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Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

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Messagepar mareva_mae » Ven 27 Jan 2023 - 13:54   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

sam sanglebuc a écrit:Mareva a corrigé une de mes erreurs, quelle joie !!!

Vive l'académie et sa police politique !


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Loucass824 a écrit:Ton enthousiasme débordant concernant Bail nous révèle donc que, dans les prochains chapitres, Yaraa va de nouveau monter dans les tours, et que l'apaisement viendra de Bail qui va tenter de faciliter le travail de son ami. On pouvait le présager, mais tes émotions et ton affect te trahissent !

Peut-être pas, je peux facilement m'enthousiasmer pour rien :lol:

Loucass824 a écrit:Bigre, j'ai le droit à des Gifs Fast and Furious maintenant, qu'est-ce j'ai fait pour mériter ça...

Oh, on critique pas la famille okay ?

Loucass824 a écrit:Mais qu'est-ce que ces auteurs qui écrivent sans connaître la fin de leur récit ? Espèce étrange et mystérieuse que vous êtes... Pour ma part, je ne commence jamais un récit sans que la fin soit nette, sans connaître la ligne d'arrivée. Et il me faut au moins la fin du tome d'après, et celle de la trilogie également au besoin...

Hum ben disons que j'ai une fin en tête, mais je planifie tome par tome et je me laisse le droit de changer des trucs si quelque chose me semble plus naturel avec la direction que prennent les personnages. Je prévoie mais je me laisse aussi surprendre on va dire :cute:

Loucass824 a écrit:Je pense que c'est tout dépend le rapport qu'on a au perso, même si c'est un fort de dire un comportement qui fait pitié, surtout quand on a passé pas mal de chapitres à comprendre que ce comportement n'était pas juste une mauvaise volonté, mais issus d'ancrages bien précis.

Tout à fait d'accord :D



ShamanWhills a écrit:D'accord, je comprends mieux ta démarche :jap:

Aucun soucis, je défends juste ma position et mes intentions quand ça me semble opportun :cute:

ShamanWhills a écrit:Je m'excuse par conséquent d'avoir écrit un tel commentaire parce que je ne pensais pas du tout qu'il y avait un peu de toi dans ton personnage: l'attaquer, c'est t'attaquer toi ! :(

Par contre pas du tout d'accord avec tes derniers mots :paf:
On met tous des bouts de nous dans nos personnages, critiquer nos récits ou nos persos nous touche bien entendu en tant qu'auteur. Mais tu ne sais pas quel bout de moi je mets où, j'en ai insufflé aussi à Obi-Wan et à bien d'autres endroit. Yaraa n'est pas moi, partager une thématique / souffrance avec elle ne veut pas dire que son personnage devient alors inattaquable. Tu as le droit d'avoir ton ressenti, je me réserve celui de défendre mes choix. Je t'ai expliqué dans le détail ce que j'ai voulu véhiculer avec Yaraa sur le point que tu soulevais, parce que cela me semblait important. Mais ce n'est pas parce que j'ai été sincère sur le sujet que cela doit reléguer mes arguments à du "ah ben si t'es toi aussi dans ce cas on ne peut plus rien dire". Cela s'appliquerait alors à toute ma fanfic et à toutes les créations, ce serait dommage.

Donc oui, il y a des parties de moi dans Yaraa, mais l'attaquer, ce n'est pas m'attaquer moi, sinon autant arrêter de commenter les écrits des uns et des autres :transpire:
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Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
mareva_mae
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Messagepar mareva_mae » Sam 28 Jan 2023 - 20:29   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 6 : Pensées Parasites




* * *


Aldera était d’une beauté à couper le souffle. Nichée entre des montagnes aux sommets enneigés et une forêt verdoyante, la capitale d’Alderaan dépassait toutes les attentes de Yaraa. De hautes tours blanches filaient vers un ciel sans nuage et se reflétaient dans le miroir azur que leur tendait le lac aux abords de la ville. Tandis que leur vaisseau entamait sa descente vers le spatioport privé de Bail, ce dernier apprit à la sorcière que la plupart des bâtiments élancés devant elle étaient façonnés dans le même matériau, un minerai local appelé synthstone, qui faisait la fierté de la planète et de ses habitants. D’après lui, si la pierre blanche était un export lucratif et l’une des premières sources de revenus de la planète, elle permettait également aux bâtiments de se fondre dans la nature, comme l’imposant palais royal, dont les flèches immaculées bordées de bleu surplombaient les autres constructions.

Yaraa laissa le sénateur déployer son discours, digne d’un guide touristique, ne l’écoutant plus que d’une oreille distraite. Fascinée par l’architecture de la capitale, toute en audace et pourtant d’une élégante simplicité, la jeune femme fit le vœu silencieux de rester assez longtemps à Aldera pour en découvrir chaque recoin. Elle pouvait distinguer des allées bordées d’arbres, un luxe d’une banalité incroyable pour quelqu’un qui avait grandi dans les niveaux inférieurs de Coruscant. Parmi les souvenirs qui avaient percé la chape de son amnésie magique, la plupart se déroulaient dans des ruelles sombres éclairées par des néons criards, où les odeurs entêtantes des stands de nourriture à emporter se mélangeaient au son lointain des holo-gyrophares des forces de sécurité.

Elle inspira et hocha poliment la tête, bien qu’elle ait arrêté d’écouter Bail Organa depuis un petit moment, submergée par les sensations persistantes de sa dernière crise. Elle s’était vue en train d’acheter des brochettes de viande épicée, accompagnée d’une jeune femme aux cheveux verts striés de bleu, dont elle ne parvenait à se rappeler du nom. Elles s’apprêtaient à assister à une course clandestine de speeders débridés, une activité à laquelle sa compagne avait apparemment hâte de se rendre. Un épisode heureux, d’une vie qu’elle reconstituait fragment par fragment, migraine par migraine. Au moins, le quotidien de Rownica Voron n’était pas dépourvu de joie ; elle semblait avoir des amis. Des passions. Des endroits où se rendre. Bien que chaque image volée à sa vie d’avant lui permette peu à peu de reconstituer une image fugace de celle qu’elle avait été, Yaraa avait l’impression de forcer l’intimité d’une autre. Si les émotions que chaque souvenir éveillait en elle étaient bien réels, la douleur l’était aussi. Yaraa ne pouvait se défaire de la certitude tenace que rien de tout cela ne lui appartenait ; Rownica s’était jeté un sort d’amnésie, pour des raisons qui lui étaient propres. Pour que Yaraa puisse fuir et exister. Si chaque souvenir qui s’échappait de l’étau du sort provoquait de telles souffrances chez la sorcière, une part d’elle-même était convaincue qu’elle le méritait, qu’elle ne devrait simplement rien voir de tout cela.

À quoi bon pleurer une mère perdue, récolter quelques miettes d’informations sur sa tante, si c’était pour revivre tout ce qu’une précédente version d’elle-même avait voulu oublier ? Elle ne voulait pas d’une enfance vaporeuse, d’une ouverture dans la psyché d’une autre. Elle voulait aller de l’avant, comprendre celle qu’elle était en train de devenir, celle qu’Obi-Wan avait embrassée lors d’une nuit hors du temps dans le désert de Tatooine. Une scène qu’elle ne cessait d’ailleurs de revivre en rêve. Parfois, Obi-Wan interrompait leur baiser et la contemplait avec stupéfaction, avant de la pousser violemment au sol, horrifié quand il réalisait qui elle était. D’autres nuits, leur étreinte s’éternisait, et lui offrait un aperçu vibrant de réalisme de ce qu’il se serait passé si elle n'avait pas jeté un sort au Jedi. Elle se réveillait haletante et confuse, incapable de se rendormir alors qu’Obi-Wan occupait la couchette voisine.

Yaraa était justement en train de se demander qui de ce genre de rêves ou des souvenirs de son ancienne vie la tourmentaient le plus, quand une légère secousse la tira de ses pensées. La pilote quitta son siège, tandis que Bail terminait son monologue et qu’Obi-Wan s’apprêtait à charger leurs sacs sur son dos. Elle se précipita à sa suite, piquée à l’idée qu’il soit une nouvelle fois le seul à porter leurs affaires, alors que son bagage à elle était beaucoup plus lourd que le sien.

— Veuillez m’excuser sénateur, votre planète a l’air fabuleuse mais je ne peux décemment laisser un Jedi à l’épaule encore convalescente tout porter.

Obi-Wan leva les yeux au ciel, lui rappelant qu’à son humble avis, son épaule se portait comme un charme. Bien qu’elle n’ait jamais insisté pour vérifier l’état de la blessure, consciente de ce qu’il s’était passé la dernière fois qu’elle avait voulu jouer au droïde médical, Yaraa ne pouvait s’empêcher d’épier le Jedi et de voir une raideur nouvelle dans certains de ses gestes. Ils n’avaient que trop tardé à s’occuper de la plaie, enfin du trou béant laissé par la lame du second Inquisiteur. Elle chassa l’image du corps sans vie du jeune homme aux cheveux blancs et arracha son sac des mains d’Obi-Wan, puis emboîta le pas au sénateur.

— Je pourrai demander à privatiser l’une des navettes de visite, avec un guide aux anecdotes sans doute bien plus passionnantes que les miennes, proposa Bail Organa, un sourire en coin étirant ses lèvres, tandis qu’il ouvrait la porte du vaisseau.

Visiblement, le manque d’enthousiasme et les rêveries de Yaraa n’avaient pas échappé au sénateur. Elle qui pensait pouvoir réfléchir tout en offrant un masque de curiosité polie… elle le remercia et se promit d’accorder à leur hôte une attention plus soutenue la prochaine fois qu’il prendrait la peine de lui faire un cours d’histoire Alderaanienne. Leçon du jour ; un politicien ne cesse jamais vraiment de l’être et entraîne son sens de l’observation, au Sénat comme dans son cercle intime.

Elle se prépara à protéger ses yeux du soleil couchant de cette fin de journée, et fut surprise de descendre la rampe du vaisseau sous une douce lumière artificielle. Un rapide coup d’œil à ses environs lui permit de comprendre qu’ils étaient à l’intérieur, dans une salle ronde aux murs gris. Elle vérifia que le sénateur soit encore occupé à verrouiller le vaisseau ou saluer sa pilote, et s’approcha d’Obi-Wan.

— Ben… on est où, exactement ? lui chuchota-t-elle.

Le Jedi la gratifia d’un regard où se mêlait amusement et exaspération, avant de répondre :

— Tu n’as absolument rien écouté de ce que Bail t’a expliqué, n’est-ce pas ?

— Non, pas du tout, enfin j’ai écouté le début, marmonna la sorcière de mauvaise grâce. Disons que j’ai peut-être perdu le fil en cours de route. Ma migraine n’était pas encore passée, se justifia-t-elle.

— Il faudra d’ailleurs qu’on te fasse examiner, Yaraa. J’ai demandé à Bail de prévenir son médecin personnel.

— Ce n’est pas la peine, Obi-Wan, vraiment, je vais bien, je…

— « Souffre de migraine paralysante à m’en arracher la peau, et hurle à en terrifier un campement de Tuskens », c’est bien ça ? ironisa le Jedi. Parce que tout autre réponse serait un euphémisme d’une pauvreté abyssale.

Obi-Wan croisa les bras et la fixa d’un air qui se voulait sans doute sévère, mais dans lequel Yaraa pouvait deviner une inquiétude sincère. Elle soupira et décida de lui accorder une victoire temporaire :

— D’accord. Mais tu viens avec moi. Et tu lui montres ton épaule, ainsi que les coupures sur ton torse, exigea la sorcière, le rouge aux joues à l’idée que les griffures en question aient été causées par le démon qu’elle avait elle-même invoqué.

— Je… Bon d’accord, si ça peut m’éviter de te traîner dans son cabinet pieds et poings liés, concéda-t-il. Et ta question ? Ah, oui, nous sommes dans les sous-sols du palais royal, Yaraa. Nous allons suivre Bail Prestor Organa, sénateur et prince consort d’Alderaan jusqu’aux appartements qu’il nous a fait préparer dans sa demeure. Tu m’excuseras pour ce résumé, ma foi sommaire de ce que Bail t’as détaillé avec plus de verve sur le trajet, mais je crois que nous sommes attendus.

Obi-Wan tourna les talons et rejoignit Organa vers le turbo élévateur dont les portes dorées venaient de s’ouvrir devant eux, laissant Yaraa débattre intérieurement de ce qui la scandalisait le plus, entre l’idée que le Jedi puisse la forcer à aller où que ce soit en la chargeant sur ses épaules, ou que leur hôte fasse partie de la royauté Alderaanienne.


* * *


— Le palais a été construit il y a un peu plus de mille ans, indiqua Bail Organa, embrassant la galerie dans laquelle ils venaient d’entrer d’un geste de la main. Il a subi au cours des siècles de nombreuses rénovations et agrandissements, mais jamais personne n’en a rehaussé la tour principale. Il s’agit de complimenter le paysage, voyez-vous, pas de le dominer. Le hall dans lequel nous nous trouvons est un parfait exemple de la modernité alliée aux traditions, mais ne soyez pas surpris si certaines pièces dénotent du reste. Mon bureau, par exemple, est si ancien que les portes sont en bois et s’ouvrent manuellement, imaginez !

Yaraa se fit la remarque muette que pour quelqu’un qui avait promis de ne plus jouer au guide, le sénateur était encore particulièrement bavard. Et enthousiaste. Elle sourit néanmoins, attendrie par la fierté évidente que le prince consort ressentait à propos de sa planète et de son palais royal. Elle devait admettre que le hall d’entrée à lui seul suffisait à légitimer l’orgueil de n’importe quel natif d’Alderaan. De hautes fenêtres permettaient à la lumière d’entrer dans l’immense couloir, parant les murs nacrés d’ondes chatoyantes aux reflets irisés. Yaraa avait l’impression d’avoir pénétré dans le cœur d’un arc-en-ciel, dans un endroit secret que seuls certains rêveurs chanceux étaient autorisés à arpenter avant de retourner à leur morne quotidien. La pièce était magnifique. Hors du temps.

Elle détacha son regard d’une épée finement ouvragée, exposée sur l’un des murs, et croisa celui d’Obi-Wan. Allons bon. Il n’avait sans doute rien perdu de son admiration béate et la prenait pour une pauvre fille, fascinée par la première merveille architecturale sur son chemin. Un homme comme lui avait sans doute dû protéger des monarques et loger dans bien des palais royaux. Mais quelle idiote.

— Tu es déjà venu ici, je suppose ? lui demanda-t-elle, de la façon la plus neutre possible.

— Oui, enfin c’était il y a longtemps. J’ai effectué une mission ici, pendant ma formation, mais je n’ai jamais eu l’occasion de revenir. Et puis, ajouta le Jedi après une hésitation… j’étais jeune et idiot. Qui-Gon ne cessait d’attirer mon attention sur tel ou tel objet d’art rare et raffiné, mais je ne pensais qu’à saisir une occasion de combattre et prouver à mon maître quel combattant j’étais.

— Et ? s’amusa-t-elle.

— Et je me suis retrouvé sur les fesses, mon sabre laser à l’autre bout de la pièce, trente secondes à peine après avoir engagé l’ennemi, raconta Obi-Wan, les yeux pétillants de malice.

— Tu veux donc dire que… non ! Obi-Wan Kenobi aurait fait preuve d’imprudence ? chuchota-t-elle d’un air conspirateur.

— Je dirais même que c’était sa spécialité, concéda-t-il. Mais j’ai changé. Il y a encore de l’espoir, même pour toi, très chère, conclut le Jedi.

Il se fendit même d’un clin d’œil à destination de la sorcière et reporta son attention sur le sénateur, qui les entraînait dans un couloir annexe et un autre turbo élévateur, aux portes cette fois-ci décorées de fines arabesques cyans et argentées. Les portes s’ouvrirent sur un tintement cristallin, invitant la jeune femme à emboîter le pas à ses compagnons, et à ne pas s’appesantir sur sa discussion avec Obi-Wan. Bien sûr, qu’il ne flirtait pas avec elle. Cette simple idée était d’un ridicule sans nom, et précisément au sommet de la liste des pensées qu’elle s’était résolue à bannir de sa conscience. Contrairement à certains rêves qui refusaient de la laisser dormir en paix, aussi honteux soient-ils, ce genre d’idées saugrenues étaient impardonnables. Il ne se passera rien entre nous, se répéta-t-elle une énième fois.

De toute façon, si Obi-Wan apprenait ce qu’il s’était passé sur Tatooine, leur étreinte comme le sortilège, il ne le lui pardonnerait jamais. Et si elle demeurait incapable de ne pas chercher le moindre signe dans chacun de ses gestes, la moindre confirmation dans leurs échanges aux espoirs qu’elle aurait dû arrêter de nourrir depuis longtemps, elle savait ce que cela signifiait ; un aller simple pour la planète la plus lointaine possible, sans même avoir pu réparer ses erreurs. Et les Étoiles seules savaient qu’elle lui devait au moins cela ; mener leur tâche à bien et retrouver sa tante, peu importe ce qu’elle ressentait à l’égard du Jedi. À condition bien sûr qu’elle parvienne à faire taire ce maudit tourbillon de désirs et d’hypothèses impossibles.

Yaraa s’engagea dans l’élévateur et se rangea à la droite de Bail Organa, lequel offrait une barrière temporaire entre le Jedi et elle. Le sénateur pianota un numéro sur le panneau de commande et se râcla la gorge, comme s’il était à la recherche des mots justes pour décrire une vérité déplaisante.

— Si cela vous convient, je vais vous laisser quelques heures le temps de prendre vos marques et vous hum… rafraîchir, s’esclaffa-t-il. Ensuite, je vous propose de nous retrouver dans les appartements royaux pour dîner ensemble. J’ai déjà demandé à un domestique de vous apporter quelques tenues propres.

Il est vrai qu’Obi-Wan et elle ne devaient pas sentir la fleur de Kibo, se rappela-t-elle, après plusieurs jours de voyage et de vapodouches pas toujours fonctionnelles. Leur mésaventure dans le cagibi secret de Bitlit n’arrangeait en rien les choses, puisque si le Jedi avait eu la présence d’esprit de changer sa chemise tâchée de booster bleu avant d’arriver sur Coréllia, il sentait toujours les épices à plein nez.

— Au sujet de la chambre… reprit Bail avec plus de précaution.

La chambre ? répéta Obi-Wan, un sourcil levé.

— Oui, la chambre… confirma le sénateur, en se grattant le menton. J’ai fait du mieux que je le pouvais, croyez-moi. Il se trouve que dans une semaine, ma cousine Bellia se marie au palais. Breha a accepté que nous lui mettions les logements et le personnel à disposition, à condition bien sûr que je m’occupe de l’organisation. Je suis d’ailleurs convaincu que les envies soudaines de retraites à trois jours de vol de ma femme ne sont pas si innocentes… C’est un vrai casse-tête ; loger, placer, nourrir et amuser plusieurs centaines de personnes. Mais pardon, je me plains comme un vieux grincheux. Avec les invités qui arriveront dans les prochains jours et toutes les chambres occupées, j’ai fait ce que je pouvais pour vous en trouver une. Je savais que tu serais accompagné, Ben, mais avec ce fichu mariage que j’organise depuis des semaines…

— Nous comprenons, Bail. Ça ira très bien, le rassura le Jedi, impassible.

— Et à propos du mariage ? se risqua Yaraa.

Face au regard ahuri des deux hommes, elle se sentit obligée de préciser :

— Si le palais fourmille d’invités, cela serait sans doute moins suspect de nous mêler aux festivités que de rester terrés en robe de chambre, en attendant que vos agents ne retrouvent la trace de cette femme, non ?

Avant qu’ils ne puissent réagir à sa théorie, les portes de l’élévateur coulissèrent sur un nouveau couloir immaculé. Décidément, les Alderaaniens ne semblaient aimer la couleur qu’avec parcimonie. Bail ouvrit la voie et les mena jusqu’à une porte nacrée qu’il déverrouilla grâce à une carte magnétique. Il tendit la clef à Yaraa et s’inclina légèrement, un sourire aux lèvres :

— Vous avez sans doute raison Yaraa, mais je pensais que nous pourrions convenir d’une stratégie lors du souper. Cela vous semble-t-il raisonnable ?

La jeune femme hocha la tête, plus impatiente d’enfin prendre une douche digne de ce nom que d’éclaircir toutes les zones d’ombre de leur séjour. D’une certaine façon, envisager le futur comme quelque chose de mouvant et brumeux lui apportait un certain réconfort ; au moins, la part d’elle-même qui s’inquiétait constamment de l’avenir n’était pas dirigée vers un certain Jedi, avec qui la perspective de partager un logement ne résolvait absolument rien.

Elle mit un pied timide dans la chambre, enfin si on pouvait appeler comme ça l’appartement privé que le prince consort d’Alderaan avait mis à leur disposition. Comme le reste du palais, les murs et le sol étaient faits d’une matière blanche et lisse, tandis qu’un plafond d’un bleu tendre offrait une touche de couleur bienvenue à la pièce à vivre, décorée avec économie et ce que Yaraa imaginait être le summum du bon goût. Un canapé et des fauteuils gris clair entourait une table basse, sur laquelle un simple bouquet de petites fleurs pervenche était disposé dans un vase transparent. Il n’y avait qu’une applique au mur : un tableau. Un vrai tableau, une pièce qu’un collectionneur peu scrupuleux se serait empressé de faire disparaître. La peinture représentait deux oiseaux au pelage neige, l’un reposant sa tête sur l’épaule de l’autre. Ils faisaient dos au spectateur et semblaient regarder dans la même direction, vers un lac où se reflétaient des étoiles, bien que le ciel au-dessus d’eux soit d’un noir d’encre.

La pièce était également équipée d’une table en bois blanc et de chaises au dossier montant et recourbé, formant une sorte de coquille d’œuf ouverte sur le devant. Yaraa résista à l’envie de s’asseoir dans l’une d’elles et vérifier sa théorie selon laquelle ces chaises seraient plus confortable que tout ce qu’elle avait connu jusqu’alors, et se dirigea vers l’une des deux portes à sa droite. Elle entra dans une salle de bain, où en plus d’un évier et de tout le nécessaire d’hygiène, trônait une imposante baignoire. Elle poussa un soupir d’aise et héla Obi-Wan, beaucoup trop enchantée de sa découverte pour la garder pour elle. Une voix étouffée lui répondit de l’autre côté de la cloison ; il était sans doute déjà dans la troisième et dernière pièce de la suite. Yaraa continua son exploration et le rejoignit dans la chambre, à laquelle elle pouvait directement accéder depuis la salle de bain.

Obi-Wan se tenait les bras croisés contre une large baie vitrée, ouverte sur un balcon et offrant une vue renversante des montagnes aux sommets enneigés qu’ils avaient pu apercevoir plus tôt dans la soirée. Le reste de la pièce était d’une sobriété à laquelle Yaraa commençait déjà à s’habituer : des rideaux blancs, une armoire murale, une coiffeuse, un petit bureau en bois clair et enfin un immense lit dont les draps en satin lui faisait revoir ses précédents projets.

Peut-être une toute petite sieste, avant la toilette. La sorcière se figera soudainement, réalisant l’évidence. Oh. « Lit ». Au singulier.

— La question est… qui dormira sur le canapé ? s’enquit le Jedi.

Il n’avait pas l’air gêné pour un crédit par la situation et la perspective de partager une seule et même chambre. Cela semblait si clair, si simple pour lui, d’un pragmatisme dont Yaraa aurait aimé être capable, ne serait-ce qu’un instant.

Bien sûr, que l’un d’entre eux dormirait sur le canapé. C’était logique. Et pourtant, face à l’unique couchage, elle s’était imaginée enroulée dans les draps, dos au Jedi. La respiration régulière d’Obi-Wan, la chaleur de son corps à quelques centimètres à peine. Il lui aurait alors suffit de faire semblant d’être endormie et en proie à un rêve agité pour se laisser rouler dans sa direction, puis poser sa tête sur son torse.

— Je plaisantais Yaraa, je te laisse bien entendu le lit, reprit Obi-Wan, devant l’absence de réponse de la sorcière. Je vais juste prendre la salle de bain le temps de retrouver figure humaine, si ça ne te dérange pas ? Bail m’a bien fait comprendre que je sentais le bantha.

— Ou le junkie des bas-fonds de Coruscant… plaisanta-t-elle. J’ai bien cru que Bitlit allait te demander s’il pouvait lécher ton dos, quand nous sommes sortis du placard.

Lécher… son dos. Mais pourquoi est-ce que j’ai dit ça ?! Arrête, espèce d’idiote. Un sort de mutisme serait peut-être finalement le seul traitement adapté à ton cas, imbécile.

Obi-Wan la dévisagea, se demandant sans doute s’il devait supplier Bail de lui trouver un autre point de chute, tout plutôt que de dormir en compagnie d’une dangereuse sociopathe, ou se contenter de rire poliment et s’éclipser avec les vêtements que leur hôte avait préparés pour lui.

Au grand soulagement de Yaraa, il choisit cette seconde option et disparut dans la salle de bain. La jeune femme s’étala sur le lit et enfouit son visage dans un oreiller plus moelleux que dans ses rêves les plus fous, et étouffa un grognement de frustration. Par le sang de mes ancêtres, faites que les espions de Bail Organa retrouvent l’Inquisitrice demain. Ce soir, même. Elle n’avait aucune idée de comment elle allait traverser une nouvelle cohabitation avec le Jedi, pour une durée indéterminée. Ni de comment elle résisterait à la tentation d’errer en petite tenue dans le salon pour vérifier une bonne fois pour toute, que décidément, elle ne l’intéressait guère. Oh, et aussi, elle n’avait rien à se mettre pour le dîner. Décidant qu’au moins, le choix d’une tenue pour un quasi tête à tête avec un membre de la royauté locale était la question à laquelle elle avait le plus de chance de répondre, Yaraa se redressa et entreprit de se coiffer.



Hello hello !

Chapitre un peu calme le temps de poser ses bagages, pour combien de temps, je ne sais pas (enfin si) :ange:

Alors, à votre avis, comment va se passer cette collocation forcée entre nos deux nigauds ? :sournois:
Modifié en dernier par mareva_mae le Mer 01 Fév 2023 - 18:51, modifié 1 fois.
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Messagepar sam sanglebuc » Sam 28 Jan 2023 - 21:43   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Lui lécher le dos...
Manquerait plus qu'Obi sorte de la salle de bain sans rien de plus qu'une serviette à la taille ; pour qu'elle puisse observer sa blessure, bien sûr !
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Messagepar Loucass824 » Dim 29 Jan 2023 - 0:25   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est lu !

Chapitre calme mais plaisant. On sent bien que montrer Alderaan sous un jour flatteur te tenait à cœur, car les descriptions fonctionnent bien, sont soignées et bien amenées. Plus que d'habitude ? Je me suis posé la question, car après tout ce temps passé sur Tatooine, souvent dans les mêmes endroits, il devait y avoir moins de descriptions dans ton tome 1, donc difficile de comparer pour voir s'il y a une évolution dans ta manière de faire ? En tout cas, au delà même de ta volonté de t'étendre sur un point qui te tiens à cœur, le niveau du résultat justifie ce choix je trouve.

Par contre, honte sur moi si j'ai oublié, mais ce serait donc Yaraa elle-même qui se serait jeté un sort ? C'est indiqué comme une évidence, du coup je me suis dit que je dois l'avoir oublié... Et vraiment, désolé si j'ai négligé pareil point. J'ai justement souvent tendance à ne pas négliger cela, alors me dire que j'ai fauté ainsi... Car ça m'a fait réfléchir du coup ! Lol mais ces premiers instants m'ont beaucoup plu dans ce qu'ils racontent, la crainte de se souvenir pleinement de qui elle était. Le simple fait de craindre se souvenir est déjà vraisemblable en soit, mais ajouté à la dépréciation qu'elle a d'elle-même, et aux perspectives que sa nouvelle vie présentent, c'est bien vu je trouve. De se dire que ce serait presque contre-nature de revenir en arrière après le chemin qu'elle a parcouru, que cela n'apportera rien de bon, de chérir ce qu'elle a gagné depuis. En plus de caractériser un pessimisme très craintif.

Et un côté perdu au complet ! Car elle voudrait à la fois rester très longtemps pour faire du tourisme, partir au plus vite pour ne pas trop rester collée à Ben tout en voulant le coller à tout prix, partir rechercher la tantine tout en voulant éviter de la retrouver. Complément paumée la pauvre... Lol mais j'aime à retenir son désir d'aller de l'avant, en partie impulsé par l'aide/le soutien de Ben. Que malgré tout, cette volonté est présente, et j'ai envie de croire que c'est pour cela qu'elle veut opter.

L'échange avec Ben qui suit démontre toujours du rapprochement, où l'un présage du comportement de l'autre non plus par simple méfiance ou prendre l'ascendant dans un conflit, mais dans un désir tourné vers l'affect et l'apaisement, et j'aime bien. J'aime également le fait que voir Ben se montrer à l'aise ici, qu'il en connaisse plus qu'elle, la fasse se sentir encore plus minable. Dans le sens où c'est une manière de caractériser ce trait qui change un peu, et fonctionne tout autant. Ce qui permet de faire passer plus facilement le "évidemment qu'il ne flirte pas avec toi" qui resurgit. Qui esquisse un début de répétition de la manœuvre, car c'est rappellé à plusieurs reprises sur chaque chapitre. Le signe d'un début ? Je ne sais pas, car la partie auto-dépréciation juste avant a aidé à faire passer la pilule, même si cette fois j'avais moins envie de la prendre cette pilule (ah, mes analogies...). Qu'elle imagine que Ben ne lui pardonnerait jamais le moindre de ses actes, tout de même, réfléchit madame ! Lol surtout qu'elle a bien appris à le connaître.

Comme si les inhibitions ne constituaient pas des obstacles suffisant, le coup de la seule chambre avec un seul lit ! Lol mais je dois avouer que ça prend. Classique, mais j'aime bien, ça conviendra parfaitement à ces deux là ! Et laisser présager de voir Yaraa et Ben se montrer dans un proto-couple durant cette réception future, cela promet quelques instants amusants. Et une nouvelle fois, ton rôle d'équilibriste est mis à rude épreuve. Le coup du lit, où Yaraa se dit une nouvelle fois de comment il peut vouloir de moi, encore...

Mais le petit coup de "lécher son dos", les quelques phrases qui permettent de mieux faire passer la pilule cette fois, ça m'a amusé, donc ça passe de nouveau. Même si me dire de voir le fil de ces occurrences répétées ainsi est peut-être mauvais signe, si tu parviens à trouver la petite parade singulière à chaque reprise... Mais il va falloir qu'ils se rapprochent un peu plus d'ici peu à ce train là. Pas de là à se sauter dessus, mais se montrer plus apaisés ensemble que maintenant. Je pense que ce sera nécessaire chez moi pour que je continue à "prendre mon traitement", pour poursuivre sur mon analogie bancale.

Yaraa n'est pas loin du tout de laisser éclater ses sentiments, c'est difficilement imaginable autrement. D'éprouver la volonté de défiler en petite tenue devant lui pour tâter le terrain, si tôt, c'est déjà brûler d'envie de lui sauter dessus ! Une petite scène que j'aimerais beaucoup voir d'ailleurs, le Ben complètement désarmé face à Yaraa qui le mettrait dos au mur d'une certaine manière. Le bougre ne pourrait repousser pareille invitation. Ou bien refuser d'y voir une sorte d'appel, ce qui pourrait me frustrer bien plus qu'ici ! Lol

En tout cas, une transition parsemée de bandes annonces d'évènements intéressants qui vont se dérouler d'ici peu, entre la cohabitation, la soirée à venir, le séjour chez le docteur à deux... Et les rêves que Yaraa fait tout le temps. Il ne manquerait plus que Ben accourt une nuit pour la rassurer, mais qu'au lieu de cela il tombe sur Yaraa en train de gémir son nom durant son sommeil... Oh ce serait amusant à voir ça aussi ! Lol mais le propos autour de ses propres réminiscences était très intéressant, faisant d'un chapitre qui pourrait sembler convenu un vrai chapitre au même titre que les autres, et j'aime beaucoup !

À voir la suite, et si ton numéro de funambule va réussir jusqu'au bout ! Après, même si au final les passages que j'ai noté vont finir par probablement me lasser davantage, cela ne m'empêchera pas pour autant d'apprécier le reste je pense. Il y a suffisamment d'ingrédients qui me conviennent pour que, même si l'un d'eux me plaît moins, le reste suffise je pense.
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Messagepar ShamanWhills » Lun 30 Jan 2023 - 11:39   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :hello:

Chapitre lu et qui se concentre en très grande partie sur la richesse des Organa par le palais, le mobilier, les couleurs.

J'ai bien aimé le comportement de Yaraa face à la découverte d'un nouveau monde, d'une autre forme de richesse. Elle n'en a tellement pas l'habitude que le contraste entre la Pauvreté et la Richesse est clairement visible par la mise en opposition entre ses vêtements et le décor qui l'entoure!

Concernant le titre du chapitre, je n'ai pas vraiment vu où étaient ces fameuses "pensées parasites" :think: Si c'est imaginer Ben sortir à moitié nu de la Salle de Bain pour lui "lécher le dos", ce n'est pour moi qu'une pensée fantasmatique qui n'entre pas dans la définition de ce que je me fais du terme "parasite".

Le mariage comme moyen pour les deux de se rapprocher et de faire bonne figure est une excellente idée. Cela nous permettra de voir comment ils s'en sortiront mais surtout pour Yaraa, d'évoluer dans une sphère qu'elle n'a jamais connu, comparé à Obi-Wan du fait de son statut de Jedi. D'ailleurs, je me demande s'il sera reconnu parce que n'empêche, si Bail est dans le collimateur de l'Empire, des espions du régime pourraient très bien participer à la fête.

À la fin du chapitre on voit Yaraa se coiffer alors qu'elle n'a pas encore pris sa douche. Volonté ou erreur? :think: Perso je l'ai compris comme si elle s'apprêtait à se mettre sur son 31 alors qu'elle devrait profiter de l'eau chaude.... :sournois:
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Messagepar L2-D2 » Mar 31 Jan 2023 - 13:42   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre 6 lu !

Le rythme ralentit un peu... et instaure de futurs développements en mode comédie romantique qui ne sont pas pour me déplaire ! Voilà donc que le dynamique duo va partager une même chambre, va devoir se mêler aux invités d'un mariage royal, avec tout ce que cela implique de glamour et de sublimes tenues, d'ambiances propices au rapprochement (hein Yaraa ?). Bref, ça promet !

Juste un petit détail qui m'a fait tiquer : un "palais impérial" sur Alderaan ? J'aurai plutôt imaginé "palais royal", non ?

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar mareva_mae » Mer 01 Fév 2023 - 18:50   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello hello, merci pour vos retours !

sam sanglebuc a écrit:Lui lécher le dos...
Manquerait plus qu'Obi sorte de la salle de bain sans rien de plus qu'une serviette à la taille ; pour qu'elle puisse observer sa blessure, bien sûr !

Je l'ai déjà fait une fois le coup de la blessure, promis, pas de redite :ange:



Loucass824 a écrit:Chapitre calme mais plaisant. On sent bien que montrer Alderaan sous un jour flatteur te tenait à cœur, car les descriptions fonctionnent bien, sont soignées et bien amenées. Plus que d'habitude ? Je me suis posé la question, car après tout ce temps passé sur Tatooine, souvent dans les mêmes endroits, il devait y avoir moins de descriptions dans ton tome 1, donc difficile de comparer pour voir s'il y a une évolution dans ta manière de faire ? En tout cas, au delà même de ta volonté de t'étendre sur un point qui te tiens à cœur, le niveau du résultat justifie ce choix je trouve.

Merci beaucoup ! Je sais que je n'ai aucune objectivité avec Alderaan, j'ai été tellement traumatisée enfant par l'explosion de la planète que je crois être incapable d'en dire du mal :paf:
Oui il y a sans doute plus de description dans ce tome, déjà parce que je paysage est un peu plus fun et aussi parce que je pensais ne pas aimer en écrire. En retravaillant le T1 en manuscrit original, je rajoute d'ailleurs pas mal de descriptions :cute:

Loucass824 a écrit:Par contre, honte sur moi si j'ai oublié, mais ce serait donc Yaraa elle-même qui se serait jeté un sort ? C'est indiqué comme une évidence, du coup je me suis dit que je dois l'avoir oublié... Et vraiment, désolé si j'ai négligé pareil point. J'ai justement souvent tendance à ne pas négliger cela, alors me dire que j'ai fauté ainsi... Car ça m'a fait réfléchir du coup ! Lol mais ces premiers instants m'ont beaucoup plu dans ce qu'ils racontent, la crainte de se souvenir pleinement de qui elle était. Le simple fait de craindre se souvenir est déjà vraisemblable en soit, mais ajouté à la dépréciation qu'elle a d'elle-même, et aux perspectives que sa nouvelle vie présentent, c'est bien vu je trouve. De se dire que ce serait presque contre-nature de revenir en arrière après le chemin qu'elle a parcouru, que cela n'apportera rien de bon, de chérir ce qu'elle a gagné depuis. En plus de caractériser un pessimisme très craintif.

Yes en effet c'était un peu une des révélations de fin de tome précédent, elle le comprend quand sa tante force son esprit durant l'affrontement final. Et aucun soucis, c'est normal et c'est pour ça que je fais des rappels aussi ! Et en effet, cette découverte participe à la faible estime de soi que Yaraa a d'elle-même, après avoir appris qu'elle est encore plus responsable qu'elle ne le pensait. L'amnésie est quelque chose qu'elle a vécu comme une souffrance, alors quand elle comprend que c'est le résultat d'un sort qu'elle s'est jetée elle-même... :(

Loucass824 a écrit:L'échange avec Ben qui suit démontre toujours du rapprochement, où l'un présage du comportement de l'autre non plus par simple méfiance ou prendre l'ascendant dans un conflit, mais dans un désir tourné vers l'affect et l'apaisement, et j'aime bien.

