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Pius Dea : L'ère des Tyrans ( Tome 2 ) [ FIN ]

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Hassan Kalad ( sénateur d'Alsakan et père de Bekan )
2
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Le Haut Conseil Jedi
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Kotil Marek ( Jedi dissident anti Pius Dea )
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Naha ( militante Twi'lek Lethan )
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Messagepar mat-vador » Sam 07 Mar 2020 - 23:33   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous, c'est l'heure de la suite!

On continue sur l'Ordre Jedi :diable: !

Héhé!


Bekan Kalad leva la tête vers l’escalier qui menait à l’entrée du Temple Jedi. La présence des sentinelles qui la protégeaient farouchement était l’illustration des tensions qui secouaient une République soumise par un tyran.
Peu de temps après la fin de la Crise Alsakan qui avait mené à l’élection de Julius Contispex, des croyants de la secte avaient commencé à s’amasser autour du sanctuaire des utilisateurs de la Force pour pratiquer leur prosélytisme forcené. À haute voix, d’une seule clameur, ils les exhortaient à s’ouvrir à leur Foi et à se convertir.
Les Jedi avaient tenté de les éloigner et de les disperser mais cela avait provoqué des incidents graves avec des Jedi non humains, si graves que le Chancelier Suprême dut intervenir pour calmer les esprits échauffés de ses partisans et les rappeler. En échange de cette paix de facto, les Jedi n’intervenaient pas dans les affaires du culte.
Une situation de plus en plus inconfortable à cause de ce qui se passait quotidiennement dans les rues de la Cité Galactique et sur d’autres mondes de la République. De plus en plus de serviteurs de l'Ordre trouvaient de plus en plus insupportable l’emprise du culte fanatique sur les strates de la société et brûlaient d’agir.
Sans parler des quelques condisciples humains chez qui le Chancelier Suprême trouvait grâce. Bekan pour sa part, avait choisi de se consacrer à l’Ordre à défaut de pouvoir se consacrer librement à la République. Comme la majorité de ses camarades.
Toujours accompagné de son padawan draethos, le natif d’Alsakan salua rapidement les sentinelles sur son chemin qui lui répondirent d’une inclinaison du menton, sous leur capuchon. Il grimpa les marches jusqu’à arpenter le grand hall.
Beaucoup de Jedi y étaient présents, pris dans de vifs échanges à propos des leçons du jour prodiguées par les instructeurs. Ou de sujets bien différents, comme la politique. Alors qu’il contournait ces groupes, il surprit un dialogue vif entre deux padawans, un humain et une falleen.
Le jeune homme disait ceci :
- Je trouve que les gens sont plutôt injustes avec le Chancelier Contispex. C’est vrai qu’il n’est pas parfait, mais il a quand même accompli de bonnes choses.
La falleen, créature aux traits reptiliens, réprimait son agacement sous un masque stoïque.
- On peut savoir lesquelles ?
- Eh bien pour commencer, les rues sont plus sûres.
- Plus sûres ? S’étrangla-t-elle. Pour les humains certainement, pour les autres j’ai de sacrés doutes !
- Mes parents me racontent quand je leur rend visite que les rues étaient dangereuses avant l’élection de Contispex. Tu pouvais te prendre un coup de vibrolame si la racaille voyait que tu portais des bijoux trop voyants ou des vêtements trop luxueux pour te les voler.
- Ceux qui souffrent de la pauvreté ont rarement le choix, tu sais.
- Certains non humains semblent très bien s’en accommoder et même en jouir. C’est une très bonne chose de les avoir enfermés au ghetto.
- Sauf que les autorités enferment tous les non humains, criminels et gens honnêtes, sans aucune distinction. Tu appelles ça, de la justice ?
- Je suis sûr que le Chancelier le fait pour le bien de toute la société. Il est nécessaire de prendre des mesures drastiques.
- Et ces Disciples de Hapos, les Gardiens de Pureté ? Tu trouves cela normal qu’ils agressent des humains qui ne pensent pas comme eux ou des non humains qui disposent d’un permis de travail ?
- Ces incidents sont regrettables, certains font parfois de l’excès de zèle. Mais je suis prêt à parier que d’autres usent parfois de provocation, en se présentant en des lieux où ils ne devraient pas se trouver. Rien de tel que la victimisation pour retourner l’opinion publique contre l’ordre établi.
- Qu’en sais-tu ? Tu t’y trouvais ?
- Permets-moi de te retourner la question.
Elle soupira.
- Il a mis fin à la corruption au Sénat et a mis au pas des dignitaires qui se croyaient supérieurs aux intérêts de la République. Comme le sénateur Vemus d’Anaxès.
- Vemus n’est peut-être pas irréprochable mais ce qui lui est arrivé, n’est rien de plus qu’une parodie. Il n’a même pas eu droit à un avocat pour se défendre ! Lui fit-elle remarquer.
- Il a peut-être passé un accord avec les juges pour avoir une remise de peine.
- Ma parole, on croirait que tu as assisté à son procès ! Répliqua la falleen, non sans sarcasme.
- Je reconnais que je n’ai pas eu cet honneur, tout comme toi. Mais si le Sénat l’a réélu, c’est pour une bonne raison. Contispex est efficace dans ce qu’il entreprend.
- La peur est une excellente raison.
Bekan kalad était déjà bien hors de portée de voix pendant ce temps, laissant leurs paroles se perdre dans le brouhaha des autres conversations. Mais cela illustrait l’épineux problème qui commençait à poindre au sein de l’Ordre Jedi. Le Haut Conseil tentait de rester uni malgré les pressions exercées par des Jedi désireux d’agir contre le culte et des Jedi – minoritaires et humains – soutenant indiscutablement le Chancelier en exercice car celui-ci représentait la République et les citoyens. Quand ils ne partageaient pas une partie de sa doctrine idéologique.
- Oriko, attends-moi à la Salle d’Armes, ordonna-t-il à son padawan.
- Oui, maître.
Le draethos obliqua au couloir de droite, suivi de la machine qu’il avait réparée tandis que l’alsakani prenait la direction du Haut Conseil. Alors qu’il était sur le point d’arriver, la porte du Haut Conseil s’ouvrit pour laisser passer un Jedi humain, la mine sombre et les poings humains, qui manqua de le bousculer.
Il s’écarta pour ne pas être percuté alors que l’autre le salua en marmonnant entre ses dents.
- Bekan.
- Kotil, répondit l’ancien padawan de Ri’ila Terka.
Il entrevit le sourire de Zeri Baltwo qui vint l’accueillir en personne. La lorrdienne pour qui il ressentait une affectation plus qu’amicale lui frôla la main, discrètement. Il lui rendit ce contact chaleureux.
- Comment s’est passé la réunion avec le Chancelier et l’ambassadeur Hutt ?
- Ils ne se sont pas entre-tués. Mieux, ils ont même passé un accord.
Elle esquissa un sourire.
- Les maîtres seront heureux de l’entendre. Ils sont tendus, Kotil Marek a encore fait des siennes.
- Cela ne me surprend pas de sa part.
La position de Kotil Marek concernant la situation actuelle était bien connue de tous, ce n’était un secret pour personne. Il menait ceux qui prônaient une rébellion ouverte contre la neutralité du Haut Conseil – certains n’hésitèrent pas à la qualifier de lâcheté – et pourquoi pas contre la politique du régime en cours.
Cela ne faisait qu’accentuer la précarité de la situation. Pendant combien de temps encore, le Temple Jedi demeurerait-il un havre de paix ?
- Ne les faisons pas attendre, le pressa-t-elle.
- Cela vaut mieux.
Elle l’introduisit dans la salle puis referma le lourd battant dans son dos. Le Jedi alsakani se redressa, les mains croisées devant lui, s’inclinant devant ses supérieurs.
- Maîtres, je reviens à l’instant de la réunion entre l’ambassadeur Hutt et le Chancelier Suprême.
- Le Conseil t’écoute, Bekan.
L’humain éprouva un certain plaisir face à la familiarité maternelle que lui accorda la vénérable twi lek à la peau verte. Il se considérait comme son fils spirituel.
- Merci, maître Terka.
Il commença le résumé de l’entretien riche en enseignements entre le Chef d’État de la République et le représentant des kadijics de Nal Hutta.
- En conclusion, les deux parties ont trouvé un compromis, achevait-il. Les Hutt s’engagent à libérer les deux pilotes capturés et à coopèrent aux enquêtes lancées par les autorités sur les trafics douteux qui essaiment dans les systèmes de la République. En outre, ils soutiendront la Quatrième Flotte de l’amiral Hisku afin de pacifier les frontières de l’Espace Bothan, En échange, la République doit rappeler la Cinquième Flotte du système Ubrikkia et doit verser des indemnités en compensations des dommages subis par la planète Tol Amn.
Sur ces mots, les douze maîtres se penchèrent les uns vers les autres, dans des murmures agités. Les flux de la Force se convulsèrent sous le coup de l’optimisme et d’un doute prégnant. La kiffar fut la première à se redresser.
- Jedi Kalad, nous aimerions avoir votre avis. Pensez-vous que le Chancelier Suprême et les Hutt tiendront parole ?
- C’est difficile à dire, Maître Okepo. Les Hutt, comme vous le savez, ne sont pas très ouverts aux suggestions mentales et je ne suis pas certain de leur bonne volonté. Cependant, maître Terka m’a remis un rapport d’un des agents de l’Ordre qui opère dans leur Espace et a estimé l’état de leur force militaire. Selon ce rapport, les kadjics ne seraient pas en état de faire face à une offensive d’envergure bien coordonné sur plusieurs fronts. Pour être plus précis, j’ignore s’ils seront en mesure de contenir une seule attaque concentrée le long d’une de leur routes commerciales. Cela monopoliserait la quasi totalité de leurs unités.
- Nous sommes au fait que les Hutt ne sont pas en ballottage favorable sur le plan militaire, acquiesça Edei Qeto. Donc il est fortement probable qu’ils n’auront pas d’autre choix que d’honorer leur engagement pour éviter l’escalade.
L’approbation de ses confrères fut unanime.
- Il est donc autant probable que le Chancelier Suprême n’impose aux Hutt d’autres conditions, fort de son avantage, avança Maître Tlir.
- Il n’aurait aucun mal à le faire, étant donné que les Hutt traînent une réputation sulfureuse méritée, y compris dans les systèmes non humains de la République, déclara Maître Giutt.
- Les Hutt ne sont pas stupides, ils chercheront sans doute le soutien des sénateurs comme ceux de l’Honorable Fraternité, observa Maître Salesu.
- Cela m’étonnerait que l’Honorable Fraternité prenne le risque de frayer avec ces criminels. Ils perdraient tout crédit politique, répliqua Maître Huhol.
Le houk Treski leva la main pour mettre un terme au débat en cours. Il gronda en direction de l’alsakani.
- Jedi Kalad ?
Celui-ci comprit que le houk désirait l’entendre. Il s’éclaircit la gorge.
- Le Chancelier Contispex est un homme difficile à cerner, j’en ai acquis la certitude. Il est suffisamment intelligent pour ne pas ignorer les avantages des tensions en cours avec les Hutt. Cela lui permet de passer pour un vertueux souhaitant lutter contre le crime organisé. Jouer l’apaisement lui conférerait une image de pacifiste tandis que accentuer la pression ne ferait qu’augmenter sa popularité déjà solidement installée. Il est évident que les citoyens respectent et même apprécient la poigne.
- Pour être clair, quelle option privilégiera-t-il ? S’enquit Elani Yam.
Le regard de Bekan biaisa vers la togruta.
- La fermeté. Bien entendu, ce n’est qu’une hypothèse, car comme je vous le rappelle, Contispex est un homme difficile à cerner.
Les douze maîtres perçurent la sincérité dans la réponse de Bekan. La Force laissa échapper une onde de satisfaction.
- Ce sera tout. Merci pour votre rapport, Jedi Kalad. Nous en avons terminé pour aujourd’hui, conclut Treski en se levant de son siège.
À l‘unisson, les onze autres maîtres se remirent sur leurs appuis et Bekan les devança en quittant la salle le premier. Il bifurqua vers Zeri, à qui il demanda :
- On se retrouve au réfectoire, tout à l’heure ?
- D’accord, accepta la lorrdienne.
Ils perçurent la présence de Ri’ila Terka qui se rangea à leur hauteur.
- Bekan, je peux te parler en privé ? Lui demanda son ancienne instructrice twi lek.
Ses deux lekkus s’agitèrent sur ses épaules lorsqu’elle lui indiqua d’une torsion du menton la salle du Haut Conseil. Le quadragénaire alsakani soupira devant son amie et amant, avant d’emboîter le pas à la non humaine.
La grande porte étincelante d’ivoire se referma derrière eux deux et la native de Ryloth passa devant les douze sièges vides des maîtres, le regard songeur. Les mains derrière le dos, elle revint lentement sur ses pas pour se planter face à son ancien élève. Elle conservait une impassibilité de façade, comme si elle s’apprêtait à le réprimander. Ou plutôt quand elle s’apprêtait à le réprimander, du temps où il était son apprenti.
Il espérait avoir passé ce stade depuis son accession au titre de Chevalier, mais il n’en finirait jamais de réapprendre quelques leçons.
- Tu n’approuves pas la position du Haut Conseil.
Ce n’était pas une question et elle ne lui en tenait pas ombrage d’une opinion qu’il n’avait jamais exprimé à voix haute, hormis dans la Force. Kotil Marek était loin d’être isolé au sein de l’Ordre, beaucoup de Chevaliers et de padawans sur le point de passer les Épreuves pensaient comme lui. Ce qui à terme se révélerait être comme un facteur de déstabilisation, voire même de scission.
- Non, maître, reconnut-il.
Dans la Force, il devina qu’elle appréciait son honnêteté.
- Tu penses que Kotil Marek a raison.
- Disons que je comprends ses motivations, répondit-il. Il n’a pas tort d’affirmer que le culte Pius Dea sévit depuis trop longtemps à la tête de la République. Ni que le Haut Conseil tarde trop à réagir face à leurs exactions.
La twi lek hocha la tête.
- Tu ne le suis pourtant pas, remarqua-t-elle.
- Disons que je ne l’ai jamais beaucoup apprécié personnellement. Il a tendance à se laisser guider par la passion et à faire preuve d’une certaine suffisance. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il a tort sur tout.
- T’a-t-il proposé de le rejoindre ?
- Pas encore.
Bekan eut le pressentiment qu’ils en étaient arrivés à la raison principale de sa convocation par son ancien mentor.
- Nous vivons une époque dangereuse, Bekan, affirma-t-elle. Nous avons choisi de coopérer avec le Chancelier mais nous ignorons ses véritables projets à l’avenir. C’est pourquoi il est important que l’Ordre demeure soudé.
- Ce qui nous amène ?
- Nous ne pouvons pas permettre que plusieurs des nôtres prennent des initiatives hasardeuses. Kotil Marek étant le chef de file des dissidents, nous avons besoin d’être informés de ses moindres faits et gestes. Le Conseil pense que tu es le plus à même de remplir cette mission.
La réponse de l’alsakani fut nette et sans équivoque.
- Non.
- Bekan…
- C’est donc à cela que nous en sommes réduits ? S’indigna-t-il. À nous épier les uns les autres, parce que le Haut Conseil est incapable de prendre une position claire et de l’assumer ?
- Je suis navrée de te mettre dans cette situation, tu sais que je suis de ton coté, tenta-t-elle de le tempérer.
La twi lek soutint son regard acerbe empli d’une profonde amertume.
- Alors pourquoi acceptez-vous de vous rabaisser ?
Elle demeura muette et il répondit alors pour elle.
- Parce que vous avez peur.
- Bekan, tu oublies à qui tu t’adresses.
L’alsakani avait gardé une profonde estime pour la twi lek qui l’avait amené de son monde natal. Il avait aspiré à suivre son exemple.
- Pardon, maître. Mais cela ne change rien à ce que je pense de tout ceci. Je ne suivrai pas Kotil mais vous lui donnez raison en osant me demander ce que vous me demandez au nom du Conseil.
- J’avais prévenu les autres maîtres que tu t’y opposerais et je leur ferai part de ta réponse. Je sais cependant que nous pourrons compter sur ta loyauté, le moment venu.
Elle posa la main sur son épaule, pour sceller de nouveau leur entente.
- Vous me connaissez mieux que personne.
Elle le prit dans ses bras, comme le ferait une mère pour son fils. Zeri Baltwo les surprit ainsi, accompagné d’un inconnu encapuchonné.
Elle appela son camarade.
- Bekan, ton père est là.

Voilà, j'espère que cela vous a plu :wink: ! N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez du cliffhanger avec l'arrivée de Kalad senior :sournois: !

Allez, à la prochaine :hello: !
Modifié en dernier par mat-vador le Mer 11 Mar 2020 - 17:55, modifié 1 fois.
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Messagepar L2-D2 » Mer 11 Mar 2020 - 10:58   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu !

Ça devient intéressant ! :sournois:

Deux remarques, cependant : la conversation que Belan entend me semble un peu longue pour être simplement des bribes que l'on entend en progressant et en dépassant deux personnes qui discutent ! Et le mot "condisciple" revient un peu trop souvent dans la première partie de l'extrait, on sent une certaine forme de répétition qui heureusement ne dure pas !

Et un cliffhanger des plus intrigants pour terminer cet extrait : j'ai hâte de lire la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mer 11 Mar 2020 - 17:58   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:Ça devient intéressant ! :sournois:


:jap:

L2-D2 a écrit:Deux remarques, cependant : la conversation que Belan entend me semble un peu longue pour être simplement des bribes que l'on entend en progressant et en dépassant deux personnes qui discutent ! Et le mot "condisciple" revient un peu trop souvent dans la première partie de l'extrait, on sent une certaine forme de répétition qui heureusement ne dure pas !


J'ai procédé à quelques corrections :whistle: ! N'hésite pas à me dire ce que t'en penses :wink: !

Et à la prochaine pour la suite :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 14 Mar 2020 - 22:43   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir, c'est l'heure de vous publier la suite :cute: !

On continue sur l'Ordre Jedi avec la rencontre entre deux Kalad :sournois: !

Je vous laisse découvrir ça!

Il s’écarta de maître Terka et pivota pour accueillir le sénateur d’Alsakan qui découvrit son visage ridé et bienveillant.
- Papa ?
- Bonjour, mon fils.
- Sénateur, salua à son tour la twi lek. Vous devez savoir que les visiteurs doivent informer préalablement le Haut Conseil avant d’être acceptés au Temple.
- Je ne suis pas ici en tant que sénateur, maître Terka, mais en tant que père, se justifia-t-il. Me refuseriez-vous ce droit ?
Hassan Kalad était un politicien trop chevronné pour se réfugier derrière une motivation aussi personnelle. Aucun des Jedi présents n’était dupe.
- Nous allons vous laisser, accepta cependant Ri’ila Terka. Venez, Jedi Baltwo.
La grande porte sépara Bekan de ses deux coreligionnaires avant qu’il ne dévisagea son père avec sévérité.
Le vieil alsakani mit fin à cette gêne en rompant le silence pesant.
- Tu manques beaucoup à ta mère, tu sais.
- N’essaie pas de m’avoir par les sentiments, papa.
- Je suis sérieux, Bekan. Cela fait des mois que tu n’es pas passé la voir, tout comme tes deux sœurs et ton neveu.
- Bon, d’accord, je passerai les voir. Qu’est-ce qui t’amène vraiment ?
Hassan soupira, comprenant que la patience d’un Jedi n’était pas inépuisable, y compris celle de son fils.
- J’ai besoin des Jedi.
- Pourquoi ?
- Pour sauver la République.
- Tu me pardonnes si je ne te crois pas sur parole.
Le Jedi fut pris au dépourvu lorsque son père le saisit par le coude.
- Je reste ton père, l’as-tu oublié ? Ou les Jedi t’ont-ils si bien éduqué que tu as renié ta propre famille ?
Bekan leva la main et une puissance invisible repoussa son paternel en arrière.
- Je n’ai rien renié du tout, rétorqua le fils. Tu me demandes de sauver une République dont tu ne t’es jamais inquiété jusqu’ici.
- On ne peut pas dire que les Jedi aient fait quoique ce soit pour s’opposer à la politique de Contispex, lui fit observer son père.
- Ce ne sont pas les Jedi qui l’ont élu Chancelier lors de la Crise Alsakan.
- Je n’étais pas encore sénateur quand c’est arrivé. On peut cesser ces futiles prises de bec mesquines ?
Bekan leva alors les yeux au ciel.
- Très bien, se résigna t il. Tu disais vouloir l’aide des Jedi pour sauver la République. Je ne suis que Chevalier, je ne vois pas en quoi je pourrais t’être utile.
- Ta formatrice fait partie du Haut Conseil, je pensais que tu pourrais intercéder en ma faveur à défaut de pouvoir te convaincre.
Bekan tenta de conserver son calme à l’idée qu’il n’était qu’un pion entre les mains de son géniteur.
- J’ignore comment les sénateurs agissent dans les coulisses du Sénat mais cela ne fonctionne pas ainsi dans l’Ordre. Les maîtres ne te parleront pas, le Haut Conseil ne veut pas se mêler à vos querelles politiques.
- Il ne s’agit pas de querelles, Bekan.
- Je sais ce qui se passe dans les rues, je sais ce que le culte Pius Dea inflige quotidiennement à la population. J’aimerais pouvoir aider.
- Et tu ne le feras pas, conclut Hassan.
- Personne ne t’aidera ici.
Le sénateur soutint son regard avant de remettre en place son capuchon.
- Tout cela n’a donc été qu’une perte de temps, déplora-t-il avec animosité.
- Prends soin de toi, papa.
- Tu fais partie de la famille, Bekan. J’espère que tu t’en souviendras avant qu’il ne soit trop tard.
Il lança alors qu’il atteignait la grande porte.
- L’orage approche.
À l’aide de la Force, le Jedi alsakani fit coulisser le lourd battant pour laisser partir son père. Ses traits basanés s’assombrirent davantage devant l’avertissement de son père.
L’orage approche.
Oui, il le sentait dans la Force.



Hassan Kalad regagnait à grandes enjambées la sortie du Temple Jedi, signe de son irritation. Il pestait contre lui-même, il aurait du le prévoir. Si les Jedi n’avaient pas osé lever le petit doigt pour défier le Chancelier Contispex, pourquoi en auraient-ils eu le courage aujourd’hui ?
Il avait pourtant espéré que rencontrer son fils aurait permis de débloquer la situation et de retourner l’opinion des Jedi en sa faveur.
Un échec complet.
Alors qu’il traversait le hall toujours encombré de Jedi, quelqu’un se mit en travers de son chemin. Un homme à l’âge indéfini encapuchonné, au regard de braise passionnée. Hassan recula instinctivement, craignant cette apparition inopinée. L’intrus affichait en effet un visage si farouche qu’il en était presque intimidant.
- Sénateur Kalad ?
L’alsakani se mordit la lèvre. Il espérait bénéficier de l’incognito à son arrivée comme à son départ. Il ne souhaitait pas que son nom s’ébruite trop ici.
- À qui ai-je l’honneur ? Répondit-il avec calme.
Le Jedi éluda sa question pour lui demander abruptement.
- Que faites-vous ici ?
- Je suis venu voir mon fils.
Il n’existait aucune trace d’animosité ou d’hostilité dans le regard du Jedi inconnu. Ses yeux perçants luisirent d’une intensité emplie de doute, de curiosité.
- C’est la seule raison de votre venue au Temple ?
Il était décidément vain de tenter de cacher la vérité à un Jedi.
- Non, avoua-t-il.
Avant qu’il ne put ajouter quoique ce soit, l’autre le devança.
- Vous avez tenté de quérir le soutien du Haut Conseil pour qu’ils s’impliquent contre le Chancelier Suprême.
- Admettons que vous ayez raison – et je ne dis pas ce que c’est forcément le cas –, pourquoi souhaitez-vous me parler ?
Le Jedi semblait sourire de la méfiance du dignitaire.
- Moi et mes amis savons qu’une faction de sénateurs connue sous le nom d’Honorable Fraternité s’oppose ouvertement aux partisans du Chancelier. Nous attendons depuis longtemps l’occasion de leur parler, d’échanger nos points de vue.
Hassan Kalad devina l’appât qu’on lui tendait. Mais le Jedi possédait un masque flegmatique si impénétrable qu’il ne savait que penser.
Il paraissait sincère, ce qui n’excluait pas évidemment l’hypothèse d’un jeu trouble.
- Nous voulons la même chose que vous et votre présence est la chance de faire converger les points de vue.
- Comment êtes-vous aussi certain de cela ? Demanda l’alsakani, intrigué par la tournure de la conversation.
- La Force.
La réponse évasive de son interlocuteur persuada le vieil homme de la conviction qui l’habitait profondément.
- Je pourrais organiser une rencontre à l’occasion de festivités à mon ambassade, concéda-t-il. Lors de la Danse du Vautour Multak.
Au nom de l’une des fêtes spécifiques aux alsakanis, le Jedi arqua les sourcils sous le coup de la perplexité.
- Une couverture intéressante, accorda-t-il. Quand ?
- Dans cinq jours. Échangeons nos fréquences de comlink que je puisse vous fournir des détails ultérieurement.
Il accepta et l’échange se déroula avec célérité.
- J’ai été ravi de faire votre connaissance, Maître Jedi.
- Moi de même, sénateur.
- Je ne vous ai pas demandé votre nom, se ravisa Kalad alors qu’il reculait vers la sortie.
- Marek. Kotil Marek. Je vais parler à votre fils, en espérant que je pourrais le convaincre de se rallier à nous.
Le dignitaire eut une grimace sarcastique.
- Vous pouvez toujours essayer, répliqua-t-il du ton de quelqu’un qui ne se faisait guère d’illusions sur un fils qui l’avait éconduit.

