Bonsoir à tous, comment ça va

?
Allez, c'est l'heure de la suite de la bataille du point de vue de Naha et de ses compagnons

!
L’amirale Amicia Amukos de la Cinquième Flotte, promenait son regard à travers la baie de transparacier. Elle savourait le dépeçage méthodique de la flotte rebelle qui ne tarderait pas à céder. Elle était curieuse de savoir qui l’emporterait entre l’instinct de conservation et le sens du devoir. Après tout, ces traîtres avaient renié leur serment envers la République, sous l’influence de partisans de la corruption morale qui avaient mis l’ancien régime à mal, avant l’ascension des Enfants de la Déesse et du Sage Suprême Contispex Ier.
Oseraient-ils donner leur vie pour de vulgaires bandits inférieurs et impurs, comme ces Hutt ? Apparemment, cela semblait être le cas.
- Nous avons l’amiral Hisku en ligne.
Elle hocha la tête en direction de l’officier de pont.
- Merci major.
L’hologramme de son homologue de la Quatrième Flotte exprimait la confiance.
- Nous en finirons bientôt avec les rebelles, Sœur Amicia.
- L’Outlander et le Défenseur sont toujours actifs, Frère Zhang.
- Plus pour longtemps. Le générateur de la Station Kwenn est tombé en panne pour une raison inconnue. Aviez-vous infiltré des agents, amirale ?
- Non, et vous ?
- Ceux que j’avais envoyés ont été découverts avant la bataille, et exécutés par ce maudit Hutt, rugit le suprémaciste voué au Pius Dea.
- Alors, cela signifie que la Déesse nous a envoyé ses faveurs. La victoire nous était destinée, cela était écrit.
Des flash lointains continuaient d’illuminer le champ de bataille.
- Des nouvelles de la Troisième Flotte ? S’enquit-elle.
- L’amiral Praji a maté les kadijics à Nal Hutta, en veillant à une transition politique pacifique. Le Mogul Suprême Azba ne nous défiera plus jamais.
- Quand doit-il nous rejoindre ?
- Dans quelques heures. Tout sera terminé d’ici là, appuya-t-il avec un sourire malsain. Je n’ai pas l’intention de laisser ce parvenu de Praji nous voler les lauriers de la victoire. Il devra se contenter de celle qu’il a remportée sur Nal Hutta.
- Nous sommes d’accord là-dessus. Je vais donner l’ordre de préparer les barges de débarquement, je m’attends à une forte résistance lorsque les troupes auront débarqué dans la Station. Le Sage Suprême a-t-il laissé des instructions spécifiques ?
- Une seule : pas de pitié.
Ils échangèrent un sourire cruel.
- Nous purifierons ce lieu d’hérésie.
- La Déesse le veut, souhaita Amukos.
Elle rompit le contact et lança à ses subalternes :
- Intensifiez l’attaque !
Ville Haute, Station Kwenn- Gardez votre calme !
Devant les turboascenseurs de la Ville Haute qui menaient aux autres niveaux de la Station, les soldats de Lix avaient formé un cordon de sécurité, pour bloquer les réfugiés qui tentaient d’y accéder.
- Mettez-vous en rang ! Les familles sont prioritaires !
Le sous-officier, une sergent umbaran, hurlait dans un porte-voix. Les soldats devant elle, repoussèrent ceux qui se montraient trop empressés, laissant libre passage aux quelques familles habitant la Ville Haute.
Quelque part, à trente mètres de là, une jeune twi’lek Lethan en tenue de danseuse était compressée par la foule, tenant fermement sa petite sœur en pagne par la main et accompagnée par deux zabraks et une echanie.
Naha, suite à l’annonce que les familles étaient prioritaires, y voyait là une opportunité à saisir. Elle croisa le regard de Maathra qui acquiesça en silence. L’echanie attrapa tout à coup la petite Hisi par les aisselles et la souleva au-dessus de la foule tandis que les deux zabraks criaient en direction des soldats :
- Nous sommes prioritaires !
Ilmi lança un regard inquiet par-dessus son épaule, vers les mercenaires de Barosh qui se rapprochaient rapidement.
Le weequay qui les menait, les montrait de l’index.
- Là, je les vois !
Les mercenaires du Hutt tiraient en l’air ou dans la foule – pas de tir incapacitant, hélas – montrant qu’ils ne s’embarrassaient pas de scrupules. Le bruit des détonations alerta les soldats qui se mirent à épauler leurs armes.
- Arrière ! Réagissaient-ils.
Les badauds demeuraient pétrifiés, se demandant comment ils pourraient se mettre à l’abri d’une éventuelle riposte des défenseurs de la Station.
- Attendez ! Leur faisait Maathra.
L’echanie qui tenait la petite Hisi dans ses bras, parvint finalement à leur hauteur.
- Nous sommes prioritaires, assura-t-elle.