Merci ! Je suis convaincue que le cadre du récit doit refléter ce qu'il se passe, d'où aussi l'envie d'emmener nos deux idiots sur Alderaan, dans un cadre plus apaisé... où leur relation pourra refléter leur environnement :D

Loucass824 a écrit:Comme si les inhibitions ne constituaient pas des obstacles suffisant, le coup de la seule chambre avec un seul lit ! Lol mais je dois avouer que ça prend. Classique, mais j'aime bien, ça conviendra parfaitement à ces deux là ! Et laisser présager de voir Yaraa et Ben se montrer dans un proto-couple durant cette réception future, cela promet quelques instants amusants. Et une nouvelle fois, ton rôle d'équilibriste est mis à rude épreuve. Le coup du lit, où Yaraa se dit une nouvelle fois de comment il peut vouloir de moi, encore...

J'adore les lieux communs, en effet, je ne m'en cache pas !
Après le rôle d'équilibriste au final je l'ai bien vécu, on verra ce que vous en pensez sur le long terme mais je pense qu'il est assez facile de leur faciliter ou leur compliquer la vie avec leur entourage, le cadre et leurs propres inhibitions. Passer tout un tome à poser un passif pour chacun ET un passif commun me sert aussi maintenant pour la romance :sournois:

Loucass824 a écrit:En tout cas, une transition parsemée de bandes annonces d'évènements intéressants qui vont se dérouler d'ici peu, entre la cohabitation, la soirée à venir, le séjour chez le docteur à deux... Et les rêves que Yaraa fait tout le temps. Il ne manquerait plus que Ben accourt une nuit pour la rassurer, mais qu'au lieu de cela il tombe sur Yaraa en train de gémir son nom durant son sommeil... Oh ce serait amusant à voir ça aussi ! Lol mais le propos autour de ses propres réminiscences était très intéressant, faisant d'un chapitre qui pourrait sembler convenu un vrai chapitre au même titre que les autres, et j'aime beaucoup !

Vous me connaissez, j'aime bien jouer avec les attentes. Je peux faire du vrai foreshadowing comme de fausses alertes, seul l'avenir permettra de les distinguer :D En tout cas ça me fait plaisir de lire de telles spéculations.

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ShamanWhills a écrit:J'ai bien aimé le comportement de Yaraa face à la découverte d'un nouveau monde, d'une autre forme de richesse. Elle n'en a tellement pas l'habitude que le contraste entre la Pauvreté et la Richesse est clairement visible par la mise en opposition entre ses vêtements et le décor qui l'entoure!

Merci beaucoup ♥

ShamanWhills a écrit:Concernant le titre du chapitre, je n'ai pas vraiment vu où étaient ces fameuses "pensées parasites" :think: Si c'est imaginer Ben sortir à moitié nu de la Salle de Bain pour lui "lécher le dos", ce n'est pour moi qu'une pensée fantasmatique qui n'entre pas dans la définition de ce que je me fais du terme "parasite".

Parasite d'après le dico a deux sens, le côté "qui profite de" mais aussi "Superflu et gênant." Pour le coup, Yaraa se passerait bien de telles pensées, qui viennent troubler sa tranquillité d'esprit et mettre à mal ses bonnes résolutions :cute:

ShamanWhills a écrit:Le mariage comme moyen pour les deux de se rapprocher et de faire bonne figure est une excellente idée. Cela nous permettra de voir comment ils s'en sortiront mais surtout pour Yaraa, d'évoluer dans une sphère qu'elle n'a jamais connu, comparé à Obi-Wan du fait de son statut de Jedi. D'ailleurs, je me demande s'il sera reconnu parce que n'empêche, si Bail est dans le collimateur de l'Empire, des espions du régime pourraient très bien participer à la fête.


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ShamanWhills a écrit:À la fin du chapitre on voit Yaraa se coiffer alors qu'elle n'a pas encore pris sa douche. Volonté ou erreur? :think: Perso je l'ai compris comme si elle s'apprêtait à se mettre sur son 31 alors qu'elle devrait profiter de l'eau chaude.... :sournois:

Oh la, la vache c'est précis comme remarque :shock:
Moi ça m'arrive parfois de me mettre devant mon miroir et réfléchir à quelle tenue, maquillage et coiffure je vais porter avant un évènement, et après je me douche et suis mes plans ? Je l'imagine donc tester sa coiffure, voir ce qui lui va le mieux, puis se laver et ensuite faire en mieux ce qu'elle a imaginé :cute:



L2-D2 a écrit:Le rythme ralentit un peu... et instaure de futurs développements en mode comédie romantique qui ne sont pas pour me déplaire ! Voilà donc que le dynamique duo va partager une même chambre, va devoir se mêler aux invités d'un mariage royal, avec tout ce que cela implique de glamour et de sublimes tenues, d'ambiances propices au rapprochement (hein Yaraa ?). Bref, ça promet !

Aaaah ça me fait trop plaisir que tu relèves la vibe comédie romantique, c'était vraiment mon intention :love:
J'avais peur que cela déplaise un peu, donc ravie que tu sois enthousiasmé ♥

L2-D2 a écrit:Juste un petit détail qui m'a fait tiquer : un "palais impérial" sur Alderaan ? J'aurai plutôt imaginé "palais royal", non ?

En effet c'est une belle coquille, qu'on offre à bain d'huile à ce droïde en remerciement !

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Messagepar Loucass824 » Mer 01 Fév 2023 - 20:50   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Bon, content d'avoir remarqué le gap au niveau des description, mais rien que de relire ce que tu rappelles de la fin du tome 1, c'est tellement évident et encore plus honteux d'avoir oublié ce détail... Bon, je vais m'auto-flageller comme il faut dans mon coin, ne t'inquiètes pas pour ça.

C'est qu'en plus, cela renforce encore davantage le propos que j'avais soulevé concernant l'angoisse des réminiscences de celle qu'elle était avant. Rownica a pensé qu'agir ainsi était le mieux pour elle, mais est-ce que Yaraa serait prête à aller si loin de nouveau ? Le voudrait-elle ? Pour l'instant, on dirait bien que non. Même si on l'a vu dans le tome 1, le recours à l'effacement de souvenirs fait aussi parti de ses attributions et mécanismes, étant donné qu'elle l'a fait sur Ben. Donc il serait bien possible que cette tentation lui apparaisse de nouveau à l'avenir, pour fuir ses problèmes qui la submergent.

Et ce serait très intéressant que justement, en tant que Yaraa, elle s'efforce de ne pas choisir cette option de "facilité", de fuite, pour se confronter à la dure réalité, pour l'améliorer d'une meilleure façon. Ou bien que c'est la fin de ta trilogie qui se présage, Yaraa effaçant toute trace de son lien avec Ben, chacun vivant des choses de leur côté, séparés à jamais, dans une fin bien trop cruelle... Je n'espère pas en tout cas, ça ne serait pas une très bonne fin... Et voilà que je projette de nouveau tout plein de choses moi ! Faut me mettre un collier restrictif au quelque chose... Lol
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Messagepar mareva_mae » Sam 04 Fév 2023 - 20:17   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 7 : Un dîner avec le sénateur




* * *


Plutôt que de compter les nouvelles rides sur le visage de son ami, le Jedi ne pouvait s'empêcher d'y chercher des traces de méfiance ou de regrets. Il comptait sur le fait que le sénateur soit un homme bon, l'une des seules personnes en qui il pouvait avoir confiance mais... Après avoir ignoré ses messages des mois durant, voilà qu'il débarquait dans sa demeure pour lui extorquer un service et Bail ne lui avait pas fait un seul reproche. Yaraa n'avait pas tort ; leur venue mettait le politicien et sa famille en danger, mais aussi ses sujets, des milliers de citoyens innocents. Alors même s'il s'accrochait à la foi qu'il avait en le Prince Consort d'Alderaan, une urgence ridicule lui vrillait la poitrine. Était-ce trop demander d'arriver un peu en avance, au cas où les appartements royaux soient truffés de mouchards, ou qu'un agent impérial se cache sous la table ? Mais bien sûr. Elle s'en fichait. Elle ne voyait rien de tout cela, comme à son habitude. Elle semblait percevoir la réalité à travers un filtre bien personnel, où rien n'était jamais vraiment grave. Foncer seule dans le chaos et invoquer une créature invincible ? La Mort n'était qu'une formalité. Jouer une comédie ridicule devant des stormtroopers plutôt que d'attendre qu'ils ne les dépassent pour les surprendre de dos ? C'était bien plus amusant. La ponctualité ? Une convention ridicule et facultative. À cette pensée Obi-Wan risqua une énième œillade à l'horloge. Quinze minutes de retard. Finalement, il espérait presque qu'un bataillon de soldats les attendent pour le dîner ; cela lui éviterait de mourir de honte.

N'y tenant plus, il se leva et frappa à la porte de la chambre avec un agacement à peine contenu :

— Yaraa, tu es bientôt prête ?

La porte coulissa à mi-chemin. Le poing toujours levé, prêt à toquer de nouveau, le Jedi baissa la main et se prépara à affronter la mauvaise humeur de la sorcière, dont seule la tête dépassait de l'ouverture. Mais au lieu de lui lancer des lasers de ses yeux sombres, Yaraa affichait un air contrit, la tête baissée.

— Tout va bien ? lui demanda-t-il, aussi impatient que désemparé.

— J'ai essayé plusieurs tenues mais... Comment est-ce qu'on est censé s'habiller pour dîner avec un prince ? s'exaspéra-t-elle. Je n'ai pas la moindre idée des couleurs, blast, des coupes qui sont appropriées, je...

— Je suis sûr que n'importe laquelle des robes que Bail a fait amener pour toi conviendra parfaitement, l'interrompit-il.

Yaraa se figea et répondit d'une voix mal assurée :

— Ça commence mal. Je ne porte pas de robe.

À ces mots, elle finit de faire coulisser la porte et s'avança devant lui, ne décroisant les bras que pour se ronger les ongles. En effet, la sorcière n'avait pas jeté son dévolu sur une robe. Elle avait revêtu une combinaison bleu nuit, taillée dans une matière fluide et vaporeuse. Une cape en voile recouvrait ses épaules nues, mais rien ne venait couvrir le large décolleté qui s'arrêtait assez haut pour que l'on puisse qualifier le vêtement d'élégant et d'audacieux, plutôt que de bêtement provocateur. Une ceinture métallique en triangle marquait sa taille, au-dessus d'un pantalon aux jambes larges et aériennes, coupées juste au niveau des chevilles. Des souliers de la même teinte, tissés d'or, venaient compléter le tableau. Elle ne portait aucun bijou, à l'exception de manchettes dorées, dont les trois branches enserraient ses avants bras. Ses cheveux tressés en couronne dégageaient sa nuque et attiraient toute l'attention sur ses lèvres, peintes d'un indigo tirant sur noir. Sous ses cils recourbés et rehaussés d'un discret maquillage charbon, ses yeux brillaient d'une lueur de défi.

Comme s'il pouvait émettre la moindre critique à son égard. Comme si sa colère naissante ne s'était pas envolée dès qu'elle avait franchi la porte, inconsciente du pouvoir qu'elle avait sur lui. Comme s'il ne la trouvait pas tout simplement parfaite.

— Alors ? Ben, plus tu gardes le silence, plus je me dis que j'ai visé complètement à côté... Je suis ridicule, marmonna-t-elle.

Yaraa secoua la tête et fit mine de retourner dans la chambre. Sans réfléchir, le Jedi intercepta la porte dont la sorcière venait d'activer la fermeture. Il maintenait le panneau ouvert, cherchant désespérément ce qu'il convenait de dire, pour expliquer ce geste aussi impulsif que déplacé. Pour lui avouer à quel point elle était belle, resplendissante même, sans se trahir. Il était impensable de lui confier qu'il avait rencontré des monarques moins impériales, ou devisé avec de nobles dames bien moins dignes de louanges. Il ne pouvait surtout pas lui révéler qu'il avait même aimé l'une d'entre elles, à laquelle il se refusait de la comparer, mais dont la lumière égalait la sienne.

— Nous sommes déjà en retard. Et ne t'inquiète pas, tu es très bien. Plus que bien, même.

Un pieu mensonge, se convainquit-il, éloigné de la réalité et d'une platitude déplorable, mais un compromis acceptable. Il espérait ne pas l'avoir vexée, mais surtout, par les Étoiles, avoir contrôlé sa respiration et gardé un visage de marbre. Elle ne pouvait rien savoir, des instincts qu'il croyait éteint et qu'elle enflammait d'un seul regard, comme des poèmes qu'il aurait pu déclamer en la découvrant ainsi. Depuis leur départ, il ne savait plus qu'il devait tenter d'être, entre l'homme qu'il s'était résolu à devenir sur Tatooine ou de celui qu'il avait cessé d'incarner après Mustafar. Il se laissait flotter dans un réel cotonneux, porté seulement par un objectif de plus en diffus. Retrouver la femme. Protéger le secret de l'existence des jumeaux. À l'exception de ses cauchemars, tout le traversait. Il réagissait. Il avançait. Mais rien de plus. Sauf avec elle.

Un adolescent éperdument stupide, voilà ce qu'il était en sa présence. Il n'avait ni le courage, ni la jugeote de décider ce qui était le pire entre son habituel état engourdi ou cette régression béate dès qu'il pensait ou parlait avec elle.

Il s'écarta pour lui permettre de franchir l'ouverture entre les deux pièces puis relâcha la porte, retenant un juron. Son épaule convalescente le lançait avec un entrain retrouvé, bien plus que ces derniers jours, durant lesquels il avait tâché de s'économiser physiquement. S'il pouvait manifestement se montrer aussi sentimental que dans ses jeunes années, son corps se chargeait de lui rappeler qu'il n'avait plus vingt ans. Obi-Wan trouva dans la douleur la confirmation dont il avait besoin ; Satine était une erreur qu'un padawan pouvait se permettre, quand le sort de la galaxie ne reposait pas sur ses épaules, et que l'avenir n'était pas encore un néant sans étoiles. Ou une mélancolie pressante à laquelle il était possible de s'abandonner, des années plus tard, comme pour se dire adieu. Mais il n'était plus le même homme et Yaraa n'était pas Satine. Tu n'es même plus un Jedi. Tu n'es personne.

— Tu dis juste ça parce que tu as choisi la même couleur, releva Yaraa, un sourire au coin des lèvres.

Elle avait presque l'air soulagée, mais il se faisait sans doute des idées. Il commençait à connaître la jeune femme. Elle n'était pas du genre à chercher l'approbation de quiconque, surtout pas la sienne. Et pourtant. Son intuition criait au Jedi qu'elle n'avait pas juste choisi ses vêtements et sa coiffure pour faire honneur à leur hôte. Qu'elle guettait chacun de ses mouvements, et que ses épaules s'étaient enfin relâchées quand il avait complimenté sa tenue avec la finesse d'un négociant Hutt. Obi-Wan rejeta cette idée à regret, conscient que dès que Yaraa était concernée, il était incapable de dire qui de la Force ou des sentiments — qu'à défaut d'accepter, il commençait à admettre — lui susurrait des inepties à l'oreille.

— Pas tout à fait. Un observateur avisé dirait que ta robe est bleu nuit, tandis que mon pantalon et mon veston sont cobalt, finit-il par répondre.

— Ce n'est toujours pas une robe, rétorqua-t-elle avec malice, et j'ignorais que la formation Jedi imposait des cours sur l'histoire des couleurs...

— Nous sommes... étions des gardiens de la paix. Un succès diplomatique peut tout à fait reposer sur les connaissances de l'émissaire envoyé sur place à propos de la culture locale. Chez certaines espèces, confondre deux nuances de vert peut s'avérer fatal.

Yaraa haussa un sourcil et hésita un instant :

— Tu te moques de moi, hein ?

Comme la plupart des semi-vérités, celle-ci avait un fondement bien réel. Il ne pouvait compter les nuits passées dans les archives du temple, avant de partir en mission avec Qui-Gon puis Anakin, à rechercher la moindre information sur une planète et ses habitants. Cependant, il était également vrai qu'il n'avait pas envie d'admettre que leurs tenues respectives étaient parfaitement assorties. Le pantalon ajusté et le veston col montant qu'il avait revêtu par-dessus une chemise blanche aux manches bouffantes étaient exactement de la même teinte que la robe-qui-n'était-pas-une-robe de la sorcière. Il s'imagina un instant à ses côtés, et réalisa qu'avec ses bottes montantes et ses cheveux trop longs, il ressemblait sans doute à un vaurien fortuné qui paradait avec une femme beaucoup trop belle et un tantinet trop jeune pour lui, en route pour une négociation clandestine dans les sphères secrètes de la Bordure Extérieure.

Qui-Gon lui avait promis ne l'avoir jamais abandonné ; Obi-Wan espérait que si son ancien maître l'observait en ce moment, il était bien assis et que des mouchoirs étaient fournis dans l'au-delà, parce qu'il devait rire à en pleurer.

Heureusement, Yaraa finit par se rappeler de l'existence d'un concept appelé « temps » et se confondit en excuses, lui donnant le prétexte parfait pour maugréer sur leur retard indécent, plutôt que de demander à son tour d'une voix timide comment elle le trouvait. Un adolescent attardé.[/alinea]

* * *


Une allée bordée d'arbres parfumés aux courbes anguleuses les mena vers une arche, où deux humains montaient la garde. L'un d'entre eux opina du chef sous son casque arrondi, du même gris clair que le reste de son uniforme, puis se tourna sans un mot vers sa collègue. Dans une harmonie parfaite, exécutant sans doute un geste maintes et maintes fois répété, ils actionnèrent chacun une poignée argentée et tirèrent les battants d'une porte de plusieurs mètres de haut. Obi-Wan se permit un regard à sa compagne, qui bouche-bée, scrutait tour à tour les gardes, puis le mécanisme archaïque qu'ils venaient d'enclencher. En franchissant le seuil des appartement royaux, Yaraa avança avec une lenteur suspecte, se tordant finalement le cou pour détailler l'intérieur des portes, puis elle remercia les gardes et trottina à la suite du Jedi.

— Je ne suis pas certaine de comprendre comment ça fonctionne, mais bon sang, il faut avouer que ça a de l'allure, s'extasia-t-elle.

— J'ai quelques idées mais... demande à Bail, quelque chose me dit que si tu ne crains pas que le dîner s'éternise, il sera ravi de te faire un cours magistral.

— Ne me tente pas, mon ami ! s'écria l'intéressé, deux coupes remplies d'un liquide bleuté à la main.

Bail avait troqué sa tenue de voyage contre une chemise croisée et un pantalon vert d'eau, que venait protéger un tablier noué à la taille. Il tendit l'un des verres à Yaraa, qui l'accepta sans sourciller et huma timidement le breuvage. Enfin, il se tourna vers Obi-Wan. Le Sénateur leva un sourcil interrogateur à son intention, se rappelant sans doute que les Jedi ne buvaient pas ou que très rarement de l'alcool. Obi-Wan s'apprêtait à refuser l'invitation, par pur réflexe, puis se demanda à quoi cela servait, au final. Il continuait d'appliquer les préceptes de l'Ordre par habitude, parce qu'il n'avait rien connu d'autre. Ne plus se fier aux règles qui avaient toujours structuré sa vie ne serait pas une libération, mais un saut dans des abysses obscurs, terrifiants. Il savait, bien sûr, qu'il avait déjà trahi bon nombre des lois qu'un Jedi se devait de respecter, par le passé ou lors des dernières semaines. Chaque pas qui le rapprochait du vide en était la confirmation. Après tout, qu'était une gorgée d'alcool contre le désir qu'il ressentait pour Yaraa et auquel il avait failli céder à plusieurs reprises ? Il réalisa que l'une des seules choses qu'il lui restait, c'était décider de combien de pas il disposait encore avant le point de non-retour.

Un écho lointain recouvrit son subconscient, une voix qu'il avait presque perdu espoir d'entendre de nouveau. Un verre, mon jeune padawan. Un verre pour faire preuve de politesse envers nos hôtes, et pour ouvrir ton esprit. Les règles sont faites pour être remises en cause, Obi-Wan. Et mieux vaut savoir ce que l'on manque pour ne pas trop l'idéaliser. L'alcool, comme bien d'autres plaisirs dont notre statut nous prive en théorie, n'est au final pas grand-chose. Une réaction physiologique, comme la chaleur ou le froid. Bois, ce sera ta leçon du jour.

Il se revoyait sur Alderaan, des décennies plus tôt, intimidé par le faste de la planète mais décidé à suivre le Code à la lettre. Puis Qui-Gon lui avait fourré une coupe dans la main, avait vidé la sienne et lui avait fait ce discours, précurseur des conseils qu'il prodiguerait à son apprenti et des conflits qui éclateraient entre les deux hommes. Bien sûr, ce n'était qu'une réminiscence, un souvenir idiot. Pourtant, il n'avait entendu la voix de son ancien maître aussi distinctement qu'à deux reprises depuis sa mort ; la première, quand une marche sous les rayons impitoyables des soleils de Tatooine l'avait mené aux portes de l'inconscience, et la seconde, lors d'une vision où Yaraa avait permis à Qui-Gon de leur apparaître à tous les deux. Ça n'avait aucun sens, que son maître n'intervienne que pour lui suggérer de ne pas perdre la trace de la jeune femme, ou lui susurrer des paroles cryptiques à son égard. Des bredouillages prophétiques à propos d'une « clef » et des « entraves qui freinaient son voyage ». Du charabia comme seul son maître semblait en avoir le secret. Au moins, cette fois-ci, Obi-Wan pouvait dégager un sens des paroles de Qui-Gon. Cela faisait des jours qu'il s'évertuait à occuper ses mains ou son esprit pour ne pas se lamenter sur la situation, conscient qu'il n'obéissait plus à grand-chose, sinon aux lois du chaos ambiant. Il avait tant besoin d'une consigne, du moindre signe qui l'épargnerait de la responsabilité constante de prendre les mauvaises décisions, de se rapprocher inexorablement du gouffre. Et voilà qu'une indication simple lui tombait du ciel.

— Obi-Wan ? insista le sénateur, le rappelant à la réalité.

Le Jedi se força à sourire, puis délesta Bail de sa gêne et du verre d'un seul geste. Qui-Gon voulait qu'il boive ? Qu'il en soit ainsi.

Il leva le liquide pétillant devant lui, et trinqua. Le vin était frais et sucré.


* * *


Un fumet exquis s'élevait des casseroles que Bail venait remuer de temps à autre, tout en continuant de répondre aux nombreuses questions dont Yaraa le bombardait. Oui, il vivait ici avec sa femme et sa fille quand le devoir lui permettait de quitter Coruscant. Non, il n'était pas commun pour une famille royale de cuisiner elle-même ses repas, mais l'un des rares endroits où il parvenait à se détendre était au-dessus de ses fourneaux. Breha lui avait fait installer cette cuisine et salle à manger lors de l'un de leur premier anniversaire de mariage, à la place d'une salle de réception privée, dont ils ne se servaient jamais, de toute façon. Et que Yaraa se rassure, il n'avait pas pris des vacances pour la première fois depuis cinq ans dans le seul but de les recevoir, mais pour exercer ses fonctions de Prince consort en l'absence de son épouse. Il fallait bien que quelqu'un veille à la bonne tenue du mariage de sa cousine. Le timing était juste idéal, comme si la Force avait voulu qu'il puisse les aider de son mieux.

Bail ajouta du sel dans un plat qu'il jugeait trop insipide et leur assura qu'il ne manquerait à personne au Sénat pour deux petites semaines. Depuis qu'il avait été arrêté avec soixante-trois autres sénateurs pour haute trahison, les soutiens fidèles ou silencieux de Palpatine se taisaient en sa présence. Et depuis qu'il avait été gracié après avoir professé publiquement sa fidélité à l'Empire, ses anciens alliés l'évitaient dans les couloirs. Il lui faudrait du temps pour reconstruire les liens brisés par la chute de la République, avant de s'organiser contre la tyrannie impériale. Il en était conscient mais n'avait pas perdu espoir : il faudrait attendre le bon moment pour planter et cueillir les fruits de la résistance. Son heure viendrait. Il commençait déjà à le faire, en hébergeant un fugitif dangereux et sa ravissante compagne, n'est-ce pas ?

Une sonnerie retentit, interrompant le sénateur. Il se précipita vers un four hypersonique comme auprès du chevet d'un nouveau-né, laissant à Obi-Wan le choix entre finir son verre dans un silence pesant ou continuer d'animer la conversation. Le vin de Toniray était assez léger pour seulement titiller ses sens, mais assez traître pour qu'il ne craigne de prononcer une ineptie calamiteuse. Comme de rectifier la faute commise en minimisant de façon presque criminelle la vision que Yaraa offrait ce soir. La première chose qui lui venait en tête, s'il était parfaitement honnête avec lui-même, concernait le contraste saisissant entre sa peau à l'éclat lunaire et la teinte crépusculaire du voile qui couvrait ses épaules. Peut-être, tout compte fait, qu'il devrait plutôt terminer le verre que Bail avait cru bon de remplir dans son dos.

Heureusement — enfin cela restait à déterminer — Yaraa était moins vigilante quant à sa consommation de Toniray. Elle leva son verre et rencontra le regard d'Obi-Wan, qui, incapable de se détacher de ses lèvres sombres, sur lesquelles perlait une goutte du breuvage azur, s'apprêtait à bafouiller l'une des idioties qu'il craignait tant. La sorcière vint à sa rescousse sans le savoir et se défendit, pensant certainement qu'il la jugeait :

— J'ai été serveuse dans la Bordure Extérieure, je sais exactement quand m'arrêter. Toi, par contre...

Elle reprit une gorgée et lui adressa un sourire goguenard :

— Un lait de bantha, hein ?

— Pardon ?

— C'est bien ça, que tu as pris non ? Mon premier soir là-bas. Sadi voulait que je danse avec toi, nan mais tu imagines... Bref. Un lait de bantha. Tu sais que même si la couleur est proche, ce n'est pas ça que Bail nous a servi, hein ?

Son premier soir là-bas. La nuit où il l'avait trouvée, hilare et radieuse, dansant sur le comptoir, puis se mêlant aux danseurs, pour finalement jeter son dévolu sur un autre homme. Il avait d'abord pensé qu'elle viendrait vers lui, qu'elle causerait une scène puis accepterait de mettre leurs différents à plat. Il s'était ensuite convaincu qu'elle ne l'avait tout simplement pas vu, et que la sensation qui avait transpercé son cœur était de la déception devant de frivolité, pas de la jalousie, quelle idée. Mais elle l'avait vu. Elle savait qu'il était là. Elle l'avait même assez observé pour se souvenir de ce que lui avait servi la Twi'Lek à la peau orangée.

Sa tête s'était mise à tourner, non pas à cause du vin, mais des implications vertigineuses de cette révélation pourtant anodine. Si elle savait qu'il était là, avait-elle dansé avec cet homme pour lui envoyer un message ? Ou est-ce que cela ne changeait absolument rien, et qu'il était en train de faire une dune d'un tas de sable ? Yaraa était impulsive. Elle n'agissait que pour elle, n'obéissant qu'à ses envies changeantes. Penser que ses gestes étaient destinés à susciter quelque chose chez le Jedi, à lui extorquer une réaction, était bien la preuve qu'il redoutait. Il pensait n'avoir trempé qu'un orteil dans le lac, alors qu'il avait déjà de l'eau jusqu'au cou.

Bail le surprit en déposant une assiette fumante devant lui. Il avait déjà servi Yaraa et fit un aller-retour pour enfin chercher la sienne et une nouvelle bouteille de vin. Le sénateur dénoua son tablier et épongea son front avec satisfaction. Il contemplait ses deux convives, un sourire indéchiffrable peint sur les lèvres.

— Tu... comptes te joindre à nous ? se hasarda Obi-Wan.

— Évidemment, veuillez me pardonner, s'excusa Bail en s'asseyant. Je profitais juste de cette vision ; Obi-Wan Kenobi, que je pensais ne jamais revoir, assis à ma table, en charmante compagnie. Je sais bien que les raisons qui vous amènent ici sont tout sauf propices au badinage, mais je ne peux m'empêcher de me réjouir de te revoir. Et de vous rencontrer, ajouta-t-il à l'intention de Yaraa. Vous formez un duo surprenant mais fort bien assorti, à se demander si vous avez choisi vos tenues ensemble.

Yaraa masqua un rire derrière le dos de sa main tandis qu'Obi-Wan leva les yeux aux ciels. Par les Saines Étoiles, il savait que quitte à être en retard, il aurait dû se changer. Bail ne le laisserait jamais en paix. Désireux de changer de sujet, le Jedi prit la parole :

— Bon, à propos de notre heu... visite. La femme que nous recherchons est une envoyée de l'Empire. Une Inquisitrice, de ce que nous avons compris. Nous ne savons pas précisément quel est son rôle au sein des services impériaux, mais elle n'est pas la seule à porter ce titre. Elle était à la poursuite de Yaraa, formée au maniement du sabre, et convertie au côté obscur. Elle ne sait rien de Luke, mais elle m'a vu. Elle sait que je suis un Jedi. Elle a pris la fuite à bord d'une navette, dont j'ai les codes ici, précisa-t-il en faisant glisser un datapad vers Bail. Nous ne savons pas où elle a pris la fuite, mais il est raisonnable de penser que vu l'état dans lequel elle nous a quitté, elle est actuellement en cavale et fuit l'Empire. Ah, et j'allais oublier ; elle est grande, mince, a les cheveux noirs, un bras en moins et a perdu l'usage de la parole. Tu penses que cela sera suffisant pour que tes espions la retrouvent ?

Bail et Yaraa le fixaient, avec une gravité nouvelle. Quoi. Qu'est-ce que j'ai encore bien pu dire.

— Obi-Wan... Je. Oui. Tu as raison. Nous ferons tout notre possible pour la localiser. Si tu le souhaites, je vous tiendrai un bilan quotidien des avancées de mes agents. Mais... Peut-être que pour ce soir, nous pourrions juste profiter d'un bon repas, d'une excellente bouteille et oublier l'Empire ? Une agente de confiance se tient déjà prête et, voilà, ajouta-t-il en se saisissant du datapad sur lequel il pianota une série de chiffres. Je lui ai transmis les codes. Elle recevra un topo complet dans la nuit. Je ne minimise pas l'importance de cette traque, puisqu'elle t'a forcé à quitter Tatooine. Je sais ce que cela représente.

— Nous avons pris toutes les précautions nécessaires pour que Luke soit protégé pendant notre absence, précisa Yaraa, dont la main était venue se poser sur celle du Jedi. Et je ne demande rien de plus que de me réjouir de dormir dans un lit moelleux et me régaler d'un tel festin, d'ailleurs, Bail, ça sent divinement bon, mais... Comprenez ce qu'est la vie sur Tatooine. Obi-Wan vit depuis un an dans la solitude la plus totale. On a tué pratiquement tous ceux qui ont un jour compté pour lui. Il n'a même pas pu faire leur deuil, assister à leur enterrement. Vous imaginez, Bail ? Il veille sur un gamin dont les parents adoptifs refusent de le laisser les approcher, c'est... Étrange, de se retrouver dans un tel lieu, avec vous, de trinquer comme si le passé n'existait plus et que l'avenir était fait d'autre chose que de ténèbres insondables. Nous apprécions tout ce vous faites pour nous, Bail, mais je crois que nous avons simplement besoin d'un peu de temps.

Obi-Wan dévisagea la sorcière, le souffle coupé. Un battement de cils plus tôt, elle sirotait son vin, le rose aux joues, et se moquait de lui avec un plaisir évident. Elle lui avait pourtant prouvé que ses airs farouches et son impulsivité n'étaient qu'une façade. Qu'en dessous de son attitude de chasseuse de prime et l'égoïsme qu'elle revendiquait presque comme un étendard, elle comprenait tant de choses. Trop, peut-être. Elle le voyait, lui, entier. Elle ne voyait pas simplement le Jedi, l'ermite ou le vétéran en fuite. Elle discernait cette personnalité mouvante qui émergeait des cendres, et dont lui-même ne devinait pas encore les contours. Ce n'était pas juste, que la plupart du temps, il lui fasse l'affront de prétendre s'arrêter aux apparences. En cet instant, il la voyait, elle-aussi. Le souci, c'est que quand cela se produisait, il n'avait plus qu'une seule certitude ; il était en train de tomber éperdument amoureux.



Hello à toutes et à tous, déjà bon week-end et merci de continuer à suivre cette histoire ♥

J'espère que ce chapitre vous a plu, en tout cas il me tenait beaucoup à cœur !
Modifié en dernier par mareva_mae le Sam 18 Fév 2023 - 21:24, modifié 3 fois.
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Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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Messagepar Loucass824 » Dim 05 Fév 2023 - 1:44   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre lu !

Alors si le début m'a un peu dérangé, c'est ensuite oublié devant la conclusion que j'ai adoré. Même si ce serait bien trop simple que ce soit le premier "vrai" pas dans une certaine direction, et que, cruelle que tu es, tu comptes bien rajouter quelques centaines de bâtons dans leur roues, mais voilà.

Ce qui m'a le plus gêné, comme Ben se résume lui-même, c'est cet adolescence nouvellement ancrée. Je comprends ce que tu tentes de faire avec, et pourquoi tu l'amènes, d'où elle vient, que ses meurtrissures le fassent comme "régresser" par certaines aspects. Mais insuffler Ben de cela avec l'Obi-Wan de la prélogie comme point de départ ? J'avoue que ça a du mal à prendre avec moi pour le coup. Même troublé, comme peut-il un seul instant imaginer que quelqu'un comme Bail lui reproche quoique ce soit par ses actions passées ou sa présence ici ? Que quelqu'un d'autre songe cela, il faudrait voir, mais Ben ? Je n'ai pas vraiment accroché sur ce point.

Ensuite, il reste très ancré sur sa vision de la Yaraa "insoumise" du tome 1. Je crois que cela la caractérisait bien à l'époque, ce refus de l'autorité ainsi que d'autres choses, l'ancrage de l'insoumission. Ben résume avec une certaine pertinence la Yaraa que l'on voit durant une grande partie de ton tome 1. Mais c'est intéressant à quel point il se rend compte qu'il a négligé l'évolution. Que le lecteur (enfin je parle pour moi), lui, a remarqué. Reprenant par bien des aspects un archétype de perso insoumis, Yaraa ne fait que s'en détacher tout en restant dedans pour des raisons pertinentes et qui me plaisent. Je continue à poser davantage de mots au sujet de mon ressenti à son propos, mais je crois que c'est la singularité de Yaraa, au delà de sa base archétypale initiale, qui me touche.

En résumé, du bon boulot. Car le dédain de se mettre en retard rien que pour envoyer un message ou faire son intéressante pourrait lui ressembler. Excepté que la réalité dévoile une sensibilité qui continue à fonctionner avec moi, en plus de laisser Ben désarmé, tentant un compliment sur la retenue, qui est bien parce qu'il ne laisse rien passer, mais qui est nul parce qu'il est injuste de malhonnêteté devant l'image qu'elle renvoie. Ah, les sentiments et intentions conflictuelles... C'est bien dosé sur ce point en tout cas. Pour finir, je préfère largement qu'elle paraisse insoumise pour des raisons intimistes telles que ces meurtrissures et autres angoisses plutôt que par simple envie d'agacer son monde.

Que Ben se trouve complètement matrixé est légitime je trouve. Alors c'est peut-être idiot de comment je réfléchis, mais je tente de présager d'un avis qui trouverais que ce serait de trop. Mais ça fait sens, comme si c'est son injonction de repousser ce qui ressent pour Yaraa qui la rendrait plus désirable que jamais. Le bougre creuse sa propre tombe... Lol c'est parfois amusant, et ça fonctionne. Un petit mot sur les descriptions, en effet plus nombreuses. Elles sont toujours bien réalisées, même si les descriptions de comment sont habillés les perso m'importent très peu. Je le note simplement pour faire part que c'est bien fait.

Je peux en revanche davantage comprendre que Ben se tape presque la tête contre les murs devant l'inaction et se sentir inutile, compte tenu de sa nature tout sauf pensée pour l'oisiveté même éphémère, en plus des raisons pour lesquelles il est en mouvement. Comme je ne suis pas fan de The Clone Wars, je ne risque pas de t'accuser de blasphème pour les analogie que Yaraa importe autant que Satine, tu es sauve me concernant... Lol et petit détail aussi, la différence d'âge ! Je n'y avais songé. Pas que cela soit un souci, mais il a fallu que Ben souligne le fait de se trouver en compagnie d'une femme "bien trop jeune pour lui" pour m'en rendre compte. Mais à quoi bon se leurrer mon brave, tu la désignes comme ta "compagne" plusieurs fois durant ce chapitre, si cela ne te révèle rien... Designer sous le terme compagne, c'est pour dire en couple et puis c'est tout !
Ce qui fait involontairement apparaître un autre compliment en quelques sortes. Celui que tu es parvenue à focaliser le décalage au sein de ton duo par leur personnalité plutôt que formalisé par la différence d'âge. Je pense que c'est ton intention à terme, donc je valide !