Voilà, j'espère que cet extrait vous aura plu! Un Jedi a donc accepté de s'allier avec un sénateur :sournois: ! De bon augure?

Vous le saurez plus tard, à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 15 Mar 2020 - 23:32   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu!

La rencontre entre les deux Kalad tourne court! Mais heureusement pour le père, les choses s'améliorent lors de sa rencontre avec Kotil Marek (un ancêtre de Kento et Galen Marek? :ange:)!

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 16 Mar 2020 - 22:05   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour L2 :) !

L2-D2 a écrit:La rencontre entre les deux Kalad tourne court!


Compliqué, la famille des fois... :siffle: .

L2-D2 a écrit:(un ancêtre de Kento et Galen Marek? :ange:)!


Héhé, t'as remarqué la petite référence au Pouvoir de La Force ? J'ai pas pu m'en empêcher :transpire: .

Allez à la prochaine pour la suite :hello: !
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mat-vador
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Messagepar mat-vador » Sam 21 Mar 2020 - 21:25   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous :wink: !

On continue sur l'Ordre Jedi :sournois: !


Bekan était assis en tailleur, observant la prestation de son élève draethos qui s’exerçait avec son épée d’entraînement contre un droide gladiateur au milieu de la Salle d’Armes. À cette heure tardive, l’instructeur alsakani était certain qu’il ne serait dérangé par personne. Enfin, il l’espérait.
Oriko faisait preuve de vivacité, tournant autour de la machine pataude, pour la contourner et tenter de la prendre en défaut.
Le droide leva alors sa vibro hache très haut et découvrit son torse aux attaques potentielles du garçon non humain. Bekan sentit fugacement la joie de son apprenti qui était avide de remporter une victoire éclatante afin d’épater son maître.
Mais ce n’est pas ce qui se produisit.
Le draethos passa sous la garde et voulut le frapper d’estoc avec la pointe de l’épée. Tout à coup, un champ d’énergie enveloppa le tronc du gladiateur et un flash lumineux éblouit les yeux du natif d’Alsakan lorsque l’arme d’Oriko percuta le bouclier activé.
L’épée de duracier trempé fut cassée en deux et le padawan fut projeté en arrière. Sonné et à terre, il reprit pleinement conscience alors que le gladiateur se figea sur l’ordre vocal de Bekan qui lui lança sans hésitation :
- Arrêt mode combat !
- Mode combat désactivé, confirma le robot qui s’immobilisa, la vibro hache baissée.
Le draethos se releva alors que son mentor fit flotter jusqu’à lui une autre épée d’entraînement. Bekan devina sa frustration qui brillait comme une étoile vive dans les courants de la Force.
- Maître Kalad, pourquoi avez-vous réactivé le bouclier ?
Bekan n’était pas étonné de son acuité télépathique. Si ce don était encadré et aiguisé, Oriko était promis à un grand avenir au sein de l’Ordre. Avant cela, il faudrait corriger certaines faiblesses. S’il disposait d’une très grande sensibilité due à ses exceptionnelles facultés télépathiques, il souffrait d’une arrogance émergente par intermittence.
- Bonne question, padawan.
Il passa la main gauche dans sa barbe fournie et frisée, restant volontairement évasif pour laisser le soin à son padawan de trouver la réponse.
- Vous voulez me mettre en garde.
- Exact, confirma l’alsakani. Sais-tu contre quoi ?
- Non, maître.
- Contre les victoires qui te tendent les bras.
L’irritation du draethos cessa tout à coup pour laisser place à la compréhension qui filtrait dans son regard.
- Je dois me méfier des victoires faciles.
Satisfait, l’alsakani lui accorda un sourire malicieux.
- Souviens-toi que beaucoup d’adversaires dangereux peuvent potentiellement user de ta naïveté pour te tendre un piège. Ils peuvent te faire croire que tu es position favorable pour leur porter un coup décisif.
- Comment pourrais-je le savoir ?
- En restant en phase avec la Force, qui te permet d’anticiper les actions de ton adversaire. Tu ne dois en aucun cas la bloquer ou entraver son cours. C’est l’erreur que tu viens de commettre à l’instant quand tu t’es précipité trop vite sur le droïde. Il est important que tu ne répètes pas cette imprudence.
Le draethos acquiesça, tandis que son maître lui offrit une autre épée.
- Je dois écouter la Force pour m’assurer la victoire.
- Ou du moins pour éviter une défaite.
Le non humain se raidit de nouveau en position de combat, un pied devant l’autre. Bekan jugea qu’il était apte à reprendre l’exercice.
- Activation mode combat.
- Mode de combat réinitialisé, répondit le robot.
Ce dernier avança d’un pas et frappa de taille avec sa vibro hache d’un coup oblique. Le padawan usa d’une séquence de Soresu basique, pour présenter le plat de la lame de son épée sur laquelle glissa l’arme du gladiateur qui percuta le sol dans un éclat d’énergie. Oriko continua de parer en faisant des pas chassés, à gauche puis à droite, avant de revenir à sa position initiale. Le gladiateur ne cessa de s’avancer vers lui pour lui porter des coups lourds répétitifs destinés à le déséquilibrer. Le draethos demeura concentré, s’appliquant à ne pas trop s’offrir à ses attaques qui l’épuiseraient s’il tentait de les contrer.
Cet exercice avait pour but de travailler ses postures et ses mouvements défensifs mais aussi à lui apprendre à gérer sa frustration.
La patience.
Il s’en sortait bien, Bekan était plutôt satisfait dans l’ensemble. Il se demandait à cet âge, si Maître Terka ne l’avait pas amené plus tôt au Temple Jedi, comment il se serait débrouillé. Peut-être aussi bien que Oriko, peut-être moins.
Ses pensées cessèrent de dériver et il étudia de nouveau scrupuleusement les efforts de son protégé. Celui-ci quitta subitement son attitude attentiste pour repasser à l’offensive, se mettant à harceler le gladiateur. La machine réagit en poussant un rugissement presque animal, une astuce visant à déconcerter les bretteurs peu aguerris.
Oriko battit en retraite, une feinte qui lui évita d’être touché par le manche de la vibro hache. Il se fendit l’instant d’après pour le toucher au bras. Le droïde n’en fut nullement affecté et voulut gifler le garçon d’un revers de main inattendu. Oriko se pencha pour l’esquiver et reprit du champ pour préparer une nouvelle série d’attaques.
Bekan fut fier de constater qu’il avait intégré la leçon. Il le sentait en symbiose avec la Force, qui aiguisait son instinct.
Il décida qu’il en assez vu pour aujourd’hui.
- Fin du mode combat, déclara-t-il.
- Mode combat désactivé, répéta le droïde qui se figea et dont les photorécepteurs rouges sang s’éteignirent.
Oriko laissa son instructeur reprendre l’épée de duracier à l’aide de la Force, qui fut accrochée au mur à coté de d’autres armes blanches de divers acabit. L’alsakani se rapprocha de son padawan qui guettait son appréciation.
- C’était bien, Oriko.
Le draethos s’inclina devant lui.
- Merci, maître.
- N’oublie jamais que la Force est un instrument que nous devons honorer. En aucun cas, tu ne dois en abuser ou la rejeter au gré de ton humeur. Être un Jedi implique de savoir quand invoquer la Force et quand utiliser d’autres options.
- Oui, maître.
Dans un élan affectueux, il étreignit sa petite épaule.
- Va au réfectoire et n’oublie pas de terminer tes devoirs avant de te coucher. Je crois savoir que tu dois bientôt rendre ton exposé à maître Giutt sur l’exploration d’Ithor et les arbres Baffor.
- Je l’ai presque terminé, maître Kalad. Je passerai aux Archives après dîner.
- Alors bon courage, Oriko. À demain.
- À demain, maître.
Il s’éloigna sous son regard avant que Bekan ne revint s’asseoir en tailleur au milieu de la Salle d’Armes. Il eut à peine le temps de plonger en méditation qu’une présence perturba ses perceptions sensorielles.
Il fronça les sourcils lorsqu’il devina la signature de l’intrus qui venait de faire irruption.
- Je n’ai pas de temps à te consacrer, Kotil.
La silhouette du Jedi se détacha des ombres qui s’étendaient, écartés par les faibles lueurs des cristaux qui alimentaient l’éclairage ambiant, suspendu au plafonds. Les traits de Kotil Marek en partie masqués par son capuchon, laissaient apparaître l’identique sévérité qui caractérisait son tempérament.
Bekan rouvrit les paupières en soupirant, devinant que Kotil ne le laisserait pas méditer tranquillement.
- Je viens de croiser ton padawan, j’en ai déduit que vous en aviez terminé pour aujourd’hui.
- La journée a été harassante. Ce n’est pas le bon moment.
Marek laissa échapper un grognement dédaigneux, alors qu’il se plaçait face à lui.
- Je suis persuadé du contraire, Bekan. Je ne crois pas pouvoir m’entretenir avec toi à un meilleur moment que celui-ci. Le destin s’est mis en marche.
- Que veux-tu dire ?
L’alsakani se redressa sur ses appuis, alerté par l’angoisse qui assombrissait les traits de son condisciple controversé.
- Des choses terribles se préparent, tu l’as senti comme moi dans la Force, n’est-ce pas ?
- Oui, je l’ai senti aussi.
- Tout le monde, y compris nos propres maîtres du Haut Conseil qui restent pourtant les bras croisés. Parce qu’ils ont peur d’assumer les conséquences.
- Je sais qu’ils ne te font pas confiance.
Un rictus entendu ponctua la réponse de Kotil.
- Et toi, Bekan ?
- Je n’ai pas confiance en toi non plus.
La réponse catégorique ne sembla pas choquer outre mesure son interlocuteur.
- Je vois. Alors tu préfères rester aveugle à ce qui se passe, à ce que les citoyens subissent tous les jours de la part de cette secte. Je sais que tu arpentes les rues de la Cité Galactique comme moi, nous connaissons tous les deux la vérité. Nous devons agir !
- As-tu mesuré les conséquences si nous défions le Pius Dea ? C’est-à-dire aussi le Chancelier Suprême ?
- Je me moque des conséquences, c’est notre honneur qui est en jeu !
- Tu penses qu’il ne s’agit que d’une question d’honneur ? Que crois-tu qu’ils nous feront, à nos padawan, à ces enfants que nous serons obligés de garder barricadés dans le Temple ?
Bekan se souvint lors de la Crise Alsakan avoir posé la question de maître Terka. Celle-ci lui avait prodigué une réponse identique à celle qu’il vint de faire.
- Lorsque nous lancerons la révolte, les citoyens se soulèveront. Les sénateurs qui n’ont pas de sympathie pour Contispex, se rallieront à l’Honorable Fraternité et destitueront le tyran. La démocratie sera restaurée.
- Combien de Jedi entraîneras-tu dans ta folie ? Demanda l’alsakani.
- Suffisamment pour qu’ils m’aident à faire ce qui doit être fait.
- Le Haut Conseil ne vous appuiera pas. Et moi non plus.
Il essuya comme réaction un rire railleur.
- Ta réaction ne me surprend pas. Tu as toujours été le toutou de Maître Terka, depuis qu’elle t’a amené ici. Quand nous étions padawans, j’ai bien vu comment tu la regardais. C’est là que j’ai compris pourquoi tu avais accepté de la suivre.
Les joues de l’alsakani s’empourprèrent de gêne devant les paroles vénéneuses de son condisciple, qui arborait une satisfaction réjouie.
-Un padawan qui tombe amoureux de son maître. Ce n’est pas banal, je le reconnais. Il ne manquerait plus que ton draethos ait le béguin pour toi. Une relation interraciale ferait jaser par les temps qui courent.
-Cette conversation a assez duré, trancha sèchement Bekan. Je ne supporterai pas un instant de plus tes insultes.
Il le contourna pour quitter la Salle d’Armes mais l’autre humain se décala pour lui bloquer le passage, décidé à ne pas lui accorder le moindre répit.
- Je t’ai toujours trouvé hypocrite, toi qui prônais la droiture. Je suis certain que même ton père doit te trouver décevant.
- Est-ce lui qui t’a envoyé pour me convaincre ?
- Lui au moins a le courage de faire ce qui doit être fait.
- Assez !
Bekan tendit subitement le bras et l’air se comprima autour de Kotil, qui fut flanqué à terre à cinq mètres de lui. Il se releva prestement dans l’instant qui suit et toisa avec mépris l’alsakani qui l’observait avec circonspection.
- J’ai toujours pensé que tu avais besoin d’une petite leçon de savoir vivre, Bekan. À vrai dire, j’attendais ça depuis longtemps.
Marek glissa la main sous sa bure et exhiba la crosse d’un sabre laser. Bekan se raidit en position de combat et posa à son tour la paume sur la poignée de son arme.
- Est-ce vraiment ce que tu veux, Kotil?
En guise de réponse, ce dernier alluma son épée et une lame d’énergie pure verte émeraude se déplia dans un sifflement familier.
- Défends-toi, Bekan. Je ne te ménagerai pas.
- C’est ridicule.
- Si tu n’es pas avec moi, tu dois en assumer les conséquences.
L’alsakani arracha finalement le sabre laser de sa ceinture, vérifiant l’état du fil qui le reliait à la batterie accrochée à ses hanches dans son dos. Un néon aussi aveuglant qu’une étoile en plein essor vit le jour à son tour, illuminant sa silhouette.
- Un Jedi ne parle pas ainsi, Kotil.
- Peut-être est-il temps que les Jedi changent pour sauver la République.
- Tu serais prêt à passer du Coté Obscur pour le prouver ?
Marek poussa un cri de rage et accomplit un impressionnant Saut de Force pour atterrir aux pieds de l’instructeur d’Oriko. Bekan recula aussitôt de deux pas pour atténuer le coup puissant de son adversaire qu’il s’appliqua à dévier vers le sol.
Marek se dégagea aussitôt, ne lui laissant pas le temps d’amorcer un début de réplique. Son regard brillait d’une intensité bestiale lorsqu’il engagea sa lame verte contre celle de Bekan, qui releva sa garde pour repousser un coup oblique. Kotil avait pris de l’élan et il s’appuya sur sa lame pour repousser le natif d’Alsakan.
Celui-ci manqua de trébucher en arrière, suscitant des railleries de la part de l’autre Jedi.
- Entraîner ton padawan te fait négliger ta propre pratique.
Marek leva son sabre au-dessus de sa tête mais il ne frappa que le vide lorsque Bekan bondit sur le coté pour passer dans son dos. L’alsakani le bourra entre les omoplates pour le déséquilibrer. Il lança ensuite son talon pour balayer ses chevilles mais Marek sauta pour l’esquiver.
Les lames s’entrechoquèrent dans des jaillissement d’étincelles mortes nées, lorsque le Jedi dissident frappa d’estoc à la gorge, une frappe mortelle qui fit comprendre à Bekan que Kotil était en train de flirter avec les limites qui définissaient un Chevalier Jedi.
La passion que ce dernier ressentait, le faisait glisser vers l’obscurité, sans doute à son insu. Il était temps que ce combat prenne fin rapidement.
- Par la Force, Kotil ! Tu ne vois pas que… humph !!
Le dissident venait de lui lancer son talon dans l’estomac. Bon, la discussion ne serait qu’une perte de temps, Bekan n’avait plus le choix.
Son antagoniste prenait ce duel au sérieux et était bien décidé à le vaincre. Peut-être même à le tuer.
L’équilibre de la Force en lui était sur le point de se rompre. Il l’attaquait maintenant sur tous les angles à la fois.
Bekan recula pas à pas, sans laisser Kotil l’acculer dans un espace restreint. Bien qu’ayant l’avantage, Marek ne parvenait pas à le prendre en défaut. Au cours de son entraînement avec Ri’ila Terka et même bien après son accession au grade de Chevalier, l’alsakani avait continué de perfectionner sa technique de Soresu.
Il donnait l’impression à son antagoniste de frapper du sable qu’il émiettait à peine. L’agacement de Kotil devint de plus en plus palpable, ce qui ne le rendait que plus hargneux, que plus dangereux encore.
La lame verte traversa sa garde et lui frôla la joue gauche. Bekan manqua d’être déconcentré par la brûlure incandescente qui déchira son épiderme et grilla quelques poils de sa barbe fournie. Sa lame soleil bloqua finalement celle de Kotil.
Qui en profita pour le railler.
- Peut-être que ton padawan aurait besoin d’un nouveau maître.
Piqué au vif, Bekan le repoussa avec vigueur.
- Tu ne mérites pas de l’être.
L’instructeur d’Oriko abandonna la défensive et adopta la posture de l’Ataru qui se distinguait par des séries de frappes vives et acrobatiques. Cette fois il prit l’avantage et fut satisfait de voir les grimaces déformer le visage de Kotil.
Certes, celui-ci était un combattant d’un niveau égal au sien mais il eut le sentiment d’avoir partie gagnée. Marek cédait du terrain sans pouvoir saisir la moindre opportunité de le reprendre à son rival.
Bekan voulut forcer la décision mais il ne lui facilitait pas la tâche. À son tour, il eut cette désagréable impression de frapper dans des sables mouvants, Marek déviant ses coups sans s’y offrir.
C’est à ce moment-là qu’il surprit un sourire étirer ses lèvres. Le sourire d’un combattant qui ne croyait pas à la défaite.
Les flux de la Force s’agitèrent subitement au moment où il entendit dans son dos :
- Mode de combat activé, identification cible.
Tout en parant les coups de Bekan, Kotil avait profité du fait qu’il soit distrait pour allumer le gladiateur à l’aide de sa télékinésie.
- Cible hostile identifiée, attaque enclenchée.
Le gladiateur chargea l’alsakani, sa vibro hache levée. Bekan se tourna pour lui faire face, dédaignant Kotil. Ce fut une erreur qui faillit lui être fatale. Marek allongea son bras et parvint à le toucher au-dessus de l’épaule.
Kalad maîtrisa sa douleur et chassa sèchement la lame verte avant d’invoquer la Force. Marek fut jeté au sol et il put centrer son attention sur la machine menaçante. Il bloqua aisément une frappe de taille puis une autre avant de fracasser la vibro hache en deux.
Marek s’était redressé sur ses appuis et étendait la main vers son condisciple, qui ressentit peu après la Force s’électriser autour de lui. Une tempête sembla se tordre sur son flanc et l’alsakani surprit les diverses armes d’entraînement fuser vers lui pour le percuter ou le transpercer. Il rabattit sa lame jaune couleur soleil vers son torse et fouetta l’air à plusieurs reprises lorsque les projectiles improvisés passèrent à sa portée.
Les armes d’apprentissage tombèrent une à une en plusieurs tronçons calcinés.
-Marek ! Ça suffit !
Kotil demeura sourd à cet appel, et son regard déterminé exprimait un début de démence. Il fit léviter les débris pour assaillir de plus belle l’alsakani, qui parvint cependant à découper le gladiateur en deux verticalement du sommet du crâne jusqu’aux hanches. Le droïde tomba en deux morceaux distincts avant que Bekan ne fit face aux assauts de Kotil. Celui-ci revint au contact et les lames ardentes déchirèrent l’air, traçant des sillons enflammés.
Kotil frappa successivement Bekan au cou, à la poitrine et aux jambes. Toutes ses attaques furent parées et Bekan lui rendit aussitôt la pareille. Aucun des deux ne paraissait décider à céder quoique ce soit.
Ils s’écartèrent pour reprendre leur souffle après ce round intense. Puis Bekan remarqua que sa lame vacillait comme si elle était sur le point de s’éteindre. Sa batterie était presque à plat et cela n’échappa pas au dissident qui lui décocha, sournois.
- Tu es moins prévoyant que je ne le pensais. Décevant.
L’alsakani éteignit son sabre, résigné.
- Très bien, tu as gagné. Restons-en là.
Il comprit que son camarade avait prévu cette entrevue.
- Je ne vais pas me contenter de ça, insista Marek. Agenouille-toi devant moi.
- Je te demande pardon ?
- Tu as très bien entendu. Agenouille-toi et rallie-toi à ma cause.
Bekan comprit qu’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie. Il espérait que Marek ne serait pas tombé si bas.
Avait-il changé au point d’humilier un Jedi ? Un de ses propres frères ? Jusqu’à quel point s’était-il éloigné des idéaux de son Ordre ?
- Non. Un Jedi ne s’abaisse pas à ça.
- Les Maîtres du Haut Conseil s’abaissent à obéir à Contispex. Et ils méritent d’être traités comme tels. Tu as choisi de les suivre, tu mérites donc d’être traité comme tel ! Au nom de tous ceux qui souffrent de cette tyrannie, dont les cris se font entendre ! Au nom de tous ceux qui ont choisi de résister pour sauver la République !
- Nous ne sommes pas Contispex. Tous les Jedi sont frères.
- Alors rallie-toi.
- Pas comme cela. Il n’est pas digne d’un Jedi d’abuser de la faiblesse d’autrui, pour atteindre son objectif.
- Dixit celui qui jappe comme un chien Akk aux pieds de Maître Terka ?
Kotil se précipita comme pour l’achever. Bekan se jeta pour l’éviter et dans le même mouvement réactiva son sabre laser. La lame ardente au halo pâle vieillissant trancha le fil reliant la batterie au sabre de Kotil, l’éteignant définitivement.
Marek s’écarta mais pas assez rapidement. Il grogna de douleur lorsque l’épée lui érafla la cuisse, mordant légèrement la peau. Le pied de Kalad se logea dans son foie et le fit basculer en arrière. L’alsakani le tint en respect jusqu’à ce que la lame soleil se replia, privée de batterie.
Kotil soupira.
- Tu es en droit de me tuer.
- Je ne m’abaisserai pas à ça, malgré nos différents, Kotil. Je te demande seulement de réfléchir à ce qui vient de se passer. À ce que cela a révélé sur toi.
Il le laissa se remettre debout.
- Mon choix est fait depuis longtemps, Bekan.
- J’en suis certain. Mais tu devrais t’interroger sur les conséquences que cela entraîne sur ta confiance en nos enseignements.
- Je l’ai fait des centaines de fois. Trop de fois.
Marek passa devant l’alsakani sans échanger un regard de plus.
- Si tu es décidé à nous aider, Bekan, contacte ton père.
L’intéressé hocha seulement la tête.
- J’ai fait mon choix, il y a longtemps, Kotil.
- Que la Force aie pitié de nous.
Marek s’arrêta une dernière fois sur le seuil.
- L’orage se prépare et l’Ordre devra assumer ses responsabilités. Un jour viendra où tous les Jedi s’uniront contre le tyran. J’espère seulement qu’il ne sera pas trop tard pour la République.
Les ombres l’enveloppèrent alors qu’il quitta la Salle d’Armes. Cette même obscurité était prête à ensevelir la République toute entière, à noyer les derniers espoirs. Kotil Marek s’y était perdu, même s’il n’en était pas conscient.
L’orage approchait.

