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Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

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Messagepar sam sanglebuc » Sam 11 Fév 2023 - 16:50   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

mon allusion à O&P n'est pas anodine. Nous avons dans le J&la S un Obi Wan englué dans un dogmatisme ultra rigide, qu'on ose pas trop traiter "d'orgueilleux comme Jocasta" (la documentaliste de la prélo) que parce qu'il a un sourire ravageur. Et pour ce qui est des préjugés, même si tu évoques dans un précédent chapitre le long travail socio/ethnologique avant de partir en mission, les non Coruscantiens non forceux sont des primitifs à convertir. Idem pour Yaraa, mais à cause de l'amnésie (dans un premier temps).
Et comme chez J Austen, quelque chose me dit que ça va finir en beauté !

Tu as bien remarqué que je mets des guillemets à "fanfic de fille" :wink:
Il faut dire que je suis ouvrier du bâtiment, et dans ce milieu, tout ça, c'est des trucs de gonzesses !

Comme je ne suis pas doué en téléchargement/recherche de films, je ne vais pas voir de suite Becoming Jane, mais j'ai au moins vu la BA. Très bien !
En attendant je vais regarder la version BBC de O&P (qui m'a été prêtée avec l'autre) et me relancer sur le roman (j'avais abandonné au bout de cinquante pages, la vacuité de la vie de rentier me fait vomir et a masqué le cœur du livre)
Ben: "Tu n'es pas seule"
Rey: "Toi non plus"
# JE SUIS KYLO - REYLO VIVRA !
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Messagepar mareva_mae » Sam 11 Fév 2023 - 20:24   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

sam sanglebuc a écrit:mon allusion à O&P n'est pas anodine. Nous avons dans le J&la S un Obi Wan englué dans un dogmatisme ultra rigide, qu'on ose pas trop traiter "d'orgueilleux comme Jocasta" (la documentaliste de la prélo) que parce qu'il a un sourire ravageur. Et pour ce qui est des préjugés, même si tu évoques dans un précédent chapitre le long travail socio/ethnologique avant de partir en mission, les non Coruscantiens non forceux sont des primitifs à convertir. Idem pour Yaraa, mais à cause de l'amnésie (dans un premier temps).
Et comme chez J Austen, quelque chose me dit que ça va finir en beauté !

Orgueils et Préjugés est l'un de mes livres préférés, donc il est possible que mes écrits s'en ressentent :D Merci de la comparaison du coup ♥

sam sanglebuc a écrit:En attendant je vais regarder la version BBC de O&P (qui m'a été prêtée avec l'autre) et me relancer sur le roman (j'avais abandonné au bout de cinquante pages, la vacuité de la vie de rentier me fait vomir et a masqué le cœur du livre)

Je pense que ce ressenti est voulu de la part de l'autrice, dont les romans sont aussi une satire de ce milieu auquel elle n'a jamais vraiment appartenu (sa famille était désargentée et Jane n'a jamais manifesté le moindre désir de se marier pour de l'argent).



Sinon, message pour tout le monde :


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Mon chat a pissé sur mon écran de PC qui est intégralement décédé, je reçois le nouveau mardi mais en attendant je suis confinée à bosser sur le PC portable de mon chéri... et n'ai bien entendu pas copié la dernière version du chapitre 8 sur une clef, que j'avais pris le temps de retravailler cette semaine... Comme je n'ai pas accès à mon document, je suis désolée mais il n'y aura pas de chapitre cette semaine, je vous donne donc rdv samedi prochain :(
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Messagepar L2-D2 » Dim 12 Fév 2023 - 16:36   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Ah fichtre! Quel dommage pour toi! Nous ça va, tenir une semaine de plus, ça ira, mais ça a dû te causer des frais et du stress inutile...

Bon courage à toi et vivement la semaine prochaine! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mareva_mae » Lun 13 Fév 2023 - 12:42   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Oh la désillusion... Et ce vilain minou ! Un saboteur qui voulait avoir de l'attention, eh bien il a bien réussi son coup le fripon ! Sacrés animaux... Ça coûte déjà assez cher, et maintenant voilà qu'il t'oblige à investir dans du nouveau matériel ! Lol

Heu il a sans doute un soucis de comportement, dans le week-end il a aussi niqué la Tv du bureau de mon chéri et le grille-pain... on va essayer de le shooter au féliway mais je vous avoue qu'on a passé un week-end de crises de nerfs et de larmes à se demander ce qu'on pouvait faire (c'est un chat de bientôt dix ans, anxieux de base mais rien n'a changé dans sa vie, on bosse à la maison, on a suffisamment de litières... juste on ne comprend pas). Sinon ce sera sans doute des anxiolytiques et un comportementaliste, parce que là c'est plus possible.

Loucass824 a écrit:Bon, tant que tu ne perds pas l'ensemble de tes travaux/projets, je dirais que le pire est évité, quand bien même tu dois être chafouin, et ce avec raison. Ça ne servirait d'ailleurs à rien de punir la boule de poil, ces psychopathes n'ont jamais l'impression de faire des bêtises... Lol et en plus, la frustration de retravailler un chapitre qu'on avait déjà retravaillé et fin prêt, l'impression qu'on va oublié ce qu'on avait apporté. Oui, je connais ça !

Un bon rappel pour tous les auteurs : disposer de plusieurs fichiers de sauvegarde distincts pour éviter la catastrophe !

J'ai des sauvegardes mais... juste pas de ce récent retravail :paf:



L2-D2 a écrit:Ah fichtre! Quel dommage pour toi! Nous ça va, tenir une semaine de plus, ça ira, mais ça a dû te causer des frais et du stress inutile...

Bon courage à toi et vivement la semaine prochaine! :oui:

Ah oui, du stress clairement surtout qu'il récidive... On espère trouver une solution pour le calmer, on l'aime cette petite boule de poil mais on est un peu à bout là :(

Je reçois mon nouvel écran demain, pray for me :cute:

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Merci à tous les deux de votre soutien en tout cas ♥
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Messagepar mareva_mae » Sam 18 Fév 2023 - 21:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 8 : Fichu Toniray




* * *


— C'était délicieux, s'exclama Yaraa avec un soupir d'aise. Et ce vin... Je n'ai jamais rien bu de tel... enfin, logique, j'imagine. Sadi et Al tiennent un établissement respectable, mais pas à ce point. Le Toniray bat largement tous les Tatooine Sunset de la galaxie.

Le Jedi se contenta d'actionner la fermeture des portes du turbo-ascenseur et lui accorda à peine un hochement de tête. Bizarre, pensa la jeune femme. Il s'était pourtant montré enjoué dans les appartements royaux, donnant le change à Bail et acceptant même de boire quelques verres de vin, une attitude pour le moins surprenante chez le d'ordinaire si mesuré Obi-Wan Kenobi. Elle avait tout de même senti que la demande de Bail, de passer ne serait-ce qu'une soirée sans évoquer l'Empire ou leur mission, l'avait ébranlé. Bien qu'elle eût volé à son secours, Yaraa n'avait rien perdu de la difficulté du Jedi à accepter qu'il leur soit impossible de tout résoudre en une soirée. Les espions de Bail Organa auraient besoin de temps pour retrouver l'Inquisitrice. Combien, le sénateur ne pouvait le prédire, mais assez pour conclure le dîner en leur conseillant de se reposer. Sa bibliothèque leur était ouverte, tout comme ses jardins et la plupart des lieux réservés à la famille royale.

Il s'était abondamment excusé de ne pouvoir les laisser libres de leurs mouvements, mais mieux valait ne pas prendre le risque que quelqu'un reconnaisse Obi-Wan. Même si ce dernier était présumé mort et malgré le fait que Bail ait une confiance entière dans sa garde rapprochée, il leur faudrait être vigilant à l'approche des festivités, lesquelles impliquaient que le palais soit arpenté par du personnel supplémentaire et quelques invités zélés, arrivés en avance. La sorcière comprenait que la perspective de ne pouvoir aller là où il le souhaitait soit pénible pour son compagnon, surtout quand leur destin dépendait des recherches d'autrui. Mais tout de même.

Elle aurait espéré qu'ils puissent en rire ensemble, s'inventer de quoi tuer le temps et rendre l'attente supportable, comme il l'avait fait dans le transport entre Tatooine et Coréllia. Elle allait d'ailleurs lui suggérer de reprendre leurs alias d'archéologues dans les prochains jours, du moment qu'ils quitteraient la chambre. Yaraa avait conscience que cette suggestion tenait plus à l'espoir que cela leur permettre d'être de nouveau complices que d'une véritable mesure de précaution, mais c'est tout autre chose qui la retint ; cela faisait bientôt quinze minutes qu'Obi-Wan n'avait pas prononcé le moindre mot, tandis qu'elle jacassait sans interruption. Elle réalisa soudain que sa voix était plus haut-perchée, son rire plus aigu qu'elle ne se l'était figurée, et surtout, qu'elle ne faisait que déblatérer une suite d'idioties toutes aussi vaines et assommantes les unes que les autres. Peut-être que le Jedi conservait le silence non pas parce qu'il était abattu, mais parce qu'elle l'insupportait. Sentant ses joues chauffer d'une brûlure honteuse, qui n'avait plus grand-chose à voir avec son léger état d'ébriété, Yaraa se força à imiter Kenobi et à contempler les étages qui défilaient devant eux. Un tintement cristallin sonna la fin de son calvaire.

Au prix d'un effort considérable, elle résista à l'envie de courir vers l'appartement, de s'y engouffrer en trombe puis d'enfouir son visage dans son oreiller. De toute façon, leur suite devait occuper l'étage entier, puisque aucune autre porte n'était visible dans le couloir sur lequel donnait l'élévateur. Il n'y avait donc personne pour les épier, personne pour la juger si elle mettait le feu à cette tenue ridicule, qui l'avait rendue si fière quelques heures auparavant. La combinaison, dont le tissu vaporeux lui avait semblé faite pour elle quand elle l'avait choisie lui collait maintenant à la peau. Elle avait l'impression que la moindre partie de son corps en contact avec le vêtement la démangeait, et qu'elle allait prendre feu si elle ne s'en débarrassait pas dans les secondes à venir. Mais Yaraa resta aussi digne que possible, déverrouilla l'accès à la gigantesque résidence sans trembler, et souhaita même une bonne nuit au Jedi avant de se précipiter sous la douche. Elle n'en émergea qu'après avoir passé un temps déraisonnable sous l'eau brûlante, laissant chacun de ses doutes s'évaporer dans la cabine et s'évertuant à ne pas songer au fait qu'il a quelques heures à peine, Obi-Wan s'était-lui-même tenu ici, pas plus vêtu qu'elle ne l'était actuellement.

Elle noua une serviette autour de sa poitrine et sortit sur le balcon, où un vent frais finit de lui faire retrouver contenance. S'estimant enfin sobre, la jeune femme se perdit un instant dans la contemplation des sommets enneigés qui lui faisaient face puis rentra dans la chambre, à la recherche d'un accoutrement adéquat pour la nuit. Elle jeta son dévolu sur un pantalon bleu ciel et une chemise à manches longues, faits d'une matière douce et légère. Après avoir enfilé les vêtements, elle se laissa tomber sur le matelas et s'enroula dans les draps, appréciant la douce chaleur qui régnait dans la pièce. Et dire qu'elle avait craint que la matière satinée de la literie n'offre qu'une maigre protection contre la nuit... la sorcière devait admettre qu'elle avait rarement connu une telle sensation de quiétude, dans cette pièce confortable, à la température idéale. Rien à voir avec les nuits glaciales de Tatooine et la couverture rapiécée d'Obi-Wan. Non. Elle s'était jurée sur le balcon de ne plus penser à lui, de ne pas se torturer l'esprit pour tenter de comprendre ce qui pouvait bien justifier son attitude. Hors de question qu'elle se repasse toute la soirée devant ses paupières closes, à la recherche de quelque chose dans son propre comportement qui expliquerait la froideur du Jedi. Elle allait se laisser porter vers un sommeil réparateur, sans lui accorder plus d'attention. S'il souhaitait lui parler, il savait exactement où la trouver. Il n'avait qu'à toquer, et...

Yaraa étouffa un cri de rage dans son oreiller, consciente que c'était exactement le genre d'image et de scénario qu'elle cherchait à bannir. Elle se retourna et, trouvant brusquement la chambre irrespirable, repoussa les draps sur le côté du lit. Tout compte fait, il faisait beaucoup trop chaud dans cette pièce. N'y tenant plus, elle se rua vers l'une des larges fenêtres et l'entrebâilla assez pour qu'un filet d'air frais vienne lui effleurer le visage. Sa tête tournait, sa gorge était aussi sèche que le désert du Jundland ; elle avait sous-estimé les effets du vin servi par Bail Organa. Si Sadi pouvait la voir, elle se moquerait sans doute d'elle, amusée que son amie ait déjà oublié que les alcools gazeux montaient plus vite à l'esprit et étaient bien plus pernicieux que les autres breuvages. Pourtant, la Twi'lek lui avait fait tester la majorité des bouteilles exposées derrière le comptoir de la cantina. Une barmaid digne de ce nom se devait de connaître la couleur, le goût et surtout le pouvoir de chaque liquide vendu dans l'établissement, par conscience professionnelle, certes, mais aussi par soucis de tirer le maximum du portefeuille de chaque client. On ne servait jamais un whiskey coréllien en premier, sauf si le client insistait. Proposer une bière de Jawas d'abord, histoire de chasser les derniers grains de sable de son gosier et d'ouvrir la soif, garantissait deux consommations au lieu d'une. Sadi lui avait prodigué d'excellents conseils et s'était montrée plus que patiente envers la sorcière, dont les talents de serveuse laissaient plus qu'à désirer. Yaraa espérait que Sadi et Al allaient bien et que la rénovation de la cantina était terminée. Obi-Wan leur avait laissé assez de crédits pour couvrir les dégâts causés par le combat contre les Inquisiteurs, mais aussi pour changer la décoration.

Un sourire attendri aux lèvres, Yaraa se rendit à l'évidence ; elle avait extrêmement soif. Elle savait qu'une carafe d'eau était posée sur la grande table de la pièce à vivre. Un seul problème demeurait. Pour l'atteindre, il lui faudrait traverser le salon et affronter le Jedi, si ce dernier était encore éveillé. Avec plus de difficultés que ce qu'elle n'avait anticipé, la jeune femme se mit à quatre pattes et scruta l'espace infime entre la porte et le sol, essayant de déterminer si la lumière était allumée de l'autre côté. La voie semblait libre. Elle se redressa et inspira une grande bouffée d'air, concentrée sur son objectif. La carafe, pas un bruit, et je rentre. Je me connais ; si je ne bois pas un verre d'eau, je ne vais jamais réussir à dormir.


* * *


Le salon était plongé dans une obscurité presque totale, faiblement éclairé par la lueur bleue de l'horloge holographique. Yaraa retint son souffle et amorça son périple vers la table, tout à droite de la pièce. Elle progressa le plus lentement possible. Les effets du vin ne s'étaient pas totalement dissipés, et si l'alcool la gonflait encore d'une assurance démesurée, elle était lucide quant à son état. Elle avait cassé assez de verres en fin de service pour savoir que même lorsqu'elle se pensait dégrisée, elle ne pouvait avoir une entière confiance en ses mouvements. La preuve ; elle venait de buter contre l'une des chaises en forme de coquille d'œuf. Elle se figea, tous ses sens en éveil, mais aucun bruit ne lui parvint du canapé. L'impact et le juron qu'elle avait ravalé ne semblaient pas avoir perturbé le sommeil du Jedi. Parfait. Elle n'avait qu'à tendre un bras vers l'un des verres, attraper la carafe avec le second et incliner tout doucement cette dernière, ce n'était quand même pas si difficile...

Yaraa ne put retenir un cri quand la quasi-totalité du récipient éclaboussa ses pieds nus. Un point pour le Toniray, zéro pour ma fierté.

Cette fois-ci, la sorcière se faisait peu d'illusion. Elle regrettait d'ailleurs de ne pas avoir allumé une bougie avant de se lancer dans cette regrettable expédition, puisque les Étoiles étaient restées sourdes à sa supplique. Le Jedi passa la tête sur le côté du canapé, le regard un peu trop vif pour quelqu'un de supposément plongé dans un sommeil en durabéton. Il secoua la tête et se releva d'un bond, les sourcils froncés. Peu désireuse de recevoir un sermon, Yaraa se prépara à se défendre de la seule façon qu'elle connaissait : l'attaque.

— Tu peux m'expliquer pourquoi tu dormais par terre ?

— Je ne dormais pas, Yaraa, je méditais. Histoire de purger mon corps de tout ce que nous avons ingurgité ce soir, ce qui, à en croire tes exploits, ne t'aurait d'ailleurs pas fait de mal, contra le Jedi.

— Je ne prétends pas être parfaitement sobre, maugréa-t-elle. J'ai bu quoi, quatre verres ? Ce n'est pas la mort d'une Étoile.

— Six, corrigea-t-il.

— Pardon ?

— Six verres. De Toniray. En effet, je suis impressionné que tu marches encore à peu près droit et aies maintenu l'illusion aussi longtemps, ironisa Obi-Wan.

Oubliant l'eau qui trempait ses pieds et n'écoutant plus que la colère latente que le Jedi venait de faire germer en elle, Yaraa bondit devant lui et lui souffla presque au visage :

— C'est pour ça, que tu refuses de m'adresser la parole depuis qu'on a quitté Bail ? Parce que j'ai décidé de profiter un peu du dîner et choisi de passer un bon moment, plutôt que de ruminer de l'entrée au dessert ? Je ne te comprends pas, Ben. Si se retrouver en ma présence est si insupportable, pourquoi est-ce que tu as accepté que je t'accompagne ? Pour garder un œil sur moi ? Ou peut-être, parce que tu n'as pas encore décidé si, comme ma tante, il ne vaudrait pas mieux m'éliminer ? Comme ça, au moins, ton secret serait protégé. Tu n'aurais pas à te demander dès qu'on me sert un verre ou que tu me laisses une microscopique marge de manœuvre si je ne vais pas en profiter pour nous trahir. Sur ce, je vais me coucher, et laisser ma porte ouverte, au cas-où tu finisses par prendre une décision.

Yaraa détacha ses yeux de ceux du Jedi, avant qu'il ne puisse y discerner quoi que ce soit. Elle marcha jusqu'à la salle de bain et attrapa une serviette. Sans un regard pour Obi-Wan, elle se mit à genoux et entreprit d'éponger son erreur, quand il se décida enfin à lui répondre.

— Ce n'est pas ça.

— Qu'est-ce que c'est, alors ? parvint-elle à articuler, sans cesser de fixer la serviette gorgée d'eau.

— Je... je ne peux pas te le dire. Enfin, je ne sais pas vraiment, se reprit Obi-Wan. Je suis heureux de revoir Bail, bien sûr. Et... c'est une bonne chose que vous vous entendiez aussi bien. Mais je n'y arrive pas. J'ai laissé Luke sur Tatooine, Yaraa. Personne n'est là pour le protéger. Je sais que j'ai agi de la façon la plus logique, que l'Inquisitrice ne peut pas être ignorée. Mais j'ai trahi ma promesse. J'ai failli à ma mission, et tu voudrais que je profite d'un bon vin, que je m'émerveille de ne plus être au milieu de nulle part ? Je ne le peux pas.

— Je comprends, Ben, murmura-t-elle.

Est-ce qu'il avait oublié ce qu'elle avait répliqué au sénateur à ce sujet ? Elle aurait simplement aimé qu'il accepte de partager ce poids, qu'il la laisse en porter une partie.

— Et tu as raison, en un sens, reprit-il. Quand nous l'aurons retrouvée, je devrai m'assurer qu'elle soit... hors d'état de nuire. Je ne sais pas si j'en serai capable. Je ne sais pas ce qu'il restera de moi si je dois la tuer, même si c'est en combat. Mais Yaraa, que tu penses que je pourrais... Je ne te ferai jamais de mal. Je suis désolé de ne pas pouvoir encore tout te dire. Il y certaines choses que je dois porter seul. Est-ce que tu peux accepter que si je suis parfois distant, ce n'est pas parce que je te déteste ? Je crois juste que j'ai besoin d'un peu de temps pour faire le ménage là-haut.

Yaraa leva timidement les yeux vers le Jedi qui, appuyé contre sur le dossier du canapé, passait une main dans ses cheveux. La tension qu'elle avait pu lire quelques instants plus tôt sur son visage s'était envolée, remplacée par un sourire hésitant. Bien sûr, qu'elle avait envie de le croire. Pourtant, elle s'accrochait à chaque signe, chaque reproche ou changement d'attitude de sa part, pour se convaincre qu'au fond, il n'avait pour elle que du mépris. Peut-être qu'elle aussi, elle avait un travail à effectuer, « là-haut ». Elle soupira et fit face à Obi-Wan, réalisant qu'il avait délaissé la plupart de ses vêtements. Il ne portait plus que le pantalon bleu nuit et la chemise aux manches évasées, dont le col était beaucoup plus échancré que le veston montant qu'il avait conservé tout le dîner. Finalement, cet horrible gilet sans manches n'était pas un si mauvais choix, puisqu'il avait évité à la sorcière de passer la majeure partie du repas à contempler les épaules et la naissance du torse du Jedi. Elle secoua la tête, comme pour chasser les visions que le Toniray invoquait.

— D'accord. Écoute, je crois que le vin me rend un peu parano, désolée. Je m'excuse aussi d'avoir interrompu ta méditation, j'avais juste vraiment très soif, se défendit-elle.

— Et tu n'as pas pensé à aller dans la salle de bains ? Je veux dire, il y a un accès d'eau là-bas et tu es entrée sans frapper, j'aurais pu être en train de...

— Oui, Ben, tu aurais pu ? J'avoue que je suis curieuse de savoir ce qu'un Jedi pourrait faire dans les profondeurs de la nuit et à quoi une dame ne devrait pas être exposée, susurra Yaraa.

Maudit vin. Plus jamais je n'y touche. Entre l'élégance d'un bantha ou la retenue d'une Zeltronne, tu parles d'un choix.

Avant que le Toniray ne l'encourage à développer sa pensée ou que le Jedi n'entre dans son jeu, une douleur foudroyante lui transperça les tempes et Yaraa perdit connaissance.


* * *


Un filet de lumière s'était faufilé sur le côté de l'un des épais rideaux, pourtant déployés devant les baies vitrées. La sorcière referma aussitôt les yeux, sa migraine encore trop vivace pour affronter le timide Soleil de ce... début, fin de matinée ? Par les Étoiles, elle n'avait aucune idée de comment elle avait atterri dans son lit. Elle tenta de chasser les images encore vibrantes du souvenir qui l'avait assaillie, une énième dispute avec sa mère, à propos d'un sort trop sérieux pour être utilisé à des fins aussi futiles. Pourtant, la Rownica adolescente au travers de laquelle elle avait vécu la scène trouvait que grossir magiquement sa poitrine et réduire la taille de son nez était une excellente idée, ainsi que le seul moyen d'être acceptée dans un bar des niveaux supérieurs. Yaraa se demandait quelle logique elle pouvait trouver dans l'afflux désordonné de souvenirs, lesquels se manifestaient sans prévenir, souvent au pire moment et sans aucune chronologie. Quitte à mordre la poussière ou à tomber dans les vapes, la sorcière aurait au moins apprécié que sa mémoire morcelée lui fournisse de quoi mieux cerner l'Inquisitrice. Elle avait bien glané quelques images la concernant, des souvenirs plutôt heureux, dont elle ne savait que faire. Tante Esther lui laissait l'impression d'une femme coquette, féminine et grande gueule, qui aimait porter de beaux vêtements et apprendre à sa nièce comment tresser ses cheveux. La seule piste dont elle disposait concernait la disparition mystérieuse de sa tante sur Canto Bight, à laquelle sa mère semblait mêlée. Mais c'était encore beaucoup trop ténu pour qu'elle en parle à qui que ce soit. Il lui fallait du solide, du tangible. Un début d'indice, ou à défaut, une théorie qui tienne la route.

Yaraa soupira et se força à entrouvrir ses paupières. Elle saisit le datapad qu'elle avait troqué à Bitlit contre quelques heures de plonge, puis ouvrit le document dans lequel elle notait et classait ses réminiscences. Elle consigna l'entrée du jour dans la catégorie « sans importance ». Bon, voilà qui était fait pour le passé. Maintenant, au tour du présent. Allez, fais un effort. Que s'est-il passé avant que tu ne t'effondres ? Ah, ça y est. Le salon, la carafe, Obi-Wan. Il l'avait sans doute portée dans la chambre et avait pris la peine de fermer la fenêtre ainsi que les rideaux. Elle se redressa progressivement, attendant que la chambre ne cesse de tourner autour d'elle pour essayer de se lever. Le temps que son environnement se stabilise, la sorcière se concentra sur les voix étouffées qui lui parvenaient de l'autre côté de la porte.

— Ton médecin, il pourrait se déplacer, non ? Ce n'est pas la première fois que ça lui arrive et j'ai l'impression que les crises sont de plus en fortes.

— Bien sûr, je lui demande de ce pas.

Yaraa se mit aussitôt debout, décidée à prouver aux deux hommes qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter. Se rendre chez un médecin lui coûtait déjà assez, mais c'était inconcevable qu'on fasse venir les soins à elle. Elle pouvait encore se déplacer, nom d'un bantha.

La porte coulissa, pour révéler exactement ce qu'elle soupçonnait ; Obi-Wan, les bras croisés et arpentant la pièce d'un air soucieux et Bail, un comlink tendu devant lui, qu'il referma sur-le-champ. Le sénateur lui adressa un sourire innocent, tandis que le Jedi accourut dans sa direction, une main tendue vers elle, sans doute prêt à la rattraper si elle menaçait de défaillir de nouveau.

— Yaraa ! Tu ne devrais pas être debout, assied-toi, commanda presque Obi-Wan.

La sorcière se laissa guider vers le canapé sans protester. Elle estimait qu'il valait mieux pour sa fierté ne pas tomber devant deux témoins, déjà inquiets pour sa santé. Sans oublier que sol venait de recommencer à se mouvoir sous ses pieds. Obi-Wan fit demi-tour et actionna ce qu'elle avait pris pour un placard, derrière la table du salon. Il entra dans une petite pièce, qu'elle devina en se tordant le cou être une cuisine, lumineuse et fonctionnelle. Il en revint un caf' fumant dans les mains, sans sucre et avec un supplément d'eau chaude pour le rendre plus dilué. Pile comme elle l'aimait. Elle le remercia d'un faible sourire, but quelques gorgées et réussit à articuler d'une voix pâteuse :

— Je veux bien voir un médecin, mais blast, je ne suis pas impotente.

Bail échangea un regard avec Obi-Wan et esquissa une grimace, comme pour indiquer au Jedi que cette bataille lui appartenait.

— Nous avions envisagé cette solution au cas-où ton état se serait aggravé, expliqua le Jedi, en prenant place sur un fauteuil en face d'elle.

— Je vais parfaitement bien, j'ai juste la tête qui tourne. Ça va passer. Je vais bien Obi-Wan, répéta-t-elle, agacée.

Elle marqua une pause et contempla le fond de sa tasse.

— Je doute d'ailleurs que la médecine puisque quoi que ce soit pour moi, ajouta-t-elle dans un murmure.

— Est-ce que... je peux vous laisser, bien entendu, déclara Bail. Les détails dont je suis venu discuter n'ont rien d'urgent.

— Non, non, assied... asseyez-vous, sénateur. Si vous pouvez supporter l'odeur du caf' et la vue d'une femme en tenue d'intérieur, je ne vois aucune contre-indication à ce que vous restiez.

— Alors parfait, conclut Bail en prenant lui aussi place autour de la table basse. Et nous pouvons nous tutoyer en privé, surtout maintenant que je t'ai vue au saut du lit.

Le sénateur lui fit un rapide clin d'œil et reprit :

— Comme je l'expliquais à Obi-Wan, il vous faudra un alias, quelque chose qui, même si vous évitez de vous mêler à la foule, n'attirera pas trop l'attention.

— Et comme nous avons déjà pris de bonnes habitudes lors du voyage, commença Obi-Wan...

— Le moment est venu pour le professeur et son intrépide assistante de faire leur retour ? compléta Yaraa, radieuse.

— Précisément, jubila le Jedi, se fendant d'un sourire en coin. Le professeur Darjam a rencontré Bail à l'université, puis est resté bon ami avec le sénateur. Nous nous disions aussi que tu avais raison, il serait suspect de rester cloîtré ici, nous risquerions d'attirer la curiosité des invités, d'autant que nous occupons l'une des suites les plus prisées du palais...

— Mais aussi la seule à ma disposition, grâce à une annulation de dernière minute, se justifia le sénateur. Vous devriez remercier ma tante, fervente partisante de l'Empire, d'avoir finalement décidé de ne pas salir sa réputation en ma présence. Pour revenir à nos affaires, je ne vois pas d'inconvénients à ce que vous participiez aux célébrations, si mes agents n'ont pas encore retrouvé la trace de cette femme. Ton visage est inconnu, Yaraa, ce n'est pas cela qui m'inquiète. Avec les informations que tu m'as fournies hier, dont ton vrai prénom et patronyme, j'ai fait quelques recherches ; il n'y a aucun mandat ou mise à prix sur ta tête. Quelle que soit le but des Inquisiteurs, ils doivent opérer dans l'ombre. Ce qui m'inquiète, c'est notre cher Jedi. Il est présumé mort, certes, mais un avis de recherche est maintenu par les services de renseignements impériaux. Et j'ai bien peur qu'un an sous les Soleils de Tatooine n'ait pas suffi à le faire changer radicalement d'apparence.

— Je pourrais toujours me raser la barbe, pour commencer, se hasarda Obi-Wan. Et mes cheveux, si les teindre et porter des lentilles de couleur ne suffit pas. Après tout, ce ne sont que des...

— NON, s'écria Yaraa malgré elle. Enfin, ce que je veux dire... il doit y avoir une autre solution.

— Je crains que non, très chère. Ils me manqueront à moi aussi, plaisanta le Jedi, en passant une main dans sa tignasse rousse.

Une tignasse dans laquelle elle avait eu une fois l'occasion de glisser les doigts, avant de tout gâcher. Échouant comme d'accoutumée à bannir les vestiges de cette nuit maudite, Yaraa se réprimanda et ratissa son cerveau en quête d'une solution.

— Une bonne coupe ne leur ferait pas de mal, offrit Bail. Quoi que, tu peux presque te faire un catogan, une excentricité que le professeur Darjam ne renierait pas.

Il fallait qu'elle trouve quelque-chose, n'importe quoi, qui puisse leur être utile. Il devait y avoir un moyen évite à Obi-Wan de saccager sa chevelure et cette barbe qui lui allait pourtant si bien. Changer d'apparence. Grossir sa poitrine et réduire son nez. Mais bien sûr ! Pour une fois que je n'ai pas souffert pour rien... Yaraa se rua dans sa chambre et en ressortit avec son grimoire dans les bras. Sous les regards médusés du sénateur et du Jedi, elle éplucha le sommaire jusqu'à retrouver la formule qu'elle avait récité dans son rêve, avant que sa mère ne la surprenne et ne lui arrache l'ouvrage des mains. Elle leva un doigt pour intimer à ses compagnons de garder le silence, le temps qu'elle lise la description du sort et les composantes nécessaires.

— Il va nous falloir attendre une nuit sans Lune. et d'un couteau rituel, mais ça, j'en ai déjà un. Il est indiqué que les personnes présentes lors de l'incantation continueront de voir le sujet tel qu'il est, tandis qu'aux yeux des autres, il affichera les modifications souhaitées. Je ne peux rien changer de structurel, seulement agir sur la taille, la couleur ou la forme. En somme, si tu veux un nez crochu, des cheveux blonds et des yeux globuleux, je suis la sorcière qu'il te faut, triompha Yaraa en refermant le grimoire.

Obi-Wan se caressa la barbe et lui rendit son sourire. Peut-être partageait-il son soulagement quant au sursis accordé à cette dernière. Il répondit à la question muette de Bail :

— Yaraa n'est pas n'importe qui.

— Ça, j'en suis certain depuis votre arrivée, rétorqua le politicien.

— Elle a des talents dans la Force, qui disons... repoussent les limites de mes allégeances et convictions, résuma le Jedi.

Bail écarquilla les yeux, prenant la pleine mesure de ce que son ami sous-entendait. Pour autant, il ne se déroba pas à l'examen de la sorcière, qui le contemplait avec appréhension, et s'adressa directement à elle.

— Alors vous êtes au bon endroit. Il n'y a pas de Lune, sur Alderaan, précisa-t-il. N'importe quelle nuit fera l'affaire. Je vous propose de faire le...

— Rituel, compléta la sorcière. Et je préfère ne pas réduire ma pratique aux croyances Jedi. Je me sers de ma magie, pour lancer des sorts.

— À la bonne heure. Où en étais-je ? Ah, oui. Je vous propose de faire le rituel ce soir, le temps que je me procure ce que tu m'as demandé. Yaraa, repose-toi. J'imagine que tu auras besoin de toutes tes forces pour hum... ta magie. Je peux décaler ton rendez-vous dans l'aile médicale à demain matin, si cela te convient ?

Sentant le regard d'Obi-Wan lui brûler la nuque, la jeune femme se rappela qu'elle lui avait promis de consulter un médecin. Elle ne pouvait espérer mieux qu'une journée de répit supplémentaire. Alors elle acquiesça et mordit dans une sorte de petit pain à la pâte délicatement parfumée ; elle avait un sort à lancer le soir venu.



Hello hello !

Encore désolée d'avoir loupé la publication la semaine dernière, mais comme expliqué j'ai eu quelques petits soucis félins et informatiques.
J'espère que ce chapitre vous plaira et j'ai hâte de lire vos commentaires :D
Modifié en dernier par mareva_mae le Ven 24 Fév 2023 - 20:24, modifié 2 fois.
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Messagepar ShamanWhills » Lun 20 Fév 2023 - 16:00   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :)

Chapitre lu!

Un chapitre très calme, dans la lignée du précédent. Celui-là se concentre principalement sur le retour de boisson et je pensais que ton héroïne était plus solide que cela à ce sujet du fait de son ancien job sur Tatooïne :think:

Je n'ai pas grand chose à dire sur cet épisode :neutre:

J'attends la suite, me demandant si le Polynectar va passer ou si ça va rater en pleine soirée :think:
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Messagepar mareva_mae » Mar 21 Fév 2023 - 18:42   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Je crois que ce chapitre résume beaucoup de choses au sujet de ton "univers d'artiste", pour le dire ainsi. Surtout pendant tout le temps de la première partie, je me laissais porter, tout en voyant que où que je pose mes yeux, j'étais envahi par de la romance qui m'oppressait de partout ! Lol j'exagère, mais c'est pour souligner l'inversion que tu sais si bien provoquer depuis plusieurs chapitres, à travers ce numéro d'équilibriste. Ce petit détail qui me fait passer un typique "bien ouèj" dans mon esprit.