Tu fais ensuite planer le doute avec ce flashback du Vietnam déguisé et incertain. Un point qui n'est peut-être pas ton intention, c'est le parallèle entre l'insoumission de Yaraa et celle dont faisait preuve Qui-Gon à sa mesure. Je crois que c'est également pour cela que cette désignation m'est apparue. Ce côté aller au delà des conventions, un rapport à l'autorité parfois conflictuel, ect. Les analogies peuvent se faire, pour parallèle volontaire ou non. Ou bien j'extrapole. Les petits rappels que tu effectues concernant les paroles de son ancien maître sont intéressante. Comme tu l'as souligné, tu tiens à faire des rappels nécessaires pour le récit. Preuve de plus s'il en fait que Ben a besoin de Yaraa, et qu'elle va avoir un rôle tout particulier concernant son parcours. En tout cas, le phrasé de son ancien maître était bien travaillé durant sa déclaration, j'ai bien aimé.

Ta manière de contrebalancer la méfiance concernant Bail et sa position politique était intéressante en regard du précédent chapitre, où Yaraa se montrait soupçonneuse. Le passage d'un prisme à l'autre pour le souligner me semble trop bien calculé pour être involontaire. Mais une mise en bouche devant les deux coups gagnants de Yaraa, volontaires ou non, car il s'agit certainement d'un enchaînement comptant parmis ses plus beaux coups gagnants durant les passes d'armes avec Ben. Le rappel de cette fameuse soirée au bar... Où tu avais déjà pour habitude de nous balader hein ! C'est précisément ce jour là que j'ai compris à qui j'avais à faire... Lol alors est-ce l'alcool, mais enfin, il parvient à tirer des conclusions pertinentes des manifestations de Yaraa ! Mais bien évidemment, bougre de filou, qu'elle cherchait à t'envoyer un message ! Bigre... Lol

Bail continue à se vêtir de son manteau prometteur : le facilitateur ! L'alchimie existante ainsi que son caractère le désigne tout naturellement, ses interventions sont amusantes, et fonctionnent sur la dynamique Ben/Yaraa. Ben qui recentre sur le sujet de leur présence, pour reprendre le contrôle, mais pertinent tout de même car ils ne sont pas en vacances. Une initiative que j'ai aimé pour l'importance de la vraisemblance. Mais surtout, la suite m'a plu encore davantage. Les douces paroles de Yaraa étaient vraiment touchantes ! Sa manière de raconter à Bail un tas de choses qu'il doit déjà savoir, preuve qu'elle se montre moins lucide sur ce qu'il se passe derrière tout cela.

Alors certes, cela peut très bien être une tentative de Yaraa pour se protéger elle-même. Car ce rappel de la situation pourrait la heurter elle aussi, ça fonctionnerait. Une manière de se protéger, de se rassurer. Du coup, le geste et le contact vers Ben, plus que pour le rassurer, serait pour se rassurer elle ? Dans les deux cas, cela induit un lien affectif se manifestant de nouveau.
Mais je préfère ma lecture, de me dire qu'elle tente vraiment de l'apaiser lui, comme elle l'a fait lorsqu'ils se trouvaient dans le vaisseau au début. Étant donné qu'elle se maudit de pousser Ben au devant de tous ces dangers, ce ne serait pas étonnant qu'elle prenne les devants pour tenter d'amoindrir la charge qu'elle pense représenter sur ses épaules. Dans tous les cas, ce besoin de temps suspendu qu'elle avance est réel, quelles que soient les raisons et moteurs derrière tout cela.

Et tu termines en nous terminant, avec cette prise de conscience qu'il ne va plus pouvoir nier à présent. Son matrixage se présage sous un nouveau jour qu'il a intérêt à gérer dans son rapport à Yaraa pour l'avenir. Que j'ai beaucoup aimé ! Alors comme j'ai dit, la première moitié de la première partie m'avait un peu dérangé. Mais sa deuxième partie prenait déjà une autre direction, montrant Yaraa touchante (ce qui commence à m'avoir trop facilement d'ailleurs... Même si certaines choses ne me plaisent pas, suffit de montrer des personnes vulnérables et qui angoissent pour me prendre par les sentiments maintenant...) Et la dernière partie, j'ai vraiment adoré, touchante, prometteuse, mais si comme je l'ai dit, je sais à qui j'ai affaire à présent... Tu serais bien capable de nous donner un Ben effectuant un vrai premier pas, et une Yaraa qui le repousserait pour une raison prétendument légitime mais tout de même cruelle. Le retour de la méchante madame...
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar ShamanWhills » Dim 05 Fév 2023 - 15:58   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :hello:

Chapitre lu qui se découpe en deux grandes parties: la fin de la préparation et le repas proprement dit.

Honnêtement, je m'attendais au mariage de la nièce de Bail mais peut-être que cela arrive plus tard.

Concernant la première partie:

-Je ne pensais pas que tu dépeindrais Ben en tant qu'adulescent amoureux, sachant qu'il avait déjà eu de l'expérience avec Satine d'après ce que ton texte sous-entend à ce sujet.

-Yaraa qui en jette un max niveau tenu. Tu n'as pas fait dans la dentelle à ce que je vois. Elle est vraiment resplendissante mais j'ai l'impression que c'est plus pour faire bonne impression que d'exploser la rétine de l'ermite à moins bien sure qu'il y ait un objectif un peu provocateur, même si je trouve bizarre qu'ils portent les mêmes couleurs (je me serais à attendu à ce que Ben soit plus classique, avec des tons colorés rappelant sa tenue de Jedi).

-Le fait que Ben fasse entorse une nouvelle fois au Code Jedi mais sous l'explication d'une réminiscence d'une leçon passée est une bonne chose parce qu'avoir Qui-Gon Jinn comme Maitre, c'est inévitable qu'en tant que Padawan le règlement ne soit pas respecté. Le comportement rebelle de Jinn qui avait séduit Dooku par le passé apporte une influence qui dépasse le cadre pédagogique.

Pour la seconde partie:

-Le repas en lui-même est somme classique, mais tu montres encore une fois la difficulté de Ben à se relaxer, à ne pas penser au futur, à vivre l'Instant Présent, ce que normalement il devrait facilement faire de part l'enseignement de Qui-Gon mais le traumatise de tout ce qu'il a vécu durant la guerre et surtout dans l'épisode 3 le taraude encore une fois.

-Yaraa qui prend le problème en main et se lance dans un discours à la fois amusant, moqueur mais aussi et surtout tellement véridique. Elle a réussi comme l'a dit mon VDD à le décortiquer en long, en large et en travers, du moins niveau comportement et psychologie.... Il ne resterait plus qu'à faire la même chose niveau physique et elle le connaitrait sur le bout des doigts... :sournois: :transpire:

Un chapitre plaisant, très calme et qui promet la suite, le vin aidant... :transpire:
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Messagepar sam sanglebuc » Dim 05 Fév 2023 - 19:19   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre lu !
Et comme d'hab, ma contribution joyeuse de gamma-lecteur, titre que je m'auto-attribue avec bonheur.

au cas où les appartements royaux soient(seraient) truffés de mouchards, ou qu’un agent impérial se cache(cacherait) sous la table ? Mais bien sûr. Elle s’en fichait.

Elle ne pouvait rien savoir, des instincts qu’il croyait éteint(éteints) et qu’elle enflammait d’un seul regard,

Depuis leur départ, il ne savait plus qu’il(qui il ) devait tenter d’être, entre(de) l’homme qu’il s’était résolu à devenir sur Tatooine ou de celui qu’il avait cessé d’incarner après Mustafar

Lors de l’un de leur premier anniversaire de mariage, (il doit manquer un s , mais je ne suis pas sûr)

Il s’était ensuite convaincu qu’elle ne l’avait tout simplement pas vu, et que la sensation qui avait transpercé son cœur était de la déception devant (tant) de frivolité



La phrase choc ou j'ai éclaté de rire :
Vous formez un duo surprenant mais fort bien assorti, à se demander si vous avez choisi vos tenues ensemble.

Par les Saines(Saintes) Étoiles, il savait que quitte à être en retard, il aurait dû se changer. Bail ne le laisserait jamais en paix.

Voilà, encore une semaine avant la suite. Ma réception est maximale, je viens de, cette semaine, oser regarder deux fois le dvd Orgueil et Préjugés de 2006 !
Ben: "Tu n'es pas seule"
Rey: "Toi non plus"
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Messagepar mareva_mae » Mar 07 Fév 2023 - 1:07   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Même si ce serait bien trop simple que ce soit le premier "vrai" pas dans une certaine direction, et que, cruelle que tu es, tu comptes bien rajouter quelques centaines de bâtons dans leur roues, mais voilà.


Image

Bon qu'on se le dise quand même, j'essaie aussi d'être fidèle aux persos et à un certain dynamisme narratif (débrouillez-vous avec ça :D ).

Loucass824 a écrit:Ce qui m'a le plus gêné, comme Ben se résume lui-même, c'est cet adolescence nouvellement ancrée. Je comprends ce que tu tentes de faire avec, et pourquoi tu l'amènes, d'où elle vient, que ses meurtrissures le fassent comme "régresser" par certaines aspects. Mais insuffler Ben de cela avec l'Obi-Wan de la prélogie comme point de départ ? J'avoue que ça a du mal à prendre avec moi pour le coup. Même troublé, comme peut-il un seul instant imaginer que quelqu'un comme Bail lui reproche quoique ce soit par ses actions passées ou sa présence ici ? Que quelqu'un d'autre songe cela, il faudrait voir, mais Ben ? Je n'ai pas vraiment accroché sur ce point.

ShamanWhills a écrit:-Je ne pensais pas que tu dépeindrais Ben en tant qu'adulescent amoureux, sachant qu'il avait déjà eu de l'expérience avec Satine d'après ce que ton texte sous-entend à ce sujet.

Je vous réponds à tous les deux ici, du coup ; je comprends mais pour moi un homme de presque quarante ans qui n'a eu que quelques aventures / amourettes et ne s'est jamais autorisé une vraie relation amoureuse, sur du long terme, à cause des dogmes de l'Ordre Jedi... et bien il est forcément un peu immature sur le sujet. À mes yeux, il associe aussi l'amour à quelque chose d'adolescent et d'assez indigne d'un adulte ? Enfin, il a découvert l'amour avec Satine vers 17 piges, donc ça le renvoie à cette période.

Loucass824 a écrit:Ensuite, il reste très ancré sur sa vision de la Yaraa "insoumise" du tome 1. Je crois que cela la caractérisait bien à l'époque, ce refus de l'autorité ainsi que d'autres choses, l'ancrage de l'insoumission. Ben résume avec une certaine pertinence la Yaraa que l'on voit durant une grande partie de ton tome 1. Mais c'est intéressant à quel point il se rend compte qu'il a négligé l'évolution. Que le lecteur (enfin je parle pour moi), lui, a remarqué. Reprenant par bien des aspects un archétype de perso insoumis, Yaraa ne fait que s'en détacher tout en restant dedans pour des raisons pertinentes et qui me plaisent. Je continue à poser davantage de mots au sujet de mon ressenti à son propos, mais je crois que c'est la singularité de Yaraa, au delà de sa base archétypale initiale, qui me touche.

Ah merci ça me fait super plaisir, ce n'est pas évident de faire formuler à un personnage quelque chose que l'on espère que le lecteur a compris, tout en apportant un intérêt à cette réalisation chez le perso :paf:

Loucass824 a écrit:Un petit mot sur les descriptions, en effet plus nombreuses. Elles sont toujours bien réalisées, même si les descriptions de comment sont habillés les perso m'importent très peu. Je le note simplement pour faire part que c'est bien fait.

Alors, moi j'adore ça, voilà c'est dit, tant mieux si ce n'est pas trop pénible quand on aime moyen les étoffes et les froufrous :D

Image

Loucass824 a écrit:Lol et petit détail aussi, la différence d'âge ! Je n'y avais songé. Pas que cela soit un souci, mais il a fallu que Ben souligne le fait de se trouver en compagnie d'une femme "bien trop jeune pour lui" pour m'en rendre compte. Mais à quoi bon se leurrer mon brave, tu la désignes comme ta "compagne" plusieurs fois durant ce chapitre, si cela ne te révèle rien... Designer sous le terme compagne, c'est pour dire en couple et puis c'est tout !
Ce qui fait involontairement apparaître un autre compliment en quelques sortes. Celui que tu es parvenue à focaliser le décalage au sein de ton duo par leur personnalité plutôt que formalisé par la différence d'âge. Je pense que c'est ton intention à terme, donc je valide !

Disons qu'ils ont dix ans d'écart, ce n'est pas la fin du monde mais ça a tout de même son importance, je me suis dit qu'il fallait le mentionner à un moment quand même. :cute: Et merci ♥

Loucass824 a écrit:Tu fais ensuite planer le doute avec ce flashback du Vietnam déguisé et incertain. Un point qui n'est peut-être pas ton intention, c'est le parallèle entre l'insoumission de Yaraa et celle dont faisait preuve Qui-Gon à sa mesure. Je crois que c'est également pour cela que cette désignation m'est apparue. Ce côté aller au delà des conventions, un rapport à l'autorité parfois conflictuel, ect. Les analogies peuvent se faire, pour parallèle volontaire ou non. Ou bien j'extrapole. Les petits rappels que tu effectues concernant les paroles de son ancien maître sont intéressante. Comme tu l'as souligné, tu tiens à faire des rappels nécessaires pour le récit. Preuve de plus s'il en fait que Ben a besoin de Yaraa, et qu'elle va avoir un rôle tout particulier concernant son parcours. En tout cas, le phrasé de son ancien maître était bien travaillé durant sa déclaration, j'ai bien aimé.

Merci beaucoup, je suis contente que tu le remarques et que ça fonctionne sur ce plan pour toi :)

Loucass824 a écrit:Où tu avais déjà pour habitude de nous balader hein ! C'est précisément ce jour là que j'ai compris à qui j'avais à faire... Lol alors est-ce l'alcool, mais enfin, il parvient à tirer des conclusions pertinentes des manifestations de Yaraa ! Mais bien évidemment, bougre de filou, qu'elle cherchait à t'envoyer un message ! Bigre... Lol

C'est assez classique d'en dire trop quand on est un peu pompette, ça ne veut pas forcément dire que je suis une génie du mal :neutre:

Loucass824 a écrit:Bail continue à se vêtir de son manteau prometteur : le facilitateur ! L'alchimie existante ainsi que son caractère le désigne tout naturellement, ses interventions sont amusantes, et fonctionnent sur la dynamique Ben/Yaraa. Ben qui recentre sur le sujet de leur présence, pour reprendre le contrôle, mais pertinent tout de même car ils ne sont pas en vacances. Une initiative que j'ai aimé pour l'importance de la vraisemblance. Mais surtout, la suite m'a plu encore davantage. Les douces paroles de Yaraa étaient vraiment touchantes ! Sa manière de raconter à Bail un tas de choses qu'il doit déjà savoir, preuve qu'elle se montre moins lucide sur ce qu'il se passe derrière tout cela.

Je le répète, Bail c'est mon gars sûr, cœur sur lui. Et dis-donc, Yaraa aurait-elle définitivement perdu son appellation de bougresse ? :shock:

Loucass824 a écrit:Et la dernière partie, j'ai vraiment adoré, touchante, prometteuse, mais si comme je l'ai dit, je sais à qui j'ai affaire à présent... Tu serais bien capable de nous donner un Ben effectuant un vrai premier pas, et une Yaraa qui le repousserait pour une raison prétendument légitime mais tout de même cruelle. Le retour de la méchante madame...

Merci beaucoup, et ben réponse dimanche hein, le retour de la bougresse ou pas, à voir :chut:



ShamanWhills a écrit:Honnêtement, je m'attendais au mariage de la nièce de Bail mais peut-être que cela arrive plus tard.

Oh la la tout de suite ?? Avant d'avoir torturé mes personnages ? Mais quelle drôle d'idée :shock:

ShamanWhills a écrit:-Yaraa qui en jette un max niveau tenu. Tu n'as pas fait dans la dentelle à ce que je vois. Elle est vraiment resplendissante mais j'ai l'impression que c'est plus pour faire bonne impression que d'exploser la rétine de l'ermite à moins bien sure qu'il y ait un objectif un peu provocateur, même si je trouve bizarre qu'ils portent les mêmes couleurs (je me serais à attendu à ce que Ben soit plus classique, avec des tons colorés rappelant sa tenue de Jedi).

Non je n'ai pas fait dans la dentelle mais plutôt dans la soie et la mousseline :lol:
Pour les couleurs, c'est surtout que de ce que j'ai lu sur la culture aldéranienne, les teintes tournent beaucoup autour du gris, du bleu et du blanc. Donc comme Bail leur fait porter un choix de tenue, c'est statistiquement probable qu'ils se retrouvent dans des habits de la même couleur. :cute:

ShamanWhills a écrit:-Le fait que Ben fasse entorse une nouvelle fois au Code Jedi mais sous l'explication d'une réminiscence d'une leçon passée est une bonne chose parce qu'avoir Qui-Gon Jinn comme Maitre, c'est inévitable qu'en tant que Padawan le règlement ne soit pas respecté. Le comportement rebelle de Jinn qui avait séduit Dooku par le passé apporte une influence qui dépasse le cadre pédagogique.


Merci beaucoup ♥

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ShamanWhills a écrit:Yaraa qui prend le problème en main et se lance dans un discours à la fois amusant, moqueur mais aussi et surtout tellement véridique. Elle a réussi comme l'a dit mon VDD à le décortiquer en long, en large et en travers, du moins niveau comportement et psychologie.... Il ne resterait plus qu'à faire la même chose niveau physique et elle le connaitrait sur le bout des doigts... :sournois: :transpire:

Elle n'est pas si bête ma sorcière, oh ! Je suis contente que son analyse ait fait mouche :D
Et ben, je vois que la température monte ici :oops:



sam sanglebuc a écrit:Chapitre lu !
Et comme d'hab, ma contribution joyeuse de gamma-lecteur, titre que je m'auto-attribue avec bonheur.

Merci encore pour ta vigilance Sam, j'ai tout incorporé sauf ta première remarque, ça ne me choquait pas trop en terme de concordance des temps et je suis trop fatiguée ce soir pour vérifier. Mais affaire en cours donc !

sam sanglebuc a écrit:Par les Saines(Saintes) Étoiles

Celle-là, j'avoue... :x

sam sanglebuc a écrit:Voilà, encore une semaine avant la suite. Ma réception est maximale, je viens de, cette semaine, oser regarder deux fois le dvd Orgueil et Préjugés de 2006 !

Oh merci beaucoup, et alors si tu compares ma fanfic à l'un de mes romans et l'une de mes adaptations préférées du-dit roman... attention ça fait beaucoup pour mon petit cœur :(

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Messagepar sam sanglebuc » Mar 07 Fév 2023 - 6:37   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Tant qu'on est sur O&P:
-je précise, encore de la pub, que je n'aurais jamais osé regarder un " film de filles" sans la découverte des Lucasfilles
-et me voilà aujourd'hui gamma-lecteur du Jedi et la sorcière, "fanfic de fille"
-cette scène ! La main de Darcy qui tremble après, gardant le souvenir du contact. Quelle sensualité. Après l'avoir vue belle et intelligente, entendue, il l'a touchée et sentie belle et intelligente. Wahou ! Et en plus, j'identifie de plus en plus mon propre couple à M et Mme Bennet, ce qui rajoute à l'impact émotionnel. Et même pas besoin de baiser à la fin. De OdP, hein, j'en veux à la fin du J&laS
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Messagepar Loucass824 » Mar 07 Fév 2023 - 17:28   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Ton explication concernant la fibre adolescente de Ben fait sens, ce n'est pas le souci, je l'avais en parti perçu. Ce que tu précises au sujet la maturité émotionnelle concernant les sentiments amoureux fait sens également. Mais parmis tous les troubles qu'il a déjà, et qui fonctionnent sans peine me concernant, en l'occurrence sur ce passage, j'ai bien moins accroché. Comme quoi, analyser, même finement, à ses limites puisque je n'accroche pas forcément à tout ce que je dégage d'un récit.
Mais une nouvelle fois, la base de référence est différente en définitive. Je tente de me placer sur le Obi-Wan de la prélogie, (pas celui que je préfère, incohérences, blabla, je ne vais pas te bassiner avec mon avis sur la question une nouvelle fois) sans inclure The Clone Wars, contrairement à toi. Cela pousse forcément à des sensibilités/perceptions différentes, comme le fait de me dire, très légitimement, qu'est-ce que je fiche ici, hérétique blasphématoire que je suis ?! Lol mais peut-être qu'avec le temps et l'évolution qui va aller avec, je vais davantage adhérer ? Qui sait, on tient plus ou moins la preuve que je ne me refuse pas d'évoluer sur ma perception/sensibilité alors... Lol

*Flashback du Vietnam devant le gif de Cristina Cordula*
J'ai suffisamment soupé des émissions des Reines du shopping de mon côté pour entendre sa voix qui m'a amusé. Après, peut-être est-ce plus aisé d'écrire et s'étendre sur des choses que l'on connait et qui nous plaise ? Je dois concéder que ce qui a attrait aussi finement aux vêtements me touche bien moins, malgré des leçons provenant de cette émission qui résonnent toujours dans ma tête, que je le veuille ou non... Lol mais du coup, si cela te plaisait déjà autant, pourquoi ne pas t'être lâchée sur ce point dans ton tome 1 également ?

Elle ne me semblait pas bien pompette la Yaraa... Lol ou bien notre définition diffère ! Mais le débat qui importe... Lorsque l'on est alcoolisé, dit-on simplement n'importe quoi avec excès, ou bien révèle-t-on trop de choses qu'on devrait garder pour soi...? Ça c'est une question...

Non mais il faudrait savoir madame ! Je me départis de ce surnom pour que ce soit toi qui le demande bientôt ! Alors soit cela te manque, soit tu sais que d'ici peu, son usage va se justifier de nouveau... Après, une nuance d'importance : Yaraa était une bougresse, et à présent, elle se comporte parfois comme une bougresse. C'est différent. Quelqu'un peut être un idiot, ou bien parfois se comporter en idiot sans foncièrement en être un. Et tu peux insérer le qualificatif que tu souhaites, la phrase et son sens fonctionne à chaque fois.

Mais par contre... Dimanche prochain ? Alors à voir s'il s'agit d'une erreur de frappe... Car il faut me prévenir plus clairement si on me change mes habitudes à moi ! Déjà, je me fais tout juste au passage sur le samedi alors... Lol
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Messagepar L2-D2 » Mer 08 Fév 2023 - 9:24   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre 7 lu !

Prince ? Je croyais que Bail Organa était Roi consort (pour aller où, ça... :paf: ).

Sinon, j'ai beaucoup aimé ce Chapitre, qui m'a semblé très naturel en fait. J'imagine parfaitement Bail préparer de temps à autre ses repas pour lui, sa femme et leur fille, et mine de rien, ça en dit beaucoup sur le personnage et le fonctionnement de leur cellule familiale.

Quant à Ben et Yaraa, ils ne se refont pas et, j'ai envie de dire "naturellement", vêtu de leurs plus beaux atours, ils vont se voir encore un peu plus différemment. Reste à voir comment cela va se concrétiser entre eux, et si l'inévitable aveu/recouvrement de mémoire du Jedi va avoir lieu avant ou après l'admission de sentiments réciproques et mutuels !

Bref, j'ai beaucoup aimé ce Chapitre, à l'image de tous ceux de ce deuxième tome en fait, je trouve ton écriture plus fluide... à moins que, maintenant que je connais les personnages, je me sois attaché à eux. Va savoir !

Vivement la suite ! :oui:

Loucass824 a écrit:*Flashback du Vietnam devant le gif de Cristina Cordula*
J'ai suffisamment soupé des émissions des Reines du shopping de mon côté pour entendre sa voix qui m'a amusé. Après, peut-être est-ce plus aisé d'écrire et s'étendre sur des choses que l'on connait et qui nous plaise ? Je dois concéder que ce qui a attrait aussi finement aux vêtements me touche bien moins, malgré des leçons provenant de cette émission qui résonnent toujours dans ma tête, que je le veuille ou non... Lol mais du coup, si cela te plaisait déjà autant, pourquoi ne pas t'être lâchée sur ce point dans ton tome 1 également ?

Peut-être parce que là, le contexte n'est pas le même, et que c'est bien plus aisé de jouer les fashionistas devant une garde-robe royale que dans la masure de l'anonyme Ben Kenobi de Tatooine ? :idea:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mareva_mae » Jeu 09 Fév 2023 - 17:53   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

sam sanglebuc a écrit:Tant qu'on est sur O&P:
-je précise, encore de la pub, que je n'aurais jamais osé regarder un " film de filles" sans la découverte des Lucasfilles
-et me voilà aujourd'hui gamma-lecteur du Jedi et la sorcière, "fanfic de fille"
-cette scène ! La main de Darcy qui tremble après, gardant le souvenir du contact. Quelle sensualité. Après l'avoir vue belle et intelligente, entendue, il l'a touchée et sentie belle et intelligente. Wahou ! Et en plus, j'identifie de plus en plus mon propre couple à M et Mme Bennet, ce qui rajoute à l'impact émotionnel. Et même pas besoin de baiser à la fin. De OdP, hein, j'en veux à la fin du J&laS

Ah ben tu l'aimes dis-donc ce podcast :transpire: Je sais pas si ma fanfic est un truc de meuf, attention tu m'as m'énerver... sachant que vous n'êtes que des lecteurs masculins à lire ce T2, je dis ça je ne dis rien :cute:
Mais on est d'accord, O&P œuvre exceptionnelle et adaptations toujours chouettes ! Si tu as aimé l'adaptation de Joe Wright, je te conseille aussi l'excellent Becoming Jane, un film sur un épisode très romancé de la vie de Jane Austen avec Anne Hathaway et James McAvoy ♥

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Loucass824 a écrit:Ton explication concernant la fibre adolescente de Ben fait sens, ce n'est pas le souci, je l'avais en parti perçu. Ce que tu précises au sujet la maturité émotionnelle concernant les sentiments amoureux fait sens également. Mais parmis tous les troubles qu'il a déjà, et qui fonctionnent sans peine me concernant, en l'occurrence sur ce passage, j'ai bien moins accroché. Comme quoi, analyser, même finement, à ses limites puisque je n'accroche pas forcément à tout ce que je dégage d'un récit.

Yes pas de soucis, de toute façon si dans le tome 1 j'essayais d'être fidèle au maximum du Obi-Wan prélogie et Clone Wars, je me laisse maintenant plus de liberté avec les précédents du T1 et les évolutions qui me semblent naturelles en ce sens :cute:

Loucass824 a écrit:Elle ne me semblait pas bien pompette la Yaraa... Lol ou bien notre définition diffère ! Mais le débat qui importe... Lorsque l'on est alcoolisé, dit-on simplement n'importe quoi avec excès, ou bien révèle-t-on trop de choses qu'on devrait garder pour soi...? Ça c'est une question...

C'est une très bonne explication aussi :D

Loucass824 a écrit:Mais par contre... Dimanche prochain ? Alors à voir s'il s'agit d'une erreur de frappe... Car il faut me prévenir plus clairement si on me change mes habitudes à moi ! Déjà, je me fais tout juste au passage sur le samedi alors... Lol

Lapsus du coup, parce que j'ai de la famille à la maison samedi et que ça risque en effet d'être compliqué de poster avant dimanche :chut:



L2-D2 a écrit:Prince ? Je croyais que Bail Organa était Roi consort (pour aller où, ça... :paf: ).

Alors je ne sais pas pourquoi j'ai noté ça de partout dans mes recherches préliminaires, il est en effet vice-roi d'Adleraan... Bon heu je corrigerai ça quand j'aurais le courage sur le forum, je rectifie au plus vite :paf:

L2-D2 a écrit:Sinon, j'ai beaucoup aimé ce Chapitre, qui m'a semblé très naturel en fait. J'imagine parfaitement Bail préparer de temps à autre ses repas pour lui, sa femme et leur fille, et mine de rien, ça en dit beaucoup sur le personnage et le fonctionnement de leur cellule familiale.

Merci beaucoup, ça me fait super plaisir que tu l'aies vécu ainsi, c'était bien le but :love:

L2-D2 a écrit:Quant à Ben et Yaraa, ils ne se refont pas et, j'ai envie de dire "naturellement", vêtu de leurs plus beaux atours, ils vont se voir encore un peu plus différemment. Reste à voir comment cela va se concrétiser entre eux, et si l'inévitable aveu/recouvrement de mémoire du Jedi va avoir lieu avant ou après l'admission de sentiments réciproques et mutuels !

Inévitable, carrément :shock:

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L2-D2 a écrit:Bref, j'ai beaucoup aimé ce Chapitre, à l'image de tous ceux de ce deuxième tome en fait, je trouve ton écriture plus fluide... à moins que, maintenant que je connais les personnages, je me sois attaché à eux. Va savoir !

Merci beaucoup, ça me touche ♥
Je pense que j'ai en effet progressé entre l'écriture du T1 et de celui-ci. Le but de cette fanfic c'était de me remettre à l'écriture en douceur, ça m'a permis après des années de hiatus de retrouver ma plume. Clairement en écrivant ce T2 je sens aussi que je suis plus à l'aise, que ça vient plus naturellement... même si je me suis posée aussi beaucoup de question et que j'avais peur que l'aspect plus romcom vous séduisent moins ici, je suis ravie de m'être tompée :D

L2-D2 a écrit:
Loucass824 a écrit:*Flashback du Vietnam devant le gif de Cristina Cordula*
J'ai suffisamment soupé des émissions des Reines du shopping de mon côté pour entendre sa voix qui m'a amusé. Après, peut-être est-ce plus aisé d'écrire et s'étendre sur des choses que l'on connait et qui nous plaise ? Je dois concéder que ce qui a attrait aussi finement aux vêtements me touche bien moins, malgré des leçons provenant de cette émission qui résonnent toujours dans ma tête, que je le veuille ou non... Lol mais du coup, si cela te plaisait déjà autant, pourquoi ne pas t'être lâchée sur ce point dans ton tome 1 également ?

Peut-être parce que là, le contexte n'est pas le même, et que c'est bien plus aisé de jouer les fashionistas devant une garde-robe royale que dans la masure de l'anonyme Ben Kenobi de Tatooine ? :idea:

Je n'aurais pas mieux dit :cute:
Il y a un seul passage où je m'attarde sur les fringues de Yaraa, quand Ben la contemple à la dérobée à la cantina. Je pense aussi que sur le T1, les personnages, hors moment d'égarement, n'osaient pas encore se considérer franchement. Maintenant qu'ils ont chacun admis en secret être attiré par l'autre, je peux aussi le montrer par des moments où ils s'observent avec plus de soin, et où plus de choses se jouent pour eux :)
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Messagepar sam sanglebuc » Sam 11 Fév 2023 - 16:50   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

mon allusion à O&P n'est pas anodine. Nous avons dans le J&la S un Obi Wan englué dans un dogmatisme ultra rigide, qu'on ose pas trop traiter "d'orgueilleux comme Jocasta" (la documentaliste de la prélo) que parce qu'il a un sourire ravageur. Et pour ce qui est des préjugés, même si tu évoques dans un précédent chapitre le long travail socio/ethnologique avant de partir en mission, les non Coruscantiens non forceux sont des primitifs à convertir. Idem pour Yaraa, mais à cause de l'amnésie (dans un premier temps).
Et comme chez J Austen, quelque chose me dit que ça va finir en beauté !

Tu as bien remarqué que je mets des guillemets à "fanfic de fille" :wink:
Il faut dire que je suis ouvrier du bâtiment, et dans ce milieu, tout ça, c'est des trucs de gonzesses !

Comme je ne suis pas doué en téléchargement/recherche de films, je ne vais pas voir de suite Becoming Jane, mais j'ai au moins vu la BA. Très bien !
En attendant je vais regarder la version BBC de O&P (qui m'a été prêtée avec l'autre) et me relancer sur le roman (j'avais abandonné au bout de cinquante pages, la vacuité de la vie de rentier me fait vomir et a masqué le cœur du livre)
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Messagepar mareva_mae » Sam 11 Fév 2023 - 20:24   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

sam sanglebuc a écrit:mon allusion à O&P n'est pas anodine. Nous avons dans le J&la S un Obi Wan englué dans un dogmatisme ultra rigide, qu'on ose pas trop traiter "d'orgueilleux comme Jocasta" (la documentaliste de la prélo) que parce qu'il a un sourire ravageur. Et pour ce qui est des préjugés, même si tu évoques dans un précédent chapitre le long travail socio/ethnologique avant de partir en mission, les non Coruscantiens non forceux sont des primitifs à convertir. Idem pour Yaraa, mais à cause de l'amnésie (dans un premier temps).
Et comme chez J Austen, quelque chose me dit que ça va finir en beauté !

Orgueils et Préjugés est l'un de mes livres préférés, donc il est possible que mes écrits s'en ressentent :D Merci de la comparaison du coup ♥

sam sanglebuc a écrit:En attendant je vais regarder la version BBC de O&P (qui m'a été prêtée avec l'autre) et me relancer sur le roman (j'avais abandonné au bout de cinquante pages, la vacuité de la vie de rentier me fait vomir et a masqué le cœur du livre)

Je pense que ce ressenti est voulu de la part de l'autrice, dont les romans sont aussi une satire de ce milieu auquel elle n'a jamais vraiment appartenu (sa famille était désargentée et Jane n'a jamais manifesté le moindre désir de se marier pour de l'argent).



Sinon, message pour tout le monde :


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Mon chat a pissé sur mon écran de PC qui est intégralement décédé, je reçois le nouveau mardi mais en attendant je suis confinée à bosser sur le PC portable de mon chéri... et n'ai bien entendu pas copié la dernière version du chapitre 8 sur une clef, que j'avais pris le temps de retravailler cette semaine... Comme je n'ai pas accès à mon document, je suis désolée mais il n'y aura pas de chapitre cette semaine, je vous donne donc rdv samedi prochain :(
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Messagepar Loucass824 » Sam 11 Fév 2023 - 20:39   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Oh la désillusion... Et ce vilain minou ! Un saboteur qui voulait avoir de l'attention, eh bien il a bien réussi son coup le fripon ! Sacrés animaux... Ça coûte déjà assez cher, et maintenant voilà qu'il t'oblige à investir dans du nouveau matériel ! Lol

Bon, tant que tu ne perds pas l'ensemble de tes travaux/projets, je dirais que le pire est évité, quand bien même tu dois être chafouin, et ce avec raison. Ça ne servirait d'ailleurs à rien de punir la boule de poil, ces psychopathes n'ont jamais l'impression de faire des bêtises... Lol et en plus, la frustration de retravailler un chapitre qu'on avait déjà retravaillé et fin prêt, l'impression qu'on va oublié ce qu'on avait apporté. Oui, je connais ça !

Un bon rappel pour tous les auteurs : disposer de plusieurs fichiers de sauvegarde distincts pour éviter la catastrophe !
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

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Messagepar L2-D2 » Dim 12 Fév 2023 - 16:36   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Ah fichtre! Quel dommage pour toi! Nous ça va, tenir une semaine de plus, ça ira, mais ça a dû te causer des frais et du stress inutile...

Bon courage à toi et vivement la semaine prochaine! :oui:
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Messagepar mareva_mae » Lun 13 Fév 2023 - 12:42   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Oh la désillusion... Et ce vilain minou ! Un saboteur qui voulait avoir de l'attention, eh bien il a bien réussi son coup le fripon ! Sacrés animaux... Ça coûte déjà assez cher, et maintenant voilà qu'il t'oblige à investir dans du nouveau matériel ! Lol

Heu il a sans doute un soucis de comportement, dans le week-end il a aussi niqué la Tv du bureau de mon chéri et le grille-pain... on va essayer de le shooter au féliway mais je vous avoue qu'on a passé un week-end de crises de nerfs et de larmes à se demander ce qu'on pouvait faire (c'est un chat de bientôt dix ans, anxieux de base mais rien n'a changé dans sa vie, on bosse à la maison, on a suffisamment de litières... juste on ne comprend pas). Sinon ce sera sans doute des anxiolytiques et un comportementaliste, parce que là c'est plus possible.

Loucass824 a écrit:Bon, tant que tu ne perds pas l'ensemble de tes travaux/projets, je dirais que le pire est évité, quand bien même tu dois être chafouin, et ce avec raison. Ça ne servirait d'ailleurs à rien de punir la boule de poil, ces psychopathes n'ont jamais l'impression de faire des bêtises... Lol et en plus, la frustration de retravailler un chapitre qu'on avait déjà retravaillé et fin prêt, l'impression qu'on va oublié ce qu'on avait apporté. Oui, je connais ça !

Un bon rappel pour tous les auteurs : disposer de plusieurs fichiers de sauvegarde distincts pour éviter la catastrophe !

J'ai des sauvegardes mais... juste pas de ce récent retravail :paf:



L2-D2 a écrit:Ah fichtre! Quel dommage pour toi! Nous ça va, tenir une semaine de plus, ça ira, mais ça a dû te causer des frais et du stress inutile...

Bon courage à toi et vivement la semaine prochaine! :oui:

Ah oui, du stress clairement surtout qu'il récidive... On espère trouver une solution pour le calmer, on l'aime cette petite boule de poil mais on est un peu à bout là :(

Je reçois mon nouvel écran demain, pray for me :cute:

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Merci à tous les deux de votre soutien en tout cas ♥
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Messagepar mareva_mae » Sam 18 Fév 2023 - 21:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 8 : Fichu Toniray




* * *


— C'était délicieux, s'exclama Yaraa avec un soupir d'aise. Et ce vin... Je n'ai jamais rien bu de tel... enfin, logique, j'imagine. Sadi et Al tiennent un établissement respectable, mais pas à ce point. Le Toniray bat largement tous les Tatooine Sunset de la galaxie.