Voilà, j'espère que cet extrait vous a plu! C'était le dernier sur les Jedi :whistle: ... oui je sens votre tristesse :whistle: ! Nous retrouverons dans les prochains extraits une certaine twi'lek de retour dans son ghetto :sournois: !

Ciao, les amis :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Ven 27 Mar 2020 - 13:25   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu!

Je ne regrette pas d'avoir pris mon temps pour cela ! Cet extrait est long, passionnant, j'ai l'impression d'avoir fait un bon de 10 000 ans, avec des certains Revan et Malak qui tentent de convaincre des Jedi récalcitrants d'entrer en guerre contre les Mandaloriens... :love:

J'ai cru que Bekan allait finir par y passer, d'ailleurs ! :shock:

Vivement la suite ! Si elle est aussi réussie que cet extrait, je suis preneur ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Ven 27 Mar 2020 - 15:11   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

L2-D2 a écrit:Je ne regrette pas d'avoir pris mon temps pour cela ! Cet extrait est long, passionnant,


:wink: :jap:

L2-D2 a écrit: j'ai l'impression d'avoir fait un bon de 10 000 ans, avec des certains Revan et Malak qui tentent de convaincre des Jedi récalcitrants d'entrer en guerre contre les Mandaloriens... :love:


à croire qu'ils se sont inspirés de ce bon vieux Kotil :sournois: !

L2-D2 a écrit:J'ai cru que Bekan allait finir par y passer, d'ailleurs ! :shock:


Je ne suis pas vache à ce point :transpire: !

L2-D2 a écrit:Vivement la suite ! Si elle est aussi réussie que cet extrait, je suis preneur ! :oui:


Tu n'auras pas besoin d'attendre longtemps, la suite arrive demain soir :sournois: !
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Messagepar mat-vador » Sam 28 Mar 2020 - 21:40   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous, c'est l'heure de la suite!

De quoi s'agit-il, maintenant ? Nous allons retrouver une twi lek dans son ghetto, après une journée de travail pas évidente :transpire: ...

Je vous laisse découvrir ça!


Coruscant, Zone de Sécurité Prioritaire numéro trois

Naha s’approcha des agents des Forces de Sécurité et l’un d’eux se décala pour lui indiquer de freiner.
- Halte ! Votre permis de travail, s’il vous plaît !
La jeune twi lek Lethan se pencha pour saisir le document plastifié en question à l’intérieur de sa veste. Elle lui tendit et il le déplia pour l’examiner. Il colla un scanner contre le datacode qui clignota avant qu’il ne lui rendit le permis.
- Votre bras.
Naha allongea le poignet et il lui saisit vivement pour lui retrousser la manche de sa veste jusqu’au coude. Il effleura la peau de son avant bras avec le scanner avant d’annoncer, la voix étouffée par son casque.
- Matricule LK 33876, identité confirmée.
Voilà à quoi Naha et les autres non humains étaient réduits. Des numéros qui niaient leur identité, leur personnalité. Leurs rêves et leurs espoirs étaient confinés dans cette infernale Zone de Sécurité Prioritaire numéro trois.
Cette série de chiffres était gravée au laser sur l’avant-bras de chacun des habitants du ghetto, un de ceux qui parsemaient la Cité Galactique. Comme on le faisait pour un bétail que l’on répugnait à nourrir.
Le garde s’écarta et dans son comlink intégré dans le casque, ordonna que le champ d’énergie autour du ghetto soit abaissé. Naha le contourna et fixa le mur d’enceinte de gauche à droite qui enserrait dans un carré géant une partie de la capitale réquisitionnée pour les non humains. Devant elle, un large portail se sépara en deux.
Elle franchit le seuil, le cœur battant. Elle était maintenant en sécurité tout comme lui avait dit Senya Torred. Enfin relativement.
Face à elle, s’étendait une avenue large jonchée de déchets, d’épaves de landspeeders en décomposition que les autorités ne prenaient pas la peine de débarrasser. De part et d’autre de la chaussée effritée au permabéton moisi, gisaient des dizaines de mendiants, des non humains de divers espèces qui avaient atterri dans ce cloaque, condamnés à dépérir lentement. Plusieurs se redressèrent à son approche, pour la solliciter.
-L’aumône, s’il vous plaît !
Elle pressa le pas. Les quartiers sous l’emprise de la secte et des partisans de Contispex possédaient ses dangers. Les Zones de Sécurité Prioritaire en cachaient d’autres bien différents.
Comme ce gang qui surgit d’une ruelle. Deux rodiens, un gotal et un weequay en guenilles et qui montraient en évidence les armes blanches accrochées en travers de leur poitrine. Sans perdre de temps, la twi lek se glissa derrière l’angle d’un mur effondré pour ne pas se faire repérer. Les relations entre les gangs qui essaimaient et les mouvements de résistance qui quadrillaient les ghettos, se révélaient fluctuantes.
Par la force de l’habitude, elle avait appris à les éviter. On ne savait jamais… sur un malentendu, un tir de blaster ou un coup de vibrolame était vite parti.
Ils la dépassèrent sans lui prêter attention et elle sortit de sa cachette. Il lui tardait de rentrer chez elle. De revoir sa famille qui habitait dans un de ces blocs empilés les uns sur les autres, au confort spartiate délabré.
Pour les autorités qui avaient entassé sans distinction tous ceux qui possédaient le tort de ne pas appartenir à l’espèce humaine, il ne suffisait pas de les avoir entassés. Il fallait les traiter en criminels potentiels ou avérés, ou du moins les traiter comme s’ils étaient destinés à l’être de par leur nature non humaine.
Voilà pourquoi ils subissaient des restrictions, des rationnements, un couvre feu à chaque tombée de la nuit jusqu’au lever du jour. Des restrictions qui les poussaient à l’égoïsme au lieu de renforcer une solidarité inter espèces.
Naha savait de quoi ce ghetto était capable. Elle en eut la preuve lorsqu’un mendiant elomin – humanoïde à tête cornue – cracha sur ses bottes à son passage.
- Sale catin !
Elle serra les dents, beaucoup n’ignoraient pas qu’elle travaillait comme domestique à la résidence des Contispex. Ce qui lui valut d’être considérée comme une opportuniste, voire une traîtresse, par une partie du ghetto.
Tout à coup une bande de quatre enfants à l’allure miséreuse et l’un d’eux – un togruta – brailla subitement en la montrant de l’index.
- Regardez, c’est le jouet de Contispex !
Oh non, ça va encore recommencer, se lamenta la jeune twi lek. Visiblement, ce n’était pas suffisant d’être tourmenté par ses employeurs qui abusaient de sa faiblesse, pas suffisant d’affronter les dangers quotidiens de la rue, de soutenir le mépris du ghetto. Non, il lui fallait supporter la cruauté des progénitures.
Les quatre petits non humains se mirent à tourner autour d’elle, en chantant :
- Elle aime copuler, c’est le jouet du constipé ! Il la tient en laisse, c’est le jouet de Contispex !
Elle les contourna mais ils continuaient de la harceler, en répétant ce refrain. N’y tenant plus, elle commença à s’agacer.
- Laissez-moi tranquille ! Rentrez chez vous !
Chaque fois qu’elle s’exclamait, leurs cris aigus recouvraient sa voix.
- C’est le jouet de Contispex ! C’est le jouet de Contispex !
Un sakiyan, humanoïde de petite taille à la peau noire cuivrée, surgit alors pour les chasser.
- Allez ouste, du balai !
Les enfants coururent sans demander leur reste, et le sakiyan se plaça face à la jeune non humaine avec un sourire qui se voulait élégant. Cette dernière répondit seulement par une froideur sévère, preuve qu’elle n’était pas spécialement ravie de sa présence.
- Ma chère Naha, puis-je t’escorter jusqu’à chez toi ?
Ce sakiyan ressemblait à un lutin sournois.
- Non merci, Skanor.
Skanor ne se départit pas de son sourire insupportable, persistant dans son approche. Les gens du ghetto le surnommaient le Mouchard ou le Cafard, selon leur humeur du moment.
- Tu sais, je peux t’être d’une compagnie très agréable.
- Pas intéressée. Bonne journée.
Elle passa devant lui et sentit une paume indésirable s’attarder sur son postérieur. Elle fit volte face et se retint au dernier moment de le gifler.
- Tu ferais mieux de me laisser tranquille ! Le prévint-elle.
- Dis-moi, ta relation avec Wils est-elle seulement personnelle ? Parce que j’ai remarqué que vous vous voyiez très souvent ces dernières semaines.
- Oui, c’est juste un ami. Et alors ?
Le sakiyan continuait de découvrir toutes ses dents.
- Je dirais seulement qu’il est soupçonné de mener des activités très douteuses et qu’il ne serait pas prudent de ta part de continuer à le fréquenter.
La jeune twi lek ressentit un frisson glacial parcourir sa colonne vertébrale. Elle percevait une menace implicite. Skanor le Mouchard était en effet suspecté de vendre des informations aux autorités, sur les mouvements contestant le régime en place.
- Je fréquente qui je veux.
- Oui, bien entendu. Je pense seulement à ton bien être, Naha. Je pourrais même me montrer très bien disposé à ton égard si tu consentais à venir chez moi et à me laisser profiter hum du plaisir de ta compagnie.
Ce n’était pas la première fois qu’il lui faisait ces avances, il revenait régulièrement à la charge.
- Sans façon. Je préfère coucher avec un porc zucca.
- Tu ne sais pas ce que tu rates.
- Elle vient de te dire de la laisser tranquille, parasite, s’éleva une voix derrière le sakiyan.
Une mirialan à l’air farouche apparut dans le champ de vision de la twi lek sur sa gauche, au grand dam de Skanor qui grogna avec verve.
- Irren Dugol, toujours à te mêler de ce qui ne te regarde pas.
- J’allais te retourner le même compliment, lui rétorqua la nouvelle venue.
Naha connaissait trop bien la mirialan pour deviner que sa venue n’était pas le fruit du hasard. Elle paraissait l’attendre puis elle s’aperçut qu’elle possédait une démarche semblable à celle de cette humaine qui lui avait porté secours, Senya Torred.
Dugol avait du servir dans l’Armée Républicaine, elle aussi.
- Je sais pour qui tu travailles, Dugol, persifla son interlocuteur.
Avec une agilité désarmante, elle fondit tout à coup sur le sakiyan. Une vibrolame s’était glissée en travers de la gorge du Mouchard.
- Et tout le monde sait ici à qui tu t’es vendu, Skanor. N’oublie pas que tu n’as pas tous les droits, il pourrait t’arriver un accident regrettable.
- J’essaie de gagner ma vie, c’est tout. Et je m’assure que tout le monde ne fasse pas de bêtises, pour le bien de tous. La dernière chose que nous souhaitons serait une descente des Forces de Sécurité ou de bien pire encore.
- Une descente de tes amis, tu veux dire. Tu n’es qu’un misérable rat womp et tu te moques bien de savoir ce qui pourrait se passer pour tous les autres.
Elle appuya un peu plus sa lame contre sa trachée, de manière à ce que le message soit parfaitement compréhensible. Autour d’eux, personne n’intervint pour aider Skanor, preuve éclatante qu’il était détesté et méprisé par la majeure partie du ghetto.
- Ce n’est pas de ma faute s’il y a des rafles hors du ghetto et des invités aux cérémonies d’expiations publiques.
- Sauf quand tu y as trempé, trancha-t-elle froidement. C’est toi qui as vendu Malk et sa mère. Le neveu et la sœur de Wils.
Le sakiyan gloussa, certain de l’impunité dont il bénéficiait encore. Si la mirialan voulait l’achever, elle l’aurait fait depuis longtemps.
- Tiens, moi qui croyais qu’ils ne faisaient que mendier.
Il déglutit lorsqu’elle commença à entailler sa peau.
- Hé, attends ! J’ai rien à voir là-dedans, je te jure !
- Beaucoup souffriront à cause de toi, si ce n’est déjà fait.
La jeune twi lek fut désappointée lorsque la mirialan rangea finalement sa vibrolame sous son ancienne veste militaire de la Marine, couleur brune.
- Pour l’instant, tu es épargné. Nous ne le faisons pas pour toi, mais pour tous ceux que nous voulons protéger.
Le sakiyan en profita pour prendre du champ lorsque Irren martela :
- Maintenant, dégage !
Le Mouchard disparut sans demander son reste tandis que la mirialan pivota vers la jeune femme avec un sourire.
- Il ne devrait plus t’importuner pour l’instant.
- Merci, fit la jeune twi lek. Vous tombez à pic.
- Senya m’a demandé de veiller à ce qu’il ne t’arrive rien.
- Vous la connaissez ?
- Nous avons servi ensemble, dans la Marine.
Irren Dugol vérifia que personne ne les écoutait avant de se pencher vers Naha.
- Va retrouver ta famille puis fais ton rapport à Wils avant le couvre-feu, lui intima-t-elle. Bonne fin de journée.
Elle la fixa pour s’assurer qu’elle avait intégré ces instructions avant de prendre congé. Naha la regarda s’éloigner à regrets avant de recouvrer sa détermination. Sa famille lui manquait, elle avait hâte de la retrouver.

Voilà, j'espère que cet extrait vous aura intéressé! Même dans le ghetto, cette pauvre Naha n'a pas que des amis! N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de Skanor... et de la comptine des petits bambins :paf: !

Allez à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Jeu 02 Avr 2020 - 12:41   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu !

Elle n'a pas que des amis, mais elle en a aussi manifestement ! Tant mieux pour elle, la pauvre, j'ai cru qu'il allait encore lui arriver des malheurs ! :(

Et j'ai honte de le dire, mais la chanson des quatre garnements qui viennent l'embêter m'a bien fait sourire "c'est le jouet du constipé" ! :lol:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Jeu 02 Avr 2020 - 20:12   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour :) !

L2-D2 a écrit:Elle n'a pas que des amis, mais elle en a aussi manifestement ! Tant mieux pour elle, la pauvre, j'ai cru qu'il allait encore lui arriver des malheurs ! :(


C'est parce que je la destine à jouer un rôle intéressant dans la suite de ce tome et dans cette saga Pius Dea :sournois: !

L2-D2 a écrit:Et j'ai honte de le dire, mais la chanson des quatre garnements qui viennent l'embêter m'a bien fait sourire "c'est le jouet du constipé" ! :lol:


On m'a tellement trollé avec le nom Contispex que j'ai décidé de rendre hommage à mon fan club :diable: !

Allez à samedi pour la suite :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 04 Avr 2020 - 19:14   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous, c'est l'heure de la suite :wink: !

Ca y est, Naha retrouve enfin sa petite famille :cute: !

Un peu de trêve dans ce monde dur...


Ses proches résidaient au cœur du ghetto, un endroit que les habitants qualifiaient de Ruche. De part et d’autre de l’avenue encombrée de mendiants et de familles entières, abandonnée aux épidémies et à la malnutrition, s’élevaient des blocs d’habitation à l’aspect terne dont la salubrité laissait visiblement à désirer.
Il n’existait pas d’infrastructure viable, les turbo ascenseurs tombaient fréquemment en panne faute d’entretien régulier. Naha dut se résoudre à emprunter les escaliers de secours puis la passerelle collée à la paroi des blocs, permettant d’accéder au logement familial.
Lorsque le battant s’écarta à son intention, des cris aigus se firent entendre depuis l’intérieur du bloc.
- Naha ! Naha ! L’appelait-on.
Elle sourit à l’adresse de deux enfants twi lek, son frère cadet et sa sœur cadette, Essol et Hisi, qui se précipitèrent pour l’étreindre dans leurs petits bras. Ils étaient ce quoi elle était prête à tout endurer, y compris les sévices de ceux qui l’employaient quotidiennement. Elle les serra à son tour contre elle.
- Comment se portent les petits voyous ?
- Tu nous as rapporté quelque chose ? Firent-ils en chœur.
S’accroupissant, elle fouilla au fonds de sa besace qui se balançait contre son flanc. Au garçon, elle offrit un droïde miniature récupéré et recyclé, et à la fillette, un collier de perles usagées rattachée à une ficelle bricolée.
- Voilà pour vous.
Ils contemplèrent leur cadeau, visiblement ravis. Sur leur figure, brillait cette innocence qu’elle avait elle-même perdue. Elle priait pour qu’ils ne subissent ce qu’elle subissait ou ce que d’autres subissaient d’encore pire.
Une voix leur intima ;
- Essol, Hisi ! Laissez donc votre grande sœur respirer, par les tempêtes ardentes !
Ils regagnèrent leur chambre, se taquinant l’un l’autre sur quel cadeau de Naha était le plus beau. Celle-ci rejoignit sa mère dans la cuisine, tout de suite sur sa gauche.
- Maman.
- Comment s’est passée ta journée ?
La matrone twi lek qui terminait de laver la vaisselle dans l’évier, fixa sa fille. Naha évita soigneusement son regard.
- Sans histoire.
- Tu sembles contrariée.
Naha ne tenait pas à ce que la veuve sache ce qu’elle endurait. Elle se força à adopter un ton léger, pour lui mentir, lui dissimuler la sordide vérité.
- Ça va aller, assura-t-elle. Ce qui compte le plus, c’est ça.
Sur ces mots, elle déposa la bourse de crédits sur la petite table au milieu de la pièce. Sa mère jeta un œil distrait avant de lâcher.
- J’espère que cet argent en vaut la peine.
Naha lui avait caché la vérité mais l’instinct maternel ne pouvait ^pas être abusé.
- Je veux que tout le monde mange à sa faim. C’est une responsabilité que j’assume depuis que papa a disparu.
La matrone hocha simplement la tête avant d’interrompre sa tâche pour lancer à pleine voix.
- Miscal !
La voix d’un autre twi lek en pleine adolescence, répondit.
- Ouais ?
Il se présenta peu de temps après.
- Ta sœur est revenue. Tu peux aller au marché noir, faire quelques courses ?
Les lekkus de Miscal tressautèrent sur ses épaule lorsqu’il accepta de considérer sa sœur aînée avec une distance ordinaire, depuis qu’elle travaillait comme domestique des Contispex.
- Heureux que tu sois rentrée en un seul morceau.
Il n’en pensait pas un mot, elle n’était pas dupe.
- Merci, voilà qui me réconforte beaucoup, petit frère.
Il fronça les sourcils et croisa négligemment les bras, malgré la désapprobation de sa mère.
- Frère ? Je préfère oublier que j’ai encore une sœur qui se fait tripoter par le fils Contispex sans qu’elle-même n’y trouve rien à redire.
Ce n’était pas la première fois qu’elle avait droit à ce genre de remarque. Elle avait pensé qu’il avait peut-être raison de la traiter ainsi mais cette fois, elle ressentait seulement de la colère. Ces mots sonnaient comme une humiliation supplémentaire.
- En tout cas, c’est ce que tout le monde ne cesse de dire.
Elle se força à conserver son impassibilité.
- Je fais ce qui est nécessaire pour assurer notre subsistance et notre dignité, tenta-t-elle d’expliquer.
- Depuis quand te préoccupes-tu de la dignité ? Je n’ai pas l’impression que tu en ai quelque chose à faire, de la dignité. Tu as jeté la honte sur notre famille. Moi au moins, j’essaie de réparer cela en m’étant engagé dans la résistance de Wils. Tu devrais faire pareil au lieu de jouer la prostituée pour grappiller quelques crédits de plus que la moyenne.
Voilà pourquoi Naha sentait la brûlure de l’injustice la ronger plus que jamais. Elle travaillait pour Wils et seuls lui-même et quelques autres leaders bien placés au sein du mouvement de résistance clandestin, crée dans ce ghetto, étaient parfaitement au fait de sa situation. Son rôle véritable s’élevait bien plus qu’à un simple objet livré à la perversité de celui qui se comportait en maître absolu.
Sa mère avait bien quelques doutes mais sa fratrie n’était au courant de rien. Elle préférait qu’il en soit ainsi. Si cela s’ébruitait, elle aurait certes regagné le respect de Miscal mais les aurait tous mis en danger.
Elle ne pouvait sacrifier cela. Elle devait donc se taire et endurer. Quitte à laisser ce démon d’Ethan Contispex continuer de marquer profondément son âme. Elle espérait seulement avoir le temps de l’expliquer à son frère quand elle aurait rempli son rôle.
Si elle ne mourait pas avant.
- Ravie de savoir que tu essaies de te montrer utile.
- Au moins, j’essaie de redorer le blason de la famille.
Leur mère intervint pour mettre à cet échange houleux.
- Assez vous deux ! La situation est déjà suffisamment précaire sans que l’on ait besoin de s’entre dévorer comme des tuzal des Terres Illuminées ! Miscal, prends les crédits que Naha nous a rapportés et va au marché noir.
- Oui, maman.
L’adolescent twi lek se pencha pour ramasser le sac de crédits et s’éclipsa sans demander son reste. Naha se détendit peu après son départ.
- Aide-moi à préparer le dîner.
- D’accord, maman.
Elle se rangea à sa hauteur et se baissa pour ouvrir le placard sous l’évier, et saisit la pile d’assiette et les couverts rangés.
Elle les disposa rapidement avant d’allumer la vibro plaque, alimentée avec du gaz tibanna de contrefaçon. Elle plissa les narines, incommodée par cette ordinaire haleine de fioul frelaté, puis posa dessus une casserole remplie d’eau.
Peu de temps après, elle versa dedans des rouleaux de spaghetti Solna au moment même où ses deux cadets surgirent dans la cuisine, comme des diablotins.
- Essol, rends-moi ça ! Criait Hisi qui courait éperdument après son frère, ce dernier brandissant dans son poing le collier qu’il lui avait dérobé.
Ils tournèrent autour de la table, au centre de la pièce, bousculant les chaises grinçantes et causant un raffut incroyable. Auquel la mère excédée mit un terme.
- Calmez-vous ou je vous tire les lekkus !
Les petits galopins cessèrent lorsque Naha allongea le bras pour agripper son turbulent petit frère par l’épaule.
- Ca suffit, Essol ! Fit la jeune non humaine. C’est à ta sœur que j’ai offert ce collier, pas à toi ! C’est vilain d’être aussi gourmand.
Naha se demandait où elle trouvait la force de se comporter normalement, avec ce qui ressemblait à de l’affabilité enjouée, après ce qu’elle subissait quotidiennement de la part de son bourreau. La terreur, les abus… les viols.
Pourquoi jouait-elle la comédie à ce point ? Elle avait en effet l’impression de fracturer son âme, de jouer une autre personne.
Il ne s’agissait que de survie.
Le twi lek arbora un air renfrogné et boudeur.
- J’en voudrais un pareil, avoua-t-il.
- Rends d’abord ce collier à ta sœur.
Il s’exécuta sans discuter et Hisi le remit autour de son cou lorsqu’il le lui rendit.
- Promets que tu m’en donneras un qui soit plus beau que celui de Hisi.
Elle s’accroupit à sa hauteur.
- Si tu me promets que tu ne voleras plus les affaires de Hisi.
Son visage s’éclaira.
- Promis ! s’écria-t-il avant de sortir de la cuisine à la suite de sa sœur.
Naha s’attela de nouveau à la tâche. Une demi-heure plus tard, Miscal revint avec un sac de victuailles, contenant des légumes frais. Il les posa avec fracas sur la table puis sortit sans dire un mot.
La mère de famille les prit pour les découper et les mélanger dans une autre casserole remplie d’eau. Peu de temps après, elle appela tous ses enfants pour annoncer que le dîner était prêt. Tous débarquèrent et ce petit monde s’installa autour de la table.
Le dîner se déroula en silence, seulement troublé par les éclats des deux chenapans qui s’étaient lancés dans un concours épique de grimaces, ce qui contribua à apaiser quelque peu l’atmosphère lourde.
Ils aidèrent la matrone à débarrasser les couverts avant que Naha n’annonça :
- Je dois aller voir quelqu’un, expliqua-t-elle.
- Ah oui, qui ça ? S’enquit Miscal, d’un ton suspicieux.
Elle n’apprécia pas qu’il se montre aussi chaleureux qu’un chien de garde Akk.
- Quelqu’un que tu n’as pas besoin de connaître, répliqua-t-elle cassante.
- N’oublie pas de rentrer avant le couvre-feu, prévint sa génitrice.
Naha se pencha pour l’embrasser tendrement sur la joue.
- Je serai rentrée à temps.
Hisi lança d’une petite voix fluette.
- Tu vas voir ton amoureux ?
Elle ne put se retenir de lui sourire.
- Oui, quelqu’un à qui je tiens beaucoup.
Elle les laissa tous pour aller s’habiller rapidement dans sa chambre. Elle choisit une longue robe qui aérait ses bras et de recouvrir de son ordinaire manteau à capuchon. La Lethan arrangea ses lekkus pour les dissimuler. Elle sortit du bloc pour rejoindre la rue en contre bas.
Il y avait foule, majoritairement des gens pressés de rentrer chez eux, puisque le soleil commençait à disparaître derrière les habitations au loin.
Elle se fondit dans la masse, le capuchon rabattu sur sa tête, prenant la direction du marché noir. Sans remarquer le sakiyan sournois qui lui emboîtait discrètement le pas, pour la filer. Skanor le Mouchard.