Merci pour ton retour, ça me fait super plaisir de lire ça :cute:
Même le côté "oppressant" de la romance c'est un peu voulu de ma part, je tenais à créer un climat un peu étouffant.

Loucass824 a écrit:La première partie relève par bien des aspects de la plupart des choses que je n'aime pas dans la romance. Pour être poli et courtois... Lorsque les troubles de Yaraa prennent place dans ses meurtrissures les plus douloureuses, la pauvrette me touche de plus en plus. Ici, cela relevait de sentiments presque trop légers pour moi, adolescents. [...] Son tiraillement était le même que tu déclinais sous différentes formes, les vêtements qui l'emprisonnement, la douche, ect. Du coup, mon impression de relire la même chose, un côté un peu répétitif.

Okay je vois ce que tu veux dire ! Mais d'une si j'étais tout le temps dans le pathos je pense que ce serait insupportable, du coup j'essaie de doser entre les moments d'introspections plus durs et les péripéties un peu légères. Le côté répétitif était assez voulu, j'imaginais Yaraa, très têtue de base, avoir l'alcool en mode fixette sur le même sujet... d'où le fait qu'elle revienne sur la même chose, déclinée en plusieurs expressions.

Loucass824 a écrit:Jusqu'à l'intervention du facteur Mareva. Ta singularité, placer un instant qui apporte ce petit truc en plus : lorsqu'elle se met à quatres pattes pour l'espionner à la porte. Aussi simple qu'efficace. Aussi pertinent de montrer Yaraa sous ce jour que de commencer à me faire oublier ce que j'ai vécu comme des longueurs juste avant. L'image est naturelle, et colle si bien à la situation. Et elle m'a bien amusée par dessus le marché ! Pour quelqu'un qui n'a pas de talent hein...........

Aw c'est gentil, merci ♥
Mais tu vois pour moi ça tient pas à du talent ça, c'est juste ma façon de me représenter les choses. Je visualise beaucoup en écrivant et je me fais mon film, d'où le besoin de situer mes personnages dans l'espace. Du coup je décris certaines actions anodines, mais qui permettent aussi de retranscrire leur état d'esprit j'imagine :think:

Loucass824 a écrit:Ensuite vient ce que tu avais laissé présagé la dernière fois... Comme si cela te démangeait (plus que moi même !) de faire revenir la bougresse ! Tu y as pris goût toi aussi, c'est l'heure de le reconnaître. Faut assumer... Lol cette fois, le processus de on s'énerve avant de s'apaiser se produit, un élément que je ne trouve pas répétitif car il me plaît et parvient à se varier. Excepté qu'elle nous pique une sacré crise pour vraiment peu de choses ! Compte tenu des évènements surtout, aller jusqu'à "allez, dis-le que tu réfléchis à me buter". Excessive, elle l'a déjà été maintes fois. Ici, les limites ont été clairement repoussées surtout qu'il n'y avait pas tant de quoi aller si loin. Mais inversement proportionnel à son apaisement encore plus rapide que les précédents par contre... Assez, voire trop brutal, dans le sens où elle passe d'un extrême à l'autre sans transition.

Je comprends que ça ait pu t'énerver, pour moi c'est juste que l'alcool va exacerber des défauts déjà présents chez elle. Donc son état d'ébriété réveille un peu la bougresse, oui, et surtout son incapacité à masquer ses émotions. En fait, elle s'emporte très vite mais ça retombe dès qu'elle comprend que Ben souffre aussi. Donc une bougresse impulsive mais plus si égoïste que ça !

Loucass824 a écrit:Mais plus important encore, ce que cela renvoie à Yaraa. Qu'à donner des leçons à tort et à travers, peut-être qu'elle aussi devrait s'inspirer de Ben dans sa volonté de méditation, de faire le point avec elle-même. Une prise de conscience ? Trop tôt pour le dire, mais un effort pour réfléchir à ses propres actions, une remise en question pertinente de sa part.


Peut-être en effet que le séjour chez Bail devrait devenir une retraite de yoga :transpire:
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Loucass824 a écrit:Une fois encore, tu parviens à leur faire passer un cap, étirant les étapes mais sans que cela se sente. Il n'y a pas de "on passe 2-3 étapes et hop, on conclut". La romance comme pivot principal implique forcément d'arpenter un comportant bien plus de marches qu'ordinaire. Excepté que dans la romance, la moindre marche doit compter autant que les autres. Un exercice bien difficile, car en rajoutant plein de marchés supplémentaires, on se dit que ça va être longuet, que ça va avancer lentement, pas vraiment significatif, ect. Mais tu parviens à annihiler ces risques avec brio je trouve. Ici, on a simplement grimpé une marche parmi d'autres, mais tu nous montres et fait ressentir que chaque marche est importante, comporte une lourde signification. Et ce à chaque fois, car ce n'est pas la première fois que cela se déroule ainsi dans ton tome 2. Encore une fois, je ne sais pas si je suis clair... Mais mon analogie de l'escalier, même si elle est trouble, je l'aime bien ! Je la garde sous le coude...

Si si c'est très clair, et ça me touche beaucoup que tu le notes. On a souvent tendance à penser que la romance c'est "facile", mais je peux vous assurer qu'en effet, ça demande aussi une construction de tension minutieuse. Ok c'est d'une nature différente que dans d'autres types de récit, mais ça demande aussi un dosage subtil et pas toujours évident :paf:

Loucass824 a écrit:Ensuite, retour à un réveil difficile, et pas à cause de l'alcool... Une Yaraa qui tient beaucoup plus de sa tante pré-Inquisition qu'on ne le croirait. Ou bien est-ce simplement le lecteur qui fait ce lien ? Je dirais bien qu'à être repoussée/négligée par sa mère, Yaraa a du prendre la tantine comme sorte de modèle à une époque, à la recherche de figure féminine émancipatrice. Mais voilà j'extrapole beaucoup trop tôt !

Tu peux psychanalyser mes personnages, ça ne me gêne pas :D

Loucass824 a écrit:Alors comme je sais que tu apprécies, je vais le souligner : la présence de Bail passe toute seule. Il n'était pas là quelques chapitres en arrière, n'a jamais connu Yaraa. Mais cela ne se ressent presque pas. Les échanges sont... Naturels, je me répète, mais c'est l'adjectif qui convient le mieux. Il est présent dans le récit et dans le duo, et c'est déjà pleinement acquis.


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Moi dès que Bail arrive dans une scène :transpire:

Loucass824 a écrit:BJ'espère que Ben va savoir y décrypter quelque chose. Car n'importe qui de sain d'esprit saurait y voir un signe d'attention ! Une femme qui me plaît et qui réagirait ainsi à l'évocation que je rase ma barbe, même un idiot maladroit tel que moi comprendrais de suite ! Alors si Ben ne comprends pas, on va m'entendre ! Lol

"Sain d'esprit" peut-être, mais un peu nigaud notre Ben :chut:
J'avoue que j'adore donner des signes évidents d'affection pour le lecteur mais que le personnage concerné ne capte pas :diable: (en même temps, ça arrive souvent dans la vraie vie que le ou la concernée soit le dernier au courant...).

Loucass824 a écrit:Par contre, je ne suis pas des masses fan de l'idée du sort pour Ben. Je vois déjà typiquement la fausse-bonne idée, que cela va lui coûter de l'influx et de l'énergie à un moment où ce sera délicat, que le sort va peut-être s'interrompre au pire moment, ou un truc du genre. Je spécule, mais cela m'évoque de suite cela. Je me dis même que Ben fait souvent des reproches (légitimes) à Yaraa sur ses idées irréfléchies, mais voilà qu'ils en acceptent une de nouveau. On rase, on met une perruque et maquillage quelconque, pour le même résultat ? Non, on propose une situation à risque, donc à voir.

Après Yaraa n'est plus une sorcière débutante, il s'agirait peut-être de lui faire un peu plus confiance quand même ! :perplexe:

Loucass824 a écrit:Alors certes, j'ai eu davantage de soucis durant ce chapitre, comme j'ai dit. En même temps, la romance en pivot principal et moi, je fais de mon mieux avec mes efforts... Lol mais le plus important, c'est que ta plume et tes petites singularités justifient de maintenir l'intérêt et prendre du plaisir. Car la lecture se révèle bien plus plaisante que longuette, c'est certain ! Tu ne me convertiras jamais à la romance, mais à tes écrits, c'est déjà fait. Mais pense à ceux qui aiment la castagne s'il te plaît...?

C'est gentil, merci beaucoup ! Je sais que la romance est plus centrale ici, j'espère ne pas trop vous perdre... Bon pour la castagne tu te doutes que je ne peux pas répondre franchement. Tout ce que je peux te dire, c'est que je prends soin de confronter mes personnages à des difficultés. Après, les difficultés en questions ne sont pas toujours du genre qu'on peut régler avec les poings :siffle:



ShamanWhills a écrit:Un chapitre très calme, dans la lignée du précédent. Celui-là se concentre principalement sur le retour de boisson et je pensais que ton héroïne était plus solide que cela à ce sujet du fait de son ancien job sur Tatooïne :think:

Je n'ai pas grand chose à dire sur cet épisode :neutre:

J'attends la suite, me demandant si le Polynectar va passer ou si ça va rater en pleine soirée :think:


Merci pour ton retour sur ce chapitre :cute:

Franchement, l'alcool à bulles c'est traitre ! Et puis Yaraa est plus pompette que saoule, on ne parle pas nom plus d'un personnage qui a bu au point de rendre son repas et oublier ce qu'il se passe... Léger état d'ébriété qui affecte son comportement et exacerbe certains traits on va dire :neutre:

Ahaha le Polynectar, j'avoue il y a un peu de ça... promis, personne ne se transformera en chat :D

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Messagepar L2-D2 » Mar 21 Fév 2023 - 20:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre 8 lu !

Ouh là là, Yaraa ! C'est qu'elle le protègerait bien, son Benounet ! :cute: C'est mignon !

Pas grand chose de plus à dire, si ce n'est que le rituel est une excellente idée, mais que je me demande si l'un des participants à la fête à venir ne risque pas de subodorer quelque chose, tiens...

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mareva_mae » Jeu 23 Fév 2023 - 18:33   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

L2-D2 a écrit:Chapitre 8 lu !

Ouh là là, Yaraa ! C'est qu'elle le protègerait bien, son Benounet ! :cute: C'est mignon !

Merci pour ton retour L2-D2, et oui, elle est un tantinet protectrice de sa barbe... Après la pauvre elle n'a pas vu l'épisode de Clone Wars où il se rase entièrement pour prendre les traits d'un chasseur de prime, elle ne sait pas qu'il est beau même sans :neutre:

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L2-D2 a écrit:Pas grand chose de plus à dire, si ce n'est que le rituel est une excellente idée, mais que je me demande si l'un des participants à la fête à venir ne risque pas de subodorer quelque chose, tiens...

Merci beaucoup ! ♥ Et qui sait ce qu'il se passera au mariage... :whistle:



Loucass824 a écrit:Bon si c'était ton intention... Mais je soulignais aussi que c'est la romance en elle même qui m'oppresse ! Lol lorsque tout tourne autour de ça... C'est ma sensibilité, il faut qu'un récit me parle de choses et thèmes plus larges encore. Je sais, je suis difficile à contenter...

Non mais je comprends ne t'inquiète pas, après de mon propre aveu j'assume de rendre la romance plus centrale dans ce tome :cute:

Loucass824 a écrit:Après plus que le côté pur bougresse, c'était la vitesse du basculement qui m'a parue bien trop précipitée. Même si le moteur de sa "bougritude" (oui, je tente des déclinaisons) est identifié et parfois touchant, on sait qu'il s'agit d'une part de sa personnalité, d'une manière ou de l'autre. En tout cas je l'accepte bien plus qu'avant, pour des raisons que j'ai déjà bien expliqué. Il n'en demeure pas moins que le côté "sans transition" m'a plus sauté aux yeux que l'attitude en elle-même. Certes, le coup de "dis-le moi que tu veux me buter" impacte, mais ensuite je l'avais presque oublié durant ma lecture, retenant davantage ce passage de retour au calme sortant de je ne savais où. L'alcool est un facteur aggravant, mais tout de même...

Okay, écoute moi ça me semble logique mais peut-être parce que je suis une bougresse lunatique :neutre:


Loucass824 a écrit:Lui faire confiance n'est pas moins le sujet que de prendre des risques supplémentaires pouvant largement être évités par des moyens plus conventionnels et bien moins risqués. C'était surtout ça ma pensée.

Certes mais l'histoire s'appelle quand même le Jedi et la SORCIÈRE, pas le Jedi et la coiffeuse :transpire:

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Messagepar sam sanglebuc » Ven 24 Fév 2023 - 19:36   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

avec un peu de retard, ma modeste mais heureuse contribution:

Mais Yaraa, que tu penses que je pourrais... Je ne te ferai jamais de mal. Je suis désolé(e) de ne pas pouvoir encore tout de dire. Il y certaines choses que je dois porter seul.

La seule piste dont elle disposait concernait la disparition mystérieuse de sa tante sur Canto B(r)ight, à laquelle sa mère semblait mêlée.

Nous avions envisagé cette solution au cas-où ton état se soit (serait ?) aggravé, expliqua le Jedi, en prenant place sur un fauteuil en face d'elle.

Le moment est venu pour le professeur et son intrépide assistante de faire le(ur?) retour ? compléta Yaraa, radieuse.


Mais aussi la seule à ma disposition, grâce à une annulation de dernière minute, se justifia le sénateur. Vous devriez remercier ma tante, fervente partisante de l'Empire, (partisante est vieilli et fait sonorité redondante avec fervente, partisane semble accepté)


Je suis comme Yaraa, je préfère Ben avec sa barbe...
Bail est malicieux ce qu'il faut, et l'ouverture d'esprit de Ben face à l'utilisation de la Force par les Sorcières fait du bien. Il a évolué, perdu un peu du dogmatisme pédant des Jedi.
Je viens de relire "l'appel de la lumière", une fanfic faisant suite à The last Jedi. Là au moins il y a du bisou à gogo. Je m'impatiente !!!
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Messagepar mareva_mae » Ven 24 Fév 2023 - 20:34   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

sam sanglebuc a écrit:avec un peu de retard, ma modeste mais heureuse contribution:

Hello Sam, merci pour ton retour et ta vigilance ! Et pas en retard puisque je publie le samedi :D

sam sanglebuc a écrit:(partisante est vieilli et fait sonorité redondante avec fervente, partisane semble accepté)

Je n'ai juste pas tenu compte de celle-là, comme le but était que Bail soit dépréciateur à l'égard de sa tante tout en restant poli :cute:

sam sanglebuc a écrit:Je suis comme Yaraa, je préfère Ben avec sa barbe...

Qui peut dire le contraire en même temps :neutre:

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J'aime bien baby Obi aussi, mais bon, ça fait pas le poids

sam sanglebuc a écrit:Bail est malicieux ce qu'il faut, et l'ouverture d'esprit de Ben face à l'utilisation de la Force par les Sorcières fait du bien. Il a évolué, perdu un peu du dogmatisme pédant des Jedi.

Merci beaucoup, je suis contente que cette évolution se sente chez Obi-Wan et que ça semble naturel avec ce qu'il a vécu dans cette fan fic !

sam sanglebuc a écrit:Je viens de relire "l'appel de la lumière", une fanfic faisant suite à The last Jedi. Là au moins il y a du bisou à gogo. Je m'impatiente !!!

C'est celle-ci ? https://www.wattpad.com/story/196174123 ... de-la-lumière-terminée
Si oui je la mets dans ma PAL, MAIS je rappelle encore une fois qu'ici c'est du slow burn :transpire:. Même si c'est aussi frustrant pour moi, je reste convaincue que c'était la meilleure approche pour amener le Obi-Wan post épisode III sur de la romance, ça aurait été très artificiel si c'était allé plus vite. Et puis de quoi tu te plains hein, il y a eu un baiser dans le T1, j'ai été magnanime je trouve :ange:
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Messagepar sam sanglebuc » Sam 25 Fév 2023 - 0:31   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est bien l'Appel de la lumière de Moongrim, oui. Et c'est à mes yeux, le seul vrai "Rise of Skywalker" !
Bien vu "fervente partisante" pour la collabo de vieille tante.

Magnanime ?
Tu nous tortures et on en redemande...
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Messagepar mareva_mae » Sam 25 Fév 2023 - 18:44   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 9 : De drôles d'oiseaux




* * *


Un large récipient, un pinceau, et du bactagel. Bail vérifia une dernière fois qu'il n'avait rien oublié et coinça sous son bras le saladier en nacre, emprunté dans l'une des nombreuses salles à manger du palais, avant de frapper à la porte. Il espérait que Breha ne lui en voudrait pas d'avoir fureté dans son atelier, mais vu la quantité de pinceaux de toutes les tailles et formes que collectionnait sa femme, il n'était même pas certain qu'elle remarquerait la disparition de l'un d'entre eux. Parmi les nombreux hobbies qu'elle trouvait le temps de nourrir à côté de ses fonctions de reine, Bréha affectionnait particulièrement la peinture. L'une de ses toiles était d'ailleurs accrochée dans la suite qu'occupaient Yaraa et Obi-Wan. Si ses souvenirs étaient exacts, ce tableau était l'un de ceux dont sa femme était le plus fière, autant dans son exécution que dans sa symbolique. Les Alderaaniens considéraient les Chouette Neige comme un emblème de fidélité. Ces oiseaux étaient connus pour revenir chaque année sur la montagne qui les avaient vu naître. Quant aux étoiles se reflétant dans le lac, bien que le ciel soit d'un noir d'encre, Bail se rappelait parfaitement des mots que son épouse avait prononcé en essuyant ses mains tâchées de bleu sur son tablier, fière d'avoir apporté la touche finale à une œuvre qui l'occupait depuis des semaines : « Parfois, seules deux personnes qui s'aiment peuvent trouver de la lumière là où quiconque ne verrait que l'obscurité ».

Ils avaient décidé d'un commun accord d'exposer ce tableau dans la suite qui lui siérait le mieux, celle qui donnait sur le Col Amour et que tous les domestiques surnommaient « suite des amoureux ». Bail réprima un rictus à cette pensée, curieux de savoir ce que ses deux invités auraient fait du nom officieux des appartements qu'on leur avait alloué. Si Obi-Wan n'avait pas été le plus Jedi des Jedi du temps où cela avait encore un sens, Bail aurait mis ses deux mains à couper qu'un lien profond l'unissait à sa compagne de voyage. Même si le destin semblait les avoir mis sur le chemin l'un de l'autre, il y avait autre chose. Une tension palpable dans leurs échanges, mais aussi une douceur dans les regards qu'ils se jetaient à la dérobé et que même un droïde protocolaire n'aurait pas pu manquer.

La porte s'ouvrit et le tira de ses réflexions, non sans qu'il ne se fasse la promesse de questionner son ami dès qu'ils auraient l'occasion d'être seuls. C'était justement Obi-Wan qui se tenait sur le seuil et lui fit signe d'entrée. Le Jedi avait revêtu une simple chemise écrue ainsi qu'un pantalon en lin bleu clair, un ensemble des plus anecdotiques mais qui fit tiquer Bail. Il devait à chaque entrevue se rappeler que c'était bien le célèbre Maître Kenobi qui se tenait devant lui, Jedi en exil, bien qu'il ne porte plus ses traditionnelles bures, son long manteau à capuche et que son sabre ne pende plus à sa ceinture. Il en venait même à se questionner sur l'utilité pour le Jedi de changer d'apparence. Si même lui, un proche et fidèle ami — du moins il l'espérait — devait se pincer pour reconnaître Obi-Wan sans son uniforme... y avait-il vraiment un risque que quelqu'un voit en cet homme élégant aux cheveux un peu trop longs le fantôme d'un fugitif et ennemi de l'Empire ? La posture complète d'Obi-Wan avait changé depuis leurs retrouvailles au spatioport, quand il portait encore ses habits de Jedi. Les moments qu'ils avaient partagés ensemble la veille avaient permis à Bail de découvrir un autre visage que celui, protocolaire et mesuré, qu'Obi-Wan avait toujours maintenu du temps des guerres cloniques. Sa personnalité, ou du moins sa vivacité d'esprit et son humour si particulier ne faisaient à l'époque que de rares apparitions. Des étoiles filantes qui fendait un ciel impassible le temps d'un trajet partagé en speeder ou d'un court répit lors d'une mission. Mais l'homme qu'il découvrait n'hésitait pas à rire, à taquiner ouvertement sa compagne et même, à se laisser aller à un verre ou deux de Toniray. Peut-être finalement que le changement que Bail percevait chez le Jedi n'avait pas grand-chose à voir avec ses vêtements, mais découlait de l'intimité du contexte et surtout, de la présence de Yaraa. Dès qu'elle prenait la parole, une transformation infime s'effectuait chez son ami. Décidément, quand Obi-Wan viendrait enfin le trouver pour partager un verre de brandy Corélien, Bail avait une idée précise du sujet dont ils pourraient parler.

Toutes les lumières de la suite étaient éteintes et pourtant, Bail distinguait chaque meuble et objet, y compris le fameux tableau que Bréha et lui avaient un jour accroché eux-mêmes au mur. En suivant Obi-Wan dans le salon, Bail comprit que les lueurs dansantes qui éclairaient la pièce venaient d'un large cercle dessiné par des bougies, au milieu duquel se tenait Yaraa. Elle remonta les manches de sa tunique noire, assortie à un pantalon tout aussi sombre, puis accueillit le sénateur d'un sourire et d'un geste circulaire de la main.

— Bonsoir Bail, ravie que vous... que tu aies pu te joindre à nous. Est-ce que tu as apporté ce que je t'ai demandé ? Parfait, le remercia-t-elle en se penchant pour attraper le saladier, le pinceau et le kit de soin. Vous pouvez entrer, tous les deux. Attention à ne pas faire tomber une bougie ou à marcher sur le chemin de sel entre elles.

Une fine couche de minuscules cristaux traçait en effet un chemin scintillant entre chaque cierge. Obi-Wan l'encouragea à suivre son exemple et enjamba la barrière vacillante crée par les flammes, puis prit place à l'une des extrémités du cercle. La jeune femme s'assit en tailleur, puis ferma les yeux un court instant. Désireux de ne pas interrompre quoi que ce soit d'important, Bail se contenta d'imiter le Jedi et d'observer Yaraa. Si la nuit n'enlevait rien à sa pâleur, elle semblait en bien meilleur forme que ce matin et avait presque reprit des couleurs. Elle avait rassemblé ses cheveux en une simple tresse et ne portait en guise de parure qu'un simple bijou argenté, en forme de croissant de lune.

— Bien. Merci d'être venu, Bail. J'ai étudié le sort plus en amont cet après-midi et, si ta présence n'est pas nécessaire, c'est une bonne chose que tu sois là.

Le prince consort acquiesça en silence, impressionné par la prestance de Yaraa. Si elle lui donnait depuis leur rencontre l'impression d'être dotée d'un caractère bien trempé et d'un courage frôlant l'insolence, il n'avait encore jamais eu l'occasion de la voir ainsi. Elle était dans son élément, en charge d'une opération dont elle seule avait les clefs. La certitude de savoir que tout reposait sur ses épaules ne la perturbait en rien ; au contraire, elle semblait animée d'un calme imperturbable face à cette certitude, à la manière d'un sénateur en discours devant des milliers de collègues... ou d'un Jedi à la tête d'un bataillon de clones, menant une charge héroïque. Si bien des mystères entouraient encore la jeune femme, comprendre pourquoi elle plaisait à Obi-Wan n'en était nullement un.

— J'aurais pu réaliser le rituel seule, reprit-elle, mais il est précisé dans mon grimoire que seule les personnes présentes lors de l'incantation continueront de voir le sujet tel qu'il est. Je me suis dit que Ben apprécierait qu'au moins deux personnes ne le perçoivent pas comme un bossu édenté, couvert de pustules et aux yeux globuleux.

Elle fit un clin d'œil à l'intéressé, qui ne semblait pas perturbé le moins du monde par le diminutif que Yaraa venait d'employer. Obi-Wan haussa les yeux au ciel.

— Je croyais que l'on s'était mis d'accord, marmonna-t-il. Un Twi'lek d'un mètre quatre-vingt-dix, musclé comme dans un holo-péplum et à la peau bleue comme les lagons les plus purs d'Aldéraan.

— Tu sais pertinemment que je ne peux rien modifier de structurel. Si tu veux des lekkus, je peux à la limite te faire deux oreilles pendantes, mais ça s'arrête là. Quant à la stature de géant, j'ai peur de ne rien pouvoir changer à ce que la nature t'a refusé. Estime-toi déjà heureux de remplir un des critères cités. Et quant à la couleur... Oui, c'est possible. Mais je croyais t'avoir expliqué la teneur du sort ; tu en es sûr, certain ? Parce que si tu veux être entièrement bleu, il va falloir que j'enduise chaque partie de ton corps avec ça, répliqua-t-elle en levant le pinceau de Breha.

Bail dut faire appel à tout son sang-froid de politicien émérite pour ne rien laisser transparaître de son incrédulité, ni de ses regrets d'avoir condamné le pauvre ustensile à un destin qui exigerait certainement qu'on le brûle.

— Je plaisantais, contra le Jedi. Ne t'inquiète pas, j'ai eu le temps d'y réfléchir, comme tu me l'as demandé. Disons... Des cheveux et une barbe noirs, puisqu'apparemment tu tiens tant à ce que je la garde. Un gros nez, puisque ça t'amuse, et des oreilles décollées pour faire le deuil du Twi'Lek que j'aurais pu être. Et pourquoi ne pas cacher les cicatrices sur mes épaules. Je n'imagine pas le discret professeur Darjam s'être frotté de si près à un sabre laser. Qu'est-ce que tu en penses, Bail ?

L'intéressé marqua son approbation d'un hochement de la tête, surpris qu'on se soit rappelé de sa présence avant que l'aube ne se lève. Il l'avait déjà constaté la nuit précédente : quand ces deux-là se lançaient dans une joute orale, plus rien n'existait autour d'eux. Bail s'était même demandé lors du dîner, dans l'hypothèse où il décide de monter sur la table et d'entamer une danse traditionnelle, si ses invités s'en seraient aperçus.

— Nous pouvons donc commencer. Je sais que toute cette mise en scène peut sembler inutilement théâtrale, ajouta Yaraa à l'intention de l'Adléraanien, mais ce sont les coutumes des miennes. Si tu as envie de rire, libre à toi, je ne me vexerai pas. Par contre, une fois la formule prononcée, j'aurais besoin que personne ne parle avant la fin du rituel, sauf pour répéter la formule. C'est compris ? Parfait, alors. Le sort d'illusion nous demande à tous un tribut, que nous allons payer avec ceci.

Elle illustra ses propos en levant devant elle un couteau étincelant à la lame recourbée.

— Obi-Wan, on ouvre le bal avec toi. Bail, tu n'auras qu'à suivre mon exemple ; une seule goutte est nécessaire, pas plus. Je te conseille de te piquer dans la pulpe de l'un de tes doigts, puis d'appliquer du bacta sur la coupure. Je sais que ça peut paraître impressionnant, dis comme ça, mais...

— Je me suis déjà retrouvé dans des situations plus cocasses, je devrais m'en sortir. Et puis, ça me fera quelque chose à raconter à ma fille quand elle sera en pleine crise d'adolescence et racontera à ses amis que son père n'est qu'un vieux droïde rouillé, plus ennuyeux qu'un cours d'algèbre. Qu'attendons-nous ? s'enthousiasma Bail, plus électrisé qu'il ne l'aurait cru.

Yaraa se fendit d'une moue appréciatrice et inspira profondément, les yeux fermés. Quand elle les ouvrit, une détermination nouvelle gravée sur ses traits, elle s'installa au milieu du cercle et leva le couteau devant elle. Le regard rivé sur la lame, elle entonna d'une voix d'outre-tombe :

DAĆ MOZ.

La tête baissée dans une offrande solennelle, elle tendit ensuite le couteau à Obi-Wan. Ce dernier s'en saisit et répéta sans hésitation les mêmes mots étranges, tout en remontant sa manche. Il prononça une dernière fois la formule et planta la lame dans son bras, jusqu'à y dessiner une large entaille. Un sang épais s'en écoula et vint éclabousser le saladier irisé. Obi-Wan ne quitta pas Yaraa des yeux une seule seconde, dans l'attente d'une confirmation muette de se part, qui finit par arriver une fois le tiers du réceptacle rempli. Elle enroula alors un tissu pourpre sur la blessure du Jedi et échangea un long regard avec lui, comme pour vérifier qu'il ne souhaitait pas faire machine arrière. Obi-Wan lui sourit faiblement et, satisfaite, elle plaça le récipient entre Bail et elle. Elle se saisit ensuite du couteau, qu'elle planta dans son doigt en psalmodiant la formule. Quand elle présenta l'arme au sénateur, il ne flancha pas et l'imita sans ciller, bien que sa prononciation de la langue inconnue laisse certainement à désirer. Il calma le picotement au bout de son index avec une noisette de bactagel, admiratif du calme qu'avait démontré son ami en se coupant l'intérieur du bras. À bien y réfléchir, peut-être que les gens qui traitaient les sénateurs de mijaurées et d'oisifs n'étaient pas complètement dans le faux.

La maîtresse de cérémonie transféra le liquide carmin devant elle et y ajouta des éclats de bois clair ainsi qu'une plume noire et une pierre taillée, au vert translucide. Enfin, elle trempa le pinceau dans le mélange et s'attaqua à ce que Bail devina être le cœur de l'incantation.

DZENIE, INY OZY, dit Yaraa, tandis que son pinceau recouvrait la barbe d'Obi-Wan de rouge.

Agenouillée devant le Jedi, elle renouvela l'opération sur ses oreilles, puis son nez, sans interrompre sa litanie. DZENIE, INY OZY, DZENIE, INY OZY. Quand le moment vint de s'occuper de la chevelure d'Obi-Wan, elle plaça une main sur sa joue et l'invita à baisser la tête. Sans retirer sa main, elle appliqua du sang sur chacune de ses mèches, accompagnant ses mouvements de légères caresses. Une telle intimité se dégageait de la scène que Bail se résolut à plutôt contempler le tableau des Chouettes Neige, avec l'impression tenace que continuer de regarder le rituel serait digne d'un voyeur récidiviste. Ce qui se jouait entre le Jedi et la sorcière, quoi que ce cela représente, n'appartenait qu'à eux. La façon dont la jeune femme avait écarté la chemise des épaules d'Obi-Wan pour enduire ses cicatrices avait suffi à donner envie au sénateur de disparaître purement et simplement de la pièce.

Un tintement sortit Bail de sa réserve. Il détacha son regard des oiseaux blanc et comprit que Yaraa venait de reposer le pinceau dans le saladier. Elle souffla une seule bougie mais à la stupeur du politicien, le reste des flammes s'éteignit d'un seul coup.

De la magie, hein... Je ne sais pas de quel côté de la Force Yaraa tire ses pouvoirs, mais j'en aurais presque froid dans le dos.

— C'est terminé ? demanda Bail, aussi curieux qu'impatient de rompre le silence qui pesait dans la pièce.

S'il n'avait aucune affinité avec la Force, le sénateur n'avait besoin d'aucun don mystique pour sentir l'air chargé d'électricité, et qui, il en était convaincu, ne devait pas grand-chose à l'incantation.

— Oui, confirma Yaraa. Ben... comment tu te sens ?

— Comme quelqu'un couvert de son propre sang et de celui de ses amis, ironisa Obi-Wan. Est-ce que je peux me soigner, maintenant ?

— Évidemment, souffla Yaraa. Cela me semblait juste plus logique que la plaie reste ouverte le temps du sort, une question de symbolique et de... Tu n'as pas trop mal ?

Elle entreprit de défaire le bandage improvisé et d'appliquer du bactagel sur la blessure du Jedi mais suspendit soudain son geste. Comme frappée par la foudre, Yaraa resta immobile, les lèvres tremblantes. Elle laissa finalement tomber le tube devant Obi-Wan et marmonna une excuse. Elle s'attela aussitôt à rassembler les bougies puis se dirigea dans la petite cuisine attenante à l'appartement, le récipient tâché de sang sous le bras.

Stupéfait par la réaction de la jeune femme, Bail ramassa le gel et s'approcha d'Obi-Wan. Tout en le soignant, il ne put s'empêcher de tenter de rassurer son ami, bien qu'il n'ait pas la moindre idée de quelle mouche avait bien pu piquer Yaraa.

— Elle... est sans doute secouée par le sort, avança-t-il.

— Oh, c'est une sorcière tenace, ne t'inquiète pas pour elle. Je ne sais pas ce que j'ai bien pu faire pour... Enfin, bref. Oui, tu as sans doute raison. Alors, de quoi j'ai l'air ?

— D'un barbare qui vient de massacrer tout un village ennemi ? plaisanta Bail. Comment est-ce que nous sommes censés savoir si cela a fonctionné, si Yaraa et moi continuons de te voir tel que tu es ?

— Un miroir, peut-être, suggéra la sorcière, qui semblait avoir retrouvé son insolence habituelle. Pas étonnant que la République soit tombée si son destin reposait sur les prouesses de cerveaux dans votre genre.

Ne sachant pas trop s'il convenait de rire ou de s'offusquer, le sénateur imita Obi-Wan, lequel avait esquissé un sourire amusé puis avait tenté, sans grand succès, de le masquer. Bail l'aida à se lever et chemina avec lui vers la salle de bain, incapable de décider s'il était simplement heureux pour son ami ou interloqué par la nature de ses rapports avec la sorcière. Si quelqu'un d'autre avait osé faire allusion à la chute de la République, aux traumatismes qui ne pouvaient qu'encore empêcher le Jedi de trouver la paix, Bail n'avait pas assez de doigts pour énumérer les réactions qu'on aurait été en droit d'attendre d'Obi-Wan. D'une ironie froide à une colère volcanique, rien n'aurait pu surprendre le sénateur autant que cette marque d'affection, aussi ordinaire qu'incongrue.

Après pratiquement un an sans nouvelle du Jedi, sans aucune réponse aux messages qu'il lui laissait sur leur canal secret, Bail Organa en était venu à imaginer l'exil d'Obi-Wan sur Tatooine comme une longue série de nuits cauchemardesques et de journées moroses. En un sens, il ne s'était pas complément défait de cette idée, renforcée par les ombres qu'il distinguait sur le visage du Jedi quand ce dernier se pensait à l'abri des regards. Obi-Wan ne semblait ni guéri de la chute d'un ordre qu'il avait toujours connu et servi, ni remis de la perte des siens. Pourtant, il n'était pas non plus la coquille vide que Bail s'était, maintenant qu'il se l'avouait enfin, attendu à retrouver. Et s'il n'avait aucune preuve tangible du fait que Yaraa était l'étincelle qui avait permis au Jedi de ne pas sombrer dans ses propres abîmes, Bail en avait assez vu ce soir pour remercier la Force de l'avoir faite s'échouer sur une planète perdue de la Bordure Extérieure. Si l'un des derniers Jedi encore en vie pouvait rire de sa situation et de celle de la Galaxie, alors peut-être qu'en effet, tout n'était pas perdu. Les Étoiles seules savaient qu'ils auraient tous besoin de croire en quelque chose pour traverser les années à venir, d'un feu intérieur afin de trouver le courage de s'opposer à l'impitoyable machine impériale. Une mission capitale, qui permettait de supporter le quotidien sur une planète austère. La certitude qu'un monde meilleur était possible, envers et contre tout. Des alliés fidèles avec qui ourdir la chute d'un régime injuste et cruel. Des moments de joie, aussi futiles qu'un dîner entre amis autour d'une bonne bouteille ou un mariage, le temps de se rappeler pour quoi on se battait vraiment. Un amour naissant, aussi improbable que salvateur. Un homme qui avait tout perdu, et qui pourtant parvenait à sourire de son passé.