Le Jedi se contenta d'actionner la fermeture des portes du turbo-ascenseur et lui accorda à peine un hochement de tête. Bizarre, pensa la jeune femme. Il s'était pourtant montré enjoué dans les appartements royaux, donnant le change à Bail et acceptant même de boire quelques verres de vin, une attitude pour le moins surprenante chez le d'ordinaire si mesuré Obi-Wan Kenobi. Elle avait tout de même senti que la demande de Bail, de passer ne serait-ce qu'une soirée sans évoquer l'Empire ou leur mission, l'avait ébranlé. Bien qu'elle eût volé à son secours, Yaraa n'avait rien perdu de la difficulté du Jedi à accepter qu'il leur soit impossible de tout résoudre en une soirée. Les espions de Bail Organa auraient besoin de temps pour retrouver l'Inquisitrice. Combien, le sénateur ne pouvait le prédire, mais assez pour conclure le dîner en leur conseillant de se reposer. Sa bibliothèque leur était ouverte, tout comme ses jardins et la plupart des lieux réservés à la famille royale.

Il s'était abondamment excusé de ne pouvoir les laisser libres de leurs mouvements, mais mieux valait ne pas prendre le risque que quelqu'un reconnaisse Obi-Wan. Même si ce dernier était présumé mort et malgré le fait que Bail ait une confiance entière dans sa garde rapprochée, il leur faudrait être vigilant à l'approche des festivités, lesquelles impliquaient que le palais soit arpenté par du personnel supplémentaire et quelques invités zélés, arrivés en avance. La sorcière comprenait que la perspective de ne pouvoir aller là où il le souhaitait soit pénible pour son compagnon, surtout quand leur destin dépendait des recherches d'autrui. Mais tout de même.

Elle aurait espéré qu'ils puissent en rire ensemble, s'inventer de quoi tuer le temps et rendre l'attente supportable, comme il l'avait fait dans le transport entre Tatooine et Coréllia. Elle allait d'ailleurs lui suggérer de reprendre leurs alias d'archéologues dans les prochains jours, du moment qu'ils quitteraient la chambre. Yaraa avait conscience que cette suggestion tenait plus à l'espoir que cela leur permettre d'être de nouveau complices que d'une véritable mesure de précaution, mais c'est tout autre chose qui la retint ; cela faisait bientôt quinze minutes qu'Obi-Wan n'avait pas prononcé le moindre mot, tandis qu'elle jacassait sans interruption. Elle réalisa soudain que sa voix était plus haut-perchée, son rire plus aigu qu'elle ne se l'était figurée, et surtout, qu'elle ne faisait que déblatérer une suite d'idioties toutes aussi vaines et assommantes les unes que les autres. Peut-être que le Jedi conservait le silence non pas parce qu'il était abattu, mais parce qu'elle l'insupportait. Sentant ses joues chauffer d'une brûlure honteuse, qui n'avait plus grand-chose à voir avec son léger état d'ébriété, Yaraa se força à imiter Kenobi et à contempler les étages qui défilaient devant eux. Un tintement cristallin sonna la fin de son calvaire.

Au prix d'un effort considérable, elle résista à l'envie de courir vers l'appartement, de s'y engouffrer en trombe puis d'enfouir son visage dans son oreiller. De toute façon, leur suite devait occuper l'étage entier, puisque aucune autre porte n'était visible dans le couloir sur lequel donnait l'élévateur. Il n'y avait donc personne pour les épier, personne pour la juger si elle mettait le feu à cette tenue ridicule, qui l'avait rendue si fière quelques heures auparavant. La combinaison, dont le tissu vaporeux lui avait semblé faite pour elle quand elle l'avait choisie lui collait maintenant à la peau. Elle avait l'impression que la moindre partie de son corps en contact avec le vêtement la démangeait, et qu'elle allait prendre feu si elle ne s'en débarrassait pas dans les secondes à venir. Mais Yaraa resta aussi digne que possible, déverrouilla l'accès à la gigantesque résidence sans trembler, et souhaita même une bonne nuit au Jedi avant de se précipiter sous la douche. Elle n'en émergea qu'après avoir passé un temps déraisonnable sous l'eau brûlante, laissant chacun de ses doutes s'évaporer dans la cabine et s'évertuant à ne pas songer au fait qu'il a quelques heures à peine, Obi-Wan s'était-lui-même tenu ici, pas plus vêtu qu'elle ne l'était actuellement.

Elle noua une serviette autour de sa poitrine et sortit sur le balcon, où un vent frais finit de lui faire retrouver contenance. S'estimant enfin sobre, la jeune femme se perdit un instant dans la contemplation des sommets enneigés qui lui faisaient face puis rentra dans la chambre, à la recherche d'un accoutrement adéquat pour la nuit. Elle jeta son dévolu sur un pantalon bleu ciel et une chemise à manches longues, faits d'une matière douce et légère. Après avoir enfilé les vêtements, elle se laissa tomber sur le matelas et s'enroula dans les draps, appréciant la douce chaleur qui régnait dans la pièce. Et dire qu'elle avait craint que la matière satinée de la literie n'offre qu'une maigre protection contre la nuit... la sorcière devait admettre qu'elle avait rarement connu une telle sensation de quiétude, dans cette pièce confortable, à la température idéale. Rien à voir avec les nuits glaciales de Tatooine et la couverture rapiécée d'Obi-Wan. Non. Elle s'était jurée sur le balcon de ne plus penser à lui, de ne pas se torturer l'esprit pour tenter de comprendre ce qui pouvait bien justifier son attitude. Hors de question qu'elle se repasse toute la soirée devant ses paupières closes, à la recherche de quelque chose dans son propre comportement qui expliquerait la froideur du Jedi. Elle allait se laisser porter vers un sommeil réparateur, sans lui accorder plus d'attention. S'il souhaitait lui parler, il savait exactement où la trouver. Il n'avait qu'à toquer, et...

Yaraa étouffa un cri de rage dans son oreiller, consciente que c'était exactement le genre d'image et de scénario qu'elle cherchait à bannir. Elle se retourna et, trouvant brusquement la chambre irrespirable, repoussa les draps sur le côté du lit. Tout compte fait, il faisait beaucoup trop chaud dans cette pièce. N'y tenant plus, elle se rua vers l'une des larges fenêtres et l'entrebâilla assez pour qu'un filet d'air frais vienne lui effleurer le visage. Sa tête tournait, sa gorge était aussi sèche que le désert du Jundland ; elle avait sous-estimé les effets du vin servi par Bail Organa. Si Sadi pouvait la voir, elle se moquerait sans doute d'elle, amusée que son amie ait déjà oublié que les alcools gazeux montaient plus vite à l'esprit et étaient bien plus pernicieux que les autres breuvages. Pourtant, la Twi'lek lui avait fait tester la majorité des bouteilles exposées derrière le comptoir de la cantina. Une barmaid digne de ce nom se devait de connaître la couleur, le goût et surtout le pouvoir de chaque liquide vendu dans l'établissement, par conscience professionnelle, certes, mais aussi par soucis de tirer le maximum du portefeuille de chaque client. On ne servait jamais un whiskey coréllien en premier, sauf si le client insistait. Proposer une bière de Jawas d'abord, histoire de chasser les derniers grains de sable de son gosier et d'ouvrir la soif, garantissait deux consommations au lieu d'une. Sadi lui avait prodigué d'excellents conseils et s'était montrée plus que patiente envers la sorcière, dont les talents de serveuse laissaient plus qu'à désirer. Yaraa espérait que Sadi et Al allaient bien et que la rénovation de la cantina était terminée. Obi-Wan leur avait laissé assez de crédits pour couvrir les dégâts causés par le combat contre les Inquisiteurs, mais aussi pour changer la décoration.

Un sourire attendri aux lèvres, Yaraa se rendit à l'évidence ; elle avait extrêmement soif. Elle savait qu'une carafe d'eau était posée sur la grande table de la pièce à vivre. Un seul problème demeurait. Pour l'atteindre, il lui faudrait traverser le salon et affronter le Jedi, si ce dernier était encore éveillé. Avec plus de difficultés que ce qu'elle n'avait anticipé, la jeune femme se mit à quatre pattes et scruta l'espace infime entre la porte et le sol, essayant de déterminer si la lumière était allumée de l'autre côté. La voie semblait libre. Elle se redressa et inspira une grande bouffée d'air, concentrée sur son objectif. La carafe, pas un bruit, et je rentre. Je me connais ; si je ne bois pas un verre d'eau, je ne vais jamais réussir à dormir.


* * *


Le salon était plongé dans une obscurité presque totale, faiblement éclairé par la lueur bleue de l'horloge holographique. Yaraa retint son souffle et amorça son périple vers la table, tout à droite de la pièce. Elle progressa le plus lentement possible. Les effets du vin ne s'étaient pas totalement dissipés, et si l'alcool la gonflait encore d'une assurance démesurée, elle était lucide quant à son état. Elle avait cassé assez de verres en fin de service pour savoir que même lorsqu'elle se pensait dégrisée, elle ne pouvait avoir une entière confiance en ses mouvements. La preuve ; elle venait de buter contre l'une des chaises en forme de coquille d'œuf. Elle se figea, tous ses sens en éveil, mais aucun bruit ne lui parvint du canapé. L'impact et le juron qu'elle avait ravalé ne semblaient pas avoir perturbé le sommeil du Jedi. Parfait. Elle n'avait qu'à tendre un bras vers l'un des verres, attraper la carafe avec le second et incliner tout doucement cette dernière, ce n'était quand même pas si difficile...

Yaraa ne put retenir un cri quand la quasi-totalité du récipient éclaboussa ses pieds nus. Un point pour le Toniray, zéro pour ma fierté.

Cette fois-ci, la sorcière se faisait peu d'illusion. Elle regrettait d'ailleurs de ne pas avoir allumé une bougie avant de se lancer dans cette regrettable expédition, puisque les Étoiles étaient restées sourdes à sa supplique. Le Jedi passa la tête sur le côté du canapé, le regard un peu trop vif pour quelqu'un de supposément plongé dans un sommeil en durabéton. Il secoua la tête et se releva d'un bond, les sourcils froncés. Peu désireuse de recevoir un sermon, Yaraa se prépara à se défendre de la seule façon qu'elle connaissait : l'attaque.

— Tu peux m'expliquer pourquoi tu dormais par terre ?

— Je ne dormais pas, Yaraa, je méditais. Histoire de purger mon corps de tout ce que nous avons ingurgité ce soir, ce qui, à en croire tes exploits, ne t'aurait d'ailleurs pas fait de mal, contra le Jedi.

— Je ne prétends pas être parfaitement sobre, maugréa-t-elle. J'ai bu quoi, quatre verres ? Ce n'est pas la mort d'une Étoile.

— Six, corrigea-t-il.

— Pardon ?

— Six verres. De Toniray. En effet, je suis impressionné que tu marches encore à peu près droit et aies maintenu l'illusion aussi longtemps, ironisa Obi-Wan.

Oubliant l'eau qui trempait ses pieds et n'écoutant plus que la colère latente que le Jedi venait de faire germer en elle, Yaraa bondit devant lui et lui souffla presque au visage :

— C'est pour ça, que tu refuses de m'adresser la parole depuis qu'on a quitté Bail ? Parce que j'ai décidé de profiter un peu du dîner et choisi de passer un bon moment, plutôt que de ruminer de l'entrée au dessert ? Je ne te comprends pas, Ben. Si se retrouver en ma présence est si insupportable, pourquoi est-ce que tu as accepté que je t'accompagne ? Pour garder un œil sur moi ? Ou peut-être, parce que tu n'as pas encore décidé si, comme ma tante, il ne vaudrait pas mieux m'éliminer ? Comme ça, au moins, ton secret serait protégé. Tu n'aurais pas à te demander dès qu'on me sert un verre ou que tu me laisses une microscopique marge de manœuvre si je ne vais pas en profiter pour nous trahir. Sur ce, je vais me coucher, et laisser ma porte ouverte, au cas-où tu finisses par prendre une décision.

Yaraa détacha ses yeux de ceux du Jedi, avant qu'il ne puisse y discerner quoi que ce soit. Elle marcha jusqu'à la salle de bain et attrapa une serviette. Sans un regard pour Obi-Wan, elle se mit à genoux et entreprit d'éponger son erreur, quand il se décida enfin à lui répondre.

— Ce n'est pas ça.

— Qu'est-ce que c'est, alors ? parvint-elle à articuler, sans cesser de fixer la serviette gorgée d'eau.

— Je... je ne peux pas te le dire. Enfin, je ne sais pas vraiment, se reprit Obi-Wan. Je suis heureux de revoir Bail, bien sûr. Et... c'est une bonne chose que vous vous entendiez aussi bien. Mais je n'y arrive pas. J'ai laissé Luke sur Tatooine, Yaraa. Personne n'est là pour le protéger. Je sais que j'ai agi de la façon la plus logique, que l'Inquisitrice ne peut pas être ignorée. Mais j'ai trahi ma promesse. J'ai failli à ma mission, et tu voudrais que je profite d'un bon vin, que je m'émerveille de ne plus être au milieu de nulle part ? Je ne le peux pas.

— Je comprends, Ben, murmura-t-elle.

Est-ce qu'il avait oublié ce qu'elle avait répliqué au sénateur à ce sujet ? Elle aurait simplement aimé qu'il accepte de partager ce poids, qu'il la laisse en porter une partie.

— Et tu as raison, en un sens, reprit-il. Quand nous l'aurons retrouvée, je devrai m'assurer qu'elle soit... hors d'état de nuire. Je ne sais pas si j'en serai capable. Je ne sais pas ce qu'il restera de moi si je dois la tuer, même si c'est en combat. Mais Yaraa, que tu penses que je pourrais... Je ne te ferai jamais de mal. Je suis désolé de ne pas pouvoir encore tout te dire. Il y certaines choses que je dois porter seul. Est-ce que tu peux accepter que si je suis parfois distant, ce n'est pas parce que je te déteste ? Je crois juste que j'ai besoin d'un peu de temps pour faire le ménage là-haut.

Yaraa leva timidement les yeux vers le Jedi qui, appuyé contre sur le dossier du canapé, passait une main dans ses cheveux. La tension qu'elle avait pu lire quelques instants plus tôt sur son visage s'était envolée, remplacée par un sourire hésitant. Bien sûr, qu'elle avait envie de le croire. Pourtant, elle s'accrochait à chaque signe, chaque reproche ou changement d'attitude de sa part, pour se convaincre qu'au fond, il n'avait pour elle que du mépris. Peut-être qu'elle aussi, elle avait un travail à effectuer, « là-haut ». Elle soupira et fit face à Obi-Wan, réalisant qu'il avait délaissé la plupart de ses vêtements. Il ne portait plus que le pantalon bleu nuit et la chemise aux manches évasées, dont le col était beaucoup plus échancré que le veston montant qu'il avait conservé tout le dîner. Finalement, cet horrible gilet sans manches n'était pas un si mauvais choix, puisqu'il avait évité à la sorcière de passer la majeure partie du repas à contempler les épaules et la naissance du torse du Jedi. Elle secoua la tête, comme pour chasser les visions que le Toniray invoquait.

— D'accord. Écoute, je crois que le vin me rend un peu parano, désolée. Je m'excuse aussi d'avoir interrompu ta méditation, j'avais juste vraiment très soif, se défendit-elle.

— Et tu n'as pas pensé à aller dans la salle de bains ? Je veux dire, il y a un accès d'eau là-bas et tu es entrée sans frapper, j'aurais pu être en train de...

— Oui, Ben, tu aurais pu ? J'avoue que je suis curieuse de savoir ce qu'un Jedi pourrait faire dans les profondeurs de la nuit et à quoi une dame ne devrait pas être exposée, susurra Yaraa.

Maudit vin. Plus jamais je n'y touche. Entre l'élégance d'un bantha ou la retenue d'une Zeltronne, tu parles d'un choix.

Avant que le Toniray ne l'encourage à développer sa pensée ou que le Jedi n'entre dans son jeu, une douleur foudroyante lui transperça les tempes et Yaraa perdit connaissance.


* * *


Un filet de lumière s'était faufilé sur le côté de l'un des épais rideaux, pourtant déployés devant les baies vitrées. La sorcière referma aussitôt les yeux, sa migraine encore trop vivace pour affronter le timide Soleil de ce... début, fin de matinée ? Par les Étoiles, elle n'avait aucune idée de comment elle avait atterri dans son lit. Elle tenta de chasser les images encore vibrantes du souvenir qui l'avait assaillie, une énième dispute avec sa mère, à propos d'un sort trop sérieux pour être utilisé à des fins aussi futiles. Pourtant, la Rownica adolescente au travers de laquelle elle avait vécu la scène trouvait que grossir magiquement sa poitrine et réduire la taille de son nez était une excellente idée, ainsi que le seul moyen d'être acceptée dans un bar des niveaux supérieurs. Yaraa se demandait quelle logique elle pouvait trouver dans l'afflux désordonné de souvenirs, lesquels se manifestaient sans prévenir, souvent au pire moment et sans aucune chronologie. Quitte à mordre la poussière ou à tomber dans les vapes, la sorcière aurait au moins apprécié que sa mémoire morcelée lui fournisse de quoi mieux cerner l'Inquisitrice. Elle avait bien glané quelques images la concernant, des souvenirs plutôt heureux, dont elle ne savait que faire. Tante Esther lui laissait l'impression d'une femme coquette, féminine et grande gueule, qui aimait porter de beaux vêtements et apprendre à sa nièce comment tresser ses cheveux. La seule piste dont elle disposait concernait la disparition mystérieuse de sa tante sur Canto Bight, à laquelle sa mère semblait mêlée. Mais c'était encore beaucoup trop ténu pour qu'elle en parle à qui que ce soit. Il lui fallait du solide, du tangible. Un début d'indice, ou à défaut, une théorie qui tienne la route.

Yaraa soupira et se força à entrouvrir ses paupières. Elle saisit le datapad qu'elle avait troqué à Bitlit contre quelques heures de plonge, puis ouvrit le document dans lequel elle notait et classait ses réminiscences. Elle consigna l'entrée du jour dans la catégorie « sans importance ». Bon, voilà qui était fait pour le passé. Maintenant, au tour du présent. Allez, fais un effort. Que s'est-il passé avant que tu ne t'effondres ? Ah, ça y est. Le salon, la carafe, Obi-Wan. Il l'avait sans doute portée dans la chambre et avait pris la peine de fermer la fenêtre ainsi que les rideaux. Elle se redressa progressivement, attendant que la chambre ne cesse de tourner autour d'elle pour essayer de se lever. Le temps que son environnement se stabilise, la sorcière se concentra sur les voix étouffées qui lui parvenaient de l'autre côté de la porte.

— Ton médecin, il pourrait se déplacer, non ? Ce n'est pas la première fois que ça lui arrive et j'ai l'impression que les crises sont de plus en fortes.

— Bien sûr, je lui demande de ce pas.

Yaraa se mit aussitôt debout, décidée à prouver aux deux hommes qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter. Se rendre chez un médecin lui coûtait déjà assez, mais c'était inconcevable qu'on fasse venir les soins à elle. Elle pouvait encore se déplacer, nom d'un bantha.

La porte coulissa, pour révéler exactement ce qu'elle soupçonnait ; Obi-Wan, les bras croisés et arpentant la pièce d'un air soucieux et Bail, un comlink tendu devant lui, qu'il referma sur-le-champ. Le sénateur lui adressa un sourire innocent, tandis que le Jedi accourut dans sa direction, une main tendue vers elle, sans doute prêt à la rattraper si elle menaçait de défaillir de nouveau.

— Yaraa ! Tu ne devrais pas être debout, assied-toi, commanda presque Obi-Wan.

La sorcière se laissa guider vers le canapé sans protester. Elle estimait qu'il valait mieux pour sa fierté ne pas tomber devant deux témoins, déjà inquiets pour sa santé. Sans oublier que sol venait de recommencer à se mouvoir sous ses pieds. Obi-Wan fit demi-tour et actionna ce qu'elle avait pris pour un placard, derrière la table du salon. Il entra dans une petite pièce, qu'elle devina en se tordant le cou être une cuisine, lumineuse et fonctionnelle. Il en revint un caf' fumant dans les mains, sans sucre et avec un supplément d'eau chaude pour le rendre plus dilué. Pile comme elle l'aimait. Elle le remercia d'un faible sourire, but quelques gorgées et réussit à articuler d'une voix pâteuse :

— Je veux bien voir un médecin, mais blast, je ne suis pas impotente.

Bail échangea un regard avec Obi-Wan et esquissa une grimace, comme pour indiquer au Jedi que cette bataille lui appartenait.

— Nous avions envisagé cette solution au cas-où ton état se serait aggravé, expliqua le Jedi, en prenant place sur un fauteuil en face d'elle.

— Je vais parfaitement bien, j'ai juste la tête qui tourne. Ça va passer. Je vais bien Obi-Wan, répéta-t-elle, agacée.

Elle marqua une pause et contempla le fond de sa tasse.

— Je doute d'ailleurs que la médecine puisque quoi que ce soit pour moi, ajouta-t-elle dans un murmure.

— Est-ce que... je peux vous laisser, bien entendu, déclara Bail. Les détails dont je suis venu discuter n'ont rien d'urgent.

— Non, non, assied... asseyez-vous, sénateur. Si vous pouvez supporter l'odeur du caf' et la vue d'une femme en tenue d'intérieur, je ne vois aucune contre-indication à ce que vous restiez.

— Alors parfait, conclut Bail en prenant lui aussi place autour de la table basse. Et nous pouvons nous tutoyer en privé, surtout maintenant que je t'ai vue au saut du lit.

Le sénateur lui fit un rapide clin d'œil et reprit :

— Comme je l'expliquais à Obi-Wan, il vous faudra un alias, quelque chose qui, même si vous évitez de vous mêler à la foule, n'attirera pas trop l'attention.

— Et comme nous avons déjà pris de bonnes habitudes lors du voyage, commença Obi-Wan...

— Le moment est venu pour le professeur et son intrépide assistante de faire leur retour ? compléta Yaraa, radieuse.

— Précisément, jubila le Jedi, se fendant d'un sourire en coin. Le professeur Darjam a rencontré Bail à l'université, puis est resté bon ami avec le sénateur. Nous nous disions aussi que tu avais raison, il serait suspect de rester cloîtré ici, nous risquerions d'attirer la curiosité des invités, d'autant que nous occupons l'une des suites les plus prisées du palais...

— Mais aussi la seule à ma disposition, grâce à une annulation de dernière minute, se justifia le sénateur. Vous devriez remercier ma tante, fervente partisante de l'Empire, d'avoir finalement décidé de ne pas salir sa réputation en ma présence. Pour revenir à nos affaires, je ne vois pas d'inconvénients à ce que vous participiez aux célébrations, si mes agents n'ont pas encore retrouvé la trace de cette femme. Ton visage est inconnu, Yaraa, ce n'est pas cela qui m'inquiète. Avec les informations que tu m'as fournies hier, dont ton vrai prénom et patronyme, j'ai fait quelques recherches ; il n'y a aucun mandat ou mise à prix sur ta tête. Quelle que soit le but des Inquisiteurs, ils doivent opérer dans l'ombre. Ce qui m'inquiète, c'est notre cher Jedi. Il est présumé mort, certes, mais un avis de recherche est maintenu par les services de renseignements impériaux. Et j'ai bien peur qu'un an sous les Soleils de Tatooine n'ait pas suffi à le faire changer radicalement d'apparence.

— Je pourrais toujours me raser la barbe, pour commencer, se hasarda Obi-Wan. Et mes cheveux, si les teindre et porter des lentilles de couleur ne suffit pas. Après tout, ce ne sont que des...

— NON, s'écria Yaraa malgré elle. Enfin, ce que je veux dire... il doit y avoir une autre solution.

— Je crains que non, très chère. Ils me manqueront à moi aussi, plaisanta le Jedi, en passant une main dans sa tignasse rousse.

Une tignasse dans laquelle elle avait eu une fois l'occasion de glisser les doigts, avant de tout gâcher. Échouant comme d'accoutumée à bannir les vestiges de cette nuit maudite, Yaraa se réprimanda et ratissa son cerveau en quête d'une solution.

— Une bonne coupe ne leur ferait pas de mal, offrit Bail. Quoi que, tu peux presque te faire un catogan, une excentricité que le professeur Darjam ne renierait pas.

Il fallait qu'elle trouve quelque-chose, n'importe quoi, qui puisse leur être utile. Il devait y avoir un moyen évite à Obi-Wan de saccager sa chevelure et cette barbe qui lui allait pourtant si bien. Changer d'apparence. Grossir sa poitrine et réduire son nez. Mais bien sûr ! Pour une fois que je n'ai pas souffert pour rien... Yaraa se rua dans sa chambre et en ressortit avec son grimoire dans les bras. Sous les regards médusés du sénateur et du Jedi, elle éplucha le sommaire jusqu'à retrouver la formule qu'elle avait récité dans son rêve, avant que sa mère ne la surprenne et ne lui arrache l'ouvrage des mains. Elle leva un doigt pour intimer à ses compagnons de garder le silence, le temps qu'elle lise la description du sort et les composantes nécessaires.

— Il va nous falloir attendre une nuit sans Lune. et d'un couteau rituel, mais ça, j'en ai déjà un. Il est indiqué que les personnes présentes lors de l'incantation continueront de voir le sujet tel qu'il est, tandis qu'aux yeux des autres, il affichera les modifications souhaitées. Je ne peux rien changer de structurel, seulement agir sur la taille, la couleur ou la forme. En somme, si tu veux un nez crochu, des cheveux blonds et des yeux globuleux, je suis la sorcière qu'il te faut, triompha Yaraa en refermant le grimoire.

Obi-Wan se caressa la barbe et lui rendit son sourire. Peut-être partageait-il son soulagement quant au sursis accordé à cette dernière. Il répondit à la question muette de Bail :

— Yaraa n'est pas n'importe qui.

— Ça, j'en suis certain depuis votre arrivée, rétorqua le politicien.

— Elle a des talents dans la Force, qui disons... repoussent les limites de mes allégeances et convictions, résuma le Jedi.

Bail écarquilla les yeux, prenant la pleine mesure de ce que son ami sous-entendait. Pour autant, il ne se déroba pas à l'examen de la sorcière, qui le contemplait avec appréhension, et s'adressa directement à elle.

— Alors vous êtes au bon endroit. Il n'y a pas de Lune, sur Alderaan, précisa-t-il. N'importe quelle nuit fera l'affaire. Je vous propose de faire le...

— Rituel, compléta la sorcière. Et je préfère ne pas réduire ma pratique aux croyances Jedi. Je me sers de ma magie, pour lancer des sorts.

— À la bonne heure. Où en étais-je ? Ah, oui. Je vous propose de faire le rituel ce soir, le temps que je me procure ce que tu m'as demandé. Yaraa, repose-toi. J'imagine que tu auras besoin de toutes tes forces pour hum... ta magie. Je peux décaler ton rendez-vous dans l'aile médicale à demain matin, si cela te convient ?

Sentant le regard d'Obi-Wan lui brûler la nuque, la jeune femme se rappela qu'elle lui avait promis de consulter un médecin. Elle ne pouvait espérer mieux qu'une journée de répit supplémentaire. Alors elle acquiesça et mordit dans une sorte de petit pain à la pâte délicatement parfumée ; elle avait un sort à lancer le soir venu.



Hello hello !

Encore désolée d'avoir loupé la publication la semaine dernière, mais comme expliqué j'ai eu quelques petits soucis félins et informatiques.
J'espère que ce chapitre vous plaira et j'ai hâte de lire vos commentaires :D
Modifié en dernier par mareva_mae le Ven 24 Fév 2023 - 20:24, modifié 2 fois.
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Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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Messagepar Loucass824 » Dim 19 Fév 2023 - 3:22   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est lu !

Se montrer désolée, encore une fois... Il se passerait quoi si je disais "non, pas désolé, je refuse pour la semaine passée ?"

Je crois que ce chapitre résume beaucoup de choses au sujet de ton "univers d'artiste", pour le dire ainsi. Surtout pendant tout le temps de la première partie, je me laissais porter, tout en voyant que où que je pose mes yeux, j'étais envahi par de la romance qui m'oppressait de partout ! Lol j'exagère, mais c'est pour souligner l'inversion que tu sais si bien provoquer depuis plusieurs chapitres, à travers ce numéro d'équilibriste. Ce petit détail qui me fait passer un typique "bien ouèj" dans mon esprit. Je vais m'expliquer.

La première partie relève par bien des aspects de la plupart des choses que je n'aime pas dans la romance. Pour être poli et courtois... Lorsque les troubles de Yaraa prennent place dans ses meurtrissures les plus douloureuses, la pauvrette me touche de plus en plus. Ici, cela relevait de sentiments presque trop légers pour moi, adolescents. "Et que je suis une pipelette, mais pourquoi il ne me parle pas, mais vas-y parle bourricot ! Du coup je vais l'ignorer pour le pousser à me parler pour la peine. Mais pourquoi un moyen aussi idiot ne fonctionne pas ?! Ect ect, ce que je désigne sous adolescent. C'est que cela a occupé une belle part au début, et au bout des deux premiers paragraphes, eh bien on avait déjà fait le tour me concernant. Chaque paragraphe était répétitif dans l'esprit, pesant dans mon ressenti concernant ce genre littéraire s'incarnant très fortement ici, en tout cas dans la dimension qui me déplaît. Son tiraillement était le même que tu déclinais sous différentes formes, les vêtements qui l'emprisonnement, la douche, ect. Du coup, mon impression de relire la même chose, un côté un peu répétitif.

Jusqu'à l'intervention du facteur Mareva. Ta singularité, placer un instant qui apporte ce petit truc en plus : lorsqu'elle se met à quatres pattes pour l'espionner à la porte. Aussi simple qu'efficace. Aussi pertinent de montrer Yaraa sous ce jour que de commencer à me faire oublier ce que j'ai vécu comme des longueurs juste avant. L'image est naturelle, et colle si bien à la situation. Et elle m'a bien amusée par dessus le marché ! Pour quelqu'un qui n'a pas de talent hein...........

Ensuite vient ce que tu avais laissé présagé la dernière fois... Comme si cela te démangeait (plus que moi même !) de faire revenir la bougresse ! Tu y as pris goût toi aussi, c'est l'heure de le reconnaître. Faut assumer... Lol cette fois, le processus de on s'énerve avant de s'apaiser se produit, un élément que je ne trouve pas répétitif car il me plaît et parvient à se varier. Excepté qu'elle nous pique une sacré crise pour vraiment peu de choses ! Compte tenu des évènements surtout, aller jusqu'à "allez, dis-le que tu réfléchis à me buter". Excessive, elle l'a déjà été maintes fois. Ici, les limites ont été clairement repoussées surtout qu'il n'y avait pas tant de quoi aller si loin. Mais inversement proportionnel à son apaisement encore plus rapide que les précédents par contre... Assez, voire trop brutal, dans le sens où elle passe d'un extrême à l'autre sans transition. Plus énervée que jamais, à plus calme que jamais, et passant d'un état à l'autre plus vite que jamais. Le propos fonctionne, que la vulnérabilité de Ben la touche et la pousse à retrouver de la lucidité, oui. Mais ici, la forme davantage excessive a provoqué un retour au calme plus brutal que lorsque l'emportement de Yaraa était moindre à mon goût. Bon, j'ai l'impression de me répéter, et ce n'est pas bon signe car cela veut dire que je ne parviens pas à être clair...

Mais même si cela m'a laissé perplexe, c'est presque oublié suite au double développement. Ben qui assume enfin qu'il a des soucis et des fardeaux à porter seul, preuve qu'il met Yaraa de côté d'une manière ou de l'autre. Il le sait, est conscient de comment elle se sent à ce propos. Il s'en excuse, mais partagé sa propre impuissance en s'en désolant. C'est bien vu, suffisamment touchant pour que je ne l'invective pas de ne pas avoir dit "Non mais imaginer que j'envisage de te tuer, ça va vraiment pas la tête ?!" Comme j'ai dit, bougresse... Et bougre pour Ben, qui la laisse. Mais plus important encore, ce que cela renvoie à Yaraa. Qu'à donner des leçons à tort et à travers, peut-être qu'elle aussi devrait s'inspirer de Ben dans sa volonté de méditation, de faire le point avec elle-même. Une prise de conscience ? Trop tôt pour le dire, mais un effort pour réfléchir à ses propres actions, une remise en question pertinente de sa part.

Une fois encore, tu parviens à leur faire passer un cap, étirant les étapes mais sans que cela se sente. Il n'y a pas de "on passe 2-3 étapes et hop, on conclut". La romance comme pivot principal implique forcément d'arpenter un comportant bien plus de marches qu'ordinaire. Excepté que dans la romance, la moindre marche doit compter autant que les autres. Un exercice bien difficile, car en rajoutant plein de marchés supplémentaires, on se dit que ça va être longuet, que ça va avancer lentement, pas vraiment significatif, ect. Mais tu parviens à annihiler ces risques avec brio je trouve. Ici, on a simplement grimpé une marche parmi d'autres, mais tu nous montres et fait ressentir que chaque marche est importante, comporte une lourde signification. Et ce à chaque fois, car ce n'est pas la première fois que cela se déroule ainsi dans ton tome 2. Encore une fois, je ne sais pas si je suis clair... Mais mon analogie de l'escalier, même si elle est trouble, je l'aime bien ! Je la garde sous le coude...

Ensuite, retour à un réveil difficile, et pas à cause de l'alcool... Une Yaraa qui tient beaucoup plus de sa tante pré-Inquisition qu'on ne le croirait. Ou bien est-ce simplement le lecteur qui fait ce lien ? Je dirais bien qu'à être repoussée/négligée par sa mère, Yaraa a du prendre la tantine comme sorte de modèle à une époque, à la recherche de figure féminine émancipatrice. Mais voilà j'extrapole beaucoup trop tôt ! Lol ce souvenir typique d'un désir adolescent caractérisait bien le rêve sans qu'on soit plongé dedans, donc c'était bien vu. Doublement d'ailleurs, sachant qu'il ne s'agissait pas d'un détail innocent... L'échange qui s'en suit au sein du trio est naturel, et témoigne toujours des changements. Alors comme je sais que tu apprécies, je vais le souligner : la présence de Bail passe toute seule. Il n'était pas là quelques chapitres en arrière, n'a jamais connu Yaraa. Mais cela ne se ressent presque pas. Les échanges sont... Naturels, je me répète, mais c'est l'adjectif qui convient le mieux. Il est présent dans le récit et dans le duo, et c'est déjà pleinement acquis.

Ben qui ne parvient plus du tout à dissimuler son affect, au petit soin pour sa bougresse. Et Yaraa qui malgré son côté insoumise, consent très aisément à ce que Ben et ses délicates attentions percent la cuirasse de bougresse. Cette nouvelle base relationnelle me plaît bien plus, toujours un peu bancale et dysfonctionnelle, mais une dynamique touchante. Et un autre moment bien senti, le "NON" bien calibré de Yaraa face à la perspective de toucher à la plastique de son Ben... Tu sais choisir tes instants... Lol ce sens des priorités très révélateur chez Yaraa... J'espère que Ben va savoir y décrypter quelque chose. Car n'importe qui de sain d'esprit saurait y voir un signe d'attention ! Une femme qui me plaît et qui réagirait ainsi à l'évocation que je rase ma barbe, même un idiot maladroit tel que moi comprendrais de suite ! Alors si Ben ne comprends pas, on va m'entendre ! Lol

Par contre, je ne suis pas des masses fan de l'idée du sort pour Ben. Je vois déjà typiquement la fausse-bonne idée, que cela va lui coûter de l'influx et de l'énergie à un moment où ce sera délicat, que le sort va peut-être s'interrompre au pire moment, ou un truc du genre. Je spécule, mais cela m'évoque de suite cela. Je me dis même que Ben fait souvent des reproches (légitimes) à Yaraa sur ses idées irréfléchies, mais voilà qu'ils en acceptent une de nouveau. On rase, on met une perruque et maquillage quelconque, pour le même résultat ? Non, on propose une situation à risque, donc à voir. Je suis peut-être médisant, c'est possible. Mais pour revenir à ce NON qui vient de loin,

Alors certes, j'ai eu davantage de soucis durant ce chapitre, comme j'ai dit. En même temps, la romance en pivot principal et moi, je fais de mon mieux avec mes efforts... Lol mais le plus important, c'est que ta plume et tes petites singularités justifient de maintenir l'intérêt et prendre du plaisir. Car la lecture se révèle bien plus plaisante que longuette, c'est certain ! Tu ne me convertiras jamais à la romance, mais à tes écrits, c'est déjà fait. Mais pense à ceux qui aiment la castagne s'il te plaît...?
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Messagepar ShamanWhills » Lun 20 Fév 2023 - 16:00   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :)

Chapitre lu!

Un chapitre très calme, dans la lignée du précédent. Celui-là se concentre principalement sur le retour de boisson et je pensais que ton héroïne était plus solide que cela à ce sujet du fait de son ancien job sur Tatooïne :think:

Je n'ai pas grand chose à dire sur cet épisode :neutre:

J'attends la suite, me demandant si le Polynectar va passer ou si ça va rater en pleine soirée :think:
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Messagepar mareva_mae » Mar 21 Fév 2023 - 18:42   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Je crois que ce chapitre résume beaucoup de choses au sujet de ton "univers d'artiste", pour le dire ainsi. Surtout pendant tout le temps de la première partie, je me laissais porter, tout en voyant que où que je pose mes yeux, j'étais envahi par de la romance qui m'oppressait de partout ! Lol j'exagère, mais c'est pour souligner l'inversion que tu sais si bien provoquer depuis plusieurs chapitres, à travers ce numéro d'équilibriste. Ce petit détail qui me fait passer un typique "bien ouèj" dans mon esprit.