L’umbaran la fixa d’un air soupçonneux. Elle la jugeait plutôt martiale pour une simple mère de famille.
- Combien êtes-vous ?
- En tout, cinq dont la petite, répondit l’amazone en présentant le reste de ses compagnons.
Leur aspect laissa la soldate dubitative.
- Hum… et vous formez une famille ?
- Évidemment, que vous faut-il d’autre ? Nous sommes les tuteurs de ces deux jeunes twi’leks.
- Tuteurs ?
- Oui, ils le sont ! Insista Naha.
Les mercenaires de Barosh arrivèrent alors et se déployèrent autour des fugitifs qu’ils traquaient.
- Pas un geste ! Fit le weequay.
Ilmi et Sadec pointèrent leur blaster vers eux, alors que les mignons du Hutt les braquaient. Maathra leva son épée.
Les soldats rebelles restaient indécis alors que l’umbaran passait un appel dans son comlink. Après qu’elle ait réceptionné une confirmation, elle aboya un ordre sec et ses hommes épaulèrent les fusils vers les mercenaires.
- La Station et la Ville Haute sont sous l’autorité du seigneur Barosh ! Expliqua le weequay.
- En temps de guerre, non, contra l’umbaran.
- Nous sommes chargés d’appréhender ces criminels et de les amener devant notre maître. Si vous vous y opposez, vous le mettrez en rogne !
- Vous perturbez l’évacuation et je ne veux pas savoir quel est votre problème, lui répliqua la soldate avec hargne. Maintenant reculez et baissez vos armes ou nous emploierons la force contre vous.
Les mercenaires s’inclinèrent au grand soulagement de Naha et de ses amis. Puis la voix du capitaine Bkesail se fit entendre par les hauts parleurs de toute la Station, y compris la Ville Haute.
- Bkesail à toutes les unités ! Les troupes de la République ont abordé la Station dans les niveaux inférieurs ! Tous les soldats aux postes de combat, préparez-vous à défendre la Station ! Tous les civils non combattants doivent évacuer par leurs propres moyens !
Cette annonce plongea tout le monde dans la consternation. La terreur d’une République sur le point de s’emparer de la Station et de leurs existences fit pousser à beaucoup des cris perçants, déchirants. Certains s’évanouirent à même le sol, sous le choc.
Tous comprirent l’imminence du danger.
- Ils vont nous massacrer ! Lança quelqu’un au-dessus de leurs têtes.
- Il faut nous sauver !
Ils se pressèrent contre les soldats pour atteindre les turboascenseurs et les mercenaires à la loyauté douteuse jetèrent leurs armes pour se joindre à la cohue. L’umbaran tenta d’imposer son autorité.
- Nous évacuerons tout le monde, restez en rang !
Maathra sentit son manque de conviction. Les soldats rebelles étaient eux aussi gagnés par la peur, ils ne retiendraient pas cette foule déchaînée très longtemps.
Des tirs de fusils furent lâchés en guise de vaine sommation.
- Restez en rang !
- Vous voulez nous laisser mourir ici ! Protesta un gran. Pourquoi vous ne nous laissez pas passer ?
La tension s’accrut et cela inquiéta Naha qui glissa à sa cadette :
- Ne t’éloigne pas de moi en aucun cas, compris ?
- Oui, acquiesça Hisi.
Ilmi brandit son comlink tout en couvrant les deux twi’lek des mouvements de foule qui les faisaient tanguer dangereusement.
- Mulkar, tu es toujours là ? Réponds !
Le vétéran devaronnien de l’escadron Nimbus, Mulkar, s’adonnait au jeu de Dejarik en individuel. Il l’avait réglé en mode ordinateur dans son poste de pilotage, faute d’avoir un joueur disponible sous la main.
Il avait déplacé son cargo face à l’entrée du hangar, afin de pouvoir décoller en urgence. En effet, depuis quelques minutes, le front se rapprochait dangereusement de la Station. La flotte rebelle cédait du terrain face à la République, malgré l’acharnement de ses défenseurs. Finalement, le devaronnien se désintéressa de sa partie pour observer l’horizon stellaire.
Il discerna de plus en plus nettement les explosions et les destructions, à mesure que les républicains progressaient. Puis un cuirassé rebelle qui couvrait l’entrée du hangar, se désagrégea après avoir encaissé de lourdes frappes dans ses œuvres vives. Il se brancha sur le canal de transmission rebelle et entendit :
- Outlander à Station Kwenn ! Notre ligne de défense est brisée, les républicains ont ouvert une brèche ! Ils envoient de nombreuses barges d’embarquement vers les hangars des niveaux inférieurs ! Que les soldats se préparent à repousser toutes les incursions !
Mulkar jura entre ses dents. Il pivota son siège vers le tableau de bord et démarra les moteurs. Les lumières clignotèrent et il vérifia l’état du vaisseau et des armes. Ses alarmes lui crièrent que trois navettes d’assaut s’approchaient du hangar pour l’investir.