Si les blessures d'Obi-Wan étaient bien réelles, et Bail ne se serait permis d'en douter, il semblait avoir trouvé un début d'équilibre. Une façon d'avancer sans s'interdire de regarder en arrière, d'évoluer. Quelque soit la personne qu'Obi-Wan était en train de devenir, Bail était honoré de faire sa connaissance. Il lui tardait de découvrir pleinement l'homme sous les habits de Jedi, le véritable Obi-Wan Kenobi, ou, du moins, la version de lui qui commençait à éclore. Un seul élément demeurait limpide, au milieu de ce flou artistique ; Yaraa n'était pas innocente dans la transformation qu'il sentait s'amorcer chez son ami.

Il jeta un dernier coup d'œil au tableau, trouvant un nouveau sens, presque prophétique, aux paroles de son épouse :

Parfois, seules deux personnes qui s'aiment peuvent trouver de la lumière là où quiconque ne verrait que l'obscurité.



Hello hello ♥

Un chapitre un peu spécial, entièrement du point de vue de Bail... fun fact, ce n'était pas du tout prévu. Ce chapitre devait être écrit du pdv d'Obi-Wan ou de Yaraa mais en cours de rédaction, je me suis dit que ça ne fonctionnait pas et que pour une fois, j'allais faire intervenir un autre personnage tout du long. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais j'aime beaucoup ce chapitre, qui m'a permis de montrer ce à quoi nos deux nigauds ressemblent vus de l'extérieur, mais aussi d'ancrer les changements qui se sont opérés chez Obi-Wan. Bref, je suis trop bavarde mais j'espère que ce rituel vous aura plu ! :cute:
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Messagepar mareva_mae » Dim 26 Fév 2023 - 19:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:C'est lu ! Et je dois avouer que je suis perplexe quant au parti pris. Pas sur la qualité de la réalisation, mais sur la pertinence du choix en lui même.

Je m'interroge sur les raisons qui t'y ont poussé. Varier avec les amoureux qui se tournent autour en s'échangeant les points de vue ? Volonté d'externaliser la focalisation tout en la déguisant en interne avec un perso qui te tiens à cœur ?

Oh ben mince alors... Je t'ai bien lu mais je ne suis pas certaine de pouvoir te répondre comme il se doit, étant donné que je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi :paf:
Mais quant à mon intention, il me semblait l'avoir écrit noir sur blanc (enfin violet sur gris, ahah) : ce chapitre "m'a permis de montrer ce à quoi nos deux nigauds ressemblent vus de l'extérieur, mais aussi d'ancrer les changements qui se sont opérés chez Obi-Wan." (et Yaraa, aussi, maintenant que j'y pense !).

Du coup je me permets juste de te copier le retour d'une de mes bêta lectrices sur ce chapitre, parce qu'elle a ressenti pile ce que je voulais véhiculer :
La façon dont tu décris Bail qui observe la relation entre Y et B...Wahou !
J'adore, cette description des "petits riens" mais qui en même temps sont tellement révélateurs.
Tu installes qqch entre eux de si... pernicieux ce n'est peut-être pas le mot mais... enfin, ça se fait tellement en douceur qu'ils ne s'en rendent même pas compte. Et nous non plus, enfin, juste un peu, jusqu'à ce qu'un regard extérieur (Bail) nous le fasse remarquer.

C'est précisément ce que je voulais faire, un chapitre qui atteste de l'état de leur relation et passer par un tiers pdv me semblait le plus logique pour ça.

Loucass824 a écrit:Car en définitive, j'ai la tenace impression de n'avoir rien appris de significatif, qu'on ne m'a rien raconté de nouveau. Pourquoi ? En vivant le prisme de Bail, on a vécu un prisme extérieur au duo. Très (trop ?) Proche de celui du lecteur, même si le lecteur se plonge dans les bottes du Jedi ou de la sorcière. En définitive, Bail "est" le lecteur dans ce chapitre.

Tu le notes d'ailleurs, sauf que toi tu n'as pas aimé, ce que je comprends tout à fait ! Mais écoute moi je suis super contente de ce chapitre et j'ai aussi eu de bons retours à côté, donc je pense le garder tel quel.

Loucass824 a écrit:Mais est-ce pertinent que le plan narratif ? Car il ne fait que relever des choses que le lecteur a déjà relevé, remarqué. Des changements que le lecteur a déjà vécu avec les persos, ect ect.

Ok je pense que je vois un des soucis, on a une approche différente et on ne cherche pas les mêmes choses dans un texte. Je n'ai aucun soucis à lire ou écrire des chapitres qui "n'apportent rien de nouveau", vraiment pour moi ces pauses sont souvent même essentielles. Mais je ne pense pas que ce soit pour autant un vide narratif ? En fait, je vois même ce chapitre comme un point pivot, car il atteste d'un basculement chez les personnages. Sauf qu'on ne le vit pas en interne, mais à travers les yeux de quelqu'un qui ne peut que les observer. Je voulais créer une impression presque de voyeurisme chez le lecteur, l'extraire temporairement de la relation pendant que quelque chose d'hyper important se joue entre Yaraa et Ben (cette fameuse confiance, qu'ils n'arrivent pas à s'accorder l'un à l'autre depuis le T1).

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Soit l'inverse de mes principes narratifs :paf:


Loucass824 a écrit:Car on voit bien que le chapitre a nécessité de la recherche. Au moins un minimum, à moins que tu connaisses déjà toutes ces choses sur le décorum d'Alderaan. Il y a toujours ces belles descriptions, des passages sur Alderaan, sa culture et son art. La vie de Bail et de sa femme, des petits rappels d'instants tranche de vie qui sont sympathiques. Les symboliques que tu amènes par ce biais sont bien vues, bien choisies et fonctionnent. Avec ta manière de l'écrire ça passe très bien. Tu glisses une nouvelle fois des touches d'humour, notamment avec le coup de la suite des amoureux qui m'a amusé. Donc ton style et sa qualité n'entre pas en jeu dans ce que je critique.

J'ai bien compris, pas d'inquiétude et merci de me rassurer :cute:
Au niveau des recherches, je fais tout en amont et je me fais une petite base de données / idées dans laquelle piocher ensuite.

Loucass824 a écrit:J'aurais préféré vivre Yaraa et un possible souvenir d'anciennes meurtrissures, pour les dernières fois où elle avait eu recours à ce genre de choses. Ce qui a possiblement du se produire lors de son effroi éclair après le rituel.

Arf déjà fait au chapitre précédent, et j'aime doser :transpire:

Loucass824 a écrit:Ou bien Ben qui tente des plaisanteries qu'on ne l'a pas vu tenter tant que cela. Car oui, Bail voit Ben en meilleure forme qu'attendue et des signes prometteurs. Un autre souci du coup ? Comme pour justifier que Bail voir des choses que l'on n'aurait pas vues. Mais tout simplement car à mon sens, elles n'étaient pas vraiment là ? Je veux dire, quand j'ai vu Ben plaisanter avec Yaara sur le sort et l'aspect à donner, je n'ai pas eu l'impression de voir le Ben depuis le début du tome 2. Alors peut-être s'agissait-il de ton propos justement : que Bail se trouve animé d'un optimisme tellement poussé qu'il est déconnecté de la réalité, et ne voit pas que Ben est plus mal qu'il ne le croit. Je n'ai pas l'impression que ce soit le cas, car c'est dans les dialogues, Ben fait réellement ces plaisanteries. Mais si ça l'était, cela mériterait un mea culpa partiel sur ce point de ma part, que je ne manquerais pas de faire au besoin si je me suis trompé.

Bon là je t'avoue je ne te suis pas, je ne comprends pas trop ce que tu soulèves. L'idée c'est qu'après le dîner, sa méfiance initiale et l'engueulade avec Yaraa, Ben a un peu lâché quelque chose. Il accepte un peu de profiter de ce qui l'entoure et de laisser certaines choses décanter dans son esprit, ce qui se manifeste dans son comportement. J'espère que ça te répond un peu :(

Loucass824 a écrit:Je trouve même que le rite aurait pu gagner encore davantage de superbe. Car le vivre sous le prisme d'un néophyte des pouvoirs de Yaraa, c'est le vivre sous notre propre regard du tome 1, qu'on a dépassé. Avec une Yaraa bien plus en maîtrise, le vivre sous ses yeux aurait eu une plus value je trouve. Bail n'ayant aucun cadre de référence, alors que nous si, on passe à côté de certaines choses : l'ensemble des détails que tu ajoutes au lore, si on peut dire, avec cette magie, m'intéresse beaucoup. La manière dont tu nourris l'usage de la Force avec ta sensibilité en somme. Mais du coup, avec Bail, on ne peut rester qu'en surface. On ne peut saisir de nouvelles subtilités que je pense tu aurais su insuffler.

Je voulais justement éviter un moment un peu "wahou" comme les premières fois où elle utilise ses pouvoirs dans le T1, pour montrer qu'elle est dans la maitrise et pas l'explosion. Ça tient plus à ma volonté directe qu'au choix du point de vue, je pense. Et puis je trouve que ça fonctionne mieux avec Ben et Yaraa en tant que sujets plutôt qu'acteurs, vraiment, en débattant ici je ne suis que plus sûre de mon choix :transpire:

Loucass824 a écrit:Donc désolé, parce que je sens que, plus je tente de mettre des mots pour être clair et te faire passer mon expérience de lecture et ma vision, plus je risque de te heurter, sachant que tu devais avoir des espoirs sur ce chapitre avec prisme de Bail. Mais au final, peu importe si cela ne me fait pas plaisir en l'occurrence, je me dois d'être honnête au demeurant.

Non non ne t'inquiète pas, je ne suis pas blessée ou quoi ! Moi j'adore ce chapitre et si c'était à refaire je referais tout comme. J'entends tes critiques mais c'est pour moi une question de sensibilité, et comme il a beaucoup touché mes trois bêtas lecteurs (qui n'hésitent pas à me mettre tarif de temps en temps d'ailleurs :paf: ) je ne sors pas brisée de ta critique :cute:

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Messagepar ShamanWhills » Lun 27 Fév 2023 - 13:27   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :hello:

Chapitre lu et qui se concentre sur le fameux polynectar :D

J'ai beaucoup aimé cette partie-là qui à mon sens aurait dû être plus développée (description des effets magiques, ambiance dans la salle, etc) et avoir le ressenti interne de Yaraa (et oui, je te renvoie ta balle concernant ma fic sur les émotions/les sentiments pas assez exploités chez moi :lol: ).

Tout comme Bail, j'ai également senti que le rituel était rapide alors que tu indiques sa complexité rien que dans la préparation (récupération des fournitures et collecte du sang).

J'ai pensé qu'il allait être impressionnant au vu de la disposition de la salle mais pas du tout (cf mon premier paragraphe).

Après, par rapport à ce qu'a dit mon VDD, en effet on savait déjà que les deux nigauts se tournaient autour, mais faire redite sous le regard de Bail était peut-être de trop. Tu as voulu sous ses yeux nous montrer qu'il était conscient qu'il se passait quelque chose entre les deux Utilisateurs de la Force mais les concernés sont tout aussi conscients que le Sénateur à ce sujet :neutre:

Il ne reste plus qu'à avoir les effets du rituel sur les convives.

Bonne chance pour la suite :hello:
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Messagepar sam sanglebuc » Lun 27 Fév 2023 - 13:59   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Ton récit n'est pas présenté comme les mémoires d'Obi Wan Kenobi, raconté à la première personne, et donc nous lecteurs sommes placés comme des "voyeurs" (sans connotation péjorative, comme tous les lecteurs de romans). Le fait de se trouver avec le point de vue de Bail, qui est déjà le nôtre depuis longtemps, nous rend à mon avis partie prenante de l'histoire, acteurs légitimes, comme si nous étions co-écrivains des mémoires de Ben ou Yaraa. C'est très agréable !
Et j'ai bien ri à un moment (mince je ne retrouve plus lequel) donc oui, ce chapitre est un régal ! Et il apporte un vrai plus d'intimité, d' émotion, d'amour (eh oui, nous sommes dans une romance)
Continue !
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Messagepar mareva_mae » Jeu 02 Mar 2023 - 17:36   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Du coup, je me montre capable de passer tout autant de temps sur des points qui m'ont déplu et des critiques négatives. Et ça pourrait vite donner l'impression que je m'acharne, alors que je passe autant de temps que j'aime ou que je n'aime pas.

Aucun soucis, j'ai bien compris ta démarche :cute:

Loucass824 a écrit:Je vois la divergence de sensibilité avec ta bêta lectrice du coup. Et bien vu de glisser d'autres retours très flatteurs pour te donner du poids et influer sur la suite. Ce niveau de manipulation...

Ben t'as le droit de critiquer et moi de défendre mon bout de gras, surtout quand je peux apporter d'autres voix que celles du forum :D

Loucass824 a écrit:Ce qui rejoignait l'une de mes hypothèses, de me dire qu'au final, ce chapitre servait peut-être en bonne partie à s'assurer que tes lecteurs avaient bien compris et suivi ce que tu voulais faire depuis le début, s'assurer que tout le monde suive bien sur les bonnes bases. D'où ma frustration en quelques sortes, car je me disais "mais tu me prends pour quelqu'un qui ne suit pas et n'est pas impliqué ou quoi ?" En conclusion de mon égotrip possiblement malaisant, peut-être dois-je assumer le fait d'avoir vraiment bien saisi les développements. Cesser de me dire que ce que je relève est assez clair et évident pour être forcément relevé par les camarades également. Sans parler des attentes différentes, comme tu le rappelles.

Au delà de "s'assurer que tout le monde suive", c'était un chapitre qui était nécessaire aussi pour moi en tant qu'autrice, pour tester la solidité de ce que j'avais amené jusque là (et pour amener ce que j'avais en tête ensuite). Et oui, à mes yeux, ça passait mieux du point de vue d'un personnage tierce et sorry, mais j'en suis toujours convaincue :transpire:

Loucass824 a écrit:Cette volonté de pause, je n'y suis pas étranger également. Mais le développement de la relation évoluant déjà sur un rythme lent (ce qui n'est pas un défaut), une pause en plus fait que cela n'avance quasiment pas. Les temps de pauses ne me dérangent pas, tant que ce n'est pas la narration qui est en pause. Ici, certes, l'intrigue et le fil du récit sont en pause. Mais la narration l'est aussi de mon point de vue, donc voilà...

Je considère plus ce chapitre comme une incursion hors de la bulle dans laquelle sont plongés les lecteurs avec Ben et Yaraa depuis ce début de tome qu'une pause. À mes yeux c'est un temps où le lecteur est extrait de la narration avant d'y replonger. Je me répète mais plus je défends ce chapitre, plus je l'aime :whistle:

Loucass824 a écrit:Après, des détails me dérangent davantage quand la narration ou le point central d'un chapitre fonctionne moins. Lorsque l'enjeu principal prend bien, tous les autres petits détails, y compris ceux que je ne relèvent pas, n'atteignent pas mon plaisir de lecture. Et inversement lorsque la narration ou le point central fonctionne moins. Comme ce passage au sujet de Ben.

Mais Ben et sa réaction n'est pas le point central du chapitre. Pour moi, c'est plutôt le fait que pour la première fois, Ben fait réellement confiance à Yaraa et on en voit le résultat... Mais je pense assez développer les sentiments et motivations des personnages pour me permettre justement ce genre de coups d'accélérateur !

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Loucass824 a écrit:Mais à partir du moment où tu nous offres le prisme de Bail, tu es dans le même temps obligée de passer par cette constatation. Tu vois ce que je veux dire ? L'idée d'un point de vue externe au duo peut se montrer intéressante. Mais s'il nous apporte quelque chose de singulier, un nouvel angle de perception. Ça n'a pas été le cas pour moi.

Pour moi c'est le cas, vraiment et j'ai eu d'autres retours en ce sens donc je reste sûre de mon choix :)



ShamanWhills a écrit:J'ai beaucoup aimé cette partie-là qui à mon sens aurait dû être plus développée (description des effets magiques, ambiance dans la salle, etc) et avoir le ressenti interne de Yaraa (et oui, je te renvoie ta balle concernant ma fic sur les émotions/les sentiments pas assez exploités chez moi :lol: ).

Alors mdr je vais pas mal le prendre parce que je passe 50% de mes chapitres à le faire, comme dit plus haut à Loucass je me réserve le droit d'y couper quand ça me semble opportun :transpire:
Pour aller plus loin, je dirais même qu'établir le terrain émotionnel des personnages en début de tome permet aussi de compter sur le fait que les lecteurs suivent par la suite.

ShamanWhills a écrit:Tout comme Bail, j'ai également senti que le rituel était rapide alors que tu indiques sa complexité rien que dans la préparation (récupération des fournitures et collecte du sang).
J'ai pensé qu'il allait être impressionnant au vu de la disposition de la salle mais pas du tout (cf mon premier paragraphe).

Clairement c'est ma préférence personnelle qui s'exprime ici. J'aime bien créer des anti climax et le rituel en est un, le vrai point d'orgue c'est ce qui se joue entre Yaraa et Ben. Alors que Ben aurait dû être saisi par le rituel, il est plutôt frappé par l'intimité qui se dégage du Jedi et la Sorcière :cute:

ShamanWhills a écrit:Après, par rapport à ce qu'a dit mon VDD, en effet on savait déjà que les deux nigauts se tournaient autour, mais faire redite sous le regard de Bail était peut-être de trop. Tu as voulu sous ses yeux nous montrer qu'il était conscient qu'il se passait quelque chose entre les deux Utilisateurs de la Force mais les concernés sont tout aussi conscients que le Sénateur à ce sujet :neutre:

Il ne reste plus qu'à avoir les effets du rituel sur les convives.

Bonne chance pour la suite :hello:

Je ne vais pas faire redite comme j'ai déjà répondu plus haut à Loucass plus haut.
Merci de ton retour et de ta lecture en tout cas ♥



sam sanglebuc a écrit:Ton récit n'est pas présenté comme les mémoires d'Obi Wan Kenobi, raconté à la première personne, et donc nous lecteurs sommes placés comme des "voyeurs" (sans connotation péjorative, comme tous les lecteurs de romans). Le fait de se trouver avec le point de vue de Bail, qui est déjà le nôtre depuis longtemps, nous rend à mon avis partie prenante de l'histoire, acteurs légitimes, comme si nous étions co-écrivains des mémoires de Ben ou Yaraa. C'est très agréable !

Merci beaucoup Sam, ça me fait plaisir qu'au moins une personne sur ce forum adhère à ce parti pris :D

Image

sam sanglebuc a écrit:Et j'ai bien ri à un moment (mince je ne retrouve plus lequel) donc oui, ce chapitre est un régal ! Et il apporte un vrai plus d'intimité, d' émotion, d'amour (eh oui, nous sommes dans une romance)
Continue !

Merci merci merci, c'était bien le but et ça me fait super plaisir de lire ça ♥
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Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
mareva_mae
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Messagepar mareva_mae » Sam 04 Mar 2023 - 13:19   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 10 : Une question de confiance




* * *


L’illustre inconnu qui lui rendait son regard imitait chacun de ses gestes, tâtait son nez proéminent en même temps qu’Obi-Wan touchait le sien. Pourtant, sous ses doigts, il ne sentait rien de la masse qui trônait au milieu du visage de l’étranger. De même, il savait que ses cheveux n’étaient pas réellement d’un noir de jais et que ses oreilles ne ressemblaient que peu aux appendices protubérants de son reflet. Si les yeux bleus de son double n’avaient pas été identiques en tout point aux siens, le Jedi aurait juré qu’il ne faisait pas face à un miroir, mais à un intrus, qui aurait pénétré dans la suite pendant qu’il avait le dos tourné.

Obi-Wan frissonna, aussi peu à l’aise avec sa nouvelle apparence qu’à l’idée que rien de tout cela ne soit réel. Après tout, Yaraa n’avait qu’à prononcer un mot pour que le sort se dissipe. Si d’un certain côté, cette perspective était rassurante et signifiait qu’il n’était pas condamné à ressembler éternellement au distingué et fictif professeur Darjam, Obi-Wan ne pouvait se défaire d’une sensation de malaise. Et si, devant des quidams ou pire, des impériaux, Yaraa décidait d’improviser ? Et si elle décidait de lui jouer un tour, de lever le sort sans le prévenir ? La sorcière avait prouvé à de nombreuses reprises qu’elle avait une vision toute personnelle de ce que signifiait « une bonne idée ». Il soupira, conscient qu’elle n’avait pu le prévenir que le sort affecterait aussi les surfaces réfléchissantes. Elle avait été tout aussi surprise en le découvrant.

Le Jedi referma les boutons de sa chemise au gris argenté, affrontant une nouvelle fois son reflet. Il y avait une ironie toute particulière dans la façon dont les évènements faisaient échos à ses pensées. Alors qu’il traversait ce que Qui-Gon aurait sans doute appelé une crise existentielle, il lui était impossible de se reconnaître dans un miroir. Minimisant aussitôt le diagnostic supposé de son défunt maître, Obi-Wan décida plutôt qu’il tentait simplement de comprendre ce que l’Univers attendait de lui. Déterminer quel comportement adopter ne constituait jamais qu’une réaction à son environnement. Et que la Force lui en soit témoin, son quotidien avait été plus que chamboulé ces derniers mois. Alors qu’il commençait à accepter que sa vie se résumerait à de la solitude, quelques travaux mécaniques, des tentatives infructueuses de joindre Qui-Gon, des cauchemars récurrents et les rejets constants des Lars, le destin en avait décidé autrement. Entre l’arrivée fracassante de Yaraa dans sa vie puis celle des Inquisiteurs, Obi-Wan n’avait pas pris la peine de questionner les changements qui s’opéraient en lui. Il avait seulement réagi, animé par l’unique volonté de protéger Luke. Ce désir n’avait pas disparu, il continuait même de motiver chacune de ses décisions : il n’était juste plus le seul à l’animer. En effet, plusieurs envies contradictoires se bousculaient en lui.

Retrouver l’inquisitrice était toujours une priorité. Le souci, c’était qu’il devait attendre que les agents de Bail fassent leur travail. Et pendant qu’il patientait dans le confort de sa suite, son esprit vagabondait. Et évidemment, il ne manquait jamais de revenir vers Yaraa. Depuis qu’Obi-Wan avait compris la nature exacte des sentiments qu’il éprouvait pour elle, il avait d’abord tenté d’ignorer la jeune femme ou de feindre une impolitesse froide en sa présence. Mais une telle douleur était lisible dans les yeux de celle qu’il s’était enfin admis aimer… qu’il avait à peine tenu quelques heures. La nuit précédente avait vérifié une seconde hypothèse : faire comme si de rien n’était ne représentait pas non plus une stratégie acceptable. Se laisser aller à ses élans, que ce soit en répondant aux piques que lui lançait Yaraa sur le même ton, ou pire, en sous-entendant certaines des idées indécentes qui lui passaient par la tête, n’avait fait qu’attiser le feu qui le dévorait de l’intérieur. La façon dont l’incantation les avait rapprochés continuait de le torturer. Quand il parvenait à fermer l’œil, ses rêves étaient entièrement tournés vers elle et la façon dont elle lui avait caressé la joue, puis les épaules. Il ne cessait de revivre ce contact, d’invoquer la sensation de sa peau contre la sienne, puis d’imaginer ses mains se poser sur chaque partie de son corps. Il y avait certainement un équilibre à trouver, une façon d’assumer ses sentiments sans pour autant se laisser consumer pas son désir.

Obi-Wan soupira et ferma les yeux un instant, s’adressant à son ancien mentor à voix basse, comme il avait pris l’habitude de le faire sur Tatooine : Maître, c’est dans ces moments-là que j’aurais le plus besoin de vous. Votre position sur l’attachement était… novatrice. Que la voix des Jedi ait été détournée, que nous ayons été les acteurs de notre propre déclin, que nos préceptes soient trop stricts, je peux l’envisager. Mais ce que je ressens n’a rien d’apaisant ni de pur. Comment me laisser aller à mes sentiments, s’ils ressemblent autant à ce que l’on nous a appris à associer au côté obscur ? Il n’y a ni sérénité ni paix dans ce que mes émotions me suggèrent.

Un coup sec sur la porte le fit sortir de ses réflexions. Obi-Wan finit de s’habiller et s’apprêta à rejoindre Yaraa, regrettant presque d’avoir insisté pour l’accompagner au centre médical. Pour une fois qu’il se permettait de sonder son âme, la première d’ailleurs depuis leur départ vers Alderaan, il aurait aimé avoir le temps de contempler autre chose qu’une mer insondable. Il n’était pas plus avancé quant à la direction à suivre. Il ne savait toujours pas qui il était censé devenir. Il avait seulement le vertige. Tant de possibilités s’offraient à lui. Tant de futurs possibles. Comment déterminer celui que la Force avait choisi pour lui ?

* * *


L’aile médicale du palais royal correspondait en tout point à l’image que Yaraa s’en était faite. Elle résistait à la tentation de se ronger les ongles dans une salle d’attente à la décoration sporadique, d’un ennui mortel. Les murs étaient assortis au mobilier : blancs et nus. À l’exception de quelques plantes disposées sur les tables basses en verre, il n’y avait rien pour égayer le minimalisme clinique de la pièce, sinon une fontaine installée contre l’une des cloisons. Une eau claire en tombait inlassablement, et ricochait sur les pierres plates disposées au fond du bassin. D’habitude, la présence d’une source d’eau apportait un réconfort certain à la sorcière, rassurée par le fait que son élément fétiche l’accompagne. L’eau lui offrait comme une porte de sortie en cas de situation épineuse ; un seul mot, et le liquide accomplirait sa volonté. Pourtant, elle ne trouvait aucune consolation dans la mélodie régulière de la cascade. Si le but était de permettre aux patients inquiets de se focaliser sur cette cadence précise, comme millimétrée, Yaraa y était imperméable. Elle savait apprécier la chanson d’une pluie battante ou les tambours d’une rivière, quand l’eau était telle qu’elle devait être : libre. La contraindre à s’écouler d’une certaine façon, plier son flux à la volonté d’un mécanisme, revenait à briser sa magie. Qu’elle soit océan, lac ou ruisseau, l’eau s’adaptait. Elle se faufilait entre les pierres, venait éclabousser les animaux assoiffés, flétrissait la peau des nageurs. Elle creusait la roche, battait le sol, pliait les arbres à sa volonté. L’eau ne devrait jamais être enfermée.

Elle renonça à l’idée de créer une inondation dans la salle d’attente — il lui aurait pourtant suffi d’augmenter le débit du jet d’eau — et observa Obi-Wan. Plongé dans la lecture d’un holomag traitant des dix meilleures façons de tailler un arbre Cinar, il affichait un calme que Yaraa ne pouvait s’empêcher de lui envier. Il n’avait pas cillé quand l’assistante médicale, postée à l’accueil, leur avait demandé leur nom et leur lien de parenté. Collègues, avait répondu le Jedi, imperturbable, avant de tendre l’une des deux cartes d’identification que Bail leur avait fait porter le matin même avec un copieux petit déjeuner.

— Mademoiselle Samar ? Valvyes Samar ?

— C’est… c’est moi, balbutia Yaraa.

Elle se leva d’un bond et suivit l’assistante, vêtue d’une élégante blouse bleue, vers la salle d’examen numéro deux. Son cœur battait la chamade. Le docteur ne trouverait rien, de toute façon. Elle n’avait aucun doute quant à la cause de ses migraines et craignait qu’une quelconque technologie, même sur une planète aussi avancée, ne puisse infirmer un diagnostic qu’elle ne connaissait que trop bien. Une marmite de magie, un soupçon d’impulsivité, une bonne dose de traque impériale et une pincée d’intrusion forcée dans son esprit, voilà la recette unique d’une amnésie catastrophique.

— Le Professeur ne vous accompagne pas ? Il semble pourtant soucieux de votre santé. C’est tout à son honneur, surtout pour de simples collègues, remarqua l’assistante d’un air inquisiteur. Ça doit être quelqu’un de bien, pour s’inquiéter du bien-être de ses employés comme ça.

— Nous avons vécu certaines aventures ensemble, qui dépassent en effet le simple cadre professionnel, répliqua Yaraa d’un ton sec.

La sorcière n’avait rien loupé de la façon dont la jeune humaine avait inspecté Obi-Wan depuis son comptoir immaculé. Elle s’était attardée un peu trop longtemps sur son torse, avant de masquer un sourire derrière son datapad. « Laissez-moi deviner, vous venez pour une réduction nasale », avait-elle hasardé à l’intention du Jedi. Yaraa avait échoué à réprimer un éclat de rire, quand l’assistante médicale s’était tournée vers elle pour émettre une autre hypothèse : « Mais non, suis-je bête, la demoiselle a rendez-vous pour un bronzage, c’est bien cela ? Je m’excuse monsieur, en plus, ça vous donne un certain caractère. Nous avons simplement eu un souci dans les plannings, les noms se sont mélangés, voyez-vous, et j’avais le distinct souvenir d’une rhinoplastie programmée ce matin. » Fière de la réussite du sort d’illusion jeté à Obi-Wan, Yaraa avait choisi de conserver cette victoire et de faire abstraction de l’allusion à son propre teint blafard. Mais maintenant que la soignante la provoquait de nouveau, elle n’avait pas pu résister à l’envie de lui faire ravaler sa supériorité bienveillante, ainsi que sa chevelure au brun cuivré et son teint hâlé. Quelle pimbêche. La gêne qui venait de traverser le visage de son interlocutrice suffit à donner à Yaraa la certitude d’avoir au moins remporté cette manche. Elle se leva et fit signe à Obi-Wan de la rejoindre.


* * *


— J’aurais pu rester dehors, tu sais… enfin, je veux dire, je n’ai aucun souci à être là non plus, mais…

— Ben, arrête. Si je ne voulais pas que tu viennes, tu le saurais, sourit la sorcière.

Sur ce point-là, il pouvait difficilement lui donner tort. Yaraa avait ce talent singulier pour ne rien masquer de ses émotions, lesquelles suivaient d’ailleurs une règle presque infaillible : plus elles étaient fortes, plus vite son entourage en était informé.

— Je suis contente que tu sois là, reprit-elle, même si je ne comprends pas l’intérêt de passer des examens. Je te l’ai déjà dit : ma tante a forcé les barrières de mon esprit, et maintenant il fuit comme une vessie percée.

— C’est justement pour ça que nous sommes là, Yaraa. S’il y a quoi que ce soit qui puisse calmer tes migraines, voir les faire disparaitre, ça vaut le coup non ?

La sorcière ouvrit la bouche, mais sa réplique mourut sur ses lèvres, ses yeux écarquillés fixés sur un point dans le dos du Jedi. Il fit volte-face et se retrouva nez à nez — enfin plutôt nez à métal — avec un droïde médical. Le modèle 2-1B doré, dont la conception imitait la physionomie d’un humanoïde, faisait presque une tête de plus qu’Obi-Wan. De nombreux tuyaux partaient de ses bras et convergeaient vers l’espace transparent qui lui faisait office de ventre, au milieu duquel on pouvait distinguer un laboratoire d’analyse miniature. Le bras du droïde, enfin celui qui n’était pas pourvu d’une seringue, se leva en signe de salutation.

— Mademoiselle Samar, et le distingué professeur Darjam, quelle joie de vous accueillir dans mon humble cabinet ! entonna-t-il d’une voix métallique et étrangement chaleureuse.

Le droïde contourna le lit et s’empara d’un datapad, sur lequel Obi-Wan entraperçut un le visage de Yaraa, enfin de Valvyes Samar, accompagné d’une série de lignes en basique.

— Ne vous inquiétez pas, vos secrets sont en sécurité avec moi. Ma mémoire non essentielle, c’est-à-dire tout le savoir autre que médical ou protocolaire, se réinitialise chaque soir. Je vois sur votre dossier que vous venez me voir pour des migraines aiguës et des nausées récurrentes… commenta le droïde sur le ton de la confidence. Mademoiselle Samar, à quand remonte votre dernier cycle menstruel ?
Yaraa manqua de s’étouffer. Elle jeta au médecin un regard si noir qu’Obi-Wan craignit que le blindage du droïde ne lui fonde sur le dos.

— Voilà, je savais parfaitement que ça ne servait à rien, marmonna la sorcière, en commençant à rassembler ses affaires et à se diriger vers la sortie.

— Mademoiselle, revenez, je vous en prie. Pardonnez ma maladresse, mais en général, quand deux spécimens humains de sexes opposés me consultent pour ces symptômes, la question se pose d’elle-même…

— Je ne suis PAS enceinte, gronda Yaraa, les poings serrés. Je ne vois pas ce qu’un tas de boulons pourrait m’apprendre, surtout s’il me considère de base comme un pauvre sac à ovaires. Le problème n’est pas là, cria-t-elle presque en martelant son ventre du poing, mais LÀ.
Elle montra le haut de son crâne, les yeux brillants de larmes, et fila vers la porte.

— Ya… Val, attend, le docteur ne pensait pas à mal, assied-toi. Parle-lui calmement de tes crises, explique-lui pour ton amnésie. Respire, d’accord ? tenta de la rassurer Obi-Wan.

La sorcière évitait son regard, les yeux rivés sur ses chaussures. Quelque chose n’était pas normal. Obi-Wan avait d’abord pensé que la jeune femme avait été saisie par l’apparence, il fallait l’admettre, relativement terrifiante du droïde. Ou qu’elle avait simplement peur de passer des examens, après des mois à se convaincre que sa mémoire était perdue pour de bon. Mais la façon dont ses bras pendaient le long de son corps et dont ses épaules venaient de s’affaisser lui laissait craindre le pire, comme un secret plus lourd, enfoui au plus profond d’elle.

— Le docteur ne peut rien pour moi, murmura-t-elle. Il ne peut rien faire parce que l’origine de mon amnésie est purement magique et que tout ce que ma tante a fait, c’est fragiliser les barrières du sort. Il n’est pas totalement rompu, juste fissuré.

— Tu le sais depuis longtemps ? demanda Obi-Wan avec douceur.

— Depuis la tour.

— Et tu l’as cru ? Cette femme est mauvaise, elle serait prête à mentir sur tout et n’importe quoi pour parvenir à ses fins.

— Ouais, concéda Yaraa, en haussant les épaules. Mais pas là-dessus. Elle a essayé de lever le sort, mais n’a pas pu finir. J’ai appelé la créature à ce moment-là. Je sais que c’est la vérité, Ben.