Voilà, j'espère que cela vous a plu! N'hésitez pas à me dire, ce que vous en avez pensé :sournois: !

Sur ce, à la prochaine et bon confinement :hello: !
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Messagepar Dark GaGa » Sam 04 Avr 2020 - 19:50   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Pauvre Naha... j'espère qu'elle va rester un peu en vie...
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Messagepar mat-vador » Sam 04 Avr 2020 - 20:21   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Dark GaGa a écrit:Pauvre Naha... j'espère qu'elle va rester un peu en vie...


Au risque de te spoiler, on la verra dans le troisième tome :sournois: ...
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Messagepar L2-D2 » Lun 06 Avr 2020 - 18:42   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu!

Petite présentation de la famille de notre twi'lek et des relations entre les différents membres de la famille. C'est tendue quand même entre elle et son frère... :shock: alors même qu'elle est un membre important du réseau de résistance qu'a intégré son frère! :sournois:

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar mat-vador » Mar 07 Avr 2020 - 20:20   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

L2-D2 a écrit:
Petite présentation de la famille de notre twi'lek et des relations entre les différents membres de la famille. C'est tendue quand même entre elle et son frère... :shock: alors même qu'elle est un membre important du réseau de résistance qu'a intégré son frère! :sournois:


J'aime bien approfondir ce personnage, histoire qu'elle n'est pas qu'une simple victime d'une ordure :wink: ! Son frère ignore qu'elle fait en fait partie de la résistance comme lui, ce qui ne manque pas de piquant :sournois: !

à la prochaine pour la suite :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 11 Avr 2020 - 20:43   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous!

Naha entre en contact avec la résistance :love: :love: :love: !!!

Je vous laisse savourer ça, les amis!

Bonne lecture :oui: !


Le marché noir était devenu le centre névralgique du ghetto après l’instauration des Zones de Sécurité Prioritaire et des tickets de rationnement. De part et d’autre de la rue principale, des magasins, des étals et des échoppes restaient ouverts car c’était à ce moment de la journée que les bénéfices étaient les plus importants.
Ces commerces étaient gérés pour la plupart par les gangs criminels affiliés aux cartels Hutt, ce qui expliquait les prix scandaleux pratiqués par ces derniers, afin de générer davantage de bénéfices sur le dos des plus malheureux. Malheureusement, personne n’y pouvait grand-chose. Dans cette République tyrannique, il fallait bien que les ennuis des uns profitent à quelques rares privilégiés. La présence de ces gangs était tolérée par les Forces de Sécurité et les Hutt veillaient à ce qu’un pourboire conséquent soit versé aux agents en exercice, pour garantir une tranquillité certaine.
La jeune twi lek marchait au milieu de la chaussée, ignorant les cris et les interpellations des clients et des commerçants véreux qui marchandaient avec acharnement. Naha remarqua qu’entre les commerces, de nombreuses femmes non humaines dont certaines portant un bébé ou tenant des enfants par la main, réclamaient une aumône.
Certaines plus jeunes s’enhardissaient pour proposer des services particuliers. Quand d’autres ne préféraient pas tenter leur chance hors du ghetto, auprès de riches humains, courant le risque d’être prises à partie par les Gardiens de la Pureté, les Disciples de Hapos ou d’être raflés par les Forces de Sécurité.
C’était le rôle dangereux qu’elle-même avait accepté de jouer, à la demande de la résistance locale qui avait eu vent des habitudes du fils Contispex et qui estimait qu’elle avait de grandes chances d’être appréciée.
Et c’était le cas, pour son malheur. Infiltrée au cœur de l’ennemi, elle côtoyait la peur et les sévices quand ce n’était pas son tour de les subir.
Elle esquiva les sollicitations des marchands et de d’autres mendiants misérables avant d’entrer dans ce qui ressemblait à une taverne sans distinction, L’entrée était encadrée par deux étals, elle s’y engouffra et frappa vigoureusement.
La voix rauque d’un Besalisk résonna à travers le vocodeur, juste en face de sa figure.
- Pourquoi les pèlerins rentrent chez eux ?
- Parce que l’orbe noircit, répondit-elle.
Après deux secondes d’attente, le battant s’écarta à son intention. Elle entra et promena son regard curieux autour d’elle. Elle avisa l’énorme créature reptiloide à quatre bras qui tenait le bar. Ses membres supérieurs nettoyaient un verre et et les deux derniers épongèrent le support devant lui.
Un droide se présenta à elle.
- Maître Hax vous souhaite la bienvenue à la Taverne de l’Oubli. Je suis prêt à prendre votre commande.
- C’est bon, tas de ferraille ! Grogna le Besalisk. Je m’occupe d’elle.
Il lui fit signe d’approcher et elle s’assit prenant appui sur ses coudes, face à lui. Il rangea qu’il avait nettoyé avant de demander d’un ton bourru.
- Je te sers quoi ?
Elle soupira en retirant son capuchon.
- Par les tempêtes de sables, Hax ! Jus de pak’pah, comme d’habitude.
- Essaye l’alcool, ça te détendrait. La bière jawa, par exemple.
- Non merci, je dois réussir à retrouver le chemin jusqu’à chez moi et si possible avant le couvre-feu.
Il secoua son énorme tête et lui déposa un jus de fruit sous son nez. Elle voulut déposer un crédit sur le comptoir mais il refusa.
- C’est la maison qui offre.
- Merci, fit-elle après avoir bu une gorgée.
- Ta journée s’est passée comment ?
Le bar était vide, contrairement à l’habitude. C’était le cas quand la résistance de Wils demandait au patron la réservation de ce bar pendant une réunion, pour plus de confidentialité. Naturellement, le Besalisk qui menait un gang affilié aux Hutt, acceptait moyennant un pourboire conséquent. Il appartenait à ceux qui acceptaient de collaborer ponctuellement avec les opposants de Wils, si ces derniers consentaient à lui laisser une latitude pour ses petits trafics, qui se résumaient à de la contrebande d’épices ou d’autre chose.
- C’était éprouvant, répondit-elle enfin.
Bien qu’il possédait une apparence intimidante, elle croisa son regard sans ciller.
- Comme d’habitude, en fait.
- Oui, concéda-t-elle.
Il épongea le comptoir sans la quitter des yeux. Cela ne faisait que quelques semaines qu’ils se connaissaient mais elle lui faisait confiance car il s’était pris d’affection pour elle.
- Alors ces histoires sur Contispex Junior sont vraies ?
- Quelles histoires ?
- Le bruit court que c’est un tordu qui s’amuse à ramasser de jolies non humaines, en compagnie d’une autre humaine. Et qu’ils s’abaissent à jouer à des trucs glauques.
Elle fut si déconcertée qu’il aborde ce sujet frontalement, qu’elle ne tenta pas de se dérober.
- C’est vrai.
Il respira si profondément qu’elle en tremblait malgré elle.
- Écoute, Naha. Tu m’as l’air d’être une brave fille et tu ne mérites pas cela. Laisse tomber la résistance, et viens bosser pour moi. On n’est jamais à court de serveuses ici. Tu ne gagneras peut-être pas autant de crédits que ce que te donne ce murglak de Contispex mais suffisamment pour mettre ta famille à l’abri. Je te donnerai même des tickets de rationnement en bonus, si ça peut te motiver.
Elle esquissa un sourire, touchée par cette proposition.
- Cela m’étonne que tu fasses ça pour moi, surtout en sachant pour qui tu travailles.
Il ne fut pas contrarié par cette remarque, comme s’il s’y attendait.
- Je travaille pour les Hutt seulement parce que c’est bon pour mon business. Seulement de la contrebande et du recel de contrebande. Ils me paient moi et ma bande pour cela. Mais ce n’est pas ce que je te propose, j’ai bien plus d’estime pour toi que tu ne le crois.
- Merci Hax, mais je ne peux pas accepter ça. Si je laissais tomber, Wils enverrait quelqu’un d’autre auprès des Contispex. Quelqu’un qui subira ce que je subis et qui craquera plus facilement que moi, expliqua-t-elle.
- Je te plains, tu sais.
- Je fais ce qui est nécessaire même si je préférerais être ailleurs.
Même si je préférais être morte après tout ce que le fils Contispex m’a fait, pensa-t-elle pour elle-même.
- Tu as beaucoup de courage, peu de gens oseraient un tel sacrifice.
Elle vida son jus de fruit au moment où une sonnerie retentit. Quelqu’un venait se présenter à l’entrée. Hax vérifia les images de son holocam de sécurité avant de se pencher vers un micro, incrusté dans le comptoir.
- Pourquoi les pèlerins rentrent chez eux ?
- Parce que l’orbe noircit, répondit le nouveau venu.
Satisfait, le Besalisk ouvrit la porte à l’aide d’un bouton qu’il pressa sous le comptoir, laissant passer un jeune cathar encapuchonné du même âge que Naha. La jeune twi lek pivota à moitié sur son tabouret haut, pour le fixer.
Le cathar repoussa son capuchon gris terne, montrant des tresses exotiques qui se balançaient autour de son visage de félin. Il possédait une stature fine et athlétique et Naha ne doutait pas que son allure malingre dissimulait une impressionnante force physique, en tout cas supérieure à celle d’un humain standard.
- En retard, Wils, grogna le Besalisk.
- Quelques complications. Rien d’insurmontable à gérer, heureusement.
Ses oreilles équines étaient dressées raidement, signe d’une grande contrariété pour Naha qui avait appris à interpréter ses postures.
- Je te sers quoi ?
- Brandy corellien.
Il avança quelques crédits qui disparurent, happés par l’une des grandes mains du Besalisk qui glissa un verre d’alcool devant lui.
- Je te laisse la bouteille, je vais faire un tour dans l’arrière boutique. Répertorier les stocks, ce genre de banalités. Vous avez certainement des choses à vous dire, tous les deux.
- C’est aimable à toi, Hax.
Le cathar guetta son départ alors que l’imposant alien prit congé. Les jeunes gens restèrent immobiles sans échanger un mot avant que Naha ne se jeta dans ses bras. Le félinoide l’étreignit avec vigueur, un lien fort semblait exister entre eux.
Sans préambule, il lui demanda après avoir pris place à ses cotés.
- Tu as du nouveau ?
- Rien de plus que la dernière fois, avoua-t-elle à contre cœur.
Il semblait contrarié.
- Naha, je sais que que nous te demandons tant et que tu prends beaucoup de risques pour accomplir ta mission. Mais quelqu’un d’important doit venir tout à l’heure et avait besoin de preuves pour tenter de faire bouger les lignes au plus haut niveau de la République.
- Je fais pourtant l’impossible.
La twi lek se sentait gagnée par la colère.
- Je sais. Mais cette personne importante ne sera sans doute pas de cet avis.
- Alors je lui expliquerai moi-même à cette personne importante la terreur qui me paralyse, chaque fois que je l’entends me renifler lorsqu’il me frôle !
Le cathar tourna la tête à droite et à gauche, craignant que l’éclat de sa camarade n’ait percé à travers les murs de la cantina.
- C’est impossible, pour sa sécurité et la tienne. Elle sait que quelqu’un est infiltré dans l’entourage du Chancelier mais elle ignore que c’est toi. Il doit en rester ainsi.
Cela l’apaisa quelque peu.
- Cette ordure de Contispex junior a laissé échapper quelque chose ?
- La même idée, comme toujours. Ils veulent se débarrasser de tous les non humains sur Coruscant, la purger de la souillure. Ils me l’ont répété encore aujourd’hui.
Sa voix commençait à se fêler et elle vola le verre de Wils pour boire une gorgée d’alcool et se donner du courage.
- C’est pour ça que j’ai fouillé dans sa chambre pendant que j’y faisais le ménage, pour trouver de quoi étayer leurs dires. Mais j’ai failli être démasquée quand elle est arrivée.
- Sa mère ?
- Non, cette autre humaine, Leli. Elle m’est tombée dessus et j’ai réussi à détourner son attention.
- Comment ?
Les yeux de Naha se voilèrent et elle baissa la tête, presque honteuse.
- Je… je l’ai laissé faire de moi ce qu’elle voulait.
Les oreilles équines de Wils se couchèrent en avant sous le coup de l’angoisse. D’une voix de plus en plus hachée, la twi lek poursuivit.
- Elle… elle m’a plaquée contre le mur, et avec ses doigts elle a…
Elle laissa sa phrase mourir dans des sanglots soudains et Wils l’observa se cacher la figure avec ses paumes, sans d’abord pouvoir réagir. Elle lui paraissait en cet instant si fragile, si perdue. Il se leva pour la serrer dans ses bras et elle pleura longuement sur son épaule.
Elle se calma un peu lorsqu’elle l’entendit, pour tenter de la soulager.
- Ça va aller, tu es en sécurité.
Le cathar se maudit de la candeur de ces paroles. Dans ce ghetto, la sécurité était toute relative. Comment serait-il en mesure de tenir ce serment ? Il ne le pouvait pas. Mais les mensonges dans cette galaxie plongée dans les ténèbres étaient plus réconfortantes que la dure vérité.
Naha ferma les yeux, elle voulait croire qu’il pouvait la protéger.
Elle inspira profondément.
- Le lendemain, il nous a convoquées moi et deux autres domestiques pour nous demander qui avait mal rangé ses affaires dans sa chambre. Il s’en pris à une mirialan et j’ai du me dénoncer.
- C’est très courageux de ta part, lui accorda-t-il.
- Il m’a pardonné et en échange il m’a… prise.
Elle pleura de nouveau en gémissant. Wils la garda contre lui, éprouvant une haine croissante contre les sévices qu’elle avait essuyé, contre les injustices qu’ils subissaient tous, à l’exception de quelques profiteurs.
Cela ne pouvait plus durer. Il devait faire quelque chose.
- Écoute, je vais en parler à mon père. Il enverra quelqu’un d’autre à ta place et nous te trouverons une autre tâche…
- Non.
Elle avait cessé de pleurer et son ton laissait transparaître une fermeté intransigeante.
- Je suis devenue sa préférée, celle qu’il appelle uniquement par son nom, de temps en temps. Si je ne viens plus travailler chez lui, il me fera chercher. Je le pense être capable de ravager tout le ghetto pour me retrouver. Et qui garantit que celle qui prendra ma place pourra tenir le coup ?
Le cathar ne trouva rien à opposer à ces arguments.
- Il n’y a que moi qui puisse le faire, Wils.
- Tu as peut-être raison, Naha. Mais cela ne veut pas dire que cela me réjouisse de te savoir auprès de cette ordure, après que tu m’aies avoué ce qu’il te faisait.
- Il ne me tuera pas s’il ne découvre pas l’essentiel.
- Ce n’est pas cela qui me fait le plus peur.
Avec émotion, la twi lek détourna le regard.
- Ce ne sera pas pire que d’habitude.
Fataliste, Wils haussa finalement les épaules.
- Fais attention à toi.
Il la serra dans ses bras et elle se laissa aller, se permettant de baisser sa garde. Cela faisait des instants qu’elle appréciait le plus en sa compagnie. Elle s’écarta de lui, il était temps de rentrer avant le couvre-feu.
- Bonne chance, lui souhaita-t-elle en retour.

Voilà, j'espère que cela vous a plu! Cette pauvre Naha n'a vraiment pas la vie facile!

On va rester dans le ghetto pour vous présenter d'autres membres de la résistance! Indice : Certains ont été introduits dans le tome 1 :oui: :oui: :oui: !!! :diable:

Allez à la prochaine :hello: et portez-vous bien!
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Messagepar L2-D2 » Lun 13 Avr 2020 - 16:31   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu !

Pauvre Naha ! On connaissait déjà l'étendue des horreurs de Contispex Junior et de son acolyte, tu nous les as fait lire plusieurs extraits plus tôt... mais rien à faire, dans cet extrait, avec cette pauvre Naha qui témoigne et raconte son calvaire, on se sent à la fois terriblement impuissant et très en colère à l'idée qu'un tel individu est au sommet du pouvoir ! :evil:

Et j'avoue que ta petite phrase finale sur l'identité de certains membres de la Résistance titille ma curiosité... pourrait-on y retrouver la nièce de Pers'lya ? :sournois:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mar 14 Avr 2020 - 16:39   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour, L2 :) !

L2-D2 a écrit:mais rien à faire, dans cet extrait, avec cette pauvre Naha qui témoigne et raconte son calvaire, on se sent à la fois terriblement impuissant et très en colère à l'idée qu'un tel individu est au sommet du pouvoir ! :evil:


Colère et impuissance que ce jeune cathar ressent aussi... surtout s'il a des sentiments pour cette jeune twi lek :whistle: .

L2-D2 a écrit:Et j'avoue que ta petite phrase finale sur l'identité de certains membres de la Résistance titille ma curiosité... pourrait-on y retrouver la nièce de Pers'lya ? :sournois:


Mais oui, qui est cette personne importante ?

Allez à la prochaine pour la suite :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 18 Avr 2020 - 21:15   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir, c'est l'heure de la suite :wink: !

Nous continuons donc sur la résistance dans le ghetto! Place à des figures connues, enfin celles qui apparaissent dans le tome 1 :sournois: !

Allez je vous laisse découvrir ça!