Merci pour ton retour, ça me fait super plaisir de lire ça :cute:
Même le côté "oppressant" de la romance c'est un peu voulu de ma part, je tenais à créer un climat un peu étouffant.

Loucass824 a écrit:La première partie relève par bien des aspects de la plupart des choses que je n'aime pas dans la romance. Pour être poli et courtois... Lorsque les troubles de Yaraa prennent place dans ses meurtrissures les plus douloureuses, la pauvrette me touche de plus en plus. Ici, cela relevait de sentiments presque trop légers pour moi, adolescents. [...] Son tiraillement était le même que tu déclinais sous différentes formes, les vêtements qui l'emprisonnement, la douche, ect. Du coup, mon impression de relire la même chose, un côté un peu répétitif.

Okay je vois ce que tu veux dire ! Mais d'une si j'étais tout le temps dans le pathos je pense que ce serait insupportable, du coup j'essaie de doser entre les moments d'introspections plus durs et les péripéties un peu légères. Le côté répétitif était assez voulu, j'imaginais Yaraa, très têtue de base, avoir l'alcool en mode fixette sur le même sujet... d'où le fait qu'elle revienne sur la même chose, déclinée en plusieurs expressions.

Loucass824 a écrit:Jusqu'à l'intervention du facteur Mareva. Ta singularité, placer un instant qui apporte ce petit truc en plus : lorsqu'elle se met à quatres pattes pour l'espionner à la porte. Aussi simple qu'efficace. Aussi pertinent de montrer Yaraa sous ce jour que de commencer à me faire oublier ce que j'ai vécu comme des longueurs juste avant. L'image est naturelle, et colle si bien à la situation. Et elle m'a bien amusée par dessus le marché ! Pour quelqu'un qui n'a pas de talent hein...........

Aw c'est gentil, merci ♥
Mais tu vois pour moi ça tient pas à du talent ça, c'est juste ma façon de me représenter les choses. Je visualise beaucoup en écrivant et je me fais mon film, d'où le besoin de situer mes personnages dans l'espace. Du coup je décris certaines actions anodines, mais qui permettent aussi de retranscrire leur état d'esprit j'imagine :think:

Loucass824 a écrit:Ensuite vient ce que tu avais laissé présagé la dernière fois... Comme si cela te démangeait (plus que moi même !) de faire revenir la bougresse ! Tu y as pris goût toi aussi, c'est l'heure de le reconnaître. Faut assumer... Lol cette fois, le processus de on s'énerve avant de s'apaiser se produit, un élément que je ne trouve pas répétitif car il me plaît et parvient à se varier. Excepté qu'elle nous pique une sacré crise pour vraiment peu de choses ! Compte tenu des évènements surtout, aller jusqu'à "allez, dis-le que tu réfléchis à me buter". Excessive, elle l'a déjà été maintes fois. Ici, les limites ont été clairement repoussées surtout qu'il n'y avait pas tant de quoi aller si loin. Mais inversement proportionnel à son apaisement encore plus rapide que les précédents par contre... Assez, voire trop brutal, dans le sens où elle passe d'un extrême à l'autre sans transition.

Je comprends que ça ait pu t'énerver, pour moi c'est juste que l'alcool va exacerber des défauts déjà présents chez elle. Donc son état d'ébriété réveille un peu la bougresse, oui, et surtout son incapacité à masquer ses émotions. En fait, elle s'emporte très vite mais ça retombe dès qu'elle comprend que Ben souffre aussi. Donc une bougresse impulsive mais plus si égoïste que ça !

Loucass824 a écrit:Mais plus important encore, ce que cela renvoie à Yaraa. Qu'à donner des leçons à tort et à travers, peut-être qu'elle aussi devrait s'inspirer de Ben dans sa volonté de méditation, de faire le point avec elle-même. Une prise de conscience ? Trop tôt pour le dire, mais un effort pour réfléchir à ses propres actions, une remise en question pertinente de sa part.


Peut-être en effet que le séjour chez Bail devrait devenir une retraite de yoga :transpire:
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Loucass824 a écrit:Une fois encore, tu parviens à leur faire passer un cap, étirant les étapes mais sans que cela se sente. Il n'y a pas de "on passe 2-3 étapes et hop, on conclut". La romance comme pivot principal implique forcément d'arpenter un comportant bien plus de marches qu'ordinaire. Excepté que dans la romance, la moindre marche doit compter autant que les autres. Un exercice bien difficile, car en rajoutant plein de marchés supplémentaires, on se dit que ça va être longuet, que ça va avancer lentement, pas vraiment significatif, ect. Mais tu parviens à annihiler ces risques avec brio je trouve. Ici, on a simplement grimpé une marche parmi d'autres, mais tu nous montres et fait ressentir que chaque marche est importante, comporte une lourde signification. Et ce à chaque fois, car ce n'est pas la première fois que cela se déroule ainsi dans ton tome 2. Encore une fois, je ne sais pas si je suis clair... Mais mon analogie de l'escalier, même si elle est trouble, je l'aime bien ! Je la garde sous le coude...

Si si c'est très clair, et ça me touche beaucoup que tu le notes. On a souvent tendance à penser que la romance c'est "facile", mais je peux vous assurer qu'en effet, ça demande aussi une construction de tension minutieuse. Ok c'est d'une nature différente que dans d'autres types de récit, mais ça demande aussi un dosage subtil et pas toujours évident :paf:

Loucass824 a écrit:Ensuite, retour à un réveil difficile, et pas à cause de l'alcool... Une Yaraa qui tient beaucoup plus de sa tante pré-Inquisition qu'on ne le croirait. Ou bien est-ce simplement le lecteur qui fait ce lien ? Je dirais bien qu'à être repoussée/négligée par sa mère, Yaraa a du prendre la tantine comme sorte de modèle à une époque, à la recherche de figure féminine émancipatrice. Mais voilà j'extrapole beaucoup trop tôt !

Tu peux psychanalyser mes personnages, ça ne me gêne pas :D

Loucass824 a écrit:Alors comme je sais que tu apprécies, je vais le souligner : la présence de Bail passe toute seule. Il n'était pas là quelques chapitres en arrière, n'a jamais connu Yaraa. Mais cela ne se ressent presque pas. Les échanges sont... Naturels, je me répète, mais c'est l'adjectif qui convient le mieux. Il est présent dans le récit et dans le duo, et c'est déjà pleinement acquis.


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Moi dès que Bail arrive dans une scène :transpire:

Loucass824 a écrit:BJ'espère que Ben va savoir y décrypter quelque chose. Car n'importe qui de sain d'esprit saurait y voir un signe d'attention ! Une femme qui me plaît et qui réagirait ainsi à l'évocation que je rase ma barbe, même un idiot maladroit tel que moi comprendrais de suite ! Alors si Ben ne comprends pas, on va m'entendre ! Lol

"Sain d'esprit" peut-être, mais un peu nigaud notre Ben :chut:
J'avoue que j'adore donner des signes évidents d'affection pour le lecteur mais que le personnage concerné ne capte pas :diable: (en même temps, ça arrive souvent dans la vraie vie que le ou la concernée soit le dernier au courant...).

Loucass824 a écrit:Par contre, je ne suis pas des masses fan de l'idée du sort pour Ben. Je vois déjà typiquement la fausse-bonne idée, que cela va lui coûter de l'influx et de l'énergie à un moment où ce sera délicat, que le sort va peut-être s'interrompre au pire moment, ou un truc du genre. Je spécule, mais cela m'évoque de suite cela. Je me dis même que Ben fait souvent des reproches (légitimes) à Yaraa sur ses idées irréfléchies, mais voilà qu'ils en acceptent une de nouveau. On rase, on met une perruque et maquillage quelconque, pour le même résultat ? Non, on propose une situation à risque, donc à voir.

Après Yaraa n'est plus une sorcière débutante, il s'agirait peut-être de lui faire un peu plus confiance quand même ! :perplexe:

Loucass824 a écrit:Alors certes, j'ai eu davantage de soucis durant ce chapitre, comme j'ai dit. En même temps, la romance en pivot principal et moi, je fais de mon mieux avec mes efforts... Lol mais le plus important, c'est que ta plume et tes petites singularités justifient de maintenir l'intérêt et prendre du plaisir. Car la lecture se révèle bien plus plaisante que longuette, c'est certain ! Tu ne me convertiras jamais à la romance, mais à tes écrits, c'est déjà fait. Mais pense à ceux qui aiment la castagne s'il te plaît...?

C'est gentil, merci beaucoup ! Je sais que la romance est plus centrale ici, j'espère ne pas trop vous perdre... Bon pour la castagne tu te doutes que je ne peux pas répondre franchement. Tout ce que je peux te dire, c'est que je prends soin de confronter mes personnages à des difficultés. Après, les difficultés en questions ne sont pas toujours du genre qu'on peut régler avec les poings :siffle:



ShamanWhills a écrit:Un chapitre très calme, dans la lignée du précédent. Celui-là se concentre principalement sur le retour de boisson et je pensais que ton héroïne était plus solide que cela à ce sujet du fait de son ancien job sur Tatooïne :think:

Je n'ai pas grand chose à dire sur cet épisode :neutre:

J'attends la suite, me demandant si le Polynectar va passer ou si ça va rater en pleine soirée :think:


Merci pour ton retour sur ce chapitre :cute:

Franchement, l'alcool à bulles c'est traitre ! Et puis Yaraa est plus pompette que saoule, on ne parle pas nom plus d'un personnage qui a bu au point de rendre son repas et oublier ce qu'il se passe... Léger état d'ébriété qui affecte son comportement et exacerbe certains traits on va dire :neutre:

Ahaha le Polynectar, j'avoue il y a un peu de ça... promis, personne ne se transformera en chat :D

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Messagepar L2-D2 » Mar 21 Fév 2023 - 20:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre 8 lu !

Ouh là là, Yaraa ! C'est qu'elle le protègerait bien, son Benounet ! :cute: C'est mignon !

Pas grand chose de plus à dire, si ce n'est que le rituel est une excellente idée, mais que je me demande si l'un des participants à la fête à venir ne risque pas de subodorer quelque chose, tiens...

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar Loucass824 » Mer 22 Fév 2023 - 0:02   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Bon si c'était ton intention... Mais je soulignais aussi que c'est la romance en elle même qui m'oppresse ! Lol lorsque tout tourne autour de ça... C'est ma sensibilité, il faut qu'un récit me parle de choses et thèmes plus larges encore. Je sais, je suis difficile à contenter...

Pour l'alternance de prise de tête plus légère cette fois, je comprends l'intention. Louable, même si Yaraa taraudée le plus souvent par des choses très profondes, ça ne me dérange pas forcément. Après, chapitre après chapitre, c'est différent qu'un jugement au global. Sur une vision d'ensemble, l'alternance prendra peut-être tout son sens ?

Tout ce que j'ai lu après "mais ça ne tient pas à du talent ça", c'était blablabla... Lol désolé, tes explications n'infirment en rien mon affirmation. Impossible...

Après plus que le côté pur bougresse, c'était la vitesse du basculement qui m'a parue bien trop précipitée. Même si le moteur de sa "bougritude" (oui, je tente des déclinaisons) est identifié et parfois touchant, on sait qu'il s'agit d'une part de sa personnalité, d'une manière ou de l'autre. En tout cas je l'accepte bien plus qu'avant, pour des raisons que j'ai déjà bien expliqué. Il n'en demeure pas moins que le côté "sans transition" m'a plus sauté aux yeux que l'attitude en elle-même. Certes, le coup de "dis-le moi que tu veux me buter" impacte, mais ensuite je l'avais presque oublié durant ma lecture, retenant davantage ce passage de retour au calme sortant de je ne savais où. L'alcool est un facteur aggravant, mais tout de même...

Je me retiens de relancer le débat avec ce que je pense de la romance. Et c'est tellement douloureux... Lol car oui, c'est tout sauf un genre avec un boulot de feignant à fournir, ce n'est pas le problème ni mon propos, c'est plutôt... Enfin... Voilà...

Alors facteur de vécu perso sur ce point : lorsque certaines personnes dans ta vie ne t'ont jamais vu sans barbe, chaque allusion à l'éventualité de la perdre de la part d'autres doit interpeller, surtout dans l'occurrence présente ! Et oui, c'est totalement arbitraire pour le coup.

Lui faire confiance n'est pas moins le sujet que de prendre des risques supplémentaires pouvant largement être évités par des moyens plus conventionnels et bien moins risqués. C'était surtout ça ma pensée.

Ne t'inquiètes pas, c'était juste ma petite envie personnelle. De toute façon, je serais tellement à cheval sur la castagne et tout ce qui a autour que tu serais déçu de me servir du combat où je serai difficile à satisfaire... Ce n'est pas obligatoire non plus, moi-même qui adore ça, je n'en fourre pas à tort et à travers pour autant. La plupart du temps du moins.
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Messagepar mareva_mae » Jeu 23 Fév 2023 - 18:33   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

L2-D2 a écrit:Chapitre 8 lu !

Ouh là là, Yaraa ! C'est qu'elle le protègerait bien, son Benounet ! :cute: C'est mignon !

Merci pour ton retour L2-D2, et oui, elle est un tantinet protectrice de sa barbe... Après la pauvre elle n'a pas vu l'épisode de Clone Wars où il se rase entièrement pour prendre les traits d'un chasseur de prime, elle ne sait pas qu'il est beau même sans :neutre:

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L2-D2 a écrit:Pas grand chose de plus à dire, si ce n'est que le rituel est une excellente idée, mais que je me demande si l'un des participants à la fête à venir ne risque pas de subodorer quelque chose, tiens...

Merci beaucoup ! ♥ Et qui sait ce qu'il se passera au mariage... :whistle:



Loucass824 a écrit:Bon si c'était ton intention... Mais je soulignais aussi que c'est la romance en elle même qui m'oppresse ! Lol lorsque tout tourne autour de ça... C'est ma sensibilité, il faut qu'un récit me parle de choses et thèmes plus larges encore. Je sais, je suis difficile à contenter...

Non mais je comprends ne t'inquiète pas, après de mon propre aveu j'assume de rendre la romance plus centrale dans ce tome :cute:

Loucass824 a écrit:Après plus que le côté pur bougresse, c'était la vitesse du basculement qui m'a parue bien trop précipitée. Même si le moteur de sa "bougritude" (oui, je tente des déclinaisons) est identifié et parfois touchant, on sait qu'il s'agit d'une part de sa personnalité, d'une manière ou de l'autre. En tout cas je l'accepte bien plus qu'avant, pour des raisons que j'ai déjà bien expliqué. Il n'en demeure pas moins que le côté "sans transition" m'a plus sauté aux yeux que l'attitude en elle-même. Certes, le coup de "dis-le moi que tu veux me buter" impacte, mais ensuite je l'avais presque oublié durant ma lecture, retenant davantage ce passage de retour au calme sortant de je ne savais où. L'alcool est un facteur aggravant, mais tout de même...

Okay, écoute moi ça me semble logique mais peut-être parce que je suis une bougresse lunatique :neutre:


Loucass824 a écrit:Lui faire confiance n'est pas moins le sujet que de prendre des risques supplémentaires pouvant largement être évités par des moyens plus conventionnels et bien moins risqués. C'était surtout ça ma pensée.

Certes mais l'histoire s'appelle quand même le Jedi et la SORCIÈRE, pas le Jedi et la coiffeuse :transpire:

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Messagepar sam sanglebuc » Ven 24 Fév 2023 - 19:36   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

avec un peu de retard, ma modeste mais heureuse contribution:

Mais Yaraa, que tu penses que je pourrais... Je ne te ferai jamais de mal. Je suis désolé(e) de ne pas pouvoir encore tout de dire. Il y certaines choses que je dois porter seul.

La seule piste dont elle disposait concernait la disparition mystérieuse de sa tante sur Canto B(r)ight, à laquelle sa mère semblait mêlée.

Nous avions envisagé cette solution au cas-où ton état se soit (serait ?) aggravé, expliqua le Jedi, en prenant place sur un fauteuil en face d'elle.

Le moment est venu pour le professeur et son intrépide assistante de faire le(ur?) retour ? compléta Yaraa, radieuse.


Mais aussi la seule à ma disposition, grâce à une annulation de dernière minute, se justifia le sénateur. Vous devriez remercier ma tante, fervente partisante de l'Empire, (partisante est vieilli et fait sonorité redondante avec fervente, partisane semble accepté)


Je suis comme Yaraa, je préfère Ben avec sa barbe...
Bail est malicieux ce qu'il faut, et l'ouverture d'esprit de Ben face à l'utilisation de la Force par les Sorcières fait du bien. Il a évolué, perdu un peu du dogmatisme pédant des Jedi.
Je viens de relire "l'appel de la lumière", une fanfic faisant suite à The last Jedi. Là au moins il y a du bisou à gogo. Je m'impatiente !!!
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Messagepar mareva_mae » Ven 24 Fév 2023 - 20:34   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

sam sanglebuc a écrit:avec un peu de retard, ma modeste mais heureuse contribution:

Hello Sam, merci pour ton retour et ta vigilance ! Et pas en retard puisque je publie le samedi :D

sam sanglebuc a écrit:(partisante est vieilli et fait sonorité redondante avec fervente, partisane semble accepté)

Je n'ai juste pas tenu compte de celle-là, comme le but était que Bail soit dépréciateur à l'égard de sa tante tout en restant poli :cute:

sam sanglebuc a écrit:Je suis comme Yaraa, je préfère Ben avec sa barbe...

Qui peut dire le contraire en même temps :neutre:

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J'aime bien baby Obi aussi, mais bon, ça fait pas le poids

sam sanglebuc a écrit:Bail est malicieux ce qu'il faut, et l'ouverture d'esprit de Ben face à l'utilisation de la Force par les Sorcières fait du bien. Il a évolué, perdu un peu du dogmatisme pédant des Jedi.

Merci beaucoup, je suis contente que cette évolution se sente chez Obi-Wan et que ça semble naturel avec ce qu'il a vécu dans cette fan fic !

sam sanglebuc a écrit:Je viens de relire "l'appel de la lumière", une fanfic faisant suite à The last Jedi. Là au moins il y a du bisou à gogo. Je m'impatiente !!!

C'est celle-ci ? https://www.wattpad.com/story/196174123 ... de-la-lumière-terminée
Si oui je la mets dans ma PAL, MAIS je rappelle encore une fois qu'ici c'est du slow burn :transpire:. Même si c'est aussi frustrant pour moi, je reste convaincue que c'était la meilleure approche pour amener le Obi-Wan post épisode III sur de la romance, ça aurait été très artificiel si c'était allé plus vite. Et puis de quoi tu te plains hein, il y a eu un baiser dans le T1, j'ai été magnanime je trouve :ange:
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Messagepar sam sanglebuc » Sam 25 Fév 2023 - 0:31   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est bien l'Appel de la lumière de Moongrim, oui. Et c'est à mes yeux, le seul vrai "Rise of Skywalker" !
Bien vu "fervente partisante" pour la collabo de vieille tante.

Magnanime ?
Tu nous tortures et on en redemande...
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Messagepar mareva_mae » Sam 25 Fév 2023 - 18:44   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 9 : De drôles d'oiseaux




* * *


Un large récipient, un pinceau, et du bactagel. Bail vérifia une dernière fois qu'il n'avait rien oublié et coinça sous son bras le saladier en nacre, emprunté dans l'une des nombreuses salles à manger du palais, avant de frapper à la porte. Il espérait que Breha ne lui en voudrait pas d'avoir fureté dans son atelier, mais vu la quantité de pinceaux de toutes les tailles et formes que collectionnait sa femme, il n'était même pas certain qu'elle remarquerait la disparition de l'un d'entre eux. Parmi les nombreux hobbies qu'elle trouvait le temps de nourrir à côté de ses fonctions de reine, Bréha affectionnait particulièrement la peinture. L'une de ses toiles était d'ailleurs accrochée dans la suite qu'occupaient Yaraa et Obi-Wan. Si ses souvenirs étaient exacts, ce tableau était l'un de ceux dont sa femme était le plus fière, autant dans son exécution que dans sa symbolique. Les Alderaaniens considéraient les Chouette Neige comme un emblème de fidélité. Ces oiseaux étaient connus pour revenir chaque année sur la montagne qui les avaient vu naître. Quant aux étoiles se reflétant dans le lac, bien que le ciel soit d'un noir d'encre, Bail se rappelait parfaitement des mots que son épouse avait prononcé en essuyant ses mains tâchées de bleu sur son tablier, fière d'avoir apporté la touche finale à une œuvre qui l'occupait depuis des semaines : « Parfois, seules deux personnes qui s'aiment peuvent trouver de la lumière là où quiconque ne verrait que l'obscurité ».

Ils avaient décidé d'un commun accord d'exposer ce tableau dans la suite qui lui siérait le mieux, celle qui donnait sur le Col Amour et que tous les domestiques surnommaient « suite des amoureux ». Bail réprima un rictus à cette pensée, curieux de savoir ce que ses deux invités auraient fait du nom officieux des appartements qu'on leur avait alloué. Si Obi-Wan n'avait pas été le plus Jedi des Jedi du temps où cela avait encore un sens, Bail aurait mis ses deux mains à couper qu'un lien profond l'unissait à sa compagne de voyage. Même si le destin semblait les avoir mis sur le chemin l'un de l'autre, il y avait autre chose. Une tension palpable dans leurs échanges, mais aussi une douceur dans les regards qu'ils se jetaient à la dérobé et que même un droïde protocolaire n'aurait pas pu manquer.

La porte s'ouvrit et le tira de ses réflexions, non sans qu'il ne se fasse la promesse de questionner son ami dès qu'ils auraient l'occasion d'être seuls. C'était justement Obi-Wan qui se tenait sur le seuil et lui fit signe d'entrée. Le Jedi avait revêtu une simple chemise écrue ainsi qu'un pantalon en lin bleu clair, un ensemble des plus anecdotiques mais qui fit tiquer Bail. Il devait à chaque entrevue se rappeler que c'était bien le célèbre Maître Kenobi qui se tenait devant lui, Jedi en exil, bien qu'il ne porte plus ses traditionnelles bures, son long manteau à capuche et que son sabre ne pende plus à sa ceinture. Il en venait même à se questionner sur l'utilité pour le Jedi de changer d'apparence. Si même lui, un proche et fidèle ami — du moins il l'espérait — devait se pincer pour reconnaître Obi-Wan sans son uniforme... y avait-il vraiment un risque que quelqu'un voit en cet homme élégant aux cheveux un peu trop longs le fantôme d'un fugitif et ennemi de l'Empire ? La posture complète d'Obi-Wan avait changé depuis leurs retrouvailles au spatioport, quand il portait encore ses habits de Jedi. Les moments qu'ils avaient partagés ensemble la veille avaient permis à Bail de découvrir un autre visage que celui, protocolaire et mesuré, qu'Obi-Wan avait toujours maintenu du temps des guerres cloniques. Sa personnalité, ou du moins sa vivacité d'esprit et son humour si particulier ne faisaient à l'époque que de rares apparitions. Des étoiles filantes qui fendait un ciel impassible le temps d'un trajet partagé en speeder ou d'un court répit lors d'une mission. Mais l'homme qu'il découvrait n'hésitait pas à rire, à taquiner ouvertement sa compagne et même, à se laisser aller à un verre ou deux de Toniray. Peut-être finalement que le changement que Bail percevait chez le Jedi n'avait pas grand-chose à voir avec ses vêtements, mais découlait de l'intimité du contexte et surtout, de la présence de Yaraa. Dès qu'elle prenait la parole, une transformation infime s'effectuait chez son ami. Décidément, quand Obi-Wan viendrait enfin le trouver pour partager un verre de brandy Corélien, Bail avait une idée précise du sujet dont ils pourraient parler.

Toutes les lumières de la suite étaient éteintes et pourtant, Bail distinguait chaque meuble et objet, y compris le fameux tableau que Bréha et lui avaient un jour accroché eux-mêmes au mur. En suivant Obi-Wan dans le salon, Bail comprit que les lueurs dansantes qui éclairaient la pièce venaient d'un large cercle dessiné par des bougies, au milieu duquel se tenait Yaraa. Elle remonta les manches de sa tunique noire, assortie à un pantalon tout aussi sombre, puis accueillit le sénateur d'un sourire et d'un geste circulaire de la main.

— Bonsoir Bail, ravie que vous... que tu aies pu te joindre à nous. Est-ce que tu as apporté ce que je t'ai demandé ? Parfait, le remercia-t-elle en se penchant pour attraper le saladier, le pinceau et le kit de soin. Vous pouvez entrer, tous les deux. Attention à ne pas faire tomber une bougie ou à marcher sur le chemin de sel entre elles.

Une fine couche de minuscules cristaux traçait en effet un chemin scintillant entre chaque cierge. Obi-Wan l'encouragea à suivre son exemple et enjamba la barrière vacillante crée par les flammes, puis prit place à l'une des extrémités du cercle. La jeune femme s'assit en tailleur, puis ferma les yeux un court instant. Désireux de ne pas interrompre quoi que ce soit d'important, Bail se contenta d'imiter le Jedi et d'observer Yaraa. Si la nuit n'enlevait rien à sa pâleur, elle semblait en bien meilleur forme que ce matin et avait presque reprit des couleurs. Elle avait rassemblé ses cheveux en une simple tresse et ne portait en guise de parure qu'un simple bijou argenté, en forme de croissant de lune.

— Bien. Merci d'être venu, Bail. J'ai étudié le sort plus en amont cet après-midi et, si ta présence n'est pas nécessaire, c'est une bonne chose que tu sois là.

Le prince consort acquiesça en silence, impressionné par la prestance de Yaraa. Si elle lui donnait depuis leur rencontre l'impression d'être dotée d'un caractère bien trempé et d'un courage frôlant l'insolence, il n'avait encore jamais eu l'occasion de la voir ainsi. Elle était dans son élément, en charge d'une opération dont elle seule avait les clefs. La certitude de savoir que tout reposait sur ses épaules ne la perturbait en rien ; au contraire, elle semblait animée d'un calme imperturbable face à cette certitude, à la manière d'un sénateur en discours devant des milliers de collègues... ou d'un Jedi à la tête d'un bataillon de clones, menant une charge héroïque. Si bien des mystères entouraient encore la jeune femme, comprendre pourquoi elle plaisait à Obi-Wan n'en était nullement un.

— J'aurais pu réaliser le rituel seule, reprit-elle, mais il est précisé dans mon grimoire que seule les personnes présentes lors de l'incantation continueront de voir le sujet tel qu'il est. Je me suis dit que Ben apprécierait qu'au moins deux personnes ne le perçoivent pas comme un bossu édenté, couvert de pustules et aux yeux globuleux.

Elle fit un clin d'œil à l'intéressé, qui ne semblait pas perturbé le moins du monde par le diminutif que Yaraa venait d'employer. Obi-Wan haussa les yeux au ciel.

— Je croyais que l'on s'était mis d'accord, marmonna-t-il. Un Twi'lek d'un mètre quatre-vingt-dix, musclé comme dans un holo-péplum et à la peau bleue comme les lagons les plus purs d'Aldéraan.

— Tu sais pertinemment que je ne peux rien modifier de structurel. Si tu veux des lekkus, je peux à la limite te faire deux oreilles pendantes, mais ça s'arrête là. Quant à la stature de géant, j'ai peur de ne rien pouvoir changer à ce que la nature t'a refusé. Estime-toi déjà heureux de remplir un des critères cités. Et quant à la couleur... Oui, c'est possible. Mais je croyais t'avoir expliqué la teneur du sort ; tu en es sûr, certain ? Parce que si tu veux être entièrement bleu, il va falloir que j'enduise chaque partie de ton corps avec ça, répliqua-t-elle en levant le pinceau de Breha.

Bail dut faire appel à tout son sang-froid de politicien émérite pour ne rien laisser transparaître de son incrédulité, ni de ses regrets d'avoir condamné le pauvre ustensile à un destin qui exigerait certainement qu'on le brûle.

— Je plaisantais, contra le Jedi. Ne t'inquiète pas, j'ai eu le temps d'y réfléchir, comme tu me l'as demandé. Disons... Des cheveux et une barbe noirs, puisqu'apparemment tu tiens tant à ce que je la garde. Un gros nez, puisque ça t'amuse, et des oreilles décollées pour faire le deuil du Twi'Lek que j'aurais pu être. Et pourquoi ne pas cacher les cicatrices sur mes épaules. Je n'imagine pas le discret professeur Darjam s'être frotté de si près à un sabre laser. Qu'est-ce que tu en penses, Bail ?

L'intéressé marqua son approbation d'un hochement de la tête, surpris qu'on se soit rappelé de sa présence avant que l'aube ne se lève. Il l'avait déjà constaté la nuit précédente : quand ces deux-là se lançaient dans une joute orale, plus rien n'existait autour d'eux. Bail s'était même demandé lors du dîner, dans l'hypothèse où il décide de monter sur la table et d'entamer une danse traditionnelle, si ses invités s'en seraient aperçus.

— Nous pouvons donc commencer. Je sais que toute cette mise en scène peut sembler inutilement théâtrale, ajouta Yaraa à l'intention de l'Adléraanien, mais ce sont les coutumes des miennes. Si tu as envie de rire, libre à toi, je ne me vexerai pas. Par contre, une fois la formule prononcée, j'aurais besoin que personne ne parle avant la fin du rituel, sauf pour répéter la formule. C'est compris ? Parfait, alors. Le sort d'illusion nous demande à tous un tribut, que nous allons payer avec ceci.

Elle illustra ses propos en levant devant elle un couteau étincelant à la lame recourbée.

— Obi-Wan, on ouvre le bal avec toi. Bail, tu n'auras qu'à suivre mon exemple ; une seule goutte est nécessaire, pas plus. Je te conseille de te piquer dans la pulpe de l'un de tes doigts, puis d'appliquer du bacta sur la coupure. Je sais que ça peut paraître impressionnant, dis comme ça, mais...

— Je me suis déjà retrouvé dans des situations plus cocasses, je devrais m'en sortir. Et puis, ça me fera quelque chose à raconter à ma fille quand elle sera en pleine crise d'adolescence et racontera à ses amis que son père n'est qu'un vieux droïde rouillé, plus ennuyeux qu'un cours d'algèbre. Qu'attendons-nous ? s'enthousiasma Bail, plus électrisé qu'il ne l'aurait cru.

Yaraa se fendit d'une moue appréciatrice et inspira profondément, les yeux fermés. Quand elle les ouvrit, une détermination nouvelle gravée sur ses traits, elle s'installa au milieu du cercle et leva le couteau devant elle. Le regard rivé sur la lame, elle entonna d'une voix d'outre-tombe :

DAĆ MOZ.

La tête baissée dans une offrande solennelle, elle tendit ensuite le couteau à Obi-Wan. Ce dernier s'en saisit et répéta sans hésitation les mêmes mots étranges, tout en remontant sa manche. Il prononça une dernière fois la formule et planta la lame dans son bras, jusqu'à y dessiner une large entaille. Un sang épais s'en écoula et vint éclabousser le saladier irisé. Obi-Wan ne quitta pas Yaraa des yeux une seule seconde, dans l'attente d'une confirmation muette de se part, qui finit par arriver une fois le tiers du réceptacle rempli. Elle enroula alors un tissu pourpre sur la blessure du Jedi et échangea un long regard avec lui, comme pour vérifier qu'il ne souhaitait pas faire machine arrière. Obi-Wan lui sourit faiblement et, satisfaite, elle plaça le récipient entre Bail et elle. Elle se saisit ensuite du couteau, qu'elle planta dans son doigt en psalmodiant la formule. Quand elle présenta l'arme au sénateur, il ne flancha pas et l'imita sans ciller, bien que sa prononciation de la langue inconnue laisse certainement à désirer. Il calma le picotement au bout de son index avec une noisette de bactagel, admiratif du calme qu'avait démontré son ami en se coupant l'intérieur du bras. À bien y réfléchir, peut-être que les gens qui traitaient les sénateurs de mijaurées et d'oisifs n'étaient pas complètement dans le faux.

La maîtresse de cérémonie transféra le liquide carmin devant elle et y ajouta des éclats de bois clair ainsi qu'une plume noire et une pierre taillée, au vert translucide. Enfin, elle trempa le pinceau dans le mélange et s'attaqua à ce que Bail devina être le cœur de l'incantation.

DZENIE, INY OZY, dit Yaraa, tandis que son pinceau recouvrait la barbe d'Obi-Wan de rouge.

Agenouillée devant le Jedi, elle renouvela l'opération sur ses oreilles, puis son nez, sans interrompre sa litanie. DZENIE, INY OZY, DZENIE, INY OZY. Quand le moment vint de s'occuper de la chevelure d'Obi-Wan, elle plaça une main sur sa joue et l'invita à baisser la tête. Sans retirer sa main, elle appliqua du sang sur chacune de ses mèches, accompagnant ses mouvements de légères caresses. Une telle intimité se dégageait de la scène que Bail se résolut à plutôt contempler le tableau des Chouettes Neige, avec l'impression tenace que continuer de regarder le rituel serait digne d'un voyeur récidiviste. Ce qui se jouait entre le Jedi et la sorcière, quoi que ce cela représente, n'appartenait qu'à eux. La façon dont la jeune femme avait écarté la chemise des épaules d'Obi-Wan pour enduire ses cicatrices avait suffi à donner envie au sénateur de disparaître purement et simplement de la pièce.

Un tintement sortit Bail de sa réserve. Il détacha son regard des oiseaux blanc et comprit que Yaraa venait de reposer le pinceau dans le saladier. Elle souffla une seule bougie mais à la stupeur du politicien, le reste des flammes s'éteignit d'un seul coup.

De la magie, hein... Je ne sais pas de quel côté de la Force Yaraa tire ses pouvoirs, mais j'en aurais presque froid dans le dos.

— C'est terminé ? demanda Bail, aussi curieux qu'impatient de rompre le silence qui pesait dans la pièce.

S'il n'avait aucune affinité avec la Force, le sénateur n'avait besoin d'aucun don mystique pour sentir l'air chargé d'électricité, et qui, il en était convaincu, ne devait pas grand-chose à l'incantation.

— Oui, confirma Yaraa. Ben... comment tu te sens ?

— Comme quelqu'un couvert de son propre sang et de celui de ses amis, ironisa Obi-Wan. Est-ce que je peux me soigner, maintenant ?

— Évidemment, souffla Yaraa. Cela me semblait juste plus logique que la plaie reste ouverte le temps du sort, une question de symbolique et de... Tu n'as pas trop mal ?

Elle entreprit de défaire le bandage improvisé et d'appliquer du bactagel sur la blessure du Jedi mais suspendit soudain son geste. Comme frappée par la foudre, Yaraa resta immobile, les lèvres tremblantes. Elle laissa finalement tomber le tube devant Obi-Wan et marmonna une excuse. Elle s'attela aussitôt à rassembler les bougies puis se dirigea dans la petite cuisine attenante à l'appartement, le récipient tâché de sang sous le bras.

Stupéfait par la réaction de la jeune femme, Bail ramassa le gel et s'approcha d'Obi-Wan. Tout en le soignant, il ne put s'empêcher de tenter de rassurer son ami, bien qu'il n'ait pas la moindre idée de quelle mouche avait bien pu piquer Yaraa.

— Elle... est sans doute secouée par le sort, avança-t-il.

— Oh, c'est une sorcière tenace, ne t'inquiète pas pour elle. Je ne sais pas ce que j'ai bien pu faire pour... Enfin, bref. Oui, tu as sans doute raison. Alors, de quoi j'ai l'air ?

— D'un barbare qui vient de massacrer tout un village ennemi ? plaisanta Bail. Comment est-ce que nous sommes censés savoir si cela a fonctionné, si Yaraa et moi continuons de te voir tel que tu es ?

— Un miroir, peut-être, suggéra la sorcière, qui semblait avoir retrouvé son insolence habituelle. Pas étonnant que la République soit tombée si son destin reposait sur les prouesses de cerveaux dans votre genre.

Ne sachant pas trop s'il convenait de rire ou de s'offusquer, le sénateur imita Obi-Wan, lequel avait esquissé un sourire amusé puis avait tenté, sans grand succès, de le masquer. Bail l'aida à se lever et chemina avec lui vers la salle de bain, incapable de décider s'il était simplement heureux pour son ami ou interloqué par la nature de ses rapports avec la sorcière. Si quelqu'un d'autre avait osé faire allusion à la chute de la République, aux traumatismes qui ne pouvaient qu'encore empêcher le Jedi de trouver la paix, Bail n'avait pas assez de doigts pour énumérer les réactions qu'on aurait été en droit d'attendre d'Obi-Wan. D'une ironie froide à une colère volcanique, rien n'aurait pu surprendre le sénateur autant que cette marque d'affection, aussi ordinaire qu'incongrue.