— Comment peux-tu en être aussi certaine ?

— Parce que je me suis moi-même jeté le sort d’oubli. Je m’en souviens maintenant.


* * *


Voilà. Elle l’avait dit. C’était fini. Il allait lui demander, d’un instant à l’autre, de ne plus l’approcher. De rentrer chez elle, où que ce soit. Maintenant qu’elle avait avoué être responsable de son amnésie, elle avait perdu le droit à sa compassion. Elle n’avait plus d’excuse. Elle n’était plus cette pauvre petite chose, perdue et démunie. Elle était responsable de ce qu’il lui arrivait. Yaraa se mordit les lèvres, jusqu’à ce que la douleur lui fasse oublier le trou béant dans sa poitrine. Elle méritait tout ce qu’il s’apprêtait à lui cracher au visage.

— Yaraa, finit-il par murmurer, je comprends que tu sois encore sous le choc, mais… C’était finalement le plus probable, non ? Ça ne change rien à ce que nous savons déjà : l’Empire est à ta recherche, tu as fui les mondes du noyau et tu t’es protégée de la plus efficace des manières. Je veux dire, si tu ne sais plus qui tu es, comment pourrais-tu te trahir ? Je sais que c’est difficile d’admettre que tu as choisi d’oublier jusqu’à ton nom, mais soyons honnêtes. C’était assez brillant.

Sous le choc. Brillant. Le med-droïde lui avait à coup sûr injecté un hallucinogène pendant qu’elle avait le dos tourné.

— Alors… tu ne m’en veux pas ?

— Pourquoi est-ce que je t’en voudrais ? s’étonna Obi-Wan. Je n’ai pas changé d’avis sur la question : tu peux venir me parler, quand tu le souhaites. Quand tu seras prête.

— Mais… tu m’as confié tant de choses, à propos de ton passé et moi, je…

— Je ne t’ai raconté qu’un fragment de ce que j’ai vécu, Yaraa. J’apprécie que tu m’écoutes, et je ne demande qu’à pouvoir te rendre la pareille. Mais selon tes conditions, ce dont tu as besoin. Tu ne me dois rien, d’accord ?

— Tu me fais encore confiance ? chuchota-t-elle, le cœur au bord des lèvres.

— Bien sûr. Enfin, ça dépend des jours, soupira-t-il. C’est difficile quand tu me fais le genre de coups du spatioport. La confiance… ça ne signifie pas qu’on doit tout se dire. Juste ce qui est nécessaire pour ne pas mettre en danger l’autre, ou le blesser, j’imagine. Bon sang, j’aurais aimé comprendre ça bien plus tôt dans ma vie. Cela aurait changé beaucoup de choses, à commencer entre mon apprenti et moi. Enfin, ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas une recette infaillible. Je vais sûrement me tromper, c’est même certain. Toi aussi. Mais on apprendra de nos erreurs.

— Pas comme les gens qui s’obstinent à penser que nous sommes en couple, pesta la sorcière en fusillant le droïde du regard.

— Je suis certain que notre bon docteur ne se permettra plus de faire des devinettes à ton sujet, n’est-ce pas ? claironna Obi-Wan à l’intention de l’unité 2-1B.

Le droïde n’avait pas bougé durant leur aparté, comme s’il s’était désactivé. Les fentes noires qui lui servaient d’yeux se rivèrent sur sa patiente, puis deux triangles lumineux réapparurent au cœur des interfaces. On l’avait sans doute réglé ainsi pour rassurer les enfants, pensa la jeune femme.

— Veuillez m’excuser, je suis programmé pour me mettre en veille quand un patient et ses proches se disputent.

— Nous ne nous disputions pas, nièrent Yaraa et Obi-Wan d’une seule voix.

— Tant mieux pour vous ! s’exclama le droïde. Maintenant, pouvons-nous revenir à l’état de santé de Mlle Samar ? Je suis désolée, professeur, mais la procédure m’oblige à vous demander de quitter la salle d’examen.

— Mais…

— Je n’y peux rien, se justifia le droïde en levant ses deux appendices au plafond. Les protocoles sont très clairs : au moindre éclat de voix entre un patient et un accompagnateur, ce dernier doit retourner dans la salle d’attente. La Reine a fait promulguer ce décret il y a peu, dans le souci de protéger les victimes de violences intrafamiliales. Les dernières statistiques tendent à lui donner raison. Après une agression, verbale ou physique devant témoin, les patients sont beaucoup plus enclins à se confier sur ce qu’ils vivent chez eux. Je ne vous accuse de rien, évidemment, je ne fais qu’appliquer la procédure.

— Ça va aller, Ben. De toute façon, vous n’allez que me scanner docteur, n’est-ce pas ? se méfia tout de même Yaraa.

— Je vais en effet procéder à un examen complet de vos systèmes, puis aviser d’un traitement palliatif ou curatif, selon ce que révèlent les analyses. Monsieur ? reprit le médecin, sa seringue se mettant à tourner d’une façon menaçante.

Yaraa adressa un sourire désolé au Jedi et s’allongea sur la table d’examen.


* * *


Elle le retrouva en grande conversation avec l’assistante au teint cuivré. Cette dernière avait fait sauter un ou deux boutons de sa blouse et se penchait par-dessus son poste de travail d’une façon plus que suggestive. Heureusement pour elle, Obi-Wan était absorbé par un petit arbre posé sur le bureau d’accueil. Dans un pot en jade, l’arbre étendait ses branches en plateau. Il s’en dégageait une odeur de fumée et de cumin.

— Et donc, ils peuvent faire jusqu’à deux mètres de haut ? Fascinant. Je n’avais jamais eu l’occasion d’admirer un arbre cinar d’aussi près. Leur odeur est vraiment…

— Peut-être que vous parlez de mon parfum ? susurra l’humaine, se penchant encore plus en avant.

Yaraa hésita un instant, curieuse de savoir ce qui était le plus probable d’arriver en premier : l’assistante allait-elle tomber avant ou après que Ben ait réalisé qu’elle lui faisait du gringue ? Se rappelant qu’elle s’était promis il y a peu d’essayer d’être une meilleure personne, Yaraa se contenta de se racler la gorge. Elle agita les médicaments que le med-droïde lui avait donnés sous le nez du Jedi, dont les traits s’illuminèrent de soulagement.

— Alors, il a trouvé quelque chose ? demanda-t-il en la rejoignant.

— Pas spécialement, mon « hippocampe est en surchauffe », mais il n’y aucune explication médicale à cela. C’est la partie du cerveau en charge de la mémoire, précisa Yaraa. Quelle surprise. Enfin, bref, il ne peut pas me soigner, mais m’a donné de quoi calmer les crises. Avec ça, les migraines devraient être supportables.

Une fois qu’ils eurent regagné l’élévateur, Obi-Wan demanda :

— J’imagine que tu ne lui as pas expliqué pour le sort ?

— Non, je ne tenais pas spécialement à ce qu’on m’expédie à l’asile du coin, marmonna la sorcière. Je lui ai dit que c’était « psychologique ». En partant de là, il pense qu’il faut laisser le processus se faire. Les migraines cesseront quand le sort, enfin pardon, « mon chemin intérieur » sera terminé. Tous les droïdes sont comme lui ? J’en ai juste aperçu sur Tatooine, et de ce dont je me souviens de Coruscant, j’ai surtout eu affaire à ceux chargés de la sécurité. Pas les plus aimables.

— Tu n’as jamais eu de droïde chez toi, ou dans ta famille ? Beaucoup de Coruscantiens en possèdent, et pas que les plus aisés.

— Ça va, je sais que je suis pauvre, plaisanta la sorcière. Mais non, je crois que ma mère était assez frileuse avec tout ce qui concerne l’intelligence artificielle et la technologie en général. Un truc de notre culture.

— Et tu n’as jamais eu envie d’en avoir un ?

— Je n’en sais rien. Je crois que je vivais seule, après être partie de chez ma mère, mais très peu de souvenirs de cette période me sont revenus. Pourquoi, tu m’imagines en vieille fille à droïdes de compagnie ?

— Ça ne m’avait même pas traversé l’esprit, se défendit le Jedi, une lueur malicieuse dans les yeux.

— Je te trouve bien curieux, Ben, pour quelqu’un qui a juré il n’y a pas une heure être le plus patient des hommes.

— Je t’ai dit que je ferai des erreurs, répliqua-t-il, un sourire irrésistible aux lèvres. Et si on visitait un peu la ville ? Je ne sais pas toi, mais j’en ai marre de rester enfermé.

Pitié, oui, sortons. Si je remets tout de suite un pied dans cette chambre avec toi, j’ai peur de ne pas être aussi raisonnable que sur Tatooine.



Hello hello ♥

On reprend un peu le cours des péripéties de nos deux nigauds avec le fameux rdv médical qui pèse comme un petit nuage noir au-dessus des épaules de Yaraa depuis quelques chapitres... Malheureusement, aucun med-droïde ne peut diagnostiquer une idiotie crasse et prescrire un cachet pour se sauter dessus :neutre:
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Messagepar L2-D2 » Lun 06 Mar 2023 - 14:14   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitres 8 et 9 lus !

Bien aimé le Chapitre narré du point de vue de Bail Organa !

Mais c'est surtout le Chapitre 9 qui m'a le plus plu ! :cute: On fait le point sur les sentiments de Ben qui, ça y est, commence à assumer de plus en plus ce qu'il ressent pour elle... et heureusement pour le rythme, on a ensuite droit à une petite scène détente/comique entre Ben, Yaraa et le personnel du cabinet médical ! :lol:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar sam sanglebuc » Lun 06 Mar 2023 - 16:49   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Certes notre Obi est plutôt beau gosse, mais l'assistante craqué dessus avec son nez difforme ? Juste en devinant son torse chaleureux ? Ou c'est Yaraa qui nous fait une crise de jalousie fantasmée ?
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Messagepar ShamanWhills » Lun 06 Mar 2023 - 18:56   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre également lu!

Celui-ci confirme les sentiments de Ben pour ton héroïne :)

La petite scène dans au guichet du cabinet médical nous la montre piquer une petite crise de jalousie :sournois:

La scène avec le droïde médecin était marrante, j'ai bien aimé :D

Il ne reste plus qu'à lire la suite pour savoir comment l'ermite va pouvoir gérer ses nouveaux sentiments envers Yaara et si Satine fera de l'ombre à cette dernière (souvenirs souvenirs...).
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Messagepar mareva_mae » Jeu 09 Mar 2023 - 20:04   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello à tous, merci pour vos retours :D

Loucass824 a écrit:Intéressant ce que Ben soulève lui-même, ce côté crise identitaire et quête de sens au moment même où il subit une transformation. Avant de me trouver dans son esprit, je n'avais pas présagé de la symbolique. J'ai toujours du mal à imaginer cet Obi-Wan tenter les plaisanteries qu'il a lâché au chapitre précédent, compte tenu de ce qu'il garde en souvenir de cet instant, la brûlure pour Yaraa plus intense que celle de sa blessure, mais voilà. Et oui, quand mes positions sont ancrées... Lol mais c'est une bonne chose d'être revenu sur ce qu'il s'était déroulé au moins sous le prisme de l'un des deux. Sachant que tu l'avais prévu, et non rajouté pour combler des remarques, les évènements du chapitre précédents gagnent un peu plus ne pertinence je trouve. Mais juste un peu ! Lol sinon, le désir qui le traude grandit même si on le savait déjà. Ce qui est intéressant, c'est sa manière de requérir de l'aide à ce sujet, sentant qu'il devient l'esclave impuissant de ce désir désormais très conscient.

Je me dis qu'on peut arguer que les blagounettes, c'est un mécanisme de défense pour Obi-Wan ? Je l'ai toujours vu comme un personnage très porté sur l'attaque par la verve pour éviter qu'on lise en lui :cute: (il est très "sassy", quoi).
Et en effet à moins que vraiment vous releviez un gros oubli ou incohérence, je ne me modifie pas mes chapitres suivants après vos retours. C'est aussi intéressant de voir comment vos intuitions peuvent être infirmées ou confirmées !

Loucass824 a écrit:La jalousie aussi piquante que sympathique de Yaraa... Pour avoir déjà usé d'un système similaire, j'aime beaucoup. C'est classique, mais ça fonctionne si bien quand c'est bien fait... Alors comment l'assistante tombe sous le charme d'un Ben enlaidi, ça... Mais d'ailleurs ! Yaraa ignorait que son sort allait fonctionner sur les surfaces réfléchissantes ? Heureusement que c'est le cas, car au sein d'un palais rempli de surfaces claires, c'était plus que risqué ! Pourquoi diable étais-je suspicieux à l'idée de ce plan, que je trouvais une nouvelle fois comme risqué et peu réfléchi... Lol

C'est un plan de Yaraa hein, ça reste quand même quelqu'un d'impulsif :transpire:
Et quant à la laideur de Ben, n'oublions pas que c'est Yaraa qui a dirigé le sort. Je la vois mal ne pas conférer un certain charme à Obi-Wan, même avec un gros nez et des oreilles tombantes...

Loucass824 a écrit:Mais revenons-en a la première escarmouche face à la rivale. C'est intéressant déjà car, après avoir caractérisé le désir de Ben d'une manière l'instant précédent, tu réitères l'opération sous l'autre prisme, mais dune manière différente. Car la jalousie, surtout de ce type, implique et symbolise un attachement. Enfin à mon sens. Le coup de "la demoiselle a besoin d'un bronzage" est amusant. Peut paraître anodin, comme de la politesse, et on se dit que Yaraa sort les griffes pour très peu. Mais la désigner comme "la demoiselle", ça peut sentir le coup d'une assistante qui écarte volontairement Yaraa, qu'elle identifie comme une menace, d'un enjeu avec sa cible, Ben. C'est libre à interprétation et subtil, j'aime bien !

Merci, ça me fait plaisir que tu le relèves ! On peut en effet aller dans le sens de Yaraa ou trouver qu'elle exagère. C'est un truc que j'adore avec le point de vue interne, c'est jouer sur les perceptions du personnages et celles du lecteurs, qui peuvent ne pas se rejoindre :)

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du coup, je prends grave le melon.

Loucass824 a écrit:Et j'ai beaucoup aimé ce que tu en as fait. Car la voir s'imaginer dégringoler au fond du trou, en se maudissant sans cesse pour vraiment rien pour le coup, aurait été de trop cette fois. Comme si tu le savais, tu n'as pas fait ce choix, optant plutôt pour un court instant, qui devait être placé, mais guère plus. Surtout que la caractérisation de ses émotions en cet instant... J'ai tant aimé que je risque bien de te piquer certaines petites formulations. Si je parviens à les garder en tête ! Ce qui est moins garanti...

Merci déjà ! Tu plaisantes sans doute, mais je préfère prévenir que guérir ; je suis flattée que tu apprécies certaines de mes tournures de phrase, mais attention à ne pas les reprendre telles quelles. Ça s'apparente à du plagiat, d'une, et de deux, ce serait dommage parce que je suis sûre que tu peux en trouver d'autres tout aussi efficaces.

Loucass824 a écrit:Je crois que c'est de me fondre encore davantage dans la focalisation interne qui me fait aimer d'autant plus Yaraa. Je continue de trouver des explications alors que je ne les cherche pas forcément en plus ! Lol mais ta façon de lui faire exprimer/ressentir ses émotions me plaît beaucoup. Moins avec Ben, sur la forme je parle. Mais j'imagine que c'est voulu, comme Ben éprouve davantage de difficulté avec ses émotions, comparé à Yaraa qui les laisse davantage exploser.

Oui c'est tout à fait ça, puis je pense que ce serait moins intéressant si j'écrivais leurs introspections de la même manière. Ben et Yaraa ressentent des émotions similaires mais ne les gèrent et ne les interprètent pas de la même façon. Ils sont un peu les deux revers d'une même pièce, si on veut :D

Loucass824 a écrit:Un petit mot sur le besoin de faire partir Ben qui est très bien vu ! Préparant le petit coup de le retrouver à la fin avec la rivale, tu imagines un moyen très intéressant de les faire se séparer. Tout en apportant un peu de contexte à ton univers, insérant des mesures politiques et des réformes toutes crédibles pour lutter et prémunir les victimes avant tout. Double effet, car j'aime personnellement l'idée sur le plan idéologique, mais insérée ici, de cette manière, c'est très bon.

Merci beaucoup ♥ (je cite mon chéri qui dans ses retours de lecture avait mis sur ce passage "Aldéraan, utopie de la gauche quinoa". Tout à fait, j'arrive quand tu veux Bail !)

Loucass824 a écrit:D'ailleurs, je me demande d'un coup si une scène de sexe ou quelque chose de ce niveau d'intimité se produira. Compte tenu de tes partis pris de narration et le ton de ton récit, je préfèrerais presque que non. Je sais, je présage une nouvelle fois bien trop à l'avance, et sans chercher de réponse précise. Mais après tant de chapitres d'attente, comment une scène érotique pourrait se montrer à la hauteur et ne pas décevoir ? À monter autant la sauce... Après, priver d'un minimum d'érotisme, alors que tu promets leur rapprochement depuis le début, tu pourrais frustrer du monde... Je ne t'aide en rien, mais j'y ai songé d'un coup, comme ça.

Beeeeh en effet je ne peux rien dire :whistle:
Mais promis, si telles scènes il y a, on pourra les passer sans que ça gêne la compréhension du récit.

Loucass824 a écrit:Pareil, j'ai un instant imaginé une sombre nouvelle avant qu'ils entrent à l'infirmerie. Que le doc allait annoncer que Yaraa est atteinte d'une tumeur au cerveau, justifiant et expliquant ses soucis, conséquences de toutes ces intrusions mentales. Imaginant qu'il s'agirait d'un moyen que nos deux bougres ne terminent pas leur jours ensemble, dans une tragédie d'une mélancolie... Mais ouf, rien de cela, content que le dérangé que je suis ait eu tort !

Ça aurait pu être le cas en effet, mais j'avais plus envie de parler d'anxiété médicale que d'une maladie en phase terminale :oops:



L2-D2 a écrit:Chapitres 8 et 9 lus !

Bien aimé le Chapitre narré du point de vue de Bail Organa !

Mais c'est surtout le Chapitre 9 qui m'a le plus plu ! :cute: On fait le point sur les sentiments de Ben qui, ça y est, commence à assumer de plus en plus ce qu'il ressent pour elle... et heureusement pour le rythme, on a ensuite droit à une petite scène détente/comique entre Ben, Yaraa et le personnel du cabinet médical ! :lol:

Vivement la suite ! :oui:


Ouf, un deuxième vote pour le chapitre du point de vue de Bail !

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Tu as raison, je me penche beaucoup plus sur l'aspect comédie dans ce tome, mais j'en avais besoin je crois, après un tome sur la perte d'identité et le PTSD :paf:
Contente que ça te plaise en tout cas L2 :cute:



sam sanglebuc a écrit:Certes notre Obi est plutôt beau gosse, mais l'assistante craqué dessus avec son nez difforme ? Juste en devinant son torse chaleureux ? Ou c'est Yaraa qui nous fait une crise de jalousie fantasmée ?

J'ai un peu répondu à Loucass plus haut sur une question similaire, mais je doute que Yaraa l'ait imaginé aussi moche que ça en réalisant son sort. Et puis on en connait des mecs dans Star Wars avec un nez proéminent et de grandes oreilles qui sont quand mêmes devenus des sex symbols...

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ShamanWhills a écrit:Chapitre également lu!

Celui-ci confirme les sentiments de Ben pour ton héroïne :)

La petite scène dans au guichet du cabinet médical nous la montre piquer une petite crise de jalousie :sournois:

La scène avec le droïde médecin était marrante, j'ai bien aimé :D

Il ne reste plus qu'à lire la suite pour savoir comment l'ermite va pouvoir gérer ses nouveaux sentiments envers Yaara et si Satine fera de l'ombre à cette dernière (souvenirs souvenirs...).

Et oui, à un moment, quand c'est aussi évident, même lui ne peux pas le nier... Et d'ailleurs, j'en parlais plus haut mais c'est finalement le moins en phase avec ses émotions des deux bêtas qui l'admet le premier :siffle:

Satine je l'évoque un peu par-ci par-là, mais bon, ce n'est pas elle le sujet :sournois:

Merci pour ton retour :D
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Messagepar sam sanglebuc » Ven 10 Mar 2023 - 7:11   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Je n'ai pas trouvé la moindre petite coquille cette fois ci. Mais à quoi sers-je ?

Bien vu pour ce cher Kylo et son physique atypique, qui cache une présence redoutable. Même ma copine Aurélie, pourtant en couple avec une chérie, trouve A Driver moche, totalement masculin mais avec un charisme fou ! Coïncidence, le fils Solo et Kenobi portent le même prénom !

La gauche quinoa, à ne pas confondre avec la gauche caviar :wink:
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Messagepar mareva_mae » Ven 10 Mar 2023 - 13:19   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Un gros nez, ok, mais quand ça parle de nez difforme, j'imagine difficilement quelque chose de gracieux... Et je ne suis pas le seul à l'avoir relevé en ce sens ! Lol

Encore une question de point de vue finalement, Obi-Wan se trouve hideux, c'est tout ce qui est dit :sournois:

Loucass824 a écrit:Oh, je viens de me faire traiter de plagieur... Lol mais dans ce cas, je suis un plagieur né, un peu comme tout le monde, car l'influence de la narration d'autres artistes pèse forcément sur soi, qu'on le veuille ou non, qu'on le remarque ou non même. L'influence de nos modèles narratifs n'est pas du plagiat, ou alors on l'est tous. Par exemple, à travers Yaraa, j'ai déjà reconnu pas mal de choses, de mécanismes, et d'expressions, que j'ai utilisé pour un autre perso, d'un autre projet terminé avant même de m'être lancé dans ton tome 1.

Je ne dis pas le contraire, je voulais juste être sûre que tu ne parlais pas de reprendre une tournure de phrase exacte. Bien sûr qu'on s'inspire tous du travail des autres, mais je ne me dis jamais "tiens si je faisais comme tel auteur" :think:

Loucass824 a écrit:Utopie de la gauche quinoa... Eh bien tu m'as perdu, car j'ignore totalement ce que cela sous entend ! Lol que de termes obscurs...

C'est une façon rigolote de désigner les bobos écolos gentillets, dont je fais un peu partie :transpire:



sam sanglebuc a écrit:Je n'ai pas trouvé la moindre petite coquille cette fois ci. Mais à quoi sers-je ?

Alors c'est sans doute parce que pour le boulot, je me suis payée antidote et que du coup je passe mes chapitres dedans avant de les poster :D

sam sanglebuc a écrit:Bien vu pour ce cher Kylo et son physique atypique, qui cache une présence redoutable. Même ma copine Aurélie, pourtant en couple avec une chérie, trouve A Driver moche, totalement masculin mais avec un charisme fou ! Coïncidence, le fils Solo et Kenobi portent le même prénom !

Je crois qu'Adam a mis tout le monde d'accord au moins sur ce point :love:
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Messagepar mareva_mae » Dim 12 Mar 2023 - 18:57   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 11 : La croisée des chemins




* * *


L’après-midi passée dans les rues d’Alderaa fut absolument parfaite. Beaucoup trop parfaite. Obi-Wan profita de chaque instant, conscient que ce moment de légèreté n’était qu’éphémère. Pour quelques heures, portés par le soulagement et la certitude que la condition de Yaraa n’était pas d’ordre médical, ils firent fi de tout le reste. De l’Empire, de la mission qui les attendait, de leurs passés respectifs. Au cœur des allées verdoyantes, ils s’autorisèrent une dangereuse insouciance. Obi-Wan savoura chaque éclat de rire de la sorcière, au moins autant que le repas qu’ils s’offrirent dans un restaurant panoramique. Le spectacle visible depuis la haute tour vitrée faisait pâle figure en comparaison de l’émerveillement que le Jedi pouvait lire sur le visage de sa compagne. Elle tentait de masquer ses émotions, mais échouait assez spectaculairement sur ce plan, ce qui ne la rendait que plus irrésistible. Trop fière pour admettre que tout dans cette ville la fascinait, Yaraa tâchait de reprendre contenance dès qu’elle laissait échapper un cri de ravissement, se composant un visage beaucoup trop sérieux pour l’occasion. Obi-Wan finit par ne plus pouvoir résister et pouffa de rire, s’attirant un regard noir de la jeune femme, qui finit par se joindre à lui. La beauté et le calme d’Alderaa étaient contagieuses, un air pur au contact duquel on ne pouvait qu’oublier ses tracas ou s’autoriser, l’espace d’un après-midi, à cesser de faire semblant. Entre deux statues dans une galerie d’art où même lui ne pouvait rien acquérir, Obi-Wan se permit de cheminer bras dessus, bras dessous avec elle. Assis sur un banc dans un parc aux odeurs exquises, il cueillit une fleur au bleu tendre et la plaça derrière l’oreille de la jeune femme. À un stand de lait de Bantha glacé — la dernière tendance de la capitale, à en croire le vendeur — il rit de bon cœur quand elle porta la cuillère à sa bouche et écarquilla les yeux, incapable de décider si c’était la meilleure ou la pire chose qu’elle eut jamais goûtée.

Quand le ciel bleu se para d’ocre et de rose, il lui proposa de se rendre au bord du lac qui bordait la ville. Il regarda d’un œil discret le coucher de soleil, incapable d’empêcher son regard de sans cesse revenir vers elle. Les teintes chaudes qui dansaient à la surface de l’eau éclairaient Yaraa d’une lueur dorée, révélant tout l’argent de sa chevelure et l’éclat lunaire de son teint. C’était le moment ou jamais. Le moment de faire de cette parenthèse éthérée une nouvelle réalité, de saisir cet instant où tout semblait possible pour ouvrir une autre voie. Un monde alternatif dans lequel il aurait le droit de l’aimer, sans mettre son âme et la galaxie entière en péril. Il ne rêvait que de pouvoir prétendre à cette seconde chance, d’oublier celles et ceux qui, avant Yaraa, avaient perdu la vie parce qu’il avait eu l’audace de penser qu’il valait mieux que les autres. Que lui, Obi-Wan Kenobi, n’était pas un Jedi ordinaire. Qu’il pouvait aimer Satine sans renier son devoir, ou chérir Anakin comme son propre frère sans faillir à son rôle de mentor. Il ne demandait qu’à se convaincre que cette fois-ci, ce serait différent. Il pourrait si facilement rompre son serment, s’abandonner tout entier aux sentiments qu’il ne parvenait plus à nier. Mais Yaraa méritait mieux que ça. Elle méritait qu’on l’aime sans concessions. Pour la vie, et pas seulement une journée hors du temps. Elle méritait un homme qui ne passerait pas leurs étreintes à se demander s’il trahissait ses vœux, ses promesses et ses fantômes. Elle méritait quelqu’un de libre, avec qui construire un futur. Même si l’Ordre s’était fourvoyé, même s’il ne tenait qu’à lui de tracer une nouvelle voie, ça ne changeait rien. Qui-Gon avait tort. Elle n’était pas une « clef » ou une solution. Yaraa était une personne et elle méritait qu’on la considère comme telle. Il refusait de se servir d’elle ou de lui promettre ce qu’il n’était pas en mesure de lui offrir.

Alors Obi-Wan ne dit rien. Il se contenta de regarder le soleil plonger dans le lac puis se fondre dans ses eaux mauves, striées d’or. Il laissa cette parenthèse se refermer et ses regrets disparaître avec les dernières lueurs du jour. Ils rentrèrent au palais en silence. La magie était rompue.


* * *


Les jours suivants, Yaraa retourna au lac. Elle attendait la tombée du jour, histoire que personne ne la surprenne à façonner des formes mouvantes dans l’eau. Après avoir passé la journée enfermée dans la bibliothèque personnelle de Bail, où elle lisait le plus d’ouvrages possible d’astrogation et d’ethnologie, elle avait besoin de prendre l’air. Pratiquer sa magie n’était qu’un bonus appréciable. Elle apprenait chaque jour un peu plus sur les mondes connus, essayant de retenir chaque planète, et quelques spécificités à propos des cultures et des spécificités de chacune. De ce que lui avait dit le med-droïde, elle risquait de ne jamais retrouver les connaissances acquises lors de sa précédente vie. Si les souvenirs personnels revenaient, l’absence de savoirs généraux était notable. Ou peut-être n’avait-elle jamais été autre chose qu’une jeune femme des milieux inférieurs de Coruscant, qui n’ignorait rien de sa propre planète, et avait vécu toute sa courte existence sans tourner le regard vers les étoiles. Peut-être qu’elle n’avait rien oublié, mais souffrait de la comparaison avec l’éducation poussée des Alderaaniens ou d’un Jedi particulièrement cultivé.

Tout juste était-il que d’après le médecin, elle avait de la chance de ne pas être devenue un vrai légume, incapable de fermer les boutons de sa chemise ou d’écrire une phrase en commun. Le cerveau était un organe complexe, avec lequel on ne devrait jamais jouer. Le « coup sur la tête » qu’elle prétendait avoir reçu pour éviter les soupçons du droïde avait abîmé sa mémoire de façon aléatoire, comme la foudre. En somme, elle devait s’estimer heureuse de n’être que partiellement amnésique et de ne pas être devenue l’idiote du village. Ou du désert, en l’occurrence.

Lors de ces entraînements nocturnes, Yaraa ne pouvait s’empêcher de repenser à l’après-midi que le Jedi et elle avaient passée ensemble. À la façon dont la journée s’était terminée, au bord du lac. Sur le moment, elle aurait juré qu’il s’apprêtait à sortir de sa retenue, à lui avouer que le sort d’oubli qu’elle lui avait jeté sur Tatooine avait échoué, qu’il ne pensait qu’à elle depuis. Elle avait prétendu être fascinée par le coucher de soleil, mais la beauté des rayons colorés miroitant sur le lac lui était complètement égale. Elle avait revécu leur seul et unique baiser, comme si en convoquer le souvenir pouvait suffire à décider le Jedi. Mais bien sûr, elle ne se faisait que des idées. Obi-Wan ne referait jamais un pas dans sa direction. Premièrement, parce qu’elle avait veillé à effacer ce moment de la mémoire du Jedi et deuxièmement, parce que ce baiser n’était qu’un geste désespéré, l’élan primaire d’un homme qui se pensait condamné à mourir le lendemain même. Elle était là, c’est tout. Rien de plus.

Heureusement, ils avaient depuis cette après-midi fatidique adopté chacun leur propre routine. Obi-Wan se levait tôt et passait la matinée à méditer ou faire de l’exercice en forêt, puis rentrait couvert de sueur quand elle quittait la suite, après une grasse matinée. Ils se saluaient et occupaient chacun leur journée dans leur coin, se croisant à peine. À part les briefings quotidiens dans le bureau de Bail, leurs échanges étaient devenus rares. Et comme les agents du sénateur offraient peu de nouveaux éléments quant à l’inquisitrice, même ces temps se trouvaient limités. Tant mieux, pensa la sorcière.


* * *


Obi-Wan observait le liquide mordoré dans le verre que Bail avec posé devant lui. Bien sûr, elle était en retard. Faisant fi de son impatience, il saisit le récipient et en huma le parfum délicat, d’épices et de feu de cheminée.

— Qu’est-ce qui me vaut cet honneur, Bail ? D’habitude, quand je refuse ta proposition de goûter ton whisky Corélien, tu ranges sagement ta bouteille. Aujourd’hui, tu ne m’as pas demandé mon avis. Qu’est-ce qu’on fête ?

— Rien du tout, je me suis juste dit que pour une fois, je n’allais pas te laisser le choix. Boire seul, c’est d’une tristesse… Allez, goûte-moi ça, mon ami.

— Tu l’as retrouvée, c’est ça ? demanda le Jedi, se redressant soudain dans son siège.

— Mes agents m’ont transmis certains progrès significatifs, mais non, soupira le sénateur. Tu ne préfères pas attendre Yaraa, pour discuter des détails de l’investigation ?

— Si elle daigne arriver, pourquoi pas, maugréa Obi-Wan.

— Puisque nous sommes tous les deux dans un cadre propice à la confidence… commença Bail en prenant une gorgée de whisky.

— Qu’est-ce que tu veux savoir ? le coupa le Jedi.

Bail Organa lui lança un regard intrigué, où son ami pouvait aussi lire une pointe de surprise. Que le sénateur se rassure, Obi-Wan était lui-même étonné de sa propre réaction. Mais blast, il en avait assez de consigner ses pensées au fond d’un coffre, comme il l’avait fait sur Tatooine avec son ancienne tenue et le sabre d’Anakin. Contrairement à ces objets, ces sentiments refusaient de le laisser en paix une fois un couvercle — certes métaphorique — refermé sur eux. Il n’en pouvait plus de faire un pas vers l’acceptation puis deux vers le déni. Quelques jours à éviter soigneusement Yaraa lui avaient prouvé que la situation ne lui convenait pas du tout. Évacuer ses frustrations diverses dans de la méditation et un entraînement physique intensif lui occupait de plus en plus de temps, signe que les choses étaient loin de s’arranger. Une séance d’alchaka d’à peine une heure suffisait en temps normal à l’apaiser ; celle d’aujourd’hui avait duré tout l’après-midi. Il y avait bien une chose qu’il n’avait pas encore tentée : savourer un alcool onéreux avec un ami, et pourquoi pas se confier à lui.

— Vas-y, l’encouragea-t-il. Je ferai de mon mieux pour te répondre.

— Pas de tour de passe-passe Jedi ou de louvoyage purement politicien ? s’amusa Bail.

— Rien de tout cela, confirma Obi-Wan en portant le verre à ses lèvres.

Le whisky était surprenamment sucré, pour une boisson réputée aussi forte. Il savoura la sensation de l’alcool sur ses papilles, qui enrobait son palais d’une robe de velours. Ce n’est que lorsque le liquide glissa dans sa gorge qu’il comprit que la réputation du whisky Coréllien n’était pas volée : un feu ardent s’empara de lui, laissant dans son sillage une douce chaleur. C’était un peu comme se faire gifler puis embrasser sur la joue en l’espace d’une seconde. Une analogie des plus curieuses, nota le Jedi, mortifié. Voilà ce qui arrivait quand on partageait sa suite avec une femme impossible, à qui il était inenvisageable d’avouer ce que l’on ressentait pour elle.

— Et donc, cet exil sur Tatooine…

— Bail, nous savons tous les deux que ce n’est pas ce que tu veux me demander. Qui est-ce qui louvoie, maintenant ? ironisa Obi-Wan en reprenant une gorgée de whisky.

— Tu m’as eu, avoua Bail, les deux mains levées en signe de capitulation. Bon, Obi-Wan, qui est-elle ?

— Ça, je pense que tu le sais mieux que moi, soupira Obi-Wan.