Il la regarda remettre son capuchon et quitter la taverne. Le Besalisk revint peu de temps après, pour lâcher sobrement :
- Si tu tiens à elle, fais-la sortir de cet enfer et fais-lui quitter le Noyau.
- Je le ferai quand elle aura accompli sa mission, marmonna le félinoide qui repoussa son verre vide. Beaucoup de choses dépendent d’elle.
- Et beaucoup de gens dépendent de toi et de ton mouvement. T’attends peut-être qu’elle soit morte pour commencer à réagir ?
Sa question piqua au vif le jeune résistant.
- Tout le monde sait par qui tu es payé, Hax.
- Parce que tu crois que tous ceux qui bossent pour les Hutt, sont aussi dénués de sentiments qu’eux ? Gronda le patron. Il y a des gens auxquels je tiens dans ce fichu ghetto dans lequel nous n’avons aucun avenir. Tu ferais mieux de t’en souvenir avant de me mettre en rogne, fichu morveux.
Le cathar enfonça ses griffes à l’intérieur de ses paumes, regrettant d’avoir mis le propriétaire des lieux en colère contre lui.
- Tu veux boire autre chose ?
- Non, je n’ai plus soif.
- Tant mieux parce ma générosité a des limites. N’oublie pas je fais toutes ces concessions par respect pour Thrag, ton père.
Hax saisit le verre vide du jeune cathar pour le nettoyer puis le ranger. Wils l’observa sans rien dire. Le droide signala de nouveaux visiteurs. Le tenancier demanda le mot de passe habituel et un autre cathar plus âgé, suivie d’une nautolan, fit son apparition.
Thrag, le père de Wils, et l’ancienne journaliste du Quotidien Galactique, Helem Siki. Les deux nouveaux venus saluèrent le Besalisk avant de s’installer au comptoir. Hax fit glisser deux verres à leur intention.
- Salut Thrag, Helem. Comme d’habitude ?
- Avec plaisir, mon ami, répondit le père de Wils.
Wils serra son épaule et Thrag le lui rendit. Helem se contenta de lui serrer la main avant de secouer sa chevelure de tentacules derrière sa nuque.
- Naha a appris quelque chose de nouveau ?
- Ils rembobinent la même rengaine. Coruscant doit appartenir aux seuls humains et le fils Contispex semble persuadé qu’ils passeront à l’action.
- A-t-elle récupéré des preuves concrètes ?
- L’occasion ne s’est pas présentée, répondit prudemment Wils.
Il ne vit pas la moue que laissa filtrer la nautolan, alors que le Besalisk alla fouiller dans ses réserves dans l’arrière boutique.
- Nous comptions pourtant sur ces renseignements, nous devions savoir ce soir au plus tard ce que le culte projette de faire aux communautés non humaines.
- Je sais, Helem. Mais je vous assure que Naha fait ce qu’elle peut.
- Ce n’est pas suffisant, visiblement.
La réplique de son père le mit hors de lui. Il se hissa vivement de son tabouret pour les apostropher durement.
- Si vous pensez faire mieux qu’elle, ne vous gênez pas pour prendre sa place ! S’exclama-t-il. Avez-vous la moindre idée des sacrifices et des risques qu’elle doit consentir pour mener cette tâche sans se trahir ? Sans nous trahir ? Sans qu’elle ne puisse se révolter ?
- Calme-toi, fils.
La voix de Thrag résonna avec une mélodie qui invitait à la modération. Mais ce n’était pas ce que Wils avait en tête.
- Si vous en aviez, ne serait-ce qu’une vague idée, vous ne parleriez pas d’elle ainsi.
Son père qui arborait une expression grave, se leva pour apposer une main griffue sur sa vigoureuse épaule.
- Je n’ai pas forcé Naha et je lui ai exposé les risques et les contraintes que cette mission pourrait lui imposer.
- Qui me dit que tu ne l’as pas manipulée ?
Les oreilles équines de Thrag se couchèrent vers l’avant, exprimant sa peine et son désarroi.
- Je sais que tu tiens à elle, mais je te demande de rester concentré. Là où Naha se rend chaque jour, elle ne peut s’aider qu’elle-même.
- Tu veux dire qu’elle ne peut que subir sans broncher. Tout le monde dans ce ghetto et dans les autres ghettos ne fait que ça depuis des années. À quoi sert-il de se réfugier dans la clandestinité si ce n’est pas pour se battre ?
- Nous aidons les gens qui n’ont rien, à se nourrir, à se vêtir et à se loger. Nous les soulageons comme nous pouvons.
- Je ne t’ai jamais vu si énervé auparavant, intervint la nautolan.
Wils était d’un certain point de vue, ravi qu’elle lui permette de crever l’abcès.
- Irren m’a appris tout à l’heure ce qui est arrivé à Malk et à Thira sur la Place du Pardon, lors de leur expiation.
Thrag et sa compagne échangèrent un bref regard. Thira et Malk n’étaient autres que la sœur et le neveu de Wils.
- Nous savons ce qui leur est arrivé, lâcha Helem.
- Et vous comptiez m’en informer le plus rapidement possible, je suppose ?
- Ce que ces fanatiques leur ont fait subir a été terrible, nous voulions t’épargner cela, tenta d’expliquer Thrag.
- Ils ont enfermé Malk dans leur temple, après avoir pendu le corps de sa mère dans l’Allée de la Foi, raconta-t-elle.
Wils laissa couler des larmes et se mit à pousser des feulements bestiaux. Thrag le prit dans ses bras pour l’aider à supporter sa peine mais il le repoussa brusquement en arrière. Son fils tendit vers lui un index accusateur.
- Tout ça, c’est de ta faute !
- Wils…
- C’est toi qui les a envoyés tous les deux hors du ghetto ! Tu les as condamnés !
Son père conserva un calme impressionnant devant la colère de son fils.
- Je pensais qu’ils ne courraient aucun risque, plaida-t-il. Je me suis trompé.
- Grand bien leur fasse.
- Ce qui s’est passé, m’accable autant que toi.
- Si c’était le cas, tu serais parti les venger ! Mais peut-être n’en as-tu rien à faire…
C’en fut trop pour Thrag qui le saisit par le col.
- Maîtrises-toi, lui intima-t-il sévèrement. Tu ne fais honneur à personne en me manquant de respect de cette façon. Tu fais honte à notre mouvement.
D’une poigne de duracier, Wils le força à le lâcher.
- Cela fait trop longtemps que l’on est humilié, rabaissé ! Le ghetto, le rationnement, la misère, la surpopulation, les difficultés d’approvisionnement… c’est cela, la République en laquelle nous sommes censés continuer à croire ?
- Nous ne sommes pas seuls, lui rappela Helem.
- Si, nous le sommes, lâcha le jeune cathar. Ces sénateurs de l’Honorable Fraternité, qu’attendent-ils pour destituer ce despote ?
- Ce n’est pas simple, ils font tout leur possible. Tout ce que nous pouvons faire est de guetter les opportunités, tempéra son père.
- Moi je vous propose de faire mieux que de gagner du temps. Il est temps de rendre les coups ! Ajouta Wils en frappant du poing sur le comptoir.
Ce geste attira l’énervement de Hax, depuis l’arrière boutique.
- Eh, fais gaffe avec le matériel, morveux !
Le jeune résistant se maîtrisa avant de reprendre.
- Il est temps que le mouvement Justice et Diversité devienne plus audacieux. Distribuer des tracts et des pamphlets ne suffit plus !
- Que proposes-tu ? S’enquit la nautolan.
- Nous procurer des armes et attaquer tout ce qui symbolise le pouvoir de Contispex et de son maudit culte !
Helem et Thrag ne masquèrent pas leur effarement devant ce plan hasardeux, pondu par une impulsivité qu’ils jugeaient mal avisée.
- Rassure-moi, c’est une plaisanterie ?
- Non, père. Mais si vous refusez de prendre les bonnes décisions, je n’hésiterai pas à les prendre à votre place !
Avec une puissance inattendue, Thrag saisit sa progéniture par les épaules et le plaqua sur le comptoir. Il feula, empli d’indignation.
- Combien sommes-nous à être enfermés dans ce ghetto ? Lui cracha-t-il.
- Beaucoup trop, répondit succinctement l’ancienne journaliste nautolan.
Wils, pris au dépourvu, ne tenta pas cette fois de se débattre.
- As-tu pensé à ce qui nous arriverait si nous nous attaquons aux Forces de Sécurité, aux Disciples de Hapos ou même aux Gardiens de la Pureté ? Nous leur donnerions le prétexte idéal pour lancer des représailles contre tous les ghettos… les rafles, les exécutions sommaires d’otages et les cérémonies d’expiation ! Comme celle qui ont tué ma fille et mutilé mon petit fils ! Ta sœur et ton neveu ! L’as-tu déjà oublié ? Qui pourra les défendre contre ces chiens Akk enragés et fanatisés de ce culte et leurs partisans suprémacistes ?
- Je suis prêt à me sacrifier pour eux ! Réagit son fils qui tenta de se libérer de son emprise. C’est pour cela que je te suis !
Thrag le dévisagea longuement avec sévérité, son visage de félin tordu par la tension qui électrisait le débat. Il le relâcha finalement pour lui permettre de se redresser. Wils s’épousseta, le souffle court.
- Je veux rendre justice à Thira et à Malk.
Thrag posa ensuite une main affectueuse sur sa joue.
- Et je te promets que nous le ferons, mon fils. Mais l’heure n’est pas encore venue. Pour l’instant, je te demande de me faire confiance.
Après un silence lourd, Wils acquiesça d’un hochement de tête. Il serra enfin son père dans ses bras, sous le regard ému de Helem. La carillon sonna à cet instant et le Besalisk annonça au trio :
- On a de la compagnie. Peut-être le visiteur que tu attendais, Thrag.
- C’est fort possible mais assurons-nous en.
Lorsque le tenancier demanda au visiteur bloqué à l’entrée pourquoi les pèlerins rentraient chez eux, la réponse attendue fut émise par le vocodeur sous le comptoir. Le Besalisk ouvrit pour laisser entrer une non humaine encapuchonnée. Lorsque celle-ci se découvrit, elle révéla son apparence aquatique originaire de Manaan.
- Tout s’est bien passé, sénatrice B’lsak ?
La Selkath dévoila ses canines de cétacé en guise de sourire, secouant ses bajoues.
- Très peu de personnes résistent au pouvoir des crédits, Helem. Néanmoins je ne pourrais pas m’éterniser longtemps à cause du couvre-feu qui va bientôt tomber.
- Alors allons à l’essentiel, proposa la nautolan.
- Attendez, fit Thrag. Le sénateur Kalad ne devait pas vous accompagner ?
- Il vous prie de l’excuser pour son absence et m’a prié de s’exprimer en son nom. Il a du rester à son ambassade pour couvrir ses arrières.
Les trois membres de la résistance échangèrent des regards indécis, déçu de l’absence du dignitaire alsakani.
- Nous comprenons la prudence du sénateur Kalad, déclara avec diplomatie Helem Siki. Nous pouvons poursuivre.
La Selkath demanda alors :
- Avez-vous les informations que nous pourrions exploiter contre notre ennemi commun ?
Wils s’avança alors pour répondre.
- Non, mais notre agent fait tout ce qu’elle peut pour y parvenir.
La sénatrice de Manaan lâcha d’un ton laconique.
- C’est ennuyant, nous comptions les obtenir ce soir. Nous savons tous ce qui est en jeu.
- Vous n’avez pas besoin de nous le rappeler, sénatrice, répliqua vivement Thrag. Les habitants des ghettos comptent sur vous, les sénateurs, pour infléchir la politique de Contispex à notre égard.
- On ne peut pas dire que ce soit un franc succès, railla son fils.
Les bajoues de la Selkath frémirent de gêne. Sans doute gardait-elle en mémoire la destitution et l’expiation de ce membre de l’Honorable Fraternité, le sénateur Vemus. Personne n’avait pu l’empêcher.
- Croyez-moi, nous tentons l’impossible mais cela devient de jour en jour plus périlleux pour nous, expliqua-t-elle. Voilà pourquoi nous comptions exposer les méfaits de la secte en avertissant le congrès des projets du Chancelier à l’égard des communautés discriminées. Des éléments concrets nous auraient permis de rallier les indécis et les moins courageux pour destituer par la force des voix, le tyran.
- Vous n’avez pas tenté de le faire avant ? s’étonna la nautolan.
- Bien sûr que si et pas plus tard que tout à l’heure, lors de la séance au Sénat. Mais l’initiative du sénateur Mansur a failli se retourner contre lui, le sénateur Kalad est heureusement intervenu pour sauver la situation. Cet équilibre ne durera pas.
- Alors que proposez-vous ? S’impatienta Thrag.
La Selkath retint sa respiration.
- Dans cinq jours standard, une fête sera organisée à l’ambassade d’Alsakan, un évènement cher au cœur des alsakanis. La Danse du Vautour Multak. Le sénateur Kalad espère réunir suffisamment d’invités afin que la soirée soit inoubliable.
- Des invités importants ? Fit Wils.
- Des invités intéressants, appuya la non humaine. Le sénateur Kalad compte bien faciliter un premier contact fructueux entre eux et le mouvement Justice et Diversité. Une discussion approfondie qui permettra d’aborder des options que n’avions pas envisagés jusque-là.
- Quelles options ?
Lonleth B’lsak botta en touche.
- Nous vous recontacterons très bientôt si vous êtes d’accord pour rencontrer ces invités importants.
Les leaders de la résistance se concertèrent du regard avant que Thrag ne fit connaître leur opinion.
- Nous soupçonnons les alsakanis de viser un objectif autre que l’éviction de Contispex. C’est pourquoi nous acceptons cette rencontre, sénatrice. Histoire de rappeler à vos invités importants que nous n’avons pas l’intention d’être utilisés comme des pions sacrifiables et que nous défendrons la République telle qu’elle doit être.
- Nous veillerons aux intérêts de la République et de tous ses citoyens.
- Il serait temps, décocha Wils avec sarcasme. Mieux vaut tard que jamais.
- Nous possédons un objectif commun. La chute du tyran.
La selkath remit son capuchon sur la tête, avant de reculer vers la sortie.
- L’heure est venue de sauver ce qui importe le plus avant qu’il ne soit trop tard.
Les trois résistants regardèrent la sénatrice quitter la Taverne de l’Oubli sur cette vague promesse d’intention. Le jeune cathar fut le premier à réagir.
- C’est du poodoo, tout ce qu’elle vient de déblatérer. Aucun sénateur, y compris ceux de l’Honorable Fraternité n’a eu le courage de faire ce qu’il fallait. Pourquoi l’auraient-ils maintenant ?
- C’est ce que nous découvrirons, Helem et moi, lorsque le sénateur Kalad nous introduira à l’ambassade lors de cette fête.
La nautolan acquiesça.
- Nous devrions rentrer avant le couvre-feu, proposa-t-elle. Nous commencerons à préparer cette réunion dès demain.
Les deux cathars n’y trouvèrent rien à redire et cela marqua la fin de leur discussion.

Voilà, j'espère que cela vous a plu! N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé :cute: !

Allez à la prochaine et restez confinés :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Mar 21 Avr 2020 - 12:28   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu !

Ah, voilà que les différentes intrigues vont converger ! Se pourrait-il que des Jedi soient les fameux invités du Sénateur Kalad lors de sa soirée ? :sournois: Cela permettrait de lier l'intrigue Jedi, celle politique et celle de la résistance et du ghetto !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Mar 21 Avr 2020 - 20:18   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour :wink: !


L2-D2 a écrit:Ah, voilà que les différentes intrigues vont converger ! Se pourrait-il que des Jedi soient les fameux invités du Sénateur Kalad lors de sa soirée ? :sournois: Cela permettrait de lier l'intrigue Jedi, celle politique et celle de la résistance et du ghetto !


Et oui, il est fort possible que tout ce petit monde songe à unir leurs forces... il y aura des Jedi, je confirme, mais pas que :diable: !

Allez à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 25 Avr 2020 - 20:51   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous :wink: !

Dernier extrait sur la résistance :sournois: !

Héhé :diable:


Skanor le Mouchard avait remarqué que Naha était entrée dans cette taverne sans prétention dont le patron avait des liens avérés avec certains kadijic Hutt. Le sakiyan n’ignorait pas qu’il ne pouvait pas entrer dans cette Taverne de l’Oubli, même en connaissant le mot de passe. Le patron Besalisk, Hax, le flanquerait dehors dans le meilleur des cas. Dans le pire des cas, il le réduirait en compote à l’aide de ses quatre bras massifs.
Il s’était abrité sous la bâche d’un épicier weequay qui vendait des fruits exotiques à des tarifs au-delà du raisonnable. Pour ne pas se faire repérer, il faisait mine de vouloir acheter quelque chose ou du moins d’examiner la marchandise. L’étal sur lequel il prenait puis reposait les produits se situait à vingts mètres de l’entrée du bar.
Une position idéale qui lui permettait d’épier les allées et venues, tout en restant discret. Enfin, jusqu’à ce que le weequay s’agace de son petit manège.
- Eh toi !
- Oui ?
- T’as l’attention d’acheter quelque chose ou quoi ?
Son éclat mit mal à l’aise Skanor qui tourna la tête dans plusieurs directions et constata que plusieurs passants freinaient pour les regarder. Là, il commençait trop à attirer l’attention. Cela en devenait embarrassant.
- Je ne fais que regarder, c’est tout.
- Eh ben, ça fait trop longtemps que tu regardes sans acheter. Je veux pas de voleurs à la tire, moi ! Ajouta le weequay avec virulence.
Skanor devait se démêler de cette situation et au plus vite.
- Ne nous énervons pas, je m’en vais.
- Ouais, ça vaut mieux !
Le sakiyan fut persuadé que rester traîner au même endroit n’était pas la meilleure des idées. Il se mit donc à déambuler dans la rue, repassant régulièrement devant la porte de la Taverne de l’Oubli. Il ne mit pas longtemps à patienter, lorsque un jeune cathar aux tresses agités par son allure dynamique sous son capuchon se présenta devant la porte.
Le sakiyan s’était empressé d’exhiber hors de sa poche, un scanner facial courte portée. Il l’éleva rapidement à hauteur de son visage pour voler quelques images précieuses qui lui permettaient d’identifier ses cibles.
Le jeune cathar vérifia qu’il n’était pas suivi et il put ainsi voler quelques images vitales. Skanor dissimula sa satisfaction. Il s’agissait ni plus ni moins de Wils, membre de la résistance dans le ghetto.
Le félinoide disparut à l’intérieur et il s’écoula plusieurs minutes avant que Naha ne ressortit de la taverne, seule. Le sakiyan fut indécis, résigné à l’idée qu’il ne pourrait rien tirer d’exploitable. Alors qu’il s’apprêtait à quitter la rue et son poste d’observation, deux nouveaux venus s’arrêtèrent devant l’entrée d’un établissement.
Il brandit son engin devant lui et retint une joie palpable. Il avait reconnu le père de Thrag et la nautolan Helem Siki, deux autres membres de la résistance locale. Il lui paraissait évident que le mouvement Justice et Diversité tenaient une réunion pour décider certainement de leurs prochaines actions à venir.
Ah, si seulement il pouvait réussir à écouter ce qu’ils se disaient, cet officier des Forces de Sécurité le récompenserait comme il le méritait. Que de crédits perdus à cause d’occasions qui n’avaient pas pu se présenter à lui.
Les gens pressaient de plus en plus le pas autour de lui et certains commerçants braillaient plus fort, pour tenter de vendre leurs produits qu’ils voulaient refourguer aux plus naïfs ou plus désespérés. Le couvre-feu approchait et la rue commençait à se vider. C’est alors que le sakiyan surprit une nouvelle silhouette devant l’établissement.
Son appareil reconnut l’apparence d’une selkath, une espèce originaire de Manaan. Il ne se souvint pas en avoir rencontré dans ce ghetto, les natifs n’étant pas réputés pour être de grands baroudeurs. Et la façon dont elle était habillée, suggérait qu’elle n’était pas une prolétaire mais au contraire quelqu’un de haut placé dans la hiérarchie sociale. Quelqu’un d’important, probablement de très important.
Là, cela devenait très intriguant.
Le sakiyan fut gagné par l’excitation, se demandant s’il s’agissait de la sénatrice B’lsak. Les probabilités que ce n’était une selkath différente se révélaient plutôt faibles. Skanor Le Mouchard devait en avoir la certitude absolue.
Son salaire n’en serait que plus élevé.
Il fut plus déterminé à se rapprocher de la taverne, il courrait le risque d’être détecté plus aisément. Il traversa la rue et longea d’autres étals, se rapprochant graduellement de son objectif. Il fit mine de s’intéresser vaguement aux marchandises.
Lorsqu’il fut devant l’entrée, il repéra l’holocam juste au-dessus de l’enseigne éclairée de nano projecteurs ternes. Il s’abrita hors de son champ d’action et commença à fouiller sous sa veste, pour exhiber un appareil d’écoute.
Mince, où avait-il fichu ce…
Ses pieds quittèrent le sol lorsqu’une puissante main velue, accompagnée d’un grondement intimidant, le tracta comme un vulgaire conteneur entreposé sur le quai d’un astroport. La main le fit pivoter jusqu’à ce que son visage se colla à celui d’un wookie qui ne bénéficiait pas d’une grande patience.
- Hoho, hoqueta le sakiyan.
Une série de jappements agressa ses délicats tympans. Le natif de Kashyyyk s’interrogeait évidemment sur la raison de sa présence. Fort heureusement, Skanor comprenait aisément son dialecte, le Shryywock.
- [Que fais-tu ici ?]
- Eh bien, je comptais faire appel à la générosité abondante des clients de cet établissement honorable pour m’aider à supporter les tourments actuels de mon existence.
Le wookie continua de gronder, preuve de sa méfiance instinctive.
- [Tu ne ressembles pas à un mendiant.], lui fit-il observer.
- Disons que mes revers de fortune sont très récents, sans entrer dans les détails.
L’imposant non humain décida que la discussion avait assez duré.
- [Décampe avant que je ne t’arrache les bras.]
- Fort bien, honorable et puissant guerrier.
Skanor s’éloigna à pas vifs, dépité. Il aurait du mal à confirmer son intuition, il devrait s’y prendre autrement pour étayer sa théorie. Il se perdit dans la foule, faisant mine de rentrer chez lui pour de bon. Mais il était aussi tenace qu’un rat womp affamé qui n’était pas prêt à renoncer à une pitance succulente. Et ce que cachait la Taverne de l’Oubli se révélait être bien plus que succulent.
À cinquante mètres, il disparut derrière l’étal d’un marchand wronnien, occupé à négocier le prix d’un sac de Pommes Osik avec ce qui semblait être un père de famille devaronnien désemparé.
- S’il vous plait, faites-moi un prix ! Suppliait celui-ci.
- Eh je fais pas crédit, moi ! J’ai aussi une famille à nourrir !
Skanor connaissait bien ce wroonien et savait que ce qu’il prétendait n’était qu’un mensonge éhonté. Il tentait seulement de profiter de la misère du devaronnien, qui céda à ce chantage classique. Cela ne choqua pas le Mouchard outre mesure, après tout il en aurait fait autant. C’était comme ça dans le ghetto, il existait des gagnants et des perdants.
Skanor avait bien l’intention de continuer à faire partie des gagnants. Être un perdant ne s’avérait pas être intéressant.
Pour cela, il lui fallait mériter son salaire. Découvrir si cette selkath était bien la sénatrice à laquelle il pensait.
Il observa le wookie qui s’éloigna de l’entrée sans cesser de surveiller la rue. Il ne pourrait plus approcher la taverne et il opta pour une attente longue et frustrante. À moins que ces clients ne se montrent raisonnables en rentrant chez eux avant le couvre-feu.
Le sakiyan l’espérait beaucoup. À vrai dire, la plupart des agents des Forces de Sécurité qui patrouilleraient dans le ghetto, la nuit tombée, n’étaient pas censés savoir qu’il travaillait pour eux. Ce secret gardé lui éviterait des complications.
Il retint un cri de joie lorsque la selkath sortit finalement de la taverne. Aussitôt le wookie qui avait chassé l’espion, se rangea à sa hauteur. Il jouait probablement le rôle de garde du corps, en tout cas à l’intérieur du ghetto. A l’extérieur, sa présence ne serait pas passée inaperçue et la selkath tenait certainement à sa discrétion.
La non humaine resserra son capuchon sur la tête et se dirigea inconsciemment vers le sakiyan, suivie de près par le wookie. Il n’aurait pas d’autre occasion.
Il sortit de sa cachette en glapissant :
- L’aumône, s’il vous plaît, ma brave dame ! L’aumône !
La selkath s’écarta d’un bond, surprise de son irruption avant de reprendre sa contenance. Le wookie ne modéra pas son énervement, ayant reconnu le sakiyan. Il agita son épaisse main poilue pour le rejeter brusquement vers l’étal.
La selkath l’arrêta d’une main impérieuse.
- Doucement Livbacca.
Le wookie se lança dans une série d’aboiements frénétiques. Parmi les mots incompréhensibles et décousus, Skanor discerna l’un d’eux qui voulait dire Sénatrice.
Bingo.
Livbacca expliquait qu’il avait déjà chassé ce sakiyan de l’entrée de la taverne et qu’il le soupçonnait d’épier.
- Allons, Livbacca, tu vois le mal partout. Certes la période n’est pas propice au rapprochement mais nous devons considérer tous les non humains comme nos amis.
Le wookie répliqua en lui faisant observer que tous les non humains qui travaillaient pour les Hutt, n’étaient que des opportunistes charognards.
- Nous n’avons rien à craindre de celui-ci.
Le wookie rendit les armes.
- [Comme vous voudrez, sénatrice].
Elle exhiba une bourse et versa quelques crédits dans la paume présentée par le sakiyan. Elle n’aperçut pas un seul instant, l’objectif d’une holocam trouant la poche de sa veste à hauteur de poitrine, qui enregistrait son visage.
- Que la fortune vous sourit de nouveau, mon ami, lui souhaita-t-elle.
Il murmura pour lui-même :
- Mieux que vous ne le pensez, madame.
Il les salua avant qu’ils ne s’éloignèrent à grands pas. Skanor était très satisfait, sa soirée n’avait pas été perdue.
Maintenant il ne lui restait plus qu’à transmettre ses informations le plus rapidement possible.

Voilà, j'espère que cela vous a plu! La semaine prochaine, nous retrouverons les Contispex, toute la famille sera au grand complet :diable: :x mouhahaha!!!

Allez à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Lun 27 Avr 2020 - 17:14   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu !

Ah, j'aime bien ce genre d'extrait avec le point de vue d'un figurant (ou pas ?) qui nous montre l'envers du décor ! Et rien qu'avec son joli surnom de "Mouchard", ça promet pour la mentalité du dénommé Skanor ! :lol: Mais là où cela devient moins drôle, c'est que le bonhomme en sait désormais beaucoup, voire même trop, au sujet de la Résistance locale. Depuis quelques extraits, le lecteur se dit qu'elle gagne en puissance, qu'elle va agir... oui, peut-être, si Skanor ne moucharde pas avant !

Vivement la suite, avec le retour de ces dégénérés de Contispex ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mar 28 Avr 2020 - 18:56   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour, L2!

L2-D2 a écrit: Et rien qu'avec son joli surnom de "Mouchard", ça promet pour la mentalité du dénommé Skanor ! :lol:


Oui, il a le beau rôle! :lol: !

L2-D2 a écrit:Mais là où cela devient moins drôle, c'est que le bonhomme en sait désormais beaucoup, voire même trop, au sujet de la Résistance locale. Depuis quelques extraits, le lecteur se dit qu'elle gagne en puissance, qu'elle va agir...


Maintenant, une partie d'échecs va s'engager :sournois: !

L2-D2 a écrit:oui, peut-être, si Skanor ne moucharde pas avant !


Eh oui, c'est ça le risque :whistle: !

L2-D2 a écrit:
Vivement la suite, avec le retour de ces dégénérés de Contispex ! :oui:


Pour votre plus grand plaisir :diable: !
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Messagepar mat-vador » Sam 02 Mai 2020 - 19:43   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous, comment ça va ?

Bon, c'est bien beau de suivre la conf SWU en live, mais il faut pas que je manque à mes obligations!

Il est temps de revoir votre famille préférée : Contispexxxxx :x :x !