Après pratiquement un an sans nouvelle du Jedi, sans aucune réponse aux messages qu'il lui laissait sur leur canal secret, Bail Organa en était venu à imaginer l'exil d'Obi-Wan sur Tatooine comme une longue série de nuits cauchemardesques et de journées moroses. En un sens, il ne s'était pas complément défait de cette idée, renforcée par les ombres qu'il distinguait sur le visage du Jedi quand ce dernier se pensait à l'abri des regards. Obi-Wan ne semblait ni guéri de la chute d'un ordre qu'il avait toujours connu et servi, ni remis de la perte des siens. Pourtant, il n'était pas non plus la coquille vide que Bail s'était, maintenant qu'il se l'avouait enfin, attendu à retrouver. Et s'il n'avait aucune preuve tangible du fait que Yaraa était l'étincelle qui avait permis au Jedi de ne pas sombrer dans ses propres abîmes, Bail en avait assez vu ce soir pour remercier la Force de l'avoir faite s'échouer sur une planète perdue de la Bordure Extérieure. Si l'un des derniers Jedi encore en vie pouvait rire de sa situation et de celle de la Galaxie, alors peut-être qu'en effet, tout n'était pas perdu. Les Étoiles seules savaient qu'ils auraient tous besoin de croire en quelque chose pour traverser les années à venir, d'un feu intérieur afin de trouver le courage de s'opposer à l'impitoyable machine impériale. Une mission capitale, qui permettait de supporter le quotidien sur une planète austère. La certitude qu'un monde meilleur était possible, envers et contre tout. Des alliés fidèles avec qui ourdir la chute d'un régime injuste et cruel. Des moments de joie, aussi futiles qu'un dîner entre amis autour d'une bonne bouteille ou un mariage, le temps de se rappeler pour quoi on se battait vraiment. Un amour naissant, aussi improbable que salvateur. Un homme qui avait tout perdu, et qui pourtant parvenait à sourire de son passé.

Si les blessures d'Obi-Wan étaient bien réelles, et Bail ne se serait permis d'en douter, il semblait avoir trouvé un début d'équilibre. Une façon d'avancer sans s'interdire de regarder en arrière, d'évoluer. Quelque soit la personne qu'Obi-Wan était en train de devenir, Bail était honoré de faire sa connaissance. Il lui tardait de découvrir pleinement l'homme sous les habits de Jedi, le véritable Obi-Wan Kenobi, ou, du moins, la version de lui qui commençait à éclore. Un seul élément demeurait limpide, au milieu de ce flou artistique ; Yaraa n'était pas innocente dans la transformation qu'il sentait s'amorcer chez son ami.

Il jeta un dernier coup d'œil au tableau, trouvant un nouveau sens, presque prophétique, aux paroles de son épouse :

Parfois, seules deux personnes qui s'aiment peuvent trouver de la lumière là où quiconque ne verrait que l'obscurité.



Hello hello ♥

Un chapitre un peu spécial, entièrement du point de vue de Bail... fun fact, ce n'était pas du tout prévu. Ce chapitre devait être écrit du pdv d'Obi-Wan ou de Yaraa mais en cours de rédaction, je me suis dit que ça ne fonctionnait pas et que pour une fois, j'allais faire intervenir un autre personnage tout du long. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais j'aime beaucoup ce chapitre, qui m'a permis de montrer ce à quoi nos deux nigauds ressemblent vus de l'extérieur, mais aussi d'ancrer les changements qui se sont opérés chez Obi-Wan. Bref, je suis trop bavarde mais j'espère que ce rituel vous aura plu ! :cute:
Double Suns and sipping blue milk

Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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Messagepar Loucass824 » Dim 26 Fév 2023 - 18:08   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est lu ! Et je dois avouer que je suis perplexe quant au parti pris. Pas sur la qualité de la réalisation, mais sur la pertinence du choix en lui même.

Je m'interroge sur les raisons qui t'y ont poussé. Varier avec les amoureux qui se tournent autour en s'échangeant les points de vue ? Volonté d'externaliser la focalisation tout en la déguisant en interne avec un perso qui te tiens à cœur ?

Car en définitive, j'ai la tenace impression de n'avoir rien appris de significatif, qu'on ne m'a rien raconté de nouveau. Pourquoi ? En vivant le prisme de Bail, on a vécu un prisme extérieur au duo. Très (trop ?) Proche de celui du lecteur, même si le lecteur se plonge dans les bottes du Jedi ou de la sorcière. En définitive, Bail "est" le lecteur dans ce chapitre. Il connaît les évènements de la prélogie, de la chute des Jedi, de la République, et encore d'autres choses. En définitive, il symbolise le lecteur connaisseur de l'univers Star Wars qui n'avait pas encore mis les pieds dans ta fic et ses événements. Ce qui est factuel, car Bail n'a pas vécu ces événements, donc tu as été très cohérente sur ce point. On se trouve vraiment dans les bottes de Bail tel qu'il devrait l'être, c'est cohérent et vraisemblable.

Mais est-ce pertinent que le plan narratif ? Car il ne fait que relever des choses que le lecteur a déjà relevé, remarqué. Des changements que le lecteur a déjà vécu avec les persos, ect ect. Il n'y a aucune incohérence, aucun souci de ce genre, attention. Mais j'ai eu l'impression de lire un bien joli chapitre de rappel. Et même si c'est très bien écrit, comme d'habitude, eh bien je ne suis pas fan. J'espère être clair sur mon souci. Car ce n'est pas pour casser ou dire que le chapitre est absolument vide ou mauvais. Le souci, c'est que la majeur partie de son contenu narratif, on la connaissait déjà en voyant Bail de l'extérieur, par un autre prisme. De la plus value, il y en a, je vais le relever. Mais pas sur le plan narratif, ou alors c'est assez minime je trouve. Ce qui est un problème me concernant.

Car on voit bien que le chapitre a nécessité de la recherche. Au moins un minimum, à moins que tu connaisses déjà toutes ces choses sur le décorum d'Alderaan. Il y a toujours ces belles descriptions, des passages sur Alderaan, sa culture et son art. La vie de Bail et de sa femme, des petits rappels d'instants tranche de vie qui sont sympathiques. Les symboliques que tu amènes par ce biais sont bien vues, bien choisies et fonctionnent. Avec ta manière de l'écrire ça passe très bien. Tu glisses une nouvelle fois des touches d'humour, notamment avec le coup de la suite des amoureux qui m'a amusé. Donc ton style et sa qualité n'entre pas en jeu dans ce que je critique.

Mais entre ces autres choses, c'est le plan narratif le souci. Celui qui dispose de la primauté chez moi, et me pousse à me perdre en pavés d'ailleurs. Et désolé, vraiment, mais sur ce point, je n'ai rien eu de neuf ou d'intéressant. Avec Bail, c'est comme si je présentais les chapitres depuis l'arrivée du duo sur Alderaan à un fan connaisseur de Star Wars qui ne serait jamais plongé dans ton tome 1. Ce fan ferait peu ou prou les mêmes suppositions/estimations concernant un Obi-Wan qu'il n'aurait plus vu depuis la fin de l'épisode 3 en film. D'où l'interpellation sur la pertinence narrative. Pour moi qui suis ton récit depuis le tome 1, cela ressemblait à de la répétition. Cohérente et juste avec ce Bail à cet instant de l'histoire, je le rappelle. Mais du coup, c'est l'idée même du parti pris qui te condamne à ne pas vraiment raconter quelque chose de nouveau. Parce Après, peut-être suis-je le seul à qui cela posera problème, c'est possible.

J'aurais préféré vivre Yaraa et un possible souvenir d'anciennes meurtrissures, pour les dernières fois où elle avait eu recours à ce genre de choses. Ce qui a possiblement du se produire lors de son effroi éclair après le rituel. Ou bien Ben qui tente des plaisanteries qu'on ne l'a pas vu tenter tant que cela. Car oui, Bail voit Ben en meilleure forme qu'attendue et des signes prometteurs. Un autre souci du coup ? Comme pour justifier que Bail voir des choses que l'on n'aurait pas vues. Mais tout simplement car à mon sens, elles n'étaient pas vraiment là ? Je veux dire, quand j'ai vu Ben plaisanter avec Yaara sur le sort et l'aspect à donner, je n'ai pas eu l'impression de voir le Ben depuis le début du tome 2. Alors peut-être s'agissait-il de ton propos justement : que Bail se trouve animé d'un optimisme tellement poussé qu'il est déconnecté de la réalité, et ne voit pas que Ben est plus mal qu'il ne le croit. Je n'ai pas l'impression que ce soit le cas, car c'est dans les dialogues, Ben fait réellement ces plaisanteries. Mais si ça l'était, cela mériterait un mea culpa partiel sur ce point de ma part, que je ne manquerais pas de faire au besoin si je me suis trompé.

Je trouve même que le rite aurait pu gagner encore davantage de superbe. Car le vivre sous le prisme d'un néophyte des pouvoirs de Yaraa, c'est le vivre sous notre propre regard du tome 1, qu'on a dépassé. Avec une Yaraa bien plus en maîtrise, le vivre sous ses yeux aurait eu une plus value je trouve. Bail n'ayant aucun cadre de référence, alors que nous si, on passe à côté de certaines choses : l'ensemble des détails que tu ajoutes au lore, si on peut dire, avec cette magie, m'intéresse beaucoup. La manière dont tu nourris l'usage de la Force avec ta sensibilité en somme. Mais du coup, avec Bail, on ne peut rester qu'en surface. On ne peut saisir de nouvelles subtilités que je pense tu aurais su insuffler.

Alors j'hésite vraiment à revenir sur chaque détail, parce que ça ne va pas te faire plaisir. A raison, je ne me défausse pas de mon propos. Mais c'est que mon souci de ce prisme me revient directement, comme je viens de le faire avec ces exemples. Car il en est de même avec tous les instants où Bail se pose sur l'intimité du duo, où cela est plus criant encore. Sans m'y attarder, je ne relève pas d'intérêt à le faire pour le lecteur. Alors tu ne te caches pas de ton amour pour Bail, je le sais. Mais étant donné que Bail est fortement égal au lecteur en qualité de point de vue extérieur sur l'univers...
Le beau miroir que tu dresses entre l'introduction et la conclusion avec le tableau par exemple. C'est un élément très bien pensé, et souligne la symbolique. Excepté qu'il part d'un postulat et d'une finalité qu'on a déjà. On a appris que Bail a suffisamment de perspicacité pour voir ce que nous on sait déjà, et possiblement qu'il est un optimiste excessif au point de voir Ben bien avancé sur la bonne voie alors que pas vraiment.

Donc désolé, parce que je sens que, plus je tente de mettre des mots pour être clair et te faire passer mon expérience de lecture et ma vision, plus je risque de te heurter, sachant que tu devais avoir des espoirs sur ce chapitre avec prisme de Bail. Mais au final, peu importe si cela ne me fait pas plaisir en l'occurrence, je me dois d'être honnête au demeurant.
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
Loucass824
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Messagepar mareva_mae » Dim 26 Fév 2023 - 19:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:C'est lu ! Et je dois avouer que je suis perplexe quant au parti pris. Pas sur la qualité de la réalisation, mais sur la pertinence du choix en lui même.

Je m'interroge sur les raisons qui t'y ont poussé. Varier avec les amoureux qui se tournent autour en s'échangeant les points de vue ? Volonté d'externaliser la focalisation tout en la déguisant en interne avec un perso qui te tiens à cœur ?

Oh ben mince alors... Je t'ai bien lu mais je ne suis pas certaine de pouvoir te répondre comme il se doit, étant donné que je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi :paf:
Mais quant à mon intention, il me semblait l'avoir écrit noir sur blanc (enfin violet sur gris, ahah) : ce chapitre "m'a permis de montrer ce à quoi nos deux nigauds ressemblent vus de l'extérieur, mais aussi d'ancrer les changements qui se sont opérés chez Obi-Wan." (et Yaraa, aussi, maintenant que j'y pense !).

Du coup je me permets juste de te copier le retour d'une de mes bêta lectrices sur ce chapitre, parce qu'elle a ressenti pile ce que je voulais véhiculer :
La façon dont tu décris Bail qui observe la relation entre Y et B...Wahou !
J'adore, cette description des "petits riens" mais qui en même temps sont tellement révélateurs.
Tu installes qqch entre eux de si... pernicieux ce n'est peut-être pas le mot mais... enfin, ça se fait tellement en douceur qu'ils ne s'en rendent même pas compte. Et nous non plus, enfin, juste un peu, jusqu'à ce qu'un regard extérieur (Bail) nous le fasse remarquer.

C'est précisément ce que je voulais faire, un chapitre qui atteste de l'état de leur relation et passer par un tiers pdv me semblait le plus logique pour ça.

Loucass824 a écrit:Car en définitive, j'ai la tenace impression de n'avoir rien appris de significatif, qu'on ne m'a rien raconté de nouveau. Pourquoi ? En vivant le prisme de Bail, on a vécu un prisme extérieur au duo. Très (trop ?) Proche de celui du lecteur, même si le lecteur se plonge dans les bottes du Jedi ou de la sorcière. En définitive, Bail "est" le lecteur dans ce chapitre.

Tu le notes d'ailleurs, sauf que toi tu n'as pas aimé, ce que je comprends tout à fait ! Mais écoute moi je suis super contente de ce chapitre et j'ai aussi eu de bons retours à côté, donc je pense le garder tel quel.

Loucass824 a écrit:Mais est-ce pertinent que le plan narratif ? Car il ne fait que relever des choses que le lecteur a déjà relevé, remarqué. Des changements que le lecteur a déjà vécu avec les persos, ect ect.

Ok je pense que je vois un des soucis, on a une approche différente et on ne cherche pas les mêmes choses dans un texte. Je n'ai aucun soucis à lire ou écrire des chapitres qui "n'apportent rien de nouveau", vraiment pour moi ces pauses sont souvent même essentielles. Mais je ne pense pas que ce soit pour autant un vide narratif ? En fait, je vois même ce chapitre comme un point pivot, car il atteste d'un basculement chez les personnages. Sauf qu'on ne le vit pas en interne, mais à travers les yeux de quelqu'un qui ne peut que les observer. Je voulais créer une impression presque de voyeurisme chez le lecteur, l'extraire temporairement de la relation pendant que quelque chose d'hyper important se joue entre Yaraa et Ben (cette fameuse confiance, qu'ils n'arrivent pas à s'accorder l'un à l'autre depuis le T1).

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Soit l'inverse de mes principes narratifs :paf:


Loucass824 a écrit:Car on voit bien que le chapitre a nécessité de la recherche. Au moins un minimum, à moins que tu connaisses déjà toutes ces choses sur le décorum d'Alderaan. Il y a toujours ces belles descriptions, des passages sur Alderaan, sa culture et son art. La vie de Bail et de sa femme, des petits rappels d'instants tranche de vie qui sont sympathiques. Les symboliques que tu amènes par ce biais sont bien vues, bien choisies et fonctionnent. Avec ta manière de l'écrire ça passe très bien. Tu glisses une nouvelle fois des touches d'humour, notamment avec le coup de la suite des amoureux qui m'a amusé. Donc ton style et sa qualité n'entre pas en jeu dans ce que je critique.

J'ai bien compris, pas d'inquiétude et merci de me rassurer :cute:
Au niveau des recherches, je fais tout en amont et je me fais une petite base de données / idées dans laquelle piocher ensuite.

Loucass824 a écrit:J'aurais préféré vivre Yaraa et un possible souvenir d'anciennes meurtrissures, pour les dernières fois où elle avait eu recours à ce genre de choses. Ce qui a possiblement du se produire lors de son effroi éclair après le rituel.

Arf déjà fait au chapitre précédent, et j'aime doser :transpire:

Loucass824 a écrit:Ou bien Ben qui tente des plaisanteries qu'on ne l'a pas vu tenter tant que cela. Car oui, Bail voit Ben en meilleure forme qu'attendue et des signes prometteurs. Un autre souci du coup ? Comme pour justifier que Bail voir des choses que l'on n'aurait pas vues. Mais tout simplement car à mon sens, elles n'étaient pas vraiment là ? Je veux dire, quand j'ai vu Ben plaisanter avec Yaara sur le sort et l'aspect à donner, je n'ai pas eu l'impression de voir le Ben depuis le début du tome 2. Alors peut-être s'agissait-il de ton propos justement : que Bail se trouve animé d'un optimisme tellement poussé qu'il est déconnecté de la réalité, et ne voit pas que Ben est plus mal qu'il ne le croit. Je n'ai pas l'impression que ce soit le cas, car c'est dans les dialogues, Ben fait réellement ces plaisanteries. Mais si ça l'était, cela mériterait un mea culpa partiel sur ce point de ma part, que je ne manquerais pas de faire au besoin si je me suis trompé.

Bon là je t'avoue je ne te suis pas, je ne comprends pas trop ce que tu soulèves. L'idée c'est qu'après le dîner, sa méfiance initiale et l'engueulade avec Yaraa, Ben a un peu lâché quelque chose. Il accepte un peu de profiter de ce qui l'entoure et de laisser certaines choses décanter dans son esprit, ce qui se manifeste dans son comportement. J'espère que ça te répond un peu :(

Loucass824 a écrit:Je trouve même que le rite aurait pu gagner encore davantage de superbe. Car le vivre sous le prisme d'un néophyte des pouvoirs de Yaraa, c'est le vivre sous notre propre regard du tome 1, qu'on a dépassé. Avec une Yaraa bien plus en maîtrise, le vivre sous ses yeux aurait eu une plus value je trouve. Bail n'ayant aucun cadre de référence, alors que nous si, on passe à côté de certaines choses : l'ensemble des détails que tu ajoutes au lore, si on peut dire, avec cette magie, m'intéresse beaucoup. La manière dont tu nourris l'usage de la Force avec ta sensibilité en somme. Mais du coup, avec Bail, on ne peut rester qu'en surface. On ne peut saisir de nouvelles subtilités que je pense tu aurais su insuffler.

Je voulais justement éviter un moment un peu "wahou" comme les premières fois où elle utilise ses pouvoirs dans le T1, pour montrer qu'elle est dans la maitrise et pas l'explosion. Ça tient plus à ma volonté directe qu'au choix du point de vue, je pense. Et puis je trouve que ça fonctionne mieux avec Ben et Yaraa en tant que sujets plutôt qu'acteurs, vraiment, en débattant ici je ne suis que plus sûre de mon choix :transpire:

Loucass824 a écrit:Donc désolé, parce que je sens que, plus je tente de mettre des mots pour être clair et te faire passer mon expérience de lecture et ma vision, plus je risque de te heurter, sachant que tu devais avoir des espoirs sur ce chapitre avec prisme de Bail. Mais au final, peu importe si cela ne me fait pas plaisir en l'occurrence, je me dois d'être honnête au demeurant.

Non non ne t'inquiète pas, je ne suis pas blessée ou quoi ! Moi j'adore ce chapitre et si c'était à refaire je referais tout comme. J'entends tes critiques mais c'est pour moi une question de sensibilité, et comme il a beaucoup touché mes trois bêtas lecteurs (qui n'hésitent pas à me mettre tarif de temps en temps d'ailleurs :paf: ) je ne sors pas brisée de ta critique :cute:

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Messagepar Loucass824 » Dim 26 Fév 2023 - 23:35   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Je t'avoue que je suis un peu rassuré du coup... Parce que je suis bien placé pour le savoir, j'ai relu plusieurs fois mon message, espérant que mon intention passe bien. Bon, comme d'habitude, incapable de concision que je suis, rien qu'à chaque fois que je le relisais, mon cerveau me poussait à rajouter des petites choses...

Mais assez exigeant sur la narration, je me dis que si je dis qu'elle ne m'a pas convaincu, que la personne se dise "ah ben d'accord, il me dit que c'est de la merde". Ce que je peux comprendre, car mes pavés ont les défauts de leurs qualités, et inversement : quand je dis du bien, je ne me retiens pas, et je dis beaucoup de bien, dans des mesures larges, sans retenir les compliments. Ce qui doit être plaisant je pense. Mais je suis souvent le même à l'inverse... Du coup, je me montre capable de passer tout autant de temps sur des points qui m'ont déplu et des critiques négatives. Et ça pourrait vite donner l'impression que je m'acharne, alors que je passe autant de temps que j'aime ou que je n'aime pas.

Je sais pour ce que tu dis de tes intentions, je prends toujours la peine de lire tes petits textes de conclusion. Je crois que c'est ma manie de tenter de me mettre à la place de l'artiste le plus possible, pour comprendre sa démarche. Je me pose trop de question, je sais, mon côté excessif n'est plus à faire. Mais en fait, l'intention même de vouloir un point de vue externe possédait peu d'intérêt pour moi car... Eh bien moi-même, le lecteur, est ce point de vue externe. Bail ne m'a rien apporté que je ne savais déjà sur le plan narratif en définitive, c'était cela mon souci.

Je vois la divergence de sensibilité avec ta bêta lectrice du coup. Et bien vu de glisser d'autres retours très flatteurs pour te donner du poids et influer sur la suite. Ce niveau de manipulation... Lol en plus, si jamais tu leur parles de tes retours ici, je m'imagine bien être décrit comme l'incarnation de l'antéchrist pour mes propos bien souvent... Bigre... Lol bon, au delà de ces bêtises, ce bout de retour m'apporte d'autres pistes de réflexions : ta lectrice, et peut-être d'autres, ont "eu besoin" de ce point de vue extérieur de Bail pour saisir certaines choses de ton récit et de la dynamique du duo. De ce que je crois comprendre. Et ce qui n'était pas mon cas, car j'avais déjà relevé et compris ces choses avant ce moment. Bon, je réalise bien les fleurs que je semble allégrement me jeter par ce biais... Lol mais c'est la lecture que je fais des évènements en tentant de comprendre. Contrairement à ta bêta lectrice, j'avais déjà saisi ces choses pour résumer. Je n'avais pas besoin de ce passage pour le comprendre.

Ce qui rejoignait l'une de mes hypothèses, de me dire qu'au final, ce chapitre servait peut-être en bonne partie à s'assurer que tes lecteurs avaient bien compris et suivi ce que tu voulais faire depuis le début, s'assurer que tout le monde suive bien sur les bonnes bases. D'où ma frustration en quelques sortes, car je me disais "mais tu me prends pour quelqu'un qui ne suit pas et n'est pas impliqué ou quoi ?" En conclusion de mon égotrip possiblement malaisant, peut-être dois-je assumer le fait d'avoir vraiment bien saisi les développements. Cesser de me dire que ce que je relève est assez clair et évident pour être forcément relevé par les camarades également. Sans parler des attentes différentes, comme tu le rappelles.

Cette volonté de pause, je n'y suis pas étranger également. Mais le développement de la relation évoluant déjà sur un rythme lent (ce qui n'est pas un défaut), une pause en plus fait que cela n'avance quasiment pas. Les temps de pauses ne me dérangent pas, tant que ce n'est pas la narration qui est en pause. Ici, certes, l'intrigue et le fil du récit sont en pause. Mais la narration l'est aussi de mon point de vue, donc voilà...

Pour le comportement de Ben, c'est que je ne pensais pas que son envie de "commencer à passer à autre chose" allait se matérialiser aussi vite peut-être... Car entre son ancrage à rester sur des choses sérieuses, et cette légèreté ici présente, j'avais comme l'impression qu'il me manquait un pan du développement. Une étape intermédiaire, car sinon cela passe d'un point assez éloigné à l'autre. Ben renfrogné dans son sérieux, peu importe les interventions et efforts de Yaraa. Et ici, sans qu'on ne vive le changement progressif chez lui, eh bien hop, il est enfin sur la bonne voie ? Aussi vite ? Peut-être est-ce cela qui m'a davantage dérangé.

Après, des détails me dérangent davantage quand la narration ou le point central d'un chapitre fonctionne moins. Lorsque l'enjeu principal prend bien, tous les autres petits détails, y compris ceux que je ne relèvent pas, n'atteignent pas mon plaisir de lecture. Et inversement lorsque la narration ou le point central fonctionne moins. Comme ce passage au sujet de Ben.

Je ne suis pas tant contre le point de vue de Bail, mais son utilité/pertinence ici. Voir la magie de Yaraa du point de vue de quelqu'un qui connait la Force mais pour qui Elle est déjà quelque chose d'abstrait, je n'en voyais pas tant l'utilité. En plus de ma frustration personnelle, de ne pas voir ce que tu amènes d'ordinaire en terme d'ésotérisme au sujet de la Force. Sans le côté "wahou" forcément, mais ta contribution sur ce point m'intéresse souvent. En somme, Bail se dit "ah ouais, on dirait que c'est comme la Force, mais ça ressemble à des trucs presque côté obscur en fait c'est chaud". Euh merci mon ami, mais ça, on l'avait déjà tous bien compris et constaté depuis le tome 1 ! Lol

Mais à partir du moment où tu nous offres le prisme de Bail, tu es dans le même temps obligée de passer par cette constatation. Tu vois ce que je veux dire ? L'idée d'un point de vue externe au duo peut se montrer intéressante. Mais s'il nous apporte quelque chose de singulier, un nouvel angle de perception. Ça n'a pas été le cas pour moi. Est-ce que ça aurait dû être ton intention ? À mon sens oui. Certes, les dispositifs de la focalisation interne sont nouveaux me concernant, mais je pense qu'il faut chercher la pertinence, la plus value que tel prisme va apporter plutôt qu'un autre. Mais comme le révèle ta bêta lectrice, elle (et d'autres ?) ont reçu ces choses qui étaient nouvelles pour eux et justifiaient ce choix, contrairement à moi. Je devrais certainement être le seul à apporter cette critique donc... Lol
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Messagepar ShamanWhills » Lun 27 Fév 2023 - 13:27   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :hello:

Chapitre lu et qui se concentre sur le fameux polynectar :D

J'ai beaucoup aimé cette partie-là qui à mon sens aurait dû être plus développée (description des effets magiques, ambiance dans la salle, etc) et avoir le ressenti interne de Yaraa (et oui, je te renvoie ta balle concernant ma fic sur les émotions/les sentiments pas assez exploités chez moi :lol: ).

Tout comme Bail, j'ai également senti que le rituel était rapide alors que tu indiques sa complexité rien que dans la préparation (récupération des fournitures et collecte du sang).

J'ai pensé qu'il allait être impressionnant au vu de la disposition de la salle mais pas du tout (cf mon premier paragraphe).

Après, par rapport à ce qu'a dit mon VDD, en effet on savait déjà que les deux nigauts se tournaient autour, mais faire redite sous le regard de Bail était peut-être de trop. Tu as voulu sous ses yeux nous montrer qu'il était conscient qu'il se passait quelque chose entre les deux Utilisateurs de la Force mais les concernés sont tout aussi conscients que le Sénateur à ce sujet :neutre:

Il ne reste plus qu'à avoir les effets du rituel sur les convives.

Bonne chance pour la suite :hello:
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Messagepar sam sanglebuc » Lun 27 Fév 2023 - 13:59   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Ton récit n'est pas présenté comme les mémoires d'Obi Wan Kenobi, raconté à la première personne, et donc nous lecteurs sommes placés comme des "voyeurs" (sans connotation péjorative, comme tous les lecteurs de romans). Le fait de se trouver avec le point de vue de Bail, qui est déjà le nôtre depuis longtemps, nous rend à mon avis partie prenante de l'histoire, acteurs légitimes, comme si nous étions co-écrivains des mémoires de Ben ou Yaraa. C'est très agréable !
Et j'ai bien ri à un moment (mince je ne retrouve plus lequel) donc oui, ce chapitre est un régal ! Et il apporte un vrai plus d'intimité, d' émotion, d'amour (eh oui, nous sommes dans une romance)
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Messagepar mareva_mae » Jeu 02 Mar 2023 - 17:36   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Du coup, je me montre capable de passer tout autant de temps sur des points qui m'ont déplu et des critiques négatives. Et ça pourrait vite donner l'impression que je m'acharne, alors que je passe autant de temps que j'aime ou que je n'aime pas.

Aucun soucis, j'ai bien compris ta démarche :cute:

Loucass824 a écrit:Je vois la divergence de sensibilité avec ta bêta lectrice du coup. Et bien vu de glisser d'autres retours très flatteurs pour te donner du poids et influer sur la suite. Ce niveau de manipulation...

Ben t'as le droit de critiquer et moi de défendre mon bout de gras, surtout quand je peux apporter d'autres voix que celles du forum :D

Loucass824 a écrit:Ce qui rejoignait l'une de mes hypothèses, de me dire qu'au final, ce chapitre servait peut-être en bonne partie à s'assurer que tes lecteurs avaient bien compris et suivi ce que tu voulais faire depuis le début, s'assurer que tout le monde suive bien sur les bonnes bases. D'où ma frustration en quelques sortes, car je me disais "mais tu me prends pour quelqu'un qui ne suit pas et n'est pas impliqué ou quoi ?" En conclusion de mon égotrip possiblement malaisant, peut-être dois-je assumer le fait d'avoir vraiment bien saisi les développements. Cesser de me dire que ce que je relève est assez clair et évident pour être forcément relevé par les camarades également. Sans parler des attentes différentes, comme tu le rappelles.

Au delà de "s'assurer que tout le monde suive", c'était un chapitre qui était nécessaire aussi pour moi en tant qu'autrice, pour tester la solidité de ce que j'avais amené jusque là (et pour amener ce que j'avais en tête ensuite). Et oui, à mes yeux, ça passait mieux du point de vue d'un personnage tierce et sorry, mais j'en suis toujours convaincue :transpire:

Loucass824 a écrit:Cette volonté de pause, je n'y suis pas étranger également. Mais le développement de la relation évoluant déjà sur un rythme lent (ce qui n'est pas un défaut), une pause en plus fait que cela n'avance quasiment pas. Les temps de pauses ne me dérangent pas, tant que ce n'est pas la narration qui est en pause. Ici, certes, l'intrigue et le fil du récit sont en pause. Mais la narration l'est aussi de mon point de vue, donc voilà...

Je considère plus ce chapitre comme une incursion hors de la bulle dans laquelle sont plongés les lecteurs avec Ben et Yaraa depuis ce début de tome qu'une pause. À mes yeux c'est un temps où le lecteur est extrait de la narration avant d'y replonger. Je me répète mais plus je défends ce chapitre, plus je l'aime :whistle:

Loucass824 a écrit:Après, des détails me dérangent davantage quand la narration ou le point central d'un chapitre fonctionne moins. Lorsque l'enjeu principal prend bien, tous les autres petits détails, y compris ceux que je ne relèvent pas, n'atteignent pas mon plaisir de lecture. Et inversement lorsque la narration ou le point central fonctionne moins. Comme ce passage au sujet de Ben.

Mais Ben et sa réaction n'est pas le point central du chapitre. Pour moi, c'est plutôt le fait que pour la première fois, Ben fait réellement confiance à Yaraa et on en voit le résultat... Mais je pense assez développer les sentiments et motivations des personnages pour me permettre justement ce genre de coups d'accélérateur !

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Loucass824 a écrit:Mais à partir du moment où tu nous offres le prisme de Bail, tu es dans le même temps obligée de passer par cette constatation. Tu vois ce que je veux dire ? L'idée d'un point de vue externe au duo peut se montrer intéressante. Mais s'il nous apporte quelque chose de singulier, un nouvel angle de perception. Ça n'a pas été le cas pour moi.

Pour moi c'est le cas, vraiment et j'ai eu d'autres retours en ce sens donc je reste sûre de mon choix :)



ShamanWhills a écrit:J'ai beaucoup aimé cette partie-là qui à mon sens aurait dû être plus développée (description des effets magiques, ambiance dans la salle, etc) et avoir le ressenti interne de Yaraa (et oui, je te renvoie ta balle concernant ma fic sur les émotions/les sentiments pas assez exploités chez moi :lol: ).

Alors mdr je vais pas mal le prendre parce que je passe 50% de mes chapitres à le faire, comme dit plus haut à Loucass je me réserve le droit d'y couper quand ça me semble opportun :transpire:
Pour aller plus loin, je dirais même qu'établir le terrain émotionnel des personnages en début de tome permet aussi de compter sur le fait que les lecteurs suivent par la suite.

ShamanWhills a écrit:Tout comme Bail, j'ai également senti que le rituel était rapide alors que tu indiques sa complexité rien que dans la préparation (récupération des fournitures et collecte du sang).
J'ai pensé qu'il allait être impressionnant au vu de la disposition de la salle mais pas du tout (cf mon premier paragraphe).

Clairement c'est ma préférence personnelle qui s'exprime ici. J'aime bien créer des anti climax et le rituel en est un, le vrai point d'orgue c'est ce qui se joue entre Yaraa et Ben. Alors que Ben aurait dû être saisi par le rituel, il est plutôt frappé par l'intimité qui se dégage du Jedi et la Sorcière :cute:

ShamanWhills a écrit:Après, par rapport à ce qu'a dit mon VDD, en effet on savait déjà que les deux nigauts se tournaient autour, mais faire redite sous le regard de Bail était peut-être de trop. Tu as voulu sous ses yeux nous montrer qu'il était conscient qu'il se passait quelque chose entre les deux Utilisateurs de la Force mais les concernés sont tout aussi conscients que le Sénateur à ce sujet :neutre:

Il ne reste plus qu'à avoir les effets du rituel sur les convives.

Bonne chance pour la suite :hello:

Je ne vais pas faire redite comme j'ai déjà répondu plus haut à Loucass plus haut.
Merci de ton retour et de ta lecture en tout cas ♥



sam sanglebuc a écrit:Ton récit n'est pas présenté comme les mémoires d'Obi Wan Kenobi, raconté à la première personne, et donc nous lecteurs sommes placés comme des "voyeurs" (sans connotation péjorative, comme tous les lecteurs de romans). Le fait de se trouver avec le point de vue de Bail, qui est déjà le nôtre depuis longtemps, nous rend à mon avis partie prenante de l'histoire, acteurs légitimes, comme si nous étions co-écrivains des mémoires de Ben ou Yaraa. C'est très agréable !

Merci beaucoup Sam, ça me fait plaisir qu'au moins une personne sur ce forum adhère à ce parti pris :D

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sam sanglebuc a écrit:Et j'ai bien ri à un moment (mince je ne retrouve plus lequel) donc oui, ce chapitre est un régal ! Et il apporte un vrai plus d'intimité, d' émotion, d'amour (eh oui, nous sommes dans une romance)
Continue !

Merci merci merci, c'était bien le but et ça me fait super plaisir de lire ça ♥
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Messagepar Loucass824 » Jeu 02 Mar 2023 - 22:29   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

"Plus je défends ce chapitre, plus je l'aime" Alors je vais cesser de te faire le défendre. On s'attaque au problème directement à la source ! Lol

Par contre, je n'ai jamais dit que Ben était le point central. Je précisais justement que, lorsque le point central ne prend pas avec moi, d'autres détails fonctionnent moins. Traduction, le point central était la pertinence du prisme de Bail, et le côté davantage détail était justement l'autre souci avec Ben. Tel était mon propos.
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Messagepar mareva_mae » Sam 04 Mar 2023 - 13:19   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 10 : Une question de confiance




* * *


L’illustre inconnu qui lui rendait son regard imitait chacun de ses gestes, tâtait son nez proéminent en même temps qu’Obi-Wan touchait le sien. Pourtant, sous ses doigts, il ne sentait rien de la masse qui trônait au milieu du visage de l’étranger. De même, il savait que ses cheveux n’étaient pas réellement d’un noir de jais et que ses oreilles ne ressemblaient que peu aux appendices protubérants de son reflet. Si les yeux bleus de son double n’avaient pas été identiques en tout point aux siens, le Jedi aurait juré qu’il ne faisait pas face à un miroir, mais à un intrus, qui aurait pénétré dans la suite pendant qu’il avait le dos tourné.

Obi-Wan frissonna, aussi peu à l’aise avec sa nouvelle apparence qu’à l’idée que rien de tout cela ne soit réel. Après tout, Yaraa n’avait qu’à prononcer un mot pour que le sort se dissipe. Si d’un certain côté, cette perspective était rassurante et signifiait qu’il n’était pas condamné à ressembler éternellement au distingué et fictif professeur Darjam, Obi-Wan ne pouvait se défaire d’une sensation de malaise. Et si, devant des quidams ou pire, des impériaux, Yaraa décidait d’improviser ? Et si elle décidait de lui jouer un tour, de lever le sort sans le prévenir ? La sorcière avait prouvé à de nombreuses reprises qu’elle avait une vision toute personnelle de ce que signifiait « une bonne idée ». Il soupira, conscient qu’elle n’avait pu le prévenir que le sort affecterait aussi les surfaces réfléchissantes. Elle avait été tout aussi surprise en le découvrant.

Le Jedi referma les boutons de sa chemise au gris argenté, affrontant une nouvelle fois son reflet. Il y avait une ironie toute particulière dans la façon dont les évènements faisaient échos à ses pensées. Alors qu’il traversait ce que Qui-Gon aurait sans doute appelé une crise existentielle, il lui était impossible de se reconnaître dans un miroir. Minimisant aussitôt le diagnostic supposé de son défunt maître, Obi-Wan décida plutôt qu’il tentait simplement de comprendre ce que l’Univers attendait de lui. Déterminer quel comportement adopter ne constituait jamais qu’une réaction à son environnement. Et que la Force lui en soit témoin, son quotidien avait été plus que chamboulé ces derniers mois. Alors qu’il commençait à accepter que sa vie se résumerait à de la solitude, quelques travaux mécaniques, des tentatives infructueuses de joindre Qui-Gon, des cauchemars récurrents et les rejets constants des Lars, le destin en avait décidé autrement. Entre l’arrivée fracassante de Yaraa dans sa vie puis celle des Inquisiteurs, Obi-Wan n’avait pas pris la peine de questionner les changements qui s’opéraient en lui. Il avait seulement réagi, animé par l’unique volonté de protéger Luke. Ce désir n’avait pas disparu, il continuait même de motiver chacune de ses décisions : il n’était juste plus le seul à l’animer. En effet, plusieurs envies contradictoires se bousculaient en lui.