La veille, Bail avait confié un dossier à Yaraa, contenant toutes les informations qu’il avait pu trouver au sujet de Rownica Voron, citoyenne de Coruscant. La sorcière avait distraitement remercié le sénateur, fait disparaître le datapad dans sa tunique puis l’avait abandonné au fond de son sac de voyage une fois rentrée dans leurs appartements. Comme chaque soir, elle s’était excusée auprès d’Obi-Wan et avait filé quelque part, n’emportant comme repas qu’une des rations de survie liquides qu’elle avait trouvées au fond d’un placard. Encore une fois, Obi-Wan avait dîné seul, laissant une assiette à l’intention de la jeune femme sur la table. Comme chaque matin, il avait trouvé la vaisselle faite, l’assiette comprise, mais pas le moindre mot de remerciement.

— Tu veux dire « qui est-elle par rapport à moi », n’est-ce pas, corrigea le Jedi en faisant tourner le liquide ambré dans son verre.

— Si tu as envie d’en parler, évidemment. Mais… il y a quelque chose, n’est-ce pas ?

— Les épreuves rapprochent, tenta de se convaincre Obi-Wan en haussant les épaules. Nous nous sommes trouvés à un moment de faiblesse mutuelle, j’imagine. Tu plaisantais à propos de mon exil, Bail, mais c’était tout sauf facile. D’essayer d’oublier qui on est, face au vide. Le silence me hurlait sans cesse mes échecs au visage. Le vent transportait mes remords, inlassablement. Bref, quand j’ai sorti Yaraa de son vaisseau, c’était comme si tout ce que j’essayais d’enterrer entre les dunes, tout ce qui devait disparaître d’Obi-Wan Kenobi, était ressorti d’un coup. Je pensais avoir fait le deuil de ma propre existence, quelque chose que j’aurais dû faire en tant que Jedi il y a des années, d’ailleurs. On nous apprend à ne chercher ni la gloire, ni l’amour, ni aucune satisfaction personnelle. Ce n’est qu’une fois seul sur Tatooine que j’ai compris à quel point j’avais échoué, en tant que Jedi. Mes amis… ma famille me manquait. Combattre me manquait. Le sentiment grisant du triomphe dans une bataille ou une joute orale me manquait. J’étais perdu, incapable de mener ma mission à bien. J’ai réalisé que je n’étais qu’un homme, finalement. Faible, vaniteux. Irrécupérable. Yaraa… elle, au moins, je pouvais essayer de la sauver. Sauf que bien sûr, rien n’est jamais facile avec elle…

Obi-Wan s’interrompit et se força à lever les yeux vers son ami. Les deux mains posées sous son menton, Bail semblait en pleine analyse d’une proposition d’amendement particulièrement épineuse au sénat. Par les Étoiles, il devait s’ennuyer de pied ferme.

— Je suis désolée, ce que je raconte n’a aucun sens.

— Non, au contraire, le rassura Bail. Continue.

— Je ne sais même pas ce que je voulais dire, marmonna le Jedi. Yaraa est… elle est tout ce que je devrais détester. Elle est impulsive. Souvent égoïste. Têtue. Ses pouvoirs flirtent avec le Côté obscur. Elle est dangereuse. Pourtant, je lui fais confiance. J’ai failli me sacrifier pour elle, tu comprends ? Si je meurs avant d’avoir entraîné Luke, j’échoue à ma mission. Mais j’étais prêt à le faire pour elle, Bail. J’étais prêt à échanger ma vie contre la sienne.

— Parce qu’une mission, un devoir, ça ne fait pas toujours le poids, avança le sénateur avec précaution.

— C’est bien le problème. C’est pour cela que notre Ordre bannissait l’attachement. Parce qu’entre sauver une personne particulière ou des centaines d’autres, l’attachement poussera toujours à prendre la mauvaise décision.

— Es-tu sûr que ce soit forcément le cas ? suggéra doucement Bail. D’un point de vue purement logique, les Jedi ont déjà été envoyés pour protéger des monarques, et ce même quand une population souffrait. Parfois, une seule personne peut changer le cours des choses. Un leader pacifique peut éviter bien des guerres. Un général avisé peut sauver de nombreuses vies, si on le sauve lui plutôt qu’un régiment. La bonne décision n’est pas toujours la plus évidente ni la plus rationnelle. Risquer la vie d’une centaine de chevaliers Jedi pour toi, l’Élu et une sénatrice n’était pas le plus logique, et c’est pourtant cette décision qu’a prise le Conseil.

— Et cet évènement catastrophique a engendré une guerre, qui nous a tant coûté, contra Obi-Wan. Mais si tu veux t’aventurer sur le terrain de la philosophie pure, oui, en théorie, un Jedi devrait toujours écouter et suivre la Force. En saisir sa volonté n’est pas une science exacte, d’où le Code et certains préceptes pour nous guider. Qui-Gon croyait que chacun était libre de tracer sa route, au détriment des règles. Je n’étais pas d’accord. Aujourd’hui, pour être honnête, je n’en sais fichtre rien.

— Et qu’est-ce qui te dit que ce n’est pas justement la Force qui l’a mise sur ton chemin et te pousse vers elle ?

— Je… j’y ai pensé. Mais si c’était le cas, ce que je ressens pour elle serait pur, lumineux, non ?

— Obi-Wan… soupira le vice-roi d’Alderaan. Qu’est-ce que le Code, dit à propos de hum, ces choses-là, déjà ?

— « Il n’y a pas d’émotion, il y a la paix » et aussi « il n’y a pas de passion, il y a la sérénité », récita Obi-Wan. Cela signifie, grossièrement, que notre devoir est de servir la galaxie. Nous pouvons aimer chaque être d’une compassion universelle, mais l’attachement nous est interdit. Se lier à une personne entraîne la volonté de ne jamais la perdre. La jalousie et la peur mènent au côté obscur.

— Et c’est ça, que tu ressens pour elle ? De la jalousie et de la peur ?

Le Jedi ne répondit pas tout de suite, décontenancé par la question de son ami.

— Non, avoua-t-il finalement, les sourcils froncés. Je ressens… de la passion. Et rien qui ne s’apparente à de la sérénité.

— Et ces sentiments ils sont… hum, hésita le sénateur. Ils sont nouveaux, pour toi ?

— Est-ce que tu essaies de me demander si je suis vierge ? sourit Obi-Wan, absorbé par les reflets du whisky. Non, Bail, j’ai déjà eu des aventures. Quand je te disais que je suis loin d’être le Jedi exemplaire dont l’holonet faisait le portrait à une certaine époque…

— Je ne suis pas expert, mais… est-ce une atteinte directe au code, que d’avoir des relations sexuelles ?

— Pas nécessairement, répondit Obi-Wan, surprit du soulagement qui le submergeait en abordant un sujet aussi trivial avec une personne de confiance. C’est une question sur laquelle les Jedi n’ont jamais vraiment statué. Idéalement, bien sûr qu’il aurait été préférable que nous soyons tous chastes et modérés dans nos désirs. Mais on ne peut lutter contre la biologie, au risque de modeler de jeunes gens frustrés, des proies faciles pour le côté obscur. Au final, le code demeurait la seule consigne vraiment donnée. On laissait un peu à chaque maître le loisir de gérer son padawan quand il entrait dans cet âge difficile, où le corps effectue certains changements… Il était aussi nécessaire que nous n’engendrions pas de descendance. Un enfant né d’un parent sensible à la Force est souvent dangereusement puissant. Il revient donc aux maîtres, de façon implicite bien sûr, puisque le Conseil ne dit rien, d’apprendre certaines précautions à leurs protégés. Mais bref, en la matière, Qui-Gon était on ne plus permissif. Même prompt à me laisser faire mes découvertes, sans entrave aucune. Je le soupçonne de s’être parfois absenté à certains moments clefs sous des prétextes plus que fallacieux.

Le Jedi s’accorda une nouvelle rasade de whisky, et une pensée émue pour la nature sauvage de Mandalore et ce qu’il avait découvert à l’abri d’une grotte, sur une couchette sommaire, lors d’un orage solaire.

— Bien sûr, reprit-il, certains padawans sont plus faciles à gérer. Je sais que tout le monde ne ressent pas le même attrait pour le sexe, qu’il est possible de n’en ressentir même aucun. J’ai cru, pendant un temps, que c’était mon cas. Et puis j’ai rencontré quelqu’un qui m’a fait piétiner le code à plates coutures, Bail.

— Tomber amoureux, tu veux dire ?

— La tête la première, confirma le Jedi. J’aurais pu quitter l’Ordre pour elle, si elle me l’avait demandé. Je sais que son silence m’a préservé, qu’elle m’aimait sans doute assez en retour pour ne pas m’éloigner de ma voie. Mais je n’ai jamais cessé de me demander ce que ma vie aurait été à ses côtés. Je n’ai jamais pu me consacrer entièrement à ma mission, tant une partie de moi est restée avec elle. J’ai connu d’autres personnes, ensuite. Je les ai tous aimés, d’une certaine façon, mais jamais autant qu’elle. Tu vois, même sur ce plan, je suis un piètre Jedi. Incapable de soulager son corps sans torturer son âme.

— Tu veux dire que tu as besoin d’avoir des sentiments pour coucher avec quelqu’un ? Obi-Wan, ça n’a vraiment, mais alors vraiment rien d’étrange, dit Bail avec douceur.

— J’imagine. Mais tu vois le souci ? Incapable d’être un bon Jedi, même sur ce plan, trancha-t-il avec amertume.

— Tu parlais de remettre en question le Code, et certains des enseignements Jedi, non ? tenta Bail. Tu es à ce qu’on appelle une croisée des chemins. Tu peux aller à gauche, à droite, ou continuer sur la même route, celle que tu as toujours connue. Tu as déjà aimé, et n’as pu vivre pleinement ces relations. Tu as déjà renoncé, tu es donc en mesure de le faire de nouveau. D’un autre côté, tu ne sais donc pas non plus ce qui t’attend sur l’un des chemins annexes. Mais tu as aussi pu constater les dégâts d’un amour passionnel, en première loge… Anakin et Padmé sont morts, certes. On peut néanmoins se demander… Était-ce à cause de leur amour, ou parce qu’ils devaient se cacher, en raison des règles dont nous parlons depuis tout à l’heure ?

Après sa tirade, le sénateur saisit la bouteille et remplit de nouveau leurs verres. Généreusement.

— C’est… impressionnant d’éloquence et de logique, ironisa Obi-Wan.

— Hé, contra Bail en levant son verre, on ne me laisse plus trop de tribunes au sénat. Autant que je m’entraîne à argumenter en faveur de causes perdues quand j’en ai l’occasion.

— Aux causes perdues, renchérit Obi-Wan.

Ils trinquèrent, savourant chacun le breuvage et la complicité nouvelle qui se tissait entre eux. Obi-Wan eut cependant à peine le temps de méditer sur les paroles du sénateur, car ce dernier repartit à l’attaque.

— Si tu ressens du désir pour Yaraa, j’imagine que cela veut dire que tu as aussi des sentiments pour elle ? Enfin si on suit la logique de ce que tu viens de m’expliquer…

— Je crois que c’est assez évident, oui.

Voilà. Il l’avait dit. Quelqu’un d’autre savait. La foudre n’avait pas fendu le toit du palais pour le réduire en cendre. Le sol ne s’était pas dérobé sous ses pieds. Il était toujours assis avec Bail, autour du large bureau en bois de ce dernier, en train de parler de ce qu’il ressentait pour Yaraa. Comme d’un sujet normal. D’un sujet dont il avait le droit de parler.

— Et si tu le sais, si tu peux même le dire aussi franchement… tu ne crois pas que tu as déjà mis un pied sur l’une des routes qui s’offrent à toi ? demanda Bail.

Blast. Depuis quand le sénateur avait-il des dons de clairvoyance ?

— Obi-Wan, est-ce que je peux te donner mon avis sur la question ? Bien, continua-t-il, face à l’approbation muette du Jedi. De mon expérience et de celle de la plupart des mortels, d’ailleurs, l’amour n’est jamais pur, simple ou évident. Il s’impose à nous, certes, mais le faire perdurer demande un travail constant. Je fournis des efforts, chaque jour. Pour maintenir la confiance que j’ai pour Bréha et qu’elle a en moi. Mais aussi pour que les tracas du quotidien, les colères passagères et les désaccords profonds n’aient pas raison de notre couple. Je l’aime de tout mon cœur, mais pas un jour ne passe sans que je ne doive faire des concessions ou des efforts. C’est ça, l’amour. Avoir foi en soi, en l’autre, en la relation. Y croire assez pour ne jamais la laisser dépérir. Je n’y ai jamais réfléchi de cette façon, parce que je n’ai jamais eu de raison de craindre que l’amour ne fasse de moi une personne différente. J’ai toujours cherché ça, même. Je trouve ça magnifique, qu’une personne nous fasse évoluer, que nous changions à son contact. Mais de ton point de vue, vu d’où tu viens, je comprends que tu aies peur des zones d’ombre que cela pourrait faire émerger en toi. Ce sera sans doute le cas, tu sais. Il ne tient qu’à toi de décider si le risque fait le poids face à ce que Yaraa pourrait t’apporter. Mais tu as aussi les clefs en main, pour veiller à ne pas franchir certaines limites, ne pas avoir certains comportements que tu jugerais dangereux. Aucune relation ne ressemble aux autres, tu sais.

— Je… je vais y réfléchir, promit Obi-Wan. Je ne sais même pas si elle ressent quoi que ce soit pour moi, de toute façon.

— Ça, tu ne pourras le savoir que si tu te jettes à l’eau, mon ami… et puis sérieusement, dit Bail avec malice, si tu veux l’avis d’un vieux sénateur marié qui n’a que la vie sentimentale des autres pour se divertir…

Avant que le vieux sénateur en question ne puisse livrer un ultime fragment de sagesse, trois coups retentirent sur la porte. Bail eut à peine le temps de dire à Yaraa d’entrer qu’elle se jeta dans le second fauteuil réservé aux visiteurs. Avec un regard appuyé pour la bouteille entamée, elle demanda :

— J’interromps quelque chose d’important ?


* * *


Malgré les protestations des deux hommes, Yaraa ne pouvait se départir de l’idée qu’elle avait en effet coupé court à une discussion primordiale. Bail Organa lui avait proposé un verre de whisky de bonne grâce, qu’elle avait machinalement accepté, regrettant aussitôt sa décision. La dernière fois qu’elle avait abusé de ce breuvage, c’était sur Tatooine. Elle avait alors sauté sur le premier venu, autant pour rendre Obi-Wan jaloux que céder à son besoin de proximité humaine, maintenant qu’elle se l’avouait. Elle trempa les lèvres par politesse, mais ne toucha pas à son verre le reste du court entretien, pendant lequel Bail leur expliqua que le vaisseau volé par l’inquisitrice avait enfin été déniché par ses équipes, abandonné dans la Bordure médiane. Les agents du sénateur remontaient maintenant sa piste, et il était confiant quant à leur chance de retrouver la trace de l’impériale sous peu. Comme d’habitude, il ne pouvait leur donner un délai précis. Patience, prudence et retenue.

Alors que Yaraa se relevait, prête à regagner son coin de lac puis son lit, à une heure assez indécente pour que le Jedi soit déjà endormi, Bail l’arrêta d’un geste.

— Pas si vite, ma jeune amie. J’aimerais aborder avec vous deux le planning des prochains jours.

— Pourquoi ? s’étonnèrent le Jedi et la sorcière en chœur.

— J’avais bon espoir que nous ayons déjà localisé cette femme, avant demain. Mais… elle est plus futée et retorde que ce que mon équipe avait anticipé. Ça ne devrait plus tarder, bien sûr, mais… tout juste est-il que vous serez donc présent pour le mariage de ma cousine. Il a lieu demain soir, précisa Bail d’un air contrit. Comme tu l’as si justement soulevé à ton arrivée, Yaraa, il serait suspect que des invités demeurent en retrait. Ton sort a fonctionné comme un charme, il y a assez de nourriture prévue pour nourrir un régiment et puis vous devez vous ennuyer à force.

— Pas du tout, protesta Yaraa.

— Nous sommes tellement occupés que nous nous croisons à peine, confirma le Jedi avec ce que Yaraa interpréta comme une amertume à peine voilée.

— Heu… d’accord. Vous ne souhaitez donc pas prendre part aux festivités ?

— Tout plutôt que de rester enfermée là-haut, supplia la sorcière, vexée par les sous-entendus d’Obi-Wan.

— Pourquoi pas, ajouta Obi-Wan, son habituel détachement de retour.

— Parfait, s’enthousiasma le Sénateur. Je vous ferai porter un choix de tenues adaptées. La cérémonie est réservée à la famille proche, mais la réception commencera dans le jardin royal dès sept heures. Et voilà pour vous.

Bail ouvrit un tiroir de son antique bureau et leur tendit à chacun un carton d’invitation crème, indiquant que le professeur Gioden Darjam et Mlle Valvyes Samar étaient cordialement conviés aux noces de Bellia Prestor et Edivar Stulen.




Hello hello ! ♥

Désolée du petit retard, j'ai bien profité de mon week-end avec une de mes meilleures potes, du coup je n'ai pas eu le temps de poster hier.

Ce chapitre fait partie de ceux que j'avais le plus hâte d'écrire et que j'avais en tête depuis le début. Je sais que ma vision de comment l'ordre Jedi gérait les émois des leurs fera peut-être débat, tout comme la sexualité d'Obi-Wan telle que je l'aborde, mais cela faisait partie des choses que j'avais envie de développer dans cette fan fiction. Bref, j'espère que ce chapitre vous aura plu et sinon je serai ravie d'échanger avec vous. :D
Modifié en dernier par mareva_mae le Sam 18 Mar 2023 - 20:32, modifié 1 fois.
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Messagepar L2-D2 » Lun 13 Mar 2023 - 14:46   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre 11 lu !

Alors... déjà, le Chapitre est très réussi, c'est peut-être celui qui est le mieux écrit depuis le début de ce deuxième tome. Il est long, il est passionnant, il permet de mettre en avant Bail et Obi6Wan de fort belle façon, et il nous délivre une discussion crédible entre les deux hommes, qui renforce leur côté "vieux compagnons de route" si je peux dire. Pour ça, bravo ! :jap:

Quant à la vision de la sexualité au sein de l'Ordre Jedi, tu touches là un point sensible me concernant. Car ta vision d'un Ordre relativement "tolérant", du moins qui sait que cela se fait mais ferme un peu les yeux sur ces choses-là, est l'un des points que je reproche le plus à la Haute République dans les romans de l'Univers Officiel, comme quoi tu n'es pas la seule à avoir cette vision des choses ! J'ai en effet du mal à ce qu'un Ordre qui prône le non-amour tolère des amourettes passagères voire, pire à mon sens, des coups d'un soir tant qu'il n'y a pas de conséquences !

Qui plus est, avec un Obi-Wan formé tel que tu le décris par Qui-Gon, on aurait pu l'imaginer un peu plus tolérant sur la question concernant Anakin... :think: Concernant ce dernier, d'ailleurs, j'ai beaucoup aimé la question que pose le Sénateur sur le devenir de son couple avec Padmé, et j'ai d'ailleurs tendance à penser que si cet amour avait pu être assumé à la vue de tous, la galaxie se serait portée bien différemment à cette époque de la chronologie !

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar ShamanWhills » Lun 13 Mar 2023 - 21:08   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :)

Chapitre lu!

Un chapitre centrée sur ne nombreuses révélations de la part de Kenobi! C'était très intéressant la discussion entre Bail et lui.

J'ai été surpris de l'explication de Ben sur comment gérait l'Ordre Jedi au sujet des choses intimes. Le fait que l'Ordre s'autorise à fermer les yeux un petit peu est en total contradiction avec ce que le Code dit et surtout avec ce qu'on voit dans la Prélogie. C'est claire et nette que les émotions, les sentiments, le sexe n'ont pas leur place. Les films y mettent explicitement l'emphase et donc lire cette explication de Ben m'a décontenancé car je m'étais attendu à ce qu'il affirme que l'Ordre était strictement sévère à ce sujet.

mareva_mae a écrit:Un enfant né d’un parent sensible à la Force est souvent dangereusement puissant


D'où tu sors cette affirmation? Jamais cela a été dit ni dans le Canon ni dans le Legends.

Il y a eu des enfants de parent sensible à la Force, mais pas au points d'être souvent dangereusement puissant. Les deux univers contredisent même cette assertion.

Le première partie du Chapitre m'a fait penser à la phase séduction d'Anakin envers Padmé vu dans l'Episode II. J'aurais bien aimé qu'il y ait un baiser de la part de Kenobi, on le sentait venir quand même mais c'est dommage qu'il se soit retenu! Yaara le voulait aussi mais comme tu nous l'as montré, chacun avait une explication différente quand au refus de ce baiser ce qui fait que chacun s'est trompé sur l'autre.

Bail donne des conseils judicieux qui ouvrent de nouvelles perspectives pour le Jedi qui a toujours eu une vision étroite de la chose imposée par l'Ordre. C'est intéressant de proposer à Ben "un certain point de vue" :D

Yaara qui entre après la fin de la discussion comme ça et qui demande si elle a interrompu quelque chose?... Pas crédible pour un crédit républicain sa question! Je suis sure qu'elle a écouté aux portes, d'ailleurs je me l'imaginais quand je lisais la discussion entre les deux hommes.

Bonne chance pour la suite :)
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Messagepar mareva_mae » Lun 13 Mar 2023 - 21:10   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello tous les trois, merci pour vos retours :cute:

L2-D2 a écrit:Alors... déjà, le Chapitre est très réussi, c'est peut-être celui qui est le mieux écrit depuis le début de ce deuxième tome. Il est long, il est passionnant, il permet de mettre en avant Bail et Obi6Wan de fort belle façon, et il nous délivre une discussion crédible entre les deux hommes, qui renforce leur côté "vieux compagnons de route" si je peux dire. Pour ça, bravo ! :jap:

Merci beaucoup L2, ça me fait super plaisir ! J'adore écrire des dialogues mais j'essaie de garder les "longues" scènes de discussions à des moments clefs, et ça fait longtemps que j'avais celui-ci en tête. :D

L2-D2 a écrit:Quant à la vision de la sexualité au sein de l'Ordre Jedi, tu touches là un point sensible me concernant. Car ta vision d'un Ordre relativement "tolérant", du moins qui sait que cela se fait mais ferme un peu les yeux sur ces choses-là, est l'un des points que je reproche le plus à la Haute République dans les romans de l'Univers Officiel, comme quoi tu n'es pas la seule à avoir cette vision des choses ! J'ai en effet du mal à ce qu'un Ordre qui prône le non-amour tolère des amourettes passagères voire, pire à mon sens, des coups d'un soir tant qu'il n'y a pas de conséquences !

Arf oui je peux comprendre, j'avoue que c'est un des points qui m'intéressent le plus dans l'Ancienne République. :paf:
Mais bon, je me dis que même si ça déplait, c'est un point qu'il est important d'aborder et de ne pas faire comme si ça n'avait jamais été un soucis au sein de l'ordre Jedi. :think:

L2-D2 a écrit:Qui plus est, avec un Obi-Wan formé tel que tu le décris par Qui-Gon, on aurait pu l'imaginer un peu plus tolérant sur la question concernant Anakin... :think: Concernant ce dernier, d'ailleurs, j'ai beaucoup aimé la question que pose le Sénateur sur le devenir de son couple avec Padmé, et j'ai d'ailleurs tendance à penser que si cet amour avait pu être assumé à la vue de tous, la galaxie se serait portée bien différemment à cette époque de la chronologie !

AH mais justement, moi je suis convainque que Obi-Wan s'en doutait fortement et a choisi de laisser faire :ange:
Mais tout à fait d'accord pour Anakin et Padmé, ça fait d'ailleurs un sujet super intéressant pour un what if...

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Loucass824 a écrit:Une croisée des chemins qui commence par une légèreté plaisante. Ça se lisait tout seul et c'était apaisant. Durant ce premier passage avec Ben, on vivait une légère tranche de vie de gens normaux, ordinaires, et c'était un bon moment. Ton envie d'insufler une fibre adolescente est plus vif que jamais !

Merci, c'était bien l'idée. :cute:

Loucass824 a écrit:Le passage avec Yaraa me fait dire que mon coup d'angoisse n'était pas si illusoire ! Lol qu'après tout, elle n'y est pas passé loin de la tumeur cérébrale... Je le sens moins, mais je pensais que cette presque certitude de ne jamais retrouver son "ancienne elle" allait la toucher plus que cela. Quelque soit sa réaction, déception ou soulagement, prête à tourner la page et aller de l'avant. Mais peut-être que l'absence de questions qu'elle se pose à ce sujet est une réponse en elle-même ? Et l'écho à ce baiser ! Lol bon, c'est clair qu'il l'a oublié pour l'instant. Mais je n'en démord pas, j'espère toujours autant que le jour où le baiser surviendra, ce souvenir va se ramener pour faire son trouble fait. Ben lui dira même qu'il ne lui en veut pas, mais elle le ferait à sa place... Lol

Exactement, en fait Yaraa a décidé d'être Yaraa et pas d'essayer de redevenir Rownica, celle qu'elle incarnait avant. Elle a sans doute beaucoup de point commun avec elle, mais elle a choisi d'accepter sa décision de renoncer à son identité et tout ce que cela implique.
Et on verra bien pour le baiser, après il est vrai que je suis le genre d'autrice a aimé réutilisé ce qui a été semé... :whistle:

Loucass824 a écrit:Par contre, l'idéologie déployée... J'ai eu du mal, vraiment. Chacun peu penser ce qu'il veut. Mais ce qui m'a gêné, c'est l'absence de nuance, de contradiction. C'est le cas depuis ton tome 1, et une tendance générale globale qui me dérange dans Star Wars. Une sorte de révisionnisme, où l'idéologie réécrit un peu l'histoire et les faits. Uniquement des critiques/reproches à charge de la République et des Jedi. Ils ont leurs défauts, sur l'attachement par exemple certes, ce n'est pas pour rien que j'ai développé une sensibilité dans une autre direction dès mon tome 1, je le reconnais.

Que... Bon, je vais être honnête, je n'ai pas compris du tout ce que tu me reprochais. Comme le relève L2 et mes lecteurs hors forum, je m'attache souvent, en effet, et notamment dans ce chapitre à dénoncer certains aspects de l'Ordre Jedi et les conséquences que leur doctrines a sur ses membres. Je ne dis pas que tout est mauvais dans l'Ordre Jedi, mais que certaines décisions de longue haleine n'ont pas causé mais favorisé leur chute. Palpatine est bien sûr aux manettes de la guerre, mais il a bien exploité des failles déjà présente chez les Jedi. C'est un fait, quelque chose que G. Lucas a clairement mis en scène dans la prélogie. Vraiment je ne vois pas ce que je dis de mal :neutre:

Aussi, Obi-Wan en à un stade de sa vie où il remet en cause des choses qu'il n'avait jamais osé questionner auparavant. Mais lui-même n'adresse en plus aucune critique explicite ici, il énonce des faits.

Je ne comprends pas où tu es allé cherché le discours que tu me repproche, si tu pouvais me citer les passages qui te laissent à penser de telles choses, j'avoue que ça m'intéresserait parce que c'est aux antipodes de ce que j'ai écrit et de comment ma fan fiction a été reçues jusque là. :(

Loucass824 a écrit:Une idéologie avec laquelle je ne suis pas d'accord, je peux passer au dessus. Mais quand on me la force, sans me proposer de contradiction, que chaque perso va dans le même sens... A quand un perso qui va rappeler que c'est l'Empire et Palpatine le vrai méchant qui a exterminé les Jedi, une tranche de population ? Cesser de trouver toutes les excuses du monde pour Anakin ? Bientôt, ça va être principalement de la faute de l'ordre si Anakin a massacré des novices et des gosses. Le type a toutes les excuses du monde pour être devenu une horrible personne, c'est fou. Désolé, mais le seul mot qui me vient est que c'est lunaire.

La critique sur Anakin je l'entends, c'est mon point de vue sur le personnage mais il est plus nuancé que cela, bien sûr. Et Bail évoque cela comme une valeur d'exemple pour rassurer Obi-Wan... Mais globalement je ne vois pas le lien avec ce que tu me reproches, du tout. Bien sûr que Palpatine est le chef d'orchestre de la chute des Jedi. Mais justement, je suis nuancée, je pense que si Palpatine menait le concert, les Jedi lui ont fourni contre leurs grés les instruments nécessaire à ce fait. Encore une fois, c'est une analyse partagée par son créateur lui-même de la prélogie. Si tu n'es pas d'accord avec ce discours, merci d'écrire au bon George :transpire:

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Et après si tu as envie d'en débattre plus longuement il y a des topics sur la prélogie, j'avoue que ce n'est même pas le sujet principal de ma fanfic, donc à part dissiper ce mal entendu je n'aurais pas grand-chose à te répondre ici.

Loucass824 a écrit:Après, la vision de l'Amour est très intéressante, et m'a replongée dans le récit, sur le coup seulement. Ainsi que l'intimité, le rapport avec le sexe. C'est un sujet tout sauf habituel dans du Star Wars, mais tu le traites avec un naturel qui m'a plu et juste. Pas de tabou ou on ne pose pas les termes. On n'est pas des enfants, donc on discute sérieusement du sujet, et j'aime bien. Le rapport à la biologie est un bon rappel, laissant présager que produire des générations de frustrés serait peu pertinent. Le détail qu'un enfant né d'un parent sensible serait dangereusement sensible, c'est de toi où ça existe dans le canon ? En tout cas, c'est un point/détail que j'ai bien aimé. Mais la réflexion autour de l'amour était intéressante et bien menée. L'attrait charnel superposé au sentiments.

Merci, contente qu'on se retrouve au moins sur un point :lol:
C'est vrai que je pense que c'est important d'aborder ce sujet sans tabou, et que la fan fic permet de le faire. Au sujet des "super enfants de la Force", je n'ai pas de réponses précises. Il me semble l'avoir lu mais impossible de me rappeler où ou si c'était du canon. :think:

Loucass824 a écrit:Ce qui est intéressant, c'est l'écho qui se poursuit chez Yaraa, où elle fait écho de la part passionnelle de son lien avec Ben, voulant coucher avec le premier venu pour lui faire payer, mais également l'attrait charnel, que tu avais également évoqué. Par contre l'amour ? Je remarque qu'on insiste bien plus que le fait que oui, c'est clair, Ben est amoureux de Yaraa. Mais on voit bien moins que Yaraa est clairement amoureuse de Ben. Le désir et l'attraction est assumé, mais le sentiment et le mot posé dessus ? A-t-elle déjà vécu pareil sentiment déjà ? C'est intéressant de voir que Ben progresse presque plus vite qu'elle, où elle est bloquée sur être dépassé par l'émotion sur l'instant, le désir et l'attraction. Ce sera peut-être ensuite à son tour de travailler là dessus.

En effet, Yaraa est plus émotionnelle que Ben, mais cela la dessert aussi. Ils gèrent chacun à leur façon ces sentiments, qu'ils rejettent pour des raisons différentes de prime abord. Obi-Wan a une longueur d'avance déjà parce qu'il est plus âgé et donc mature, mais aussi parce qu'une fois que l'évidence s'est imposée à lui, ce n'est pas dans sa nature de la nier. :cute:

Loucass824 a écrit:J'aurais dû beaucoup aimer le chapitre, mais mon souci principal a empiété sur un propos très intéressant qui passe un peu trop à la trappe. J'ai été assez mal à l'aise avec cette idéologie tribunitienne unilatérale. Développer une accusation si arbitraire contre la République et les Jedi, tout en éludant les réels responsables... Désolé si je parais dur, j'ai longuement hésité sur ce que je devais dire, car cela risque de te heurter, et j'en suis désolé d'avance. Mais c'est à l'image de mon ressenti douloureux, frustré qui plus est de ne pas pouvoir retenir le propos narratif de qualité autour de l'Amour avant tout. On peut en parler en MP si tu veux, que le sujet de ton œuvre demeure centré sur le récit. Ou pas, c'est comme tu veux.

Aucun soucis, tu as le droit de ne pas aimer. Par contre je ne comprends pas ton retour sur le point évoqué plus haut, j'espère avoir quand même répondu à ce qui t'as gêné et dissipé le malentendu :paf:
Ce qui m'a surtout heurté c'est ta comparaison avec les victimes de violences sexuelles, qui pour le coup, n'a vraiment rien à voir avec le schmilblic. Tu aurais aussi pu te demander si ce genre de sujet n'avait pas un impact trop dur pour l'autrice, ce qui, désolée de te le dire, a été le cas. Pour des raisons personnelles, c'est un sujet que je connais bien, et je trouve que l'utiliser ici est assez mal venu mais aussi violent. Mais bon c'est la vie, je ne t'en veux pas, je voulais juste souligner que c'est le genre d'analogie avec lesquelles il faut faire très attention sur un espace comme un forum. Jsuis contente que des passages de ce chapitre t'aient tout de même plu.

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et on se retrouve pour de nouveaux échanges apaisés j'espère, je ne veux pas ça s'échauffe !



ShamanWhills a écrit:Un chapitre centrée sur ne nombreuses révélations de la part de Kenobi! C'était très intéressant la discussion entre Bail et lui.

Merci, contente que ça t'ait plu ! :cute:

ShamanWhills a écrit:J'ai été surpris de l'explication de Ben sur comment gérait l'Ordre Jedi au sujet des choses intimes. Le fait que l'Ordre s'autorise à fermer les yeux un petit peu est en total contradiction avec ce que le Code dit et surtout avec ce qu'on voit dans la Prélogie. C'est claire et nette que les émotions, les sentiments, le sexe n'ont pas leur place. Les films y mettent explicitement l'emphase et donc lire cette explication de Ben m'a décontenancé car je m'étais attendu à ce qu'il affirme que l'Ordre était strictement sévère à ce sujet.

A ce sujet, désolée mais je ne suis pas d'accord, et G. Lucas non plus. Chacun a son interprétation, c'est la mienne, je savais qu'elle ne serait pas forcément reçue à bras ouverts, mais j'avais envie de développer ça dans ma fic.
Et je me permets de m'appuyer sur les propos de Lucas :

"Jedi Knights aren't celibate - the thing that is forbidden is attachments - and possessive relationships."

Les chevaliers Jedi ne pratiquent pas le célibat. C'est l'attachement qui leur est interdit, et les relations possessives.
source : https://www.imdb.com/news/ni0058482 / https://www.cbr.com/star-wars-jedi-allowed-sex/

* * *


[Jedi Knights] do not grow attachments, because attachment is a path to the dark side. You can love people, but you can’t want to possess them. They’re not yours. Accept that they have a fate. Even those you love most are going to die. You can’t do anything about that. Protect them with your lightsaber, but if they die they were going to die, there’s nothing you can do. All you can do is accept that fact.”
- Lucas, The Star Wars Archives: 1999-2005, 202

Les chevaliers Jedi ne s'attachent pas, parce que l'attachement mène au côté obscur. Ils peuvent aimer, mais ne doivent pas désirer posséder quiconque. Les gens de leur appartiennent pas. Ils doivent accepter qu'un destin les attend. Même ceux qu'on aime le plus mourront un jour, et il n'y a rien que l'on ne puisse y faire. Qu'on les protège avec un sabre laser ou non, ils trouveront la mort si cela est écrit. Rien ne peut changer ce fait. Tout ce que l'on peut faire, c'est l'accepter.
source : https://david-talks-sw.tumblr.com/post/ ... h-republic


Donc en partant de ce postulat, je me dis que ça me laisse la liberté de développer le propos que j'ai choisi, et que, comme l'a relevé L2, est aussi quelque chose que les auteurs de la Haute République ont choisi d'explorer :)

ShamanWhills a écrit:D'où tu sors cette affirmation? Jamais cela a été dit ni dans le Canon ni dans le Legends.