Coruscant, Résidence des Contispex

La nuit laisser peser sa main et les incertitudes de l’avenir sur une bonne partie de la Cité Galactique, tenaillée par l’angoisse.
Dans la salle à manger, Julius Contispex mâcha distraitement un haricot Crochet alors qu’un droïde serveur le dépassa pour aller remplir de vin le gobelet de son épouse. Celle-ci congédia l’automate d’un geste vague de la main avant de se pencher vers lui.
Toute la petite famille était réunie pour le dîner, y compris la charmante Leli qui gloussait en s’amusant à envoyer dans la bouche de son amant, des morceaux de fruits confits qu’il s’empressait d’avaler avec gloutonnerie.
Le maître incontesté des lieux regardait les deux tourtereaux avec une impassibilité à laquelle sa compagne de toujours mit fin en lui prenant la main gauche.
- Qu’est-ce que te préoccupe ? Lui demanda-t-elle.
- Nous en parlerons après le dîner, lui glissa-t-il dans l’oreille.
Elle n’insista pas, comprenant sa discrétion. Linza jeta un coup d’œil méfiant vers la jeune domestique zeltronne apeurée qui tenait une carafe pleine dans ses mains tremblantes derrière les deux jeunes gens.
Cette non humaine n’avait pas eu la chance de pouvoir terminer son service comme pour sa camarade Naha, désignée arbitrairement par Ethan Contispex pour satisfaire le moindre de ses caprices.
Le rejeton du Chancelier Suprême tordit le cou dans sa direction, tout en s’enfonçant dans son fauteuil.
- Toi, sers-nous !
La zeltronne sursauta.
- Ou… ui, maître.
Elle se plaça entre lui et son amie rousse, qui la lorgnait avec une fixité effrayante. La zeltronne ne put se retenir de renverser une partie de la carafe qu’elle penchait au-dessus des verres tant sa terreur était grande.
- Tu as osé salir notre table, impure, épela Ethan avec une lenteur de mauvais augure.
- Par… pardon, maître.
- Tu n’oublieras pas de nettoyer, hein ma jolie ? Fit Leli en attrapant le collier qui ceignait le cou de la pauvre non humaine.
La jeune humaine passa sa langue sur ses lèvres avec une expression de sadisme qui ne demandait qu’à être assouvie.
- Oui… oui, maîtresse, répondit sa victime.
- Bien. Alors, nettoie.
Avec célérité, la domestique attrapa la serviette tendue par Leli pour éponger le vin renversé. Elle hoqueta lorsque les doigts de sa tortionnaire s’engouffrèrent sous sa robe déchirée pour remonter jusqu’à l’entrejambe.
- Mon homme et moi avons des besoins vitaux à satisfaire, tu es invitée dans notre chambre.
- Oh oui, de gros besoins même, renchérit Ethan qui afficha un très grand sourire.
- Si tu refuses de venir, nous rendrons visite à ta famille dans la Zone de Sécurité Prioritaire numéro deux.
La zeltronne déglutit sous la menace.
- Je viendrai après le dîner, maîtresse.
Leli la relâcha.
- C’est parfait.
- Oh oui, on va s’amuser, ricana Ethan Contispex.
Celui-ci tressauta sur sa chaise, excité à l’idée de pouvoir s’amuser très bientôt avec son jouet. Une attitude qui suscita la désapprobation de sa mère.
- Ethan, tiens-toi mieux à table.
- Euh, oui maman.
Le reste du dîner se passa sans histoire et Julius donna l’ordre de débarrasser la table. Ethan et Leli prirent congé des parents et empoignèrent rudement par son collier la zeltronne au passage. Celle-ci, entraînée de force, tentait d’implorer du regard le patriarche qui demeura insensible à sa détresse.
Qu’espérait-elle vraiment obtenir de la part de celui qui voulait faire de la République, un nouvel Éden pour les humains ?
Le chef de famille avait mieux à faire que de se préoccuper du sort d’une misérable impure. Julius prit la main de sa tendre et chère pour l’inviter à l’accompagner dans le salon. Ils prirent place sur le divan, là même où ils avaient accueilli l’ambassadeur Hutt. Linza patienta, pour laisser à son époux le loisir de formuler ses pensées.
Mais ce dernier demeurait dans un mutisme profond.
- Eh bien ?
Il s’anima, sans lui lâcher la main.
- Kalad et l’Honorable Fraternité préparent quelque chose.
- Raconte-moi.
Il se pencha vers elle, craignant d’être trop aisément entendu.
- Peu après notre discussion, il a été vu, entrant dans le Temple Jedi.
- Certainement, pour voir son fils.
Julius exprima une moue peu convaincue.
- Tu y crois vraiment, après qu’il ait osé me défier au Sénat, en empêchant la destitution de Mansur ?
- Donc il tente de rallier les Jedi. Tu penses qu’il a réussi ?
- Je l’ignore mais j’ai l’intention d’en discuter avec son fils pour une mise au point. Lui expliquer ce que les Jedi risquent s’ils s’opposent ouvertement à moi.
- Veille dans ce cas, à ne pas trop les braquer. Fais-leur bien comprendre qu’ils ont beaucoup plus d’intérêt à sauvegarder une relation cordiale plutôt que de se risquer à une association hasardeuse. Fais-leur miroiter les avantages substantiels d’un statu quo.
Il hocha la tête.
- Je m’y efforcerai, lui promit-il.
- Tu penses que l’Honorable Fraternité va soutenir le sénateur Kalad ?
- Il a parlé avec Organa et Mansur mais la teneur de leur conversation n’a pas pu être percée à jour. Ils avaient activé leurs brouilleurs.
- Ils n’ont pas du débattre de simples mondanités.
- C’est aussi mon avis. Il reste un dernier point.
- Lequel ? Fit-elle.
- La sénatrice Lonleth B’lsak.
Les traits de Linza Contispex se tordirent en signe de mépris à l’évocation de ce nom.
- Celle qui s’est opposée à ton élection pendant la Crise Alsakan ?
Julius n’avait pas oublié cette selkath qui s’était dressée contre lui lorsqu’il avait tenté d’emporter l’adhésion du Sénat suite à l’offensive alsakanie contre Coruscant… qu’il avait lui-même planifié en sous-main.
Elle avait échoué mais il s’était promis de ne pas l’oublier. Malgré la discrétion plus grande dont elle faisait preuve, laissant la vedette à l’Honorable Fraternité. Discrétion ne signifiait pas pour autant inaction.
- Oui, reconnut-il.
- Seule, elle ne peut rien.
- Tout porte à croire qu’elle n’agit pas seule. Tu te souviens de ce sakiyan qui travaille pour nous dans la Zone de Sécurité Prioritaire numéro trois ?
- Celui qui se fait appeler le Mouchard ou le Cafard selon l’humeur des autres inférieurs ? Je le soupçonne d’aider Ethan à collecter ses jouets.
- Tes soupçons sont avérés.
- J’ose espérer que tu n’as pas de nouveau invité cette vermine méprisante sous notre toit. Lors de sa dernière visite, il empestait le rat womp en décomposition et sa figure de démon ne me revenait pas.
Cette fois, il parut gêné.
- Je pensais que tu serais curieuse d’entendre ce qu’il avait à nous dire. Tu pourrais ainsi te faire ton opinion.
Elle ne manifesta pas un enthousiasme probant.
- Très bien, accepta-t-elle.
Julius éleva alors son comlink à hauteur de ses lèvres, pour appeler un des Disciples de Hapos qui gardaient sa résidence.
- Frère, le Mouchard est-il arrivé ?
- Oui, Sage Suprême.
- Faites-le entrer.
Le croyant pénétra dans l’appartement, poussant devant lui le sakiyan qui trébuchait à chaque pas. Le non humain vêtu d’un manteau protesta au moment d’entrer dans le salon.
- Eh, vous devriez mieux traiter vos amis !
En guise de réplique, le Disciple de Hapos à l’expression glaciale le bourra subitement pour le faire tomber à genoux au pied du couple qui se mit à le toiser sévèrement.
- Le Chancelier Suprême de la République, mon époux, a pris la peine de vous tirer de votre ghetto pestilentiel alors n’oubliez pas de rester à votre place, le prévint-elle.
- Je n’avais pas l’intention de vous manquer de respect, madame Contispex.
- Parlez-nous de la sénatrice B’lsak, Skanor, enchaîna son époux.
Le sakiyan agenouillé étira ses lèvres, découvrant ses dents en guise de rictus.
- N’oubliez pas que mes paroles sont cousues de crédits, votre excellence.
Julius maîtrisa son agacement devant l’avarice de son hôte et se résigna à jeter une bourse pleine de sous trébuchants et sonnants. Le sakiyan se pencha pour la ramasser, ses yeux débordant d’une faim carnassière lorsque ses doigts s’introduisirent à l’intérieur pour vérifier qu’on ne le payait pas en monnaie de chien Akk.
- Vous tenez parole, acquiesça-t-il.
- À votre tour, maintenant.
- Oui, bien sûr.
La bourse disparut sous son manteau avant que le non humain ne reprit.
- Une selkath est venue à la Taverne de l’Oubli, elle possédait l’apparence d’une personne importante, très importante.
Pour appuyer ces propos, un disque holographique se mit à scintiller dans sa paume noire cuivrée. Et bientôt le buste tridimensionnel d’une femme originaire de Manaan flotta devant les deux Contispex.
- Cette selkath ressemble à une personne importante mais avez-vous la preuve qu’elle est celle qui nous intéresse ? S’enquit Linza.
- Elle était accompagnée d’un garde wookie, un certain Livbacca, qui appartient au mouvement Justice et Diversité. Ce Livabacca l’a appelée sénatrice. Votre excellence connaît-elle beaucoup de selkath qui soient sénateurs sur Coruscant ?
- Ravalez votre insolence, lui conseilla Julius d’un ton tranchant.
Skanor manipula son disque holographique pour faire apparaître la silhouette d’un wookie, circulant au milieu d’une foule de non humains, sur les traces de la selkath.
- À qui a-t-elle parlé dans cette taverne ? Le pressa-t-elle.
- La Taverne de l’Oubli appartient à un Besalisk du nom de Hax, qui travaille pour les Hutt.
- Venez-en au fait.
Néanmoins, le couple se promit de garder cette information comme les autres. Toute arme contre les Hutt se révélerait utile. Ils étaient parfaitement au fait que certains hommes de main des clans de Nal Hutta collaboraient avec des mouvements subversifs non humains pour s’assurer une relative tranquillité dans les ghettos.
- Deux chefs importants de Justice et Diversité y sont entrés avant elle et en sont ressortis après elle, avoua le sakiyan.
La lueur de curiosité s’enflamma dans les iris de Julius Contispex.
- Qui ?
- Thrag Hiskayor et Helem Siki.
Les deux époux échangèrent un regard convenu, estimant qu’ils en savaient assez. Le Disciple de Hapos força le sakiyan à se relever en l’agrippant par le col, manquant de l’étrangler au passage.
- Renvoyez cette créature dans son ghetto puant et faites qu’elle n’en sorte pas sans l’accord de notre volonté et de celle de la Déesse, intima le Chef d’État.
Le croyant dévoué à ses maîtres avait dégainé une vibrolame, pour la glisser sous la gorge de son prisonnier.
- Hé, doucement ! Glapit celui-ci, subitement terrifié.
- Inutile de le brutaliser, frère, souligna Linza. Cet inférieur pourrait encore nous être utile.
- Je suis d’accord.
Tout à coup, des cris aigus se firent entendre depuis la chambre à coucher d’Ethan. Ses parents se fixèrent perplexes, avant de comprendre que les hurlements entrecoupés de sanglots provenaient de la zeltronne emmenée de force par ses tourmenteurs.
Skanor le Cafard rebondit sur ce fait inattendu.
- Votre fils a l’air de beaucoup apprécier les jouets que je lui envoie. C’est toujours un honneur pour moi d’être agréable avec votre famille, excellence.
N’y tenant plus, la matrone bondit de son divan et gifla le sakiyan.
- Silence !
Ses traits tordus par l’indignation montraient une envie féroce de répandre le sang de cet impur. Mais elle se reprit en se rappelant que ce n’était pas opportun, pas encore.
- Encore un seul mot, et je vous fais couper la langue ! N’oubliez pas que nous sommes les maîtres et que vous n’êtes pas notre égal, déclara-t-elle, la respiration haletante. Expulsez cette vermine d’ici ! S’écria-t-elle à l’encontre du Disciple de Hapos.
Le sakiyan fut traîné sans ménagement à l’extérieur, laissant les Contispex à leur intimité. Julius patienta avant de s’éclaircir la gorge.
- Je dois reconnaître que ton éclat m’a surpris, ma chérie.
- Je n’aurais pas du perdre mon sang froid, c’était indigne de moi.
Elle avait repris un ton posé.
- Je comprends ton courroux et je le partage, fit-il en se levant pour la rejoindre et la prendre dans ses bras. Tu as voulu défendre notre famille et notre honneur.
Elle accepta de se blottir contre lui.
- Je ne cesserai jamais de le faire, lui promit-elle.
Il la sentait tendue et lui caressa les joues, tandis qu’elle sifflait entre ses dents :
- Cet impur doit mourir, comme tous les autres. Ils doivent être frappés par le bras de Hapos, le Prophète de la Violence !
- Je te promets qu’ils mourront tous, assura son mari. Ce sera pour bientôt. Si nos ennemis conspirent contre nous…
Dans la pénombre, il la vit sourire.
- …, ce sera le prétexte idéal pour lancer la purification. Si la Déesse le veut, conclut-elle dans un élan de ferveur.
Ils s’embrassèrent avec passion, ne prêtant pas attention aux nouveaux cris de la zeltronne martyrisée.

Voilà, j'espère que ça vous a plu ! Toujours aussi sympa, la famille...

Allez à la prochaine pour la suite !! :hello:
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Messagepar L2-D2 » Mar 05 Mai 2020 - 12:17   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu !

Ah oui, toujours aussi sympa la famille Contispex ! :shock:

Ah là là, tout ça va mal finir, je sens venir une Purge lors de la prochaine grande réunion qui va rassembler tout ce beau monde...

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Mar 05 Mai 2020 - 13:07   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour :wink: !

L2-D2 a écrit:Ah oui, toujours aussi sympa la famille Contispex ! :shock:


Et oui, toujours :whistle: !

L2-D2 a écrit:Ah là là, tout ça va mal finir, je sens venir une Purge lors de la prochaine grande réunion qui va rassembler tout ce beau monde...


Maiiss noonn, voyons :paf: !

Allez à la prochaine pour la suite :jap: !
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Messagepar Dark GaGa » Mar 05 Mai 2020 - 20:02   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

je propose de jeter Ethan et Leli dans un compacteur rempli de lessive...
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Messagepar JediLord » Mar 05 Mai 2020 - 20:53   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Dark GaGa a écrit:je propose de jeter Ethan et Leli dans un compacteur rempli de lessive...


Entièrement d'accord avec toi! :shock:

Vivement la semaine prochaine.
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Messagepar mat-vador » Mar 05 Mai 2020 - 22:03   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Mais ils sont pourtant si gentils, si adorables :x ... pourquoi sont-ils si mal aimés :roll: ?
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Messagepar JediLord » Mer 06 Mai 2020 - 17:19   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

J'ai encore une meilleure idée: Je propose qu'on fasse respirer de la lessive à Leli et qu'ond fouette Ethan pendant qu'il fera la danse du ventre en tenue léopard. :paf: :x
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Messagepar mat-vador » Mer 06 Mai 2020 - 18:56   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

J'ai peut-être prévu quelque chose d'intermédiaire :siffle: ...
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 09 Mai 2020 - 21:35   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous, comment ça va :cute: ?

Allez c'est l'heure de la suite!

Il est temps d'aller voir ce qui se passe sur Alsakan, la planète natale de nos deux Kalad, un certain sénateur et un certain Jedi :sournois: ... place à la poollliittiiqqueeeee!!!!


Le lendemain
Planète Alsakan, sur la Route Commerciale Perlemienne

- Amirale Delinki ? La Conseillère Tina Ap Token sollicite une audience.
L’amirale Carmina Delinki leva la tête de son bureau, en direction de son secrétaire qui l’avait interrompu dans la lecture de son datapad. Elle éteignit l’écran qui lui détaillait l’ordre de bataille de la Flotte de Défense.
Elle le posa devant elle sur la table au moment où une jeune alsakanie vêtue d’une tenue de voyage entra dans la pièce. Tina Ap Token, fille du défunt amiral et héros de toute nation, retira son capuchon pour saluer celle qui avait servi son père avec honneur sous la Crise Alsakan. Carmina congédia son aide.
- Je n’ai pas été prévenue de votre retour, je vous croyais aux cotés du sénateur Kalad sur Coruscant, reconnut-elle.
- Simple précaution, nous ne voulions pas risquer une indiscrétion.
L’amirale drapée dans son élégant uniforme, rajusta le chignon grisonnant derrière sa nuque avant de s’approcher pour lui serrer la main.
- Comment se porte le sénateur ?
La jeune alsakanie jeta un regard méfiant vers la sortie et la militaire réagit :
- Activation brouillage.
Elles pouvaient maintenant discuter sans crainte d’être écoutées.
- Le sénateur a défié hier le Chancelier Contispex en empêchant une motion de destitution du chef de l’Honorable Fraternité, Enler Mansur.
- Cela n’a pas du lui plaire.
- C’est le moins que l’on puisse dire. Le Chancelier l’a menacé d’en informer le Premier Régent en représailles.
Delinki hocha la tête, indiquant discrètement qu’elle était sur le point de partager une nouvelle particulièrement déplaisante.
- Nous pouvons supposer que le Chancelier a prévenu Melok de ce qui s’est passé et qu’il lui aura demandé de rendre un service, en souvenir de son accession.
- C’est la nature de l’appel que j’ai reçu tout à l’heure, confia la jeune femme. Le Premier Régent a convoqué l’Archaiad en session extraordinaire, demain, aux premières lueurs de l’aube.
- Si tôt ? Nous n’avons donc que qu’une dizaine d’heures devant nous pour préparer au mieux cette séance.
L’amirale arbora une expression soucieuse alors qu’elle se rangea devant la baie de transparacier qui lui offrait une vue splendide sur Rucapar, la capitale planétaire et fief des alsakanis. Son bureau se situait au dernier étage du quartier général de la Marine, à quelques centaines de mètres du palais gouvernemental qui abritait le Premier Régent.
Le reflet du soleil renvoyait ses traits ridés, signe qu’elle courait sur ses cinquante ans. Mais elle affichait une forme athlétique étincelante qu’elle entretenait avec soin, en parcourant plus fréquemment les passerelles des navires de guerre spatiaux, plutôt que les couloirs remplis d’espions et flagorneurs douteux, à la clique du Premier Régent.
- Le moment est venu, amirale.
- Alors nous n’avons pas intérêt à échouer, Tina. Voilà trop longtemps que Melok est le laquais de Contispex, trop longtemps que nous sommes les laquais de la République.
- Vous êtes sûre de vos équipages ?
- Je me suis assuré de la loyauté de tous mes officiers, y compris ceux qui soutenaient le Premier Régent par intérêt.
- Les Forces de Sécurité ?
- Je suis moins catégorique. Vito Velcaz ne le trahira jamais.
- Il faudra le mettre sur la touche.
Delinki acquiesça avant de reprendre.
- Nous avons un problème plus urgent à régler. Si l’Archaiad a été convoqué, c’est pour destituer le sénateur et le rappeler à la capitale pour l’emprisonner ou l’assigner à résidence.
- Nous devons l’empêcher. Le problème étant que que les Conseillers ont une humeur plus versatile que les aléas météorologiques, souligna Tina. C’est pour cela que le sénateur m’a conseillé de venir vous voir.
- Comment pourrais-je vous aider ? En tant qu’amirale, je n’ai pas le droit d’assister aux séances de l’Archaiad. Je ne pourrais pas influencer le vote des Conseillers.
- Officiellement, non. Mais officieusement…
La dignitaire laissa sa phrase en suspens, pour transmettre une requête aussi claire que la surface d’un des cristaux qui jonchaient la Place de la Mémoire.
- Officieusement, je suis prête à secouer quelques cages dorées pour que le vote bascule en votre faveur.
- Merci, amirale.
De sous son manteau, elle lui montra un datapad.
- Ceci contient les noms des dix Conseillers les plus influents de l’Archaiad. Leur prise de position entraînera d’autres Conseillers dans leur sillage.
- Très bien, je m’en occupe, affirma Delinki en prenant la tablette. Tenez-moi au courant après la séance.
Personne n’ajouta quoique ce soit d’autre, la cause était entendue. Tina Ap Token s’inclina puis recula vers la sortie.
Dans le couloir qui menait au turbo ascenseur, elle tomba nez à nez avec une autre femme dont elle était le portrait craché, avec vingt ans d’écart.
- Maman, que fais-tu ici ?
Hessia Ap Token, veuve de l’amiral défunt, serra sa fille dans ses bras. Elle desserra le voile sombre et fin de sa figure, pour montrer sa tendresse maternelle qui s‘étalait sur ses traits ridés. La digne matrone, en large robe sombre, s’était jurée de perpétuer le deuil de son époux, Bilel Ap Token, tué lors d’une tentative de coup d’État contre le Premier Régent actuellement en place.
- Je suis venue voir l’amirale Delinki, tout comme toi visiblement.
- Ce n’était pas prudent de venir ici, maman.
Une lueur de compréhension passa dans les yeux de Hessia.
- Alors, cela signifie que le moment est venu.
- Maman…
Hessia agrippa les poignets de sa fille.
- Dis-moi que tu es prête à venger Bilel. Ton père.
La détermination et la haine brillèrent dans l’expression de la jeune femme à l’évocation de celui qui mourut en agissant pour son peuple, sa famille. Tina ne se rappela que trop bien le jour où on lui avait apporté la nouvelle de sa disparition.
Cela avait déchiré le cœur de sa mère.
- Je suis prête à faire payer Melok et à exposer sa tête sur la Place de la Mémoire, devant notre peuple.
- Ne le sous-estime pas, ne commets pas les mêmes erreurs que ton père, le supplia sa mère. Ne lui laisse aucune chance.
- Je ferai ce qu’il faut, promit Tina.
La Conseillère de l’Archaiad avide de revanche contre la marionnette de Contispex, força doucement sa génitrice à libérer ses poignets.
- Viendras-tu honorer ton père à la Stèle de la Mémoire ?
- Oui, je viendrai.
- Le peuple doit te voir, te reconnaître.
Tina approuva, comprenant ce qui était en jeu. Elle ne pouvait plus reculer depuis que le sénateur Kalad avait défié le Chancelier.
L’orage approchait.

Voilà, j'espère que cela vous a plu ! J'espère que vous entreposez un peu mieux les enjeux qui vont se jouer sur Coruscant et ailleurs :sournois: ... vous la sentez venir, la grande partie d'échecs qui va se jouer :diable: ?


Allez à la prochaine !

PS : j'ai donc posté 99 pages à ce jour... et j'en ai écrit 191 :oui: :oui: ! Au moins comme ça, en cas d'imprévu, j'ai pris de la marge :diable: héhé !
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Messagepar L2-D2 » Lun 11 Mai 2020 - 8:42   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu!

C'est à croire qu'il n'y avait pas assez d'intrigues et de personnages dans ton récit, car voilà que tu en rajoutes de nouveaux! Mais quand c'est à la fois mystérieusement et intelligemment fait comme ici, ça ne pose aucun problème! Et cette intrigue annonce du meilleur!

Vivement la suite, qui s'annonce encore longue si j'ai bien suivi! :sournois:
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Messagepar mat-vador » Mar 12 Mai 2020 - 12:56   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour :wink: !

Je me suis dit que ca vous ferait du bien de revoir Alsakan et certains des personnages aperçus dans le tome 1 :sournois: ! Plein d'intrigues, des persos à foison dont les destins vont finir par s’entremêler pour le grand final, enfin la fin du tome 2 que je n'ai pas encore commencé mais bientôt, j'espère :diable: !

L2-D2 a écrit:Vivement la suite, qui s'annonce encore longue si j'ai bien suivi! :sournois:


Oh que oui, vous allez en voir des choses :sournois: ! à foison!

Allez à la prochaine :hello: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

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Messagepar mat-vador » Sam 16 Mai 2020 - 21:55   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous, c'est la suite :wink: !


Et on continue l'intrigue sur Alsakan :sournois: ! La politiqueeee :love: :love: !