Retrouver l’inquisitrice était toujours une priorité. Le souci, c’était qu’il devait attendre que les agents de Bail fassent leur travail. Et pendant qu’il patientait dans le confort de sa suite, son esprit vagabondait. Et évidemment, il ne manquait jamais de revenir vers Yaraa. Depuis qu’Obi-Wan avait compris la nature exacte des sentiments qu’il éprouvait pour elle, il avait d’abord tenté d’ignorer la jeune femme ou de feindre une impolitesse froide en sa présence. Mais une telle douleur était lisible dans les yeux de celle qu’il s’était enfin admis aimer… qu’il avait à peine tenu quelques heures. La nuit précédente avait vérifié une seconde hypothèse : faire comme si de rien n’était ne représentait pas non plus une stratégie acceptable. Se laisser aller à ses élans, que ce soit en répondant aux piques que lui lançait Yaraa sur le même ton, ou pire, en sous-entendant certaines des idées indécentes qui lui passaient par la tête, n’avait fait qu’attiser le feu qui le dévorait de l’intérieur. La façon dont l’incantation les avait rapprochés continuait de le torturer. Quand il parvenait à fermer l’œil, ses rêves étaient entièrement tournés vers elle et la façon dont elle lui avait caressé la joue, puis les épaules. Il ne cessait de revivre ce contact, d’invoquer la sensation de sa peau contre la sienne, puis d’imaginer ses mains se poser sur chaque partie de son corps. Il y avait certainement un équilibre à trouver, une façon d’assumer ses sentiments sans pour autant se laisser consumer pas son désir.

Obi-Wan soupira et ferma les yeux un instant, s’adressant à son ancien mentor à voix basse, comme il avait pris l’habitude de le faire sur Tatooine : Maître, c’est dans ces moments-là que j’aurais le plus besoin de vous. Votre position sur l’attachement était… novatrice. Que la voix des Jedi ait été détournée, que nous ayons été les acteurs de notre propre déclin, que nos préceptes soient trop stricts, je peux l’envisager. Mais ce que je ressens n’a rien d’apaisant ni de pur. Comment me laisser aller à mes sentiments, s’ils ressemblent autant à ce que l’on nous a appris à associer au côté obscur ? Il n’y a ni sérénité ni paix dans ce que mes émotions me suggèrent.

Un coup sec sur la porte le fit sortir de ses réflexions. Obi-Wan finit de s’habiller et s’apprêta à rejoindre Yaraa, regrettant presque d’avoir insisté pour l’accompagner au centre médical. Pour une fois qu’il se permettait de sonder son âme, la première d’ailleurs depuis leur départ vers Alderaan, il aurait aimé avoir le temps de contempler autre chose qu’une mer insondable. Il n’était pas plus avancé quant à la direction à suivre. Il ne savait toujours pas qui il était censé devenir. Il avait seulement le vertige. Tant de possibilités s’offraient à lui. Tant de futurs possibles. Comment déterminer celui que la Force avait choisi pour lui ?

* * *


L’aile médicale du palais royal correspondait en tout point à l’image que Yaraa s’en était faite. Elle résistait à la tentation de se ronger les ongles dans une salle d’attente à la décoration sporadique, d’un ennui mortel. Les murs étaient assortis au mobilier : blancs et nus. À l’exception de quelques plantes disposées sur les tables basses en verre, il n’y avait rien pour égayer le minimalisme clinique de la pièce, sinon une fontaine installée contre l’une des cloisons. Une eau claire en tombait inlassablement, et ricochait sur les pierres plates disposées au fond du bassin. D’habitude, la présence d’une source d’eau apportait un réconfort certain à la sorcière, rassurée par le fait que son élément fétiche l’accompagne. L’eau lui offrait comme une porte de sortie en cas de situation épineuse ; un seul mot, et le liquide accomplirait sa volonté. Pourtant, elle ne trouvait aucune consolation dans la mélodie régulière de la cascade. Si le but était de permettre aux patients inquiets de se focaliser sur cette cadence précise, comme millimétrée, Yaraa y était imperméable. Elle savait apprécier la chanson d’une pluie battante ou les tambours d’une rivière, quand l’eau était telle qu’elle devait être : libre. La contraindre à s’écouler d’une certaine façon, plier son flux à la volonté d’un mécanisme, revenait à briser sa magie. Qu’elle soit océan, lac ou ruisseau, l’eau s’adaptait. Elle se faufilait entre les pierres, venait éclabousser les animaux assoiffés, flétrissait la peau des nageurs. Elle creusait la roche, battait le sol, pliait les arbres à sa volonté. L’eau ne devrait jamais être enfermée.

Elle renonça à l’idée de créer une inondation dans la salle d’attente — il lui aurait pourtant suffi d’augmenter le débit du jet d’eau — et observa Obi-Wan. Plongé dans la lecture d’un holomag traitant des dix meilleures façons de tailler un arbre Cinar, il affichait un calme que Yaraa ne pouvait s’empêcher de lui envier. Il n’avait pas cillé quand l’assistante médicale, postée à l’accueil, leur avait demandé leur nom et leur lien de parenté. Collègues, avait répondu le Jedi, imperturbable, avant de tendre l’une des deux cartes d’identification que Bail leur avait fait porter le matin même avec un copieux petit déjeuner.

— Mademoiselle Samar ? Valvyes Samar ?

— C’est… c’est moi, balbutia Yaraa.

Elle se leva d’un bond et suivit l’assistante, vêtue d’une élégante blouse bleue, vers la salle d’examen numéro deux. Son cœur battait la chamade. Le docteur ne trouverait rien, de toute façon. Elle n’avait aucun doute quant à la cause de ses migraines et craignait qu’une quelconque technologie, même sur une planète aussi avancée, ne puisse infirmer un diagnostic qu’elle ne connaissait que trop bien. Une marmite de magie, un soupçon d’impulsivité, une bonne dose de traque impériale et une pincée d’intrusion forcée dans son esprit, voilà la recette unique d’une amnésie catastrophique.

— Le Professeur ne vous accompagne pas ? Il semble pourtant soucieux de votre santé. C’est tout à son honneur, surtout pour de simples collègues, remarqua l’assistante d’un air inquisiteur. Ça doit être quelqu’un de bien, pour s’inquiéter du bien-être de ses employés comme ça.

— Nous avons vécu certaines aventures ensemble, qui dépassent en effet le simple cadre professionnel, répliqua Yaraa d’un ton sec.

La sorcière n’avait rien loupé de la façon dont la jeune humaine avait inspecté Obi-Wan depuis son comptoir immaculé. Elle s’était attardée un peu trop longtemps sur son torse, avant de masquer un sourire derrière son datapad. « Laissez-moi deviner, vous venez pour une réduction nasale », avait-elle hasardé à l’intention du Jedi. Yaraa avait échoué à réprimer un éclat de rire, quand l’assistante médicale s’était tournée vers elle pour émettre une autre hypothèse : « Mais non, suis-je bête, la demoiselle a rendez-vous pour un bronzage, c’est bien cela ? Je m’excuse monsieur, en plus, ça vous donne un certain caractère. Nous avons simplement eu un souci dans les plannings, les noms se sont mélangés, voyez-vous, et j’avais le distinct souvenir d’une rhinoplastie programmée ce matin. » Fière de la réussite du sort d’illusion jeté à Obi-Wan, Yaraa avait choisi de conserver cette victoire et de faire abstraction de l’allusion à son propre teint blafard. Mais maintenant que la soignante la provoquait de nouveau, elle n’avait pas pu résister à l’envie de lui faire ravaler sa supériorité bienveillante, ainsi que sa chevelure au brun cuivré et son teint hâlé. Quelle pimbêche. La gêne qui venait de traverser le visage de son interlocutrice suffit à donner à Yaraa la certitude d’avoir au moins remporté cette manche. Elle se leva et fit signe à Obi-Wan de la rejoindre.


* * *


— J’aurais pu rester dehors, tu sais… enfin, je veux dire, je n’ai aucun souci à être là non plus, mais…

— Ben, arrête. Si je ne voulais pas que tu viennes, tu le saurais, sourit la sorcière.

Sur ce point-là, il pouvait difficilement lui donner tort. Yaraa avait ce talent singulier pour ne rien masquer de ses émotions, lesquelles suivaient d’ailleurs une règle presque infaillible : plus elles étaient fortes, plus vite son entourage en était informé.

— Je suis contente que tu sois là, reprit-elle, même si je ne comprends pas l’intérêt de passer des examens. Je te l’ai déjà dit : ma tante a forcé les barrières de mon esprit, et maintenant il fuit comme une vessie percée.

— C’est justement pour ça que nous sommes là, Yaraa. S’il y a quoi que ce soit qui puisse calmer tes migraines, voir les faire disparaitre, ça vaut le coup non ?

La sorcière ouvrit la bouche, mais sa réplique mourut sur ses lèvres, ses yeux écarquillés fixés sur un point dans le dos du Jedi. Il fit volte-face et se retrouva nez à nez — enfin plutôt nez à métal — avec un droïde médical. Le modèle 2-1B doré, dont la conception imitait la physionomie d’un humanoïde, faisait presque une tête de plus qu’Obi-Wan. De nombreux tuyaux partaient de ses bras et convergeaient vers l’espace transparent qui lui faisait office de ventre, au milieu duquel on pouvait distinguer un laboratoire d’analyse miniature. Le bras du droïde, enfin celui qui n’était pas pourvu d’une seringue, se leva en signe de salutation.

— Mademoiselle Samar, et le distingué professeur Darjam, quelle joie de vous accueillir dans mon humble cabinet ! entonna-t-il d’une voix métallique et étrangement chaleureuse.

Le droïde contourna le lit et s’empara d’un datapad, sur lequel Obi-Wan entraperçut un le visage de Yaraa, enfin de Valvyes Samar, accompagné d’une série de lignes en basique.

— Ne vous inquiétez pas, vos secrets sont en sécurité avec moi. Ma mémoire non essentielle, c’est-à-dire tout le savoir autre que médical ou protocolaire, se réinitialise chaque soir. Je vois sur votre dossier que vous venez me voir pour des migraines aiguës et des nausées récurrentes… commenta le droïde sur le ton de la confidence. Mademoiselle Samar, à quand remonte votre dernier cycle menstruel ?
Yaraa manqua de s’étouffer. Elle jeta au médecin un regard si noir qu’Obi-Wan craignit que le blindage du droïde ne lui fonde sur le dos.

— Voilà, je savais parfaitement que ça ne servait à rien, marmonna la sorcière, en commençant à rassembler ses affaires et à se diriger vers la sortie.

— Mademoiselle, revenez, je vous en prie. Pardonnez ma maladresse, mais en général, quand deux spécimens humains de sexes opposés me consultent pour ces symptômes, la question se pose d’elle-même…

— Je ne suis PAS enceinte, gronda Yaraa, les poings serrés. Je ne vois pas ce qu’un tas de boulons pourrait m’apprendre, surtout s’il me considère de base comme un pauvre sac à ovaires. Le problème n’est pas là, cria-t-elle presque en martelant son ventre du poing, mais LÀ.
Elle montra le haut de son crâne, les yeux brillants de larmes, et fila vers la porte.

— Ya… Val, attend, le docteur ne pensait pas à mal, assied-toi. Parle-lui calmement de tes crises, explique-lui pour ton amnésie. Respire, d’accord ? tenta de la rassurer Obi-Wan.

La sorcière évitait son regard, les yeux rivés sur ses chaussures. Quelque chose n’était pas normal. Obi-Wan avait d’abord pensé que la jeune femme avait été saisie par l’apparence, il fallait l’admettre, relativement terrifiante du droïde. Ou qu’elle avait simplement peur de passer des examens, après des mois à se convaincre que sa mémoire était perdue pour de bon. Mais la façon dont ses bras pendaient le long de son corps et dont ses épaules venaient de s’affaisser lui laissait craindre le pire, comme un secret plus lourd, enfoui au plus profond d’elle.

— Le docteur ne peut rien pour moi, murmura-t-elle. Il ne peut rien faire parce que l’origine de mon amnésie est purement magique et que tout ce que ma tante a fait, c’est fragiliser les barrières du sort. Il n’est pas totalement rompu, juste fissuré.

— Tu le sais depuis longtemps ? demanda Obi-Wan avec douceur.

— Depuis la tour.

— Et tu l’as cru ? Cette femme est mauvaise, elle serait prête à mentir sur tout et n’importe quoi pour parvenir à ses fins.

— Ouais, concéda Yaraa, en haussant les épaules. Mais pas là-dessus. Elle a essayé de lever le sort, mais n’a pas pu finir. J’ai appelé la créature à ce moment-là. Je sais que c’est la vérité, Ben.

— Comment peux-tu en être aussi certaine ?

— Parce que je me suis moi-même jeté le sort d’oubli. Je m’en souviens maintenant.


* * *


Voilà. Elle l’avait dit. C’était fini. Il allait lui demander, d’un instant à l’autre, de ne plus l’approcher. De rentrer chez elle, où que ce soit. Maintenant qu’elle avait avoué être responsable de son amnésie, elle avait perdu le droit à sa compassion. Elle n’avait plus d’excuse. Elle n’était plus cette pauvre petite chose, perdue et démunie. Elle était responsable de ce qu’il lui arrivait. Yaraa se mordit les lèvres, jusqu’à ce que la douleur lui fasse oublier le trou béant dans sa poitrine. Elle méritait tout ce qu’il s’apprêtait à lui cracher au visage.

— Yaraa, finit-il par murmurer, je comprends que tu sois encore sous le choc, mais… C’était finalement le plus probable, non ? Ça ne change rien à ce que nous savons déjà : l’Empire est à ta recherche, tu as fui les mondes du noyau et tu t’es protégée de la plus efficace des manières. Je veux dire, si tu ne sais plus qui tu es, comment pourrais-tu te trahir ? Je sais que c’est difficile d’admettre que tu as choisi d’oublier jusqu’à ton nom, mais soyons honnêtes. C’était assez brillant.

Sous le choc. Brillant. Le med-droïde lui avait à coup sûr injecté un hallucinogène pendant qu’elle avait le dos tourné.

— Alors… tu ne m’en veux pas ?

— Pourquoi est-ce que je t’en voudrais ? s’étonna Obi-Wan. Je n’ai pas changé d’avis sur la question : tu peux venir me parler, quand tu le souhaites. Quand tu seras prête.

— Mais… tu m’as confié tant de choses, à propos de ton passé et moi, je…

— Je ne t’ai raconté qu’un fragment de ce que j’ai vécu, Yaraa. J’apprécie que tu m’écoutes, et je ne demande qu’à pouvoir te rendre la pareille. Mais selon tes conditions, ce dont tu as besoin. Tu ne me dois rien, d’accord ?

— Tu me fais encore confiance ? chuchota-t-elle, le cœur au bord des lèvres.

— Bien sûr. Enfin, ça dépend des jours, soupira-t-il. C’est difficile quand tu me fais le genre de coups du spatioport. La confiance… ça ne signifie pas qu’on doit tout se dire. Juste ce qui est nécessaire pour ne pas mettre en danger l’autre, ou le blesser, j’imagine. Bon sang, j’aurais aimé comprendre ça bien plus tôt dans ma vie. Cela aurait changé beaucoup de choses, à commencer entre mon apprenti et moi. Enfin, ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas une recette infaillible. Je vais sûrement me tromper, c’est même certain. Toi aussi. Mais on apprendra de nos erreurs.

— Pas comme les gens qui s’obstinent à penser que nous sommes en couple, pesta la sorcière en fusillant le droïde du regard.

— Je suis certain que notre bon docteur ne se permettra plus de faire des devinettes à ton sujet, n’est-ce pas ? claironna Obi-Wan à l’intention de l’unité 2-1B.

Le droïde n’avait pas bougé durant leur aparté, comme s’il s’était désactivé. Les fentes noires qui lui servaient d’yeux se rivèrent sur sa patiente, puis deux triangles lumineux réapparurent au cœur des interfaces. On l’avait sans doute réglé ainsi pour rassurer les enfants, pensa la jeune femme.

— Veuillez m’excuser, je suis programmé pour me mettre en veille quand un patient et ses proches se disputent.

— Nous ne nous disputions pas, nièrent Yaraa et Obi-Wan d’une seule voix.

— Tant mieux pour vous ! s’exclama le droïde. Maintenant, pouvons-nous revenir à l’état de santé de Mlle Samar ? Je suis désolée, professeur, mais la procédure m’oblige à vous demander de quitter la salle d’examen.

— Mais…

— Je n’y peux rien, se justifia le droïde en levant ses deux appendices au plafond. Les protocoles sont très clairs : au moindre éclat de voix entre un patient et un accompagnateur, ce dernier doit retourner dans la salle d’attente. La Reine a fait promulguer ce décret il y a peu, dans le souci de protéger les victimes de violences intrafamiliales. Les dernières statistiques tendent à lui donner raison. Après une agression, verbale ou physique devant témoin, les patients sont beaucoup plus enclins à se confier sur ce qu’ils vivent chez eux. Je ne vous accuse de rien, évidemment, je ne fais qu’appliquer la procédure.

— Ça va aller, Ben. De toute façon, vous n’allez que me scanner docteur, n’est-ce pas ? se méfia tout de même Yaraa.

— Je vais en effet procéder à un examen complet de vos systèmes, puis aviser d’un traitement palliatif ou curatif, selon ce que révèlent les analyses. Monsieur ? reprit le médecin, sa seringue se mettant à tourner d’une façon menaçante.

Yaraa adressa un sourire désolé au Jedi et s’allongea sur la table d’examen.


* * *


Elle le retrouva en grande conversation avec l’assistante au teint cuivré. Cette dernière avait fait sauter un ou deux boutons de sa blouse et se penchait par-dessus son poste de travail d’une façon plus que suggestive. Heureusement pour elle, Obi-Wan était absorbé par un petit arbre posé sur le bureau d’accueil. Dans un pot en jade, l’arbre étendait ses branches en plateau. Il s’en dégageait une odeur de fumée et de cumin.

— Et donc, ils peuvent faire jusqu’à deux mètres de haut ? Fascinant. Je n’avais jamais eu l’occasion d’admirer un arbre cinar d’aussi près. Leur odeur est vraiment…

— Peut-être que vous parlez de mon parfum ? susurra l’humaine, se penchant encore plus en avant.

Yaraa hésita un instant, curieuse de savoir ce qui était le plus probable d’arriver en premier : l’assistante allait-elle tomber avant ou après que Ben ait réalisé qu’elle lui faisait du gringue ? Se rappelant qu’elle s’était promis il y a peu d’essayer d’être une meilleure personne, Yaraa se contenta de se racler la gorge. Elle agita les médicaments que le med-droïde lui avait donnés sous le nez du Jedi, dont les traits s’illuminèrent de soulagement.

— Alors, il a trouvé quelque chose ? demanda-t-il en la rejoignant.

— Pas spécialement, mon « hippocampe est en surchauffe », mais il n’y aucune explication médicale à cela. C’est la partie du cerveau en charge de la mémoire, précisa Yaraa. Quelle surprise. Enfin, bref, il ne peut pas me soigner, mais m’a donné de quoi calmer les crises. Avec ça, les migraines devraient être supportables.

Une fois qu’ils eurent regagné l’élévateur, Obi-Wan demanda :

— J’imagine que tu ne lui as pas expliqué pour le sort ?

— Non, je ne tenais pas spécialement à ce qu’on m’expédie à l’asile du coin, marmonna la sorcière. Je lui ai dit que c’était « psychologique ». En partant de là, il pense qu’il faut laisser le processus se faire. Les migraines cesseront quand le sort, enfin pardon, « mon chemin intérieur » sera terminé. Tous les droïdes sont comme lui ? J’en ai juste aperçu sur Tatooine, et de ce dont je me souviens de Coruscant, j’ai surtout eu affaire à ceux chargés de la sécurité. Pas les plus aimables.

— Tu n’as jamais eu de droïde chez toi, ou dans ta famille ? Beaucoup de Coruscantiens en possèdent, et pas que les plus aisés.

— Ça va, je sais que je suis pauvre, plaisanta la sorcière. Mais non, je crois que ma mère était assez frileuse avec tout ce qui concerne l’intelligence artificielle et la technologie en général. Un truc de notre culture.

— Et tu n’as jamais eu envie d’en avoir un ?

— Je n’en sais rien. Je crois que je vivais seule, après être partie de chez ma mère, mais très peu de souvenirs de cette période me sont revenus. Pourquoi, tu m’imagines en vieille fille à droïdes de compagnie ?

— Ça ne m’avait même pas traversé l’esprit, se défendit le Jedi, une lueur malicieuse dans les yeux.

— Je te trouve bien curieux, Ben, pour quelqu’un qui a juré il n’y a pas une heure être le plus patient des hommes.

— Je t’ai dit que je ferai des erreurs, répliqua-t-il, un sourire irrésistible aux lèvres. Et si on visitait un peu la ville ? Je ne sais pas toi, mais j’en ai marre de rester enfermé.

Pitié, oui, sortons. Si je remets tout de suite un pied dans cette chambre avec toi, j’ai peur de ne pas être aussi raisonnable que sur Tatooine.



Hello hello ♥

On reprend un peu le cours des péripéties de nos deux nigauds avec le fameux rdv médical qui pèse comme un petit nuage noir au-dessus des épaules de Yaraa depuis quelques chapitres... Malheureusement, aucun med-droïde ne peut diagnostiquer une idiotie crasse et prescrire un cachet pour se sauter dessus :neutre:
Double Suns and sipping blue milk

Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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Messagepar Loucass824 » Dim 05 Mar 2023 - 5:11   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est lu !

Tardivement, mais je suis parvenu à caser ma lecture et la rédaction de mon retour tandis que je veillais pour l'UFC. Voilà pour raconter ma vie... Lol et je ne boude pas mon plaisir de retrouver les esprits de nos deux protagonistes !

Intéressant ce que Ben soulève lui-même, ce côté crise identitaire et quête de sens au moment même où il subit une transformation. Avant de me trouver dans son esprit, je n'avais pas présagé de la symbolique. J'ai toujours du mal à imaginer cet Obi-Wan tenter les plaisanteries qu'il a lâché au chapitre précédent, compte tenu de ce qu'il garde en souvenir de cet instant, la brûlure pour Yaraa plus intense que celle de sa blessure, mais voilà. Et oui, quand mes positions sont ancrées... Lol mais c'est une bonne chose d'être revenu sur ce qu'il s'était déroulé au moins sous le prisme de l'un des deux. Sachant que tu l'avais prévu, et non rajouté pour combler des remarques, les évènements du chapitre précédents gagnent un peu plus ne pertinence je trouve. Mais juste un peu ! Lol sinon, le désir qui le traude grandit même si on le savait déjà. Ce qui est intéressant, c'est sa manière de requérir de l'aide à ce sujet, sentant qu'il devient l'esclave impuissant de ce désir désormais très conscient.

La jalousie aussi piquante que sympathique de Yaraa... Pour avoir déjà usé d'un système similaire, j'aime beaucoup. C'est classique, mais ça fonctionne si bien quand c'est bien fait... Alors comment l'assistante tombe sous le charme d'un Ben enlaidi, ça... Mais d'ailleurs ! Yaraa ignorait que son sort allait fonctionner sur les surfaces réfléchissantes ? Heureusement que c'est le cas, car au sein d'un palais rempli de surfaces claires, c'était plus que risqué ! Pourquoi diable étais-je suspicieux à l'idée de ce plan, que je trouvais une nouvelle fois comme risqué et peu réfléchi... Lol

Mais revenons-en a la première escarmouche face à la rivale. C'est intéressant déjà car, après avoir caractérisé le désir de Ben d'une manière l'instant précédent, tu réitères l'opération sous l'autre prisme, mais dune manière différente. Car la jalousie, surtout de ce type, implique et symbolise un attachement. Enfin à mon sens. Le coup de "la demoiselle a besoin d'un bronzage" est amusant. Peut paraître anodin, comme de la politesse, et on se dit que Yaraa sort les griffes pour très peu. Mais la désigner comme "la demoiselle", ça peut sentir le coup d'une assistante qui écarte volontairement Yaraa, qu'elle identifie comme une menace, d'un enjeu avec sa cible, Ben. C'est libre à interprétation et subtil, j'aime bien !

De retour sur Ben. Où je reviens rapidement sur un partie du début que j'avais oublié (rédiger tout en réfléchissant, c'est tellement fouillis du coup...) "La sorcière avait prouvé à de nombreuses reprises qu’elle avait une vision toute personnelle de ce que signifiait « une bonne idée »." Ce n'est pas le cas, mais qu'est-ce que j'ai l'impression que cette remarque a été déposée spécialement pour moi... Lol en plus d'être factuellement juste bigre ! Pour revenir, le coup de la question du cycle menstruel... On la sentait arriver de loin avant, mais elle fonctionne tout de même ! Et la réaction de Yaraa est toute cohérente. Impossible de parler de bougresse. La réaction alternative aurait été de rougir comme une tomate ainsi qu'un mutisme complet, mais on sait de qui on parle là... Lol mais voilà donc qu'elle "lui dit" cette fameuse chose que j'avais oublié.

Et j'ai beaucoup aimé ce que tu en as fait. Car la voir s'imaginer dégringoler au fond du trou, en se maudissant sans cesse pour vraiment rien pour le coup, aurait été de trop cette fois. Comme si tu le savais, tu n'as pas fait ce choix, optant plutôt pour un court instant, qui devait être placé, mais guère plus. Surtout que la caractérisation de ses émotions en cet instant... J'ai tant aimé que je risque bien de te piquer certaines petites formulations. Si je parviens à les garder en tête ! Ce qui est moins garanti...

Je crois que c'est de me fondre encore davantage dans la focalisation interne qui me fait aimer d'autant plus Yaraa. Je continue de trouver des explications alors que je ne les cherche pas forcément en plus ! Lol mais ta façon de lui faire exprimer/ressentir ses émotions me plaît beaucoup. Moins avec Ben, sur la forme je parle. Mais j'imagine que c'est voulu, comme Ben éprouve davantage de difficulté avec ses émotions, comparé à Yaraa qui les laisse davantage exploser. La différence d'intensité de mise en scène est cohérente et bien vue. Le "alors, tu m'en veux pas" symbolise tout ça. Là où j'aurai pu souffler l'année dernière, ici j'aurais bien envie de la réconforter. Si bien que je n'ai pas tellement envie de lui en mettre une pour le coup de la confiance qu'elle ne cessait de marteler, alors qu'elle n'en faisait pas une de son côté cette vilaine.

Un petit mot sur le besoin de faire partir Ben qui est très bien vu ! Préparant le petit coup de le retrouver à la fin avec la rivale, tu imagines un moyen très intéressant de les faire se séparer. Tout en apportant un peu de contexte à ton univers, insérant des mesures politiques et des réformes toutes crédibles pour lutter et prémunir les victimes avant tout. Double effet, car j'aime personnellement l'idée sur le plan idéologique, mais insérée ici, de cette manière, c'est très bon.

Pour revenir sur les détails savoureux des deux boutons supplémentaires de la vilaine aguicheuse qui se penche... Lol l'image de miser sur un décolleté agrandi sans trop le nommer était assez subtile. Et voir Yaraa se reconnaître l'envie et le besoin "d'être une meilleure personne", comment me combler encore davantage dans ce chapitre ? Bon, combien de temps la résolution va-t-elle tenir ça... On présage de suite que Ben lui propose un coup de tourisme pour lui faire plaisir, après ce moment difficile. En tout cas je préfère ma lecture, plutôt d'imaginer qu'il songe d'abord à lui-même, à vouloir se détendre. Parce que son speech de "tu ne me dois rien" même s'il est touchant et pertinent pour rassurer la pauvrette au moment de la révélation, il ne prend pas avec moi, non ! Lol je n'y crois pas, et je ne crois pas que Ben n'y croit une seconde ! Ils se doivent beaucoup de choses l'un l'autre, et c'est lorsqu'ils vont le comprendre que ça va chafouinner ! Dans fort longtemps...

D'ailleurs, je me demande d'un coup si une scène de sexe ou quelque chose de ce niveau d'intimité se produira. Compte tenu de tes partis pris de narration et le ton de ton récit, je préfèrerais presque que non. Je sais, je présage une nouvelle fois bien trop à l'avance, et sans chercher de réponse précise. Mais après tant de chapitres d'attente, comment une scène érotique pourrait se montrer à la hauteur et ne pas décevoir ? À monter autant la sauce... Après, priver d'un minimum d'érotisme, alors que tu promets leur rapprochement depuis le début, tu pourrais frustrer du monde... Je ne t'aide en rien, mais j'y ai songé d'un coup, comme ça.

Pareil, j'ai un instant imaginé une sombre nouvelle avant qu'ils entrent à l'infirmerie. Que le doc allait annoncer que Yaraa est atteinte d'une tumeur au cerveau, justifiant et expliquant ses soucis, conséquences de toutes ces intrusions mentales. Imaginant qu'il s'agirait d'un moyen que nos deux bougres ne terminent pas leur jours ensemble, dans une tragédie d'une mélancolie... Mais ouf, rien de cela, content que le dérangé que je suis ait eu tort !

Un chapitre très plaisant, où je songe à cet instant de quelques soucis infimes. Mais comme j'ai tant apprécié ma lecture et j'étais bien dedans, je n'ai pas tant envie de m'y attarder. Je préfère souligner la pertinence de l'alternance des prismes que tu as faite. On passe un assez long moment avec soit l'un soit l'autre souvent, mais basculer comme tu l'as fait ici fonctionnait très bien.
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar L2-D2 » Lun 06 Mar 2023 - 14:14   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitres 8 et 9 lus !

Bien aimé le Chapitre narré du point de vue de Bail Organa !

Mais c'est surtout le Chapitre 9 qui m'a le plus plu ! :cute: On fait le point sur les sentiments de Ben qui, ça y est, commence à assumer de plus en plus ce qu'il ressent pour elle... et heureusement pour le rythme, on a ensuite droit à une petite scène détente/comique entre Ben, Yaraa et le personnel du cabinet médical ! :lol:

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar sam sanglebuc » Lun 06 Mar 2023 - 16:49   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Certes notre Obi est plutôt beau gosse, mais l'assistante craqué dessus avec son nez difforme ? Juste en devinant son torse chaleureux ? Ou c'est Yaraa qui nous fait une crise de jalousie fantasmée ?
Ben: "Tu n'es pas seule"
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Messagepar ShamanWhills » Lun 06 Mar 2023 - 18:56   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre également lu!

Celui-ci confirme les sentiments de Ben pour ton héroïne :)

La petite scène dans au guichet du cabinet médical nous la montre piquer une petite crise de jalousie :sournois:

La scène avec le droïde médecin était marrante, j'ai bien aimé :D

Il ne reste plus qu'à lire la suite pour savoir comment l'ermite va pouvoir gérer ses nouveaux sentiments envers Yaara et si Satine fera de l'ombre à cette dernière (souvenirs souvenirs...).
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Messagepar mareva_mae » Jeu 09 Mar 2023 - 20:04   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello à tous, merci pour vos retours :D

Loucass824 a écrit:Intéressant ce que Ben soulève lui-même, ce côté crise identitaire et quête de sens au moment même où il subit une transformation. Avant de me trouver dans son esprit, je n'avais pas présagé de la symbolique. J'ai toujours du mal à imaginer cet Obi-Wan tenter les plaisanteries qu'il a lâché au chapitre précédent, compte tenu de ce qu'il garde en souvenir de cet instant, la brûlure pour Yaraa plus intense que celle de sa blessure, mais voilà. Et oui, quand mes positions sont ancrées... Lol mais c'est une bonne chose d'être revenu sur ce qu'il s'était déroulé au moins sous le prisme de l'un des deux. Sachant que tu l'avais prévu, et non rajouté pour combler des remarques, les évènements du chapitre précédents gagnent un peu plus ne pertinence je trouve. Mais juste un peu ! Lol sinon, le désir qui le traude grandit même si on le savait déjà. Ce qui est intéressant, c'est sa manière de requérir de l'aide à ce sujet, sentant qu'il devient l'esclave impuissant de ce désir désormais très conscient.

Je me dis qu'on peut arguer que les blagounettes, c'est un mécanisme de défense pour Obi-Wan ? Je l'ai toujours vu comme un personnage très porté sur l'attaque par la verve pour éviter qu'on lise en lui :cute: (il est très "sassy", quoi).
Et en effet à moins que vraiment vous releviez un gros oubli ou incohérence, je ne me modifie pas mes chapitres suivants après vos retours. C'est aussi intéressant de voir comment vos intuitions peuvent être infirmées ou confirmées !

Loucass824 a écrit:La jalousie aussi piquante que sympathique de Yaraa... Pour avoir déjà usé d'un système similaire, j'aime beaucoup. C'est classique, mais ça fonctionne si bien quand c'est bien fait... Alors comment l'assistante tombe sous le charme d'un Ben enlaidi, ça... Mais d'ailleurs ! Yaraa ignorait que son sort allait fonctionner sur les surfaces réfléchissantes ? Heureusement que c'est le cas, car au sein d'un palais rempli de surfaces claires, c'était plus que risqué ! Pourquoi diable étais-je suspicieux à l'idée de ce plan, que je trouvais une nouvelle fois comme risqué et peu réfléchi... Lol

C'est un plan de Yaraa hein, ça reste quand même quelqu'un d'impulsif :transpire:
Et quant à la laideur de Ben, n'oublions pas que c'est Yaraa qui a dirigé le sort. Je la vois mal ne pas conférer un certain charme à Obi-Wan, même avec un gros nez et des oreilles tombantes...

Loucass824 a écrit:Mais revenons-en a la première escarmouche face à la rivale. C'est intéressant déjà car, après avoir caractérisé le désir de Ben d'une manière l'instant précédent, tu réitères l'opération sous l'autre prisme, mais dune manière différente. Car la jalousie, surtout de ce type, implique et symbolise un attachement. Enfin à mon sens. Le coup de "la demoiselle a besoin d'un bronzage" est amusant. Peut paraître anodin, comme de la politesse, et on se dit que Yaraa sort les griffes pour très peu. Mais la désigner comme "la demoiselle", ça peut sentir le coup d'une assistante qui écarte volontairement Yaraa, qu'elle identifie comme une menace, d'un enjeu avec sa cible, Ben. C'est libre à interprétation et subtil, j'aime bien !

Merci, ça me fait plaisir que tu le relèves ! On peut en effet aller dans le sens de Yaraa ou trouver qu'elle exagère. C'est un truc que j'adore avec le point de vue interne, c'est jouer sur les perceptions du personnages et celles du lecteurs, qui peuvent ne pas se rejoindre :)

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du coup, je prends grave le melon.

Loucass824 a écrit:Et j'ai beaucoup aimé ce que tu en as fait. Car la voir s'imaginer dégringoler au fond du trou, en se maudissant sans cesse pour vraiment rien pour le coup, aurait été de trop cette fois. Comme si tu le savais, tu n'as pas fait ce choix, optant plutôt pour un court instant, qui devait être placé, mais guère plus. Surtout que la caractérisation de ses émotions en cet instant... J'ai tant aimé que je risque bien de te piquer certaines petites formulations. Si je parviens à les garder en tête ! Ce qui est moins garanti...

Merci déjà ! Tu plaisantes sans doute, mais je préfère prévenir que guérir ; je suis flattée que tu apprécies certaines de mes tournures de phrase, mais attention à ne pas les reprendre telles quelles. Ça s'apparente à du plagiat, d'une, et de deux, ce serait dommage parce que je suis sûre que tu peux en trouver d'autres tout aussi efficaces.

Loucass824 a écrit:Je crois que c'est de me fondre encore davantage dans la focalisation interne qui me fait aimer d'autant plus Yaraa. Je continue de trouver des explications alors que je ne les cherche pas forcément en plus ! Lol mais ta façon de lui faire exprimer/ressentir ses émotions me plaît beaucoup. Moins avec Ben, sur la forme je parle. Mais j'imagine que c'est voulu, comme Ben éprouve davantage de difficulté avec ses émotions, comparé à Yaraa qui les laisse davantage exploser.

Oui c'est tout à fait ça, puis je pense que ce serait moins intéressant si j'écrivais leurs introspections de la même manière. Ben et Yaraa ressentent des émotions similaires mais ne les gèrent et ne les interprètent pas de la même façon. Ils sont un peu les deux revers d'une même pièce, si on veut :D

Loucass824 a écrit:Un petit mot sur le besoin de faire partir Ben qui est très bien vu ! Préparant le petit coup de le retrouver à la fin avec la rivale, tu imagines un moyen très intéressant de les faire se séparer. Tout en apportant un peu de contexte à ton univers, insérant des mesures politiques et des réformes toutes crédibles pour lutter et prémunir les victimes avant tout. Double effet, car j'aime personnellement l'idée sur le plan idéologique, mais insérée ici, de cette manière, c'est très bon.

Merci beaucoup ♥ (je cite mon chéri qui dans ses retours de lecture avait mis sur ce passage "Aldéraan, utopie de la gauche quinoa". Tout à fait, j'arrive quand tu veux Bail !)

Loucass824 a écrit:D'ailleurs, je me demande d'un coup si une scène de sexe ou quelque chose de ce niveau d'intimité se produira. Compte tenu de tes partis pris de narration et le ton de ton récit, je préfèrerais presque que non. Je sais, je présage une nouvelle fois bien trop à l'avance, et sans chercher de réponse précise. Mais après tant de chapitres d'attente, comment une scène érotique pourrait se montrer à la hauteur et ne pas décevoir ? À monter autant la sauce... Après, priver d'un minimum d'érotisme, alors que tu promets leur rapprochement depuis le début, tu pourrais frustrer du monde... Je ne t'aide en rien, mais j'y ai songé d'un coup, comme ça.

Beeeeh en effet je ne peux rien dire :whistle:
Mais promis, si telles scènes il y a, on pourra les passer sans que ça gêne la compréhension du récit.