Il y a eu des enfants de parent sensible à la Force, mais pas au points d'être souvent dangereusement puissant. Les deux univers contredisent même cette assertion.

Ben peut-être mais je me souviens l'avoir lu quelque part, puis au pire j'aime bien l'idée donc je vais me le permettre :D

ShamanWhills a écrit:Le première partie du Chapitre m'a fait penser à la phase séduction d'Anakin envers Padmé vu dans l'Episode II. J'aurais bien aimé qu'il y ait un baiser de la part de Kenobi, on le sentait venir quand même mais c'est dommage qu'il se soit retenu! Yaara le voulait aussi mais comme tu nous l'as montré, chacun avait une explication différente quand au refus de ce baiser ce qui fait que chacun s'est trompé sur l'autre.

Et justement, Obi-Wan n'est pas Anakin :wink:
J'avais envie de décrire un moment raté en quelque sorte, une occasion loupée de la part des deux parties... parce que personne ne s'autorise à franchir le pas. :cute:

ShamanWhills a écrit:Bail donne des conseils judicieux qui ouvrent de nouvelles perspectives pour le Jedi qui a toujours eu une vision étroite de la chose imposée par l'Ordre. C'est intéressant de proposer à Ben "un certain point de vue" :D


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Bail à la rescousse des Jedi en détresse :lol:

ShamanWhills a écrit:Yaara qui entre après la fin de la discussion comme ça et qui demande si elle a interrompu quelque chose?... Pas crédible pour un crédit républicain sa question! Je suis sure qu'elle a écouté aux portes, d'ailleurs je me l'imaginais quand je lisais la discussion entre les deux hommes.

Ahah, j'aime beaucoup l'idée, ça lui correspondrait bien :love:
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Messagepar mareva_mae » Lun 13 Mar 2023 - 23:48   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass, je vois en effet que tu es très énervé et c'est ton droit, mais je ne pense pas que cela ait grand chose à voir avec mon texte et le propos développé dans ce chapitre.

Je développe ici un propos du point de vue d'un personnage qui cherche ici à en convaincre un autre en utilisant un argument ciblé, fait pour prouver un propos en lien avec l'amour et non la chute de la République, dont il souffre lui-même. Bail ne pense en aucun cas ce que tu avances. Moi non plus.

Je suis l'autrice de ce texte et je t'assure que tu extrapoles et déformes ce que je raconte ici.

Enfin je ne te demandais pas d'aller débattre de ce sujet sur un topic approprié pour t'envoyer balader. C'est simplement que le sujet que tu soulèves n'est vraiment pas le propos que je souhaitais développer dans ce chapitre. Cela semble plus logique si tu avais envie d'en parler, ce qui n'est pas spécialement mon cas, je t'ai dit plus haut tout ce que j'avais à dire sur le sujet :neutre:

Je t'invite de tous mes vœux à poursuivre tes échanges sur ce topic dans un esprit plus apaisé. J'espère te conserver comme lecteur et je souhaiterais que nous acceptions ne pas être d'accord, et allions de l'avant. J'ai raconté un histoire, tu en as tiré autre chose. C'est comme ça. Peace ? :(
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Messagepar Jagen Eripsa » Mar 14 Mar 2023 - 7:47   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Merci de garder un ton modéré et courtois dans les échanges.

Loucass, si Mareva ne veut pas d'énormes débats sur tel ou tel point de l'univers Star Wars sur son topic, c'est son droit. Je te rappelle par ailleurs que tu es sous le coup d'un avertissement suite à des débats qui ont dégénéré et donc que nous serons particulièrement vigilants à ton sujet.
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Messagepar sam sanglebuc » Mar 14 Mar 2023 - 13:41   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Avant de me pencher sur les longs échanges au sujet de ce dernier chapitre, et d'éventuelles corrections, un grand merci renouvelé !
J'aime beaucoup ton regard sur l'ordre, et ton interprétation de la vie passée d'Obi Wan.
À bientôt!
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Messagepar mareva_mae » Mer 15 Mar 2023 - 18:07   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

sam sanglebuc a écrit:Avant de me pencher sur les longs échanges au sujet de ce dernier chapitre, et d'éventuelles corrections, un grand merci renouvelé !

Bon si tu peux éviter de jeter de l'huile sur le feu depuis éteint je préfère, mais aucun soucis si tu as ta pierre à ajouter à l'édifice de "Les jedi et l'amour" :D

sam sanglebuc a écrit:J'aime beaucoup ton regard sur l'ordre, et ton interprétation de la vie passée d'Obi Wan.

Merci beaucoup, ça me fait super plaisir ♥
J'ai conscience que ma vision d'Obi-Wan sur ce plan est très personnelle, mais ça me comble de savoir qu'elle parle à quelqu'un.

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Messagepar sam sanglebuc » Sam 18 Mar 2023 - 18:46   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Et voici mes corrections :

"L’après-midi passé dans les rues d’Alderaa fut absolument parfaite. Beaucoup trop parfaite"
Tout mettre au masculin ou au féminin, au choix, pour harmoniser (à moins qu'après midi étant des deux genres, on puisse mélanger ?)

"Ou peut-être n’avait-elle jamais été autre chose qu’une jeune femme des milieux inférieurs de Corsucant, qui n’ignorait rien de sa propre planète,"
Coruscant

J’ai connu d’autres personnes, ensuite. Je les ai tous aimés, d’une certaine façon, mais jamais autant qu’elle. Tu vois, même sur ce plan, je suis un piètre Jedi. Incapable de soulager son corps sans torturer son âme."
Je mettrai "aimées" pour accorder avec personnes


En plus de me régaler, il me reste malgré ton correcteur encore un peu de travail !
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Messagepar mareva_mae » Sam 18 Mar 2023 - 20:31   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

sam sanglebuc a écrit:Et voici mes corrections

Oh, je corrige vite fait tout ça avant de poster le prochain chapitre, merci :cute:

sam sanglebuc a écrit:En plus de me régaler, il me reste malgré ton correcteur encore un peu de travail !

Oh tu sais, même avec un logiciel en support, je n'ai pas la prétention de ne faire aucune faute :D

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Bon après on va pas se mentir ça fait toujours une blessure à l'ego :oops:
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Messagepar mareva_mae » Sam 18 Mar 2023 - 20:42   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 12 : Les noces




* * *


Yaraa essayait encore de comprendre pourquoi elle avait accepté la proposition de Bail. Non content de lui avoir fait porter plusieurs tenues, il avait aussi mis à sa disposition une servante un peu trop enthousiaste. Miri, une humaine plus jeune que la sorcière, avait fait de la chambre son territoire. Sa mallette de maquillage était ouverte sur le lit, des flacons colorés et des pinceaux de toutes formes éparpillés par-dessus les tenues qu’elles avaient écartées d’un commun accord. Si Miri prenait la situation trop à cœur au goût de Yaraa, il fallait lui reconnaître un sens d’observation et de la mode hors pair. Pas étonnant qu’elle soit d’ordinaire attachée au service de la Reine. Tandis que la servante présentait ses différentes idées de coiffures, Yaraa jeta un regard nerveux vers la tenue sur laquelle elles avaient mis plus d’une heure à se décider. La robe était pendue contre la porte, de façon à ne pas se froisser avant la réception.

Il est encore temps de faire exploser les canalisations, d’inonder la chambre, de projeter tous les vêtements au sol et de prétendre que comme je n’ai rien à me mettre, je ne peux plus participer au mariage, pensa Yaraa. Bien sûr, c’était une idée ridicule. Et irréalisable. Pas qu’elle en soit incapable, bien au contraire, mais elle ne pouvait pas faire ça à Bail. Le roi consort d’Alderaan l’avait accueillie avec une gentillesse inattendue, mais surtout, il la traitait comme son égale. Depuis son arrivée au palais, Yaraa n’avait jamais eu l’impression d’être un fardeau ou une bombe à retardement qu’il fallait surveiller avant qu’elle ne provoque une catastrophe. Le fait qu’elle accompagne Obi-Wan avait suffi au sénateur. Si elle voyageait avec le Jedi, cela semblait naturel pour Bail de la considérer comme une amie. Tel qu’elle le comprenait, il avait fallu moins d’une minute au sénateur pour décider qu’elle était digne de confiance.

Obi-Wan, quant à lui, n’avait visiblement toujours pas tranché sur la question. Bon, pour être tout à fait honnête, elle ignorait elle-même le Jedi depuis quelques jours. Mais tout de même. Rattrapée par l’amertume de ce constat, Yaraa n’écoutait plus le monologue de Miri. Elle ne pensait qu’à lui, qui devait sûrement être en train de se préparer, de l’autre côté du mur. La sorcière se demanda si on lui avait à lui aussi attribué une servante. Si cette dernière profiterait d’une chemise particulièrement difficile à boutonner pour effleurer son torse. Si elle passerait une main suggestive dans ses cheveux après l’avoir coiffé. Si elle…

— Mademoiselle Samar ?

— Hein ? s’étonna Yaraa, revenant à la réalité.

— Ça vous va, si on fait comme ça ?

— Je… heu oui parfait, je vous fais confiance Miri, concéda la sorcière, incapable de se rappeler à quoi elle venait de consentir.


* * *


Miri posa les mains sur ses hanches généreuses, et recula pour admirer son travail. Elle chassa une mèche rousse de son front couvert de sueur et s’extasia :

— C’est parfait. Vous êtes parfaite, Val. Je sais que vous ne pensiez pas que le style « ingénue fleur bleue » était fait pour vous, mais admettez que vous avez bien fait de m’écouter.

Yaraa observa son reflet dans le miroir et acquiesça en silence. Miri avait commencé par détacher la tresse de la sorcière, puis enduit ses longs cheveux cendre de produits au parfum fleuri. Elle les avait ensuite méthodiquement coiffés, dégageant les vestiges de sa frange sur le côté. Sans laisser le temps à Yaraa de protester, elle avait donné quelques coups de ciseaux, coupant les pointes fourchues et créant un dégradé harmonieux autour de son visage. Après s’être occupée de son teint, elle lui avait appliqué du rose sur les joues, du blanc nacré sur les paupières et une crème au rouge tendre sur les lèvres. Une touche de noir sur ses cils et un diadème en pierre de lune sur son front venaient compléter le tableau.

Ses cheveux maintenant lisses et soyeux chatouillaient ses épaules et sa gorge, dévoilées par un décolleté carré que Miri jugeait plus adapté à l’occasion qu’un col plongeant. Yaraa tourna sur elle-même, admirant le mouvement du tissu bordeaux. La jupe en satin ne lui permettait pas de créer un vent de froufrous, mais cela lui convenait mieux : la coupe évasée et le tissu fluide la laissaient libre de ses mouvements, tout en complimentant sa silhouette. Elle appréciait particulièrement les détails du corset brodés de roses et les manches évasées en tulle transparent, qui lui donnaient presque l’impression de faire partie de la cour Alderaanienne.

— J’avais raison, jubila Miri. Ce rouge profond ne pouvait qu’aller avec une coiffure simple et un maquillage minimal. Comme ça, on vous voit. Vous portez la robe, et pas l’inverse. Ah, j’allais oublier.

La servante s’avança et attacha une fine ceinture autour de la taille de la jeune femme. Des soleils et des lunes d’argent brillaient maintenant sur l’étoffe vermeille.

Yaraa remercia la domestique et l’aida à ranger son matériel, accueillant avec gratitude les ragots sur les divers invités que Miri avait entendus dans les cuisines. Tout plutôt que de se demander ce que Ben penserait en découvrant sa nouvelle apparence.


* * *


Le cocktail dans les jardins s’était éternisé de façon tout à fait convenable. L’apéritif avait en effet duré assez longtemps pour que les invités puissent jauger le reste des convives et présenter leurs félicitations aux mariés, mais s’était conclu avant que les amuse-bouche ne viennent à manquer. Yaraa avait fait de son mieux pour se mêler aux conversations, tout en veillant à rester en retrait sur les sujets sensibles, comme la robe de la mariée ou les nouvelles directives impériales. À son plus grand soulagement — ou regret, selon le moment où elle se faisait cette remarque — elle avait à peine pu saluer Obi-Wan avant qu’il ne se fasse happer par d’autres « distingués collègues ». Il avait déjà quitté la suite quand elle avait enfin émergé de la chambre, en tentant de se convaincre qu’elle n’était pas déçue pour un crédit de trouver le salon vide. Le seul signe de tête qu’il lui avait ensuite adressé, par-dessus l’épaule d’une délégation d’académicien Rhodien, lui laissait un goût d’inachevé. Elle avait hésité à joindre la conversation, mais les quelques mots de jargon universitaire employés par le groupe de professeurs l’avaient vite découragée. Hors de question qu’elle passe pour une idiote inculte. Leur couverture en dépendait.

Obi-Wan semblait quant à lui parfaitement se conformer à ce que l’on attendait du Professeur Darjam et échangeait d’un ton égal avec ses interlocuteurs. Yaraa entendit de loin une chercheuse Aqualish lui demander pourquoi elle n’avait jamais eu l’occasion de le croiser au département d’archéologie de l’Université de Coruscant, dont elle faisait elle-même partie, ce à quoi Obi-Wan avait répondu qu’il était malheureusement trop occupé par ses fouilles pour rester trop longtemps au même endroit. L’attaché de projet de la chercheuse avait alors constaté que c’était sans doute la seule raison valable pour qu’un homme de son charisme soit encore célibataire. Yaraa s’était alors maudite d’avoir échoué à concocter lors du sort un visage suffisamment repoussant au Jedi pour qu’on le laisse tranquille, puis s’était rappelée que la magie était liée à la volonté de celle qui en faisait usage… Et pour tout avouer, elle peinait à considérer le sujet dudit sort autrement que comme quelqu’un d’extrêmement séduisant.

Elle faillit pousser un cri de soulagement quand Bail Organa annonça d’une voix de stentor que l’heure du repas était arrivée. Enfin, elle allait pouvoir profiter du Toniray sans craindre que le vin ne les prenne en traître, elle et son ventre vide. Elle aurait bien aimé s’approcher du buffet de verrines et de fruits coupés, mais le groupe d’universitaire semblait y avoir élu domicile et la sorcière ne voulait pas prendre le risque de se retrouver mêlée à leurs débats. Un bon repas, une quantité raisonnable d’alcool, le strict minimum pour s’amuser et ne pas faire de bêtises, voilà tout ce dont elle avait besoin. Elle espérait être assise près de la jolie Zeltronne avec qui elle avait pu bavarder. Une assistante parlementaire, de ce que Yaraa avait pu comprendre, et qui lui avait fait repenser tous les clichés qu’elle avait sur cette espèce à la peau rose et à la réputation sulfureuse. Zylta s’était d’ailleurs vantée de donner des cours de sensibilisation à ses semblables. Bienveillants pour certains et crédules aux yeux des plus cyniques, les Zeltrons étaient souvent la proie des marchands de chair. Leur société, basée sur l’entente et le compromis, ne préparait que peu ses représentants aux risques de la galaxie. Ajoutez à cela une résistance naturelle à l’alcool, due à leur second foie, ainsi qu’une légende urbaine quant aux phéromones supposément aphrodisiaques dégagées par leur épiderme, et vous teniez le cocktail parfait pour de futures stars de night-clubs ou d’holo-films érotiques.

— Ah, tu es là, souffla Obi-Wan à son oreille. Pourquoi est-ce que tu m’as laissé seul avec eux ? Ils n’arrêtaient pas de jacter. J’ai cru que ça ne finirait jamais.

Yaraa sursauta au contact du bras du Jedi, qu’il venait de glisser sous le sien.

— Je n’avais pas compris qu’un sauvetage était de mise, plaisanta la sorcière. Tu semblais même dans ton élément. Ton exposé sur les premières civilisations sensibles à la Force était brillant.

— Quitte à mentir… autant limiter les dégâts sur ma conscience et parler d’un sujet que j’ai en effet étudié, confia-t-il. Oh, je crois que nous sommes placés là.

Il libéra Yaraa et tira une chaise devant elle, l’invitant à s’asseoir. Elle obtempéra et en profita, maintenant que le Jedi n’était pas entouré de soi-disant confrères, pour détailler son accoutrement. Il avait opté pour un ensemble bleu clair, soit une chemise croisée et un pantalon tous deux taillés dans une matière noble, dont la couleur rappelait les lacs d’Alderaan. Une ceinture bleu marine soulignait sa taille, en échos avec la teinte de ses bottes et de sa cape, retenue par une chaîne en argent. Parce que bien sûr, il fallait qu’il porte une cape. À sa décharge, la plupart des hommes présents au dîner en arboraient également une. Obi-Wan n’avait fait que s’adapter à la mode Alderaanienne. Ce n’était un détail. Rien qui n’aurait dû autant froisser la jeune femme. Mais c’était soit ça, s’avoua-t-elle, soit s’extasier sur le bleu de sa tenue et l’accord parfait ainsi créé avec ses cheveux et sa barbe rousse. Elle refusait de s’abandonner à l’euphorie terrible que lui provoquait la certitude d’être l’une des deux seules personnes de la salle de banquet, mais aussi de la galaxie entière, à pouvoir encore le voir tel qu’il était. Elle remarqua qu’il avait même brossé sa barbe avec plus de soin que d’habitude et donné du volume à ses cheveux, plaqués vers l’arrière d’une façon presque artistique.

À quoi bon passer autant de temps sur quelque chose que personne ne verra, pensa la jeune femme. Enfin personne… Non. Arrête ça tout de suite. Bois. Mange. Discute. Mais arrête de te faire des idées. Il était beaucoup trop heureux de ne plus te voir ces derniers jours. C’est la seule chose qui compte.

— La salle est très belle, non ? s’enquit Obi-Wan.

Yaraa lui jeta un regard noir. Après quatre jours de silence, il voulait parler d’architecture ? Autant commencer directement par la météo, la prochaine fois. Elle observa distraitement les hauts plafonds et les boiseries recouvertes de guirlandes lumineuses.

— On m’a expliqué que c’était l’une des plus anciennes du palais. Et tu vois, les endroits où la pierre est recourbée, de part et d’autre des murs ? Figure-toi que ces renflements abritent de petits espaces, où quelqu’un peut tenir debout. À une époque, les monarques y plaçaient des espions, chargés d’écouter tout ce qui pouvait se dire entre les invités.

— Fascinant, marmonna la sorcière en saluant d’un hochement de tête leurs voisins de table.

— Tout va bien ? chuchota le Jedi.

— Oui oui, grinça-t-elle entre ses dents. J’essaie juste de comprendre comment tu peux m’ignorer pendant quatre jours puis me donner un cours d’histoire devant témoins. Tu sais, personne ne fera attention à nous, que tu me fasses la conversation ou non. Tes amis Rhodiens ne doivent pas être très loin, si tu tiens tant à débattre de vieilles pierres et d’espionnage.

— Yaraa…

— Val, le reprit-elle.

— C’est toi qui m’as ignoré, contra-t-il. Je pensais que tu avais besoin d’espace, alors je t’en ai laissé. J’aurais peut-être dû te parler. Ça fait plusieurs semaines que l’on vit l’un sur l’autre et…

Yaraa recracha sa gorgée de vin bleu et lutta pour reprendre contenance. Par les Saintes Étoiles, soit j’ai vraiment l’esprit mal tourné, soit il ferait mieux de tourner sept fois sa langue dans ma bouche avant de parler. Enfin dans la sienne de bouche, pas la mienne. Fichu Toniray. Elle reposa son verre avec méfiance et fit signe à Obi-Wan de poursuivre.

— Je pensais que tu avais juste besoin de ne plus me voir. Pendant un temps, ajouta-t-il avec un faible sourire. Si j’avais eu peur que ce soit un état de fait définitif, j’aurais dit quelque chose. J’espère.

— On a une… expédition à mener, tôt ou tard, non ? En un sens, oui, tu as raison, confirma-t-elle prudemment. Je t’ai un peu évité. Mais ça n’avait pas l’air de te gêner.

— J’en ai peut-être profité pour faire le tri dans mes pensées, admit-il en contemplant l’assiette de filet de poisson et de fleurs sauvages qu’on venait de déposer devant lui.

— Et qu’est-ce que tu as découvert ?

— Que je n’étais plus sûre de grand-chose. Et toi ?

— Pareil, déclara-t-elle à sa propre assiette.

Il aurait dit quelque chose. Il a remarqué mon manège, et on dirait presque que ça l’a atteint. Il serait venu me parler, se répéta-t-elle. Un sourire idiot flottait sur ses lèvres, qu’elle choisit d’attribuer au second verre de vin qu’elle venait de terminer.


* * *


— J’ai prétendu avoir mal au genou, afin d’y échapper. Aucun regret, je n’ai plus l’âge pour ces acrobaties.

Yaraa se tourna vers Bail Organa, qui venait de se matérialiser à ses côtés, une énième coupe du traître vin bleu à la main. Fidèle à ses résolutions, Yaraa n’avait pas mélangé les alcools et s’en était tenue au Toniray. Le seul problème, c’est qu’elle avait cessé de compter les verres depuis un bon moment.

— Et n’est-ce pas du devoir du monarque, de mener les hostilités ? s’amusa-t-elle.

— Les Étoiles sont clémentes avec moi, seul le père du marié à cette obligation, précisa Bail.

Le sénateur pointa sa coupe vers un homme d’âge mûr, à la barbichette blanche taillée en pointe. Il s’inclina devant son fils et sa désormais belle fille, puis tapa du pied sur l’estrade en bois, dressée au milieu de la salle de réception. À ce signal, des musiciens le rejoignirent sur scène et entamèrent un morceau sur de curieux instruments en bois, sans doute traditionnels. Yaraa ne se souvenait pas d’avoir déjà vu un tel orchestre. Elle était certaine d’avoir demandé une dizaine de fois d’où était originaire le marié, mais avait lamentablement échoué à retenir cette information.

— Tu t’amuses ? s’enquit le sénateur.

— Et toi ? Enfin je veux dire, entre tes obligations d’hôte et ta famille, je ne pensais pas te croiser ce soir. Très belle fête, ceci dit, ajouta la sorcière.

— Merci, sourit Bail. On a déjà dû te le dire, mais tu es très en beauté ce soir.

— Tu n’es pas mal non plus. Merci encore pour les robes et de m’avoir confiée aux mains expertes de Miri, d’ailleurs. Je regrette presque de ne pas avoir fait honneur à son travail et d’être un peu restée dans mon coin, mais ça n’a rien à voir avec la qualité des noces, ajouta-t-elle avec plus de sérieux. Je n’ai plus l’habitude des foules. Je profite à ma façon.

— Cela vaut sans doute mieux pour tout le monde, ma cousine est assez orgueilleuse. Elle n’aurait pas supporté qu’on lui vole la vedette, plaisanta Bail. J’ose quand même espérer que tes voisins de table t’ont fait quelques compliments, sinon Miri risque de leur en toucher personnellement un mot. Et par mot je veux bien sûr dire un coup d’aiguille entre les côtes.

— Les cousins du marié avaient trop de souvenirs d’enfance à échanger pour s’intéresser à nous, et quant à la délégation de Rhodiens… après trois verres, on ne les a plus beaucoup entendus. Et tu connais Ben.

Le sénateur haussa un sourcil interrogateur.

— Mais si, voyons, soupira-t-elle. Il ne remarque pas ce genre de choses.

Un sourire fendit le visage du sénateur, qui se contenta de siroter son verre, laissant le temps à la sorcière de regretter son énième coupe de Toniray. Sans doute celle de trop, si elle commençait à exprimer à voix haute de genre d’âneries.

— Tu vois très bien ce que je veux dire, Bail, maronna-t-elle de mauvaise grâce.

Elle croisa les bras et reporta son attention sur la scène, où l’ensemble des proches du marié suivaient le père de famille dans une ronde endiablée, bras-dessus bras-dessous. Au milieu des couvre-chefs colorés, elle aperçut un éclair de cheveux roux. Yaraa jura dans son verre et accrocha le regard paniqué d’Obi-Wan, qui s’était apparemment retrouvé mêlé à la danse contre son gré. Elle se souvenait en effet du moment où le Jedi avait suivi les cousins en question, lesquels avaient prétendu vouloir lui montrer une tapisserie historique près de la scène. Mi-compatissante envers la détresse de son ami et mi-amusée de sa crédulité, Yaraa finit par se retourner vers le sénateur. Ce dernier l’observait toujours, un étrange sourire gravé sur les lèvres.

— Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? s’impatienta-t-elle.

— Le fait qu’il n’ait rien dit en révèle déjà beaucoup, tu sais.

— Qu’est-ce qui te fait croire que j’en ai quelque chose à faire de ce que Ben pense de moi ? répliqua-t-elle, les sourcils froncés.

— Tu veux une liste exhaustive ou un résumé succinct ? asséna Bail, une main posée sur son bouc et un éclat de malice dans ses yeux sombres.

La sorcière ravala les répliques cinglantes qui refusaient de parvenir à ses lèvres et les noya sous une généreuse gorgée de Toniray. Karabast. Moi qui pensais être discrète.

— Ne lui en parle pas, s’il te plait. Il a déjà assez de soucis comme ça, murmura-t-elle.

— Yaraa, je sais que j’organise un mariage, mais… je n’ai rien d’un vulgaire entremetteur. Blast, je me doutais bien qu’il y avait un noyau dans le fruit de jogan, mais je ne pensais pas te rendre encore plus pâle avec une simple plaisanterie, dit Bail avec sollicitude.

La musique s’arrêta soudain, laissant place aux applaudissements de la foule. Les danseurs amateurs restèrent cependant sur l’estrade et entamèrent un chant mélancolique et grave. Toujours coincé entre deux grands gaillards barbus, un Obi-Wan cramoisi tentait de faire bonne figure. Bail saisit la coupe vide de Yaraa et la reposa sur une table abandonnée, avant de lui tendre la main.

— Viens. Ce chant invite les couples à se former et marque la première danse, expliqua-t-il.

Yaraa plaça une main dans celle du sénateur et la seconde sur son épaule, imitant les autres danseurs. Bail assura une prise délicate sur sa hanche, et l’entraîna sur la piste.

— Tu n’as qu’à m’imiter, le rythme est lent. Un pas en avant, deux sur le côté, un en arrière. Et on recommence, indiqua-t-il avec douceur.

— Promets-le-moi, le supplia-t-elle d’une voix blanche.

— Bien sûr, mais… pourquoi ?

— Parce que, Bail. Il ne doit pas savoir. Je ne veux pas le mettre dans cette position, vis-à-vis de ses croyances et de ses dogmes. Ce ne serait pas juste.

— J’ai eu l’occasion d’échanger avec lui sur l’Ordre et ses préceptes et crois-moi, c’est bien plus nuancé qu’il n’y paraît, argumenta le sénateur.

— Je ne veux pas briser ce que nous avons, dit précipitamment Yaraa. Que ce soit réciproque ou non, peu importe ! Il n’y aura pas de retour en arrière. Je ne veux pas le perdre. Je ne veux pas qu’il se perde. C’est la vérité Bail, d’accord ?

Elle faillit trébucher et marcha sur le pied du politicien, comme fauchée par l’ampleur de ses propres paroles. C’était en effet la vérité. Il n’y avait même rien de plus vrai. Elle avait peur. Elle était terrifiée, à la fois de perdre Obi-Wan, mais aussi de le précipiter dans l’abîme. Avec elle, tout en bas. Dans les profondeurs de sa moralité changeante, de son passé trouble et de son présent entaché de questions sans réponses et de pulsions morbides.

Son partenaire la rattrapa in extremis et continua de diriger leur danse.

— C’est tout à ton honneur, répondit-il avec plus de sérieux. Mais est-ce que je peux me permettre une simple remarque ?

— On n’arrête pas un sénateur en campagne, grommela-t-elle.

— Je connais Ben depuis longtemps. Je l’ai vu en mission et dans un cadre plus intime. Je l’ai connu inquiet, victorieux, ironique ou compatissant, stratège ou pédagogue… mais jamais je ne l’ai vu heureux. Serein. Jusqu’à ce qu’il débarque avec toi. Il traîne son lot de culpabilité et de plaies ouvertes, je te l’accorde. Mais l’espace d’un instant, d’un regard à la dérobée ou d’un échange mordant entre vous deux… il y a une lumière dans ses yeux. De l’espoir, Yaraa. Même infime, même fugace, il y a de l’espoir dans le regard d’un homme qui pensait avoir tout perdu. Je sais que tu as peur et je le comprends. Je ne veux te pousser à rien et d’ailleurs, je n’en dirai pas plus. Tout cela ne me regarde pas, mais il fallait que je te le dise. Quoi qu’il arrive, il aura besoin de toi, il…

Le chant cessa au moment où la sorcière se dégageait des mains du sénateur. Elle recula, le souffle coupé. Sans se risquer à croiser le regard inquiet de Bail, elle écouta les tambours qui battaient une cadence assourdissante sous son crâne et se précipita à l’extérieur, sans se soucier des couples qu’elle bousculait sur son page.

Dans sa course, elle ne remarqua même pas Obi-Wan. Le Jedi fendait la piste de danse, deux coupes à la main et le cœur battant encore plus vite que celui de la sorcière.




Hello hello ! ♥

Ravie de vous retrouver pour un nouveau chapitre, qui marque enfin l'arrivée de ce fameux mariage que je vous tease depuis pas mal de temps... :sournois:

Alors, à votre avis... Est-ce que la fête est vraiment finie ? :siffle:
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Messagepar sam sanglebuc » Sam 18 Mar 2023 - 23:01   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

J'ai bien ri à de nombreuses reprises, qu'est ce que ça fait du bien !!!
J'ai eu l'impression d'y être vraiment, j'avais des images de vrais mariages, de danse. Je suis à un âge de l'entre deux des mariages, ça manque.
"il ferait mieux de tourner sept fois sa langue dans ma bouche avant de parler. Enfin dans la sienne de bouche, pas la mienne. Fichu Toniray"
Houlalala, j'en ri encore !!! Et Bail qui, tout en compassion et délicatesse rempli les verres , prête l'oreille de l'ami et conseille avec sagesse...

Et pour soigner ta blessure à l'ego, après toute cette flatterie, quelques coquilles:

"Obi-Wan, quant à lui, n’avait visiblement toujours pas tranché sur la question. Bon, pour être tout à fait honnête," supprimer "sur" ?


" Et qu’est-ce que tu as découvert ?

— Que je n’étais plus sûre de grand-chose. Et toi ?

— Pareil, déclara-t-elle à sa propre assiette."
"sûre" c'est bien Ben qui parle ? "sûr"
Ben: "Tu n'es pas seule"
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Messagepar ShamanWhills » Dim 19 Mar 2023 - 21:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit: Placer ces fameuses phéromones comme une légende également ! Car le simple principe que ce soit de l'ordre du factuel dans l'univers, ça ne tient pas vraiment debout pour moi. Car comment expliquer que cette espèce soit dominée à ce point alors qu'avec un tel atout, c'est elle qui pourrait dominer ?


Dans l'Univers Legends, c'est un fait factuel et jamais les Zeltrons se sont fait dominer par qui que ce soit, bien au contraire. Certes ils ne sont pas dominateurs, mais aucun ennemi n'a réussi à envahir leur planète et à les soumettre (Empire Inclus). Tout ennemi a ployé le genoux devant eux du fait de leurs puissants phéromones ainsi qu'à leur mode de vie très hédoniste.

Les Zeltrons ne sont pas des envahisseurs, ils préfèrent vraiment le choix d'une existence simple, légère, mais pleine et entière, sans rancune, sans culpabilité, sans frein, sans blocage de quelque nature que ce soit, sans limite. Ils font partis des espèces les plus exotiques de la Galaxie, en tête de liste.

Ils ont une caractéristique commune avec les Nautolans: la réaction émotionnelle par rapport aux phéromones: les deux espèces réagissent en miroir en fonction de ce qu'ils reçoivent: si l'individu en face d'eux est joyeux, ils le seront, et si ce dernier est en colère, pareil. Cependant, à l'inverse des Nautolans et à l'instar des Falleen, les Zeltrons peuvent influencer les individus grâce à leurs phéromones et les pousser à éprouver des émotions et des sentiments positifs (joie, plaisir, sexe, paix, etc..). Voilà pourquoi leur planète n'a jamais été envahie et qu'ils n'ont jamais été dominés.

@Mareva: ton chapitre était intéressant et on voit bien que les deux se tournent autour mais je suis d'accord avec Loucass, je trouve dommage qu'elle se bloque par peur de le perdre. Obi-Wan a commencé à se détacher du Code Jedi, à s'autoriser à aimer et donc à nouveau à perdre, comme ce fut le cas avec Satine...

Bail est vraiment un Cupidon quelque part. Il conseil bien Yaara en lui fournissant des informations importantes sur Kenobi et en la poussant à y aller malgré sa peur. C'est une régression pour Yaraa de ne pas s'autoriser à poursuivre malgré son désir fulgurant que tu distilles dans les chapitres.

J'espère vraiment qu'elle va pouvoir accepter que oui, elle peut le perdre et donc s'autoriser à ce fait et tenter de surpasser sa peur pour devenir une amante/compagne digne de ce nom.
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Messagepar L2-D2 » Lun 20 Mar 2023 - 12:14   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre 12 lu !

Ma foi, je savais que le mariage allait être synonyme d'un certain rapprochement avec Ben et je devine au détour des dernières lignes que cela va effectivement être le cas ! Le voilà qui approche, en semblant bien stressé d'ailleurs, de la belle et terrible Yaraa, pour danser et après... et après...

Et après, tout peut arriver ! Car enfin, mes camarades du dessus semblent reprocher une certaine lenteur, peut-être le fait qu'on tournerait en rond. Et là, comme dirait Yoda, "pas d'accord, je ne suis !"

En effet, tu as assez clairement établi ce que Ben ressent pour Yaraa dans le précédent Chapitre, et on sait ce qu'elle-même pour notre viril Jedi en exil. Dès lors, à moins que tu n'aies prévu que ce mariage les pousse à vivre heureux dans le meilleur des mondes, je pressens que tout cela va mal fini ! Un inévitable nouveau baiser ne risque-t-il pas de réveiller la mémoire de Ben qui, sans doute, prendra mal les choses, parce que ce sera plus intéressant d'un point de vue narratif ! A moins que l'enquête des agents de Bail ne progresse subitement, poussant les personnages à se remettre en mouvement et à laisser de côté leurs émotions ? Ou bien tout autre chose encore ? :think:

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mareva_mae » Mar 21 Mar 2023 - 22:26   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello, merci à tous pour vos retours ♥


sam sanglebuc a écrit:J'ai bien ri à de nombreuses reprises, qu'est ce que ça fait du bien !!!
J'ai eu l'impression d'y être vraiment, j'avais des images de vrais mariages, de danse. Je suis à un âge de l'entre deux des mariages, ça manque.