Il relevait les boucliers déflecteurs à leur puissance maximale lorsque les navettes atterrirent autour de lui, dans l’intention de l’encercler. Les soldats d’infanterie de marine qui dévalèrent au pas de course, les rampe d’accès déployées, ne prirent pas la peine de masquer leur intention d’arraisonner son cargo.
À travers la verrière du cockpit, le devaronnien vit les plus proches d’entre eux, braquer leurs fusils lourds vers la coque de son cargo.
- Vous là-dedans ! Éteignez vos moteurs et abaissez vos boucliers ! Votre vaisseau est confisqué au nom de la République ! Clama un soldat.
- Compte là-dessus, grogna Mulkar.
Bien décidé à ne pas laisser arrêter, il agrippa les manettes et souleva le cargo du sol. Les républicains ouvrirent le feu mais tous leurs tirs ricochèrent contre les écrans déflecteurs, déployés par le contrebandier.
Un fantassin s’avança en portant sur son épaule, un lance missile compact. Mulkar le vit sur ses écrans et cambra brutalement son vaisseau, esquivant le projectile qui explosa au plafonds, y laissant un cratère fumant.
Il poussa les manettes et le cargo surgit hors du hangar alors que les soldats alertaient leur flotte pour signaler sa fuite. Il fixa les épaves rebelles qui dérivaient, éclairées par les salves de turbolasers ionisées toujours aussi intenses.
La bataille et la Station étaient perdues mais il ne doutait pas que Riyan Lix et Lyram Skyrim se battraient jusqu’au bout. Un ultime défi à une République à laquelle ils avaient tourné le dos, pour suivre leurs convictions.
Il ignorait où se trouvaient leurs vaisseaux respectifs, l’Outlander et le Défenseur. Il voulait croire qu’ils étaient intacts et qu’ils continuaient d’animer la résistance, malgré la certitude de la défaite. Se battre jusqu’au bout de soi-même.
La devise de l’Escadron Nimbus où la République avait encore un sens. Ces rebelles n’étaient pas des traîtres car ils se battaient pour une République telle qu’elle aurait dû rester.
- Battez-vous pour qu’ils se souviennent de vous, pria-t-il.
En attendant, il ne pouvait pas s’éloigner de la Station, dont les hangars des niveaux inférieurs étaient investis sans résistance par les troupes. Il devait rester à proximité, pour se tenir prêt à exfiltrer Naha et les autres.
C’est alors qu’il reçut l’appel de Ilmi.
- Mulkar, tu es toujours là ? Réponds !
Il constata que plusieurs Typhons l’avaient repéré et pris en chasse. Les tirs de canons mirent à contribution ses boucliers, lorsqu’ils l’attaquèrent par le flanc bâbord. Il éteignit les alarmes puis lui répondit enfin.
- Je suis occupé. Les républicains ont atterri aux niveaux inférieurs de la Station.
- On est au courant, déclara la zabrak. C’est le chaos dans la Ville Haute ! Tu peux nous aider ?
Le devaronnien s’éclaircit la gorge.
- Hum, ça va être délicat. Sortez de la Ville Haute et atteignez un des hangars des niveaux supérieurs.
- Très bien, on va se débrouiller pour arriver jusque-là. Tu pourras ensuite nous récupérer ?
- Oui, si je ne me fais pas descendre avant. Bonne chance, Ilmi.
Un Typhon se glissait dans son sillage alors qu’il coupait la communication et lui décocha subitement une salve, droit dans les moteurs. Les boucliers arrière encaissèrent sans broncher mais lorsqu’il étudia l’état des trois moteurs, l’un d’eux trahissait quelques faiblesses. Il dériva l’énergie de certains écrans latéraux pour le rebooster.
Trois autres appareils d’interception républicains le dépassèrent puis après quelques centaines de mètres, virèrent tout à coup pour lui faire face et lui envoyer des torpilles. Mulkar activa les contre-mesures et les projectiles leurrés le croisèrent sans le toucher, explosant l’une après l’autre sans infliger de dégâts… hormis à deux Typhons loyalistes qui ne purent se dégager de l’onde de choc.
Le devaronnien activa le mode combat de son cargo et ses canons jumelés se déployèrent. Il détruisit en une seule passe acrobatique, les trois chasseurs un par un.
La flotte rebelle était décimée et coupée en deux, permettant à la République d’avancer ses cuirassés dans la brèche, pour que ceux-ci couvrent l’arrivée de d’autres barges de débarquement qui se dirigeaient vers les niveaux supérieurs… et la Ville Haute.
Jusqu’à ce que Ilmi le contacte, il devait survivre aux autres chasseurs Typhons qui fonçaient pour le détruire.
Survivre à ça… un jeu d’enfant.
Voilà, j'espère que cela vous a plu !
Allez, à la prochaine

!