient leurs forces à la frontière du système.
Elle hocha la tête, enregistrant l’information. Les combats éclateraient bientôt. Elle consulta quelques instants, la position de leurs ennemis, sur les consoles tactiques. Ils se rapprochaient en formation compacte, avides d’en découdre.
- Quand arriveront-ils ?
- Trente cinq minutes, fit l’amiral en grimaçant. Nous avons à peine le temps d’élaborer un plan de bataille. Nous subirons de lourdes pertes s’ils continuent cette approche directe.
Jen’hulia pensa que la République encaisserait des pertes toutes aussi semblables mais les Contispex s’en moquaient. Il était probable qu’ils avaient mobilisé d’autres flottes pour en finir avec les corelliens.
- Commencez à réfléchir à ce plan de bataille, je reviens vite.
Elle quitta du pont principal et se retira dans ses quartiers. Elle inspira un grand coup au milieu de sa chambre, faisant glisser la bague sur son majeur, ornée des armoiries de sa famille noble, remontant au temps du Dhekat.
L’hologramme de son oncle et chef de famille baigna la pièce d’un halo translucide. Gel’harold e Ripsan lui sourit avec chaleur.
- Jen, je ne pensais pas réussir à te contacter aussi rapidement.
- C’est le bon moment pour parler, mon oncle. La République nous attaquera bientôt, il nous reste peu de temps.
Son parent, un corellien amoindri par l’âge et la goutte qui l’handicapait, crispa ses traits ridés et barbus.
- Alors je ferais vite. Je viens de donner l’ordre d’évacuer de Tralus.
- Déjà ? S’étonna-t-elle. Avez-vous averti le Roi ?
- Il le saura bien assez tôt. Je préfère anticiper le pire, Jen. Le Pius Dea et les Contispex ne renonceront pas tant que nous ne serons pas écrasés sous leur bottes. Le Roi est brave mais il sous-estime la République et le fanatisme de ce culte qui le gangrène.
- Je donnerai ma vie pour notre liberté ! S’exclama-t-elle avec ferveur.
- Cela ne pourrait pas suffire. Sur Corellia, le Secteur Bleu est au bord de l’émeute et je suis inquiet de savoir notre flotte si éloignée de la capitale et de notre Roi.
- Nous les protégerons mieux ici.
Le patriarche exprima un avis différent.
- Quelque soit l’issue de la bataille, tu dois prévoir une sortie de secours. Lors de chaque Croisade, la République a toujours concentré des forces conséquentes. C’est comme cela que les Hutt ont été écrasés et asservis, tu dois en tirer des leçons, Jen !
- Nous ne subirons pas le même sort, oncle.
Gel’harold e Ripsan comprit que sa nièce était bien trop entêtée pour réaliser pleinement le danger que représentait le Pius Dea.
- Les autres Maisons ont envoyé aussi leurs vaisseaux. Notre union nous sauvera face à l’impérialisme de la République.
Il affichait son scepticisme à l’idée que les Velinis ou les Qallian acceptent de gaieté de cœur qu’une Ripsan les commande au combat. Ces deux familles qui soutenaient officiellement le Roi Korol témoignaient davantage d’opinions isolationnistes.
Cette union n’était que façade. Car s’ils remportaient la victoire, ils reprendraient leurs querelles intestines pour s’en attribuer les lauriers.
- Et quand les Jedi viendront, voulut-elle poursuivre.
- Ils ne viendront pas, Jen, l’interrompit-il rudement.
Son expression était celle d’un homme désolé.
- Comment ? S’étrangla-t-elle d’indignation. Ils ne peuvent pas rester à l’écart !
- C’est ce qu’ils m’ont laissé entendre dans leur dernier message. Ne faisant plus partie de la République depuis le Refus, ils ne s’impliqueront pas avec elle ou contre elle.
- Qu’ils brûlent dans les Neufs Enfers avec les Contispex !
Les yeux de la jeune corellienne suintaient de rage devant l’inertie habituelle de l’Ordre Jedi qui n’était toujours pas résolu à prendre les armes contre une République dévoyée par un culte fanatique.
- Je te rends à tes obligations, je dois parler au Roi pour lui offrir mon soutien. Il a convoqué Relon e Koldyr à Coronet et je ne pense pas que ça finira bien.
- Bonne chance, mon oncle.
L’hologramme et le visage de son parent s’effacèrent au moment où qu’elle quitta la pièce pour rejoindre la passerelle et l’amiral Halkyon. Celui-ci était entouré de deux autres officiers avec qui il partageait des données consignées dans des datapads.
Il manipulait les hologrammes pour matérialiser la carte du système.
- Alors, vous avez un plan ? Lui demanda-t-elle.
- Peut-être.
- Montrez-moi.
Halkyon appuya un doigt sur l’holocarte puis le retira lentement pour zoomer la section du système qui l’intéressait.
- De l’autre côté de la nébuleuse d’Ektun, cette ceinture d’astéroïde sera le champ de bataille adéquat. Nos vaisseaux sont plus légers, plus maniables mais moins bien armés que les cuirassés Gilagimar de la République. C’est pourquoi nous devons annuler leur avantage de la puissance de feu, tout en tirant parti de notre mobilité.
Elle approuva avec gravité.
- Mais cela ne suffira pas. Des astéroïdes ne les retiendront pas longtemps. Ils les réduiront en miettes en quelques salves.
Une lueur malicieuse s’anima dans le regard de l’amiral.
- L’Ingénierie Technique Corellienne a doté nos navires de puissants rayons tracteurs et les derniers tests ont montré qu’ils étaient assez puissants pour dévier de leur trajectoire des objets célestes massifs.
- Comme des astéroïdes.
Jen’hulia se mit à réfléchir rapidement.
- Et si plusieurs vaisseaux coordonnent leurs rayons…
- Nous ferions plus que les dévier, confirma Halkyon. Temps d’arrivée de la flotte ennemie ? Lança-t-il à l’autre bout du pont.
- Douze minutes, monsieur.
L’effervescence agita l’équipage lorsque les ordres furent donnés de mettre le cap sur la Nébuleuse d’Ektun. Une arrière garde fut laissée sur place afin d’appâter les républicains jusqu’au champ d’astéroïdes.
Le moment était venu de mettre à l’épreuve la foi des Croyants du Pius Dea en leur Déesse.


Voilà, j'espère que cela vous plait :oui: !

Je reprendrai un rythme de publication tous les quinze jours pour me ménager un peu d'avance :cute: !
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Messagepar L2-D2 » Mer 02 Fév 2022 - 12:11   Sujet: Re: Pius Dea : Les Chroniques des Tyrans

Extrait lu !

La bataille approche ! Et les Ripsan vont être au centre du conflit si j'en crois ces lignes ! La Flotte Royale Corellienne est prête à un affrontement dantesque avec les forces Républicaines, et a donc l'idée a priori géniale d'utiliser leur environnement contre l'ennemi... mais cela suffira-t-il ? La tactique mise en place avec les rayons tracteurs fera-t-elle l'affaire ?

Vivement la suite pour le savoir ! :oui:
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