Merci beaucoup Sam, contente que ça t'ait fait rire et évoqué la joie des mariages ! J'allais dire que je n'en avais pas fait depuis longtemps non plus... mais si en fait, en août dernier :transpire:

sam sanglebuc a écrit: Et Bail qui, tout en compassion et délicatesse rempli les verres , prête l'oreille de l'ami et conseille avec sagesse...

Je crois que vous l'aurez compris, Bail c'est mon personnage sûr :whistle:
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Merci pour les coquilles, je corrigerai ça quand j'aurais la tête plus à l'endroit :cute:



Loucass824 a écrit:Alors entre les longs instants fashionista, et la description du mariage, eh bien... Il y a eu peu de choses dont je suis la cible et friand, je veux dire, de la natation.

Ah ? Je savais pas que ton hobby préféré c'était la piscine :ange:
Blague à part, je ne suis pas forcément d'accord sur le fait que ce serait un chapitre sans contenu narratif. Pour moi il y a pleins de façon de raconter et faire avancer une histoire, ce que j'ai l'impression de faire dans chaque chapitre... Sinon je les aurais jeté à la poubelle. Dans ce chapitre, le mariage se passe enfin, et amène les personnages à prendre des décisions. L'histoire avance. Voilà. C'est ma défense votre honneur :neutre:

Loucass824 a écrit:Comme une base très haute qui ne bouge jamais, les descriptions elles... On voit bien ce qu'il se passe, on le voit très bien, avec des émotions, très bien raconté. La plume est toujours soignée et de qualité. Peut-être que mes souvenirs du tome 1 sont flous, mais en ce qui concerne les descriptions, la qualité a vraiment augmenté, c'est net, que ce soit la forme ou le fond. C'est ce que je me dis souvent. Mais très souvent, cette fois, il y avait un "et après ?" Je veux dire, sur les deux premières séquences, à part que Yaraa évite Ben, il s'agit d'un statut quo et un rappel depuis son arrivée. J'ai trouvé que c'était peu. Et je ne peux malheureusement te dire grand chose d'autre, à part que je ne suis absolument pas la cible de ce genre d'instants qui ne m'a pas trop plu, même si en définitive, ce n'est pas tant de ta faute.

En effet je pense avoir plus travaillé les descriptions, mais c'est normal, on progresse toujours en cours d'écriture ! :cute:
Et je comprends ta critique. Comme tu dis c'est subjectif, personnellement c'est le genre de passages que j'adore lire comme écrire. D'ailleurs, je me suis limitée parce que le mariage devait faire au moins deux chapitres, avec des scènes que je trouvais marrantes... Mais qui pour le coup sont passées à la benne parce que finalement elle n'apportait pas grand chose. Au final, j'ai conservé le banquet et la danse.

Loucass824 a écrit:Mais ensuite, Yaraa nous refait de longs moments bougresse, pour trop peu de choses... Lorsque je la vois vulnérable, elle pourrait être la plus grande bougresse de l'histoire que je m'en fiche presque. Mais ici, elle boude et pique des crises de mesquineries par simple caprice pendant la majorité du chapitre. L'explication arrive à la fin, elle a peur, oui. Un frein avec lequel on est bien habitué, et que seul un vrai instant de vulnérabilité me permet de passer au dessus. Qui est coupé et trop tardif et à mon sens.

Ah ? Pour le coup je ne vois pas trop en quoi son comportement est mesquin, c'est assez compréhensif à mes yeux qu'elle vive mal le silent treatment que Ben et elle s'inflige, et qu'elle soit sur les fesses qu'il le rompe comme ça, sans préambule pour badiner. Elle ne sait pas ce que se sont dit les deux hommes dans le chapitre précédent, elle n'a pas les raisons du comportement de Ben, elle ne sait pas qu'il accepte enfin d'envisager la concrétisation de ses sentiments. Donc à mes yeux, pour le coup, elle est assez légitime dans ses réactions :D

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Loucass824 a écrit:Cela fait 2-3 chapitres que j'avais cette impression, mais c'est comme si Yaraa régressait sur le plan émotionnel, pour redevenir celle du tome 1. Alors peut-être est-ce ton intention ?

Pas spécialement ! À mon sens, Yaraa agit encore un peu comme dans le T1 mais pas pour les mêmes raisons. Avant, elle était égoïste et avait peur de ses sentiments pour Ben. Ici, elle a peur du rejet, mais aussi et surtout d'entraîner Ben avec elle, de le salir, en quelque sorte. Elle le considère comme mieux qu'elle, plus moral, plus méritant. Elle ne veut pas le pousser à se salir pour elle, puisque de ce qu'elle comprend du code Jedi... les émotions et le désir c'est pas très bien vu chez eux :cute:

Loucass824 a écrit:Alors je me jette sur ce que tu racontes à propos des Zeltronnes, de simples détails mais qui apportent une vraie plus value à mon sens. En très peu d'espace et de mots, tu apportes une belle nuance sur ces espèces tellement stéréotypés de l'univers, et moi ça me plaît beaucoup ! Parvenir à établir que les individus représentent plus que leur espèces ou ce qu'on établit d'eux, ect, c'était intéressant ! Je suis à la masse sur la biologie de Star Wars, donc apprendre pour les deux foies, c'est intéressant. Placer ces fameuses phéromones comme une légende également ! Car le simple principe que ce soit de l'ordre du factuel dans l'univers, ça ne tient pas vraiment debout pour moi. Car comment expliquer que cette espèce soit dominée à ce point alors qu'avec un tel atout, c'est elle qui pourrait dominer ? Peut-être te trouvais-tu également en désaccord sur ce point ? Ou simple base pour amener autre chose. Mais bref, c'était plaisant mais presque trop court. Ce n'était pas tant l'intention du chapitre, je le conçois, mais voilà.

Oh, merci beaucoup ! J'aime bien en effet amener quelque chose "en plus" quand je peux on va dire, introduire des idées que j'ai pour développer ce qui est laissé comme des zones de flou dans le canon. Et comme tu le soulignes après, j'aime bien "dé essentialiser" les espèces aliens de Star Wars, je trouve ça super triste de se dire "ils se ressemblent donc ils sont tous pareil" :oops:

Loucass824 a écrit:Un instant typique du tome 1, presque calibré pour qu'on la trouve détestable. Elle préfère même sourire, retirer une satisfaction de lui plonger le nez dans son caca alors qu'il se déchire pour elle.

Ah c'est super intéressant, parce que je t'assure que sur ce point, deux visions peuvent coexister ! Manon, une de mes bêta lectrices, trouve que sur ce passage, Obi-Wan "abuse" et qu'il "ferait mieux de balayer devant sa porte". Elle a vu ces scène comme Obi-Wan qui manipule un peu les faits pour s'arranger lui et faire porter le chapeau à Yaraa. :sournois:
En tant qu'autrice je suis toujours d'accord un peu avec mes deux personnages. Je pense qu'ils ont tous les deux leurs torts et j'adore voir que chaque lecteur choisit un peu ponctuellement son camp sur "à qui la faute" :chut:

Loucass824 a écrit: Lol je n'ai pas ressenti d'émotions touchantes, tristes, ect comme j'aime les ressentir en te lisant d'ordinaire. Car oui, moi, les morts, pertes touchantes, qui font mal, la souffrance en introspection de gens qui se maudissent eux-mêmes, j'adore ça, vivre ces émotions ect. Mais au moment où cela survient, Yaraa se coupe de son explosion d'émotion vulnérables que tu conserves pour plus tard.

Ben voui mais je ne vais pas faire que du pathos quand même ! Je pense que ça fait du bien à l'histoire de ne pas être tout le temps dans l'exploration des traumas et des ténèbres des personnages. Pour moi ce mariage (et même tout l'arc Bail) c'est une petite bouffée d'air frais, que je pense nécessaire, donc j'assume :cute:

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sinon je ressemble à ça quand j'écris, quoi

Loucass824 a écrit:Peut-être que les explications de tes intentions au sujet de ce chapitre vont m'éclairer ? Mais changer mon ressenti présent, je ne pense pas. Peut-être que présages-tu d'une crise de panique ? Sa manière de fuir, on pourrait la retrouver en train de s'isoler, à la recherche d'oxygène. Ce serait un moyen très facile pour inverser complètement mon rapport, et que tu te retrouves avec moi en train de plaindre la pauvrette la semaine prochaine ça... Lol.

Ah mais c'était une crise de panique, sorry si ce n'était pas assez explicite :paf:
Et j'espère t'avoir apporté des éléments de réponse du coup !



ShamanWhills a écrit:ton chapitre était intéressant et on voit bien que les deux se tournent autour mais je suis d'accord avec Loucass, je trouve dommage qu'elle se bloque par peur de le perdre. Obi-Wan a commencé à se détacher du Code Jedi, à s'autoriser à aimer et donc à nouveau à perdre, comme ce fut le cas avec Satine...

Oui, et ils évoluent différemment, c'est normal pour moi. En amour, souvent on se rate pour un mauvais timing, qui peut aussi être émotionnel :cute:
Contente que le chapitre t'ait quand même globalement plu !

ShamanWhills a écrit:Bail est vraiment un Cupidon quelque part. Il conseil bien Yaara en lui fournissant des informations importantes sur Kenobi et en la poussant à y aller malgré sa peur. C'est une régression pour Yaraa de ne pas s'autoriser à poursuivre malgré son désir fulgurant que tu distilles dans les chapitres.

Bail j'en ai vraiment fait un daron adorable, je crois :siffle:
Non ce n'est pas une régression, au contraire ! Elle a peur de faire du mal à Ben, c'est pour ça qu'elle se freine. Pour moi c'est une évolution positive. La Yaraa du T1 aurait sans doute écouté son désir sans se préoccuper des conséquences sur l'autre, donc c'est tout sauf une régression pour moi :neutre:

ShamanWhills a écrit:J'espère vraiment qu'elle va pouvoir accepter que oui, elle peut le perdre et donc s'autoriser à ce fait et tenter de surpasser sa peur pour devenir une amante/compagne digne de ce nom.

Oula, c'est quoi une amante compagne digne de ce nom ? Parce que je rappelle quand même que Ben est tombé amoureux d'une bougresse, pas d'une gravure de magazine des années 50 :paf:



L2-D2 a écrit:Ma foi, je savais que le mariage allait être synonyme d'un certain rapprochement avec Ben et je devine au détour des dernières lignes que cela va effectivement être le cas ! Le voilà qui approche, en semblant bien stressé d'ailleurs, de la belle et terrible Yaraa, pour danser et après... et après...

Et après, comme tu dis :chut:

L2-D2 a écrit:Et après, tout peut arriver ! Car enfin, mes camarades du dessus semblent reprocher une certaine lenteur, peut-être le fait qu'on tournerait en rond. Et là, comme dirait Yoda, "pas d'accord, je ne suis !"

En effet, tu as assez clairement établi ce que Ben ressent pour Yaraa dans le précédent Chapitre, et on sait ce qu'elle-même pour notre viril Jedi en exil. Dès lors, à moins que tu n'aies prévu que ce mariage les pousse à vivre heureux dans le meilleur des mondes, je pressens que tout cela va mal fini ! Un inévitable nouveau baiser ne risque-t-il pas de réveiller la mémoire de Ben qui, sans doute, prendra mal les choses, parce que ce sera plus intéressant d'un point de vue narratif ! A moins que l'enquête des agents de Bail ne progresse subitement, poussant les personnages à se remettre en mouvement et à laisser de côté leurs émotions ? Ou bien tout autre chose encore ? :think:

Ils auraient tournés littéralement en rond si Yaraa n'avait pas fui la piste de danse... Mais blague à part merci beaucoup, ça me fait plaisir que tu aies ressenti le chapitre ainsi. ♥
Oh la la pleins d'idées pour la suite... et ben rendez-vous samedi prochain :whistle:

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Messagepar mareva_mae » Jeu 23 Mar 2023 - 13:08   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Par contre, à quel moment ai-je dit qu'il n'y avait aucun contenu narratif ? J'ai dit trop peu pour moi, mais jamais aucun... Ce qui n'est pas le cas en plus, je me suis suffisamment arrêté sur plusieurs points d'ailleurs. Et si je le pensais, je l'aurai dit clairement non ? Je n'ai pas dit non plus que l'histoire n'avançait pas... Mais bref.

Oui j'ai un peu exagéré, j'avais juste l'impression que c'était ton reproche principal sur ce chapitre, mais contente de lire que ce n'est pas non plus le vide intersidéral :paf:

Loucass824 a écrit:Mesquinerie n'était peut-être pas le plus pertinent des mots. Mais c'est Yaraa qui assume trop peu sa géométrie variable que j'estime trop facile, et non l'inverse. Rien que l'exemple de la confiance qu'elle lui jetait si souvent en pleine face comme un vilain reproche... Alors que le baiser, lui avoir effacé la mémoire, cacher la réalité de sa perte de mémoire, ect... Ben est loin d'être parfait, mais il lui a montré la voie : lorsqu'elle a enfin assumé de lui cacher pour sa perte de mémoire, que s'est-il passé ? Il lui a adressé un flot de bienveillance rassurant et apaisant en pleine face, qui lui a logiquement fait du bien. On présage de ce qui ce serait passé en inversant les rôles ? Lol tu vois ce que je veux dire ?

Après Obi-Wan a dix ans de plus que Yaraa, c'est normal pour moi qu'il soit plus mature et apaisé sur certains points :cute:
Et qui a dit que le baiser ne serait plus jamais évoqué ? :sournois:

Loucass824 a écrit:Et puis Yaraa l'ignore, mais peut-être que Ben est d'accord pour la laisser le faire oublier ses croyances non ? Mais ce droit à faire ses propres choix, cela importe peu pour elle, qui prive Ben de la liberté de faire son propre choix, de vouloir l'aimer et avoir plus d'elle. (C'est moi ou le bonheur égoïste avant le choix libre d'un être cher que je désigne ressemble furieusement à The Last of Us...? Lol). Yaraa fait le choix conscient de priver Ben de faire ses propres choix. Le moteur change, on est d'accord là dessus. Mais ça reste de l'égoïsme. Comme Ben est égoïste aussi, il se maudit même d'éprouver ce désir égoïste.

Justement, grande thématique de l'amour dans Star Wars... Avec Obi-Wan, on a exactement ça avec Satine, qui a choisi pour lui de ne pas lui demander de quitter l'ordre, elle a choisi à sa place "par amour". Je trouvais ça intéressant de répéter un peu ce schéma avant que leur relation évolue potentiellement. :D

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Loucass824 a écrit:En opposition, Yaraa lui parle mal, fuit en le repoussant, le privant de sa tentative de faire au mieux. Elle se protège, mais se priorise surtout, avant de lui enlever le droit de vouloir essayer de rattraper ses erreurs maladroites. On fait tous des erreurs dans la vie. Mais repousser/priver l'autre de se rattraper de sa maladresse, alors qu'il ne voulait pas faire mal, qu'il veut s'en racheter, sur le principe, j'irai presque jusqu'à dire que ça me débecte. Yaraa a ses raisons, mais tout de même, sur ces bases, l'empathie se fait la malle de mon côté.

Je comprends ! À mon sens c'est une réaction humaine et la base de nombreux quiproquos malheureux dans bon nombre de relations, réelles comme fictionnelles. Des fois, c'est plus dur d'ouvrir la porte et de se mettre ainsi en danger que de la laisser fermée. Et puis, pour montrer une progression aussi profonde, il faut passer par l'inverse avant et illustrer ce avec quoi le personnage lutte. Si Yaraa était déjà dans un comportement d'ouverture envers Ben, ce ne serait pas crédible à ce stade de l'histoire, pour moi. :cute:

Loucass824 a écrit:C'est justifiée chez Yaraa sur le plan narratif, cela propose une psychologie soignée et complexe chez ce perso, mais voilà. Si tous les gens qui ont merdouillé en voulant bien faire seraient repoussés et rejetés ainsi, je n'imagine pas l'état des êtres humains... Lol

Bon contente que tu trouves ça approfondi quand même ! Mais oui pour moi ça reste réaliste. C'est logique d'un point de vue psy d'aller mal et de repousser donc les mains tendues. Yaraa est dans une logique d'auto destruction, qu'elle commence un peu à laisser derrière elle, mais elle en porte encore les cicatrices.

Loucass824 a écrit:Ah oui, je n'avais pas clairement compris que c'était une crise. Peut-être parce qu'elle est "coupée", contrairement à celle du tome 1 où on vivait cela pleinement avec elle ? C'est qu'ici, j'ai plus cru à un moment de stress et de tension plus "ordinaire" (gros guillemets) qu'à une crise qui anéanti un peu la personne victime. Après, je n'y connais pas grand chose, donc me suis basé sur l'exemple dans ton tome 1.

Après les crises de panique ça peut prendre plusieurs formes, là c'est juste le besoin de fuir la discussion avec Bail et prendre l'air. Je ne me souviens plus si j'ai développé ça dans le chapitre suivant pour être honnête, je verrais bien en le corrigeant avec publication :transpire:
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Messagepar mareva_mae » Sam 25 Mar 2023 - 20:10   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello,

Petit message pour dire que je posterai le chapitre 13 demain, j'ai été bien prise aujourd'hui et par dessus le marché,c'est pas la grande forme. Je préfère prendre le temps de relire comme il faut plutôt que vous poster ça à la va vite.

À demain j'espère ! :oops:

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Messagepar mareva_mae » Dim 26 Mar 2023 - 11:52   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Ah mince... Bon, cette fois je vais plutôt te dire de te ménager plutôt que de prétendre bougonner comme un enfant de 8ans qui n'a pas eu son chapitre... Lol en espérant que ça va, que rien de grave

Prend soin de toi !


C'est gentil merci, rien de grave, j'ai juste une maladie chronique qui est "gérée" mais fait quand même que certains jours j'ai zéro énergie où je suis assommée aux anti douleurs :paf:
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Messagepar mareva_mae » Dim 26 Mar 2023 - 12:16   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 13 : La lettre




* * *


Il n’avait pas le droit. Bail n’avait pas le droit de lui dire ça, pas après avoir prétendu ne pas se mêler de ce qui ne le regardait pas. Il avait sans doute les meilleures intentions de la galaxie en tête, mais ce n’était pas ses affaires. Quoi qu’il y ait effectivement entre Obi-Wan et elle, c’était à elle et à elle seule de décider quand elle était prête à affronter ses sentiments ou d’agir en conséquence. La dernière fois qu’elle avait d’ailleurs écouté son idiot de cœur, le résultat avait été catastrophique : un baiser désastreux, un sort impardonnable et une lettre larmoyante qu’elle n’avait pu ni se résoudre à jeter ni à relire.

Les mots qu’elle avait couchés sur le papier entre deux sanglots dormaient toujours dans la poche de sa veste kaki, quelque part au fond de son sac. Le vêtement avait souffert du crash de leur vaisseau sur Corellia et elle ne l’avait depuis plus touché, comme terrifiée qu’il ne la brûle là où la lettre était cachée. Il faudrait qu’elle se décide, à un moment ou un autre, à se débarrasser de ce qu’elle avait réalisé ce jour-là ou à l’affronter, une bonne fois pour toutes. Qu’elle admette que ce qu’elle avait écrit à Ben, avant de se raviser et d’emporter la lettre, était sans doute vrai. Que ce qu’elle avait écrit n’était pas simplement le fruit de la certitude qu’elle allait mourir et emporter les inquisiteurs avec elle. Elle pensait tout ce qu’elle avait noté. Les envolées lyriques, comme le tourbillon confus de mots se pressant sous ses doigts. Le torrent d’émotions et d’évidences qu’elle n’avait jusque-là plus eu le courage de regarder en face.

Jusqu’à ce soir. Jusqu’aux paroles de Bail Organa. Fichue fête, satané vin et foutues bonnes intentions du sénateur. Elle ne demandait rien de plus que de retrouver sa tante, en finir avec elle et enfin payer sa dette auprès d’Obi-Wan. Elle pourrait alors le regarder partir, le cœur lourd, mais certaine d’avoir fait le bon choix. Au lieu de cela, ils jouaient tous les deux au chat-loth et au rat womp, incapables de décider s’il convenait mieux de flirter comme des adolescents idiots ou de s’ignorer comme des adultes raisonnables. Bien sûr qu’elle avait conscience du spectacle qu’ils devaient offrir. Ce n’était pas étonnant que Bail ait fini par lui en toucher un mot. Elle avait pourtant essayé de grappiller des miettes d’affection et de se convaincre qu’elle pouvait s’en contenter. Mais elle avait besoin de plus. Alors elle cédait aux piques d’Obi-Wan ou le taquinait à son tour, puis se rappelait enfin que ce terrain était glissant et prenait temporairement ses distances. Le schéma ne cessait de se répéter, inlassablement. Cela venait de recommencer pas plus tard que ce soir.

Et voilà qu’elle se retrouvait, un soir de fête, le souffle court, les mains tremblantes et la poitrine comprimée sous un bantha invisible, cachée derrière un buisson. Les jardins du palais royal étaient encore plus beaux de nuit, mais une partie d’elle-même se refusait à profiter de la mélodie de la fontaine voisine ou de la brise nocturne. Il fallait qu’elle prenne une décision. Ce soir. Elle se perdit dans l’examen des tiges tortueuses d’une plante grimpante, dont les fleurs blanches brillaient d’une robe bleutée. Elle avait déjà remarqué cette plante lors de ses promenades : anodines de jour, les fleurs-cierges ne révélaient leur vraie nature et leur éclat fantomatique qu’une fois la nuit tombée. Comme moi, elles ne s’épanouissent que dans l’obscurité.

Elle savait ce qu’il lui restait à faire.


* * *


Il la chercha de partout. Dans chaque groupe de danseurs puis chaque alcôve secrète jadis réservée aux espions, où il ne fit que surprendre des couples plus ou moins vêtus, trop absorbés dans leur étreinte pour lui prêter attention. Sur les conseils de Bail, qui l’avait vue filer dehors, il inspecta les jardins minutieusement, mais encore une fois sans succès. Il hésita un instant à sonder la Force, à la recherche de son aura unique, violette et lumineuse, puis se ravisa. Cela ne valait pas la peine de risquer d’être découvert. Il la reverrait certainement dans la soirée. Ou au plus tard le lendemain, si elle choisissait de passer la nuit en meilleure compagnie. De toute façon, Obi-Wan doutait de sa propre capacité à masquer son usage de la Force après les quelques — et peut-être trop nombreux — verres qu’il s’était autorisés.

Il s’accouda au dernier balcon qu’il venait de fouiller à la recherche de la sorcière, comptant sur l’air frais pour l’aider à reprendre pied. Son incapacité à trouver Yaraa n’avait fait qu’accentuer ce besoin impérieux : il fallait qu’il la voie. Après des jours à lui laisser l’espace dont elle semblait avoir besoin, il avait réalisé ce soir à quel point il lui était douloureux de la sentir aussi lointaine, alors qu’ils partageaient pourtant le même appartement. Son rire lui avait manqué. Sa façon de froncer les sourcils et d’anticiper la fin de ses phrases, comme s’il s’apprêtait à lui faire un reproche dès qu’il ouvrait la bouche, lui avait manqué. L’éclat de malice dans ses yeux quand elle se moquait gentiment de lui également.

Depuis sa conversation avec Bail, autour de son imposant bureau en bois et de son whisky corellien, un verrou avait sauté en lui. Il essayait encore de ne pas s’emballer, de ne rien imaginer d’affreusement romantique et de lyrique, bref de ne pas retomber dans ses vieux schémas mais… il ne parvenait plus à étouffer ses sentiments. Il n’en avait à vrai dire plus la force ni l’envie. Il savait qu’il était amoureux d’elle, depuis ce soir-là. Depuis bien avant même. Il avait réalisé que l’euphorie douloureuse qui s’emparait de lui en sa présence n’était pas si terrible, au final, comparée aux efforts constants qu’il devait fournir pour nier ce que son corps et son âme lui criaient. Pour une fois, il avait agi sans réfléchir. Après sa performance ridicule avec la famille du marié, il pensait lui proposer un verre, puis danser avec elle et aviser ensuite. Attendre de voir ce que la nuit lui réservait, comme le lui aurait sans doute conseillé Qui-Gon.

Mais Yaraa demeurait introuvable. Convaincu qu’il avait laissé filer sa chance, Obi-Wan se détacha à regret de la balustrade en pierre et du spectacle qu’offraient les étoiles dansantes à la surface du lac. Il se concentra sur sa respiration, jusqu’à trouver un rythme régulier. Puis il imagina le pire, un exercice qui l’aidait depuis l’enfance à se calmer. Elle avait pu quitter le banquet pour plusieurs raisons, à commencer par une migraine foudroyante. Si c’était le cas, elle serait retournée dans la chambre, où l’attendaient les médicaments prescrits par le droïde médical. Option numéro deux : elle avait trouvé quelqu’un avec qui se livrer aux mêmes activités que les couples peu discrets des alcôves. Possiblement la zeltronne avec qui elle avait discuté lors du cocktail. Ou l’un des odieux cousins, grandes gueule et bravaches, mais typiquement dotés des charmes qu’on pouvait rechercher chez un homme. Ce n’était pas l’hypothèse que le Jedi souhaitait privilégier — elle lui tordait d’ailleurs le ventre de la plus désagréable des façons — mais si c’était bien cela, autant rentrer dormir plutôt que de se torturer l’esprit. Enfin, peut-être que Yaraa avait juste besoin d’être seule et arpentait les alentours du palais. S’il ne l’avait pas trouvée, c’est qu’elle ne le souhaitait pas. Elle rentrerait se coucher quand elle serait prête.

Il n’y avait donc qu’une stratégie chose rationnelle à mettre en œuvre : rentrer et essayer de dormir.


* * *


Obi-Wan se retourna une énième fois dans son lit, enfin son canapé, incapable de trouver le sommeil et de chasser les images de cette fichue option numéro deux. Voilà ce qui arrivait quand on se pensait plus fort que ses propres émotions et qu’on recherchait du réconfort dans la logique. Dès qu’il fermait les yeux, il imaginait Yaraa enlacée avec un homme plus grand et mieux bâti que lui, ou la zeltronne et ses charmes avec lesquels ils pouvaient encore moins rivaliser. Puis il les visualisait tous les deux avec la sorcière, entremêlés dans des draps rouges, leur bouche explorant chaque partie du corps de Yaraa, qui le regardait droit dans les yeux, un sourire béat aux lèvres. Comme pour lui dire qu’il ne pourrait jamais autant la combler, lui.

N'y tenant plus, Obi-Wan chassa ses couvertures d’un mouvement sec et se dirigea dans la salle de bain. Il s’aspergea le visage d’eau glacée. Une fois. Puis deux. Puis trois. Après avoir repris contenance, il laissa ses yeux s’habituer à la pénombre et remarqua que la porte qui menait à la chambre de Yaraa était entrouverte. Bon sang, je suis vraiment idiot. Elle est sans doute rentrée avant moi. J’avais raison, ce n’était qu’une migraine. Elle est venue directement ici après que la crise se soit manifestée. Elle a fait redescendre la pression sous l’eau froide, comme je viens de le faire, puis elle s’est endormie. Mais je suis trop bête pour penser à vérifier si elle n’est pas déjà dans sa chambre et résultat, j’angoisse depuis une heure pour rien. Bravo, Obi-Wan.

Le Jedi laissa échapper un petit rire de soulagement et entrouvrit la porte. Il allait simplement jeter un coup d’œil, vérifier qu’elle dormait paisiblement et que les pilules anti-douleur avaient fait effet. Ensuite, il retournerait se coucher ou entamerait une séance de méditation. Il fallait juste qu’il s’assure de la bonne santé de Yaraa.

À travers les rideaux encore ouverts, les étoilent baignaient la pièce d’une pâle lumière. Des robes plus imposantes que celle sur laquelle la jeune femme avait jeté son dévolu trônaient devant la coiffeuse, abandonnées sur un fauteuil. Le sac de voyage de Yaraa était toujours à sa place, près de la baie vitrée. Mais aucune trace de la sorcière. Le lit était vide. Obi-Wan se laissa tomber sur le matelas, tandis que son cœur plongeait dans ses talons. Elle n’était pas là. Il lui restait toujours la solution de sonder la Force et de s’assurer qu’elle soit bien en sécurité. Que rien ne lui était arrivé. À moins qu’il ne souhaite tout simplement, au fond, vérifier si elle n’était pas effectivement allongée entre un cousin du marié et une parlementaire zeltronne.

Pour la première fois depuis des semaines, depuis leur départ de Tatooine, Obi-Wan s’adressa à voix haute à son maître. Il n’avait pas eu le loisir de chercher à communiquer avec lui, et avait à vrai dire, cessé de poursuivre ses efforts après l’apparition de Qui-Gon dans le désert. De son propre aveu, son maître ne le pensait pas encore digne ou capable d’entrer en communication avec lui ni de recevoir ses enseignements. D’autre part, il était impensable de demander à Yaraa d’ouvrir un canal de communication vers lui. Pas quand elle souffrait déjà de sa mémoire fracturée. Mais qu’importe, pour ce soir. Tant pis s’il était ridicule et parlait dans le vide. Il avait besoin ne serait-ce que de l’illusion de ne pas être seul face à ses doutes. Face aux émotions torrentielles qu’il ne parvenait plus à contenir.

— Qui-Gon ? Je ne sais pas si vous m’entendez. De toute façon, vous ne pouvez pas me répondre. Vous m’avez toujours conseillé de m’écouter et de chercher mon propre chemin, si ceux déjà tracés ne me convenaient pas. Il aura fallu attendre que l’Ordre disparaisse et que tous ceux qui me sont chers périssent pour que je comprenne vraiment le sens de vos paroles. Vous me connaissez, bon élève jusqu’au bout, même une fois que plus personne n’est là pour me juger…

Obi-Wan soupira et détacha son regard du plafond. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il imagine Qui-Gon flottant au-dessus de lui ? C’était ridicule. Comme cette discussion à sens unique. Mais il s’était promis d’essayer. Pour tout avouer, il se sentait déjà un peu mieux, rien qu’en confiant ce qu’il avait sur le cœur au lustre éteint.

— Vous m’avez dit que Yaraa était la clef. Je ne sais pas si vous sous-entendiez que j’avais besoin d’elle pour basculer. Que l’attirance que je ressens pour elle me donnerait le courage nécessaire pour envisager autre chose. Une autre façon de vivre. En tout cas, vous aviez raison, comme d’habitude. J’ai essayé de lutter. J’ai échoué. Mais surtout, je ne suis plus sûr d’en avoir envie. De me battre contre moi-même. J’ai peur, bien sûr, mais… Je crains moins de risquer ma raison que de passer à côté de ce que je pourrais vivre avec elle. Est-ce que ça a du sens, Qui-Gon ?

Pour toute réponse, une fenêtre qu’Obi-Wan ne se souvenait pas avoir ouverte claqua contre le mur et une bourrasque vint balayer les draps défaits. Le Jedi se releva pour fermer la fenêtre et jura en réalisant que le vent avait renversé le sac de voyage de Yaraa au sol. Il entreprit de rassembler ses vêtements et ses instruments de magie, sans s’attarder sur chaque élément. Il se sentait déjà assez comme un pervers de la pire espèce, à errer dans sa chambre en son absence. Il se saisit enfin de l’épaisse veste kaki de la jeune femme, celle qu’elle portait tout le temps avant que la manche ne se déchire lors de leur périple vers Alderaan.

Obi-Wan… souffla une voix, qu’il aurait juré être celle de Qui-Gon.

Par les Étoiles, il était vraiment temps qu’il dorme. L’angoisse et l’alcool lui jouaient des tours. Alors qu’il fourrait la veste dans le bagage, une masse compacte attira son attention dans l’une des poches intérieures de la veste. Obi-Wan palpa le vêtement et en extirpa un morceau de papier. Enfin, plusieurs feuilles pliées en huit et recouvertes d’une écriture étroite. Le Jedi savait qu’il devrait ranger sa découverte tout de suite et l’oublier, puis retourner à son insomnie. Mais Yaraa n’était pas là. Elle le laissait se faire un sang d’encre, sans lui donner la moindre nouvelle. Ce n'était pas une bonne raison pour fureter dans ses affaires, certes, mais il avait besoin de quelque chose, n’importe quoi, qui le relierait à elle. Il n’aurait su expliquer ou décrire ce qui le poussa à déplier le papier. Une sensation étrange lui picotait la langue. Il fallait qu’il sache.


* * *


Obi-Wan. Je suis désolée pour tout. Je suis désolée d’avoir fracassé votre quotidien et votre motojet. Je suis désolée de vous avoir mis en danger. Je suis désolée de vous avoir fait tourner en bourrique. Ou peut-être justement que je suis désolée d’avoir pris autant de plaisir à le faire, à vous provoquer, vous faire froncer les sourcils et hausser les yeux au ciel. Je suis désolée de ne pas avoir d’autres excuses que celle-ci ; cela vous va beaucoup trop bien.

Je suis désolée de vous quitter de cette façon, sans nous laisser le temps de mieux nous connaître. Je suis désolée de mentir, une énième fois. Je sais bien que c’est faux. Personne ne m’a jamais regardée comme vous le faites. J’en ai la certitude ; même avant, même dans le brouillard de mes souvenirs fracturés, rien ne brille aussi fort que le feu que vous éveillez en moi. J’aurais aimé m’en rendre compte plus tôt. J’aurais aimé effacer les jours passés loin de vous, les échanger contre votre sourire, votre ironie mordante, votre tendresse irrésistible. J’aurais aimé me perdre dans une passion déraisonnable, dont l’évidence ne m’a que trop longtemps échappé. Il n’y a que vous, partout, sur cette fichue planète. Il n’y a toujours eu que vous.

Vous m’en voulez, évidemment. Vous avez raison.

Mais à quoi bon ? À quoi bon nous autoriser une nuit, puis vous regarder filer à votre perte, risquer votre vie contre une menace dont je suis responsable ? Je sais que cette décision de m’appartient pas, mais je la prends quand même. Je préfère que vous me détestiez plutôt que vous savoir troquer votre vie, si précieuse, pour la mienne. Vous avez tellement à donner, Obi-Wan. Tellement à apporter, à toutes celles et ceux qui croiseront votre route. Je suis désolée de ne pouvoir être celle qui vous accompagnera sur les voies de la guérison (et je ne parle pas de votre épaule). Mais vous guérirez. Je vous le promets. Aucune des épreuves que vous avez traversées n’a eu raison de votre lumière. De votre bonté. De votre indécrottable altruisme. Un jour, vous trouverez quelqu’un de digne de vous.

Je suis désolée de ne pas être cette personne. Vous me voyez comme bien meilleure que je ne le suis. Si vous saviez comme votre regard me brûle. J’aimerais être celle que vous percevez, me fondre dans les contours impossibles de votre amour. J’aimerais tellement effacer le reste. Faire disparaître l’Empire, le désert, la galaxie. Ne nous garder que nous, quelque part à l’abri de tout le reste. À l’abri de nous-mêmes et de ce que nous finirons par nous faire l’un à l’autre. Je ne suis pas celle que vous croyez, Obi-Wan. Je suis égoïste, vide. Je suis faite pour la destruction. Je ne veux pas vous détruire. Je préfère que vous me haïssiez plutôt que de vous faire du mal. Je ne peux pas vous laisser renier vos vœux, vos croyances, votre socle. Pas pour moi.