Le lendemain de son retour sur sa planète natale, Tina Ap Token pressait le pas pour la salle où devait se réunir l’Archaiad. Elle venait d’apprendre que le Premier Régent avait avancé l’heure de la session.
Elle s’évita de bondir hors du turbo ascenseur et de courir dans le couloir, pour ne pas avoir l’air ridicule. Elle devait rester digne de sa fonction de Conseillère. Les gardes s’écartèrent pour lui permettre de passer.
D’un simple regard, elle comprit qu’elle venait d’arriver juste à temps. Tous les dignitaires alsakanis étaient présents, tous représentants des grandes familles nobles et marchandes de la planète depuis l’installation des premiers colons de Coruscant, peu après la création de la République. Plus d’une cinquantaine de membres composaient cette assemblée oligarchique qui veillait jalousement à ses intérêts personnels, bien différents de ceux de leur propre peuple.
Son père voulait changer cela mais la mort avait mis fin à son rêve. Elle devait prendre le relais en même temps qu’elle devait se venger.
Elle commencerait par empêcher la destitution du sénateur Kalad. Elle espérait que l’amirale Delinki avait réussi à contacter les Conseillers les plus importants et les persuader par tous les moyens de faire défection.
Son alliée lui avait conseillée de prendre la parole.
Elle se dirigea vers sa place dans le minuscule amphithéâtre, au milieu de ses partisans qu’elle avait réussi à rallier à sa cause grâce au souvenir de son défunt paternel. Elle croisa quelques regards alors que la majorité des membres de l’Archaiad étaient plongés dans des conversations mondaines ou économiques.
Un garde entra pour annoncer :
- Son Excellence, le Premier Régent d’Alsakan !
À l’unisson, tous les Conseillers se levèrent de leur signe pour saluer le chef d’État qui entra d’un pas vif, un larbin dans son sillage. Orin Melok les toisait avec suffisance, engoncé dans une encombrante toge suivi de Skan Het, ministre de la Défense et lui-même Conseiller de l’Archaiad. Ceux qui veillaient aux intérêts de leur allié Contispex se plaisaient à attiser les dissensions afin de mieux régner.
Tina allait s’assurer qu’ils allaient s’en mordre les doigts, cette fois.
Ils s’assirent à une table sur une estrade qui leur permettait de dominer symboliquement leurs pairs. Une illusion qui les confortait.
Qu’ils en profitent, pensa-t-elle.
- Bienvenue, Conseillers, fit Melok d’un ton péremptoire.
Tous prirent place. Ce fut à cet instant que le regard du Premier Régent croisa celui de Tina, qui ne cilla pas. Ils se défièrent ainsi en silence pendant quelques secondes, suffisamment longtemps pour attirer l’attention des autres dignitaires.
- Conseillère Ap Token, je suis agréablement surpris que vous ayez pu vous libérer du service du sénateur Kalad, fit-il faussement suave.
- Je tiens à cœur les intérêts de mon peuple bien plus que vous ne le croyez, Premier Régent.
- Je n’en doute pas.
Il lui adressa un sourire venimeux auquel elle répondit par sa froideur coutumière à son égard.
- En fait, je suis heureux que vous soyez présente, déclara-t-il. Car c’est bien du sénateur Kalad dont nous débattrons ce matin.
Des murmures s’élevèrent des rangs de Conseillers surpris par ces mots. Tina demeura impassible, s’efforçant de masquer la moindre émotion qui trahirait ses pensées. La politique était un monde dangereux, surtout avec une République menée par un tyran. Et une marionnette locale qui s’efforçait de lui être agréable.
- Très bien, débattons, accepta-t-elle.
Le silence s’appesantit, attendant d’être rompu par le premier intéressé.
- Le Chancelier Suprême de la République m’a fait part de son extrême mécontentement, concernant l’attitude du sénateur. Son excellence accuse le sénateur d’ingérence grave dans les affaires internes de la République et du Sénat.
- Pardonnez-moi, excellence, intervint un dignitaire alsakani. Mais étant sénateur, monsieur Kalad est parfaitement dans son rôle. Les accusations du Chancelier ne possèdent pas le moindre sens.
Melok se permit un rictus dédaigneux.
- Vous ne comprenez pas la situation, Conseiller Arestan. Le sénateur Kalad est en train de mettre en péril le traité signé avec la République à la fin de la Crise.
Des hoquets atterrés traversèrent toute la salle et Melok fut satisfait de son petit effet. Il enfonça le clou.
- Conseillers, vous devez tous comprendre ce qui est en jeu. Le traité nous garantit une autonomie politique et économique, tout en intégrant la République et en bénéficiant de ses avantages, de sa protection. Et nous risquons de perdre tout cela, à cause des lubies d’un sénateur qui a perdu le sens des réalités.
Pour conférer plus de poids à ses paroles, Tina Ap Token le vit se lever pour plus de solennité.
- Nous sommes réunis pour accomplir ce qui est nécessaire pour notre peuple et la paix. Vous allez voter la destitution du sénateur Kalad dans l’intérêt de tous.
Pour la jeune femme, le moment était venu. Elle se leva et brandit le bras au-dessus de sa tête pour réclamer à son tour la parole.
- Conseillère Ap Token, fit Skan Het.
- Merci monsieur le ministre. Je pense que la destitution du sénateur Kalad serait contraire aux intérêts de notre peuple.
- Votre position n’est guère surprenante, puisqu’il vous traîne en laisse sur Coruscant, fit remarquer le ministre.
La réplique fit rire quelques Conseillers.
- Dois-je rappeler à mes pairs que c’est le Premier Régent lui-même qui a proposé Hassan Kalad à ce poste pour nous représenter au Sénat ? Contra-t-elle.
D’autres Conseillers firent part de leur approbation d’un hochement de tête.
- Elle a raison ! S’exclama l’un d’eux.
- Le Premier Régent interprète mal les enjeux. Ce qui est en jeu n’est pas la viabilité du traité que la République nous a imposé de force après la Crise. Non, ce qui a toujours été en jeu depuis la création de la République, c’est la liberté et l’indépendance d’Alsakan ainsi que celles de nos alliés de l’Axe.
Le Premier Régent et le ministre perdirent toute once de sourire.
- Conseillers, bon nombre d’entre vous appartiennent à de grandes familles de commerçants et de marchands. Vos affaires ont-elles prospéré depuis la signature du traité ? Insista Tina.
- La République nous a volé ! Protesta un Conseiller.
- Le traité nous a ruiné ! S’indigna un autre.
L’assemblée fut traversée de cris d’indignation contre l’impérialisme de la République, avant que des clameurs de soutien au maintien du traité ne résonnèrent à leur tour.
- Silence ! Tonna plusieurs fois le ministre Skan Het.
Lorsque le calme s’imposa enfin, Tina reprit :
- Le sénateur Kalad fait tout son possible pour sauvegarder nos libertés que le Chancelier Suprême tente d’entraver. Nous devons continuer à lui apporter notre soutien ! C’est notre devoir en tant que Conseillers, en tant que patriotes !
Des cris furent scandés :
- Elle a raison ! Votons ! Votons !
Le Premier Régent afficha son incertitude par une légère déformation de la mâchoire. L’initiative lui échappait peu à peu.
Il ne pouvait pas retarder le vote, il ne possédait aucun moyen.
- Excellence ? Fit son ministre.
- Finissons-en, tança-t-il résigné.
Skan Het qui affichait une expression sombre, se leva pour demander :
- Qui vote pour la destitution et le rappel du sénateur Kalad ?
Quelques mains éparses se levèrent ici et là. Tina en compta une demi douzaine, elle commença à relâcher la pression et à se détendre.
- Qui vote contre ?
Elle se réjouit de la frustration du Premier Régent qui frappa du poing sur la table, lorsque la moitié de l’Archaiad lui manifesta son soutien. Des applaudissements retentirent même en guise de défi lorsque Skan Het concéda entre ses dents :
- La motion est rejetée.
- Pour Alsakan ! Pour la liberté ! Se réjouit le Conseiller Arestan.
- À bas la République ! À bas le tyran ! Renchérit un autre.
La séance fut levée et les Conseillers quittèrent l’amphithéâtre un à un. Alors que le ministre Skan Het s’entretenait avec quelques rares partisans de Orin Melok, celui-ci barra subitement le chemin à sa jeune adversaire politique.
- Votre excellence ?
- Vous avez gagné cette manche, Conseillère Ap Token. Mais ce n’est que partie remise.
- C’est la voix du peuple qui a parlé, Premier Régent.
- Ah vraiment ? Votre père pensait la même chose et regardez où cela l’a mené.
Le sourire fourbe de Melok n’eut pas l’effet escompté sur la Conseillère qui fronça les sourcils.
- Profitez bien de votre journée et de votre poste de Premier Régent, Melok. Car le sang de mon père réclame vengeance et notre peuple réclame justice.
Elle le contourna en lui donnant un coup d’épaule.
- J’ai des amis bien plus puissants que moi, Conseillère. Ne commettez pas l’erreur de votre père, de l’ignorer.
- Je ne suis pas mon père. Au revoir.
Elle ignora la haine que Melok exprima à son égard pour quitter la pièce. Dans le turbo ascenseur, elle activa son comlink.
- Carmina ? La position de notre ami commun est sécurisée.
- Bien, je devine que Melok ne l’a pas bien pris.
- Je crois qu’il est préférable que je me fasse oublier chez les Kalad.
L’amirale Delinki approuva en s’éclaircissant la gorge.
- J’enverrai quelques hommes sûrs là-bas, histoire de faire comprendre au Premier Régent qu’il n’a pas tous les pouvoirs.
- Merci, amirale.
- Tina, nous ne pouvons plus reculer. Je vais prévenir le sénateur.
- Que les Lunes de Cristal nous bénissent.
La jeune alsakanie coupa son appareil avant de sortir du palais. Dans la rue, elle pressa le pas pour commander un taxi et retrouver sa mère, hébergée chez les Kalad.
L’orage approchait.
La liberté de son peuple se jouerait sur Alsakan mais le sort de la galaxie se jouerait sur Coruscant.


Voilà, j'espère que cela vous a plu ! N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de cette partie d'échec qui semble commencer entre Contispex et ses opposants :diable: !


Allez à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 17 Mai 2020 - 11:08   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu!

Passionnant de la première à la dernière ligne! :love:

C'est fou comme le Sénat aksakani me fait penser à celui de la prélogie! En 10 000 ans d'histoire, à l'échelon local ou galactique, les choses n'évoluent guère...

Et mon petit doigt me dit que Contispex ne va guère apprécier l'échec du Premier Régent! :sournois:

Vivement la suite! :oui:
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Messagepar mat-vador » Lun 18 Mai 2020 - 22:27   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit:Passionnant de la première à la dernière ligne! :love:


:jap:

L2-D2 a écrit:C'est fou comme le Sénat aksakani me fait penser à celui de la prélogie! En 10 000 ans d'histoire, à l'échelon local ou galactique, les choses n'évoluent guère...


Ah... la politique... :roll:

L2-D2 a écrit:Et mon petit doigt me dit que Contispex ne va guère apprécier l'échec du Premier Régent! :sournois:


Il va l'avoir mauvaise, le constipé :sournois: !

Allez à la prochaine :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 23 Mai 2020 - 21:52   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous, c'est l'heure de la suite :sournois: !


Les Contispex sont de retour, et il est temps de découvrir la suite de leurs petites combines :diable: !

Régalez-vous :P !


Coruscant, Résidence des Contispex

Le prêtre Imesais s’inclina devant son supérieur spirituel, le Sage Suprême du culte Pius Dea à qui il présentait son apport sur les cérémonies d’expiation à venir sur la Place du Pardon. Julius Contispex assis à son pupitre de travail, consultait la liste de noms sur le datapad qui défilait de haut en bas en aurebesh.
Ces noms appartenaient à des potentats locaux provenant des mondes du Noyau, qui ne présentaient pas en soi une grande envergure politique mais étaient tout de même une source de nuisance qui empêchait au culte de s’accaparer plus de pouvoir. Intolérable évidemment pour le maître de la République et premier serviteur des desseins de la Déesse.
Il s’attarda sur un nom qui lui était familier.
- Melun Tamik, épela-t-il avec lenteur.
- C’est le frère du consul de Commenor, un des plus fervents soutiens du sénateur Enler Mansur qui a trahi notre Foi en se ralliant aux impies.
- Je suis au courant, prêtre Imesais.
- Pardonnez-moi mon empressement, Sage Suprême.
D’un geste apaisant de la main, le Chancelier lui signifia que ce n’était rien.
- La mise en accusation de Tamik affaiblirait durablement la position du consul et par là même, la position du sénateur Mansur, commenta-t-il.
- Les Disciples de Hapos sont déjà présents sur place et sont prêts à l’emmener expier ses péchés dans le Temple de la Grande Déesse.
- Alors allez-y.
Imesais accomplit une révérence pour prendre congé.
- De quoi est-il suspecté, par curiosité ? L’arrêta le Sage Suprême.
- Eh bien, des rumeurs circulent sur ses activités nocturnes. On le soupçonne d’avoir cédé aux tentations d’Amaleth, en se livrant à des orgies sataniques et à des hum actes défiant toute moralité acceptable.
- Je vois. Il est donc essentiel d’extirper le péché en lui.
- C’est pour cela que nous servons la Grande Déesse, Sage Suprême.
Contispex se contenta de hocher la tête.
- Vous n’avez rien trouvé d’intéressant sur la Maison Organa et dans leur cercle d’amis ?
- Hélas, il semblerait que ces hérétiques soient plus vertueux que le plus émérite de nos croyants, excellence.
- Hum, ils doivent bien cacher quelque chose. Continuez à chercher.
Il posa le datapad sur sa table quand le prêtre quitta les lieux. Il appuya son coude sur le bras de son siège, d’un air pensif.
Sa femme entra à son tour et il remarqua la gravité qui assombrissait ses traits.
- Tu viens m’annoncer une mauvaise nouvelle, devina-t-il.
- Alsakan, fit-elle en s’asseyant face à lui.
Il soupira alors que le soleil se hissait au zénith à l’horizon.
- Melok a échoué, donc.
- L’Archaiad a rejeté le rappel du sénateur Kalad.
Julius se leva pour se rapprocher de la grande baie de transparacier. Son épouse l’observait, lui tournant le dos pour masquer son dépit.
- Et des manifestations antirépublicaines ont eu lieu devant notre ambassade sur leur capitale Rucapar. Les Forces de Sécurité ont, parait-il, tardé à réagir.
- Ce qui signifie que Melok songe à suivre le sens du vent, conclut-il.
- Le vote de l’Archaiad a fragilisé sa position. Il va chercher coûte que coûte à s’accrocher au pouvoir.
- Quitte à se retourner contre nous. Je doutais de sa fiabilité, nous en avons maintenant la preuve éclatante.
Linza le rejoignit pour l’enlacer de ses bras.
- Je dois déployer une autre flotte, ma chérie ?
- Nous avons déjà assez d’ennemis comme ça, Julius. Les Hutt, l’Honorable Fraternité et une bonne partie de l’Armée et de la Marine. Nous devons cependant surveiller les alsakanis.
- Je vais appeler le Quartier Général de la Marine et suggérer que la Deuxième Flotte procède à des manœuvres à proximité de leur système. Histoire de faire comprendre à notre vieil ami Melok que nous gardons un œil sur lui.
Elle posa sa tête sur l’épaule de son tendre et cher.
- Tu es prêt pour la séance de demain au Sénat ?
- J’ai hâte de remettre ces limaces de Hutt à leur place et aussi Mansur, s’il s’avise de prendre la défense de cette vermine un peu trop hardiment.
L’ambassadeur Gaarba s’était finalement décidé à être reçu par le Sénat, pour imposer au nom des kadijics de Nal Hutta. Une manœuvre pour mettre pression sur le Chancelier Suprême. Julius avait l’intention de lui montrer qu’on ne le défiait pas impunément même si les Hutt faisaient preuve de bonne volonté en aidant la Quatrième Flotte à pacifier les frontières de l’Espace Bothan. Après le retrait temporaire de la Cinquième Flotte du système d’Ubrikkia.
Les deux pilotes capturés lors du raid de Tol Amn n’avaient pas été toujours libérés.
Une adepte du culte vint se présenter, paumes jointes devant la poitrine.
- Sage Suprême, le Jedi Bekan Kalad demande à être reçu.
- Ah oui, je l’avais oublié celui-là. Faites-le entrer, Sœur.
Le Jedi alsakani fut peu après introduit dans le bureau. Bekan projeta sa conscience en direction des époux Contispex, dont les échos dans la Force irradiaient d’une vague hostilité. Il n’y aura pas d’échange d’amabilités.
- Merci d’avoir pu vous libérer si vite, Jedi Kalad. Votre padawan n’est pas avec vous ?
- Il avait des choses à faire mais je ne manquerai pas de l’amener si vous appréciez tant sa présence, répondit-il.
Le sourire du maître des lieux était forcé tandis que sa femme demeura impassible.
- Avez-vous été heureux de retrouver votre père au Temple ? Lui demanda subitement Contispex.
- Je vous demande pardon, excellence ?
- Vous m’avez parfaitement entendu, Jedi Kalad.
Bekan percevait clairement la méfiance de son interlocuteur dans ses perceptions. Il choisit de rester silencieux.
- Vous suivez la politique ? Insista le Chancelier.
- Pas plus que ça, souligna prudemment son hôte.
- Votre père s’est opposé à la destitution d’un des sénateurs.
En d’autres termes, Bekan comprit que son père s’était opposé frontalement au Chancelier lui-même. Le meilleur moyen de s’en faire un ennemi irréductible.
- Et j’ai entendu dire que votre père était ensuite passé au Temple Jedi. Il a dû certainement vous contacter.
- Nous avons parlé affaires familiales.
- S’est-il entretenu avec d’autres Jedi que vous ?
Bekan flaira que cette question était un piège.
- Je l’ignore, vous devriez peut-être lui poser la question.
- Je vous considère comme quelqu’un de raisonnable et conscient des enjeux, Jedi. Je désire être certain que le Haut Conseil ne l’a pas oublié.
- Le Haut Conseil n’est pas votre ennemi.
Julius échangea un regard entendu avec sa femme.
- Mais il n’est pas non plus mon ami, nous sommes d’accord ?
- Nous pouvons renforcer par des garanties mutuelles, cette neutralité, suggéra Linza.
- Quelles garanties ? Interrogea l’alsakani.
Julius se leva de son siège puis contourna sa table pour faire face au Jedi.
- Je m’interroge quant à vos Jedi dissidents, notamment un certain Kotil Marek. Qui ne nous dit pas que votre père l’a rencontré pour échanger leurs points de vue ?
- Posez-lui la question.
Il ricana.
- Je soupçonne votre ami…
- Ce n’est pas mon ami, l’interrompit Bekan impulsivement.
- Soit. Je soupçonne votre confrère de préférer planter son sabre laser en travers de mon torse plutôt que d’entamer une discussion constructive.
- Étant donné la politique que vous menez, il est difficile de le lui reprocher.
Le chef d’État botta en touche pour se concentrer sur l’essentiel.
- Je n’ai de comptes à rendre qu’au Sénat, en ce qui concerne ma politique. Et ce n’est pas du tout le sujet.
Il se détourna pour rejoindre sa table.
- Nous nous demandons seulement si nous pouvons faire confiance aux Jedi.
- Depuis la création de la République, nous œuvrons sans cesse pour aider ceux qui la mènent vers la bonne voie. Nous sommes et serons toujours des conseillers, nous servirons toujours les principes qui l’ont fondée jadis.
Devant l’air peu convaincu du Chancelier, le chevalier insista.
- Par conséquent, les Jedi dissidents relèvent de nos propres affaires. Le Haut Conseil veillera à ce qu’ils ne soient pas une nuisance pour la République.
Bekan espérait que cela suffirait, mais Julius Contispex ne souhaitait peut-être pas relâcher la pression.
L’alsakani respira mieux lorsque ce dernier lui accorda finalement le bénéfice du doute.
- Très bien, Jedi Kalad. Je ferai confiance au Haut Conseil à condition que les dissidents ne deviennent pas un trouble à l’ordre politique ou pire. Si vous me donnez tord, je n’hésiterai pas à employer des méthodes adéquates pour le bien de la République et des citoyens, au nom du Sénat.
L’ultimatum était on ne peut plus explicite. La confiance était une notion éphémère et fragile, par les temps qui couraient.
- Je rapporterai tout cela au Haut Conseil, excellence.
- J’y compte bien, Jedi Kalad. Sachez que j’accorde une grande importance à la bonne tenue de nos relations. Le moindre doute entre amis ne peut être que contre-productif.
- Le Haut Conseil y tient aussi, vous pouvez en être certains.
Il remit son capuchon large sur la tête avant de prendre congé. Il fut raccompagné par la jeune adepte du culte.
Les époux Contispex s’animèrent, Linza prenant les devants.
- Ils méritent vraiment notre confiance ?
- Pas du tout, trancha son mari.
- C’est ce que je pense aussi. Nous devrons donc les surveiller.
Julius se permit un rictus approbateur.
- Et je sais qui pourra s’en charger. Je vais appeler le sénateur Daresh.
Linza se pencha sur sa table pour actionner un mécanisme discret. Un clavier émergea devant son époux et celui-ci valida une fréquence cryptée. La figure du sénateur Daresh flotta entre eux deux, représentant un humain de taille rabougrie et au crâne dégarni. Il semblait être vêtu d’un peignoir, preuve qu’il était dérangé dans son intimité.
Chez lui ou dans un autre endroit.
Le sénateur Daresh était un de leurs partisans effrénés ce qui lui permettait de se faire excuser ses écarts de conduite. Représentant le monde de Denon, il appartenait aux Défenseurs de la Vertu et était un membre de leur culte.
- Sage Suprême, Sœur Linza.
- Que la Déesse vous absout de vos péchés et vous guide sur le chemin de la Pureté, lui souhaita-t-elle.
- Que la Déesse vous permette d’arpenter le Chemin de la Vertu. En quoi puis-je servir les desseins de notre Mère ?
- Nous venons d’avoir une discussion intéressante avec un Jedi, commença Julius. Et tout nous porte à croire qu’ils ne sont pas dignes de confiance.
- Voilà pourquoi nous souhaitons faire surveiller leurs moindres faits et gestes en dehors de leur Temple. Pouvez-vous nous aider, frère Daresh ?
Le sénateur s’inclina en guise d’acquiescement.
- Ce serait un honneur, Sœur Linza. Je vais appeler le Colonel Hosan et lui demander d’envoyer ses meilleurs éléments.
Le Colonel Hosan, vétéran de l’Armée Républicaine, n’était autre que le chef des Gardiens de la Pureté. Bien que n’appartenant pas officiellement au culte, il soutenait et partageait l’humanocentrisme du Chef d’État au pouvoir. Il n’était pas difficile pour ce dernier de nier ouvertement le moindre lien qui les relierait, puisqu’il n’en existait pas vraiment. Toujours est-il que les Gardiens de la Pureté avaient leur utilité en semant la terreur aux cotés des Disciples de Hapos. Ils étaient devenus un soutien de poids pour le nouveau régime, grâce à leur surreprésentation dans l’élite sociale et militaire de la République.
- Une dernière chose, frère. Veuillez préciser au colonel Hosan qu’il est préférable d’éviter tout incident avec les Jedi. Nous n’avons pas besoin de les encourager à devenir nos ennemis.
- Certainement, Sage Suprême. Je n’omettrai pas de rappeler au colonel à quel point il est dans son intérêt de vous obéir.
L’hologramme du Défenseur de la Vertu disparut avant que Julius ne se tourna vers sa tendre moitié.
- Et maintenant ?
- Laissons nos ennemis agir les premiers, suggéra-t-elle avec une expression détendue.

Voilà, j'espère que cela vous a plu! Ca vous a plu de revoir les Contispex, sans les pervers que sont Ethan et Leli :diable: hein ?

Allez à la prochaine :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Dim 24 Mai 2020 - 19:48   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu !

Les Contispex font le point sur les différentes intrigues... et c'est passionnant, tout simplement ! Et la discussion entre les époux et le Jedi Kalad est fascinante de tensions, de sous-entendus et de menaces qui ne disent pas leur nom. En revanche, surveiller l'Ordre tout entier ? Je souhaite bon courage au Colonel Hosan, il risque d'en avoir besoin s'il ne faut surtout pas que les Jedi se braquent de cette surveillance...

Vivement la suite ! :oui:

mat-vador a écrit:Voilà, j'espère que cela vous a plu! Ca vous a plu de revoir les Contispex, sans les pervers que sont Ethan et Leli :diable: hein ?

C'est clair que sans eux, les Contispex feraient presque civilisés. Presque.
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mat-vador » Lun 25 Mai 2020 - 22:50   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour, L2 :wink: !

L2-D2 a écrit: la discussion entre les époux et le Jedi Kalad est fascinante de tensions, de sous-entendus et de menaces qui ne disent pas leur nom. En revanche, surveiller l'Ordre tout entier ? Je souhaite bon courage au Colonel Hosan, il risque d'en avoir besoin s'il ne faut surtout pas que les Jedi se braquent de cette surveillance...


En fait, aucune des deux parties n'a intérêt à une confrontation ouverte. Les Jedi, parce qu'ils sont isolés... et les Contispex, parce qu'ils ont déjà assez d'ennemis :sournois: !

Un équilibre précaire qui tient vraiment à peu de chose et qui ne peut pas durer éternellement :whistle: .