Loucass824 a écrit:Pareil, j'ai un instant imaginé une sombre nouvelle avant qu'ils entrent à l'infirmerie. Que le doc allait annoncer que Yaraa est atteinte d'une tumeur au cerveau, justifiant et expliquant ses soucis, conséquences de toutes ces intrusions mentales. Imaginant qu'il s'agirait d'un moyen que nos deux bougres ne terminent pas leur jours ensemble, dans une tragédie d'une mélancolie... Mais ouf, rien de cela, content que le dérangé que je suis ait eu tort !

Ça aurait pu être le cas en effet, mais j'avais plus envie de parler d'anxiété médicale que d'une maladie en phase terminale :oops:



L2-D2 a écrit:Chapitres 8 et 9 lus !

Bien aimé le Chapitre narré du point de vue de Bail Organa !

Mais c'est surtout le Chapitre 9 qui m'a le plus plu ! :cute: On fait le point sur les sentiments de Ben qui, ça y est, commence à assumer de plus en plus ce qu'il ressent pour elle... et heureusement pour le rythme, on a ensuite droit à une petite scène détente/comique entre Ben, Yaraa et le personnel du cabinet médical ! :lol:

Vivement la suite ! :oui:


Ouf, un deuxième vote pour le chapitre du point de vue de Bail !

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Tu as raison, je me penche beaucoup plus sur l'aspect comédie dans ce tome, mais j'en avais besoin je crois, après un tome sur la perte d'identité et le PTSD :paf:
Contente que ça te plaise en tout cas L2 :cute:



sam sanglebuc a écrit:Certes notre Obi est plutôt beau gosse, mais l'assistante craqué dessus avec son nez difforme ? Juste en devinant son torse chaleureux ? Ou c'est Yaraa qui nous fait une crise de jalousie fantasmée ?

J'ai un peu répondu à Loucass plus haut sur une question similaire, mais je doute que Yaraa l'ait imaginé aussi moche que ça en réalisant son sort. Et puis on en connait des mecs dans Star Wars avec un nez proéminent et de grandes oreilles qui sont quand mêmes devenus des sex symbols...

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ShamanWhills a écrit:Chapitre également lu!

Celui-ci confirme les sentiments de Ben pour ton héroïne :)

La petite scène dans au guichet du cabinet médical nous la montre piquer une petite crise de jalousie :sournois:

La scène avec le droïde médecin était marrante, j'ai bien aimé :D

Il ne reste plus qu'à lire la suite pour savoir comment l'ermite va pouvoir gérer ses nouveaux sentiments envers Yaara et si Satine fera de l'ombre à cette dernière (souvenirs souvenirs...).

Et oui, à un moment, quand c'est aussi évident, même lui ne peux pas le nier... Et d'ailleurs, j'en parlais plus haut mais c'est finalement le moins en phase avec ses émotions des deux bêtas qui l'admet le premier :siffle:

Satine je l'évoque un peu par-ci par-là, mais bon, ce n'est pas elle le sujet :sournois:

Merci pour ton retour :D
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Messagepar Loucass824 » Ven 10 Mar 2023 - 0:15   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Je saisis pour l'humour et les traits d'esprit. Même si ma vision du Ben de l'épisode 4 me fait paraitre ce trait davantage comme du détail plutôt que quelque chose de très ancré dans l'essence du perso. Dans le sens comme lorsque l'on met un perso brisé utilisant un humour très revendiqué, presque forcené, car c'est son moyen de se prémunir de la dureté du monde. Le côté sarcastique de celui de la prélogie, je le place sur une humeur du moment, plus qu'un vrai trait de caractère ancré. Une nuance de sensibilité différente tout simplement, moi et ma sacro-sainte trilogie originelle...

Un gros nez, ok, mais quand ça parle de nez difforme, j'imagine difficilement quelque chose de gracieux... Et je ne suis pas le seul à l'avoir relevé en ce sens ! Lol

Oh, je viens de me faire traiter de plagieur... Lol mais dans ce cas, je suis un plagieur né, un peu comme tout le monde, car l'influence de la narration d'autres artistes pèse forcément sur soi, qu'on le veuille ou non, qu'on le remarque ou non même. L'influence de nos modèles narratifs n'est pas du plagiat, ou alors on l'est tous. Par exemple, à travers Yaraa, j'ai déjà reconnu pas mal de choses, de mécanismes, et d'expressions, que j'ai utilisé pour un autre perso, d'un autre projet terminé avant même de m'être lancé dans ton tome 1.

Quand je dis emprunter, ce n'est pas copier coller et puis hop. On utilise tous des images, des termes qu'on a retenu et assimilés d'ailleurs, que ce soit conscient ou non. Par exemple, j'ai trouvé un bon moyen d'utiliser la personnification d'une "dégringolade" concernant le sentiment d'un perso, qui accentuait la portée de l'émotion. J'étais tout content de moi, mais certain que j'ai du la voir quelque part avant. Je parlais de m'inspirer de certaines choses, détails, a voir si je pouvais y insuffler ma sensibilité. Car reprendre mot pour mot, à moins d'un hommage précis et voulu qui possède un sens particulier, ce n'est pas mon truc.

Mon propos était davantage d'y voir une astuce/tendance pertinente à réinterpréter et insérer à l'occasion. Comme si tu me donnais un exemple, et que je le reprennais dans l'esprit tout en y insufflant ma sensibilité. Ah, ce doute de ne pas me montrer assez clair... Pour moi, plagiat c'est davantage on récupère tel quel, copier coller. Sans qu'on reconnaisse la sensibilité individuelle de l'artiste qui s'exprime.

Utopie de la gauche quinoa... Eh bien tu m'as perdu, car j'ignore totalement ce que cela sous entend ! Lol que de termes obscurs...
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar sam sanglebuc » Ven 10 Mar 2023 - 7:11   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Je n'ai pas trouvé la moindre petite coquille cette fois ci. Mais à quoi sers-je ?

Bien vu pour ce cher Kylo et son physique atypique, qui cache une présence redoutable. Même ma copine Aurélie, pourtant en couple avec une chérie, trouve A Driver moche, totalement masculin mais avec un charisme fou ! Coïncidence, le fils Solo et Kenobi portent le même prénom !

La gauche quinoa, à ne pas confondre avec la gauche caviar :wink:
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Messagepar mareva_mae » Ven 10 Mar 2023 - 13:19   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Un gros nez, ok, mais quand ça parle de nez difforme, j'imagine difficilement quelque chose de gracieux... Et je ne suis pas le seul à l'avoir relevé en ce sens ! Lol

Encore une question de point de vue finalement, Obi-Wan se trouve hideux, c'est tout ce qui est dit :sournois:

Loucass824 a écrit:Oh, je viens de me faire traiter de plagieur... Lol mais dans ce cas, je suis un plagieur né, un peu comme tout le monde, car l'influence de la narration d'autres artistes pèse forcément sur soi, qu'on le veuille ou non, qu'on le remarque ou non même. L'influence de nos modèles narratifs n'est pas du plagiat, ou alors on l'est tous. Par exemple, à travers Yaraa, j'ai déjà reconnu pas mal de choses, de mécanismes, et d'expressions, que j'ai utilisé pour un autre perso, d'un autre projet terminé avant même de m'être lancé dans ton tome 1.

Je ne dis pas le contraire, je voulais juste être sûre que tu ne parlais pas de reprendre une tournure de phrase exacte. Bien sûr qu'on s'inspire tous du travail des autres, mais je ne me dis jamais "tiens si je faisais comme tel auteur" :think:

Loucass824 a écrit:Utopie de la gauche quinoa... Eh bien tu m'as perdu, car j'ignore totalement ce que cela sous entend ! Lol que de termes obscurs...

C'est une façon rigolote de désigner les bobos écolos gentillets, dont je fais un peu partie :transpire:



sam sanglebuc a écrit:Je n'ai pas trouvé la moindre petite coquille cette fois ci. Mais à quoi sers-je ?

Alors c'est sans doute parce que pour le boulot, je me suis payée antidote et que du coup je passe mes chapitres dedans avant de les poster :D

sam sanglebuc a écrit:Bien vu pour ce cher Kylo et son physique atypique, qui cache une présence redoutable. Même ma copine Aurélie, pourtant en couple avec une chérie, trouve A Driver moche, totalement masculin mais avec un charisme fou ! Coïncidence, le fils Solo et Kenobi portent le même prénom !

Je crois qu'Adam a mis tout le monde d'accord au moins sur ce point :love:
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Messagepar mareva_mae » Dim 12 Mar 2023 - 18:57   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 11 : La croisée des chemins




* * *


L’après-midi passée dans les rues d’Alderaa fut absolument parfaite. Beaucoup trop parfaite. Obi-Wan profita de chaque instant, conscient que ce moment de légèreté n’était qu’éphémère. Pour quelques heures, portés par le soulagement et la certitude que la condition de Yaraa n’était pas d’ordre médical, ils firent fi de tout le reste. De l’Empire, de la mission qui les attendait, de leurs passés respectifs. Au cœur des allées verdoyantes, ils s’autorisèrent une dangereuse insouciance. Obi-Wan savoura chaque éclat de rire de la sorcière, au moins autant que le repas qu’ils s’offrirent dans un restaurant panoramique. Le spectacle visible depuis la haute tour vitrée faisait pâle figure en comparaison de l’émerveillement que le Jedi pouvait lire sur le visage de sa compagne. Elle tentait de masquer ses émotions, mais échouait assez spectaculairement sur ce plan, ce qui ne la rendait que plus irrésistible. Trop fière pour admettre que tout dans cette ville la fascinait, Yaraa tâchait de reprendre contenance dès qu’elle laissait échapper un cri de ravissement, se composant un visage beaucoup trop sérieux pour l’occasion. Obi-Wan finit par ne plus pouvoir résister et pouffa de rire, s’attirant un regard noir de la jeune femme, qui finit par se joindre à lui. La beauté et le calme d’Alderaa étaient contagieuses, un air pur au contact duquel on ne pouvait qu’oublier ses tracas ou s’autoriser, l’espace d’un après-midi, à cesser de faire semblant. Entre deux statues dans une galerie d’art où même lui ne pouvait rien acquérir, Obi-Wan se permit de cheminer bras dessus, bras dessous avec elle. Assis sur un banc dans un parc aux odeurs exquises, il cueillit une fleur au bleu tendre et la plaça derrière l’oreille de la jeune femme. À un stand de lait de Bantha glacé — la dernière tendance de la capitale, à en croire le vendeur — il rit de bon cœur quand elle porta la cuillère à sa bouche et écarquilla les yeux, incapable de décider si c’était la meilleure ou la pire chose qu’elle eut jamais goûtée.

Quand le ciel bleu se para d’ocre et de rose, il lui proposa de se rendre au bord du lac qui bordait la ville. Il regarda d’un œil discret le coucher de soleil, incapable d’empêcher son regard de sans cesse revenir vers elle. Les teintes chaudes qui dansaient à la surface de l’eau éclairaient Yaraa d’une lueur dorée, révélant tout l’argent de sa chevelure et l’éclat lunaire de son teint. C’était le moment ou jamais. Le moment de faire de cette parenthèse éthérée une nouvelle réalité, de saisir cet instant où tout semblait possible pour ouvrir une autre voie. Un monde alternatif dans lequel il aurait le droit de l’aimer, sans mettre son âme et la galaxie entière en péril. Il ne rêvait que de pouvoir prétendre à cette seconde chance, d’oublier celles et ceux qui, avant Yaraa, avaient perdu la vie parce qu’il avait eu l’audace de penser qu’il valait mieux que les autres. Que lui, Obi-Wan Kenobi, n’était pas un Jedi ordinaire. Qu’il pouvait aimer Satine sans renier son devoir, ou chérir Anakin comme son propre frère sans faillir à son rôle de mentor. Il ne demandait qu’à se convaincre que cette fois-ci, ce serait différent. Il pourrait si facilement rompre son serment, s’abandonner tout entier aux sentiments qu’il ne parvenait plus à nier. Mais Yaraa méritait mieux que ça. Elle méritait qu’on l’aime sans concessions. Pour la vie, et pas seulement une journée hors du temps. Elle méritait un homme qui ne passerait pas leurs étreintes à se demander s’il trahissait ses vœux, ses promesses et ses fantômes. Elle méritait quelqu’un de libre, avec qui construire un futur. Même si l’Ordre s’était fourvoyé, même s’il ne tenait qu’à lui de tracer une nouvelle voie, ça ne changeait rien. Qui-Gon avait tort. Elle n’était pas une « clef » ou une solution. Yaraa était une personne et elle méritait qu’on la considère comme telle. Il refusait de se servir d’elle ou de lui promettre ce qu’il n’était pas en mesure de lui offrir.

Alors Obi-Wan ne dit rien. Il se contenta de regarder le soleil plonger dans le lac puis se fondre dans ses eaux mauves, striées d’or. Il laissa cette parenthèse se refermer et ses regrets disparaître avec les dernières lueurs du jour. Ils rentrèrent au palais en silence. La magie était rompue.


* * *


Les jours suivants, Yaraa retourna au lac. Elle attendait la tombée du jour, histoire que personne ne la surprenne à façonner des formes mouvantes dans l’eau. Après avoir passé la journée enfermée dans la bibliothèque personnelle de Bail, où elle lisait le plus d’ouvrages possible d’astrogation et d’ethnologie, elle avait besoin de prendre l’air. Pratiquer sa magie n’était qu’un bonus appréciable. Elle apprenait chaque jour un peu plus sur les mondes connus, essayant de retenir chaque planète, et quelques spécificités à propos des cultures et des spécificités de chacune. De ce que lui avait dit le med-droïde, elle risquait de ne jamais retrouver les connaissances acquises lors de sa précédente vie. Si les souvenirs personnels revenaient, l’absence de savoirs généraux était notable. Ou peut-être n’avait-elle jamais été autre chose qu’une jeune femme des milieux inférieurs de Coruscant, qui n’ignorait rien de sa propre planète, et avait vécu toute sa courte existence sans tourner le regard vers les étoiles. Peut-être qu’elle n’avait rien oublié, mais souffrait de la comparaison avec l’éducation poussée des Alderaaniens ou d’un Jedi particulièrement cultivé.

Tout juste était-il que d’après le médecin, elle avait de la chance de ne pas être devenue un vrai légume, incapable de fermer les boutons de sa chemise ou d’écrire une phrase en commun. Le cerveau était un organe complexe, avec lequel on ne devrait jamais jouer. Le « coup sur la tête » qu’elle prétendait avoir reçu pour éviter les soupçons du droïde avait abîmé sa mémoire de façon aléatoire, comme la foudre. En somme, elle devait s’estimer heureuse de n’être que partiellement amnésique et de ne pas être devenue l’idiote du village. Ou du désert, en l’occurrence.

Lors de ces entraînements nocturnes, Yaraa ne pouvait s’empêcher de repenser à l’après-midi que le Jedi et elle avaient passée ensemble. À la façon dont la journée s’était terminée, au bord du lac. Sur le moment, elle aurait juré qu’il s’apprêtait à sortir de sa retenue, à lui avouer que le sort d’oubli qu’elle lui avait jeté sur Tatooine avait échoué, qu’il ne pensait qu’à elle depuis. Elle avait prétendu être fascinée par le coucher de soleil, mais la beauté des rayons colorés miroitant sur le lac lui était complètement égale. Elle avait revécu leur seul et unique baiser, comme si en convoquer le souvenir pouvait suffire à décider le Jedi. Mais bien sûr, elle ne se faisait que des idées. Obi-Wan ne referait jamais un pas dans sa direction. Premièrement, parce qu’elle avait veillé à effacer ce moment de la mémoire du Jedi et deuxièmement, parce que ce baiser n’était qu’un geste désespéré, l’élan primaire d’un homme qui se pensait condamné à mourir le lendemain même. Elle était là, c’est tout. Rien de plus.

Heureusement, ils avaient depuis cette après-midi fatidique adopté chacun leur propre routine. Obi-Wan se levait tôt et passait la matinée à méditer ou faire de l’exercice en forêt, puis rentrait couvert de sueur quand elle quittait la suite, après une grasse matinée. Ils se saluaient et occupaient chacun leur journée dans leur coin, se croisant à peine. À part les briefings quotidiens dans le bureau de Bail, leurs échanges étaient devenus rares. Et comme les agents du sénateur offraient peu de nouveaux éléments quant à l’inquisitrice, même ces temps se trouvaient limités. Tant mieux, pensa la sorcière.


* * *


Obi-Wan observait le liquide mordoré dans le verre que Bail avec posé devant lui. Bien sûr, elle était en retard. Faisant fi de son impatience, il saisit le récipient et en huma le parfum délicat, d’épices et de feu de cheminée.

— Qu’est-ce qui me vaut cet honneur, Bail ? D’habitude, quand je refuse ta proposition de goûter ton whisky Corélien, tu ranges sagement ta bouteille. Aujourd’hui, tu ne m’as pas demandé mon avis. Qu’est-ce qu’on fête ?

— Rien du tout, je me suis juste dit que pour une fois, je n’allais pas te laisser le choix. Boire seul, c’est d’une tristesse… Allez, goûte-moi ça, mon ami.

— Tu l’as retrouvée, c’est ça ? demanda le Jedi, se redressant soudain dans son siège.

— Mes agents m’ont transmis certains progrès significatifs, mais non, soupira le sénateur. Tu ne préfères pas attendre Yaraa, pour discuter des détails de l’investigation ?

— Si elle daigne arriver, pourquoi pas, maugréa Obi-Wan.

— Puisque nous sommes tous les deux dans un cadre propice à la confidence… commença Bail en prenant une gorgée de whisky.

— Qu’est-ce que tu veux savoir ? le coupa le Jedi.

Bail Organa lui lança un regard intrigué, où son ami pouvait aussi lire une pointe de surprise. Que le sénateur se rassure, Obi-Wan était lui-même étonné de sa propre réaction. Mais blast, il en avait assez de consigner ses pensées au fond d’un coffre, comme il l’avait fait sur Tatooine avec son ancienne tenue et le sabre d’Anakin. Contrairement à ces objets, ces sentiments refusaient de le laisser en paix une fois un couvercle — certes métaphorique — refermé sur eux. Il n’en pouvait plus de faire un pas vers l’acceptation puis deux vers le déni. Quelques jours à éviter soigneusement Yaraa lui avaient prouvé que la situation ne lui convenait pas du tout. Évacuer ses frustrations diverses dans de la méditation et un entraînement physique intensif lui occupait de plus en plus de temps, signe que les choses étaient loin de s’arranger. Une séance d’alchaka d’à peine une heure suffisait en temps normal à l’apaiser ; celle d’aujourd’hui avait duré tout l’après-midi. Il y avait bien une chose qu’il n’avait pas encore tentée : savourer un alcool onéreux avec un ami, et pourquoi pas se confier à lui.

— Vas-y, l’encouragea-t-il. Je ferai de mon mieux pour te répondre.

— Pas de tour de passe-passe Jedi ou de louvoyage purement politicien ? s’amusa Bail.

— Rien de tout cela, confirma Obi-Wan en portant le verre à ses lèvres.

Le whisky était surprenamment sucré, pour une boisson réputée aussi forte. Il savoura la sensation de l’alcool sur ses papilles, qui enrobait son palais d’une robe de velours. Ce n’est que lorsque le liquide glissa dans sa gorge qu’il comprit que la réputation du whisky Coréllien n’était pas volée : un feu ardent s’empara de lui, laissant dans son sillage une douce chaleur. C’était un peu comme se faire gifler puis embrasser sur la joue en l’espace d’une seconde. Une analogie des plus curieuses, nota le Jedi, mortifié. Voilà ce qui arrivait quand on partageait sa suite avec une femme impossible, à qui il était inenvisageable d’avouer ce que l’on ressentait pour elle.

— Et donc, cet exil sur Tatooine…

— Bail, nous savons tous les deux que ce n’est pas ce que tu veux me demander. Qui est-ce qui louvoie, maintenant ? ironisa Obi-Wan en reprenant une gorgée de whisky.

— Tu m’as eu, avoua Bail, les deux mains levées en signe de capitulation. Bon, Obi-Wan, qui est-elle ?

— Ça, je pense que tu le sais mieux que moi, soupira Obi-Wan.

La veille, Bail avait confié un dossier à Yaraa, contenant toutes les informations qu’il avait pu trouver au sujet de Rownica Voron, citoyenne de Coruscant. La sorcière avait distraitement remercié le sénateur, fait disparaître le datapad dans sa tunique puis l’avait abandonné au fond de son sac de voyage une fois rentrée dans leurs appartements. Comme chaque soir, elle s’était excusée auprès d’Obi-Wan et avait filé quelque part, n’emportant comme repas qu’une des rations de survie liquides qu’elle avait trouvées au fond d’un placard. Encore une fois, Obi-Wan avait dîné seul, laissant une assiette à l’intention de la jeune femme sur la table. Comme chaque matin, il avait trouvé la vaisselle faite, l’assiette comprise, mais pas le moindre mot de remerciement.

— Tu veux dire « qui est-elle par rapport à moi », n’est-ce pas, corrigea le Jedi en faisant tourner le liquide ambré dans son verre.

— Si tu as envie d’en parler, évidemment. Mais… il y a quelque chose, n’est-ce pas ?

— Les épreuves rapprochent, tenta de se convaincre Obi-Wan en haussant les épaules. Nous nous sommes trouvés à un moment de faiblesse mutuelle, j’imagine. Tu plaisantais à propos de mon exil, Bail, mais c’était tout sauf facile. D’essayer d’oublier qui on est, face au vide. Le silence me hurlait sans cesse mes échecs au visage. Le vent transportait mes remords, inlassablement. Bref, quand j’ai sorti Yaraa de son vaisseau, c’était comme si tout ce que j’essayais d’enterrer entre les dunes, tout ce qui devait disparaître d’Obi-Wan Kenobi, était ressorti d’un coup. Je pensais avoir fait le deuil de ma propre existence, quelque chose que j’aurais dû faire en tant que Jedi il y a des années, d’ailleurs. On nous apprend à ne chercher ni la gloire, ni l’amour, ni aucune satisfaction personnelle. Ce n’est qu’une fois seul sur Tatooine que j’ai compris à quel point j’avais échoué, en tant que Jedi. Mes amis… ma famille me manquait. Combattre me manquait. Le sentiment grisant du triomphe dans une bataille ou une joute orale me manquait. J’étais perdu, incapable de mener ma mission à bien. J’ai réalisé que je n’étais qu’un homme, finalement. Faible, vaniteux. Irrécupérable. Yaraa… elle, au moins, je pouvais essayer de la sauver. Sauf que bien sûr, rien n’est jamais facile avec elle…

Obi-Wan s’interrompit et se força à lever les yeux vers son ami. Les deux mains posées sous son menton, Bail semblait en pleine analyse d’une proposition d’amendement particulièrement épineuse au sénat. Par les Étoiles, il devait s’ennuyer de pied ferme.

— Je suis désolée, ce que je raconte n’a aucun sens.

— Non, au contraire, le rassura Bail. Continue.

— Je ne sais même pas ce que je voulais dire, marmonna le Jedi. Yaraa est… elle est tout ce que je devrais détester. Elle est impulsive. Souvent égoïste. Têtue. Ses pouvoirs flirtent avec le Côté obscur. Elle est dangereuse. Pourtant, je lui fais confiance. J’ai failli me sacrifier pour elle, tu comprends ? Si je meurs avant d’avoir entraîné Luke, j’échoue à ma mission. Mais j’étais prêt à le faire pour elle, Bail. J’étais prêt à échanger ma vie contre la sienne.

— Parce qu’une mission, un devoir, ça ne fait pas toujours le poids, avança le sénateur avec précaution.

— C’est bien le problème. C’est pour cela que notre Ordre bannissait l’attachement. Parce qu’entre sauver une personne particulière ou des centaines d’autres, l’attachement poussera toujours à prendre la mauvaise décision.

— Es-tu sûr que ce soit forcément le cas ? suggéra doucement Bail. D’un point de vue purement logique, les Jedi ont déjà été envoyés pour protéger des monarques, et ce même quand une population souffrait. Parfois, une seule personne peut changer le cours des choses. Un leader pacifique peut éviter bien des guerres. Un général avisé peut sauver de nombreuses vies, si on le sauve lui plutôt qu’un régiment. La bonne décision n’est pas toujours la plus évidente ni la plus rationnelle. Risquer la vie d’une centaine de chevaliers Jedi pour toi, l’Élu et une sénatrice n’était pas le plus logique, et c’est pourtant cette décision qu’a prise le Conseil.

— Et cet évènement catastrophique a engendré une guerre, qui nous a tant coûté, contra Obi-Wan. Mais si tu veux t’aventurer sur le terrain de la philosophie pure, oui, en théorie, un Jedi devrait toujours écouter et suivre la Force. En saisir sa volonté n’est pas une science exacte, d’où le Code et certains préceptes pour nous guider. Qui-Gon croyait que chacun était libre de tracer sa route, au détriment des règles. Je n’étais pas d’accord. Aujourd’hui, pour être honnête, je n’en sais fichtre rien.

— Et qu’est-ce qui te dit que ce n’est pas justement la Force qui l’a mise sur ton chemin et te pousse vers elle ?

— Je… j’y ai pensé. Mais si c’était le cas, ce que je ressens pour elle serait pur, lumineux, non ?

— Obi-Wan… soupira le vice-roi d’Alderaan. Qu’est-ce que le Code, dit à propos de hum, ces choses-là, déjà ?

— « Il n’y a pas d’émotion, il y a la paix » et aussi « il n’y a pas de passion, il y a la sérénité », récita Obi-Wan. Cela signifie, grossièrement, que notre devoir est de servir la galaxie. Nous pouvons aimer chaque être d’une compassion universelle, mais l’attachement nous est interdit. Se lier à une personne entraîne la volonté de ne jamais la perdre. La jalousie et la peur mènent au côté obscur.

— Et c’est ça, que tu ressens pour elle ? De la jalousie et de la peur ?

Le Jedi ne répondit pas tout de suite, décontenancé par la question de son ami.

— Non, avoua-t-il finalement, les sourcils froncés. Je ressens… de la passion. Et rien qui ne s’apparente à de la sérénité.

— Et ces sentiments ils sont… hum, hésita le sénateur. Ils sont nouveaux, pour toi ?

— Est-ce que tu essaies de me demander si je suis vierge ? sourit Obi-Wan, absorbé par les reflets du whisky. Non, Bail, j’ai déjà eu des aventures. Quand je te disais que je suis loin d’être le Jedi exemplaire dont l’holonet faisait le portrait à une certaine époque…

— Je ne suis pas expert, mais… est-ce une atteinte directe au code, que d’avoir des relations sexuelles ?

— Pas nécessairement, répondit Obi-Wan, surprit du soulagement qui le submergeait en abordant un sujet aussi trivial avec une personne de confiance. C’est une question sur laquelle les Jedi n’ont jamais vraiment statué. Idéalement, bien sûr qu’il aurait été préférable que nous soyons tous chastes et modérés dans nos désirs. Mais on ne peut lutter contre la biologie, au risque de modeler de jeunes gens frustrés, des proies faciles pour le côté obscur. Au final, le code demeurait la seule consigne vraiment donnée. On laissait un peu à chaque maître le loisir de gérer son padawan quand il entrait dans cet âge difficile, où le corps effectue certains changements… Il était aussi nécessaire que nous n’engendrions pas de descendance. Un enfant né d’un parent sensible à la Force est souvent dangereusement puissant. Il revient donc aux maîtres, de façon implicite bien sûr, puisque le Conseil ne dit rien, d’apprendre certaines précautions à leurs protégés. Mais bref, en la matière, Qui-Gon était on ne plus permissif. Même prompt à me laisser faire mes découvertes, sans entrave aucune. Je le soupçonne de s’être parfois absenté à certains moments clefs sous des prétextes plus que fallacieux.

Le Jedi s’accorda une nouvelle rasade de whisky, et une pensée émue pour la nature sauvage de Mandalore et ce qu’il avait découvert à l’abri d’une grotte, sur une couchette sommaire, lors d’un orage solaire.

— Bien sûr, reprit-il, certains padawans sont plus faciles à gérer. Je sais que tout le monde ne ressent pas le même attrait pour le sexe, qu’il est possible de n’en ressentir même aucun. J’ai cru, pendant un temps, que c’était mon cas. Et puis j’ai rencontré quelqu’un qui m’a fait piétiner le code à plates coutures, Bail.

— Tomber amoureux, tu veux dire ?

— La tête la première, confirma le Jedi. J’aurais pu quitter l’Ordre pour elle, si elle me l’avait demandé. Je sais que son silence m’a préservé, qu’elle m’aimait sans doute assez en retour pour ne pas m’éloigner de ma voie. Mais je n’ai jamais cessé de me demander ce que ma vie aurait été à ses côtés. Je n’ai jamais pu me consacrer entièrement à ma mission, tant une partie de moi est restée avec elle. J’ai connu d’autres personnes, ensuite. Je les ai tous aimés, d’une certaine façon, mais jamais autant qu’elle. Tu vois, même sur ce plan, je suis un piètre Jedi. Incapable de soulager son corps sans torturer son âme.

— Tu veux dire que tu as besoin d’avoir des sentiments pour coucher avec quelqu’un ? Obi-Wan, ça n’a vraiment, mais alors vraiment rien d’étrange, dit Bail avec douceur.

— J’imagine. Mais tu vois le souci ? Incapable d’être un bon Jedi, même sur ce plan, trancha-t-il avec amertume.

— Tu parlais de remettre en question le Code, et certains des enseignements Jedi, non ? tenta Bail. Tu es à ce qu’on appelle une croisée des chemins. Tu peux aller à gauche, à droite, ou continuer sur la même route, celle que tu as toujours connue. Tu as déjà aimé, et n’as pu vivre pleinement ces relations. Tu as déjà renoncé, tu es donc en mesure de le faire de nouveau. D’un autre côté, tu ne sais donc pas non plus ce qui t’attend sur l’un des chemins annexes. Mais tu as aussi pu constater les dégâts d’un amour passionnel, en première loge… Anakin et Padmé sont morts, certes. On peut néanmoins se demander… Était-ce à cause de leur amour, ou parce qu’ils devaient se cacher, en raison des règles dont nous parlons depuis tout à l’heure ?

Après sa tirade, le sénateur saisit la bouteille et remplit de nouveau leurs verres. Généreusement.

— C’est… impressionnant d’éloquence et de logique, ironisa Obi-Wan.

— Hé, contra Bail en levant son verre, on ne me laisse plus trop de tribunes au sénat. Autant que je m’entraîne à argumenter en faveur de causes perdues quand j’en ai l’occasion.

— Aux causes perdues, renchérit Obi-Wan.

Ils trinquèrent, savourant chacun le breuvage et la complicité nouvelle qui se tissait entre eux. Obi-Wan eut cependant à peine le temps de méditer sur les paroles du sénateur, car ce dernier repartit à l’attaque.

— Si tu ressens du désir pour Yaraa, j’imagine que cela veut dire que tu as aussi des sentiments pour elle ? Enfin si on suit la logique de ce que tu viens de m’expliquer…

— Je crois que c’est assez évident, oui.

Voilà. Il l’avait dit. Quelqu’un d’autre savait. La foudre n’avait pas fendu le toit du palais pour le réduire en cendre. Le sol ne s’était pas dérobé sous ses pieds. Il était toujours assis avec Bail, autour du large bureau en bois de ce dernier, en train de parler de ce qu’il ressentait pour Yaraa. Comme d’un sujet normal. D’un sujet dont il avait le droit de parler.

— Et si tu le sais, si tu peux même le dire aussi franchement… tu ne crois pas que tu as déjà mis un pied sur l’une des routes qui s’offrent à toi ? demanda Bail.

Blast. Depuis quand le sénateur avait-il des dons de clairvoyance ?

— Obi-Wan, est-ce que je peux te donner mon avis sur la question ? Bien, continua-t-il, face à l’approbation muette du Jedi. De mon expérience et de celle de la plupart des mortels, d’ailleurs, l’amour n’est jamais pur, simple ou évident. Il s’impose à nous, certes, mais le faire perdurer demande un travail constant. Je fournis des efforts, chaque jour. Pour maintenir la confiance que j’ai pour Bréha et qu’elle a en moi. Mais aussi pour que les tracas du quotidien, les colères passagères et les désaccords profonds n’aient pas raison de notre couple. Je l’aime de tout mon cœur, mais pas un jour ne passe sans que je ne doive faire des concessions ou des efforts. C’est ça, l’amour. Avoir foi en soi, en l’autre, en la relation. Y croire assez pour ne jamais la laisser dépérir. Je n’y ai jamais réfléchi de cette façon, parce que je n’ai jamais eu de raison de craindre que l’amour ne fasse de moi une personne différente. J’ai toujours cherché ça, même. Je trouve ça magnifique, qu’une personne nous fasse évoluer, que nous changions à son contact. Mais de ton point de vue, vu d’où tu viens, je comprends que tu aies peur des zones d’ombre que cela pourrait faire émerger en toi. Ce sera sans doute le cas, tu sais. Il ne tient qu’à toi de décider si le risque fait le poids face à ce que Yaraa pourrait t’apporter. Mais tu as aussi les clefs en main, pour veiller à ne pas franchir certaines limites, ne pas avoir certains comportements que tu jugerais dangereux. Aucune relation ne ressemble aux autres, tu sais.

— Je… je vais y réfléchir, promit Obi-Wan. Je ne sais même pas si elle ressent quoi que ce soit pour moi, de toute façon.

— Ça, tu ne pourras le savoir que si tu te jettes à l’eau, mon ami… et puis sérieusement, dit Bail avec malice, si tu veux l’avis d’un vieux sénateur marié qui n’a que la vie sentimentale des autres pour se divertir…

Avant que le vieux sénateur en question ne puisse livrer un ultime fragment de sagesse, trois coups retentirent sur la porte. Bail eut à peine le temps de dire à Yaraa d’entrer qu’elle se jeta dans le second fauteuil réservé aux visiteurs. Avec un regard appuyé pour la bouteille entamée, elle demanda :

— J’interromps quelque chose d’important ?


* * *


Malgré les protestations des deux hommes, Yaraa ne pouvait se départir de l’idée qu’elle avait en effet coupé court à une discussion primordiale. Bail Organa lui avait proposé un verre de whisky de bonne grâce, qu’elle avait machinalement accepté, regrettant aussitôt sa décision. La dernière fois qu’elle avait abusé de ce breuvage, c’était sur Tatooine. Elle avait alors sauté sur le premier venu, autant pour rendre Obi-Wan jaloux que céder à son besoin de proximité humaine, maintenant qu’elle se l’avouait. Elle trempa les lèvres par politesse, mais ne toucha pas à son verre le reste du court entretien, pendant lequel Bail leur expliqua que le vaisseau volé par l’inquisitrice avait enfin été déniché par ses équipes, abandonné dans la Bordure médiane. Les agents du sénateur remontaient maintenant sa piste, et il était confiant quant à leur chance de retrouver la trace de l’impériale sous peu. Comme d’habitude, il ne pouvait leur donner un délai précis. Patience, prudence et retenue.

Alors que Yaraa se relevait, prête à regagner son coin de lac puis son lit, à une heure assez indécente pour que le Jedi soit déjà endormi, Bail l’arrêta d’un geste.

— Pas si vite, ma jeune amie. J’aimerais aborder avec vous deux le planning des prochains jours.

— Pourquoi ? s’étonnèrent le Jedi et la sorcière en chœur.

— J’avais bon espoir que nous ayons déjà localisé cette femme, avant demain. Mais… elle est plus futée et retorde que ce que mon équipe avait anticipé. Ça ne devrait plus tarder, bien sûr, mais… tout juste est-il que vous serez donc présent pour le mariage de ma cousine. Il a lieu demain soir, précisa Bail d’un air contrit. Comme tu l’as si justement soulevé à ton arrivée, Yaraa, il serait suspect que des invités demeurent en retrait. Ton sort a fonctionné comme un charme, il y a assez de nourriture prévue pour nourrir un régiment et puis vous devez vous ennuyer à force.

— Pas du tout, protesta Yaraa.

— Nous sommes tellement occupés que nous nous croisons à peine, confirma le Jedi avec ce que Yaraa interpréta comme une amertume à peine voilée.

— Heu… d’accord. Vous ne souhaitez donc pas prendre part aux festivités ?

— Tout plutôt que de rester enfermée là-haut, supplia la sorcière, vexée par les sous-entendus d’Obi-Wan.

— Pourquoi pas, ajouta Obi-Wan, son habituel détachement de retour.

— Parfait, s’enthousiasma le Sénateur. Je vous ferai porter un choix de tenues adaptées. La cérémonie est réservée à la famille proche, mais la réception commencera dans le jardin royal dès sept heures. Et voilà pour vous.

Bail ouvrit un tiroir de son antique bureau et leur tendit à chacun un carton d’invitation crème, indiquant que le professeur Gioden Darjam et Mlle Valvyes Samar étaient cordialement conviés aux noces de Bellia Prestor et Edivar Stulen.




Hello hello ! ♥

Désolée du petit retard, j'ai bien profité de mon week-end avec une de mes meilleures potes, du coup je n'ai pas eu le temps de poster hier.

Ce chapitre fait partie de ceux que j'avais le plus hâte d'écrire et que j'avais en tête depuis le début. Je sais que ma vision de comment l'ordre Jedi gérait les émois des leurs fera peut-être débat, tout comme la sexualité d'Obi-Wan telle que je l'aborde, mais cela faisait partie des choses que j'avais envie de développer dans cette fan fiction. Bref, j'espère que ce chapitre vous aura plu et sinon je serai ravie d'échanger avec vous. :D
Modifié en dernier par mareva_mae le Sam 18 Mar 2023 - 20:32, modifié 1 fois.
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Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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