Vous lirez cette lettre à votre réveil, et vous penserez que j’ai tort. Peut-être que vous ne retiendrez que les passages où je vous avoue à demi-mot mes sentiments. Peut-être qu’il faudrait que je le dise, une bonne fois pour toutes, pour que vous acceptiez ma décision ; je vous aime, Obi-Wan. Je vous aime avec une tristesse infinie et un espoir débordant. Je vous aime comme une comète prête à percuter une planète et la réduire en cendre. Je vous aime plus que je ne le devrais, plus qu’il n’est acceptable de l’avouer.

Je vous aime et c’est pour cela que je vous ai trahi. C’est pour ça que vous émergez à l’heure actuelle d’un sommeil magique et que je vais seule à la rencontre des impériaux. Vous vous réveillez dans une réalité où je ne suis plus. J’ai trouvé un sort, dans les dernières pages de mon grimoire. Il me permettra de mettre fin à la menace qui pèse sur Tatooine, sur vous et votre mission. Mais ce sort à un prix. Il me tuera. C’est ma décision. Vous m’avez permis d’entrapercevoir ce que la vie aurait pu être, et rien que pour cela, je vous remercie. Vous m’avez permis d’espérer.

Je sais que mon existence à un sens, maintenant, puisqu’elle vous permettra de vivre.

Je vais à la rencontre de la mort, un sourire aux lèvres, le goût des vôtres encore présent sur ma langue.

Adieu, Obi-Wan.


* * *


Obi-Wan resta figé, les yeux perdus dans le vide. Il comprenait le sens de chaque phrase, chaque mot, mais peinait à en saisir la signification générale. Le voile en duracier autour de son crâne refusait de desserrer son emprise. Alors il relut la lettre, une seconde fois. Ce n’était pas réel. Il rêvait, il allait se réveiller sur le canapé du salon, toujours aussi seul et inquiet. En attendant d’être arraché à ce songe étrange, peut-être valait-il mieux parcourir de nouveau la lettre. Juste une dernière fois. Au cas où. Yaraa disait chérir sa vie à lui, plus que la sienne. Elle disait l’aimer.

Sa tête tournait, bourdonnait comme prise au piège d’une nuée d’insectes ou d’un canal de communication défectueux. Il n’arrivait pas à y croire. Elle avouait lui avoir jeté un sort pour affronter seule les inquisiteurs, mais ça, il le savait déjà. Il y avait autre chose, dans les dernières phrases, là où l’écriture de la sorcière était de plus en plus difficile à déchiffrer. Obi-Wan parcourut frénétiquement les lignes, jusqu’à tomber sur ce qu’il cherchait : « Je vais à la rencontre de la mort, un sourire aux lèvres, le goût des vôtres encore présent sur ma langue. »

Ça n’avait aucun sens. Ils ne s’étaient jamais embrassés. Les Étoiles seules savaient qu’il en avait eu envie, notamment quand elle l’avait soigné. Avant qu’elle ne l’endorme contre son gré et qu’il ne puisse glisser sa main dans ses cheveux, l’attirer encore un peu plus contre lui. Il se souvenait de son visage à quelques centimètres du sien, de la proximité soudaine entre eux… Mais rien ne s’était passé. Pourtant, il visualisait la scène avec une facilité déconcertante. Il brûlait du même désir qui l’avait submergé quand elle lui avait grimpé dessus. Il sentait son souffle sur son visage. Il voyait l’interrogation muette dans ses yeux. Il entendait le verset du code Jedi qu’elle lui avait cité, comme une excuse. Il n’y a pas de passion, il y a la sérénité. Il l’avait traitée d’idiote. Il l’avait embrassée.

Quelque chose roula sur sa barbe et le ramena brusquement dans le présent : une goutte de sang s’écrasa sur la lettre, venant dissoudre une partie du dernier paragraphe. Obi-Wan porta une main à ses lèvres, et la leva devant lui, humide et légèrement tachée de rouge.
La voix de Yaraa lui revint, transperçant les couches de brumes mauves qui obscurcissaient son esprit. Oubliez que nous nous sommes embrassés. Je vous ai soigné. C’est tout. Puis elle lui avait jeté un sort.


* * *


Sa décision était prise. Elle allait enfin déterrer cette fichue lettre et la brûler, une bonne fois pour toutes. Il n’y avait aucune raison de la garder. Elle en connaissait parfaitement le contenu. Elle ne l’avait d’ailleurs jamais ressortie de la poche de sa veste. Elle avait porté les feuilles de papier contre elle comme une promesse, celle de garder ses sentiments pour elle. Leur séjour sur Alderaan l’avait prouvé : elle en était incapable. Non seulement, Bail Organa l’avait percée à jour comme une gamine voleuse, la main dans le pot à biscuits. Pire encore, elle hésitait un jour sur deux à tout avouer au Jedi. À lui révéler ce qu’il s’était passé sur Tatooine et qu’elle l’avait contraint à oublier.

Une petite voix pernicieuse lui susurrait souvent à l’oreille qu’elle n’avait aucune raison de s’en priver. S’il la rejetait, leur amitié prendrait un coup, mais s’en remettrait. Yaraa, quant à elle, n’était pas certaine d’y survivre. La déception qui envahirait les yeux de Ben la ferait suffoquer. Elle refusait de voir la mer tranquille de son regard se changer en glace quand il apprendrait ce qu’elle lui avait fait. Ce qu’elle lui avait volé. Elle était bien placée pour savoir les dégâts qu’une mémoire morcelée pouvait causer. Yaraa se racontait parfois que le mieux qu’il puisse leur arriver serait de perdre le contrôle ne serait-ce qu’une heure ou deux, histoire de régler toute cette tension ridicule et de passer à autre chose. Mais elle ne pouvait pas faire ça à Obi-Wan. Elle passerait le reste de sa vie à se détester si elle lui enlevait son honneur, cette notion stupide et obsolète à laquelle il s’accrochait avec tant d’énergie. Parce que c’était justement ce qu’il était : quelqu’un d’honorable. Contrairement à elle.

Yaraa rebroussa chemin, non sans admirer une dernière fois le lac et le reflet des étoiles. Il était temps d’enfin agir comme celle qu’elle espérait un jour devenir : une femme au moins à moitié aussi honorable que lui.


* * *


Elle entra sans frapper, soucieuse de ne pas réveiller le Jedi. Seul le silence l’accueillit. La respiration régulière d’Obi-Wan ne lui parvenait pas du canapé. Étrange. Ses bottes, rangées près de la table basse, et les couvertures, jetées sur un accoudoir, prouvaient qu’il était pourtant bien rentré. Yaraa ignora le soulagement fugace qui la parcourut quand elle écarta l’hypothèse qu’il soit encore en train de profiter de la fête ou pire, que l’alcool lui ait fait complètement oublier son serment.

J’ai encore du chemin à faire sur la voie de la vertu, si je l’imagine coucher avec quelqu’un d’autre dès que je ne sais pas où il est. Mais bon. Brûler la lettre, première étape. On verra ensuite ce que je peux faire pour arrêter de ne penser qu’à cet idiot. Retrouver la jolie zeltronne demain, ou peut-être l’un des cousins. Stupides, mais bien foutus. Si Ben l’apprend, ce sera encore mieux. J’accepterai qu’il soit froid avec moi, on se concentrera sur la traque de tante Esther et on élaborera un plan. Mais c’est fini. Plus de bêtises, ma grande. Déjà, interdit de te caresser en pensant à lui qui dort de l’autre côté du mur. Tu es ridicule. Pathétique, même.

La porte séparant le salon et la chambre s’ouvrit à la volée.

La silhouette d’Obi-Wan se détachait de l’obscurité, baignée par la lumière des étoiles. Il se tenait droit, les poings serrés et une tension palpable dans les épaules.

— Ben ? Je peux savoir ce que tu fichais dans ma chambre ? s’étonna la sorcière.

Elle s’approcha de lui, prête à lui arracher les mots s’il le fallait. Personne, surtout pas lui, n’avait le droit de violer son intimité. C’était sa pièce. Ses affaires. Son espace.

— Qu’est-ce que tu as dans la main ? s’alarma-t-elle, remarquant que ses doigts étaient refermés autour de quelque chose.
Elle attrapa la main du Jedi, qui ne lui offrit aucune résistance. Obi-Wan fixait les morceaux de papiers froissés au creux de son poing d’un air absent. Elle allait le gifler. D’une minute à l’autre. S’il pensait avoir le droit de fouiner dans ses affaires et d’arracher des pages de son grimoire, il se trompait. Il y avait des limites à ne pas dépasser et… Oh. Un mot attira son attention, parmi les gribouillis qu’elle comprit être de sa main. Ce n’était pas une page de son grimoire. C’était bien pire que cela.

— Où… où est-ce que tu as trouvé ça ? l’interrogea Yaraa d’une voix blanche.

Obi-Wan se décida enfin à lui accorder un regard. Elle aurait préféré qu’il s’abstienne, finalement. Le bleu de ses iris n’était ni celui d’une étendue gelée ni d’une mer d’orage. Elle ne s’attendait pas à y retrouver sa malice et sa chaleur habituelle, mais ça, c’était pire que tout. Ses yeux étaient hantés d’une urgence et d’une détresse insupportables.

— Je… J’étais justement rentrée pour la brûler, se justifia-t-elle piteusement.

Comme s’il allait me croire, maintenant.

— Tu… est-ce que tu l’as lue ? souffla-t-elle en détournant les yeux. Obi-Wan, je suis désolée, ce n’est que…

— Est-ce que c’est vrai ? la coupa le Jedi.

Elle se força de nouveau à affronter son regard, où un feu nouveau brûlait. De la colère.
Parfait. Ça, au moins, je sais gérer.

— Le sort ? articula-t-il avec difficulté.

— Tu savais déjà, pour le sort. Je m’en suis excusée. Je peux le refaire, autant de fois que nécessaire, mais… commença Yaraa, priant pour qu’elle ait interrompu sa lecture à mi-parcours.

— Mais tu ne m’as pas seulement endormi. Tu m’as aussi pris quelque chose.

Blast.

— Oui, admit-elle enfin.

— Pourquoi ?

Sa voix était lointaine, détachée. C’était donc à ça qu’il ressemblait, quand il s’énervait enfin. À une version encore plus droite et fière de lui-même.

— Parce que, à quoi bon ? On s’est laissé porter par le moment. On pensait tous les deux mourir dans peu de temps. Ça ne voulait rien dire. Je… je ne voulais pas que tu penses avoir brisé tes vœux pour moi. Pour un simple baiser.

— C’était ça, pour toi ? Un simple baiser ? gronda le Jedi.

Il s’approcha d’elle à une vitesse déconcertante, lui laissant à peine le temps de reculer. Elle manqua de percuter la grande table de la pièce à vivre.

— Alors… tu t’en souviens ? murmura-t-elle, aussi soulagée que paniquée.

— Tu ne m’as pas répondu.

— Oui, mentit-elle. Ce n’était que ça.

— Et le reste, alors ? Tout ce que tu as écrit ensuite ?

Yaraa resta muette. Il avait tout lu. Pour la première fois depuis son premier réveil sur Tatooine, elle n’avait aucune idée de comment se sortir de cette situation. Aucun brillant mensonge ne lui venait. Aucune pirouette de dernière minute. Aucun sort miracle. Seulement elle, le poids de ses actes et un Jedi passablement remonté.

Obi-Wan l’observait avec une intensité nouvelle. Il s’avança encore un peu plus et posa ses mains sur la table, de chaque côté de la sorcière. Yaraa se figea et leva les yeux vers lui. Il la surplombait et sans pour autant la toucher, il venait de lui barrer toute échappatoire. Elle n’avait pas d’autre choix que de noter le sourire espiègle peint sur ses lèvres et la flamme dévorant ses pupilles.

— Des mensonges, souffla-t-elle. Ce n’était que des mensonges. Pour te rendre ta transgression du code plus supportable.

— Si ça ne veut rien dire, pourquoi ne pas recommencer ? demanda-t-il.

Il se pencha encore un peu plus vers elle, amenant ses lèvres près de son oreille. Il frôla en chuchotant :

— Donne-moi une bonne raison de ne pas reprendre ce que tu m’as volé.

Elle n’avait toujours aucun argument brillant à lui opposer. Tout lui semblait cotonneux, comme si quelqu’un avait à la fois séparé son âme de son corps et augmenté chacun de ses sens. Son cœur battait furieusement un peu partout, sauf dans sa poitrine. Le souffle d’Obi-Wan chatouillait son oreille, mais sa voix semblait lui parvenir d’une autre planète. Elle avait soudain froid, tandis que tout le reste de son être brûlait. Elle ne sentait plus rien, à part chacune de ses cellules sur le point d’imploser.

Le visage du Jedi revint de nouveau dans son champ de vision, toujours habité de ce même sourire, mais avec mais une assurance plus surjouée qu’un instant auparavant. Il semblait presque inquiet.

— Yaraa, tout va bien ? l’interrogea-t-il avec plus de douceur. Je… je ne voulais pas te faire peur, si c’est le cas je…
Idiot.

Sans réfléchir, elle l’attira contre elle et l’embrassa.


* * *


Note de l'autrice:
Pour respecter la charte d'utilisation du forum, j'ai dû couper la fin du chapitre, qui présente un rapport sexuel explicite.
Si vous avez envie de la lire, vous pouvez la retrouver à ce lien :
https://www.wattpad.com/1328134586-le-jedi-et-la-sorcière-obi-wan-x-oc-chapitre-13-la/page/8
Ne vous l'imposez pas si vous ne souhaitez pas lire ce genre de scène. Le but n'est pas de choquer., au contraire.
Ne pas la lire n'enlèvera rien à la compréhension générale de l'histoire.




Hello hello ! ♥

Désolée de ce petit retard de publication, j'espère que la longueur du chapitre et son contenu aideront à me faire pardonner :transpire:
J'espère que ma façon de présenter une scène explicite vous convient et permet de ménager les sensibilités de chacun. Si jamais présenter une telle scène, même sous bannière spoiler, est en contradiction avec la charte d'utilisation du forum, je peux aussi couper la scène et mettre un lien pour la lire sur wattpad où je publie aussi cette fan fic !

Alors... ce chapitre ? :D
Modifié en dernier par mareva_mae le Jeu 30 Mar 2023 - 16:40, modifié 1 fois.
Double Suns and sipping blue milk

Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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Messagepar mareva_mae » Dim 26 Mar 2023 - 23:28   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello Loucass, merci de ton retour !

Loucass824 a écrit:Et bigre bigre bigre, pas vrai...? Et il n'est pas question que cette scène en spoiler soit retirée, sinon je fais grève de mes publications moi... Lol d'ailleurs, tu publies toujours sur d'autres plateformes du coup ? Comment ça se passe là-bas ?

Ça se passe bien, même si j'ai pas mal de lectrices du T1 qui ont déserté la plateforme, mais bon, c'est la vie :neutre:

Loucass824 a écrit:Bon, autant te prévenir de quelque chose que tu as déjà du saisir du ton du début de mon retour : j'ai adoré le chapitre ! C'est un tournant sans précédent, un des plus importants si ce n'est le plus important, et il est des plus réussis.

Contente que ça t'ait plu ! En effet c'est un moment important, prévu sur le plan du T2 depuis longtemps, entouré en rouge avec écrit point pivot en majuscule. :D

Loucass824 a écrit:On reprend sur la crise de panique provoqué par Bail, et surtout sa piqûre de rappel. Pour quelqu'un qui affirmait qu'elle ne progressait plus hein... Lol comment je fais...? Ce premier passage comporte l'essence que je regrettais de ne pas retrouver dans le précédent : ici, on refait le fil des récents événements, mais au lieu de ponctuer cela par de la description visuelle, on s'étend sur de la description émotionnelle, ce qui me paraît bien plus pertinent. Si tu vois ce que je veux dire.

C'est ça qui est un peu frustrant avec la publication hebdo, parce que souvent je fais exprès de créer certains effets sur le lecteur pour mieux les défaire dans les prochains chapitres mais... ben quand vous êtes frustrés, du coup, je ne peux pas décemment dire "oui mais attendez la semaine prochaine" sans spoiler. :paf:

Loucass824 a écrit:Ce passage où il cherche à tout prix des réponses était très bien vu, tellement impuissant qu'il lève les yeux aux ciel, espérant trouver une réponse tout en sachant qu'elle ne viendrait jamais. Une impuissance illusoire. Mais il faut bien se départir de ses émotions non ? J'ai beaucoup aimé. Rien que la phrase où il se dit "voilà comment on finit quand on se croit plus fort que ses émotions, et qu'on attend de la logique qu'elle nous secoure". Pas au mot près, je n'ai pas réussi à retrouver la phrase... Lol mais très beau.


Image

Loucass824 a écrit:Alors, la lettre ! Et ce baiser ! J'avais vu juste depuis si longtemps en affirmant que cela allait jouer un rôle de bascule à un moment donné ! Lol alors je n'avais pas prévu que cela les fasse passer sur le charnel, certes. Mais preuve que malgré mes convictions, je ne suis pas dogmatique ! Car autant je me réjouis d'avoir vu juste sur le global depuis bien longtemps, autant je suis très content de m'être trompé sur ce que tu ferais avec ! Et heureusement que cela débouche ainsi d'ailleurs. Parce que l'idée du coup de vent/aide indéterminée de Qui-Gon... J'ai adoré le chapitre, je le rappelle, mais pour être honnête, j'ai soufflé. Car en terme de facilité, je trouve que ça se pose là...

je sais que c'est un peu facile, mais j'aime bien le fait de laisser planer le doute. Est-ce que Gui-Gon est vraiment intervenu ? Est-ce qu'Obi-Wan a eu besoin d'imaginer ça pour s'autoriser à fouiller les affaires de Yaraa ? :neutre:
Et le coup de la lettre était prévu depuis longtemps de mon côté :sournois:

Loucass824 a écrit:Et il faut bien ce magnifique passage de la lecture de la lettre pour me remettre, car j'étais complètement sorti du récit après cet instant. Car elle est très touchante. D'ailleurs, tu l'avais déjà imaginé/écrite dès le tome 1 ? Ou bien tu avais simplement les grandes idées de son contenu ? Elle exprime tout ce qui doit être exprimé, et cette vulnérabilité, mise à nue, était très touchante. Ça m'a conquis en tout cas. Je ne serais pas des plus pertinents à faire le lien entre chaque détails, d'autant que je sens que je vais faites trèèès long cette fois. En plus de concrétiser des choses plutôt que de les laisser à l'interprétation de chacun des persos prisonniers de leurs meurtrissures et inhibitions. Tout comme Bail a fait une piqûre de rappel à Yaraa, Ben subit la sienne, s'il en doutait encore. Le dernier verrou nécessaire pour passer à la suite.

Voui, j'ai écrit la lettre en parallèle du chapitre du T1 où Yaraa la rédige. Je voulais que ce soit brut et encore infusé des émotions du moment. Je l'ai bien sûre un peu retravaillée mais elle est dans son jus. :cute:
Et c'est tout à fait ça, elle sert à faire sauter un verrou invisible chez Obi-Wan. Merci beaucoup en tout cas, je suis ravie qu'elle t'ait touchée.

Loucass824 a écrit:Sa réaction est toujours aussi bien vue, une part de déni, de vouloir combattre cette magnifique réalité qu'il se refuse toujours autant. Mais arrivé à un moment, la réalité reprend ses droits. Lorsqu'il saigne, c'est pour matérialiser que le sortilège s'est rompu et qu'il s'en souvient pour de bon, non ? En tout cas c'est ainsi que je l'ai compris.

C'est tout à fait ça ! J'aime bien l'idée qu'en magie, un "don" (d'énergie ou autre) est toujours nécessaire pour produire un résultat. Là le sort "rend" en quelque sorte à Obi-Wan ce que Yaraa lui avait volé pour lancer l'incantation.

Loucass824 a écrit:Une nouvelle fois, des réactions très réalistes et crédibles. Yaara heurtée par le côté intrusif de Ben, tout légitime. A noter, peut-être une simple interprétation : l'inversion des deux. Là où Ben bascule presque dans une attitude typique Yaraa en l'occurrence (on n'est pas dans sa tête, donc difficile d'en être sûr), Yaraa entre dans un doute typique de Ben, à l'imaginer aller coucher avec la première venue à force qu'elle le repousse. Je trouve que c'était suffisamment éloigné de la jalousie des chapitres précédents, avec l'assistante et son décolleté par exemple, pour être relevé. Ou pas, à toi de me le dire... Lol

Hum peut-être ? Ce n'est pas conscient en tout cas. L'idée c'était plus d'illustrer un basculement chez chacun, mais ça se tient qu'ils se rapprochent aussi l'un de l'autre de cette façon. :think:

Loucass824 a écrit:Et là, Ben a basculé dans la résolution et la détermination. Comme pour de la castagne, mais en l'occurrence, un autre type de sport... Lol c'était touchant ce côté résolution douce de Ben, qui balaye avec aisance la moindre tentative de Yaraa pour le repousser de nouveau. Plus que de la coincer en forçant et fondant sur sa proie, il la place face à son désir qu'elle fuit. J'ai trouvé cette nuance très belle et subtile. C'est selon la sensibilité de chacun, mais ça montre un homme précautionneux avec sa belle, plutôt qu'un homme qui veut enfin "tirer sa crampe" pour forcer le trait. Bien vu.

hey on parle d'Obi-Wan quand même, que j'ai établi en grand romantique, bien sûr qu'il ne cherche pas juste à se soulager :transpire:

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Loucass824 a écrit:Alors pour l'avoir parcouru et le dire aux camarades qui hésiteraient : oui, cette scène de sexe n'est pas ce qu'on a dans le film familial du dimanche soir, il faut le dire. Mais la plume et les émotions sont assez majoritaires pour suivre ce passage et être transportés comme avec le reste, en dépit de ce que j'en dis.

Aw c'est gentil, mais je peux comprendre qu'on n'ait juste pas envie de lire ce genre de scène ! Une de mes amies et bêta lectrice m'a dit cash qu'elle ne pouvait pas et que ça la gênait trop, ce que je peux complètement comprendre.

Ah je continue de te répondre en spoil du coup :cute:
Spoiler: Afficher
Loucass824 a écrit:Comme d'habitude j'ai envie de dire, mais y compris dans un tel instant où ce n'est pas facile. Enfin, à voir ce que toi tu vas en dire, mais pour avoir réalisé une scène de sexe explicite dans un autre récit, je sais que c'est loin d'être aisé.

En vrai ça va ? Pour moi c'est comme une scène de combat, mais plus intime. Je m'attache surtout à décrire des choses qui s'accordent pour moi avec la dynamique des personnages, mais ça ne me gêne pas tant que ça. Après c'est sans doute aussi parce que sur tous les romans que j'ai traduit depuis que je suis traductrice, il y avait à chaque fois des scènes explicites, donc ça décomplexe. :transpire:

Loucass824 a écrit:Un peu perplexe parfois par contre au niveau du ton général, une sorte d'alternance ? Dans le sens où soit on montre vraiment tout à chaque fois, soit on suggère tout à chaque fois. En tout cas, je trouve que rester sur le même ton tour le long rend mieux. Et ici, eh bien il y avait des instants où ça passait dans du très imagé, avant de revenir sur plus soft. Après, c'est à prendre avec des pincettes, car difficile à écrire comme scène, mais pas facile à lire pour autant non ? En tout cas pour moi, sans être choqué (parce qu'avec moi, il en faut) Mais même en lisant ma propre scène, j'ai toujours cette sensation étrange. De ne pas être à ma place, sorte de voyeur. Ma sensibilité perso, c'est que ce qu'il se passe dans la chambre à coucher y reste tant que c'est consenti. Donc c'est particulier... Lol si tu vois ce que je veux dire.

Je vois ce que tu veux dire mais je ne suis pas d'accord sur le "choisir l'un ou l'autre". Personnellement j'adore quand les scènes de sexe sont hyper réalistes sur les deux plans, tant sur ce qu'il se passe que ce que les personnages ressentent. Je voulais produire exactement ça, à savoir quelque chose qui ressemble aux montagnes russes émotionnelles que ressent Yaraa. Elle est certes submergée par son désir mais chaque chose qu'il se passe physiquement lui fait aussi ressentir diverses émotions. Elle est chamboulée, renversée, pas très cohérente. Bref je comprends que ça ait pu te gêner mais je reste contente de mon choix. :D
Aussi, tout va très vite. Donc les pensées s'enchainent un peu comme le reste.

Loucass824 a écrit:Mais du coup, on passe à "oh la vache il est bien membré, il pourrait découper un croiseur avec"

J'ai pas non plus écrit ça hein :transpire:

Loucass824 a écrit:Et on arrive au terme de l'acte plus sauvage et pressé, pour ensuite nous montrer qu'ils comptent bien ne pas s'arrêter là et remettre ça de suite. J'ai beaucoup aimé cette manière de terminer la scène, où on voit que ça y est, ils ont bel et bien couché ensemble, sont allés au bout chacun, en provoquant l'orgasme chez l'autre (oui, je continue à dire les termes du coup) Mais qu'ils ont tant à rattraper et se donner qu'ils vont remettre ça. Avec la manière de louer l'endurance des Jedi qui conclut très bien.

Merci beaucoup ! À mes yeux, une première fois après tant d'attente et de tension... ça ne peut pas durer bien longtemps. :oops:


Loucass824 a écrit:Eh bien, si on s'attendait à cela ! Lol un excellent chapitre, vraiment, malgré les détails, tu peux te satisfaire d'avoir remporté haut la main un sacré défi. Car dans de la romance, ce genre de passage doit être des plus capitaux je pense. Tu nous as fait patienter et tenu en haleine, et au final, c'est juste avant que cela ne se conclut réellement que je commençais à m'essouffler qu'ils se tournent autour. Je n'aurais jamais pensé tenir aussi longtemps, donc c'est déjà bravo à toi. Mais encore davantage en voyant que tu as créé un très bel instant, plutôt que juste dire "bon voilà, ils l'ont fait pour de bon, contents ?".

Ah ben carrément, c'est comme le dessert quand tu manges chez un pâtissier, pas le droit à l'erreur.
Et super contente de lire ça, c'était exactement ce que je voulais, tirer l'élastique de votre patience jusqu'au presque point de non-retour. :ange:

Loucass824 a écrit:Et plus qu'une finalité, j'ai d'autant plus hâte de voir les réactions après cet instant.

Yep je suis totalement d'accord, que les personnages d'une romance couchent ensemble ne veut pas dire que tout est résolu, loin de là. :whistle:
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Messagepar sam sanglebuc » Lun 27 Mar 2023 - 6:00   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

J'ai savouré hier soir, au prix de longues minutes de sommeil en moins, tellement j'avais hâte !
J'ai encore ri à un moment, et tout ça me fait du bien.
Merci !
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Messagepar mareva_mae » Lun 27 Mar 2023 - 17:08   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

sam sanglebuc a écrit:J'ai savouré hier soir, au prix de longues minutes de sommeil en moins, tellement j'avais hâte !
J'ai encore ri à un moment, et tout ça me fait du bien.
Merci !


Merci beaucoup Sam, trop contente que ça t'ait autant plu :D

Bon je vais peut-être finir par accepter le titre de Dr. ès romance si ça soulage les esprits :cute:

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Messagepar mareva_mae » Lun 27 Mar 2023 - 18:56   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Ah mince... Ça doit être la période des migrations des lecteurs, qui vont établir leur nid on ne sait où... Lol j'en sais quelque chose... Peut-être faut-il se montrer patient, qu'ils reviennent de leur hiver passé dans des régions plus chaudes...? Mais ici, on ne lâche pas !
*Insérer une image de Vin Diesel, et prendre une voix gutturale bien cliché* "Parce qu'y'a rien de plus important... Que la famille..."

Bof je le prends pas trop mal, moi-même je suis la première à lire des fanfics de façon très dilettante. Je fais une exception sur ce forum parce que l'échange me rend plus sérieuse :D
Ahah, Fast and Furious forever ♥

Loucass824 a écrit:C'est cool que tu ais déjà écrit le contenu de la lettre, du moins son essence, à l'avance. La raison pour laquelle tu l'as fait fait parfaitement sens d'ailleurs, et ressort très bien : ce côté où l'on sent que c'était la Yaraa du tome 1 qui l'avait rédigé. Des choses et des émotions qu'elle a peu à peu affiché durant le début de ce tome, et qu'elle dissimulait davantage avant.

Merci beaucoup :cute:
J'écris rarement des choses en avance, sauf quand je sais que je vais me resservir d'un élément plus tard comme c'est le cas ici !

Loucass824 a écrit:Et du coup, je voulais souligner ce que tu as fait : faire en sorte qu'il ne la pousse/force pas à quoi que ce soit, mais plutôt qu'il retire le voile qu'elle a elle-même dressé. En gros... Lol

Ah ben à moins de volontairement représenter une relation très problématique, c'est hyper important pour moi de marquer le consentement des deux personnes impliquées dans un rapport sexuel. Donc tant mieux si ça ressort !

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Loucass824 a écrit:Oui, si tu es rompue, ceci explique cela. Moi, c'était "ma première fois" donc mon ressenti s'explique par cette inexpérience. Peut-être que lors de la prochaine, je me montrerai bien plus à l'aise ?

Sans doute, après je n'en écris pas des tonnes non plus, je les apprécie plus en tant que lectrice quand elles sont rares et importantes, donc promis cette fanfic ne vas pas non plus devenir une orgie permanente. :paf:

Loucass824 a écrit:Je n'en doutais pas que ce point était réfléchi de ta part. Simplement, je me disais que c'est par paliers en quelques sortes, et qu'une fois "qu'on y est", et bien on y est. Qu'à moins d'un élément extérieur, la courbe reste "stable". Mais j'avais l'impression que les pics d'intensité vécus par Yaraa faisait parfois ensuite redescendre la montée en tension, plutôt que de pousser vers une courbe plus haute encore ? Je ne suis pas des plus convaincus par le champ lexical que j'ai choisi en plus... Lol

Ah je sais pas, j'aime bien l'idée que malgré l'intensité de ce qu'il se passe, elle erre un peu dans sa propre tête avant de complètement se laisser aller.


Loucass824 a écrit:Belle analogie du pâtissier... Lol même si au final, c'est presque dommage que ce soit sur ce point précis que ton œuvre serait la plus jugée en quelques sortes. D'être autant conditionnée, de la part de mordus du genre romance je veux dire. À moins que ce ne soit pas tant le cas ?

Oh je ne pense pas que ce soit non plus ce qui fait ou non la réussite globale d'une romance aux yeux des lecteurs, plus que si cette scène est raté, ça laissera une impression de déception. Surtout dans du slow burn où on fait quand même beaucoup monter la tension avant !

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Messagepar L2-D2 » Jeu 30 Mar 2023 - 16:06   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre 13 lu !

Un excellent Chapitre, qui développe bien la relation entre Yaraa et Ben, qui permet enfin, enfin, ENFIN, de mettre un point sur cette histoire de lettre, même si, avouons-le, c'est tout de même un peu facile qu'elle ait gardée la lettre accessible mais pas trop comme par hasard puis qu'Obi-Wan la trouve et la lise sans trop fouiller mais un peu quand même COMME PAR HASARD jusqu'à ce que s'ensuive ce qui s'ensuit.

Et c'est là que je prends la casquette du modo.

Car vient le passage en spoiler et, définitivement, c'est trop. Alors comprenons-nous bien : en soit, que Ben et Yaraa couchent ensemble, on s'y attendait. Mais là, c'est trop, trop explicite avec des remarques qui quittent le domaine de l'érotisme soft pour basculer dans autre chose. Nous sommes sur un forum public, avec une limite d'âge de minimum 13 ans. Et tu as bien balisé, prévenu, pas de souci là-dessus, et nous t'en remercions encore : reste que même ainsi, ce texte n'est clairement pas à mettre sous tous les yeux. Donc l'ensemble du staff te serait reconnaissant de bien vouloir faire ce que tu as proposé lors de la publication : couper la scène et proposer à titre exceptionnel pour ce passage de ton Chapitre le lien vers ton wattpad. :jap:
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Messagepar mareva_mae » Jeu 30 Mar 2023 - 16:30   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello L2, merci de ton retour, à la fois comme lecteur et modérateur !

L2-D2 a écrit:Chapitre 13 lu !

Un excellent Chapitre, qui développe bien la relation entre Yaraa et Ben, qui permet enfin, enfin, ENFIN, de mettre un point sur cette histoire de lettre, même si, avouons-le, c'est tout de même un peu facile qu'elle ait gardée la lettre accessible mais pas trop comme par hasard puis qu'Obi-Wan la trouve et la lise sans trop fouiller mais un peu quand même COMME PAR HASARD jusqu'à ce que s'ensuive ce qui s'ensuit.

Je sais que c'était un peu facile oui :transpire:
En tant que lectrice j'adore quand on sent que l'auteur garde sous le coude un élément depuis longtemps et s'en sert dans un feu d'artifice, donc je me suis permise et j'espère que ça reste quand même appréciable.

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j'avoue moi je me sentais un peu comme ça :lol:

L2-D2 a écrit:Et c'est là que je prends la casquette du modo.

Car vient le passage en spoiler et, définitivement, c'est trop. Alors comprenons-nous bien : en soit, que Ben et Yaraa couchent ensemble, on s'y attendait. Mais là, c'est trop, trop explicite avec des remarques qui quittent le domaine de l'érotisme soft pour basculer dans autre chose. Nous sommes sur un forum public, avec une limite d'âge de minimum 13 ans. Et tu as bien balisé, prévenu, pas de souci là-dessus, et nous t'en remercions encore : reste que même ainsi, ce texte n'est clairement pas à mettre sous tous les yeux. Donc l'ensemble du staff te serait reconnaissant de bien vouloir faire ce que tu as proposé lors de la publication : couper la scène et proposer à titre exceptionnel pour ce passage de ton Chapitre le lien vers ton wattpad. :jap:

Aucun soucis, comme précisé dans ma note de fin de chapitre, j'avais un doute quant à la conformité de ce passage à la charte du forum. Je coupe donc la section problématique et met un lien vers l'autre plateforme !
(edit, c'est fait ! N'hésite pas à me dire si ça ne va pas, que je dois changer le texte de prévention ou quoi.)



Ah j'en profite aussi pour vous dire qu'il n'y aura pas de chapitre cette semaine, j'ai besoin d'une petite pause. Je reviens samedi prochain promis, c'est juste pour souffler un peu :)
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Messagepar L2-D2 » Jeu 30 Mar 2023 - 20:07   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Non c'est bon, tout va bien!

Après si un futur lecteur te demande le dit-passage, libre à vous de l'échanger en MP! :wink:

Après (bis), naturellement, l'extrait en question sera maintenu pour une future publication SWU Éditions! :wink:
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