Allez à la prochaine pour la suite :hello: !
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Messagepar mat-vador » Sam 30 Mai 2020 - 21:55   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir, c'est l'heure de la suite!

Cet extrait un peu particulier vous permettra de découvrir le fonctionnement de la secte Pius Dea, avec un sénateur qui profite de ses avantages :sournois: !

Je vous laisse découvrir ça :sournois: !


Coruscant, Temple de la Grande Déesse

Le Temple de la Grande Déesse trônait en tant que grande structure pentagonale parmi les habitations de la Cité Galactique. Les cinq tours de guet qui en hérissaient les sommets lui donnaient l’apparence d’une forteresse inexpugnable. Chacune de ces tours abritait un micro et un prêtre assistant qui appelait les fidèles à la prière à la levée du jour et à la tombée de la nuit.
L’écho de leur appel résonnait au-dessus des autres habitants pour montrer à tous que le culte était le véritable maître du centre. Un appel qui les encourageait à venir rejoindre les fidèles. Beaucoup de gens – humains, est-il besoin de le préciser – s’empressaient de venir au Temple pour convaincre qu’ils adhéraient à la Foi.
Un prêtre assistant cria dans le micro alors que le soleil avait fini de décliner :
- Frères et sœurs, rejoignez la demeure de la Grande Déesse. Honorez la seule et véritable divinité, et profitez de ses bienfaits !
Devant les cinq entrées, abritées sous de grandes arches, les badauds se pressaient par milliers, attendant l’ouverture des grandes portes en bois. La grande majorité était venue en famille, avec époux et enfants, voire petits enfants.
Dans des claquements de duracier qui composaient les gonds et les craquements de bois wroshyyr, les battants s’écartèrent sous l’effort de dizaines de disciples chauves en toge pourpre. Ils encadrèrent ensuite les visiteurs pour les amener jusqu’au sanctuaire qui se dressait au milieu de la cour circulaire.
Ils passèrent entre les quatre bâtiments rectangulaires qui abritaient les croyants dont la fonction était d’honorer un des Quatre Prophètes. Le bâtiment au nord hébergeait les Disciples de Hapos, celui de l’est les Savants d’Acalas, celui de l’ouest les Défiantes d’Amaleth et enfin celui du sud, les Servantes de Kasili.
Le sénateur Daresh était logé dans l’aile est, celle des Savants d’Acalas. Au plus haut étage, se trouvait sa chambre, préparée avec grand soin par le Grand Prêtre Imesais qui officiait lors des cérémonies d’Expiation.
Le Défenseur de la Vertu qui représentait le monde de Denon au Sénat Galactique regardait par la fenêtre l’afflux impressionnant des visiteurs qui répondait à l’appel du prêtre assistant. Tous convergeaient vers le sanctuaire, pour venir prier et honorer la Déesse.
Le Grand Prêtre devait venir bientôt le rejoindre avec son cadeau habituel. Il honora son rendez-vous, une jeune twi lek à la peau bleue dans son sillage.
- Frère Daresh.
Le sénateur rajusta son peignoir avant de joindre les paumes devant sa poitrine.
- Grand Prêtre Imesais, que la Déesse vous guide sur le chemin de la Pureté et vous permette d’éclairer les incroyants.
- C’est ce à quoi j’œuvre depuis toujours, sénateur. Veuillez m’excuser, les banthas égarés ont besoin de découvrir la parole de la Déesse.
- Bien sûr, je ne veux pas vous retenir davantage. L’œuvre que vous accomplissez est indispensable pour le salut de tous.
- Profitez de votre cadeau.
Le Grand Prêtre du culte s’éclipsa, laissant le sénateur de Denon avec la jeune twi lek vêtue d’une robe simple et grossière en haillons, qui avait perdu de son éclat. Au milieu de son front, s’affichait une croix sombre ancrée profondément dans sa peau.
Signe qu’elle avait été marquée au fer rouge lors d’une récente cérémonie d’expiation sur la Place du Pardon.
Elle s’approcha timidement, la tête baissée, ses lekkus se balançant doucement sur ses frêles épaules. Elle n’osait regarder le visiteur.
- Maître, salua-t-elle.
- Mithi, c’est bien cela ?
Elle sursauta.
- Vous me connaissez ? Balbutia-t-elle.
- Un ami, le sénateur Xolaah, a vanté vos… mérites.
La twi lek releva la tête, une lueur intense étincelant dans ses yeux.
- Vous l’avez apporté ? Demanda-t-elle.
Il hocha simplement la tête, dévoilant une des mains qu’il cachait dans son dos. Sa paume s’ouvrit pour montrer la prothèse d’une petite main artificielle, de laquelle pendait de minuscules ficelles. Elle voulut s’en saisir mais il retira son bras à cet instant, pour poser la prothèse sur une table basse. Devant le lit.
- C’est pour ce jeune cathar qui a été amputé lors de la cérémonie d’expiation à laquelle vous avez vous-même participé ?
- C’est exact, maître.
- Comment s’appelle-t-il ?
- Malk, maître.
Il acquiesça discrètement. Pour réprimer son angoisse, Mithi serra ses mains l’une dans l’autre, jusqu’à faire craquer ses articulations. Le Défenseur de la Vertu le remarqua sans mal.
- Je ne te ferai aucun mal, tenta-t-il de la rassurer.
La non humaine ne sut quoi penser. Elle ne vit rien sur son visage qui trahissait sa mauvaise foi mais elle ne pouvait se permettre d’oublier qu’elle avait face à elle, un adepte de la secte Pius Dea. Il la considérerait comme une inférieure.
Ces adeptes étaient tous semblables, croyant unanimement en la supériorité des humains sur les non humains. Elle lui inspirait peut-être un peu de sympathie, mais cela ne changerait pas la donne. Elle resterait prisonnière ici.
- Je vous crois, maître.
- Je te donnerai cette prothèse si tu me satisfais.
Elle comprit à son sourire ce qu’il insinuait. Évidemment, cet homme avait besoin d’être satisfait, il n’avait tout de même pas fait tout ce chemin pour faire preuve de générosité. Elle se demandait néanmoins s’il était marié et avait des enfants, tout comme le sénateur Xolaah. Pourquoi certains individus éprouvaient-ils encore le besoin de se sentir jeunes ?
- Bien sûr, maître.
Le sénateur s’assit sur le lit, dégrafant son peignoir par le milieu. La jeune twi lek à la peau bleue se retourna par pudeur avant d’enlever sa robe d’un coup sec. Elle la laissa tomber sur le sol, à ses pieds.
Elle ferma les yeux pour se concentrer, elle commençait à en prendre l’habitude depuis son arrivée ici. Pour Malk, elle continuerait de se sacrifier.
- Ils te maltraitent.
Il avait étudié les longues cicatrices qui zébraient son dos et en avait aisément déduit la cause. Tentait-il de faire preuve de compassion ?
- Nous montrons notre dévotion à la Déesse, maître. C’est ce qui doit nous permettre d’arpenter le Chemin de la Pureté. En tant que non humains, nos nouveaux frères humains nous expliquent que nous sommes souillés par le péché originel et que nous devons en être libérés pour nous rapprocher de la Déesse. Nous nous libérerons de nos fautes par la prière et le don de soi.
Le Défenseur de la Vertu semblait approuver.
- Il faut en effet consentir bien des sacrifices pour se montrer digne de la Déesse et des Quatre Prophètes. Je suis certain que tu es une servante dévouée à cette noble cause.
- C’est ce que le Grand Prêtre me déclare. Je suis pour toujours au service de la Déesse et de ses Enfants. À votre service, maître.
Elle déclamait tout cela d’un ton très impersonnel, presque soumis. Daresh ne laissa rien paraître de ses émotions.
- Mais tu fais aussi cela, pour ce jeune cathar.
- Il mérite d’être aidé, c’est un bon croyant qui aspire à suivre la Voie de la Pureté, plaida-t-elle. Je tente de le guider sur cette voie.
- T’écoute-t-il ?
- Il m’apprécie beaucoup.
Il lui accorda un sourire lorsqu’elle daigna se tourner vers lui. Elle se serra les bras, les croisant devant sa poitrine. Sans doute intimidée de montrer sa nudité devant cet humain qui faisait deux fois et demi son âge, ou à cause du froid.
- Approche.
Elle se força à marcher un pas après l’autre, relâchant ses bras le long du corps, redressant le buste. Elle se plaça face à lui, le dignitaire s’étant assis au bord du lit. Elle resta calme lorsque ses doigts noueux palpèrent sa poitrine.
- J’aimerais que tu me montres la force de ta dévotion.
- Ce sera un honneur, maître.
Il se coula sur la couverture avec vivacité, l’invitant à le rejoindre. Elle grimpa sur le lit et le chevaucha, calant ses cuisses contre ses hanches. Il écarta les pans de son peignoir et elle ferma les yeux, essayant de se souvenir des paysages déchirés de Ryloth qui avaient bercé son enfance.
Ils se mirent à la besogne et leurs cris rauques étranglés se mêlèrent étroitement, alors que les visiteurs au sanctuaire de la Déesse, psalmodiaient, guidés par les croyants du culte et leur Grand Prêtre qui s’efforçait de leur montrer la voie.
Mithi entendait leurs clameurs, elle tenta de s’imaginer que ce n’était que le rugueux murmure des tempêtes de sables qui balayaient les Terres Illuminées sur son monde natal. Mais elle se rappelait pourquoi elle se trouvait loin de tout ça.
Pour Malk.
Daresh n’était pas le pire humain qu’elle avait rencontré. C’est pourquoi elle essaya de se procurer un peu de plaisir, juste un peu.
Juste un peu...

Voilà, j'espère que cela vous a plu :whistle: ! La twi lek en question est celle qui se fait marquer le front au fer rouge au début de ce tome :roll: ...

Allez à la prochaine pour la suite :hello: !
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Messagepar L2-D2 » Mer 03 Juin 2020 - 12:01   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Extrait lu !

L'espace d'un instant, j'ai cru que le Sénateur Daresh était infiltré au sein du culte... Tu parles ! Il ne vaut pas mieux que les autres ! Alors ok, il va aider le jeune cathar, mais bon, vu le prix qu'il demande, son aide semble loin d'être désintéressée...

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mat-vador » Mer 03 Juin 2020 - 21:49   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Merci pour le retour :wink: !

L2-D2 a écrit:Tu parles ! Il ne vaut pas mieux que les autres ! Alors ok, il va aider le jeune cathar, mais bon, vu le prix qu'il demande, son aide semble loin d'être désintéressée...


Dans cette république, y a pire que lui :transpire: ... regarde les Contispex :whistle: !
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Messagepar mat-vador » Sam 06 Juin 2020 - 22:29   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Bonsoir à tous !

Allez on continue sur la secte, la prisonnière twi'lek... :sournois: ! J'en dis pas plus :roll: !

Tindin !!!!


Lorsque le Grand Prêtre vint les retrouver dans la chambre après la fin de son office, il demanda au sénateur s’il était satisfait. Celui-ci avait répondu positivement et Imesais avait alors appelé deux Disciples de Hapos pour raccompagner la jeune twi lek jusqu’à l’aile réservée aux Défiantes d’Amaleth.
Les deux gardes l’escortèrent en silence jusqu’à l’entrée de ce bâtiment. Jusqu’au couvre-feu, Mithi savait qu’elle pouvait circuler à peu près librement dans cette aile. Elle serrait discrètement entre ses paumes, dans une posture faussement dévote, la prothèse artificielle en bois qu’elle avait reçue en guise de paiement pour sa… prestation.
Une prothèse destinée à un jeune cathar amputé et orphelin.
Elle le retrouva au deuxième étage, au milieu d’un corridor désert qu’il balayait avec un balai usé. À cause de sa mutilation, il ne le tenait pas très adroitement et cela le gênait dans son travail. La tunique trop longue pour lui et en mauvais état, l’aidait encore moins, évidemment.
Il était courbé, le regard vide qui évoquait celui d’un droide. Mithi savait pourquoi.
Cela remontait à cette funeste cérémonie d’Expiation au cours de laquelle elle avait été marquée. Au cours de laquelle cet enfant avait perdu sa mère en plus de sa main droite. Le traumatisme était encore virulent.
Elle faisait tout pour le soulager.
Elle jeta un regard méfiant en direction d’une Disciple de Hapos malingre à l’allure juvénile. Un humaine adolescente au crâne rasé qui sortait à peine de l’enfance mais dont les traits grimaçaient d’une dureté distante.
Si jeune et déjà pervertie par l’idéologie sectaire du culte radical… cette jeune fille surveillait le jeune cathar, adossée au mur, le martinet électrique à la main. La twi lek attira l’attention du cathar, malgré la présence de sa Némésis.
- Malk ?
Le cathar dressa la tête vers elle et son expression féline s’illumina d’un peu de joie.
- Mithi !
Son éclat déplut à l’adepte du culte qui s’avança pour le fouetter.
- Silence dans la demeure de la Déesse !
Il était évident pour elle que tout était un prétexte pour châtier son prisonnier. Mithi s’interposa et se fit cingler par les bras par les lanières électrifiées. Elle maîtrisa sa douleur sans tenter de riposter.
- Sœur, s’il te plaît ! Implora-t-elle.
La jeune humaine s’immobilisa.
- Que lui veux-tu, impure ?
- Je veux seulement donner à frère Malk, un cadeau de la part du Grand Prêtre.
Les derniers mots apaisèrent la croyante zélée qui recula d’un pas.
- Très bien, mais fais vite. L’œuvre au service de la Déesse ne doit pas être interrompue durablement.
- Bien entendu, Sœur, concéda la twi lek.
Elle se pencha vers le jeune cathar qui était terrifié par sa gardienne.
- Regarde, j’ai quelque chose pour toi.
Elle lui tendit la prothèse en bois qu’il s’empressa de prendre avec sa main gauche, la fixant avec fascination.
- C’est… c’est pour moi ?
- Tu devrais l’essayer, lui suggéra-t-elle.
Elle retira le manche de la tunique qui enveloppait son moignon droit et plaça la prothèse grâce aux fines cordes qui l’entouraient. Elle s’écarta de lui pour le laisser se familiariser avec sa nouvelle main.
Évidemment, cela ne valait pas une prothèse cybernétique mais cela était toujours mieux que rien. Malk secoua sa prothèse pour vérifier qu’elle tenait bien en place et s’efforça de caler le manche de son balai contre sa nouvelle main.
Avec succès.
- Merci, Mithi ! s’exclama-t-il.
Il semblait aux anges et cela réconforta sa tutrice. Au moins, elle ne se sacrifiait pas en vain. Cela valait la peine de satisfaire les désirs charnels des Défenseurs de la Vertu.
Une sonnerie résonna au-dessus de leur tête, une annonce solennelle prononcée par l’un des prêtres assistants.
- Les repentants doivent regagner la cellule principale.
La journée de labeur au service de la Déesse et des Quatre Prophètes était donc terminée. La jeune croyante agita son martinet. Le cathar posa son balai dans un coin du couloir et prit la main de sa camarade twi lek.
Ils descendirent au sous sol pour franchir l’entrée farouchement gardée par trois Disciples de Hapos, pris dans le flux de dizaines d’autres prisonniers non humains qui portaient comme eux des tuniques ou des robes en piteux état.
La cellule principale était une gigantesque pièce entièrement composée d’un froid duracier du sol jusqu’au plafonds, dont la superficie s’étendait sur une centaine de mètres carrés. Des paillasses étaient disposées au sol, sillonnées de chaînes, destinées à entraver les repentants.
Malk et Mithi allèrent s’installer à leur place habituelle contre le fonds de la prison. Ils s’assirent, attendant que tous les prisonniers soient entrés.
Cela fait, une vingtaine de Disciples de Hapos solidement bâtis, pénétrèrent à leur tour dans la cellule, parcourant les rangs des détenus, qu’ils enchaînaient les uns après les autres. Mithi sentit la morsure des fers autour de son cou, de ses poignets et de ses chevilles, tandis que l’orphelin cathar était retenu seulement par le cou au mur.
Bien que sa mobilité fut amoindrie, la jeune twi lek marquée au front posa ses mains sur les épaules du garçon pour le rassurer.
Un prêtre assistant fit irruption.
- Frères et Sœurs égarées, commença-t-il.
Il écarta les bras, faisant flotter sa toge brune.
- Votre présence parmi nous est un signe envoyé par la Déesse, notre mère bienfaitrice. Vous êtes ses créations pourvues d’imperfections qui doivent être guidées sur la Voie de la Pureté.
Il commença à déambuler, exalté.
- Oui, vous êtes égarés ! La Déesse à travers la Sagesse de Kasili a rendu son jugement ! Mais vous n’êtes pas perdus pour autant.
Il fixait le mur droit devant lui.
- Vous méritez d’être sauvés, d’être éclairés ! Et vous n’y parviendrez que si vous croyez en la Déesse, en sa bonté et en sa miséricorde !
Mithi soupira, car ils avaient tous droit au même discours chaque jour qu’ils passaient ici.
- Écoutez les paroles du Sage Suprême, entendez les voix des Enfants de la Déesse car son message de paix et d’amour s’exprime à travers eux. En nous offrant le soleil et les fruits des mondes qu’elle a crées, elle nous encourage à la suivre, à l’honorer.
Les martinets électriques s’agitèrent tout à coup dans les poings des Disciples de Hapos. Malk tressaillit comme d’habitude, avant que Mithi ne le serra contre lui.
- Ne bouge pas, ne crie pas, lui murmura-t-elle avec ferveur.
Les gardes du culte levèrent leurs instruments et cinglèrent méthodiquement chacun des prisonniers, des lanières électrifiées qui arrachèrent des grognements, des gémissements.
- Vous devez prouver votre dévotion à la Déesse, pas seulement en l’aimant ! S’exclamait le prêtre. Vous devez lui donner vos âmes, laisser le bras armé de Hapos endurcir vos corps pour raffermir vos cœurs ! Vous devez être purifiés, chaque jour que la Déesse vous accorde !
Mithi vit le Disciple de Hapos le plus proche d’eux, progresser. Elle se tourna pour offrir son dos et blottir Malk encore plus contre elle. Pour le protéger.
- C’est bientôt fini.
Elle ferma les yeux pour se préparer. Les brûlures qui sillonnèrent subitement sa peau, la firent presque crier, malgré sa mâchoire serrée.
Une fois, deux fois, trois fois.
Sa purification cessa à son grand soulagement. Elle se tourna lentement, engourdie par la douleur lancinante.
- Tu saignes, lui fit Malk.
Elle contorsionna la tête par dessus son épaule, repoussant ses lekkus, pour apercevoir une tâche écarlate saillir sous sa robe, dans le dos. Sous les coups, une de ses plaies s’était rouverte.
- Ça cicatrisera, répondit-elle.
Les Disciples de Hapos reculèrent en bon ordre vers la sortie de la grande cellule, pour laisser place aux Défiantes d’Amaleth. Ces croyantes encapuchonnées vêtues de toges mauves, exclusivement femmes humaines, s’approchèrent en donnant des châles aux détenues non humaines comme les togrutas, les zabraks ou les twi lek.
- Que les pécheresses couvrent les instruments de tentation dont les a dotés la Prophétesse de la Débauche ! Ordonna le prêtre assistant. Ceux qui aspirent à la Voie de la Pureté ne doivent pas être détournés du droit chemin !
Mithi saisit le tissu que lui tendit une Défiante et l’enroula lentement autour de sa tête et de ses lekkus.
Leur distribution achevée, les Défiantes d’Amaleth s’éclipsèrent avant que les Servantes de Kasili, vêtues de toges marécages, ne prirent le relais. Celles-ci portaient entre les mains des bols de victuailles ou des carafes opaques.
Les premières offrirent des morceaux de poulet Kulpo que les détenus s’empressèrent d’avaler, au risque de s’étouffer.
- La Déesse dit : mangez, car ceci est mon corps ! Proclama le prêtre.
Mithi en prit le plus possible et sacrifia un peu de sa part pour l’offrir au cathar. Malk ne se fit pas prier.
Les Servantes qui tenaient les carafes, se penchèrent vers les prisonniers, pour leur donner à boire.
- La Déesse dit : Abreuvez-vous, car ceci est l’essence de la vie qui anime chacune de mes créations !
L’eau fraîche fit tousser la jeune twi lek et le petit cathar qui ne s’étaient pas désaltérés la moitié de la journée.
Le prêtre assistant les harcela de nouveau :
- Priez la Déesse !
Un à un, les détenus se mirent à murmurer plus ou moins distinctement :
- Ô Déesse, toi qui nous a crées, accorde nous une nuit paisible que nous puissions mieux te servir le lendemain. Pardonne-nous nos péchés et bénis-nous, nous qui sommes tes enfants ! Préserve-nous de la malice d’Amaleth et de la brutalité de Hapos, élève-nous vers le savoir d’Acalas et la sagesse de Kasili !
Ils répétèrent ce refrain jusqu’à ce que les adeptes de la secte quittent leur cellule, après avoir accroché des torches aux murs.
Mithi s’allongea sur le flanc, tentant d’apercevoir le reflet de la lune à travers le soupirail qui fendait le coin de la cellule, sur sa gauche. Elle soupira, éprise de mélancolie à l’idée qu’elle ne reverrait pas son monde, ni sa famille.
Depuis son expiation sur la Place du Pardon, cette humiliation publique où elle avait été marquée au fer rouge en plein front, elle se demandait pourquoi elle aurait mérité cela. Pourquoi elle était traitée de cette façon ?
Les lueurs des torches diminuaient lentement, privées de combustible. Il lui fallait laisser ses paupières lourdes se clore inexorablement, pour qu’elle puisse s’évader dans des rêves moins durs. Croire que ses rêves était une réalité plus supportable que ce qu’elle vivait.
Elle était née dans le ghetto, y avait grandi puis avait sombré dans la mendicité et la prostitution pour manger et rapporter à manger à ses deux frères et à sa mère invalide. Elle n’avait jamais connu l’espoir d’une vie meilleure et n’était sans doute pas près de la connaître.
Elle pourrait très bien refuser de s’alimenter et se laisser mourir, personne ne l’en empêcherait.
- Mithi…
La voix fluette du cathar l’appelait, la tirant de son début de sommeil.
- J’essaie de dormir, Malk, le réprimanda-t-elle.
Elle sursauta lorsque la petite main velue saisit la sienne.
- Tu… tu veux bien être ma maman ?
Elle fut troublée par cette émotion étrange qu’elle n’avait jamais senti auparavant. Elle ne connaissait Malk que depuis quelques jours et il s’était attaché à elle. Elle lui caressa le pelage de son visage félin, en tentant de sourire malgré les ombres.
- Oui, je veux bien être ta maman.
- Je peux t’appeler maman ?
Le garçon rayonnait de joie, cela s’entendait à sa voix.
- Si tu veux, lui accorda-t-elle.
- Je t’aime bien, tu sais.
- Moi aussi, je t’aime bien. Maintenant, essaie de dormir.
Elle l’entendit bredouiller comme s’il était honteux.
- J’ai peur du noir.
Elle comprit ce qu’il voulait dire. Il ne voulait pas se sentir seul. C’est pourquoi elle n’hésita pas à ramper vers lui et à le serrer contre elle. Il se laissa faire et elle le surprit en train de sombrer dans un sommeil bien plus rapide que le sien.
Elle se sentit alors beaucoup plus légère. Elle avait trouvé une raison de vivre et elle ferait tout pour ne pas perdre cela.

Voilà, j'espère que cela vous a plu ! C'est une vraie colonie de vacances, ce Temple :D !

Des non humains enchaînés et fouettés au sous-sol... exactement ce que réclamait GaGa :lol: !

Allez à la prochaine :hello: !
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Messagepar JediLord » Sam 06 Juin 2020 - 23:56   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Lu.

Oh bisang! :shock: Mais les pauvres! En tout cas Malk aura au moin retrouvé un semblant de main.

J'ai hâte de voir la suite.
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Messagepar mat-vador » Dim 07 Juin 2020 - 16:49   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

JediLord a écrit: Mais les pauvres!


:whistle:
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Messagepar JediLord » Dim 07 Juin 2020 - 17:10   Sujet: Re: Pius Dea: L'ère des Tyrans (2ème Partie)

Sadique và! :o :x
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